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Des vacances actives Rando, baignade, pétanque, ski nautique… Grâce à du matériel spécialement conçu, la pratique de certains loisirs reste accessible à tous. PAGE 13 Loisirs adaptés N’être ou ne pas naître La perte d’un enfant avant sa naissance est souvent un sujet tabou. En parler facilite le deuil. PAGE 6 Psychologie LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Perte d’autonomie L’allocation d’aide aux personnes âgées est trop peu connue. En voie de régionalisation, que va-t-elle devenir? PAGE 2 Plus de 65 ans © REPORTERS © REPORTERS ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL Bimensuel N°1499 20 juin 2013 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT LIÈGE X Au menu demain : des insectes PAGE 5 50 ans de protection solidaire En Marche ouvre les pages de l’histoire, décode les arcanes du système actuel et jette un regard aiguisé sur l’avenir. Pour comprendre le ticket modérateur et bien d’autres choses… PAGES 7 À 10 ET 16 Soins de santé

Journal En Marche n°1499

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Le journal de la Mutualité chrétienne

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Page 1: Journal En Marche n°1499

Des vacances activesRando, baignade, pétanque, skinautique… Grâce à du matérielspécialement conçu, la pratique decertains loisirs reste accessible à tous.

PAGE 13

Loisirs adaptés

N’être ou ne pas naîtreLa perte d’un enfant avant sa naissance est souvent un sujettabou. En parler facilite le deuil.

PAGE 6

Psychologie

L A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Perte d’autonomieL’allocation d’aide aux personnesâgées est trop peu connue. En voie derégionalisation, que va-t-elle devenir?

PAGE 2

Plus de 65 ans

© REPORTERS

©REPORTERS

ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL

Bimensuel N°149920 juin 2013

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

B U R E A U D E D É P Ô T L I È G E X

Au menu demain:des insectesPAGE 5

50 ans de protection solidaireEn Marche ouvre les pages de l’histoire, décode les arcanes du système actuel et jette unregard aiguisé sur l’avenir. Pour comprendre le ticket modérateur et bien d’autres choses…

PAGES 7 À 10 ET 16

Soins de santé

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M U T U A L I T É S E R V I C E

220 JUIN 2013 EN MARCHE

De courte durée ou de neuf ans?

Pour être certain des règles de résiliation à appliquer, il faut vérifier si on est faceà un bail de courte durée ou de neuf ans. Le bail de courte durée est conclu pourune période maximale de trois ans. Mais il arrive que le bail de courte durée setransforme en bail de neuf ans, à l’insu du propriétaire et du locataire. En effet, lecontrat de bail de courte durée ne peut être prolongé qu’une seule fois, par écritet aux mêmes conditions que le contrat initial. De plus, la durée cumulée des deuxcontrats ne peut pas dépasser trois ans.

Ainsi, le bail de courte durée se transforme en bail de neuf ans dans trois cas de fi-gure :• les parties ont conclu plus de deux contrats de bail successifs ;• la durée cumulée des deux baux dépasse trois ans ; • le locataire reste dans les lieux sans opposition du propriétaire au-delà duterme prévu, aucun écrit n’ayant prévu la prolongation.

L’allocation pour l’aide aux personnes âgées

Le service social vous informe

L’aide aux personnes âgées (com-munément appelée APA) est une al-location sociale délivrée par la Direc-tion Générale (DG) Personnes Han-dicapées du Service public fédéraldes Affaires sociales. Elle est accor-dée aux personnes âgées de 65 ansou plus en raison de la réduction deleur autonomie et de leurs revenusmodestes.

Pour bénéficier de l’APA, il faut êtreBelge ou inscrit comme étranger auregistre de la population (moyen-nant des conditions supplémen-taires) et avoir sa résidence princi-pale en Belgique.

Le médecin de la DG Personnes Han-dicapées rencontre la personne ouprocède à l’examen du dossier ‘surpièces’ et évalue la difficulté que sonhandicap représente dans ses activi-tés de tous les jours au regard de sixcritères : se déplacer, se préparer àmanger et manger, faire sa toilette ets’habiller, entretenir son logementet accomplir des tâches ménagères,évaluer et éviter les dangers, avoirdes contacts avec autrui. Pour cha-cun de ces critères, le médecin attri-bue un score allant de 1 à 3 points. Lasomme de ces points détermine lacatégorie à laquelle appartient lapersonne (échelle allant de 1 à 5) se-

lon l’importance de la perte d’auto-nomie. A chacune de ces catégoriescorrespond un montant d’allocationqui va de 81,81 à 549,15 euros parmois.

En outre, la DG Personnes Handica-pées opère une analyse détaillée desrevenus de la personne. En fonctionde ceux pris en compte, le droit à l’al-location peut être total (100% dumontant de la catégorie), partiel ounul (trop de revenus).

Précisons que la reconnaissance dudroit à l’APA ouvre le droit à certainsavantages sociaux (tarif social télé-phonique, fonds social chauffage,forfait malade chronique…). Le bé-néfice de chacun de ces droits estsoumis à des conditions particu-lières dans lesquelles nous n’entre-rons pas ici.

Comment faire? La demande d’APA doit être intro-duite auprès de l’administrationcommunale, par la personne âgéeelle-même ou par un tiers majeurayant procuration. L’employé com-munal remet un formulaire à remplir(données administratives et perted’autonomie) et deux formulaires àfaire compléter par le médecin (don-nées médicales). Des rapports médi-caux récents et pertinents peuventêtre joints à la demande.

Une fois le dossier consulté ou lapersonne entendue, la DG Per-sonnes Handicapées lui fait part desa décision par courrier. En cas dedésaccord avec celle-ci, la personne

Vous avez 65 ans ou plus et bénéficiez d’une pension de retraite ou de survie et/ou d’une garantie de reve-nus aux personnes âgées (Grapa)? Votre autonomie est réduite dans vos activités quotidiennes? Peut-êtrepouvez-vous bénéficier d’une allocation pour l’aide aux personnes âgées.

Le service social de la MC

Les Centres de Service social de la Mutualité chrétienne sont à votre dispositionpour toute question sociale.

Appelez gratuitement le 0800 10 9 8 7 ou surfez sur www.mc.be pour connaîtreles horaires de la permanence proche de chez vous.

Malgré son utilité évidente pour les personnes âgées dépendantes et leur entou-rage, l’APA n’est pas connue du grand public : elle n’est accordée qu’à 8% des se-niors de plus de 65 ans et ce, principalement en Flandre (70%). De plus, la situa-tion est tout sauf sécurisée: l’APA sera transférée aux entités fédérées théorique-ment à partir de fin 2014, comme stipulé dans la sixième réforme de l’Etat. Eneo,mouvement social des aînés, plaide pour transformer cette instabilité institution-nelle en une opportunité de créer une véritable assurance dépendance franco-phone(1). Voici ses propositions.

1. Prévoir un examen automatique : La nécessité d’introduire une demandeconstitue une barrière administrative et psychologique. A l’instar de ce qui existepour la Grapa, la mise en place d’un système d’examen automatique du droit estsouhaitable. A défaut, le renforcement des canaux et points d’informations est in-dispensable.

2. Assouplir les conditions et majorer les allocations : Afin que l’APA devienne defait une assurance dépendance, la majoration des montants octroyés aux bénéfi-ciaires s’impose. En outre, les plafonds d’abattement de revenus fixés dans chaquecatégorie selon le degré de handicap doivent être revus à la hausse. Ils sont mani-festement trop bas, d’autant plus que les coûts de séjour et de soins augmententau fil de l’âge.

3. Revoir la ‘clé de répartition’ : Lors du transfert de l’APA vers les Régions, lesmoyens financiers seront répartis selon la clé de répartition de la population desplus de 80 ans. Ils évolueront ensuite en fonction de ce nombre, de l’inflation et de82,5% de la croissance du PIB. Difficile, dans ce cadre, de pouvoir envisager demener une politique de bien-être des aînés, digne de ce nom. Mettre en place uneassurance dépendance qui intègre l’APA, ses missions et son budget paraît la seulepiste pour une action efficace.

// PH. ANDRIANNE & K. NAITO

(1) Il s’agit d’assurer une couverture financière des aides et services à l’attention des per-sonnes dépendantes.

Vers une assurance dépendance francophone

Un propriétaire peut-il refuser au locataire de quitter son logement?Conseils juridiques

Naissance d’un enfant, achat d’une maison, divorce ou séparation...Les changements qui surviennent au cours d’une vie sont nombreuxet impliquent généralement un déménagement. Certains locatairesprivilégient donc les baux de courte durée. Mais une fois conclu, lebail peut-il être rompu avant terme ?

Avant tout, il est important de dif-férencier le bail de résidence princi-pale de neuf ans du bail de courte du-rée (lire ci-contre). Si les règles sontclaires pour le premier, elles restentfloues pour le second. En effet, pourles baux de courte durée, la loi neprévoit aucun mode de résiliationspécifique. Propriétaire et locatairese réfèrent alors à ce qui est prévudans le contrat.

> Le contrat de bail ne prévoitpas de résiliation anticipée

En principe, dans ce cas, le locataireet le propriétaire ne peuvent pas ymettre fin avant le terme prévu par lecontrat. A titre d’exemple, si le bail aété signé le 1er juin 2012 pour deuxans, il ne se termine que le 31 mai2014. Attention toutefois, car cette finn’est pas automatique : le locataire

ou le propriétaire prudent enverra uncongé, par lettre recommandée, troismois avant l’échéance prévue. Celaévitera une prolongation tacite ducontrat.

Si le locataire souhaite quitter le loge-ment avant terme, il doit tenter detrouver un accord amiable avec sonpropriétaire en lui demandant, parexemple, d’autoriser un remplaçantou en lui proposant de lui verser uneindemnité de rupture. La prudenceimpose que l’accord soit rédigé parécrit (en autant d’exemplaires que departies), signé et daté par le proprié-taire et le locataire. L’accord précises’il y aura ou pas une indemnité derupture, ainsi que le sort de la garan-tie locative. Il est également impor-tant d’indiquer que, suite à cet ac-cord, “les parties sont quittes et li-

bres de toutes obligations l’une en-vers l’autre”.

Si aucun accord n’est trouvé, le loca-taire peut entamer des démarchesauprès du juge de paix. Il peut soitproposer une conciliation, soit de-mander au juge d’autoriser la rupturedu bail. Un refus catégorique du pro-priétaire peut être considéré commeabusif par le juge. Le locataire pourra

du bail de neuf ans : le locataire peuty mettre fin à tout moment moyen-nant un préavis de trois mois et lepaiement d’une indemnité de rup-ture. Cette indemnité est équivalenteà trois mois de loyer si le locataire partdans le courant de la première annéed’occupation, deux mois de loyer aucours de la deuxième année et unmois de loyer lors de la troisième an-née. Il faut néanmoins être prudentcar cette règle est issue de la jurispru-dence (1). Certains juges contestentcette possibilité de résiliation antici-pée. Ils considèrent qu’il n’existe au-cune possibilité légale de mettre finau contrat de bail de courte duréeavant le terme prévu.

// INGRID PLANCQUEEL, ASBL DROITS QUOTIDIENS

donc quitter son logement. Parcontre, une indemnité de rupturesera généralement décidée encontrepartie de la rupture anticipée.

> Le contrat de bail prévoit un mode de résiliation

Dans ce cas, le locataire doit suivre lesindications prévues dans le contrat.Généralement, celles-ci sont cal-quées sur les conditions de résiliation

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questionscomplémentaires sur le thème abordédans la rubrique accès libre sur le site :www.droitsquotidiens.be

© BELPRESS

peut soit demander la révision dudossier (en apportant un éclairage oudes éléments nouveaux), soit intro-duire un recours auprès du Tribunal

de travail, dans les trois mois à comp-ter de la réception de la décision.

// SERVICE SOCIAL

(1) La jurisprudence est l’ensemble desdécisions des juges. Elle consiste notam-ment en une application et une interpré-tation de la loi qui est source de droit.

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20 JUIN 2013 EN MARCHE3

A suivre…

La crise de l’égalitéDepuis que sévit la crise financière, la critique n’a cessé de s’amplifier contre lesécarts de richesse démesurés que rien ne peut justifier. Ni la morale, ni la politique.L’objectif d’une société démocratique n’est-il pas d’assurer à tous et à chacun devivre dans une société juste?

(1) Pierre Rosanvallon, La société des égaux. Collection Les livres du nouveau monde. Ed. Seuil 2011

Ces derniers mois, on a vu converger un feu nourride critiques contre les avantages indus obtenusanonymement dans des “paradis fiscaux”, contreceux qui éludent l’impôt – outil essentiel de la re-distribution des richesses –, contre les rémunéra-tions astronomiques des grands patrons, contreles parachutes dorés des grands financiers, contreles revenus déraisonnables des grands sportifs etdes champions du show business pourtant adulésdu grand public… Ces remises en cause, cescondamnations ont le mérite d’exister. Mais laquestion des inégalités doit aller plus loin que laseule dénonciation des ultra-riches, affirme le so-ciologue français Pierre Rosanvallon(1).

Combien de citoyens, qui ne sont pas nécessaire-ment les plus pauvres, n’ont-ils pas le sentimentde vivre dans une société injuste parce que leurssalaires sont trop bas par rapport à leurs besoinsquotidiens? Certains évoquent leurs difficultés àtrouver un logement convenable, à faire face àleurs frais de santé, à couvrir les frais scolaires, àpartir en vacances, à obtenir gain de cause devantun tribunal…?

La montée des inégalités et ses conséquences sontbien documentées et abondamment analysées.Mais que fait-on pour les réduire? Bien que chacunaffirme son attachement à la démocratie en tantque régime, cela n’empêche pas la société de sedéliter. Une grande partie de la population intègreinconsciemment les objectifs d’une société libéraleet de ses mécanismes producteurs d’inégalités: lavalorisation du mérite justifie les différences ; l’in-dividu ne s’engage que pour lui-même; la concur-rence qui tue est la loi des échanges commerciaux.“D'où, explique Pierre Rosanvallon, le sentimentdiffus que les inégalités sont ‘trop fortes’, ‘scanda-leuses’, voisines du même coup avec une sourde ré-sistance à les corriger pratiquement”.

La société des égauxLe projet d’une société égalitaire, tel qu’il avaitété formulé dans les révolutions américaine etfrançaise, était pensé comme une manière de“faire la société, de produire et de faire vivre lecommun. Elle était considérée comme une qualitédémocratique et pas seulement comme une me-sure de la distribution des richesses”. L'idée defaire advenir une “société des égaux” était cen-trale. Les individus devaient se considérer commedes semblables, citoyens d’une même société.Cela allait plus loin que la simple problématiquede la réduction des écarts de richesse.

“La perspective, rappelle Rosanvallon, était d'ins-taurer un monde sans dénivelés, dans lequel cha-cun avait les mêmes droits, était reconnu et res-

pecté comme aussi important que les autres. La no-tion d'égalité définissait ainsi au premier chef uneforme de relation sociale”. Mais aujourd’hui, cettetendance séculaire à la réduction des inégalitésest en panne, au point de faire vaciller les bases dela vie en commun. “La connaissance sans cesse plusprécise des inégalités ne conduit pas à les corriger”.

