IB Suzanne Pairault Véronique 03 Le rallye de Véronique 1957.doc

8/9/2019 IB Suzanne Pairault Véronique 03 Le rallye de Véronique 1957.doc

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SUZANNE PAIRAULT

LE RALLYEDE VÉRONIQUE

Au cours des vacances, Véronique a l'idéed'organiser avec ses camarades un rallye à

bicyclette. Son !re adoti" dressera le lan deséreuves avec l'aide de #enaud, $eune étudiant enmédecine, cousin d'une des concurrentes.

%n rallye, c'est tr!s simle en aarence....&ais des comlications euvent surgir, lasymatie ou l'ostilité se mani"ester armi lesconcurrents. #enaud, à qui son r(le d'organisateur

donne de l'imortance, est)il l'ami de Véroniqueou non * +ertains détails tendraient à le "aire enser, d'autres au contraire.... t Véronique elle)m-me n'en sait rien....

ui gagnera le rallye * /e malentendu entreVéronique et #enaud se dissiera)t)il * 0elles sontles questions qui ne cessent de se oser au cours

des trois $ournées mouvementées qui rom!nentnos éros à travers la camagne. /a vérité n'éclatequ'à la "in, lorsque des événements imrévusviendront $eter une lumi!re nouvelle sur lesactions et les sentiments des concurrents.


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SUZANNE PAIRAULT

LE RALLYEDE VÉRONIQUE

ILLUSTRATIONS D'ALBERT CHAZELLE

HACHETTE128


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Série Véroni!e

L" #or$!ne %e Véroni!e 1&(llustrations de eanne 5ives. 6d.

Véroni!e en )"*i++e 1&llustrations d7Albert +a8elle. 6d.

Le R"++,e %e Véroni!e 1&-llustrations d7Albert +a8elle ) 6d.

Véroni!e . P"ri/ 1&01llustrations d7Albert +a8elle. 6d.

Véroni!e . +" "rre 1&0-llustrations d'Albert +a8elle. 6d.

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I: %; 0 %S ; déclara ?icole comme @iaise venait

de rater sa derni!re balle. ?otre revance, tout de suite; B réclama Véronique qui, $ouant au

tennis deuis eu, avait toute l'ardeur d'une néoyte. ?icole, en général, était tou$ours r-te à ce $eu oC elle eDcellait.

+'était our elle surtout que sa grand)m!re, ce8 qui elle assait lesvacances, "aisait entretenir avec soin ce court entouré de grands arbres sur

lequel, resque caque $our, venaient $ouer voisins et amis. Au$ourd'ui la artie était disutée E d'un c(té ?icole avec


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JJe... $e crois que $e devrais remonter à la maison, dit ?icole. &ais ourquoi* insista Véronique. >; arce que.... B ?icole était tou$ours ainsi, évasive, secr!teF son etit visage ointu se

re"ermait sur un demi)sourire mystérieuD. %ne cacotti!re; ensaitVéronique, lut(t tro encline à dire tout ce qui lui assait ar la t-te.

/es deuD "illettes avaient le m-me Kge quator8e ansF les vacances,les relations de leurs "amilles, les avaient rarocées. &ais ?icole, "illeunique, gKtée ar ses arents, en voulait un eu à Véronique, nouvellevenue, de la "aveur dont elle $ouissait dans la bande E de cette $alousieinavouée et de la sontanéité de Véronique naissaient ar"ois des eurtsque @iaise, le aci"ique, s'e""orLait d'atténuer.

: e sais, moi, ourquoi ?icole nous quitte, dit


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des années douloureuses, $ouissait)elle mieuD de son boneur....:@on, arr-tons si tu veuD, dit)elle à ?icole. e vais aller voir commentmarce la artie de croquet et s'ils ne se querellent as tro. Au croquet,

c'est di""icile ; a$outa)t)elle en riant. e voudrais aussi essayer de lesdécider our le rallye....

> ; ton rallye ; B "it ?icole en aussant les éaules. +'était uneidée de Véronique, que $usqu'ici elle s'e""orLait

en vain de "aire acceter. uelques $ours lus t(t, en lisant le $ournal,&. Vayssi!re avait arlé d'un rallye automobile qui venait d'avoir lieu en


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>n discuta un moment, uis @iaise roosa de recommencer lecou E Armelle "rancit sa cloce sans di""iculté, ce qui arrangea tout.

: 0iens, oC donc est ?icole* demanda)t)elle. lle est allée se "aire belle our l'arrivée de #enaud; B dit


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/a artie de croquet continuait E Maniel, devenu : irate B, aidait deson mieuD sa artenaire @abet. 0out à cou un bruit de moteur se "itentendre sur la route qui assait derri!re les arbres, en contrebas du tennis.

: +'est #enaud; s'écria


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: e suis #enaud, le cousin de ?icole B, dit)il.

Véronique avait lKcé la tondeuse et le regardait à travers sesceveuD rouD emm-lés, que le vent rabattait sur son visage. lle ne trouvaitrien à dire E eut)-tre aurait)elle dH se nommer

aussi*UU e n'aurais $amais cru.... Vous... vous ne lui ressemble8 as du

tout..., balbutia)t)elle. JJ bien, moi, dit)il, $'ai tout de suite deviné qui vousétie8. Véronique Vayssi!re, n'est)ce as* 'ai entendu arler de vous,

et $e vous ai reconnue à la couleur de vos ceveuD.

JJ >ui, $e suis Véronique, dit)elle en rougissant eureusement lacaleur ouvait en -tre resonsable;W

n ce cas, Véronique, $'es!re que nous serons bons amis.Attende8, our commencer, laisse8)moi "inir de rouler cette elouse. Vous-tes toute rouge, vous ave8 sHrement asse8 travaillé.

JJ &ais si vous vene8 de


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que $'arriverais à cinq eures, $e suis en avance, $'en ro"ite our "lKner un eu.

Vous aele8 cela "lKner; dit Véronique en riant, tandis qu'il oussait la tondeuse avec vigueur, enveloé d'un nuage de oussi!re

verte. +'est si bon de voir de la verdure, ar!s tout un été assé à


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Seulement quoi* Si $e vais à ce congr!s, $e manque un eDamen, auquel $e n'ai as

u me résenter au rintems à cause d'une stuide varicelle. ttéoriquement, sans cet eDamen, $e ne euD as entrer en troisi!me année.

l "audrait une autorisation séciale, que $'ai demandée.... Vous n'ave8 as encore la réonse* ?on, le doyen est en vacancesF mon atron auie ma demande,

mais ne eut as rendre sur lui de me "aire manquer l'eDamen./'administration est une cose terrible, Véronique;


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'aime mon travail, grand)m!re, tu le sais bien B, dit #enaud.l embrassa aussi sa tante, uis cerca des yeuD ?icole, qui s'avanLa

sans emressement. lle était mécontente que #enaud eHt rencontréVéronique avant elleF il lui semblait que son amie la rivait d'une

rérogative à laquelle elle avait droit.0out le monde assa dans la salle à manger, oC un goHter

eDcetionnel célébrait l'arrivée du $eune étudiant. /a grand)m!re avaitinstallé son etit)"ils à sa droiteF elle voulait lacer ?icole à sa gauce,mais celle)ci, voyant Véronique se rarocer de la lace vide de l'autrec(té de #enaud, s'y glissa vivement et s'assit sans m-me attendre les autres.Véronique, lacée au bout de la table, entre @iaise et


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+'est assionnant; ui de vous a eu l'idée d'en organiser un*Vous, Véronique* @ravo; t comment voudrie8)vous le "aire*

A bicyclette, eDliqua Véronique. Seulement il y a desdi""icultés, d'abord Vincent n'a as de macine....

Aucune imortance; coua #enaud. 'ai mon ancien vélo augrenier, $e l'avais graissé avec soin, $e suis sHr qu'il est en ar"ait état demarce. 'irai le voir demain matin avec Vincent.

&ais s'il "aut coucer en route, ce sera une véritable aventure; ditArmelle e""rayée.

+'est $ustement ce qui est dr(le; e euD vous aider à l'organiser,si vous voule8 E bien entendu, ceuD qui y rendront art ne doivent as -tredans le secret. e connais des robl!mes qui vous donneront du "il àretordre;

>ncle +arles veut bien nous aider aussi B, dit @abet. : >ncle+arles B, our toute la bande, c'était &. Vayssi!re,

le !re adoti" de Véronique un original s'il en "ut. Ayant asséquin8e ans de sa vie dans les "or-ts de l'Amérique du Sud, il "aisait

ro"ession de détester la civilisation et de vouloir ramener la sociétémoderne à la sagesse naturelle des


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sur une "ausse iste et on eut tourner des eures enti!res sansdécouvrir le rende8)vous. B

ls discutaient encore quand &. Vayssi!re arriva cercer sa "ille etson neveu, qu'il avait romis de ramener en voiture. 0ou$ours coi""é de

l'immense caeau indien à "ond conique qui ne le quittait $amais, ils'avanLa vers la bande qui causait avec animation.

: /e $eune Merrien, $e suose* dit)il en tendant la main à #enaud.'ai beaucou connu votre !re autre"ois.... +omment va)t)il* l ne sesouvient as de moi, robablement....

Vous vous trome8, monsieur, dit #enaud. &on !re se souvient ar"aitement de vous. uand $'étais etit, il me arlait quelque"ois de sesamis arti ce8 les


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II

%/%S >%#S lus tard, on $ouait de nouveau au tennis ce8 ?icole, en attendant #enaud qui était allé auD : Qalaises B discuter durallye avec &. Vayssi!re. /es organisateurs renaient leur r(le tr!s à cPur Eils avaient ensemble de longs conciliabules, dont @iaise et Véroniqueétaient imitoyablement eDclus. &me scande, $eune ro"esseur que&. Vayssi!re avait invitée à asser l'été auD : Qalaises B avec son etit

garLon et qui donnait des réétitions auD deuD $eunes gens, "aisaitégalement artie du comité E oncle +arles et #enaud avaient recours à seslumi!res our trancer tel ou tel oint délicat.

&aintenant que le rallye s'organisait tout de bon, le "ait d'en avoir eul'idée mettait Véronique au remier rang de la bande. uoique lesdélibérations eussent lieu dans le lus grand secret, elle ouvait ceendantdonner certains renseignements E elle savait, ar eDemle, que les éreuvesdureraient trois $ours et qu'on coucerait deuD "ois en route.

: MeuD "ois; s'écria Armelle en arenant la nouvelle.

