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I N T E R N A T I O N A L U R A N T I A A S S O C I A T I O N JOURNAL Le verdict du jury d’Oklahoma 1 De l’éducation et de la formation Seppo Kanerva, Finlande 1 Jésus en tant que Maitre Enseignant Carolyn Prentice, États-Unis 5 Éviter les subtilités des extrêmes Trevor Swadling, Australie 11 En guise d’introduction Nigel Nunn, Australie 14 Les leurres de la cinquième révélation William Wentworth, Australie 16 ® Marque déposée de Fondation Urantia Septembre 2001 Volume 7 / numéro 3

I N T E R N A T I O N A L U R A N T I A A S S O C I A T I ......ville de 100.000 habitants est complètement entourée de vertes et ondulantes montagnes. Des membres de IUA de l’Oregon

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I N T E R N A T I O N A L U R A N T I A A S S O C I A T I O N

JOURNAL

Le verdict du jury d’Oklahoma 1

De l’éducation et de la formation Seppo Kanerva, Finlande

1

Jésus en tant que Maitre Enseignant Carolyn Prentice, États-Unis

5

Éviter les subtilités des extrêmes

Trevor Swadling, Australie

11

En guise d’introduction

Nigel Nunn, Australie

14

Les leurres de la cinquième révélation

William Wentworth, Australie

16

® Marque déposée de Fondation Urantia

Septembre 2001

Volume 7 / numéro 3

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VOLUME 7 / NUMÉRO 3 IUA JOURNAL SEPTEMBRE 20012

LE VERDICT DU JURY D’OKLAHOMA

Le 20 juin 2001, un jury d’Oklahoma a rendu unverdict en défaveur de l ’accusé la FondationUrantia, dans le cas Michael Foundation contre

Urantia Foundation, en ce qui concerne la publicationde Jésus — Une Nouvelle Révélation ( JUNR ) par HarryMcMullan III, et comprenant les fascicules 121 à 196 duLivre d’Urantia. Le conseiller légal de la Fondation Uran-tia a déposé une demande de jugement post-procès envue d ’un « jugement malgré le verdict » ou pour unnouveau procès. Dans un cas précédant, impliquant lenon-respect du copyright par Kristen Maaherra, le 9ème

circuit de la cour d’appel avait inversé le jugement d’unecour in férieu re, confirm ant le renouvellem ent ducopyright américain de la Fondation Urantia.

Après huit heures de délibérations, le jury rendit sonverdict, signifiant que The Urantia Book n’est pas qualifiécomme étant un travail volontaire mandaté ou un travailcomposite. Malgré ce verdict, nous pensons avoir desbases solides pour demander une reconsidération duverdict ou un appel.

La décis ion d ’Oklahoma ne s’applique qu ’aurenouvellement du copyright du texte anglais du Livred’Urantia. La Fondation Urantia continuera à présenterla notice du copyright dans les livres anglais, de manièreà protéger les copyrights internationaux. Toutes lespublications des traductions de la Fondation Urantia

possèdent des copyrights séparés et sont toujoursvalables. Les fiduciaires et le personnel feront tout cequi est en leur pouvoir pour assurer la dissémination dutexte inviolé. La Fondation Urantia persistera dans sesefforts pour publier Le Livre d’Urantia ainsi que destraductions de qualité et pour augmenter les moyens dedistribution de par le monde, utilisant les marques defabrique de la Fondation pour identifier ses publicationset services.

La Fondation Urantia pense que si The Urantia Bookn’est pas protégé maintenant par un copyright, il existeun grand danger pour les générations futures et pournos frè re s e t sœ urs ne p a r l a n t p as l ’ an g l a i s . Lesfiduciaires sont conscients que la décision du jury est undésappointement pour les supporters du copyright, maissouvenez-vous que des juges d’appel expérimentés ont,dans le cas Maaherra, évalué les circonstances entourantLe Livre d’Urantia et ont trouvé que le renouvellementdu copyright américain de la Fondation Urantia étaitvalide.

