26
, '. -' f , La Néèropole de la Maison-Blanche (Commune de Pardines) -;0<- PREMIER ARTIOLE HISTORIQUE DES FOUILLES Le domaine de la Maison-Blanche (1) est sur le territoire de la commune dé Pardines, près du bord du plateau qui s'étend entre Champeix et Neschers d'une part , Perrier, Meilhaud et Chidrac de. l'autre, à côté de la route d'Issoire à Champeix et à peu près à mi-chemin entre ces deux localités. En cet endroit, cette route croise l'anCien « chemin ferré », aujourd'hui simple chemin rural, qui tendait de Nes- chers à Pont-Estrade et de à Durbize et à bron (2). En 1928, le propriétaire de la Maison-Blanche, M. Henri Emery- Abdon, en creusant dans sa c0l?-r, pour établir les fondations <fun bâtiment, découvrit des squelettes et des vases 'de terre. Les choses en restèrent quelque temps. Cependant, M. Emery ne perdait point de vue sa découverte. En 1929, les travaux de l'été et de l'automne tèr- minés, il y revint et exhuma encore des ossements, des vases et une (1) Les bâtiments sont de construction assez récente; ils ne sont point por- t és sud es cartes anciennes (a tlas cantonnai de Maury, par exemple) ni au cadastre. On les appelle parfois aussi la Nouvelle Maison-Blanche, afin d' éviter la confusion avec la Ma ison-Blanche construite plus anciennement, également de la commune de Pardines, mais plus bas, dans la vallée de la Couze d'Issoire, à - côté de la route de Perrier à Chidrac, et qui est portée, elle, sur l'atlas de Maury et au cadastre. (2) Soit dit im passant, quelle est l'ancienneté de ce chemin '? Dans des textes de la fin du moyen âge il est appelé le chemin de France, QU le grand chemin, iter publicum vocatum 10 chami !rances, 1405, iter gallicum, 1439, magnum iter, 1438 (terrier de la luminerie d'Auzat-sous-Chalus, fol. 1 v O , 21 v O , 10; cf. Bulletin de l'Auvergne, 1930, nO 3, Notes bibliograPhiques, nO 66). L 'existence d'une léproserie à Durbize, des noms de lieux comme l'Estmde, terroir de la commune de Pardines, Pont-Estrade, pont et moulin, commune de Perrier, sont aussi des indices d'ancien-, neté. Le nom" chemin ferré )J , tsami lara, que le même chemin porte dans les com- munes de Pardines, Antoingt , Bergonne et Gignat, consèrve le souvenir d'un empierrement dont des vestiges sont encore discernables par endroits , entre Dur- bize et Gignat . Mais cela prouve-t-il que le chemin fût romain, comme on l'a dit? Du xv.' siècle au V", il y a loin. D' une manière générale, on parle beaucoup trop facilement de "voie romaine )J , en se contentant souvent d'indices insuffisants. Resterait à savoir' dans quelle mesure , étant donné l'usage des Romains de placer des sépultures hors des lieux habités et volontiers le long des chemins, la présence en ce lieu d'une nécropole que nous croyons pouvoir dater des IVe-V· siècles (voir plus loin) pourrait être interprétée comme un indice de la romanité du éhemin-, en question.

La Nécropole de Pardines Maison Blanche

  • Upload
    bouleux

  • View
    69

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Publication of a Fourth centyry Graveyard from Auvergne.

Citation preview

Page 1: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

, ' . -' f , .~-

La Néèropole de la Maison-Blanche (Commune de Pardines)

-;0<-

PREMIER ARTIOLE

HISTORIQUE DES FOUILLES

Le domaine de la Maison-Blanche (1) est situ~ sur le territoire de la commune dé Pardines, près du bord du plateau qui s'étend entre Champeix et Neschers d'une part , Perrier, Meilhaud et Chidrac de. l'autre, à côté de la route d'Issoire à Champeix et à peu près à mi-chemin entre ces deux localités. En cet endroit, cette route croise l'anCien « chemin ferré », aujourd'hui simple chemin rural, qui tendait de Nes­chers à Pont-Estrade et de là à Durbize et à Saint-Germain-Le~­bron (2).

En 1928, le propriétaire de la Maison-Blanche, M. Henri Emery­Abdon, en creusant dans sa c0l?-r, pour établir les fondations <fun bâtiment, découvrit des squelettes et des vases 'de terre. Les choses en restèrent ià quelque temps. Cependant, M. Emery ne perdait point de vue sa découverte. En 1929, les travaux de l'été et de l'automne tèr­minés, il y revint et exhuma encore des ossements, des vases et une

(1) Les bâtiments sont de construction assez récente; ils ne sont point por­t és sud es cartes anciennes (atlas cantonnai de Maury, par exemple) ni au cadastre. On les appelle parfois aussi la Nouvelle Maison-Blanche, afin d 'éviter la confusion avec la Maison-Blanche construite plus anciennement, également de la commune de Pardines, mais plus bas, dans la vallée de la Couze d'Issoire, à -côté de la route de Perrier à Chidrac, et qui est portée, elle, sur l'atlas de Maury et au cadastre.

(2) Soit dit im passant, quelle est l'ancienneté de ce chemin '? Dans des textes de la fin du moyen âge il est appelé le chemin de France, QU le grand chemin, iter publicum vocatum 10 chami !rances, 1405, iter gallicum, 1439, magnum iter, 1438 (terrier de la luminerie d'Auzat-sous-Chalus, fol. 1 vO, 21 vO, 10; cf. Bulletin de l'Auvergne, 1930, nO 3, Notes bibliograPhiques, nO 66). L 'existence d'une léproserie à Durbize, des noms de lieux comme l'Estmde, terroir de la commune de Pardines, Pont-Estrade, pont et moulin, commune de Perrier, sont aussi des indices d'ancien-, neté. Le nom" chemin ferré )J , tsami lara, que le même chemin porte dans les com­munes de Pardines, Antoingt, Bergonne et Gignat, consèrve le souvenir d'un empierrement dont des vestiges sont encore discernables par endroits , entre Dur­bize et Gignat. Mais cela prouve-t-il que le chemin fût romain, comme on l'a dit? Du xv.' siècle au V", il y a loin. D 'une manière générale, on parle beaucoup trop facilement de "voie romaine )J , en se contentant souvent d'indices insuffisants. Resterait à savoir' dans quelle mesure, étant donné l'usage des Romains de placer des sépultures hors des lieux habités et volontiers le long des chemins, la présence en ce lieu d'une nécropole que nous croyons pouvoir dater des IVe-V· siècles (voir plus loin) pourrait être interprétée comme un indice de la romanité du éhemin- , en question.

Page 2: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

2 REVUE D'A.UVERGNE -- TOME 45

boucle de bronze (1). Depuis, les fouilles ont é~é poursuivies activement durant l'hiver 1929-1930 . (2). Elles ont amené la découverte de 60 à: 70 sépultures dans la cour, puis dans le jardin. M. Emery a installé les objets recueillis par lui dans des vitrines et il fait visiter son musée,

. dont il est légitimement fier, aux antiquaires comme aux simples curieux. Une nouvelle campagne de fouille vient de commencer pour l'hiver 1930-1931. On est en droit d'espérer qu'elle apportera des précisions nouvelles. Mais, sans attendre davantage, il est temps de marquer les résultats déjà acquis (3).

LES ' TOMBES

Les tombes sont à peu près alignées et à peu près aussi placées dans la même direction, sans parallélisme parfait cependant . Les inter­valles qui les séparent ne sont pas uniformes. Par endroits, il n'y a pas plus de 60 centimètres de l'une à l'autre. Ailleurs, l'intervalle va jusqu'à 4 mètres. La profondeur non plus n'est pas uniforme . Dans la cour, si le fond de certaines fosses n'était pas à plus de 20 ou 30 centimètres au­dessous de la surface du sol, d'autres allaient jusqu'à 60 centimètres. Dans le jardin, la profondeur varie de 60 centimètres à 1 mètre. Elles sont creusées dans la terre végétale, à la surface d'un banc de gravier dont elles entamènt plus ou moins légèrement la couche superficielle. Au~une tombe ne contenait plus d'un squelette.

La dureté du terrain et les cailloux qui s'y rencontrent rendent souvent la fouille peu aisée et ont été cause que des objets ont été brisés lors de la découverte. Dans la cour, où les tombes ne sont parfois qu'à quelques centimètres de la surface du sol, plusieurs ont été trouvées déjà bouleversées: osséments et mobilier sans ordre et en partie brisés. Disons tout de suite que nous ne voyons aucune raison de penser que cet accident soit le fait de voleurs attirés par la richesse supposée des tombes (4). La faible profondeur où elles se trouvaient suffit à expliquer qu'elles aient été bouleversées lors de la construction des bâtiments ou

(1) Moniteur du Puy-de-Dôme et Avenir du Plateau Central, 20 nov. 1929.

(2) Avenir, 27 nov. 1929, 2 janv., 8 juin et 2 août 1930; Moniteur, 28 nov. et 27 déc. 1929, 8 juin 1930.

(3) Dès l'abord, il faut mettre hors de cause deux sarcophages en arkose qui sont dans la cour de la Maison-Blanche. De l'un il ne reste qu'un simple fragment. L'autre, bien conservé, sert d'abreuvoir près du puits; le couvercle est perdu; l'auge est plus étroite aux pieds qu'à la tête, avec deux coussinets ménagés dans la pierre pour maintenir la tête. L'origine de ces sarcophages n'est pas connue. M. Emery les a toujours vus là. En tout cas, plus récents que les tombes fouillées en 1929-1930, ils ne paraissent avoir aucun rapport avec elles.

(4) Sur les tombes dont .les richesses ont excité la convoitise des voleurs au point de leur faire braver les l?eines applicables aux violateurs de sépultures, cf. abbé Cochet, Sépultures gaulotses, romaines, franques et normandes, 1857, p. 143-144.

u.. NÉCROPOLE DE LA. MAISON BLANCHE

de l'aménagement 4e la cour. Même dans les tombes intactes, lessque­lette s, surtout les parties fragiles, les crânes, les cages thoraciques sont écrasés et déformés et les vases sont souvent fêlés ou brisés. Cela tient aux tassements de la terre depuis l'inhumation, déterminés not,amment par les vides que la décomposition des corps et des matières périssC!-blE~s placées alentour a produits. .

Les squelettes sont couchés sur le dos, les jambes allongées, les bras le long du corps. Dans certains cas, les sinuosités de la colonne verté­brale et la position du crâne sur les vertèbres cervicales ou sur une épaule font supposer que les cadavres n'ont point été inhumés parfai-. tement à plat, cou en extension et face dirigée vers le haut, mais que la partie supérieure du tronc et la tête étaient plus ou moins soulevés de telle sorte que la face regardât à peu près dans la direction des . pieds. Les corps sont dirigés vers l'est, c'est-à-dire que. les pieds sont à l'est et la tête à l'ouest. Cependant, cette orientation n'est pas rigoureuse: la direction des pieds oscille du sud-est au nord-est (1). Une seule excep­tion : dans le jardin, un squelette 'avait été inhumé les pieds à l'ouest (tombe cl. \

Certains corps (probablement plus ou moins enveloppés dans des vêtemen,ts dont il ne reste rien) semblent avoir été enterrés à même le sol de la fosse. Du moins, il y en a auprès desquels aucun objet ,n'a été découvert qui fasse penser qu'ils aient été jamais enfermés dans aucune sorte de ' cercueil. D'autres étaient enfermés , dans des cercueils de bois. Le bois s'est complètement pourri: il n'en reste qu'une mince couche de terre~u noirâtre, visible par endroits autour du squelette. Mais les clous qui assemblaient les planches, ou du moins certaines d'entre elles, ont mieux résisté et quelques-uns ont été retrouvés (fig. VIII, 4-6).

l)'autres fois, les corps étaient enfermés dans des espèces de coffres construits en pierres ou en morceaux de tuiles à rebords, avec ou sans chaux. Exemples :

a. Au fond, 'un lit de béton (constitué par de la chaux, du sable ~t de la brique pilée), recouvert en partie de morceaux de tuiles à rebords (de 0 m. 13 à 0 m. 18), brisées avant la mise en place, Côtés formés de

. dalles de pierre calcaire (3 cm d'épaisseur) ou basaltique (11 cm d'épaisseur) placées debout, hautes de 0 m. 20 à 0 m. 30. La largeur est la même aux deux extrémités de la tombe . Dans cette tombe, de même que dans la suivante, l'état des coffres, lors de la découverte, n'a point permis de se rendre compte s'ils avaient été fermés en haut par une couverture, à l'origine.

. (1) Pour l'époque franque, l'abbé Cochet. (La Nor,ma.ndie ~ollterraine, 1854, passim notamment p. 265) explIque des vanatIons d onentatIon analogues en admettant que les inhumateurs ont suivi les variations saisonnières du soleil.

Page 3: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

4 REyUE D;AUVERGNE - TOMÉ 45

b. Au fond, dallage de dalles de calcaire et de morceaux de tuiles à rebords. Côtés et extrémités formés de dalles de calcaire, de mor­ceaux de tuiles à rebords et d'un gros bloc d'arkose, le tout placé debout. L'ensemble a 1 m. 80 de long, 0 m. 25 à 0 m. 35 de haut et une largeur, égale partout, de 0 m. 40. Comme mobilier, cette tombe a fourni une agrafe de bronze (fig. II, 5) ; mais elle ne contenait aucun vase.

c. Le seul squelette dont les pieds étaient à l'ouest reposait sur la terre même, à l'exception de la tête, qui était appuyée sur un morceau de tuile à rebords ·placé sous elle obliquement. Mais au-dessus du corps,

. des pierres, pour la. plupart des galets de rivière, de dimensions variables (les plus grosses d'une vingtaine de centimètres de diamètre) ainsi qu'un morceau de tuile à rebords (0 m. 33 sur 0 m. 26) formaient une sorte de voûte. Des traces de chaux montraient que ces pierres avaient été à l'origine liées au mortier. Mais la construction n'avait pas résisté à la pression des· terres sus-jacentes et elle s'était effondrée, écrasant sous son poids le squelette. Telle qu'elle existait lors de la découverte, elle présentait une arête longitudinale, ' plus haute que les deux versants latéraux, et qui s'élevait à 0 m. 35 ou 0 m. 40 au-dessus des ossements. Aucun objet n'a été trouvé dans cette tombe. La fig. l représente detix aspects de la voûte déjà à demi enlevée : en a vue prise du ~ud et en

FiGr. J

b vue prise de l'ouest, les deux vues étant prises de haut; les os qui sortent de la voûte, vers l'ouest, sont les fémurs; la partie restante mesure 1 mètre de long sur 0 m. 60 de large; la grande dalle à peu près carrée, bien visible en a, est la .... tuile à rebords.

