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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE

WEEK-ENDS DE CHASSE 2015

en numérique ou en papier en 3 clics

à partir de

9.99€

Disponible sur

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EDITION

Directeurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean-Paul LABOURDETTE

Auteurs : Stéphane MONTOUCHET, Pierre VINCENT, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter

Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA

Rédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Perrine GALAZKA et Talatah FAVREAU

Rédaction Monde : Patrick MARINGE, Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN et Pierre-Yves SOUCHET

FABRICATION

Responsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDREN

Maquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO et Laurie PILLOIS

Iconographie et Cartographie : Audrey LALOY

WEB ET NUMERIQUE

Directeur technique : Lionel CAZAUMAYOU

Chef de projet et développeurs : Jean-Marc REYMUND assisté de Florian FAZER, Anthony GUYOT et Cédric MAILLOUX

DIRECTION COMMERCIALE

Responsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE

Adjoint : Victor CORREIA

Relation Clientèle : Vimla MEETTOO

REGIE NATIONALE

Responsable Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGER assisté de Sandra RUFFIEUX

Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Sacha GOURAND, Florian MEYBERGER, Stéphanie MORRIS, Caroline PREAU et Carla ZUNIGA

REGIE INTERNATIONALE

Directrice : Karine VIROT assistée de Elise CADIOU

Chefs de Publicité : Romain COLLYER, Camille ESMIEU et Guillaume LABOUREUR

DIFFUSION ET PROMOTION

Directrice des Ventes : Bénédicte MOULET assistée d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO

Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ assisté de Nathalie GONCALVES

Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL

ADMINISTRATION

Président : Jean-Paul LABOURDETTE

Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN

Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Léa BENARD et Sandra MORAIS

Responsable informatique : Pascal LE GOFF

Responsable Comptabilité : Valérie DECOTTIGNIES assistée de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF et Christelle MANEBARD

Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL

Standard : Jehanne AOUMEUR

  PETIT FUTE CHASSE (WEEK-ENDS ET VOYAGES DE) 2015  

Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS. Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires - 75015 Paris. & 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 E - RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © sw_stock Impression : LEONCE DEPREZ - 62620 Ruitz Dépôt légal : novembre 2014 ISBN : 9782746978133

Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected]

Édito

Premier pays cynégétique d’Europe avec plus de 1 200 000 pratiquants, la France offre un paysage de chasse en plein air très populaire et très diversifié.

Sérieusement encadrée et structurée par plusieurs centaines d’associations, elle est soumise à des règles et à des devoirs, et est représentée devant les différentes instances par une puissante fédération nationale. Sa richesse vient du fait que l’on ne chasse pas le même gibier dans la Somme qu’en Corse ou dans la Haute-Savoie, encore moins en Asie ou en Afrique. Si le gibier, grand et petit, varie selon les régions et les biotopes, les modes de chasse qui l’accompagnent, prennent des formes tout aussi variées et relèvent souvent de pratiques ancestrales. Ainsi, comme vous le verrez dans ce guide, certains chasseurs perpétuent ces traditions comme la vénerie ou encore la chasse à la hutte pour ne citer qu’elles. Cette nouvelle édition du guide sur les week-ends de chasse en France et les voyages de chasse à l’étranger s’est voulue à l’image de la chasse telle qu’on la rencontre aujourd’hui : diverse, riche et passionnante. Tout d’abord en France, que nous avons volontairement scindée en 12 grandes régions de chasse, vous retrouverez un grand nombre d’informations pratiques : les biotopes rencontrés, les chiffres clés de la chasse département par département, mais surtout des adresses pour chasser à la journée, des bons plans futés pour se loger à proximité, des adresses de taxidermistes et d’armuriers, ou encore des manifestations annuelles et des artistes qui excellent dans l’art cynégétique. D’une région à une autre, vous pourrez ainsi vous rendre compte des subtilités et des traditions qui existent un peu partout dans l’Hexagone en matière de chasse. La chasse, pour beaucoup, se décline aussi à l’étranger. Pour certains férus de chasse, il s’agit du voyage d’une vie où l’on y prélève l’animal de ses rêves. L’Afrique possède bien évidemment une place à part dans les voyages de chasse. La richesse et la diversité de sa faune font que l’on y vient du monde entier, pour arpenter ces grands espaces vierges. L’Asie, l’Amérique, l’Océanie et le reste de l’Europe proposent aussi des lieux dédiés à la chasse, que vous pourrez appréhender en parcourant ce guide. Adresses de voyagistes spécialisés, campements et réceptifs sont au menu de cette sélection de 50 pays à travers le monde. Bonne lecture et bonnes chasses à venir !

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SommaireCarnet du chasseurHistoire de la chasse ............................6

Environnement ....................................8

Les diférents types de chasse  en France ..............................................9

Les diférents types de gibier en France ............................................18

Gastronomie : recettes de gibier ......27

Réglementation, formalités, organismes .........................................30

Équipement ........................................37

Médias ................................................44

Week-ends chasse en FranceAuvergne – Limousin – Bourgogne ..52

Présentation générale de la région ....52

Se renseigner ..............................................53

S’équiper.......................................................54

Arts de la chasse ........................................55

Loisirs .............................................................56

Chasse à la journée ...................................56

Se restaurer .................................................58

Bretagne – Normandie ......................59

Présentation générale de la région ....59

Se renseigner ..............................................60

S’équiper.......................................................61

Arts de la chasse ........................................62

Loisirs .............................................................62

Chasse à la journée ...................................63

Se restaurer .................................................64

Champagne‐Ardenne ........................65

Présentation générale de la région ....65

Se renseigner ..............................................66

S’équiper.......................................................66

Arts de la chasse ........................................67

Loisirs .............................................................68

Chasse à la journée ...................................68

Se restaurer .................................................70

Centre .................................................71

Présentation générale de la région ....71

Se renseigner ..............................................72

S’équiper.......................................................73

Arts de la chasse ........................................74

Loisirs .............................................................75

Chasse à la journée ...................................76

Se restaurer .................................................77

Corse ...................................................78

Présentation générale de la région ....78

Se renseigner ..............................................79

S’équiper.......................................................80

Arts de la chasse ........................................80

Loisirs .............................................................81

Chasse à la journée ...................................81

Se restaurer .................................................82

Est (Alsace-Lorraine – Franche‐Comté) .................................82

Présentation générale de la région ....82

Se renseigner ..............................................83

S’équiper.......................................................85

Arts de la chasse ........................................86

Loisirs .............................................................86

Chasse à la journée ...................................87

Se restaurer .................................................87

Île-de-France ......................................88

Présentation générale de la région ....88

Se renseigner ..............................................89

S’équiper.......................................................90

Arts de la chasse ........................................90

Loisirs .............................................................91

Chasse à la journée ...................................91

Se restaurer .................................................92

Languedoc‐Roussillon.......................93

Présentation générale de la région ....93

Se renseigner ..............................................94

S’équiper.......................................................94

Arts de la chasse ........................................95

Loisirs .............................................................95

Chasse à la journée ...................................96

Se restaurer .................................................98

Ouest (Poitou-Charentes – Pays de la Loire) .................................99

Présentation générale de la région ....99

Se renseigner ........................................... 100

S’équiper.................................................... 101

Arts de la chasse ..................................... 102

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Loisirs .......................................................... 102

Chasse à la journée ................................ 103

Se restaurer .............................................. 104

Nord (Nord‐Pas-de-Calais – Picardie) ...........................................105

Présentation générale de la région . 105

Se renseigner ........................................... 106

S’équiper.................................................... 107

Arts de la chasse ..................................... 107

Loisirs .......................................................... 108

Chasse à la journée ................................ 108

Se restaurer .............................................. 109

Sud‐Est (Provence‐Alpes‐Côtes d’Azur – Rhône‐Alpes) .....................110

Présentation générale de la région . 110

Se renseigner ........................................... 111

S’équiper.................................................... 113

Arts de la chasse ..................................... 114

Loisirs .......................................................... 115

Chasse à la journée ................................ 115

Se restaurer .............................................. 116

Sud‐Ouest (Midi‐Pyrénées – Aquitaine).........................................117

Présentation générale de la région . 117

Se renseigner ........................................... 118

S’équiper.................................................... 120

Arts de la chasse ..................................... 121

Loisirs .......................................................... 121

Chasse à la journée ................................ 122

Se restaurer .............................................. 123

Voyages de chasse dans le monde Afrique ..............................................126

Afrique du Sud ........................................ 126

Bénin ........................................................... 129

Botswana .................................................. 133

Burkina Faso ............................................. 134

Cameroun ................................................. 139

Éthiopie ..................................................... 140

Gambie ...................................................... 144

Île-Maurice ................................................ 145

Maroc.......................................................... 146

Mauritanie ................................................ 148

Mozambique ........................................... 150

Namibie ..................................................... 152

Sénégal ...................................................... 154

Tanzanie .................................................... 157

Tchad .......................................................... 161

Tunisie ........................................................ 162

Zambie ....................................................... 163

Zimbabwe ................................................. 165

Europe ..............................................167

Angleterre – Pays-de-Galles ............... 167

Allemagne – Autriche – Suisse .......... 168

Biélorussie................................................. 170

Bosnie ......................................................... 171

Bulgarie...................................................... 172

Croatie ........................................................ 174

Écosse ......................................................... 175

Espagne – Portugal ............................... 179

Hongrie ...................................................... 181

Irlande ........................................................ 182

Pologne ..................................................... 184

République Tchèque – Slovaquie ..... 186

Roumanie .................................................. 187

Russie (Kamtchatka) .............................. 188

Serbie ......................................................... 190

Suède – Norvège .................................... 191

Slovénie ..................................................... 192

Amérique ..........................................195

Alaska ......................................................... 195

Argentine .................................................. 196

Canada ....................................................... 198

Uruguay ..................................................... 200

Asie ...................................................202

Azerbaïdjan .............................................. 202

Kazakhstan ............................................... 203

Kirghizstan ................................................ 204

Iran .............................................................. 205

Mongolie ................................................... 206

Tadjikistan ................................................. 207

Turquie ....................................................... 208

Océanie .............................................210

Australie .................................................... 210

Nouvelle-Calédonie .............................. 212

Nouvelle-Zélande .................................. 213

Index .................................................215

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Chasse au cerf. © NJMCC

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Carnet du chasseur

Histoire de la chasse 06Environnement 08

Les différents types de chasse en France 09Les différents types de gibier en France 18

Gastronomie : recettes de gibier 27Réglementation, formalités, organismes 30

Équipement 37Médias 44

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HISTOIRE DE LA CHASSE 6 HISTOIRE DE LA CHASSE - Une histoire de plusieurs siècles

La chasse a toujours occupé une place importante en France, et a toujours déchaîné les passions (en bien comme en mal). Aujourd’hui encore, elle est décriée par les uns et plébiscitée par les autres, et ce pour des raisons radicalement opposées : les uns louant son côté traditionnel et en accord avec la nature et l’environnement, les autres pointant du doigt son côté barbare et immoral.Aujourd’hui, si elle s’étiole année après année avec le vieillissement de ses pratiquants, cette tradition cynégétique perdure et se transmet d’une génération à l’autre. Il est toujours passionnant de s’intéresser aux différentes coutumes de chasse et ses pratiques, qui diffèrent selon les régions.

Une histoire de plusieurs sièclesDès le Moyen Age, la chasse nourrissait les passions et les rancœurs. Alors que la noblesse s’octroyait les plus beaux terrains de chasse, riches en gibier, le peuple devait se contenter des petits gibiers qu’il parvenait à subtiliser souvent crapuleusement.Cette chasse de « coquins », qui faisait la part belle aux pièges, collets et filets en tout genre, ne plaisait pas aux nobles qui optèrent pour la vénerie et la chasse au vol. La vénerie se pratiquait à cheval, et des meutes de plus de cent chiens dressés et lancés à la poursuite du gibier à forte dose de courage et d’endurance. Du côté des hommes, une hiérarchie s’installait  : les plus jeunes étaient valets, et les plus expérimentés veneurs.La chasse au vol aurait été importée de coutumes asia-tiques, où l’on utilisait et entraînait des rapaces de haut vol et de bas vol comme le gerfaut, l’épervier ou le faucon pèlerin, à chasser les perdrix et autres faisans. Dès cette époque, il existe un droit de chasse tout comme un délit de chasse pour les braconniers souvent châtiés.

C’est grâce à Gaston III, comte de Foix, dit Gaston Phébus que l’on en sait un peu plus sur la chasse de cette époque. Grand chasseur de la seconde partie du XIVe siècle, on lui doit un formidable ouvrage référent sur la chasse (Livre de Chasse), dans lequel il décrit toute l’organisation de ce loisir et le récit de scènes mémorables parfaitement illustrées.Une chasse à l’ours lui coûta la vie. A partir du XVe siècle, la chasse du cerf est considérée comme une chasse royale. La chasse fait à ce moment-là partie des prérogatives de la noblesse, mais également de ses obligations avec un rang à tenir.Un peu plus tard, François Ier fait de la pratique de la chasse, un apprentissage de la guerre. Le château et le parc de Chambord ont gardé ces empreintes cynégétiques du passé. Quand vint le règne d’Henri IV, la forêt de Rambouillet devient un terrain de chasse incontournable et riche en gibier. C’est ce dernier qui décida même d’un réseau de coupes de bois, afin de faciliter l’exercice de la chasse à courre.C’est avec la Révolution française de la fin du XVIIIe siècle que la liberté de chasser voit réellement le jour. A compter de 1789, la chasse s’est malheureusement démocratisée à-tout-va et sans règles, jusqu’à voir de nombreuses espèces décimées sans ménagement. Cette situation durera jusqu’à ce que Napoléon Ier décide de réglementer la chasse.

Des règles de chasseIl convient de penser que Napoléon n’était pas un grand chasseur : s’il participait aux chasses dans les forêts de Compiègne, de Rambouillet, de Saint-Germain-en-Laye ou de Fontainebleau, c’est plus par obligation due à son grade qu’à une quelconque affection pour ce loisir.

Histoire de la chasse

L’organisation de la chasse en 2014Pour se rendre compte de la place de la chasse et de son ampleur en France, il faut tout d’abord se tourner vers ses chiffres. Populaire, cette activité rassemble chaque année plus de 1 200 000 pratiquants, ce qui en fait le premier pays cynégétique d’Europe. Elle s’organise en France autour d’un réseau fédéral d’une part et d’un réseau associatif d’autre part qui assurent la promotion, la défense et fixent les règles de cette activité traditionnelle. Ainsi, on compte près de 70 000 associations de chasse : les chasseurs de bécasse, les chasseurs à l‘arc, les chasseurs de grand gibier, les chasseurs aux chiens courants… Côté fédéral, l’organisation est la suivante : une fédération nationale, 22 fédérations régionales et 95 fédérations départementales, qui assurent la défense de la chasse au niveau des instances nationales, organisent la chasse avec un personnel scientifique et technique, informent et forment les pratiquants, et mettent en place des outils de gestion de la faune sauvage et ses habitats. La chasse est plus que jamais importante en France et génère une réelle économie : 23 000 emplois et 2,3 milliards d’euros de flux financiers (source : Fédération Nationale des Chasseurs). De plus, le tourisme cynégétique se porte bien et se développe dans presque tous les pays stables du monde, où chacun à ses spécificités, que ce soit en matière de faune sauvage, qu’en matière de mode de chasse et d’éthique.

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8 HISTOIRE DE LA CHASSE - Des règles de chasse

En effet, il était même beaucoup plus proche des chiens que de la chasse. Par un décret impérial de 1810, il prend des mesures en direction de la pratique de la chasse qui nécessite un passeport et un permis de port d’armes de chasse. Si cette mesure a pour vocation d’encadrer les pratiques en taxant et recensant ceux qui l’exercent, elle crée immanquablement aussi des hors-la-loi que sont les braconniers, et qui continuent à chasser dans la plus grand confidentialité. Le mythe du braconnier est bien réel et nourrit l’imaginaire comme avec le personnage de Raboliot, chasseur voyou de Sologne, mis en lumière dans le roman de Maurice Genevoix au début du siècle dernier, prix Goncourt 1925.En 1884, une loi vient apporter des précisions quant au cadre donné à la liberté de chasse sur son territoire, et qui estime que le droit de chasser sur un terrain appartenant à autrui ne peut s’appliquer sans le consentement du principal intéressé.

C’est aussi à cette époque qu’entre en application une loi locale spécifique, et toujours en vigueur en Alsace-Moselle. Cette loi du 7 février 1881, retire le droit de chasse aux propriétaires fonciers de moins vingt-cinq hectares, pour le bien de la communauté.Le droit de chasse a incontestablement été connu son cadre définitif en 1964 avec la loi dite Verdeille, qui remet en cause le droit de chasse avec la création des ACCA (associations communales de chasse agréées). Cette loi oblige (lorsque les départements ont opté pour des ACCA obligatoires) les propriétaires fonciers de moins de vingt hectares d’un seul tenant à mettre leur terrain à disposition de la chasse communale.Dès 1975, la pratique de la chasse en France n’est possible qu’après la délivrance d’un permis de chasser obtenu après examen.

Le maintien des équilibres naturelsAujourd’hui chasseurs et écologistes semblent s’opposer sur le devant de la scène, pour savoir à qui reviendrait la paternité de la protection de l’environnement. Depuis des siècles, la chasse, en plus d’avoir toujours eu un rôle social majeur dans les campagnes, assure la gestion et le maintien des équilibres naturels par son action.Si la chasse représentait jadis un moyen de se nourrir et même parfois de se vêtir, le souci de gestion de l’abondance et ses dégâts était déjà entré dans les têtes, car il fallait protéger ses récoltes et son bétail des prédateurs. Sans le savoir et de manière certes un peu anarchique, le chasseur participait à une régulation nécessaire. Aujourd’hui le rôle de la chasse et des chasseurs est clairement défini, et s’appuie sur des études scientifiques pour montrer que la chasse contribue à la conservation de la biodiversité.

L’éthique de la chasseEtre chasseur, ce n’est pas une activité, un divertissement comme un autre, c’est prendre conscience du rôle que l’on joue et de la place que l’on occupe vis-à-vis du milieu naturel, du gibier que l’on chasse. Le respect est une notion que l’on ne peut dissocier de la chasse : respect des utilisateurs de la nature, respect de la nature, respect du gibier que l’on convoite, respect des chiens que l’on utilise… Le chasseur du XXIe siècle, est donc avant tout une personne responsable qui sait pourquoi il est là et dans quel but. C’est ce que l’on apprend dès le départ lorsqu’on se prépare à l’examen du permis de chasser, on cite : « Le chasseur dans la nature est un acteur respon-

sable. Le Patrimoine culturel de la chasse demande une initiation, une éducation et une formation ». Tout est dit. Si la convivialité est l’état d’esprit qui ressort en premier lieu, on s’aperçoit qu’un chasseur ne fait pas n’importe quoi n’importe où, qu’il adopte des attitudes dans le respect des règles : de tir, de déplacement, de fréquence de chasse, d’identification des animaux (sexe, âge…).

Un rôle légitimeL’action des chasseurs ne se limite donc plus à la seule pratique de la chasse. Tout au long de l’année, ils aménagent des habitats destinés à améliorer leur chasse de demain, à savoir en replantant des haies, en constituant des zones de refuge, d’alimentation et de reproduction. En colla-boration étroite avec les agriculteurs, ils agrémentent les couverts et les zones de mise en jachère pour le petit gibier. Certaines fédérations départementales de chasseurs reconduisent d’une année à l’autre ces opérations d’accom-pagnement pour la mise en jachère de certains territoires. A ce sujet, le réseau Agrifaune est un partenariat passé en 2006 entre l’ONCFS (Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage, la Fédération Nationale des Chasseurs, la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats des Exploitants Agricoles), et la APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture), qui suscite des initiatives permet-tant de mieux concilier l’agriculture et la préservation et le développement des populations de gibier.Faut-il encore rappeler que le chasseur est le seul qui contribue à l’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier aux cultures, par l’intermédiaire du timbre grand gibier dont il s’acquitte chaque année avec sa validation du permis de chasser.

Environnement

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CARNET D

U CH

ASSEUR

9Chasses à tir du petit gibier - LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE

Tous passionnants, tous différents, et forcément associés à un biotope bien particulier, les modes de chasse sont nombreux dans l’hexagone et certains demandent des techniques et des savoir-faire bien spécifiques comme nous le verrons dans ces quelques pages que nous leur consacrons. Avec ou sans fusil, avec ou sans chien, aux petits ou aux grands gibiers, il existe de multiples façons de combiner plaisir, éthique et convivialité. En France, chevreuil, sanglier et cerf sont les seigneurs de nos forêts quand perdrix, lièvre et faisan comblent les plaines. L’activité cynégétique n’a jamais été aussi dense pour le plus grand bonheur des amoureux de la nature.

Chasses à tir du petit gibier

La chasse devant soi ou billebaudeLe principe de ce mode de chasse est élémentaire : chasser avec son fusil et à plomb le petit gibier sur un territoire précis, et devant soi ! Chasse authentique par excellence, c’est celle de Pagnol et de nos grands-pères,

qui procure tant d’émotion et de souvenirs. Celle dont on se remémore les prolifiques sorties d’antan où le gibier foisonnait, et où chacun se targuait d’avoir le meilleur chien de la région ou le plus beau coup de fusil, tout ceci pour entretenir le mythe et rendre jaloux les voisins.Dans le maquis, dans les plaines agricoles, au bord d’un cours d’eau, en lisière d’un bois ou en bordure d’une haie, les terrains de jeu du chasseur qui opte pour la billebaude sont multiples. Si élémentaire qu’elle soit, la chasse devant soi nécessite cependant des qualités indispensables comme la connaissance du terrain, des gibiers que l’on est susceptible de rencontrer, ou encore une bonne condition physique et un équipement adéquat. En effet, lors d’une sortie matinale de trois ou quatre heures, fusil en main et dans l’euphorie de la chasse, les kilomètres sont vite avalés. La population de chasseurs étant ces dernières décennies, quelque peu vieillissante et décroissante, on peut évidemment craindre quant au devenir de ce mode de chasse, d’autant plus quand on constate la raréfaction des petits gibiers de plaine.

Les diférents types de chasse en France

La chasse en Afrique, une alternative au braconnage et bien plusIl n’est pas usurpé de dire que la chasse en Afrique, telle qu’elle est pratiquée et encadrée aujourd’hui joue un rôle majeur tant dans le maintien des équilibres des populations de faune sauvage que dans sa protection vis-à-vis des braconniers. Sur une zone de chasse précise, les cheptels des différentes espèces sont connues à l’avance et les animaux de grande chasse à prélever sont généralement des bêtes à l’âge avancé et qui portent les plus beaux trophées. La chasse maintient aussi un équilibre dans les différentes populations qui cohabitent. Par ailleurs, l’activité cynégétique génère une certaine économie en Afrique où les ressources naturelles manquent parfois cruellement. Par son investissement dans un voyage de chasse, un chasseur participe à la fois à la diminution du braconnage en financement des gardes qui protègent et gèrent ces zones chassées, mais aussi en donnant du travail ponctuellement aux chauffeurs de 4x4, aux cuisiniers, aux personnels des camps de chasse qui vivent la plupart du temps dans les villages alentour. A titre d’exemple, la grande chasse a créé en Afrique du Sud plus de 5 500 emplois directs selon dans une étude menée par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) en 2009.

La bécasse au chien d’arrêtElle fascine les solitaires et les chasseurs qui aiment la chasse pour le chien. Sans un chien d’arrêt performant, point de salut à la chasse à la bécasse. Leurs premiers espoirs naissent dans les premières vagues de froid de l’automne, qui déclenchent la migration vers le sud des bécasses des bois. Pour la chasser, il existe deux écoles : les adeptes de chiens d’arrêt à quête courte comme les braques ou les drahthaars, et ceux qui préfèrent les setters et pointers, performants dans des quêtes plus longues. Le travail du chien est primordial puisqu’il évolue en sous-bois, le plus souvent muni d’une clochette à son cou car hors de vue de son maître. Ce n’est qu’à l’arrêt qu’il attendra immobile le chasseur, à distance respectable de la mordorée qu’il bloque pour lui. Cette chasse nécessite d’être un chasseur aguerri, qui préfère la qualité à la quantité, en un mot un véritable passionné de la chasse, du chien et de la nature.

