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* 61 e ANNÉE - N o 19 154 0,80 France métropolitaine Vendredi 8 décembre 2006 www.lequipe.fr LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE FOOTBALL OM : CISSÉ VA REJOUER (Page 7) Pour la première fois de la saison, Djibril Cissé figure dans le groupe marseillais qui affrontera Monaco demain. C’est le grand retour de l’international, six mois après sa grave blessure à la jambe droite. (Photo Yannick Parienti/OM) HANDBALL L’EXPLOIT DES BLEUES (Page 12) MALMÖ. – L’équipe de France, emmenée par Isabelle Wendling (ci-contre), a débuté son Euro par un succès prometteur face aux Danoises (24-20), championnes olympiques, qu’elles n’avaient pas battues depuis sept ans. (Photo Alain de Martignac) BASKET EUROLIGUE : PAU-ORTHEZ TRIOMPHE À KAUNAS (Page 13) (© Photo & Co/Getty images) Au centre de l’opération Puerto, ayant révélé un réseau de dopage sanguin impliquant cinquante-huit coureurs cyclistes, le docteur Fuentes aurait, selon « le Monde », travaillé avec plusieurs clubs de football, dont le Real Madrid et le FC Barcelone. Tard hier soir, Fuentes a démenti. (Pages 2 à 4) TERRAIN LOURD L Y AVAIT une opération Puerto et il y a une I affaire Fuentes. Des cyclistes étaient accusés et voilà que des footballeurs sont soupçonnés. Ivan Basso, Francisco Mancebo, Oscar Sevilla et Jan Ullrich ont été exclus du Tour de France 2006, à la veille du départ, et voilà que le Real Madrid, le FC Barcelone, le FC Valence et le Betis Séville sont montrés du doigt. Le dopage, qui méprise les frontières géographiques, démontre, chaque jour un peu plus, qu’il ignore les frontières sportives : il n’épargne aucune discipline. Déjà invitées à se dessiller les yeux après les révélations concernant la pharmacie du Parme AC et le procès de la Juventus Turin, où il fut question d’érytropoïétine (EPO), entre autres, les autorités internationales du football – UEFA et FIFA réunies – sont maintenant confrontées à ce qui relève à tout le moins du doute profond. Il n’y a rien de pire. Une enquête sportive doit être ouverte, sérieusement menée, et ses conclusions rendues publiques. Déjà très engagée dans la lutte antidopage, après des années de passivité, la justice espagnole, aiguillonnée par le gouvernement Zapatero, doit achever le travail d’analyse des pièces que l’opération Puerto lui a permis de saisir, et, s’il le faut, poursuivre ses investigations au sein même des clubs cités. Il ne s’agit pas de bafouer la présomption d’innocence à laquelle chacun à droit. Il s’agit simplement de rechercher la vérité, de la trouver et de la dire, quelle qu’elle soit. Il serait coupable de s’abriter derrière les dénégations des uns et les démentis des autres pour classer rapidement un dossier dont chacun pressent qu’il est terriblement lourd. Le docteur Eufemiano Fuentes s’est exprimé dans les colonnes du journal le Monde. Le quotidien cite des documents et des noms. Les enquêteurs disposent d’autres éléments encore. Surtout, qu’ils s’en servent. Le football ne peut plus se permettre ni le silence ni l’immobilité. MICHEL DALLONI L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . 3:HIKKLA=[UU]U^:?l@c@a@i@k ; T 00106 - 1208 - F: 0,80 E L’OMBRE D’UN SCANDALE

L’ Équipe – 08.12.2006

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Edição 19.154 do diário desportivo francês L´Équipe. 08.12.2006. Visite outros sítios de Dinis Manuel Alves em www.mediatico.com.pt , www.slideshare.net/dmpa, www.youtube.com/mediapolisxxi, www.youtube.com/fotographarte, www.youtube.com/tiremmedestefilme, www.youtube.com/discover747 , http://www.youtube.com/camarafixa, , http://videos.sapo.pt/lapisazul/playview/2 e em www.mogulus.com/otalcanal Ainda: http://www.mediatico.com.pt/diasdecoimbra/ , http://www.mediatico.com.pt/redor/ , http://www.mediatico.com.pt/fe/ , http://www.mediatico.com.pt/fitas/ , http://www.mediatico.com.pt/redor2/, http://www.mediatico.com.pt/foto/yr2.htm , http://www.mediatico.com.pt/manchete/index.htm , http://www.mediatico.com.pt/foto/index.htm , http://www.mediatico.com.pt/luanda/ , http://www.biblioteca2.fcpages.com/nimas/intro.html

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Page 1: L’ Équipe – 08.12.2006

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Bleu Rouge1

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*61e ANNÉE - No 19 154 0,80 � France métropolitaine Vendredi 8 décembre 2006 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

FOOTBALL

OM : CISSÉVA REJOUER(Page 7)

Pour la première fois de la saison, Djibril Cissé figuredans le groupe marseillais qui affrontera Monacodemain. C’est le grand retour de l’international, six moisaprès sa grave blessure à la jambe droite.(Photo Yannick Parienti/OM)

HANDBALL

L’EXPLOITDES BLEUES(Page 12)

MALMÖ. – L’équipe de France, emmenée par IsabelleWendling (ci-contre), a débuté son Euro par un succèsprometteur face aux Danoises (24-20), championnesolympiques, qu’elles n’avaient pas battuesdepuis sept ans. (Photo Alain de Martignac)

BASKET

EUROLIGUE :PAU-ORTHEZTRIOMPHEÀ KAUNAS(Page 13)

(© Photo & Co/Getty images)

Au centre de l’opération Puerto, ayant révélé un réseaude dopage sanguin impliquant cinquante-huit coureurs cyclistes,le docteur Fuentes aurait, selon « le Monde », travaillé avec

plusieurs clubs de football, dont le Real Madrid et le FC Barcelone.Tard hier soir, Fuentes a démenti. (Pages 2 à 4)

TERRAIN LOURDL Y AVAIT une opération Puerto et il y a uneI affaire Fuentes. Des cyclistes étaient accusés

et voilà que des footballeurs sont soupçonnés.Ivan Basso, Francisco Mancebo, Oscar Sevilla etJan Ullrich ont été exclus du Tour de France2006, à la veille du départ, et voilà que le RealMadrid, le FC Barcelone, le FC Valence et leBetis Séville sont montrés du doigt. Le dopage,qui méprise les frontières géographiques,démontre, chaque jour un peu plus, qu’il ignoreles frontières sportives : il n’épargne aucunediscipline.Déjà invitées à se dessiller les yeux après lesrévélations concernant la pharmacie du ParmeAC et le procès de la Juventus Turin, où il futquestion d’érytropoïétine (EPO), entre autres,les autorités internationales du football – UEFAet FIFA réunies – sont maintenant confrontéesà ce qui relève à tout le moins du douteprofond. Il n’y a rien de pire. Une enquêtesportive doit être ouverte, sérieusementmenée, et ses conclusions rendues publiques.Déjà très engagée dans la lutte antidopage,après des années de passivité, la justiceespagnole, aiguillonnée par le gouvernementZapatero, doit achever le travail d’analyse despièces que l’opération Puerto lui a permis desaisir, et, s’il le faut, poursuivre sesinvestigations au sein même des clubs cités. Ilne s’agit pas de bafouer la présomptiond’innocence à laquelle chacun à droit. Il s’agitsimplement de rechercher la vérité, de latrouver et de la dire, quelle qu’elle soit.Il serait coupable de s’abriter derrière lesdénégations des uns et les démentis des autrespour classer rapidement un dossier dontchacun pressent qu’il est terriblement lourd. Ledocteur Eufemiano Fuentes s’est exprimé dansles colonnes du journal le Monde. Le quotidiencite des documents et des noms. Lesenquêteurs disposent d’autres élémentsencore. Surtout, qu’ils s’en servent. Le footballne peut plus se permettre ni le silence nil’immobilité.

MICHEL DALLONI

L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 � ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 � ; AUTRICHE, 2 � ; BELGIQUE, 1,5 � ; ESPAGNE, 1,75 � ; GRÈCE, 1,95 � ; ITALIE, 1,7 � ; LUXEMBOURG, 1,5 � ; PAYS-BAS, 2 � ; PORTUGAL CONT., 1,8 �.

3:HIKKLA=[UU]U^:?l@c@a@i@k;T 00106 - 1208 - F: 0,80 E

L’OMBRE D’UN SCANDALE

Page 2: L’ Équipe – 08.12.2006

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TOUS SPORTS L’OMBRE D’UN SCANDALE

ILS ONT DIT

Ronaldo :« Pas de dopageau Real »L’attaquant brésilien du Real Madrid,auteur de deux buts mercredi soir enLigue des champions sur la pelouse duDynamo Kiev (2-2), n’a pas caché sasurprise. « Au Real, on ne prend desmédicaments que lorsqu’on estmaladeoublessé. Je n’ai jamais enten-du parler de dopage ici, a expliquéRonaldo. Nous avons toujours étéouverts à tous les contrôles surprisesou pas de la Fédération espagnole defootball ou de l’UEFA. Nous n’avonsrien à nous reprocher. » – F. He.� Creus XAVI (Barcelone) : « Quoi ?Quel docteur Fuentes ? Le fameuxEufemanio ? Ça va pas la tête ! Si c’estluiqui apréparénotre saisonpassée, jepeuxvousdirequ’il s’estbienplantéence qui concerne mon genou et mesligaments croisés (Xavi été absent sixmois à cause d’une rupture des liga-ments croisés du genou gauche, endécembre dernier). » – F. T.� Ludovic GIULY (Barcelone) :« Destransfusions de l’EPO ?Jamais jen’ai connu cela. Et je ne connais pas cedocteur Fuentes dont vous me parlez.Point final. » – F. T.� Giovanni VAN BRONCKHORST(Barcelone) : « Nous avons préparé lasaison passée comme les autres. Rienn’a été changé l’an passé. Je connaispas de docteur Fuentes. » – F. T.� Jordi ARDEVOL (responsable desservices médicaux du FC Barcelonel’an passé) : « Je connais ce monsieurde nom et il doit me connaître aussi.Maisnousnenoussommes jamais ren-contrés, ni n’avons jamais travailléensemble. Je démens catégorique-ment les informations publiées par lejournal le Monde. » – F. T.� Ricard PRUNA (responsableactuel des services médicaux du Barçaet de 1996-1997 à 2002-2003) : « (Ilfait la moue à l’évocation du nom dudocteur Fuentes.) Je ne sais pas quic’est, je ne l’ai jamais vu, ni ici ni endehors du club. » – F. T.

LES CLUBS ESPAGNOLSDÉMENTENT� Communiqué du FC Barce-lone : « Le FC Barcelone démentcatégoriquement l’informationpubliée par le journal français leMonde en relation à une supposée etinexistante prestation de service dudocteur Eufemiano Fuentes au club,et une supposée et inexistante rela-tion spécifique dans les plans de pré-paration de la saison dernière. LeFC Barcelone, de plus, se réserve ledroit d’utiliser les moyens légauxqu’il considérera nécessaire endéfense de ses intérêts. »� Comm uni qué du RealMadrid : « 1. Le Real Madrid sou-haite démentir catégoriquementtoute relation directe ou indirecteentre les services médicaux du clubet le docteur Eufemanio Fuentes.2. Le Real Madrid a toujours montréaucours de ses 104 années d’histoireune attitude exemplaire dans l’exal-tation des valeurs humaines dans lesport, dans la défense de la propretédu jeu. Le Real Madrid est immaculédans ce domaine.3. Le Real Madrid prendra lesmesures légales, opportunes pour ladéfense de l’honneur de son nom, etdes intérêts de ses socios et de sessupporters. »� Communiqué du BetisSéville : « Le Betis Séville souhaitedémentir catégoriquement l’infor-mation publiée dans le journal fran-çais le Monde et affirme qu’il n’ajamais eu aucune relation avec ledocteur Fuentes. Notre club est unexemple d’intégrité et n’a jamais eude relation avec le dopage, sujet surlequel il a toujoursmontré son oppo-sition. »� Communiqué de Valence :« Valence CF peut assurer catégori-quement qu’il n’a jamais eu aucunerelation avec le docteur Fuentes. Leclub a toujours été un exemple desportivité et n’a jamais eu aucunerelation avec le dopage. Nous nepouvons permettre que le nom deValence CF apparaisse dans ce genred’informations. » – F. He.

L’affaire Fuentesen questionsLes révélations du docteur Eufemiano Fuentes sur sa collaborationavec le Real Madrid et le Barça parues dans « le Monde »appellent quelques interrogations.QUEL CRÉDIT ACCORDER

AUX PROPOS DUDOCTEUR FUENTES ?

Selon Stéphane Mandard, journalistedu service des sports du quotidien leMonde, qui l’a interviewé, chez lui àLas Palmas, aux îles Canaries, enEspagne, le docteur EufemianoFuentes n’a pas parlé « pour éclabous-ser les autres ». « Cela fait trois moisque je suis en contact avec lui pour leconvaincre de s’exprimer, confie Sté-phane Mandard. J’ai fini par gagner saconfiance et lui-même a fini par avoirla mienne. Au début de notre entre-tien, il était sur la défensive et puis il afini par se détendre, par devenir plusprolixe, plus précis. Ses explicationssont claires. Il ne veut pas être unhéros, un martyr de la lutte antido-page. Il le dit. Aujourd’hui, c’est unhomme qui a peur. Il ne veut plusentendre parler de tout ça. Il veut s’enlibérer. Il est très amaigri. Il a sansdoute traversé une période dedéprime. » Hier soir, interrogé par lachaîne de télévision publique espa-gnole TVE, le docteur Fuentes déclarait: « Ces accusations me paraissent tropgraves je les déments personnelle-ment, parce qu’il n’y a rien de vrai (…)que je sache ces documents n’existentpas. »

PEUT-IL Y AVOIRMANIPULATION DE LA

PART DE FUENTES ?Cette hypothèse n’est, bien sûr, pas àécarter et il semble que l’Espagnel’entend ainsi. Certains observateursavancent même que Fuentes joue uncoup de billard à trois bandes. Sachantque, dans cette affaire, il encourt unepeine de prison ferme pour entrave aucode de la santé publique, sa stratégie

La fin des illusionsLa FIFA a toujours cru le football à l’abri du dopage. L’opération Puerto pourrait l’atteindre de plein fouet.ALORS QU’IL est désormais acquisque Sepp Blatter, patron de la FIFA,siégera dès le mois de mai prochainau sein du conseil de fondation del’Agence mondiale antidopage(L’Équipe du 22 novembre 2006),l’actualité lui rappelle donc qu’il n’yviendra pas comme simple touriste.Mais qu’il y sera logé à la mêmeenseigne que les « copains », issusd’autres fédérations internationalestouchées de plein fouet par ledopage.En dépit de ce commentaire prémo-nitoire prononcé par le docteur belgeMichel D’Hooghe, président de lacommission médicale de cette mêmeFIFA, qui nous rappelait, un soir demai 2002 à Paris, qu’il n’existait« aucune raison objective pour quele football soit protégé du dopagepar un quelconque cordon sanitaire,et que, tôt ou tard, les apprentis sor-ciers qui sévissent dans le cyclismes’attaqueront au ballon rond », lesinstances dirigeantes de ce sport,contre cet avis, ont toujours cultivé àl’égard de la menace un art consom-mé de la démagogie. Ils auront biendu mal à garder cette ligne après lesrécentes révélations inhérentes àl’opération Puerto.S’il a été bien longtemps questiond’une pseudospécificité techniquede ce sport, qui rendrait tout apportchimique ou bricolage biologiqueinefficace, imagée par ce coupletridicule – « ce ne sont pas les anabo-lisants qui rendront meilleur unjoueur aux pieds carrés » –, lespatrons du foot-roi n’ont pas eul’indécence de maintenir cette argu-mentation bien longtemps, concé-dant au fil du temps une certaine fra-gilité de leur sport par rapport auxdrogues sociales (cannabis etcocaïne).Bien entendu, il s’agissait là – les casétant certes nombreux –, de s’abriterderrière le parapluie sociétal pourexcuser les dérives festives dupeuple footballeur.Et pourtant, il y a bien longtemps queles clignotants se sont allumés sur laplanète duballon rond, là comme ail-leurs. Mêmes dérives du calendrier,mêmes transformations physiquesétonnantes de certains joueurs,mêmes tendances à la surmédicali-sation, mêmes comportementsagressifs et disproportionnés queceux qu’induit parfois la consomma-tion de testostérone ou de stimu-lants.

L’affaire de la Juven’a servi à rien

Pire, les affaires, même si elles n’ontjamais atteint le rythme frénétiquede celles enregistrées par lecyclisme, ont néanmoins défrayé lachronique sportive. Contaminationde compléments alimentaires (créa-tine) et épidémie de nandrolone enFrance (1997-1998), avec les casVincent Guérin, Antoine Sibierski,Christophe Dugarry (qui profita d’unvice de procédure), en Italie( M oh a m m e d K a l l o n , E d ga r

La Juve, premier clubtraduit en justiceLE FOOTBALL a régulièrement eu àrendre des comptes sur des affaires dedopage. Mais elles ne concernaientque des individus, même s’il s’agissaitparfois des plus célèbres d’entre eux(Maradona condamné pour usage decocaïne en 1991, puis d’éphédrine en1994).La première affaire de dopage généra-lisé auniveau d’un clubéclate en 1998,lorsque la justice italiennes’intéresseàdes relevés de taux hématocrites desjoueurs de Parme. Elle ne donnera passuite, faute de preuves.Quelques semaines plus tard, c’est laJuventus Turin qui tombera dans sesfilets. L’affaire éclate en juillet 1998,lors d’une interview donnée par Zde-nek Zeman. Alors entraîneur de l’ASRome, il pointe « l’explosion muscu-laire » de certains Juventini etdemande au Calcio de « sortir despharmacies ». Une enquête estouverte le mois suivant. Une perquisi-tion dans les locaux du club permet desaisir des dossiers médicaux desjoueurs. Alessandro Del Piero et Gian-luca Vialli sont entendus.En septembre 1998, une enquêterévèle que le laboratoire romain char-gé du dépistage du dopage ne contrô-lait pas les anabolisants, que des dos-siers ont disparu et que des contrôlespositifs ont été dissimulés. Le prési-dent du Comité olympique italien estcontraint de démissionner. Didier Des-champs et Zinédine Zidane sont enten-dus par le procureur en mars 1999. Enjuillet 2001, un premier rapportd’expertise identifie des« profils phar-macologiques inquiétants », desvariations anormales des taux héma-tocrites et une administration de fer etde créatine dangereuse pour la santé.Le procès de la Juve s’ouvre en janvier

2002. Il comptera trente-neufaudiences. En octobre 2003, Vialli,joueur de 1992 à 1996, avoue avoirsubi de nombreuses injections alorsque « neuf fois sur dix (il) ne souffraitpas de troubles particuliers ». Aprèsavoir décliné deux fois l’invitation pour« raisons professionnelles », Zidanese présente à son tour au tribunal, enjanvier 2004. Il avoue devant la barrela consommation de créatine entre1996 et 2001. Il reconnaît égalementque le club lui a administré des pro-duits le matin des matches,via des per-fusions ou des piqûres. Pour lui, ils’agissait seulement de « vitamines ».Dans son rapport daté de juin 2004, leprofesseur D’Onofrio conclut à l’usage« quasi certain » d’EPO ou de transfu-sions parAntonio Conte et AlessioTac-chinardi. Il s’interdit en revanche dedélivrer un diagnostic définitif pourZidane et Deschamps ; même si ce der-nier présente des variations de tauxd’hémoglobine et de ferritine sus-pects.En novembre 2004, le juge conclut àl’usage d’EPO pour au moins deuxTurinois. Mais le cadre de la loi ita-lienne à l’époque des faits ne permetpas une condamnation pour dopage.Le docteur Agricola, le médecin de laJuve, prend tout de même un an et dixmois de prison ferme pour fraude spor-tive et prescription abusive de médica-ments. Antonio Giraudo, l’administra-teur délégué de la Vieille Dame,bénéficie d’un non-lieu. L’affaire trou-vera son épilogue un an plus tard, endécembre 2005, lorsque le docteurAgricola sera relaxé en appel, le jugeestimant que le cadre législatif ne per-mettait pas de le condamner.

BERNARD LIONS

Davids…), en Espagne (Frank DeBoer), scandale transalpin après lesdéclarat ions courageuses del’entraîneur Zdenek Zeman sur laculture pharmacologique du Calcio,et bouquet final, ouverture del’affaire dite de la Juve, consécutive

aux propos de ce même entraîneurtchèque (à l ’Udinese à cetteépoque).

Que fallait-il donc de plus à Sepp Bla-ter et ses lieutenants que ce fameuxprocès de la Juventus, étayés par lesactes d’accusations accablants du

juge Raffaelle Guariniello, pour quela FIFA, enfin, consente à se penchersur la santé de ses acteurs, et surl’existence de manipulations san-guines au sein des écuries italienneslors de la fin des années 90 ? Un ver-dict accablant à l’encontre de Riccar-

do Agricola, médecin psychiatre dela Juve, pour le moins grand prescrip-teur d’antidépresseurs ? Il le fut enpremière instance, plus clément enappel, avant que Guariniello ne sepourvoit en cassation au début decette année.

Reste l’expertise effarante del’hématologue Giuseppe D’Onofriodans cette même affaire, démon-trant que Antonio Conte et AlessioTacchinardi, piliers de la formationturinoise, présentaient des profilssanguins laissant augurer de la pra-tique de manipulations sanguines.Et que dire du contexte généralopressant que vécut l’hématologuelors de son travail – menaces de mortsemblables à celles que dénonceFuentes… –, qu’il consigna pourtantavec humour dans un ouvrage parucette année en Italie (Bon sang nesaurait mentir) ?

Bien entendu, comme le martèle ledocteur Dvorjak, responsable de lalutte antidopage à la FIFA, « lenombre de cas positifs dans le foot-ball reste très inférieur à celui quel’on retrouve dans d’autres sports.Les contrôles y sont bien plus fré-quents (environ 22 000 en 2005dans le monde) ».Une fois de plus, lediscours est accablant : rien ne sertde contrôler si l’on se trompe de

timing, bref, si l’on réprime sansintelligence.En instituant des prélèvements san-guins lors de la Coupe du mondeasiatique en 2002, avec analyses uri-naires de l’EPO en sus, la FIFA s’estcontenté de faire de l’affichage. Cesdispositions ont été décidées au der-nier moment, sans réflexion straté-gique, et avec pour unique but de nepas se ridiculiser par rapport auxfé dé ra t io ns in t e rna t i ona l e s« mineures » qui pratiquaient déjàsérieusement ces contrôles…Aucun débriefing digne de ce nom nefut pratiqué à l’issue de cette Coupedu monde où les joueurs, déshydra-tés, furent soumis à des prises desang après le coup de sifflet final.Pire, devant l’inefficacité de cescontrôles, il fut même décidé de neplus les pratiquer lors de la Coupe dumonde allemande de cet été… Uncomble ! La raison aurait voulu quela FIFA affine son dispositif maiss’obstine dans la détection hémato-logique. L’arrogance la poussa àabandonner carrément cette voie,

sans même prendre la peine de s’enexpliquer publiquement.Ceci étant dit, il y a bien longtempsque l’État FIFA, dernière fédération àadopter le Code mondial antidopage– et encore, il reste un détail à régler,en l’occurrence le droit d’appeldevant les fédérations nationales –,n’a cure des convenances sur le ter-rain de l’éthique. Tandis que l’UEFAs’est depuis bien longtemps démar-quée de sa tutelle planétaire, digé-rant avec volontarisme le Code mon-dial et instituant des contrôlesinopinés durant la semaine précé-dant chaque rencontre de Ligue deschampions, la FIFA continue donc demarquer sa différence. L’opérationPuerto va pourtant l’atteindre deplein fouet.Quant à Sepp Blatter, décidémentimpayable, il n’abdique pas. Selonses propres mots, repris la semainedernière dans les colonnes d’un quo-tidien suisse, il se voit devenir assezvite « vice-président de l’Agencemondiale antidopage ».

DAMIEN RESSIOT

RÉACTIONS

McQuaid :« Pas une grande surprise »Le président de l’Union cycliste internationale était préparéà voir le foot éclaboussé.« POUR MOI, CE N’EST PAS une grande surprise (lespropos d’Eufemiano Fuentes). C’était ma convictiondepuis le début (les connexions avec d’autres sports). Jepensequ’un gars comme lui qui faisait du commerce avecle dopage ne gagnait pas seulement de l’argent avec lecyclisme. Mais ça ne change rien pour nous. Je ne veuxpas parler des autres sports, car je suis à cent pour centoccupé par ce qui se passe dans le cyclisme. Je pensequ’un gars comme Fuentes permettait de passer au-des-sus des radars du contrôle, que c’est un dopage trèssophistiqué et c’est cela qui m’inquiète encore plus quedes cas comme Landis ou autres. » – Ph. Bo.� Christian PRUDHOMME (directeur du Tour deFrance) : « Je ne souhaite qu’une chose : qu’on aille jus-

qu’aubout. Et si d’autres disciplines sont touchées, qu’onle sache. Je ne pense pas que les tricheurs, les voleurs etles menteurs soient concentrés dans un seul sport, ni quele cyclisme soit radicalement différent des autres. Main-tenant, cela ne change rien en ce qui concerne le cyclismeet l’on doit tout faire pour que ce sport magnifiqueretrouve sa crédibilité. Il est capital que les règles soientlesmêmesd’unpaysà l’autre, et l’ona vudans le cyclismequ’il existait des différences, mais aussi d’un sport àl’autre. Le public fait l’amalgame. Il pense que les exa-mens auxquels sont soumis les sportifs sont les mêmesdans toutes les disciplines et ce n’est pas la réalité. On nepeut avancer dans la lutte antidopage que si les règlessont les mêmes pour tous. » – Ph. Bo.

Aucun commentaireà l’UEFA ni à la FIFALes instances dirigeantes du football internationalprennent pour le moment avec circonspectionles accusations du docteur Fuentes.À NYON, au siège de l’UEFA, où setenait hier après-midi un comité exé-cutif, personne n’a souhaité com-menter les révélations duMonde. LaConfédération européenne a choisila tactique du wait and see. Elleattend de voir si des noms de joueursvont être dévoilés ou si des dévelop-pements précis peuvent permettred’entreprendre une action qui, selonle principe de subsidiarité, relèveraitd’abord de la Fédération espagnole.Angel Maria Villar Llona, le présidentde la Fédération espagnole, a faitencore plus bref. A la question, ils’éloigne en agitant les bras et ens’exclamant : « Pas de commen-taire ! »Michel d’Hooghe, président de lacommission médicale de la FIFA, n’apas caché sa surprise : « C’est la pre-mière fois que j’entends parler d’un

lien entre le football et cette affaire.Je suis sceptique, car cela va àl’encontre des informations qui nousont été communiquées jusque-là.Maintenant, s’il était avéré que desirrégularités ont été commises, lescommissions compétentes, tant ausein des associations nationales quede l’UEFA ou de la FIFA, pourraientêtre saisies des faits concernés. »En fin de journée, il n’y avait pas plusde commentaires et pas, a priori, lesentiment qu’il y avait matière àintervention, du moins tant que despreuves officielles d’implicationn’apparaissent pas. « Nous, nousnous fions à nos contrôles anti-dopagequi sontdeplus enplus nom-breux et n’ont pas révélé de cas posi-tifs », disait-on simplement, enrésumé, à l’UEFA. Mais peut-être yaura-t-il du nouveau aujourd’hui,

lors de la conférence de presse quisuit traditionnellement les comitésexécutifs.

Du côté de la FIFA, il n’y a pas davan-tage de réaction officielle. Certes,comme à l’UEFA, on en a prisconnaissance, mais on attendra desinformations officielles, venant de laguardia civil, du juge d’instruction,du gouvernement ou de la Fédéra-tion espagnole pour éventuellementréagir : « Nous nous en tenons auxcontacts que nous avions eus avec leministère espagnol, notammentpendant la Coupe dumonde en Alle-magne, indiquant qu’il n’y avait pasde footballeurs dans la liste des spor-tifs incriminés. Si des faits nouveauxnous étaient transmis, nous avise-rions. » – R. Po.

serait de « mouiller » le Barca et leReal pour que ces deux puissantsd’Espagne mettent à contributionleurs cabinets d’avocats respectifs.Outre une pression supplémentaire, eténorme, mise sur les épaules du jugeAntonio Serrano, en charge du dossier,les deux clubs pourraient s’allier pourprouver qu’en aucun cas la santé deleurs joueurs n’a été mise en danger.Ce qui pourrait soulager Fuentes del’accusation d’atteinte au code de lasanté publique. La seule charge quil’enverrait en prison. Sauf qu’hier lesdeux clubs ont démenti l’existencemême d’une collaboration avecFuentes.

LE REAL ET BARCELONEPEUVENT-ILS ÊTRE

INQUIÉTÉS PAR CESACCUSATIONS ?

En l’état actuel des choses, non. Lespropos d’ Eufemiano Fuentes qui met-tent en cause le Barça et le Realn’engagent que lui. Pour que des sanc-tions disciplinaires ou judiciairessoient prises, il conviendrait que lesinstances du foot espagnol, ou la jus-tice de ce pays, ouvrent d’abord uneenquête. Concernant le volet sportif, ilfaut néanmoins rappeler que le3 octobre la justice espagnole a inter-dit à la RFEC (Fédération de cyclismeespagnol) et à l’UCI (Union cyclisteinternationale) d’utiliser des pièces del’instruction judiciaire concernantl’affaire « Puerto » (500 pages !) à« des fins de sanctions sportives ».Sachant que ce qui vaut pour le vélodoit valoir pour le football, une véri-table enquête menée par le monde dufoot espagnol, voire la FIFA, ne pour-rait donc qu’être d’abord subordonnéeà une instruction judiciaire.

QUELS SONT LESPRODUITS EN CAUSE ?

Les produits évoqués dans les plans depréparation et de récupération rédigéspar le docteur Fuentes à l’intention duReal Madrid et du FC Barcelone, citéspar le Monde, seraient des stéroïdesanabolisants (détectables), l’érythro-poïétine (EPO), également détectablepar voie urinaire, et l’IGF-1 (Insulin-like Growth Factor, facteur de crois-sance indétectable). Le 23 mai dernier,les agents de la garde civile, quiavaient perquisitionné l’appartementdu docteur Fuentes à Madrid, avaientsaisi des protocoles dopants qui ren-voyaient à l’utilisation de ces mêmesproduits. Prescrits avec ou sans pro-gramme de transfusions, ces « pres-criptions » concernaient également del’hormone de croissance, de l’insuline,de l’Epocrin (EPO russe) et de l’Ara-nesp (EPO-retard), de la testostérone(sous formede patches),de l’Albumine(utilisée pour la dilution du sang), et del’Actovegin (sérum de veau déprotéinéutilisé comme anticoagulant). Un pro-duit conditionné dans une boîte sansannotation officielle, sinon manuscrite(« OXTS »), s’est par ailleurs avéré unstéroïde (oxymétalone) fabriqués pardes laboratoires clandestins.

EST-CE UNE AFFAIREPUREMENT ESPAGNOLE ?

Non. Comme elle ne l’était pas audébut de l’opération Puerto, qui mitnotamment en cause des coureurscyclistes allemands (Jan Ullrich et JörgJaksche), italiens (Ivan Basso, MicheleScarponi) ou américain (Tyler Hamil-ton), les récentes révélations deFuentes touchent deux clubs de foot-

ball éminemment cosmopolites dontles principales stars sont sud-améri-caines, africaines ou européennes horsEspagne. Ainsi, la saison dernière, leReal a présenté des joueurs de six paysétrangers à l’Espagne (5 Brésiliens,2 Anglais, 2 Uruguayens, 1 Danois, 1Italien et 1 Français). Le Barça quant àlui comptait 8 joueurs de nationalitésdifférentes, hors l’espagnole (5 Brési-liens, 2 Français, 2 Argentins, 2 Néer-landais, 1 Mexicain, 1 Suédois, 1Camerounais et 1 Portugais).

FAUT-IL S’INQUIÉTERPOUR ZIDANE

ET RONALDINHO ?

Même si le cas des deux hommes estdifférent – l’un, Zidane, a pris saretraite et ne craint plus grand-chose,tandis que l’autre, Ronaldinho, tou-jours appointé par le Barça, peut sevoir inquiéter à terme si la justice, oules autorités du football espagnol,ouvraient une enquête –, il reste quel’ombre portée sur ces deux géants dujeu serait énorme. Le préjudice porté àl’image de « Zizou » ou de Ronaldinhoconfinerait à une déflagration mon-diale qui, concernant le Français, etaprès le scandale du coup de tête surMatterazzi en finale de la Coupe dumonde et son passage à Turin àl’époque de l’affaire de dopage impli-quant la Juventus, écornerait définiti-vement et gravement l’image deZidane, personnalité chérie des Fran-çais… et des annonceurs.

PHILIPPE MARIAet PIERRE CALLEWAERT

avec les rubriquesFootball et Cyclisme.

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TOUS SPORTS L’OMBRE D’UN SCANDALE

En plein cœurde l’EspagneLe FC Barcelone et le Real Madrid se partagent l’affection des Espagnols et l’admiration de l’Europe.LES AFFAIRES N’ONT PAS lamême résonance selon qu’elles frap-pent les petits ou les grands. Le RealMadrid et le FC Barcelone, eux, sontdes géants, installés tout en haut dufootball européen depuis des années,par leur identité, leur palmarès (prèsde 130 titres à eux deux), l’image etles valeurs qu’ils sont censés véhicu-ler, les stars qu’ils continuent de voirdéfiler, les symboles et les histoires,petites ou grandes. L’un commel’autre sont centenaires, et l’un etl’autre comptent parmi les plusgrands clubs omnisports du monde.Le FC Barcelone a été championd’Europe des clubs en football, enbasket-ball et en handball ; le RealMadrid, neuf fois champion d’Europede foot et huit fois en basket…En Espagne, on est d’un côté, parfoisde l’autre, mais jamais des deux. Tropdifférentes, ces deux maisons, tropopposées, sur le terrain comme dansl’histoire. Celle du Real est blanche,elle date de 1902, elle incarne l’insti-tution espagnole, son pouvoir centralet son attachement à la couronne, etl’histoire du XXe siècle l’associe aurégime de Franco. Elle peut aussi êtreun modèle d’avant-gardisme. Ainsi,

Et maintenant, le footballLe Real Madrid et le FC Barcelone auraient, selon « le Monde », travaillé avec le docteur Fuentes, impliqué dans l’opération Puerto.Comme on pouvaitle pressentir, l’opérationPuerto, du nomd’un vaste réseaude dopage sanguinmis à jour le 23 maidernier, ne s’arrêteraitpas au cyclisme.Le football serait touchéau plus haut point,et d’autres sportsavec lui.

En évoquant sa collaboration supposée avec le FC Barcelone et le Real Madrid, le docteur Fuentes frappe au cœur du football. Pour les fidèles des Blaugrana du Barça et des Merengue du Real,le coup est dur. (Photo Miguelez/Presse Sports)

LA QUESTION DU JOURPensez-vous que le football soitégalement gangrené par le dopage ?Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMSau 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).

c’est à Madrid qu’est né, dans lesannées 50, le concept du footballeurstar, dans le Real d’un président Ber-nabeu moderniste avant d’être« marketing ».De Di Stefano à Zidane, en passantpar Puskas, Kopa, Butragueno, Raul,Ronaldo, Figo ou Beckham, le Real nes’est jamais rien refusé. Parce qu’il estle club du siècle, nous dit-on, riche,fier et toujours bien portant, quoi qu’ilarrive. Donc impuni et protégé ? C’estl’image qu’il a parfois renvoyée au-delà de la Castille. Celle d’un clublibre de vivre au gré de ses découvertsabyssaux au carrefour des années1990-2000 ; celle d’une équipe quel’Europe des arbitres considéreraitavec bienveillance lorsqu’elle joue

chez elle. Le dopage, ces dernierstemps ? Des bruits, mais rien d’avéréet rien dans les archives…

Barça-dopage,liaisons dangereuses

La maison du Barça, elle, est rayéerouge et bleu. Elle incarne l’Espagnedes régions et des peuples, profondé-ment indépendante, et elle aime aussibeaucoup les stars : Suarez, Cruyff,Maradona, Lineker, Stoïchkov,Romario, Rivaldo, Ronaldo, Ronal-dinho… Sous Franco, soutenir le Bar-ça au point d’en devenir socio (abon-né) était un acte de résistance.Insoumis, le FC Barcelone ? Ses diri-geants ont toujours refusé de vendreles couleurs de leur maillot au

moindre sponsor, même si, pour lapremière fois cette saison, l’UNICEFs’y affiche dans une fierté partagée.Quand un joueur signe au Barça, ils’engage à y parler le catalan lors deses conférences de presse, au moinsun peu, sous peine d’amende. Fier,donc, lui aussi, mais terriblement ins-table, turbulent et politique.Le dopage au Barça ? Un peu plus quedes rumeurs : Frank De Boer est ainsicontrôlé positif à la nandroloneen 2001. La même année que JosepGuardiola, également positif à la nan-drolone sous le maillot de Brescia,seulement deux mois après avoirquitté le FC Barcelone. À cetteépoque, toute l’Espagne avait volé àson secours, dont Fernando Hierro,défenseur au Real Madrid. « C’estétrange,disait alors Hierro.Guardiolaa effectué des dizaines de tests enEspagneet l’onn’a jamais rien trouvé.À peine arrive-t-il en Italie que le voilàpositif. »Cette fois, donc, le maillot du Realpourrait n’être plus si blanc et si pur.Et l’image de ce Barça spectaculaireet amoureux du beau jeu, plus tout àfait si claire. En attendant la suite.

