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J’ai mal! Vous me comprenez ou vous me comprenez mal? Nathalie Vadeboncoeur inf. M.Sc. Conseillère cadre aux activités cliniques Direction des soins infirmiers

J’ai mal! Vous me comprenez ou vous me comprenez …rence_Québec-17-11-2016.pdf · • Traitement de la douleur par la magie et la sorcellerie. ... observation de la diminution

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J’ai mal! Vous me comprenez ou vous me comprenez mal?

Nathalie Vadeboncoeur inf. M.Sc. Conseillère cadre aux activités cliniques Direction des soins infirmiers

Adaptation et utilisation du contenu de 3 conférences avec la permission

´  Dr David Lussier, gériatre à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal

´  Mme Patricia Bourgault, infirmière, vice-doyenne aux sciences infirmières

de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de

Sherbrooke

´  Mme Lucie Misson, infirmière, professionnelle de recherche, Centre

d’excellence sur le vieillissement de Québec

´  Introduction

´  Définitions de la douleur

´  Types de douleur

´  Douleur et personnes âgées

´  Suivi infirmier de la douleur

´  Outils d’évaluation de la douleur

´  L’interdisciplinarité

´  Histoire vécue

´  Conclusion

´  D’ici 2026, les personnes âgées pourraient représenter plus d’un cinquième de la population canadienne et surpasser le quart de la population en 20561.

´  50% de ces personnes vivent avec des douleurs persistantes en communauté. Ce chiffre s’élève jusqu’à 80% en institution2.

1. Statistique Canada, 2010; 2. IASP, 2006

VRAI ou FAUX

´  Le vrai juge de la douleur d’un patient est le médecin ou l’infirmière qui assure ses soins ou son suivi

•  Faux

´  La douleur est un aspect normal du vieillissement et ne devient jamais très intense car la sensation de douleur diminue avec l’âge

•  Faux

´  Les personnes âgées ayant des déficits cognitifs sont incapables d’utiliser des échelles d’intensité de douleur

•  Faux

Histoire

´  Époque de l’Antiquité (3350 ans avant J.-C.)

•  La douleur est perçue comme un maléfice, mauvais esprit.

•  Traitement de la douleur par la magie et la sorcellerie.

´  Époque Empire Romain (27 ans avant J.-C. et 476 ans après J.-C.)

•  Considérer le cerveau comme le centre des sensations.

•  Début de la pharmacologie et chirurgie pour combattre la douleur et la maladie.

´  Époque du Moyen-Âge (476 ans-1450 ans après J.-C.)

•  Elle est perçue à nouveau comme une punition divine.

´  Époque de la Renaissance (1400 ans à 1600 ans )

•  Elle est perçue comme une sensation transmise par le système nerveux.

´  Époque Moderne (1600 ans à 1789 ans)

•  Progrès de la recherche sur la douleur avec la découverte des différents récepteurs cutanés et des terminaisons libres.

http://www.csssnl.qc.ca/stages1/evaluation_et_soulagement_douleur_hier_aujourdhui.pdf

´  « Une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage ».1

´  « Une expérience subjective, multidimensionnelle, qui varie beaucoup d’une personne à l’autre, indépendamment de l’âge et des besoins particuliers ».2

´  Un concept subjectif « seule la personne qui expérimente la douleur est en mesure de la décrire ».3

´  Définition alternative pour les clientèles non verbales: « les manifestations comportementales causées par la douleur doivent être considérées dans l’évaluation de la douleur de ces clientèles, et ce, au même titre que le rapport subjectif ».4

1. Association internationale pour l’étude de la douleur, 2014; 2.RNAO, 2013; 3. McCafferey, 1979; 4. Anand et Craig, 1996

Votre propre perception de la douleur

´  Quelles sont vos expériences de douleur?

´  Comment exprimez-vous votre douleur?

´  Comment réagissez-vous lorsque vous n’arrivez pas à soulager la douleur

de votre patient?

´  Vous attendez-vous à soulager la douleur de votre patient?

