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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU
MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT
OPTION : ENVIRONNEMENT
Présenté et soutenu publiquement le 25 Juin 2012 par
Kirga Alexis TARNAGADA
Travaux dirigés par :
Salimata SPINATO Enseignante chercheur 2iE / UTER-GVEA Dr Denis DAKOURE Conseiller technique PEA / GIZ
Jury d’évaluation du mémoire :
Président : Dr Corentin SOME
Membres et correcteurs : Dr Héla KAROUI
Lydie YIOUGO
Promotion 2011/2012
CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN STRATEGIQUE DE
GESTION DES ORDURES MENAGERES AU BURKINA FASO : CAS
DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN STRATEGIQUE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES AU BURKINA FASO
: CAS DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page ii
DEDICACES
Au Dieu tout puissant qui a permis que je sois sur cette terre, qu’il soit adoré éternellement Amen !!!
A mon père TARNAGADA G. David
A ma mère YANKINE A. Rosalie
A mes frères et sœurs
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: CAS DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page iii
REMERCIEMENTS
Le présent rapport est l’aboutissement de plusieurs semaines de travail acharné. Il est aussi le résultat
d’une collaboration entre le 2iE (Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement)
et le Programme Eau et Assainissement de la coopération Allemande (PEA/GIZ). Je voudrais saisir
l’opportunité qui m’est offerte pour exprimer toute ma reconnaissance aux personnels de ces deux
structures.
Qu’il me soit permis d’adresser mes profonds sentiments de reconnaissance à l’endroit de mes
encadreurs : SPINATO Salimata enseignante experte en déchets solides, et de Dr DAKOURE Denis,
conseiller technique du PEA/GIZ
Nos remerciements vont à l’endroit de :
� Tout le corps enseignant du 2iE, ainsi que du personnel administratif pour le travail que vous
fournissez au jour le jour ;
� Tous les responsables PEA/GIZ de villes de Houndé et de Boromo pour vos différents appuis
lors de la phase de terrain ;
� Messieurs les maires des villes de Houndé et de Boromo, ainsi que le personnel technique
pour avoir facilité le travail sur le terrain ;
� Toutes les personnes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre a l’élaboration de ce
mémoire.
CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN STRATEGIQUE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES AU BURKINA FASO
: CAS DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page iv
RESUME
La gestion des ordures ménagères constitue un problème majeur de santé publique et
environnemental, surtout dans les pays en voie de développement. Le Burkina Faso n’échappe pas à
ce problème dans ses différentes agglomérations. Cette étude réalisée dans deux villes moyennes
(Houndé et Boromo), nous ont permis de faire un état des lieux et de proposer des plans d’actions
pour la gestion durable des ordures ménagères.
Une enquête menée sur 150 ménages, simultannément avec des opérations de caractérisation,
d’entretiens et d’observations sur le terrain, nous ont permis de faire un diagnostic et de proposer un
plan stratégique.
De ce diagnostic, il ressort que chaque habitant des villes de Boromo et Houndé produit
respectivement 0,65 kg et 0,37 kg d’ordures ménagères par jour. Ces ordures sont constituées en
majorité de fines, de putrescibles et de plastiques. La mauvaise gestion de ces dernières est à
l’origine d’une prolifération de dépotoirs sauvages, ce qui ne serait pas sans conséquence.
L’enquête a montré la volonté des ménages à participer financièrement à la gestion de leurs ordures
ménagères pour une amélioration de leur cadre de vie.
A l’issue de cet état des lieux, nous avons proposé des activités visant à sensibiliser les différents
acteurs pour une prise de conscience. Aussi, proposons nous la mise en place d’une filière de gestion
des ordures ménagères (précollecte, collecte et transport, traitement et élimination dans une décharge
contrôlée).
Nous espérons, que cette étude permettra aux différents acteurs impliqués dans la gestion des ordures
ménagères, de mettre sur place un projet dont la réalisation offrira aux populations un meilleur cadre
de vie.
MOTS CLES :
Houndé, Boromo, Plan stratégique, Ordures ménagères, Dépotoirs sauvages.
CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN STRATEGIQUE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES AU BURKINA FASO
: CAS DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page v
ABSTRACT
Domestic wastes management constitutes a major environmental and public health problem,
particularly in the developing countries. Burkina Faso, as a developing country, is involved in this
problem. The study we carried out in two medium towns (Houndé and Boromo) allowed us to make
an inventory and propose action plans for a sustainable management of domestic wastes.
A survey, on 150 households made simultaneously with wastes characterization, interviews and
observations, allowed us to make a diagnosis and propose a strategic plan.
The survey showed that Boromo and Houndé produce respectively 0.65 kg and 0.37 kg of domestic
wastes per day and per inhabitant. Most of these wastes are made of sand, biodegradable wastes and
plastics. The mismanagement of those wastes lead to a proliferation of savage dumps and then to too
many drawbacks.
It appeared also in the survey that many households are ready to pay for a service of wastes
management as they need to better their life conditions.
At the end of this inventory, we propose to sensitize all the actors become aware of the problem. We
propose to establish domestic wastes management system (pre-collection, collection and
transportation, treatment and elimination in a secure dump).
We hope that this study will allow all the actors involved in domestic wastes management create a
plan to help the populations having better life conditions.
Keywords
Houndé, Boromo, strategic plans, Domestic wastes, Savage dumps.
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Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page vi
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADEME : Agence pour le Développement de l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie
AEPA : Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement
COGES : Comité de Gestion
CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale
DMA : Déchets ménagers et assimilés
DPEDD : Direction Provinciale de l’Environnement et du Développement Durable
DS : Déchets Solides
GIZ : Coopération Internationale Allemande
MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
MIHU : Ministère des Infrastructures de l’habitat et de l’urbaniste
MODECOM : Mode de Caractérisation des Ordures Ménagères
MS : Ministère de la Santé
OM : Ordures Ménagères
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PCD : Plan Communal de Développement
PEA : Programme Eau et Assainissement des petites et moyennes villes
SOFITEX : Société des Fibres et Textiles
UAPHAB : Union des Associations pour la Promotion de l’Hygiène et de l’Assainissement de la
ville de Boromo
DANIDA : Agence Danoise pour le Développement International
ASDI : Agence Suédoise de Coopération Internationale de Développement
KFW : Kreditanstalt Für Wiederaufbau / Banque Allemande de Développement
PSA : Plan Stratégique d’Assainissement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
INSD : Institut National de la statistique et de la Démographie
PSRDO-CER : Projet Stratégie de Réduction des Déchets de Ouagadougou Création d’Emplois et
de Revenus par des actions de collecte, de tri et de valorisation
PNUD : Programme des Nation Unies pour le Développement
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Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page vii
TABLE DES MATIERES
DEDICACES ............................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. iii
RESUME ................................................................................................................................. iv
ABSTRACT .............................................................................................................................. v
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ........................................................................ vi
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... vii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... ix
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................. x
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................... xi
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PROBLEMATIQUE ................................................................................................................ 2
OBJECTIF GENERAL ........................................................................................................... 2
CHAPITRE I : GENERALITES ............................................................................................ 4
I.1-DEFINITION DES CONCEPTS ...................................................................................... 4
I.2-TYPOLOGIE DES DECHETS SOLIDES ...................................................................... 4
I.3-PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL (PEA/GIZ )............................ 5
I.4-CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES AU BURKINA FASO ............................................................................................ 6
CHAPITRE II : PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE ..... ..................................... 10
II.1- SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DECOUPAGE ADMINISTR ATIF ............. 10
II.3-DEMOGRAPHIE DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO ... ............................ 13
II.4- CADRE PHYSIQUE DES DEUX VILLES ................................................................ 13
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES .............. ............................................... 16
III.1- MATERIELS ................................................................................................................ 16
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Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page viii
III.2- METHODES ................................................................................................................ 16
CHAPITRE IV : RESULTATS DE L’ETAT DES LIEUX ....... ........................................ 23
IV.2- GESTION DES DECHETS ......................................................................................... 23
IV.3- IMPACTS SANITAIRES DE LA MAUVAISE GESTION DES DECHETS
SOLIDES…….. ...................................................................................................................... 40
CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS ........................................................... 41
V.1- Caractérisation des OM ................................................................................................ 41
V.1.1) quantité de déchets produits dans les deux villes ..................................................... 41
V.1.2) Eude qualitative des OM ........................................................................................... 41
V.1.3) Quantité de déchets précollectées .............................................................................. 42
V.2) Enquêtes ménages .......................................................................................................... 42
V.2.1) Gestion des déchets solides par les ménages ............................................................. 42
V.2.2) Perception des populations sur la gestion des déchets ............................................ 43
V.2.3) L’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement ................................ 43
CHAPITRE VI : PROPOSITION D’UN PLAN STRATEGIQUE ... ............................... 45
VI.1- Solutions a court terme et a moyen terme ................................................................. 45
VI.2- Solution à long terme…………………………………………………………………..47
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 54
RECOMMANDATIONS ...................................................................................................... 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 56
ANNEXES .............................................................................................................................. 58
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Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I:Effectif de ménage pour la caractérisation ......................................................................... 17
Tableau II:Catégories d'ordures ménagères ....................................................................................... 18
Tableau III différents acteurs et leurs compétences dans la GDS ........................................................ 8
Tableau IV: Source de production des déchets solides à Houndé et Boromo ........................................
Tableau V: Répartition des zones d'intervention des associations actives sur le terrain .................... 24
Tableau VI:Production en Ordures ménagères des deux villes .......................................................... 26
Tableau VII :Proportion moyennes des différentes catégories de déchets rencontré à Houndé
Tableau VIII : Proportion moyennes de différentes catégories de déchets rencontrées à Boromo .... 28
Tableau IX:Taux de collecte des ordures ménagères dans les deux villes ......................................... 29
Tableau X:Quantité d'ordures ménagères mise en décharge .............................................................. 30
Tableau XI:Mode de stockage des déchets à Boromo et Houndé ...................................................... 35
Tableau XII :Mode d'évacuation des ordures pour les ménages non abonnés .................................... 37
Tableau XIII : Pourcentages montrant l'avis des enquêtes sur l'état de salubrité de leurs villes ........ 39
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LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : séance de tri à Houndé
Photo 2 : séance de tri à Boromo
Photo 3 : dépotoirs sauvages dans la ville de Houndé
Photo 4 : dépotoirs sauvages dans la ville de Boromo
Photo 5: Boîtes de sécurité au district sanitaire de Houndé
Photo 6 : incinérateur électrique au district sanitaire à Houndé
Photo 7: dépotoir sauvage près du marché de Houndé
Photo 8 : stockage d’ordures dans un fût aménagé devant la cour
Photo 9 : fosse de réception des ordures ménagères
Photo 10 : putrescibles à Boromo
Photo 11 : papiers/ cartons à Houndé
Photo 12: charrette à traction asine améliorée à Boromo
Photo 13 : site de transit des OM aménagé à Fada
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Evolution de production d’ordures ménagères à Boromo et Houndé
Figure 2 : pourcentage des catégories de déchets rencontrées à Houndé
Figure 3 : pourcentage des catégories de déchets rencontrées à Boromo
Figure 4 : Les pourcentages de ménages regroupant des déchets
Figure 5 : Les pourcentages de ménages abonnés aux groupes de collecte
Figure 5 : proposition de somme à payer pour enlèvement des ordures
Figure 6 : la perception des déchets par les populations
Figure 7 : pourcentage des principales catégories potentiellement valorisables
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Annexes
Annexe 1 : formules pour le calcul des proportions
Annexe 2 : proposition financière pour la précollecte des OM dans les deux villes
Annexe 3 : Dimensionnement de la décharge de Houndé
Annexe 4 : Dimensionnement de la décharge de Boromo
Annexe 5 : Opération de caractérisation des OM à Houndé (1er jour)
Annexe 6 : opération de caractérisation des OM à Houndé (2eme jour)
Annexe 7 : opération de caractérisation des OM à Houndé (3eme jour)
Annexe 8 : opération de caractérisation des OM à Houndé (4eme jour)
Annexe 9 : Proportion moyennes des différentes catégories de déchets rencontrés à Houndé
Annexe 10 : Proportion moyennes de différentes catégories de déchets rencontrées à Boromo
Annexe 11 : opération de caractérisation des OM à Boromo (1er jour)
Annexe 12 : opération de caractérisation des OM à Boromo (2eme jour)
Annexe 13 : Fiche pour la quantification des déchets produits par les ménages
Annexe 14 : Fiche d’entretien pour les communes
Annexe 15 : Fiche d’enquête ménage
Annexe 16 : Fiche d’entretien pour les unités industrielles
INTRODUCTION
Les modèles de croissance actuels dans le monde, basés essentiellement sur le productivisme et la
consommation, souvent non durables, ont inéluctablement des effets négatifs résultant notamment de
la production exponentielle de déchets, qui est de plus en plus difficile à gérer. Comme pour la
plupart des pays à travers le monde, les pays en développement n’échappent pas aux problèmes
posés par l’augmentation sans cesse croissante de la production des déchets et aux conséquences que
cela entraîne.
Selon CHAFIL, 2011 « En Afrique, en absence de vision claire, de politique bien tracée, de plans
adaptés et de législation visant la gestion écologiquement rationnelle des déchets, ces derniers
continuent à s’entasser dans les terrains vagues, les caniveaux, les lits de rivières asséchées et au
meilleurs des cas, dans des décharges sauvages qui ne respectent, le plus souvent, aucune norme
d’hygiène ou de sécurité, encore moins de protection de l’environnement, du sol ou des ressources en
eau ».
Le Burkina Faso, pays en voie de développement n’échappe pas à cette problématique. En effet,
seules les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso disposent véritablement d’un plan
stratégique pour la gestion de leurs déchets solides. Ce plan s’est matérialisé par la construction d’un
centre de traitement et de valorisation des déchets dans la capitale politique uniquement.
Le processus de décentralisation qui a été amorcé par notre pays, donne désormais un certains
nombre de compétences aux nouvelles communes, dont la gestion de l’assainissement et plus
particulièrement celle des déchets solides. Les villes moyennes de Houndé et de Boromo, rencontrent
d’énormes difficultés pour la gestion de leurs déchets solides. En effet, les élus semblent non
préparés et soutenus confortablement pour contrer la production exponentielle des déchets de leurs
administrés.
Dans le cadre d’un projet de la Coopération Allemande, les villes de Diébougou, Gaoua, Houndé et
Boromo, ont été choisies comme site pilote d’expérimentation des stratégies endogènes de mise en
œuvre d’amélioration du cadre de vie des citadins et de gestion des déchets solides.
Aucune des quatre villes ne dispose d’un document de base donnant les orientations générales visant
à assurer une gestion durable et adaptée des ordures ménagères produites dans leurs localités. C’est
ainsi que le PEA/GIZ leur apporte un appui à l’élaboration de plan stratégique de gestion durable des
ordures ménagères urbaines.
Ce travail consistera, à faire un état des lieux de la gestion des déchets et à faire des propositions
pour une gestion durable des déchets solides dans les deux villes.
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Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page 2
PROBLEMATIQUE
Le rapport de la fondation Hesperian pour le compte du PNUD annonçait que chaque année,
quelques 3,4 millions de personnes, essentiellement les enfants meurent de maladie dues au manque
d’assainissement et d’hygiène.
La quasi-totalité des pays du sud fait actuellement face au problème de la prolifération des déchets
solides dans les agglomérations urbaines. La croissance rapide des villes et son corollaire
d’explosion démographique ne s’accompagnent pas toujours des ressources nécessaires pour assurer
un développement urbain durable (MOUAFO, 2011).
Comme pour la plupart des pays à travers le monde, le Burkina Faso n’échappe pas aux problèmes
posés par l’augmentation sans cesse croissante de la production des déchets et aux conséquences que
cela entraîne sur la collecte, l’évacuation et l’élimination écologiquement rationnelle de ceux-ci.
Les politiques de décentralisation ont mis les collectivités locales au centre de la gestion des déchets.
Houndé et de Boromo sont deux collectivités dans lesquelles La plupart des ménages déversent les
déchets dans la rue faute d’une mauvaise organisation de la filière.
