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Du 2 au 8 Octobre 2015 - Théâtre du Grand MarchéRéservations : 0262 20 33 99 ou www.cdoi.re

DOSSIER DE PRESSE

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CYCLONES Production, compagnie conventionnée soutenue par le Ministère de la Culture, la Ville de Saint-Denis, la Ré-gion et le Département de La Réunion réalise un travail de recherche et de création qui s’inscrit dans une dynamique de développement culturel. Explorant la transposition artistique de la culture réunionnaise en portant un regard sur le monde environnant afin d’appréhender “le spécifique” pour mieux évoquer “l’universel”, l’équipe de CYCLONES a toujours eu pour souci d’allier entreprise professionnelle et construction citoyenne. Cette approche s’est concrétisée par un program-me d’activités associant la création de pièces de théâtre con-temporain, des projets d’insertion et de remobilisation par la culture, des actions de formation et d’éducation artistique et des aides à l’ingénierie de projets culturels.

Ainsi, depuis sa création en 1994 CYCLONES a produit : Alerte 3 (1990) - Lot koté lantouraz (1995) - Dram dovan, kabalèr déryèr (1997) - Bayalina (1998) - Zékli (1998) - Dé, trwa, wit, nèf... (1999) - In famiy an lor (2000) - Saviré (2000) - Fonn pos (2001) – Sin Valantin (2002) - 113, rue Sainte-Marie (2003) - Miss (2004) - Parking (2006) - Lumière Merci (2008) - Saviré Mèm (2009) - Le jour où Ti’Zac enjamba la peur (2011) - Mésyé Dijoux (2012).Autant de pièces de théâtre écrites par des auteurs réunion-nais et plus particulièrement par Sully Andoche qui depuis une dizaine d’année forme avec Luc Rosello, le directeur artis-tique de la compagnie, un duo écriture/mise en scène. Depuis 2006, riche d’un bilinguisme assumé, Luc Rosello a ou-vert le travail de création de la compagnie aux écritures théâ-trales contemporaines et classiques en langue française. La plupart de ces spectacles, comme celui de La Dispute, ont été créés pour une diffusion hors les murs, en cohérence avec le cheminement artistique de la compagnie qui souhaite sans cesse questionner la relation du spectateur à l’espace.

Depuis 2007, l’aventure de CYCLONES se poursuit dans les murs de La Fabrik.

LA COMPAGNIE

Présentation de la compagnie

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Notre dernière création

Un Téat-Sobatkoz (en tournée en 2015 et 2016)

La Réunion en 1966. En tant qu’employé municipal Monsieur Dijoux est sollicité pour de nombreuses tâches. Coursier pour le maire, déménageur de buffet chez une adjointe, chauffeur de taxi la nuit… Dans la fièvre des périodes électorales, ses nombreuses compétences d’”homme à tout faire” sont mi-ses à rude épreuve, mais son courage et son sens du devoir en font un membre incontournable de l’équipe d’organisation des meetings politiques.Donc, ce 1er avril 1966, Monsieur Dijoux décapsule frénéti-quement les bouteilles de bière qui seront distribuées à la fin de la grande manifestation électorale quand il apparaît, lui, ce grand homme politique qu’il a toujours espéré rencontrer. Là devant lui, son rêve se réalise. Mais le rêve de Monsieur Dijoux va se transformer en cauchemar…

Cette histoire nous est offerte par un narrateur-conteur qui interprète Mésyé Dijoux et fait émerger de la fable une com-munauté de personnages haut en couleurs. Ainsi, Michel De-bré dit « Papa de lait », Monsieur le Maire et ses adjoints, des nervis (hommes de mains), la Sainte-Vierge… sont autant de figures qui traversent la scène pour illustrer cette tranche de vie réunionnaise des années 60.

Les spectateurs sont invités à suivre cette histoire inspirée de faits réels pour ensuite partager leurs témoignages sur La Réunion des années 60 autour d’un sobatkoz (débat).