Votre propre perception de la douleur (suite)

´  L’évaluation de la douleur dépend aussi du soignant: culture, formation, expériences, disponibilité, état émotionnel.

´  L’utilisation d’une échelle de douleur permet de rester objectif.

Marcel, 2014. La revue de l’infirmière

Mécanisme physiologique Nociception

1.  Transduction: sources de douleur (stimuli), activation des

nocicepteurs

2.  Transmission: fibres nociceptives qui font synapse au niveau

de la moelle épinière pour ensuite emprunter les voies

spinothalamiques jusqu’au cerveau; rigidité musculaire (activité

réflexe) et théorie du portillon

3.  Perception: interprétation de la douleur (cortex somesthésique),

comportements (cortex moteur)

4.  Modulation: libération des substances opioïdes endogènes via les

voies descendantes du cerveau; inhiber la transmission de la

douleur

4 processus

3

4

2

1

Bourgault, 2012. Présentation IUCP

Aiguë ´  Brève, jusqu’à 30 jours

´  Décroisse et disparaît avec le traitement

´  Exemples: infarctus du myocarde, colique néphrétique, blessure, chirurgie

Persistante (chronique)

´  Plus de trois à 6 mois

´  Peut être soulagée mais résiste aux traitements

´  Exemples: rhumatisme, arthrite, maux de dos

Voyer, 2013; Gélinas, 2007

Types de douleur

Centrale moelle épinière, SNC

Nociceptive

Viscérale Somatique

Périphérique nerfs

Viscère plein Foie, rate

Viscère creux Estomac, intestin

Caractéristiques Localisée, parfois irradiante,

brûlure, choc électrique

Caractéristiques diffuse et irradiante

vague, sourde

Caractéristiques diffuse et irradiante

crampiforme

Caractéristiques bien localisée, élancement,

douleur augmentée à la

mobilisation

Neuropathique ou neurogène

Caractéristiques Localisée ou généralisée,

Hypersensibilité à la douleur (allodynie, hyperalgésie)

Voyer, 2013 ; Bourgault, 2012. Présentation IUCPQ; Gélinas, 2007; McCaffery et Pasero, 1999

peau, muscle, os, articulation

Douleur Nociceptive-Somatique

Lésion de: muqueuse, peau, fascia, tendon, muscles, articulations et os

´  Douleur localisée superficielle ou profonde

´  Augmentée par le mouvement

´  Constante ou variable

´  Décrite comme lourdeur, serrement ou élancement

Exemples: ´  Brûlure, bursite, arthrose, lombalgie

´  Chirurgies orthopédiques, générales

´  Métastases osseuses d’un néo

Caractéristiques: ´  Répond bien à AINS et opioïdes

Bourgault, 2012. Présentation IUCPQ

Douleur Nociceptive-Viscérale

Lésion d’un viscère: cœur, diaphragme, péritoine, intestins, estomac, pancréas, ovaire, trompe ou utérus

´  Douleur mal localisée, profonde et diffuse

´  Région reliée ou non au site de la lésion

´  Nausées/vomissement si douleur est aiguë

´  Constante, spastique, impression de torsion

´  Angoissante

Exemples:

´  DRS, pancréatite aigüe et chronique, colite ulcéreuse, maladie de Crohn

´  Colique néphrétique, biliaire

´  Laparoscopie, résection intestinale

´  Envahissement par un néo du pancréas, colon, utérus, ovaires,

péritoine ou obstruction intestinale

Caractéristiques:

´  « Crampe, qui coupe… » Viscère creux (estomac et intestin)

´  « Sourde, vague, mal localisée » Viscère plein (foie et pancréas)

´  Opiacés efficaces et, dans certains cas, les AINS

Bourgault, 2012. Présentation IUCPQ

Douleur Neuropathique (neurogène) Lésion d’un nerf: Terminaisons nerveuses, nerf, plexus nerveux, moelle épinière, lésion au cerveau

Constante

´  Sensation de brûlure, de picotement mais douloureux

´  Intensités variables

´  Douleur diminuée par la mobilisation

´  Ex: neuropathie diabétique, neuropathie post-herpétique (zona), tumeur, douleur membre fantôme, fibromyalgie, AVC, sclérose en plaques

