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DOSSIER SPÉCIAL LENRG LENR Low Energy Nanoscale Reactions p. 11-14 N° 28/ 2016 Jumelé avec l'Association des Inventions de Chine Réseau de compétences Le réseau création d’entreprises www.id-group.info www.pme-ch.ch Association Suisse Invention Romande 8 Moulin F10, DEMAIN le succès 10 Industriel passionné 19 Manifeste ÉNERGIE 3 e ÉDITION

IROmagazine N°28

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Revue de l'invention et de l'innovation en Romandie

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Page 1: IROmagazine N°28

DOSSIER SPÉCIAL LENRGLENR Low Energy Nanoscale Reactions p. 11-14

N° 2

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016

Jumelé avec l'Association des Inventions de Chine

Réseau de compétences

Le réseau création d’entrepriseswww.id-group.info www.pme-ch.ch

Association SuisseInvention Romande

8 Moulin F10, DEMAIN le succès

10 Industriel passionné

19 Manifeste ÉNERGIE

3e ÉDITION

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ÉDITO

Narcisse NiclassRédacteur

a un réseau privilégiéde relations grâce au jumelage avec

Des échanges ont lieu régulièrement depuis 1987

Si vous reproduisez nos textes,veuillez toujours mentionner la source.

Si la conquête spatiale fait encore rêver, l’Homme nous fait souvent désespérer de la nature humaine. La bêtise est distribuée avec générosité, sous toutes les latitudes. Soyons prétentieux. Quittons ces réunions de cons et passons à l’action.

Au quotidien, la Société civile peut chan-ger les lois, les habitudes, les mentalités. Ne perdons pas une occasion de partager les bonnes pratiques. Nous sommes, grâce aux NTIC, à l’ère du par-tage du savoir, de la connaissance, des biens, des ressources. Tout peut changer très vite.

J’ai toujours le numéro de mobile d’Albert Jacquard. Nous aurions dû nous rencontrer à COP21. Ce biologiste, il en a donné des conférences et des aver-tissements. Il en a écrit des livres, des essais, des chroniques pour nous éveiller. En 1987, il terminait son ouvrage Cinq milliards d’hommes dans un vaisseau par : «Voilà la tâche de la génération qui vient : inventer la Paix.» Il faut regretter que cette génération, qui a 30 ans aujourd’hui, n’ait pas encore réussi sa mission.

L’ONU également n’a pas atteint ses fa-meux huit objectifs du millénaire. Nous ne devons plus attendre sur les politiques, les maîtres de la fi nance, les conservateurs du pouvoir pour que les choses changent. Ils ne régleront pas les problèmes qu’ils ont créés pour manipuler les moutons.

Changeons-nous et changeons le monde. Elargissons la place de la philosophie. Dé-veloppons notre esprit critique. Stoppons le politiquement correct et l’autocensure. Ne craignons pas de quitter le moule de l’éducation nationale pour grandir.

Socrate n’a pas écrit une seule ligne de sa vie mais son invention, la philosophie,

est toujours source de progrès. Le Forum et la Cité se sont élargis. Tout peut aller vite si nous investissons dans

l’éducation. Nous sommes tous nomades et connectés. Google est la cinquième puissance du monde. Windows, Apple et Samsung, sans armée, sont les nouveaux colonisateurs, les nouveaux mission-naires. Avec le pouvoir de l’esprit, comme Gandhi et Mandela, nous pouvons chan-ger les lois, les habitudes, les croyances et infl échir les plus grandes puissances politiques ou économiques. C’est Steve Jobs qui a dit sans rire : «Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui.»

La Suisse peut être un laboratoire social et prendre des risques pour investir dans des choix de ruptures. Les gauchistes n’ont pas le monopole du bien. Les capi-talistes ne possèdent pas la vérité.

Reprenez votre liberté. Entreprenez ! Innovez ! Que la force soit avec vous.

IMPRESSUMIROmagazinecase postale 1303CH -1701 FRIBOURGwww.invention.chissuu.com/invention.ch

Layout IROmag ÉDITIONSMonique [email protected]

CORRECTRICELaura Zinetti

IMPRESSIONPCL Presses Centrales SA, RenensAv. de Longemalle 9, CH-1020 RenensTél. +41 21 317 51 51 [email protected] +41 21 320 59 50 www.pcl.ch

RÉDACTIONNarcisse NiclassMichel GiannoniPierre RogéGhislaine Bloch – Le TempsMonique Brasey

ILLUSTRATIONSwww.raa.ch

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UN SEUL VAISSEAU

Narcisse Niclass

AGENDA 2030 :

Les 17 objectifs de développement durable

Changeons-nous et changeons le monde

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• Evaluer• Conseiller• Accompagner• Promouvoir

IRO MENTOR CLUBLes défi s...

Gibert SonnayEntrepreneur-inventeur

Nous vivons une époque forte La prochaine crise économique éclatera dans quelques mois, comme le mur de Berlin et le communisme se sont effon-drés en 1989. Ce ne sont pas les gesticu-lations du Forum de Davos et les piètres résultats de COP21 qui vont contenir cette débâcle. Quand nous voyons le niveau de la campagne présidentielle aux USA, les incohérences européennes, l’absence de volonté des pays arabes à s’adapter, la cor-ruption dans le sport, il est compréhensible que Poutine séduise par son parler sec.

La majorité de la jeunesse cherche à changer le monde Elle a soif de connaissances et de forma-tion. Certes, avec 20 ou 30% de taux de désoccupation chez les moins de 25 ans, dans certaines régions, c’est inquiétant. Il est nécessaire d’innover dans les structures des sociétés. Les administrations doivent lâcher les baskets des jeunes et des créa-teurs d’activités. Le potentiel créatif n’est pas seulement dans les Apps et les drones. La permaculture, l’agriculture en milieu ur-bain procure du plaisir. Cette activité apporte

des biens et soude la communauté locale. Nous entrons, par obligation, dans l’ère du partage et de la coopération.

Les seniors aussi sont des acteurs de cette évolution nécessaire. Mourir ouvivre ensemble. Les questions écologiques sont-elles plus importantes que les ques-tions économiques ? Vous savez qu’actuelle-ment, tout est placé sous la vision fi nancière.Cet état de fait est toxique. L’imagination de nouveaux concepts économiques est impéra-tive pour nous sortir de ce cauchemar. Le prix de Google, Amazone, Twitter, Apple, Microsoft, Goldman Sachs et Air Force one est de 5,5 planètes à l’année. Pour l’ensemble de l’hu-manité c’est 1,5 Terre. Nous vivons à crédit sur les ressources naturelles dès le 13 août (valeur en 2016). En 2009, la dette globale était de 157 trillions de dollars. Elle a grossi de 40% pour atteindre 223 trillions (1012). Cette dette obscurcit toute la voûte plané-taire. Aucune institution, en la forme actuelle de la fi nance mondiale, n’est en mesure de maîtriser l’orage qui s’annonce. Il faudra faire preuve de génie et réinventer le signe zéro.

L’économie réelle est dédaignée alors que ce devrait être le repère pour la société. En Suisse, élevées en modèles, nos élites auto-proclamées tiennent les mêmes dis-cours que la FED (Réserve fédérale des EU) et que la BCE (Banque centrale euro-péenne). Il est important d’investir dans l’économie de proximité afi n de préserver la formation, la santé et la qualité de vie. Prenez des parts actives, investissez chez votre voisin. C’est plus rentable que -0,5% à la banque. L’esprit coopératif vous apporte des solutions régionales. Nous avons encore du potentiel pour créer des activités dans nos ateliers, nos usines, nos hôtels et nos fermes. NN

En 2007, nous avions déjà ce titre, sous la présidence de Marcel Schmid. Rappelez-vous, il y avait du Madoff dans l’air et l’affaire des Subprimes, escroquerie made in US, ébranlait l’économie mondiale. En 2008, les politiciens, les analystes, les chroniqueurs découvraient brusquement l’étendue du règne du mensonge dans la finance. La devise affi chée dans les bureaux-paysages des traders américains était : «Chaque jour un pigeon se lève pour toi !»

Secrétariat : Tél. +41 26 476 01 40 [email protected]

Suivez nos activités sur : w w w. i r o m e n t o r c l u b . c h

Un inventeur doit avoir un esprit d’entre-preneur. Dans le contexte actuel, il est pri-mordial d’avoir une bonne résistance afi n d’apporter des réponses aux défi s, qui ne manquent pas. En effet, passer de l’idée à la production nécessite des forces, des par-tenaires et des moyens.

Kallo 3S permet un traitement et une "énergisation" de l’eau, sans sel, sans chimie et sans perte d’eau, contrairement aux autres adoucisseurs du marché. Votre santé est préservée. L’impact écologique est gagnant. Avec ce nouvel appareil pour le traitement de l’eau, le potentiel s’étoffe.

Améliorer votre eau de boisson et préserver vos ins-tallations, c’est notre métier. Le succès de la gamme Sonatec est probant. Avec la nouvelle généra-tion KALLO 3S, des perspectives inté-ressantes sont déjà prouvées.