Texte : Sully AndocheMise en scène : Luc RoselloInterprétation : Nicolas GivranMusique (séga brokèt) : Damien MandrinAnimation sobatkoz : Loran Hoarau

MÉSYÉ DIJOUX - CRÉATION 2012

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Auteur principalement de pièces de théâtre, Pierre Carlet de Chamberlain de Marivaux, inspiré par la commedia dell’arte, écrit surtout pour la Comédie Française et la Comédie Italien-ne. Son premier succès, il le doit à Arlequin poli par l’amour joué par les acteurs italiens de Luigi Riccoboni. Il révolutionne le genre de la comédie sentimentale, qu’il explore au travers des deux Surprises de l’amour ou de La Double Inconstance, mais surtout avec ses pièces devenues de grands classiques du répertoire : Le Jeu de l’amour et du hasard (1730) et Les Fausses Confidences (1737).

Parce qu’elle montre une éblouissante maitrise des dialogues, tout en subtilités et en légèreté, et parce qu’elle s’attache principalement à décrire sur un ton parfois désinvolte les tourments de l’amour naissant, l’œuvre théâtrale de Marivaux a été hâtivement qualifiée de “précieuse”. Le terme de “marivaudage”, par lequel on désigne désormais toute expression mièvre, raffinée ou affectée du sentiment, s’avère être un abus de langage si l’on reconnaît le désir et non pas le sentiment comme la motion première de la dra-maturgie amoureuse de Marivaux. Cette équivoque du pro-pos témoigne du désir en tant que manifestation corporelle irrépressible, qui toujours cherche à advenir dans la réalité de l’échange. Marivaux écrit La Dispute en 1744. Alors qu’il a déjà large-ment exploité la mécanique et les potentialités dramatiques de l’épreuve amoureuse à travers “stratagèmes” et travestis-sements en tous genres, il radicalise à travers La Dispute une pulsion déjà largement présente dans son œuvre en imagi-nant de mettre en scène une véritable expérience sur des co-bayes humains.

Les pièces de Marivaux sont des comédies. La modernité de son regard sur nos intériorités a parfois fait oublier ce choix premier d’écrire dans et pour la vitalité de la surprise amou-reuse. À la différence de Molière qui écrit la comédie que nous nous jouons les uns les autres dans le théâtre de la société, Marivaux écrit la comédie qui se joue en chacun de nous en-tre amour et amour-propre.

d’après EspaceFrançais.com et Sarah Cherrière

PROJET ARTISTIQUE

Marivaux

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Notes de mise en scène

La Dispute n’en n’est pas une.Tout du moins pas celle que l’on attend. Car à la question posée - qui, de l’homme ou de la femme, a été le premier infidèle ? – Marivaux n’offre pas vraiment de réponse claire et définitive. Mais derrière cette question qui décline à sa façon celle de l’origine, largement traitée par Les Lumières, notamment à tra-vers le mythe du Bon Sauvage, il nous faut entendre plutôt celle que l’Amour pose au Désir :

comment nais-tu ?Question indissociable de cette autre :

pourquoi meurs-tu ?

Dans cette œuvre, une très jeune femme “sauvage” tombe amoureuse de son propre reflet et en jouit (sans entraves !), sans même chercher à dissimuler ce plaisir. Elle s’enflamme sponta-nément sous nos yeux pour le corps d’un autre, sans aucun re-cul moral, sans aucun filtre, ni délai (pas même celui de l’amour propre). On la voit encore délaisser en un clin d’œil le premier amoureux pour un second, sans autre forme de procès, animée par la seule légitimité du désir, impérieux, libre, triomphant, ci-nétique. Car tout va si vite dans La Dispute qu’on pourrait y voir une simplification grossière des aventures du cœur humain sous couvert de naïveté originelle. Ce serait oublier la crudité de tout désir au moment de son sur-gissement, sa violence amorale, la faim joyeuse et carnavalesque des corps qui, par contrecoup, nous rappelle que nos civilités d’usage ne sont là que pour ralentir l’inévitable loi d’attraction des corps, appel des bouches et vagabondage des mains. La Dispute peut donc ne pas être un spectacle mais plutôt une expérience. Une expérience théâtrale qui nous raconte une autre expérien-ce, celle imaginée par Marivaux et pour laquelle la dynamique du désir et le corps “sauvage”, non domestiqué par l’éducation et la morale des adultes, doivent faire événement, produire des trajectoires, des flux. C’est donc sur l’acteur et sur son énergie que repose tout le projet. Et sur le désir de !Mais quoi de plus normal, c’est du théâtre…

Luc Rosello et Sarah Cherrière, complices en dramaturgie

UNE DISPUTE ?

