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D. Régent F. Delfau H. Gaucher A. Rodde C. Bazin M. Claudon Généraliths sur les traitements anticoagulants [rn."] Imagerie des accidents digestifs des anticoagulants Les accidents dIgesfIfs sont au premier rang des complications des frc anficogulan fs. tant en fréquence qu 'en grs vlté. Ils sont représen t8. hémorragies dlgestlves extériorisdes pour lesquelles le diagnc eççentiellemen t endoscopique et les h&matomes profonds (des paroi: digestif ou des parols abdominales). Ces dernieres complications repi un champ d'actlon remarquable des techniques d'imagerie I {échographie et surf out scanner) qui ont permis de transformer leur 1 en Bvitant en toute sécuritd le recours systématique I une chirurg, risque qui s'Imposait autrefois. Indications Les indications des traitementa antimagdmts sont trés nom- breuses et s'accroissent avec llAge moyen des sujeh et le vieillis- sement de la population. Le diagnostic de plus en plus précoce des complications de la maladie athérornateuse, la fréquence des affections thromboembdiques expliquent I'importance de la population jeune soumise éi de telles thkrapeutiqu~, solivent au long cours. Les principales indications des traitements anticoagulants mnt, par ordre de fréquence : - la maladie thromboembolique : pdvention et traitement ; Denis REWT : Proieesseut d'universitk, praticien hospitalier. chef d~ sewe de radiologie adultw. François OPFN : Interne des Hbpitaux, Hubert CIMICHER : inteme des Hbpitaux, Alaln RODDE : Praticien hospilalier, m v l c e de radiologie adultes. Chrlslophe BAZIN . Praticien hoBpHallsr, sarvice de radiologie adulte& Mlchel CLAUDON : Pro-r d'uniiwsiié, praljcien hospitalier, mrvlca de radbbgieadirlles CHU Nancy Brabois. Twte référence à cet artlcle doit porter h mention : REGENT O,, DELFAU F-. GAUCHER H., RODDE A., BAZIN C., CLAUWN M. - lrnagarle des accldents diges- tifs des anticoagulants - Edlllons Techniques - bcycl. W. Chif. (Paris-France). Radiodia~nosiic-Apperell dlgestlf, 33010 A=, i992, 10 p. - l'infarctus du myocarde, l'insuffisance coronaire aip vention des accidents aprh angioplastie ou chirurgie c - les artérites aiguës oblitérantes périphériques et la F des accidents aprhs angioplastie periphérique ou chiru - les cardiopathies ernboligènes ; - les accidents vasculaires cérébraux ischéirniques ; - Ies prothèses valnilaires mécaniques ; - les syndromes myélopmlifératifs ; - l'hkmodialyse eKt-rarenale. Fréquence des complicatlona [kg. 19~25.2~. 28. sri. dq] La fréquence globale est difficile B connaître puisque 11 rappods dans la littérature varient entre 1 et 45 5: de trait&, avec une moyenne de 2,5 à 5 % d'&dents gr; taux de décès de 6,4 %O (7 décès pour 100 accidents de plants). Des travaux diniques et autopsiques ont montre la fréq accidents hémorragiques digestifs a- ou paucisymptc qui toucheraient jusqu'à 48 ' 5 des patients traités pa gulants en ambulatoire P 7. Les accidents surviennent dans 72 % des caa au cours miére année de traitement et le plus souvent très 52 % d'entre eux sont observé8 dans lea 15 premiers traitement. La anticoagulmts incriminé~ dam la survenue d hbmorragiques sont dans la tréis grande majorité des ca

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D. Régent F. Delfau

H. Gaucher A. Rodde C. Bazin

M. Claudon

Généraliths sur les traitements anticoagulants [rn."]

Imagerie des accidents digestifs des anticoagulants

Les accidents dIgesfIfs sont au premier rang des complications des frc an ficogulan fs. tant en fréquence qu 'en grs vlté. Ils sont représen t8. hémorragies dlgestlves extériorisdes pour lesquelles le diagnc eççentiellemen t endoscopique et les h&matomes profonds (des paroi: digestif ou des parols abdominales). Ces dernieres complications repi un champ d'actlon remarquable des techniques d'imagerie I

{échographie et surf out scanner) qui ont permis de transformer leur 1 en Bvitant en toute sécuritd le recours systématique I une chirurg, risque qui s'Imposait autrefois.

Indications

Les indications des traitementa antimagdmts sont trés nom- breuses et s'accroissent avec llAge moyen des sujeh et le vieillis- sement de la population. Le diagnostic de plus en plus précoce des complications de la maladie athérornateuse, la fréquence des affections thromboembdiques expliquent I'importance de la population jeune soumise éi de telles thkrapeutiqu~, solivent au long cours.

Les principales indications des traitements anticoagulants mnt, par ordre de fréquence : - la maladie thromboembolique : pdvention et traitement ;

Denis REWT : Proieesseut d'universitk, praticien hospitalier. chef d~ s e w e de radiologie adultw. François OPFN : Interne des Hbpitaux, Hubert CIMICHER : inteme des Hbpitaux, Alaln RODDE : Praticien hospilalier, mvlce de radiologie adultes. Chrlslophe BAZIN . Praticien hoBpHallsr, sarvice de radiologie adulte& Mlchel CLAUDON : Pro-r d'uniiwsiié, praljcien hospitalier, mrvlca de radbbgieadirlles CHU Nancy Brabois.

Twte référence à cet artlcle doit porter h mention : REGENT O,, DELFAU F-. GAUCHER H., RODDE A., BAZIN C., CLAUWN M. - lrnagarle des accldents diges- tifs des anticoagulants - Edlllons Techniques - bcycl . W. Chif. (Paris-France). Radiodia~nosiic-Apperell dlgestlf, 33010 A=, i992, 10 p.