La réduction des inégalités est certes dans lesprogrammes et les discours, comme une incanta-tion. Mais, poursuit le chercheur français, “ellen’est souvent plus rapportée qu’à l’idée réductriced’une lutte contre la pauvreté manifeste”.

Surmonter la crise de l’égalitéComment être citoyen dans ce contexte? Com-ment concilier la solidarité avec l’individualismecontemporain? Comment ne pas se réfugier dansla sphère privée, si tentante pour nombre de ci-toyens-consommateurs?

Au-delà de la colère exprimée contre les écartsde revenus indécents, c’est bien la société démo-cratique dans son ensemble qui a été mise encause par le mouvement des indignés. Ils se sontrévoltés parce qu’ils n’étaient plus considéréscomme citoyens par leurs semblables, du faitd’avoir perdu leur travail ou leur maison. Ils sesont sentis abandonnés par la communauté natio-nale, voire par l’Europe. L’Etat social est en crise. Ilne pourra retrouver vigueur sans un réapprentis-sage et une revitalisation de la vie en commun.

Si l’on veut éviter les dénonciations démagogiquesde “l’assistanat”, la montée du populisme, l’acti-visme d’extrême-droite, la segmentation de la so-ciété, il est urgent, selon Pierre Rosanvallon, de re-construire la société autour d’une culture de l’éga-lité. Il faut réinventer le lien social, notamment enréinvestissant dans le non-marchand, dans ce qu’ilappelle les “biens relationnels” et les biens publicsque l’on a marchandisés d’une manière excessive.Mais il ne faut pas rêver à un retour à l’Etat distribu-teur tel que nous l’avons connu : “C’est aujourd’hui àl’âge de l’individu qu’il s’agit de reformuler leschoses”. Il faut pour cela instaurer des lieux de“communalité” pour que les gens se rencontrent.En acceptant que les individus soient reconnus dansleur singularité, que leur autonomie soit respectéedans un équilibre d’échanges, que la citoyennetén’est pas seulement le suffrage universel mais laparticipation citoyenne active, nous apprendrons àrenouveler la solidarité. La singularité et l'émanci-pation de chacun ne sont possibles que dans la réci-procité. La société des égaux suppose un mondecommun, tout autre qu’une société fragmentée.

// CHRISTIAN VAN ROMPAEY

A C T U A L I T É

© Philippe Turpin/BELPRESS

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LaSemo, ça déménage!Les 12, 13 et 14 juillet prochains, le festival La-Semo battra son plein. Ce festival écologique etfamilial s’envole vers un nouvel écrin: le parcd’Enghien (à quelques kilomètres de Soignieset Ath). La programmation musicale se veutfestive et très pop avec, entre autres, Les Cow-boys Fringants, Barcella, Les Ogres de Barback,Roscoe, Gaëtan Streel et, pour le bonheur despetits et de leurs parents, Les Déménageurs. LeGrand Jojo sera également de la fête en plus desarts de la rue.

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20 JUIN 2013 EN MARCHE4

E C H O S

“Le sexe, c’est où, avec qui, comme vous voulez. Mais toujours protégés”.Tel est le message clef – et tous publics – de la nouvelle campagne de pré-vention de la Plateforme Prévention Sida. Diffusé à certaines heures…

Maladies sexuellement transmissibles: les adultes aussi

A force de voir les moins de 25 ans ciblés par les campagnes de sensibilisationau sida et aux infections sexuellement transmissibles (IST), on en oublieraitpresque cette réalité : les adultes sont les plus fragiles. Ainsi, au niveau épidé-miologique, la tranche d’âge la plus concernée par l’infection au VIH (Sida) estformée par les 30 à 39 ans chez les hommes et les 25 à 34 ans chez les femmes.Jeunes, certes, mais plus des adolescents… Autre critère : pour la syphilis,l’âge moyen des malades en Belgique est de 40 ans pour les hommes et 43 anspour les femmes. Pour la gonorrhée, 33 et 29 ans…

A la plate-forme Prévention Sida, on ne s’étonne pas vraiment de ces chiffres.On estime, en effet, que les adultes se sentent moins concernés par les IST etsont en réalité plus exposés que les jeunes. Leur situation – divorce, célibat,rencontre internet, partenaire de passage… – les met en situation de vulnéra-bilité particulière : ils se protègent moins et ne se font pas assez souvent dépis-ter. Or, savoir si l’on est infecté par une IST permet à la personne concernéed’éviter plus facilement la transmission à son partenaire. Pour la deuxièmeannée consécutive, la Plate-forme met donc l’accent, à partir de ce mois dejuin, sur un double message destiné aux adultes. Primo, “utiliser un préserva-tif, ce n’est pas uniquement une affaire de jeunes”. Secundo, “faites-vous dé-pis-ter”.

Il faut dire que 42 organismes actifs dans le dépistage et la promotion de lasanté avaient réservé un accueil positif aux messages véhiculés par la cam-pagne de l’année dernière, les jugeant non moralisateurs et aptes à toucher unpublic très varié. Cette année, le public cible a encore été élargi. Il comprenddorénavant les couples d’origine étrangère, les femmes ayant des relationssexuelles avec d’autres femmes et les couples sérodifférents (où l’une des per-sonnes est séropositive).Seul bémol, les autorités dela Fédération Wallonie-Bruxelles ont décidé, “pouréviter de choquer un publictrop jeune ou non-averti”, dene diffuser les messages deprévention, en radio et enTV publiques, qu’après 22heures.

// PHL

>> Infos : www.etude-nutrinet-sante.be

>> Infos : www.preventionsida.org - 02/733.72.99.

>> Fondation pour les générations futures : 081/22.60.62 - www.fgf.be• Belvas : www.belvas.be - 068/33.77.46.• Hotel ‘t Roodhof : www.roodhof.be – 050/84.22.90. `• Les grignoux : www.grignoux.be – 04/222.27.78.

Depuis sept ans, la Fondation pour les générations futures met en lu-mière des initiatives orientées vers le développement durable au quoti-dien. Elle décerne le “grand prix pour les générations futures”. Le conceptde développement durable, plutôt abstrait voire fourre-tout aux yeux dugrand public, prend des allures bien concrètes, quand il se matérialise enlauréats.

Entreprendre pour les générations futures

Ici, une droguerie sociale et écolo-gique où l’on apprend à fabriquer desproduits d’entretien. Là, un hôteldeux étoiles qui propose des pro-duits locaux et vise la réinsertion depersonnes généralement exclues dumarché du travail. Ici, une coopéra-tive agricole qui regroupe consom-mateurs et agriculteurs autour de laproduction de paniers de fruits et delégumes. Là, une entreprise spéciali-

sée dans l’aménagement de bureaux,qui offre une deuxième, voire unetroisième vie au mobilier…

Chaque finaliste (un par province etun pour la Région bruxelloise) illus-tre la richesse des traductions possi-bles du développement durable. Uneréussite pour la Fondation qui en-tend inspirer largement. Pour guiderla sélection des lauréats, une formule

résume les dimensions qu’ils ont àintégrer au mieux : les “4P” – envi-ronnement (Planet), économie (Pros-perity), bien-être social (People) etbonne gouvernance ouverte à la par-ticipation (Participation). Mais, foide président de jury, il n’est pas sim-ple de départager les lauréats repérésdans les différentes provinces. Parceque les projets sont enthousias-mants, mais aussi, explique BernardMazijn (UGent), parce que les ori-gines sont diverses, venant tantôt del’économie régulière, tantôt de l’éco-nomie sociale. “Pas facile de compa-rer des pommes et des poires”. Il n’em-pêche : il a fallu trancher.

La chocolaterie Belvas à Ghislen-ghien remporte le grand prix. Sonleitmotiv : l’équitable et le bio. Sesproduits sont d’ailleurs majoritaire-ment vendus dans les magasins bio.Le chocolat de Belvas, labellisé MaxHavelaar, entend garantir une justerétribution aux producteurs du Sudqui fournissent les matières pre-mières : le cacao, les noix de coco, lespistaches, les amandes... Belvas tra-vaille principalement avec des coo-pératives du Pérou, d’Equateur et deSaint-Domingue. Et ce n’est pas laseule labellisation que compte l’en-treprise. Elle est également certifiéeEmas, attestant du management en-vironnemental en vigueur dansl’usine (récupération de chaleur, re-cyclage, basse consommation…).Quant au “p” de “People”, Belvas –

qui tourne après huit ans avec quinzeemplois fixes et une dizaine de sai-sonniers – se prévaut de compter unemoitié de travailleurs autrefois chô-meurs de longue durée. Quoique ré-cente, la chocolaterie atteste d’une“maturité” qui a séduit le jury.

A noter aussi pour cette fournée2013 : l’hôtel ‘tRoodhof à Bruges (ser-vice hôtelier et projet de réinsertionsocioprofessionnelle) a reçu unemention spéciale du jury pour sonapproche sociale. Et les Grignoux àLiège (cinémas d’art et d’essai et en-

treprise culturelle d’économie so-ciale) a eu les faveurs du prix du pu-blic.

Le Grand prix marque une paused’un an, pour revenir en 2015, en vued’un ancrage provincial plus marquéencore. Les provinces de Hainaut,Brabant wallon, Namur et Luxem-bourg organisent déjà à leur échellelocale des “mini-prix”. Le souhait dela Fondation est de multiplier cespartenariats. Une année “off” pourpenser au long cours.

// CD

… et je te dirai si tu contribues à teforger une santé de fer. La Bel-gique collabore dorénavant àl’étude européenne NutriNet-Santé, lancée sur le Web. Un appelaux volontaires est lancé.

D’une façon assez étonnante, les der-nières informations à large échellesur l’alimentation des Belges datentde 2004. Or, en dix ans, les mœursen matière de nourriture ont passa-blement évolué. Citons, simplement,le retour en grâce d’une certaine ali-mentation “naturelle” et, ce qui estparfois contradictoire, la désaffec-tion croissante des repas pris à domi-cile au profit du repas en snack. Per-sonne ne sait au juste, par ailleurs, siles campagnes de sensibilisation àune alimentation plus saine portentvraiment leurs fruits.

C’est donc avec attention qu’on sui-vra les résultats de l’étude NutriNet-Santé, dont le volet belge vient d’êtrelancé avec l’appui des autorités poli-tiques dans la foulée de l’étude déjàmenée en France depuis 2009. Ils’agit, en gros, de recruter 50.000Belges francophones et de les inviterà communiquer régulièrement,comme des centaines de milliersd’autres Européens, la compositionde leurs assiettes à des spécialistesde la nutrition.

Les concepteurs d’une telle opéra-tion – “la plus grande étude de ce typelancée sur Internet dans le monde” –

veulent mieux comprendre les liensentre alimentation et santé. Et, no-tamment, prévenir les maladieschroniques comme l’hypertension,le diabète, l’obésité, le cancer, etc.Les volontaires ont la garantied’avoir affaire à une étude stricte-ment publique, sans connotationcommerciale. Plusieurs fois par an,ils devront décrire en détails leur re-pas en ligne, y compris les quantitésingérées. Confidentialité garantie.

On verra, à la longue, si cette étudebasée sur le volontariat accoucherad’une image suffisamment fine desmœurs alimentaires de tous lesBelges, y compris ceux qui restent endehors des canaux classiques de sen-

sibilisation. Et si elle permettra d’al-ler de l’avant, au-delà des messagesclassiques de prévention bienconnus : “plus de légumes”, “plus defibres”, “moins de graisses saturées”,etc. En France, disent ses acteurs, ellepermettra, par exemple, d’évaluer lapolitique de taxation des boissonssucrées. En Belgique, on n’en est pasencore à prendre de telles disposi-tions, malgré les appels de nombreuxspécialistes. Savoir et mieux connaî-tre, c’est bien. Agir, c’est bien aussi, àl’aune des expériences de nos voi-sins.

//PHL

Enquête européenneDis-moi comment tu te nourris…

© Philippe Geluck

© FGF

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20 JUIN 2013 EN MARCHE5

a simple idée d’ingérer des in-sectes vous soulève-t-elle lecœur? Au risque de vous cou-per l’appétit, sachez que vous

en consommez déjà ! Eh oui, au-jourd’hui, une longue série d’ali-ments parfaitement banals encontiennent sous forme de frag-ments : brocolis, épinards, pâtes,chocolats, jus de fruits, sauces to-mates. En effet, impossible, lors de larécolte, d’ôter la moindre bestioleayant eu l’idée saugrenuede se poster sur une tige,une graine ou un fruit ; àdes concentrations aussifaibles de résidus ani-maux, la législation semontre tolérante. Mais cen’est pas tout : si vous ap-préciez confiseries et pâ-tisseries, sachez que lacouleur rouge du colo-rant E 120, fréquent dans les assietteset parfaitement légal, est le plus sou-vent obtenue à partir de cochenilles,des insectes colorés réduits à l’état depoudre.

La poudre: voilà bien le mot clé pouraborder l’avenir de l’entomophagie.Difficile d’échapper aux discours pro-mettant un bel avenir à la consom-

mation d’insectes. Bien sûr, au-jourd’hui, l’ingestion de criquets,sauterelles, chenilles ou termites estpratique courante dans de nom-breux pays du Sud. Dans les rues deBangkok, Kinshasa ou Lubumbashi,et jusque dans les quartiers cosmo-polites de nos villes européennes, iln’est pas rare de voir les passantsconsommer des insectes sous di-verses formes: cuits, frits, séchés ouboucanés (séchés à la fumée). Si les

touristes amateurs d’exo-tisme en raffolent, lesgens du cru, eux, appré-cient la grande disponi-bilité des petits animauxà six pattes et, surtout,leur apport protéiniquebon marché. Chez nous,quelques restaurateursou confiseurs, plutôtmarginaux, se sont ré-

cemment lancés dans les pralines,chips, quiches ou sauces aux in-sectes. Ca croque et ça craque, par-fois – mais pas toujours – pour leplus grand plaisir des papilles…

Un programme mondialC’est pourtant d’un tout autre enjeuqu’il s’agit, lorsque la très sérieuseOrganisation des Nations Unies pour

l’alimentation et l’agriculture(FAO)lance un programme mondial des-tiné à favoriser la consommationd’insectes. L’idée consiste à faire pas-ser l’élevage de ces animaux, actuel-lement cantonné à de petites exploi-tations familiales, à un échelon su-périeur : celle de la mécanisation etde l’industrialisation. “La grandecontrainte de ces entreprises, c’est queleurs coûts de production restent éle-vés, explique-t-on à la FAO. Plus éle-vés, en tout cas, que la productiond’aliments classiques. Les insectespeuvent certes constituer une alterna-tive plus durable et moins onéreuse.Mais, pour cela, il faut que les coûtsexternes de l’alimentation classique(consommation d’eau, production degaz à effet de serre, utilisation de com-bustibles fossiles, recours aux pesti-cides…) soient réellement intégrés auprix final payé par le consommateur”.

