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E5.T?TC3R'2 KB LA CCKUI383ECH P0U3 Id PROTET TO?! ÜK3 J’FMDÜS ET rlJSTB EES TOICÏ1S Genève, le £4 Aoûfc 1925* NE DÛli PAS SlïïTTr SERVICE DE DlSTK.ij'J ^^4 7ZZ // /-? //<?j 0,451»1986»IV7 OS* I S ï’AUïS BANS LE rROOHfi-OBIBPÏ lè-o partie. A L E P Les travaux do lu Section d*Alep ont été menés selon los principes établis dans le projet approuvé par la Société des Hâtions en 1922, sauver les femmes et les enfants., donner de 11lnst:.-uctien à o eux que nous avont? sa uvé3 et leur 1 our-gir les moyen 3 de b ron commencer leur nouvelle •vie» L'eus sommes intimement persuadés que s1il lTon n’y ajoute 1‘instruction et les soins, la libération serait dans bien des cas,, non seulement inutile mais néfaste. ‘I7lle serait également impossible parce que orost surtout la certitude do cesser d'etre sans ressources et sans foyer, qui encourage ces malheureux du- rement éprouvés à s Adresser à nous. résultat appréciable* étant donné que les populat'.or.s dos Mino- rités do lT0riont ont eu3 au cours de ces dix dernières années, de très grands déboires aussi bien du fait do leurs amis que do leurs ennemis, et par conséquent, sont devenus méfiants> Cette confiance absolue est peut être la meilleure arme que nous possédions dans toute cette oanpagne, aussi avons-nous grand sein do ne jamais entreprendre une tA'ho que nous ne iTous poursuivons avec la même ardeur deux objets, Ils ont une entière confiance en nous, ce qui est lin

lè-o partie.~ 3 - déversait do véritables torrents 6e réfugiés* Si nous avions piij à co moment, nous procurer lus capitaux nécessaires pour la maintenir, elle at/.re it donné

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Page 1: lè-o partie.~ 3 - déversait do véritables torrents 6e réfugiés* Si nous avions piij à co moment, nous procurer lus capitaux nécessaires pour la maintenir, elle at/.re it donné

E5.T?TC3R'2 KB LA CCKUI383ECH P0U3 Id PROTET TO?! ÜK3 J’FMDÜS ET

rlJSTB EES TOICÏ1S

Genève, le £4 Aoûfc 1925*

NE DÛli PAS SlïïTTr SERVICE DE DlSTK.ij'J^ ^ 4

7 Z Z / / /-? //<? j

0,451»1986»IV7

OS* I S ï’AUïS BANS LE rROOHfi-OBIBPÏ

lè-o partie.

A L E P

Les travaux do lu Section d*Alep ont été menés selon

los principes établis dans le projet approuvé par la Société

des Hâtions en 1922,

sauver les femmes et les enfants., donner de 1 1 lnst:.-uctien à

o eux que nous avont? sa uvé3 et leur 1 our-gir les moyen 3 de b r on

commencer leur nouvelle •vie»

L'eus sommes intimement persuadés que s1 il l Ton n ’y

ajoute 1 ‘instruction et les soins, la libération serait dans bien

des cas,, non seulement inutile mais néfaste. ‘I7lle serait également

impossible parce que o rost surtout la certitude do cesser d'etre

sans ressources et sans foyer, qui encourage ces malheureux du­

rement éprouvés à s Adresser à nous.

résultat appréciable* étant donné que les populat'.or.s dos Mino­

rités do l T0riont ont eu3 au cours de ces dix dernières années,

de très grands déboires aussi bien du fait do leurs amis que

do leurs ennemis, et par conséquent, sont devenus méfiants>

Cette confiance absolue est peut être la meilleure arme que

nous possédions dans toute cette oanpagne, aussi avons-nous

grand sein do ne jamais entreprendre une tA'ho que nous ne

iTous poursuivons avec la même ardeur deux objets,

Ils ont une entière confiance en nous, ce qui est lin

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—• £ —

puissions mener à bonne fin, do sorte que pars orme no puisse

jamais nous accuser do ne pas avoir tenu nos promesses»

A.. - ouv\re Jl e_ sj^uvotage^

Lo sauvetago effectif dépend principalement de l’ac­

tivité do nos stations, et celles-ci ont rencontré de grandes

difficultés au coure de cette année.

