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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR ------------------------------------- MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE --------------------------- UNIVERSITE DE MAHAJANGA --------------------------- FACULTE DES SCIENCES -------------------------- DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE ------------------------- Option : Environnement et BioHydroSystèmes (E.B.H.S), N° 07/12/Fév La pollution des écosystèmes dulçaquicoles, Impacts sur la biodiversité aquatique « Cas de la Betsiboka » MEMOIRE DE MASTER I Présenté et soutenu : le 12 Juillet 2011 Par Monsieur : ISSIAKA Ahamadi Année Universitaire 2008-2009 LA CULTURE DE L’EXCELLENCE Fitiavana -Tanindrazana - Fandrosoana Université de Mahajanga Faculté des sciences

La pollution des écosystèmes dulçaquicoles, Impacts sur la

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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

------------------------------------- MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ---------------------------

UNIVERSITE DE MAHAJANGA ---------------------------

FACULTE DES SCIENCES --------------------------

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE -------------------------

Option : Environnement et BioHydroSystèmes (E.B.H.S), N° 07/12/Fév

La pollution des écosystèmes

dulçaquicoles,

Impacts sur la biodiversité aquatique

« Cas de la Betsiboka »

MEMOIRE DE MASTER I Présenté et soutenu : le 12 Juillet 2011

Par Monsieur :

ISSIAKA Ahamadi

Année Universitaire 2008-2009

LA CULTURE DE L’ EXCELLENCE

Fitiavana -Tanindrazana - Fandrosoana

Université de Mahajanga Faculté des sciences

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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR

------------------------------------- MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ---------------------------

UNIVERSITE DE MAHAJANGA ---------------------------

FACULTE DES SCIENCES --------------------------

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE -------------------------

Option : Environnement et BioHydroSystèmes (E.B.H.S)

La pollution des écosystèmes dulçaquicoles,

Impacts sur la biodiversité aquatique

« Cas de la Betsiboka »

MEMOIRE DE MASTER I Présenté et soutenu : le 12 Juillet 2011

Par Monsieur : ISSIAKA Ahamadi

Les membres de Jury :

Année Universitaire 2008-2009

LA CULTURE DE L’ EXCELLENCE

Fitiavana -Tanindrazana - Fandrosoana

Université de Mahajanga

Faculté des sciences

- President de Jury : Pr RANARIJAONA Hery Lisy Tiana

- Juge : Dr RANDRIANJAFY Vololomvoahangy

- Directeur de Mémoire : Dr RANDRIANODIASANA Julien

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

REMERCIEMENTS Je tiens tout d’abord à remercier Le Bon DIEU tout puissant qui, par sa grâce et sa volonté m’a

donné la santé et le courage d’accomplir à terme ce travail. Qu’il fasse encore que j’aille très loin

dans mes études !

Dans ma vie estudiantine, j’ai le plus souvent eu des moments difficiles mais j’ai toujours été

inspiré par un verset du noble et sain coran qui : «A coté de la difficulté est, certes, une

facilité !».

- A Monsieur le président de l’Universitaire de Mahajanga, Professeur RABESA ZAFERA

Antoine.

Ainsi que le Doyen de la Faculté des Sciences Naturelles, Docteur MILADERA Johnson

Christian,

« Trouvez ici l’expression de notre profond respect et gratitude. Veuillez recevoir nos sincères

remerciements ».

- A Monsieur le chef de l’option Environnement et Biohydrosystèmes, le Docteur

RANDRIANODIASANA Julien, qui nous organisait, orientait pour avancer nos recherches.

J’adresse aussi mes vifs remerciements à tous les membres de jury, qui ont accepté à siéger pour

la soutenance de ce Mémoire. Vos remarques et critiques me seront utiles pour l’amélioration de

mes connaissances scientifiques :

- A Madame le Professeur RANARIJAONA Hery Lisy Tiana, qui sans hésitation, a accepté de

présider et d’épauler notre travail. Que vous trouvez ici l’expression de notre profond respect et

gratitude.

- A Madame le Docteur RANDRIANJAFY Vololomvoahangy, d’avoir accepté de juger notre

travail de mémoire.

« Je vous adresse mes remerciements concernant vos remarques constatives pour améliorer ce

travail ! »

- A tous les Enseignants chercheurs de l’Universitaire de Mahajanga, à tous les Enseignants de

la Faculté des Sciences et plus particulièrement les Enseignants de l’Option Environnement et

Biohydrosystèmes qui nous ont soutenus.

- Mes vifs remerciements s’adressent également à mes parents, et surtout à ma mère, qui ont su

me fournir de quoi à dépenser les études : de m’avoir appris à s’endurer et à préserver.

MES SINCERES REMERCIMENTS !

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

DEDICACE

Je dédie spécialement ce travail à mes parents et s urtout à

ma mère Mme FATIMA Mari Bacar, ma femme et à ma fil le

ACHMA; ce mémoire n’aurait jamais été mené à terme sans

votre soutien.

MERCI DE TOUT MON CŒUR

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

Résumé

Notre thème porte sur la pollution des écosystèmes dulçaquicoles malgaches. En effet, la

population longeant la Betsiboka s’en serve d’eau, de la biodiversité, et exploite leurs zones humides

associées. A l’issue de cette surexploitation qui s’accentue, on constate une aggravation de la

vulnérabilité du fleuve par : les activités industrielles surtout dans les milieux urbains, les rejets d’eau

usée, ordures ménagés à tous les niveaux de la région. Ceux-ci entrainent d’impacts négatifs et

compromettent la Betsiboka. En premier, les altérations chimiques par manque d’assenissement, la

désagrégation de l’habitat du fait de la déforestation, les activités agricoles, et de perte de budget

d’eau ect, font que le fleuve reste le plus changeante du monde. Face à une telle situation, on

remarque la pollution par colmatassions à cause de l’érosion, de l’ensablement, de risque

d’infiltration et d’insalubrité du fleuve surtout dans la baie de Bombetoka. En outre, la masse d’eau

peuve souiller les divers polluants, et favoriser les maladies hydriques et diarrhéiques, et surtout de

perte sa faune, accentués par les impacts liés au changement climatique. Or, un tel écosystème doit

être géré pour servir de compromis entre les besoins humains et environnementaux en eau. Ainsi, il

est urgent de protéger les eaux douces malgaches et leurs zones humides.

Mots clés : Betsiboka, biodiversité, dulçaquicole, écologique, économique et protection

Abstract Our theme carries on the pollution of the ecosystems Malagasy dulçaquicole. Indeed, the

population bordering the Betsiboka uses some water, of biodiversity, and exploits the associated

humid zones. To the exit of this surexploitation that becomes more pronounced, its one notes an

aggravation of the vulnerability of the stream by: the industrial activities especially in the urban

surroundings. The dismissals of worn-out water, garbage prepared to all levels of the region. These

entail negative impacts and compromise the Betsiboka. On the, first, chemical changes for lack of

assenissement, the disintegration of the habitat because of the deforestation, activities agricultural,

and loss of water budget ect, make that the stream remained the most changing of the world. Facing

such a situation, one notices the pollution by plugged because of the erosion, of the blinding, of risk

of infiltration and insalubrity of the stream especially in the bay of Bombetoka. In other, the mass of

water can be to soil the various pollutants, and to encourage the illnesses hydriques and diarrhéiques,

and especially of loss its fauna, accentuated by the impacts bound to the climatic change, however,

such an ecosystem must be managed to act as compromise between the human and environmental

needs in water. It is urgent to protect malgache could stream and their imbibers ecosystem.

Keywords: Betsiboka, biodiversity, dulçaquicole, ecologic, economic, and protection

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

Table de matières

REMERCIEMENTS

DEDICACE

RESUME

INTRODUCTION………………………………………………………………………….

Première partie : MATERIELS ET METHODES

I-1-MATERIELS……………………………………………………………………………

I-2-METHODES…………………………………………………………………………...

Deuxième partie : RESULTATS

01

0 02

02

II- 3-1- DESCRIPTION DE LA BETSIBOKA…………………………………………… 03

II- 3- 2-1- ANTANANARIVO…………………………………………………………….. 08

II- 3-2-2- MAEVATANANA……………………………………………………………… 09

II-3-2-3- CAS DE MAROVOAY………………………………………………………….. 11

II.3.2.4 AMBATO- BOENY………………………………………………………………. 12

II.2.3.5 CAS DE MAHAJANGA…………………………………………………………. 14

Troisième partie : RESULTATS…………………………………………………………… 17

III.1. POLLUANTS DE L ECOSYSTEME DULCAQUICOLE………………………….. 18

III-1-2 – TABLEAU DE TYPES DE POLLUANTS ET LEURS CAUSES

III.1.3 IMPACT SUR LA FLORE…………………………………………………………. 13

III.1.4 IMPACT SUR LA FAUNE………………………………………………………… 17

III.1.5. IMPACT DE L’EUTROPHISATION……………………………………………… 19

III.1.6. IMPACT DU AU MANQUE D’HYGENE ET SURTOUT AU NIVEAU DU DELTAT ET

A L’EMBOUCHURE………………………………………………………..

20

Quatrième partie : DISCUSSION………………………………………………………….. 24

CONCLUSION…………………………………………………………………………….. 35

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………..

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

Liste des abreviations

ADT : Analyse Diagnostique Transfrontalière

DDT: Dichloro-Diphényl-Trichloro-éthane DIED: Programme Developpement Industriel Durable

DIED: Programme Developpement Industriel Ecologiquement Durable

DOC : Carbone Organique Dissous

EBHS: Environnement et BioHydroSystèmes

FAO: Food and Agriculture Organisazation

JIRAMA: Jiro sy Rano Mahajanga

MEEF: Ministère de l’environnement, des eaux et forêt

OIO: Region Ocean Indien Occidental

ONU: Organisation des Nations Unies

PANA : Plan d’Action Environnemental

PDR : Programme de Developpement Rural

PLAE : Plan local d’action Environnemental

PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement

POC : Pesticides Organochlorés

VBV : Valorisation de la Biodiversité Végétale

WOMSA : Association des Sciences Marine de la Région de l’Océan Indien Occidental

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

Liste des photos

Photo 01 : Delta du fleuve Betsiboka-

Madagascar…………………………………………….

07

Photo 02: Rivière touchée par la pollution

industrielle………………………………………….

08

Photo 03: Pollution

sédimentaire…………………………………………………………………

12

Photo 04: District de

Marovoay……………………………………………………………………

13

Photo 05: Déforestation et développement de l'érosion hydrique dans l'ouest de

Madagascar….

20

Photo 06: Feux de brousses à

Madagascar……………………………………………………….…

23

Photo 07: La Baie de la Betsiboka au sud de Majunga……………………………………. 32

Liste des figures

Figure 01 : Carte d’implantation de la

Région……………………………………………………...

03

Figure 02: Evolution des terrasses progressives en terrasses

horizontales………………………….

32

Liste des tableaux

Tableau des types de pollution et leur cause ………………………………………………....21

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

Listes des annexes

Annexe I : Transport solide en suspension et érosion d’un Bassin Versant

Annexe II : CARACTÈRES PHYSICO-CHIMIQUES DU LAC ALAOTRA

Annexe III : Composition moyenne des substances dissoutes dans les eaux de rivière des environs d'Antananarivo

Annexe IV : Le traitement des eaux

Annexe V : L'inexorable assèchement de la Mer d’Aral

Annexe VI : Nasturtium aquaticum (BRASSICACEAE)

Annexe VII : Crocodile du Nil, Crocodiles niloticus (CROCODYLIDAE

Annexe VIII : Espèce indicatrice de pollution des milieux lentiques

Annexe IX : Cycle de l’eau

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 1

INTRODUCTION Par l’eau, on comprend un liquide incolore, inodore, insipide, et sans saveur

désagréable, constitué en majorité d’eau et pas simplement l’eau pure. La circulation de l’eau

au sein des différents compartiments terrestres est décrite par le cycle de l’eau qui joue le rôle

majeur dans le cycle de l’oxygène, du carbone, le climat et la biodiversité (ONU EAU, 2010).

Toute fois les écosystèmes dulçaquicoles ont la capacité naturelle d’autoépuration et celle-ci

pour effet d’absorber l’oxygène et répondent aux moyens de subsistances pour l’homme

(MEEF., 2004). En effet, dans les régions tropicales et /ou de l’OIO, les altérations chimiques

sont très poussés et qu’un taux de ménages aux environ de 85 % s’en serve des eaux douces.