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&ais ce sera terrible de asser deuD nuits de suite dans le "oin ; ui, nous artirons le lundi matin. Bn "ait, ersonne ne ensait lus à autre cose. Maniel, qui était

studieuD, alla à la bibliot!que de la ville voisine cercer unedocumentation sur les rallyesF il n'en trouva aucune, eureusement, car lesautres commenLaient à se demander s'il était bien $uste qu'un des

articiants eHt cet avantage sur ses concurrents. Armelle déclara qu'elle ne

$ouerait as au tennis de toute la semaine, a"in de garder ses "orces our lerallye.


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était)ce bon our lui d'avoir quelque cose qui l'absorbKtenti!rement, our ne as enser continuellement à cette lettre qu'ilattendait.

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a orreur des rouD, et en articulier des "illes rousses. +ela doits'eDliquer, d'ailleurs E il y a beaucou de gens comme lui.... 0u ne m'enveuD as de te dire La, $'es!re, Véronique* &oi, La ne me "ait rien du tout,

$e ne remarque $amais les couleurs. &ais #enaud est articuli!rement

sensible de ce c(té....


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l'(ital, arce qu'il était bon et que c'était son métier, voilà tout..../es larmes montaient auD yeuD de VéroniqueF elle les re"oula,

s'e""orLa désesérément de enser à autre cose, à son !re, à @iaise, au

rallye.... &ais le rallye, $ustement, la ramenait à #enaud....Me loin, le $eune omme agita sa raquette. : @on$our, Véronique; Bcria)t)il.

lle se "orLa à réondre de la m-me "aLon E : @on$our, #enaud; BSurtout, qu'il ne se doute de rien; ensait)elle.W &ais elle n'eut as lecourage de se rarocer du court et regarda la artie de loin.

: +omme il $oue bien; B se disait)elleF et caque qualité nouvellequ'elle découvrait à #enaud était our elle comme une iqHre de lus.

/a artie "inie, un nouveau set s'engagea aussit(t entre #enaud,

Maniel, @abet et Armelle. /es autres se raroc!rent du banc sur lequelVéronique était assise.

: u'est)ce que tu "ais* demanda ?icole, tu boudes* @ouder, ourquoi* ?on, $e regarde. #enaud $oue bien, n'est)ce as* uand nous "ormons équie,

nous sommes imbattables; >ui, vous $oue8 tr!s bien tous les deuD B, dit Véronique en

s'e""orLant de dissimuler le tremblement de sa voiD.

Vincent arriva en courant. l venait d'essayer la bicyclette de #enaudFelle était en tr!s bon état, et, en baissant un eu la selle, lui allait ar"aitement.

: 0u es contente, ein, Véronique* dit)il gaiement. 0u le tiens,maintenant, ton rallye*

>ui, $e suis tr!s contente, dit Véronique.


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avait été our #enaud.


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laissant souLonner ce qu'elle ressentait. &ais cela, c'était lus "acileEon a tellement de "orce quand il s'agit de ceuD qu'on

aime;&. Vayssi!re avait décidé que endant cette ériode de réaration il

serait dé"endu de arler du rallye auD : Qalaises BF c'était le meilleur moyen d'em-cer toute indiscrétion, m-me involontaire. A table, &mescande l'interrogea sur son livre E &. Vayssi!re avait écrit un ouvrage sur les ndiens qui remortait un grand succ!s de librairie. l en était encanté

non our lui)m-me, car il était totalement dénué de vanité, mais ilvoyait là une reuve que le ublic s'intéressait à ses cers


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Véronique suivait son idée.: +e que $e me demande, dit)elle, c'est ourquoi il y a des gens qui

ont orreur des ceveuD rouD.... l y a des gens qui n'aiment as cette couleur, comme d'autres

n'aiment as le blond ou le brun. +'est une a""aire urement ersonnelle. td'ailleurs, our ce que signi"ient ces aversions; 'ai connu un garLon enAmérique qui détestait les etits yeuD E il disait que cela le "aisait enser àdes boutons de bottine. bien, il a "ini ar s'érendre d'une $eune "ille quiavait de tout etits yeuD noirs et ronds, $ustement areils à des boutons....t il n'aurait as "allu lui dire qu'elle n'avait as les lus beauD yeuD dumonde;

+omment, dit Véronique, on eut canger aussi coml!tement,m-me our des coses de ce genre;

Surtout our des coses de ce genre, mon etit E elles onttellement eu d'imortance, au "ond; B

Véronique le quitta rassérénée, lus ancrée que $amais dans son désir de revance.


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Maniel reoussa sa caise et se leva. : a trouvé; B ensa Véroniqueavec envie. +e qui était irritant, c'était de n'avoir as tout son tems our ré"lécir E le rallye était une cométition de vitesse. Au déart de Manieltous les yeuD s'étaient levés, uis les recerces avaient reris avec

acarnement. >n entendit le gravier de l'allée crisser sous les roues de la bicyclette, uis lus rien.

Voyons, dou8e Rilom!tres.... A; voici &areuil, sur la grand)route....&ais une mare dans un Pil, c'est absurde. @étencourt, alors* %ne b-tedans la cour, grand émoi à la "erme.... +'est cela; c'est certainement cela; esuis la seconde à avoir trouvé; l ne me reste lus maintenant qu'à gagner Maniel à la course.... uel boneur;

lle se leva réciitamment, $etant un regard de triome à tous ceuDqui einaient encore sur leurs aiers. A son assage, ?icole leva la t-te,son visage eDrimait la contrariété. : lle est "urieuse que $'aie trouvé; B sedit Véronique.

lle traversa la terrasse en courant, rit sa bicyclette et l'en"ourca.


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dans le lointain une bicyclette qui venait à sa rencontre.: +'est eut)-tre un des n(tres, ensa)t)elle. n ce cas $e ne veuD as

qu'il me voie E s'il se trome, lui aussi, tant mieuD our moi; Blle en"ila un sentier de traverse et se dissimula derri!re une aie. Au

bout d'un moment la bicyclette assa devant elle E elle reconnut Armelle, einant sur son guidon.

Véronique eut un instant d'ésitation E et si Armelle ne se tromait as* si c'était véritablement la bonne route* &ais non E la bonne route étaitcertainement au soleil; lle attendit que l'autre "Ht assée, uis, édalant àtoutes $ambes, re$oignit la croisée des cemins. uand elle attaqua la routede VauDblé, elle avait erdu une bonne eure.

Au bout de quelque tems, elle constata avec satis"action que la routeétait en lein soleil. >ui, cette "ois Véronique ne se tromait as, elle enétait sHre.... &ais quelle avance devaient avoir ceuD qui avaient trouvéVauDblé du remier cou ; l serait di""icile, à résent, de regagner un rangonorable, au moins our l'étae de ce matin....

/a camagne était accidentée, et Véronique mit longtems à arcourir les dou8e Rilom!tres qui la séaraient de VauDblé. n cemin,elle s'e""orLait d'éclaircir la derni!re artie du robl!me.

: 6voquer les mKnes de +ristoe +olomb..., se réétait)elle. &ais ourquoi* st)ce à cause de son nom* l y a eut)-tre dans le village

quelqu'un qui s'aelle +olomb.... >u alors il "aut enser à l'Amérique.... Blle décida d'eDaminer d'abord les noms qui se trouveraient sur les boutiques. n arrivant dans le village, elle mit donc ied à terre et rit sa bicyclette à la main.

VauDblé se comosait surtout d'une grande rue le long de laquelles'alignaient les rares magasins de l'endroit. l y avait une boucerie, une

boulangerie, une éicerie, une mercerie oC l'on vendait aussi des $ournauD.Aucune des devantures ne ortait le nom du marcand.

: e ne euD ourtant as entrer le leur demander; B se dit

Véronique.0out à cou, au bout du village, elle aerLut une derni!re boutique,

devant laquelle se trouvaient des aniers d'Pu"s. A ce moment, comme elle ensait tou$ours à +ristoe +olomb, un rarocement se "it dans sonesrit E l'Pu" de +ristoe

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Renaud! 3 s'écria-t-elle en entrant dans la boutique.

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+olomb; /e nom du navigateur était eut)-tre simlement destiné àévoquer l'idée des Pu"s*

lle s'aroca et $eta un cou d'Pil à l'intérieur du magasin E lemarcand, un gros omme moustacu, en blouse bleue, rangeait des

"romages dans un casier. ?'osant as entrer, Véronique eDamina ladevanture E sur la vitre de la orte était tracé à la einture "raGce le nom de+A#AV/.

: +aravel..., murmura Véronique. &ais cela aussi me "ait enser à+ristoe +olomb; +ette boutique cace certainement quelque cose.... B

lle regarda de nouveau à l'intérieur. /e marcand ne lui semblait as inconnu. ui cela ouvait)il bien -tre* un "ournisseur des Qalaises, eut)-tre* 0out à cou elle éclata de rire E malgré le gros ventre et leséaisses moustaces, elle venait de reconnaGtre #enaud;

: #enaud; B s'écria)t)elle en entrant dans la boutique./e $eune omme s'avanLa en riant.: e suis veDé, dit)il, $e me "lattais que sous cet accoutrement

ersonne ne ourrait me reconnaGtre. 'ai eu asse8 de mal à coller cettemaudite moustace; 'ai "ini ar -tre obligé d'emloyer de la seccotine....a tire; vous n'en ave8 as idée;

st)ce qu'il "aut vous rendre l'enveloe bleue* demandaVéronique.

?aturellement E $e dois contr(ler qu'elle n'a as été ouverte. B e""ectua gravement le contr(le, non sans regretter un eu au "ond de n'-trequ'organisateur du rallye au lieu d'y rendre art lui)m-me. Sa qualitéd'étudiant lui valait cet onneur, mais tout de m-me il n'avait que diD)neu" ans ;

: 'ai erdu beaucou de tems, lui dit VéroniqueF tous les autresdoivent dé$à -tre assés.

amais de la vie; e n'en ai encore vu que deuD, $e ne vous dis aslesquels.... &aintenant, arte8 vite E voici les deuD enveloes, une blance

et une bleue, comme ce matin. ?'oublie8 as qu'en ouvrant la bleue vous erdrie8 vingt oints.

'es!re bien ne as avoir à le "aire; B dit Véronique.lle sortit du magasin, toute récon"ortée à l'idée d'-tre la troisi!me.

ui sait* le tems erdu ouvait eut)-tre se rattraer* #enaud avait étévraiment gentil de le lui dire....


