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La vie de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Montpellier et Environs...
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L'Afrique du Nord illustrée. 1920/10/02-1920/10/08.
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Nouvelle Série,: N° 70—15' Année
•2 Octobre 1920
Journal Hebdomadaire
DIRECTION ET ADMINISTRATION : 3, Rue Pelissier, ALGER
AGENCES : à PARIS, 6, Rue Saint-Georges; à ORAN, 3, Rue Schneider
à TUNIS, 17, Avenue de France ; à PALERME (Italie), 41, Piazza Marina
ABONNEMENTS :
ALGÉRIE, TUNISIE, MAROC ET FRANCEUn an.. ..
Six mois..
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La reproductiondes-matièrescontenuesdans VAFRIQUEDU NORDILLUSTRÉE est interdite.
ANNONCES L'AFRIQUEDU NORDILLUSTREE 2 OCTOBREIgao
1 (V.TilBHK1Q20 L'AFRIQUEOU NORDiLLUSTRKH
ANNONCKS L'AFRIOUE DU NORD ILLUSTRÉE OcmiiHiciQao
J OCTODHICK920 L'AFRIQUEDU NORD ILLUSTREE
L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE Oi'TuUHKH120
Ocï'OHKi:1920 L'AFRIQUEDU NORD ILLUSTRÉE A.NKONCK5
ANNONCE? L'AFRIQUEDU NORDILLUSTRÉE 2 O,vrOHHK[Q20
Prix du Numéro : 1 fr. 25 SAM\-A)'. 2 <')•;T<)hivi-; JÎ' .-1;=•;:;.';.— Nouvelle Série. N
MmeRobinne, de la Comédie-Française, qui doit incessamment donner, à l'Opéra d'Alger, une série de représentations.
L'AElSIoCEDÉ NuM) ILLUSTREE
CHRONIQUE DE LA SEMAINE . M
n
11!SUR LA MALADIEDE M. PAUL DESCHANEL •
«Ilies médecins se sont tail une spécialité tics u
recherches historiques i-iiiit-ci-iianl.les maladies ;1
(|iii avaient mené an tombeau les célébrités du ,,passé. Ou nous apprend, nu plutôt cm prétend |,nous apiutNitl ce de quelle far un sont, morls les ,,
|u-inees t]ui vivaienl il y a plusieurs reniâmes ,|d'années. |(
Pour nuire part, nous avons l nijimi-s été
queli|iie |ieu étonné de voir des allirmalions ,.
catégoriques hardiment loruuilées à ce propos. ,.A la vérité, eu eiïei. imiis avons déjà beau- |(
coup île mal à connaître les allectioiis tlunl f;son! altci 11ls les grands d'à présenl. ceux-là s
qui sonl nos contemporains. Voyez ce qui se ,|
passe |< 111-M. Desrhanel. au sujel duquel ou ,|!ie sail oiliriellemen! rien, sinon le caractère
de l'accident tlmil il lui victime. (11esl probable. cependant, malgré le silence |
consei'vé à ce propos, el qui n'a servi que île ,
prétextes aux fabulations collectives — c'esl- .
à-dire à celle tendance qu'ont 1es foules à fconslruire des failles ahurissantes el ilrama- j
tiques sur les sujets les plus simples— il est
possible, dis-je. en employant une mélliode ]tlédurtive. de donner presque à coup sûr les ;caractères île la maladie île M. le président- jDesclianel. (
Il faut- rappeler d'abord ce que furent peu-tlanl la guerre ceux qtfon appela les coinino- .
lionnes. On se souvient qu'à partir de l'.U.'i
l'on parla de malades spéciaux qui étaient des <
t( blessés sans blessures ». On les appelaitdes « commotionnés ». ]
Il s'agissait de soldais qui avaient été pro- (
jetés ou enfouis par un obus. Nullement blessés
d'une façon appareille, ils semblaient sortir
indemnes de l'aventure, mais les camarades
qui les environnaient remarquaient que ceux :
dont ils vantaient le suri n'était plus « les ;
mêmes ».
Les commotionnés présentaient l'aspectd'hommes égarés; ils ne savaient- guère que
:
répondre d'une façon incomplète, évasive. aux
questions posées, l.'allenlion était à ce pointobnubilée (jne les questions posées demeuraient
le plus souvent sans réponses.Ne sachant où ils se trouvaient, les commo-
tionnés étaient dans l'impossibilité île donnerle moindre renseignement précis. Il y avait,
comme un trou dans leur mémoire. C'est ce ;
que les médecins appelaient une amnésie.
Dans les jours qui suivaient, la santé des :
commotionnés ne se rétablissait pas d'emblée, j
('.'était, d'abord, des maux de fêle atroces,des vertiges, du tremblement, de l'accélération
du pouls, des cauchemars, de l'insomnie ; la
parole demeurait embarrassée, l'allenlion dif-
ficile à fixer; le travail intellectuel même le :
plus élémentaire était pénible, sinon impos-sible.
Puis, se grrlïnienl des symptômes névropa-
îiques assez variés el d'une durée souvent
assez longue pour empêcher tout retour aux
années. I
Le cas le plus fréquemment observé était
l'apparition d'un état de dépression mentale,uni! véritable neurasthénie, quand ce n'était,
pas même une prostration mélancolique, avec
tout le cortège de ce qu'on appelle communé-
ment les idées noires.
Le malade demeurait. !risle, abattu ; déses-
pérant de lui-même, profondément all'oclé de
son état, n'espérant guère, en sortir, s'éinou-
vanl pour un rien, inapte à suivre un travail
continu.
Dans la majorité des cas, au bout d'un sé-
jour prolongé dans un milieu l'ail de calme, le
malade retrouvait peu à peu l'intégrité de ses
facultés intellectuelles. Seuls persistaient le
mal de tôle el. f insomnie.(> tableau du commotionné de guerre, tracé
à grands traits, va vous faire comprendre la
maladie de M. Desclianel.Lu lombard de son wagon présidentiel,
. Desclianel a eu la chance de ne se fracfu- ] 'm
r ni crâne, ni liras, ni jambe, pas même, la j <l"
oindre côte. -Mais cela ne veuf pas dire qu'il | ini
a pas apprécié un peu fortement la qualité jol1
il sol contre lequel il l'ut,précipité. Nous nous jouvoiis en face d'un sujet qui a élé projeté jçec violence sur le sol, tout comme le soldat j 'j',
1
ii'un obus « souillait » sur le parapet d'une j' '
•anchée. Pourquoi M. Desclianel ne serait-il
as commotionné'? Certes, les circonstances
e son accident indiquent même que c'était là (1]moindre mal qui pouvait lui survenir.
Son attitude après l'accident', nous confirme ,,.e diagnostic. Il va dans la campagne el, ar-
ivé chez un garde-barrière, il se plaint de la ; |,'•'e — ainsi que nous l'avons toujours vu ; Velire aux commotionnés — et il s'endort pour : ->\
e trouver à sou réveil dans l'impossibilité de'
et
onner des détails précis sur les circonstances
e son accident.
("est celte amnésie qui a dû beaucoup frap- ;
ICI-son entourage. Lf nous osons espérer que i '']es médecins appelés ont pu voir au front, j
sl
tendant la guerre, l'attitude des commotionnés I'
tour être à même de rassurer aussitôt la i
amilleel les amis sur la valeur de ces trouilles j ,
nlellecfuels.
L'impossibilité où l'ut M. Desclianel de se j (,ivrer aux travaux de sa charge et le repos i (1ibsolu qui lui l'ut commandé confirment notre \ c
nlerprélalion des faits et éclairent, par consé- ; -,
pienl, d'uni? façon -sullisanle, la maladie du j pirésidenf de la lie-publique qui vient île quitter I qiréinaluréinciif son poste. ! c
La commotion explique donc l'ensemble des \
symptômes qui caractérisent la maladie de j c
M. Desclianel. Elle explique fout aussi bien ; :l
l'accident dont il faillit- être- la victime, il y a j1
ipiclqnos. jours, à Hambouillet, car là encore j'
nous trouvons la perte complète du souvenir i
îles circonstances de sa chute dans le canal jdu château.
Docteur N . . .
trD ;
LES PRÉSIDENTS DÉMISSIONNAIRESi
iM.l'uni lieschane] est le. qnatcit'int'.président dé- S
imissionnaire.
LE MARECHALDE MAC-MAHON j
Depuisles événementsdu Seize-Mai,il était Miséde.
prévoir (lin; le Maréchal-Président,n'attendrait. p;is,
pnur tpiitter le pouvoir, l'expiration de son ni;md;tl. |AuConseildes Ministresdu niunli 2Xjanvier IN7H,
un conflit,s'éleva entre les ministres el, le Président..
Le général Cresloy,ministre de l;i Cnerre, avait pré-scnlé à l:i signature du Maréchaldes décrets entrai- jn;uit le remplacement,d'un certain noinl)i'ede coin- jm;oid;mlsde corps d'armée. Mac-Mahonrefusa de
sanctionner les décrets, comme étant contraires aux
intérêts de l'armée, lu) présence de ce,refus, le minis-
tère menaça de. se retirer. .Mac-Mahon,entrevoyant
l'impossibilitéde former un ministère pour remplacerle cabinet llul'aure,se,résolut à démissionner. Il n'est
pas douteux que les élections du ;i janvier 1N7'.Ipourle renouvellement triennal du Sénat ayant amenéune majorité républicaine, Mac-Malionsaisit ce pré-texte d'un dissentiment avec ses ministres sur la
question (\QAgrands commandementsmilitaires pourdonner sa démission,sans discussionspolitiques.
La lettre do démission du maréchal de Mac-Malion«st. du :I0janvier l!S7'.LElle est lue aux Chambresaus-
sitôt et, dans la wriîicjournée, elles se réunissent, à
quaiiv.heures et,demie, danslasalle des séancesdelà
Chambredes Députés,en AssembléeNationale,à l'ell'ei.
d'élire un nouveau Président de la République. Ilétait, impossible de suivre plus à la leitre les règlesde la Conslilti'ion.
! Sur 7Et votants,M..Iules Crévyobtint.:'p(;:isuffrageset M. le général Chanzy,U'.i.
JULES GRÊVY
| Al'expiration de son septennat, .Iules Crévy mani-
i l'estél'intention de demeurer an pouvoir.Son mandatdevant expirer le ~0janvier Issu, les Chambres,con-
; formémeiil.à la Conslil.nt.ion,sont convoquées un
j moisauparavant. Le,:!Ndécembre ISS!">,elles se réu-! Hissent à Versailles en AssembléeNationale,sous la
présidence de M. Le lloyor. président du Sénat.i Séance,mémorable.La droite mécontente des invali-
; dations prononcéescontre un certain nombre,de ses
milires aux dernières élections législative.-,provo-e un tumulte indescriplible ci demande fajounio-'îil du Congrès. Ou peut enlin voter. .Iule.-.Crévylim i:'i('ivoix contre lis à M. Henri tîrisson et ISà.de Ereycinot.lin sail dans quelles condilions,à la suile de f •-al'¬ire des décorations». .Iules Crévy fut amené à'missionnor. Le 1 décembre I8S7, il adrosait aux•ésidentsdes deuxChambresune lettre,danslaquelledisait : u Le Sénat et la Chambredes Députésvien-'ill de voter une douille résolution qui équivalu àle mise en demeure au Président de ta lïépubli-le de résigner son pouvoir.La sagesse el le patrio-;me me commandenide céder».Les Chambres,cette fois,se réunirent le lendemain.:î décembre ISS7.Sadi-Carnol était élu par iiHi
)ix sur S-i2volants. .Iules Eerry. qui avait obtenu,1 voix au premier lotir, alors que Sadi-Carnot en
nporlait itO.'îo\ le général Saussier lis. se désisia.
CAS1M1R-PER1ER
Les démissionsilu maréchal de Mac-Malionet deîles Crévy élaienl.prévues, aiiondues : celle de Ca-
mir-Perier, au contraire, fut un véritable coup deléàtre. La chute du troisième ministère liupuy ne'mblait aucunement devoir l'entraîner. l»ans son
lessage demeuré justement fameux, Casimir-l'orier
isaif, pour expliquer,son geste:« Depuis six mois se poursuit une campagne de
iffamationet d'injures contre l'armée, la m.igislra-ure, le Parlement, le chef irresponsablede l'Etat, etelle liberté de souffler les hainessocialescontinueêtre appelée la liberté de penser, .lene me résigneas à comparer le poids des responsabilités moralesni pèsent,sur moiel l'impuissance à laquelle je suisondamné.» Ce document est daté du Cijanvier IS'.i:..Le 17janvier, élection à Versailles. Elle es! très
lisputée. Au premier tour, Henri lîrisson obtient;:IKvoix; Eélix Eaure i\\: Waldeck-lîousseau tsi.A' désistement,de Waldock-llotisseauassure l'élec-.ionde EélixEaure.
O
CHOSES ET AUTRES
LES III'ITIIESES SEl'TEMHHEET soi;* LA i',ÉvuLi:rioy.