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE - Chasses à tir du petit gibier10

La plupart du temps, le chasseur est seul (parfois à deux), accompagné de son chien, et tire le petit gibier qui part devant lui, levé par lui-même ou débusqué par son fidèle compagnon. On retrouve parmi eux, le chien d’arrêt qui possède de grandes qualités de quête lui permettant après un rigoureux dressage d’être le partenaire idéal du chasseur. Le chasseur et son chien, c’est avant tout une équipe complice et entraînée, un véritable couple où chacun a son rôle, le chien canalisant sa fougue pour bloquer et arrêter le gibier qui décollera ou détalera devant son nez, et le chasseur le récompensant de ses efforts en appliquant un beau coup de fusil.Les chiens d’arrêt les plus fréquemment rencontrés dans l’hexagone sont les pointers, les braques, les setters, les griffons ou encore les épagneuls. Ces chiens chassent par instinct et pour surtout combler leur maître, et à force de patience et d’affection, on arrive souvent à tirer la quintessence de ces différentes races dans l’action de chasse : ces chiens bloquent leur course quand leur odorat détecte les émanations d’un gibier, lentement et prudemment, ils s’immobilisent pour mettre en alerte leur maître en lui indiquant la proximité d’un animal sauvage, à plumes (perdrix, faisan…) ou à poils (lapin, lièvre…). S’il n’y a pas de véritables règles, le choix de son compagnon se fait en fonction de ses aptitudes face au gibier convoité ou abondant dans la région et bien sûr selon le biotope dans lequel le chasseur évolue. Selon les régions et le gibier recherché, certaines races seront plus courantes que d’autres.Les chiens d’arrêt ne sont pas les seuls à être utilisés lors de la chasse devant soi. On retrouve souvent des chiens dits « leveurs de gibier », qui ne le bloquent pas mais le font partir sous les yeux de leur maître. Ces chiens appartiennent souvent aux races suivantes : springer ou cocker. Une autre catégorie : les chiens rapporteurs de

gibier. Utilisés dans les milieux accidentés, impénétrables ou marécageux, les labradors et autres golden retrievers sont des alliés à prendre en considération et qui ont fait leurs preuves dans le temps pour la recherche de petit gibier blessé ou mortellement atteint.Certaines chasses se pratiquent volontairement sans chien, on dit que l’on chasse au « cul levé ». Les chasses à la grive, au merle, à l’alouette ou encore au pigeon sont concernées et se pratiquent en bord de haie ou à proximité d’une surface cultivée.

 w Le lièvre aux chiens courants. Ce mode de chasse s’apparente quelque peu à de la petite vénerie, mais la chasse devant soi aux chiens courants a ses adeptes, notamment pour la chasse du lièvre. Chasse bruyante à un ou souvent plusieurs chiens, elle consiste à faire courir le gibier convoité et à se placer de manière stratégique pour déjouer ses ruses. Les chiens n’arrêtent pas le lièvre mais le chassent à pleine gorge, le lançant et le poursuivant pendant de nombreuses minutes pour le ramener à portée de fusil du chasseur. Outre le plaisir de chasser ce gibier, le chasseur prend plaisir à entendre la belle musique de la menée des chiens. Ces chiens sont généralement vifs et déterminés, et peuvent être des beagles, des bassets griffons Vendéens ou encore des fauves de Bretagne. Difficile, cette chasse est destinée aux bons tireurs.

 w La grive à la billebaude. Véritable institution dans certaines régions viticoles, la chasse à la grive à la billebaude a de fervents défenseurs. Seul, fusil en main et sans chien, le chasseur doit faire preuve de rapidité et d’adresse au passage de la grive musicienne qui quitte à l’aube ou rejoint au crépuscule les rangs de vigne pour festoyer. Véritable gibier migrateur, la grive se rencontre les premiers jours de l’automne dans la nature, près des

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arbres à baies ou dans les vignes dont elle se délecte des raisins. Pour cette chasse devant soi, un fusil de petit calibre (16 ou 20) est à privilégier, ainsi que des plombs de petites tailles (9 ou 10) qui n’abimeront pas l’oiseau.

 w La chasse à la botte. Mode de chasse semblable à la billebaude, elle concerne exclusivement le gibier d’eau dans les marais et sur le domaine public maritime. Bottes au pied, le chasseur arpente les zones les plus humides avec son chien à la recherche de limicoles (courlis, bécassine, huîtrier-pie…) ou d’anatidés. Chasse difficile et physique et nécessitant un matériel adapté aux conditions, il faut également savoir faire la différence entre les nombreuses espèces. Comme pour la passée au canard, un bon retriever serait un allié bien utile pour récupérer le gibier. Concernant les nombreux gibiers que l’on rencontre au bord de l’eau, la bécassine des marais est sans conteste l’un des plus difficiles à chasser. Son vol est imprévisible et sa quête nécessite obligatoirement l’utilisation d’un chien d’arrêt à quête courte, très fin de nez. Difficile à repérer, il lui faudra de la méthode et de l’endurance pour la lever dans un milieu particulièrement difficile.

La chasse en battue du gibier à plumeMoins poétique que la chasse devant soi au chien d’arrêt, la chasse en battue du petit gibier est monnaie courante dans les domaines de chasse privés dans lesquels le chasseur se rend ou est invité afin de réaliser des tableaux de chasse conséquents.Le principe est simple, des rabatteurs à pied (non armés) accompagnés ou non de chien, poussent en direction des tireurs le gibier. Pour ce qui est du gibier à plume, notamment faisans cailles et perdrix, la rabat se fait donc à plusieurs et en ligne, afin de ratisser la zone le plus rigoureusement possible. Situés à plusieurs dizaines de mètres, les tireurs sont placés à des zones stratégiques de passage, le plus souvent aménagées derrière un abri naturel (butte, haie…) ou aménagées pour l’occasion (claie…). La réussite d’une battue au petit gibier dépend de son organisation. Rusées les perdrix grises montrent lors de ces chasses toute l’étendue de leurs talents pour déjouer les chasseurs. Le travail des rabatteurs consiste à diriger leur fuite vers les lignes de tir, ce qui est souvent bien difficile, les trous étant nombreux et les perdrix prenant principalement leur envol face au vent. Extrêmement rapides, ces oiseaux atteignent leur vitesse maximale au moment de franchir la ligne des postés.

Une battue au petit gibier à plume ne s’improvise pas. Comme toute chasse en battue, elle comporte des règles élémentaires de sécurité, liées à l’annonce du début et de fin de chasse (la plupart du temps sonnée), les distances et les zones de tir ainsi que parfois la sélection (poids, taille, sexe) du gibier à tirer. Compte tenu de la rapidité du vol et de la zone aléatoire d’envol, le tir n’est pas toujours aisé et demande un swing sûr et précis.Il faut encore préciser que la discipline est au centre des débats, le tireur n’a pas le droit pour des raisons encore une fois de sécurité, de quitter son poste de tir pour récupérer le gibier, avant la fin de la chasse.

La chasse à l’affût du gibier d’eauLes nombreuses variétés de canard sont considérées comme des gibiers migrateurs, et se chassent couramment à l’affût à l’aube ou au crépuscule et lors de nuits claires, depuis des installations mobiles ou fixes sur des plans d’eau naturels ou artificiels. Le chasseur adepte de ces pratiques est appelé sauvaginier, un passionné qui vit au rythme des vents, des lunes et du froid qui régissent les flux migratoires, et qui passe de longues nuits à guetter les poses. Les chasses à l’affût du gibier d’eau se pratiquent dans les départements côtiers et dans les marais.En effet, pour être au plus proche des lieux de gagnage des canards, le sauvaginier dispose de plusieurs instal-lations pour attendre à l’affût le gibier qu’il convoite. Il existe plusieurs installations  : la hutte, simple réduit semi-enterré ou monté sur pilotis à la base, est souvent aujourd’hui une véritable cache en dur. Dotée des nombreux conforts comme cuisine et chambre à coucher, elle dispose forcément d’une salle de tir qui donne sur l’eau via des meurtrières que l’on nomme selon les régions : guignettes ou guichets. C’est par ces meurtrières, juste au-dessus de l’eau que va se faire l’observation toute la nuit aux jumelles et le tir des canards lors des poses.Si le confort est toujours plus grand dans ces huttes, il ne faut pas déroger à certaines règles. Ainsi, dans la salle de tir, le sol et les supports à arme sont habillés de moquette pour étouffer le bruit, de plus il convient d’adopter pour les salles adjacentes un éclairage tamisé. Rien n’empêche cependant de chauffer les différentes pièces du réduit pour un meilleur confort. La discrétion à l’intérieur comme à l’extérieur de la hutte est forcément de mise. Généralement recouverte de terre et de diffé-rents végétaux semblables au biotope environnant, le toit de la hutte ne doit pas éveiller les soupçons chez les canards sauvages. Se fondre dans le milieu en respectant le paysage doit être le leitmotiv de toute construction.

La passée aux canardsSans installation, la passée aux canards se fait debout, immobile, près des rivières ou des grands étangs où les canards ont leurs habitudes, le soir à la tombée de la nuit. Cette chasse très courte dans le temps puisqu’elle se pratique à la nuit tombante, peut se faire seul ou accompagné. Généralement, le chasseur qui connaît très bien le lieu entend les canards avant de les voir, et doit soigner son coup de fusil avant que le canard ne se pose. Chasse de fin de journée, elle permet d’apprécier la migration et les possibles affûts de nuit qui peuvent en découler. Il est à noter que l’emploi d’un chien dit retriever est généralement utilisé pour le rapport du gibier tombé dans l’eau.

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE - Chasses à tir du grand gibier12

Souvent artificielle, la mare ou plan d’eau est d’une aire peu vaste car elle doit permettre le tir à une distance raisonnable sans risquer de blesser les canards. De même, elle est peu profonde pour permettre au sauvaginier, muni toutefois de cuissardes. de disposer appelants et formes sans mal, et de récupérer son gibier tué avec facilité. Toutes sortes de mécanismes permettent de contrôler le niveau de l’eau.Sur l’eau, et pour attirer les canards sauvages, le chasseur va atteler des canards domestiques nommées « appelants ». Retenus par une ficelle lestée par un poids, ces appelants, souvent des canes, vont donner de la voix au beau milieu de leurres en plastiques (blettes ou formes) pour attirer l’attention des vols. Les appelants sont tous attachés et disposés en fonction du vent dominant, de leur sexe et de la longueur de leur cri. On parle alors de canes à « longs cris » ou de canes à « courts cris ». Selon l’orchestre et l’homogénéité des appelants, les canards sauvages en vol décideront ou non de se poser sur le plan d’eau. La réussite de la chasse dépend pleinement de la tactique adoptée par le chasseur. A l’intérieur de sa hutte, il n’a alors plus qu’à attendre le fruit de ses efforts. Avec une bonne dose de patience et de discrétion, il observe aux jumelles les éventuels passages, le fusil chargé toujours à portée de main et qui repose en toute sécurité dans la salle de tir.Le sauvaginier en véritable passionné, ne compte plus ses heures passées à aménager sa hutte, sélectionner et élever ses appelants, et ses nuits passées hors de chez lui à calmement patienter jusqu’à la posée de l’année.

 w Les autres formes de hutte. Le gabion est la version miniature de la hutte, bien que déjà peu spacieuse. Souvent un poste d’affût individuel, il peut être flottant ou non mais beaucoup moins confortable que la hutte. La tonne est également une déclinaison de la hutte, c’est un poste d’affût original puisqu’il tire son nom du tonneau à vin, de la barrique dont on a ôté le tiers supérieur pour accéder à l’intérieur. Enfin, il existe aussi le hutteau ou « cercueil », utilisé particulièrement en bord de mer. Il peut être fixe, le chasseur creusant une cache à même le sable dans laquelle il se terre, allongé sur une simple toile et parfois sur un matelas de paille. De là, il attend que canards ou oiseaux limicoles viennent se poser à proximité. Cette technique nécessite l’utilisation d’appelants. Le hutteau peut être mobile et prend l’apparence d’un cercueil flottant.

Chasses à tir du grand gibier

La chasse en battue du grand gibierQue ce soit pour le petit ou le grand gibier, le principe de la battue reste immuable : rabattre un gibier vers une ligne de plusieurs tireurs. Seuls l’équipement, les chiens utilisés et le gibier bien sûr vont changer. D’ailleurs, la battue reste le mode de chasse aux grands gibiers le plus pratiqué et qui procure de bien fortes émotions.Dans les chasses en battue qui couvrent des territoires de plusieurs hectares, le rôle des rabatteurs et des chiens est prépondérant. La connaissance des déplacements

des grands animaux chassés, de leurs ruses, mais aussi la connaissance des comportement et réactions des chiens utilisés vont concourir à la réussite ou non de la levée. Une fois levé, le gibier, que l’on dit alors « sur pied », devra sortir en direction des chasseurs postés qui attendent patiemment, l’oreille en alerte, que saint Hubert soit avec eux. En apparence infaillible, la chasse en battue est beaucoup plus délicate à aborder qu’il n’y paraît. Tout d’abord à cause de l’incertitude liée à la présence ou non d’animaux dans l’enceinte chassée, mais surtout à l’incertitude du tir. Sur des grands animaux, celui-ci doit obligatoirement se faire à balle (de préférence à la carabine), pour deux raisons majeures : la balle d’un certain calibre permet de stopper net un gibier, ce que quelques plombs de petit diamètre ne pourraient faire. Stopper net un gibier veut dire abréger des souffrances qui pourraient être plus longues s’il était seulement blessé. Seule une balle atteignant une zone vitale de l’animal pourra l’arrêter. Deuxième argument : la sécurité. Ne disposant qu’un seul et puissant projectile, le tir devra obligatoirement se faire fichant, c’est-à-dire en direction du sol. Cependant, dans certaines régions, le tir à gros plombs est autorisé pour la chasse du chevreuil en battue.Que ce soit dans une chasse communale ou une chasse privée, la responsabilité de l’organisation de la battue est du ressort du directeur de battue. Le matin même de la battue, les coulées et les zones habituelles de passage des animaux chassés vont être inspectées avec précaution par un œil connaisseur à la recherche d’indices. On appelle cela « faire le pied », c’est-à-dire trouver des traces. Cette technique est presqu’indispensable pour la chasse au sanglier, on parle alors de « rembucher » les animaux, les cantonner dans l’enceinte. Après le compte-rendu, le directeur décidera du déroulement de la journée et des secteurs de traque, puis alors désignera traqueurs et le placement des tireurs. Munis de leur permis de chasser, les participants à la battue (chasseurs, traqueurs, accompagnateurs) devront tous signaler leur présence sur un carnet de battue. Selon les régions, les rituels et obligations peuvent varier.Le directeur de chasse prend alors la parole pour rappeler les consignes de sécurité et les codes de sonnerie. Une fois sur leurs gardes, les chasseurs rejoindront la zone de chasse en silence, et occuperont leur place jusqu’à la fin de la traque. Dernier rappel, on ne lance pas une battue sans définir au préalable le grand gibier chassé.Pour des raisons de sécurité, le placement des chasseurs sur la ligne de tir, se fait en fonction de la zone chassée sur des postes souvent matérialisés et qui peuvent être numérotés. Le plus souvent, ils sont postés ventre au bois, sont visibles des autres tireurs postés en ligne à droite et à gauche. Dans certains départements et équipes de chasse, le port d’un gilet ou casquette fluorescents est devenu obligatoire. Cela permet de faciliter au travers de la végétation, la présence du chasseur par ses partenaires. Aucune incidence pour le gibier, qui a une vision des couleurs très moyenne. Quant au tir en battue, il doit généralement respecter l’angle des 30°. En effet, le tir à l’intérieur de l’enceinte étant proscrit, il s’effectuera dans une zone hors traque à 30° de part et d’autre d’une ligne imaginaire entre le chasseur et le placement de ses partenaires.

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A l’intérieur de la zone de chasse, dite « traque », les hommes dirigent les chiens et donnent de la voix. Pour une meilleure efficacité, les chiens doivent chasser ensemble et pour cela être si possible de la même race, on opte soit pour des chiens de petit pied tels que fox-terriers, jagd-terriers et teckels, soit pour des chiens courants.Traditionnellement la chasse au grand gibier en battue se termine, lorsque celle-ci a été productive, par le tableau de chasse. Cette coutume permet de rendre les derniers honneurs au gibier tué avant de le dépecer. Il permet de faire un bilan de la chasse écoulée et marque la fin de la journée.La battue est un mode de chasse efficace, gestionnaire et conviviale. De plus en plus populaire, elle est sans conteste la chasse de demain dans l’hexagone quand on prend en considération la raréfaction du petit gibier et le vieillissement de la population de chasseurs.

 w Le sanglier aux chiens courants. Véritable et unique mode de chasse dans certaines régions du Sud de la France, la chasse au sanglier en battue ne s’effectue qu’à l’aide de chiens courants ameutés, créancés spécialement pour cette chasse, qui se récrient à la poursuite des animaux qu’ils ont débusqués. Pour faciliter une chasse aux chiens courants, on proscrira les petits territoires ou les territoires entrecoupés de routes nationales ou trop urbanisés.Dès le début de la traque, les chiens sont mis sur la voie de l’animal, et s’ils la reconnaissent, démarrent à toute vitesse et à pleine gorge ce que l’on nomme « le rapproché ». De nombreuses races sont sélectionnées par leur mordant et leur gorge lors de la chasse au sanglier, on peut noter : l’ariégeois, le porcelaine, le griffon bleu de Gascogne, le griffon nivernais, le gascon saintongeois, le Saint Hubert, le bruno du Jura… On considère une meute de chiens courants à partir de cinq ou six chiens.Pendant la phase de « rapproché », le sanglier se lève et se déplace dans un premier temps pour fuir et contourner les chiens. Normalement, il faut plusieurs minutes pour que les chiens parviennent à proximité de l’animal ou des animaux chassés. Lorsque les aboiements sont tout à coup plus forts et sur place, on dit que c’est « le ferme ». Le sanglier est isolé et fait front aux chiens et refusent d’aller plus loin. C’est cette situation qui est la plus dangereuse pour les chiens qui ne se laissent nullement impressionner, il faut une bonne dose de courage et de savoir-faire pour le traqueur pour rejoindre ses chiens et faire fuir l’animal sauvage. Lorsque celui-ci est blessé, c’est à lui d’abréger ses souffrances sans risque pour lui même et ses chiens. Quand il reprend la fuite, la musique repart de plus belle, jusqu’à ce qu’il veuille bien sortir de l’enceinte et croiser la route des chasseurs postés.Belle, charmante, riche en émotion, la battue aux sangliers avec des chiens courants fait naître de nombreuses vocations chez les plus jeunes, se passionnant à la fois pour la chasse, les chiens et ce mystérieux animal.

 w La poussée silencieuse. Chasse qui se veut plus sélective que la battue au grand gibier, la poussée silen-cieuse veut comme son nom l’indique que l’on décantonne en douceur les animaux d’une enceinte en direction de chasseurs postés. A une poignée de rabatteurs, l’enceinte de chasse est passée au peigne fin, souvent avec un

chien tenu à la longe. Méthodiquement les remises connues sont inspectées et le gibier est alors levé sans agitation et quitte les lieux à faible allure, empruntant normalement les coulées habituelles. Les tireurs, postés au bout de l’enceinte, n’ont plus qu’à patienter dans le silence et choisir l’animal à prélever quand il se présente. La poussée silencieuse présente l’avantage de réaliser une battue avec peu d’effectif que ce soit sur le plan humain et canin, et de chasser sur des surfaces réduites où l’on sait que le gibier à l’habitude de se réfugier.

La chasse à l’approche du grand gibierComme son nom l’indique, ce mode de chasse consiste à s’approcher seul ou à deux et en silence d’un gibier. Notamment pour les chasses aux ongulés de montagne mais aussi pour les cervidés et le chevreuil, cette chasse est silencieuse et impose une parfaite connaissance du milieu et des habitudes du gibier convoité. Elle fait alors appel à toute l’intelligence du chasseur et le renvoie à son instinct primaire de chasseur, lorsqu’il fallait déjouer les ruses de l’animal sauvage pour arriver à ses fins et se nourrir. Parallèlement, une sortie à l’approche qui a lieu idéalement à l’aube ou au crépuscule, est de longue haleine, et le chasseur doit faire preuve de beaucoup de patience et d’une très bonne connaissance de son arme. Cerf et chevreuil sont des animaux très méfiants et leur chasse à l’approche nécessite une vraie rigueur tant dans les déplacements et l’équipement que dans le tir.L’équipement est primordial et doit être en accord avec la nature, tout en restant le plus discret possible (vêtements silencieux). Des vêtements sombres en camouflage mais également des chaussures non bruyantes et confortables pour les longues marches, sont requis pour la chasse à l’approche. Autres éléments importants et non des moindres : l’optique. Primordiaux pour cette chasse très technique, un organe de visée et de bonnes jumelles sont tout autant garants de la réussite d’une sortie. Il va sans dire que le tir à balle est obligatoire pour la chasse à l’approche du grand gibier, le calibre dépendant de l’animal. Toutefois, cette chasse attire les passionnés de chasse à l’arc.La progression du chasseur se fera toujours à bon vent : le long des haies ou courbé en deux vers le sol, toujours en ayant la volonté de se faire le plus discret possible et ne pas éveiller les soupçons. Quand l’animal est repéré, c’est un réel face-à-face qui s’engage entre traqueur et traqué. Le plus dur reste à faire : se rapprocher à une distance qui autorise le tir, et soigner ensuite celui-ci. Pour le tir, la canne de pirsch (ou trépied) est fortement recommandée. Elle stabilise l’arme et, quand l’animal dévoile son profil, permet de soigner son tir.

Le téléphone à la chasseL’arrêté du 19  janvier 2010, modifie l’arrêté du 1er août 1986  en ce sens  : l’emploi des téléphones portables et autres talkie-walkie est autorisé dès lors qu’il s’agit de chasse collective (battue) au grand gibier exclusivement.

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14 LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE - Chasses à tir du grand gibier

Pour toute sortie à l’approche, le chasseur définit au préalable l’espèce qu’il convoite, et notamment le trophée qu’il espère. Souvent sur un secteur que le chasseur ne connaît pas ou peu, il sera accompagné par un guide qui lui prodiguera de bons conseils et lui autorisera le tir en direction de l’animal qu’il aura choisi pour lui. Le chevreuil comme le cerf, ne sont pas libres de tir. Ce grand gibier est soumis à un plan de chasse, son tir est défini chaque année pour un territoire donné par les autorités compétentes. Afin de mieux préserver les espèces, on prend en compte les prélèvements de la saison écoulée, et des comptages sont effectués. A partir de là, on décide du nombre d’animaux à prélever pour la prochaine saison et pour gérer la densité des populations tant à la hausse qu’à la baisse. L’approche du brocard entame la saison de chasse dès le 1er juin, et ses adeptes sont chaque année plus nombreux à se passionner pour son trophée qui varie d’un animal à l’autre.Très usitée dans l’Est de la France, l’approche au grand gibier prend le nom de « pirsch ». Parfois, on fait appel à un certain nombre d’appeaux ou d’appelants plus ou moins efficaces pour piéger les animaux. Des produits à base d’essences naturelles permettent également de dissimuler l’odeur corporelle de l’homme pour s’appro-cher au plus près de l’animal sauvage que l’on chasse.

 w L’approche en montagne des ongulés. Chasse de connaisseurs et de privilégiés, la chasse en montagne demande en plus une excellente condition physique et un entraînement régulier au tir. En clair, les qualités requises pour une chasse à l’approche classique ne sont pas forcément suffisantes pour la montagne beaucoup plus exigeante. Un éboulis de pierres après plusieurs heures de marche et le gibier gagnera des hauteurs inaccessibles, un tir mal ajusté et l’animal blessé sera perdu à tout jamais… Dans l’Hexagone, chamois, isards et autres mouflons sont les ongulés de montagne les plus courants, ils sont soumis à un plan de chasse.Pratiquée seul ou accompagné d’un guide, la chasse débute pour une longue marche alors que le soleil n’est pas encore levé. Le plaisir de cette chasse provient de la faculté du chasseur à dépasser ses limites physiques dans un environnement hostile et face à un gibier doté d’une grande agilité. Ici pas d’orgueil déplacé, la quantité et la qualité importent peu mais la fierté d’avoir ramené un trophée au prix de plusieurs heures de sueur est grande.Côté équipement, de bonnes chaussures sont indispen-sables, de même que de l’eau et de quoi manger en cas de fringale. En montagne, la beauté due à la hauteur des lieux ne fait pas tout, elle implique de devoir ramener à son point de départ une lourde charge lorsque l’action de chasse est réussie. Pour bien faire, il est conseillé de dépecer sur place l’animal et de le redescendre dans un sac à dos prévu à cet effet.