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(endez)vous à un "ilomètre,, lut)elle, là o* vous attend un pac+derme immaculé# ais attention! si vous voulez %u'il vous accueille

gracieusement, ne man%uez pas de lui apporter dans votre poce le trésor

%u'il exige un ob-et très plat, léger, sur le%uel se trouve un ob-et

volumineux et très pointu#

Véronique regardait le aier, s'e""orLant de résoudre l'énigme, : %n acyderme..., se disait)elle. %n acyderme, c'est un éléant.... l seraitdonc question d'un éléant blanc* &ais cela ne eut se trouver que dansun cirque; l "aut que $e regarde si on annonce la résence d'un cirque dansles environs.... B

lle revint sur ses as, eDaminant les maisons our y découvrir l'annonce d'un cirque, mais elle n'en trouva as.


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: +e n'est eut)-tre as tr!s artistique, mais c'est bien un ceval;constata)t)elle désaointée.


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'es!re que tu n'as as oublié le trésor* B demanda &.Vayssi!re.

Véronique eDiba triomalement la carte ostale.

: +'est magni"ique, vous ave8 tous trouvé, dit &. Vayssi!re. e vais"inir ar croire que les robl!mes étaient tro "aciles. st)ce que tu as eu

beaucou de mal, Véronique* 'ai eu du mal à trouver VauDblé, $'étais d'abord artie vers

@étencourt. /e nom ouvait aller aussi.... e sais E nous avions "ait eDr!s. u'est)ce qui t'a montré que tu

n'étais as sur la bonne voie* /a route à l'ombre, alors qu'elle aurait dH -tre au soleil. &oi aussi, dit Maniel. &ais $'y ai ensé tout de suite, cette

istoire de caeau me tracassait. A eine engagé sur la route de@étencourt, $'ai souLonné que $e me tromais.

t le marcand d'Pu"s, tu y as aussi ensé tout de suite* >; non, $'ai $oliment cercé;


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A ce moment on entendit une bicyclette sur la route. +'était


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Véronique exhiba triomphalement la carte postale.

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IV

A


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a ne "ait rien, tu essaieras. Blle n'eut as à essayer, car #enaud ayant osé à &. Vayssi!re une

question sur les ndiens, celui)ci en"ourca son dada et l'eure assa sansqu'on s'en rendGt comte. Ar!s les "atigues de la matinée, cacun

érouvait le besoin d'un eu de reos.n écoutant son !re adoti" d'une oreille distraite, Véronique

regardait ?icole et #enaud assis c(te à c(te.: u'elle a de la cance; ensait)elle tristement. M'abord elle n'a as

les ceveuD rouges.... t uis elle est sa cousine, elle le connaGt deuistou$ours, elle eut tout lui dire comme moi $e dis tout à @iaise.... B

A trois eures récises, &. Vayssi!re distribua les enveloes.Véronique s'emressa d'ouvrir la sienne et lut E

.e bon .a /ontaine aurait aimé ce village, mais, fl&neur comme il

l'était et ne faisant guère plus d'une lieue à l'eure, il aurait mis %uatre

bonnes eures à + parvenir# 0e son temps, l'omme sans t1te avait encore

un visage# ais m1me maintenant il peut vous montrer l'endroit o* vous

trouverez les procaines enveloppes#

/e teDte était mystérieuD. Véronique résolut de rocéder ar ordre,mais cette "ois en eDaminant à "ond toutes les ossibilités, de mani!re à ne

as s'embarquer sur une mauvaise route.: M'abord la distance, ensa)t)elle. %ne lieue, c'est quatre Rilom!tres.uatre "ois quatre, sei8e..., il "aut donc trouver un village à sei8eRilom!tres du +eval @lanc. Voyons la carte. Van)deuil, Saint)&arc)le)Métour... rien de tout cela ne me "ait enser à /a Qontaine. +Kteauneu",

eut)-tre E /a Qontaine était de +Kteau)0ierry.... ?on, c'est vraiment trotiré ar les ceveuD; Voici ce qu'il me "aut E 5éron; +ette "ois, as dedoute. t la carte indique $ustement E sei8e Rilom!tres.... B

lle s'assura qu'aucun autre nom ne ouvait évoquer /a Qontaine.


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maisons de 5éron, ruminant dans son esrit le robl!me del'omme sans t-te.

: +'est sans doute une enseigne, ensait)elle. 'ai entendu arler d'auberges qui s'aelaient ainsi. &ais eut)il y avoir une auberge qui

remonte au tems de /a Qontaine* Me toute "aLon, elle ne s'aelait as 1': 5omme sans 0-te B à cette éoque, uisque le aier dit que l'ommeavait un visage.... B

Véronique arvint à l'entrée du ays, mit ied à terre et commenLason insection. Mans la grande rue, il y avait un (tel de Qrance, uneauberge du @on)Accueil et deuD ou trois estaminets sans enseigne, maisrien de lus.

%ne autre rue ne lui donna as de meilleurs résultats. %ne troisi!me,qui ne contenait ni (tel ni auberge, déboucait sur une grande lace, oC setrouvait l'église. %n (tel en occuait le "ond, mais Véronique, enarocant, vit qu'il s'aelait 2u

.ion (ouge#

: +e n'est as cela, murmura)t)elle désaointée. t il ne semble asy avoir d'autre auberge dans le village.... Me quoi eut)il donc s'agir* B

0out en ré"lécissant, elle tournait les yeuD autour d'elle, cercantun signe qui la mGt sur la voie. /a lace était resque déserte, à l'eDcetiond'une voiture grise arr-tée devant la grille d'une maison.

: /'église est magni"ique, remarqua)t)elle. l n'y a as de "l!cecomme à VauDblé, c'est une église romane, $e crois mais quel suerbe ortail; B

lle s'aroca our eDaminer les scultures. Me caque c(té de la orte se trouvaient trois grands saints de ierre, cacun dans une attitudedi""érente. 0out à cou Véronique se mit à rire.

: /e voilà, l'omme sans t-te; B dit)elle./e ortail était "ort endommagé.


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e disais bien à #enaud que mon déguisement était meilleur que lesien; dit triomalement &. Vayssi!re. &aintenant, rends vite tesenveloes et éloigne)toi E un des autres ourrait

arriver.

%n mot seulement, sulia Véronique. st)ce que $e suisla remi!re* B&. Vayssi!re sourit sans réondre. Véronique comrit que ce sourire

voulait dire : oui B. lle $eta du bout des doigts un dernier baiser à son !re, et, rerenant sa bicyclette, retourna vers la grande rue.

/'enveloe qu'elle ouvrit à l'abri d'un mur lui "it d'abord "roncer lessourcils.

.'après)midi est encore long, disait)elle, aussi allez)vous avoir beaucoup de besogne# ercez d'abord deux animaux dont l'un vole et

l'autre grogne ils ne sont pas loin de vous# Quand vous les aurez trouvés,

vous devez dessiner la plus ancienne demeure du pa+s attention, la

valeur du dessin sera notée! 3nsuite, reprenez la route sur la%uelle vous

aurez trouvé les animaux, et continuez)la4 après avoir parcouru trois fois

la dix)millième partie du méridien terrestre, vous verrez un écriteau %ui

porte en uit lettres un signe du zodia%ue4 il vous indi%uera le lieu de

l'étape# ais avant d'+ arriver il vous faut trouver deux trésors le premier

est un 5uf de cane, le second, une douzaine de fourmis# Si vous n'apportez pas le premier intact et les secondes vivantes, vous avez peu de cances de

gagner le rall+e#

: ue de coses; ensa Véronique. Voyons, tout d'abord le remier village.... l n'est as loin de 5éron, mais on ne donne ni la direction ni ladistance.... B

lle étala sa carte et commenLa ses recerces. /e nom de


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collines roceuses, ar"ois abrutes, qui trancaient sur la verdure

luDuriante des rés environnants. +ertains des rocers avaient la "ormed'énormes b-tes accrouies. Véronique regretta de n'avoir as le tems dedescendre de bicyclette our les admirer.

: "audra que $e revienne ici avec @iaise B, ensa)t)elle. 0out au"ond d'elle)m-me, elle a$outait E : t avec #enaud.... B &ais cela, elle ne

ouvait as l'esérer....+omme elle l'avait révu, le village de /éy se comosait d'une

di8aine de maisons, tr!s vétustés, la luart couvertes de caume à la moded'autre"ois. Mes bleuets et des coquelicots oussaient sur ce caume,

donnant au village, malgré sa auvreté, un air de $oie.: +omment trouver la lus ancienne de ces maisons * se demanda

Véronique. lles ont l'air, sans eDcetion, de remonter à &atusalem; evais regarder E il y a eut)-tre des inscritions sur les murs. B

lle commenLa son insection. %ne "emme qui l'observait derri!reun carreau sortit sur le seuil.

: +'est)il que vous cerce8 quelque cose* B demanda)t)elle.lle avait l'air aussi vétusté que les murs. Avec la quenouille

/ #A//T M V6#>?%

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qu'elle "ilait, on l'aurait rise our une vieille "ée, mais une vieille "ée bienveillante.

: Qigure8)vous, dit Véronique, qu'on m'a demandé de dessiner la lusancienne maison du ays. B

/a bonne "emme oca la t-te.: /a lus ancienne* &a "oi, $e ne ourrais as vous dire laquelle

c'est.... l "aut vous dire que $e suis as de /éy, moi, $'y suis venue our mon mariage.... B

Véronique ensa que cela devait dé$à -tre asse8 reculé, mais garda saré"leDion our elle. A ce moment, un omme aarut, ortant une "auD sur l'éaule. /a vieille l'interella.

: 0u sais)t)il, toi, ules, laquelle des maisons d'ici qu'est la lusancienne* B

/'omme osa sa "auD et se gratta la t-te.: /a lus ancienne, dit)il, La doit -tre celle auD Vollard. 0u te

raelles, la m!re, quand il a venu ce otograe de n y a dit de la dessiner, la auvre gamine; dit la "ileuse avec itié.

+es gens de la ville, dit le "auceur, ils ont de dr(les d'idées, tout

de m-me; Vous vous raele8 toutes les istoires qu'ils ont "ait our lesgrottes, il y a trois ans* 0out La arce qu'ils avaient

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trouvé des gribouillages qui ressemblaient à rien... des traces de l'Kgede bron8e, qu'ils disaient....

l y a donc des grottes dans le ays* demanda Véronique avecintér-t.

