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La culture nous rend-elle plus libres ? Pour le paradoxe d’introduction : D’un côté, en tant qu’ensemble de connaissances et de techniques, la culture élève l’homme au dessus de la condition animale. L’homme modifie la nature, se modifie lui-même et conditions d’une réflexion sur son existence qui se perpétue de énération en énération r!c mémoire et la tradition# Il acquiert donc puissance et maîtrise. $ais d’un autre côté la culture en énéral n’existe pas " proprement parler# %lle se dé&elopp au tra&ers d’une culture en particulier, c'est-à-dire un mode de vie, une langue, des normes valeurs# (r dans une culture, il n’) a pas que des connaissances qui él*&ent notre &ie# Il y a aussi des préugés, des interdits et des violences faites aux indi&idus# L’homme &eut alors parfoi libérer de sa culture et des limites qu’elle représente# Pb central : l’homme peut-il acquérir les connaissances transmises par sa culture sans subir et les contraintes des normes et des limites qui la définissent ? (u : Peut-on élarir les limites de sa culture sans en perdre l’identité propre ? + La culture nous lib*re du déterminisme naturel par comparaison a&ec la condition animal - .appeler l’oriine animale de l’esp*ce humaine, fruit de l’é&olution naturelle des esp* !ertes l’homme " un organisme vivant, pris, pour une part, dans le détermin naturel/ son corps obéit aux lois de la ph)sique et de la bioloie# - Pourtant r!ce " la connaissance qu’il acquiert aspect intellectuel de la cul procédés techniques aspect matériel de la culture qu’il in&ente l’homme modifi en&ironnement, exploite les ressources naturelles et modi#ie sa propre e$istence, de sorte qu’il acquiert du pouvoir sur sa vie# %x : pror*s de la médecine# Liberté / ma0t puissance, capacité de transformation, élargissement de nos moyens d’action. - Plus précisément, par la culture l’homme est capable de se proposer de nouvelles #ins " nouveau$ buts# 1l ne cherche pas qu’" sur&i&re# 1l recherche la 'ustice et le bonheur d di&erses mani*res# Liberté / élarissement de nos fins# 2’est aussi pour cette raison q dit qu’être culti&é donne plus de chances de réussir dans la &ie : conna0tre le monde d lequel on &it, sa&oir l’anal)ser, se repérer permet de faire des choix de &ie, de se pr pro'ets qui nous con&iennent# " différencier d’une culture 3 &ernis 4 qui sert seuleme proresser dans les mondanités : n’est-on pas " ce moment l" totalement dépendant du milieu dans lequel on é&olue, sans être capable de proresser dans aucun autre ? 5ransition : 2onnaissances et techniques, transmises par l’éducation et la mémoire, rendent indéniablement la vie humaine plus inventive et diversi#iée que la vie animale. La liberté humai se manifeste dans cette in&enti&ité# 2ependant nous n’a&ons examiné ici la culture que dans s comparaison a&ec le monde naturel de la condition animale# (r la culture se dé&eloppe dans une culture en particulier, qui a ses propres limites. 6 5oute culture oriente et détermine l’indi&idu dans son mode de &ie et de pensée# - 7u déterminisme naturel la culture substitue le déterminisme culturel et social : les sont structurés par des r*les, des &aleurs, des normes et des interdits qui les déterm penser et air d’une certaine mani*re# 2ertes, ces déterminations répondent " un besoin dans la &ie de l’homme : besoin d’être relié " autrui, d’a&oir des rep*res, des réponse rassurantes sur les randes questions existentielles# %lles sont cependant tra mani*re diffuse et re%ues souvent de manière inconsciente, depuis la plus petite en#ance# 7ussi l’indi&idu manque-t-il nécessairement de recul sur sa propre culture# - 2’est ce qui crée l’ethnocentrisme qui peut appara0tre comme une limite " notre liberté la mesure o8 cette attitude limite notre compréhension du monde et d’autrui# 2ertes not culture nous apporte connaissances et sa&oir-faire mais seulement utiles pour &i&re dan culture déterminée# &a vraie liberté ne réside-t-elle pas dans la disponibilité à autrui, dans l’ouverture d’esprit

La Culture Nous Rend-elle Plus Libres

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La Culture Nous Rend-elle Plus Libres

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La culture nous rend-elle plus libres

La culture nous rend-elle plus libres?Pour le paradoxe dintroduction:

Dun ct, en tant quensemble de connaissances et de techniques, la culture lve lhomme au-dessus de la condition animale. Lhomme modifie la nature, se modifie lui-mme et cre les conditions dune rflexion sur son existence qui se perptue de gnration en gnration grce la mmoire et la tradition. Il acquiert donc puissance et matrise.

Mais dun autre ct la culture en gnral nexiste pas proprement parler. Elle se dveloppe toujours au travers dune culture en particulier, c'est--dire un mode de vie, une langue, des normes et valeurs. Or dans une culture, il ny a pas que des connaissances qui lvent notre vie. Il y a aussi des prjugs, des interdits et des violences faites aux individus. Lhomme veut alors parfois se librer de sa culture et des limites quelle reprsente.

Pb central: lhomme peut-il acqurir les connaissances transmises par sa culture sans subir le poids et les contraintes des normes et des limites qui la dfinissent?

Ou: Peut-on largir les limites de sa culture sans en perdre lidentit propre?

1) La culture nous libre du dterminisme naturel (par comparaison avec la condition animale)

Rappeler lorigine animale de lespce humaine, fruit de lvolution naturelle des espces. Certes lhomme = un organisme vivant, pris, pour une part, dans le dterminisme naturel = son corps obit aux lois de la physique et de la biologie.

