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Interview

Dov Zerah :Innover auConsistoire de Paris

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Les Maccabiades, c’est parti

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Les réserves en devises “explosent”

Gamla – la Massada du Nord

Découverte

Les grandes vacances se prêtent particulièrement bien à un séjour dans le Golan, région montagneuse où il est possible de trouver un peu de fraîcheur et beaucoup de verdure. Toute visite dans le plateau du Golan passe par Gamla, ville juive antique, symbole de la Guerre des Juifs.

Il y a trois ans, en janvier 2006, le jeune Ilan Halimi était attiré dans un guet-apens et sauvagement assassiné, après des semaines de tortures et de sévices infligés par la “Bande des Barbares” qui l’avait kidnappé parce qu’il était juif. Un peu plus tard, son assassin était arrêté et ses complices démasqués. Leur procès, qui s’est ouvert le 29 avril dernier à huis clos, s’est achevé vendredi soir par le verdict suivant: Youssouf Fofana, le principal accusé, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté incompressible de 22 ans pour l’enlèvement, la séquestration et le meurtre du jeune Ilan Halimi. Son avocat a annoncé quelques jours plus tard que son client contestait la peine et qu’il avait fait enregistrer son appel au greffe de la Cour d’assises vendredi après-midi.

Quant aux vingt-quatre des accusés, parmi les vingt-six qui comparaissaient, le tribunal leur a infligé des peines allant de 18 ans à six mois de prison avec sursis et deux d’entre eux ont été acquittés.

Des peines plus lourdes ont été pronon-cées contre les deux principaux complices de Fofana, à savoir Samir Aït Abdelmalek, 30 ans, et Jean-Christophe Soumbou, 23 ans qui

ont été condamnés respectivement à 15 et 18 ans de réclusion. Quant à la jeune femme qui avait servi d’appât pour attirer Ilan Halimi dans les griffes de la bande, et qui était mineure au moment des faits, elle a été condamnée à neuf ans de prison.

La garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, a demandé au Parquet de faire appel à la suite du verdict controversé rendu vendredi. Il y aura donc un second procès pour les complices de Fofana dont les peines sont inférieures aux réquisitions de l’avocat général.

La mère d’Ilan Halimi, interviewée par la télévision française, a elle aussi estimé que certains des complices de l’assassin de son fils avaient eu des peines trop clémentes, ajoutant qu’elles ne servaient pas d’exemple. “Aujourd’hui, on peut faire n’importe quoi sans être sanctionné”, a-t-elle notamment remarqué. “On peut tuer et faire ce qu’on a fait à Ilan, ce qui est innommable, et la sentence n’est pas à la mesure de ce qui s’est passé”.

Le CRIF a immédiatement réagi au juge-ment en publiant un communiqué, dans lequel il a estimé que le verdict prononcé contre certains complices était “en dessous des peines requises”. Exprimant avant tout sa “solidarité

affectueuse” à la famille Halimi pour toutes les épreuves qu’elle avait subies, le CRIF a souligné que le huis clos imposé aux audiences, en raison de la présence de plusieurs accusés mineurs au moment du crime, retirait la valeur pédagogique et exemplaire du procès. Le CRIF a terminé son communiqué en ces termes: “ Le CRIF est inquiet, comme l’est la communauté juive de France. Le CRIF espère que, s’il y a appel, la législation permettra à ce nouveau procès d’être public, l’excuse de minorité étant clairement inadaptée”.

Des centaines de personnes se sont rassem-blées lundi à Paris pour protester contre le verdict, considéré comme trop clément, prononcé contre les assassins d’Ilan Halimi. Les manifestants, munis de fleurs blanches, ont brandi des drapeaux français et des photos de la victime. Ils ont également salué la décision de la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie qui a réclamé la tenue d’un nouveau procès pour les complices du meurtrier Youssouf Fofana.

Claire Dana-Picard

Fofana condamné: une souffrance inapaisée

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Jérusalem : la stratégie de la tensionAvec le supplément

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La présence en France d’une imposante communauté d’origine maghrébine n’est pas étrangère à l’activisme de groupes pro-palestiniens relayés par les nombreuses organisations et associations d’extrême-gauche, altermondialistes ou des Verts. L’on se souvient de l’action « spectacu-laire » d’un commando d’« Europales-tine » dans un hypermarché de la région parisienne, dans lequel ils avaient enlevé des rayons tous les produits fabriqués en Israël ou supposés l’être, et demandé aux clients de ne pas acheter « Made in Israël ». Cette opération-commando ne manquait d’ailleurs pas de sel, lorsque les caméras filmaient un ressortissant maghrébin à l’accent arabe prononcé, qui clamait « Nous sommes chez nous ici en France, et nous ne voulons pas de produits israéliens » !!

Cette fois-ci, l’organisation anti-israé-lienne a choisi les départs des Parisiens en vacances pour lancer une nouvelle campagne méprisable. Un feuillet distribué aux automobilistes aux sorties de la capitale française, titre « Attention ! N’achetez pas des produits des criminels de guerre ». S’en suit la logorrhée habituelle sur les « crimes de guerre israéliens », « l’occupation », « l’étranglement de la population civile palestinienne ». Les militants d’« Europal-estine » dressent ensuite la liste de divers produits que l’on trouve dans les grandes surfaces françaises, et qui sont fabriqués en Israël, ou « dans des colonies urbaines ». Ils mettent aussi en garde les citoyens

français face aux fruits et légumes que l’on trouve dans les grandes surfaces et qui sont produits dans les « territoires volés aux Palestiniens ».

Ces militants pointent spécialement du doigt l’entreprise pharmaceutique « TEVA », qui produit de nombreux médicaments génériques vendus à travers le monde. « N’importe quel consommateur a le droit d’entrer dans une pharmacie et demander au pharmacien : ‘pas de produit de TEVA s’il vous plaît’ ». A souhaiter qu’aucun de ces énergumènes n’ait une fois besoin d’un médicament vital en provenance d’Israël. A supposer qu’en pareil cas, leur antision-isme primaire passera au second plan…

Cette campagne a également été lancée dans d’autres pays européens, aux Etats-Unis et au Canada, avec l’aimable concours du mouvement israélien « Goush Shalom » d’Ouri Avneri qui présente depuis des années sur son site internet une liste exhaustive des sociétés et produits israé-liens à boycotter.

En ce qui concerne la France, il faut chercher les moyens de contrer enfin cette campagne odieuse et inadmissible menée auprès d’une population qui ignore tout de la situation au Proche-Orient.

Shraga Blum

« Europalestine » fait à nouveau parler de lui

Un coup médiatique pour délégitimer Israël aux yeux du monde

L’Ong “Rompre le silence” vient de publier un rapport incroyablement malhonnête sur ce qu’elle prétend être les pratiques de l’armée israélienne au cours de l’opération ‘Plomb Durci ». Ce rapport, selon cette organisation, serait fondé sur des témoignages réels et irréfutables de soldats ayant participé à l’opération: l’un aurait déclaré que l’armée forçait les civils palestiniens à avancer devant les soldats de Tsahal, un autre aurait ajouté qu’on lui ordonnait de toujours tirer en direction de l’ennemi, même au prix d’abattre un innocent, un troisième aurait rapporté qu’un des commandements permanents de l’armée était : “Dans le doute, n’hésite pas à tuer ! “

Cette histoire de déclarations de soi-disant soldats qui ne sont pas cités nommément, qui ne peuvent être identi-fiés et que personne n’a entendu porter ces accusations abominables, hormis bien entendu l’Ong en question, est l’un des coups médiatiques les plus abomina-bles portés contre Israël , dont l’objectif machiavélique véritable est de délégi-

timer Israël aux yeux du monde.Et la France, l’Angleterre, l’Allemagne

et l’Amérique se sont emparées de cette information ordurière sans exiger une quelconque preuve, sans même s’étonner que le soi-disant rapport de « Rompre le silence » ait été coordonné avec d’autres ONG, telle « Human Right Watch » qui vient de reconnaître avoir reçu des financements de diverses ambassades européennes en Israël et, suprême honte, avoir demandé une aide financière à l’Arabie Saoudite !

Ceux qui lancent de telles informations mensongères et outrancières devraient se retrouver en prison ! Malheureusement en Israël, ces actes abominables sont possibles. Israël est même le seul pays démocratique où des actes aussi abjectes n’attirent aucune sanction ni de la police ni de la justice.

Le gouvernement israélien doit se réveiller et prendre le commandement de la guerre contre la désinformation !

7http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 A LA UNE

Les Maccabiades, c’est parti

Dix jours de compétitions, dix jours de fêtes. Du 13 au 23 juillet 64 pays, plus de 5000 athlètes viennent visiter Israël. Les Maccabiades sont devenus au fil des éditions, l’événement sportif majeur pour l’Etat Juif. Tous les quatre ans, les organisateurs se plient en quatre pour faire de ces « Jeux Olympiques Juif » un moment unique, une expérience pour les différents compétiteurs des quatre coins du monde.

Les épreuves sont réservées aux sportifs juifs de la planète. Les ennemis rétorqueraient ségrégation. Erreur. En 1895, date des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne à Athènes en Grèce, les juifs se présentèrent au Comité Olympique autrichien et allemand afin de parti-ciper aux compétitions. Le seul critère de sélection du comité étant l’interdiction aux Juifs de concourir. On est loin de la devise de Coubertin. « L’important c’est de participer ». Apparem-ment pas pour tout le monde. Trois ans plus tard en 1898, le Dr Max Nordau présent au Congrès Sion-iste de Bâle en compagnie de Théodore Herzl émit l’idée de voir se créer des compétitions sport-ives réservées uniquement aux Juifs. Anecdote de la rencontre entre les

deux grands visionnaires. Herzl aurait affirmé à Nordau son inten-tion de voir un jour la création d’un Foyer National Juif. Nordau lui a ri au nez, le renvoyant à ses doux rêves d’utopiste. 111 ans plus tard, les Jeux Olympiques Juifs se déroulent en Terre d’Israel.

Et l’événement prend de plus en plus d’ampleur à chaque édition. 64 pays, plus de 5000 athlètes. En 1932, 390 sportifs et 18 nations paradaient sur le stade national situé, autrefois, à Tel-Aviv. Les télévisions du monde entier couvrent le spectacle. JLTV, une télé américaine va retransmettre les épreuves 24h/24 et seront visibles aux Etats-Unis, en Europe et dans les pays arabes comme l’Algérie, l’Iran ou la Syrie !

Lors des maccabiades, on trouve d e s disciplines diverses et

variées. Elles concernent aussi bien les moins de 18

ans que les plus de 80 ans. L’athlétisme et la natation sont

les épreuves phares de ces Jeux. Les Maccabiades ont l’honneur pour cette édition

d’accueillir un champion olympique. L’américain, Jason Lezak, 33 ans, médaillé

d’or du relais US du 4x100 mètres, à Pékin en 2008, prendra part à la compétition. « Par ma présence,

j’espère convaincre d’autres juifs de participer aux épreuves » déclare le partenaire d’entraînement de Michael Phelps, octuple champion olympique en Chine.

Les compétitions de tennis, de football ou de basket devraient aussi valoir le coup d’œil. Les épreuves d’échecs ou de softball, dérivé du base-ball, constituent le côté exotique de ces Maccabiades.

Ces mini Jeux Olympiques sont devenus, aujourd’hui, une juteuse entreprise commerciale. Les recettes vont apporter plus de 140 millions de shekels à l’économie israélienne. Un total de 15.000 touristes autour des maccabiades est attendu en Israël sur les deux semaines de compétitions. L’organisation a été réglée comme du papier à musique. Le balai des autobus effectuant l’aller-retour entre les lieux des compétitions et les différents hôtels rythmeront les journées de ces Jeux Olympiques. Des excursions à travers le pays sont au programme. Israël veut prouver au monde qu’elle a les moyens d’accueillir un événe-ment de cette envergure sur son petit lopin de terre.

Jonathan SERERO

Tel-Aviv: record de fraude fiscaleAprès une inspection réalisée par l'Administration Fiscale sur les commerces de la région de Tel-Aviv, il s'avère que 23% d'entre eux n'ont pas déclaré tous leurs revenus et n'ont pas établi de factures lors de chaque vente. La branche qui détient le record est le secteur du commerce alimentaire avec...50% de cas de fraude fiscale!

Dossier Crémieux: affaire classée pour Olmert

Le conseiller juridique du gouverne-ment Menny Mazouz joue à nouveau un rôle-clé dans les affaires judiciaires de l’ancien Premier ministre. Cette fois, il a annoncé le classement du dossier concernant l’appartement de la rue Crémieux, dans lequel Ehoud Olmert était sérieusement impliqué. Le mois dernier, on avait déjà pris connaissance de l’avis du parquet de Jérusalem qui, s’appuyant sur les recommandations de la police, avait estimé qu’il n’existait pas de preuves suffisantes pour inculper Olmert.

Pour résumer cette affaire, qui a débuté en mars 2006, on peut dire qu’Olmert était soupçonné de corruption. Lorsqu’il était ministre du Commerce et de l’Industrie, il avait acheté un appartement situé rue Crémieux, dans un quartier rési-dentiel de Jérusalem. Le propriétaire, un promoteur, lui avait proposé un prix très avantageux pour ce loge-ment de luxe et en échange, Olmert se serait engagé à promouvoir ses projets immobiliers à la munici-palité, où il avait encore ses entrées en tant qu’ancien maire, et à faciliter certaines démarches administratives.

Un expert, consulté pour cette

affaire, a estimé qu’Olmert avait obtenu une réduction de près de 20 % de la valeur de l’appartement. Toute-fois, Olmert et la société immobilière ont de leur côté effectué une contre-expertise qui disait que, compte tenu du fait qu’il avait payé comptant et que l’affaire comportait des risques, le prix fixé était « raisonnable et plau-sible ».

Mazouz a tenu la semaine dernière de nouvelles consultations sur cette affaire avec le Procureur de l’Etat Moché Lador et avec d’autres magis-trats et c’est à l’issue de ces débats qu’il a été décidé à l’unanimité de clore le dossier.

Dans le communiqué publié lundi par le ministère de la Justice, il est précisé notamment que bien que l’enquête n’ait pas permis de lever réellement le voile sur certains agissements dans cette affaire, aucune preuve suffisante n’avait pu être retenue pour confirmer les soup-çons selon lesquels Olmert aurait bénéficié de réductions importantes en échange de ses démarches auprès de la municipalité.

Claire Dana-Picard

Enderlin mérite-t-il la légion d'honneur ?Le journaliste Charles Enderlin, reporter en Israël de France Télévision depuis des années, a reçu la semaine dernière la légion d'honneur à l'occasion du 14 juillet. Un titre que certains critiquent vivement en raison de son reportage plus que tendan-cieux sur l'affaire Al Dura, dans lequel il a mis en scène un enfant palestinien tué sous les balles des soldats israéliens. Après des années de procédures judiciaires, la Cour d'Appel de Paris a émis des doutes, en mai 2008, sur l'authenticité des images et a admis que la thèse du trucage était tout à fait plausible.

Les Etats-Unis, qui ne cessent de faire pression sur Israël ces derniers temps pour obtenir le gel des constructions en Judée-Samarie, s’attaquent à présent à Jérusalem. Ils ont en effet réclamé l’interruption d’un projet immobilier, dans le quartier de Sheikh Jerah’ (dont le nom initial est Shimon Hatsadik), dans le quartier Est de la ville. Il s’agit d’un projet privé sur un terrain appartenant au millionnaire juif américain Irwin Moskowitz.

Le terrain, sur lequel avait été bâtie à l’époque la maison du mufti de Jérusalem Sheikh Amin el Husseini, puis l’hôtel Sheperd, a été acquis tout à fait légalement par Irwin Moskowitz en 1985. Pendant vingt ans, la municipalité a tenté par tous les moyens d’empêcher toute construction sur ce site, en refusant d’accorder les permis de construire aux nouveaux propriétaires. De son côté, Moskowitz a tenu bon, étant déterminé à étendre le repeuplement juif dans la capitale d’Israël.

En 2005, il a enfin obtenu satis-faction mais ce n’est qu’il y a trois mois qu’il a reçu toutes les autorisa-tions requises. Il peut donc à présent entamer la construction d’une trentaine d’unités de logement, sur trois étages, ainsi que d’un parking souterrain. Une condition a toutefois été posée: que la maison du mufti soit préservée et que le site archéologique soit protégé.

Inutile de préciser que les auto-rités américaines sont soumises à de lourdes pressions exercées par des Palestiniens aux Etats-Unis sous des formes diverses. L’ambassadeur d’Israël à Washington Michael Oren a même été convoqué en fin de semaine au Département d’Etat pour entendre que la construction devait cesser immédiatement dans cette partie de la ville. Les hauts fonction-naires avec lesquels il s’est entretenu ont prétendu que ces constructions « rompaient l’équilibre démographique dans le quartier-est de Jérusalem ».

8 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104A LA UNE

Encore un drame de la route qui aurait, sans doute, pu être évité. En effet, d’après la police qui a mené l’enquête, le conducteur qui a provoqué ce terrible accident aurait bu de l’alcool avant de prendre le volant. Les équipes de secours, dépêchées vendredi après-midi sur les lieux de la tragédie, ont raconté qu’elles avaient eu l’impression de venir après un attentat à la bombe, tant les dégâts étaient considérables. Les voitures étaient disloquées et les victimes bloquées dans les carcasses des véhicules accidentés.

La terrible collision, qui a eu lieu vendredi après-midi, a fait six morts. Cinq jeunes, qui avaient passé quelques heures à la piscine, rentraient chez eux en empruntant la route 38. Quelques minutes avant d’arriver à leur domicile, le chauf-feur a soudain perdu le contrôle de son véhicule en empruntant un virage et est entré de plein fouet dans une voiture qui arrivait en sens inverse.

L’un des secouristes de Zaka a témoigné que c’était l’accident le plus terrible qu’il avait vu de toute sa vie,

alors qu’il était volontaire dans cette organisation de sauvetage depuis vingt ans. Trois des passagers de la voiture responsable de l’accident ont été tués: le chauffeur, âgé de 20 ans, et deux autres jeunes, Moché Illouz et Shir Malka qui avaient 19 et 16 ans, tous originaires de Bet Shemesh.

Dans l’autre véhicule, les victimes sont Aaron Strobolsky, 63 ans, sa mère Rahel et une amie de la famille, Olga Rabinowitz. Elles résidaient à Kiriat Ono.

Aviva Pessah, qui a perdu son père et sa grand-mère dans l’accident, reste à présent au chevet de sa mère, grièvement blessée. Interviewée dimanche matin sur Galei Tsahal, elle a estimé que parfois, la voiture pouvait devenir une arme meurtrière. Elle a ajouté: »J’espère que cet acci-dent terrible permettra au moins de réveiller l’opinion publique et lui faire prendre conscience qu’on ne prend pas le volant quand on a bu de l’alcool ».

Encore un dramede la route !

Les USA font pressionmême à Jérusalem

Opération « Alyah » auprès des sportifs des MaccabiadesLe ministère de l’Intégration veut profiter de la présence des milliers de sportifs et leurs familles qui participent actuelle-ment aux Maccabiades pour faire la promotion de l’Alyah. Par l’intermédiaire de brochures, d’affiches mais aussi de délégués sur place, le ministère propose des avanatges et aides diverses supéri-eures au standard à toutes celles et ceux parmi les sportifs qui décideraient de rester en Israël. Il est vrai qu’à chaque Maccabiade dans le pays est l’occasion pour de nombreux jeunes d’étudier la possibilité de préparer leur alya.

Légère hausse du chômageD'après les chiffres publiés par les services de l'emploi, le nombre des chômeurs aurait augmenté de 1 % par rapport au mois de mai et ils seraient à présent 230 000 à chercher un emploi. Par ailleurs, plus de 15 000 personnes ont été licenciées le mois dernier. La crise touche essentiellement la population active des villes de développement et du secteur arabe.

+1%

Ils se seraient même déclarés « surpris » qu’Israël « puisse se permettre une démarche aussi problématique alors qu’on était en pleins pourparlers pour la question du gel des implantations »

Oren aurait répondu que « la situ-ation n’était pas comparable à celle des implantations » et aurait ajouté qu’Israël construisait depuis quarante ans à Jérusalem comme dans la Arava et qu’il n’était pas question que ces travaux cessent. Il a en outre précisé que le terrain avait été acquis de façon totalement légale et que les plans de construction étaient conformes à la loi et aux normes.

De son côté, le Premier ministre a réagi dimanche matin, dès l’ouverture du conseil des ministres hebdoma-daire, à ces nouvelles exigences. Il a déclaré sans ambages : « Nous ne sommes pas prêts à accepter l’idée que les Juifs ne puissent pas construire dans certaines parties de Jérusalem ».

Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a rappelé pour sa part que les Arabes bâtissaient de façon illégale dans les quartiers juifs de Nevé Yaakov et de la Guivat Hatsarfatit sans être dérangés d’aucune sorte par les Américains ».

Les nouvelles exigences améri-caines semblent plaire aux Pales-tiniens. Hatem Abdel Khader, qui avait encore récemment la charge du dossier de Jérusalem au sein de l’AP, a déclaré que les positions de l’administration américaine étaient « encourageantes ». Il a toutefois fait remarquer qu’il fallait « attendre qu’elles se traduisent en actes sur le terrain » et qu’il ne voyait pour l’instant aucun changement du côté israélien.

Claire Dana-Picard

9http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 A LA UNE

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a invité, dimanche matin, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à le rencontrer. Il a ajouté qu’il souhaitait reprendre le plus rapidement possible les négocia-tions entre Israël et l’AP.

C’est au cours du conseil des ministres hebdomadaire, qui se tenait exceptionnellement dans la ville de Beer-Sheva, que Netanyahou a adressé son message au chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dans lequel il se disait prêt à s’entretenir avec lui, « même à Beer-Sheva, trente ans après la rencontre historique de Menahem Begin et d’Anouar El Sadate dans la ville, en mai 1979″, qui avait conduit un peu plus tard au traité de paix entre Israël et l’Egypte.

Mais avant tout, le chef du gouver-nement a souligné que c’était la première fois, dans les annales de l’Etat, qu’un conseil des ministres se tenait dans cette ville et il a égale-ment précisé qu’il marquait les cent jours de la nouvelle coalition qu’il dirigeait.

Et d’expliquer: « Le choix de Beer-Sheva n’est pas fortuit, nous allons parler de nouveaux projets que nous allons mettre en place dans la région et notamment l’extension de

la route trans-Israël jusqu’au Néguev qui favorisera les déplacements en voiture dans cette partie du pays ».

Abordant ensuite la question palestinienne, le Premier ministre a déclaré: « Je lance l’appel suivant aux dirigeants de l’AP et des Etats arabes: Rencontrons-nous, coopérons, nous avons la possibilité d’apporter de nombreux investisseurs. Et je voud-rais adresser un mot à nos voisins, à la population palestinienne qui vit à nos côtés, pour lui dire qu’elle a le droit de vivre en sécurité et en paix : depuis des semaines, nous déployons des efforts pour lui faciliter la vie, nous avons levé de nombreux barrages routiers, nous avons décidé de prolonger les heures d’ouverture du Pont Allenby pour le transit des marchandises; et j’ai pris person-nellement l’initiative de lancer de nouveaux projets pour promouvoir la paix ».

« Mais, a poursuivi Netanyahou, tous ces efforts, qui ne peuvent se développer que jusqu’à un certain point, n’aboutiront que si nous béné-ficions de la coopération de l’autre camp ».

Claire Dana-Picard

Netanyahou prêt à rencontrer Abbas

Arrestation d’un criminel du Ku-Ku-Klan à Tel AvivL'un des cent hommes les plus recherchés des Etats-Unis a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi par la police israélienne dans un appartement de Tel Aviv. Il s'agit de Micky Louis Mayon, un criminel américain membre du sinistre Ku-Ku-Klan, organisation raciste et antisémite. Il est soup-çonné en outre d'avoir attaqué des Noirs au cours de ces deux dernières années. D'après les évaluations des enquêteurs, le suspect, âgé de 33 ans, serait entré clandestinement dans le pays en 2007. Il aurait choisi de se cacher en Israël où, selon lui, personne n'aurait l'idée de le rechercher. Il aurait été très surpris d'être interpellé et n'aurait opposé aucune résistance.

Blair: « Bâtir l’Etat palestinien du bas vers le haut »L'émissaire spécial pour le Quartet, Tony Blair, a rencontré ce mardi après-midi le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le ministre au Développement Régional, Silvan Shalom. A l'issue de la rencontre, Tony Blair a "donné une bonne note" à Israël pour les divers allègements accordés aux Palestiniens en Judée-Samarie, notamment la suppression de nombreux barrages. Il a aussi déclaré "qu'ainsi, il est possible de construire étape par étape le futur Etat palestinien, du bas vers le haut"...