- l'infarctus du myocarde, l'insuffisance coronaire aip vention des accidents aprh angioplastie ou chirurgie c - les artérites aiguës oblitérantes périphériques et la F des accidents aprhs angioplastie periphérique ou chiru - les cardiopathies ernboligènes ; - les accidents vasculaires cérébraux ischéirniques ; - Ies prothèses valnilaires mécaniques ; - les syndromes myélopmlifératifs ; - l'hkmodialyse eKt-rarenale.

Fréquence des complicatlona [kg. 19~25.2~. 28. sri. dq]

La fréquence globale est difficile B connaître puisque 11 rappods dans la littérature varient entre 1 et 45 5: de trait&, avec une moyenne de 2,5 à 5 % d'&dents gr; taux de décès de 6,4 %O (7 décès pour 100 accidents de plants). Des travaux diniques et autopsiques ont montre la fréq accidents hémorragiques digestifs a- ou paucisymptc qui toucheraient jusqu'à 48 '5 des patients traités pa gulants en ambulatoire P 7. Les accidents surviennent dans 72 % des caa au cours miére année de traitement et le plus souvent très tô 52 % d'entre eux sont observé8 dans lea 15 premiers traitement. L a anticoagulmts incriminé~ dam la survenue d hbmorragiques sont dans la tréis grande majorité des ca

vitamines K (AVK), mponsables dans 94 5% des cas. h hépa- rine~ ne sont A l'origine que de 4 % des accidents Ionqu'eh sont utilisées seulea et de 2 5% d a accidents lmsqu'eiiea sont associées aux AVK. L'héparine dtére pourtant de façon beaucoup plus profonde les mécanismes de la c d a t i o n mais k relative m e t é des addents hémorragiques- qu'elle provoque pourrait être Iib

l'action antibkparinique des pla uettes et dm œiiuies k u - 1 U n i iu ni- des brècha v&. Les riiquei h4miun- giquea existent également m e c 1 s héparines de bas poids molhlaire (Frdparinea, Lovenox*, fiagrnine") dont l'intérêt deide dam la facilité d'utilisation (en particulier en ce qui concerne iea modaliths d'administration), la plus grande bio- disponibilitk et la meilleure stabilit-6 de l'aetivitd biologique Lea hémorragim extériorisées ou non m p r b n h n t 94 % dm acci- denta des anticoagulanta. Ellea inUressent la sphère digestive dans 27,5 9% dea cas, l'appareil uro&nital dana 14 % des cas et sont de gravité variable en fonction da leur siège etJou de leur imporhnce. Dans pllis de 50 % des ceri, ces hémorragie8 sont pmvoqu4ecr par un trawniltiarne w sumiennent des lesions organiques piB- existantes au niveau des organes internes (uldres gastroduodi- naux, tumeurs Bigestives ou rénales, lithiase urinaire, etc.).

L'hypertension art4rielie mais également des anomalies vaam- lairea (mdfmmations artbriweheuma, an-mes, etc.) des anomalies hématdogiques (thrombopénie) puvent intervenir A ciM dee éléments dbterminanta qui m t le^ ~ u i v m t a : surdasage thérapeutique, non-respect des contre-indications des anticoa- gulants, hsuffbmce hkatique ou rbnale, e£Fet potentiahatsur de traitements médicamenteux associ4s parmi lesquele les sali- cylée (incriminés dans 50 % des cas), lm anti-inairmmatoirea non st4roïdiens (AINS) (25 % des cas), la cimétidine, l a sulfamides hypoglydmianta, le clofibrate, lee stéroïdes anabolisants, des mtif-ungiques (Daktarin'), etc. h i l e s complications de8 traitements anticoagulants, orn rap- pellera l'importance : - des hmbocytopénies A l'héparine respomables de deux types d'acciden% : hhorragiea prhces li& à la throiribopéiiie et am- venant indbpendamment de la dose utilisbe chea 2 A 6 % ddes patients h i t é s ; syndrome thrombotique extensif obaemé plus tardivement (A partir du 6* jour) chez moins de 1 % dee patients recevant un imitement h visée curative pour une maladie thrombo- embolique et plus exceptionnellement au cours de traitements préventifs (chirurgie orthopédique de la hanche, chirurgie abdo- minale ou gynhlogique, syndromes myéloprolifératifs]; les thromboaes &rielles multiples rkhlivantsa o h k a dans ce cadre (syndmme du thrombus blanc) intéressent surtout les a r t k des membres mpbriem, ies coron- et les art&rea céré- brales mais peuvent égaiement être h l'origine de douleurs abdo- minales ; elles peuvent s'accompagner de thrombuees veinews (30 % d a me) et d'accidents hhorragiquee (25 % des cas) ; - de la gravit4 d a hémorragies cérébroméningkes, b l'origine de la nqjorité des amidenta mortels chez lee sujets âgée- ; - de la fréquence des accidents hémorragiques urinaires et leur caractère muvent révélateur d'une lésion nréexietante (82 5% des cas dans certaines drieie) : <sanceir du rein (i/4 à ID cas),.adénopa . ou cancer prostatique, l i W urinaire, etc. IRIl mekorragiep favori& par les anticoagdants mnt elles aussi souvent &&- trices d'une atteinte organique ~us-jacente. Parmi ka accidents les plua rares, on retiendra La possibilité d'hdmarragies &muses : hémopéricarde, hémothorax et d'héma- tomes des organes pleine en particulier des surrénales oir il faut IA encore toujours rechercher une lésion p&xistanta (adhome, carcinome, phdocbromocytome, etc.).

