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Intermed N°71

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Intermed octobre

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L'Edito ENBrEF• 2 • Actu : Edito • brèvEs

.Par Philippe Tallois

on a été jusqu’à nous attribuer un contre-pouvoir voire même à nous conférer un quatrième pouvoir mais s’il est vrai que la Presse arrive parfois à dénoncer les abus de pouvoir ou a compenser les abandons de pouvoir, ce n’est que par des investigations sérieuses et bien menées. Les blogs véhiculent des opinions pas toujours étayées, des réactions spontanées et des informations pas toujours vérifiées mais parfois prises en compte et répercutées y compris, rarement mais encore trop souvent, par des médias ayant pignon sur rue. Les blogs lieux d’échanges, chambres d’échos, méritent de notre part un intérêt…circonspect. .

Qui sommes-nous ?

"

Les convocations trop tardives

Leroy de la presse ?

Cela devient de plus en plus difficile de travailler comme journaliste en ayant systématiquement les convocations aux conseils ou plénières des collectivités locales, notamment de la communauté urbaine, et de la ville de Nice, toujours

à la dernière minute. Les avis de réunion sont envoyés la veille pour le lendemain, empêchant toute planification d’un emploi du temps. Certes, les délibérations peuvent bouger d’un jour à l’autre avant la dite séance du conseil. Mais rien

n’empêcherait une alerte par mail de la date, quitte à n’envoyer les principales délibérations que plus tard, à quelques jours de l’échéance du conseil. Cette systématisation de la convocation tardive a pour résultat que les journalistes n’assistent plus à ces plénières importantes qui fixent les orientations de la politique locale. il serait si simple d’en finir avec une situation est mal vécue par les journalistes qui ne peuvent plus assurer normalement leur devoir d’information des populations. .

Henri Leroy veut-il devenir un magnat de la presse ? ou bien considère-t-il qu’elle n’est pas d’assez bonne qualité ou pas à son goût pour éditer avec sa mairie de Mandelieu La Napoule deux supports de communications. Un mensuel édité à 20 000 exemples de 32 à 40 pages relaye les grands dossiers politiques, culturels, sportifs, les chantiers en cours les événements du Centre Expo Congrès, etc. Et ce n’est pas tout puisqu’il y a aussi un hebdomadaire de 4 pages, lui aussi édité à 20 000 exemplaires. Ces 4 feuilles au format tabloïd s’attachent

aux informations de proximités, aux informations pratiques, à la mise en valeurs des associations, des commerçants et des citoyens. Le MLNHebdo permet également d’être très réactif à l’actualité «chaude» de la ville comme les autres organes de presse locale. Les moyens mis en œuvre sont importants avec 3 rédacteurs (2 directeur de com’ et un journaliste à plein temps) et 6 personnes s’occupant de la distribution en régie. Personne ne peut donc échapper sur la commune à ces informations forcément objectives… .

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• 3 • Actu : Edito • brèvEs

« L’implication des medias est nécessaire pour sauver les otages »

RSF en Tunisie

Un vent nouveau souffle sur la tunisie, celui de la liberté. Mais, même avec en toile de fond de nouvelles élections législatives, cette liberté reste fragile. « En ouvrant un bureau permanent à Tunis, explique JF. Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, l’organisation entend accompagner les autorités dans leurs efforts pour réformer l’ensemble du système des médias. Il est de notre devoir d’accompagner les journalistes et l’ensemble de la société civile vers une démocratie où la presse joue pleinement son rôle de contre-pouvoir. »C’est la dixième antenne de reporters sans frontières dans le monde après Paris, berlin, bruxelles, Genève, Madrid, rome, stockholm, vienne, Washington. selon l’évolution de la situation, le bureau de tunis pourra devenir une antenne régionale, mener des activités à destination de l’Algérie, le Maroc et la Libye notamment.depuis le départ de Zine el Abidine ben Ali, le 14 janvier 2011, les journalistes peuvent s’exprimer librement en tunisie. il faut les encourager et les soutenir car la censure n’a pas complètement disparu. Un cadre juridique et institutionnel garantira la liberté d’expression de manière durable.

reporters sans frontières tunis

3, rue des Entrepreneurs 1000 tunis républi-

que / [email protected] .

Le mois dernier, Hervé Ghesquière, journaliste de France3, otage en Afghanistan est venu à la rencontre des journalistes et responsables de reporters sans frontières, rue vivienne, au siège parisien de l’oNG. Pendant plus d’une heure, il a raconté les conditions de sa détention et de sa libération en Afghanistan et répondu aux questions. Hervé Ghesquière est revenu sur la polémique liée aux accusations concernant les imprudences ayant entrainé son enlèvement ainsi que celui de son collègue stéphane taponier. rappelons que tous deux enquêtaient pour le magazine Pièces à conviction, leur reportage visait à filmer les nouvelles infrastructures en Afghanistan.

Hervé Ghesquière a remercié reporters sans frontières et tous les bénévoles impliqués avec détermination en vue de leur libération. Concernant les medias, notre confrère a dit qu’informer sur ces disparitions était nécessaire à l’exception du début de l’enlèvement. En revanche, il a ajouté que dénoncer le manque d’engagement des autorités françaises ne servait à rien.A l’invitation du Club de la presse du var, il est prévu qu’ Hervé Ghesquière vienne au printemps prochain à la rencontre des journalistes et du public de la Côte d’Azur. Hervé Ghesquière a été enlevé par les talibans en Afghanistan le 29 décembre 2009 et libéré le 29 juin 2011 après 18 mois de captivité. .

Jeudi matin, pendant qu’une équipe de France 3 effectuait un reportage avec les Altermondialistes aux abattoirs, leur véhicule a été recouvert de tags hostiles à la presseUne action inutile et puérile que condamne le CPM06. © J-P AMEt

Tags hostiles envers la presse

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• 4 • Actu : brèvEs • CÔtÉ LivrEs

CÔtÉ livrEs.Par J.C.

