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Document de La Banque mondiale Rapport N o : 66413-MA (Traduction non-officielle) FONDS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL DOCUMENT D’ÉVALUATION DU PROJET SUR L’OCTROI D’UN DON PROPOSÉ D’UN MONTANT DE 5.18 MILLIONS USD AU ROYAUME DU MAROC POUR UN PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES COTIÈRES (Version datée du 30 mars 2012) Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles. La divulgation de son contenu est interdite sans l’autorisation de la Banque mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Document de

La Banque mondiale

Rapport N

o: 66413-MA

(Traduction non-officielle)

FONDS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

DOCUMENT D’ÉVALUATION DU PROJET

SUR

L’OCTROI D’UN DON PROPOSÉ

D’UN MONTANT DE

5.18 MILLIONS USD

AU

ROYAUME DU MAROC

POUR UN

PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES COTIÈRES

(Version datée du 30 mars 2012)

Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses

destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles. La divulgation de son contenu est

interdite sans l’autorisation de la Banque mondiale.

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Page 2: La Banque mondiale - World Bank

ÉQUIVALENTS MONÉTAIRES

(Taux de change en vigueur le 11 novembre 2011)

Unité monétaire = MAD (Dirham marocain)

8.14 MAD = 1 USD

EXERCICE FISCAL

1er janvier – 31 décembre

ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

ACCMA Adaptation au changement climatique au Maroc

ADA Agence pour le Développement Agricole

ANDA Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (NADA)

AON

APL

DE

DFID

Appel d’offres National

Programme Prêt Evolutif

Département de l’Environnement

Département du développement international (R-U)

DPM Département de la Pêche Maritime

DRA

EIES

Département Régional de l’Agriculture

Évaluation d'Impact Environnemental et Social

FEM Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF)

FNE Fonds National de l'Environnement

HCEFLCD

GEM

Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCWFFAD)

Grand écosystème marin

GID Gestion Intégrée des Dépenses

GIZC Gestion Intégrée des Zones Côtières (ICZM)

GPN Avis General de Passation de marché

IFMIS Système d’Information Intégrée de Gestion Financière

IUFR Rapport Financier intermédiaire non audités

INRH

LMO

Institut National de Recherche Halieutique (NFRI)

Littoral Méditerranéen Oriental

MAGG Ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance

MAPM Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAMF)

MEF Ministère de l’Économie et des Finances

MEMEE Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMWE)

MT

ODP

Ministère du Tourisme (MT)

Objectif de Développement du Projet

ONEM Observatoire National de l’Environnement du Maroc(NEOE)

ONP Office National de la Pêche (NFO)

OREDDO Observatoire Régional de l’Environnement et du Développement Durable de l’Oriental (ROESDO)

PEFA Programme d’Examen des Dépenses Publiques et d’Évaluation de la Responsabilité Financière

PFS Etats financiers

PGES Plan de gestion environnementale et sociale

PMV Plan Maroc Vert

SIBE

SIG

Site d’Intérêt Biologique et Écologique (SBEI)

Système d’information géographique (GIS)

SMAP III Programme d'action des priorités environnementales à court et moyen terme, SMAP, Phase III

SBD Les dossiers d'appel d'offres types

S&E Surveillance et Évaluation (M&E)

Page 3: La Banque mondiale - World Bank

SGF Système de gestion financière

SOE

SPP

Sommaire des frais de déplacements

Stratégie de Partenariat du Pays (CPS)

TOR Termes de référence (TOR)

UGP

UPM

Unité de Gestion du Projet (PMU)

Union pour la Méditerranée

Vice-Président pour la Région: Mme Inger Andersen

Directeur pour le pays: M. Simon Gray

Directeur sectoriel: M. Junaid Kamal Ahmad

Manager sectoriel: Mme Hoonae Kim

Responsable de Projet: Mme Song Li

Page 4: La Banque mondiale - World Bank

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE COTIÈRES

TABLE DES MATIÈRES

Page

I. CONTEXTE STRATÉGIQUE .......................................................................................11

A. Contexte et problèmes du pays ................................................................................... 11

B. Contexte sectoriel et institutionnel.............................................................................. 14

C. Objectifs de haut niveau auxquels contribue le projet ................................................ 16

II. OBJECTIFS DE DÉVELOPMENT DU PROJET .......................................................17

ODP................................................................................................................................... 17

Indicateurs de résultats au niveau des ODP ...................................................................... 17

III. DESCRIPTION DU PROJET ........................................................................................17

A. Composantes du projet ................................................................................................ 19

B. Financement du projet................................................................................................. 23

Instrument de financement ................................................................................................ 23

Coût et financement du projet ........................................................................................... 23

C. Enseignements tirés et intégrés dans la conception du projet ..................................... 24

D. Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du projet GIZC ........................ 25

E. Résultats du suivi et de l’évaluation ........................................................................... 28

A. Développement durable .............................................................................................. 30

IV. principaux risques et mesures d’atténuation ................................................................31

A. Tableau récapitulatif de l’évaluation des risques ........................................................ 31

B. Explication sur l’évaluation du risque global ............................................................. 31

V. récapitulatif de l’évaluation ............................................................................................32

A. Analyses économiques et financières ......................................................................... 32

B. Analyse technique ....................................................................................................... 32

C. Gestion financière ....................................................................................................... 33

D. Passation des marchés ................................................................................................. 34

E. Social (incluant les sauvegardes) ................................................................................ 34

F. Environnement (y compris les sauvegardes) .............................................................. 36

Annexe 1: Cadre de Résultat et de Suivi ....................................................................................39

Page 5: La Banque mondiale - World Bank

Annexe 2: Description détaillée du projet .................................................................................42

Annexe 3: Modalités de mise en œuvre ......................................................................................49

Annexe 4: Cadre opérationnel d'évaluation des risques (ORAF) ...........................................66

Annexe 5: Plan d’appui à la mise en œuvre du projet ..............................................................70

Annexe 6 : Analyse des coûts différentiels .................................................................................72

Page 6: La Banque mondiale - World Bank

FICHE DE DONNÉES PAD

ROYAUME DU MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE CÔTIÈRES

DOCUMENT D’ÉVALUATION DU PROJET

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD

MNSSD

Informations de base

Date: 30 mars 2012 Secteurs: Agriculture générale, secteur des pêches et forêts

(90%); eau, assainissement (10%)

Directeur pays: M. Simon Gray Thèmes: Biodiversité (50%); Politiques environnementales et

Institutions (30%); Changement climatique (20%)

Directeur sectoriel: M. Junaid Kamal Ahmad Catégorie EA: B

Numéro ID: P121271

Instrument de financement:

DON

Responsable de Projet(s): Mme Song Li

Joint IFC:

Emprunteur: Royaume du Maroc

Agence responsable: Ministère de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement MEMEE/ Département

Environnement (DE)

Contact: Rattal, Abdallah, Titre: Directeur adjoint des Études de la

Planification et de la Prospective

No: Téléphone 212-(0) 537-57 66 39 +212-(0) 661-34 89 41

Email: [email protected]

Période de mise en œuvre du projet: Date de démarrage:

1er octobre 2012 date de

clôture : 31 mars 2017

Date prévue de mise en vigueur : 1er

octobre 2012

Date prévue de clôture: 30 septembre 2017

Données financières du projet (M.USD)

[ ] Prêt [ X ] Don [ ] Autre

[ ] Crédit [ ] Garantie

Pour Prêts/Crédits/Autres

Coût total du Projet : 25.18 millions

Financement total Banque :

Financement total parallèle :

20.00 millions

Écart financier :

Page 7: La Banque mondiale - World Bank

Source de financement Montant (M.USD)

EMPRUNTEUR/BÉNÉFICIAIRE 20.00

BIRD

IDA: Nouveau

IDA: Réengagement

Autres (Aide FEM) 5.18

Déficit de financement

Total 25.18

Décaissements prévus (en Millions USD)

Exercice 2013 2014 2015 2016 2017

Annuel 0.30 0.9 1.8 2.0 0.18

Cumulatif 1.2 3.0 5.0 5.18

Objectif(s) de Développement du Projet

L’objectif du projet est de tester l’application de l’approche de gestion intégrée des zones côtières dans la Zone du

Projet sur la côte de la Méditerranée orientale au Maroc. LA GIZC mise en œuvre au niveau local pour tous les

utilisateurs des ressources côtières aura un effet de levier sur la réduction de la pollution rurale et la protection de la

biodiversité et des zones écologiquement sensibles.

Composantes

Nom de la composante : Coût (Millions USD)

Composante 1: Renforcement des capacités et renforcement

institutionnel pour intégrer l'approche GIZC dans la planification du

développement local.

FEM: 0 667 5 Contribution du

gouvernement: 0.137

Composante 2: Investissements visant à améliorer la gestion des

ressources côtières et les moyens de subsistance grâce à l’approche de

la cogestion.

FEM : 4 118 5; Contribution du

gouvernement: 18 01

Composante 3: Gestion de Projet et S&E FEM: 0.384; Contribution du

gouvernement: 0.625

Conformité

Procédure

Le projet s’écarte-t-il du CAS au niveau de son contenu ou à d’autres égards ?

Oui [ ] Non [X ]

Le projet nécessite-t-il des dérogations aux règles de la Banque?

Oui [ ] Non [X ]

Celles-ci ont-elles été approuvées par la Direction de la Banque?

Oui [ X] Non

]

L’approbation a-t-elle été requise pour toute dérogation par le Conseil d’Administration?

Oui [ ] Non [X ]

Le projet répond-il aux critères régionaux de préparation de la mise en œuvre ? Oui [ X] Non [ ]

Page 8: La Banque mondiale - World Bank

Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non

Évaluation environnementale OP/BP 4.01 X

Habitats naturels OP/BP 4.04 X

Forêts OP/BP 4.36 X

Lutte antiparasitaire OP 4.09 X

Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X

Populations autochtones OP/BP 4.10 X

Réinstallation involontaire des personnes OP/BP 4.12 X

Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X

Projets relatifs aux voies d’eau internationales OP/BP 7.50 X

Projets dans les zones en litige OP/BP 7.60

X

Conditions et clauses juridiques

Conditions d’entrée en vigueur :

(i) Le Manuel des Opérations du Projet, jugé satisfaisant par la Banque Mondiale, a été adopté par le

Bénéficiaire et affiché sur le site Web du MEMEE.

(ii) L’UGP a été mise en place d’une manière jugée satisfaisante par la Banque Mondiale.

(iii) Le MEMEE a conclu des Conventions d’Exécution, jugées satisfaisantes par la Banque Mondiale,

avec le HCEFLCD, le MAPM, l’ANDA, l’ADA et le MT.

Clauses juridiques :

(i) Le Bénéficiaire i) attribue au MEMEE, par l’intermédiaire de l’UGP, la responsabilité générale de l’exécution des

Parties 1 et 3 du Projet, ainsi que de la coordination et de l’exécution générales de l’ensemble du Projet ;

ii) attribue au HCEFLCD la responsabilité générale de l’exécution de la Partie 2.1 du Projet ; iii) attribue au

MAPM la responsabilité générale de l’exécution de la Partie 2.2 (i) du Projet ; iv) attribue à l’ANDA la

responsabilité générale de l’exécution des Parties 2.2(ii) et (iii) du Projet ; v) attribue à l’ADA la

responsabilité générale de l’exécution des Parties 2.3 du Projet ; et vi) attribue au MT la responsabilité

générale de l’exécution de la Partie 2.4 du Projet. L’UGP fournit au HCEFLCD, au MAPM, à l’ANDA, à

l’ADA et au MT toute l’assistance nécessaire s’agissant de la passation des marchés, la gestion financière et

le suivi et d’évaluation concernant les activités dont ils ont la responsabilité au titre du Projet, ainsi que pour

la préparation de rapports d’avancement sur ces activités.

(ii) Le Bénéficiaire veille à ce que l’UGP soit maintenue à tout moment pendant l’exécution du Projet avec un

personnel qualifié et des ressources et termes de référence adéquats.

(iii) Le Bénéficiaire veille à ce que tous les ministères et toutes les entités participant à l’exécution du Projet soient

maintenues à tout moment pendant l’exécution du Projet avec un personnel qualifié et des ressources

adéquates aux fins de la mise en œuvre des parties du Projet dont ils ont la responsabilité.

(iv) Le Bénéficiaire veille à maintenir les Conventions d’Exécution à tout moment pendant l’exécution du Projet.

Page 9: La Banque mondiale - World Bank

(v) Le Bénéficiaire veille à ce que le Comité de Coordination Technique soit maintenu, à tout moment pendant

l’exécution du Projet, avec des termes de référence, une composition et des ressources adéquats. Le Comité

de Coordination Technique sert de forum technique au MEMEE, au HCEFLCD, au MAPM, à l’ANDA, à

l’ADA et au MT pour harmoniser leurs activités dans le cadre de l’exécution du Projet, mettre en commun

leurs connaissances au sujet de l’exécution du Projet, et s’assurer que leurs budgets et programmes de travail

annuels soient bien intégrés les uns avec les autres.

(vi) Le Bénéficiaire prend toutes les mesures nécessaires pour exécuter le Projet conformément au Manuel des

Opérations du Projet et aux Conventions d’Exécution. Le Bénéficiaire n’amende, ni suspend, ni n’abroge, ni

annule l’une quelconque des dispositions du Manuel des Opérations du Projet et des Conventions

d’Exécution, ni n’y fait dérogation, sans l’approbation préalable de la Banque Mondiale.

(vii) Le Bénéficiaire veille à ce que le HCEFLCD, le MAPM, l’ANDA, l’ADA et le MT fournissent à l’UGP : i) au plus tard quinze (15) jours après la fin de chaque semestre calendaire, toutes les informations

nécessaires concernant l’exécution des activités relatives aux parties du Projet leur incombant respectivement

afin de permettre à l’UGP de préparer le Rapport du Projet global couvrant chaque semestre calendaire ;

ii) au plus tard quinze (15) jours après la fin de chaque semestre calendaire, toutes les informations

nécessaires concernant les parties du Projet leur incombant respectivement afin de permettre à l’UGP de

préparer le rapport financier intérimaire non audité global couvrant chaque semestre calendaire ; et iii) au

plus tard deux (2) mois après la fin de chaque exercice budgétaire du Bénéficiaire, toutes les informations

nécessaires pour permettre à l’UGP de préparer les États Financiers du Bénéficiaire pour le Projet.

(viii) Aucune proposition d’activité de mise en œuvre pilote ne peut prétendre à un financement dans le cadre de la

Partie 2.2 du Projet à moins que et jusqu’à ce que : a) le Bénéficiaire a élaboré les EIES Spécifiques à un Site

et les PGES Spécifiques à un Site concernant ladite activité pilote conformément aux exigences du CGES, a

soumis lesdits EIES Spécifiques à un Site et lesdits PGES Spécifiques à un Site à l’approbation de la Banque

Mondiale et a reçu ladite approbation par écrit avant de les publier ; et b) le Bénéficiaire déterminé grâce à

une évaluation jugée satisfaisante par la Banque Mondiale que ladite activité pilote : i) n’implique aucune

saisie forcée de terres, ni n’entraîne directement ou indirectement aucune réinstallation forcée telle que visée

dans les politiques opérationnelles et les procédures de la Banque Mondiale figurant dans le Manuel des

Opérations de la Banque Mondiale sous la cote OP/BP4.12, ledit manuel étant publié sur le site

www.WorldBank.org/opmanual; et ii) a été initiée par les communautés concernées et avec leur soutien.

(ix) Le Bénéficiaire veille: i) à ce que les Parties 1 et 2 du Projet soient exécutées conformément aux dispositions de

l’EIES, du PGES, des EIES Spécifiques à un Site et des PGES Spécifiques à un Site ; ii) à ce qu’aucune

disposition de l’EIES, du PGES, des EIES Spécifiques à un Site et des PGES Spécifiques à un Site ne soit

amendée, suspendue, abrogée ou annulée, ni ne fasse l’objet d’une dérogation, sans l’approbation préalable

de la Banque ; et iii) veille à ce que des informations pertinentes concernant l’exécution de l’EIES, du PGES,

des EIES Spécifiques à un Site et des PGES Spécifiques à un Site soient dûment incluses dans les Rapports

de Projet visés à la Section II.A.1 de la présente Annexe 2.

(x) Aucune activité entraînant la saisie forcée de terres, ou entraînant, directement ou indirectement, une

réinstallation forcée telle que visée dans les politiques opérationnelles et les procédures de la Banque

Mondiale figurant dans le Manuel des Opérations de la Banque Mondiale sous la cote OP/BP4.12

(www.WorldBank.org/opmanual) ne sera financée par le Projet.

(xi) L’Emprunteur prépare un plan de consultation pour le Projet et le soumet à l’approbation de la Banque

Mondiale, au plus tard six (6) mois après la Date d’Entrée en Vigueur, et met en œuvre dans les

meilleurs délais ledit plan de consultation tel qu’approuvé par la Banque Mondiale.

Page 10: La Banque mondiale - World Bank

Composition de l’équipe

Personnel de la Banque

Name Titre Spécialisation Unité UPI

Mme Song Li Spécialiste Environnement Responsable du Projet MNSEN

M. Andrew Losos Spécialiste environnement Sauvegardes

environnementales

MNSEN

Mme Marie Françoise How

Yew Kin

Assistante de programme MNSSD

Jean-Charles De Daruvar Sr.Conseiller Avocat LEGEM

Nathalie S. Munzberg Sr.Conseiller Avocat LEGEN

Hassine Hedda Fonctionnaire financier Gestion financiere CTRLA

M. Anas Abou El Mikias Sr. Spécialiste gestion financière Gestion financière MNAFM

Mme Lamyae Hanafi

Benzakour

Spécialiste gestion financière Gestion financière MNAFM

M. Abdoulaye Keita Sr. Spécialiste en passation des

marchés

Passation des marchés MNSEN

Mme Monica Dorhoi Consultant en Développement Social Sauvegardes sociales MNAUR

M. John Stewart Sr. Spécialiste Environnement Pair examinateur ENVGC

M. William Leeds Lane Ancien responsable pour plusieurs

projets GIZC

Pair examinateur

Personnel hors Banque mondiale

Nom Titre Téléphone bureau Ville

Charlotte de Fontaubert Sr. Conseillère pêches &

aquaculture Washington DC, USA

Localisation

Pays Première division

administrative

Localisation Prévu Effectif Remarques

Maroc Ministère de l’Énergie des

Mines de l’Eau et de

l’Environnement

Quatre sites du projet sur

la côte orientale de la

méditerranée:

littoral de

Saïdia-Ras El

Ma;

commune rurale

de Béni Chiker;

lagune de Nador

et ses communes

avoisinantes; et

commune rurale

de Boudinar.

Page 11: La Banque mondiale - World Bank

11

I. CONTEXTE STRATÉGIQUE

A. Contexte et problèmes du pays

1. La population du Maroc est fortement concentrée dans les zones côtières et les plaines

du pays. Elle est également fortement urbanisée avec 56% vivant dans les villes lesquelles

sont principalement situées le long de la côte. Cette concentration de personnes s’explique par

la nature du climat et également par un long littoral de 3.500 km dont 500 km en bordure de la

mer Méditerranée. L'économie du pays dépend donc des zones côtières et des écosystèmes qui

leur sont associés qui ont un fort potentiel de production alimentaire, et d’emplois générés par le

tourisme, l'agriculture, la pêche et d’autres activités basées sur les ressources naturelles. Grâce à

sa position stratégique et ses richesses naturelles, la côte méditerranéenne du Maroc a, par

conséquent, depuis longtemps été considérée par le gouvernement marocain comme une cible de

développement futur prioritaire. Depuis 1999, une série d’initiatives côtières et de programmes

d’importance nationale ont été lancés, y compris l’Initiative du Gouvernement pour le

développement de la région de l’Oriental (2003) et le programme de développement de la lagune

de Nador (2008). La région de l’Oriental est ainsi considérée comme un moteur de

développement transsectoriel pour le Maroc.

2. L’importance des zones côtières dans l’économie marocaine et l’augmentation associée

de la densité de population et l’urbanisation de ces zones ont eu un impact sur

l’environnement. Et cet impact a le potentiel d’accroître sensiblement les conflits liés à

l’utilisation des ressources naturelles à l’avenir. A titre d’exemple, l’extraction de sable utilisé

dans les matériaux de construction des infrastructures urbaines et l’élimination des eaux usées et

des déchets solides sont devenus un problème environnemental majeur le long des côtes. De

plus, les utilisations conflictuelles des ressources naturelles sur les côtes ont entraîné la

salinisation des nappes aquifères, des problèmes d’approvisionnement en ressources naturelles,

une perte de la biodiversité et des zones écologiquement sensibles1. Les écosystèmes côtiers le

long de la lagune de Nador et de l’estuaire du fleuve Moulouya sont exposés à une pression

particulière due au développement économique et à l’érosion côtière (Khattabi et Bellaghmouch,

2009. Vulnerability of coastal ecosystems in Northeast of Morocco to shoreline erosion and sea

level rise. IOP Conf. Ser.: Earth Environ. Sci. 6 352025, [La vulnérabilité des écosystèmes

côtiers du nord-est du Maroc à l’érosion du littoral et à l’élévation du niveau de la mer]), et les

impacts y sont plus généralement ressentis en raison de la nature sensible de l’environnement et

des zones d’importance pour la biodiversité au niveau internationale2.

3. Les impacts sur le littoral et les ressources côtières qui devraient augmenter en raison

des changements climatiques risquent d’aggraver les conflits d’usages liés aux ressources

naturelles, la perte de biodiversité, la construction d’infrastructures, les frais d’entretien et

les moyens de subsistance des habitants des zones côtières. Un article de Snoussi, Ouchani et

Niazi (23 octobre 2007) publié dans Estuarine, Coastal and Shelf Science décrivait cet impact

potentiel comme suit : “La partie orientale de la côte méditerranéenne du Maroc est

physiquement et socio-économiquement vulnérable à une élévation accélérée du niveau de la

mer, compte tenu de son faible relief et sa forte valeur écologique et touristique. Les résultats

1 Projet SMAP III Plan d’Action pour la cote de Nador (Février 2009, page 11)

2 Il y a 3 sites Ramsar dans ces régions. Les sites Ramsar sont des zones humides d’importance internationale ; il

s’agit de la lagune de Nador, du cap des Trois Fourches et de l’estuaire du fleuve Moulouya.

Page 12: La Banque mondiale - World Bank

12

indiquent que 24% et 59% de la zone (côtière) seront perdues en cas d’inondation aux niveaux

d’inondation minimum et maximum respectivement. Les secteurs les plus durement touchés

devraient être les zones résidentielles et récréatives, les terres agricoles et l’écosystème naturel.

L’érosion des berges concernera 50% et 70% de la zone (côtière) en 2050 et 2100,

respectivement…”. Cette prévision est appuyée par une étude récente de la Banque mondiale sur

l’adaptation des pêches au changement climatique au Maroc et une étude sur l'adaptation du

secteur de la pêche aux changements climatiques dans le LMO (Khattabi A & G. Jobbins,

2011.Vulnérabilité et adaptation de la pêche traditionnelle au changement climatique

Chuenpagdee R. (dir.) mondial à petite échelle Visions contemporaines de la pêche. Pub.

Académique Eburon Pp:.... 63-80) qui suggère que certaines répercussions sont d’ores et déjà

ressenties et que davantage de pertes sont attendues à moyen et à long terme. La localisation de

nouvelles infrastructures urbaines et rurales ainsi que l’entretien des infrastructures existantes,

l’identification d’utilisations durables des terres et la sédentarisation des infrastructures

touristiques devront tous reconnaître combien la topographie et lacapacité côtières changeront en

fonction du climat futur, y compris l’élévation du niveau de la mer. La vulnérabilité et les

potentiels d’adaptation des différents secteurs d’activité de la côte Est de la Méditerranée ont été

traités par le projet triennal (2007-2010) Adaptation au changement climatique au Maroc financé

par des bailleurs de fonds tiers (Khattabi, 2010. Projet ACCMA, rapport de synthèse, 180pp).

4. Le développement du tourisme est mû par les objectifs ambitieux du Plan Azur, et de la

Stratégie touristique « Vision 2020 », les activités de pêche sont développées et encouragées par

le Département de la Pêche maritime du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, le

développement côtier est promu par les municipalités, mais l'impact de chaque activité n'est pas

nécessairement partagé ou compris par les décideurs qui défendent les autres secteurs. La plupart

des plages du LMO perdent leur attrait touristique en raison de la pullulation des déchets solides

et de la dégradation des paysages naturels (Khattabi A, AT & A. Williams Ergin, 2011

Évaluation de la qualité et de l'attrait des plages de sable de la province de Nador -. Maroc.

Bayed. . A. (Ed.) Travaux de l'Institut Scientifique, Rabat, série générale, n ° 6, pp: 59-64).