La chasse à l’affût du grand gibierComme pour la chasse à l’approche, l’affût nécessite un tir parfait et une discrétion la plus totale. L’affût est l’occasion rêvée d’observer le gibier dans son biotope et ses pérégrinations, il permet de prélever avec précision le gibier que l’on désire et de réaliser des comptages. L’affût au grand gibier nécessite l’utilisation d’un mirador, une

construction fixe ou mobile qui permet de surplomber une clairière, un champ à la sortie d’un bois ou un carrefour entre deux allées. Le but de celui-ci étant de déjouer la vue et l’odorat du gibier. Ainsi en hauteur, le chasseur pourra patienter plusieurs heures, observer et choisir l’animal désiré. Selon leur grandeur, les miradors peuvent accueillir un ou deux chasseurs, rarement plus. En bois pour la majorité des miradors traditionnels, ils se fondent dans le paysage et sont dotés d’une échelle, d’un siège et d’une tablette qui permet de s’accouder lors du tir. On voit aussi des miradors portatifs que l’on monte, adossés à un tronc d’arbre. Lors de ce mode de chasse, c’est le gibier qui vient sans sentir le danger à la rencontre du chasseur attentiste et contemplatif. Il va de soi que le chasseur doit parfaitement connaître les lieux et les habitudes du gibier qu’il convoite. Formidable moyen de gestion, l’affût qui se fait majoritairement pour la chasse à tir, avec lunette de tir obligatoire, mais peut aussi se faire à l’arc pour les adeptes puisque le gibier tiré, est arrêté.En situation, le chasseur surplombant l’animal de plusieurs mètres, devra prendre tout son temps avant le tir, estimer l’animal grâce à ses jumelles, gérer son stress et ne pas faire le moindre bruit pouvant le mettre en alerte puis en fuite. Il devra alors soigner son tir, toujours en direction du cœur (au défaut de l’épaule pour le cerf, chevreuil et sanglier) et attendre plusieurs minutes avant de descendre au cas où l’animal seulement blessé ne se relève. En effet, ce mode de chasse se déroulant au coucher ou au lever du jour, on aura du mal à distinguer de prime abord, une atteinte mortelle ou non.

Chasses sans fusil

La chasse à courre, à cor et à criLa plus traditionnelle par excellence et aujourd’hui la plus controversée par les anti-chasse, la vènerie, encore appelée « chasse à courre, à cor et à cri », fait la part belle aux chiens, déterminants pour réaliser le prélèvement d’un animal sans l’utilisation d’armes à feu, puisque c’est eux seuls qui déterminent la prise d’un animal. Très ritualisé, ce mode de chasse implique donc l’utilisation de plusieurs dizaines de chiens de même race regroupés en meute et dirigés par un piqueux, qui les met en ordre et sur la voie de l’animal. En vènerie, la manière prime sur le résultat qui veut qu’un seul animal soit chassé en même temps. La défense des animaux chassés réside dans leur fuite et leurs multiples ruses instinctives pour échapper aux chiens lancés derrière eux, à gorge déployée. L’homme, ici nommé « veneur » n’est qu’un spectateur de cette chasse longue, sonore et palpitante.Très encadré, ce mode de chasse doit répondre à des rituels immuables et à une éthique propre depuis des décennies. On distingue la grande vènerie à cheval pour la chasse des grands animaux et la petite vènerie (à pied) pour la chasse du lièvre et du lapin. Tous les moyens techniques pour le déplacement au cours de la chasse des chiens ou des hommes sont proscrits. De plus, rien ne doit venir entraver la confrontation entre les chiens et l’animal et le veneur se doit d’être un fervent garant de cette loi naturelle. Comme le veut la tradition, le veneur à pied ou à cheval ne peut

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Chasses sans fusil - LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE 15

exercer son rôle auprès des chiens qu’à cor et à cri, c’est-à-dire grâce à sa trompe et à sa voix. Les chiens mis sur la voie sont des chiens courants de races spécialisées, on peut citer les six races pour la grande vènerie que sont le Français tricolore, le Français blanc et noir, l’Anglo-Français tricolore, l’Anglo-Français blanc et noir, le Poitevin et le Fox Hound. La société centrale canine dénombre 38 races standard de chiens courants. Leur nombre minimum requis dépend de l’animal chassé ; on note : 30 chiens pour la chasse du cerf et du sanglier, 20 pour le chevreuil, 10 pour le renard et 6 pour le lièvre et le lapin.Aristocratique, ce mode de chasse est très structuré et nécessite une mise en scène bien ordonnée et un regroupement entre passionnés en équipage. Chaque équipage possède une identité particulière définie par son appellation et son histoire. Chacune d’elle a une tenue, des couleurs et une fanfare. Ces membres ont des rôles bien définis et peuvent être amenés à intervenir durant le laisser-courre dans le plus strict respect des consignes données par le maître d’équipage qui les encadre. Le maître d’équipage assure la conduite de l’équipage composé de valets, boutons ou autres gilets. Chaque équipage est spécialisé dans la quête d’un seul animal, et le cerf (la biche n’est pas chassée) est le plus traditionnellement chassé. Concernant la chasse à courre du sanglier, l’équipage prend alors le nom de « vautrait ». En France, on dénombre 420 équipages, 20 000 chiens, 10 000 pratiquants et près de 7 000 chevaux.La chasse à courre est un évènement local auquel peuvent participer les non chasseurs et les curieux de tout bord. On les appelle les suiveurs, ils sont à pied ou à vélo et assistent au déroulement de la chasse dans une grande convivialité où ils peuvent aider et guider l’équipage lors du déroulé de la chasse.L’hallali intervient lorsque l’animal est sur le point de rendre les armes face aux chiens, et selon la tradition il est servi par le veneur à l’aide d’une arme blanche, une dague ou un épieu. Toujours selon la tradition, un hommage sera rendu à l’animal méritant grâce au concours de trompes qui entonneront une mélodie spécifique selon l’espèce chassée. L’heure de la récompense aura aussi sonnée pour les chiens qui par un rite bien établi auront droit à la curée. Respect et dignité sont les maîtres mots de ce mode de chasse.

La chasse à l’arcSéduisante pour de nombreux chasseurs qui se lassent de la chasse à tir, la chasse à l’arc attire de plus en plus de nouveaux adeptes ces dernières années. Quand on parle de l’arc, on pense tout suite à la préhistoire et aux indiens, c’est donc un retour aux sources qui s’opère pour qui se tourne vers ce mode de chasse. Un retour aux sources qui ne fut pas au goût de tous, puisque l’arc a

longtemps été considéré dans la vieille Europe comme un instrument réservé aux braconniers. Ce n’est qu’en 1986 qu’une fédération nationale digne de ce nom en France a permis de populariser cette pratique et de la rendre légale depuis 1995. Pratique régulière, persévé-rance et âme de prédateur sont des qualités requises pour faire mouche car l’arc ne tolère pas l’approximatif. Pour être au contact de l’animal, puisqu’on peut rarement décocher des flèches à plus de 30 mètres, l’archer doit se fondre dans la nature et épouser l’environnement du gibier qu’il convoite. Les bruits, les odeurs et la présence de l’archer sont à dissimuler au mieux.Théoriquement on peut chasser toutes les espèces à l’arc, que ce soit à l’approche ou à l’affût mais l’on doit s’interdire de blesser car contrairement à l’arme à feu, on ne peut pas doubler ou répéter son coup, d’où la nécessité absolue de bien maîtriser son arc, de s’entraîner et de connaître les zones vitales du gibier que l’on chasse. Pour le petit gibier, le ragondin est traditionnellement le gibier sur lequel l’archer novice va faire ses premières armes. Facile à approcher et considéré comme nuisible, ses quelques cinquante centimètres de longueur seront un bon entraînement. Une fois passé l’examen sur le ragondin, le chasseur peut alors se tourner vers des espèces comme le lièvre ou la lapin, à condition de gagner en vitesse et en précision. Pour le grand gibier, toutes les espèces peuvent être concernées même si les plus courantes sont le sanglier et le chevreuil. A l’approche cette chasse est délicate, aussi voit-on souvent le grand gibier chassé depuis un affût notamment sur des miradors portatifs, encore appelés tree-stand. Pour les meilleurs archers, la chasse en battue est envisageable notamment lors de poussées silencieuses.L’arc est un outil plus sophistiqué qu’il en a l’air. Pour cela, il existe deux écoles : les arcs traditionnels et les arc à poulies. Le longbow est l’arc de base, sa courbure classique lui permet d’être le plus stable de tous. Cependant, cet arc traditionnel est le moins puissant des arcs et ne tolère aucune approximation lors du tir. On trouve aussi le recurve qui gagne en puissance par rapport au longbow. Grâce à sa forme, le recurve accumule plus d’énergie. De son côté, l’arc à poulies permet de propulser les flèches à l’aide de deux poulies placées aux extrémités des branches qui se rattachent à la poignée. Deux câbles et une corde meublent le tout et autorisent un transfert de puissance plus important au moment de décocher une flèche. Le choix des flèches et des pointes est aussi en prendre en considération.Attention, la chasse à l’arc implique obligatoirement un titre de permis de chasser standard, plus la justification de la participation à une formation obligatoire pour la pratique de la chasse à l’arc. Cette formation peut être effectuée indépendamment du permis de chasser, mais elle doit être complémentaire.

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE - Chasses sans fusil16

La recherche au sangIndissociable de la chasse à tir ou de la chasse à l’arc, la recherche au sang est un mode de chasse en plein développement, qui répond à une certaine sensibilité et une éthique propre : ne pas laisser dans la nature un gibier blessé qui va mourir lentement dans la souffrance ou vivre le restant de ses jours handicapé. Blessé par l’action de chasse ou par un accident de la route, peu importe, il faut tout mettre en œuvre pour le retrouver le plus rapidement possible. Ceci concerne exclusivement le grand gibier. Comme souvent quand il est question de chasse, il est aussi question de chien puisque c’est à l’aide de ce dernier que la recherche peut se faire. Cette technique venue de l’Allemagne et courante dans l’Est de la France, fait intervenir des conducteurs de chiens de sang, c’est ainsi qu’on les appelle, avec leur compagnon. Ce sont des bénévoles, à qui l’on a dispensé une formation préliminaire sur des connaissances de base en matière de grand gibier, de balistique et d’éducation canine, et qui disposent d’un agrément délivré soit par l’UNUCR (union nationale des utilisateurs de chiens de rouge) ou par l’ARGGB (association pour la recherche du grand gibier blessé). Par ailleurs, leur chien est aussi entrainé sur des pistes artificielles ou naturelles. Ce sont des races de chien bien spécifiques qui sont concernées par la recherche : Rouge de Bavière, Rouge de Hanovre, basset fauve de Bretagne, teckel… L’attente est grande par rapport à ces chiens, on attend d’eux une grande finesse de nez et une grande concentration à cause des risques réels de change (croisement d’une autre voie). Ces chiens travaillent sur des voies chaudes (quelques minutes après le tir) ou sur voies froides (le lendemain), très souvent tenus en longe et individuellement car le conducteur n’est accompagné que d’un seul chien à la fois.Primordiale, la réussite d’une recherche dépend avant tout du comportement du tireur ou de l’archer qui après avoir défini le type de blessure infligée à l’animal, prendra contact avec le conducteur de chien de sang et balisera la fuite du gibier. De même, il faut impérativement se mettre à la recherche d’indices qui pourront aider à la recherche comme taches de sang, morceaux de chair, poils, débris d’ossements… Dès l’arrivée de l’équipe, l’anschuss (zone de fuite) est immédiatement repérée et le chien est mis sur la voie. Ce travail peut être de longue haleine et n’est pas payant à chaque fois (environ une fois sur deux). Tout le savoir du conducteur consiste alors à interpréter les changements d’attitude de son chien entre accélérations, aboiements, hésitations…Les conducteurs de sang sont des passionnés de l’ombre à qui tout chasseur peut faire appel gratuitement, leur liste est disponible auprès de chaque fédération départementale.

La chasse au volCette chasse bien particulière voit le chasseur devenir spectateur. Dans la chasse au vol, on distingue deux classes bien précises : la chasse de haut vol ou faucon-nerie, et la chasse de bas vol dite encore autourserie. Dans les deux cas, le salut de la chasse vient de l’utilisation d’un rapace comme arme, qui à une folle vitesse fond sur sa proie et lui brise généralement les cervicales ou la cage thoracique d’un coup de serres.Les oiseaux de haut vol appartiennent à la famille des faucons : gerfaut, pèlerin, lanier, sacres… et chassent

couramment perdrix, faisans et même canards. En action de chasse, le chasseur ganté évolue avec le rapace sur son poignet, un gant de cuir à crispin, tandis que son chien d’arrêt traque devant lui le gibier à plume. Sur son poignet, un chaperon couvre les yeux de l’oiseau alors que ses pattes sont attachées par des liens en cuir, dits jets, ainsi que des grelots. Dès que le chien se met à l’arrêt, le fauconnier libère l’oiseau qui s’envole à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du chien. Quand le faisan ou les perdrix décollent à leur tour au nez du chien, le rapace isole une proie et pique sur elle à près de 200 kilomètres à l’heure, l’entraînant et la fracassant au sol. Rapidement le fauconnier part se saisir de la prise du rapace, qui contrairement au chien ne la ramène pas, et lui offre un leurre (petit bout de viande) en échange. Les femelles, appelées « formes », plus grosses que les mâles, appelles « tiercelets », sont utilisées pour les gibiers les plus gros.La chasse de bas vol utilise comme rapaces, les éperviers, autours, ou buses américaines. Réputés pour être impulsifs, les oiseaux de bas vol n’ont besoin que de quelques mètres pour prendre leur vitesse, ils chassent donc sur de courtes distances. C’est une chasse d’approche qui peut se pratiquer, avec ou sans chien, ou à l’aide de furets. Le rapace contrairement à la chasse de haut vol est maintenu sur le gant sans être chaperonné et lancé en direction du gibier quand celui-ci démarre. Son agilité et sa rapidité le font chasser en plaine, le lièvre et le lapin sans mal. La chasse à l’aigle bien particulière est également une chasse de bas vol.Dans les deux cas, tout l’art du fauconnier est d’arriver à communiquer avec son oiseau, le diriger vers sa proie et l’habituer à revenir sur son gant. Ceci ne peut être le fruit que d’un entrainement régulier, nommé « affaitage », où chaque geste devient une routine et où le rapace, naturellement craintif de la présence de l’homme, se laissera apprivoiser. Afin de garantir un certain résultat, le rapace doit par ailleurs suivre un certain régime, on parle alors de famine calculée car l’oiseau n’attaque que lorsqu’il est sûr de faire mouche et qu’il a un réel besoin de se nourrir.Assez démocratisée en Asie centrale et dans la péninsule arabique, cette chasse connaît certaines passions également en Europe et aux Etats-Unis. En France, l’utilisation de rapaces est soumise à des autorisations particulières et à déclaration où les oiseaux reçoivent un numéro d’identification.

La chasse sous terreArmés de pelles, de pioches et de pinces, ces chasseurs des sous-sols peuvent surprendre, d’autant que leur prise n’a rien de comestible puisque seuls renards et blaireaux sont concernés par le déterrage, appelé aussi vènerie sous terre. Encore une fois le meilleur allié de l’homme trouve sa place dans ce mode chasse très éprouvant physiquement, et risqué pour lui. D’ordinaire sont requis les petits chiens, pleins de mordant de façon à évoluer sans mal dans les galeries et à limiter les mouvements de l’animal pris en étau au fond du trou. Pour cela fox-terriers et teckels se partagent le gâteau de la recherche car ils possèdent ces qualités de mordant en évitant toutefois le contact synonyme de blessure. Le déterrage comme le piégeage participe

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Chasses traditionnelles - LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHASSE EN FRANCE 17

à la destruction d’animaux nuisibles avec l’action des chiens. Réelle chasse de groupe, les déterreurs sont organisés comme la vènerie traditionnelle en équipage.Tout débute par la reconnaissance des terriers de renard ou de blaireau que l’on inspecte soigneusement afin de se préparer à introduire les chiens vers l’entrée la plus opportune. Il faut alors laisser faire le chien, qui à son rythme va évoluer dans les galeries et soudain se mettre à donner des coups de gueule. Chaque déterrage est une surprise car on ne connaît pas à l’avance la superficie du terrier et le nombre de ses locataires. La traque peut être longue et ardente. L’oreille collée au sol, les hommes suivent à l’air libre la partie qui se joue sous leurs pieds. Quand les cris se stabilisent à un endroit précis, on parle d’accul. Les déterreurs s’agitent alors en surface pour intervenir au plus près du chien et de l’animal sauvage, et sondent les sols pour localiser approximativement les aboiements. Les pelles sont de sortie, il faut faire preuve à la fois de rapidité car l’accul peut se déplacer et le chien se faire blesser, et à la fois d’une grande prudence en creusant pour ne pas effondrer la galerie sur le chien et prendre le temps d’ôter roches et racines. Très souvent, le trou est fait à l’endroit même où se trouve le chien que l’on sort alors manuellement. Muni d’une pince, le déterreur s’engage dans le trou pour capter l’animal ou les animaux qui s’y trouvent, puis servis.Devant l’ampleur des dégâts que provoquent ces nuisibles, le déterrage tient son rôle dans la chasse d’aujourd’hui.

Chasses traditionnelles

La chasse à la palombièreVéritable institution dans le Sud-Ouest, la palombière est bien plus qu’un mode de chasse, c’est un art de vivre. Ne parlez surtout pas de pigeon ramier à un paloumayre, ce chasseur qui n’a d’yeux que pour la palombe. Même si l’oiseau est le même, il n’est appelé que palombe dans cette partie de la France qui chasse cette espèce migratrice dans une grande tradition au filet ou à tir, en planque au beau milieu des forêts de pins. Que ce soit dans les arbres ou au sol, le principe de cette chasse historique reste immuable : il s’agit à l’aide d’appelants vivants d’attirer les vols migratoires de pigeon ramier pour les faire se poser au sol et ainsi les capturer à l’aide de filets lors d’une palombière au sol, ou alors de les tirer à leur descente lors d’une palombière dans les arbres.Pour la palombière au sol, le défi est grand et les infras-tructures pour le relever sont à la hauteur. Il faut savoir qu’il n’y a que dans quatre départements qu’est autorisé l’emploi de filets pour la capture de palombes : le Gers, les Landes, le Lot-et-Garonne et la Gironde. Cachés dans une cabane aménagée et camouflée au beau milieu des pins, les chasseurs manœuvrent les appelants disposés sur la cime des arbres d’un bout à l’autre de la palombière qui peut s’étendre sur plus d’un hectare. De la cabane centrale, ils empruntent les longs couloirs recouverts de végétaux dans la plus grande discrétion pour se rendre aux postes de guet et agiter les appelants attachés sur leur palette. Au beau milieu, entre les arbres, il y a les sols destinés à la pose des palombes, avec de part et d’autre deux filets se rabattant l’un vers l’autre, destinés à prendre en défaut les

oiseaux qui s’y posent. Ces filets dotés de puissants ressorts sont actionnés directement par le paloumayre. Il faut savoir que la palombe ou pigeon ramier est le gibier qui chaque année connaît le plus fort prélèvement : plus de 500 000 !

La chasse du lapin au furetLe furetage est une technique de gestion des plus simples, elle consiste à introduire un furet dans une garenne et d’en faire sortir les lapins qui s’y trouvent. Ce moyen exceptionnel s’impose lorsque le lapin provoque de trop grands dégâts sur un territoire donné ou lorsqu’on décide de repeupler une autre garenne. Posséder un furet, qu’il soit blanc ou grisâtre (putoisés) peu importe, implique tout de même de l’apprivoiser et de se familiariser avec lui. A l’abri du mauvais temps, il devra être nourri chaque jour, mais pas besoin de le familiariser pour autant en amont avec le lapin, son instinct jouera pour lui le jour de son emploi dans une garenne.La prise peut se faire de deux façons. Lorsqu’il s’agit d’une reprise, sans fusil, on positionne à divers lieu de la garenne des bourses en filet afin le lapin poussé en dehors par le furet, s’y emmaille. Sans douleur pour le lapin, le furetage au filet permet de récupérer sans mal l’animal. Il est aussi possible de chasser à plusieurs fusils autour de la garenne. On place le furet dans l’un des trous du terrier et chaque chasseur, placé à bon vent, doit contrôler une ou plusieurs sorties et tirer dans la même destination que ses collègue afin de prévenir tout accident. Cette chasse induit des tirs rapides à courte distance.

Les tenderies de grivesExclusivement relative à la région Ardennes, la tradition de la tenderie aux grives se transmet de génération en génération. Ce mode de chasse, qui consiste à capturer la grive au moyen de lacets en crin de cheval, se pratique de deux manières : à la branche ou à terre.La tenderie à la branche se pratique à l’aide d’un perchoir sur lequel une baie est disposée et où la grive attirée par sa gourmandise se laisse prendre par le nœud coulant qui s’y trouve. La pliette est la jeune pousse du corps d’un arbre, que l’on utilise comme perchoir pour mettre en place tout le stratagème. D’une grande diversité (ovales, rectangulaires…), la pliette est fendue pour pouvoir y enfiler le « lacs ». Constituant l’assemblage de deux crins de cheval, le « lacs » est attaché à la pliette et disposé en nœud coulant pour intercepter la grive au moment de son envol, après qu’elle s’est nourrie de la baie disposée sur le perchoir. Toutes les espèces de grives sont concernées par ce mode de chasse traditionnel ainsi que le merle noir.La grive est un oiseau que l’on chasse également dans de nombreuses autres régions de France avec des techniques un peu différentes. On peut citer les gluaux à grives en Provence où des baquettes enduites de glu sont installées entre les arbres pendant les passages migratoires. Attirées par des appelants vivants ou par un appeau, les grives viennent alors se poser sur la tige collante et sont prises au piège. Les oiseaux pris vivants peuvent alors servir comme appelants à leur tour.Dans le massif Central, on utilise des tendelles à grives. Rudimentaire, le principe consiste à disposer un appât naturel comme des baies, à même le sol et d’utiliser un mécanisme de pierre plate tenue sur sa tranche et qui tombe dès que l’oiseau touche les branchettes qui la retiennent. Chaque tendeur doit déclarer ses pièges.

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE - Grand gibier de plaine18

La richesse et la grande diversité de la faune sauvage en France expliquent l’engouement de plus d’un million de chasseurs sur tout l’hexagone. Si toutes les chasses sont différentes, c’est qu’il existe une grande variété d’espèces qui se sont adaptées au biotope dans lequel elles évoluent : plaine, forêt, montagne, zone côtière… Au total, on estime à près de 90 le nombre d’espèces chassables sur tout l’hexagone. Si les impératifs de la gestion ne doivent pas empiéter sur le plaisir de l’action de chasse, il convient à tout bon chasseur d’avoir un minimum de connaissance des espèces qu’il sera amené à rencontrer au cours de ses pérégrinations. Pour cela, nous avons décidé de classer les espèces dans les cinq grandes catégories qui suivent. Une sixième catégorie plus spéciale traitera des prédateurs ou des espèces accusées de déprédation souvent considérées en France comme nuisibles.