En novembre, nous avons appris la triste nouvelle du

décès subit de JCriber Agha, notre agent à Delr-el-3or, mort

d'une maladie cerdlaquet,

ïïous avons perdu en lui un excel1m t collaborateur,

an homme a1un caractère très pur et très désintéressé qui a

libéré un grt̂ nd nombre de femmes et dTenfants arméniens, Lès

lo début do 1 ‘armistice, il a consacré la plus grande partie de

son activité à cette t&che et c’est principalement à ses efforts

qaron pout à présent considérer les environs de Deir-el-Zor

comae pratiquement "nets".

La veuve de Kribor Agha continue maintenant son

oeuvre en suivent des principes différents, mais la station

fermera ses portes d^s que lu situation à Ras-el-Àin nous per­

mettra d'y envoyer les réfugiés venant de Ilassidje par chemin

de fer, au lieu de lour faire traverser le désert en passant

lar Deir-el-Zor„

Dans 1 ’Intervalle, notre station de Hassidjo a été

également privée ce son chef.

Immédiatement après l'envoi de notre dernier rapport,

nous avons été obligés, à notre extrême regret, de fermer cette

station parce que nos fonds étaient absolument insuffisants.

Gruoo à l ‘activité de l’agent, Vasil-Sabagh, et aux communi­

quons qu: on avait réussi à établir avec ilardln, cette station

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~ 3 -

déversait do véritables torrents 6e réfugiés* Si nous avions

piij à co moment, nous procurer lus capitaux nécessaires pour

la maintenir, elle at/.re it donné d ‘o::o clients résultats, mais

n'ayant pu y parvenir* nous avons ôu la farmer. VAEML que cetto

oeuvre intéressait vivement oat parvenu, néanmoins à mainte­

nir les relations par 1’intoiméd iaire d'amis personnels et à

sauver de nombreuses personnes, même après son départ,

Il se trouvait à Alep lorsque nous avons appris

la mort de Fribor-'Agha; il sTest rendu immédiatement à Beir-

el-Zor pour liquider les comptes .e la station, et voir s r il

pouvait offrir quoique adoucissornent à la peine de la veuve.

Fondant qur il se trouvait à Deir-el*-Zor, il se sen­

tait trop fortement attiré par Hassidju, où il espérait tou­

jours pouvoir rouvrir la station= Hélas, il n ’a pu en être

ainsi! A son retour, dans une vallée proche do Hassidje, il

a été attaqué par des Arabes dont 1:unique objet était de le

tuer pour ee venger des libérations qu’il avait effectuées-,

Le Gouvernement français a pris immédiatement en mains

la poursuite des meurtriers et plusieurs Arabes ont été mis en

prison*

La mort de VASIL nous ut triste profondément, c Tétait

un homme d ’une rare auc’uce qui eût bravé tous les dangers pour

sauver une jeune fille ou un enfant en détresse, Il existe bien

peu d:hommes d'une telle trempe. La station de Kassidje est

rouverte _à jpré sont, mais son successeur n : obtient pas le s

mêmes résultats» Il n 1 en est pas cependant entièrement res­

ponsable; la guerre turc o--kurde a provoqué la fermeture rigou­

reuse de la fr entière tr.rquo, do sorte que les communications

avec Mardin ont éti complûtornant coupées, or. au printemps

dernier, c ’était do cette ville que nous venait av. moins la

moitié dos réfugiés,

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- 4 -

Lu fermeture de la frontière a mis fin ausa1 à

l'activité de la stftion de Djeraboulus, depuis longtemps nous

n'avons plue vu apparaître à Alep aucun do nos muletiers, ni

de nos autres collaborateurs venant do ïurqule, de sorte que

notre campagne do printemps a rencontré de nombreux obstacles.

Par c qntre, nous avons, cette fols, disposé de

fonds suffisants, do sorte que nous avons pu saisir toutes les

occasions qui sroffraient à nous, même si elles exigeaient une

dépense un peu plue élovéo, et nous avons ainsi réussi, malgré

tous les obstacles, à libérer à peu près deux cent cinquante

personnes cotte année.