5. En dépit du fait que cet espace soit géré par de nombreuses politiques d’organismes sectoriels

publics, la mise en œuvre de ces politiques – indépendantes les unes des autres – n’est souvent

pas très efficace et parfois contradictoire. Une approche de gestion intégrée dans laquelle tous les

secteurs gouvernementaux coopèrent, de manière transparente et centralisée, avec les habitants

des zones côtières et les autres parties prenantes s’avère donc nécessaire. L’objectif de cette

gestion de proximité est de garantir un développement durable avec le respect de ses dimensions

économique, écologique et sociale dans ces zones considérées très sensibles. Heureusement, un

modèle pour ce type de gestion, connu sous l’appellation gestion intégrée des zones côtière

(GIZC) existe déjà. Cette approche est également énoncée dans le projet de loi marocain sur le

zonage, la protection, le développement et la conservation des zones côtières (également connu

sous la dénomination projet GIZC).

6. La GIZC a évolué avec le temps tant au sein de la Banque qu’à l'extérieur pour remédier aux

défaillances habituelles qui découlent de la gestion sectorielle en vue de produire des avantages

mesurables dans la zone côtière. Pourquoi? Parce que la zone côtière est unique dans la diversité

des habitats présents et dans leurs interrelations. Sa gestion par un seul secteur comme

l'agriculture sans tenir compte de la pêche côtière et marine entraînerait souvent des dommages à

la valeur économique de la pêche. Gérer les forêts terrestres à l’amont des cours d’eau qui

déchargent dans les zones côtières et dans l'océan sans tenir compte des zones humides, des

Page 13: La Banque mondiale - World Bank

13

marais, et des milieux aquatiques du littoral conduit souvent à des effets imprévus et négatifs sur

la biodiversité, la croissance et la production dans les zones humides côtières, la réduction dans

les stocks de poissons, les impacts sur la biodiversité, etc. La juxtaposition d’environnements

terrestres, d’eau douce, saumâtre et marine dans un si petit espace signifie que les zones côtières

sont tout simplement trop complexes pour être gérées d’une manière sectorielle. La GIZC

requiert que tous les secteurs de développement tels que l'agriculture, la pêche, le tourisme, la

foresterie, les travaux publics, les collectivités et autorités locales, etc., planifient et intègrent

leurs programmes annuels de travail de manière à être complémentaires et reconnaissent la

possibilité très réelle d’«impacts hors-site ». La Banque mondiale a établi des directives (Lundin

et Post, 1996 et Hewawasam, 2002) qui permettent de diriger les travaux dans la zone côtière,

comme le font presque tous les pays développés et les grandes organisations internationales

comme l'Union européenne. Ces directives lient le développement à la gestion durable des zones

écologiquement sensibles et des aires protégées, en vue de promouvoir la cogestion des

ressources entre le gouvernement et les parties prenantes locales, et la gestion publique au moyen

de la coopération des secteurs. Il est important de souligner que l'approche GIZC a été

appliquée avec succès par des projets de la Banque mondiale avec des résultats très positifs dans

plusieurs pays, tels que la Chine, l'Indonésie3, et la Tanzanie.

7. Le projet a une vocation régionale et s'inscrit dans le grand programme

«SUSTAINABLE MED». Les pays riverains de la Méditerranée font face à des problèmes

communs et interdépendants de la gestion des ressources naturelles. Ce grand écosystème marin

(GEM) est très sensible aux impacts terrestres liés à la pollution urbaine et industrielle. L La

détérioration de la qualité et de la quantité de l'eau douce à cause de la pollution solide, et les

pertes d’habitat côtier marin et terrestre et de ressources notamment la pêche. Les pays

méditerranéens ont répondu à des défis différents par diverses initiatives nationales et régionales.

Les initiatives régionales comprennent: la Convention de Barcelone et le Programme PNUE-

MAP, le Programme d'Assistance Technique pour la Protection de l'Environnement

Méditerranéen (METAP), le Partenariat stratégique pour l'écosystème marin de la Méditerranée

(Partenariat Med), financé par la Communauté Européenne sous les programmes LIFE, SMAP et

Horizon 2020, et plus récemment l’Union pour la Méditerranée (UPM). Ces initiatives jouent un

rôle-clé en aidant à développer les capacités nationales et régionales et la canalisation des

investissements pour une meilleure gestion des ressources. Cependant, ces initiatives, aussi

ambitieuses et bénéfiques soient-elles, ne sont pas suffisantes ni durables et ne peuvent de ce fait

résoudre les conflits d’usage d'eau douce et des changements majeurs de l'environnement,

susceptibles de survenir à cause du changement climatique prévu, pour le milieu marin et sur les

bassins versants côtiers et intérieurs. Ainsi, le programme SUSTAINABLE MED (Programme

pour le développement durable en Méditerranée), appuyé par le FEM et mis en œuvre par la

Banque mondiale, passe à la phase suivante dans la lutte pour la durabilité des ressources

naturelles en mer Méditerranée.

3 INDONESIE CORAL REEF PROGRAMME DE GESTION (APL): - COREMAP I représente la première fois

qu'un pays en développement a lancé un programme d'une telle ampleur pour cibler la gestion durable des récifs

coralliens et des écosystèmes associés. Il a été conçu pour tester les approches dans plusieurs sites pilotes, de

dégager des leçons qui pourraient éclairer la conception des interventions dans un nombre élargi de sites prioritaires

des récifs coralliens dans COREMAP II et III. En particulier, l'évaluation indépendante de COREMAP j'ai suggéré

que les activités des récifs coralliens de gestion des écosystèmes pris en charge par le programme COREMAP

devraient prendre une plus grande focalisation sur le développement, plaçant les besoins de la communauté (plutôt

que des approches entièrement consacrées à la conservation) au centre de la gestion de l'écosystème récifal corallien.

Page 14: La Banque mondiale - World Bank

14

8. Ce projet GIZC du royaume du Maroc (le projet) est également soutenu par le FEM,

qui voit son investissement comme un appui au gouvernement Marocain pour satisfaire les

exigences de MED. Le projet favorise ainsi le développement durable de la côte en vue de

renforcer la protection de la biodiversité des zones écologiquement sensibles telles que les sites

RAMSAR, et également de s'assurer que les ressources côtières soient gérées à la fois pour le

bénéfice du pays et pour l’intérêt général des pays riverains de la Méditerranée. Le projet

contribuera au plan d'action transfrontalier et aux programmes d'action stratégiques au sein du

programme SUSTAINABLE MED en renforçant la résilience des communautés côtières aux

changements climatiques et contribuera également aux efforts régionaux visant à lutter contre le

déclin de la biodiversité et de la pêche. Le projet mettra l'accent sur la côte méditerranéenne en

vue d’améliorer et d'accélérer le processus transfrontalier de mise en œuvre de la réduction de la

pollution, de l'amélioration des ressources en eau, et des mesures de protection de la biodiversité

dans les ‘points chauds’ prioritaires et les zones sensibles de certains pays du bassin

méditerranéen".

9. L'investissement du projet est principalement local et sis au sein de la côte

méditerranéenne marocaine. Il prend en charge le développement du littoral dans le cadre du

programme SUSTAINABLE MED à travers quatre types généraux d’investissement, à savoir: i)

la promotion de la planification de l’usage des ressources locales grâce à l’adoption de la GIZC;

ii) Lier la GIZC, le changement climatique et la préservation de la biodiversité aux processus

nationaux de développement économique; iii ) Pilotage d’exemples concrets sur la bonne

manière d’appliquer le développement durable en milieu côtier, et iv) Création d'une structure

d'exécution du projet qui sert à la fois pour la gestion du projet et aussi d’exemple de la façon

dont la zone côtière peut être gérée après la fin du projet. Ceci sera atteint dans le projet par

l’«intégration» de la gestion gouvernementale (à la fois technique et politique), la participation

dans la gestion des ressources par la promotion de la cogestion avec les acteurs locaux, et

s’assurer que les initiatives de développement dans la côte soient transparentes et puissent

s’inscrire dans le cadre des plans locaux GIZC.

B. Contexte sectoriel et institutionnel

10. Le projet complète la vision du Gouvernement du Maroc pour une croissance rapide et

durable, de l’amélioration de la gouvernance, de la lutte contre la pauvreté et pour de meilleures

conditions sociales, comme mis en œuvre par le programme du gouvernement pour la période

2012-2016. Ce programme comprend des actions pour soutenir les politiques et les planifications

de gestion intégrée des côtes, en particulier: i) le Programme de développement pour la lagune de

Nador, incluant la protection de son patrimoine naturel unique; ii) la mise en place d'une grande

station d’épuration à Nador en Juin 2010; iii) l'approbation par le Conseil de gouvernement et du

Conseil des ministres du projet de loi sur le zonage, la protection, le développement et la

conservation des zones côtières (projet de loi GIZC, qui est dans sa dernière étape avant

validation par le Parlement), et iv) l'adhésion à une série d'accords internationaux en appui de la

gestion des zones côtières et la conservation de la biodiversité (par ex. la Convention de

Barcelone sur les mers régionales pour la protection de l'environnement marin et du littoral de la

Méditerranée, la Convention Ramsar pour la conservation des zones humides, et la Convention

sur la diversité biologique). Ce projet s'appuie sur les succès des premières démarches qui ont été

déjà prises par le gouvernement, mais vise à démontrer à travers une série de projets-pilotes les

avantages à tirer d'une approche de gestion plus intégrée.

Page 15: La Banque mondiale - World Bank

15

11. Des opportunités existent pour ce projet afin de compléter les efforts des parties prenantes

nationales et les projets financés par d'autres bailleurs de fonds. Les résultats de certains de ces

projets pourraient être capitalisés directement par le présent projet, en particulier, les plans

d’actions GIZC élaborés pour chacune des quatre zones sélectionnées du projet situées dans les

trois provinces Nador, Driouch, et Berkane dans le cadre du Programme d'action

environnementale prioritaire, à court et à moyen terme (SMAP III) et récemment mis à jour pour

prendre en compte l'adaptation au changement climatique par le projet ACCMA. Ce programme,

financé par l'Union européenne, vise à promouvoir l'utilisation durable des zones côtières

méditerranéennes à travers l'élaboration du Plan d'action pour la GIZC. En outre, deux projets de

la Banque en cours de préparation revêtent une importance particulière pour le soutien aux

petites coopératives artisanales de pêcheurs (Fonds Japonais de Développement Social). Dans le

projet, la composante pêche est directement pertinente, vue sa conformité avec les efforts actuels

du gouvernement marocain dans le domaine de la pêche durable, qui est incorporé dans la

stratégie nationale récemment adoptée à cette fin («Plan Halieutis »). Dans le cadre d’Halieutis,

l'importance de la durabilité est mise en évidence, tout comme la nécessité d'anticiper et de

s'adapter aux menaces croissantes du changement climatique.

12. Le projet GIZC complète également les travaux en cours au niveau des différents

départements sectoriels ; en vertu de la stratégie nationale de l’eau, de la stratégie touristique

(Plan Azur, vision 2020), du programme national de collecte et traitement des eaux usées, du

Programme National d'Assainissement Liquide et d’Epuration des Eaux Liquides (PNA), et de la

stratégie nationale d’investissement agricole, le Plan Maroc Vert (PMV). Ce projet GIZC

représente une réelle opportunité pour la mise en œuvre d’une approche intégrée le long de la

côte méditerranéenne au Maroc.

13. Parmi ces programmes nationaux, le projet GIZC s’inscrit plus particulièrement au niveau

financier et technique dans le cadre du Programme National d'Assainissement Liquide et

d’Epuration des Eaux Usées (PNA) adopté en 2006. Le PNA fournit un cadre politique de base

pour l’investissement en vertu de l’assainissement, le contrôle de la pollution, et la réutilisation

des eaux usées au Maroc. L'objectif du PNA est d'augmenter le taux de raccordement à

l'assainissement en milieu urbain de 70% à 80%, et de réduire l’impact de la pollution engendrée

par les eaux usées à 60%, y compris le traitement et la réutilisation des eaux usées d'ici 2020. Le

Programme national d'assainissement vise 260 villes couvrant plus de 10 millions d’habitants,

incluant la zone du projet. A ce titre, le PNA permettra de moderniser et d'élargir les systèmes de

collecte et traitement des eaux usées dans les villes et centres de la zone du projet tout au long de

la côte méditerranéenne. Le projet GIZC permettra d’accroître la sensibilisation et le

renforcement des capacités dans les administrations et communautés locales de la côte pour une

gestion systématique des eaux usées et un contrôle de la pollution, qui contribueront à améliorer

la mise en œuvre des infrastructures de dépollution prévus dans la zone du projet.

14. Le PNA dispose d'un budget approuvé pour la période 2012-2017 qui comprend 18 millions

de dollars (EU) pour cinq projets d'investissement spécifiques dans la zone du projet le long de la

côte Méditerranéenne dans l’Oriental Marocain. Le projet GIZC intégrera l'approche de

planification GIZC dans la mise en œuvre des projets et programmes du PNA avec la diffusion

massive des enseignements positifs tirés des activités de contrôle de la pollution sur la côte

Méditerranéenne. Etant donné le lien entre l’approche GIZC et l’investissement national en

matière de control de la pollution, illustré à travers les projets pilotes, le PNA constitue

stratégiquement un vecteur bien placé pour accroître et diffuser les bonnes pratiques dans

Page 16: La Banque mondiale - World Bank

16

d'autres zones côtières du Maroc4. Le PNA sert de principal canal pour le décaissement des fonds

supplémentaires tirées des recettes fiscales qui seront ajoutés au PNA comme financement

parallèle pour les activités dans le cadre du projet FEM GIZC. Il fournit également une expertise

technique du gouvernement qui sera exploité lors de la mise en œuvre du projet. Bien que les

investissements du PNA en matière de contrôle de la pollution sont considérés comme ayant un

impact positif sur la côte méditerranéenne marocaine en général, il a également d'importants

avantages à court et à long terme pour la mer Méditerranée et ses pays riverains. Il sert donc non

seulement comme financement parallèle du projet, mais il représente également un lien entre le

projet et le Programme Régional de Développement Durable en Méditerranée du FEM

(Sustainable Med Program)5.

C. Objectifs de haut niveau auxquels contribue le projet

15. La zone côtière de la Méditerranée au Maroc est un moteur économique de la croissance

économique nationale. En lien avec le grand écosystème marin (GEM) méditerranéen, le Maroc

et les autres pays riverains de la méditerranée font face à des défis interdépendants de la gestion

des ressources de cette mer. Pour répondre aux défis environnementaux auxquels sont

confrontés les pays méditerranéens, le programme SUSTAINABLE MED passe à la vitesse

supérieure dans la promotion de la cogestion régionale sur le long terme, de la mer

Méditerranée en reliant la gestion des ressources au soutien du développement durable qui

reconnaît la valeur intrinsèque de la biodiversité et des zones écologiquement sensibles.

16. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme « SUSTAINABLE MED» qui est appuyé par

le FEM et mis en œuvre par la Banque mondiale. Le Maroc et d'autres pays participants à ce

programme partagent le même désir de voir une gestion intégréé des zones côtières, et le

développement économique qui en découle, bénéficier non seulement au pays initiant ces

stratégies, mais aussi à tous les autres pays riverains de la mer Méditerranée.

17. Dans ce contexte, l'objectif supérieur du projet est de contribuer à la durabilité de la base de

ressources naturelles dans la région méditerranéenne au sein du programme SUSTAINABLE

MED. Ce projet contribuera à l'effort régional en abordant les questions soulevées dans le plan

d’actions transfrontalières et les priorités définies dans les programmes d'action stratégique. Le

projet bénéficiera ainsi au gouvernement du Maroc dans le pilotage de l’approche GIZC et ce en

coordination avec d'autres pays de la région. En fait, la GIZC est présentée comme un élément-

clé dans le rapport Med 2012, publié en Décembre 2011. 6

Le projet permettra également d’aider

le Maroc à explorer des méthodes innovantes et des mesures de développement durable de la

zone côtière dans un contexte de changement climatique, considéré comme une priorité absolue

4 Le Maroc dispose d'un littoral de 3500 Km de côtes, qui comprend 500 kilomètres par la mer Méditerranée.

5 Le gouvernement du Maroc prévoit également d'investir un autre 20 millions de dollars (E-U) dans le projet GIZC

par le biais de son "Plan Maroc Vert" qui est mis en œuvre dans le cadre des travaux pilotés par le Ministère de

l'Agriculture. Cet investissement est spécifique aux zones de mise en œuvre du Projet le long de la côte

méditerranéenne et sert en tant que pilote au sein du projet pour démontrer les liens entre la planification

développement écologiquement et socialement durable du territoire financée par le projet et les investissements par

le Ministère de l'Agriculture dans les cultures alternatives et les méthodes de culture. Les pilotes de planification de

du développement spatiales montrent que les impacts agricoles hors site sur la côte et la mer Méditerranée peuvent

être améliorée sans causer des impacts environnementaux locaux, sociaux ou de subsistance. 6 Vers une croissance verte dans les pays méditerranéens: les politiques de mise en œuvre pour améliorer la productivité des

ressources naturelles, 2012 MED rapport, décembre 2011.

Page 17: La Banque mondiale - World Bank

17

compte tenu des défis posés par la variabilité climatique: les sécheresses, les inondations

devenant plus fréquentes et plus agressives, la hausse des températures, l’érosion des sols et des

plages, etc.

18. Ce projet s’aligne entièrement sur les priorités et les objectifs énoncés dans la Stratégie de

partenariat-pays (SPP) pour la période 2010-2013 (rapport n°: 50 316 MA), tel qu'approuvé par

le Conseil le 30 décembre 2009. L'un des trois piliers de la SPP est le développement durable

dans un contexte de changement climatique. En ciblant le renforcement des capacités du

gouvernement aux niveaux infranationaux et des associations et coopératives locales, ce projet

répond à trois défis de développement à long terme tels qu’identifiés dans la SPP: (i) accélérer la

croissance et la création d'emplois, (ii) réduire les disparités sociales et (iii) garantir la durabilité.

La Banque est stratégiquement bien placée pour apporter son soutien à ce projet dans le cadre de

la SPP.

II. OBJECTIFS DE DÉVELOPMENT DU PROJET

ODP

19. L'objectif du projet est de tester la mise en œuvre de la gestion intégrée du littoral (GIZC)

dans la Zone du Projet qui est la côte méditerranéenne orientale du Maroc. La mise en œuvre de

la GIZC au niveau local par tous les utilisateurs des ressources côtières permettra la réduction de

la pollution rurale et la protection de la biodiversité et des zones écologiquement sensibles.

Indicateurs de résultats au niveau des ODP

20. Les principaux résultats proposés comprennent:

(a) Nombre de plans locaux de développement approuvés qui sont révisés pour intégrer

l'approche de GIZC ; et

(b) Promotion de la protection de la biodiversité dans les sites Ramsar et la promotion

d'une approche de cogestion7 de la zone.

III. DESCRIPTION DU PROJET

21. Parmi les projets côtiers internationaux réussis, les plus récents reflètent une similitude dans

l’approche utilisée, la même dont s’inspire essentiellement le présent projet. Les projets côtiers

aussi bien que ceux des grands lacs reconnaissent maintenant que la protection de

l'environnement est rarement durable sur le long terme, si elle n’est pas associée au

développement économique.

22. Portée géographique: Des activités ciblées seront pilotées dans quatre zones du projet au

sein de la région de l'Oriental (division administrative) du Maroc (voir la figure 1 de l'annexe 2).

Il s’agit de :

7 La cogestion est un terme qui décrit la délégation du gouvernement d'un ensemble spécifié de ses responsabilités à gérer, y

compris l'application des règlements limitant l'utilisation des ressources naturelles, aux acteurs locaux (ceux qui généralement

«propre» et d'utiliser la ressource). La ressource est donc "cogéré" à la fois par le gouvernement et le pouvoir des acteurs locaux.

Page 18: La Banque mondiale - World Bank

18

(a) La côte de Saidia-Ras El Ma, incluant le site Ramsar de l’estuaire du fleuve

Moulouya. Cette zone comprend deux communes rurales et deux centres urbains

couvrant des portions de deux provinces:

a. Province de Nador: centre urbain de Ras el Ma; et

b. Province de Berkane: communes rurales de Madagh, Laatamna, et le centre

urbain de Saïdia;

(b) La commune rurale de Beni Chiker, incluant le SIBE du Cap des Trois Fourches et

une partie du SIBE de la montagne Gourougou. Cette commune est située dans la

province de Nador;

(c) La Lagune de Nador. Cette zone comprend deux municipalités et deux communes

rurales, toutes situées dans la province de Nador:

a. Municipalités de Nador et Beni Nsar;

b. Communes rurales de Bouareg etArekmane; et

(d) La commune rurale de Boudinar, située dans la province de Driouech.

23. Raisons du choix des zones de projet: Le choix des zones de projets le long de la côte

méditerranéenne reflète les priorités du gouvernement du Maroc, et permet au projet de

bénéficier des prestations antérieures réalisées par des projets financés par d'autres bailleurs de

fonds (Union européenne, le CRDI / DFID). Le projet est axé sur la Côte Méditerranéenne

Orientale, qui abrite un certain nombre de sites écologiquement importants, reconnus en tant que

sites Ramsar (zones humides d'importance internationale), ou SIBE8. La sélection des quatre

sites pilotes spécifiques a été finalisée après une série de consultations publiques avec les

acteurs locaux, qui ont été organisées en vue d'évaluer leurs intérêts, et d’affiner la liste des

activités identifiées dans les plans d’action de gestion intégrée côtière déjà existants9, pour être

financées dans le cadre de ce projet. Enfin, les conditions dans les quatre sites pilotes sont

indicatives des différents défis d'utilisation des ressources auxquels est confrontée toute la côte

méditerranéenne marocaine.

24. Bénéficiaires du projet: Concernant les bénéficiaires directs de ce projet, il s’agit de petits

exploitants agricoles, de pêcheurs artisanaux et des investisseurs du secteur privé, sachant que

les activités du projet visent à promouvoir une utilisation plus rentable et durable des ressources

naturelles tout en préservant la biodiversité et les valeurs écologiques dont dépend le tourisme.

Au niveau communautaire, les principaux bénéficiaires seraient les petits exploitants agricoles,

les pêcheurs pratiquant une activité de subsistance ou semi-industrielle, les résidents locaux

travaillant dans le secteur du tourisme, des groupes de femmes pratiquant l'apiculture, les jeunes

qui seront impliqués dans des activités d'écotourisme ainsi que les planificateurs communautaires

qui bénéficieront du projet d'investissement en matière de GIZC et du lien avec l’aménagement

du territoire. Au total, les bénéficiaires directs escomptés seraient au nombre de 7.500. En outre,

le projet devrait également bénéficier indirectement à tous les habitants des zones du projet de

Côte Méditerranéenne Orientale. La population des zones ciblées est estimée à environ 300.000

selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (2004).

8 Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique - une désignation officielle du gouvernement du Maroc indiquant l'intention d'établir

une zone protégée avenir sur le site. 9 Les Plans d’Action de Gestion Côtière (GIZC) ont été développés par les communautés locales dans le cadre du SMAP III

financé par l'UE.

Page 19: La Banque mondiale - World Bank

19

25. Les bénéficiaires institutionnels du projet GIZC incluront les décideurs aux niveaux national

et régional, la société civile, les conseils communaux, etc. qui acquerront de l'expérience dans la

mise en œuvre de l'approche GIZC.

A. Composantes du projet

26. Justification et lien entre les composantes. L’investissement dans le projet s’effectuera à

travers trois composantes liées. Les premiers investissements se feront par la composante 1, qui

vise essentiellement le renforcement des capacités qui permet d’entreprendre les activités

techniques relevant de la composante 2. Les activités de la composante 2 seront réalisées plus

tard dans le projet lorsque l'unité de gestion du projet et la Banque se seront assurés que les

compétences techniques, la base juridique et la participation communautaire à l'appui de la

gestion des ressources côtières sont suffisamment solides pour garantir le succès de la mise en

œuvre des activités concrètes sur le terrain. La troisième composante prend en charge la gestion

et la durabilité du projet.

27. La sélection participative des activités. Les activités qui seront mises en œuvre ont été

sélectionnées parmi les plans d’action GIZC dans un contexte du changement climatique déjà

existants et qui ont été élaborés dans le cadre de projets antérieurs financés par d'autres bailleurs

de fonds. Des réunions consultatives participatives, des entretiens aux niveaux sectoriels, des

visites de terrain dans les zones proposées pour le projet, et des discussions avec les

bénéficiaires ont été entrepris tout au long du processus d'identification des activités.

28. Une description plus détaillée du projet figure en annexe 2. Les composantes du projet se

résument comme suit :

Composante 1: Renforcement des capacités et renforcement institutionnel pour intégrer

l'approche GIZC dans la planification du développement local (Contribution FEM: 697 000

USD). MEMEE (à travers DE) sera responsable de la mise en œuvre de la Composante 1.

