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La Façade, De Logement Collective Cas de Boussouf Et Daksi-constantine-
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE LENSIGNEMENT SUPERIEUR & DE LA RECHERCHE
SCENTIFIQUE
FACULTE DES SCIENCES DE LA TERRE, DE GEOGRAPHIE ET DE
LAMENAGEMENT DU TERRITOIRE
DEPARTEMENT DARCHITECTURE ET DURBANISME
N dordre :..
Srie :...
MEMOIRE Prsent pour lobtention du diplme de Magister en architecture
OPTION : Habitat et Environnement Urbain
Prsent par : Boulazreg Ibtissem
CAS DE BOUSSOUF ET DAKSI-CONSTANTINE-
Sous la direction du : Dr. Chaouche Salah
Jury dexamen :
Prsident : Pr. SAHNOUNE T..Prof. Universit de Constantine
Rapporteur : Dr CHAOUCHE S...M. C. Universit de Constantine
Examinateurs : Dr BOUHANNI DJ..M. C. Universit de Constantine
Dr MAKHLOUF M...............................M. C. Universit de Constantine
Ddicaces
Je ddie ce modeste travail en signe de respect, de reconnaissance
et de gratitude :
A mes trs chers parents, que jadmire, qui mont toujours aid
dans ma vie et qui nont cess de mencourager et de me soutenir tout
au long de mes tudes.
A mon frre qui ne cesse de mencourager et aider achever ce
travail, merci Chouaib.
A mon fianc Mehdi qui ma encourager et soutenir, durant le
temps dlaboration de ce modeste travail.
A mes trs chres surs Mounira, Souheila et leurs maries.
A mes adorables soeurs Manel et Itidal, que je les adore et qui
je souhaite tout le bonheur du monde.
A mes nices Nouha hanine, kounouz et hadil, a mes neveux
Fadi et Taki el-eddine.
A ma belle famille et surtout mon beau pre qui jprouve
beaucoup de sentiments.
A mes tantes, mes oncles, mes cousins et mes cousines.
Enfin toute ma familles, mes amies et tous ceux que je laurais
oubli de citer
IBTISSEM
Remerciements
Je remercie le bon dieu qui ma donn la force, la volont et le
courage pour achever ce travail.
Je teins exprimer mon profond respect Monsieur Chaouche
Salah pour laide, les orientations et les encouragements quil na
cess de me prodiguer tout au long de llaboration de cette recherche.
Je remercie galement Mr Tayeb Sahenoune, Mr Bouhenni
Djemel et Mr Mekhlouf Moukhetar davoir accepter dhonorer le jury
par leurs prsence.
A mes collgues de la poste graduation de lhabitat et
lenvironnement urbain
Mes remerciements sadressent enfin tous qui mont aid de
prs ou de loin llaboration de cette recherche.
I
SOMMAIRE
DEDICACE. I
REMERCIEMENTS.. II
SOMMAIRE III
LISTES.
LISTES DES FIGURES. VIII
LISTES DES PHOTOS.. IX
LISTES DES TABELAUX. X
LISTES DES DIAGRAMMES.. X
LISTES DES CARTES... X
INTRODUCTION GENERALE. 01
PROBLEMATIQUE. 02
METHODOLOGIE... 07
PARTIE I :
LA FAADE, UNE ENVELOPPE, OU UNE MEMBRANE
DYNAMIQUE
INTRODUCTION DE LA PARTIE 10
CHAPITRE I : DEFINITION DE LA FAADE
Introduction.. 11
I -1. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA FAADE 11
I -1-1. Le mur de la faade: lment cls dans la conception de toute uvre
architectural..
11
I-1-2. Les matriaux ont leurs dsirs : une influence sur la lecture de la faade 13
I -1-2. Les ouvertures ; loeil de lhabitant sur lextrieur 15
I-1-2-1. Les formes et les rapports entre les ouvertures de la faade... 15
II
I-1-2-2. L'expression de la fentre et de la porte .. 17
I-1-3.Lornement et la dcoration dans larchitecture de la faade... 19 I-1-3-1. La symbolisation culturelle 20 I-1-3-2.Le caractre. 21 I-1-3-3.Les styles 22
I-2.LA COMPOSITION DE LA FAADE. 22
I-2-1.La symtrie : entre lquilibre et la duplication.. 22
I-2-2.Plein / vide : lme de la faade.. 24 I-2-3.Alignements et sries : une similarit dimportance.. 24
I-2-4.Contraste : une mise en valeur.. . 25
I-2-5.Complexit : opposition la simplicit... 26
I-2-6.La rgularit : un rythme ordonne o la monotonie .. 26
I-3. LES FONCTIONS DE LA FAADE......... 26
I-3-1. La fonction protectionniste..... 26
I-3-2. La fonction transitaire..... 27
I-3- 3. La fonction reprsentative...... 27
I-4. RELATION ET COMMUNICATION ENTRE DEUX ESPACES...... 27
I-4-1.Les modalits de communication entre deux espaces...... 27
I-4-1-1. Pouvoir franchir et pouvoir voir...... 27
I-4-1-2. Pouvoir franchir sans voir. 28
I-4-1-3. Pouvoir voir sans franchir. 28
I-4-2.Relation et communication entre deux espaces: une dialectique de distance
proximit.
29
Conclusion.. 32
CHAPITRE II : LES FAADES A TRAVERS LES MOUVEMENTS
DARCHITECTURE
Introduction.. 33
II-1. NAISSANCE DE LA NOTION DE LA FAADE... 33
II-2. LA FAADE ET LES MOUVEMENTS DARCHITECTURE.. 35
II-1-1. La faade et le Gothique ; une architecture de limmatriel concrtis. 35
II-1-2. La faade et La renaissance ; des principes desthtiques suprieurs. 36
III
II-1-3. La faade et le baroque ; l'art de la mise en scne.. 38
II-1-4. La faade et lhistoricisme ; une rvolution technique... 39
II-1-4. La faade dans larchitecture fonctionnaliste ; lenveloppe intrieure prime
sur lextrieur
39
II-1-5. La Faade Art Nouveau ; une affiche en relief. 40 II-1-6.La faade et le Style international (rationalisme) : le rejet de
lornementation..
40
II-1-7. La faade dans larchitecture moderne ; synonyme de la libert 41
II-1-8.La faade et le HIGH-TECH ; La technologie dans louvre architecturale. 42
II-1-9. La faade dans le post -moderne : le retour a lclectisme. 43
II-1-10. La faade et le D constructivisme : le retour vers lornement.... 44
II-3. LEVOLUTION DES TRAVAUX SUR LA FAADE 45
II-3-1. Eugne Viollet-le-Duc : le retour lexpressionnisme. 45
II-3-2. Sullivan : la simplicit dans la faade 46
II-3-3. Werkbund : lintgration de lart industriel dans la civilisation moderne 46
II-3-4. Adolf Loos : le langage abstrait en faade... 47
II-3-5. Le Corbusier : la dcoration des faades, un mensonge 48
II-3-6. Mies Van der Rohe : la faade abstraite 50
II-3-7. Membres du Team X : la faade, enveloppe transparent 50
II-3-8. Aldo Rossi et Giorgio Grass : une relation riche en signification entre
lintrieur et lextrieur..
52
Conclusion.. 53
CHAPITRE III : LA FAADE : ELEMENT DE COMMUNICATION
ET DE SIGNIFICATION Introduction... 54
III-1. LA PERCEPTION.. 54
III-1-1. Perception : moyen dinterprtation.. 54
III-1-2. Les principes courants du processus de perception .. 55
III-1-3. Le champ de La perception : une question de distance 56
III-1-4. Les facteurs essentiels de la perception : une ncessit pour accomplir
laction
57
III-1-5. La perception et lchelle : une gestion de rapport... 60
IV
III-2.LE SIGNIFIANT, LE SIGNIFIE, ET LES ELEMENTS DE REFERENCE 61
III-2-1. La dimension smantique en architecture 61
III-2-2. Le smiose : le processus de signification. 62
III-2-4. Symboles archtypes 63
III-2-5. Symboles- signe ... 64
III-2-6. Lobjet- signe ... 65
III-3- LAPPROPRIATION ET LA TRANSFORMATION DE LESPACE : DU
BESOIN AU DESIR
65
III-3-1. Le triple : espace usage et besoin 65
III-3-2. Les transformations : pour une personnalisation de la faade . 67
III-3-3. la mutation : une nouvelle configuration de lespace... 69 III-3-3-1. La mutation physique ou morphologique : action transformatrice 69
III-3-3-2.La mutation fonctionnelle : Une tendance de spcialisation et de slection des
fonctions...
69 III-3-3-3.La mutation sociale : Un intrt fondamental dans la transformation de lespace.. 70
III-3-4. Habitat et modle culturel : un marquage en rfrence des modles
acquis...
70
III-3-5. Lappropriation de lespace un besoin primordial pour le contrle de
lespace ...
71
III-3-5-1. Les modes dappropriation de la faade. 72 5-1-1. Lappropriation des surfaces et des espaces : une action pour lidentification 72 5-1-2. Les signes dappropriation par des objets : une identification de lusager ses
objets 73
5-1-3. La thorie de contrle des espaces dHabraken (1998) 73
Conclusion.. 74
CONCLUSION DE LA PREMIRE PARTIE 75
PARTIE II : LA FAADE DANS LES GRANDS ENSEMBLES
EN ALGERIE : UN LIEU DE MULTIPLES ECHANGES ENTRE
LINTERIEUR ET LEXTERIEUR INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE 76
V
CHAPITRE IV : LA FAADE DE LHABITAT COLLECTIF EN
ALGERIE : RESULTAT DUNE INDUSTRIALISATION FORTE
Introduction.. 77
IV-1.LES GRANDS ENSEMBLES ; PHENOMENE UNIVERSEL... 78
IV-1-1. Nouvelle stratgie pour remdier la crise de lhabitat en Algrie :
Les grands ensembles.
79
IV-1-2. Naissance et volution des grands ensembles Constantine.. 80
IV-1-3. Constantine, la ville reflte lhistoire de larchitecture Algrien.. 83
1-3-1. La faade de la priode arabo musulmane : une architecture
parfaitement introverti .
83
1-3-2. La faade de la priode coloniale : une architecture riche en
signification...
