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PROGRAMME MULTI-ACTEURS DâAMELIORATION DE LA
SECURITE ALIMENTAIRE DANS LES COMMUNES DE CENDAJURU,
GISURU ET KINYINYA
FONDS BELGE POUR LA SECURITE
ALIMENTAIRE
BULLETIN TRIMESTRIEL DES REALISATIONS DU
PROGRAMME FBSA DANS LE MOSO
Novembre
2014
LA PROTECTION
DU SOL: HAIES ANTIEROSIVES
Les partenaires dâexĂ©cution du Programme FBSA
dans le MOSO
Ce Bulletin dâinformation est une production de la CAPAD
27, Avenue Kunkiko, Rohero IITĂ©l. +257 22 21 79 02
Email: [email protected] web: www.capad.info/
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Bulletin FBSA NOVEMBRE 2014 Bulletin FBSA NOVEMBRE 20141 10
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DANS CE NUMERO
5
8
Lancement officiel du programme FBSA Ă
GISURU
Les bĂ©nĂ©ficiaires racontent lâimpact
du programme
Appui à la restauration du capital fertilité des exploitations agricoles
de cultiver. Les mauvaises graines sĂ©lectionnĂ©es sâĂ©lĂšvent Ă 100 kilos. Donc lâĂ©quivalent des semences que jâavais cultivĂ©. Aujourdâhui, jâai bien conservĂ© ces semences et jâattends de les mettre sur le marchĂ©. Lâargent que je gagnerai, je vais lâutiliser pour cette saison culturale A et cette fois-ci, je vais multiplier les maĂŻs.
4. NDOVUJE Stany, Administrateur de la
commune CENDAJURU
Quâen pensez-vous du programme FBSA ?
Le programme Fond Belge pour la SĂ©curitĂ© Alimentaire est un programme que nous connaissons dans notre commune en tant quâadministratif. Nous sommes en train de travailler avec ledit programme pour mettre en application nos projets de dĂ©veloppement et nos objectifs. Le programme nous a consultĂ©s et associĂ©s dans ses divers projets de dĂ©veloppement Ă la population. Ils nous ont associĂ© dans la planification dudit programme.
Lâobjectif dudit programme FBSA dans notre rĂ©gion est que toutes les personnes puissent manger Ă satiĂ©tĂ© et au moins trois fois par jour. Le programme ne sâintĂ©resse pas seulement Ă lâagriculture mais aussi il embrasse dâautres secteurs de dĂ©veloppement comme le domaine des mĂ©tiers, de la nutrition, de lâaccroissement de la production agricole et du marchĂ© dâĂ©coulement de la production, etc. Le secteur de la nutrition et de la sous-alimentation intĂ©resse le programme puisque selon une Ă©tude qui a Ă©tĂ© menĂ©e ; il sâest avĂ©rĂ©e que les gens ne mangent pas convenablement et en quantitĂ© suffisante.
Le programme ne tardera pas Ă porter ses fruits puisque, par exemple, dans le domaine de lâagriculture, ils ont choisi de travailler sur des cultures qui se rĂ©coltent en un petit laps de temps. Cela permettra dâĂ©valuer son impact sur une courte pĂ©riode.
Je rappelle les bĂ©nĂ©ficiaires que le programme nâest pas Ă©ternel, que la tache leur incombe de pĂ©renniser ce dernier en se lâappropriant. Et surtout de veiller aux infrastructures
publiques qui leur seront lĂ©guĂ©es par le programme Ă travers les projets de lâUNCDF. Il serait regrettable que le programme leur laisse lĂ oĂč ils Ă©taient avant celui-ci. Donc, il est de leur intĂ©rĂȘt de suivre les diffĂ©rents conseils quâils reçoivent dans des rĂ©unions.
5. NIMBONA Sylvie, KINYINYA
Dans la vie de tous les jours, je dĂ©tiens une machine poste Ă souder que jâutilise dans les travaux de soudure et je commercialise aussi les piĂšces de rechanges des motos et des vĂ©hicules. Câest cela mon occupation quotidienne.
MĂ©tier Ă©trange pour une femme
Certes, bizarre pour une femme mais pour exceller dans ce domaine, lâADISCO nous a donnĂ© pas mal de formations liĂ©es Ă lâentrepreneuriat et sur des aspects dâorganisation de nos activitĂ©s. Nous avons des superviseurs locaux de lâADISCO qui nous encadrent dans nos mĂ©tierssommes rĂ©guliĂšrement encadrĂ©s par cadres et animateurs dâADISCO (affectation de 1 animateur par commune). Ainsi, lâADISCO, Ă travers ses formateurs sur terrain, nous donne des enseignements. Nous avons dĂ©jĂ bĂ©nĂ©ficiĂ© des formations psycho-humaines et formations qui vont dans le sens de renforcement de nos capacitĂ©s et dans le sens de lâorganisation de nos mĂ©tiers et de la gestion de ce que nous gagnons.
On travaille en association
Pas mal de choses ont changĂ© et Ă©voluĂ© vers lâavant. Nous avons par la suite appris Ă former des petits groupements dâentraide locaux sur nos collines. Par le passĂ©, je travaillais seule sur ma colline comme soudeuse. Mais aujourdâhui, je me suis mis ensemble avec les autres soudeurs et nous avons constituĂ© une association reconnue auprĂšs de la commune. Ainsi dit-on, lâunion fait la force ! Comme nous avons constituĂ© un groupe reconnu, nous pouvons adjuger un grand marchĂ© ensemble ou faire ensemble
de grandes commandes; chose qui Ă©tait impossible par le passĂ© puisque chacun travaillait seul et ne pouvait faire grand-chose individuellement. Par ailleurs, nous avons gagnĂ© une grande confiance auprĂšs des clients puisque comme vous le savez il est trĂšs aisĂ© de faire confiance Ă une association plutĂŽt quâĂ une seule personne qui pourrait ne pas respecter les engagements Ă la suite dâune maladie ou de sa malhonnĂȘtetĂ©.