29. L'objectif de cette composante est de renforcer la capacité des institutions

gouvernementales et les communautés locales à intégrer la démarche GIZC dans leurs plans de

développement locaux. Selon l’Article 36 de la Charte communale10

, chaque commune prépare

et maintient leur propre plan de développement, qui vise à donner les directions au

développement de cette commune. Ces plans ne prennent pas en considération explicitement la

GIZC. Ces plans préparés par le Président élu de chaque commune avec la consultation de la

population sont préparés par les communes pour les communes et servent comme un moyen

d’orienter le développement au sein des communautés et comme une base de budgétisation

avec la coopération du gouvernement du pays. Ces plans de développement communal ne sont

pas un moyen pour restreindre l’accès aux sols ni aux ressources naturelles, ni limiter les

activités économiques au sein des communautés.

30. Les investissements ici serviront à financer des services de consultation, des formations

et ateliers, des services autres que ceux de consultation et des achats qui seront utilisés en tant

que soutien en vue de :

(a) Promouvoir le renforcement des capacités et la sensibilisation à la mise en œuvre de

l’approche GIZC parmi les administrations provinciales et locales et les parties prenantes locales

dans la Zone du Projet après élaboration d’un plan de communication grâce : i) à l’organisation

10

Voir, article 36, la loi n°17-08 modifiant et complétant la loi n° 78-00 portant charte communale.

Page 20: La Banque mondiale - World Bank

20

d’ateliers; et ii) à la conduite de campagnes d’éducation et de sensibilisation du public et des

éducateurs de l’enseignement primaire et secondaire (formation des formateurs).

(b) Intégrer la démarche GIZC dans la préparation des plans de développement de six

communes sélectionnées dans la zone du Projet en fournissant des services de conseil à caractère

technique : i) aux communautés situées sur le territoire des communes sélectionnées pour

appuyer l’élaboration de la planification du développement économique au niveau de leur village

dans le cadre de la démarche GIZC ; et ii) aux autorités provinciales pour les familiariser avec

les résultats des plans de développement basés sur la démarche GIZC.

(c) Piloter une méthode11

d’aménagement basée sur l’information spatiale du territoire pour

élaborer le plan de développement communal d’une des six communes visées au paragraphe (b)

en organisant des ateliers de formation et en fournissant des services de conseil à caractère

technique aux populations situées sur le territoire de la commune sélectionnée.

Résultats attendus: Les participants gouvernementaux et communautaires

acquièrent la sensibilisation, les outils et connaissances de base dont ils ont besoin

pour participer efficacement à la formulation d'un plan de développement au niveau

local. Trois commissions permanentes spécifiques côtières (Commission du Littoral)

au niveau provincial acquièrent les connaissances nécessaires pour devenir efficaces

et tenir des réunions régulières deux fois par commission et par an. Six plans de

développement communaux (plans d'aménagement) incorporant l’approche GIZC

seront préparés et / ou révisés. Un matériel de sensibilisation du public sera préparé

et distribué pour une utilisation dans les zones du projet (guides, kits, site web pour

plus d'informations sur la GIZC, etc.).

31. Composante 2: Investissements visant à améliorer la gestion des ressources côtières et

les moyens de subsistance grâce à la cogestion (Contribution du FEM: 4.119 M USD)

32. L'objectif de cette composante est de soutenir les investissements spécifiques et appropriées

qui démontrent l'application des outils-clés disponibles dans une approche GIZC dans les zones

du projet. Il permettra, par le biais de ses quatre sous-composantes, de financer les services de

consultants, ouvrages, travaux, de petits travaux, de formation et non de consultants des services

nécessaires pour les investissements à (i) améliorer la conservation et la gestion des zones

côtières sensibles; (ii) améliorer la gestion des pêches; (iii) la diversification des activités

génératrices de revenus provenant de l'agriculture, et (iv) promouvoir le développement de

l'écotourisme.

33. Les quatre sous-composantes sont les suivantes:

11

Le but de l'aménagement du territoire est de contribuer à intégrer la gestion écosystémique (une approche de

GIZC) en trouvant un espace pour la conservation de la biodiversité et le développement économique durable dans

les environnements marins et côtiers. Une façon de faire est à travers une base locale, processus participatif qui

identifie, grâce à l'évaluation technique, ce que les unités terrestres et marines sont «capables» de soutenir, puis

déterminer laquelle de ces options "devrait" être adoptée en intégrant les commentaires des intervenants locaux et les

utilisateurs des ressources. L'aménagement du territoire est un processus public qui analyse la répartition de la

distribution spatiale et temporelle des activités humaines dans les zones côtières et marines pour atteindre les

objectifs écologiques, économiques et sociaux à travers un processus politique.

Page 21: La Banque mondiale - World Bank

21

(a) Améliorer la conservation et la gestion des zones côtières sensibles dans la

Zone du Projet grâce : i) à la fixation et la restauration d’environ 20 ha

d’écosystèmes dégradés dans les zones humides et les dunes côtières de la

Moulouya ; ii) à la réalisation d’une étude hydrologique du SIBE de la Moulouya et à

l’installation de conduites d’eau pour évacuer l’eau de la source d’Ain Chebbak vers

les zones humides situées à Douar Cherarba ; iii) à l’actualisation des diagnostics

écologique et socio-économique du SIBE de la Moulouya ; et iv) à la préparation et la

mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation du public au sujet de la protection

du SIBE de la Moulouya.

Résultats attendus: La sous-composante se traduira par la formulation d'un

plan d’action de sensibilisation du public pour la conservation du SIBE

Moulouya et l'exécution de certains travaux prévus dans ce plan, y compris la

fixation de 20 ha de dunes côtières, la restauration de l'écoulement d'eau vers

les zones humides, etc.

En parallèle, le Haut Commissariat aux Eaux et Forets investira avec ses

propres ressources dans la plantation d'arbres et de gestion des bassins versants,

la restauration des écosystèmes et des installations de loisirs dans le site pilote

Moulouya-Saidia.

(b) Améliorer la gestion des pêches dans la Zone du Projet grâce : i) à une étude

de faisabilité et à la préparation des EIES et PGES connexe relatif à la mise en place

d’un récif artificiel à titre de projets pilotes et à l’installation dudit récif ; ceci inclut

un soutien technique au projet, en collaboration avec le MAPM, afin de permettre la

cogestion du récif par ses utilisateurs ; ii) à une étude de faisabilité et à la préparation

des EIES et PGES connexes relatifs à la mise en place d’une petite ferme algocole

pilote et d’installations de traitement et de commercialisation des algues, et à la mise

en place de ladite ferme et desdites installations de traitement et de commercialisation

des algues ; et iii) à une étude de faisabilité et à la préparation des EIES et PGES

connexes relatifs à la mise en place d’une petite ferme conchylicole et d’installations

de traitement et de commercialisation des coquillages à titre de projets pilotes et la

mise en place deladite ferme et installations de traitement et de commercialisation des

coquillages.

Résultats attendus: Création et gestion de d’un récif artificiel par les

utilisateurs locaux en vertu de régimes de congestion; confirmation de la

faisabilité de la ferme d'algues et mise en place d'une petite ferme pilote avec

traitement et activités connexes, au niveau local et; confirmation de la

faisabilité de la ferme conchylicole et mise en place d’une petite ferme pilote

avec activités de transformation et activités connexes au niveau local ; et

expérience pilote de partenariat public et privé afin de faciliter à long terme la

viabilité des activités d'aquaculture.

En parallèle, le gouvernement devra financer avec ses ressources propres des

activités complémentaires aux investissements décrits ci-dessus, y compris la

construction d'infrastructures à petite échelle pour soutenir la pêche artisanale

Page 22: La Banque mondiale - World Bank

22

(par exemple, des kiosques pour la vente du poisson, des boîtes isothermes et de

la glace, des petites installations de ravitaillement, des latrines, etc) dans le port

de Ras Kebdana dans la province de Nador. Cette sous-composante (a) sera mis

en œuvre par le DMF, tandis que les composantes (b) et (c) seront mis en œuvre

par ANDA.

(c) Appuyer la conservation des sols et de l’eau et les activités génératrices de

revenus dans la Zone du Projet grâce à : i) la mise en œuvre de mesures de

conservation des sols et de l’eau dans les communes de Beni Chiker et Boudinar ; et

ii) la promotion de l’apiculture en fournissant à des groupes de femmes locales des

ruches et d’autres formes de matériel nécessaires à la conduite de l’élevage apicole

ainsi qu’une assistance technique.

Résultats attendus: La sous-composante prévoit de créer trois coopératives

apicoles actives, et la restauration des sols et la plantation d'arbres fruitiers sur

un total de 500 ha dans deux communes.

En parallèle, le gouvernement va financer avec ses propres ressources dans le

cadre des investissements complémentaires du PNA décrits ci-dessus, qui

visent également à soutenir l'utilisation rationnelle de l'eau, le contrôle de la

pollution agricole par le biais du travail de sensibilisation des bonnes pratiques

dans l'utilisation d'engrais et de pesticides pour les agriculteurs, l'agriculture de

subsistance et les moyens de subsistance en milieu rural. Les deux stations de

PNA pour le traitement des eaux usées seront situées à Karia Arekmane et

Ferkhana, et une station de collecte des déchets et le traitement sera à Ras El

Ma. Cette sous-composante sera exécutée par l'ADA.

(d) Promouvoir le développement de l’écotourisme dans la Zone du Projet grâce

à : i) une étude de faisabilité sur l’écotourisme ; ii) la réhabilitation et l’ameublement

d’environ six petits hébergements touristiques ; et iii) la formation des opérateurs

touristiques et la promotion d’activités touristiques. Cette activité sera mise en œuvre par

le Ministère du Tourisme.

Résultats attendus: La sous-composante aidera la restauration d’environ six

hébergements touristiques; la formation de 20 personnes (opérateurs touristiques et

agents de gestion des hébergements touristiques).

En parallèle, le gouvernement va financer avec ses ressources propres ces activités

dans le cadre des projets du PNA, situées dans des zones touristique à caractère

important et représentent un réseau d'assainissement des eaux usées pour le

complexe touristique à Saidia, et un tuyau pour évacuer les eaux usées de la station

de traitements à Oued Cheraa. Cette activité n'implique aucun financement du FEM.

En revanche, un financement du Gouvernement sera alloué pour financer cette

activité, qui reste complémentaire aux activités du projet.

34. Composante 3: gestion du projet et S&E (contribution FEM: 0.384 M USD;

contribution Gouvernement 0.625 M USD)

Page 23: La Banque mondiale - World Bank

23

35. L’objectif de cette composante est de garantir la gestion et coordination appropriées des

activités du projet en appuyant les efforts de renforcement des capacités et activités de l’UGP.

Cette composante financera les services de consultants, les marchandises, les formations, les

services non liés à la consultation et les frais de fonctionnement additionnels requis pour :

(a) Appuyer l’UGP, y compris en ce qui concerne la réalisation de l’EIES, du PGES

et des EIES et PGES propres à un site, les activités de suivi et d’évaluation du Projet

et les activités de coordination et de partage des connaissances parmi les diverses

entités participant à la mise en œuvre du Projet.

(b) Financer les Charges d’Exploitation Additionnelles au titre du Projet.

Résultats attendus: Mise en place et opérationnalisation de l’UGP, mise en place d’un

système de suivi et d’évaluation opérationnel pour toute la durée de vie du projet,

création d’un site web du projet, partage des connaissances et diffusion entre les zones,

les ministères participants, et vers l'étranger.

B. Financement du projet

Instrument de financement

36. Le projet de GIZC marocain relatif à la côte méditerranéenne sera un don spécifique à

l’investissement.

Coût et financement du projet

37. Le gouvernement marocain fournira un financement total de 20 millions USD pour appuyer

l’aide de 5,18 millions USD du FEM. La contribution du gouvernement consiste en (i) un

financement parallèle d’un montant de 19 375 millions USD à travers des projets et programmes

connexes existants, comme le Plan Maroc Vert, les travaux forestiers et projets de pêche dans la

région de l’Oriental ; ii) un cofinancement direct au projet d’un montant de 0,63 million USD ;

et iii) une contribution en nature de la part des organismes publics participants. Le projet prévoit

aussi des contributions en nature de la part des bénéficiaires pour compléter les aides du projet

dans les activités agricoles et les activités de pêche.

Composantes du projet

Coût du projet

(y compris le

financement

parallèle)

Financement

FEM

Cofinancement

du gouvernement

1. renforcement des capacités et

institutionnel pour intégrer l’approche

de GIZC dans la planification du

développement local

0,912 million

0,677 million

0,235 million

2. Investissements visant à améliorer la

gestion des ressources côtières et les

moyens de subsistance au travers de la

cogestion

23,259 millions

4,119 millions

19,4 million

3. Gestion et S&E du projet 1,009 million

0,384 millions

0,625 million

Page 24: La Banque mondiale - World Bank

24

Coût global du projet

25,18 millions 5,18 millions 0,625 million

Financement parallèle

(gouvernement) 12 20,00 millions

38. Les Charges d’Exploitation Additionnelles13

de 0.384 million USD au titre de la

composante 3 seront couvertes par le budget du Projet. La mise en œuvre de la composante 3

sera aussi contribuée par le MENEE à travers le cofinancement direct du gouvernement de 0.625

million USD pour le Projet. Le financement total pour la composante 3 est de 1.009 million

USD.

C. Enseignements tirés et intégrés dans la conception du projet

39. L’équipe de préparation du projet a passé en revue et étudié les bonnes pratiques et

enseignements tirés d’un certain nombre de projets similaires, y compris le projet de

développement durable des ressources côtières en Chine (SCRD - P003539), le projet indonésien

de réhabilitation des récifs coralliens et la phase 1 du projet de gestion (COREMAP - P036048),

le projet de gestion de l’environnement marin et côtier en Tanzanie (MACEMP - P082492), le

projet de développement côtier au Kenya (KCDP - P094692) et le projet de développement

durable des ressources côtières récemment mis en œuvre au Vietnam (P118979). Les

enseignements de projets et programmes connexes financés par le gouvernement marocain et

d’autres bailleurs de fonds ont également été examinés.

40. Les principaux enseignements tirés et intégrés dans la préparation et la conception du

projet comprennent :

(a) Développement d’une forte appropriation par les différents organismes et secteurs

publics au travers de consultations et de la participation à la préparation du projet. La

coopération entre les départements concernés est la force d’appui de la réussite future

du projet au titre de l’approche de GIZC.

(b) Ce projet sera axé sur des approches pilotes et la démonstration de systèmes pour

améliorer les conditions de vie des populations en augmentant le revenu des

agriculteurs/pêcheurs et en créant des emplois pour les groupes vulnérables grâce à la

diversification de l’économie côtière et à l’accroissement de la résilience des

12

Le financement parallèle pour ce projet inclut les activités en cours dans ou à proximité des zones de projet,

complémentaires aux activités du projet et au titre de l’approche de l’approche GIZC qui sont entièrement financées

par le budget national. Ces activités comprennent : (i) un programme de reforestation et de réhabilitation des

signalisations et mesures de contrôle du trafic des sites d’intérêt biologique et écologique, mises en œuvre par le

HCWFFAD ; (ii) améliorations de l’infrastructure artisanale de pêche dans le petit port de Ras Kebdana dans la

province de Nador ; et (iii) investissements destinés à remplacer la culture céréalière par une culture d’arbres

fruitiers et autres mesures visant à améliorer les moyens de subsistance des petites agriculteurs au titre du Plan

Maroc Vert. Cf. Annexe 2 pour davantage de détails. 13

On entend par “augmentation des coûts de fonctionnement” les coûts d’exploitation supplémentaires encourus par

MEEME au titre de la mise en œuvre de la GIZC, à savoir : la communication, y compris les frais

d’affranchissement et Internet ; l’acquisition des frais publicitaires liés ; le transport local et le carburant, les

équipements et fournitures de bureau ; les déplacements effectués dans le cadre du projet et indemnités journalière

de subsistance, y compris l’hébergement et le transport local.

Page 25: La Banque mondiale - World Bank

25

écosystèmes vulnérables et des communautés locales aux risques liés aux

changements climatiques.

(c) L’approche de cogestion entre les pouvoirs publics et les communautés locales, avec

une participation plus forte des femmes et des jeunes et la gestion par les associations

d’agriculteurs/ pêcheurs et coopératives professionnelles.

(d) Le développement durable à travers de la création d’un mécanisme d’actualisation

pour chaque activité de projet a été mis en exergue comme aspect clé de la conception

des activités de projet sur la base des expériences propres au Maroc et celle de projets

similaires de la Banque mondiale.

(e) L’adaptation au changement climatique fait partie intégrante de ce projet de gestion

côtière. Ceci est tout particulièrement basé sur la tendance croissante des

changements climatiques dans les zones côtières et le projet CSRD en Chine, qui a

tiré de rudes enseignements pour ne pas avoir anticipé l’occurrence de catastrophes

naturelles extrêmes (typhons) et enregistré de lourdes pertes dans certaines zones du

projet.

EXÉCUTION

D. Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du projet GIZC

PILOTAGE EXÉCUTION CONSEIL

Commissions du

littoral

Responsables

régionaux et

provinciaux: walis

et gouverneurs

Unité Nationale de

Gestion de Projet

(UGP)

Abritée par DE

(sous la direction du

MEMEE)

MEMEE

Niv

eau

Nat

ional

R

égio

nal

/Pro

vin

cial

Autres partenaires :

HCEFLCD MAPM

(DPM, ANDA,

ADA)

MT, MEF

UGP

Bureau régional

Représentants

régionaux et autres

partenaires

HCEFLCD MAPM

(DPM, ANDA,

ADA et DRA), MT

Comité de coordination

technique

Observatoire National de

l’Environnement

Observatoire du

Développement Régional de

l’Oriental

Page 26: La Banque mondiale - World Bank

26

41. Le Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (MEMEE), par

l’intermédiaire de l’UGP, aura la responsabilité générale de l’exécution des Parties 1, et 3 du

Projet, ainsi que de la coordination et de l’exécution générales de l’ensemble du Projet, y

compris la responsabilité de gestion financière et de passation de marchés. Comme pour tous les

autres projets de la Banque mondiale au Maroc, le ministère des Affaires générales et de la

Gouvernance (MAGG) a l’autorité pour superviser la mise en œuvre générale du projet, et

s'assurer que les orientations choisies, les actions menées, et le résultat obtenu sont conformes

aux politiques du gouvernement et programmes pertinents, et ce, conformément avec les

documents de projets et les accords convenus. Les autres mécanismes et entités impliquées dans

la mise en œuvre du projet sont le Comité de Coordination Technique (CCT) présidé par le

MEMEE (à travers le Département de l’Environnement), divers organismes ou entités

partenaires14

, et les groupes ou associations des communautés locales. La mise en œuvre du

projet requiert la collaboration entre les institutions au niveau local, provincial/régional et

national. Les rôles et responsabilités de chacune de ces entités sont résumés ci-dessous et décrits

de manière plus détaillée en Annexe 3.

42. Comité de Coordination technique. Le Comité de Coordination technique (CCT), qui a

été mis en place pour la GIZC sous la tutelle du MEMEE, fera office de forum technique dans

lequel les organismes partenaires impliqués dans le projet pourront partager leurs connaissances

en matière de mise en œuvre et harmoniser leurs actions entre eux. Le CCT sera également

chargé de veiller à ce que les programmes de travail et budgets annuels préparés par les

ministères participants soient bien intégrés entre eux et qu’ils correspondent à l’ampleur du

travail requis de chacun. Les membres du CCT seront : le MEMEE (présidence, déléguée au

DE), le MAGG, le MEF, le HCEFLCD, le MAPM, l’ANDA, l’ADA et le MT.

43. Unité de gestion du projet. Une unité de gestion du projet (UGP) sera mise en place au sein

du Département de l’Environnement du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de

l’Environnement. La principale responsabilité de l’UGP sera à la fois la mise en œuvre au

quotidien du projet et la coordination générale de la mise en œuvre, avec le soutien l’orientation

et le feedback du MAGG en charge des questions interinstitutionnelles de haut niveau et du CCT

sur la coordination et la coopération entre les organismes, la planification des tâches et la

budgétisation

14

Les organismes partenaires comprennent le MAGG, le MEF, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la

Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), l’Agence Nationale pour Développement de l’Aquaculture (ANDA),

l’Agence de Développement pour l’Agricole (ADA), le Ministère du Tourisme (MT), et les conseils municipaux et

régionaux dans les zones du projet.

Associations et

coopératives

Niv

eau

Co

mm

un

al

Communes

Page 27: La Banque mondiale - World Bank

27

44. L’UGP sera seule responsable de la gestion de toutes les transactions financières et activités

de passation des marchés. Elle sera chargée de la consolidation des programmes de travail

annuels, des guides de suivi du projet et des rapports d’activité requis par le CNP et la Banque

mondiale. L’UGP assurera également une coordination efficace entre les partenaires du projet.

Elle sera aussi chargée de la promotion de partenariats aux niveaux régional et local et de la

facilitation de l’intégration du projet de GIZC avec les programmes de développement d’autres

partenaires dans les zones ciblées. L’UGP disposera d’un bureau central qui opèrera à partir des

principaux bureaux du DE à Rabat ainsi que d’une antenne régionale qui opèrera à partir du

bureau régional du DE à Oujda.

45. Le directeur du projet désigné par le MEMEE au niveau du DE servira en tant que

directeur du projet GIZC. Sous la supervision du directeur du projet, l'UGP sera dirigée par un

gestionnaire de projet, qui devra être un haut fonctionnaire du MEMEE (DE), et il sera assisté

par un coordonnateur de projet (consultant à plein temps). Le gestionnaire de

projet supervisera la mise en œuvre et suivi du projet au niveau national. Plus précisément, le

gestionnaire de projet sera responsable de la consolidation des plans de travail semi-annuels,

guides de suivi du projet et les différents rapports d'étape requis par la Banque mondiale. Le

gestionnaire de projet assurera également une coordination efficace entre les partenaires du

projet, en particulier sur l'échange d'informations et l'organisation d'activités communes. Le

coordinateur du projet devra être un expert technique en matière de GIZC et assistera le directeur

de projet tout au long de l'exécution du projet, et il sera également responsable de

l'application des sauvegardes environnementales et sociales tant au niveau central qu’au niveau

régional. L’UGP devrait aussi inclure un spécialiste de gestion financière, et un expert en

matière de GIZC et en gestion des projets en général.

46. Au niveau régional, le représentant régional du DE à Oujda sera un membre de l’UGP et fera

office de Gestionnaire Régional de Projet dans la région. Le Gestionnaire Régional de Projet sera

assisté d’un Coordinateur de Projet Régional. L’antenne régionale de l’UGP sera chargée de

coordonner les activités de projet devant être mises en œuvre par le DE dans les quatre zones

pilotes du projet ; et travaillera en étroite collaboration avec le personnel régional des autres

partenaires et ministères participants, mettant en œuvre des activités au titre de ce projet.

47. Autres organismes partenaires participants. Les autres ministères et/ou institutions

partenaires seront principalement chargés de la mise en œuvre technique d’activités du projet au

titre de la composante 2 et conformément à des “Conventions d’Exécution” à conclure avec le

MEMEE. Ces organismes partenaires comprennent :

(a) Le Haut-Commissariat des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification

(HCEFLCD) ;

(b) Le Département des Pêches Maritimes (DPM) du Ministère de l’Agriculture et

des Pêches Maritimes (MAPM) soutenu par l’Agence nationale de Développement de

l’Aquaculture (ANDA);

(c) l’Agence pour le développement agricole (ADA) ; et

(d) le ministère du Tourisme (MT).

48. Les autres organismes et instances partenaires comprennent aussi :

(a) la Commission du Littoral dans chacune des provinces participant au projet ;

Page 28: La Banque mondiale - World Bank

28

(b) l’Observatoire national de l’environnement du Maroc (ONEM) et l’Observatoire

Régional de l’Environnement et du Développement Durable de l’Oriental

(OREDDO) ;

(c) La Wilaya de l’Oriental et les provinces de Berkane, de Nador, et de Driouech et

(d) Les ONG, associations et coopératives.

49. Procédures opérationnelles et manuel d’exploitation. Le projet proposé sera mis en œuvre

selon des procédures détaillées définies dans le Manuel des Opérations.

E. Résultats du suivi et de l’évaluation

Suivi

50. L’UGP sera chargée du suivi et de l’évaluation (S&E) du projet, y compris de l’analyse des

données S&E et de la finalisation des rapports d’activité. A cette fin, elle travaillera en étroite

collaboration avec le personnel et les unités concernées des autres ministères et organismes

participant au projet (à savoir, DPM, ANDA, ADA, DHCEFLCD et MT). Ces ministères et

agences fourniront toutes les données pertinentes relatives à l’exécution des activités dont ils

sont responsables vis-à-vis du DE aux fins du S&E. Elle sera aussi soutenue pour ce faire par

l’OREDDO, l’entité du DE chargée de la collecte et de l’analyse des données

environnementales. L’Observatoire Régional, pour sa part, pourra demander l’assistance de son

organisme de tutelle national, l’Observation National pour l’Environnement au Maroc, si

nécessaire.