LE MOBILIER DES TOMBES

On vient de voir que certains corps n'ont été inhumés avec aucun mobilier dont la trace se soit conservée jusqu'à maintenant. D'autres étaient accompagnés d'un mobilier assez variable. On vient de voir éga­lement qu'une tombe n'a fourni qu'une agrafe de bronze. Quelques autres ont fourni des objets de diverses sortes. Mais; ce qu'on trouve

" """"

LA NÉCROPOLE DE LA MAISON BLA.NCHE 5

dans presque toutes, ce sont des vases de terre, de formes b:ès diverses, en nombre variable, et placés principalement vers les pieds ou vers la tête, parfois aux deux endroits à la fois. Voici, à titre d'exemples, l'in­ventaire du mobilier de huit tombes :

aa. Trois vases: deux entre les tibias , le troisième à côté du péroné

gauche. . bb. Deux vases : un ent,re les pieds, l'autre à côté du péroné droit.

cc. Trois vases: l'ln entre les pieds, un autre à côté de la malléole externe gauche, le troisième à côté et à droite de la têté .

dd. Quatre vases : près des pieds, un vase noir à panse arrondie et à goulot, avec une écuelle en terre noirâtre, retirée en morceaux; à côté et à droite de la tête, un vase à panse arrondie et à goulot, en terre rougeâtre, contenant un très petit fragment d 'un objet indéterminé en os taillé, ivec une cruche en terre jaunâtre, à engobe blanc, dont le goulot était brisé et qui ne contenait que de la terre de la ~om~e. Près des pieds, six clous de chaussure (fig. VIII , 7-8) . Le bord mféneur du inaxillaire inférieur reposait sur le sternum; quant au crâne, il avait été rejeté de côté et sa base reposait sur l'articulation scapulo-humérale gauche: .

ee. Vers les pieds : deux vases. Dans la région de la tête : .fragments d'une tige de bronze brisée ; un petit objet en os taillé, en forme de gland et brisé; deux bracelets de bronze; un bracelet de lignite; 89 perl~s de verroterie; un pigeon de terre cuite (fig. VIII, 1). Le squelette était de la taille d'un enfant de dix à treize ans.

ff. Trois clous de fer: l'un sous le maxillaire inférieur, les deux autres à côté de l'épaule droite, ces deux derniers entourés d'une couche d'un terreau noirâtre, de faible épaisseur, produit de la décomposition du bois du cercueil. Sur la jambe gauche, une écuelle (fig. III, 5) conte­nant élu sable, et sur ce sable, quelques os d'oiseau. Près des pieds, un pot à panse arrondie et une petite cruche dont le goulot et l'anse étaient brisés, ne contenant l'un et l'autre que de la terre de la tombe . Près du péroné droit, une tige de bronze terminée par une sorte -de palette et brisée. Dans l'état actuel, la longueur dù squelette, mesurée de la suture sagittale à l 'extrémité inférieure des tibias n'est que de 1 m. 40 ; mais la colonne vertébrale présente des sinuosités et la tête est infléchie de manière à reposer sur les premières côtes et la clavicule droite, ce qui diminue la longueur.

gg. Près de la tête vingt-trois perles de verroterie, deux petits objets de bronze terminés à chaque extrémité par un crochet (fig. VIII, 2-3), une demi-sphère creuse de bronze et deux vases (l'un des deux e~t le nO 19, fig. III). Près des pieds, trois vases,

Page 4: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

6 KëVUE D'AUVERGNE -- TOME 45

hh. Des traces de fer et de bronze, une pièce de monnaie de Dio­clétien (na 1 des monnaies) ; près des pieds, trois vases.

Nous donnons maintenant l'inventaire p~r catégories des princi­pales pièces du mobilier recueilli dans l'ensemble des tombes fouillées jusqu'à ce jour :

A. - Monnaies.

Il en a été trouvé cinq :

1. Moyen bronze . Module 29 millimètres; poids 9 gr. 50. Droit tête à s~'mestre et ceinte d'un bandeau; légende: lM [P (erator) DIOCLE] TIAN VS [A] VG (ustus). Revers: le Génie du peuple romain; légende: GE [NI] a PO [P] VU ROMANI; dans le champ : S F ; en exergue TR (everis) . L~ profil de Dioclétien est bien reconnaissable et son nom facile à compléter. La marque TR est celle de Trèves et les lettres SF sont un différent d'atelier (1)_ Trouvée dans la tombe hh.

2. Petit bronze en médiocre état de conservation trouvé tout près et à droite d'un crâne. Module 16 millimètres; poids 1 gr. 16. Droit: tête à s:mestre et ceinte d'un bandeau; semble-t-il; légende [- - -] NSTAN [- - -J. Revers: deux personnages debout, dont l'un, au moins, est ailé; légende : VICT[- - -] AVG[- - -] ; en exergue: quelques lettres non dér;hiffrées, dont la première est peut-être un T(2). La comparaison du typ= avec une suite de monnaies assez complète devrait permettre l'identification précise. Faute de quoi, il reste incertain à quel empereur cette pièce doit être attribuée : Constantin lui-même (306-337) ? un de ses trois fils Constant 1er (337-350),Constance II (337-361), Constantin II (337-340) ? ou quelque autre ? En tout cas, l'attribution au IVe siècle ne paraît pas douteuse.

3, 4 et 5. Trois petits bronzes romains en très mauvais état de conservation et non identifiés. Modules : 16, 17 et 18 millimètres. Paraissent dater aussi du IVe siècle. Proviennent tous les trois d'une même tombe du jardin.

B. - Agrafes de ceinture.

Il en a été trouvé cinq. Toutes les cinq sont en bronze. A l'excep-

(I) Il s'agi~ d'une espèce décrite sous le nom de pecunia major ou majorina par E . Babelon, (Traité des monnaies grecques et romaines, Ire partie, t . 1. 1901, col. 608, 1039) , frappée entre la réforme monétaire de Dioclétien, en 296, et son abdication en 305. Cf. aussi A_ Blanchet, Manuel de numismatique française, t . l, MonnaieS frappées en Gaule. 1912. pp. 138, 166.

(2) A en juger d'après le module et le poids. il s'agirait de l'espèce décrite par Babelon (op . cit ., col. 614 ) sous le nom de demi centemonalis, abondante à par­tir de Constantin. S'il y a bien un T à l'exergue, il s 'agirait encore ici d'une pièce ~rappée à Trèves, où l'on en a frappé une grande quantité,Sous Constantin (Babel on, ld., col. 1039).

LA NÉCROPOLE DE LA MAISON BLANCHB 7

tion d'une (nO 1), elles présentent par endroits, à 'la surface, une teinte grise, plombée et brillante, qui paraît due à l'étamage (1) . , ,

1. Boucle représentant deux animaux (poissons, serpents 'ou dr~­gons ?) fortement stylisés et joints par la bouche (fig. II, 1). Le revers est. concave. L'ardillon manque; des traces de rouille sur 'la barre qui rehe les queues des animaux donnent à penser qu'il a pu être en fer au moins partiellement. Dimensions: 0,039 X 0,040. ' '

2. ~oucle et ~laque (fig. II, 2). La boucle représente également deux ammaux ,(po~ssons,. s.erpents ou dragons ?) stylisés et unis par la bouche (2). L ardillon, ICI comme dans les trois agrafes suivantes, est en bronze, lui aussi (la figure représente l'ardillon rabattu en arrière sur la plaque). La plaque est percée de trois trous allongés et rétrécis vers le tiers de leur longueur. Les corps des animaux et les surfaces planes de la plaque sont ornés d'œils de perdrix, ornements consistant en circonférences gravées en creux avec un point au centre (3). Au revers de la plaque, deux des quatre rivets qui la fixaient à la ceinture sont conservés_ Dimensions de .l'en$emble : 0,056 X 0,036.

3. Boucle unie, presque ronde, avec plaque (fig. II, 4). La plaque se compose de deux lames, entre lesquelles l'extrémité de la ceinture s'insérait . La lame antérieure, seule visible quand la ceinture était portée, est ornée de circonférences concentriques gravées en creux cor­respondant aux trois tenons rivés par lesquels la ceinture était assujettie entre les deux lames. Dimensions de l'ensemble : 0,043 X 0,034. Avec cette agrafe a été trouvée une plaque de bronze lancéolée terminée à une extrémité par une boule, pourvue à l'autre d'un petit tenon rivé qui a dû servir à fixer l'objet (fig. II, 3 a-b), et ornée d'œils de perdrix; Un seul sur une face; six en croix sur l'autre. Dimensions: ° 055 X ° 024 (4). ' , '

4. Boucle unie, à double renflement rappelant vaguement la forme du chiffre 8 (fig. II, 6). Dimensions ': 0,027xO,054 (5). ' .

(1) Les barbare~ ont fréquemment étamé leurs agrafes de bronze. Cf. abbé Cochet, la Normandle soulerralne , p. 209; Barrière-Flavy, les A rts industriels des peuPles barbares de la Gallie du Ve au V Il le siècles, Toulouse, 1901, t_ L p. 183_

(2) , C,e type en forme d'animaux joints par la bouche est donné comme caracténstlque des boucles romailles par Barrière~Flavy A ris industriels t r p. 146. ~e'pendant le ~Ê'me auteur décrit une boucle de c~ type trouvée da~s ~ne tl.omb~ dVlsllgothe (Barnère-Flavy. Etudes sur les sépultures barbares du midi et de

ouest e a France, 1893. p . 73 et pl. XXIX, fig . 4).

(3) C~ motif d'ornement est très répandU sur les objets 'provenant des bar-bares (Barnère-Flavy, Etudes sur les sépultures, p. 71). .

(4) Frédéric Moreau, Collection Caranda 1877 et années suivantes t III pl. 65 nouvelle série, nO 6, a publié une agrafe 'd'un type analogue avec u~ «'orne: ment" analogue. .

b (5) d Fré~éric Moreau, id., t. II, pL 39 nouvelle série, a publié une boucle de ' rOnze u meme type, trouvée dans une sépulture romaine, . .. _ " , ' , '.

Page 5: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

1

8 REVUE D' .... UVERGNE - TOME 45

5. Boucle ovale et unie (fig. II, 5 a-dl, recueillie dans la tombe b, au niveau du bassin du squelette. Dimensions; 0,036 X 0,047 ; longueur d~ l'~rdillon 0,048. La goupille qui servait à assujettir la face postérieure de l'ardillon à la ceinture est brisée; il n'en reste qu'une faible saillie rouillée, ce qui donne à penser q':le la goupille a pu être en fer. A côté de la boucle se trouvaient trois petites plaques-goupilles de bronze, qui

FI G. tI servaient à maintenir l'extrémité de la ceinture repliée afin d'y assu­jettir la boucle (1); deux appartiennent au type représenté de face en b (21 mm sur 14 mm) et de profil en c (afin de montrer la disposition de la goupille); la troisième est du type représenté de face en d (10 mm sur 11 mm) (2) .

(1) Abbé Cochet. SéPultures gauloises. romaines; franques et normandes, pp. 169, 171, 174, 191, 192, et la Normandie souterraine, p. 279 . Barrière-Flavy, Etudes sur les sépultures, p . 61 . Voir dans Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné du mobilier français, t. III, p . 105, un dessin montrant très clairement le mode d 'attache des agrafes de ce genre (reproduit par Dom H . Leclercq, Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, art. ceinture, t . II, 2, coL 2785) .

(2) Ce type d'agrafe est extrêmement répandu. Viollet-le-Duc l'attribue à " la première époque mérovingienne ", va siècle (Dict. rais. du mobilier, t. III, p. 105). D'autres ont pensé qu'il serait spécifiquement franc. A quoi Barrière­Flavy (Etudes SI/y les sépultures, p. 61, et les Arts industriels des peuPles barbares t . l, p. 138) objecte qu'on le rencontre dans toute la Gaule et qu'étant le plus simple et par conséquent le moins co(\teux, " il dut être pratiqué par tous les bar­bares de condition inférieure ". Nombreux dessins de boucles de ce type dans Frédéric Moreau, Gollection Garanda, passim, notamment t. l, pl.. 33.

l .... · NECROPOLE Di; L .... MA.ISON BLA.NCHE 9

C. - Vases .

Quatre-vingt-quatorze vases ont été retirés des tombes entieJ;s ou en fragments assez importants. D'autres, dont nous ne saurions pré­ciser le nombre (peut-être trois ou quatre dizaines), n'ont été retirés qu'en débris. La plupart sont en terre. Quelques-uns sont en verre blanc (tous brisés), vert (nO 53) ou bleu (nO 33). Les vases en verre, d'une matière plus fragile et d'ailleurs très minces, ont été presque tous extraits en débris; deux seulement ont pu être conservés (nOS 33, 53) ; encore un seul est-il entier. Les vases en terre sont de pâtes et de formes très variées; cinq sont en terre rouge et lustrée, dite sigillée, tous unis (nos 1, 32, 39, 40, 58) (1); un seul est en pâte blanche,recouverte d'une glaçure jaune, avec ornements en relief (nO 55) (2); "quelques-uns sont en terre jaunâtre , recouverte à l'extérieur d'un engobe blanc (nOS 19, 46) ; d'autres sont en terre fine, d'un blanc plus ou moins grisâtre à l'inté­rieur et noire à l'extérieur (nOS 3, 5, 8, 9, 10, etc.) ; la plupart sont en terre commune rougeâtre, jaunâtre, grisâtre ,ou noirâtre, sans enduit, parfois noircie par la fumée (nOS 4,6,7,11,13, 14, etc.) ; trois sont ornés de dessins en creux (n°i! 50, 56, 57) (3).

Nous n'entreprendrons point de décrire en détail tous ces vases .. En pareille matière, une description n'est guère utile que si elle peut se' référer à un catalogue de types établi d'avance (tel que, ·par exemple, pour les vases en terre sigillée, celui de Dragendorff, complété par Déchelette). Hormis ce cas, elle verse facilement dans le galimatias; la meilleure ne vaut pas un simple dessin; même médiocre, il est à la fois plus clair et plus précis. Nous nous contenterons donc de publier un choix de cinquante-six dessins de vases (fig. III-VII), accompagnés de brèves précisions complémentaires ; nature de la pâte, coloration, dimensions (quand nous 'donnons le diamètre, il doit être entendu d'une surface extérieure à l'autre, en y comprenant, par conséquent, l'épais­seur de la paroi ou des lèvres), etc. En outre, nous décrivons sommai­rement deux vases (nos 57 et 58) sans en publier le dessin. Nous croyons que ce choix n'omet aucun des vases qu'on peut regarder comme les plus importants ou les plus typiques.

1. Pâte fine, rouge assez pâle, avec traces de lustre rouge; cE< vase, un des premiers découverts, a été brossé fortement, ce qui a enlevé presque tout le lustre . Sur le dessin le vase paraît apode; en fait, il est

(1) On admet que la fabrication de cette poterie a dû cesser au lIie siècle (Déchelette, les Vases céramilJues ornés de la Gaule romaine, t. l , p. 187; Gagnat et Chapot, Archéologie romame, t . Il, p .. 453).

(2) Fabrication de ['époque romaine (Déchelette, id., t . l, pp. 41-63; Cagnat. et Chapot, id., t. II, p. 450). . .

(3) Sùr les vases à décor creux estampé, voir Déchelette, op. cit., t. II, p .' 328 et SUIVantes.

Page 6: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

, . 10

!. ""

i

r . ....

REVUE D;AUVERGNE - TOME 45

i • Q

Z

~ .<

.... ...

~

~ .,..

0 ...

~

::-

~

'!l.

-'"

~

::i

1=

~ ~ ~ ~

1

0 r) id . ~ ~

1

0<> ".

0'-.. '" '"

'" ri>

..f"

'"

'" .....

., '" J

<.!J

.,.. c..... '"

0 ,0>

'"

"" '"

~

"" a.J:

t~ ../

cependant pourvu d'un pied, que la planche empêche de voir. Il figure au premier rang, bien reconnaissable à sa teinte claire, sur la photo-

1

1

l --:

graphie publiée par l'Avenir du Plateazt Central, 20 novembre 1929. Hauteur 0,052. Diamètre à l'ouverture 0,13.

2. Pâte assez fine, jaune rosâtre, sans enduit. Sans pied. Hauteur . 0,073. Diamètre à l'ouverture 0,156. .

3. Pâte fine, blanchâtre, à surface noire et polie. Pourvu d'un pied . Hauteur 0,072. Diamètre à l'ouverture 0,163.

4. Pâte grossière, jaune rougeâtre, sans enduit. 'Trois pieds. Hau­teur 0,063. Diamètre à l'ouverture 0,16.

5. Pâte fine, blanchâtre, à surface noire et polie. Pourvu d'un pied. Hauteur 0,065. Diamètre à l'ouverture 0,145. Provient de la tombe If.

