Johanna Spyri Heidi Heidi Grandit

5/19/2018 Johanna Spyri Heidi Heidi Grandit

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HEIDI GRANDIT

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DANS LA MME COLLECTION

JOHANNA SPYRl

HEIDI.La merveilleuse histoire d'une fille de la montagne.Illustrationsde Jodelet.

HEIDI GRANDIT. Suite de la merveilleuse histoire d'une fille de lamontagne avec fin indite du traducteur.Illustrations de Jodelet.

HEIDI JEUNE FILLE. Suite indite deHeidi et deHeidi grandit,par letraducteur.Illustrations de Jodelet.

HEIDI ET SES ENFANTS.Suite indite deHeidi, Heidi grandit et Heidijeune fille. Illustrations de Jodelet.

HEIDI GRAND'MRE.Illustrations de Jean Berthold.

..

LE SOURIRE DE HEIDIAdaptation deNATHAL!"A#AIllustrations deANDRPEC

AU PAYS DE HEIDI. Traduction nouvelle.Illustrations de Jodelet.

..

KORNELLI. Traduction nouvelle.Illustrations de Jodelet.(Colletion !la""arion.#

$


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JOHANNA SPYRI

HEIDI GRANDIT

Suite de

La merve!!e"#e $#%&re '"(e )!!e e !a m&(%a*(eavec fin indile du traducteur

Illustrations de J$DE%E&

A%A&TATN N()!LL!

FLAMMARION+,- RUE RACINE- PARIS

*


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%roits de traduction+ de reproduction et d'adaptationrservs pour tous les pa,s.

-op,right 13+ te/t and illustration0, !#N!STLAA#N

Printed in !rane


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TALE DES MATIRES

PREMIRE PARTIE

CHAPITRE

. &rparatifs de vo,age . (n h4te sur l'Alpe 15

. (ne rcompense 26). Le long hiver au village 35). La famille "rard arrive *1

). T'rois mois 7 la montagne *). (n miracle 8ue personne n'attendait 5

). n se 8uitte+ mais on se dit 9 au revoir : 6$

DEU/IME PARTIE

CHAPITRE

. %ans la nouvelle demeure 1;;. (n nouvel hiver 1;. %e la


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PREMIERE PARTIE

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CHAPITRE PREMIER

PR0PARATIFS DE 1OYAGE.

L'aima0le docteur+ 8ui avait ordonn de rendre Heidi 7 sesAlpes+ traversait ce


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Le docteur avait eu une fille 8u'il adorait et avec la8uelle ilvivait en parfaite intimit depuis la mort de sa femme. l , a8uel8ues mois+ la mort lui avait ravi cette enfant florissante.

%epuis ce deuil pni0le+ il n'avait


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)raiment+ tre8uestion d'un long vo,age sans redouter les suites les plustragi8ues. !n outre+ nous sommes maintenant en septem0re+ ilest possi0le 8u'il fasse 0eau sur l'Alpe+ mais il se peut aussi8u'il , fasse d


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compensation+ elle a une 8uantit d'autres privilges. Non+"rard+ vous n'>tes vraiment 7 plaindre ni l'un+ ni l'autre.

. "rard se leva et marcha+ 7 grands pas' dans la

cham0re+ comme il le faisait 8uand une affaire le proccupait+puis il se plaa devant son ami et lui frappa sur les paules.C %octeur+


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tre encore l7.-omme il se levait+ -laire le retint par le 0ras. !lit le pria

de transmettre des salutations amicales au grand=pre+ l &ierre lechevrier et 7 la grand'mre+ lui recommanda de 0ien e/aminertoutes les 0eauts de l'Alpe+ afin de lui en faire un rcit dtaill7 son retour. !lle l'informa 8ue le pa8uet pour Heidi lui seraitenvo, dans le courant de la


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C AlleI remplir cette 0oBte de tendres et frais g@teau/+comme ceu/ 8ue nous avons eus avec le caf+ ordonna la filletteen montrant une


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-et incident l'avait un peu contrarie. ais . #rou/ lui

parla avec tellement de gentillesse de son prochain vo,age enSuisse 8u'immdiatement elle se remit dans un e/cellent tatd'esprit. l l'engagea encore 7 em0aller au mieu/ les cadeau/ 8ue-laire prparait pour son amie et ils se sparrent.

La petite infirme s'attendait 7 des o0servations au su


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tout ce 8ui se trouvait sur la ta0le et , apporta lesnom0reu/ cadeau/ 8ue -laire avait fait prparer. !lle lesem0alla tous devant les ,eu/ de la fillette.

l , avait+ pour commencer+ un petit manteau en lainepaisse avec un tement permettait 7 Heidide descendre trouver la grand'mre+ m>me par le plus grandfroid+ sans avoir 0esoin d'attendre 8ue le grand=pre puissel'accompagner. !lle avait la certitude 8u'avec ce manteau son Pamie n'aurait pas froid. !nsuite venait un ch@le pour couvrirchaudement l'aQeule pendant les hivers rigoureu/+ ainsi 8ue la0oBte de g@teau/ pour la rgaler. &uis+ ce fut le tour d'un normesaucisson destin tout d'a0ord 7 &ierre+ mais de crainte 8u'il nele mange@t gloutonnement en un me et un autrepour la grand'mre+ et de distri0uer le reste au chevrier parpetites rations. L'oncle de l'Alpe+ 8ui aimait tant fumer le soir+assis sur son 0anc+ n'tait pas ou0li. (n


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CHAPITRE II

UN H2TE SUR L3ALPE.

L'aurore apparaissait et faisait 0riller les sommets desmontagnes. Le vent frais du matin soufflait 7 travers les sapinsdont il 0erait les vieilles 0ranches.

Heidi s'veillaJ ce 0ruit la saisissait toutirJ elle lefit toutefois+ car elle avait appris 7 rancfort 8u'il faut toutre propre et ordonne. !lle descendit rapidement la petitechelle. La couche du grand=pre tait d


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lrent+ heureuseset confiantes. -hacune voulait manifester l'inclination 8u'elleavait pour la fillette et la poussait si fort avec ses cornes 8ue la

petite en tait pres8ue renverse. Heidi n'a,ant cependantaucune crainte et si+ parfois+ 9 Lili : la cornait un peu trop fort+elle lui disait

C h 9 Lili :+ tu pousses comme la 9 "rande Tur8ue :.!n un clin d'ceil+ la chevrette retirait sa t>te et restait tout 7

fait convena0le. 9 Ki8uette : se retirait aussi vivement+ d'unmouvement distingu 8ui voulait certainement dire 9 n ne

pourra pas me comparer 7 la grande et 0elli8ueuse 9 Tur8ue :. 9Ki8uette : tait encore 0eaucoup plus gracieuse 8ue 9 Lili :. nentendit un coup de sifflet au 0as du sentier et 0ient4t toutes leslgres chevrettes apparurent+ la prompte 9 -hardonneret :ca0riolant en t>te de ses compagnes.

mmdiatement+ Heidi fut au milieu de la lant. Heidi les 0ouscula un peupour

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s'approcher de la timide 9 Klanchette :+ 8ui tait tou


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dehors et il se passait 7 cha8ue instant 8uel8ue chosed'intressant. (n ra,on de soleil arrivait par la fen>tre ouverte etsem0lait dire 9 )iens dehors+ Heidi+ viens dehors :. !lle ne

rsistait pas+ interrompait son travail et sortait.Tout tait ensoleill autour du chalet. Les montagnes0rillaient dans le lointain et Heidi s'asse,ait sur l'her0e+ enadmirant de tous c4ts la magnificence de la nature. Su0itement+il lui venait l'ide 8ue le trpied tait encore au milieu de lacuisine+ 8ue la ta0le n'tait pas d0arrasse et elle rentraitprcipitamment.

