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PHILHARMONIE DE PARIS I REMEMBER ASTOR RICHARD GALLIANO SEXTET Dimanche 14 juin 2015

I REMEMBER ASTOR RICHARD GALLIANO SEXTET...La rencontre entre Richard Galliano et Astor Piazzolla implique aussi la rencontre entre la musique française et le tango. Si la filiation

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P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

I REMEMBER ASTOR

RICHARD GALLIANO SEXTET

Dimanche 14 juin 2015

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DIMANCHE 14 JUIN 2015 20H

SALLE DES CONCERTS

I REMEMBER ASTOR

RICHARD GALLIANO SEXTETRICHARD GALLIANO, ACCORDÉON

BERTRAND CERVERA, VIOLON

SASKIA LETHIEC, VIOLON

JEAN-PAUL MINALI-BELLA, ALTO

ERIC LEVIONNOIS, VIOLONCELLE

SYLVAIN LE PROVOST, CONTREBASSE

Coproduction Orchestre de Paris, Philharmonie de Paris.

FIN DU CONCERT VERS 21H30.

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ANTONIO VIVALDI (1678-1741)

Les Quatre Saisons op. 8 – extraits

Concerto nº 4 « L’Hiver » op. 8 RV 297

I. Allegro non molto

II. Largo

III. Allegro

Concerto nº 2 « L’Été » op. 8 RV 315

I. Allegro non molto

II. Adagio

III. Presto

Composition : Venise, vers 1720.

Dédicace : au Comte Wenzel von Morzin.

Publication : Amsterdam, 1725.

Durées : environ 8 et 11 minutes.

RICHARD GALLIANO (1950)

Valse à Margaux

Extrait de l’album New Musette (1991).

Dédié à sa nièce « la petite Margaux ».

Durée : environ 4 minutes.

Petite Suite française

Création : décembre 2006 à Rome.

Commande de l’Accademia di Santa Cecilia.

Durée : environ 13 minutes.

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JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750)

Double Concerto pour hautbois et violon BWV 1060

I. Allegro

II. Andante

III. Allegro

Composition : Leipzig vers 1730.

Durée : environ 15 minutes.

ASTOR PIAZZOLLA (1921-1992)

Cuatro Estaciones de Buenos Aires – extraits

Otoño porteño

Primavera porteña

Composition : entre 1965 et 1970.

Durées : environ 8 et 6 minutes.

RICHARD GALLIANOHabanerando

Extrait de l’album Passatori (1998).

Durée : environ 6 minutes.

Tango pour Claude

Extrait de l’album Viaggio (1993).

Dédicace : à Claude Nougaro.

Version chantée (Vie violence) commandée par Claude Nougaro pour son album

Chansongs (1993).

Durée : environ 4 minutes.

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Le programme de ce concert célèbre des rencontres qui ont fortement nourri l’inspiration de Richard Galliano. Sa carrière et sa discographie témoignent en effet du dialogue permanent qu’il entretient avec des musiciens du monde entier et des nombreuses expériences auxquelles il soumet son instrument, longtemps réservé en France au seul réper-toire du bal musette.

La première rencontre a lieu entre l’accordéon et la musique classique. Le travail engagé en 2010, avec l’album consacré à Bach, puis celui mené en 2013 autour de Vivaldi, ont montré à quel point l’accordéon s’accordait avec l’écriture de ces deux compositeurs. Le modèle Victoria sur lequel Richard Galliano déploie toute sa virtuosité et son sens de la ligne se plie avec une puissance élégante aux exigences du concerto. Écrites à l’origine pour violon et orchestre à cordes, Les Quatre Saisons de Vivaldi font peau neuve sous les doigts de Richard Galliano. La dexté-rité et la variété des couleurs font oublier que l’accordéon n’était pas né lorsqu’on écouta pour la première fois les concertos pour violon de Vivaldi à Venise. L’instrument décrit avec précision l’orage d’été, imite le chant des oiseaux ou encore la difficile marche dans la neige figurée dans L’Hiver. La question de l’instrumentation est plus libre dans le cas du concerto de Bach. L’original est perdu, mais reconstitué à partir d’un concerto pour deux clavecins, transcription supposée du double concerto pour hautbois et violon. L’accordéon adopte tour à tour les caractéristiques des deux instruments, et dialogue en toute simplicité avec les cinq instruments à cordes qui l’accompagnent.