6. Pâte grossière, grise, à surface noire. Pourvu d'un pied. Hau­teur 0,067. Diamètre à l'ouverture 0,142.

7. Pâte assez grossière, grise, à surface noire. Sans pied. Hau­teur 0,072. Diamètre à l'ouverture 0,172.

.8: Pâte fine, gris cendré, à surface Mire et polie. Pourvu d'un pied. Hauteur 0,063. Diamètre à l'ouverture 0,144. Diamètre du pied 0,056. Sur la surface extérieure, au fond, marque de propriété ou d'usage inscrite dans la circonférence du pied et gravée à la pointe après cuisson (fig. VII, 8; le pointillé indique la circonférence interne du pied).

9. Pâte fine, gris cendré. Pourvu d'un pied. Hauteur 0,063. Dia­mètre à l'ouverture 0,142:.

10. Pâte fine, gris blanc, à surface noire. Hauteur 0,072. Diamètre à l'ouverture 0,176. .

11. Pâte assez grossière, blanchâtre, sans enduit. Hauteur 0,108. Circonférence maxima 0,35. Diamètre à l'orifice 0,092 .

12. Pâte assez fine, rougeâtre, san.s enduit. Hauteur 0,120. Circon­férence maxima 0,318. Diamètre à l'orifice 0,065.

13. Pâte grossière, jaune rougeâtre, sans enduit. Surface extérieure . noircie au feu. Hauteur 0,111. Circonférence maxima 0,315. Diamètre à l'orifice 0,091.

14. Pâte grossière, grise, sans enduit. Surface extérieure noircie au feu; marque de rouille sur la panse . Hauteur 0,108 . Circonférence maxima 0,38. Diamètre à l'orifice 0,098.

15. Pâte assez fine, grise, sans enduit. Le vase, déformé avant la cuisson, ne tient pas d'aplomb sur son pied. Hauteur 0,153. Circonfé­rence maxima 0,34 . Diamètre à l'orifice 0,04.

16. Pâte grossière, jaune rougeâtre, sans enduit. Hauteur 0,133. Circonférence maxima 0,28. Diamètre à l'orifice 0,048.

Page 7: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

i2 REVUE DJAUVERGNE .- TOME 45

17. Pâte grossière, jaunâtre, sans enduit. Hauteur 0,157. Circonfé­rence maxima 0,355. Diamètre à l'orifice 0,03.

18. Pâte assez grossière, jaune rosâtre, sans enduit. Hauteur 0,25. Circonférence maxima 0,455. Diamètre à l'orifice 0,042.

19. Pâte assez fine, gris jaunâtre, engobe blanc à l'extérieur; trois bandes peintes en ocre rouge, l'une autour de la partie la plus large de la panse, les deux; autres autour du goulot. Hauteur 0,26. Circonférence maxima 0,44. Diamètre à l'orifice 0,04. Trouvé près de la tête du sque­lette dans la tombe gg.

20. Pâte assez grossière, gris noirâtre, sans enduit. Avait une anse, qui a été brisée. Hauteur 0,145 . Circonférence maxima 0,365. Diamètre à l'orifice 0,057.

21. Pâte assez fine, grise, sans enduit. Goulot ébréché. Hauteur 0,16 . . Circonférence maxima 0,39.

22. Pâte grossière, grise , sans enduit. Surface extérieure noircie au feu. Hauteur 0,088. Circonférence maxima 0,35. Diamètre à l'ori­fice 0,092.

23. Pâte grossière, jaune rougeâtre, sans enduit. Hauteur 0,094. Circonférence maxima 0,33 . Diamètre à l'orifice 0,085.

24. Pâte grossière , jaune rougeâtre, sans enduit. Hauteur 0,114. Circonférence maxima 0,38. Diamètre à l'orifice 0,094.

25. Pâte grossière, grise, sans enduit. Hauteur 0,096. Circonférence maxima 0,375. Diamètre à l'orifice 0,095.

26. Pâte fine, gris jaunâtre, sans enduit. Hauteur 0,163. Circonfé­rence maxima 0,392.

27. Pâte assez grossière, gris rougeâtre, sans enduit. Brisé: la partie supérieure manque. Circonférence maxima 0,29.

28. Pâte grossière, grise, sans enduit. Hauteur 0,090. Circonférence maxima 0,310. Diamètre à l 'orifice 0,085.

29. Pâte fine, gris blanchâtre, à surface extérieure noire et polie. Brisé: la partie supérieure manque. Circonférence maxima 0,36 .

30. Pâte grossière , gris rougeâtre, sans enduit. Brisé: une partie de la panse et de l'orifice manque . Hauteur 0,128.

/ 31. Pâte grossière, grise, sans enduit. Surface extérieure noircie au

feu. Hauteur 0,097. Circonférence maxima 0,36. Diamètre à l'orifice 0,10.

32. Pâte fine, rouge assez clair, à lustre rouge; des cinq vases ou fragments de vase en terre dite sigillée, c'est celui dont le lustre est le mieux conservé. Trois morceaux, trouvés séparément dans une des tombes bouleversées de la cour, en ont permis la reconstitution presque intégrale. Hauteur 0,046. Diamètre à l'ouverture 0,093.

LA NÉCROPOLE DE LA MAISON BLANCHE 13

33. Verre bleu, Brisé par le milieu à l'extraction. Hauteur 0,065. Diamètre approximatif à l'ouverture 0,12. Contient des os d'oiseau.

34. Pâte grossière, rougeâtre, sans enduit. Surface extérieure noircie au feu. Inc!?mplet. Hauteur 0,067. Diamètre à l'ouverture 0,156:

35. Pâte grossière, jaune rougeâtre, sans enduit. Hauteur 0,039. Diamètre à l'ouverture 0,14.

36. Pâte grossière, noirâtre, sans enduit. Hauteur 0,043. Diamètrf' à l'ouverture 0,156.

37. Pâte grossière, rouge jaunâtre, sans enduit. La panse est éven- · trée. Hauteur 0,142. Circonférence maxima 0,34.

38. Pâte grossière, rouge jaunâtre, sans enduit. Hauteur 0,055. Dia­mètre à l'ouverture 0,12.

39. Pâte fine, rouge clair, à lustre rouge très effacé. Hauteur 0,043. Diamètre à l'ouverture 0,125. Légèrement ébréché.

40. Pâte fine, rouge clair, à lustre rouge conservé par plaques. Hauteur 0,055. Diamètre à l'ouverture 0,125 .

<.0

10

~b 47 4&

Fi o.. 1 V

41. Pâte grossière, gris noirâtre, sans enduit. Hauteur 0,080. Dia­mètre à l'ouverture 0,132 .

42. Pâte assez fine, gris blanchâtre, à suri ace gris plus foncé et polie . ~auteur 0,11. Circonférence maxima 0,26.

:.

Page 8: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

i4 kEVUE Dl AUVERÇiNE - TOME 45

43. Pâte grossière, grise, à surface noire. Trois pieds. Hauteur 0,073. Diamètre à l'ouverture 0,156.

44. Pâte assez fine, gris blanchfttre, à surface noire et polie. Hau­teur 0,088. Diamètre à l'ouverture 0,175.

45. Pâte grossière, jaunâtre, sans enduit. Surface extérieure noircie au feu. Hauteur 0,130: Circonférence maxima 0,40. Diamètre à l'ori­fice 0,115.

46. Pâte assez fine, jaune rougeâtre, engobe blanc à l'extérieur. Hauteur 0,180. Circonférence maxima 0,40. Diamètre à l'orifice 0,045.

47. Pâte grossière, gris rougeâtre, sans enduit. Hauteur 0,175. Cir­conférence maxima 0,39. Diamètre à l'orifice 0,074. Orifice ébréché.

48. Pâte fine, grisâtre, à surface noire et polie. Hauteur 0,070. Diamètre à l'ouverture 0,108. Ebréché . .

49. Pâte assez fine, rouge jaunâtre, sans enduit. Hauteur 0,20. Cir­conférence maxima 0,39. Diamètre à l'orifice 0,070.

50. Pâte assez grossière, gris foncé, sans enduit. Orné d'un rang de feuilles empreintes en creux. Le pied et une partie de la panse manquent. Hauteur dans l'état actuel 0,15. Diamètre à l'orifice 0,048.

51. Pâte assez grossière, grisâtre, avec traces d'engobe brun rou­geâtre. Hauteur 0,15. Circonférence maxima 0,385. Diamètre à l'ori­fice 0,073. Sur le col, huit lettres capitales, gravées à la pointe, après cuisson. Photographie dans l' Avenir d1~ Plateau Central, 2 août 1930.

52. Vase à trois pieds. Pât~ assez fine, grise, sans enduit. Hau­teur 0,077. Diamètre à l'orifice 0,15.

53. Verre vert. Haut~ur 0,12. Circonférence maxima 0,26.

54. Pâte fine, jaunâtre, sans enduit. Hauteur 0,15. Circonférence maxima 0,48.

55. Gourde plate à deux anses (nO 63 de la classification de Déche­lette), formée de deux moitiés moulées séparément, pnis collées pour la cuisson. Elle a été brisée à l'extraction; mais elle a pu être reconstituée en grande partie; entre autres fragments qui n'ont pu être remis en place, il manque une anse. Pâte fine, mince, blanche, recouverte à l'exté­rieur d'une glaçure jaune. Panse ornée de reliefs moulés, les mêmes sur chaque face : fleur à cinq pétales, étoile à hu\t rais, point circulaire inscrit dans un quadrilatère, figure pent-être mal venue et indéterminée. Hauteur totale 0,14. Diamètre de la panse 0,12. Photographie dans l'Avenir du Plateau Central, 2 août 1930.

56. Pâte fine, gris blanchâtre, à surface noire et polie. Orné d'une ligne ondulée accompagnée de deux rangées de gros points, le tout en creux (un fragment de ce motif d'ornement est représenté grandeur

L .... NI[CROPOI.E DE I:A MAisON DUNCltE 15

Fier' (éc.h e \ \ es diffel"eh"te .~)

Page 9: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

16

fi Gr. VI (echel\eç d,Çfél"e~tes)

naturelle fig . VI, 56 b). Hauteur 0,073. Diamètre à l'ouverture 0,158. Diamètre du pied 0,059. Sur la surface extérieure, au fond, marque de propriété ou d'usage inscrite dans la circonférence du pied et gravée à la pointe après cuisson (fig. VII, 56 ; le pointillé indique la circonférence interne du pied).

............. ............. " . '·1

.... '.

..

Fier. Vil ", ...... .. ... ,. 5&

!ft; ~ :57. Pâte assez fine, grise, à surface extérieure noire. Forme très voisine de celle du nO 56. Orné, comme lui, d'une ligne ondulée accom­pagnée de deux rangées de gros points, le tout eh creux. Hauteur 0,073. Diamètre à l'ouverture 0,138. Brisé en deux morceaux.

L .... NÉcROPOLl! Dl! L .... M .... JSON BL .... NCHl! 17

58. Petit vase à pied. Pâte rouge, avec lustre rouge. Brisé: il n'en reste que le pied et le fond.

D. - Contenu des vases. Beaucoup de vases ne contenaient plus autre chose que de la terre

dans laquelle ils ont été trouvés. Mais plusieurs contenaient des osse~ ments d'animaux. Par exemple: une extrémité inférieure de tibia, une astragale et un calcanéum d'un mammifère de taille moyenne dans un pot à panse arrondie; deux vertèbres d'un mammifère jeune (points d'ossification non encore soudés) dans un autre pot de forme analogue; os d'oiseau dans le vase de verre nO-33. Dans certains cas, les ossements reposaient sur un lit de sable: il en était ainsi pour des os d'oiseaux trouvés dans deux écuellE's à ouverture large (l'une des deux est le nO 5, provenant de la tombe ff). Deux autres écuelles du même genre avaient aussi le fond garni d'un lit de sable, mais il n'y avait rien sur ce sable. Dans la tombe' cc, un petit objet d'os taillé a été trouvé dans un vase.

E. - Objets divers de terre et de verrqterie. 1. .Pigeqn en terre cuite gris clair (fig. VIII, 1). Hauteur 0,08.

Provient de la tombe ee.

2. Quatre-vingt-neuf perles de verre, cylindriques ou arrondies et de dimensions variées (les plus grandes mesurant 9 mm et les plus petites 2 mm) : 68 bleues, 19 vertes, 2 blanches. Proviennent de la même tombe ee.

-3. Vingt-trois perles de verre bleU ou vert, poÎyédriques ou cylin­driques, de dimensions variées (les plus grandes mesurant 8 mm et les plus petites 3 mm.) Trouvées près de la tête dans la tombe gg.

4. Trois perles de verre bleu, polyédriques, mesurant 10 à 12 mm. Trouvées ensemble dans une même tombe .

- F. - Obiets divers de _métal. _

1. Lamelle de bronze très mince, étroite (80 mm X 15 mm), pourvue d'un anneau de même métal (2 mm d'épaisseur et 2 cm de ~iamètre) à une extrémité; brisée à l'extraction. - -

2. Tige de bronze terminée par une sorte de palette très mince et brisée. Trouvée près de l'extrémité inférieure du péroné droit d'un sque­lette, à côté de deux vases.

3. Autre tige de -bronze terminée par une palette ovale -et très mince, qui, en raison de l'oxydation, n'a pu être conservée. Longueur totale de l'objet 0,085. Longueur de la palette 0,045. Largeur de la palette 0,023. Reposait avec deux vases, sur les pieds du squelette dans la tombe ff.

4. Deux petits objets allongés, en bronze, terminés à chaque extré­mité par un crochet (fig. VIII, 2-3). Longueur 0,026 et 0,022. Trouvés près de la tête, dans la tombe gg.

Page 10: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

18 REVUE D'AUVERGNE -'TOI-IE 45 .

. 5. D.=mi-sphèFe, creuse, de bronze, ornée sur sa convexité de circon­férences concentriques gravées en creux. Diamètre 0,029. Trouvée aussi près de la tête dans la même tombe gg. ,

6 .. D ~ux bracelets minces et plats en bronze, provenant de la tombe ee. L'un' est brisé; l'autre meslire 0,052 de diamètre.

7. Trois autres bracelets, minces et plats, en bronze. Diamètre 0,055 à 0 060. D13ux sont brisés.

8. Six petits clous de fer, à tête légèrement convexe (fig. VIII, 7-8). Longueur 0,015 à 0,02. D~amètre de la tête 0,007 à 0,010. Trouvés vers les pieds de la tomb~ dd . Ce sont des clous de chaussure (1) .

1 Fier. VIII

(éche11n d,IIé· .. ,t-es )

9. Des clous de fer à tête large et convexe (fig. VIII , 4-6). Diamètre moyen de la tête 0,020 à 0,025 . Longueur totale moyenne 0,060 à 0,085. En règle générale, ils se trouvent autour des squelettes, parfois d.a~s une couche de terreau noirci par la décomposition du bois du cercueil (voir tomb~ 1/). Plusieurs ont la pointe ri vée à '0,040 ou 0,045 de la tête, ce qui correspond à l'épaisseur des planches des cercueils qu'ils assemblaient.

. 10: Un' objet indéterminé, en fer, très rouillé, dont il ne reste qu'une extrémité entourée d'un anneau de même métal, large et épais. G. - Obiets en os.

Ils sont mal conservés, comme la plupart des ossements eux-mêmes. Ce son~ Une espèce de p~tit gland avec queue brisée, provenant de la tombe ee,et un petit objet indéterminé trouvé dans un vase de la tombe dd.