Peu importe ce que sera le dénouement final, laFondation Urantia continuera à assumer les devoirs quilui ont été attribués par la Déclaration de Fiducie etcont inuera à publier, t raduire et protéger Le L ivr ed’Urantia.

L’association de l’état de Washingtonreçoit sa charte

La rencontre a eu lieu à W enatchee, la capitalenationale de la pomme, située au centre de l’étatde Washington. Cette magnifique et tranquille

ville de 100.000 habitants est complètement entourée devertes et ondulantes montagnes. Des membres de IUAde l’Oregon et de Vancouver au Canada, accompagnésde Richard Keeler et de Cathy Jones, ont participé àcette occasion festive, à la célébration et à la bienvenuedes 34 nouveaux membres de cette 24 associationème

locale de l’Association Nationale Urantia des Etats Unis.Parmi les invités d’honneur il y avait Lewis et Alice

Clark, premiers lecteurs du Livre d’Urantia de l’état.Les officiers temporaires sont : Président : Janice

Heinberg, V ice-président : Ron Lawson, Secrétaire :Cynthia Mc Carthy, Trésorier : Dick Thayer.

Beaucoup de nouvelles amitiés furent conçues etd’anciennes ravivées. Beaucoup de plans passionnantsfurent initiés pour la dissémination du Livre d’Urantia.L’esprit universel d’amour et de fraternité manifestait sapleine puissance à Wenatchee.

De l’éducation et de la formationSEPPO KANERVA

Helsinki, Finlande

I

Quiconque connait bien Le livre d’Urantia sait quenotre carrière éternelle sera faite d’entrainementc o n t in u e t in c es s a n t , d ’ a v e n tu r e e t d e

découverte de l’inconnu. Ceci est dû au fait que nous

somm es destinés à connaitre le D ieu Absolu e t lavolonté Absolue; après qu’un but ait été atteint, il seprésente toujours d’autres nouveaux défis à relever,d’autres nouveaux buts à atteindre, c’est un processussans f in. Le terme ang lais ‘tra ining’ ( tradu it ic i parformation) se trouve 305 fois dans le Livre tandis que

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mot ‘éducation’ apparaît 109 fois. Ces chiffres sont unre f le t , au m o ins pa rt ie l , d e l ’ im portance e t d e las ignification de l’éducat ion et de la formation. Lesinstructions qui ont accompagné Le Livre d’Urantia nousconseillent de former des enseignants et des dirigeants.Pour quelle autre raison le Livre nous aurait-il été donnési ce n’est pour que nous l ’étud ions et que nous enappren ions quelque chose ? A t i t re pe rsonne l , jeconsidère l’éducation et la formation comme étant laplus im portante form e d ’act iv i té de l ’A ssociationUrantia Finnoise.

Par les enseignem ents du Livre nous savons,cependant, que la chose la plus importante est la foi; quetout semble être organisé pour notre spiritualisation,pour que nous devenions des esprits, pour que nousp a r v e n i o n s à l a p e r f e c t i o n . P a r c e s m ê m e sense ignem ents n o u s s a v o n s au s s i q u e l ’é tud e e tl’apprentissage appartiennent au domaine du mental etque le mental est inférieur à l’esprit Pourquoi donc alors,devrions-nous considérer l’étude du Livre comme étantd’une telle importance si la foi est, après tout, la chose laplus importante, et si le mental — condition préalable àl’apprentissage — est moindre que l’esprit ? La plusimportante obligation de notre organisation Urantia nedevrait-elle pas être de disséminer la foi, de raviverspirituellement les hommes et les femmes, d’avoir desactivités spirituelles e t d ’organ iser des rencontresspirituelles ? Ne devrions-nous pas créer une nouvellere l ig ion p lu tô t que de nous fo rm er par une étudelaborieuse, voire ennuyeuse, du Livre ? Ne devrions-nous pas proposer un culte communautaire et d’autresrencontres où nous pourrions exprimer notre unité dansla foi et partager nos expériences spirituelles ?

