Upload
others
View
2
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
La peinture et les grands MaîtresLa peinture et les grands Maîtres
Petite histoire de la peinture, de la préhistoire au début du XXe siècle
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
La grotte de Lascaux (Dordogne) fut découverte en
1940 : 1 500 gravures et 600 dessins peints en
jaune, rouge et noir, furent réalisés il y a plus de
15 000 ans. L'homme est quasiment absent des
œuvres découvertes en Dordogne. Les artistes
créaient parfois de véritables mises en scène, avec
un souci du détail et un respect des proportions
remarquables.
La peinture de la Préhistoire
Les peintures d'Altamira (Espagne) décou-
vertes en 1879 ont toujours troublé les esprits.
Elles ont été analysées de manières différentes
et parfois controversées. Cependant, aujour-
d'hui, de nombreux spécialistes s'accordent à
dire que les gravures et peintures préhisto-
riques, constituées de signes et de figures,
appartiennent bien à l'art.
Peinture de Lascaux
Il y a environ 20 000 ans, les Aborigènes pei-
gnaient des scènes de leur vie quotidienne sur
les murs des grottes des sites de Nourlangie
Rock et d'Ubirr (Australie). Ces peintures
rupestres représenta ient l 'homme, le
Kangourou, la Tortue…
La peinture de la Préhistoire
L'art le plus ancien connu dans le mondeDeux morceaux d'ocres datant de 77 000 ans, sculptés de traits
obliques et parallèles, ont été découverts dans la Grotte de
Blombos en Afrique du Sud, au cours des années 1990. Cette
découverte confirme l'antériorité de l'homme moderne en Afrique
par rapport aux autres continents. Cet art précède de 30 000 à
40 000 ans l'art pariétal du Sud de l'Europe : La Grotte Chauvet
en France, le site d'Altamira en Espagne. Il témoigne de l'existence
d'une "pensée dite symbolique" de l'homme à cette époque.
Les hommespréhistoriquestraçaient lescontours desanimaux avec du charbon et créaient lescouleurs avec de la terre broyée.
Les hommes préhistoriquesréalisaient sur les paroisdes cavernes des peinturesrupestres (du mot latinRupes qui signifie grotte).Cet art pariétal estprincipalement lareprésentation d'animaux :taureaux, mammouths,bouquetins, chevaux, cerfs…
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
Peinture de Lascaux
Les artistes égyptiens représentent les dieux,
divertissements, scènes de chasse, vie dans
les champs, procession funéraire, banquet…
avec des règles : l'œil et les épaules se pré-
sentent de face et le visage, les bras et les
jambes apparaissent de profil…
En Égypte, les peintures ornent les monumentsroyaux ou funéraires. En Grèce, l'art pictural del'Antiquité laisse peu de traces à l'exception des vaseset des témoignages de philosophes (Pline).
La peinture de l’Antiquité
La peinture étrusque
se développe à la fin du
VIe siècle avant J.-C.,
notamment à Tarquinia
(en Étrurie, Toscane).
De riches aristocrates
font peindre dans les
tombes les banquets et
rites des funérailles, les
sports, les danses et
les musiques.
L'art de la fresque romaine se développe dès
le Ier siècle à Pompéi. Les évolutions techniques
se succèdent :
• le style à incrustations sur plinthes et corniches.
• le style " trompe-l'œil " sur un mur plat.
• le style ornemental qui conserve certains élé-
ments architecturaux pour encadrer un
tableau.
• le quatrième style comprenant la plupart des
fresques de Pompéi, sur un mur débarrassé
du "cadre".
La peinture de l’Antiquité
Un témoignage de Pline (400 av. J.-C.) sur l'art grec Il rapporte comment un peintre de l'époque reproduisait la nature
avec une telle vérité que des oiseaux mystifiés venaient picorer des
grains de raisin sur son œuvre exposée à l'extérieur.
Les Égyptiensutilisaient lapeinture à l'eau et des pinceaux de papyrus.
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
Vers 530 av. J.-C., à Athènes, à l'époque des
grandes innovations dans l'art grec, les peintres
attiques inventent le vase à figures rouges, qui
succède au vase à figures noires. Les figures
noires, silhouettes de personnages, sont dessi-
nées en noir, par incision avec une pointe, sur le
fond rouge de l'argile. Les visages et plis de vête-
ments apparaissent en rouge. Les figures
rouges sont peintes en rouge sur un fond noir.
Art étrusque, Tarquinia
Art étrusque, Tarquinia
Fresques de Pompei
Fresques de Pompei
Icônes consacrées aux saints Flor et Lavr
(Florus et Laurus). L'art byzantin s'est imposé
dans la Sainte-Russie, particulièrement à
Novgorod.
L'art byzantin est caractérisé par la présence
d'une décoration intérieure luxuriante (fresques,
mosaïques), comprenant notamment une
cloison iconostase, garnie d'icônes, séparant la
nef du chœur où officie le prêtre (pope).