(1) Cf. Daremberg et Saglio, Dictionnaire des antiquités t 1 2 P 850' Cagnat et Chapot, A rchéo~ogie romai11e, t. II, p. 320 ; Fr. Moreau, CoÙecÎim; C;'randa: t. II, pl. 40 nouvelle séne ; A. Audollent, les Tombes romaines à inhumation des lI!artres-de- Veyre (extr. des Mém. prés. par divers savants à l'Académie des inscrip­tIons, t. XIII), 1923, p. 42.

... :; '.

LA NÉCROPOLE DI! LA MAISON BLANCHI! 19

. H. - Obiet en pierre. Bracelet en une sorte de lignite (1). Section circulaire. Epais­

seur 6 mm. Diamètre 0,05 environ. Brisé. Provient de la tombe ee.

INTERPRÉTATION

Le mobilier des tombes fouillées jusqu'à .ce jour ne donne pas à penser que ceux qui y ont été. déposés après leur mort aient dû être très riches de leur vivant. Elles n'ont fourni aucune arme, aucun outil professionnel, aucun objet proprè, semble-t-il, à déceler la situation

. sociale des morts. Appùtenàient-ils à la population agricole de la région? Cela paraît assez vraisemblab!e, sans qu'il soit possible de l'établir de façon positive.

L~ur .religion ? Aucune trace de crémation n'a été découverte. Ils inhumaient leurs morts sans les brûler. Le nombre des vilses dans cer­taines tombes, surtout la présence de vestiges d'aliments dans plusieurs d'entre eux, une pièce de monnaie trouvée près' de la tête d'un mort, et peut-être tombée de sa bouche, sont des indices de paganisme. Indices imparfaitement sûrs, toutefois, car certains usages, païens à l'origine, ont pu durer un temps plus ou ' moins long chez des chrétiens, par simple habitude et après avoir perdu plus ou moins complètement leur signi­fication primitive (2). En tout cas, aucun indice positif de christianisme n'a été découvert.

La date de la nécropole? Le terminus a quo est fourni par les vases, qui pour la plupart paraissent romains, notamment par la poterie sigillée rouge et par la gourde blanche à glaçure jaune (antérieures à la fin du Ille siècle probablement), ainsi que par les monnaies (dernières années du me siècle et IVe siècle.) Mais ces vases ont pu n'être enterrés qu'un temps plus ou moins long après leur fabrication. Quant aux monnaies romaines, il est bien connu que ce sont elles qu'on trouve en majorité dans les tombes barbares (3) . .

D'autre part, malgré certains objets de bronze qui, par leur forme ou par leur ornementation, rappellent l'art des barbares établis en Gaule, rien n'autorise à penser que l'usage de cette nécropole ait"dû se prolonger très avant en pleine époque barbare. L'attribution .aux IVe-Ve siècles paraît la plus plausible .

Emile DESFORGES . . Novembre 1930. Pi\!rre-Fr. FOURNIER.

(1) Substance noirâtre. lamellaire. opaque, brûlant facilement, en laissant un résidu très noir, qui conserve la forme des fragments (détermination par M. Dan­geard). Frédéric Moreau a trouvé' dans ses fouilles une cinquantaine de bracelets en lignite et il en a publié cinq: Collection Carallda, t. IV. pl. 115 nouvelle série.

(2) Cf. M. Prou, la Gaule mérovingiemle, p. 268. Le 'Blant. Nouveau reweil d'inscriptions chrétiennes de la Gaule (Collection de documents inédits). p. XIV, cite · une pièce de monnaie trouvée dans la bouche d'un mort. bien qu'il parut avoir été chrétien, à en juger d'après d'autres indices. .

(3) Abbé Cochet, la Normandie souterraine, pp. 31, 221, 286. et Notice sur les fouilles de Londini~res (Bulletin monum~ntal, 1848, t. XIV}, p. 531.. ..

Page 11: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

Emile Des/orges, P.-F. Fourni~r

I-IISTORIQUE DES FOUILLES

Depuis 1930, date de notre premier article, M. Henri Emery­Abdon a repris, ehaque hiver, jusqu'à celui de 193,1,-1!J35 inclus, l'exploration de la nécropole gallo-romaine découvertc par lui près de sa maison de la Maison-Blanche (1). On trouvera sur le plan ci­joint (fig. IX) l'indication des parties de son jardin et de sa cour explorées. Au. nord, la ligne AB paraît coïncider à peu près avec la limite de la nécropole. A l'ouest celle-ci dépassait lc mur du jardin; mais au-delà de ce mur, dans le ehamp, la fouille n'a pas été pour­suivie plus loin que la largeur dc la premièrc rangéc <le tombes. Lors de la rédaction de notre premier article GO à 70 tombcs avaient été découvertes. Aujourd'hui c'est environ 210 en tout qui ont été repé­rées et explorées. Les objets exlllI'tnés au eours des campagnes de 1930 à 1934, ont pris place dans le musée de l\1.Emery, à côté de cepx que les campagnes précédentes avaient fournis. Pour la pré­sentation des Iiouvelles découvertes, nous suivrons ici à peu près le , même ordre que dans notre premier article. Nous ne répéterons pas les observations déjà énoncées dans cc dernier. Le numérotage des figures de ce deuxième article fait suitc au numérotage du pre­mier article .

. (1) Sur l'historique des fouilles, depuis la découverte, en 1 !J2H, jusqu'il la fin de la campagne d'hiver l{12!J-l !Jao, voir notre 1er article, paru dans la J(CVl/C d'Alt­ver.gne, 1931, t. 45, p. 1-] O. - A propos de ed article voir les COIllptes rendus

'de 'Salomon Hcinach (Revue archéologique, mai-juin l o:n, p. :W·~-:l(j5) et de M. ' Albert Grenie~ (Il. des éludes anciennes, janvicrs-mars ] na2, t. a,~, p. 50).

Des arti(!les ont paru dans la presse locale les années suivantes. Voir le llIoni­teur (Clermont), :l1 juillet et 23 aoÎlt ]0:32. HI aoÎlt l!la·~; l'Avenir du P[a(can Central, 30 juillet et 2:3 aoùt 1032, 8 aoû~ 10:H . . Les fouilles ont bénéficié d'une suhvention accordée par la spction d'ar('héo­

logie du Comité dcs travaux historiques, sur rapporl de !'Il. .Jllks TOlllnin.

Page 12: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

106 REVUE n'AUVERGNE - TOME 59

Plan des fouilles: .J: jardin. e = (:onf. P: puits. G : grangc. M : IIHlÏsOll d'habitation. Pointillé: bâtiments. Hachurcs : parties fouil­lécs.

/

"::" l..J~tl . . .. .. ,/ FIG. IX . .-.:.. Les deux domaines de, la Maison-Blanche

(la NOl'velle Maison-Blanche), sur la route. d'Issoire' à ,! Champeix (chemin de G;C. 26). Extrait du plan caùastral ' révisé de Ill. commune de Pardines. '." " .:" :"' .,.. ,

On voit sur le plan, :près du chemin G;C;26, lc l~pg ;;: ';;, de son côté Ouest d'abord, puis de son c6té ".Esti( le : ,,:.' , tracé de l'ancien chemin ferré de Neschers a Pont-Estrade '; et Saint-Germain-Lembron . (çf. 1er article, p. l, note 2).

REVUE n'AUVERGNE - TOME 59 107

L:Ès TO~mES ET L:ÈUn MOBILIER

Les nouvell,es dé~ouvertes o~t confirmé les remarques générales de .nqtre premier arvicle. Nous ajouterons seulement ici que les tombes qUI se recouvrent totalement ou ' pl!-rtiellemerit sont rares; il n'en" eût pas été ainsi si rien n'en avait extérieurement signalé ' la pré- " sence. Il faut ,donc en conclure qu'elles étaient sux:montées par, '.des " " marques exténeures, qui n'ont pas laissé de trace '(telles que" petits "" : .. ,', tertres, poteaux de bois, etc.) ou qui ont peu retenu l'attention:,. (une grande partie des tombes, en effet, se signalaient, lors de / laX<.: fouille, par l'existence d'une ou deux pierres' au-dessus 'de' chaqll~ i : corps). " , ,', :: -'

Nous donnons ici la description et l'inventaire d'un certain 'nombr~' " de tombes prises pour exemple:

1. - Sous la tombe ' b du premier article, à une dizaine de centImètres , , au-~essous des dalles qui constituaient le fond de cette dernière (2), il y aVaIt un squelette, couché dans la même orientation que la dite tombe b: Aucun coffrage ni mobilier n'accompagnait le squelette inférieur . . ' ' . . ,

2 et 3.- Deux tombes associées, sans coffrage ni mobilier. L~ deux ' squelettes sont , en décubitus dorsal, les .bras allongés le long du ' corps. ", Ils sont placés l'un au-dessus de l'autre; mais le second inhumé ne recouvre ,'., pas)e premier' entièrement: la tête du squelette supérieur repose sur , les '" fémurs de l'inférieur. ' ,

, t '

1 • " (

4. - Coffrage e~ dalles de calcaire bla~c,épaisses de 0;04 à 0,08. 'Celles des côtés, posées de .'champ, et cell~ du fond, posées à plat, délimitent, un espace de 0,40 de largeur sur 0,85 de profondeur (dimensions approxi~ '.;: . mo.tives);. une grande dalle, placée: o~iginellemeI\t au-dessus du. c~e '. ' : .. et ,en travers, recouvrait alors le thorax du défunt; mais, lors de la: déeou .. :·· :' vcrte, un des bouts étài,t t'ombé au fQnd d~ coffre, tandis . que l'autre, 'était ,::', appuyé sur une des dalles latérales,' qui, .s'é~it déversée ye~s l:~~rie~ ::~;, ' . , (fig XX, nO 8) (8). Au-dessus <;lu.' bassin, deux autres dalles avaient : dû:';''.' :, '.,.:, '.;' primitivement"·reposei d.irectemtfnt su~ le corps ou s~r un~. couche dé ~rre; ·:~:,~~:\ ·:?: _··I ': ' le recouvrant, c~)eur la,rgeu~, moindre ': q~e , eell~ du coffre, ne leur eût" :·· " " pas permis de s'appuy~r .'à. leurs deux , eXt:rémités . imr · lesdalles',latérales. ~':': :: ' La longueü~ ,du coffre: n'a' pu , êt:reobse~ée~ 'carl'extrémité.ori~~tale.:·:et les :,;':'-

. pied!! du· cad~vresepërdent' sorislé -mUr ; 4e. la .~a~ge ; ','cette " di~ositi?n~ " ;~ " ,.';' n'a pas .perniIs, ,d'autre part, ' d'obseryer 's'ity, avalt quelque mobili~r, ve~:,:,~ ;:,. :;< ~,, ' les pieds. Lel:ù~ut du coffrC.:était' à '0;60 ;sous la surface du.'sol. Orientation,(N\:;.:?<'· ' des pieds ' versl,e sud-est. ~Le crâ'ne, ' posé' s~:1a . base; s!lturesagittâle :è~:/'~:/~Te,:. haut, face regard~ntvers les pieds:éti1.it légèrement . déjeté sur la 'elavicule:YLU·,<t::::-::

. gauche et appuyé eontréladalle 'duf()nd. -- A ~ droite, : d,ans l'a:ngle: .. du. ~';'L:j; ~:'{\:< , . coffre, il y avait 'unepieùè '~a8alt~que 'grossièrèment : ronde;'. à :peu ,'p:rès'\~de~/&:; ', ':: ~)?,:( , même grosseur que .la têt~~ ~:t.~ ,~orps éta~t':~ :l~~f:t:~~t \p.an~)~, ~offr~~l~';:'b~ ~:::l;?\;~+:i~;

allongés le long du thorax;;:IEls:avan:t.bras :,à'.denu/fléehlS , et: les ,Ul8~. sur:,;-,;'~:" .. :;:;' _>,~' , ' " ~' ." .... . \ ,1' .' •• ," ;', .~ ":) ',::7, :: Î(.~'~·~> ~ .- . ;. ::::~. '::,~ :>~~ :~~.>:: . ~ ..... ~::.:~ .. :'-:> '!-~~.~- .. ; ':'-':':.'~'.:'~'::;;~'~:~.: :i~:.:.~:~·~~/·~.~~~:.~:~l·;;:-: ~ " (~) En vue de eOPlpléter \,~ pre~er ~rticle, : nous ~onllonS',~a ' plJ.oto dueo~rag~:4:H~ ;,;ç·:X."<.

de, e~e. tombe: .~ : ' fJg. :XIX, ':1}!".l •. : ,.- .çet,t,\ltQ~b.e·, e8t ,d!,n8)a: eour et pat~èl~ ~::t.,. '< " '''C':''.,.'

aU~l1r : . de ' laxniUson . d:!J.abi~~o~~ ;,, ; ':c't(: : ,':: ~ <+.':' , : ;.:" , ;/;:.; :}>;; >~ . '~ ;.; :; ;;r' ;F;,~i.~~"7 · · '}, .' . (8)LII ph!>to ~ .XX; ~~. ét~cPU8~:du':Q~~: ~e la':têt~; ;~~ fQlS;Je . ~of.frag,e :~d:~,~~~,~i;,~', . , .~:;',;: avant -la découverte -du squele*.;..t,\u ,1ond,-le .mur. de'}a grange. ,.,..';, :, '.', ~,);, '~,/ ,; '. ;,,'f ·';:·:· .f;.-.:.c':.:;;: , ,; ',', .' . : . .' ,' \ ' : ., ~ . ;:>~;;:!}: ,~;~;:: >~: ,:;~{' ,;~'::~~;f~>. ·,'~;; :;:: :;"'::.' :r:~,~t{:t~ :~::~~:1n2;'~:~~J~:{

Page 13: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

] Otl HE\'üE l)''\U\'EHGNE - 'l'OllIE SU

le pubis. Dans la fosse iliaque gauche a été trouvée l'agrafe de ceinture nO 9 (fig. XII).

5. _ Huit à dix gros morceaux d'arkose, entassés. sans ordre sur lm. 85 1 lon<fueur sont tout ce qui reste d'une constructIOn effondrée. Le s.que­~c~te c~t ' dé~agé sous ces pierres: bras allongés l~ Ion? du c.orps, ~Ul, est en décubitus dorsal, têtc alJpuyée ~ur l'épaule droltc, plCds Orlcntés a 1 cst-sud-est. Sans mobilier.

ü _ A 0 m. 80 au-dessous de la surface du sol, des galets de rivière,

\, O· 1" " 030 de diamètre ct un petit morceau d'arkose, le tout placé

(e ,.1 a , ' l ' , , ' té de lui pour sans ordre en ùeux lits, rec:ouvrent un sque ette, qUin a a co , . ~ou't mobilier, qu'un morceau de clou de fer à la hautçur du tronc.

7 ,t 'H _ Picd~ dirigés grosso modo vers l'est. Crâne reposant sur l'oc-. te 'b'l' ent de eortc <lue la facc était tournée vers la gauche. La ('lpU ' 0 lquem , 0 dé' f é

t ête seule était eouverte par une sorte de niche, dont le ion . tait. orm ml" ~in lierres ct un morceau de tuile il rebords. Reposant sur ces plerr~s, ~l'un c~l, ct SUl' la terre, de l'autre, une pierre (tuf o~ arkose ?), grosslè­

t taillée en forme de triangle dont un angle aurait été coupé, longue , ;;;:l~C~O ct épaisse de 0,20 (fig. X), recouvrait le crâne et, ~tait plae~e comme une ~orte de fronton, le sommet du triangle en haut. Derriere cette pierre, une

FIG. X. - La pierre grossièrement taillée, qui recouvrait le crâne dans la tombe 7.

dalle d'arkose, épaisse de 0,10, longue 'de 0,60 ct large de 0,30, était posée, à plat. Cette dalle semble avoir appartenu plutôt à .la ton~be SUlVa?te où elle recouvrait le thorax de l'inhumé. En effet, à la drOlte du crane préeédent, on en voyait apparaître unautr~, enterré plus pr?f0,ndém~nt. ./ Il faisait partie d'un squelette tourné les plCds vers 1 ouest, a 1 OpposIte, par conséquent, du précédent ct recouvert, sur toute sa longu~';lr, p~r des pierres placées sans ordrc lors de la découvertc. Aucun mobilIer n ~ été recueilli dans les deux tombes 7 et 8. .

