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Diabolus in Musica 4, rue Condorcet - 37000 TOURS Tél: +33 (0) 2 47 42 13 37 Véronique Pleintel : [email protected] Jérémy Licourt : [email protected] Contacts diffusion: L’ensemble Diabolus in Musica est porté par la Région Centre. Diabolus in Musica est aidé par le ministère de la Culture et de la Communicaon / DRAC du Centre, au tre de l’aide aux ensembles convenonnés. Diabolus in Musica est soutenu par le Conseil Général d’Indre-et-Loire et la Ville de Tours. Diabolus in Musica Direction Antoine Guerber Jean-Yves Ruf Mise en Scène Frédéric Révérend Adaptaon Eric Ruf Scénographie Claire Planchez Costumes Chrisan Dubé Créaon lumières La Damoisele qui sonjoit... Fabliaux crus du XIII e siècle Ensemble Diabolus in Musica direcon Antoine Guerber Estelle Boisnard Chant, cornemuse, flûte Bruno Caillat Percussions Antoine Guerber Harpe romane Christophe Tellart Vielle roue, cornemuse Florian Verhaegen Vièle archet Francis Freyburger Comédien

La Damoisele qui sonjoit · 2017. 1. 19. · Les fabliaux sont des contes à rire du XIIIe siècle – le répertoire en compte 150 environ – qui racontent une anecdote comique

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Page 1: La Damoisele qui sonjoit · 2017. 1. 19. · Les fabliaux sont des contes à rire du XIIIe siècle – le répertoire en compte 150 environ – qui racontent une anecdote comique

Diabolus in Musica4, rue Condorcet - 37000 TOURS

Tél: +33 (0) 2 47 42 13 37Véronique Pleintel : [email protected]

Jérémy Licourt : [email protected]

Contacts diffusion:

L’ensemble Diabolus in Musica est porté par la Région Centre. Diabolus in Musica est aidé par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC du Centre, au titre de l’aide aux ensembles conventionnés. Diabolus in Musica est soutenu par le Conseil Général d’Indre-et-Loire et la Ville de Tours.

Diabolus in MusicaDirection Antoine Guerber

Jean-Yves Ruf Mise en Scène Frédéric Révérend Adaptation

Eric Ruf Scénographie Claire Planchez Costumes

Christian Dubé Création lumières

La Damoisele qui sonjoit...Fabliaux crus du XIIIe siècle

Ensemble Diabolus in Musicadirection Antoine Guerber

Estelle Boisnard Chant, cornemuse, flûte Bruno Caillat Percussions

Antoine Guerber Harpe romane Christophe Tellart Vielle a roue, cornemuse

Florian Verhaegen Vièle a archet

Francis Freyburger Comédien

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Présentation du projet

Diabolus in Musica, spécialiste du Moyen Âge musical français, se lance dans une nouvelle aventure avec pour volonté de sortir des sentiers battus, briser ses habitudes de travail en produisant un spectacle complet, a la fois concert et pièce de théâtre.

Depuis ses débuts il y a 20 ans, Diabolus in Musica défriche des oeuvres inédites, profanes et sacrées, du Moyen Âge. A travers ses programmes de concerts très variés, l’ensemble parvient à faire imaginer la vie des hommes et des femmes ayant vécu entre le XIe et la fin du XVe siècle.

L’ensemble explore désormais, au-delà du coeur historique de son répertoire, de nouvelles voies artistiques, privilégiant des collaborations enrichissantes. La rencontre avec Jean-Yves Ruf, dont on connait le travail intime avec le monde musical, associant dans cette réalisation son frère Eric, est de celles-là et donne à La Damoisele qui sonjoit... tout son lustre et tout son sens.

Contenu

Les fabliaux sont des contes à rire du XIIIe siècle – le répertoire en compte 150 environ – qui racontent une anecdote comique de la vie quotidienne sur un ton léger. L’humour le plus fin peut y côtoyer la vulgarité la plus grossière. La plupart des fabliaux se moquent du peuple : vilains, femmes, simples prêtres. Souvent écrits par des clercs, ils sont destinés à l’origine à des auditoires cultivés mais leur succès leur assure vite une diffusion sur les places publiques. Une petite partie du corpus reste dans le domaine courtois mais, si les principaux acteurs en sont alors des chevaliers et de nobles dames, ces fabliaux “courtois” deviennent une littérature de défoulement totalement débridée. Obscénité, jurons, caricatures outrancières : la liberté de ton, l’audace du langage de ce XIIIe siècle n’ont rien à envier à ceux de notre époque...

