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Instant is a type family going from thin, informal, quick hand-written letters to stable, black typographic shapes. Each of the five styles correspond to a specific stroke speed and weight : Vivid, Quick, Regular, Slow, Heavy. Started as research project in 2005 at National Institute for Typographic Research [anrt, Nancy], hommage to the poet, painter and writer Henri Michaux (1899 – 1984), it questions fundamental differences between handwriting and typography, type family consistency and the relation and usage of roman, bold and cursive faces. The fonts contain an extended latin glyph set covering many languages, advanced OpenType features, small capitals, several figure ranges (lining, old style, tabular and proportional, small caps lining), punctuation for capitals, alternates & ligatures. Instant was selected favorite typefaces of 2012 by Typo graphica and best ten fonts the same year by Fontwerk.

Fundamental differences between quick informal handwriting and type with an underlining calligraphic construction.The first, on the left, is executed in one single mouvement without raising the hand.The second has an invisible upstroke : after the first downstroke the hand is lifting up to reach the starting point of the second downstroke.

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Type is some- thing you can pick up and hold in your

hands.

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Type is some- thing you can pick up and hold in your

hands.

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Type is some- thing you can pick up and hold in your

hands.

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Type is some- thing you can pick up and hold in your

hands.

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Type is some-thing you can pick up and hold in your

hands.

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The five styles of Instant type family.

Instant VividInstant QuickInstant RegularInstant SlowInstant Heavy

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Avant de me livrer au dessin, j’avais un désir qui sans doute se met-tait en travers et il fallut le réaliser d’abord, vaille que vaille. Il me parais-sait correspondre à mes vrais besoins et même à un besoin général. Au lieu d’une vision à l’exclusion des autres, j’eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfini-ment se déroule sinueuse, et, dans l’intime, accom-pagne tout ce qui se pré-sente du dehors comme du dedans. Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui appa-raît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sourdine) le film impres-sionné qui a subi le jour.

Dessin cinématique. Je tenais au mien, certes. Mais combien j’au-rais eu plaisir à un tracé fait par d’autres que moi, à le parcourir comme une merveilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j’aurais eu leur vie à lire et tenu en main leur parcours. Mon film à moi n’était guère qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ici par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monuments mêlés naturelle-ment – se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu’on pou-vait voir, qu’il me semblait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait. Intrigué, on regardait mes pages en me demandant quel genre d’« art » c’était là. Je les déchirai. On m’avait trop fait douter de leur communicabilité. Quelques personnes s’étaient dans cette écri-ture intéressées à des groupes de traits par-ici par-là, à des petits carrefours de l’impressionnabilité et de l’événement, qu’ils appe-laient signes, me poussant même à en faire une sorte de dictionnaire. Ils ne s’intéressaient toujours pas au déroulement. Le cinéma n’était pas encore né depuis longtemps. Un jour, un éditeur, qui en aurait voulu reproduire quelques-un pour un certain charme qu’il y trouvait, me dit : « Vous n’avez qu’à les faire plus grands. »

Fâché – car peut-on agrandir une écriture ? – j’empoigne un pinceau (qui va remplacer la plume fine) pour tout de suite démontrer impossible la scandaleuse opération. Tout en traçant les premiers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allaient passer quantité de mouvements. L’ampleur du geste, réclamé par les caractères qu’on voulait plus grands, avait changé l’esprit du dessin. Au lieu de caractères, au lieu de ces «je-ne-sais-quoi» notés, ils arrivaient lancés, ils devenaient élan, participation, entraînement. Par l’amplitude, je pouvais communiquer avec ma propre vitesse, et j’oubliais pour elle le sujet et l’impression originelle. Ainsi se pressaient à ma vue quantité de mouvements dont j’étais plein, dont j’étais débordant et depuis des années. Dans mes rêveries d’enfant, jamais, si je me souviens bien, je ne fus prince et pas souvent conquérant, mais j’étais extraordinaire en mouvements. Un véritable prodige en mouvements. Portée par les mouvements. Des mouvements dont, en fait, on ne voyait pas trace en mon attitude et dont on n’aurait pu avoir le soupçon, sauf par un certain air d’absence et de savoir m’abstraire. Les animaux et moi avions affaire ensemble. Mes mouvements je les échangeais, en esprit, contre les leurs, avec lesquels, libéré de la limi-tation du bipède, je me répandais au-dehors... Je m’en grisais, surtout des plus sauvages, des plus subits, des plus saccadés. J’en inventais d’impossibles, j’y mêlais l’homme, non avec ses quatre membres tout juste bon pour le sport, mais muni de prolongements extraordinaires, suscités spontanément par ses humeurs, ses désirs, en une incessante morphocréation. Cela, vivant encore, ne demandait qu’à rentrer dans mes dessins et s’y rua aussitôt. Je remplis des centaines de pages de la détente soudaine sou-daine de bras et de jambes surnuméraires et de mouvements dansants, sans toutefois arriver à ceux que dans mon imagination j’avais si aisé-ment pratiqués et réalisés durant des années. Le dessin m’était moins familier. Mais par lui j’entrais autrement dans leur danse.