9. _ Squelette recouvert de pierres, de tuiles à rebords, de morceaux de béton à brique concassée, formant, lors de la découverte, une couçhll sans ordrc, longue de l,80, large de. 0,40 à 0,:30 (fi~. XIX, ll~ 2) (4) .. A,e~ . juger p:;l.r les débris de chaux trouvés surtout du coté d~ la t~te, :o~ mcll­nerait à penser que ces matériaux . étaient plus ou moms bIen Jomts !tU ' mortier . à l'origine, mais quc l'ordonnanc~ ' p:'imitive a été~ bouleversée }lar les tassements du sol. Le squelette hU-Illcme, all~ngé,tete au. nord­oucst et pieds au sud-est, avait été assez malmené: Il n en re~taIt que le crâne, reposant . SUl sa base et la face tournée v.cr.s le n?rd, 1 humérus ct lei-i os de l'avant-bras gauel~es, le ~émur et le tlbm drOlts; les o~ 4.es

membres subsistant étaient à pcu près il leurs places nat.ur~lles, malS l~ étaient 'en fort mauvais état, sans leurs épiphyses; le reste du squelette'

(4) L!~ ~)lwt~ XIX', 2.1\ été prise ava~t l'!!nlèy(;~'cnt des piç~r?s qUireeouyraient ~s vcstiges ' du squelette. Près de l'extrémité , ouest, çleux. tUlle~ 9.. rebor~~,: Sil! lesquelles un morceau de péton !le détache CIl. clair, Tout 9. fait à l'!!xt~~IIllt,é; ~S~, :

. 'autre morccnu de bé~Ol~ pIncé. de champ. " . ,<" . ,. ,.< . ,'.

BEVUE J)'AUVEHG:'\E - TOME S9 109

avait pu être détruit par l'action chimique du soi. Pour tout mobilier, il y avait: 10 autour de la tête et au ' niveau de la poitrine, deux à trois douzaines dc coquilles d'escargots, pour la plupart hellx nemoralis; 2° des os de lièvre épars: une mandibule sur le fémur de l'inhumé, le bassin der­rière le crâne; un humérus 'vers l'emplacement du ventre et un autré os au' niveau des genoux. ' . .

L'abbé Cochet a déjà signalé la présence dans certaines tombes dc Nor­mandie fouillées pal' lui de coquilles d'escargots .. Le bon abbé 'était natu­rellement enclin à retrouver le plus d'indices chrétiens possibles 'et il .a conjecturé ,que l'escargot, parce qu'il ressort de sa 'coquille aux beauX jours, après y être demeuré,enfermé tout l'hiver, aurait été placé . dans lessépul.: tures chrétiennes à ··titre de symbole de la résurrection. L'abbé .Coèhet a allégué à "l'appùi de cette thèse des manuscrits où l'escargot est représenté' en regard de la résurrection dc Lazàre, avec' une valeur évidemment sym­boliquc, par conséquent; mais ils sont de trop basse épo'que : XIVe siècle; on ne saurait en tirer argument avec sécurité à propos d'usages funéraires de mille ans antérieu.rs, Et sur ' les monuments plus anciens du christianisme où l'on rencontre la représentation d'escargots, elle paraît y avoir ·une valeur uniquement décorative (5). On penserait plus légitimement 'à Wl

.rite païen. M. Chenet, en décrivant la fosse dite l, sépulture A» à Lavoye (Meuse), datée du IVe .siècle par les monnaies qui y ont été découvertes, note que le fond en était tapissé d'une couche de coquilles d'escargots, ' helix pomàtia. Mais, comme on n'y a trouvé aucune traee d'ossement, il y reconnaîtrait de préférence « un lieu à offrande» (6): La présencé de ' quelques coquilles d'escargots a été signalée dans des sépultures des VIc

. ct VIle siècles, en Safntonge, Ile-de-France, ,Picardie, Artois, Bourgogne (7). Celles qui ont été observées par Théophile Eck .entre Marne et Somme', étaient placées « soit à la tête, soit aux pieds du défunt» (8). Socley.décrit uri squelette environné d'un « Gordon de coquilles, disposées à 0,15 à 0,20 à la suite les unes des autreS» (9). Des découvertes analogues ont eu . lieu en Algér.ie et en Tunisie (10). . .

10. - Squeiette 'presque entièrement détruit, à l'exception d'Wl morceau d'os de. jambe et de trois dents. Dix pièces de mOimaie en bronze, ·collées. 'par l'oxyde en groupes' de deux ou trois, constituaient tout le mobilier de la tombe. C'étaient. 4 pièces de Gratien (867-863), 2 de Valentinien II (875-392), l moitié de pièce (11) dé Magnus Maximus (888-388), ' 1 pièce

. de Théodose .Ier (879-895), 2 d'un emperettr indéterminé, toutes du module de 20 à 22 mm. et au revers REPARATIO REl PVB(licae) (l'empereur en habit militaire, d,eboutde trois ql,larts à' gauche; relève Wl personnage agenouillé et porte Wl: globe 'surmonté d'Wle Victoire qui tend: vers--lui

, " . ' ". ' .

! (5) H ; Leelereq, Dict. d'archéol. chrétienne et dt: liturgie, VO limaçon, t. IX-I ....

col. 1048-1049, où l'on trouvera les iéf~rences à l'abbé Cochet. . (6) G. Chenet, la . Céramique gallo-romaine: d'Argonne du IV· siècle, 1941,

p . . 20,22. · ' . r . ' . .'.

(7) G. Guenin, un Rite funéraire préhistoriqui, les escargots, et ses .survivances = . ~. Associ,ation française pour l'avancement des sciences, ' 42 0 session, Tunis, 1018.·' .· compte rendu, notes et mémoires," p. 465-460. - ", . , '.

. (8) Bull. a1"chéol. du Comitëdes ·travauœ mst., 1801, p. ·126 (cité d'après G~enin.-p.466). ' . . , . .r .

(0) Bull. ~ la Soc .. préaist. franç., 1012~ p. ?,55. (cité d'après Guenin1 p.468) • . :, ' . i10) Guemn p.466, ·,··'·:·:'· . , '" . . ,. ", .' ., . . '.; . , , ',:' ". ' (11) Sudes' pi.èces' de ~on:na1e coupécà-daosles sépultures ' ct :A.':liJlarich~tt :' . . '

'" Monn"" œup'~ .. '" .. ~":'"'.~:f'89;.P. •. . ... '< /St~f:tl;j .

Page 14: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

110 BEVUE n'AlJVEnGNE -- TOME 59

une eo~ronne) .(fig. XI). D'après Cohen, cc type de revers n'existe que sur les esp:ces énllses par les quatre empereurs nommés ci-dessus. Mais leurs ~o~nalCs portent aussi bien d'autres types (12). Celui-ci a un dessein non ~lsslmulé .. de. propagande politique. Dcvrait-on admettre quc c'cst par une simple eomClde~ce, par ~n pur cffct du hasard que les dix pièees que l'in­humé en questIOn portaIt sur lui de son vivant ou dont il a été pourvu

v' alentinien II Gratien

FIG. XI. - R evers de deux des monnuies trouvées dans la tombe 10 .. '

par ses proches après son déeès étaient toutes à ce type? Ce n'est au moins pas hors de doute. On ne ' saurait écarter d'emblée l'hypothèse que quelque raison particulière aurait fait choisir des pièces portant toutes la même allégorie de la restauration des affaires publiques (13). On doit noter éga-. lement, à ce propos, quc, quand dix pièces de monnaies émises en moins de trois déeennaires ct choisies, comme il semble que cc soit le cas, sont découvertes ensemble, il paraîtrait bien peu vraisemblable qu'elles eussent pu être enterrées très longtemps après leur d~te d'émission.

11. - Squelette en décubitus dorsal régulier, pieds à l'est; les jambes vont en se rapprochant vers les pieds, qui sont exactement au contact l'un de l'autre; bras allongés le long du thorax et avant-bras, ramenés sur le ventre en sorte que les mains se rejoignent sur le pubis. Le crâne a été disloqué par le tassement des terres: la mâehoire inférieure repose légèrement en avant et à droite du frontal ct d'une partie des pariétaux; les orbites regardent droit vers les pieds; les os postérieurs du crâne sont com­plètement éerasés ; les os de la face ont été disloqués et des dents ont été · retrouvées au niveau du thorax. Le long de la jambe .gauche, à 10 ou 15 cm •. des os, 5 clous de fer ont été trouvés, alignés' parallèlement à la direction du squelette. 5 vases en terre: une cruche près du pariétal droit, un petit pot brisé près du trochanter gauche et dont un tesson a été retrouvé' sous · le tibia gauche; au-dessus du pied droit, une assiette sens dessus dessous et qui avait contenu des os d'animaux; à côté de la malléole externe droite, un pot globuleux; à côté du péroné droit, une seconde assiette, contenant aussi des os d'animaux. Fig. XX, nO 1.

12. - Squelette cn décubitus dorsal régulier, pieds à l'est; bras allongés lc long du corps. Lcs os sont cn mauvais éLat; une enveloppe de terreau ' I1oir, dc 2 à 3 cm. d'épaisseur, entourait eeux des bras et des jambes. De chaque côté du squelette, une rangée de pierres plates posées de champ; mais elles sont à 10 ou 20 cm. plus haut que le squefette lui-même. 4 vases ' en terrc : un pot ovoïde à col assez étroit à droite de la tête; une assiette

(12) Parmi lesquels, d'lliI](>urs, d'autres sont des allégories comparables. Par ' exemple, types Pelicis tempuris reparaUo, Uepamtio tempuTum, !les/itu.tor ou ' Salus ou Securitas ou 8pes ou Gluria ou Felicitas !lei fJubUcae. .

(la) Cf. P.-l? Fournier, 'l'résurs de monnaies romaines découverts dans le 'dépar­lemmt du P.-de-D . = Bull. hisl. et seient. Auvergne, l!Ja!J, p. 58-59 (tir. Ii part, p. IU-20). .

/

REVUE n'AUVEHGNE - 'l'OllIE 59 III

près du tibia gauche, dans laquelle il y avait de petits os d'oiseau; une cruche à large panse et à deux anses au-dessus du pied droit; un petit pot globuleux entre les jambes, ' contre le tibia droit. '

13. - Squelette en décubitus dorsal régulier. Il n'en restait que quelques fragments du crâne et du bassin, ainsi que des mains, - qui avaient été .. jointes au-dessus du bassin, - les parties supérieures et moyennes des fémurs. Les pieds avaient été à l'est. Ces os reposaient sur trois tuiles à· . rebords, posées à plat, la face supérieure en bas (fig. XX, na 2). Dim~nsions . de ces tuiles: 0,42 X 0,30. Il Y avait quelques pierres sur le corps. Auc~ , vase, aucun clou. Rien sous les tuiles. ' . , :: .- , .

, ' . . ,

14. - Squelette en décubitus dorsal régulier, p~eds à l'est; bras lelo~g '~ . .. . '" du thorax, avant-bras ramenés sur le ventre;" mains sur le bassin; A côté du pied gauche, assiette tripode en terre gris pâle et à s~rface noire, brisée ',," . avant la fouille et dont on n'a retrouvé que deux grands tessons' qui ne " . se raccordent point. Aucun clou. ' .

15 et 16. - Deux tombes superposées. Les . deux 'corps, en décubitus

.~

dorsal, ont les pieds vers le sud-est. - Le premier squelette, à :0,50 de ':'" .1' profondeur, avait autour de .lui quelques tessons céramiques (ayant peut- .".: . '. être fait partie de vases ,brisés lors de la deuxième inhumation) et près. :, de la tempe droite une petite fiole de verre, retirée du sol en mauvais état. ·. '. A côté du corps a été trouvé aussi un clou cn.fer. - A 0,20 au-dessus du . précédent était le second squelette, qui n'avait aucun mobilier. Mais .au- '. dessus de lui il y avait une pierre ' blanchâtre, co.qup.e il en a été t~ou"é :.' au-dessus d'un' très grand nombre des tOmbes de la nécropole.

17. - Inhumation dims un sarcopl~age d'arkose (fig. XXI, na 1)~ Or~en-' . tation: pieds au sud. La cuve du sarc'ophage a les parois ' internes verti­cales de trois côtés et celle du côté de la tête oblique. Dimensions intérieures: longueur 1,80 en haut et 1,72 au fond; largeur, .0,50 à la tête et 0,34 aux pieds; profondeur, 0,28. Epaisseur de la paroi du fond: 0,12. Le couvercle~ plat, était simplement posé sur .la cuve, sans scellement; il mesurait .1,90 en longueur et, en largeur, 0,75 à la -tête,. 0,45 aux pieds . . A l'intérieur de la cuve la terre infiltrée atteignait à peu près le quart de la hauteur. Le . corps était en décubitus dorsal. Au .moment de l'enterrement, les pieds avaient été à demi fléchis, perpendiculaires à la direction des jambes ; , mais les os dépouillés s'étaient renversés en flexion forcée et ils ont. été retrouvés sans prdre .. entre les tibias. Le bras et l'avant-bras droits étaient allongés le long du corps. D'autres os étaient disloqués: l'os iliaque gauche était remonté vers l'extrémité inférieure de l'humérus du même .côté; l'humérus gauche était bien re.sté le long du thorax, mais l'avant-bras en était séparé; la sternèbre supérieure a été retrouvée entre le. crâne et .· la paroi de la cuve. Le <)râne reposait ' sur sa face dr()ite. Aucun mobilier . n'accompagnait 'ce corps. ' . ' . ....

18. - A côté et à gauche de la tombc 17. Même orientation . nord-sud; . Le squelette, en décubitus, dorsal, sans mobilier, reposait :'ù 50 cm, au-

. - .':

dessous d'une dalle en arkose et de cinq pierres, ces dernières 'vers les' , .. pieds (fig. XXI, nO Ï); Dimensions de la daIte: longueur . '0,95; largeur , .• ' .< .:;: .

. de 0,40 à ~,QO ; ~paisseur 0~10: ' , : . : " " ',. '.. . ' . :" L, .. ' , ': ,:: ,~,',:i> '~~i;;,:;'~~%'l~::t~< 19, '- Squelette en décubitus dorsal,-lespied!j au sud~est .. LeB bras .sont·:.;y:\: " ~. <.'; .~ '

allol)gés 'contrit· le thorax ; . l'ava.~t-l1ra~ droit fléchi, . la m,ain · ramen~.y~rS ;J :· ); :},~i? ;;: le sternum ; ' l'avant-bras gauche est moins fléchi : et la main, qui~!lnque, ;h,r:<;J':~',~:': . - .... ..... .. .. . . i$'/<~?:~~~t~

Page 15: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

'';",

! ~.

/:,.;

:'1 . .':; , .. . : 7.; .

112 REVUE D'AUVERGNE - TOME 59

devait être ver~ le coude droit. Derrière la tête ulle pierre calcaire plat fJ placée de champ (dimensions: 0,40 sur 0~~5 )(fig. XXI, nO 2). Aucun mo­bilier.

20. _ Squelette Cil décubitus dorsal, les., pieds vers l'?st. Prè,s ~e la tête, il droite ulle cruche iL large panse ct il Ime anse. Pres du t1~Ja gauche, Ull va~e 'en terre bri~é. Près du tibia droit, UII verre tr?IWomqu.e (forme de nos vcrre~ il boire salls pied), brisé ct deux clous Cil fer. Au mveau du bassin, agrafe de ceinture en bronze (fig. XII, nO fi).