Paroxystique

´  Douleur en coup de poignard ou choc électrique décrite comme sévère

´  Dure quelques secondes ou minutes mais cause crainte chez le patient en raison de sa violence

´  Ex: névralgie du trijumeau, céphalée de Horton, sciatalgie

Caractéristiques:

´  Opiacés peu ou pas efficaces

´  Adjuvants efficaces: antidépresseurs, anticonvulsivants, corticostéroïdes, bloc nerveux, etc..

Bourgault, 2012. Présentation IUCPQ

Douleur et personnes âgées

Personnes âgées vivant à domicile

´  La douleur est le symptôme le plus souvent rapporté (73%)

´  Une douleur souvent chronique, constante, multifactorielle et dure depuis plusieurs années

Soins de longue durée

´  Les plaintes de douleur sont moins fréquentes chez les patients avec déficit cognitif

Douleur est sous-traitée chez les patients âgés, peu importe le milieu de soins, et surtout chez les très âgés et déments

Lussier, 2012 Présentation FMOQ

Vulnérabilité des ainés

´  Modifications systèmes biologiques et dimensions psychologiques

´  Changements sensibilité

´  Limitation options de traitement

•  Risque effets secondaires et interactions médicamenteuses

´  Diminution ressources économiques

´  Diminution soutien social

´  Pertes cognitives

´  Problèmes de communication

Bourgault, 2012. Présentation IUCPQ

Facteurs prédisposants

Vieillissement et douleur

´  Augmentation du seuil de la douleur

´  Diminution de la tolérance (perte de l’efficacité système endogène de la

régulation de la douleur)

´  Diminution de l’efficacité analgésique des mécanisme naturels

´  Diminution de la perception des douleurs viscérales (infarctus du

myocarde, ulcère peptique), détérioration des fibres A-Delta et altération

du métabolisme de la sérotonine

Voyer, 2013

Facteurs prédisposants (suite)

Personne atteinte de démence

´  Perception du stimulus douloureux préservée;

´  Atteinte des composantes affectives, cognitives et évaluatives de la douleur;

´  Incapacité à interpréter ces signes comme de la douleur, à localiser sa douleur et en préciser l’intensité;

´  Incapacité à réagir adéquatement(agitation, agression, errance);

´  Les soignants doivent donc, en fonction des affections dont souffrent les patients, présumer et anticiper

la présence de douleur chez les individus déments;

´  Lorsque les comportements ou les indices inhabituels augmentent, un essai analgésique, suivi d’une

observation de la diminution et/ou de la disparition de ces comportements permet raisonnablement de

conclure à la présence de douleur chez un individu.

Voyer, 2013; Misson, 2013

Facteurs prédisposants (suite)

Maladies

´  Présence concomitante de plusieurs maladies

´  Les déficits cognitifs

´  Les manifestations atypiques

´  La dépression

´  Les troubles sensoriels: presbyacousie et cécité

´  Les troubles moteurs: dysarthrie, aphasie

´  Les troubles thymiques (humeur)

Voyer, 2013

Facteurs prédisposants (suite)

Besoins de base

Dormir

´  Perturbation du sommeil (douleur rhumatismale, digestive, cancéreuse)

´  Dyspnée nocturne (insuffisance cardiaque)

Bouger

´  Manque d’activité physique et immobilité (plaies de pression, thromboses

veineuses, constipation et encombrement respiratoire)

Voyer, 2013

Facteurs prédisposants (suite)

Facteurs psychologiques

´  Contexte social, la culture, les croyances religieuses et le sens donné aux

expériences douloureuses antérieures

´  La peur (être qualifié de mauvais patient, subir des tests et examens

supplémentaires, effets secondaires ou accoutumance aux opioïdes)

´  Croyance qu’il est normal d’avoir mal en vieillissant

Voyer, 2013

Facteurs précipitants

Approche des soignants:

´  Manque d’attention des soignants à la douleur persistante des personnes âgées

´  Douleur est sous évaluée et sous traitée surtout chez les personnes avec des troubles cognitifs

Causes:

´  Manque de formations et de ressources expertes

´  Le haut taux de roulement du personnel

´  Le nouveau personnel peu familier avec les technique d’évaluation et le traitement de la douleur

´  Outils de dépistage de la douleur inappropriés

´  Connaissances erronées sur les effets secondaires, la tolérance et l’accoutumance des opioïdes

´  Interprétation erronée du sommeil

´  Réticence à faire appel à des consultants

Voyer, 2013

Manifestations cliniques

Modifications physiologiques ou physiques

Douleur aiguë

´  Fièvre, élévation de la pression artérielle, élévation du pouls, transpiration, pâleur et rougeur

´  Blessure et contracture

Douleur persistante

´  Aucun changement des signes vitaux

´  Absence possible de:

•  fièvre;

•  élévation de la pression artérielle;

•  élévation du pouls;

•  transpiration, pâleur et rougeur.

Gélinas & Bourgault, 2007

Manifestations cliniques Comportements suggestifs de la douleur selon l’AGS

American Geriatrics Society, 2002

Conséquences de la douleur non soulagée Manifestations physiques:

´  Diminution de l’appétit

´  Troubles du sommeil

´  Déclin de la mobilité

´  L’agitation

Manifestations psychosociales:

´  Limitation des AVQ

´  Déficits cognitifs (mémoire et attention)

´  Dépression

´  Agressivité verbale

´  Isolement social

Effets secondaires de la médication analgésique:

´  Perturber l’état général de la personne âgée

´  Entraver les fonctions digestive, rénale et cardiaque

Voyer, 2013

Détection de la douleur

´  La douleur doit être régulièrement détectée et évaluée chez les personnes âgées de tous les milieux de vie par une méthode standardisée et connue de tout le personnel soignant

´  L’intensité est notée au dossier de l’usager

´  Les caractéristiques de la douleur sont aussi notées

´  Le patient est renseigné sur le soulagement de sa douleur

´  Douleur est traitée par une administration régulière d’analgésique et des traitements non pharmacologiques

Voyer, 2013

´  Infirmières: responsables de l’évaluation de la condition de santé des usagers, notamment de la douleur, et doivent déterminer et ajuster le plan thérapeutique infirmier (PTI). Elles sont également responsables d’évaluer toute nouvelle douleur ou tout changement dans une douleur connue rapportée chez l’usager, que ce soit lors de l’évaluation initiale ou au cours de l’épisode de soins. (Art. 36 de la loi des infirmières.)

´  CEPI: autorisées à effectuer les mêmes activités que l’infirmière sauf au triage et en clinique ambulatoire.(Règlement sur les activités professionnelles pouvant être exercées par des personnes autres que des infirmières et des infirmiers, 2014.)

Évaluation selon le PQRSTU

´  Provoquer par – Pallier par : ´  Qu’est-ce qui a provoque votre douleur? Qu’est-ce qui soulage/aggrave votre

douleur ?

´  Qualité – Sensation ressentie : ´  Pouvez-vous décrire votre douleur (crampes, serrement, pesanteur, brûlure, etc.)

´  Région – Irradiation: ´  Montrez-moi l’endroit exact où se situe votre douleur. Est-ce que la douleur

s’étend ailleurs ?

Évaluation selon le PQRSTU (suite)

´  Sévérité – Intensité:

´  Évaluation à l’aide de d’une échelle (0 à 10)

´  Temps:

´  Quand la douleur a-t-elle débuté?

´  Understanding:

´  Qu’est-ce que vous comprenez de votre douleur ? Avez-vous déjà eu cette douleur auparavant ? Douleur associée à : chirurgie, accident, médicament, fatigue, etc. Documenté dans les notes infirmières.