Grand gibier de plaine

Le sanglierAnimal qui nourrit encore l’imaginaire de l’homme, le sanglier est un gibier à part, qui intrigue, fascine et qui rend mordus les chasseurs qui le chassent. Les dénominations sont nombreuses et dépendent souvent des régions : sanglier, cochon, goret, bête noire, singlar, techou… Le sanglier voit son nom évoluer au fil des âges. Les premiers mois de sa vie, il prend le nom de marcassin ; quand il perd son pelage rayé, il s’appelle bête rousse, enfin la femelle devient laie à l’âge adulte et le mâle, un ragot.Cet animal massif au pelage brun foncé impressionne quiconque le rencontre. Essentiellement nocturne, il s’est adapté à l’activité humaine pour avoir à la rencontrer le moins souvent possible. Pour ce qui est de son alimen-tation, on dit de lui que c’est un omnivore opportuniste, il mange pratiquement tout ce qui lui tombe sous la dent : fourrage, fruits forestiers, céréales, et même nourriture d’origine animale. Cependant sa préférence va aux glands et aux faines.Le dimorphisme sexuel n’est pas flagrant, on peut juste constater que la laie a une tête plus fine et plus allongée et que ses épaules sont moins hautes et le dos moins arrondi que le mâle. C’est surtout au niveau du bas ventre que l’on pourra différencier sans se tromper le mâle de la femelle ; l’un portant un pinceau pénien pourvu d’une touffe de poils et l’autre portant des tétines (allaites) plus ou moins visibles si la laie a déjà mis bas. Généralement c’est à l’âge adulte et au niveau du poids que la différence morphologique peut se faire. Alors qu’une vieille laie peut atteindre la barre des 100 kilos, on peut exceptionnellement rencontrer des mâles dont le poids oscille autour des 150 kilos.

Le vieillissement des populations étant sérieusement remis en cause par la pression exercée par la chasse, le sanglier est un animal qui atteint rarement sa pleine maturité morphologique et physiologique. Un individu vieux n’est pas pour autant gros, et il en est de même pour le contraire, on peut rencontrer des sangliers gras qui n’ont que quelques années.Pour estimer l’âge d’un individu, on se tournera vers sa dentition. La présence d’un certain nombre de molaires et l’usure de ses défenses et ses grès indiqueront si la bête noire a plus de trois ans ou non. Pour une évaluation réelle de l’âge, seule la pesée du cristallin, seul organe ayant une croissance continue, livrera la réponse.Doté d’une grande facilité d’adaptation, on retrouve le sanglier dans tous les biotopes, que ce soit en montagne, dans la vallée, dans les marais, dans les cultures. Tant qu’il y a de l’espace pour vivre tranquillement et de la nourriture et de l’eau à proximité, tout est bon pour cet animal hirsute. Toutefois, on estime son espace vital à près d’une dizaine de milliers d’hectares.Pour ce qui est de sa reproduction, une laie peut aujourd’hui avoir jusqu’à deux portées dans l’année et trois tous les deux ans de quatre à six marcassins. Sa période de gestation est semblable au porc domestique, lointain cousin, elle dure trois mois, trois semaines et trois jours. Cette intense activité explique que l’activité cyné-gétique a une grande responsabilité dans la gestion de l’espèce qui ne connaît à part l’homme, aucun prédateur.La pression de la chasse sur le sanglier est de plus en raisonnée. Les populations sont gérées d’un point de vue quantitatif et qualitatif, on cherche à faire diminuer les populations en épargnant les animaux dans la force de l’âge et qui peuvent perpétuer l’espèce. Pendant la saison 2012-2013, il a été prélevé en France près de 600 000 sangliers.La chasse ne fait pas tout, le point noir du sanglier en France comme ailleurs vient de sa faculté à commettre d’importants dégâts aux cultures. On estime chaque année à plusieurs millions d’euros, l’addition des dégâts qui est uniquement payée par les chasseurs eux-mêmes. Le plan national de maîtrise du sanglier a été initié par le ministre de l’Ecologie et du Développement durable, M. Jean-Louis Borloo, en 2009 pour répondre aux problèmes de la surabondance de l’espèce et des dégâts qu’elle occasionne aux cultures. Il instaure un cadre d’actions techniques pour agir au plan départe-mental sur le sanglier.

Le cerf élapheSeigneur de la forêt, le cerf élaphe (lat. Cervus elaphus) fascine par son élégance, sa grandeur, la puissance de son brame et par son couronnement de bois sur la tête. Par conséquent, sa chasse est empreinte de respect et d’éthique. On ne prélève pas un cerf comme l’on peut

Les diférents types de gibier en France

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Grand gibier de plaine - LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE 19

aligner les coups de carabine sur une compagnie de sangliers. Un cerf coiffé inspire le respect du chasseur qui apprécie le trophée selon des critères bien établis. Le nombre de pointes ou andouillers, appelés « cors », peut atteindre parfois 20 cors chez les vieux animaux. La teinte des pointes, la masse et la régularité des bois font également partie de ces critères sélectifs.Le domaine vital d’un cerf élaphe est très grand, parfois de l’ordre de quelques milliers d’hectares. C’est pour cette raison qu’il ne peut s’établir partout et on le retrouve en France dans les régions pourvues de massifs forestiers de moyenne altitude et dotées de grandes plaines. Friand de petits feuillus, d’herbage, ou encore de céréales ou de colza, sa présence peut être la cause de nombreux dégâts. Côté mensuration, on se demande comment il peut encore passer inaperçu dans les bois : entre 1,20 m et 1,40 m au garrot pour un poids excédant la plupart du temps les 100 kilos !Le brame est certainement ce que l’on connaît le plus du cerf, qui peut se reproduire jusqu’à la mort (environ 20 ans). Quand il entre en période de reproduction, il quitte ses lieux de replis au fond des bois pour se rapprocher des places de brame connues et pour attirer l’attention sur lui des biches. Dès le début du mois de septembre, ce sont les plus vieux mâles qui entrent d’abord en action. Ce processus bruyant intervient dès la tombée de la nuit et c’est l’occasion pour de nombreux amoureux de la nature de l’observer sans le gêner pendant son brame. A cette occasion, les biches en chaleur sont saillies et entrent en gestation pour une période de huit mois. Les premières naissances ont alors lieu dès la fin du mois de mai. Chaque biche met

bas un seul faon, un mâle qui deviendra daguet dès la première pousse des bois puis cerf, ou une femelle que l’on appellera bichette les deux premières années de sa vie, puis biche.Côté prélèvement, les chiffres sont en constante augmen-tation chaque année depuis trente ans. Soumis à plan de chasse, on estime que pour la bonne gestion et le maintien des populations de cerf, il convient de prélever un tiers de faons, un tiers de biches et bichettes et un tiers de daguets et de cerfs. Le réseau « Ongulés Sauvages » qui communique annuellement sur la réalisation des tableaux de chasse du grand gibier, indique un prélè-vement de l’ordre de 56 000 cerfs pour la saison 2012-2013, c’est plus du double des prélèvements effectués en 1996. Ceux-ci sont importants là où les effectifs sont importants, c’est-à-dire dans la région de la Sologne, dans les Vosges et l’Alsace, et dans le massif pyrénéen.

Le cerf sikaOriginaire d’Extrême-Orient, ce cerf asiatique (lat. Cervus nippon) est plus petit que le cerf élaphe que l’on rencontre dans nos forêts. Si sa présence en France n’est qu’anecdotique, on cherche cependant à empêcher son développement à l’état sauvage puisqu’il a été rapporté des faits de pollution génétique avec son cousin le cerf élaphe. Introduits en France au début du siècle dernier par le mikado japonais, certains individus se sont échappés des enclos dans lesquels ils se trouvaient et se sont reproduits à l’état sauvage. Plus d’une centaine d’individus sont prélevés chaque saison hors par cet enclos et ce principalement dans quelques départements au nord de l’hexagone.

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20 LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE - Grand gibier de plaine

D’un pelage qui va du brun à plus sombre durant les saisons, et assorti de tâches blanches, le cerf sika se différencie du cerf élaphe. Egalement sa taille n’a rien en commun avec lui puisque le mâle mesure environ 80 cm au garrot pour un poids d’une cinquantaine de kilos, et porte des bois qui n’excèdent pas huit andouillers. Les mâles sont solitaires quand les femelles vivent en harde avec leur faon. Les biotopes privilégiés du cerf sika sont les grands milieux forestiers denses ainsi que les zones humides.

Le chevreuilLe plus petit des cervidés mais pas le moins rusé, le chevreuil (lat. Capreolus capreolus) est un herbivore comme le reste de sa famille. Très sociable, on le trouve souvent à proximité d’autres de ses congénères. Le mâle qui est appelé brocard, vit en marge de sa famille sans jamais trop s’en éloigner, quant à la femelle, la chevrette, elle est tout le temps suivie de près pour son ou ses jeunes faons de l’année jusqu’à la gestation suivante. La chevrette met bas chaque année autour du mois de mai, un ou deux faons. Il faut dire que sa reproduction repose sur un mécanisme peu commun qui débute dès le rut au mois de juillet-août. Lorsque la chevrette entre en chaleur durant une courte période, elle est aussi fécondée par le brocard le plus chanceux mais connaît une diapause embryonnaire qui va durer presque 6 mois. Ce n’est qu’après cette pause que les ovules (ou l’ovule) fécondés commenceront leur développement pour une gestation de 5 mois. Ce phénomène concerne d’autres espèces comme le blaireau.D’un point de vue morphologique, le chevreuil est un animal frêle mais agile d’environ 1 mètre de long pour 75 cm au garrot. En partie à cause de ses pattes fines, son corps ne dépasse pas les 30 kilos. Son pelage va du brun roux en été et tire vers le gris en hiver. Si sa vue n’est pas bonne, il est doté d’une ouïe et d’un odorat très fins et d’un sens de la ruse très développé en action de chasse.Le chevreuil a pour habitude de marquer son territoire qui n’excède pas une cinquantaine d’hectares, en poussant un genre d’aboiement rauque, qui repousse les étrangers inattendus et prévient ses congénères de sa présence et du danger.Les chasseurs friands de trophées de chasse, s’intéressent de plus en plus à la chasse du brocard à l’approche car ses bois, tous différents, sont convoités. De taille différente selon l’âge de l’animal et le taux hormonal de l’animal, la pousse des bois est parfois entravée par un dérèglement hormonal ou un accident qui provoque des têtes dites « bizardes ». Ces têtes sont les plus recherchées car aucune d’entre elles ne ressemble à une autre. Chaque année, le brocard perd ses bois à la tombée de l’hiver et s’engage dans les jours qui suivent la repousse. Tout le reste de l’hiver, le brocard aura des bois recouverts de velours en attendant les beaux jours. Ce velours se détachera grâce aux frottements répétés des bois comme les arbres.En France, il est de plus en plus chassé en battue car soumis à plan de chasse dans des zones où il commet de nombreux dégâts aux cultures et jeunes arbres ; mais sa chasse de prédilection reste l’approche. Dès le 1er juin, il lance les débats. Grâce à sa bonne gestion, il est

devenu un gibier très populaire qui compte des effectifs de plus d’un million. Au cours de la saison 2012-2013, il a été prélevé en France plus de 540 000 chevreuils avec une dominante pour les régions Est et Aquitaine. Sa présence et sa bonne santé ne s’arrête pas aux frontières de l’hexagone mais s’étend à toute l’Europe centrale où les chasseurs aussi se passionnent pour sa chasse.

Le daimIssu de la famille des cervidés, le daim est en réalité très peu chassé en France (moins de 1 000 prélèvements par an hors parcs et enclos) car ses populations sont peu nombreuses et sa capacité à coloniser des terrains nouveaux n’est pas grande et sa gestion délicate. C’est dans la région Alsace que se cantonne la grande majorité des prélèvements. Espèce sociable vivant en harde, on distingue le mâle appelé daim dont le poids oscille entre 50 kg et 100 kg et porte de courts bois plats bien échancrés et palmés. Quant à la femelle, la daine, elle est nettement moins grosse, environ une quarantaine de kilos et donne une seule portée d’un faon par an à la fin du printemps.Bel animal, le daim se reconnaît à son pelage tacheté roux et blanc. Ce n’est qu’à l’hiver que celui-ci devient plus sombre. Comme pour le cerf ou le chevreuil, le daim est herbivore et se nourrit de jeunes pousses, fruits ou encore écorces.

Petit gibier de plaine

Le lapinPlus petit que le lièvre par sa corpulence et la taille de ses oreilles, il pèse à peine un peu plus d’un kilo. La distinction entre mâle et femelle est impossible à l’œil nu sans palpation de ses organes génitaux, de même concernant l’âge puisqu’un lapin atteint sa taille adulte au bout d’une dizaine de semaines.D’un point de vue alimentaire, le lapin est un herbivore qui trouve sa pitance en fonction de son lieu d’habitation même si sa préférence va aux graminées. Parmi les parti-cularismes alimentaires du lapin, il utilise un mécanisme nommé caecotrophie qui consiste à ingérer un première fois ses déjections, lesquelles se sont enrichies lors du passage dans l’organisme de vitamines. Le lièvre fait exactement la même chose.Si on le trouve un peu partout sur l’ensemble du territoire, le lapin de garenne ne vit que très peu en forêt ou à la montagne, il privilégie les sols meubles où il est à l’aise pour construire ses terriers où on le retrouve en compagnie de plusieurs adultes qui vivent avec lui. Egalement les zones de couvert lui sont adaptées car elles lui permettent d’être à l’abri des prédateurs.La gestion du lapin de garenne s’impose puisque nous sommes en présence d’un formidable reproducteur : chaque lapine fait de 3 à 5 portées par an pour environ une vingtaine de naissances au total. Cette forte repro-duction explique aussi un taux de mortalité élevé chez les jeunes entre la prédation et les maladies. Malgré tout, une compagnie de lapins parvient à croître de manière exponentielle si le chasseur ne remplit pas son rôle. Sa chasse se fait à tir avec ou sans chien, mais aussi avec un furet lorsque l’on doit réguler une garenne.

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Petit gibier de plaine - LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE 21

Au milieu du siècle dernier, cette espèce a connu une hécatombe sans précédant avec la myxomatose en 1952 qui a tué plus de 90 % des garennes existants. Introduite ponctuellement et volontairement pour tuer une compagnie, elle a contaminé accidentelle-ment autour d’elle d’autres populations, menaçant la pérennité de l’espèce et déséquilibrant de fait toute la chaîne alimentaire.

Le lièvreImpossible de le confondre avec le lapin ! Plus grand et longiligne, ses longues oreilles finiront de le trahir. Si on trouve encore qu’il ressemble à ce dernier, le lièvre n’a pas du tout la même façon de vivre. Commençons tout d’abord par sa vie sociale.Seul le jour dans son gîte, il retrouve ses semblables la nuit dans les champs cultivés pour festoyer ensemble. Face au vent pour flairer les dangers, le lièvre passe le plus clair de sa journée dans son gîte. Dans un talus ou à l’ombre d’une haie, il se repose et patiente jusqu’à la nuit tombée pour s’alimenter et retrouver ses congé-nères. Chaque matin, son gîte change et son domaine vital s’adapte aux saisons et à la pitance qui se trouve à proximité. Pareillement au lapin, si on le trouve presque partout, sa présence est grande dans les régions où l’on cultive les sols sur terrain plat et à perte de vue.Comme l’on se plaît à observer le rut chez le cerf, les parades nuptiales pendant la reproduction du lièvre sont elles aussi un formidable spectacle. La femelle, la hase et le mâle, dit bouquin, se livrent campés sur leurs pattes arrière à un combat de boxe avec leurs pattes avant. Intervient alors furtivement, la reproduction qui met fin au combat. Chaque année, une hase met bas plusieurs fois de un à quatre levrauts qui sont autonomes dès la naissance. Chez le lièvre, la hase peut être fécondée quelques jours avant d’avoir mis bas de la précédente ; on appelle cela la superfétation.La chasse du lièvre est un réel savoir-faire et nécessite souvent une chasse exclusive. L’emploi de chiens courants est l’une des facettes de cette chasse. Les chiens débusquent l’animal tapi dans son gîte, et le lance pendant de longues minutes pour le faire passer à distance du chasseur. Généralement, elle requiert de très bons chiens car la légèreté de la voie et les ruses des lièvres mettent à mal l’odorat des compagnons canins.Dans certains départements, des quotas sont établis sous la forme de plan de chasse afin de limiter les prélèvements.

Le faisan communLe plus connu de la famille des phasianidés, le faisan commun peuple l’ensemble des campagnes françaises alors pourtant que ses origines sont lointaines du côté de l’Asie. Magnifique gibier à plume, on distingue le mâle de la femelle. Le coq est sans conteste le plus beau avec sa tête bleutée et son œil serti de rouge tandis que sa robe se pare de couleurs rouille aux reflets brillants. Quant à la poule faisane plus petite, son plumage est beaucoup plus discret, tirant vers le brun clair.C’est une espèce sédentaire au comportement alimen-taire varié qui dépend des saisons. Les insectes, larves et autres vers composent le menu en période humide,

alors que céréales, baies et bourgeons font le repas des beaux jours. Pour cela, le faisan affectionne les cultures et les haies attenantes, ainsi que le milieu forestier à petite échelle, la garrigue et les marécages.Peu rapide au sol, un peu lourd au démarrage, c’est une proie facile pour les prédateurs sauvages tel que le renard. La nuit, pour se reposer en toute quiétude, il se perche dans les branches d’un arbre. La prédation n’est la seule cause de mortalité que le faisan commun rencontre. Les pontes sont parfois perturbées par les mauvaises conditions climatiques qui détruisent les nids ainsi que par l’activité agricole. Dans ce cas, il est très difficile de garantir des populations sauvages. Très souvent les sociétés de chasse font des lâchers en début de saison pour satisfaire les exigences de tir des chasseurs et de chasse des chiens.A la chasse, il ne fait par partie des animaux les plus durs à chasser. Les jeunes chiens d’arrêt s’y entraînent souvent, car ils arrivent à bien les bloquer et peuvent prendre le temps de les voir s’envoler sous leurs yeux. Le coup de fusil n’est pour autant une formalité puisqu’une fois lancé, il atteint de grandes vitesses.Si la plupart du temps, on le chasse devant soi au chien d’arrêt, le faisan fait également partie des gibiers à plume que l’on chasse en battue, principalement après de grands lâchers.

Le faisan vénéréContrairement au faisan commun, le vénéré vit essen-tiellement en milieu forestier. Il a été importé de Chine au XIXe siècle et ses populations naturelles sont malheureusement peu présentes en France (dans le Nord et dans l’Ouest). Sa faible capacité à se reproduire à l’état naturel fait qu’on assiste surtout à des lâchers, notamment lors de battues.Le mâle possède une queue extrêmement longue (jusqu’à 2 m), blanche, et une robe dorée magnifique bordée de noir. De son côté, la femelle est beaucoup plus terne, semblable à la poule du faisan commun.

La perdrixOn distingue dans le petit gibier à plume de plaine, deux types de perdrix bien distinctes : la perdrix grise et la perdrix rouge, qui font toutes deux partie de la famille des phasianidés. Quand la première se chasse majoritairement dans la partie nord de la France, l’autre est plus au chaud dans le sud. De morphologie semblable, elles ont des couleurs et des caractéristiques bien marquées.

 w La perdrix grise. Plus grosse que la caille, la perdrix grise est un oiseau trapu de couleur brune avec quelques fins traits blancs dans le sens des plumes. Sa queue et ses ailes sont courtes, ce qui lui permet un décollage express du sol. Si elles vivent en couple durant l’hiver et au printemps pendant la saison des amours, on les retrouve pendant la période de chasse, en compagnie pouvant aller jusqu’à une quinzaine d’oiseaux. Comme pour le faisan, on appelle coq le mâle, et poule la femelle, cependant il n’est pas aisé de faire la distinction à l’œil nu car c’est la formes des rayures de ses plumes qui le révèlera.

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22 LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE - Petit gibier de plaine

Dès le printemps, la nidification a lieu en bordure de champ pendant 24 jours et donne naissance à une quinzaine de poussins. Etant donné les risques liés à la prédation et aux mauvais temps, les pertes sont importantes, et on assiste souvent à une deuxième ponte dans les jours qui suivent.En plaine céréalière ou dans un biotope vallonné, la perdrix grise s’établit là où on lui garantit le gîte et le couvert dans une relative sérénité. Son régime alimen-taire est fait de petits insectes, de vers et bien sûr de céréales et autres herbages.Sa chasse se fait la plupart du temps au chien d’arrêt et face au vent pour ne pas éveiller les soupçons de ces oiseaux qui ne tarderont pas à quitter les lieux à la moindre alerte.Très souvent, lorsque le chien marque l’arrêt, la perdrix en profite pour piéter, c’est-à-dire qu’elle va parcourir plusieurs mètres avant de prendre son envol, d’où l’impression de ne jamais l’avoir à portée de fusil. Pour cela, il est recommandé de vite coller aux chiens.

 w La perdrix rouge. Contrairement à sa voisine la grise, la perdrix rouge est un oiseau haut en couleurs : d’un plumage clair blanc bleuté et tacheté de noir et de roux sur le torse, il est brun qui tire au roux sur le dos. Ses pattes et son bec finiront réellement de la différencier de la perdrix grise. Plus grosse également, la perdrix rouge adulte avoisine les 600 grammes.C’est un oiseau qui respire le soleil et les chasses sportives. Sa présence est trahie par ses chants matinaux et au soleil couchant où les compagnies se rappellent et se rassemblent près des haies dans lesquelles elle trouve un abri de choix.Une première ponte de 10 à 15 œufs a lieu dès le printemps. Fragilisée par tous les facteurs externes et aléatoires d’une saison à une autre, une seconde ponte de remplacement est fréquente mais moins productive. Les populations de perdrix rouges connaissent des hauts et des bas, et pour cette raison sa chasse n’est autorisée que sur une courte période. Les efforts pour sa gestion sont appréciables quand on sait que le repeuplement comporte des risques d’échecs avérés.Sa chasse peut être très sportive selon le relief. Avec un chien d’arrêt, il faut être bon marcheur et suffisamment vigilant pour l’intercepter au vol, sinon il ne faudra pas compter les kilomètres que l’on passe à courir derrière. Elle reste malgré tout passionnante à chasser à la fin de l’été et au début de l’automne, au milieu de la garrigue ou aux abords de rangées de vigne.

Gibier de montagne

Les ongulés sauvages w Le chamois. Petit herbivore agile, le chamois des

Alpes est issu de la famille des bovidés. Ressemblant fortement à une chèvre trapue, le chamois porte sur sa tête de fines cornes d’une vingtaine de centimètres qui se terminent par un crochet recourbé vers l’arrière de la tête. Sa nourriture est composée de graminées, de feuillus et de plantes qui composent son domaine vital, aussi bien en été qu’en hiver quand le relief a mis son manteau neigeux.

Sociable, le chamois vit en harde de plusieurs individus où seuls les mâles se tiennent à l’écart hors de la période du rut du mois de novembre. Chaque année, la femelle met bas après 160 jours de gestation à un chevreau. Plus que l’homme, les conditions climatiques hivernales ou la prédation des loups peuvent fragiliser les effectifs de chamois dont le taux de reproduction n’assure qu’en partie la préservation. Espèce sensible, le chamois est soumis à plan de chasse ou entre dans une zone de réserve tels que les parcs nationaux.En France, on note la présence du chamois dont les zones d’altitude de l’Est du pays, que ce soit dans les Alpes, le Jura et même un peu dans les Vosges. Le massif Central est lui aussi concerné mais dans de faibles proportions.

 w L’isard. Plus petit que son cousin alpin, l’isard ne se rencontre que dans le massif pyrénéen. Il mesure de 70 cm à 80 cm au garrot pour un poids allant de 20 kilos à 40 kilos pour les boucs les plus âgés. D’été en hiver, le pelage change de teinte passant d’une dominante ocre à un manteau plus brun. Seule la tête garde sa couleur blanc cassé et sa double bande brunâtre. Au niveau du comportement, il se rapproche grandement du chamois : les forêts ouvertes et les pâturages entrecoupés de reliefs accidentés sont ses terrains de jeu et d’habitat. Les effectifs sont stables depuis plusieurs saisons.Soumis au plan de chasse, l’isard se cantonne plus ou moins sur trois départements que sont l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales. Les prélèvements effectués chaque année restent tout de même assez faibles, entre 2 000 et 3 000.

 w Le mouflon. Ovin sauvage d’une cinquantaine de kilos, le mouflon est identifiable à son pelage chocolat et à ses deux grandes cornes. Le mouflon de Corse a été réintroduit dans tout l’arc méditerranéen à partir du milieu du XXe siècle, et s’est parfaitement acclimaté depuis aux massifs de moyenne montagne et de faible enneigement et humidité.Avec ses deux cornes imposantes qui s’enroulent le mouflon est devenu un trophée de choix pour le chasseur amateur d’approche en montagne. De plus, ses cornes permettent à l’examen de ses anneaux d’estimer l’âge du mouflon de manière assez précise.Soumis à plan de chasse, les chasseurs utilisent l’approche dans son habitat naturel montagneux. Comme toute chasse en montagne, elle demande d’être aguerri physiquement et de bien maîtriser son arme. Due à sa présence dans certains massifs de moyennes montagne, la chasse du mouflon connaît de plus en plus de passionnés.

