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Contexte

Pendant les décennies de domination soviétique dans le Caucase, l’Arménie, avec l’aide de Moscou, a stratégiquement et systématiquement agrandi ses territoires en Azerbaïdjan et, ce faisant, expulsé des milliers d’Azerbaïdjanais. En 1920, l’Union soviétique a faussement déclaré l’Arménie propriétaire des régions azerbaïdjanaises du Basarkechar et du Videbasar ainsi que certaines parties du Zanguezour. En 1923, la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh recevait elle un « statut autonome ». 65 ans plus tard, le 20 février 1988, les députés soviétiques de la région autonome du Haut-Karabagh, avec le soutien de la République socialiste soviétique (RSS°) d’Arménie, soumettaient une pétition au Soviet suprême de la RSS d’Azerbaïdjan et de la RSS d’Arménie afin de transférer le Haut-Karabagh de l’Azerbaïdjan vers l’Arménie. Beaucoup considèrent cette étape comme la première vers le conflit. Ce transfert, examiné par le corps législatif de la RSS d’Azerbaïdjan, fut rejeté car contraire à sa constitution. Cependant, les Arméniens maintinrent leurs revendications. Après la dissolution de l’Union soviétique, en 1991, et dans un contexte d’instabilités régionales grandissantes, un conflit armé commençait dans le Haut-Karabagh.

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Le massacre de Khojaly

Khojaly, avec une surface de 7,5 km2 et une population de 23 757 habitants à la fin des années 1980, était la deuxième ville du Haut-Karabagh. Elle possédait le seul aéroport de la région du Haut-Karabagh et était en cela une zone stratégique. Après les évènements du 25 et 26 février 1992, la population de la ville chuta à 2500 âmes. En février 1992, la situation était particulièrement critique à Khojaly : coupure des télécommunications, de l’électricité, du pétrole et de l’eau. Après le 21 février, la seule nourriture disponible était les pommes de terre cultivées localement et les routes reliant Khojaly au reste de l’Azerbaïdjan étaient bloquées par les forces armées arméniennes. De plus, des troupes de l’ex-Union soviétique se trouvaient encore dans le Haut-Karabagh, faisant de l’accès par hélicoptère le seul moyen de se rendre en ville. Ces hélicoptères étaient systématiquement pris pour cible par les tirs arméniens. La seule autre option pour la population de Khojaly était de fuir la ville à pied, par les montagnes, un trajet dangereux et exténuant. Le 26 février arrivé, les habitants de Khojaly étaient donc particulièrement vulnérables.

C’est le 24 février que les forces armées arméniennes commencèrent ce qu’elles pensaient être l’assaut final pour la prise de Khojaly. Les Arméniens dirent aux habitants de Khojaly que, s’ils se rendaient, ils pourraient évacuer la ville en sécurité. Ils découvrirent vite que ceci était un atroce mensonge. Lorsque la population commença à fuir Khojaly, les forces armées arméniennes et les membres du régiment motorisé de tirailleurs soviétiques n° 366 les attaquèrent aux abords de la ville. Les forces armées arméniennes accueillirent les habitants avec de féroces coups de feu. La population, terrifiée et non armée, dont la majorité était composée de femmes et d’enfants, fut abattue sauvagement.

Au cours de ce massacre, les forces armées arméniennes tuèrent 613 Azerbaïdjanais innocents, dont 106 femmes, 63 enfants et 70 vieillards. Sur ces 613 morts, 487 furent atrocement blessés et 56 tués selon des méthodes d’une extrême cruauté. Certains furent tués à bout portant, scalpés ou brûlés vivants. D’autres eurent leurs yeux crevés ou furent décapités. On retrouva même le corps d’une femme enceinte, qui avait reçu un coup de baïonnette au ventre. Les habitants blessés qui purent échapper aux tirs furent forcés à traverser les montagnes à pied et beaucoup moururent de froid. En plus du massacre, 1 275 personnes furent prises en otage.

Après cette tuerie sauvage, les prises d’otages et la fuite de ceux qui pouvaient, les soldats arméniens prirent rapidement le contrôle du Haut-Karabagh. Un des objectifs étant de cacher l’ampleur du massacre. Les hélicoptères azerbaïdjanais qui tentèrent de récupérer les corps subissaient des tirs permanents. La plupart des morts furent transportés par camions entiers. Le doute subsiste encore aujourd’hui sur le sort de 150 personnes portées disparues. Le massacre de Khojaly perpétré par l’Arménie est à dénoncer au titre du droit international. Il viole les conventions de Genève, ainsi que les articles 2, 3, 5, 9 et 17 de la Déclaration des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 10 décembre 1948.

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La version armenienne

Lorsque la nouvelle du massacre commença à se répandre, l’Arménie réagit de manière défensive. Son gouvernement fabriqua des récits inexacts au sujet des événements tragiques de Khojaly. Une déclaration officielle prétendit même, que ce massacre n’était que le résultat d’une opération militaire courante et rejetta la responsabilité des victimes civiles sur les troupes azerbaïdjanaises ; alors même que celles-ci étaient là pour défendre leur territoire et leur population. Contrairement à cette affirmation, les chiffres prouvent que la majorité des habitants qui durent se replier était des civils, principalement des femmes et des enfants. En outre, pour se déresponsabiliser, l’Arménie a affirmé que le Front Populaire Azerbaïdjanais avait massacré 100 civils azerbaïdjanais et arméniens, en déplaçant les corps des cadavres de sorte à créer la confusion sur la nature du coupable. Les Arméniens ont aussi prétendu que les séquences de film montrant des Azerbaïdjanais défigurés étaient fausses.