Philippe Jérôme est correspon-

dant du journal L’Humanité dans

la région PACA. Ancien journa-

liste du Patriote, il se passionne

depuis longtemps pour l’histoire

de la Côte d’Azur. il l’avait déjà

évoquée dans un dictionnaire

des Faits divers, écrit avec son

collègue François rosso. dans

ce nouvel ouvrage, c’est l’hom-

me et le journaliste engagé qui

enquête et qui explique que no-

tre région s’est aussi construite

grâce aux classes populaires et

sur des luttes sociales contrai-

rement à l’image que l’on traîne

depuis si longtemps.

d’ailleurs, « les idées reçues

ont la vie dure » écrit Max bur-

lando dans la préface du livre.

En effet, la Côte d’Azur n’a

guère l’image d’une terre de

luttes sociales. Au fil des 150

pages, Philippe Jérôme montre

ainsi l’envers du décor touristi-

que pour se plonger dans cette

histoire populaire azuréenne

certainement insoupçonnée

pour un grand nombre de per-

sonnes.

La période évoquée démarre au

rattachement/annexion de Nice

à la France en 1860 et s’étend

jusqu’en 1914. C’est une pé-

riode de grand changement,

la révolution industrielle mar-

chant grand train, les ouvriers

prennent conscience partout

en Europe de leurs forces. ici,

sur les terres azuréennes, les

classes populaires, jusqu’alors

muselées, trouvent peu à peu

à s’exprimer grâce à Giusep-

pe Garibaldi et Louis Auguste

blanqui. Les syndicats se met-

tent en place dans les années

1870-1880 : les menuisiers

(1878), les maçons (1879), les

ouvriers-boulangers (1880)…

sous la plume apparaissent

alors toute la richesse et la

force sociale de cette société.

Le mouvement ouvrier grandit

avec la création de la bourse

du travail en 1893 puis au tra-

vers de mouvements sociaux

forts comme la bataille du syn-

dicats « rouge » des traminots

(1904), la révolte des postiers

(1909), grâce des personnages

connus (virgile barel) ou moins

connus (Fréderic stackelberg,

un pionnier du socialisme)…

Les grèves sont encore peu

nombreuses. tout cela Philippe

Jérôme le raconte dans un style

clair et précis, comme un roman

populaire. C’est une belle his-

toire qu’il nous raconte, parfois

dure, surprenante et qui dévoile

(ou confirme pour certains) un

autre visage de la Côte d’Azur.

Le travail de recherches est

d’ailleurs impressionnant et il

fera certainement références.

on ne pourra plus dire que les

idées reçues ont toujours la vie

dure… vivement la suite. .de Philippe Jérome – Ed. Les

Amis de la Liberté – 15€

Une histoire populaire de la Côte d’Azur 1860-1914

Contrairement aux années précédentes l’oGC Nice n’a pas invité la presse pour la photo de son équipe. En agissant ainsi, la direction s’est « alignée » sur ce que font les autres clubs de L1 : gérer leur communication et fournir à la presse une image libre de droit mais contrôlée. Certes, il y a eu une petite entorse à la décision puisque Nice Matin a également fait « sa » photo. Mais « c’est dans le cadre de notre partenariat, et nous avions un droit de regard » a assuré virginie rossetti. Finalement, peut-être n’y a-t-il pas là matière à polémique. il n’en reste pas moins que la pratique de cette fameuse « gestion de la com' » s’étend de façon dangereuse. Les

mairies, les entreprises, les institutions publiques fournissent des photos libres de droits interdisant ainsi la différence, voire tous reportages. Le fait que cela ne concerne la photo rend la pratique plus facile et moins mobilisatrice au sein de la presse. Méfions-nous que cela ne s’étende trop et ne devienne une généralité, même pour les rédacteurs… dans quelque domaine que ce soit. Et dans ce qui est à l’origine de cette brève, que l’oGCN ne fournisse pas dans le futur un compte rendu officiel d’un match… libre de droit. .

L’OGC Nice verrouille son image

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• 5 • Actu : CÔtÉ LivrEs - ENtrE NoUs - L'AGENdA

ENtrEnous

L'aGENdaPot du mois

• Jeudi 10 novembre•• 19h00 • au Club,

2 rue rossini à Nice

Le Pot du mois, moment de convivialité et d’échange d’informations, réunit autour d’un verre professionnels de l’information et de la

communication.

Grand Prix du Jour-nalisme agricole, de l'alimentation, de l'en-vironnement et de la ruralité édition 2011L’AFJA vous propose de participer au Grand Prix du Journalisme agricole, de l’alimentation, de l’environnement et de la ruralité. vous pouvez participer à cet événement en nous adressant, avant le 13 janvier 2012, une sélection des meilleurs articles parus dans vos publications. retrouvez toutes les informations au sujet du Grand Prix sur notre site http://clubpresse06.com/, rubrique journalistes.

Prochaine conférence de rédaction Intermedtous les journalistes membres du Club sont invités à participer à cette réunion le lundi 14 novembre à 19h au Club de la Presse, afin de préparer le prochain n° d’intermed.

Bienvenue chez nous !- Xaxier depoilly, photographe pigiste de presse. - Guy Cassouto, journaliste, ex-directeur de la publication de vin et Gastronomie.

directeur de la publication : Philippe tallois / rédacteur en chef de l'édition : Julien Camy / rédacteur en Chef adjoint, coordination éditoriale stable : Paul Barelli / Maquettiste : alexandra dencausse, Pierre-olivier Burdin / ont collaboré à ce numéro : samar al Gamal, Jean-Pierre amet, Jean-Jacques Beltramo, renaud Chastel, Pascal Gaymard, Kristian, Pierre Jamar, Geneviève roussel, aurélie selvi, Philippe tallois / Edition : Club de la Presse Méditerranée 06/ 2 rue rossini - Palais alphonse Karr 06000 nice - tél. : 04 93 88 32 54 / Mail : [email protected] / site : www.clubpresse06.com // issn 2107-7002.