Le Livre d’Urantia nous donne une nouvelle définitions e l o n l a q u e l l e l a r e l i g i o n e s t u n e e x p é r i e n c epersonnelle; ce n’est pas une action de groupe. Dieu lePère a doté chacun d’entre nous du libre arbitre pourque nous décidions si nous ferons partie de la réalité etnous nous impliquerons dans le succès de sa volonté ous i n ou s se rons hors d e la réa l i té e t refuserons departiciper à l’actualisation de sa volonté divine. Nousavons la liberté de choisir entre croire ou ne pas croire.Nul n’a besoin du Livre d’Urantia pour croire ou pourutiliser son libre arbitre, pour faire un libre choix parlequel on peut être sauvé pour la vie éternelle. Le Livrenous enseigne que nous parvenons à intéresser les autresà notre religion par la façon dont nous vivons. ‘Vous lesreconnaîtrez à leurs fruits’.

Bien que le mental soit au dessus de la matière etfonctionne comme intermédiaire entre l’esprit et lamatière, cela ne le rend pas sans valeur ou insignifiant.C’est dans le mental que l’homme prend les décisionsqui déterminent sa destinée éternelle. L’homme utiliseson libre arbitre dans son mental. Et le mental lui-mêmeest un don des Déités, une dotation à laquelle e llesdonnent leurs soins de tant de manières.

Les décisions fondamentales qui nous concernent,nous les prenons nous-mêmes, et nous ne le faisons que

dans notre mental. Chacun d’entre nous vit sa vie selonson propre choix et personne ne peut le faire à notreplace. Chacun de nous fait ses prières dans son mentalet dans son cœur. Chacun adore le Père en son esprit eten son mental. Et , parce que la relig ion de chaqueindividu est une expérience personnelle, elle est unique.C h a c u n s ’ e f f o r c e d e p a r v e n i r à u n e m e i l l e u r ecompréhension de la volonté du Père afin de pouvoiraccomplir cette volonté. Par ses actes personnels sesdécisions et ses choix tou t le m onde recherche laperfection, tout le monde essaie de se transformer etd’être plus à la ressemblance de Dieu. Chacun d’entrenous ten te de réa l iser sa f i l ia t ion avec D ieu et safraternité avec ses semblables, chacun lutte en vue d’unamour toujours plus grand et d’un service toujours plusétendu.

A aucun moment nous n’avons besoin du Livre oud e l ’ A s s o c i a t io n p o u r c e fa i r e . M a is l e L iv r e e tl’organisation peuvent nous aider à comprendre et nousassister dans nos décisions et nos choix. Ils peuventnous aider à prendre conscience de notre filiation avecDieu et de notre fraternité avec nos semblables. Ilspeuvent nous aider à comprendre la vérité, à trouver lebeau et à apprécier la bonté. Ils peuvent nous aider àcomprendre en même temps notre imperfection actuelleet notre perfection potentielle. Ils peuvent nous aider àécarter nos peurs et, de cette manière, nous aider àcomprendre que l’univers est bienveillant, que Dieu estamour, que Dieu est le Père. Ils nous aident à corrigerl e s i d é e s f a u s s e s d e s re l i g i o n s é v o lu t i o n n a i r e sinstitutionnalisées relativement à l’existence, la réalité,Dieu, Jésus, le Fils de l’Homme et le Fils de Dieu. Ilsnous aident à élargir notre horizon et nos points de vue.Ils étendent notre philosophie et développent notrecompréhension de l’existence. Ils peuvent nous aider àsais ir que la foi que l’on a , s i c ’est une foi vivante,produira les fruits de l’esprit. Mais pour que tout cela seproduise, il faut que nous étudiions et apprenions cetteconnaissance qui nous est révélée. Aucun des faits et desvérités révélés ne peuvent être discernés par la foi seule,par l’esprit seul; ils présupposent la fonction mentale. Etla tâche e t l ’ob l iga t ion m êm e d ’une Assoc ia t ionUrantia est de favoriser l’étude du Livre d’Urantia.