L'art byzantin, né à Byzance (ex Constantinople), estinspiré de courants venus de Rome et d'Asie Mineure.Cet art chrétien d'Orient se développe en Syrie, enItalie (Venise), en Grèce et en Russie, dans lesBalkans et en Asie Mineure (Turquie actuelle).
L’art byzantin
Le monastère d'Hossios
Luckas témoigne de l'art
byzantin de la mosaïque.
L'or, symbole divin, orne les
murs et les plafonds.
Les monastères de Daphni et
Nea Moni de Chios présen-
tent, à l'instar d'Hossios
Luckas, une esthétique
commune et sont représenta-
tifs de différentes périodes
de l'art byzantin.
Thessalonique, capitale de la Macédoine
grecque fondée en 316 av. J.C., deviendra la
deuxième grande ville de l'Empire byzantin. Les
églises paléochrétiennes sont les témoignages
des styles divers de l'architecture et de la pein-
ture byzantines.
L’art byzantin
Le culte des icônesDans la religion orthodoxe, les icônes (du grec eikôn signifiant
image) font l'objet d'un culte. Ces œuvres d'art sont réalisées sur
une plaque de bois, selon des conventions strictes spécifiées dans
un traité du XIe siècle. Tout est dicté et codifié : couleurs,
nuances, proportions…
Le monastère d'HossiosLuckas, en Grèce, dont laconstruction débute en 953,est aujourd'hui classépatrimoine de l'humanité par l'UNESCO.
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
L'image miraculeuse de laMadone noire de JasnaGora (Pologne). Depuis leXVe siècle, de nombreusescopies du tableau furent exé-cutées d’après une icône originale du Ve siècle.
Daphni Nea Moni
Hossios Luckas
Au Moyen-Âge, des moines
copistes, enlumineurs, ornent
les textes religieux avec des
images aux couleurs vives. Ils
créent des lettrines (lettres ini-
tiales décoratives). La minia-
ture, peinture vivement colorée, accom-
pagne aussi le livre.
En Bohème (Europe Centrale), vers l'an
1000, sous le roi Venceslas, l'évangéliaire
nommé Codex de Vysehrad est un chef
d'œuvre de l'enluminure en Europe.
Les arts du Moyen-Âge, romans ou gothiques, sontessentiellement décoratifs. L'enluminure, la miniature,l'art du vitrail sont l'expression de la religion. L'art toscan du trecento (XIVe siècle) est égalementd'inspiration religieuse mais rompt avec la traditionbyzantine et le style purement ornemental.
La peinture au Moyen-Âge
Au XIVe siècle, des peintres précurseurs
de la Renaissance se révèlent : Cimabue,
puis Giotto (1266-1337) qui éliminent
les motifs décoratifs et valorise les
gestes et les regards. Duccio (1260 -
1319) offre un style plus réaliste et
privilégie le caractère dramatique des
situations.
La peinture au Moyen-Âge
Le premier portrait de la peinture françaiseLe Portrait de Jean II le Bon est peint vers 1350.
Au Moyen-Âge, lapeinture religieuseillustre des livresfabriqués à la main,jusqu'à l'invention del'imprimerie (1440).
La plupart des vitraux de la cathédrale de
Chartres sont originaux et sont datés entre
1205 et 1240. Ces œuvres sont représen-
tatives de l'art gothique.
Les vitraux anciens et modernes de Notre-
Dame de Reims sont remarquables : la
double-rose de la façade ouest fut com-
mencée en 1211 et achevée en 1500 dans
sa forme actuelle.
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
Cimabue
Duccio
Alors que l'érudit Andrea Mantegna (1431-
1506) recherche la vérité historique dans la
peinture, Sandro Botticelli (1445-1510)
représente avec légèreté la beauté et l'amour.
Le Pérugin (1450-1523), spécialiste des
fresques, est le maître de Raphaël (1483-
1520).
La peinture se développe, au XVe siècle Quattrocento,sous l'impulsion de riches familles. Les Médicis, àFlorence, et les Sforza, à Milan, rivalisent pourproduire les plus belles œuvres d'art et ainsi affirmerleur puissance. À cette époque, l'Antiquité et l'Hommeinspirent les artistes. Le portrait s'impose alors comme un genre majeur.
La Renaissance I La Renaissance I
La peinture à l'huile Sa découverte fut longtemps attribuée à Jan
Van Eyck (1390-1441), peintre flamand. En réalité, il
ne fit qu'améliorer cette technique qui existait déjà.
Van Eyck appliquait plusieurs couches transparentes de couleur
(glacis) sur un panneau de bois préparé. Il étudiait le temps de
séchage et le mélange les couleurs (pigments) puis retouche sa
peinture jusqu'à obtenir un rendu d'un réalisme étonnant,
remarquable sur les étoffes.
Pour Michel-Ange,l'art représente unmoyen d'étudier etde montrer lanature humaine.