Dynamisez votre communication• • • G r â c e à vot re inser t ion publ ic i ta i re dans in termed r e n s e i g n e m e n t s e t t a r i f s s u r w w w. c l u b p r e s s e 0 6 . c o m

Page 6: Intermed N°71

.Par Julien Camy

Le bloggeur peut-il être considéré comme un journaliste ? Vaste question qui remet sur le tapis notre métier.

AAvec l’avènement d’internet et de nouveaux

médiums pour les journaux, le métier de

journaliste mue, bouge, se diversifie. il faut

maintenant savoir écrire, filmer, photogra-

phier et mettre en ligne. Pris dans cette

évolution des supports, le journaliste doit

pourtant composer avec une donnée immuable : un code déontolo-

gique, garant de sa crédibilité et de son intégrité. sur le Web, le blog

aussi s’impose comme une nouvelle forme de communication, parfois

même une source d’information. Pour autant, les blogueurs doivent-ils

être considérés comme des journalistes ? Le débat est ouvert.

Café du commerce ?Le blog est souvent utilisé par les journalistes en complément de la

diffusion de leur article papier, comme une forme de billet d’humeur

moins régi par les us et coutumes et les lignes éditoriales. Claude

soula est journaliste pour le Nouvel observateur et tient un blog dé-

dié au (multi)médias. récemment, il postait un article sur la disparition

du journal papier France soir qui ne sera bientôt plus qu’une édition

en ligne. L’appréhension du travail journalistique sur la toile a évolué,

selon lui : « désormais, le maitre mot de l’audience sur le Web, c’est

« participatif ». C’est l’union de l’audience provenant des « pros », les

journalistes payés pour travailler, et celles des blogueurs, qui écrivent

pour la gloire et le plaisir. » interrogé par nos soins au sujet de la cau-

tion journalistique des blogueurs, Claude soula est sans appel : « les

blogueurs ne sont pas des journalistes. Ce sont des gens qui donnent

leur avis sur ce qui se passe. C‘est aussi ce que je fais dans mon blog

mais cela m’occupe trente minutes par semaine. Le reste du temps je

travaille sur mes vrais articles, ceux qui passent dans le journal, ceux

que les gens payent. Pour ça, je vois des tas de gens, je réfléchis, je

vérifie des faits et je tente d’expliquer ce qui se passe. Un blog c’est du

blabla, parfois intéressant, un article c’est du boulot. Un blog reste la

plupart du temps au niveau du café du commerce. »

Cette attaque en règle mérite d’être modérée par le point de vue de

benoit raphaël qui fut rédacteur en chef de www.lepost.fr. Ce site,

explique-t-il, s’organise autour d’un journaliste qui gère une équipe de

blogueurs experts. A l’arrivée, le site fonctionnant sur le participatif,

enregistre 500 contributions par jour. Certains contributeurs sont ré-

guliers et poussés par les journalistes à s’améliorer. Phil, journaliste,

consultant et formateur multimédia et contributeur au site collaboratif

Agoravox, le média citoyen, pense que les journalistes « ne pourront

plus s’en passer dans un avenir proche. A cause de la relation avec les

lecteurs. Les journalistes ne peuvent plus se placer sur un piédestal

et diffuser de l’info. Ils sont désormais au milieu de l’agora virtuelle

• 6 • Dossier "

Blogueur ou journaliste ?

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du Net, et échangent à égalité

avec leur lectorat. C’est un des

effets important de la révolution

en cours ».

s’il y a parfois une autorité jour-

nalistique qui contrôle et vérifie,

cela pose quand même la ques-

tion du statut de journaliste. tout

le monde peut-il l’être ? Pourquoi

pas me direz-vous mais cela

n’ouvre-t-il pas la porte à des dé-

rives dangereuses.?

Cas d’exceptionsCependant, durant le printemps

arabe, les réseaux sociaux et

internet ont été des outils et des

relais d’informations primordiaux

pour que le peuple et le monde

restent informés de ce qui était

en train de se passer. il pourrait

apparaître une contradiction avec

les propos précédents, pourtant,

la bloggeuse tunisienne Linna

ben Mhenni, dans un entretien

pour le Patriote Côte d’Azur, ex-

plique ne pas se sentir une jour-

naliste à part entière : « Malgré le

prix de « chroniqueur du monde»,

décerné par le quotidien espa-

gnol El Mundo et un semestre de

journalisme à l’université, je ne

me considère pas comme une

journaliste mais plutôt comme

une citoyenne à la recherche de

sa citoyenneté. »

Cependant, la situation de la

presse actuelle, tenue de plus

en plus par des lobbys financiers

et des impératifs économiques,

empêche les journalistes d’avoir

du temps et de l’espace pour

développer leur travail et propo-

ser des articles de fond. Phil voit

dans les blogs le moyen pour

les journalistes de retrouver une

liberté de ton et le plaisir d’écrire

autrement. Le journaliste est son

propre éditeur. internet ouvre

cette fenêtre en plus de court-cir-

cuiter la censure économique. Là

encore Linna ben Mehnni calme

ces ardeurs. « Après le 14 janvier

les blogueurs tunisiens ont été

très médiatisés, on est devenu

des héros, des icônes, ce qui

n’est pas vrai. Depuis, beaucoup

de gens se sont mis aux blogs et

du coup ces informations alterna-

tives sont devenues une grande

poubelle. Il y a beaucoup de

gens à la recherche de célébrité

et pour cela ils n’hésitent pas à

propager des rumeurs. Les gens

ont tendance à faire confiance

aux blogueurs car les gens sa-

vent que les medias officiels ne

racontent que des versions très

partielles des choses. Ça me fait

peur. Sur internet on peut tout

dire et n’importe comment mais il

ne faut pas croire à tout. On n’en

a pas encore conscience. » Cette

situation tunisienne n’est peut-

être pas si loin de notre situation

si tant est qu’en France, nous

avons encore des médias et un

organisme de contrôle indépen-

dants.

