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La politique éducative et culturelle de l’académie d’Aix-Marseille
Domaine musique – Opéra d’Avignon Document pédagogique associé 2014-2015
Dossier pédagogique : « Mireille » de Charles Gounod
Réalisé par Isabelle Luban, professeur d’éducation musicale, chargée du service éducatif associé à l’Opéra d’Avignon
Académie d’Aix-Marseille La politique éducative et culturelle de l’académie d’Aix-Marseille Opéra en actions 2014-2015 - Responsable du domaine musique DAAC : Isabelle TOURTET Chargée du service éducatif associé à l’Opéra d’Avignon : Isabelle Luban
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Sommaire :
Le compositeur, Charles GOUNOD : sa vie, ses œuvres page 4
1) Gounod, le début de sa vie
2) L’influence de ses voyages sur la musique
3) Gounod religieux ?
4) Au théâtre
5) Faust/ Mireille/ Roméo et Juliette
L’ope ra Mireille, de Charles GOUNOD page 7
1) L’argument
2) L’étendue des voix
3) La composition de l’orchestre
4) L’analyse musicale
a) Ouverture
b) Introduction, chœur des magnanarelles
c) La farandole
d) La chanson de Magali
e) La musette
f) La chanson du berger
g) Marche et chœur
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Fre de ric Mistral page 13
1) Sa vie
2) Le félibrige
3) Le musée de Maillane
4) Mirèio
5) Extraits de poèmes
Dossier
Proposition d’une se quence de cours autour de « Mireille » page 24
Liens avec l’histoire des arts page 39
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Le compositeur, Charles GOUNOD : sa vie, ses œuvres
1) Gounod, le début de sa vie
Charles Gounod est un des musiciens français les plus populaires et apparait (avec Jacques Offenbach) comme le
compositeur officiel du second empire. Son écriture est de tradition française. Il cache malgré tout par son parcours, ses
rencontres et sa vie intime une grande complexité dans sa personnalité et dans sa musique.
On distingue 3 grandes périodes dans la vie de Gounod :
- Ses années d’apprentissage sous la Restauration et la Monarchie de Juillet entre 1818 et 1839.
- Sa réussite au théâtre sous le Second empire, entre 1852 et 1870.
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- Sa vieillesse, de 1875 à 1893.
- Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Parisien, né le 18 juin 1818, il est le fils d’un peintre. Son père eu le Prix de Rome en 1783, et était Professeur à l’école
Polytechnique, Maitre de dessin des Pages de Louis XVIII. Il mourut dès 1823. Sa mère, pianiste, lui enseigna la musique.
Gounod devient Bachelier en 1836, entre au conservatoire pour le contrepoint, la fugue et la composition. Au bout d’une seule année,
il remporte un second prix de Rome avec sa cantate Marie Stuart et Rizzio. En 1839, il remporte le premier prix avec sa cantate Fernand.
2) L’influence des voyages sur sa musique
Il part à Rome rejoindre Jean-Auguste-Dominique Ingres un ami de son père, qui fit un portrait de lui. Il lui apprend la peinture ; ce
qui lui permit d’obtenir un premier prix de peinture. Par ses visites du pays, il découvre alors la musique de Giovanni Per Luigi Da
Palestrina qui influencera son œuvre jusqu’à la fin de sa vie.
Il poursuit ses voyages par l’Autriche et l’Allemagne. Il va à Berlin, puis à Leipzig où il sera influencé par Félix Mendelssohn.
3) Gounod religieux ?
A 25 ans, il rentre à Paris. Maître de Chapelle de la paroisse des Missions étrangères, il vit chez sa mère ou en compagnie
d’ecclésiastiques. En février 1846, une fausse annonce dit qu’il vient d’entrer dans les ordres. Mais on le voit souvent porter l’habit des
Dominicains. Tour à tour séducteur ou croyant, il confond parfois le profane et le sacré : un jour à une messe, il est tellement en extase
et ému par la musique, qu’il murmure « encore, encore » comme au théâtre.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
4) Au théâtre
A 33 ans, il va débuter à l’opéra : son premier opéra sera Sapho.
En 1854 : La Nonne sanglante.
En 1855 : La fameuse Méditation, « Ave Maria » lui donne une grande célébrité. Camille St Saëns fut émerveillé devant la
transformation du petit Prélude de Jean-Sébastien Bach et décida, en 1857, de jouer cette méditation au Cirque des Champs Elysées
avec grand orchestre, chœurs…
Charles Gounod, surmené échoue sur Ivan le terrible. Il sombre dans la démence, est interné à Passy (où ont également séjournés
Gérard De Nerval et Guy de Maupassant). Il inquiète par sa religiosité, et sa ferveur mystique un peu exaltée.