Nous sommes dans l’économie régionale.

Nous vous invitons à appuyer notre développement en investis-sant dans une entreprise suisse.Contactez-nous pour une présentation sur les possibilités de faire un bon placement près de chez vous. Vous pouvez participer avec 5, 10, 20 ou 50'000 francs à une entreprise sûre.

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...une réponse

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Nicolas Ganshofvice-président

Thierry Jehottevice-président

Daniel NasrPrésident

Blaise RossellatPhilippe Maradan Monique Brasey Alain Bourgeais Gilbert Sonnay

Robert RuhlmannSimon-Pierre KerbageMichel Barro Ernest Badertscher Gabriel Marchon Claude Rollinet Elliane Favez

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En quatre points, LA PASSION DE RÉUSSIR

La créativité n’est pas seulement ar-tistique. Un artisan, un industriel, un indé-pendant se doivent d’être en éveil et de savoir anticiper. Avec la tyrannie de l’immédiateté, l’illu-sion du tout gratuit et la croyance dans la mondialisation salvatrice, un patron a besoin de soutiens dans son activité commerciale. Il faut être créatif, actif, réactif, novateur pour répondre pleinement aux attentes des consommateurs. Il faut tisser de vrais liens avec ses partenaires. Le mot à la mode est écosystème.

La C-PIC est un écosystème unique car ses coopérateurs viennent d’horizons variés. Leurs intentions, leurs attentes sont multiples. Dans le cercle des fonda-teurs déjà, chaque membre a un capital de savoir qui en fait un personnage com-plémentaire à l’esprit ouvert et curieux. La somme des expériences, le partage, la bonne humeur, la motivation et la généro-sité sont les ingrédients de cette avancée rapide.

L’idée du PIC germait depuis 2004 grâce au Point Créateurs. Par contre, le concept de la coopérative date de juin 2014 seulement. En 18 mois, grâce à un réseau de qualité, aux échanges d’idées et à l’engagement des fondateurs, le 6 janvier 2015, la C-PIC était à l’œuvre. Cette aven-ture est magique avec 120% de réussite. La coopérative est en orbite.

Un premier dossier validé En parallèle à la fondation de la coopérative,

les fondateurs et leur coach ont suivi le projet KALLO 3S. La recherche de fonds et le développement de la structure ont

abouti en moins de 15 mois. Pour mettre le produit sur le commerce, une année est encore nécessaire mais les premières étapes sont franchies.

Deuxième dossier lancé Grâce à la simplicité des contacts, l’empathie de partenaires passionnés par le progrès et le bien-être de l’humanité, le MOULIN F10,

présenté en 2015 au Salon des inven-tions de Genève, avance à la vitesse du son. L’objectif prétentieux, lutter contre la faim dans le monde, n’est plus une uto-pie. Notre partenariat avec l’ADER est un accélérateur de progrès humains.

L’avenir est vert Selon nos statuts, nous accompagnons des projets durables. C’est pourquoi nous avons choisi la BAS (Banque Alternative Suisse) comme par-

Ensemble,collaborons à vos idées

Chemin de la Fenetta 20 Tél. +41 26 476 01 40CH-1772 Nierlet-les-Bois www.c-pic.ch

tenaire pour déposer notre capital de fon-dation. Nous avons décidé de bloquer ce capital comme sécurité. En effet, nous fi -nançons déjà nos actions par notre déve-loppement et l’engagement de nouveaux coopérateurs.

Un esprit visionnaire Notre succès s’est construit dans un cadre amical. Avec l’envie d’accompagner des porteurs de projets réalistes, nous avons un esprit sain. Le désir d’œuvrer dans l’économie réelle de proximité nous évite les spéculations hasardeuses. Nous vous attendons, inven-teurs et investisseurs, afi n de montrer que le progrès est dans le pré. Construisons ensemble la civilisation de la coopération.

Nous espérons vous étonner et vous sé-duire. Bienvenue dans votre coopérative.

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La Suisse, pays d’innovation ? Tourisme à la traîne par manque de nou-velles stratégies et d’investissements ; industrie des machines mourante à cause des coûts de production ; chimie,

agro-alimentaire corsetés par les lois et les fonctionnaires ; les grandes banques délocalisent leurs services internes et ne connaissent pas le capital-risque. Pour-tant, l’innovation est décrétée comme l’unique voie pour maintenir notre pros-périté. Où sont les chefs qui montrent et ouvrent cette voie ?

Hans Hess, président de Swissmem a qualifi é la situation d’assez grave dans un article de l’AGEFI. Il dit que 35% des

entreprises de la branche font des pertes et qu’il faudra 2 ans pour s’adapter et renouer avec les bénéfi ces. Pendant ce temps c’est 10'000 postes de travail qui passent à la trappe.

Un cas réel, une opportunité Après plusieurs années de développement et près d'un million d’investissements, un ingénieur est passé de l’idée au démons-trateur, puis il a réalisé un prototype opé-rationnel. Il a construit une machine qui rectifi e les bagues de roulements à billes à une cadence deux fois plus rapide que la meilleure machine actuellement sur le marché. Il faut maintenant passer au stade industriel pour fabriquer la première

série de Phœnix. Là, c’est le vide total. Aucune possibilité de crédit, aucun industriel courageux, aucun intérêt des promotions économiques. Notre Conseil fédéral pose dans un site industriel mais c’est comme au cinéma. Nos conseillers font de la fi gura-tion dans un décor.

Une avancée technologique sur pause Le prototype est prêt. Phœnix ne coûte pas plus cher que les machines ac-tuelles et il est possible de produire moins cher qu’en Chine, en Corée ou aux Indes. La technologie est à saisir. L’ingénieur est dis-ponible pour accompagner le processus de fabrication. Pourtant, dans le climat actuel, impossible de trouver des investisseurs et des partenaires industriels qui misent sur l’avenir. Est-ce grave docteur ? La Coopé-rative Pôle Innovation Compétence (C-PIC) pousse ce projet fabuleux qui pourrait contribuer au maintien d’une industrie des machines en Suisse. Elle fait appel à des industriels avertis, à des politiques engagés, à des fi nanciers visionnaires.

L’ingénieur offre sa machine contre un salaire mensuel du directeur du Cré-dit Suisse ou de l’UBS. Il échange 5 an-nées de travail dans l’incertitude de la recherche contre un mois dans la fi nance virtuelle. Nous inaugurons en juin 2016 le plus long tunnel ferroviaire du monde mais nous ne trouvons pas de moyens pour maintenir et développer notre tissu industriel. Les premiers tun-nels du Simplon, du Gothard ou les grands barrages ont été construits, comme nos trains de montagne, par des pionniers vi-sionnaires. Qui prend encore de la hauteur aujourd’hui ?

Au siège de la C-PIC, Monique Brasey attend vos appels et vos contacts pour vous organiser une démonstration et la rencontre avec le porteur de ce dévelop-pement, à Estavayer-le-Lac.

Narcisse Niclass

La prise de risque est-elle absente du paysage helvétique ? La question est illustrée par un cas pratique concret, une tentative pour donner tort aux sceptiques, aux politiques et décideurs qui causent sans agir.Phœnix, une rectifieuse performante, peut apporter du souffle à un fabricant suisse de machines.

L’absence de capital-risquetue l’innovation industrielle

Philippe Maradan Mobile +41 78 923 69 24

CH-1772 Nierlet-les-Bois [email protected]él. +41 26 476 01 40 www.tca-sa.ch

Le prototype de la rectifi euse Phœnix est opérationnel

Nous cherchons

• 100’000 francs

• un fabricant de machines-outilsGianfranco Passoni

Ingénieur en électromécanique

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GESTION DE PROJETS

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ÉCO

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Les sept caméras de Philae ont en grande partie été développées par une équipe du Space Exploration Institute (Space-X) de Neuchâtel, dont l’équipe faisait partie autrefois du Centre suisse d’électronique et de microtechnique de Neuchâtel (CSEM). Il y a également une forte impli-cation helvétique dans l’un des onze instruments embar-qués sur Rosetta, à savoir le spectromètre de masse Rosina, développé à l’Institut de physique de l’Université de Berne. Son but est d’analy-ser la composition de l’atmosphère de la comète, la température et la densité des gaz, leur évolution au fur et à mesure du rapprochement du Soleil.

Rosina a été en partie construit par la société Contraves Space, devenue Ruag Space à Zurich, ainsi qu’Apco Technolo-gies à Aigle. De son côté, le laboratoire Empa à Dübendorf a été chargé du déve-loppement et de la construction de plu-sieurs composants d’optique ionique.

Pour sa part, la société Montena, à Ros-sens, a mis au point en 2002 – soit 2 ans avant que la sonde Rosetta ne quitte la Terre – des cartes électroniques. Ela-borés en collaboration avec l’entreprise fribourgeoise CPAutomation SA, à Villaz-

Saint-Pierre, ces circuits permettent de mesurer le signal du spectromètre de masse Rosina, de l’amplifi er et de le transmettre à son

calculateur. L’entreprise Montena, qui compte vingt collaborateurs, a aussi fabri-qué de l’électronique orbitale capable de mesurer la pression des gaz ainsi que les calculateurs traitant les signaux des trois expériences constituant Rosina.