MĂȘme les banques ou institutions de micro finance peuvent redouter de la solvabilitĂ© ou de la crĂ©dibilitĂ© dâune seule personne plutĂŽt quâun groupe bien structurĂ© de personnes.
Ensuite, nous avons appris Ă tenir des livres de caisse et des livres de banque. Et qui plus est, chacun de nous dĂ©tient actuellement un compte bancaire. Nous nâavons mĂȘme plus de problĂšmes de contrĂŽle pour ceux qui utilisent des travailleurs grĂące Ă la tenue de ces livreslâutilisation de ces outils de gestion.
Avant les formations les enseignements de let appui-accompagnement par ADISCO, nous nous heurtions aux problÚmes de gestion ; cela handicapait nos métiers et ainsi nous finissions par tomber en faillite.Nous avons amélioré la gestion de nos métiers et nous assistons espérons à des lendemains meilleurs.
Nous nous sommes réunis ensemble tous ces groupes sur les collines et nous avons formé un seul groupe trÚs plus puissant de 48 personnes. Et nous avons mis en en place un comité qui nous représente au sein de la commune et nous formons ensemble une association dénommée «TWIYUNGUNGANYE-TWITEZIMBERE».
Nous avons ouvert un compte dans les livres de la COOPEC Kinyinya au nom de cette association. Chacun de nous y verse petit Ă petit de lâargent (Ă©pargne progressive) et lâADISCO, nous a promis que lorsque nous aurons atteint au moins 8millions, elle nous donnera Ă son tour 16 millions. Je signale que pour le moment, nous avons dĂ©jĂ versĂ© 3 millions Ă sur ce notre compte.
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Bulletin FBSA NOVEMBRE 2014 Bulletin FBSA NOVEMBRE 20149 2
Le programme du Fonds Belge pour la sĂ©curitĂ© alimentaire (FBSA) sâintĂ©resse plus spĂ©cifiquement
Ă lâamĂ©lioration de la situation de la sĂ©curitĂ© alimentaire des mĂ©nages vulnĂ©rables, par des actions concertĂ©es et concentrĂ©es dans les zones de plus grande insĂ©curitĂ© alimentaire.
Partenaires
Ce programme est exĂ©cutĂ© par 12 organisations dont 6 organisations Belges et 6 organisations Burundaises. Je citerais par exemple LOUVAIN COOPERATION qui collabore avec UCODE ; CARITAS Belgique qui travaille de connivence avec SOPRAD, SOLIDARITE MONDIALE qui travaille avec AGAKURA et ADISCO, il y a la CAPAD qui travaille avec lâONG belge COLLECTIF ET STATEGIE ALIMENTAIRE, il y a aussi la CROIX ROUGE BELIQUE qui travaille avec la CROIX ROUGE BURUNDI. En plus, il y a une ONG des nations Unies appelĂ©e UNCDF. La FAO avec le ministĂšre de lâAgriculture et de lâĂ©levage coordonne toutes ces organisations.
Zone dâintervention
La zone gĂ©ographique dâintervention constitue un bloc continu de trois communes que sont CENDAJURU en province de CANKUZO, KINYINYA et GISURU en province de RUYIGI.
Dans ce numĂ©ro la rĂ©daction vous prĂ©sentera principalement les rĂ©alisations phares de chaque partenaire dâexĂ©cution du programme FBSA ainsi que les tĂ©moignages des bĂ©nĂ©ficiaires de ce programme. Nous vous en souhaitons bonne lecture.
Ce projet nous a enseignĂ© comment faire du compostage chez nous afin de nous procurer de la fumure organique mais aussi comment tracer des haies antiĂ©rosives sur les bassins versants afin dâempĂȘcher que les Ă©lĂ©ments dont la plante a besoin puissent ĂȘtre emporter par lâeau de ruissĂšlement.
Pour ce qui est de la coopĂ©rative, nous lâavons crĂ©Ă© le 25 septembre et la premiĂšre assemblĂ©e constituante a eu lieu ce 2 octobre ; donc vous comprendrez que nous en sommes encore au stade embryonnaire. Ainsi, ladite coopĂ©rative se nomme TUZA UBUKENE et elle regroupe 500 membres. Et lâeffectif peut encore augmenter avec la saison culturale qui sâannonce. Jâai Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident de cette coopĂ©rative. Bien que je nâai pas encore le nombre exact par genre ; il me semble que le nombre des femmes dĂ©passe celui des hommes ; Ă peu prĂšs 300 femmes sur les 560 membres. Quant aux organes de la coopĂ©rative, nous avons un comitĂ© exĂ©cutif et un comitĂ© de surveillance des travaux. Le comitĂ© exĂ©cutif est composĂ© de 6 personnes et le ComitĂ© de surveillance des travaux est composĂ© de 3 personnes. Signalons que le facteur genre est pris en compte dans tous les organes de la coopĂ©rative.
Ainsi, nous demandons Ă la CAPAD de nous aider Ă approcher les banques et les micros finances puisque nous ne pouvons pas accĂ©der Ă un crĂ©dit agricole sans lâaval de ce dernier. PrĂ©cisons pour toutes fins utiles que la cotisation de chaque membre est de 300 BIF par mois. Et comme la coopĂ©rative rassemble plusieurs groupements de 10 personnes, chaque groupement cotise 10.000 BIF Ă la coopĂ©rative. Cela ne dit pas que lâon cotise deux fois soit au groupement et Ă
la coopĂ©rative mais câest une technique de faciliter la collecte des cotisations pour la coopĂ©rative. Ainsi, notre coopĂ©rative regroupe 56 groupements ce qui lui procure une somme consistante de 560.000 BIF par mois ».
2. NSHAKAVYANKA Emmanuel, GISURU
Avant le projet PADDAM (SOPRAD), je prĂ©parais les trous de compostage comme je lâentends sans aucune connaissance de le faire correctement. En plus, jâutilisais un fumier qui nâĂ©tait pas bien dĂ©composĂ©. Par contre, avec les connaissances acquises auprĂšs du PADDAM, il y a une trĂšs grande diffĂ©rence. Ainsi, nous creusons des trous de compostage selon une technique et des mesures qui permettent dâavoir beaucoup de fumure organique mais aussi bien dĂ©composĂ©e. Nous avons appris Ă bien le faire. On nous apprend aussi comment utiliser ce fumier pour quâil puisse aboutir au but escomptĂ©.Comment en es-tu arrivĂ© Ă ce stade ?