5) Faust/Mireille/Roméo et Juliette
Sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, la grande partition de La Damnation parait en 1854, dans un esprit de la renaissance.
Gabriel Fauré, Claude Debussy et Maurice Ravel seront très admirateurs, à tel point que ce succès va lui ouvrir les portes de l’opéra.
En 1862, il part en Italie ; Faust triomphe à la Scala de Milan et fera le tour de toute l’Europe.
Il va se dépasser par son acharnement au travail avec Mireio, de Frédéric Mistral sur un livret de Michel Carré, grâce au folklore
provençal. Pour écrire Mireille, il s’est installé à Maillane chez Frédéric Mistral, puis à St Rémy de Provence.
En Avril 1865, il retourne dans le midi, au bord de la mer, sous le soleil de St Raphaël ; il essaie de faire renaitre Vérone au Moyen
âge. Roméo est orchestré en 1866 et livré à Léon Carvalho. Les interprètes sont le ténor Jules Michot et Mme Carvalho. Il exige que son
ouvrage paraisse avec les dialogues parlés, ce qui n’était pas de coutume à l’opéra de cette époque.
La première de Roméo et Juliette a lieu le 27 avril. C’est un immense succès, suivi de 102 représentations, et sa première victoire au
théâtre.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
L’ope ra, Mireille de Charles GOUNOD
Dossier Pédagogique
Mireille
Opéra en 5 actes
Musique de Charles Gounod
Livret intégral de Michel Florentin Carré, d’après Mirèio, pouèmo prouvençau
(1859) de
Frédéric Mistral.
Les personnages :
Maître Ramon, riche métayer de Provence, basse
Maître Ambroise, vannier de Valabrègue, basse
Le Passeur du gué de Trinquetaille, basse
Vincent, fils d’Ambroise, ténor
Ourrias, bouvier de la Camargue, baryton
Mireille, fille de maître Ramon, soprano
Vincenette, sœur de Vincent, soprano
Taven, la sorcière du Val d’Enfer, contralto
Clémence, Norade, Azalaïs et Violane, jeunes filles arlésiennes, sopranos
L’écho, baryton
La voix d’en-haut, soprano
Les Saintes, Les Trèves, Paysans et paysannes de Provence.
Bourgeois d’Avignon, d’Arles et de Beaucaire.
En Provence, au XIXème siècle
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
1) L’argument
Acte I
Le matin de la Saint-Jean, les magnanarelles cueillent les feuilles destinées aux vers à soie. Taven, une sorcière qui vit dans les rochers du
Val d'Enfer passe au milieu d'elles, évoquant leur insouciance. Les filles se moquent d'elle et Clémence chante bien haut qu'elle aspire à
un riche mariage. Mireille, fille unique du propriétaire, déclare qu'elle épousera celui qu'elle aime, fut-il pauvre et timide. Les ouvrières la
plaisantent car Mireille a déjà fait son choix : un pauvre vannier, nommé Vincent.
Restée seule, Mireille se confie à Taven, qui lui promet son aide. La vieille femme la quitte et Vincent la rejoint bientôt, lui avouant qu'il
l'aime. Le temps passant, ils doivent se séparer, mais promettent de se retrouver aux Saintes-Maries-de-la-Mer en cas de malheur.
Acte II
Devant les arènes d'Arles, on chante la farandole en dansant. Mireille paraît avec Vincent : on leur fait fête et ils répondent en chantant
tour à tour, bientôt séparés par le départ de la course de taureaux. Taven prend alors Mireille à part et lui confie avoir vu trois hommes
(parmi lesquels Ourrias, riche bouvier), se disputer sa main.
Restée seule, Mireille est abordée par Ourrias qui lui adresse ses compliments mais elle l'éconduit. Ébranlé, Ourrias laisse la place à
Ramon (père de Mireille) et Ambroise (père de Vincent) : ce dernier lui confie que son fils est tombé amoureux d'une fille de riche
famille, dont il se désespère ; Ramon lui propose le bâton comme remède mais Mireille intervient et révèle qu'elle est celle que Vincent
aime. D'abord troublé, Ramon se ressaisit et maudit sa fille, puis Vincent et Ambroise, qu'il chasse dans la confusion générale.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Acte III
Tableau 1, Le Val d'Enfer
Ourrias traverse le Val d'Enfer, peuplé de farfadets et de lutins, à la recherche de Taven, qui pourra lui vendre un breuvage magique
pouvant lui apporter l'amour de Mireille. Laissé seul à sa jalousie, il rencontre Vincent qu'il raille et insulte. Le jeune homme essaie de le
calmer mais Ourrias le frappe d'un coup de trident et le laisse pour mort. Alertée par les gémissements de Vincent, Taven aperçoit
Ourrias qui s'enfuit et le maudit.