Moments opportuns pour évaluer la douleur

´  Dépistage systématique de la douleur: à l’admission pour 24 heures, en début de chaque

quart de travail

´  Avant et après un traitement/intervention potentiellement douloureuse (changement de

pansement, en post chirurgie)

´  Nouvelle plainte du patient ou nouveau site douloureux

´  Douleur inattendue et sévère accompagnée de signes physiologiques

´  Patient qui présente un comportement physique inhabituel

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

Moments opportuns pour évaluer la douleur (suite)

´  Patient qui présente un changement de l’état mental

´  Présence de pathologies susceptibles de provoquer/être accompagnées

de douleur

´  Inquiétudes ou soupçons du personnel, de la famille, d’un bénévole,…

´  Toute autre raison qui semble valable …Le bon vieux jugement clinique!

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

Moments opportuns pour évaluer la douleur (suite)

Avant l’administration de l’analgésique

et au pic d'action de l’analgésique ou autre intervention de soulagement:

´ 5 à 30 minutes post-administration pour une médication parentérale

´ 30 à 60 minutes post-administration pour une médication courte action

´ 4 heures post-administration pour une médication à libération contrôlée,

longue action ou timbre transdermique

´ 30 minutes post-traitement non pharmacologique

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

Comment choisir ?

La personne âgée a-t-elle les capacités cognitives de répondre adéquatement aux questions sur la douleur

NON

Outil d’autoévaluation

Outil d’hétéroévaluation

OUI

Outilsd’autoévaluationOutils DescriptionÉchellenumérique(EN)

Ö Évaluel’intensitédeladouleurà

partird’uneéchellede0à10;

Ö Présentationverbaleouécrite;

Ö Facileàcomprendreetadaptée

àlapersonneâgée.

Échelleverbale(EV)

Ö Échelleverbalesimple;

Ö Échelleconstituéed’unelistede

4ou5qualificatifsclassésdans

unordrecroissantd’intensité

(douleurabsente,modérée,

sévère,trèssévère,

insoutenable);

Ö Laplussimpleàrépondremais

nombrelimitéderéponseset

risquedemémorisation.

ÉchelledeGélinas(2007)

Ö Échellede0à10;

Ö Simpleàutiliser;

Ö Évaluationrapide;

Ö Facileàdocumenter;

Ö Multiculturelleetmultilingue;

Ö Adaptéeauxenfants,adulteset

personnesâgées;

Ö Validéeauprèsdemultiples

population;

Ö Scientifiquementacceptable.

• Douleurlégère:0à3

• Douleurmodérée:4à6

• Douleursévère:7à10

Échellevisuelleanalogue

Ö Régletterecto-versoavec

thermomètreoucouleurau

recto;

Ö Recto:curseuràplacerentre

«pasdedouleur»et«douleur

maximale»parlepatientévalué;

Ö Verso:l’évaluateurobtientune

correspondancechiffréeselonla

positionducurseurchoisie;

Ö Demandeunebonne

coordinationmotrice,unebonne

capacitéd’abstractionetune

bonnevision.

TiréetadaptédutableaudansPerspectiveinfirmière,Missonetal.(2012)

DOLOPLUS-2 Ø  10 comportements regroupés en 3

dimensions;

Ø  Consignes d’utilisation disponibles;

Ø  Score maximal = 30, score ≥ 5 affirme la

présence de douleur;

Ø  Regroupe les 6 catégories de signes et

symptômes évocateurs de douleur de

l’AGS;

Ø  Nécessite une connaissance préalable

du patient et la cotation en équipe de

soins est conseillée.https://www.google.ca/?gws_rd=ssl#q=doloplus+2

ECPA-2 Échelle comportementale chez les personnes âgées

Ø  8 comportements regroupés en

2 dimensions;

Ø  Score maximal = 32;

Ø  Regroupe 5 des 6 catégories

de signes et symptômes

évocateurs de douleur de

l’AGS;

Ø  Un seul observateur requis pour

la cotation, temps requis = 5

minutes;

Ø  Nécessite la connaissance

préalable du patient.

https://www.google.ca/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=ECPA+2

ALGOPLUS

Ø  Vise à évaluer la douleur aiguë

chez la personne âgée non

communicante;