RÉGIS TESTELIN

LA RUMEUR CIRCULAIT, sansfaits tangibles. Début juin déjà, alorsque la sélection nationale de footballespagnole brillait au premier tour dela Coupe du monde, on évoquait depossibles liens entre quelquesgrands clubs de football espagnolset le docteur Eufemiano Fuentes,soupçonné d’être le cerveau d’unvaste réseau de dopage sanguin (lafameuse opération Puerto) et arrêtéle 23 mai par la guardia civil en com-pagnie de Manolo Saiz, l’un deshommes forts du cyclisme mondial.Le 1er juillet, jour du départ du Tourde France, Pat McQuaid, le présidentde l’Union cycliste internationale,confronté à la révélation officielle de58 noms de coureurs impliqués dansl’affaire, affirmait que d’autressports étaient touchés, sans fournirplus de précision.Le 6 juillet, le docteur Fuentes lui-même expliquait sur les ondes deCadena Ser avoir travaillé avec dessportifs d’autres disciplines tellesque « le tennis, l’athlétisme et lefootball, notamment des équipes dePremière et Deuxième Division duChampionnat espagnol ». Du côtédes instances politiques ou spor-tives, personne alors ne s’en étaitému. Seul le secrétaire d’État auxsports espagnol, Jaime Lissavetski,démentait dans les journaux de sonpays l’implication de footballeurs etde tennismen.Dans son édition d’hier, le quotidienle Monde avance en revanche deséléments un peu plus précis, à défautde pouvoir les reproduire concrète-ment, mettant à jour des liens entrele docteur Fuentes et quatre clubs dela Liga espagnole : le Betis Séville etle FC Valence et surtout les monu-ments du foot que sont le RealMadrid et le FCBarcelone. Si tous ontévidemment depuis formellementdémenti (voir ci-dessous), le journalaffirme néanmoins « avoir eu accèsà une série de documents confiden-tiels, non saisis par la guardia civil etnon nominatifs : les plans de prépa-ration des deux clubs (Real et Barça)rédigésde lamaindudocteur sur unesimple feuille de papier A4. »

La guardia civilgrogne

Dessus, on retrouverait des signesmanuscrits correspondant à despériodes de préparation ou de récu-pération des footballeurs, sem-blables à ceux découverts par lesenquêteurs sur un calendrier decourses de l’équipe cycliste deManolo Saiz, en mai dernier. Cessignes, selon le rapport de police del’époque, cachaient des produitsdopants et tout le protocole de leuradministration. Associés à la saisiede deux cents poches de sang dansdeux laboratoires clandestins, ilsavaient notamment contribué à lamise en examen pour « délit présu-mé d’atteinte à la santé publique »du docteur Fuentes, passible de troismois à neuf ans de prison.

Le médecin espagnol, qui plaide« pour un dopage thérapeutique » ,pour l’usage de l’EPO « en certainescirconstances » et qui pense que « lemédicament ne tue pas s’il est entrede bonnes mains » , sait bien que lejuge Antonio Serrano, qui instruitl’affaire, n’entend pas le lâcher sur leseul volet, celui de la santé publique,qui tienne la route pénalement. Eneffet, aucune condamnation n’estpossible sur le trafic en lui-même : lesfaits se sont produits avant le2 novembre 2006, date du vote de lanouvelle loi antidopage en Espagneplus répressive.Fuentes sait aussi que le juge entre-prend, dès lundi, l’audition des 58coureurs concernés par l’affaire. Sices derniers sont pris en flagrantdélit de mensonge, ils risquerontalors l’accusation de parjure. De quoiconduire certains à se mettre àtable… Le médecin espagnol aurait-il désormais intérêt, pour assurer sadéfense, à brouiller les cartes enbalançant des grands clubs de foot-ball contre lesquels l’engagement deprocédures est sûrement très com-pliqué dans un pays où le football estroi ?Entendu plusieurs fois par le juge, iln’aurait, lui, en tout cas jamais livréun seul nom, se retranchant derrièrele secret médical. Hier soir, d’ail-

leurs, il l’a répété à la TVE, la télévi-sion nationale espagnole avantd’aller plus loin en démentant carré-ment les propos tenus au Monde :« Ces accusations me paraissenttrop graves. Je les démens person-nellement parce qu’il n’y a rien devrai (…) Que je sache, ces docu-ments n’existent pas. »Reste que, dernièrement, du côté dela guardia civil, qui a déployé beau-coup d’énergie pour la mise à jour del’opération Puerto, ça grognait. Undes enquêteurs de la guardia civil,qui avait l’impression qu’on cher-chait à diminuer l’ampleur réelle decette affaire, confiait même désabu-sé, dans nos colonnes, il y a quinzejours : « Les coureurs, c’est un tiersdu dossier. D’autres sports sont tou-chés et les pressions ne sont plus lesmêmes. »Le docteur Fuentes, dans l’interviewqu’il a accordé auMondehier, a donc(avant de revenir, tard hier soir, surces déclarations) abondé dans cesens. D’abord en confirmant avoir« reçu deux offres de travail du Bar-ça » , en 1996 et en 2002, en assu-rant avoir travaillé avec « plusieursclubs en même temps, parfois direc-tement avec les footballeurs eux-mêmes, parfois en partageant mesconnaissances avec lesmédecinsdeséquipes » , tout en refusant de les

citer parce qu’on l’aurait menacétrois fois de mort. Ensuite il a parléd’une volonté politique d’étouffer levolet football de l’affaire Puerto :« Ily a des sports contre lesquels on nepeut pas aller, car ils disposent d’unemachinerie légale très puissantepour se défendre. Et cela pourraitcoûter sonposte à celui qui gouvernele sport actuellement. »Des accusations lourdes contreJaime Lissavetski, le secrétaire d’Etataux sports espagnol, qui n’avait, hiersoir, toujours pas réagi publique-ment. L’auteur de la nouvelle loiantidopage, et ardent défenseur del’éthique, estimait pourtant, au prin-temps dernier, qu’après trente ansde démocratie et de jouissance denouvelles libertés, l’Espagne devaitse situer au même rang que lesautres pays européens et ne plus êtreun pays « à la mauvaise réputa-tion ». Quelques-uns de ses collè-gues, ministres du gouvernementZapatero, auront-ils la même volon-té alors que se profilent, en mai2007, les élections municipales etcelles des gouvernements régio-naux, qui indiquent en général latendance et la couleur du prochainParlement ? Oseront-ils se mettre àdos les millions de supporters…électeurs ?

FRÉDÉRIQUE GALAMETZ

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TOUS SPORTS

SOULEYMANE MBAYE, champion WBAdes super-légers, assure qu’il n’a jamais été questionde consulter Fuentes.

« Pas de rendez-vous prévu »JOINT HIER par téléphone, SouleymaneMbaye, très détendu, a donné la version desfaits suivante : « Début mai, Francisco Marti-nez, dit “Kiko”, le boxeur espagnol avec qui jem’entraîne régulièrement depuis des années,m’a proposé de l’accompagner à Madrid où ilavait un planpour acheter dumatériel de sportà des prix défiant toute concurrence. Noussommes partis avec son manager dont je neconnais que le prénom, Carlos. À Madrid,après avoir réglé nos affaires, Carlos – qui, jel’ai appris plus tard, travaille aussi avec descyclistes – nous a dit qu’il avait rendez-vousavec un médecin dans une cafétéria. J’aiéchangé trois formules de politesse avec cemédecin et il n’a absolument pas été question

de prendre un rendez-vous avec lui. Quandnous sommes repartis, dans la voiture, Carlosm’a dit que ce gars-là s’occupait de cyclistes etqu’il pouvait procurer des produits dopants. Ilm’a demandé si ça m’intéressait et je lui ai ditd’aller se faire voir. Kiko était aussi surprisd’entendre une telle proposition. Pour ce quime concerne, le 22 mai, date à laquelle j’avaissoi-disant rendez-vous avecFuentes àMadrid,je suis quasiment certain que j’étais en France.Je n’avais pas de rendez-vous prévu avec cemédecin. Jeme tiensà l’entière disposition desmédecins de l’AMAou duministère des Sportspour tous les examens qu’ils souhaiteront mefaire. Je n’ai jamais utilisé de produits dopantset je n’ai jamais cherché à en obtenir. » – J. I.

CHRONOLOGIE � 23 mai 2006 : Manolo Saiz, directeur sportif de LibertySeguros et Eufemiano Fuentes, ancien médecin de Kelme,sont arrêtés dans le cadre d’une vaste opération de luttecontre le dopage. Saiz est libéré après 24 heures de garde àvue.� 25 mai 2006 : Jésus Manzano, ex-coureur de l’équipeKelme, qui le premier avait rompu la loi du silence enEspagne, en mars 2004, racontant l’enfer du dopage,affirme bien connaître la clinique du docteur Fuentes :« Dans cette clinique, j’ai croisé des athlètes olympiques etquelques footballeurs. Le sport espagnol est malade d’uncancer » , dit-il.� 26 mai 2006 : incarcération et mise en examen du doc-teur Fuentes pour « délit présumé d’atteinte à la santépublique » . Il est libéré le lendemain après versement d’unecaution libératoire de 120 000 euros.� 25 juin 2006 : selon le quotidien espagnol El Pais,58 coureurs dont 15 de l’équipe de Saiz seraient impliquésdans le scandale. Le Championnat d’Espagne est suspendu,les coureurs ayant interrompu l’épreuve pour protestercontre les révélations de la presse.� 29 juin 2006 : à Madrid, la nouvelle loi antidopage estadoptée par le Congrès des députés. Elle sera votée le2 novembre et remplace la loi de 1990. À deux jours dudépart du Tour, la justice espagnole lève le secret d’instruc-tion dans l’affaire « Puerto » et transmet à la direction duTour un document de 38 pages. 50 coureurs cyclistes sontcités, dont 9 sont inscrits au départ du Tour, parmi lesquelsBasso, Ullrich et Mancebo. Ils sont écartés de l’épreuve parleurs équipes en application de leur charte éthique.� 1er juillet 2006 :« Seulsdescyclistesontété citéspour lemoment,mais de nombreux joueurs de football, de tennis etdesathlètes sont sur la liste » , affirme Pat McQuaid, le prési-dent de l’UCI sur le Tour de France.� 5 juillet 2006 : interrogé par la radio espagnole CadenaSer, Eufemiano Fuentes affirme : « Ce que je sais, c’est qu’ilmanque beaucoup de noms de coureurs. Tous ceux cités nesont pas forcément concernés (par l’affaire), et tous les spor-tifs avec qui j’ai collaboré n’ont pas été cités. Il y a des noms(sur la liste) que je ne connais même pas. » Le médecinaffirme également avoir « travaillé » avec des sportifsd’autres disciplines telles que « le tennis, l’athlétisme, lefootball » , notamment des « équipes de Première et Deu-xième Divisions du Championnat espagnol » .� 21 juillet 2006 : les dirigeants de la T-Mobile licencientJan Ullrich et Oscar Sevilla, tous deux cités dans l’affairePuerto.� 26 juillet 2006 : l’UCI transmet le dossier d’instructionde 500 pages afin que les fédérations puissent ouvrir desprocédures disciplinaires.� 3 octobre : le juge suppléant Carmelo Jimenez, chargéde l’instruction de l’affaire « Puerto », notifie dans un cour-rier à la Fédération espagnole de cyclisme et à l’UCI que« dans l’état actuel de l’enquête » il ne peut pas autoriserl’utilisation des documents à des fins de sanctions sportives.Seul, le procèsde l’affaireprévupour l’été 2007permettradetirer des conclusions.� 13 octobre : le Comité olympique italien demande leclassement du dossier concernant Ivan Basso.� 25 octobre : les équipes du Pro Tour réaffirment qu’ellesn’engageront pas de coureurs impliqués dans l’affaire« Puerto » . Ivan Basso sera pourtant engagé par DiscoveryChannel.� 16 novembre : un membre de la section policière madri-lène chargée de l’enquête confie à L’Équipe : « On a faitnotre travail. On arrête des personnes sur des flagrantsdélits, on les met en prison quelque temps et l’on apprendensuite que les dossiers sont délicats à traiter et qu’il faut dutemps. Ici, nombreux sont ceux qui se sentent frustrés.L’affaire « Puerto » ne concerne pas que des coureurscyclistes, c’est un tiers du dossier. D’autres sports sont tou-chés et les pressions ne sont plus les mêmes. »� 6 novembre : le premier juge chargé de l’affaire, Anto-nio Serrano, reprend le dossier.� 24 novembre : parmi les 99 poches de plasma sanguinsaisies en mai lors de l’opération Puerto et analysées par lelaboratoire de Barcelone, huit contiennent des traces impor-tantes d’EPO, mais les noms des sportifs auxquels elles sontassociées ne sont pas révélés.� 29 novembre : le président de l’UCI, Pat McQuaid,adresse une lettre au secrétaire d’État aux sports espagnolJaime Lissavetzsky pour déplorer le manque d’informationsfournies par la justice espagnole.� 11 décembre : le juge Serrano doit débuter les auditionsen qualité de témoins des coureurs dont les noms apparais-sent dans les écoutes téléphoniques et les documents saisisau cabinet du docteur Fuentes. S’il est prouvé que ces der-niers mentent, ils pourront être mis en examen pour parjure.

L’Espagneest sceptiqueMADRID –de notre correspondant

MÊME SI LA MOITIÉ de l’Espagne est envacances pour cause de pont de la Constitution,les informations publiées par le Monde ont faitbeaucoup de bruit chez nos voisins. C’est vers 13heures, hier, que les premières dépêchesd’agence, datées de Paris, parvenaient dans lesrédactions et suscitaient une grande excitation.Normal, les mots Real Madrid et FC Barceloneprovoquent toujours une attention particulière.Encore plus quand le mot « scandale » y est asso-cié.Les sites Internet des journaux sportifs publiaientd’entrée les dépêches avec de gros titres. Lesradios en faisaient leur information principale,après la montée des taux d’intérêts décidée par laBanque centrale européenne et l’arrestation, àMadrid, d’un violeur en série.La tension est cependant nettement retombéelorsque les journalistes espagnols ont eu lesarticles duMonde entre les mains.As, fer de lancede la lutte contre le dopage en Espagne (le quoti-dien sportif madrilène avait notamment publié lesconfessions de l’ancien coureur cycliste JésusManzano, qui avait raconté avec beaucoup dedétails comment lui et sescoéquipiers sedopaientau sein de l’équipe Kelme), a vite relevé que ledocteur Fuentes avait déjà utilisé le footballcomme stratégie de défense après son implica-tion dans l’opération Puerto.« Il ne fait pas de doute que le dopage existe dansle football espagnol, confiait hier un des respon-sables d’As.Gurpegui à l’Athletic Bilbao et Giova-nella au Celta Vigo ont d’ailleurs été suspendusaprès un contrôle positif. Mais il est difficile decroire que des clubs comme le Real et le Barça ontfait planifier par Fuentes une politique globale etsystématique de dopage comme c’était le cas, parexemple dans l’équipe cycliste Liberty Seguros. »Beaucoup de médias regrettent que le Monden’ait pas publié les documents incriminant lesclubs de football. Tous se déclarent toutefoisouverts sur le sujet malgré leur méfiance vis-à-visde Fuentes. En juillet dernier, dans l’émissionvedette de la radio espagnole Cadena Ser, il avaitdéjà impliqué le monde du football et avait faitréférence à« desmenacesdemort »pour justifierle fait qu’il ne pouvait révéler ni preuves, ni nomsde footballeurs. Le coprésentateur de l’émission,Joseba Larranaga, expliquait hier : « Nous atten-dons plus, c’est une simple étincelle pour lemoment. Reste à savoir si elle va s’éteindre touteseule ou provoquer un incendie. »

FRÉDÉRIC HERMEL

VERBATIM

Voici les principaux extraits de l’entretien accordé par le docteur Fuentesà notre confrère « le Monde ».SUR L’IMPLICATION de non-cyclistes dans l’opérationPuerto :« Évidemment, j’ai eu d’autres spor-tifs comme clients : athlètes, joueursde tennis, footballeurs, joueurs dehandball, boxeurs… »Sur l’absence de footballeursdans le rapport de la guardiacivil sur l’opération Puerto :« Il y a des sports contre lesquels onne peut pas aller car ils disposentd’une machinerie légale très puis-sante pour se défendre. Et cela pour-rait aussi coûter son poste à celui quigouverne le sport actuellement. »Sur ses collaborations suppo-sées avec le Real et le Barça :

« Je ne peux pas répondre. On m’amenacé de mort. On m’a dit que si jedisais certaines choses, moi ou mafamille pourrions avoir de gravesproblèmes. On m’a menacé troisfois. Et on ne va pasmemenacer unequatrième fois. »Sur son inculpation pour délitcontre la santé publique :« On est en train de me faire un pro-cès parallèle, surtout médiatique,pour dopage. En vingt-neuf ansd’exercice professionnel, aucun demes clients n’a eu le moindre pro-blème de santé. Je me consacre à laprotection de la santé des sportifsqui font appel à moi. »

Sur le dopage à visée théra-peutique :« Ce qui est dangereux pour la santédes sportifs, ce sont les calendrierssurchargés ou les parcours criminelsque dessinent les organisateursd’épreuves de haut niveau au béné-fice du spectacle. (…) Si un sportifmet en danger sa santé par la pra-tique de sa discipline, je réagisd’abord comme un médecin. Si lemédicament utilisé pour le protégerest sur la liste des produits dopants,c’est secondaire. (…) Les médecinsdevraient avoir la liberté et l’autono-mie suffisante pour pouvoir déciderd’administrer tel ou tel traitement,

indépendamment du fait qu’il soitdopant ou non. »Sa définition du dopage :« Je ne crois pas qu’il y ait eu autantde morts qu’on veut bien le dire àcause du dopage. La drogue tue, pasla médecine. Le médicament ne tuepas s’il est entre de bonnesmains. Cen’est pas la même chose, le dopagefait par un profane, un entraîneur oule sportif lui-même, que l’applicationd’un médicament dopant par unmédecin. Je considère le dopagecomme l’usage ou l’abus d’une subs-tance ou d’un médicament par unepersonne qui n’a pas la connais-sance, ni l’expérience, ni la capacitépour les utiliser. »

L’OMBRE D’UN SCANDALE

Le docteur Eufemiano Fuentes (à droite) est, depuis les Jeux Olympiques de Séoul, un personnage incontournable du monde sportif espagnol.Athlétisme, football, cyclisme, on a pu le voir un peu partout depuis 1988. (Photo Iconsport)

Le sulfureux docteur FuentesAvant d’être impliqué dans l’opération Puerto, cet ancien gynécologue avait déjà défrayé la chronique dopage.SÉVILLE –de notre envoyé spécial

MÊME DE COURTE DURÉE, une car-rière de gynécologue mène à tout.Eufemiano Fuentes, cinquante et unans, natif de Las Palmas, Canaries, enest la preuve. Issu d’une famille richis-sime, ce golden boy aux yeux bleuschoisit les bancs de la faculté de méde-cine plutôt que les immenses planta-tions de tabac qui ont fait la fortune dela dynastie Fuentes. Doué pour lacourse à pied, il mène, mais en dilet-tante, une petite carrière d’athlète quile conduira à disputer quelquesépreuves de niveau national sur 400 mhaies.Un signe du destin qui lui fera rencon-trer et épouser plus tard, une fois ins-tallé dans la vie et dans le sport, lafuture championne d’Espagne de ladiscipline, Cristina Pérez.Diplôme de la faculté de médecine deMadrid en poche, après sa spécialisa-

tion, en 1975, le Dr Fuentes s’installe àLas Palmas. Mais cet homme exubé-rant, ambitieux, passionné de sport, sesent vite à l’étroit. De son passéd’athlète il a conservé des contacts à laFédération espagnole d’athlétisme. Saliaison avec la grande championne dumoment, Cristina Pérez, fait le reste : ilsigne son premier contrat en qualitédemédecin fédéral, au début desannées 80. Ses conseils en biochimiedonnent les premiers résultats au tra-vers de son épouse, qu’il amène jus-qu’aux Jeux Olympiques de Séoul, en1988. Une énorme surprise, car pluspersonne n’a entendu parler de « laPérez » depuis trois ans. Et pourtant, àSéoul, elle établit le record d’Espagnedu400 m haies, un recordqui tient tou-jours !Le Dr Fuentes, qui commence à toucherà tout, tombe à la renverse en décou-vrant à Séoul les subtilités des transfu-sions sanguines. Lui aussi veut expéri-

menter. Son amitié avec l’entraîneurnational du moment, un certainManuel Pascua, est le grand tournantdesa vieprofessionnelle. C’est lui, Pas-cua, qui le met en relation avec lesmédecins dopeurs de l’ex-Allemagnede l’Est. Plus jamais le Dr Fuentes, qui,sous sa blouse blanche, se double d’unredoutable homme d’affaires, ne feramarche arrière. L’appât de l’argentconjugué au goût du pouvoir en a faiten peu de temps un personnage incon-tournable. Mais avec certaines limites.En 1988, après les Jeux, sa femme Cris-tina est reconnue positive aux anaboli-sants et il doit quitter le milieu del’athlétisme.

Des seringuesdans le vestiairede Las Palmas

Son ami Pascua, au nom des servicesrendus, lui présente alors son frère,directeur sportif de l’équipe cyclisteprofessionnelle Orbea, où avait couru

le jeune et prometteur Pedro Delgado.La seconde vie du Dr Fuentes com-mence. Occulte d’abord (chez Orbea),puis officielle à la Once, à partir de1991. Et pour ses débuts, Fuentes faitdes miracles. Il transforme cette mêmeannée Melchor Mauri, un honnêtecoureur, en vainqueur du Tourd’Espagne. Dans le transfert par avionqui ramène le peloton des Baléares surla Péninsule, il plaisante même de « lapetite valise glacière qui ne (le) quittejamais, dit-il. Il y a là-dedans la cléde lavictoire sur la Vuelta. » Personne nesait encore ce qu’elle contient maisl’EPO n’est pas loin. Au cours de cetteédition, Mauri battra à deux reprisesMiguel Indurain dans les contre-la-montre.

Ce n’est qu’en 1994 que « el doctor »débarque chez Kelme, où il va très vitedevenir le calife à la place du calife,c’est-à-dire décider de tout au nom dePepe Quilès, le chausseur sponsor.

Fuentes concocte, prépare, entraîne,programme. Il va même jusqu’à déci-der de la composition de l’équipeavant chaque course.Sous lemanteau,d’autres formations font appel à lui etdes situations cocasses se nouent.Dans le Tour d’Espagne 2001, il estcensé préparer Oscar Sevilla avec lacasquette Kelme. Mais en privé, il suitégalement Angel Casero, casaque Fes-tina… qu’il va faire gagner contre soncoureur ! Un journaliste espagnolrévélera l’affaire après avoir interceptéune conversation téléphonique entreCasero et Fuentes au cours de laquellele docteur rassure le Valencian :« Tranquilo, je t’apporte les bielles. Tuseras prêt. »Les « bielles », le surnom donné auxproduits payés par Casero, Fuentes lesvend cher. 20 000 euros pour une cured’EPO de six semaines. Et il a desclients. De plus en plus nombreux.Dans le peloton mondial et dans

d’autres sports. En 2000-2001, il estnommé médecin chef du club de foot-ball de Las Palmas, en Première Divi-sion. Pour peu de temps. Car il est denouveau éclaboussé par un mini-scan-dale. Au début de l’année 2001, àl’issue d’un match contre le Rayo Val-lecano, on retrouve des seringues dansle vestiaire. Les produits sont positifs –il s’agissait d’EPO – et Fuentes quitte leclub sur la pointe des pieds pour seconsacrer, en théorie et officiellement,au cyclisme.

« Le sportprofessionnel n’est pasbon pour la santé »

Un épisode douloureux dans sa vie pri-vée – sa fille tombe gravement maladeen 2003 – l’oblige alors à prendre durecul.Mais la famille Fuentes continue deveiller sur le peloton. Lui en personne,de son cabinet de Las Palmas, et sasœur, Yolanda, médecin comme lui,

qui a pris sa place sur les courses. Celalui permet aussi de renouer, en privé,des liens avec Manolo Saiz et l’équipeLiberty Seguros, même s’il a toujoursnié s’être occupé de Roberto Heras,vainqueur de la Vuelta 2005, maisreconnu positif à l’EPO et déclassé. Unépisode clé qui aboutira, après descentaines d’heures d’écoutes télépho-niques, de filatures et de surveillancecaméras à ce que la guardia civil aappelé l’opération Puerto, qu’elledévoilera augrand jour le 23 mai 2006.L’un des plus grands scandales enmatière de dopage des années 2000 etqui mettra en cause les plus grandsnoms du cyclisme mondial, de Ullrich àBasso en passant par feu-Pantani,Casero, Sevilla, Beloki,Botero, Mance-bo, Heras, Igor Gonzalez de Galdeano,les frères Osa et bien d’autres.

Pris la main dans le sac dans son cabi-net, où les policiers espagnols décou-vrentdes doses d’EPO et des pochesde

sang, le Dr Fuentes est mis en examenpuis libéré contre une caution de120 000 euros, comme Saiz. Le dernierépisode, sans doute, d’une trajectoiresulfureuse. Avant ses déclarations aujournal le Monde, hier, Fuentes avaitconfié, en juin dernier, sur les ondes dela Cadena SER : « Le sport profession-nel n’est pas bon pour la santé et lesmédicaments sont faits pour soigner,l’EPO incluse. Aujourd’hui, dans lecyclisme comme dans le football, il estimpensable d’être en forme toute lasaisonetmon travail consistait à plani-fier et à créer des périodes de forme.Quant aux poches de sang que je gar-dais chez moi, ce n’était pas à des finsde transfusion mais au cas où l’un demes patients aurait eu un accident dela circulation. Une carrière de sportifdoit se suivre jour et nuit, et j’étaispayé pour ça. »

GUY ROGER

Demain.

En couverture À l’instar du duo mythique Comaneci-Ungureanu, découvrez ce que sont devenues les gloires internationales d’hier.

FootballRévélations exclusives sur le dossier judiciaire qui met en cause Patrick Proisy et Claude Le Roy, anciens dirigeants du RC Strasbourg.

BasketPortrait d'Aymeric Jeanneau, meneur d'âmes de l'ASVEL.

Reportage Deux ans après le tsunami, retour à Banda Aceh où le sport redonne de l'espérance.

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Deux clubs français en huitièmes c’est courantDepuis le passage à une seule phase de poules en 2003 et excepté la saison dernière, les clubs français ont toujours réussi à placer deux représentants en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Le compagnon préféré de Lyon, présent depuis quatre ans à ce stade de l’épreuve, est Monaco, éliminé lors de ce tour en 2005 mais qui avait atteint la finale en 2004.

n poule

Monaco, Marseille Lyon et Monacon et Mon33333

En huitièmes222

Monaco, Paris-SGaris-SG Lyon et MonacoL aco333 222

lle et Lyonll LLyon2222 111

Lille, BordeauxBordeaux Lyon et Lille333333 222

2003-2004

2004-2005

2005-2006

2006-2007

MICHEL SEYDOUX, le président du LOSC, revient sur une soiréequi va forcément modifier la destinée de son club.

« Ce n’est qu’une étape »Commeses joueurs, leprésident lilloisn’apasbeaucoupdormidans lanuit de mercredi à jeudi. Venu sur le banc partager la fin du match àSan Siro, Michel Seydoux a rapidement retrouvé le flegme « made inLOSC » pour commenter l’exploit réussi face à l’AC Milan. Au plansportif,affectif etmédiatique,Lilleagagnébienplusqu’unmatchfaceaux Rossoneri.

« DIRIGEANTS, JOUEURS etentraîneur lillois ont accueilli laqualification avec un calmeétonnant. Une explication ?– C’est la spécificité et sans douteaussi la force du LOSC. On a connu unejoie extraordinaire, mais elle est restéecontenue. Il y avait beaucoup de bon-heur, mais notre parcours en premièrephase de cette Ligue des championsn’a pas été facile, malgré six belles par-ties. On a de l’émotion, de la joie, maisà la lilloise, avec une certaine mesure.Claude Puel et moi, on se ressemblebeaucoup, on a un certain flegme,presque britannique, mais on a évi-

L’UEFA clémenteavec FeyenoordL’UEFA A ENTENDU le FeyenoordRotterdam. La commission de disci-pline de la Confédération européennea sanctionné hier le club néerlandaisd’une amende de 200 000 francssuisses (125 000 euros) et de deuxmatches à huis clos avec sursis (avecune période probatoire de trois ans)après les débordements provoquésparcertains de ses supporters lors dumatch Nancy-Feyenoord (3-0), enCoupe de l’UEFA, le 30 novembre. Unverdict plutôt clément, après des inci-dents qui avaient quand même entraî-né l’interruption de la rencontre pen-dant une demi-heure, et pour un clubdont les antécédents sont lourds.Le club néerlandais avait en effet déjàété condamné, en avril 2005, à dispu-ter un match à huis clos à la suite àd’unmatch contre le Sporting Portugal.L’UEFA a sans doute entendu ladéfense du club néerlandais, qui avaitdavantage insisté sur les responsabili-tés de la préfecture de police que sur

les siennes, arguant du fait qu’il nepouvait maîtriser ces hooligans, qu’ilne reconnaît pas comme ses suppor-ters. Feyenoord devra aussi rembour-ser les dégradations commises dansl’enceinte de Marcel-Picot (siègesarrachés, sanitaires brisés), stade quiappartient à la communauté urbainedu Grand Nancy.Le club batave, qui a trois jours pourfaire appel, est menacé par une autreenquête de l’UEFA après des jets deprojectiles lors de Feyenoord-Black-burn (0-0), le 23 novembre dernier. Lacommission de discipline n’a toujourspas fait connaître seséventuelles sanc-tions pour ces faits-là. Mais Feyenoorddoit encore disputer un match deCoupe de l’UEFA jeudi prochain,contre le Wisla Cracovie. Trois suppor-ters du club batavesont toujours incar-cérés à Nancy après les incidents de lasemaine dernière. L’ASNL n’a pas sou-haité faire de commentaires sur cettedécision. – L. D.

demment des joies et des peines trèsfortes que l’on n’affiche pas. Les excèsde sentiments ne sont pas toujoursutiles.– Est-ce la plus belle page del’histoire du club ?– Je ne sais pas, car on espère bien sûren vivre d’autres, encore plus impor-tantes. Ce fut un immense moment àvivre, un bonheur presque parfait. Çava permettre au club de grandir dans lasérénité. C’est une progression de plusdans notre grand projet qui, je crois,apporte une certaine fraîcheur dans lefootball français. En tant que présidentde club et membre du conseil d’admi-

nistration de la Ligue, je crois que c’estimportant de parler de nouveau de jeu,de terrain, même s’il ne faut surtoutpas écarter ce qui se passe par ailleurs.– Cette soirée va-t-elle vouspermettre d’accélérer votredéveloppement ?– Notre crédit et notre notoriété ontchangé mercredi soir. Maintenant, jepense que l’on sera considéré commeun"grand club", respectable à tous lesniveaux. L’exploit réussi mercredi n’estpas à banaliser, même si on peut direque le Milan était déjà qualifié et sanssa meilleure équipe. Mais nous, onétait en Ligue 2 il y a six ans, c’est inouïquand même ! Donc on savoure, maisce n’est qu’une étape. Cela nousdonne un incontestable crédit sportif,un atout important pour montrer quenotre projet peut engendrer de grandsrésultats sur le terrain. On demandeaux collectivités locales pour le futurstade des risques financiers que l’on

estime raisonnables. Chacun a desdroits et des devoirs.– Êtes-vous davantage sollicitédepuis cette qualification ?– Mon téléphone n’arrête pas de son-ner, je n’ai jamais eu autant de mes-sages de sympathie depuis que je suisprésident. Mon frère Jérôme (action-naire de Lyon) a été un des premiers àm’appeler. Le président Chirac ? Non,n’exagérons pas…– GérardHoullieret Jean-MichelAulas ont salué votre qualifica-tion, comme le public de Ger-land. Vous y êtes sensible ?– Évidemment. Quand j’ai dit mercre-di soir à Milan qu’il n’y avait pas queLyon, c’était par rapport à un certaindéficit d’exposition dans les médiasdurant cette phase de poules. Mercre-di, il y a tout eu : du spectacle et du sus-pense, et merci à Anderlecht d’avoirjoué le jeu contre l’AEK Athènes (2-2).Ailleurs, je crois que d’autres ont levéle pied…» – R. D. et S. K.

Bollaert ou Stade de France ?LA RUMEUR QUI COURAIT à Milan d’un 8e de finale aller disputé au Stade deFrance n’est pas totalement infondée. Si les règlements UEFA obligent normale-ment le LOSC à continuer l’aventure « à domicile » à Bollaert, l’hypothèse deretourner au Stade de France a été envisagée dans les bureaux lillois hier. Au club,on est séduit par l’idée de jouer une affiche de gala au SDF, libre aux dates du 8e definale aller (20 ou 21 février), que ratera Keita, suspendu.Mais à l’image de Yohan Cabaye, ravi d’évoluer« dansun vrai stade de foot », lesjoueurs comme les supporters ont plusieurs fois évoqué leur attachement à Bol-laert, plus proche et plus chaleureux, à défaut d’être aussi rémunérateur que lesvastes loges de l’enceinte parisienne. Le LOSC a prouvé la saison dernière qu’ilsavait s’organiser pour être à la hauteur du Stade de France, mais devrait tout demême, après négociation avec les dirigeants lensois, demeurer fidèle aux installa-tions de son voisin du Pas-de-Calais. – S. K.

FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS

Lille, l’âge adulteEn s’imposant à Milan et en se qualifiant pour les 8es de finale, le LOSC a basculé dans une nouvelle dimension.MILAN, LILLE –de nos envoyés spéciaux

MILAN,LE MATCH PARFAIT

Le LOSC est le premier club français àavoir gagné sur le terrain de l’ACMilan. Et, même si les Italiens n’ontpas aligné leur meilleure équipe ni affi-ché une motivation exceptionnelle,l’exploit est fondateur. « C’est notremeilleur match, le plus complet et leplus abouti depuis notre succès à Lyon(4-0) en décembre », note MathieuBodmer. Il sanctionne les progrèsd’une équipe très consistante depuisdeux bons mois. Lille a étalé ses pro-grès à San Siro.Malgré l’enjeu, les Nor-distes ont dominé les débats d’entrée,coupant la respiration des Italiens.« Chaque fois qu’on entreprenaitquelque chose, ça marchait », relèveNicolas Plestan. Il y avait les ingré-dients classiques du menu chti : pres-sing, projection rapide vers l’avant.Mais il y avait aussi une maîtrise plusqu’intéressante, notamment aumilieu, où le triangle Cabaye-Makoun-Bodmer évoluait un ton au-dessustechniquement.Le premier but lillois est à cet égard unmodèle : une succession de passes finitpar décaler Bodmer, dont la frappetonitruante plonge Kalac dans unimmense embarras. Et Odemwingiesurgit pour marquer. Le deuxième estun contre mené à une vitesse folle.Comme le premier, il a mis en lumièrel’influence de Bodmer dans les zonesdécisives. Depuis deux mois, l’ancien

Lille, une équipeà l’image de son entraîneurLA QUALIFICATION de Lille pour leshuitièmes de finale de la Ligue deschampions me réjouit beaucoup. Voilàun club qui, depuis quelques années,cultive des valeurs que je partage : lastabilité, la régularité, le travail.Claude Puel a joué un rôle primordialdans cette réussite, même s’il n’est pasle seul à bien travailler dans ce club.Je ne vois pas de différence entre lejoueur qu’il a été et l’entraîneur qu’ilest devenu. Sur un terrain, Puel avait lagrinta. C’était un compétiteur qui pen-sait uniquement au collectif. Il évoluaità un poste, milieu défensif, qui se situeau cœur de l’équipe et où l’on peuts’imprégner de beaucoup d’élémentsqui permettent ensuite de devenir unbon entraîneur. Ce fut le cas aussi deDidier Deschamps. L’entraîneur Puelest resté fidèle à ses valeurs et à sesconvictions. Il ne triche pas, il travailleavec acharnement et il a bâti une

équipe à son image. Quand on observecette formation de Lille, on y retrouveles qualités de Puel lors-qu’il était joueur : lavolonté, la rigueur, ladiscipline.Je n ’a i j amais étéimpressionné par lesgens qui font des coups.Je préfère juger quel-qu’un sur la durée.Depuis que Claude Puelest au LOSC, le club ap r o g r e s s é c h a q u eannée, grâce notam-ment à ses jeunesjoueurs. C’est importantd’avoir un entraîneur quifait progresser les jeuneset qui sait tirer le maxi-mum de son groupe. Cette saison, leLOSC a pris une dimension nouvelle enajoutant de la variété et de l’audace

dans son jeu. C’est une équipe qui jouebien. Même si l’AC Milan était privé de

nombreux titulaireset déjà qualifié, lesLillois sont vraimentallés chercher leurv i c t o i r e a v e cpanache. D’ailleurs,ils n’ont raté aucunde leurs six matchesen Ligue des cham-pions. Le résultatn’apas toujours été aurendez-vous, maisils ne sont jamaispassés au travers. Ilsont toujours joué àfond, et leur qualifi-cation est ample-ment méritée.

Il reste le problème du stade qui est envoie d’être réglé. Je comprends queClaude Puel puisse être agacé par

moments. Quand on se démènecomme un beau diable, on n’a pasenvie que ses efforts restent vains.Mais il a réussi l’exploitde fédérerdansune ville qui, au départ, n’est pas unevraie ville de foot. Si le LOSC avait euson stade, cette qualification auraitengendré une dynamique formidable.J’espère cependant que la solidaritéentre Nordistes va jouer si le match alieu à Bollaert.

Aujourd’hui, Lille me fait penser àl’Olympique Lyonnais au début de samontée en puissance. C’est le clubfrançais qui applique le mieux lesrecettes de l’OL. Au point d’être unexemple pour les autres. Si l’OL a pristellement d’avance qu’il peut paraîtreinaccessible, Lille est lapreuve que l’onpeut faire du bon boulot dans un clubfrançais en misant sur la stabilité et laqualité des hommes.

« Une réaction à l’insupportable »TIMOTHÉE ATOUBA, le Camerounais de Hambourg, insulté par des supporters allemands, s’est révolté.La scène se passe à 69e minute de Hambourg - CSKA Moscou (3-2),mercredi, en Ligue des champions. Timothée Atouba, le latéralgauche camerounais de Hambourg, excédé par les insultes du public,demande à sortir. Près du banc, il s’en prend violemment à certainsfans puis à des membres de son propre staff venu le calmer. Cela luivautuncarton rouge.BoubacarSanogo, sonéquipier ivoirien, inscrirale troisième but avec une mimique caractéristique : il place les doigtsdanssabouche.« Enfait,c’estpour fairetaire lesgens,dit-il.Je l’ai faitpourTimothéeetpourmoiaussi. Jepensequ’il yabeaucoupdefautifsdans l’équipe, mais c’est nous qui sommes sifflés, pas les autres…»La direction du club, qui conteste tous sous-entendus racistes enversAtouba,s’est rangéducôtédessupporters : ilasanctionnéle joueurdedeuxmatchesdesuspension(il seradoncabsent jusqu’àla trêve)etde45 000 euros d’amende. Le président a aussi demandé à ses troupesd’éviter de s’exprimer sur l’affaire afin de coller à la version officielle.Dietmar Beiersdorfer, le directeur sportif, explique ainsi : « Timothéeest et reste notre joueur. Nous sommes de son côté. Nous espéronsque lors des matches retour, il retrouvera son plus haut niveau celuiqu’il avaitmontré la saisonpassée. L’argent de l’amende sera destinéà uneœuvre de bienfaisance. Son comportement, mercredi, est inac-ceptable et on lui a bien fait savoir. Et Timothée l’a reconnu. » L’inter-view qu’il nous a accordée offre pourtant une version bien moins idyl-lique…

« QUE S’EST-IL PASSÉ durant cematch contre Moscou ?– Après avoir provoqué le penalty enpremière période, j’ai entendu des cris,des insultes… Il y avait trop d’insultes.J’en ai même parlé à la mi-temps dansle vestiaire : j’ai demandé à ce qu’onles calme. Ensuite, des fans m’ontreproché le deuxième but. Un de mescoéquipiers m’a aussi engueulé et j’en

ai eu vraiment marre. Je lui ai dit de lafermer… Je ne pouvais pas continuerdans ces conditions. J’ai demandé àsortir car on se retrouvait quasiment àdix contre onze. Je ne pouvais plusadmettre les manifestations du public.– Et vous avez alors fait desdoigtsd’honneurensa direction,ce qui vous a valu une expulsion.– Oui. Sur le banc, je me suis aussi

accroché avec des gens du staff. Maistrop, c’est trop. À un moment, ça doitcesser ces insultes... Je me suis alorschangé et je suis rentré chez moi.– Comment s’est passée votrenuit ?– Je n’ai pratiquement pas fermél’œil. Je me suis endormi vers 5 heureset j’ai revu mon geste à la télévision. Jene me reconnaissais pas ! Mais s’il yavait eu une autremanière de manifes-ter, je l’aurais fait…– Le club a décidé de vous sanc-tionner.– Hier matin, j’ai vu l’entraîneur quim’a dit qu’il avait été footballeur etqu’il pouvait comprendre les énerve-ments mais qu’un pro devait se conte-nir. Il a ajouté : “Prépare-toi poursamedi.” Je suis allé voir mes coéqui-piers : on a fait une réunion de dixminutes et je me suis excusé auprèsd’eux. Je les ai remerciés d’avoir gagnéle match.– Mais vous avez été suspendudeux matches…– Ce n’est venu qu’après. Il y a eu uneréunion avec le président et un repré-sentant des fans. Le président luidemande : “As-tu vu de tels gestes(sous-entendus racistes) ?” J’ai pris laparole. Mais vous imaginez des gensvous dire qu’ils le font ou qu’ils vousinsultent ? Qui va reconnaître ce typede dérives ? Personne. Quel mondeveut-on donner aux enfants ? J’étaissimplement coupable par avance…On m’a ensuite demandé de ne rien

dire à la presse. Puis, dans ma voiture,j’entends que je suis suspendu deuxmatches, décision prisepar le directeursportif ! Je lui ai dit que ce geste,c’était un signal d’alarme et qu’il doittenter de le comprendre à défaut del’excuser. En vous rangeant de cettemanière du côté des fans, vous accep-tez leur façon de s’exprimer. Dansl’avenir, vous n’allez plus engager dejoueurs comme moi… Vous prenezvotre décision et je sais que vousn’allez pas revenir dessus. J’ai comprissimplement que vous ne me supportezpas.– Vous vous êtes toutefoisexcusé…

HAMBOURG. – TimothéeAtouba, suspendu deux

matches par son clubaprès son geste lors

du matchHambourg-CSKA

Moscou, a expliqué audirecteur sportif de

l’équipe allemande qu’ils’agissait d’un « signal

d’alarme qu’il doittenter de le

comprendre à défautde l’excuser ».

(Photo Kai Uwe Knoth/AP)

– J’ai fait une lettre pour m’excusernotamment vis-à-vis des jeunes carc’est un geste à ne pas faire. Je leregrette vraiment mais il faut parfoiscomprendre. Je suis un être humain.Cen’était pas prémédité. C’était uneréaction à l’insupportable. Eto’o a vou-lusortirdu terrainune foiset il avait étéretenu. Il a dit récemment que c’étaitmieux de rester. Dans mon cas, c’est

pareil. Après réflexion, ce n’était pas labonne chose à faire. Mais parfois, c’estdur à encaisser…– Qu’avez-vous pensé du gestede Sanogo après son but ?– Je l’ai vu à la télé et c’était sympa.Guy Demel (son équipier) est aussivenu me voir : je les remercie. Car cen’est vraiment pas facile…

HERVÉ PENOT (avec A. Me)

Caennais est souvent convaincantdans le jeu, il sait aussi fréquemmentsurgir pour forcer la décision. Sa régu-larité à un niveau très correct aideénormément le LOSC, et son implica-tion dans les deux buts de San Siro lerapproche fatalement de l’équipe deFrance, où aucun Lillois n’a plus figurédepuis plus de vingt ans. « Bodmer ensélection », scandaient les supportersqui ont accueilli les Lillois à l’aéroportde Lesquin, vers 2 h 45 du matin.L’éclosion de Bodmer, couplée à cellede Cabaye, modifie le profil lillois :avantMilan, le grand public restait fixésur une équipe physique, organisée etcourageuse. Désormais, la France saitque le LOSC explore une nouvelledimension.

UN AN DE PLUS,UN AN DE MIEUX

Si Lille s’est qualifié pour les huitièmesde finale, c’est d’abord parce qu’il amûri. La saison passée, le LOSC avaitmarqué un seul but en six rencontres.Cette fois, le total a grimpé jusqu’àhuit. Attentiste en 2005-2006, cetteéquipe est désormais conquérante,quelles que soient les circonstances.Michel Seydoux, le président, traduitcette détermination : « La causerie deClaude (Puel) n’était pas différente dudiscours qu’il tient habituellement,mais ce que j’ai ressenti, c’est uneconcentration extrême : tout le mondeallait marcher ensemble, le groupe etle club. »Impressionnantsde calme et deséréni-té à San Siro, les Dogues n’ont plus le

trac. « Ces derniers temps, on a jouéavec beaucoup de relâchement »,explique Grégory Tafforeau. « Lesmots du coach à la mi-temps, c’était :marquer le deuxième but, pas tenir le1-0, note Mathieu Chalmé. C’est lamaturité. Maintenant, on sait gérer laLigue des champions. » La solidité col-lective met désormais en valeur lestalents individuels : « On parle tou-joursde Lille commed’ungroupe,maisjoueurpar joueur il y a aussi de laquali-té dans cette équipe, sinon nousn’aurions pas ces résultats », plaidePlestan.

UN NOUVELENGOUEMENT

Mercredi, dans un inédit maillot jauneet noir représentant les couleurs desFlandres, Lille a battu le Milan, maispas David Nolande. Le héros du nou-veau feuilleton de France 2 a attiré enmoyenne 7,6 millions de téléspecta-teurs, contre 6,3 pour le match duLOSC diffusé par TF 1. Malgré un picd’audience en fin de rencontre, c’estun mauvais chiffrepour la chaîne,maisl’exploit des Lillois a tout de même ras-semblé un public important, à desannées-lumière des quatre matches decette première phase où ils n’avaientété diffusés qu’en paiement à laséance. « On a un nouveau statut,observe Mathieu Bodmer.Un peu plusd’attention, donc de pression, ne nousdérange pas du tout. On ne va paschanger. »La plupart des médias nationaux(presse écrite et audiovisuelle) consa-craient, hier matin, une large part à laperformances des Dogues, dont lanotoriété va forcément grimper aprèsune victoirecontre unrival aussi presti-gieux que l’AC Milan. La qualité de jeudéployée, l’appel à plusieurs joueursdu centre de formation (Debuchy,Makoun, Cabaye, Fauvergue, Robail)et l’humilité qui se dégage du groupelillois sont des valeurs qui plaisent, sur-tout en ces semaines sombres pour lefootball français. Aux dirigeants et auLOSC de surfer sur cette vague de sym-pathie, malgré l’absence toujourspénalisante de stade digne de ce nomen termes d’image et surtout derecettes (billetterie, loges).

ET MAINTENANT ?Quelques minutes après avoir battu lesMilanais, les Lillois, peut-être pasencore conscients de la portée de leurexploit, semblaient aussi calmes ques’ils avaient battu un mal classé deLigue 1 et insistaient tous sur l’impor-

tance du prochain match, dimanche auStadium Nord contre Saint-Étienne.Discours de circonstance, presquerobotisé ou professionnalisme exacer-bé à la sauce Puel ? Un peu des deux.Le LOSC ne va pas bouleverser sonquotidien à cause d’un 8e de finale,aussi prestigieux soit-il au vu des

adversaires possibles (Arsenal,Chelsea, Liverpool, ManchesterUnited, Valence, Bayern Munich).« C’est notre état d’esprit, dit Cabaye.On sait tout ce qu’on a fait pour arriverlà. »« Nous comparer à Lyonn’est pas judi-cieux, ajoute Bodmer. L’OL reste l’OL,

nous, onatteint les8es pour la premièrefois. » Le mercato sera peu agité, sansdoute marqué par quelques départs dejoueurs peu utilisés (Vitakic, Gygax) etl’arrivée déjà acquise d’un jeune laté-ral brésilien (Emerson). Puel et ses diri-geantsn’ont aucune raison de changerbrutalement leur méthode, patiente et

gagnante. « Un 8e n’est pas une fin ensoi, assure Plestan. Suivre l’exemplede Porto en 2004 ? Pourquoi pas… »« Nousnesommespas làpour voyagerou visiter de nouveaux stades »,rappelle Cabaye.En attendant, sur le plan sportif, leLOSC, invaincu depuis neuf journées

en Championnat, a un calendrier plu-tôt raisonnable jusqu’à la trêve : Saint-Étienne, Sedan et Auxerre. Retour aupain quotidien. On ne mange pas tousles jours des Milanais al dente.

RÉGIS DUPONTet STÉPHANE KOHLER

Bixente LIZARAZU

MILAN. – Mathieu Bodmer (à dr.) déborde Kakha Kaladze. Comme son milieu de terrain, Lille a franchi un cap en Ligue des champions. Sonmatch de San Siro restera comme l’un des faits marquants de sa saison. De son histoire ? (Photo Pierre Lahalle)

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ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Lyon 43 16 14 1 1 32 10 +222. Lens 29 16 8 5 3 25 15 +103. Lille 29 16 8 5 3 24 14 +104. Sochaux 29 16 8 5 3 21 16 +55. Saint-Étienne 27 16 8 3 5 25 19 +66. Nancy 25 16 7 4 5 14 13 +17. Bordeaux 25 16 8 1 7 19 20 -18. Marseille 24 16 7 3 6 21 15 +69. Toulouse 24 15 7 3 5 20 18 +2

10. Rennes 20 16 5 5 6 13 14 -111. Le Mans 20 16 4 8 4 19 21 -212. Lorient 20 16 5 5 6 16 20 -413. Auxerre 18 16 4 6 6 14 19 -514. Paris-SG 17 15 4 5 6 16 20 -415. Valenciennes 17 16 5 2 9 14 24 -1016. Monaco 16 16 4 4 8 19 19 017. Nice 14 16 3 5 8 14 19 -518. Troyes 14 16 3 5 8 15 23 -819. Nantes 12 16 2 6 8 12 23 -1120. Sedan 10 16 1 7 8 19 30 -11

FOOTBALL LIGUE 1

Cissé est prêtDjibril Cissé a reçu hier le feu vert médical pour reprendre la compétition. Il sera demain dans le groupe marseillais.MARSEILLE –de notre correspondante

DJIBRIL CISSÉ devrait effectuerson grand retour à la compétitiondemain soir, contre Monaco. Il seraen tout cas retenu dans le groupemarseillais pour la première foisdepuis son arrivée au club, en juilletdernier. Six mois jour pour jour aprèssa double fracture tibia-péroné de lajambe droite, contractée contre laChine lors du dernier match de pré-paration au Mondial avec l’équipede France (3-1), l’attaquant interna-tional a reçu en effet le feu vert deson chirurgien, le professeur Farizon,hier après-midi à Nice, où ce dernierse trouvait en congrès. Djibril Cissén’a pas caché sa joie, dès sa sortie, aumicro de l’OMTV : « Je suis très heu-reux. Le chirurgien m’a dit que cetteblessure était à mettre à la poubelledésormais. (...) Je me languis de fou-ler lapelouseduVélodrome. Sixmoissans jouer, ce fut dur, surtout aprèsavoir vécu six mois sans jouer déjà àLiverpool. Durant toute cettepériode, le plus dur fut dans la tête.Heureusement, grâce à ma famille,ça s’est bien passé. Aujourd’hui,mentalement et physiquement,je suis prêt. »

Plus tôt dans la journée, après avoirréalisé une courte séance physiqueà la Commanderie, Cissé avait passédes examens à l’hôpital de la Timoneen compagnie du docteur Coste,responsable du staff médical del’OM. Une radio et un scanner de sajambe droite ont permis de lever lesderniers doutes sur son retour à lacompétition. À 15 h 30, le professeurFarizon donnait son accord. Et déli-vrait dans la foulée un certificat dereprise de compétition au club pho-céen.« J’ai constaté aujourd’hui que

son état était consolidé pour qu’ilpuisse reprendre la compétition.Nous avons travaillé très progressi-vement en très bonne collaborationavec tous les partenaires autour delui, les médecins du CERC de Saint-Raphaël et Jean-Georges Cellier, sonkiné. C’est un long processus maisnormal sur le plan physiologique. Ilfaut obtenir une qualité de soliditésuffisante pour envisager desmatches de haut niveau. »

Émon : « Il seradans le groupe »

Selon le chirurgien du CHU de Saint-Étienne, les délais ont été respectés,avec une reprise d’entraînementà cinq mois qui a été honorée. « Sadétermination fut sans faille,explique aussi Jean-Georges Cellier.Il s’est fixé des dates ainsi que deschallenges. Mais il a toujours énor-mément relativisé et compris tout cequi lui arrivait. » Pour le kiné, qui lesuit depuis sa première fracture, iln’y a aucun doute : « Cissé est prêtpour la compétition. Il a retrouvé sesqualités de frappe, d’impulsion, ilrevient avec tous ses moyens. Men-talement, il est là et, physiquement,il va être là, en sachant tout demêmequ’il n’a pas joué depuis six mois. Ilfaut maintenant gérer son retour. »

Sur ce point, Albert Émon a tout desuite confirmé qu’il comptait l’inté-grer dans le groupe retenu contreMonaco. « Il sera dans le groupe.C’est déjà bien pour lui parce qu’il enavait très envie. Et ça correspond àses capacités car il s’estentraîné tousles jours avec nous depuis quelquetemps. » L’entraîneur marseillaisn’exclut nullement l’idée de l’utiliseren cours de match, quelles quesoient les circonstances de la ren-contre.« Àpartir dumoment où il est

remplaçant, il est susceptible de ren-trer. Répétons-le, il est prêt, il peutnous apporter son esprit et son expé-rience de compétiteur. » Tous sescoéquipiers l’attestent. Il a montréde belles qualités mardi dernier ensituation de match contre Marti-gues, lors d’une opposition à huisclos. « Djibril fait preuve d’un grosmental, c’est extraordinaire après cequ’il a vécu,assure Ronald Zubar.Ona l’impression qu’il n’a eu qu’unepetite blessure banale. Ce qui estintéressant, c’est qu’il cherche lecontact, à aller au duel, à mettre sonpied pour voir comment il réagit. »Les supporters ne cachent plus leurimpatience de le voir débuter, avecl’espoir de le voir imprimer une autredynamique. « Il ne faut pas trop luimettre de pression sur les épaules,avertit Habib Beye. Il ne se voit d’ail-leurs pas lui-même comme un sau-veur mais comme un joueur qui vaapporter un plusaugroupe. Il revientd’une grosse blessure, il faudra êtrepatient.Mais,même si cen’est pas leMessie, c’est un retour important. »Même mise en garde de la part duprésident marseillais, Pape Diouf,qui réclame du temps : « C’est unélément qui peut nous apporter unplus offensif au niveau de l’effica-cité. Si on est allés chercher Djibril etqu’on aeu cette patience, c’est parcequenous pensons à tout cequ’il peutdonner. Son retour est donc attenduavec beaucoup d’intérêt. Mais il nefaut pas non plus trop attendre deses premières apparitions. Il a besoinde retrouver le rythme de la compéti-tion. »Même à 60 % de ses moyens,les supporters sont prêts à parier surle nouvel élan que l’attaquant inter-national peut insuffler.

HÉLÈNE FOXONET

SOCHAUX

Leroy forfaitJérôme Leroy, qui souffre de varices au mollet, est forfait pour le déplacement à Valen-ciennes. Le milieu de terrain sochalien devrait se faire opérer dès la semaine prochaine.Dagano pourrait de son côté effectuer son retour à la compétition avec la réserve ceweek-end. – C. M.

EN DIRECT DE LA LIGUE 1

AUXERRERadet devrait retrouver ses partenairespour le match de demain. En revanche,Mignot et N’Diaye, qui ont repris l’entraî-nement depuis la semaine passée, nesemblent pas encore prêts. – J.-P. G.

BORDEAUXExceptés Wendel (cheville) et Planus(genou), Ricardo peut compter sur lapresque totalité de son groupe. – L. L

LE MANSSouffrant de douleurs dorsales remontantà fin août et au match contre Marseille, leJaponais Matsui sera forfait contreNantes. Louvion, absent contre Lyon àcause d’une gastro-entérite, a repris nor-malement. – C. L

LORIENTAbsent des terrains depuis un mois, Ciani(cuisse) figure sur la liste des dix-huitjoueursdressée par Christian Gourcuff, demême que M’Bodji. – G. J

LILLESylva, victime d’une fracture du doigtdimanche, a déjà débuté sa rééducation.Bastos, non retenu pour les déplacementsà Nancy et Milan, souffre du genou.– M. Bo.

LYONSeuls, Fred et Benzema, en phase de

reprise, ne sont pas opérationnels. – C. C.

MARSEILLENasri, qui souffre d’une angine et d’uncoup au mollet, prendra une décisionquant à sa participation au match contreMonaco aujourd’hui. Niang (coup au mol-let) pourra tenir sa place. – H. F.

NANCYBracigliano (épaule gauche) ne devraitpas pouvoir reprendre avant quinze jours.Kim (tibia) était encore aux soins hier.– L. D.

NICEBalmont s’est fait une déchirure en hautde la cuisse droite hier, à l’issue del’entraînement. Il sera indisponible jus-qu’au début de l’année prochaine. Autreabsent, Abardonado, déjà arrêté depuismardi, souffre d’une nouvelle élongationau mollet gauche. – J. Gia

PARIS-SGRothen, qui souffre d’une lombalgie, n’estpas parti en stage à Aix-les-Bains avec lereste de l’effectif. Il ne jouera donc pasdimanche à Lyon. Chantôme, suspendupour le match de dimanche, est tout demême parti avec le groupe. – D. D.

SAINT-ÉTIENNEBilos qui ressent une douleur à la hanche,ne s’est pas entraîné hier. – J.-Y. D.

SEDANSouffrant d’une pointe derrière la cuissegauche, le milieu de terrain Aliou Cissésera forfait à Nice. Sedan partira à Lorientavec 17 joueurs, dont le jeune Tibéri.Mokaké ne sera pas du voyage. – P. R.

TOULOUSEBonnet (genou) et Robic (adducteurs)sont indisponibles pour la réception deLens. Pentecôte (cheville) est incertain.Baup espère récupérer Mathieu, remis deson entorse à la cheville. – N. S.

VALENCIENNESDufresne, qui souffre d’une lésion muscu-laire au niveau du moyen adducteur, seraéloigné des terrains jusqu’à la trêve.– H. D.

Deux ans de galèreDepuis fin octobre 2004, à cause de deux doubles fractures tibia-péroné,Djibril Cissé a été absent, au total, pendant onze mois et demi.

MARSEILLE –de notre envoyé spécial

LE PREMIER TUNNEL avait été àpeine moins long. Avant ces six moisd’interruption, donc, Cissé avait eneffet été arrêté cinq mois et demipour, déjà, une double fracture, le30 octobre 2004 contre Blackburn. Iln’avait pu rejouer que le 13 avril sui-vant à Turin contre la Juventus (0-0),en quart de finale retour de la Liguedes champions. Deux gros coupsd’arrêt pour un joueur jusque-làépargné par les blessures. Il venait,avant sa première fracture, de termi-ner meilleur buteur de L 1 (26 butsavec Auxerre en 2003-2004) et avaitété transféré pour 22 M� à Liverpoolen juin 2004. Avec toutefois un pre-mier contretemps : une suspensioninternationale (quatre matches)subie avec les Espoirs après uneexpulsion face au Portugal à Cler-mont-Ferrand (1-2, 1-4 aux t.a.b.),qui l’avait privé de l’Euro 2004.Au moment de sa première doublefracture, à la jambe gauche, le30 octobre 2004, Djibril Cissé, quiavait été recruté par Gérard Houllier,n’était déjà plus trop en odeur desainteté avec Rafael Benitez, le nou-veau manager. S’il avait participé àquinze des seize matches de Liver-pool, il n’avait marqué que trois butset les supporters des Reds se décla-raient orphelins d’Owen (parti auReal Madrid). Ainsi, alors que ledépart de l’attaquant français au

mercato d’hiver paraissait program-mé, sa grave blessure interrompit leprocessus. Une première abordéesans stress apparent : « Je suiscomme ça. Tranquille. Il y a quandmême des choses plus importantesdans la vie. On n’arrête pas de parlerde guerre dans plusieurs pays. Moi,j’ai un tibia cassé. »

Le diagnostic des médecins anglaissemblait alors définitif :« Saison ter-minée ».Pourtant, cinq mois et demiplus tard, le 13 avril 2005, il faisaitdonc son retour à Turin contre laJuventus. Et Djibril Cissé participaitmême à la victoire homérique enfinale de Ligue des champions faceau Milan (3-3, 6-5 aux t.a.b.). Entréen jeu à la 85e minute à la place deBaros, il réussissait même le deu-xième tir au but des Reds.Finalement, Rafael Benitez leconservait pour 2005-2006, une sai-son qui fut, pour l’attaquant fran-çais, celle des paradoxes. Troisièmejoueur du club au nombre dematches disputés (54) derrière Hyy-piä (59) et Carragher (57), deuxièmebuteur (19 buts) derrière Gerrard(23), il ouvrit même le score lors dudernier match de la saison des Reds,la victoire en Coupe d’Angleterrecontre West Ham (3-3), 3-1 auxt.a.b., le 13 mai 2006).

Mais l’émergence de Peter Crouch,devenu titulaire dans l’axe lui futfatale. Liverpool finissait, en effet,par céder aux sollicitations de l’OM.

Le 7 juin 2006, Pape Diouf s’étaitmême rendu à Saint-Étienne, le jourdu funeste match des Bleus contre laChine. Malgré la grave blessure, leprêt d’un an (avec une optiond’achat de 12 M�) était conclu le12 juillet, selon le souhait du joueur :« Quand l’entraîneur ne fait pasconfiance à un joueur, ça ne sert àrien de rester. Je pense qu’il étaittemps de partir. »

Le deuxième coup d’arrêt était doncsurvenu deux jours seulement avantl’ouverture de la Coupe du monde,alors que le Français avait active-ment participé à la qualification desBleus. Et il aurait probablement ététitulaire contre la Suisse au 1er tourdu Mondial. Il abordait encore cecoup du sort avec optimisme le jourde la signature de son contrat, le12 juillet, à Marseille : « J’ai com-mencé ma rééducation et j’ai réaliséde gros progrès. En fait, je suis enavance sur les délais. À la mêmeépoque, avec mon autre jambe, cen’était pas aussi bien. Je pense que jeserai de retour sur les terrains fin sep-tembre, début octobre. » En privé, ilassurait alors avoir coché la date du22 octobre, le jour d’OM-Lyon (1-4).Finalement, ce ne sera que pourdemain soir contre Monaco. Sa pre-mière apparition dans le groupe. Et ila déjà effectué son tour de chauffe,mercredi, en marquant le but mar-seillais contre Martigues (1-1).

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Presque un mois après avoir réintégré le groupe professionnel, Djibril Cissé sera sur le banc demain soir face à Monaco, six mois après sadouble fracture tibia-péroné de la jambe droite dont il a été victime avec les Bleus au début du match contre la Chine (3-1). (Photo Yannick Parienti/OM)

VENDREDI 8 DÉCEMBRE 2006 PAGE 7

Page 8: L’ Équipe – 08.12.2006

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FOOTBALL LIGUE 2 (19e journée) METZ - STRASBOURG

DeTaddeo,desvies,dubrioFootballeur et étudiant dilettantes, barman, l’entraîneur messin a trouvé une vocation dans la formation il y a 20 ans.METZ –de notre correspondantpermanent

UN CAFÉ dans un village de la Lor-raine italienne. Le Trianon, àClouange. Francis De Taddeo, dix-huit ans, et sa mère, séparée de sonpère, se sont endettés pour racheterl’établissement. La fac de droit, àMetz, ça n’a pas duré longtemps.« J’allais au Café des arts et je jouaisaux courses. » D’un café à l’autre, lejeune De Taddeo a été rattrapé par letravail. « C’était plein tous les soirs,se souvient un ami de jeunesse,Joseph Spinelli. Tout lemonde venaitau Trianon, le maire, l’équipe defoot…Ah ! les anciens s’en souvien-nent !Après l’entraînement, samèrenous faisait à manger et, quand ilneigeait, on chaussait les skis. » Par-fois, les soirées étaient chaudes, à cerendez-vous de sportifs, où se croi-saient banquiers et motards, amou-reux et joueurs de cartes. « Je n’étaispas là que pour servir à boire, ditl’ancien patron. J’ai appris plus endix ans de bar que je n’aurais jamaispu le faire à l’université. La tolé-rance, déjà, alors que je n’étais pastrès œcuménique. » Le sens ducontact et de la tchatche aussi. Enseptembre, lors de la présentationofficielle de son effectif, il s’estimprovisé chauffeur de salle, microen main, comme s’il avait fait çatoute sa vie.Meilleur au comptoir qu’avec un bal-lon ? Père italien, mère polonaise, lepetit De Taddeo a pourtant baignédans le football. À six ans, son pèrel’emmène à Saint-Symphorien. Sononcle, Henri Burda, a été capitainedu FC Metz dans les années 50. Leneveu n’aura pas cette chance. Sacarrière s’est arrêtée à vingt-deuxans, à Amnéville, alors entraîné parMarcel Husson. « Il m’a fait jouer enD 3, c’était déjà un exploit, sourit-il.Je m’entraînais quand je voulais, latroisième mi-temps était plus inté-ressante. » Le sport continue quandmême, avec les copains. Et parcequ’ i l est sportif , disponible,l’AS Clouange lui propose de s’occu-per de l’école de foot. « J’ai com-mencé avec dix poussins et ils m’ontfilé le virus. »Francis De Taddeo n’a pas encorevingt-cinq ans mais une autre viecommence. « Il avait ça dans lapeau », se souvient son ami Spinelli.« Au bout de trois ans, j’entraînaistrois équipes et j’ai fini par entraînerpresque tous les jours. » En 1986, sacandidature à l’école de foot duFC Metz est étudiée avec bienveil-lance par deux grands amis de sonpère, Carlo Molinari et Marcel Hus-son, alors entraîneur de l’équipe pro-fessionnelle. Husson, qui lui confieaussi à cette époque l’organisationde ses stages pour jeunes footbal-

leurs, a trouvé quelqu’un de « disci-pliné et appliqué », « un garçon trèsintelligent ». Parti des pupilles, DeTaddeo va devenir en dix ans lepatron de la formation au FC Metz.« J’ai décelé deux choses très impor-tantes chez lui : la passion et le tra-vail », se rappelle Joël Muller, direc-teur du centre dans les années 80.Très vite employé à plein temps, DeTaddeo ne compte pas ses heures.« Il passait sa vie au stade et auclub », se souvient David Terrier. Àtreize ans, ce dernier vient d’intégrerle centre quand il voit arriver sonentraîneur, ce grand échalas de

1,93 m. « Il avait de grosses chaus-settes en laine, toujours en survêt’,c’est vrai qu’il sortait de la norme, seremémore le joueur de Créteil. Lapremière fois que je l’ai vu habillé,enfin, en jean, c’était pour le repasde fin d’année. »

« Il ne faut pasdonner que du sucre,ça pourrit les dents »

Mais le travail indique l’ambition.Certains anciens pros lui reprochentde s’attribuer tous les mérites de laformation messine, lui prêtent lavolonté d’être calife à la place du

calife, une réputation d’arriviste quiremontera jusqu’aux oreilles de laDTN. « Àune époque, il avait trop decertitudes », avoue Molinari. En1996, quand Philippe Hinschberger,alors directeur du centre de forma-tion, est viré, ces anciens tiennent DeTaddeo pour responsable : les deuxhommes n’ont jamais réussi à tra-vailler ensemble. Lors du dernierNiort-Metz (1-1), ils ne se sont mêmepas serré la main. De Taddeo paie-t-ilaussi sa proximité avec Molinari ?« Cequ’il a fait depuis vingt ans, il nele doit à personne sauf à lui », coupeJoël Muller.

Autodidacte, l’ancien barman croitaux journées qui commencent tôt etse terminent tard. Dans ses stagesd’avant-saison, les jeunes mettent latable et passent le balai. « L’armée ades côtés critiquables mais aussi uneffet formateur par rapport au règle-ment et à la capacité à repousser seslimites. Il ne faut pas donner que dusucre, ça pourrit les dents. » Gueu-lantes bien sonores à l’appui. « On asouvent retenu de moi que je pous-sais les jeunes dans leurs derniersretranchements, se défend-il. Cen’est pas pour me faire plaisir maispour aider. Et on oublie quand je dis-

cuteavec un jeunedansmonbureau,seul à seul, parce que c’est moinsspectaculaire. » Terrier : « Un jour, ilm’a dit : “Tu as le droit de tout faire,mais pas de te faire prendre.” Par-fois, il s’énervait mais, avec le recul,je pense que ça faisait partie del’éducation. Il paraissait froid etrigoureux mais il était sympa, mar-rant même. »

Aujourd’hui, devant son banc, lesbras près du corps, De Taddeosemble toujours sous tension,aimanté par le terrain. Mais, depuisqu’il a pris les pros en juin, le forma-

teur travaille plus en rondeur. « Ils’est adapté », estime Muller.L’amertume s’est aussi envolée.Celle qui le gagnait depuis le départde Muller, en 2000, et le défilé desentraîneurs qui l’a suivi (Cartier,Gress, Fernandez et de nouveauMuller). « J’ai toujours pensé qu’ilprendrait les pros », confie Molinari.Ne manquait que le DEPF, obtenu auprintemps dernier.À quarante-neuf ans, difficile de nepas y voir un aboutissement person-nel. Ou peut-être le début d’uneautre vie, la troisième.

LIONEL DANGOUMAU

AUJOURD’HUI

20 HEURESAmiens - CréteilBastia - GueugnonBrest - ToursCaen - IstresGuingamp - ChâteaurouxLibourne-Saint-Seurin - ReimsMontpellier - AC AjaccioNiort - Le Havre

20 H 30Metz - Strasbourg (Eurosport)

LUNDI

20 H 30Dijon - Grenoble (Eurosport)

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Metz 43 18 13 4 1 26 8 +182. Caen 37 18 10 7 1 29 14 +153. Strasbourg 34 18 9 7 2 24 13 +114. Dijon 32 18 9 5 4 22 19 +35. Le Havre 29 18 7 8 3 28 17 +116. Grenoble 28 18 7 7 4 26 20 +67. Châteauroux 28 18 8 4 6 23 21 +28. Amiens 27 18 8 3 7 24 24 09. Reims 26 18 7 5 6 20 17 +3

10. Bastia 24 18 6 6 6 24 22 +211. AC Ajaccio 23 18 6 5 7 18 20 -212. Gueugnon 21 18 6 3 9 19 28 -913. Libourne-St-S. 20 18 5 5 8 20 23 -314. Montpellier 19 18 5 4 9 20 23 -315. Créteil 19 18 4 7 7 13 21 -816. Brest 17 18 3 8 7 17 22 -517. Istres 17 18 4 5 9 15 27 -1218. Guingamp 15 18 3 6 9 17 22 -519. Niort 15 18 3 6 9 16 25 -920. Tours 12 18 3 3 12 12 27 -15

BUTEURS1. Lesage (Le Havre), 12 buts.2. B. Gueye (Metz), 10 buts.3. K. Traoré (Le Havre) ; P. Cissé(Metz), 8 buts.5. Gouf f ran (Caen) ; Deran ja(Libourne-Saint-Seurin) ; Fauré(Reims), 7 buts ; etc.