Tableau 2, Le pont de Trinquetaille
Pris de remords, Ourrias se rend au gué de Trinquetaille pour tenter de traverser le Rhône. La vision de spectres de femmes mortes par
amour l'assaille. Lorsque le passeur arrive enfin, l'eau se gonfle et engloutit Ourrias. Il est damné.
Acte IV
Tableau 1, Les Micocoules
Le soir, au mas, les moissonneurs fêtent la Saint-Jean sans parvenir à réconforter Ramon, qui sait que son refus a brisé le cœur de sa fille
et mis fin à la vieillesse heureuse qu'il se préparait. Vincenette, la sœur de Vincent, se glisse jusqu'à la chambre de Mireille et lui apprend
que Vincent a été blessé par Ourrias mais qu'il est vivant. Mireille décide d'aller prier aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour conjurer le
malheur.
Tableau 2, La plaine de la Crau
Dans le désert de la Crau, Mireille rassemble ses forces pour la partie la plus pénible du voyage. Prise de vertige, victime d'une
insolation, elle croit mourir mais se reprend et se remet en route.
Acte V
Dans la chapelle des Saintes-Marie-de-la-Mer, les pèlerins chantent un hymne d'action de grâce. Vincent paraît et Mireille, exténuée, se
jette dans ses bras puis s'évanouit à nouveau. Elle ne reprend conscience que pour mourir dans ses bras, tandis qu'une voix céleste
l'appelle.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
2) L’étendue des voix
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
3) La composition de l’orchestre
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
4) L’analyse musicale
a) Ouverture
A la différence de Faust, Roméo et Juliette et les grands ouvrages de
Gounod, Mireille comporte une ouverture, qui plonge l’auditoire
dans une autre époque (Style néo classique) ou un autre lieu. La
tonalité est en Sol Majeur, rare pour une ouverture, le ton de la
Chanson de Magali, de la musette, de la chanson du Berger et de la
Valse.
Pourquoi pas Sol comme Soleil, thème présent dans cette œuvre ?
L’Andante donne une impression d’immobilité écrasante avec des
octaves creuses de tout l’orchestre, et les anches en octaves parallèles
imitent un instrument ancien, effet de pentatonisme.
Cette tension se dénoue par l’arrivée de la Musette, sur
pédale de Sol, puis motif expressif qui reprend le duo de
l’acte I.
L’ouverture se poursuit par un développement dans
lequel se font entendre les 3 motifs.
A la fin, un bref choral lent et majestueux clôture cette
ouverture.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
b) Introduction / Chœur des magnanarelles
Elle débute par un trait ascendant en unisson et en octaves, sur une
idée pentatonique et introduit le chœur des magnanarelles.
C’est une vision musicale du Midi que l’on retrouve aussi dans
Carmen et L’arlésienne de Georges Bizet.
Le chœur des femmes à 2 voix sera le refrain du tableau.
En contraste avec ce chant, la cantilène de Taven apparait plus
sombre marquée par la double pédale à la basse comme un
bourdon.
CHOEUR.
Chantez, chantez, Magnanarelles,
Car la cueillette aime les chants!
Comme les vertes sauterelles,
Au soleil dans l'herbe des champs.
Chantez, chantez, Magnanarelles,
Car la cueillette aime les chants!
Fillettes, rieuses
Et laborieuses,
Un rayon d’été
Nous met en gaîté!
Nous sommes pareilles
Aux blondes abeilles,
Dont l’essaim léger
Sur les fleurs vermeilles
Aime à voltiger!
Chantez, chantez, Magnanarelles,
Car la cueillette aime les chants!
Comme les vertes sauterelles,
Au soleil, dans l’herbe des champs,
Chantez, chantez, Magnanarelles,
Car la cueillette aime les chants!
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
c) La farandole
Gounod a tenté de s’inspirer d’airs provençaux traditionnels,
pour cette danse tournoyante.
Après une pédale de Dominante et des mesures bien
marquées, le chœur à 6 voix se fait entendre sur un bourdon
de quinte vide.
Ce chœur est en 2 parties enchainées : AB.
Le retour de A se fera entendre après la chanson de Magali.
La partie A est tripartite avec des sauts de quintes, et des
mélodies qui coulent « Le bon muscat de Baume ».