A deuD as d'ici; vous vo+ez la colline, là* l'entrée est au ied,entre les deuD grosses roces. Si La vous amuse d'aller les voir*

>ui, $e vais y aller B, dit Véronique.lle venait d'avoir une idée. /e aier du rallye ne arlait as de la

lus ancienne maison, mais bien de la lus ancienne demeure#### lle s'étaitdemandé ourquoiF elle le comrenait maintenant; l ne s'agissait as d'unemaison, mais bien de ces grottes ;

#emerciant les villageois de leur obligeance, elle se dirigea versl'entrée qu'on lui avait indiquée. +'était un grand trou noir, entre deuD grosrocers qui, comme ceuD de la route, a""ectaient des "ormes étranges.Véronique n'osa as s'aventurer à l'intérieur E les eDlorateurs qui avaientdécouvert la grotte n'avaient as eu le tems de l'aménager our letourisme, et l'asect en était asse8 e""rayant. Me toute "aLon, la "illetten'avait as de tems à erdre. lle rit son album et commenLa à dessiner,cercant à rendre de son mieuD l'aarence "antastique des rocers.

+ela lui rit une bonne demi)eure, endant laquelle elle ne cessa detourner la t-te vers le village, craignant l'arrivée d'un autre concurrent.

&ais elle ne vit ersonne. uand elle eut "ini elle "erma l'album et s'ar-taà retourner à /éy.


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A ce moment, il ne lui resterait lus que deuD éreuves E l'Pu" decane et la dou8aine de "ourmis.

: e les cercerai le lus tard ossible, se dit)elle, our ne as casser l'Pu" et our que les "ourmis ne se sauvent as. Me toute "aLon, our les

"ourmis, $'aurai du mai; Si $e les mets dans mon moucoir, elles serontécrasées.... A; une boGte d'allumettes; oui, cela, c'est une bonne idée; 'enac!terai une au rocain village. B

lle trouva bient(t une agglomération et entra ce8 le buraliste.+elui)ci érouva une certaine surrise en la voyant vider la boGte avec soinet $eter les allumettes sur le comtoir. : e n'ai besoin que de la boGte B,eDliqua)t)elle. n eDaminant celle)ci, elle s'aerLut que les bords ne"ermaient as ermétiquementF elle aceta donc aussi un rouleau de aier collant qu'elle "ourra dans sa oce.

: 'es!re que les "ourmis ourront quand m-me resirer* B sedemanda)t)elle avec inquiétude, car elle n'aimait as "aire de mal, m-me àun insecte.

Au bout de diD Rilom!tres, elle commenLa à eDaminer les écriteauDavec attention. l y en avait à caque croisée de cemins, mais aucun ne la"aisait enser à un signe du 8odiaque. lle essaya de se remémorer ceuD)ci,a"in de trouver ceuD qui s'écrivaient en uit lettres, mais elle n'arrivait as àse les raeler tous. /e @élier, le 0aureau, la Vierge, étaient tro courts, le

Sagittaire tro long....M'ar!s les bornes, elle avait resque "ait dou8e Rilom!tres E le signecercé ne devait as -tre loin. 0out à cou elle souritF sur la gauce de laroute, une ancarte indiquait une direction qu'elle connaissait bien E cellede l'établissement de isciculture que dirigeait son "r!re. lle n'y était

$amais venue ar cette route et ne se doutait as qu'elle s'en trouvait aussi r!s E trois Rilom!tres, disait la ancarte.

: Si c'était là que nous devons aller; B ensa Véronique. /a ancarte ortait, en lettres noires sur "ond bleu E 0omaine des ascades, à trois"ilomètres# 7ruites, alevins, poissons de rivière en tous genres#

8 &ais les


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qu'elle mit dans la boGte avec un eu d'erbe, our qu'elles n'y "ussent as tro déaysées. lle "erma ensuite soigneusement les ouvertures avecdu aier collant, ensant qu'à travers le bois il entrerait certainement asse8d'air our assurer leur vie.

: &aintenant, ensa)t)elle, l'Pu" de cane ; B%n grand toit de tuiles rouges "aisait tace dans la verdure. Sans

ésiter, Véronique se dirigea vers la "erme. /a "ermi!re, une grosse "emmeau visage rougeaud, barattait du beurre dans la laiterie.

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>ui, les gens du ays me l'ont a""irmé. 'ai d'ailleurs laissé


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lle était tr!s "i!re de son idée au su$et des "ourmis, qu'elle avait lacées dans une enveloe cacetée, sHre ainsi que les bestioles nes'écaeraient as. &ais, élas; quand on ouvrit l'enveloe, siD des"ourmis étaient écraséesF con"ormément au r!glement, ?icole erdait donc

ses cinq oints.: +inq oints, c'est dur à rattraer; B dit


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de #enaud. Véronique eut un aut)le)cors E s'asseoir à c(té de#enaud, a ; La non ; lle "eignit de ne as entendre et rit lace au boutde la table avec @iaise.

: 0u es "atiguée* lui demanda son cousin.

&oi* as du tout; ourquoi* 0u ne arles asF on dirait que tes yeuD se "erment. B +omme s'il

n'était as naturel de "ermer les yeuD our queles autres ne voient as qu'on va leurer; n dirait qu'elle est "Kcée.... +eserait dommage E elle est vraiment gentille. &ais non, $e l'imagine, il n'yaurait as de raison.... B

/e signal du coucer "ut donné de bonne eure. &. Vayssi!re quireartait our les : Qalaises B, laissant toute la bande sous la rotection deér(me avertit que le lendemain matin le etit dé$euner serait servi à

uit euresF on distribuerait ensuite les enveloes et les concurrents ourraient rendre la route aussit(t. /es garLons devaient coucer endortoir, au grenier, les "illes dans la grande salle oC des lits de cam avaientété dressés le long du mur.

+omme il n'y avait qu'un cabinet de toilette, les "illes s'y rendirent àtour de r(le, tandis que les garLons s'asergeaient $oyeusement à la omede la cour. ls venaient de regagner le grenier quand un cri erLant les attiratous vers la salle E c'était /iliane qui venait de découvrir une grossearaignée sur le mur, au)dessus de son lit. uand ils arriv!rent, l'alerte était

dé$à calmée, @abet, courageusement, s'étant emarée d'un balai et ayanttransorté l'intruse $usqu'à la "en-tre, oC elle l'avait laissée coir dans unmassi". /es garLons remont!rent se coucerF Véronique, dont le lit était

lacé r!s du commutateur, s'ar-ta à éteindre.: Attends, dit @abet, ?icole n'est as encore là.

+'est vraiF que "ait)elle donc* l y a une demi)eure qu'elle est artie "aire sa toilette.

lle doit se "aire des aillotes; dit @abet en riant.

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Si $'allais la cercer* roosa /iliane. 0oi* tu aurais bien tro eur de rencontrer une autre araignée

dans le couloir; M'ailleurs, ce n'est as la eine E la voilà. B ?icole, en e""et, arrivait sur la ointe des ieds, croyant trouver les

autres endormies. n voyant de la lumi!re, elle arut un eudécontenancée, uis eDliqua qu'elle s'était attardée à $ouer avec le cien.

: 0u es donc allée deors* >; un etit moment..., il "ait si beau; n tout cas, maintenant, couce)toi vite; BMu "ond de la salle artait dé$à un ron"lement léger E celui d'Armelle,

dont ni la lumi!re, ni le bruit, n'arrivaient à troubler le sommeil.

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ut s'em-cer de enser E : Si $'entrais dans le bureau.... Buand on se séara our le coucer, &. Vayssi!re, avant de artir

avec &me scande et #enaud, aela Véronique.: 0u viens me dire bonsoir, ma cérie* B

: Son !re l'adore, ensa ?icole. ui me dit m-me qu'il n'a ascombiné les robl!mes du rallye de "aLon à la "aire gagner* e ne vois as

ourquoi elle aurait, elle, tous les avantages.... >n a bien le droitd'em-cer une in$ustice, ar!s tout; B

S'étant donné ce réteDte, ?icole n'ésita lus. uand les adieuD"urent terminés et que les "illes se rendirent à tour de r(le dans le cabinet detoilette, elle s'arrangea our -tre la derni!re. /es garLons étaient montés augrenier, la orte de ér(me ermétiquement close, la maison enti!re

longée dans l'obscurité. ?icole "it couler le robinet du lavabo our "airecroire qu'elle était occuée à se laver, uis se glissa dans le bureau etalluma la lame.

/es enveloes étaient là, sur la table, cacune ortant le nom d'unconcurrent. ?icole s'emara de celle de Véronique et l'ouvrit lesenveloes, eureusement, étaient à eine colléesW. lle tira le aier et lutE

(endez)vous près d'ici, au village %ui renferme tous les vents# 7rois

"ilomètres plus loin, vous trouverez un grand carrefour et prendrez la route

%ui commence par du bleu# 2 cin% "ilomètres, vous verrez argoton àl'ombre de saint .ouis4 ce dernier vous indi%uera une route, mais vous

prendrez celle %ui se trouve exactement à l'opposé#

2u bout de uit "ilomètres vous trouverez un autre carrefour de cin%

routes vous prendrez celle %ui mène à l'endroit le plus profond# .à vous

aurez un dé-euner original et recevrez des instructions pour l'après)midi#

/es mains de ?icole tremblaient E elle avait eine à tenir la "euille.+elle)ci était écrite des deuD c(tés E recto et versoF la rase E : mais vous

prendrez celle %ui se trouve exactement à l'opposé B occuait les deuD

lignes du bas de la remi!re age. n couant ces deuD lignes, lesindications cangeaient coml!tement de sens E la "euille était un eu luscourte, mais le teDte araissait comlet.

>n eHt dit que le destin lui)m-me voulait "aciliter la ruse de ?icole.Zomment ésiter, quand tout s'arrangeait aussi bien*

Saisissant des ciseauD qui se trouvaient sur la table, la "illette couales deuD lignes, roula en boule la bande (tée et la "ourra dans sa oce. Ace moment, elle entendit un criF son sang se

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glaLa dans ses veinesF elle éteignit vivement la lame. /es garLonsdégringol!rent du grenier et se réciit!rent dans la salle oC étaient les"illes F il y eut de grands rires, ?icole entendit qu'il s'agissait d'unearaignée. /es garLons remont!rentF elle ralluma, remit la "euille dans

l'enveloe et la caceta.lle attendit encore quelques instants our s'assurer que ses mains ne

tremblaient lus, uis rentra dans la salle.

*

* *

/e etit dé$euner du lendemain, résidé ar ér(me, "ut tr!s gai FceuD qui s'étaient levés de bonne eure eurent le tems de visiter l'établissement de isciculture, qui les intéressa beaucou. ér(me lesinvita à revenir au moment de l7éclosion des Pu"sF c'était la ériode la luscurieuse la lus absorbante aussi our lui, eDliqua)t)il, car les alevins"rais éclos réclamaient une attention continuelle.