Cette surexploitation a duré depuis des décennies, et a favorisé la dégradation de

l’environnement voire les exploitations industrielles et autres qui restent répercutant sur la

biodiversité aquatique et de leurs zones humides associées, favorisant par la suite l’insalubrité

du réseau hydrologique.

La bonne gestion des eaux douces reste un élément clé pour le développement de

l’économie des pays, en particulier les pays en voie de développement comme Madagascar et

Comores dont la majorité de la population est du secteur primaire.

C’est ainsi que les écosystèmes dulçaquicole maintiennent la prospérité par le biais de

l’agriculture, la pêche, le transport, le tourisme, la production de l’énergie voir le commerce

(EUGENE, 2000 ; ONU, 2010).

En marge de l’action anthropique qui s’amplifie d’année en années, des changements

inattendus se fond sentir partout dans le monde ; le changement climatique dont on parle

(RANDRIANODIASANA, 2010). Pour illustrer le contexte à Madagascar, on a jugé

opportun de choisir le cas la Betsiboka qui devient de plus en plus vulnérables au cours des

dernières années. Ainsi, le présent mémoire a pour objectif principal de mettre en relief la

pollution et ses différentes formes sur les écosystèmes dulçaquicoles. Définir ses impacts sur

la biodiversité aquatique de la partie centrale-Ouest de Madagascar.

Les objectifs spécifiques touchent l’étude de la restauration écologique de ces

écosystèmes aquatiques ainsi que l’aménagement du bassin versant de la Betsiboka en amont.

Ce travail se divise en trois parties. Dans la première partie, nous parlerons de matérielles

méthodes d’étude. La deuxième partie, sera consacrée sur le fond du sujet qui est les résultats

et la troisième partie se basera aux discussions et quelques suggestions avant de terminer par

la conclusion.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 2

I – MATERIELS ET METHODES D’ETUDE

Divers moyens ont été mis en œuvre pour pouvoir obtenu le plus d’informations

I-1- MATERIELS

La documentation est réalisée grâce aux matériels ci-dessous

� Le support de cours

� Les sites Web sur internet

� L’encarta 2009

� La bibliothèque de l’université de Mahajanga et aux laboratoires de VBV et de

l’EBHS.

I- 2 – METHODE D’ETUDES

Notre travail a débité par des consultations des données Web graphique. Le support de

cours nous a été d’une importance capitale pour la réalisation de certaines explications

valables, et d’autres connaissances théoriques acquises lors de voyages d’études.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 3

II. RESULTATS

II- 1- DESCRIPTION DE LA BETSIBOKA

Le Betsiboka est localisé dans la province de Mahajanga, occupant le centre-sud de la

province, est située entre 14°C de la latitude Nord, 19°C de la latitude Sud, 48°C de la

longitude Est et 46°C de longitude Ouest. La configuration topographique des 30 025 km2 de

la Région Betsiboka se calque sur la disposition en bandes concentriques des unités

géologiques, qui développent des étendues planes à moins de 800 m d’altitude en moyenne.

Et de 525 km de long et de largueur comprise entre10 à 20 m. La Betsiboka s’élève d’une

altitude maximum et minimum, respectivement, de 155 m et 50 m. Le débit moyen inferieur à

(400 m3 / S, pendant la saison sèche et supérieur à 4500 m3 / S pendant la saison de pluie),

(Pruvost, 1965 ; BERTHOIS et CROSNIER, 1966). Elle représente environ 5 % de la

superficie totale de Madagascar et 20% de la province de Mahajanga. La Région Betsiboka,

couvre la partie sud du Province de Mahajanga, est délimitée par six régions : Au nord par la

région Boeny et Sofia, au sud par la région Bongolava et Analamanga ; à l’est par la région

Mangoro et à l’ouest par la région Melaky.

Figure 01 : Carte d’implantation de la Région

Source : PDR de Maevatanana, 2007

La Betsiboka est l’un des plus importants fleuves de Madagascar tant du point de vue

biodiversité aquatique et forestière. Le fleuve prend sa source dans les hauts plateaux

d’Antananarivo, où son principal affluent l’Ikopa a un débit fluvial qui offre d’importantes

Betsiboka est un fleuve du nord de Madagascar qui a donné son nom à la région homonyme.

Il se jette à Majunga, dans la baie de Bombetoka, qui est en fait son estuaire. Il se distingue

par la couleur rouge de ses eaux, causée par les sédiments : le fleuve porte d'énormes

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 4

quantités de limon orange rougeâtre à la mer. Beaucoup de ce limon se dépose à l'embouchure

de la rivière ou dans la baie (Lang et Gille, 2006).

Ainsi, il se produit un phénomène d'érosion très évident et catastrophique au nord-ouest

de Madagascar (Pierre Pruvost, 1965). La suppression de la forêt au profit de l'agriculture et

de l'élevage au cours des 50 dernières années y provoquent aujourd'hui l'effritement de près

de 250 tonnes par hectare annuellement dans certaines zones de l'île (voire AnnexeI); c'est le

bilan le plus lourd enregistré dans le monde.

Elle est trop riche tant du point de vue : Climatique, de ressources en eau dues à son

régime hydrologique important et de sa composition pédologique incontestée, de ressources

minières de qualité qui restent de premier plan à titre national que régional (RAVET, 1948 ;

RANDRIANODIASANA, 2010).

Traçant son parcours depuis la source, à Antananarivo, et puis traverse le cœur de la

Betsiboka « Maevatanana, Tsaratanana et Kandreho », en suite s’achemine vers Ambato-

Boény, et en fin se jette dans la baie de Bombetoka à Mahajanga.

Photo 01 : Delta du fleuve Betsiboka- Madagascar

Source : MSAT-Planetobserver.com

En effet, la Betsiboka est d’itinéraire plus ou moins complexe :

En général, les fleuves malgaches sont navigables que par leurs cours inférieure à

cause de leurs reliefs plus accidentés, toutefois, sur la Betsiboka, plusieurs parcours ont été

réalisés. Tout d’abord la partie supérieure sur environ 70 kilomètres et qui présente d’énormes

difficultés mais surtout la partie basse, après la jonction avec l’Ikopa ce, jusqu'à la baie de

Bombetoka (Majunga) (BOTOSANEANU, 1979). La partie supérieure a été parcourue avec

difficultés par une équipe Suisse. La partie basse a été parcourue par les villageois depuis

l’apparition des pirogues dans le pays. Une mise à l’eau est possible à une cinquantaine de

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 5

kilomètres d’Anjorobe, un accès hypothétique vers Andriamena (piste très aléatoire plus de

quelques kilomètres à travers des collines) et une récupération au pont après Maevatanana

(Primature and MAEP, 2002). La partie la partie la plus classique est accessible, et praticable

durant toute l’année, mais la partie supérieure et centrale connaît des crus très importants et

un accès totalement hypothétique. La réfection des pistes autour d’Andria mena devrait

permettre d’organiser des descentes relativement courtes de 5 à 6 jours

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Betsiboka).

II-1-2- LES TYPES DE POLLUANTS A TOUS LES NIVEAUX

Photo 02: Rivière touchée par la pollution industrielle

Source : Ministère de l’environnement et des forets, 2010

En général, les activités qui polluent l’eau de la Betsiboka sont :

� Les activités industrielles, voire minières,

� Les rejets (eaux usées, ordures ménagères …),

� Faute d'assainissement (traitements collectif ou individuel) au niveau de toutes les

régions,

Ces rejets contribuent à la contamination bactériologique des eaux, à l'accumulation des

matières organiques et matières azotées dans les eaux en aval,

� Et les activités agricoles associés au braconnage restent les plus grands facteurs de

vulnérabilité qui par le feu de brousse dégradent l’environnement et polluent les eaux

douces et diminuent la biodiversité aquatique du fleuve de la Betsiboka, et causant

ainsi de problème de colmatassions au niveau des côtes (la Bombetoka).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 6

� Selon l’analyse diagnostique transfrontalière (ADT) de la (WOMSA) de l’OIO

confirme que l’action anthropique au niveau des bassins versants régionaux ont des

répercutions notables sur les côtes dont parmi les cas visé, la Betsiboka en fait partie.

Alors, on peut distinguer comme types de pollution :

� Altération physique et la désagrégation des habitats,

� Dégénérescence de la qualité de l’eau et des sédiments à cause de divers types de

pollution,

� Altération chimique des écoulements de l’eau douce et du charge (sédimentaires du

fleuve) (PNUE, 2009).

II-1-3- D’ANTANANARIVO

L’Ikopa mu principal de la Betsiboka est souillé par différentes industries et leurs

effluents ménagers. Ces pollutions ont lieu en majorité soit en amont de la ville dans la

périphérie d’Ambohimanambolo et Anjeva, soit en aval, dans la zone industrielle stick vers

Ambohidratremo (ADRIAMASIMANAR et al. 1992).On peut constater comme source de

polluants:

� Les polluants organiques humaines dont la forte concentration d’eau usée

domestiques (excrémentielles), et ordures ménagers venant en amont de la ville, il

s’agit d’une faute d’assainissement individuel ou collectifs. Selon les enquêtes

sanitaires de la JIRAMA de 2008, ce facteur reste observable dans l’ensemble des

régions d’enquêtes,

� Les effluents industriels, l’essentiel de la pollution est composée des effluents

chimiques provenant d’une papeterie et d’une tannerie ; au milieu de la ville et en aval

de teintureries et filatures,

� Les risques de polluants, d’autres facteurs peuvent influencer, ou détériorise

l’environnement dont la cause principale est l’agriculture, caractériser par le feu de

brousse associées à d’autres facteurs qui par la mauvaise gestion, rendent vulnérable

le bassin versant de la Betsiboka (Analamanga, Maèvatanana etc.),

� Les risques d’utilisation des produits phytosanitaires pour la protection et

l’amélioration (la pollution par les pesticides) de rendements de la production agricole

(Analamanga, Alaotra, etc.),

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 7

� Enfin, autres facteurs contribuent à la détérioration des eaux douces ; comme le

braconnage (exploitation directs de l’habitat) est influe la biodiversité aquatique par

d’une exploitation rationnelle.

II-1-4- DE MAEVATANANA

Maevatanana est le chef lieu District de la Betsiboka, placé dans le plateau de

Tampoketsa constitué (Maevatanana, Tsaratanana et Kandreho), traversé par la RN4 et limité

par deux grandes communes urbaines (placé à 400km d’Antananarivo et à 200 km de

Mahajanga). En effet, on constate dans l’ensemble des trois districts comme facteurs de

vulnérabilités :

� Le risque de polluants issue de l’exploitation minière. comme le gypse, le quartz

aurifère, le saphir etc, et peuvent être de grave problème aux populations rurales par

consommation directe des eaux du fleuve, et des risques de colmatassions aux cours

d’eau, qui peuvent nuire la santé de tous (Fulford, Must, Kim, 2008),

� D’autre part, la flore aquatique sera ainsi perturbée lors de la photosynthèse par

enrichissement d’air à des composés minéraux inappropriés au contexte ainsi une

détérioration par colmatassions de la faune aquatique par perturbation la photopériode

due à la turbidité et au changement de couleur des eaux,

� Et des rejets volontaires et/ou de canalisation pendant la saison de pluie est surtout

possible. A titre d’exemple : Maevatanana est l’une de régions touchées par la

pollution organique (eaux usées, ordures ménagers) de Madagascar (ONU, 2010 ;

JIRAMA, 2008).

Et le braconnage, cas de Maevatanana Nord, la pêche s’ajoute en suite, aux facteurs

précédents et aggravent ainsi la détérioration des eaux (ONU, 2010).

� De plus, la vulnérabilité s’alourdit par le feu de brousse qui reste aussi plus grave sur

ce centre de Tampoketsa, causé par la culture d’Hazara, ajouté de celle de Baiboho qui

se pratique au bourrelet s’allongeant le long des rives, on assiste à un chaos des berges

du fleuve et des marais qui explique l’aggravation d’autres facteurs plus ménaçant

comme :

� Inondations répétitives

� Erosion et ensablement de grandes envergures,

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 8

� Et risque d’infiltration de l’Ikopa au niveau de la région,

� En outre, Maevatanana et ses alentours peuvent aussi risqués polluants chimiques

par les cultures maraichères et industrielles qui font l’objet des traitements pour la

lutte contre les insectes nuisibles et l’amélioration des rendements de leurs

cultures. Voire celle en provenance d’Antananarivo qui s’infiltrent, alors la région

de Maevatanana peut risquer tous différents types de pollutions,

� En fin, agriculture l’élevage contribue à la vulnérabilité du fait que dans les

milieux ruraux de la Betsiboka les marais et les rivières sont utilisées à la fois

comme lieux de prise d’eau et de ré créativités et de bains. En somme, sur

l’ensemble de trois districts situés sur le plateau de la Tampoketsa, est très riche

en biodiversité, et surtout en ressources minières mais à forte exploitation, or ces

richesses peuvent faire la région à vocation industrielle (AMBOARA, 2006).