Spécialisée dans la conception de généra-teurs rapides d’impulsions à haute tension, l’entreprise réalise entre 5 et 6 millions de chiffre d’affaires et exporte 100% de ses produits. «Nous travaillons essen-tiellement avec des laboratoires d’es-sais dans le domaine militaire», précise Werner Hirschi. A la question de savoir si la

«Nous pensions que nous serions tous à la retraite quand l’atterrisseur Philae se poserait sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko», se souvient Werner Hirschi, qui est encore directeur de la société Montena à Rossens (FR). Cette PME fait partie des cinquante sociétés européennes qui ont participé à l’aventure Rosetta. Parmi elles, dix-huit entreprises seraient basées en Suisse.

PME réitérerait son expérience dans le spa-tial, la réponse reste évasive. «La procédure de validation auprès de l’ESA est relative-ment laborieuse et coûte cher», confi e-t-il.

Certaines pièces, notamment des mécanismes de pointage de l’antenne de communication ou les supports des capteurs solaires, ont été réalisées par la société Mecanex, intégrée aujourd’hui dans l’entreprise Ruag Space à Nyon. «Sur Philae, nous avons participé à la fabrication du mécanisme d’orientation d’une caméra», explique Michel Gar-cia, directeur commercial de l’entreprise de 70 personnes, qui travaille avec des clients tels que l’ESA, Thales ou Astrium, et qui participe continuellement à diffé-rents programmes scientifi ques. «Nous avons fabriqué des pièces mécaniques du spectromètre de masse à haute résolution (DFMS) ainsi que des supports de gyros-copes du satellite Rosetta», précise-t-il, tout en soulignant que les systèmes de transfert de courant conçus par son en-treprise s’intègrent dans presque tous les panneaux solaires qui équipent les satel-lites. Enfi n, d’autres fi rmes suisses ont en-core joué un rôle, à l’exemple de Clemes-sy à Genève (test des batteries), Helbling à Zurich (développement), Etel à Neuchâtel (unité d’entraînement du mécanisme de pointage de l’antenne APME/APM), Adval-tech Styner et Bienz à Niederwangen (BE) ou Collini-Flühmann à Dübendorf (ZH).

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L’espace est ouvertpour les PME suisses

Plusieurs sociétés suisses ont participé à l’aventure

de Rosetta

Ghislaine [email protected] 20.11.14

Rosina

comète Tchouri

PhilaeRosetta

www. le temps.ch

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Claude regardait tourner la palette rouge de l’horloge de la gare. Un symbole hel-vétique qui rassure, angoisse, confi rme, attire, rassemble et sépare. C’est toute la vie dans un rond rouge qui avance régulièrement. Une sorte de silence qui coule comme un serpent sur le sable. La morsure du temps est brûlante. Il faut conjurer la vie qui fuit.

«Je me moque du temps. Je me moque de la rigueur. Je suis moi et je vous... Vous pouvez rire de mes œuvres. Elles sont certes éphémères et vont disparaître comme moi, en cendres. Prenez le temps de rêver, de rire. C’est du bon temps que je vous offre. Une machine en bois à la recherche du temps perdu. Le Graal qui affi rme votre supériorité.»

La quadrature du cercle, un coup de pouce à la vie, Big Ben revisité pour se souvenir que le temps est une convention. La seconde zéro est à Greenwich Village. Il est bientôt midi au clocher du village. L’angélus du soir nous rappelle. Le toc-sin nous interpelle. Et alors ? J’ai connu Claude comme dessinateur en bâtiment, comme maquettiste, tireur d’héliographie, imprimeur, reprographe, entrepreneur au secours d’artistes, ami et constructeur d’une ville (responsable atelier de ma-quette Fribourg selon plan Martini 1606). Puis révélation. Prenons notre temps dans ce monde où tout est devenu immédiat.

Ses mécanismes sont en bois. Brut. Les ancres, les échappements sont étranges. La loi de l’apesanteur leur donne la vie. Comme Geppetto a créé Pinocchio,

Claude vit et partage ses rêves. Ses créations tournent et il y a des astuces. En plus, vous serez toujours dans l’imagi-naire. Un art brut fragile qui va étonner les

personnes sensibles. Si vous savez ouvrir votre regard, vous découvrirez le bon-heur dans les engre-

nages. Toutes ses machines ont un cœur. Vous pouvez parler de vos projets, de vos sensibilités. Vous avez tous les biens matériels souhaités mais le temps vous échappe. Faites le pari de gagner plus de vie dans votre vie. Etonnez vos amis. Claude vous accompagnera en réalisant votre machine à philosopher. Attention :son exposition est à Cheiry. C’est proche de Sirius. Respectons la vie, le rêve, le voyage et la folie. La douce folie est une marque déposée. Partageons le bonheur de vivre. NN

La notion de mesure du temps est-elle une invention humaine ou une réalité ? Quelle importance. Chacun fait ce qu’il veut de son temps et nous avons tous 86400 secondes par jour. Riche, ultra-riche, pauvre, ultra-pauvre, le même capital. Le temps nous rend tous égaux. Enfi n on va se comprendre et être heureux.

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A la rechercheDU TEMPS…

Claude RollinetConstructeur de rêves

Constructeur de rêvesRoute de la Glâne 43, CH 1700 FribourgTél. +41 79 336 42 24, [email protected]

C’est tellement beauquand c’est inutile

Quelques pièces et détails de la collection

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Le Journal des arts & métiers (suisse), décembre 2015, mettait en valeur le tra-vail d’une équipe étonnante, composée de seniors motivés, qui développait le Moulin F10. Grâce à l’intérêt des Moulins Bossy, ce projet devient concret. Tous les partenaires sont alignés afi n de réaliser une unité de production qui sera aussi un centre de démonstration et de formation.

Le Swiss made a du sens pour donner les impulsions et faire la preuve de la fai-sabilité. Après la mondialisation, le temps de la chaîne agro-alimentaire basée sur le local retrouve tout son sens : moins de transports, moins de manutention, moins de pertes de stockage, moins d’éner-gie et une traçabilité garantie. Ce projet romand a été soutenu par la LoRo (Loterie Romande). Un nouvel objectif est fi xé. Vu la performance de ce moulin, des uni-tés deux fois plus petites que le premier prototype seraient suffi santes pour une

DEMAIN,Moulin F10, le succès

Les plus belles idées ne sont rien si nous ne les mettons pas en œuvre. «Agir est autre chose que parler, même avec éloquence, et que penser, même avec ingéniosité.» Marcel Proust. Aujourd’hui, la question de la transmission du savoir est aussi un sujet d’inquiétude. Avec le tout digi-tal, curieusement, nos archives sont moins sûres et moins durables que le papier. Même si les mémoires utilisent le silicium comme support, rien ne remplace encore la pierre.

communauté régionale. Nous lançons une opération de fi nancement participa-tif afi n d’assurer cette nouvelle étape. Le pari : avant la fi n de l’année, vous serez convié au lancement de la première ligne de production de farine au label F10. Le message de DEMAIN (voir encadré) est simple. Passez à l’action concrète en soutenant notre projet par vos dons et vos investissements dans le fi nancement participatif du centre de formation Moulin F10 prévu à Cousset. Pour vous asso-cier à cette réalisation porteuse d’espoir, rendez-vous sur www.moulin-f10.ch

www.c-pic.ch

Daniel Nasr, présidentCh. de la Fenetta 20CH-1772 NIERLET-LES-BOISTél. +41 26 476 01 [email protected]

BOSSY CÉRÉALES SA

Simon-Pierre KerbageRte de Corcelles 86CH-1774 COUSSETTél. +41 26 660 26 [email protected]

Ass. pour le développementdes énergies renouvelables

Ernest BadertscherChamp-Bornu 7CH-1350 ORBETél. +41 24 441 35 [email protected]

Le fi lmEt si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traversent nos pays ? Cyril Dion et Mélanie Laurent ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils nous présentent ce que pourrait être le monde de demain...

Simon-Pierre KerbageDirecteur Bossy Céréales SA

Trois seniors animés de l’esprit d’entreprise : Arthur Nussbaumer, Ernest Badertscher et Daniel Nasr

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Chercher dans les archives et SAVOIR COPIER

Des réalisations étonnantesLe dôme de Florence, construit par l’orfèvre Filippo Brunelleschi entre 1422 et 1436, est constitué de 4 millions de briques pour une masse de 37’000 tonnes. Cette maçonnerie a été construite sans cintres en bois. Pour les architectes de l’époque cela était impensable ; alors que les romains l’avaient fait plusieurs siècles avant. Le professeur d'architecture Massimo Ricci de l’université de Florence a passé 40 ans à retrouver la technique de Brunelleschi qui lui-même avait retrou-vé la technique romaine !