Instant Vivid14pt [all text samples use 120% line spacing] 11 pt 8 pt

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Avant de me livrer au dessin, j’avais un désir qui sans doute se mettait en travers et il fallut le réaliser d’abord, vaille que vaille. Il me parais-sait correspondre à mes vrais besoins et même à un besoin général. Au lieu d’une vision à l’exclusion des autres, j’eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfini-ment se déroule sinueuse, et, dans l’intime, accom-pagne tout ce qui se pré-sente du dehors comme du dedans. Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui apparaît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sourdine) le film impressionné qui a subi le jour.

Dessin cinématique. Je tenais au mien, certes. Mais combien j’aurais eu plaisir à un tracé fait par d’autres que moi, à le parcou-rir comme une merveilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j’aurais eu leur vie à lire et tenu en main leur parcours. Mon film à moi n’était guère qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ici par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monuments mêlés naturelle-ment – se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu’on pou-vait voir, qu’il me semblait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait. Intrigué, on regardait mes pages en me demandant quel genre d’« art » c’était là. Je les déchirai. On m’avait trop fait douter de leur communicabilité. Quelques personnes s’étaient dans cette écriture intéressées à des groupes de traits par-ici par-là, à des petits carrefours de l’impression-nabilité et de l’événement, qu’ils appelaient signes, me poussant même à en faire une sorte de dictionnaire. Ils ne s’intéressaient toujours pas au déroulement. Le cinéma n’était pas encore né depuis longtemps. Un jour, un éditeur, qui en aurait voulu reproduire quelques-un pour un certain charme qu’il y trouvait, me dit : « Vous n’avez qu’à les faire plus grands. »

Fâché – car peut-on agrandir une écriture ? – j’empoigne un pinceau (qui va remplacer la plume fine) pour tout de suite démontrer impossible la scandaleuse opération. Tout en traçant les premiers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allaient passer quantité de mouvements. L’ampleur du geste, réclamé par les caractères qu’on voulait plus grands, avait changé l’esprit du dessin. Au lieu de caractères, au lieu de ces «je-ne-sais-quoi» notés, ils arrivaient lancés, ils devenaient élan, participation, entraînement. Par l’amplitude, je pouvais communiquer avec ma propre vitesse, et j’oubliais pour elle le sujet et l’impression originelle. Ainsi se pressaient à ma vue quantité de mouvements dont j’étais plein, dont j’étais débordant et depuis des années. Dans mes rêveries d’enfant, jamais, si je me souviens bien, je ne fus prince et pas souvent conquérant, mais j’étais extraordi-naire en mouvements. Un véritable prodige en mouvements. Portée par les mouvements. Des mouvements dont, en fait, on ne voyait pas trace en mon attitude et dont on n’aurait pu avoir le soupçon, sauf par un certain air d’ab-sence et de savoir m’abstraire. Les animaux et moi avions affaire ensemble. Mes mouvements je les échangeais, en esprit, contre les leurs, avec lesquels, libéré de la limitation du bipède, je me répandais au-dehors... Je m’en grisais, surtout des plus sauvages, des plus subits, des plus saccadés. J’en inventais d’impossibles, j’y mêlais l’homme, non avec ses quatre membres tout juste bon pour le sport, mais muni de prolongements extraordinaires, suscités spontanément par ses humeurs, ses désirs, en une incessante morphocréation. Cela, vivant encore, ne demandait qu’à rentrer dans mes dessins et s’y rua aussitôt. Je remplis des centaines de pages de la détente soudaine soudaine de bras et de jambes surnuméraires et de mouvements dansants, sans toutefois arriver à ceux que dans mon imagination j’avais si aisément pratiqués et réalisés durant des années. Le dessin m’était moins familier. Mais par lui j’entrais autrement dans leur danse.