C’est ainsi que le Tampoketsa est à forte dégradation de l’environnement (voire

photo3).

Photo 03: Pollution sédimentaire

Source : http://www.google.com/odsense/bin/requist.

Page 18: La pollution des écosystèmes dulçaquicoles, Impacts sur la

La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 9

II-1-5- CAS DE MAROVOAY

La région de Marovoay est localisée au Nord-Ouest de l’île qui appartient à la région

Boeny. Ce bassin est surtout constitué par la plaine Boeny qui se situe du part et d’autre du

fleuve et du delta de la Betsiboka.

En effet, la région est à forte taux de ménage. Ainsi, on peut remarquer comme types de

pollution :

La dégradation de l’environnement par feu de brousse (d’où colonisation à 35% de la

superficie par de savane herbeuse (Saka saka). Selon la PLAE en 2008, estime que certains

région de Madagascar et ou la côte Ouest de l’île se dégrade 8 fois plus que celles de

l’Ethiopie. Ainsi, on remarque comme type de pollution :

� La coupe des arbres (déforestation), qui fait que les versants sont propices de

glissement de terrain« Lava ka » cas de la forêt d’Ankarafantsika. Dégradation de

mangrove et des marécages occupées par les cultures ou riziculture battis. Comme, il a

été le cas du site d’Andapa, ces zones présenteraient de problématiques de

dégradation,

� D’autre part, les barrages la modification et la destruction des zones humides par la

mise en riziculture, l’assèchement ou les barrages provoquent la disparussions d’une

certaine partie de la faune et de la flore aquatiques mais aussi de la faune limicoles et

de l’avifaune.

D’où, on observe dans la région, comme couverture végétale variable en plaine de la

riziculture ; ou les surfaces du dessus (sporadique) sont occupées par des espèces incultivés

(des halophile) et sur les tanety non cultivés occupés de savane (parcelle laisser en

fraiche).voire la présence d’espèce indicatrices de pollution comme l’euphodia sp.

Le risque de polluants dû aux déchets domestiques (eaux usées domestiques et déchets

solides venant de l’élevage) et qui sont jeter soit volontairement ou involontairement pendant

la saison de pluie. Ainsi, ces facteurs de vulnérabilité et qui risque de pollution sont :

� Concernant, le risque de polluants de l’écosystème dulçaquicole sur la région de

Marovoay, on peut citer l’introduction d’espèce (de Tilapia qui est ravagés par le

Tondo vahiné dans le lac Ravello-bé d’Ankarafantsika),

� Le braconnage et la navigation sur la rivière d’Antafia-Marovoay, qui relie la région

de Marovoay à Madirivalo, on assiste vraiment à une situation désastreuse de la zone.

Ceci, s’explique des polluants domestiques (égouts ménagers) de la rive droite, il y a

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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construction des habitations et la pratique de la culture du riz juste à coté de la berge,

de la pêche et de la navigation et avec un tas d’ordures, déjections des bœufs à coté,

alors la région risque de polluants des eaux,

� Eaux usées urbaines (ordures municipales ou apports de déchets ou décharges),

Canalisation de Marovoay ville vers l’affluent d’An tafia et l’exploitation direct

de milieux lotiques et des marais pour but récréatives, linges.

� Et risque de salinisation de salinisation de l’An tafia-Marovoay par les échanges

des marées avec la zone côtière de Mahajanga.

Photo 04: District de Marovoay

Source: MEFT- Noasilalao-2007

II-1-6- D’AMBATOBOENY

La région d’Ambatoboeny est l’une qui a reçu l’émigration de la population indigène

agricultrice (dominés par des Sakalava et des Betsileo) de la région de Mahajanga. Ainsi, on

constate comme des facteurs de vulnérabilités:

� Dégradation de l’environnement, surexploitation des bas-fonds des vallées par les

cultures vivrières, et par la riziculture (de Baiboho) et la fabrication des briques en

argiles cuits qui détérioraient les berges des rivières (BERTHOIS, 1963 ; Amboara,

2006).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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� Et les cultures pluviales (hasara) dans vallées, qui exigent le feu de brousse défrichent

les pentes et pour le forage (AMBOARA, 2006),

� La déforestation, par la commercialisation du bois, pour servir les ateliers à bois

(Hazomborona, palissandres, et de Masinjoany etc.), de l’exploitation de lianes pour la

fabrication du charbon de bois et de la vente du Raphia à utilisation varié, la

fabrication de toits et pour la vannerie pour les paysans, ayant comme conséquences

multiples, érosion, ensablement, et la formation des Lava ka aux sommets,

� Conséquences indirects : changement de structures du paysages (forêt en savane),

dégradation de la qualité physicochimique du réseau hydrologique (turbidité,

changement de couleurs des eaux ; risque de pollution par (colmatassions) tarissement

des eaux (Rabevohitra, 2001),

� Les polluants agricoles (intrants), de cultures vivrières et/ou maraîchères qui ont

besoins de protection, et faute de techniques bio de protection, les paysans

(s’approvisionnent d’engrais chimiques et du DDT, etc.) utilisent des produits

phytosanitaires qui risquent des épandagesaux écoulements, et cela peut risquer l’eau à

des polluants organiques dus aux produits chimiques (AMBOARA, 2006).

II-1-7- CAS DE MAHAJANGA

La province de Mahajanga est limitée au Nord-est des cercles d’Analalava et de

Mandritsara, est séparé par deux circonscriptions par la Sofia depuis son embouchure et de la

chaine Tampoketsa.

Ainsi, comme risque de polluant des eaux dans la ville et déforestation au niveau des

pentes, côtes et aux alentours et au niveau de vallées, on constate ;

� La dégradation de l’environnement par le feu de brousse,

� Changement du paysage, déperdition du sol en éléments minéraux, d’où Savanisation

de la région,

� Disparition de l’avifaune, des marais (A Titre d’exemple : on peut remarquer le cas de

Berivotra, la forêt est remplacé de savane sensible à la saison de pluie (érosion) au

bas-fond, il y a tarissement des eaux et forte ensablement), par conséquent,

� Le changement de la structure de la végétation des bassins versants de la Betsiboka.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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� D’autre part, l’action de l’homme en ville, risque l’eau de la pollution aux divers

polluants et que les côtes sont exposées de problèmes énormes d’hygiène.

Ainsi, une très grande quantité de déchets ménagers apparaissent dans les canalisations

et d’effluents liquides et solides et des eaux usées domestiques et de station de pompages

Les risques de polluants dans la ville sont :

� Eaux usées domestiques, (canalisation routière en provenance du bazar Maha ibo

et de Marolaka et d’eau usée de fosses sursaturées du quartier d’Abattoir) ainsi

que de rejets de polluant d’élevages (déchets solides et liquides de l’abattoir) vers

le quartier d’Aranta, ceci fait que les alentours d’Aranta-Abattoir dégagent des

odeurs nauséabondes, d’où, on parle de pollution fécale.

� Risque de pollution chimique (par ces eaux qui sont chargées d’hydrocarbures et

d’huiles de vidanges de stations de pompages, et des sachées des additifs

alimentaires et de sachées à l’intérieur de savons parfumés etc.) et des quelques

gouttes d’essences,

� De vidange et des déchets solides et des sachets industriels et cartons (déchets

urbains ou de charges) qui par la saison de pluie, ils arrivent à rejoindre les canaux

routières, en fin de rejoindre Aranta,

� En d’autre, le risque de colmatassions sur le baie de la Bombetoka dû aux érosions

et aux transports venant de l’amont de la Betsiboka et de la détérioration ou

déforestation des cotes et cela peut causer la pollution de la faune par

colmatassions,

� En générale, la côte de la Bombetoka risque toute sorte de pollution des eaux

venant de la ville de Mahajanga et celle des hauts plateaux (Raboara, 1994). A

titre d’exemple, on peut citer le cas d’Aranta ou les déchets organiques venant de

La battoir et des canaux d’eaux usées domestiques et des fosses rependent des

odeurs nauséabondes (il s’agit d’une pollution fécale) à un taux élevé (MEEF,

2004).

Ainsi, le problème de colmatassions et d’ensablement au niveau des cours. Ainsi, dans

la Baie de Bombetoka, on peut distinguer comme types de pollution :

� Altération physique et la désagrégation des habitats, dues à au défrichement des

mangroves et à la surexploitation des stocks piscicoles,

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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� Dégénérescence de la qualité de l’eau et des sédiments à cause de divers types de

pollution, dues au charriage des transports solides (matière colloïdale) en suspension

provenant des hauts plateaux qui empêchent le développement des bancs et rendant les

eaux turbides, de couleur brin-rougeâtre, qui obstruaient la biodiversité des côtes,

� Altération chimique des écoulements de l’eau douce et du charge (sédimentaires

du fleuve) qui indique l’érosion et ensablement intenses des hautes terres (cas de

Maevatanana) et de leur accumulation au niveau du baie et de l’embouchure.

En fin, tous les différents types de pollution observée le long de la Betsiboka sont

susceptibles d’être localisées au niveau du complexe éco systémique marin et/ou côtière.

Ainsi que de la pollution au niveau du port (eaux balustre, des hydrocarbures),

II-2- IMPACT SUR LA FLORE

Photo 05: Feux de brousses à Madagascar

Source : PANA, 2008

Il est vrai que l’action de l’homme, l’agriculture anceinstrales des Baiboho et des

Tanety ont des répercutions notables pour la biodiversité aquatique et que la mauvaise gestion

des eaux de consommation humaine du fait des risques de contaminations industrielles. Au

niveau des milieux urbains de la Betsiboka, la biodiversité aquatique est limitée par des

facteurs environnementaux et des fautes d’assenissement des eaux usées voire industrielles

(AMBOARA, 2006).

Ces impacts sont classiquement l’augmentation du risque d’érosion et le feu de brousse,

le changement de budget d’eau du fleuve et des nappes, le changement de la structure de la

végétation, les modifications du niveau de nutriments du sol et l’appauvrissement, voire la

disparition de la flore et de la faune aquatique. (cf. annexe I)

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Ainsi l’agriculture itinérante sur brûlis est la cause majeure de la déforestation, qui

détériorise l’environnement et polluant les écosystèmes dulçaquicoles et la biodiversité ainsi

associé. Particulièrement importante dans l’Est du pays (Raboara, 1994 ; Rakotoarisoa, 2001).

Toutefois, La disparition de la forêt se traduit par une induration des profils et une

rubéfaction (rougeur) des horizons ferrugineux ; une inactivation des horizons argileux et

humifères ; un non-recyclage de la matière organique ; une migration accélérée des particules

fines (Bougera, 2007). L’ensemble de ces phénomènes engendre une paupérisation très forte

des terres et notamment des terres agricoles l . La, suppression du couvert végétal engendre

ensuite une cascade de déperditions écologiques. L’effet le plus grave se manifeste

principalement sur les pentes (Fulford et al., 2008). Le rôle modérateur de la forêt vis-à-vis

des pluies disparaît. Celles-ci et d’autres facteurs comme l’insolation, entraînent rapidement

une dégradation des caractéristiques hydrodynamiques des sols : texture, structure, porosité,

perméabilité, facilitant le ruissellement et le lessivage (ANDRIAMASIMANAR et al, 1992).

Le niveau des nappes phréatiques dans les plaines en est alors affecté. La durée de rétention

des eaux sur les pentes des bassins versants est réduite, ce qui provoque des crues presque

instantanées dans les plaines et des étiages plus sévères. La dégradation des sols affecte donc

très fortement non seulement leur fertilité mais aussi leur stabilité et les rend très sensibles

aux phénomènes d’érosion (BERTHOIS et al, 1964 ; BERTHOIS, 1963). Et de ce fait,

l’érosion sera d’autant plus intense et plus rapide que les pentes seront fortes. Dans, la partie

Nord-ouest, la savane herbeuse est la principale occupation de sol recouvrant un peu plus du

tiers au environ 35% du site. Avec les Forêts, les complexes agro-forestiers bordent les

rizières dégradés (Rabevohitra, 2001). Les mangroves et les marécages couvrent

respectivement une portion restreinte. En effet, la faune est moins riche et plus largement

distribuée, ce qui atténue les risques de disparition, si bien que la déforestation des hauts

terres ait un impact sur le charriage et le transport solide et génère des effets négatif au réseau

hydrologique, compromettant la biodiversité aquatique. Tout ceci est lié non seulement aux

actions directes de l’homme, telles que cyclones tropicales, inondations intenses qui

continuent à aggraver les érosions sur les sommets par les Lava ka (cas de hauts plateaux

d’Antananarivo et d’Ankarafantsika) et des faibles glissements des terrains (BERTHOIS et

CROSNIER, 1966).