51. L’UGP aura la responsabilité globale de la préparation des rapports du projet et leur

transmission à la Banque sur une base semestrielle. Elle suivra les indicateurs de résultats

intermédiaires du projet (voir Annexe 1) lesquels seront mis à jour et inclus dans les rapports

semestriels du projet. La collecte, vérification et les analyses initiales des données relèveront de

la responsabilité du bureau régional du DE, avec le soutien technique de l’Observatoire

Régional. Le personnel régional et/ou les consultants du DE seront chargés de visites régulières

dans les zones du projet pour suivre l’état d’avancement et collecter les données sur les

performances environnementales. Les fonds imputables au S&E seront tirés de la composante 3.

L’UGP sera responsable de l’insertion des instructions de suivi détaillées dans le Manuel des

Operations.

Page 29: La Banque mondiale - World Bank

29

Rapports Suivi / évaluation.

Rapports Préparé

par:

Transmis

a: Date

Consolid

é par:

Date Transmis

à Date

Transmis

à Date

Rapport

du Projet

Bureau

régional

du DE,

OREDD

O

UGP

(15) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e UGP

(30) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e Recipient

(CCT)

(30)

jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e

BM

(45) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendaire Agences

participan

t

UGP

(15) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e

Rapport

financier

intérimair

e non

audité

UGP

(15) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e

UGP

(45) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e

Recipient

(UGP)

(30)

jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendair

e

BM

(45) jours

après la

fin de

chaque

semestre

calendaire

États

Financier

s

UGP

Chaque

année au

1er

mai

UGP

Chaque

année au

1er

juin

Recipient

(UGP)

Par le 1

mai par

année

BM

Chaque

année au

1er

juillet

52. Le personnel régional de l’UGP partagera les rapports semestriels avec les coopératives

locales impliquées dans la cogestion avec les pouvoirs publics. Ceci pour informer la prise de

décision par ces coopératives et obtenir leur feedback sur le suivi et l’évaluation du projet dans la

mesure où elle concerne leurs activités.

Évaluation

53. Des données de référence importantes existent sous la forme d’études effectuées sur la

gestion des zones côtières de la région de l’Oriental, y compris les résultats de projets

précédents, comme MedWetCoast, SMAP III et ACCMA. Les données de référence du projet,

rapports et enseignements tirés de projets précédents et en cours, comprenant un financement

parallèle, exécutés par d’autres organismes participant au projet seront présentés à l’UGP dans

les six mois à compter de l’entrée en effet du projet.

54. L’UGP sera chargée de recruter des consultants indépendants pour réaliser les évaluations à

mi-parcours et en fin de projet, y compris les enquêtes actualisées sur les conditions

socioéconomiques et les ressources halieutiques et agricoles des zones du projet. L’évaluation à

mi-parcours évaluera les aspects opérationnels du projet, à savoir l’état d’avancement dans la

réalisation des activités et des ODP. L’évaluation à mi-parcours comprendra aussi des

recommandations de mesures correctives, le cas échéant, pour que la mise en œuvre du projet

poursuive son chemin. L’évaluation de fin de projet aura le même champ d’application que la

Page 30: La Banque mondiale - World Bank

30

revue à mi-parcours mais sera axée tout particulièrement sur les objectifs et les résultats du projet

au niveau local, régional et national. L’évaluation de fin de projet fournira aussi des

recommandations en termes de S&E et de reproduction des meilleures pratiques, spécialement

pour la gestion durable des ressources côtières et la préservation des zones humides reconnues à

l’échelle internationale. Les termes de référence des examens à mi-parcours et en fin de projet

seront convenus avec la Banque mondiale et inclus dans le Manuel d’Exploitation du Projet.

A. Développement durable

55. Le développement durable est d’une importance cruciale et un facteur clé de la conception du

projet. En particulier, le Projet est conçu pour intégrer et coordonner les actions des organismes

publics avec les mandats de manière à gérer les différents secteurs du littoral. Les structures de

mise en œuvre qui ont cet objectif devraient rester en place, soit tels quels, soit sous une

dénomination différente et fonctionner de manière similaire après la fin du projet.

56. Les caractéristiques spéciales qui rendent le projet durable sont :

(a) Le Projet aide dans la réalisation de l’objectif prioritaire de gestion durable du du

Gouvernement marocain dans la gestion des ressources côtières, à savoir de

croissance rapide et soutenue, de gouvernance améliorée, d’élimination de la

pauvreté, et de meilleures conditions sociales. Ceci inclut également le test de

l’application du projet de loi sur la GIZC une fois qu’il sera adopté et directement,

l’implication du projet dans le programme à long terme du gouvernement – le Plan

Maroc Vert ;

(b) Le projet bénéficie du soutien de partenaires locaux désireux de voir des actions

découler des nombreuses études et consultations menées par le passé. De même, le

Projet promeut une planification du développement basée localement avec

implication des parties prenantes locales ;

(c) Le projet institutionnalisera l’approche GIZC qui intègre les changements

climatiques et la planification en vue d’adapter ses impacts dans les plans de

développement locaux ;

(d) Le projet prévoit la création d’emplois et la diversification de l’économie locale

car il est axé sur le développement économique durable et la cogestion des ressources

des pêches, de l’agriculture et du tourisme qui renforce et améliore le rapport coût-

efficacité dans la conservation des écosystèmes côtiers ;

(e) Le projet encouragera également l’esprit d’entreprise au niveau des TPE et des

PME au travers le renforcement des capacités et la promotion de partenariats publics-

privés, et ;

(f) La conservation et la gestion améliorées des ressources naturelles renforcera et

soutiendra les économies locales, en particulier celles qui sont basées sur le tourisme,

les pêches et l’agriculture. Elle renforcera aussi la capacité des communautés locales

à s’adapter aux changements climatiques et à la variabilité du climat.

57. Le développement durable signifie aussi que les bénéficiaires du projet ne le considèrent pas

comme une “aide” des pouvoirs publics. Une assistance directe aux parties prenantes,

Page 31: La Banque mondiale - World Bank

31

généralement, des contributions des bénéficiaires participants, qui aident à garantir la durabilité

de ces activités.

IV. PRINCIPAUX RISQUES ET MESURES D’ATTENUATION

A. Tableau récapitulatif de l’évaluation des risques

Risque des parties prenantes Évaluation

Risque de l’organisme d’exécution

- Capacité Élevé

- Gouvernance Moyen

Risque du Projet

- En termes de conception Faible

- Social et environnemental Moyen

- Programme et bailleurs de fonds Faible

- Suivi et durabilité Moyen

- Financement parallèle du projet Moyen

Risque global de mise en œuvre Moyen

B. Explication sur l’évaluation du risque global

58. Les risques potentiels sont résumés dans le Cadre d’Évaluation des Risques Opérationnels

(ORAF) en Annexe 4, ci-dessous. Il y a un risque à capacité élevée principalement dû à

l’inexpérience de l’organisme d’exécution dans la gestion des projets de la Banque mondiale.

Les activités de projet ne posent pas de difficultés techniques majeures. Les risques de

sauvegarde sont faibles dans la mesure où le projet ne devrait pas impliquer d’acquisition

involontaire de terrain entraînant a) une réinstallation ou perte d’abri ; b) la perte d’actifs ou

d’accès à des actifs ; ou c) la perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance (que les

personnes concernées soient obligées ou non de déménager vers un autre endroit). Le risque

potentiel de réinstallation est le plus élevé dans le site d’intérêt biologique et écologique de

Moulouya, mais le projet ne financera que des activités de sensibilisation et de mobilisation des

populations pour une meilleure conservation de la biodiversité dans l’embouchure de la

Moulouya (activité de projet 2.1) en consultation avec les habitants locaux qui seront les

utilisateurs des ressources. Les activités de projet ne seront mises en œuvre que si le régime

foncier est clair et qu’il n’implique aucune acquisition involontaire de terres. Dans ce cas,

l’activité en question ne sera pas financée et le projet sera restructuré. La planification du

développement au niveau communal pour intégrer les principes de GIZC impliquera les

institutions en place ou se développe à travers elles. L’engagement fort des pouvoirs publics vis-

à-vis de l’approche GIZC est utile pour donner davantage de poids à ce projet. Les risques

globaux du projet sont évalués comme étant modérés. Les risques identifiés sont gérables et des

mesures d’atténuation ont été planifiées.

Page 32: La Banque mondiale - World Bank

32

V. RECAPITULATIF DE L’EVALUATION

A. Analyses économiques et financières

59. Le financement de 5,18 millions USD du FEM renforcera la capacité des parties prenantes

concernées à intégrer la méthodologie GIZC et l’adaptation aux changements climatiques dans la

planification de développement locale dans les zones côtières de l’Est de la Méditerranée au

Maroc. Près de 80 pour cent du financement seront certes utilisés pour tester les approches

"gagnant-gagnant" afin d’améliorer la qualité de vie des communautés côtières, grâce à une

utilisation écologique et sociale durable des ressources naturelles, mais le projet pilotera aussi

l’adaptation aux changements climatiques parmi les agriculteurs et les pêcheurs pour démontrer

l’avantage comparatif par rapport à une approche "business as usual".

60. Ces activités sont étroitement liées à des projets et programmes gouvernementaux existants

comme le Pilier II du Plan Maroc Vert qui inclut des projets halieutiques et des programmes de

conservation des zones humides. Les activités d’ores et déjà identifiées au titre du Plan Maroc

Vert avec les contributions des secteurs de la pêche, de l’eau et des forêts porte le montant total

du financement parallèle du projet par les pouvoirs publics à plus de 20 millions USD.

61. Dans la mesure où il s’agit d’un financement du FEM, une analyse des coûts différentiels

(voir Annexe 6) a été réalisée en lieu et place des taux de retour économiques et financiers

standard.

B. Analyse technique

62. L’objectif du Projet consiste à aider à développer un ensemble de compétences variées, le

renforcement des capacités techniques et physiques associées, et les politiques et directives

requises pour piloter efficacement la GIZC et l’adaptation aux changements climatiques.

L’identification de ces éléments est basée sur : i) les besoins nationaux prioritaires et le travail en

cours et passé entrepris par le gouvernement marocain et ses bailleurs de fonds, y compris le

projet de loi sur la GIZC et les plans d’action de gestion des zones côtières élaborés dans le cadre

du programme SMAP III, et ii) la nécessité d’améliorer la gouvernance et une gestion

transparente des ressources. Ceci inclut la promotion de la coopération entre différents secteurs

et communautés locales dans la gestion des ressources naturelles – y compris les groupes les plus

vulnérables comme les femmes et les jeunes.

Certains domaines plus importants à couvrir sont :

(a) La restauration des écosystèmes des zones humides et des dunes côtières à

l’embouchure du fleuve Moulouya grâce à une : i) fixation de 20 ha de dunes

côtières ; et ii) la réhabilitation des fonctions hydrologiques du SIBE de

l’embouchure de la Moulouya grâce à des études et l’installation subséquente de

conduites d’eau pour évacuer l’eau de la source de Ain Chebbak vers les zones

humides situées dans le douar de Cherarba ;

(b) Des améliorations dans la gestion des pêches grâce au soutien des pêcheurs

artisanaux à travers le développement d’un récif artificiel pilote, de l’algoculture et

de la conchyliculture. Ceci étant, le projet adopte une approche prudente et exige que

Page 33: La Banque mondiale - World Bank

33

des études préliminaires soient réalisées avant que les essais effectifs ne commencent

sur le terrain ;

(c) L’agriculture et la diversification du revenu à travers les activités génératrices de

revenus durables sur le plan environnemental et social incluront la plantation

d’arbres fruitiers, et la réhabilitation des terres. Les techniques spécifiques

comprennent : i) la plantation d’arbres fruitiers adaptés aux conditions climatiques

locales (oliviers, caroubiers et amandiers ; ii) la construction de terrasses sur des

terres privées érodées pour accroître les surfaces cultivables, atténuer les effets de

l’érosion de l’eau et améliorer la conservation de l’eau grâce à la “récupération des

eaux” ; et iii) la mise en place d’un système de collecte des eaux de pluie

résidentielles avec trois éléments – une surface de récupération (toiture ou superficie

propre), un réservoir de stockage et un système d’approvisionnement en eau de la

toiture au réservoir de stockage et une rigole.

C. Gestion financière

63. Le système de gestion financière du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de

l’Environnement (MEMEE), à travers son Département de l’Environnement (DE), a été évalué

pour déterminer sa conformité avec les exigences de la Banque par rapport à l’OP/BP10.02.

L’évaluation de la gestion financière du Département de l’Environnement a couvert les domaines

de la comptabilité et de la gestion financière, ainsi que les procédures de communication et

d’audit du projet. Le système de gestion financière, y compris les arrangements requis pour

satisfaire des exigences du suivi financier du projet, répond aux exigences minimales de la

Banque.

64. L’évaluation est arrivée à la conclusion que le DE du MEMEE disposait de suffisamment de

capacités pour gérer les aspects financiers du projet et administrer les fonds de financement. Les

principales responsabilités comprendront la budgétisation du projet, la trésorerie, la comptabilité

générale et la communication. Le risque lié à la gestion financière du pays, à l’organisme et au

projet est considéré comme modéré.

65. Le décaissement sera géré à travers le MEF selon des procédures établies. Le rapport

intérimaire non audité, qui couvrira les activités et sources de fonds du projet, sera préparé sur

une base biannuelle par le DE et transmis à la Banque mondiale 45 jours après la fin de chaque

période.

66. Le Département de l’Environnement du MEMEE s’assurera que les rapports intérimaires non

audités sont préparés et envoyés à la Banque au plus tard (45) jours à la fin de chaque semestre,

compris le semestre échu, lesquels auront la forme et la substance satisfaisantes pour la Banque.

67. Le Département de l’Environnement du MEMEE devra faire auditer ses états financiers

conformément aux clauses de la 2.07 (b) des procédures standards. Chacun de ces audits de ces

états financiers couvrira l’exercice fiscal annuel du bénéficiaire. Les états financiers audités pour

ces périodes seront communiqués à la banque mondiale dans un délai de 6 mois à l’issue de

chaque période.

Page 34: La Banque mondiale - World Bank

34

68. Le flux financier des fonds proviendra des fonds financés par la Banque. Le flux des fonds

entre la Banque mondiale et le DE du MEMEE sera organisé conformément aux procédures de

décaissement de la Banque.

D. Passation des marchés

69. La passation des marchés réalisés dans le cadre du Projet concerne principalement la

sélection de consultants en vue de l’assistance technique, du renforcement des capacités, de la

formation, de la communication, des études économiques et des études de faisabilité, des biens et

services non liés aux consultations (par exemple, les équipements, matériels et fournitures de

bureau de l’UGP, les ateliers). Les contrats de travaux portent notamment sur la réhabilitation et

la restauration des écosystèmes humides et de dunes côtières dégradées, l’installation de petits

récifs artificiels, et la construction de terrasses sur des sols érodés. Le Département de

l’Environnement (DE) du MEMEE sera en charge de la passation des marchés du projet. Une

UGP dédiée sera mise en place pour la mise en œuvre du projet. Des sous-unités et unités sous

tutelle du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes, du HCEFLCD et MT seront

impliquées dans la mise en œuvre du projet, en relation avec les communautés locales et les

bénéficiaires. L’évaluation des capacités réalisées en juin 2010, pendant la préparation du

programme PPG a fait ressortir que le DE n’avait pas eu d’expérience en termes de mise en

œuvre de projets de la Banque au cours des dernières années et, par conséquent, que le personnel

en place n’était pas formé dans les procédures de passation es marchés de la Banque, même si le

DE avait bénéficié par le passé de l’appui de bailleurs de fonds (par exemple l’UE et le PNUD).

70. Le risque global en termes de passation des marchés est jugé substantiel. Ceci, pour les

motifs suivants : (i) le manque d’expérience du DE dans les procédures de la Banque et de son

personnel directement impliqué dans la mise en œuvre du projet ; et (ii) l’absence de formation

de ce personnel dans les procédures d’achat de la Banque. Pour mieux atténuer le risque et

faciliter la mise en œuvre du projet, les mesures suivantes sont préconisées : (i) l’organisation

d’un atelier de formation pour le DE et le personnel de tous les autres organismes impliqués dans

la mise en œuvre du projet, avant l’entrée en vigueur du projet, (ii) la préparation de documents

d’appels d’offres standard (SBD) pour le recours à l’appel d’offres national (NCB) se

conformant aux procédures pour être acceptables par la Banque ; et (iii) la préparation d’un

Manuel d’Operations. Se référer à l’Annexe 3 pour davantage d’information.

E. Social (incluant les sauvegardes)

71. L’OP/BP 4.12 sur la réinstallation involontaire ne sera pas déclenchée par le projet. Toute

activité qui pourrait impliquer des terres aura lieu uniquement sur des terres publiques desquelles

aucune réinstallation ne sera nécessaire, ou sur des terres privées où la participation volontaire du

propriétaire est confirmée par écrit. Par conséquent, le projet ne devrait pas impliquer de reprise

involontaire de terres entraînant une réinstallation ou perte d’abri, une perte d’actifs ou d’accès à

des actifs ou une perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance (que la personne

concernée soit forcée de déménager à un autre endroit ou non). Le contrat juridique du projet

comprendra une disposition à cet égard.

Page 35: La Banque mondiale - World Bank

35

72. Une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) a été préparée et communiquée en

langue française dans le pays le 16 février 2012, et introduite dans l’InfoShop après sa

publication au Maroc le 16 février 2012. L’EIES identifie les impacts et mesures de mitigation

liées aux impacts sociaux. Il sera nécessaire de préparer un plan de consultation du public durant

les premières étapes de la mise en œuvre du projet en conformité avec les règlements de la

Banque mondiale sur les consultations pour assurer que toutes les parties prenantes soient

consultées et que les groupes vulnérables aient une opportunité équitable d’exprimer leurs points

de vue. Ce plan de consultation devra être livré à la Banque au plus tard six mois après la date

d’entrée en vigueur du projet et doit être rapidement mis en œuvre tel qu'approuvé par la Banque

mondiale..

73. Aucun impact social majeur ne devrait affecter les moyens de subsistance des pêcheurs

artisanaux. Ceci étant, les études de faisabilité qui devront être effectuées devront évaluer les

risques liés à cette problématique et prévoir des mesures spécifiques pour atténuer toutes les

répercussions sociales négatives éventuelles. Les parties concernées par les évaluations d’impact

social et environnemental seront également incluses dans les études de faisabilité relatives à la

mise en place d’un récif artificiel et deux installations d’aquaculture. Une attention particulière

sera accordée au fait que les pêcheurs et leurs coopératives nouvellement constituées devront

administrer le récif pour garantir leur subsistance. Dans ce contexte, il est essentiel que des

consultations ouvertes et transparentes soient menées avec toutes les parties concernées.

Groupes vulnérables

74. Le projet comprendra une série d’activités génératrices de revenus au titre de la

composante 2.3 spécialement conçues de manière à répondre aux besoins des groupes

vulnérables. Exemple : il assurera la promotion d’activités d’apiculture en fournissant aux

femmes des communautés locales des ruches complètes, en les formants aux techniques

d’apiculture et de marketing modernes et en leur enseignant comment s’organiser en associations

ou en coopératives (sites de Saidia Ras El Ma, Beni Chiker et Boudinar).

75. Le projet ciblera aussi dans ses activités des groupes vulnérables (comme les personnes

pauvres, les femmes, les personnes âgées et les enfants) dans ses sous-composantes relatives à 1)

la restauration des sols dégradés grâce à la plantation d’arbres fruitiers adaptés aux conditions

climatiques locales (oliviers, caroubiers et amandiers), et à 2) la construction de systèmes de

récupération des eaux de pluie au niveau des ménages et de petits systèmes de récolte d’eau en

priorisant l’assistance aux groupes vulnérables des communautés locales.

76. Les formations développées au titre de la composante 1 mettront également l’accent sur la

sensibilisation sur la manière dont le changement climatique peut influer sur les zones côtières,

en particulier la perte potentielle de terres agricoles, les menaces pour l’habit humain, la pêcherie

côtière, etc., de sorte que ceux qui dépendent de ces domaines aient le temps et les connaissances

nécessaires pour s’adapter et modifier leurs moyens de subsistance et résidences.

Sur la capacité de mise en œuvre

77. Le Département de l’Environnement (DE) sera chargé de la mise en œuvre et du suivi des

aspects des sauvegardes sociales et environnementales du projet. Du fait que le DE n’a pas

d’expérience antérieure avec les normes sociales et environnementales de la Banque mondiale, ni

Page 36: La Banque mondiale - World Bank

36

avec les règlements sur la consultation et la publication, un renforcement de capacité de son

personnel sera nécessaire. Pour compenser le risque de la capacité de mise en œuvre, le Don

financera une portion du coût d’un Coordinateur de Projet national, un consultant et membre de

l’UGP qui aura parmi ses responsabilités l’exécution de toutes les fonctions des sauvegardes

environnementales et sociales, y compris la mise en œuvre du PGES. En outre, le Don financera

les services d’un membre de l’UGP qui aura parmi ses responsabilités la mise en œuvre du

système de suivi et d’évaluation pour le Projet, y compris les aspects du suivi et évaluation

pertinents aux sauvegardes et au PGES.

78. Une préoccupation particulière concerne la sensibilisation communautaire et la consultation

publique. Il sera nécessaire de préparer un plan de consultation du public durant les premières

étapes de la mise en œuvre du projet en conformité avec les règlements de la Banque mondiale

sur les consultations pour assurer que toutes les parties prenantes soient consultées et que les

groupes vulnérables aient une opportunité équitable d’exprimer leurs points de vue. Ce plan

devra être livré à la Banque au plus tard six mois après la date d’entrée en vigueur du projet.

79. Les EIES spécifiques et PGES spécifiques nécessaires pour les activités sous la Composante

2.2 seront préparées selon la même méthodologie que l’EIES et PGES du Projet. La section 2.3

de l’EIES du Projet précise l’applicabilité de l’approche d’analyse aux activités du Projet et que

les EIES spécifiques et PGES spécifiques ainsi préparés feront partie de l’étude de faisabilité

prescrite pour l’activité. Ces analyses seront ensuite soumises à la Banque mondiale pour non-

objection. Les EIES et PGES spécifiques à ces trois activités devront :

a. Prendre en compte toutes les politiques de sauvegarde environnementale et sociale

de la Banque Mondiale pertinentes à l’activité en question ;

b. Assurer que l’activité ne causera aucun déplacement involontaire des personnes, ni

placera de nouvelles restrictions sur l’utilisation des ressources naturelles, en

conformité avec la PO 4.12 de la Banque Mondiale ;

c. Tenir des consultations formelles avec les parties prenantes et les populations

locales au cours de la préparation de l’étude, en conformité avec les lignes

directrices de la Banque Mondiale sur la consultation ; et

d. Être publiées dans leur format final sur les sites internet du Gouvernement marocain

et de la Banque Mondiale.

F. Environnement (y compris les sauvegardes)

80. Le Projet devrait avoir des impacts environnementaux et sociaux considérables. Ceci étant,

compte tenu de la nature des activités prévues dans le cadre du projet, il a été assigné à la

Catégorie environnementale B. Une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) a, par

conséquent, été préparée en langue française en vertu de la politique opérationnelle de la Banque

mondiale relative à l’évaluation environnementale (PO 4.01). Conformément à la politique et

aux directives de publication de la Banque mondiale, l’EIES a été publiée dans l’InfoShop de la

Banque mondiale avant l’évaluation du projet et dans le pays sur le site Interne du DE. La date

de publication au Maroc était le 16 février 2012. L’objectif de l’EIES est d’évaluer les impacts

positifs et négatifs que le projet aura sur l’environnement et la société dans les zones concernées

par le projet et de proposer un plan de gestion environnemental et social (PGES) pour gérer le

risque de ces impacts négatifs.

Page 37: La Banque mondiale - World Bank

37

81. L’EIES a examiné l’impact de chaque activité du projet sur l’environnement et la société

locale. Ses résultats révèlent que ses impacts environnementaux seront, pour un grand nombre

d’entre eux, positifs, comme cela a été décrit ci-dessus, et que le projet ne créera pas d’impacts

négatifs importants ou irréversibles sur l’environnement. La plupart des impacts potentiels

négatifs devraient être mineurs, spécifiques à un site par nature et doivent pouvoir être atténués

par la mise en œuvre et le respect du PGES. Aucun impact social majeur susceptible d’affecter

les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux n’est prévu.

82. Dans le cadre des activités du projet, des études de faisabilité seront menées en vue de

l’établissement éventuel d’un récif artificiel et d’une installation d’aquaculture. Ces études

comprendront des évaluations environnementales conformes au droit marocain applicable, tout

comme aux exigences EIES/PGES du projet de GIZC.