Une autre rencontre a lieu, cette fois entre l’accordéoniste français et le maître argentin du bandonéon, Astor Piazzolla. Cette rencontre a été déterminante pour Richard Galliano qui, comme Piazzolla, a construit son identité musicale en dehors des sentiers battus. C’est sur les conseils de celui qu’il considère comme son mentor que Richard Galliano crée la new musette, comme jadis Astor Piazzolla avait créé le tango nuevo sur les conseils de Nadia Boulanger. Cette filiation explique un certain nombre d’affinités qui apparaissent dans ce programme : la

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vénération de Bach et l’intérêt pour le cycle des saisons par exemple. Hommage lointain, tant dans l’espace que dans le temps, les Cuatro Estaciones de Buenos Aires tissent pour Piazzolla un lien solide entre l’Italie de Vivaldi – mais aussi celle de ses origines – et la capitale de son pays natal. Les saisons ont le rythme du tango, leurs climats sont imprévisibles ; Piazzolla a composé séparément chacune d’elles, comme une occasion renouvelée de penser le mouvement et l’immobilité, la tradition du sujet et la modernité de son écriture.

La rencontre entre Richard Galliano et Astor Piazzolla implique aussi la rencontre entre la musique française et le tango. Si la filiation s’entend dès les premières mesures du Tango pour Claude, la singularité du « son Galliano » s’impose pourtant à l’auditeur. C’est Paris la nuit, c’est une réminiscence de guinguette étouffée par les bruits d’un chantier, des images de vie qui s’envolent, un souvenir qu’on cherche à fixer dans sa mémoire. L’émouvante Valse à Margaux, témoignage d’affection et hommage en sourdine à Chopin, rappelle combien l’accordéon de Galliano se soucie peu des catégories. L’atmosphère mystérieuse qui règne dans Habanerando montre une composition harmonique soignée, à la fois éloignée des clichés associés à cette danse d’origine cubaine et à la recherche de ce qui fait son essence. Un autre cliché disparaît à l’écoute des compositions de Richard Galliano, celui qui fige la musique populaire française dans un répertoire unique et dépassé. La Petite Suite française montre combien la valse musette notamment peut se nourrir d’harmonies propres au jazz et se fondre dans des structures classiques. Or, c’est bien une vision nouvelle de la musique française que propose Richard Galliano, une vision qui assume les origines populaires, qui intègre les influences étrangères et qui sublime les maîtres du passé. Fruit d’une longue maturation, la musique de Richard Galliano, celle qu’il interprète comme celle qu’il compose, semble toujours exprimer l’idée contenue dans ces vers d’Octavio Paz : « Ma somme est ce qui reste : ton écriture, / La trace de la morsure de la vie, / La marque des soucis et des saisons (...). » (Octavio Paz, Hommage et profanation, 1961).

ISABELLE PORTO SAN MARTIN

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RICHARD GALLIANO

Né le 12 décembre 1950 à Cannes (France). Alors que l’accordéon semblait n’avoir jamais vraiment connu de soliste majeur et que, par les connotations qui l’entourent, il paraissait irrémédiablement éloigné du swing, Richard Galliano est parvenu, avec une détermination sans pareille, à imposer l’idée que son instrument était digne de figurer aux côtés des saxophones et trompettes qui sont au cœur de la musique de jazz. Inspiré par son admiration pour son ami Astor Piazzolla, inventeur du tango nuevo, l’accordéoniste a réussi, en outre, avec son « new musette », à revitaliser une tradition bien française qui semblait ne jamais devoir connaître de renouveau. Fils de Lucien Galliano, professeur d’accordéon d’origine italienne, Richard a débuté l’instrument à l’âge de quatre ans. Parallèlement à son apprentissage, il suit une formation au Conservatoire de Nice, étudiant l’harmonie, le contrepoint et le trombone. À l’âge de 14 ans, il découvre le jazz au travers de Clifford Brown dont il relève les chorus et s’étonne que