Le petit gibier de montagne w Le grand tétras. Une allure élégante, un plumage

noir bleuté avec des ailes tirant vers le marron, une virgule au-dessus de l’œil rouge, et une queue en éventail noir tacheté de blanc, le coq de bruyère (mâle du grand tétras) impressionne lorsqu’il parade au petit matin dans une clairière. Pouvant peser jusqu’à 6 kilos, il se nourrit de tous types de végétaux et de fruits forestiers.Ses origines scandinaves ne l’empêchent pas d’être présent en petite proportion tout de même dans les Vosges, le Jura et les Pyrénées.

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Gibier d’eau - LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE 23

 w Le petit tétras. Aussi nommé « tétras-lyre », le petit tétras affectionne les lisières des forêts de montagne, notamment les petites coupes. Ses doigts de pied en forme de peigne à plumes lui servent à évoluer sur un manteau neigeux. Bien moins grand et gros que le grand tétras, le mâle est noir avec un dessous de queue blanc et un épais sourcil rouge.En France, on le retrouve exclusivement dans les Alpes, (chassable), et les Ardennes où sa chasse est interdite. Il faut dire que ce petit animal a du mal à développer ses populations et est sujet à la prédation naturelle.

 w La perdrix bartavelle. La bartavelle, c’est le graal de la perdrix. Beaucoup plus grosse que la grise ou la rouge, elle pèse environ 600 à 700 grammes pour les mâles et 500 à 600 grammes pour les femelles bien que leurs couleurs soient identiques. Une poitrine et un dos gris-bleu, un bec rouge et un plumage des ailes tricolore roux-noir-blanc. De plus, un large collier noir habille sa tête blanche du cou jusqu’aux yeux. On la trouve exclusivement dans les départements alpins, sur les reliefs caillouteux et les landes à moyenne altitude, où sa chasse n’est pas partout autorisée

 w La gélinotte des bois. Oiseau massif et trapu de la famille de la poule, la gélinotte des bois ne se rencontre qu’en montagne. Les petits massifs forestiers de montagne plaisent à la gélinotte qui établit sa cachette dans les couverts comme les taillis. Sédentaire, elle vit avec discrétion et se nourrit de petites pousses sur les feuillus et adapte sa consommation au gré des saisons. Si on a la chance de l’observer, son plumage multicolore brun, roux, noir et blanc vous sautera aux yeux. Du fait de ses faibles populations et soumise au plan de chasse, la gélinotte n’est chassée en France que dans le massif alpin et le Jura.

 w Le lagopède alpin. Cette perdrix des neiges a la particularité de changer trois fois de plumage au cours de l’année ; gris brun au printemps et assez panaché, mi-blanc mi-brun à l’automne, et tout blanc l’hiver. Ainsi à chaque période de l’année, son plumage est en accord avec la couleur du milieu dans lequel il vit. Comme une perdrix, le lagopède piète dans la basse végétation de montagne et les éboulis, mais ne dédaigne pas évoluer sous un couvert de pins. Si son tir n’est pas dur, sa chasse dans ce milieu-là est éprouvante.

 w Le lièvre variable. Avec un corps plus ramassé que celui des campagnes, le lièvre variable pourrait ressembler au lapin de garenne avec ses oreilles courtes. Animal nocturne, il est cependant très dur de le repérer et change de couleur deux fois par an, en passant de gris l’été à blanc l’hiver où seul le bout des oreilles reste noir. C’est ainsi qu’il est dit variable. Mousses, lichens et graminées constituent sa nourriture de base, et les périodes de neige le contraignent à parcourir de grands déplacements pour continuer à s’alimenter.

Gibier d’eau

Les canardsChez les canards communs que l’on retrouve en France, il existe deux grandes catégories qui pour la plupart sont migratrices. D’un côté, les canards de surface avec le plus

connu le colvert, dotés de longues ailes et qui prennent leur envol verticalement sans course préalable. De l’autre, les canards de surface qui courent sur l’eau avec leur envol et plongent sous l’eau à la recherche de nourriture.

 w Les canards de surface. Le plus et le plus répandu des canards de surface est donc le colvert. Une tête et un cou d’un vert bouteille assez vif, un collier blanc puis un duvet gris noir chez le mâle, alors que la femelle arbore des couleurs plus ternes proches du marron. On retrouve le canard colvert dans toute l’Europe de l’Ouest à proximité des divers cours d’eau et même près des habitations.Le canard siffleur arrive du Nord quand les températures deviennent trop froides. D’allure assez compacte, ce canard d’une cinquantaine de centimètres est facile-ment reconnaissable à sa tête rousse foncée et à son front jaune chez le mâle, alors que la femelle arbore un uniforme brun-roux. Hors de l’eau ou en bordure, les canards siffleurs sont très grégaires.Son bec long en forme de spatule est la principale caractéristique du canard souchet.Avec celui-ci, il filtre la vase pour se nourrir d’insectes ou de bouts de végétaux. Migrateur, le souchet fréquente les marais et les étangs au cours de l’hiver. Le mâle est tricolore : un tête vert-noir, un flanc roux et un dessous blanc.Tout en élégance, le canard pilet a fière allure avec sa tête marron haute, son cou blanc et son flanc et ses ailes gris-noir. Sa queue est pointue et son bec plus effilé que celui du colvert. De son côté, la femelle arbore des couleurs plus brunes à rousses. Pendant l’hiver, il regagne les zones côtières sur des eaux profondes.La sarcelle d’été et la sarcelle d’hiver sont deux espèces de canards bien distinctes. La première niche au printemps et l’été sur l’ensemble du pays, on la reconnaît grâce à son petit gabarit (mais plus grand que la sarcelle d’hiver) et sa tête grisonnante assortie d’un large bandeau blanc sur les yeux, alors que le corps est brun tacheté.La sarcelle d’hiver porte elle des couleurs plus tranchées au niveau de sa tête puisque celle-ci est rousse avec un contour jaune et un grand bandeau vert sur les yeux. Grégaire, la sarcelle d’hiver se nourrit de plantes aquatiques sur des étendues à faible courant telles que marais et petites rivières.Enfin le canard chipeau est le moins facile à identifier des canards de surface car son plumage est semblable à celui de la cane colvert, très marron-gris. Il se rencontre exclusivement en eau douce où il se nourrit de plantes aquatiques.

 w Les canards plongeurs. Le fuligule milouin est une espèce de canard grégaire qui vit exclusivement en eau douce et consomme des végétaux aquatiques. Son œil rouge vif le différencie de ses autres congénères. Le mâle possède une tête rousse, un cou noir et des flancs argentés tandis que la cane au bec sombre est beaucoup plus brune.Le fuligule morillon est un petit gabarit bien présent partout en Europe. L’œil jaune, le bec bleu-noir et un plumage entièrement noir sur le dessus et les ailes, et blanc sur le ventre, sont caractéristiques de ce canard trapu.

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE - Gibier d’eau24

Un peu plus gros, on retrouve le fuligule milouinan qui peut attendre près d’un kilo chez le mâle. Bien qu’uni-formément noir, le mâle possède de larges flancs blancs qui le différencient du fuligule morillon. Sa présence est rare à l’intérieur des terres, il fréquente surtout les estuaires et le littoral.Un long bec rouge vif, une tête rousse et un dos brun, impossible de confondre la nette rousse ! Ce canard plongeur de grande taille s’observe en France dans les zones marécageuse, non loin des mers.Autre canard de taille moyenne, le garrot à œil d’or se découvre lors des vagues de froid près des fleuves et rivières. Tête noire et rond blanc entre le bec et l’œil sont des indices facilement décelables.Macreuse noire et macreuse brune sont deux espèces de canards marins que l’on retrouve au large. Leur solide bec noir ou noir et jaune chez le mâle est pourvu d’un renflement significatif.Vivant principalement en mer, la harelde de Miquelon (aussi nommée harelde Boréale ou harelde du Nord) est bicolore noir et blanc et possède une queue assez longue. Elle peut plonger sous l’eau plusieurs minutes à la recherche de mollusques et petits poissons. A ne pas confondre avec l’eider à duvet au comportement semblable mais au gabarit plus imposant avec un poids pouvant atteindre 3 kilos chez le mâle.

Les oiesElles sont bruyantes et leur vol en « V » fait lever la tête lorsque la migration s’annonce. Dans l’hexagone, on note neuf espèces d’oies et seulement trois d’entre elles sont chassables.

 w L’oie rieuse. Le bec rose et le corps gris foncé, l’oie rieuse est caractérisée par le cri le plus aigu de ses cousines lorsqu’elle est en vol. Elle pèse aux alentours de 2 kilos jusqu’à plus de 3 kilos. Les effectifs rencontrés sur le territoire français sont très faibles car la limite de la zone d’hivernage de l’oie rieuse se trouve dans la région Nord et que sa migration ne concerne pas le pays.

 w L’oie des moissons. Un bec épais noir et légèrement jaunâtre, un corps gris sombre, l’oie des moissons est assez terne. Peu bruyante, elle a un gabarit semblable à l’oie rieuse.Dès le mois d’octobre, elle colonise l’intérieur des terres aux abords des points d’eau plutôt que le littoral.

 w L’oie cendrée. La plus grande des oies que l’on rencontre en France, l’oie cendrée est comme l’indique son nom de couleur cendrée et possède un bec puissant rose orangé. Elle rejoint ses zones d’hivernage sur terrains cultivés et humides, près des marais et des étangs dès les premières vagues de froid d’octobre jusqu’à mi-mars.

Les limicoles et rallidésOn parle d’oiseaux limicoles pour définir les petits échas-siers que l’on retrouve sur toutes les zones côtières, pourvus d’un bec fin et plus ou moins longs, et qui se nourrissent dans la vase ou la sable de petits larves ou gastéropodes. Il existe plus de 200 oiseaux limicoles.De petites tailles, les rallidés sont une famille d’oiseaux à la fois terrestres et aquatiques. Ils se distinguent de ces derniers par leurs larges ailes et leur queue plate.

Comme pour les limicoles, on compte un très grand nombre d’oiseaux de cette famille et l’on ne présentera que les plus populaires et les plus chassés.

 w L’huîtrier pie. Plutôt grand pour un limicole, cet oiseau trapu noir sur le dos et le cou, et blanc sur la poitrine, est pourvu d’un bec moyen de couleur vermillon. Puissant, ce bec lui permet d’ouvrir les petits coquillages dont il se nourrit et dont son nom est tiré. Les côtes rocheuses de Bretagne et de Normandie ainsi que les côtes maritimes du sud sont ses établissements préférés pour la nidification au printemps où il pond de deux à quatre œufs.

 w La bécassine des marais. Espèce migratrice et hivernante, la bécassine des marais ne pèse qu’une centaine de grammes mais est très présente sur tout le territoire français et principalement les zones humides tels que marais, champs inondés… D’un brun clair au brun foncé, elle est tachetée de blanc et rappelle bien évidemment une version miniature de la bécasse des bois mais sur échasses. Sa chasse passionne beaucoup de spécialistes et amateurs de tir difficile car le vol de la bécassine des marais est très surprenant et aléatoire.

 w La bécassine sourde. Discrète, il n’est pas aisé de l’observer dans les tourbières et autres roseaux. Plus petite et d’un bec plus court que sa cousine des marais, la bécassine sourde n’est pas facile à décantonner. Ce n’est que la nuit tombée, qu’elle sort de sa cache pour se rassasier en insectes et gastéropodes dont elle est friande. Faiblement présente, ses prélèvements à la chasse sont tout autant dérisoires.

 w Le vanneau huppé. Avec sa mèche au vent, le vanneau huppé est un limicole bicolore blanc et noir qu’on distingue sans réelle difficulté. Migrateur, il est visible dans les zones humides mais également dans les grands près ou à proximité de cultures céréalières où il évolue sans difficulté en milieu ouvert. S’il niche principalement au nord de la France, sa migration touche l’ensemble du territoire, et pour cette raison on le rencontre en compagnie de plusieurs individus.

 w Le courlis cendré. Ce grand limicole d’une cinquan-taine de centimètres est doté d’un très long bec recourbé grâce auquel il se nourrit de vers, de mollusques ou de végétaux dans la vase ou les sols sablonneux. Les zones côtières, les landes et les marais sont ses terrains de prédilection qu’il retrouve après chaque migration. Son plumage de couleur roussâtre à gris est densément rayé de blanc du dessus du dos à la poitrine. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel pour cette espèce.

 w Le râle d’eau. Cet oiseau est le plus petit des rallidés et certainement le plus discret aussi. Son petit corps gris foncé et son bec moyennement long légèrement recourbé et rouge, sont ses principales caractéristiques morphologiques. Vivant exclusivement dans les marais et zones humides, il se nourrit dans la vase ou dans les eaux stagnantes. Son cri très aigu rappellerait celui d’un porc en souffrance, dit-on !

 w La foulque macroule. Rallidé d’une quarantaine de centimètres colonisant les zones humides de l’hexagone de manière assez égale, la foulque macroule est unifor-mément noire mais ayant le bec et le front blanc. On la distingue assez facilement sur l’eau des autres espèces.

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Gibier migrateur - LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE 25

Elle fréquente les étendues d’eau peu profondes où elle s’expose à découvert comme sur un étang ou un lac. Ce n’est qu’au printemps qu’elle établit son nid à ciel ouvert pour pondre une petite dizaine d’œufs qu’elle va couver jusqu’à éclosion pendant trois semaines.

 w La poule d’eau. Largement répandue en France, la poule d’eau arbore un plumage brun noir et d’un front et bec plus colorés puisque majoritairement rouge se terminant par du jaune. Son flanc comporte aussi de petites taches blanches sur le dessus. Tous les ans au mois de juin, elle donne naissance après trois semaines de ponte à 5 à 9 poussins. Ce petit oiseau d’environ 300 g paraît solitaire car on peut le trouver seul ici et là au détour d’un lac ou sur des rivières peu rapides.

Gibier migrateur

Les grives et merlesDans la famille des turdidés, grives et merles se rencontrent très fréquemment dès l’automne dans toutes les haies de campagne, à la recherche de baies, de fruits forestiers ou de céréales. Bien que petites, toutes ces espèces présentent un grand intérêt pour la chasse, car il s’agit du gibier le plus prélevé.

 w La grive draine. La plus grosse des quatre espèces de grives, elle ne pèse pourtant qu’à peine plus de 100 grammes. La draine, oiseau solitaire, niche assez haut dans les arbres et se nourrit aussi bien d’insectes, que de végétaux ou de fruits. Sa poitrine d’un blanc légèrement jaunâtre est tachée de noir. Il est dit que cette espèce joue un rôle dans la propagation du gui, ces boules parasitaires.

 w La grive musicienne. La plus chanteuse comme son nom le sous-entend, la grive musicienne lance des « tchic-tchic » d’un arbre à l’autre où se trouve un congénère. Dans les buissons et les fourrés, elle établit son nid et se gave de mûres ou d’aubépines et bien sûr de grains de raisin quand l’automne pointe le bout du nez. Son plumage sur le dos va de châtain foncé à brun alors que sa poitrine blanche tire vers le jaune. Deux à trois couvées de cinq œufs par an, lui permettent d’avoir des effectifs à la hausse ces dernières années.

 w La grive litorne. La litorne est celle qui se rapproche morphologiquement le plus du merle. Ses ailes, son dos et sa queue sont gris, alors que la poitrine est orangée pourvue de quelques traits noirs. Côté chant, elle a aussi son mot à dire, et ses « tchac-tchac » interpellent lorsqu’elle est en vol. Sa migration est la plus tardive à l’orée de l’hiver et des premières vagues de froid, où elle se réfugie dans les bordures des grandes zones ouvertes. Présente un peu partout en France.

 w La grive mauvis. La mauvis est quand à elle la plus petite des grives : une vingtaine de centimètres pour 60 grammes environ. D’un plumage grisâtre et d’une poitrine blanche à trait noir, elle est assez discrète mais se caractérise réellement par son long sourcil jaune et le dessous de ses ailes orangé. Elle transite dans le pays au beau milieu de l’automne mais n’y niche pas, ce qui ne l’empêche pas de profiter du gîte et du couvert quelques semaines où baies, fruits forestiers, vers et larves la ravissent.

 w Le merle. Le merle noir est un oiseau d’automne que l’on chasse à peu près partout dans les haies et buissons, en même temps que la grive. Il existe un dimorphisme sexuel bien marqué qui implique la couleur du plumage : le mâle tout noir au bec jaune et la femelle, brune plus terne. Bien qu’il semble peu sensible aux dérangements humains, le merle colonise aujourd’hui assez bien les parcs urbains que les haies reculées de la campagne. La migration de nuit s’effectue à l’automne.

La bécasse des boisLa bécasse des bois, c’est l’oiseau mystérieux par excel-lence, celui qui fascine. De nombreux chasseurs y vouent plus qu’un culte, une philosophie. Ce limicole terrestre, tout en rondeur, est pourvu de pattes courtes et d’un long bec de près de 5 cm dont il se sert pour se nourrir de vers de terre et d’insectes en tout genre. D’un poids aux alentours de 300 g et d’une taille de 35 cm, il n’y a pas de dimorphisme sexuel entre mâle et femelle, où chacun porte un plumage multicolore mêlant blanc, noir et roux. Cet habillage lui permet un mimétisme presque parfait avec le sol sur lequel elle se tapie. A l’œil nu, il est très difficile de la déceler.Oiseau migrateur, la bécasse des bois arrive des pays baltes et notamment de Russie dès la fin du mois d’automne en compagnie des premières gelées, et se retrouve un peu partout à travers l’hexagone. Annuellement les mêmes remises sont visitées, soit par le même oiseau, soit par un oiseau différent si celui-ci a été prélevé au cours de la saison passée. Plus de 50 % des bécasses baguées une année sont retrouvés sur le même site l’année suivante.Elle vit en sous-bois et fréquente les milieux boisés et affectionne les sols de mousses et de lichens entre conifères et buis. Si son activité le jour reste très limitée, la nuit elle parcourt les prairies à la recherche de nourriture. Des conditions de froid extrême peuvent l’empêcher de s’alimenter, ce qui peut poser un grave problème. Des bécasses souvent amaigries peuvent alors périr. Au mois de mars, les bécasses font le chemin inverse et c’est le moment qu’elles choisissent pour se reproduire. Pendant leur voyage, les mâles croulent matin et soir à la recherche d’une partenaire. La croule est un chant en vol particulier qui a lieu pendant trois à quatre mois. La femelle pond chaque année quatre œufs qu’elle va couver durant un peu plus de trois semaines. Dans les paramètres démographiques de l’espèce, il faut constater que le taux de survie des jeunes est d’environ un tiers.La pression de la chasse à la bécasse des bois doit plus que tout être raisonnée quand on sait que l’on est en présence d’un oiseau sensible. Ainsi, un PMA (prélève-ment maximal autorisé) qui se traduit par un système de quotas et de marquage a été instauré afin de prévenir tout déclin de l’espèce.

Les pigeons et tourterellesLes colombidés apprécient le climat de notre pays, ou du moins le fréquentent à un moment donné de l’année. D’un corps assez compact et d’un vol vif, c’est un gibier à plume qui plait beaucoup aux chasseurs avec une préférence particulière pour le pigeon ramier, le plus gros d’entre eux.

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26 LES DIFFÉRENTS TYPES DE GIBIER EN FRANCE - Gibier migrateur

 w Le pigeon ramier. Avec un poids moyen de 500 grammes, c’est le plus gros pigeon européen. Son dos et ses ailes sont gris-bleu et sa poitrine tire vers le gris-rose, alors que son bec est d’un rouge orangé vif. Son fort claquement d’ailes à travers les arbres, et son vol haut, sont ses principales caractéristiques et ses atouts pour tromper le chasseur. Nommée palombe dans le sud de la France, elle migre par chez nous aux premières vagues de froid. Les milieux faiblement boisés dans les plaines sont des habitats de choix.

 w Le pigeon colombin. D’un bleu presque uniforme, le pigeon colombin est le plus petit des trois espèces de pigeon que l’on trouve dans l’hexagone. Les seules touches de couleur qui tranchent avec ce bleu, sont le rosé de la gorge, le turquoise de son cou et le jaune orangé de son bec. Dans la nature, on le retrouve à proximité de champs cultivés et dans les petites forêts.A la fois sédentaire ou migrateur, le pigeon colombin a pris pour habitude de nicher dans le creux des arbres, on dit qu’il est cavernicole. w Le pigeon biset. Le pigeon biset est celui que

connaissent les citadins. De taille moyenne, il est bleuté sur la tête et le cou ; cou qui se termine par des reflets verts et rosés, alors que sa poitrine, son dos et ses ailes rayées de noir, sont de couleur gris clair. Très mobile en période de chasse, le pigeon biset ne fait pas l’objet d’une chasse spécifique mais dans la nature se mêle facilement aux autres espèces de pigeons et de tourterelles. Sédentaire, on remarque sa présence en Corse dans les sites rocheux. w Les tourterelles. Commune sur le territoire, la

tourterelle turque est la plus grande des deux espèces que l’on connaît sur notre territoire. Très citadine, on la retrouve également dans les campagnes, perchée sur les poteaux électriques au milieu des champs. Son plumage est gris clair et sa nuque marquée d’un fin collier noir.Impossible de la confondre avec la tourterelle des bois. Celle-ci est plus petite et plus sombre, son dos est gris qui tire vers le foncé et les plumes de ses ailes sont bicolores noir et marron. Cette espèce est migratrice et traverse la France vers la fin de l’été, au début de la saison de chasse.

Les autres migrateurs w La caille des blés. Les terres cultivées et notamment

les céréales sont les terrains de jeu de prédilection de la caille des blés. Petite ronde de 100 grammes environ qui a la fin de l’été retourne vers l’Afrique profiter encore du soleil. Si elle ressemble à la caille d’élevage, elle s’en différencie quelque peu au niveau du chant et au niveau des plumes de la gorge. C’est aussi grâce au plumage que l’on distingue le mâle qui arbore des couleurs orangées quand la femelle présente sur sa poitrine une toison beige tachetée de noir.

 w L’alouette des champs. Oiseau chétif, poids plume de quelques dizaines de grammes, l’alouette se repère facilement à son vol fait de battements d’ailes brefs au-dessus d’un champ cultivé, et à son chant ininter-rompu en l’air. Son plumage est rayé blanc brun et sa queue à une certaine longueur. L’alouette fait l’objet de plusieurs chasses spécifiques comme la chasse au miroir ou la chasse avec les pantes.

Gibier prédateur et nuisible

RenardAnimal social que l’on retrouve partout en France, le renard est reconnaissable de tous avec son allure élancée, ses oreilles pointues, son pelage roux et sa longue queue touffue. Ce carnivore rusé est en réalité un gastronome opportuniste. Si le gibier à plumes constitue son met de prédilection, il ne dédaigne pas croquer dans une petit mulot, quelques insectes ou bien même se rabattre sur des fruits quand la saison le permet. Sa faculté à coloniser à peu près n’importe quel milieu, puisqu’on le retrouve aussi bien dans les champs cultivés, les petites forêts, ou aux abords des villes, lui permet d’adapter ses exigences de consommation à ce qu’il trouve à l’instant précis.La longue espérance de vie du renard, ses rares préda-teurs et une reproduction de quatre à cinq renardeaux chaque année, font de cette espèce un danger pour l’établissement durable des populations de petit gibier en plaine. Pour cette raison, le piégeage est très souvent envisagé quand on estime les dégâts qu’il cause trop importants. De gibier chassable, il devient gibier nuisible.

BlaireauAnimal discret et nocturne, il est bien rare de tomber nez à nez avec un blaireau. Issu de la famille des musté-lidés, doté de pattes courtes et d’un corps massif d’une quinzaine de kilos, le blaireau ne ressemble à aucun autre avec sa tête blanche marquée de deux larges bandes noires.Vivant dans des terriers sous terre qu’il confectionne ou réaménage, il passe de nombreux jours à s’y reposer et à même à y hiberner. La nuit venue, il parcourt les champs cultivés ou les plaines à la recherche de nourriture végétale, et occasionne régulièrement des dégâts. Son régime alimentaire est pour le moins très varié : petits mammifères, fruits, céréales, insectes… Chaque année, la femelle donne naissance de deux à quatre petits et assure ainsi le renouvellement d’une espèce qui ne connaît que l’homme comme prédateur. Sa présence peut alors devenir gênante, c’est pour cette raison qu’il est chassé en tant que nuisible.