Muel8ues instants aprs+ elle percevait 7 nouveau le 0ruitdu vent dans les ar0res. -'tait comme s'il effleurait sesmem0res. !lle s'lanait sous les sapins et sautillait aussigracieusement 8ue les rameau/ agits au souffle lger du Iphir.

"rand=pre effectuait dans sa remise toutes sortes de petitstravau/. %e temps en temps+ il sortait et regardait les ca0riolesde sa petite=fille en souriant. l venait prcisment de rentrerdans son hangar 8uand la fillette cria

C "rand=pre+ grand=pre+ viens+ viens l sortit prcipitamment+ craignant 8u'un malheur ne soit

arriv 7 l'enfant. l vit alors Heidi 8ui dvalait la pente en hurlant

C ls arrivent+ ils arrivent+ et le docteur est devant C Kon


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pres8ue te 7 pleurer. %evant elle+ ledocteur tait silencieu/ comme+ du reste+ tout tait calme autourd'eu/. n entendait uni8uement le 0ruit du vent dans les ar0res.Tout 7 coup+ elle se souvint 8u'elle tait descendue 7 la rencontredu docteur. !lle le regarda et lut dans ses ,eu/ une tristesse

8u'elle n'avait


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ls grimprent au chalet. Le docteur tenait tou


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L'ncle se leva+ entra dans la pice du reI=de=chausse eten ressortit avec une ta0le 8u'il plaa devant le 0anc.

C Heidi+ dit=il+ va chercher tout ce 8ui est ncessaire pour

le repas. &eut=>tre le docteur se contentera=t=il de notre cuisinesimple+ mais+ en compensation+ la cham0re 7 manger est trsconvena0le.

C Ee suis heureu/ d'accepter votre invitation+ rpondit ledocteur 8ui contemplait la valle illumine par le soleil. ci+ tout

doit >tre e/cellent.Heidi courait+ ici et l7+ comme une 0elette. !lle sortait del'armoire tout ce 8uis) trouvait et elle tait ravie de revoir ledocteur et de pouvoir le rgaler.

Le grand=pre arriva avec un pot fumant de lait et un platde fromage grill+ trs apptissant. l coupa de 0elles tranches deviande sche. . #rou/ dit+ 7 la fin du repas+ 8ue


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C ui+ c'est ici 8ue doit venir notre petite -laire+ a


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r*%%e.

2*


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8u'il tait loin de supposer 8ue sa visite aurait fait un telplaisir 7 Heidi.

%


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Heidi fut surprise de voir l'aQeule manifester plus de


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CHAPITRE III

UNE RECOMPENSE.

T4t le lendemain matin+ le docteur gravissait le sentier encompagnie de &ierre. &lusieurs fois il adressa aima0lement laparole au chevrier+ mais celui=ci n'tait gure socia0le et nerpondait 8ue par 8uel8ues monos,lla0es.

ls montrent silencieusement


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&ierre dvisagea le docteur d'un air mfiant. Le grand=presortit+ tenant 7 la main le sac 7 provisions 8u'il donna 7 &ierre. lsalua respectueusement . #rou/. -omme il avait pens 8ue

peut=>tre celui=ci se plairait sur l'Alpe+ il avait prpar un repassupplmentaire et a


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en haut l'aigle+ les ailes tendues+ planait ma


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l'emp>che de


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et il n'osait pas s'approcher de sa compagne. &lusieurs fois+il se plaa 7 8uel8ue distance derrire le docteur+ de faon 7 nepas >tre vu+ et le menaa avec colre de ses poings.

Le soleil tait mont haut dans le ciel et indi8uait 8uel'heure du repas tait arrive. &ierre cria avec force C l faut manger Heidi se leva pour aller chercher le sac+ mais le docteur

l'informa 8u'il n'avait pas faim et 8u'il dsirait seulement 0oireun verre de lait. l voulait ensuite monter plus haut sur lesrochers. Heidi constata aussi 8u'elle n'avait pas grand apptit Jelle proposa au docteur de le conduire prs des gros rochers oFla 9 -hardonneret : avait failli tom0er et oF poussaient lesher0es les plus fines. !lle courut vers &ierre+ lui fit part de leurprome les lui nommer toutes par leurnom+ le grand=pre lui a,ant

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appris 7 les connaBtre durant l't. ls se sparrent. Ledocteur se retourna plusieurs fois. Heidi tait toumeplace+ lui faisant de la main des signes d'adieu+ comme le faisait

il n', a pas encore longtemps son enfant adore lors8u'il 8uittaitson domicile. Le mois de septem0re fut splendide. -ha8uematin le docteur montait sur l'Alpe oF il faisait maintese/cursions. Souvent m>me le grand=pre le conduisait trs hautsur des rochers a0rupts oF certainement se trouvait le nid del'aigle+ car 7 plusieurs reprises l'oiseau traversa l'air en croassantmchamment+ tout prs de la t>te des deu/ hommes.

Le docteur prenait un grand plaisir dans la conversation deson compagnon. l tait tonn de voir 8ue l'ncle connaissaittoutes les petites fleurs de la montagne et 8ue m>me il n'ignoraitpas leur utilit mdicale. l connaissait aussi toute la faune deshauteurs et raconta une 8uantit d'histoires sur les particularitsdes animau/ vivant sur la montagne.

Le temps s'coulait trs rapidement. -ha8ue soir+ aumoment de se 8uitter+ le docteur rptait en serrant la main du

vieillard C -her ami+


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car il tait o0lig de regagner rancfort.l a


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du docteur 8ui taient remplis de larmes lui avait0oulevers le c?ur.

Su0itement+ elle poursuivit le docteur en criant+ la voi/

entrecoupe de sanglots

C onsieur #rou/+ onsieur #rou/ -e dernier s'arr>ta+ l'enfant tait d


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C Non+ ma chre enfant+ tu dois encore rester prs dessapins au 0on air des Alpes+ tu pourrais retom0er malade si tuvenais 7 rancfort. ais


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CHAPITRE I1

LE LONG HI1ER AU 1ILLAGE.

La neige arrivait par place 7 la hauteur des fen>tres duchalet 8ui+ d'un c4t+ en tait m>me recouvert. Si l'ncle del'Alpe avait encore vcu l7=haut+ il aurait dG faire comme &ierre8ui+ cha8ue matin+ sortait de sa cham0re par la fen>tre et

disparaissait dans une paisse couche de neige+ dont il ressortaiten s'aidant des pieds+ des mains et de la t>te. Sa mre lui passaitun 0alai avec le8uel il d0la,ait la neige


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et il n'avait 8u'7 se laisser glisser. %e n'importe 8uellemanire il arrivait 7 son 0ut sans rencontrer d'o0stacles+ la neigeles a,ant tous recouverts. La piste tait vraiment magnifi8ue. l

, avait prs de l'glise et de la cure une ancienne maison 8ui+dans le vieu/ temps+ avait t une demeure seigneuriale+ commeon pouvait le voir 7 certains signes. algr son apparencesomptueuse+ elle tom0ait toute en ruine. (n guerrier , avaitvcu autrefois J il avait t de longues annes au service del'!spagne oF il avait accompli de nom0reu/ e/ploits et amass0eaucoup d'argent. &ris par le mal dupa,s+ il tait revenu dansson petit village natal+ avait transform sa maison en magnifi8uedemeure+ mais+ ha0itu au/ com0ats et au/ vo,ages+ il tait0ient4t reparti pour ne plus revenir. Aprs plusieurs annes+8uand on ac8uit la certitude 8u'il tait mort+ un parent loignavait repris cette maison. !lle tait dme la 0iseteignait les chandelles dans les cham0res.