D'autres exemplesEn se plongeant dans l’univers des brevets, on se rend compte que bon nombre de nos innovations actuelles n’en sont pas :

• le 29 avril 1899 à Archères en France, le premier véhicule terrestre qui a roulé à plus de 100 km/h était électrique

• les winglets des avions de ligne actuels ont été inventés en 1897 par Frederick W. Lanchester

Depuis 100 ans, nos écoles forment des ingénieurs qui réinventent la roue faute d’un accès facile à notre Patrimoine im-matériel (PI), notamment technique. Les réponses à nos futurs défi s économico-écologiques sont sûrement déjà dans nos cartons d'archives.

Une partie de notre PI est sur la toile. Sa recherche est chronophage vu le volume de données. Mais la majeure partie se trouve dans les livres, dans nos archives ou est issue des connaissances et de l’ex-périence de nos aînés. A chaque décès, à chaque destruction d’archives, c’est un pan entier de notre PI qui disparaît. Si le World Wide Web est né en 1989, le train, l’automobile, l’aviation et le lanceur qui a emmené l’Homme sur la Lune, ont été inventés et développés sans ordinateurs !

Anatole France l’a bien exprimé : "Ne per-dons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir." Alors il est urgent de préserver notre PI mais surtout de le transfi gurer. Car en plus de sa perte, nous vivons une évolution de rupture dans la transmission du savoir entre les jeunes

Pierre RogéFormateur certifié

Technopôle de Sainte-Croix HEIG-VD

qui sont "webophiles" (si ce n’est pas sur Internet, ça n’existe pas ) et les aînés qui ne sont pas forcément connectés. Sans oublier qu’une majeure partie de l’huma-nité n’a pas d’accès facile à l’éducation.

Avec tous les outils numériques disponibles, il est possible de réaliser ces missions. Ecoutons John Lennon"Rêver seul ne reste qu’un rêve, rêver ensemble devient la réalité."

La création d’une fondation d’utilité publique s’impose pour :• collecter et préserver notre PI sans

arrière-pensée mercantile;• mettre à disposition gratuitement notre

PI pour les générations futures;• lever des fonds pour remplir ces tâches

régaliennes;• développer des partenariats avec

d’autres ONG et fondations;• promouvoir des projets innovants issus

de notre PI.

Vu l’ampleur du projet, commençons par une niche comme l’aéronautique, tou-jours à la pointe, qui représente un peu plus d’un siècle de données : AERO-SAVE. Une fois les outils mis en place, la fon-dation sera un catalyseur qui favorisera l’éclosion d’autres niches. Une partie du travail est déjà disponible sur la toile. Il reste à développer des synergies avec ces acteurs, qui travaillent isolément, et des ONG qui poursuivent des buts similaires.

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Erich von Däniken, dans ses ouvrages traduits en plus de vingt langues et aux tirages à millions, nous séduit en nous montrant que dans l’Anti-quité des moyens techniques fabuleux avaient été révélés par des extra-terrestres. Sans aller sur ces chemins, nos anciens nous ont souvent légué des connaissances fabuleuses. Mieux documentés, les travaux de Léonard de Vinci en sont un exemple concret et connu.

Soutenez notre FONDATION en constitutionen adhérant à notre association :

La Jamais contente, voiture électrique et premier véhicule automobile à avoir franchi le cap des 100 km/h en 1899.

La théorie de Lanchester (1897) développée en 1970

Dôme de FlorenceMassimo Ricci retrouve la technique de construction de Brunelleschi

Contactez-nous :TECH–[email protected] 076 615 16 27www. tech-save.org

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Jean-Daniel Carrard, lui, a su prendre le bon vent et rebondir avec ses loisirs aériens. Avec son entreprise, JDC Electronic SA, il a déposé de nombreux brevets qu’il a mis en application avec succès. Ses domaines d’activité sont orientés sur trois axes : les instruments pour le sport et les loisirs, les instruments de mesure scientifi que et l’horlogerie. Tou-tefois, ce sont essentiellement les vents et la météo qui font tourner son entreprise, basée à Yverdon-les-Bains, à l’adresse bien trouvée d’avenue des Sports.

Depuis 1983, pratiquement chaque année, des nouveautés ont été lancées dans les anémomètres, les stations météo et l’horlogerie. Grâce aux com-pétences en électronique et en micro-mécanique, la course à l’innovation est constante. S’il y a 30 ans, la mesure d’une vitesse par le champ magnétique était peu connue et protégée par un

brevet maison, aujourd’hui, il faut se battre en innovant encore. JDC a ouvert plus de cinquante pays mais depuis 2015, le niveau du franc suisse est pénalisant à l’export.

Sur le plan industriel, des outils ont été développés pour mesurer les fl uides et les gaz. Les nouveautés dans les applications sportives et de loisirs ont suivi le dévelop-pement des mobiles. Une station météo miniature qui indique la vitesse et la direction du vent, la tempéra-ture, l’humidité et la pression, se branche sur votre smartphone ou iPhone. C’est la gamme Skywatch certifi ée Swiss made.

J’ai découvert JDC Electronic grâce à Léonard de Vinci. Pour la promotion de la montre De Havilland, le parachute en forme de pyramide imaginé par le maître fl orentin a été construit et testé avec succès. Dans le domaine écologique, j’ai été séduit par un système dynamique de gestion de l’éclairage public eDYN, déve-loppé avec la Ville d’Yverdon-les-Bains. Mais mes faveurs vont à FIT LUX, un lampadaire esthétique, solide, qui per-met de sensibiliser les utilisateurs à la valeur de l’énergie. Si vous avez besoin de lumière, vous devez faire de l’exercice en faisant coulisser un manchon sur le mât. Avec une minute d’efforts, vous avez 15 minutes d’éclairage. Une batterie permet

de stocker l’énergie. Equipé d’une diode LED à haut rende-ment, FIT LUX produit 10 lx. Avec vos amis

vous pourrez faire de l’exercice physique, animer votre soirée et pique-niquer dans la nuit. Vos efforts seront lumineux. Vous pourrez tester ce lampadaire utile et édu-catif au Salon 2017 du 5 au 9 avril. NN

INVENTEUR PASSIONNÉindustriel motivé

Le monde des PME helvétiques est étonnant. La force des patrons qui ne comptent que sur eux est un formidable levier de richesse dans ce pays. De Genève à Romanshorn, de Bâle à Chiasso, c’est toujours la même volonté, la même résistance qui anime ces esprits indépen-dants. Ils n’ont qu’un ennemi intérieur, l’administration et ses règle-ments. Parfois, certains savent utiliser ces résistances comme point d’appui pour réussir.

la course à l’innovationest constante

« Il n’y a pas de vent favorablepour celui qui ne sait pas où il va.»

Sénèque

JDC ELECTRONIC SA SwitzerlandAvenue des Sports 42 www.jdc.ch1400 Yverdon-les-Bains [email protected]

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Jean-Daniel CarrardChef d'entreprise

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Digne d’Hitchcock Le 7 janvier 1943, Nikola Tesla, scientifi que serbe, meurt brusquement à New York. Le 5 jan-vier il avait téléphoné au Département d’état américain et déclaré qu’il avait découvert le moyen de produire de l’éner-gie d’une façon illimitée, pour le monde entier. Tous ses do-cuments ont été saisis par le FBI puis conservés par la CIA.Dès 1991, Eugene Mallove, scientifi que et rédacteur, écrit plusieurs articles sur la fusion froide et doute de l’attitude du MIT. Il sera assassiné le 14 mai 2004 dans des circonstances

étranges. D’autres chercheurs ont été contraints d’abandonner leurs travaux sur ce domaine

et les plus courageux ont été régulièrement discrédités au stade expérimental déjà.

Etat des lieux En 2016, il y a plus de 100 instituts et labora-toires qui poursuivent

des recherches sur la fusion froide ou LENR (Low Energy Nanos-cale Reaction). Le Japon, la Corée, la Chine, la Russie sont les pays les plus motivés mais l’Europe n’est pas encore hors jeux. La Suisse même pourrait se faire une bonne place si notre Dé-partement fédéral de la recherche et de la formation donnait une impulsion. Un homme, Georges de Montmollin, y croit ferme-ment. En 2014, il a fi nancé la société LENR-Cities SA à Neuchâ-tel. Cette entreprise pilotée par Michel Vandenberghe développe un écosystème avec des partenaires, chercheurs, universités et entreprises afi n de fédérer les travaux et valoriser les résultats.

LENR renverse les politiques2020, zéro pétrole ?