Ainsi, les hauts plateaux de Tampoketsa, sont un exemple très cuisant qui atteste les

actions que menaient la population des hautes terres et surtout à Maevatanana, où l’on

pratique l’agriculture de méthodes culturales de Hasara et de Baiboho, voire Marovoay,

Ambatoboeny qui leur actions dévastent les bassins versants de la Betsiboka, en polluant ses

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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eaux et menaçant la biodiversité aquatique. La pollution qui n’est encore que localisée mais

dont l’impact ne peut pas pourtant être négligé vu l’ampleur progressive du phénomène (cas

d’Antananarivo et Mahajanga). La gravité de l’intensification agricole reste qu’elle touche

tous les niveaux de l’écosystème, les pentes (tanety) et les Baiboho (les bas fonts) qui avec les

exploitations directes de l’eau (pêches et exploitation minière associées au feu de brousse

changent la structure de la végétation. Cependant, ces zones de la partie Nord-ouest présentent

des Versants pouvant être susceptibles au ravinement et sont principalement situées à la partie

Est du site et au Nord du village.

Ainsi, les saisons de pluie en profite la fragilité de ses savanes herbeuses et détériorise

et par transport les accumule aux écosystèmes lotiques, lentisques et aux plaines inondables,

alors les plantes aquatiques sont détruites à jamais par ses comblements ou remblaiements et

les eaux vont charriées des argiles boueuses, ainsi les zones marécageuses s’assèchent ou

s’eutrophies selon le niveau d’eau pendant la saison sèche et les plantes immergées et

emmargées sont remplacer par des hélophytes comme l’euphodia. La destruction des rivages

par la mise en culture de Baiboho de la Betsiboka. Cette pratique entraine des modifications

des cours d’eau et des berges par l’utilisation immédiate des ruissellements et souvent des

épandages pour la protection des cultures maraichères (Eugène, 2000).

La destruction des zones humides par la mise en riziculture (cas d’Analamanga, de

Maevatanana), et l’assèchement ou les barrages provoquent la disparition d’une partie de la

flore mais aussi la faune limicole est principalement située à l’extrémité Nord-Ouest du site

(cas de Marovoay et d’Ambatoboeny), Si bien que la déforestation des Hautes Terres ait un

impact notable sur le charriage et le transport solide. Les hydrosystèmes sont donc

particulièrement sensibles. Ils subissent, non seulement des impacts de l’exploitation issues

des méthodes culturales mais aussi de l’impact de l’action indirect de l’homme et directs

(pollution, canalisation, barrages…), par souillure (RABEVOHITRA, 2001).

A titre d’exemple, le cas de Mandroseza, les eaux sont souillées par les effluents

industriels et des lavandières. Ces zones rependent des odeurs excrémentielles, et risquent

d’eutrophisation et ces phénomènes vont à l’encontre de facteurs écologique des plantes

aquatiques comme Natrium aquati ca (BRASSICACEAE) (cresson), Potamogéton natans

(POTAMOGETONACEAE) et Najas sp qui sont des plantes aquatiques dont leurs nutrition

dépend fortement des nutriments apportés par des mouvements d’eau calmes et surtout clairs

pour favoriser leurs échanges gazeux. En cas d’enrichissement, ces eaux développent de

barrières sur l’interface eau-atmosphère et il ya apparition de bloom algale, et le rôle auto-

épurateur du milieu est vite bloqué (RANARIJAONA, 2010). (cf. Annexe VI)

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Les écosystèmes dulçaquicoles perdent encore leur flore par les effets induits des

modifications qui affectent le bassin versant et les rives détériorent les plantes aquatiques

hélophytes, tout particulièrement les changements ou évolutions de l’occupation des sols

(RAVET, 1948). Tout ces actions dites de l’homme ont des répercutions sur la biodiversité ou

sur la flore aquatique.

A titre d’illustration, à Madagascar et / ou dans la région Boeny est touchée aux

conséquences de l’action anthropique, en particulier la déforestation est source de tous les

impacts négatifs de l’environnement : on peut signaler que le changement climatique, ainsi

que les cyclones tropicales causent divers dégâts aussi bien que sur la vie animale que

végétale dans le monde y compris Madagascar, à Mahajanga dans la région Boeny : sur 43

communes enquêtées 9 (environ 21%) sont victimes d’inondation fréquentes (REYNOLDD

et RILEYJ, 1979).

Ces phénomènes entrainent la destruction des rizières et des habitations, accentue

l’inondation et l’érosion des bassins de la Betsiboka, l’ensablement de terrains de cultures

ainsi des conséquences sur les ressources en eau et de pertes des plantes aquatiques. A titre

d’exemple, le cas de Kandreho, de Marovoay, sont inondables et que leur transport solide

associé de celui des hautes terres se déposent dans la baie de Bombetoka qui la plus ensablée

du Monde (PIERRE PRUVOST, 1965).

Ainsi, ces actions directes et indirectes dites de l’homme ne font qu’endommager la

biodiversité aquatique de la Betsiboka. Ainsi, la déforestation des mangroves au niveau des

côtes favorise les érosions et s’associe au transport solide des hautes terres de très forte

quantité, estimé de 250 tonne / hectare / an. Ceci, a fait que la Betsiboka est le plus changeant

au monde. De telles dégradations confirment bien la force mais aussi le poids négatif de la

déforestation de l’ensemble des bassins constituants la Betsiboka. On assiste à un

recouvrement du plateau continental au large de l’estuaire qui est constitué par ce matériel

sédimentaire en provenance des plateaux, dont l’observation montre que ce dépôt date depuis

long temps à cause de la constitution des sables quartzeux grossiers, alternant ou associés des

dépôts organogenèses ou dominent des débris coralligènes ou de formation de tailles variables

et des apports fins en suspension caractéristiques des dépôts actuels des crues (BATTISTINI

et FRÈRE, 1958). D’où, ces dépôts confirment bien les pertes de la flore aquatique liés au

défrichement des bassins versants et des côtes. Ceci a des répercussions notables aussi sur la

faune aquatiques, de la salubrité de plateaux et surtout de la pollution par colmatassions du

Bombetoka, voire les conséquences économiques qu’écologiques qui en découlent.

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II-2-1- IMPACT SUR LA FAUNE

Dans les régions tropicales les altérations chimiques sont très poussées (JACQUE,

2010). En effet, ce phénomène est accentué ces dernières décennies par l’action non contrôlé

de l’homme par l’exploitation abusive de l’eau et de ses ressources (PNUE, 2009). Il est

incontestable que la pollution de la Betsiboka au niveau de deux zones limites (urbains) font

d’un part un blocage de développement des plantes aquatiques à cause des effluents d’eaux

usées domestiques et industrielles cas d’Analamanga, dont à Mandroseza présente d’indice de

pollution organique et favorise le développement d’odeur nauséabonde et aussi risque

d’infiltration au niveau de Maevatanana, voire par ruissellement au niveau des côtes

(Rakotoarisoa, 2001). En outre, le phénomène se voit dans la commune urbaine de Mahajanga

(Aranta) qui se déverse au niveau de la Bombetoka, où s’ajoute avec les effluents

d’hydrocarbure qui peuvent nuire le développement des bancs au niveau de la Bombetoka

risquée de colmatassions. Cette altération des eaux de côte peut diminuer le développement

des écrévices et les contaminent (les autres faunes de frayeurs (comme les huitres) ; voire la

chaine alimentaire).

D’autre part, les plantes aquatiques malgache et / ou de la côte Nord ouest sont

fortement menacé par le feu de brousse (voire photo 5), l’exploitation abusive de la forêt

surtout la pratique du Tavy qui se prolonge le long des bassins de la Betsiboka

(d’Analamanga, jusqu’au baie de la « Bombetoka » Mahajanga qui se substitue par le

défrichement des mangroves. Ce qui entraine l’érosion, cause de l’ensablement des zones

humides (cas de Maevatanana, exemple photo 8) cet ensablement peut ou entraine la

disparation de certaines plantes aquatiques en particulier les plantes immergées et des

hélophytes (ou des zones humides) comme Raphia farnifera (ARECACEAE), etc, utilisées

dans l’artisanat ou à l’exportation. (Voir figure 1 )

Il est aussi important de souligner que les aménagements du territoire sont aussi l’une

des causes de disparition des zones humides et des plantes aquatiques. Ces impacts de la flore

ont pour conséquence directe sur la faune de la Betsiboka qui touche par exemples :

Un déclin mondial des Amphibiens est constaté ces dernières années. A Madagascar, la

principale cause en est l’exploitation à but commercial et la dégradation de leur habitat.

A titre d’exemples on peut citer le crocodile du Nil, Crocodiles niloticus (Crocodylidae), bien

assez rependu dans la région (cas d’Ankarafantsika), doit être considéré comme en déclin et

d’autres reptiles comme : tortues à valeur alimentaire de la population riveraine, voire lézard

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et caméléons…, sont également menacés par le commerce international (MEEF, 2004). (cf.

annexe VII)

En plus la région de la Betsiboka riche en espèces de la faune aquatique risque d’une

dévastation à cause de la dégradation de l’environnement aussi bien que le Braconnage.

Parmi, la faune impliquée on peut citer l’avifaune, et de la faune mammalienne aquatique,

dont le principal représentant est le Tenrec aquatique (Limnogale mergulus) qui est considéré

comme l’un des mammifères les plus menacés à cause de la dégradation du milieu. En plus,

en ce qui concerne les invertébrés aquatiques, il n’est pas possible de dresser des listes si les

invertébrés peuplant les cours d’eau savanicoles de l’ouest malgache ont des chances de

survivre aux eaux inféodés aux cours d’eau de forêt (EUGENE, 2000).

Ainsi plusieurs milliers d’insectes colonisent de tel milieux qui doivent donc être

fortement menacé à cause de la pollution de leurs habitats et génère des facteurs de

dégradation sévère au niveau du complexe écosystémique aquatique (zone côtières) de la

Betsiboka. Cette biodiversité aquatique florissante surtout en crevettes de la côte Nord ouest

et autres mais qui risquent de disparition et des problèmes économique de la région

(Bombetoka) risquant de colmatassions. En effet, à Madagascar la faune ichtyologique d’eau

douce est caractérisée par sa pauvreté en nombre d’espèces par rapport au continent voisin,

l’Afrique. Sa richesse endémique et son origine, est marine.

Ainsi que l’abondance des espèces euryhalines notamment dans la partie Ouest de l’île

(Famille des Apteridae, Mugilidae, Silluridae et Gombidae) ont été répertoriées en 64 famille,

avec 116genres, et environ 200 espèces (RANARIJAONA, 2010), 43 espèces de poissons

sont endémiques de Madagascar dont 32 d’eau douces et 11 euryhalines, repartie en 28 genres

et 10 famille. Cette richesse faunistique risque de disparaître par la pollution des eaux surtout

observée dans les deux milieux urbains de la Betsiboka et Maevatanana.

A titre d’illustrations, on peut montrer les cas d’Analamanga (Mandroseza) et de

Mahajanga (Aranta) mais le problème le plus inquiétant reste sur l’agriculture ancestrale, car

elle conserne l’ensemble de tous les régions constituant le fleuve de la Betsiboka.

L’exploitation forestière pour l’agriculture qui s’observe de (Analamanga, Maevatanana,

Marovoay et Ambatoboeny) a entrainé le dé gradation de l’environnement par le feu de

brousse suivie du braconnage et du défrichement des mangroves des côtes de la province de

Mahajanga risquent de mettre en péril la flore aquatique du fleuve de la Betsiboka ainsi que

l’avifaune. Cette déforestation a dégradé la flore et la faune du fleuve et le sol de la Betsiboka

qui reste ainsi fragile, a provoqué un changement de la structure de la végétation utile par la

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végétation qui se substitue par la végétation savanicole et rupicole de la région Nord-ouest. La

région est ainsi vulnérable pendant la saison de pluies (Photo5).