METZ - STRASBOURGAUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE SAINT-SYMPHORIEN (Eurosport)METZ : Marichez (cap.) – C. Gueye, Béria, Bassong, Diop, Leoni – Cardy, François,Obraniak – Cissé, B. Gueye. Remplaçants : Bonnefoi (g.), Agouazi, Bong, Diakité,Lanteri, N’Diaye. Entraîneur : F. De Taddeo.STRASBOURG: Cassard – Deroff,Devaux, Strasser,Othon ou Kantari – Abdessadki(cap.), Lacour, Johansen, Cohade, Mouloungui – Tum. Remplaçants : Puydebois(g.), Mathlouthi, Othon ou Kantari, Gameiro, Ekobo. Entraîneur : J.-P. Papin.Arbitre : M. Coué.

Faux derby, vraisommetLe duel entre les deux relégués, Metz, leader incontesté de la L 2, et Strasbourg,riche prétendant au podium, promet beaucoup. Sur la pelouse, on espère.

METZ, STRASBOURG –de notre correspondantpermanent

À METZ, le vrai derby, c’est contreNancy. Mais comme il faut chercherdes rivaux, l’opposition entre Mosel-lans et Alsaciens est considérée parcertains supporters comme un autrederby. Il y a deux saisons, la rencontreavait été particulièrement agitée entreles deux bords. Le match de ce soir adonc été classé à risques. Côté stras-bourgeois, vingt-cinq stadiers accom-pagneront les cinq cents supportersannoncés, dont le président, PhilippeGinestet, qui a décidé d’effectuer levoyage en bus avec sa femme. « Parrapport à ce qui s’est passé à Paris ou àNancy, on compte sur nos supporterspour que ça reste dans l’esprit », lance

de son côté le Messin Ludovic Obra-niak. Ce serait dommage, en effet, caril y aura tout, sur la pelouse, pour pas-ser une bonne soirée.À vrai dire, la tâche semble quandmême difficile pour l’équipe entraînéepar Jean-Pierre Papin. Car Metz sur-vole la Ligue 2 comme aucune autreéquipe ne l’a fait avant elle, depuis lepassage à une poule unique, en 1993.Avec 43 points après 18 journées,Metz va plus vite que le Lille de VahidHalilhodzic en 1999-2000 (41 points)et, même si tout le haut du tableau filegrand train (Sedan était premier avec35 points la saison dernière), chaquejournée voit le quatrième s’éloigner unpeu plus du leader. Onze points lesséparent aujourd’hui. « Leur parcoursest très impressionnant en nombre de

points, ils ont déjà un bon pied enL 1 », reconnaît JPP. Troisième, sonéquipe n’en est pas encore là. D’abordpoussif, Strasbourg s’est envolé à par-tir de la mi-août, équilibré par les arri-vées de Jeff Strasser derrière et deRenaud Cohade au mi lieu. Etaujourd’hui, le Racing est dans lesclous, même s’il souffre depuis unmois, avec une seule victoire en quatrematches. Papin a même évoqué « unpeu de suffisance » à propos des der-nières prestations des siens, deux nulsarrachés sur penalty, à Brest (1-1) etcontre Bastia (1-1).« L’équipe est bienlà où elle est et elle ne cherche pas àaller trop loin, elle se satisfait d’unpoint », grince JPP.

Papin : « Perdreserait logique »

Ce soir, un point serait déjà une perfor-mance puisque Metz a gagné tous sesmatches de Championnat à domicile.Huit victoires en autant de matches,quinze buts marqués, trois encaissés.« Perdre serait logique, gagner mar-querait les esprits », glisse Papin, quiprédit« unmatch d’hommes ».On estd’ailleurs particulièrement curieux devoir l’affrontement entre les milieux de

terrain des deux équipes. À Stras-bourg, l’activité de la paire Cohade-Lacour est une force indispensable.Mais en face, le trident Cardy-François(ou Agouazi)-Obraniak, puissant etexplosif, n’a pas encore trouvé sonmaître sur les terrains de L 2. Personneencore n’a réussi non plus à maîtriserles attaquants sénégalais du FC Metz,Papiss Cissé et Babacar Gueye, 18 butset 10 passes décisives à eux deux. Enl’absence d’Habib Bellaïd (suspendu)etde Jean-ChristopheVergerolle (bles-sé), la défense strasbourgeoise pour-rait souffrir. « Je ne me considère pasaffaibli avec Devaux qui remplace Bel-laïd,modère Papin. Il y a juste un soucicôtégaucheparce queVergerolle nousapporte ce que je souhaite à ceposte. »Rejoint sur la fin à Grenoble (1-1)dimanche alors qu’il évoluait à onzecontre dix, Metz a ramené d’Isère suffi-samment de frustration pour ne pasaborder ce sommet dans la facilité.« C’est peut-être un mal pour un bien,ça nous remet les pieds sur terre »,veut croire Christophe Marichez, lecapitaine du leader. Mais en cas de vic-toire, Metz serait vraiment très hautdans les airs. – L. D.

STRASBOURG

La marque de JPPEn six mois, Jean-Pierre Papin a réussi à redonner une âmeà Strasbourg, malgré quelques accrocs dans la communication.TRENTE-QUATRE POINTS après dix-huit journées : quoiqu’il arrive à Metz, le bilan de Jean-Pierre Papin pour ses sixpremiers mois à la tête d’une équipe professionnelle serapositif. Au mieux, le Racing sera deuxième, au pire qua-trième. « Au départ, je n’envisageais même pas d’être là ence moment, rappelle-t-il. Je pensais qu’il nous faudrait plusde temps pour nous habituer à ce Championnat. » Avec leplus gros budget de L 2 (15 millions d’euros annoncés), lessceptiques diront que c’est le minimum. Mais dans un passérécent, plusieurs clubs (Guingamp, Montpellier ou Caen) ontdémontré que l’argent ne suffisait pas pour remonter.Convaincu que cet objectif ne pouvait être atteint sans cohé-sion, Papin a d’abord travaillé pour restaurer le moral de sonéquipe. « Il y avait vraiment un très mauvais état d’espritavec la descente. Mais le coach et le staff ont su dynamisertout le monde », souligne Stéphane Cassard, le gardienstrasbourgeois.

« Le vrai buteur, on ne l’a pas »D’un point de vue individuel, sa principale réussite est sansdoute la renaissance d’Éric Mouloungui, titulaire et auteurde cinq buts, alors que Strasbourg ne comptait plus sur lui endébut de saison. « Il fallait créer un groupe », juge Papinquand on lui demande quelle a été sa priorité de travail. Pourl’ancien attaquant, cette harmonie ne passe pas seulementpar le travail, mais aussi par une ambiance décontractée,voire potache. Comme cette « coupe du couillon », gage enforme d’objet insolite que doit conserver un joueur pendantune semaine.Mais l’ambiance ne fait pas une équipe et Papin est aussi unadepte du travail et des séances lourdes. Les Strasbourgeoisont eu droit à une grosse préparation physique en début de

saison. « Pendant trois mois, précise Yves Deroff, le latéraldu Racing. Aujourd’hui, on voit que ça nous permet de bienterminer etde revenir en fin dematches, commecontreBrest(1-1) ou Bastia (1-1). »Hervé Tum avait une appréciation différente, hier dans lequotidien l’Alsace : « On pourrait peut-être bosser moinsphysiquement, ça nous donnerait plus de jus lorsque nousabordons les matches. » Jeff Strasser a, lui, émis quelquesréserves sur le pressing, trop haut à son goût, effectué parl’équipe. Il faut bien reconnaître, pourtant, que Papin a bâtiune équipe très hermétique (deuxième meilleure défense deL 2). Son plus gros souci est le manque d’efficacité de sesjoueurs offensifs. « La finition ça ne s’invente pas, constate-t-il. Le vrai buteur, on ne l’a pas. On a de bons attaquantsmais un buteur, non. » Il y a deux mois, déjà, Papin avaitannoncé qu’il cherchait un attaquant. Dans le même temps,il avait sondé Vikash Dhorasoo, sur le point d’être licenciépar le Paris-SG.La communication de Papin sur le sujet avait surpris PhilippeGinestet, son président.Avec encorevingt-neuf joueurs souscontrat, le Racing n’a pas de grosse marge de manœuvrefinancière pour recruter un joueur supplémentaire. « Pourles transferts, je n’ai pas d’autre interlocuteur que le prési-dent », disait pourtant JPP dans L’Équipe Magazine, le25 novembre. Une déclaration qui pose aussi la question desa collaboration avec la cellule recrutement du club, oùfigure notamment Pierre Ginestet, le frère du président. Eninterne, certaines de ses déclarations, dans lesquelles ils’attribuait la responsabilité du centre de formation et lessignatures de huit jeunes professionnels, ont aussi étémodérément appréciées. Sa popularité dans les tribunes dela Meinau, en revanche, est intacte. – L. D. et Fr. N.

PROCHAINE JOURNÉE. – Jeudi21 décembre, 20 h 30 : Strasbourg- Amiens (Eurosport) ; vendredi22 décembre, 20 heures : ACAjaccio - Guingamp, Caen-Dijon,Créteil -Tours, Grenoble-Niort,Gueugnon-Montpellier, Istres-Metz,Le Havre - Châteauroux, Libourne-Saint-Seur in - Brest ; samedi23décembre, 20 h 30 : Reims-Bas-tia (Eurosport).

AMIENS - CRÉTEILAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA LICORNEAMIENS : Merville – Martins-Pereira, Sami, Boche, D. Vairelles – Buron, De Freitas(cap.), Levrat, Giresse – Heitzmann, Fayolle. Remplaçants : Tangara (g.), Leye,Nicaise, Perchet, Ba. Traoré. Entraîneur : L. Batelli.CRÉTEIL: Trivino–J. Pérez,Danjou(cap.), Salze,Argelier– Bah,Gregori,Khenniche,El-Omari – Baha, Vareilles. Remplaçants : Gnanhouan (g.), Pataca, Amirèche,C. Domoraud ou Odemis, Ribault. Entraîneur : A. Jorge.Arbitre : M. Djouzi.

BASTIA - GUEUGNONAUJOURD’HUI, 20 HEURES, À FURIANI, STADEARMAND-CESARIBASTIA : Ejidé – Marester,Meniri, Cahuzac, Jarjat – Barthélé-my,Camadini,Ghisolfi,Fr.Mendy–André(cap.),BenSaadaouNée. Remplaçants : Leca (g.), Née ou Ben Saada, Cioni,Y. Gomez, G. Coulibaly ou Khalaoui. Entraîneur : B. CasoniGUEUGNON: Peiser– J. Rodrigues,Morestin (cap.), F. Adam,Bernardet–Marty,Colleau,Acédo,Loukhiar–Niflore,Hoarau.Remplaçants : Rameau (g.), Aubriot, T. Lavie, Dr. Coulibaly,L. Touré. Entraîneur : V. Zvunka.Arbitre : M. Lamarre.

BREST - TOURSAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE FRANCIS-LE-BLÉBREST : Elana – Bourgis, Poulard, Charpenet, Massot, Ran-driana – Bigné, Guégan (cap.), Liabeuf – De Carvahlo,Socrier.Remplaçants: J. Lachuer (g.), Josse,Bochu, El Haj-ri, Njock. Entraîneur : T. Goudet.TOURS: Catherine – Himmer,Tokéné, Benatia, Leray – Col-let,Carmona,Fleurival,Diop–T.Vairelles(cap.),Mandanne.Remplaçants : Raimbault (g.) ou Druguet, Gimbert, Sou-mah, Adipi. Entraîneur : A. Falette.Arbitre : M. Ennjimi.

CAEN - ISTRESAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE MICHEL-D’ORNANOCAEN : Planté – Hengbart, Sorbon, Thiam, Seube (cap.) – Proment – Gouffran,Deroin,Florentin –Mazure,Compan.Remplaçants: Costil (g.),M. Traoré,Samson,Grandin, Lemaître. Entraîneur : F. DumasISTRES : Riou (cap.) – Ma. Coulibaly, Daineche, Monteiro, Sofitikis – Sichi, Bakour,Maurel, Cavalli ou M’Futi – Goussé, Souari. Remplaçants : Weber (g.), Sénati,Kharbouch, M’Futi ou Cavalli, Becas. Entraîneur : R. Le Lamer.Arbitre : M. Bré.

GUINGAMP - CHÂTEAUROUXAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DU ROUDOUROUGUINGAMP : Debès – Truchet, Martini (cap.), Sikimic, Koscielny – Bisconti, Jouffre,Eudeline ou Pinto-Borges, B. Robert – Y. Rivière, I. Soumah ou Haquin.Remplaçants : Leugueun,Badra, Dijoman,Shereni ou Éloïse, Haquin ou I. Soumah.Entraîneur : P. Remy.CHATEAUROUX:V. Fernandez– Allegro,Bates, T. Bertin (cap.),Viator– Ahamada,Sidibé, Vandenbossche, El-Jadeyaoui – Mauricio, Mulenga ou Blayac.Remplaçants : Debec (g.), Moutaouakil, Ferreira, Sako, Blayac ou Mulenga.Entraîneur : C. Daury.Arbitre : M. Duhamel.

LIBOURNE-SAINT-SEURIN - REIMSAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-ANTOINE-MOUEIXLIBOURNE-SAINT-SEURIN : Salin – Astier, Douence,J. Kouassi (cap.), Polovanec – Delchié, Faivre – Gragnic,Y.Kébé–Deranja,Begeorgi.Remplaçants:Potel (g.),Mou-ra, B. Kébé, Behlow, M. Ligoule. Entraîneur : D. Tholot.REIMS : Liébus– Fontenette, Jeannel,Barbier (cap.), Girau-don – Maspimby, H. Baldé, Bonnal, Ielsch – Féret, Fauré.Remplaçants : Tingry (g.), Baléguhé, Lundblad,Comminges, Deaux. Entraîneur : T. Froger.Arbitre : M. Fraise.

MONTPELLIER - AC AJACCIOAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA MOSSONMONTPELLIER:Pionnier–Chakouri,F. MendyouGodemèche,Ngambi,L. Clément– Delaye (cap.), Godemèche ou Neumann, Taouil – Atik, Lafourcade ou Malm, Dar-bion. Remplaçants : Jourdren (g.), Neumann ou F. Mendy, Aït-Fana, Ab. Cissé,Malm ou Lafourcade. Entraîneur : J.-F. Domergue.ACAJACCIO:Roux–Collin (cap.),Laurenti,Dzodic,Zarabi–Khiter,Rodrigo,Chafni,Gr. Lacombe ou Rocchi – Scarpelli, Mandrichi. Remplaçants : Radic (g), Anzitéou A. Carlos ou Baron, Kolar, Edson ou Scotte, Rocchi ou Lacombe.Entraîneur : R. Krol.Arbitre : M. Grelot.

NIORT - LE HAVREAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE RENÉ-GAILLARDNIORT : Klein – Chort, J. Chapuis, Couturier, Ferrier – A. Gon-zalez, Bouard, Périatambée, Fradin (cap.) – J.-F. Rivière ouGagnier, B. Leroy. Remplaçants : Konaté (g.), Biger, Gagnierou J.-F. Rivière, B. Leroy. Entraîneur : P. Hinschberger.LE HAVRE : Mandanda – Baca, Ducrocq (cap.), Digard, Bedi-mo – Kharbouchi, Aït Ben Idir, Milambo, Davidas – K. Traoré,Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Devaux, Soumaré, Fou-ret, Alla. Entraîneur : T. Uvenard.Arbitre : M. Derrien.

PSG-Nicedécalé audimanche 17La Ligue a décidé, pour des raisonsde sécurité au Parc des Princes, dedécaler le match PSG-Nice, prévusamedi 16 décembre à 20 heures, audimanche 17 dans l’après-midi. Cettepossibilité avait été envisagée dès lasemaine dernière avec le diffuseurCanal +. L’horaire du match doit êtrefixé aujourd’hui en accord avec lapréfecture de police. La semainedernière, la rencontre PSG-Toulouse,prévue dimanche, avait été avancéeà 15 heures avant d’être finalementreportée par crainte dedébordements, quelques jours aprèsque les autorités avaient décidé lafermeture « jusqu’à nouvel ordre »des secteurs R 1 et R 2 de la tribuneBoulogne. Le match contre lePanathinaïkos en Coupe de l’UEFA,prévu au Parc mercredi prochain,est, lui, toujours maintenu. Parailleurs, en marge des obsèques deJulien Quemener, le fan parisien tuépar un policier le 23 novembre, quise sont déroulées hier matin dans lecalme et l’intimité à Bures-sur-Yvette(Essonne), les associations desupporters du PSG ont été reçuesdans la plus grande discrétion à lapréfecture de police de Paris hiersoir. Le club n’était pas convié àcette réunion, qui a duré plus d’uneheure. Enfin, environ 250 à300 supporters parisiens assisterontà la rencontre Lyon-PSG, dimanche,à 21 heures. Ces supporters, qui fontpartie d’associations officielles de latribune d’Auteuil et de celle deBoulogne, se rendront à Lyon en busou en voitures, sans espritbelliqueux selon eux. Par ailleurs, lapréfecture du Rhône a indiqué quela rencontre était classée« sensible ». Quatre cents membresdes forces de l’ordre serontmobilisés pour l’occasion. – M. Ch.et D. D.

� L’UMP ET LES VERTS VEULENTSUSPENDRE LA SUBVENTION AUPSG. – Le groupe UMP au Conseil deParis et celui des Verts ontdemandé, hier, la suspension de lasubvention versée par la Ville auPSG et votée en novembre dernier.Les élus UMP soulignent « la trèsnette insuffisance des exigencescontractuelles de la Ville » vis-à-visdu club auquel elle a versé 2,3 M �en 2006. Les Verts se sont toujoursopposés à l’attribution d’unesubvention au PSG. « L’objet de laprochaine discussion n’est pas devoter une subvention, mais dedéterminer ensemble les modalitésd’amélioration de la conventionexistante », a précisé Pascal Cherki,adjoint aux sports à la mairie deParis.

TRANSFERTS

Le PSG misen examenEn tant que personne morale, lePSG, représenté par son présidentAlain Cayzac, a été mis en examen,hier, dans l’enquête sur lestransferts douteux du club, plusspécialement sur les agents dejoueurs. Le club est poursuivi pour« travail dissimulé » et « faux etusage » par la juge Françoise Desset,en charge de ce dossier avec le jugeRenaud Van Ruymbeke. Plusieursagents auraient gonflé descommissions de transfert au-delàdes 10 % légaux pour en reverserensuite une partie à leur joueurcomme complément de salaire nondéclaré. « Il s’agit d’une mise enexamen programmée qui s’inscritdans la logique du dossier etintervient après celle des deuxanciens présidents du club, FrancisGraille (2003-2005) et LaurentPerpère (1998-2003) », a indiquél’avocat du PSG, PatrickMaisonneuve. Le représentant légalde la personne morale risque unepeine d’amende pouvant être cinqfois supérieure à celle encourue parune personne physique pour lesmêmes faits.

� CHEVTCHENKO ÉVOQUE SONDÉPART DE CHELSEA. – L’attaquantukrainien de Chelsea, AndreïChevtchenko, 3 buts en 13 matchesde Premier League, a relancél’hypothèse d’un départ du clublondonien. « Je me sens chez moi àChelsea et j’ai l’impression que c’estmon équipe depuis longtemps, maismalheureusement mon jeu neconvient pas à Mourinho », a indiquél’attaquant, qui se dit « prêt à faire[ses] bagages ». « Si je ne convienspas à quelqu’un, alors je retourneraien Italie, sans problème, et jeprouverai à quel point je suis encorebon ».

� EXPULSION DE ZIDANE : UNTRIBUNAL SAISI. – Un avocatrouennais, Me Mouhou, a assignéhier matin devant le juge des référésdu tribunal de grande instance deParis la FIFA et la FFF dans le but« d’obtenir une expertise-vérité » surles conditions de l’expulsion deZidane en finale de la Coupe dumonde, le 9 juillet dernier. Le jugedira le 15 décembre si l’action estrecevable.

� NATIONAL (17e journée, matchesavancés). – AUJOURD’HUI, 19 h 30 :Châtellerault (15) - Beauvais (11) ;20 heures : Louhans-Cuiseaux (7) -Cannes (9), Boulogne-sur-Mer (1) - Sète(10).� ALLEMAGNE (16e journée, matchavancé). – AUJOURD’HUI, Leverkusen(10) - Hertha Berlin (5).� BELGIQUE (16e journée, matchavancé). – AUJOURD’HUI, Charleroi(6) - Genk (1).� PAYS-BAS (16e journée, matchavancé).– AUJOURD’HUI,Heerenveen(7) - Roda JC (8).� PORTUGAL (13e journée, matchavancé). – AUJOURD’HUI, Belenenses(10) - Braga (3).� COUPE D’ITALIE (8es de finaleretour, match en retard). – HIER,PARME - Naples (D 2) : 3-1 (0-1). Lesquarts de finale, Inter Milan - Empoli,Sampdoria Gênes - Chievo Vérone, ACMilan - Arezzo (D 2) et Parme - AS Rome,auront lieu le 10 janvier2007 (matchaller)et le 17 janvier (match retour).

Treize victoires, quatre nuls, une seule défaite : le FC Metz de Francis De Taddeo, qui encourage ici Babacar Gueye, est irrésistible et sembledéjà promis à retrouver la Ligue 1 en juin, un an après l’avoir quittée. « L’homme de la formation messine » est devenu l’hommedu renouveau. (Photo Mao)

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FOOTBALL

Les arbitres se rebiffentIls veulent retarder le coup d’envoi des matches de L 1 et L 2 ce week end pour obtenir la revalorisation de leur rémunération.Ils SONTEN COLÈRE. Et ils devraientle faire savoir dans les stades dès cesoir. Hier, le bureau du Syndicat desarbitres de football d’élite (SAFE) ademandé à ses adhérents officiant ceweek end en Ligue 1 et en Ligue 2 deretarder le coup d’envoi des rencontresde dix minutes. Cette mesure nes’appliquera pas au Lyon - Paris-SG dedimanche, classé à hauts risques.Enépargnant ce match, le SAFE entenddémontrer « son sens des responsabi-lités ». Ce n’est pas la première fois,cette saison, que les arbitres manifes-tent leur ras-le-bol sur les terrains. Finoctobre, ils avaientboycottéune partiedu protocole d’avant match après lespropos tenus à leur encontre par plu-sieurs présidents et entraîneurs.Cette fois-ci, le SAFE se rebiffe contrela Ligue et la Fédération pour défendreles intérêts financiers et sociaux de sesadhérents. Depuis que la loi sur l’arbi-trage a été définitivement adoptée, le10 octobre, les arbitres de L 1 et de L 2ont l’impression d’être les dindonsd’une mauvaise farce. Ce texte, quientrera en vigueur le 1er janvier pro-chain, constitue une avancée indé-niable pour l’arbitrage de masse. La loicomble aussi un vide statutaire en fai-sant des arbitres des travailleurs indé-pendants. Les charges sociales aux-quels ceux-ci devront désormais faireface rognent considérablement lesaugmentations que la Ligue leur avaitfait miroiter.Tout au long de la saison dernière etavant que cette loi ne soit votée, lesarbitres de l’élite ont en effet négociéune augmentation par paliers de leurrémunération. Leur objectif consistaità combler le décalage entre leur traite-ment et celui de leurs collègues desprincipaux pays européens. Ils pen-saient l’avoir atteint quand la LFPannonça le doublement de son enve-loppe consacrée à l’arbitrage (2,8 M�à 5,6 M�) à l’horizon 2007 ou 2008.La Ligue, Frédéric Thiriez en tête, nes’est alors pas privée de communiquersur le sujet. « Les arbitres français sontles moins rémunérés d’Europe. Tandisqu’un arbitre central de L 1 touchait enmoyenne 53 000� par saison en

2004-2005, il gagne 65 000� enEspagne, 73 000� en Allemagne,90 000� en Angleterre et près de140 000� en Italie pour un arbitre deniveau international », peut-on d’ail-leurs lire dans un dossier de presse éla-boré par la LFP.

« L’impression d’êtrela dernière rouedu carrosse »

En contrepartie des efforts financiersqu’il avait fournis, le président de laLigue présenta une charte de progrèscensée tendre vers la professionnalisa-tion de l’arbitrage. Persuadés d’êtreaugmentés, ce qui n’avait pas été lecasdepuis 2001, les arbitresont accep-té des nouvelles contraintes destinéesà améliorer leur niveau et synthétiséessolennellement dans un plan élaborépar la Direction nationale de l’arbi-trage. Ce que Thiriez n’avait pas forcé-mentprévu, ce dont les arbitresétaientloin de se douter, c’est que les chargessociales amputeraient très largementla hausse des revenus promise.

Au lieu des 100 000 euros annuelsenvisagés, les arbitres devront, selonleurs dernières projections, se conten-ter de 65 000 euros env iron.« Aujourd’hui, seuls les arbitrespayent pour les dispositions législa-tives que la LFP et la FFF n’avaient pasanticipées, commente amèrementTony Chapron, le président du SAFE.On a vraiment l’impression d’être ladernière roue du carrosse. Nousn’avons pas de contrat, nous devonspayer nos charges et celles de notrepatron. Les charges sociales que nousallonspayer nenous apportent aucunegarantie en retour. Par exemple, nousne bénéficions d’aucune cotisationretraite ou d’aucune assurance chô-mage. Nous ne demandons pas lalune. Les arbitres sont aujourd’huidans une incertitude totale quant àleur avenir à très court terme. Nousvoudrions pouvoir nous inscrire unminimum dans la durée, c’est-à-diresur trois ans. Prenons l’exemple d’un

AGENDA

DEMAIN

� LIGUE 1 (17e journée)17 H 10

Toulouse - Lens (Canal +)20 HEURES

Bordeaux - RennesLorient - SedanMarseille - MonacoNantes - Le MansNice - NancyTroyes - AuxerreValenciennes - Sochaux(Ces sept matches sur Foot +)� NATIONAL (17e journée, suite)

DIMANCHE 10 DÉCEMBRE

� LIGUE 1(17e journée, matches décalés)

18 HEURESLille - Saint-Étienne (Canal + Sport)

COMMISSION DE DISCIPLINE

Pas de dérogationpour ÉmanaACHILLE ÉMANA ne jouera pascontre Lens, demain, lors de la17e journée de L 1. Le milieu de ter-rain toulousain sera bien sous lecoup d’un match de suspension.Hier, à Paris, la commission de disci-pline de la Ligue (LFP) n’a pas donnéune suite favorable à la requête duTFC. Le club toulousain s’estimaitpénalisé par le report,« pour des rai-sons exceptionnelles », de la ren-contre face au Paris-Saint-Germainprogrammée dimanche dernier etpour laquelle Émana devait être sus-pendu. Le TFC demandait donc quela suspension de son joueur soiteffective lorsque le PSG accueilleraToulouse, à une date encore à fixer.Une telle mesure de clémence auraitévité au club toulousain de compterdeux suspendus pour la venue deLens (Dieuze et Émana).Après avoir entendu les argumentsdes dirigeants du TFC, la commissionde discipline n’a pas retenu « les cir-

� LES AUTRES DÉCISIONS. Ligue 1. – Deux matches ferme : Amalfitano(Sedan). Un match ferme : Flachez (Valenciennes), Makoun et Tavlaridis (Lille).Par ailleurs, à la suite de leurs propos tenus à l’encontre du corps arbitral lors de larencontre Sochaux-Troyes (1-0), les Troyens Matuidi et Kouassi sont sanctionnésrespectivement d’un et deux matches ferme. Enfin, la commission a convoquéPascalUrano,président deSedan, pour la séance du14 décembre,en raisonde soncomportement à l’issue du match Sedan-Troyes (1-2).

NANTES

Un mineur écrouépour violences volontairesMERCREDI, UN SUPPORTER mineur du FC Nantes a étécondamné à un an de prison, dont six mois ferme, par le tri-bunal pour enfants de Montbéliard (Doubs) pour « violencevolontaire » en marge du match Sochaux-Nantes en mai2005. Le jeune homme, âgé de dix-sept ans, a égalementécopé d’une mise à l’épreuve de trois ans et d’une interdic-tion de stade de cinq ans. Il pourrait toutefois voir une partiede sa peine aménagée par le biais d’un placement dans uncentre éducatif de la région nantaise.Le 21 mai 2005, lors de l’envahissement du terrain du stadeBonal, le supporter avait blessé une stadièreà un œil avec un

poteau de corner. Selon la juge des enfants de Montbéliard,« la victime souffre toujours de séquelles physiques et psy-chologiques ». Dans l’attente de cette indication, le jeunehomme a été condamné à lui verser une indemnité provi-sionnelle de 3 000 �. Deux autres supporters nantais,mineurs au moment des faits, ont également été jugés mer-credi. Désormais majeurs, il ont écopé respectivement decinq et un mois de prison avec sursis ainsi que d’une interdic-tion de stade de cinq ans. Neuf autres personnes, déjàmajeurs lors des incidents, doivent comparaître aujourd’huidevant le tribunal correctionnel de Montbéliard.

plombier. Ce n’est pas parce que vouslui signez un contrat d’entretien devotre chaudière qu’il devient votresalarié. »Lundi, le SAFE, la FFF et la LFP se sontretrouvés au siège du groupe Lagar-dère, à Paris pour définir les détailsd’une fiche de rémunération conforme

MARSEILLE

Six mois fermepour un pétardÉcroué depuis cinq semaines, le supporter de l’OM, qui avait blesséun pompier, portera désormais un bracelet électronique.NICE –de notre envoyé spécial

FABIEN BOUCHIRA, le jeune suppor-ter marseillais qui avait grièvementblessé à la main un pompier volontairele 29octobre, a été condamnéhier à unan de prison dont six mois avec sursisavec mise à l’épreuve de trois ans. Pla-cé sous mandat de dépôt depuis cinqsemaines à lamaison d’arrêt de laville,il est toutefois ressorti libre du tribunalde Nice. Le président, Jean-MichelHayat,qui amenépendant plusde cinqheures les débats avec humour etpédagogie, a en effet choisi de com-muer cette prison ferme en port du bra-celet électronique pour les dix-neufsemaines qui lui restent à purger, unprocédé jugé par le magistrat « plusmoderne » et mieux adapté à la situa-tion de Bouchira, par ailleurs interditde stade pour la même durée etcontraint d’indemniser financièrementle pompier blessé dans de larges pro-portions.Pour rappel, ce jeune membre (21 ans)des Fanatics, sans profession, avaitjeté sur la pelouse un pétard de typeCobra avant le coup d’envoi du matchNice-Marseille (2-1). C’est en voulantle ramasser qu’Anthony Roko avait étéblessé.Au cours de l’audience, Fabien Bouchi-ra a réitéré ses regrets sincères :« Je m’excuse pour ce que j’ai fait,

mêmesi ça ne change rienpourAntho-ny. Ça me fait mal au cœur de le voircommeça. Je n’ai jamais voulu faire demal. » Il a également exprimé la diffi-culté liée à son incarcération : « Cen’est pas évident. Être entouré de vio-leurs et de pédophiles, c’est choquant.Je n’ai pas envie d’y retourner. Je veuxretrouver le droit chemin. »Anthony Roko, lui, a fait part de lamême mansuétude. « Même si àchaque fois que je regarde ma main jepense à celui qui a lancé le pétard,même si je suis handicapé dansma viede tous les jours et même si mon rêved’intégrer la brigade de pompiers deParis s’éloigne, je n’ai pas de haine. »Ces déclarations ont vraisemblable-ment pesé lourd dans ce procès mar-qué par la double intervention deMe Philippe Soussi, l’avocat du pom-pier blessé, qui s’est constitué partiecivile, au même titre que les pompiers,et du procureur Éric de Montgolfier.

Me Soussi :« Le ballon d’or dela connerie humaine »

Tour à tour, l’un comme l’autre, sansexonérer l’accusé, ils s’en sont pris àl’ensemble du football, accusé de lais-ser ce genre d’accident se produire, etdont le seul représentant hier étaitMe Appietto, l’avocat de la FFF et de laLNF, lui aussi partie civile.« Dans l’affaire qui nous occupe, c’est

la bêtise et l’inconscience qui l’empor-tent, a dit Me Soussi. Ce geste, c’est leballon d’or de la connerie humaine.Mais il serait injustedenepasdire qu’ily a aussi une responsabilité collective.Combien de litres de sang serontnécessaires avant qu’on n’arrête unmatch. Que vaut-il mieux ? Vider la tri-bune de Boulogne ou avoir un mort. »Quant à Éric de Montgolfier, dont lesréquisitions n’ont pas été tout à faitsuivies – il demandait une peined’emprisonnement avec sursis, maisaussi 210 heures de travaux d’intérêtgénéral dans un établissement hospi-talier –, il entonnait le même refrain.« Je n’ai pas envie de laisser auxPonce-Pilate du foot le soin de se laverles mains. Leur responsabilité estimportante. Je sais bien que beaucoupd’argent est en jeu, mais combien demorts faudra-t-il pour que tout ças’arrête et qu’on cesse enfin de fairesemblant de ne pas voir les choses. »En marge de ce procès, dont le juge-ment a fait l’unanimité de toutes lesparties concernées, deux autres sup-porters marseillais, étudiants de vingtetvingtet un ans, d’un niveaubac + 3,également membres des Fanatics, ontété condamnés chacun à 70 heures detravaux d’intérêt général à effectuerdans un délai d’un an et à une interdic-tion de stade pendant deux ans.

JEAN-PIERRE RIVAIS

21 HEURESLyon - Paris-SG (Canal +)

LUNDI 11 DÉCEMBRE

� LIGUE 2(19e journée, match décalé)Voir page 8

MERCREDI 13 DÉCEMBRE

� COUPE DE L’UEFA(phase de poules,5e et dernière journée)

20 H 45Blackburn (ANG) - Nancy (TPS Foot)Paris-SG - Panathinaïkos (GRE)(Canal + Sport)

JEUDI 14 DÉCEMBRE

� COUPE DE L’UEFA(phase de poules,5e et dernière journée)

20 H 45Auxerre - Livourne (ITA) (Sport +)Heerenveen (HOL) - Lens (Eurosport)

VENDREDI 15 DÉCEMBRE

� LIGUE DES CHAMPIONS12 HEURES

Tirageau sort, à Nyon (SUI), des huitièmesde finale de la Ligue des champions(matches aller les 20 et 21 février 2007,matches retour les 6 et 7 mars) pour les-quels Lyon et Lille sont qualifiés.� COUPE DE L’UEFA

13 HEURESTirageau sort, à Nyon (SUI), des seizièmesde finale de la Coupe de l’UEFA (matchesaller les 14 et 15 février 2007, matchesretour le 22 février), pour lesquels Nancyest, pour l’instant, le seul club françaisqualifié.

constances exceptionnelles » del’ajournement de Paris-SG - Tou-louse. Elle s’en est tenue à la stricteapplication de l’article 226 de sesrèglements généraux. « L’alinéa 5donnait pourtant la possibilité à lacommission d’agir autrement,assure Hugues Henry, le directeurgénéral du TFC. Sans doute n’avonspas le lobbying que possède Lens. »Propos amers repris par Élie Baup,l’entraîneur toulousain, qui s’est dit« très déçu. » « Les Lensois pèsent-ils plus dans la balance parce qu’ilsont un président (Gervais Martel)puissant ? »« Nous avonsdes règle-ments et nous les appliquons, a pré-cisé Jacques Riolacci, le président dela commission de discipline. Je n’airien d’autre à dire, ni aucune enviede polémiquer. »Le TFC a décidé de « lancer une pro-cédure d’appel d’urgence » auprèsde la commission supérieure d’appelde la Fédération. – E. C.