Ce sont ces fabliaux paillards ou érotiques que nous avons choisis. Ces textes seront accompagnés, illustrés, mis en valeur par des musiques à danser, des rondeaux, caroles, chansons comiques... avec un effectif et un instrumentarium hauts en couleur.

Jean-Yves Ruf et Antoine Guerber ont choisi 8 fabliaux que le dramaturge Frédéric Révérend traduit et adapte afin de les rendre « compréhensibles » au public d’aujourd’hui, dans une interprétation contemporaine :

La saineresse De la Damoisele qui sonjoit

La damoisele qui ne pooit oïr parler de foutre Gombert et les deus Clers

Le Sohait des Vez Le Prestre ki abevete

Celle qui fu foutue et desfoutue por une Grue Le Prestre taint

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Fabliaux crus, car ici point d’érotisme, point de langueur, point de tendresse. L’acte est décrit en une phrase courte, précise, lapidaire. Ce qui importe n’est pas l’acte en lui-même, mais l’intelligence déployée pour arriver à ses fins, les tours de passe-passe, les déguisements, subterfuges, manipulation du mari, etc… Par là même, nos défauts et petitesses sont passés en revue - naïveté, orgueil, prétention, jalousie, brutalité – et de manière objective, sans leçon de morale aucune : c’est ainsi que nous sommes faits, et c’est ainsi qu’on nous berne. Notre propos est de faire réentendre ces textes aujourd’hui sans reconstitution du folklore moyenâgeux. Il s’agira de redonner toute leur force poétique, toute leur vigueur, à des pages peu connues et pourtant savoureuses.

Le projet est de constituer un collectif de 5 musiciens et un comédien, ensemble porteurs de la narration. Je dis collectif car si le comédien sera évidemment responsable d’une grande partie du texte, les musiciens pourront aussi parfois nous donner une part de récit, le comédien une part de musique. J’ai choisi a dessein un comédien qui a de l’oreille pour tenter de trouver ensemble une fluidité et une porosité entre texte et musique.

Quand Antoine Guerber m’a proposé de me pencher sur ces Fabliaux du XIIIe siècle, je me souvenais les avoir lus il y a très longtemps, mais je ne m’attendais pas à redécouvrir des textes aussi étonnants, d’auteurs pour la plupart anonymes. Étonnants de fantaisie, de truculence et de modernité. En lisant j’oubliais parfois qu’il s’agissait là de textes si anciens, tant l’imagination sans limite confine parfois à l’absurde. Certains des Fabliaux n’auraient pas été désavoués par le mouvement surréaliste !

Note d’intention de Jean-Yves Ruf

Il est aisé dès lors d’y associer des pages musicales : les chansons d’inspiration populaire, les airs a danser, les estampies qui toutes nous donnent un aperçu du fond sonore de la rue et du quotidien du XIIIe siècle.

Les textes des fabliaux nous sont parvenus sans notation musicale mais également sans être associés à des musiques précises. Ils nous donnent un accès privilégié, à la vie intime des femmes et des hommes du XIIIe siècle, pour qui la musique remplissait pourtant le quotidien. Cette vie déborde de truculence, de verdeur, on devine sans peine les jurons, onomatopées, apostrophes qui animent les personnages des fabliaux et leurs actes.

Note d’intention d’Antoine Guerbercr

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L’instrumentarium de La Damoisele qui sonjoit…, riche et coloré, sonore, puissant et léger à la fois, sera en concordance avec la force poétique et la vigueur des textes. Harpe, flûte, vielle à roue, vièles à archet, trois cornemuses et percussions multiples, offriront une variété de timbres étonnante.

Aux côtés d’Alexandre Soulié, les musiciens s’approprieront les fabliaux et en deviendront également acteurs. Les musiques jouées participeront en effet pleinement à l’action et provoqueront, au même titre que les récits, de la surprise, du rêve, du rire, caractérisant ainsi sur scène notre interprétation des fabliaux.