21. - l'l'ès de la tombe ce du premier article. Tombe d'enfant ; IOll~ueur approximative du squelettc 1,20 (ossements trè~ n:al cOllscr,:és). ~One~lta: tion : pieds au sud-est. 5 vases cn terre: un iJol . a co~é de la tete, a drOlt.e , un pot ovoïde pl'i~s de l'épaule gauche; un autre p~es de l~ hanche ~rOlte et un troisième près de la jambe gauche; une asslCtte pres de la Jambe

droite.

22. _ Probablement tombe d' enfant. l'l'ès du nO 21. Une carafe en verre bleu, brisée. l'l'ès du crânc, disque scié dans unc meule de bois de cerf ct perforé (fig. XIII).

Outre les 33 tombes décrites soit dans le premier article, soit ci­dessus dans celui-ci, on trouvera dans le tableau p. 113 quelques notes statistiques portant sur GO autres tombes, dans lesquelles aucun mobilier auti:e que des vases n'a été découvert.

... . ... Voici maintenant la description par catégories des principales

pièces du mobilier recueilli dans les tombes fouillées.

A. - Monnaies.

Il en a été trouvé ID. Elles sont décrites ci-dessus: voir tombe IQ.

1 B. - Agrafes de ceinture.

Il en a été trouvé 4 nouvelles: fig. XII.

6. Boucle avec plaque ct bout de ceinture, entièrement en ?ronz~. La plaque est composée de deux lames, entre lesq~elle~ le '?~lr étaIt assujetti par deux rivets; celle de ces lames qUl étaIt vlSlble est ornée d'œils de perdrix et d'incÎsions à ,la lime sur les bords. La boll" cIe est en forme d'animaux stylisés (comme les nOS .1 et 2). Le ~o~t de ceinture est orné de deux jours vaguement rémformes ~t d œlls de perdrix sur une face; son extrémité proximale est scmdée en deux lames, entre lesquelles le CUlr était assujetti par un rivet. Provient de la tombe 20.

7. Boucle entièrement en bronze, en forme d'animaux stylisés.

8. Boucle en bronze ayant perdu son ardill<?n et décorée de traits de lime .

Nom­bre de

vases

REVUE D'AUVEHGNE - TOME 59

l'ositions o<,eupées Natures des vases

pur les vases

Nom­bre de

tpmbcs

lIB

Oùservation~

------------------1---------------·--------____ __ 5 ... . 4 .. ..

4 ....

H ....

3 ... ,

3 ....

3 ....

2 ....

2 ....

2 .• , •

1 .. .. 1 .. .. 0 .. ..

tous en terre tous ell t erre

3 en terre et 1 en verre tous Cil terre

tous en terre

tous en terre

2 en t erre et 1 en verre tous en terre

tous en terre

1 en terre et 1 en verre. en terre en terre

vcrs les jamùes ·3 près des jumbes et 1 près de la tête

tous près des jambes

près des jamùes

2 près des· jambes et l près de la tète

1 près d'une jambe et 2 près de III tête tous près des jambcs

près des jambes,

1 près des jambes' . et 1 près de la tête tous près des jambes

près des jambes près de la tête

1

1 2

5

1

1 2

, 3

· 1

1 2 2

38

.f"·

·liont 1 sépulture ' :, dans un coffrage et

1 sous amas de pierres

dont 1, sépulture . sous ama~ de pier­res et 1 tournée ex" .. eeptionnel~ement

les pieds vers l'ouest . '

dont 3 ~pultures sous .amas de

pierres, et 1 · dans ' • un coffrage

9. Boucle .ovale et unie en 'bronze, analogue au nO 5. L'axe sur ' lequel l'ardillon était fixé et la boucle tournait (car c'est elle qui est effectivement mobile: 'dans ce type 'd'agrafe, et non l'ardillon) était en fer et ,est ,à ~emi détruit par l'oxyq.ation. , Il en est de rilême du. demi~anneau au moyen ' duquel l'ardillon était assujetti sur l'axe. A côté de ' la bollcle ~e trouvaient 'deux petites plaques goupilles; ' toutes deux pareilles: la plaque est en, bronze ' et la goupille était en fer, à demi détruite par l'oxydatioù, elle aussi. -Les surfaces unies de la boucle présentent une apparence brillante et plombée; nous l'avons attribuée à l'étamage à propos des boucles précédemment : découvertes · (1er article, tir. à part; 'p. 5) ; mais 'nçms pensons ~e' pré: :, férenee aujourd'hu,i qu'elle doit être imputée aux proportions' de : . l'alliage. '-Cette boucle provient de la torp.be~, .; , . ", ', \,<, :> - < -~, ~

Les bgùcles de la Maisèm-Blanche o:pées d.?aIfimalDè ' stylis~s (iio~<,::,; ;: 1, 2, 6 et 7) correspondent à une sérIe d'obJets , analogues, ··',appelés;~: :'-",, ·~

, . , . " ., \~,: ::,:,/:,~,~: ~~~'~:~~;;;ti;!,\; . ··/··t ·:· ···

Page 16: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

' 1',

:" .

:'.:. 1,

1[,10

9

t

t. )

l, l ' (' 'i tu", 'S ell lll'onzc. Les pal'tic$ en f-:r du nO Il

FIG. X li . . - J\~r.l .:.j <. r~ l l ' ..

sont h"t' lIu rée~. "

ds Kerbschnittschnallen, Ccs boucle;{ sont par les archéologucs alleman f t" d l'Empire et appartiennent réparties surtout le long des Uron le~es e e partagent à leur sujet '; les au Ive siècle. ~~s ~,av~n~, a :~::~u!n~e des tendances germaniques uns pensent qu tl s agit .un d B Empire' d'autres Y VOlent sur l'orfèvrerie gallo:romame, ~ ,as. En tout cas ces boucles les dernières p~oductlOns ~e ~~~ti;~~~l~écor romain vers le décor marquent une etaPve d~~s Il év n est intéressant de constater l~ur pré-barbare des IVe ct e siee es. , ' ., sence en Auvergne (14).

C. _ Objets en os et en bois de cerf·

o Fra ment d'un disque scié dans une m~ule de bois de cerf et 1 g (f XIII) Trouvé dans la tombe 22.

perforé de trous Ig.· , , spaetroemische Ke.rbsch-

. d "'1 J J Hatt Cf. Behrens, (14) CommunicatIOn e". '-',' ,

nittschnallen = Scllu,macller l"estschrift, p. 185 et SU1V.

I\EVUE l)''\UVEI\GNE - TO~lE 59

FIG. XIII. - Disque per­foré en bois de cerf.

115

J:) ESS US

FIG. XIV. -' Calotte sphérique en os. Grandeur naturelle.' "Dessin de Mme HaU

'\

20 Calotte sphérique en os, percée d'un trou au centre et décorée" de lignes courbes et de points sur les deux faces (fig. XIV).

D. Vases en terre et en verre, contenu des vases.

M. Edouard Bourd~ll~, professeur au Muséum 'd'histoire naturelle, ' a bien voulu ,examiner quelques-uns 'des ossements découverts dans , des vases exhumés au cours " des premières fouilles. Il a déterminé une extrémité inférieure de tibia" ainsi que l'astragale et le calca­néum mentionnés dans le premier' ar.ticle (p. 17) comme étànt d'un petit ruminant (moutoIl' ou chèvre) ', et les deux vertèbres mentionnées au même endroit comme étant d,'unje,une porcin. " " "

En manière de suite à)'inventaire partiel contenu dans le', pre­mier article, nous publions ,"" ici la description" accompagnée dans presque tous les cas de 'photographies 'ou, de dessins, de 122 nouveaux Vases en terre cuite" ou en 'Verre.' Nous rappelons , que, quand, nous ' donnons le diamètre, iLdoit être enten,du, ,d'une surface extérieure à "

: . "''''.: .

... " ... .

Page 17: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

i ;

HEVUE D'AUVERGNE - TOME G9 110

l , ' . seur de la paroi comprenant, pal' conséquent, cpals

l'autrc, en Y ct lcs lèvres.

. , grise plus 1 f · parfois plus grosslcre,

10 Pllte en généra assczme, ou moins foncée.

. ,.' l _ (Voir aussi l cr article, na 36). · . a. ASSlettc sans PIC(. . 0 '>10 Conte-

r:( (1")· XXII). Hautcur 0,041:). Diamètre maxmlU~ ,~ . et un ;)0 Ig. , (1 • 0074) un fragment d humérus nait un fémur ongucur, ,

sacrUIll d'oiscau.

/J. Assiettc ~podc à ombilic. ,'mum 0,215. Conte-no (fig XXII). Hauteur 0,040. Diametre ma:x~ u, dc crâne dc petit mammlfere.

nait un morcIcIau t 0030 Diamètre maximum 0,175. 61 (fig. XVI). - au eur , .

c. Jattes ou tasses de types divers. . • • r r Hautcur 0,052. Diamètre maXImum 0,102 •. Conte-

62 (fig. XXII). . nt être de petit ruminant ou de porcm. nait un os paralssa OOr:r: Diamètre maximum 0,155.

63 (fig. XXII). Hauteur , ;);). . . 1· (Voir des jattes aussi à trois pieds, mais de formes

d. Jatte tnpo( e. - . ' ff' t 1 er article nOs 43, 52).

III eren es, . 0 060 Diamètre maximum 0,145. 64 (fig. XXIV). Hauteur , . . a

V. ussi un bol de type différent, lOf article, n 41). e . .l301. -f' ( xOlXr'VaI) Orné d'un rang de feuilles empreintes en creux. Le

65 ( Ig. . fond et le pied manquent. .

. d _ (Voir aussi lOf article, na 22). f. Pot spénque apo e. é sur la surface exté-

66 (fig. XXII). Hauteur 0,112; ~races de fum e _ .. . rieure. Contenait des os d Oiseau. .

67 (fig XXII). Hauteur 0,073. D' 't à l'ouverture 0,09 .' XXIII) Hauteur 0095. lame res 68 (fig. . ,

. et 0,10. 0113 Diamètre à l'ouverture,· 0,11. Panse 69 (fig. XXIII). Hauteur,. . . .

peignée. . _ 70 (fig. XXIII). Hauteur 0,098. ,

. .,. d _ (Voir aussi lOf artlCle, nOS 14, 25, 28., 31). g. Po·t sphénque a pie . . , 115 t à l'ouverture 0, · .

71 (fig. XXII). Hauteur 0,132. Dmme re 72 (fig. XXII). Hauteur 0,09~. 73 (fig. XXII). Hauteur 0,09;). . . 74 (fiO' XXII). Hauteur 0,078. é . 75 (fig~ XXII). HIa1utetur o,gi~'oR~~~t~~:i~ ~~~e;t~~rc'eaux de "cotes 76 (fig. XXII). . au eur , . .

de mammifère. 0 D' mètre à l'ouverture 0,095. 77 (fig. XXIII). Hauteur 0'i~4' D~:mètre à l'ouverture 0,110. 78 (fig. XXIII). Hauteur 00 109 Diamètre à l'ouverture 0,100. 79 (fig. XXIII). H~u~eur , . . , .... .

Contenait des os d Oiseau. Diamètrê à l'ouvert~re 0,105. · 80 (fig. XXIII). Hauteur 0,123.

h. Pot ovoïde à pied. 81 (fig. XXII). Hauteur 0,134.

l\EVUE . U ' AUVEHG:-JE - TOME G9

. i. Pot sans anse. - (Comparer avec le na 50 du ·1 ef articlc). 82 (fig. XXII). Hauteur 0,1 !JO. Col en partie brisé.

j. Cruche il ulle anse. - (Cf. 1 cr article, nOS 15, 20, 21) .

117

1:)3 (fig. XXII). Haut~ur 0,137. Diamètre à l'orifice 0,054. 1:)4 (fig. XXII). Hauteur 0,115. La pâtc ·contient une assez grande

proportion dc mica. 85 (fig. XXII). Hauteur 0,150.

k. Cruche à pan!l~ca;énée et. à ouverture prolongée d'un côté en bec . . Cette forme paraît tardive. Elle fait . pressentir . cclle de certains brocs (en bois ou en terre) médiévaux et modernes.

86 (fig. XXIII). Hauteur 0,159. L'an~e est brisée.

l. Cruehc à deux anses. 87 (fig. XXII). Hauteur 0,173. Une dcs anses manque.

20 Pâte fine, . gris pâle, à lustre variant du gris cendré, parfois · légèrement bleuté, au gris noir .. Les pâtes classées dans la catégorie précédente se rapprochent parfois beaucoup. de celles~ci.

Outre les types énumérés ci~dessous, voir dans le 1er article un bor à collerette rabatt~e analogue à la forme de poterie 'sigillée Dx:a,g. ,88 (Oswald et Pryce, lntrod. · to the study ofterra~ sigill., p. 212 et pl. LXXII) ou Chenet 326 (Chenet, Céram. gallo-rom. d'Argonne, p. 75 et pl: XV) : nO 48; ainsi 'qu'un bol à panse renflée: nO 44.

a. Assiette apode il OI~bÙic.~, Voir plus Imut nOS 60-61.. . 88 (fig. XXIV). Hauteur 0,p35. Diamètrc·maximum 0; 155 . .

b. Ecuelle à bord vertical. Type apparenté au type de sigillée Drag. 44 (Osw.ald· et Pryce. op. cit., p. 203 et pl. LXI) ou Chenet 824 (Chenet, op. cit., p. ·73 et pl. XIV-XV). En poterie eommune, ce type appartient au IVe siècle en Bretagne (Collingwood, .Archaeol. of Roman Britain, p. 2~-225, · , na 31) . .,.,-'- Cf; lef ·article ,nos 8,5, 6, . 7, 8, 9, 10, 56, 57). .

89 (fig. XXII). Hauteur 0,081. Diamètre .à l'ouverture 0,162. 90 (fig. ·XXII). Hauteur 0;068, .. Diamètre. à l'ouverture 0,145. . 91.(fig.XXII). lIauteur 0,07;6~Diamètre à l'ouverture 0,172. Con- . . tenait un fragment dèerâne;un humérus, ·un fémur, .des vertèbres' ':

et d'autres os d'oiseau,' passés au ' feu. ·· . . . 92 (fig . . XXII): ; ,Ha,utelU': 0,073;: piamètre à l'ouverture 0,158.

98 (fig. XXII). 'Hauteur O,076i; Diamètre . à -rouv~rtùreO ,162. Mar­, que de propriétaire sur là. paI).se.. . .

94 (fig. XXII). -' Hauteur" 0,063. DiÎunètre il l'ouverture 0,127. . ' , ' . . ; . 95 (fig. XXII). , Hauteur 0,085. Diamètre - à l'ouverture 0,180. 96 (fig. xxlyi. ~ Hauteu~ 0,095,:"' Diam~tre . à l'ouverture, 0,200. ": ' .' ' - ~ '; ' - ' ~7 (fig. xx,VI). ,Hauteur 0,070. ,Diamètre à l'ouverture 0,13.0. La ' "

bande · cYlindrique,' esti.:'décorée: de :; deu-x .doublcslignes de · points · . '. .' çreux; l'une horizQntale,:.l'auire~ ondulée; ': ~ .. . : . .- .. :. ... . . ' ''' '. . ,

.. . : 98(fig:~VI).·, :.Ha;uteul':: .Q,()'7.0:))famètre . à, l'ouvertüre 0;150, :L;Io ~.: ., . ·,.~'bande Cylindriql,le . f;!~~ ; décorée,:';d~une, lign~ ' c.reus.ç J;lOri?:ontaJe, .et ) .'.:"

., ; ~ ' : d'une triple ·lignè·:dep'oints '·çiIj.4Illée .. : ... .. .. • . ,. :: . ';.' .. .. " , ; ;".: . : ",'~.'; .;;~:':J . 99 ~ (fig • . XXV) .. Haut~ur: Q,06~~~ êDiamèbe. à l'ouv~rtu~eO;180. · Mai: •. } ~ ·

. que de . ~ropriêtair{' (~~:;!~>.-~~:.,.·;;,J~ ,~!~1·> .:; : ;:.'.).'.: .. " ;~ :/. . ,':: ... ·.' ... ~ .. ,;;'_.>:,:.{ .•. ~ ... t.',~~.'.:.·. ,. ;' ; ~{, ~ ~:: , .. ~_. " '.}::::' "~.~." ~t;~ ,~

',. ,' '.