Les corvidésCorbeau freux et corneille noire sont les deux espèces les plus représentatives des corvidés. Oiseaux imposants et tout de noir, on distingue l’un de l’autre grâce à son solide bec : celui de la corneille est noir, alors que celui du corbeau freux est gris. Omnivores et charognards, ces deux espèces vivent en grandes bandes à travers le pays.Toujours par deux, rarement seules, les pies bavardes sont très présentes dans toutes les campagnes et les villes de l’hexagone. Bruyante et audacieuse, la pie construit son nid de branchettes tout en haut des arbres. De là, elle pille et convoite les œufs et oisillons de ses voisins. Omnivore par excellence, elle alterne oisillons avec des fruits ou des insectes. Chaque année au printemps, la pie bavarde pond de deux à huit œufs.

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Duo de perdreaux aux noix flambés au cognac - GASTRONOMIE : RECETTES DE GIBIER

Le geai des chênes est celui qui pousse des cris irritants dès que le chasseur pénètre un bosquet. En véritable gardien de la forêt, il prévient ses habitants d’un déran-gement anormal. Le plumage majoritairement roux et l’extrémité des ailes tirant vers le bleutée, le geai est omniprésent en France, au même titre que la pie bavarde.

Les mustélidésUn tête gris clair, un corps qui tend vers le jaunâtre et une queue touffue, le putois est un petit gabarit solitaire que l’on rencontre dans les bocages où chaque nuit il part à la recherche de petits mammifères.La martre vit essentiellement en milieu forestier à la recherche d’oisillons et de rongeurs. Son pelage brun est assez épais, et le dessous du cou marqué par une

large tache jaune. A ne pas confondre avec la fouine dont le pelage tire plus vers le gris et la tache du cou semblable mais plus blanche que jaune. Courte sur pattes et allongée, la fouine est un prédateur nocturne.Connu pour sa fourrure, le vison d’Amérique est présent au bord des milieux aquatiques. Son corps allongé est brun et luisant, et on peut le reconnaître grâce à la tache blanche qu’il porte sous le menton.La belette ne fait qu’une centaine de grammes et elle chasse avec beaucoup d’habilité mulots et campagnols. Elle colonise abondamment les massifs forestiers.Beaucoup plus grosse que la belette, on retrouve l’hermine. Variant du brun au blanc selon les saisons, le pelage de l’hermine est longiligne et sa queue est assez longue. Grâce à son gabarit plus conséquent elle peut s’attaquer à de petits lapins.

Il est existe de multiples gibiers donc de multiples façons de les cuire et de multiples recettes. A cause de son côté sauvage, la viande de gibier peut avoir parfois un goût assez prononcé. Ainsi pour l’attendrir et nuancer un peu celui-ci, il convient de le laisser de 24 heures à 48 heures en marinade. Voici une sélection rapide de quelques recettes assez classiques. A plume ou à poil, la viande de gibier a de grandes qualités nutritives, contient peu de cholestérol, et est bonne pour la santé.

Filet mignon de chevreuil aux morilles w Ingrédients pour 2 personnes :

1 filet de chevreuil de 300 grammes15 belles morilles lavées et réhydratées4 cuillères à soupe de crème fraîche50 g de beurre1 à 2 carottes1 à 2 oignons1 bouquet garni (laurier, thym)50 cl de vin rouge5 cl de cognac

 w Marinade : Recouvrir le filet de vin rouge, et accom-pagner la marinade du bouquet garni et des carottes et oignons émincés. Conserver sous couvert en prenant soin de saler et poivrer.

 w Préparation : Dans une sauteuse, faire fondre le beurre et mettre à feu vif le filet de chevreuil. Il est possible de découper en pavé le filet auparavant pour cuire plus en profondeur. Une fois qu’il est bien saisi et bien doré des deux côtés, déglacer le tout avec le cognac puis réserver la viande. Au tour des morilles. Rajouter un

peu de beurre si nécessaire et incorporer les morilles et la crème fraîche. Une fois la crème liée au fond de sauce et aux morilles, rajouter les pavés de filet de chevreuil et faire réduire quelques minutes avant de servir.

Duo de perdreaux aux noix flambés au cognac w Ingrédients pour 4 personnes :

2 belles perdrix grises ou rouges vidées100 g de tranches de lard fumé250 g de noix décortiquées1 bouquet garni1 à 2 carottes1 à 2 oignons50 cl de vin blanc sec5cl de cognac

 w Marinade  : 24h avant, faire mariner les deux perdreaux vidés dans une cocotte avec ½ litre de vin blanc, une ou deux carottes émincées, un ou deux oignons émincés, et un bouquet garni (laurier, thym). Saler et poivrer puis recouvrir.

 w Préparation : Après avoir égoutté les deux perdreaux que l’on sort de la marinade, faire fondre le beurre dans une cocotte et ajouter les tranches de lard et les deux oiseaux. Une fois le tout doré, faire flamber avec le cognac puis les retirer.A présent, incorporer la marinade à feu très doux ainsi que les noix décortiquées. Faire réduire un peu et y remettre les perdreaux pour un bon quart d’heure de cuisson jusqu’à ce que la chair des deux perdrix blanchisse à l’intérieur. Servir le tout accompagné de haricots verts.

Gastronomie : recettes de gibier

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28 GASTRONOMIE : RECETTES DE GIBIER - Civet de lièvre

Civet de lièvre w Ingrédients pour 6 personnes :

1 beau lièvre250 g de poitrine fumée en lardonsBaies de genièvreClous de girofles1 bouquet garni1 à 2 carottes1 à 2 oignons1 cuillère à soupe de farine1 bouteille de vin rouge

 w Marinade : Pendant au moins 48 heures, laisser reposer dans la marinade le lièvre coupé en morceaux que l’on retourne toute les 6 heures, des carottes, des oignons émincés et les baies et bouquet garni, le tout arrosé par un vin rouge de caractère.

 w Préparation : Pour la cuisson, faire dorer la poitrine et réserver. Les morceaux de lièvre sont dorés à leur tour seuls et peuvent même être flambés avec du cognac. A ce moment ajouter la farine sur le lièvre et remuer énergiquement. Ajouter la marinade enfin en salant et poivrant. Faire cuire deux fois pendant au moins 2 heures à feux doux à chaque fois, jusqu’à ce que les os et la viande se détachent. Servir avec des pommes de terre vapeur en arrosant de sauce par dessus.

Palombes aux figues farcies de foie gras w Ingrédients pour 4 personnes :

4 palombes (pigeon ramier)4 grosses figues fraîches100 g de foie gras de canard ou d’oie3 échalotesHuile d’olive100 ml de vinaigre de Xérès

 w Préparation : Recette très simple mais d’une saveur gustative incomparable. Ouvrir délicatement les figues et les vider à moitié de leur chair que l’on réserve.

Incorporer environ 25 g de foie gras à l’intérieur de chaque figue et refermer avec précaution. Prendre ensuite les quatre palombes que l’on vide et que l’on farcit de la chair des figues. On referme avec du fil de cuisine les oiseaux afin que la figue ne sorte pas pendant la cuisson. Dans une cocotte avec de l’huile d’olive, faire dorer les oiseaux puis réserver. Incorporer au jus de cuisson les échalotes émincées et terminer en arrosant le tout de vinaigre de xérès. Mettre au four à 200 °C pendant 25 minutes, c’est prêt.

Cuissot de sanglier sauce grand veneur w Ingrédients :

1 cuissot moyen de sanglier (animal de 40 à 50 kg)1 ou 2 oignons1 ou 2 carottes1 bouteille de vin rouge1 bouquet garni15 cl de crème fraîche semi-épaisseGelée de groseilleHuile d’olive3 à 4 cuillères à soupe de farine

 w Marinade : classique de 24 heures avec oignons, carottes, thym et laurier, le tout avec le cuissot de sanglier recouvert par le vin rouge.

 w Préparation : Faire saisir dans une cocotte de préfé-rence en fonte et à l’huile d’olive, chaque face du cuissot que l’on aura ôté seul de la marinade. Saupoudrer de farine de façon à ce qu’elle adhère au jus de cuisson. Ajouter ensuite la marinade et laisser mijoter à feux doux pendant près de 2 heures. Au bout de vingt minutes de cuisson, récupérer une partie du jus de la marinade, passer au chinois. Adoucir la sauce obtenue avec la 2 à 3 cuillères à café de gelée de groseille et inclure la crème fraîche. Une fois le cuissot cuit, napper de sauce au moment de servir dans l’assiette.

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Civet de lièvre.

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James Fleming, le fondateur de la distillerie ABERLOUR avait pour projet d’élaborer un whisky haut de gamme. Connaissant l’im-portance de la pureté de l’eau pour obtenir un whisky de qualité, il choisit, pour s’établir en 1879, les terres d’ABERLOUR et leur source précieuse. Son eau cristalline et douce qui, de Ben Rinnes trace son chemin dans la vallée de la Lour jusqu’à la distillerie, est l’un des ingrédients du succès des Single Malts ABERLOUR.

Les whiskies ABERLOUR se distinguent par leur équilibre, leur rondeur, leurs sa-veurs inement fruitées. Ces notes gusta-tives et olfactives singulières sont obtenues par un procédé propre à ABERLOUR : la Double Maturation en fûts de sherry et fûts de bourbon. Le nombre d’années dans l’un et l’autre de ces fûts donne à chaque

Single Malt son caractère particulier. Un whisky vieilli en fût de sherry aura des relets ambrés, des notes de fruits secs et d’épices ; en fût de bourbon, il aura des teintes dorées et des saveurs vanillées. Les whiskies issus des deux types de fûts sont assemblés avant mise en bouteille ; leurs saveurs et textures se confondent alors subtilement.

Générosité, discrétion et simplicité… Les valeurs de James Fleming sont tou-jours incarnées par la distillerie ABER-LOUR. Fidèle à la tradition artisanale des origines et fort de son expérience, le Master Distiller laisse le temps faire son ouvrage. Les caractères se forgent au cours des 10, 12, 16, voire 18 ans de ma-turation. Ce savoir-faire centenaire est reconnu par les concours de spiritueux internationaux les plus prestigieux qui ont décerné, pour la seule année 2012, 11 médailles d’or à ABERLOUR.

Les whiskies ABERLOUR doivent

leur caractère typique à la terre du Speyside

en Écosse mais aussi à leur fondateur dont le

savoir-faire se transmet au il des générations. Parmi cet héritage, le

procédé de double maturation, signature

de la distillerie.

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RÉGLEMENTATION, FORMALITÉS, ORGANISMES - Les réglementations de la chasse30

Les réglementations de la chasseEn ce début de XXIe siècle, on constate que la chasse en France est une pratique très encadrée, qui fait intervenir un grand nombre d’organismes compétents, qui mettent en place et assurent la bonne application de règlements. Un large tissu fédéral et associatif gravite autour de ce milieu depuis des décennies pour définir et prévenir l’acte de chasse, si traditionnellement implanté et aux modes multiples.

Le permis de chasserLe permis de chasser est depuis 1975 un document au même titre que le permis de conduire. Ce document permanent est délivré par le préfet après la réussite à un examen théorique et pratique. Sa validation annuelle est obligatoire et consiste en une redevance, pour prétendre chasser durant la saison en cours.

 w L’examen. Organisé par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, le permis de chasser reçoit le concours des Fédérations Départementales des chasseurs pour ce qui est de la formation des futurs chasseurs.Avant de participer à l’examen, il faut répondre à quelques exigences : avoir 15 ans résolus, de pas être un majeur sous tutelle, ne pas être privé de port d’armes. Ensuite vient le temps de l’inscription. La demande d’inscrip-tion à l’examen du permis de chasser est à déposer à la Fédération Départementale des Chasseurs du domicile ou de la résidence du candidat, laquelle proposera par la suite, des dates de formation aux épreuves pratiques et théo-riques. La demande sur un formulaire est accompagnée d’un chèque de 16 euros d’inscription, d’une photocopie d’une pièce d’identité et un certificat médical attestant de la non contre-indication de la pratique de la chasse.Deux épreuves donc : l’une, théorique, qui vise à évaluer les connaissances du candidat sur la chasse en général, la faune sauvage, la réglementation en vigueur ainsi que les armes et munitions ; l’autre, pratique, où le maniement des armes et la sécurité entrent en jeu. La réussite à l’examen théorique conditionne la parti-cipation du candidat à l’épreuve pratique. Un total de 21 questions, dont une éliminatoire, est posé le jour de

l’examen et le candidat devra obtenir un minimum de 16 bonnes réponses.La partie pratique se découpe en trois épreuves : simu-lation d’un parcours de chasse avec tir à blanc, épreuve de tir sur plateaux et épreuve de tir avec arme rayée sur sanglier courant. Comme pour la partie théorique, un minimum de 16 points sur 21 est requis pour l’obtention définitive du permis de chasser. Plusieurs pièces et quelques jour sont alors nécessaires pour le délivrance du document permanent stipulant le permis de chasser.

 w La validation annuelle. A chaque nouvelle saison de chasse, le titulaire du permis de chasser souhaitant exercer son activité sur un territoire, devra accomplir les démarches de validation du permis de chasser auprès de sa Fédération départementale ou quelque fois auprès de son ACCA qui centralise les demandes de ses adhérents. Grâce à un dispositif récent appelé « Guichet unique », les Fédérations départementales des chasseurs ont simplifié ces démarches autrefois éreintantes. La valida-tion annuelle permet la pratique de la chasse pendant toute la durée de la campagne cynégétique, soit du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante. Chaque année le montant des redevances cynégétiques est établi par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable et les dates d’ouverture et de fermeture sont fixées par le préfet selon le département et les espèces. La validation annuelle qui peut être soit nationale, soit départementale, peut également être temporaire pour des périodes de trois ou neuf jours. Egalement, s’ajoutent à ces cotisa-tions, des redevances pour la chasse du grand gibier. Au niveau départemental, la participation spécifique via le timbre « Grand Gibier » va permettre de couvrir le montant des dégâts de grand gibier à indemniser. Le montant du timbre varie d’un département à l’autre. La cotisation nationale Grand Gibier est payée par tout chasseur sollicitant la validation nationale de son permis de chasser et souhaitant chasser le grand gibier.

Les armes de chasseLa législation concernant les armes de chasse est complexe et l’arrêté du 1er août 1986 fixe un grand nombre de règles. La majeure partie des armes de chasse sont classées en catégorie 4 et 5, soumises ou non à déclaration. Les fusils et carabines à un coup sont désormais les seules

Réglementation, formalités, organismes

La chasse accompagnéeLa chasse accompagnée permet de chasser, avec une arme pour deux, dès l’âge de 15 ans et gratuitement pendant un an après une formation pratique élémentaire aux côtés d’un parrain détenteur du permis de chasser depuis plus de 5 ans, validé pour l’année en cours. Cette démarche séduit de plus en plus de jeunes chasseurs qui se sentent actifs auprès de leurs aînés, et qui rassurés par eux adoptent les bonnes attitudes pour demain.

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Les réglementations de la chasse - RÉGLEMENTATION, FORMALITÉS, ORGANISMES 31

armes de chasse dont la détention n’est pas soumise à déclaration ou autorisation. Cependant, les fusils et carabines semi-automatiques ou à répétition, à un ou plusieurs canons lisses, les fusils et carabines à canon rayé et à percussion centrale, ainsi que les mixes, drilling et express sont soumis à déclaration en préfecture.L’acquisition des armes et des munitions de la 5e catégorie pour les personnes majeures est réservée aux personnes qui possèdent, soit un permis de chasser validé pour l’année en cours ou l’année précédente, sur présentation du permis, soit une licence de chasse en cours de validité, soit une licence d’une fédération sportive ayant reçu délégation du ministre chargé des sports pour la pratique du tir.Les armes, éléments d’armes et munitions détenus par des personnes titulaires d’une autorisation d’acquisition et de détention doivent être conservés dans une armoire forte. Pour des raisons de sécurité évidentes, une arme à feu de chasse ne peut être transportée à bord d’un véhicule que démontée ou déchargée et placée sous étui,Il est formellement interdit à la chasse les armes et munitions suivantes : cannes-fusils, canardières et armes non susceptibles d’être épaulées sans appui, armes à gaz ou à air comprimé, armes à rechargement automatique permettant le tir de plus de 3 coups, arbalètes et autres armes à propulsion que l’arc, armes à percussion annulaire, ou à percussion centrale d’un calibre inférieur à 5,6 mm ou dont le projectile ne développe pas une énergie minimale de 1 kilo joule. Les munitions interdites en France sont les plombs à chevrotines (diamètre supérieur à 4 mm).Par ailleurs, il existe des obligations relatives à l’utilisation des certaines munitions. La chasse du grand gibier requiert des balles expansives pour le tir du cerf, mouflon, daim, chamois, isard, et sanglier. Le chevreuil peut être concerné dans certains départements.

Le transport et la commercialisation du gibierLe transport et la commercialisation du gibier ou de la viande de gibier sont régis par le code de l’environnement.

Ce code indique que depuis le 23 février 1995, sont libres toute l’année le transport à des fins commerciales, la vente, la mise en vente, la détention pour la vente et l’achat des oiseaux d’élevage et des mammifères sauvages ou d’élevage, appartenant à des espèces dont la chasse est autorisée. A savoir : des mammifères vivants, soit licitement capturés dans le milieu naturel, soit nés et élevés en captivité ; des mammifères morts, soit licitement tués à la chasse, soit issus d’élevages ; des oiseaux vivants, nés et élevés en captivité ; des oiseaux morts, issus d’élevages ; ou des œufs d’élevage. Le reste est soit interdit, soit soumis à dérogation.L’article R.424-22 du code de l’environnement prévoit que toute personne qui commercialise du gibier mort, y compris sous la forme de préparations alimentaires, doit disposer de registres, documents ou autres moyens permettant de connaître l’origine des animaux ou morceaux d’animaux qu’elle détient ou qu’elle a utilisés et indiquant, notamment, la date d’acquisition, l’identité du vendeur, l’espèce de l’animal ou la nature des morceaux. Cette exigence s’applique pour le gibier sauvage et le gibier d’élevage pour tous les artisans des métiers de bouche et détaillants. La dernière loi de 2006 a libéralisé le commerce de la viande de gibier qui est à présent autorisée, hors période de chasse. Cependant pour de nombreuses espèces, souvent des oiseaux migrateurs, la vente reste interdite.

 w L’examen initial du gibier sauvage. Dans le cadre de leurs compétences, les fédérations départementales des chasseurs doivent assurer la formation à l’examen initial du gibier tué souhaitant être commercialisé. Les récents textes européens sur l’hygiène alimentaire, intègrent la chasse et la viande de gibier dans la chaîne alimentaire et organisent sa traçabilité. L’examen initial commence par une question au chasseur : a-t-il constaté quelque chose d’anormal dans le comportement de l’animal avant le tir ? Pendant l’examen et l’éviscération, il est recommandé de porter des gants. Pas à pas, une fiche d’examen initial est à remplir même en l’absence d’anomalie. Si tout problème apparaît, il est conseillé de faire appel à un vétérinaire.

La carte européenne d’armes à feuLa carte européenne d’armes à feu  atteste des conditions de  détention et d’utilisation régulières des armes qui y sont inscrites, et est obligatoire pour les chasseurs et les tireurs sportifs exerçant leur activité dans un autre Etat membre de l’Union européenne. La demande se fait à la préfecture du lieu de domicile avec le formulaire Cerfa n° 10832-01 et sur présentation de l’autorisation d’acquisition ou de détention d’armes de 1re ou de 4e catégorie ou le récépissé de déclaration pour les armes de 5e ou 7e catégorie. Une photo d’identité, pièce d’identité et justificatif de domicile sont requis.La personne qui en fait la demande doit être française ou résider en France et détenir ou utiliser légalement les armes qui y sont inscrites. Après sa délivrance, la carte européenne d’armes à feu est valable de 5 ans à 10 ans (dans le cas des armes de 5e catégorie non soumises à déclaration). En cas de cession, de perte, de destruction ou de vol ou en cas de transformation d’une arme inscrite sur la carte européenne d’armes à feu, son titulaire doit la restituer ou la faire rectifier par le préfet dans le mois qui suit l’événement.Toutefois la détention d’armes et de munitions par un résident français dans le cadre d’un voyage dans un ou plusieurs Etats membres est soumise à l’autorisation préalable desdits Etats membres pour une période d’un an renouvelable. Dans ce cas, les autorisations accordées par les Etats membres doivent figurer sur la carte européenne d’armes à feu. Les chasseurs et tireurs sportifs peuvent détenir sans autorisation préalable une ou plusieurs armes à feu à condition d’être en possession de la carte européenne d’armes à feu et de justifier qu’ils voyagent pour exercer leur activité.

 w Formulaire à retirer en préfecture ou à télécharger sur : http : //vosdroits.service-public.fr

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32 RÉGLEMENTATION, FORMALITÉS, ORGANISMES - L’organisation de la chasse

L’organisation de la chasse

Au niveau international

  CICH-2092 BudakesziBP 82 & +36 23 45 38 [email protected] Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC), est un organisme consultatif indépendant sur le plan politique visant à préserver les espèces de gibier. Née d’une initiative en Europe centrale, l’orga-nisation fut inscrite à Paris en 1930 et a gagné depuis une reconnaissance mondiale comme conseiller unique dans le domaine du développement durable et de la conservation de la faune sauvage.L’organisation est unique dans sa diversité : elle réunit 32 Etats-membres, des universités, des ONG ainsi que des membres privés et des experts scientifiques de 82 pays. Pour pouvoir exprimer le caractère fortement national et régional des traditions cynégétiques au sein d’une organisation internationale, les membres du CIC de même pays constituent des délégations nationales avec leurs statuts et leur champ d’action propres. Son siège est aujourd’hui en Hongrie.

  CITES11 chemin des AnémonesMaison internationale de l’environnementCH-1219 Châtelaine & +41 2 29 17 81 39www.cites.org – [email protected] Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Quelque 5 000 espèces animales et 28 000 espèces végétales sont protégées par la CITES de la surexploitation visant à alimenter le commerce international.La CITES contrôle et réglemente le commerce interna-tional des spécimens des espèces inscrites à ses annexes, c’est donc d’elle que dépend la possibilité d’importer ou non ses trophées de chasse vers la France.

  FACE1030 BrusselsRue F. Pelletier 82& +32 27 32 69 [email protected] Fédération des Associations de Chasse et Conservation de la Faune Sauvage de l’Union Européenne (FACE) est une organisation internationale non gouvernementale (ONG) sans but lucratif qui représente les intérêts de plus de 7 millions de chasseurs européens, depuis sa fondation en 1977. Ses principaux objectifs sont de promouvoir la chasse comme élément important dans la conservation et la gestion de la faune sauvage, ainsi que dans la protection, la création et la restauration des habitats. Elle représente les intérêts des chasseurs

en matière de chasse, gestion de la faune sauvage, conservation de la nature, et armes à feu, et les intérêts de ses membres au niveau des institutions européennes et internationales. Elle s’attèle à récolter et gérer des fonds pour contribuer financièrement à des projets de recherche scientifique et technique, de conservation et de gestion de la faune sauvage et de ses habitats, d’information et de sensibilisation.