à la loi. La réunion a tourné à l’aigre.Notamment quand l’idée du contrat deservice fut abordée. Jean-Louis Piette,qui représentait la FFF en qualité deprésident du Conseil supérieur de

l’arbitrage, a assuré qu’il « n’y auraitpas de contrat de service tant (qu’ilserait) président ». Rejeté par la majo-rité du corps arbitral qui le trouve hau-tain, Piette n’a rien fait, non plus, pour

améliorer sa popularité en indiquantque « la précarité était une nécessi-té ». Elle s’opérera d’abord surl’horaire des coups d’envoi.

RAPHAËL RAYMOND

Dans le but de défendre leurs intérêts financiers et sociauxqu’ils estiment amputés depuis la loi sur l’arbitrageadoptée le 10 octobre, les arbitres de L 1 et de L 2 (parmilesquels M. Lannoy, ici au premier plan), qui vont devenirdes travailleurs indépendants, veulent retarder le coupd’envoi des matches ce week-end.(Photo Richard Martin)

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Fondateur : Jacques GODDET

Direction, administration, rédaction, ventes et publicitécommerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9.Tél. : 01-40-93-20-20

S.A. INTRA-PRESSECapital : 2.150.620 �. Durée : 99 ans.Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.Président du Conseil d’administration :Marie-Odile AMAURY.

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VENTE : Tél : 01-40-93-20-05Allemagne, 2 � ; Andorre, 1 � ; Antilles, la Réunion,1,30 � ; Autriche, 2 � ; Belgique, 1,50 � ; Canada,2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark,15 DKK ; Espagne, 1,75 � ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon,1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 � ;Italie, 1,70 � ; Luxembourg, 1,50 � ; Maroc, 10 MAD ;Pays-Bas, 2 � ; Portugal, 1,8 � ; Sénégal, 1 400 CFA ;Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.

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Publicité commerciale :MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.

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SE

Tirage du jeudi 7 décembre 2006 : 464 033 exemplaires

AGENDA AUJOURD’HUI

� COUPE D’EUROPE (3e journée).– 20 h 30 : Bourgoin - Leicester(ANG), en direct sur Canal + Sport.� C H A L L E N G E E U R O P É E N(3e journée). – 19 heures : Mon-tauban - Newcastle (ANG) ;19h30 :Connacht-Montpellier, Bayonne -Bristol (ANG) ; 20 h 30 : Newport(GAL) - Bucarest (ROU), Glasgow(ECO) - Narbonne.

SAMEDI 9 DÉCEMBRE

� COUPE D’EUROPE (3e journée).– 14 heures : Calvisano (ITA) -Neath-Swansea Ospreys (GAL) ;14 h 30 : Parme (ITA) - Northampton(ANG) ; 14 h 35 : Border (ECO) - Biar-r i tz e n d i re c t s u r Can a l + ;16 heures : Gloucester (ANG) - Edim-bourg (ECO), Llanelli (GAL) - Tou-louse ; 16 h 20 : Castres-Perpi-gnan, en direct surFrance2 ; 16h 30 :London Irish (ANG) - Ulster (IRL) ;18 h 35 : Leinster (IRL) - Agen, endirect sur Canal + Sport.� C H A L L E N G E E U R O P É E N(3e journée). – 15 heures : Brive -Padoue (ITA) ; 16 heures : Harlequins(ANG) - Bath (ANG) ; Worcester(ANG) - Albi.� PRO D 2 (13e journée). – Tou-lon - La Rochelle, Stade Bordelais-Bègles - Colomiers, Racing-Métro 92 -Gaillac, Auch-Béziers, Oyonnax-Limoges, Mont-de-Marsan - Pau,Tarbes-Dax, Grenoble - Lyon OU(18 h 30).

DIMANCHE 10 DÉCEMBRE

� COUPE D’EUROPE (3e journée).– 14 heures : Cardiff (GAL) - Munster(IRL), en direct sur France 4 ;16 heures : Wasps (ANG) - Trévise(ITA), Stade Français - Sale (ANG),en direct sur France 2.� C H A L L E N G E E U R O P É E N(3e journée). – 14 heures : Viadana(ITA) - Clermont ; 16 heures : Sara-cens - Gran Parme (ITA).

POULE 4AUJOURD’HUI

20 H 30Bourgoin - Leicester (ANG)(en direct sur Canal + Sport)

DIMANCHE

14 HEURESCardiff (GAL) - Munster (IRL)(en direct sur France 4)

ClassementPts B. J. G. N. P. p. c.— — — — — — — —

1. Munster................... 9 1 2 2 0 0 62 422. Cardiff ..................... 5 1 2 1 0 1 30 263. Leicester ................ 5 1 2 1 0 1 40 384. Bourgoin .............. 0 0 2 0 0 2 28 54

DÉJÀ JOUÉS. – 1re journée : Bour-goin - Cardiff, 3-13 ; Leicester - Muns-ter, 19-21. 2e journée : Munster -Bourgoin, 41-23 ; Cardiff - Leicester,17-21.RESTENT À JOUER. – Samedi16 décembre : Munster - Cardiff, Lei-cester - Bourgoin. Vendredi 12 audimanche 14 janvier : Leicester -Cardiff,Bourgoin -Munster.Vendre-di 19 au dimanche 21 janvier : Car-diff - Bourgoin, Munster - Leicester.

MARQUEURS. – 1. Bobo (Biarritz),Foden (Sale), 3 essais.RÉALISATEURS. – 1. C. Hodgson(Sale), 33 points.2. Contepomi (Leinster), 31 points.3. Humphreys (Ulster), 30 points.

Sébastien Bruno(à gauche),

qui transmettaitle ballon à son centre

Chris Mayor sousle regard de Ben Evans,

le 12 août dernieren amical à Biarritz,

a beaucoup travailléphysiquement depuis

le début de saison.Objectif :

retrouver les Bleus.(Photo Laurent Argueyrolles/

L’Équipe)

BOURGOIN - LEICESTER

« À la recherched’un match référence »JULIEN BONNAIRE, le capitaine berjallien, souhaiteque la Coupe d’Europe aide son équipe à franchir un palier.

AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE PIERRE-RAJON(en direct sur Canal + Sport)

BOURGOIN : 15 Laloo – 14 Nicolas, 13 Boussès, 12 Coetzee, 11 Coux – 10 Boyet,9 Parra – 7 Monzeglio, 8 Rennie, 6 Bonnaire (cap.) – 5 Del Fava, 4 Williams – 3 Sour-gens, 2 Vigneaux, 1 Milloud. Entraîneurs : C. Urios et G Tourlonnias. Rempla-çants : 16 Cabello, 17 Cardinali, 18 Khinchagishvili, 19 Jooste, 20 Prendergast,21 Davis, Denos, 22.LEICESTER:15Vesty–14G.Murphy,13Hipkiss,12Gibson,11Varndell–10Goode,9Ellis–7 Jennings,8Corry (cap.),6Moody–5L.Deacon,4Cullen–3Castrogiovanni,2 Chuter, 1 Ayerza.Entraîneur : P. Howard. Remplaçants : 16 Buckland, 17 Moreno, 18 Hamilton,19 B. Deacon, 20 Bemand, 21 Cornwell, 22 J. Murphy.Arbitre : M. Courtney (IRL).

BOURGOIN –de notre correspondant

« APRÈS DEUX DÉFAITES face àCardiff (5-13) et au Munster(23-41), quelles sont les ambi-tions berjalliennes dans cetteCoupe d’Europe ?– Ilne faut pas rêver, la qualificationpour les quarts de finale nous estdésormais inaccessible. Il faut main-tenant se servir des quatre matchesqu’il nous reste pour progresser etemmagasiner de l’expérience.– Dès ce soir, face à Leicester,battu à domicile par le Munster(19-21) lors de la première jour-née…– C’est encore un gros morceau quinous est proposé. De notre côté, onest toujours à la recherche d’unmatch référence. Après vingt bonnes

minutes en Championnat à Nar-bonne (23-20), on est retombés dansl’approximation. Tant que l’onn’aura pas réalisé un match complet,on ne pourra pas prétendre rivaliseravec les grosses équipes.– Après trois semaines avecl’équipe de France, vous conti-nuez à être sollicité en club. Neressentez-vous pas le besoinde souffler ?– Si, je suis un peu fatigué et en plusj’ai attrapé la grippe ces derniersjours. Après les test-matches avecles Bleus, j’ai dû enchaîner avec leclub. Je devrais être laissé au repos lasemaine prochaine pour le déplace-ment à Leicester. Je vais pouvoir meréoxygéner. Aussi bien physique-ment que mentalement, cela fera dubien » – E. Cl.

PERPIGNANDagrenatà l’unanimitéComme attendu, Marcel Dagrenat aété réélu à la présidence de la SASPde l’USAP à l’unanimité des quatorzeadministrateurs. Confronté depuisplusieurs mois à des problèmes degouvernance, lassé des querellesinternes, Dagrenat avaitdémissionné, le 17 octobre, pourmieux revenir. Ses opposantsavaient multiplié les attaques contresa gestion. Mais, le 23 novembre,l’Amicale des anciens choisissait deporter Pujol et Gendre, deux prochesde Dagrenat, plutôt que Paul Goze,à la tête de la holding USAPper Sempre, scellant le retour auxcommandes de Dagrenat.� ALBI : PULU ABSENT DEUXMOIS. – Le pilier droit tonguiend’Albi Kisi Pulu, blessé au genoudroit dimanche à Bourgoin, seraindisponible au moins deux mois. Lesradios passées durant la semaineayant confirmé la nécessité d’uneintervention, Pulu sera opérédu ménisque mardi. – J.-P. D.

COUPE D’EUROPE (3e journée)

Bruno, la voiede l’ombreIgnoré par l’équipe de France, Sébastien Brunoa trouvé sa vraie place à Sale, qui jouerasa qualification dimanche à Paris.IL YAENCORE huit mois, SébastienBruno faisait partie des meubles enéquipe de France. International pourla première fois, pendant un quartd’heure au Pays de Galles (33-37) en2002, il avait été rappelé àl’automne 2004 contre l’Australie(27-14), rentrant en cours de match àla place de William Servat. Et iln’avait plus quitté le groupe France,jusqu’au dernier France-Angleterre(31-6), où il n’avait pas été invité,Raphaël Ibanez, titulaire, et DimitriSzarzewski, remplaçant, lui ayantété préférés. Depuis, Sébastien Bru-no est rentré dans le rang et vit sa viedans son club de Sale, avec lequel ilest devenu la saison dernière cham-pion d’Angleterre. En compagnie deson ami Sébastien Chabal, adulé,reconnu à sa juste valeur de l’autrecôté de la Manche, ignoré en France.Désireux tous deux de montrer qu’ilsexistent, dimanche au Parc desPrinces, face au Stade Français :« Parce que nous n’avons pas sou-vent l’occasion de nous mettre envaleur, dit Sébastien Bruno.Mais cematch est surtout important pournotre club. Nous avons déjà grillénotre joker aux Ospreys, où nousavons perdu à la dernière secondedes huit minutes d’arrêts de jeu(16-17). Nous sommes handicapésen ce moment par l’absence d’unedouzaine de joueurs. C’est un vraiproblème pour le coaching en coursde partie. Nous n’avons pas trop demarge de manœuvre. »

« L’équipe de Francevous sortde l’anonymat »

Individuellement, aussi, le matchreste important pour Sébastien Bru-no. Sans faire une fixation surl’équipe de France, il ne cache pasqu’à trente-deux ans, à neuf mois del’ouverture de la Coupe du monde, ilne se sent pas fini. Même s’il aconscience que ce sera dur de se fairede nouveau une place dans legroupe.

« Quand j’avais été rappelé, je nem’y attendais pas, explique-t-il.Aujourd’hui, Ibanez est capitaine,Szarzewski représente l’avenir. Biensûr, j’ai été déçu de ne pas être sélec-tionné. L’équipe de France vous sortde l’anonymat, vous êtes sollicité parles sponsors, vous êtes la fierté devos copains, de votre famille. Il fautpositiver. Je ne suis pas blessé. Il y aplus malheureux que moi. J’ai déjàeu la chance d’y jouer. J’ai toujoursenvie d’y revenir. Il y a de la concur-rence, des joueurs en place. Il fautêtrepatient. En sport, onmonteet ondescend vite. »De ce côté-là, Sébastien Bruno apayé plus souvent qu’à son tour. Quece soit à Nîmes (1995-1997), àB é z i e r s ( 1 9 9 7 - 1 9 9 9 , p u i s2000-2004) et à Pau (1999-2000), ila été le plus souvent englué dans dessituations sportives peu avanta-geuses, et sa progression fut égale-ment ralentie par plusieurs bles-sures , qui lui valurent deuxopérations des ligaments croisés auxdeux genoux et deux saisonsb l a nc h e s e n 2 0 0 0 - 2 0 0 1 e t2002-2003. Aujourd’hui, à Sale, il estvraiment installé dans le pack.« Sébastien est notre assurance toutrisque au sein du cinq de devant, necesse de répéter son manager Phi-lippe Saint-André. C’est un leader decombat, très fort dans tout ce qui estmêlée, ballon porté, avec une grosseactivité autour des regroupements.Pour ce qui est du travail de l’ombre,on peut compter sur lui. »Débarrassé en mai dernier de pro-blèmes récurrents à un ménisque,Bruno a redoublé d’efforts cet étésous la férule impitoyable de NickJohnston, le préparateur physiquede Sale. « Je veux tout faire pour queSeb revienne en équipe de France »,confiait ce dernier. L’opportunité nes’est pas présentée cet automne,mais ce n’est pas un hasard si Brunoa disputé, cette saison, tous lesmatches de Sale en qualité de titu-laire. « Je me suis retrouvé comme

un junior qui dispute son premiermatch en Première Division, dit-il.J’ai découvert une autre culture, uneautre forme de préparation. J’ai pro-gressé physiquement, technique-ment, notamment sur les lancers.Moi qui étais très impulsif, j’ai apprisà me discipliner. Cette année, j’aifranchi un palier : je touche plus deballons, je me propose plus. Quandje suis arrivé, notre mêlée était fra-gile. C’est ma fierté de voir que nousavons progressé dans ce domaine.Dimanche, face aux Parisiens, je saisce qui nous attend. Ils sont plusmalins et nous parfois un peu naïfs.Nous avons travaillé en consé-quence car la qualification passe parune victoire à Paris. »

FRANCIS DELTÉRAL

� �Sébastien BRUNO� (Sale/FRA)� 32 ans, né le 26 août 1974 à Nîmes.� 1,75 m ; 105 kg.� Talonneur.� 16 sélections.� Première sélection : le 16 février

2002 contre le pays de Galles (37-33).� Dernière sélection : le 11 février

2006 contre l’Irlande (43-31).� Clubs précédents : Nîmes, Béziers,

Pau, Béziers.

EN DIRECT DE LA COUPE D’EUROPE � LLANELLI (GAL) - TOULOUSEÀ TOULOUSE, Dubois (face), Ledevedec (genou),Michalak (genou), Perugini (suspension) absents.Baby (ischio) et Millo-Chluski (crête iliaque) encorejustes. Retour de Pelous (côtes). Élissalde (mollet)devrait s’abstenir, Thomas (genou) pourrait jouer.Garbajosa sera du voyage pour parer à toute éven-tualité. Probable première à l’ouverture pour le Sud-Africain Du Toit. – J. L.� LEINSTER (IRL) - AGENÀ AGEN, Barrau (genou), Gelez (cuisse), Vainqueur(main), Soucaze (épaule), Van Niekerk (épaule) fontdéfaut. Narjissi, toujours suspendu, sera requalifiépour le match retour samedi prochain. Retour deM. Lièvremont, Mirande et W. Stoltz dans le quinzede départ. Culine et Faaletino réintègrent le groupe.

Promu capi ta ine, Morlaes débutera à lamêlée. – Ch. D.� CASTRES - PERPIGNANÀ CASTRES, l’équipe est au complet derrière maisprivée de trois piliers, Giorgadze (traumatisme crâ-nien), Forestier et Attoub. Papé devrait réintégrer legroupe des vingt-deux, qui sera très proche de celuiqui a battu Montpellier le week-end dernier. À noterla présence de McIntyre, arrivé il y a un mois, maisqualifié pour la Coupe d’Europe. – K. B.À PERPIGNAN, Bozzi (acromio-claviculaire), Meyer(claquage cuisse) et Edmonds (rechute déchirureischio-jambiers) absents. Vaki suspendu. Retour deFreshwater et Manas, absents depuis le début de sai-son. – V. C.

� BORDER (ECO) - BIARRITZ

À BIARRITZ, les joueurs et l’encadrement du BO ontatterri en Écosse hier en début de soirée, sous la pluieet par une température de 5 oC. Ils ont pris leurs quar-tiers dans l’abbaye de Dryburgh, à une dizaine dekilomètres du stade de Galashiels, où ils s’entraîne-ront aujourd’hui. Cabannes (lésion myo-aponévro-tique du quadriceps antérieur droit) et Balan (trau-matisme rachis cervical) absents. Yachvili et Traille,sur le banc à Bayonne vendredi dernier, débuteront.Bosch, inscrit cette semaine sur les listes euro-péennes en remplacement de Lison (traumatismeépaule droite, à l’arrêt a priori jusqu’en mars), seratitulaire au centre, Gobelet à l’aile, reléguant Bobosur le banc. – N. B.

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS

FFR - Stade de France : le clashUn désaccord commercial avec le Consortium du Stade de France pousse la Fédération à entamer une action en justice.LE TORCHON BRÛLE entre le Consor-tium qui gère le Stade de France et la Fédé-ration (FFR). Cette dernière, après en avoirdiscuté en bureau fédéral mercredi, a déci-dé d’entamer une action en justice quin’est pas encore définie, soit au civil, soitdevant le tribunal administratif.Objet du litige : l’exploitation des espacespublicitaires du Stade de France. Laconvention qui court depuis 1998 jusqu’en2013 fait du Consortium le seul gestion-naire. Il encaisse les recettes et attribue lesespaces. La FFR, lorsqu’elle organise un

match, doit donc acheter ces espaces pourses partenaires si elle veut que ces derniersdisposent d’une exposition, la plupart dutemps prévue par les contrats qui les lient.« À la fin mai, explique Bernard Lapasset,le président de la FFR, nous avons réservédes panneaux pour la Royal Bank of Sco-tland, le sponsor principal du Tournoi desSix Nations, pour les deux matches quiauront lieu à Saint-Denis. Le Consortiumnous a fait savoir la semaine dernière queces emplacements étaient déjà vendus. Etnous propose de rajouter des espaces dans

les en-but et sur les lignes de touche. C’estn’importe quoi et c’est en violation desengagements qui avaient été pris il y adeux ans entre nous, le Consortium etl’État. Nous voulons que le lieu sportif soitrespecté, que le stade ne soit pas transfor-mé en un cirque monumental où toutdevient enjeu commercial. »L’affaire fait suite à un premier incident quia opposé les deux parties lors des tests del’automne. Guy Piéra, vice-président, res-ponsable du marketing et du partenariat àla FFR, explique :« Nous avions acheté des

espaces pour que certains de nos parte-naires y figurent (Toyota et Orangina). Lespanneauxont été livrés,mais pas installés.(NDLR : une autre marque d’automobileset une de boissons gazeuses sont déjàclientes du Stade de France). C’est inad-missible. Donc, nous n’avons pas le droitd’acheter de l’espace pour nos partenairesqui font vivre toute l’année le rugby. LeStade de France s’attribue le droit de fairefigurer les sociétés qui lui agréent, disantque cet espace lui appartient. Le danger,

c’est bien entendu qu’à plus oumoins longterme des partenaires nous abandonnentpour passer directement par le Consor-tium. Or 35 % des ressources de la fédéviennent du département du marketing. »Grosso modo, onn’est pas loin de l’accusa-tion d’abus de position dominante.Le Consortium, joint hier, n’avait « pas decommentaire » à faire dans l’immédiat.Que va-t-il donc se passer dans les jours àvenir ? Jean-François Vilotte, le directeurde cabinet de Jean-François Lamour, leministre des Sports, confirme qu’il y a deux

ans le ministère avait été à l’origine d’unaccord de méthode entre la FFR et le Stadede France. « Nous avons dit aux deux par-ties que si la tension persistait, leministèreétait prêt à aider au dialogue. »Pour l’heure, du côté de la FFR, on agitel’arme suprême aux yeux de l’opinionpublique. Pour donner du poids à samenace, la Fédération a annoncé hier soirqu’elle suspendait la vente de billets pourFrance - Écosse, le 17 mars. Et le Comitédes Six Nations pourrait, en cas de crisegrave, décider de ne pas organiser de

matches au Stade de France. Inutile de direque nous n’en sommes pas encore là. Àneuf mois de la Coupe du monde, celaferait vraiment trop désordre.

HENRI BRU(avec F. D. et P. I.)

� TOURNOI DES SIX NATIONS : LE CALEN-DRIER DES BLEUS. – 1re journée (3 février) :Italie-France. 2e journée (11 février) : Irlande-France. 3e journée (24 février) : France-Galles.4e journée (11 mars) : Angleterre-France.5e journée (17 mars) : France-Écosse.

PAGE 10 VENDREDI 8 DÉCEMBRE 2006

Page 11: L’ Équipe – 08.12.2006

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20062005

Trois records du monde à Helsinki ?Des Championnats de France précédant de quatre jours des Championnats d’Europe, le calendrier de Laure Manaudou est exactement le même en 2006qu’en 2005. Bien sûr, la natation n’est pas une science exacte mais si Laure progresse autant cette année entre Istres et Helsinki qu’entre Chalon-sur-Saône et Trieste il y a un an, elle améliorera ses propres records du monde des 400 m et 800 m et battra celui de l’Américaine Coughlin sur 100 m dos (56’’71).

400 m4444444444’’’0000’’’’’’20 (RE)20 (RE)20 (RE) 3333’’’5959599 ’’’’’’’’ 6666666666666666

3333’’’5656566 ’’’’’’’’ RM), 1RM), 1))79 (RM), 179 (RM), 179 (RM), 1rereeere 3’56’5 ’’25 ’2 ? (RM)

Championnats de France (Chalon-sur-Saône)ônChampionnats d’Europe (Trieste, ITA)

Championnats de France (Istres)Championnats d’Europe (Helsinki, FIN)

800 m888888888888’’’1818188’’’’’’58 (RF)58 (RF)58 (RF) 8888’’’1818188 ’’’’’’’’ 7777474747

8888888888888888’’’111111’’’’’’25 (RM), 125 (RM), 125 (RM), 1rereeere 8’11’’14 ? (RM)

100 m dos595955595955595955555555599’’’’’’515151 5858588’’’’’’05 (RF)05 (RF)05 (RF)

58585558585858555858588’’’’’’12 (RF), 112 (RF), 112 (RF), 1rereeere 56’’66 ’6 ? (RM)

� DOPAGE. – La Fédération internationale (FEI) a annoncé que deux des soixante-seizecontrôles antidopage réalisés sur des chevaux ayant participé aux Jeux mondiaux, en aoûtdernier, étaient positifs. Le premier cas concerne Escudo Fox, cheval de l’Autrichienne SissiJarz, troisième en voltige : « L’analyse du premier échantillon a révélé la présenced’acépromazine, un sédatif qui figure dans la liste des produits interdits par la FEI. L’analysedu second échantillon a confirmé les résultats », a précisé la Fédération, qui a indiqué quel’athlète et son entraîneur avaient deux semaines pour s’expliquer par écrit. « L’autre cas neconcerne pas un médaillé : il s’agit d’une offense mineure qui s’est traduite par ladisqualification du cheval », a indiqué la FEI qui, comme le prévoit son règlement, n’a pas àdonner plus de précisions.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI.– ÀBrisbane : séries à partir de 10heures (1 heure,heure française),demi-finales et finales à partir de 18 h 30 (9 h 30, heure française) : 50 m papillonFEMMES,50m HOMMES,800 m F, 100 m papillonH, 200 m dosF, 100m F (f.), 200mdos H (f.), 200 m brasse H et F (f.).

RÉSULTATSFinales. HOMMES. 100 m : 1. Sullivan, 48’’97 ; 2. Callus, 49’’30 ; … Klim, 50’’09. 200 m 4nages : 1. Brodie, 2’1’’19 ; 2. Lucas, 2’1’’72. FEMMES. 50 m dos : 1. Zimmer, 28’’53 ; 2. Eding-ton, 28’’65 ; 3. Seebohm, 28’’80. 200 m papillon : 1. Schipper, 2’6’’02 ; 2. Galvez, 2’8’’93 ; 3.Coutts, 2’9’’71.Demi-finales. FEMMES. 100 m : 1. Henry, 54’’10 ; 2. Lenton, 54’’27 ; 3. MacKenzie, 55’’25 ; 4.Reese, 55’’53 ; 5. Mills, 55’’73. 200 m brasse : 1. Jones, 2’23’’94.

CHAMPIONNATS D’AUSTRALIE (grand bassin)

Schipper, « Madame Butterfly »Championne du monde du 100 m papillon, l’Australienne s’est envolée hier surla distance supérieure (2’6’’02), dont elle détient le record planétaire.

BRISBANE –de notre envoyé spécial

AVANT LA GRANDE explicationpromise aujourd’hui par les filles du100 m, Henry (meilleur temps desdemi-finales en 54’’10), Lenton & Co,le Chandler Aquatic Center a fait hon-neur hier à un petit bout de femmetimide, aux cheveux blonds et au teintpâle. Jessicah Schipper s’excuseraitpresque d’exister. Pourtant, la gaminede Brisbane, qui « joue » à domicilelors de ces sélections pour les Cham-pionnats du monde 2007, fut sacréel’an passé aux Mondiaux sur 100 mpapillon et, sur la distance supérieure,s’est approprié, en août dernier, lemeilleur chrono de la planète (2’5’’40)lors des Championnats Panpacifiques.D’une épatante régularité sur cetteépreuve, Schipper s’est encore envoléehier en finale (2’6’’02), au lendemaind’une demie enlevée en 2’7’’74. OtyliaJedrzejczak, qui avait conservé auxderniers Mondiaux son titre à latouche (*) et à qui l’Australienne achipé son record du monde, a intérêtà s’affûter pour le rendez-vous deMelbourne en mars prochain.

RÉSULTATS

2000 à Valcen) ; 2. Boulsevicz (HON), 2’6’’73 ;3. Dickons (GBR), 2’7’’36 ; 4. Giachetti (ITA),2’7’’52 ; 5. Mehlhorn (ALL), 2’8’’19 ; 6. Dun-ning (GBR), 2’8’’28.Temps de passage de Jedrzejczak : 28’’91,1’1’’00, 1’33’’05, 2’4’’94.Temps de passage de Mehlhorn lors de sonrecord : 28’’33, 1’0’’13, 1’32’’73, 2’5’’77.

CHRONOLOGIE DU RECORD D’EUROPEDU 200 M PAPILLON FEMMES1997 : Smith (IRL) ............................ 2’7’’041998 : Jacobsen (DAN) .................... 2’6’’781999 : Jacobsen (DAN) .................... 2’6’’522000 : Jacobsen (DAN) .................... 2’6’’502000 : Mehlhorn (ALL) ..................... 2’5’’772006 : Jedrzejczak (POL) ................ 2’4’’94

� 200 m 4 nages : 1. Baranowska (POL),2’9’’47 ; 2. Muffat, 2’10’’83 ; 3. Urbanczyk(POL), 2’10’’89 ; 4. Vabre, 2’11’’86 ; 5. Ver-raszto (HON), 2’12’’32.Demi-finalesHOMMES� 100 m brasse : 1. Lisogor (UKR), 58’’86 ;2. Dale Oen (NOR), 58’’92 ; 3. Dymo (UKR),59’’38 ; 4. Winogrodzki (POL) et Cook (GBR),59’’39 ; 6. Kuczko (POL), 59’’40.� 100 m papillon : 1. Rupprath (ALL),51’’60 ; 2. Mankoc (SLV), 51’’65 ; 3. Cavic(SER), 51’’82 ; 4. Serdinov (UKR), 51’’94…14. Lebon, 53’’02.FEMMES� 100 m : 1. Veldhuis (HOL), 52’’85 ; 2.Popchanka, 53’’10 (record de France ; anc.rec. : 53’’15 par Malia Metella, le 12 décembre2003 à Dublin) ; 3. Lillhage (SUE), 53’’37 ; 4.Halsall (GBR), 53’’39 ; 5. Samulski (ALL),53’’55 ; 6. Seppala (FIN), 53’’67… 9. Cou-derc, 54’’32.Temps de passage de Popchanka : 25’’65.Temps de passage de Metella lors de sonrecord : 25’’84.� 100 m dos : 1. Manaudou, 58’’04 (recordde France ; anc. rec. : 58’’05 par elle-même le2 décembre dernier à Istres) ; 2. Buschschulte(ALL), 58’’30 ; 3. Amshennikova (UKR),58’’63 ; 4. Zubkova (UKR), 58’’74 ; 5. Pietsch(ALL), 59’’17 ; 6. Gostomelsky (ISR), 59’’57 ;7. Baron, 59’’73.Temps de passage de Manaudou : 28’’34.Temps de passage lors de son précédentrecord : 28’’24.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – Séries à 10 heures (9 heures, heure française), demi-finales etfinalesà 18h 30(17 h30,heurefrançaise) : 800mFEMMES,50m dosHOMMES,50mpapillonF, 400m 4 nagesH, 200m brasse F, 100m brasse H, 100m F, 100m H, 100mdos F, 100 m papillon H, 100 m 4 nages F, relais 4 × 50 m F.Pour les épreuves de 50 m : séries, demi-finales et finale le même jour. Pour lesépreuvesde100m:sériesetdemi-finalesenunejournée,finalele lendemain.Pourlesépreuves de 200 m et plus ainsi que les relais : séries le matin, finale le soir même.

Manaudou démarre bienRecord de France du 100 m dos (58’’04) pour Laure qui vise deuxtitres aujourd’hui.

HELSINKI –de notre envoyé spécial

« JE N’AVAISmême pas l’impression d’être aux Cham-pionnats d’Europe. C’est plutôt bien comme ça, ça passetout seul. » Voilà comment Laure Manaudou a vécu sonentrée dans la compétition avec seulement à son pro-gramme séries et demi-finales du 100 m dos.Manaudou est apparue très à son aise sur cette épreuvequ’elle dit nepas aimer mais qui lui offre régulièrement debelles satisfactions. À son grand étonnement. Si elles’était déclarée « surprise d’aller vite » la semaine der-nière à Istres en battant son record de France, cette fois-ciaprès un nouveau record pour un centième (58’’04), lerefrain est identique : « Je ne m’attendais pas au recordparce que je neme rappelais même plus de mon meilleurtemps. » Sa surprise était d’autant plus grande qu’elleavouait avoir pris« beaucoupde retard sur le départ et demauvais virages ». En revanche, le travail entreprisdepuis septembre porte ses fruits : « Jeme suis entraînéeunpeuplus endos, je suis unpeu plus confiante qu’avant.

CYCLISME

Mourey à MilanFrancis Mourey, actuellement cinquième du classement mondial UCI de cyclo-crossderrière les Belges Nijs, Wellens, Vervecken et le Néerlandais De Knegt, conduitl’équipe de France à l’occasion de la 8e épreuve de la Coupe du monde qui sedispute aujourd’hui à Milan. Le coureur de la Française des Jeux avait justementenlevé la manche précédemment disputée en Italie, à Trévise, le 5 novembredernier. Francis Mourey qui vient d’achever un cycle de travail intensif effectue ledéplacement avec des ambitions. Il disputera ensuite la manche finale duChallenge national la France Cycliste à Blaye, le 17 décembre, et s’est fixé pourobjectifs les Championnats de France (7 janvier à Lanarvily) et du monde (28janvier à Hooglede-Gits, Belgique). Francis Mourey est accompagné aujourd’hui àMilan de John Gadret, Arnaud Labbe et Steve Chainel.� BETTINI MENACE. – Alors qu’ilrecevait le Giglio d’Oro, récompensantle meilleur sportif toscan de la saison,Paolo Bettini a répété hier à l’agenceitalienne Ansa, ce qu’il avait déjàdéclaré lors des Six Jours de Grenoble,à savoir qu’il refuserait de livrer sonADN à son employeur, dans l’état deconfusion que traverse le cyclisme. « Sicette mesure devait être entérinée, jepourrais renoncer à la compétition »,assure l’actuel champion du monde quien appelle au « respect de la vieprivée ». Cette déclaration fait suite àune proposition des équipes du ProTour de contraindre les coureurs às’engager à livrer leur code génétiqueen cas de problème, certains managerspouvant même l’exiger en échange ducontrat.� LES ÉQUIPES AUDITIONNÉES. –Comme prévu, la commission deslicences du Pro Tour a reçu hier lesformations candidates à la reprise de lalicence laissée vacante par Phonak. Lesdirigeants de l’équipe sud-africaineBarloworld, la Belge Unibet.com et laKazakhe Astana se sont donc

présentés. Mais étaient égalementprésents les responsables d’Active Bay,l’entité de Manolo Saiz, qui comptetoujours faire partie de l’élite en 2007et plaide pour le maintien de salicence. Rien n’a filtré de cesconsultations, dont le verdict serarendu public par l’Union cyclisteinternationale lundi prochain. Enattendant, aujourd’hui à Bruxelles, leséquipes du Pro Tour, réunies au sein deleur nouvelle association à intérêtéconomique, l’InternationalProfessionnal Cycling Team (IPCT)devraient exclure définitivementManolo Saiz de leur association. Enfin,elles devraient examiner le cas deDiscovery Channel qui a engagé IvanBasso, contrairement à l’accord concluentre les Pro-Teams, le 25 octobredernier. – P. Lg� USOV PROLONGE CHEZ AG2R. – LeBélarusse Alexandre Usov, vingt-neufans, a prolongé son contrat avec AG2RPrévoyance, ce qui porte à vingt-septl’effectif de la formation dirigée parVincent Lavenu. Cet accord fait suite àla séparation intervenue cette semaine

entre l’équipe AG2R Prévoyance etl’Espagnol Francisco Mancebo, citédans l’affaire « Puerto ».

� JORGEN PEDERSEN DIRECTEURSPORTIF. – Le Danois Jörgen Pedersen,Maillot Jaune du Tour de France 1986,rejoindra le staff de l’équipe CSC àcompter du 1er janvier. Il complétera ladirection sportive du groupe de BjarneRiis auprès de Kim Andersen, AlainGallopin, Scott Sunderland.

� MAILLOT BLANC AU GIRO. – Lemaillot blanc de leader du meilleurjeune (moins de 25 ans) fera son retoursur le prochain Tour d’Italie (12 mai-3juin). Créé en 1976, il avait disparuen 1994, année où le Russe EvgeniBerzin l’avait emporté.

� UNE AMENDE POUR CAMENZIND.– La justice suisse a condamnél’ex-champion du monde OscarCamenzind à une amende d’environ300 euros, pour avoir refusé detémoigner suite à son contrôle positif àl’EPO en août 2004. Pour sa défense,l’ancien professionnel – qui avait misun terme à sa carrière aussitôt aprèsson contrôle – a assuré que s’il avaitdonné le nom de ses fournisseurs, ilaurait mis sa vie en danger et aurait puêtre arrêté à l’étranger. La cour aestimé qu’il avait fait « un usageinapproprié de son droit à ne pastémoigner ».

� EVANS AUSTRALIEN DE L’ANNÉE. –Cadel Evans (Davitamon-Lotto) a étéélu coureur australien de l’année.Vainqueur du Tour de Romandie etcinquième du Tour de France, il adevancé son coéquipier RobbieMcEwen et Stuart O’Grady (CSC).