Un nouveau champ d'action a'ouvre maintenant à nous,

à savoir la région environnant Ras-El-Aln, où, en 1916, les

déportés des survivants, plus de quatro-vingt mille Arméniens

ont été massacrés, et où, par conséquent, des milliers d 'en­

fants des deux sexes ent été vendus. Bien quo le plus grand

nombre d'entre eux a lent été' emmenés dans d 'autres parties du

pays, on suppose qu'il en reste environ deux mille (2000)

dans les réglons situées autour ou au delà de Ras-El-Aln.

Cette ville est occupée, à l'heure actuelle, par

los troupes françaises et dos trains réguliers circulent assu­

rant ses communications avec Alep.

Nous cherotons là notre vole et nous essayons de

trouver les méthodes les plus efficaces. La tache ne sera pas

aisée, ma Is nous espérons cependant pouvoir, à force do patien­

ce et de soins affectueux, falro oeuvre utile également en cette

localité, et ramener dans leurs foyers un grand nombre de nos

enfants perdus.

Le résultat dépendra naturellement, dans une large

mesure, do l'attItudo des autorités françt:lses, mais nous

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avor.s 1 ien. da oxoirc çu/1 elles nous record eront one aids M o n

veillante,

Co résultat dépend va également des for1 da mis à

notre disposition, Dos cm1g nous ont, de chez oixx, apporté

une collaboration active ot l1oeuvre do sauvetage dont la

Société dos Mations a pris 1Tinitiâtivo est généreusement

soutenue par diverses sociétés,

Du 1er janvier au 30 juin de cette année, nous

avons reçu les subventions suivantes :

le Commonwealth britarniaue

Femmes australiennes £ 38

Société des Dames arméniennes, Londros 300

Bille Lands Missions Aid Society, Londres 200

Amie de 1*Arménie 524

Imperial War Relief Fund 38

Fonds du Lord-Maire 300

Allemagne,

Dr. Lopalus, pn-esdem 132/10 mk. or « 660

Puisse.

Sociétés suisses t 5527 fr. suisses 220

Miss Anna Gllpln 50

L 2330.- sterlings

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*• 6 -*

B, Ti0_ i:Pci'ugo': et V Inst ruction,

Octte partie de notre oeuvra s1eat poursuivie

sans Interruption d ’aocune sovte* Kotro expérience s !acrols-

sant, nous avons de mieux en mieux réussi a ro trouver les

fa.Ki5.lXo8 de nos réfugiés, sorte qu’on fait, nous abritons

rarement cent personnes û^rs le Refuge, lîos métiers ont

donné un meilleur rend orient et les garçons et les jeunes

filles sont en mesure do subvenir à leurs propres besoins

su bout d Juno période relativement courte,

Les Amis danois do 1*Arménie, qui nous ont si grande

ment aidés dans le p&rtiio éducative de notre oeuvra* ont

mis lo comble à leurs bienfaits en nous onvcyent au printernes

une Danoise, Mademoiselle Jenny Jonsen, collabora trio o très

compétente et très expérimentée.

Mademoiselle 2anson a été mise à la tête de la

station d ’Alep* Elle surveillo 1 :écolo et les établissements

industriels, soigne les malades et les prend en r.ffection.

211e est une vraie mèro pour nos pauvres réfugiés, et c ’est

là en réalité la partie la plus importante de tou to notre

oeuvre»

Graoo à son énergie nous avons pu également, dans

une certaine mesure, venir en aido aux nombreuses personnes

souffruntae, femmes et onf^nts, un dehors du Refuge. Cependant

oenuae cotto activité est encore à et e débuts, j o n* on par­

lerai que dans le rapport de l'année prochaine-,

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G o Pro je t_ Colon 1 5a.t iqn_o

?*o développement de ce et, a partie de l'ooavrs cm,

ncus 1 ‘ospéicns5 est destinée à prendre une très grande import

tcnce, a été quelque peu retardé par les conditions cl imatér la­

quas très dure g de 1! hiver et du printemps do cette année.