10 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104INTERVIEW

Ecouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.ilInterview de Dov Zerah par Claire Dana-Picard

Les élections au Consistoire de Paris ont lieu prochainement (le dimanche 29 novembre) et parmi les candidats à la présidence figure M. Dov Zerah, spécialiste de la finance et de l’économie politique, qui nous confie ses projets d’innovation dans cette institution importante de la communauté juive de France.

Claire Dana-Picard: Vous êtes ancien élève de l'ENA et vous avez mené une belle carrière au service de l'Etat. Vous avez été notamment directeur de cabinet du ministre de la Coopération et plus tard du ministre de l'Environnement. En 2002, vous êtes nommé directeur des monnaies et médailles et depuis avril 2007, vous êtes conseiller Maître à la Cour des Comptes. Vous êtes également l'auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages portant sur la monnaie, le système financier, et l’économie politique. A présent, vous avez présenté votre candidature à un haut poste au sein de la communauté juive. Pouvez-vous nous parler de votre action communautaire ?

Dov Zerah: Alors que je n'avais pas encore 18 ans, j'étais déjà administrateur d'une communauté à Fontenay-aux-Roses. Ensuite, j'ai milité au sein de la LICRA, à Radio J (où je suis toujours actif) et au Fonds Social Juif Unifié. J'ai participé à de nombreuses actions communautaires et à des institutions communautaires. J'ai déjà été administrateur du Consis-

toire de Paris de 1998 à 2006, et son premier vice-président de 2002 à 2006. J'ai également créé un groupe de réflexion dans la perspective des élections au Consistoire de Paris et nous sommes donc un certain nombre à réfléchir sur ce que l'on peut faire pour cette institution qui est la plus ancienne de la communauté juive.

CDP: Vous briguez donc la prési-dence du Consistoire de Paris: Quel est pour vous le rôle de ce Consis-toire? Et quelle doit être sa vocation ?

DZ: Je ne brigue pas la prési-dence pour la présidence. Cela ne constitue pas un objectif en soi. Ce qui me parait plus important, c'est d'animer une équipe, de porter un projet. Nous constituons une équipe de professionnels et de responsables communautaires. Les deux maîtres mots de notre démarche sont profes-sionnalisation et responsabilisation. Par une organisation plus efficace, nous voulons renforcer l'identité et l'institution consistoriales. Ce qui est surtout important, c'est qu'il s'agit d'une institution qui est au cœur de la vie juive, de la naissance à la Brit Mila, à la nomination d'une fille, jusqu'au dernier moment, en passant par les différentes étapes de la vie. C'est une institution très importante qui regroupe 85 synagogues ou centres communautaires. C'est aussi l'institution la plus démocratique qui soit parce que ce sont les adhérents qui votent pour des candidats admin-

istrateurs et le Kahal est donc bien présent.

CDP: Le Consistoire a célébré l'an dernier son bicentenaire. Selon votre appréciation, quel est le bilan que peut établir la communauté juive de France pour cette institution après deux cents ans d'exercice ?

DZ: C'est un bilan positif lorsqu'on voit l'évolution de la communauté juive, et j'ai l'habitude de dire qu'aujourd'hui, la communauté juive de France vit une sorte d'âge d'or. Il y a quarante ans, nous avions environ 25 institutions consistoriales et à l'heure actuelle, nous en avons 85. Quand on voit le développement des restau-rants, de la Cacherout, des librairies, des mouvements de jeunesse, des associations, tout cela est très positif et on a le sentiment qu'il y a encore énormément de choses à faire tant la demande est forte et pressante. C'est une institution qui est véritablement porteuse de toutes les aspirations de la communauté juive et à qui il faut donner encore beaucoup plus d'élan. Il faut responsabiliser les commu-nautés, professionnaliser nos modes d'organisation pour faire en sorte de répondre à toutes les attentes de la communauté juive.

CDP: Dans votre programme, vous parlez de réformes profondes dans tout le système du Consistoire. Alors, sans entrer bien sûr dans les détails, pouvez-vous nous dire en quoi vous souhaitez innover ?

DZ: Il s'agit d'une organisation qui a été fondée au début des années 70. Comme je l'ai dit, il y avait 25 commu-nautés, aujourd'hui nous en avons 85. On ne peut pas travailler sur le même

modèle, sur le même système. Donc dans notre programme, à côté de la professionnalisation des modes de fonctionnement du Consistoire de Paris, le maître mot, c'est la respon-sabilisation des communautés. Il faut, pour les communautés qui souhai-tent, dans le cadre d'un volontariat, se responsabiliser, qu'on puisse leur donner les moyens de le faire. C'est tout cela, l'enjeu de notre programme. Et je peux vous donner un exemple tout simple: les Talmudei Tora, aujourd'hui, sont gérés de manière centralisée par la rue St Georges, le siège social du Consistoire, et si le dimanche matin, le président de la communauté ou le rabbin ne voient pas arriver le professeur ou bien si ce dernier arrive avec un retard d'une demi-heure ou de trois-quarts d'heure, ils n'ont pas de véritable autorité pour pouvoir lui faire des remarques. Et c'est cela que nous voulons changer. Au niveau de ces Talmudei Tora, nous souhaitons responsabiliser le prési-dent de la communauté et son rabbin et le Consistoire n'interviendrait qu'à un niveau pédagogique pour la confection des livres et des enseigne-ments et ensuite pour vérifier que les enseignements sont bien appliqués selon le programme.

CDP: On parle beaucoup ces derniers temps d'une certaine résur-gence de l'antisémitisme en France, comme ailleurs. Comment le Consis-toire doit-il réagir selon vous à ce phénomène qui, pour certains, est inquiétant ?

DZ: Il ne faut laisser passer aucun incident. Pour chaque incident, nous devons le combattre et être présents,

Innover au Consistoire de Paris

même par des moyens considérés par certains comme dépassés, comme les manifestations. Mais il existe aujourd'hui des moyens beaucoup plus modernes, comme par exemple des chaînes de mails, il faut que le Consistoire soit au centre de ce combat en liaison étroite avec les autres institutions de la commu-nauté dans le cadre d'un partenariat très important. Je pense que ce qui est primordial, c'est l'unité de la communauté face à tous ces périls, et notamment face à la remontée de l'antisémitisme.

CDP: Et comment, à votre avis, le Consistoire de Paris doit se posi-tionner par rapport à Israël ?

DZ: Le Consistoire de Paris ne peut être qu'en accord avec Israël et son gouvernement. Mais il doit, avec le Consistoire de France, rejoindre le CRIF, retrouver sa place au CRIF, parce que c'est au CRIF, qui est l'institution politique de la commu-nauté, d'engager tous les combats en faveur et pour la défense de l'Etat d'Israël. Et nous devons être dans cet ensemble car ce qu'on doit faire, en tant que Consistoire de Paris (et le Consistoire de France également), c'est nous attacher principalement à la vie juive au quotidien. Il ne faut pas qu'il y ait entre les institutions des querelles de frontières parce qu'elles sont nuisibles à l'intérêt de toute la communauté.

12 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104SOCIETE

est disponiblesur les vols

Une nouvelle étude réalisée par le département de médecine alterna-tive et traditionnelle de la caisse de maladie Clalit montre que près de la moitié des Israéliens a fait usage de la médecine alternative l’an passé. L’étude, effectuée conjointe-ment avec le Collège universitaire de Galilée orientale, a été réalisée auprès de 3 713 Israéliens juifs et arabes.

Elle révèle que 45 % des Juifs et 42 % des Arabes ont fait appel aux services de la médecine alter-native en 2008. « Nous avons découvert que des patients issus d’horizons différents soutiennent l’incorporation de la médecine alter-native au sein du système de santé et

attribuent un rôle central au médecin de famille », a indiqué le Dr Yaël Keshet, l’un des chercheurs respon-sables de l’étude.

« La sensibilité culturelle est très importante lorsqu’il s’agit de présenter de nouveaux traitements à la communauté », a-t-elle ajouté.

D’après l’étude, les Arabes ont essentiellement recours aux trait-ements traditionnels (50 % par rapport à 28 % chez les Juifs) et aux herbes (35 % contre 28 %), alors que les Juifs sont plus attirés par les méthodes de régimes et les suppléments alimentaires (43 % par rapport à 34 % chez les Arabes), les thérapies énergétiques, les méthodes de bodymind, la chiropractie et

l’homéopathie.Les Juifs et les Arabes (respec-

tivement 90 % et 94 %) ont affirmé qu’ils attendaient de leur médecin de famille d’être ouvert aux méde-cines alternatives. Plus de 80 % des personnes interrogées ont indiqué souhaiter que leur médecin les envoie chez un thérapeute alternatif si besoin est.

L’étude montre également qu’une grande majorité des Israéliens (95 % des deux groupes) soutient l’incorporation de la médecine non conventionnelle au sein du système de santé conventionnel.

Yael Ancri

Alors que les lycéens israéliens planchaient encore récemment sur les épreuves du baccalauréat, le ministère de l’Education publie de son côté des chiffres quelque peu décevants indi-quant une baisse de 5 % du nombre de jeunes qui obtiennent leur diplôme de bachelier. Les résultats de cette enquête ont été rendus publics ce jeudi, et concerne tous les jeunes gens de 17 ans du pays.

Si l’on établit une comparaison, on constate qu’il y a quatre ans, 49,2 % des jeunes de cet âge là ont passé cette épreuve avec succès alors qu’ils n’étaient plus que 44,4 % l’an dernier.

Dans cette enquête, on souligne également les écarts importants entre les différents secteurs de la popula-tion israélienne. Chez les lycéens juifs, étudiant dans les réseaux publics, laïcs et religieux, ils étaient près de 60 % à avoir eu leur bac alors qu’ils n’étaient que 32 % dans le secteur arabe.

Comment expliquer ce phénomène ? Pour le ministère de l’Education, cela ne signifie pas que le niveau scolaire a baissé. En fait, cela s’expliquerait par le nombre croissant d’adolescents de cet âge qui ne se présentent pas aux épreuves pour des raisons diverses, comme par exemple dans les communautés juives orthodoxes, pour des questions idéologiques, ou chez les Arabes des quartiers Est de

Jérusalem. Pour le ministère, les chif-fres sont en fait relativement stables depuis ces dernières années, avec bien sûr, de temps à autre, des hauts et des bas.

Le ministre de l’Education Guideon Saar (Likoud) a réagi aux chiffres du bac en déclarant qu’ils témoignaient, une nouvelle fois, de la nécessité de procéder à des changements dans le système éducatif du pays. Il a ajouté que ces modifications ne devaient pas porter seulement sur les notes et qu’il fallait également déployer des efforts pour améliorer l’enseignement des valeurs. Et d’affirmer: « L’un des objectifs de notre ministère pour l’année 5770 sera de faire monter le pourcentage des réussites au bacca-lauréat ».

Quant au président de la commis-sion parlementaire de l’Education, le député Zevouloun Orlev (Habayit Hayehoudi), il a estimé que ces chif-fres attestaient de l’effondrement grave du système éducatif provenant notamment des coupes budgétaires massives qui lui étaient imposées et de l’incapacité des derniers ministres chargés de ce portefeuille. Il a ajouté avec un optimisme mitigé: « J’espère que le gouvernement saura, au cours de son mandat, mettre à la disposition du secteur éducatif les outils dont il a besoin pour se ressaisir ».

Claire Dana-Picard

Pollution: 50 % des usines israéliennes mises en causeD'après les résultats de contrôles effectués par surprise par le ministère de l'Environnement, 50 % des usines d'Israël polluent au delà de ce qui leur est permis. Les données se basent sur plus de 460 vérifications réalisées dans 120 entreprises.

Réussite au baccalauréat: chiffres en baisse

Les Israéliens apprécient la médecine alternative

Depuis le déclenchement des affaires judiciaires touchant Ehoud Olmert, un seul personnage semblait tenir le cap dans la fidé-lité à l’ancien Premier ministre : Shoula Zaken, qui fut durant des années sa col laboratr ice la plus proche, lorsqu’il n’était encore qu’un avocat, et qui le suivit dans ses diverses étapes de la vie poli-tique, jusqu’à devenir sa directrice de cabinet lorsqu’il fut ministre de l’Industrie et du Commerce, et lorsqu’il devint Premier ministre. Ainsi, dès les premiers soupçons apparus dans les affaires successives, le nom de Shoula Zaken fut constam-ment évoqué, en tant que « gardi-enne des secrets d’Ehoud Olmert », d’autant plus qu’elle fut également mêlée au scandale de la Direction de l’Administration Fiscale frappée par la corruption.

Mais interrogatoire après interroga-toire, Shoula Zaken pratiquait la loi du silence, refusant de dire quoi que ce soit qui put desservir son patron. Ce dernier ne tarissait d’ailleurs pas d’éloges sur elle, n’hésitant pas à dire « qu’elle était la personne qui le connaissait le mieux et avec laquelle il avait été le plus proche durant toute sa carrière ».

Mais amitié et intérêts personnels

ne font pas toujours bon ménage et voilà que ce lundi, on apprend que le Procureur du District de Jérusalem

s’apprête à signer un acte d’accusation à l’encontre de Shoula Zaken, pour « écoutes télé-p h o n i q u e s illicites ». Il s’avère que l ‘ a n c i e n n e d i r e c t r i c e de cabinet d ’ E h o u d Olmert avait

pour habitude de mettre secrètement sur écoute les conversations de son « boss » même lorsqu’il s’entretenait avec des hommes politiques, parmi eux Ariel Sharon et Binyamin Netan-yahou. Les enquêteurs de la Police Judiciaire ont fait cette découverte lors de l’interrogatoire de secrétaires du cabinet du Premier ministre, concernant les Affaires « Rishontours » et « Talansky ».

Et cette habitude avait déjà commencé lorsqu’Ehoud Olmert était ministre de l’Industrie et du Commerce. Selon le Procureur, les faits se sont poursuivis durant au moins trois ans. Shoula Zaken aurait même organisé tout un système autour de ces écoutes : si elle ne pouvait pas les effectuer elle-même, elle ordonnait à des secrétaires de le faire, puis de lui faire un rapport, et même parfois de mettre le script de la conversation par écrit ! Selon l’une

des employées, Shoula Zaken faisait même signe aux personnes présentes de quitter les lieux au moment où elle accomplissait son méfait.

Ces révélations vont sans doute remettre sérieusement en question « cette amitié et cette confiance récip-roques » tant évoquées par les deux personnes durant des mois. Durant l’un de ses interrogatoires, Ehoud Olmert a été mis au courant des pratiques de son ancien bras droit, et a indiqué « qu’il n’avait jamais autorisé qui que ce soit à écouter ses conversa-tions téléphoniques ».

Shoula Zaken, qui est déjà mise en examen dans l’Affaire Talansky (enveloppes en espèces) et dans l’Affaire de l’Administration Fiscale, risque cette fois-ci d’être soumise à un troisième chef d’accusation. Dans l’entourage d’Ehoud Olmert, on ne veut pas croire à cette histoire « qui est vraisemblablement une invention due à la frustration de voir que les différentes affaires commencent à se dégonfler »

Si cette suspicion se confirme, il semble que le Parquet dispose-rait alors en la personne de Shoula Zaken d’une carte maîtresse dans les Affaires qui touchent Ehoud Olmert : il pourrait proposer à Shoula Zaken de devenir « témoin d’Etat », c’est-à-dire de devenir témoin à charge contre son ancien patron, et de « tout déballer », en contrepartie de certains avantages qui pourraient s’appeler par exemple « clôture d’un dossier »…

Shraga Blum

Zaken-Olmert :une amitié remise en cause ?

Inculpation du chauffeur de bus d’EilatLe chauffeur de bus qui a provoqué le terrible accident près d'Eilat, il y a sept mois, a été inculpé mardi matin au tribunal de district de Beer-Sheva. Le prévenu, Edouard Galfond, est accusé d'avoir causé, par inadvertance, la mort de 24 agents de voyage russe, venus en vacances en Israël, et d'avoir blessé 25 autres passagers qui faisaient partie du groupe.

14 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104SOCIETE

Netanyahou satisfait de ses résultats économiquesLe Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est adressé à plusieurs dizaines de miliants et cadres du parti, à “Metsoudat Zeev”, siège du Likoud. Il a déclaré notam-ment “que son gouvernement avait réussi à stabiliser la situation économique, à réduire les disparités sociales, et à faire disparaître l’écueil bureaucratique avec la réforme de l’Office National Foncier.”

L’agriculteur Shaï Dromi acquitté par le tribunalL’agriculteur Shaï Dromi, qui possède une ferme dans le Néguev, a été acquitté mercredi matin, au bénéfice du doute, par le tribunal de district de Beershéva après une longue procédure judiciaire. Il était poursuivi par la justice après avoir tué, il y a deux ans, un cambrioleur bédouin qui s’était introduit de nuit dans sa propriété. En revanche, les juges l’ont condamné pour port d’arme illégal.

Le citoyen israélien moyen fulmine contre les impôts et le train de vie fort coûteux du gouvernement. Pourtant, le budget israélien, qui vient d’être entériné par la Knesset, ne présente rien d’extraordinaire. Il est vrai qu’il est, toutes proportions gardées, plus important qu’aux Etats-Unis, qu’en Iran ou qu’en Egypte, mais il est plus faible qu’en France et qu’en Alle-magne, bien que les dépenses pour la défense soient plus conséquentes que les leurs.

Le budget de la défense pour Israël est de 15.5% du budget, contre 5.2% pour la France et 3.6% pour l’Allemagne. Donc, hormis les frais qu’exige la défense du pays, les citoyens israéliens sont moins gâtés que les autres. Le budget de l’Etat, qui a enfin été voté cette semaine, est l’un des plus importants et des plus «généreux» jamais vus en Israël, du moins pour ces dernières années. La variation globale ( mesurée pour chaque année) a augmenté de 3%, après avoir été limitée à 1.7% pendant plusieurs années, ce qui correspondait à l’augmentation globale de la popu-lation, ce qui revenait à maintenir constante la dépense par habitant.

Parallèlement à l’augmentation du budget, le déficit s’est accentué, et les impôts ont été revus à la hausse. Bien entendu, un tel budget réveille la rumeur du « budget gaspilleur et exagéré ». Le Premier ministre a évoqué la problématique de l’homme chétif qui porte sur ses épaules l’homme gras, cette métaphore désig-nant l’homme d’affaire, du secteur

privé, d’une part, et celui du secteur public, d’autre part.

Le monde des affaires se plaint sans répit du poids de la bureau-cratie et des impôts, qui les étrangle littéralement. Il est probable qu’un budget limité permettrait de limiter le gaspillage, voire la corruption, mais il se répercuterait surtout sur certaines subventions qui seraient diminuées ou annulées. Le PNB israélien s’est élevé pour l’année 2008 à près de 740 milliard de NIS (environ 190 milliards de dollars). Le budget pour l’année 2009 atteint les 316.60 milliard de NIS (80 milliard de dollars), soit 41.6 % de celui de l’an passé.

Le gouvernement réemploie par conséquent les deux cinquièmes de l’argent qu’ont gagné les citoyens israéliens à la sueur de leur front, ce qui paraît énorme, mais pas en comparaison de la situation inter-nationale. La plupart des Etats ont augmenté leur budget en raison de la crise économique, mais les différences entre les pays se sont maintenues. On peut risquer d’établir une règle générale: les budgets nationaux des pays développés sont plus importants, au regard de leur PNB, que ceux des pays en vois de développement. A titre de compara-ison, le budget égyptien n’est que de 51 milliards de dollars, plus de six fois moins que le budget israélien, et il ne représente que 25% de leur PNB.

Yéochoua Sultan

Le budget est-il si exorbitant qu’on le dit ?

15http://lelien.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / N° 316 le lien

Les enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël

En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82

"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible

En partenariat avec le site Arouts 7, l'hebdomadaire Israël Actualités et le site http://lelien.actu.co.il – 29e année – N°104

Fondé en septembre 1980, Le Lien Israël-Diaspora lutte inlassablement depuis contre la désinformation, pour une authentique identité juive et en faveur d’Israël. C’est le seul journal juif indépen-dant qui n’est financé que par ses abonne-ments et dont tous les collaborateurs sont bénévoles. Animés par le souci de la vérité et le courage de la dire, ils sont en quête des enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël. Notre ligne est :

«Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible

pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible»

Humeur

Trop, c’est trop…Il est un moment où trop c’est trop :

l’Occident européo-américain n’a plus ni retenue ni décence avec Israël. Sommes-nous devenus des «valets» du Grand Satan comme le prétendent les islamo-nazis ? On finit par se le demander.

Lorsque Obama convoque – c’est le terme exact - les dirigeants de la communauté juive pour manifester son agacement, voire sa contrariété devant la résistance de Netanyahu à se plier à sa volonté ; quand il choisit délibérément de décider qui sera convoqué et qui sera exclu – comme par hasard les plus représentatifs ; quand il marque sa préférence à des Associations telle J Street, créée par lui lors de sa campagne et composée de Juifs non-sionistes politiquement marqués et plus que minoritaires, on est en droit à notre tour d’être agacés et même excédés.

Nouvelle provocation, il prétend interdire la rénovation d’un immeuble à Jérusalem-est appartenant à un Juif américain de longue date. Cela voudrait-il dire qu’il sera interdit aux Juifs d’appartenir un bien à Jérusalem-est si… ? Non seulement il n’a pas à s’en mêler, il a encore moins à donner d’ordre.

Et quand l’un des membres de son entourage a osé parler de «jeter Israël sous un autobus », on ne peut plus croire un instant en sa sincérité envers les Juifs.

Plus écœurante encore est la conduite de quelques-uns de ces Juifs de service qui ont fait allégeance au sortir même de l’entretien.

En France, des notables juifs continuent de faire la courbette à Sarkozy qui, en pleine Knesset, nous a conseillé vivement d’abandonner la moitié de Jérusalem – la plus sainte !- au nom de l’amitié que, parait-il, il nous porte.

En Israël, les Juifs se sont jetés avidement sur les petits fours de la fête du 14 juillet à Tel Aviv, se répandant en louange sur Sarkozy et la France.

En matière d’identité, la sympathie et la sincérité ne sont pas un argument, ce sont les actes qui importent. Sarkozy comme Jacques Chirac se sont bien conduits avec les Juifs et fort mal avec Israël. Inversement, Harry Truman avait très peu de sympathie envers les Juifs mais il a été un précieux soutien d’Israël.

Obama est sans aucun doute plein de charisme et fort sympathique : sa politique envers Israël est néanmoins totalement nocive pour Israël, non seulement en ce qui concerne les Palestiniens mais plus encore avec l’Iran et la Syrie.

L’arrogance atteint sa limite quand il exige d’Israël de ne pas s’attaquer à l’Iran. On ne sait si Israël est le «valet» des USA, il est en revanche tout à fait clair que Merkel, Sarkozy ou Javier Solana le sont.

La déclaration de Javier Solana d’imposer à Israël ses frontières et la division de Jérusalem et de faire avaliser ces décisions par une conférence internationale a bien été contestée par Liebermann. Cela aurait mérité un incident diplomatique et de faire savoir à l’Europe qu’elle n’a plus sa place dans le débat.

L’heure est venue d’un sursaut et d’ouvrir notre diplomatie à bien d’autres forces comme la Chine, l’Inde et même la Russie. Nous n’avons d’autre préférence que celle des Nations qui soutiennent notre politique. L’intérêt national du peuple et de l’Etat d’Israël doivent primer pour nous comme il prime, bien sûr, pour la France et pour les USA. Israël a au moins droit à autant de dignité qu’eux.

Nous voici enfin en plein cœur du problème et du conflit israélo-arabe : tous les marchan-dages, les concessions interminables n’ont, en fait, qu’une seule et unique raison : Jérusalem.

Nous avons fait toutes les concessions possibles auprès des Arabes, des Palestiniens, de l’Europe et des Américains : c’est Obama lui-même qui, pour l’acte final, s’apprête à l’estocade. La seule contre attaque possible est la stratégie de la tension.

Nessim Cohen-Tanugi

Il faut être aveugle pour ne pas avoir compris que l’Occident uni, allié aux Arabes, n’a qu’un seul et unique objectif : s’emparer de Jéru-salem-est où se trouve en sous-sol le Temple, et dont subsiste le Mur des Lamentations : le seul et unique lieu saint juif.

L’enjeu de Jérusalem

Contrairement aux apparences, l’Occident tient encore plus que les Arabes à voler Jéru-salem aux Juifs. La preuve en est que, pas un instant, le roi de Jordanie, après la conquête de Jérusalem-est n’a envisagé d’en faire sa capitale qui est restée Amman.

Hassan II roi de Maroc et, soulignons le soigneusement, Président du Comité Al Qods au nom de tout le monde arabe et islamique uni, a écrit dans un livre de souvenir peu de temps avant sa mort que les Arabes n’avaient aucune autre revendication sur Jérusalem à l’exception du seul contrôle et respect de leurs lieux saints musulmans.