Les huîtres ont toujours été en honneur à Paris:
tuais,an dix-huitièmesiècle,el pendant toute la Révo-lution, un ne. commençait pas à les consommer en
septembre, comme,aujourd'hui, mais beaucoup pluslard, linoctobre d'habitude, non à cause do mois eu
r, niais parce, que nos grands-pères. 1res friands de
ces acéphales, ne pouvaient les recevoir que lorsqueles premiers grands froidsétaient,venus. Ce?-coquillesmises en vente trop tôt. arrivaient irafées el causaientdes maladiesassez graves - comme aujourd'hui, du
reste.Les savants assurent que les lïomaiusconnaissaient
les moyens de. les conserver très longlemps. puisqueles auteurs racontent qu'Apiciuslit parvenir des huî-
tres fraîches à Tra.jan,qui était chez les Parll.es. Mil-les bords de l'Euphrale ; mais le secret est perdu, el.les statistiques médicales nousmonlrenl.ee qu'il nousen coule.
Ala veille de la lîévolutioii, les Parisiens adoraienlles os.t.racées; les riches allaient en mangerdans lescafés et restaurants à la mode: les moins fortunés se
contentaient de celles que les marchandspromenaientdans les rues, sur de petites voitures, eii criant :
—•A la barque 1A la barque !« A la barque à Caron ! », disaient les plai.-auts,
pour indiquer le danger de ces coquillaues quin'étaient pastoujours frais.
Les Imiires venaient alors par la voie d'eau des
cotes de Normandie,dont les parcs étaient d'ailleurs
assez mal entretenus. Lavéritable saisoncommençait,dès les premières gelées : on les apportait dans de
grands paniers garnis de foinappelés « cloyeres », et
qui contenaient vingt-qnat.ro.douzaines.
La dévolution, qui changea tant,de chose.-,ne mo-difia pas le goût des Parisiens,pour les liuîiros, et
fécaillère, avec son petit, rouleau court, est. un ivpe
populaire de ces jours troublés. En !79i el -I7'.i:i,on
supprima la messe de minuit, mais on ne put empê-cher le réveillon, la vieille fête de la nuit de Noël,durant laquelle on consomme,à Paris, tant ei lani de'<cloyeres », el. on voyait de véritables molliiculesd'écaillés devant les resiauranls à la mode: chez
Meut,au l'alais-Hoyal,qui passaitpour le meilleur de
Paris, el,dont la clienlèle.était royalisie: un pou plusloin se,trouvait Heauvillers,l'ancienchel'de cuisinedu
prince'de Conti, et.on arrosait les huîtres avec du lait
chaud, suivant la modedc, gourmetsde l'époque. Les
L'AFRIOUEDU NORDILLUSTREE
frères Verry, qui venaient de débuter, en 1700, j pin'étaient pas encore célèbres.Onmangeait,desmol- r;
lusqiies.aussichez le restaurateur italien renommé, ti
Velloni,placede laVictoire.Lespatriotesde marque ai
allaient plus volontierschez Masse,dont les prix, p!i francspar tête, étaient lesplusélevésde Paris.On e
reprochaità CamilleDesmotilins,qui avaitété assez
mal argenté jusque-là,d'y fréquentertrop souvent. c
ChezVenue,rue Saint-llonoré: au Champs-Elysées; sau restaurantdu Jardin, ci-devantRoyal,leshuîtres d
liguraient.sur le menu.Partout, un orchestre!choisi I
jouait,do onze heures du matinà trois heures de à
l'après-midi.Au33du Palais-Royali.Egalité),tin tripot renommé 1
était complétépar un restaurantoù trônaientlabelle aSaint-Amaranteet sa lille,centred'espionnageoù l'ré- yqueutaientles Jacobinset les Cordelicrs,Dantonet ;CamilleDesmoulins.Malgré toutes les manoeuvres,j i
Robespierrerefusa de s'y rendre, et il répondit-à jCamille,quiessayai!de,l'y entraîner: <
— Non! non! le Champagneest le poisonde, la i iliberté:
"j 1
Leshtiiiresétaientchères: on lespayajusqu'àcin- i ]quante livresla douzaine,mais lesvinsétaientrelati- ! i
vement bonmarché; ils provenaientdes caves des
émigrés, qui avaient été vendues par le Domainenational: les agioteurs achetèrent un grand nom-lire <h' bouteilles: les traiteurs aussi: jamais lesvieuxvinsde.Bordeaux,de Bourgogneel de Cliampa-,une ne furent si bon marché.Aussi,pourarroser les !
huîtres, les patriotesaimaientà trinquer à la Nation.Pendant l'été, on se contentaitdevinslins: .. Je me \rappelle,écrit-untémoin,S.Mercier,qu'aprèsla jour- ;néedu' 10août on a marché,pendantplus dequinze ]jours, sur d'innombrablesbouteilles,et.que les frag-mentsen étaienttellementsemés,danslesjardinsdes
Tuileries,qu'on eût dit qu'on avait,voulu fairedes :
routesen verrepilé. »
Lesannéessuivantes,on continua,et. l'hivervenu.les écailles étaient si considérablesqu'un Parisien jaimantlaplaisanterieécrivail: ><Uuand,dansla suitedes siècles.Parissera détruit,et queles savantstrou- i
veront tant de coquilles,ils croiront quenoirevillefut.,autrefois,couvertepar la nier. » •
.IK\N-1!!-:I-.N.,\I-.I>.JJhEXDOllKET I.ESISE.
En correspondant,du Tempsà Berlinannoncequeles sovietsde.Lénineont.offertle commandement.<U'~-armées russo-allemandescontre la France... à Lu- '>
dendorf! iAupremierabord, il paraît,plutôt paradoxaldevoir
les bolcheviksse précipiteravecempressement,aux jgenouxdu plus réactionnairedos chefs de l'armée S.allemandepour le supplier de se mettre à leur fête.Il y a pourtant,un précédent..Il est.assezpeu connu,bienqu'il soifconsidérable.:
En i~'.)-2,laFrance révolutionnaire,en présencedel'attitudede l'Autriche,de la Prusse,de l'Angleterre,songea à prendre les devantset à leur déclarer la
guerre.; la guerre, disait-on,des peuplescontre les
mis, comme,les bolcheviksprétendent,aujourd'huifaire la guerre du prolétariat contre l'infâmebour-
geoisie. Mais,aux armées de la Révolution,il fallait,un généralissime.Savez-vousà qui les hommesqui,l'année suivante,devaient,instituer le régime de, la
Terreur,proposèrentle commandementen chefdesarméesfrançaises".'A Roche,à Kléber.à Marceau,à
Desaix,ou même,au vieuxKellermann?Nonpas: nulne les connaissait.Ce fut an ducdo Brunswick,Alle-mand au servicede, la Prusse,el qui passait,pourlemeilleurdisciple,de FrédéricII.
Lejeune Ousiinefut chargéd'aller à Berlinpourle
pressentir. Brunswick,chose curieuse, parait avoirhésité. Il demandades éclaircissements,consent'uà: causer». Mais,en mêmetemps,il « causait» avecle roi de Prusse,qui lui ollïail,exactementlamême
chose, maiscontre la Révolution! Brunswickn'avait
liasde.grandsscrupules,mais,ses intérêtset ses rela-tionsleportèrent,à la,(in,de ce,derniercôté: il partit,en guerre contrecesrévolutionnairesquine juraientque par lui..., et:se lit battre, à Valmy,par Dé-moliriez.
H est, fort probable que Ludendorf,autre aristo-crate, ferait, le cas échéant, commeRrunswick,etserait,battu,commeil fa été déjà.Lesbolcheviksau-raient:tort de comptersur lui... Maisque voulez-vous?Fautedegrives,on mangedesmerles; et,ilsnepeuventpourtant,pas s'adresserà Foch !
l'iElilU-.Mll.l.K.
LES PHOSPHATESSOIW-AFMCAISS.A l'occasionde la discussiond'une interpellation
sur la politiquedes engrais,il a été démontréà noshonorables,par un de leurs collèguesalgériens,bien
|ilacépour lesconnaître,quel'AfriqueduNordpour-rait,arriver à produire rapidement:>à r>millionsde ptonnes de phosphatespar an. La Francedétiendrait t
iiinsi,dans quelquesannées,le monopoledes phos-phates au moinsen Europe,sinon dans le monde i
entier. i
Le.tableau des richessesphosphatièresnord-al'ri- \caines,qui fut détaillé à cette occasion,est <U'>plussuggestifs.C'est,pourla Tunisie,Cafsa,dontla pro-duction,de 1,270.000tonnes en 1013,est,tombée,en
l'.tl'.i,fainede.main-dTeuvreet de matérielroulant,à 820,000tonnes.
Pour l'Algérie,les gisementsen exploitationdu
Kouif, qui produisaient 300,000tonnes avant la
guerre, et deM7.ïta,quiendonnaient100,000lonnes.
peuventvoirleurs rendementsportésrespectivementà 800,000et 300,000lonnes,d'iciun an et demi,si les
moyensd'évacuationnécessairesleur étaient fournis.
Si, enfin,commeon l'espère,le gisementt\i^ Maâ-did.évaluéà '.r>millionsde tonnes,et celui,plus for-midableencore,du D.jebel-unk,qui recèlerait I mil-liard de tonnes,sont rapidementmisenadjudicationpubliqueet pourvusdes voiesferréeset de lamain-d'ieuvre sans lesquelles leur exploitationresteraitlettre morte,ou aurait en plus,danstrois ou quatreans, un rendementannuelsupplémentairede 1millionde tonnes.
Si. auxphosphatesalgériensel tunisiens,on ajoutemaintenantceux qui ont été reconnusau Marocetestimésà I milliardde tonnes, on se rendracompteaisémeni(pie l'Afriquedu Nordpeut arriver à pro-duire: Algérieet. Tunisie,2 millionsde lonnescha-cune: Maroc,I million,soil, en tout, " millionsde
tonnesdontla moitiéenvironserait, défalcationfaitedesphosphatesnécessairesauxbesoinsnationaux,dis-
poniblespour le marché.Maisce beaurésultai le voudra-t-on'.'
e>
LE CONGRÈS POSTAL UNIVERSELDE MADRID
M. Trouille, directeur des P. T. T. au Oouverno-inent.général,a élé nommédéléguéplénipotentiaire
; pourreprésenterl'AlgérieauCongrespostaiuniverseldeMadrid,dontl'ouvertureesl lixéoau I'"'octobre.
C'est leVI1-Congrèstenuà Rome,enavril-maii'.ioil.quidésignaMadridcommesiègede.la prochaineréu-
\ nion: c'est égalementaucoursde ce congrèsqu'il fut.: décidéque l'Algérieserait admise»à être représentéei spécialement,commela Tunisieet l'Indochinefran-
çaise.i Un sait,qu'en ce qui concerne le service postal i
surgiraientsi. ce- ententes internationale-u"<-.i--1;11>:
pas.chaquepaysavaitde.-reniement--péeiaux•; dé-taxesvariables.
Les congres internationauxont préoi-émeiii;>(>,;•but île préparer les conventionsou arranueim-iii-
réglant l'exécutiondu servicepostal entre tons ]«-.
payscomposantI"•<Unionpostaleuniverselle .LepremierCongrespostaleut lienà Berne,eu -e;.
.M.Treuillé.directeurdes P.T. T. ;'iAii-cr.
teiubre et octobre Is>7i-:vinirt-deuxEtal-étaient re-présentés.Depuiscette époque, le nombrede- iroi;-veruenientsayant adhéré à f - Enion no-iale» n'acesséd'augmenter.
Au deuxièmeCongres,à Paris, eu I*7s. ;:; Ftat-avaienienvoyéo'esdéiésués: à Lisbonne,iss3. .li:comptait:;> Etats: à Vienne,eu IMM."il El,-ils: ;'iWashington,en Is'.r. il'!: enliii.à Home,en l'.ioo.s,.Paysétaient représentés.
LeCongresde Madrid,quisera lepremiertenu de-puisla truerre.prendune irrandeimportanceen rai-sou du bouleversementactuel ,]<<économiesnatio-nales, u. I!
UN SOUS-MARIN HOLLANDAISA ALGER
Nousavonspuapercevoirce- jour- derniers dansnotreport un sous-marinhollandais.
Lepassagede telles unitésest toujoursvivementremarquéet un grandnombredecurieuxn'a cesséde
Lesous-marinhollandaisK-I1I. rh.uoK.Vieil.
international, les Etais ou Coloniesforment une« Unionpostaleuniverselle». Lespaysfaisantpartiede cette Enion ont établi des conventionset des
règlementsuniformémentapplicablesdansleurs rela-tionsextérieures.LesEtatscontractantsformentainsiun territoire postal avec taxesunifiéeset liberté detransitpourles correspondances.
Onvoitlesavantagesde cetteorganisationquiéviteles complicationset les dillicultésconsidérablesqui
délilerdevant le submersible,ditranlle cn\w\séjourqu'il litàAlger.Cesous-marinest leK-lllde laMarine
royalenéerlandaise,commandépar le commandant('.osier,("eue unité mesure IO mètres do longueur,déplaceliOOtonnesetpossèdedeuxmoteursà huiledela forcede 2,000chevauxqui lui lionnenne\itesse de17iKviids.1."étal-majorse composedu commandantet de i-ollieiers.l'équipagede ,'i-marins.