L'ncle avait tenu parole. %s 8u'il eut pris la dcision devenir ha0iter au village+ il l'avait reloue. l tait descendu

maintes fois pendant l'automne pour l'amnager et+ au milieud'octo0re+ il avait emmnag avec Heidi et les chvres.!n entrant dans la maison par derrire+ on arrivait dans une

grande pice dont un c4t tait compltement croul et l'autre 7moiti. l , avait une grande fen>tre cintre dont les vitrau/n'e/istaient plus depuis longtemps J de grosses plantes de lierregrimpaient


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n remar8uait 8ue cette pice avait t autrefois unechapelle. &uis on arrivait dans un hall oF se trouvaient encore de0elles dalles+ entre les8uelles poussait une her0e paisse. Les

murs taient dgrads et si 8uel8ues piliers n'taient pas restsde0out+ on aurait pu craindre 8ue le toit ne tom0@t 7 cha8ueinstant.

L'ncle avait entour ce hall de planches+ avait tendu unepaisse couche de paille et avait dcid 8ue ce local serviraitd'ta0le au/ chvres.

n traversait ensuite un long corridor trs dla0r J 7travers les 0rches de ses murs on apercevait le ciel et la prairie.%e l'autre c4t de la maison il , avait une lourde porte de ch>nepar la8uelle on pntrait dans une cham0re en 0on tat+ avecd'paisses murailles et des 0oiseries fonces. %ans un coin setrouvait un norme fourneau en faQence fonce+ couverted'images peintes en 0leu. -es images reprsentaient des tours aumilieu de grands ar0res+ un chasseur suivant ses chiens+ un lacpaisi0le au 0ord du8uel #e tenait un p>cheur+ et l'om0re des

ar0res se refltait dans les eau/ limpides du lac. (n 0ancentourait ce po>le et permettait d'admirer 7 son aise les multiplesta0leau/. Heidi s'assit J en faisant le tour du fourneau elledcouvrit sur des planches son lit de foin identi8ue 7 celui duchalet de l'Alpe. Trs contente+ elle demanda au grandU pre sicette


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parce 8ue derrire se trouvait un petit local oF toutessortes de lIards et d'insectes avaient lu domicile. Heidi seplut 0eaucoup dans son nouvel appartement. Le lendemain+

lors8ue &ierre arriva pour visiter cette vieille demeure+ elle nelui laissa pas de repos avant 8u'il eGt e/amin toutes lesmerveilles de cette anti8ue ha0itation.

Heidi dormait trs 0ien J parfois le matin elle pleurait+dsole de ne pas se rveiller sur l'Alpe et de ne pas pouvoirdescendre sur le seuil de la porte pour constater si c'tait 0ienla neige 8ui recouvrait les 0ranches des sapins et les emp>chait

de gmir. !lle regardait 7 gauche et 7 droite pour se rendrecompte oF elle tait. ais en entendant le grand=pre parler 79 Ki8uette : et 9 Lili : 8ui. rpondaient par de lements+ elle 0ondissait de son lit et courait 7 l'ta0le.

Le 8uatrime


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Le soleil reparut au 0out de 8uel8ues me. l regarda autour de lui+ et comme il avait lacertitude d'arriver trop tard 7 l'cole+ il remonta touttran8uillement au village. l arriva cheI l'ncle au moment oFcelui=ci se mettait 7 ta0le avec Heidi. !n entrant dans lacuisine+ il s'cria

C Va , est.C Mu', a=t=il D demanda le grand=pre J tes paroles sont

0ien 0elli8ueuses.C La neige est gele+ rpondit=il. Heidi lui demanda

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C &our8uoi n'es=tu pas venu 7 l'cole+ puis8uetu as pu descendre D

C Ee suis all pres8ue


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de terre et son fromage 7 &ierre pendant 8ue le grand=pre lui remplissait son assiette+ si 0ien 8ue le garonparaissait >tre devant un rempart J heureusement+ le courage

ne lui man8uait pas pour s'atta8uer 7 ce repas. Heidi courutchercher son petit manteau 7 capuchon+ s'assit impatiente prsdu chevrier et lui dit au moment oF il terminait sa dernire0ouche

C )iens.ls se mirent en route. Heidi avait 0eaucoup 7 raconter sur

9 Lili : et 9 Ki8uette : 8ui+ le premier l une seule fois.!lle avait demand au grand=pre des e/plications sur cettetrange attitude et il avait rpondu

C !lles font e/actement comme toi 7 rancfort J pensedonc+ elles ne sont


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avec Heidi et s'entretenait longuement avec elle. La pauvreaveugle avait eu la certitude 8u'il tait venu pour reprendreHeidi et+ malgr 8u'il fGt reparti seul+ elle tais encore

poursuivie par l'ide 8ue 8uel8u'un allait venir chercher lafillette. -elle=ci lui demanda C !s=tu gravement malade+ grand'mre DC Non+ rpondit l'aQeule+ en caressant l'enfant assise+ le

froid m'a seulement un peu engourdie.C Seras=tu gurie ds 8u'il fera chaud D demanda Heidi.C ui+ oui+ affirma la grand'maman 8ui avait remar8u le

ton angoiss de l'aima0le fillette J si %ieu le veut+ tre couche comme tul'es+ poursuivit l'enfant+ tu as la t>te plus 0asse 8ue le reste ducorps.

C Ee le sais+ rpondit l'aQeule en cherchant une meilleureplace sur l'oreiller+ dur et plat comme une planche. #egarde+ cetoreiller n'a te pourtrouver un endroit plus lev et plus conforta0le. ais ne

$$


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parlons pas de ces choses. Ee dois remercier le Kon %ieupour 0ien des choses 8ue d'autres vieillards n'ont pas.&remirement pour le petit pain 8ue


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sifflant. &lus tard+ 8uand Heidi fut couche dans son lit defoin+ derrire le fourneau+ elle revit la grand'mre et l'immense


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A la sortie des cours+ &ierre faisait tou


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Heidi s'apaisa. -'est 0ien+ nous allons commencerimmdiatement. !lle attira &ierre vers une ta0le sur la8uelleelle avait d


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s'est accomplie.C -'est gr@ce 7 Heidi+ rpondit &ierre.L'instituteur regarda la fillette 8ui+ innocemment assise 7

son 0anc+ n'avait l'air de rien. l continua C !ffectivement+


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-eci provenait du fait 8ue &ierre modifiait sa lecture. S'ilarrivait 7 un mot trop long+ il le laissait gentiment de c4t+pensant 8ue cela n'avait pas grande importance pour la

grand'mre J si 0ien 8ue+ lors8ue c'tait lui 8ui faisait lalecture+ les mots les plus mouvants man8uaient au/ chants.

*;


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CHAPITRE 1

LA FAMILLE GERARD ARRI1E.

Le mois de mai tait arriv. L'air tait plus chaud et

l'Alpe avait repris sa verdure. Le soleil printanier fondait ladernire neige+ les fleurettes apparaissaient en grand nom0redans l'her0e verte+ et de nom0reu/ torrents coulaient avecfracas dans la valle. Le vent 0ruissait dans la cime des sapinset faisait tom0er les aiguilles noires pour permettre au/ me8ue les vieu/ sapins taient tout 0ranls.

!lle ressem0lait 7 une feuille agite+ courait d'un endroit7 l'autre pour constater si les nom0reuses primevres taientpanouies.