Fin 1999, L’Express, N° spécial de Noël centré sur l’Egypte pharaonique et moderne, a conclu son dossier par une interview d’Hosni Moubarak, où, non sans arrière-pensée, le journaliste demandait ce qu’il pensait de la division de Jérusalem : la réponse a été lapid-aire : c’est une absurdité impensable !

En Europe c’est la France qui s’est depuis la création d’Israël entêtée à réclamer instam-ment à l’ONU que le statut de Jéru-salem soit exclu du partage de la Palestine pour lui attribuer un statut spécial sur contrôle international. Hubert Védrine, à la fin du «règne» de Mitterrand insistait sur le désir de la France de revenir au projet de statut international de Jérusalem.

Pour comprendre cette obses-sion française, il faut savoir que la France, qui s’estime toujours être la fille aînée de l’Eglise, a conclu avec le sultan de l’Empire Ottoman un accord contre un pesant d’or, lui donnant le privilège de représenter toute la chrétienté dans les nombreuses difficultés rencontrées par tous les pèlerins chrétiens face aux pirates ou procéduriers arabes qui tentaient de les exploiter.

En 1993, lors des accords d’Oslo, dans une libre opinion du Figaro, on a pu lire les élucubrations de quelques uns, espérant une solu-tion internationale sur Jérusalem dont les élus ne manqueraient pas de choisir la France, bien sûr, pour présider ce comité.

Lorsque Theodor Herzl a

L’heure de vérité

Jérusalem : la stratégie de la tension

rencontré le pape pour proposer le retour des Juifs à Sion (c’est à dire à Jérusalem) il a levé les mains au ciel en s’écriant «non possumus» : c’est impossible, nous ne pouvons pas ! La papauté a toujours soutenu invariablement et jusqu’à aujourd’hui la solution internationale pour régler «le problème de Jérusalem»

La double escroquerie

Mais de quel problème s’agit-il ? Il est tout simple : le christianisme et l’islam sont issus du judaïsme mais ils prétendent tout deux avoir remplacé le Judaïsme. Il suffit de se rappeler que la Bible chrétienne sépare l’Ancien Testament et le Nouveau Testament qui rend caduque le premier, au nom d’une théologie de la substitution. Encore de nos jours il est des chrétiens qui se prétendent «verus Israël», le vrai Israël, le faux étant le Juif dont d.ieu, paraît-il, a retiré la couronne pour la remettre sur la chrétienté. Heureusement, depuis Jean XXIII, les choses ont beaucoup évolué.

Pour, l’Islam le tour de passe passe est encore plus caricatural. La couronne a été enlevée de la tête juive pour celle des chrétiens pour être attribuée selon Mahomet aux musul-

mans. C’est ainsi que, sans vergogne, le Coran prétend qu’à ce titre, Moïse (Moussa), Aharon (Haroun), David (Daoud) etc. n’étaient en fait que des musulmans avant la lettre, rentrés dans l’Islam par la suite. Et ainsi, Jésus, Marie et les autres sont en fait de faux chrétiens et de vrais musulmans. Pour parfaire la théorie de la substitution, Mahomet a fait beaucoup plus : ce n’est plus Isaac qui a subi l’épreuve du non-sacrifice d’Abraham (Ibrahim) mais… Ismaël !

On comprend alors pourquoi chrétiens et musulmans veulent s’emparer de Jérusalem et la retirer aux Juifs. Les Juifs prétendent avoir des droits sur Jérusalem mais, selon eux, leur titre de propriété est caduque puisque D.ieu lui-même ou son Prophète a transmis la propriété aux nouveaux ayant-droits. Ce n’est évidemment pas un hasard si la mosquée el Aksa a été construite exactement sur les ruines du Temple.

Théologiquement parlant, il n’est pas convenable que Jérusalem soit juive pour ne pas diminuer le mérite des chrétiens et des musulmans : ils ne peuvent pas être des disci-ples des Juifs, et ils les méprisent pour n’avoir pas reconnu la «vraie» foi ! Non possumus !

(suite page 17)

16 Edition du 24 Juillet 2009 / 316 le lienL’actualité en question

La politique israélienne est de plus en plus tributaire et indépendante des USA et de l’Europe. Notre indépendance est aujourd’hui très menacée. L’heure est venue de nous libérer du «joug des Nations». Comme l’avaient fait les USA aux temps de la doctrine Monroe…

Robert Cotta

Le 2 décembre 1823, le président James Monroe prononça un discours fixant la ligne de la diplomatie des Etats-Unis pour des décennies. Elle était fondée sur trois principes :

- Le premier était que le continent américain refusait toute tentative de colonisation de la part des puissances européennes ;

- Le second, que toute intervention d’une puissance européenne sur le continent américain serait considérée comme inamicale ;

- Et le troisième était qu’en contre-partie, toute intervention américaine dans les affaires européennes serait exclue.

La doctrine Monroe a été la colonne vertébrale de la diplomatie américaine jusqu’en 1904 ou Theodore Roosevelt l’a partiellement révisée pour être abandonnée progressivement depuis cette date, compte tenu de la puis-sance des USA et la mondialisation des conflits.

Il y a déjà longtemps que la Suisse a assuré son indépendance politique et refusé les tentatives de mainmise des puissances. En plein cœur de l’Europe, elle a refusé d’y adhérer. Malheureusement pour elle, on perçoit quelques lézardes dans l’édifice : si elle n’y prend garde, elle finira par être vassalisée.

Aujourd’hui Israël devrait faire sienne la doctrine Monroe.

En effet la situation israélienne d’aujourd’hui correspond à celle de l’époque. La Russie, l’Angleterre, la France l’Espagne nourrissaient des ambitions territoriales sur l’immense Amérique du Nord. Elles tentaient politiquement d’influencer la politique étrangère américaine et de peser sur elle. La doctrine Monroe a permis d’unir le peuple sur l’impératif de l’indépendance.

Israël est aujourd’hui exactement dans la même situation. L’Europe des 27 et les USA entendent dicter la poli-tique d’Israël. L’attitude et les propos d’Obama et, auparavant de Clinton, celle de Sarkozy-Kouchner, d’Angela Merkel et pire encore celle de Javier Solana constituent une immixtion patente sur la politique israélienne. Elle n’est pas acceptable et ne doit pas être acceptée.

Nous avons laissé internationaliser le problème palestinien alors qu’il aura fallu régler nos problèmes entre Israël et le monde arabe, seuls concernés par le conflit. En fait c’est l’Union sovié-tique qui s’était investie politiquement

dans le monde arabe dans son duel contre l’Occident. Avec la défaite de l’URSS, Etats-Unis et Europe ont fait du conflit israélo-arabe leur domaine et depuis nous en payons les frais. S’ils veulent la paix entre Israéliens et Palestiniens c’est pour avoir les mains libres dans l’échiquier international. Or, économiquement et politique-ment, ils ont infiniment plus d’intérêts à jouer la carte arabe bien plus que celle d’Israël. Tous deux prétendent être les amis d’Israël mais en si Israël n’existait pas rien ne changerait dans leur stratégie politique internationale.

Cela veut dire clairement qu’à terme Israël est condamné. Paradoxalement, ce sont les Arabes qui aujourd’hui ont le plus d’intérêt à l’existence d’Israël à cause de la puissance grandissante chiite qui s’étend depuis l’Iran sur la Syrie, les Emirats et l’Irak avec soixante pour cent de la population d’obédience chiite. Et l’Amérique d’Obama s’investit avec les chiites.

L’erreur considérable que l’on commet en Israël est de gérer la situ-ation en fonction du présent alors qu’Israël n’est riche que de son passé et de son avenir. Il suffit d’y réfléchir un instant : Obama a quatre ans devant lui et peut-être huit. Ce n’est rien. Ni Clinton, ni Bush qui ont disposé du même temps n’ont pu fondamentale-ment ni renforcer ni ébranler Israël. Manifestement, Obama est pressé : mais on ne se souviendra pas plus de lui que de Nixon, Carter, Reagan, Clinton, Bush senior et junior. Nous, pensons et vivons dans une autre échelle de temps. Tenir, résister tel est l’essentiel pour les Juifs depuis des millénaires.

Nous devons rester inébranlables sur la Judée-Samarie et Gaza : jamais nous ne laisseront s’installer sur la Palestine entière (Jordanie comprise bien sûr) un régime islamiste qui serait un danger mortel ni davantage un Etat militarisé et agressif contre nous. Il faut dire clairement aux Européens et aux Américains qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec le monde arabe et ailleurs dans le monde mais qu’il ne faut pas espérer pour eux s‘immiscer dans les frontières sécuritaires d’Israël. Toute ingérence dans ce périmètre doit être considéré comme inamicale et sujet à confrontation.

Notre attitude avec les Palestiniens doit être limpide : nous sommes prêts à vivre pacifiquement avec eux dans des conditions qui respectent notre sécurité et notre indépendance. Un point c’est tout. Nous somme déjà extrêmement coupables de tolérer le Hamas à Gaza : il faut abattre ce régime et prier les USA et l’Europe de ne pas s’immiscer dans ce périmètre au risque d’une confron-tation avec eux. Bien sûr la puissance militaire européenne est moyenne et celle des USA est colossale mais elles ne leur serviront à rien si nous sommes intraitables. Imagine-t-on des dizaines de milliers de Français, d’Italiens ou d’Américains mourir pour briser Israël ? Nous, Juifs sommes capables de bien plus de sacrifices pour garder notre liberté, notre indépendance et… Jérusalem.

(suite de la page 16)Au-delà des enjeux politiques

secondaires, le véritable enjeu est là : voler Jérusalem aux Juifs pour masquer la captation d’héritage et l’escroquerie faite aux Juifs !

L’heure de vérité

Dans le numéro spécial du Lien consacré aux accords d’Oslo, nous avions émis un doute sur cette paix qui se concentrait sur les problèmes secondaires pour finir par buter sur le problème essentiel : l’avenir de Jérusalem. Tout a été essayé en matière de concessions et Ehud Barak, lui-même, a tenté – assez pitoyablement- de proposer finale-ment la division de Jérusalem pour recevoir une fin de non-recevoir énergique d’Arafat.

Aujourd’hui, les navrantes et piteuses compromissions succes-sives d’Olmert, le défaitiste «fatigué» comme il se définit lui-même, sont arrivées à leur terme. Il n’y a plus qu’un seul véritable prob-lème : le statut de Jérusalem, car la Judée-Samarie est pratiquement condamnée et le cas des réfugiés réglé par le retour dans la future Palestine.

Ce n’est pas un hasard si soudain l’Europe et les USA jettent leur dernière carte. Sarkozy, le premier, s’est tristement investi dans cette entreprise, non par antisémitisme mais par une totale incompréhension des enjeux identitaires. Ce n’est pas l’identité qui intéresse Sarkozy mais le jeu politique : il croit naïvement que «tout est politique» alors que le cœur du problème est l’idéologie et l’identité des peuples et civilisa-tions. Pourtant l’islamisme devrait lui avoir ouvert les yeux sur les véri-tables enjeux.

Le nouvel acteur essentiel dans la tragédie à venir est Obama : les dieux, qui l’ont si bien servi à ce jour, lui préparent une épreuve dont nous ne connaissons pas la fin.

On sait déjà, qu’il a dans son tiroir les accords de Taba commis par Yossi Beilin, issu de l’ultra-gauche et de Bill Clinton, avec la complicité d’Ehud Barak. Il a en particulier le plan de la division de Jérusalem, rue par rue, mis au point par les deux parties. Obama a clairement annoncé que tel était son choix.

Ce n’est pas innocemment qu’il exige de Netanyahu de ne pas rénover un immeuble appartenant aux Juifs et dévolu, selon ces plans, aux Palestiniens.

Aujourd’hui Obama et ses complices européens s’apprêtent à imposer ces accords et Sarkozy, Merkel, Javier Solana préparent l’hallali : ils ont entrepris de mettre le gouvernement israélien dans une

«seringue» dont le chemin est tracé d’avance.

De deux choses l’une : ou Israël relève le défi ou le gouvernement sera mis en minorité face aux immenses pressions internationales, aux pressions intérieures des Juifs pusillanimes encouragés par nos «amis» alliés.

Le scénario est écrit, il n’y a plus qu’à lever le rideau

La stratégie de la tension

Il n’y a selon nous qu’une seule porte de sortie : l’escalade et la stra-tégie de la tension. Il faut directe-ment poser le débat sur Jérusalem, le reste étant très secondaire.

La stratégie consiste à déclencher une escalade en spirale. Le gouver-nement israélien affirmera avec force et détermination qu’il n’y aura aucune paix possible sans Jérusalem juive unifiée. Alors, inévitablement, nos «amis» fourbiront leurs armes, en ameutant la prétendue «commu-nauté internationale» composée un tiers d’islamistes et un tiers de dicta-teurs, leurs armes économiques, particulièrement redoutables puisque nous avons fait la colossale erreur de mettre tous nos œufs dans le même panier occidental, et enfin, pourquoi pas, les menaces militaires. Un projet existe déjà qui consisterait à mettre une armée internationale en Judée Samarie pour «protéger» les Palestiniens contre Israël.

Il faut alors riposter en prenant les devants : nous garderons Jérusalem, s’il le faut en résistant par les armes, et prévenons «nos amis qui nous veulent du bien» qu’il leur faudra prendre Jérusalem par les armes.

La stratégie de la tension obligera à crever définitivement l’abcès. Mais dans tous les cas les Juifs sont gagnants.

Prenons la pire des hypothèses qui, disons-le, n’a pratiquement aucune chance d’advenir. Nous sommes vaincus et Jérusalem est occupée par une coalition arabo-occidentale (voire même purement occidentale). Nous aurons perdu la bataille mais nous aurons gagné la guerre à terme. En effet les Juifs ont hélas bien des fois admis leur défaite, mais jamais au grand jamais ils n’ont reconnu une occupation comme légitime, quelle qu’elle soit : Babyloniens, Grecs, Romains, Chrétiens, Arabes, Ottomans, Anglais ou tout autre conquérant, ne peuvent être que des vainqueurs provisoires. Un jour ou l’autre Jérusalem nous reviendra définitivement et le mieux c’est de suite.

Alors seulement chrétiens et arabes pourront abandonner l’idée de se substituer à nous, et admettre que notre antériorité n’est pas une

supériorité vis-à-vis d’eux, mais un fait. Or aujourd’hui cette heure de vérité arrive et nous avons la chance de pouvoir crever l’abcès grâce à la possession définitive de Jéru-salem. Quoi qu’il en soit tout Juif qui renonce à Jérusalem – sauf par ignorance – commet un crime contre notre passé et notre avenir.

Deuxième hypothèse, la plus prob-able, «nos amis» tenteront de nous bloquer par tous les moyens. Si nous ne cédons pas d’un pouce, ils n’auront que deux choix, le premier est de nous faire la guerre, la seconde d’admettre nos droits sur Jérusalem.

La guerre est impossible, voici pourquoi. Une guerre contre Israël leur provoquera bien plus de dommages que ceux qu’ils ont connus. Il suffit de se souvenir qu’il a suffi de la perte de 4000 Marines pour que les USA mettent le plus rapidement possible un terme à la guerre. Ils n’ont pas davantage supporté les pertes au Vietnam. Dans les deux cas, ce n’est nullement par faiblesse ou par peur : c’est tout simplement parce que le jeu ne valait pas la chandelle. Ce n’était pas une catastrophe nationale de renoncer au Vietnam ou d’abandonner l’Irak à son sort. L’Occident a la qualité d’être rationnel. Il n’a vraiment pas besoin de Jérusalem ! L’Europe et la France aussi ne sont pas davantage prêtes à «mourir pour Jérusalem». Si nous, nous sommes prêts à le faire, alors la victoire est quasi certaine.

De plus, hors Jérusalem, les Juifs ont accepté de larges concessions : pourquoi donc les Occidentaux se lanceraient-ils à de telles extrémités ? Leur cas n’a strictement rien à voir avec la guerre que projette l’Iran islamiste : Rafsandjani l’a déjà déclaré : la perte de 300 millions de musulmans justifierait pour lui la destruction d’Israël.

On pourrait aussi évaluer les risques d’un embargo économique ou d’une quarantaine contre Israël. Elles ne seront pas davantage «rentables». Il n’est pas utile de dépasser hors de mesure le cadre de cet article.

On peut être optimiste : à ce jour Netanyahu et son gouvernement semblent déterminés et sereins.

L’heure n’est plus de débattre sur Jérusalem et de combattre.

Une doctrineMonroe pour Israël

L’heure de vérité

Jérusalem : la stratégie de la tension

17Edition du 24 Juillet 2009 / 316 le lienL’actualité en questionRéflexions sur l’état du monde LA BARBARIE EST PARMI NOUS

Paul Giniewski

Nombre d’événements récents, majeurs et secondaires, présentent des caractères communs inquié-tants et révélateurs : l’injustice et l’indécence.

Bornons-nous à un court échantil-lonnage. On en trouve des équiva-lents à l’infini dans tous nos jour-naux.

Le 4 août prochain, la Norvège lancera une série de festivités qui dureront une année entière, à l’occasion du 150ème anniversaire de la naissance de Knut Hamsun en 1859. Cet écrivain de renommée mondiale reçut le Prix Nobel de littérature en 1920. Les célébra-tions comprendront des expositions, l’émission de monnaies commé-moratives, une nouvelle édition en 27 volumes des œuvres, sa statue en bronze et l’ouverture d’un Centre Hamsun dans sa ville natale.

Or celui dont on va célébrer la gloire fut un fervent admirateur d’Hitler. Il applaudit à l’occupation nazie de la Norvège, il rencontra personnellement le Führer, qu’il qualifia de «guerrier pour l’humanité et prophète de l’évangile de justice pour les nations». Il fit don de son Prix Nobel à Josef Goebbels, le ministre de la Propagande du Reich, qui admirait à tel point l’un de ses livres qu’il le fit traduire et publier dans une édition spéciale pour les soldats de la Wehrmacht.

Comment ne pas frémir d’indignation ?

Au lieu d’auréoler Hamsun de nouveaux lauriers, n’eût-il pas été décent de l’ensevelir, au contraire, dans l’oubli ?

Le camp de concentration de Gaza

Autre contre-sens dramatique et surréaliste, la dénonciation du sort infligé par Israël aux malheu-reux habitants de Gaza. On a lu les descriptions, les unes plus horrifiques que les autres, de leur calvaire, dans la presse des ennemis d’Israël mais aussi dans celle des pays civilisés.

Récemment, un haut dignitaire vatican a osé dire que ceux de Gaza vivent «dans un grand camp de concentration». En janvier 2009, un professeur (de surcroît juif...) d’une université de Californie, a envoyé un mail à ses élèves, intitulé «Images parallèles des nazis et des Israé-liens», accompagné de photos de l’époque hitlérienne et de la guerre de Gaza, notamment de cadavres d’enfants.

«Gaza, lisons-nous, est le Varsovie d’Israël, un vaste camp de concen-

tration qui confine et bloque des Palestiniens, les soumet à la mort lente par malnutrition, maladie et désespoir (et ce) près de deux ans avant d’être voués à la mort rapide sous les bombes israéliennes. Nous assistons à un génocide au ralenti».

Un génocide ? Un vaste camp de concentration ? Vraiment ?

Avant la visite de Benoît XVI en Israël, le Catholic Herald américain a publié l’article d’un polémiste américain qui s’en prend à l’accusation du haut dignitaire vatican. Il interroge: «Quel camp de concentration a jamais envoyé ne fût-ce qu’une seule roquette - voire 8000 -sur ses geôliers, comme l’ont fait ceux de Gaza ? Quels nazis ont jamais fourni du carburant, de l’eau, de la nourriture, des médicaments aux internés ? Quel camp avait des boutiques bourrées de marchan-dises, du plancher au plafond, et des villas somptueuses ? Selon le bureau des statistiques palestinien, le taux de croissance de Gaza est le triple de la moyenne mondiale. La population a augmenté de 40 % entre 1997 et 2007». Telle est la vérité sur le soi-disant camp de concentration et le nouvel holocauste.

Mais au lieu de clamer inlass-ablement cette vérité, des médias, des organisations internationales, des gouvernements occiden-taux permettent à la propagande mensongère des ennemis d’Israël d’intoxiquer les opinions publiques. «Génocide», «holocauste», l’équation «Israël-nazis» sont devenus des évidences, des axiomes. Des municipalités françaises font citoyen d’honneur un grand chef terroriste. On frémit de rage impuis-sante.

Le respect de la loi internationale

Mais d’où vient l’incitation à de telles inversions des faits ? L’exemple vient de haut.

Le 28 septembre 2001, le Conseil de sécurité des Nations unies adop-tait sa résolution 1373 à l’instigation des Etats Unis, obligeant les Etats-membres à «s’abstenir de toute sorte de soutien actif ou passif des entités ou des personnes impliquées dans l’action terroriste» et «à empêcher le mouvement de terroristes ou de groupes terroristes, au moyen de contrôles frontaliers efficaces». Cette résolution est loi internatio-nale, ayant été prise en vertu de l’Art.VII de la Charte.

Or les démocraties critiquent sévèrement les contrôles et les restrictions israéliens à la circulation entre l’entité terroriste de Gaza et Israël, et les arrestations de terror-istes et de présumés terroristes,

en dépit du fait que la résolution 1373 impose aussi de «traduire en justice toute personne participant au financement, à la préparation et à la perpétration d’actions terroristes». En violation de ces obligations, les démocraties, y compris les Etats-Unis, déversent des milliards de dollars sur l’entité terroriste de Gaza.

Voilà comment est appliquée la loi internationale, tant invoquée pour noircir Israël, comment l’observent ceux qui exhortent Israël à l’observer scrupuleusement. Que pensent les municipalités qui honorent un chef terroriste, de la résolution 1373 ?

La rémunération de la prostituée

Le plus dommageable, le plus incompréhensible, est la participa-tion de la victime de ces agissements, Israël, à ces violations de la loi internationale, sa connivence. Israël allège les barrages et les contrôles, il fournit lui-même des denrées aux terroristes. Il autorise la fourniture d’armes automatiques, par milliers, aux «modérés» de Ramallah, dont le programme à long terme est iden-tique à celui des «extrémistes» de Gaza : le submergement, la dispari-tion de 1’Etat juif.

Une journaliste israélienne, Sarah Honig, est l’une des rares à le dénoncer impavidement.

Elle a rappelé récemment une anecdote savoureuse sur l’Anglais George Bernard Shaw, connu pour son humour féroce. On raconte qu’il demanda un jour à une jolie et austère élégante si elle accepterait de coucher avec lui pour un million de livres sterling. Elle répondit «oui», et Shaw de lui proposer aussitôt 10 shillings. Indignée, la Belle s’écria: «Pour qui me prenez-vous ? Pour une prostituée ?»

- «Cela est établi, conclu Shaw. Nous discutons seulement du prix».

Sarah Honig applique l’anecdote au cas de Benjamin Netanyahou. Il a finalement accepté un Etat pales-tinien. Certes, démilitarisé. Mais ce faisant, il a renié l’un de ses principes cardinaux. I1 a montré que ses prin-cipes sont révisables, négociables. Il reste à établir à quel prix.

La journaliste israélienne ajoute cruellement mais avec bien-fondé : «Sitôt que nous transformons notre lutte existentielle en quelque chose qui ressemble à un marchandage à propos de la rémunération de la prostituée, nous renonçons à tout, car les promesses faites à une prosti-tuée ne sont jamais tenues (1).

Des voix clamant dans le désert

Ce triste état de la communauté internationale et cette posture ne s’expliquent pas par une cause unique. Mais leur dénominateur commun c’est que nous vivons une fantastique régression à l’état de barbarie où se trouvait le monde au temps du nazisme et 1e dépassons en dangerosité.

Un chroniqueur du surgissement d’Hitler, le journaliste et écrivain Klaus Mann, l’avait ainsi qualifié il y a 70 et 80 ans : «La honte natio-nale, l’avilissement, la décomposi-tion et l’appauvrissement de la vie. Le nazisme, un terrifiant pouvoir d’enlaidissement et de destruction de ce qu’il y a de meilleur et de plus beau ici-bas» (2). Et il y a quelques jours à peine, Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherche au CNRS, a dégagé l’une des causes de la participation des complices de Youssouf Fofana à l’assassinat du Juif Ilan Halimi: «...la peur des représailles si on ne suit pas le chef. Tous les ingrédients du fascisme sont, dès lors, réunis pour créer une déresponsabilisation collective» (3).

Aujourd’hui, nous sommes en plein fascisme, en plein nazisme mondial. Le «gang des barbares» n’est pas seulement cette bande de voyous-assassins d’Ilan Halimi qui a sévi dans une banlieue parisienne. Un nouveau nazisme a pris 1a suite du premier hitlérisme, et affiche l’un de ses objectifs immédiats, Israë1, et l’objectif à long terme : la domina-tion mondiale.