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“Qu’est-ce qui fait que des classes entières de lycéens restent captivées de bout en bout par une représentation de facture classique, quand tout, dans leur environnement habituel, les en-courage à adhérer à certains discours de plus en plus prégnants sur l’obsolescence supposée du théâtre ? C’est l’effet Marivaux, qui montre à ces jeunes gens qui sont à l’âge où tout se joue que, dans la vie, il peut toujours y avoir du jeu. (…)”

Cette question de Fabienne Darge, critique de théâtre du journal Le Monde, CYCLONES s’en est emparé et a engagé un travail de création qui associe les exigences de qualité artistique et les va-leurs d’éducation populaire qui animent sa démarche depuis de nombreuses années.

En réalisant un spectacle en capacité d’être diffusé dans une sa-lle de spectacle, mais aussi hors les murs dans les établissements scolaires sans rien modifier du dispositif scénique, la compagnie interpellera un jeune public (collégiens – lycéens) sur le territoire même de sa scolarité avec une pièce issue du répertoire clas-sique. Dans cette volonté de partage, la compagnie affirme sa persévérance, depuis plus de 20 ans, à utiliser l’objet artistique comme outil de développement personnel en invitant le public dans un espace improbable de théâtralité pour le positionner, certes comme un spectateur, mais aussi comme un jeune cito-yen apte à accéder à une transposition artistique éloignée de ses références habituelles. Car le monde contemporain offre bien trop souvent à ce public jeune la contrainte de choisir, soit une culture consumériste dont la mise en forme n’est qu’un ersatz artistique, soit des proposi-tions qui parfois le mettent à distance de l’art et le sclérosent dans des jugements a priori.

Avec La Dispute, CYCLONES offre un texte du répertoire clas-sique dans un environnement non théâtral et se propose de questionner et de “bousculer” les préjugés pour créer un espa-ce d’ouverture de l’esprit et de lien social en faisant, comme le formulait Jean Vilar “partager au plus grand nombre ce que l’on a cru devoir réserver jusqu’ici à une élite.”

LA DISPUTE : UN CLASSIQUE PAS DU TOUT ACADÉMIQUE ?

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Le projet artistique

Marivaux, âgé de 56 ans, décide de représenter pour la première fois cette comédie en 1744 à la Comédie Française. Son œuvre théâtrale connaît un succès constant depuis de nombreuses an-nées. Mais lors de cette première représentation, La Dispute est sifflée et Marivaux décide de la retirer du répertoire. Une “ dispute” sur la question de l’inconstance entre les deux sexes. Qui de l’homme ou de la femme a trahi le premier ? Le père du Prince qui, avec sa cour, s’était déjà posé cette ques-tion, décide de réaliser une expérience : isoler 4 nourrissons, 2 filles et 2 garçons, les éduquer individuellement avec pour seule compagnie 2 serviteurs noirs, puis attendre patiemment qu’ils deviennent des adolescents et les libérer enfin pour qu’ils se dé-couvrent. Quelques années plus tard, sous les yeux du Prince et d’Hermiane qu’il courtise, Eglé, Azor, Adine et Mesrin vont vivre les premières amours comme au commencement du monde…

LA PIÈCE

Marivaux ouvre sa pièce par la réplique d’Hermiane : “Où allons-nous, Seigneur, voici le lieu du monde le plus sauvage et le plus solitaire, et rien n’y annonce la fête que vous m’avez promise”. Le lieu de notre expérience sera l’espace d’une salle de classe avec ses chaises, ses tables, son tableau triptyque et voire même ses adolescents d’élèves et leur professeur. Une salle de classe singulière car évolutive. Les sujets de notre expérience seront 6 comédiens (2 hommes et 4 femmes) qui interprèteront les 10 personnages imaginés par Marivaux. Notre laboratoire sera contemporain, une salle de cours d’aujourd’hui, des personnages inscrits dans notre présent, des costumes, des accessoires et du matériel modernes. Le texte de Marivaux restera ce qu’il est, à la virgule près, avec sa puissance à nous évoquer joyeusement et subtilement la com-plexité de l’âme humaine au travers des siècles pour venir pro-voquer nos émotions de spectateurs-témoins, plongés dans le monde actuel où résonnent parfois, comme au 18ème siècle, les bruits du combat entre Nature et Culture. Marivaux ferme La Dispute par une réplique de la même Hermia-ne : “Croyez-moi, nous n’avons pas lieu de plaisanter. Partons.”Mais nous, nous aurons la liberté d’en rire…