85
1-3-3. La faade de la priode daprs lindpendance : une architecture sans
architecte...
88
IV-2. PROGRAMATION, CONCEPTION ET STRUCTURATION SELON
NORMES..
89
IV-3.PROPRIETES PERCEPTIBLES DES FAADES DES GRANDS
ENSEMBLES A CONSTANTINE : UNE POLLUTION VISUELLE
ALARMENTE..
91
Conclusion.. 94
CHAPITRE V : LA FAADE DE LHABITAT COLLECTIF A DAKSI
ET BOUSSOUF : UN PRODUIT DE LA STANDARTISATION
DU LOGEMENT
Introduction.. 96
V-1- PRESENTATION DES DEUX CAS DES GRANDS ENSEMBLES A
CONSTANTINE...
98
V-1-1. la ZHUN de BOUSSOUF a Constantine : une rponse la crise de
logement et une ralit comprendre
98
VI
1-1-1.Une juxtaposition de deux types dhabitat : le collectif et lindividuel 98
1-1-2.Lhabitat collectif a BOUSSOUF : une rptitivit excessive dans la
forme
102
V-1-2. la cit DAKSI a Constantine... 103
1-2-1. Priode avant 1962 ... 104
1-2-2. Priode entre 1962-1980.. 104
V-2. LES FAADES DE LOGEMENT DES GRANDS ENSEMBLES.. 107
V-2-1. Appropriation et transformation : un satisfaction dun besoin.. 107
V-2-2.Le rle des habitants entre intervention efficace et appropriation sauvage 108
V-3. LAPPROPRIATION DE LESPACE FAADE ... 110
V-3-1.la mutation en faade et les manires doccupation 110 V-3-1-1.La relation du lhabitant avec son apertement .. 110 V-3-1-2.Les modes dappropriation de la zone intrieure extrieure pour lhabitant 115
V-3-2.la faade vcue : lment de communication et de coupure ... 117 V-3-2.1. Les espaces de transirions ... 117 V-3-2.2. La relation de lhabitant avec lextrieur 120
V-3-3.la faade perue : un cadre de vie ou un objet dart 122 V-3-3-1.La lecture de lintrieur depuis lextrieur ... 122 V-3-3-2.Les lments signifiants en faade ... 125
Conclusion.. 127
CHAPITRE VI : LA PARTICIPATION ET LA NOTION DU
DEVELOPPEMENT DURABLE EN FAADE
Introduction.. 128
VI- 1. LA TRILOGIE : HABITAT ARCHITECTE ET USAGER .. 129
VI- 1-1. lusager : acteur et sujet de discussion. 130
VI- 2. LA PARTICIPATION CITOYENNE ET LA FAADE... 132
VI-2-1. la participation citoyenne en Europe. 132
VI-2-2.les architectes et la participation citoyenne 134
VI-3.LA FAADE UNE PARTIE INTEGRANTE DE LENVIRONNEMENT
URBAIN.
138
VI-3-1.la faade et la durabilit. 138
VII
VI-3-2.la faade cologique : une humanisation de larchitecture 141
Conclusion.. 142
CHAPITRE VII : VERS UNE DEFINITION DE LA FACADE DE
LOGEMENT COLLECTIF
Introduction... 144
VII-1. LE CLIMAT : FACTEUR DECISIF POUR LA PRODUCTION DUNE
FAADE.
145
VII-2. REINTEGRATION DES FACTEURS PARTICIPANTS A LA
PERCEPTION DES FAADES..........................................................................
148
VII-3. LA PARTICIPATION DE LUSAGER DANS LA PRODUCTION
ARCHITECTURALE ; UNE NOTION FONDAMENTALE POUR UNE
COHERENCE DU CADRE BATI...
149
VII-4. A LA RECHERCHE DUNE IDENTITE CULTURELLE... 150
VII-5. LUNITE DE LENSEMBLE ; POUR UNE MEILLEURE LECTURE DE
LESPACE.
151
VII-6. UNE IMPLICATION REELLE DE LARCHITECTE... 152
VII-6-1 .La comprhension du vcu: une obligation a ne pas ngliger... 152
VII-6-2. Linterprtation du vcu : un langage comprhensif et signifiant. 153
VII-7. LA COULEUR EN FAADE : DES PRINCIPES DESTHETIQUES A
NE PAS NEGLIGER
154
Conclusion... 157
CONCLUSION DE LA PARTIE. 158
CONCLUSION GENERALE.. 159
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 163
LES ANNEXES. 173
VIII
LISTE DES FIGURES
Fig. 1-01 : La forme des fentres. 15
Fig. 1-02 : Les milieux de la porte.. 16
Fig. 1-03 : La position de la fentre. 17
Fig. 1-04 : La forme de la fentre 18
Fig. 1-05: La direction et l'expression de la porte 19
Fig. 1-06 : Les caractristiques de l'organisation spatiale... 23
Fig. 1-07 : Les caractristiques de l'organisation spatiale
Fig. 1-08 : Une srie de trame en faade
Fig. 1-09 : Les motifs de largeur de la faade. 31
Fig. 2-10 : Les motifs de hauteur de la faade. 31
Fig. 5-11 : Plan du logement type F3 Boussouf, 5eme tranche 111
Fig. 5-12 : Ramnagement du partie service du logement 112
Fig. 5-13 : Transformation brutale du cadre physique du logement... 113
Fig. 5-14 : Lappropriation de lenvironnement urbain du logement RDC. 114
Fig. 5-15 : Lappropriation de la faade : physique et symbolique. 116
Fig. 5-16 : La simplicit conduit la banalisation
124
IX
LISTES DES PHOTOS
PHOTO 2-01 : Saint Etienne de Caen 36 PHOTO 2-02 : Notre-Dame de Laon 36
PHOTO 2-03 : Lorganisation centre, axiale de la faade 37
PHOTO 2-04 : Lgalit des traves et la rgularit dans le rythme des ouvertures 37
PHOTO 2-05 : La faade de lglise du Gesu due Giacomo della Porta 38
PHOTO 2-06: ANTONIO. G, Casa Batello, (1905-1907) 40
PHOTO 2-07 : Karl Ehn : Karl Marx Hof, vienne, 1927 41
PHOTO 2-08 : Unit d'habitation Le Corbusier, dite Cit Radieuse 42
PHOTO 2-09 : Unit d'habitation Le Corbusier, dite Cit Radieuse 42
PHOTO 4-10 : Le Centre Culturel George Pompidou 43
PHOTO 2-11 : La caserne des pompiers Vitra, (1992-1993) 45
PHOTO 4-12 : La toiture en tuile rouge 84
PHOTO 4-13 : Des faades presque aveugle sauf quelque petites ouvertures 85
PHOTO 4-14 : La juxtaposition contigu de deux architecture 85
PHOTO 4-15 : Traitement particulier des btiments dangles 86
PHOTO 4-16 : La colonne en faade colonial.. 87
PHOTO 4-17 : Le rythme des balcons.. 87
PHOTO 4-19 : La simplicit conduit la banalit 88
PHOTO 4-20 : Pollution visuelle et tat de bti dgrad. 93
PHOTO 5-21 : Effet dsagrable du linge en faade 106
PHOTO 5 -22 : Une pollution visuelle alarmante 106
PHOTO 5-23 : La transformation brutale dans la faade 112
PHOTO 5-24: Transformation du cadre bti 117
PHOTO 5-25 : Lappropriation des fentres 118
PHOTO 5-26 : Le marquage des fentres 118
PHOTO 5-27 : Lappropriation du balcon par lhabitant 119
PHOTO 5-28 : Lappropriation de lenvironnement immdiat, par la plantation 121
PHOTO 5-29 : Lappropriation de lenvironnement immdiat, par la plantation 121
PHOTO 5-30: le contact direct avec lextrieur 121
PHOTO 5-31 : Des fentres typique, purement fonctionnel 123
PHOTO 5-32 : Une architecture sans grande varit, pauvres en volumes et en
ornementation. Les faades sont dpourvues dun ordre de rfrences
125
X
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 2-01 : le symbolique des couleurs 59
Tableau 5-02 : typologie de lhabitat dans la cit Daksi. 105
Tableau 5-03 : Liste des quipements existant au Cit Daksi. 105
Tableau 5-04 : procd de construction de la Cit Daksi 106
LISTES DES DIAGRAMMES Diagramme 4-01 : Les diffrents types de logement existant.. 90
Diagramme 5-02 : Les types dhabitat dans la ZHUN de Boussouf. . 100
Diagramme 5-03: Diffrents types et niveaux dhabitation dans la ZHUN. 101
Diagramme 5-04 : taux doccupation de logement de la ZHUN. 102 Diagramme 5-05 : lvolution de la production du logement Daksi. 104
Diagramme 5-06 : Les comits actives dans la wilaya de Constantine.. 109
LISTES DES CARTES Carte N01 : ltat des lieux de la ZHUN de Boussouf 99
Carte N02 : les limites des tranches de la Cit Daksi.. 104
INTRODUCTION GENERALE
1
INTRODUCTION GENERALE
Depuis longtemps, lune des proccupations principales de ltre humain tait la
satisfaction dun besoin essentiel : sabriter ; cette ncessit davoir un toit a pour but de se
scuriser et se protger contre les forces hostiles (intempries, animaux, ). Depuis la cabane
primitive jusqua lhabitat contemporain, la maison ou le logement ont toujours constitue
lespace cl de la vie humaine, cest le point de dpart de toute vie social (SAIGHI. O, 2005).
LHomme cherche toujours son bien tre, pour lui ; habiter un logement signifie tre et
se sentir chez soi, dans son monde personnel et intime qui implique un sentiment de scurit.
Dans ce territoire propre lui, il peut exercer son autorit, son contrle individuel sur sa
sphre prive, ainsi, il peut exprimer sa personnalit. Lhabitant voulant matriser son
territoire domiciliaire, agit sur son propre espace.
Le logement ne peut tre rduit un lieu abritant un tre humain ; le logement est un
microsome qui reprsente et reproduit toute les relations de lindividu a son environnement
urbain de lhabitat et la vie extrieur. Ces relations sont faonnes par le comportement de
lindividu lui mme dans son espace.