Page 18: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

,',

" '

, :,~ :" , Ir . ".'

118 BEVUE n'AUVERGNE TOME 59

1Gb

_ICi::::ll_==._tm.

xv _ Vases de terre. - Dessin de Mme ,lIait; FIG. .

100 (fig. XV). Hauteur, 0,075. Diamètre à l'ouv~rture 0,155. Bande cylindrique décorée d'une double ligne de pomts creu'}.

/ c. Pot sphérique à pied. - Voir plus haut nOS 71-80.

101 (fig. XXII). Hauteur 0,134. 102 (fig. XXIV). Hauteur 0,130. ,

d. Gobelet à panse glo~uleuse et à coi- tronco~iq~~~s0~0:~~nie o~J~I~~~ Chenet 339 (Chenet, oP', c~t., p. 88 et p'

li9:;;X) ). C236_237 form~5 de' la Archaeol. of Roman Brttatn (Londr~~, ? p. ; t t t ulve. coarse pottery, qui apparaît au Ille slecle, malS appartlen sur ou ~

(Voir 1er article, nOS 29, 42). , ..

103 (fig. xXII). Hauteur 0,115. Ebréché . 104 (fig. XXII). Hauteur 0,170.

REVUE D'AUVERGNE - TOME 5U 119

105 (fig. )0",(V1). Hauteur 0,145. Panse décorée de deux lignes de petites dépressions ovales.

106 (fig. XXIV). Hauteur 0,115. 107 (fig. XXIV). Hauteur 0,155. 108 (fig. XXIII). Circonférence maxima 0,332. Panse décorée de

8 surfaces planes. La partie supérieure du col manque.

e. Bouteille.

109 (fig. XXIV). Hauteur 0,150.

30 Pâte en général assez fine, avec parfois pourtant des grains de dégraissant assez gros, allant d'une teinte jaunâtre, plus ou 'moins saumonée, au rouge briquc. Certains de ces vases ont pu être couverts jadis d'un engobe blanc ou rouge ou d'un bronzage à la poudre de mica, mais qui auraient disparu4 On en trouvera plus loin qui ont conservé au moins des traces d'une telle décoration. D'autres ne diffèrent des deux sortes' précédentes que par l'effet de l'atmosphère dans laquelle leur cuisson a eu lieu: oxydante dans le cas des pâtes jaunâtres ou rougeâtres, réductrice dans le cas des pâtes grises.

Outre les types décrits ci-dessous, voir dans le 1 er article line assiette: nO 35 ; une tasse à pied, 'dans le genre de Drag. 40: nO 38 ; un bol sans pied: nO 34.

a. Assiette tripode. , ,

110 (fig. XXII): Hauteur 0,052: Diamètre maximuin 0,172. Traces de fumée à l'extérieur.

III (fig. XXVI). Hauteur 0,065. Diamètre maximum 0,192. Tl;a-ces de fumée à l'extérieur. ' •

b. Ecuelle à bord vertical apparentée à Drag. 44 ou Chenet 324. - Voir plus haut nOS 89-100:

112 (fig. 'XXII). Hauteur 0,064. Dia~ètie à l'ouverture , 0,160. 113 (fig. XXIII). Hauteur 0,055.- Diamètre à "l'ouverture 0,130. , 114 (fig. XXII). Hauteur 0,070. Diamètre à l'ouverture 0,155. 115...(fig. XyI). ,Hauteur 0,0?6. Diamètre à l'ouverture ' 0!250. ,

c. Différents' types d'écue~es" ou jattes. - (Cf. une , jatte carénée, l ~r article, nO 2). " , , ' '

116 (fig. XXII). Hauteur ' 0,072. Diamètre ,à l'ouverture O,ln. ,La pâte contient une forte proportion de mica comme dégraissant. '

117 (fig. XXIII). Hauteur 0,085. Diamètre à l'ouverture 0,1,80(15)." '-118 (fig. XXII). Hauteur 0,060. Diamètre: à l'ouverture , 0,145.~ " " ! ' C',

Marque de propriéta~re (croix) sur la bande cylindrique. , , ,: ' ",,, ';:' 119 (f~g. XXIII). ~uteur 0,065. Diamètre à .1'ou"vertur~ 'O,i40." " ' };~~:: 120 (fIg. XXV). , Hautell! 0,072. Qiamètre à l'ou~erture 0,142. " '" ' ''' :'' , ' 121 (fig> XXV). HauteurO,070. / Diamètre à l'ouverture 0,145. ,:, : ' ,t ,,:, 122 (fig. XV). ,Hauteur ,O,062.)ji~mètre~, à l'oqyerture : ' O,120. ::::.' :,>':, :, ; ~::H >'

. ' . ... .~ : ',- " ',: :::.", ," _~- ~ ~. : -·; >, ~i :- · ;\ -~~~)~'~. :. . :." ~>' , " ,;.; .. ~~. :~. ",<::. ~ (' :~ .. ::~: ~; .. :t,,· : -,;::.::>\ :', j~ ~ .. \/ (15) Voir un V~Be de mê~é 'fonn'e~q~e lesn"'116 ~t Ii7"d~nB,: A. d.e ' c~~oi.t';::~:: , :::·~,;,»

Abécédaire d'archéologie,Ert gallo~romaine. 1862,p:421. ',' ," ,,' :,' , ' ~,'./ , : ::/-'; '~:~",,:,/ . . .' - . . ,' ' . ' . ' .... ~~;: ~ . . .... ':;~: :.}.~:.:.::~:/." :!!:~;

Page 19: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

I~O BEVUE V'AUVEHGNE TOME GU

_ cm

FIG. XVI. - Vases de terre

d. Jatte tripode. - (Cf. 1 cr article nO 4).

123 (fig. XXIV). Hauteur 0,075. Diamètre à l'ouverture 0,200. 124 (fig. x..'\:.V). Hauteur 0,080. Diamètre à l'ouverture 0,136.

c. Petit bol à pied.

125 (fig. XXII). Hauteur 0,065. Diamètre à l'ouverture. 0,130. '

J. Pot sphérique sans pied. ~ (Cf. Fr article, nOS 23 et 30 [sans pied], 24 et 45 [avec pied].

120 (fig. XXII). Hauteur 0,117. 'l'races de fumée à l'extérieur. ~27 (fig. XXII). Hauteur 0,132.

g. Pots ovoïdes de diverses sortes. - (Cf. 1 cr article, nOS 12, 13, 26, 27, 47).

128 (fig. XXII). Hauteur 0,134. Trac cs dc fumée à l'extérieur; 129 (fig'. XXII). Hauteur 0,135. ' ' . ' 130 (fig. XXIV). Hauteur 0,130. 130 bis (non figuré). Mêll).e forme que 130, ~ais à 'surfaee orangée

plus' foncée que l'intérieur de la pâte. Hauteur 0,130. Sur la panse, marque de propriétaire (croi~ gammée). . .

131 (fig. XXIV). Hauteur 0,115.

l~O bis

I\EVUE IJ''\U\'EI\GNE - TOME SU

1 • 1

1 ,

" \

,

...

"

1

\ , \ , ,

, -4 , , " , ".... .," 99 "'---",

l:!l

FIG. XVII. - !"1arqucs gravées après cuisson sur quatre vascs.

h. Gobelet à panse globuleuse et à col tronconique. - Voir plus haut nOS 103-108.

132 (fig. XXII). Hauteur 0,170. 133 (fig. XXII). Hauteur 0,129. 134 (fig. XXIII). Hauteur 0,114. 135 (fig. XXIII). Hauteur 0,123.

i. Pot sphérique à anse. 166 (fig. XXII). Hauteur 0,120. 'l'races de fumée à l'extérieur . .

j. Cruche à une anse, à col large. - (Cf. l cr article nOS 16, 37).

137 (fig. XXII). Hauteur 0,115. ·'l'races de fumée à l'extérieur. 138 (fig. XXIV). Hauteur 0,095. 139 (fig. XXV). Hauteur 0,170. 140 (fig. XXV). Hauteur 0,152.

k. Cruche à une anse à goulot étroit. - (Cf. 1er articl~ nO 17).

141 . (fig. XXII). Hauteur 0,235. Orifice ébréché. 142' (fig. XXII). Hauteur 0,176. 143 (fig. XXV). Hauteur 0,158.

l. Cruche à deux anses. - (Cf. 1 cr article nOS 18, 54).

144 (fig. XXVI). Hauteur 0,190.

m. ' Tonnelet à deux anses. ' 145 (fig. XXIV). Hauteur 0,170. 'Longueur 0,200. Une des anse~

brisée, ouverture ébréchée. - Photo: le Moniteur, 19 août 1934 (16). '

(16) On sait que lcs anciens conservaient 'pl~s généralement le vin dans des récipients en terre cuite. Pourtant ils c<?nnaissaient aussi les tonneaux en QOis, ' dont certains . savants ont l1ttribué l'in'(ention aux Gaulois et qui étaient' usités surtout dans les pays septentrionaux de l'empire -. romain. Quelques spécimens ont été découverts en Rhénanie et el! ,Bretagne; des figurations existent sur .des bas-reliefs funéraires; un tonneau . est . au nombre ' des attributs du dieu gaulois Succellus. . ."., . .' .

~)r, la forme du tonneau convient évidemment .mfeux au .bOis qu'à: la terre . CUlte. On serait donc assez porté à penser que le., type du vase}45, qui rappelle: .

-, . : . ~ -. ~ . . ' ~. " " . : ~ ' . . '.:;

',,' . ', . . ,",

. ... ~ . ...

. j:

Page 20: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

BEVUE J)'AUVEHGNE - TOME 59

4° Pâte fine, jaunâtre, bronzée en surface à la poudre de mica. -Outre les types décrits ci-dessous, voir dans le 1er article une cruche à large ouverture et à une anse: nO 49 (dans cet article, ce vase a été décrit par erreur comme (( sans enduit n). .

a. Jatte carénée. 146 (fig. XXIV). Hauteur 0,075. Diamètre à l'ouverture 0,155.

b. Dol tripode. 147 (fig. x..XV). Hauteur 0,095. Diamètre à l'ouverture 0,148'

Contenait des os à l'intérieur.

c. Pot ovoïde. 148 (fig. XXIV). Hauteur 0,140.

5° Pâte fine, jaunâtre ou rose, couverte extérieurement d'un engobe rouge brun mat. - Outre les types décrits ci-dessous, voir dans le 1 el' article une cruche à large ouverture et à une anse (dont.la pâte toutefois est ùevenue grise à la cuisson): nO 51.

a. Assiette. 149 (fig. XVI). Hauteur 0,033. Diamètre à l'ouverture 0,180.

b. Ecuelle à collerette rabattue, apparentée ~lla forme de poterie sigillée étiquetée Dragendorff 38. En poterie commune, bien que ce type apparaisse en Bretagne dès l'époque des Antonins, sa grande vogue y dure du Ille siècle avancé jusqu'à la fin du IVe; il Y est alors un des types caracté­ristiques: Collingwood, Arch. of Roman Britain, p. 224-225, nO 32.

150 (fig. XXII). Hauteur 0,060. Diamètre à l'ouverture 0,152.

c. .Jatte tripode. 151 (fig. x..XII). Hauteur 0,070. Diamètre à l'ouverture 0,160.

Traces de fumée à l'extérieur. . 152 (fig. x..'l:V). Hauteur 0,080. Diamètre à l'ouverture 0,143.

d. Pot ovoïde. 15q (fig. XXII). Hauteur 0,126.

GO P:île fine, jauntHre ou rose, Ù surfaoe exlérieure engobée de blanc .

a. Cruchc à unc anse ct à goulot étroit ct hàut. 154 (fig. XXIV). Hauteur 0,170. Engobe très effacé. 155 (fig. XXV). Haut~ur 0,172. Engobe assez effacé.

b. Cruelle à Ulle anse ct il col large. 156 (fig. XXIV). Hautcur 0,130. Engobc très effacé. Anse brisée.

c. Cruche à deux anses. - (Cf. 1 er article, nOB 19, 46). • .

157 (fig. x..XVI). Hauteur 0,170. Traces d'un décor à l'ocre rouge, très effacé, sur la panse.

la forme du tonneld portatif, en représente une imitation plutôt que ' le pro­totype. ' '" . '. . . ' . ' . ... . ' . ' . .. .

, Le type du récipient en terre cuite cn forme de tonnelet s'estperpéfué au moyen âge, avec des variantes caractéristiques des arts céramiques du temps. .

. HEVUE lJ'AUVEI1GNE - TOME GU 123

70 PMe jaumlLre, fine, ù surface exlérieure engob6c ùe hlanc d de rouge brun.

a. Cruche à une anse.

158 (fig. XXII). Hauteur 0,225. La pâte {!ontient beaucoup de miea comme dégraissant. La partie supérieure est engobée de blanc, ct la panse, au-desso~s de rattache de l'anse, de rouge.

b. Cruche à deux anses.

159 (fig. XXII). Hauteur 0,~10. Engobe très effacé, blanc ou rouge suivant les endroits.

8° Terre sigillée. Pâte fine, tendre, rouge, couverte d'un endùit rouge orangé ou rouge brun, mat, peu épais et mal adhérent. Aucune estampille de potier, ni aucun décor moulé, ni excisé. ' Décor à l'en­gobe blanc par dessus l'enduit sur deux échantillons. Par la technique et par les types ces vases se classent parmi les produits d'époque tardive, analogues à ceux des potiers de l'Argonne du IVe siècle, à ce que des archéologues 'ont jadis appelé le (( faux samien)) (Chenet, Céram. gallo-rom. d'Argonné, p. 6-7, 9-10).

Outre les types décrits ci-dessous, voir daqs le 1er article une jatte carénée: nO 1 ; une écuelle à bord droit Drag. 44 (cf. Oswald et Pryce, p. 203 et pl. LXI; Chenet,op. cit., p. 73, pl. XI, type' 824): nO 40 ; une jatte à rebord large: .no 89.

a. Petit bol hémisphérique, Drag. 40, à bord lisse. La forme est à peu près la même que celle du 37 en plus petit; mais le pied n'est pas rapporté: l'ensemble est tourné en une seule pièce. Le 40 apparaît dès le IICsièele (Oswald et Prycc, lntr. to the study of terra sigill., p. 186; Collingwood, the Archaelogy of Rôman Britain, p. 211); il figure parmi les productions des poteries d'Argonne au IVe siècle (Chenet, op. cit., p. 59, pl. XII ; c'est le nO 302 de Chenet). Les échantillons de la Maison-Blanche ont un ma­melon au milieu du pied, qui paraît .caractéristiquc des fabrications tar­dives. - ' (Cf. 1 cr article nO 32).