Modalités de surveillance

Un bileui biologique pdthérapeutique est indispansable afin de recueillir des valeurs de référence et Bcartm un éventuel muble de l'hémostase : numeration formule sanguine, d o m des pIa- queth, du TCA {temps de céphaline activé), du TH (tamps de Howel) et du TQ (tempe de Quick) ou du Tp (taux de prothrom- bine).

!i'raitemant anticoagulant h visde curative On utilise l'héparinothérapie (héparinate & sadium par voie intraveineuse ; l'hbparinate de calcium par voie me-cutanie) A doae hypcoaguiank. L'efficacit& du traitement est appréciée dans les premières heures par le do- du TCA et du TH pour lesquela la zone therapeu- tique se situe en& 2 & 3 fois le temps témoin ainsi que par l'héparinérnie qui doit êére comprise entre 0,2 et 0,4 UI/ml. Ch difféenta dosagee répétés permettent d'adapter au mieux la posologie en fonction de chaque *use individuelle. Un contr8Ie hebdomadaire en debut de traitement de la formule sanguine et des plaquetbs permet de dépister rapidement l'ap- parition d'une éventuelle admie aimi que d'une thmmbopénie.

Relais de l'laépwinothéra k hypocoaguhnte par les nnticoaguiants oraux (A& 11 eat réalis6 gkn8rdemmt aeaez rapidement agrès le début du traitement anticoagulant (en- le 3 et le 10. jour), le relaia ohtenu

de f? n habituelie en 6 à 8 joure aimutit à l'am& de l'hbpari- noth rapie dés que le Tp se trouve infbrieu ou &al à 35 5% en sachant que L zone thbrapeutique recherchée se situe en& 25 et 35 7%. Pour apprécier I'efficaciG du traibment anticoagulant par voie oraIe, on peut Bgalement utiIiser 1TNR (r intematicinal normali- zed ratio s) qui est un refiei du Tp avec une zone therapeutique cvrnpriae entre 2 et 4. Pour la sunteilhce en cm de traihnent moyen et long terme, un dosage régdiar taus les 2 mois du Tp eat envisage moins qu'un phénomhre intercurrent agissant sur le m8tabolhe des AVK a p p a r h . faut alors une surveillance plus h i t e (heb- domadaire) pouvant conduire 9, une modification &néraiement transitoire de Ia pomlogia, voire l'arrêt simple de la thkapeu- tique ou au remplacement dea AVK par de l'héparine {exemple : insuffisance hépatique transitoire mod& chez un patient por- teur d'une valve cardiaque m6canique).

Traitement anticoagulant à vis& préventive

L'héparinothérapie par voie sous-cutaaée A d m iwcoagulmte ou I'héparine de baa poids m o h l a i m en une rieule injection sous-cutanée par jour aont utiliabes. Bien qu'iI n'y ait pas de surveillance biologique particulibre à envisager, il est prudent de r é a b r surtout en debut de traite- ment un d o w e du TCA, TH et dehi plaquettes afin d'ecarter r a , ! v e m e n t une répona individuelle exagéde inhabituelle A 1% parme conduisant B la diminution de la pomlogie, et une thmmbo~nie induite. Par aillem, toute circonstance susceptible & potentialiser l'ac- tion de I'hbparinate de calcium doit conduire B un dosage du TCA (normalement non modifié) afin de maintenir une posologie à v i d e isocoaplante.

Description des accidents digestifs

Les hémorr~gks digestives extdrîorkdes représentent les acci- dents les plu héquents des anticoagulants. Eliw sont respon- .sables de 273 % deri dBcE& Elles mMennent plus d'une fois sur deux dans les 15 premiera jours du traitement. Dans 61 à 70 5% d a cas, il exisb une lesion préexistante : ulcère gastrcducdéaal (une fois sur deux), poiypm adénomateux, sigmddite, malfor- mations mculaires, anbvrysme des artkreii digestives, varices gashduodénaiea au coure d'HTP, etc. L'hémorragie pmvoqube est révblatrice de i'affection ausale deux fois sur t h Le diagnostic de cas hémorragies d o r i s 8 e s a t en quasi- t a t a l i ~ d8peridant des méthodes endoacopiquss et na sera pas abord&. Il ne modine en rien lee indications habituelles d~ tech- niques d'imagerie ni leurs résultats. Les hdmatonaea p r o f o d reprhen~nt environ 13 7% des &- denb hémorragiqum des anticuagulants ; ils int&ressent souvent les parois abdominaIea et en particulier le rhtropbritoine (compartiment p a a ~ iliaque) ou la gaine des muscka grands Mts , plus rarement l a vi~cères profonds aMominopIviens (foie, pan&, reins, s w n h a h s , ovaires), mais. le plus fréquemment 1- iddtrations hématiques se développent dans les parois de

Radiodiagnostic IMAGERIE DES ACCIDEMTS DIGESTIFS DES ANTICOAGULANTS

l'intestin grêle, sans hémorragie digestive extériorisée. On ne retrouve alors que très exceptionnellement une lésion organique sous-jacente favorisante. Ces hématomes de la paroi du tube digestif touchent par ordre de fréquence décroissante le jéjunum, l'iléon, le duodénum, puis plus exceptionnellement le cadre colique et l'œsophage. La caractéristique des hématomes intrmuraux du tube digestif est représentée par l'intbgrité de la muqueuse e t de la muscularis mumsae (à l'inverse des ischémies). L'infiltration hématique intéresse la sous-muqueuse et la musculeuse ; elle peut s'étendre à la séreuse puis au mésentère. L'hémopéritoine associé s'ex- plique par la suffusion sanguine correspondant a l'atteinte de la séreuse et du mésentère. C'est dans ce domaine que les techniques d'imagerie moderne, en particulier l'échographie et le scanner, correctement utilisés vont permettre de confirmer le diagnostic que le contexte clinique (maladie sous traitement anticoagulant, chute du taux de pro- thrombine en dessous de 15 %, petite chute tensionnelle) fait toujours suspecter. L'imagerie permettra également d'éliminer les autres hypothèses diagnostiques en particulier les ischémies intestinomésentériques que l'on redoute toujours chez les sujets polyvasculaires et/ou aux antécédents chirurgicaux chargés, pré- sentant un syndrome douloureux abdominal a début brutal.