Le K-lll se rend à lava.
L'AFRIOUEDU NORDILLUSTRÉE
LA MORT DE M" MONERUN
i"'.--; ,;\e-.- une douloureuse surprise que l'on a
;qi-ri-. "il Algérie, la mort de M"Moiibrun.doyen du
Barreauoranais. victime, à Vichy, d'un terrible acci-
deiu d'aulomobile.Rienqu'il ne fut pas loin des soixante-quinzeans. i!
portai! avec une si belle allure le poidsdes années, il
taisait preuve dans l'exercice de ses fonctions, aux-
quelles il se consacrait corps et âme. d'une telle
\:;i!i",ii- monde el phisique. qu'il parais-ail appelé à
et-uuaitre une longuevieillesse.
.M'Munbrun
M"Moiibrunétait né à Mers-e|-Kébir.le :' novembre i
Is is. i
Sans fortune, il part pour Paris ou la guerre vient ,
brutalement interrompre des etudes brillammenten-
treprises.Engagé volontaire. M'' Monbrun prend pari aux I
combatsde Champigny,de Buzenval,et esl un acleur ;
obscur mais héroïque ilu triste drame qui se joue
alors sous les mursde Paris investi.
Il était,admis au stage d'avocat le |o juillet Is7l.
Le :',| juillet 187i, il était inscrit au tableau de
l'Ordre des avocats.
Sou talent, sa loyauté, sa courtoisie, le charme,di-
ses relations ne. lardaient,pas à lui donner une placi-de tout premier plandans le Barreau oranais, ou tous
ses confrères furent ses amis.
Il plaida maintsprocès retentissants.
Les années ISS0à ISSS-,Issu à ISUI. lS'.H'.àIS'.C,
p.iOlji P.103l'ont vu bâtonnier du Barreau d'Oran
el.membre du Conseilde l'Ordre des avocats.
Chevalier de la Légiond'Honneur, ollicierd'Acadé-
mie, M"Monbrunfui successivementadjoint au maire
d'Oran, membre (\\\ Conseil supérieur de l'Algérie,
vice-présideru de la Commissionadministralive de
fllôpilal. membre du Conseil d'ailminislraiion du
Lycée, président d'honneur et fondateur de la Société
de Céographie d'Oran. président de la Société de
Secours mutuels,président du Conseilgénéral d'Oran.
Il avait été délégué, en ISS7.au Congresmutualiste
du Havre el, présida, en 1801,le Congrès mniualiste
de laFrance et de l'Algérie, à l'hilippcville.
Avocatfervent, ayant, la passion et, le respect des
.Mèresprérogativesde son Ordre,M"Monbruneut,l'or-
gueil de l'airerendre, en 1881,le décret qui conférait
aux avocats algériens le monopole de la plaidoirie à
l'instar de leurs confrères mélropolilains.Avant Issi, en effet, aucune démarcation n'existait
entre la plaidoirieet la postulation et. les avocatsdé-
fenseurs,cumulaient les deux fonctions, le plus sou-
vent sans grand titre..
Justement ému de cet étal de.choses qui ne conve-
nait plus ii la prospérité de l'Algérie et,an développe-
ment du Barreau algérien, les avocats déléguèrent à
Paris,<\(>représentants pour exposer la situation et yvoir apporter un remède : M"Monbrunfut,le délégué
de f Ordre,d'Oran dont il était le bâtonnier.
Le Banvau de Paris réserva un chaleureux et fra-
1.•; i)' 1 accueil au Barreau d'Algérie, et le célèbre
Liouvilloécrivit liu-nu-mea (.amlieiia. alors présidentdu Conseil, pour lui recommander de- prendre en
mainla cause de ses confrères.
Aprèsbien i\''^démarches, grâce au zèle et à l'acti-vité inlassable de M" Monbrun ei de ses amis, le
décret fui signé ci parut quelques jours avant la chute
: ilu . OrandMinistère...
M"Monbrunne saurait posséderde plus beau titre à
la reconnaissance des avocats d'Algérie que d'avoir
provoqué'el obtenu une mesure qui a aussimanifeste-
niiuuêoiitribué à leur prospérité et,nous nous devons
de souligner ici. en rendant hommage,à sa mémoire,
fimpuriance de cette o-uvre si salutaire qui l'ut la
plus grande Mené,je sa vie.
Unemort siupide l'a brutalement enlevéà falVoction
des siens et de la populationorailaise.
Ses obsèques, célébrées à Vichv. présentèreiu un
caractère de grandiose manifestation.
Tous les Algériensprésenis'à Vichyet de nombreu-ses notabilitésparisiennesy assistèrent.
L'absouteeut lieu à l'égliseSaint-Louis.
Au bras de M. Fugène Etienne, sénaieur d'Oran.
venu tout exprès île lioiat. M"1"Th. Monbruncondui-sait le deuil, suivie de ses enfants et de sol! gendre,le médecin principalLigouz-it.
Nous nous i:i-!ino!is respeciueusemeni devant h-'
j cercueil de cet homme de bien dont la vie restera
commeun grand enseignement ei un grand exemple.
j et nous prions sa veuveet se- enfants de vouloir bien
agréer l'expression de nos condoléances les plusattristées.
UN MONSIEUR OUI VEUT TOUT VOIR
Us sont en ce momentvingt millequi veulent toutvoir. Danschaque hôtel, dans chaque bande d'excur-sionniste--,dans chaque famille, il en est au moinsun.Celui-làa son équipementcomplet. 11a son guide tou-
jours dans la poche extérieure (|,; son veston. Regar-dant ses voisinsavec un méprisà peine ilissiinule.il ala prétention, lui. de savoir voyager. Maisson admira-lion se pâmeaussifacile m devant lamoindrepierrede la pointe du lia/., dont la seule curiosité est deressembler vaguement à une tète de LouisXVI.(piedevant le calvaire de ll'il'.llde f église de Pleybeu. (le
qui lui importe, ce n'est pas la qualité, c'est la ipiau-
parle d'archéologie, de sciences, de cuisine, il écoule
loin avec le même intérêt et il comprend tout égale-ment1peut-être devrait-on écrire qu'il comprendtout
aussi peu ! Mais,tel quel, il constitue un typeextrême-
ment caractéristique des vacances. Son seul défaut,
c'est d'être fort gênant,pour ses voisins,qu'il j-re.-soou bouscule : « Mais,monsieur, vous ne voyez rien,
lui crient ceux-ci. impatients. — C'est possibb : ré-
pond-il. mais je veux tout.voir.Auucr.TAi.iis-H«r-T.
6
EN L'HONNEUR DE L'ALGÉRIE
Le l'en, la revue régionale que dirige à MarseilleM. Emile Sicard. vient de publier un intén ssant nu-méroeulierement consacré à l'Algérie.
Présenté par M. Emile.Riperl, le poèie connu deLu Terre des Lauriers, que couronna il y a quelquesannées le jury du Prix National de littérature, cefascicule contient un arliclode Louis Bertrand, des
poèmes de M. Edmond Cojon. des pages signées de
Magali-I'.oisnardet de M.Evenou-Norvès.Vous le signaîons à l'attention de nos lecteurs.
UNE FETE
A L'AMICALEDE LA LÉGIONÉTRANGÈRE
Dimanche dernier, un déjeuner amical réunissaitau restaurant Nocehi,à la Poinle-Pescade. une partiedes membres de l'Amicale de la Légion étrangère,sous la présidence de M. le capitaine Krebs. ollicierîle la Légiond'honneur, président de la Soeiéié. .
M.le capitaine.Krebs. à l'issue de ce déjeuner, eutà cieur de rappeler, en quelques mots, l'historique dela Légion Etrangère, héroïque phalange qui. pendantla guerre, s'est augmentée de tous les étrangers quela grandeur et la juslice de noire cause groupèrentsous le drapeau français.
Nousrappelionsdans l'un de nosderniers numéros,le passageà Alger du poète,vénézuélien Ismaèl Urda-ueta. engagé volonlaire dès le début,des hostilités, età ipii sa vaillante conduite au l'eumérita la croix deguerre française et. plusieurs citations à l'ordre del'armée.
fous ne.sont pas revenus dans leur pairie loi;naine.A ceux-là. morts héroïquement,pour défendre un
soi qui n était pas le leur, mais qu'ils aimaient pro-fouiléinenl.M. lecapitaine-Krelisadressa soi; souvenirle plus ému.
Apres ce.déjeuner, une collecte fui l'aileau profitdes orphelinsde laguerre el a été reluise ai: siège ,|el'OEuvre.
L'Amicale de la Légion étrangère.
tité. Vulgairemeni.on dirait qu'il vent, en avoir pourson argeiu. Il n'a pas. dans ces conditions,le tempsde faire un choix. D'ailleurs,quand il ai rivedevant,
par exemple, un retable du seizièmesiècle, il lit. en
hâte la notice que son guide lui en donne. C'est,à
peine s'il regarde. Il ne pense qu'à l'ossuaire que- tout bon voyageui doit voir ensuite avant de tour-
ner derrière la place (en passant, admire/,,il droite,
l'hôtel des postes, monument moderne !' pour aller
sur une terrasse don l'on remarque l'emplacement
présumé de.l'ancien came th\ roi Arthns ... Ou'oiilui
NOTRE SUPPLÉMENT
Dansce numéro, le premier d'octobre, nos lecteurstrouveront encarté, selon notre promesse, un premiersupplément,littéraire : LeC.<ritren patine, comédie entrois actes de MM.Pierre Bossnefet.Georges Léglise,dont ils ont,pu déjà apprécier le beau talent.
Une à la plume,d'écrivains parisiens, avertis dont
l'éloge n'est, plus à faire, cette o-nvre, nous n'en dou-tons pas, sera unanimement,appréciée de tous noslecteurs pour sa délicatesse (Mles Mnessesde son
esprit si profondément français.
L'AFRIOUEDU NORDILLUSTRÉE
FRÉDÉRIC MISTRAL
On vient d'inatu/urer aux Sainies-Mavies-de-la-Mer, en Provence, unestatue en brome de Mireille, l'héroïne immortelle <leFrédéric Mistral.
A relie occasion, nos lecteurs liront arec intérêt quelques notes bioijra-plaques sur le grand maître duFélibrige et l'un de ses contes les /dus carac-
téristiques : « Jar/ai/e au Paradis ».
Mistral est. un ijvand poète. \Dans ce mélodieux idiome de Provence, pour la défense et l'illustration
duquel une pléiade de bons Provençaux, en IXÔ-J,au Castelei de Font I
Sei/ui/ne, fondèrent le Fclibrir/e, il a écrit « Calendal », les « lies d'Or », ;«Nerto ». l'admirable «Poème du Rhône», la tragédie de la «Rcino Jano >:.et cette » Mireille » </ue, jeune poète de vingi-eini/ ans, il lut un jour à \Lamartine, el à laquelle Lamartine, enthousiasmé, consacra, aussitôt un des \entretiens de S07iCours de Littérature. \
Ainsi commença cette longue et ijlorieu.se carrière, marquée par le
suprême hommage d'une slattie dressée sur une place d'Arles, au. poèteencore virant cl qui sut, avec une simplicité et une diqnité purfaiies, accepter '•
une aussi dangereuse glorification. \CetteProvence qui l'a si.exceptionnellement honoré, Mistral en a, incarné
ci J'ait chanter l'ètmcprofonde. jFile revit toiil entière dans les oeuvres limpides du, /loète, avec les \
légendes de son. jiassé, son ciel et sa mer q'i'u.n même azur colore, son ;Rhône impétueux el sa. Crau stérile, ses Alpilles vertes et ses villes ylo-rieuses. ses maynanarelles el.ses guardians.
Mais cette terre de jioésie est aussi une terre d'humour.La rie est joyeuse sous les deux méridionaux, et outre sesgrands poèmes,
outre le dictionnaire provençal-français qu'il a publié sons le titre de \« Trésor du Fétibriye », Mistral a donne'{principalement dans « l'Armana \jirovençau ») les contes malicieux ou simplement comiques de ce /ieu/)leami \des bons tours, des farandoles et des courses de taureaux. \
JARJAYE AU PARADIS
Jurjuye, un /tort efuie/: de Twruscon, vient de mourir cl. tes yeu.rfermés, tombe dans l'autre monde. El de rouler el de rouler-.' L'éler-ailé esl vaste, noire comme lu poi.r, démesurée, lugubre à donner le
frisson. Jurj'aye ne su il où gagner, il est dons t'incetd Huilc, il cloquedes dents el. bol l'espace. Mais à force d'errer il aperçoit a." loin une
jietite lumière, là-bas, au loin, bien loin... il s'a dirige: c'élui.l la
jiorle du. bon,Dieu.