En effet, les dépotoirs sauvages sont visibles à travers les différentes artères des villes. Et cela
entraine la pollution de l’air par la présence d’odeur nauséabonde, de la fumée provenant de
l’incinération sauvage et de la décomposition de la matière organique.
Face à cela, le manque de ressources financières à mobilisé pour juguler ce problème fait défaut et
les ressources humaines ne sont pas toujours compétentes.
OBJECTIF GENERAL
L’objectif de l’étude est de faire un état des lieux de la gestion des déchets dans deux villes du
Burkina Faso : Houndé et Boromo, afin de proposer un plan d’action spécifique à chacune des villes
pour une gestion durable des déchets.
De façon spécifique, l’étude consistera à faire une :
� Analyse du contexte socio-économique ;
� Analyse technique d’appréciation des déchets solides produits ;
� Etude des possibilités de valorisation des déchets solides pour chaque ville ;
� Etude de la mise en place d’une décharge communale autorisée.
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Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page 3
Le plan de ce rapport s’articulera autour de quatre chapitres :
� Chapitre I : Généralités
Dans ce chapitre, il sera question de définir quelques concepts, et de présenter la structure d’accueil.
� Chapitre II : Présentation des zones d’étude ;
Les deux zones d’étude seront présentées dans ce chapitre.
� Chapitre III : Matériel et méthode ;
Il décrit le matériel utilisé et les différentes utilisées pour l’atteinte des objectifs
� Chapitre IV : Etat des lieux de la gestion des déchets ;
Les résultats de la phase terrain seront présentés dans ce chapitre, il s’agira de faire un tour d’horizon
de la gestion des ordures ménagères dans les villes
� Chapitre V : Discussion des résultats ;
Il s’agira ici de faire une analyse de nos résultats et de comparer ces derniers avec d’autres résultats
obtenus soit dans les mêmes contextes ou dans des contextes différents.
� Chapitre VI : Proposition d’un plan stratégique.
A partir des états des lieux, nous avons fait des propositions de gestion des déchets dans ce chapitre.
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CHAPITRE I : GENERALITES
I.1-DEFINITION DES CONCEPTS
1) Les déchets solides urbains
Selon le code de l’environnement du Burkina Faso en son article 5 : Les déchets urbains sont des
détritus solides, liquides ou gazeux en provenance des maisons d'habitation et assimilés, des
immeubles administratifs, des salles de spectacles, de restauration et de tout autre établissement
recevant du public.
2) La gestion des déchets
C’est un ensemble d’opération consistant en la collecte, au transport, au traitement (le traitement de
rebut), à la réutilisation ou l'élimination rationnellement écologique des déchets.
I.2-TYPOLOGIE DES DECHETS SOLIDES
La figure 1 nous présente les différents types de déchets solides rencontrés dans les villes. Ces
déchets solides sont constitués de déchets municipaux, de ceux issus des industries et les inertes.
les déchets solides concernés dans notre étude sur les deux villes sont les déchets municipaux. Ces
derniers sont composés principalement de :
i) déchets ménagers et assimilés : ils sont produits au niveau des ménages, des structures
administratives, des marchés, des gares… ;
ii) Les déchets industriels banals : ce sont des déchets « non dangereux » produits par les
industries et sont assimilables aux ordures ménagers ;
iii) Les déchets encombrants ou gros objets : ils sont constitués par les gros déchets tels les
matelas, meubles, réfrigérateurs, télévisions….
Nous avons aussi des déchets issus du secteur primaire : agriculture, pêche et élevage.
La figure 1 ci-dessous illustre les déchets produits et rencontrés lors des visites terrains de cette
étude.
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Figure 1 : les différents types de déchets rencontrés dans les villes
I.3-PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL (PEA/GIZ)
Le Programme Eau et Assainissement des petites et moyennes villes (PEA) est un programme de la
Coopération germano – burkinabé mis en œuvre par la GIZ en coopération avec la KFW. Le PEA est
placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’hydraulique et des Ressources Halieutiques
(MAHRH) appuyé par les communes d’intervention dans la région du Sud Ouest, les organisations
de la société civile et le secteur privé.
L’objectif global visé par le PEA est d’améliorer l’approvisionnement en eau potable des petites et
moyennes villes sélectionnées à l’horizon 2015 de façon durable. Il se veut de ce fait un appui
spécifique au Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable à l’horizon 2015 (PN
AEPA - 2015) mis en place en 2006 par le Gouvernement burkinabé.
� La première phase (2006-2008) de mise en œuvre du PEA a permis l’établissement d’un
partenariat spécifique au niveau national (DGRE, ONEA), régional (DRAHRH du Sud
Ouest) et communal (6 communes).
� La deuxième phase du programme qui s’étalera de janvier 2009 à décembre 2012 est articulée
autour de deux composantes qui se réalisent aux trois niveaux de structuration du PN AEPA :
Différents types de déchets rencontrés
Déchetsmunicipaux
Déchets ménagers
et assimilés
Déchets ménagers spéciaux
Ordures ménagères
DMA des structures, artisans, petites et moyennes industries
Déchets industriels banal:DIB Encombrants
ou gros objets
Déchets industriels
Issues de l'industrie
Déchets inertes
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La zone de concentration de la phase II du PEA comprend 7 communes reparties dans quatre régions
Sud Ouest (Gaoua et Diébougou), Boucle du Mouhoun (Boromo, Poura et Fara), Hauts-Bassins
(Houndé) et Centre Ouest (Léo).
Les partenaires
Les principales structures d’exécution sont :
- La Direction Générale des Ressources en Eau ainsi que les directions régionales du MAHRH
(DRAHRH) dans la zone d’intervention du programme
- L’ONEA, (Office National de l’Eau et de l’Assainissement), office étatique chargé de
l’approvisionnement urbain en eau potable.
- Les communes sélectionnées
Autres organismes au développement concernés
- Les ONG locales, le secteur privé
- La KFW, DANIDA, AFD et ASDI
I.4-CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES DECHETS
SOLIDES AU BURKINA FASO
I.4.1- Cadre juridique
I.4.1.1- Cadre réglementaire
La politique nationale de gestion des déchets solides au Burkina Faso est régie par plusieurs textes de
lois, et des décrets qui donnent les grandes lignes des orientations
� La Constitution
La Loi n° 002/97/ ADP du 27 janvier 1997, La constitution du Burkina Faso dans son préambule
reconnait l’importance de la protection environnementale en stipulant «nous, Peuple souverain du
Burkina Faso (sommes) conscient de la nécessité absolue de protéger l’environnement ». Les
Articles 29 et 30 illustrent cet engagement du pays à une gestion rationnelle de l’environnement.
� Le Code de l’Environnement
Loi n° 005/97/ADP du 30/01/1997, portant code de l’environnement. Il fixe le cadre institutionnel de
la gestion des déchets passant par la définition des déchets (urbains, industriels, dangereux) (Article
5) à la définition des mesures à prendre en compte concernant les déchets urbains, industriels et
dangereux (Sections 2 à 4).
CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN STRATEGIQUE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES AU BURKINA FASO
: CAS DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
Mémoire de fin de cycle Kirga Alexis TARNAGADA Master 2_Environnement 2012 Page 7
� Le Code Général des Collectivités Territoriales
Loi n° 55-2004/AN du 21 décembre 2004, portant code général des collectivités, détermine
l’orientation de la décentralisation, les compétences et moyens d’actions, les organes et
l’administration des collectivités territoriales. Son Article 89, en définissant le statut et les
compétences des communautés urbaines stipule que la commune urbaine et la commune rurale
reçoivent les compétences en matière d’assainissement, de lutte contre l'insalubrité, les pollutions et
les nuisances ; d’enlèvement et d’élimination finale des déchets ménagers et de délivrance
d'autorisation préalable de coupe de bois à l'intérieur du territoire communal.
� Le Code de Santé Publique
Il donne compétence au ministère de la santé pour prendre conjointement avec les ministères en
charge de l’environnement et de l’eau les mesures destinées entre autres à prévenir la pollution des
eaux potables aux fins de protéger l’environnement et la santé des populations.
I.4.1.2-Les décrets
La gestion des déchets au Burkina Faso est régie par un certain nombre de textes en plus des lois
suscitées:
� le décret n° 95-176/PRES/MFP/MATS du 23 mai 1995 portant institution d'une redevance
des ordures ménagères ;
� le décret n° 98-322/PRES/PM/MEE/MCIA/MEM/MS/MATS/METSS/MEF du 28 juillet
1998 portant sur les conditions d’ouverture et de fonctionnement des établissements
dangereux, insalubres et incommodes ;
� le décret n° 98-323/PRES/PM/MEE/MATS/MIHU/MS/MTT du 28 juillet 1998 portant
réglementation de la collecte, du stockage, du transport, du traitement et de l’élimination des
déchets urbains ;
� le décret n° 2006-232/PRES/PM/MECV/MFB/MJ/MATD du 30 mai 2006 portant définition
des procédures et barèmes des transactions applicables aux infractions du code de
l’environnement au Burkina Faso ;
� le décret n° 2006-374/PRES/PM/MECV/MCPEA/MATD/MCE/MFB portant classement des
établissements dangereux, insalubres et incommodes installés au Burkina Faso ;
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� le décret n° 2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant organisation de la
gestion des déchets biomédicaux et assimilés.
I.4.1.3-Les conventions internationales
Le gouvernement du Burkina Faso, s’est engagé sur le plan international pour une meilleure
protection de l’environnement par la ratification de conventions. Ces conventions établies sont des
règles sur la gestion des déchets. Parmi elles nous pouvons citer :
� la convention de Bâle adoptée à Bâle le 22 mars 1989 et ses amendements de septembre
1995 sur le contrôle des mouvements transfrontalières de déchets dangereux et de leur
élimination, autorisé par la loi n°36/98/AN du 29 juillet 1998 ;
� la convention de Bamako sur l’interdiction d’importer des déchets dangereux et le contrôle
de leurs mouvements transfrontaliers en Afrique, autorisé par la loi n°19/93/ADP du 24 mai
1993.
I.4.2- Cadre institutionnel
Une analyse des textes existants montre que la gestion des déchets solides n’incombe pas seulement
à la commune mais elle est organisée avec les organisations du privé et de la société civile. Le
tableau I ci-dessous présente le niveau d’intervention de chaque acteur.
Tableau I : différents acteurs et leurs compétences dans la GDS
Compétences Acteurs
Organisation de la collecte Commune
Exercice de la collecte Privé, ONG, Société
Aménagement des sites de décharges Commune
Transport Commune, Privé
Traitement des DS Commune, Privé, Etat (MEDD, MIHU, MS)
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Le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable, à travers ces directions a pour
missions la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière
d'assainissement, de lutte contre les pollutions diverses, d'évaluation environnementale et de
réglementation environnementale.
La Commune urbaine, possède la compétence de l'assainissement et de la lutte contre l'insalubrité,
elle peut concourir avec l'Etat à la mise en valeur des ressources naturelles et à l'amélioration du
cadre de vie et elle est chargée de l'enlèvement et de l'élimination des déchets ménagers.
GIE (Groupement d'Intérêt Economique), ONG, secteur privé prestataires : assurent le service
selon le cahier de charge défini avec la collectivité sous validation ou non avec les services de l'état
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CHAPITRE II : PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE
II.1- SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DECOUPAGE ADMINISTRATIF
II.1.1- Situation géographique et découpage administratif de Houndé
La ville de Houndé est le chef-lieu de la province du Tuy, dans la région des Hauts-Bassins. Elle est
située à 105 km de Bobo-Dioulasso, le chef-lieu de région, et à 255 km au sud-ouest de
Ouagadougou sur la Route nationale 1.
La commune de Houndé est frontalière des communes :
� de Boni au nord-est,
� de Koumbia au sud,
� de Béréba au nord-ouest,
� de Bekuy à l’Ouest
� de Léna (province du Houet) à l’ouest,
� et de Bagassi (province des Balé, région Boucle du Mouhoun) au Nord.
Elle regroupe 15 villages qui ont été rattachés, lors de la communalisation intégrale de 2004.
La commune de Houndé, comprenant tous ses villages rattachés, s’étend sur 1 244 km². La ville de
Houndé, comprend, quant à elle, 5 secteurs répartis sur 2,18 km².
Houndé est érigée en commune de plein exercice en 1995 puis, par la loi du 26 Avril 1996 portant
création et dénomination de 15 nouvelles provinces, elle devient le chef lieu de la province du Tuy
(PSA Houndé, 2007).
la situation de la ville de Houndé est présenté sur la carte 1, nous pouvons observer les régions des
hauts-bassins avec ces trois provinces que sont le kenedougou, le houet et le tuy dans laquelle se
retrouve notre zone d’étude.
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Carte 1 : carte de situation de la ville de Houndé
II.1.2- Situation géographique et découpage administratif de Boromo
Située dans la région de la Boucle du Mouhoun, la commune de Boromo est le chef lieu de la
province des Balé, l’une des six (06) provinces de la région(voir carte 2 de situation de la ville). La
commune de Boromo s’étend sur une superficie d’environ 1000 km2 dont 560 km2 de forêt classée
soit 56% de la superficie du territoire.
Boromo est située à environ 110km de Dédougou, chef lieu de la région de la Boucle du Mouhoun.
La commune est traversée par la route nationale N°1 qui relie les deux principales villes du pays,
Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Elle est à mi chemin (à environ 185km) entre les deux villes,
faisant d’elle une ville carrefour.
Elle est limitée :
- Au nord par les communes rurales de Oury et de Siby ;
- Au nord-est par la province du Sanguié ;
- A l’ouest par les communes rurales de Pâ et de Bagassi ;
- A l’est par les communes de Poura ;
Zone d’étude
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- Au sud-est par la commune de Fara ;
- Au sud par la province du Tuy.
La commune Boromo compte une zone rurale avec 8 villages administratifs et un milieu urbain qui
est en fait le chef lieu de la commune découpé en 4 secteurs.
En 1996, le département de Boromo à été rattaché à la province des Balé et en est devenu le chef
lieu. Depuis 2006, le département de Boromo a été érigé en commune
(PCD-AEPA, 2010).
Carte 2 : carte de situation de la de Boromo
Zone d’étude
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II.3-DEMOGRAPHIE DES VILLES DE HOUNDE ET BOROMO
II.3.1-Démographie de Houndé
Le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) de 2006 avait estimé la
population de la commune de Houndé à 76 998 habitants répartis en 13 754 ménages, soit une
moyenne de 5,6 personnes par foyer.
La population de Houndé vit pour plus de la moitié dans la zone urbaine (51%).
La commune de Houndé a fait face à une forte croissance démographique ces dernières années. Ceci
s’explique notamment par la forte dynamique d’expansion économique qui s’opère dans la région et
le retour massif des Burkinabé, émigrés en Cote d’Ivoire, suite à la crise Ivoirienne de 2002, entre
autres. De ce fait, pour la commune de Houndé, l’INSD recommande un taux de croissance
démographique de 3,26249%, supérieur au taux national pour la même période (2,1% par an).
II.3.2-Démographie de Boromo
Les résultats définitifs du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006
estimaient la population de la commune à 29 849 habitants dont 51% de femmes.
Pour faire les projections de la population jusqu’en 2015, le taux de croissance de la population de la
province des Balé de 2,4% (RGPH 2006) a été utilisé. Ainsi la population de commune en 2009 et
2015 s’élèverait respectivement à 32 050 et 36 951 habitants.
En milieu urbain, la population de 2009 regroupait 49% de la population totale.
II.4- CADRE PHYSIQUE DES DEUX VILLES
II.4.1- Milieux physiques de la ville de Houndé et Boromo
II.4.1.1-Le Relief de la ville de Houndé et de Boromo
� La ville de Houndé
Le relief de Houndé est faiblement accidenté et orné de collines ou buttes cuirassées latéritiques. Ces
collines occupent la partie Est, Ouest et Nord de la ville. Elles ont une hauteur qui varie de 100 à
300m.