Imagerie des hématomes profonds

Parois du tube digestif

Décrits en 1952 par Beman et Mainella 15], ils s'observent avec prédilection au cours des V et 7' décennies touchant 0, l % des patients sous anticoagulants. Les hématomes intramuraux du tube digestif vont, quelles que soient leur importance et leur localisation, comporter un certain nombre de caractères cliniques et évolutifs communs. Sur le plan clinique, leur révélation est en règle aiguë sous forme d'un tableau pseudochirurgical avec syndrome occlusif par iléus réflexe ou obstacle vrai. Mais souvent ce tableau aigu fait suite à une période de douleurs abdominales sourdes intermittentes qui n'atteignent leur acmé qu'après plusieurs jours. Il existe donc un retard habitue1 de l'hospitalisation de 2 à 5 jours. Des hémorra- gies extériorisées sous forme d'hématémèse et de méléna, en général peu abondants peuvent accompagner les hématomes duo- dénaux. L'état général est le plus souvent conservé, la fièvre inconstante, le choc hémorragique est rare puisque présent seu- lement dans 10 % des cas qui comportent un début aigu et un hémopéritoine associé important. Deux élbments essentiels doivent être recherchés dans un contexte clinique faisant soupçonner un accident des anticoagulants : - des phénomènes hémorragiques prodromiques en particulier une hématurie macroscopique, des ecchymoses cutanées, plus rarement des gingivorragiea, une épistaxis ; - des arguments biologiques, notamment un taux de prothrom- bine inférieur à 15 % associé ii une anémie e t ,une Ifyperleuco- c ytose. Les investigations diagnostiques à mettre en œuvre dépendent des conditions d'accueil du malade. L'endoscopie œso-gastro- duodénale est en règle pratiquée en premier lieu en cas d'héma- témèse etlou de méléna extériorisé. La coloscopie est également souvent réalisée rapidement en cas d'hémorragie basse mais peut rester délicate en l'absence de préparation suffisante. Les héma- tomes duodénaux et, à une moindre frkquence, coliques sont à I'heure actuelle souvent diagnostiqués par l'endoscopie qui montre des anomalies évocatrices : paroi &paisse boursouflée simplement bleutée ou franchement ecchyrnotique avec rétrécissement cir- conférentiel de la lumière et plis épaissis. Il n'y a en règle pas d'ulcération visible sur la muqueuse. Les hématomes du grêle ne peuvent être confirmés que par l'échographie &/ou le scanner au stade initial, ou par les opacifications si l'état clinique et les premiers examens complCmentaires permettent d'éliminer une nécrose ischémique.

s i

. 1 Hématome intramural duodenojejunal au cours d'un traitement

A. Image typique d'8palsslssement parletal clrconf&rentiel sous de la paroi de 03. Présence d'une deuxième lésion identlque t des pi-emibres anses jhjunales. B. Coupe passant par les anses jéjunales. Noter sur les deux i petlt lpanchsment dans l'espace pararbnal antdrleur droit issu inferius (flèches).

Diagnostic radiologique [7, 21, 29, aB, a9. 40 1 Il y a fort peu à attendre de l'abdomen sans préparatii qui, en rn0ntran.t des signes d'occlusion du grêle non sp risque d'égarer le diagnostic. Le cliché en procubitus p des cas privilégiés, montrer le segment intestinal pat1 aux parois épaissies avec rétrécissement allongé de la lu aval des anses distendues. L'échographie doit faire suite à 1'ASP et permet de l'épaississement pariétal circonférientiel dû à l'infiltrati, tique. Elle précise son caractère régulier et son racer progressif avec l'intestin sus- et sous-jacent. Dans certain sous-séreuses, parfois géantes, il existe une vbritable (

liquidienne hétérogène allongée qui peut poser des p diagnostiques, surtout a I'étage sus-mésocolique, avec kyste pancréatique. L'échographie recherche l'épanchen tonka1 hématique par transsudation hématique séreuse, i des zones habituelles de collection (poche de Morison, c de Douglas). Cet hémopéritoine existe dans plus de 50 5 L'analyse Doppler des vaisseaux mésentériques, ren accessible par les techniques duplex ou triplex (coupl; tomographie, codage couleur des flux, analyse spectrale 1 peut être utile pour aider à différencier un hématome in d'une ischémie artérielle ou d'un infarcissement veii thrombose de la veine mesentérique supérieure. Le scanner est l'examen le plus contributif permettant fier sans équivoque l'épaississement circonférentiel rég parois intestinales étendu sur 10 à 40 cm, parfois excenti La densité est en règle spontanément élevée à la phase B 70 UH) mais il faut bien ri pincer la fenêtre n de visi pour l'objectiver et elle décroît assez rapidement avec 1'1 (fig. 2). La réduction de l'intervalle des densités étudiér d'obtenir une meilleure discrimination entre les struc densités voisines et en particulier d'accentuer l'hyperde