La partie B, « Quelle clameur quelle joie » conserve la
double pédale, avec des harmonies plus précises.
CHOEUR et DANSE.
La Farandole
Joyeuse et folle
Entraîne au bruit des chansons
Les filles et les garçons!
LES BUVEURS.
Quelles clameurs! Quelle joie!
De Nîmes à Tarascon,
Et d'Arles au pays gascon
Tout s'ébaudit et festoye!
Le bon muscat de Baume et le férigoulet
Se boivent à la régalade!
Et les chants et le rire, amis du gobelet,
Guérissent plus d'un cœur malade!.
Vivent le vin de Baume et le férigoulet!
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
d) La chanson de Magali
A l’origine, Mistral avait laissé dans Mirèio un vieil air
provençal sur lequel il avait adapté ses propres vers. Gounod
ne l’a pas utilisé.
Il a mis des paroles françaises avec une mélodie de sa
composition, avec des mesures en alternance 6/8 et 9/8 pour
créer un rubato, comme un chant populaire.
Ce duo est chanté par Mireille et Vincent, avec des répliques
en alternance de plus en plus serrées. Dans la conclusion, les
deux voix sont à l’unisson, avec une écriture du chœur à la
manière d’un choral
O Magali, ma bien-aimée,
Fuyons tous deux sous la ramée,
Au fond du bois silencieux!
La nuit sur nous étend ses voiles!
Et tes beaux yeux
Vont faire pâlir les étoiles,
Au sein des cieux!
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
e) Musette
f) La chanson du berger
Gounod eu une inspiration italienne pour créer cette
mélodie rustique.
La couleur sonore : quintes à vide aux violoncelles,
pizzicato de contrebasse pianissimo, ostinato des
clarinettes.
Elle est jouée entre la chanson de Magali et la
chanson du berger.
La mélodie est en Sol majeur, mais la tonalité est
trompée avec l’importance du Mi et du SI, puis l’arrivée
du Mi bémol. D’inspiration pastorale et poétique, elle
est souvent confiée à une voix de mezzo-soprano.
L’écriture souple et sacrée, à 4 temps, fait entendre
l’intervalle de quinte à la basse puis la tierce avant
l’entrée du dialogue entre le hautbois et le cor anglais.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
g) Marche et chœur
L’instrumentation rappelle une mélodie traditionnelle du
Cantique de Sant Gènt (un ermite contadin), qui aurait été fourni
par Mistral : timbre des cloches, grosse caisse, quintes creuses aux
cors, timbales, altos et violoncelles, traits descendants, et rythme
obstiné de procession.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Fre de ric MISTRAL
1) Sa vie
Frédéric Mistral est né le 8 septembre 1830 à Maillane, dans un mas nommé Le mas du juge. Écrivain occitan,
l'ami filial, le disciple et ensuite le maître de Joseph Roumanille, Frédéric Mistral a été à l'initiative de la création
du Félibrige aux côtés de Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera, Jean Brunet et
Alphonse Tavan.
Durant toute sa jeunesse passée aux pieds des Alpilles, au milieu des champs d'oliviers et des agriculteurs,
Frédéric Mistral n'a entendu parler que la langue provençale. A douze ans, après avoir fréquenté plusieurs
établissements scolaires, il se retrouve au pensionnat Dupuy. C'est là qu'il fait la rencontre d'un jeune surveillant
avec qui il gardera contact et va bouleverser sa vie : Joseph Roumanille. Cette amitié naquit lorsqu'un beau jour,
le surveillant surprit le jeune élève écrivant des vers en provençal. Dès lors, accompagnés par Anselme Mathieu,
camarade de Frédéric Mistral, ils créèrent, sans le savoir bien entendu, le premier rassemblement de félibres.
Frédéric Mistral continua son apprentissage et décrocha son baccalauréat à Nîmes, en 1847, en excellent dans
toutes les disciplines, et notamment en latin. Mistral retourne alors au mas familial pour s'occuper de la terre.
Mais au bout d'une année, Mistral se rend compte que ce n'est pas là sa passion. Il se rend alors à Aix-en-
Provence, pour étudier le droit. C'est là qu'il prend contact avec la noble histoire de Provence. Il découvre à Aix
la vie des théâtres et s'initie aux œuvres des troubadours à la bibliothèque Mejanes. Au bout de trois années
d'études, Mistral se retrouve diplômé et décide de nouveau de rentrer à Maillane. Nous sommes donc en 1851,
et c'est un moment important où Mistral prend conscience de sa véritable envie. Il jure de relever le sentiment de
race, de provoquer la résurrection de la vieille langue et de réhabiliter cette langue par le prestige de la poésie. Il
sera élu Capoulié (Président) du Félibrige en 1876, lorsque les premiers statuts officiels sont publiés.