.larjuyc frappe : pan! pan ! à la porte.— tjui est là ? crie saint, Pierre.— ("esl. moi.— Qui, loi?— Jurjuye.— Ja r juge de Taru.sc.on'!— C'est ça, lui-mi:me.— Mdis, gu-rnemenl, lui fuit suint Pierre, comment us-ln le
front de couloir enfrer au saint paradis, loi qui jnmuis. depuis vingtans, n'a récité les jiriè'res ; loi qu.i, lorsqu'on le disait : «Jurjuge,riens à lu messe », répondais : oJe ne rais qu'à celle de /'(iprès-mitli »,'loi, qui, pur moquerie, appelais le tonnerre, «te tambour des escar-
gots »: lui qui mungeais gras, le vendredi quand tu. ponçais, le
samedi, quanti lu en avais, en disunl : « Qu'il en vienne ! c'est, la. chairqui /'ail la chair; ce gui entre dans le cor/is ne peut faire mal àl'urne >>; loi, qui, quand, sonnait, l'angélus, au lieu de le signer commedoit l'aire un lion chrétien: uAllons, disais-lu, un, pore est pendu àlu cloche »; toi qui, axer, avis de Ion père: •.•.Jarjuyc, Dieu le punira! »,ripostais de coutume : «Le bon Dieu, qui Vu ru? Une l'ois mort, on estbien mort,!»; loi, enfin,qui blasphémais cl niais chrême el baptême,sepeu/.-il que lu oses le.présenter ici. abandonné de Dieu?>>
Le pauvre Jarj'aye répliqua :— Je ne dis pas le contraire, je suis un pécheur. Mais qui, suret il
qu'après la mort il y eut, lu.nl de mystères! Fn/i.n. oui, j'ai, failli e/ la
jaquette est, tirée; s'il j'aut, la boire, on la. boira. Métis, un, moins,
grand suint: Pierre, laissez-moi voir un peu mon oncle, pour lui.conter ce qui se.pusse à Turuscon.
— Quel oncle ?— Mon oncle Maléry, qui était pénitent titane.— Ton oncle Maléry ? 11.a. pour cent uns de purgatoire.—. Alaie die lion ! pour cent ans ! el.qu'avait-U fait ?— Tu le rappelles qu'il, portail: la croie a ter processions. Unjour,
des mauvais plaisants se donnèrent le mot. el l'un d'eu.r se -met àdire : «l'oyez Maléry qui pende lu croie! » Un peu plus loin un outrerépète: «Voyez Maléry qui porte la croLc!» Un autre, finalement,, luifait comme ceci: « Voyez, voyez Maléry, qu'est-ce qu'il porte?*Ma 1ery, impatienté,, répliqua, parait-U: «Un riéduze connue loi*. FIil cul un coup de sang el mourut sur su colère.
— Alors, (ailes-moi voir ma tante Dorothée, qui élu il luul. tantdécote.
— Fi, ! elle doit être au diable, je ne lu connais JKIS...— Que celle-là: soi/, au diable, cela ne m'étonne guère, car pour lu
dévotion si elle fui outrée, pour lu méc/utnccrc ce fut une rraieviptire... Figurez-vous que...
—-lurjuge.je n'ai, pas loisir. Il nu' faut aller une rie et "u /iuurr<:
iiu/uycur que son une vient d'en voyer au. pariaiis d'un cou-pde pied.— O grand saint Pierre, puisque mus avez tant fuit id qui;
lu vue ne coule rien, laissez-moi voir un peu le purudis qu'un dit
si beuu !— tju.i, ]jurbleu! tout de suile. riluin irugueiii.il que tu es !— Allons, suint Pierre, souvenez vous que, pur /à-bu.s. mon
l'ère, qui esl un jièehcur. porte vol re bunuière un.r /iroccssions. cl les
pieds nus...— Soit, dit te suint. pour ton père, je te l'accorde : mais, vois,
canaille, tu n'y met Iras (pie le bout du nez.— Cu su/Jil !
Donc, le céleste ]njrt icr l'.nl re luii/te su us bruit lu prude et dit à
Jurjuye : — 'Liens, regarde.Mais celui-ci, tournant le dos, entre à reculons dans le paradis.— Que fuis-tu ? lui d.èiuundu suint Pierre.— Lu gronde clarté iu'o(fusqne, répond le 'l'arascon nu is : il mç.
fanl entrer pur le dos: mois selon volre jiu rôle, lorsque .j'y unerai m,is
le ne:-, soyez Irunquiite. je n'irai pus plus loin.— Allons, pensa tebienfieurcu.r, j'ai mis le pied duns lu musette.
FI le Taruseonnuis est duns le piarmiis.— f)/i! dit-il. comme on est bien ! comme c'est beau. ! quelle
IUusique !
Au bout d'un eerlain moment, h' por/e-clc/'s lui fait :— Quand lu auras assez bayé, voyons, lu sorti rus. jiurcc que je
n'ai pus le le/ujis de le donner lu réplique...— .Ve vous qèuCZpus. d'il .larju'i/e. si vr)us avez quelijuc (du,se à
faire, ((liez à, vos occujiul ions... Moi. je sort irai qua ,ul je s'irt irai...
.le ne suis pus pressé du,tout.— Alais le/s ne sont pus nos accords.— Mon lu'eu, saint liommC. vous voila /n'en cniii ! Ce serai/ di/f,;-
renl s'il n'y avait point de large; mais, grâce éi pieu, la place ue
minup'c pus.— /-.'/moi je te prie de sorlir. car si le lion Dieu passa iI...— I/o! puis, a rru nqe Z-vous coiume vous vi.iudre z . J'ai oui dire:
qui se trouve liicn. qu'il ne luiugr plus. Je suis ici.,j'y reste.
Salut i'ierre hochait la Iule, frappai! du pied. // va Irnuversuint )'vçs.
— ) ves. lui fnil-il. lui qui es uvacul. lu vas me diiuner u,i
Conseil.— Den.r. s'il l'en faut. répond saint ) ves.— Suis-tu que .je suis bien campe ! Je me Irnuve dans un Ici cas,
! comme ceci, comme cela... Mui nie nu ni que duis-je fa , pe ?
\ — // le fui'/, lui dit suint Yves, prendre un bon avoué et ciler
pur huissier le dit Jmjuyc pu r de vani /lieu.I ils tdn.'rr/irreu I un lion nvoué; mais d'nvuué en pu radis, ja muis
| persan ne n'en avait vu. Ils de oui ude ni un huissier. F.narre moins!
\ Suint Pierre ne savait plus de quel buis faire /lcc/ir.
| \'îenl à passer su,int Lue :
; — I'ierre. lu es bien sourcil/eu.e ; Xnl ri'-Seiij ncu r. l'aura il -//
fait qnidque nouvelle sç/mmec ;— Oh! mou cher, ne m'en parle pas! Il m'arrive un eminicrus.
Vois-tu, de Ions les diubles. Un ce/juin nom nié J'a rju ije est eut ré ]>uri une ruse duns le pu-radis cl je suis /dus comme ni le inellrc dehors.
— FI d'où est-il ce Jarjugc ?— l)e 'fit ru sain .— /'// Turuscon nuis ! dit suint Lue. <)h.' mou pieu, que lu es
'. bon ! Pour le foire sorlir. rien, rien de plus fuci/e... Moi. cfuîlfi comme In suis, l'umi des bu'u/'s. le patron des hinchcurs. je fréquentei lu Curmurgue. Arles. Hcuucui re. Ximcs. Turuscon, et .je connu is ce'. peuple : je sais où il lui démange et comment il faut le jireu/lrc...
Tiens, lu. vus voir.
.1 ce uniment vijieluil pur lit nue volée tl'unges boufjis.
; — i'e/ils! leur fuit soin/ Luc. psill. jisi/l !
; Les ungelols descende u I.— Allez en euclielle hors du pu radis ; e/qi'und vous serez de vitni
lu porte, vous pusse re z eu couru ni el en criu.nl : .<Les Incu/'s. les
lneufs! f
Si/('il les n nijelols sortent du paradis, et comme ils son/ decunt la
porte, ils s'éluneenl en criant : « Les ineufs. les Innufs ! (m liens.' oh
tiens .' lu pique ! »
Jarjuyc. bon Dieu,de lion Dieu ! se retourne ahuri.— Trou de l'air! quoi! ici. on fuit courir tes tireufs ? Fn u vont,
s'ccriu-l-il.
FI il s'éluiice vers In porte comme un tourbillon et, jianrre imbé-cile, sort du pOrudis.
Suint Pierre, rivcincnt, pousse tu porte cl ferme à tdef. puis met-la ut ta té le au gui idiei :
— /-.'//bien ! Jurju ye. lui dit il guguenu rd, cummenl te t rouées- lu.à celle heure !
— t)h .' n-'imjiorte. ri poste Jetejn ije. si e'uvail été les Ineufs, je ne
regret ternis puis mu pend de paradis.Cela disunl. il plonge, lu lèle In première duns t'ubime.
I FllÉnÛRlC MlSTIIAL.
LAFHIoUEDUNORDILLUSTREE
UNE PROMOTION ALGERIENNE
:'.ii;s '.'iiiioio-tailiepromotionoui vi.;uitde paraiireli ."'c,.''.è .'. peu- avonsrelevéavecplaisirles nomsde
:...iebreiixAlgériensqui,p.;- que MM.Achaque.Cay-v:-.\:.,Di-!ou':a\.Moucheron!,om. à des titresdifférents-a;- doute niaiségalementhonorables.Lienmérité
Parmi eux. M. AntoineAchaqueest particulière-ment remarqué.
!.-' sympatiquearmateurcoinpteaujourd'huitrente-
>•;-,.;aimées,;,. servicesmaritimes.M. AntoineAchaqueest. depuisIMM.I.à la tète de
justement le Gouvernementen décernant à M. An-
toine Achaquela croixde chevalierde la Légiond'Honneur.
Nosfélicitationsau sympathiquearmateurqui. nous
en sommescertains,saura reporter sur ses lideleset
courageuxéquipages,si souventau péril, l'honneur
qui luiest décerneaujourd'hui.Uni-croixbiengagnéeaussi est celle que M. Elie
Deloulay.receveurprincipaldiv Postes et des Télé-
graphes,vientde se voir décerner.
M.Elie Deloulayest une des plus estimées per-sonnalitésvie l'administrationdes P. T. T.. et ses
nombreuxamisauront accueilliavecjoie, ainsiqueses collaborateur-,l'honneurquivient de luiéchoir.
Nousnousjoignonsà eux pour adresserà M.Elie
Deloulavnos Pieusincèrescompliments.Uneautre distinctionqui futaccueillieavecla satis-
factionla plus viveest bien celle dont vient d'être
aussil'objet M.Cayron.conseillermunicipal.fians sa séancedu -1\septembre,le lions.'ilmuni-
cipal s'est associé à l'honneur fait à l'un de ses
membres.VoicienquelstermesM.Ratlis'est exprimé..- Vous avez tous appris la promotionau grade
dechevalierde la Légiond'Honneur,au titre de capi-taine du i" régimentde zouaves,de notre collègue.M.Cayron.
• Vousen aveztous,j'en suis certain,éprouvéun
: sentimentde joie.• Pendantcinqansde laguerre atrocequia dressé
le mondecivilisé contre l'impérialismeallemand.
UNE SOCIETE DE CLIMATOLOGIE
Le châteaude t'uyghillem.ooiit nous donnonsci-
dessousune photographie,situé près de Viilars.en
Dordogne.dans un payspittoresqueoù l'air est pur.au milieud'un site merveilleux,est un bijoud'archi-
tecture qui rappelleChambord.
Ce chef-d'teuvrede la Renaissancequi appartint
M.AntoineAchaque.armateur,
promu chevalierde la Légiond'honneur.
la Compagniede navigationuni porie son nometdent les servicesl'oiiciionnaientet fonctionnenteii-ce'-esur la côte ouest Tipaza.l'.herchell.Telles.
pendant la guerre, les naviresde la C" Achaque.annés ,-nchalutiers,furent réquisitionnéset affectés i
au dur servicedespatrouillescontre les sens-marins.Le--opérationsde ravitaillementdevenantde plus
en pinsdiiliciles.ei. d'autre part, la cri-e ferroviairerendant trop onéreuxou trop irréguliers ies trans-
ports par voie ferrée, M. AntoineAchaque reçut111i-ss.•!i d'aider le Gouvernementdans sa tâche pé-
V'euxde -.-s navires ini furent restitués dansce
élit.Le-'\ juillet P.iR'i.le Çeriind-_\<denpjcsauvaitl'équi-
page du vapeur anglais Wilttudinli.coulé devantCherrhellpar nu sous-marinallemand.
M.A.Achaquereçut, à celle occasion,ies félicita-
M.Albertl'àrv. présidentde ia SociétéNationalece Climatologiepratique.
aux La Rochefoucauld,puis aux La Roche-Ruyon.vient d'être offert par son propriétaire actuel à ia
Sociétéde Climatologiepoury établir une écolede
plein air.LaSociétédeClimatologieestune leiivredepureet
haute philanthropie.Prochainementreconnuepar le
Gouvernement,elle fonctionnerapour le plusgrand
biende tops.Afinde combaiire utilementla tuberculose,elle
veutmettre à la portée ,|e tops, despauvresou des
riches,en tenantcomptede^conditionsclimatériipies.les meilleurscoinsde cette belle Franceou les ma-ladespourrontretrouverla saute.