Les insectes, une source d’alimenta-tion plus “durable”? Sur le plan dé-mographique, l’enjeu est énorme. En2050, la planète devrait compter 9milliards d’individus. “A consomma-tion de viande constante, c’est-à-direen admettant qu’un bon milliard deChinois, notamment, acceptent de nemanger de la viande que deux fois parsemaine, il faudrait arriver à produiredeux fois plus de viande en 2050qu’aujourd’hui, estime Frédéric Fran-cis, responsable de l’Unité d’entomo-logie fonctionnelle et évolutive àGembloux Agro-Bio Tech (Universitéde Liège). Cela revient à doubler lenombre de têtes de bétail. Impossible,pour une simple raison de place dis-ponible !”.

Feu vert nutritionnelSur le plan nutritionnel et environne-mental, les insectes présentent de sé-rieux atouts. Selon le professeurgembloutois, ils contiennent, à poidségal, quatre à cinq fois plus de pro-téines que le poulet et le porc. Du faitde leur teneur élevée en acides ami-nés, ils constituent un substitut inté-ressant pour les végétariens. Si cer-tains contiennent beaucoup d’acidepalmitique (un acide gras saturé), laplupart offrent une grande quantitéd’acides gras insaturés et un excel-lent rapport omega 3/oméga 6. Ilssont également riches en micronutri-ments : cuivre, fer, magnésium, sélé-nium, vitamines B… “Les insectes ne

fabriquent jamaisde cholestérol,ajoute FrédéricFrancis. Leur ‘tauxde conversion’ estégalement attrayant :avec 10 kilos de biomasse, onne peut produire qu’1 kilo de bœuf,mais 3 à 9 kilos d’insectes! En outre,ce sont d’excellents recycleurs : élevés,ils peuvent se nourrir de pelures, dedéchets de brasserie, des invendusdes grands magasins… Ils émettenttrès peu de CO2 et se prêtent à des éle-vages verticaux, économes en es-pace”.

Dans quelques semaines, les autori-tés européennes devraient normale-ment accorder le statut de “Novelfood” aux insectes. Fini, la toléranceappliquée actuellement par lesagences de sécurité alimentaire !Cette décision entraînerait une séried’obligations en termes d’autorisa-tions commerciales et d’étiquetage.On peut s’attendre, en effet, à ce quele consommateur veuille savoir avecexactitude ce qu’il ingère!

La recherche fourmilleEn attendant, dans le domaine de larecherche européenne et des appli-cations industrielles, c’est l’ébulli-tion. Ainsi, une dizaine d’entrepriseset d’organisations scientifiques sonten train de fonder un consortiumcentré sur l’alimentation à partird’insectes. Chacune avec ses propres

accents, priorités etphilosophies. ChezEntomofood, une

spin-off créée parGembloux Agro Bio

Tech (ULg), on a choisi soncréneau. “Nous mettons au point

l’élevage de grillons et de vers de fa-rine, mais strictement des espèces dechez nous, précise Frédéric Francis.Importer des insectes du Sud n’aurait,en effet, aucun sens en termes de dé-penses énergétiques liées au transportet à la conservation (congélation). Pa-rallèlement à une production indus-trielle dans le Nord, on peut très bienimaginer le soutien à des coopérativesdu Sud, sources de compléments derevenus pour les communautés ru-rales et semi-rurales”. Tout un pro-gramme, marqué par le souci déve-loppement durable.

Reste à voir si la production de pro-duits industriels ou semi-industrielsà partir d’insectes pourra se départirde l’image d’insécurité forgée à lasuite de diverses crises liées, parexemple, à d’autres types de farinesanimales… Et si l’acceptation sociale,aujourd’hui douteuse, ira en s’amé-liorant. En attendant, dans les labo-ratoires de recherche, les pâtes, bis-cuits et autres petits cakes à based’insectes sont déjà testés, tant sur leplan organoleptique (goût, aspect,texture…) que microbiologique.

// PHILIPPE LAMOTTE

L

Avec 10 kilosde végétaux, on produit 3 à 9 kilosd’insectes.

Ou... 1 kilo de bœuf.

On mange quoi, ce soir? Des insectes!

S O C I É T É

Notre inconscient, fâché avec les insectes

Pour convaincre les récalcitrants, lespromoteurs de l’entomophagie parlent‘nutrition’, ‘environnement’ et ‘dévelop-pement durable’. Mais ils savent perti-nemment que le principal obstacle à laconsommation d’insectes est d’ordreculturel.

Les anthropologues ont coutume de rap-peler que se nourrir est un geste intime :une partie de ce qui constitue le mondeentre en nous et, de ce fait, devient nô-tre. On devient ce que l’on mange : c’estvrai sur le plan biologique, mais aussisymbolique. Or, l’insecte, s’il peut êtrebeau et coloré, est souvent assimilé parnotre inconscient à un monde obscur, augrouillement (ce fourmillement des colo-nies, ces pattes articulées!), voire à la mort. Du moins dans beaucoup de sociétésoccidentales. Quelques films d’horreur grand public ont achevé de ranger les in-sectes – sans parler des araignées – au rayon des êtres repoussants.

Cette vision n’est pourtant pas figée dans le béton. “Extérieurement, l’insecte est-il vraiment très différent de la crevette?”, interroge Frédéric Francis (ULg). Et derappeler ces observations étonnantes. Lorsque son équipe, dans le cadre du déve-loppement de la spin-off gembloutoise (lire l’article principal), teste l’ingestiond’insectes par un public abordé dans la rue, les végétariens font partie (avec lessportifs) des gens les plus faciles à convaincre, oubliant sans doute qu’il s’agitd’alimentation animale. De même, on assisterait, selon lui, à une évolution : s’il y atrois ans à peine, la majorité des gens invités à ce genre de dégustation disaient“non merci, pas de ça”, aujourd’hui les mêmes s’interrogent : “Quel insecte vais-jechoisir?” La culture, une notion toute relative?

Le nombre d’espèces d’insectes consommées dans le monde est relativement peuélevé : environ 1.900 sur 1,5 million d’espèces décrites dans la littérature. Selon laFAO, environ deux milliards d’individus en consomment en complément de leur ali-mentation habituelle.

La plupart des animaux sont récoltés dans la nature sous la forme d’œufs, de larvesou d’adultes. Sauf exceptions, ces prélèvements ne constituent pas un problèmepour le maintien de la biodiversité. Au fur et à mesure des progrès de la recherche,de nouvelles espèces sont investiguées. Imaginer les assiettes mondiales bientôtenvahies de criquets et de vers est néanmoins une vue de l’esprit. L’alimentationmassive par les insectes concernera d’abord l’alimentation animale, en remplace-ment ou en complément du soja, du maïs, des céréales et des farines de poisson.

En Chine, aux Etats-Unis et jusqu’en Espagne, on élève déjà des insectes pour nour-rir les poissons d’aquaculture et la volaille. Si la recherche et l’industrie agro-ali-mentaire s’y intéressent de près, c’est dans la perspective de réduire les insectes àl’état de poudre ou de pâte. Cette discrétion serait gage d’acceptation sociale. Cetype de transformation réduirait largement les risques d’allergie, bien réels en casd’ingestion de l’insecte entier (mais, apparemment, guère plus que les crustacés).

“Je vous remets un peu de poudre?”

Les insectes :

au mieux, un petit goût

de noisette ou de poulet rôti.

Au pire, aucun goût

ou celui du… pneu.

Alimentation

L’entomophagie a le vent en poupe. Demain ou après-demain, nos enfantset petits-enfants s’alimenteront probablement à partir d’insectes, en com-plément de leur nourriture habituelle. Les obstacles culturels ne semblentpas insurmontables. Bon appétit?

© REPORTERS

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20 JUIN 2013 EN MARCHE6

Un berceau vide, des petits vête-ments non dépliés, un landau quel'on ne déballera pas... Des futurs pa-rents, remplis d'espoir à l'annonced'une grossesse, voient leur projets'envoler, leur vie s’écrouler. Leurbébé a cessé de vivre avant d'arriver àterme. La perte d'un fœtus est unesouffrance qui peut paraître désuèteaux yeux de ceux qui n'y ont jamaisété confrontés. “J'ai entendu dire au-tour de moi : ‘Heureusement, vousêtes jeunes, vous en aurez d'autres' ouencore 'C'est plus facile pour vousparce que vous ne l'avez pas connue’”,confie Audrey, une maman désem-parée qui a perdu sa fille à 28 se-maines de grossesse.

Une mort aux visages multiplesAppelé “deuil périnatal”, la mortd'un enfant à naître provient decauses multiples : malformations dufœtus, décollement placentaire, in-fections... “Les autorités de santé par-lent de deuil périnatal entre la 22ème se-maine de grossesse jusqu'au premiermois de vie de l'enfant, précise la Doc-teure Marie-José Soubieux (1), pé-dopsychiatre et psychanalyste etégalement, auteure du livre Le ber-ceau vide(2). Mais je considère quecette notion va bien au-delà de cettepériode. Le décès précoce, la réduc-tion embryonnaire, l'interruption sé-lective de grossesse, les faussescouches, la stérilité peuvent être vé-cus comme un deuil. C'est un être endevenir qui n'est plus. Des traces deces enfants resteront dans le psy-chisme des parents.”D’après le Cen-tre d'épidémiologie périnatale, en2010, on comptait environ six en-fants mort-nés (soit après la 22ème se-maine de grossesse) pour mille nais-sances en Belgique. Et 15% des gros-sesses se soldent par une faussecouche (considérée comme tellejusqu'au 6ème mois de grossesse),dont 80% au cours des douze pre-mières semaines(3).

Des moments difficiles“J’ai perdu Maylis à 36 semaines degrossesse, raconte Caroline qui avait

fait une première fausse couche àcinq semaines. Un matin, comme àmon habitude, j'ai touché mon ventreet en général, ma petite fille venait selover sous mes mains, comme pour medire bonjour. Mais ce jour-là, pasmoyen de la réveiller. Ne voulant pasm'inquiéter, je suis partie travaillermais toute la journée, j'étais très in-quiète de ne pas la sentir bouger. J'es-sayais de me rassurer car parfois, lesbébés sont endormis ou plus fatiguéset donc, remuent moins. Mais le soir,mon mari, même s'il rejetait l'idée qu'ilpuisse être arrivé quelque chose àMaylis, m'a emmenée à l'hôpital pourstopper nos inquiétudes. Après êtrepassé entre les mains de plusieurssages-femmes et du gynécologue, leverdict est tombé: Maylis nous a quit-tés.”

Des sentiments mêlésLa douleur s'installe dès l'annoncede la mauvaise nouvelle. Comme lesouligne la pédopsychiatre Marie-Jo-sée Soubieux, elle s’immisce danstous les gestes de la vie : “Elle rendl'absent présent. Rien n'apaise cettedouleur, ni les autres, ni le temps.”A cesentiment pénible, s'ajoute souventla culpabilité de la maman. Elle, siproche, dans son être, de son enfantse reproche de ne pas avoir été assezà l'écoute de son bébé. Parfois, la co-lère s'invite. “J’en voulais à mon en-tourage qui n'a pas compris notre dou-leur et qui donc, ne nous a pas soute-nus suffisamment en ces moments dif-ficiles”, lance une maman. D'autresne supportent plus de côtoyer desfemmes enceintes dont la grossessese passe bien.

Un vide énormeUne étape assez difficile dans le deuilpérinatal est le retour à la maison. Eneffet, ces parents en devenir revien-nent de l'hôpital avec les bras vides.Ils doivent affronter ce qu'ils avaientpréparé pour l'événement : la cham-bre du bébé décorée, le matériel depuériculture accumulé... “Des amiset la famille étaient venus, à l'apparte-ment, retirer tout ce qui était en lien

avec l'arrivée de May-lis, se souvient Caro-line. Mon mari et moiétions devenus des parentssans enfant. Mon corps cherchait unbébé qui n'était plus là.” Le ventre estvide. Les symptômes post-accouche-ment sont pourtant bien présentsmalgré l'absence d'enfant : montéesde lait, chamboulement des hor-mones... “Je me sens vide, déboussolé,on est à côté de ses pompes...”, en-tend-on de la bouche de ces parentsen perte de repères.

Des souvenirsLa vie se poursuit pourtant. Mais ladouleur de la perte d'un être ne s'ef-face pas. “Moins longtemps aura vécucelui qui vient de mourir (...), plus dursera le deuil”. Le psychanalyste JeanAllouch s'exprimait ainsi en parlantdu deuil d'un enfant. Le père de la

Deuil périnatal

A priori, quand les parents apprennent qu'ils attendent un enfant, ils rêvent à la vie de famille, mettent enplace des projets, se préparent à l’heureux événement. Malheureusement, dans certains cas, la grossessese solde par un échec. Surmonter la perte de ce petit être avant sa naissance est souvent difficile.

N’être ou ne pas naître

P S Y C H O L O G I E

psychanalyse, Freud, allaitdans le même sens : pourlui, le deuil n'est possibleque s'il existe assez de sou-venirs, d'images mentalesclaires de l'objet perdu. Lesparents éprouvent donc desdifficultés à faire leur deuil,n'ayant en commun qu'unpassé très limité. “Quand Maylis estnée, on m'a proposé de la laver et del'habiller mais j'ai refusé car, à ce mo-ment, je n'avais que la mort face à moi.Après, j'ai regretté de ne pas l'avoirfait. Aujourd'hui, il me reste d'elle unjoli carnet enrubanné qui mentionneses mensurations et dans lequel lessages-femmes ont apposé ses em-preintes de mains et de pieds, montreCaroline. C’est l'hôpital qui s'estchargé de le confectionner et de me leremettre, ainsi qu'un DVD avec desphotos d'elle à la naissance. Mais ellem'accompagne spirituellementchaque jour. J'y pense tout le temps et

je lui parle.”

Envisager la suiteCet avenir avorté suscitesouvent chez les parents lebesoin de reconstruire cequ'ils ont perdu. Mais

beaucoup sont tiraillés entrela peur de trahir leur enfant

perdu, l'angoisse d'une autre issuemalheureuse et le bonheur deconnaître à nouveau la maternité.Accepter l'arrivée d'un enfant sui-vant est une étape dans le deuil. “Jesuis retombée enceinte très rapide-ment après le décès de notre premièrefille, explique Audrey. Mais quand jel'ai appris, ce moment n'était pas aussiempreint de bonheur. J'étais très in-quiète du déroulé de ma grossesse. Etj'avais peur de ne pas aimer ce futurenfant autant que notre première.”Vi-vre une nouvelle grossesse peut ravi-

ver de mauvais souvenirs.Certains parents attendrontde faire des projets en lienavec ce nouveau bébé,comme décorer la chambre,choisir le prénom ou encoreacheter des vêtements..., depeur qu'un malheur lesfrappe à nouveau. La ma-

man peut également éprouver dessentiments partagés face à ce ventrequi s'arrondit à nouveau: la mort l'ahabité et aujourd'hui, il redonnepourtant la vie.