83. L’ESMP (Chapitre 6 de l’ESIA) sera intégrée dans le manuel d’opérations du projet et

guidera la mise en œuvre quotidienne du projet.

84. Le Département de l’Environnement (DE) du Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et

de l’Environnement (MEMEE) sera chargé de la mise en œuvre et du suivi de la conformité en

matière environnementale (y compris les aspects de protection environnementale).

85. Pendant la préparation du projet, des consultations publiques se sont tenues et les résultats de

l’ESIA ont été présentés à un forum public de parties prenantes le 1 novembre 2011 à Nador.

L’enregistrement de ces consultations figure dans les annexes de l’ESIA.

86. S’agissant des principes de protection de l’environnement, le projet GIZC comprend des

interventions environnementales et déclenche, par conséquent, la politique opérationnelle en

matière d’évaluation environnementale de la Banque mondiale (PO 4.01). La PO /BP 4.04 sur les

Habitats Naturels est également déclenchée dans la mesure où des activités seront entreprises sur

la protection de la diversité et les systèmes de cogestion qui incluent au moins un site de zone

humide Ramsar. Ceci étant, les activités en question sont conçues de manière à conserver ces

écosystèmes et aucune conversion ou dégradation importante d’habitats naturels n’interviendra,

bien au contraire.

87. Tel que noté dans la section précédente, toutes les EIES spécifiques et PGES spécifiques

préparées pour les activités du Projet sous la Composante 2.2 devront prendre en compte toutes

les politiques de sauvegarde environnementale et sociale.

88. Aucune autre politique de protection ne devrait être déclenchée par le projet, compte tenu

aussi du fait que le Maroc dispose d’une législation environnementale adéquate, de capacités

institutionnelles et de mécanismes pour traiter les questions environnementales pendant la

préparation et la mise en œuvre du projet, en particulier dans le domaine de la conservation des

zones humides, des pêches, de l’agriculture et du changement climatique. Il n’y a pas de

questions environnementales supplémentaires allant au-delà du champ d’application des

politiques de protection.

Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non

Évaluation Environnementale OP/BP 4.01 X

Habitats naturels OP/BP 4.04 X

Page 38: La Banque mondiale - World Bank

38

Forêts OP/BP 4.36 X

Lutte antiparasitaire OP 4.09 X

Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X

Populations autochtones OP/BP 4.10 X

Réinstallation involontaire des personnes OP/BP 4.12 X

Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X

Projets relatifs aux voies d’eau internationales

OP/BP 7.50

X

Projets dans des zones en litige OP/BP 7.60 X

Page 39: La Banque mondiale - World Bank

39

Annexe 1: Cadre de Résultat et de Suivi

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE COTIÈRES

Objectif de Développement du projet (PDO): L'objectif du projet est de piloter la mise en œuvre de l'approche de gestion intégrée des zones côtières dans la zone du projet sur la côte

méditerranéenne orientale du Maroc.

Indicateurs de résultats* PDO C

entr

al

Unité de

Mesure Base

Valeurs cibles cumulatives**

Fréquence

Données

Sources/

Méthodologie

Respon

sabilité

de la

collecte

des

données

Description

(indicateur

définition

etc.) 2012 2013 2014 2015 2016

Indicateur Un (1): Nombre de plans de

développement locaux révisés qui intégrant

l'approche GIZC et l’adaptation au

changement climatique

Nombre de

plans

locaux

révisés

intégrant la

GIZC

0 0 6 6 6 6 Rapports

semi-

annuels, de

mi-parcours

Rapport de

l’UGP

UGP Le succès

sera mesuré

par

l'inclusion

des concepts

clés de GIZC

dans les

plans révisés

Indicateur deux (2): Création et mise en

œuvre d’une campagne de sensibilisation

pour promouvoir la conservation des zones

humides Ramsar de l'estuaire de la

Moulouya a travers la démarche de

cogestion

Nombre de

campagnes

de

sensibilisati

on de

promotion

de la

conservatio

n des zones

Ramsar

0 0 1 1 1 1 Rapports

semi-

annuels, de

mi-parcours

Rapport du

HCEFLCD

HCEFL

CD et

UGP

RÉSULTATS INTERMÉDIAIRES

Résultat Intermédiaire (Composante 1):

1(a) Les représentants du gouvernement

impliqués dans la planification locale et les

communautés locales reçoivent une

formation puis des modules de

perfectionnement en GIZC et cogestion

Nombre

d’ateliers

de

formation

délivrés

0 8 18 28 38 48 Rapports

semi-annuels,

de mi-

parcours

Rapports par

UGP

UGP

1(a) Les Commissions du littoral au niveau

provincial tiennent des réunions régulières

dans l’exercice de leur mandate

Nombre de

réunions

des

commissio

0 3 9 15 21 27 Rapports

semi-annuels,

de mi-

parcours

Rapports par

Commissions

du littorale

UGP Une région

par

Commission

dans la

Page 40: La Banque mondiale - World Bank

40

ns du

littorale

première

année, deux

réunions à

partir de la

deuxième

année

1(a) La formation de formateurs dans les

principes de GIZC

Nombre

des

formateurs

formés

0 10 30 50 70 90 Rapports

semi-annuels,

de mi-

parcours

Rapports par

UGP

UGP La formation

des

formateurs

est basée sur

l’utilisation

des matériels

préparés

durant la

mise en

œuvre du

projet

1(b) Nombre de plans de développement

locaux révisés qui intégrant l'approche de

GIZC et l’adaptation au changement

climatique

Nombre de

plans

locaux

révisés

intégrant la

GIZC

0 0 6 6 6 6 Rapports

semi-annuels,

de mi-

parcours

Rapport de

l’UGP

UGP Le succès

sera mesuré

par

l'inclusion

des concepts

clés de GIZC

dans les

plans révisés

Résultat Intermédiaire (Sous-composante 2.1):

2.1 (a) Réhabilitation des zones humides et

écosystèmes dunaires dégradés de la

Moulouya

Nombre

d’hectares

réhabilités

0 0 5 10 15 20 Rapports

semi-annuels,

Revue de mi-

parcours

Rapport

HCEFLCD

HCEFL

CD et

UGP

Résultat Intermédiaire (Sous-Composante 2.2):

2.2(a) Les récifs artificiels sont installés

dans la zone du projet et fonctionnent sous

le régime de cogestion

Nombre de

récifs

installés

0 0 0 1 1 1 Rapports semi-

annuels,

Revue de mi-

parcours

DPM DPM

2.2(b) et (c) Etude de faisabilité

d’installation de fermes d'algues et

coquillages

Nombre

d’études

finalisées

0 1

algues

2

coquilla

ges

2 2 2 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

ANDA ANDA

2.2. (b) et (c) Succès d’installation de

fermes d'algues et coquillages

Nombre de

coopérative

s

0 0 1

algues

2

coquillage

s

2 2 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

ANDA ANDA

Page 41: La Banque mondiale - World Bank

41

Résultat Intermédiaire (Sous-Composante 2.3):

2.3 (a) Réhabilitation des sols dégradés et la

protection contre l'érosion par le biais de

terrassement, la plantation d'arbres fruitiers,

et des mesures équivalentes

Hectares de

terres

réhabilitées

0 0 50 150 400 500 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

ADA ADA

2.3(b) Collecte d’eau de pluie, et

installation petits stockages d’eau

Nombre 150 150 150 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

UGP UGP

2.3(c). Nombre d’associations ou

coopératives de femmes pratiquant

l’apiculture

Nombre

d’associati

ons

0 0 1 2 3 3 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

ADA ADA

Résultat Intermédiaire (Sous-Composante 2.4):

2.4 Les hébergements touristiques sont

établis / réhabilités et opérationnels

Nombre

d’héberge

ments

touristiques

établis /

réhabilités

et

opérationne

ls

2 2 2 3 4 6 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

MT MT

Résultat Intermédiaire (Composante 3):

3. (a) (b) Des rapports périodiques sont

soumis en temps opportun et le site Web du

projet créé / mis à jour

Nombre de

rapports soumis

(techniques,

fiduciaires, sauvegardes)

0 7

Projet web

créé

14 21 28 35 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

UGP UGP Trois

rapports deux

fois par an,

rapports

résumés

3. (a) Programmes semi-annuels du projet

%

achèvement

du travail et financement

0 90 90 95 95 95 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

UGP UGP Non

cumulative

3. (a) Visites de suivi sont en cours. Les

mesures et observations de valeurs de

progrès et l'indicateur sont en cours

d'enregistrement

Nombre de

visites

complétées

0 24 72 120 168 216 Rapport semi-

annuel Revue

de mi-parcours

UGP UGP Une visite

d’une site

par mois est

ciblée

Page 42: La Banque mondiale - World Bank

42

Annexe 2: Description détaillée du projet

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONE CÔTIÈRES

Cette annexe présente la description détaillée des activités du projet de la GIZC, accompagné

d’une carte illustrant l'emplacement géographique des sites du projet (figure 1, ci-dessous) et un

tableau montrant la répartition détaillée du financement du projet entre les composantes, sous-

composantes, ainsi que les activités des projets individuels (tableau 1, ci-dessous).

Figure 1 - Carte de la région orientale du Maroc, montrant les sites du projet (entourés en rouge)

(Source: Khattabi and Ghazi, 2009. Socioeconomic aspects of the EMC, ACCMA project, 45p.)

1. Composante 1: Renforcement des capacités et des institutions pour intégrer l’approche

GIZC dans la planification du développement local (Cout total : 0,677 million USD,

cofinancement du gouvernement: 0,235 million USD)

L'objectif de cette composante est de renforcer la capacité des institutions gouvernementales et

les communautés locales à intégrer la démarche GIZC dans leurs plans de développement

Page 43: La Banque mondiale - World Bank

43

locaux. Selon l’Article 36 de la Charte communale15

, chaque commune prépare et maintient son

propre plan de développement, qui vise à donner les directions au développement de cette

commune. Ces plans qui sont préparés par le Président élu de chaque commune avec la

consultation de la population sont préparés par les communes pour les communes et servent

comme un moyen de diriger le développement au sein de communautés et comme une base de

budgétisation avec la coopération du gouvernement central. Ces plans de développement

communal ne sont pas un moyen pour restreindre l’accès aux sols ni aux ressources naturelles, ni

contenir les activités économiques au sein des communautés.

Cette composante financera les services de consultation, les formations, les ateliers, et les autres

services, ainsi que les achats relatifs aux activités suivantes :

(a) Promouvoir la sensibilisation et le renforcement des capacités, dans la mise en œuvre de

la GIZC, y compris la gestion des déchets ménagers et des eaux usées, dans la gestion

concertée des ressources côtières par les parties prenantes gouvernementales et locales sur la

côte à travers:

(i) Organisation d'ateliers ciblant les directeurs de la fonction publique des ressources

côtières et la planification du développement économique sur les avantages offerts, la

mise en œuvre et le fonctionnement de la co-gestion entre les autorités et la population

locale dans le cadre de l'approche de la GIZC. Du fait que celle-ci, ainsi que

l’aménagement du territoire, est une activité de proximité, le principal public sera

composé de membres des trois commissions spécifiques côtières permanentes au niveau

provincial.

(ii) Organisation des ateliers axés sur la collectivité qui expliquent les avantages, les

obligations et l'application des ressources naturelles de co-gestion et l'approche de GIZC

aux utilisateurs locaux des ressources et d'être impliqués dans la co-gestion.

(ii) Une campagne de sensibilisation publique pour construire sur le long terme la

sensibilisation des populations locales, les décideurs et les autres parties prenantes de

la démarche GIZC. Cette approche communautaire comprendra des ateliers, y

compris le lancement et la clôture des événements, des supports de communication, la

presse, et la formation des formateurs dans l'enseignement primaire et secondaire

(enseignants d'enfants de moins de 18 ans) sur des sujets liés à la GIZC et le

changement climatique.

(iii)La coordination et le partage des connaissances entre les agences et partenaires du

projet, y compris l'apprentissage et le partage des bonnes pratiques par le biais IW-

LEARN

(b) L'intégration de la démarche GIZC dans les plans de développement de six communes au

moment de leur actualisation périodique requise. Ces plans seront ensuite intégrés dans les

plans d’aménagement du gouvernement dans le cadre de son évaluation annuelle des besoins

et de la distribution de son budget de développement national. Le projet permettra de

financer la fourniture d'une assistance technique aux communautés concernées préparant au

niveau du village des stratégies d'allocation des ressources dans le cadre de la GIZC et les

15

Voir, article 36, la loi n°17-08 modifiant et complétant la loi n° 78-00 portant charte communale.

Page 44: La Banque mondiale - World Bank

44

autorités provinciales afin de les familiariser avec les résultats de ces plans de GIZC dans les

quatre zones du projet.

(c) Pilotage des plans d’aménagement basés sur l’information spatiale dans chacune des six

communautés ciblées dans (b) - ci-dessus, où la population locale et les autorités travailleront

ensemble dans un processus en deux étapes afin d'identifier l'utilisation durable aux niveaux

écologique et social pour chaque lopin de terre dans une division administrative donnée

(province-district-commune). La première étape est de procéder à la vocation des terres et à

proximité de la rive16

qui fournira des conseils judicieux aux résidents locaux et les

gestionnaires sur ce qui est possible. Mais ceci ne signifie pas que l'utilisation sera durable

aux niveau écologique et social en particulier avec les parties prenantes de la communauté

locale. Le résultat des études sur la vocation des terres pourra être pris en compte par une

carte topographique 1:50.000 (ou mieux) dans un système informatique basé sur

l'information géographique (SIG). Cet outil permet à chacun de comprendre les capacités de

chaque lopin de terre. La deuxième étape de la planification du développement du territoire

dans un processus transparent et participatif en utilisant le SIG afin d'identifier les

utilisations les plus rentables et les plus durables du point de vue social et environnemental,

et une assistance technique spécifique à la planification du développement du territoire

Résultats attendus: Les représentants gouvernementaux et les participants de la communauté

sont conscients, des outils et des renseignements de base dont ils ont besoin pour participer

efficacement à la formulation d'un plan de développement au niveau local. Les Commissions du

Littoral acquièrent les connaissances nécessaires pour devenir efficaces et de tenir des réunions

régulières deux fois par Cellule et par an. Les Plans de développement communaux seront

préparés et / ou révisés d'une manière qui intègre les principes de la GIZC et adaptation au

changement climatique. Matériel d'éducation publique sera préparé et distribué pour une

utilisation dans les zones du projet (guides, trousses à outils, site web pour plus d'informations

GIZC, etc.)

Composante 2: Investissements visant à améliorer la gestion des ressources côtières et les

moyens de subsistance grâce à l’approche de cogestion (Contribution FEM: 4.25 M USD;

Contribution du Gouvernement: 19.23 M USD)

L'objectif de cette composante est de soutenir la conservation de la biodiversité et des

écosystèmes tout en effectuant des investissements pilotes spécifiques et appropriées qui

démontrent la valeur de la durabilité environnementale et sociale (tel que présenté par la GIZC

liée à la planification du développement du territoire) dans une meilleure utilisation des

ressources naturelles locales. Cette composante, à travers ses quatre sous-composantes, servira à

financer les services de consultants, des ouvrages, des menus travaux et achats, des services de

formation et services autres que les consultations en vue d’apporter les soutiens suivants :

16

Capacité d'une unité de terre ou l'eau est définie par ses caractéristiques physiques et environnementales (sol,

climat, topographie, la valeur de conservation, etc.) et les exigences environnementales des différents usages

(horticulture diverses, de l'élevage, divers types d'aquaculture, la foresterie de plantation, etc.) qui sont possibles. Le

potentiel des terres ne doit pas être confondu avec l'utilisation des terres. L'utilisation des terres est de savoir

comment une unité spatiale est actuellement utilisé, si cette utilisation est appropriée ou même de l'environnement

possible. Il ya des méthodes normalisées de la FAO pour déterminer la capacité des terres.

Page 45: La Banque mondiale - World Bank

45

(a): Sous-composante 2.1 : Amélioration de la conservation et de la gestion des zones

côtières sensibles. Cette sous-composante sera mise en place par les partenaires du projet

HCEFLCD. Les activités comprennent:

(i) Améliorer la conservation et la gestion des zones côtières sensibles dans la

Zone du Projet grâce : i) à la fixation et la restauration d’environ 20 ha

d’écosystèmes dégradés dans les zones humides et les dunes côtières de la

Moulouya ; ii) à la réalisation d’une étude hydrologique du SIBE de la Moulouya

et à l’installation de conduites d’eau pour amener l’eau de la source d’Ain

Chebbak vers les zones humides situées à Douar Cherarba ; iii) à l’actualisation

du diagnostic écologique et socio-économique du SIBE de la Moulouya ;

(ii) Préparation et mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation publique à la

conservation du SIBE de la Moulouya. Cette activité comprendra la préparation

et l’organisation d’un plan d’action pour la sensibilisation au SIBE Moulouya en

coordination et collaboration avec la population locale et tous les utilisateurs du

SIBE.

Résultats attendus: Établissement d'un plan d’action de sensibilisation du public au sujet de la

protection du SIBE Moulouya, fixation de 20 ha de dunes côtières, restauration de 20 km de

sentiers pédestres, construction de deux huttes d’observation pour les visiteurs et réparation de la

signalisation sur le site de la Moulouya, restauration d’un drainage approprié à la source de l'Ain

Chebbak, 24 ha reboisés à El Halgue, 420 ha reboisés à Oulad Mansour, 250 000 plants produits,

4500 m3 de sols dégradés restaurés pour le reboisement.

Le gouvernement financera en parallèle avec le projet, des activités complémentaires aux

investissements décrits ci-dessus. Ceux-ci comprendront des activités de reboisement au SIBE

Moulouya et la restauration de sentiers pédestres, des miradors et des panneaux sur le site de la

Moulouya. A titre d'exemple, les activités spécifiques financées en faveur du reboisement

comprennent: i) les travaux de reboisement dans les collines Oulad Mansour qui consistent à

planter 420 ha, 4500 m3 de digues et de terrasses contre l'érosion et la production de 250.000

plants forestiers; ii) le reboisement d'une zone de 24 m² ha dans la région d'El Halgue (SIBE

Moulouya), et iii) la réparation des sentiers, des deux huttes d'observation et des panneaux de

signalisation à la Moulouya. Ces projets sont planifiés par le HCEFLCD pour l'exercice 2012.

NOTE: Ces activités ne comportent aucun financement du FEM. Ils reçoivent un financement

parallèle par le gouvernement du Maroc seulement, et est complémentaire aux activités du

projet, mais n’est pas nécessaire pour la réalisation des objectifs du projet.

b) Sous-composante 2.2 Amélioration de la gestion des pêches Cette sous-composante

sera mise en œuvre par les partenaires du projet DMF, et ANDA Les activités devant être

financées comprennent :

(i) étude de faisabilité et à la préparation des EIES et PGES connexes propres à un

site au sujet de la mise en place d’un récif artificiel à titre de projet pilote et à

l’installation dudit récif ; ceci inclut un soutien technique afin de permettre la

cogestion de ces récifs par leurs utilisateurs.

Page 46: La Banque mondiale - World Bank

46

(ii) étude de faisabilité et la préparation des EIES et PGES connexes spécifiques au

site concerné par la mise en place d’une petite ferme algocole pilote et

d’installations de traitement et de commercialisation des algues, et à la mise en

place de ladite ferme et desdites installations de traitement et de

commercialisation des algues.

(iii)étude de faisabilité et la préparation des EIES et PGES connexes spécifiques au

site concerné par la mise en place d’une petite ferme conchylicole et

d’installations de traitement et de commercialisation des coquillages à titre de

projet pilote et la mise en place desdites fermes et installations de traitement et de

commercialisation des coquillages.

Résultats attendus: Installation d’un récif artificiel et d’un système de cogestion avec la population d'utilisateurs ;

confirmation de faisabilité de l’algoculture et installation d’une ferme pilote avec des activités de

soutien pour augmenter la valeur ajoutée ; confirmation de faisabilité de la conchyliculture et

installation d’une ferme pilote avec des activités de soutien à valeur ajoutée ; renforcement des

capacités pour la création et la gestion des associations / coopératives consituées; équipement du

port de Ras Kebdana équipé avec des infrastructures améliorées pour la pêche artisanale, et

formation des pêcheurs locaux.

En parallèle, le gouvernement financera de ses propres moyens des activités complémentaires

aux investissements décrits ci-dessus, incluant la construction de petites pêcheries artisanales et

infrastructures du port de ras Kebdana, un petit port dans la province de Nador. NOTE: Cette

activité ne comporte aucun financement FEM. Il s’agit d’un financement parallèle assuré

uniquement par le Gouvernement du Maroc seulement, et est complémentaire aux activités

du projet, mais n’est pas nécessaire pour la réalisation des objectifs du projet.

c) Sous-composante 2.3: Soutenir la conservation des sols et de l’eau et les activités

génératrices de revenus. Cette sous-composante appuiera les activités utilisant

moins d'eau tout en générant des revenus, et / ou rendant les gens moins vulnérables

aux crises des principaux secteurs économiques locaux liés au climat (principalement

la pêche et l'agriculture). Les activités prévues comprennent :

(i) Conservation des sols et des eaux (par exemple la construction de terrasses ou de

réadaptation, plantation d'arbres fruitiers, de petits ouvrages pour faciliter

l'infiltration d'eau et de réduire le ruissellement et l'érosion, l'installation de

collecteurs d'eaux pluviales et les réservoirs de stockage au niveau des ménages

individuels, etc). Il vise à améliorer les moyens de subsistance de la population

rurale tout en atténuant les effets de l'érosion et la conservation des ressources en

eau. Les Communautés ciblées sont les communes de Béni Chiker et Boudinar.

(ii) Promotion de l’apiculture en fournissant aux femmes locales des ruches

complètes, une formation en apiculture et des techniques modernes de marketing

leur apprenant à s'organiser en associations ou en coopératives. Cette activité

Page 47: La Banque mondiale - World Bank

47

s'inscrit parfaitement dans la vision du Plan Maroc Vert mis en œuvre par le

Ministère de l'Agriculture et des Pêches Maritimes pour le développement de

l'apiculture. L'objectif de cette activité est d'accroître les revenus de la

population, surtout des femmes, à travers le développement de l'apiculture et la

promotion de ses produits. Les partenariats entre les coopératives et le secteur

privé doivent faire l’objet d’une étude visant à améliorer la viabilité à long terme

des activités apicoles.

Résultats attendus: Création de trois coopératives apicoles opérationnelles,

restauration des sols et plantation d'arbres fruitiers sur une superficie de 500 ha au

total dans deux communes.

En parallèle, le gouvernement devra financer de ses ressources propres des activités

dans le cadre du Plan Maroc vert, complémentaires aux investissements décrit ci-

dessus, y compris notamment les mesures pour favoriser la conversion des terres

utilisées pour les cultures de céréales en terres plantées avec des arbres fruitiers

adaptés aux conditions locales. NOTE: Cette activité n'implique aucun

financement du FEM. Il bénéficie d'un financement parallèle par le

gouvernement du Maroc seulement, et est complémentaire aux activités du

projet, mais n’est pas nécessaire pour la réalisation des objectifs du projet.

d) Sous –composante 2.4: Promotion de l’écotourisme. Cette sous composante sera

mise en œuvre par le Ministère du Tourisme (MT). Les activités planifiées

comprennent :

(i) Étude de faisabilité sur l’écotourisme dans la zone du projet et plus

spécifiquement les sites pilotes.

(ii) La réhabilitation et l’équipement de 6 petits écolodges dans des localités qui

seront déterminées par l’étude de faisabilité, avec sélection des bénéficiaires

d’une manière transparente et participative.

(iii) Formation des guides et des gestionnaires des écolodges, et la promotion

d'activités touristiques durables, y compris la sensibilisation sur les déchets

des eaux usées résultant de l'activité.

Résultats attendus: Restauration de six petits écolodges; formation de personnes (guides

touristiques et membres du personnel de gestion des écolodges).

En parallèle, le gouvernement va financer avec ses ressources propres ces activités dans le cadre

des projets du PNA, situées dans des zones touristique à caractère important et représentent un

réseau d'assainissement des eaux usées pour le complexe touristique à Saidia, et un tuyau pour

évacuer les eaux usées de la station de traitements à Oued Cheraa. Cette activité n'implique

aucun financement du FEM. Il bénéficie d'un financement parallèle par le gouvernement du

Maroc seulement, et est complémentaire aux activités du projet, mais n’est pas nécessaire

pour la réalisation des objectifs du projet.

Composante 3: Gestion de Projet et S&E (contribution FEM: 0.384 M USD; contribution du

gouvernement 0.625 M USD)

Page 48: La Banque mondiale - World Bank

48

L’objectif de cette composante est d’assister l’UGP dans son travail et d’assurer la bonne

coordination et la gestion appropriée des activités et de préparer ainsi le terrain pour une gestion

sur le long terme de la zone méditerranéenne orientale. Cette composante financera les services

de consultation de l’assistance technique à l’UGP pour renforcer sa capacité de gestion pour

mener :

(a) les opérations de l'UGP,

(b) le suivi du projet et l'évaluation et les audits pour le projet,

Les Charges d’Exploitation Additionnelles comprennent le personnel contractuel,

l'équipement de bureau et les opérations, les services de transport (à l'exclusion d'achat de

véhicules), les déplacements intérieurs, etc. Il couvrira également le coût de l'établissement et

l'exploitation d'un système de S & E du projet.