l’accordéon soit si peu présent dans cette musique. Il s’intéresse alors aux accordéonistes brésiliens (Sivuca, Dominguinhos), découvre les spécialistes américains qui se sont frottés au jazz (Tommy Gumina, Ernie Felice, Art Van Damme) et les maîtres italiens (Felice Fugazza, Volpi, Fancelli), rejetant en bloc le jeu traditionnel qui domine dans l’Hexagone. En 1973, Galliano « monte » à Paris, où il séduit Claude Nougaro. Pendant trois ans, il assure la fonction d’arrangeur, de chef d’orchestre et même de compositeur dans un groupe où il côtoie d’authentiques jazzmen. Il participe, en outre, à de nombreuses séances d’enregistrement de variété (Barbara, Serge Reggiani, Charles Aznavour, Juliette Gréco, etc.) et à des musiques de film. Dès le début des années 1980, il multiplie les occasions de fréquenter des jazzmen de toutes obédiences et de pratiquer l’improvisation à leurs côtés : Chet Baker (sur un répertoire brésilien), Steve Potts, Jimmy Gourley, Toots Thielemans, le violoncelliste Jean-Charles Capon (avec qui il signe son premier disque), Ron Carter (avec qui il enregistre en duo en 1990), etc. En 1991, sur les

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conseils d’Astor Piazzolla qu’il a rencontré en 1983 à la faveur d’une musique de scène pour la Comédie-Française, Richard Galliano fait retour sur ses racines, revenant au répertoire traditionnel de valses musettes, de java, de complaintes et de tangos qu’il avait longtemps ignoré. Renouant avec l’esprit de Gus Viseur et Tony Murena, il permet à l’accordéon de se défaire de son image vieillotte par un travail sur le trois temps, une autre conception rythmique, un changement des harmonies, qui l’acclimate au jazz. Réalisé avec Aldo Romano, Pierre Michelot et Philip Catherine, son disque-manifeste New Musette (Label bleu) lui vaut de recevoir le Prix Django-Reinhardt de l’Académie du Jazz en 1993, récompense qui salue le « musicien français de l’année ». S’ensuit une série d’albums dans lesquels Richard Galliano révèle, sur un modèle Victoria qu’il ne quitte plus, une aisance à adapter l’accordéon aux libertés du jazz, virtuose dans le phrasé, totalement décomplexé, d’une grande richesse dans la sonorité, habile à décloisonner les musiques à l’aide d’un instrument qui ignore

les frontières. En 1996, il traverse l’Atlantique pour enregistrer son New York Tango, avec George Mraz, Al Foster et Biréli Lagrène, disque pour lequel il obtient une Victoire de la Musique. La réputation de Richard Galliano prend alors une envergure internationale et les collaborations se multiplient. Il s’engage dans des duos, dont certains à l’instrumentation insolite, avec des personnalités aussi diverses qu’Enrico Rava, Charlie Haden, Michel Portal (Blow Up, en 1997, est un vrai succès commercial avec plus de 100 000 exemplaires vendus), son confrère Antonello Salis (en Italie) ou encore l’organiste Eddy Louiss (2001). Il est fidèle pendant des années au trio qu’il forme avec Daniel Humair et Jean-François Jenny-Clarke (de 1993 jusqu’à la disparition du contrebassiste en 1998), puis renoue avec ce format en 2004 avec une rythmique « new-yorkaise » composée de Clarence Penn et Larry Grenadier. Des rencontres plus ponctuelles ont également lieu avec Jan Garbarek, Martial Solal, Hermeto Pascoal, Anouar Brahem, Paolo Fresu et Jan Lundgren, Gary Burton… En 1999, avec un orchestre de

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chambre, il fait entendre ses propres compositions aux côtés d’œuvres écrites par Astor Piazzolla. Ce travail trouve un prolongement en 2003 dans Piazzolla Forever, hommage dans lequel Galliano rejoue les pièces de son mentor. D’une rare polyvalence, Richard Galliano possède ainsi les moyens de s’exprimer avec musicalité dans n’importe quel contexte, du solo (tel le Paris Concert au Châtelet, paru en 2009) jusqu’au big band (avec le Brussels Jazz Orchestra en 2008). Désormais reconnu comme un soliste exceptionnel, il continue d’explorer un large éventail de musiques, sans se défaire de ce lyrisme qui irrigue son jeu lorsqu’il enregistre les ballades de Love Day avec Gonzalo Rubalcaba, Charlie Haden et Mino Cinelu, ni se départir de cette French Touch qui lui permet d’établir avec le trompettiste Wynton Marsalis le trait d’union qui relie Billie Holiday et Edith Piaf. Soucieux de transmettre sa riche expérience, il est l’auteur, avec son père Lucien, d’une méthode d’accordéon saluée en 2009 par le Prix Sacem du Meilleur ouvrage pédagogique.Vincent Bessières