ÉQUITATION

Lecomte reprend les rênesSerge Lecomte a été élu, hier avec plus de 73 % des voix, président de la Fédération française, un an aprèsavoir été destitué.LES ANNÉES passent et les résultats se res-semblent. Le 2 décembre 2004, Serge Lecomteavait déjà été élu dans un fauteuil à la tête de laFédération française. Mais, un an plus tard, ildevait rendre son tablier, la justice ayant annu-lé la validité de l’assemblée élective.Hier, ce même Lecomte (56 ans), enseignantd’équitation depuis près de quarante ans etpèrede trois enfants, était de nouveau candidatpour tenir les rênes d’une Fédération désormaisen conformité avec la loi Lamour sur le sportdepuis l’adoption de nouveaux statuts cet été.Cette fois, Lecomte affrontait Francis Delattre,député UMP, qui, la veille encore, avait interje-té appel estimant la liste de son rival nonconforme aux modalités réglementaires. Maisl’appel fut rejeté. Hier matin, en marge du salondu cheval, à Paris, l’élection pouvait donc avoirlieu. Dans une vaste salle, qui au moment del’ouverture du bureau de vote à 10 h 30, étaitvide. Pas un discours introductif, mais seule-ment quelques votants déboussolés au milieud’un tel désert.À 16 heures, changement de décor avec l’arri-vée, tout de noir vêtue, de l’administratricejudiciaire, Monique Legrand, vraie patronne dela Fédération durant cette année de vacance dupouvoir. Et l’huissier annonça le sacre deLecomte, deuxième version. Avec 73,59 %contre 25,77 % pour son rival (plus important

qu’à l’ordinaire, le taux de participation était de40,37 %, soit 266 499 voix portées par 2 591clubs), celui-ci retrouvait facilement son fau-teuil. Applaudissements mesurés, puis plusnourris quand le vainqueur se présenta à la tri-bune pour son discoursd’investiture. Sûr de sonsuccès, Lecomte avait déjà rédigé un petit fasci-cule retraçant sa politique fédérale. Et il fallutse contenter de sa lecture en rafale, puisqu’ilrefusa ensuite de s’exprimer devant la presse.Prenant date pour le futur proche et renvoyantles journalistes vers le responsable de la com-munication, bien embêté. Façon étonnante deprocéder, quand on sait l’urgence dans laquellese trouvent les sports équestres français.

Christian Paillotintronisé ?

À deux ans des Jeux de Pékin, aucune des disci-plines olympiques (saut d’obstacles, concourscomplet et dressage) n’est qualifiée. En fin dediscours – que sans doute par volonté d’apaise-ment, il édulcora, en omettant le passage surces « détracteurs qui ont déversé sur (lui) destombereaux de calomnies et de men-songes » –, Lecomte assura toutefois « quel’un des premiers dossiers à traiter (était) celuide la participation des équipes de France auxJeux Olympiques de Pékin. 2007 devra êtrel’annéede la qualification ». Et d’ajouter que, àplus long terme, « le vrai chantier est la prépa-

ration des Jeux Mondiaux de 2010 à Lexington(USA) et des Jeux Olympiques de Londres en2012 ». Pour l’heure, Lecomte n’est élu quepour deux ans. Mais dans un calme apparem-ment recouvré, son adversaire malheureuxappelant à « l’unité fédérale ».Cette élection prévisible, si elle ne réjouit pas,globalement, les milieux les plus sportifs de laFFE, ouvre enfin la porte au débat. « Ce n’estpasnousqui avonsvoté, ça ne serviraità riendepartir en guerre pour partir en guerre, dit ainsiHervé Godignon, président de l’Association descavaliers de saut d’obstacles. Le moment estvenu de discuter, sans a priori, de définirensemble, avec les éleveurs, les organisateurs,les haras nationaux et, bien sûr, les cavaliers,une politique à court, moyen et long terme.Nous y sommes prêts, les réunions prépara-toiresont eu lieu, il fautmaintenant cumuler les

compétences et se mettre rapidement au tra-vail. »Chacunattend désormais que le président sortede son silence. Qu’il officialise, par exemple,Gilles Bertran de Balanda dans le rôle de nouvelentraîneur de l’équipe de France de saut d’obs-tacles, qu’il précise l’organisation du hautniveau dont on murmure que Christian Paillotpourrait être le grandpilote. Le sort du DTN seraaussi étudié, même si le ministère des Sports etLecomte en personne ont exprimé leur satisfac-tion envers le travail de Jean-Luc Force pendantcette année mouvementée. Lecomte devraencore dialoguer avec ses ministères de tutellepour récupérer la délégation de service public,perdue depuis août 2005. Autant de questionsqui réclament des réponses rapides. Pékin,c’est dans moins de deux ans.

ANNE LADOUCE (avec P. Laf.)

NATATION CHAMPIONNATS D’EUROPE (petit bassin)

Muffat au premier planLa Niçoise a remporté la médaille d’argent sur 200 m 4 nages pour sa première sélection individuelle à dix-sept ans.HELSINKI –de notre envoyé spécial

LE VISAGE FERMÉ, Camille Muffatest sortie de la chambre d’appel.Avant d’être la première à se mouil-ler le corps sur la plage de départ.Pressée, à dix-sept ans, de croquer àpleines dents dans sa première finaleinternationale chez les grandes.Pour un 200 m 4 nages dont elle étaitchampionne d’Europe juniors en2005 à Budapest. Pressée de trans-former en médailles toutes les pro-messes qu’elle fait naître depuisdeux saisons et sa victoire devantLaure Manaudou à Nancy aux Cham-pionnats de France 2005 (grand bas-sin), avec un record de France à la clé.Comme si le temps lui était comptéalors qu’elle honore en Finlande sapremière sélection individuelle. « Ilne faut pas attendre d’avoir faitbeaucoup de compétitions pour faireune médaille, réplique-t-elle de savoix grave pas plus surprise que ça.Si dès le début on vise un podium,c’est mieux. Et j’avais en tête d’enfaire un. » La Niçoise était donc pres-sée. Mais pas précipitée. Elle essayedepuis quelques mois de dompter sadiscipline et son tempérament avecune nouvelle stratégie de course.« Avant, je partais trop vite. Je com-mence à mieux gérer mon effort »,résume Camille, devancée par laPolonaise Baranowska pour l’or,hier.De Nice, où il n’a pas pu suivre sescourses, son entraîneur, Fabrice Pel-lerin, développe : « Elle a de grandssavoir-faire en papillon et elle a ledésir et le plaisir de le nager vite. Ellemise alors sur sa force, mais y laissedes plumes. Ensuite, en dos, commece n’est pas son point fort, elle y metbeaucoup d’énergie et, à la mi-course, elle a gâché trop de car-

� �Camille MUFFAT� Dix-sept ans, née le 28 octobre 1989

à Nice.� 1,80 m ; 64 kg.� Entraîneur : Fabrice Pellerin.� Palmarès

JO et CM : aucune participation.CE : 2e (relais 4 × 100 m, 2006).CE petit bassin : 2e (200 m 4 nages,2006).CM juniors : 2e (200 m 4 nages, 2006).CE juniors : 1re (200 m 4 nages,2005) ;2e (100 m, 2005).

Joli pas de deuxDeux records d’Europe mais aussi deux podiumsfrançais, tels ont été les faits marquants de cettepremière journée.PAS DE FINALE, donc pas demédaille pour Laure Manaudou. Rienque de bien logique, laFrançaise ouvri-ra sans aucun doute sa boîte à récom-pense aujourd’hui avec le 800 m et le100m dos. Mais, commece n’estpas legenre de la maison, Manaudou n’atout de même pas traîné en demi-finale du 100m dos, signant le meilleurtemps mais aussi le record de France(58’’04, soit un centième de mieux quela semaine dernière aux Champion-nats de France).Laure a donc laissé la place sur lespodiums à ses petits camaradesd’équipe. Et la première à en profiter aété Camille Muffat. Pour sa premièresélection individuelle en Championnatseniors, la Niçoise s’est classée deu-xième du 200 m 4 nages à distance res-pectable (1’’36) de la Polonaise Bara-nowska. Une course bien gérée, unrecord personnel amélioré (2’10’’83),rien que du positif pour la jeune fille dedix-sept ans, un peu trop vite présen-tée comme « la nouvelle Manaudou ».Dequoi raviver le regret dene pasavoirdécroché sa qualification sur cette dis-tance pour les Championnats dumonde grand bassin en mars àMelbourne.

touches. Elle doit apprendre à allervite sans que ce soit de la muscula-tion dans l’eau ! » La leçon a été sibien retenue que Muffat a soufflél’argent à la Polonaise Urbanczykpour six centièmes.

Lucas :« Elle peut êtrechampionneolympique »

Après le contrecoup qui avait suivi saperformance de Nancy, l’élève determinale S a, semble-t-il, bien relevéla tête.« Grâce à songrand équilibremoral et mental », souligne Pellerinqui, à Istres, la semaine dernière, fai-sait encore part de ses réserves :« Elle s’aguerrit et doit gagner enmaturité. Je lui ai dit qu’il fallaitencore beaucoup travailler car je nelui cache pas la carrière à laquelleelle peut prétendre. » Au bord de ce

même bassin des Championnats deFrance, Philippe Lucas, un momentintéressé par la venue de Muffat àCanet-en-Roussillon, confirmait :« C’est une très grande nageuse quipeut être championne olympique.J’ai toujours dit qu’elle était forte ettalentueuse. Canet ne l’intéressepas, mais ce n’est pas grave. Ellepeut y arriver sans moi. »En attendant, c’est sans son entraî-neur qu’elle a goûté pour la premièrefois à l’équipe de France seniors,l’été dernier à l’Euro en grand bassinà Budapest, avant d’être vice-cham-pionne du monde juniors du 200 m4 nages à Rio en août. Mais, en Hon-grie, elle n’était que remplaçante enrelais. Pellerin avait hésité àl’envoyer : « Claude Fauquet (leDTN) voulait qu’elle prenne le trainavec les autres. L’idée m’a séduit dela voir vivre l’aventure d’une équipeperformante et où l’ententerégnait. » Quatre mois plus tard, leDTN juge l’expérience « énormé-ment profitable ». Pellerin a essayéde s’en servir, « de la titiller poursavoir ceque ça lui faisait, au-delàduplaisir, d’être sur le banc de touche.D’être celle qui applaudit. Elle nem’apas répondu franchement,mais aveccette médaille, elle n’a plus la per-ruque bleu blanc rouge sur la tête. »Camille Muffat confirme : « Là-bas,j’étais plutôt spectatrice, alors quelà, je suis actrice » .

PASCAL GLO

Mais comme j’ai fait des progrès en coulée, grâce à mapuissance, j’ai peur de me faire disqualifier en sortanttrop tard alors qu’avant, je n’avais aucun souci. »Quand on connaît les difficultés récurrentes de LaureManaudou à entrer dans une compétition – « Un pointfaible », concède Philippe Lucas – ce jeudi était comme ledit le coach, « une journée correcte ».En fait, les choses sérieuses débutent aujourd’hui pour lachampionne. La journée s’annonce même chargée avecdeux titres européens à défendre : 800 m et 100 m dos.L’an dernier à Trieste, Manaudou avait parfaitement géréle même programme emmagasinant en une heure detemps deux ors et un record du monde sur 800 m. Sur laforme qu’elle a affichée la semaine passée aux Cham-pionnats de France, Laure Manaudou est parfaitementcapable de refaire le même coup, mieux même car sesprogrès lui ouvrent la possibilité (théorique) de couplerdeux titres européens avec autant de records du monde(voir infographie). Rendez-vous en fin d’après-midi.– P. Gl.

« Jesuis alléeunpeuplus vite que jenel’aurais imaginé », s’étonnait hier lajeune femme de vingt ans, cauchemardes médias australiens pour sa capa-cité à aligner les banalités. Mais pour-quoi, une fois la combinaison enfi-lée, « Jess » se transforme-t-elle enmachine à gagner ? Son caractère seserait forgé, dit-on, au domicile fami-lial.« Si vousaviezvécuchezmoi, voussauriez pourquoi je suis comme ça,raconte la discrète. Si je nem’étais pasdéfendue, je n’aurais pas eu à man-ger ! » Issue d’une famille nombreuse,Schipper a grandi avec une sœur plusâgée, mais surtout à côté de trois

frères, des triplés, plus jeunes, quil’auraient terrorisée… Cette admira-trice de Susan O’Neill (championneolympique du 200 « pap » en 1996),dont le poster ornait sa chambre de fil-lette, voulait« depuis toujours devenirla meilleure papillonneuse du pays ».N’en déplaise à sa modestie, il n’y aplus de doute là-dessus.

JEAN-BAPTISTE RENET

(*) Vainqueur pour quatre centièmes,la Polonaise avait fait l’objet d’unecontroverse parce qu’elle aurait tou-ché le mur avec une seule main, alorsque le règlement exige de le faire avecles deux.

Mais au moins Muffat fera le déplace-ment en Australie au titre du relais.Julien Sicot, lui, devra se contenter desuivre les épreuves à la télévision. Prèsde dix ans après sa première sélectionen équipe de France (Championnatsd’Europe grand bassin 1997) et sa pre-mière médaille de bronze sur 50 m, leMartiniquais a enfin retrouvé le che-min du podium, toujours pour la troi-sième marche, toujours sur 50 m. Lechrono (21’’68) n’a rien d’ébouriffantmais Sicot a su saisir l’occasion ce queni Bousquet, ancien recordman dumonde de la distance, ni Bernard,n’ont su faire.Cette première journée de compétitiona permis à deux stars continentales des’approprier un record d’Europe. Arka-dy Vyatchanin a même longtemps flir-té avec le record du monde du 200 mdos avant de fléchir dans les deux der-nières longueurs. Le Russe bat tout demême d’une demi-seconde le meilleurchrono européen pour le porter à1’49’’98. Quant à Otylia Jedrzejczak,peu coutumière du petit bassin, elle aprofité de sa première épreuve en Fin-lande pour largement raboter le recordd’Europe du 200 m papillon (2’4’’94).– S. J.

HELSINKI. – Camille Muffat peut être fière : la jeune femme a donné sa premièremédaille à la France, hier : argent sur 200 m 4 nages. (Photo Richard Martin)

IL A DIT� Julien Sicot (3e du 50 m en 21’’68) : « Jem’étais un peu planté sur le 50maux Championnats de France à Istres, avec le stress à l’approche de cette find’année de compétitions. Il y avait la concurrence avec les copains du relais.C’est qu’il y a du potentiel en France. On était deuxièmes du 4x50 m l’an der-nier àTrieste ensemble. Lapression était undoncpeu plusgrosse. Ici, j’étaisunpeu moins stressé et ça s’est mieux passé peut-être aussi grâce au repos et lafraîcheur. À Budapest (l’été dernier en grand bassin), j’étais sorti dès la demi-finale. Là, je suis totalement satisfait de finir sur un grand truc. »

FinalesHOMMES� 50 m : 1. Lorente (ESP), 21’’53 ; 2. Cavic(SER), 21’’60 ; 3. Sicot, 21’’68 ; 4. Puninski(CRO), 21’’73 ; 5. Deibler (ALL), 21’’79.� 400 m : 1. Prilukov (RUS), 3’39’’02 ; 2.Stanczyk (POL), 3’39’’92 ; 3. Korzeniowski(POL), 3’40’’40 ; 4. Rosolino (ITA), 3’41’’60 ;5. Svoboda (RTC), 3’42’’89 ; 6. Biedermann(ALL), 3’43’’24 ; 7. Colbertaldo (ITA), 3’43’’37.� 200 m dos : 1. Vyatchanin (RUS), 1’49’’98(record d’Europe, anc. rec. : 1’50’’43 parl’Autrichien Rogan, le 8 décembre 2005 àTrieste) ; 2. Meeuw (ALL), 1’53’’45 ; 3. Florea(ROU), 1’53’’71 ; 4. Goddard (GBR), 1’54’’30 ;5. Tait (GBR), 1’54’’48 ; 6. Dufour, 1’56’’13 ;7. Marin (ITA), 1’56’’58.Temps de passage de Vyatchanin : 26’’24,54’’03, 1’21’’62, 1’49’’98.Temps de passage de Rogan lors de sonrecord : 26’’56, 54’’86, 1’22’’27, 1’50’’43.

CHRONOLOGIE DU RECORD D’EUROPEDU 200 M DOS HOMMES1991 : Lopez-Zubero (ESP) ........... 1’52’’512001 : Kozulj (CRO) ........................ 1’51’’622004 : Rogan (AUT) ........................ 1’51’’372004 : Rogan (AUT) ........................ 1’51’’242005 : Rogan (AUT) ........................ 1’50’’672006 : Vyatchanin (RUS) ............... 1’49’’98

� 200 m 4 nages : 1. Cseh (HON), 1’54’’43 ;2. Janusaitis (LIT), 1’56’’20 ; 3. Kerekjarto(HON), 1’57’’12 ; 4. Kokkodis (GRE), 1’57’’16 :5. Tumiotto (ITA), 1’57’’61 ; 6. Wojt (POL),1’58’’17.� Relais 4 × 50 m 4 nages : 1. Allemagne(Meeuw, Neumann, Rupprath, Schreiber),1’34’’06 (record du monde ; anc. rec. :1’34’’46 par l’Allemagne, le 11 décembre 2003à Dublin) ; 2. Finlande, 1’34’’95 ; 3. Italie,1’35’’20.FEMMES� 50 m brasse : 1. Schaefer (ALL), 30’’43 ;2. Haywood (GBR), 30’’88 ; 3. Bogomazova(RUS), 30’’98… 6. Le Paranthoën, 31’’77(en demi-finale : 31’’52, record de France ;anc. rec. : 31’’62 par Aude Heinrich, le7 février 1993 à Paris).� 200 m papillon : 1. Jedrzejczak (POL),2’4’’94 (record d’Europe ; anc. rec. : 2’5’’77par l’Allemande Mehlhorn, le 14 décembre

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Page 12: L’ Équipe – 08.12.2006

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NATATION 09.00Championnats d’Europe en petit bassin. 2e jour. À Helsinki (FIN).

Eurosport 90 minRediff. à 16 h 30

BIATHLON 10.30Coupe du monde. 7,5 km sprint F. À Hochfilzen (AUT).

Eurosport 90 min

FOOTBALL 12.00Ligue des champions. 1 re phase. 6e journée. AC Milan (ITA) - Lille.

Eurosport 60 min

BIATHLON 13.15Coupe du monde. 10 km sprint H. À Hochfilzen (AUT).

Eurosport 90 minRediff. demain à 12 h 15

HANDBALL 13.45Euro 2006 F. 1er tour. Groupe D. Espagne - Pays-Bas. À Malmö (SUE).

Sport + 75 min

BEACH-SOCCER 14.00Pro Beach Soccer Tour. 2e jour. Angleterre-France. À Durban (AFS). Suite de la compétition à 15 h 15.

Eurosport 2 60 minRediff. demain à 11 h

FOOTBALL 14.45Ligue des champions. 1 re phase. 6e journée. FC Barcelone (ESP) - Werder Brême (ALL).

TPS Foot 105 minRediff. dimanche à 10 h 15

GOLF 15.00Circuit européen. Dunhill Championship. 2e jour. À Malelane (AFS).

Sport + 90 min

NATATION 17.30Championnats d’Europe en petit bassin. 2e jour. À Helsinki (FIN).

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HANDBALL 18.00Euro 2006 F. 1er tour. Groupe A. Autriche-Serbie. À Skövde (SUE).

Sport + 90 min

MAGAZINE 19.10« American Dream ». Canal + Sport 30 min

GOLF 19.30Championnats du monde. Coupe du monde par équipes. 2e jour. À Saint James (BAR).

Sport + 90 minRediff. demain à 8 h

JOUR DE SPORT 19.40Canal + Sport 45 min

MATCH APRÈS MATCH 20.00L’Équipe TV 26 minRediff. à 21 h

TOUT LE SPORT 20.10France 3 5 min

FOOTBALL 20.15Ligue 2. 19e journée. Metz-Strasbourg.

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RUGBY 20.25Coupe d’Europe. 3e journée. Poule 4. Bourgoin-Leicester (ANG).

Canal + Sport 115 minRediff. demain à 12 h 55

FOOTBALL 20.25Championnat d’Allemagne. 16e journée. Bayer Leverkusen - Hertha Berlin.

TPS Foot 125 min

HOCKEY SUR GLACE 21.00NHL. New York Islanders - Montréal Canadiens.

Sport + 105 minRediff. demain à 11 h 15

DOCUMENTAIRE 22.30« Les Grands Duels du sport. Patinage de vitesse :Norvège - Pays-Bas », d’A. Roux

ESPN Classic 60 min

HOCKEY SUR GLACE 01.30NHL. New Jersey Devils - Philadelphia Flyers.

NASN 150 minRediff. demain à 13 h 30

BASKET 02.05NBA. San Antonio Spurs - Los Angeles Clippers.

Canal + 175 minRediff. demain à 16 h Canal+ Sport

BASKET 02.30NBA. Milwaukee Bucks - Memphis Grizzlies.

Sport + (NBA TV) 120 min

Un « Téléthon » avec Laurent BlancFRANCE TELEVISIONS. 18 h 50. Téléthon. 1 810’.LES ANIMATEURS de France Télévisions (et de Radio France) sont prêts. Ce soir,à 18 h 50, France 2 lancera la vingtième édition du Téléthon, cher à l’Associationfrançaise contre les myopathies et inspiré d’une idée qu’eut le comique américainJerry Lewis en 1966. Si cette manifestation consiste d’abord à former une chaînede l’espoir et de la générosité rassemblant sur le terrain plus de cinq millions deFrançais, c’est aussi à l’écran plus de trente heures de direct. Des programmes sesuccédant à l’antenne, le sport n’a jamais été absent. Demain, à 15 heures surFrance 2 et à 17 heures sur France 3, le trio Beccaro-Courant-Gourmaud présen-tera ainsi, de Montpellier, le traditionnel Sportez-vous bien ! Au menu, basketacrobatique, judo, free-style, VTT, jonglerie avec ballon de foot, sous l’œil d’unancien champion du monde de la bande à Jacquet, Laurent Blanc. Mais partoutailleurs aussi, les sportifs se bougeront ce week-end pour recueillir des fonds etvousencourager à faire des promessesde dons, soit par téléphone (36-37), soit surInternet (www.telethon.fr).

BERNARD DOLET

Eurosport 2 à pleins tubesEUROSPORT 2. Samedi, 21 heures. Surf. Rip Curl Pro Pipeline Masters. 15’.APRÈS Teahupoo en mai et Hossegoren août, Eurosport 2 plante ses camé-ras sur le spot hawaiien de Pipelinepour la dernière étape du Champion-nat du monde WCT de surf. Jusqu’au21 décembre, la chaîne thématiquepropose chaque soir vers 21 heures unrésumé de quinze minutes présentépar Jean-PatrickMothes, animateurdeYoz.« Pipeline est un peu au surf ce queMonaco est à la Formule 1, expliqueArnaud Simon, directeur d’antenned’Eurosport 2. Le surf possède unedimensionsportiveévénementiellequilui manque encore à la télé. En plus ducôté glamour, on veut montrer quec’est une compétition avec tactique etenjeux… On souhaite ainsi faire com-prendre que, comme au foot, il y a des

gars qui se battent pour accéder àl’élite du WCT et d’autres pour ne pasdescendre enWQS. Notre but consisteà traiter le surf sur un mode moinsanecdotique. »Eurosport 2 planche déjà sur la saisonprochaine, souhaitant élargir sa cou-verture du surf, en approfondissant lesdiscussions avec l’Association des sur-feurs professionnels et les marques.Aux trois épreuves diffusées cetteannée, pourraient s’ajouter en 2007 lamanche australienne de Bells Beachou celle de Mundaka au Pays basque.« Le surfpeut être unproduit très iden-tifiant pour Eurosport 2 ; de notrecôté, nous sommes retransmis en neuflangues et dans quarante pays, ce quipermet de donner une assise euro-péenne à la discipline, poursuit Simon.

L’ÉQUIPE TV5.Un jour avec…le Ballond’Or. 6.Édi-tion du matin. 10. Édition de la jour-née. 11. La Page rugby (rediff à 14. et16.). 18.30 La Grande Édition.20. Match après match (rediff. toutesles heures jusqu’à 22., et à 0.15).21.30 Édition de la nuit.

INFOSPORT6. La Matinale Sport. 10. Le Journal encontinu. 18. La Grande Heure.

LE COIN DES RADIOSFrance Info. À .8 et à .38 de chaqueheure, chronique sportive. 5.35 et6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Jour-nal des sports. 5.50 et 6.40 FranceInter. Journal des sports. 8.35 RMC.Bourdin & Co. Invité : Jean-FrançoisLamour. 9. Europe 1. Jacques Pradel.Au sommaire : Les plus belles histoiresdu sport. Invité : Patrick Guillou.16.RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby &Compagnie. 18. RMC. Direct Laporte.18.53 RTL. Mégasports. 19.20 FranceBleu. Journal des sports. 19.30 RMC.Le 30’ d’RMC Sport. 20. RTL. RTL Foot.Multiplex. 20. France Inter (GO). Inter-football. 20. RMC. Intégrale Sports.20. Europe 1. Multiplex. 22.30 RMC.Radio Moscato.

L’intéressant à terme serait de propo-ser une couverture globale du WCT,avec un traitement systématique dechaque étape, un fil rouge en directlors desmanches européennes, un sui-vi dans nos bulletins d’infos et, pour-quoi pas, un magazine spécifique. »

JOCELYN LERMUSIEAUX

TÉLÉVISION LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »

LA QUESTION D’HIERPensez-vous que l’équipe de Franceféminine de handball terminera sur lepodium de l’Euro ?OUI ............................................................................................. 46%NON ........................................................................................... 54%(nombre de votants : 50 553)Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS

� LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (8es de finale retour). HIER : KIEL (ALL) -Chambéry, 37-27 (aller : 39-33). AUJOURD’HUI : Flensburg-Handewitt (ALL) -Celje (SLV) (31-41). DEMAIN : Kolding (DAN) - Veszprem (HON) (22-32) ; Gum-mersbach (ALL) - Tchekhov (RUS) (37-31) ; Barcelone (ESP) - Montpellier,16 h 30 (25-28) ; Pampelune (ESP) - Kozina (SLV) (34-23) ; Ciudad Real (ESP) -Gudme (DAN) (33-28). DIMANCHE : Valladolid (ESP) - Szeged (HON) (25-25).Tirage au sort des quarts de finale le 12 décembre au siège de l’EHF.

LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (huitièmes de finale retour) KIEL - CHAMBÉRY : 37-27

Comme prévuSurclassés en première période, les Savoyards n’ont pu que limiter les dégâts.KIEL –de notre envoyé spécial

CE QUE LES CHAMBÉRIENS redoutaient est belet bien arrivé. Ce qu’ils pressentaient depuis lematch aller il y a quatre jours, où les Allemandsavaient déroulé pour s’imposer tranquillement(39-33), s’est également réalisé. Ils n’ont pas rêvé,en effet, au cours d’une première période qui arapidement tourné à la démonstration.Les joueurs de Kiel étaient inaccessibles pour desChambériens immédiatement emportés par lavague. Surclassés, dominés dans la technique, lavitesse et l’intelligence de jeu, ils n’avaient inscritqu’un but après huit minutes de jeu, déjà perducinq ballons et buté sur le mur Thierry Omeyer(15 arrêts pour la seule première période). Il n’yavait pas de match. Seulement une équipe sur leterrain alors que Philippe Gardent, l’entraîneurfrançais, voyait toutes les mauvaises prédictionsse concrétiser.« Que l’on perde, oui,mais avec les honneurs. Que

ESPAGNE - PAYS-BAS : 26-16 (11-9)ESPAGNE. – Gardiennes : Gonzalez ; Elejaga (21 arrêts). Marqueuses : Castro, Pinedo, Box (cap.,1), Sanroman (2), Morales, Mangue (7), Aguilar (6), Lopez (2), Fraile (4), Ortuno (2), Fernandez,Oncina (2). Entraîneur : M.-A. Florido.PAYS-BAS. – Gardiennes : Tienstra (13 arrêts), Klijn (6 arrêts). Marqueuses : Mulder (3), Koelen(1), Robben (1), Hilster (2), Paap (1), Groot, Lamein (cap., 3), Karsten, Visser (2), Pusic (2),Hofman, Van der Wissel (1). Entraîneur : S. Röttger.

l’on quitte la Ligue des champions devant Kiel esttout à fait logique, mais il ne faut pas prendre unefessée. »Les postérieurs savoyards étaient pourtant bienmarqués à la pause. Avec douze buts de retarddéjà (8-20), la leçon de handball avait été terribleet le souffle allemand brûlant et dévastateur pourles partenaires de Richardson.« Oui, j’ai eupeur à cemoment-là, admet Gardent.Peur que l’addition grimpe encore et que l’on paietrès cher notre apprentissage à ce niveau. » Dansces cas-là, il ne reste peut-être qu’à prier. Qu’àimaginer, surtout, que les Allemands vont relâcherla pédale d’accélérateur et laisser le temps s’écou-ler.« On avait décidé, éclaire Nikola Karabatic encoreroyal (5 buts, 7 passes), de ne pas prendre de hautChambéry. On ne voulait pas commettre cetteerreur. Aussi, nous avons joué sur nos valeurs : lavitesse, l’agressivité, tout en imprimant un rythmeélevé. »Chambéry n’y a pas résisté et Kiel, alors, a pu faire

tourner un peu son effectif, toujours privépourtantde Jeppesen et Szilagyi. « Onmanque de rotationsà l’heure actuelle, souriait Karabatic.Mais lorsquetout le monde sera sur pied, cette équipe seraencore beaucoup plus forte. » Apte en tout cas àremplir l’objectif qu’elle s’est assignée : remporterla Ligue des champions. Dans cette cour desgrands, les Chambériens n’ont pas encore leurplace et, au bout du compte, ils se félicitaient de nepas avoir complètement craqué.Seul Jackson Richardson (8 buts, 5 passes) n’a paséprouvé la moindre appréhension. Habitué depuisle temps à ces joutes européennes, il a simplementdonné un ultime récital en deuxième période. « Jeme suis dit, s’amusait-il, que je ne pouvais pas par-tir comme ça. Je me suis réveillé. J’ai prisconscience, surtout, que j’étais en train dedisputerle dernier match européen de ma carrière. »Il ne reverra plus Kiel alors que les Chambériensrêvent, eux, d’y revenir le plus rapidement pos-sible. Malgré la leçon…

LAURENT MOISSET

TOUR PRÉLIMINAIREGroupe A (Skövde)HIER (1re journée) : Serbie-Macédoine, 23-25 ; Hongrie-Autriche, 42-23.AUJOURD’HUI (2e journée) : Autriche-Serbie (18 heures) ; Macédoine-Hongrie (20 h 15).

Groupe B (Göteborg)HIER : Allemagne-Pologne, 30-20 ; Norvège-Slovénie, 43-20.AUJOURD’HUI : Slovénie-Allemagne (17 heures) ; Pologne-Norvège(19 h 15).

Groupe C (Stockholm)HIER : Russie-Croatie, 27-22 ; Ukraine-Suède, 18-22.AUJOURD’HUI : repos.

Groupe D (Malmö)HIER : Espagne - Pays-Bas, 26-16 ; Danemark-France, 20-24.AUJOURD’HUI : repos.Programme des Bleues. – Demain : France -Espagne (18 heures).Dimanche : France - Pays-Bas (18 h 30).

LA FORMULELes trois premières se qualifient pour le tour principal et conservent les pointsobtenus face aux formations également qualifiées. Le tour principal se disputeen deux groupes de six. Les équipes issues d’un groupe affrontent celles issuesde l’autre groupe (A-B et C-D). Les deux premiers accèdent aux demi-finales(samedi 16 décembre).

HANDBALL CHAMPIONNAT D’EUROPE FEMMES (1er tour, 1re journée) FRANCE - DANEMARK : 24-20

Le prix d’excellenceÉpatantes devant des Danoises championnes olympiques, les Françaises peuvent, déjà, revoir leurs ambitions à la hausse.MALMÖ –de notre envoyé spécial

C’EST UNE SIMPLE anecdote,peut-être un signe. Mercredi matin,dans un corridor de l’hôtel ScandicSegevag, à l’issue d’une séance deprises de vues, quatre filles et uncoach se sont retrouvés autour d’unminuscule salon de cuir. Par purhasard : Véronique Pecqueux-Rol-land, Stéphanie Cano, IsabelleWendling et Valérie Nicolas, enca-drées par Olivier Krumbholz. Soit lequintet rescapé du fameux Mondial

1999, celui de l’affranchissement.Là-bas, du côté de Hamar, avantd’accéder à la finale, les Françaisesavaient pris le dessus sur desDanoises alors championnes olym-piques (1996) et du monde (1997).C’était en quarts de finale. C’étaitsurtout, le dernier succès tricoloresur le Danemark en compétition offi-cielle (19-17).La page est tournée. Hier, les parte-naires de Christine Vanparys sontvenues à bout des éternelles cham-pionnes olympiques (2000, 2004)avec un toupet rare. Un récital sou-

dain, inopiné, au terme d’une prépa-ration lourdaude et de deux annéesbien délicates. Un résultat quidonne, déjà, une toute autre allure àcet Euro puisque l’on voit mal, désor-mais, comment les Françaises pour-raient être privées de deuxièmesemaine. Et s’il leur venait à l’espritde maîtriser la fougueuse Espagne,samedi, le tour principal pourraitmême les engager dans la coursevers les demi-finales… « Il faut res-ter humbles et modestes, tempère lesélectionneur. Le jeu semet enplace,c’est un fait. Nous avons su rester sur

ce que nous avions travaillé, et noussommes parvenus à mettre lesDanoises en difficulté sur leurspoints faibles. Mais tout commencece soir. »Non. Tout a débuté hier, et même lesjours précédents. Jamais, sansdoute, le staff des Bleus n’avait pré-paré aussi assidûment une ren-contre. « Nous avions surtout antici-pé beaucoup de choses sur leurattaque, explique Valérie Nicolas, lagardienne de Viborg, évidemmentdécisive devant des joueuses qui laconnaissent et la redoutent. En tra-

vaillant par petits groupes, en discu-tant beaucoup. L’idée était d’insi-nuer le doute sur leur côté droit et delaisser le jeu s’orienter à gauche. »Oui, tout a commencé ce jeudi à Mal-mö. À moins d’un an du Mondial enFrance, les Bleues avaient besoind’assurance, de confiance. La doseemmagasinée hier doit créer l’élan,donner des idées. Ici et pour plustard. « Je crois, c’est vrai, que nousvenons d’écrire une page, ose Sté-phanie Cano, elle aussi malicieusesur son aile. On savait que si l’onaccrochait ce match, la médaille

pourrait être au bout. On n’a paslâché le morceau, on a imposé notretactique sans rechigner et elles ontfini par céder. Je sens que tout çaévolue, que l’on est moins timides,que l’on extériorise davantage nossentiments. Moi, en tout cas, j’aiaimé toutes ces prises de risques. »

Krumbholz : « Tout estévidemment positif »

Des risques pour bousculer unensemble moins souverain qu’àl’accoutumée, tellement dépendantdu rendement de Katrine Fruelund et

Henriette Mikkelsen. Des risquespour ne pas laisser cet adversairedérouler son jeu léché, s’appuyer surses certitudes. La récompense estvenue sous la formede sept intercep-tions, de multiples contres, d’impro-bables exubérances. « Ce qui resteleur véritable force, résume Stépha-nie Cano. Là, c’est nous qui avions lamainmise. »La mainmise et l’ascendant. Si, enpremière période, les Scandinavesont compté jusqu’à quatre butsd’avance à quatre reprises, les Fran-çaises ne se sont jamais affolées,malgré un manque de vitesse et dessoucis en attaque placée. Unepatience récompensée puisqu’ellessont très vite revenues à hauteur(13-13, 36e) avant de placer un coupd’accélérateur dans les huit der-

nières minutes ponctuées d’un 6-0blessant. « Une grande défense, unegrande gardienne et, surtout, unegrande application, voilà les clés »,résume Olivier Krumbholz.Reste, maintenant, à digérer l’épi-sode. « Tout est évidemment positif,enchaîne le Lorrain. À condition dene pas s’égarer. » Une crainte évo-quée par Stéphanie Cano : « Gâchercette fête serait absolument impar-donnable. » Valérie Nicolas, elle, neveut même pas y songer : « Avantcette entrée, nous savions qu’unedéfaite nous dirigerait vers une deu-xième partie plus ou moins insipide.On sait simplement, désormais, quel’on peut exprimer des ambitionsplus hautes. » Exprimer ce tempéra-ment si particulier et si déroutant…

PHILIPPE PAILHORIES

KIEL 37(20)Buts Tirs Pen. P.déc. Exc.

Linders 4 4/5 - - -K. Andersson 5 5/9 - 1 -Lundström 5 4/6 1/1 2 -Kavticnik 9 4/5 5/5 - 52e,56e

Lövgren (cap.) 3 3/4 - 4 -Ahlm 2 2/2 - 1 -Zeitz 1 1/8 - 3 -Karabatic 5 5/9 - 7 -Klein 3 3/3 - - -

TOTAL 37 31/51 6/6 18 2Gardiens : Omeyer (30 min., 15 arrêts dt 0/2 pen.) ;Fritz (30 min., 4 arrêts, M. Andersson)Entraîneur : Z. SerdarusicInterceptions : 6 Balles Perdues : 5

CHAMBERY 27(8)Buts Tirs Pen. P.dèc. Exc.