La faade est lune des composantes majeures de lhabitat, cette partie qui nappartient
pas celui quil habite mais en ralit celui qui la regarde. Mais nous sommes confront
une ralit autre que celle-ci, une ralit o lhabitant est lunique propritaire, excluant de ce
fait, les deux autres agents impliqus ; le concepteur (organisme, administration, promoteur,
ou autre), et les autres habitants, ceux qui passent chaque jour par l.
Nous nous intressons la faade, comme lment darchitecture, ainsi que la zone qui
relie lintrieur et lextrieur du logement. Cest dans cette perspective que nous situons ce
modeste travail de recherche.
INTRODUCTION GENERALE
2
PROBLEMATIQUE
La faade est un lment architectural essentiel dexpression et de communication d'un
btiment. La faade du logement est vue depuis l'extrieur, c'est--dire elle est une surface du
btiment qui reprsente la situation culturelle au moment o le btiment a t construit. Elle
fournit galement les caractristiques des habitants d'un btiment, des indices sur leur faon
de sapproprier cet espace. Les murs sont des lments fondamentaux dune construction. Un
mur est un lment constitutif vertical pour crer des espaces dun logement, et le mur en tant
qu'un objet solide encadre notre existence dans le logement (FLUSSER. V, 1999). Par
consquent, le mur nest pas un plan vertical, mais un espace de transition par rapport aux
pices du logement. Ces espaces se trouvent dans le mur de faade qui interprte le rapport
entre lintrieur et lextrieur et les fonctions diffrentes.
Au thme des modes dappropriation de la faade, la question principale pourrait se formuler
comme suit: Pourquoi les usagers s'approprient-ils les surfaces et les espaces de faade? Et
comment cette appropriation sest-elle opre? Et surtout quel rsultat en est dcoul de cette
dappropriation ?
A cet effet, FLUSSER explique que les Hommes souhaiteraient remplir lespace compris
entre leurs quatre murs avec des objets qui attestent son pouvoir dinformation. Ils le feront
simplement parce que les murs sont l et quon ne peut pas les laisser nus. De plus,
NEUMEYER affirme que le mur de faade n'est pas seulement un mur mais c'est un miroir
pour l'Homme, il est un cran sur lequel il reprsente lexpression de sa personnalit. Cest
pourquoi les modes dappropriation de la faade qui constituent lobjet de notre recherche
reprsentent la fois les caractristiques de la faade et les habitants du btiment.
La faade qui fait partie indissociable de lenvironnement bti est llment essentiel
qui donne la traduction des signes dappropriation de lespace intrieur de lhabitat travers
des modifications opres par les habitants. Car le logement est un monde de signes introverti
et sa faade est la partie visible de ce monde.
LAlgrie est un pays en voie de dveloppement, frachement dcolonis, qui souffre
dun retard considrable en matire dhabitat. Parmi les problmes qui proccupent lEtat est
sans aucun doute la crise de logement qui ne cesse de saggraver dun jour lautre. Cette
crise remonte aux annes 70, o la population a augment en nombre, cette croissance
INTRODUCTION GENERALE
3
dmographique a entran par consquent une augmentation de la demande de logement sans
prcdent.
Ces dernires annes sont marques par une double insatisfaction : une insatisfaction
quantitative du fait de la demande qui est plus importante que loffre et une insatisfaction
qualitative du fait de la qualit des constructions qui en da du seuil exig.
Le logement collectif marque lune des oprations les plus importantes de lextension
urbaine travers le territoire algrien. En effet, cette opration entre dans le cadre dune
politique de lhabitat selon un processus portant le nom Z.H.U.N ce processus est engag
dans une production de logement conus selon le modle occidental import.
Il est de fait que lhabitant des nouvelles ralisations urbaines se trouve engag, avec
beaucoup dautres, dans un processus qui porte le nom de grand ensemble ou de ville
nouvelle ou de ZHUN dont il partage la croissance et lvolution.
Ces zones suburbaines en Algrie tendent placer souvent au premier plan la cration
dun style de vie urbain et lon peut se demander, dans quelle mesure lhabitant se
familiarise avec telle orientation et quels sont les effets et les consquences ?
Puisque la faade est un des lments de transition de lenvironnement construit, une
redfinition de son rle simpose quant la comprhension de la mutation socio spatiale.
A travers ltude de lhabitat collectif des grands ensembles, lobjectif de notre
recherche est de saisir la manire dont les habitants utilisent les espaces de leur logement, afin
de mettre en vidence la relation permanente entre les transformations des espaces intrieurs
et son apport sur la faade, pour ce faire nous tenterons dtudier les relations qui existent
entre lespace intrieur de lhabitant le logement et son espace extrieur lespace
environnemental et la zone intrieur extrieur qui relie les deux.
Afin deffectuer cette tude, un ensemble de questions secondaires pour mieux lucider la
question principale :
- Dans quelle tat son les faades des logements ?
- Quelles sont les modifications majeures apportes au logement par les habitants ?
- Comment ces transformations sont-elles traduites travers la faade des habitations ?
- Quel est limpact de ces transformations sur lespace environnemental de lhabitat ?
- A quel degr ltat le concepteur est impliqu dans ces mutations ?
- Quel est le rglement appliqu par ltat lgard de ce phnomne?
INTRODUCTION GENERALE
4
L'organisation physique d'un btiment peut tre dcrite comme une composition de ses
lments constitutifs sous le contrle des habitants. Ces lments sont disposs de diverses
faons dans chaque btiment. Par consquent, ce contrle permet de dfinir la personnalit
des habitants et l'expression architecturale de la faade de logement, et de distinguer la
hirarchisation priv/ public ou intrieur / extrieur de la faade. Notamment, l'espace
extrieur d'une faade dun logement rpond aux besoins de: passage, survie, scurit,
stimulation et rencontre, identit et rgulation des relations sociales. Il est donc possible de
dire que les habitants contrlent des espaces de la faade par les modes d'appropriation pour
reflter leur personnalit.
Afin de rpondre la question principales et les questions secondaires, trois
hypothses ont t mises : La premire hypothse lacte de lappropriation est impose par
le type dhabitat est influenc par plusieurs facteurs, le statut social, les valeurs culturelles, le
mode de vie et niveau intellectuel, le systme socio- symbolique de chaque famille selon sa
taille.
La deuxime hypothse la perception dune faade depuis lextrieur dpendre des
reprsentations que lusager se fait de son propre intrieur, et de laction de la normalisation,
qui est une relation forte lie lintrieur et lextrieurdu logement. Quand a la troisime
hypothse, la faade est vcue comme un cadre de vie lie la notion dhabitabilit et non
comme objet dart li lesthtique. La prsence de transformation et les signes doccupation
en faade montrent cette relation entre architecture (comme lment fixe et permanant
dtermin au pralable) et le vcue (exprim par la prsence dlments provisoires, rajouts,
flexibles et parfois rigides).
OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Cette tude s'intresse aux faades des logements dans les grands ensemble, elle a
pour objectif principal de bien comprendre les caractristiques de faade des logements et
dtudier les modes d'appropriation de la faade. Une telle dmarche, tend d'expliciter certains
aspects des pratiques et reprsentations des habitants des grands ensembles concernant la
relation entre l'intrieur et l'extrieur de leurs logements. Sagissant dun lment de
transition"entre l'intrieur et l'extrieur pour I'habitant, la faade est associe en mme temps
l'espace interne (priv) et l'espace externe (public) du logement, tout en assurant la
communication entre ces deux mondes, ainsi que l'extension de l'un vers l'autre et la
protection de l'un par l'autre.
INTRODUCTION GENERALE
5
Aussi grande que soit notre ambition, le but de ce travail nest pas dplucher quelques
ralisations et den faire la critique, ni de former ou crer un espace type dun logement et son
espace environnemental local mais de matre en vidence, travers les faades vcues, les
relations qui se jouent entre la manire dappropriation de lespace intrieur par lhabitant et
son interprtation sur les faades dune part, et dautre part limpact de ses transformations
porte la faade sur lespace environnemental du logement et la perception de celle-ci, ainsi
dgager les critres qui constituent les lments de la crise architecturale travers lespace
produit dans les cits dhabitat collectif.
Donc le but de cette tude est de chercher comment la faade est perue et vcue
(utilise) actuellement au niveau de lusager, de lintrieur comme de lextrieur, afin de
pouvoir dterminer ensuite dans quelle mesure elle fonctionne en tant qulment de
sparation (coupure), ou bien comme lment de communication entre ces deux univers
(lintrieur et lextrieur) travers la faade des immeubles.
CHAMP DETUDE
Constantine ayant connu un exode rural sans prcdent, un flux migratoire trs
important dune population rurale fuyant les compagnes dvastes par la guerre de libration,
a vu sa croissance dmographique sacclrer, causant ainsi son touffement. Cet
engorgement a eu pour consquence directe un besoin pressant de lextension de la ville.
Ltat algrien a entam une politique durbanisation destine juger le problme de la crise
de logement, le programme consistait en la cration de plusieurs grands ensembles. Ainsi la
ville a vu la naissance de cits dhabitation collective comptant un nombre variant de 400
1000 logements sans disposer dquipements collectifs.
Laspect dramatique de la croissance dmographique en Algrie sest illustr, dans la
wilaya de Constantine, par un accroissement de la population qui est passe de 248000 en
1966 478000 habitants en 1977 pour atteindre 662588 en 1987 et dpasser les 879000
habitants pour lanne 1998(daprs lO. N. S).
Ainsi, pour faire face au problme national de la crise de logement qui saggravait, ltat
algrien introduise dans les deux plans quadriennaux de 1970-1973 et 1974-1977 un nouvel
instrument durbanisme dsign sous lapplication de Z.H.U.N, ou Zone dHabitat Urbain
Nouvelle inspir de la cit radieuse de Le Corbusier. Cette inspiration est clairement
exprime dans la charte nationale de 1976 : ltat veillera lintgration des logements
INTRODUCTION GENERALE
6
dans un cadre rgi par un urbanisme moderne, rpondant aux exigences dun environnement
bas sur lintrt damliorer la qualit de la vie .
Dans une situation de crise, le logement devient lenjeu de plusieurs groupes, lexpression
quantitative de la demande de logement vient en priorit devant laspect qualitatif. Donc
lide est de construire plus de logement en un temps rduit (plus vite).