La commune est située sur un sillon birrimien, datant de l’époque du précambrien, et qui s’étend du
Mali à la Côte d’Ivoire. Ce sillon est composé de roches métamorphiques (essentiellement
schisteuses) et de cuirasses latéritiques, riches en fer. Cette formation volcano sédimentaire, confère
à la commune des ressources minières abondantes, notamment le manganèse, exploité à Kiéré, et des
sites aurifères à Kari, Dohoun, Tiomboni, Bouéré, Koho.
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Les buttes latéritiques sont, en outre, exploitées de façon artisanale pour l’extraction de matériaux de
construction tels que les briques de latérite taillée (BLT) (PSA Houndé, 2007).
� La ville de Boromo
Le relief de la commune de Boromo est plat dans son ensemble. Des bas-fonds et des terres basses y
sont rencontrés. L’altitude la plus haute ne dépasse pas 350 mètres (PCD-AEPA, 2010).
II.4.1.2-Le Climat de la ville de Houndé et de Boromo
� Le climat de la ville de Houndé
Les caractéristiques climatiques de la commune de située dans la zone sud soudanienne, sont
étroitement liées à l’activité du Front Inter Tropical (FIT) qui est la zone de convergence d’une
masse d’air austral, humide, et d’une masse d’air nordique, sec. L’alternance des saisons est liée au
déplacement du FIT. Le climat est caractérisé par deux grandes saisons : Une saison humide de mai
à octobre et une saison sèche de novembre à avril. Située entre les isohyètes 800 et 1000 mm, la
province du Tuy est relativement bien arrosée (PSA Houndé, 2007).
� Le climat de la ville de Boromo
La commune de Boromo appartient au climat soudano - sahélien. Le climat est caractérisé par
l’alternance de deux saisons : une saison pluvieuse (mai à octobre) et une saison sèche (novembre à
avril).
La saison sèche est caractérisée par l’harmattan qui souffle d’Est en Ouest et par l’alizé (vent sec et
chaud d’avril à mai) qui annonce le début de la saison pluvieuse.
La pluviométrie de la commune est comprise entre les isohyètes 800 et 900 mm (PCD-AEPA, 2010).
II.4.1.3-Hydrographie de la ville de Houndé et de Boromo
� Hydrographie de la ville de Houndé
Le réseau hydrographique est assez dense mais malheureusement, il ne constitue que les parties
supérieures de grands fleuves comme le Mouhoun, la Bougouriba, le Tuy (grand Balé). Les eaux
sont ainsi drainées vers ces fleuves situés hors du département sauf le Tuy (grand balé) qui longe le
département dans sa partie nord en la limitant avec la province des Balé (PSA Houndé, 2007).
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� Hydrographie de la ville de Boromo
Le réseau hydrographique de la commune est constitué essentiellement par les fleuves suivants : le
petit Balé, le Grand Balé et le Mouhoun. Ces cours d’eau tarissent parfois par endroits en saison
sèche. Il existe aussi de nombreux petits cours d’eau temporaires qui s’assèchent après les pluies.
(PCD-AEPA, 2010).
II.4.1.4- Les sols de la ville de Houndé et de Boromo
� Sols de la ville de Houndé
La commune de dispose de sols assez riches. On en distingue plusieurs types qui sont :
- Les sols gravillonnaires ou Sansana qui se rencontrent généralement sur les collines ;
- les sols sableux ou handé se situent au bas des collines ;
- les sols argileux ou laboro, tioratha ;
- les sols hydromorphes ou Bani, Booni le long des cours d.eau ;
- les sols limoneux ou Boumiota ;
- les sablo . argileux ou thabiri. (PSA Houndé, 2007).
� Sols de la ville de Boromo
Quatre (04) types de sols sont principalement rencontrés avec des valeurs agronomiques différentes
dans la commune. On y distingue :
-les sols sableux-argileux qui ont une valeur agronomique moyenne occupent 65% du territoire ;
-les sols sableux-argileux associés aux buttes cuirassées qui ont des sols relativement pauvres
occupent 15% de l’espace ;
-les sols gravillonnaires qui ont une valeur agronomique variable ;
-les sols hydromorphes qui sont très riches (PCD-AEPA, 2010).
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CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES
III.1- MATERIELS
Le matériel pour la phase de terrain était constitué :
� de fiches pour les enquêtes ménages et les entretiens particuliers ;
� un appareil photo (Olympus) pour les prises de vue ;
� une fiche d'observation et un GPS (garmin eTrex Venture HC) pour l’identification des
dépotoirs sauvages ;
� deux balances de pesées avec du petit matériel (gants, sceaux, bottes …) pour la
caractérisation des ordures ménagères.
III.2- METHODES
III.2.1 - Revue documentaire
La revue documentaire est une étape dans l'élaboration du mémoire qui permet de faire un tour
d'horizon sur un sujet bien précis. En ce qui nous concerne notre étude, c'est -à -dire la gestion de
déchets, elle nous a permis de savoir que plusieurs pays sont confrontés à ce problème à travers le
monde. Mais en Afrique, le problème est encore plus sérieux.
De nombreux écrits sur la thématique des déchets solides existent. Ces études s’articulent
généralement autour de la gestion des ordures ménagères et l’assainissement des eaux usées et
pluviales.
Durant cette phase nous avons sollicité la bibliothèque du 2ie, internet et quelques bibliographies
venant de GIZ sur des travaux préliminaires effectués dans les différentes villes.
III.2.2 - Collecte des données
La collecte des données sur le terrain a consisté à des opérations de caractérisation des ordures
ménagères, des enquêtes au niveau des ménages, des entretiens particuliers et l'organisation une
réunion de restitution.
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III.2.2.1- Etude quantitative et qualitative des ordures ménagères
� Echantillonnage
Pour la caractérisation, l'échantillon était constitué de dix (10) familles. Ces familles devraient être
abonnées à une association de collecte de déchets, puisse que nous avions décidé de travailler en
collaboration avec ces associations car ne disposant pas de matériels de précollecte. Un autre
paramètre à prendre en compte était la proximité du lieu prévu pour la caractérisation et les familles à
collecté, dans un souci de rendre la tâche facile aux travailleurs.
Le tableau II présente les secteurs ou les ménages ont été choisi pour l’opération, ainsi que le nombre
de jours de caractérisation. La durée de la caractérisation était fonction du programme de précollecte
des associations et de la durée du séjour dans chaque ville.
Tableau II: Effectif de ménage pour la caractérisation
Ville Effectif ménages Numéro de secteur de la
ville
Durée de caractérisation
(jours)
Boromo 9 1 2
Houndé 10 2 5
� Méthode utilisée
Le Mode de Caractérisation des Ordures Ménagères (MODECOM) développé par l’ADEME a été
réalisé dans les deux villes. Mais dans notre contexte, la masse des déchets recommandés qui est de
500 kg n’a pas été atteint pour des raisons de main d’œuvre, absence d’espace pour la
caractérisation, les OM n’étaient pas pesés au niveau des ménages sur le terrain. Pour ce faire elle a
été adaptée au contexte des deux villes, il s’est agi d’abord d’identifier les ménages cibles ainsi que
leur l’effectif de chacun d’eux, ensuite un suivi de collecte avec les associations choisies pour éviter
des erreurs. L’opération se terminait par la réception des déchets, la séparation des différentes
catégories et la pesée de ces derniers.
L'étape de Houndé, s'est déroulée à l'aide du tracteur de la commune (Photo I). Celle de Boromo,
quant à elle fut réalisée à côté de la décharge brute existante sur un film plastique étalé sur le sol
(Photo II).
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Photo 1 : séance de tri à Houndé Photo 2 : séance de tri à Boromo
La séparation des ordures ménagères a été réalisée en deux grandes étapes : certaines OM ont été
reparties uniquement en catégories (tableau III), puis d’autres en catégories et sous-catégories. Nous
avions procédé au pesé à l'aide d'une balance. Les déchets sont collectés chaque matin dans les
poubelles des ménages cibles, puis transportés sur le site du tri à l’aide d’un tracteur de la mairie (cas
de Houndé) et d’une charrette à traction asine de l’association « Riigui nogo » (cas de Boromo).
Tableau III : Catégories d'ordures ménagères
Catégories
Putrescibles Organiques
Papiers/cartons Journaux, revues magazines …
Plastiques Souples et dures
Combustibles Bois, cuir, autres
Inertes Gravats, cailloux
Verre Bouteilles ou pots
Textile Tissus
Métaux Ferreux et non ferreux
Déchets spéciaux Piles, chimiques
Fines Sables, cendre, balayures etc
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Nous avions ensuite calculé la production moyenne et les pourcentages d’OM par ménages et par
habitant à partir des formules suivantes : voir annexe 1
���������������� =�����(��)�����������
�����(��)�������� !
"������#$%������%�&�(')%�(��� =������������� !(��)
)��*�����é)���
"�����é��#$%������%�ℎ,����(')%�(��� =�����(��)�������é�����
�--����-�é)���
III.2.2.2-Enquêtes ménages
� L’échantillonnage
La technique d’échantillonnage s’est basée sur la probabilité pour un ménage d’appartenir à trois
niveaux de stratification que nous avons jugés assez importants dans les conditions d’assainissement
d’un ménage. Il s’agit du lotissement de la zone (zone lotie et zone non lotie), du secteur de l’enquêté
et du type d’habitat qui a été classé en trois catégories : bas standing, moyen standing, et haut
standing. Ainsi la base de sondage a été calculée en fonction du rapport entre les probabilités pour un
ménage d’appartenir à une zone (1/2) à un secteur (1/x) et d’être logé dans un des trois types
d’habitat (1/3), ce qui nous donne la base de sondage (α) suivante (DIALLO, 2006).
α = 1 /2 *1/3*1/x (x = 4 secteurs à Boromo ; x = 5 secteurs à Houndé)
A partir de la formule ci-dessus, nous obtenons la base de sondage (tableau IV) qui permet le calcul
de notre échantillon.
Echantillonnage : N *α avec (N = 2 788 ménages à Boromo ; N = 7193 ménages à Houndé).
Le tableau IV, nous présente le nombre de ménage dans chaque villes, les secteurs dans lesquels les
enquêtes ménages ce sont déroulées. Il était prévu un nombre de ménages à enquêtés, mais certaines
réalité du terrain n’ont pas permis l’atteinte des objectifs.
NB : L’éloignement des certains secteurs du centre de la ville à Houndé, ne nous ont pas permis de
réaliser le nombre de ménages prévu pour l’enquête. Il s’agit des secteurs n° 1 et 5 correspondant
respectivement aux villages de Karaba (6 km de la ville) et Koho (5 km de la ville).
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Tableau IV: Nombre de ménages et de secteurs enquêtés par villes
Villes Secteurs enquêtés Nombre de
ménage prévu
Base de
sondage (α)
Nombre de
ménage
enquêté
Boromo 1 ; 2 ; 3 ; 4 155 1/24 150
Houndé 2 ; 3 ; 4 224 1/30 150
� L’enquête ménage
L’enquête ménages a été effectuée à l’aide d’une fiche de questionnaire comportant à la fois des
questions ouvertes et des questions fermées. Les questions étaient formulées de sorte à ce que le
répondant donne son avis, d’une manière implicite ou explicite, par rapport à une situation donnée.
Le questionnaire comportait trois (03) grandes parties et visait à obtenir des informations sur :
i) les caractéristiques socio-économiques du ménage; ii) la gestion des déchets solides des ménages;
iii) la perception des populations sur la gestion des déchets. Voir annexe 14 à 16 pour les fiches
d’enquêtes.
Au total, deux (02) enquêteurs dans chaque ville ont été choisis pour administrer le questionnaire aux
ménages. Ces enquêteurs avaient un niveau d’étude de la classe de terminale, et ont réalisé le travail
pendant trois (03) jours pour un échantillon de cent cinquante (150) ménages dans chaque ville.
III.2.2.3- Entretiens particuliers
Les entretiens consistaient à rencontrer les différents acteurs en charge de la gestion des déchets
urbains municipaux. Ces entretiens nous ont permis de collecter des données sur le mode de gestion
des déchets produits dans la ville, des difficultés rencontrées sur le terrain, et leurs besoins.
-cas de Boromo : le service technique de la mairie, les associations (UAPHA_B), COGES de la gare,
DPEDD.
-cas de Houndé : le service technique de la mairie, les associations (Mandami, Wend-waoga, Wend-
panga), COGES de la gare et du marché, DPEDD.
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Certains producteurs de déchets ont également fait l’objet d’un entretien pour connaître les types de
déchets produits : le district sanitaire et le lycée provincial de Houndé et de Boromo et la SOFITEX
pour la ville de Houndé.
III.2.3.4- Réunions de restitution
Dans l’optique d’une approche participative, des réunions de restitution des données recueillies sur le
terrain ont été organisées, de concert avec les différentes mairies, les associations et certains
responsables en de la gestion de l’assainissement. Celle de Houndé à eu lieu le Vendredi 21 avril
2012 à 16h et à rassemblé le maire, son premier adjoint et des responsables d’associations mais,
L’étape de Boromo n’a pas eu lieu.
Le 18 mai à Boromo, une réunion de restitution de l’étude mener dans les deux villes s’est tenue en
présence du maire de Boromo, et de la deuxième adjointe au maire de Houndé, de secrétaires
généraux des autres mairies et du personnels techniques. Elle à permis de présenter l’état des lieux de
la gestion des déchets dans les quatre villes couvrant le projet.
III.2.4- Chronologie du stage
- Une première phase, du 5 au 18 mars 2012, à été réalisée à Ouagadougou et a permis de
mener des études bibliographiques sur le thème de la gestion des déchets en Afrique au sud du
Sahara et la réglementation en la matière. Elle a permis aussi de consulter des ouvrages relatifs aux
deux villes que sont Houndé et Boromo et à la décentralisation.
- une seconde phase, réalisée du 19 mars au 28 avril 2012 dans les quatre (04) villes
concernées par le projet ( Diébougou, Gaoua, Houndé et Boromo) a permis de collecter les données
en matière de gestion des déchets à travers des enquêtes ménages, des opérations de caractérisation
des ordures ménagères, des observations sur le terrain et des entretiens particuliers. Elle a été
l’occasion de connaître les différents acteurs existants et leurs moyens pour la collecte et le
traitement des déchets. Les enquêtes auprès des citadins ont permis de mieux comprendre les
pratiques populaires dans ce domaine.
- une troisième phase, effectuée du 29 avril au 5 juin 2012 à Ouagadougou, a permis de
rédiger l’état des lieux dans les deux villes et de formuler un plan d’action pour la gestion durable
des déchets dans chaque ville c’est-à-dire Houndé et Boromo.
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� Du 19 mars au 01 avril, étape de Diébougou ;
� Du 02 avril au 11 avril, étape de Gaoua ;
� Du 12 avril au 21 avril, étape de Houndé ;
� Et du 22 avril au 28 avril 2012, étape de Boromo.
NB : l’étude à été porté particulièrement sur les deux villes : Houndé et Boromo.
III.2.5- Limites de l’étude
L’étude s’est limitée sur la production des ordures ménagères en période sèche (mars à mai). Les
données enregistrées pourraient différer de celle en période hivernale. Aussi la caractérisation à
concerné uniquement les déchets en provenance des ménages.
III.2.6- Traitement de données
L'enquête dans les deux villes a porté sur un échantillon de 300 ménages. Les informations issues de
cette enquête ménage et de la recherche documentaire ont fait l'objet de traitement manuel et
informatique.
Les données recueillies sur le terrain ont été traités à l’aide des logiciels suivants :
� EPI info 3.5.1,
� Excel,
� Mapsource (logiciel fourni avec le GPS).
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CHAPITRE IV : RESULTATS DE L’ETAT DES LIEUX
Les résultats présentés dans ce chapitre sont ceux issus de la caractérisation des ordures ménagères,
des enquêtes ménages, des entretiens et des observations sur le terrain.
IV.2- GESTION DES DECHETS
IV.2.1- Identification des sources de productions
Les sources de production de déchets à Boromo et Houndé sont identiques. Excepté la ville de
Houndé, où nous notons la présence d’une autre source de production notamment la Société de Fibre
et Textile (SOFITEX). Pour les autres, elles sont constituées par les ménages qui constitue l’une des
plus grande source au niveau des villes, ensuite les gares et les marchés, les districts sanitaires les
établissements scolaires et les services.