"Lou Soulèu me fai canta", soit : Le Soleil me fait chanter.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
C'est d'abord Joseph Roumanille qui lui fait commencer et terminer son recueil Li Prouvençalo, puis
s'enchaînent les deux congrès d'Aix et d'Arles qui précéderont la création du Félibrige, le 21 mai 1854, aux côtés de
Roumanille et cinq autres jeunes poètes.
Il commence dès 1851 un poème épique en douze chants, Mirèio (Mireille) qui sera publié en 1859 qui évoque
des passions soumises à une fatalité toute romantique dans le cadre puissamment réaliste de la Provence
rhodanienne. Cette œuvre reste aujourd'hui comme le plus grand chef d'œuvre de la poésie provençale, et même
française. Charles Gounod en fera même un opéra en 1863. Huit années après la publication de Mirèio, Mistral
écrit Calendal, dans lequel apparaît encore la farouche volonté d'indépendance des provençaux. Mistral se lance
ainsi dans un travail de monacal pour devenir l'auteur de Lou Tresor dóu Felibrige (1878-1886), qui reste à ce jour
le dictionnaire le plus riche de la langue occitane, et l'un des plus fiables pour la précision des sens. C'est un
dictionnaire bilingue occitan français, en deux grands volumes, englobant l'ensemble des dialectes d'oc, et en
graphie mistralienne.
Mistral est reçu membre de l'Académie de Marseille en 1887 et obtiendra en 1904 le prix de littérature pour
l'ensemble de ses œuvres. Par son travail, Mistral a réhabilité la langue occitane en la portant aux plus hauts
sommets de la poésie épique.
Lien du site de Thibaut PLANTEVIN sur Mistral et la musique :
http://www.zictrad.free.fr/Provence/Cours/Analyses/Mistral/Mistral-musique.htm
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
2) Le félibrige
Le Félibrige est une association littéraire fondée le 21 mai 1854 par sept jeunes amis provençaux au château de Font-Ségugne, à
Châteauneuf-de-Gadagne. Le but de cette association était très bien défini dès le début : créer une association d'esprits choisis et sérieux
qui ont la volonté et les compétences pour restaurer la langue et la littérature provençale, loin des troubaires faciles et grossiers. Afin de se
démarquer du reste des poètes provençaux qu'ils jugeaient banals et vulgaires, les sept amis choisirent un nom original, et personnel : le
Félibrige. Ce nom vient d'une vieille chanson : l'Oraison de St Anselme, apportée à la réunion par Frédéric Mistral, dont le texte décrit :
...avec les docteurs de la Loi, avec les sept Félibres de la loi (Eme li set felibre de la lèi). Etant donné qu'ils étaient eux-mêmes au nombre
de sept, et qu'ils désiraient incarner la loi nouvelle de poésie, ils étaient les docteurs de la loi : les félibres.
C'est au château de Font-Ségugne, que le Félibrige fut fondé. Il y avait tout d'abord Joseph Roumanille, véritable Père du Félibrige et
compère de Frédéric Mistral, qui sera un des membres les plus actifs. Théodore Aubanel sera avec les deux premiers cités, un des trois
piliers du Félibrige. A ces trois-là, il convient d'ajouter Anselme Mathieu, compagnon de poésie de Mistral depuis le collège. Jean Brunet
faisait aussi parti de ces félibres, ainsi que Paul Giera et Alphonse Tavan.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
3) Le musée de Maillane
Extrait du site :
http://www.visitprovence.com/guide-de-voyage/visites/musees/maillane/19811-musee-frederic-mistral
« C'est à Maillane que vécut le poète Frédéric Mistral (1830-1914), où il composa toute
son œuvre, couronnée en 1904 par le Prix Nobel de Littérature, créateur du Félibrige. La
maison où il résida de 1876 jusqu'à sa mort (25 mars 1914) a conservé depuis l'aspect
authentique du temps de Mistral, grâce aux travaux de restauration réalisés de 1992 à 1995
par le service des Monuments Historiques. En effet, après la mort de Madame Mistral en
1943 la maison devint musée en 1944. On peut y découvrir tous les souvenirs et œuvres d'art
offertes au poète tout au long de sa vie (objets, livres, photos..), conservant ainsi l'atmosphère
que Mistral a su créer dans sa maison, donnée à la commune par testament en 1907. Le
bâtiment est classé au titre des Monuments Historiques le 10 novembre 1930.