A Constantine, la mise en uvre de cette politique des Z.H.U.N a commenc dans les
annes 1970 par limplantation de plusieurs quartiers : Ziadia, la BUM, Ain- el- bey,
Boudjenana, Boussouf, et 5 juillet. Ceci a eu un effet dsastreux sur lespace vgtal par
lavance du minral. Certaines cits furent implantes sur des zones boises, aussi, la mise en
application des Z.H.U.N se caractrise par labsence dune vritable matrise duvre et
douvrage faisant que ces ensembles dhabitation dont la taille dpasse souvent les mille cinq
cents logements, ne comporte ni espace de dtente, ni aires de jeux ; ni terrains de sport.
Ce choix des Z.H.U.N, sil a permis de rsoudre en partie le problme de quantit de
logement, en utilisant des systmes de prfabrication lourdes et lgres.
Les grands ensembles que la ville de Constantine a connus depuis lpoque coloniale jusqu
nos jours, sont diffrents les uns des autres travers divers aspects. Les grands ensembles de
lpoque coloniale sont ceux qui nont t achevs que durant les premires annes
dindpendance tels que la Cit Fadila Saadane, Cit Filali, Cit Les Terrasses, la Cit
Mohamed Loucif, la Cit Bosquet, et la Cit Bon Pasteur, Les grands ensembles des annes
70 ; ce sont les premires zones dhabitat nouvelles telles que : la Cit 20 Aot 1955, cit
Daksi. ET les grands ensembles des annes 80 sont la BUM (Sakiat Sidi Youcef), Cit Ziadia,
et la Cit Boussouf. Le choix de lchantillon dtude se fait autour des grands ensembles des
annes 70 et 80, donc on a opts pour une cit de chaque priode pour mieux comprendre les
mutations et lappropriation des faades par les habitants et limpact de ce phnomne sur
lenvironnement urbain (TEBIB. H, 1996).
Le choix sest port sur des cits datant des annes 1970 et 1980 car il sagit de
vrifier la notion de vcu par les diffrents mnages. De mme cest le temps de lvaluation
de ces modles imports de toute pice, dun style nouveau pour la socit, dun type
darchitecture planifie en Algrie. Dautres critres sont mis en vidence lors du choix de
INTRODUCTION GENERALE
7
lchantillonnage tels que, le degr dappropriation et de transformation, le systme
constructif et la situation de la cit dans la ville.
La cit Boussouf cre dans les annes 80 est considre comme un quartier priphrique de
la ville de Constantine, par contre la cit Daksi datant des annes 70 se prsente aujourdhui
comme une nouvelle centralit de la ville.
METHODOLOGIE
Pour rpondre au problme pos et essayer dclaircir quelques aspects de la
problmatique, nous avons tabli la dmarche suivante.
- En une premire phase et afin de cerner le problme dans son cadre conceptuel travers une
bibliographie thmatique, nous avons procd la consultation de tout source dinformation
crite ou publie concernant le thme.
- un travail sur terrain est essentiel dans ce type de recherche par le moyen des observations
et des relevs architecturaux, la prise des photos, les interviews dirigs et le questionnement.
En plus de la cartographie et les statistiques qui ont constitu des lments ncessaires notre
recherche.
Lanalyse des donnes recueillies par le travail sur terrain, devra nous permettre une mise en
forme des rsultats :
analyse des donnes numriques quantifiables laide des systmes graphiques
analyse architecturale par ltude de la forme, de la conception, et de lorganisation
Linterprtation des rsultats ou les information traits sont regroups organiss compars
afin de tirer des conclusions et des recommandations.
Lappropriation est une action de sapproprier une chose, den faire sa proprit. Au
point de vue de l'usage des espaces, cette action dtermine la prsence des humains dans un
milieu et donne galement des caractristiques particulires.
L'analyse de la mutation et des modes d'appropriation de la faade fournit, d'une part, des
connaissances actuelles sur leur tat, et d'autre part des informations sur la direction de
l'usage des espaces sur laquelle les habitants pourraient dsormais s'appuyer pour organiser
les lments architecturaux de la faade.
La dmarche suivie dans cette recherche a t dicte par le souci davoir le plus de
renseignements possibles tout en se gardant dune intervention excessive de notre part. On a
donc dcid de procder au moyen de deux types dentretien chez lhabitant, afin de mieux
apprcier la relation entre intrieur est extrieur comme vcue dans son logement
INTRODUCTION GENERALE
8
En dveloppant sa thorie sur la psychologie cologique , Barker propose une
mthodologie base sur lobservation minutieuse du comportement dans son propre milieu
comportemental . Ce dernier reprsente une entit associant lenvironnement que le sujet
dploie, et peut ainsi rendre compte de la complexit de la relation entre lhomme et son
environnement.
Dautre part selon LEFEBVRE. H : pour atteindre lhabiter il faut aussi donner la parole
aux intresss . Parmi les mthodes dinvestigation courantes (observation, questionnement,
entretien techniques des choix testes), les mthodes ouvertes, tel lentretien non- directif, sont
des plus adquates. Lentretien non directif peut tre orient sur lactivit spcifique que
lenquteur tudie, mais en laissant libre lexpression . la difficult du dpouillement de
lentretien libre, qui rend parfois impossible la prsentation systmatiques des donnes, exige
quon complte lentretien non directif par dautres mthodes dinvestigation, tel lentretien
dirig, rserv certains aspects de lhabiter.
Les populations interviewes sont les habitants des quartiers tablis dont chacun des
deux prsente trois sous- population :
1. le quartier Daksi, comme tant, un quartier en ville
2. le quartier Boussouf comme tant, un quartier priphrique.
Pour chaque quartier il existe ainsi trois sous- populations :
1. les habitants qui ont effectu des transformations en faade
2. les habitants qui nont pas transform, mais auraient eu la possibilit de le faire.
3. les habitants qui nont pas transform et nauraient pas eu la possibilit de le faire.
Nous avons structur le travail de la manire suivante, une partie thorique, qui
correspond lapproche conceptuelle ncessaire pour la comprhension des concepts et
notions qui concourent la faade, ses compostes et sa signification, dans trois volets
correspondant aux trois premiers chapitres.
Le chapitre premier traitera des concepts qui sont en rapport avec la faade, quatre sous
chapitre jug pertinent, Les lments constitutifs de la faade, sa composition et ses fonctions
ainsi que la relation et la communication entre deux espaces contigu.
Dans le deuxime chapitre, nous avons trois sous chapitre prsentant la naissance de la notion
de faade en architecture, un survol historique sur la faade et les mouvements darchitecture
sont jugs indispensable pour lclaircissement du phnomne, des travaux des clbres
architectes sur la faade sont cits.
INTRODUCTION GENERALE
9
Le chapitre trois vient pour dmontrer la relative autonomie des faades par rapport aux
conditions de leur projection. Quelles peuvent tre considres indpendamment de leur
processus de cration. De l il nous a sembl important daborder les rgles ncessaires qui
permettront datteindre les objectifs de tout rel travail de la projection architecturale
concernant notre lment de recherche la faade ; une beaut, une signification et une unit de
formes de valeurs. Sans manquer dapprocher linteraction perceptuelle entre la faade et ceux
qui la peroivent. Un sous chapitre est prsent l pour dfinir le contexte de ltude de la
faade traitant la transformation, lappropriation et la mutation dans la faade du logement
collectif.
La deuxime partie est celle du pratique elle concerne lapproche analytique. Elle nous
permettra de diagnostiquer la situation dans laquelle se trouve notre objet dtude, dtablir le
rapport (cause et effet) indispensable pour lvaluation de cette situation.
Le quatrime chapitre sintressera alors la logique de formation des grands ensemble
(ZHUN) dans le monde comme tant un phnomne universel n dans des conditions donnes
et en Algrie en temps que une production de lespace planifi aprs indpendance. La
naissance et lvolution des grands ensembles Constantine sont trs utiles pour un dpart
pour ltude. Cette ville qui reflte lhistoire de larchitecture Algrien travers la richesse et
la varit du son production architectural.
A travers le chapitre cinq, nous essayerons de dfinir les quartiers choisit comme terrain
dinvestigation comme tant une introduction pour ensuite entamer le cur de cette humble
recherche. Cest une analyse sur le vcu des habitants dans leurs logements par le biais de
faade, sur une connaissance de la ralit dun cas prcis, celui des faades de lhabitat dans
la ZHUN de Boussouf et la Cit Daksi. Les manires et les modes dappropriation de
lintrieur de logement comme premier facteur de transformation de la faade, lextrieur
comme un moyen dexpression et dinterprtation et la zone intrieure extrieure comme
articulation une redfinition de son rle sera examine travers lanalyse.
Des synthses et de recommandations seront le fruit de cette modeste recherche qui
nous esprons apportera un petit plus dans la recherche architecturale sur les faades des
logements. De conclusions viendront non pas clturer ce travail, mais ouvrir dautres horizons
et dautres pistes de recherche, et pour susciter des dbats non seulement sur ltat actuel des
faades des logements construit mais, surtout sur la problmatique de lidentit culturel et
contexte morphologique et climatique de la ville algrienne dans toute uvre architectural.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
10
INTRODUCTION DE LA PREMIRE PARTIE
Larchitecture, art de btir. On entend aujourdhui le mot " art " comme celui de
cration, travail de lartiste. Il faut se rappeler son origine, lart latin, lexercice dun mtier, et
plus prcisment, lhabilet et les connaissances acquises pour son exercice. Larchitecte
actuel conserve dans sa pratique cette dualit. Pour approcher larchitecture, il convient de
sattacher lobjet, ses formes et ses fonctions, autant qu une pratique et ses acteurs.
Lobjet architectural est un objet spcifique et complexe. Son statut oscille entre lobjet dart,
archologique ou monument historique, et objet dusage courant. Le regard que nous lui
portons est rarement attentif lensemble de ses composantes (fonctionnelles, symboliques,
esthtiques, plastiques, historiques, etc.). Intgr dans un jeu complexe de contraintes
techniques et culturelles, il ne se livre pas directement: il faut apprendre lapprhender.
Aborder le sujet de la faade dans le logement collectif, cest regroup de facto tous
les moyens, et instruments qui peuvent concourir une analyse faible pour comprendre sa
signification et son utilit (par rapport la fonction, ornement composition et organisation).