II

Quand on en vient à sélectionner des enseignants, desleaders de groupes d’étude, des dirigeants d’associationo u d es m e m b re s d e co m i t é , l a p lu p a r t d e s g en sexpliquent qu’ils ne sont pas encore prêts pour de tellesmissions, qu’ils ont eux-mêmes besoin d’être enseignés,qu’ils ont eux-mêmes besoin d’étudier et d’apprendre.Pourtant, Le Livre d’Urantia nous enseigne que noussommes imparfaits et que nous ne serons parfaits quedans des milliards et des milliards d’années peut-être, entout cas dans un futur lointain. Nous ne devons pas êtrehonteux de notre imperfection. Personne ne peut êtreun enseignant parfait, un leader de groupe d’étude oud’organisation parfait. Le même Livre nous révèle la

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façon dont nous allons procéder dans nos études lors dela vie future. On devient professeur immédiatementaprès avoir appris quelque chose, et l’on enseigne à ceuxqui viennent juste après nous. Ainsi, personne ne devraitessayer d’échapper à ces tâches en pensant n’être pasencore prêt ou n’être pas assez bon. Personne n’est prêtou assez bon. Nous ne devons pas non plus oublier quepartager son expérience, sa compétence, son savoir-fairee t s e s d o ns c ’ e s t ê t r e se m b lab le à D ie u — d iv in« Partager, c’est être semblable à Dieu — divin. » [1221:2]

Pour dire la même chose, mais d’une manière plusfamilière : enseigner, agir comme leader de groupe,p lacer son savoir-faire et ses dons à d isposit ion del’organisation c’est, par dessus tout, une chance depou vo i r rend re se rv ice , une chance de s e r v i r nossemblables. A mon avis, il n’est pas sage, et même iln’est pas permis, d’en vouloir à quelqu’un qui se portevolontaire à un poste ou qui, du moins, ne refuse pas unposte offert, que ce soit dans un groupe d’étude ou à latête d’une association, et de penser que qu’il se croit enquelque sorte meilleur que les autres, ou du moins plusen avance qu’eux. Nous devrions plutôt le considérercomme une personne qui a compris son devoir et sesresponsabilités et dont le seul mobile est de servir sessemblables et qui est prêt à faire de son mieux, et mêmeà tout faire , au bénéfice des autres. « ...la moisson estabondante, mais... les ouvriers sont peu nombreux. » [1681:8]

III

U n lecteur in d iv id u e l d u L ivr e d ’U ran t ia l i t , b ienentendu, le livre à sa guise, de la manière qui le satisfaitlui. Mais, même dans ce cas, l’association peut lui rendreservice en produisant et en offrant divers ouvragesexplicatifs et dér ivés , des aides d’étude, des étudescomparatives sur la connaissance humaine d’un sujetdonné et les informations que donne le Livre.

La formation et l’éducation effectivement donnéespar l’association a pour cible ses membres et d’autresamis du Livre d’Urantia, les groupes d’étude, les leaderspotentiels ou actuels de groupes d’étude ainsi que ceuxqu i, actuel lem ent ou potentie l lem ent, servent à ladirection de l’association. Nous devrions toujours noussouvenir que nous ne somm es pas parfaits. Aucunprogramme de formation n’est parfait. Mais ce fait nedevrait pas nous faire peur et nous empêcher de nousattaquer à cette tâche avec force et confiance. Lesprogram m es d e fo rm at ion p euven t tou jou rs êt reaméliorés, changés, modifiés et complétés.

Les nouveaux membres. Bien que, d’une manièregénérale, ils puissent bien connaitre l’organisation qu’ilsont rejoint si récemment, il n’est pas déplacé de donnerdes inform ations ora les , ou m ieux des écrit s , auxnouveaux m em bre s . C e s in fo rm a t ions pourron tconcerner les activités de l’association, l’importance dela motivation de service, la Fondation Urantia, l’IUA, lesbulletins ou journaux de l’associations, l’expérience

accrue dans l’organisation, les efforts de traduction, etc.