Ø  5 comportements;

Ø  Réponses sous forme de oui ou

non;

Ø  Consignes d’utilisation disponibles;

Ø  Score maximal = 5; score ≥ 2

affirme la présence de douleur

Ø  Regroupe 4 catégories de signes

et symptômes évocateurs de

douleur de l’AGS.

https://www.google.ca/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=algoplus

PAINAD Ø  Disponible en anglais seulement

Ø  5 comportements : respiration,

vocalisation négative, expression

faciale, langage corporel,

« consolability »;

Ø  Consignes d’utilisation

disponibles;

Ø  Score maximal = 10;

Ø  Regroupe 3 des 6 catégories de

signes et symptômes évocateurs

de douleur de l’AGS;

Ø  Un seul observateur requis pour la

cotation, temps requis 1 à 3

minutes.

https://www.google.ca/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=PAINAD

PACSLAC-F Que signifie l’acronyme ?

´  Pain

´  Assessment

´  Checklist

´  for Seniors

´  with Limited

´  Ability

´  to Communicate

Et le F ?

Indique la version française de l’outil original anglais (PACSLAC)

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

PACSLAC-F Ø  60 comportements regroupés en 4

dimensions;

Ø  Consignes d’utilisation disponibles;

Ø  Score maximal = 60, une observation

attentive des fluctuations et des

tendances des scores obtenus

combiné à l’histoire et à l’examen

physique du patient est fortement

recommandée;

Ø  Regroupe les 6 catégories de signes

et symptômes évocateurs de douleur

de l’AGS;

Ø  Un seul observateur requis pour la

cotation, temps requis 5 minutes;

Ø  Ne nécessite pas la connaissance

préalable du patient. Aubin et al, 2007; Fuchs-Lacelle, & Hadjistavropoulos, ,2004

N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S N J S

3230

504846

34

42403836

222018

8

16141210

5860

525456

46

282624

20

DATE

Jr-Mois Jr-Mois Jr-Mois Jr-Mois Jr-MoisJr-Mois Jr-Mois

COLLECTE PACSLAC-F-©

44

Jr-Mois Jr-Mois Jr-MoisJr-Mois Jr-MoisJr-Mois Jr-Mois

99999Vadeboncoeur, Nathalie

TOTAL

JOURNAL CONTINU DE SUIVI DE LA DOULEUR

17

11

18

11

19

11

20

11

21

11

22

11

Outils d’hétéroévaluations

Points à retenir:

´  tous les professionnels de la santé, les intervenant responsables du patient, les

proches et même les bénévoles peuvent contribuer à l’évaluation;

´  Instaurer la grille systématiquement à l’admission du patient non communicant;

´  Compléter 1 grille/quart de travail sur un 24h en continue;

´  Faire la grille minimalement 1x/semaine;

´  Dépister et évaluer la douleur pour tous les patients, c’est une obligation;

´  L’infirmière est responsable de faire l’interprétation des résultats,

l’évaluation et le suivi infirmier.

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

Si le résultat de l’évaluation est élevé ou s’élève ?

´  Rechercher les facteurs prédisposants (maladies, immobilité, etc.);

´  Rechercher les facteurs précipitants (mobilisation/installation patient, approche, besoins de base non satisfaits, etc.);

´  Réaliser un examen physique;

´  Réaliser les tests et examens indiqués et prescrits;

´  Vérifier les prescriptions analgésiques;

´  Discuter en équipe de soins;

´  Établir et réaliser un plan thérapeutique infirmier.

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

Quand compléter à nouveau l’outil d’hétéroévaluation

´  Jusqu’au retour des valeurs normale du patient puis minimalement une fois par semaine;

´  Chaque fois que l’on soupçonne la présence de douleur;

´  Avant toute intervention à visée analgésique;

´  À intervalles réguliers: •  selon l'intensité de la douleur; •  selon le traitement; •  selon la condition de santé du patient.