Pour arriver Ă ce stade, câest le chef de colline qui nous a apportĂ© la nouvelle quâil y a un projet dĂ©nommĂ© PADDAM qui est venu ici chez nous. Il nous a suppliĂ©s de suivre avec intĂ©rĂȘt ce projet et de participer Ă toutes les activitĂ©s qui seront organisĂ© par ce projet. Il a ensuite mis lâaccent sur le fait quâil ne fallait pas seulement participer dans les rĂ©unions, mais aussi quâil faut mettre en pratique les enseignements reçus qui est la condition sine qua non de bĂ©nĂ©ficier les avantages du projet.Les prĂ©paratifs pour adhĂ©rer et espĂ©rer bĂ©nĂ©ficier de ce projet Ă©taient de protĂ©ger nos sols par le traçage des haies antiĂ©rosives ; de creuser des trous de compostage pour produire du
Editorial 1. Gisuru: Lancement du Programme FBSA
Le Programme multi-acteurs dâamĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© alimentaire a Ă©tĂ© officiellement lancĂ© au Burundi en date du 20 Novembre 2013 dans lâune des communes
dâinterventions, GISURU. Certaines hautes autoritĂ©s ont rehaussĂ© les cĂ©rĂ©monies : Madame la Ministre de lâAgriculture et de lâElevage, Monsieur lâAmbassadeur de la Belgique, Monsieur le Chef de la dĂ©lĂ©gation Belge, les parlementaires belges, Monsieur le Gouverneur de la province de Ruyigi. Signalons Ă©galement que les organisations partenaires locales et belges Ă©taient reprĂ©sentĂ©es.Au cours du lancement, trois objectifs spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© mentionnĂ©s :
âą AmĂ©liorer lâoffre alimentaire, les revenus et lâaccĂšs aux marchĂ©s pour les petits producteurs et groupes vulnĂ©rables
âą AmĂ©liorer lâaccĂšs Ă lâeau potable et lâutilisation des aliments disponibles et de lâeau potable de maniĂšre durable pour les groupes vulnĂ©rables
âą Renforcer les capacitĂ©s des acteurs pour lâanalyse, la planification, la mise en Ćuvre et la coordination de stratĂ©gies de lutte contre lâinsĂ©curitĂ© alimentaire et la malnutrition au niveau local et du programme.
Signature de convention de collaboration entre les
partenaires du Programme FBSA
fumier destinĂ© Ă fertiliser nos champs. AprĂšs tout cela, le projet PADDAM nous a promis de nous donner des semences sĂ©lectionnĂ©es de certaines cultures comme les arachides, le manioc, les maĂŻs, les haricots et les bananes. CâĂ©tait une chose inhabituelle ici chez nous puisque une aide pareille existait en temps de guerre oĂč des bienfaiteurs distribuaient gratuitement des semences aux rapatriĂ©s.
3. HAKIZIMANA Jean, CENDAJURU
Jâai eu lâopportunitĂ© dâĂȘtre choisi par UCODE afin de devenir un producteur des semences. UCOM via PADASIO mâa approchĂ© et mâa aidĂ© Ă trouver le capital et surtout Ă acquĂ©rir les connaissances liĂ©es Ă ce mĂ©tier. Certes, pour ce qui est du capital, on mâavait dit que je devais rembourser Ă la rĂ©colte. Ainsi, avant dâembrasser ce mĂ©tier de multiplier des semences, jâĂ©tais un cultivateur avĂ©rĂ© et je suivais les nouvelles et bonnes mĂ©thodes de cultures. Pour commencer, ils nous ont donnĂ© les semences de qualitĂ© en provenance de lâISABU de BUKEMBA. Et jâai cultivĂ© les semences de la variĂ©tĂ© KTX56. AprĂšs cela, UCODE nous a octroyĂ© des crĂ©dits pour nous accompagner et pour pouvoir bien accomplir cette mission. Ainsi, jâavais cultivĂ© 98 ares.
Le crĂ©dit que lâUCODE mâavait donnĂ© Ă©tait de 250.000 BIF et jâai utilisĂ© cette somme dans les diffĂ©rents travaux champĂȘtres. Jâai pu obtenir une bonne rĂ©colte nonobstant le dĂ©part prĂ©coce de la pluie. Ainsi, jâai rĂ©coltĂ© 340 kilos mais jâaurais pu avoir plus de cela nâeut Ă©tĂ© les mauvaises prĂ©cipitations. Heureusement aussi que lâon nous avait donnĂ© une semence qui se reproduit trĂšs tĂŽt que celles dont nous avions habitude
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Bulletin FBSA NOVEMBRE 2014 Bulletin FBSA NOVEMBRE 20143 8
La FAO et le MinistĂšre de lâagriculture et de lâElevage assure la coordination et un appui institutionnel au niveau
de ce programme. Cela constitue le suivi-Ă©valuation, la communication et lâappui technique des partenaires du programme.
Selon Fiacre FURERO (FAO Ruyigi), la FAO est aussi chargĂ©e de la mise en place de canaux de communication; Identification de documents thĂ©matiques, techniques et mĂ©thodologiques pertinents et diffusion auprĂšs des partenaires du programme; Coordination de lâĂ©tude conjointe de rĂ©fĂ©rence; Organisation des ateliers et de rĂ©unions de concertation et de rĂ©flexion avec les partenaires du programme; Suivi Ă©valuation du programme; Suivi de la matrice des risques au niveau du programme; Consolidation des rapports dâavancement des partenaires et lâĂ©laboration dâun rapport dâavancement du programme, PrĂ©paration et organisation des rĂ©unions du ComitĂ© de pilotage; PrĂ©sentation des rapports dâavancement du programme et des projets Ă la rĂ©union annuelle du ComitĂ© de pilotage; Facilitation et coordination de lâĂ©valuation Ă mi-parcours et finale du programme; Mise en place dâun systĂšme de partage dâinformation et dâexpertise entre les partenaires du programme; Capitalisation des meilleures pratiques et des leçons apprises.