.

Danger pour cer-tains domaines Cette dérive des blogs, si elle

peut se retrouver limitée et dé-

noncée ouvertement quand les

informations traitées sont de

l’actu politique, sociale, économi-

que, l’est beaucoup moins quand

il s’agit de chroniques culturelles

ou beautés par exemple. Les

grandes marques ne s’y sont

pas trompées et envoient doré-

navant leurs produits à certaines

bloggeuses comme les attachés

de presse en invitent aux avant-

premières des films. Le but est

de voir le plus de chroniques – et

de buzz - sur la toile. Evidem-

ment, comment pour le lecteur

lambda faire le tri entre le publi-

communiqué de la vraie critique

? impossible. d’autant que le

blogueur s’il n’est tenu par aucun

impératif économique réel, l’est

de manière plus insidieuse en

se faisant offrir des séances, des

crèmes, etc… Car aucun code

ni règle ne l’empêche de passer

le rubicond déontologique. Alors

peut-être que tous ces blogueurs

ne se considèrent pas comme

des journalistes mais ils rem-

placent parfois les journalistes

et pourraient mettre en danger

ce métier. Là, c’est un problème

de démocratie. Lors d’une table

ronde sur la critique de cinéma à

la cinémathèque de Nice samedi

5 novembre, les critiques présen-

tes ont évoqué le cas des blogs

cinéphiles sans vraiment trouver

une réponse satisfaisante sur la

question du statut, du métier – car

c’est un métier, de la déontologie

et de la légitimité. Le problème

est complexe mais les blogs de-

vraient les pousser à s’améliorer

car « s’il y a du très mauvais, il y a

aussi du très bon parfois. » Mais

comment s’y retrouver.

des solutions pourraient être ima-

ginées, comme un label « pres-

se » sur certains blogs mais cette

question du blog-journaliste ou

du web-journaliste pourra-t-elle

se résoudre sans avoir aupara-

vant trouver un modèle écono-

mique viable pour la presse sur

internet ? La question reste en

suspens. .http://claude-soula.blogs.nouve-

lobs.com/

• 7 • Dossier

Le site internet Agoravox regroupe sous forme d'articles les contributions quotidiennes de centaines de blogueurs. © CPM06

Le blog de la tunisienne Linna ben Mhenni a apporté sa pierre à l'édifice de la révolution arabe du printemps dernier. © CPM06

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• 8 • Dossier

"

.Par Aurélie Selvi

« un journaliste peut être

blogueur, pas l’inverse »

Pourquoi as-tu crée ce blog ? A l’époque, je suivais sur le Web un entrepreneur, Patrice Cassard. il avait lancé un

site où les internautes pouvaient choisir les modèles de tee-shirt qu’il allait éditer. il

tenait aussi un blog qui a suscité un vrai engouement : il y racontait sa vie, le fonction-

nement de son entreprise… Cela m’a donné envie de me lancer.

Sur ton support, existe-t-il, comme dans tout média, une ligne éditoriale qui régit tes post ?

Pas du tout. J’écris lorsque j’ai envie de partager des choses. Mes post partent sou-

vent de mes lectures sur le Web. J’aime mettre en avant des choses innovantes, des

initiatives commerciales ou autres. Je peux aussi y parler de ma vie. Cela me sert

souvent à demander l’avis d’internautes, pour l’achat d’un ordinateur par exemple.

Petit à petit, j’ai trouvé un ton assez personnel mais je n’écris pas comme un pro.

Ce qui est intéressant avec le blog, c’est qu’il donne la parole à « monsieur tout le

monde ».

Ton statut de « blogueur influent » t’a pourtant donné une no-toriété, qui suscite l’intérêt…dès 2006, les blogs ont eu un certain succès. Emporté par cette mode, les agences

de communication s’y sont intéressées, en nous voyant comme des relais d’opinion.

on a commencé à me proposer des publications rémunérées sur divers produits.

Je le fais uniquement lorsque le sujet m’intéresse et ces post sont identifiés par une

mention « article sponsorisé », comme le publireportage dans la presse.

Y-a-t-il une démarche journalistique dans tes écrits ?

Non, je pense qu’un journaliste peut être blogueur mais pas l’inverse. Certains blo-

gueurs font des articles très recherchés mais cela reste, selon moi, différent du jour-

nalisme. Nous donnons notre point de vue, il n’y a pas l’objectivité et la recherche que

l’on trouve dans les productions journalistiques. Le blog comme les réseaux sociaux,

c’est une nouvelle forme de notoriété qui m’a surtout permis de rencontrer beaucoup

de monde.

« Blogueur influent », c’est en ces termes que l’on décrit souvent Damien Faure. A 33 ans, cet Azuréen, qui élabore des stratégies sur les réseaux sociaux pour l’entreprise Tequila Rapido, s’est constitué une vraie Web-notoriété. En juin 2006, il ouvre son blog (www.befaure.com). Cinq ans plus tard, son support enregistre environ 500 visites par jour. Réguliers, ses billets n’attirent pas que de simples internautes mais aussi des agences de communication. Pour Intermed, il commente ce phénomène en le dissociant clairement du journalisme.

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"

• 9 • Forum Méditerranée

Egypte : Les journalistes poursuivent la révolution

« Le peuple

veut le départ

du censeur. »

sur les mar-

ches des

escaliers du

syndicat des

journalistes,

militants et journalises sont venus manifes-

ter en faveur d’une presse libre.