C’est en ce sens que les cataclysmes naturelles, où les érosions favorisent aussi les

inondations réplétives causant par la suite l’ensablement le long du fleuve et l’accumulation

de matières solides au niveau du plateau et déversement dans la baie de Bombetoka. Il est

incontestable que la déforestation est la cause principale du poids négatif de la flore aquatique

car en estimant la zone forestière qui parte en fumée (BATTISTINI et FRÈRE, 1958) et que

cette territoire même abrite aux environs de 80% des espèces de la faune endémique

aquatique Malgache. Aussi, la déforestation constitue une grave menace pour la biodiversité

car elle entraîne une diminution des matières organiques en suspension dans l’eau et, donc de

nourriture mais aussi une modification de la faune, qui va raréfier ou exterminer une certaine

quantité de faune et flore (BATTISTINI et FRÈRE, 1958). En outre, l’augmentation du

transport solide (cas de Maevatanana) pourrait interdire la survie de certains insectes qui font

partie de la chaine alimentaire aboutissant aux poissons.

II-2-2- IMPACT DE L’EUTROPHISATION

Tout d’abord, le mot « Eutrophisation » est synonyme de pollution. En effet, on désigne

sous le nom d’eutrophisation un accroissement de la production végétale autochtone

(macrophytes, periphyton, planctons) corrélé à un enrichissement des eaux en nutriments

(MEEF, 2004). Sels d’azotes et du phosphore. L’eutrophisation correspond alors à

l’augmentant du potentiel énergétique du milieu qui se répercute sur l’ensemble de

l’écosystème à travers le réseau alimentaire. (EUGENE, 2000)

En effet, D’où l’eutrophisation ou la pollution trophique se fait suivant leur nature

minérale ou organique. Et le phénomène se passe de l’amont vers l’aval. Les nutriments

notamment azotes et phosphores passe alternativement d’une forme minérale à une forme

organique à travers le réseau alimentaire. D’après le concept spiraling et d’Elwood et Cool en

fin, ce concept est d’intérêt limité pour la compréhension du fonctionnement des écosystèmes

régulés par le facteur physique. Et le mécanisme est intéressant lorsque les nutriments

deviennent les facteurs régulateurs de la production primaire et secondaire. Le temps de

recyclage de ces nutriments est alors un facteur essentiel de la production de la matière

vivante sur le profil longitudinale d’une rivière ou d’un fleuve ; elle est d’autant plus élevée

que lorsque le cycle biosynthèse biodégradation est plus court à une distance parcouru par

l’eau (REYNOLDD et RILEYJ, 1979). Il s’agit d’un temps de transit.

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Ainsi, l’explication de l’impact de l’eutrophisation ne peut avoir lieu que dans des cas

ou le charriage ait connu un niveau très élevé de matières solides ou liquides (enrichissement)

d’un point du réseau hydrologique ou de ses affluents. Et que les organismes vivants vivant

n’arrivent pas à jouer leur rôle d’auto épurateur ou lorsque le milieu connaisse un déséquilibre

quelconque de la faune.

Toutefois, sur le long de la Betsiboka le problème peut être observable dans les hauts

plateaux, au environ des lacs Mandroseza qui repend des odeurs nauséabondes à cause d’une

habitation au tour du lac et aussi dans la province de Mahajanga la côte d’Aranta proche de la

Bombetoka. Ceci s’explique par l’enrichissement des eaux de toutes sortes d’eaux usées,

domestiques, déchets urbains, des eaux charriées d’huiles des stations de pompages et des

déchets excrémentiels. Ainsi le transport solide en provenance des hautes terres en favorise le

problème. De ce fait, cette vulnérabilité peut s’expliquer très bien dans ces deux situations. Et

l’eutrophisation est un bon indicateur de la pollution et / ou l’eutrophisation de l’eau peut se

substituer à la pollution trophique (BOUGERRA, 2007) (voire Photo 4).

II-2-3- IMPACT DU MANQUE D’HYGIENE ET SURTOUT AU NI VEAU DU

DELTAT ET A L’EMBOUCHURE

Bien que la région de l'OIO soit encore l'une des zones océaniques les moins perturbées sur le

plan écologique, elle est de plus en plus menacée. En effet, les deltas sont très nombreux sur

la côte Nord-Ouest de Madagascar (BOURGEAT et DAMOUR, 1972). Au cours de la

dernière décennie, les environnements marins et côtiers ont commencé à montrer des signes

de dégradation attribués à des facteurs naturels (par exemple, les changements par variabilités

climatiques entraînant le blanchiment des coraux, la hausse du niveau de la mer, les

inondations, etc.) mais aussi à une série d'activités anthropogènes agissant avec différentes

intensités et selon diverses combinaisons (PNUE, 2009). La zone côtière de la région de l'OIO

constitue l'environnement de la plupart des grandes villes, des ports, des industries et d'autres

infrastructures socioéconomiques qui ont un impact sur l'environnement marin (PNUE, 2009).

Plus de 60 millions de gens habitent les zones côtières de la région, bien que la densité de

population globale de la région soit remarquablement haute. les densités sont parmi les plus

basses pour les pays continentaux et Madagascar, allant d’aussi peu que 14 habitants par

kilomètre carré en Somalie à 64 au Kenya, alors que celles des petits Etats insulaires sont

considérablement plus élevées, variant entre un minimum de 290 pour les Comores et un

maximum de 618 pour l'île Maurice (Banque Mondiale, 2009).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Les pressions associées à l'urbanisation sont majoritairement marquées dans les pays

continentaux où les principaux centres urbains tels que Mombasa (Kenya), Dar es-Salaam

(Tanzanie), Maputo (Mozambique) et Durban (Afrique du Sud) sont situés, soutenant des

populations de deux à quatre millions. Ces actions mènent à la destruction d'habitats côtiers

vitaux comme les forêts de mangrove, les dunes, les lits d'herbes marines et les récifs

coralliens, ainsi qu'à l'altération physique du littoral (érosion et crues de plages) à cause de la

perte de protection côtière naturelle et des fonctions de régulation des habitats côtiers.

De plus, la surpêche et les pratiques de pêche non durables (y compris la pêche à la

dynamite, l'emploi de drèges, etc.) dans de nombreuses régions a mené au déclin des réserves

halieutiques et, par conséquent, au déclin de la pêche (PNUE, 2006). Ceci est lié au fait que

les systèmes naturels de la région de l'OIO sont sous la pression croissante des activités

humaines non contrôlées, causant des changements climatiques, ce qui endommage de plus en

plus leurs capacités de soutenir les moyens d'existence et la santé publique.

Bien qu'il y ait encore beaucoup de régions intactes dans une grande partie des régions

de l'OIO, cette pression croissante sur les ressources naturelles au potentiel de causer une

dégradation sérieuse sur l'environnement marin et côtier (Pruvost, 1965). A son tour, cela

érodera les bénéfices du développement socioéconomiques et amplifiera les problèmes de

pauvreté déjà accrue, de pénuries alimentaires, de maladie et, par conséquent, cela

compromettra aussi la stabilité sociale et la sécurité des pays de la région de l'OIO, dont

certains sont repris dans la liste des pays les moins développés au monde. L'estuaire de la

Betsiboka sur la côte Nord-Ouest de Madagascar est le débouché du plus grand fleuve

malgache vulnérable d’une forte action anthropique. Il est aussi l'un des estuaires les plus

changeants au monde (PANA, 2007). (Voire photo 6)

Une situation catastrophique se produit pendant la saison de pluie et particulièrement

lorsque un cyclone apporte des trombes d'eau (inondations) accélérant l'érosion. Les nuages

de pollution sédimentaire traduisent l'importance de l'alluvionnement. Ces apports réguliers

compromettent gravement les tentatives de développement de la biodiversité aquatique

(crevetticulture) et du manque d’hygiène au niveau du delta (Eugène, 2000).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Photo 06: La Baie de la Betsiboka au sud de Majunga

Source : NASA, 2010

La plupart des cours d’eau situés aux environs des agglomérations de l’OIO ont

généralement un problème commun dû aux rejets d’effluents (municipaux, et industriels)

préalablement non traités, et même de déchets solides : la dégradation de la qualité de l’eau.

Cette dégradation de l’hydrosystème constitue par la suite un facteur de limitation à l’usage

de l’eau (domestique, Industriel, agricole) mais aussi et surtout liée aux activités terrestres.

Toute fois les risques de dégradation existent bien, vu la disparition des forêts intérieures

autour des grandes villes (Mahajanga, Morondava) que les formations fassent l’objet d’une

exploitation accrue de bois de chauffe, d’œuvre et pâte à bois) telle qu’on la retrouve dans de

nombreuse pays du monde comme (Inde, Pakistan, Thaïlande, Indonésie).

Par ailleurs, selon la GESAMP a défini la pollution comme « l’introduction, directe ou

indirecte, par l’homme, de substances ou d’énergie dans le milieu marin (y compris les

estuaires) lorsqu’elle a des effets nuisibles tels que dommage aux ressources biologiques,

risque pour la santé de l’homme, entrave aux activités maritimes, y compris la pêche,

l’altération de la qualité d’eau de mer du point de vu de son utilisation et dégradation de

valeurs d’agrément».

On distingue nettement les eaux alluvionnaires rougeâtres, puis les îles sableuses

bordées de mangroves ainsi que les chenaux "en dents de peigne" qui les drainent, enfin les

tannes et dos sableux émergés de couleur claire. Récemment, l'estuaire de la Betsiboka a été

échantillonné tout au long de son gradient de salinité au cours de la saison sèche pour estimer

la distribution et l'origine des particules et de l'acide carbonique dissous (POC et DOC) ainsi

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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que du carbone inorganique (BOTOSANEANU, 1979). La Betsiboka se caractérise par un

taux relativement élevé de matière en suspension et rapports DOC par POC assez bas (≈ 0,4-

2,5). Les sédiments de la zone intertidale à mangrove de l'estuaire montrent de faibles

concentrations en carbone organique (< 1 %), la présence de phospholipides d'origine

bactérienne confirmant un rôle important des apports terrestres dans l'écosystème CHURE.

Plus d'un siècle de colonisation du milieu par la mangrove est le résultat d'une

déforestation intense suivie d'un surpâturage et d'une érosion exceptionnelle dans les terres.

Après chaque averse, les matériaux arrachés aux sols rouges sont transportés le long des

pentes jusqu'au cours d'eau élémentaires, puis aux rivières plus importantes, et ainsi de suite

jusqu'à la côte. Mais aussi le colmatage du fleuve par les sédiments, ce qui empêche le

développement d’algues utiles pour les poissons, ainsi que les navires de remonter dans

l'estuaire, voire d'accoster dans celui-ci (le port de Majunga a été déplacé et se trouve

aujourd'hui directement sur l'océan). Comme la Betsiboka a développé un vaste delta emboîté

dans la baie, on comprend la rapidité de la progression des multiples vasières qui colmatent

peu à peu le plan d'eau d'amont (Primature and MAEP, 2002).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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III-DISCUSSION

III-1- POLLUANTS DES ECOSYSTEMES DULCAQUICOLES MALG ACHES

Selon le Code de l’Eau (art.13) : la "pollution de l’eau" s'entend de tous déversements,

écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature et plus

généralement de tout fait susceptible de provoquer ou d'accroître la dégradation des eaux, en

modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques et

radioactives, qu'il s'agisse d'eaux de surface ou souterraines (BERTHOIS, 1963).

Dans le cadre notre études, et selon quelques enquêtes du DIED, qui manque d’ailleurs

de données pour de la caractérisation des eaux de surface. On remarque que les types de

polluants des eaux douces de la Betsiboka sont diversifiés (BERTHOIS et al, 1964).

En général, les activités qui polluent les eaux douces malgaches et / ou de la Betsiboka

sont :

� Les activités industrielles, par le non optimisation de traitement de leurs rejets

liquides et solides, par l’insuffisance de contrôle interne et externe. Ce qui

dégrade la qualité des ressources en eaux aux environs de ces industries (en

particulier les zones franches dans la région d'Analamanga).

� Les rejets domestiques (eaux usées, ordures ménagères …) Faute d'assainissement

(traitements collectif ou individuel) au niveau de toutes les régions, ces rejets

contribuent à la contamination bactériologique des eaux, à l'accumulation des

matières organiques et matières azotées dans les eaux en aval. (JIRAMA, 2008)

Et la pollution par colmatassions qui est causé par la surexploitation des bassins

versants de la Betsiboka :

� Dégradation de l’environnement de certaines ressources en eau par déforestation ou

feux de brousse, entraînant du tarissement, variation de la qualité des eaux, risque

d’envasement des lacs suite à l’érosion (Moramanga, Maevatanana, Morafenobe).