Au niveau national et localL’organisation de la chasse en France est régie par le code de l’environnement. Pour sa partie législative, sont concernés les articles L. 421-1 à L. 421-19, et pour la partie réglementaire, les articles R. 421-1 à R. 421-54.Tout en haut de la pyramide, se trouve le ministre en charge de l’Ecologie, qui élabore les textes, veille à leur application et peut gérer les contentieux qui en découlent. D’après les textes de loi, le ministre participe à l’élaboration et assure l’application des textes commu-nautaires, contrôle et oriente les missions d’étude et de recherche relatives à l’amélioration des techniques de gestion des territoires cynégétiques, généralement confiées à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Dans un second temps, le ministère de l’Ecologie assure les liaisons nécessaires avec les services décon-centrés de l’Etat, et les différents partenaires nationaux concernés par la protection de la nature et la chasse. Enfin, d’un point de vue strictement administratif, il assure le secrétariat du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage, la tutelle conjointe avec le ministère de l’Agriculture, de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, et le contrôle de la Fédération nationale des chasseurs. En 2014, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable, et de l’Energie est dirigé par Philippe Martin, puis Ségolène Royal.

 w Le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS) est un organisme consultatif placé auprès du ministre de l’Ecologie, auquel il donne son avis sur les conditions d’exercice de la chasse, les mesures relatives à la préservation de la faune sauvage, au développement du capital cynégétique dans le respect des « équilibres biologiques ». Il est en outre consulté sur les projets de loi et de décrets concernant la chasse. Pour l’essentiel, il est constitué de représentants des administrations et établissements publics concernés par la chasse ainsi que des instances cynégétiques, des organisations professionnelles agricoles et des organismes scientifiques : directeur chargé de la chasse ou son représentant, directeur de la forêt ou son repré-sentant, directeur de l’ONCFS, directeur de l’ONF ou son représentant…

  FÉDÉRATION NATIONALE DES CHASSEURS13, rue du Général-LeclercISSY-LES-MOULINEAUX & 01 41 09 65 [email protected] le plan public, la Fédération Nationale des Chasseurs arrive juste en dessous du ministère en charge de la chasse, elle coordonne et représente auprès des pouvoirs publics nationaux les fédérations départementales et régionales des chasseurs. Sous le contrôle du ministre

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L’organisation de la chasse - RÉGLEMENTATION, FORMALITÉS, ORGANISMES 33

chargé de la chasse, la fédération nationale des chasseurs fixe le montant minimum de la cotisation que chaque chasseur doit verser à la fédération départementale à laquelle il adhère, et qu’elle collecte. Elle gère aussi les fonds destinés à la prévention et l’indemnisation des dégâts de gibier, notamment les dégâts du grand gibier pour lesquels les chasseurs versent chaque année une cotisation particulière. Son rôle centralisateur lui implique de devoir coordonner les actions qu’elle mène au niveau des fédérations départementales et régionales. Pour cette raison, elle assure vis-à-vis des départements et des régions un soutien au niveau de différents services tels que techniques, informatiques, juridiques ou comptables.

  MINISTÈRE DE L’ECOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, ET DE L’ENERGIETour Pascal A et BLa Défense Grande ArcheNANTERRE & 01 40 81 21 22www.developpement-durable.gouv.frLe ministère chargé de l’Ecologie élabore les textes, veille à leur application, gère le contentieux ; il participe à l’élaboration et assure l’application des textes commu-nautaires ; il contrôle et oriente les missions d’étude et de recherche relatives à l’amélioration des techniques de gestion des territoires cynégétiques, générale-ment confiées à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage ; il assure les liaisons nécessaires avec les services déconcentrés de l’Etat, les différents partenaires nationaux concernés par la protection de la nature et la chasse ; il assure le secrétariat du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage, la tutelle de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, et le contrôle de la Fédération nationale des chasseurs.

  OFFICE NATIONAL DE LA CHASSE ET DE LA FAUNE SAUVAGE85 bis, rue de Wagram (17e)PARIS & 01 44 15 17 [email protected]’ONCFS est un établissement public national à caractère administratif, placé sous la double tutelle du ministère chargé de l’environnement et du ministère chargé de l’agriculture. Il accomplit des missions de police de la chasse et de l’environnement, des gardes assermentés procèdent aux contrôles en action de chasse. La réalisation d’études et de recherches sur la faune sauvage et ses habitats menées sur 33 réserves de faune sauvage, conduit à des actions de développement et d’expérimentations. L’ONCFS dispense un appui technique et de conseil aux administrations et collectivités territoriales, dans la gestion et l’aménagement du territoire par la présence d’agents techniques, de tech-niciens de l’environnement et d’ingénieurs. Les ingénieurs sont regroupés au sein de cinq C.N.E.R.A. (centres nationaux d’étude et de recherche appliquée) spécifiques au monde cynégétique : avifaune migratrice, cervidés et sangliers, faune de montagne, petite faune sédentaire de plaine, prédateurs et animaux déprédateurs. Enfin, l’Office met à disposition des inspecteurs qui organisent les épreuves du permis de chasser et qui le délivrent.

 w Les Fédérations départementales des chasseurs. Syndicats quand il faut monter au créneau face à ceux qui accusent la chasse, perceptrices quand il faut collecter les cotisations annuelles des chasseurs, établissements publics quand il faut mettre en applica-tion les statuts adoptés par le ministère de référence ou encore associations Loi 1901 chargées de missions de service public, pour soutenir et développer des projets ambitieux liés à la chasse, les Fédérations départemen-tales des chasseurs touchent à tout.C’est en assurant les formations obligatoires pour l’obtention du permis de chasser (dispenser par l’ONCFS) que la Fédération départementale participe au renouveau et à la promotion de la chasse au niveau local. Devenue, depuis quelques années, un guichet unique pour la validation des permis, elle permet de rapprocher les instances fédérales de ses pratiquants. Le préfet, représentant de l’Etat, garde bien évidemment un œil avisé sur la gestion de la politique nationale et sur les actions de la fédération départementale. C’est lui qui élabore les arrêtés relatifs à l’ouverture ou à la fermeture de la chasse à tir du gibier sédentaire, et les plans de chasse. Dans sa prise de décisions vis-à-vis des fédérations de chasseurs, le préfet s’entoure du conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage qui agit en tant qu’organisme consultatif. Beaucoup de décisions sont ainsi prises au niveau départemental par le préfet, comme encore la nomination des gardes particuliers et l’agrément pour les piégeurs, la création et le suivi des réserves de chasse et de faune sauvage. Egalement, le préfet fixe la liste des animaux classés nuisibles et leur modalité de destruction.Pour en revenir à la Fédération départementale des chasseurs, on peut réellement dire qu’elle participe à la mise en valeur du patrimoine cynégétique local.

 w Les Fédérations régionales des chasseurs. La première vocation des Fédérations régionales des chasseurs est de regrouper l’ensemble les Fédérations départementales et inter-départementales. Son rôle et sa place restent assez flous, tant ce sont au niveau des départements que les responsabilités sont les plus importantes pour les chasseurs. Tout de même, elles ont un rôle consultatif auprès des préfets de région, et représentent administrativement les chasseurs au conseil d’administration de la Fédération nationale.

Associations et autres organismes de chasseElles sont près de 80 000 associations en France, il est donc difficilement envisageable de toutes les citer dans ces quelques lignes. Toutes dans leurs compétences, tendent à faire évoluer la chasse, à pousser la réflexion et à défendre une activité traditionnelle.

  FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS DE CHASSEURS AUX CHIENS COURANTS13, rue Fontaine-du-FrêneARINTHOD & 03 84 48 02 [email protected]

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La FACCC a pour vocation de rassembler tous ceux qui se reconnaissent dans la pratique de la chasse aux chiens courants où le rôle de l’homme consiste essentiellement à conduire ses chiens, source de sa principale motivation à la chasse, en recherchant l’expression la plus naturelle de leurs qualités. Cette démarche s’inscrit dans le nécessaire respect du chien, de l’éthique de la chasse, des équilibres agro-sylvo-cynégétiques et des autres modes de chasse. Leur devise est « Aimer la chasse pour le chien ».

  UNION NATIONALE DES UTILISATEURS DE CHIENS DE ROUGE1, rue RohanBENFELD& 03 88 74 58 48www.unucr.frL’UNUCR a pour finalité de former un grand nombre d’équipes conducteur et chien opérationnelles pour la recherche du grand gibier blessé. La recherche de gibier blessé est une discipline qui demande beaucoup d’efforts, d’abnégation, des connaissances profondes de la morphologie et de l’éthologie du grand gibier, une parfaite connaissance de l’esprit de chasse, liés à une grande prudence dans les actes. La passion pour le chien est aussi une qualité requise.

  FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CHASSEURS À L’ARC40, route de la GareGOUSSAINVILLEwww.ffca.netL’ambition de la FFCA : cultiver les valeurs de la chasse à l’arc, afin de réaffirmer la place de la chasse au sein de la société. Forte de plus de 80 associations réparties sur l’ensemble du territoire national, la FFCA rassemble, notamment les jeunes, autour d’un projet associatif.

  ASSOCIATION NATIONALE DES CHASSEURS DE GRAND GIBIER63, rue CorneilleLE [email protected]’ANCGG est une association créée en 1950 et qui compte plus de 8 000 membres. Ses objectifs sont le respect du grand gibier et de son environnement, le maintien des équilibres naturels, et le développement des connais-sances techniques nécessaires aux chasseurs. Cette association a créé le Brevet Grand Gibier, devenu une référence cynégétique.

  CLUB NATIONAL DES BÉCASSIERSJean-Louis Ballet13, rue Marcel-PagnolLE HAILLAN& 09 71 29 35 94http : //clubnationaldesbecassiers.netAssociation loi 1901, le CNB a pour objet de grouper tous les chasseurs qui pratiquent la chasse de la bécasse au chien d’arrêt, et d’étudier ensemble la vie, les mœurs, la migration, la chasse de la bécasse. Défendre les intérêts des chasseurs de cet oiseau en agissant auprès des pouvoirs publics en tout ce qui concerne les mesures

et les méthodes tendant à améliorer les conditions de cette chasse, sont un réel leitmotiv. La protection de ce gibier et des actions ayant trait directement à lui, le sont tout autant.

  SAINT-HUBERT CLUB DE FRANCE19, rue du 4-Septembre (2e) PARIS& 01 40 20 90 [email protected] l’origine de la création des principales initiatives en matière de chasse et de protection de la biodiversité depuis sa création en 1901, le Saint-Hubert club de France se fixe plusieurs grands objectifs. Inscrire la chasse dans la modernité et la ruralité et la rendre socialement acceptable, est un enjeu de taille qui fait partie des missions du club. Le plus ancien de France, le Saint-Hubert a toujours été un acteur majeur des réflexions liées à la chasse.

  SOCIÉTÉ DE VÈNERIEAssociation des Equipages60, rue des Archives (3e) PARIS& 01 47 53 93 93www.venerie.orgPorte-parole de ce mode de chasse si particulier et tant ritualisé, la société de vènerie est un communiquant de grande importance qui défend et fait la promotion de ses 420 équipages. Pédagogue, elle met en avant l’éthique et la structure de cette chasse qui rassemble près de 10 000 pratiquants.

  ASSOCIATION NATIONALE DES JEUNES ET NOUVEAUX CHASSEURSLe Muguet11, rue Chevert (7e) PARISwww.jeuneschasseursdefrance.frinfo@jeuneschasseursdefrance.frCette jeune association a pour objectif d’offrir à tout jeune chasseur un lieu d’expression afin d’instaurer un débat, d’assurer la promotion et d’apporter une information de qualité sur l’ensemble des domaines qui touchent la culture cynégétique. Par ses actions, l’ANJC détermine et met en œuvre des actions en faveur de l’intégration des jeunes et nouveaux chasseurs.

  OFFICE NATIONAL DES FORÊTSDirection Générale2, avenue de Saint-Mandé75570 Paris Cedex 12 (12e) PARIS& 01 40 19 58 00www.onf.fr/chasse – [email protected]’Office national des forêts (ONF) vous propose de chasser sur des territoires d'exception avec des guides de chasse forestiers vous garantissant des chasses de qualité pour vous faire partager une passion et un savoir-faire. Retrouvez toutes les offres et les catalogues sur www.onf.fr/chasse.

  ASSOCIATION NATIONALE DES CHASSEURS DE GIBIER D’EAU5, avenue des chasseurs (17e) PARIS& 01 47 64 64 90http : //ancge.asso.fr – [email protected]

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L’objet de cette association est large. L’ANCGE a pour but de rassembler les chasseurs de gibier d’eau pour étudier, organiser et favoriser l’évolution de la connaissance tendant à l’amélioration des pratiques cynégétiques. L’association s’emploie à favoriser la reconstitution ou la réhabilitation des zones humides dégradées ou détruites, et à s’opposer à toute dégradation ou destruction de zones humides et autres biotopes fréquentés par l’avifaune migratrice ainsi qu’à toute forme de pollution.

  MAISON DE LA CHASSE ET DE LA NATURE60-62, rue des ArchivesPARIS& 01 53 01 92 [email protected] musée de la Chasse et de la Nature ( « Musée de France » depuis 2003) rassemble les collections de la Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature créée en 1964 par François et Jacqueline Sommer.Les collections illustrent les rapports que l’homme entretient avec son environnement naturel, notamment à travers les traditions et pratiques de la chasse.Le fonds documentaire de la Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature, consacré à la cynégétique, est le fonds le plus riche de France et d’Europe. Il se compose de plus de 4 000 ouvrages et documents sur le thème de la chasse et de la nature, il est accessible à tout public sur rendez-vous.

  ACTEONRoute de GimontSARAMON& 09 52 50 72 [email protected] vous propose de partir à la découverte des régions à travers des produits complets comprenant les prestations de chasse, d’hébergement et de restauration ou l’accueil par les chasseurs locaux reste son concept le plus original. Chasse naturelle non commerciale sur de grands espaces ouverts en campagne ou à la montagne sur 2 grandes régions : le Grand Est et le Sud. De nombreux produits bien étudiés sont proposés de la chasse du sanglier en battue dans les Vosges ou la Haute-Marne à l’approche du cerf ou du brocard en Pyrénées en passant par la bécasse en Haut-Languedoc et le migrateur dans le Sud-Ouest, tout y est.

La police de la chasseActivité très encadrée, la chasse est tout autant contrôlée par différents acteurs en charge de mettre en place sur le terrain, la police définie par le ministère et le préfet. Ainsi et grâce au riche patrimoine cynégétique français, des agents constatent par des procès-verbaux les infractions. Ces agents sont compétents sur toute l’étendue de leur circonscription que le territoire soit public ou privé. Les procès verbaux qu’ils émettent font foi jusqu’à preuve du contraire.

 w Le lieutenant de louveterie. Créé par Charlemagne il y a plus de dix siècles, la louveterie était une institution vouée à la protection des habitants et des villages envers les loups. Cette fonction existe toujours aujourd’hui mais sous d’autres formes. Depuis une quarantaine d’années, le lieutenant de louveterie est chargé de veiller à la régulation des nuisibles et au maintien de l’équilibre de la faune sauvage. Cet agent de l’Etat est bénévole et nommé par le préfet sur proposition du Directeur départemental de l’Agriculture et de la Forêt et sur avis du président de la Fédération départementale des chasseurs pour une durée de cinq années renouvelables. S’il constate les infractions à la police, il est le lien entre le monde de la chasse et les autorités. C’est également à lui qu’incombe de superviser et d’organiser les battues administratives de destruction souhaitées par le préfet. Pour cela, il doit disposer du matériel adéquat et entretenir un certain nombre de chiens pour ces exercices. On en recense 1 200 sur le territoire.

 w Le garde champêtre. Fonctionnaire territorial, le garde champêtre agit au niveau d’une commune précise. Si ses fonctions sont de manière générale, élargies à la protection de l’ensemble de la campagne, la surveillance de la chasse fait partie de ses compétences. Exclusivement dévouée à une mission de police rurale, le garde champêtre est souvent en uniforme et porte obligatoirement sur lui, une plaque en métal comportant les mentions « LA LOI », le nom de la commune pour laquelle il travaille ainsi que son nom. Certains gardes champêtres arborent un ou plusieurs chevrons pour marquer leur statut de carrière.Bien qu’il reste encore près de 2 000 gardes champêtres, c’est une fonction qui n’est plus mise en valeur et qui, à cause de l’exode rural, est sur le déclin.

 w Le garde-chasse. Terme un peu fourre-tout, il désigne aujourd’hui les agents techniques de l’ONCFS. Depuis 1977, les fédérations ont recruté des agents tech-niques ou agents de développement qui interviennent sur les territoires des adhérents des fédérations, en lieu et place des anciens gardes fédéraux. Aujourd’hui les agents techniques ou techniciens de l’environnement sont des fonctionnaires de l’Etat recrutés par concours national et affectés pour certains d’entre eux à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Ils sont chargés, notamment, de la police de la chasse au nom du gouver-nement. Ils relèvent de l’autorité du procureur de la République pour leurs fonctions de police judiciaire et de celle du Directeur général de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pour leur activité d’agent public. Leur tenue est réglementaire et y figurent les insignes spécifiques de leur fonction, dont une plaque tricolore « Police de l’environnement » sur la poitrine et un badge sur la manche indiquant leur appartenance à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

 w Le garde particulier. Un garde-chasse particulier est un garde privé qui agit sur un territoire pour lequel il est employé. Dans l’exercice de ses fonctions, il doit détenir en permanence sa carte et de la présenter à toute personne qui en fait la demande. Il doit également faire figurer de manière visible sur ses vêtements la mention « garde-chasse particulier ». Son uniforme doit être clairement différent de celui porté par les agents de l’Etat.

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36 RÉGLEMENTATION, FORMALITÉS, ORGANISMES - Les territoires de chasse

Les territoires de chasseEn France, on ne peut pas chasser n’importe où et n’importe quand, et on prend le soin de distinguer les chasses privées des chasses publiques. Le droit de chasse est lié au droit de propriété depuis la Révolution française, et ne prévoit aucune superficie minimum pour pouvoir l’exercer.

Chasse privée et chasse commercialeSur ses terres, un propriétaire a la possibilité de chasser ou de louer à autrui son droit de chasse. Dans le même temps, il peut s’associer à d’autres propriétaires terriens et y chasser en créant une société de chasse sous forme associative, loi 1901. Dans ces cas là, il s’agit d’une société privée, détentrice du droit de chasse et libre de mettre en place ses statuts.En territoire clos (enclos) ou ouvert, il est possible de participer à la chasse moyennant des établissements professionnels de chasse qui en font le commerce. Déclarées en préfecture et inscrites au registre du commerce, ces structures proposent de chasser du gibier d’élevage qui se trouve en abondance sur leurs terres.Il va de soi que toutes les chasses privées ne sont pas forcément commerciales et que l’on peut chasser à titre privé en territoire ouvert du gibier naturel.

Les forêts domaniales et communalesLa chasse n’est pas libre sur le territoire de l’Etat. Gérées par l’Office National des Forêts (ONF), les forêts domaniales et communales peuvent être soit louées pour la chasse à une société ou une association communale, soit exploitées par l’ONF dont un but de réserve. Les baux de chasse sont en général conclus dans le cadre d’adjudications publiques de douze ans, renouvelables et dont le locataire sortant est prioritaire. Ces forêts couvrent plus de trois millions d’hectares sur l’ensemble du territoire.

L’Association communale de chasse agréée (ACCA)Association de grande ampleur puisqu’il existe plus de 10 000 associations de cette forme dans le pays. Née de la Loi Berdeille de 1964, l’association communale de chasse agréée dit ACCA ou AICA quand il s’agit d’inter-communalité, est une forme particulière de société de chasse qui fait la promotion de la chasse au niveau local en facilitant son accession aux non propriétaires terriens. Ainsi, en regroupant des territoires morcelés d’une même commune, et en désenclavant les parcelles, la chasse y est quand même possible. Née donc d’une loi sociale, l’ACCA permet de rendre accessible la chasse au plus grand nombre et prévoit l’intégration d’un minimum de 10 % de chasseurs n’ayant aucune ascendance ou descendance dans la commune. Les membres de l’ACCA, chasseurs ou non-chasseurs, peuvent être des domici-liés ou résidents de la commune, des propriétaires de terrains dans la commune, ou encore des locataires de terrains agricoles…

C’est le Sud de la France qui est le plus concerné par l’ACCA mais pas seulement car elle existe dans 70 dépar-tements et concerne plus de 350  000  chasseurs. Véritable acteur social dans les villages, l’Associa-tion communale de chasse agréée joue aussi un rôle primordial dans l’organisation technique de la chasse et la gestion de la faune sauvage puisqu’elle applique les décisions du préfet et adhère à sa Fédération départementale des chasseurs.Pour assurer une bonne gestion cynégétique, le terri-toire de l’ACCA recouvre la totalité des territoires de la commune, mais par conviction personnelle, un propriétaire peut s’opposer à la pratique de la chasse sur son territoire. Le regroupement des territoires est un impératif quand on sait que la gestion des espèces sauvages nécessite un domaine vital conséquent. Pour favoriser et garantir le développement de cette faune, l’ACCA doit mettre au moins 10 % de son territoire en réserve de chasse. Il va également de soi qu’il ne peut y avoir qu’une seule ACCA par commune. Elle fonctionne comme une association Loi 1901, à savoir qu’elle est souveraine et qu’elle établit chaque année une assemblée générale et possède un conseil d’administration avec un président, un trésorier et un secrétaire, qui définit statuts et règlements de chasse.

Le Groupement d’intérêt cynégétique (GIC)Il ne s’agit plus ici de mutualiser les efforts de chasse comme par le biais d’ACCA, mais bien de s’occuper de la gestion même du gibier sauvage. Cette structure collective permet de suivre et de gérer conjointement une espèce de gibier sur des territoires de grande superficie.A sa création, le GIC nécessite l’engagement des déten-teurs de droit de chasse ou des ACCA pour mettre en place des règles communes sur la gestion qualitative et quantitative d’une espèce. Les groupements d’intérêt cynégétique sont appuyés par les fédérations dépar-tementales et régionales des chasseurs, et ont comme volonté d’impliquer durablement les chasseurs dans la chasse de demain en tant qu’acteurs.

Les réserves de chasse et parcs naturelsPour toute bonne gestion, les réserves de chasse et parcs naturels sont obligatoires si l’on ne veut pas voir l’homme et le chasseur, piller jusqu’à épuisement et traquer sans relâche le gibier naturel et sauvage qui peuple nos campagnes. Nous sommes face à plusieurs genres de réserves, qui impliquent normalement l’absence de toute chasse si ce n’est la régulation de nuisibles ou la reprise d’animaux vivants. Au niveau des ACCA, au moins 10 % du territoire chassable doit au moins être constitué en réserve pour une durée de quatre ans minimum. Il y a également les réserves naturelles dont l’objet est de protéger les milieux naturels remarquables ou menacés, et par delà la faune, la flore, le sol, les eaux… Selon les objectifs, la chasse peut en être totalement exclue. Enfin, il existe aussi les parcs naturels nationaux qui sont classés et que l’on protège de toutes actions humaines.

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Vêtements et chaussantsA la pointe de la technologie, utilisant les dernières matières à la mode, l’équipement du chasseur ne cesse d’évoluer. Fini le temps des treillis trop encombrants et des chaussures trop lourdes ! Un grand nombre de spécialistes se sont penchés sur le problème et proposent des produits résistants, respirants et imperméables, en un mot : adapter à la pratique de la chasse en tout lieu et en tout temps. La qualité a un prix, et même si certains se sont positionnés sur de l’entrée de gamme, la majorité des produits techniques liés à la chasse coûtent assez cher.Les fabricants de vêtements proposent de larges gammes en fonction de la pratique ; pour la chasse en battue, le confort et la visibilité sont de mise, tandis que vêtements de camouflage pour l’approche sont privilégiés.Au niveau des chaussants, la mode cynégétique s’adapte aussi. Bottes chaudes et rembourrées pour le chasseur posté en hiver, chaussures de marche à tige haute et semelle confort pour la chasse en montagne ou encore chaussures membranées pour l’isolation et dotées de pare-pierres avant et latéraux pour la chasse active en milieu accidenté.

  CLUB INTERCHASSEZAC Port-SecRue Isaac-NewtonBOURGES & 02 48 27 27 [email protected] produits d’une grande élégance font de Club Interchasse une marque qui a le vent en poupe et qui est reconnue sur le marché. Vestes, gilets, chemises, une large gamme est destinée non seulement à la chasse mais également à l’après-chasse. A noter également que Club Interchasse propose un vaste choix d’accessoires et de produits pour les femmes.

  LIGNE VERNEY-CARRONZAC Port-SecRue Isaac-NewtonBOURGES & 02 48 27 27 [email protected] le nom de Verney-Carron est souvent associé à l’arme-ment, il est devenu depuis quelques années un référent dans le domaine du vêtement de chasse. D’un très bon rapport qualité/prix, la Ligne Verney-Carron propose aussi du chaussant avec chaussures et bottes, et des accessoires liés à la pratique de la chasse.