La mort, un tabouLe deuil périnatal reste, de nos jours,encore un sujet tabou. “Ce non avène-ment devient un non-événement”, ex-plique la Docteure Soubieux. Les pa-rents touchés constatent souventqu'autour d'eux, on préfère éviter lesujet, les isolant encore plus dansleur douleur. De peur d'être incom-pris, ils préfèrent se taire sur cetteréalité. “Quand on me demande com-bien d'enfants j'ai eu, je préfère ne par-ler que de mon fils qui est vivant, ra-conte Caroline. C'est très difficileparce qu'en moi, je réponds: ‘j’ai deuxenfants’. Mais à quoi cela peut-il servirde dire aux autres que ma fille estmorte? Beaucoup ne comprennentpas que l'on puisse donner autantd'importance à cette enfant décédéeavant de naître.”

Pourtant, tous ces anges partis tropvite laissent une trace indélébiledans la vie de leurs parents, leursgrands-parents, leur fratrie... Laperte d’un enfant ne doit pas êtreamoindrie. Prendre conscience decette blessure et la considérer, c’estrespecter la douleur immense de cesfamilles.

// VIRGINIE TIBERGHIEN

(1) La Docteure Marie-José Soubieux est intervenue lors d'une conférence sur le deuilpérinatal organisée, à Bruxelles, en février 2009 par Yapaka, le programme de préven-tion de la maltraitance de la Fédération WB. 02/413.25.69. - www.yapaka.be(2) M-J. Soubieux, Le berceau vide, Editions Eres, 2013, 189 p., +/- 25 EUR.(3) Lire l'article sur la fausse couche sur www.mongeneraliste.be (rubrique maladies)

ACCEPTER

L'ARRIVÉE

D'UN ENFANT

SUIVANT

EST UNE ÉTAPE

DANS LE DEUIL.

© REPORTERS

Pas tout seuls!Groupes de soutien

“Un deuil est unique. Chaque situa-tion est particulière”, souligne leDocteur Luc Roegiers, pédopsychia-tre périnatal aux Cliniques universi-taires Saint-Luc (UCL) et professeurd’éthique médicale. La famille vitcette épreuve, dans un premiertemps, à l'hôpital. Parmi les témoinsles plus proches du deuil, il y a lessages-femmes, les gynécologues,l’équipe pédiatrique... “Aujourd’hui,les professionnels hospitaliers sont deplus en plus conscients de l’impor-tance de leur présence ajustée en fonc-tion des besoins”, continue le Dr Roe-giers. La prise en charge varie selonles hôpitaux; aux côtés des sages-femmes, des psychologues sont sou-vent disponibles. Les équipes sont at-tentives à permettre à chaque parentl’expression la plus ouverte de sondeuil, l’espace d’intimité pour vivreces moments intenses préservés del’agitation quotidienne.

Une fois l'hôpital quitté, les parentsse sentent bien souvent seuls. Desgroupes de soutien et de paroles deparents endeuillés aident les couplesà surmonter la douleur, à trouver lesmots justes pour en parler en fa-mille... Ces associations accueillentégalement les grands-parents, frèreset sœurs, oncles ou tantes, etc. enquête de réconfort.

Les contacts virtuels peuvent égale-ment aider à en parler. “Lors du décèsde Maylis, j'ai trouvé beaucoup desoutien sur des forums. Des femmes se

trouvant dans une situation simi-laire à la mienne venaient y témoi-gner, explique Caroline qui a perdusa fille à 36 semaines de grossesse.Elles comprenaient parfaitement ceque je ressentais. Je me suis sentieécoutée et un groupe de soutien s'estrapidement constitué. Des annéesaprès, nous sommes encore encontact. En leur parlant, je me suisrendu compte que je n'étais pas laseule à vivre un tel drame.”

// VT

>> Quelques associations de soutien • Groupe d'aide aux parents endeuillés (CHR de la Citadelle-Liège) :

04/225.61.87 • www.deuil-enfant.be • Parents désenfantés : 010/24.59.24 • www.parentsdesenfantes.org • Mizuko (CHU St Pierre, UCL, ULB): 02/535.45.41 • www.lechienvert.be

Au deuil,

à la douleur,

s’ajoute souvent

la culpabilité.

Page 7: Journal En Marche n°1499

20 JUIN 2013 EN MARCHE7

Soins de santé et indemnités

En Marche : Dans quel contexte la LoiLeburton a-t-elle été prise? Jean Hallet : Le gouvernement Lefèvre-Spaak, coalition formée de socialistes et desociaux-chrétiens (2), se voulait être celuide la réconciliation. La Belgique avait vécula décolonisation du Congo, puis la grèvegénérale de l’hiver 60-61 déclenchée contrele programme d'austérité du gouverne-ment précédent (ndlr : gouvernement Eys-kens). Le gouvernement voulait concilierl’efficacité économique et la justice sociale.Et dans le domaine de la santé, il souhaitaitgénéraliser l’assurance soins de santé àtoute la population et garantir aux patientsd’être bien soignés à un prix raisonnable.

En fait, depuis son instauration dans l’im-médiate après-guerre, l’assurance-mala-die, comme on l’appelait à l’époque, com-portait des lacunes ; elle n’avait pas étéachevée. Les dépenses médicales n’arrê-taient pas d’augmenter et les recettesétaient insuffisantes pour couvrir les de-mandes. Le système présentait aussi desdéfauts notoires : certaines prestations desanté étaient remboursées insuffisammentet certaines catégories d’habitants étaientpeu ou pas protégés contre la maladie.

Enfin, n’était toujours pas réglée la ques-tion de savoir si les mutualités (les orga-nismes assureurs), dépositaires des cotisa-

tions de leurs membres, pouvaient garderleur autonomie et être responsables des ré-sultats de leur gestion. Dans la pratique,cela pouvait signifier qu’en cas de déficit,les mutualités devraient réclamer des coti-sations complémentaires à leurs membreset, à l’inverse, en cas de boni, pourraientleur offrir des avantages supplémentaires.

EM : Sur ce point, deux visions s’oppo-saient, entre les milieux chrétiens et so-cialistes. JH : Effectivement, à l’Alliance nationaledes Mutualités chrétiennes (ANMC), on es-timait important que des subventions del’Etat soient accordées aux mutualités pourconcrétiser la solidarité nationale. Mais onrefusait l’idée que ces subventions cou-vrent automatiquement les déficits. Celan’inciterait pas les mutualités à une gestionrigoureuse. Aux yeux des socialistes, aucontraire, l’autonomie et la responsabilitéfinancière des mutualités n’étaient pas in-diquées dans un système obligatoire où lasolidarité entre tous les assurés doit être lapriorité, quelle que soit leur mutualité.

Plusieurs ministres avaient tenté de mettreen œuvre une réforme ambitieuse dans lesannées 50 mais sans succès, en raison desconflits liés à cette divergence de points devue. La Loi du 9 août 1963 est finalement lerésultat d’un compromis: dans le secteurdes indemnités d’incapacité de travail,l’Etat allait compenser intégralement lesdépenses payées par les mutualités à leursaffiliés. Dans celui des soins de santé, lesmutualités disposeraient des cotisations deleurs membres, et le budget de l’Etat pré-voirait un montant pour compenser desdifférences objectives de risques. L’accordpolitique se situait donc bien dans la conci-liation entre responsabilité et solidarité.Encore eut-il fallu par la suite que les sub-sides soient suffisants. Les déficits chro-niques des finances publiques ont entravéla mise en œuvre du compromis.

EM : La loi de 1963 scinde “l’assurance-maladie” en deux secteurs distincts :les soins de santé et les indemnités, letout chapeauté par un parastatal : l’Ins-titut national d’assurance maladie inva-lidité. JH : Pour les soins de santé, l’objectif étaitd’étendre la couverture sociale à toute lapopulation et en premier lieu aux fonction-naires et aux indépendants. Pour les in-demnités, il s’agissait d’octroyer des reve-

nus de remplacement aux travailleurs misen incapacité de travail par la maladie oul’accident.

EM : Améliorer la couverture en soins desanté et assurer la maîtrise budgétairedu secteur faisaient aussi partie des ob-jectifs de la réforme. Quelle était la si-tuation auparavant? JH :Avant 1963, les médecins fixaient libre-ment leurs honoraires mais il n’y avait pasde rapport convenu entre les tarifs et lesremboursements. Ce qui faisait que lesremboursements couraient derrière les ho-noraires qui augmentaient à leur tour. Il fal-lait arrêter cette spirale et réguler le sys-tème par des conventions. Il fallait que lesmédecins prennent leurs responsabilitésdans l’assurance maladie, qu’ils acceptentde négocier les tarifs avec les mutuelles, defixer la valeur relative des actes. Une disci-pline collective qui leur était étrangère à cemoment-là.

EM : La sécurité tarifaire que nousconnaissons actuellement grâce auxconventions signées entre prestatairesde soins et mutualités date donc de cetteépoque. Cette avancée a-t-elle été facileà mettre en place? JH : Que du contraire. Pourtant, le ministreLeburton avait consulté les dirigeants desassociations médicales belges de l’époque.Mais un mouvement d’opposition s’est dé-veloppé en leur sein. Certains médecinspercevaient la réforme comme une menacepour leur liberté. Pourtant, le fait de fixerdes tarifs ne remet en cause ni la liberté thé-rapeutique, ni la liberté de choix du méde-cin, ni la stricte confidentialité, ni le respectdu secret médical. Mais on assistait là untournant de la médecine libérale.Jusqu’alors, on faisait appel au sens de laresponsabilité personnelle du médecindans la fixation de ses honoraires. Avec desrésultats incertains. On est alors passé à laresponsabilité collective, ce dont certainsmédecins, emmenés par le fougueux DrAndré Wynen, ne voulaient pas entendreparler.

EM : Des médecins ont fait un ou deuxjours de grève durant l’été 63 mais celan’a pas empêché la loi d’être adoptée. Enéchange, le gouvernement avait promisde déposer un projet de loi pour préciserles relations entre les médecins et “l’as-surance-maladie”. La situation s’est-ellealors apaisée ? JH :Non. Les mouvements de protestationse sont amplifiés, allant jusqu’à la grève dessoins. Une grève qui a duré de longues se-

maines durant l’hiver 64, et dont certainspatients ont vraiment souffert. Le gouver-nement crut même devoir rappeler sous lesdrapeaux les médecins réservistes. Pouréviter cette réquisition, certains ont fui àl’étranger! La concertation était dans uneimpasse, la crise s’avérait profonde. Les dif-ficultés étaient surtout liées aux divisionsentre les syndicats de médecins. Et, au seindes Chambres syndicales, entre ceux quivoulaient coopérer et ceux qui s’y refu-saient.

Les partenaires sociaux (patrons et syndi-cats) ont alors suggéré une grande réuniond'urgence sous la présidence du Premierministre. Par un hasard de circonstances,Louis Van Helshoecht, à l'époque Secré-taire général de l'ANMC, et son adjoint Ro-bert Van den Heuvel, se trouvaient bloquésà l'étranger. C'est à moi qu'il incomba de re-présenter les Mutualités chrétiennes dansla rencontre avec les représentants du gou-vernement, des autres mutualités, des syn-dicats, des employeurs et des médecins.Lors de cette première séance, je fus stupé-fait de la méconnaissance de la réalité poli-tique et des problèmes sociaux chez cer-tains interlocuteurs. C'est pourquoi j'ai ob-tenu que dès la séance suivante, les repré-sentants des mutualités siègent en face desmédecins et non plus en bout de table.Ceux-ci ont compris alors avec qui ils de-vraient dorénavant négocier. Cette symbo-lique a été utile pour la suite des discus-sions. Les négociations diurnes et noc-turnes furent longues et fatigantes. Ellesont finalement débouché sur un accord enjuin 1964. Cet accord dit de la St-Jeanconfirme le rôle des mutualités et organisela participation des médecins au fonction-nement de l'Inami.C’est une sorte de traité de paix entre legouvernement, les syndicats médicaux etles mutualités. Depuis ce moment-là, unehabitude de concertation s’est installée.Elle a permis, au fil du temps, de nouer desconventions.

Cet accord a aussi consolidé le rôle impor-tant des mutualités dans trois domaines : ladéfense des intérêts des affiliés, la gestiondu système de soins de santé et l’apportd’expertise à l’élaboration de la politiquede santé. Avec comme programme le bien-fondé, la maîtrise financière, l’accessibilitéet la qualité du système de santé. Un sys-tème qui constitue un exemple pour denombreux pays, faut-il le rappeler.

// ENTRETIEN : JOËLLE DELVAUX

(1) Engagé à l’Alliance nationale des Mutualité chrétiennes (ANMC) en 1961 comme attaché de direc-tion, Jean Hallet a été nommé Secrétaire général francophone de l’Alliance en juin 1964. Il est devenuSecrétaire général en 1976 lorsque son collègue Robert Van den Heuvel est devenu Président. Unposte auquel Jean Hallet a accédé en 1991 et qu’il a conservé jusqu’à son départ à la pension en 1993.(2) D’avril 1961 à mai 1965.

D O S S I E R

Lorsque nous devons bénéficier de soins, consulter un médecin, prendre des médicaments ou être hospita-lisé, une bonne part des frais nous est remboursée. Si nous ne pouvons plus travailler pour raisons de santé,nous recevons une indemnité. Ces droits sociaux ne tombent pas du ciel. Ils sont cimentés par la solidarité.L’organisation actuelle de notre système d’assurance soins de santé et indemnités trouve son origine dansune loi, la Loi Leburton, qui aura 50 ans le 9 août 2013. Pour marquer l’évènement, En Marche ouvre lespages de l’histoire, plonge dans les arcanes du système actuel et jette un regard aiguisé sur l’avenir.

Un témoin privilégiéIls étaient une quinzaine autour du ministre de la Prévoyance sociale, EdmondLeburton, à élaborer la loi organisant notre système de santé. Jean Hallet, àl’époque attaché de direction aux Mutualités chrétiennes(1), est l’un de ces arti-sans. Et le dernier d’entre eux à pouvoir témoigner de cette importante réformeet de la manière dont se sont déroulées les négociations politiques dans un cli-mat social difficile. Rencontre.

50 ans de protection solidaire

Soins de santé et indemnités

// DOSSIER RÉALISÉ PAR CATHERINE DALOZE, JOËLLE DELVAUX, OLIVIER GILLIS ET CHRISTEL TECCHIATO

© Matthieu Cornélis

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20 JUIN 2013 EN MARCHE120 JUIN 2013 EN MARCHE

1894

Les mutualités, des associations solidairesDepuis toujours, le besoin de sé-curité a poussé les êtres hu-mains à rechercher la protec-tion du groupe sous toutessortes de formes. Au 19ème

siècle, l’industrialisation crois-sante a provoqué le développe-ment d’une solidarité volontaire etinterpersonnelle organisée au seinde caisses de secours mutuel.

Les mutualités ont bénéficié pour la premièrefois d’une personnalité juridique et d’une re-connaissance gouvernementale en 1851. Al’époque, elles étaient très nombreuses etcomptaient très peu d’affiliés. En 1894, une loiinsuffle un dynamisme nouveau au sein dessociétés mutualistes. Elle leur offre la possibi-lité de se fédérer pour organiser des servicescommuns. Ceux-ci permettent un développe-ment important de l’action des mutualitésgrâce à une assiette plus large de cotisations :secours en cas de maladie et d’infirmité, inter-vention dans les soins spécialisés, dans lesfrais funéraires, primes de naissance et de ma-riage... Les premières à bénéficier de la recon-naissance officielle de l’Etat et de la personna-lité juridique après s’être fédérées furent lesMutualités chrétiennes (1906).