*1


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%es milliers d'insectes se rlaient de


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C !n effet+ la veille au soir+ le facteur de %orfli lui avaitremis cette missive destine 7 Heidi J il l'avait range dans sonsac+ avait mis son pain et son fromage par=dessus+ et ne

l'avait retrouve 8u'au repas de midi alors 8u'il secouait sonsac pour en d0arrasser les miettes. Heidi lut attentivementl'adresse et courut auprs de son grand=pre en s'criant

C )eu/=tu entendre maintenant ce 8ue contient cettelettre de -laire D

&ierre+ 8ui avait suivi son amie+ s'appu,a contre la portepour mieu/ comprendre et Heidi commena

9 -hre Heidi+

9 Tout est d


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le plaisir de passer la


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accompagnera me emp>che de dormir une grandepartie de la nuit.

!n effet+ elle avait saisi entre les e/clamations furi0ondesde son petit=fils ..8u'une 0ande d'trangers allaient arriver derancfort et vivraient tout l't au chalet. !lle avaitimmdiatement fait des suppositions tragi8ues 8ui lui avaientcoup le sommeil. Heidi arriva essouffle vers la grand'mreet lui raconta rapidement tout ce 8u'elle savait. Su0itement ellel'interrompit et interrogea

C Mu'as=tu+ grand'maman+ est=ce 8ue cela ne te fait pas

plaisir+ mi crois=tu 8ue lle#ougemont viendra aussi D

**


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C ui+ oui+ rpondit la grand'mre+ en s'efforant deparaBtre


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Lors8ue+ le soir+ Heidi remonta au chalet+ les toilescommencrent les unes aprs les autres 7 scintiller dans lefirmament. Kient4t+ tout 0rilla autour d'elle. !lle s'arr>tait 7

cha8ue instant pour contempler le ciel. La douce clart de toutesces petites lumires lui remplissait le c?ur de me clat 8u'7 son+ coucher de la veille et disait

C -'est une anne 7 part+ elle donne au/ plantes unesve d'une vigueur e/ceptionnelle. &rends garde+ chevrier+ 8uetes chvres ne deviennent pas sauvages en mangeant trop decette her0e nourrissante.

&ierre agitait son fouet en signe de rponse. n pouvait liresur son visage 9 Avec cela+


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poussait une chaise 7 roulettes J il tait suivi d'un autreha0itant de %orfli+ porteur d'une hotte remplie de couvertureset de ch@les.

-ette petite caravane s'=approcha de plus en plus. !llearriva devant le chalet. Les deu/ porteurs posrent leur chaiseet Heidi courut vers -laire. Les deu/ petites amies se salurentavec transport. La grand'mre descendit de son cheval+em0rassa+ affectueusement Heidi et serra la main de l'ncle+8ui s'tait approchpour 'lui souhaiter la0ienvenue.

l n', avait aucune= g>ne entre les interlocuteurs. &ar les

rcits de Heidi+ ils se connaissaient depuis longtemps.Les salutations termines+ la grand'maman s'cria C -her ncle+ vous aveI l7 une proprit super0e 8ue

0ien des rois envieraient. )otre petite=fille a 0onne mine+ ondirait une ros.

!lle attirait l'enfant et lui caressait les


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Le grand=pre rpondit en souriant C -'est une 8uestion d'ha0itude.ais sous son sourire on lisait une grande tristesse.

!ffectivement+ il vo,ait apparaBtre devant ses ,eu/ l'image dupass lointain. (n homme souffrant tait couch dans une chaisepareille 7 celle=ci J il pouvait 7 peine remuer ses mem0res.-'tait son capitaine 8u'il avait ramass aprs un rude com0at enSicile. Eus8u'au moment

X la mort le dlivra+ le 0less n'avait voulu>tre soign 8ue par le montagnard. Le souvenir de cetpisode de sa vie lui revint et il eut l'ide 8ue son r4le tait desoigner -laire.

l n', avait pas un nuage au ciel. -laire regardait avidementautour du chalet.

C Ah Heidi+ dit=elle+ si seulement


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C Muelle merveille dit -laire+ en apercevant les fleurs detoutes les couleurs 8ui t pour prendre le repas. l , avait encore unegrande fourchette luisante de fromage dor au=dessus du 0rasier.

&eu aprs la te.

C Mue vois=


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C -'est l'air de la montagne 8ui aiguise l'apptit+e/pli8ua mes opinions surde nom0reu/ points concernant les hommes et la vie en gnral.Le soir arriva rapidement. A la vue du soleil 8ui allait

disparaBtre derrire les montagnes+ la grand'maman e/prima ledsir de 8uitter ces lieu/. (ne grande tristesse se peignit sur levisage de -laire. !lle supplia

C h+ restons encore ici une heure ou deu/+ nousn'avons pas encore visit le chalet. Ee voudrais 8ue les


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Les deu/ fillettes acclamrent cette .ide+ tandis 8ue lagrand'mre+ mue+ disait

C on cher ncle+ vous >tes un >tre e/ceptionnel. A

l'instant m>me+ nes

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du cheval et accompagna me"rard te. Les deu/ fillettes salurentaima0lement le chevrier+ 8ui ne rpondit pas. regardamchamment du c4t de -laire et fit cla8uer son fouet dans l'air.

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&eu aprs+ les fillettes+ couches sur le foin+ regardaientles toiles scintiller par la lucarne. -laire dit 7 sa compagne

C n dirait 8ue nous sommes sur un char de foin 8ui va

monter au firmament.C -'est vrai+ affirma Heidi+ sais=tu pour8uoi les toilessont si te sur son 0ras+ et s'endormit immdiatement.-laire resta encore longtemps veille. !lle n'avait


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CHAPITRE 1I

TROIS MOIS A LA MONTAGNE.

Le soleil venait d'apparaBtre sur les rochers et lanait sesra,ons matinau/ dans la valle. L'ncle de l'Alpe+ comme il lefaisait cha8ue matin+ admirait silencieusement et avecrecueillement le 0rouillard se dissiper et la plaine s'veiller 7ce


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C AveI=vous 0ien dormi+ petite demoiselle D !tes=vous 0ien repose D

-laire assura 8u'elle n'tait pas fatigue et 8u'une fois

endormie elle ne s'tait pas rveille de toute la nuit. -etterponse fit plaisir au grand=pre 8ui se mit 7 soigner -laireaussi dlicatement et intelligemment 8ue s'il tait infirmier.

Heidi ouvrit les ,eu/ 7 l'instant oF le grand=pre 8uittaitle fenil+ portant -laire sur ses 0ras. !lle fut pr>te en un clind'?il+ descendit l'chelle et regarda ce 8ue le grand=pre avaitfait.

Le soir+ tandis 8ue les enfants dormaient+ il avait cherchcomment il pourrait loger la chaise 7 roulettes+ la porte duchalet tant trop troite pour la faire rentrer. l avait enlevdeu/ grandes planches 7 son hangar+ avait roul la chaise 7l'intrieur+ puis remis les deu/ planches sans les clouer.

Heidi arrivait au moment m>me oF le grand=pre sortaitdu hangar avec la chaise dans la8uelle se trouvait -laire 8uiriait 7 l'astre lumineu/ du matin. l laissa la chaise au milieude la cour et entra dans lta0le au/ chvres+ Heidi courut vers-laire. L'air du matin caressait agra0lement le visage desenfants et l'ar4me des sapins em0aumait la 0rise 8ui soufflait.-laire aspira 7 grand trait cet air salu0re et se coucha sur sachaise dans un sentiment de 0ien=>tre parfait. -'tait lapremire fois 8u'elle respirait un air si pur+ la fraBcheurprovenait du voisinage des sommets et rafraBchissaitl'atmosphre. -ha8ue aspiration tait un nouveau plaisir pourla malade. La douce clart du soleil rchauffait la temprature.-laire n'avait


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L'O(4!e e !'A!5e amra% #!e(4e"#eme(% e% ave4 re4"e!!eme(%.