Les maîtres du monde tremblent Depuis la révolu-tion industrielle, les pays producteurs de charbon, d’acier et de pétrole contrôlent le monde avec le levier de la fi nance mon-diale. La croyance dans le pétrodollar a permis la création de cartels sous contrôle des USA. Nous savons tous que les confl its récents qui déstabilisent la paix mondiale ont été fomentés par l’Amérique et ses laquais. Les Balkans, l’Iraq, la Lybie, l’Iran, puis la Syrie, comme l’Ukraine, sont des foyers de troubles ini-tiés depuis Washington et le Pentagone. La raison de tous ces confl its : le contrôle de l’énergie et des ressources minières. Un Italien, Enrico Mattei, président de l’ENI, avait compris cet enjeu en Afrique du Nord. Sa vision était gênante pour les sept sociétés qui contrôlaient le marché du pétrole (cinq sociétés américaines et deux anglaises). Le 27 octobre 1962, il meurt en Sicile dans un accident d’avion dû à un sabotage.

Un nouveau paradigme Je déteste ce mot employé dans tous les discours mais la révolution qui avance se situe au niveau des changements apportés par l’invention du WWW au CERN, à Genève, en 1989. Grâce au LENR, la production d’énergie décentralisée et bon marché va transformer les règles du jeu économiques et politiques et redessiner les échanges interna-tionaux. Les pays en voie de développement pourront enfi n se développer et gagner leur liberté. La rupture doit être maîtrisée afi n d’adapter nos sociétés à ces nouvelles règles. Plus de mo-nopole, plus d’étalon pétrole, plus de profi ts scandaleux, fi ni la spéculation grâce à l’énergie à un prix raisonnable. L’empreinte écologique sera maîtrisée. Il faut nous préparer mentalement à ces nouvelles libertés. Les dinosaures vont résister. Mettons en place les outils nécessaires pour la recherche et la production de cette nouvelle source d’énergie.

Une chance pour l’Europe L’Italie est un pays fertile pour la technologie LENR. Plusieurs instituts universitaires et privés publient régulièrement sur ce sujet. Les professeurs Giuliano Preparata, Andrea Rossi, Francesco Celani, Francesco Piantelli et Sergio Focardi sont tous italiens comme Luca Gamberale, par-tenaire de LENR-Cities et Yogendra Srivastava membre du team, actif à Perugia. Narcisse Niclass

Le mur de Berlin tombait en 1989 et c’est en cette même année qu’une autre révolution est appa-rue : la fusion froide. Deux chercheurs, Martin Fleischmann et Stanley Pons, ont tenu conférence de presse. Leurs explications ont provoqué un séisme dans le monde scientifique. Les croyants et les sceptiques s’opposent mais la recherche continue. Depuis 2013, un cap a été franchi. Des résul-tats probants seront partagés grâce à un nouveau type de réacteur appelé E-Cat. Le 25 juin 2015, un chercheur de l’EPFL, Nicolas Chauvin, exposait un démonstrateur sur Les Hauts-de-Gstaad. Son tra-vail est soutenu par Daniel Borel, fondateur de Logitech. En Suisse, plusieurs startups sont engagées. LENR-Cities, LENR-cars et LENR-Invest se préparent et préparent la transition vers cette technologie.

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DOSSIER

SPÉCIAL

d’abandonner leurs travaux sur ce domaine et les plus courageux ont été régulièrement discrédités au stade expérimental déjà.

Nikola TeslaEugene Mallove

Nikola Tesla dans sa stationexpérimentale de Colorado Springs

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La physique quantique est aussi célèbre que E=MC2 mais au quotidien, même pour des professeurs, ça reste souvent des concepts abstraits. Nous prêtons beaucoup à Einstein et, hors contexte, certaines de ses déclarations ont pris des sens détournés. La fameuse photo où il tire la langue a construit une image d’homme libre qui nous rassure. Un scientifi que qui se comporte comme un gamin. Un scientifi que qui sort du rang. Un scientifi que non conformiste. Tout est possible avec de l’audace. Pour faire avancer l’humanité, aujourd’hui, c’est d’audace dont nous avons besoin. Les savoirs sont là. Les connaissances sont accessibles. Nos leaders, nos élus n’osent pas changer de cap.

LENR est un domaine transdisciplinaire Il nécessite de rapprocher les savoirs et expertises issus de différents do-maines de la physique et des nanosciences. Une telle approche exige de mobiliser les acteurs de la recherche au plus haut ni-veau, là où se construisent les grands programmes exigeant de décloisonner les travaux des équipes et des laboratoires. D’où également la diffi culté de publier des travaux n’entrant jamais totalement dans les cadres défi nis. Compte tenu de l’importance des travaux expérimentaux, une compétence en engineering est également essentielle, comme l’instrumentation nécessaire à la caractérisation des phénomènes dont la nature n’est pas

LE SAVOIR-FAIRE HELVÉTIQUEau service de scientifi ques

C’est à Berne en 1905 qu’Albert Einstein a pensé et formalisé la théorie de la relativité. Il était fonctionnaire au Bureau fédéral des brevets et se rendait à son travail à vélo. Tout est possible avec de l’imagination et de la créativité. Georges de Montmollin, entrepreneur retraité du monde de l’informatique, a l’esprit actif. De sa résidence sur les hauts de Neuchâtel, il rejoint la ville et le bord du lac en funiculaire. Ce moyen de transport écologique est propice à la réfl exion, voire à la méditation.

La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionneet que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique :Rien ne fonctionne...et personne ne sait pourquoi !

Albert Einstein

Le cœur de l'équipe LENR-Cities.com et LENRG.org. De gauche à droite : Yogi Srivastava, Michel Vandenberghe, Angelo Ovidi, Luca Gamberale, Georges de Montmollin, John Swain, Allan Widmon.

Tout ce que tu peux faire, ou ce que tu rêves de faire, fais-le.Goethe

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complètement comprise. Un saut de géant, comme celui qui a donné naissance à l’industrie des semi-conducteurs, est à faire.

LENR aura un effet de levier considérable pour l’humanité. Tout peut changer rapidement et transformer fondamentalement nos connaissances scientifi ques mais surtout nos organisations comme notre société plus globalement. C’est un espoir et un nouvel horizon pour les jeunes générations et les moins jeunes.

Les réponses sont dans la nature Si l’invention de Dieu nous arrange pour expliquer le monde, certaines découvertes scientifi ques nous déconcertent. Nous devons les conceptualiser pour les assimiler et les accepter. Nous voulons des règles de jeu claires. En fait les règles de jeu sont toujours arbitraires. Seul le jeu que nous avons choisi est logique. Les avancées provo-quées par Albert Einstein sont un mythe pour la quasi-totalité de l’humanité. La compréhension se limite à quelques expressions «Tout est relatif», ou encore à la fameuse formule E=MC2

La fusion froide ou LENR (Low Energy Nanoscale Reac-tions) se vérifi e dans des expériences pratiques. Les théories ne sont pas encore établies mais l’empirisme relatif des chercheurs impliqués dans des centaines de laboratoires a déjà montré et démontré des résultats probants. Nous sommes à la veille d’une révolution. Sans une stratégie d’accompagnement, cette révolution va déstabiliser nos sociétés. En marge des instituts de recherches, depuis 3 ans maintenant, des savants, des ingé-nieurs, des professeurs et chefs de projets ont créé un réseau d’échange et de partage du savoir. Ce réseau est piloté par la société suisse LENR-Cities SA, dont le siège est à Neuchâtel.

Un écosystème est organisé sur les modèles de l’éco-nomie numérique. L’entreprise LENR-Cities SA est opération-nelle et a maintenant l’ambition de créer plusieurs startups pour conduire les travaux dans plusieurs domaines complémentaires. Consultez le tableau 2015-2017. Le programme prévu est tenu avec la création le 29 décembre 2015 de la première startup Nukey Europe en UK, en partenariat avec l’Université de Chester et Thornton Science Park.

Nukey Europe a pour objectif de développer des technolo-gies dans le domaine de l’élimination et de la transformation des déchets nucléaires. Les déchets deviendront une matière première et une source importante de revenus directs. Les pou-belles nucléaires se transforment en or.

LENR-Cities SA

a regroupé une communauté internationale de chercheurs reconnus dans ce secteur novateur. Supraconductivité, transmutation, production d’hydrogène, de chaleur et d’électricité sont des domaines d’applications de LENR et leur développement conduira à une nouvelle ère indus-trielle. Les expertises en innovation dans les domaines des nano et micro technologies de la robotique et du «Green Manufacturing» donnent à la Suisse le potentiel d’être un leader de cette nouvelle industrie. LENR-Cities a atteint ses objectifs pour la première année et pour sa deuxième année en opérations, la recherche d’investis-seurs et de partenaires industriels sont sa priorité. Les premiers contacts sont établis et suivis.

[email protected]

Georges de MontmollinCFO LENR-Cities

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Procédé E-Cat : (extraits de la demande de brevet)

Procédé pour la production d’énergie par le biais de réac-tions nucléaires entre l’hydrogène et un métal.

Cela comprend les étapes suivantes :

• Préstructurer une quantité prédéfi nie de cristaux d’un métal de transition, étant donné que les cristaux mêmes sont structurés comme des amas/grappes [clusters] micro-nanométriques avec une structure cristalline prédéter-minée. Chacun de ces cristaux contient une quantité d’atomes de ce métal inférieure à un nombre critique prédéterminé.