Quelques jours plus tard, un texte « officiel »

alarmant. « La couverture par la télévision

publique des événements de Maspero,

était trompeuse », affirme le rapport de la

commission d’enquête du Conseil égyptien

des droits de l’homme.

La Commission chargée d’enquêter sur les

violences survenues le 9 octobre lors de la

manifestation des chrétiens coptes qui a fait

28 morts, conclut, dans le rapport publié le

2 novembre, « qu'il y a eu incitation contre

les citoyens dans la couverture de la télévi-

sion » et recommande par la suite « d’ouvrir

une enquête criminelle sur la question ». Le

rapport ne précise pas qui était Monsieur X

derrière cette incitation et qui a été la ligne

directive sur « toutes les chaines publiques

pendant trois heures successives ». Les

militaires, aux rênes depuis la chute de

Moubarak sont pourtant pointés du doigt,

par des journalistes et des défenseurs de

droits de l’Homme.

incidents et mesures se succèdent laissant

croire que les nouveaux dirigeants du pays

ne font que reproduire le régime de Mouba-

rak. des techniques à l’ancienne, censure

ou poussant à l’autocensure dont le but

n’est plus discret : rétablir l'ingérence de

« l'Etat » dans le monde des médias pour

contrôler l’info qui passe.

La star de télévision et ancien de la bbC et

d’Al Jazeera, Yosri Fouda a ainsi décidé de

suspendre son émission quotidienne pour

protester contre ce qu'il qualifie de « vo-

lonté des dirigeants d'asphyxier la liberté

d'expression » dans le pays. Fouda devait

accueillir, dans son talk show des person-

nalités critiques à l’encontre des militaires,

dont l'écrivain Alaa Al-Aswani, pour discu-

ter-entre autre- de la façon dont ils gèrent le

pays, notamment les incidents de Maspero

et de la couverture médiatique.

si Fouda a agit volontairement, avant lui

plusieurs journalistes ont été interpellés

par le Parquet militaire pour justifier leurs

propos oraux ou écrits sur le Haut Conseil

militaire. Les locaux d’au moins deux chaî-

nes privées ont été pris d’assaut par des

militaires, en plein direct. Celui d’Al-Ja-

zeera direct, investi à deux reprises, a été

simplement fermé et des journaux ont été

censurés en imprimerie pour avoir traité

des sujets « portant atteinte aux intérêts

nationaux ».

Alaa Abdel Fattah est le dernier dans cette

vague de répression. Fameux bloggeur et

militant des « Non aux procès militaires

contre les civils », il a été placé en détention

pour avoir refusé de répondre aux interro-

gatoires du parquet militaire. Le jeune cy-

ber-activiste, critique fervent des militaires,

est accusé d’avoir encouragé les manifes-

tants à attaquer les soldats et d’avoir détruit

du matériel militaire lors de cette fameuse

nuit d’octobre à Maspero. Au troisième jour

de sa détention, et depuis la cellule 19, il

a réussi à faire passer une lettre-article :

« retour aux prisons Moubarak ». difficile

de le museler.

sur le café riche, au centre ville, Fouda

se retrouve avec des journalistes stars. on

monte un nouveau projet : une chaîne « po-

pulaire ». Elle sera une propriété, non de

l’Etat ni des hommes d’affaires, mais « du

peuple ». L’idée a été lancée sur twitter par

deux célèbres présentateurs. Une invitation

à souscrire pour l'achat d'actions, à 10 Li-

vres égyptienne chacune (1,2 €) sera bien-

tôt lancée, dans une tente à tahrir, place de

la révolution. .

L.Par Samar Al Gamal

EGYPTE

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• 10 • Forum Méditerranée

Une dizaine

d ’ i n t e r ve -

nants dont

des journalis-

tes, artistes,

écrivains ve-

nues du Maroc, Algérie, Liban,

Grèce, Palestine, italie mais

aussi de France dont la Corse

sont montés à la tribune des

amphis des Archives départe-

mentales et de l’Hôtel du dépar-

tement pour témoigner devant

un public venu nombreux.

Le thème « Femmes et cultu-

re » a mis en lumière touria Ha-

draoui, une des rares femmes

du Maroc à chanter le Malhoum,

musique traditionnelle réservée

aux hommes.

Pauline sallembien-vittori,

Corse, à l’origine du Manifeste

pour la vie est venue témoigner

dans le cadre du thème « Les

femmes et la violence ». Elles

étaient 36 signataires en 1995

plus de 6 000 depuis. Ce ma-

nifeste a été créé pour dénon-

cer la violence et œuvrer pour

la paix dans l’ile de beauté,

victime comme chacun sait de

règlements de compte. Même

combat, en italie où rita bor-

sellino est une femme politique

sicilienne engagée dans la lutte

contre les mafias.

Comment s’organise, se vit

la liberté de la presse depuis

les révolutions arabes ? si la

satisfaction est grande d’avoir

chassé les dictateurs, des fem-

mes sont venues témoigner du

Liban, de tunisie, d’Egypte dont

une correspondante au Caire.

Elles ont fait le point sur leur

condition avant la révolution,

ont exprimé leur espoir d’amé-

lioration dans l’exercice de leur

métier. Amel béjaoui, journa-

liste, militante pour les droits

de la femme et la liberté de la

presse témoigne : « En Tuni-

sie, de nouveaux journaux sont

apparus, le ton a changé mais

les anciens dirigeants exercent

encore une pression. »

En Egypte, la situation était ca-

tastrophique mais cependant,

depuis, tout est loin d’être réglé.