BERTRAND CERVERA

Né à Bastia, Bertrand Cervera poursuit ses études au Conservatoire de Nice puis au Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans les classes de Suzanne Bistesi, Jean Lénert, Paul Tortelier et Pierre Doukan. Il y obtient ses premiers prix de violon et de musique de chambre et suit ensuite l’enseignement de Yehudi Menuhin et du Quatuor Amadeus. Parallèlement à des études de musicologie et d’histoire à l’Université de Paris-Sorbonne, il est lauréat de nombreux concours internationaux comme Londres, Melbourne, Colmar ou Saint-Jean-de-Luz. Après deux années passées à l’Orchestre de l’Opéra de Paris, il devient membre de l’Orchestre National de France où il est nommé violon solo. Au sein de cette formation prestigieuse, il joue sous la baguette des plus grands chefs d’orchestre. Kurt Masur, mais aussi Seiji Ozawa, Bernard Haitink, Lorin Maazel, Colin Davis ou Riccardo Muti. Invité comme soliste, chambriste ou concertmaster dans le monde entier (notamment à l’Orchestre de la BBC de Londres, au New York

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Philharmonic ou à l’Orchestre de la Suisse Romande), il poursuit aussi une carrière d’enseignant au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Il est également le créateur de « Sorru in Musica » en Corse, festival mais aussi académie et lieu de rencontre international. Depuis 2005, il est l’un des solistes du World Orchestra for Peace dirigé par Valery Gergiev. Chef d’orchestre, il dirige de nombreux concerts et participe à la création de l’opéra Le Nègre des lumières du Chevalier de Saint-George à l’Opéra d’Avignon. Créateur de l’orchestre à géométrie variable Paris Classik, il élabore une saison de plus d’une centaine de concerts à la Sainte-Chapelle de Paris.

SASKIA LETHIEC

L a u r é a t e d e s c o n c o u r s internationaux Ferras-Barbizet et Enesco à Bucarest, Saskia Lethiec s’est formée au Conservatoire de Genève dans la classe de Jean-Pierre Wallez, au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en cycles de perfectionnement, quatuor à cordes, soliste et sonate, à la Hochschule de Cologne (classe de

Mihaela Martin). Elle a également suivi des master-classes de Walter Levin, Hatto Beyerle, Miriam Fried, Maurice Hasson. Concertiste, elle se produit avec des formations comme le Concentus Hungaricus de Budapest, l’Orchestre Brixix de Prague, l’Orchestre Symphonique de Caracas, l’Orchestre Simón Bolívar du Venezuela… En musique de chambre, elle joue dans différentes formations aux festivals Amati (Hollande), Amadeus (Suisse), de Dubrovnik, de Leipzig, Pablo Casals de Prades, Pro Quartett, de Porto Rico, ainsi qu’au Musée d’Orsay, à l’Hôtel des Invalides, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Victoria Hall de Genève, à la Tonhalle de Zurich, à la Philharmonie de Varsovie ou au Rodolphinum de Prague, aux côtés de musiciens comme Amaury Coeytaux, Gilles Colliard, Philippe Graffin, David Grimal, Svetlin Roussev, Gil Sharon, Marc Desmons, Nobuko Imai, Karine Lethiec, Vladimir Mendelssohn, Emmanuelle Bertrand, Christophe Coin, Frans Helmerson, Arto Noras, François Salque, Delphine Bardin, Anne Queffélec ou Richard Galliano. Elle est membre, depuis

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sa fondation en 2003, du Trio Hoboken, qui se produit dans de nombreux festivals et réalise divers enregistrements. Elle participe activement à la diffusion de la musique contemporaine en jouant régulièrement les œuvres d’Édith Canat de Chizy, Alain Fourchotte, Dominique Lemaître, Krystof Maratka, Philippe Raynaud, Kaija Saariaho ; elle joue également au sein d’ensembles à géométrie variable comme l’Ensemble Calliopée. Elle a fondé avec François Salque le Festival Musique d’un siècle qui programme essentiellement des œuvres des XXe et XXIe siècles et invite des compositeurs comme Nicolas Bacri, Thierry Escaich ou Bruno Mantovani. Elle est professeur au CRR de Versailles.