Busselier (cap.) - - - - -Delric 2 2/3 - 1 -Roiné 1 1/7 - 1 50e,54e

Clémençon 2 2/3 - 2 52e

Ben. Gille - - - - 43e

N’Diaye 2 2/6 - - -Stamate 1 1/1 - - -Paty - 0/2 - - -Cherblanc 3 3/5 - - -Vuckovic 1 1/3 - - -Joli 7 5/8 2/2 - 36e

Richardson 8 8/12 - 5 -Stojinovic - - - - 56e

TOTAL 27 25/50 2/2 9 5Gardiens : Dumoulin (35 min., 5 arrêts dt 0/2 pen.) ;Stojinovic (25 min., 7 arrêts dt 0/4 pen.).Entraîneur : P. GardentInterception : 1 Balles Perdues : 18

Evolution du score : 3-0 (3e), 3-1 (4e), 6-1 (8e), 9-3 (13e), 12-5 (17e), 14-6 (22e), 16-7 (24e), 19-7 (29e), 22-9 (33e),22-13 (35e), 25-16 (39e), 30-17 (45e), 34-23 (53e).Spectateurs : 9 000 environ Arbitres : MM. Vitzhum et Choquard (SUI)

FRANCE 24(8)Buts Tirs Pen. P.déc. Exc.

Lambert - - - - -Kanto 3 3/3 - - 43e,51e

Spincer 2 2/6 0/2 - -Pecqueux-Rolland 0 0/1 - - -P. Baudouin 3 3/6 - - -Herbrecht 1 1/5 - 1 26e

Cano 7 7/9 - - -Wendling 3 3/5 - 2 -Jacquinot - - - - -Dembele 2 2/3 - - -Vanparys (c) 2 2/9 - 5 -Tounkara 1 1/1 - - -Nicolas 0 0/1 - 3 -TOTAL 24 24/49 0/2 11 3Gardiennes : Pradel ; Nicolas (60 min., 24 arrêts dt1/4 pen.)Entraîneur : O. KrumbholzInterceptions : 7 Balles Perdues : 16

DANEMARK 20(10)Buts Tirs Pen. P.dèc. Exc.

Skov 1 1/5 - 1 30e

Mikkelsen (c) 5 4/9 1/2 2 -Nielsen 0 0/1 - - -Sjoberg 0 0/3 - - -Dalgaard - - - - -L. Mortensen - - - - -Bonde Christen-

sen 1 1/3 - - -Lund Nielsen 1 1/2 - - -Fruelund 7 5/15 2/2 1 -Thomsen 3 3/5 - - -Kristensen 1 1/1 - - -Bille-Hansen 1 1/1 - - 24e

Bager Due - - - 1 -TOTAL 20 17/45 3/4 5 2Gardiennes : Bager Due (48 min., 14 arrêts dt 2/2pen.) ; K. Mortensen (12 min., 3 arrêts)Entraîneur : B. LyngholmInterceptions : 3 Balles Perdues : 15

Evolution du score : 0-1 (3e) ; 2-1 (9e) ; 2-3 (13e) ; 3-3 (15e) ; 3-7 (18e) ; 6-10 (26e) ; 9-10 (31e) ; 11-13 (35e) ; 13-13(36e) ; 13-15 (38e) ; 16-15 (42e) ; 16-17 (44e) ; 18-19 (52e) ; 24-19 (59e)Spectateurs : 3100 Arbitres : MM. Cohen et Peretz (ISR)

MALMÖ. – De retour en sélection, l’ailière gauche Stéphanie Cano, ici à la finition face à Louise Bager Due, sous les yeux de Henriette Mikkelsen, a été le fer de lance desBleues lors de cette ouverture en fanfare. (Photo Alain De Martignac)

PAGE 12 VENDREDI 8 DÉCEMBRE 2006

MATCH APRÈS MATCH

> ACTUALITÉ LIGUE 1 Entretien avec Éric Carrière, milieu de terrain du RC Lens.

> FOOTBALL

Ce soir 20:00

ZAP

Page 13: L’ Équipe – 08.12.2006

Noir Jaune

Bleu Rouge13

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

GROUPE AMERCREDI

Cologne (ALL) -Olympiakos (GRE) . 81-88LeMans - Vitoria (ESP)................. 76-79F.Bologne (ITA) - Sopot (POL) ........ 77-91

HIER

D.Moscou-E.P. Istanbul(TUR) ... 90-83PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi13 décembre : Bologne - Le Mans,V i t o r i a - O ly m pi a ko s . Jeudi14 décembre : Sopot - EP Istanbul,Cologne - Dynamo Moscou.

GROUPE BMERCREDI

Malaga (ESP) -P. Belgrade (SEM).. 66-58HIER

C. Zagreb (CRO) - Rome (ITA) . 91-84 a.p.Ljubljana (SLV) - Badalone (ESP) ... 67-69Panathinaïkos (GRE) - M. Tel Aviv . 90-88PROCHAINE JOURNÉE. – Jeudi14 décembre : Panatinaïkos - Badalo-na, Ljubljana - C. Zagreb, Partizan Bel-grade - Rome, Malaga - M. Tel Aviv.

GROUPE CMERCREDI

Fenerbahçe (TUR) -CSKA Moscou . 64-74HIER

Trévise (ITA) -Naples (ITA) .......... 64-70Kaunas(LIT) -Pau ......... 106-110a.2p.Barcelone-A.Salonique(GRE) ... 86-83PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi13décembre: Fenerbahçe - Aris Salo-nique, CSKA Moscou - Naples. Jeudi14 : Kaunas - Trévise, Barcelone - Pau.

AUJOURD’HUI 20 HEURES

Nantes - Aix-MaurienneAntibes - Boulazac

DEMAIN

Quimper - NanterreLevallois - BrestMulhouse - Saint-ÉtienneSaint-Quentin - RouenPoitiers - VichyLimoges - Châlons-en-Ch.Évreux - Angers

PRO B (13e journée)

Class. : 1.Nanterreet Vichy,22 pts ; 3. Brest etChâlons, 20 ; 5. Aix-Maur., Antibes, Levallois,Quimper, Rouen et St-Quentin, 18 ; 11. Boula-zac, Limoges, Nantes et Poitiers, 17 ; 15.Angers, Mulhouse, St-Étienne et Évreux, 16.

PRO A (14e journée)

Soutien à SarreAUJOURD’HUI, 20 HEURES, SPORTICA

Arbitres : MM. Graffin, Boué, Machabert.

AVANT DE RECEVOIR Bourg-en-Bresse, ancien club du coach Frédé-ric Sarre, Gravelines a sérieusementhypothéqué ses chances de qualifi-cation en Eurocoupe, après ladéfaite, mardi au Sportica (83-86)devant les Lituaniens de Siaulai.Hier, le directeur exécutif HervéBeddeleem, monté au créneau lasemaine dernière suite aux résultatsdécevants duBCM, a tenu à apporterun « soutien entier et sans faille » àFrédéric Sarre. « Je ne me suis pastrompé, affirme-t-il. Je suis à 150 %derrière le coach. Il travaille pourl’avenir. La réaction de l’équipe auMans prouvequenous sommes dansle vrai. » Pour autant, tout cela nes’est pas traduit dans les résultats etsur le terrain, où l’équipe ne peuts’appuyer sur aucune hiérarchie etpeine à trouver une cohérence dejeu, l’espace de quarante minutes.Même Turner semble parfois errer

comme une âme en peine. Le prési-dent Christian Devos apporte unéclairage complémentaire au sou-tien exprimé par Hervé Beddeleem.« L’équipe dirigeante a mis beau-coup d’enthousiasme dans laconstruction de l’équipe... On neretrouve pas cet enthousiasmeaujourd’hui sur le terrain », affirme-t-il haut et fort. « Il ne faut pas cher-cher d’excuse en parlant deproblèmes de structure ou d’envi-ronnement. À Gravelines, tout a étémis en œuvre pour réussir. »Ce soir, face à Bourg, le BCM sera aucomplet. Ce sera une grande pre-mière dans le Nord pour le nouvelAméricain Pat Carroll, auteur d’unesortie prometteuse au Mans avec un4 sur 6 à trois points. Les Bressansdéfient eux l’armada gravelinoisesans frayeur en espérant surtoutpoursuivre l’intégration de Swift,Lockhart et Melzer. – H. L. et P. Sev.

GRAVELINES - BOURG

AUJOURD’HUI 20 HEURES

Gravelines - BourgDEMAIN 20 HEURES

Cholet - RoanneChalon - Hyères-ToulonLe Havre - OrléansLe Mans - BesançonDijon - ParisStrasbourg - Reims

DIMANCHE 15 HEURES

Nancy - Pau (TPS Star)REPOR TÉ AU 3 JAN VIER(20 HEURES) : Clermont - ASVEL

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Chalon .................... 23 13 10 3 1010 982Nancy ..................... 23 13 10 3 1055 911Roanne ................... 23 13 10 3 1165 1043

4. ASVEL ..................... 21 13 8 5 1004 956Orléans .................. 21 13 8 5 1003 945Paris ....................... 21 13 8 5 954 943

7. Dijon ....................... 20 13 7 6 974 973Le Havre ............... 20 13 7 6 961 962

9. Gravelines ............. 19 13 6 7 961 969Le Mans ................ 19 13 6 7 922 917Pau ......................... 19 13 6 7 1001 1016Strasbourg ............ 19 13 6 7 1007 979

13. Bourg-en-Bresse ........ 18 13 5 8 825 945Cholet ............... 18 13 5 8 908 935Clermont .......... 18 13 5 8 864 867Hyères-Toulon .... 18 13 5 8 971 1026

17. Besançon ......... 17 13 4 9 977 104718. Reims ................ 14 13 1 12 859 1005

PROCHAINE JOURNÉE. – Mer-credi 13 décembre (20 heures) :Hyères - Le Havre. Vendredi15 (20 heures) : Paris-Cholet.Samedi 16 (20 heures) : Orléans-Clermont, Reims-Gravelines, Besan-çon-Nancy, ASVEL-Strasbourg,Bourg-Le Mans. Dimanche17 (15 heures) : Roanne-Chalon(TPS Star), (16 heures) : Pau-Dijon.

Les huit premiers sont qualifiés pour lesplay-offs. Les sept premiers à mi-par-cours plus Nancy ou les huit premierssont qualifiés pour la Semaine des As.Les troisderniers sont reléguésenProB.

Les huit premiers sont qualifiés pour les play-offs. Le champion de Francemonte enPro A. Les quatre derniers sont relégués en Nationale 1.

LES NEWSSous les cris de « Fire Thomas ! », les Knicks se sont inclinésdans leur salle face à Washington. Leur huitième défaite en dixmatchesau Madison Square Garden cette saison. Soit le plus mau-vais départ du club à domicile depuis la saison 1960-61…

LES FRANÇAISLes Nuggets ont été surpris dans leur salle par Atlanta, avec11 points (4/9 aux tirs, dont 2/5 à trois points et 1/2 aux l.f.) deYakhouba DIAWARA, qui a ajouté 2 rebonds et 1 passeen vingtminutes. Battus dans leur salle par les Bobcats il y a trois semaines,

les Spurs n’ont laissé aucun doute sur le terrain de Charlotte en s’imposant de20 points. Tony PARKER (10 pts à 4/10, 5 p.d., 3 rbds, 3 bps en 25 min) n’a pas euà forcer son talent.

LE FAIT DU JOURBoris Diaw le compare aux ballons utilisés en Pro A. Tony Parker, etses mains à la froide moiteur, apprécie lui aussi sans détour le nou-veau ballon Spalding imposé cette saison par la NBA. Mais ils sontbien les seuls. Shaq, Nash, LeBron, Wade, Nowitzki, Kidd, Garnett

et tellement d’autres se sont publiquement plaints de ce changement et desinconstances de la nouvelle balle en fibre composite. Une tempête qui ne se calmepas après plus d’un mois et demi de Championnat. À tel point que, sous la pressiondes joueurs et de leur syndicat, David Stern, le commissionner de la NBA, a fini paraccepter de communiquer pour reconnaître les erreurs de la ligue, avant de parlerd’une nouvelle bordée de tests pour jauger des performances dudit ballon. « Toutest sur la table, a admis Stern au New York Times. Je ne suis pas heureux, maisréaliste. Nous devons prendre la bonne décision. Et bien sûr, il nous faut écouterles joueurs. Même avec un jour de retard, on doit gérer ce problème. » La vieilleballe en cuir pourrait bien sortir précipitamment de sa retraite…

LES RÉSULTATSIndiana - Orlando, 94-80 ; Cleveland - Toronto, 95-91 ;Charlotte - San Antonio, 76-96 ; New York - Washington,102-113 ; Boston-Memphis, 96-98 ; Minnesota -Houston,

90-84 ; Milwaukee - Portland, 102-94 a.p. ; Denver - Atlanta, 96-98 ;Chicago - Philadelphie, 121-94 ; LA Lakers - New Orleans/OklahomaCity, 89-105.

NBA EXPRESS

Un ballon controversé

NBA

Turiaf s’en contenteMalgré un temps de jeu en diminution, le Français reste confiantdans son avenir aux Los Angeles Lakers.LOS ANGELES –de notre envoyé spécial

C’EST DEVENU une image presquehabituelle. Ronny Turiaf assis sur lebanc des Lakers, main droite plaquéesur le visage, guettant un signe de PhilJackson, le gourou de Los Angeles,l’invitant à aller ferrailler dans laraquette californienne. Mercredi soir,contre La Nouvelle-Orléans (89-105),l’international français dut une nou-velle fois patienter une mi-tempsavant de pouvoir fouler le parquet duStaples Center. Et rendre une copiehonorable : 5 points, 2 contres, 1 passedécisive, une interception mais aucunrebond en près de neuf minutes de jeu.« J’essaie de faire de mon mieux avecle temps qui m’est donné », soupirel’international.Depuis les retours, mi-novembre, deKwame Brown, dans le secteur inté-rieur des Californiens, et Phil Jackson àla conduite des Lakers (opéré à lahanche, l’entraîneur californien avaitété suppléé par son adjoint, Kurt

Rambis, lors des premiers matches), lasituation de l’international françaiss’est peu à peu détériorée. À eux deux,Brown et Odom, titulaires à l’intérieur,accaparent plus de soixante minutesde jeu par match. Le Martiniquais doitdonc se contenter des restes, à parta-ger, en plus, avec Andrew Bynum,grand espoir du club, l’expérimentéVladimir Radmanovic et le polyvalentBrian Cook.

« Tout le monde veutque je réussisse »

Autre problème, Turiaf ne bénéficiepas de la pleine confiance de PhilJackson. Ces trois dernières semaines,il a ainsi vu son temps de jeu chuter dedouze à sept minutes en moyenne parmatch. Et, à trois reprises, il est demeu-ré sur le banc, même s’il souffrait alorsde la hanche. « Je ne me satisfais évi-demment pasdema situationactuelle,affirme le Martiniquais. Je suis un com-pétiteur, je veux donc prouver àchaque match que j’ai le niveau pourévoluer en NBA. Mais bon, j’ai

confiance en moi. Quand j’ai eu untemps de jeu conséquent, j’ai quandmême pu montrer ce que je savaisfaire. »En début de saison, Turiaf avait eneffet affiché de belles dispositions,tournant à une moyenne de dix pointset cinq rebonds (pour un temps de jeumoyen de seize minutes) lors desquatre premiers matches des Lakers.Le 1er novembre, contre Golden State,il avait même pulvérisé ses records depoints et de rebonds (il avait compilé23 pts, 9 rbds en trente-deux minutes)avantd’enchaîner deux jours plus tard,contre Seattle, par 13 points et7 rebonds.Philosophe, le Français attend doncson heure et multiplie les efforts àl’entraînement. « Si je continue à tra-vailler dur comme je le fais depuis ledébut de la saison, les réticences ducoach passeront avec le temps »,estime-t-il. Pas question donc d’envi-sager un départ prématuré. « Tout lemonde veut que je réussisse ici. Je suisparfaitement intégré au club et àl’équipe. J’ai un contrat qui court jus-qu’à la saison prochaine. L’équipemarche en plus vraiment bien (avecdouze victoires et quatre défaites, lesLakers sont en tête de la Division Paci-fique). Je ne vois pas l’intérêt quej’aurais à parler de transfert en cemoment »,martèle le Martiniquais. Leclub, d’ailleurs, ne l’envisage pas uneseconde. « Ronny entre dans les plansdu club à long terme, affirme KurtRambis, l’entraîneur adjoint desLakers. Nous comptons sur lui. »

JÉRÔME CAZADIEU

NBA� DOPAGE : MAURICE TAYLORSUSPENDU CINQ MATCHES. –L’ailier des Sacramento Kings,Maurice Taylor (30 ans), a étésuspendu cinq matches pourviolation des règlements antidopagede la NBA. C’est la troisième foisque Taylor est suspendu après avoirdéjà écopé de cinq matches en2002-2003 et six matches en2003-2004. Conformément auxrèglements de la Ligue, aucun détailn’a été communiqué sur le produitutilisé par le joueur, qui n’a disputéque quatre matches cette saison.Toutefois, suivant diverses sources,Taylor aurait été positif à lamarijuana. La suspension débutait lanuit dernière lors de la réception deMiami, les champions NBA en titre,et se poursuivra lors des matchescontre Atlanta, Golden State, Utahet Phoenix. Taylor, arrivé cettesaison à Sacramento en provenancedes New York Knicks, pourrareprendre le 18 décembre contreDallas.

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Olympiakos ............. 13 7 6 1 626 558Vitoria ...................... 13 7 6 1 559 519

3. Moscou .................... 11 7 4 3 497 5044. E.P. Istanbul .......... 10 7 3 4 521 508

Le Mans ................ 10 7 3 4 506 507Sopot ......................... 10 7 3 4 511 517

7. Cologne ................... 9 7 2 5 534 5928. Bologne ................... 8 7 1 6 547 596

ATHLÉTISME ÉQUIPE DE FRANCE

Ghezielle écartéeEn retard au regroupement des Bleus, elle n’ira pas aux Championnats d’Europede cross. Tout comme Hanane Farhoun, suspendue pour raison médicale.COMPIÈGNE –de notre envoyé spécial

BOUCHRA GHEZIELLE est arrivéeà Compiègne, hier, peu après17 heures. Elle en est repartie peuavant 18 h 30. Elle ne disputera pasles Championnats d’Europe de cross,dimanche à San Giorgio su Legnano.Elle avait fait l’impasse sur l’événe-ment l’an passé ; l’équipe de Francea fait l’impasse sur elle cette année.Retenue dans la sélection au sortird’une rentrée mitigée (12e) sur lecross de l’Acier le 26 novembre, lamédaillée de bronze mondiale sur1 500 m est sanctionnée pour avoirintégré trop tardivement le regrou-pement des Bleus, débuté mardidans l’Oise. Après l’imbroglioHanane Farhoun, suspendue en rai-son de son suivi médical (voir par ail-leurs), son départ a clos une salejournée pour l’équipe féminine, pos-tulante au titre européen. Un enchaî-nement hors compétition qui laisse-ra peut-être des traces dans leslabours italiens.Quand elle franchit le pas de l’hôtel,escortée par son mari Salim, Ghe-zielle connaissait la sanction. Patri-cia Djaté, la responsable du demi-fond, venait de la joindre pour luiconfirmer une éviction dont elleavait déjà eu vent : le DTN, FranckChevallier, avait tranché et appeléen renfort la deuxième remplaçante,

Christine Bardelle. Au nom du res-pect du collectif. « Si Bouchra,comme tout autre athlète, n’assistepas à un regroupement obligatoirealors qu’elle est au courant et queson entraîneur l’est, il est probablequ’elle n’ira pas aux Championnatsd’Europe », expliquait-il plus tôt.Djaté attendait en effet son athlètemercredi soir puis, en dernierrecours, à la mi-journée hier. « Je l’aieue ce matin, elle s’apprêtait à par-tir », jurait Alain Lignier, son coach,en début d’après-midi. Elle n’arrivaqu’à la nuit tombante. Le retard detrop.

« On a voulu faireun exemple avec rien »

La discussion a vite animé le bar del’hôtel et convoqué Chevallier autéléphone. « Vous faites passer unregroupement avant la santé de mafemme ? » demanda Salim, quiarguait d’un « rendez-vous médi-cal » dans la matinée, attestation àl’appui. Il prit aussi appui sur ladéfection de Mehdi Baala aux Cham-pionnats de France pour noter que« Bouchra a toujours tout fait dansles règles ». Mais chacun campaitsur ses positions et, une heure etdemie plus tard, le couple quittait leslieux sans voir les autres membres del’équipe, partis en ville ou restésdans leurs chambres.

Pleurs séchés, Ghezielle exprimeraplus tard son point de vue. Sur lefond : « J’avais promis de bosserdans la semaine pour préparer leTéléthon avec la mairie de Francon-ville. Et j’avais un rendez-vous chezle médecin pour soigner mes ischiosce matin (hier). Si je me blesseencore, ça sera ma responsabilité !Patricia n’a rien voulu entendre.Pourtant elle m’avait d’abordenvoyé un mail pour me dire que jepouvais arriver à 18 heures jeudi(hier). Puis elle a changé d’avis. Je necomprends pas. On a voulu faire unexemple avec rien. Malheureuse-ment, ça tombe sur moi. » Sur laforme aussi : « Çam’a touchée. On apris la remplaçante avant même dem’avertir. On ne m’a même pasappeléepour savoir cequi sepassait,si j’avais eu un empêchement, unaccident… »Quant à son futur en bleu, que sonépoux mettait en pointillés, elle sevoulait rassurante : « Il était encolère mais il n’y a pas de problème.Je vais tout faire pour bien courir et jerépondrai aux convocations engrands Championnats. » Passera-t-elle devant la commission de disci-pline ? « À eux de voir. » Gheziellefait partie des éligibles à la Ligue pro.La DTN devait la rencontrer mardi.Rendez-vous reporté. Il promet.

JEAN-DENIS COQUARD

Contre-indication pour FarhounLE PRÉSIDENT DE LA FFA, Bernard Amsalem, a suspenduhier à titre provisoire Hanane Farhoun, sélectionnée pour lesChampionnatsd’Europe decross,après avoir reçu« un cour-rier dumédecin chargé du suivi médical du haut niveau indi-quant qu’il venait de (lui) délivrer un certificat médical decontre-indication à la pratique de la compétition ». Uneannonce qui a jeté un froid au rassemblement de l’équipe deFrance à Compiègne. Chacun se souvenait que ce mêmetexte était tombé, début août à Göteborg, concernant LatifaEssarokh, quelques jours avant la révélation de son contrôlepositif au stanozolol. Un amalgame qui mettait Farhoun« en colère » : « Avec cequi s’est passé dernièrement, il fautfaireattention : “Hanane suspendue”,pour les gens, ça veutdire que je suis dopée. En plus, je suis uneMarocaine natura-lisée, c’est pas bon pour moi… Il ne faut pas tout mélanger.Moi, je suis militaire depuis quelques jours. On ne peut passalirmon image. Je vais perdremonboulot ! Et puis, par rap-port àmon club, àmon président, aux jeunes... Je ne suis pasLatifa Essarokh : je n’ai pas couru en 4’0’’ (sur 1 500 m). Jen’ai rien fait, je ne suis pas dopée ! »Et l’athlète d’évoquer une blessure à la hanche : « Depuis lecross de l’Acier (le 26 novembre), j’ai mal. Je devais merendre au regroupement au plus vite mais, malgré uneséance d’ostéo, M. Deymié (le médecin fédéral)m’a dit qu’ilétait impossible de courir. J’ai même des difficultés pour

marcher. » Le docteur Deymié justifiait, lui, « un acte médi-cal ». On s’étonne cependant qu’une blessure nécessite untel arsenal plutôt qu’un simple remplacement ou le forfaitd’une athlète soucieuse d’éviter une suspension. Interrogésur le précédent Essarokh, le président Amsalem relevait :« C’est la même procédure mais les deux affaires sont diffé-rentes. Dans la loi d’avril 2006, il s’agit de protéger la santédes athlètes et il s’agit bien de cela ici. » Hanane Farhounsera remplacée en Italie par Samira Chellah. – J.-D. C.(avec N. H.)

� LA LIGUE PRO SE RÉUNIT. – Les représentants desathlètes et des meetings nationaux et les responsables fédé-raux se réunissent aujourd’hui à Paris. Six jours après l’adop-tion de la Ligue nationale professionnelle (LNA) par l’assem-blée générale de la FFA, ils doivent préciser les contours d’uncircuit encore flou, ne serait-ce qu’en raison du peud’empressement des chaînes télé (L’Équipe d’hier). « Onespère rentrer dans le concret car, juin, c’est déjàdemainet ilreste beaucoup de questions, explique Pascal Thiébaut,responsable des meetings de Strasbourg et de Nancy.Où enest-on avec la télé ? Les athlètes sont-ils vraiment derrière leprojet ? L’accord avec Lagardère est-il signé ?Quels sont lesmeetings retenus, quel jour de semaine, diurne ou noc-turne ? On a besoin de réponses maintenant… » – N. H.

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Panathinaïkos ........ 14 7 7 0 591 5092. Badalone ................. 11 7 4 3 525 502

C. Zagreb ................ 11 7 4 3 566 580Tel Aviv .................... 11 7 4 3 647 608

5. Belgrade .................. 10 7 3 4 509 529Malaga ..................... 10 7 3 4 521 526

7. Rome ....................... 9 7 2 5 493 5398. Ljubljana .................. 8 7 1 6 488 547

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Barcelone ................ 13 7 6 1 564 521CSKA Moscou ........ 13 7 6 1 535 452

3. Pau-Orthez .......... 11 7 4 3 558 555Trévise ..................... 11 7 4 3 538 515

5. A. Salonique .......... 10 7 3 4 475 5006. Fenerbahçe ............. 9 7 2 5 508 538

Naples ...................... 9 7 2 5 503 5608. Kaunas ..................... 8 7 1 6 557 597

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi15 décembre (20 heures) : Châlons-Levallois, Saint-Étienne - Limoges, Angers-Mulhouse, Antibes-Vichy, Rouen-Quimper.Samedi 16 décembre (20 heures) : Boula-zac-Saint-Quentin, Aix-Maurienne - Poitiers,Brest-Nantes, Nanterre-Évreux.

EUROLIGUE FEMMES (1re phase, 6e journée)� GROUPE B. – MERCREDI : Bourges-Salamanque (ESP), 65-62 (aller : 74-58). HIER : Pra-gue (RTC)-Samara (RUS), 60-71 (57-72) ; Namur (BEL)-Pecs (HON) 66-58 (57-82). Class. : 1.Bourges, 12 pts ; 2. Samara, 11 ; 3. Pecs, 9 ; 4. Salamanque, 8 ; 5. Prague et Namur, 7.� GROUPE C. – MERCREDI : Valenciennes-Valence (ESP) 69-76 (58-81). HIER : Brno (RTC)-Ekaterinbourg (RUS), 64-45 (86-87) ; Gdynia (POL)-Fenerbahçe (TUR), 64-68 (59-79). Class. :1. Brno, 11 pts ; 2. Valence, Fenerbahçe et Ekaterinbourg, 10 ; 5. Valenciennes, 7 ; 6. Gdynia, 6.� EUROCOUPE FEMMES (5e journée). – HIER : Tarbes-Luxembourg (LUX), 102-46 ; Haukar(ISL)-Montpellier, 57-104 ; Rhondda (PDG)-Villeneuve-d’Ascq, 66-72.

D. MOSCOU - EP ISTANBUL : 90-83 (27-18 ; 18-22 ; 24-21 ; 21-22)D. MOSCOU : B. Popovic (16), Hansen (15), Papadopoulos (20), Domani (7), Fotsis (6), Gill (11),Bykov, Monya (5), Vasilyev (4), Ekezie (6).EP ISTANBUL : Nicholas (15), Erden (6), Haislip (17), Kuqo (18), Akyol (2), Prkacin (4), Abi,Gonlum (4), Jenkins (17).

C. ZAGREB - ROME : 91-84 a.p. (21-19 ; 23-22 ; 12-20 ; 19-14 ; 16-9)C. ZAGREB : Wright (17), Warren (22), Qus (19), Bader (2), Vrbanc (3), Krasic (11), Andric,Morovic (4), Rozic (4), Mance (9).ROME : Bodiroga (27), Mavrokefalides (4), Garri (12), Chatman (12), Hawkins (7), Giachetti,Tonolli (2), Righetti (18), Marmarinos (2).

PANATHINAÏKOS - TEL-AVIV : 90-88 (21-18 ; 26-27 ; 21-20 ; 22-23)PANATHINAÏKOS : Alvertis (9), Delk (17), Batiste (21), Tsartsaris (4), Diamantidis (5), Papaniko-laou, Becirovic (4), Hatzivrettas (11), Dikoudis (13), Vujanic (4), Javtokas (2).TEL-AVIV : Bynum (22), Vujcic (18), Eliyahu (8), Jasaitis (9), Halperin (5), Felix (8), Sharp (7),Arnold, Shason (7), Green (4).

LJUBLJANA - BADALONE : 67-69 (24-17 ; 15-14 ; 11-21 ; 17-17)LJUBLJANA : Rizvic (7), Rannikko (5), Markoishvili (12), Milic (24), D. Lorbek (7), Arslan (7),Jurkovic (5), Cebular.BADALONE : Fernandez (17), Bennett (6), Archibald (9), Sullivan (9), Gaines (5), Huertas (4), P.Vasquez (5), Lavina (5), Flis (3), Rubio (6).

TRÉVISE - NAPLES : 64-70 (17-12 ; 14-13 ; 10-18 ; 23-27)TRÉVISE : Lyday (11), B. Smith (4), Zizis (12), Jigli (6), Goree (10), Soragna (6), George, Mor-dente (15), Rullo, J. Beard.NAPLES : Cittadini (6), Flamini (9), Larranaga (3), Ellis (5), Morandais (16), Spinelli (4), Rocca(17), Malaventura (7), Trepagnier (3).

BARCELONE - A. SALONIQUE : 86-83 (23-19 ; 26-21 ; 18-21 ; 19-22)BARCELONE : Lakovic (17), Navarro (26), De La Fuente (4), F. Vasquez (5), Kasun (4), Basile(8), Trias, Marconato (8), Kakiouziz (13), Ukic (1), Grimau.A. SALONIQUE : Castle (5), Scales (15), Kalaitizis (3), Wilkinson (25), Massey (25), Sigalas (3),Serapinas, Tsaldaris, Abdul-Rauf (7).

BASKET EUROLIGUE HOMMES (7e journée) KAUNAS - PAU : 106-110 a. 2 p.

Un coin de paradisInexistant en première période, Pau s’est révolté et a décroché un quatrième succès en Euroligue.KAUNAS – (LIT)de notre envoyé spécial

AU BOUT de la nuit en Lituanie, aprèsdeux prolongations et un combat tita-nesque mené par une bande de révol-tés, Pau a peut-être trouvé son petitcoin de paradis. Le rideau tombe sur laphase aller et l’Élan Béarnais totalisequatre succès (dont trois à l’extérieur)et deux victoires d’avance sur Napleset trois sur Kaunas, deux équipesdominées sur leur sol ! L’Élan touchedu doigt le rêve de revoir le Top 16,trois ans après sa dernière invitationau banquet des grands (2004).Pourtant, malgré cette nuit magique,Pau demeure d’une essence inconnue.

KAUNAS. – Le pivot palois Michael Wright a livré un duel titanesque à son compatriote Tanoka Beard (de dos) et provoqué son éliminationdans la première prolongation. Une issue décisive. (Photo Inks Kalnins/Reuters)

Sa peau est tannée, cornée d’un cuirmystérieux. Voilà trois mois que la sai-son s’écoule, que le petit monde duBéarn remue et s’interroge, un jourinquiet et chahuté, l’autre enivré, per-suadé que la vraie vie n’est pas loin.L’Élan, c’est Janus Stark, une équipeaux mille visages, triste et ridée,comme hier en première mi-temps,généreuse, belle et rebelle comme endeuxième et un peu plus avec deuxprolongations,qui ont donnéàce com-bat une teinte de légende. « C’est unmatch à deux visages, l’un horrible,l’autre très bon. En deuxième mi-temps et en prolongations, on a jouécomme on doit jouer unmatch de bas-ket, on s’est battus, on a défendu, on a

eu l’énergie », commentait GordonHerbert, le coach palois.Alors, on veut bien ne retenir quel’issue, que la fin de cette histoireinvraisemblable qui a vu Pau, au borddu gouffre, revenir soudain comme uncondamné pour crucifier Kaunas ettout un peuple après cinquanteminutes de fièvre (110-106).

Wright prend place« On est heureux de ne jouer que vingtminutes dans le temps réglementaireet que le match ne soit pas fini »,admettait encore le technicien palois.Déroutant scénario en effet, quiconfirme que Pau se construit tou-jours, dans la douleur, la révolte, les

sautes d’humeur, les coups de griffe etles cris de vie.Hier, il a simplement touché lesextrêmes. Il a présenté vingt minutesdébraillées. Une première mi-tempsd’apathie défensive comme il est stric-tement interdit d’en proposer en Euro-ligue et un jeu offensif déboussolé,sans fondement avec douze balles per-dues à la pause dont huit lors du pre-mier quart-temps ! En appel d’undébut de saisonmanqué (quatre reversde suite), rongé par la faim, Kaunasn’en escomptait pas tant. Du jeurapide et du labourage en gros à l’inté-rieur (86 % à deux points à la pause !)lui construisait très vite le socle d’unsuccès aisé (26-12, 10e ; 49-34, 19e).

Pau agonisait, sans défense, sansrésistance. Et s’il n’y avait eu le bras deBritton Johnsen (14 pts à la mi-temps)et l’état d’esprit du guerrier éternel,Mike Bauer, l’Élan serait rentré au ves-tiaire avec une maladie incurable.À 37-51, le mal était profond, mais Paurespirait encore. Alors, en deuxièmemi-temps, il se regroupait soudain.Corps serrés, cœurs au diapason,l’Élan montait la pression défensive.Kaunas n’avait plus un ballon de jeurapide. En attaque, Pau et Aaron Milesmettaient de l’huile dans les rouages,de l’ordre dans le jeu. Michael Wright,un peu oublié auparavant, postait tantet mieux ligne de fond Tanoka Beard,et Mike Bauer, dépoitraillé et géné-

reux, enquillait à l’envi ! Pau revenait,implacablement (65-62, 29e), passaitmême devant pour la première fois dumatch (69-71, 31e). Soudain, le publicavait peur. Kaunas aussi. Johnsen,d’un drive rageur, arrachait la pre-mière prolongation (88-88), puisWright sortait Beard du match et attra-pait cinq minutes supplémentaires surla ligne des lancers francs (97-97). Lefameux « momentum » était palois.L’Élan entamait sa quatrième prolon-gation (à Naples, face à Besançon etles deux du soir). Au bout, comme àchaque fois, il y avait le succès. Et cettefois, le paradis n’est plus très loin…

DAVID LORIOT

ILS ONT DIT� Michael BAUER (Pau) : « C’estune grosse victoire, vu le scénario. Enpremière mi-temps, on n’a pas jouéensemble. À la pause, le coach nous l’afait comprendre. On est comme ça,parfois, on est un peu “faciles”. Ladeuxième mi-temps fut tout autre.Pourmoi, c’est aussi important. Je suiscontent d’avoir eu l’opportunité demontrer ça, dans le contexte actuel. Jecomprends la décision du coach(lequel veut le prêter), mais c’estimportant d’avoir encore sa confiance.Peu importe que cela change ou nonson opinion, j’essaie juste d’être aussipro que possible. »

� Gordon HERBERT (coach Pau) :« Pour leTop16,onest dansunebonnesituation, on contrôle notre destin. Ilreste sept matches, un bon calendrier,mais il n’y a rien de gagné. » – D. L.