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
Michel-Ange (1475-1564), sculpteur, archi-
tecte, peintre et poète, est d'abord l'élève de
Ghirlandaio (1449-1494) puis il étudie ensuite
les sculptures antiques. En 1508, Jules II lui
commande la décoration de la voûte de la cha-
pelle Sixtine. Cette œuvre monumentale sera
terminée en 1512. Il peindra plus tard la
grande fresque du Jugement dernier à la cha-
pelle Sixtine. La fin de sa vie est dédiée à l'ar-
chitecture.
En Europe du Nord,
Rogier Van der
Weyden (1400-
1464) offre une pein-
ture réaliste. Il donne
à ses personnages
des expressions
remarquables d'humi-
lité et de tendresse.
Botticelli
Raphael
Van der Weyden
Mantegna
Léonard de Vinci (1452-1519) estcélèbre pour son génie universel.Peintre, sculpteur, architecte,ingénieur et scientifique, son œuvreartistique et théorique est imprégnéede ses connaissances multiples. Il met au point le fameux sfumato, un procédé de modulation chromatiquepermettant d'adoucir les contours etles délimitations.
Léonard de Vinci,
Né dans un petit village
de Toscane appe l é
Vinci, Léonardo da Vinci
est le fils du notaire du
lieu et d'une de ses ser-
vantes. À l'âge de 17
ans, il se forme dans
l ' a t e l i e r d ’ A n d r e a
Verrochio (1435-1488),
aux côtés de Sandro Botticelli et Pérugin.
Durant 13 ans, il s’initie à de nombreuses dis-
ciplines. Au début de sa carrière, il réalise des
portraits et des sujets religieux, commandés
par des notables et des monastères. Il produit
peu de tableaux mais de nombreux dessins,
notamment avec la technique de la sanguine.
Léonard de Vinci,
Une créativité sans limitesLéonard de Vinci est envoyé par son mécène, Laurent de Médicis
(le Magnifique), chez le duc Sforza à Milan. Léonard écrit au
préalable au duc une lettre qui témoigne de ses ambitions et de
sa créativité : "Je peux construire des ponts très légers, solides,
robustes, facilement transportables… J'ai également des moyens
pour faire des bombardes, très commodes et faciles à
transporter, qui lancent de la pierraille presque comme la
tempête… En temps de paix, je crois pouvoir donner aussi entière
satisfaction que quiconque, soit en architecture, pour la
construction d'édifices publics et privés, soit pour conduire l'eau
d'un endroit à un autre."
Léonard a étudié les techniques de la peinture, del'architecture et de la sculpture maiségalement lesmathématiques, la perspective, la géométrie, lessciences naturelles…
La vierge aux rochers est moins
célèbre que la Joconde (la joyeuse).
Deux versions de ce tableau ont été réa-
lisées par Léonard.
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
l'uomo universalel'uomo universale
Verrochio
Titien (1487-1576), comme d'autres peintres vénitiens, utilise
un glacis (couleur transparente qui permet d'intensifier la colo-
ration de celle sur laquelle elle est appliquée).
Alors que le style maniériste propose desœuvres froides, complexes et sinueuses, lapeinture vénitienne utilise des couleurs riches(bleus et rouges profonds) et représente desuperbes drapés.
La Renaissance II
Au Pays-Bas, à l'époque de la réforme protestante,
Pieter Bruegel (1525-1569) dénonce dans son
œuvre la décadence mora le et re l ig ieuse.
L'audacieux Jérôme Bosch propose un univers fan-
tastique et fantasmatique où il décrit la nature
humaine en représentant des créatures étranges.
En Italie, Paolo Véronèse (1528-1588) appré-
cie les formes généreuses, la lumière qui met
en évidence la peau et les textures. Il peint des
femmes à la chevelure dorée et réalise des
tableaux gigantesques. A.Bronzino (1503-
1572) réalise des portraits et des tableaux
religieux. Le Tintoret (1518-1594) peint pour
des églises, des notables et pour la République
de Venise.
La Renaissance II
L'art du portrait Il est probablement apparu en Égypte et devient un genre à part
entière à l'époque Humaniste de la Renaissance. Le portrait
représente fidèlement le modèle mais l'interprétation de l'artiste
permet de mettre en valeur le "client" dans un décor ou une
situation avantageux.
Le port de Veniseest, à cette époque,une cité marchandeet la capitaleeuropéenne ducommerce de l'art.
En France, Jean Clouet (1485-1540) réalise
le portrait de François 1er en 1525. Son fils,
François Clouet (1510-1572), peint en 1562
le Portrait de Pierre Quthe, apothicaire.
Le Greco (1541-1614)
est né en Crète. Son
surnom, ”Le Grec”,
lui est donné en 1577
lorsqu'il s'installe en
Espagne. Peintre impré-
gné de mysticisme,
il réalise des portraits
et des paysages.
Réa
lisat
ion
et c
once
ptio
n C
OM
VV
® -
RCS 4
31302264
- w
ww
.c
om
vv
.fr
-
©Pho
tos
:CO
MV
V/
Core
l
Détail d’un tableau de Jérôme Bosch