Les membres des Associations et amis du Livre.Ils sont éduqués dans des groupes d’étude, dans desrencontres éducatives particulières et aux conférencesd ’é té e t d ’h ive r . Les groupes d ’é tudes son t , b ienentendu, indépendants et peuvent librement décider dela manière dont ils conduisent leur étude comme de leurprogramme. Mais l’association se doit, sur demande, deparrainer les groupes d’étude en leur offrant un canal decommunication et d’information, en payant leurs fraisdans la limite du raisonnable, et, dans la mesure dupossib le , s ’i ls en font la demande, en envoyant augroupe un intervenant, enseignant ou un conférencier.De même elle peut fournir des ouvrages secondaires,des art ic les, et au tres choses dont le groupe auraitbe so in . L ’ a s so c i a t io n p e u t au s s i d is sém iner desinformations sur les nombreuses façons de tenir ungroupe d’étude: par fascicule, par sujet, par la lecture àv o ix h au te d u t e x t e t r a d u i t , p a r l a l e c tu re e t l adiscussion, par la lecture seule, par la comparaison avecd ’au tres sources , en équ ipes qu i répond ent à desquestions particulières, par discussion de la présentationfaite par un conférencier, par un système de questions etréponses, ou encore en combinant diverses méthodes,etc. Et n’oublions pas que nos conférences d’été etd’hiver sont, à leur façon, aussi des groupes d’étude.

L e s l e a d e rs d e g ro u p e s d ’é tu d e e t l e senseignants. La formation des leaders de groupes etdes enseignants doit être organisée séparément et jepense que ce doit être un processus continu. Nul nepeut être un chef ou un enseignant qui sait tout. Le butde ce type de formation est de doter un enseignant actif,ou quelqu’un qui se prépare à cette mission de granderesponsabilité, d’une connaissance constamment plusapprofondie du Livre d’Urantia . Toutefois, en plus decela, il devrait y avoir, parallèlement, une formation auxtechniques d ’act iv ité s de groupe, en présenta tionp u b l i q u e , e n m é t h o d e d e p r é p a r a t i o n d ’ u n eprésentation, en aides audio-visuelles etc. Il ne faudraitpas oublier non plus de familiariser les enseignants avecles organisations Urantia, avec l’usage du mot Urantia etdu symbole des cercles concentriques, de même qu’avecla déclaration de l’Association Urantia Finnoise sur ladissémination du Livre d’Urantia et de ses enseignements.

A mon avis, personne ne peut présumer choisir ceuxqui doivent recevoir une formation de leader de groupesou d ’ense ig n an t . L a p a r t i c ip a t io n à c e t t e fo rm ed’éducation et de formation doit être ouverte à tous lesvolontaires. Le comité d’éducation de l’association peut,bien sûr, inviter tout spécialement les personnes que cecomité aimerait voir s’impliquer dans cette formation.

Les dirigeants. Le programme de formation desdirigeants doit viser les personnes qui désirent une telleformation. L’idéal serait que les membres de l’associa-tion qui ont une affectation de dirigeant soient eux-mêmes passés par tout le programme de formation, c’est

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à dire qu’ils aient été membres d’un groupe d’étude, puisleaders de groupe et enseignants. Comme pour lesautres programmes, celui de la formation de dirigeantsest un processus sans fin.

Dans la formation de dirigeants, l’accent devrait êtremis sur les aspects organisationnels: la raison d’être desorganisations Urantia existantes, les principes qui lesguident, leur politique, leur constitution, leurs accords,leur h is to ire , leurs problèmes passés, les ac t iv i tésinternat ionales du mouvem ent Urantia et celles del’association, les responsabilités internationales, lap rés idence e t la p résen ce au x réu n io ns , l ’é ta t d epréparation pour faire des discours publiques, les talentsd’écrivain, etc.