Editions Techniques - EMC - 1992

A

i

2 Wrnatome mnal sous AVK. A. ~ d e n s l t b spontarke de Knfiltration h8matlque parletale (62 UH). B. A p r k inmion & produd de contraste, le rehauisemsnt d ia itructurw ~ ~ m - u q u e u ~ e l çwç-séreuses donne des Images en clble 11;

a l'infiltration sanguine. L'hémopéritoine est pratiquement constant m a i s de volume variable (fig. 3), il peut, dans les hbma- tomes duodénaux, se limiter ai un épanchement de l'espace par&- rénal antérieur. L'aspect est trRs différent de celui obaerv4 dans les ischémies et- infarctus intmt inomh~riques . On prendra en particulier la précaution par une lecture en fen&tre a parenchyme pulmonaire A des mupm abdominale3 de s'assurer de l'absence d'image de pneuma* intestinale (clartés gazeuses linéaires intramurales de l'intestin @le éventuellement associées a des images gazeuses intravasculaires au niveau du systime porte), qui signeraient en pareil cas la nécrose pariétale. On peut retrou- ver dans 18s hématome8 sous anticoagulants lm images de rehaus- sement circonfbrentiel a en cible i observks dans lea isehemies veineuses et qui correspondent à la congestion cr passive i des réseaux capillaires sous-muqueux et sous-séreux. Il faut donc s'assurer de l'absence de signe direct d'occlusion vasculaire: thrombose de la veine mbsentérique supérieure ou oblitération de l'artère homologue (en général athéromateuse calcifiée) (Q. 4). La serie prmpective récente d7Alpern a toutefois clairement montré les limites du scanner dans le diagnostic des ischémies et

I L I ,

I l

3 HG imepjunal mus AVK. A. Epaissisâement p M a l droonferentld d'une anse JBJunaie avec Infil- tration nette du perblm ccirreapondant ( l ihhi cwrbe). B. Merne malade : Bpanchement abondant dans le wkhsac da Douglas.

infarctus du grêle puisque sur 23 patienb 10 seulement présen- taient des Blkments significatifs [ I l (paroi digestive épaissie, pneu- matose intestinale, ebroportie, pneumop6ritoine, thrombose de l'arthrs mbsenthique supérieure, athérome). Il apparaît souvent dans les hbmatomes intramuraux du grêle une infiltration du pkritoine adjacent qui se majore dans les pre- miers jours d'évolution avec un aspect infiltré des contours. Les images observées peuvent alors être d'interprétation délicate et difficiles A différencier d'un processus tumoral. La mise en évi- dence d'une hyperdensité hétkrogkne avant injection de produits de contraah est fondamentale pour le diagnostic de l'infiltration hématique (fig. 5). Les opacifications barytées du grêle et du duodénum n'ont plus A l'heure actuelle d'inî&rêt sinon pour préciser le degh de rbtrb- &ment de la lumière et le retentissement sur le tube digestif d'amont Iiinsi qu'éventuellement pour suivre l'évolution sous traitement. b s images o ~ r v é e s sur les opacincations digestives sont tr&s Bvocatrices : & n e étirée segmentaire avec plis &paissis paral- l&es a en palissade B ou en ressort h boudins ii du gr&le ou du duodénum (fg. 6 et 7) ; lobulations sous-muqueuses pouvant prendre un aspect a en empreintes de pouce P sur le calon (fig. 8), -Les segments sténds se raccordent progressivement avec l'in- testin d'amont et d'aval et il n'y a pas û'uidrations muqueuses ni d'anomalies de la série r inflammatoire B, en particulier pas de défaut d'adhérence de la b a r p ni de dilution avec floculation du contraste endoluminal. Ces images sont cependant du même type que celles obsemées dans les ischémies veineuses du grêle (en règle secondaires à une thrombose étendue du rbseau veineux mesentérique supérieur). Ceci n'est as étonnant puisque dans les deux cas l'étude ana- tomopathofogique du gr& montre une infltration w e extramuqueuse de la pmoi digestive. L'artdriographie mésentérique supérieure n'a en pratique d'in- dication qu'en cas de doute diagnostique avec une ischémie ou un infarctus m68entbrique ou encore si l'on évoque une compii- cation thrombotique artérielle en rapport avec une thrombo- cytopénie B l'héparine. L'angiographie permet aussi de recher- cher une malformetion vasculaire ou une tumeur sueceptible de saigner [* " 'y.

Editiani T~hnlqusm - EMC - 1992

IMAGERIE DES A C C I D E W OlGESTffS DES AHTICOAGULANTS

B

C 4 T h r o m b m&saralcospl&nlque au cours d'une maiadie de Vaquez avec

Infarcissement veineux dune m JBjunale ayant conduit B une rdsectlon Iniestlnale ( d m Dr J,M. PI, Melr). A. E@sils8ement parletal cimnférenflel dtendu Bjunal avec inRtraiion du mWntére. Reinamment des pleiail velneux sws-muqueux et sous- sereux - Images * en clbb a b nettes. B. Thrombose Btendue dm branche8 j&]unaie.s de la velm m&enterlque supbrleure (RBches). i. . C. Thrombose du t r m de la veine rndsent4rlque çupérleun.