RĂ©alisations
M. FURERO a prĂ©cisĂ© que la FAO en collaboration avec le MINAGRIE a dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© pas mal dâactivitĂ©s, notamment: (1) le lancement du programme et signature du cadre partenarial conjoint FBSA Moso Ă Gisuru en date du 20/11/2013 (2). Mise en place de comitĂ©s de pilotage national et local : 10/12/2013. (3) Texte rĂ©glementaire du CNP finalisĂ© aprĂšs discussion avec les partenaires (4) Elaboration des Plans de travail et budgets annuels 2014, partagĂ©s avec les communes et provinces (versions en hard et Ă©lectronique), (5) Organisation des sessions ordinaires du ComitĂ© National de Pilotage et locale, (6) Missions de suivi sur terrain des activitĂ©s du programme
mis en Ćuvre par les diffĂ©rents partenaires : une visite conjointe avec LD/UCODE et CAPAD , UNCDF, AGAKURA /ADISCO , SOPRADE/Cibe.
Comité de pilotage au niveau national
Au niveau national, le comitĂ© est composĂ© de 10 membres et 7 partenaires du FBSA Moso. Câest le MINAGRIE qui prĂ©side ce comitĂ© et est reprĂ©sentĂ©e dans ce comitĂ© par deux personnes. La vice-prĂ©sidence revient Ă lâAmbassade de Belgique et la FAO qui occupe le secrĂ©tariat du comitĂ©. Dâautres membres sont : les gouverneurs de RUYIGI et de CANKUZO, le ministĂšre de la santĂ© et de la lutte contre le sida, le ministĂšre du dĂ©veloppement communal le ministĂšre de lâĂ©ducation (DPE) et un reprĂ©sentant des bĂ©nĂ©ficiaires.
Comité de pilotage au niveau des communes
Au niveau local dans chacune des trois communes, ce comitĂ© de pilotage est composĂ© par 10 membres et 7 partenaires du FBSA Moso. Il sâagit ici de la DPAE qui assure la prĂ©sidence, la FAO assure le secrĂ©tariat, un reprĂ©sentant de la direction provinciale de la santĂ©, de la DPE, lâadministrateur communal lâagronome communale, le vĂ©tĂ©rinaire communal, le prĂ©sident de comitĂ© de dĂ©veloppement communal (CDC), le responsable de la rĂ©gie communale de lâeau ainsi que le reprĂ©sentant des bĂ©nĂ©ficiaires. Il a encore soulignĂ© que câest la FAO qui organise les rĂ©unions de ces comites. Au niveau national, il se tient une rĂ©union une fois les 4 mois et au niveau des communes, il se tient une rĂ©union une fois les trois
mois. Et il appartient Ă la FAO de faire le rapport de toutes ces rĂ©unions. La FAO a dĂ©jĂ organisĂ© avec succĂšs deux rĂ©unions du comitĂ© local de pilotage dans chaque commune dâintervention. Il a encore organisĂ© deux rĂ©unions du comitĂ© national de pilotage. Bilan : 8 rĂ©unions.
M. FURERO salue lâĂ©tat dâavancement du programme : «câest un programme qui sâexĂ©cute en complĂ©mentaritĂ©. A titre dâexemple, je peux citer LOUVAIN COOPERATION/UCODE qui multiplie les semences de qualitĂ© et puis ; donne ces semences Ă SOPRAD/Cibe qui enseignent et encadrent les agriculteurs Ă lâexploitation familiale intĂ©grĂ©e; et aprĂšs cela, la CAPAD organise les producteurs agricoles dans des associations et les accompagnent jusquâ Ă ce quâils crĂ©ent une coopĂ©rative. Ainsi, avec la coopĂ©rative, ils apprennent comment ils peuvent conserver les semences et aprĂšs quoi ils apprennent comment ils peuvent contracter et rembourser des crĂ©dits auprĂšs des banques et des micros finances UNCDF quant Ă elle , se charge des infrastructures : la construction des hangars de stockages, rĂ©habilitation des pistes selon les programmes inscrits dans le plan communaux de dĂ©veloppement communautaires (PCDC).
Enfin, AGAKURA et ADISCO sâoccupent des autres genres des mĂ©tiers autres que lâagriculture et lâĂ©levage. Et la CROIX ROUGE enseigne la population comment utiliser Ă bon escient les produits de la rĂ©colte. Ce dernier possĂšde des comitĂ©s sur toutes les collines et des mamans lumiĂšres qui sensibilisent et dĂ©montrent Ă la population locale lâalimentation Ă©quilibrĂ©e. Tous ces rĂ©seaux fonctionnent normalement en synergie complĂ©mentaritĂ©, il nây a pas eu de dĂ©rapage ». Ce programme rĂ©pond les 4 piliers de la sĂ©curitĂ© alimentaires dont la disponibilitĂ©, accessibilitĂ©, lâutilisation et dâune façon durable.
formateurs recrutés⹠Elaboration et adaptation des modules de formation
professionnelle : 13 modules
Volet entrepreneuriat âą Elaboration des outils dâidentification des artisans locauxâą Organisation et animation dâune session de formation des
animateurs sur les outils de collecte des donnĂ©es sur terrainâą Identification des artisans des trois communes afin dâavoir une
base de données : 507 à GISURU, 478 à KINYINYA, 403 à CENDAJURU
âą Atelier de renforcement des capacitĂ©s en gestion administrative, comptable et financiĂšre, et en leadership et bonne gouvernance Ă lâendroit des comitĂ©s de direction des CEM
âą Organisation dâun concours dâinnovation oĂč 10 premiers ont Ă©tĂ© primĂ©s
âą Renforcement des capacitĂ©s des animateurs sur lâĂ©laboration des Plans dâAffaires.