Instant Quick14 pt 11 pt 8 pt

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Avant de me livrer au dessin, j’avais un désir qui sans doute se mettait en travers et il fallut le réaliser d’abord, vaille que vaille. Il me parais-sait correspondre à mes vrais besoins et même à un besoin général. Au lieu d’une vision à l’exclusion des autres, j’eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l’intime, accom-pagne tout ce qui se pré-sente du dehors comme du dedans. Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui apparaît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sourdine) le film impressionné qui a subi le jour.

Dessin cinématique. Je tenais au mien, certes. Mais combien j’aurais eu plaisir à un tracé fait par d’autres que moi, à le par-courir comme une merveilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j’aurais eu leur vie à lire et tenu en main leur parcours. Mon film à moi n’était guère qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ici par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monuments mêlés naturellement – se dres-sant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu’on pouvait voir, qu’il me semblait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait. Intrigué, on regardait mes pages en me demandant quel genre d’« art » c’était là. Je les déchirai. On m’avait trop fait douter de leur communicabilité. Quelques personnes s’étaient dans cette écriture intéressées à des groupes de traits par-ici par-là, à des petits carrefours de l’impressionnabilité et de l’événement, qu’ils appelaient signes, me poussant même à en faire une sorte de dictionnaire. Ils ne s’intéressaient toujours pas au déroulement. Le cinéma n’était pas encore né depuis longtemps. Un jour, un éditeur, qui en aurait voulu reproduire quelques-un pour un certain charme qu’il y trouvait, me dit : « Vous n’avez qu’à les faire plus grands. »

Fâché – car peut-on agrandir une écriture ? – j’empoigne un pinceau (qui va remplacer la plume fine) pour tout de suite démontrer impossible la scandaleuse opération. Tout en traçant les premiers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allaient passer quantité de mouvements. L’ampleur du geste, réclamé par les caractères qu’on voulait plus grands, avait changé l’esprit du dessin. Au lieu de caractères, au lieu de ces «je-ne-sais-quoi» notés, ils arrivaient lancés, ils devenaient élan, participation, entraînement. Par l’amplitude, je pouvais communiquer avec ma propre vitesse, et j’oubliais pour elle le sujet et l’impression originelle. Ainsi se pressaient à ma vue quantité de mouvements dont j’étais plein, dont j’étais débordant et depuis des années. Dans mes rêveries d’enfant, jamais, si je me souviens bien, je ne fus prince et pas souvent conquérant, mais j’étais extraordinaire en mouvements. Un véritable prodige en mou-vements. Portée par les mouvements. Des mouvements dont, en fait, on ne voyait pas trace en mon attitude et dont on n’aurait pu avoir le soupçon, sauf par un certain air d’absence et de savoir m’abstraire. Les animaux et moi avions affaire ensemble. Mes mouvements je les échangeais, en esprit, contre les leurs, avec lesquels, libéré de la limitation du bipède, je me répandais au-dehors... Je m’en grisais, surtout des plus sauvages, des plus subits, des plus sacca-dés. J’en inventais d’impossibles, j’y mêlais l’homme, non avec ses quatre membres tout juste bon pour le sport, mais muni de prolongements extraordinaires, suscités spontanément par ses humeurs, ses désirs, en une incessante morphocréation. Cela, vivant encore, ne demandait qu’à rentrer dans mes dessins et s’y rua aussitôt. Je rem-plis des centaines de pages de la détente soudaine soudaine de bras et de jambes surnuméraires et de mouvements dansants, sans toutefois arriver à ceux que dans mon imagination j’avais si aisément pratiqués et réalisés durant des années. Le dessin m’était moins familier. Mais par lui j’entrais autrement dans leur danse.

Instant Regular14 pt 11 pt 8 pt

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Avant de me livrer au dessin, j’avais un désir qui sans doute se met-tait en travers et il fallut le réaliser d’abord, vaille que vaille. Il me parais-sait correspondre à mes vrais besoins et même à un besoin général. Au lieu d’une vision à l’exclusion des autres, j’eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, don-ner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l’in-time, accompagne tout ce qui se présente du dehors comme du dedans. Je voulais dessi-ner la conscience d’exis-ter et l’écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui apparaît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sourdine) le film impressionné qui a subi le jour.