Il se dote des moyens pour y parvenir, des moyens du XXIe siècle, et non plus ceux, dérisoires, de la première moitié du XXe. On n’ira plus déménager les Juifs d’un bout à l’autre de l’Europe, pour les assassiner laborieusement dans des camps. On les assassinera sur place, chez eux, dans l’État juif, à coups de bombes atomiques. Et le monde laisse faire. Par peur des représailles. Les barbares sont une formidable internationale idéologique, politique et financière. Ils sont partout. Ils se sont emparés des cerveaux. Leurs mains sont sur les robinets du pétrole qu’ils peuvent ouvrir ou fermer. En 1933, les émigrés allemands, dont Klaus Mann (qui n’était pas juif) étaient des voix solitaires clamant dans un désert d’incrédulité et de pusillanimité. Ils disaient l’évidence : les barbares sont parmi nous. Ils écrivaient contre la barbarie et contre celle des démocraties qui les laissaient faire.

Tandis que la maison est en flammes

Parmi les voix israéliennes qui se sont élevées, il y a plus de soixante ans déjà, contre la barbarie qui était parmi nous en ce temps-là aussi, était celle de Kariel Gardosh, ce dessina-teur de génie qui signait Dosh ses inoubliables caricatures.

Je l’ai bien connu. Il a fourni les meilleures caricatures à La Terre Retrouvée, la revue juive et sioniste dont j’étais alors le rédacteur en chef. La posture, les aventures du petit Srulik personnifiant Israël, en sandales et culottes courtes, le cova-tembel national sur la tête, incar-naient les situations d’injustice et de drame de l’Etat juif affronté à ses ennemis et amis. J’ai sous les yeux le dessin qu’il créa pour La Terre Retrouvée â l’occasion du dixième anniversaire d’Israël : un immense De Gaulle et un Ben-Gourion plus petit se font face, tout souriants, tandis que leurs enfants, Marianne et Srulik, se serrent la main. «Il paraît que les enfants se connaissent déjà» dit la légende. C’était au temps de l’idylle franco-israélienne.

Voici que, cinquante ans plus tard, l’infatigable Sarah Honig rappelle Dosh, à propos de la nouvelle poli-tique américaine de Barak Obama qui s’en prend â Israël au lieu de s’en prendre à l’Iran et aux ennemis d’Israël et de l’humanité. Elle raconte qu’elle demanda un jour à Dosh quelle était la meilleure et la plus durable de ses caricatures. Dosh lui en désigna une de décembre 1956 et lui prédit qu’elle durerait toujours.

Il ne s’est malheureusement pas trompé.

Cette caricature dépeint l’état des choses fin 1956. On était peu après la campagne du Sinaï et de l’invasion soviétique de la Hongrie. On voit une maison en flammes et un pompier, le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarsjkold, déversant le jet puis-sant de sa lance onusienne non sur la Hongrie qui brûle, mais sur le petit Israélien qui n’y comprend rien (4).

Nous sommes aujourd’hui exacte-ment dans cette situation ubuesque et kafkaïenne. L’univers prend feu. Les incendiaires sont connus de tous. Ils ne se cachent pas. Et les pompiers ne s’en prennent pas aux incendiaires, ils s’en prennent aux Juifs.

La barbarie est plus solidement implantée que jamais.

Et nous clamons à nouveau dans le désert.

(1) Sarah Honig: «Haggling over the price», The Jerusalem Post, Up Front, 19 juin 2009, p 10.

(2) Klaus Mann, Contre la barbarie, Ed. Phébus, 2009, p 11.

(3) Jacqueline Costa-Lacoux: «L’affaire concentre toutes les représentations d’une société violente et anomique», Propos recueillis par Nathalie Guibert, Le Monde, 12-13 juillet 2009, p 9.

(4) Sarah Honig: «Drenching little Srulik», The Jerusalem Post, UP Front, 26 juin 2009, p 8.

Il y a un problème Ouïgour, comme il y a un problème tibé-tain, comme il y a un problème avec les libertés en Chine. Encore une fois, la galaxie islamo-fasciste s'empare habile-ment du problème Ouïgour en vue de son objectif final et délirant de soumettre le monde à l'islam. Mais en s'attaquant à la Chine, les islamo-fascistes risquent fort de jouer les apprentis-sorciers.

Jo Cohen

Seuls les myopes, les aveugles et autres ultra-pacifistes ne compren-nent pas que sous couvert de libéra-tion des peuples et de combat contre la tyrannie, ils jouent les "idiots utiles" au service de l'entreprise planétaire islamo-fasciste fondée sur la terreur, la violence, le mépris de la liberté et de la dignité humaine.

Le kaléidoscope du Xinjiang

Ce qui se passe en Chine témoigne de l'une des multiples tentacules de cette pieuvre idéologique mortelle qui s'est déjà propagée en Iran, au Liban, à Gaza, en Afghanistan, au Pakistan, en Inde, en Indonésie, en Tchétchénie, à Londres, bref dans plus de soixante pays au monde, répartis sur les cinq continents.

Ce qu'il importe de comprendre est que l'islamo-fascisme ne nait pas n'importe où et n'importe quand : il profite, exploite et prolifère sur un terrain politiquement miné, sur une cause justifiée et justifiable dont la racine est liée à l'islam. Si minime soit-elle, il y a donc toujours une raison pour les exploiter au nom de l'islamisme. Dans toute forêt, une simple allumette peut provoquer un immense incendie. C'est l'art même des islamo-fascistes.

Le problème ouïgour est en soi une cause parfaitement justifiable. A condition de viser la bonne cible : le droit à la liberté et non la mise sous tutelle au nom de l'islamisme international.

Il y a dans la région occidentale du Xinjiang en Chine cette population ancienne ayant une certaine identité. Cette identité, comme toutes les autres en Chine, sont suspectes pour l'idéologie égalisatrice communiste. Partout dans le monde il y a des Etats qui, pour sceller leur unité ou au nom d'une idéologie, tentent de gommer les différences identitaires et finissent au contraire par les exac-erber. On sait comment la Yougo-slavie de Tito s'est effondrée sous le coup des identités nationalistes.

La Chine, avec son immense étendue et ses multiples ethnies ne risque pas d'éclater grâce à sa très forte identité plurimillénaire, sa puissance démographique et, désor-mais, sa puissance économique et politique. Il est peu probable que la Chine tombe bien longtemps encore dans le piège de l'écrasement des identités plurielles ethniques. Elle a su habilement négocier le virage de l'étatisme économique commu-niste en économie semi-libérale féconde. Il lui faudra certainement libéraliser sa politique mais elle ne laissera pas éclater le pays sous le poids des particularismes ethniques. L'islamisme tente de relever le pari mais il prend de bien gros risques.

Le Xinjiang comme l'indique son nom ( Xin = nouveau, Jiang = frontière, c.à.d. nouvelle frontière ) est un immense territoire d'une très grande richesse du sous-sol, à l'extrême ouest de la Chine à la frontière du Pakistan. Il est peuplé de deux groupes démographiques : d'une part les Ouïgours appar-entés aux Ouzbeks, mêlés aussi à de nombreux Kazakhs, Kirghizes, Tatars, Ouzbeks, et Tadjiks, représentant près de 9 millions d'habitants, essentiellement ruraux, et de l'autre un peu plus de 9 millions de chinois Hans qui dominent très largement dans les zones urbaines.

En 1759, la région a été intégrée à l’État chinois et aujourd'hui cette région très riche de promesses voit régulièrement augmenter sa popu-lation chinoise. Mais à plusieurs reprises, les Ouïgours ont tenté de se transformer en nation indépendante contre le pouvoir chinois, en partic-ulier par deux fois, en 1933 et 1944.mais la région est retombée sous la coupe de la Chine communiste en 1949.

Une mauvaise cause américaine

Bien évidemment, les USA, dans sa lutte contre le communisme, ont soutenu et favorisé les nation-alistes musulmans ouïgours comme ils l'ont fait avec succès, dans les pays satellites d'URSS à majorité musulmane. Après les attentats du 11 septembre 2001, 22 Ouïgours ont été arrêtés par les Américains dans les camps de Ben Laden en Afghani-stan mais, Washington a refusé de les rendre à la Chine populaire. Ils avaient un autre projet en tête : donner du fil à retordre au concur-rent chinois. Aussi, le 19 septembre 2004 a été fondé à Washington le « Gouvernement en exil du Turkestan oriental »,( c'est-à-dire Ouïgour), de régime parlementaire, dont le Premier ministre est Anwar Yusuf. Une constitution a été proclamée, et

traduite en turc, anglais, chinois et japonais.

Cette idée était vivement soutenue par Zbigniew Brzezinski, cet obsédé de l'usage de l'islamisme en faveur des Etats-Unis ( voir Le Lien N° 311 du 27 avril ) qui se vante d'avoir enflammé l'Afghanistan soviétique, les Tchétchènes et quelques autres avec le soutien de l'Arabie saoudite et de Ben Laden, à l'époque soutenu par les USA. On connaît aussi la suite et les Tours jumelles… En l'an 2000, Nessim Cohen-Tanugi avait critiqué sévèrement dans deux numéros du Lien les USA, en passe de jouer les apprentis-sorciers.

B r z e z -inski a

p r é c o n i s é à Obama, avant son i n v e s t i t u r e , de refaire le même coup, avec les Ouïgours.

On sait aujourd'hui que le récent embrasement Ouïgour a bien été soutenu et financé par l'Arabie et le Qatar.

Autant il serait légitime d'aider les Ouïgours à se battre pour leur identité, comme les Tibétains et autres ethnies en Chine, autant il faut dénoncer des menées séparat-istes qui ne pourront que renforcer la suspicion chinoise contre les identités ethniques. Il est impossible

d'imaginer que l'immense Tibet, six fois grand comme la France, revienne à 4 millions de Tibétains ! Le seul combat possible et recom-mandable est de pousser les Chinois à s'ouvrir aux identités tout en condamnant le séparatisme territo-rial.

Il en va de même avec le Xinjiang immense et très riche où les Ouïgours sont très nombreux mais de plus en plus minoritaires.

Il faut le condamner d'autant plus que ce séparatisme

n'est qu'un

p r é t e x t e et un moyen p o u r l'islamo-fascisme d'étendre son emprise sous couvert de liberté et de démocratie, eux qui, partout où ils se développent mettent un terme à la liberté et à la démocratie.

Le 16 juillet, les islamo-fascistes ont exhorté les séparatistes

Ouïgours : "La cavalerie d´Allah ne tardera pas à vous tomber dessus…Ô braves Moudjahidine…, tuez les communistes Chinois où que vous les croisez."

Il convient de rappeler qu'en 2008 des attaques contre les Jeux olympiques de 2008 avaient été revendiquées par le Parti islamique du Turkestan (les Ouïgours).

Les tenants des Droits de l'homme dénoncent

l'interdiction par les Chinois de l’enseignement de

l’islam aux jeunes de moins de dix-huit ans. Ils oublient de préciser qu'en

Chine, c'est le cas pour toutes

les religions. Le Parti communiste

chinois est laïciste et ennemi de toute religion, cet "opium du peuple" comme l'enseignait Karl

Marx. Pour devenir fonctionnaire, il faut renoncer à sa religion et adhérer au parti. En 2002, des autodafés ont été organisés par les autorités locales, détruisant des

centaines de livres censurés pour " atteinte idéologique à l'État chinois ".

Le seul combat à mener en Chine est celui de plus de libéralisme et nullement celui du séparatisme.

Les Islamistes risquent fort à leur tour de jouer les apprentis-sorciers : si la Chine se trouve attaquée elle risque fort de se lancer dans une guerre impitoyable contre les islamo-fascistes de tous les bords.

On ne pourrait que s'en réjouir !

18 Edition du 24 Juillet 2009 / 316 le lienLes enjeux de l’actualité

La Chine, les Ouïghours et l’islamisme

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19Edition du 24 Juillet 2009 / 316 le lienLes livres et l’Histoire

Trois ans avant sa mort survenue en 1991, Litsy Friedman, qui fut 1’épouse de Kim Philby, l’espion communiste du siècle, écrivait à sa fille : «Tu es au courant que j’ai été mariée à Kim, mais en dehors de cela tu ne sais rien de plus, rien du tout».

Le livre que Barbara Honigmann - cette fille - consacre à sa mère, L’agent recruteur, (1) ne plonge donc nullement dans ce néant, à l’époque qui nous paraît aujourd’hui presque préhistorique de la Guepeou et de la RDA, l’Allemagne de l’Est. On sera déçu si 1’on y cherche des détails intimes ou inédits sur la vie de l’espion soviétique qui disparut dans une obscure retraite en Russie.

Par contre, on trouve dans le récit d’intéressantes descriptions des prob-lèmes, des écueils qu’ont connu en Al1emagne, en Autriche, en Hongrie -comme partout - les militants communistes juifs tant à l’époque de 1a guerre d’Espagne qu’au temps de la guerre froide et même après la chute de Staline. Ils ont presque toujours vécu une sorte de double appartenance. Leur origine juive, leur judaïsme, leur sionisme les ont toujours rendus «étrangers» à leurs compatriotes, dont ils partageaient la nationalité et la foi communiste. «Ils étaient perçus comme des êtres différents».

Même marxistes, ils portaient sur leur passé un regard juif. Ils avaient une vision des choses teintée par 1’expérience collective juive : «Les Hongrois étaient analphabètes, alcooliques, ils se soûlaient puis rentraient chez eux tabasser femme et enfants. Les Hongrois vivaient au village comme des bêtes, (disait) ma mère».

Ces communistes militants, mais juifs, avaient en commun avec les autres Juifs une affinité fondamentale.

Pour telle militante, «en dépit de ses convictions communistes (...) la création de l’Etat d’Israël signifia un triomphe sur les assassins de sa famille polonaise». Elle trembla durant la Guerre des Six-Jours, même si les journaux qu’elle lisait et auxquels elle collaborait en partie s’obstinaient à condamner Israël en l’accusant d’être «le larbin impéri-aliste des USA». Une autre rendait visite à sa sœur en Palestine tous les ans. «Mais quand elle évoquait (ses) voyages en Israël, c’était à voix plus basse que pour le défilé du 1er mai».

L’héroïne du récit, la mère de l’auteur, «méprisait les Autrichiens», ses compatriotes, parmi lesquels elle était retournée vivre vers la fin de son existence, «parce que c’étaient des antisémites cultivés». Elle s’inscrivit à la communauté israélite de Vienne. Car, comme pour beaucoup de ces revenants, «c’était l’assurance d’avoir une place au cimetière juif. Dieu sait pourquoi à ces matérialistes purs et durs, tels qu’ils se définissaient eux-mêmes, il importait de s’assurer

qu’ils demeureraient bien entre eux à l’issue de leur vie terrestre.»

Tel est le paradoxe de la plupart des Juifs de la diaspora, qui sont au fond, pour peu qu’on gratte légèrement leur carapace ou qu’on les débarrasse de leur survêtement, des marranes qui s’ignorent.

Un Juif français atypique

Les «souvenirs d’un historien» – c’est le sous-titre du livre - de Jean-Jacques Becker, «Un soir de l’été 1942…»(2) vous donne à peu près la même impression.

Cet historien français de la Première Guerre mondiale, Juif d’origine aussi, a vécu la Deuxième notamment à Grenoble, où il a côtoyé la Résis-tance d’inspiration communiste. Lui aussi a cru «à l’avenir de la Patrie du socialisme», l’URSS, et a plus tard déchanté, comme ce fut le cas de sa sœur, Annie Kriegel. Mais, en fin de compte, ses réflexions sont assez bien résumées par ce raccourci que parta-gent la plupart des ex-communistes juifs : «Le communisme que j’ai tant aimé, j’en suis convaincu, a été un danger pour l’humanité».

De même, le regard qu’il ports sur la France au lendemain de la libéra-tion, est celui de la plupart de ses coreligionnaires d’alors : «Avait-on tellement de raisons d’être joyeux ? Les persécutions subies en tant que Juifs étaient terminées, certes, mais elles avaient eu lieu et ce, dans un pays qui était le nôtre. Ceux qui avaient disparu le restaient. En tant que Français, pouvait-on être si fier du comportement du pays pendant la guerre ? Ce n’était pas faire preuve d’esprit chagrin que de se demander quel avait été le parcours pendant la guerre d’une bonne part de ceux qui étaient là, et à partir de quel moment ils avaient rejoint le camp allié, au moins en paroles…»

Le livre de Jean-Jacques Becker apporte un intéressant témoignage sur la vie du citoyen juif qu’il fut au temps de l’occupation, où il vécut le régime assez bénin des Italiens, à Grenoble, puis la brutale mainmise allemande.

Par contre, on ne trouve rien, dans les souvenirs de ces historiens du temps présent, sur Israël, 1e sionisme et le conflit israélo-arabe, ce qui est plutôt atypique pour un Français d’origine juive.

Paul Giniewski

(1) Babara Honigmann, L’agent recruteur, Ed. Denoël, 2008, 170 p. 16 €. Traduit de l’allemand par Coletta Strauss-Hiva. Ein Kapitel aus meinem Leben, Carl Hanser Verlag, München, Wien, 2004.

(2) Jean-Jacques Becker, Un soir de l’été 1942, Larousse, 2009, 384 p. 19,50 €.

Le judaïsme paradoxaldes Juifs ex-communistes

Saskia Shoshana Cohen

FRIDA KAHLO ENTRE AU MUSEE DE JERUSALEMDu 24 Juillet au 21 NovembreFrida Kahlo « Je continuerai toujours à t’écrire

avec les yeux »Une œuvre de la peintre mexicaine,

Frida Kahlo, est présentée pour la première fois au public israélien à partir du 24 Juillet.

Le Musée de Jérusalem a choisi, pour accompagner cette œuvre conservée du Musée d’Art Moderne de New York, d ’ e x p o s e r une sélection d ’ œ u v r e s d ’ a r t i s t e s traitant du thème des origines, de l’arbre géné-alogique, de la famille.

Frida Kahlo est née dans « la maison bleue », La casa Azul - son refuge, son lieu sacré - son abri et sa tombe - à Coyocan, dans la banlieue de Mexico, le 6 juillet 1907. Son père est juif d’origine hongroise, sa mère mexicaine. C’est à l’intérieur de cette maison bleue, conservée intacte, de sa naissance à sa mort, que sa souf-france a pu se transformer en art. Elle est la femme, personnifiant le mieux la victoire contre la douleur, grâce à l’art. Elle vécut une douleur physique ininterrompue et c’est par l’étude de l’autoportrait qu’elle parvint à dominer la souffrance. Qu’elle soit immobilisée dans son corset de plâtre, au fond d’un lit, ou sur sa chaise roulante, elle peignait. Elle est le peintre féminin de la douleur intime et de l’autoportrait, en cela, elle répond à Van Gogh. Par ses autoportraits, son expression personnelle de la douleur, elle renvoie à ce qu’exprima en jaune et bleu, Van Gogh à Arles.

Sa vie fut une succession d’épreuves physiques, vaincues grâce à la pein-ture, grâce à une relation quotidienne avec l’art, grâce à une fidélité au lieu, à la maison bleue : à 11 ans, elle est

atteinte d’une maladie qui lui laisse des stigmates : la polio. Elle se réfugie alors pour la première fois, dans la contemplation des œuvres d’art. Elle admire les œuvres du peintre mexi-cain Diego Riviera, déjà célèbre.

En 1925, sa vie bascule une seconde fois : elle est victime d’un accident. Passagère d’un autobus percuté de plein fouet par un tram, le corps transpercé de part en part par un élément de rail, elle est polytrauma-tisée et immobilisée plusieurs mois dans son lit. Son père bouleversé par l’accident de sa fille, tombe malade, sa mère en perd la parole pendant

un mois, seule sa sœur assume l’accident et accompagne Frida dans ses épreuves en clinique. Recousue, plâtrée, elle commence à peindre au fond de son lit. Les médecins annon-cent alors qu’une partie des organes ayant été endommagés par l’accident, elle ne pourra jamais avoir d’enfants.

Quand elle commence à se rétablir en 26, un an plus tard, après avoir peint une série de toiles, elle décide de présenter ses premiers travaux à Diego Riviera qu’elle admire depuis l’enfance. Impressionné par sa beauté, son talent, sa force morale, son intégrité, il l’épouse. Elle devient sa troisième femme. Elle a 20 ans de moins que lui. Ainsi commencent sa profonde introspection, origine de ses plus belles œuvres: une suite de tableaux autobiographiques. Elle peint tous les jours, presque toutes les nuits où la douleur la rend insom-

niaque: Elle peint des autoportraits mais aussi des pans complets de son histoire intime, de son corps, de ses maladies, de ses douleurs, de ses tentatives infructueuses de maternité finissant toutes en fausses couches. Elle se concentre sur les visages des membres de sa famille, ceux de ses amis. Elle colore de rouge, de vert et d’ocre sa liaison douloureuse avec son mari.

En 40 après avoir subis plusieurs opérations de la colonne vertébrale, elle porte un corset, garde le lit, perd du poids, mais continue de peindre. En 45, on lui impose un corset de plâtre et une chaussure spéciale pour compenser la faiblesse de sa jambe droite. Elle continue fébrilement, une vie entre peinture, voyages, crises conjugales, opérations chirurgicales de la colonne vertébrale et traitement pour sa jambe malade.

Elle meurt à 47 ans, la colonne vertébrale brisée, n’ayant qu’une jambe, tous les muscles délabrés par ses alitements de plusieurs années, mais laissant une œuvre gigantesque, de dessins de toiles de photos, d’objets témoignant tous de sa vie et de la douleur combattue.

Influencée par le Mexique tradi-tionnel et l’art moderne, son œuvre fascine les collectionneurs du XXe siècle. Kandinsky l’admirait, André Breton aussi. Picasso écrivit à Diego Riviera : « Ni Derain, ni moi, ni toi, aucun de nous n’est capable de peindre une tête comme le fait Frida Kahlo »

Families tracesOuverture le 24 Juillet – 21

Novembre 2009Conservateur : Tami Manor-

FriedmanIsrael Museum Jerusalem 026 70

89 35

GALERIE YAIR A TEL AVIVExposition : Découvertes d’été –

Les œuvres de l’entrepôt.

La Galerie Yaïr présente au public comme chaque été, ce qu’elle a conservé de l’année 2009. Elle offre au regard les dernières encres, les lithos, les toiles d’artistes israéliens sortis de Bezalel ou formés dans les différents ateliers de Jérusalem, Tel Aviv, Tel Hai…

Le choix des œuvres est toujours fin. Le goût de Yair est sûr. Son intérêt pour l’art israélien fait de lui, un des galeristes les plus sionistes du pays. Son amour pour les artistes, en fait un bon galeriste. Il choisit toujours un art délicat, personnel et est sensible à la formation des artistes. Il cherche à renforcer le langage pictural du pays. Il œuvre à faire connaître un certain regard juif sur le monde contempo-rain.

Des œuvres d’Abraham Ilit, de Shuli Bar Navon, d’Ilana Selma Orter, de Jermia Adani, de Pinhas Tsinovitch, de Moshe Kauferman, d’Hana Ben Dov et d’autres sont présentées au public…

Fin Juillet - Août 20096 Ibn Gabirol Tel AvivTel 03 69 56 927www.yairgallery.ne

LA MAISON DES ARTISTES LE JERUSALEM

Du 18 juillet au 18 Août 2009

Ilana HamaviL’artiste israélienne présente une

série de travaux au fusain et à la graphite sur des ciels d’Israël où la lumière du crépuscule côtoie l’ombre du soir. Influencée par les recher-ches de Turner, ou les contrastes de Rembrandt, elle travaille avec finesse à rendre l’impression que laisse un ciel sur un paysage biblique. Sa parfaite maîtrise de la technique, en fait une artiste onirique importante pour le patrimoine israélien.

Shlomo AlfandaryMaîtrisant parfaitement la couleur,

traitant ses compositions abstraites, comme des partitions musicales ou des morceaux de jazz, Shlomo Alfan-dary propose une vision extrêmement optimiste de la vie israélienne. L’œil suit la couleur, dans le rythme des lignes et des plans brossés largement, avec une délectation suave. Il propose un art d’une grande vitalité.

Lea DayanSculpteur autant que peintre,

l’artiste emploie, pour permettre au spectateur de reconnaître le passage du temps, des matériaux archaïques, comme la céramique – liant, l’eau, la terre et le feu. Les couleurs chaudes de terre et d’ocre renforcent la recherche de l’antique, du geste rituel, du retour aux lois des nomades, du désert. L’austère modestie des œuvres de Léa Dayan, permet un retour vers les périodes pré-historique de l’art, retrouvant la sobriété des formes de l’ancienne Egypte, ou des lignes Etrusques qu’elle intègre aux lois de l’art moderne et abstrait du XXe siècle. Elle cherchait l’ancien, elle révèle le secret.

Sergei EngelUtilisant l’acrylique, l’encre et le

papier, ne traitant qu’un seul sujet : le poisson, Sergei Engel offre un regard personnel et présente ses thèmes d’étude, d’une ligne coupante, précise et nette. Sa relation au poisson, qu’il sort de son contexte biblique, est traitée sur différents modes de

composition.