KAUNAS 106PAU-ORTHEZ 110

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdMachado 41 20 7/18 4/12 2/2 0-4 4T. Beard 36 23 10/14 - 3/5 7-4 2Maciulis 43 22 10/19 1/6 1/2 2-3 3Jankunas 41 9 3/9 0/3 3/4 4-6 2M. Popovic 42 20 6/15 1/8 7/9 - 7Ginevicius 21 3 1/3 1/3 0/2 0-1 2Kalnietis 6 7 3/3 1/1 - 0-1 -Silinskis 2 - - - - - -Penney 12 2 1/2 0/1 - - 1Stimac 6 0 0/1 - - 1-0 1TOTAL 250 106 41/84 8/34 16/24 14-19 22

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdJohnsen 40 21 8/11 3/5 2/2 3-8 1R. Greer 36 2 1/7 0/2 - 1-5 4Ferchaud 27 6 2/4 0/2 2/2 0-3 -Miles 41 21 7/10 2/2 5/6 0-3 5M. Wright 40 30 11/17 - 8/8 1-2 -Fauthoux 7 0 0/1 0/1 - - -D’Almeida 18 3 0/3 0/1 3/3 0-1 3Rupert 4 - - - - 0-1 -Mahinmi 9 2 1/1 - 0/1 1-3 -Bauer 28 25 8/9 3/4 6/6 1-3 1TOTAL 250 110 38/63 8/17 26/28 7-29 14

106-110 a.2 p. (26-12 ; 25-25 ; 18-29 ; 19-22 ; 9-9 ; 9-13).Écarts.- KAU : +15 (19e) ; PAU : + 6 (48e, 49e). Spec. : 4 321Arb. : Mitjana (ESP), Chaiari (ITA) et Piloidis (GRE).

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Page 14: L’ Équipe – 08.12.2006

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AUTOMOBILE DAKAR

Muller à l’école MetgeDécouvrant le Dakar au volant du proto Dessoude 05, Yvan Muller sera guidé par l’expérimenté René Metge.AU CINÉMA, dans Un longdimanche de fiançailles, les lettresMMM signifient « Manech aimeMathilde ». En rallye-raid, elles veu-lent dire « Muller aime Metge ». Etinversement. C’est ce qui est ressortid’une séance d’essais organiséemardi dernier par André Dessoudesur le circuit du Galicet, en régionparisienne. Cinq des sept équi-pages que le préparateur normandengagera au prochain Dakar étaientlà (lire par ailleurs). Mais le clou dela journée était la première appa-rition commune à bord du protoDessoude 05 d’Yvan Muller, trente-sept ans, le « roi de la glace », etde René Metge, soixante-cinq ans,une des mémoires vivantes duDakar, qu’il a couru « une bonnevingtaine de fois » sans se rappelerexactement combien.A priori surprenante, dans la mesureoù Metge est pilote et non naviga-teur (il n’avait assuré cette fonctionqu’une seule fois auparavant, en2002, comme chaperon de JohnnyHallyday), cette association est néed’une idée d’André Dessoude, quiexplique :« Yvan n’a jamais couru leDakar, et nous n’allons pas jouerles premières places. Il a besoind’apprendre et, avec René, dontl’expérience est immense, il appren-dra plus vite. Notre but sera d’éviterles erreurs en espérant profiter de labagarre entre Mitsubishi et Volks-wagenet, avecRené dans la voiture,il y en aura moins. »A posteriori, mardi, Dessoudeavouait quand même un brind’anxiété, sachant que Metge avaitd’abord demandé un délai de réfle-xion et que Muller était allé le voirchez lui pour lui expliquer dansquelle optique – apprendre – ilvoulait faire ce premier Dakar.Quand la voiture, crachant tou-

� SEPT VOITUR ES SUR LEDAKAR. – Pour son vingt-cinquièmeDakar, André Dessoude, qui fut piloteavant de devenir team manager,a engagé sept voitures. Deux protos05, pour Yvan Muller - René Metgeet le tandem portugais Miguel Bar-bosa - Miguel Ramalho. Ces derniersconnaissent bien la voiture, quiest l’ex-Nissan Pickup 05, pour l’avoirconduite sur cinq épreuves duChampionnat portugais des bajascette année. Un proto 03, égalementracheté par Dessoude à Nissan France,sera confié à Christian Lavieille(vainqueur de la Coupe du monde T 2cette saison) - François Borsotto. UnNissan Pathfinder, mené par l’équi-page franco-portugais Antas-Anto-niolli, sera également aligné enT 1 (Superproduction). Trois autresPathfinder sont inscrits en T 2 (Produc-tion), catégorie dans laquelle Des-soude « fonde de gros espoirs surune éventuelle victoire ». Il compterapour cela sur Jean-Pierre Strugo(associé pour son 22e Dakar à YvesFerri), qui revient chez Dessoude aprèsun long intermède de dix ans, et surPaul Belmondo (déjà à son 10e Dakar) -Guy Leneveu. Quant aux deuxex-skieuses Carole Montil let etMélanie Suchet, elles chercherontavant tout à arriver à Dakar. « Onva leur donner un maximum deconse i l s pou r ce la » , a ss u r eDessoude. – A.-J. D.

� F 1 : RÄIKKÖNEN EN BORD DEPISTE. – Alors qu’il n’a toujours pasété autorisé par McLaren, équipeavec laquelle il est toujours souscontrat jusque fin 2006, à piloterune Ferrari, Kimi Räikkönen étaitnéanmoins hier à Jerez, dans lestand de la Scuderia, assistant auxessais hivernaux. Souriant et habilléde noir de la tête au pied – saufpour le bonnet, marron – leFinlandais passa une bonne partie dela journée chez les Rouges discutantune vingtaine de minutes avec sonfutur coéquipier Felipe Massa.Toujours pour les mêmes raisonscontractuelles, il n’effectua aucunedéclaration publique.

� ESSAIS F 1. (Jerez de la Frontera[ESP], 6-8 décembre). – Hamilton(GBR, McLaren-Mercedes), 1’18’’684(78 tours) ; Fisichella (ITA, Renault),1’19’’685 (63) ; Barrichello (BRE,Honda), 1’19’’784 (111) ; Rosberg(ALL, Williams), 1’19’’962 (105) ; R.Schumacher (ALL, Toyota), 1’20’’024(70) ; Massa (BRE, Ferrari), 1’20’’046(60) ; Klien (AUT, Honda), 1’20’’055(99) ; De La Rosa (ESP,McLaren-Mercedes), 1’20’’141 (64) ;Heidfeld (ALL, BMW-Sauber),1’20’’167 (97) ; Kovalainen (FIN,Renault), 1’20’’204 (78) ; Kubica(POL, BMW-Sauber), 1’20’’461 (88) ;Badoer (ITA, Ferrari), 1’20’’556(107) ; Webber (AUS, Red Bull),1’20’’596 (89) ; Davidson (GBR,Super Aguri), 1’20’’701 (112) ; Speed(USA, Toro Rosso), 1’21’’134 (59) ;Coulthard (GBR, Red Bull), 1’21’’276(78) ; Kobayashi (JAP, Toyota),1’21’’292 (53).

� RALLYE : SKODA REVOIT SESPLANS. – La direction de Skoda adécidé de concentrer ses efforts enrallye sur la nouvelle catégorieSuper 2000. Ainsi, la filiale sportivedu constructeur tchèque consacrerason année 2007 à la création et audéveloppement d’une voiture decette série, basée sur la prochainegénération de Fabia. Il n’y aura doncplus aucun soutien à l’écurie RedBull qui engageait des Fabia WRCcette saison. Cette équipe, classéedernière du Championnat du monde2006, entend néanmoins trouver unesolution pour faire courir son pilote,Andreas Aigner, au volant d’uneautre voiture. Seule dérogation àcette nouvelle politique : Skodaaidera encore le brillant et jeunepilote tchèque, Jan Kopecky àparticiper à quelques manches duMondial 2007 avec une Fabia WRC.

RÉSULTATS� ATHLÉTISME. – HOMMES. 20 km marche : 1. Han Yucheng (CHN), 1’21’’41. FEMMES.20 km marche : 1. Liu Hong (CHN), 1’32’’19.� NATATION (grand bassin). – HOMMES. 1 500 m : 1. Park Tae-hwan (CDS), 14’55’’03 ;2. Zhang Lin (CHN), 15’3’’15 ; 3. Matsuda (JAP), 15’17’’18. 50 m dos : 1. Koga (JAP), 25’’40 ;2. Ouyang Kunpeng (CHN), 25’’47. 200 m brasse : 1. Kitajima (JAP), 2’12’’05 ; 2. Kimura (JAP),2’13’’17 ; 3. Polyakov (KAZ), 2’13’’60. Relais 4 × 100 m 4 nages : 1. JAPON (Miyashita, Kitaji-ma, Yamamoto, Hosokawa), 3’36’’52. FEMMES. 200 m 4 nages : 1. Qi Hui (CHN), 2’11’’92 ;2. Kitagawa (JAP), 2’14’’51. 50 m papillon : 1. Tao Li (SIN), 26’’73.� TENNIS DE TABLE. – HOMMES. Finale : Wang Hao (CHN, no 4 mondial) - Ma Lin (CHN,no 2), 4-1. FEMMES. Finale : Guo Yue (CHN, no 5 mondiale) - Tie Ya Na (HKG, No 6), 4-3.� AVIRON. – Finales (disputées sur 1000 m). HOMMES. Skiff : 1. Shin Eun-chul (CDS), 3’38’’04.FEMMES. Skiff : 1. Jin Ziwei (CHN), 4’1’’68. Poids légers. Skiff : 1. Xu Dongxiang (CHN),4’10’’28. Deux de couple : 1. Ouzbékistan (S. et Z. Ganieva), 3’44’’54 ; … 4. Chine (Yu Hua-YanShimin), 3’48’’14.

TOUS SPORTS JEUX ASIATIQUES

Liu, Ramzi et un désertDOHA – (QAT)de notre envoyé spécial

CE VENDREDI, jour du Prophète,chômé au Qatar, aurait dû lancer enfanfare les épreuves d’athlétismeavec le 3 000 m steeple et le triompheprogrammé du double champion dumonde en titre Saïf Saaeed Shaheen,né kényan et naturalisé qatarienen 2003. Mais son tendon d’Achillel’empêchera d’apporter la premièremédaille d’or de ces Jeux à son paysd’adoption. Sont forfait aussi lesJaponais Koiji Murofushi (épaule),double champion d’Asie et championolympique du marteau, et Dai Tame-sue, médaillé de bronze mondial du400 m haies l’an passé.Fort heureusement pour les organisa-teurs, Rachid Ramzi, le double cham-pion du monde 800 m-1 500 m à Hel-sinki, arrivé seulement hier à22 heures pour des séries program-mées pour aujourd’hui, défendramollement les couleurs du Bahreïn,lui qui confie que son « cœur est tou-jours marocain ». Et Liu Xiang, stardes stars de l’athlé chinois, se satisfe-ra a priori d’un temps de 13’’20 àDoha. Sur les pistes depuis sept mois,le recordman du monde (12’’88)

dément pourtant être arrivé avec despieds de plomb : « Voir toutes cesimages de sportifs chinois triom-phants (le cap des 100 médaillesd’or sera passé ce matin) me donnaitdes fourmis dans les jambes et l’enviede sentir cette ambiance. » Pourson coach, Sun Haipeng, « ces Jeuxsont importants pour la Chine etdonc pour Liu. Il est là pour gagner etne pas se blesser. Car la phase activede préparation des Jeux de 2008a commencé ».Hormis ces deux « supernovae », fortpeu d’étoiles à se mettre sous la dent.À part, peut-être, une autre Bahreï-

nienne, Maryam Jamal, d’origineéthiopienne, l’une des meilleures spé-cialistes du demi-fond, et l’IndienneBobby George, médaillée de bronze àParis en 2003 qui visera le titre enlongueur. Enfin, en ces contrées denaturalisations sauvages, les coachesmercenaires abonderont. La présencela plus étonnante est celle de JohnSmith, conseiller spécial de la Fédéra-tion saoudienne. L’ex-mentor deMarie-Jo Pérec avait déjà conduitHadi al-Somayli à l’argent sur 400 mhaies à Sydney, la première médailleolympique de l’histoire du royaume.– L. G.

AUJOURD’HUI

20 HEURESTourcoing - Toulouse

DEMAIN

17 HEURESCannes - Sète

20 HEURESParis - RennesTours - BeauvaisSaint-Brieuc - AsnièresMontpellier - PoitiersAvignon - Nice

ClassementPts J. G. P.— — — —

1. Paris 22 8 8 02. Cannes 20 8 7 13. Beauvais 17 8 5 34. Poitiers 15 8 5 35. Tours 15 8 5 36. Rennes 14 8 4 47. Tourcoing 13 8 4 48. Montpellier 13 8 5 39. Sète 11 8 4 4

Toulouse 11 8 4 411. Saint-Brieuc 8 8 3 512. Asnières 7 8 2 613. Nice 2 8 0 814. Avignon 0 8 0 8

� CANNES : FILIPOVA OPÉRÉE. – Blessée mercredi lors du match remportépar Cannes (3-0) en Ligue des champions à Istanbul, la centrale StashimiraFilipova a regagné Nice plus tôt que ses partenaires par vol sanitaire où elle aété conduite directement à la clinique Saint-Georges pour y être opérée, hiersoir, du tendon d’Achille. Sa blessure devrait la tenir éloignée des terrains aumoins trois mois si la rupture du tendon n’est que partielle. Si elle se révélaittotale, la jeune internationale bulgare (21 ans) tirerait un trait sur sa saison.– K. N.� PAPI PREND SA RETRAITE INTERNATIONALE. – À trente-trois ans, lelégendaire Samuele Papi a décidé de tirer sa révérence internationale à l’issuedu Championnat du monde au Japon, où l’Italie a pris la cinquième place enbattant l’équipe de France (3-0). « J’ai tant donné pour ce maillot et il m’atant donné. Je pense qu’après douze ans il ne faut pas exagérer. C’est unedécision irrévocable », a affirmé le réceptionneur-attaquant de Trévise, quihonora sa première cape en 1994. Double champion du monde (1994, 1998),triple champion d’Europe (1995, 1999, 2003), le natif d’Ancône n’aura enrevanche jamais goûté à l’or olympique, se contentant de l’argent à Atlanta(1996, victoire des Pays-Bas) et à Athènes (2004, succès du Brésil) et dubronze à Sydney (2000).� LES BULGARES REÇUS AU PARLEMENT. – Après avoir conquis la médaillede bronze au Championnat du monde, les joueurs bulgares et leursélectionneur Martin Stoev ont été reçus, sous les applaudissements, auParlement national.

VOLLEY-BALL PRO A (9e journée)

Ça repart !APRÈS UN MOIS de trêve en raisonde la tenue du Championnat dumonde au Japon, où l’équipe deFrance a pris la sixième place, la Pro Areprend ce soir avec le match avancéTourcoing-Toulouse. Les six autresrencontres auront lieu demain. ÀTourcoing, huitième, seul le centralVincent Montméat manquera àl’appel. Victime d’une triple fracturedu pouce gauche le 7 octobre, l’inter-national – qui avait dû déclarer forfaitpour le Mondial – a néanmoins reprisl’entraînement, sauf pour le block,et pourrait faire son retour à lacompétition lors du dernier match del’année, le 22 décembre, face à Beau-vais. L’autre central, Christophe Son-golo, sera, lui, bien présent malgréune petite lésion à la hanche. « Jeconsidère que nous débutons la sai-

PROCHAINE JOURNÉE.– Samedi16 décembre : 20 heures, Sète-Tours ; Rennes-Tourcoing ; Tou-louse - Saint-Brieuc ; Asnières-Mont-pellier ; Poitiers-Nice ; 20 h 30,Paris-Beauvais (Sport+).Dimanche17 : 17 heures, Cannes-Avignon.

son avec ce match contre Toulouse,affi rme Marcelo Fronckowiak,l’entraîneur nordiste. La façon donton a évolué pendant la trêve lors duChallenge de la Ligue (défaite 2-3 endemi-finales face à Sète) et desmatches amicaux, a montré deschoses très intéressantes. On a beau-coup travaillé en mettant l’accent surle physique. Le mois de décembre esttrès important pour nous (contre Tou-louse, à Rennes et contre Beauvais) etdoit nous permettre de nous rappro-cher du haut de tableau. » Dixième,Toulouse alignera son équipe type,même si le passeur tchèque, OndrejBoula, est toujours gêné par un souciligamentaire à une épaule. À noterque Stéphane Sapinart a reprisl’entraînement, sans forcer sur songenou opéré. – F. Ste. et C. A.

jours ces flammes caractéristiquespar ses échappements latéraux,vint s’arrêter près de lui aprèsun court galop d’essai, Dessoudealla ouvrir la portière de droite et futrassuré : « J’ai vu à son regard queRené était heureux. »

René Metge :« Lui communiquertoute mon expérience »

De fait, le triple vainqueur du Dakarse montra élogieux à l’égard de son

jeune pilote. « Il conduit comme jeconduis. Je n’ai pas besoin de regar-der, je sais ce qu’il va faire. Je n’étaispas tendu. Lui et moi, on sort duSupertourisme, où il faut être à la foisrapide et cool dans les trajectoiressous peine de détruire la voiture. Etle Dakar, c’est ça : il faut aller viteen protégeant la voiture. Il y en apeu qui y arrivent. Je veux essayerde lui communiquer toute monexpérience de l’épreuve. Il en fera cequ’il voudra, mais il écoute. On a

la même approche, on ne parlepas chinois entre nous. » Quantà ses vieux os, Metge ne semblaitpas inquiet, disant : « J’ai unsuper feeling avec l’auto, elleest confortable, du moins pourune voiture de course. Je suiscomplètement contre les voitures“bout de bois”, de plus en plusdures. Celle-là est bien suspendue. »

Muller se montrait lui aussi contentde l’expérience. « Je regardais René

un peu du coin de l’œil et j’ai vu qu’ilétait tranquille, pas nerveux nicrispé. Le feeling est bon entre nous.Je sais que ce n’est pas évident pourun pilote demonter à côté d’un autrepilote.Mais jen’ai pas fait carrièreenconduisant comme un idiot. Je suisplutôt réfléchi au volant. Quand jesuis allé voir René chez lui, je l’aiconvaincu qu’il n’allait pas se retrou-ver à côté d’un kamikaze. Je suis sûrque nous allons nous compléter etqu’il va beaucoup m’apporter. »

Pour ce qui est de l’âge de son navi-gateur, Muller assure ne guère s’ensoucier : « René n’est pas fou. S’il nele sentait pas, il ne le ferait pas. J’aiconfiance en son jugement. »A prio-ri, pour ce Dakar qu’il avait envie defaire depuis deux ou trois ans et quele fait d’avoir été « viré du TrophéeAndros » lui permet de courir, YvanMuller aura donc une belle montureet un bon mentor.

ANDRÉ-JACQUES DEREIX

� LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES(1er tour, 2e journée)� POULE B. – HIER : Las Palmas (ESP) -Jesi (ITA), 2-3 (19-25, 25-21, 18-25, 25-23,10-15). Classement : 1. Zurich, 4 pts ; 2.Amstelveen et Jesi, 3 ; 4. Las Palmas, 2.� POULE D. – HIER : Zagreb (CRO) - Tene-rife (ESP), 0-3 (16-25, 11-25, 11-25). Clas-sement : 1. Bergame, 4 pts ; 2. Tenerife etKalisz, 3 ; 4. Zagreb, 2.Les trois premiers de chaque poule sontqualifiéspour unpremier tour de play-offsà douze équipes (7 et 14 février).

www.raceofchampions.com

CHAMPIONNE DU MONDE !

En démonstrationla RENAULT F1

L’équipe Dessoudeengageradeux Protos 05sur le prochain Dakar,dont l’un pour sonéquipage vedetteet inédit, Yvan Muller-René Metge.(Photo Frédéric Le Floch /DPPI)

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Page 15: L’ Équipe – 08.12.2006

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BIATHLON COUPE DU MONDE

Des Bleues à la hausseMaladroites au tir la semaine dernière, Bailly et ses copines ont travaillé avec un appareil russe,le Scatt, pour retrouver leur niveau dès aujourd’hui en Autriche.

À MOINS DE S’APPELER Björnda-len et de pouvoir gagner une coursesur ses seules qualités de skieur, tousles autres biathlètes du monde sont àla fois obligés de glisser vite et de viserjuste. Même Sandrine Bailly, la Fran-çaise numéro 1 mondiale en 2005.La semaine dernière en Suède, lademoiselle s’est fort mal tirée del’ouverture de la Coupe du mondeavec notamment un maigrichon 15/20en poursuite (9e). Si en position cou-chée, elle a réussi un excellent score(1 balle ratée sur 25 tirées, soit 96 %de réussite), elle est passée à traversdebout avec une indigne moyenne de60 %, manquant surtout de finition

dans son mouvement. Un bilan déce-vant pour celle qui, après ses désillu-sions de la saison olympique, avaitcomplètement remis à plat son tir,reprenant un à un les fondamentauxde la précision.Ce constat valant pour la majorité desBleues, celles-ci ont été recadréescette semaine en arrivant à Hochfilzenen Autriche, deuxième escale de lasaison. « On a travaillé dans leschambres d’hôtel avec un appareilrusse, le Scatt, qui permet de voir lebougerde la carabine avant et après ledépart du coup », détaille Bruno Clé-ment, le nouvel entraîneur de tir desFrançaises. Face à une cible placée à

cinq mètres et reliée à un ordinateurmuni d’un logiciel, le tireur fixe sur lebout du canon de sa carabine un laser.Le tour est joué : non seulement, ilconnaît tout l’historique de son gesteet du parcours de sa balle mais obtientaussi la simulation de sa performancesur un tir réel à 50 mètres. En se colti-nant par ailleurs deux gros entraîne-ments sur le site, les Bleues ont redon-né hier le sourire à leur coach.

« Les séances étaient personnaliséescar toutes les filles n’avaient pas les

mêmesbesoins,poursuit Clément.Surquarante balles debout, Sandrine(Bailly) en a manqué seulement deux.Quant à “Flo” (Baverel, la cham-pionne olympique de sprint en perdi-tion la semaine dernière), elle a faittrois biathlons d’affilée sous la formed’une poursuite et a réussi un 18/20,un 19/20, puis un 20/20. » Restemaintenant à convertir cette réussitede l’entraînement en compétition.Toute la subtilité d’un sport physiqueet mental à la fois. – A. La.

� HOCHFILZEN JOUERA LES PROLONGATIONS. – Annulée par manque deneige, l’étape d’Osrblie prévue la semaine prochaine en Slovaquie est reprogram-mée à Hochfilzen, en Autriche, où les biathlètes sont déjà en compétition en cettefin de semaine. Les conditions d’enneigement sont correctes dans ce coin del’Autriche où les organisateurs ont fait venir par camions de la neige. De plus, denouvelles chutes sont annoncées ce week-end.

BATEAUX � VELUX 5 OCÉANS : SHIRAISHI DEUXIÈME. – Le skipper japonais de Spirit-of-Yukoh s’est classé hier deuxième de la première étape de la course autour du monde à lavoile en monocoque en solitaire avec escales. Shiraishi a franchi la ligne d’arrivée àFremantle près de trois jours après le Suisse Bernard Stamm (Cheminées-Poujoulat).� HUIT DUOSPOURLA BARCELONAWORLDRACE2007. – Ce tour du monde sansescale ressemble au Vendée Globe mais se disputera en double sur des monocoques60 pieds IMOCA à partir du 11 novembre 2007.« Notre objectif est de réunir dix bateauxau départ, se réjouit Mark Turner, organisateur de l’épreuve.Nous en avons déjà huit cartrois skippers m’on également donné leur accord et se feront connaître dans les pro-chaines semaines. » L’Anglais Alex Tompson (Hugo-Boss) fera équipe avec l’AustralienAndrew Cape, le Suisse Dominique Wavre (Temenos) et sa compagne, Michèle Paret,ainsi que le Français Vincent Riou (PRB), épaulé par Sébastien Josse. Jean-Pierre Dick(Paprec-Virbac) et Jérémie Beyou (Delta-Dore) n’ont, eux, pas encore choisi leurcoskipper. – D. P.

BOBSLEIGH� COUPE DU MONDE. – Fort de sesdeux victoires, en bob à deux et à quatre,la semaine passée à Calgary (Canada),L’Allemand Andre Lange se présente àPark City (États-Unis), aujourd’hui etdemain, en grand favori de la deuxièmeétape de la Coupe du monde.

HOCKEY SUR GLACE � MONTRÉAL BATTU. – C’est David Aebischer qui gardait la cage de Montréal lors dela défaite (2-1) dans le New Jersey, effectuant29 arrêts sur 31 tirs mais concédant un butde Patrick Elias à sept secondes de la fin de la prolongation en infériorité numérique.Le coach Guy Carbonneau a jugé « bonne » la performance du Suisse.� NHL (6 décembre) : New Jersey - Montréal, 2-1 a.p. ; Washington - Ottawa, 6-2 ;Dallas - Phoenix, 3-0 ; Edmonton - Carolina, 3-1 ; Anaheim - Nashville, 4-0.� COUPE DE FRANCE : LES DATES DES QUARTS. – Les quarts de finale de la Coupede France se joueront à troisdates différentes.Mardi19 décembre: Morzine-Avoriaz -Épinal ; Garges (N 1) - Angers. Mardi 16 janvier : Briançon - Villard. Mardi 23 jan-vier : Rouen - Amiens.

GYMNASTIQUE� L’EUROPE À CLERMONT. – La villede Clermont-Ferrand a été désignée hierpour accueillir du 3 au 6 avril 2008 lesChampionnats d’Europe de gymnastiqueartistique féminine.

� ALFRED DUNHILL CHAMPIONSHIP (Mpumalanga [AFS], circuit européenhommes, Leopard Creek Golf Club, 1 000 000 �, 7-10 décembre). – Premier tour (par72) : 1. Archer (ANG), De Haas (AFS), Schwartzel (AFS), Tadini (ITA) et Wilson (ANG), 68 ;6. Cabrera (ARG), Coltart (ECO), Higgins (IRL), Lamprecht (AFS), Michell (AFS), Nash(AUS), Van Vuuren (AFS) et Walker (ANG), 69 ; … 38. Els (AFS) 72 ; 54. Havret, 73 ; 75.Bourdy,74 ; 88.Gonnet,75 ; 104. Lucquin,76 ; 119.Delamontagneet Mörk, 77 ;132. Calmels et Foret, 78.

MOTONAUTISME � F 1 – GP D’ABU DHABI. – Maître de la discipline, Guido Cappellini a signé la pole-position du Grand Prix d’Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis où se courraaujourd’hui l’avant-dernièremancheduMondial2006. Deuxièmedu Championnat, l’Ita-lien a devancé l’actuel leader, l’Américain Scott Gillman. Profitant des deux derniers GPde la saison pour faire des tests de développementen prévisionde 2007, Philippe Desser-tenne a été crédité d’un dix-septième temps accueilli sans déception. « Il m’a fallu plu-sieurs tours pour prendre la mesure de cette coque au comportement différent de monancien bateau. Je suis globalement satisfait mais il faut encore un peu de roulage pouraméliorer mes chronos. »

LUGE� COUPE DU MONDE. – La troisièmeétape se dispute aujourd’hui (monoplacefemmes et double hommes) et demain(monoplace hommes) à Calgary, auCanada. Aucun Français n’est engagé.

PATINAGE ARTISTIQUE

� PRÉAUBERT INQUIET. – Après unenouvelle échographie et une radio lundi,Alban Préauberta découvertqu’il ne souf-frait pas d’une déchirure intercostalemaisd’une rupture de la jonction cartilage-côte.« Onme parle de six à huit semainesd’arrêt, au lieu des dix jours prévus,s’inquiète le jeune homme.Mais j’espèreencore être à Saint-Pétersbourg. » Lasemaine prochaine (15-16 décembre), ildoit en effet participer en Russie à laFinale du Grand Prix, réservé aux six meil-leurs mondiaux du début de saison. Neserait-ce pas un risque inconsidéré que debraver la douleur ? « Annick (Dumont,son entraîneur) me fait confiance pour lagérer. Et moi, j’ai envie de serrer les

dents. » Infiltré lundi soir, Préaubert,21ans, a glissé le lendemain« desmilliersde tours de piste pour la condition phy-sique », puis tenté quelques pas mer-credi : « J’ai aussi réussi les pirouettes surle pied gauche. » Hier, il s’est autorisé untriple de chaque saut et envisaged’« alourdir les chargesdès lundi ». Il seratemps de confirmer ou pas son voyage enRussie. – C. L.

� CHAMPIONNATS DE SUISSE. – Ilsse déroulent aujourd’hui et demain àGenève. On y suivra Sarah Meier, qui aremporté la Coupe de Russie, et le doublechampion du monde Stéphane Lambiel,remis d’une infection virale.

SHORT-TRACK� COUPE DU MONDE. – La quatrièmeétape a lieu d’aujourd’hui à dimanche àMontréal, en présence des équipes deFrance et notamment de Stéphanie Bou-vier et Thibault Fauconnet, auteurs debelles performances le week-end dernierà Saguenay, toujours au Canada.

SKI ALPIN � GHEDINA SORT DE SA RETRAITE. – Kristian Ghedina, qui avait pris sa retraitesportive à la fin de la saison dernière, effectuera néanmoins un dernier tour de piste à ValGardena le 16 décembre, à l’occasion de la descente de Coupe du monde. Mais le skieuritalien, trente-septans, n’aurapasd’ambitionschronométriques: il abordera la mythiqueSaslong avec les mêmes matériel et combinaison que ceux utilisés en 1989, l’année où ilavait obtenu sur cette piste le premier podium de sa carrière (3e). L’Ampezzan l’avaitensuite emporté quatre fois à Val Gardena (1996, 1998, 1999 et 2001), égalant le recordde victoires établi par l’Autrichien Franz Klammer.

SKI DE FOND � CONFIRMATION POUR LA CLUSAZ. – La FIS a annoncé hier que l’étape de Coupedu monde programmée à La Clusaz pour les 16 et 17 décembre était confirmée. L’ennei-gement est désormais suffisant pour que le 15 km libre femmes et le 30 km libre hommes(lesamedi)et les relais4 x 5km dameset 4 x 10km hommes(le dimanche)puissentavoirlieu. Signalons, d’autre part, que les épreuves initialement prévues pour le 10 décembreà Cogne (Italie), un 10 km classique femmes et un 15 km classique hommes, ont étéreportées au 13 décembre.

SURF � WQS : FLORÈS, NUMÉRO 1 MONDIAL. – Jérémy Florès trônait sur la plus hautemarche du classement WQS depuis de longues semaines, mais le Réunionnais a dûattendre la dernière épreuve de la saison à Sunset Beach, sur le North Shore d’Oahu(Hawaii), remportée mardi par Joel Parkinson, pour être définitivement sacré numéro 1mondial. Il devance de 65 points l’Australien MichaelCampbell.Malgré les qualificationspasséesd’ÉricRebière (2004)etMikaëlPicon (2006)dans l’élite, Florèsdevient le premierFrançais à inscrire son nom au palmarès du WQS, antichambre de l’élite, le WCT. Unexploit réalisé sans victoire majeure, mais grâce à une extraordinaire régularité avecnotammenttroisdemi-finalesetune finale (Lacanau).Àseulementdix-huit ans, il devientainsi le plus jeune surfeur de l’histoire à se qualifier pour le Tour Pro WCT. – D. Mi.

TENNIS � SRICHAPHAN SE PRÉSERVE POURMELBOURNE. – Paradorn Srichaphan,53e à l’ATP, a déclaré forfait pour le tour-noi de tennis en simple des Jeux d’Asie,dont il était pourtant tenant du titre, et quicommence aujourd’hui à Doha. Blessé àun poignet, le Thaïlandais, qui avait aban-donné la veille en double, a déclaré vou-loir « se préserver pour l’Open d’Australiequi est plus important pour moi ».� TROP D’ARGENT TUE LE TENNIS. –« Mesdames et Messieurs, nous sommesen train de tuer notre sport ! » Ian Wight,directeurdu tournoi sur gazon du Queen’s(qui se déroule traditionnellement avantWimbledon),n’yestpasallé avec le dosducommentaire, mercredi soir à Londres,devant l’association des journalistes bri-

tanniques de tennis.« Nous sommes cou-pables de placer notre intérêt particulierau-dessus de l’avenir commercial du ten-nis, a-t-il poursuivi devant un parterremédusé. Les “garanties” des joueurs ontatteint des niveaux qui défient l’imagina-tion. Cela devient de l’économie pour lesfous quand un joueur, juste pour appa-raître dans un tournoi, reçoit trois fois lemontant du prize-money prévu pour levainqueur. »Rappelonsque le principe dela « garantie » consiste à proposer une(forte) somme d’argent à un joueurvedetteducircuitafinqu’il acceptede ren-trer dans le tableau d’un tournoi pour enrelever l’intérêt et le niveau, et que cettepratique est interdite dans les GrandsChelems et les Masters Series.

TENNIS DE TABLE � ULTIME CHANCE POUR ANGERS. – Si Pontoise-Cergy est assuré de disputer lesquarts de finale de la Ligue des champions (matches aller du 6 au 8 janvier) et si Istres etHennebontsontdéjà éliminés,Angers jouesa qualificationcesoir en recevant les Suédoisd’Eslövs. Cabestany, Wosik et Yang Min devront impérativement s’imposer par 3-0 pourespérerterminerdeuxièmesderrièreNiederösterreich,tout encomptantsur ladéfaitedesAllemands de Frickenhausen, lundi, chez les champions d’Autriche. – R. R.� LIGUE DES CHAMPIONS (8-10-11 décembre). – AUJOURD’HUI. Groupe A :Angers - Eslövs (SUE). Classement : 1. Niederösterreich (AUT), 10 pts ; 2. Eslövs (SUE),7 ; 3. Frickenhausen (ALL), 7 ; 4. Angers, 6. Groupe B : Istres - Zagreb (CRO). Classe-ment : 1. Grenade (ESP), 10 pts ; 2. Ochsenhausen (ALL), 8 ; 3. Istres, 6 ; 4. Zagreb(CRO), 6. Groupe C : Gönnern (ALL) - Pontoise-Cergy. Classement : 1. Gön-nern (ALL), 9 pts ; 2. Pontoise-Cergy, 8 ; 3. Prague (RTC), 7 ; 4. Gloska (POL), 6.Groupe D : Hennebont - Pieve Emanuele (ITA). Classement : 1. Charleroi (BEL),10 pts ; 2. Grenzau (ALL), 8 ; 3. Hennebont, 6 ; 4. Pieve Emanuele (ITA), 6.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI.– Sprints : FEMMES (7,5 km) à 10 h 30, HOMMES (10 km) à 13 h 15.DEMAIN.–Poursuites: F (10 km)à 11heures,H(12,5km)à13heures.DIMANCHE.– Relais : 4x6 km F à 10 h 30, 4x7,5 km H à 14 h 15. Français engagés. HOMMES :R. Poirée, Defrasne, Robert, Fourcade, Cannard, Grebot, Habert. FEMMES : Bailly,Baverel-Robert,Bécaert,Gros,Jacquin,Peretto,Macabies.Coupedumonde2007(après trois épreuves). HOMMES : 1. O.E. Björndalen (NOR), 150 pts ; 2. Greis (ALL),114 ; 3. Iarochenko (RUS), 112 ; 4. R. Poirée, 101 ; 5. Tcherezov (RUS), 84 ;...17. Defrasne, 46 ; 23. Robert, 26 ; 24. Fourcade, 26 ; 25. Cannard, 22.FEMMES : 1. Henkel (ALL), 104 pts ; 2. Gwizdon (POL), 103 ; 3. Tjörhom-Grubben(NOR),102 ;4.Berger(NOR),96 ;5.Wilhelm(ALL),94 ;...8.Bailly,79 ;36.Bécaert,15 ; 38. Baverel-Robert, 12 ; 39. Gros, 8 ; 45. Jacquin, 4.

À la suite de deux grosses séances à Hochfilzen, en plus du travail à sec dans leur chambre d’hôtel, SandrineBailly et ses camarades de l’équipe de France ont retrouvé leur tir un peu perdu à Östersund. (Photo Sven Nackstrand/AFP)

GOLF

SQUASH� PAS DE MIRACLE POUR STOEHR. –Isabelle Stoehr a été logiquement battue3-0 en quarts de finale de l’Open fémininde Monte-Carlo, par la vice-championnedu monde 2004-2006, l’AustralienneNatalie Grinham, actuelle numéro 4 mon-diale. La numéro 1 française, récemmentécartée des courts durant sept semainesen raison d’une blessure à l’aponévroseplantaire, va se consacrer à l’entraîne-ment physique avant de s’aligner à l’Opende Dayton (USA), fin janvier.

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Page 16: L’ Équipe – 08.12.2006

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