� Risques de pollution des eaux de surface par les activités urbaines, agricoles

(Moramanga, Mandroseza), Maevatanana, et Mahajanga (Aranta),

� Pollution de l’environnement des stations de traitement et des nappes phréatiques par

les rejets d’huiles et d’hydrocarbures des centrales thermiques (au port de Mahajanga).

Risque de polluants par des tiers, plusieurs facteurs de détérioration sont remarqués sur

l’envahissement des environnements immédiats des ressources en eaux de la région :

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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transformations des marais et alluvions, les sources de réserve d’eau en rizière, en

pisciculture ; déviation du cours normal de l’eau en période d’étiage (Marovoay,

Maevatanana, Ambato-Boény, Andapa, Mahajanga-ville),

Et ces différentes types de dégradation sont parfois de lourdes conséquences par rajout

d’autres phénomène de vulnérabilités, cas de Maevatanana Nord, où tous les activités s’y

pratiquent par : Des crues et inondations répétitives, fortes dégradation des bassins versants

(érosion et ensablement énormes, etc.) et des infiltrations intenses.

En somme, toutes ces actions ont une influence sur la détérioration de la biodiversité

aquatique et du manque d’hygiène au niveau du delta et de l’embouchure (zones réceptrices).

Ainsi, la vulnérabilité augmente nuisent la gestion des écoulements, développe les insectes

aquatiques nuisibles (chironomes ou vers de vases, Aselles (crustacés)), Sangsue herpobdèlle

(vers annélides) (voire ANNEXE II) qui compromettent la biodiversité aquatique, la

microfaune et favorise les maladies hydriques et diarrhéiques de la région.

Photo 07: Déforestation et développement de l'érosion hydrique dans l'ouest de .

Madagascar (hauts plateaux de Tampoketsa, au nord de Tananarive).

Source : Image WildMadagascar.org

Cette image montre l’état d’une déforestation et d’un développement de l'érosion

hydrique dans l'ouest de Madagascar (hauts plateaux de Tampoketsa, au Nord de Tananarive).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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III-2-TABLEAU DE TYPES DE POLLUANTS ET LEURS CAUSES

Types de polluants Origines Causes de la pollution

Déforestation

Action

anthropique

La déforestation constitue une grave menace pour la biodiversité car

elle entraine une diminution de la biodiversité de matières organiques

en suspension dans l’eau et, de la nourriture, mais aussi une

modification PH ; ce qui va raréfier ou exterminer une certaine partie

de la biodiversité.

La destruction des

milieux

Action

anthropique

La modification et la destruction des zones humides par la mise en

riziculture, l’assèchement ou les barrages provoquent la disparussions

d’une certaine partie de la faune et de la flore aquatiques mais aussi

de la faune limicoles et de l’avifaune

Braconnage Action

anthropique

Par la pratique d’une pêche non sélective des populations riveraine et

côtière.

L’introduction

d’espèce

Action

anthropique

L’introduction d’espèce, pour une augmentation de la qualité et/ou de la quantité de poissons, entraine une profonde modification de la faune piscicole Malgache.

L’érosion Action indirect

de l’homme

L'érosion de la grande ile est due ou accentuée par l’action de

l’homme et surtout par la déforestation de milieux environnants de

fleuves et des rivières ou des bassins versants, cela entraine surtout

une détérioration (érosion) des eaux de ruissellement, ensablement…

Les cyclones

tropicaux et les

inondations

Indirectement

provoqué par

l’homme

Ces dépressions sont généralement à l’origine de dégâts importants,

mais en plus, elles s’accompagnent d’inondations, de marées et de

tempêtes dont les répercussions sont dévastatrices dans les régions

qu’elles traversent. Chaque année, les cyclones tropicaux touchent

Madagascar quatre fois environ cas du Gafilo en 2004.

La sècheresse Action indirect

de l’homme

Il s’agit également d’une catastrophe due à des conditions climatiques

précises. En général, c’est les parties Sud et Ouest (Maevatanana,

Marovoay, voir même le cas de Morafenobe…)

La désertification Action indirect

de l’homme

La désertification c’est un phénomène plus grave qui peuvent atteindre un milieu donné à la suite d’une action de l’homme qui

après surexploitation d’un habitat aquatique peut passer à un milieu terrestre, et à la suite d’une déforestation avancée.

Source : ISSIAKA. A, 2010

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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A l’heure actuelle, le problème de pollution des eaux commence à prendre une ampleur

assez préoccupant à Madagascar, tout ceci est la cause d’un manque de l’application stricte de

la législation. Ainsi, la surexploitation des milieux aquatiques et surtout la déforestation des

basins versants restent les causes qui détérioreraient la biodiversité aquatique malgache et les

polluants industrielles, minière s et domestiques ont des effets boomerang, des changements

de comportement habituel même de facteurs climatiques, observés ces dernières décennies.

D’où l’urgence d’un politique nationale de l’environnement (MEEF., 2010).

III-3- LE ROLE ET FONCTIONS D’UTILISATION DE LA BET SIBOKA.

Les montagnes couvrent une grande partie de la surface terrestre. La moitié de la

population mondiale dépend de leurs ressources. Des millions d’humains y habitent. Les

montagnes ont donc bien plus à offrir qu’un simple décor pastoral idyllique. En effet, le rôle

d’un fleuve sain est d’être géré pour qu’il puisse satisfaire les besoins socioéconomique des

êtres humains et les besoins environnementaux en eau. C’est ainsi qu’on parle d’un équilibre

du débit environnemental. Toutefois, comment un fleuve comme la Betsiboka n’a pas pu

échapper à la vulnérabilité pour conserver le bien être de la biodiversité et de l’humanité à

longue terme. Comme en Amérique du Nord à Madagascar, les hauts plateaux centraux

alimentent leur eau presque dans l’ensemble de l’île. La survie de la majorité des êtres

humains de la partie nord-ouest dépend des précipitations qui arrosent l’immense bassin de la

Betsiboka. Ainsi, le fleuve est surement important et riche mais à une surexploitation ou

utilisation sans le respect de la gestion de l’eau et de sa biodiversité ainsi que châteaux, or

c’est dans ces hauts plateaux où prend source et sui ceintes du fleuve. Alors les écosystèmes

dulçaquicoles qui font l’objet d’une bonne gestion pourraient être écologiquement bon et

satisfaire les différentes fonctions d’utilisations. Les milieux lotiques et lentisques et leurs

usines s’en gèrent pour servir de compromis entre les besoins humains (économiques et

sociales) et les besoins environnementaux en eau. A titre d’exemple, on peut citer le cas des

pays développés bien que pollués de leurs industries, ils arrivent à produire beaucoup grâce à

leur moyen et techniques d’assainissement.

L’eau qui demeure un élément essentiel de la vie, elle la première richesse exploitée

après sa biodiversité aquatique au niveau du fleuve et puis à d’autres domaines de la vie tels

que l’agriculture, l’industrie et tous autres niveaux de la vie socio-économique. On peut citer

le cas de Madagascar, les hauts plateaux alimentent presque l’île et l’un des cinq grands

bassins alimenté par l’Ikopa est la Betsiboka. L’alimentation en eau potable, à titre

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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d’exemples, Analamanga où l’Ikopa mue principal de la Betsiboka pompe l’eau en tant que

ressource en aval de son point de rejet pour alimenter le lac Mandroseza. Si bien que la région

est polluée par les eaux usées domestiques à une forte habitation autour du lac. Il était

impératif à la JIRAMA de porter leur soutien d’assainissement et d’en saisir ce marché. En

plus la région d’Analamanga et ses alentours en profitent cette source en eau non seulement

pour la consommation humaine mais aussi pour l’agriculture anceinstrales et cette méthode a

fait que la zone est dévastée par le feu. En outre, dans cette zone les eaux douces sont

aménagées comme réservoirs d’eau artificiels utilisés à des fins hydroélectriques. A titre

d’exemple, on peut citer le cas de Mantasoa et Tsiazompaniry, …) irriguent les plaines

agricoles de Marovoay ou pour l’approvisionnement en eau des villes comme le lacs

Mandroseza. En suite, pour le barrage hydroélectrique, Mantasoa (Analamanga). Et les autres,

comme Maevatanana, Marovoay et Ambatoboeny, ainsi que Mahajanga sont toutes

bénéficiaire du réseau hydrologique de la Betsiboka, et mal grès qu’après l’usure de ces

reviennent par canalisation au bassin sans faire l’objet des près traitement.

De plus, concernant l’agriculture par la mise en riziculture se profile tout au long des

bassins de la Betsiboka. L’eau c’est la vie, en ceci qu’elle est primordiale, en toute vie et en

tous milieux de vie. Il est incontestable que les compartiments de la biosphère, l’eau, le sol,

l’air s’inter dépendent (voire ANNEXE 09), et le cycle de l’eau reste la clé du fonctionnement

des niveau de vie et de la richesse d’un écosystème.

La Betsiboka est la plus grande mais aussi la plus riche en ressources en eau,

biodiversité et surtout en minerais. Elle reste ainsi la plus vulnérable des cinq grands bassins

versants de Madagascar. Cette exploitation est d’origine divers, médicinales et pour

l’artisanat, voire du fourrage pour l’alimentation des bétails. Les principaux facteurs de

dégradation restent l’exploitation minière, industrielle et agricole, qui avec les cultures de

crue (Baiboho), on voit les berges et les pentes proches du fleuve occupées par la riziculture et

autres cultures vivrières, comme la patate douce et en saison pluvieuse (Hazara) ou on

remarque le brulis de tanety avant les premières arrosés de la saison pluies et quant aux

gisements de minerais détérioraient directement l’eau du fleuve.

III- 4 - IMPACTS LIES A L’EXPLOITATION DU FLEUVE

La destruction et les modifications des zones humides par la mise en riziculture,

l’assèchement ou les barrages provoquent la disparition d’une partie de la faune et de la flore

mais aussi la faune limicole (cas du Verdon, le débit faible par une faune limnophile

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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d’hirudinées, odonates, Ephéméroptères, comme Potamanthus, coléoptères,) cette diversité

des micro-habitats était réduit par colmatage. Pour dire que quelque soit les travaux

d’aménagement ont des impacts notables à terme écologique s’ils ne sont pas réfléchies, car il

s’agit d’une modification artificielle qui peuvent heurter par exemple d’une défaillance de

facteurs climatiques, comme température, pression hydrique, ou d’un substrat préférentiel

et/ou peuvent influencer le débit et développer de facteurs de nuisance ou d’un blocage de

changement d’habitat, cas du barrage d’Assouan en Egypte et du Nil blanc. (cf. annexe V, b.)

Outre, la surexploitation des stocks : par la pratique d’une pêche non sélective

(Analamanga, Maevatanana, Marovoay), et dans les côtes détérioraient l’eau du fleuve, et

d’autre part détruise les poissons de tous les âges, des adultes productrices et même des

alevins qui peuvent rassurer le recyclage ou le développement durable de la production

piscicole. En outre, le plus grand des problèmes demeure la nuisance de la chaine alimentaire

mais aussi du rôle d’autoépuration des eaux de surfaces et aussi des problèmes économiques

(l’assainissement) au niveau des côtes (Bombetoka). (Voir photo 6)

Tous ces phénomènes qui ne sont pas opérationnels se combinent selon le temps et

l’espace, compliquent l’équilibre écologique, perturbent le cycle de l’eau et génèrent ou

accentuent indirectement la pollution. Mais la perte pour le pays est bien plus considérable car

il faut prendre en considération également l’amoindrissement en capital pédologique qui se

traduit, par l’action des feux, par une destruction massive du stock d’humus accumulé dans

les quarante premiers centimètres du sol. (Voir photo 3)

Alors que ce stock est de l’ordre de cent tonnes par hectare dans les forêts tropicales

humides non défrichées, la dénudation du sol au moment du premier défrichage entraîne une

perte d’environ une tonne par mois en saison des pluies. La deuxième année de culture, les

pertes s’accroissent considérablement et s’il y a une troisième armée, l’humus disparaît

presque. Mais d’autre part, les altérations chimiques sont aussi très poussées et soutenues par

l’action anthropique (ONU, 2010). Ainsi, la flore aquatique joue un rôle indispensable pour la

survie de la population de haut plateau, rural et côtier. Elle est cependant menacée à la fois par

les activités liés au secteur halieutique, tels que la surpêche, les pratiques de pêche

destructives et l’introduction d’espèces exotiques (vers 1951 l’introduction clandestine en

Afrique comme, à Madagascar et volontaire, cas d’Itasy, d’Ankarafantsika) L’introduction

d’espèces : a prouvé une profonde modification de la faune piscicole malgache. Elle est

l’origine de déséquilibre écologique.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Et surtout par des facteurs externes tels que la disparition et la dégradation des habitats

provoquées essentiellement par des activités terrestres. D’autre phénomène plus graves

comme cyclone, inondation, la sécheresse et de l’insuffisance d’eau (dans certaines régions de

l’île comme Analamanga, Maevatanana, Marovoay), qui ont des impacts indirects de l’action

anthropique.