De 10h à 13h et de 16h à 19hLe vendredi : de 10h à 13h12 rue Shmouel HanagidJérusalemTel 02 62 53 653www.art.org.il

ECRITURE CONTEMPORAINE D ETE

Poèmes de l’instant à l’ombre d’un mur ancien

Un homme, une femme

L’auteur Juif français, Adam Laus-cale, propose une lecture en français de ses œuvres israéliennes. Il décrit avec les mots, la finesse et l’émotion interne qu’il ressent à vivre à Jéru-salem dans ces premières années du XXI eme siècle, les années 10, avec son épouse. Son écriture est rythmée, classique, déliée, belle. Il fait décou-vrir un monde où le mot, devient la couleur d’un peintre et le rythme d’une phrase, la ligne d’une émotion. Le poème à Michèle, peut être le départ d’une chanson triste :

« ni rimes ni chansonsni jeux d’enfantsni amour ni passionen cet univers sombrecréé par ton absence… »Mais sa pièce de théâtre, mettant en

scène, un couple anonyme, s’aimant et se déchirant dans la ville, face au personnage cruel de l’auteur visiteur -tel Pirandello – intervenant dans le dialogue, présente des qualités dramatiques incontestables.

Chaque scène est conçue comme de courts tableaux mettant en scène ce que Jean Pierre Sarrazac appelait « ces vagabonds immobiles », les personnages et leurs soliloques. Des philosophes comme Diderot ventait la vertu thérapeutique du soliloque, il disait : « Vous savez que je suis habitué de longue main à l’art du soliloque. Si je quitte la société et que je rentre chez moi, triste et chagrin, je me retire dans mon bureau et là je me questionne…Je me presse, j’arrache de moi, la vérité…Je conseillerai cet examen secret à tous ceux qui voudront écrire. Ils deviendront à coup sûr plus honnêtes gens et meil-leurs auteurs » Il semblerait que Diderot se soit trouvé un complice, dans ce début de XXIe siècle, en Adam Lauscale. Et que le personnage de l’auteur, dans la pièce, soit une ombre de Diderot.

20 Edition du 24 Juillet 2009 / 316 le lienArts, Spectacles

L’été culturel 2009 en Israël

Du 2 août au 6 août 2009,de 16h 30 à 19h30

L’une des plus importantes univer-sités du Proche Orient a ouvert ses portes en 1925, sur le Mont Scopus de Jérusalem, face à la vieille ville. Albert Einstein, Martin Buber, Sigmund Freud sont parmi les premiers à y enseigner. Elle réunit aujourd’hui plus de 23 000 étudiants de toutes confessions qui étudient sur les différents campus, de Ein Karem, Rehovot, Givat Ram et du Mont Scopus.

Le département théâtre de l’Université hébraïque

Situé sur le Mont Scopus, le départe-ment a fêté ses 40 ans en février 2009. Il réunit un grand nombre de professeurs et metteurs en scène issus des cultures américaines, russes, israéliennes, arabes, sud-américaines et françaises. L’histoire du théâtre, les cours d’interprétation, les répétitions sont au centre de l’enseignement. Des workshops ( classes d’interprétation ) sont régulièrement proposés aux étudiants et tous les deux mois des spectacles sont présentés au public. Le théâtre est situé aux côtés du Centre Steven Spielberg de recher-ches et de documentations, dans le département des Humanités.

Stage d’été

Stage Joshua Sobol Théâtre contemporain : regards sur le Proche-Orient

Joshua Sobol, né en 1939, est l’un des auteurs les plus passionnants du théâtre contemporain issu du Proche Orient. Traducteur de Vinaver, de Musset, de Molière, auteur de plus de 50 œuvres ayant comme sujet la vie contemporaine en Israël, il se concentre sur les conflits, les guerres judéo-arabes et les grands mythes.

Il a contribué à l’évolution de l’histoire du théâtre en Israël. Dans ce début du XXIe siècle, il observe la société moderne et propose au public des œuvres traitant des rela-tions complexes entre travailleurs, citoyens, soldats, Juifs, Arabes, religieux, laïcs. En 2008, il propose une vision personnelle de l’affaire Dreyfus, dans L’homme du siècle, mettant en scène Herzl contre Drumont.

Rendu populaire en 1983 grâce à son triptyque Ghetto, il recevra 5 fois le prix de théâtre «David ‘s Harpe». Le prix de la meilleure pièce de théâtre de l’année lui sera également attribué au Japon. Ses pièces ont été traduites dans plus de 20 langues. Il est joué aux Etats Unis, en Autriche, en Angleterre, au Japon. Ghetto fait partie de ses pièces traduites et jouées en France.

Grand admirateur de Beckett, de James Joyce, d’Ibsen, il travaille à mettre en valeur les réalités sur lesquelles sont basées les mythes fondateurs des civilisations. Il introduit avec humour un regard critique sur la société contemporaine et propose une évolution du langage liée aux réalités d’une société basée sur l’accueil de nouveaux émigrants. Sa pièce Etrangers explore les nouvelles possibilités d’une langue en pleine évolution. Il contribue à une renaissance de l’hébreu. Ses pièces sont en cours de traduction.

Le stage se concentre sur les œuvres suivantes:

Village : présente la vie d’un village

juif de Galilée avant 48, vue à travers le regard d’un enfant. ( y arrivent les rescapés de la Shoah et y passent les Anglais )

Etrangers : traitant de la perte de la mémoire et du langage

Stage Hanoch Levin

Hanoch Levin est l’auteur contem-porain israélien le plus interprété en France. Il parle de la société israélienne contemporaine avec humour, parfois cynisme. Son œuvre est traduite dans le monde entier. Elle passe de la satire, au cabaret musical, au drame intime, à la référence biblique. Ancré dans la vie quotidienne, ou inspiré par la mythologie, son œuvre traite toujours de l’humanité et de sa destination sur terre. Il parle de l’absurde de l’existence, mais conserve l’espoir et la poésie. Disparu en 1999, il est toujours interprété par les acteurs du monde entier et, fidèlement, au théâtre Habimah de Tel Aviv.

Les souffrances de Job présente un monde où l’inacceptable est accepté, où la difficulté de la perte est analysée. Le pourquoi de la souffrance du Juste sur terre et le pourquoi de la souf-france sont les questions ce

ntrales.

Stages de théâtre Répétitions

Saskia Cohen Tanugi est diplômée de l’Université Paris-Sorbonne et du CNSAD de Paris, metteur en scène depuis 1983, traducteur de Joshua Sobol en français, responsable d’un workshop à l’université hébraïque de Jérusalem.

Le stage Joshua Sobol, Théâtre contemporain, Regard sur le Proche-Orient fait partie de son travail d’enseignement au sein de l’Université, après la Haggadah Shakespeare en 2008 et la Haggadah Japanit en 2009.

Programme

Le stage est ouvert aux adultes : étudiants universitaires, diplômés, mais aussi aux acteurs, metteurs en scène, dramaturges, journalistes, cinéastes, de même qu’aux amateurs.

Le stage aura lieu au théâtre du khanion, au Département Théâtre de l’Université.

Les répétitions auront lieu en fin d’après midi de 16h à 19h30 par jour.

Prix du stage250 Shekels 200 Shekels ( Etudiants et

chômeurs, mères de famille nombreuse )

180 shekels ( Membres de l’Université ; membres d’une même famille )

Le paiement se fait uniquement au département théâtre de l’Université hébraïque –

Pré-inscriptions et renseignements

Metteur en scène : Saskia Cohen Tanugi

scohent@mscc.huji.ac.ilTél. 0 52 59 34 661 (confirmer)

Paiement au département théâtre

orlitk@savion.huji.ac.il972 25 88 3936 Secrétariat univer-

sitaire : laisser messageAdresse

21Edition du 24 Juillet 2009 / 316 le lienArts, Spectacles

Stages de théâtre contemporain israélien

22 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104POLITIQUE

Cela fait longtemps qu’on parle du retour d’Arieh Déry dans l’arène poli-tique. Mais ce dernier, qui avait tenté récemment de poser sa candidature à la mairie de Jérusalem, peut à présent annoncer officiellement qu’il veut reprendre du service, étant donné que la période d’éloignement qui lui a été imposée après son séjour en prison, à savoir sept ans, vient de prendre fin et il peut donc envisager sérieusement de nouvelles activités publiques.

Evidemment, sa décision suscite l’effervescence au sein du parti Shass et les spéculations vont bon train. On rapporte que lors de fiançailles, la semaine dernière, le Rav Ovadia Yossef, leader spirituel de la forma-tion orthodoxe séfarade, se serait entretenu très chaleureusement avec Déry.

Selon le site NRG, du quotidien Maariv, Déry aurait repoussé les conseils de ses proches, qui voulaient le voir revenir dès cette semaine. Il ne souhaiterait pas que son retour coïncide exactement avec la date de la fin de sa période d’éloignement. Il

aurait en revanche indiqué qu’il avait des projets précis, mais aurait refusé de donner de plus amples détails sur ce qu’il compte faire. Il aurait tout de même déclaré qu’il ne voulait pas créer un mouvement de protesta-tion et préférait établir un pont entre religieux et laïcs. Et de souligner: « Voilà mes deux objectifs principaux: la question sociale, et l’union dans le peuple ».

Déry, qui est âgé de 50 ans, a été éloigné de la vie politique pendant dix ans. Il semble toutefois être resté populaire après avoir occupé des postes importants dans plusieurs gouvernements. Déry, originaire du Maroc, est monté en Israël avec sa famille à l’âge de neuf ans. Après avoir étudié dans des yeshivot, il a su, dès la création de Shass, en 1984, se faire remarquer et gravir rapidement les échelons, étant alors la personne la plus proche du Rav Ovadia Yossef.

Claire Dana-Picard

Déry annonce son retour dans l’arène politique

Tout ce qui touche à Jérusalem prend une ampleur démesurée tant l’enjeu de l’identité de la ville est important. Le ministre des Transports, Israël Katz a donc décidé de faire changer tous les panneaux indicateurs du pays, et les remplacer par des panneaux qui tout en continuant à présenter les indications en trois langues, ne maintiendront que l’appellation hébraïque du lieu. A Jérusalem, par exemple, les fameux panneaux verts qui indiquent « Yeroushalaïm » en ivrit, mais « Al-Quds » en arabe et en anglais, seront remplacés par des panneaux trilingues mais qui mentionneront « Yeroushalaïm» en anglais et en arabe également. Cette prescription sera la même pour tous les autres lieux du pays.

Le ministre des Transports a expliqué sa décision comme suit : « Si quelqu’un veut trans-former ‘Yeroushalaïm la juive’ en ‘Al-Quds la Palestinienne’,

ce ne sera en tous cas pas dans ce gouvernement, ni dans ce ministère. Les Arabes savent tous ce qu’est Yeroushalaïm, peut-être n’aiment-ils pas ce fait, mais ils le savent».

Curieusement – ou peut-être pas – la première réaction hostile à la déci-sion du ministre émane de son propre gouvernement : le ministre travailliste aux Minorités nation-ales, Ishaï Barverman, s’oppose fermement à cette mesure : « Les panneaux indicateurs ne font pas partie de la bataille politique. La langue arabe est une langue officielle de l’Etat d’Israël, et au lieu d’éloigner la population arabe, il vaut mieux la rapprocher. Le ministre ferait mieux d’installer des noms de rues dans de

nombreux villages arabes où elles ne sont pas indiquées !».

Ahmad Tibi (Raam-Taal) n’est pas en reste : « Al-Quds restera Al-Quds, Yaffo restera Yaffo et Shfar’am restera Shfar’am. Ce n’est pas avec un rouleau compresseur sémantique que Katz arrivera à effacer le lien des Arabes avec leurs villes et villages !»

Le Président du parti communiste arabe, Muhammad Baraké a eu des mots très durs : « Katz s’est-il érigé en ministre de l’Histoire ?! Le Satan lui est monté à la tête ! Katz disparaîtra de l’Histoire, mais nos villes resteront ce qu’elles sont ! »

Jamal Zahalka (Balad), utilisant comme d’habitude le langage extrême et l’approximation a déclaré que « celui qui veut faire disparaître la langue arabe, veut en fait faire disparaître les Arabes eux-mêmes », alors qu’il n’est nullement ques-tion de supprimer les inscriptions en langue arabe, mais à dénommer les lieux selon leur réelle identité..et d’après leurs propriétaires légitimes. Il a poursuivi ses injures en « appe-

lant à remplacer Israël Katz et non les panneaux indicateurs, avant que le ministre ne fasse brûler les écrits de Maïmonide qui furent rédigés en arabe». Il conclut en attaquant le gouvernement « dont chaque ministre veut prouver qu’il est plus raciste que son collègue », et avertissant que « si cette mesure est appliquée, les Arabes israéliens mettront de panneaux avec les noms arabes à côté de chaque panneau existant ».

Ibrahim Tsarsur (Balad), chef de

file du Mouvement islamiste arabe israélien (section sud), a quant à lui déclaré « qu’il ne servait à rien aux Israéliens de modifier la dénomina-tion de Jérusalem, puisque la ville est arabe et sera arabe pour toujours ».

Une déclaration qui justifie d’autant plus la décision du ministre !

Shraga Blum

Jérusalem : la bataille des panneaux indicateurs

Un conseil des ministres en GaliléeAprès un premier essai à Beershéva, où s'est tenu dimanche le conseil des ministres, le gouvernement a décidé de renouveler l'expérience, cette fois en Galilée. C'est ce qu'a annoncé le ministre du Développement du Néguev et de la Galilée Sylvan Shalom, qui a précisé que cette réunion aurait lieu au mois de septembre à Kfar Blum, pour inaugurer la quatrième conférence de la Galilée. Il a rappelé que tout le gouvernement devait remplir ce devoir envers les habitants de la région.

Première inculpation dans l’Affaire « Rishon Tours »Le Parquet à fait savoir à Rahel Raz-Risbi que "ses allé-gations n'avaient pas été retenues, et qu'il avait pris la décision de la mettre en examen dans l'Affaire 'Rishon Tours". Rahel Raz-Risbi était Première secrétaire dans les bureaux d'Ehoud Olmert lorsqu'il fut maire de Jéru-salem et ensuite ministre de l'Industrie et du Commerce

Le dossier Lieberman confié à Mazouz

Le directeur du département des enquêtes de la police, Yoav Ségalovitch, s'est entretenu mardi avec le conseiller juridique du gouvernement, Menny Mazouz, et ses aides, au sujet du dossier Lieberman. La police semble avoir terminé son enquête sur le ministre des Affaires étrangères Avidgor Lieberman et elle a main-tenant confié le dossier à Mazouz. La police affirme avoir suffisam-ment de preuves contre Lieberman pour qu'il puisse être inculpé pour blanchiment d'argent.

En bref

23http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 politique

Le gouvernement avait sans aucun doute pris une initiative très impopu-laire en décidant d’imposer la TVA sur les fruits et légumes. Comme on le sait, cette décision a suscité une tempête de protestations, provenant notamment des agriculteurs et des représentants des couches défavori-sées qui étaient les premiers à subir les graves conséquences d’un tel décret.

A présent, après mûre réflexion, le Premier ministre a annoncé qu’il renonçait à ces mesures et là aussi, il a fait l’objet de critiques très vives, provenant cette fois de ceux qui sont convaincus qu’il a cédé aux pressions. La presse estimait lundi soir que « le Premier ministre avait prouvé une fois de plus que dans son gouvernement, le ministre des Finances ne s’appelait pas Youval Steinitz », allusion au fait que c’était lui qui dirigeait en fait l’économie du pays.

Et de préciser: « Après avoir exprimé une opinion déterminée pendant des mois en faveur de la TVA pour les fruits et légumes, Netan-yahou s’est présenté hier devant les caméras pour déclarer, à l’encontre de ce que pense le ministre des Finances Steinitz, qu’il revenait sur sa décision et annulait ce décret ».

Mais dans son entourage, on tient à réfuter tous ces arguments et on affirme qu’il a changé d’avis la semaine dernière et en a informé immédiatement son ministre des

Finances. Il aurait pris cette décision après s’être assuré qu’il jouissait de l’appui du Likoud. Les proches du ministre Steinitz, qui n’approuve pas la démarche de Netanyahou, ont indiqué qu’il ne comptait pas démis-sionner.

Le conseiller en communication du Premier ministre, Nir Hefetz, a confirmé au micro de Galei Tsahal que Netanyahou et Steinitz n’étaient pas d’accord sur ce dossier mais que la décision prise finalement par le Premier ministre ne devait pas blesser Steinitz pour autant. « Le Premier ministre estime qu’il faut être attentif à l’opinion du public alors que les professionnels du Trésor pensent autrement », a-t-il souligné.

Autre précision: en fin de semaine, avant de faire part officiellement de sa décision, Netanyahou a envoyé l’un de ses conseillers au domicile de Steinitz pour tenter de le convaincre. Mais le ministre des Finances a refusé de céder, ce qui n’a pas empêché le Premier ministre d’annuler la TVA sur les fruits et légumes.

En plus, aucune taxe ne sera imposée aux services touristiques internes. Au Trésor, on se prépare à présent à combler ce vide laissé par ce décret dans le budget de l’Etat. Il est notamment question d’annuler la réduction des impôts et de ralentir les mesures fiscales au profit des sociétés.

Claire Dana-Picard

Netanyahou a-t-il cédé aux pressions ?

Une loi pour bloquer Mofaz ?Les députés de Kadima ont présenté un projet de loi visant à empêcher les parlementaires qui démissionnent de leur formation d'obtenir par la suite un poste de ministre. Cette loi a en fait comme objectif d'éviter que la coalition puisse diviser des partis rivaux en attirant certains de ses membres influents dans leurs rangs. En fait, à Kadima, on cherche à l'heure actuelle à empêcher Shaoul Mofaz de revenir au Likoud et d'y occuper un poste de ministre dans la coalition.

La loi budgétaire votée à une grande majoritéLes députés ont voté la Loi budgétaire par 63 voix contre 45, ouvrant ainsi la voie à l'adoption du premier Budget biennal de l'Histoire d'Israël. Les débats ont duré...plus de 36 heures d'affilée, et les députés de la majorité comme de l'opposition se sont affrontés sur les nombreuses mesures proposées par le Trésor pour tenter de sortir de la crise. Finalement, l'opposition a retiré la plupart des réserves émises, ce qui a facilité l'adoption des divers chapitres de la loi.

24 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104INTERNATIONALL’ambassadeur des USA en Irak échappe à un attentatL’ambassadeur des Etats-Unis en Irak Christopher Hill a échappé de justesse à un attentat. Il a raconté qu’un engin avait explosé lors du passage de son convoi, alors qu’il circulait dans le Nord du pays, mais que personne n’avait été touché. Même si les violences ont diminué en Irak, on déplore quand même un certain nombre d’attentats. Le retrait des troupes américaines des grandes villes le mois dernier oblige les forces locales à assurer la sécurité, ce dont elles ne sont peut-être pas réellement capables.

Une délégation du Hamas en Suisse ?D'après le quotidien en langue arabe Al Quds al Arabi, para-issant à Londres, un des membres du "bureau politique" du Hamas, Mahmoud al Zahar, se serait rendu en Suisse le mois dernier en compagnie d'autres dirigeants de l'organisation terroriste. Selon une source qui a tenu à garder l'anonymat, cette visite aurait eu lieu à la demande des autorités suisses qui souhaitaient débattre avec eux d'un certain nombre de ques-tions dont, bien entendu, le conflit israélo-palestinien.

L’affaire Demajnjuk va-t-elle enfin avoir le dénouement escompté, après des années de tractations ? En tout cas, une semaine après la confirma-tion légale de son extradition en Allemagne, le criminel nazi a été inculpé lundi de façon officielle par le parquet de Munich pour 27 900 chefs de complicité de meurtre de Juifs pendant la Shoah. Mais on ignore encore quand débutera le procès de cet homme de 89 ans, qui jusqu’à présent, a toujours réfuté les accusa-tions portées contre lui.

John Demjanjuk a été expulsé des États-Unis en mai dernier pour être jugé en Allemagne. Les crimes qui lui sont reprochés ont été commis lorsqu’il était gardien dans le camp de concentration nazi de Sobibor. Mais il a toujours prétendu qu’il avait servi en tant que soldat dans l’Armée rouge et avait été capturé par les Nazis.

Pour les avocats, l’acte d’accusation pourrait déjà être préparé au cours de ce mois et le procès pourrait débuter

en automne. Demjanjuk, qui est pour le moment détenu dans une prison située près de Munich, a été déclaré apte à être jugé par ses médecins. Sa famille avait pour sa part prétendu que sa santé était précaire et qu’il ne supporterait pas le jugement.

Ses médecins ont toutefois demandé de limiter les audiences à 90 minutes par jour, ce qui risque de prolonger sérieusement toute la procédure.

Ephraïm Zuroff, directeur du centre Wiesenthal, a salué la décision du parquet allemand, estimant qu’il s’agissait d’une avancée importante. Et d’ajouter: « Nous espérons que le procès se déroulera rapidement pour que justice soit enfin rendue et qu’il reçoive le châtiment qui lui convient. Les efforts déployés pour que Demjanjuk soit jugé dégagent un message très clair selon lequel le temps qui passe n’amoindrit pas la culpabilité de ceux qui ont commis ces crimes ».

Claire Dana-Picard

Demjanjuk inculpé par le parquet de Munich

Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman œuvre dernière-ment en vue d’un rapprochement entre Israël et la Russie et suite à ces démarches, il est question que le ministre de la Défense Ehoud Barak et le président de l’Etat Shimon Pérès se rendent prochainement à Moscou.

Dans le cadre des préparatifs pour son voyage, Pérès a reçu jeudi Lieberman. Ce dernier lui aurait alors déclaré qu’il était même question qu’Israël participe à une conférence internationale sous l’égide de la Russie. Il a fait part à Pérès de la teneur de ses conversa-tions, il y a quelques semaines, avec les dirigeants russes, dont le Premier ministre Vladimir Poutine, le prési-dent Dmitri Medvedev et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Il a rappelé qu’il avait convenu notamment avec ses interlocuteurs d’un accord de coopération stra-tégique, politique, économique et culturel entre les deux pays.

Pérès devrait effectuer ce périple le mois prochain. Quant à Barak, il est prévu qu’il rencontre prochainement son homologue russe.

Le rapprochement avec la Russie

s’inscrit dans le cadre des change-ments que Lieberman compte apporter dans la politique étrangère de l’Etat d’Israël. Dans des forums restreints, Lieberman a déjà expliqué l’objectif de ses démarches, en soulignant qu’Israël devait élargir ses horizons, en ne se limitant pas à l’Europe et aux USA, afin de mieux pouvoir promouvoir ses propres intérêts.

C’est dans la même perspec-tive que Lieberman envisage de se rendre prochainement en Amérique Latine où l’Iran tente de s’infiltrer et y attirer ses cellules terroristes. Il prévoirait également d’effectuer un voyage dans plusieurs Etats afric-ains qui entretiennent pour l’instant avec Israël des relations diploma-tiques très faibles.

Claire Dana-Picard

Le Grand Rabbin de Grande Bretagne nommé au Parlement

Le Grand Rabbin Sir Yonathan Sacks, vient d’être nommé à la Chambre Haute du Parlement britan-nique, appelée la Chambre des Lords. Il y siègera comme député « sans étiquette » « crossbencher » dans le jargon politique d’Outre Manche. La Chambre des Lords n’a pas autant de prérogatives politiques que la Cham-bres de Communes (Chambre Basse). C’est le gouvernement britannique qui a pris cette décision. Le Rabbin Sacks s’est dit « fier de cette nomina-tion » et a assuré « qu’il mettra toutes ses connaissances et son identité juive au service de la collectivité ». Le fait qu’il soit apolitique est pour lui « un avantage qui lui permettra d’avoir un regard plus indépendant et objectif sur le travail de la Chambre ».

Le leader de la judaïcité britannique estime « que la voix de l’éthique et de la spiritualité doit se faire entendre dans l’enceinte des institutions poli-tiques », et il a promis « qu’il fera entendre cette loi ».

La Présidente du Groupe des Représentants Juifs, Vivian Wein-mann, a envoyé ses félicitations au nouveau membre, et à déclaré « que cette nomination était un honneur pour le Judaïsme anglais et que le Grand Rabbin Sacks avait toutes les qualités et compétences tant intellec-tuelles qu’éthiques pour mériter cette nomination ».

Shraga Blum

Vers un rapprochement Israël-Russie ?

25http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 INTERNATIONAL

Est-il possible que le président américain et son adjoint n’aient pas accordé leur violon sur une question aussi sensible que l’Iran nucléaire ? Ce qui est certain, c’est qu’ils ne partagent pas le même point de vue sur le sujet et ils l’ont exprimé claire-ment à quelques jours d’intervalle.