• Mettre en contact de l’hydrogène avec ces cristaux.

• Réchauffer ces amas jusqu’à une température d’absorp-tion plus élevée qu’une température prédéterminée et provoquer l’absorption à l’intérieur de ces mêmes regrou-pements de l’hydrogène sous forme d’ions H. Cet hydro-gène, sous forme d’ions H, restera disponible après la phase de chauffage pour les réactions nucléaires [...].

• Déclencher les réactions nucléaires susmentionnées entre l’hydrogène, déjà cité sous forme d’ions H, et le métal susmentionné à l’intérieur de ces amas/grappes par le biais de l’action d’impulsion sur le cœur actif sus-mentionné, qui conduise les ions H en direction de leur capture à l’intérieur des atomes respectifs des amas, entraînant un dégagement de chaleur en raison de la séquence de réactions susmentionnées [...].

ÉNER

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Refl ets d’un entretien avecGeorges de Montmollin CFO LENR-Cities

Pour gérer cette rupture dans l’approvisionnement éner-gétique qui va réorienter toute l’économie mondiale, il faut un plan et un programme. L’écosystème élaboré répond à cette vision ambitieuse, les premières étapes sont franchies. Les connexions sont établies. Nous valorisons les travaux d’une quinzaine de partenaires, chercheurs, laboratoires et entreprises en organisant le savoir et les connaissances scientifi ques. Nous élaborons une plateforme numérique pour chercheurs, entrepre-neurs et investisseurs afi n de multiplier les forces en mutualisant les ressources de chacun.

2016 Le programme initial est tenu. Prioritairement, les inves-tisseurs suisses et européens peuvent entrer dans notre éco-système. C’est une chance pour nos industriels qui n’ont pas besoin d’attendre sur les politiques pour conquérir ce domaine. A la faveur du 44e Salon international des inventions de Genève, nous abattons les cartes. Les enjeux sont tellement grands que nous pouvons comprendre un certain attentisme mais ce sont les esprits novateurs, les pionniers, les explorateurs, les cher-cheurs qui ont toujours fait progresser la science, la connais-sance et l’humanité. L’économie suisse basée essen-tiellement sur le secteur tertiaire tient un levier de croissance énorme. Rencontrons-nous pour en parler.

Nous vous présenterons le chemin parcouru, l’état des re-cherches, les applications et les résultats des nombreuses expé-riences dont la plus proche géographiquement a été réalisée en 2014 à Lugano.

Sur www.invention.ch activez le lien LENR-G et contactez : [email protected]

EN PREMIÈRE LIGNE,technologie à prendre

Les crises sont cycliques et en Suisse, nous avons une force de résilience forte. Toutefois, nous oublions que nous avons réguliè-rement subit des crises. Le fait que nous résistons mieux que nos voisins n’est pas suffi sant pour justifi er l’attentisme de nos poli-tiques, de nos écoles ou même de nos banques et entreprises. En janvier 2016, la Banque Nationale Suisse inscrivait dans ses comptes la montant de 550 milliards de devises. Osons l’inno-vation. Osons aller en terrain neuf avec un esprit de pionnier. Investissons en Suisse.

LENRG (prononcer l’énergie) est un concept poussé sur le mar-ché depuis 2014 mais qui puise ses références dans des cen-taines d’expériences de laboratoire dans plus de 10 pays indus-trialisés. Les acquis sont tellement prometteurs qu’ils font peur. Cette source d’énergie va secouer toute notre économie actuelle. C’est la quatrième révolution industrielle qui apportera la solution aux problèmes majeurs liés à la destruction de notre environne-ment par la surconsommation.

Une marque suissecomme signatureet garantie

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Michel GiannoniDr ès sc. ing. EPFL

UNE ÉCOLE pas comme les autres

Son nom est une référence au roman Le Guide du voyageur galactique de Dou-glas Adams, une œuvre de science-fi ction mettant en scène des chercheurs d’un peuple hyper-intelligent, qui construisent le deuxième plus grand ordinateur de tous les temps, afi n de fournir la réponse à la «grande question» sur la vie et l’univers. Après sept millions et demi d’années à y réfl échir, surgit enfi n la réponse : 42.

L’école est gratuite Les frais de fonctionnement des dix premières années, estimés à plus de 50 millions d’euros, sont pris en charge par Xavier Niel. Les can-didats doivent avoir entre 18 et 30 ans;pour y entrer, mieux vaut être malin que diplômé. La formation, qui dure 3 ans, couvre les différentes disciplines de l’informatique liées au développement. Deux années supplémentaires permettent de réaliser un projet et d’apprendre à créer sa propre entreprise, digne de l’«Uber-économie».

Le succès fulgurant de cette ins-titution réside dans sa modernité et son originalité. Plus de 80’000 candidats ont postulé depuis sa création. La première sélection se fait sur la base d’une série de tests en ligne. La seconde est un examen dantesque et surréaliste, qui plonge les candidats en vase clos dans des épreuves infernales, où les journées de travail de 15 heures sont monnaie courante.

Située dans le 17e arrondissement de Paris, elle a pour nom «42». Créée en 2013 par Xavier Niel, fondateur de l’opérateur multimédia Free, cette école privée d’informatique sort de l’ordinaire. Dispensant une formation inspirée des changements apportés par l’Internet, misant sur des compétences de haut niveau en programmation et sur la capa-cité à innover, à voir et penser différemment, elle délivre un diplôme non reconnu par l’Etat.

Cette ultime sélection porte sur un mois d’évaluations et de travaux pratiques intensifs en code C, le «latin» du langage informatique. Ils sont quelque 900 à se lancer cette année dans cette aventure hors des sentiers battus.

Cette école ouverte 24 heures sur 24 et sept jours sur sept ne res-semble à aucune autre. Il n’y a ni cours magistraux, ni travaux pratiques encadrés par des professeurs. Les étudiants sont libres d’organiser leur journée comme bon

leur semble. Ils s’en-traident pour réaliser leurs projets, qu’ils doivent faire corriger par cinq étudiants pour pouvoir les

valider. Pas le moindre papier, ni stylo sur les tables. Pour résoudre les problèmes, il faut parler à son voisin ou utiliser l’Inter-net. L’enseignement est libre, autonome, mais la discipline est plus stricte que dans un camp de boy-scouts; certains la jugent à la limite de la perversité, des caméras fi lmant en continu tous les espaces.

Ce sont des cracks de l’informatique qui sont formés à l’école 42, une petite armada surdouée vouée à briller dans les startups de la Silicon Valley et à diffuser le mode de pensée atypique et libertaire qui y règne, rappelant l’entrepreneuriat décontracté du patron de Free.

Un enseignement libre et autonome mais

avec une discipline stricte

La Revue Polytechnique

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Le principe de la consigne est bien connu et ça marche. Afi n que vous rame-niez votre caddie au parc, il faut y glisser 2 francs. Rares sont les personnes rési-gnées à abandon-ner ces 2 francs. Si vous arrivez à motiver même un milliardaire à mar-cher 100 mètres, la solution est trouvée.

Lucien Willemin souhaite favoriser les actes d’achat responsables. Il veut mener la vie dure aux gadgets irréparables en créant un compte personnel ou collec-tif alimenté par un procédé simple, pour inciter à la réparation. A l’achat d’un appareil, un montant inclus dans le prix de vente va sur votre compte Consigne Energie-grise, comme provision. Quand vous ferez réparer un objet, vous pour-rez utiliser votre provision et un montant vous sera remboursé sur votre compte bancaire ou postal. Un institut fédéral, Caisse E-G, gèrera électroniquement les encaissements et les rembourse-ments de la Consigne E-G.

Cette approche réaliste va impliquer quelques changements de mauvaises habitudes. C’est aussi des valeurs éthiques qui seront enseignées par l’exemple. Des solutions orientées vers l’économie de proximité devront être formulées. Par exemple, en cas de décès, les montants accumulés seront dévolus à des projets au bénéfi ce de la collec-tivité. Idem pour les comptes des personnes morales qui seraient dissoutes.

La Consigne Energie-grise pour SORTIR DE L’IMPASSE !

Si l’idée de la consigne n’est pas nouvelle, le principe de l’adapter à des appareils est un concept intéressant.

Le seul frein sera le monde politique. Les élus sont spécialistes de la résistance au changement. Les ef-fets positifs de cette réserve monétaire en

faveur de la réparation sont évidents pour l’impact écologique. Vous choisirez des appareils réparables, ce qui diminuera la richesse de vos poubelles. Chaque achat sera ainsi un choix responsable en faveur des générations futures.

Lucien relève : «La Consigne E-G favo-risera l’achat de produits de qualité ou de produits d’occasion sans consigne. Elle stimulera la création d’emplois de proximité pour la réparation ou pour

C’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes. Notre société technologique ne voit son salut que dans la consommation. Le gaspillage est devenu une idéologie dominante. Et si nous créions des postes de travail en favorisant la réparation ? Une piste à suivre et facile à mettre en œuvre si nos élus sont dynamiques et éclairés.