: "aut leur donner le biberon* demanda


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mais que signi"iait cette route : qui commenLait ar du bleu B * %nemaison einte en bleu, eut)-tre*

Au bout de trois Rilom!tres eDactement, un carre"our se résenta ene""et. +'était la reuve que Véronique était sur la bonne route. l se trouvait

là lusieurs maisons et un grand oste d'essence, mais à remi!re vue riende bleu.

: doit y avoir quelque cose à deviner, se dit Véronique. Voyons...que eut rerésenter le bleu* /a direction de la mer, eut)-tre* &ais alorsla route devrait : "inir B et non : commencer B ar du bleu.... Mécidément,

$e n'y comrends rien; Blle décida d'eDaminer avec soin cacune des routes, our découvrir

un indice qui la mettrait sur la voie. /a remi!re route était celle deuillebecF elle allait bien vers la mer, mais cette "aLon d'interréter le

robl!me ne satis"aisait as Véronique. /a seconde était celle sur laquellese trouvait le oste d'essence E celui)ci ortait la marque : A8ur B.

: /e voilà, mon bleu; se dit Véronique encantée. e dois rendrecette route, c'est certain. e dois y "aire cinq Rilom!tres, ar!s quoi $ecercerai &argoton et saint /ouis dr(le d'assemblage; &arge ton, c'estune source ou une "ontaine E avons)nous asse8 canté, au début de l'été, E

argoton va)t)à l'eau! uant à saint /ouis, $e ne vois as.... @a, enregardant toutes les "ontaines, $e "inirai bien ar trouver; B

%n eu avant les cinq Rilom!tres, elle aerLut une source dans laverdureF elle mit ied à terre, eDamina la source et ses alentours, mais nevit rien qui la "Gt enser à saint /ouis. lle résolut de cercer lus loinF ene""et, à une tr!s etite distance, elle trouva une croisée de routesF à gauces'élevait un bouquet d'arbres que dominait un c-ne ma$estueuD.

: /e c-ne de Vincennes ; ensa Véronique. S'il y a une "ontaine,aucun doute, c'est cela; B

lle découvrit bient(t la "ontaine et en ro"ita our se désaltérer, car il commenLait à "aire caud.


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Au bout des uit Rilom!tres, elle n'avait as encore trouvé lecarre"our des cinq routes. lle ensa qu'elle avait mal mesuré ses distanceset résolut de continuer. Ar!s quelques centaines de m!tres, en e""et, elletrouva un carre"our d'oC artaient quatre grandes routes et un cemin

vicinal conduisant à un groue de "ermes.: +'est cela, certainement, se dit)elle. l "aut maintenant que $e trouve

le village dont le nom sugg!re l'endroit le lus ro"ond.


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our cacun des concurrents du rallye. /e sien, en ce cas, étaitcertainement le lus dr(le; l y avait en articulier un etit "lHtiste, malincomme un singe, dont les saillies amusaient rodigieusement Véronique,m-me lorsqu'elle ne les comrenait as tr!s bien.

: Vous -tes en romenade, sans doute.... Vene8)vous de loin* B luidemanda sa voisine.

Véronique eut envie de réondre E : Vous le save8 aussi bien quemoi; B mais elle songea que &. Vayssi!re n'avait eut)-tre as donné auDmusiciens tous les détails du rallye.

: e viens du moulin des +ascades, dit)elleF c'est un endroit oC onél!ve des truitesF est)ce que vous le connaisse8*

>; nous, dit le "lHtiste, en "ait de oissons nous connaissonssurtout ce grand requin de #ivi!re; B

0ous se mirent à rire, et Véronique aussi, quoiqu'elle ne saisGt asl'allusion.

: t vous, d'oC vene8)vous* demanda)t)elle à la $eune violoniste. Me Zrandont, oC nous avons $oué $usqu'à midiF maintenant nous

allons à uillebec, oC nous allons $ouer au +asino. u'est)ce que vous $oue8 * Mes airs t8iganes, surtout E notre orcestre s'aelle le Zrand

>rcestre de @udaest. ?aturellement nous ne sommes as de là)bas

du tout, moi $e suis


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/e reas "ut eDcellent E on servit du oulet sauté, de la salade, uis du"romage blanc à la cr!me. Véronique ne doutait as que ce "Ht son !re quiavait arrangé l'aventure. n luidit que oui, à deuD Rilom!tres environF elle n'avait qu'à continuer la route

ar laquelle elle était arrivée.: Vous verre8, dit l'aubergiste, il y a un grand ont, c'est tr!s "acile. BVéronique remonta à bicyclette et rit le cemin de la rivi!re. lle

ensait y trouver un indice, mais la route, en cet endroit,

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était déserteF au coin d'un cam un vieuD aysan semblait monter lagarde, auyé sur sa oue.

Sans ésiter, la "illette se dirigea vers lui. lle esérait un eu que comme le marcand d'Pu"s ou l'automobiliste de la veille il se

trans"ormerait soudain en une ersonne de connaissance. &ais lorsqu'elle"ut à quelques m!tres de lui, elle dut abandonner son esoir E c'était bien unvrai aysan.

n tout cas, il avait dH -tre osté là eDr!s our la renseigner. +'étaitévident E il n'y avait ersonne d'autre au bord de la rivi!re.

Véronique s'aroca et souaita le bonsoir au bonommeF il luiréondit d'un grognement vague, en toucant le bord de son caeau. llese demanda comment engager la conversation E elle était sHre, ourtant,que cet omme était là our lui indiquer sa route;

: "ait beau, ce soir B, commenLa)t)elle aimablement.+e su$et banal sembla éveiller l'intér-t du aysan.: >uais, il "ait beau, réondit)il. l "ait tou$ours beau quand c't étoile

là)aut est ben claire, comme vous la voye8. Vous voule8 dire l'étoile olaire* T a des genss qui l'aellent comme La. &oue, $e dis l'étoile du

nord. B/'étoile du nord; /a voilà, l'indication que Véronique cercait; l

"allait marcer vers le nord. +'était simle, d'ailleurs E elle n'avait qu'àcontinuer sa route.: t... l'endroit se trouve à quelle distance* B demanda)t)elle./e bonomme "ronLa les sourcils.: uoi c'est)il que vous dites* e vous comrends oint.

>n ne vous a as dit combien de Rilom!tres ie devais ) . )"aire*


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le dé$euner, elle n'avait eu aucun mal E les musiciens l'avaient aelés

au moment oC elle traversait le village. &ais elle avait bien "ailli ne ascomrendre ce qu'ils voulaient dire avec leur rivi!re; t maintenant ce bonomme, avec son arler normand....

lle édala courageusement endant une bonne demi)eure,eDaminant avec soin les rares assants et mettant ied à terre devant tousles écriteauD qui semblaient ouvoir lui donner un indice. n arvenant àune etite agglomération, elle ensa que c'était eut)-tre là l'endroitcercé, mais n'y trouva rien qui Ht la renseigner.

: doit ourtant y avoir quelque cose; B se disait)elle.lle entra à l'auberge et demanda un verre de cidre. 0out en buvant,

elle regardait autour d'elle, esérant découvrir le signe qu'elle attendait.&ais les deuD buveurs qui se trouvaient là ne s'occuaient as d'elleFl'aubergiste, évidemment, n'était au courant de rien.

: st)ce que la route continue longtems droit vers le nord* luidemanda)t)elle.

&a "oi, dit)il, $e crois que oui. Voyons, en artant d'ici, vousarrive8 d'abord à la +once, uis vous asse8 à la "erme du /ysF ensuite il y

a le carre"our des 0rois)6toiles.... B

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/es 0rois)6toiles ; /e vieuD aysan avait arlé de 1' : étoile dunordBF il y avait là une corrélation ossible.

: t c'est loin, ce carre"our* e ne ourrais as vous dire au $usteF oui, c'est asse8 loin E eut)

-tre bien vingt ou vingt)cinq Rilom!tres.... B+'était ourtant cela, sans doute. Véronique rerit son ceminF au

bout d'un moment elle s'aerLut que le soleil était tr!s bas sur l'ori8on.: Si la nuit vient, $e ne m'y retrouverai lus; B se dit)elle avec

inquiétude.lle ne ouvait as avancer lus vite E elle tenait à eDaminer tous les

écriteauD, dont l'un, eut)-tre, lui donnerait l'indication cercée. Aucun, $usque)là, ne lui suggérait rien. +e qui l'étonnait, c'était que deuislongtems elle ne rencontrait lus aucun village. /e soir tombaitraidementF Véronique commenLait à ne lus bien distinguer le aysage.

: Si aa avait ensé que nous devions arriver aussi tard, il nousaurait "ait rendre des lanternes ; songea)t)elle. e devrais sHrement -tre àl'étae deuis longtems.... e ne me suis ourtant attardée nulle art, sau" à ?oirecombe, et là $e ne ouvais as artir avant que les musiciens aient"ini de dé$euner.... B

Véronique n'était as eureuse. &algré tout, la ersective de setrouver seule, en leine nuit, dans une région déserte, lui "it courir un

"risson le long du dos.: t si $'étais erdue* B se demanda)t)elle tout à cou./a cose ouvait arriver E c'était our cela qu'on avait révu les

enveloes bleues. &ais ouvrir la sienne, Véronique ne le voulait à aucun riD. lle se raelait l'air iteuD d'Armelle, la veille. Qaire cette "iguredevant #enaud, $amais;

:e n'ai as u me tromer, se dit)elle. 'ai "ait tr!s eDactement toutce qui m'était indiquéF $e n'ai qu'à continuer, $e "inirai bien ar arriver là oCil "aut. &-me si $e suis bonne derni!re, cela ne me "era erdre que diD

oints; Blle se vit arrivant derni!reF elle imagina les moqueries de ses

camarades, l'air railleur de #enaud. +e n'était as cela qui le "erait canger d'avis sur les "illes rousses;

&ais ar!s tout, ourquoi serait)elle "orcément derni!re* 0out celaétait eut)-tre calculé E on voulait voir ceuD des concurrents qui auraient lecourage d'aller $usqu'au bout, malgré la longueur de la course.... n toutcas, si quelqu'un "lancait, ce ne serait as Véronique;

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A résent elle n'y voyait lus rienF eureusement la route blance sedistinguait encore dans les tén!bres. &ais regarder les écriteauD, il n'y"allait lus songer E Véronique se demandait m-me, avec angoisse, si elle

ourrait reconnaGtre le carre"our des 0rois)6toiles. l ne devait as -tre loinF

elle avait sHrement "ait lus de vingt Rilom!tres....0out à cou elle oussa un souir de soulagement. Mevant elle, un

eu sur la droite, des lumi!res aaraissaient derri!re un bouquet d'arbres.lle ne distinguait as tr!s bien s'il s'agissait d'un village ou d'une simle"erme, mais les lumi!res su""isaient à la rassurer. Me la lumi!re, celasigni"ie tou$ours un -tre umain, de la caleur, de la vie.