Dîagnos tic di€fbren tie1 [L.z*99, 4c 1

IL doit donc, h l'heure achelle, se discuter avec les ischkmies artérielles et veineusen integtinomésentériclues. Les circonstances étiolagiques n'ont pas toujours de valeur-d'orientation puisque la motivation du traitement anticoadant est souvent la maladie athéromateuse qui peut entraber une ischémie artérielle méaen- thrique tandis que, on l'a vu, la thrombocytopénie à l'héparine peut Atre responsable de thrombus biance d r i e l s ou veineux y compris dans le territoire mésentérique supérieur. C'est dire ITm- portance de la connaissane diine nette hypocoagulabiliG avec en particulier une chute du taux de prothrombine en dessous de 15 5% qui permet pratiquement d'éliminer un infarctus intestino- mkntbrique.

5 Volumineux hhatorne de I 'a r r lw~avI t8 des Bpiplmns au cours d temeni anti~oa~uiant par AVK. A, Gwps la partie b&s% montrant bien I'hyperdensiié de la zon tration hmatique ( 5 1 UH), ainsi que I'hérnop8ritoine (Btofles). B. Coups B la partle moyenna qui cwiflrmi Vinfilration hérnatiqui des structures p4ritonéales et la masse hdrnatlque de L'arrfbre-ce Bpipbm. C. Evoluüon aprba 10 purs: nette rdgr-ion du volume de la n perte de I'homog8n8lt8deI'~rdenelt8 qui se rassemble mainteni les zones ddd lw . ûmant de telles images lnhabltuelb par leur 8Ege. II faut s'atl Bliminer une leslon orpanique a ddwiloppement exolumlnal gastrlq

Les autres diagnodiw différentiels radiologiques cla maladie de Crohn, lymphome, carcinomatose mésenté posaient devant les clichés obtenus après opacification plus guère, A l'heure actuelle, d'intérgt autre qu'académi

Elle est en génkral favorable ~ A c e au seul traitement méi associe arrêt de l'anticoagulant, administration de vita de PPSB, aspiration gastrique continue, rééquilibratiui électrolytique par voie intraveineuse jusqu'h la repriae d' sit intestinal, transfusion sanguine si besoia GrLce B c ment conservateur, Ia restitutio ad integrum est obtenu

Effilions Techniquss - EMC - 1992

6 HBmatome wjunal noua AVK. &os phi Bpaissis t rawwmm

an pdlmada n traduhm l'in- flltratlon hématique parlétale.

A 8 7 f f i a t o m i de la paroi duoddnate. k Prwubltus OAD. EkPellente vidbllltd dw plIs bpalwla drmrtiémntlelar.

d'un KHL diwrtfaik du bord Interne de D2. B. &biais. 8 ouble contraste qul monm bkn b lewt d'extenslblllté de la paroi Ut+ I'lnflltmtlon hhatlqu~.

3 d e s . Certaines comrilications euv vent venir apmaver le pronostic en particulier lo&qu'elles hpoaent une inGfpention chirurgicale grevke d'une mortalité de 13 X al. La motivation peut é h la wmkquence d'un doute diagno0kiqÜe, d'une ineffi- cacit4 du traitement médical, d'une aggravation clinique ou bio- logique. Parmi l a complications, en fait rares, la repriae hémorragique, la m e n u e d'un infarctus du grêle par hhémie secondaire B la di~section par infiltration sanguine de la m m - leuse, la perforation secondaire intra- ou rétrophitanéale, l'ex- ceptionnd volvulus de l'anse alourdie p&r l'hématome imposent &

la sanction c ~ c d e qui, selon lee cas, comportera une éva- cuation simple dei l'hématame ou une résection eegmentaire avec r é t a b l k e n t immédiat de la continuité.

Form es topograpbig ues - L'hématome intranotwal dw duodênum est dam b majoritb des cas post-traumatique mois 10 % des cas sont en relation avec un accidmt des anticoagulant%. La duodenum n'étant entouré de péritoine que sur une partie de sa circonférence. la séreuse ne peut réaliser de contre-preaaion tismlaire suf&nte ce qui per- met A l'hématome d'atteindre des proportions parfois impres- 8ionnantes en s'étendant B la fois circonférentiellement et longitudindement avec une composante sous-sbreuse majeure

12. "'"1 (fig. 9). - L'hBmotome du gr&le peut Btre l ds étendu ou multifocal. - L'hémutome pari&tal du c0lon est très rare et en règle d'assez petit volume. 11 touche plus volontiers le m c u m et le sigmoïde.

A B 8 Mmatwme de la ml -le mus AVK.

letlm la-nt a la baryte fiade. &omm Lobulationo Intrmuratw kzLu t d'ixpsibl l td da Le region B. Eveaidlon montrani blen b moulape des lobulatkna aafllant d m la i u m h ccillqus. Dtagnosüc par la d o a c o p l a

0 Hématome drwdLn+ m i AVK. H pwdwiiltd a m é p a i s m m cirmnidmntid du genu Inleriur et d i W [oiservatbn Dm mbler et B-r, CH Epinal).

Son d i a g m d i c est beaucoup plus diffide que celui du @Ie aussi bien sur les opacifications qu'au counr dee exmene mogrs- phiques. C'est 18 encom l'endmmpia qui permet le plus facile- ment de rapporter les a n o m h ob~erv6e~ à lm origine ['']. - L'hémut orne inhamural de l'oesophage e$t exceptionnel. II peut 8tre étendu e t circonfef~~ltiel mais se prihnte plus muvent m s forme 1- difficile B. diffhrencier d'une t u m m bénigne mus- muquouae. Son diagnostic & plua facilement évoqu4 lors de i'exemen endoswpique que mr IES diffbrentes méthodes d'ima- gerie radiologi ue (opacifications ou scanner). On a également rapport4 dei h?matomn &krt.opharyngéa p ll.l$

Le -tic dea hématomes eaaentieilement o h & s au niveau du compartiment psoas-iliaque et plua rarement dam la gaine des mwcles mds droite- de l'abdomen, au n i m u du n5tropé- ritoine lath if ou du pelvis, a beaucoup bénékîé des techniqua d'imagerie moderne : échographie, et riurtout mumer, qui per- mettent m&me en urgence d'en fournir da images directes prk- cises et d'en porter en toute dcurité le diagnmtic de certitude.