Pour ce motif, y.ou3 n ’avons pec tenté de fonder un

nouxoau villagOj mais nons avons envoyé nos plus petits

garçons, ainsi quo quelques jeunes gens, eu villege déjà exis­

tant mentionné dans mon rapport de 1 :année dernière» J.ie écolo

a été fondée pour eux et pour les enfants du village, et ils

prennent déjà un goat très vif aux travaux cgricoles.

L ‘ un des jeunes gens, à vrai dire, est déjà marié,

ot il s: es i; etebli dans le village on qualité, do fermier;

6 'autres sont en train de bat ir leurs propres habitations au.

cour3 de cet été; on leur a distribué des lopins de terre

qu’ils en seme ne ont et où ils cultivent leur jardin,, Dans très

peu de temps.-, sans doute, nous commencerons à voir nos jeunes

filles arriver au village commo épouses,

Hais nous devons organiser d ‘autres colonlos dans

cette région^ Il importe beaucoup qu'il existe nno population

1 rménlonno à le. ou elle nos j eunc^ «son 3_ jnaJ_S2 ont. D_e_rajrtrc h^,_

Ici encore c*ost à lu Société des Nations qul il ap-*

parti ont do prendre 1 :initiative; il se trouvera ensuite suf­

fisamment de personnes pour au ivre sen exemple» Il nous suffit

de mentionner le fait quo deux villages arméniens ont déjà été

fondés dans le voisinage, sans aucune assistance pécuniaire

do notre parte ITotro exemple et lTapput moral de la Société

dos ITations ont suffi à les encourager à quitter l’affreux

camp de réfugiés d :Alepc 7)’autres étaient disposés à los suivre

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« 8 «

>v printemps; mais le mauvais temps les a effrayés.. Il était trop dif­

ficile de coianonoar dans css conditional

3M outre, des sociétés philanthropiques Lntei'vLoMrojfrir earn a

doute et fourniront les fonds nécessaires à coe g on s qui sont si dé-

nuée de tout quTiHs no pouvant commencer par leurs propres moyens,

font le monde est les de venir on aide aux /^menions qui sont dans les

samps* parce que la tâche semble ne pas devoir prendre fin; mais si

ses bienfaiteurs voient les résultats pratiques du projet de colonisa­

tion ils s1 empresseront de lui prêter leur concours*

Si nous donnons 1 ‘aide nécessaire pour sauver une grande

partie dos femmes ot â os enfants do la zone de Bas-el-Z-in on môme

tamps quo los réfugiés provenant de nos sources habituelles, cela

implique que nous aurons encore à sauver et à établir au moins 2., 000

personnes; pour cette entreprise nous devrions demander 10-000 livres

à la Société des Hâtions., Los subventions du dehors achèveront le projet

£•il était Jamais possible d ’envisager d-établissement dans

les villages des réfugiés arméniens entassés dans lo camp d’-alep -

certains d ’entre eux y sont déjà depuis cinq ans et un grand nombre

en train de mour>.rs surtout les petits enfants ~ cette tâche exige­

rait dos fonds plus importants parce qu'il s1agit d !au moins 30-000

personnes»

Le plus grand encouragement et 1 7aide la plus efficace que

pourrait recevoir la population du Syrie seraient de voir la Société

des Rations manifester sa confiance dans 1 :avenir de la Syrie on

établissant un projet concrct de colonisation> ‘fout lo monde sait que

lravenir de la Syrie dépend de la culture Intense de son sel fertile.