On se souvient que pas plus tard que dimanche, le vice-président américain Joe Biden déclarait, dans une interview accordée à la chaîne télévisée ABC, qu’Israël était « libre d’agir comme il l’entendait pour écarter la menace iranienne » en soulignant qu’il s’agissait d’un Etat « souverain ».

La réponse du président n’a pas tardé à venir: Barack Obama, qui se trouve actuellement en tournée en Russie, a rétorqué lors d’un entretien avec la CNN qu’Israël « n’avait d’aucune manière obtenu le feu vert des USA pour attaquer l’Iran ».

Et d’ajouter: « Je pense qu’il est important que je sois très clair sur cette question, dans la mesure de mes possibilités. Notre administra-tion est cohérente dans ce domaine. Il est vrai que les Etats-Unis cherchent à résoudre cette crise avec l’Iran de façon pacifique, par des moyens diplomatiques ».

Obama a reconnu que la tâche ne serait pas aisée et qu’il ne se faisait pas beaucoup d’illusions sur les résultats de sa démarche. Il a ajouté que de toute façon, les Etats-Unis « se réservaient le droit d’agir et de prendre les mesures qui s’imposaient pour protéger le pays ».

Dans ce contexte, on peut mentionner ce qu’a écrit lundi soir le Washington Times. Il a indiqué que selon des responsables israéliens officiels, qui ont tout de même tenu à garder l’anonymat, le Premier ministre Netanyahou n’avait pas demandé l’autorisation des États-Unis pour attaquer l’Iran ou une aide quelconque pour une telle opération, « de crainte que la Maison Blanche ne repousse sa requête ».

Toujours d’après le journal, Netan-yahou serait arrivé à la conclusion que cela ne valait pas la peine de faire pression sur les Américains après la réponse négative qu’avait reçue son prédécesseur Ehoud Olmert du prési-dent précédent George Bush lorsqu’il avait réclamé l’aide des USA pour une éventuelle offensive israélienne contre l’Iran.

Claire Dana-Picard

Nucléaire iranien: Israël n’a pas le feu vert d’Obama

Polémique autour du nouvel ambassadeur au CaireLa nomination du nouvel ambassadeur d’Israël au Caire suscite des réactions indignées de la part de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères qui se sont plaints dimanche soir auprès de leur directeur, Yossi Gal. Ils ont prétendu qu’il ne fallait pas désigner Shaoul Kamissa, qui appartient au parti Israel Beteinou d’Avigdor Lieberman, étant donné que cela risquait d’envenimer les relations entre Israël et l’Egypte. La raison en est simple: Lieberman est pour l’instant persona non grata en Egypte en raison des propos peu amènes qu’il a tenus, avant sa nomination, sur le président Moubarak.

L’Américain Fred Hoff à DamasLe délégué américain Fred Hoff doit arriver dans la journée à Damas et il devrait s’entretenir jeudi matin avec le chef de la diplomatie syrienne, Walid Al Mouallem. Les deux hommes débattront des relations entre les USA et la Syrie et du “processus de paix” au Proche-Orient. Selon certaines estimations, l’émissaire spécial du président Obama, George Mitchell, devrait effectuer prochainement un voyage dans la région et se rendre dans plusieurs pays arabes dont la Syrie.

26 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104INTERNATIONAL

Un incident diplomatique semble avoir été réglé entre Israël et l’Union européenne, celle-ci s’étant excusée mercredi soir après la publication d’un communiqué virulent contre l’expansion des localités juives de Judée-Samarie.

Dans le message publié en début de semaine par Roy Dickinson, diplo-mate de la Commission européenne, il était indiqué que « la politique des implantations étranglait l’économie palestinienne et maintenait les Pales-tiniens dans un état de dépendance vis-à-vis des pays donateurs ».

Suite à ces accusations, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères Rafi Barak a convoqué l’ambassadeur de l’UE en Israël Ramiro Cibrian Uzal pour lui faire part de son indignation et lui dire que ces allégations n’étaient nullement fondées.

En outre, l’ambassadeur d’Israël à Bruxelles, Ran Curiel , a rencontré mercredi soir un représentant de la Commission européenne de soutien technique (ECTAO). Il s’est alors avéré que ces déclarations avaient été faites à l’insu de Benita Ferrero-Waldner, commissaire des Affaires extérieures de l’Union européenne. Le ministère des Affaires étrangères a finalement fait part de sa satisfaction à l’issue de cet entretien, même si l’on sait que les Européens n’approuvent pas l’extension des localités juives.

Quant aux Etats-Unis, les tensions persistent avec Israël après la rencontre de l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell et le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak. Le porte-parole du secrétariat d’Etat Ian Kelly a évoqué la question une nouvelle fois mercredi soir pour rappeler qu’Israël devait « geler les constructions dans

les implantations ». Et d’ajouter: ‘Le sénateur Mitchell et le ministre Barak ont eu d’excellents entretiens mais nos positions n’ont pas changé ».

Il a poursuivi en disant que les deux parties devaient respecter leurs engagements et déployer des efforts pour favoriser les contacts en vue d’une relance des pourparlers pour l’instauration d’une paix globale. C’est-à-dire que pour les Américains, si les Israéliens doivent interrompre leurs travaux dans les localités juives, les Palestiniens doivent pour leur part cesser les provocations et les actes terroristes. Et ceci doit se faire paral-lèlement aux démarches des pays arabes en vue d’une « normalisation des liens avec Israël ».

Claire Dana-Picard

La construction en Judée-Samarie: toujours au centre du débat

USA: baisse de popularité d’ObamaLa lune de miel entre le Président Obama et le peuple américain est-elle en train de fléchir? Selon des derniers sondages, Barack Obama ne bénéficie “plus que “ de 60% d’opinions favorables. C’est encore bien au-dessus de ses prédecesseurs à pareil période, mais il s’agit d’une baisse notoire par rapport aux sondages précé-dents. Selon les analystes, le Président américain est en train de perdre du terrain parmi les professions indépendantes et dans les Etats où il faisait jeu égale avec George W. Bush, à cause de la crise économique.

Le Rav Metzger écrit au roi de JordanieLe grand rabbin d'Israël Yona Metzger a adressé une lettre au roi de Jordanie Abdallah II pour lui demander d'intervenir personnellement afin de s'assurer que les touristes qui entraient dans son pays puissent y introduire dans leurs bagages leurs articles religieux. Le grand rabbin Metzger a décidé d'entreprendre cette démarche après avoir reçu de nombreuses plaintes d'écoliers et de touristes qui s'étaient rendus sur la tombe d'Aaron, en Jordanie, et avaient dû se délester de leurs affaires. Rappelons que selon la loi jordanienne, les Israéliens souhaitant entrer en Jordanie ne sont pas autorisés à y introduire leur châle de prière (Talit), leur Tsisit, leur Tefilinn, ni même leur Sidour (livre de prières).

Dizengoff Center est le cœur palpitant de Tel-Aviv. Ce centre commercial moderne et spacieux est un refl et fi dèle de la ville, vous y sentirez les vibrations et le rythme de Tel-Aviv. Dizengoff Center est le lieu de vie idéal pour Tel-Aviv.

Le point Vital de Tel–Aviv

Pour ceux qui veulent «vivre» Tel Aviv

28 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104SECURITE

Lorsqu’on parle de paix froide avec l’Egypte, on n’est pas loin de la réalité. Le président Moubarak, qui est prêt à recevoir régulièrement les dirigeants israéliens se succédant au pouvoir, n’a jamais accepté de se rendre en Israël et il a esquivé une fois de plus la question, il y a encore quelques jours, lorsqu’un journaliste lui demandait pourquoi il n’avait jamais fait le déplacement.

A présent, en cette fin de semaine, alors qu’il a reçu tout récemment le président de l’Etat Shimon Pérès, Moubarak se montre une nouvelle fois hostile, et cela dans une interview exclusive accordée à un quotidien israélien, le Yedioth Aharonot.

Estimant que le soldat Guilad Shalit, séquestré depuis plus de trois ans par le Hamas, était toujours vivant et en bonne santé, il a ajouté qu’Israël était responsable de l’échec des négo-ciations menées pour la libération du jeune otage. Il a rappelé que lors de la transaction mise en place à la fin

du mandat d’Olmert, les tractations n’avaient pas abouti à cause d’un problème dans « l’échange des pris-onniers ».

Et de souligner: « Vous auriez pu conclure l’affaire Shalit il y a déjà quatre ou cinq mois. Plusieurs condi-tions avaient été fixées et nous étions prêts à conclure et à passer au premier stade. Mais au dernier moment, vous avez changé d’avis d’un seul coup, et l’affaire est tombée à l’eau. Vous avez ainsi poussé l’autre camp à durcir ses positions et à réclamer davantage de prisonniers ».

Il ne faut pas oublier, dans ce contexte, que l’Egypte joue depuis le départ le rôle de médiateur dans cette affaire. Moubarak, tenant malgré tout à montrer combien l’Egypte assumait ses responsabilités, a encore déclaré qu’à son avis, la question devait être réglée prochainement mais il a ajouté prudemment qu’il ne pouvait pas s’engager pour un calendrier précis.

En Israël, on réagit avec vigueur

aux allégations du président égyptien. « C’est le Hamas qui a fait échouer la transaction et non Israël », ont précisé des responsables israéliens. « Sur une liste de 450 détenus palestiniens, Israël a refusé d’en libérer 125. Le Hamas a alors été prié de présenter une autre liste mais il ne l’a pas fait, il est donc responsable de cet échec ».

Mis à part la question de Shalit, le président égyptien a profité de cette interview donnée à un quoti-dien israélien pour adresser une « mise en garde » au Premier ministre Netanyahou, lui reprochant de ne pas être prêt à un compromis concernant la reconnaissance de l’Etat juif par les Palestiniens. Il a déclaré qu’on ne pouvait pas faire d’Israël un Etat exclusivement juif et que cette « erreur » serait nuisible à long terme aux Israéliens eux-mêmes.

Claire Dana-Picard

C’est mercredi après-midi qu’a eu lieu au Mont Herzl la cérémonie officielle commémorant la Deuxième Guerre du Liban. Parmi les officiels étaient présents la Président de la Knesset, Reouven Rivline, le ministre de la Défense Ehoud Barak, le chef d’état-major, Gaby Ashkenazy, le Grand Rabbin d’Israël Yona Metzger et d’autres personnalités.

Dans son allocution, Reouven Rivline a rendu hommage au courage des soldats, et a déclaré entre autres que « cette guerre avait ouvert les yeux de la population sur ce qui se passe à la frontière nord d’Israël ». Il a ajouté « que beaucoup savaient ce qui s’y préparait, mais tout le monde préférait adopter la politique de l’autruche et faire semblant que tout allait bien. C’est une leçon pour l’avenir ». S’adressant aux familles endeuillées, le Président de la Knesset leur a dit : « Quel prix douloureux que la perte d’un fils ! Quel dommage que pour entendre et connaître toutes les qualités d’une personne, il faille passer par cette tragédie ! » « Par leur bravoure », insistait Rivline, « ils nous ont rappelé qu’existent encore dans ce peuple certaines valeurs que l’on croyait oubliées ». Il a aussi tenu à rappeler le courage et l’exemplarité de certains soldats, entre autres ceux du Commandant Roï Klein z.l. qui s’est couché sur une grenade pour sauver ses soldats, l’équipage du tank de Benayahou Rhein z.l., Ouri Grossman z.l., Adam Goren z.l. et tant d’autres. « Eux et d’autres, sont un exemple de la pluralité de notre société, de gauche à droite, de Judée-Samarie aux Kibboutzim, des sabras comme des nouveaux immigrants. Ils sont la nuée de feu qui nous dirige et nous mène » a-t-il conclu.

Le ministre de la Défense a lui

également rendu hommage au courage des soldats, et s’est adressé tout particulièrement aux familles de ceux qui sont tombés. Il a eu une phrase lourde de sens en disant « que la bravoure et les qualités des jeunes soldats ont compensé les erreurs de leur supérieurs », faisant ainsi allu-sion à tout ce que la Commission Winograd a fait ressortir quant à cette campagne militaire. Il a voulu souligner « que le Hezbollah, malgré ses déclarations belliqueuses, avait subi un lourd revers qui se traduisait aujourd’hui par une situation calme à la frontière nord ». Puis, voulant sans doute répondre aux nombreuses attaques dont il avait fait l’objet lors du déclenchement du conflit, il a tenu à dire que « le retrait de Tsahal du Liban, en 2001, avait été mal inter-prété par le Hezbollah, qui en avait tiré des conclusions erronées ».

Ehoud Barak s’est toutefois refusé à l’angélisme et a rappelé « que la situation est toujours fragile et explo-sive tout au long de cette frontière ». Se référant à la nouvelle donne politique au Liban, il a rappelé « que désormais, le gouvernement libanais sera tenu pour responsable pour tout ce qui pourrait arriver, et « qu’Israël tendait la main de la paix au Liban, tout en maintenant sa deuxième main sur la gâchette ».

Il a conclu en rappelant « qu’il y avait encore une mission à accomplir pour tourner la page de cette guerre, c’est le retour à la maison de Guilad Shalit, vivant et en bonne santé ».

Cérémonies de commémoration dela 2e Guerre du Liban

GB: « Pas d’embargo sur Israël »L’ambassade de Grande-Bretagne en Israël a tenu à démentir les informations publiées ce lundi matin sur un embargo décrété par le gouvernement britannique sur les armes à destination d’Israël. “Il est vrai qu’il y eu quelques cas d’exportations d’armes qui ont été utilisées lors de l’Opération ‘Plomb Durci’ et dont les critères d’utilisation ont été modifiés entre temps, mais c’est quelque chose de courant, et il n’y aura pas d’embargo” précise-t-on à l’ambassade.

Moubarak met en cause Israël dans l’affaire Shalit

Israël et les Etats-Unis feront un test commun du missile HetzIsraël effectuera bientôt un test du missile Hetz à partir d'une base américaine située dans l'océan Pacifique, au cours d'une opération commune qui comprendra également trois systèmes américains de défense anti-missile. Le directeur de l'agence antimissile du Penta-gone, le général Patrick O'Reilly, a affirmé que le test permettrait à Israël de vérifier si le missile Hetz fonctionne contre les cibles situées à plus de 1 000 km.

est disponiblesur les vols

29http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 securite

L’administration civile intervient en SamarieDes représentants de l'administration civile, accom-pagnés de soldats et de gardes-frontières, se sont présentés mercredi matin au point de peuplement de Havat Guilad, en Samarie. Ils ont distribué sur place des ordres aux résidents, leur interdisant de poursuivre la construction de plus d'une dizaine d'habitations.

Il y a quelques jours, la presse signalait la présence de deux navires de guerre israéliens, les plus sophis-tiqués des forces navales du pays, dans le canal de Suez. Venant de la Méditerranée, ils auraient pris la direction de la Mer Rouge. Pour certains experts, ces manœuvres constitueraient un avertissement à l’intention de l’Iran sur le potentiel des forces armées israéliennes et sur le niveau de coopération avec l’armée égyptienne en cas de conflit.

Interviewé par le Sunday Times britannique, un haut responsable sécuritaire israélien a confirmé l’information et a déclaré que ces manœuvres devaient être prises très au sérieux. Et d’ajouter: « Israël investit beaucoup de temps dans ces préparatifs qui sont nécessaires, vu la complexité d’une éventuelle offen-sive contre l’Iran. Tout cela doit être considéré comme un message très clair destiné à l’Iran, afin que ses diri-geants comprennent qu’Israël est prêt à mettre ses menaces à exécution ».

Le haut gradé israélien a également souligné que le fait que ces manœu-vres sont menées ouvertement n’était pas fortuit. « Il ne s’agit pas d’une opération secrète, tout est fait pour montrer la capacité de nos forces », a-t-il encore précisé. Le journal

Canal de Suez : Israël met-il en garde l’Iran ?

britannique a rappelé également que l’armée de l’Air israélienne avait effectué il y a quelques temps des exercices aériens, dans le même état d’esprit, dont des vols au dessus de la Grèce et de la région de Gibraltar.

Mais il n’y aurait pas que les manœuvres militaires: le Times indique également qu’Israël a resserré dernièrement ses relations diploma-tiques avec plusieurs Etats arabes craignant eux-aussi les retombées du nucléaire iranien. Parmi eux, bien

sûr, l’Egypte, qui contrôle le Canal de Suez et qui a participé aux dernières opérations menées dans ce secteur.

Le Times interpréterait même dans ce contexte les compromis acceptés dernièrement par Israël concernant la question du « gel des implantations ». En cédant à certaines exigences arabes, selon le quotidien britannique, Israël préparerait plus facilement le terrain à une offensive en Iran. Tout cela reste cependant très spéculatif…

Un Arabe déguisé en soldat arrêté devant la résidence du présidentUn Arabe déguisé en soldat de Tsahal a été arrêté mercredi matin devant

la résidence du président de l'Etat, à Jérusalem. Il a éveillé les soupçons de gardes-frontières montant la garde dans le quartier. Après son inter-rogatoire, il s'est avéré qu'il avait passé la nuit dans un chantier voisin et la police a trouvé sur les lieux un autre uniforme de l'armée ainsi qu'un faux pistolet et des faux papiers. Le suspect doit être à présent interrogé par les services de sécurité qui doivent vérifier s'il ne planifiait pas une action criminelle ou terroriste.

30 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104TEMPS ET CONTRETEMPS

Le jeu des onze familles

Un aspect de l’économie israéli-enne est peu connu. On connait les louanges déversées à longueur de commentaires sur une économie dynamique totalement calquée sur l’américaine au point où la majorité des sociétés préfèrent être cotées au Nasdacq plutôt qu’à la Bourse de Tel-Aviv. Mais on ignore qu’une génération d’oligarques est née sur le modèle russe. Peut-on utiliser le terme russe d’oligarque pour quali-fier certaines personnalités israéli-ennes du monde des affaires qui se sont enrichies lors du dernier poste occupé par Benjamin Netanyahou, sous le gouvernement Sharon, en tant que ministre des finances ? Il y a effectivement une similitude entre la politique de réformes entreprise à partir de 2003 et la politique de privatisation de Boris Eltsine. Le premier ministre actuel décida d’audacieuses réformes profondes, souvent impopulaires, parce que marquées par le sceau du libéral-isme poussé à son paroxysme.

Les options économiques retenues le font d’ailleurs ressembler à son « frère » Sarkozy puisque Netan-yahou décida une baisse impor-tante des impôts couplée avec la refonte du système des retraites et de l’assurance maladie. Il décida en particulier des réductions dras-tiques de budget avec une réduction des allocations de chômage afin de

forcer les gens à travailler plutôt qu’à recevoir des aides de l’Etat. Les Arabes et les ultra-orthodoxes furent les premières victimes de ses mesures mais, d’une situation de récession, il mena l’économie à une croissance de 5,2% tandis que le taux du chômage était résorbé de 11% à 6%. Le nouveau budget a été voté avec peu d’avancées sociales et la hausse de la tva aura pour conséquence de toucher toutes les couches de la population, les riches et les pauvres.

L’économie israélienne avait alors rompu avec le modèle soviétique des premiers dirigeants travaillistes historiques qui avaient instauré la bureaucratie. Netanyahou décida de la faire entrer de plein pied dans le système capitaliste moderne, sauvage pour certains, caracté-risé en Israël par un grand secteur public doublé d’un secteur indus-triel en forte croissance faisant d’Israël le second pays en nombre de sociétés cotées au Nasdaq. Cette dernière crise économique, qui a été ressentie de manière mondiale, n’a pas été subie avec la même intensité qu’en Europe et seules les entre-prises ayant axé leur développement uniquement sur les Etats-Unis ont souffert.

Mais délaissant les odes sur la réussite d’Israël dans le domaine du high-tech et de la biotechnologie

grâce à ses ingénieurs et ses cherch-eurs de pointe, il nous faut parler de l’autre Israël : celui du vrai pouvoir économique. La prise de participa-tion israélienne de 630 millions d’euros dans le capital des super-marchés français Carrefour nous a fait nous pencher sur tous ces des grands groupes israéliens qui sont tombés aux mains d’une dizaine de personnes après la décision de Netanyahou de privatiser des groupes prospères. C’est ce contexte qui donne de sérieuses similitudes avec l’histoire économique russe.

Israël avait réussi à fonder sa propre dynastie d’oligarques puisqu’une poignée de personnes a profité d’une telle aubaine. Les familles Ofer, Dankner, Arison, Leviev, Fishman, Hamburger, Tshuva, Saban, Borovich, Wertheim et Wiessman ont alors touché le jackpot. Une seule exception cepen-dant pour limiter la comparaison : les privatisations se sont déroulées en Israël visiblement de manière transparente et sous contrôle d’une autorité de régulation indépendante. En revanche, dans le scénario russe sous l’ère Eltsine, les principaux fleurons de l’industrie soviétique ont été bradés aux amis de sa fille Tatiana pour le dixième de leur valeur. Un certain doute subsiste cependant sur la méthode israé-lienne puisque l’ancien Premier

Ministre Ehud Olmert reste encore poursuivi pour s’expliquer sur les conditions de la privatisation de la Banque Leumi lors de son passage éclair au ministère de l’économie.

Ainsi, seule une dizaine de familles contrôle l’économie israélienne, en toute transparence. Trois gros distributeurs, Supersol, Clubmarket et Blue Square, se partageaient en 2005 les 60% de la grande distri-bution. La faillite de Clubmarket changea la donne puisque, pour éviter les conséquences sur l’emploi, Supersol est appelé à la rescousse pour racheter son principal concur-rent avec l’aval des autorités anti-trust israéliennes. Ce rachat permit ainsi à un seul groupe de contrôler à lui seul 40% du marché de la distri-bution. Ce chiffre astronomique n’a nul équivalent dans les pays occidentaux. Par comparaison, le premier distributeur français sous l’enseigne des Centres Leclerc détient 17% du marché hexagonal, tandis que Wal-Mart contrôle 20% de la distribution au U.S.A et Tesco 25% au Royaume-Uni.

Supersol appartient à la holding IDB justement dirigée par Nochi Dankner qui vient de prendre une participation dans Carrefour. Mais il contrôle d’autres groupes économiques dans le bâtiment avec l’entreprise de travaux publics Azorim, dans les assurances avec

Clal et dans les télécommunica-tions avec Cellcom. Une situation comparable en France aurait été dénoncée avec bruit si une seule entité, un seul homme, contrôlait à la fois les hypermarchés Carrefour, Leclerc et Intermarché avec en sus les groupes Bouygues, Axa et l’opérateur SFR. Cette comparaison permet d’appréhender concrètement le pouvoir de Nochi Dankner dont le groupe a annoncé en 2006 des revenus de plus de 270 milliards de dollars en progression de 12% chaque année.

L’appétit de pouvoir de Nochi Dankner ne s’arrête pas à ces simples acquisitions. Il avait essayé de mettre la main sur la première banque israélienne, la Banque Hapoalim, au moment de sa priva-tisation. Mais il avait été doublé à l’époque par Shari Arison, fille du magnat décédé Ted Arison, qui rafla la banque empochant du même coup 40% du marché bancaire laissant des miettes de 20% à la deuxième banque, la Leumi. Deux banques possèdent donc le monopole de la stratégie bancaire dans un pays où les petites entités bancaires font pâle figure devant ces deux mastodontes. Pour rester dans les comparaisons françaises, les groupes BNP-Paribas et Société Générale détiennent à peine 32% du marché bancaire en France tandis que le duo Hapolalim-Léumi surfe sur les 60%. Ce mono-pole bancaire explique d’ailleurs le taux élevé des prélèvements appliqués pour chaque opération banale. Le marché est tellement concentré et la compétition totale-ment étouffée que l’usager devient un véritable otage des banques qui cependant n’ont pas de complexes à annoncer tous les ans des profits astronomiques, excepté durant les années 2008-2009.

Le téléphone n’est pas en reste puisque l’industriel Haim Saban contrôle la téléphonie Bezeq et l’opérateur mobile Pelephone, tout en ayant la main sur le réseau de TV satellite YES. Quant à l’essence, elle est partagée entre Delek contrôlé par Itzhak Tshuva, Sonol par les frères Borovich, et Dor-Alon par David Wiessman.

Et cela continue encore. Le gouvernement israélien a offert au privé les raffineries de pétrole de Haifa, remportées par Samy Ofer après avoir empoché les usines chimiques Israel Chemicals et le premier armateur israélien ZIM. La conséquence de ces cessions de privatisations ont conduit Samy Ofer à contrôler à lui seul la grande majorité de l’industrie lourde israé-lienne. La compagnie du million-naire israélien Lev Leviev, Africa-Israel, avait souffert du contrecoup des subprimes américains mais il n’y a pas d’inquiétude pour ses affaires puisqu’elle vient de remporter un juteux appel d’offres pour la construction de deux tours de 29 étages chacune à Givatayim.

Onze familles détiennent le pouvoir économique en Israël. Aucune d’entre elles n’a choisi d’entrer ouvertement en politique pour participer aux décisions de l’Etat. Tacitement le pouvoir poli-tique leur appartient déjà.