CompIications fréquemment o b s e d des traitamenta anticoa- gulants, 1 % ~ hématames du compartiment poas-iliaque ont une traduction clinique variable en fonction de leur ai$@ :

E d l t h s Tedmiqur~ - EMC - 1992

Radiodiagnostic IMAGERIE DES ACCiDENTS DIGESTIFS DES ANTICOAGULANTS

10 Hématome géant du c psoas-iliaque dro[t sous A. Collection ovalaire d dlen la partie haute c ment psoas refoulant le haut et en avant. B. Coupe sous-jacente : tome intrarnusculalre du 1 h la fosse lombaire refou i'uretére droit (fléche). C. Au nlveau de la crét, hématomes du psoas ( 8

muscle lllaque (asterisqi tement separes. Infiltr: tique de l'espace parare (fléche creuse). D. Partls moyenne de la Les hématomes des deu culaires du psoas-iliaqi suivent jusqu'a l c D Ingulnocrurals.

- dans le psoas, la distensibilité est importante et l'hématome peut se développer sans entraher de retentissement local majeur, en particulier neurologique ; - dans le chef iliaque, au contraire, l'aponévrose est peu extensible et la névralgie obturatrice apparaît rapidement avec diminution de la force musculaire du quadriceps pouvant cau- ser une paralysie crurale.

Les éléments cliniques sont eux aussi fonction du siège de l'hé- matome : douleurs avec psoïtis, irradiant à l'aine, empâtement de la fosse iliaque, ecchymose au niveau de la racine de la cuisse, parésie crurale sont très évocateurs chez un malade sous anticoa- gulants. La confirmation d u diagnostic est maintenant obtenue par l'ima- gerie directe que fournit l'échographie (hypertrophie homogène ou non des muscles psoas et/ou iliaque pouvant prendre excep- tionnellement un aspect liquidien). C'est le scanner qui apporte le maximum de renseignements et s'avère en fait pratiquement indispensable pour : - poser le diagnostic positif de certitude devant l'hypertrophie du compartiment psoas-iliaque avec hyperdensité .spontanée au stade aigu (coupes avant injection de produit de contraste indis- pensables) ; l'apparition ultérieure d'un interface liquide-liquide par sédimentation des éléments figures du sang dans les zones liquidiennes est possible (fig. 10) ; - établir le pronostic évolutif puisqu'en fonction du siège, l'hé- matome va évoluer de façon différente. S'il est situé au-dessus de L3, il diffusera vers les espaces péri- et pararknaux ; au contraire s'il est situé en dessous de L3 il diffusera vers l'espace rétropé- ritonéd pelvien et la racine de la cuisse. L'éuolution sera en grande partie fonction d e La situation de l'hématome : - en cas d'hématome rétro-iliaque (situé entre le périoste de l'aile iliaque et le muscle iliaque), il n'y a aucune tendance à la résorp- tion spontanée et l'organisation locale entraîne une persistance de la compression crurale ; l'intervention chirurgicale de drainage par voie sous-péritonéale s'impose donc rapidement ;

- en cas d'hématome entre les muscles psoas et ilia aponévroses ou au sein du muscle psoas, celui-ci a u spontanée à migrer au-dessous de l'arcade crurale et sion crurale, si elle existe, est en règle polyradiculaire el intensité. La chirurgie ne sera envisagée qu'en l'ab d'amélioration fonctionnelle après au moins une Sem tement médical avec kinésithérapie. La surveillance scanographique a donc un rôle esse] en permettant grâce a une évaluation topographiqu déterminer le moment opportun du traitement chim

Héma tomes rétropéritonea ux d'origine visr

La survenue d'un hématome périrénal n'est pas ex1 au cours d'un traitement anticoagulant ; 50 % des pkrirénaux &tant observés dans ces circonstances. La symptomatologie clinique est en principe évocatri douleurs et empâtement de la fosse lombaire, hémat L'échographie et surtout le scanner confirment faciler de l'hématome mais doivent également s'attacher à rr cause vasculaire (anévrysme, malformation artériok parenchymateuse rénale ou surrénale (tumeur c corticosurrénalorne...). Le scanner montre l'hyperdi collection pkrirénale avant injection de produit de cc phase aiguë, tandis que cette même colIection apF dense par rapport au parenchyme rénal après I'inject

Hématomes des parois mlrsculaires abdomi an térie ures [", 1" l 'X, W . ", :'" -911

Favorisés par les injections sous-cutanées abdomin; rinate de calcium, les hématomes des parois intére: tiellement les muscles grands droits de l'abdom accessoirement les obliques, le transverse de l ' abdo~ La symptomatologie clinique associe des douleurs pa ecchymose, une masse palpée abdominale et surtou d'irritation péritonbde présents si l'hématome est si1 tie basse du muscle grand droit dont la face posté

Editions Technisues - EMC - 1992

1 C 13 MmatMmr rdtmperlton8a1 d'origine vlacérale. ~ o u s AVK (ad&-ci-

nome eurrhalien). A. La a l o n wrédlenns est le slèg~ d'une petlte tumeur (dtolle) cBvé Iée I I ' o d o n d'un aimi d ' a n t i m m n t s par un hdnmtome mas- slf des - paradnmx anwleur et m r . ChletdDgie mnllrmera La p-nce d'un petit a ~ l n o m e w W i . B. Coupe a la *le hauti d i laiossa Illaque mntranl ta partli I ~ u m de Phernatom ~n a m t du psoas(dtdb] el i'lnfllhalkn wondale (M mrbes). C. FMomiatbns en wupes frontale (B gauche} et saglttaim (8 dmits) qul montrent blai Ia topo* wlrdnab B prêdominanca antei.ieure de i'hématome qui m e t e la (I- & Qerota.