IV.2.2-Mode actuel de gestion des ordures ménagères et les actions engagées
IV.2.2.1-Cas de ville de Houndé
� Mode actuel de gestion des ordures ménagères
-au niveau de la municipalité
La gestion des DS à Houndé relève du Service Eau Environnement et Assainissement créé depuis
2009. Avant cette création, la mairie avait reçu un appui financier de la région Rhône Alpes en
France dans le cadre d’un projet sur la gestion des déchets solides.
Un contrat annuel de prestation d’un montant de 45 000 F CFA par mois et par prestataire avait été
signé avec les associations. Ces contrats concernaient, le nettoyage des voies et espaces publiques.
En plus de cette subvention, une redevance de 300 à 500 FCFA est perçue par les associations
respectivement chez chaque ménage abonné et les lieux publics de commerce (kiosques, bars,
restaurants…).
-Au niveau communautaire
Trois associations féminines prestataires sont actives dans la précollecte des OM au niveau des
secteurs 2, 3, et 4 de la ville de Houndé. Elles n’interviennent pas dans les mêmes secteurs et sont
constituées de femmes (tableau V).
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Tableau V: Répartition des zones d'intervention des associations actives sur le terrain
Nom de l’association Secteur d’intervention Membres permanents
(femmes)
Mandami 2 66
Wend-panga 3 24
Wend-woaga 4 18
(Source : enquête avril 2012 A.TARNAGADA)
Les associations exerçant dans la précollecte des OM présentent des limites qui entravent le
développement de la filière. D’abord, ces associations avaient pour vocation première l’agriculture.
Le nettoyage et le ramassage des OM sont des activités additionnelles exercées par les jeunes
femmes actives. L’activité de ramassage fonctionne au ralentie en saison pluvieuse car les jeunes
femmes sont occupées par les travaux champêtre. L’orpaillage influence également l’activité.
A ces problèmes de stabilité de l’activité, s’ajoute le problème d’encadrement des associations. En
effet, elles n’ont reçu aucune formation.
� Actions engagées
La commune de Houndé est dotée d’un Plan Stratégique d’Assainissement (PSA) depuis 2007. Ce
PSA à été élaboré par le Programme Valorisation des ressources en Eau de l’Ouest (P/VREO) avec
l’appui financier du Fonds Européen pour le Développement (FED). Ce plan global prenait en
compte l’assainissement des eaux usées et excréta, les déchets solides et les eaux pluviales. La
commune dispose d’un Plan Communal de Développement qui est venu mettre à jour le PSA de
2007 et ceux depuis 2010 mais seulement dans le secteur de AEPA.
Au-delà des documents d’orientation, des actions concrètes sur la gestion des déchets sont réalisées
par la commune et ces partenaires.
De mai 2008 à 2009, un projet sur la collecte des OM sur financement de la Région des Rhône
Alpes à été mise en œuvre par l’ONG Triangle Génération Humanitaire. Ce projet avait équipé la
commune de 5 charrettes à traction asine, 250 poubelles et le matériel divers pour le ramassage des
ordures. Malheureusement toutes les activités prévues n’ont pas été réalisé notamment le volet
sensibilisation pour inciter l’adhésion des populations et l’utilisation durable des poubelles. En fin
2009 la mairie s’est dotée d’un tracteur (ramassage des ordures). Le manque formation du
conducteur a entrainé le décès d’une ramasseuse et la fracture du bras d’une autre.
Comme site de dépôt des OM, une ancienne carrière d’extraction de brique de latérite taillée (BLT)
est utilisée.
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IV.2.2.- Cas de ville de boromo
� Mode actuel de gestion des ordures ménagères
-au niveau de la municipalité
La commune a mis en place un comité d’hygiène et d’assainissement en 2010 dans les quatre
secteurs, la gare routière et le marché. Ces comités constitués de 8 membres, étaient utilisés par la
municipalité pour mener des actions de proximité.
Depuis 2011, un protocole d’accord existe entre la commune et le district sanitaire. Ce partenariat
permet d’opérationnaliser l’appui du district et la planification conjointe des activités d’hygiène et
d’assainissement de la ville.
-Au niveau communautaire
Une fédération (UAPHAB) constitué de cinq associations (Riigui Nogo, Hygiène et Assainissement,
Bassnéeré, Tigito, Faso Sanya) assure la précollecte des OM. Un contrat de 35 000 FCFA par mois à
été signé avec la mairie pour le nettoyage de la gare. Pour la précollecte des OM une redevance de
1000 F CFA est perçue par mois avec une fréquence d’enlèvement fixée à deux fois par semaine.
Cette fédération a acquis grâce à l’appui du PEA/GIZ en 2010 quelques matériels dans le domaine de
transport des déchets vers une décharge provisoire.
� Actions engagées
La PEA a doté la fédération avec 7 charrettes à traction asine et divers matériels de précollecte. Dans
le cadre de cet appui, un guide de gestion des OM a été proposé par le PEA/GIZ en collaboration
avec l’hygiéniste de la mairie.
La mairie a également reçu de la Jeune Chambre Economique un don de 50 poubelles déposées dans
les lieux publics. Un lieu de dépôt provisoire est exploité en ce moment non loin de la ville où les
OM sont incinérées à ciel ouvert.
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IV.2.3- Caractérisation des ordures ménagères
IV.2.3.1- Quantité de déchets produits à Houndé et Boromo
La connaissance de la quantité de déchets produits dans une ville, nous permettra de mieux
dimensionner les infrastructures pour leur gestion, ainsi que des moyens matériels prévus pour leur
évacuation.
Avec une population de 35735 habitants, la ville de Houndé génère une production annuelle de 4854
tonnes d’OM, soit une quantité de 13 tonnes d’OM produits par jour. Le tableau VI montre que
chaque habitant de Houndé produit 0,37 kg d’OM.
Quand à Boromo, avec une population de 16826 habitants, la production annuelle d’OM est de 3978
tonnes, soit une quantité de 11 tonnes d’OM produits par jour.
Tableau VI: Production en Ordures ménagères des deux villes
Nombre
d'habitants (hbt)
(2012)
Production
(kg/hbt/jr)
Production
total (kg/jr)
Production
totale
journalière
(t/jr)
Production
totale
annuelle
(t/an)
Houndé 35735 0.37 13329 13 4854
Boromo 16826 0.65 10920 11 3978
(Source : enquête avril 2012 A.TARNAGADA)
IV.2.3.2- Production prévisionnelle d’OM sur 20 ans
La production journalière d’OM à Boromo est de 11 tonnes en 2012. Cette quantité connaîtrait une
augmentation croissante dans 20 ans pour atteindre 18 tonnes en 2033. A partir de 2013, nous
observerons une augmentation moyenne journalière de 1,7 tonnes de d’OM chaque 5 ans. En 20 ans
(2013 à 2033) la production journalière augmenterait de 7 tonnes. Ces prévisions ont été calculées
avec un taux de croissance identique à celle de la population qui est de 2,4 % pour la ville de Boromo
et 3,26 % pour celle de Houndé. Ces taux issus du dernier recensement de la population de 2006 par
INSD.
La ville de Houndé, comparativement à celle de Boromo connaîtrait également une production
croissante d’OM (figure 2). Cette production atteindrait une quantité de 26 tonnes par jour en 2033.
Contrairement à Boromo l’augmentation moyenne journalière d’OM est de 3 tonnes. Nous
constaterons une augmentation de 13 tonnes d’ici 20 ans. Pour faire ce calcul nous avions émis
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l’hypothèse que le taux d’accroissement de la population était égal à celle de la production des
déchets dans les villes.
NB : ces quantités ont été obtenues en supposant que la production des déchets par la population
croit parallèlement avec l’effectif de la population.
Figure 2 : Production d’ordures ménagères à Boromo et Houndé
IV.2.4.- Etude qualitative des ordures ménagères
Cette partie présente les résultats de nos différents opérations de caractérisation, le détaille des
résultats peut être consulté dans les annexes (5 à 13).
IV.2.4.1- Etude qualitative des ordures ménagères à Houndé
La figure 3 ci-dessous, nous présente les résultats de l’opération de caractérisation à Houndé. Les
catégories de déchets les plus produites en moyenne sont constitués par les fines avec 53,32% ensuite
suivent les putrescibles avec 22,57%, enfin les plastiques et les combustibles avec respectivement
5,59% et 9,40%. Le reste en faible proportion est constitué de (papier, de verre, de textile…). La
production en ordures ménagères par jour donne les quantités de 3,58 kg par ménage et de 0,37 kg
par habitants. Toutes ces proportions ont été obtenues pour un poids total de 143 kg
(Voir annexe 9). Ce poids à été obtenu par addition des masses de chaque catégorie obtenues dans
chaque ville.
13,37 13,8116,24
19,1
22,47
26,43
10,95 11,2212,63
14,2216,01
18,02
0
5
10
15
20
25
30
2012 2013 2018 2023 2028 2033
Qua
ntité
de
déch
ets
(to
nnes
/jour
)
Années
Houndé
Boromo
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Figure 3 : pourcentage des catégories de déchets rencontrées à Houndé
IV.2.4.2- Etude qualitative des ordures ménagères à Boromo
Les déchets dominants de la ville de Boromo sont composés de 55,90% de déchets fines, 15,16% en
matières putrescibles et de 12,36% en plastiques (figure 4). Le reste étant constitué par de petites
quantités (les cartons, les combustibles, les verres, les textiles…). Les quantités d’ordures ménagères
produites par jour donnent au niveau des ménages une production de 6,85 kg et au niveau de chaque
habitant 0,65 kg. La quantité de déchets triée chaque jour donne une moyenne de 123,35 kg (voir
annexe 10).
Figure 4 : pourcentage des catégories de déchets rencontrées à Boromo
22,57
1,82 0,355,59
9,40
1,26 1,89 2,45 0,87 0,49
53,32
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
60,00
15,16
3,73 0,24
12,36
3,57 2,76 1,54 3,69 0,77 0,28
55,90
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
60,00
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IV.2.5 Quantité de déchets précollectés par les prestataires
Pour la ville de Houndé, le service de précollecte au niveau des ménages et le balayage des rues a été
confié à des associations de femme (Mandami, Wend-waoga, Wend-panga). Un tracteur de la mairie
était utilisé pour cette opération, mais des incidents malheureux ont entrainé l’arrêt momentané de ce
service. Donc nous avions supposé qu’il n’existe aucun service de précollecte des ordures au niveau
des ménages en ce moment.
Concernant la ville de Boromo, les associations se sont fédérées pour former UAPHA_B. A ce
niveau nous avions noté un nombre d’abonnés au service de précollecte de soixante quatre (64)
ménages. Ce qui donne un taux de précollecte de 4,01% pour Boromo. Et de 0% au niveau de
Houndé, le cas de Houndé (voir tableau VII).
Tableau VII : Taux de collecte des ordures ménagères dans les deux villes
Ménages
dont les
OM sont
enlevés
(GIE)
Production de
déchets
(kg/ ménage/jr)
Quantité
collectée
(tonnes/jr)
Production
totale
(tonnes/jr)
Taux de collecte
(%)
Houndé 0 3,58 0,00 13,37 0,00
Boromo 64 6,85 0,44 10,95 4,01
(Source : enquête Avril, 2012 A. TARNAGADA)
IV.2.6 Quantité de déchets mis en décharge
Pour la ville de Houndé, les déchets produits sont rejetés dans les dépotoirs sauvages ou dans la rue à
proximité des concessions. Pendant notre phase terrain, aucune quantité de déchets n’était mise en
décharge.
A Boromo le système de précollecte à travers les différentes associations permet de mettre en
décharge 0,44 tonnes de déchets par jour voir tableau VIII.
Dans les deux villes, nous n’avons pas pu noter une quantité de déchets recyclée.
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Tableau VIII : Quantité d'ordures ménagères mise en décharge
Commune Quantité collectée
(tonnes/jr)
Quantité recyclée
(tonnes/jr)
Quantité mise en
décharge (tonnes/jr)
Houndé 0* 0 0
Boromo 0,439 0 0,439
* (absence de précollecte au moment de phase terrain, néanmoins un potentiel de 16% d’abonnés
existe)
IV.2.7- Les « points noirs » des deux villes
La mauvaise gestion des déchets solides au niveau des deux villes est à l’origine de la prolifération
des dépotoirs sauvages. Ces « points noirs » ont été repérés avec un GPS, et grâce à google earth,
nous avons pu réaliser une carte montrant les points que nous avons pu recenser dans chaque villes
(photo 3 et 4). Ces dépotoirs côtoient les habitations et sont à l’origine de pollution visuelle, pour la
plupart, ces dépotoirs sont constitués de divers types de déchets, mais les putrescibles et les
plastiques sont les plus nombreux. Des dépotoirs constituent un véritable problème de santé
publique pour les riverains ainsi que pour l’environnement.
Photo 3 : dépotoirs sauvages dans la ville de Houndé
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Photo 4 : dépotoirs sauvages dans la ville de Boromo
IV.2.8- Les autres Producteurs de déchets
IV.2.8.1- Autres Producteurs de déchets à Houndé
� La SOFITEX
Nous avions eu un entretien avec l’administrateur à la SOFITEX le 19 avril 2012. De cet entretien, il
est ressorti que : la SOFITEX société d’égrenage du coton, produit trois grands types de déchets : les
déchets fibres déchets morts, les déchets inertes, et les Déchets ménagers et assimilés (DMA). Ces
déchets sont collectés et stockés soit dans des bacs, des poubelles ou directement sur le sol.
La majorité des déchets produits par la société sont valorisés, soit par des entreprises à travers des
produits tels que : les matelas, les serviettes…
D’autres (déchets graines) sont utilisés en huileries, comme engrais dans les champs et aussi comme
nourriture pour le bétail. Quant aux DMA, ils sont tout simplement brûler dans la cour.
� Le district sanitaire
De l’entretien avec le chef du service d’hygiène du 18 avril 2012, il ressort que les déchets solides
produits au district sont constitués par les déchets solides (tranchants, piquants, souillés) et les DMA.
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Les déchets tranchants et piquants sont stockés dans des boites de sécurité (photo 5), alors que les
DMA et déchets souillés sont stockés dans des poubelles de façon sélective.
Ces déchets sont ensuite acheminés par des agents vers un incinérateur électrique pour les boîtes de
sécurité (photo 6), et les autres types dans un « incinérateur » de fabrication local. Cet incinérateur
reçoit de même des déchets issus des CSPS rattachés au district.
Les problèmes rencontrés dans le service sont entre autres l’absence d’incinérateurs dans les CSPS,
et le non-respect des règles de collecte par certains agents de santé et accompagnateur de malades.
Photo 1: Boîtes de sécurité au district
sanitaire de Houndé
Photo 6 : incinérateur électrique au district sanitaire
à Houndé
� Marchés et gare
A Houndé la gestion des déchets sont confiée au COGES, les déchets produits au niveau de la gare
sont des DMA. Ils sont précollectés et stocké dans des bacs (fût de 200 litres). Ensuite ces déchets
sont évacués vers une décharge sauvage de la ville. Il est bon de rappeler que cette activité est
financée en collaboration avec les vendeuses présente dans l’enceinte de la gare.
Au niveau du marché, la situation est différente le COGES à ce niveau n’arrive pas à asseoir un bon
système de gestion des déchets solides. Cette situation entraine une prolifération de petits dépotoirs
tous autours du marché (photo 7).
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Photo 7: dépotoir sauvage près du marché de Houndé
� Etablissements scolaires et services
A ce niveau, les déchets produits sont constitués de papiers et de sachets. Ces déchets sont stockés à
l’intérieur de bacs généralement dans la cour, ensuite brûlés dans un espace aménagé (cas du lycée
provincial). Les difficultés rencontrées se résument au faible nombre de poubelles (demi-fût) à
l’intérieur des établissements et le non respect des règles d’hygiènes et de salubrité.
IV.2.8.2- Autres Producteurs de déchets à Boromo
� District sanitaire
L’entretien avec la responsable du service hygiène et assainissement du 27 avril 2012, nous a permis
de conclure que le type de déchets produit est identique au district de Houndé. Le mode de collecte et
de traitement suivent le même processus. Comme observation, nous avions remarqué une
insuffisance de poubelles et un non respect des règles de collecte.