Demain,l'ieuvrede sou président.M.AlbertUdry.
professeurà l'Ecolede Physiqueet de Chimie,ac-
compliraun travail considérabledont le- bienfaits
rayonnerontsur tous lesallligés.C'estune (ouvrenationalesur laquelleon ne sau-
rai! trop ipsisierel qui doit recevoirl'aide de.tops.
Depuisde nombreusesannées. M. Albert Udryconsacretoutes p.s forcesde souintelligence et de
son oeurà cette leuvresiprofondémenthumanitaire.
Nous -oiitin-s heureuxd->constater qu'elle n'a paslaissésindiflércnisceux qui. par leur fortune,peu-vent v collaborerd'un" façonvr-unimnelVective.
M. Ile'ouiav, receveurDrincirai desP. 'f. T. à Alge
tiopsoïliciellesdu Ministre-de la MarineBriianniqne.En contribuantau ra\iiailleinenian milieudesdif-
ficultés les plus grandes et Cif;<dangers les plusredoutables.M.AntoineAchaquea rempliavecéclatle devoirqu'il avaitrésolumentassumé.
Cesoûl ces servicesde guerre que récompensesi
M.Cayron.conseillermunicipal'd'Alger.qui vientd'être faitchevalierde laLégiond'honneur.
M.Cayrona lutté en Misde la Francoimmortellepourladéfensede sonsolet le triomphe,de sonhaut idéal.
MSixcitations,autant de chevronsdegloire,aites-
icnt sabravoureet nousfonttrouver tardivela croix
que le Gouvernementde la Républiquevient de lui
décerner.-. Messieurs,si différentesque soient parfois nos
convictionspersonnelles,il est une religion,cellede
la Pairie.,danslaquellenouscommunionstous.« .l'adresseau capitaine Cayron.chevalier de la
Légiond'Honneur,les félicitationsde laMunicipaliiéet du Conseilmunicipal..-
Parmi les nouveauxpromus, signalons encoreM..leanStern.administrateur-directeurde la SociétéLesAffreleursHennis.
Voicila mentionflatteusequiaccompagnaitdansle..lùurnuliq/icieldu 2'\ septembredernier cetie der-
nièredistinction:-iAdministrateurde Sociétésindustrielleset com-
merciales.Vingtannéesde pratique.Titresexception-nels.Directeurdela Société--LesAll'réteursRéunis»,administrateurdesAtelierset Chantiersdu Sud-Ouest
et de plusieursSociétés importantes.A fait preuvedanscesfonctionsde remarquablesqualités,d'initia-
tiveet de travail.
Nosbienvifscomplimentsà M.JeanStern.
Lechâteaude Puygbiilein,où 1aS3gié:é deClimatologievaétablirune école
en plein air.
L'-XFRIoUEDUN'nRD11.LUSfBEL
CONSTANTIN!!
LES FÊTES DU SYNDICATD'INITIATIVE !;
Le tourisme reprend dans la paix laplace impur- !
tante que nous lui devons,surtout en cette Afriquedu Nord, cm les beaux paysagess'accompagnentde 1
grands souvenirs. ;l'es fêtes fort intéressantesse -ont déroulées à
Constaïuine.organiséespar le Syndicalo'initiative
de cène ville, qui, sous la présidencede M. Arr'ipe.reçoitune si magniliqueimpulsion.
M.Arripe.après M.Morinaud.consacreaujourd'huitoutes ses forcesà faireconnaîtreet à faireaimerle
Rocher.Il ne se satisfaitpasde le parer d'un éblouis- :
sèmentdefête, il le célèbreencored'uneplumetoute
vibranted'eiuliousiasme.en des lignes qui sont un
hymneet que noslecteurs liront, sans aucun doute,
ave,-plaisir.Lesvoici:
fiausunarticlemagistai. LaVoieRoyale-. publié
par f lllijsti-'diuiit. et relatif à l'Afrique du Nord,
aujourd'hui française, l'èmineiit auteur de Suint-
Aii.justin-,a consacréune page au départementde
Constantiueet à notre vieille cité, oit les ruines
romainessontrenronirécsà chaquepas.DeCiria.quejadis rebâtit Constantin-- factuelle
Constantiue.—il a décrit l'aspect sauvage,pittores- ;
que. unique. 11a évoqué les impérissablessouve-
nirs dont est chargée son histoire : ...Homey est
partoutprésente •. Bienque ses ruines,dit-on.aient :
péri eti'iinpentereruiie.e)--.ilen resteassez,et quellesruines', pour rappeleraux touristes un passé qui ne
meurt pas.• Ilappartientà la France,héritièrede Rome,de re-
donnerla vil.-à ce passé.Lillen'y a pas failli.
«Constantiue.baignéepar unoii"dpaisible,iorrent
à -es heures, est plus qu'une forteresse aux assises
gigaiP.es,pies,aux rochers abrupts où sont perchés'es quartiersdéliant les précipices,aux gorgespro-fondes,auxvoûtesimmensesou nichent et pullulentles oiseauxîle proie,auxcascadestantôt silencieuses
et tantôt Bouillonnâmes,aux cavernes, aux souter-
rains, aux incomparablescouchersde soleildans un
rp|ssèjienieni d'or sur les horizons lointains,aux
étroites terrasseset aux peiiis cheminsen corniche
surplombantP- gouffreet que fréquentent encore
" 'c'sombresijeSophollisbe.de Scipiollel (le Massi-
ilousiamjnee-stau-siDamrèmont.Lamoriciere.Va-
!é,..dont les statues île marbre on de bronze,qui
'•acmiéiiileurs exploits,ornent ses placesainsiques--ssquaresombreuxet fleuris.
C'estGonsiantinboni le monument,édifiédevant
la gare, symbolise- la grandeidéede la continuation
latine.Constantiueosile lloudialdécapé,où s'édilierade-
mainia ville neuve-,(l'estla Forêtde Pinsauxprome-
nades délicieuses.C'est le Chemindes Touristesà
traversde belleshorreurs. U'e-i l'Hôtel deVilleaux
marbresles [dusricheset lesplusvariés; le Palaisde
Justice,dont les travauxsontpresqueterminéset le
MonumentliesMorts,inachevé,quidominerabientôt
lavallée.Cesont les punis d'El-Kaniaraet de Sidi-
Rached, merveillesd'exécutionet d'audace.C'estle
pont vertigineux de Sidi-M'Cid.dentelle aérienne,
(l'est le boulevardde l'Abime.uniqueau monde.C'est
M.Mm.Morinaud.maire-député,nouveauConstantin.
Le Hocherasoncharme.Leclimaty est tempéré,
la populationdes pluscourtoises.
Constantiueesl. àjuste litre, appeléela<Reinedu
Tourisme- dans le Nordde l'Afrique; c'est noire
chère Algérie,c'est la France1»
De toutes les cités du Nordde l'Afrique,la vieille
Cirtaest bien demeuréela plus pittoresquedans son
cadre presqueimmuablede forteressenaturelle.
Jamais, peut-être, aucune ville ne demandaplus
d'ingéniositéà ceuxquiont reçu ladiflicilemissionde
la développeret de l'embellir.on sait ce queM.Morinauda fait pourelle.
Noussommesheureux de le répéter à l'occasion
<lesfêtesquiviennentde s'ydérouler.
Aujourd'hui,elle étend autour d'elle l'envergure
île ses ponts, lancésaudaoieUsementau-dessusdes
abîmesqui l'isolent.on peut approcherlibrementsa solitudeimposante
(plioffrel'un desplusgrandiosesspectaclesdu monde
que le touriste puissecontempler.JCUENSonr.r.
1. 7a'u'itl:i2ll.2. PunisUrHnin.l.H.I.al'!i;ir--al,>(l.iu-;iini.IX.
Fêtesdu Syndicald'InitiativedeConstaniine: LeComité.
Les jeunes nlies membresdu Comitédes Eétes.
Aspectde la fêle de ia cité Bellevue
L'AFRIOUEDU NORDILLUSTREE
LA FAUTE DU PREMIER-MAITRE'
Hélait un rude bonhommeque le commandantde sl
chalutier patrouilleur et premier-mailre Kernadec. '"
originaire d'un petit village breion poussé en pleine : '''
roche et entouré de calvaires d'où l'on pouvail aper-cevoir, sous des nuées élernelles. nue mer loujours el
livide, verdàire. convulsée...Kernadec tenait de celte nalure ingrate, toujours
en lutte avec les éléments, cernée d'un inlini hostile,
où la pierre même,ébranlée, s'ébréchait aux coupsde
la tempête. ]'11avait mené héroïquement son chalutier, pendant ;1|
la guerre, et sa vaillante conduite lui avait valu ,•<d'abord le ruban rouge et vert avec palmes de bronze,
puis la médaillemilitaire, son pur orgueil. ,111élaii adoré de seshommes. sEn vieil instinct de piraterie s'ajoutait à sa foi pa-
iriolique dans sa recherche obstinée du sous-marin. (\Ses ruses demeuraient fameuses. ;
Il n'était pas un capitaine marin qui. de Folkeslone i t.à Vpres. ignorai le nom du premier-maîlre Kernadec. ;
Dès l'armistice, ce fut l'oisiveté. i /Kernadec, libre, descendait souvent à la ville. C'est ,|
ce (pli le perdit. D'anciens compagnons de guerre. \\l'entraînèrent, dans les tripots. Ainsi connut-il uneMllede Marseille,la grande Paillette, longue, mince. smusclée comme un étudiant d'Oxford,et qui dansait
aux oaslagneites. sur les tables, demi-nue. séguedilles •
et cachuchas. . .
Fille avait, coupés ras sur la nuque, d'admirables ,cheveux durs el noirs, OI'Iles lampes allumaientparmoments des lueurs d'acier, des éclairs bleus. Velue lseulement d'un grand chàle écarlale qu'elle écartait,
parfois, selon les mouvementsde la danse, au bout de ,ses bras nus. elle ressemblait alors à un épervier \ \rouge, à un immensevautour aux ailes sanglantesel. .
etl'rangées. D'ailleurs, ses yeux noirs enfoncés sous
îles sourcils aux amples envergures, son nez busqué, jses lèvres amincies, son menton volonlaire. tout con-
tribuait à cette, impressiond'oiseau de proie, si sédui-
sanie et si étrange.Kernadec s'était épris de celle Mlle.
Il ne connut plus la tranquillité. Sou caractère
changea. 11devint, lui plulôl enjoué - lacilurne el
silencieux. Elson équipage le vitse livrer, avec,peine,à des brutalités imprévues.
Kernadecquittai:,fréquemmentson bord, en vareuse :neuve, sa médaille el, sa croix de guerre battant neuf jsur sa poitrine, ilu lui remarqua des coquetteries qu'il ;n'avail point autrefois. 11se faisait fréquemment,raser i
el parfumer chez les coiffeursdu port. jOncommençait à le bien connaîtredans ce.cabarel j
du Filet d'Or, où il venail. Ions les.soirs, voir danser jla Marseillaise.El. c'élail à qui lui l'aisailconter ses jnuits de guerre sur son chalutier ruisselant d'écume jet lavé par la tempête de décembre.. j
La grande Paulellè avait Unipar le remarquer. Elle js'attablait,volontiers avec lui, le préférant, à tous ces
bourlingueurs qui sentaient la morue el. l'algue, lui,
propre ut net, avecses galonsdiscrets et ses médailles.
Pour lui, elle était,encore de l'inconnu. Sans le sa-
voir, il l'appare.ntail,obscurément à cet. océan qu'ilavait tant,de fois affronté au péril de,sa vie, avecun
groupe d'hommes, sur son patrouilleur gémissant,dans la nuit,épique(U.dangereuse.
Et ce fut avec un feu subit dans ses yeux gris, qu'illui demanda, un soir : j
— Dis, Paillette, veux-tu partir avec moi, quitter ce
bastringue et celte tabagie''— l'Utl'argent, pauvre de loi'.'— J'en aurai, t'en fais pas pour ce qui est, de la
caisse, j'en aurai !Devantune.attitude aussi résolue. Paillette accepta.Le départ, fut décidé.Elle rejoindrait,le.premier-maître le soir même.Kernadec partit, comme ivre, à la pensée de tant.
de,bonheur.
Mais,il lui faudrait emporter l'argent du bord.
11avait beau se raisonner, se dire que c'était fou.
évoquer le souvenir de sa vieille m(èreet de sonvil-
lage oïi on le.fêta si bruyamment,lors de son dernier
congé, rien n'y lit ; dès (pie. devant ses yeux, appa-raissait, l'image de la grande Pauleiie dansant, à moi-tié nue sous son chàle espagnol, il ne se possédait,
plus,el, dans son insolence amoureuse, il aurait bravé
le préfet maritime,lui-même.
Il rentra à bord, décidé.
Pourtant, à la minute,suprême, il faillit se rétrac-ter. Une émotion profonde le saisit. Kl., d'un pas
rapide:,descendant aux échelles, arpentant, le pont,visitant la machine et, le gréemont, il parcourut une
dernière foisson chalutier.