Pourtant grce la connaissance quil acquiert (aspect intellectuel de la culture) et aux procds techniques (aspect matriel de la culture) quil invente lhomme modifie son environnement, exploite les ressources naturelles et modifie sa propre existence, de sorte quil acquiert du pouvoir sur sa vie. Ex: progrs de la mdecine. Libert = matrise, puissance, capacit de transformation, largissement de nos moyens daction.

Plus prcisment, par la culture lhomme est capable de se proposer de nouvelles fins = de nouveaux buts. Il ne cherche pas qu survivre. Il recherche la justice et le bonheur de diverses manires. Libert = largissement de nos fins. Cest aussi pour cette raison que lon dit qutre cultiv donne plus de chances de russir dans la vie: connatre le monde dans lequel on vit, savoir lanalyser, se reprer permet de faire des choix de vie, de se proposer des projets qui nous conviennent. ( diffrencier dune culture vernis qui sert seulement progresser dans les mondanits: nest-on pas ce moment l totalement dpendant du milieu dans lequel on volue, sans tre capable de progresser dans aucun autre?)

Transition: Connaissances et techniques, transmises par lducation et la mmoire, rendent indniablement la vie humaine plus inventive et diversifie que la vie animale. La libert humaine se manifeste dans cette inventivit. Cependant nous navons examin ici la culture que dans sa comparaison avec le monde naturel de la condition animale. Or la culture se dveloppe dans une culture en particulier, qui a ses propres limites.2) Toute culture oriente et dtermine lindividu dans son mode de vie et de pense.

Au dterminisme naturel la culture substitue le dterminisme culturel et social: les hommes sont structurs par des rgles, des valeurs, des normes et des interdits qui les dterminent penser et agir dune certaine manire. Certes, ces dterminations rpondent un besoin dans la vie de lhomme: besoin dtre reli autrui, davoir des repres, des rponses rassurantes sur les grandes questions existentielles. Elles sont cependant transmises de manire diffuse et reues souvent de manire inconsciente, depuis la plus petite enfance. Aussi lindividu manque-t-il ncessairement de recul sur sa propre culture.

Cest ce qui cre lethnocentrisme qui peut apparatre comme une limite notre libert dans la mesure o cette attitude limite notre comprhension du monde et dautrui. Certes notre culture nous apporte connaissances et savoir-faire mais seulement utiles pour vivre dans une culture dtermine. La vraie libert ne rside-t-elle pas dans la disponibilit autrui, dans louverture desprit? Le poids de la culture peut dailleurs tre ressenti par certains individus au sein mme de leur culture. La morale dominante, les murs, le jugement dautrui ou encore le poids du pass hrit de la mmoire collective peuvent nous empcher dtre heureux, de vivre une histoire damour ou de raliser un projet de vie qui nous est propre. Souvent, le poids de la tradition ne peut tre renvers par un seul individu

Transition: Notre culture tant pour chacun une seconde nature constitue depuis lenfance, il est difficile dentretenir une certaine distance vis--vis delle. Nos dsirs personnels nous font cependant parfois sentir ses limites et ses contraintes. Faut-il alors rejeter sa culture? Cela est-il mme possible?

3) Peut-on et faut-il se librer de sa culture?

Lhomme ne peut vivre sans culture, sans ducation. Cf. Kant, Trait de pdagogie: Lhomme nest que ce que lducation fait de lui. Or lducation est le moyen par lequel la culture se transmet. Elle comporte deux aspects indissociables: discipline et instruction. La connaissance ne peut se transmettre que dans les limites propres dune civilisation. Lindividu ne peut donc pas, ds lenfance, faire le tri entre les connaissances solides quil reoit et les prjugs ou les interdits illgitimes quon lui impose. La culture est un tout, reue de manire passive au dpart.

Lidal de lHumanisme et des Lumires: ces deux courants intellectuels europens soulignent limportance de llargissement des connaissances et de lusage de la raison afin de rester critique vis vis des ides que lon reoit dans la socit dans laquelle on est lev. Dans son Trait de pdagogie Kant fait lhypothse dune ducation ambitieuse, instruite par les grands de ce monde: savants et philosophes. Il veut en effet lutter contre le cercle vicieux dune culture qui perptue ses dfauts et contraint lesprit humain errer dans ses erreurs.

Sil y a un temps de lenfance de la pense, il y a donc ensuite un temps de la pense adulte, majeure. Lhomme est donc appel rflchir sur sa culture, prendre ses distances avec elle, ce qui ne signifie pas forcment la rejeter mais tre capable de la rformer et la faire voluer au fil de lhistoire. Cf. S. de Beauvoir et le fminisme.Autre possibilit: dans le 2me paragraphe de la 3me partie, la place de la rfrence lHumanisme et aux Lumires, faire rfrence Lvi-Strauss qui montre comment, grce lethnologie, notre pense slargit et se libre des prjugs propres notre culture (= ethnocentrisme). La connaissance approfondie des autres cultures nous libre de notre attachement inconditionn et inconscient notre culture.

Conclusion: Notre culture, mme si elle est dabord subie, est un point dappui inalinable. Elle nous fait homme. Mais afin quelle devienne linstrument dun esprit critique et clair, elle doit tre questionne, largie et presque malmene par la confrontation aux autres cultures et aux grands changements historiques, qui rclament parfois labandon de certaines traditions au nom de nouvelles valeurs morales.