« Beaucoup avaient placé leurs

espoirs dans le Conseil suprê-

me des forces armées, mais la

déception a été vive à cause de

la menace de recourir à une loi

d’urgence envers les journalis-

tes soupçonnés de menacer

la paix sociale ». Au Yémen,

les menaces et agressions se

poursuivent

A propos de la Libye et de la sy-

rie, les intervenants ont mis l’ac-

cent sur la situation inquiétante,

Jacqueline de Grandmaison,

fidèle organisatrice des Jour-

nées du Grand reportage et

correspondante reporters sans

frontières : « Soixante-quatre

journalistes ont été emprison-

nés en Syrie, trente-deux en en

Libye, cependant force est de

constater une amélioration de

la parole depuis ces six derniers

mois. »

A noter que reporters sans

frontières prépare une étude sur

la liberté de la presse depuis les

révolutions arabes. Elle sera

publiée dans les semaines à

venir.

Le Club de la presse Marseille

Provence Alpes du sud qui, a

accueilli, en 2006, le jury du prix

Albert-Londres a décerné les

prix de la Parole libre dédiés à

Gibran tuéni (Liban), Hrant dink

(turquie) et Anna Politkovskaïa

(Moscou), tous trois assassinés

pour leur parole libre..

Ces Journées ont été organisées

par le Club de la presse Marseille

Provence Alpes du sud et avec

le soutien du Conseil général

des bouches-du-rhône. rens.

04 91 55 07 59.

Des journalistes soupçonnés de menacer la paix sociale

"

Certains ont fait du Printemps arabe la première révolution twitter… Cette actualité a marqué les journées du Grand Reportage qui se sont tenues à Marseille les 13, 14 et 15 octobre sous le thème Femmes de Méditerranée. L’accent a été mis sur ces femmes à la pointe des événements et qui se battent à la fois pour la liberté de toutes les sociétés comme pour leur émancipation propre.

U

.Par Geneviève Roussel

Page 11: Intermed N°71

"

Le célèbre magazi-

ne bimensuel dédié

à la culture dans

« ce pays des para-

doxe » comme son

sous-titre l’indique a

changé de format.

Fini le A4 magazine, La strada est devenu

un journal avec le grammage et la taille qui

vont bien. Et ce n’est pas tout. La maquette a

donc, elle aussi, été revue entièrement. tou-

jours très élégante, jouant de différentes po-

lices, d’une mise en page dynamique ou les

articles répondent à des citations, où le désor-

donné apprend à s’ordonner, La strada réaf-

firme ainsi son statut de décapsuleur culturel

jouant d’une mise en espace des textes par

carré et des rubriques toujours aussi riches

en matière d’évènements et de présentation

de Muzik-Zak, de théâtre, d’expo, etc… C’est

surprenant, original, décontenançant parfois

mais on aime ça. toute la culture y passe et

même plus.

Mais cette nouvelle peau n’aurait pas été

totalement satisfaisante si du point de vue

éditorial, il n’y avait pas eu quelques évolu-

tion. Le directeur de la rédaction Michel sajn,

présente cette strada nouvelle version ainsi :

« Ce numéro marque une mutation parce

qu’il démontre que La Strada n’a pas changé

uniquement de maquette mais donnes d’ores

et déjà des éléments de questionnement et

de réponse. » il va donc falloir compter sur

elle dans les débats socioculturels. dans le

premier numéro, on y parle alors d’habitat

citoyen.

Mais on ne pourrait terminer cet article sans

évoquer les menaces qui pèsent sur le ma-

gazine. La strada est toujours en procès avec

les douanes concernant le paiement d’une

taxe générale sur les activités polluantes d’un

montant de 125 000 euros. bien évidemment,

le journal refuse cette taxe réservée au sup-

port publicitaire. Le procès a été reporté par

la partie adverse. En tout, c’est une dizaine

d’emplois qui sont menacés mais surtout une

atteinte à la liberté de la presse.

Alors cette nouvelle peau de La strada n’est

pas là pour cacher quoi que ce soit mais bien

pour porter encore plus haut et encore plus

fort tout ce travail d’information. Qu’on se le

tienne pour dit. .

L

"

La Strada évolue

• 11 • Focus Media

.Par R.C.

Page 12: Intermed N°71

• 12 • Focus Partenaire

.Par Pascal Gaymard et Pierre Jamar

Des bilans touristiques en hausse

La Colle-sur-Loup Vence

Antibes

Page 13: Intermed N°71

• 13 • Focus Partenaire

A l’instar de la fréquen-

tation touristique du

département, la com-

mune de La Colle-sur-

Loup a bénéficié d’une

hausse du nombre de

ses visiteurs malgré

une tendance qui s'est renforcée cet été : le

raccourcissement de la durée de la saison esti-

vale, de plus en plus courte (fin juillet – mi août).

L’office de tourisme a enregistré environ +9%

de fréquentation par rapport à 2010. Cette aug-

mentation s'inscrit dans le dynamisme du prin-

temps (mars-juin) et se prolonge actuellement

sur l'automne. Connu fin novembre, le bilan de

la taxe de séjour perçue par les hébergeurs

sera à même de déterminer officiellement la fré-

quentation touristique avec, semble-t-il, le retour

de la clientèle française à La Colle-sur-Loup.

« L'offre touristique a suivi les évolutions des

dernières années, comme par exemple la dis-

parition progressive de l'agriculture et de l'horti-

culture sur la commune, avec la mise en place

d'infrastructures culturelles dans un environne-

ment qui doit resté privilégié », résume Karel

boulogne, directeur de l'office de tourisme,

avant de préciser la ligne de conduite donnée

par M. le Maire Christian berkesse : « Cela doit

rester authentique en relation avec l'identité du

village... ». sous statut d’EPiC depuis mars

2009, l'office bénéficie de deux compétences

dédiées : le tourisme et la politique culturelle de

la ville, ce qui induit la prise en charge de l’orga-

nisation de l’ensemble des manifestations sur

le territoire communal.