Dessin cinématique. Je tenais au mien, certes. Mais combien j’aurais eu plaisir à un tracé fait par d’autres que moi, à le parcourir comme une mer-veilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j’aurais eu leur vie à lire et tenu en main leur parcours. Mon film à moi n’était guère qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ici par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monu-ments mêlés naturellement – se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu’on pouvait voir, qu’il me semblait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait. Intrigué, on regardait mes pages en me demandant quel genre d’« art » c’était là. Je les déchirai. On m’avait trop fait douter de leur communi-cabilité. Quelques personnes s’étaient dans cette écriture intéressées à des groupes de traits par-ici par-là, à des petits carrefours de l’impres-sionnabilité et de l’événement, qu’ils appelaient signes, me poussant même à en faire une sorte de dictionnaire. Ils ne s’intéressaient toujours pas au déroulement. Le cinéma n’était pas encore né depuis longtemps. Un jour, un éditeur, qui en aurait voulu reproduire quelques-un pour un certain charme qu’il y trouvait, me dit : « Vous n’avez qu’à les faire plus grands. »

Fâché – car peut-on agrandir une écriture ? – j’empoigne un pinceau (qui va remplacer la plume fine) pour tout de suite démon-trer impossible la scandaleuse opération. Tout en traçant les premiers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allaient passer quantité de mou-vements. L’ampleur du geste, réclamé par les caractères qu’on voulait plus grands, avait changé l’esprit du dessin. Au lieu de caractères, au lieu de ces «je-ne-sais-quoi» notés, ils arrivaient lancés, ils devenaient élan, participation, entraînement. Par l’amplitude, je pouvais communiquer avec ma propre vitesse, et j’oubliais pour elle le sujet et l’impression originelle. Ainsi se pressaient à ma vue quantité de mouvements dont j’étais plein, dont j’étais débordant et depuis des années. Dans mes rêveries d’enfant, jamais, si je me sou-viens bien, je ne fus prince et pas souvent conquérant, mais j’étais extraordinaire en mouvements. Un véritable prodige en mouvements. Portée par les mouve-ments. Des mouvements dont, en fait, on ne voyait pas trace en mon attitude et dont on n’aurait pu avoir le soupçon, sauf par un certain air d’absence et de savoir m’abstraire. Les animaux et moi avions affaire ensemble. Mes mouvements je les échangeais, en esprit, contre les leurs, avec lesquels, libéré de la limitation du bipède, je me répandais au-dehors... Je m’en grisais, surtout des plus sau-vages, des plus subits, des plus saccadés. J’en inventais d’impossibles, j’y mêlais l’homme, non avec ses quatre membres tout juste bon pour le sport, mais muni de prolongements extraordinaires, suscités spontanément par ses humeurs, ses désirs, en une incessante morphocréation. Cela, vivant encore, ne demandait qu’à rentrer dans mes dessins et s’y rua aussitôt. Je remplis des centaines de pages de la détente soudaine soudaine de bras et de jambes surnuméraires et de mouvements dansants, sans toutefois arriver à ceux que dans mon imagination j’avais si aisément pratiqués et réalisés durant des années. Le dessin m’était moins familier. Mais par lui j’entrais autrement dans leur danse.

Instant Slow14 pt 11 pt 8 pt

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Avant de me livrer au dessin, j’avais un désir qui sans doute se mettait en travers et il fallut le réaliser d’abord, vaille que vaille. Il me parais-sait correspondre à mes vrais besoins et même à un besoin général. Au lieu d’une vision à l’exclusion des autres, j’eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indéfiniment se déroule sinueuse, et, dans l’intime, accom-pagne tout ce qui se présente du dehors comme du dedans. Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui apparaît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sour-dine) le film impres-sionné qui a subi le jour.

Dessin cinématique. Je tenais au mien, certes. Mais com-bien j’aurais eu plaisir à un tracé fait par d’autres que moi, à le parcourir comme une merveilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j’aurais eu leur vie à lire et tenu en main leur parcours. Mon film à moi n’était guère qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ici par-là ren-contre de quelques autres, faisant buisson ici, enlace-ment là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monu-ments mêlés naturellement – se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu’on pouvait voir, qu’il me sem-blait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait. Intrigué, on regardait mes pages en me demandant quel genre d’« art » c’était là. Je les déchirai. On m’avait trop fait douter de leur communica-bilité. Quelques personnes s’étaient dans cette écriture intéressées à des groupes de traits par-ici par-là, à des petits carrefours de l’im-pressionnabilité et de l’évé-nement, qu’ils appelaient signes, me poussant même à en faire une sorte de diction-naire. Ils ne s’intéressaient toujours pas au déroulement. Le cinéma n’était pas encore né depuis longtemps.