La loi de 1894 a régi l’action des mutualitéspendant près d’un siècle.

En 1990, une nouvelle loi est venue préciser lecadre d’action des mutualités en le plaçantdans le domaine de la santé telle que définiepar l’Organisation mondiale de la santé. Pourl’essentiel, tout en les adaptant à la nouvelleréalité sociale, elle conforte les mutualitésdans les missions qu’elles assument depuisleur création : assurer, informer et assisterleurs membres.

Dans un domaine aussi crucial que la santé, laloi réaffirme l’importance de confier la gestiondu système à des associations basées sur lasolidarité entre ses membres et non sur le pro-fit. Les mutualités se situent effectivement endehors du secteur marchand. Contrairementaux primes des contrats d’assurance, les coti-sations mutualistes ne sont pas calculées enfonction des risques que chaque membre peutcourir. Il n’y a pas non plus de possibilité departage de bonis éventuels réalisés dans le ca-dre de l’assurance complémentaire.

Plus que de simples organismes assureurs, lesmutualités agissent comme défenseurs desmembres et comme mouvement social grâceaux professionnels et aux nombreux béné-voles.

1912

Faire face à l’incapacité de travailAu 19ème siècle, l’invaliditéconstituait pour le mondeouvrier un risque plusrare mais bien plus graveque le risque de mala-die. Aussi, certaines

mutuelles décidèrent-ellesd’accorder un secours journa-lier aux victimes d’incapacité detravail. En 1912, une loi consolidale système mis en place par les

mutuelles en accordant un subside de l’Etat àcelles qui apporteraient un secours prolongé.A l’époque, la maladie chronique était assimi-lée à l’invalidité.

De nos jours, l’assurance indemnités inter-vient pour compenser, chez le travailleur, laperte de revenus occasionnée par une incapa-cité de travail. Celle-ci doit résulter d’une ma-ladie ou d’un accident qui ne sont pas recon-nus comme maladie professionnelle ou acci-dent de travail.

Deux régimes différents existent pour les sala-riés et pour les indépendants (les fonction-naires possèdent leur propre système d’in-demnisations).

L’assurance indemnités octroie aux ayants-droit des indemnités d’incapacité primaire(jusqu’à un an d’incapacité de travail) et desindemnités d’invalidité (dès la deuxième an-née d’incapacité de travail) dont les montantsvarient selon la situation familiale et la rému-nération perdue. Elle octroie aussi des alloca-tions de maternité, des allocations d’adop-tion, des allocations forfaitaires pour l’aidede tierce personne. En outre, le régime destravailleurs salariés prévoit, pour le père oucoparent, une allocation pour le congé denaissance. Pour la mère ou future mère, desindemnités sont octroyées en cas d’écarte-ment du travail pour cause de grossesse oud’allaitement. L’allocation pour frais funé-raires octroyée dans ce régime a été suppriméeau 31 décembre 2012.

1963

Des conventions avec les prestataires de soinsLa Loi Leburton de 1963coula les principes sur labase desquels fonctionneencore aujourd’hui l’assu-

rance obligatoire en soins desanté et indemnités (voir en page7 pour une lecture historique ).Elle a créé le cadre qui a permisd’étendre l’assurance soins desanté à l’ensemble de la popula-tion. Par ailleurs, elle a permis

de répondre à la principale critiquerelative au système antérieur: l’absence de sé-curité dans les tarifs et la non-maîtrise descoûts, tant pour le patient que pour la sécuritésociale (les remboursements suivaient les ta-rifs en perpétuelle augmentation). En effet, laloi a offert un cadre de négociation aux mutua-

lités et aux prestataires de soins pour établirdes conventions qui fixent les honoraires et lesremboursements. Ces conventions sont deve-nues la clé de voûte du système qui garantitainsi aux patients la “sécurité tarifaire”. La loiencadre donc la médecine libérale tout en réaf-firmant l’attachement aux principes que sontla liberté de choix du prestataire de soins par lepatient et la liberté thérapeutique dans le chefdu médecin.

Les mêmes valeurs et préoccupations ont pré-sidé à la loi de 2002 sur les droits du patient.En effet, cette législation a jeté les bases d’unsystème invitant les prestataires de soins à in-former les patients sur le plan médical et tari-faire et à dialoguer avec eux dans le respectmutuel.

1964

Le régime des indépendantsRapidement après les sala-riés, le champ d’applica-tion de l’assurance soinsde santé est élargi aux tra-vailleurs indépendantsen 1964 (elle l’est auxfonctionnaires, un an

après, en 1965). Cependant,seuls ce qu’on appelait alors “lesgros risques”(pour l’essentielles frais d’hospitalisation, radio-graphies...) font alors l’objetd’une assurance obligatoire pour

les indépendants. Ce n’est qu’en janvier 2008que l’assurance “petits risques”, couvrant lesconsultations médicales, les soins dentaires,les soins paramédicaux et les médicaments, estdevenue obligatoire pour tous les indépen-

dants. A ce moment-là, 80% d’entre euxétaient déjà couverts pour les petits risquesparce qu’ils avaient souscrit une assurance fa-cultative auprès de leur mutualité. L’obligationd’assurance a permis à tous les indépendantset les personnes à leur charge de bénéficier desmêmes remboursements pour les soins desanté que les salariés. Les cotisations socialesque versent les indépendants à leur caisse d’as-surance sociale ont été adaptées pour intégrerces nouveaux droits.

Quant au régime des indemnités d’incapacitéde travail, il fut étendu aux travailleurs indé-pendants en 1971. Ceux-ci bénéficient dès lorsd’indemnités d'incapacité de travail et dematernité, gérées par l’Inami, remboursées etpayées par les mutualités.

1972

Une quote-part personnelleDans les années 1970, l’im-pact des deux crises pétro-lières et la montée duchômage ont fait entrer

le pays dans une périoded’austérité. Dans le secteurdes soins de santé, il fallaitmaximiser l’accès auxsoins de qualité souscontrainte de ressources.C’est dans ce contextequ’ont été introduits les

premiers tickets modérateurs ou quotes-parts personnelles dans le coût des soins.Le ticket modérateur est la différence entrel’honoraire prévu par les conventions et ce quiest remboursé par la mutualité pour les presta-tions chez le médecin, à l’hôpital, pour les mé-dicaments, etc. Le ticket modérateur peut va-rier fortement d’une prestation à l’autre, entreles secteurs et selon qu’une personne bénéfi-cie ou non de l’intervention majorée (voir en-cart ci-dessous). Il s’agit donc d’une interven-tion financière directement à charge des pa-tients.

L'objectif du ticket modérateur consiste à res-ponsabiliser le patient par rapport à saconsommation de soins et à éviter qu’il “abusedu système”. Si la mise en place de méca-nismes tels que l’intervention majorée et lemaximum à facturer permettent un meilleuraccès à des populations plus vulnérables, onobserve cependant que l’existence de ticketsmodérateurs constitue un frein à l’accès auxsoins pour toute une série de personnes. Selonla dernière enquête réalisée par la MC à l’occa-sion des 50 ans de l’assurance soins de santé,11% des Belges doivent reporter des soins pourdes raisons financières. Cela concerne princi-palement les personnes en invalidité (31%),au chômage (28%) et des isolés avec enfants(23%).

En conclusion : certes l’intervention financièredu patient permet de conscientiser celui-ci aucoût des soins de santé. Mais elle ne peut avoirpour conséquence que certains groupes de pa-tients reportent des soins. Le système de santédoit donc être amélioré en tenant compte decette problématique.

1998

Une assurance soins de santé généraliséeDans tous les pays qui ontadopté le modèle bismarc-kien comme la Belgique,la sécurité sociale s'estpeu à peu généraliséepar l'extension à des ca-

tégories de population initia-lement non protégées (étu-diants, travailleurs indépen-dants, personnes handicapées,etc.). En Belgique, depuis le 1er

janvier 1998, tous les résidents ont accès ausystème d’assurance soins de santé. Au-jourd’hui, près de 99 % de la population estassurée.

L’universalisation progressive du droit auxsoins de santé mais également aux allocationsfamiliales se reflète dans le financement de lasécurité sociale. Ces dernières décennies, lapart des cotisations sociales a fortement dimi-

nué au profit d’autres sources de financementcomme la TVA ou encore les accises sur le ta-bac. Cette évolution pose la question de la soli-darité dans le financement de la sécurité so-ciale et de la nécessité de repenser celui-ci.

C’est dans cette optique qu’est née, ces der-nières années, l’idée d’introduire, comme c’estle cas en France, une cotisation sociale géné-ralisée (CSG). Celle-ci vise à faire cotiser pasuniquement les revenus liés au travail, maiségalement d’autres sources de financementcomme les revenus mobiliers et immobiliers.Le débat a été lancé au printemps 2010 par laministre des Affaires sociales et de la Santé pu-blique avec sa proposition de “Pacte social”:la part des cotisations sociales au financementde la sécurité sociale n’excéderait pas 50 %, etle manque à gagner serait compensé par desrecettes alternatives via l’impôt des sociétés ouencore par des formes de taxation du capital.

1997

L’accessibilité financière renforcée En Belgique, à partir de la findes années 90, des me-sures ont progressive-ment été introduitespour pallier au fait

que l’assurance soinsde santé ne couvre que par-tiellement les coûts en ma-tière de santé (en moyenne75%), ce qui constitue uneréel problème pour les po-pulations plus vulnérables,tant sur le plan des revenusque de la santé.

Ainsi, le statut Vipo permettant d’être mieuxremboursé pour la plupart des soins médi-caux (hospitalisation, honoraires médicaux,médicaments...) a-t-il été élargi en 1997 à denouvelles catégories de la population. Rebap-tisé Bim (bénéficiaire de l’intervention majo-rée), ce statut a été complété, en 2007, parOmnio, un statut permettant aux ménages àrevenus modestes de bénéficier aussi desremboursements préférentiels. Dans la mêmeoptique, le tiers payant (qui permet au pa-tient de ne pas devoir avancer les frais desanté à l’hôpital ou en pharmacie et de payeruniquement sa quote-part) a été étendu auxconsultations et visites chez le médecin pour

les patients à faibles revenus. C’est le tierspayant social.

Par ailleurs, pour les malades chroniques etles ménages qui accumulent des dépenses desoins de santé élevées, des dispositifs ont éga-lement été mis sur pied tels que le maximumà facturer et les interventions spécifiquespour les malades chroniques (forfait de soins,forfait d’incontinence...).

En outre, d’autres dispositifs prévoyant desavantages financiers pour le patient ont étémis en place tels que le dossier médical glo-bal et les maisons médicales au forfait. Onpeut encore citer les mesures prises dans lebut de diminuer le prix des médicaments, im-plants et prothèses tout comme celles visant àlimiter les suppléments facturés aux patientshospitalisés. Enfin, des mécanismes ont éga-lement été développés pour les personnes quine bénéficient pas de l’assurance soins desanté telle que l’aide médicale urgente.

Malgré toutes ces mesures, de nombreusesétudes mettent en évidence les difficultés ren-contrées par certains ménages à assumer fi-nancièrement des soins de santé. L’accessibi-lité financière du système reste donc un défiimportant.1990

La démocratie interne des mutualitésTous les six ans, les mutuali-tés du pays doivent donnerl’occasion à leurs membres

majeurs de désigner leurs re-présentants dans les diffé-rentes instances mutualistesoù sont prises les décisions.En mai 2010, pour la qua-trième fois, la Mutualitéchrétienne a organisé des

élections en son sein autour duthème ‘Choisir aujourd’hui pour votre santé dedemain’.

Le rôle des élus dans le cadre de la démocratiemutualiste consiste essentiellement à s’assu-rer que la MC soit attentive à la santé et aubien-être de ses affiliés.

Le service aux membres est une préoccupa-tion majeure des élus : ils assurent l’ancragelocal de la mutualité. Chacun, selon ses cen-tres d’intérêt et ses compétences, apporte sacontribution à une Mutualité chrétienneproche de ses affiliés.

1944

La sécurité sociale, chef d’œuvre à protégerLe 28 décembre 1944, un ar-rêté-loi instaure la sécuritésociale. Il s’agit de la traduc-tion en termes légaux d’unprojet d’accord de solida-rité sociale négocié pen-dant la guerre par des re-

présentants patronaux et syndi-caux. Si la sécurité sociale a beau-coup évolué depuis, la loi de 1944n’en reste pas moins fondatrice denotre système actuel.

La sécurité a pour mission d’organiser solidai-rement :> la protection contre la perte ou l’insuffi-sance du revenu professionnel (invalidité,chômage et pensions);

> la couverture des soins de santé;> une partie du coût de l’enfant (allocationsfamiliales).

La sécurité sociale organise donc une couver-ture des risques sociaux en opérant une re-distribution verticale (ceux qui ont plus derevenus sont solidaires avec ceux qui en ontmoins) et horizontale (les personnes enbonne santé sont solidaires avec les per-sonnes malades, par exemple). Ce mélanged’assurance et de solidarité est au cœur dusystème belge de sécurité sociale.

En 2011, les dépenses de sécurité sociale s’éle-vaient, pour les prestations, à près de 70 mil-

liards d’euros répartis comme suit : 36% pourles soins de santé, 33% pour les pensions,15% pour les allocations de chômage, 9%pour les indemnités et 7% pour les allocationsfamiliales.

L'Office national de sécurité sociale pour lestravailleurs salariés (ONSS) et l'Institut natio-nal d'assurances sociales pour travailleurs in-dépendants (Inasti) sont les principaux orga-nismes de perception du financement. Ils per-coivent les cotisations sociales des em-ployeurs et des travailleurs (60% dufinancement), les subsides de l'Etat via les im-pôts (12%) ainsi qu’une part de financementalternatif via, entre autres, la TVA (22%). Ce fi-nancement est ensuite alloué aux différentssecteurs en fonction de leurs besoins. La ges-tion globale permet dès lors une solidaritéforte : les secteurs en déficit sont financés parceux en boni.

La gestion du système repose sur le modèle dela concertation sociale. Les partenaires so-ciaux identifient les besoins à couvrir, déci-dent des moyens à mettre en œuvre et assu-rent la maîtrise des coûts. Plus spécifiquementpour le secteur de la santé, les mutualités et lesprestataires de soins sont impliqués dans leprocessus décisionnel. Ainsi, la politique desanté colle au plus près des besoins des pa-tients, garantit une certaine démocratie parti-cipative et offre une stabilité.

2010

Obligatoire, complémentaire, facultative?La couverture des soins desanté et indemnités peutêtre divisée en trois partiesd’importances inégales:1. L’assurance obliga-

toire du système de sé-curité sociale constitue lacouverture la plus substan-tielle. Administrée par l’Inami,elle comprend deux régimes :le régime général qui s’adresseaux travailleurs salariés, aux

agents de l’Etat et aux personnes assimilées(allocataires sociaux, retraités, résidents...), etle régime des indépendants. L’exécution del’assurance obligatoire est confiée aux orga-nismes assureurs, à savoir les mutualités.