Résultats attendus: Installation et fonctionnement de l’UGP; établissement d’un système S &E

opérationnel; UGP en place et opérationnel; création du site web du projet, et la connaissance est

partagée entre les régions et entre les ministères participants. La gestion comprendra

principalement les fonctionnaires et la mise en œuvre sera effectuée au travers des institutions

existantes, la structure de gestion de projet fournira un modèle de travail sur la façon de gérer

sur de gestion sur le long terme, pour la gestion future du littoral.

Page 49: La Banque mondiale - World Bank

49

Annexe 3: Modalités de mise en œuvre

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES

Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du projet

1. Même si la portée géographique du projet est essentiellement limitée à la partie orientale de

la côte méditerranéenne, les institutions nationales marocaines seront impliquées dans la mise en

œuvre du projet au plus haut niveau. Ceci est particulièrement important compte tenu du fait que

le projet débouche sur cinq initiatives marocaines majeures actuellement en cours: Le Plan

National d’Assainissement Liquide et d’Epuration des Eaux Usées, le Plan Maroc Vert pour

l'agriculture, la Stratégie Halieutis pour la pêche, le plan Azur pour le tourisme, et la Stratégie

nationale sur le changement climatique

Mécanismes d’administration du projet

2. Le ministère de l’Énergie, des Mines de l’eau et de l’environnement (MEMEE), par l’Unité

de gestion du projet qu’il abritera sera responsable de : 1) la mise en œuvre des composantes 1,

2.3(b) et 3 du projet et 2) la coordination globale avec les ministères et agences impliqués dans la

mise en œuvre du projet, incluant la responsabilité pour la gestion financière, etc. Comme pour

tous les autres projets de la Banque mondiale au Maroc, le ministère des Affaires générales et de

la Gouvernance (MAGG) a le l’autorité pour superviser la mise en œuvre générale du projet, et

s'assurer que les orientations choisies, les actions menées, et le résultat obtenu sont conformes

aux politiques du gouvernement et programmes pertinents, et ce, conformément avec les

documents de projets et les accords convenus. Outre l’UGP, les autres mécanismes et entités

impliquées dans la mise en œuvre du projet comprennent: le Comité de coordination technique

(CCT), présidé par MEMEE (par DE), les autres organismes ou entités partenaires17

, ainsi que

les groupes communautaires locaux ou des associations. La mise en œuvre du projet nécessitera

une collaboration entre les institutions aux niveaux local, provincial / régional et national.

3. Comité de coordination technique. La Coordination de la mise en œuvre technique du

projet entre les ministères sera effectuée par un Comité national de coordination technique

(CCT) qui a été spécialement établi pour le projet GIZC, sous la présidence du MEMEE et

servira de forum technique dans lequel les ministères et les agences de mise en œuvre du projet

peuvent partager les connaissances sur la mise en œuvre et harmoniser leurs actions. Le CCT

sera également chargé de s'assurer que les plans de travail et budgets annuels préparés par les

ministères qui participent sont bien intégrés les uns aux autres et adéquats à l'ampleur du travail

requis de chacun. L'adhésion spécifique du Comité de Coordination Technique se fera comme

17

Les entités partenaires comprennent: MAGG, MEF, Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la

Désertification (HCEFLCD), MAPM, Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA), Agence

pour le Développement Agricole (ADA), le Ministère du Tourisme (MT) et les conseils municipaux et régionaux

dans les zones du projet.

Page 50: La Banque mondiale - World Bank

50

suit: le MEMEE (président, délégué DE), le MAGG, le MEF, le HCEFLCD, le MAPM, le

ANDA, l’ADA, et le MT.

4. Unité de Gestion du projet. Une unité de gestion du projet (UGP) sera créée au sein du

Département de l'Environnement relevant du Ministère de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et de

l'Environnement. L'UGP aura pour responsabilité principale le suivi au jour le jour de

l'exécution du projet et la coordination globale de la mise en œuvre du projet, avec le soutien et

conseil du MAGG pour les questions de coordination de niveau supérieur, et du Comité de

coordination technique sur la coopération inter-institutionnelle, la planification du travail, et la

budgétisation.

5. L'UGP sera seule responsable de toutes les transactions financières et les activités de

passation des marchés. Elle sera responsable de la consolidation des plans de travail semi-

annuels, directives de suivi des projets et des rapports d'avancement divers exigés par la Banque

mondiale. L'UGP sera également responsable d’assurer une coordination efficace entre les

partenaires du projet, en particulier sur l'échange d'informations et l'organisation d'activités

communes. Elle sera également responsable de la promotion des partenariats aux niveaux

régional et local et en facilitant l'intégration des activités du projet GIZC avec les programmes de

développement des autres partenaires et des plans d'investissement dans les zones ciblées.

L’UGP aura son siège dans les bureaux principaux du DE à Rabat et une antenne régionale

opérationnelle dans le bureau régional du DE à Oujda. L’UGP sera responsable de la gestion et

de la mise en œuvre du projet au jour le jour, y compris la réalisation de tous les investissements

communautaires sélectionnés ainsi que les sous-projets.

6. Le projet GIZC a été développé à l'échelle nationale sous la supervision directe du Directeur

des Etudes, de la Planification et de la prospective du DE au sein du MEMEE. Le Directeur du

projet devrait avoir au moins un rang de directeur au niveau de la hiérarchie administrative au

sein du DE. Sous son autorité, l'UGP sera dirigée par un gestionnaire de projet, qui sera un haut

fonctionnaire du MEMEE (DE), et il sera assisté par un coordonnateur de projet (consultant à

plein temps). Le gestionnaire de projet supervisera la mise en œuvre et le suivi du projet au

niveau national. Plus précisément, le gestionnaire de projet sera responsable de la consolidation

des plans de travail semi-annuels, directives de suivi du projet et les différents rapports d'étape

requis par la Banque mondiale. Le gestionnaire de projet assurera également une coordination

efficace entre les partenaires du projet, en particulier sur l'échange d'informations et

l'organisation d'activités communes. Le coordonnateur du projet sera un expert technique en

matière de GIZC ayant des qualifications en matière de gestion de projets et il assistera le

directeur de projet tout au long de l'exécution du projet; enfin, il sera également responsable de

l'application des sauvegardes environnementales et sociales tant au niveau central que régional, y

compris la mise en œuvre du PGES. L’UGP inclura également un spécialiste en gestion

financière.

7. Au niveau régional, le représentant régional de la DE à Oujda sera un membre de l’UGP et

assistera le responsable de projet dans la région. Le gestionnaire de projet régional sera assisté

par un coordinateur régional du projet (consultant à temps plein). L'antenne régionale de l'UGP

sera chargée de coordonner la mise en œuvre des activités du projet en vue d’être mises en œuvre

par le DE, à savoir les quatre projets pilotes, et travaillera en étroite collaboration avec le

Page 51: La Banque mondiale - World Bank

51

personnel régional des autres partenaires participants et les ministères mettant en œuvre des

activités dans le cadre de ce projet. Le personnel des autres ministères ne pourra être attaché à

l’UGP directement, mais sera le partenaire proche de l’UGP, ainsi que les points de contact pour

la coordination du travail au jour le jour.

(a) Autres organismes partenaires participants. Les autres ministères et/ou

institutions partenaires seront principalement chargés de la mise en œuvre technique

des activités du projet au titre de la composante 2 sur la base des conventions

d’exécution prévues d’être conclues avec le MEMEE. Ces organismes partenaires

comprennent : Le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la

Désertification (HCEFLCD) au titre de la sous-composante 2.1 pour améliorer la

conservation et la gestion des zones côtières sensibles;Le Département des Pêches

Maritimes (DPM) du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes (MAPM)

soutenu par l’Agence nationale de Développement de l’Aquaculture (ANDA) au titre

de la sous-composante 2.2 concernant l'amélioration de la gestion des pêches. ;

(b) l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) à travers DRA pour la sous-

composante 2.3 ; et

(c) Le Ministère du Tourisme (MT) pour la sous-composante 2.4 visant à promouvoir

l’écotourisme.

8. Les autres organismes partenaires comprennent aussi :

(a) Cellule du Littoral dans chacune des provinces participantes au projet organisera

des réunions régulières et se déchargera de son mandat en tant que mécanisme de

coordination de GIZC ;

(b) l’Observatoire national de l’environnement du Maroc (ONEM) et Observatoire du

Développement Régional de l’Oriental (ODRO) seront appelés à aider au niveau de la

coordination et le suivi des indicateurs aux niveaux national et régional

respectivement ;

(c) Le Wali et les gouverneurs provinciaux de la région de l'Oriental peuvent être

appelés à participer à des activités de sensibilisation et de formation, et à soutenir la

mise en œuvre des activités du projet au sein de leurs administrations; et

(d) Au niveau local, les associations et les coopératives sont reconnues comme des

partenaires à part entière dans la mise en œuvre et le maintien des investissements

réalisés pour le compte des collectivités.

9. Procédures et manuel d’opérations. Le projet proposé sera mis en œuvre selon des procédures

détaillées définies dans le manuel des opérations.

Gestion financière, passation de marchés et décaissements

Gestion financière

Cadre général

10. Le projet sera financé par le FEM à hauteur de 5.18 M USD et par le Gouvernement à

hauteur de 20 M USD

Page 52: La Banque mondiale - World Bank

52

Gestion des finances publiques

11. L’expérience de la Banque au Maroc et les principales conclusions du PEFA 2009 indiquent

que le système Marocain des finances publiques est régi par un cadre juridique élaboré et

réglementaire. La gestion des risques financiers du système Marocain des finances publiques est

considérée comme faible.

Évaluation du système de gestion financière

12. Une évaluation du système de gestion financière en place au Département de

l'Environnement au sein du MEMEE a été réalisée afin de déterminer si elle est conforme aux

exigences minimales de la Banque pour la gestion de projet dans le respect de l’OP/BP10.02.

13. Le Système de gestion financière (SGF) résidant dans le département de l'Environnement du

Secrétariat d'État de l'eau et l'environnement, est basé sur les principes et procédures définies par

le cadre juridique applicable au secteur public et plus particulièrement aux institutions

gouvernementales.

Risques identifiés pour le présent projet

14. Les risques ont été identifiés comme suit:

(a) Le personnel du projet n'a pas d'expérience en procédures bancaires.

(b) Le projet n'a pas de manuel FM.

(c) Le projet comporte des activités impliquant de nombreux ministères, ce qui

augmente le risque de retards dans l'exécution des projets.

Mesures d’atténuation des risques

15. Une formation intensive et une assistance seront fournies au personnel du projet par l'équipe

de la Banque mondiale en charge du projet.

16. Le projet permettra de préparer un manuel de gestion financière et le soumettre à la Banque

pour validation. L’élaboration du manuel et sa validation est une condition de l'efficacité du

projet.

17. Les Conventions d’exécution entre le MEMEE et les autres parties impliquées dans le projet

seront rédigées et soumises à l’approbation par la Banque. Ces conventions géreront la relation

entre le MEMEE (DE) et les autres parties impliquées.

Budget

18. Le fonds sera réceptionné par le Gouvernement du Maroc pour la GIZC. Cependant, chaque

ministère prépare son propre budget et le soumet au Ministère de l'Economie et des Finances

pour validation par la «Loi de Finance». Dans ce cas, le MEMEE (DE) va inclure le montant de

la subvention dans son budget et le soumettre au MEF à travers "la Loi de Finance" ou par « les

fonds de concours» pour validation.

Page 53: La Banque mondiale - World Bank

53

19. Toutes les activités de projets doivent être clairement identifiées dans des lignes distinctes

pendant la préparation du budget afin de permettre le suivi des activités du projet.

Personnel

20. L’UGP devra gérer quotidiennement la mise en œuvre du projet. Elle résidera au sein du

MEMEE (DE) et sera composée de pas moins de 7 personnes de son propre personnel qui sera

affecté pour une part de leur temps au projet tout en poursuivant le travail sur d'autres activités

en parallèle.

21. La passation de marchés et la gestion financière du projet seront gérées par deux employés

qualifiés et expérimentés (le chef de la direction du budget et son assistant).

22. Le personnel de l'UGP n'ayant pas connaissance des procédures de la Banque mondiale,

recevra une formation intensive et l'assistance de l'équipe de la Banque mondiale en charge du

projet.

Comptabilité

23. Un système acceptable de comptabilité de caisse selon les composantes du budget fonctionne

conformément à la réglementation décrite dans la loi sur la comptabilité publique. Les

transactions en termes d'engagements et décaissements sont reflétées dans le Système

d’Information Intégrée de Gestion Financière (IFMIS) nommé GID (Gestion Intégrée des

Dépenses).

24. Les principes généraux de la comptabilité de projet sont décrits ci-dessous: (a) Les livres de

comptes pour le projet seront tenus sur les principes de base de caisse. Le système de rapports

financiers reflétera la totalité du flux de transaction de fonds et l'émission du rapport financier

intérimaire non vérifié (IFRS) chaque semestre complètera ce système, et (b) Comptabilité de

projet et couvrira toutes les sources et l'utilisation des fonds du projet. Ceci inclura les paiements

effectués et les dépenses engagées. Toutes les transactions liées au projet seront pris en compte

dans le système de déclaration. Les décaissements effectués seront également inclus dans le

système comptable du projet.

Rapports

25. Un Rapport intermédiaire financier non audité (IUFR) pour le projet sera généré à partir du

GID chaque semestre, si le budget présenté pour ce projet est bien présenté. La DE doit présenter

les éléments de la ligne budgétaire comme suit: chaque poste budgétaire lié au projet

représentera une composante et chaque sous-élément de ligne et représentera les différentes

catégories. Ce qui permettra ainsi le suivi de l'information financière du projet à travers le

système.

26. Les Rapports Financiers comprennent:

(a) Un descriptif des sources et utilisations des fonds

(b) Un descriptif d’utilisation des fonds par composante du projet et par catégorie de

projet

Page 54: La Banque mondiale - World Bank

54

(c) Les Retraits d’espèces, et

(d) Les Prévisions de trésorerie.

27. Annuels: les états financiers audités du projet (PFS) seront soumis à la Banque. Les PFS

seront les suivants: (i) un état des sources et de l'utilisation de fonds ou un bilan, indiquant les

fonds reçus de différentes sources, les dépenses de projet, ainsi que les actifs et passifs du projet,

(ii) une programmation des dépenses des projets par composantes et par catégories de dépenses;

et (iii) une déclaration de remboursement sur la base des états des dépenses (SOE).

Contrôles

28. Au Maroc, les règles pertinentes au fonds ordonné et à l’autorisation de paiement sont

claires, bien connues et appliquées. Le cadre du control est basé sur la séparation des fonctions

entre ordonnateur et comptable.

29. Le MEMEE (DE) n'a pas de contrôle interne formel de procédures. Un manuel FM sera

préparé et soumis préalablement à la Banque afin de documenter le contrôle de l'environnement

30. La responsabilité fiduciaire pour le contrôle de l'exécution du budget et de suivi est attribuée

à l'Inspection générale des finances (IGF) et de la Cour des comptes. La Direction du Budget au

sein du MEF joue un rôle important dans le contrôle des transactions financé par des donateurs

externes.

Audit externe

31. Organisation des audits : les états financiers annuels vérifiés par les auditeurs agrées par la

Banque seront soumis à la Banque dans les 6 mois après la fin de chaque exercice. L'audit sera

global et couvrira tous les aspects du projet (c'est-à-dire toutes les sources de fonds et leur

utilisation, ainsi que les dépenses engagées). L'audit sera réalisé conformément aux normes

internationales. L'équipe du projet fournira à l'auditeur l’accès à la documentation du projet et les

dossiers s'y rapportant, ainsi que toutes informations requises aux fins de cet audit.

Flux des fonds

32. Les fonds après leur budgétisation dans la « Loi de Finance » seront transférés au FNE

(Fonds National de l'Environnement) qui est géré par le MEMEE (DE). Comme ce projet

implique les différentes parties, les Conventions d’Exécution seront signées afin d'affecter les

activités devant être réalisées par chaque entité. Toutes les pièces justificatives seront soumises à

la DE pour le paiement. Aucun fonds ne sera transféré à d'autres entités et le DE sera la seule

entité responsable de la gestion des fonds par le biais du FNE. Les justifications de paiement, et

toutes pièces justificatives seront envoyées à la Direction du Budget (MEF) pour vérification,

validation et soumission à la Banque pour remboursement. L'évaluation assurée par le DE qui a

la capacité de gérer les fonds, et les contrôles assurés par le MEF, limitent les risques de

détournement de fonds.

33. Il n'y aura pas d’ouverture de compte désigné pour ce projet. Les dépenses seront financées

sur le budget du gouvernement, puis une demande de remboursement sera soumise à la Banque.

Page 55: La Banque mondiale - World Bank

55

Planification de la Supervision

34. (i) Une mission de supervision sera menée tous les six mois sur la base d'évaluation des

risques du projet. Les objectifs de la mission seront les suivants: (i) s'assurer que les systèmes de

gestion financière solides sont maintenus pour le projet pendant toute sa vie, et (ii) semestriels

IUFRs, l'examen des états financiers annuels audités et des lettres officielles.

Décaissements

35. Le produit du don FEM serait utilisé pour financer les activités du projet et sera traité par le

MEF, suivant les procédures établies. Les quittances des dépenses seront disponibles pour

examen par les missions de supervision de la Banque et les auditeurs du projet. Tous les

décaissements seront soumis aux conditions des accords de don et les procédures définies dans la

lettre de décaissement. Le paiement direct et le remboursement sera appliqué pour tout montant

équivalent au minimum à 50 000 dollars USD

36. Afin de permettre la poursuite des activités connexes, le financement rétroactif est autorisé

pour financer les dépenses admissibles engagées avant la date de signature de l’accord de don,

mais seulement à partir du 15 mars 2012. Le montant cumulé ne doit pas dépasser l’équivalent

de 37 000 dollars USD.

37. La Banque honorera les dépenses admissibles pour les services rendus et des biens livrés

jusqu’à la date de clôture du projet. Un délai de grâce de quatre mois sera accordé pour permettre

le paiement de toute dépense admissible engagée avant la date de clôture de don.

38. Seront envoyées à la Banque les pièces justificatives nécessaires, qui sont au-dessus du seuil

de l'examen préalable, sauf pour les dépenses en vertu de contrats d'une valeur estimée à (i)

100.000 dollars américains ou moins pour des travaux, des biens et des cabinets de conseil, et à

(ii) 50.000 dollars américains ou moins pour les consultants individuels, ainsi que tous les coûts

d'exploitation, de formation, ateliers et visites sur le terrain, qui seront réclamés sur la base des

états des dépenses. La documentation justificative des dépenses sera conservée au Département

de l’Environnement et sera facilement accessible aux fins d'examen par les vérificateurs externes

et lors des missions périodiques de supervision de la Banque. Tous les décaissements seront

soumis aux conditions des accords de subvention et des procédures de décaissement tels que

définies dans la Lettre de décaissement.

39. La fréquence et la portée des missions de supervision de la Banque mondiale seront adaptées

aux besoins du Département de l’Environnement et seront transmises à la fois aux niveaux

central et régional. La fréquence de surveillance sera semestrielle, mais peut être augmentée si

nécessaire.

Passation de marchés

Général

40. Les passations de marchés pour le projet proposé seront réalisées en conformité avec les

directives passation des marchés de la Banque mondiale de fournitures, de travaux et de services

autres que les Services de Consultants dans le cadre des Prêts de la BIRD et des Crédits et Dons

de l’AID (Procédures de Passation de marchés) daté de Janvier 2011, et les dispositions stipulées

Page 56: La Banque mondiale - World Bank

56

dans les accords juridiques entre la Banque et l'Emprunteur (GdM). Les différents postes dans

différentes catégories de dépenses sont décrits de façon générale ci-dessous. Pour chaque contrat

devant être financé par l'Emprunt, les méthodes d'achat différentes ou des méthodes de sélection

des consultants, les coûts estimés, les exigences de l'examen préalable, et les délais sont

convenus entre l'Emprunteur et la Banque dans le Plan de passation des marchés. Les marchés et

les dossiers d'appel d'offres types (SBD) qui seront utilisés par les Emprunteurs seront également

bien définis dans le manuel d’opérations du projet, qui comprendra des sections spécifiques et

détaillées concernant la passation de marchés.

41. Les procédures d’Appel d’offres National (AON) ajustées comme indiqué ci-dessous seront

utilisées pour tous les marchés de travaux, et pour les fournitures ainsi que les services autres que

les services de Consultants, au coût estimé à moins de trois millions (3 000 000 USD).

42. Pour assurer la cohérence globale avec les procédures des marchés, les dispositions suivantes

s'appliquent pour l’utilisation des AON au titre du présent projet. Ces procédures devront

s’assurer entre autres que:

a) Les documents d'appel d'offres comprennent explicitement la méthode d'évaluation des

offres, les critères d'attribution et les critères de qualification des soumissionnaires;

b) Les enveloppes techniques, administratives et financières sont ouvertes dès le début de la

séance d'ouverture des plis et les prix lus à haute voix;

c) Les soumissions sont évaluées sur la base du prix et tout autre critère exprimés soit en

réussite / échec des termes ou en termes monétaires;

d) Les contrats sont attribués au soumissionnaire qualifié qui a soumis au moindre coût et la

soumission la plus recevable comme stipulé dans le document d'appel d'offres;

e) Seuls sont utilisés les documents d'appel d'offres standard et les rapports d'évaluation des

offres jugées acceptables par la Banque;

43. Par ailleurs, il a été convenu avec l'Emprunteur que chaque contrat financé par le produit de

cette subvention prévoie que les fournisseurs, entrepreneurs et sous-traitants doivent autoriser la

Banque, à sa demande, d'inspecter leurs comptes et registres relatifs à la soumission et la

performance du contrat et d'avoir déclaré les comptes et documentation vérifiés par les auditeurs

désignés par la Banque. La violation délibérée et matérielle par le fournisseur, entrepreneur ou

sous-traitant de cette disposition peut être considérée comme des «manœuvres obstructives».

44. Les procédures et les documents d'appel d'offres standard (SBD) de l'emprunteur ajusté pour

être acceptable par la Banque seront utilisés sous forme d’appel d'offres national (AON). Ainsi

avant d’émettre le premier appel d'offres, un projet de SBD pour être utilisé dans le cadre de

passation de marches NCB doit être soumis à la Banque pour approbation;

45. Publication et plan de passation de marchés: En plus de la publication de chaque marché,

un avis général d’appel d’offres (GPN) sera publié, dans la revue UNDB et dans au moins deux

journaux nationaux. Le GPN sera publié après approbation par la Banque et avant l’entrée en

vigueur du projet. Le GPN fournira également une description du projet et des informations sur

les marchés connexes.

Page 57: La Banque mondiale - World Bank

57

46. Un projet de plan de passation de marchés selon un format-type agrée par la Banque sera

préparé et mis à jour au moins une fois par an. Le plan pour une période de dix-huit premiers

mois (18) sera convenu lors des négociations. Le plan de passation des marchés doit indiquer

quels contrats seront soumis à un examen préalable de la Banque. Tous les autres contrats

doivent être soumis à un examen a posteriori par les organismes prêteurs.

Modalités de passation de marchés

47. Les marchés de travaux: ils comprenant la réhabilitation et la restauration des écosystèmes

des zones humides dégradées et les dunes côtières, l'installation de petit récif artificiel, la

construction de terrasses rocheuses sur les terres érodées, installation de collecteurs des eaux

pluviales et les réservoirs de stockage sera effectuée en utilisant les appels d'offres national

(AON) méthode ajustée aux normes de la Banque. Les documents d'appel d'offres type à utiliser

doivent être agréés ar la Banque mondiale.

48. Petits travaux: Petits travaux, y compris, la réhabilitation et l'ameublement de petites

écolodges touristiques à petite échelle au titre de la composante 2 doit être effectuée au moyen

d'accords (conventions) avec les bénéficiaires et engagement des coopératif et financé par des

subventions du projet. Les petits travaux dans le cadre du projet est inférieure à $ 50,000, et les

processus d'achat sera appliquées. Le montant total des petits travaux pour l'ensemble du projet

sera dans à hauteur de 350.000 $. Plus de détails seront fournis dans le manuel d’opérations du

projet.