A

B 12 Hématome de la galne des d m h aous Mpamœ.

A. A la pwtk haute susmnbiilcale, on obwvie i'inllltratlon W p i e dm diua m u a grands drolta (étdieB ptdnes) et la partie haute du probn~emem (mile creuse). 8. Las wupis pelvienne$ montrent I'axtm=ion po~t8neure mi i i lw de I'Mmatoma. ll6e B. l'absanae de galne en -a de la !@ni q u B e semi- circulaire m u ~ b i l f o a l e de Daiplaa,

dans aon tiers inférieur d& du péritoine que par le fascia transversalis. La gaîne dea muscles grands droits e ~ t en effet un fourreau conjonctif inextensible constitub par lea tendom des muscles obliques e t du transverse ; elie est fermée à Sinterieur sur la ligne blanche, A la face postérieure, la gaine s'interrompt le long de la iigm arquéa mmi-circulaire de Douglas situ& hori- zontalement de 3,S à 5 cm en dessous du niveau de l'ombilic. Cette absence de gaine B la face postérieure du grand dmit dans la region sas-ombilicale explique !'extension pelvienne parfois monstrueuse que peuvent prendre les collections sanguine^ nées dans le mugcle (fig. 12 e t 13).

tames ghants au niveau dmquels peuvent apparakre les interfaces liquide-liquide de ddimentation des hhmaties (fig. 14 et 16).

La constatation d'un hématome pelvien au murs d'un traitement anticoagulant peut donc correspondre 9 :

- la rupture d'un kyste ovsrien hbmomgique ; - la difîusion pelvienne d'un hémopérl toine mmndairement organisé ;

- i'extension pdrieure d'un hbmatmm des grands droits ;

- l'extension d'un h a t o m e du compartiment pas-iliaque d'origine b a ~ 5 ~ (infdrieure A 213).

L'étude s o i w e des données scanographiques aidera A préciser l'origine et les attaintes associées, guidant aimi les dhciaions thé- rapeutiques, notamment les indications chinirgicales.

~ls&r# plein8 de l'abdomen

Sur le plan diagnostique, c'est ici encore l'échogniphie mais pur-

tout le scanner aui aermettmnt de confirmer lh&natam~ en fu-u rktrornu&la6e contenu dans la gaine à M partie supé- rieure mais surtout montreront l'extension peipienne dea h h a -

TOU le8 pleins de la région aMominopeIvienne et du rhop8ritoine peuvent, m i'a vu, être d l'oxigine de saignanent au cours des Btats d'hypocoagulation provoqués : le foie IN] et 1, rata avec pwsibilit4 de rupture spontank, b pancréas, Ies k y s k ovariens, les reine et les surrénales. Dans tous les cas, I'enqukte étiologique en grande partie fond& sur i'imagerie devra s'acharner à objectiver une Ikon causale, tumorale ou vasculaire avant de conclure A une hémorragie a spontanée H.

Les eecldents h8morrsgIques non extériorls8s au cours des tral- tements ent/co&gulmts sont fi t'heure actuelle bien connus et tacliement dwqds sur le plan dinfque. L'imagerie a un rôie

Mlrloni Technlqum - EMC - t9B2

IMAGERIE DES ACCIDENTS MOESTIFS DES ANnCOAQULAHlTS

18 Hernatome do la Balnedu grand droit gauche s w u h8parlne. Lei coupes pilaennei montrent Igextenslon posierhnr bassa considérablede l'hem- du grand droit gwcho. ptieilemenl Il&t8a qul refode la veasle rieches WnaBL !a polnt de départ est a la partie bmse ciy mi-, m deasous de la lhne arquée be Dwglasqul déilnrlte le bord InfBrieur de la gdne wnjonctlve.

I 14 ï-imatorris du granci droit swiaie - w i sur la poptarieute c la partie b a r n du muda, d8poumia de galne m n m . La mas- hyperdmse relouie la vesile verci la drolte.

15 Volurniniux hhmatomi grands droiîs ,de I'abdomen m r 4 d'un !raiamont par iw rlne de bas pdde moléaiiairi A. E aisilaisement des de gran& droits predomtnant gauche ( B b o k ) et pàie sur rieur de I'hémitame pelw (satdrlsqui). B. ~ o u p pdvienne monwi b i I'origlne à la partle pos rheuro du grnnd droit gauche

. . i ' ~ t o m e l'a- de galneflbreuse en ra lm B

A B nlvenu (fYche courbe).

?;2.5.:3 * v iri&gw ; -7s.

w-.-z??3 -2-

Mt- &--:*

primrdal pour Ie diagnostic &/des structures en case, la m k rapeutiqw de ces coIiectIons m g u i m s est totalement dé en Bvidence d'me k I o n anatbmlque causale, la sumIIIance de dante des donnée8 de l'Imagerie, en pa-ier du scanner I'évolutlon das coliectbns sanguines et de leurs mmpllca#ons en ce qul concerne las Indications chlrurpicales que les p éwtudles (surinMtbn, caidficatlon). La prise en charge thé- biIItBs offertes par la rad/o@#e d'lntwvention.

IMAGERIE DES ACClDEeYTS MPESTWS D€S ANTICOAGULANTS

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