Ah! les bons coups qu'ils avaient l'ait ensemble!'
di;
.Mais,loin à coup, il revit la danseuse. Elle flottait lei
ir l'eau verte du bassin. Les paillettes de sa robe et
lisaient dans les écailles miroitantes de la mer, où Mi
éjà un rougesoleildéclinait. lit
Kernadec ne résistait plus. Il s'emparade l'argent.l. sans tourner la lêle, partit. Oi
Paillette l'attendait. <fIlsprirent le train pour Paris. vi
C'esi là qu'au bout de quelques semaines, on !
arrèia. Ses ressources épuisées, la danseuse l'avait \bandonné. après un brillant engagement dans une ;
'
evuedes Folies-Bergères.Kernadecfut condamnéà deux ans de prison et à la
échéance de la médaille militaire el de la croixde ";uerre. ~
Il pleurait quand on les lui arracha de sa vareuse,*
evanl les fusiliersmarins assemblés. ^
Cependant,sa peine accomplie,il ne pouvaitdéta- ,1!
lier sa pensée de cellequi l'avaitperdu.Il revenait, pauvre et obscur, dans ce cabaret,du |
'ilet d'Or, oïi d'autres lilles lui faisaient, regretter ; ';
lavaniagele souvenirde la grande Paillette. Devieux i
labitués en parlaient encore.Et la vieille pipede Kernadectremblait fort alors,à
i dies lèvres.
Il élail toujours solidedanssa quarantainedroite et ''... d
ion ridée.Les lilles.plusd'une Ibis,vinrent,papillonnerautour f
le lui.Mais Kernadec. lac'tiirne. les repoussait d'une x
lourrado. - ;Un soir qu'il approchaitdu Eilet d'Or, il entendit j
''
les rumeursinaccoutumées.Onjouait, de l'accordéon, jIl y avait des rires el des cris. Un jeune gabier qui ; r
sortait,lui cria : .—Eh! dis, Kernadec.c'est la Paulellè qu'est rêve- ; "
nue ! ;Il manquadéfaillir,puis s'appuya à la muraille, le
cieur battant.'
Enlin, courageusement,il entra.D'ansle brouhaha, personne ne prit garde à lui. 11
s'assil dans un coinobscur, loindes lampes.C'élail.bien elle, plus allinée,plus désirableencore,
deboutet jouant d'un accordéon enflammé.
Quandelle eut. terminé,elle lit la quête,par malice.
par amusement.
Kernadecse sentait pâlir à mesure qu'elle appro- :
chail.Elle l'ut,enlin devantlui.
Ilse leva. \Ellele reconnut.
Jean, Jean, c'est loi ! iElle semblaitprèle à défaillirà son four. |-- Oui, c'est moi, moi qui ai tout,perdu pour loi, \
mon honneur, ma croix, ma médaille, mais,vois-tu,
garce, s'il fallait,recommencer,eh bien, je. le.referais jencore, malgréla prison et le reste.. .
Il avait dit ces paroles sur un Ion fiévreux,rapide, j;'ivoixbasse, et. ses prunelles s'étaient allumées dans l
l'ombre. \— Ah! Jean, s'éeria-f-elle, c'est bien toujours toi
avec tes yeux de loup!
Els'éfreignanf sans pudeuraucune, devant,fousces
hommes, ils parfirent enlacésvers je ne sais quelles
hespérides.Aucouchant, une mince lame d'or s'enfonçait,dans j
la mer, aiguë, cruelle.Emioxi)GO.ION.
©
CHRONIQUESCIENTIFIQUE
L'EAU MORTE
Les marinsnorvégiensparlentsouvent d'un étrangephénomènequ'ils appellent •<eau morte » et (pli l'ait,
que, sanscause visible,le navireperd sa vitesseet ne i
gouverne plus. Le Kram rencontra, à trois reprises, !f.eau morte, pendant l'automne de IK'.Kj,au large de jla cèle <leSibérie, devant la presqu'île de Talmyr. Le
professeur Bjerknos,à qui Nansendemandal'explica-tion du phénomène, pense que lorsqu'une couche'd'eau douce ou saumàlre,surmonte une couche d eau
salée, un navire ne produit pas seulement:des vaguesà la limite de séparation de l'eau el, de l'air, maisaussi à la limite de séparation des deux couches,d'eaude densité différentes, et que la grande résistance
éprouvée par les navires est, due au travail employépour produire ces vagues invisibles.Si lavitesse est
plus grande, les vaguesdisparaissent,el, avec elle, la
j résistance qu'elles occasionnaient.
I M. \V. Eknian,sur les conseilsîle M.lijerknes, élu-
a de Ires près celle question intéressante, non seu-ineiil par le calcul, mais .aussiexpérimentalement.,il publiaun travail que la Nature résuméd'après le
'.mve.mentijéinjrapliiqiie.Ses expériences ont, con-•inéles vues de Djerknes.Lephénomène de l'eau morte ne se produit (pie lài la mer est. recouverte d'une couche convenableeau douce ou saumàlre : il est plus connu en Nor-
•geque dans les autres contrées.Unnavire qui entre dans l'eau morte, à une vitesseible ou modérée, refuse généralement d'obéir au}uvernail et. perd brusquement toute sa vitesse :effet apparaît, toujours brusquement. « Le bateaurancait si lentement, dit Nansen,que je pensaialleru avant à la rame pour tirer un phoque. Pendantce
>mps.le Eriims'approchait lentement du bord de la
lace avec sa machinemarchantà toute vitesse : on la
oppa seulement à une longueur de bateau de la
lace, et il sembla que le bateau était attiré en
rrière, et c'est à peine si le l'rinn toucha la glace. Ilvait alors un tirant d'eau de '>mètres au plus. Saitesse ordinaire, en eau calmeet à pleine pression,lait alors Vmouds'>.peut-être '>iS à '.)kilomètresàheure'-.Je m'assurai moi-mêmequi1 la machineavaitlien marché à toute pression et à toute puissance».L'eau morte a un effet d'autant plus intense que la
lill'érencede densilé entre les deux couchesd'eau est,dus grande : l'effet était maximumsur le Vrom,l'eaule la surface étant potable, tandis que l'eau de nier>urearrivait au niveau de la chambre des machines,
flans les fjords de Norvège,ce,cas se produit sou-ent. et le phénomène y est très marqué: il est, enlarliculier. à redouter à l'embouchure du Glommen,i l'embouchure du Trondh.jcm,et les remorqueursloivent en tenir compte. Des navires, en apparencesemblables, se suivant à peu d'intervalle, dans lesnêmes eaux, ne sont pas tous pris par l'eau morte.
Vaturolleinent,le tirant d'eau joue,un rôle important.
* *Les marins, pris en eau morte, ont, essayé de fous
les moyenspour eu sorlir : changer de roule, pomperviolemment.,verser du pétrole à l'avant du navire,etc.... voire tirer i\e- coups de canondans l'eau. Letout reste généralement sans elfel. L'agitation del'eauavecdes ramesou le traînaged'une seine le longdu bord sont des procédés qui comptent quelquessuccès.
H ressort de l'expériencedes marinset.des recher-ches de M.Ekinanque lorsqu'un vapeur est pris dansl'eau morte, le mieux est de stopper un instant, et,avant,que les vagues de limite aient,disparu, de mar-cher brusquementà toute vitesse en avant.
En dehorsdes fjords de..Norvège,M.Ekmancite uncas d'eau morte, priésde file de Vancouver,el.d'au-tres devant les embouchures (EPSgrandes rivières desdeux Amériques.L'empiète à laquelle il s'est livré al'ait connaître un cas d'eau morte en Méditerranée,dans l'archipel grec, à |g millesau sud-ouest de l'îlede Cérigo.M. Ekmanpense qu'il faut sans doute rap-porter à ces cas analoguesquelquesanciennes histoi-res qui apparaissent comme des fables. Ainsi Plineraconte que l'empereur Caligula, dans son voyage.d'Astui-aàAnliuni, fui retardé parce qu'un seul navirede foute sa Motteétait arrêté et. ne pouvait avancer.On trouva un rémora, curieux poissonmuni de ven-
touses, Mxéau gouvernail.Quandle poissonfut déta-ché et apporté devant l'empereur, au grand éloiine-nient. de celui-ci, son pouvoir avait disparu et lebateau put,être remis en marche. C'est,encore un ré-mora epii arrèla, dit-on, à la bataille d'Actium, lenavire,d'Antoine, si bien que. celui-ci l'ut,obligé demonter sur un autre vaisseau.
Les cas d'eau morte sont certainement peu fré-
quents dans la Méditerranéeel. il n'est pas impossibleque ceux qui ont été signalés aient quelque rapportavec,de puissantes sources sous-marinesd'eau douce.
L. L.<n
LA GRANDE ROUE
La fameusecuriosité est.vendue à un marchand defer pour ses concessionsdes paysdévastés. Peut-êtrele marché des poutrelles, si chère actuellement, s'enrcssentira-t-il, 1,100tonnes de for marchand descen-dant.duciel ne peiiventque produire un heureuxeffet.
La démolition sera semblable à celle d'un pont.Elle durera trois mois. LaGrande Roue esl une cir-
• conférence. Considéronsla demi circonférence supé-rieure. Elle repose sur la demi circonférence infé-rieure, suspendue elle-mêmeà l'axe. L'ensemblepeutdonc,être assimilé à un pont métalliquedont les deuxpilessont remplacées par la demi-circonférenceinfé-rieure. Ondevra s'attaquer à la clef de voûte, qui setrouve à. loti mèlres de, hauteur.
."AFRIOUEDU M-LD11.LU
SE'flF". - Aspectdes -iribpr.espendant lescourse*
LES COURSES DE SETIF
Dudeparleineiit.deCnnslanliuenousparvientl'échot\c<brillâmescoursesquise sent dérouléesles lu el-JSseptembre,à Sélif.
Délaissantsou ancienhippodrome,mal situéet d'unterrain peu propice.Sélif.ne reculant devaulaucunsacrilice. a eriV' un nouveauchampde courses àEl-llassi.
Ce fut une éclatante manifestalion et l'intérêt desdiversesépreuvesnese.démentil.pouil un seulinstant.
Lalutte passionnai)le eutre Trinbleliiieet Unilu. dans
programmedes .'•preuve--.Dan--la première.Slmu.se
placepremier' dansla seconde.Siilempassele puieaudevaulTidiirel Djei/'n.
Lasecondejournée de courseseu! un succèsaussirelenlissanl que la première et c'est,devant unealfluenceencoreplusnombreusequecellede laveille
que seuldonnésles premiersdéparts.I.épreuvedu trol esl sérieusementdisputéee| c'est
avecun vifilllél'étquelespéripéliesde cette fort ill-léressaniocoursesontsuiviespar lepublic.Apresunelutte chaleureuse.Christim-gagne, d'une demi-lon-gueur, tjlliln.(ilillI lese|l'or!set la belletenue l'uren!
cependantvivementremarqués.Ladeuxièmeépreuve: le prixdu Syndicalèe~Fie*
veui-sdepur-sang,fournill'occasiondupe luttesévère- enlre LUierli/e| son redoutable adversaire >',;/,,/-1 Cillais.I.dierlipmalgré les puissantesfoulées,.| lu
vilessède sou concurrenl.se classe tout d" même
premier,à deuxlongueurs.Endï'pild'un forl mauvaisdépart. MireUe.dan- le
prix Kakhmmo.prend une belle revanchesur .1./(e'-.vqui l'availballue la veille.
A///d.vs'adjugeleprixdesHaUIs-plaIeauxiii-vani>/'01.Enlin.dans le Miiilary.l'i-'uliian-e c'a--c -.-.-ec-;-.
(loiumeou en juge par ce rmil-laperçu,c-- pruSgr.lllUlle-dé ce- deuxjournée-. piOll'leu-elue]Il -i;i111i
par le (loinlléhipplipie.e-i tout ;'iI honneurde 'isiiiéinlire-.Nous les |V'iii iImi- biep \i\eineiii pour le
j'I-te -UCS'esqu'ils <ibti!U'enlel iplie-1\ellll -i iP-l-'-iin'iilcouronnerleurs ell'oit--.
.s\
LES ENFANTS A LA MONTAGNE
L'été n'e-1 déjà plus qu'un -'.uvi-uir. flamboyantsansiloiité.maisdéjà lointain.Nuinen aura l'uii-rnï'de plu-durable-imagesqueces elil'anlsrebe-ceudo-des montagnesalgériennes,i.mil l"ur l'ut permisde\i\iv. quelques moisduranl. Din de iaiinu-pheredangereusedesvilles.
iin ne -aurait lroplouer P.u-i-euxqui mil ç-ariicipéà l'i'it n\re si bienlai-anie. '! an inoni"Ui-m la
campagnedes l\n[,i,iI<,i h: J/o/oPeoe-orendlin. nou-nou- associonsà l'hommagerendu par sou Com'néàtoiile-les personnesqui lui mil facilitéla la-Pi''soitpar leurs dons,soilpar leur appuibienveillant.