Diabolus in Musica s’est forgé une réputation de défricheur de musiques rares tout en proposant une relecture forte et singulière des grandes œuvres médiévales. Pour la première fois, nous allons nous plonger ici avec délice dans la verdeur crue, grivoise, graveleuse des fabliaux et dans les rythmes échevelés des danses médiévales.

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Extrait

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...Elle s’endort, par dépit et ennui. Dans son sommeil, je vous dis sans mensonge,

que la dame songea un songe :elle était a un marché annuel.

Jamais vous n’entendez parler d’un pareil !Il n’y avait ni comptoir ni aune,

ni baraque, ni magasin,ni banc de changeur, ni table, ni éventaire où l’on vendit fourrures grises ou bigarrées,

toile de lin, tissus de laine,ni mordant, ni bois de brésil, ni cochenille,ni d’autre denrée (ainsi se l’imaginait-elle).

On ne vendait que couilles et vits. Mais de ceux-ci il y avait à foison :

les magasins en étaient pleins et les chambres et les greniers :et tous les jours, de tous les côtés venaient des porteurs chargés de vits,

et il en arrivait par charettes et par charrois. Bien qu’on en apportât beaucoup,

il n’était pas pour rien, car chacun vendait cher le sien.Pour trente sous on en avait un bon,

et pour vingt sous un beau, bien tourné.Et il y avait même des vits pour pauvres gens :

il y en avait un, chétif en plaisir amoureux, pour dix sous, et pour neuf, et pour huit.On vendait au détail ou en gros; les meilleurs étaient les plus gros,

les plus chers et les mieux gardés. La dame regardait partout...

Calendrier

Du 2 au 13 septembre 2013 à la Pléiade, la Riche (37) Résidence de création - Générale publique le vendredi 13 septembre à 15h

samedi 5 octobre 2013, Ferme de Bel Ébat, Guyancourt (78) CRÉATION, Festival d’Île-de-France

vendredi 21 mars 2014, la Pléiade, la Riche (37)

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Le décor

Dessiné par Eric Ruf et construit dans les ateliers du Grand Théâtre de Tours, le décor du spectacle se veut souple et adaptable a tous types de scènes.

Photos de la construction :

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Ensemble Diabolus in Musica

L’ensemble se consacre à l’étude et l’interprétation de toutes les musiques médiévales, du plain-chant jusqu’aux grandes polyphonies du XVe siècle, avec une prédilection marquée pour les XIIe et XIIIe siècles français. A raison de 2 à 3 créations annuelles, l’ensemble s’est constitué un vaste répertoire de programmes sacrés et profanes, abordant tous les styles existants. A la pointe de la recherche musicologique et historique, Diabolus in Musica travaille directement sur les sources manuscrites et privilégie les répertoires et les œuvres inédits. Ses programmes abordent toujours le Moyen Âge de façon originale, en replaçant les musiques dans leur contexte historique et esthétique et en cherchant à cerner au plus près la mentalité et la sensibilité médiévales. Concerts et disques se succèdent avec aujourd’hui une reconnaissance internationale.

Basé à Tours depuis sa création, Diabolus in Musica est l’invité de nombreux festivals et salles en France (Ambronay, Saintes, Royaumont, Fontevraud, Cité de la Musique) comme à l’étranger (Oude Muziek Utrecht, Concertgebouw d’Amsterdam, Mexico City, Music before 1800 (NYC)...), et enregistre désormais pour Aeon. Sa discographie s’est très largement distinguée par de nombreuses récompenses (Diapasons d’Or de l’année, Chocs du Monde de la Musique, ffff de Télérama, 10 de Répertoire, 5* de Classica, 5* de Goldberg…). La critique met particulièrement en relief la forte personnalité de ses interprétations novatrices.

L’ensemble Diabolus in Musica célèbre en 2012 son vingtième anniversaire et se voit distingué du Prix de la Fondation Liliane Bettencourt. Depuis 1992, une fidèle équipe de musiciens passionnés recrée, autour d’Antoine Guerber, les musiques extraordinaires de cette époque si éloignée, intriguante, fascinante, qui a forgé notre culture, notre langue, notre société : le Moyen Âge.

Jean-Yves Ruf

Après une formation littéraire et musicale, Jean-Yves Ruf intègre l’Ecole nationale supérieure du Théâtre National de Strasbourg (1993-1996) puis l’Unité nomade de formation à la mise en scène (2000), lui permettant notamment de travailler avec Krystian Lupa à Cracovie et avec Claude Régy. Il est à la fois comédien, metteur en scène et pédagogue.