� Marchés et gares
La gestion des déchets solides au niveau de la gare à été confiée à l’association (Riigui nôgô). Cette
association a en charge le nettoyage et l’enlèvement des déchets vers une décharge provisoire à
environ 300 mètres de l’hôpital. Au niveau du marché, il n’existait pas à la période de stage un
système de collecte des déchets produits, les commerçants se débrouillant comme ils peuvent pour se
débarrasser de leurs déchets. Cela se faisait soit par brûlage ou par dépôt dans des dépotoirs
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sauvages. Cette situation entraine par endroits la présence de petits dépotoirs autour des poubelles
(demi-fût) installées. Les déchets produits sont essentiellement des DMA.
� Etablissements scolaires et services
Au niveau de ces lieux, la situation est similaire avec celle de Houndé, du point de vue du type de
déchets produits du traitement et des difficultés rencontrées.
IV.2.9 Résultats des enquêtes ménages
IV.2.9.1- Gestion des déchets solides par les ménages
� Stockage des déchets solides produits
Cette partie nous a permis de mieux comprendre le mode de gestion des ordures ménagères au
niveau des ménages enquêtés. En effet à la question de savoir si les ménages de Houndé et Boromo
stockaient les déchets solides qu’ils produisaient, respectivement 75% et 70% on répondus par
l’affirmative. Les déchets étaient stockés soit dans des poubelles, soit directement au sol, soit dans
des fosses (figure 4). Les 25% et 30% autres les transportaient au champ ou les brûlaient dans la rue.
Les ménages ayant répondu par la négative, préféraient emporter leurs déchets au champ ou les
brûlaient directement.
(Source : enquête, Avril 2012)
Figure 4 : graphique montrant les pourcentages de ménages regroupant des déchets
75%70%
25%30%
0%10%20%30%40%50%60%70%80%
Houndé Boromo
Pou
rcen
tage
villes
Regroupez-vous les déchets solides que vous produisez?
Oui
Non
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� Comment stockez-vous les déchets solides que vous produisez ?
Le tableau IX nous présente le mode de stockage des déchets dans les deux villes.
A Boromo 46% des ménages stockent les déchets solides qu’ils produisent dans les poubelles (demi-
fûts (photo 8), vieux récipients …). 21% préfèrent les stocker directement sur le sol. Les fosses sont
utilisées par 3% des ménages, et les 30% d’autres sont soit emportés au champ ou brûlés dans la rue.
La situation à Houndé est tout autre. En effet, 22% stockent les OM dans les poubelles, 47%
directement au sol et 6% dans les fosses (photo 9). Les 25% autres comme à Boromo sont soit
Brûlés où transportés directement au champ.
Tableau IX : Mode de stockage des déchets à Boromo et Houndé
Où stockez-vous les déchets
solides que vous produisez? Boromo Houndé
directement sur le sol 21% 47%
fosse 3% 6%
Poubelles 46% 22%
Autres (champs, brûlage) 30% 25%
(Source : enquête, Avril 2012)
Photo 8 : stockage d’ordures dans un fût
aménagé devant la cour
Photo 9 : fosse de réception des ordures
ménagères
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� Abonnement à un groupe de collecte des déchets
Dans la ville de Houndé, parmi les ménages enquêtés, 16% sont abonnés à une association de
collecte des déchets, pour seulement 4% dans la ville de Boromo. Au niveau de Boromo, la somme
collecté mensuellement est de mille franc CFA pour l’enlèvement des ordures ménagères. Les
ménages abonnés à Houndé paient quant a eu la somme de trois cent francs CFA.
(Source : enquête, Avril 2012)
Figure 5 : graphique montrant les pourcentages de ménages abonnés aux groupes de collecte
� Mode d’évacuation des ordures des ménages non-abonnés
Par rapport au mode d’évacuation des OM des ménages non abonnés à un service de ramassage,
les enquêtes donnent les résultats. Les résultats sont présentés dans le tableau X.
La majorité des ménages évacuaient leurs ordures dans les décharges sauvages. En effet, à Houndé et
à Boromo nous avons respectivement 50,40% et 67,40%. Le second mode d’évacuation le plus
employé à Houndé constitue le dépotoir aménagé (36%). Une faible proportion de ménages évacue
leurs OM dans les bacs de collecte et dans les caniveaux (0,7% à Boromo et 0,8% à Houndé). Nous
avons enregistré 29,1% de ménages utilisant autre mode d’évacuation (champ, brûlage dans la rue) à
Boromo, contre 12% à Houndé pour les mêmes pratiques.
16%4%
84%96%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
Houndé Boromo
Pou
rcen
tage
Villes
menages abonnés à un groupe de collecte
Oui
Non
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Tableau X : Mode d'évacuation des ordures pour les ménages non abonnés
comment évacuez-vous les
déchets solides que vous
produisez?
Boromo Houndé
Autre (champs, brûlage) 29,10% 12%
bacs de collecte 0,70% 0,80%
caniveaux 0,70% 0,80%
décharge sauvage 67,40% 50,40%
dépôt aménagé 2,10% 36%
(Source : enquête, Avril 2012 A. TARNAGADA)
� Volonté des ménages non-abonnés à payer pour évacuer leurs déchets
Dans les villes de Boromo et Houndé, respectivement 140 et 133 ménages ont répondu à la question
sur la volonté de payer pour un service de ramassage des ordures ménagères. Les enquêtes sur terrain
ont révélé que 88,7% des enquêtés à Houndé étaient prêts a payer une somme (74,4% une somme
inférieure ou égale à 500 FCFA, 12,8% entre 500 et 1000 FCFA, 1,5% plus de 1000 FCFA) les
11,30% restant ont simplement répondu non.
Quant à la ville de Boromo 63,6% des enquêtés ont manifesté une volonté de payer (35,70% une
somme inférieure ou égale à 500 FCFA, 23,60% entre 500 et 1000 FCFA, 4,30 plus de 1000 FCFA)
contre 36,4% de refus.
Figure 5 : proposition de somme à payer pour enlèvement des ordures
(Source : enquête Avril 2012)
74,40%
12,80%
1,50%
11,30%
35,70%
23,60%
4,30%
36,40%
0,00%
10,00%
20,00%
30,00%
40,00%
50,00%
60,00%
70,00%
80,00%
< 500 FCFA De 500 à 1000FCFA
Plus de 1000FCFA
Rien
Pou
rcen
tage
Prix à payer
Houndé (133)
Boromo (140)
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IV.2.9.2- Perception des populations sur la valeur des déchets solides
� Perception des populations concernant valeur des déchets
La majorité des enquêtés dans les deux villes reconnaissent que les déchets ont une valeur. Dans la
ville de Houndé ils représentent 85% des enquêtés contre 76,6% à Boromo (figure 6 A).
A Houndé sur les ménages ayant répondu par l’affirmative 68% reconnaissent une valeur
agronomique (compostage) aux déchets et 8,7% une valeur économique. Pour les 8,33 restants les
deux valeurs ont été reconnues.
A Boromo, 71,3% pour le compostage contre 15,65% pour une valeur économique. Les valeurs
économique et agronomique ont été reconnues dans 13,04% (figure 6 B).
(Source : enquête, Avril 2012)
Figure 6 : la perception des déchets par les populations
� Etat de salubrité des secteurs
La question sur l’état de salubrité adressée aux enquêtés dans les deux villes, à permis de savoir que
42,7% reconnaissaient que la ville de Houndé est peu propre contre 41,3% qui la trouve sale. A
Boromo 41,3% ont reconnu que leur ville était peu propre et 36,7% affirme vivre dans un
environnement sale voir tableau XI.
A B
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Tableau XI: Pourcentages montrant l'avis des enquêtes sur l'état de salubrité de leurs villes
Commune de Houndé Boromo
Propre 16% 22%
Peu propre 42,7% 41,3% Sale 41,3% 36,7%
(Source : enquête Avril 2012)
IV.2.10-Etude des possibilités de valorisation des déchets solides
Une idée relativement récente consiste à considérer les déchets comme une ressource à exploiter et
non comme des rebuts dont il faut se débarrasser.
Au vu des résultats obtenus à l’issu de la caractérisation des ordures ménagères, nous remarquons
que quatre (04) catégories se dégagent. En tête nous retrouvons les putrescibles (photo 10) avec
respectivement pour les villes de Houndé et de Boromo 22,57% et 15,16%, ensuite celle des papiers
et cartons (photo 11). Nous remarquons aussi une production de sachets plastiques au niveau de la
ville de Boromo avec 12,36% (figure 7).
Une valorisation matière des différents catégories pourrait identifier pourrait être mise en plce
Concernant la catégorie des papiers et cartons, la production est encore faible dans les deux villes,
elle est de 3,73% à Boromo et de 1,82% à Houndé. Pour ces deux villes, il est possible de mettre en
place une valorisation matière de certaines fractions, mais au préalable il faut une meilleure
organisation des associations œuvrant dans le domaine.
Photo 10 : putrescibles à Boromo Photo 11 : papiers/ cartons à Houndé
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IV.3- IMPACTS SANITAIRES DE LA MAUVAISE GESTION DES DECHETS SOLIDES
Des études montrent que lorsqu’ils sont mal gérés comme c’est le cas à Houndé et Boromo, les DS
sont susceptibles d’avoir des conséquences sur la santé humaine. Les déchets sont constitués d’un
mélange de nombreux produits différents, plus ou moins dangereux, qui contiennent des germes
pathogènes et des éléments très toxiques. Ils sont donc favorables au développement de maladies
grâce notamment aux facteurs intermédiaires tels que les animaux, les mouches et les moustiques qui
sont en contact permanent avec les déchets et l’homme. Les effets de ces DS sur la santé peuvent être
directs ou indirects.
IV.3.1 Les risques directs
Parmi les principaux risques directs, il y’a les risques de blessures dues aux contacts avec les déchets
surtout au niveau des récupérateurs (qui travaillent sans équipements de protection) qui passent toute
la journée dans les sites de regroupement et les décharge. Il ne faut pas oublier les odeurs qui en plus
de leur caractère désagréable peuvent irriter les voies pulmonaires. La combustion est incomplète des
OM et l’inhalation prolongée de cette fumée provoque de graves problèmes respiratoires (N’DIAYE,
2003).
IV.3.2-Les risques indirects
Ce sont les conséquences à court et moyen terme de la pollution de l’eau, de la terre et de l’air. En
effet, les sols pollués par les déchets toxiques sont lentement infiltrés par les polluants qui se
retrouvent plus ou moins rapidement dans la nappe phréatique et dans les cours d’eau que les gens
utilisent pour les besoins vitaux (boisson, pêche et culture). L’autre risque important est le transport
de maladie par les animaux. Outre les mouches qui transportent rapidement les germes contagieux
vers la population, les moustiques en l’occurrence l’anophèle femelle qui est l’agent pathogène de la
pandémie la plus répandue à Houndé et Boromo, prolifèrent dans les boites de conserve et les vieux
récipients
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CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS
V.1- CARACTERISATION DES OM
V.1.1) Quantité de déchets produits dans les deux villes
La production d’OM par habitants diffère d’une ville à l’autre. En effet à Boromo elle est supérieure
à celle trouvée dans la ville de Ouagadougou 0,65 kg/habitant /jour (PSRDO-CER, 2010), pendant
que celle de Houndé est inférieure à ces quantités. De même une étude menée Fada en 2005 donne
une production presque identique à celle trouvée à Houndé 0,48 kg/ habitant/jour.
Cette différence au niveau de la ville de Boromo pourrait s’expliquer par la position même de la ville
qui est à mi-chemin entre les deux capitales que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Cette
position fait de la ville un lieu d’escale de nombreux compagnie de transport, ce qui à entrainé le
développement de commerces autour de la route nationale numéro 1. L’opération de caractérisation
s’est déroulée dans les ménages du centre ville, ce qui à probablement agit sur la production par
personne.
Cette situation pourrait aussi s’expliquer par les facteurs climatiques. Une petite pluie s’est abattue
sur la ville de Boromo deux jours avant notre opération, les poubelles n’étant pas couvertes ce qui
pourra avoir une influence sur le poids des déchets. Ce même constat à été fait par une étude menée
par (Sané, 1999) dans une ville côtière ou la pluviométrie est assez forte.
Il est à noté que le niveau de vie des habitants de la capitale et de nos villes pourrait être à l’origine
de ces différences de production constaté. Ces comparaisons entre quartiers ou villes montrent que la
composition et la production des déchets sont associées au niveau de vie des populations qui les
génèrent (THONART, 2005).
V.1.2) Etude qualitative des OM
Rappelons que dans les villes de Houndé et Boromo, les putrescibles représentent plus de 50% des
déchets présents dans les poubelles. La grande de fines rencontrée dans les déchets provient de
l’intérieur des cours qui ne sont pas dallées dans la majorité des cas, ce qui entraine leur
accumulation dans les poubelles. Cette situation pourrait entrainer remplissage rapide des différents
sites provisoires identifiés par la mairie pour accueillir les déchets.
A part les fines, les types de déchets dominants dans ces deux villes sont constitués par les
putrescibles, les plastiques, combustibles et les cartons. Les chiffres obtenus lors de cette opération à
Houndé sont similaires à celle obtenues par (PSRDO-CER, 2011) à Ouagadougou.
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La différence avec celle de Boromo serait due à la manière dont cette opération se sont menée dans
les deux villes. En effet, au niveau de la ville de Boromo, les OM précollectées correspondaient à
deux jours de production, alors que ceux de Houndé correspondaient à un jour. Cette différence
pourrait s’expliquer par la différence du niveau de vie, et du type de quartier dans lesquels les études
ont été menées.
V.1.3) Quantité de déchets précollectés
Comme dans la majorité des pays en développement, le taux de précollecte des OM à Boromo et
Houndé est généralement faible, environ 4 % à Boromo. Le taux de collecte ne dépasse pas toujours
50 %, voire moins de 30 % dans les villes africaines (THONART, 2005). Par contre à Ouagadougou
réalise un taux de précollecte de 76 % (PSRDO-CER, 2011). Ce faible taux de précollecte dans les
villes pourraient s’expliqué par un faible taux d’abonné conséquence d’un faible pouvoir d’achat des
populations. La ville de Houndé ne bénéficiait pas de service de précollecte au moment de notre
phase de terrain, bien que l’enquête ménage à révélé 16 % d’abonnés. Cet arrêt est consécutif à des
accidents malheureux pendant la précollecte.
Dans les deux villes, les populations pratiques l’agriculture, donc pour des besoins d’amendement
des sols une bonne partie des déchets est transporté vers les champs, ce qui pourrait être à l’origine
du faible taux d’abonnés car les ménages transportent leurs OM directement vers leurs champs.
V.2) ENQUETES MENAGES
V.2.1) Gestion des déchets solides par les ménages
Les enquêtes terrains ont révélés que, dans les villes de Houndé et Boromo respectivement 75 % et
70 % des ménages stockent les OM qu’ils produisent. Les autres ménages préfèrent les transportés
dans les champs ou les brûlent juste devant leurs cours.
Concernant les déchets stockés, dans la majorité des cas, les ménages utilisent des poubelles
constituées généralement de vieux récipients ou des demi-fûts (Houndé 22% et Boromo 47%). Au
niveau des ménages enquêtés, le fait de stocker les déchets dans un récipient muni d’un couvercle
n’était pas une préoccupation. Cela pourrait trouver une réponse dans la représentation des déchets
pour ces populations, car la plupart des ménages perçoivent les ordures ménagères comme gênantes
(KONAN, 2009).
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De même l’enquête à révélée que la majorité des ménages dans les deux villes n’étaient pas abonnés
à un service de précollecte des OM et utilisent les dépotoirs sauvages dans 50,40% des cas à Houndé
et 67,40% à Boromo, les caniveaux etc., ce qui pourrait entrainer la pollution du cadre de vie, et la
prolifération de certaines maladies à vecteurs telle que le paludisme. Nous n’avons pas pu avoir les
statistiques des services sanitaires pour mieux étayer cette affirmation.