Lucien WilleminPorteur du projet CEG

La Consigne Energie-grisepour favoriser une

économie de réparation

l’organisation de commerces de seconde-main et de bourses d’échanges. Les bé-néfi ces sociaux sont évidents.»

Il appartient maintenant à un groupe de citoyens de pousser cette idée. Un beau sujet d’études pour une Haute école commerciale : prendre en main le développement du modèle. Les outils de gestion sont déjà disponibles. NN

lachaussurerouge.ch

En voiture Simone ! Comprendre l’Energie grise et FonceAlphonse ! Croissance, décroissance : sortons de l’impasseDeux livres à commander sur le site.

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ÉLECTRICITÉ, les batterieschangeront la donne

Bourré de cellules lithium-ion titanate four-nies par l'entreprise vaudoise Leclanché,il constitue le cœur d'un projet de 3,5 millions de francs, fi nancé par l'Etat de Vaud (2 millions), Leclanché (1 million), l'EPFL et Romande Energie.

L'installation, sera progressivement rac-cordée à l'ensemble du parc photovol-taïque de 15 500 m2 installé sur 25 toitsdu campus de l'EPFL.

Le grand conteneur blanc incarne l'espoir de pouvoir contribuer à la transition éner-gétique (sortie du nucléaire et réduction de la consommation de pétrole) en absor-bant les fortes fl uctuations entre l'offre et la demande d'électricité générée par la production éolienne et photovoltaïque, le plus souvent aléatoire.

Les batteries industrielles de grande ca-pacité, associées à un système de ges-tion intelligent du réseau électrique (smart grid) chargé d'équilibrer, à l'échelon local, la production et la consommation, per-mettraient de stabiliser le réseau. Ce sys-tème éviterait les grands fl ux de transport de courant basés sur la centralisation des installations de production d'énergie élec-trique (nucléaire, à gaz ou à pétrole).

Aujourd'hui, le barrage hydroélectrique est le seul moyen effi cace de constituer, par l'eau accumulée, des réserves de courant immédiatement disponibles. Les batteries industrielles, faciles à installer où les besoins se font sentir, sont appe-lées à compléter ce dispositif.

L'énergie installée dans le conteneur pla-cé à l'EPFL (565 kWh pour une puissance de 750 kVA) correspond à 200 000 batte-ries de téléphones portables. Elle pourrait

Lancée il y a 4 ans, l'idée d'installer et de tester une batterie indus-trielle de grande puissance à l'EPFL s'est concrétisée lundi à Ecublens. Extérieurement, ce grand conteneur blanc de 40 tonnes peut être confondu avec ceux destinés au transport maritime. C'est pourtant de l'innovation typiquement suisse.

absorber 5% du pic de consommation d'une ville comme Yverdon-les-Bains ou propulser un TGV de 0 à 300 km/h.

Le principal défi relevé est de permettre des milliers de décharges rapides (15 minutes) sans réduire de manière dras-tique la capacité de la batterie. Après 15’000 cycles de charge-décharge, la batterie perd 20% de sa puissance, alors qu'une batterie de téléphone portable est déjà «morte» après 2000 cycles.

«Leclanché va pouvoir se développer internationalement grâce à cette tech-nologie de stockage», estime Fabrizio Marzolini.

Le projet a permis à Leclanché d'enga-ger neuf ingénieurs et ouvre la voie à une nouvelle ligne de production de batteries lithium-ion titanate qui fournira quinze emplois à Yverdon-les-Bains. Fabrizio Marzolini estime que la technologie pré-sentée est meilleure que celle de l'améri-cain Tesla, ou celle qui associe, à Zurich, ABB et les entreprises électriques locales.

«Les produits de Tesla s'adressent aux clients résidentiels, alors que nous visons le marché industriel avec des batteries 1000 fois plus puissantes», souligne le vice-président de Leclanché. Quant à l'installation zurichoise, elle offre seule-ment 3000 cycles de charge-décharge, alors que notre produit est conçu pour durer 20 ans, au lieu de 5 à 10 ans pour les batteries habituelles. Leclanché se dit aussi prêt à se lancer dans des projets complets, clés en main, de gestion éner-gétique de type «smart grid».

Rencontre au sommet www.inno-day.ch

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Les lois sont le cadre et parfois les lois ne sont pas bonnes. Fort de ce constat, en octobre 2014, un col-lectif de scientifi ques et de praticiens de l’énergie a lancé un appel pressant au pouvoir politique pour engager un débat national sur l’avenir énergétique de notre pays. L’un des objectifs réalistes est de nous libérer des énergies nucléaires et fossiles pour 2050. Dans cette vision, il faut favoriser la production décentralisée d’énergie et explorer toutes les variantes qui favorisent cette transition dans notre consommation. Il faut intervenir dans les domaines principaux : bâtiments, mobi-lité, industrie, agriculture. Il faut éduquer les générations actuelles et contrôler les importations qui génèrent des pollutions à l’étranger.

Quelques objectifs à atteindre Défi nir les besoins et élaborer un plan de réduction des consommations qui en-traînent un gaspillage. Adapter la fi scalité pour tendre à l’effi cacité énergétique.

Au présenttous RESPONSABLES

La Suisse est dans les premiers rangs dans les classements écono-miques. Il y a des domaines où elle peut faire mieux. Les Helvètes manquent d’ambition en matière de rendement énergétique, d’écono-mie d’énergie grise et de solutions ingénieuses pour diminuer notre empreinte écologique.

Etablir l’inventaire du potentiel réalisable techniquement, écologiquement, écono-miquement et socialement de toutes les énergies renouvelables, dans le respect du patrimoine naturel et bâti.

Planifi er la réalisation de ce potentiel. Agir prioritairement localement pour les installations et équipements.

Encourager les industriels, PME, arti-sans, bureaux techniques et instituts de recherche, à s’engager dans la concep-tion et la réalisation des équipements nécessaires à ce développement.

Améliorer les mesures législatives au niveau fédéral pour favoriser la production des énergies renouvelables. Notre niveau d’organisation nous permet de réaliser une société respectueuse de l’environ-nement. Nous pour-rons exporter ce modèle et créer ainsi des emplois.

Attention Actuellement, notre parle-ment suit une politique de compromis et manque d’audace. L’absence de cri-tiques favorise l’attitude molle de nos autorités. La nécessité d’un changement ne fait plus partie du discours offi ciel. Faut-il attendre une catastrophe pour avoir un effet pédagogique sur les décideurs politiques ?

Ce mouvement citoyen doit s’amplifi eret diffuser les bonnes pratiques. Si vous avez des idées, des pro-positions et si vous voulez soutenir ce manifeste ENERGIE, contactez :[email protected]

Vous avez un rôle à jouer !

Jean-François AFFOLTER / Pascal AFFOLTER / Ernest BADERTSCHER / Emmanuelle BIGO / Bernard BOREL / Jérôme BOUGLÉ /Lucien BRINGOLF / Marcel BURRI / Raymond CHENAL / Aline CHOULOT / Jérôme CHRISTEN / Félix DALANG / Michel DEL PEDRO /Philippe DIND / Raphael DOMJAN / Francis DRAYER / Diego FISCHER / André FREYMOND / Stéphane FUCHS / François GAILLE /Jean-Bernard GAY / Richard GOLAY / Laurent HORVATH / Philippe HUGUENIN / François ISELIN / Roland GRUNDER / Lucien KELLER /Annelore KLEIJER / Pierre LEHMANN / René LONGET / Conrad LUTZ / Isabelle MARQUART / François MARTHALER / George MARTIN /Antoine MAYERAT / Yves MEMBREZ / Anne-C MÉNÉTREY SAVARY / Richard MESPLE / Emmanuel MOUFLARD / Nicolas MOREL /Cécile MÜNCH / Narcisse NICLASS / Pierre OLIVIER / Jacques PIGUET / Antoine POGET / Anne-Claire PLISKA / Ivo RENS / Roger RHYNER /André ROSSELET / Claude-Alain ROULET / Arvind SHAH / Michel STEVENS / Charles WEINMANN / Lucien WILLEMIN

Liste des membres du collectif de scientifi ques et depraticiens de l'énergie qui ont signé l'appel en 2014.

www.manifeste-energie.ch

Monique BraseyMembre fondatrice C-PIC

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GOLFHOTEL Les Hauts de Gstaad & SPA

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Il paraît que nous avons tous une horloge interne dans nos gènes. La mélatonine, l’hormone du sommeil, est produite et diffusée par notre cerveau mais en fait, comme les plantes, nous sommes dépendants de la lumière. Il n’est pas rare de constater que les gens qui ont beaucoup de loisirs manquent toujours de temps. Les approches du temps et les discours philosophiques sur sa perception sont légion. Gisèle Rufer, conceptrice

des montres pour dames Delance, dit volontiers que l’heure c’est féminin. Elle ne fait pas mystère de son âge quand elle donne des confé-rences. Elle aligne les expériences decheffe d’entreprise,de créatrice, de bat-tante et son enthou-siasme n’a pas d’âge.