Un festival d'été attractif Ainsi, les manifestations identitaires du village

ont attiré davantage de monde : marchés arti-

sanaux nocturnes (plus de 3 000 personnes à

chaque fois), fête de la rose le 8 mai (25 000

visiteurs), fête des Métiers d’Antan le 11 sep-

tembre (35 000 visiteurs). Quant à la 7e édition

du Festival « Autour des Notes et des Mots »

qui s'est étalé du 13 juillet au 20 août, la barre

des 10 000 visiteurs a été dépassée, « ce qui

représente un niveau de fréquentation doublé

en trois ans », atteste Mme Elisabeth Clément,

adjointe à la Culture et au tourisme. Le succès

n'a pas été démenti sur trois volets : Place au

Jazz (20 concerts à l’heure de l’apéritif), Place à

la danse (4 soirées festives au rythme du sud)

et des Notes et des Mots (5 spectacles dont 2

têtes d’affiche -Liane Foly et Pierre Palmade).

Pour attirer encore plus de visiteurs à partir de

l'an prochain, l'office de tourisme de La Col-

le-sur-Loup prépare son déménagement dans

l'ancienne gare sur la route départementale en

face du village de saint-Paul, lequel bénéficie

d'une forte attractivité toute l'année. Histoire de

constituer un arrêt alternatif pour capter les tou-

ristes se dirigeant vers le village tout proche. .

ALa Colle-sur-Loup : tourisme et culture font bon ménage

La Colle-sur-Loup bénéficie d'un environnement naturel propice aux balades. ici en bordure du Loup. © ot La Colle-sur-Loup

Place au Jazz en plein air à La Colle-sur-Loup le 11 juillet 2011. © ot La Colle-sur-Loup

.Par Pierre Jamar

Office de Tourisme*** de La Colle-sur-Loup

28, rue Maréchal Foch - 04 93 32 68 36 - [email protected] / Horaires d'ouverture au public hors saison estivale :de mi-septembre à la mi-juin du lundi au samedi et les jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 18h. Fermé le dimanche. www.lacollesurloup.fr

Page 14: Intermed N°71

• 14 • Focus Partenaire

A vence, la

saison tou-

ristique a été

elle aussi sa-

tisfaisante :

tous visiteurs

confondus -français et étrangers- l'office de

tourisme de vence a enregistré sur les mois

de juillet et août 2011 une augmentation de

près de 6% par rapport à la même période

en 2010. Notons qu’il s’agit du taux de pas-

sage à l'office de tourisme des visiteurs (au

total 16220), lequel ne comptabilise pas les

passages de visiteurs dans la ville sans halte

à l’accueil de l’office. Le nombre de visiteurs

étrangers, qui représentent 54% du total visi-

teur en 2011, affiche même une augmentation

de 13% en 2011 par rapport à 2010. de quels

pays viennent-ils ? Par ordre décroissant :

les « Anglo-saxons » (royaume-Uni, Etats-

Unis, Canada et irlande), italie, Allemagne,

Pays-bas, danemark, des voisins belges

aussi (seulement 4,2% du total). « Du côté

des hébergeurs de la ville, la hausse n'est

pas passée inaperçue », prolonge Fabienne

Giroud-Payan, directrice de la « station tou-

ristique », laquelle gère les volets promotion,

commercialisation, événementiel, administra-

tion et relations presse.

Une offre touristique patrimoniale et ludique adaptée aux handicaps Après l’obtention en 2008 du label national

tourisme et Handicap par la mise en œuvre

de moyens assurant un accueil de qualité et

l’accessibilité pour les personnes atteintes

d’un handicap visuel, mental ou moteur, l’of-

fice de tourisme vient de se doter d’un sys-

tème d’aide à l’audition. Cette extension du

label auprès des personnes en situation d’un

handicap auditif permet à l’office de tourisme

de vence d’améliorer l’offre touristique de la

ville en s’adaptant et en considérant les at-

tentes et les besoins de l’ensemble des visi-

teurs potentiels. Cette labellisation reconnaît

la qualité des prestations avec les types de

handicaps concernés et l’utilisation d’un maxi-

mum de confort et de sécurité. A titre d'exem-

ples, la visite guidée de la Cité Historique et

celle de la Cathédrale abritant une mosaïque

de Marc Chagall sont désormais accessibles

aux personnes en situation de handicap mo-

teur. Au rang des visites proposées par l'office

de tourisme, le parcours des fontaines et ce-

lui des chapelles se font librement en suivant

des tracés disponibles à l'accueil de l'office,

tandis que la visite guidée de la cité historique

et celle intitulée « la Côte d'Azur des peintres »

se déroulent en compagnie d’une hôtesse en

français, anglais, allemand ou italien. Envie

de tenter la traditionnelle partie de boules ?

Une location de boules de pétanque avec une

fiche explicative sur les règles du jeu est elle-

aussi disponible en plusieurs langues... dont

le danois ! .

A

Vence : l’accroissement des visiteurs des pays étrangers

d’une forme circulaire, le centre-ancien de la ville de vence attire de plus en plus des visiteurs qui viennent majoritairement d’autres pays que la France. © Pierre behar 2010 / ot vence

Office de tourisme*** de Vence villa Alexandrine - Place du Grand Jardin - tél. : 04 93 58 06 38Contact : [email protected] d'ouverture au public hors saison estivale : de novembre à fin février du lundi au vendredi de 9h à 17h et le samedi de 10h à 17h ; de mars à fin juin du lundi au samedi de 9h à 18h. Fermé le dimanche. www.vence.fr

.Par Pierre Jamar

Page 15: Intermed N°71

• 15 • Focus Partenaire

En préambule, le

maire d’Antibes, Jean

Léonetti, s’est félicité

« de la précocité de

la saison touristique

à Antibes-Juan les

pins qui a débuté

cette année, en avril qui a contribué à nous

faire retrouver les chiffres de fréquentation

de 2009 ». il faut dire que le printemps a été

magnifique ce qui a permis aux hôtels de

dépasser les 50 % de taux moyen d’occu-

pation dès les vacances de printemps. Pour

parvenir à de telles performances, la ville

d’Antibes a mis l’accent sur la propreté et

la sécurité. Ainsi, les policiers de la brigade

d’intervention rapide (bir) ont participé à

l’élimination de tous les points en urgence

tout en garantissant la sécurité de tous. Les

patrouilles de la police municipale, en coor-

dination avec leurs collègues de la Natio-

nale, ont été plus présentes les week-ends

et en début de soirée dans les lieux les plus

fréquentés du vieil-Antibes et de Juan-les-

pins. En juin, la surveillance des sites de

baignade a débuté avec 15 jours d’avance.