Un jour, un éditeur, qui en aurait voulu reproduire quelques-un pour un certain charme qu’il y trouvait, me dit : « Vous n’avez qu’à les faire plus grands. » Fâché – car peut-on agrandir une écriture ? – j’empoigne un pinceau (qui va rempla-cer la plume fine) pour tout de suite démontrer impossible la scandaleuse opération. Tout en traçant les pre-miers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allaient passer quantité de mouvements. L’ampleur du geste, réclamé par les caractères qu’on voulait plus grands, avait changé l’esprit du dessin. Au lieu de caractères, au lieu de ces «je-ne-sais-quoi» notés, ils arrivaient lancés, ils devenaient élan, participation, entraînement. Par l’am-plitude, je pouvais communiquer avec ma propre vitesse, et j’oubliais pour elle le sujet et l’impression originelle. Ainsi se pressaient à ma vue quantité de mouvements dont j’étais plein, dont j’étais débordant et depuis des années. Dans mes rêveries d’enfant, jamais, si je me souviens bien, je ne fus prince et pas souvent conquérant, mais j’étais extraordinaire en mouvements. Un véri-table prodige en mouvements. Portée par les mouvements. Des mouvements dont, en fait, on ne voyait pas trace en mon attitude et dont on n’aurait pu avoir le soupçon, sauf par un certain air d’absence et de savoir m’abstraire. Les animaux et moi avions affaire ensemble. Mes mouvements je les échangeais, en esprit, contre les leurs, avec lesquels, libéré de la limitation du bipède, je me répandais au-dehors... Je m’en grisais, surtout des plus sauvages, des plus subits, des plus saccadés. J’en inventais d’impossibles, j’y mêlais l’homme, non avec ses quatre membres tout juste bon pour le sport, mais muni de prolonge-ments extraordinaires, suscités sponta-nément par ses humeurs, ses désirs, en une incessante morphocréation. Cela, vivant encore, ne demandait qu’à ren-trer dans mes dessins et s’y rua aussitôt. Je remplis des centaines de pages de la détente soudaine soudaine de bras et de jambes surnuméraires et de mouve-ments dansants, sans toutefois arriver à ceux que dans mon imagination j’avais si aisément pratiqués et réalisés durant des années. Le dessin m’était moins familier. Mais par lui j’entrais autrement dans leur danse.

Instant Heavy14 pt 11 pt 8 pt

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Avant de me livrer au dessin, j’avais un désir qui sans doute se mettait en travers et il fallut le réaliser d’abord, vaille que vaille. Il me parais-sait correspondre à mes vrais besoins et même à un besoin général. Au lieu d’une vision à l’exclusion des autres, j’eusse voulu dessiner les moments qui bout à bout font la vie, don-ner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots, corde qui indé-finiment se déroule sinueuse, et, dans l’intime, accompagne tout ce qui se présente du dehors comme du dedans. Je voulais dessi-ner la conscience d’exister et l’écoulement du temps. Comme on se tâte le pouls. Ou encore, en plus restreint, ce qui appa-raît lorsque, le soir venu, repasse (en plus court et en sourdine) le film impressionné qui a subi le jour.

Dessin cinématique. Je tenais au mien, certes. Mais combien j’aurais eu plaisir à un tracé fait par d’autres que moi, à le par-courir comme une merveilleuse ficelle à nœuds et à secrets, où j’aurais eu leur vie à lire et tenu en main leur parcours. Mon film à moi n’était guère qu’une ligne ou deux ou trois faisant par-ici par-là rencontre de quelques autres, faisant buisson ici, enlacement là, plus loin livrant bataille, se roulant en pelote ou – sentiments et monuments mêlés naturellement – se dressant, fierté, orgueil, ou château ou tour... qu’on pouvait voir, qu’il me semblait qu’on aurait dû voir, mais qu’à vrai dire presque personne ne voyait. Intrigué, on regardait mes pages en me demandant quel genre d’« art » c’était là. Je les déchirai. On m’avait trop fait douter de leur communicabilité. Quelques personnes s’étaient dans cette écriture intéressées à des groupes de traits par-ici par-là, à des petits carrefours de l’impressionnabilité et de l’événement, qu’ils appelaient signes, me poussant même à en faire une sorte de diction-naire. Ils ne s’intéressaient toujours pas au déroulement. Le cinéma n’était pas encore né depuis longtemps.