Charmante demeure bourgeoise en forme de bastide aixoise à un étage, un bandeau
sépare les deux niveaux. Les fenêtres sont à encadrement à crossettes, et au-dessus des
ouvertures du rez-de-chaussée sont sculptées les figures de Mireille et Esterelle (les héroïnes
des œuvres de Mistral : Mireille et Calendal), et des étoiles du Félibrige. La maison présente
un important fronton sculpté, composé des symboles de la culture régionale : fruits, légumes,
trident de gardian, ancre,... On y observe aussi les initiales VM (Vincent et Mireille) et EC
(Esterelle et Calendal), ainsi que la devise du poète : "Le soleil me fait chanter". »
« Pas de visite libre. Visites guidées et commentées. »
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
4) Mirèio
C'est un poème épique en douze chants qui évoque la vie et les traditions provençales au XIXe siècle en contant les amours contrariées
de deux jeunes provençaux de conditions sociales différentes, Mirèio (Mireille) et Vincèn (Vincent). Ce poème a valu de recevoir le prix
Nobel de littérature en 1904.
« Au pays des Baux, en Provence, Mireille, fille de riches paysans et Vincent, jeune vannier modeste, s'éprennent l'un de l'autre. Amour
impossible : les parents de la jeune fille, furieux de son choix, alors qu'elle éconduit de beaux partis, refusent la mésalliance. Mireille,
désespérée, s'enfuit de chez elle. Sous le soleil d'été, elle traverse la Camargue, dans le but d'aller aux Saintes-Maries-de-la-Mer implorer
les saintes d'infléchir la décision de ses parents. »
Sa course est pénible : accablée de chaleur, elle est frappée d’insolation. Quand elle arrive au terme de sa route, les saintes lui
apparaissent, lui racontent leur propre épopée et lui font entrevoir le bonheur de l'autre monde. Au milieu des siens qui, éplorés, la
retrouvent, elle se laisse doucement glisser dans la mort, confiante et sereine.
Ecrit en Provençal, avec sa traduction française, Mirèio a été écrit par Mistral à l’âge de 29 ans. Il était encore inconnu de la vie littéraire.
Le félibre de Maillane, la langue d’oc, sera l’œuvre de sa vie : mettre au sommet la langue provençale tant délaissée. C’est donc une
œuvre originellement méditerranéenne.
Mirèio est un drame paysan, une histoire de mauvaise alliance comme il a vécu dans sa famille. Elle raconte une catastrophe, une chute
tragique d’une jeune fille qui aurait pu être heureuse. Elle tombe trois fois sur la via dolorosa (chemin que Jésus avait emprunté avant sa
crucifixion) : une allégorie choisie pour sa fin.
Cette œuvre en douze chants avec un équilibre idéal où l’on retrouve au centre, Chant VII, (Les viellards), l’affrontement des deux
figures paternelles, le riche et le pauvre.
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5) Extraits de poèmes :
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Proposition d’une se quence pe dagogique
Problématique :
Quels procédés d’écriture musicale peuvent décrire
le folklore d’une région : la Provence ?
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Séance 1 / OBJECTIF : Contrastes dynamiques
Ecoute "Chœur des magnanarelles" extrait de l'opéra "Mireille" de GOUNOD.
Partition de l’opéra « Mireille » : http://www.youscribe.com/catalogue/partitions-et-tablatures/art-musique-et-cinema/partitions-de-musique-romantique/partition-
complete-mireille-opera-comique-en-cinq-actes-gounod-1376269
définir un opéra.
opposition des parties (dansant-lent/ joyeux-sombre/ majeur-mineur/tout l'orchestre-cordes)
chanter le refrain
Ecoute "Les marchés de Provence"
définir les différentes parties (pulsée-non pulsée/rapide-lent/beaucoup d'instruments-peu
d'instruments)
apprentissage du chant.
Déroulement des séances
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Séance 2 / OBJECTIF : Ostinato rythmique
Chant "Les marchés de Provence"
suite de l’apprentissage
forme rondo
mise en place de l'ostinato rythmique écrit :
le frapper en même temps que le chant.
définition de l'ostinato
Ecoute "La farandole" de "Mireille" de GOUNOD.
repérer l'ostinato et le faire frapper aux élèves.
Carillon: "Coupo santo"
déchiffrage début.
parler de Mistral et lien avec Mireille
qu’est-ce que la coupo santo ?
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Séance 3 :
Carillon: "Coupo santo"
travail en entier
écoute et repérage de l'ostinato rythmique qui sera frappé pendant qu'un autre groupe joue.