31http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 INTERVIEW

Une délégation de rabbins euro-péens s'est rendue tout récemment au Kazakhstan pour inaugurer un centre communautaire et une synagogue. Une visite passionnante dont nous parle le Gd Rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, René Gutman, membre de cette délégation.

Claire Dana-Picard; Avant de parler de votre voyage, il faudrait peut-être donner quelques indica-tions sur le Kazakhstan. Il s'agit donc d'un pays qui faisait partie de l'URSS jusqu'en 1991, où il a acquis son indépendance. Géographique-ment, on peut dire que le Kazakh-stan partage notamment ses fron-tières avec la Russie et la Chine et qu'il a une superficie de près de 3 millions de km carrés pour une population qui n'atteint pas les 16 millions… je crois que c'est quelque chose qui vous a frappé, ces grandes étendues inhabitées …

Gd Rabbin René Gutman: Oui, c'est d'ailleurs la première impression que l'on ressent lorsqu'on s'apprête à atterrir dans ce pays, l'immensité des steppes, ces espaces immenses pour un pays grand comme six fois la France et où effectivement la popula-tion est très raréfiée et se concentre dans quelques grandes villes comme celle de Alma-Ata qui est la capi-tale historique, alors que la capitale politique et celle où s'est déroulée la visite du président Shimon Pérès est Almaty. C'est un pays qui, tout en étant membre de l'ancienne URSS, est à dominante musulmane, avec un Islam modéré, ce qui explique le sens du voyage du président de l'Etat d'Israël. Ce n'est pas son premier voyage d'ailleurs - il y était voilà deux ans pour l'inauguration du centre communautaire d'Almaty - parce que c'est un pays qui s'ouvre à Israël et nous avons peu d'amis dans cette région du monde pour ne pas faire l'effort de nous engager dans le dialogue qui est maintenant instauré.

CDP: Qu'en est-il de sa popula-tion juive ? Il y a beaucoup de Juifs qui vivent aujourd'hui au Kazakh-stan ?

RG: Il y a deux ou trois commu-nautés dont celle d'Alma-Ata qui compte 14 000 Juifs. Il y a certaine-ment des milliers d'autres Juifs qui sont éparpillés dans d'autres grandes villes mais qui, dans la masse locale, ne sont pas répertoriés. Il y a eu une très forte assimilation, et ce n'est certainement pas le retour à la vie religieuse qu'ont connu les commu-nautés juives d'Ukraine ou de Russie. Mais depuis quelques années, il y a une tentative de renouveler cette vie juive par la création d'une synagogue, c'était d'ailleurs l'objet de la deuxième partie de la visite de Shimon Pérès, visite à laquelle j'ai été invité avec une délégation de grands rabbins euro-péens et de responsables du mouve-ment Habad.

CDP: Vous êtes donc partis de Bruxelles; qui faisait partie de votre délégation ?

RG: Tout d'abord, je dois dire que ce voyage a été organisé par un philan-thrope juif bruxellois, originaire de Strasbourg, M. Sylvain Geller, qui a composé une délégation comportant notamment le Grand Rabbin Everest, d'Amsterdam, le Rabbin Levinson,

grand rabbin de Cologne, le Rabbin Lieberman, d'Anvers, et moi-même. Il y avait en outre quatre délégués du mouvement Habad: le Rav Lévine de New York, un délégué Loubavitch de Toulouse et également le Rabbin Pinson, Rabbin Loubavitch à Brux-elles.

CDP: Parlons maintenant de l'inauguration de ce centre commu-nautaire et de cette synagogue : Quel public va attirer ce centre si vous dites qu'il y a peu de Juifs au Kazakhstan ?

RG: Il va attirer la population juive potentielle qui est, comme je l'ai dit, encore méconnue et qui n'a pas encore oser vraiment s'identifier comme juive. On pense que grâce à l'inauguration officielle par le préfet de la région, par les ministres et les personnalités qui étaient présentes, ils pourront désor-mais plus ouvertement et de façon plus légitime, se reconnaître et se faire reconnaitre comme Juifs et bénéficier des services de la communauté. Il faut dire que la situation économique de ce pays est encore très modeste et il est clair qu'être membre aujourd'hui d'une communauté en ex-URSS, cela veut dire aussi bénéficier de services sociaux dont ont bien besoin nos frères et sœurs qui sont encore là-bas dans des situations souvent précaires.

CDP: C'est une initiative qui a été encouragée par les autorités locales ?

RG: Absolument, et cela a fait écho à l'ouverture de ce pays, de façon générale, à la vie religieuse. Il y a une certaine tolérance parce que c'est un pays slave à dominante religieuse musulmane, mais égale-ment ouvert à toutes les religions. Il y a même un encouragement à la vie religieuse: le président du Kazakhstan lui-même est celui qui a organisé, cette année encore, au moment de la visite du président de l'Etat d'Israël, ce grand forum interreligieux auquel j'avais participé l'an dernier et qui est une réunion de tous les principaux leaders des religions du monde entier, monothéistes ou non. Il y a de la part des autorités locales ou régionales une ouverture vers le religieux comme passerelle et comme base pour vivre ensemble dont veut faire bénéficier l'Etat du Kazakhstan à ses citoyens.

CDP: Où se situent ces centres ?RG: Le pays étant immense, il faut

savoir qu'ils sont séparés de 1000 kilo-mètres. Le premier, tout neuf, qui vient d'être inauguré se trouve dans la ville d'Öskemen, (en russe: Oust-Kameno-gorsk ou Ust'-Kamenogorska): c'est une ville moyenne de 200 000 habi-tants et le centre, qui est magnifique, se trouve dans la périphérie de la ville où vivaient sans doute les Juifs. L'autre centre, que nous avons vu à Alma-Ata, se trouve lui aussi à la lisière de la ville, sans doute dans une région où les Juifs s'étaient installés. Les Juifs du Kazakhstan, il faut le rappeler, ne sont pas, pour la plupart, des indigènes mais ils sont venus de la Russie blanche, de Moscou, d'une part lors de la Seconde Guerre mondiale et d'autre part lors des procès des blouses blanches et des persécutions que Staline avait fait subir. Donc, alors que les habitants du Kazakhstan ont des caractères proches de la Mongolie et de la Chine, les Juifs sont en grande

partie issus de la Russie blanche. La synagogue et le centre communau-taire (d'Öskemen) se trouvent dans un complexe qui fait pâlir bien des communautés françaises par la façon très pragmatiques et très audacieuse avec laquelle cela a été construit puisque doivent s'y trouver également, non seulement des salles de fête mais aussi des structures pour de futures écoles et des jardins d'enfants. Il y a sur place des animateurs commu-nautaires, essentiellement issus du mouvement Habad. Il faut dire qu'il est difficile aujourd'hui, même si la conférence des Rabbins européens tenait à encourager et à aider cette fondation, de trouver, mis à part les émissaires du Rabbi de Loubavitch, des couples prêts à s'installer à des milliers de kilomètres et à vivre dans des conditions difficiles. N'oublions pas que l'hiver est très rude dans ces contrées et il faut aussi beaucoup de courage pour affronter cette situa-tion dans un pays où il faut maîtriser une langue qui n'est pas encore très répandue parmi nos rabbins.

CDP: Vous êtes allé également vous recueillir sur la tombe du père du Rabbi de Loubavitch, le Rav Lévi Its'hak Schneerson, qui est décédé à Alma Ata pendant la Seconde Guerre mondiale. Alors, comment cela s'est-il passé ?

RG: C'était un moment des plus émouvants. Nous savions qu'une partie de la famille Schneerson, comme d'autres, avait été chassée de Russie et avait pu émigrer, dans des conditions très dramatiques, au

Kazakhstan. Ce fut donc un moment très émouvant de se rendre dans le carré juif du cimetière d'Alma Ata et d'aller dans ce qu'on appelle le Ohel, c'est-à-dire une bâtisse individualisée où se trouve la tombe du père du Rabbi de Loubavitch. C'est un moment impressionnant, il faut dire que les rites sont particuliers parce que les fidèles Loubavitch se déchaussent avant d'y entrer. C'est un endroit qui a été isolé des autres tombes de manière à ce qu'un Cohen puisse s'y rendre. Et sur place, l'usage veut qu'on écrive un kvittel, c'est-à-dire un message, un vœu que l'on dépose devant la tombe. Le Rav Lévi Its'hak Schneerson était l'auteur d'ouvrages moins connus que ceux de son fils mais qui font autorité dans le monde de la Hassidout et de la Cabale puisque la plupart de ses écrits sont des commentaires sur le Zohar. Ils ont d'ailleurs été écrits dans des conditions très particulières: on raconte que c'est sa mère qui devait préparer l'encre nécessaire à partir d'herbes pour qu'il puisse écrire sur les murs ou sur tout ce qu'il pouvait trouver car à l'époque, ils manquaient de tout, et également de papier et d'encre. On trouve ces manuscrits aujourd'hui dans la bibliothèque de la communauté Loubavitch de New York et on voit effectivement que ses écrits sont faits de différentes couleurs correspondant aux différentes herbes qui lui permettaient d'écrire.

CDP: Dernière question, M. le Grand Rabbin: vous êtes le Représentant permanent de la Conférence des Rabbins européens et je crois que c'est à ce titre que

vous avez fait ce voyage: quel est le rôle de cette conférence des Rabbins, dans quels domaines agit- elle ?

RG: Elle joue un rôle essentiel par rapport à la législation européenne et en particulier, par rapport à la Cheh'ita (abattage rituel). Nous avons eu, grâce à D.ieu et grâce au soutien de la France, une grande réussite récemment lorsque nous avons pu contrer des menaces très sérieuses qui pesaient, non pas sur l'exercice de la Cheh'ita mais sur les modalités de cet exercice où il était question d'imposer des normes qui ne sont pas valables selon la Halakha. Cela demande un engagement et une présence presque quotidiens. Heureusement, je ne suis pas seul, d'autres collègues, que ce soit le Grand Rabbin Fizon de Metz, ou le Grand Rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, qui était d'ailleurs aussi avec nous dans ce voyage, participent à cette action. Et puis, il y a également des consultations au niveau de l'enseignement de la tolérance et de la religion en Europe. Ce sont là les deux grands thèmes qui nous préoccupent et dans lesquels nous essayons de nous investir, de concert également avec les représent-ants Loubavitch qui sont très présents et très actifs au sujet de la Cheh'ita, du rituel et de l'éducation. Et nous avons eu le grand honneur de célébrer le Siyoum Hashass dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe de Strasbourg, ce qui montre combien nous sommes présents et reconnaissants de l'accueil que nous y trouvons.

Ecouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.ilInterview du Gd Rabbin René Gutman par Claire Dana-Picard

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32 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104ECO/TECH

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Des chercheurs au Technion et à l’Université hébraïque de Jérusalem élaborent une méthode de traitement pour l’ostéo-arthrite

Des chercheurs au Technion et à l’Université hébraïque de Jérusalem élaborent une méthode de traitement pour l’ostéo-arthrite (maladie dégé-nérative des cartilages) en utilisant une injection de nanoparticules phos-pholipides dans l’articulation de la hanche

Le nouveau traitement pourrait éviter l’intervention chirurgicale et alléger la douleur; cette approche sera présentée la semaine prochaine au Technion lors d’un atelier sur la tribologie organisé par des chercheurs israéliens et chinois

«L’épaisseur du cartilage est environ 2 millimètres», explique le Professeur Izhak Etsion de la faculté d’ingénierie mécanique au Technion, qui parti-cipe à ce projet conjointement avec le Professeur Chezi Bernholz de l’université hébraïque de Jérusalem.

«Il s’agit d’une substance absor-bante qui sert de séparation entre les os dans l’articulation, permettant le mouvement des os avec un minimum de frottement.

Pour obtenir cet effet, l’articulation contient une substance lubrifiante (le «liquide synovial») dont la fonction est de prévenir la dégradation du cartilage. Si le liquide synovial n’est pas sain le cartilage dégénère, ce qui risque de mettre les os en contact direct.

Si c’est le cas, se produisent non seulement une douleur intense mais aussi une restriction du mouvement. Le problème peut être résolu par le remplacement de la hanche, c’est à dire, l’implantation d’une articulation artificielle.

Le Professeur Bernholz et moi essayons de créer une méthode qui permettrait, en réduisant l’usure articulaire, de retarder l’intervention chirurgicale ou même de l’éviter complètement.

Aujourd’hui les médecins injectent dans l’articulation malade de l’acide hyaluronique, censé améliorer la lubrification du cartilage.

Mais il n’est pas évident que cette

Des chercheurs du Technion et de l’université hébraïque de Jérusalem élaborent une méthode de traitement pour l’ostéo-arthritePour prédire l’intensité des

prochaines inondations aux Etats-Unis, des chercheurs de l’université de Tel Aviv (TAU) utilisent les antennes relais des réseaux mobiles.

Selon l’atelier.fr“Selon eux, l’humidité détériore

la qualité des signaux émis par les antennes lorsque les utilisateurs télé-phonent ou s’envoient des messages.

Du coup,”en calculant le taux d’humidité ambiante autour des antennes relais et en le comparant avec la qualité du signal émis, il est possible de construire un modèle de prédiction efficace”, explique Pinhas Alpert, responsable du projet.

Une étude dans le désertCes donnés couplées avec la pluvio-

métrie ont permis aux chercheurs d’améliorer les modèles prévision-nels d’alerte contre les inondations.

Pour mettre au point leur tech-nologie, les chercheurs ont réalisé des tests dans une zone inondable du désert de Judée en Israël, où le

nombre d’antennes relais est assez important. Cette étude a été réalisée en partenariat avec les opérateurs israéliens Cellcom et Pelephone, qui ont fournis les données nécessaires aux mesures.

Un outil facile à déployerSelon Pinhas Alpert, “ce nouvel

outil permet d’anticiper les change-ments de climat”. Il sera proposé aux météorologistes pour qu’ils les incor-porent dans leurs modèles de prédic-tion de l’ampleur des inondations. Ce, afin d’anticiper d’éventuelles catastrophes et évacuer les popula-tions. Selon ces concepteurs, cette technologie est très facile à mettre en place puisque l’infrastructure existe déjà : des centaines de milliers d’antennes sont déjà installées”.

Prédire l’intensité des inondations grâce aux antennes relais des réseaux

Toyota envisage de coopérer avec des firmes israéliennes

De hauts responsables de la firme multinationale japonaise Toyota prévoient de se rendre très p r o c h a i n e -ment en I s r a ë l a f i n

d’envisager les possibilités de coopération avec les entreprises de l’Etat juif.

Des compagnies israéliennes présenteront à leur invité une nouvelle génération de voitures compre-nant des économies d’essence, des nouvelles mesures de sécurité pour le conducteur ainsi qu’une meilleure appréhension des risques pour ce dernier. La visite de ces responsables devrait durer environ une semaine.

Ils devraient rencontrer 10 entre-prises israéliennes,

toutes triées sur le volet et sélec-

t i o n n é e s a p r è s examen de leurs champs

d’action et de

l e u r s capacités

à répondre aux besoins de

la firme japonaise.

Selon « the Israel Exports Institute », les technologies présen-tées par les compagnies israéliennes s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle génération de voitures et utilisent les sciences de la vie, les technologies de la communication, des logiciels de pointe dans le but d’intégrer ces dernières dans les firmes d’automobiles.

Coopération entre Alvarion et Bolloré télécomLe leader mondial du haut débit sans fil, Alvarion, et l’opérateur télécoms français, Bolloré Telecom, vont développer un projet pilote 4G WiMAX sur la Côtes d’Azur en collaboration avec la municipalité d’Antibes. Ce projet pilote, basé sur la solution 4Motion d’Alvarion, apportera des services comme l’accès Internet, la diffusion vidéo et la VoIP, aux bateaux amarrés dans la marina, ainsi qu’aux plages environnantes, aux écoles et aux bâti-ments municipaux. Il permettra également de tester des applications de vidéo-surveillance au Port Vauban en utilisant des caméras de la société Axis.

substance aide vraiment les patients. Le Professeur Bernholz élabore des liposomes conçus pour être injectés dans l’articulation à la place de l’acide hyaluronique.

Dans mon laboratoire, je suis en train de tester les effets de ces substances sur la réduction du frotte-ment articulaire et sur la dégradation du cartilage.»

Pour ces tests un système expéri-mental spécial a été mis en place dans le laboratoire du Dr. Etsion à la faculté d’ingénierie mécanique au Technion.

Un bouchon portant du cartilage posé sur un morceau d’os de petit diamètre est inséré dans le système, face à un autre bouchon, de diamètre supérieur, portant lui aussi du carti-lage posé sur un morceau d’os.

Les deux bouchons de cartilage sont plongés dans un liquide physi-ologique contenant les nano parti-cules (des nano-liposomes). Les chercheurs appuient sur les cartilages et les font glisser l’un contre l’autre de façon à imiter le mouvement réel qui se produit dans une véritable articulation.

Quand les cartilages commencent à montrer des signes d’usure, de minus-cules particules de cartilage s’érodent

et sont libérées dans le liquide.Les chercheurs au Technion ont

réussi à mesurer le poids de ces parti-cules de cartilage usé dans le liquide; de cette façon ils peuvent mesurer et comparer l’efficacité de différents liposomes, afin de chercher ceux qui sont les plus aptes à prévenir la dégé-nération du cartilage articulaire.

Cette méthode a été brevetée et fait l’objet d’un Start-Up nommé « Moavius Medical ». « Chez les malades affectés par cette maladie, le liquide synovial est enflammé», ajoute le Professeur Etsion, «nous avons réussi à mesurer, en labora-toire, l’usure du cartilage ainsi que l’inflammation du liquide synovial.

Nous avons pu comparer aussi les effets de l’ajout de liposomes à l’ajout d’acide hyaluronique. Une amélioration nette a été notée avec les liposomes, lesquels ont produit une réduction de 40% du taux d’usure du cartilage, par rapport à une réduc-tion de 10% seulement obtenue avec l’ajout de l’acide hyaluronique au liquide enflammé. »

Les résultats expérimentaux ont été publiés dans la revue scientifique « Wear-Elsevier ».

33http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 ECO/TECH

La Banque d’Israël aurait-elle perdu le contrôle de ses réserves en devises? C’est la question que se pose aujourd’hui la presse israélienne face à l’explosion historique des réserves en dollars accumulées par la Banque centrale.

A la fin du mois de juin dernier, les réserves en devises détenues par la Banque d’Israël totalisaient 49,99 milliards de dollars. C’est une augmentation de 2,4 milliards de dollars en un mois.

Depuis la décision de racheter massivement des dollars au début de 2008, la Banque d’Israël a acquis 20 milliards de dollars; autrement dit, les réserves en devises ont fait un bond de 75% en 18 mois.

On se souvient qu’en mars 2008, la Banque centrale avait lancé un « programme d’augmentation des réserves en devises ». Objectif avoué: accroître les réserves en devises du pays de 29 à 40 milliards de dollars.

Pour atteindre cet objectif, la Banque d’Israël a acheté des dollars à raison de 25 millions par jour en moyenne.

Seulement voilà: l’objectif des 40 milliards de dollars a été atteint en décembre 2008 mais la Banque centrale continue son achat quotidien de dollars.

A Jérusalem, les observateurs économiques se demandent si la Banque centrale agit selon une stra-tégie économique bien définie; dans le cas contraire, cela signifierait qu’elle aurait perdu le contrôle des achats de devises et que ses experts monétaires ne savent plus comment interrompre le programme d’achat.

Pour l’instant, le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, refuse de répondre à la rumeur, ce contentant d’affirmer que le rachat de devises s’effectue selon les besoins du pays.

Jacques Bendelac

Les réserves en devises “explosent”

Le Mossad et le chewing gum aphrodisiaqueLe Hamas a accusé mardi 14 juillet les services de renseignements israéliens d’être derrière un trafic de chewing gum aphrodisiaque et de produits stupéfiants vers la bande de Gaza destiné à “pervertir” les jeunes Palestiniens. NOUVEL OBS : “Nous avons découvert deux types de stimulants corporels introduits dans la bande de Gaza à partir des points de passage frontaliers avec Israël, le premier type se présente sous forme de chewing gum et le second sous forme de gouttes qui s’avalent ou se prennent avec une boisson”, a déclaré à l’AFP Islam Shahwan, porte-parole de la police du mouvement islamiste.

Banque Hapoalim a nommé son vice-directeuràLa Banque Hapoalim a nommé Yair Seroussi comme vice-directeur de son Conseil d’Administration. Il assumera le rôle de Directeur du Conseil d’Administration à partir du 1er aout 2009. Actuellement, M. Seroussi est directeur d’Israel Corp. , DSPG et des Industries Frutarom. Il est également membre du Conseil Administratif de l’Université Hébra-ïque. M. Seroussi a une licence en Economie et Sciences Politiques de l’Université Hébraïque de Jérusalem”.

34 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104CULture

Des archéologues ont découvert une carrière ancienne de l’époque du Second Temple – il y a environ 2 030 ans - s’étendant sur un terrain d’environ un dunam (1 000 m²). Les fouilles ont été réalisées dans le cadre des travaux de préparation des fondements d’un immeuble résidentiel rue Shmouel HaNavi à Jérusalem.

L’excavation a été dirigée par le Dr Sheion de l’Autorité israélienne des antiquités. Ce dernier raconte que la taille de ce qui a été découvert sur le site prouve qu’il est fort probable que les grandes pierres taillées sur les lieux aient servi à la construc-tion des édifices prestigieux édifiés par le roi Hérode à Jérusalem, dont les murs du Temple.

« La taille des pierres taillées dans la carrière découverte ici correspond à celle des pierres qui formaient les murs du Temple. Le grand site maintenant dévoilé n’est en fait qu’une petite partie des immenses carrières qui s’étendaient sur le versant qui va des quartiers de Mousrara à Sanhédria. »

D’après les écrits de l’historien Joseph Flavius, l’infrastructure du Temple – c’est-à-dire la taille des pierres, a pris huit ans à elle seule. L’édification du Temple lui-même

Alors que tout le monde parle d’une baisse constante du niveau général des élèves israéliens dans le classement international, une très bonne nouvelle va certainement apporter un peu de couleur aux joues du ministre de l’Education: une jeune élève de l’Oulpena Bné Akiva de Netivot, Hadass Tsaban, vient de remporter le 1er prix mondial d’un Concours interna-tional de Physique.

Ce concours est appelé « Premier pas vers le prix Nobel de Physique », est il exige de tous les candidates d’effectuer et rendre un travail sur un sujet de leur choix. Après diverses selections aux échelons nationaux, puis au niveau interna-tional, seul six dossiers sont soumis à un jury final. Après un examen minutieux des travaux, le jury a déclaré Hadass Tsaban « vain-queur mondiale ». Elle a effectué sa recherche dans le domaine de l’ingénierie mécanique et a travaillé sous la supervision du Professeur Nathan Leorin.

Victor Malamud, Professeur de Physique à l’Université Ben Gourion qualifie cette nouvelle de « fantastique » et résume bien le sentiment de fierté qui doit saisir non seulement la lauréate, mais tous les citoyens du pays: « Regardez,

Israël, un tout petit point sur la carte du monde, mais qui devient aujourd’hui comme une grande puissance dans le domaine de la Physique! »

Le maire de Netivot, Yehiel Zohar, est un peu à l’origine de ce succès. Il y a quelques années, il s’est donné pour objectif de développer les capacités des élèves de sa ville dans le domaine des sciences physiques, et a demandé pour cela le concours de l’Université Ben Gourion, qui n’est pas loin. Il est si heureux de ce succès qu’il a téléphoné spéciale-ment au Premier ministre Binyamin Netanyahou pour lui annoncer la nouvelle. « Rendez-vous compte », explique le maire tout ému, « il y a quatre ans, on n’étudiait pas du tout la Physique ici à Netivot, et aujourd’hui, nous avions une cham-pionne mondiale »

Et que dit la principale intéressée? « Lorsque nous avons appris la nouvelle dimanche soir, jour de mon anniversaire, toute ma famille et moi avons été émus. Je dois beaucoup à ma grande soeur Mor, qui m’a donnée le goût des sciences physiques, et qui elle même était arrivée 2e à ce même concours il y a deux ans! »

Physique : une championne du monde israélienne

Découverte de la carrière du Temple

Les lundis végétariens arrivent en IsraëlLancé par le chanteur Paul McCartney, ancien membre des Beatles, la campagne « lundis végétariens » a gagné Israël. Le chanteur, qui essaie de sensibiliser le public à la nécessité de protéger la planète, a lancé cette initiative en Angleterre. Il s’agit simplement de devenir végétariens « juste l’espace d’un jour par semaine ». Les restaurants israéliens ont commencé à adopter l’idée et à proposer des menus végétariens une fois par semaine. L’effet négatif de l’élevage sur l’environnement a bien été mis en évidence par l’Onu et de plus en plus de personnalités tentent d’œuvrer pour une diminution de la consommation de viande.

