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Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 A91 Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective, de mai 2011à juillet 2012, multicentrique (Rouen, Trousseau, Besanc ¸on), incluant les enfants de moins de huit ans, opérés durant cette période, en ambulatoire ou non, pour un acte programmé ou en urgence. Les enfants en détresse vitale, hospitalisés en réanima- tion ou présentant un handicap cognitif ou moteur n’étaient pas inclus. Les enfants dont les parents ou eux-mêmes ne parlaient pas franc ¸ais ne l’étaient pas non plus. Le recueil de données débute lors du réveil, et se poursuit jusqu’à 24 heures d’hospitalisation. Il comprend différents items tel que l’anxiété, la faim la tempéra- ture, ainsi que différentes échelles de douleur (FLACC, CHEOPS, Amiel-Tison, EN attribuée, Evendol soignant, Evendol chercheur, FSP-R) et s’est fait à différents temps de l’hospitalisation, à la fois en salle de surveillance post-interventionnelle et en hospitalisation traditionnelle. Résultat.— Pour valider l’échelle, un objectif de 250 enfants est requis. Le recueil de données se poursuit jusqu’en juillet 2012, les résultats ne seront disponibles que pour le poster en novembre 2012. Conclusion.— La validation de l’échelle Evendol en postopératoire est un travail dont le but est l’amélioration de la prise en charge de la douleur des enfants de moins de huit ans. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.248 TO51 Les douleurs chroniques des adolescents persistent-elles à l’age adulte ? Suivi à long terme d’une cohorte de patients A. Gallo a , B. Tourniaire a , P. Cimerman a , A.-C. Chary-Tardy b , M. Galinski a a Armand-Trousseau, Paris, France b CHU de Dijon, Dijon, France Objectifs.— Peu d’études ont décrit l’évolution à l’âge adulte des douleurs chroniques des adolescents et aucune en France. L’objectif principal de cette étude est de décrire l’évolution clinique d’une population d’adolescents ayant consulté pour des douleurs musculo-squelettiques chroniques et secondaire- ment d’identifier des facteurs prédisposant à une évolution péjorative. Matériels et méthodes.— Cent vingt-neuf dossiers d’adolescents vus initialement entre 1997 et 2007 ont été retenus. Cinq à 15 ans après la première consultation en centre douleur, ils ont été recontactés. Après leur accord, un questionnaire téléphonique a été rempli. Résultat.— Lors de la première consultation, l’âge moyen est de 13,3 ans, l’âge de début des douleurs 11,5 ans, la durée d’évolution des douleurs supérieure à six mois dans 60 % des cas. Quatre- vingt-un jeunes adultes ont participé : moyenne d’âge 22,5 ans, 80 % de jeunes femmes. Cinquante-cinq de ces 81 jeunes adultes déclarent présenter encore des douleurs chroniques (68 %). La dou- leur a motivé des consultations médicales dans l’année pour 55 % d’entre eux (en moyenne 6/an, aucune auprès d’un spécialiste de la douleur) et des prises d’antalgiques (1/semaine dans la moitié des cas et 3/semaine pour 23 %). Cinquante-six pour cent disent être gênés par les douleurs dans leurs activités physiques modérées, 24 % dans leurs relations aux autres et 20 % des douloureux disent avoir un mauvais état de santé. Une dizaine d’entre eux présente des troubles psychologiques. L’absentéisme au travail est en moyenne de neuf jours au cours des six derniers mois. Malgré tout, la majo- rité précise que le retentissement de la douleur est bien moindre qu’initialement. En analyse univariée, le sexe, le niveau scolaire, l’absentéisme scolaire initial, la localisation unique ou multiple des douleurs, l’IMC actuel ne sont pas associés significativement à la persistance des douleurs. Seul un plus jeune âge lors de la première consultation est associé significativement à une meilleure évolution (12,2 ans vs 13,8 ans). Conclusion.— Ainsi 70 % des douleurs chroniques de l’adolescence persiste à l’âge adulte, cependant la plupart déclare aller beaucoup mieux qu’auparavant. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.249 TO52 La douleur du nouveau-né prématuré en réanimation pédiatrique. Enquête auprès des soignants et des parents J. Leclerc , K. Lambert , L. Douay , L. Dominique , M. Deforceville , E. Serra CHU, Amiens, France Objectifs.— Chez l’enfant, la douleur a longtemps été sous-estimée, voire niée. Dans les services spécialisés de pédiatrie, la douleur est maintenant reconnue et traitée. Mais qu’en est-il en réanimation pédiatrique ? Matériels et méthodes.— Une enquête a été réalisée auprès des infirmières et des parents. Le questionnaire des infirmières compor- tait 15 items, sur leur formation, leur rôle, leurs pratiques, leurs besoins. Le questionnaire des parents comportait dix items sur les informations rec ¸ues et l’aide que nous pourrions leur apporter. Résultat.— Vingt-sept infirmières et dix couples de parents ont participés. Parmi les infirmières, 22,2 % ont rec ¸u une formation spécifique. Elles donnent en moyenne quatre à six signes cliniques évoquant la douleur. Les infirmières pensent dans 100% que la dou- leur est anxiogène pour les parents et dans 85,2 % qu’ils ont un rôle à jouer. Dans 26%, les parents posent régulièrement des questions sur la douleur. Parmi les infirmières, 55,5% y répondent. Soixante pour cent des parents pensent que les nouveau-nés prématurés res- sentent la douleur. Les gestes techniques et les dispositifs sont cités comme source de douleur par les parents. Trente pour cent des parents disent avoir rec ¸u des informations. Soixante pour cent des parents sont anxieux vis-à-vis de la douleur et 60 % pensent que cette anxiété influence la douleur de leur enfant. Discussion.— L’enquête auprès des professionnels montre des lacunes mais une volonté de se former et d’informer. Nous devons renforcer l’utilisation des moyens médicamenteux et non médi- camenteux. Les parents sont quotidiennement en questionnement sur la douleur de leur enfant. Aux vues de ces résultats, plusieurs actions ont été mises en place, de formation et d’information avec des supports variés. Conclusion.— Parents et professionnels s’accordent à dire que la douleur est anxiogène et renforce celle-ci. L’information des parents doit être un éternel recommencement, au même titre que la sensibilisation des professionnels. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.250 TO53 Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l’enfant : état des lieux aux urgences pédiatriques du CHU d’Amiens I. Patel a , L. Douay b , J. Leclerc b , A. Deligniéres a , S. Soriot-Thomas b , E. Serra b a Neuropédiatrie, CHU Nord, Amiens, France b CETD, CHU Nord, Amiens, France Objectifs.— La migraine est un problème de santé publique ; sa pré- valence est estimée entre 5 à 11 %. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l’enfant aux urgences pédiatriques du CHU d’Amiens. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective menée aux urgences pédiatriques du CHU d’Amiens entre le 1 er janvier et le 31 mars 2012, concerne les patients de moins de 17 ans ayant