Ces phénomènes sont propices aux glissements de terrains à tous les niveaux et sont

indirectement liés à l’action de l’homme. En effet, sur la Betsiboka, l’exploitation industrielle

et minière ont des risques de polluants sur l’eau (Voire Photo2) et sa biodiversité à cause du

charriage des hauts plateaux vers les côtes. D’autre part, la dégradation de la biodiversité

aquatique reste sur l’agriculture». De ce fait, il est contestable que la presque totalité des

territoires ne réunit pas les conditions favorables au développement des ravines. Entre autre,

les aménagements écologiques de cours d’eau, on des impacts. Prenons le cas du Verdon, le

débit faible et constant est favorable d’une faune limnophile d’hirudinées, odonates,

Ephéméroptères comme Potamanthus luteus, coléoptères ; la diversité des micros habitats est

réduit par colmatage du substrat et du fait de l’accumulation de la boue au niveau de la côte

de Mahajanga peut développer des espèces nuisibles. Ainsi à la suite de l’amplification des

phénomènes et avec l’ajout des effluents d’hydrocarbures peuvent même développer des

espèces indicatrice de pollution (Nebalia bipes) cas du Golf de Marseille (Bellan, 1964).

III-5- SUGGESTION (ADAPTATION A CHAQUE REGION CLIMA TIQUE)

Un fleuve sain est géré pour servir de compromis entre les besoins humains et les

besoins environnementaux en eau. En effet, les risques de pollutions n’ont pour effets que

d’affecter la qualité d’eau, de dégrader la biodiversité et de l’environnement, ainsi que de

favoriser l’insalubrité publique du réseau hydrologique et surtout au bout du complexe éco

systémique. Toutefois, l’urgence de préserver la région de la Betsiboka depuis les hauts

plateaux jusqu’à Mahajanga (dans la baie de Bombetoka).

Il est à remarquer qu’en milieu semi-aride (en particulier les Savanes de l'Ouest), la

mise en culture entraîne une forte augmentation du ruissellement à la parcelle et une réduction

de l'évapotranspiration, etc., donc de la production de biomasse. Par conséquent, l'impact de la

lutte contre le ruissellement (amélioration de l'infiltration en stockage localisé) peut être

considérable en zone semi-aride sur les rendements des cultures qui souffrent autant de

sécheresse que de carences minérales ; les agriculteurs seront vite intéressés par les techniques

de gestion du ruissellement.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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En région humide (P > 1000 mm), le défrichement et la mise en culture entraînent une

augmentation des risques de ruissellement (cas de Maèvatanana), des débits de pointe des

rivières et donc des risques d'érosion des berges. Par conséquent, on observe une réduction du

drainage, de la lixiviation des engrais... et du débit d'étiage des sources et des rivières (cas de

la Jezira, île en Arabe). (Voir annexe V, b.)

La lutte contre le ruissellement (et l'érosion) aura donc relativement peu d'effet sur les

rendements des cultures, sauf s'il existe des périodes de sécheresse aux périodes sensibles du

cycle de croissance. C'est là une des causes du manque d'effet sur les rendements de la lutte

antiérosive dans les collines humides du Rwanda : les autres causes sont la pauvreté chimique

et l'acidité des sols.

En conclusion, si on réduit le ruissellement par les techniques culturales et/ou les

structures antiérosives appropriées, il est nécessaire d'intensifier la production végétale si on

veut éviter d'augmenter les risques de lixiviation des nutriments dans les eaux de drainage et

les risques de glissement de terrain sur les fortes pentes: d'où l'intérêt des cultures associées,

de la fertilisation des sols et l’amélioration de l'agroforesterie qui doivent être adopté le long

de la Betsiboka comme il a été le cas du Rwanda.

III-5-1- LES STRUCTURES DE GESTION DE L'EAU ADAPTEE S AU RWANDA

On peut définir quatre modes de gestion des eaux de surface en fonction des conditions

climatiques et de la perméabilité des sols. A chacun de ces modes correspondent des

structures antiérosives et des techniques culturales particulières à comparer à celle de la

Betsiboka (Roose, Ndayizigiye, Sekayange, 1992). Nous ne citerons ici que les plus adaptées.

(Voir figure 2 )

Les citernes ou mares collectant les eaux de ruissellement (100 à 500 m3) sur les pistes,

les versants rocheux ou sur pâturés permettent l'abreuvement d'un troupeau et l'irrigation

d'appoint de cultures potagères et fruitières de courte saison (voir Haïti).

Les fossés d'absorption totale favorisent l'infiltration des eaux de ruissellement sur les

versants de moins de 20 % de pente sur sols profonds et perméables. Ils exigent

malheureusement beaucoup de travail (200-350 jours à l'installation, plus 20 à 50 jours par an

pour l'entretien) et n'améliorent guère les rendements des cultures (d'où l'abandon par les

paysans). Leur principal intérêt réside dans la transformation progressive du paysage en terre

peu pentue. Les fossés de diversion sont à proscrire en montagne, car ils aboutissent

forcément au ravinement des exutoires.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi

Figure 02: Evolution des terrasses progressives en terrasses horizontales

� On trouve actuellement sur les collines, de nombreuses terrasses progressives, trop

larges entre des talus trop redressés ou même creusés à la base. Après 5

d'évolution, la partie aval de la terrasse s'est engraissée en terre fine, mais la partie

amont s'est décapée et tend à devenir stérile

� Trouver dans la terrasse la ligne où apparaît le sous

1,3 mètre (50 cm + 1/2 dénivelé du talus), planter une nouvelle ligne de graminée et

construire un talus incliné à 40 % couvert d'herbes + légumineuses fourragères.

� Pour éviter que la terrasse amont soit stérile après les travaux de planage, on peut

abattre une dernière fois le mur du talus amont pour lui rectifier sa pente et recouvrir

la terrasse amont d'une couche humifère suffisante.

Le micro barrages perméables (cordons d'herbes, de pierres, haies vives, talus enherbés)

n'arrêtent pas le ruissellement, mais ralentissent les eaux, dissipent leur énergie et les étalent

en nappe en provoquant le dépôt

par an) et une terrasse progressive que l'on peut transformer en deux terrasses horizontales

(gradin) : l'une enrichie (réservée à la culture intensive), et l'autre appauvrie (cultures frugales

comme le manioc et les patates douces) dont il faut restaurer la fertilité progressivement (voir

figure 2). Le travail est plus progressif (50 jours à l'installation, plus 10 jours/an d'entretien)

ainsi que le besoin en fertilisants.

La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

Evolution des terrasses progressives en terrasses horizontales

Source : Galliker, 1992

On trouve actuellement sur les collines, de nombreuses terrasses progressives, trop

larges entre des talus trop redressés ou même creusés à la base. Après 5

d'évolution, la partie aval de la terrasse s'est engraissée en terre fine, mais la partie

amont s'est décapée et tend à devenir stérile : il faut intervenir.

Trouver dans la terrasse la ligne où apparaît le sous-sol stérile ou la roche à environ

1,3 mètre (50 cm + 1/2 dénivelé du talus), planter une nouvelle ligne de graminée et

talus incliné à 40 % couvert d'herbes + légumineuses fourragères.

Pour éviter que la terrasse amont soit stérile après les travaux de planage, on peut

abattre une dernière fois le mur du talus amont pour lui rectifier sa pente et recouvrir

t d'une couche humifère suffisante.

Le micro barrages perméables (cordons d'herbes, de pierres, haies vives, talus enherbés)

n'arrêtent pas le ruissellement, mais ralentissent les eaux, dissipent leur énergie et les étalent

en nappe en provoquant le dépôt des sédiments. Il se forme rapidement un talus (20 à 30 cm

par an) et une terrasse progressive que l'on peut transformer en deux terrasses horizontales

: l'une enrichie (réservée à la culture intensive), et l'autre appauvrie (cultures frugales

me le manioc et les patates douces) dont il faut restaurer la fertilité progressivement (voir

). Le travail est plus progressif (50 jours à l'installation, plus 10 jours/an d'entretien)

ainsi que le besoin en fertilisants.

La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Evolution des terrasses progressives en terrasses horizontales au Rwanda.

On trouve actuellement sur les collines, de nombreuses terrasses progressives, trop

larges entre des talus trop redressés ou même creusés à la base. Après 5-7 années

d'évolution, la partie aval de la terrasse s'est engraissée en terre fine, mais la partie

sol stérile ou la roche à environ

1,3 mètre (50 cm + 1/2 dénivelé du talus), planter une nouvelle ligne de graminée et

talus incliné à 40 % couvert d'herbes + légumineuses fourragères.

Pour éviter que la terrasse amont soit stérile après les travaux de planage, on peut

abattre une dernière fois le mur du talus amont pour lui rectifier sa pente et recouvrir

Le micro barrages perméables (cordons d'herbes, de pierres, haies vives, talus enherbés)

n'arrêtent pas le ruissellement, mais ralentissent les eaux, dissipent leur énergie et les étalent

des sédiments. Il se forme rapidement un talus (20 à 30 cm

par an) et une terrasse progressive que l'on peut transformer en deux terrasses horizontales

: l'une enrichie (réservée à la culture intensive), et l'autre appauvrie (cultures frugales

me le manioc et les patates douces) dont il faut restaurer la fertilité progressivement (voir

). Le travail est plus progressif (50 jours à l'installation, plus 10 jours/an d'entretien)

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 33

Les gradins horizontaux (terrasses radicales) permettent d'absorber toutes les eaux

(pluie + ruissellement entre terrasses) et de capitaliser la fumure qu'on y accumule. Mais il

doit être clair que la terrasse radicale exige de gros investissements en travail (500 à 1200

jours par ha à l'installation) et en intrants (10 t par ha de fumier, 1 à 5 t par ha de chaux, plus

la fumure propre à chaque culture) avant de restaurer la fertilité naturelle du sol. Il ne faut

donc choisir cette méthode que si l'on dispose des intrants et des moyens de valoriser le

surplus de production (marché et routes praticables), et si les risques de glissement de terrain

sont exclus.

Le micro terrasses en escalier (largeur cultivée d'environ un mètre) sur talus enherbés

fixés (maximum 50-100 cm) exigent beaucoup moins de travail et stabilisent très bien les

versants raides en cas de culture manuelle associée car les racines des cultures restent dans

l'horizon humifère d'origine (http://fr.wikipedia.org/wiki/Changement climatique).

� III-5-2- LES TECHNIQUES CULTURALES LES MIEUX ADAPTE ES

Les techniques culturales qui modifient l'état de la surface du sol, sa rugosité, sa

couverture végétale, les activités de la méso faune et/ou sa capacité d'infiltration, sont souvent

très efficaces pour réduire le volume ruisselé et dissiper son énergie.

Le labour à plat en grosses mottes est indispensable sur les sols trop tassés. Il augmente

temporairement l'infiltration, améliore le stockage de l'eau et aide à enfouir les résidus de

culture et à lutter contre les adventices. Malheureusement, il ralentit l'activité des vers de

terre, réduit la cohésion du matériau et augmente son crédibilité par les eaux de ruissellement

surtout lorsqu'on sème sur un lit d'agrégats très fins.

Le buttage et le billonnage, parallèlement à la pente, accumulent localement la bonne

terre humifère permettant de produire de gros tubercules, mais ces pratiques sont dangereuses

sur forte pente car elles concentrent le ruissellement en filets capables de creuser des rigoles et

des ravines et d'arracher les graviers et autres cailloux protégeant de la battance de pluies.