Exposition à l’école religieuse OmanL’exposition annuelle d’œuvres d’art créées par les étudi-antes de l’école d’art Oman a ouvert ses portes lundi. L’expo, dont l’entrée est gratuite, durera deux semaines. Les œuvres sont exposées dans les locaux de l’école, 5 rue Zikhron Yaakov dans le quartier de Romema de Jérusalem. Oman, qui signifie « artiste », est une école d’art pour femmes pratiquantes. Elle offre des cours d’art général, de travail des métaux, d’orfèvrerie, de photographie, de céramique, d’arts culinaires et d’éducation de l’art.

n’a pris ensuite que deux ans.Le Dr Sheion ajoute : « Il semble

qu’un très grand nombre d’ouvriers travaillaient sur les lieux. Les sources historiques indiquent que pour la construction du Temple et des autres monuments édifiés par Hérode, comme son palais, il a fallu des centaines de milliers de pierres de diverses tailles – pesant en majorité de 2 à 5 tonnes. D’après

ces sources, Hérode a formé plus de 10 000 ouvriers pour mener ce travail à bien. »

Dans le site, les archéologues ont trouvé les instruments qui servaient à décrocher les pierres du rocher mère, des pièces et des fragments de poterie du 1er siècle avant l’ère vulgaire. »

Yael Ancri

Les chercheurs de l’institut d’études marines de l’université de Haïfa, sous l’égide du professeur Mikhal Artsi, directrice du laboratoire archéologique des sites littoraux et portuaires, grâce aux fouilles sous-marines qu’ils ont menées dans la ville portuaire turque d’Orla, ont été reconnus comme l’une des dix équipes les plus importantes en la matière par l’institut archéologique américain.

Entre autres découvertes, il faut noter les vestiges d’un port antique, d’un débarcadère et de ruines de constructions côtières datés du septième siècle avant l’ère vulgaire, qui se sont enfoncés dans la mer pour des raisons obscures. De plus, une ancre de bois des plus anciennes a été retrouvée au fond de ce port.

Les fouilles du port d’Orla sont menées conjointement par les cher-cheurs de l’université de Haïfa et une

équipe de chercheurs de l’université d’Ankara, et ont commencé en l’an 2000, à la suite d’une invitation présentée aux universitaires israé-liens dans le but d’aider les Turcs à effectuer les fouilles sous-marines d’Orla.

En quelques années, de nombreux hommes-grenouilles ont été formés en Turquie par les spécialistes du centre de recherche de Haïfa. Récem-ment, l’université d’Ankara a ouvert une branche de recherche marine sous le patronage de l’équipe israélienne.

Un travail d’équipe a permis à la population locale de renouer avec ses « racines » juives. En effet, deux anciens cimetières juifs à l’abandon depuis de nombreuses années ont été restaurés et font à présent partie de la carte des lieux à visiter de la région.

Yéochoua Sultan

Recherches sous-marines de pointe à l’université de Haïfa

35http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 sport

C’est l’intersaison en basket, le moment pour les clubs de faire leurs emplettes. Le Maccabi Tel-Aviv n’échappe pas à cette règle. Le hic, c’est que la case départ est bien remplie du côté de la maison jaune. Pas moins de trois joueurs ont quitté l’enceinte de l’Heikhal Nokia. Lior Eliyahou est parti en Espagne signer au TAU Vitoria. Omri Caspi a été choisi par les Sacramento Kings en NBA et côtoiera les stars du basket a m é r i c a i n . Marcus Feizer a été remercié par ses dirigeants. Le Maccabi a bien f a i t

revenir David Blutenthal au bercail après une saison passée en France au Mans. Hormis, l’israélo-américain, rien de bien flamboyant. La crise économique frappe de plein fouet le sport en Israël. Malgré son nom et sa puissance sur la scène européenne, le Maccabi doit faire avec les moyens du bord. Shimon Mizrahi, le boss de Tel-Aviv a donc misé sur des seconds couteaux. Comme Andrew Wisniewski, joueur américain qui a tourné la saison dernière à 15 points de moyenne en championnat ou en Coupe d’Europe. Un meneur inconnu du grand public ayant fait ses classes en Russie au Spartak Saint Peters-bourg.

Qui connaît Maciej Lampe ? On le surnomme « Magic

Lamp » (Lampe magique en français) en raison de sa taille 2m11 et de ses bras tentaculaires. Le polonais de 24 ans nous vient aussi de Russie du club de Khimki, vainqueur de la Coupe de Russie aux dépends de l’ogre CSKA Moscou. Lors

d e la finale contre les vices champions d’Europe, Lampe a

été élu meilleur joueur d u match. Il viendra au

Maccabi en remplace-m e n t de Lior Eliyahou parti à

Vitoria en Espagne. Sa taille, son poids devrait être un atout majeur pour les jaunes. Le poste d’intérieur n’ayant pas trouvé de remplaçant depuis le départ de Maceo Baston, il y a deux saisons maintenant.

Le troisième arrivée se nomme Alan Anderson. L’américain spécialiste du shoot longue distance quitte le Cibona Zagreb pour s’installer à Tel-Aviv. Le joueur de 1m98 avait tapé dans l’œil des dirigeants israéliens lors de la double confrontation contre le club croate la saison dernière en Euroleague.

Trois arrivées, trois inconnus. On est loin des Parker, Jasikavicius ou Vujcic. Le club a décidé de ne plus faire dans le clinquant après deux saisons où le recrutement s’est avéré sans succès. Les lourds investisse-ments sur Arroyo et Dror Fisher n’ont pas été couronnés de gloire et de titres continentaux. Le Maccabi a été éliminé avant les quarts de finales de l’Euroleague l’année dernière, chose invraisemblable lorsqu’on connaît les résultats des jaunes ces dernières saisons dans cette compétition. Shimon Mizrahi a donc décidé de faire dans l’efficace. Secoué par une guerre interne opposant les différents décideurs du club, Raanan Katz et Shai Recanati, le Maccabi a besoin de calme et des résultats sur le terrain pour redorer son blason continental. A Pini Gershon de jouer…

Gaydamak: « J’ai trouvé un acquéreur pour le Beitar »Arcady Gaydamak, toujours propriétaire du club de football Beitar Yeroushalaïm, a annoncé qu'il avait trouvé un nouvel acqéreur pour le club, et à la Direction du Beitar, on confirme que l'affaire sera signée encore cette semaine.

Un nageur juif de Micronésie aux MaccabiadesPour la première fois, un athlète juif originaire des iles de Palaos, archipel de Micronésie, participera aux Maccabiades israéliennes. Il s’agit du nageur Liam Boronowski, 14 ans: sa famille a quitté Israël il y a une vingtaine d’années. Il a atterri dans la nuit de jeudi en Israël avec son père, qui est également son entraîneur.

La révolution du Maccabi Tel AvivL’équipe nationale de tennis d’Israël

a réussi une prouesse ce week-end en se qualifiant pour la première fois aux demi-finales de la coupe Davis. Israël a réalisé cet exploit en battant la Russie (4-1). Israël se trouvera ainsi classée parmi les quatre meilleures équipes du monde.

La victoire israé-lienne représente l’un des plus grands boule-versements de ces dernières années dans le domaine du tennis. La Russie, qui a remporté la Coupe Davis deux fois, était pourtant favorite et semblait devoir gagner sans prob-lème. Mais les Israéliens ont créé la surprise.

Vendredi, les joueurs Harel Levy et Dudi Sela ont étonné les specta-teurs. Levy, 210e mondial, a battu en simples Igor Andreev, pourtant 24e à l’ATP, en quatre sets (6-4, 6-2, 4-6, 6-2). Quant à Sela, il a réussi à vaincre Mikhail Youzhny (3-6, 6-1, 6-0, 7-5), donnant à Israël un avan-tage de 2:0 sur la Russie.

Quelque 10 000 supporteurs ont assisté samedi à Tel Aviv au match

serré qui a opposé la paire composée de Jonathan Erlich et Andy Ram aux Russes Igor Kunitsyn et Marat Safin

[6-3, 6-4, 6-7 (3/7), 4-6, 6-4]. Les joueurs israéliens ont avoué que les encouragements de la foule

avaient eu une forte influence sur leur victoire. Jonathan Erlich a déclaré qu’il fallait remercier l’ensemble de l’équipe pour cet exploit. Samedi, Israël menait 3:0 contre la Russie.

Dimanche, Dudi Sela a battu Igor Andreev par abandon dès le premier set. (4:0 pour Israël).

Les Russes ont sauvé leur honneur en remportant

le dernier match, qui a opposé Igor Kunitsyn à Harel Levy [6-4, 4-6, 7-6 (7/2)]. (4-1 pour Israël).

Aux demi-finales de la Coupe Davis, qui auront lieu, au mois de septembre, Israël affrontera l’Espagne. Tandis que la Croatie jouera contre la République tchèque.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a appelé le chef de la Fédération israélienne de tennis Moshé Haviv pour le féliciter de la victoire historique d’Israël sur la Russie. « Vous nous avez tous rendus très fiers », a déclaré le leader du Likoud.

Coupe Davis : le tennis israélien se surpasse

RendreLe Goush Katif au peuple d’Israël et le peuple

d’Israël au Goush KatifLes habitants du Goush Katif invitent tous ceux qui sont �ers de proclamer leur

attachement au Goush Katif à les rejoindre lors d’une « Journée de Retour »

Mardi 28 juillet 2009 ז' אבA Kissu�m

Départ à 10 h en autobus de Jérusalem (Possibilités de départs d’autres villes) Guide francophone accompagnateur du groupe

GOUSH KATIFIl y a 4 ans, ce même jour

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36 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104DECOUVERTE

Gamla – la Massada du Nord

Les grandes vacances se prêtent particulièrement bien à un séjour dans le Golan, région montagneuse où il est possible de trouver un peu de fraîcheur et beaucoup de verdure. Toute visite dans le plateau du Golan passe par Gamla, ville juive antique, symbole de la Guerre des Juifs.

A Gamla on trouve de tout : une histoire dramatique, un paysage rocailleux, une vue époustouflante, une expérience captivante au cœur de la nature : avec de splendides chutes d’eau et les aigles impressionnants de la réserve naturelle.

Gamla est le nom d’une ville juive de l’époque hasmonéenne (2e siècle de l’ère commune) construite sur une colline rocheuse dans la partie occidentale du plateau du Golan. Il suffit de jeter un regard sur la colline en forme de croupe de chameau pour comprendre d’où le site tire son nom (Gamal = chameau en hébreu).

L’historien juif Flavius Josèphe décrit dans son ouvrage « la Guerre des Juifs » le siège de Gamla par les Romains, sous la direction de l’empereur Vespasien, qui a traversé la Galilée et soumis le Golan en 67,

au début de la grande révolte des Juifs. Il fallut sept mois aux Romains pour abattre les murailles de la ville et en prendre le contrôle.

Flavius Josèphe raconte la fin terrible des 9 000 habitants de Gamla : « La plupart des Juifs, désespérant de leur salut et entourés de toutes parts, embrassèrent leurs enfants et leurs femmes et se précipitèrent avec eux dans la vallée profonde qui avait encore été approfondie au pied de l’acropole. Ainsi la fureur des Romains parut moins meurtrière que le désespoir qui anima contre eux-mêmes les défenseurs, car les Romains n’en tuèrent que quatre mille, tandis qu’on en trouva cinq mille qui s’étaient précipités dans l’abîme. Nul n’échappa. » C’est ainsi que la ville a reçu son surnom de « Massada du Nord ».

Dès qu’on pénètre dans la réserve naturelle de Gamla, on découvre une vue à couper le souffle. On peut parfaitement bien voir les murailles, la tour détruite par les Romains, et la synagogue – qui est parmi les plus anciennes de tout le pays. La promenade au milieu de ces vestiges

archéologiques est ponctuée par des citations de la description de Flavius Josèphe, gravées sur les rochers le long du sentier qui mène jusqu’à la «

zone industrielle » de la ville antique. Cette dernière a été reconstituée pour permettre au visiteur de connaître la vie quotidienne de la communauté juive florissante qui vivait sur le site jusqu’à la conquête romaine.

Un autre sentier mène du parking à une terrasse servant d’observatoire construit par l’Autorité des parcs et réserves près des ruines byzantines, afin d’observer les célèbres aigles

du Gamla. En Israël, vivent actuel-lement quelque 230 aigles, dont environ 110 dans le nord. Il y a sept ans, il y avait 460 à 480 aigles en

Israël. En Galilée, la population des aigles a déjà complètement disparu. C’est à Gamla qu’il est possible de suivre leur développement, supervisé et protégé par les responsables de la réserve naturelle.

A Gamla se trouvent deux splen-dides chutes d’eau. La chute de Gamla fait quelque 45 mètres de haut. En avril, elle n’est pas accessible car c’est la saison de la nidification des aigles, mais en été, on jouit d’une vue rafraîchissante.

Pour compléter la visite, une visite du musée archéologique de Katsrin s’impose. On peut y voir, entre autres, un impressionnant spectacle son et lumière sur Gamla.

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38 L’information en provenance d’Israël Edition du 24 Juillet 2009 / 104LECTURE

Léon Askenazi (Manitou)écrivit ces lignes le 16 Avril 1985: Régine!

Nos maitres nous ont donné la leçon des vertus, la sagesse de la loi et le courage de la foi.Ils nous ont ouvert la voie qui mène aux portes de l’absolu.Toi, Régine, qui a accompagné la route des enfants de notre génération,

tu nous a donné la leçon de la vie.Tu nous a expliqué le secret de l’amitié, du sourire et de la joie.Des plus grandes souffrances, tu as su faire une grande patience ; et donner aux plus profonds soucis les réponses les plus simples.Depuis que tu nous a quittés, il manque une présence à notre monde. Mais là où tu te trouves, il y a maintenant un peu pus de lumière.Lorsque, à l’hôpital Chaare Tzedek à Jérusalem, j’ai appris le décès de Régine Lehmann, je n’ai pu que demander au Centre Yair de Jérusalem de faire lire ces quelques lignes à la commémoration de la Chiva, le jeudi 31 mai de l’année

dernière.Déjà près d’un an de passé. Que puis-je ajouter d’autre, sinon que le souvenir de Régine est présent à nos cœurs pour aujourd’hui et pour toujours, comme celui d’une grande dame, d’une grande âme, qui ajoutait beaucoup de sens à tout ce que nous faisions, nous, ses amis, ses disciples, ses parents, ses familiers.Seuls ceux qui l’ont intimement connue, sauraient parler d’elle. Mais tous ceux, qui grâce à elle, ont retrouvé le sens de la vie et le chemin du judaïsme, doivent à son nom, l’hommage de la reconnaissance.

Serge Rodgold nous fait partager les lettres écrites entre son père, sa mère et ses frères et sœurs. Illustrées

de photos ou de dessins, ces lettres sont un lien et un témoignage de cette epoque hors du temps et de la normalité.« Tu sais, dans le métro, on n’a le droit de monter que dans le dernier wagon. Mais si tu savais comme on s’en fout….Avec nos insignes, nous etions fiers et marchions la tête haute, et lorsque l’on rencontrait un « monsieur », on relevait la tete encore plus haut, et le sourire nous passions en le regardant droit dans les yeux, et eux baissaient la tete » Lettre de Lucienne - 9 Juin 1942« Malgré les tourments physiques et moraux qu’ils nous font subir, ce n’est pas nous mais ce sont nos ennemis qui perdent la raison. Nous, nous devons être fiers. Dans d’autres circonstances, je les aurais plaints, mais ils se couvrent d’une telle crasse que le temps n’arrivera pas à la faire disparaitre. Nous finirons par les vaincre facilement car c’est justement notre entendement qui est sain. Donc ne cédons pas et restons fiers. Notre ennemi le sait, il baisse la tête, il a honte de regarder son ouvrage… Soyons aussi dignes que nos enfants. Que la honte que l’ennemi veut nous imposer retombe sur lui grâce à notre fierté et à nos sourires. Que notre ennemi e x p l o s e » Lettre de M o r d k a , Juin 1942.

Ces livres sont disponibles sur le site www.lepeupledulivre.com

Françoise Ouzan est agrégée, docteur

en histoire de l’université de Paris I - Panthéon Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages, elle est co-auteur avec Margalith Getraida, chargée de mission de l’enseignement du FSJU pour les journées « Mémoires de la Shoah » de ce livre plein d’espoir et d’optimisme. En effet, celui-ci retrace le changement majeur produit chez les Juifs qui ont survécus à la « solution finale ». La Shoah leur a tragiquement montré que la notion d’assimilation totale était illusoire. Or, chez ceux qui ont rejoint la terre d’Israël, l’affirmation de l’identité juive s’est produite parallèlement à l’émergence de l’Etat hébreu.

Ce recueil présente des témoignages de survivants venus de France et ayant fait ce choix au sortir de la guerre. Ils ont en commun une interrogation sous-jacente : quelles sont les modalités de l’existence juive après la Shoah ? L’identité juive, aussi fluide soit-elle, est-elle radicalement différente dans l’Etat hébreu de celle des Juifs établis en diaspora ? Des questions qu’il est légitime de se poser aujourd’hui et auxquelles ce livre apporte des réponses.

Car vivre en Israël pour les rescapés de la Shoah ne se résume pas à une revanche. C’est un triomphe sur l’adversité. En hébreu, deux mots chargés de l’idéalisme des pionniers expriment ce dépassement : Livnot velehibanot, construire et se construire.

1http://www.actu.co.ilISRAEL ACTUALITES 101 - Edition du 29 Mai 2009Israël Actualités ECONOMIE

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Rav DynoviszEcoutez tous les jours le Rav Dynovisz en direct de Jerusalem. Plus d’une centaine de shiurim disponibles sur le net.www.ravdynovisz.tvwww.ravdynovisz.comParachat Matot-Massé 18 Juillet 2009

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Jusqu’aux portes de la Délivrance - Dernière partieLes cinq niveaux de l’âme - Troisième partie

T out ce que nous avons traversé dans notre histoire et ce que nous vivons aujourd’hui a pour but

ultime d’amener Israël et l’humanité toute entière à la Délivrance finale.Comme nous l’avons expliqué, l’une des révélations fortes de la Délivrance est la « relation-couple » qui unit, en même temps, D. à son peuple et Israël à sa terre.Dans le secret de ses messages codés, la Torah fait allusion à ce problème en montrant qu’il est directement lié à la faute d’Adam.Avant la faute, en effet, la femme ne s’appelait qu’épouse (Icha) et immédiatement après la faute, Adam lui donna le nom de « mère », ‘Hava, la mère de toute vie.La faute a donc transformé le regard de l’homme sur la femme, d’épouse à mère.La différence est évidente : « on donne à une épouse et l’on reçoit d’une mère ».En d’autres termes, avant la faute, l’homme comprenait que son rôle était de donner, d’agir et d’influencer et après la faute il a commencé à ne vouloir que recevoir, profiter, être pris en charge comme un enfant par sa mère.Les implications de ce changement qui est expliqué se retrouvent dans tous les domaines.Une grande partie des disputes dans un couple est liée à ce problème : la femme sent que l’homme cherche en elle une mère et d’où sa « haine » presqu’irrationnelle contre sa belle-mère.Globalement, tous les peuples se sont installés dans l’esprit « enfants de la mère », la terre est « mère », la patrie est « mère », l’Etat providence est « mère », l’homme se décharge de toute responsabilité pour ne faire que recevoir et être pris en charge.C’est bien sûr dans la relation entre le peuple et ses dirigeants que la relation « enfant-mère » est la plus dangereuse.La déresponsabilisation de la nation face à ses dirigeants dont l’expression la plus forte est « j’ai obéi aux ordres » et dont l’excuse la plus courante est « que puis-je faire, je ne suis pas au gouvernement », est la cause profonde de l’exil des peuples.

Car tous les peuples et toutes les nations sont en exil, la seule différence entre eux et nous, est que nous le savons!! L’exil est « la relation à la mère », c’est-à-dire, le sentiment d’impuissance et la soumission à« l’idéologie de la prise en charge. »C’est pour cette raison que la délivrance passe par le retour à la relation à l’épouse, c’est-à-dire, lorsque l’homme cesse de ne vouloir que recevoir et comprend que tout ne dépend que de lui seul en plaçant sa confiance totalement et uniquement dans le Maître du monde et de l’histoire.Selon cette vision profonde des choses, notre nation se trouve aujourd’hui encore, sur le plan psychologique et moral, en exil.Tant que nous ne serons pas libérés du sentiment d’avoir mérité notre terre grâce au vote de l’ONU et tant que nos yeux seront fixés maladivement sur les sourires de notre « allié », nous continuerons à faire des nations notre« mère » et nous ne pourrons grandir et cesser d’être des « enfants ».Ce retour de « l’enfant » vers « l’époux » est le secret de notre délivrance.Concrètement, ce retour s’effectue chaque jour dans notre manière de vivre.Cessons de chercher sans cesse « ce que nous pouvons recevoir », ce que « sont nos droits », où se trouvent « nos avantages », ce que « nous pouvons gagner » et comment « profiter un maximum ».Commençons par devenir des « donneurs », des« décideurs » qui influencent, agissent, décident et transforment la « petite partie de ce monde qui ne dépend que de nous ».Recherchons nos devoirs plus que nos droits, n’ayons pas peur de prendre des risques, soyons prêt à perdre, à ne pas gagner, sortons de l’enfance et devenons des hommes.Et plus que tout, regardons notre terre comme une épouse, ne cherchons plus ce qu’elle peut nous donner mais faisons tout pour lui apporter quelque chose.Que chacun d’entre nous se pose chaque jour laquestion : qu’ai-je fait aujourd’hui pour mon pays, ma terre et mon peuple ?

N ous avons expliqué que la Emouna était« l’état de veille » de l’âme, c’est-à-dire, sa connexion minimale avec le divin.Tant qu’un homme croit en l’existence et en la présence de D., il est « connecté ».Cependant, comme l’ordinateur qui ne peut être utilisé, même branché, tant qu’il n’est pas allumé, l’âme ne peut rester avec la seule conscience de l’existence de D..Elle possède différentes forces qui n’apparaissent que lorsqu’on « l’allume ».Ces forces sont les dix attributs que nous avons expliqués dans les précédents numéros.L’allumage de l’âme se fait par le lien avec la Torah, son étude et sa réalisation.C’est pour cela que la Torah nous a été donnée au départ avec dix commandements, afin d’allumer les dix forces de l’âme.En vérité, la Torah se présente sous la forme de commandements positifs et négatifs, ce qu’il faut faire et ne pas faire.Il y a un sens très profond à cela.Les commandements positifs contiennent l’ensemble des « connexions », comme différents

fils et branchements qui permettent aux forces de l’âme de se dévoiler et d’éclairer l’homme.L’homme est comme une « ampoule », son âme, la« source électrique », la Mitsva, le « fil électrique».Sans la Mitsva, il n’y a pas de branchement, le courant ne passe pas et le corps reste dans l’obscurité.Les commandements négatifs viennent eux nous préserver d’une « coupure de courant ».En effet, même lorsque tout le système est en place, il y a parfois des coupures ou des pannes de courants.

Tout ce que la Torah nous interdit est ce qui« coupe » la connexion de l’âme.Selon la faute, la coupure est plus ou moins grave.Le plus terrible est, bien sûr, la coupure du fil lui-même, c’est ce que la Torah appelle le Karet.Il s’agit de fautes qui coupent le lien qui nous branche à notre âme.En tous les cas, nous comprenons pourquoi celui qui faute « ne ressent plus rien », car c’est la conséquence immédiate d’une faute : être« débranché » au point d’avoir perdu toute sensibilité spirituelle.

Torah de la Délivrance - Matot-Massé

« ….D’après la Hassidout, Tsion fait allusion au niveau de l’âme qui est au-dessus du

corps, c’est-à-dire, qui ne peut être influencé par les désirs et les tentations de l’âme animale. Cependant, ce niveau est en exil à l’intérieur du corps et il ne parvient pas à l’éclairer. Les captifs font allusion au niveau de l’âme qui s’habille dans le corps et qui est fait prisonnier par l’âme animale. Le rachat de Tsion se fait par la justice, ce qui signifie que pour faire

briller dans l’homme le niveau de l’âme qui est au-dessus des forces de la matérialité il faut étudier la Torah (Michpat-justice). Mais afin de libérer de sa captivité la partie de l’âme qui s’habille dans le corps, il faut se renforcer dans la pratique de la Tsedaka. En d’autres termes, la Tsedaka libère l’âme de l’emprise des forces animales et l’étude de la Torah élève l’homme à un niveau où il ne ressent plus la moindre attirance pour l’animalité de ce monde… »

Maamar Hassidout du Rabbi à l’occasion des Trois Semaines sur le verset : « Tsion sera racheté par la justice et les captifs reviendront par la Tsedaka. »

41http://www.actu.co.ilEdition du 24 Juillet 2009 / 104 DECO

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