A l’exception des travailleurs de la SNCB quidisposent de leur propre caisse, les titulaireschoisissent librement leur mutualité parmi lescinq Unions nationales : chrétiennes , socia-listes, neutres, libérales ou libres (il existeaussi une caisse publique, la Caami).

2. Au-delà de cette assurance obligatoire, lesmutualités offrent à leurs affiliés des avan-tages et services dans le domaine de lasanté. Ceux-ci ont pour but, soit d’améliorerl’accès aux soins de santé couverts par la sécu-rité sociale (par exemple en remboursant cer-taines quotes-parts personnelles des pa-tients), soit de couvrir des besoins non cou-verts par la sécurité sociale (par exemple, laconvalescence, la téléassistance à domicile...).C’est ce qu’on appelle plus communémentl’assurance complémentaire dont l’Office

de contrôle des mutualités contrôle le respectdes critères. Ces services existent grâce à la so-lidarité entre tous les affiliés de la mutualité :ils sont financés par leurs cotisations et c’estla raison pour laquelle la loi rend les cotisa-tions des membres obligatoires.

Les assemblées générales des mutualités,composées de membres bénévoles élus, impri-ment leur philosophie, fixent les montants decotisations, opèrent des choix dans les avan-tages et services en fonction de leurs prioritéset valeurs. En cela, on constate des différencessubstantielles entre les mutualités. Le choixd’affiliation n’est donc pas anodin. La Mutua-lité chrétienne fait le choix d’une assurancecomplémentaire forte, crédible, solide et soli-daire.

3. Pour permettre aux personnes qui le souhai-tent de bénéficier d’une couverture encoreplus complète, les mutualités leur offrent lapossibilité de souscrire des assurances facul-tatives. Il s’agit, pour l’essentiel, des assu-rances hospitalisation. A la MC, différentescouvertures sont offertes (Hospi +, Hospi +100,Hospi +200). Elles sont au libre choix du titu-laire et de sa famille. La prime varie selon l’âgede la personne assurée et l’importance de lacouverture souhaitée. Depuis janvier 2012, lesassurances mutualistes facultatives sont sou-mises à la plupart des règles qui s’appliquentaux assureurs privés. Fidèle à ses valeurs desolidarité, la MC a adopté pour principe essen-tiel de ne pas limiter son intervention et den’exclure personne pour cause de maladiepréexistante.

1894 1912 1944 1963 1964 1972 1990 1997 1998 2002 2008 2010

Loi permettant aux mutualités de se fédérer Instauration de la sécurité sociale des travailleurs salariés

Introduction des premiers tickets modérateurs

Le statut Vipo devient BIM

Loi sur les droits du patientLoi accordant des subsides aux mutuelles qui apportent un secours aux travailleurs invalides

L’assurance “gros risques” en soin de santé devient obligatoire pour les indépendants

L’assurance soins de santé est étendue aux résidents

Loi confirmant les missions et règlesde fonctionnement des mutualités

Loi sur les assurancesfacultatives des mutualités

L’assurance “petits risques” en soinsde santé devient obligatoire

Loi Leburton jetant les bases de l’assurance soins de santé et indemnités

1

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20 JUIN 2013 EN MARCHE10

D O S S I E R

La première force du système belge de sécurité sociale se trouve d’abord dans son “importante légitimité” auprès de la population.Plus de 85% des Belges posait un regard positif sur le système en 2006 (1). Oserait-on s’avancer et dire que les fondements du sys-tème remportent encore l’adhésion ? Solidarité entre les malades et les bien-portants, entre les générations, entre ceux qui ont desenfants et ceux qui n’en ont pas, entre ceux qui travaillent et ceux qui ont perdu leur emploi, filet de protection contre la pauvreté...Ces principes continuent en tout cas d'exister, d’agir en toile de fond.

Et demain?

Passer des obstacles

Maintenir – et élargir – l’assiette solidaireAprès une longue crise politique, le gou-vernement fédéral a décidé, fin 2011, quecertaines politiques de santé, d’emploi…passeraient aux mains des entités fédé-rées. Depuis, on parle largement des en-jeux liés à ce “transfert de compétences”.Bientôt, parlements et gouvernements ré-gionaux et/ou communautaires auront lacharge de gérer des domaines qui, jusqu'àprésent, incombaient à l'Etat fédéral. Onpeut citer l’accueil résidentiel en maisonsde repos, les aides à la mobilité pour lespersonnes handicapées, le soutien auxmétiers de la santé de première ligne… Acôté des questions relatives au choix desentités qui accueilleront ces nouvellescompétences (Région? Communauté?), letransfert interroge le financement, la cohé-rence future et l’égalité de traitement entreles citoyens. Certes les déclarations d’in-tention du gouvernement fédéral soutien-nent que: “le patient paiera le même prixpour un même produit ou une même presta-tion, quelque soit l’endroit en Belgique où cesoin lui est prodigué”. Mais, avec l'éclate-ment des compétences vers les diverses en-tités, on peut craindre des divergencesdans les protections sociales. Les couver-

tures risquent de ne plus être identiquesque l'on soit wallon, flamand ou bruxel-lois, que l’on relève de l’une ou l’autreCommunauté. Un problème d'autant pluscriant pour Bruxelles où pourraient se cô-toyer des régimes très différents. Quoiqu’ilen soit, le transfert d’une part de la sécu-rité sociale est décidé. Il a ouvert unebrèche supplémentaire dans le système desolidarité conçu à l’échelle de la Belgique.Les espoirs se reportent en partie mainte-nant sur les accords de coopération entreentités.

Plus globalement, le financement de la sé-curité sociale inquiète. Les dépenses crois-sent, tant les techniques de soins se per-fectionnent, tant la population belgeavance en âge…. Mais la croissance des co-tisations sociales est en deçà. Elle ne per-met pas de couvrir l’évolution des dé-penses. D’autres sources de financement –comme la TVA ou les accises sur le tabac –sont déjà mobilisées (lire page 9 - 1998).Néanmoins, la question reste entière. Lesdébats sur l'assiette de participation de lapopulation et des entreprises à la sécuritésociale restent à faire et surtout à trancher.

Maintenir un cap

Vers des soins de qualité et accessibles à tousA l’occasion des 50 ans de l’assurance soinsde santé – indemnités, la Mutualité chré-tienne a mené une enquête auprès de sesmembres (voir aussi l’éditorial de Jean Her-messe en page 16). Elle témoigne d’unelarge satisfaction (plus de 90%) vis-à-visdes prestataires de soins. Néanmoins, l’en-quête relève que de plus en plus de pa-tients décident de reporter leurs soins. Lenombre de ménages qui y renoncent ou lespostposent pour des raisons financièresaugmente. A Bruxelles, 25% des habitantssignalent des difficultés pour se soigner.Parallèlement les assurances hospitalisa-tion privées se développent, que seuls cer-tains peuvent s’offrir. La Mutualité chré-tienne a pourtant la conviction qu’il estpossible de rembourser mieux certainssoins coûteux, qu’il est possible de dimi-nuer et réguler mieux certains prix, sans fa-

voriser une médecine à deux vitesses. Mais ily a plusieurs conditions à cela. Par exemple :l’offre de soins doit rester suffisante. Or, on lesait, l’âge moyen des généralistes ne cessed’augmenter. La première ligne de soins voitpoindre la pénurie. Veiller à sa survie et à sondéveloppement est une préoccupation essen-tielle pour l’avenir.

Ensuite, il s’agit de garantir le cadre deconcertation entre les mutualités et les pres-tataires de soins. Or, la 6ème réforme de l’Etatmenace. Jusqu’aujourd’hui, le modèle de ges-tion de la sécu permet à la concertation so-ciale (employeurs et syndicats) mais aussiaux acteurs de soins de santé (prestataires etorganismes assureurs) de définir les besoins,de décider des moyens à mettre en œu-vre. Il offre un gage de stabilité, contraire-ment au paysage politique qui change au gré

des élections. Il participe d’un système decompromis où les intérêts des patients sontreprésentés, une sorte de “win-win” là où lesintérêts divergent fortement parfois. L’atta-chement à ce modèle de gestion vient d’êtreréaffirmé pour l’avenir sur Bruxelles. Les au-tres entités doivent encore se prononcer.

Finalement, mettre tout le monde à l’abri desdifficultés demande une attention aux as-

pects pécuniaires, assurément, mais aussiune attention à d’autres facteurs. Les si-tuations de maladie, de handicap ou d’in-validité fragilisent énormément. Tandisque l’habitat, l’éducation, l’ouverture auxautres… déterminent aussi le bien-être.Les fronts sont multiples. La santé n’estpas qu’une question de remboursementde techniques médicales, ne l’oublionspas.

Eviter des travers

Contre la sélectivité au profit de quelques-unsLe secteur de la santé connaît déjà la priva-tisation. Elle se traduit entre autres par unglissement dans le financement des soins.Alors, ce ne sont plus les moyens publics(liés à la rémunération et aux cotisationsversées par les employeurs) qui financentla santé, mais des moyens individuels (viades assurances privées).

Or, privatiser peut augmenter les coûts àcharge du patient voire l’exclure de cer-taines prestations. On pense notammentau coût d’un consultation auprès de cer-tains médecins spécialistes pour lesquels ilest plus rapide d’obtenir un rendez-vous encabinet privé (au tarif hors conventionne-ment) qu’à l’hôpital où ils consultent égale-ment mais au tarif conventionné. La priva-tisation peut aussi induire un mode defonctionnement - via des primes d’assu-rance - où seule la solidarité des risquesjoue un rôle et non plus la solidarité des re-venus. On pourrait résumer l’approchecomme suit : plus le patient est à risque,plus il paye. Les trop grands risques sontexclus. On sélectionne les (futurs) ma-lades.

Ces écueils vont de pair avec l’importancecroissante d’un financement privé guidépar de seules logiques lucratives. Et ces der-nières ne sont pas absentes du domaine dessoins. Prenons l’exemple des maisons de re-

pos. Les organisations marchandes sontdéjà fort présentes dans certains secteursdes soins comme celui-là où les besoinssont criants. Faute d’une offre suffisante parles pouvoirs publics ou faute de moyens pu-blics suffisants pour les acteurs non mar-chands du privé (asbl), elles comblent unvide. On voit ainsi des seniories commer-ciales offrir des logements qui n’existent pasen suffisance dans le cadre des soins prodi-gués par les pouvoirs publics ou les associa-tions aux personnes âgées. En Wallonie et àBruxelles, le secteur commercial des mai-sons de repos est d’ailleurs majoritaire.

Le transfert du fédéral aux entités fédéréesde la compétence “maisons de repos”, sansque les moyens suffisants ne soient garan-tis, amène à s’interroger. Ne risque-t-on pasalors d’accentuer le phénomène de mar-chandisation?

En effet, la marchandisation croissantedans le domaine de la santé inquiète.Lorsque la solvabilité et l’ampleur ducompte en banque deviennent des critèresde sélection pour accéder à tel ou tel ser-vice, lorsque les principes du marché domi-nent, le renforcement des inégalités entrecitoyens menace ; et la concurrence donnele « la ». Nous voilà loin des intentions de laLoi de 1963, visant l’accès au plus grandnombre.

Il n’empêche: fragilisation et menaces rôdentautour de la sécu. Ainsi, voit-on apparaîtrequelques fissures, quelques écarts aux prin-cipes fondateurs. La mise en œuvre de la 6ème

réforme de l’Etat en témoigne, avec le transfertdu fédéral aux entités fédérées, de compé-tences dans les soins de santé notamment.

Certes la sécurité sociale, l’assurance soins desanté - indemnités… sont nées dans un

contexte bien différent d’aujourd’hui. Etjusqu’à présent, leurs fondements n’ont pasété désavoués. En attestent le chemin par-couru, les étapes franchies depuis plus d’unsiècle (voir historique et balises en pages 7, 8et 9). Mais la conjoncture change. Parfoismême, il y a comme un mauvais goût de re-tour en arrière, voire un détricotage desdroits. Le système de sécurité sociale belge estmis sous pression. L’Europe a pris en impor-tance, prônant la libre-circulation et la libreprestation de services, dans un marché dontla régulation se définit par l'efficacité de laconcurrence. La marchandisation s’est éten-due à des secteurs à vocation sociale. Les

mœurs ont évolué, marquées par l’individua-lisme et des comportements davantageconsuméristes. Jusque dans le vocabulaireambiant où “part de marché” et “compétiti-vité” remplacent d’autres slogans comme“protection sociale” ou “solidarité”. Quelchemin prendront à l’avenir les accords de“solidarité sociale” ? Sans aucun doute,deux, trois passages délicats seront à fran-chir, pour poursuivre dans la voie du “secoursmutuel”.

(1) “(In)sécurité sociale?”, Cahier de la Fon-derie, n°45, décembre 2011.

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20 JUIN 2013 EN MARCHE11

Depuis toujours, tu te méfies des sourires forcés. Tu sais que les sourires sont comme des pa-roles : on peut mentir avec, faire semblant. Mais tu sais aussi qu’ils ont un pouvoir immense. Àcôté des sourires de démonstration ou de dissimulation (“voyez comme je vais bien ou commej’ai confiance en moi!”), il y a des sourires qui apaisent et qui rassurent. Tu aimes bien ces sou-rires sincères et simples: chez l’inconnu qui t’indique ton chemin alors que tu es perdu; chez lemédecin qui te rassure alors que tu as peur ; chez la personne qui t’accueille alors que tu crainsde déranger. Il te semble y voir des messages de fraternité tranquille.

Un jour, dans le métro, en voyant tous les visages tristes des voyageurs, tu as réalisé d’un petit re-gard rapide dans la vitre que le tien était triste aussi : sombre, sinistre. Pourtant, il n’y avait pas desouci particulier dans ta vie, à ce moment. Mais ton visage était triste. Tu as extrait de toi un petitsourire discret, comme ça, pour voir. Tu t’es dit que tu pouvais garder ta tête morose pour les joursoù ça irait mal. Et que pour les autres, les jours normaux, tu allais sourire, doucement. Tu as eualors l’impression que ça te faisait du bien, ce petit sourire adressé à personne, rien que pour toi.Tu t’es dit que peut-être ça faisait aussi effet en dedans, de sourire, et pas seulement au dehors? Ettu avais raison de te dire ça: toutes les recherches montrent que sourire fait du bien à notre moral.

Aujourd’hui, tu arrives à sourire de l’âme même quand tu te sens attiré vers la tristesse. Et tu saisque c’est de l’intelligence plus que de l’inconscience, contrairement à ce que croient les grin-cheux et les pessimistes. Pas besoin de rire aux éclats ou de chanter ou de sauter de joie quandtu as des ennuis ordinaires. Juste sourire: smiling in the rain!

EXTRAIT DE L’OUVRAGE “SÉRÉNITÉ. 25 HISTOIRES D’ÉQUILIBRE INTÉRIEUR”/ CHRISTOPHE ANDRÉ / ÉD. ODILE JACOB / 2012

Sourire

Quinzaine après quinzaine, Christophe André, psychiatre français, livre dans En Marche unevingtaine d’histoires et leurs enseignements, comme autant de leçons de sagesse, au plus près duquotidien, pour avancer sur le chemin de l’équilibre intérieur et de la sérénité.