Mais pour arriver à ce résultat, il faut créer un sentiment de confian­

ce plus profond, Oes capitaux s’obstinent à rester dans les villes cù

ils ne peuvent môme p^s être complètement utilisés, et la population

s‘y accumule, cherchant vainement des emploistandis que la campagne

attend que les capitaux et les travailleurs viennent à elle-, C :ost une

situation très pénible, mais si 1 1 on disposait dos me yens nécessaires,

grands résultats pourraient ”tie obtenus,

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- 9 -

Ilème Partie

flOITSTAUTTITOPUS.» -

Les services de la Commission a Constantinople ont

leur siège dans la Maison de la Société des Hâtions,, La Maison

comprend an dortoir et un réfectoire pour les enfants, ainsi

rr.o le bureau de le CommiasLcn„ L J expérience a montré que ce

système est à la fois économique et efficcce, et qu’il permet

aréviter les frais do l rancien buroau«

2.12 cours de l!ennée dernière, l:activité de la

Commission s‘est développée, peur répondre aux besoins urgents

résultant d e nombreuses années de guerre, des mouvements de

populations» etc, » qui ont sévi à ce carrefour internati onal.-

la Maison de la 3oc !été des Kations est devenue un centre bien

connu où les foirmes et les enfants, séparés de leurs familles,

souffrant des conséquences de la guerre, etc,. peuvent chercher

assistance, protection ot conseils» L'oeuvre de la Commission

s:est développée sur uno baso purement internationale et huma-

nitbi.ro et la Cocra 1 ss 1 on s'est efforcée de mettre à exécution

les instructions qui lui ont été données par 1'Assemblée de

Vannée dernière,,

Gre'ce à l'aide flnanc,ièro qui lui eut venue de

l’étranger, la Commission a pu collaborer avec plusieurs Insti­

tutions charitables du pays, et leur procurer de l ’assistance,

Ce système a facilité, dans une granda mesure, la tâche de la

Commission, consistant à secourir et à placer les femmes et les

enfants,, 3414 enfants ont été secourus de diverses manières pen­

dant l'année écoulée; les fonds supplémentaires qui nous sont

parvenus do 1 1 étranger nous ont permis d 'accorder à chaque

malheureux une al do plus Importante. Bon nombre des enfants qui

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ont passé précédemment par la Maison ont pu rejoindre leurs

fans ill es, d'autres nnt 4té adoptés, tandis que certains d1 entre

eux étaient placés dans les écoles, A part ces 1414 enfants,

1456 adultes ont reçu des secours divers. 12 enfants sont éle­

vés dans dos écolos américaines et angle isos et tout ou partie

des frais de pension sont payés par des Américains qui s'inté­

ressent à eux»

La Diroctrico amérloalne, Miss Oaris E. Mills, a

intéressé dos organisations ot dos personnalités américaines

à 11 oeuvre internationale de la Commission; l’aide financière

obtenue de cette façon triple presque le montant des ressour­

ças officielles de la Commission, Cetto générosité a permis

à la Commission de développer son programme et do faire face

à "beaucoup de "besoins urgents de femmes et d̂ e nfants nécessi­

teux do toutes nationalités, qui se trouvaient dans une situa­

tion des plus critiques, ?our diverses raisons, les appels

adressés à la Commission so sont multipliés, et ses travaux so

sont étendus et ont gagné en importance : en effet, l 'activité

que déploie ici la Société do üoeours pour le Proche-Orient,

ainsi que celle de la Crolx-Rougo américaine et d'autres oeuvres

do secours de la ville, a é t é extrêmement réduite, les ressour­

ces des institutions charitables du f>ays ont baissé, et de$

milliers do chômeurs ont aggravé la crise. Actuellement, la

Commission constitue à Constantinople le seul centre internatio­

nal auquel les femmes et los enfants peuvent s'adresser pour ob­

tenir l'aide matérielle ainsi que les conseils et la protection

dont Ils ont besoin.

D'autre part, notre Maison a fonctionné comme centre

d!où los fermes et les enfants ont été dirigés vers les con­

sulats, Institutions, etc., susceptibles de s'occuper d'eux.