Certains ménages refusent de s’abonner car, pour eux l’environnement immédiat doit être débarrassé
de tous ces dépotoirs avant leur abonnement à un service, et pour cela ils n’hésitent pas à prendre la
mairie pour seule responsable. Toute cette situation pourrait s’expliquer par un manque
d’organisation des associations, qui n’ont pas de contrat formel avec les ménages par faute
d’analphabétisme. Dans la ville de Houndé, certaines associations n’ont pas pu nous fournir le
registre de leurs abonnés.
A la question de savoir, si les ménages étaient près à prendre en charge financièrement la gestion de
leurs déchets, 88,7% à Houndé contre 63,6% à Boromo. Ce montre que la majorité des ménages
veulent bien participer, mais pour les autres ménages, le refus pourrait s’expliquer par la pauvreté,
par la méconnaissance des textes réglementaires et aussi par l’incivisme des populations.
V.2.2- Perception des populations sur la gestion des déchets
Cette question à révélée que plus de 70% des ménages reconnaissent une valeur aux déchets, qu’elles
soient commerciale (recyclage) ou agronomique (compost). La valeur agronomique était mieux
reconnue par les ménages, cela pourrait trouver une réponse dans le faite que s’est une pratique
ancienne des populations. Cette pratique pourrait entrainer des problèmes sanitaires dans la mesure
ou nos poubelles renferment de nombreux microorganismes dus à la décomposition de la fraction
organiques des OM.
V.2.3- L’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement
Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adopté par les nation unies, et convenu
d’atteindre d’ici 2015 sont au nombres de huit : (i) réduire l’extrême pauvreté et la faim ; (ii) assurer
l’éducation primaire pour tous ; (iii) promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes ; (iv)
réduire la mortalité infantile ; (v) améliorer la santé maternelle ; (vi) combattre le VIH/SIDA , le
paludisme et d’autres maladies ; (vii) assurer un environnement humain durable ; (viii) mettre en
place.
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Dans les villes de Houndé et de Boromo la gestion des déchets solides suppose un ramassage
régulier, efficace et efficient ainsi qu’un traitement adéquat ce qui n’est pas le cas. En effet, nos
enquêtes ménages ont révélé un faible taux de ramassage des OM. Conséquence, les OM sont
déversés dans les dépotoirs sauvages, ce qui entraine une dégradation des ces derniers dans les lieux
de production, et par conséquent pollue l’environnement et menace la santé publique (objectifs iv ;
v ; vi ; vii).
Les opérations de collecte régulière sont génératrice de propreté, pourvoyeuse d’emplois et par
conséquent facteur de succès des OMD, et ceux dans le cas ou elles sont bien organisées jouant
chacun leurs rôles, objectifs (i ; iv ; v ; vi et vii).
Les matières potentiellement valorisables sont disponible dans ces villes, les opérations de
caractérisations des OM ont montrés que la valorisation matière pourrait être mené. Cette
valorisation participe de l’économie des ressources, de l’amélioration des revenues des populations,
de la création d’emplois et de la préservation de l’environnement et de la santé, objectifs i ; iv ; v ; vi
et vii des OMD.
S’il est vrai que l’évolution vers le développement durable dans le monde en général et dans les pays
du sud en particuliers passe par l’atteinte des OMD, il demeure tout aussi vrai du point de vue
économique social et écologique que la gestion améliorée des déchets solides urbains en constitue
l’un des véritables facteurs de succès (IEPF, 2011).
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CHAPITRE VI : PROPOSITION D’UN PLAN STRATEGIQUE
Après une analyse des résultats sur l’état des lieux de la gestion des ordures ménagères à Houndé et
Boromo, il est important de proposer des solutions pratiques nécessaires pour éviter la pollution de
l’environnement et surtout la détérioration de la santé publique. Pour cela nous proposons des
solutions à court et moyen terme, et des solutions à long terme
VI.1- SOLUTIONS A COURT TERME ET A MOYEN TERME
Sensibilisation de la population à l’éducation environnementale
Selon le code de l’environnement en son article 5 : « L'éducation environnementale est l’ensemble
des actions de sensibilisation, de formation et d’information visant à responsabiliser les populations
sur la nécessité absolue de promouvoir un environnement sain ».
Au niveau des deux villes une sensibilisation de la population s’impose afin de leur montrer tous les
risques qu’ils encourent en cohabitant avec des tas d’immondices, et les avantages à vivre dans un
environnement sain. Cette activité sera laissée à la charge des comités d’hygiène des secteurs et
coordonnée par le service en charge de l’assainissement dans les différentes mairies.
Institution d’une journée de salubrité
Cette action permettra de débarrasser les villes des déchets solides et particulièrement des sachets
plastiques en péril dans les différentes rues. En effet à Boromo en plus des 12,36% de plastiques dans
les OM, les artères de la ville sont jonchées par cette catégorie dont les effets sur l’environnement
sont incalculables. La difficulté à se niveau réside dans la mobilisation de la population. Pour cela,
nous proposons une implication des plus hautes autorités communales, ainsi que de toutes les
associations œuvrant au niveau communale. La périodicité de cette activité sera de trimestrielle.
L’enlèvement des dépotoirs à l’intérieur des villes
A travers les observations sur le terrain, le constat qui a été fait n’est pas reluisant. En effet, les
dépotoirs pullulent dans les villes, conséquence d’un mauvais ou d’une inexistence du système de
gestion des ordures ménagères. Il s’agit ici de mettre déjà en place un comité technique chargé de
l’enlèvement des différents points noirs dans les deux villes. Un budget pourrait être voté pour
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l’acquisition et la location de matériels afin de venir à bout de tous ces dépotoirs à l’intérieur de la
ville.
Construction de points de regroupement des OM
Après enlèvement des différents dépotoirs dans les villes, il serait bon de construire des centres de
regroupement à des endroits stratégiques dans chaque ville pour ne pas revenir à la case départ. Ces
endroits devront être accessibles aux véhicules de collecte.
Ces centres pourraient être réalisés en matériaux locaux (briques latéritiques) afin d’amoindrir les
coûts. Mais les déchets devront être régulièrement collectés vers les décharges provisoires de chaque
ville. Un centre sera construit dans chaque secteur pour le regroupement.
Des poubelles de conditionnement des OM doivent être recommandées à tous les
ménages
Afin d’éviter les entreposages d’OM dans les cours, les endroits publics, les caniveaux, les rues …,
il serait bon que chaque ménages se dote de poubelles pour le conditionnement de ces OM.
L’utilisation de poubelles appropriées et bien couvertes permettrons d’éviter les anciennes pratiques
des populations. Ceci permettrait d’éviter la multiplication des mouches et diminuerait les odeurs
dans la ville.
Mise en place d’un cadre de concertation entre les différents acteurs de la GDS
Les autorités communales doivent penser dès à présent à la mise en place d’un cadre de concertation
entre les différents acteurs de la GDS dans leur ville. Ce cadre doit permettre de faire le bilan de
toutes les actions qui seront engagées, ainsi que des difficultés qui entravent l’exécution des tâches.
VI.2- SOLUTIONS A LONG TERME
VI.2.1.-Proposition d’une filière de gestion des déchets
Au vue de toutes les constatations faites sur le terrain, nous proposons une filière de gestion des
ordures ménagères qui sera constituée en trois étapes : une étape de précollecte, suivie d’une étape de
collecte ensuite la mise en décharge. Ces différentes phases pourrons se faire avec des acteurs
identifier voir figure 9.
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Figure 9 : Schéma du principe global de cheminement des ordures ménagères à Houndé et Boromo
VI.2.1.1-La précollecte des ordures ménagères
La voirie au niveau des deux villes n’étant pas en bon état, donc inaccessible aux véhicules de
collecte, un système de précollecte doit être mis en place. Cette précollecte pourra se faire soit par
apport volontaire ou par l’intermédiaire d’un tiers organisé. Pour cette dernière option une somme de
500 FCFA pourra être perçue mensuellement pour le service rendu. Les charrettes à traction asine de
1,5 m3 améliorées seront utilisées pour cette tâche. L’aménagement de la charrette consistera à
augmenter le volume de celle-ci en surmontant la caisse (photo 12). Ces centres devront être dotés de
plateformes pour le tri des fractions valorisables des OM. Cette plateforme pourra être gérée par les
associations évoluant dans le secteur. Pour la bonne marche de cette activité dans les deux villes, il
est donc nécessaire de disposer de charrette dont le nombre est mentionné dans le tableau 16.
Enfouissement dans la décharge
contrôlée
Centre de regroupement des OM
Production d’ordures ménagères et stockage
banalisée dans des poubelles
Sources : Ménages, PME, industries, artisans, commerce, bureaux,
équipements publics
PRECOLLECTE
COLLECTE
ET TRANSPORT
-Apport volontaire
-Tiers organisés
Collecte et transport par
les véhicules de la
mairie ou du privée
Tri et valorisation de certaines fractions :
Acteurs : Ménages, artisans, PME et
industries locales ou externes
Commercialisation et réintroduction dans le circuit de production
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Photo 12: charrette à traction asine améliorée à Boromo
VI.2.1.2-La collecte des ordures ménagères
C’est une opération qui consiste à l’enlèvement des OM depuis les lieux de regroupement ou les bacs
à ordures vers la décharge contrôlée. Dans les deux villes, nous préconisons de construire des
centres de regroupements des OM et à côté de ceux-ci une plateforme de tri des déchets
potentiellement valorisables. La collecte et le transport se feront par l’intermédiaire de camions
bennes ou de tracteurs de 6m3. Cette étape sera gérée soit par la mairie, soit en partenariat avec une
entreprise privée.
VI.2.1.3-La mise en décharge des ordures ménagères
L’élimination des fractions non valorisables se fera par enfouissement dans une décharge au niveau
de chaque des villes. Ces décharges seront composées de plusieurs alvéoles d’enfouissement
exploitables sur une vingtaine d’années.
A Boromo la décharge pour les 20 ans occupera un espace de 17 050 m2 soit 860 m² par an, et une
hauteur de 10 m.
Celle de Houndé quant à elle occupera 22 640 m² soit 1200 m². Pour les détails voir (annexes 5 et 6)
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VI.2.2- Etude des déchets ménagers potentiellement valorisables
Les déchets ménagers potentiellement valorisables représentent tout déchet ou matériau contenu dans
les déchets pouvant faire l’objet d’une opération de valorisation (réutilisation, réemploi, recyclage,
valorisation agronomique ou énergétique). La figure 7 nous présentait les différentes catégories de
déchets potentiellement valorisables des deux villes. Les trois catégories représentées ici sont les
putrescibles, les papiers/cartons et les plastiques. La valorisation de ces déchets, entraînera une
réduction des quantités à enfouir, une augmentation de la durée de vie des décharges tout en les
rentabilisant, pour cela nous proposons la valorisation de la matière organique par le compostage et
recyclage des matières plastiques. Cette matière plastique pourrait être traité et revendu à des sociétés
ou des structures spécialisées dans sa transformation.
La valorisation des déchets est réalisée lorsque cela est économiquement intéressant ou rend un
service social ou environnemental pris en compte.
Valorisation agronomique (compostage)
Le compostage est un processus biologique contrôlé qui se déroule en présence d’air et qui permet
de convertir les déchets organiques fermentescibles en un produit stable et sain utilisable pour
améliorer la qualité des sols. La transformation de la matière organique est assurée par les macros et
les micros organismes.
Dans les villes de Houndé et de Boromo, nous avions obtenu à partir de la caractérisation des OM
respectivement 22,57% et 15,16% de matières organiques donc potentiellement valorisables en
compost. Pour ces villes, nous prévoyons une récupération de la matière organique au niveau des
sites de regroupement, suivi de leur acheminement vers une plateforme de compostage située sur le
site de la future décharge. Ce site pourra recevoir la matière organique en provenance des ménages,
des marchés, des commerces … .
La technique de compostage la mieux appropriée pour les deux villes est le compostage en andins
ouverts, car les coûts d’investissement et d’exploitation sont faibles. Il n’exige pas une main d’œuvre
qualifiée et requiert du matériel léger avec une forte intensité de main d’œuvre pour le transport et les
opérations nécessaire. C’est la technique la plus répandue dans les pays africains, les différentes
étapes sont résumées dans la figure 10.
Pour cela une aire de compostage doit être dimensionnée et construite sur le site du futur centre
d’enfouissement des déchets. Des séances de formation en technique de compostage devront être
organisées au profit des membres d’association.
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Figure 10 : Les grandes de du compostage traditionnel
Recyclage des plastiques
La prolifération des déchets plastiques est le reflet du mode de consommation de la société actuelle.
Les villes de Houndé et de Boromo n’échappent pas à ce constat, en effet avec le pourcentage de
plastiques dans les déchets est respectivement de 5,59% et 12,36%. Par ailleurs, nous constatons la
présence de nombreux sachets en plastique éparpillés dans la ville de Boromo et cela constitue un
élément polluant de l’environnement.
Nous proposons la mise en place d’une filière de récupération de ces plastiques en vue de leur
acheminement vers des structures de valorisation de ces déchets plastiques. Une association
« HIMPORO » à Gaoua évolue dans cette filière en convoyant des sachets plastiques récupérés dans
les rues vers FASOPLAST à Ouagadougou. Aussi, on peut s’inspirer de la technique de recyclage
des déchets plastiques en pavés qui a été mise au point par le Réseau d'entreprises pour le
développement de l'artisanat (une association non gouvernementale basée à Niamey, la capitale du
Niger) ou de la technologie ‘’GABRU’’ de revalorisation des matières plastiques développée par
monsieur YODA PHILIPPE à Ouagadougou capitale du Burkina Faso.
Cela montre que des débouchés existent pour ce type de déchets, reste à organiser et à former les
associations.
Collecte et le transport de la
fraction fermentescible sur site
Tri de la fraction fermentescible
Mise en tas de la fraction
fermentescible jusqu’à maturation Déchiquetage éventuel des
déchets volumineux
Opération d’affinage du compost :
broyage, tamisage et
conditionnement du compost
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VI.2.3- Evaluation du matériel de précollecte
Horizon du projet 2033 (soit 20 ans de fonctionnement à partir de 2013).
VI.2.3.1- Le nombre de charrettes
Cette partie de notre étude (hypothèse) s’est beaucoup inspirée de celle de Barry en 2006 à Conakry.
Hypothèses
-Vitesse de la charrette : 1,3 km/h
-Volume de charrette : 1,5 m3
-Taux de remplissage des charrettes : 90 %
-Distance maximale effectuée par la charrette : 1,5 – 2 km
-Temps de chargement : 45 mn (BARRY, 2006)
-Temps de déchargement : 5 mn (BARRY, 2006)
-Temps de travail journalier : 7 h
-Taux de ramassage : 90 %
- Nombre de tours de ramassage journalier par charrette : 3 tours/jour
- Nombre de jours de précollecte par semaine : 4 jours
- Le nombre de charrettes évoluera chaque 5ans jusqu’à l’horizon du projet en
2033.
Les différentes formules sont en annexe 2
Résultats obtenus
Tableau XVI : nombre de charrette à pouvoir chaque quinquennat
Quinquennat
2013-2018 2018-2023 2023-2028 2028-2033
Nombre de charrette
à Houndé 14 17 20 23
Nombre de charrette
à Boromo 12 13 15 16
NB : la durée de vie d’une charrette est de 5 ans (BARRY, 2006
VI.2.3.2- Le nombre de centre de transit des ordures ménagères
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Dans nos propositions, nous prévoyons la construction de centres de transits des ordures ménagères
dans les différents secteurs des villes. Ces centres pourront être dotés de plateformes de tri des
fractions potentiellement valorisables. A Boromo nous prévoyons la construction de quatre (04)
centre soit (01) par secteur, pour Houndé trois (03) seront construis. Ils pourront occuper un espace
de 400 m², soit (largeur et longueur 20m) avec une hauteur de mur de 1,5 m pour le premier
quinquennat. Nous pouvons observer en photo 13 un exemple de site de transfert à Fada construit
depuis 2004 qui accueille les OM en provenance des ménages avant la collecte et leur transport vers
des sites autorisés pour la mise en décharge.