En fin, si les deux étapes précédentes arrivent à être adaptées, de l’écosystème côtier

peut régler le débit, une réduction de la désagrégation physique et chimique du delta et de

l’embouchure pourra stables diminuer le fort transport solide. Ainsi, on peut agir

efficacement, tout en approuvant l’application de la législation des rejets industriels, d’eau

usée et des effluents agricoles dans la région d’Analamanga et des milieux ruraux et quant au

côte de Mahajanga, on doit :

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 34

� Réduire les pressions exercées sur la côte de Bombetoka (Mahajanga) et surtout au

niveau de la baie et de l’embouchure, en améliorant la qualité de l’eau et des

sédiments,

� Renforcer la base juridique régionale pour empêcher les sources de pollution terrestre

et cela comprend, la mobilisation des concernés et PAM,

� Développer les capacités régionales et renforcer les institutions de la région de l’OIO

et surtout de la région nord-ouest pour un développement durable et moins polluant, et

cela inclut la mise en œuvre de la conservation de Nairobi, et surtout renforcer la

surveillance la région cotre contre le passage des tanqueurs (Le petit et Bbianchi,

1964).

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page 35

CONCLUSION

La gestion de pollution de la Betsiboka reste le bon moyen dans le cadre du problème de

développement durable de la Biodiversité aquatique dont l’aboutissement est d’assurer la

protection des bassins versants malgaches et/ou de la Betsiboka, en assurant le développement

socio-économique. Dans un but de favoriser l’intégrité environnementale à tous les niveaux

constituant ce complexe éco-systémique riche et fondamentale.

Ainsi la stratégie repose sur la complicité des problèmes liés aux différents types de

niveaux des richesses par rapport à la vulnérabilité des actions, qui s’imposent. Elle répond à

un devoir de chacun et de tout, de préserver ou de gérer la nature avec peu ou sans facteur

polluant de cette nature (l’eau, l’air et le sol).

Toutefois, la lutte contre une telle situation ci contraignant demeure encore un défi

majeur qui nécessite la collaboration de tous intervenants mais aussi et surtout de la mise en

œuvre des stratégies nécessitant des conditions telles que l’adhésion de tous les communes

urbaines et ruraux de la Betsiboka d’un part, et d’autre part la participation active de l’état et

des partenaires de l’eau et des forêts aux conditions techniques et financiers ainsi que la

concrétisation des règlementations des politiques sectorielles basés sur la protection des

bassins versants, la gestion des ruissellement et d’approuver la notion d’une partage des

ressources naturelles pour rendre opérationnelle la gestion des fleuves face aux problèmes de

la localisation (décentralisation) effective du partage de responsabilité et de l’application

réglementaire.

Il est ainsi urgent de protéger l’écosystème dulçaquicole de la Betsiboka par une gestion

durable appropriée.

− Limitation des risques écologiques liés à l’eau ainsi qu’à la totalité du bassin

contribution du secteur eau au développement socio-économique,

− L’adaptation des berges du bassin contre l’agriculture du Baibo à tous les niveaux et

surtout lié à l’application de la législation aux problèmes fonciers,

− Et en fin de protéger la flore et la faune aquatique et des zones côtière en un

reboisement des mangroves. voire ANNEXE II)

Ainsi, nous devons protéger les bassins versants de la Betsiboka et leurs humides associées en

attendant l’application radicale de la législation. C’est en ce sens que nous pouvons diminuer

la vulnérabilité et les risques de polluants, de protéger la biodiversité aquatique que forestière

afin de limiter le problème socioéconomique au niveau de la Bombetoka.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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BIBLIOGRAPHIE

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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ANNEXES

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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ANNEXE I Transport solide en suspension et érosion d’un Bassin Versant

Fleuves Charge Moyenne en suspension (kg/m3)

Érosion moyenne annuelle du bassin (en tonne/km2)

Mangoky 0,26 à 1,5 - 2 69

Betsiboka 1 1660

Ikopa 0,10 à 0,90 361

Vohitra 0,14 52

(Sources : HERVIEU J., 1968 - BILLON B. et MLATAC N., 1971 cités dans Actes des Journées de l'Eau) ANNEXE II Tableau 1.3 - CARACTÈRES PHYSICO-CHIMIQUES DU LAC ALAOTRA

Paramètres Valeurs Unites

Facteurs physiques - Couleur de l'eau - Profondeur maximale - Température en surface - Transparence - pH - Conductivité Facteurs chimiques - Oxygène, % saturation Surface Fond - Anions P NH4++ NO3- SO4-- CO2 total Cl- SiO2 - Cations Na+ K+ Ca++ Mg++ Fer

brun rouge 4 m 20,5 à 28 0,25 6,8 à 7,3 80 à 250 100 minimum 30 0,3 0,2 0,7 0,01 30 2,1 0,5 1,3 1,9 2,8 1,2 0,35

ºC m 10-6 S. cm-l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

ANNEXE III

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page PP

Tableau 1.5 - Composition moyenne des substances dissoutes dans les eaux de rivière des environs d'Antananarivo

Ikopa Sisaony Katsoaka Andromba Mamba

pH Conductivité en µOhms/cm à 25 ºC Ca Kg K Na Cl SO4 CO3H Fe Al Si Subst.dissoutes

7,2 11,27 1,8 0,5 0,8 1,8 3,9 trace 11,6 0,15 0,03 4,6 25

7,4 Eléménts 2,8 0,7 1,4 2,5 3,9 trace 17,7 0,2 0,03 6,5 36

7,1 en mg/litre 2,6 1,8 1,2 2,1 3,9 trace 18 0,2 0,04 6,6 37

7,1 2,6 0,8 2,1 2,3 3,9 trace 16,5 0,2 0,04 6,2 35

7,2 2,8 1 1,5 3,2 4,3 trace 17,7 0,2 0,03 6,5 36

ANNEXE IV A) Le traitement des eaux -LA POTABILITE DES EAUX

Il existe des normes de potabilité très strictes pour les eaux destinées à la consommation. Elles sont fixées par le Ministère de la Santé et s'inspirent des recommandations de l'OMS : Caractéristiques organoleptiques et physiques

o Inodore, incolore, sans saveur désagréable o Température recommandée : 15 ° o Turbidité < 25 gouttes de mastics o Résistivité à 180°C : 1.000 à 10.000 Ohm/cm o pH basique 6,5 à 8,5 o Pas d'éléments radioactifs

CARACTERISTIQUES DES EAUX POTABLES

Eaux brutes

Valeurs usuelles

Eaux traitées

Normes

Catégorie Caractéris-tiques

Symbole Unité Eaux de surface

Eaux profondes

Maximum légal

Recomm. officielles

Caractères Physico- Chimiques et organoleptiques

Températ. Couleur Turbidité Goût-odeur Pouvoir Colmatant pH Résisitivité

Tº Coul. Tu po pH R

ºC U-Pt g/m3 seuil b Kohm/cm

0/20º 20/100 20/200 2;10 1;100 6,5;7,5 3;12

7;25 0;20 0;20 1;4 0,01;1 5,5;8 1;5

15 20 30 - 0,1

12 à 19 15 7;8,5

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Examen Prélimin.

Minéral. Dureté tot. Alcalinité

TH TAC

g/l ºF ºF

0;30 0;25

0;60 0;40

2 60

12;15

Signes de pollution

Mat. org. Azote amm Azote nitr.

M.C. NH4 NO2

mg/l mg/l mg/l

2;15 0;2 0;2

0;3 0;1 0;0,5

2 0,5 0,3

Eléments toxiques ou indési-rables

CO2 agr. Fluorures Chlorures Sulfates Nitrates Cyanures Chromates Chlore libr Silice Phénols

CO2 F Cl SO4 NO3 CN CrO4 Cl SiO2

mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

1;30 0;5 10;500 0;100 0;10 0 0 0 0;50 0

0;100 0;10 0;500 0;500 0;20 0 0 0 0;80 0

0 1 250 250 45 0 0 0,1 0,001

10;20 40

Cations Sodium Potassium Magnés. Calcium Fer Cuivre Zinc Alumin. Plomb Arsénic Selenium Uranium Manganese

Na K Mg Ca Fe Cu Zn Al Pb As Se U Mn

mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

0-30 0-100 0-5 0 0 0-5 0 0 traces traces 0-2

0-200 0-200 0-10 0 0 0;5 0 0 traces traces 0;5

125 0,2 1 5 0,1 0,05 0,05 0,6 0,1

30 100-150

(source et références : Arrêté du 10-08-61 (Santé Publique) - Circulaire du 15-03-62 (Santé Publique) - Recommandations OMS)

o Existence d'un certain nombre d'éléments minéraux (Eléments normaux) à des taux souhaitables.

o Teneur en Eléments anormaux (renseignant sur l'indice de pollution chimique) dont la variation est à surveiller.

o Teneur en Eléments toxiques (responsables d'une nuisance sur la santé) très faible voir nulle.

B) Qualité bactériologique L'eau potable doit être dépourvue de microorganismes pathogènes provenant d'excréments animaux et humains ou des eaux d'égoûts et qui peuvent souiller une eau servant de point d'approvisionnement pour une communauté. L'analyse consiste en une recherche de ce qu'on appelle des germes-test de contamination fécale (GTCF) dont la présence indique qu'il y a risque pour la santé. Ces germes sont constitués par :

o les coliformes totaux o les coliformes thermotolérants dont Escherichia coli est l'espèce la plus

significative de contamination fécale

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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o les streptocoques fécaux o les spores d'anaérobie sulfito-réducteurs o les staphylocoques pathogènes dans les eaux embouteillées et les eaux de

piscine.

- LES EAUX INDUSTRIELLES Il existe des recommandations très précises pour les besoins qualitatifs en eau de chaudière ou de refroidissement sur leur dégré de minéralisation (faible), mais pour les eaux de fabrication, seules quelques industries font l'objet de recommandations (brasseries, papeteries, industries laitières).

- LES REJETS POLLUANTS A Madagascar, il n'existe pas encore de législation précise concernant les rejets industriels, mais l'Office National de l'Environnement est actuellement en train de mettre en place des normes imposant à toute installation industrielle d'effectuer des études d'impact de ses rejets sur l'environnement. Malgré tout, la pression des populations riveraines oblige généralement les installations à procéder aux traitements de leurs effluents (exemple : cas de l'usine SOBOMA à Talatamaty).

Un exemple Le milieu physique, rapport de base sur le climat, la géologie, l’hydrologie et l’hydrogéologie, Projet. DESCRIPTION DES ÉLÉMENTS DU MILIEU PHYSIQUE Présenter les principales composantes pertinentes qui caractérisent le milieu physique de la zone d’étude. Compte tenu de la nature des travaux envisagés, la description du milieu physique pourrait couvrir les éléments suivants :

• les cours d’eau et lacs (qualité, usages et régime hydrique) • les rives, les milieux humides et les zones inondables • le contexte hydrogéologique (localisation du basin versant, les retenues d’eau, les

débits et niveaux d’eau) • les conditions météorologiques locales (Température, Précipitations, • l’air ambiant • l’environnement (sonore etc.) • les caractéristiques géologiques et pédologiques.

ANNEXE V:

L'inexorable assèchement de la Mer d’Aral

© MSAT-PlanetObserver.com

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

ISSIAKA Ahamadi Page SS

Cette mer intérieure est en réalité un espace d’eau douce partagé entre le Kazakhstan, le

Turkménistan et l'Ouzbékistan. En 1960, la mer d'Aral était le quatrième plus grand lac du

monde. Depuis, elle s’est asséchée de 60% en raison du pompage des rivières qui

l’alimentent, afin d'irriguer les champs de coton et les rizières. Cet assèchement augmente la

concentration en sels minéraux du lac. Les poissons sont décimés et la pêche réduite à néant.

Les étendues dénudées sont érodées par les vents qui transportent des particules chargées de

sel. Ces dernières se déposent sur les cultures et les terres arables, réduisent les rendements,

que l'on tente de rattraper en augmentant les doses d’engrais et de pesticides.

Au Soudan, la plaine de savane de la Jezirah (“île”, en arabe) s'étend entre deux fleuves : le

Nil Blanc (qui serpente en vert sur l’image) et le Nil Bleu. Les eaux du fleuve sont utilisées

pour cultiver des parcelles agricoles (vertes et géométriques). Les champs de sésame,

arachide, coton et gommes arabiques suivent l’orientation des canaux d’irrigation. C’est dans

cette région de 750 000 hectares que se concentre la plus grande partie de la population. De

l'autre côté du fleuve, à gauche, la zone blonde atteste du désert lybien.

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La pollution des écosystèmes dulçaquicoles et son impact sur la biodiversité aquatique « cas de la Betsiboka »

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Annexe VI

Nasturtium aquaticum (BRASSICACEAE)

Annexe VII

Crocodile du Nil, Crocodiles niloticus (CROCODYLIDAE)

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Annexe VIII Espèce indicatrice de pollution des milieux lentiques

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