Chant "Les marchés de Provence"
voix + instruments percussions ostinato
Couplet
Refrain
Evaluation : Chant "Les marchés de Provence".
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Séance 4 / OBJECTIF : Accents dynamiques
Ecoute: "La farandole" de "Mireille" de GOUNOD
en déduire la forme
chanter le refrain
frapper les accents
qu'est-ce qu'une farandole?
Ecoute: "La farandole" de BIZET
forme rondo/rappel du chant de Noël "La marche des rois"
chanter le début en marquant les accents.
Danse sur "La farandole" de GOUNOD avec la mise en avant des accents qui seront frappés aux pieds.
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Dossier Pédagogique : Mireille, Charles GOUNOD
Séance 5 / OBJECTIF : Densité, instrumentation et orchestration
Ecoute-vidéo: "Coupo santo"
les instruments traditionnels de Provence : le galoubet et le tambourin.
carillon: finir le thème principal.
Evaluation : Carillon: "Coupo santo"
Comment ces instruments (galoubet et tambourin) sont-ils représentés dans l'orchestre?
La farandole/ Le chœur des magnanarelles/ Les marchés de Provence
Galoubet= flûte traversière et piccolo
Tambourin provençal = tom grave ou tambour de basque
Bachas = timbales
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Séance 6 :
Evaluation écrite sur les différents objectifs:
"Mon cœur ne peut changer" extrait de Mireille de GOUNOD.
= contrastes dynamiques/ accents dynamiques à la voix/ ostinato rythmique/ l'orchestration
- Les musiques de Provence
- HDA = Nicolas SABOLY "Suite de Noël"
- Intervention d'un groupe de tambourinaire (sur une autre heure) + visite Musée Maillane
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Liens avec l’histoire des arts
- Visite du musée de Maillane (voir page 21 du dossier pédagogique)
- Visite des Saintes Maries de la mer.
- Histoire : Les Saintes. Qui sont-elles ?
- Visite du Palais du Roure à Avignon : la culture Provençale, des portraits de Mistral, des tableaux, du mobilier, l’autobus,
la diligence, la presse/ visite guidée gratuite : 0490808088.
- Français : extraits de Mirèio, mise en scène par les élèves.
- Intervention d’un groupe folklorique provençal
- Etude du galoubet et du tambourin : visite atelier http://www.galoubets-tambourins.com/index.html
- Site de Thibaut PLANTEVIN sur le galoubet et le tambourin :
http://www.zictrad.free.fr/Provence/Cours/Instruments/galoubet.htm
- La cuisine provençale : atelier au marché des Halles à Avignon.
- Arts plastiques : étude des aquarelles de Gustave- Louis Jaulmes (1945)/ fabrication de santons de Provence
- SVT : visite Parc national des Alpilles http://www.parc-alpilles.fr/
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La farandole est une danse traditionnelle, considérée
comme la plus ancienne des danses ainsi que comme la
plus caractéristique et la plus représentative de la
Provence. Si son nom n'est attesté qu'à partir du XVIIIe
siècle, elle a été représentée depuis la préhistoire par des
gravures rupestres puis au cours de l'Antiquité sur des
céramiques ou des fresques. Danse des rites agraires, elle
était à la fois une danse de la vie et de la mort. Elle a
intéressé les plus grands compositeurs tels Georges Bizet,
Piotr Ilitch Tchaïkovski, Charles Gounod, Vincent d'Indy,
Henri Casadesus et Darius Milhaud. Aujourd'hui en
Provence, elle est dansée sur les airs joués par les
tambourinaires qui l'accompagnent de leurs galoubets et
de leurs tambourins. Sa popularité l'a faite entrer dans la
crèche et elle est l'un des éléments les plus caractéristiques
de la tradition provençale.
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Les caractéristiques de la farandole :
- Tempo rapide
- Rythme ternaire 6/8
- Un groupe de personnes se tient par la main, formant une longue chaine
- Danse sur des petits pas sautillés, nets et précis
- Danse communautaire en chaîne ouverte itinérante, la farandole tire vraisemblablement son origine des danses
médiévales : caroles des XIIe et XIII
e siècles, et branles des XV
e et XVI
e siècles, danses aux pas indéfiniment répétés,
comme ses lointaines cousines les gavottes bretonnes et les jigues irlandaises, ou, plus proches de nous, les tarentelles
transalpines.
- La farandole populaire est dansée dans le comté de Nice sur un pas très libre. Les danseurs se tiennent par la main, et
marquent chaque temps par des sautillements : temps forts sur un pied, alternativement gauche puis droit, l’autre étant
levé ; temps faible à pieds joints. Elle est conduite par l’abbat-mage, qui tient dans sa main libre la hallebarde enrubanée.