Il s’agit d’une parcelle rectangulaire, longue de 32m et large de 20m. Cet espace est délimité par des
mûrs hauts de 1,5m. Ces sites sont exploités par les associations en charge de la précollecte.
Photo 13 : site de transit des OM aménagé à Fada (2004)
VI.2.3.3-Budget estimatif de la gestion des ordures ménagères
Pour l’opération de précollecte des OM avec des charrettes à traction asine, la construction de centres
de transit dans chaque secteur et des tracteurs, nous proposons les sommes suivantes pour chaque
ville. Les détails du calcul sont en annexes 2.
Boromo 97.300.000 FCFA
Houndé 90.960.000 FCFA
VI.2.4- Dimensionnement des décharges
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La mise en place d’une décharge municipale contrôlée permettra à ces deux villes de retrouver un
état de salubrité acceptable. Pour la ville de Boromo, nous proposons qu’il soit mené des études sur
d’éventuel site afin de trouver le meilleur pouvant accueillir cette infrastructure. La ville de Houndé
dispose déjà d’une décharge traditionnelle (ancien site d’extraction de brique latéritique)
La durée de vie de la future décharge sera de 20 ans.
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CONCLUSION GENERALE
De cette étude, il ressort que le système de gestion des déchets dans les villes de Houndé et Boromo
est à un stade embryonnaire. En effet, la précollecte des OM se fait grâce à des associations de
femmes, mais elles sont confrontées à un manque d’adhésion des ménages. Une bonne partie de ces
ménages ne possèdent pas de poubelles pour le stockage des OM produites. Les centres de
regroupement pour les OM n’existent pas au niveau des deux villes. Pour l’élimination des déchets,
seule la ville de Houndé dispose d’une décharge traditionnelle (ancienne carrière de brique
latéritique), à Boromo les déchets sont regroupés provisoirement dans une décharge sauvage. Ces
difficultés dans la gestion des OM sont à l’origine d’une prolifération de dépotoirs sauvages qui
pourrait entrainer à terme des problèmes de santé publique et environnementaux dans les villes.
Pour résoudre ce problème, nous avions proposé des solutions durables pour une meilleure gestion
des OM.
Pour mettre en œuvre ces propositions, il faut évidemment des moyens financiers, humains et surtout
une forte volonté politique. C’est pourquoi, nous faisons appel à la responsabilité de tous les acteurs
de la gestion des déchets solides en priorité les populations car le problème des déchets solides n’est
pas seulement l’affaire des autorités locales ; chaque partie prenante devra apporter sa modeste
contribution pour la sauvegarde de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie de la
population.
Au terme de notre étude, nous espérons que les résultats serviront à contribuer de façon notoire à
l’élaboration d’un plan de gestion des OM et l’amélioration du cadre de vie des populations des
villes de Houndé et de Boromo. Loin d’être parfait, nous restons ouvert à toutes critiques et actions
susceptibles de l’enrichir.
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RECOMMANDATIONS
Au vu des constatations sur le terrain, nous recommandons pour une meilleure gestion des ordures
dans les deux villes :
- La mise en place d’un service technique municipal chargé, entre autres, de la gestion des déchets et
du suivi des actions à mener. L’établissement d’un plan directeur de gestion des déchets de la ville
(avec les différents partenaires) pourrait être un très bon début ;
-La mise en place d’une police de l’hygiène pour des actions de sensibilisation et de répressions ;
- La mise en place d’une expérience pilote de tri des OM dans les deux villes en association avec les
partenaires ;
- La professionnalisation des acteurs associatifs du secteur des ordures ménagères ;
-Renforcer la sensibilisation de la population sur l'impact de la mauvaise gestion des déchets
ménagers, pour les convaincre à adhérer aux prestations des G.I.E ;
-La mise en place de mécanismes de financement adaptés pour le renouvellement des équipements ;
-La révision des contrats avec les associations par l’élaboration d’un cahier de charge et la réalisation
de bilan trimestriel des activités.
- La réalisation d'études plus approfondies pour les sites devant accueillir les futures décharges.
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OUVRAGES
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situation de l’assainissement. (Rapport Final) 39 pages
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saharienne. 151pages
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solution, AJEAM/RAGÉE Vol. 4 No. 1 ; pp13-22.
-WETHE, J., (2006) : Cours d’assainissement-volet 1 : déchets solides municipaux
-YAO K., (2011) : Cours Centre D’enfouissement Technique: CET
-THONART.P, DIABATE.I.S, HILIGSMANN.S, LARDINOIS.M (2005).Guide pratique sur la
gestion des déchets ménagers et des sites d’enfouissement technique dans les pays du sud (2005).
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l’energie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) « Gestion des déchets ménagers regard
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MEMOIRES
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spécialisées (DESS) GSE Institut International de l'Eau et de l'Environnement, Ouagadougou, 112p
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ANNEXES
Annexe 1 : formules pour le calcul des proportions
� Calcul des proportions des ordures ménagers
���������������� =�����(��)�����������
�����(��)�������� !
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"������#$%������%�&�(')%�(��� =������������� !(��)
)��*�����é)���
"�����é��#$%������%�ℎ,����(')%�(��� =�����(��)�������é�����
�--����-�é)���
� Calcul du nombre de charrettes
Le volume utile (Vu)
Vu=V*taux avec V= 6m3 et taux = 90 %
Quantité journalière par charrette (Vj)
Vj=Vu*3
Quantité hebdomadaire par charrette (Vh)
Vh=Vj*4
Nombre de charrettes (N)
La détermination du nombre de charrettes sur un quinquennat passe par la détermination de la
production hebdomadaire moyenne sur les cinq (5) ans.
Production hebdomadaire moyenne :
� Production hebdomadaire= production journalière moyenne*7 � Production journalière moyenne (m3)= (production quinquennal)/ (5*365) � N = production hebdomadaire (m3) /Vh
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Annexe 2 : proposition financière pour la précollecte des OM dans les deux villes
BESOINS (Houndé) Quantité Prix unitaire Montants totaux charrettes 74 150000 11100000 ânes 80 40000 3200000 charretiers 140 7500 1050000 paires de gants 300 2500 750000 paire de bottes 300 9500 2850000 combinaisons 300 10000 3000000 cache-nez 300 500 150000 pelles 80 3500 280000 râteaux 80 2000 160000 Tracteurs 2 16900000 33800000
Aménagement sites de transit 3 11540000 34620000
Aménagement hangars 3 300000 900000 Total 90.960.000 FCFA
BESOINS (Boromo) Quantité Prix unitaire Montants totaux charrettes 56 150000 8400000 ânes 60 40000 2400000 charretiers 112 7500 840000 paires de gants 224 2500 560000 paire de bottes 224 9500 2128000 combinaisons 224 10000 2240000 cache-nez 224 500 112000 pelles 120 3500 420000 râteaux 120 2000 240000 Tracteur 2 16900000 33800000
Aménagement sites de transit 4 11540000 46160000
Aménagement hangars 4 300000 1200000 Total 97.300.000 FCFA
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Annexe 3 : Dimensionnement de la décharge de Houndé
Année Evolution de la
population considérée
Production/ habitant/jour
Production journalière
Production annuelle (tonne)
Volume (m3) Volume
compacté (m3)
Surface (m2)
2012 35735 0,41 14651,35 5347,74 10695,49 7486,84 748,68
2013 36879 0,41 15120,19 5518,87 11037,74 7726,42 772,64
2014 38059 0,41 15604,04 5695,47 11390,95 7973,66 797,37
2015 39277 0,41 16103,37 5877,73 11755,46 8228,82 822,88
2016 40533 0,41 16618,68 6065,82 12131,63 8492,14 849,21
2017 41830 0,41 17150,47 6259,92 12519,85 8763,89 876,39
2018 43169 0,41 17699,29 6460,24 12920,48 9044,34 904,43
2019 44550 0,41 18265,67 6666,97 13333,94 9333,76 933,38
2020 45976 0,41 18850,17 6880,31 13760,62 9632,44 963,24
2021 47447 0,41 19453,37 7100,48 14200,96 9940,67 994,07
2022 48966 0,41 20075,88 7327,70 14655,39 10258,78 1025,88
2023 50532 0,41 20718,31 7562,18 15124,37 10587,06 1058,71
2024 52150 0,41 21381,30 7804,17 15608,35 10925,84 1092,58
2025 53818 0,41 22065,50 8053,91 16107,81 11275,47 1127,55
2026 55540 0,41 22771,59 8311,63 16623,26 11636,28 1163,63
2027 57318 0,41 23500,28 8577,60 17155,21 12008,64 1200,86
2028 59152 0,41 24252,29 8852,09 17704,17 12392,92 1239,29
2029 61045 0,41 25028,37 9135,35 18270,71 12789,50 1278,95
2030 62998 0,41 25829,27 9427,68 18855,37 13198,76 1319,88
2031 65014 0,41 26655,81 9729,37 19458,74 13621,12 1362,11
2032 67095 0,41 27508,80 10040,71 20081,42 14056,99 1405,70
2033 69242 0,41 28389,08 10362,01 20724,03 14506,82 1450,68
TOTAL SUR LES 20 ANS 22639,43
Taux accroissement= 3,26 % donné par l’INSD 2006
Total en hectare : 2,26 ha Taux de croissance de la population : 3,2%
Surface utile par an : 0,11 ha Taux de ramassage : 90 %
Surface utile par an : 1132 m² Taux de compactage des déchets : 70%
Hauteur des alvéoles : 10 m Densité : 0,5
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Annexe 4 : Dimensionnement de la décharge de Boromo
Année Evolution de la
population considérée
Production/ habitant/jour
Production journalière
Production annuelle (tonne)
Volume (m3)
Volume compacté
(m3)
Surface (m2)
2012 16826 0,72 12114,72 4421,87 8843,75 6190,62 619,06
2013 17230 0,72 12405,47 4528,00 9056,00 6339,20 633,92
2014 17643 0,72 12703,20 4636,67 9273,34 6491,34 649,13
2015 18067 0,72 13008,08 4747,95 9495,90 6647,13 664,71
2016 18500 0,72 13320,28 4861,90 9723,80 6806,66 680,67
2017 18944 0,72 13639,96 4978,59 9957,17 6970,02 697,00
2018 19399 0,72 13967,32 5098,07 10196,14 7137,30 713,73
2019 19865 0,72 14302,54 5220,43 10440,85 7308,60 730,86
2020 20341 0,72 14645,80 5345,72 10691,43 7484,00 748,40
2021 20830 0,72 14997,30 5474,01 10948,03 7663,62 766,36
2022 21329 0,72 15357,23 5605,39 11210,78 7847,55 784,75
2023 21841 0,72 15725,81 5739,92 11479,84 8035,89 803,59
2024 22366 0,72 16103,22 5877,68 11755,35 8228,75 822,87
2025 22902 0,72 16489,70 6018,74 12037,48 8426,24 842,62
2026 23452 0,72 16885,46 6163,19 12326,38 8628,47 862,85
2027 24015 0,72 17290,71 6311,11 12622,22 8835,55 883,56
2028 24591 0,72 17705,68 6462,57 12925,15 9047,60 904,76
2029 25181 0,72 18130,62 6617,68 13235,35 9264,75 926,47
2030 25786 0,72 18565,75 6776,50 13553,00 9487,10 948,71
2031 26405 0,72 19011,33 6939,14 13878,27 9714,79 971,48
2032 27038 0,72 19467,60 7105,68 14211,35 9947,95 994,79
2033 27687 0,72 19934,83 7276,21 14552,42 10186,70 1018,67
TOTAL SUR LES 20 ANS 17050
Taux accroissement= 2,4 % donné par l’INSD, 2006
Total en hectare : 1,70ha Taux de croissance de la population : 2,4 %
Surface utile par an : 0,09ha Taux de ramassage : 90 %
Surface utile par an : 852,50m² Taux de compactage des déchets : 70%
Hauteur des alvéoles : 10 m Densité : 0,5
NB : nous avons supposé que la production en déchets ménagers constitue 90 % de la production totale d’une ville.
Pour une durée de 20 ans et un taux d’accroissement, nous avons estimé la Population annuelle des deux villes, en utilisant la formule suivante : Pn = Po*(1+a)n Avec a = taux de croissance n= 20 Po= nombre d’habitants considéré Pn= population à l’année n.