´  Au pic d'action de l’analgésique/intervention à visée analgésique, prendre le temps de vérifier si les comportements et symptômes suggestifs de douleur observés sont encore présents ou absents:

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec

Se rappeler que…

´  L’outil de dépistage et d’évaluation de la douleur n’est qu’un des éléments du processus global d’évaluation de la douleur.

´  Peu importe le type d’outil, il faut toujours comparer les « scores » de douleur d’une personne avec ceux qu’elle a obtenus antérieurement.

Lussier, 2012. Présentation FMOQ

Le dépistage, l’évaluation et le traitement de la

douleur:

L’interdisciplinarité (suite)

´  Se renseigner sur le patient que l’on soigne (dossier médical, poser des questions aux autres professionnels lors des réunions d’équipe);

´  La famille et les proches sont des alliés;

´  Connaître les principales pathologies douloureuses (cancers, fractures, tassements vertébraux, globe urinaire, fécalome, chute, arthrose, zona, AVC, immobilisation,…);

´  La toilette représente un temps privilégié pour dépister la douleur;

´  Dépister et évaluer la douleur dans différentes circonstances (marche, repas, position assise, mobilisations, soins,…).

Marcel, 2014. La revue de l’infirmière

L’interdisciplinarité (suite)

´  Être convaincus que chaque ainé est à risque de présenter de la douleur;

´  S’engager à tout mettre en œuvre pour dépister, évaluer et soulager la douleur;

´  Former le personnel soignant;

´  Utiliser des outils de détection et d’évaluation de la douleur compris par tous les intervenants et adaptés à la personne âgée;

´  La douleur détectée doit faire l’objet d’une prise en charge interdisciplinaire:

•  La documentation;

•  L’évaluation complète;

•  Le choix et l’administration de traitements appropriés;

•  La réévaluation de la sécurité et l’efficacité des interventions/traitements.

Voyer, 2013

L’interdisciplinarité (suite)

´  L’infirmière assume plusieurs fonctions dans l’évaluation;

´  Elle coordonne et agit comme personne ressource (équipe, patients et famille);

´  L’évaluation de la douleur est un indicateur de la qualité des soins infirmiers.

Voyer, 2013

L’interdisciplinarité (suite)

´  Une équipe interdisciplinaire avec expertise combinée en gériatrie et traitement de la douleur pourrait être la plus appropriée pour répondre aux besoins spécifiques des patients âgés;

´  Si les programmes interdisciplinaires de la douleur sont adaptés aux spécificités des patients âgés, le taux de réponse est aussi bon que chez les patients plus jeunes;

´  Étant donné les multiples comorbidités, une amélioration fonctionnelle minimale associée à un bon contrôle de la douleur peut permettre une amélioration substantielle de la qualité de vie.

Lussier, 2012. Présentation FMOQ

´  Implantation de l’outil PACSLAC-F sur une unité de courte durée gériatrique (UCDG) à l’IUCPQ-UL

Implantation de l’outil PACSLAC-F à l’IUCPQ-UL ´  Formation d’un comité

´  Revue de littérature

´  Choix de l’outil

´  Support du Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec

´  Formation aux professionnels (infirmières, infirmières-auxiliaires, préposés (PAB), ergothérapeutes, physiothérapeutes, médecins et résidents)

´  Support clinique:

•  AIC;

•  infirmières pivots sur les 3 quarts de travail;

•  Infirmière clinicienne équipe de gériatrie;

•  2 conseillères cadres (gériatrie et dossier douleur);

•  Chef d’unité.

Implantation de l’outil PACSLAC-F à l’IUCPQ-UL (suite)

Difficultés :

´  Peu ou pas de participation de la part des professionnels autre que les infirmières, infirmières-auxiliaires, PAB;

´  Les infirmières avaient de la difficulté à faire confiance à ce que les PAB cochaient sur la grille;

´  3 changements de chefs d’unité en 1 an;

´  Construction durant plusieurs mois sur l’unité;

´  Réorganisation complète du travail de l’équipe soignante;

´  Beaucoup de départs en maladie (AIC, infirmières pivots, conseillère cadre);

´  Transfert du dossier (gériatrie et douleur) à une nouvelle conseillère cadre.