Au village de Belvédère, à l’occasion de la fête patronale de la Saint-Blaise, c’est le couple le plus récemment marié qui
conduit la farandole dans les rues.
- Il est curieux de constater comment la farandole a voyagé, géographiquement et linguistiquement, vers la Bretagne,
apportée là-bas par les soldats des guerres de l’Empire, où elle est devenue war an daol, littéralement « sur la table » ! Il
en est de même pour la monferrina piémontaise, qui, ayant suivi des chemins identiques, se retrouve en Centre Bretagne
sous le nom de « danse montfarine » ou « danse de la farine » ! Polig Montjarret a collecté quelques-uns de ces airs,
encore vivants au milieu du XXe siècle, dans son recueil Tonioù Breiz Izel (Airs de Basse Bretagne).
Le meneur ou la meneuse guide la chaîne en dessinant
une forme de serpent. Son rôle est d'articuler la farandole,
danse des rites agraires, en ses deux grands thèmes : celui
de la spirale (dit encore escargot ou labyrinthe) et celui du
passage sous la voûte (dit du serpent)
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Dans la farandole, au rythme du galoubet et du tambourin, les
danseurs, hommes et femmes alternés ondulent en formant une
grande chaîne. C'est une danse typique d'une large Provence, de
Nîmes à Nice, certainement apparentée à la danse grecque connue
sous le nom de "danse des grues". C’est d'ailleurs ce nom que la
farandole portait jadis dans certains villages de Provence. La farandole
symbolise le thème de la mort et de la renaissance. Le meneur de la
farandole la fait parfois s'enrouler comme un serpent jusqu'à un
centre, avant de la faire se dérouler en sens inverse. Cette forme de
danse hautement symbolique apparaissait déjà dans la mythologie
grecque : au sortir du labyrinthe, Thésée, ivre de joie d'avoir triomphé
du Minotaure et d'être sorti vivant du labyrinthe, se lance avec ses
compagnons dans une danse ondulante et sinueuse qui entend
reproduire les méandres du dédale souterrain et ceux de sa lutte
contre le monstre. Mais alors, pourquoi la "danse des grues" ? Parce
que cette danse est censée imiter les ondulations du vol des grues dans
le ciel. En effet, la grue est un oiseau migrateur sachant quitter et
rejoindre un même lieu après des détours sinueux et capricieux.
http://www.zictrad.free.fr/Provence/Cours/Instruments/galoubet.htm
Tambourin
Massette
Galoubet
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Fabienne Potherat a analysé cette danse à
travers une œuvre de Matisse :
« Ce sont encore ces bacchanales que nous
retrouvons chez Matisse dans cette ronde
envolée au-dessus de la colline. »
Expliquant que c'est cette même serpentine
que Matisse chante et peint dans La Joie de
vivre et La Danse après avoir vu une
farandole au Moulin de la Galette, elle
souligne « Il pose du vert, du bleu, du rose,
en à-plat, qui sont les couleurs de la
Provence dit-il, de la nature, fond commun
universel. Il pose sa propre voix comme
rythme des couleurs et comme volume à la
couleur. Il chante l'air de la farandole, le
pinceau danse avec la peinture comme en
résonance à son chant. Une forme est née :
la danse. »
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Les sources
Sources Textes :
La revue musicale « Avant scène opéra » « Mireille » et « Roméo et Juliette ».
http://www.notreprovence.fr/ecrivain_mistral-frederic.php
http://www.notreprovence.fr/mouvement_felibrige_histoire.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mir%C3%A8io
http://fr.wikipedia.org/wiki/Farandole#La_farandole_dans_les_arts
http://mtcn.free.fr/mtcn-musique-traditionnelle-danse.php#farand
http://www.zictrad.free.fr/Provence/Cours/Analyses/farandole/analyse-farandole.htm
Images
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livre.fr%2Fphotos%2FRO4%2FRO40171538.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.antiqbook.com%2Fsearch.php%3Faction%3Dsearch%26author%3DFrederic%2BMistral%26Language%3Den%26owner_id%3D%26sort_type%3Dasc%26sort_order%3Dau
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voyage%2Fvisites%2Fmusees%2Fmaillane%2F19811-musee-frederic-mistral&h=300&w=400&tbnid=zrqxNyZjFzxP0M%3A&zoom=1&docid=dzXmzELKJ8r1-M&ei=O8AVVK-
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http://www.passionprovence.org/archives/2012/11/23/25621839.html
Musiques
http://www.deezer.com/album/301587