Les plages ont été nettoyées très tôt tout

comme les rivages voire même ré-ensablés

parfois. Une cinquantaine de saisonniers

est venue renforcer les équipes municipa-

les sur le terrain. Enfin, Antibes a encore

bénéficié du label Pavillon bleu, certifiant

la qualité de ses eaux de baignade et son

engagement environnemental.

88,4 % de taux d’occupa-tion hôtelière en août 2011Corollaire de cette politique volontariste, la

fréquentation estivale a été en hausse avec

un taux d’occupation moyen des hôtels à

85 %. En août, il est même monté jusqu’à

88,4 % réaffirmant la première place d’An-

tibes dans le top des communes de la Côte

d’Azur. Les résidences hôtelières ont été

au diapason avec des taux en augmenta-

tion entre 3 et 13 % selon les établisse-

ments. « A la fin août, l’hôtellerie antiboise

a marqué des points avec 30 000 nuitées

par rapport à 2010, et 90 000 de plus qu’en

2009 » assure Jean Léonetti. Le ministre

des affaires européennes peut également

se féliciter de la place prise par la clientèle

étrangère qui représente 3 nuitées sur 4

avec une recrudescence d’Anglais, d’ita-

liens, d’Américains, et de russes, « soit

la moitié de cette clientèle ». Ces bons

résultats sont la conséquence d’un patri-

moine attractif avec une fréquentation des

musées atteignant 120 000 visiteurs durant

la saison estivale 2011. Et Jean Léonetti de

conclure : « Nous sommes complémentai-

res avec Nice et Cannes, nous devons tra-

vailler ensemble sur ce critère d’excellence

qui caractérise notre territoire ». .

E

Antibes : un bilan touristique positif

.Par Pascal Gaymard

Le Ministre des affaires européennes et Maire d'Antibes, Jean Léonetti peut être satisfait : sa ville est une des destination touristique les plus en vue de la Côte d'Azur. © CPM06

Les chiffres sont là pour en témoi-gner, Antibes est devenue la pre-mière destination touristique de la Côte d’Azur cet été.

Page 16: Intermed N°71

• 16 • Zoom sur l'actu photo

.Par Jean-Pierre Amet

""

A butcher looks at a television screen which displays the World Cup rugby Final where New Zealand plays France in a shopping arcade in Nice, southeastern France, october 23, 2011. Un boucher regarde un écran de télévision qui diffuse la finale

de la Coupe du Monde de rugby entre la Nouvelle-Zélande et la France dans une galerie marchande à Nice, dans le sud-est de la France, le 23 octobre 2011. © rEUtErs/EriC GAiLLArd

Gil Florini, father of saint-Pierre-

d'Arene's church, blesses donkeys

with holly water after a mass dedicated

to animals on october 9, 2011 in

the southeastern French city of Nice.

Gil Florini, prêtre de l'église saint-

Pierre-d'Arêne, bénit les ânes avec de l'eau

bénite après une messe dédiée

aux animaux le 9 octobre 2011 à

Nice dans le sud-est de la France. © AFP PHoto / vALErY HACHE

tourists look at the Mediterranean sea in front a poster on the La Promenade des Anglais in Nice, southeastern France, Friday, oct. 7, 2011. des touristes contemplent la Méditerranée près d’une affiche sur la Promenade des Anglais à Nice, dans le sud-est de la France, le vendredi 7 octobre 2011. © AP PHoto / LioNEL CiroNNEAU

Personne ne conteste l’importance prise

par la photo. Elle est présente partout et le

portable l’a encore plus « démocratisée ».

Pour preuve tous ces téléphones qui se

dressent par dizaines (minimum) sur le

passage d’une vedette ou d’un homme

politique… du coup, on en oublierait pres-

que que c’est un métier. Et en tant que tel,

qu’il mérite une juste rétribution.

Quelle personne photographiée lors d’un

reportage ne demande (exige presque)

que l’on veuille bien lui envoyer la photo ?

Geste de courtoisie du photographe…

passons… Mais que des professionnels,

voire même des confrères, vous deman-

dent d’utiliser des images, gratuitement,

comme une évidence, devient plus que dé-

sespérant… viendrait-il à l’idée de quicon-

que ne pas payer son boulanger, son char-

cutier sous couvert de bonnes relations ?

dans la profession, alors que la rémuné-

ration d’un rédacteur est une évidence,

dès lors qu’il s’agit d’une photo, la gratuité

devient la règle. deux exemples récents :

dans une soirée événementielle, le direc-

teur de l’ot d’une ville du département

demande au photographe travaillant pour

l’organisation, de lui envoyer une photo,

et généreusement, lui promet de mettre

son nom sous la photo…(ce qui est une

obligation légale !)

idem pour cet agent d’un sportif connu et

médiatisé prenant contact avec l’auteur

d’une image qu’il souhaite utiliser pour un

document commercial. Le tarif se situe nor-

malement entre 150 € et 300 € pour ce type

d’utilisation… rien d’extravagant… mais

l’agent (rémunéré, lui, par le sportif) pen-

sait pouvoir utiliser le cliché gratuitement.

oui, au risque de surprendre nombre de

gens, la photo a un prix et n’est pas gra-

tuite !

PhotZooM sUr L'aCtu

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