L e s e n se ig n an ts d es e nseignants e t d esdirigeants doivent travailler sans formation formelleq u i l e u r s o i t d o n n é e p a r l ’ a s s o c ia t io n , c a r , q u ipourraient-être leurs enseignants ou leurs éducateurs ?Cependant, même ce problème devait être résolu, et leconseil d’administration a suivi une motion du comitéd’éducation et a organisé un séminaire expérimentalpour les enseignants et les dirigeants en octobre 1990.Ce séminaire fut bien suivi, ce fut un grand succès, ettoutes ses délibérations et discussions eurent lieu dansun esprit d ’am our, d ’affec t ion et de b ienve illancefraternelle et sororale.

Nous, lecteurs du Livre d’Urantia, savons que cettecinquième révélation d’époque a été donnée au monde

entier et pas seulement à nous les Finlandais. Notreembarras et notre handicap c’est la barrière linguistique,e l l e n o u s em p êc h e d e p a r t a g e r l i b re m e n t n o t reexpérience avec nos frères et sœurs des autres pays. Etdu fait que nous sommes ainsi gênés, nous gardonsfac ilem ent le silence et ne d isons rien à personne .Cependant, je considère que c’est notre obligation qued ’ in fo rm e r t o u s l e s l e c t e u r s d u L iv re d e n o t reexpérience, partout dans le monde. Je puis vous dire queles activités internationales vont occuper une place deplus en plus centrale dans notre association. Le maintiendes contacts internat ionaux exige une m aitrise deslangues étrangères, à tout le moins de l’anglais. C’estpourquoi je vous invite à accorder aussi une pensée auproblème suivant: Notre association pourrait-elle rendreservice en aidant ses membres à améliorer leur maitrisede l’anglais ? Je pense que oui. Une façon de le faireserait de favoriser la mise en place d’un groupe d’étudeen langue anglaise.

Quelques maigres ou insignifiants que soient lesrésultats, nous avons l’obligation de les partager avec lesautres et l’obligation d’apprendre quelque chose d’eux.J e v o u s r a p p e l l e l ’ h i s to i r e d e l a p a u v r e v e u v e ,misérablement vêtue, qui a jeté deux pites dans le troncdu temple de Jérusalem et ce faisant a donné tout cequ’elle avait.

7 décembre 1990 [Révisé le 31 mars 2001]

Jésus en tant que Maitre Enseignant

CAROLYN PRENTICE

Chamois, Missouri, USAPrésenté à la conférence de l’USUA, à Leavenworth, Kansas, 22 juillet 2001

Pourquoi enseigner ?

Le Livre d’Urantia nous dit: L’univers... est une vasteé c o l e . [ 4 1 2 : 2 ] L o r s q u e j e c o n t e m p l e l areprésentation du maitre univers faite par un

artiste, je pense en moi-même: « Quel grand campus! Jesuis impatiente d’aller à cette école !»

Mais, bien sûr, nous sommes déjà dans cette école etnous suivons les cours régulièrement. Nous espéronsfaire une longue carrière d’étudiant dans cette école.Cependant, ce que nous oublions quelques fois c’est quenous avons aussi à faire une longue carrière dans lecorps enseignant de cette école. Le plan universel, lavolonté de Dieu pour nous, est d’apprendre puis denous retourner et d’enseigner ce que nous avons appris.(279:13) Nous avons une longue carrière d’enseignanttout autant que d’étudiant. Je crois que nous devonscommencer à nous entrainer en vue de cette carrière dèscette vie.

Je sais que certains d’entre vous sont désireux derevêtir la toge d ’ense ignant, que vous êtes prêts àcommencer, mais d’autres restent assis là, agrippés aux

bras de leur fauteuil et ils pensent: « Qui ? Moi ? Je nesuis pas enseignant et je préférerais attendre avant decommencer cette carrière. Après tout, c ’est la seuleexistence dans laquelle je peux user du temps commemoyen d’esquive. » (551:3)

Mais nous avons tous de nombreuses occasionsd’enseigner, même si nous ne sommes pas officiellementdes enseignants. La plupart d’entre nous sont, ou seront,des parents, et nous savons que c’est là en grande partieune expérience d’enseignement et d’apprentissage ! Laplupart d’entre nous en d’autres occasions peuvent sevoir demander d’enseigner quelque chose que ce soit pardes amis, des camarades de travail ou des employés, etc.Nous pouvons commencer à nous entrainer ici même,dans cette vie, pour notre carrière dans l’univers.