#écon"ortée, elle édala lus vite. /a route la conduisit $usqu7à unegrande grille, derri!re laquelle s'amorLait une large allée sablée. /a grilleétait ouverte, comme our l'encourager à entrer. M'une etite logeconstruite sur le c(té, une "emme s'avanLa vers elle.

: 0out droit, mademoiselle, lui dit)elleF ces messieurs et dames sontlà)aut, on vous attend. B

Véronique rit l'allée sablée, qui s'incurvait et contournait un bouquet d'arbres. Soudain elle s'arr-ta, éblouie. n "ace d'elle se dressait uncKteau imosant, dominant une elouse en ente douce. 0outes les"en-tres du re8)de)caussée étaient illuminéesF il y avait aussi des lanternesvénitiennes accrocées La et là dans les massi"s. Mes gens étrangement

abillés allaient et venaient sur la terrasseF les sons d'un orcestrearrivaient $usqu'auD oreilles de la "illette, comme our la convier à avancer.: +omment aa a)t)il u arranger tout cela* se dit)elle. +'est

merveilleuD ; B


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VI

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+omme les $eunes gens acevaient leurs réarati"s, les arentssortirent sur la terrasse.

: @ravo, mes en"ants, c'est tr!s $oli; B dit &. d'Arguel.Sa "emme oca la t-te.

: e me demande si ce n'est as de la "olie, un bal costumé our unanniversaire de quin8e ans; ?ous avons cédé, comme tou$ours....

n tout cas, ric, dit &. d'Arguel, souviens)toi des conditionsauDquelles nous avons autorisé cette soirée. M'abord, ta m!re et moiresterons dans notre cambre, mais si nous entendons tro de bruit, nousdescendrons rétablir l'ordre.... nsuite, à minuit sonnant, tout le monderentre ce8 soi;

+omme dans +endrillon; +'est tr!s ittoresque; dit +aroline. 0oi, dit Tvonne, tu es!res, naturellement, que le


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aortant toute une nicée de &icReys que les autres entour!rentaussit(t, s'e""orLant en vain de mettre des noms sur ces museauD auDoreilles ointues. /'orcestre attaqua une rumba et tout le monde se mit àdanser.

ric avait raison E la "-te était tr!s réussie. @ient(t une di8aine decoules se trouv!rent réunis. l y avait deuD #usses et un /aon, untoréador et %ne ?aolitaine, un +inois à longue queue, lusieursdominos. 0ous ces costumes brillants, éars sur la terrasse, "ormaient unensemble carmant. t il en arrivait tou$ours;

0out à cou, en s'accoudant à la balustrade tandis que les autresdansaient à l'intérieur du salon, ric aerLut une bicyclette qui déboucaitdu bosquet et gravissait l'allée du cKteau.

: u'est)ce donc* se demanda)t)il. %n "ournisseur, sans doute* B&ais, quand la bicyclette aroca, il vit en leine lumi!re celle qui

la conduisait E une grande "illette élancée, sur les éaules de laquelletombaient de magni"iques ceveuD rouD.

:e ne la connais as, ensa)t)il, qui est)ce* %ne amie de mes sPurs, robablement.... +ela ne m'étonnerait as E elles ne me résentent $amais àcelles qui m'intéresseraient.... &ais ourquoi n'est)elle as costumée* B

descendit les marces du erron et s'avanLa vers la nouvelle venue,qui lui sourit.

:'ai eu du mal à arriver; dit)elle. st)ce que $e suis la derni!re* /a derni!re* ?on, certainement E il y aura encore d'autres ersonnes. &ais oC donc est votre costume* >n n'a as le droit de venir sans -tre costumé, vous save8. B

/a "illette arut décontenancée.: &ais $e ne savais as, moi ; dit)elle. /e aier ne arlait as de

costume.... t tous les autres, ils étaient donc au courant* Bric comrit qu'il y avait là quelque myst!re E évidemment ce n'était

as à leur bal que se rendait l'inconnue. &ais elle lui araissait carmanteF

il songea que ce serait une eDcellente idée de l'introduire armi euD, ne "Ht)ce que our mysti"ier ses sPurs.

: +'est vrai, dit)il, $e me raelleF votre costume est là)aut, vene8avec moi. B

lle le suivit sans ésiter E elle était tellement sHre que cette soirée"aisait artie du rogramme établi ar &. Vayssi!re; A la suite du $eunegarLon, elle énétra dans le cKteau, monta un etit escalier et entra dansune cambre oC des v-tements éars $oncaient les meubles et le tais.

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Avec lui, Véronique se sentait des ailes.

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>ui, $'ai dé$euné avec euD ce matin. +e sont donc de vos amis* ?on, $e ne les avais $amais vus, $e les ai trouvés à ?oirecombe. Bric n'y comrenait rien. &ais cela lui était égal E il ne voulait que

garder Véronique et intriguer les autres invités.: Voule8)vous danser cette valse * B demanda)t)il.l dansait admirablement E avec lui Véronique se sentait des ailes.

lle aurait voulu que #enaud "Ht résent. : verrait que tout le monde n'a as onte de moi; B se disait)elle. lle le cerca des yeuD dansl'assistance, mais elle eut beau "aire, elle ne arvint as à le découvrir

armi la "oule des masques qui se ressaient autour d'euD.: st)ce que tous les autres sont là* B demanda)t)elle tout à cou.ric était maintenant abitué auD questions sibyllines de sa danseuse.

l avait remarqué qu'en lui réondant de "aLon également mystérieuse, il nerisquait rien E elle semblait satis"aite et ne oussait as ses investigations

lus loin.: e ne euD as vous le dire B, "it)il en se encant d'un air de

consirateur.n e""et, Véronique arut se contenter de cette réonse. Au bout d'un

moment, ourtant, elle interrogea encore E: &on !re va venir, n'est)ce as*

+ertainement, dit ric avec alomb, mais $e ne sais as à quelleeure. BMe nouveau elle sembla tranquillisée E c'était merveilleuD, ensa)t)il,

on ouvait lui dire n'imorte quoi; t dé$à il obtenait le résultat souaitéFde toutes arts les t-tes se tournaient vers euDF on se demandait qui étaitcette mystérieuse boémienne. ,. BJ

uand la valse "ut terminée, ric conduisit sa danseuse au bu""et.: Voule8)vous un verre d'orangeade* lui demanda)t)il.

e veuD bien... mais $e dois vous avouer que $e suis surtout morte

de "aim. e n'ai rien mangé deuis le dé$euner et songe8 à tous lesRilom!tres que $'ai "aits ; B a$outa)t)elle en riant.

lle ensait évidemment que son comagnon était au courant dumyst!re. 0r!s bien E il ne "allait as la détromer.

: Dcuse8)moi, dit)il, $e suis imardonnable de ne as y avoir ensétout de suite. st)ce que des sandices vous su""iront*

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ric sourit. : +'est une invitée à moi, dit)il, une $eune "ille que vousne connaisse8 as encore.

+omment, tu invites une $eune "ille ici sans que $e le sace; Mis donc, est)ce que $e connais toutes tes amies, moi*

+e n'est as la m-me coseF s'il s'agissait d'un de tes camarades decoll!ge, $e trouverais cela tout naturel mais une "ille; t uis $e te "erairemarquer que $e te résente à toutes mes amies quand $e les am!ne à lamaison. +'est tr!s grossier d'introduire une inconnue à mon bal sans m-meme la nommer.

A un bal masqué, il est entendu qu'on ne nomme ersonne.


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+'est bien su""isant. Mis donc, elle a l'air d'avoir un "ameuDaétit, ta rotégée;

lle n'a as mangé deuis ce matin. lle a dé$euné $e ne sais oCavec les musiciens de l'orcestre.

Avec les musiciens; 0u es sHr que ce n'est as une vraie boémienne*


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vous me réservie8 une danse sur troisF ne vous trome8 as, $e lescomterai ;

e m'embrouillerai eut)-tre dans les comtes, $e ne suis as tr!s"orte en mats; B dit Véronique.

0out en dansant elle s'e""orLait, armi les coules qui tournaient, deretrouver les autres concurrents du rallye. ls devaient -tre tous là,maintenant E comment se "aisait)il qu'elle n'en eHt encore reconnu aucun*%ne berg!re atteau, qu'elle n'avait u arocer de r!s, lui raelait@abet mais les autres* /es dominos, eut)-tre... il y en avait cinq ousiD... ou encore les &icReys....

%n des dominos, $ustement, vint l'inviter. l s'inclina devant elle, sansdire un motF comme il avait la carrure de Maniel, elle ensa que c'était luiqui s'amusait à l'intriguer.

: +e n'est as $uste, dit)elle comme ils commenLaient à tourner.


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&ais on avait romis E à minuit tout devait s'arr-ter. /es adieuDcommenc!rentF avant de artir, cacun enleva son masque. Mes "ous rires"us!rent E certains des invités étaient si bien déguisés qu'on ne les avait asreconnus de toute la soirée.

: +omment, le &éisto, c'était Albert; 'aurais $uré que c'étaitMenis;

/e domino $aune, $e veuD voir qui est le domino $aune.... B /edomino $aune, c'était celui avec qui avait dansé Véronique.

A la grande surrise de celle)ci, lorsqu'il (ta son masque, elle vitaaraGtre un visage inconnu.

: t moi qui l'ai aelé idiot; B ensa)t)elle.lle se blottit dans l'embrasure de la orte et observa ce qui se

assait. Mes voitures venaient se ranger devant le erronF des $eunes gens,et des $eunes "illes qu'elle ne connaissait as écangeaient des adieuD et desembrassades.

: &ais oC donc sont les autres* B se demandait)elle./a berg!re atteau n'était as @abet... aucun de ceuD qui dé"ilaient

devant elle n'aartenait à la bande du rallye. lle commenLa à s'inquiéter Ele bal n'avait ourtant as été organisé our elle seule; tous ses camaradesdevaient y -tre aussi, ou alors....

/e salon se vida raidement. ric et ses sPurs reconduisirent les

derniers invités $usqu'à la terrasse. uand ils "urent seuls, Véronique, quiavait, elle aussi, (té son masque, s'avanLa vers euD.: e ne comrends as..., balbutia)t)elle.

?ous ne comrenons as non lus, dit gentiment +aroline, etc'est le moment de nous eDliquer. ui -tes)vous* comment -tes)vousvenue à Arguel*

&ais... ce bal n'a donc as été organisé ar mon !re... ar &.Vayssi!re* demanda Véronique.