Cette partie ce compose de trois chapitres, dans le premier on essayera de donner une
dfinition pour la faade,par la description de ces lments constitutifs et sa composition ainsi
que les modalits de communications entre deux espaces et la relation qui existe entre
lintrieur et lextrieur.
Le deuxime chapitre constitue la matire historique pour notre tude, un bref survol
historique sur les faades travers les mouvements darchitecture est jug indispensable pour
lclaircissement de la naissance de la notion de la faade, les travaux de quelques clbres
architectes leurs courants et ralisations sont indiquer ici titre dexemple.
Le troisime chapitre ce concentre autour de la perception, comme facteur important pour une
lecture dune faade, son processus et ses facteurs essentiels pour assurer une bonne
perception, un sous chapitre est aussi jug pertinent pour accomplir ltude est la relation du
signe et symbole pour une meilleur comprhension du phnomne dappropriation de la
faade, et la localisation des lments de rfrences.
La transformation, lappropriation et la mutation de lespace faade par lusager sont un
besoin essentiel pour raliser un mode de vie selon un modle culturel adopts, cette quation
est dfinit dans le dernier sous chapitre.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
11
CHAPITRE I : DEFINITION DE LA FACADE
Introduction
La faade est un lment de grande importance dans toute opration de construction
contemporain, rflchi et conu selon la fonction qui il doit accomplir. Plusieurs lectures du
terme faade ont t labores selon les diffrentes fonctions que la faade doit accomplir.
Cest un lment complexe, puisquil est li la fois lespace interne (enveloppe interne) et
externe (enveloppe urbaine). (EUPHROSYNE. T, 1991) La faade n'est plus un simple mur
perc d'ouvertures. Elle est une enveloppe, une membrane, le lieu de multiples changes entre
l'extrieur et l'intrieur, l'environnement naturel et le bti.
Ce chapitre ayant comme objectif lidentification et la comprhension du
sujet faade , le travail est reparti en trois sous chapitres. Dans le premier sous chapitre, on
essayera de donner une dfinition de la faade, travers les fonctions quelle doit les
accomplir, et ses lments constitutifs. Expliquons les modalits de communication entre
deux espaces contigus.
Si lon compare la faade avec dautres lments construits assurant uniquement la sparation
entre lintrieur et extrieur on se rend compte que la possibilit de communication entre
lintrieur et lextrieur est indispensable la notion de faade. Cette possibilit de
communication peut tre base sur lexistence dlments qui symbolisent lintrieur et dont
la faade devient le signe , ou bien sur la prsence dune liaison fonctionnelle (faade :
fonction des dispositions ou de la structure internes, faade : partie dun organisme), ou relle
(physique, visuelle) entre lintrieur et extrieur.
Travailler le mur et ses perforations, reposer le problme de la dimension, de la forme,
et du sens de cette perforation ; cest trouver des rapports exacts, entre le plein et le vide, cest
aussi associer des units semblables pour crer une ordonnance, qui dfinit un rythme
extrieur rgulier, et une composition o chaque lment est prcisment situ.
I -1. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA FAADE
I -1-1. Le mur de la faade : lment cls dans la conception de
toute uvre architectural
Depuis des millnaires, le mur est devenu un des lments architecturaux les plus
fondamentaux de l'architecture. Le mur est un objet de transition par rapport au logement, la
pice; il est une frontire entre lintrieur et lextrieur, la libert et la communaut, lespace
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
12
priv et lespace public. Il est un important lment architectural de la maison, il a pour rle
de crer des espaces et de protger les habitants contre le monde extrieur (Le Minh. N, 2005)
Le mur est un archtype le plus simple, et tous les espaces seront raliss partir
des murs. Ils sont les lments fondamentaux dune construction, ils restent l car la raison
pour laquelle sa forme et sa nature devraient tre le sujet de l'exprimentation intense et
diverse dans cette dcennie moderne. (FLUSSER. V, 1999).
Certaines dfinitions du mur sont axes davantage sur ses fonctions. Cest, notamment, le cas
de la dfinition de NGUYEN D.T: Le mur est un lment architectural vertical pour crer
des espaces dune maison, il est galement une structure porteuse principale de la maison .
(NGUYEN. D.T, 1997)
Et dans larticle Shelters, screens and tents de FLUSSER : Un mur est un objet solide et
confiant pour les gens. Ils ralisent des espaces. En dautres mots, il est un endroit de
scurit o les gens se runissent et se dispersent. . (FLUSSER. V, 1999) Dautres encore
affirment que: Le mur encadre notre existence, il identifie les territoires de notre vie, il nous
fournit l'abri et l'intimit; il supporte le toit de notre maison et il protge nos fortunes et
garde dehors les trangers... et nous lutilisons de diffrentes manires. (UNWIN. S, 2000).
Dautres dfinitions font davantage rfrence laspect social du mur. Cest le cas de
la dfinition de l'architecte Leon Battista Alberti qui est reprsente dans l'tude de
Neumeyer:"Le mur est efficacement comme la fondation de la socit et ainsi accorde la
place la plus honorable de l'architecture. Le mur est plus prfr que la colonne, il est une
manifestation la plus noble de l'architecture ". (ALBERTI. L. B, 1999)
Du point de vue esthtique, FLUSSER parle dun mur comme il parle dun corps nu dans
larticle "Bare walls", The shape of things. A philosophy of design. Normalement, les
hommes souhaiteraient remplir lespace compris entre ses quatre murs avec des objets qui
attestent son pourvoir dinformation. Il le fera simplement parce que les murs sont l et quon
ne peut pas les laisser nus. (FLUSSER. V, 1999).
L'analyse propose par l'auteur est essentiellement naturaliste. Parce que le mur est comme
un corps, on ne peut pas le laisser nu, et laction dhabiller le corps est une action naturelle de
lhomme. De plus, les hommes souhaiteraient remplir lespace compris entre ses quatre murs
avec des objets qui attestent son pouvoir dinformation. Consquemment, cette tude de
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
13
FLUSSER permet de comprendre certaines significations du mur, la formation originale des
portes et des fentres sur le mur.
Avec la notion " Le mur comme une surface ", UNWIN prsente les murs comme
un visage vivant de la vie. On tente de mettre des images sur un mur plat, on va voir les
images et tout coup, on oublie que cest un mur. On ne reconnat plus que ce mur est un
mur, on ne sait plus que dans notre appartement il y a des murs. Alors, la surface d'un mur
est, simplement et profondment, une interface de l'espace que nous pouvons occuper .
(UNWIN. S, 2000).
Les murs comportent une multitude de significations selon UNWIN, morale, sociale,
personnelle, politique, militaire, philosophique, symbolique, religieuse, psychologique,
esthtique, potique, etc.
Les surfaces des murs sont utilises de diffrentes manires et pour plusieurs objectifs. On y
attache des notices, des affiches, des annonces, des journaux. On grave sur les murs les
graffitis et les slogans. On les cache avec des images, des symboles, des icnes, des
ornements et des modles. Ils rassemblent des secrets et des devises, des signes et des
messages.
I-1-1-1. Les matriaux de revtement : une influence sur la lecture de la faade
Pour quun mur de maonnerie soit solide, il faut lui conserver une homognit dans
la construction. Etant donn le caractre rudimentaire de cette maonnerie, sa solidit ne
pouvait tre assure quau prix dune paisseur importante et du respect rigoureux dun
principe simple, la superposition des parties pleines des parties pleines, et celles des vides
des vides. Un facteur rythmique est souvent ajout aux chanages verticaux ou pidroits qui
rglent la superposition des pleins et des vides.
La rduction au cours des sicles de lpaisseur du mur de faade et de la section des
matriaux, reste une volution technique invitable. Larchitecture ancienne, btie pour
lternit est gnreuse ; tout y est surabondant : les paisseurs des murs, la section des
poutres, la saillie des corniches ou des moulures ; cest une sculpture dans la masse des
matriaux. Les reliefs et les creux sont des lments de la plastique architecturale.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
14
Avec lavnement de larchitecture moderne, lemploi des matriaux est le rsultat dun calcul
conomique strict do lutilisation de structure en acier ou en bton arm. Lclatement de
volume clos, la flexibilit de lespace intrieur, la continuit entre lextrieur et lintrieur, la
faade cesse dtre une barrire entre deux milieux antagonistes, pour devenir une membrane
transparente, laissant passer, non seulement la lumire et la rue mais des lments de structure
et de revtement qui seront identiques lextrieur et lintrieur. Le fait de dcouvrir dans
les matriaux des facettes non connues, du fait mme que la connaissance de ces matriaux
est dune manire inconsciente.
Comprendre le monde laide des matriaux. Annette Gigon semble confirmer cette
constatation, lorsquelle dit: Nous ne comprenons presque rien des choses qui nous
entourent. Voir des choses, des matriaux, les revoir, les comparer, les utiliser : il sagit
dune manire dentrer en relation avec le monde. Ce sont les choses qui sont restes en
mmoire de manire positive, mais galement ngative, qui provoquent le rapprochement.
(Annette. G, 1985). Ceci signifie que les matriaux sont connus sur la base dun emploi
dtermin, qui les teintes ultrieurement de leur signification.
MIES Van Der Rohe qui, travers une architecture bas sur ce quil appelle : lhonntet du
matriau, et lintgralit de la structure , fut un modle important, avec un langage
architectural clairement articul, bas sur une construction simple poteau- linteau, en utilisant
les matriaux du XX me sicle tels que lacier et le verre. Larchitecture, dans luvre de
Mies, accentue llment reprsentatif et retrace toute son uvre dans un contexte assez vaste.
Dans Mies Van Der Rohe de Werner Blaser, lauteur nous clairera comment il est possible
de mettre son travail avec le comportement spirituel de Mies : la technique doit nous
rendrons confiant. Nous pouvons apprendre avec elle travailler en utilisant les matriaux
de notre temps. Elle est le fondement matriel de notre art de construire. Parce que nous
sommes la gnration de lpoque de la technique... Lindustrie de lacier dtermine
absolument le visage architectonique de Chicago . (BLASER. W, 1982).