M. MANIRAMBONA a Ă©galement prĂ©cisĂ© que chaque commune possĂšde 3 classes, et chaque classe a un nombre dâĂ©lĂšves ne dĂ©passant pas 15. Centre dâenseignement des mĂ©tiers CEM compte au moins quatre nouvelles filiĂšres et quâau moins 15 apprenants par section sont attendus pour suivre des apprentissages.
MĂ©tiers porteurs retenus dans les communes dâaction du programme FBSA
CENDAJURU GISURU KINYINYA1. Artisanat:âą vannerieâą forge
1. Mécanique:⹠vélo⹠moto
1. Coiffure mixte
1.Techniques de restauration:⹠notions élé-
mentaires sur la restaura-tion
âą hĂŽtelerie
1. Bùtiment/ma-çonnerie:⹠fondation⹠élévation des
mursâą charpenteâą pavement
1. Bùtiment:⹠maçonnerie⹠plomberie⹠charpenterie
1. TAA:âą farine com-
plĂšteâą production de
lait de soja
1. Artisanat:âą vannerieâą forge
1. Mécanique:⹠vélo⹠moto
1. Bùtiment/ma-çonnerie:⹠charpenterie
1. TAA:âą apicultureâą savonnerieâą production
de jus Ă base dâananas et de mangues
1. Arts culinaires:âą restaurant (
notions élé-mentaires):
âą boulangerie: pain, beignet et gĂąteau
1. Soudure:âą fabrication
des huisseries, brouettes, braseros, seaux
⹠réparations diverses
2. La coordination du Programme FBSA
M. FU
RERO Fiacre
Réunion du Comité de pilotage
LâUNDCF et l es communes couvrent le volet des infrastructures. Ce volet consiste la formation sur lâautonomisation, le dĂ©veloppement des
infrastructures, la construction et la réhabilitation.
M. DĂ©o TUZAGI, a prĂ©cisĂ© que le rĂŽle de lâUNCDF comprend Ă©galement le renforcement des capacitĂ©s institutionnelles des communes concernĂ©es par le programme, lâactualisation du plan communal de dĂ©veloppement communautaire en traitant le problĂšme de sĂ©curitĂ© alimentaire, groupes vulnĂ©rables, la rĂ©silience au changement climatique.Il a en outre indiquĂ© que chaque commune mettra en place un guichet de financement (fonds de dĂ©veloppement local) en collaboration avec lâUNCDF.
7. Amélioration des infrastructures et
Ă©quipements
Nous reproduisons dans les lignes qui suivent cinq tĂ©moignages des bĂ©nĂ©ficiaires du programme dans les trois communes dâaction.
1. BUCUMI David, CENDAJURU
Pour ce qui est du projet FBSA ici chez nous, câest la CAPAD qui est venue jeter les bases de ce dernier. Ainsi, la CAPAD nous a dâabord formĂ©s sur la façon dont nous
pouvons nous organiser en association. Ensuite, nous avons appris Ă Ă©pargner et Ă bien gĂ©rer ce que nous gagnons dans nos activitĂ©s quotidiennes. Ainsi, nous avons commencĂ© Ă former des groupements de 10 personnes. Et comme nous lâavons appris, câest Ă partir de ces petites associations que nous pourrons arriver Ă crĂ©er une association coopĂ©rative qui rassemble beaucoup de gens. La CAPAD nous a enseignĂ© comment organiser nos associations en mettant une structure et une base lĂ©gale pour renforcer ces derniĂšres. Et surtout nous avons appris comment rĂ©gler tous les cas possibles dans nos statuts et comment bien affecter le patrimoine de lâassociation sans oublier comment se partager les dividendes si besoin il y a.
OĂč en sommes-nous Ă lâheure actuelle ?
Actuellement, nous sommes au niveau de la crĂ©ation dâune coopĂ©rative des producteurs agricoles. Ainsi, nous avons privilĂ©giĂ©s 5 plantes telles que le manioc, les pommes de terre, le maĂŻs, les haricots et les bananes. Il y a un projet nouveau dĂ©nommĂ© PADDAM qui nous accompagne.
8. Les bĂ©nĂ©ficiaires racontent lâimpact du
programme de sécurité alimentaire FBSA
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Bulletin FBSA NOVEMBRE 2014 Bulletin FBSA NOVEMBRE 20147 4
Louvain coopĂ©ration et Union pour la CoopĂ©ration et le DĂ©veloppement âAppui au Monde Rurale « UCODE-AMR, en sigles », au niveau du programme, sâoccupe de rendre disponible
et accessible les semences/plants de qualitĂ©, les intrants agricoles et vĂ©tĂ©rinaires, du matĂ©riel utilisĂ© dans lâagriculture et lâ Ă©levage ainsi que la recherche action sur les plantes qui rĂ©sistent Ă la sĂ©cheresse.
M. NDAYIZEYE AndrĂ©, chef du Projet dâAmĂ©lioration Durable de lâAccĂšs aux Semence/plants, aux Intrants et outillages agricoles « PADASIO, en sigles » Ă UCODE-AMR raconte : « Comme nous avons dĂ©butĂ© le programme pendant la saison culturale B, nous avons dâabord travaillĂ© sur le haricot dans le domaine de la production des semences sĂ©lectionnĂ©es. Mais dans ce domaine, nous travaillons sur 5 cultures : lâarachide, le bananier, le manioc, le maĂŻs et les haricots. Sur le haricot, nous avons travaillĂ© avec 8 producteurs des semences sĂ©lectionnĂ©es dans les trois communes: CENDAJURU, KINYINYA et GISURU. Nous avons travaillĂ© sur plus de 7 hectares et nous avons expĂ©rimentĂ© quatre variĂ©tĂ©s de haricots dont KTX69, IZO 20 12 45, KTB1 et KTX56.