La douleur du nouveau-né prématuré en réanimation pédiatrique. Enquête auprès des soignants et des parents

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Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012

Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective, de mai2011 à juillet 2012, multicentrique (Rouen, Trousseau, Besancon),incluant les enfants de moins de huit ans, opérés durant cettepériode, en ambulatoire ou non, pour un acte programmé ou enurgence. Les enfants en détresse vitale, hospitalisés en réanima-tion ou présentant un handicap cognitif ou moteur n’étaient pasinclus. Les enfants dont les parents ou eux-mêmes ne parlaient pasfrancais ne l’étaient pas non plus. Le recueil de données débutelors du réveil, et se poursuit jusqu’à 24 heures d’hospitalisation. Ilcomprend différents items tel que l’anxiété, la faim la tempéra-ture, ainsi que différentes échelles de douleur (FLACC, CHEOPS,Amiel-Tison, EN attribuée, Evendol soignant, Evendol chercheur,FSP-R) et s’est fait à différents temps de l’hospitalisation, à la foisen salle de surveillance post-interventionnelle et en hospitalisationtraditionnelle.Résultat.— Pour valider l’échelle, un objectif de 250 enfants estrequis. Le recueil de données se poursuit jusqu’en juillet 2012,les résultats ne seront disponibles que pour le poster en novembre2012.Conclusion.— La validation de l’échelle Evendol en postopératoireest un travail dont le but est l’amélioration de la prise en chargede la douleur des enfants de moins de huit ans.

http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.248

TO51Les douleurs chroniques des adolescentspersistent-elles à l’age adulte ? Suivi à long termed’une cohorte de patientsA. Gallo a, B. Tourniaire a, P. Cimerman a, A.-C. Chary-Tardy b,M. Galinski a