La photographie est de Francisco Supervielle, étudiant en photographie à l’école des arts et de l’image,Le 75. Elle a été réalisée à la demande du journal En Marche, avec le soutien de la Loterie nationale.

UN INSTANT EN ÉQUILIBREOffres d’emploi

LA MUTUALITÉ CHRÉTIENNE DE LA PROVINCE DE NAMURRECRUTE (H/F):> un responsable bâtiment-logistique-informatique

CDI – temps plein.Fonction : gérer le patrimoine immobilier de la mutualité -participer à la définition de la politique achat - superviser leséquipes - encadrer des projets d’optimisation de processus(informatique, logistique).

Profil : formation de l’enseignement supérieur - expériencesignificative dans le bâtiment - capacité à dialoguer avec lesprofessionnels du secteur - bonne expression écrite et orale -certaine flexibilité horaire et géographique.

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LE MOC DE LIÈGE-HUY-WAREMME RECHERCHE POUR SON ASBL AGORA OISP (H/F):> un directeurmi-temps – CDI – entrée au 1er septembre.L'activité principale est l’alphabétisation d’adultes, générale-ment allochtones et faiblement scolarisés - lieu de travail àLiège.

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QUALIAS PROVINCE DE NAMUR RECHERCHE (H/F):> un opticien-optométristepour le point de vente Qualias Optique de Gembloux –CDD de 2 ans, renouvelable – temps plein.Fonction : accueil des clients, conseil et vente, gestion logis-tique, administrative et du stock...

Profil : diplômé et avoir une première expérience en gestionde point de vente.

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LE CENTRE SOCIAL DU BÉGUINAGE À BRUXELLESRECHERCHE (H/F):> un responsable pédagogique 3/4 temps.Fonction : coordonner le programme de formation en "fran-çais langue étrangère" et soutenir le travail des formateursvolontaires.

Profil : bachelier travailleur social, assistant en psychologie...- statut ACS : obligation d’avoir un graduat.

Envoyez une lettre de motivation avec CV avant le 3 juillet àStéphanie Eugène, coordinatrice à [email protected]

L'ECOLE LE SOLEIL LEVANT, ENSEIGNEMENT SECONDAIRESPÉCIALISÉ LIBRE, RECRUTE (H/F):> un directeurpour son implantation à Montignies-sur-Sambre. L'école organise l'enseignement de forme 3 (types 1 & 3), deforme 2 (types 2 & 3) ainsi que d'une structure scolaire d'aideà la socialisation - fonction libre à partir de fin octobre.

Rens.: [email protected] ou 071/32.46.23, Mr Bouilliez, direction.

LA FÉDÉRATION CSC HAINAUT OCCIDENTAL RECHERCHE (H/F):> un responsable du service financierCDI – formation continuée – avantages sociaux.Fonction : superviser une équipe et collaborer à la gestioncomptable et financière de l’organisation syndicale et de l’or-ganisme de paiement des allocations de chômage, des asbl -gestion administrative des bâtiments, des portefeuilles d’as-surance...

Profil : études universitaires ou supérieures en comptabilité,sciences de gestion ou expérience équivalente - animateurd’équipe, bonne communication et disponibilité - habiter larégion.

Envoyez votre candidature avec CV pour le 22 juillet au plus tard àMichel Dorchies, Secrétaire Fédéral, av. des Etats-Unis 10/1 - 7500Tournai.

LA CSC LIÈGE-HUY-WAREMME RECHERCHE POUR LA CONSTITUTION D’UNE RÉSERVE DE RECRUTEMENT, EN VUE DE CONTRATS DE REMPLACEMENT (H/F):> des juristestitulaires d'un master en droit.Profil : capacité d'accueil et de travail en équipe – bonne maî-trise informatique - adhérer aux valeurs de la CSC (être affiliéou s’engager à le devenir) - habiter le territoire et disposerd’un véhicule sont des atouts.

Envoyez vos candidatures avec une lettre manuscrite et CV pour le28 juin au plus tard à Jean-Marc Namotte, Secrétaire fédéral, CSCLiège-Huy-Waremme, bld. Saucy 10 - 4020 Liège.

LE CENTRE CULTUREL DU BRABANT WALLON RECRUTE (H/F)> un animateuren charge du développement du réseau brabançon pourle droit au logement - CDD – mi-temps (avec périoded'essai) – APE - entrée au 2 septembre.Fonction : concevoir des projets d’animations en lien avec laproblématique de l’accès au logement en Brabant wallon

Profil : bachelier ou master en animation culturelle, scienceshumaines et sociales ou expérience équivalente - expériencedans le domaine de l’éducation permanente - connaissancedu BW (enjeux et opérateurs socioculturels).

Plus de détails sur www.ccbw.beEnvoyez votre candidature avec une lettre de motivation et CV à[email protected]

LE CHU UCL DE MONT-GODINNE DINANT RECRUTE (H/F):> un infirmier chefpour le service de chirurgie cardiovasculaire et thora-cique – CDI – temps plein.

> un gestionnaire payroll - service du personnel

contrat de remplacement 15 sem. – temps plein.

un rhumatologuestatut indépendant ou salarié.Envoyez votre candidature à [email protected]

> des infirmiers chef - médecine et chirurgie

CDI – temps plein

Plus de détails sur www.chdinant.beEnvoyez vos candidatures à [email protected]

L'ASBL WEP-WINDROSE À BRUXELLES RECHERCHE :> des familles d'accueilchaleureuses et désireuses d'ouvrir leur foyer et leurcœur, à partir de septembre, à des jeunes étudiants quiviennent des quatre coins du monde, pour un semestre ouune année scolaire afin de leur faire découvrir notre pays,notre culture et notre langue.

Rens.: 02-534.53.30 – www.wep.be

NATISE SCRL, ENTREPRISE D'INSERTION SOCIALE ÀNAMUR, RECHERCHE (H/F) :> un bénévolepour superviser la qualité du travail de 20 aides-ména-gères – frais de déplacement remboursés.

Rens.: 0475/82.87.26 avant 16h – www.natise.be

LE CENTRE SOCIAL DU BÉGUINAGE À BRUXELLESRECRUTE (H/F :> des formateurs volontairespour aider des personnes adultes immigrées pour lescours de français Alpha et FLE - tables de conversation etateliers d’initiation à l’informatique – min. 2h/sem.

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COMMENT INSÉRER UNE PETITE ANNONCE ?Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chré-tienne. Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une première annonce auprix préférentiel de 5 euros. Toutes les autres parutions se font au tarif de12,50 euros par annonce.

20 JUIN 2013 EN MARCHE12

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A voir également

20 JUIN 2013 EN MARCHE13

C U L T U R E

Le retour des beaux jours invite à la promenade, à la baignade, auxsorties en pleine nature. Du matériel adapté permet, malgré des ca-pacités réduites, de s’adonner à ses loisirs préférés et de partageravec ses proches les plaisirs de la détente.

Si la pratique du vélo classiquen’est pas ou plus possible pour vousou l’un de vos proches, des alterna-tives existent : tricycle, tandem,handbike permettant de “pédaleravec les mains”, vélo avec assistanceélectrique, vélo adapté pour pousserun fauteuil roulant … ou encore joë-lette, sorte de “fauteuil roulant tout-terrain”… (photo 1). Certains maté-riels peuvent faire l’objet d’un rem-boursement. Renseignez-vous au-près de votre mutualité. Pour lalocation, adressez-vous à votre ban-dagiste ou à des asbl qui organisentaussi, bien souvent, des activités (1).

Si, lors d’une partie de pétanque,vous éprouvez des difficultés pour ra-masser vos boules, le ramasse-boulesest ce qu’il vous faut ! Il se présente

sous la forme d’une cordelette avecune extrémité aimantée. (photo 2).Plus besoin de vous baisser!

Le kicker adapté est idéal pour parta-ger un moment convivial. Ce baby-foot est accessible aux personnes àmobilité réduite et aux enfants. Trèsstable grâce à ses pieds munis deventouses, il est suffisamment largepour permettre à deux personnes enfauteuil roulant de jouer côte à côte.(photo 3).

Quoi de plus agréable qu’une séancede farniente à la plage… mais com-ment y accéder avec une voituretteclassique? Des fauteuils roulantstout terrain permettent un déplace-ment aisé sur le sable et les galets oudans des chemins de randonnée.

Certains modèles sont conçus pourla baignade en mer ou en piscine.(photo 4) Léger, démontable et faci-lement transportable, l’hippo-campe® permet à son utilisateurd’entrer dans l’eau et de flotterseul(2). Le Tiralo®, fauteuil amphi-bie est, quant à lui, muni de gros flot-teurs (3). Le remboursement de cesfauteuils roulants tout terrain estpossible via l’Awiph (en Wallonie) etPHARe (en Région bruxelloise)… Parailleurs, certaines plages et piscinesse sont équipées de ce type de maté-riel pour la baignade. Même le ski nautique devient acces-sible à tous! Le ski nautique adaptéest composé d’une planche sur la-quelle est fixé un siège adapté à lamorphologie de son utilisateur pourun maintien optimal. (photo 5). Ilconvient à toute personne présen-tant un handicap moteur ou visuel,novice ou confirmée.

Il est assez difficile, d’une façon gé-nérale, de trouver des jeux et loisirs

extérieurs adaptés aux personnes ensituation de handicap… C’est pour-quoi les adaptations sont souventdes créations originales, des “sys-tèmes D”. Le concours des “Brico-leurs du cœur” et son équivalentfrançais “Les papas bricoleurs et ma-mans astucieuses” récompensentdes trouvailles originales (4). C’estainsi que l’ont peut découvrir, grâceà eux, des idées de loisirs adaptéscomme : • la trottinette assise,• la selle d’équitation munie d’un ar-ceau offrant un bon soutien,• la canne à pêche vibrante, pour lespersonnes malvoyantes,• quelques aides pour faciliter la bai-gnade en cas de handicap moteur,

Solival vous conseille

Des loisirs extérieurs pour tousSolival est à votre service tous les

jours ouvrables de 9h à 16h.

Une salle d’apprentissage et d’essaiest ouverte au CHU

de Mont-Godinne - 5530 Yvoir.Une autre salle existe aussi

rue des fauldeurs, 1 à 6530 Thuin.

Infos : 070/[email protected] - www.solival.be

• des voitures téléguidées avec com-mande adaptée : bouton poussoir,joystick...

>> Si vous désirez des informations sur le matériel décrit dans cet article,n’hésitez pas à contacter l’ASBL Solivalau 070/22.12.20.

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Du Nil à Alexandrie, histoires d'eauxLe Musée Royal de Mariemont, qui possède une très belle collection d'objets égyptiens, invite à un grandvoyage sur le Nil, source de vie pour toute l'Egypte. Il explore ses mythes et la vie quotidienne au temps despharaons... avec une escale particulière à Alexandrie.

Exposition

stocker les eaux lors des crues pourles redistribuer à la saison sèche.D'énormes citernes de plusieursétages sont creusées sous terre. Ellesréutilisent de nombreux matériauxde récupération : colonnes de mar-

bre, chapiteaux sculptés. Desplans, quelques films et ma-quettes permettent d'en appré-cier la superbe architecture.

Les machines à eauDes solutions individuelles sontaussi trouvées: canaux d'irriga-tion et machines à eau. Dans l'ex-position, de nombreux modèlesréduits permettent d'expérimen-ter la roue à vis d'Archimède, oules chadoufs, appareils à basculeencore utilisés de nos jours surles rives du fleuve. A chaqueétape, des objets, fragments depierre gravée, sculptures, mé-dailles, issus des collections dumusée ou prêtés par de presti-gieuses institutions, tel le Louvre,illustrent le propos. Des amu-lettes en forme d'hippopotame,animal ambivalent, symbolisentà la fois les dangers de la naviga-tion sur le Nil et le passage versl'éternité. D'autres objets repré-sentent des tilapias, poissonscouramment consommés enÉgypte, symboles de renaissance,

parce qu'ils trouvent refuge dans labouche de leur mère qui les recracheune fois le danger passé. A admireraussi : une loutre en bronze, se te-nant debout sur ses pattes arrière,qui semble adorer le soleil.

Sur le sol du musée, une grandecarte d'Egypte permet de situer lesgrands sites, les lacs, les cataractesdu grand fleuve. On débouchealors sur Alexandrie, la ville crééeen 331 avant JC par Alexandre leGrand. A l’époque, la ville était levéritable centre culturel et écono-mique de la Méditerranée, abritantla plus grande bibliothèque dumonde ainsi que le célèbre phare.Dans un premier temps, les puitscreusés dans la roche suffisent àalimenter la ville en eau doucemais, rapidement, l'éloignementdu fleuve mythique pose pro-blème. Ptolémée Ier, le successeurd'Alexandre, ordonne le creuse-ment d'un canal qui relie le fleuve àla ville. L'eau passe alors dans descanalisations souterraines qui lapurifient. Une solution qui permetégalement de tisser des liens entreles traditions grecques et égyp-tiennes. Un nouveau dieu symboli-sera ce lien, Sérapis, barbe fournieet cheveux ondulants, versiongrecque de l'Osiris-Apis égyptien,que l'on voit sur plusieurs mé-daillons dans l'exposition.

En 365, un raz-de-marée ravage lesdeux tiers d’Alexandrie et provoqueun effondrement des terres et canali-sations. Une option se dessine alors:

>> Du Nil à Alexandrie, Histoiresd'eaux • au Musée Royal deMariemont, jusqu'au 29 septembre •

Chaussée de Mariemont, 100 à 7140Morlanwelz • 4 EUR, gratuit les 1ers

dimanches du mois • 064/21.21.93 •

www.musee-mariemont.be

L'eau magiqueLe Nil qui féconde la terre est garantde la vie et, par là-même, symboled'éternité. L'eau a donc une grandeplace dans l’antique religion égyp-tienne. Elle est purificatrice, régéné-ratrice. Elle peut aussi recueillir lapuissance d'un objet magique oud'un texte sur lequel elle s'écoule, eten transmettre la force à qui laconsomme. On verra ainsi des stèlesd'Horus maîtrisant des animaux me-naçants. L'eau était versée sur lastèle, s'imprégnait des forces ma-giques de l'image, puis était recueil-lie et donnée à boire au malade poursoigner piqûres ou morsures.

A l'étage inférieur de l’exposition,une statue colossale, un buste fémi-nin, fait l'orgueil du musée. Elle futl'un des premiers objets achetés parle fondateur du Musée, Raoul Waroc-qué. L'identité du personnage repré-senté n'est toujours pas authentifiée.Les équipes scientifiques du Muséeet le Centre d’études alexandrinesprocèdent à des fouilles sur les lieuxde la découverte de ce buste. Elles

pouvaient permettre de trouver lespreuves irréfutables qu'il s'agit biende Cléopâtre VII, dernière reined’Égypte, celle dont le nez fit tant rê-ver...