JEAN-PAUL MINALI-BELLA

Jean-Paul Minali-Bella obtient le premier prix d’alto au Conservatoire de Paris (CNSMDP) à l’âge de 18 ans dans la classe de Serge Collot. C’est aux États-Unis, alors qu’il étudie à Yale, qu’il fait la rencontre de Walter Trampler et découvre la viole

d’amour, instrument qu’il pratique aujourd’hui. De retour en France, il obtient le diplôme d’enseignement de l’alto et devient alto solo à l’Orchestre National de France, poste qu’il quittera pour intégrer le Quatuor Arpeggione. Il se produit pendant cinq ans avec celui-ci dans de nombreux festivals en France et à l’étranger. Son désir de transmettre et la curiosité de découvrir d’autres facettes du monde musical le conduisent à accepter le poste de professeur de musique de chambre au Conservatoire de Bordeaux ; il participe pendant trois ans aux activités du groupe Carpe Diem. C’est lors d’une collaboration autour du théâtre avec cet ensemble que naît un instrument unique au monde, l’arpegina, une création originale. Cet instrument à cinq cordes réalisé par Bernard Sabatier est dissymétrique. Son timbre particulier attise la curiosité de la presse musicale ainsi que de compositeurs comme Pierre Thilloy, qui lui écrit un concerto, ou Armand Amar. Un disque enregistré chez Fuga Libera avec l’European Camerata voit le jour en 2006. Jean-Paul Minali-Bella partage aujourd’hui sa vie

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musicale entre concerts en soliste ou en musique de chambre et enseignement  ; membre du collectif Caravane des Suds fondé par Alexandre Sauvaire, il partage avec celui-ci une réflexion sur l’art en liberté – liberté que lui procurent les instruments qu’il pratique dans la variété du répertoire : outre l’alto, la viole d’amour et l’arpegina, Jean-Paul Minali-Bella fait également découvrir le nyckelharpa, un instrument suédois.

ÉRIC LEVIONNOIS

A p r è s q u e l q u e s a n n é e s d’apprentissage du violoncelle avec Jean Barthe et Marcel Bardon, Éric Levionnois intègre le Conservatoire de Paris (CNSMDP) à l’âge de 14 ans et y étudie avec André Navarra et Philippe Muller. Suite à l’obtention de premiers prix, il se spécialise dans la musique de chambre pendant plusieurs années auprès du pianiste Jean Hubeau en formations diverses – sonate, trio à cordes, trio et quatuor avec piano, quintette à cordes… C’est à cette époque qu’il est lauréat du Concours International de la Ville de Paris. Éric Levionnois joue alors

avec des orchestres symphoniques et des orchestres à cordes dans un répertoire allant du Baroque au XXe siècle. Il participe également à plusieurs séminaires avec Mstislav Rostropovitch, qui marquera durablement sa personnalité musicale. Après une courte période d’enseignement au Conservatoire de Paris, Éric Levionnois est nommé premier violoncelle super-soliste à l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Avec cet orchestre, il interprète les grandes œuvres du répertoire sous la direction de Marek Janowski, Armin Jordan ou Myung-Whun Chung, avec lequel il joue également en musique de chambre. Musicien éclectique, il rejoint régulièrement Richard Galliano dans son sextet et participe aux grands festivals internationaux en Europe, Russie, Asie, Amérique du Nord, Australie… Éric Levionnois joue un violoncelle de Patrick Robin, le « Saint-Vivant ».

SYLVAIN LE PROVOST

Après une médaille d’or premier nommé à l’unanimité en violoncelle et en contrebasse au Conservatoire de Versailles, Sylvain Le Provost

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est admis au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en contrebasse. Il remporte trois ans plus tard le premier prix à l’unanimité premier nommé. Il est alors appelé à jouer en France et à l’étranger avec divers orchestres et formations de chambre, ainsi qu’au sein d’ensembles de musique contemporaine ou de musiques improvisées. Sylvain Le Provost intègre en 2000 l’Orchestre de Bretagne au poste de contrebasse co-soliste et participe alors à des projets pédagogiques mis en place dans les écoles primaires de la région. Il se consacre également à l’enseignement. En 2005, il est nommé seconde contrebasse solo à l’Orchestre de l’Opéra National de Paris. Sylvain Le Provost est professeur de contrebasse au Conservatoire de Versailles depuis 2006.

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