49. Achats de biens et services autres que les services de consultants achat de biens et de

services autres que les services de consultants, comprenant l'acquisition de fournitures

d'équipement, matériels et matériel de bureau pour l’UGP la logistique pour des ateliers, entre

autres, sera prise en charge selon les modes suivants:

a) Appel d'offres national (AON): Chaque marché estimé à moins de l'équivalent de 3 000

000 USD peut être obtenu sur la base de procédures d’AON jugées acceptables par la

Banque. Les Documents standards d'appel d'offres agréés par la Banque seront utilisés.

b) Consultation de fournisseurs/prestations: travaux, biens et services autres que les services

de consultants estimés à 200.000 USD ou moins peuvent être obtenus en utilisant des

procédures Achats.

c) Entente directe: Dans des circonstances qui répondent aux exigences du paragraphe 3.7

des directives et des procédures de passation de marchés, la fourniture de biens et

services autres que les services de consultants, ainsi que les travaux peuvent être passés

conformément aux dispositions stipulées dans le paragraphe 3.7 du guide des procédures

des marchés, en utilisant la méthode de l’entente directe.

50. Sélection des Consultants: Les Services de consultants comprennent essentiellement

l'assistance technique, de formation de renforcement des capacités, la communication, les

études économiques et études de faisabilité, les activités de soutien à l'application des

différentes composantes du projet, y compris la gestion de projet et le suivi. Les méthodes

suivantes de la Banque et les documents standards seront utilisés:

Page 58: La Banque mondiale - World Bank

58

a) Sélection basée sur la qualité et le coût (SFQC) pour tout type de services de consultants

b) Sélection au moindre coût. Les services pour les missions standards répondant aux

critères du paragraphe 3.6 du guide des procédures peuvent être obtenus en utilisant la

méthode de sélection au moindre coût en conformité avec les dispositions des

paragraphes 3.1 et 3.6 du guide des procédures des marchés.

c) Sélection fondée sur les qualifications du Consultant (SQC). Les services dont le coût

estimé à l’équivalent de moins de100.000 USD par contrat peuvent être achetés en

conformité avec les dispositions des paragraphes 3.1 et 3.7 du guide des procédures des

marchés.

d) Source unique de sélection. Dans des circonstances qui répondent aux exigences du

paragraphe 3.8 du guide des procédures, la source unique de sélection peut être obtenue

en conformité avec les dispositions des paragraphes 3.8 à 3.11 du guide des procédures,

avec l'accord préalable de la Banque.

e) Les Consultants Individuels (CI). Services pour les missions qui répondent aux critères

énoncés dans le paragraphe 5.1 du guide des procédures peuvent être obtenus en vertu de

contrats attribués à des consultants individuels en conformité avec les dispositions du

paragraphe 5.2 et 5.3. Dans les circonstances décrites au paragraphe 5.6, ces contrats

peuvent être attribués à des consultants individuels sur une base unique.

51. Les listes restreintes peuvent être composées uniquement de consultants nationaux pour les

contrats de moins de 200 000 USD par contrat, dans le respect des remarques ci-dessus.

Publication des résultats et débriefing

52. La publication en ligne (UNDB et / ou de connexion du client) de l’attribution des marchés

des sentences contrat sera obligatoire pour tous les contractants directs, et la sélection des

consultants pour les contrats dépassant une valeur de 200.000 USD. Tous les consultants

candidats à une soumission des propositions techniques et financières, indépendamment de la

valeur estimée du marché, devraient être informés du résultat de l'évaluation technique (nombre

de points que chaque entreprise a reçu) avant l'ouverture des propositions financières.

L'emprunteur sera tenu d'offrir des débriefings aux soumissionnaires et consultants non retenus

et devraient les entreprises individuelles demander un tel débriefing.

Fraude, Coercition, et Corruption

53. Toutes les entités adjudicatrices, ainsi que les soumissionnaires, fournisseurs et sous-traitants

doivent respecter les plus hauts standards d'éthique lors de la passation et l'exécution des

marchés financés au titre du projet conformément aux paragraphes 1.16 et 1.17 des principes

directeurs des achats, ainsi que dans les paragraphes 1.23 et 1.24 du guide des procédures.

Fréquence de la supervision des passations de marchés

54. Supervision des marchés par la Banque mondiale est une partie intégrante de la supervision

du projet et le suivi de sa mise en œuvre. En plus du premier examen de supervision devant être

réalisé par les bureaux de la Banque, il est recommandé que deux (2) missions de supervision

Page 59: La Banque mondiale - World Bank

59

aient lieu pendant une année pour visiter le projet et effectuer l’examen a posteriori des

passations de marchés.

55. Sur la base du risque associé à la passation des marchés (substantiel), les actions suivantes

doivent être mises en œuvre dans les délais fixés afin de réduire le risque:

a. L'intégration des procédures de passation des marchés dans le manuel des

Opérations du projet. Ce manuel décrira clairement les procédures de marchés, le

partage des responsabilités et des flux de documents entre les parties impliquées

dans la mise en œuvre du projet. Ce document devra comporter en annexe, tous les

documents-types des appels d'offres qui seront utilisés par le projet;

b. Préparation des dossiers d'appel d'offres standard pour l’AON en conformité avec

les directives des marchés publics jugées acceptables par la Banque mondiale pour

les biens et services autres que les services de consultant; les documents ajustés de

façon à être agréés par la Banque, seront soumis pour examen et approbation à la

Banque mondiale avant l’entrée en vigueur ;

c. Organisation d'ateliers de formation sur la passation de marchés au profit de tous

les acteurs intervenants dans la passation des marchés pour expliquer les

procédures applicables avant l’entrée en vigueur du projet;

d. Préparation du plan de marchés pour les dix-huit premiers (18) mois avant les

négociations

Environnement et Social (dont les sauvegardes)

56. Le projet GIZC devrait avoir d’importants impacts environnementaux et sociaux positifs. En

se concentrant sur des petits projets dans la zone ciblée du littoral, le projet portera sur les

pêcheurs indépendants et les agriculteurs, leurs familles et leurs communautés rurales,

traditionnellement caractérisée par des taux élevés de pauvreté, de faibles niveaux d'éducation et

une faible productivité. Le projet contribuera à améliorer la résilience de ces communautés au

changement climatique et préserver les ressources naturelles dont ils dépendent, pour établir un

système de cogestion qui donne aux utilisateurs locaux des ressources, un moyen collectif de

gestion de son utilisation et de préservation. La composante 1 notamment sera de sensibiliser les

agriculteurs, pêcheurs, et les planificateurs ainsi que les groupes vulnérables (pauvres, femmes,

enfants et personnes âgées) aux niveaux communal et provincial sur les risques du changement

climatique et la mauvaise gestion des ressources ; le projet offrira également une formation

GIZC en vue de réduire leurs risques par une planification et une gestion intégrée. Cela permettra

d’abord de renforcer la résilience de la pêche côtière et de l'agriculture et leurs activités

associées, aux impacts du changement climatique ; il permettra également, à long terme de

rendre ces activités plus durables.

57. Concernant les politiques de sauvegarde de l'environnement, le projet GIZC implique des

interventions sur l'environnement et sollicite en conséquence la stratégie opérationnelle

d’évaluation de l’environnement de la Banque mondiale (PO 4.01). En raison de la nature des

activités prévues dans le cadre du projet, il a été attribué une catégorie environnementale B. La

politique OP / BP 4.04 sur les Habitats naturels est également concernée du fait que des travaux

seront entrepris pour établir des aires protégées et les régimes de cogestion qui comprendra au

moins un site Ramsar des zones humides. Toutefois, les activités en question sont conçues pour

Page 60: La Banque mondiale - World Bank

60

conserver ces écosystèmes, et aucune conversion ou une dégradation importante d'habitats

naturels critiques ne devrait survenir, bien au contraire. Aucune autre politique de sauvegarde ne

devrait en principe être concernée par le projet, vu que le Maroc dispose d’une solide législation

environnementale, une grande capacité institutionnelle et des mécanismes adéquats pour faire

face aux enjeux environnementaux durant la préparation du projet ou la mise en œuvre, en

particulier dans les domaines de la pêche, de l'agriculture et du changement climatique. Il n'y a

pas d'autres problèmes environnementaux qui dépassent le champ d'application des politiques de

sauvegarde.

58. L’OP/BP 4.12 sur la réinstallation involontaire ne sera déclenchée par le projet. Toute

activité qui pourrait impliquer des terres aura lieu uniquement sur des terres publiques desquelles

aucune réinstallation ne sera nécessaire, ou sur des terres privées ou la participation volontaire du

propriétaire est confirmé par écrit.Par conséquent, le projet ne devrait pas impliquer de reprise

involontaire de terres entraînant une réinstallation ou perte d’abri, une perte d’actifs ou d’accès à

des actifs ou une perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance (que la personne

concernée soit forcée de déménager à un autre endroit ou non). Le contrat juridique du projet

comprendra une disposition à cet égard.

59. Une évaluation d'impact environnemental et social (EIES) a déjà été préparé et a été

divulguée en langue française dans le pays le 16 février, 2012 et à Info Shop après la divulgation

au Maroc le 16 février, 2012.

60. L'objectif de l'EIES consiste à évaluer les impacts attendus positifs et négatifs que le projet

aura sur l'environnement et sur la société dans les zones touchées, et de proposer un plan de

gestion environnementale et sociale (PGES) pour gérer le risque de ces impacts négatifs.

61. L'EIES a étudié l'impact de chacune des activités du projet sur l'environnement et la société

locale. Les résultats révèlent que la plupart des impacts attendus sur l’environnement seront

positifs, tel que décrits ci-dessus, et que le projet ne créera pas d’impacts négatifs significatifs

voire irréversibles sur l'environnement. La plupart des impacts négatifs potentiels sur

l'environnement devraient être mineurs, temporaires et limités au site et peuvent être atténués par

la mise en œuvre et le respect du PGES.

62. Les EIES spécifiques et PGES spécifiques nécessaires pour les activités sous la Composante

2.2 seront préparées selon la même méthodologie que l’EIES et PGES du Projet. La section 2.3

de l’EIES du Projet précise l’applicabilité de l’approche d’analyse aux activités du Projet et que

les EIES spécifiques et PGES spécifiques ainsi préparés feront partie de l’étude de faisabilité

prescrite pour l’activité. Ces analyses seront ensuite soumises à la Banque mondiale pour non-

objection. Les EIES et PGES spécifiques à ces trois activités devront :

a. Prendre en compte toutes les politiques de sauvegarde environnementales et

sociales de la Banque Mondiale pertinentes à l’activité en question ;

b. Assurer que l’activité ne causera aucun déplacement involontaire des personnes, ni

placera de nouvelle restriction sur l’utilisation des ressources naturelles, en

conformité avec la PO 4.12 de la Banque Mondiale ;

c. Tenir des consultations formelles avec les parties prenantes et les populations

locales au cours de la préparation de l’étude, en conformité avec les lignes

directrices de la Banque Mondiale sur la consultation ; et

Page 61: La Banque mondiale - World Bank

61

d. Être publiées dans leur format final sur les sites internet du Gouvernement marocain

et de la Banque Mondiale.

63. Le PGES (chapitre 6 de l'EIES) sera incorporé dans le manuel d'exploitation en vue de guider

la mise en œuvre du projet au jour le jour.

Groupes vulnérables

64. Le projet comprendra une série d'activités génératrices de revenus en vertu de la

composante 2.3 qui sera spécialement conçu pour répondre aux besoins des groupes

vulnérables. Par exemple, il permettra de promouvoir les activités apicoles en fournissant aux

femmes locales des ruches complètes, et de fournir des formations en apiculture et des

techniques modernes de marketing et en leur apprenant à s'organiser en associations ou

coopératives (sites de Saidia Ras El Ma, Beni Chiker et Boudinar) et sa sous-composante sur la

restauration des sols dégradés par la plantation d'arbres fruitiers adaptés aux conditions

climatiques locales (oliviers, caroubiers et amandiers)

65. Le projet ciblera également ses activités au profit de groupes vulnérables (tels que les

pauvres, femmes, personnes âgées et les enfants) dans ses sous-composantes 1) sur la

restauration des sols dégradés par la plantation d'arbres fruitiers adaptés aux conditions

climatiques locales (oliviers, caroubiers et amandiers), et sur 2) en application de collecte des

eaux pluviales du site en privilégiant les groupes bénéficiaires vulnérables dans les communautés

locales.

66. Les formations développées en vertu de la composante 1 seront également axées sur la

sensibilisation à la façon dont le changement climatique pourrait impacter les zones côtières et

donc, affecter ses populations vulnérables (les personnes vivant au niveau du seuil de pauvreté,

les femmes, les enfants et les personnes âgées) ainsi que les mesures d'adaptation qui pourraient

être développés pour atténuer les impacts.

Consultations

67. Des consultations publiques ont été menées au cours de plusieurs années dans le contexte

d’un certain nombre de projets antécédents exécutés dans les zones du projet sur le thématique

de la GIZC ; ex. SMAP III et ACCMA. Davantage, des consultations publiques ont été faites au

cours de la préparation du présent Projet, et les résultats de l’EIES ont été présentés à une

assemblée publique des parties prenantes à Oujda le 1 novembre 2011. L’annexe A de l’EIES

présente plus d’information sur ces consultations.

68. La capacité du DE de planifier et exécuter un processus de consultation global et continu

pour le Projet n’a pas encore été prouvée, mais elle est particulièrement importante à cause de

l’emphase du Projet GIZC sur la cogestion. Il sera donc nécessaire de préparer un plan de

consultation du public durant les premières étapes de la mise en œuvre du projet pour assurer que

toutes les parties prenantes soient consultées et que les groupes vulnérables aient une opportunité

équitable d’exprimer leur point de vue. Ce plan devra inclure une évaluation de la capacité

consultative du DE en vue des ressources actuelles du personnel et du budget. Le plan devrait

être mis à la disposition de la Banque au plus tard six mois après la date d’entrée en vigueur du

Page 62: La Banque mondiale - World Bank

62

projet et le plan de consultation doit être rapidement mis en œuvre tel qu'il est approuvé par la

Banque mondiale

Sur la capacité d'exécution

69. Le ministère de l'Environnement (DE) au sein du Secrétariat d'Etat à l'Eau et

l'Environnement (SSWE), sous la supervision du ministère de l'Énergie, des Mines, de l'Eau et

l'Environnement (MEMEE) sera responsable de la mise en œuvre et la surveillance de la

conformité avec les sauvegardes environnementales et sociales.

70. Puisque le DE n’a pas d’expérience antérieure avec les normes de la Banque mondiale sur les

sauvegardes sociales et environnementales ou la consultation et la divulgation, un renforcement

des capacités sera nécessaire. Pour cette raison, et sur demande du DE suite à son propre

évaluation de capacités, le Projet engagera l’assistance de l’OREDDO et de l’ONE pour suivre

l’application des politiques de sauvegarde. L’expertise des autres départements du

gouvernement marocain est également disponible et pourra s’offrir au DE par moyen du MAGG.

Pour compenser le risque de capacité d’exécution, le Don financera une portion du coût d’un

Coordinateur de Projet national, un consultant et membre de l’UGP qui aura parmi ses

responsabilités l’exécution de toutes les fonctions des sauvegardes environnementales et

sociales, y inclus la mise en œuvre du PGES. En outre, le Don financera le coût d’un membre de

l’UGP qui aura parmi ses responsabilités la mise en œuvre du système de suivi et d’évaluation

pour le Projet, y inclus les aspects du suivi et évaluation pertinents aux sauvegardes et au PGES.

Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui Non

Evaluation Environnementale OP/BP 4.01 X

Habitats naturels OP/BP 4.04 X

Forêts OP/BP 4.36 X

Lutte antiparasitaire OP 4.09 X

Ressources culturelles physiques OP/BP 4.11 X

Populations autochtones OP/BP 4.10 X

Réinstallation involontaire des personnes OP/BP 4.12 X

Sécurité des barrages OP/BP 4.37 X

Projets relatifs aux voies d’eau internationales OP/BP 7.50 X

Projets dans des zones en litige OP/BP 7.60 X

Suivi

71. L'UGP sera chargée du suivi et évaluation (S & E) du projet, y compris l'analyse des données

de S & E et la finalisation des rapports d'avancement. À cette fin, elle travaillera en étroite

collaboration avec le personnel concerné et les unités des autres ministères et organismes

participant à la mise en œuvre du projet GIZC (c'est à dire le DMF, ANDA, ADA, DRA et

HCEFLCD). Ces ministères, à leurs tours, fourniront toutes les données pertinentes concernant

l'exécution des activités pour lesquelles ils sont responsables de la DE pour les besoins de M& E.

Pour fournir une capacité essentielle dans la collecte de données, elle sera également soutenu par

l’OREDDO, une autre entité de la DE, dont le mandat comprend la collecte et l'analyse des

Page 63: La Banque mondiale - World Bank

63

données environnementales. L’OREDDO, à son tour, pourra au besoin solliciter l’assistance de

son homologue national, l'Observatoire National de l'Environnement du Maroc.

72. L’UGP va suivre les indicateurs des résultats provisoires du projet (voir annexe 1) et fournir

une mise à jour semi-annuelle de ces indicateurs à inclure dans les rapports réguliers du projet.

La collecte des données, la vérification et les premières analyses seront la responsabilité du

bureau régional de la DE, avec l'appui technique de l'Observatoire Régional. Le personnel local

de DE et / ou les consultants seront chargés de faire des visites régulières aux sites du projet pour

suivre les progrès et recueillir des données sur la performance environnementale. Les fonds pour

le S & E seront tirés de la composante 3. L'UGP sera chargé de l'intégration des instructions

détaillées dans le suivi de projet du manuel des opérations.

73. Le personnel régional de l’UGP partagera les rapports semi-annuels avec les coopératives

locales impliquées dans la cogestion avec le gouvernement. Cela permettra d'informer le

processus décisionnel de ces coopératives et pour obtenir leur feedback sur le suivi et l'évaluation

du projet, comme ce qui a trait à leurs activités.

Evaluation

74. Une base de données de référence substantielle existe sous la forme de nombreuses études

menées sur la gestion des zones côtières dans la région de l'Est, y compris dans le cadre de

projets antérieurs tels que SMAP III et ACCMA. Pour les activités cofinancées et exécutées par

d'autres organismes participant au projet GIZC, ces organismes doivent présenter des données de

référence pertinentes à leurs activités à l'UGP dans les six mois de fonctionnement efficace du

projet ;

75. L'UGP sera chargée de contracter des consultants indépendants pour mener les évaluations à

mi-parcours et en fin de projet, les évaluations, y compris les enquêtes à jour des conditions

socioéconomiques et de la pêche et des ressources agricoles dans les zones du projet.

76. L'évaluation à mi-parcours permettra d'évaluer les aspects opérationnels du projet, à savoir le

progrès dans la réalisation des activités et la réalisation de l'AOP. L'évaluation à mi-parcours

pourra également inclure des recommandations de mesures correctives, si nécessaire, pour la

mise en œuvre de projets à rester sur la bonne voie.

77. L'évaluation de fin de projet aura la même portée que l'examen à mi-parcours, mais se

concentrera en particulier sur les résultats du projet et les résultats au niveau local, régional et

national. L'évaluation de fin de projet permettra également de fournir des recommandations en

termes de S & E et la réplication des meilleures pratiques, en particulier pour la gestion durable

des ressources côtières et la préservation des zones humides reconnues internationalement. Les

termes de référence pour les examens à mi-parcours et en fin de projet sera convenu avec la

Banque mondiale et inclus dans le projet du manuel des opérations.

78. Les évaluations à mi-parcours et en fin de projet auront besoin pour mesurer les progrès par

rapport aux indicateurs de résultats de niveau AOP (voir annexe 1). Ce sera important pour

l’UGP dans la compilation des données de base nécessaires à partir des études existantes tel que

Page 64: La Banque mondiale - World Bank

64

mentionné ci-dessus. Les informations sur la base de référence devront aussi être collectées pour

les indicateurs de résultats intermédiaires. La liste de ces Niveau AOP et indicateurs de résultats

Intermédiaires devront être inclus dans les TOR des examens à mi-parcours et en fin de projet.

79. Calendrier d’évaluation.

(i) Base d’indicateurs de résultats:

a. Les informations de base sur les indicateurs de niveau AOP seront établies à

partir des données contenues dans les études existantes sur les secteurs

concernés, des ressources et des zones géographiques;

b. L'information de base sur les indicateurs de résultats intermédiaires sera

établie à partir des données contenues dans les études existantes sur les

secteurs concernés, des ressources et des zones géographiques.

(ii) Evaluation à mi-parcours:

a. L’UGP recrutera un consultant (firme) pour préparer, selon les termes de

référence convenus avec la Banque mondiale, un rapport d'évaluation à mi-

parcours, y compris un examen des progrès réalisés dans toutes les

composantes (évaluation des résultats), et examiner l'efficacité du projet, le

rapport coût-efficacité, la mise en œuvre de la méthodologie participative,

l'alignement du projet sur les politiques gouvernementales, la performance de

supervision du projet par la Banque, ainsi que tous les indicateurs de suivi des

résultats intermédiaires;

b. L'évaluation à mi-parcours pourra également inclure une évaluation limitée

des bénéficiaires (les bénéficiaires du projet, les partenaires, gouvernement) à

travers une enquête rapide d'appréciation ou en utilisant des groupes de

discussion, et

c. Le rapport d'évaluation fera des recommandations pour la mise en œuvre

suivante de projet.

(iii) Evaluation de fin de projet

a. Comme c'est le cas pour l'évaluation mi-parcours, l’UGP va recruter un

consultant (firme) pour préparer, selon les termes de référence convenus avec

la Banque mondiale, un rapport d'évaluation de fin de projet, comprenant:

i. Un examen des réalisations dans toutes les composantes (évaluation des

résultats);

ii. Un examen de l'efficacité du projet;

iii. Une évaluation du rapport coût-efficacité du projet;

iv. Une évaluation de la mise en œuvre de la méthodologie participative;

v. Une évaluation de l'impact du projet sur la base des indicateurs de

résultats et d'autres résultats pertinents, et

vi. Une évaluation de la pertinence du projet au sein de la politique du

gouvernement économique et social.

b.

Page 65: La Banque mondiale - World Bank

65

c. L'évaluateur indépendant réalisera une évaluation complète de bénéficiaires

du projet (par les participants, partenaires, locales et administrations

centrales), ainsi qu'une évaluation de la performance de la Banque durant la

préparation et la mise en œuvre ; et

d. L'évaluateur devra également présenter les enseignements tirés aux niveaux

technique, financier, institutionnel ainsi qu’au niveau de gestion des

ressources naturelles.

80. Stratégie de communication. L'UGP devra définir, dès le début du projet, la stratégie de

communication en termes d'informations devant être fournies aux différentes institutions

partenaires impliquées dans la mise en œuvre du projet. L'UGP devra établir une liste détaillée

de tous les destinataires des informations ainsi que leurs besoins en information. En plus de

rapports écrits, les résultats de S & E peuvent être communiqués lors d’ateliers ou de réunions

organisées dans le cadre de la mise en œuvre du projet et de sa supervision.

Page 66: La Banque mondiale - World Bank

66

Annexe 4: Cadre opérationnel d'évaluation des risques (ORAF)

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES

Phase: Évaluation

1. Risque pour les parties prenantes Classement : L

Description: L'engagement du Maroc avec la Banque est fort. Le gouvernement voit la Banque en tant que partenaire fiable et a demandé l'appui de la Banque dans un large éventail de secteurs. La Banque travaille régulièrement avec un éventail de parties prenantes dans le cadre de son programme au Maroc. Sur les indicateurs de gouvernance, le Maroc obtient une note au-

dessus de la moyenne pour "Voix citoyenne et responsabilité",

indiquant que l'implication des parties prenantes dans le

développement du pays est satisfaisante

Gestion de risque: Aucun

2. Capacité Classement: H

Description:

Risque de démarrage lent de l'embauche de consultants et la

préparation existe. Maintenant, la situation avance avec la

nomination du directeur de projet à temps plein effective depuis

le 28 février.

Le Secrétaire d'Etat à l'Eau et l'Environnement, Ministère de

l'Environnement (DE) est désigné comme l'Agence d'Exécution

pour la préparation du projet. Le DE doit se familiariser avec

certaines procédures de la BM en raison de son manque de

d’expérience avec des projets de la Banque.

Le DE peut rencontrer quelques difficultés dans l'exercice de

l'autorité sur le projet en partenariat avec des ministères plus

importants, plus anciens et plus prestigieux.

Gestion de risque : i) L’équipe en charge du projet, y compris, le bureau de Rabat, travaillera en étroite collaboration

avec le DE en vue d'accélérer le processus de recrutement des consultants

Resp: Banque Phase: Préparation Echéance : Juin2011 Statut: Achevé

ii) Support de MAGG et du MEF disponible par le biais de la structure gouvernementale pour tous

problèmes de mise en œuvre et la coordination

Resp: Gouvernement Phases: Préparation

et Exécution Echéance : En cours Statut: En cours

ii) Formation en passation de marchés et FM pour DE est en cours sur la base de l'évaluation des

capacités entrepris par le spécialiste des marchés de l'équipe

Resp: Banque

Phase: Préparation

dans la mise en

œuvre si nécessaire

Echéance : En cours Statut: En cours

3.1. Gouvernance Classement: M

Description: Le processus de supervision du DE est

généralement bon pour la préparation du projet.