Laphotographieci-coulrereprésentep,cPopie !•-ilPe!:e- au collie dhréa.
le grandprixdes'l'rollistes,et celle nonmoinsémouvaille de Libériael de Iule,dans la course plaiefurent lesdoux-•clousnde.la premièrejournée.
Dansle steeple-chasemilitairepour otliciers.Selluarrivepremierdevaul.Siili-Kiuloitr.
Décidément,le--coursesindigènes-eronl à lamode,cetteannée.
Ellesligurenteu bonne,place,à Séti!'aussi,dansle \'-n camp de lie t .rireii.
10 AFRIQUEDUNORDILLUSTREE
LES OASIS HISTORIQUES
F1GU1G
La pénétraiioudans les oasisde 1"Exlréme-Sucldel'Algérieet la prolongationdu cheminde fer du Sudoranaisavaient conduit la France à occuper Beni-Ounif.en l'acede l'oasisde.Figuig.
Placéesur la lignedecommunicationavecleToual.cette oasis futde tout temps un lieude refugepoul-ies pillards: (dieappartientau Maroc,ainsiquel'éta-blit le traitédu INmars ISili.maisl'autoritédu sultanavait toujours été impuissanteà y assurer la tran-quillité.
A la suite de l'insurrectionde ISSI.Bou-Ainamaavait installésa zaouïaà l'Est de l'oasis, près de lamosquéede Sidi-Abd-el-Kader.
Les dillicultésde voisinageétant accrues encorepar finceniiude de la frontière, une commissionfranco-marocaine,nomméeen i'.i02.fut.chargéedeprocéder à une délimitationpréciseel d'aviserauxmoyensde rétablir la sécurité.Elleaboutitsurioul àl'oriilierl'autorité du sultandu Marocsur Figuig,oùfurem envoyésun commissaireet une garnisonderéguliersmarocains,mais les acies de brigandagecommuèrentcommepar le passé.
Les Françaiseurent 17soldais blessés.Aprèsce vastessolitudesoù s'amoncellentles sablesd'or duguel-apens,Zenaza,centrede l'hostilité,l'utbombardé désert.le S juin. Les représentantsdes ksour de Figuigse Fatiguéde la vie nomade,SidiAbou-Smahal'aban-soumirentet acceptèrentlotîtesnosconditions. donnabientôtpourse lixerà Figuig-,où il pratiquales
Lebombardementde Zenazane sullitcependantpas règlesdolaplussévèredévotion.Nousajouteronsqueà assurerla tranquillitédansla région.Sur toute la ce.saintpersonnageavaiteu un Mis.SidiSliman,quifrontièresud-marocaine,les nomades,les dissidents i mourutdanscetteoasis.
Eiguig Vue piise de la terrasse de la Résidence.
et lesgensdu Talilalctcontinuèrentleurs agressions.Larépressioncontre Figuigl'utcomplétéepar des
opérationscontreBécharet sur la rouledelaZousl'ana.
Dansun livre,paru ily a quelquesannées./.'AbjéricIcijenthiirei. M. Trumelel a recueilli de curieusesfableset.de,pittoresqueslégendesdont ies sainlsdel'Islamont.été les héros.
Voiciun extraitdr^ pages que le distinguéarabi-sant consacra,dans ce livre, à SidiAbou-Smaha,deFiguig.et ipie M.Jules Carbonnela bienvoulunouspermettrede reproduire:
Dutemps d'Abou-Smaha,les Bou-Bekriavivaientde la vienomade: Mersde.la libertédu désert: heu-reuxdevoirflotterau-dessusde leurstètes lesgrands
SidiMohammedlieuSidiSliman.qui.plustard, de-vait être le père de Sidi Ecli-Chikh.avait épousélabelleCholiria,la Mllede Sidi AliAbou-Sàïd.lequelétait aussiunsainthomme,elqui.connueSidiMoham-med,descendait,en ligneaussidirecteque possible,de la Mllebien-aiméedu Prophèle. LaHa FalhiniaEz-Zohra.
or, unjour. LaliaCheliria.alors enceinle de celuiquele Dieuuniqueavait déjà décidé de compteraunombrede ses oiuilinisaints),el.qui, à sa naissance,laquellene pouvaitlarder, devait,recevoir le nomd'.Mid-el-K.ider,:Cheliria,disons-nous,se rendit elie/.son père, à KI-R'açoiiLaccompagnéede son Misaîné,Ibrahim.Toutà coup,un lionvientleur barrer le pas-sage en se couchantsur le ventreel en Unirmontrant,deux rangées de dents des moins rassurantes:
Le Bureaude renseignements. !
Enjanvier l'.HIg,lescapitainesGralienet deGressin ifurenttués. ]
Lesattentats devinrentencore plus fréquentsen IU)0:i. |
Lesturbulentestribus des Beni-Guil,Oulad-Dje.rir.!Doni-Menia,Reraber,accumulèrenilesméfaits. j
Le-Umars,un convoipartide FondipourKsar-el- iAzoudj,un peu au Sud de Figuig,fut,soudainementjattaqué : il fallutsoutenir un combatquidura deonzeheuresdu matinà six heuresdu soir el,où les Fran-çaiseurent,plusieurstués.
Le '.imai, un convoide i'.OOchameaux,qui allaitravilaillernosposiesdu Sud,eut l'unede sessectionsattaquée, malgré'sonescorte de cavaliersindigènes,par une trouped'environ i;00cavalierset,7<>0fantas-sins,à hauteurdeMounzar.
Enprésencede forcesaussiconsidérables,l'escortedut,abandonnerle convoi,aprèsavoir eu 20lues etla blessés.
Le gouverneurgénéralRévoilavaitvainement,de-mandé,à plusieurs reprises, l'autorisationde sévirrigoureusement.Sonsuccesseur,M..lonnart,fut auto-risé à prendredes mesuresénergiques.Il se rendit àBciii-Ounifpourarrêter, de concertavec le généralO'Comior,commandantla divisiond'Oran,lesdisposi-tionsà prendre.
Parti aveclui en reconnaissancever^Figuig,avecune escorte,le e1mai, il parvintau col de Zenaza,maisd'unehauteurquidominait.Figuig,on put cons-tater quel'agitationrégnaitdanslesksour. M..lonnartdécidade reveniren arrière. Au retour, le cortègen'avait,pas fait, liOOmètresquand des coupsde feuretentirent,de touscotés,; il continuasa roule,tandisque,tirailleurset légionnairesrépondaient,au tir desagresseurs.
Eigui»: Les ksour d'El-1lanmam -vusJdu Sud-Ouest.
étendardsjaune du Melidi: sansantreprotectionque c.OIbrahim,s'écriadu scinde sa mère f infra-utérincellede leursguerriersauxmonturesrapides,ils par- Abd-el-Kader,défendsnotremère, ou bienje le,ferail.agealentleur existencesoifdansle repos sousleurs moi-même!—C'est moi qui le,ferai», lui réponditfentesde cuir ou de poilde.chameau,ou à l'ombre Ibrahim.Et, saisissant,par l'oreille le liondevenusu-despalmiersdes oasisde Figuig,soifenlin dans les Internentdouxcommeun agneau,Ibrahimle condui-.... ._. sit ainsi jusqu'àEl-R'açoul.i. ïnusii-.i.ni-: i: Ui/érieléi/eintniri:..loiininn.f-ditnm-,Ai-or. Abd-el-KaderbonMohammednaissait,de cetteunion
L'AFRloUEDU NORDILLUSTREE
La Zousl'ana au Loi de 'l'aria (Figuig).
en LanUël de l'en' ln'iprieiuic Uili-Ui de l'ère gré-gorienne). Pressentant les liantes destinées de son
ils, Sidi Mohammedlien Sliman, le voyant, maigri''son jeune âge. passant ses journées dans le. silence
et. le recueillement, les yeux fixésvers le ciel, el par-fait déjà de la perfection des ('dusde Dieu, et ayantsurtout horreur du mensonge, Sidi ben Sliman. di-
sons-nous, eu présence de la foule émerveillée, el
disant (pie la fleur nouvellementécloseserait l'orgueilde la branche qui l'avait portée, son père voulut luifaire, donner sans relard l'initiation religieuse parquelques-unsi\c< saillis personnagesles plus vénérés
de son temps, (l'est.ainsique. i\i'>sa premièreenfance,il le présenta au chikh El-lladj BelAmour,saint ina-
raboulh.qui a sou tombeau à une journée de marcheau nord des Arbàouat. Celui-ci prit le jeune Abd-el-Kader entre ses bras. el. lui soufflantdans la bou-che connue pour le pénétrer de son esprit, il dit. en
le,rendant à son père.: »Je lui ai donné l'alun, nu lemordant: SidAbd-er-Ralnnanluidonnera la leiniure .
ou. en d'aulres lermes : "Je l'ai commencé, c'est au
chikhAhd-cr-lîahinau à le finir .Ainsiqu'il eu avait reçu le conseildu chikhEl-lladj
BelAmeur.SidiMohammedbon Slimanallaprésenter
son Misau chikh Abd-er-Raluiiau.maraboiiilii'w<plussavants et de>plusvénérés, quialors habitai!Sagui'-i-El-llainra.dans le pays de fouad-Draà Sousmaro-kain . ainsi (pie nous le savons. L'enfant était désor-maiscompile!: il avail reçu l'alun ei la leiniure.
Figuig.oasis hisioriqueei légendaire. g.-u-.loeneondans ses palmesfrémïssauirs le souvenirde- ruipeur-guerrières. Elle fui un jardin rebelle, un verger dorfmais dangereux... Aujourd'hui, pacifié.', apaisée1ranquille. elle repose sous les palmes, au soii'd"llùies. sa terre ensorceleuse,el soumise.
Figuig : Le ksar d'El-.Maïzvu du Sud. r.i.iivriii.-iii.-iilPn-m-ra
L'AFRlol'E DU NORDILLUSTREE
LE MONDE ET LA MODE
La pe.ui deveuanl lies rare, c'e-lliaiip'eb-'Uieiii le moment que la hautecoulure choisit pour l'emnlover à de Lnombreux usage.-. -ie<
on en fait des gilels de l'ormemascii- ,-|i,-|lille bordes de fourrure, de- casaquilis oje:ajUsI.'- et boulonnes jusqu'au llli'llliill piequi. s,ois le- tailleurs, ont ires --sélecte 1allure. M.l
Deslobes de duveiyne. veloursde laine, dedeauveliineouaulres !issllsmoeileux-oui qp'ravées de rubans de cuir ion sur ion. sol-dent fefl'et est assez heureux. ter
Les grands cols à la bretonne el les quihauts parements de souple basane rehro- modée fontfloresei l'on voitmêmequelques lungrands manteauxde oaim gris ou d'anti- plulope pain brûlé ". Les formes de ces blederniers vêlements sont, bien entendu, poitrès classiques : cinpièeemonlcarré'mor- 1dam devant el dans le dossur un tablier épide plis creux que resserre à la taille une loiétroiie ceinture à boucle. nif
Avecun polit chapeauassorti, de l'orme prtnette et sobre, cela forme un ensembleoriginal et seyant, sinon... pratique. r
Je préfère, pour les premiers froids, ladouillette ,. trois ipiarts - en très grosdrap feutre, bleuabjne. brun ou In-i-gic.rebrodé de laine de nuances mortes ou.ce qui esi encore mieux, ton sur uni- roiflans les grandes maisons, on va beau- sir
coup employer pour ce! usage ia laine qu.ne/.)/.; — que je ne recommandepas à pames lectrices.... car elle coûte modes- polemetil:\'">francs le kiiog. prixde gros . eli
La laine japonaise, plus pratique, l'ait ''''
de ravis-anies broderie- bien en relief et f"ausside 1resjolies franges.Cesdernières |,,:
ourleroui cet hiver nombrede manteauxdans b- li;is. au col et aux parements.Elles -eronl alourdies de petits trianglesde.bois de couleur —une amusanie non- (..(veaulé destinée à remplacer les ptu-lesdebois à présent trop banales. n-
Lesuccès de la pèlerine courte, genre .,,,colle! d'abbé, semble devoir s'aHirnier. ]",Elle s,, porle avec la jupe assorlle elcouslilue un gentil complelqui lien! lieu j .de cn-1unie tailleur. .,,
Unde nos grand- faiseurs a lancé'loutdernièrement un modèle curieux encore |-jamais vu. p-
C'est un tailleur, à Ires court paletotassezampledevaulet qui est pourvu der- .,riei-ed'une deuii-pèlerine dunl les bord-s'ad.-qilautaux manches ne font qu'unavec e]|es.
Celle idée pourra, inspirer nombre denos lectrices pour moderniser un co-- ,liimr de l'année précédenle — voiremême un manteau qui prendra alorsl'allure mac-farlaue 1res goûtée cet au-tomne.
Une aul re iiouveaulé l'on pi-aliqne etqui raviracellesqui veilleni etre élégantes pil peu de Irais, esl le chapeau à calolle- '
interchangeables, s'adaplanl au fondel jrelenues par l'épingle à ehaneau.