  SOLOGNAC CAPERLANParc de Jarry 2 – La Lande de JaugeCESTAS & 05 56 21 07 20www.solognac-hunting.com

Autoroute A63 (axe Bordeaux-Bayonne) – Sortie 24 direction SaucatsOuvert du lundi au samedi de 9h à 19h30.Autoproclamée marque des « naturactifs », la marque née de la société Décathlon propose des produits pour la chasse et la pêche de plus en plus pertinents et techniques, avec des prix en entrée de gamme défiant la concurrence. Que ce soit pour les chaussants, les vêtements pour temps sec, humide ou le froid, Solognac propose une large gamme adaptée, renouvelée chaque saison et souvent très technique. Son centre de conception innovant de plusieurs hectares est basé en région bordelaise et ouvert au public.

  SEPTEMBER428, Chemin des RochesCHASSE-SUR-RHÔNE & 04 72 40 07 98www.september.fr – [email protected] du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.Cette marque d’une vingtaine d’années s’est spécialisée dans les vêtements de chasse et d’outdoor en cuir. Les collections de pantalons, knickers, vestes et salopettes sont riches et un accent particulier est mis sur le confort, la résistance et la respirabilité. Le design général donne des produits d’une belle élégance et les prix sont haut de gamme.

  AIGLECHÂTELLERAULT& 05 49 02 38 98 – [email protected] vêtements innovants et des bottes fonctionnelles et durables, les produits Aigle jouissent d’une grande notoriété. Il faut dire que la marque a vu le jour en France en 1853, et a habillé et chaussé plusieurs générations de passionnés de la nature et plus spécifiquement de chasseurs. Même si la chasse n’est pas son premier créneau, Aigle présente annuellement des collections dédiées de qualité, pratiques et de conception moderne.

Équipement

Battue : la visibilité avant tout !

Autrefois réservé aux seuls traqueurs, le port d’un habit orange fluo se généralise à l’ensemble des participants de la chasse : postés, rabatteurs et chiens… Etant donné la chromie déficiente des grands animaux tels que cerf, chevreuil ou sanglier, qui ne voient la plupart du temps qu’en noir et blanc pour généraliser, le port d’un gilet, veste ou pantalon fluorescent est un réel atout pour la sécurité de tous. S’il n’est pas obligatoire dans toutes les battues de grand gibier, il est en tout cas fortement recommandé de porter des vêtements de haute visibilité.

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  BELLECHASSELe BourgCOUBLANC& 03 85 26 37 [email protected] chasse traditionnelle est à l’honneur avec Bellechasse qui conçoit et fabrique en France dans ses ateliers, vêtements de qualité et accessoires de chasse. Spécialisée dans les tenues de vènerie (veneur, sonneur…), la société fabrique des produits sur mesure au plus près des attentions de ses clients. Bellechasse habille aussi les lieutenants de louveterie. Le site est doté d’une boutique en ligne.

  LE CHAMEAURoute de BussyDUN-SUR-AURON& 02 48 66 69 69 / 08 11 88 85 [email protected] du lundi au vendredi de 9h à 17h.C’est LE spécialiste de la botte en France qui garde bien au chaud ses secrets de fabrication depuis 1927. Les matières les plus nobles sont utilisées pour leur confection et sont spécialement conçues pour la chasse, la pêche ou l’équitation. Faites à la main, elles respectent les traditions et le savoir-faire d’antan. Par ailleurs, Le Chameau développe depuis quelques années, une ligne de textile pour hommes comme pour femmes pour la chasse.

  NATURE CARIBOULa Haute JusterieFONDETTES& 02 47 50 20 [email protected] spécialiste du vêtement de chasse a la spécificité de proposer des ensembles veste et pantalon de chasse à des tarifs très attractifs. Spécialisé dans les vêtements d’approche en camouflage, et les vêtements pour le grand froid, Nature Caribou propose à présent une gamme pour les archers.

  JUMFIL200, route de LyonVERNAISON& 04 78 46 10 [email protected] plus d’un demi-siècle, Jumfil s’intéresse à la chasse et aux loisirs outdoor. Devenue experte dans ce domaine, la marque propose des produits de gamme haute où esthétisme et élégance sont privilégiés. Les collections Jumfil présentent des collections pour les hommes et pour les femmes. Cette entreprise lyonnaise conçoit et fabrique elle-même ses vêtements.

  DEERHUNTER2 bis, rue des Deux-CommunesVINCENNES & 01 77 01 82 [email protected] marque danoise est bien représentée sur le marché français grâce à Bernard Gérand Sarl qui la distribue. Des lignes de vêtements très bien pensées qui allient innovations technologiques et connaissance des pratiques de chasse, sont les points forts de la marque. De grande qualité, Deerhunter est reconnu par de nombreux chasseurs. Dans son activité, Bernard Gérand Sarl distribue aussi la marque de chaussures Chiruca.

Armes et munitionsDe même que l’on ne s’habille pas de la manière que l’on aille chasser le canard à la hutte, la bécasse au chien d’arrêt, le sanglier en battue, ou le buffle à l’approche, le choix des armes et des munitions varie selon le type de chasse que l’on pratique. Pour cette raison, il existe hormis les armes, une quantité de produits destinés à ces pratiques : les munitions, les organes de visée et même les accessoires.

 w Le fusil de chasse. Principalement destiné au tir du petit gibier (parfois au grand gibier), le fusil de chasse doit être un outil fiable à un coup avec un seul canon, à deux coups avec deux canons (juxtaposés ou superposés) ou semi-automatique avec un canon dont

  MACIF (ASSURANCE CHASSE)Tour Maine Montparnasse33, avenue du Maine (15e)PARISLe «Contrat chasse» de la Macif garantit pour 20 E la responsabilité civile du chasseur et celle de son chien. Obligatoire, cette garantie prend en charge les dommages causés par le chasseur lui-même, mais aussi ceux causés par son chien au cours des actes de chasse. Pour 28 E (60 E s’il s’agit d’un chien avec pedigree et 70 E s’il est spécialisé «Gros Gibier»), votre chien de chasse est assuré en cas de blessure ou de mort accidentelle (option valable pour les chiens de chasse âgés de moins de 10 ans et dans la limite de 3 chiens). Pour 36 E, l’option «dommages au (x) fusil(s) « couvre votre arme en cas de vol, détérioration ou destruction au cours de la partie de chasse. Les accidents, dont le chasseur assuré peut être victime à l’occasion de la chasse, sont garantis par le régime de prévoyance familiale accident dans la mesure où vous avez souscrit ce contrat. Sinon, pour respectivement 6 E et 4 E, les 2 garanties «corporelles chasseur» (indemnisation en cas d’invalidité ou de décès) et «assistance» (prise en charge des frais de rapatriement au-delà de 50 km de votre domicile) peuvent être souscrites par l’intermédiaire du «Contrat chasse». À noter : vous pouvez demander un devis directement sur le site Internet. Vous êtes prévenus : chassez couverts !

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le tube peut contenir jusqu’à trois cartouches. La crosse est en majorité en bois mais peut être synthétique, les canons mesurent de 60 à 76 cm et la chambre destinée à accueillir les cartouches mesure de 65 à 76 mm. Au bout du ou des canons, il y a le choke destiné à resserrer la gerbe de plombs et de gagner en précision en limitant les risques de blessures du gibier. Les fusils existent en un grand nombre de calibres (12, 16, 20, 28…) et reçoivent des cartouches de plomb (parfois des balles) d’un diamètre qui diffère selon le gibier que l’on chasse.

 w La carabine de chasse. Exclusivement utilisée pour le tir des grands animaux, la carabine de chasse à la différence du fusil, tire des balles, est beaucoup plus puissante et sa portée n’est pas limitée à quelques dizaines de mètres. Le canon des carabines comporte des rayures hélicoïdales intérieures qui permettent d’imprimer en rotation de la vitesse à la balle qu’elle envoie. Que ce soit à un canon (carabine à verrou, à chargement linéaire ou semi-automatique) ou plusieurs canons (express, drilling…), on utilise les carabines pour les tirs à grande distance, à l’approche, à l’affût ou en battue. Comme pour le fusil, les calibres sont différents d’une utilisation à une autre, et il en existe un nombre incalculable plus ou moins populaire. Le choix de l’ogive et le chargement en poudre sont également à prendre en compte.Si de nombreuses marques françaises tiennent le haut du pavé dans le domaine de la chasse, beaucoup de produits sont importés de prestigieuses marques étrangères, notamment dans le domaine des armes et des optiques. Pour cela, il existe en France de nombreux distributeurs et importateurs qui se sont fait connaître par les riches catalogues qu’ils conçoivent où ils mettent en avant ces marques convoitées.

Artisans et fabricants

  BROWNING3e Avenue, 25Parc industriel des Hauts-SartsB-4040, HERSTALwww.browningint.comCe géant de l’armurerie produit depuis plus d’un siècle des millions de fusils et carabines de chasse. On doit à Browning de nombreuses innovations dans ce domaine comme le fusil semi-automatique et la carabine semi-automatique. Plus que l’innovation, c’est le savoir-faire et le sérieux de cette maison américaine qui est reconnu à travers le monde. Browning a aussi apposé sa marque sur des lignes de vêtements dédiés à la chasse.

  WINCHESTER3e Avenue, 25Parc industriel des Hauts-SartsB-4040, HERSTALwww.winchesterint.comQue ce soit pour ses armes ou ses munitions, Winchester est une marque qui « parle ». Associée à la conquête de l’Ouest, elle propose aux Etats-Unis et dans le monde entier, des fusils et des carabines alliant expérience et innovation. Du côté des munitions, on retrouve aussi bien des cartouches pour le petit gibier que des balles pour la grand gibier. A la pointe de la technologie, les

munitions sont déclinées dans de larges gammes où la recherche d’efficacité est un leitmotiv bien réel. De la pointe au noyau en passant par la chemise, les balles Winchester sont dotées de qualités haut de gamme. Depuis trente ans, la marque est associée à un autre géant : Browning.

  EUROPE CHASSEAUXONNE& 03 80 37 31 [email protected] du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 17h.Europe Chasse, c’est tout d’abord les cartouches Prévot. Georges Prévot, un passionné de chasse aux grands gibiers et de balistique qui a mis au point une balle spéciale encartouchée dans un godet pour minimiser les problèmes de sécurité dus aux passages d’ogives dans les chokes des fusils. A partir de là, l’entreprise s’est développée et propose aujourd’hui un très large choix de cartouches et de balles de la plupart des grandes marques du marché.

  MARY ARM47, route de Saint-NexansBERGERAC& 05 53 57 96 [email protected]é d’un passionné de chasse et de tir, Mary Arm fabrique aujourd’hui par an plus de 55 millions de cartouches que ce soit pour la chasse ou le ball-trap. Disponibles dans tous les calibres : 12, 16, 20, 24, 28, 32 ou 36, la marque se met au goût du jour en proposant des cartouches « spéciales zones humides ».

  VOUZELAUD8, place des HallesBROU& 02 37 47 05 [email protected] de prestige depuis plus d’un siècle, la maison Vouzelaud fabrique une large gamme d’armes de chasse, du juxtaposé à platines à l’express. Vouzelaud allie tradition et modernisme dans tous les produits qu’elle conçoit. Elle est également dotée au sein de ses locaux de Brou, d’un laboratoire balistique et de banc d’essai pour les cartouches qu’elle fabrique.

  CARTOUCHES SOLOGNEParc d’Activité de Sologne3, rue Denis-PapinLAMOTTE-BEUVRONwww.cartouches-sologne.frCe spécialiste de la munition pour armes rayées propose depuis plus de 15 ans un large panel de cartouches dans de nombreux calibres. Cartouches Sologne propose quelque 200 chargements différents sur une gamme de 60 calibres, avec parmi eux des calibres rares et de légende souvent destinés aux grandes chasses africaines. La production se décompose en trois gammes distinctes à savoir : GPA, K Sologne Klassic et Sologne Africa.

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  NOBEL SPORT TUNETRoute de LavaletteMONDOUZIL& 05 61 37 63 [email protected] 80 ans que Tunet conçoit, produit et distribue des cartouches de chasse et de tir. Performance et technicité sont louées par de nombreux pratiquants. Hormis les cartouches de chasse, Nobel Sport Tunet distribue les cartouches Spartan et Brenneke, ainsi que de nombreuses marques de références dans le milieu de la chasse, notamment concernant les armes. On note : Baïkal, Fausti, Zoli, Merkel et Sabatti pour ne citer qu’elles. Des organes de visée sont également concernés comme Leupold ou Redfield, et Pinewod une gamme de vêtements.

  HOLLAND & HOLLAND29, avenue Victor-Hugo (16e)PARIS& 01 45 02 22 [email protected] plus de deux siècles, Holland & Holland est la marque qui témoigne de toute la tradition, le savoir-faire et l’élégance de l’armurerie britannique. Dans son usine londonienne, elle donne naissance à des armes uniques de grande réputation. Par-delà sa réputation au niveau des armes, la marque se décline en collection de vêtements et d’accessoires de haute qualité.

  DORLEAC & DORLEAC44, boulevard Georges-ClemenceauPERPIGNAN& 04 68 35 47 [email protected] fabriquant de carabine de chasse jouit d’une grande réputation dans le milieu de par les modèles uniques et adaptés à des pratiques précises qu’il met en évidence.

Des modèles pour l’approche, le safari, pour la battue, des modèles classiques ou en stutzen (fût long) ou encore des hybrides, la maison Dorléac & Dorléac s’appuie sur de nombreuses années d’expérience et sur un savoir-faire unique qui repose sur des protocoles de fabrication bien établis.

  ARMES MATHELONRue de l’ArtisanatRUMILLY & 04 50 01 19 [email protected] de fort bonne réputation, la maison Mathelon propose chaque année des armes de haute technicité, toujours avec une recherche d’armes uniques et qui répondent aux exigences des professionnels de la chasse et des amoureux des belles pièces. On retrouve chez Mathelon un large choix d’express, d’express drilling et de triple express tout à fait remarquables, rassemblés dans deux gammes : la gamme Classic et la gamme Collector.

  ARMES PIERRE ARTISAN8, avenue Paul-DoumerSAINT-BONNET-LE-CHÂTEAU & 04 77 50 10 88www.armes-pierre-artisan.frarmes.pierre.artisan@wanadoo.frArmes Pierre Artisan fait partie de ces familles d’armu-riers qui traversent les générations grâce à un savoir-faire unique. Nous sommes ici dans la Loire avec la 3e génération. Près de 200 pièces uniques sortent chaque année de ces ateliers qui produisent la totalité de l’arme : crosse, bascule, canons et gravures. L’entreprise familiale a obtenu en 1997 le titre de « Meilleur ouvrier de France ».

  CHAPUIS ARMESZI La GravouxSAINT-BONNET-LE-CHÂTEAU& 04 77 50 06 96

CITY TRIPBY

plus d’informations sur www.petitfute.com

WEEK-ENDS ET

COURTS SÉJOURS

LA PETITE COLLECTI

ON QUI MONTE

AMSTERDAMBARCELONE BERLIN BRUGESBRUXELLESBUDAPESTDUBAÏ DUBLINÉDIMBOURGFLORENCE GENÈVEHONG KONGISTANBULLISBONNE LONDRESMADRID MARRAKECH MIAMI

MILANMONTRÉAL

MOSCOUNAPLES

NEW YORK PARIS PEKIN

PRAGUE ROME

ST-PÉTERSBOURGSAN FRANCISCO

SÉVILLESHANGHAI

VENISE VIENNE

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[email protected] maison Chapuis fabrique des armes dont l’élégance et l’innovation technologique se mêlent. Chapuis Armes crée des armes fines avec des bascules rondes, véritable marque de fabrique, que ce soit sur fusil ou sur carabine express. Sa production se découpe en trois gammes : classique, artisanale et grand luxe. Par ailleurs, Chapuis Armes distribue en France deux grandes marques venues du nord de vêtements et chaussants pour la chasse : Seeland et Härkila.

  SAUVESTRE275, rue de MalitorneSAINT-DOULCHARD & 02 48 24 22 [email protected] des débuts prometteurs dans les années 1990, la balle Sauvestre a su s’imposer comme une référence au fil des ans. Entre traditions et innovations technologiques, Thifan Industrie a fait preuve de fiabilité et de stabilité dans ses conceptions. La cartouche, pour fusils à canons chokés ou non, lisses ou rayés, comprend la douille amorcée et chargée ainsi qu’une balle flèche. Cette flèche est la marque de fabrique de Thifan Industrie-Sauvestre.

  DARNE4 T, rue de la ConventionSAINT-ETIENNE & 04 77 37 00 [email protected] fusils Darne sont des armes de chasse de grande qualité où tradition artisanale et élégance des lignes les caractérisent. Darne propose des fusils sur mesure et des gravures spécialisées tout en les accompagnant de mécanismes propres et bien particuliers. Fondée en France en 1881 par Régis Darne, la maison perpétue depuis ce savoir-faire.

  VERNEY-CARRONBP 8007254, boulevard ThiersSAINT-ETIENNE& 04 77 79 15 [email protected] l’on soit près ou loin de la chasse, Verney-Carron est un nom de référence, qui œuvre dans la tradition armurière depuis 190 ans. Armes lisses, armes fines ou armes rayées, la marque reste sans arrêt au goût du jour en présentant chaque année des innovations liées aux nouvelles technologies et aux besoins des chasseurs. En 2011, Verney-Carron a proposé une carabine à rechargement linéaire.

Importateurs et distributeurs

  AGORA-TECBELMONT-DE-LA-LOIRE& 04 77 63 73 05 – [email protected] et distributeur spécialisé en coutellerie, l’entreprise Agora-Tec propose des marques de référence

dont les produits sont à destination du chasseur. Parmi elles, on note : Böker, Opinel, Cold Steel, Fällkniven, ou encore Gerber.

  COR-CAROLIBELMONT-DE-LA-LOIRE& 04 77 63 67 [email protected] et distribution auprès des professionnels de la chasse d’une large gamme d’armes, de munitions et d’accessoires, tel est le créneau de Cor-Caroli. Parmi les noms les plus prestigieux, on retrouve Bettinsoli pour les fusils et les express, Bretton Gaucher pour les fusils, et Nikon pour la gamme optique : lunette de visée, télémètre et jumelles.

  RUAG AMMOTEC47, avenue des GenottesCERGY& 01 34 35 15 [email protected] célèbre entreprise s’est fait remarquer sur le marché pour son expertise dans les munitions. Performante dans son domaine, elle a segmenté son activité en deux partie : l’une qui s’implique dans le militaire, l’autre dans le civil avec la chasse. RUAG Ammotec offre un large éventail de munitions des marques RWS, Rottweil, Norma et Geco. Du côté des armes, elle distribue Fabarm, Weatherby et Diana alors que pour l’optique, c’est l’Autrichien Khales qui est mis en évidence.

  SIMACBP 86Rue Santos DumontCHÂTELLERAULT& 05 49 85 59 [email protected] une vingtaine d’années, cette structure de la Vienne est la vitrine de nombreuses marques étrangères du monde de la chasse. Ainsi, Simac distribue les armes Fair, Krieghoff, Caesar Guerini et Steyr Mannlicher. Du côté des optiques, on note Gamo et Nikkostirling. On trouve des revendeurs des produits Simac un peu partout à travers l’hexagone.

  RIVOLIERZ.I. Les Collonges B.P. 247SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT& 04 77 36 03 [email protected] plus d’un siècle et demi, la société Rivolier est un acteur français majeur de la distribution de produits liés à la chasse. Sa renommée s’est faite grâce aux prestigieuses marques qu’elle représente. Pour le secteur « arme », les noms de Blaser, Sauer, Remington, Mauser et Marlin sont les plus connus. Bushnell, Zeiss, et Tasco se partagent le secteur de l’optique, tandis que Peltor pour les casques et Fiocchi et ou encore Barnes pour les munitions font partie des partenaires de Rivolier.

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  UNIFRANCESOYAUX & 05 45 69 09 [email protected]érative d’armuriers professionnels depuis 1972, Unifrance propose une large gamme d’armes et d’acces-soires de défense au sein d’un catalogue annuel très dense. On retrouve dans ce dernier un grand choix d’articles liés à la pratique de la chasse : vêtements, munitions, optiques, fourreaux… Unifrance se définit comme une porte ouverte sur le loisir de plein air et distribue plus d’une cinquantaine de marques.

  SIDAMZAC de la petite Camargue36, avenue Maurice-PrivatVAUVERT& 04 66 88 29 [email protected] et distributeur d’articles liés à la chasse, Sidam est riche de nombreuses références de qualités depuis une trentaine d’années. Les marques les plus plébiscitées sont Haenel, CZ (Ceska Zbrojoska) et Marlin pour les carabines et express, Marocchi pour les fusils, Meopta pour les organes de visée et Sellier Bellot pour les munitions.

  HUMBERT45, avenue PaccardVEAUCHE& 04 77 52 77 [email protected] des poids lourds de la chasse en France, le groupe Humbert, filiale du groupe Beretta distribue la grande marque américaine à travers l’hexagone. Par ailleurs, Humbert s’est aussi associé à d’autres noms de l’armurerie tels que les Italiens Benelli et Franchi ou encore Sako et Tikka. Du côté des optiques, c’est Burris, Steiner et Aimpoint alors que du côté balistique on retrouve Fob et Federal. Beretta possède outre les armes, une vaste gamme de vêtements techniques pour la pratique de la chasse, disponible chez Humbert.

Optiques de chasseAlliés de la chasse au grand gibier, les outils optiques de haute technologie sont nombreux. Si la plupart des grandes marques sont distribuées au même titre que les armes pour les gros importateurs français, pour certaines des filiales ont vu le jour en France.Il est inconcevable aujourd’hui de partir chasser en Afrique sans lunette de visée et jumelles de grande qualité. De même, une chasse à l’approche ou à l’affût ne peut pas se pratiquer sans l’apport d’une lunette et de jumelles.Le chasseur a tout intérêt dans son budget à ne pas négliger l’aide incontestable des organes de visée quels qu’ils soient. Il faut mieux faire un effort financer pour se garantir les services d’une bonne lunette au détriment d’une arme, qui elle de toute façon si la lunette est bien réglée, fera le travail.

  SWAROVSKI OPTIK9, rue du Faubourg-Poissonnière (9e)PARIS& 01 48 01 92 [email protected] de doute possible quant à la qualité et la renommée des instruments téléoptiques de la firme autrichienne. Plus de soixante années de tradition et de nouvelles technologies au service des chasseurs et des observateurs de la nature, ont permis à Swarovski de développer des lunettes de visée, des jumelles et des télescopes toujours plus performants, plus lumineux, toujours à la recherche de la meilleure définition.

  LEICA CAMERA310, impasse de la TuilerieSAINT-JORIOZ& 04 50 10 38 [email protected] credo, « découvrir la nature comme vous ne l’avez jamais vue ». Il faut dire que Leica Camera propose bon nombre de produits destinés à la pratique de la chasse. Performant en matière de lunettes de visée, de jumelles, de lunettes terrestres ou encore de télémètre, le haut de gamme Leica garantit aux chasseurs des articles fiables et performants. Chaque année, la gamme s’étoffe et équipe le chasseur pour toutes les situations de chasse.

Autres accessoires de chasse  ROC IMPORT

BP 24616 avenue de la CostaMONTE-CARLO& +377 97 97 31 [email protected]écialiste de l’accessoire « chasse » en tout genre, Roc Import recherche à travers le monde des procédés, des gadgets inédits et révolutionnaires à destination des chasseurs pour améliorer ou faciliter leur pratique : casques de protection auditive ou amplificateurs, cannes de pirsh, réglages d’optiques, optiques… Roc Import amène aussi son expertise dans l’aménagement du territoire avec des produits bien pensés.

  ELIOSPORT6, rue des Frères-PeugeotBALMA& 05 34 66 35 20Eliosport est un distributeur pluri-marques dans le domaine de la chasse. S’il possède de nombreuses références en matière de couteaux, il s’invite aussi dans les chaussures avec Armond ou les sac à dos avec Eberlestock. Les accessoires Napier of London sont aussi distribués par Eliosport, des trousses de nettoyage pour fusils aux protection auditives, tout y passe. La gamme italienne Riserva est à l’honneur avec ses guêtres, sac à dos et autres cartouchières.

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