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8ue tes+ et pendant 8ue Heidi+assaillie de tous c4ts+ tait au milieu du troupeau+ le grand=pre prit le chevrier 7 l'cart afin de mieu/ lui e/pli8uer ce8u'il avait 7 lui dire+ parce 8ue les chvres 0>laient toutes plusfort l'une 8ue l'autre dans la te et tournait ses gros ,eu/ 8ue8uel8ue chose lui dplaisait. Les chvres restaient avec Heidi+dsireuses 8ue la fillette les accompagne. &ierre cria

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C l faut venir+ Heidi+ pour m'aider 7 les garder+ surtout sil'on doit poursuivre 9 Lili Y plus haut.

C Ee ne peu/ malheureusement pas+ rpondit Heidi.

&endant 0ien longtemps


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C Les


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5C &uis=


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He e(%e(% %&"%e !a ("% !'a*!e 4r&a##er #"r !e# $a"%e"r#-

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Le grand=pre prenait 7 c?ur si t@che de garde=malade il ne se passait pas de


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-laire tait d


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%s 8ue &ierre revint avec son troupeau+ Heidi lui cria C %emain+ nous monterons avec toi et nous resterons

tout le


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CHAPITRE 1II

UN MIRACLE 6UE PERSONNE N ATTENDAIT.

Le lendemain+ le grand=pre sortit du chalet pour voir s'ilferait 0eau temps toute la


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furtivement et prcipita la chaise en 0as des rochers. lgrimpa tre vu. L7 chaise dgringolait vertigineusement. %es

morceau/ volaient de tous c4ts. !lle n'avait dme monter au chaletcomme nous l'avions dcid.

l alla chercher un pa8uet de couvertures+ sortit 9 Lili : et9 Ki8uette : de leur ta0le+ et trouva e/traordinaire 8ue lechevrier ne fGt pas encore arriv.

Muel8ues minutes aprs ils gravissaient le sentier. Lesdeu/ chevrettes marchaient 7 c4t de Heidi et -laire taitdlicatement porte par le grand=pre. Arrivs 7 l'alpage ilsaperurent les chvres 0routant

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paisi0lement et &ierre couch tout de son long sur le sol.C Ee veu/ t'enlever l'envie de ne pas passer cheI moi+

garnement+ lui cria l'oncle.

A cette voi/ connue+ &ierre se retourna et rpondit C &ersonne n'tait lev.C Sais=tu 8uel8ue chose de la chaise D interrogea

encore le montagnard.C %e 8uelle chaise D demanda honteusement le chevrier.

L'oncle arr>ta l7 son interrogatoire.l tendit les couvertures et les chaises sur le sol+ puis

dposa -laire+ 8ui assura 8u'elle se trouvait aussi 0ien 8uedans sa chaise.La petite infirme remercia le grand=pre pour toutes ses

0onts. !lle murmura 7 plusieurs reprises C Mue c'est 0eau+ 8ue c'est 0eau L'oncle annona 8u'il allait descendre pour voir et 8u'il

tait advenu de la chaise. l indi8ua 7 Heidi l'endroit frais oF ilavait dpos le sac 7 provisions et ordonna 7 &ierre de traire 7midi le lait de 9Lili:. &uis il partit en disant 8u'il reviendrait lesoir. Le ciel tait d'un 0leu splendide. l n', avait plus unimage dans l'aIur. Le glacier scintillait comme s'il reluisaitd'toiles. Les hauts rochers dresss dans l'air sem0laientcontempler la valle. Les deu/ enfants taient dans unravissement indescripti0le. %e temps 7 autre une chevrettevenait se coucher 7 c4t d'ellesJ le plus souvent c'tait latimide 9 Klanchette :.

&lusieurs heures s'coulrent de cette agra0le faon. lprit su0itement 7 Heidi l'envie de monter un peu plus hautpour constater si le 0uisson de centaure tait panoui et si lesfleurettes taient aussi 0elles 8ue l'anne prcdente. !lle allacueillir 8uel8ues touffes d'her0e et ramena auprs de -laire la


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Heidi partit. -laire tait heureuse de se trouver un instantindpendante. !lle tendit l'her0e 7 la chevrette 8ui de plus enplus confiante mangea m>me dans les mains de l'enfant.

Eamais plus 8u'en cet instant -laire ne dsira devenir un


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Les trois te+ se prsentrent. %s 8ue cette

dernire aperut les enfants+ elle 0>la et toutes les autreschvres reprirent en ch?ur. !lles n'taient


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Les trois enfants redescendirent 7 leur premire placepour prendre leur repas. &ierre apporta une aide efficace dansle transport de -laire. l craignait 8ue son acte ne fGt

dcouvert. A vrai dire Heidi ignorait tout. La punition dont ellel'avait menac tait de ne rien lui donner de leur part de toutesles 0onnes choses 8ui se trouvaient dans le sac.

Heidi fit trois pans et annona C Nous donnerons 7 &ierre tout ce 8ue nous avons de

trop. Le chevrier reut une grande partie du repas des fillettes.l

mangea tout+ mais 8uel8ue chose l'emp>chait de


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craignant de voir arriver 7 cha8ue instant un policier derancfort. l refusa toute nourriture et se glissa dans son lit engmissant.

C &ierrot a de nouveau mang des her0es et il estmalade+ dit sa mre.C Tu devrais lui donner un plus gros morceau de pain+

a


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C Ee suis gurie+


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CHAPITRE 1III

ON SE 6UITTE- MAIS ON SE DIT 7AURE1OIR8.

La grand'maman avait annonc par lettre le t 7 monter au p@turage. ll'avait remise prcipitamment au montagnard puis s'tait retircomme saisi d'une grande fra,eur. Heidi 7 8ui cette peur avaitparu e/traordinaire avait demand 7 l'ncle

C &our8uoi &ierre fait=il maintenant comme la 9"rande Tur8ue : 8uand elle aperoit un fouet derrire elle D

C &arce 8ue+ avait rpondu le grand=pre+ le chevrierdevine aussi un fouet destin 7 le punir d'un acte mauvais.

&uis+ &ierre avait gravi le sentier 7 une vitesseinaccoutume. %s 8u'il eut la certitude de ne plus >tre vu+ ilrecommena 7

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regarder 7 gauche+ 7 droite et derrire lui+ e/actementcomme s'il craignait d'>tre saisi 7 la nu8ue. )raiment saconscience n'tait pas tran8uille.

Heidi rangeait tout dans le chalet avec rapidit. Sa t pour recevoir la grand'maman. Les deu/ enfants s'assirentsur un 0anc pour surprendre l'arrive de me"rard. L'ncletait revenu d'une 0elle escalade sur les hauts rochers. l avaitrapport une splendide ger0e de gentianes et de campanules.

Tout tait si 0eau 8ue les deu/ enfants se mirent 7 chanter.%e temps en temps Heidi courait impatiemment sur le sentierpour voir si elle n'apercevait rien 7 l'horiIon. Su0itement elleaperut me"rard monte sur son cheval 0lanc. Arrive devantle chalet+ la grand'mre demanda+ surprise

C -omment+ -laire+ tu n'es pas assise dans ta chaise Dais tu as une mine florissante+


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strident de son sifflement fut rpt plusieurs fois dans lesrochers. &ierre arriva 8uel8ues minutes aprs+ tout essouffl ettout intimid. Le montagnard confia alors un papier au chevrier

avec l'ordre de le remettre le plus rapidement possi0le 7 la postela plus proche. l avait pas. !lle avait peine 7 croire au miracle de la gurison desa petite=fille.