+'est le bal d'anniversaire de ma sPur, eDliqua ric. ?ous

sommes tr!s eureuD que vous y aye8 assisté, a$outa)t)il réciitamment,en voyant Véronique bouleversée.

Vous ne connaissie8 as mon !re* Vous ne m'attendie8 as*


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t moi qui l'ai appelé idiot ! 3 pensa-t-elle.

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: Voudrie8)vous les voir* demanda +aroline. ls ne sont as encore artis E la voiture est au garage.

>ui, $e vous en rie E euD ourront eut)-tre m'eDliquer. B0andis que +aroline courait cercer les musiciens, ric et

Tvonne s'e""orc!rent de calmer Véronique.:


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Alors $e suis erdue deuis ce matin; s'écria Véronique désolée.&on Mieu; aa et @iaise doivent -tre si inquiets;

l "aut retourner sur vos as et "aire tout le cemin à rebours, dit+aroline. &ais $e ense que vous "erie8 mieuD de coucer ici E vous ne

ouve8 as vous en aller en leine nuit sur les routes. ?ous avons descambres d'amisF $e vais vous en réarer une.

+'est imossible; il "aut que $e arte ce soir; B s'écria Véronique,retenant ses larmes avec eine.

+e qui la tourmentait, c'était moins le rallye erdu que la ensée del'inquiétude dans laquelle devait se trouver son !re.

: n tout cas, insista +aroline, vene8 vous désabiller, vous n'alle8 as artir dans ce costume. Vos e""ets sont dans ma cambre, $e crois* B


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votre !re ensera certainement à y revenir ou à y téléoner. evous y "erai conduire d!s que le cau""eur sera revenu de uillebec. B

AuD : Qalaises; B Véronique n'y avait as ensé. >ui, son !re auraitsHrement l'idée de téléoner auD : Qalaises B. n tout cas, elle y trouverait

&me scande ou la cuisini!re, qui sauraient oC le re$oindre.: ?e vous tourmente8 as, dit &. d'Arguel avec bontéF attende8

tranquillement que la voiture vous emm!ne. e voudrais vous reconduiremoi)m-me, ce serait lus correct, mais $'ai un lumbago qui m'em-ce demonter en voiture.

'irai avec le cau""eur, aa; dit ric. 0u as raison E tu es en grande artie resonsable de l'embarras de

Véronique. ?e la quitte as $usqu'à ce qu'elle ait retrouvé son !re ou soitentrée en communication avec lui. B

Véronique, soulagée, essuya ses yeuD et sourit à ses nouveauD amis.n retournant auD : Qalaises B, tout allait bient(t s'arranger. 6videmment,elle erdrait le rallye, mais à résent cela lui était égal. /a soirée qu'ellevenait de asser valait tous les rallyes du monde. Si #enaud continuait à lamériser, tant is our lui; ric allait la reconduire et ric, lui, nedétestait as les "illes rousses...,

I


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VII

AVA/+#%], oC avait lieu la véritable étae, on s'était étonné duretard de Véronique. /e : dé$euner original B révu ar le rogramme étaitorganisé sous une tente, au bord d'un étang E l'originalité consistait dans le"ait que les convives étaient assis ar terre, sur des coussins, devant unetable "ormée ar une éaisseur de briques. &. Vayssi!re, qui tenait aureos ar!s le dé$euner, avait ensé que les coussins ermettraient unesieste en lein air avant de rerendre la route.

A midi et demi, tout le monde était résent, sau" Véronique, on sedemanda s'il "allait commencer sans elle.: +ertainement; dit &. Vayssi!re, qui voyait bien que tous les

convives mouraient de "aim. /orsqu'on se met à table, le retardataire arrivetou$ours. B

"eignait de rendre la cose en riant, mais on voyait bien qu'il étaitinquiet. : Véronique qui est tou$ours dans les remiers ; se disait)il. Sa

bicyclette a u crever..., mais une crevaison, cela se réare, que diable ; ?on, vraiment, ce retard n'est as normal..,. B

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#enaud, lui, était soucieuD our d'autres raisons. /a veille au soir, enrentrant, il avait trouvé une lettre de son ro"esseur E l'autorisation qu'ilattendait n'était as encore obtenue. t, qui lus est, la date du déart desétudiants était avancée E ils devaient rendre le bateau de Soutamton qui

"aisait escale au 5avre dans la nuit du $eudi au vendredi, c'est)à)dire trois $ours lus tard.

: &on autorisation sera)t)elle arrivée d'ici là* B se demandait)il avecangoisse.

/es autres, tout en dé$eunant, commentaient l'absence de Véronique.: lle, derni!re; a ne s'est $amais vu; u'est)ce qu'elle a bien u

"aire* dit


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&oi, dit


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t j'ai pensé saint "ouis Vincennes.

NO


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?e démonte as la tente et laisse les enveloes bien en vue sur une table. &ais à quatre eures elle sera sHrement là, ou alors.... B

&. Vayssi!re avait décidé d'organiser l'étae du second soir dans unemaison qu'il venait d'aceter r!s du village de /antel et dont Véronique et

@iaise euD)m-mes ignoraient encore l'eDistence. /a roriété, comme ill'avait dit à #enaud, n'était as encore aménagéeF deuis le matin &mescande, aidée ar la gardienne, travaillait à y organiser une installation

our la nuit.&me scande "ut contrariée d'arendre que Véronique n'était as

arrivée. &ais, comme &. Vayssi!re, elle ensa que la "illette, retardée ar un incident quelconque, s'arrangerait our rattraer le tems erdu.

: +ela ne m'étonnerait as qu'en "in de comte elle ac!ve le rallyela remi!re; B dit)elle en riant.

/'aménagement "ut r-t à la tombée de la nuit. /a gardienne avait réaré le dGner E l'étae de l'ar!s)midi était longue et les concurrentsauraient bon aétit.

: 'es!re au moins que cette auvre Véronique a dé$euné; dit &.Vayssi!re.

lle avait asse8 d'argent our cela, mais $e serais bien étonnéequ'elle erde du tems à manger quand il s'agit de rattraer le rallye; B

0ous deuD s'e""orLaient de laisanter, mais au "ond ils n'étaient as

tranquilles. ls se mirent à la "en-tre et commenc!rent à guetter lescyclistes. /e remier qui arriva "ut @iaiseF en général il n'était as le lusraide, niais son inquiétude our Véronique l'avait talonné tout le long ducemin.

: ?uméro i, @iaise, bravo; dit &me scande. Vous ave8 les trésors, $'es!re*

st)ce qu'elle est là* questionna @iaise sans réondre.


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e ense bien; moi $'y suis assé à quatre eures trente)cinq; Attendons, nous verrons bien. BAu bout d'un quart d'eure, Maniel arriva, suivi de r!s ar @abet et

Vincent. 0ous commenc!rent ar demander si Véronique était retrouvée.

&algré tous ses e""orts our se raisonner, &. Vayssi!re sentait croGtre sonangoisse. n"in on entendit le bruit d'une motoF quelques instants lus tard#enaud gravissait le erron.

: bien* demanda &. Vayssi!re. lle n'est as assée à ValcreuD, réondit l'étudiant. 'en

suis arti à quatre eures et quart, en laissant les enveloes sur la tablecomme vous me l'avie8 dit. nsuite $e suis allé à Moisy, $'y ai attendu lesautres et leur ai remis leurs instructions. uand $'ai eu "ini eDcuse8)moisi $'ai eu tort, mais $e suis retourné à ValcreuD.... /es enveloes étaientencore sur la table. B

0ous deuD écang!rent un regard angoissé. &. Vayssi!re, avec sonénergie coutumi!re, se rerit le remier E Véronique avait dans sa sacocel'adresse des : Qalaises B E s'il était arrivé un accident, on aurait révenu+lémence. ZrKce à Mieu, le téléone était installé au cKteau deuis unmois ;

&. Vayssi!re aela @iaise.: e vais téléoner auD : Qalaises B, lui dit)il. /e bureau de oste est

tout r!s, il ne "erme as avant uit eures. 0oi, endant ce tems, aide&me scande et #enaud à "aire dGner toute la bande. st)ce que $e ne euD as aller téléoner avec toi, oncle

+arles* sulia @iaise. ?on, mon garLon, "ais ce que $e te dis E le lus imortant est de

maintenir l'ordre. B@iaise obéit, et tout le monde se mit à table, mais les convives ne

ensaient qu'à Véronique. &-me


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0andis que le dGner se oursuivait, &. Vayssi!re avait obtenu sacommunication avec les : Qalaises B. &ais +lémence, qui lui réondit, nesavait rien de Véronique.

: t ourquoi donc qu'elle m'aurait aelée, mon etit agneau*

demanda)t)elle avec surrise. lle n'est donc as avec vous, monsieur* lle est un eu en retard, voilà tout. ?e vous a""ole8 as,

+lémence, mais si vous le voule8 bien, reste8 r!s du téléone $usqu'à ceque nous rentrions, &me scande ou moi.

&ais il "ait noir comme ce8 le diable; t cette etite toute seulesur les routes; 0ene8, monsieur, vous -tes tous "ous avec vos amusements;+omme si cette auvre en"ant ne ouvait as $ouer tranquillement dans le

arc avec @iaise, au lieu d'aller coucer $e ne sais oC; l y a des momentsoC $e me demande vraiment si vous n'aurie8 as mieuD "ait de rester ce8vos sauvages; B

&. Vayssi!re connaissait le "ranc arler de +lémence. &ais ce soir, iln'en sourit m-me as E tout ce qu'elle lui disait là, c'était eDactement ce qu'ilse disait à lui)m-me.

l demanda à #enaud de venir le remlacer à l'aareil, au cas oC+lémence aellerait E la osti!re consentait à laisser le bureau ouvert.; non, as #enaud; elle tenait tro

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à son estime; @iaise, lut(t... oui, @iaise, eut)-tre, en lui demandant

sa arole de ne rien dire.... &ais s'il ne disait rien, comment retrouverait)onVéronique*


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quelques mots sans suite. A ce moment, on entendit le bruit de lagrille, uis un cri dans la nuit E

: lle est retrouvée, mes en"ants; elle est retrouvée; B +'était &.Vayssi!re. >n avait téléoné des : Qalaises B non, as +lémence, mais

Véronique elle)m-me, qui venait d'y arriver, conduite ar on ne savait qui.Son !re lui avait dit de se coucer, mais elle avait déclaré qu'elle était envoiture et venait les re$oindre.