Parmi ses récentes mises en scène, on peut citer L’homme à tiroirs (avril 2012), Lettre au père de Franz Kafka (janvier 2012), Agrippina de Georg Friedrich Haendel (octobre 2011) (direction musicale Emmanuelle Haïm), La Panne de Friedrich Dürrenmatt (mai 2010)...

Il a joué dans La cerisaie d’Anton Tchekhov mis en scène par Jean-Claude Berruti, dans Platonov du même Anton Tchekhov et Catégorie 3.1 de Lars Noren mis en scène par Jean-Louis Martinelli, récemment La Panne...De janvier 2007 à décembre 2010, il dirige la Manufacture – Haute école de théâtre de Suisse romande à Lausanne. Il intervient à l’école du Théâtre national de Strasbourg, dans le cadre des Chantiers Nomades, à l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence...

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En tant que metteur en scène, on lui doit Les belles endormies du bord de scène, création collective de la compagnie d’Edvin, présentée à Chaillot en 1999 dans le cadre du festival d’Automne , ou encore Le récit de l’an zéro, opéra de Maurice Ohana et L’Histoire de l’an I, opéra de J.-C. Martini, créé à Martigues en 2001.

En 2006, il fait parti de l’affiche du Cyrano de Bergerac mis en scène par Denis Polalydes et en 2009, on le retrouve dans la distribution de Mesure pour mesure de Shakespeare mis en scène par Christelle Carlier et Jean-Yves Ruf.

Eric Ruf

Francis Freyburger

Né en 1950, Francis Freyburger a été comédien au Théâtre National de Strasbourg - T.N.S. - en 1973/1974, puis au Théâtre National de Chaillot à Paris en 1974/1975. Il a joué - en autres - sous la direction d’André Perinetti, Jean-Marie Patte, Liviu Cullei, Denis Guénoun, Jean-Paul Wenzel, Jacques Lassalle, André Engel, Jean-Louis Hourdin, Dominique Pitoiset, Michèle Foucher, Yves Reynaud, Matthew Jocelyn, Germain Muller, Dieter Kagi…

Il a participé à une centaine de dramatiques télévisées aussi bien en France qu’à l’étranger, en Allemagne. On l’a vu par exemple aux côtés de Charles

Elève de l’école nationale supérieure des Arts appliqués et des métiers d’art Olivier de Serres de 1987 à 1989, du cours Florent puis du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de 1992 à 1994 dans les classes de Madeleine Marion et de Catherine Hiégel, Eric Ruf a suivi le parcours classique qui l’a conduit à la Comédie-Française en 1993.

Sur la scène de la Comédie-Française, il a notamment interprété Horace dans L’Ecole des Femmes de Molière, Ruy Blas dans la pièce éponyme de Victor Hugo ou encore Alexeï Nikolaïevitch Beliaïev, dans Un mois à la campagne de Tourgueniev.

Berling tenir le rôle d’Orgel dans L’inconnu de Strasbourg, un film réalisé par Valéria Sarmineto (1998). Metteur en scène, il a adapté en mai 1995 Le terrier / Der Bau de Franz Kafka, dans un spectacle bilingue en langue française et en allemand. Il a dirigé un travail également bilingue, centré sur les écrits scientifiques et philosophiques et la nouvelle de G. Büchner Lenz, à la saison 1997/1998. Il a mis en scène Pflatsch ! de Joseph Schmittbiel, pièce en dialecte alsacien, avec sous-tirage en français.

Il est cofondateur avec Yves Reynaud et directeur artistique du Théâtre de la Cruelle depuis 1986. Implanté à Strasbourg, le Théâtre de la Cruelle axe son travail soit sur des textes contemporains, soit sur des textes fondateurs de la sensibilité moderne. Quelques-uns de ses spectacles ont été crées en langue allemande et en dialecte alsacien. De 2001 à 2004, il est artiste associé à La Filature - Scène nationale de Mulhouse.Depuis 2005 il s’adonne également à la formation et à la direction d’acteurs des troupes amateurs dialectales et francophones, comme le Théatre du Lichtenberg, le Théâtre de Truchtersheim, ou les Comédiens du Rhin.