160 (fig. X4II). Hauteur 0,061. Diamètre à l'ouverture 0,121. 161 (fig. XXII et XV). Hauteur 0,044. Diamètre à l'ouverture 0,090. 162 (fig. XXII) .. Hauteur 0,050. Diamètre à l'ouverture 0,090. 'I63 (fig. XXII). Hauteur · 0,050. Diamètre à l'ouverture 0,130. 164 (fig~ XXV). ·Hauteur, 0,052. Diamètre à l'ouverture 0,116. En

partie brisé. 165 (fig, XXV). Hauteur O,QSS. Diamètre il l'ouverture 0,078. 166 (fig. XV). Hauteur 0,045. Diamètre à l'ouverture 0,075.

b. Petit bol analogue au précédent, mais au bord renforcé par Une ba­guette, variante 'du type 318 de Chenet (Chenet, op. cU., p. 08 ct pl. XIII).

. Même mamelon "âu milieu dû. pied. '" . . .. . . ". . . '. .. .. ,';

167 (fig. XXIV). Ha.ute~r 0.075. Diamètre à l'ouverture. 0,145 . . . . , ," ; ", . . . . ' . .

.c. Jatte. · . . . , !. ; ' . , :: • \" .. " :' .'.

168 : (·fig. XxII). ' H~uteu~ '0;055. ' '~iamètre' à l:o~yer~~re '.0;136. La forme est la même' que'ce,llc .du:no 117. " "

: ... . "

. ' .~

!. • ~

Page 21: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

IIEVUE I;'AUVEHGNE - TOilE GU

d. Pot il pied, forme Chenet U34 (Chenet, op. cit., p. 84 et pl. XYII, fig. 33 de la p. 1:lü : ue vase en haut en partant de la gauche) ; la panse a un profil caréné; aucun décor.

169 (fig. XXIV). Hauteur 0,090.

c. Cruche piriforme ,ù une anse, forme Déehelette 62. C'est la forme 343 de Chenet (p. 94 ct pl. XX), qu'il signale aussi avec des bandes de peinture blanche (Iye siècle).

170 (fig. XXII). Hauteur 0,212. Le pied est plat, sans, moulure. La panse est décorée de 4 bandes blanches horizontales et à peu près équidistantes.

f. Cruche il panse globuleuse et il une anse. C'est il peu près le type 34.'5 de Chenet (op. cit., p. 97-98 et pl. XX, p. 95, fig. 40, nO 1), qui diffère pom­tant de cet échantillon par son profil il tendance carénée de la panse. Les exemplaires représentés dans l'ouvrage de Chenet sont aussi décorés il la peinture blanche. C'est aussi un type du IVe siècle.

171 (fig. XXVI). Hauteur 0,215. Panse ornée il la peinture blanche (fig. XVIII).

~\ \ go Terre blanchâtre.

FIG. XVIII. - Schéma du décor à l'engobe blanc sur ' la panse de la cru­che 171 (en tCl'fC sigilléc). L'cnscmble du décor mcsure 0,07 cn hauteur.

a. Pot il panse sphérique. - (Cf. 1 cr article, nO 11).

172 (fig. XXIII). Hauteur 0,097.

b. Flacon .

. l 'r?(fig. XXII). Hauteur 0,065.

100 Verre presque incolore (légèrement teinté de vert).

Outre les sortes décrites ci-dessous, voir dans le 1er . article une petite coupe à rebord large, en verre bleu: nO 33. '

La fragilité des objets en verre et la difficulté de les extraire d'une terre mêlée de pierres a été cause qu'une , proportion considérable n'a été extraite qu'en menus morceaux, se prêtant mal 'à l'examen.

a. Bouteille. Forme 39 de Morin-Jean (la Verrerie en Gaule sous l'empjre romain, Paris, 1913, p. 90. fig. 102, et p. 91): d'époque tardive: - (Cf. 1 er article ,no 53).

174 (fig. XXYI). Hauteur 0,135. Fond convexe à l'intérieur. Panse ornée de 5 saillies produites par pincement. Orifice ébréché.

175 (fig. XXV). Circonférence maxima 0,270. Fond convexe il l'in­térieur. Le haut du goulot est brisé.

FIG . XIX. -- 1. Le ('olT .. ag(' d" 1" [(11111", !J • . _- :!. La [01111", !J.

Page 22: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

:

2. / .

~' :

....... '. "

~',

3

FIG. XX. - 1. La (1I11I!.(" JI. - -- :l. La (1iIIdJ(' 1:1. -- a. Le ('(dTmge de la tombe ,t (photo prise du (,ùl.'· d,' la li' l<', a"a11l la d<"("ou\ ',' rl" du S<llll'kttc; au fOIlÙ, le JHUl' de la grange).

1

...• ,

l>'JL:. XXI. - 1. Les IOlld H's (. (" l J:-> . -" La lliluile 10

Page 23: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

59 ~o G'l 9~ 1~O 1~1 1~!i '

.,. , ~~. '~:;':,)::;~~~

l'

113 if:, 104- 11'13 (,3 95' 114- 11J..~ ,

8~ ''a5' 15~ 110 1Lt1 1~t 133

: . ~ . *,-~ , , , .. ,,~ , .r ' " ~_.-_.. " .. . ' ," '" .. \~ "'- ' ....-. ' " ,

• l" ... . ,, ' '.: ~ :,,,\,l'~.::,~. ~ <\. J:Jv. ", ', ,~.::"',;:"~.~.i .~ ~v, .,;;: • • 1 .

GO

158 \

1

[o'1l;, XXII. - \,,,s,'s l'Il t"'Te et "II Vl'l'l'e.

l "!G . XXlll. - Vases "" Ll' on:

. 1 :"j ~

Page 24: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

;[1f :, ' . . ;J '.' ,.

. . -.. ,

~ ·· .. t r, ·· r '\

154

l'Il:. XXI\' .... . \'asl'S ( ' II tl'l'I'l ' l't t'II yerre

.-.. . ." ~ .. , . ~

• ..... \..:" """Y •

: ~. . .. . ' ;t;"" -, . '.) " .,.

~~ .. ; ~ : ..

4' .',

Fil:, XX\' , - \"ISl'S ('II tl'I'I"i.' (' l t'Il \ ' t'I 'n',

Page 25: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

111

l'Il: . XX\'1. \':\S('S l'Il L('n(' d , ('Il \'l'I'l'l'.

I\E\'UE U'AUVEIl.G:-':E - - TOME ;)0 ' 1:! 5

b. Bouteille à une anse. Forme 51 de Morin-Jean. 176 (fig. XXII). La lHlrlSe, brisée, a été recollée d'une manière

qui en fuit apparaître, sur la photographie, la 'hauteur moindre qu'!!lle était à l'état d'intégrité. Hauteur du goulot 0,055.

c. Tasse ornée de dépressions. Forme 39 de Morin-Jean (op. cit., p. 126 et p. 194, fig. 255). Ce type se rencontre au Iye siècle et se maintient à l'époque barbare.

177 (fig. XXII). Hauteur 0,060. Diamètre 0,113 en haut et 0,030 au fond. Fond convexe à l'intérieur. Paroi décorée de 7 dépres­sions ovalaires à axe dirigé de bas en haut.

d. Yerre tronconique. Forme 104 de Morin-Jean (cf. p. 139, fig. 187): IVe siècle. '

178 (fig. XXII).. Hauteur 0,111. Diamètre 0,080 en haut et 0,035 en bas. Fond convexe à l'intérieur.

c. Verre à pied. Forme 100 de Morin-Jean (cf. op. cit., p. 142, fig. 192). Type des Ille et IVe siècles. .

179 (fig. XXIV). Hauteur 0,10. ,Diamètre à l'ouverture 0,07. In­complet.

INTERPRÉTATION

Les fouilles faites depuis la publication de notre premier article en ont confirmé ' les conclusions ' dans l'ensemble, sans y apporter de précisions aussi substantielles que nous , l'eussions peut-être

. souhaité. ' ,/ ' En ce qui concerne la situation sociale des ' morts" nouS 'considé­

rons toujours comme vraisemblable qu'on a affaire à des 'agriculteurs de condition modeste, auta~lt du moins que lc mobilier 'des tombes nous procure lc reflet de celui des vivants.

Des' prospections, entreprises par nous en surface sur les terreli avoisinantes, ne nous ont permis de de couvrir aucun indice de l'em­placement de la localité dont les habitantsinhurnaient leurs morts à la Malson-Blanch2. . '

En ce qUI concerne la religion çles inhumés et de leurs familles, ainsi que leurs rites funéraires, nous Croyons avoir observé une évolu­tion du ' mobilier : des tombes. Malheureusement. ' nous ne saurions donner iL cette ' observation la , sûreté et la p~écjsiPndésirables, car nous avons commis ' l'erreur de ne:' pas ' dresser, au fur et à 'mesure des déc()uvertes, le , plan de la nécropole. ' ~6urtant, ainsi que nous l'avons dit au début de cet article, nous pensons 'qu~la fouille a atteint la ' périphérie du cimetière du côté du nord dans Je jardin. Or, à mesure qu'on progressait vers le nord dans le sens de cette ' périphérie, il nous semble que la proportion ' des tombes sans réci4 pient augmentait. Il nous semble également . que la plus grande pro­portion des tom~es à récipients se trouvait dans la partie ,sud du jardin, ainsi que dans la partie ouest de la cour, et que, dans la cour, à l'endroit où la fouille a: été arrêtée du côté de l'est, les tombes

",

Page 26: La Nécropole de Pardines Maison Blanche

, ; , ; . \ . ~. , "

" , , , ,

. .. . ~~ .

" " ";,..

126 BEVUE V'AUVERGNE - TOll1E !:iD

sans récipient étaient aussi dans unc proportion importante. On ne comprendrait guère ces récipients s'ils n'eusscnt à l'origine contenu des aliments ou des boissons. Ccs dernières naturellement n'ont pas laissé de traces; de même, les aliments qui ne comportaient pas de parties durables telles que les os. Parmi les réeipients conservés {!n un état suffisant ct dont le contenu a pu êtrc observé, 13 conte­naient dcs os (17), parfois reposant sur un lit de sable; d'autres étaicnt remplis de la terre d'où ils ont été extraits, dans laquelle aucun objct disccrnablc n'a été découvert; pour d'autres 'encore, l'obscrvation du contenu a été négligée. Parmi lcs tombes qui n'ont livré aucun récipicnt, une au moins (le nO 9 ci-dessus) contenait dcs os de lièvre. Dans d'autrcs aussi des alimcnts sans os avaient pu êtrc déposés, qui n'auraient pas laissé de trace. Et il faut aussi nc pas omcttre la possibilité quc des aliments aient été déposés dans dcs récipicnts de bois ou d'osier, qui ne sc seraient pas conservés non plus. Ccs réscrvcs faitcs, le dépôt de portions d'aliments dans lcs tombcs, pour lcs bcsoins dcs morts et aussi, ne l'oublions pas, Cil vue d'assurer les vivants contre !cUl' nocivité, est un rite païen. Il a pu: sc pcrpétucr plus ou moins longtemps, à titre d'usage tra­ditiollllcl, plus ou moins vidé dcs croyanccs magiques qui en avaient été la raison d'être à l'origine. L'évolution du mobilier des tombcs nous paraît significative. Le progrès des tombes sans récipient ne doit pas être sans rclation avec le progrès de conceptions nouvelles, probablement chrétienncs par conséquent, sur la destinée des morts et leurs rclations avec les vivants. '

Nous avons dit plus haut que nous ne pensions pas deVOIr retenir comme nn indice de christianismc la présence d~ coquilles d'escar­gots dans la tombc U; nous serioIis plus enclins à y reconnaître un rite d'origine locale. '

Deux marques de propriétaires, sur les vases 99 et 118, sont en forme de croix. A elles seules, elles ne nous paraîtriiÏent pas pouvoir être retenues comme des indices de christianisme, car deux traits entrecroisés restent" une des marques les plus simples qu'on puisse tracer sur un objet, trop simple pour la lier nécessairement à un sym­bolisme religieux. Il n'en est 'pas de même de la croix gammée qui figure comme marque sur le vase 130 bis: on ne sam'ait en l'espèce penser à une rencontre fortuite, car il s'agit d'un symbole bien défini. A la vérité il n'est point nécessairement lié au christianisme, puisqu'il lui 'est fort antérieur. Mais il fut adopté de bonne heu.re par la nouvelle religion, pour son rapport avec la croix simple, et on le rencontre « .sur un grand nombre de monuments» chrétiens « à partir du Ille siècle» (18) . Si l'on rapproche donc' les deux premières croix de la croix gammée, compte tenu des autres circonstances, "on admettra que le christianisme comptait déjà des adeptes parmi la population '

(17) N 0s 5, :.13, 5!J, GO, 02, (l0, 70, 79, 91, 14,7, plus troi~ vas cs non ; numérotés mcntiollnés dall~ le }Cr !lrtidc, p. 17. '

(18) H. Lcelcrcq, lJict. d'archéologie chrét., 1II-2, V O CToix-25; col. 3120, avec Ùibliogmphic. '

ItEYUE D'A UVEHGNE 'l'O'IE - CI - '" ;)û 127

de cette région à l'élJoqu ' Il ' , pole. , e ou c e enterraIt ses morts dans cette néero-

D'autre part, on remarqueraI 1 monolithe (nO 17) a été déeouver~u~ a, ~eu. e dt,ombc à sarcophage nord de la fouill; (qui nous le ~ns e Jar ll~, près de la limite cet endroit, avec la li~ite nord ~?PCeJ: nonts.', no) us paraît coïncider, en

L' b ' 1 le Jere . , 0 Jet e plus ancien à date certaine reste la . .

tIen, postérieure à la réforme de ')96 N t ~Ol~nalC de DlOelé­à réformer partiellement - " 0 re conc USlOn de 1930' est sigillée ou non, de la n~;~rl)~l: qdue

l cloan~elr~: lanPloter1ie. La poterie, , d 1>, ais on- ane le app t' t a es types du Iye siècle, dont certains ont duré au ye a al' len quera notamment la réap aritio d' . n remar­entre maints autres; ou ~'influ~ce~s ta:~Ils caréné~: témoignage, résurgen,ce de modes pré-romaines: c'est u~:e~ell~~n une sorte de

~:l:~c~~~s~a~:c~é;~:esi~:l:.roduits des industries gallo-:~m:~~ee~ ~~~:~ de ~~sse~n~:~~s~~~~~ai!:~ir~ exceptio~. I!u moins, dans l'état actuel

?édcouverts qui se sit~eraiel~t:~~~~~~~~ :Ua~e~i:~~t'~s~~~ ont ét1é a eux anses nO 55 (du 1er article) C' . . ampou e mique à pâte bhtnche à ' . :s~ un é?hanhllon de cette eéra-Déchelette a attaché 'le ~~a~u~e PJo~~I~~e et a décor moulé, à laquelle seul,on serait tenté de lui ' att~ 'b am - rry-en-Rollat. A voir ce vase vient d'une tombe de la t' 1 uder une ate plus ancienne. Il pro-

, par le su -ouest du j d ' , à d'

~:sl:n~~~~~~~~, 1~:~Ss S;:~~l~:~e~~~~s t~s alncieh~~ ~I~'l~ ;:;~i~ e:~l~~~~ Cette techni é ' . e OIS p us aut que le Iye siècle. Ou s'agirait3~ed~ ramlque.se seralt-el~e pe~pétuée au Iye siècle (19) ?

Q t ~n prodUIt plus anCIen, mhumé tardivement? uan au termmus ad quem nous "

l'u~age de la nécJ;opole de la Aiaison_n:1e )ens~ns ,touJours pas que

plcme époque barbare. anc le art du se prolonger en

Lc(e]1ger)cLc t?'PC?C l'!lmp~uic li ~éco~ m~U~é li 'est c~nservé très , .. q Diet d arehB 1 l "t l ' 'tardiv.èmcnt: , ' ". , : O. c tro,., -2, VO ampoule, col. 1722-,1747. "