&ar un hasard providentiel+ . "rard+ a,anttermin ses affaires 7 &aris+ rservait une surprise au/ siens. ltait arriv la veille 7 Kaie oF il avait pass la nuit. T4t lelendemain il avait pris le train pour #agaI. Sa mre venant de8uitter cette station+ il poursuivit sa route tre gar+ 8uand ilvit arriver le chevrier. %s 8ue le


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prfr se cacher dans son lit+ mais malheureusement ildevait aller re


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ta0leau D -'est 8u'il avait devant les ,eu/ une 0elle fille 8uitait e/actement le portrait de sa femme+ la mre de -lairette.

C ais comment+ papa+ tu ne me reconnais pas D

s'e/clama l'enfant+ resplendissante de


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C on cher ncle+ cet enfant est=il su0itement devenufou D

C Nullement+ rpondit=il+ mais c'est lui et non le vent+

8ui a pouss la chaise de -laire sur le chemin du village. %sle tre


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&ierre avait 0ien saisi J il fit un signe affirmatif+ mais il nesavait pas encore ce 8ui allait advenir+ car les deu/ hommesdiscutaient avec animation. La grand'mre continua

C As=tu un dsir+


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C Tu vois+ mon enfant+ il , a ici autant de pices de di/centimes 8u'il , a de dimanches dans l'anne J tu pourras enprendre une cha8ue semaine pour la dpenser.

C %urant toute ma vie D 8uestionna innocemment &ierre.C ui+ sois=en certain J


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ici=0as. E'aurai suffisamment


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Heidi avait d0it toutes ces paroles d'un trait+ tellementelle avait h@te d'arriver au 0ut.

C a chre enfant+ dit la grand'maman+ c'est trs 0ien 8ue

dans cette grande


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8u'elle allait 8uitter l'Alpe oF elle avait pass de si 0onsmoments. (n instant aprs+ tout le cortge de ces gens heureu/descendit le sentier pour aller trouver l'aveugle. Le grand=pre

avait pris -laire sur ses 0ras et Heidi trpignait de


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C h 8uelle 0rave femme ce doit >tre J


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il est vident 8ue nous rendrons aussi visite 7 la grand'mre8ue nous ne pourrons


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-e conseil plut 7 -laire 8ui s'cria r


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Le docteur et l'ncle deviennent de


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DEU/IEME PARTIE


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CHAPITRE PREMIER

DANS LA NOU1ELLE DEMEURE.L'hiver s'est annonc sur l'Alpe. Le grand vent a souffl

pendant deu/ tre rapprochs J on distingue cha8ue rocher+ cha8ue com0e+ etl'on voit m>me de temps en temps des chamois.

%es flocons de neige+ tout gros+ tout gonfls d'eau+ onttouch les derniers colchi8ues. &uis le 0eau temps est revenu+

mais il n'a apport aucune scurit. La corneille sur le sapin ad


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Heidi fait aute un peu 0rus8uement+ ce 8uiarrive souvent car elle n'a rien perdu de sa vivacit et ses ,eu/sont tou


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Heidi rit au/ paroles du grand=pre+ toute rconforte parsa 0onne grosse voi/. -'est vrai 8u'elle ne peut pas le 8uitter J ila 0esoin d'elle+ il se tient un peu cour0 en avant maintenant. Sa

0ar0e est 0elle+ 0lanche et ses ,eu/ sem0lent plus profondmentenfoncs encore sous les pais sourcils en 0roussailles. ls'appuie souvent sur son gros 0@ton J Heidi l'a 0ien remar8u+elle n'a rien dit+ mais petit 7 petit elle s'est charge de pres8uetous les travau/. -'est elle 8ui allume le feu+ 8ui prpare lesrepas+ 8ui lave la vaisselle. Le grand=pre s'occupe encore detraire les chvres et de prparer les petits fromages 8ui sevendent en 0as dans la valle.

Heidi et le grand=pre entrent ensem0le dans lta0le9Krunette : est tou


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C Kon


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inclins+ s'avance en un large avant=toit. La porte principales'ouvre 7 l'est directement sur le chemin. -ette porte donned'a0ord accs dans un vesti0ule 8ui tient toute la largeur de la

maison+ et 8ui est l7 uni8uement pour servir de matelas d'air duc4t de l'est. Le m>me espace 7 peu prs est rserv 7 cet usagedu c4t de l'ouest J ainsi les pices principales sont 0ien isoleset protges contre le froid pendant le rude hiver de lamontagne.

%u vesti0ule on peut aller directement 7 l'ta0le deschvres+ 8ui s'lve contre la faade nord de la maison+ et oF 9Krunette :+ 9 Klanchette : et 9 locon de neige : trouvent ungBte merveilleu/ et conforta0le pour la mauvaise saison.

(n corridor traverse la maison dans toute sa longueur J lapremire porte au nord s'ouvre sur la cuisine+ et la seconde sur lacham0re du grand=pre. Au sud il , a d'a0ord la cham0re dudocteur+ puis son ca0inet de travail+ et ensuite la cham0re deHeidi.

Krigitte prpare le dBner dans la vaste cuisine. !lle surveille

les chou/+ le lard et la soupe 8ui 0ouillent sur le fourneau+ maiselle surveille aussi le chemin 8ui monte de la valle+ et le sentier8ui descend de l'Alpe. Le docteur et le grand=pre se sontannoncs tous les deu/ pour autre et


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%epuis 8ue la grand'mre est morte+ il , aura deu/ ans auprintemps+ 0ien des vnements se sont passs. &ierre est partipour #agaI oF le docteur lui a trouv un emploi d'apprenti


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tait 7 rancfort J puis -laire+ si tre+ regarde au 0as de la pente+ aufond de la valle+ trs loin par=dessus le


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8ue -laire savait nager+ 8u'elle avait appris 7 danser et8u'elle s'tait costume en -endrillon pour un 0al mas8u.

)ers si/ heures+ les 0agages arrivrent. Heidi regardait

an/ieusement le docteur 8ui d0allait J tout 7 coup celui=ci pritdlicatement un petit pa8uet entour de papier de soie et letendit 7 Heidi.

C ais attention+ c'est fragile.

%ans le papier+ il , avait une co8uille de mer+ ros et0lanche+ nacre+ et d'une structure si fine et si dlicate 8u'onosait 7 peine la toucher.

C ets=la prs de ton oreille+ conseilla le docteur+ et tuentendras le 0ruit de la mer.

C h parrain+ comme c'est 0eau+ et


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C !st=ce 8ue me des 0ateau/ 8ui chavirent.

!t Heidi s'en alla+ tenant prcieusement contre elle lamerveilleuse co8uille.

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CHAPITRE II

UN NOU1EL HI1ER.

Le village n'est plus 8u'un petit point dans la neige 8uitom0e. Les flocons sont gris 8uand on regarde en l'air J sur lesol ils sont 0lancs et laineu/. -'est un dredon+ un granddredon 8ui recouvrira tout le village et toute la montagnependant l'hiver+ pour leur tenir chaud. Les chalets se

0lottissent+ se ramassent pour >tre 0ien envelopps et ne passentir le froid sur les 0ords. ls se sont ferms aussi+ pourgarder en dedans leur 0onne chaleur J ils ne sont vivants 8u'7l'intrieur. n a emprisonn le soleil et on l'a divis J il , en aun morceau dans cha8ue maison c'est la grosse lampe 7ptrole sur la ta0le+ c'est peut=>tre le feu 8ui ronfle dans levieu/ po>le en faQence.

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Heidi apprend sa leon d'histoire suisse dans le ca0inet dudocteur. l , a une image sur la page de droite et on lit au=dessous 9 Les -onfdrs retrouvent+ aprs la 0ataille de

Sempach+ le corps de \inRelried :. (n homme 0ar0u+ avec unecuirasse est couch au milieu d'un cercle de soldats 8ui pleurentet se lamentent.