Donc la forme et lespace de larchitecture se qualifient par le caractre des matriaux et les
traces de leur mise en uvre. La lumire en est le complice. Le rsultat est une ambiance. Les
formes jouent enfin leur rle par lintermdiaire de la matire. Lorsquon laperoit, elle se
rvle fragile ou rsistante, tendre ou dure, froide ou tempre. Selon son traitement de
surface, la mme matire sera lisse ou rugueuse, mate, satin ou brillante.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
15
Les matriaux ont aussi une porte symbolique : ils peuvent voquer lopulence ou
laustrit, lphmre ou lternel, le vgtal, le minral ou lartificiel, lintime ou le public,
lindustriel ou lartisanal (MEISS. P. V, 1986).
Les matriaux ont leurs dsirs, cela signifie ne pas leur demander trop, ni trop peu. Pour cela
il faut apprendre connatre leurs caractristiques. Chaque matriau a son propre potentiel
de structure car il suggre certaines formes volumtriques et spatiales. Il a aussi son propre
potentiel de mise en uvre, voire dassemblage, de formation de joints, il a encore son
propre potentiels de revtement .
I -1-2. Les ouvertures : loeil de lhabitant sur lextrieur
Le deuxime lment constitutif de la faade, indique son organisation formelle, et
exprime sa composition sur le plan bidimensionnel, par rapport leur disposition sur le mur.
I-1-2-1. Les formes et les rapports entre les ouvertures
Les ouvertures sont la porte, la fentre et la porte fentre. Selon (FLUSSER. ,1973)
Les murs sont opaques, mais on peut diminuer cette opacit laide de portes et de fentres.
Cest une raison importante de la formation originale des portes et des fentres sur le mur.
La fentre et la porte sont deux types principaux douvertures, qui fonctionnent trs
diffremment dans la relation avec l'intrieur et lextrieur dune faade. La diffrence de
base est que la fentre permet de regarder travers et dadmettre la pntration de la lumire,
tandis que la porte est principalement traverse. La porte qui souvre est dtermine par la
relation ce qui en dehors; la fentre est le symbole de ce qui est l'intrieur.
La fentre, pour le monde extrieur, indpendamment de
sa forme, de sa dimension et de sa position, sera toujours
une expression de l'intrieur. En consquence, les fentres
annoncent le mode de vie des habitants dun immeuble.
La fentre comme un trou dans un mur plan (THIIS-
EVENSEN ,1989). Il existe diffrents types de fentres.
La forme de trou dans le mur est base sur trois variations:
la fentre verticale, la fentre horizontale, la fentre
centralise. (fig.1-01)
Source: THIIS- EVENSEN, 1989
fig. 1-01 : La forme des fentres
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
16
Au cours de lhistoire architecturale, la fentre verticale a t le type le plus utilis.
Elle est prfre cause de la largeur limite de la trave dans un systme de poutres et
poteaux, et du dsir de pntration maximale de la lumire. La fentre horizontale est en
particulier populaire dans le mouvement fonctionnaliste des annes 1920. Une de ses origines
est le dsir douverture l'espace horizontal. La fentre centralise est moins dtermine par
des facteurs techniques que la fentre verticale et horizontale.
Lentre est un espace de transition par rapport au logement, elle appartient l'espace
extrieur. Sa valeur symbolique est indique dans les rituels et les comportements de la
plupart des cultures. Quant au milieu de porte (THIIS-EVENSEN ,1989), les motifs utiliss
comme lenveloppe autour de la porte ouverte sont toutes les variations archtypes du mur.
- Le motif encadr constitue la forme primaire du systme constructif du mur. Il accentue la
personne qui est en face de la porte. L'encadrement de la porte donne une forme complte.
- Le motif concave sur une petite chelle, la porte est situ profondment dans une ouverture.
Ce motif reprsente lexpression de la rception et lembrassement. En gnral, le motif
donne un contact intime (fig.1-02).
- Le motif directionnel nous mne en avant avec un
sentiment de scurit et de dpendance. Ceci cause du
motif directionnel qui est bas sur l'asymtrie et le
contraste entre la verticalit et l'horizontalit.
- Le motif de tour ct est identique que le motif
directionnel de mur, il met laccent sur la verticalit et
ainsi la scurit. Cet effet est une des raisons que ce
motif tait trs populaire dans la priode romantique. Il a
t trouv particulirement dans la tradition
architecturale Romane avec la forme d'une tour qui est
ct de lentre (fig.1-02).
Source:THIIS-EVENSEN, 1989. fig. 1-02 : Les milieux de la porte
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
17
I-1-2-2. L'expression de la fentre et de la porte
Une fentre est une ouverture dans un mur, elle comporte une partie fixe fixe au mur
de manire tanche, et une partie mobile, vitre, l'ouvrant. Les fentres sont
traditionnellement ralises en bois, mais aussi construit de plus en plus en acier, en
aluminium et surtout en PVC. Selon le mode d'ouverture, on distingue diffrents types de
fentres : la franaise, l'anglaise, l'italienne, guillotine, coulissante, basculante,
pivotante, etc. Une fentre assure plusieurs fonctions pour le local concern : vue, clairage,
aration, isolation thermique et phonique Elle peut galement tre quipe de volets ou de
contrevents destins assurer la fermeture totale de la baie pour permettre la fois l'obscurit
et la rsistance l'effraction. C'est aussi un lment essentiel de l'esthtique de la faade.
L'expression de la fentre par la forme possde l'expression du mouvement (THIIS-
EVENSEN, 1989). La fentre est immdiatement perue comme une expression de
l'expansion intrieure vers l'extrieur.
- La fentre verticale lance les mouvements positifs. Comme
le mur vertical, la fentre semble toujours plus lgre en
raison de son effet lev, et elle est comme une tour qui est un
symbole de la figure droite. La fentre verticale accentuera le
mouvement qui vient de lintrieur et ainsi, renforce le contact
avec l'extrieur. La forme verticale de la fentre est comme
une personne se tenant et regardant en dehors, et elle est lie
la porte, comme une combinaison de quelque chose pour
regarder travers et y traverser. (fig.1-03)
THIIS-EVENSEN, 1989 fig.1-03 : La position de la fentre
-La fentre horizontale encourage le mouvement latral. Le mur horizontal exprime
limpression comprime et compacte, la forme horizontale ou la forme oblongue de la fentre
suggre un mouvement qui coupe le rapport entre l'intrieur et l'extrieur.
- La fentre centralise donne lexpression d'un trou travers par un mouvement direct de
l'intrieur. (fig.1-03)
La forme verticale oriente la fentre, accentue la verticalit, lhorizontalit oriente la fentre
tire horizontalement, pour la fentre centralise, elle souligne le point et un mouvement
perpendiculaire. Ces facteurs directionnels influenceront la relation entre la fentre et le mur.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
18
Enfin, la position de la fentre affecte galement l'expression du poids du mur. Une fentre
horizontale qui est situe en bas dun mur augmente l'effet de descente; une fentre verticale
en haut augmente l'effet de monte, alors, une fentre centralise est ambigu.(THIIS-
EVENSEN, 1989) Le type de fentres, cependant, est galement important pour percevoir le
mouvement dans le mur.
- Forme 1: la forme aigu dchire le mur; larc aigu rduit le mur au-dessus, parce quil
semble que la ligne verticale ne finit pas en haut de la fentre. Larc aigu exagre le
mouvement ascendant, il disperse le mouvement entre l'intrieur et lextrieur du mur.
- Forme 2: la forme circulaire cause la descente
du mur; larc rond supporte le poids de la pice
du mur en haut et les mne galement de chaque
ct de la fentre. Larc rond indique un
mouvement plus compos que larc aigu.
- Forme 3: la forme carre reprsente un effet
neutre.
- Forme 4: la forme reprsente la descente du
mur. (fig.1-04)
La fentre est le symbole de ce qui est
l'intrieur, elle sera toujours une expression de
l'intrieur indpendamment de sa forme, de sa
dimension et de sa position. Pourtant, la porte
qui souvre en dehors est dtermine par sa
relation avec ce qui est dehors, elle dcrira la
relation de l'intrieur l'extrieur de la maison
indpendamment de sa dimension.
source : thiis-evensen fig. 1-04 : la forme de la fentre
42
31
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
19
Source : THIIS-EVENSEN, 1989 fig. 1-05: La direction et l'expression de la porte
La porte elle-mme et sa direction douverture
expliquent la relation de mouvement entre
l'intrieur et lextrieur.
- la porte qui tourne vers l'extrieur apporte
l'espace intrieur vers nous.
- La porte qui tourne vers l'intrieur mne de
l'extrieur vers l'intrieur.
- La porte coulissante s'ouvre entre nous et
l'intrieur. (fig.1-05)
I-1-3.Lornement dans larchitecture de la faade : entre la
beaut et la laideur
Quand larchitecture est nouvelle, et de ce fait inhabituelle, sa beaut nest jamais
reconnue de manire gnrale. Beaucoup ont rejet larchitecture du XIX sicle et art
nouveau, tout comme le baroque tait considr ridicule par les classicistes , lpoque
gothique trouvait austres les glises romanes, alors que le gothique a t considr comme
barbare du temps de la renaissance. La rponse la question est de savoir si la beaut en
architecture est reconnue dune manire gnrale serait donc non.
La plupart des gens trouvent une beaut aux ouvrages romans, aux cathdrales
gothiques ou aux palais baroques. La rponse dans ce cas est oui, mme si on objecte que
lopinion, face des btiments anciens, peut changer au cours du temps. Il serait par
consquent juste de prtendre que le temps est un facteur important, dcident de la beaut
dune architecture.
Durant les annes de construction intense dautres proccupations primaient ont t prises en
conscrations : les dlais, le cot, la vitesse, le fonctionnement dans le sens (il faut que cela
marche). De manire gnrale, ils ont consacr trop peu de temps ce quon appelle
lesthtique les exceptions confirmant la rgle.
On observe notamment quil y des maisons et des faades dotes dun rayonnement que lon
ressent agrablement, et dautres qui nen ont pas. Cela tient-il aux matriaux utiliss, ou au
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
20
mode de construction, cest--dire la manire dont on sy est pris pour fabriquer et
assembler les lments de construction.