LE SPECTACLE

“Vous savez bien que l’absence est nécessaire, il n’y a pas assez longtemps que la nôtre dure”

“Il veut que ma beauté soit pour lui seul, et moi je pré-tends qu’elle soit pour tout le monde”

“Ce n’est pas qu’il vaille mieux, c’est qu’il a l’avantage d’être nouveau venu”

“Vous savez bien que l’absence est nécessaire, il n’y a pas assez longtemps que la nôtre dure”

Marivaux

“Il veut que ma beauté soit pour lui seul, et moi je pré-tends qu’elle soit pour tout le monde”

Marivaux

“Ce n’est pas qu’il vaille mieux, c’est qu’il a l’avantage d’être nouveau venu”

Marivaux

“Je rencontre dans ma vie des millions de corps; de ces millions je puis en désirer des centaines; mais, de ces centaines je n’en aime qu’un. L’autre dont je suis

amoureux me désigne la spécialité de mon désir”Roland Barthes

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L’équipe de créationTexte Pierre Carlet de Chamblain de MarivauxTexte du prologue inséré La Compagnie du Garage Mise en scène Luc Rosello assisté de Cécile FontaineComplicité à la dramaturgie Sarah CherrièreAvec Cécile Fontaine, Eddy Grondin, Catherine Grosset, Arthur Jon-zo, Aurélie Lambert et Anne-Laure Leveneur Scénographie Emmanuel Bourgeau et Luc Rosello Réalisation décor Cédric Perraudeau, Anne Fontaine et Todisoa RakotonirinaCostumes Yolèn Imira avec l’équipe de Lantant Madam Gilberte Brim-bel, Marie Delezay, Aurélie Langlet, Yseult Lambert, Domini-que Thionville BaillifComplicité en arts graphiques et en films d’animation Anne FontaineComplicité en film vidéo Christophe DivetComplicité en solutions informatiques et vidéo Pierre Courbot Complicité en solution régie Warren Samuelsen, Yann Péron, Bastien Preudhomme dit « Blindoff »Régie Générale et Lumière Richemont Gilas avec la complicité de Pierre-Max M’Tima, Alain Cadivel et Sylvain DedieuProduction Cie CYCLONES Production avec David Vercey Laithier, Gilda La-potaire et Caroline Vercey LaithierCoproduction CDOI-Théâtre du Grand Marché Création Affiche Anne Fontaine Avec la collaboration de l’équipe administrative, pédagogi-que et des élèves du Collège des Alizés – Saint-Denis (Classe Arts)

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INFOS PRATIQUESUne coproduction Cyclones Production / CDOI Théâtre du Grand Marché

5 représentations au Théâtre du Grand Marchédu 2 au 8 octobre 2015

CYCLONES Production est une compagnie conventionnée sou-tenue par la Ville de Saint-Denis, le Ministère de la Culture, la Région et le Département de La Réunion

DURÉE : 1H15

PRIX : DE 5€ À 20€

DATES ET HEURES :

VENDREDI 2 OCTOBRE - 20H00MARDI 6 OCTOBRE - 10H00 (SCOLAIRE)MARDI 6 OCTOBRE - 19H00JEUDI 8 OCTOBRE - 10H00 (SCOLAIRE)JEUDI 8 OCTOBRE - 19H00

CONTACTS : CIE CYCLONES PRODUCTION : 0262 48 40 50COMMUNICATION@LAFABRIK.BIZWWW.LAFABRIK.BIZRÉSERVATIONS : WWW.CDOI.RE0262 20 33 99LOCATION@CDOI.RE