Le livre dit 9 %'un c4t il , avait les Autrichiens et de l'autre les

Suisses. Les Autrichiens avaient de trs longues lances+ tandis8ue les -onfdrs n'taient arms 8ue de haches et dehalle0ardes. -ha8ue fois 8ue les Suisses se prcipitaient surleurs ennemis+ les longues lances les arr>taient. Keaucouptaient dtre encore temps J dis=moi vite de 8ui il

s'agit DC h oui+ c'est trop tard l est atteint depuis silongtemps 8ue tu ne peu/ plus rien. n dit ici 8ue cela s'estpass en 136.

C Heidi+


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C ais+ certainement.C -om0ien d'enfants avait=il DC Ee n'en sais rien+ me+ toute la chaleur s'en va dehors+ la

neige va fondre. !st=ce 8ue ta maman est encore malade DC ui.

Le docteur est pr>t+ il prend le petit 0onhomme par la main+malgr une lgre rsistance+ et s'en va dans le noir et le froid.Le temps passe+ parrain ne rentre pas. "rand=pre 8ui fume

sa pipe prs du feu a dit 7 Heidi d'aller se coucher.C -rois=tu+ grand=pre+ 8ue la maman de Thrse va

mourir DC E'espre 0ien 8ue non+ mais si cela arrive il faudra

plaindre les pauvres enfants. Ton parrain va faire tout sonpossi0le pour la sauver.

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C -'est 0eau d'>tre docteur+ grand=pre. Ee voudrais>tre "( garon.

Le grand=pre a compris.

C l , a du travail aussi pour les filles. !lles peuventaider le docteur+ et souvent trs utilement. l , a des gardes=malades+ des s?urs d'h4pital+ 8ui se dvouent pour soignerceu/ 8ui souffrent. n voit moins ce 8u'elles font+ mais ce n'enest souvent 8ue plus admira0le.

C Alors+ tre garde=malade pour aider ledocteur.

C Nous avons le temps d', penser. &our le moment+ aulit !t Hidi s'en va+ srieuse+ aprs avoir souhait une 0onnenuit

au grand=pre 8ui restera auprs du feu


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de courage pour diriger ses frres+ Thon, se mo8ue d'elle etrefuse de lui o0ir.

C -'est 0ien triste. &ouvons=nous faire 8uel8ue chose

pour eu/ DC -'est difficile+ le pre est l7 et prtend s'occuper seulde l7 famille.

C %ieu leur soit en aide l nous montrera aussi notrevoie dans ces circonstances.

Le lendemain+ le docteur est revenu plus soucieu/ encorede sa visite cheI la malade. La maman a t transporte 7

a,enfeld. Thrse et son petit frre ont pleur+ mais Thon,+l'aBn des garons+ a tout regard d'un air indiffrent.C Ee vais aller aider Thrse+ dit tout 7 coup Heidi 8ui a

cout dOun]air attentif le rcit du docteur.!lle va dans le vesti0ule+ se chausse rapidement de ses

soc8ues 7 semelle de 0ois+ se couvre de sa grande plerine et...C "rand=pre+ est=ce 8ue


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C Ee ne ferai rien+


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C Mui tait lle#ougemont DC -'tait la gouvernante. -'est elle 8ui dirigeait tout+

S0astien+ Tinette+ onsieur le &rcepteur et les autres. -laire

n'avait plus de maman+ et c'tait lle #ougemont 8ui devait laremplacer.

L'eau commence 7 chanter. Heidi relve les manches desa ro0e et lave la vaisselle tout en 0avardant.

Thon,+ 8ui entrait+ s'arr>te sur la porte.C Mu'est=ce 8ue vous faites l7 DC h Thon,+ regarde tes pieds ne vois=tu pas les

deu/ grands lacs 8ue tu fais sur le plancher D )a te secouerdehors.

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C Non+ tu n'as rien 7 commander ici. Ee peu/ faire ce8ue


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C Au revoir+ Heidi J tu reviendras demain+ n'est=ce pas D supplie Thrse.

C ais oui+ elle reviendra demain si vous >tes sages.

-'est le grand=pre+ v>tu de sa vaste plerine+ son gros0@ton 7 la main+ de la neige


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mieu/+ mais ne pouvait esprer remonter avant le milieude


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dessiner les silhouettes toi=m>me+ tu les dcouperas dans unlivre. Ta maman

le suspendra au=dessus de son lit+ et elle pourra , compter

les


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CHAPITRE III

DE LA JOIE POUR TOUS.

-e matin=l7+ toute une troupe de corneilles dles.ls s'envolrent soudain+ effra,s par un 0ruit de voi/. -'tait legrand=pre et Heidi 8ui arrivaient par le chemin. ls taient sortis

trs t4t pour aller chercher un sapin 0ien vert et 0ien droit+ digned'>tre 9 l'Ar0re de No[l :.

Le soleil n'tait pas lev 7 %orfli+ mais il faisait dtre devenueslgres+ sans paisseur.

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C #egarde le alRniss+ grand=pre. -'est une dentelle J t.

C Mue feraient=ils d'un vieu/ 0onhomme comme moi D Eene crois pas pouvoir leur >tre utile.

C ais si+ grand=pre. ls te' demanderont de les couper etde les envo,er partout dans le monde+ comme 9ar0res de No[l:.

C !n attendant+ choisis le tien.Heidi 8uitte la main du grand=pre et s'approche d'un


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Le grand=pre et le docteur se tiennent prudemment 7distance. A midi+ un coup de sifflet strident retentit devant lamaison.

C -'est &ierre+ c'est &ierre !t+ laissant son fer en dtresse+ Heidi se prcipite dehors.!lle s'arr>te+ stupfaite.

C h &ierre+ pour8uoi as=tu fait a DC Muoi DC &our8uoi es=tu devenu comme un homme DC Ee ne sais pas+


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Le sapin tait si 0eau 8u'on ne pouvait s'emp>che de l'aimertout de suite. l se tenait droit surO la ta0le+ resplendissant Jchacune de ses 0ranches portait des 0ougies allumes+

sem0la0les 7 de petits soleils. Tout en haut il , avait une toiled'or+ celle 8ui conduisit les 0ergers et les mages au 0erceau deEsus. %es pommes rouges+ des noi/ argentes et surtout desflocons d'ouate pareils 7 de la neige compltaient la garniture.Le grand=pre entonna le 0eau canti8ue

oii No-l, doue nuit,

%/toile est l0 1ui nous onduit.

!t le petit "eorges n'tait pas loign de croire 8u'ils'agissait de l'toile du sapin+ 8u'il regardait de tous ses ,eu/.

Muand chacun se fut assis+ la f>te continua. l , eut d'a0ordla fameuse surprise 7 la8uelle Heidi avait travaill de tout sonc?ur. %ans une crche rudimentaire on avait couch le petitEsus J arie+ assise 7 c4t de lui+ le regardait avec amour. (ne

voi/ grave+ celle de &ierre+ s'leva alors dans le silence. -ettevoi/ disait 9 !t voici J l'toile 8u'ils avaient vue en rient marchait

devant eu/


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T&"% e( $a"%- ! 9 ava% "(e :%&!e '&r.

12$


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un sourire en reconnaissant une grande et 0elle poupev>tue d'un costume 0ernois+ 8ue Heidi avait reue de -laire8uel8ues annes auparavant.

C aintenant+ dit Heidi+ 8uand tout le monde

eut cess d'applaudir+


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vo,age de dcouverte avec le grand=pre 8ue de regarderles deu/ fillettes me un peuimpatiente J non+ ce n'est pas elle ... !t &ierre D ais c'est sGr+ce doit >tre lui. -e n'tait pas son ha0itude autrefois de fairedes farces+ mais il a peut=>tre chang+ de ce c4t=l7 aussi.