a Armand-Trousseau, Paris, Franceb CHU de Dijon, Dijon, France

Objectifs.— Peu d’études ont décrit l’évolution à l’âge adultedes douleurs chroniques des adolescents et aucune en France.L’objectif principal de cette étude est de décrire l’évolutionclinique d’une population d’adolescents ayant consulté pourdes douleurs musculo-squelettiques chroniques et secondaire-ment d’identifier des facteurs prédisposant à une évolutionpéjorative.Matériels et méthodes.— Cent vingt-neuf dossiers d’adolescents vusinitialement entre 1997 et 2007 ont été retenus. Cinq à 15 ans aprèsla première consultation en centre douleur, ils ont été recontactés.Après leur accord, un questionnaire téléphonique a été rempli.Résultat.— Lors de la première consultation, l’âge moyen est de13,3 ans, l’âge de début des douleurs 11,5 ans, la durée d’évolutiondes douleurs supérieure à six mois dans 60 % des cas. Quatre-vingt-un jeunes adultes ont participé : moyenne d’âge 22,5 ans,80 % de jeunes femmes. Cinquante-cinq de ces 81 jeunes adultesdéclarent présenter encore des douleurs chroniques (68 %). La dou-leur a motivé des consultations médicales dans l’année pour 55 %d’entre eux (en moyenne 6/an, aucune auprès d’un spécialiste de ladouleur) et des prises d’antalgiques (≥ 1/semaine dans la moitié descas et ≥ 3/semaine pour 23 %). Cinquante-six pour cent disent êtregênés par les douleurs dans leurs activités physiques modérées, 24 %dans leurs relations aux autres et 20 % des douloureux disent avoirun mauvais état de santé. Une dizaine d’entre eux présente destroubles psychologiques. L’absentéisme au travail est en moyennede neuf jours au cours des six derniers mois. Malgré tout, la majo-rité précise que le retentissement de la douleur est bien moindrequ’initialement. En analyse univariée, le sexe, le niveau scolaire,l’absentéisme scolaire initial, la localisation unique ou multiple des

douleurs, l’IMC actuel ne sont pas associés significativement à lapersistance des douleurs. Seul un plus jeune âge lors de la premièreconsultation est associé significativement à une meilleure évolution(12,2 ans vs 13,8 ans).

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onclusion.— Ainsi 70 % des douleurs chroniques de l’adolescenceersiste à l’âge adulte, cependant la plupart déclare aller beaucoupieux qu’auparavant.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.249

O52a douleur du nouveau-né prématuré enéanimation pédiatrique. Enquête auprès desoignants et des parents. Leclerc , K. Lambert , L. Douay , L. Dominique ,. Deforceville , E. Serra

CHU, Amiens, France

bjectifs.— Chez l’enfant, la douleur a longtemps été sous-estimée,oire niée. Dans les services spécialisés de pédiatrie, la douleur estaintenant reconnue et traitée. Mais qu’en est-il en réanimationédiatrique ?atériels et méthodes.— Une enquête a été réalisée auprès des

nfirmières et des parents. Le questionnaire des infirmières compor-ait 15 items, sur leur formation, leur rôle, leurs pratiques, leursesoins. Le questionnaire des parents comportait dix items sur lesnformations recues et l’aide que nous pourrions leur apporter.ésultat.— Vingt-sept infirmières et dix couples de parents ontarticipés. Parmi les infirmières, 22,2 % ont recu une formationpécifique. Elles donnent en moyenne quatre à six signes cliniquesvoquant la douleur. Les infirmières pensent dans 100 % que la dou-eur est anxiogène pour les parents et dans 85,2 % qu’ils ont un rôlejouer. Dans 26 %, les parents posent régulièrement des questions

ur la douleur. Parmi les infirmières, 55,5 % y répondent. Soixanteour cent des parents pensent que les nouveau-nés prématurés res-entent la douleur. Les gestes techniques et les dispositifs sont citésomme source de douleur par les parents. Trente pour cent desarents disent avoir recu des informations. Soixante pour cent desarents sont anxieux vis-à-vis de la douleur et 60 % pensent queette anxiété influence la douleur de leur enfant.iscussion.— L’enquête auprès des professionnels montre des

acunes mais une volonté de se former et d’informer. Nous devonsenforcer l’utilisation des moyens médicamenteux et non médi-amenteux. Les parents sont quotidiennement en questionnementur la douleur de leur enfant. Aux vues de ces résultats, plusieursctions ont été mises en place, de formation et d’information aveces supports variés.onclusion.— Parents et professionnels s’accordent à dire que

a douleur est anxiogène et renforce celle-ci. L’information desarents doit être un éternel recommencement, au même titre quea sensibilisation des professionnels.

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O53rise en charge diagnostique et thérapeutique de

a migraine chez l’enfant : état des lieux auxrgences pédiatriques du CHU d’Amiens

. Patel a, L. Douay b, J. Leclerc b, A. Deligniéres a,. Soriot-Thomas b, E. Serra b

Neuropédiatrie, CHU Nord, Amiens, FranceCETD, CHU Nord, Amiens, France

bjectifs.— La migraine est un problème de santé publique ; sa pré-alence est estimée entre 5 à 11 %. L’objectif de cette étude est’évaluer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la

igraine chez l’enfant aux urgences pédiatriques du CHU d’Amiens.

atients et méthodes.— Cette étude rétrospective menée auxrgences pédiatriques du CHU d’Amiens entre le 1er janvier ete 31 mars 2012, concerne les patients de moins de 17 ans ayant