Mais je sais que certains vont objecter et dire queleur carrière dans l’univers sera une affaire d’enseigne-ment des vérités spirituelles, et que c’est tout à faitdifférent de la manière dont on enseigne à un enfant à

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nouer sa chaussure ou dont on enseigne à un camaradeà utiliser un programme d’ordinateur.

Mais nous apprenons dans Le Livre d’Urantia qu’il n’ya pas de ligne de fracture soudaine entre le mondesp ir i tu e l e t le m o nd e terre st re . L ’u n d es bu ts d el’éducation, tel qu’il est indiqué à la page 806 paragraphe1 est d’acquérir de l’habileté — l’habileté nécessaire ànaviguer dans ce monde sous la forme qui est la nôtre,qu’elle soit physique, morontielle ou spirituelle.

Les gens pensent souvent à Jésus comme étant lemaitre enseignant religieux, et il l’était, mais Le Livred’Urantia nous révèle que la carrière d’enseignement deJésus ne fu t pas l im itée aux choses re lig ieuses ouspirituelles. En fait , il était un maitre enseignant engénéra l . I l a passé tou te sa v ie à ense ign er e t passeulement les trois dernières années. Il a enseigné à sesfrè re s e t sœ urs à l i re e t à é c r i r e ; i l a e n se ig n é lacharpenterie à ses frères et aussi comment tenir unemaison; il a enseigné de nombreuses choses à Ganid surle chemin de Rome, y compris des faits concernant lemonde naturel; apparemment, il a enseigné à ses apôtrescomment m ieux pêcher et il a enseigné à Zébédéecomment construire de meilleurs bateaux.

Nous voulons quelques fois, en tant que personnesreligieuses, diviser le monde en deux: le spirituel et let e r re s t re o u l e p ra t iq u e . E n t an t q u e perso nn esreligieuses nous donnons quelque peu plus de valeur auspirituel qu’au pratique. La plupart d’entre nous ontp r o b a b l e m e n t p e n s é q u e J é s u s é t a i t L e m a i t r eenseignant Religieux, mais en fait il n’y a pas de point derupture entre les deux. L’éducation c’est apprendre ànaviguer en tant que l’être que vous êtes. Nous existonsdans un m onde ph ys ique q u i d oit ê tre exploré e tmaitrisé ; nous avons aussi un côté spirituel qui doit êtrereconnu et nourri. Les deux sont partie intégrante del’être humain. En lisant Le Livre d’Urantia nous pouvonsapprendre à enseigner n’importe quoi, parce que touteconnaissance est une.

Je suis enseignante depuis dix-huit ans, et, prin-c ipa lem ent aux é tud iants de n iveau univers ita ire ,j’enseigne à écrire, mais aussi à parler en public, lesaffaires et la remise à niveau en mathématique. J’étaisenviron au milieu de ma carrière d’enseignante quandj’ai commencé à lire Le Livre d’Urantia et j’y ai trouvébeaucoup de bons conseils sur l’enseignement, de cesconseils que je m’étais déjà efforcé de découvrir par mapropre expérience. J’en suis venue à voir dans monexpérience d ’enseignante un principe sous-jacent del ’ense ignem ent que Jé su s p roc lam e dans Le L ivr ed ’Urantia . C ’est un principe qui semble parfois êtreperdu dans la politique, l’économie et l’industrie del’enseignement.

Ce principe sous-jacent est le suivant: L’enseigne-ment c’est quelque chose qui se passe entre despersonnes. Au cœur de l’enseignement il y a unerelation entre le m aitre et l ’étudiant ; c’est unerencontre mentale.