Est-ce une constante chez les horlogers ? Quand nous écoutons Pierre Genequand, nous devons admettre que la recherche sur le temps apporte calme, sérénité et effi cacité. Les expériences ne fuient pas comme le sable. Elles s’additionnent comme les pierres d’une cathédrale pour enrichir l’édifi ce.

Laissons venir les montres connectées. Elles ont leur place dans le monde de l’immédiateté mais de la belle ouvrage sera toujours une source de respect, de curiosité, d’émerveillement et de bonheur.

La relativité de l’âgeVIVE LES SENIORS CRÉATIFS

Il est bien curieux que, dans notre société vouée au jeunisme et à l’im-médiateté, les seniors de tous horizons soient très créatifs et productifs. Ce sont toujours des personnes actives qui associent et combinent phy-sique et mental. «Je sais, que si rien ne se passait, il n’y aurait point de temps passé» Saint Augustin. Avant le Big Bang, qu’y avait-il ? Ce n’est pas ainsi que nous allons nous en sortir avec la gestion du temps. Il y a toujours ceux qui en ont et ceux qui n'en ont pas. Privilégions l’action et prenons le temps de la réfl exion après.

Un mécanisme horloger c’est beau comme la complexité et la diversité de la voûte céleste. Les horlogers suisses sont excellents et maîtrisent des mouvements d’une complexité extrême.

Pierre Genequand, ancien ingénieur-physicien du CSEM (centre suisse d’élec-tronique et micromécanique), a inventé le principe d’un régulateur horloger nou-veau. Son invention supprime tous les pivots et points de friction traditionnels d’un échappement classique, augmentant ainsi drastiquement la réserve de marche d’une montre. Le CSEM s’associe au pôle horloger Parmigiani, par le biais de son entité motoriste Vaucher Manufacture Fleurier, pour convertir cette invention en une réalité horlogère. Cette prouesse technique repose sur l’association d’une science de pointe avec un savoir-faire horloger exceptionnel. Le processus de R&D est en cours depuis 2007 et se pour-suivra quelques années encore avant de révéler le véritable potentiel de la réserve de marche. NN

QUELQUES DONNÉES

• 10 ans de l’idée au système• Lame en silicium 0,02 mm• 3 composantes : - ancre, - oscillateur Wittrick, - compensateur d’isochronisme• 86'400 alternances par heure• Dimension 10 x 15 mm Mario El-Khoury dir. CSEM, Pierre Genequand

inventeur, Jean-Daniel Dubois dir. général Manufacture Vaucher

Une prouesse technique qui repose sur l’association

d’une science de pointe avec un savoir-faire horloger

exceptionnel

Pierre GenequandInventeur

Du prototype à la réalisation

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Jean-Luc VincentPrésident et fondateur

Le Salon des Inventions asa 45e édition dans le viseur

45e SalonInternationaldes Inventionsde GenèveLe plus important au monde

GENÈVE PALEXPOwww.inventions-geneva.ch

5 - 9 avril 2017

Chaque pays a, aujourd’hui, son salon de l’innovation et de l’invention.

Le Salon des Inventions de Genève, en 44 ans, s’est fait une place de choix, de leader. Ce succès est dû à la philoso-phie de son fondateur et président, Jean-Luc Vincent. Dès la première édition, il s’est investi pour valoriser l’image de l’inventeur. Pour le grand public et même les journalistes, un inventeur est un personnage farfelu, amu-sant, à l’image du professeur Tournesol.

Pour Jean-Luc Vincent, un inven-teur est un créateur de richesses. Certes dans l’innovation, les chercheurs indépen-dants qui font fortune ne sont pas légion mais il y a de belles réussites. Le Velcro, pour velours et crochet, a été inventé ici, sur les bords du Léman, en 1948, par un ingénieur en électricité, Georges de Mestral. C’est un autre Suisse, Marc Cha-vannes, qui a inventé le papier à bulles comme moyen de protection et d’embal-lage. Toujours par des enfants de la ré-gion : en 1905, Henri et Armand Dufaux, de la société Motosacoche à Genève, déposent un brevet pour un hélicoptère. De nombreuses inventions populaires sont d’origine helvétique : la turbine à gaz, la fermeture éclair, le papier d’alu, la prothèse de hanche, le presse-ail, le fi x-pencil de Caran-d’Ache, la BD de Topfl er, le Maggi, le Birchermuesli, le Canard WC, le fameux LSD, la souris d’ordinateur... mais c’est Jost Bürgi qui, dès 1588,

Le plus ancien salon de l’invention est le concours créé par Louis Lépine, préfet de la Seine. Cette initiative lancée en 1901 avait pour but avoué de relancer l’économie en valorisant les producteurs de jeux et jouets et les artisans. Dès la première édition, le succès de la manifesta-tion avait réveillé la curiosité du public. Plus de 125'000 visiteurs, dont la Première Dame de France, s’étaient déplacés à Paris. Cette idée d’un préfet de police s’est développée de par le monde et certains salons ont acquis une belle notoriété.

a permis à Google d’exister en inventant les logarithmes.

Pour en revenir à Paris, la fameuse tour Eif-fel, partie intégrante du décor du Concours Lépine, a été imaginée, pensée et cal-culée dès 1880 par un ingénieur suisse.

Maurice Koechlin tra-vaillait dans le bureau Eiffel. Son petit-fi ls, René Koechlin, habite à Genève et il est ar-

chitecte. Avec cette liste incomplète d’in-venteurs suisses célèbres, nous sommes en plein accord avec la perception de Jean-Luc Vincent : les inventeurs créent de la richesse.

Rendez-vous en 2017, dans la ville où siège l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle). NN

Les inventeurs créent de la richesse

PARTENAIRE de www.invent ion.ch

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Monique Braseygraphiste

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ICA, l’aventurecontinue en RDC

En 2013, avec l’appui du gouvernement de la République Démocratique du Congo, nous avions initié une opération au Salon international des Inventions de Genève. Nous avions eu l’honneur de recevoir la visite de SEM Lambert Mende Omalonga, porte-parole du gouvernement. En la forme d’un décret ministériel, notre reconnaissance comme acteur de progrès en RDC était offi cialisée. Il est vrai que notre réseau d’amis, de bénévoles, et d’ONG engagés dans ce pays francophone produit des résultats fabuleux.

Ulrich Ramseier Narcisse Niclass M.-Jeanne Nabintu Ambroise Bulambo Luc Rwegema Tabaro Paulin Kalubi Kabaselaentrepreneur - mécanicien rédacteur - coordinateur formatrice - menuiserie Dr. iur / Fondateur KAF infirmier - ONG Dir. général FOCIDI

IRO invention romande CH 1700 FribourgMention IMPIIBAN : CH77 0076 8011 0064 4930 3

Le concours lancé a pris des formes diverses mais des réalisations concrètes produisent leurs effets. Pour les découvrir, nous vous suggérons de visiter plus parti-culièrement les projets n° : 01 / 01.2 / 04 / 10 / 16 / 20 / 21 / 22. Ces défi s réalisés par des personnes engagées quotidienne-ment sur le front du développement ont généré plus de 20'000 postes de travail par l’effet domino de la formation.

Le projet 22 nous rapproche de la capitale, ville province de Kinshasa. Nous avons acquis 150 hectares de terrain dans la commune de Maluku auprès de la Cheffe-rie de Mbankana. Avec Frédéric Pottecher, président de la société Ecosystem basée à Orléans, notre intention est d’enseigner la permaculture avec plusieurs objectifs importants. En créant du travail dans une communauté existante d’environ 800 personnes, nous cultiverons des légumes et autres plantes vivrières afi n d’alimen-ter les marchés de Kinshasa (13 millions d’habitants). En parallèle, nous équipe-rons un village et développerons l’agro-tourisme dans une région à la nature préservée. Nous allons aussi construire des installations pour cultiver la spiruline afi n d’améliorer la qualité de vie par l’ali-mentation des indigènes, et une partie

de la production sera exportée pour être transformée selon le système unique de la société Ecosystem. Dans cette vaste plaine, grâce à la qualité du terrain et aux conditions climatiques, il est possible de faire trois récoltes par an.

La permaculture est à la portée de tous et applicable partout. C’est une agriculture facile à mettre en œuvre avec des moyens simples. Elle est économiquement viable sans grands investissements. «La plus grande diffi culté, lorsqu’on découvre la permaculture, est de se remettre en ques-tion. L’agriculture industrielle fonctionne sur des bases qui ne sont pas viables à long terme. Les progrès technologiques ne changeront rien aux échecs déjà vi-sibles et prévisibles.» Frédéric Pottecher, biologiste, poursuit : «La perte de biodiver-sité engendrée par les dégâts causés par l’agriculture industrielle est une menace pour l’avenir de l’humanité.»

www.impi.ch

Merci de nous accompagneret de soutenir nos actions envous engageant avec nous

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