: lle est retrouvée; quel boneur; t elle arrive; dit &me scande. e vous roose, mes en"ants,

de réarer un vin caud our l'accueillirF nous en avons tous besoin, ar!sles émotions de la $ournée.

@ravo; B s'écri!rent les garLons. ?icole avait l'imression qu'on venait d'(ter un oids énorme qui lui

écrasait la oitrine. Mieu soit loué; elle n'avait as arlé;>n "it cau""er le vin avec de la cannelle, on ralluma, les lames de

la salle à manger. /es réarati"s s'acevaient quand un bruit de moteur se"it entendre sur la route.

: /a voilà ; B cria


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: &ais tu es artie à rebours; /e aier disait ourtant qu'il "allait"aire l'inverse de ce qu'indiquait saint /ouis....

+omment, l'inverse* u bien tu l'as déciré en ouvrant l'enveloe, dit Armelle. l n'était ni relié, ni déciré.... e ne comrends as, $e vous

assure.... >ui, c'est étrange B, dit @abet.

l y eut un instant de malaise E tous avaient eu la m-me ensée. &aisqui*... se demandaient)ils.: n tout cas, $e roose une cose, dit Maniel.


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été la con"idente de ses esoirs les menaces que la lettre reLue laveille au soir "aisaient laner sur son voyage. Au lieu de cela, elle revenait"lanquée de cet inconnu, qu'elle dévorait des yeuD arce qu'ils avaientdansé ensemble; ric d'Arguel ne laisait as à #enaud E c'était un de ces

garLons oseurs, suer"iciels, qui ne lui insiraient aucune con"iance.: /e rallye avait si bien commencé; ensait #enaud. t maintenant

tout va de travers.... Si encore $'étais sHr de ouvoir artir; BA l'autre bout de la salle, &. Vayssi!re "aisait une nouvelle

roosition.: Ar!s cette $ournée agitée, dit)il, $e ense qu'il serait sage de vous

reoser tous ici demainF endant ce tems nous, les organisateurs, réarerons our $eudi une nouvelle éreuve qui remlacera celle que vousvene8 d'annuler et sera la "inale de notre rallye. M'accord*

M'accord; d'accord; dirent toutes les voiD. 'ai encore quelque cose à a$outer. Si ric $e vous aelle

ric, et demain $e vous tutoierai robablement, $e n'y euD rien, $e suisl'oncle de toute la bande si ric, dis)$e, veut bien rester avec nous et

articier à cette derni!re éreuve.... Mites oui, ric B, sulia Véronique, les yeuD brillants. /e $eune

garLon ne se "it as rier.: 'accete, dit)il, avec grand laisir.

l "audrait eut)-tre d'abord consulter vos arents, "itobserver &me scande. >; $e suis caable de rendre mes resonsabilités; "it ric en

se redressant.


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VIII>? S'6V//A 0A#M le lendemain matin. uand &. Vays)si!re et

&me scande arriv!rent des : Qalaises B vers diD eures, une artie desconcurrents étaient en train de dé$eunerF les autres armi lesquelsVéronique dormaient encore d'un ro"ond sommeil.

ric venait de se lever. l avait trouvé "ort amusante cette nuit asséeavec les autres garLonsF n'ayant $amais été ensionnaire, il n'était as blasésur les $oies du dortoir. /e matin,


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umeur. : +e sont tou$ours les m-mes qui ont de la cance; B ensait)elle.

ric s'assit r!s d'elle et attaqua de bon aétit le dé$euner qu'aortait la gardienne.

: Vous ave8 bien dormi* demanda ?icole. 0r!s bien. 'étais "atigué, vous save8 E deuis le matin mes sPurs

et moi étions sur les dents our organiser notre bal. &ais il a été tr!s réussi, n'est)ce as* &agni"ique; surtout grKce à Véronique. e l'avais costumée en

boémienne E avec ses beauD ceveuD sur les éaules, elle "aisait une""et; >n se battait our danser avec elle.

Vous étie8 masqués, n'est)ce as* ?aturellement; ; our rien.... e suis si contente que Véronique se soit bien

amusée; lle a eu une vie tellement triste, la auvre.... lle vous a ditqu'elle était une en"ant trouvée, n'est)ce as*

+omment* est)ce qu'elle n'est as la "ille de &. Vayssi!re* Sa "ille adotive seulement. lle a assé toute son en"ance à

l'orelinat, dans des conditions sordides. +'est incroyable; elle a tant de distinction; B ?icole s'emressait aur!s du nouveau venu, lui assait le beurre, la

con"iture.: Aime8)vous le miel* il y en a d'eDcellent. Maniel; asse le miel our ric;

&ais vous aussi, $'es!re que vous alle8 en rendre, dit le $eunegarLon.

@ien sHr..., si vous m'en o""re8; B "it)elle avec une mine coquette.+e etit $eu)là, ric le connaissait bien. 0outes les amies de ses sPurs

a""ectionnaient ces mani!res. l ensait que c'étaient là les coutumes dumonde et s'y r-tait avec une bonne grKce condescendante.

: Voule8)vous que $e vous réare une tartine* B demanda)t)il. ?icole triomait.: @ien sHr.... +omme vous -tes gentil; e trouve que vos sPurs ont

bien de la cance; >; vous save8, les sPurs.... Vous ave8 des "r!res, vous* ?on, seulement un cousin, #enaudF il est étudiant en

médecine. ntre nous, $e crois que Véronique l'admire beaucou.&aleureusement ce n'est as réciroque.

NN


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Alors il n'a as de goHt E à Arguel tous nos invités la trouvaientcarmante. B

5abitué auD coquetteries "éminines, ric devinait la $alousie de ?icole et s'en amusait. /e dé$euner traGnait en longueurF sous réteDte

d'attendre les retardataires, cacun rerenait du cocolat et des tartines./'arrivée de &. Vayssi!re amena une diversion.: +omment, tout le monde à la maison; Avec ce beau tems, c'est

dommage de ne as ro"iter du grand air ; dit &me scande. ls ont raison; déclara &. Vayssi!re, qui, dans sa $oie d'avoir

retrouvé Véronique, était r-t à arouver n'imorte quoi. Aller $usqu'à la limite de ses "orces, uis dormir indé"iniment, c'est la loi de lanature. /es ndiens n'agissent as autrementF lorsqu'ils reviennent de lacasse, ils dorment ar"ois $usqu'à vingt)quatre eures de suite. tmaleur à la squa qui laisserait iailler le moutard endant ce tems; B

+omme si Véronique avait senti la résence de son !re, elle ne tarda as à "aire son aarition. QraGce, reosée, toute à la $oie de son aventure,elle "aisait laisir à voir.

: 0u as une mine slendide, ma etite "ille; dit &. Vayssi!re enl'embrassant.

+'est "acile d'avoir bonne mine, en dormant $usqu'à diD eures;marmonna ?icole.

t #enaud* il n'est as avec vous* demanda


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e sais aussi "aire des balances, dit ric. e vous aiderai, si vousvoule8.

Vraiment* Vous -tes "ormidable; B susurra ?icole d'un tonadmirati".

ric sourit comlaisamment.uand on commenLa à "abriquer les balances, Véronique s'installa

r!s de son !re. ?icole, comme ar asard, se trouvait lacée à c(té du $eune d'Arguel. Me tems à autre, elle se encait vers lui.

: /aisse8)moi vous regarder travailler.... Vous vous y rene8 si bien;Vous -tes vraiment tr!s abile....

Vous trouve8* B disait ric "latté.0out à cou &me scande interella celui)ci.: ric, ave8)vous ensé à téléoner à vos arents*

'avoue que $'ai oublié, dit négligemment ric. &ais ils nes'inqui!tent as, uisque le cau""eur leur a dit oC $'étais.

&algré tout, ce serait lus courtois de leur téléoner vous)m-me. Qaites)le, ric, $e vous en rie. B

/e $eune garLon se leva aresseusement.: Vous ave8 raison, madame. M'autant lus que $e dois demander

qu'on m'aorte ma bicyclette, si $e veuD articier auD éreuves dedemain.

uel ennui; lui cucota ?icole. lle est assommante, cette"emme.... >n dirait que vous n'-tes as caable de vous diriger tout seul. Bric lui $eta un sourire de connivence et s'éloigna. /orsqu'il revint au

bout d'un moment, ?icole s'écarta our lui rendre sa lace, mais, "eignantde ne as la voir, il s'aroca de &. Vayssi!re, qui montrait à Véronique lamani!re de serrer les nPuds du "ilet.

Sa m!re, qu'il avait eue au bout du "il, avait commencé ar lui "airedes reroces, mais comme tou$ours il s'était arrangé our obtenir ce qu'ilvoulait. /e cau""eur lui aorterait sa bicyclette dans l'ar!s)midi. &.

d'Argué; regrettait de ne ouvoir venir lui)m-me, mais son lumbago le"aisait encore sou""rir. l serait eureuD de "aire la connaissance de &.Vayssi!re, dont il n'ignorait as la renommée d'eDlorateur et d'écrivain.

Véronique était encantée de voir son !re causer avec son nouvelami.


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A dé$euner, ric se laLa à c(té de Véronique. ?icole, quimanPuvrait dé$à our s'asseoir à c(té de lui, dut se rabattre sur Vincent.lle avait eséré, le matin, s'arorier le nouveau venuF elle voyaitmaintenant que c'était di""icile. /e ire, c'était que Véronique, qui $usqu'icine "aisait gu!re attention auD garLons, semblait $ustement s'intéresser àcelui)là.

/a conversation roula d'abord sur la -ce. ric raconta une -ceauD écrevisses qu'il avait "aite l'été récédent avec ses sPurs. l décrivit+aroline aelant tout le monde au secours our rendre ses écrevisses,

tandis qu'Tvonne, qui lui en avait lacé une grosse sur l'éaule, la regardaittranquillement rogresser vers son cou.

: est amusant, ce garLon, dit Vincent à ?icole. +e n'est as di""icile d'-tre amusant quand on raconte ce qu'on a

vu; "it celle)ci avec dédain. &ais si on raconte ce qu'on n'a as vu, on risque de dire des

b-tises B, rétorqua Vincent. ?icole aussa les éaules. l lui était désagréable de voir le

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centre de l'attention converger sur ric, ar conséquent sur Véronique. lle ossédait ourtant, elle aussi, deuis la veille du rallye,une nouvelle qui aurait u "aire sensation. &aleureusement elle ne

ouvait as l'annoncer en ublic, car il s'agissait d'un secret, mais elle

comtait marqu

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IB Suzanne Pairault Véronique 03 Le rallye de Véronique 1957.doc