Toutes ces variĂ©tĂ©s sont venues de lâISABU. Ce sont des variĂ©tĂ©s de semences trĂšs productives et prĂ©coce, et qui rĂ©sistent Ă la sĂ©cheresse. MĂȘme si il y a eu irrĂ©gularitĂ©s des pluies, nous avons pu produire 4 tonnes de semences sĂ©lectionnĂ©es. Ainsi, nous travaillons avec ISABU et ONCCS. LâISABU nous donne les semences de qualitĂ© que nous distribuons Ă nos producteurs locaux de semences sĂ©lectionnĂ©es et lâONCCS fait le contrĂŽle et la certification des semences que nous produisions. Ainsi, les 4 tonnes de semences produites pour la saison 2014B ont Ă©tĂ© certifiĂ©es et peuvent ainsi ĂȘtre utilisĂ©es par les producteurs».
Matériel agricole
Concernant la fabrication du matĂ©riel agricole, explique-t-il, nous sommes en train dâappuyer les artisans (vanniers et forgerons) afin quâils puissent avoir les matĂ©riels de travail qui est leur handicap majeur dans leur travail. Nous aidons par exemple les forgerons Ă se doter de souffleuse sans souffrance qui Ă©tait pour eux un obstacle majeure dans leur mĂ©tier. Nous avons trouvĂ© ce dernier en Tanzanie. Nous travaillons aussi avec les vanniers qui fabriquent du matĂ©riel sollicitĂ© par les producteurs. Nous leur donnons un capital de dĂ©marrage quâils sâengagent Ă rembourser Ă 100%. Cependant, il y a certains appuis qui ne sont pas remboursable. Mais lâUCODE-AMR vise Ă faire sortir de la population lâesprit de gratuitĂ© et de mendicitĂ© afin de dĂ©velopper un esprit de volontĂ© de vouloir travailler.
RĂ©alisations
Volet semences/plants⹠Pré-identification des multiplicateurs de semences de haricot
pour la saison 2014B (la seule culture retenue pour la saison)
: 33 multiplicateurs pré-identifiés. ⹠Sélection/analyse et validation des semenciers par la
commission ad hoc : 8 multiplicateurs ont été sélectionnés sur base des critÚres établis (sur une superficie totale de 7,84 ha)
âą Organisation de 3 visites dâinspection des champs par lâONCCS (validation des parcelles semenciĂšres, inspections sur pied au stade de floraison et avant la maturation des gousses)
âą Appui aux multiplicateurs de semences (fonds de roulement pour la main dâĆuvre, engrais chimiques, produits phytosanitaires et semences de prĂ©-base / ISABU) pour la saison 2014 B (appuis remboursables).
⹠Appui aux producteurs de semences /paiement des soldes pour les engrais chimiques et approvisionnement en matériel agricole aux producteurs de semences/plants saison 2015A (40 brouettes, 60 pelles, 80 rùteaux, 12 fourches et 4 pioches).
⹠Organisation des séances de sensibilisation/organisation des vanniers et forgerons (identification/validation des besoins en appui) : 2 séances tenues à KINYINYA et à GISURU.
âą Organisation dâune formation/visite dâĂ©change dâexpĂ©riences en Tanzanie pour lâ lâĂ©quipe du projet PADASIO, 5 reprĂ©sentants des bĂ©nĂ©ficiaires, 2 cadres de Louvain CoopĂ©ration et 1 cadre de lâUCODE-AMR : apprentissage sur les volets semences (toute la filiĂšre semenciĂšre), intrants agricoles et vĂ©tĂ©rinaires, les outils agricoles (fabrication, utilisation: culture attelĂ©e) et la traction bovine avec les bĆufs et les Ăąnes.
Variétés Quantité semée (Kg)
Quantité produite (Kg)
KAB1 339 2077KATX69 188 844KATX56 124 316IZO 20 12 45 102 835.5Total 753 4072.5
La production Ă©tait estimĂ©e Ă 7 tonnes mais elle est Ă 4tonnes Ă cause de lâarrĂȘt des pluies pendant 2 semaines au stade de levĂ©e, la grĂȘle au stade de floraison et de la sĂ©cheresse au stade de formation des gousses.
Volet intrants agricoles/vétérinaires
âą Sensibilisation des producteurs Ă se faire inscrire et Ă payer les avances et le solde pour les engrais chimiques (contribution du projet « PADASIO » pour la nouvelle politique de lâEtat de subventionner les engrais chimiques).
âą Identification des vendeurs dâintrants : GISURU : 3 vendeurs, KINYINYA: 4 vendeurs, CENDAJURU: 2 vendeurs.
Organisation et formation des associations coopératives
«Nous procĂ©dons tous dâabord Ă des sĂ©ances de formation et de sensibilisation Ă la population. Nos enseignements se concentrent sur les avantages de se regrouper dans une coopĂ©rative. Nous leur montrons combien il est difficile de se dĂ©velopper seul et leurs inconvĂ©nients. Lâavantage dâune coopĂ©rative est quâun producteur agricole peut facilement avoir un crĂ©dit agricole puisque les banques ne peuvent pas faire confiance un seul individu sans avaliseur fiable ou sans garantie dâĂȘtre rembourser. MĂȘme dans un petit groupe, un individu peut avoir facilement un crĂ©dit via le systĂšme de caution-solidaires », a-t-il indiquĂ©.
On a appris quâune coopĂ©rative est construite depuis la base sur une chaine de famille depuis les collines. Si quelquâun adhĂšre dans une coopĂ©rative, il y adhĂšre au nom de la famille et pas Ă son nom propre. Ainsi, sur la colline, 10 foyers familiaux se mettent ensemble et ils sont reprĂ©sentĂ©s par le chef de la famille ou sa femme. Ces 10 foyers forment un groupe sous forme dâune petite association. Et il peut y avoir sur une seule colline, 2 ou 3, 4 ou 5 ou mĂȘme 10 groupes de petites associations, ça dĂ©pend du degrĂ© dâapprĂ©hension du programme par la population de cette colline. Et aprĂšs cela, tous ces groupes se mettent ensemble et forment une coopĂ©rative. Ainsi, la coopĂ©rative est dotĂ©e des organes et elle possĂšde en premier lieu une AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale constituĂ©e
par 3 personnes venues de chaque groupement. Ensuite, il y a un comitĂ© exĂ©cutif composĂ© par 6 personnes dont 3 hommes et 3 femmes. Parmi ces 6 personnes, il y a le prĂ©sident de la coopĂ©rative et son vice, le secrĂ©taire et son vice et enfin le trĂ©sorier et son vice. Enfin, il y a un comitĂ© de surveillance. Ce dernier est composĂ© par trois personnes dont un prĂ©sident et un vice ainsi quâun secrĂ©taire de ce comitĂ©.M. NTIRAMPEBA a Ă©galement soulignĂ© que la CAPAD et CSA appuient les producteurs agricoles au niveau de la rĂ©glementation (Ă©laboration des statuts dâune coopĂ©rative).