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11 -

Los malheuroux particulièrement dignes d1 intérêt reçoivent des

lettres de reoommandation et d ’ introduction, et nous nous effor­

çons de veiller à co qu'ils obtiennent l ’aide nécessaire pour

les visas* etOi , La Commission a enregistré 252 cas de ce genre--

Grâce à des fonda offerts par des amie de l'étranger, il a été

possible de consentir des prêts modiques destinés à aider des

femmes et des enfants à payer le loyer de leur chambre et à

se mettre au travail.; ,T)ans les conditions actuelles, co système

constitue une forme indispensable de protection ainsi qu'une

mesure préventive fort utile» J-a fermeture du Bureau internatio­

nal d:2icigration a dirigé choz nous un plus grand nombre de cas

de ce genre,

La Commission a pu aider dan» une certaine mesura

r ’:Ecolo de Bonheur”, foyer pour enfante recueillis dans les

rues, Cette institution a été ciééo 11 y a trois ou quatre ans

par Madame lïaar, et elle u accompli une nuuvra magnifique on

sauvant et on plaçant des enfante des ruou ainsi que, parfois,

des enfants arrachés aux trafiquants» Miss Mills va être placés

à la tête d :un Comité chargé de développer cette oeuvre, Los en­

fants de toutes nationalités sont reçus dans ce foyer, puts pla­

ces dans leurs institutions nationales respectives, lorsqu'il

est devenu possible de los mêler sans dangor a d1autres enfants»

Los 11 American ,Yomcn?s Hospltuls11, dont la présidente

est la Dcctcrosse -risther Pohl Lovojoyj et la vice-présidente,

la Doctoresse Angcnottu pnrry, a porté ses subsides destinés aux

femmes ot aux enfants malados de 500 à 700 dollars mensuellement

os qui nous a permis de nous occuocr d run plus grand nembro de

fermes malades nécessiteuses. 620 fournies et 2>15 enfants ont

reçu dus soins médicaux, Ces ressources ont suffi pour répondra

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- 2.2 t-

qijj: besoins, et pour alder oil outre les malades russes de la

ville, lorsque les autres fonds étaient épuises» La Commission

a reçu l'assurance quo cotte contribution serait maintenue

tant t>ue le besoin s1 en forait sentir» Actuellement, elle cons­

titue à Constantinople le seul secours médical extérieur, à

an moment où le nombre des malades à hospitaliser sTaccroit do

jour en jour; elle a permis à la Commission de venir en aide

à un grand nombre de malheureux.

Au cours de Vrrmée dernière le hSave the Children

Fund" britannique a envoyé par 1'Interraédiairo de notre Commis­

sion des vivres et do 1T argent, pour une valeur de 575 livres

sterling, en vue de secourir à Constantinople dos enfants sous-

alimentés de toutes nationalités-, Sur cette somme, 200 livres

ont été employées pour distribuer des provisions à des enfants

qui venaient solliciter Vase is tance do la Maison^ Du lait, des

fèves- du riz et du suoro pour une valeur de 250 livres ont ser­

vi à nourir pendant l'hiver 266 enfants ot bébés turcs affamés.

En outrer un subside de 125 livres a été accordé à 1 1 oeuvre

remarquable de deux femmes turques éminentes, Madame Husein . Bey

et la Doctoresse Safoe Allee, qui s Tintéressent vivement à la

protection de 1*enfance. Lea "American Women’s Hospitals'1 ont

envoyé trois tonneaux do cacao; qui a é':ê distribué de la même

can i ère à des enfants grocs, russes, arméniens et turcs,. Ces vi­

vres ont permis à bon nombre d’entre eux de passer les mois

hiver,

f utre ces diverses activités, la Maison de la Société

àes üations a aidé des femmes et des enfants à vendre los arti­

cles qu'ils avaient confectionnés, et elle a ainsi contribué

à assuror lour existence,, Ces ventes de travaux industriels et

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- I'd -

mtv/i":.eIs ont produit la aoscme de le 642 livres turques,

Le n Christian Ecierco Pelief of Jlner ica” a fait don

d'une nouvelle somme de 1QCGC dollars, pour secourir les

malheureux do toutes nationalités, Ces ressources ont permis

dTalder "beaucoup d’indigents à émigrer dans d'autres pays* où. Ils

onb pu subvenir eux-mêmes à leur entretien. Ce fonds a également

aidé à secourir des anfants arméniens nécessiteux, qui se trou­

vaient dans des camps de réfugiés de la ville.