Le DE est sélectionnée comme Agence d'Exécution (AE) pour la

Gestion de risque : i) L’équipe a rencontré le Secrétaire Général et rappelé les améliorations

nécessaires dans la préparation du projet

Resp: Banque Phase: Préparation Echéance : Février Statut: Achevé

Page 67: La Banque mondiale - World Bank

67

préparation du projet parce que: i) ils sont l'organisme de

coordination pour la GIZC; ii) l'unité qui était responsable du

projet a montré un grand intérêt à agir à titre d’AE, et iii) les

activités du projet n'ont pas été identifiés lors de la prise de

décision.

L’UGP pour la préparation du projet est désormais pleinement

opérationnel.

2011

ii) Compte tenu du mandat du MAGG; il travaille pour aider le DE pour superviser la préparation

du projet, et

Resp: Gouvernement Phase: Préparation

et exécution Echéance: En cours Statut: En cours

iii). En vue d'aider choisir une AE appropriée pour la mise en œuvre, l’équipe en charge du projet a

contacté le HCEFLCD, le MAGG, et le SC.

Resp: Banque Phase: Préparation Due Date : Février

2011 Statut: Achevé

4. Risque du projet

4.1. Conception Classement: L

Description: Il est difficile pour le Maroc à mettre en œuvre une approche de GIZC d'une manière globale. L'approche proposée par l'équipe est de piloter l'approche aux niveaux provincial et local. Le projet pourra éventuellement s’ajuster si

nécessaire. Pour combler le principal écart qui est la conservation et la gestion durable des ressources côtières, le projet est de tester la méthode GIZC - la cogestion, destinée à lier conservation et utilisation et à améliorer les moyens de subsistance des populations locales

Gestion de risque: i) Les activités du projet proposé sont les priorités identifiées par les populations concernées elles-mêmes grâce aux plans d’action préparés par les habitants locaux des quatre zones du projet.

Resp: Gouvernement Phase: Préparation Echéance : Février

2011 Statut: Achevé

ii) Dans la mesure du possible, les activités et les ressources côtières seront gérées par des coopératives locales avec l'aide du projet.

Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance : En cours Statut: Pas encore dû

iii) Le projet aura la possibilité de s’ajuster en raison du projet pilote proposé et de l’approche

décentralisée, et également la capacité de réaffecter les fonds entre les activités.

Resp: Gouvernement

and Bank

Phase: Préparation et

exécution

Echéance : Décembre

2011 Statut: En cours

4.2. Social & Environnemental Classement: M

Description : De manière générale, le Maroc a des normes adéquates pour l'environnement et la Banque mondiale a donc utilisé le système du pays Le projet mettra l'accent sur l'aide apportée aux gouvernements provinciaux et aux populations locales en vue de mieux gérer leurs ressources côtières et de faire un lien direct entre la conservation des ressources côtières et les avantages économiques. De faibles risques sont attendus au niveau environnemental. Toutefois, l'accès réglementé potentiellement à certaines zones protégées pourrait induire des implications sociales.

Gestion de risque : Mesures d’atténuation i) La congestion des ressources dans les zones protégées entre le gouvernement et les coopératives d'utilisateurs de ressources locales auront un effet protecteur sur la qualité des ressources et de l’environnement. La responsabilité partagée entre le gouvernement et les utilisateurs favorisera une plus grande transparence et une meilleure conservation des ressources, ce qui permettra un meilleur soutien des moyens de subsistance locaux.

ii) Le DE développera un plan de consultation et une stratégie pour s’assurer de la transparence des consultations qui seront tenues. iii) Le DE n'ayant encore jamais travaillé selon les normes de sauvegardes sociales de la Banque mondiale, il est donc difficile pour l’instant d'évaluer leur capacité de mise en œuvre réussie de projet. En conséquence, une évaluation claire des compétences et des besoins en personnel devra être entreprise dès que possible.

Page 68: La Banque mondiale - World Bank

68

Une évaluation d'impact environnemental et social a été effectuée par le client. En outre, il y a les questions foncières historiques liées aux zones

côtières de Nador. Pour cette raison, les activités du projet auront

lieu seulement si la propriété foncière est clairement établie et ne

comporte pas de prise de terre involontaire.

iv) Les activités du projet aura lieu seulement si la propriété foncière est clairement établie et ne

comporte pas de prise terre involontaire. L'accord de projet juridique permettra de renforcer ce

point.

Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance : Mi-2012 Statut: pas encore dû

ii) L'équipe a acquis une meilleure compréhension des implications sociales de l'approche GIZC

dans les zones du projet pilote, y compris les implications foncières aux activités du projet. Le

projet n'entraînera pas d'acquisition de terres ou de réinstallation involontaire.

Resp: Banque Stage: Préparation Echéance: Déc. 2011 Statut: En cours

4.3. Programme & Donateurs Classement: L

Description : Systèmes de la Banque seront utilisés. Le projet est intégré au sein de quelques projets récemment achevés (financés par d'autres donateurs) et les programmes gouvernementaux de Nador et la Moulouya.

Gestion de risque : Aucun

Resp: N/A Phase: N/A Echéance: N/A Statut: N/A

4.4. Suivi de livraison& durabilité Classement: M

Description: S&E efficace: GIZC est censée utiliser une approche transversale couvrant les différents secteurs. Cela peut rendre difficile la surveillance au niveau local. Le projet vise à renforcer la capacité institutionnelle à utiliser l'approche GIZC tout en pilotant une meilleure conservation et des moyens de subsistance dans quatre zones du projet. Il y a un risque de ne pas être en mesure de reproduire cette approche GIZC après l'achèvement du projet.

Gestion de risque : i) Attribuer la responsabilité à chaque niveau de collecte de données et l'entrée dans le système;

Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance: Janvier 2012 Statut: Pas encore dû

ii) La sensibilisation publique et formation en faveur des populations locales ;

Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance: En cours Statut: Pas encore dû

iii) Utiliser le projet de loi de la GIZC comme cadre de S & E et une fois la loi adoptée, la pratique du projet deviendra un modèle ;

Resp: Gouvernement Phase: Exécution Echéance: Mars 2012 Statut: Pas encore dû

4.5. Cofinancement du projet Classement: M

Description: Il y a un risque pour le gouvernement de ne pas pouvoir obtenir le cofinancement FEM. Le Ministère des Finances et d'autres ministères participants ont convenu de mettre le budget sectoriel ou ressources correspondantes en tant que cofinancement pour ce projet conformément aux conditions du FEM (pour 1 USD du FEM 5 USD de cofinancement requis). Il s'agit d'une question-clé sur laquelle l'équipe travaille avec le gouvernement.

Gestion de risque : Identifier/utiliser les projets et programmes existants dans les secteurs pertinents, notamment le

Plan Maroc Vert, qui compte dans la région des programmes s’évaluant à plus de 100 000 000

dollars.

Resp: Gouvernement Phase: Préparation Echéance : Octobre

2011 Statut: achevé

Page 69: La Banque mondiale - World Bank

69

Remarques: Remarques:

Note: Inclure en moyenne pas plus de 3 mesures de gestion des risques par catégorie de risque

Page 70: La Banque mondiale - World Bank

70

Annexe 5: Plan d’appui à la mise en œuvre du projet

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES

Stratégie et approche pour soutenir la mise en œuvre

1. La stratégie de soutien à la mise en œuvre a été développée sur la base de la nature du

projet et son profil de risque. Elle vise à apporter à l’exécution un soutien au client plus souple et

efficace, et se concentre sur la mise en œuvre des mesures d'atténuation des risques définis dans

l’ORAF.

2. Passation de marchés. Le soutien à la mise en œuvre comprendra : (a) une

formation aux membres de l’UGP en charge de la passation des marchés (bureaux centraux et

régionaux); (b) examen des documents de passation des marchés et communication des

remarques en temps opportun à l'UGP; (c) explication détaillée à l'UGP des procédures de

passation des marches de la Banque ; et (d) suivi de l’avancement de la passation des

marchés par rapport au plan détaillé.

3. Gestion financière. La supervision examinera le système de gestion financière du

projet, y compris, entre autres, la comptabilité, la communication et les contrôles internes. La

supervision couvrira également les activités spécifiques sur des échantillons

aléatoires. L'équipe de la Banque mondiale travaillera également avec l’UGP pour aider

à améliorer la coordination entre les différents ministères et des unités de gestion financière et de

communication.

4. Sauvegardes environnementales et sociales. L'équipe de la Banque

mondiale supervisera la mise en œuvre du Plan de gestion environnemental et social convenu et

assistera l’UGP sur certaines questions.

5. Autres problèmes. Risques au niveau sectoriel, comme une bonne coordination, seront

réglés par un dialogue avec le gouvernement et l’UGP.

Plan de soutien à la mise en œuvre

6. Les membres de l'équipe de la BM seront basés au siège et au bureau local au Maroc

pour assurer une mise en œuvre rapide, efficace, et efficace pour le client. Une

supervision formelle et v des visites sur le terrain seront effectués semestriellement. Les apports

de l'équipe de la Banque sont les suivants:

(a) Apports techniques. La supervision technique est nécessaire pour s’assurer que

les obligations techniques contractuelles soient remplies. L'équipe effectuera des

visites sur place sur une base semi-annuelle tout au long de l'exécution du projet.

Page 71: La Banque mondiale - World Bank

71

(b) Conditions fiduciaires et apports. Une formation sera dispensée par un

spécialiste en gestion financière de la Banque avant le début de la mise en œuvre du

projet. L'équipe va également aider le DE à identifier le renforcement des

capacités doit renforcer sa capacité en S & E et fournir un appui technique

supplémentaire au besoin, pour soutenir l’UGP durant la mise en œuvre. Tant

la gestion financière et le spécialiste financier sera basé dans le bureau de pays en

vue de fournir un appui en temps opportun. Une supervision formelle de la gestion

financière sera effectuée semestriellement, tandis que la supervision des marchés

sera réalisée selon un calendrier établi par le client.

(c) Sauvegardes. Il sera nécessaire de recourir à l’assistance d’un spécialiste de

l'environnement et d'un spécialiste social seront nécessaires. D'une part, c'est

le premier projet de la Banque mondiale impliquant le DE, ce qui signifie que

l’UGP n'est pas encore familiarisé avec les mesures opérationnelles de

sauvegardes de la Banque mondiale ; d'autre part, le projet repose sur une

approche participative communautaire. Des visites de terrain sont nécessaires sur une

base semi-annuelle.

(d) Opérations. Le responsable de projet, basé au siège de la Banque mondiale, fournira

un suivi au jour le jour de tous les aspects opérationnels, ainsi que la

coordination avec le client et les membres de l'équipe de la BM.

Page 72: La Banque mondiale - World Bank

72

Annexe 6 : Analyse des coûts différentiels

MAROC: PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES

1. La côte méditerranéenne au Maroc est un moteur de la croissance économique du pays. Délimité

par le Grand Ecosystème Marin de la Méditerranée, le Maroc et d’autres pays riverains sont

confrontés aux défis interdépendants que pose la gestion des ressources de la Méditerranée. Pour

relever les défis environnementaux constants auxquels sont confrontés les pays méditerranéens, le

programme environnemental de développement durable en Méditerranée, SUSTAINABLE MED,

passe à l’étape suivante en traitant de la gestion à long terme, coopérative et régionale de la

Méditerranée en liant la gestion des ressources à l’appui d’un développement économique durable

sur le plan environnemental et social qui reconnaît la valeur intrinsèque de la biodiversité et des

zones écologiquement sensibles.

2. Ce projet s’insère dans le programme “SUSTAINABLE MED” appuyé par le FEM et mis en

œuvre par la Banque mondiale. Le Maroc et d’autres pays qui participent au "SUSTAINABLE

MED", partagent la vision qu’une intendance saine de l’environnement côtier et du

développement économique en son sein, ne bénéficient pas uniquement au pays mettant en œuvre

ces stratégies, mais aussi à l’ensemble des pays riverains de la Méditerranée.

3. Dans ce contexte, l’objectif supérieur du projet est de contribuer à la durabilité de la base des

ressources naturelles dans la région méditerranéenne dans le cadre du programme

"SUSTAINABLE MED". Ce projet contribuera à l’effort régional de traitement des problèmes

soulevés dans le Plan d’Action transfrontalier et les priorités définies dans les Programmes

d’Action Stratégiques. Le projet facilitera le pilotage par les pouvoirs publics marocains de

l’approche de GIZC, ceci en coordination avec les autres pays de la région. Le projet permettra

aussi au Maroc d’explorer des méthodes et mesures innovantes pour le développement durable

des zones côtières dans le cadre du changement climatique, une priorité absolue compte tenu des

défis causés par la variabilité climatique : de plus longues périodes de sécheresse, des inondations

plus agressives, des températures plus élevées et l’érosion des plages et des sols.

4. L’objectif du projet est de piloter la mise en œuvre de l’approche d’une gestion intégrée des zones

côtières (GIZC) dans les zones de la côte orientale de la Méditerranée, côté Maroc. La GIZC mise

en œuvre au niveau local par tous les utilisateurs des ressources côtières aura un effet de levier

sur la réduction de la pollution rurale et la protection de la biodiversité et des zones

écologiquement sensibles.

5. Les résultats clés proposés comprennent :

Le nombre de plans de développement local approuvés qui ont été révisés pour

intégrer l’approche de GIZC et

La promotion de la protection de la biodiversité sur les sites Ramsar et l’institution

d’une approche de cogestion pour la région.

6. Ce projet consiste en un ensemble d’activités réparties sur les trois composantes du projet :

Composante 1: intégration de la GIZC et du changement climatique dans la planification du

développement local ; composante 2 : amélioration de la conservation des ressources côtières et

des moyens de subsistance des populations locales grâce à la cogestion ; et composante 3 :

gestion du projet et S&E. Le financement du projet s’élève à 5,18 millions USD du FEM, avec un

cofinancement de la part du gouvernement marocain (20,00 millions USD) qui inclut un

financement en espèces des secteurs concernés et une contribution des bénéficiaires locaux.

Page 73: La Banque mondiale - World Bank

73

7. Sans le financement du FEM, les priorités suivantes identifiées par les autorités nationales, les

pouvoirs locaux et les communautés locales pourraient ne pas être mises en œuvre avant qu’il ne

soit trop tard pour préserver tous les sites écologiquement et culturellement importants dans la

zone côtière. Les domaines particuliers devant être traités en urgence comprennent notamment :

(a) l’intégration de l’approche de GIZC dans la planification du développement avec effet de

levier sur la réduction de la pollution rurale et protection de la biodiversité et des zones

écologiquement sensibles ; (b) une conservation plus efficace des zones humides et autres zones

clés sensibles sur le plan environnemental le long des côtes méditerranéennes ; c) l’amélioration

de l’exploitation efficace des ressources naturelles clés des zones côtières, comme les pêches, les

sols et l’eau, grâce à une diversification de l’économie et des moyens de subsistance des

populations locales ; et d) le traitement des impacts négatifs créés par la variabilité climatique

pour les communautés locales et les écosystèmes côtiers associés. Grâce à l’appui supplémentaire

du FEM, la GIZC et l’adaptation au changement climatique deviennent une réalité et stimulent

des capacités de gouvernance améliorée, la coordination entre les secteurs et le budget disponible

pour les investissements de démonstration et la protection de l’environnement.

8. Le budget proposé est ainsi conçu de manière à fournir les exemples innovants et concrets

nécessaires pour catalyser la masse critique des investissements requis pour générer une

croissance durable dans les provinces côtières. Exemple : des pilotes sont conçus dans le cadre du

projet de manière à être répliqués sur les côtes méditerranéenne et atlantique au Maroc. La

réplication d’expériences pilotes réussies peut également intervenir dans d’autres pays de la

région par le biais d’une diffusion des connaissances avec le soutien du “projet de gouvernance et

de financement de l’enseignement” qui fait partie intégrante du programme de développement

durable en Méditerranée (SUSTAINABLE MED). Le projet proposé représente aussi une porte

d’entrée additionnelle dans plusieurs programmes et projets nationaux et financés par des

bailleurs de fonds.

9. L’analyse des coûts différentiels exige que soit calculé un scénario de référence “sans FEM” et

que ses coûts soient comparés à un scénario “avec FEM”. La différence de conception entre les

solutions FEM et ‘sans FEM’ est que le scénario FEM encourt des frais additionnels pour traiter

les externalités mondiales.

10. L’analyse qualitative des coûts et avantages des activités du projet ci-dessous tente de distinguer

un ensemble d’activités de référence qui seront mises en œuvre indépendamment de la

disponibilité des ressources FEM et un ensemble additionnel d’activités contenues dans le projet

proposé. Il s’agit des activités supplémentaires dont les coûts et les bénéfices doivent être

comparés à ceux de l’ensemble de référence. Les analyses sont séparées en fonction des

composantes du projet et pour chaque composante avec référence des ensembles d’activités

respectifs.

Page 74: La Banque mondiale - World Bank

74

MAROC : PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES

Analyse des coûts différentiels

Activité Référence Alternative FEM Bénéfices globaux Coûts différentiels

(USD)

Composante 1 : Renforcement des capacités et institutionnelles en vue de l’intégration de

l’approche GIZC dans la planification du développement local

Alternative FEM :

767.000

Différentiel : 630.000

Cofinancement :

137.000

1.1: promouvoir la

sensibilisation pour

et le renforcement

des capacités dans la

mise en œuvre de

l’approche GIZC

auprès des

principales parties

prenantes, y compris

les pouvoirs publics

et les communautés

locales grâce à des

ateliers de formation

et des campagnes

d’éducation

La gestion est

basée sur les

secteurs et il y a

peu de

coordination au

niveau des

provinces de

Berkane, Nador et

Driouch

Ces activités comprennent :

- formation en termes de

GIZC et d’adaptation aux

changements climatiques ;

- formation et sensibilisation

des développeurs des zones

côtières (décideurs et parties

prenantes) sur la vulnérabilité

des côtes aux effets du CC et

les mesures d’adaptation

développées ;

- renforcement des capacités

en matière de cogestion

(comment constituer des

associations et coopératives ;

comment gérer des

associations et coopératives ;

etc.) et suivi des changements

sur le littoral.

Conservation et

gestion renforcée

des écosystèmes

sur le littoral

méditerranéen.

Résilience accrue

des écosystèmes au

CC sur les côtes

méditerranéennes.

Référence : 0

Alternative FEM :

130.000

Différentiel : 130.000

1.2. Renforcement

des capacités

institutionnelles

pour intégrer

l’approche GIZC au

niveau provincial

Des Commissions

permanentes

spécifiques existent

sur le papier au

niveau des

provinces of

Berkane, Nador et

Driouch

- rendre fonctionnelles les

Commissions permanentes

spécifiques en tant que

mécanisme de coordination

des différents secteurs de

manière à mettre en œuvre la

GIZC ;

- organisation d’ateliers pour

aider les Commissions

permanentes spécifiques à

coordonner entre les différents

secteurs, y compris la GIZC et

l’adaptation to CC.

Meilleure gestion

des écosystèmes et

ressources des

côtes.

Référence : 80,000

Alternative FEM :

300.000

Différentiel : 200.000

Cofinancement :

100.000

Page 75: La Banque mondiale - World Bank

75

1.3 : Pilotage de la

planification de

l’aménagement du

territoire et

intégration de la

GIZC dans les plans

d’aménagement

communaux.

- assistance technique

(expertise) aux municipalités

et communes rurales pour les

aider à utiliser l’aménagement

du territoire ;

- formation et assistance

technique pour les aider à

intégrer la GIZC dans les 6

plans d’aménagement

communaux.

Cela permettra aux

communautés

locales de tenir

compte des

capacités limitées

de la nature et de

les aider à mieux

gérer (réduction de

la pollution,

conservation des

zones humides,

écosystèmes

associés).

Référence : 0

Alternative FEM :

337.000

Différentiel : 300.000

Cofinancement : 37.000

Composante 2 : Investissements destinés à améliorer la gestion des ressources côtières et les

moyens de subsistance grâce à la cogestion

Alternative FEM :

23.413.000

Différentiel : 4.180.000

Cofinancement :

19.233.000

2.1 : Conservation et

gestion améliorées

des zones côtières

sensibles

Les sites Ramsar

sont désignés. Le projet appuiera la

conservation et la restauration

des principaux écosystèmes /

zones côtières (dunes, sites

Ramsar sites). Les activités

comprennent :

- la préparation d’un plan

d’action public pour la

conservation du SIBE de

Moulouya ;

- la réhabilitation et restauration

des écosystèmes humides et

dunes côtières dégradés au

niveau de l’estuaire de

Moulouya.

Conservation

améliorée des sites

Ramsar à

l’embouchure de la

Moulouya.

Référence : 130.000

Alternative FEM :

970.000

Différentiel : 530.000

Cofinancement: 440,000

2.2 : Gestion

améliorée des pêches

Certaines études sur

les récifs artificiels

et les algues, tout

comme certains tests

ont été lancés.

Le projet permettra de tester

différents types de modèles de

gestion ‘gagnant gagnant’ des

zones de pêche protégées en

termes de conservation et de

revenus économiques Ces

activités comprennent :

- l’étude et la mise en place de

deux petits récifs artificiels

entre Boudinar et Saïdia ;

- une étude de faisabilité sur la

culture d’algues et l’installation

pilote d’une ferme d’algues aux

côtés d’activités à valeur

ajoutée au sein de la

communauté ;

-conception et test de petits

projets conchylicoles au projet

d’une coopérative de pêcheurs

locaux.

Les pêches sont

mieux gérées car les

revenus des

populations locales

augmentent grâces à

des moyens de

subsistance

alternatifs.

Référence : 120.000

Alternative FEM :

1.490.000

Différentiel: 710.000

Cofinancement: 780.000

Page 76: La Banque mondiale - World Bank

76

2.3 : Conservation

des sols et de l’eau et

activités génératrices

de revenus

Le projet sera réalisé

sur la base du Plan

Maroc Vert à Saidia

Ras El Ma, Beni

Chiker et Boudinar

Le projet appuiera ces activités

qui utilisent moins d’eau tout en

générant des revenus et/ou qui

rendent les populations locales

moins vulnérables aux

catastrophes naturelles. Les

activités prévues concernent :

(a) mesures de conservation des

sols et de l’eau (ex. :

construction ou réhabilitation de

terrasses, plantation d’arbres

fruitiers. Petits ouvrages

physiques pour faciliter la

pénétration de l’eau et réduire le

ruissellement et l’érosion,

installation de collecteurs d’eau

de pluie et de réservoirs de

stockage au niveau des

ménages, etc.) ; et

(b) promotion de l’apiculture

par la fourniture de matériels et

d’une assistance technique aux

groupes locaux de femmes.

Réduction de la

dégradation des

sols ; réduction de

l’utilisation d’eau

douce dans

l’agriculture ;

meilleure protection

des écosystèmes

côtiers.

Référence : 300/000

Alternative FEM :

20.953.000

Différentiel : 2.940.000

Cofinancement :

18.013.000

2.4: Promotion de

l’écotourisme

Cette sous-composante

comprendra :

(a) une étude de faisabilité sur

l’écotourisme ;

(b) la réhabilitation et

l’ameublement d’un maximum

de six petits pavillons

écologiques (écolodges) à des

emplacements déterminés par

l’étude de faisabilité et

(c) la formation de guides

touristiques et de gestionnaires

de ces écolodges

Meilleure

conservation des

ressources côtières,

y compris des

zones humides,

dans la mesure où

elles représentent

des atouts pour le

tourisme.

Réduction de la

pollution grâce à

une meilleure

éducation, une

meilleure

coordination entre

les différents

secteurs et une

meilleure

organisation.

Composante 3 : Gestion du projet et S&E Alternative FEM:

1.000.000

Différentiel : 370.000

Cofinancement:

630.000

Opération de l’UGP. Focalisation sur le

S&E et production

de connaissances

L’objectif de cette

composante est de garantir

une gestion et coordination

adéquate des activités du

projet et appuyant le

renforcement des capacités au

sein de l’UGP et ses activités.

Cette composante financera

le différentiel des coûts

d’exploitation requis pour :

Renforcement des

connaissances

communes et

focalisation accrue

sur la pollution de

la Méditerranée

dans la production

de connaissances.

Bonnes pratiques

de la GIZC

Référence : 30.000

Alternative FEM:

1.000.000

Différentiel: 370.000

Cofinancement: 630.000

Page 77: La Banque mondiale - World Bank

77

(a) les opérations de l’UGP ;

(b) suivi et évaluation du

projet et

(c) coordination et partage des

connaissances entre les

différents organismes

partenaires du projet, y

compris au travers de IW-

LEARN.

intensifiées.

TOTAL

FEM :

5.180.000

Cofinancement :

20.000.000