Une faade de marbre peut produire une heureuse impression sur lobservateur, alors
quil trouve ce mme marbre ridicule sur la table de chevet. Les matriaux de construction ne
sont donc pas incriminer. Une faade de briques non crpie peut produire une impression
positive ; la mme personne peut trouver une autre faade fade terne, dun effet plutt
malheureux, bien quelle soit effectue avec les mmes briques de la mme couleur, avec le
mme appareillage et la mme excution des joints. Donc le mode de construction nest pas
davantage mettre cause.
Tout le monde a compris quun aspect global ne se manifeste jamais uniquement dans une
partie du tout. Donc, si ce ne sont pas certaines parties qui font quune faade se rvle belle
et agrable, quelle en est la raison ? Serait-ce lintgrit des proportions dans lensemble et le
dtail, du rythme, des couleurs et de leur harmonie, la texture des surfaces des parties de
construction et dautres choses encore ? Un observateur pourrait distinguer les parties dune
faade de cette faon. La technique dun btiment peut tre dcrite et caractrise exactement.
Si lon parvenait dcrire de manire aussi prcise comment les btiments sont perus dans
les dtails et dans lensemble par lobservateur, ces descriptions pourraient tre utiles pour la
ralisation de ce qui est beau et agrable.
I-1-3-1. La symbolisation culturelle
SCHULTZ dit propos de la symbolisation culturelle que : Si larchitecture est
un art, elle doit rpondre ce critre. Que larchitecture puisse symboliser des objets
culturels est un fait empirique puisque lhistoire de larchitecture montre que cet aspect a
gnralement constitu une part importante de la tache de la construction (C. N.
Schultz. ,1979).
Puisque la structure sociale sappuie sur des valeurs et des systmes de symboles communs,
il est vident que la symbolisation culturelle est intimement lie la formation du lieu social.
Dans le milieu symbolique, qui comprend ces deux aspects, le milieu social transmet des
objets culturels tels que des valeurs communes, des constructions empiriques,. Les objets
culturels se manifestent par des rles sociaux, des groupes et des institutions et par des objets
physiques qui servent la vie sociale . (C. N. Schultz. ,1979).
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
21
En parlant darchitecture, nous allons parler de forme, dlments, de relations entre
lments: quand nous disons que lanalyse formelle consiste indiquer les lments et les
relations, cela signifie en premier lieu que nous devons utiliser des objets dfinis comme
dimension de comparaison (lments) et deuximement que nous devons rendre compte des
rapports existants entre ces dimensions. Le terme -dlments- dsigne une unit
caractristique appartenant une forme architecturale. (C. N .Schultz. ,1979).
Lanalyse exige la navette entre lensemble et ses parties. Lintrt que prsente ce point de
vue sur lanalyse formelle, sur la symbolique, et sur les relations quon peut faire entre les
diffrents lments, se situe au niveau de la considration de lobjet (comme lment
symbolisant des valeurs, au sein dun milieu social donn). Il nous semble quon peut associer
cela la notion de Caractre, qui constitue le propre de quelque chose ; traits distinctifs
particuliers qui nappartiennent qu elle, caractristique donc : ce qui dfinit, ou qui distingue
quelque chose, ce qui fait son originalit et sa spcificit.
I-1-3-2.Le caractre : facteur de lisibilit
Le caractre cest ce qui fait qu premire vue nous apprcions un monument pour
ce quil est (DUPLY C M. ,1982). Il introduit ensuite les distinctions suivantes : le caractre
relatif, le caractre absolu, le caractre en soi. Le caractre relatif ; sobtient en faisant tout ce
quil faut pour que ldifice se classe dans sa catgorie, en ressemblent un type courant dont
nous possdons tous une vague notion. Le caractre absolu fait quun difice donn lglise
ou la mosque se distingue des autres difices du mme genre finalement Gromort dira le
caractre en soi quil distingue le btiment de tous les difices en gnral. Cette proprit
dcoule en fait, du reflet de la personnalit de son concepteur . (DUPLY C M. Ibid).
Conu comme un signe de conformisme, le caractre nest pas une valeur
vritablement esthtique, mais plutt un facteur de lisibilit urbaine que lon ne peut
quaccepter, condition videmment que les caractristiques qui en dcoulent restent
lintrieur de loutil urbain.
Le caractre est une qualit qui doit tre recherche dans tous les systmes par exemple :
caractre dun logement, caractre dun btiment, caractre dune rue.
On peut en grande partie considrer que toute uvre architecturale se distingue dabord par
un ou plusieurs caractres, elle obit ensuite un style, on dira alors quelle sest rfre un
style darchitecture, qui lui aussi sest situ dans une ambiance de valeurs donnes,
correspondant une poque donne.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
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I-1-3-3. Les styles : le caractre commun dune poque
Les styles sont les caractres qui font distinguer entre elles les coles, les poques.
Les diffrences de styles permettent de classer par poques et par coles les uvres
architecturales. Le style cest dans une oeuvre dart, la manifestation dun idal tabli sur un
principe. Le style peut sentendre aussi comme mode ; c'est--dire appropriation dune forme
de lart lobjet. Il y a donc le style absolu dans lart et le style relatif le premier domine toute
conception, et le second se modifie selon la destination de lobjet. Une maison peut laisser
voir lempreinte dune expression dart indpendante de lobjet et appartenant lartiste ou
plutt au principe qu la pris pour gnrateur : cest le style . (BOUDON. PH ,1979)
Gromort suit une ligne plus claire et dfinit le style comme tant : le caractre commun
dune poque . Unit de style une mme poque a trs rarement t la rgle.
Le style est donc lensemble des traits qui identifient une architecture. Cest dans ce contexte
que saffirment, et simposent les solutions architectoniques. Et leurs utilisations, se rvlent
capables dinfluencer le dveloppement architectural et mme urbain.
I-2.LA COMPOSITION ET LE RYTHME DE LA FAADE
L'organisation spatiale de la faade se compose dun ensemble despaces dans le mur
et despaces de chaque ct du mur. On peut proposer la dfinition suivante :
L'organisation spatiale reprsente les lments qui permettent de situer un objet ou une
personne dans un espace donn ou par rapport un autre objet ou une autre personne.
(CHING. ,1996). Selon cette dfinition, lorganisation spatiale (ou l'organisation de l'espace)
prend forcment en compte des lments dans un espace, les liens entre diffrents lments de
composition (lignes, formes, structures, couleurs, etc.), pour former un espace.
La composition d'une forme ou d'un espace peut prsenter une ou plusieurs caractristiques.
Voici les caractristiques principales de l'organisation spatiale rythment la faade :
I-2-1.La symtrie : entre lquilibre et la duplication
La symtrie des modles a par elle-mme, deux effets importants sur le mouvement :
elle renforce chaque forme par la duplication et en mme temps elle assure lquilibre.
La symtrie rpondre aux ides de mesure, de proportion, dharmonie, de rapport heureux
entre les parties et le tout. La composition d'une forme ou d'un espace peut prsenter une ou
plusieurs caractristiques. Voici les caractristiques principales de l'organisation spatiale :
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
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Source : THIIS-EVENSEN, 1989 fig. 1-06 Les caractristiques de l'organisation spatiale: A- Symtrie pure; B- Symtrie par un axe; C-
Asymtrie. - La symtrie pure o la symtrie par translation : on trouve alors lintervalles rguliers un
mme lment comme si on lavait fait glisser le long dune ou plusieurs directions: tout est
gal et va de pair dans la composition, les formes, les textures, les couleurs, etc. et cela par
rapport un point.
- La symtrie avec axe o la symtrie par rflexion ou bilatrale, cest l'galit des formes,
des structures, etc. entre la droite et la gauche, privilgie pour lhomme qui, dailleurs, est
construit sur le mme modle, elle est souvent appele symtrie en miroir ou axiale.
- L'asymtrie est le caractre d'une composition dont les lments semblables ou diffrents
sont disposs de faon irrgulire. (fig. 1-06).
La rptition consiste reproduire, avec une rgularit mthodique, un ou plusieurs
lments l'intrieur d'une composition.
L'alternance est une rptition qui est double d'un ou de plusieurs aspects de varit, ce sont
l'alternance de dimension et l'alternance de pleins et de vides l'alternance de position
Source : THIIS-EVENSEN, 1989
fig. 1-07 Les caractristiques de l'organisation spatiale:
D- La rptition; E- L'alternance de dimension et l'Alternance de pleins et de vides;F- L'alternance
FED
CBA
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
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Le mouvement est un changement de position dans l'espace en fonction du temps, par rapport
un systme de rfrence. On distingue deux sortes de mouvement: D'abord, c'est le
mouvement rel qui est reprsent par les mobiles ou les objets dans un espace donn; Suite,
dans un espace bidimensionnel ou tridimensionnel, le mouvement suggr est reprsent par
la juxtaposition, la superposition, la rptition, la convergence, la divergence et le rythme des
lments. (fig. 1-07)
I-2-2.Plein / vide : lme de la faade
Les maisons sont btie laide de divers lments constructifs, soit verticaux (murs et
piliers), soit horizontaux (poutres et planchers), lments qui constituent larchitecture. En
posant ces divers lments matriels pleins, Larchitecte a donn vie aux vides quil a
articuls les uns aux autres par lintermdiaire dautres lments de vide : les portes, les
fentres, les espaces intermdiaires, les relations qui sont en fait des trous dans la matire. Ce
qui nous importe nous, ce ne sont pas les pleins mais les vides, cest--dire ces espaces dans
lesquels nous vivons et qui sont en fait les parties de la maison que le constructeur na pas
construites. les vides sont en effet les vritables objets de larchitecture qui se rvle tre
comme un jeu dont la rgle est de concevoir en positif les lments "ngatifs", mais de les
mettre en forme en nayant recours quaux seuls lments pleins, lments "positifs". Cest un
peu comme crire une page de texte en noircissant le fond de manire laisser apparatre les
lettres en blanc.
Ce jeu met en vidence le rapport entre plein et vide, entre positif et ngatif, entre matire et
relation. Lessentiel de la faade nest pas l o lon croit ; il nest pas dans ses lments
physiques. Ce sont les relations entre pleins et vides, les jeux des ngatifs et des positifs, des
ombres et des lumires, qui font sa qualit, que vient animer lesprit de ses habitants.