Implantation de l’outil PACSLAC-F à l’IUCPQ-UL (suite)

Aujourd’hui:

´  Instauration d’une stabilité des équipes sur l’unité de soins;

´  Rôle d’évaluation par les infirmières renforci

par la nouvelle conseillère cadre;

´  Travaux de construction sont terminés.

´  Il ne sera jamais simple et facile de soulager efficacement la douleur du patient qui n’est plus en mesure de communiquer

´  L’observation des comportements est le seul outil dont on dispose pour dépister la douleur chez cette clientèle

´  Tous les intervenants qui donnent des soins au patient doivent s’impliquer

´  L’adoption d’une démarche systématique de dépistage-évaluation-intervention-réévaluation de la douleur a des chances de soulager de manière optimale

´  Gestionnaires convaincus de l’importance de la gestion de la douleur chez les personnes âgées

´  Mettre en place des conditions de travail afin d’encourager et favoriser le dépistage, l’évaluation et le traitement adéquat de la douleur

´  Il existe de bons outils d’observation … il faut juste choisir un outil approprié et bien l’utiliser!

Misson ,2014. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec; Voyer, 2013

Références

1.  Statistique Canada (2010): http://www.statcan.gc.ca/pub/91-209-x/2011001/article/11511-fra.htm

2.  International Association For The Study Of Pain (PAIN). (2006). Older people’s pain. PAIN, 14(3), 1-4.

3.  Association internationale pour l’étude de la douleur, 2014. http://www.iasp-pain.org/PublicationsNews/Content.aspx?ItemNumber=1673

4.  Registred Nurses’ Association of Ontario. (2013). Assessment and management of pain, Third Edition. Toronto, ON:

5.  McCafferey, M. (1979). Nursing management of the patient with pain (2e ed.). Philadelphia (PA): Lippincott

6.  Anand, K.J. & Craig, K.D. (1996). New perspectives on the definition of pain. PAIN, 67(1), 3-6.

7.  Marcel, J. (2014). Douleur, personnes âgées et troubles de la communication verbale. La revue de l’infirmière, Mai 2014 (201), 1-2.

8.  Bourgault, P. (2012). La gestion de la douleur en 2012: plus que jamais un rôle pivot pour les infirmières. Université de Sherbrooke. Présentation IUCPQ.

9.  Voyer, P. (2013). Soins infirmiers aux aînés en perte d’autonomie (2e éd.) Québec: ERPI

10. McCaffery, M. & Pasero, C.L. (1999). Pain-Clinical Manual (2e ed.) St. Louis (MO): Mosby

11. Lussier, D. (2012). La douleur chez la personne âgée. Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Présentation FMOQ.

Références (suite)

12.  Misson L. (2014). Outil PACSLAC-F. Qui, Quand, Comment, Pourquoi. Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec.

13.  Gélinas, C. & Bourgault, P. (2007). L’évaluation et le soulagement de la douleur chez la personne âgée. Perspective infirmière, mars/avril, 37-41.

14.  American Geriatrics Society(AGS).(2002). The managementof persistent pain in older persons. Journal of the American Geriatrics Society, 50(suppl. 6), S205-S224.

15.  Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé, L.Q.2002, c. 33.Articles 36 la loi des infirmières. Articles 37p du Code des profession.

16.  Règlement sur les activités professionnelles pouvant être exercées par des personnes autres que des infirmières et des infirmiers, 2014.

17.  Aubin, M., Verreault, R., Savoie, M., Lemay, S., Hadjistavropoulos, T., Fillion, L., et al. (2007). Validité et utilité clinique d'une grille d'observation (PACSLAC-F) pour évaluer la douleur chez des aînés atteints de démence vivant en milieu de soins de longue durée. Can J Aging, 27(1), 45-55.

18.  Fuchs-Lacelle, S., & Hadjistavropoulos, T. (2004). Development and preliminary validation of the pain assessment checklist for seniors with limited ability to communicate (PACSLAC). Pain Manag Nurs, 5(1), 37-49.