// LINDA LÉONARD

Stèle d’Horus sur les crocodiles,Égypte, Basse Époque

Statue colossale reine ptolémanique,Egypte, Alexandrie, périodehellenistique : 1er siècle avant J-C.

© Musée royal de M

ariemont, M

ichel Lechien

© Musée royal de Mariemont, Michel Lechien

L’âge de l’Éternité. La donation BoëlLes 42 œuvres de la donation faite au Musée par les époux Boël sont actuellementvisibles dans une pièce au sous-sol. Toutes les œuvres témoignent du goût des col-lectionneurs pour les formes pures, simples et géométrisantes, pour les masqueset le jade, ainsi que pour les représentations animales. On remarquera un superbecheval de cuivre de la dynastie Han, un chat de bronze égyptien ou encore le terri-fiant joug de pierre, orné d'une tête de jaguar, de la culture Veracruz, au Mexique.

(1) Exemples : Almagic propose la location de vélos adaptés (02/742.19.42.www.almagic.org) – Les Chemins de Traver Se organise des randonnées en joëlette(0484/77.00.48.- http://lescheminsdetraver-se.skynetblogs.be) – Joëlettes sans frontièrespropose des initiations à la joëlette (0477/75.54.96. ou www.balade-handicap.com). (2) Infos sur www.tamarico.be(3) Infos sur www.tiralo.org (4) Infos sur www.handicapinternational.be et www.magazine-declic.com (rubriquepratique – bricolage).

Page 13: Journal En Marche n°1499

ça se passe

// Culture et écoleLe vendredi 23 août, le SeGEC organise la neuvièmeuniversité d’été du Secrétariat général de l’ensei-gnement catholique sur le thème “Cultures d’écoles,école de culture - L’école : un projet culturel?”. Cetteuniversité d’été a une double intention : se rencon-trer et échanger pour construire, au fil des ans, uneculture commune ; cultiver une certaine idée del’épanouissement de chacun.Lieu : Louvain-la-Neuve Rens. > 02/256.70.72 •

http://enseignement.catholique.be

// Séparation ou divorceDu samedi 14 au dimanche 15 septembre, le Groupepastoral d’accompagnement des personnes sépa-rées ou divorcées organise un week-end de partagedans la convivialité : une parenthèse pour trouverdes pistes personnelles de redémarrage grâce à deséchanges avec d’autres qui vivent un même chemin. Lieu : RixensartRens. > 02/384.35.84 • www.divorce-revivre.be

// Remèdes de grand-mère Le dimanche 7 juillet, l’Ecomusée du Pays des Collinesorganise une balade en collaboration avec les guidesnature de la région. Trois heures de marche pour dé-couvrir les vertus thérapeutiques de la nature des-quelles s’inspiraient nos grands-mères. Entrée libre.Rens. > 068/64.51.55 •

[email protected]

// Education aux médiasDès la rentrée 2013, l’IHECS lance le nouveau masterÉducation aux médias. Un programme novateur enréponse à un enjeu sociétal majeur. Objectif : formeret outiller un nouveau type d’intervenant éducatifspécialisé à intervenir dans une diversité decontextes éducatifs. Rens. > 02/512.90.93 • [email protected]

// Jeunes et maladies chroniquesDu 1er au 5 juillet, l’Institut de recherche santé et so-ciété (UCL), en collaboration avec les Cliniques Uni-versitaires Saint-Luc, organise une semaine d’ate-liers créatifs et ludiques à destination des jeunesvivant avec une maladie chronique et leurs parents.Au programme: quatre après-midis encadrées pardes professionnels de la santé et des artistes pourparler de sa santé. Une conférence-exposition clôtu-rera la semaine le vendredi 5 juillet à 17h. Lieu : BruxellesRens. > Isabelle Aujoulat • 02/764.34.75 •

[email protected]

// Brevet BagicLe 4 juillet et le 28 août, le CIEP organise desséances d’info sur la formation Bagic. Le cycle estdestiné à toute personne impliquée dans des Centresculturels, projets d’éducation permanente, projetsassociatifs… désireuse de développer des compé-tences de conception et de réalisation de projets. Rens. > Francine Baillet • 02/246.38.41 •

[email protected]

// Pain, bière, fromageLes samedi 17 et dimanche 18 août, le Parc Natureldes Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne orga-nise le week-end pain bière et fromage. Un week-endaxé sur la découverte et la dégustation de produitsauthentiques et de qualité du Parc Naturel et desterroirs wallons. Prix : 3 EUR.Lieu : 6, rue de la Burdinale – 4210 BurdinneRens. > 085/71.28.92 •

www.burdinale-mehaigne.be

// Vieillissement Lundi 16 septembre, l’asbl Bien Vieillir lance la forma-tion “référent” démence qui se déroulera jusqu’aumois de décembre. Agréée par le SPF Santé publique,la formation se déroule en 10 journées mêlant théo-rie, pratique et visites. Prix : 700 EURLieu : NamurRens. > 081/65.87.00 • [email protected]

// Droit à l’alimentationLe samedi 29 juin, de 9h30 à 17h, goûtez à la pro-chaine campagne 11.11.11 pour le droit à alimenta-tion. Venez vous alimenter de solidarité internatio-nale! Au menu : des tables-rondes, des ciné-débats,des invités, des animations pour petits et grands,un repas de saison, un concert et un apéro solidaireen clôture.Lieu : Rue de Washington, 40 - 1050 IxellesRens et inscription > 02/250.12.57 • www.cncd.be

// Archéosite d’AubechiesLes samedi 29 et dimanche 30 juin, l’Archéosite etMusée d’Aubechies-Beloeil organise ses tradition-nels Feux de Beltaine. Cette festivité célèbre lanaissance de la saison chaude et le renouvellementde la végétation. De nombreux artisans costumésferont la démonstration de leur art. Divers groupesaux sonorités traditionnelles et celtiques se pro-duiront. Le samedi soir, un concert de folk/rock estproposé en prélude au grand feu.Lieu : 1y, rue de l’Abbaye - 7972 Aubechies Rens. > 069/67.11.16 • www.archeosite.be

// Ecole des parentsDu vendredi 5 au samedi 7 juillet, l’Ecole des pa-rents et des éducateurs (EPE), association d’édu-cation permanente, propose des séminaires d’étéaux thématiques variées : écoute, sophrologie, dé-veloppement des aptitudes cérébrales, conciliationvie privée - vie professionnelle, habiter les lieux devie, s’affirmer sans agressivité.. Un second sémi-naire d’été sur d’autres thèmes se déroule du ven-dredi 23 au dimanche 25 août à l’Abbaye de Floreffe Lieu : 62, av. de Fré -1180 UccleRens. > 02/733.95.50 •

www.ecoledesparents.be

// Logiciels libresDu 6 au 13 juillet, la 14ème édition des rencontresmondiales du logiciel libre se tient en Belgique. Elledébute par deux journées grand public, les 6 et 7juillet, avec diverses activités “libres” ( jeux,concours, artistes) et de nombreuses associationsdu secteur présentes pour faire connaître les ser-vices et outils issus des logiciels libres. Les activi-tés se poursuivent, du 8 au 11 juillet, avec un cyclede conférences et d’ateliers. Lieux : journées grand public : Place de la Monnaieà Bruxelles – journées conférences : ULB - Bâti-ments H et K à Bruxelles.Rens. > 0479/ 36.41.21 •

http://2013.rmll.info

// Bruxelles fait son cinémaLibération Fi lms asbl organise chaque été“Bruxelles fait son cinéma”. Du 9 au 19 juillet, du-rant onze soirées, sur de sympathiques places deonze communes bruxelloises, des séances de ci-néma renouent avec une vieille tradition : le ci-néma itinérant en plein air qui eut son heure degloire dans les pays méditerranéens. Ces projec-tions gratuites se déroulent à la tombée de la nuit(vers 22 h – snacks et boissons de la Méditerranéeà partir de 21h30). Une programmation de films ré-cents de qualité à ne pas manquer.Rens. > www.liberationfilms.be

// MarionnettesAu musée des arts de la marionnette, l’expositionpatrimoniale “marionnettes du Monde, entre Terre etCiel” continue en juin. Le public pourra découvrir lefonds permanent du Musée sous différentes scéno-graphies. L’exposition temporaire “Marionnettes defilms d’animation”, se déroule parallèlement jusqu’au30 août. Lieu : 47, rue Saint Martin – 7500 TournaiRens. > 069/88.91.40 •

www.maisondelamarionnette.be

// Miel et natureLe dimanche 18 août, Natagora organise la fête dumiel et de la nature. Découvertes, gourmandise etmultiples activités familiales. Prix : 5 EUR.Lieu : 42, rue du Lac – 6461 VirellesRens. > 060/21.13.63 • www.natagora.be

20 JUIN 2013 EN MARCHE16

A C T U A L I T É

Editorial

A l’occasion du 50ème anniversaire de l’assurance soins de santé et indemnités, laMutualité chrétienne a organisé une grande enquête pour mesurer la satisfaction àl’égard des soins de santé. Plus de 21.000 Belges y ont répondu. Leur appréciationgénérale est positive. Mais il subsiste quelques zones d’ombre, en matière d’accèset de coût des soins. Des mesures sont à prendre, alors que la crise et l’austéritérisquent d’aggraver le phénomène…

Que pense le patient des soins de santé?

Jean Hermesse // Secrétaire général

© A-M Jadoul

L’enquête a été réalisée en mars et avril 2013 :200.000 membres de la MC ont été sollicitéset 21.000 ont répondu. Cet échantillon est re-présentatif de la population belge de 18 anset plus. Les questions portaient sur la fré-quence des contacts avec les prestataires desoins, la satisfaction à leur égard, le mode deprise de contact avec les spécialistes, l’état desanté des répondants, le report éventuel dessoins… L’enquête permettait également desuggérer des améliorations. Ce qui frappe àtravers les réponses , ce sont les différencesentre les catégories socio-économiques.

Un triple fossé De nombreuses études ont déjà mis en lu-mière les inégalités de santé et d’accès auxsoins entre riches et pauvres, ou selon le ni-veau de formation. Les résultats de l’enquêteconfirment le fossé. Il est triple : les moinsqualifiés sont en moins bonne santé, ils re-portent le plus souvent des soins et utilisentceux-ci différemment.

Si 74% des répondants qualifient leur santéde bonne à très bonne, ce pourcentagetombe à 55% chez les personnes avec un fai-ble niveau d’études. En moyenne, un Belgesur trois souffre d’une maladie chronique oud’un handicap ; un sur deux lorsqu’on se fo-calise sur ceux qui ont un revenu faible. En outre, l’accessibilité financière constitueun réel problème pour les patients apparte-nant aux catégories socio-économiquesmoins élevées. Nombre d’invalides, de chô-meurs et d’isolés avec enfants indiquent qu’ilsreportent des soins faute de moyens . Les plusjeunes et les moins qualifiés, également.Enfin, il est frappant d’observer que les per-sonnes avec un niveau d’étude plus faibleconsultent moins souvent le généraliste, ledentiste, le gynécologue ou le pédiatre. Clai-rement, la première ligne doit encore être da-vantage promue auprès des catégories socio-économiques les plus faibles.

Satisfaction vis-à-vis des médecins Globalement, les Belges sont satisfaits de leurmédecin : jusqu’à 94% d’entre eux exprimentleur appréciation très positive vis-à-vis desgénéralistes, des dentistes et de certains spé-cialistes concernés par l’enquête, comme lespédiatres, les gynécologues... Ce constat estcependant à nuancer en ce qui concerne lecoût des prestations. Rien d’étonnant au re-gard des études internationales : elles affi-chent le coût des soins à charge des patientsen Belgique comme l’un des plus élevés d’Eu-rope. On parle de 27% du coût total, soit plusde 9 milliards d’euros à charge des patients.

L’enquête en témoigne : les patients man-quent d’informations sur le coût de la consul-tation surtout auprès d’un dentiste, d’unophtalmologue et d’ autres spécialistes. Nonseulement le patient ne sait pas ce qu’ilpayera – ce qui l’inquiète –, mais il trouve laconsultation peu accessible financièrementchez le psychiatre et le dentiste en particulier.Les soins dentaires comptent d’ailleurs parmiles soins les plus souvent reportés à cause deleur coût. Enfin, il n’apparaît pas facile d’obte-nir rapidement un rendez-vous chez certains

spécialistes, en particulier l’ophtalmologue,le gynécologue ou l’orthopédiste. Or l’exis-tence de délais d’attente trop longs risque deconduire à une médecine à deux vitesses. Ilarrive en effet qu’en payant plus, des méde-cins puissent recevoir plus rapidement le pa-tient en consultation privée qu’à l’hôpital.

Recommandations Même si le résultat est globalement satisfai-sant, l’enquête relève quelques signes in-quiétants pour l’accès aux soins, surtoutpour les catégories socio-économiquesmoins élevées. Il faut prendre ces manque-ments au sérieux, car la crise et l’austérité ris-quent de les accentuer. Pourtant, moyen-nant quelques mesures simples et peu coû-teuses, nous avons la conviction que l’onpeut améliorer l’accès aux soins.

L’inquiétude manifestée sur le coût des soinsest en grande partie due au manque d’infor-mation et de transparence sur le prix à payeret sur les droits des patients. On peut réduirel’incertitude en simplifiant, uniformisant lemontant des tickets modérateurs et en ren-dant obligatoire la remise par le médecind’un reçu clair et détaillé du montant effecti-vement payé. C’est pourquoi la Mutualitéchrétienne soutient l’initiative gouverne-mentale visant à accroître la transparencesur les coûts à charge des patients. Autrepiste : informer davantage sur le tiers-payant. Les bénéficiaires de l’interventionmajorée ne le savent sans doute pas assez :ils peuvent demander aux médecins généra-listes d’appliquer le tiers-payant. Ainsi ils nedoivent plus payer qu’1 euro ou 1,5 euro pourla consultation, selon qu’ils disposent ou pasd’un dossier médical global (DMG). Les mé-decins généralistes s’étaient engagés à pro-mouvoir le tiers-payant auprès de ce publicdéfavorisé. Après un an et demi, on n’atteintmême pas 40% des consultations payéespar ces bénéficiaires dans le système tiers-payant. Ces chiffres en attestent : le tiers-payant social et, à travers lui, l’accès auxsoins gagnent encore à être promus.

Par ailleurs, les coûts des soins dentaires etde santé mentale rendent ce type de soinsmoins accessibles. Ils sont relativement malremboursés et les prix pas assez régulés. Cesont des besoins à couvrir en priorité.

Enfin, l’existence de délais d’attente longspour certains soins spécialisés indique qu’ilfaudrait former plus d’ophtalmologues, depsychiatres et de gynécologues. L’offre desoins n’en serait que meilleure.

Le bulletin des soins de santé-indemnitésbelges affiche un satisfaction globale. Ilest aussi à la source de quelques inquié-tudes : inégalités d’accès, coûts peu trans-parents, reports de certains soins… La Mu-tualité chrétienne recommande de pren-dre des mesures pour améliorer ce bulle-tin de santé. Parmi les pistes à suivre, lerenforcement de la transparence sur lecoût des prestations et une meilleure in-formation sur les droits des patients.