La reponse des mEdias

Un reportage du magazine Time répondit aux fausses affirmations arméniennes : « L’explication simpliste proposée par les Arméniens, qui ont attaqué l’Azerbaïdjan, affirmant qu’aucun innocent n’a été délibérément tué est peu convaincante. » Human Rights Watch partagea cet avis. Memorial, groupe moscovite de droits de l’homme, déclara : « La tuerie de masse des civils à Khojaly ne peut être justifiée d’aucune manière. Les actions des forces armées arméniennes sont une violation flagrante de plusieurs conventions internationales des droits de l’homme. »

D’autres médias importants relatèrent des faits d’une manière similaire :

The Sunday Times (1er mars 1992) Des soldats arméniens massacrent des centaines de famille en fuite : « L’hôpital d’Agdam est une scène de carnage et de terreur. Les médecins disent qu’ils ont soigné 140 patients ayant échappé à la tuerie, la plupart avec des blessures par balle ou des plaies profondes causées par des armes blanches. »

The Times (2 mars 1992) Des cadavres jonchent les montagnes du Karabagh : « Les réfugiés ont été abattus pendant qu’ils couraient. »

The Washington Times (2 mars 1992) Une attaque arménienne provoque la mort ou la fuite d’Azerbaïdjanais : « La télévision azerbaïdjanaise a montré des chargements entiers de cadavres évacués de la zone de Khojaly. »

The New York Times (3 mars 1992) Reportage sur un massacre commis par des Arméniens : « Des représentants officiels et des journalistes azerbaïdjanais, qui ont fui la région in extremis par hélicoptère, ont ramené trois enfants morts, dont l’arrière de la tête avait éclaté. »

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The Times (3 mars 1992) Massacre découvert : « Plus de 60 corps, dont ceux de femmes et d’enfants, ont été trouvés dans les montagnes du Haut-Karabagh ; des centaines de personnes ont disparu. »

Newsweek (16 mars 1992) Le visage d’un massacre : « Beaucoup ont été tués à bout portant alors qu’ils essayaient de fuir ; certains ont eu le visage mutilé, d’autres ont été scalpés. »

La communaute internationale en porte-a-faux

Malgré une couverture médiatique internationale importante dans la foulée du massacre, les médias occidentaux ont rapidement tourné leur attention vers d’autres zones de conflit de l’époque, telles que les Balkans et le Rwanda. Ainsi, seules peu de personnes connaissent l’existence de cette tragédie et celle du conflit du Haut-Karabagh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, toujours non-résolu à ce jour. Les hommes et femmes politiques occidentaux et les chefs d’état ont mis beaucoup de temps à condamner cet événement atroce.

Le monde est resté sans réaction lorsque le cerveau de ce massacre, l’ancien ministre arménien de la Défense Serge Sargsyan, est devenu président de l’Arménie. Il est cité dans le livre Black Garden de Thomas de Waal, comme ayant déclaré : « Avant Khojaly, les Azerbaïdjanais pensaient que les Arméniens étaient des gens qui ne lèveraient pas la main contre la population civile. Nous avons pu briser ce [cliché]. »

Les gouvernements et les médias occidentaux ont pu ignorer Khojaly car le lobby arménien en Occident exerce une influence disproportionnée en raison de l’importante diaspora arménienne. D’autres ont pu être influencés par les massacres de 1915. Or, ces évènements terribles et condamnables ne justifient en aucun cas les actes odieux commis le 26 février 1992 et le dédain permanent de l’Arménie envers le droit international.

Avant Khojaly, les Azerbaïdjanais pensaient que les Arméniens étaient des gens qui ne lèveraient pas la main contre la population civile. Nous avons pu briser ce [cliché].

«Serzh Sargsyan, président de l’Arménie

«

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Notre mission

TEAS (The European Azerbaijan Society) cherche à faire reconnaître cette tragédie par la communauté internationale et à inciter le monde à agir. L’Arménie continue d’occuper le Haut-Karabagh et sept régions voisines, qui se trouvent toutes à l’intérieur des frontières azerbaïdjanaises reconnues internationalement. Le conflit du Haut-Karabagh a causé la mort de 20 000 Azerbaïdjanais, dont des milliers ont été blessés ou mutilés. Des centaines d’habitations ont été pillées ou brûlées. Au total, 875 000 Azerbaïdjanais sont devenus des déplacés internes ou des réfugiés – soit près d’un dixième de la population azerbaïdjanaise totale. Selon le Département de l’Information de l’ONU, l’Azerbaïdjan a un des pourcentages de personnes déplacées internes, par tête d’habitant, les plus élevés dans le monde.

En particulier TEAS demande :

• La reconnaissance, par les gouvernements européens et l’Union européenne, que la tragédie de Khojaly a été un massacre perpétré par l’Arménie.

En outre, TEAS demande :

• La reconnaissance par les pays de l’UE et par le Parlement européen que la situation actuelle dans le Haut-Karabagh et dans les sept régions environnantes est inadmissible ;

• La reconnaissance par les États-nations de l’UE et le Parlement européen que l’Arménie est responsable de ce conflit et qu’ils sont prêts à exercer des sanctions économiques et diplomatiques contre l’Arménie si elle ne retire pas ses forces d’occupation ;

• Un accord selon lequel les 875 000 déplacés et réfugiés azerbaïdjanais victimes de ce conflit devraient pouvoir retourner chez eux ;

• Un retrait complet des forces militaires arméniennes des territoires occupés et la fin de toute autre expansion territoriale ;

• Une négociation juste sur le futur statut du Haut-Karabagh.

Le pardon et la paix ne pourront être trouvé sans justice rendue et la reconnaissance par la communauté internationale de cette réalité.

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