I-2-3.Alignements et sries : une similarit dimportance
Il existe une configuration particulire de texture o de lordre est obtenu par la
rptition dlments aligns. Toutes les parties sont dimportance similaires o quivalence,
mais contrairement la structure homogne, il existe ici une direction prfrentielle.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
25
Tous les facteurs de cohrence peuvent entrer
en jeu dans la srie, mais les ressemblances
et la proximit des lments en sont la
condition premire.
La base de ce type de structure est la linarit
et le rythme. Toutes les sries sont rythmes
avec battements et intervalles. Source : BERTRAND. M. J, 1980
fig.1-08 : Une srie de trame en faade
Ce qui nous parait premire vue ntre autre chose quune simple rptition plaisante est en
ralit une combinaison complexe de mesures qui font que lensemble est plus quune simple
addition de maisons.
Une srie na nul besoin dtre fonde sur un rythme identique, mais quon peut runir
plusieurs battements en units plus grandes condition que ces groupements ne soient pas
arbitraires. Lorsque ces battements correspondent une ralit de la vie, ils nous satisfont plus
encore.
I-2-4.Contraste : une mise en valeur
Le contraste sert donner une identit immdiate et sans ambigut deux systmes
formels. Il aboutit une mise en valeur mutuelle, sans recourir ncessairement la hirarchie
explicite. Linterdpendance des lments est ralise par une tension rsultant de leur nature
contraire. Les termes de lopposition peuvent tre nombreux mais, afin de faire jouir le
dialogue, une certaine proximit voire une superposition doit tre respectes, le positif et
ngatif, le plein et vide, le Clair et sombre, lumire et ombre, rflchissant et absorbant, le
grand et petit, large et troit, haut et bas. Et lhorizontal et vertical, naturel et artificiel,
rugueux et lisse.
Le contraste nous permet dtablir des diffrences ; il tablit un dialogue entre les deux cas. A
trois, quatre ou plus, cela devient difficile. Le contraste est un principe pour ordonner notre
environnement. Le sens dune forme est mis en valeur par son contraire. Pour que les
contraires entrent en communication il faut toutefois que les diffrences soient
suffisamment marques.
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
26
I-2-5.Complexit : opposition la simplicit
Le concept de complexit en architecture peut se dfinir par opposition la simplicit,
voire ce qui est net et lmentaire. En regardant le Parthnon sous un angle oblique, nous
sommes en mesure den saisir mme les faces caches. Tous ses lments, base, colonnes,
chapiteaux, architraves, Contribuent crer une unit, vitant toute ambigut de lecture.
Il en est tout autrement avec la faade de San Lorenzo de Michel- Ange. Malgr la symtrie,
qui est un puissant principe unificateur, en trouvent de plusieurs structures formelles
coordonnes et superposes. Les lments sont groups de faon offrir lobservateur plus
dune interprtation.
La qualit exceptionnelle de la complexit rside dans le contrle des dpendances entre les
lments et entre les gomtries. Lquilibre entre eux fait que la faade est complexe sans
tre complique, de la mme faon que le Parthnon est simple sans tre banal.
I-2-6.La rgularit : un rythme ordonne o la monotonie
La rgularit est omniprsente, nous ne pouvons pas y chapper. Elle est en nous, un rythme
cach rgle notre vie. Monotonie, certes supplice mme, si la seule perception admise ou si la
rgularit rptitive parfaite reste le plus efficace est luniformit. Elle est un bienfait, car elle
nous oblige nous apercevoir des diffrences subtiles. Nous devons avoir une grande
exprience pour reconnatre les petites diffrences. Cest l que se situent les limites de la
rgularit dit Heinrich Tessenow.
I-3. LES FONCTIONS DE LA FAADE : DES ROLES A ACCOMPLIR (DEILMANN. H, 1987) dans son ouvrage habitat urbain dfinit trois fonction pour la
faade, il les divisent comme suit :
I-3-1. La fonction protectionniste
Cette fonction protectrice contre les trangers et les ennemis, contre le public et
contre les intempries est la raison primaire, initialement prdominante de tout mur de
btiments ; elle est aujourdhui encore une importante fonction de la faade et contribue
influencer son expression ainsi que le caractre personnalis de ses lments.
La protection contre les intempries a par le pass donn naissance un riche rpertoire de
formes pour la construction des faades. Des corniches et des saillies de rive avaient non
seulement des fonctions dcoratives, mais protgeaient galement la faade de la pluie et donc
de lencrassement. Lidal du corps de btiments nu pur typique pour lvolution de
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
27
larchitecture de notre sicle a souvent relgu cet aspect au second plan. La pollution accrue
et le vieillissement rapide des difices modernes fait renatre lintrt pour ces techniques
visant la protection de la faade. Larcade est une forme architectonique augmente
considrablement la valeur utile pour piton le long dune zone de rez-de-chausse intgre.
I-3-2. La fonction transitaire
La faade assume la fonction de transition , de traverse , de passage . Elle
agit comme un filtre ; elle doit tre permable, accueillante pour certaines personnes, pour
la lumire et, par contre, protger des regards directes, des pertes de chaleur (tout en
permettant une visibilit aussi bonne que possible). Les entres et les sorties font partie des
lments constitutifs essentiels de la faade.
La fentre agit de lintrieur comme un extrait de tableau et de lextrieur comme lil
dun visage. Son effet fixant sert ainsi, comme lment essentiel dune faade, se rfrer
un espace urbain un vis--vis. Lhabitant veut en premier lieu voir mais ne pas tre vu. La
fentre est un contact important avec le monde extrieur, ce qui joue un rle essentiel,
particulirement pour les membres de la famille vivant en permanence dans la maison. Elle
agit comme un agrandissement de lintrieur et rend lexigut de la pice supportable.
I-3-3. La fonction reprsentative:
Le dsir des dirigeants et des citoyens de se prsenter dans un espace plus au moins
public, dans un cadre urbanistique est lune des conditions prsidant la naissance dune
faade. Ce besoin de reprsentation a donn naissance relativement tt dans lhistoire de la
construction, lessai de mettre en vidence les fonctions de la faade, de les renforcer avec
le rpertoire de gestes de la richesse, de la joie de vivre, de la religiosit, de la profession. Cet
amnagement a commenc par les lments constitutifs de la faade, sest tendu la
dcoration des fentres et des portes et sest dvelopp par exemple lpoque baroque, pour
aller jusqu leur reprsentation image immatrielle.
I-4. RELATION ET COMMUNICATION ENTRE DEUX ESPACES
I-4-1.Les modalits de communication entre deux espaces
I-4-1-1. Pouvoir franchir et pouvoir voir
Dans ce premier cas sil existe plusieurs plans en commun dans les deux espaces,
nous aurons une transition, qui a des chances dtre faibles, puisque les espaces seront peu
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
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diffrents. Dans le cas contraire, ce sera une transition forte. Il faut aussi signaler que quels
que soient les espaces, il peut y avoir trs peu de diffrences entre lun et lautre. Par exemple,
les espaces peuvent tre (COUSIN. J, 1980) :
- Faiblement dfinis, comme les espaces extrieurs, avec un simple changement de
niveau du sol.
-Fortement dfinis, comme les espaces intrieurs, mais avec une lgre diffrence
entre leurs caractristiques : soit par un changement de niveau du plancher, soit par une
variation de hauteur du plafond, soit par un loignement diffrent entre les murs.
Nous remarquons alors que les notions dintrieur et dextrieur ne sont donc pas
particulirement perceptibles entre ces espaces, mais cela prsente, architecturalement, un
intrt certain de diversification.
I-4-1-2. Pouvoir franchir sans voir
Lorsque nous regardons dans un espace, lil embrasse tout le volume, autant que faire se
peut, cependant cest le centre de cet espace qui attire lil (COUSIN. J, 1980).
Il nous est possible de franchir La porte sombre, en raison de lobscurit, et de voir dans
lespace adjacent. Son peut imaginer quun trou donne sur une organisation spatiale plus
vaste, ou mieux claire, il paratra alors normal de ressentir une impression agrable, lie la
richesse de notre perception. Mais ici, cest le contraire, un trou sombre, cest une
organisation optiquement moins dense, spatialement limite et sans lumire.
Dune manire gnrale, la lumire attire et lobscurit repousse. Sur une scne, la partie
claire par le projecteur est lespace que lon remarque et auquel on sattache.
La porte cache, cest la porte recouvrement. Cette disposition spatiale utilise
directement une des donnes perceptives crant la profondeur : un plan en cache un autre et
lon voit quil est possible de passer entre les deux, mais il nest pas permis de voir le
prolongement du plan cach, partiellement. La curiosit peut nous dominer ou lapprhension,
un danger tant toujours possible.
I-4-1-3. Pouvoir voir sans franchir
Maintenant nous pouvons avoir une vision satisfaisante de lespace adjacent.
Cependant, dune manire ou dune autre, il nous est impossible de franchir un certain
obstacle ou une barrire physique. Ce genre dobstacle peut prendre diffrentes formes et peut
tre form de barrages de natures diffrentes (COUSIN. J, 1980).
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
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La clture est une limite verticale interpose entre deux espaces. Elle a toujours jou
psychologiquement un rle trs important. Elle peut tre galement une barrire visuelle
partielle, cest--dire que lespace adjacent peut ntre cach quen partie. Sa hauteur
variable ; elle peut tre plus au moins massive ou ajoure.
Lintrt de la fentre, cest psychologiquement le passage visuel entre lintrieur et
lextrieur. Lorsquil y a une ouverture dans le mur, nous remarquons que la surface
intrieure, cest--dire le bord de louverture recouvre lespace extrieur que nous apercevons.
Il y a donc un changement brutal de texture et dclairage ; cest un dcalage visuel qui aide
dissocier nettement lespace intrieur de lespace extrieur.
La paroi transparente, comme le miroir, elle est le meilleur reprsentation de se catgorie :
pouvoir voir par toute sa surface et empcher le passage sur sa totalit. Cest une relle
illusion perceptive dans le fait quil y a certainement une amorce de passage mais que lon ne
peut enjamber.
Dans la fentre varie il ny a rien pour assurer une quelconque continuit. Nous avons
une ouverture dans un plan vertical et ce dernier fait opposition laxe avant ; lexistence de
meneaux, traverses, volets persiennes, grilles, claustras,, ne fait que renforcer cette
barrire physique sur laquelle vient se plaquer, dans un contraste brutal, la ralit du monde