Un jour, un éditeur, qui en aurait voulu repro-duire quelques-un pour un certain charme qu’il y trouvait, me dit : « Vous n’avez qu’à les faire plus grands. » Fâché – car peut-on agrandir une écriture ? – j’empoigne un pin-ceau (qui va remplacer la plume fine) pour tout de suite démontrer impossible la scandaleuse opération. Tout en traçant les premiers traits je sentais, à mon extrême surprise, que quelque chose de fermé depuis toujours s’était ouvert en moi, et que par cette brèche allaient passer quantité de mouvements. L’ampleur du geste, réclamé par les caractères qu’on voulait plus grands, avait changé l’esprit du dessin. Au lieu de caractères, au lieu de ces «je-ne-sais-quoi» notés, ils arrivaient lancés, ils deve-naient élan, participation, entraînement. Par l’amplitude, je pouvais communiquer avec ma propre vitesse, et j’oubliais pour elle le sujet et l’impression originelle. Ainsi se pres-saient à ma vue quantité de mouvements dont j’étais plein, dont j’étais débordant et depuis des années. Dans mes rêveries d’enfant, jamais, si je me souviens bien, je ne fus prince et pas souvent conquérant, mais j’étais extraordinaire en mouvements. Un véritable prodige en mouvements. Portée par les mouvements. Des mouve-ments dont, en fait, on ne voyait pas trace en mon attitude et dont on n’aurait pu avoir le soupçon, sauf par un certain air d’absence et de savoir m’abstraire. Les animaux et moi avions affaire ensemble. Mes mouvements je les échangeais, en esprit, contre les leurs, avec lesquels, libéré de la limitation du bipède, je me répandais au-dehors... Je m’en grisais, surtout des plus sauvages, des plus subits, des plus saccadés. J’en inventais d’impossibles, j’y mêlais l’homme, non avec ses quatre membres tout juste bon pour le sport, mais muni de prolongements extraordinaires, suscités spontanément par ses humeurs, ses désirs, en une incessante morphocréation. Cela, vivant encore, ne demandait qu’à rentrer dans mes dessins et s’y rua aussitôt. Je remplis des centaines de pages de la détente soudaine soudaine de bras et de jambes surnuméraires et de mouvements dansants, sans toutefois arriver à ceux que dans mon imagination j’avais si aisément pratiqués et réalisés durant des années. Le dessin m’était moins familier. Mais par lui j’entrais autrement dans leur danse.

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Instant Vivid

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Instant Quick

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Instant Regular

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Instant Slow

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Instant Heavy

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desIgn : Created by Jérôme Knebusch, developed with Matthieu Cortat, 2005 – 2012.

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supported opentype features : Arbitrary Fractions �frac�, Case-Sensitive Forms �case�, Denominators �dnom�, Discretionary Ligatures �dlIg�, Historical Forms �hIst�, Lining Figures �lnum�, Localized Forms �locl�, Numerators �numr�, Small Capitals �smcp�, Small Capitals From Capitals �c2sc�, Stylistic Alternates �salt�, Stylistic Sets �ss01�07�, Standard Ligatures �lIga�, Slashed Zero ��ero�, Subscript/Inferiors �sInf�, Superscript/Superiors �sups�, Tabular Figures �tnum�, Terminal Forms �fIna�, Oldstyle Figures �onum�, Ordinals �ordn�, Proportional Figures �pnum�.

co�er Image : Untitled, Henri Michaux, chinese ink on paper, ca. 1976.

�uotatIon : Harry Carter in « A view of early typography », 1969.

te�ts : « Vitesse et Tempo » (Speed and Tempo), Henri Michaux, 1957.

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copyrIght : Jérôme Knebusch, 2005-2014. Mainzer Landstraße 105, 60329 Frankfurt am Main, Germany.

further readIng : Please find more information in «From handwriting to type design», threelingual article in Typografische Monatsblätter [Swiss Typographic Magazine] N° 6 2012. A pdf version can be downloaded at www.jeromeknebusch.net A conference was given under the same title at salt Galata Istanbul in December 2013. Full video online at www.istype.com

Henri Michaux, 1899 � 1984.