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Annexe 5 : Opération de caractérisation des OM à Houndé (1er jour)
Commune de : Houndé Date : 16/04/2012
Secteur N° : 2 Début du tri : 08:42:00
Nombre de ménage collectés : 10 Fin du tri : 09:46:00
Nombre d'habitants collectés : 96 Nombre de personne par ménages
9,6
Poids total des déchets collectés :
34,9 Nombre de trieurs : 3
Catégories Sous catégories Poids en kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles
Déchets de jardins
1,75 5,01 0,175 0,018
Restes de cuisine
4,75 13,61 0,475 0,049
Autres 0 0,00 0,000 0,000
Papiers/ Cartons 0,5 1,43 0,050 0,005
ELA (Emballage Liquide
Alimentaire) 0,1 0,29 0,010 0,001
Plastiques Souples 1,35 3,87 0,135 0,014
dures 0,45 1,29 0,045 0,005
Combustibles
Bois 0,2 0,57 0,020 0,002
Cuir 0,00 0,000 0,000
Charbon de bois 0,35 1,00 0,035 0,004
Autres 0,00 0,000 0,000
Verre 0,2 0,57 0,020 0,002
Inertes (Gravats, cailloux)
0,5 1,43 0,050 0,005
Textiles 1 2,87 0,100 0,010
Métaux 0,15 0,43 0,015 0,002
Déchets spéciaux
Piles 0,00 0,000 0,000
Produits chimiques
0,05 0,14 0,005 0,001
Autres 0,05 0,14 0,005 0,001
Fines 23,5 67,34 2,350 0,245
TOTAL 34,9 100 3,490 0,364
NB: les "poids en kg" sont divisés par "2", représentant le nombre de jours de regroupement des
déchets par les ménages avant notre enlèvement
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Annexe 6 : opération de caractérisation des OM à Houndé (2eme jour)
Commune de : Houndé Date : 17/04/2012
Secteur N° : 2 Début du tri : 08:19:00
Nombre de ménage collectés : 10 Fin du tri : 08:53:00
Nombre d'habitants collectés : 96
Nombre de personne par ménages 10
Poids total des déchets collectés : 31 Nombre de trieurs : 4
Catégories Sous
catégories Poids en
kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles
Déchets de jardins
0,00 0,000 0,000
Restes de cuisine
5,3 17,10 0,530 0,055
Autres 1,8 5,81 0,180 0,019
Papiers/ Cartons 0,6 1,94 0,060 0,006
ELA (Emballage Liquide
Alimentaire) 0,00 0,000 0,000
Plastiques Souples 1,6 5,16 0,160 0,017 dures 0,6 1,94 0,060 0,006
Combustibles
Bois 0,5 1,61 0,050 0,005 Cuir 0,00 0,000 0,000
Charbon de bois
0,00 0,000 0,000
Autres 0,00 0,000 0,000 Verre 1,2 3,87 0,120 0,013
Inertes (Gravats, cailloux)
0,2 0,65 0,020 0,002
Textiles 0,8 2,58 0,080 0,008 Métaux 0,3 0,97 0,030 0,003
Déchets spéciaux
Piles 0,00 0,000 0,000 Produits
chimiques 0,3 0,97 0,030 0,003
Autres 0,00 0,000 0,000 Fines 17,8 57,42 1,780 0,185
TOTAL 31 100 3,100 0,323
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Annexe 7 : opération de caractérisation des OM à Houndé (3eme jour)
Commune de : HOUNDE Date : 18/04/2012
Secteur N° : 2 Début du tri : 08:56:00
Nombre de ménage collectés :
10 Fin du tri : 09:26:00
Nombre d'habitants collectés :
96 Nombre de personne par ménages
10
Poids total des déchets collectés :
40,5 Nombre de trieurs : 4
Catégories Sous catégories Poids en kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles
Déchets de jardins 5,20 12,84 0,52 0,05
Restes de cuisine 4,50 11,11 0,45 0,05
Autres 0,00 0,00 0,00
Papiers/ Cartons 0,70 1,73 0,07 0,01 ELA (Emballage
Liquide Alimentaire)
0,40 0,99 0,04 0,00
Plastiques Souples 2,40 5,93 0,24 0,03 dures 1,20 2,96 0,12 0,01
Combustibles
Bois 7,70 19,01 0,77 0,08 Cuir 0,00 0,00 0,00
Charbon de bois 0,00 0,00 0,00
Autres 0,00 0,00 0,00 Verre 0,40 0,99 0,04 0,00
Inertes (Gravats, cailloux) 1,60 3,95 0,16 0,02
Textiles 1,10 2,72 0,11 0,01 Métaux 0,40 0,99 0,04 0,00
Déchets spéciaux
Piles 0,00 0,00 0,00 Produits
chimiques 0,00 0,00 0,00
Autres 0,00 0,00 0,00 Fines 14,90 36,79 1,49 0,16
TOTAL 40,50 100,00 4,05 0,42
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Annexe 8 : opération de caractérisation des OM à Houndé (4eme jour)
Commune de : HOUNDE Date : 19/04/2012
Secteur N° : 2 Début du tri : 08:25:00
Nombre de ménage collectés :
10 Fin du tri : 09:13:00
Nombre d'habitants collectés :
96 Nombre de personne par ménages
10
Poids total des déchets collectés :
37,9 Nombre de trieurs : 4
Catégories Sous
catégories Poids en
kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles
Déchets de jardins
2,80 7,39 0,28 0,03
Restes de cuisine
6,20 16,36 0,62 0,06
Autres 0,00 0,00 0,00
Papiers/ Cartons 0,80 2,11 0,08 0,01 ELA (Emballage
Liquide Alimentaire)
0,00 0,00 0,00
Plastiques Souples 1,40 3,69 0,14 0,01 dures 0,20 0,53 0,02 0,00
Combustibles
Bois 0,30 0,79 0,03 0,00 Cuir 0,00 0,00 0,00
Charbon de bois
4,40 11,61 0,44 0,05
Autres 0,00 0,00 0,00 Verre 0,00 0,00 0,00
Inertes (Gravats, cailloux)
0,40 1,06 0,04 0,00
Textiles 0,60 1,58 0,06 0,01 Métaux 0,40 1,06 0,04 0,00
Déchets spéciaux
Piles 0,30 0,79 0,03 0,00 Produits
chimiques 0,00 0,00 0,00
Autres 0,00 0,00 0,00 Fines 20,10 53,03 2,01 0,21
TOTAL 37,90 100,00 3,79 0,39
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Annexe 9 : Proportion moyennes des différentes catégories de déchets rencontrés à Houndé
Catégories Poids en
kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles 32,30 22,57 0,81 0,08
Papiers/ Cartons 2,60 1,82 0,06 0,01
ELA (Emballage
Liquide
Alimentaire)
0,50 0,35 0,01 0,00
Plastiques 8 5,59 0,20 0,02
Combustibles 13,45 9,40 0,33 0,03
Verre 1,80 1,26 0,04 0,00
Inertes (Gravats,
cailloux) 2,70 1,89 0,07 0,01
Textiles 3,50 2,45 0,09 0,01
Métaux 1,25 0,87 0,03 0,00
Déchets spéciaux 0,70 0,49 0,02 0,00
Fines 76,30 53,32 1,91 0,20
TOTAL 143,10 100,00 3,58 0,37
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Annexe 10 : Proportion moyennes de différentes catégories de déchets rencontrées à Boromo
Catégories Poids en kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles 18,70 15,16 1,04 0,10
Papiers/ Cartons 4,60 3,73 0,25 0,02
ELA (Emballage Liquide Alimentaire) 0,30 0,24 0,02 0,00
Plastiques 15,25 12,36 0,84 0,08
Combustibles 4,40 3,57 0,24 0,02
Verre 3,40 2,76 0,19 0,02
Inertes (Gravats, cailloux) 1,90 1,54 0,11 0,01
Textiles 4,55 3,69 0,25 0,02
Métaux 0,95 0,77 0,05 0,01
Déchets spéciaux 0,35 0,28 0,02 0,00
Fines 68,95 55,90 3,83 0,36
TOTAL 123,35 100,00 6,85 0,65
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Annexe 11 : opération de caractérisation des OM à Boromo (1er jour)
Commune de : Boromo Date : 25/04/2012
Secteur N° : 1 Début du tri : 09:20:00
Nombre de ménage collectés :
9 Fin du tri : 11:45:00
Nombre d'habitants collectés :
95 Nombre de personne par ménages
11
Poids total des déchets collectés :
67,35 Nombre de trieurs : 3
Catégories Sous catégories Poids en kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles
Déchets de jardins 3,05 4,53 0,339 0,032
Restes de cuisine 7,85 11,66 0,872 0,083
Autres 0 0,00 0,000 0,000
Papiers/ Cartons 2,75 4,08 0,306 0,029 ELA (Emballage
Liquide Alimentaire)
0,1 0,15 0,011 0,001
Plastiques Souples 7,55 11,21 0,839 0,079 dures 1,25 1,86 0,139 0,013
Combustibles
Bois 0,5 0,74 0,056 0,005 Cuir 0,35 0,52 0,039 0,004
Charbon de bois 0,00 0,000 0,000
Autres 2,2 3,27 0,244 0,023 Verre 3,3 4,90 0,367 0,035
Inertes (Gravats, cailloux) 0,3 0,45 0,033 0,003
Textiles 2,05 3,04 0,228 0,022 Métaux 0,6 0,89 0,067 0,006
Déchets spéciaux
Piles 0,3 0,45 0,033 0,003 Produits
chimiques 0,00 0,000 0,000
Autres 0,05 0,07 0,006 0,001 Fines 35,15 52,19 3,906 0,370
TOTAL 67,35 100 7,483 0,709
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Annexe 12 : opération de caractérisation des OM à Boromo (2eme jour)
Commune de : BOROMO Date : 27/04/2012 Secteur N° : 1 Début du tri : 07:46:00 Nombre de ménage collectés :
9 Fin du tri : 09:50:00
Nombre d'habitants collectés :
95 Nombre de personne par ménage
11
Poids total des déchets collectés :
56 Nombre de trieurs : 2
Catégories Sous catégories Poids en kg Pourcentage % kg/ménages/jr kg/hab/jr
Putrescibles
Déchets de jardins
0,80 1,43 0,09 0,01
Restes de cuisine
7,00 12,50 0,78 0,07
Autres 0,00 0,00 0,00
Papiers/ Cartons 1,85 3,30 0,21 0,02
ELA (Emballage Liquide
Alimentaire) 0,20 0,36 0,02 0,00
Plastiques Souples 5,35 9,55 0,59 0,06 dures 1,10 1,96 0,12 0,01
Combustibles
Bois 0,85 1,52 0,09 0,01 Cuir 0,00 0,00 0,00
Charbon de bois 0,00 0,00 0,00
Autres 0,50 0,89 0,06 0,01 Verre 0,10 0,18 0,01 0,00
Inertes (Gravats, cailloux)
1,60 2,86 0,18 0,02
Textiles 2,50 4,46 0,28 0,03 Métaux 0,35 0,63 0,04 0,00
Déchets spéciaux
Piles 0,00 0,00 0,00 Produits
chimiques 0,00 0,00 0,00
Autres 0,00 0,00 0,00 Fines 33,80 60,36 3,76 0,36
TOTAL 56,00 100,00 6,22 0,59
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Annexe 13 : Fiche pour la quantification des déchets produits par les ménages
N° point
d’arrêt Heure Nom du chef de famille
Poids des déchets
en kg
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Fiche pour la quantification des déchets produits par les ménages
Commune de : Date ______/_______/ 2012 Secteur N°
N° de la porte ou point d’intérêt
plus proche
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Annexe 14 : Fiche d’entretien pour les communes
Questionnaire d’enquête Commune
Date : _____/____/2012
1. Nom de la commune : ______________________________________________________ 2. Nom du Maire : ______________________________________________________________ 3. Responsable(s) enquêté(s), fonction(s) et contact :
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________
4. Avez-vous un schéma directeur pour la gestion des déchets (ou un autre document stratégique) pour votre commune ? a. Oui� b. Non� Si OUI, peut-on avoir accès à ce document ?a. Oui� b. Non�
5. Comment assurez-vous la gestion des déchets dans votre commune ? ___________________ ___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
6. Quelles sont les différents intervenants dans la gestion des déchets de votre commune (veuillez nous fournir la liste complète) et quels sont leurs rôles ? ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________
7. Quelles sont les différents équipements ou infrastructures dont vous possédez pour la gestion des déchets et qui s’occupe de leur gestion ? ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
8. Quel type de valorisation apportez-vous aux déchets ? ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________
9. Qui est responsable des différentes filières de valorisation des déchets ? ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________
10. Quelle est la production moyenne journalière/habitant ? ___________________________________________________________________________
11. Quelles sont les productions minimale et maximale de déchets enregistrées ? ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________
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12. Quelle est la production selon les différentes strates sociales ? Bas standing : _______________________________________________________________ Moyen standing : ____________________________________________________________ Haut standing : ______________________________________________________________
13. Avez-vous (ou vos prédécesseurs) eu à réaliser des études de caractérisation des déchets ménagers produits dans votre commune ? a. Oui� b. Non�
Si OUI , quels résultats avez-vous obtenus ? __________________________________________________________________________________________________________________________________________
14. Quels sont les principales sources de production de déchets dans votre commune ? ________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
15. Quels sont les types de déchets industriels produits ? _______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
16. Comment assurez-vous la gestion des déchets industriels et assimilés ? _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
17. Quelle est la production (journalière, mensuelle, …) des différents types de déchets industriels ? ___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
18. Quel est le budget annuel que vous allouez pour la gestion de déchets dans votre commune ? ___________________________________________________________________________
19. Quel est le pourcentage de ce budget dans le budget total de la commune ? ___________________________________________________________________________
20. Quelles sont les actions que vous avez eu à mener sur la gestion des déchets ? ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
21. Ces actions, ont-elles réussie ? a. Oui� b. Non� Pourquoi ? _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
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Annexe 15 : Fiche d’enquête ménage
Questionnaire d’enquête ménage
Numéro de fiche:__________
Numéro du Secteur :___________ Date : _____/____/2012
Commune de _______________________ Heure :_______________
Nom de l’enquêté : _______________________ Nom de l’enquêteur : ________________________
PARTIE 1. CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES DU MÉN AGE
1/Type d’habitat : a. Traditionnel ou bas standing� b. Moyen standing�c. Haut standing�
2/ Sexe du chef de ménage : a. Homme� b. Femme �
3/ Niveau d’éducation du chef de ménage : a. Alphabétisé�b. Primaire�c. Secondaire�d.
Supérieur�e. École Coranique�f. Non scolarisé �
4/Taille du ménage________ Nombre de ménage dans la même concession_____________
5/ Activité principale de revenu du chef de ménage : a. Agriculteur �b. Éleveur �c. Pêcheur�d.
Artisan�e. Commerçant �f. Fonctionnaire� g. Travailleur du privé �h. Orpailleur � i.
Autre � ____________________________
6/ Activités à l’intérieur des concessions. a. élevage�b. maraichage �c. aucune�d.
autre�_________________
7/ Statut d’occupation du chef de ménage : a. Propriétaire � b. Locataire � c. Maison
Familiale � d. Autre � _____________
PARTIE 2. GESTION DES DÉCHETS SOLIDES DES MÉNAGES
1/ Regroupez-vous les déchets solides que vous produisez ? a. Oui�b. Non �
Si NON, comment gérez-vous les déchets solides que vous produisez ? a. Brulé�b. Champ �
c. Rien� d. autre ______________________________________________
NB : Si NON, laisser les questions 2 à 3
2/ Comment regroupez-vous les déchets solides que vous produisez ? a. Poubelles� b. vieux
récipients�c.fût aménagé�d. Fosse�e.directement sur le sol�f. Autre�
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Quel est le volume estimatif ? ___________________
� Lieu de stockage du contenant : Où se trouve-t-il? a. Maison�b. Cour �c. Devant la cour� d.
Autre�____________
� 3/ Etes-vous abonnés à un groupe de collecte des déchets ? a. Oui� donner le nom
______________
� Informel (indiquez le nom et ou précisez)____________________ b. Non�
Si NON,
� Comment évacuez-vous les déchets solides que vous produisez ? a. Bacs de collecte�
b. Décharge sauvage � c. Dépôt aménagé� d. caniveaux� e. autre� ________________
� Quelle distance parcourez-vous pour évacuer les déchets ? a. ≤ 500m� b. de 500m à 1000m � c. de
1000m à 2000m
� Quels sont les moyens d’évacuation de vos déchets ? a. Manuellement � b. Brouette� c.
Charrette�
� Qui est chargé de l’évacuation des déchets ? a. Enfants �b. Femmes � c. Hommes � d. femmes de
ménages (« bonnes »)�
� Combien êtes-vous prêt à payer par mois pour assurer l’évacuation de vos déchets par une
association ? a. ≤ 500FCFA�b. de 500FCFA à 1000FCFA � c. plus de 1000FCFA �d. rien�
Si OUI,
� Quelle est la fréquence de collecte de vos déchets ? a. 1fois/semaine �b. 2 à 3fois/semaine � c. plus de 3fois/semaine �
� Combien payez-vous pour assurer l’évacuation de vos déchets par une association ? a. ≤ 500FCFA�b. de 500FCFA à 1000FCFA � c. plus de 1000FCFA �
� Etes-vous satisfaites des services qui vous sont offerts ? a. oui�b. non
Si OUI, pourquoi ? _______________________________________________________
Si NON, pourquoi ? ______________________________________________________
4/ Faites-vous de tri sélectif lors du regroupement de vos déchets ? a. Oui� b. Non�
Si OUI,
� Quels sont les éléments que vous triez ? a. plastiques souple�b. plastiques dur � c. métal � d. papier � e. verre � f. textile � g. matière fermentescible � h. autre � _______________
� Vendez-vous les éléments triés ? a. Oui� b. Non�
Si Oui,
• A qui vendez-vous les éléments triés ? ______________________________________
Si Non,
• Que faites-vous des éléments triés ? ________________________________________
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PARTIE 3. PERCEPTION DES POPULATIONS SUR LA GESTION DES DECHETS
1/ Que représente les déchets pour vous ?a. saleté�b. source de maladies�c.autre�_________
2/ Quels problèmes peuvent entrainer les déchets ? a. pollution de l’environnement�b.
dégradation des sols�c.mort des animaux�d.difficulté d’infiltration des eaux�e.odeurs
nauséabondes�f.source de maladie�g.conflits avec les voisins�
3/ Pensez-vous que les déchets peuvent avoir une valeur ? a. Oui� b. Non�
Si OUI,de quelle valeur s’agit-il ? a. valeur nutritive à travers le compost� b. valeur
économique (recyclage ou réutilisation)�c. autres� _____________________________
4/ Connaissez-vous l’existence d’une règlementation en matière de la gestion des déchets au
Burkina ? a. Oui� b. Non�
Si OUI, que dise cette règlementation ?
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___
5/ Comment trouvez-vous votre quartier ? a. propre� b. peu propre�c. sale�
Justifiez votre réponse.
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
__
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Annexe 16 : Fiche d’entretien pour les unités industrielles
Questionnaire pour les unités industrielles
Date : ____/_____/ 2012 Heure : ________________
Fiche N° : ________ Commune urbaine de : _______________ Secteur N° : ________________
1) Nom de l’interlocuteur : __________________________________________________________ 2) Fonction : _______________________________ Contact : ____________________________ 3) Raison sociale : ____________________________________________________________ 4) Domaine d’activité : _____________________________________________________________ 5) Adresse postal/ Email / Web : ______________________________________________________ 6) N° de tel : _____________________________________________________________________ 7) Type de déchets produits :________________________________________________________
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
8) Mode de collecte : _______________________________________________________________ 9) Mode de stockage : ______________________________________________________________ 10) Mode d’évacuation : _____________________________________________________________ 11) Quantité de déchets solides produits par jour : _________________________________________ 12) Type de valorisation des déchets produits : ___________________________________________ 13) Quelles sont vos politiques en matière de gestion durable des déchets :
________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________