&ierre venait d'apercevoir Heidi 8ui le regardait+angoisse et furieuse+ les mains tres. (ne =grosse voi/ 0asse dit

alors

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C uvreI+ ouvreI+ c'est le Kon !nfant avec les cadeau/.Sur l'ar0re+ les petites 0ougies continuaient 7 crpiter+insoucieuses+ comme si elles savaient d


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et sur le dos une hotte pleine de pa8uets. Les enfants leregardrent avec un peu d'an/it.

C Ee suis 0ien content de vous trouver tous ici. -ela

m'pargnera une course. Ee me fais vieu/+ et mon @ne n'est plustrs


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La distri0ution continua J le &re No[l n'ou0lia personne Jle petit "eorges+ tout heureu/+ contemplait avec ravissementtant4t son polichinelle+ tant4t la 0elle orange 8u'il venait de

recevoir.C !t maintenant+ ve cordiale d'unseul t unpetit sapin de No[l. -'tait une 0elle nuit toile J le grand

silence n'tait interrompu 8ue par les nom0reu/ carillons descloches et l'appel mlancoli8ue et interrompu des sentinelles

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8ui rptaient 9 Sentinelles+ preneI garde 7 vous : E'tais dunom0re des di/ factionnaires posts pour viter toute surprise.-hacun goGtait le calme de cette nuit sereine+ et chacun

pensait certainement 7 ses parents+ 7 sa patrie+ 7 ses montagneset au/ nom0reu/ camarades morts dans le courant de cetteanne de guerre. Ee me demandais si tresGr du lendemain.

9 Tout 7 coup+ il me sem0le percevoir un 0ruit. Ee scruteles alentours+


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par son attitude hroQ8ue+ le grand honneur de sauver lavie du colonel.

' eut aussi l'immense plaisir de pouvoir se prsenter enlieutenant 8uel8ues annes plus tard devant sa vieille mre 8uis'tait rta0lie. :

Le grand=pre conclut son rcit en montrant com0ien lepardon pouvait >tre une grande chose.

Toutes les 0ouches demeurrent muettes et des larmes0rillaient dans tous les ,eu/+ m>me dans ceu/ du montagnard

8ue le rappel de souvenirs lointains avait mus. %e tous+ c'taitcertainement Heidi 8ui avait le mieu/ compris l'angoisse et lessouffrances du soldat. N'avait=elle pas+ elle aussi+ vcu desheures sem0la0les 7 rancfort+ 8uand elle avait la nostalgiedes montagnes et 8u'elle pleurait cha8ue


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.

CHAPITRE I1

HEIDI GRANDIT.

Muel8ues


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8uand tu viendras nous voir. E'attends ce moment avecimpatience. Tu sais 8ue tout est d


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C !lle vous envoie des 0aisers 7 tous deu/+ et elleannonce 8u'elle viendra avec nous au chalet de l'Alpe si grand=pre l'invite.

C !lle est tou


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dire aussi 9 maman : en parlant de la mre de ses troispetits amis.

!nfin+ le grand


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!lle voudrait se 0lottir+ se rchauffer+ se cacher. !llevoudrait 8u'on la 0erce+ 8u'on l'em0rasse et 8u'on lui disedoucement+ sans la gronder

C #aconte=moi donc ce gros chagrin!lle pleure+ et pleure encore. !lle s'est


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!t le grand=pre revoit les grandes montagnes immo0iles etsereines+ et le chalet de l'Alpe+ tapi sous la neige.

C aman h grand=pre+ c'est toi D

C ui+ Heidi+ c'est moi. !s=tu malade+ mon enfant DC Non+ grand=pre.C #aconte=moi donc ce gros chagrin."rand=pre a devin 8ue c'tait l7


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C !t maman DC !lle parlait peu+ et n'tait heureuse 8u'au coin du feu+

un travail entre les doigts.

C !st=ce 8u'elle avait une maman DC ui+ et une 0onne mre certes... !lle avait aussi unes?ur.

C La tante %ete+ dit Heidi songeuse. !st=elletoute et salurent

Heidi de leurs regards vifs+ tandis 8ue 9 locon de Neige :faisait entendre un 0>lement plaintif+ pour mendier une caresse.

Le grand=pre parla gentiment au/ trois chvres. lconnaissait si 0ien le secret des 0>tes et des choses 8ue tout

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sem0lait le comprendre+ Heidi 0ut avec dlices une tasse delait cumeu/ 8ue lui tendit son grand=pre et elle se sentit unpeu rconforte.

Le docteur+ en rentrant+ parla de sa visite 7 la maman deThrse. !lle allait mieu/+ certes+ 0eaucoup mieu/+ mais elledevait encore mnager ses forces et sa sant. !lle envo,ait augrand=pre tous ses remerciements+ et elle dsirait 0eaucoup voirHeidi le plus t4t possi0le+ car elle avait 8uel8ue chose de trsimportant 7 lui communi8uer.

Muand il entendit parler de ce retour+ le grand=pre 0ranlala t>te c'tait donc l7 le secret des pleurs de Heidi.

Le lendemain matin+ 8ui tait un dimanche+ Thon, etThrse se disputaient devant la maison du docteur pour savoirle8uel aurait le plaisir d'inviter Heidi 7 dBner. Au moment oF laporte s'ouvrit+ ils commencrent ensem0le

C aman demande si tu veu/...-'tait Krigitte. Les enfants se turent+ ensem0le galement+

et la regardrent interlo8us.

C !h 0ien+ vo,ons+ continueI. Mu'est=ce 8u'elle me veut+votre maman D

C #ien... ais on voudrait voir Heidi pour luidemander 8uel8ue chose+ e/pli8ua Thon,.

C Heidi+ ah+ 0on !lle est dans le 0ureau avec le docteur.Krigitte prononait tou


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J"#%eme(%- 5ar "( 4!ar ma%( e ;"(...

1$;


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ls firent tant et si 0ien 8ue le docteur+ entendant du 0ruitdans le vesti0ule+ ouvrit la porte avant 8ue les enfants eussentpris une dcision.

C Muel est ce tapage D -omment+ c'est vous Mu', a=t=il D )otre mamanJD...Silence.C Allons+ parleI+ comment va=t=elle DC !lle voudrait 8u'elle vienne pour dBner avec nous+ dit

Thrse+ confuse J et Thon, se souvenait desrecommandations de Krigitte+ a


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&uis elle em0rassa tendrement la fillette et lui mit entreles mains un pa8uet 0ien envelopp d'un papier de soie.

Heidi+ tout heureuse+ s'en fut retrouver le grand=pre+ et

crire une longue lettre 7 son amie -laire.%eu/ annes se sont coules. Heidi va 0ient4t avoir8uinIe ans. A plusieurs reprises+ -laire+ . "rard+ et+ m>mela grand'mre de rancfort+ sont venus lui rendre visite.

-laire a tellement crit et racont d'histoires sur la 0ellevie des pensionnats au 0ord du Lman 8ue Heidi ne s'opposeplus maintenant 7 l'ide d', passer une anne. !lle est

videmment un peu triste de 8uitter l'ncle de l'Alpe+ ledocteurO les chvres et ses chres montagnes+ mais elle sait8ue ce dpart +n'a lieu 8ue pour son 0ien et pour son avenir.(ne anne est+ du reste+ si vite passe.

Eustement+ par un clair matin de


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Les deu/ vieillards sont sincrement attrists du dpart deleur 0rave et chre petite Heidi.

Longtemps encore les deu/ tes chers+ 7 0ient4t+ 0elles

montagnes+ glaciers et chalet de l'Alpe+ dans une anne


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Hemmerl+ &etit -ie+ 7 &aris]-..L. 31;.255b $=**

%p4t lgal l9rtrimestre 1*;LAA#N !T -ie+diteurs ]N 261b

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