Cescalottes, qui peioenl être Ires dit- \l'érenles les unes des autres, seront la ,'source de nombreuses inspiralionsel l'on ,pourra, avec du goût, de 1ingénios'ué, ,composer plusieurs ravi-sanls chapeaux .qui ne se ressèinbleronl nullemenl qnoi-que ayani le même bord. t
Un jour, le fond sera loin en fleurs. ,d'autres fois en plumesou aigretles. enlulle. en mousseline,en coques de rubanou bienencore, ce qui est l'on chic, l'aild'undraperassorti à la robe lorsquecelle-ci esl.(l'un tissu flou.
One.nos toilettes soient légères ou so- '
lide.s, fanl'relnchéesou pratiques, toutes :
ont, pour le jour, le col moulant fermé jpar une rangée de boulons ou, ce qui sa il'ail,beaucoup dans les robes de lainage, jpar de très petits brandebourgs de sou-laclie.
En peu dure et. sans,jeunesse, cette.;mode, qui s'étend même .<nos blouses.
Pour celles-ci, les cols sont séparés,tels des colsde chemise d'hommetce qui ;permet d'en avoir plusieurs pour chaqueblouse el. facilite le blanchissage). Cescols sont cravatés de linonou mousselinedeux outrois foisentourés autour du cou ià moins que.l'on ne.préfère la sobre cra- ivale de faille ou tafl'elasnoir. !
Ai.ici:DELIMKHKS.
ÉCHOSx
Les Lunaisons et les Périodesmétéorologiques '" '
, . , braLa croyance populaire, depuis oes (ries, attribue à la lune le pouvoir do x.anger h' temps aux époques de- syzy-: (.|u•s. c'fs|-à-dîre des nouvelles lunes et n],•me.-lunes.
^ ,.mDâpre.- des éludes approloiidies de ,|inMe-uard.directeur-adjoint ô\iMuséum ,iu'Rouen, il résulterait que la causejus- ("iciignorée de- lempélesel de la pluie (|()|rail, très souveiii. |es ireml.ileineiilsde j- •.rre. cyclones, éruptions volc.-iniqiiesp.,li se i-encoiureraieiit fréquemment au r(,riîiiieiildespériodesde nouvelleet pleine I()|ne. Cessecoussesèbranieraieut l'atinos-icre par \ oie de répercussion, proba- ^:,,emeui éieetro-inagnélique ju-qu'aux (p.buts les plus .Variés du globe.L'infilllélicede ia lune el du soleil..auxloqueslie syzygies.ne serai! pas piaille V1
ni en n'éiant qu'accidentelle: b-s ma-fesiatiou- pluvieusesne sauraient donc•ési'iueraucun caractère de régularité. 1
e11
Cognac Mercier Roger et C° :
peLes Poissons du Tchad. ]nA une époque reialivenieni proche, le gr;'gii'iiehydrographiqueée> régionsavoi- icihaut le lac Tchadéiait dillëreiil de ce dou'il est aujourd'hui. Celanon- e-t révélé';ir l'examen ifosseineiits >ubfos~iles«le p,jpissonsrapportéspar la mi-sionTilhoet !c,ludiés par le docteur Pelh-griu. Seuls. \,e très grands lac- pomaieiit abriter des ;,oissou- comme les iules dont la tailletaii de éc\\\ meire- "i même plus. ,jj
11Cloches et Bourdons. ]<•'
'foulés les clochesont -onné le glas dulardinal Amélie, lors de -es funérailles. '
A ce propos, rappelons que nous '"
l'avons pas. eu France, le record des ('
rosses cloches,car le bourdonde Nulre-lame, ne pesé une HLiiiiokilog-.
"
C'esl la lillssie qui l'emporle de loin,.a grosse cloche ôa couvent de Troy.ko'i.p-esde Moscou, jii'-i-;:;.oookilog-s. 'I
Maiscela n'est rien à côté de celle qui'
ul commandéeen Il'A'.',par Linipératricelli-aiiéiM Celte cloche monumentale,pli ,-e br'p-apendant la fusion,el qu'on a i '-m tout de même placer sur un -ocle. m- -
.esc pa- moins ,le -ii,.uiiii kilogramme-.1:
LE MANDARIN !'
p'-ci'èrcaux Aincv.iet aux H;!:ÏVJ
Le Goût de la Danse.
Voltaire connaissait bien se- compa-triotes qui n'ouï pa- changé. |
Dansse- Melainjes.parlantdescroisade-, |il a écril ceci : .. Les chrélieus français ,donneri'iil. en arrivant, le bal aux dames jinfidèles. • ,
Ouelqpe leinpsâpre.- qu'eu! paru l'on- ,vrage de Vollaire. un hisiorien. Velly. ,écriv;iil une Histoire u'e Vennee.Avanl ,d'insérer Ianecdote danssou livre. Velly ,demanda a Voltaire ou lui-même Lavai! ,prise.
— Nulle pan. répondit le philosophe. |maisj'ai pense''que les Françaisélanl 1resg-.-ilanls,il n'avail pu en élre aul renient.
Cmuplabililé—-K.eperlisesLiqlliltiltillll
J. JONQUÈRES, expert-comptableprès la Cour el, les Tribunaux, gS, boule-vard Cai'iiof.Téléphone20.7,2.
Un Homme mangé par un serpent.La revue brésilienne ti Mnllio.du H);
avril dernier, comienl. le récit, tragiquei de l'allaque d'un cavalier p;ir un ser-peut el de la mon de fophidien -. [
Passanl sur le bord du llio Vac.earia,iun voyageur rencontra un cheval sans Imaître, et, non loinde là, un énorme ser- ;
1penienroulé, aul'epos,digérant. L'hommeiprit son fusil, lit feu et tua le reptile qui !
, i''tail.d'une faille,exceptionnelle. Voulant \j le dépecer pour la rareté du l'ait,le chas- I! seur ne fut pas peu surpris de trouver i1dans le tube digestif du monstre un ;
cadavred'hommehabilléel chaussé, dont j| il put.d'ailleurs établir l'idenfiié en trou-| vaut (\,[U>.ses poches son revolver, ii,0U0:
dollarsd'argent el.des papiers.Cefaitextraordinaire est, parait-il, cer-
tifié véritable par M. Antonio Malhias,arrivé récemment, à Lima et venant du
j Mas.soCrosse.
Plein Air.
Nomlireuxsontles('•!udiauts. les poètes,s peintres qui travaillent en plein air etél'èreni un coin de jardin vert et om-agé à la solitude gris..'de leurchambrei de leur studio. i.Maisa-l-on jamaisvu un musiciend'or- ilesi.re s'exercer seul sur quelque pro-euade publique, ou une dactylographeper sur les louches de son clavier, en- |urée de l'habituel groupe d'enfants Il'attire toute manifestationlaborieuse'.' |C'eslce dernier spectacle qu'il nousfui imné de voir, en un jardin des pluséquentés. \'\\i.' jeune personne, dont
grâce était indéniable. « tapaîl - <uille après feuille avec une rapiditénie prol'essionneHe.Elle semblaii, du iste. p.arfailemeinignorante de lacurio-té-qu'excitaieiil sa. hos<.gue el l'agilité
si--doigts mignons.
iris de Bordeaux Lestapis et Cîe(|
Le Buste. nLe ceiilenaire d'Emile Augier n'a. pasé oublié à l'Académie. yL'illustre Compagniea le culte de ses . uoires. elle a aussi le res-ci de ses aillés, el i! seOlive que le fauteuil du:-aiiildramaturge est présen-meiil occupé par son vénéré A)\en d'âge, M.de Freycinei. AANon. l'Académiene pouvait fi^^k
lisser passer ladate du l^^^Ê'iitiirede lauaissaucid'I-imile /^^^H
sansquelquehommage /j^^^^fldernier. /^^^^H
i^Ê^^^M
Palais-Ma/.arin ^^^^^^H
de Saint-Maio. l^H^^^Hde W^^^^^P
In t'Inistiniiisme. \Ë^^^^rpl'a été plan'' le buste, un \^H^ ires beau buste. 1res vivanl. \ÊK !-l'Emile Augier. V^^. 4
Sou ,'iuirc voisin es| Fran- vBftfe-';ois Arago el. en l'ace du \C9 Ûgrand -avanl cl de- deux vR,?grands leltn''-. sourit l'i-nigie ^^|illi doux poète François Cnp- Ns|liée. N
Porto Spliinx.
Le Latin en Echo.
En ollicier qui revient de Nouvc;
l'.erlindéclare que les innom-brables alliehes dont la capitale alle-mande est actuellement adornée : » Ha-bitants, livrez vosarmes ... lui on! vive-inenl remémoré ses premières annéesde lalin. En vérité, qui ne si- souvientd'avoir, au collège, prélendu que lors-que .Iules César enjoignil ;i Home dedéposer ses armes, il intima l'ordre enquestionsous la forme suivante :
- Te te. ro ro. ma ma. nu nu. da da.ie te. la la, te le. -
Il est vrai que ces mêmes syllabessepeuvent disposer d'au!re façon :
.i Te lei-ii.Honni,manu niidii..dide lehl.lalele. )) :
Fillessignilieiil.alors :' 'foi Home,je le délruis de ma main
nue. livre les armes. •
A S-AUGUSTINMaison SPECIALE de
SOIERIES'.»,Hued'Isly, ALCEH— Téléphone27.74
Salle d'Arnaes Laize.M.Laizea repris ses cours aux Lycées
d'Alger, Mustapha, l'.en-Aknoun,et à saSalle de la rue -Iules-Ferry, depuis le1'-''octobre.
Pour renseignements, s'y adresser.
CARNET MONDAIN
Nousapprenons avecplaisirque M etM.Lucien Cojossosont, depuis quelquesjours, les heureuxparentsd'un gros gar-çon q.ui a reçu les prénoms de .leau-Edouard,el nous les prions d'agréer nosplus cordiauxcompliine.nl.s.
LES SPECTACLES
NOUVEAU-THÉÂTRE
Eue visile que nous avons fail à cecoque! élablisseinenl nous l'ail augurerune lionne saison.
MM.Prosper el C"'n'ont reculé devantaucun sacrifice pour procurer à leurlidele clientèle tOUIle coilforldésirable.Lesfauteuilsd'orcheslre soinrembourrés,les décors i-'i les peintures changés : enun moi. le NouveauTiiéàu-eesl entière-meni mis à neuf.
La direction s'est égalementassuré leconcoursd'artistes de toutpremier ordre.
(luire cela, les speclaleurs recevront,en preiiciil leur billet d'entrée ôe< Oc-tets iiiiniériiles(pii leur assurera l'accèsdans les Irionseleetriipu'sà la sortie.
Nous publions aujourd'hui le portrait,de la toute charmante divetto MargueriteLacroix, première chanteuse des pre-mières.
Issue de Toute une liguée d'artistes,M"'" Margueriie Lacroix se devait demaintenir la iradition familialee; nul ne
au-'l'lu'.'urc.— M""Marguerite Lacroix.
s f'ionuachezelle de voir la forlune sou-rire aux premières armes de la débu-tante.
(l'est à Saint-Elienne. en P.iCi,que lapetite ai'tiste aborde les feuxde la rampeet le vif succès qu'elle recueille i\i'> sespremières représenialious font déjà pré-sager mi brillant avenir.
Cetadmirable début luivautd'être ap-pelée à Liègeen IPIi. maisune circons-lance imprévue, la guerre, s'oppose deloiiie sa force brutale à l'exécution de cebrillantconlrat.
Nous ne retrouvons M""'Margueritei Lacroixque deux ans plus lard, en ll'IH,
au Trianon lyrique, où la critique estunanimeà reconnaître son incontestabletalent el. la sûreté de son jeu.
Puis, [\n deuil, la mort glorieuse d'unde ses frères tué à l'ennemi, l'éloignémomeiilanéiiient de la scène. Elle nereprend ses représenialiousqu'en l'.HUàLyon. Marseille, Toulouse, Angers, oùson passage suscite toujours les élogesliaileurs d'un public parfois 1res sévère.
Pendant la saison d'été, elle crée, à1loyal. Lu Marraim: de l'KscOiia.de,CI-l'auteur de la délicieuse opérette, pré-sent, dans la salle, ne peut, s'empêcher,devaul la magistrale interprétation qu'endonne la séduisante artiste, de venir la.
i féliciter chaleureusement.1 Nousavons mainl.enaiill'heureuse for-
tune de posséder pour quelque temps. cette remarquable chanteuse. Espérons
(pie.le succès, qui lui est. habituel, vien-dra couronnersesdébuts parminous.
2 (V/roieo;n. L'AEPIOI.'E DE NOFH'lILU'STEEE
ANNONCES L'AFRIQUEDU NORDILLUSTREE j Oiioieoc1920
l Vu iiiio: iuao L'AFRIOUEDL"NORD II.LI'S'FRI'-IE
ANNONCES L'AFRIOUKDUNORDILLUSTREE 2 Oi'l-OB!'!;!Q20
OeiniiHi:luau L'AFRIQUEDU NORDILLUSTREE
LWFHIOI'KD\- NOKDlU.USTRKF. 2 OiVn>llHKl<)20
ANNONCES L-AFRIQUWpUNORDILLUSTREE 2 OCTOBRE1920
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