Les attentes des agri-Ă©leveurs du MOSO
Les agri-Ă©leveurs du MOSO attendent du programme FBSA une amĂ©lioration de la production agricole, une Ă©radication de la faim et de la pauvretĂ© et surtout un dĂ©veloppement durable. Ils attendent aussi que leur production agricole soit valorisĂ©e afin quâils puissent gagner de lâargent et sâen servir dans leurs activitĂ©s quotidiennes.
Enfin, le rĂŽle de lâadministration est aussi indĂ©niable dans la sensibilisation de la population. Cette derniĂšre pourra contribuer mĂȘme Ă la fin du programme Ă sensibiliser la population Ă pĂ©renniser les acquis du programme FBSA. Ainsi, lâadministration continuera Ă sensibiliser les gens a bien entretenir les infrastructures, Ă bien gĂ©rer la production agricole par la valorisation de cette derniĂšre et bien utiliser leurs crĂ©dits bancaires.
Les ONG Solidarité Mondiale, AGAKURA et ADISCO exécutent, pour le compte du
programme la sous composante de la crĂ©ation dâactivitĂ©s non agricoles. Cette action concerne la revitalisation et lâappui aux centres dâenseignements de mĂ©tiers (CEM) et lâappui Ă lâ installation des services. On parle Ă©galement de lâentrepreneuriat et le mĂ©tier professionnel.
Selon M. Jean Thierry MANIRAMBONA, AGAKURA et ADISCO sâoccupent du volet non agricole : formation professionnelle et entrepreneuriat. Leur projet sâinscrit dans la dimension «accessibilité»: aspect revenu pour accĂ©der Ă lâalimentation.
RĂ©alisations
Volet formation professionnelle
âą NĂ©gociation avec les autoritĂ©s compĂ©tentes du diocĂšse et de la commune CENDAJURU pour les activitĂ©s dâextension dâun du CEM Cendajuru
âą Premiers travaux dâimplantation, terrassement
⹠Recensement des apprenants des promotions antérieures en vue de leur insertion professionnelle : 101 lauréats à CENDAJURU, 604 lauréats à KINYINYA et 793 à GISURU
âą Organisation dâun atelier de validation des mĂ©tiers porteurs de chaque commune
âą Identification des besoins en Ă©quipements par mĂ©tier porteur choisi et actuellement, phase dâapprovisionnement des CEM en Ă©quipements et consommables en fonction des besoins du CEM
âą Identification des besoins en formation des formateurs et organisation de la formation & recyclage Ă lâendroit des anciens formateurs et formateurs nouvellement recrutĂ©s. Au total, 51 bĂ©nĂ©ficiaires du renforcement des capacitĂ©s dont 37 formateurs des 3 CEM
⹠Recrutement des enseignants des métiers : total 25 nouveaux
3. Production de semences de qualité, intrants et matériels
agricoles
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6. La crĂ©ation dâactivitĂ©s
non agricoles
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Bulletin FBSA NOVEMBRE 2014 Bulletin FBSA NOVEMBRE 20145 6
Volet matériel agricole et/ou moyen innovant
1. Volet matériel agricole et/ou moyen innovant.
2. Identification des artisans et forgerons dans chaque commune :
3. GISURU : 5 forgerons sélectionnés qui travaillent sur 3 sites; 7 artisans sélectionnés sur 3 sites
4. KINYINYA: 10 forgerons sélectionnés sur 6 sites et 13 artisans (vanniers)
5. CENDAJURU: 6 forgerons sur 2 sites et 18 artisans sur 2 sites
6. Identification des contraintes, des opportunités et des souhaits en appuis aux artisans et forgerons sélectionnés.
Au niveau du programme, la sous composante Appui Ă la recapitalisation des exploitations
agricoles est assurĂ© par Caritas international et SOPRAD. Cela concerne la formation sur lâutilisation des semences, la technique de compostage, augmentation de la production et lâencadrement technique.
Dans un entretien quâelle a accordĂ© Ă notre rĂ©daction, Madame NDIHOKUBWAYO Romaine de SOPRAD, coordinatrice du PADDAM (Projet dâamĂ©lioration durable de la disponibilitĂ© alimentaire dans le MOSO), raconte les grandes rĂ©alisations pour le compte du programme de la sĂ©curitĂ© alimentaire FBSA : « Je suis chargĂ©e du volet dâaugmentation de la production agricole et de suivre de prĂšs comment les agriculteurs prĂ©parent leurs propriĂ©tĂ©s agricoles. Nous travaillons dans ce programme en Ă©troite collaboration avec CARITAS Belgique et CARITAS Burundi ».
Choix de la zone dâaction
«Nous avons choisi de débuter nos projets sur quelques collines seulement.
Nous nous sommes consultĂ©s avec les administrateurs communaux, les agronomes communaux et les gouverneurs de province afin quâils nous aident dans le choix de ces collines.
AprĂšs le choix de ces collines, nos Ă©quipes de terrain se sont rendus sur ces collines pour expliquer aux gens de quoi sâagit le programme. Nous leur avons enseignĂ© comment ils peuvent produire leur propre fumier en faisant eux-mĂȘmes le compostage. Avant le programme, les gens avaient en tĂȘte quâavoir le fumier en abondance est lâapanage des seuls Ă©leveurs de vaches. Ensuite, nous leur avons enseignĂ© comment ils vont protĂ©ger leurs sols contre lâĂ©rosion. Ce travail a durĂ© 9 mois depuis le mois de janvier jusquâ au mois de septembre ».