Mre William E„ Johnson, Président do la Ligue Uni­

verselle contre 1 Alcoolisme, a rendu visite à notre Maison; 11

pourvoit à 1 Tinstruction, au Collège do Constantinople, de deux

jeunes filles turques qui so destinent à notre oeuvre; il s ’in­

téresse également à d'autres malheureux, Mo Johnson entretient

dos relations amicales avec l:oeuvre du 11 Croissant Vert”, so­

ciété turque pour la lutte contre 1 Alcoolisme et les stupéfiants,

Iious avons pu collaborer avec lui dans une certaine mesure, en

obtenant des renseignements relatifs aux stupéfiants,

L TEcolo britannique pour les enfants russes nous a

prêté son concours, et a reçu dos élèves sur la recommandation

de la Commission. Jne petite somme lui a été allouée pour cou­

vrir lours frais d'études, L ?Ecolo britannique pour les enfants

russes a pour but à la fois d'abriter, d'habiller et de nourlr

oes enfants, et de pourvoir à leur instruction^ Elle s'ect

heurtée à de graves difficultés financières au cours de l'année

dernière, et 11 serait fort dommage de devoir la fermer quand

l'oeuvro qu'elle u entreprise est encore loin d 7êtro accomplie.

Mme William H» Moore, de New-ïork, a rendu visite

à notre Malson et a fait un don de 1.000 dollars dostlné à accor­

der des socours pressants, M. RoE„ Olds, do JDanslng (Michigan),

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- 14 -

a oontinué à nous permettre par sos dons de rendre des services

aux malheureux do toutes les nationalités; voici trois ans qu’il

nous favorise do ses libéralités» D'autres amis ont envoyé des

sommes moins importantes.

Le total dos sommes reçues d’organisations et de

donateurs étrangers atteint le montant de $ 14*417,89 1/3.

Los fonds qui nous viennent de 1' étranger ont été

dépensés conformément au désir do chaque donateur, et co système

a contribué à étendre notre activité» Des reçus sont établis en

double poujVchaque dépense, et un compte détaillé, accompagné des

reçus, est adressé aux donateurs. Les fonds de 11 étranger sont

utilisés directement en faveur dos femmes et dos enfants, sans

subir aucun prélèvement pour les frais généraux. Tous nos frais

généraux sont compris dans los dépenses d'exploitation du la

Maison do la Société des Nations, soldées sur le crédit ouvert

par la Société des Nations. Ce crédit, do 1.509 livres, nous

permet de poursuivre les travaux do la Commission, de secourir

financièrement bon nombre de femmes et d 'enfants et d'allouer

dos subsides à diverses Institutions. Un état semestriel vé­

rifié dec dépenses, pour la période s'étendant du 1er janvier

au 30 juin, a été adressé au Chef de la comptabilité. Les fonds

étrangers sont consacrés à 1*assistance médicale, à l'achat de

vivres, aux frais d 'instruction, de transport, etc., d'adultes

et d'enfants sans ressources, ütant donné que l'argent constitue

un élément très important pour assurer la protection des malheu­

reux, lo système des fonds supplémentaires correspond bien à

l'esprit de notre oeuvre. L'appui moral do la Société des Nations

ot l'emploi intégral des dons, sans retenue pour les frais gé­

néraux, sont dos facteurs do premier ordre pour provoquer ces

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libéralités, qui sont recueillies surtout par des amis améri­

cains de Miss Mills ainsi que par des Américains qui ont visité

notre Maison» Le crédit do la Société ost entièrement absorbé

par les frais dExploitâtion de la Maison et par dos interven­

tions qui relèvent directement de l’activité de la Commission.

Des membres influants de toutes les nationalités re­

présentées à Constantinople, ont collaboré à notre oeuvre et y

ont apporté leur concours bénévole^ Ainsi, nos frais généraux

ont été très réduits^ La situation est encore troubléo, et notre

activité reste essentielle pour un grand nombre d'adultes et

d1enfants. Constantinople est peut-être le carrefour internatio­

nal lu plus vaste où presque toutes les nationalités souffrent

des conséquences de la guerre, et la Maison constitue le seul cen­

tre international auquel dos femmes et des enfants nécessiteux

peuvent s’adresser, pour obtenir aide, protection et conseils.

Si la Société des Itatinna pouvait renouveler pour une année

le môme crédit,, et soutenir ainsi notre oeuvre telle qu’elle

existe auj ourd:hui, nous sommes convaincus que de grandes mi­

sères pourraient être soulagées et beaucoup de bien accompli,

pour une dépense relativement faible imputée au budget de la

Soclété»