CritĂšres dâĂ©ligibilitĂ©
« Ainsi, nous avons procĂ©dĂ© Ă arrĂȘter deux critĂšres dâĂ©ligibilitĂ© comme bĂ©nĂ©ficiaire de notre projet. Les bĂ©nĂ©ficiaires de notre projet doivent
remplir certains critĂšres comme la possession dâau moins 2 compostiĂšres et disposer dâau moins une propriĂ©tĂ© fonciĂšre de 0.5 hectare. Ces critĂšres nous ont permis de
cibler 1432 bĂ©nĂ©ficiaires dans ces trois communes dâintervention. Mais ceux-lĂ pour la premiĂšre annĂ©e seulement. Par la suite, nous procĂšderons de la mĂȘme maniĂšre pour la deuxiĂšme annĂ©e pour cibler les autres bĂ©nĂ©ficiaires qui remplissent nos deux critĂšres. Dans ce programme, nous prĂ©voyons travailler avec 6000 personnes dans ces 5 annĂ©es que va durer le programme.
Champs de multiplication de semences Haricots
4. Appui à la restauration du capital fertilité
des exploitations
Actuellement, le programme a produit quelques avancĂ©es significatives. Vous pouvez remarquer que les bĂ©nĂ©ficiaires disposent du fumier organique chez eux. Ils ont aussi protĂ©gĂ© leurs propriĂ©tĂ©s fonciĂšres contre lâĂ©rosion. Ils ont dĂ©jĂ tracĂ© les haies antiĂ©rosives sur les bassins-versants »
Semences sélectionnés
«LâĂ©tape suivante consistera Ă distribuer des semences sĂ©lectionnĂ©es Ă ces bĂ©nĂ©ficiaires. Nous prĂ©voyons leur donner des semences de haricots, de maĂŻs, de manioc, de banane et dâarachide. Malheureusement, comme nous nous sommes heurtĂ©s Ă un problĂšme de producteurs locaux de semences sĂ©lectionnĂ©es pour les arachides, ces derniĂšres leur seront distribuĂ©es pour lâannĂ©e prochaine.».
Selon Madame NDIHOKUBWAYO, le SOPRAD met beaucoup lâaccent sur lâutilisation de la fumure organique puisque il a Ă©tĂ© prouvĂ© que pas mal de gens utilisaient seulement lâengrais chimique et ce dernier ; utilisĂ© seul, peut dĂ©grader la fertilitĂ© du sol au lieu de le fertiliser. Les producteurs sont incitĂ©s Ă mĂ©langer les deux afin quâils puissent
augmenter la production agricole.Elle a en outre souligné que volet qui concerne SOPRAD exige la synergie de 5 organisations partenaires ; lors de la récolte, la CAPAD se charge de former les producteurs agricoles sur la maniÚre dont ils peuvent gérer, conserver et valoriser leur production agricole.
Faut-il encore noter que le PADDAM prĂ©voit de prĂ©parer des pĂ©piniĂšres dâarbres susceptibles de cohabiter avec les autres cultures. Ces arbres seront distribuĂ©s au mois de novembre aprĂšs la distribution des semences sĂ©lectionnĂ©es. Mais encore, dans le but de protĂ©ger les bassins-versants, explique-t-elle, le projet distribuera des herbes fourragĂšres comme les tripsacum et les banna Grass Ă planter sur les haies antiĂ©rosives.
DĂ©monstration de la technique de compostage
5. Appui Ă la valorisation des produits agricoles et de
lâaccĂšs au marchĂ©
La CAPAD et CSA exécutent au niveau du programme, la sous composante relative à la structuration
des bénéficiaires dans les coopératives, appui aux organisations paysannes, amélioration des conditions de stockage, amélioration des infrastructures et équipements,
amĂ©lioration de lâaccĂšs au crĂ©dit.
M. Nathanaël NTIRAMPEBA, coordonnateur du programme FBSA à Ruyigi pour la CAPAD, a indiqué que la CAPAD a déjà réalisé tant de choses malgré le stade
embryonnaire du programme.
Apport de la CAPAD
« Ce que nous faisons dans ce programme est dâune importance capitale. Nous contribuons Ă la valorisation de la rĂ©colte, nous aidons les producteurs agricoles Ă se regrouper en association et Ă former des coopĂ©ratives. Nous leur facilitons aussi le contact avec les institutions financiĂšres afin quâils obtiennent des crĂ©dits agricoles qui leur permettront dâaccroitre leur rendement et de sortir de la pauvretĂ© ».
Le pas déjà franchi
« Nous avons pu aider beaucoup de producteurs agricoles (720) à former des coopératives. Nous avons déjà formé trois (3) coopératives dont une par communes. Chaque coopérative regroupe 600 membres dont 60 groupements. Nous enseignons aux producteurs agricoles comment ils peuvent gérer le résultat de leur récolte.
Certes, pour arriver Ă ce stade de la rĂ©colte, ils sont soutenus par dâautres organisations partenaires. Ainsi, nous leurs aidons Ă collecter leurs rĂ©coltes dans des hangars de stockage et aprĂšs cela, nous leur montrons comment ils peuvent trouver un bon marchĂ© au lieu de vendre individuellement une petite quantitĂ© qui ne va profiter que pour les commerçants qui en auront amassĂ© une grande quantitĂ© de la production Ă un prix faible pour la revendre Ă ces mĂȘme producteurs Ă un prix exorbitant.
La conservation de la rĂ©colte dans ces hangars de stockage permet de valoriser cette rĂ©colte au lieu de la vendre Ă un prix incompatible avec sa juste valeur sur un bon marchĂ©. Par ailleurs, aprĂšs la conservation de la rĂ©colte, nous pouvons aussi leur montrer comment ils peuvent transformer cette derniĂšre pour la revaloriser de plus : la transformation. Comme nous les aidons Ă avoir des crĂ©dits auprĂšs des banques et micro finances, cela leur permet dâutiliser ce crĂ©dit pour produire encore et augmenter la production sans se soucier de la prĂ©cipiter au marchĂ© Ă un faible prix ».
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