Mais je voudrais qu’il soit clair qu’enseigner etapprendre sont deux choses bien différentes. Les gensapprennent dans toutes les situations. Ils apprennentsans professeurs, et ils apprennent quelques fois malgréle professeur. Quelques fois ce qu’ils apprennent n’arien à voir avec ce qu’on essaie de leur apprendre. Maisl’enseignement introduit une autre personne dans lep roc e s su s d ’ap prent is sage . E t c e t t e r e l a t ion e s timportante. Selon Le Livre d’Urantia, les relations sontdes fins en elles-mêmes. (1228:3)

La carrière d’ascension implique non seulement unnombre infini d’expériences d’apprentissage, mais aussiun nombre infini de relations d’enseignement.

Et c’est ainsi que nous pouvons considérer Jésuscomme le maitre enseignant qui nous montre commentm e t t r e e n œ u v r e c e c o n c e p t d e r e l a t i o n d a n sl’enseignement.

Qu’est-ce qui fait de Jésus un maitre enseignant ? Ehbien, il était Dieu, et cela doit aider. Mais, nous aussinous avons D ieu en nous, un D ieu qu i veut nousenseigner, qui veut entrer en relation avec nous et quiveut enseigner à travers nous; et nous pouvons faireappel à ce Dieu pour nous aider.

Avec ce thème de l’enseignement en tant querelation entre le maitre et l’étudiant et avec pour guide,le Dieu intérieur et l’Esprit de Vérité, examinons la vied e Jé su s . N o us p ou v o n s g l a n e r s e p t t ec h n iq u e sd’enseignement de Jésus en tant que Maitre Enseignant.

Se préparer à fond

Les enseignants doivent se préparer à leur carrière dedeux manières. Tout d’abord ils doivent être sûrs depouvoir réellement faire ce qu’ils veulent enseigner, sûrsde réellement bien connaitre leur matériel. La plupart deceux qui enseignent une technique sont généralementcompétents dans leur art, mais je me pose quelque foisdes qu est ions quan t à ceux qu i en treprennent unenseignement spirituel. J’ai rencontré des gens qui ont ludeux fascicules du Livre d’Urantia et qui voudraient s’enaller le prêcher. Je pense qu’il faudrait que nous soyonstous sûrs d’avoir une connaissance approfondie avantd’essayer d’enseigner quelque chose.

La seconde façon de se préparer pour tous lesense ignan ts , c ’est de découvrir qu i son t le s ê t re shumains. On nous dit page 1363:1 que l’éducation réellede Jésus fut d’apprendre comment vivaient les gens. Ils’intéressait à des gens complètement étrangers, et ilapprit des choses sur les êtres humains de toute laplanète. Et cette connaissance le prépara à savoir s’yprendre avec toutes sortes de gens. Page 1431:1 Jésusdit à Ganid : « Lier connaissance avec s es fr èr es et sœurs,c onna î tr e leur s prob l èm es e t a ppr end r e à le s a im er , c ’e s tl’expérience suprême de la vie. » C’est là une des clés de sonsuccès d’enseignant.

J’ai lu récemment un livre sur les enseignants descollèges universitaires. Pour la plupart , à l’université lesenseignants n’ont aucune formation pédagogique, ils

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n’é tud ient que leur spéc ia li té . L ’un d es p lu s g rosp r o b l è m e s q u ’ i l s r e n c o n t r e n t c ’ e s t d e n e p a scomprendre pourquoi leurs étudiants ne comprennentpas. Généralement, les professeurs sont des gens qui onts u i v i l e u r s é t u d e s r e l a t i v e m e n t f a c i l e m e n t , i l scom prena ient , m a is i l s ne se son t jam a is posé laquestion de savoir pourquoi leurs camarades de classeavaient des difficultés.

Traditionnellement, les enseignants enseignent de lamême manière dont i ls ont été ense ignés, et ils neconsidèrent jamais qu’une personne puisse vraiment nepas comprendre leurs cours apparemment brillants. Unprofesseur de m athématiques peut donner ce qu ’ilconsidère être une brillante explication d’une équationdu second degré et en se retournant n’apercevoir qu’unemer de visages perdus dans la confusion. Le professeurde mathématique ne peut pas comprendre ce qui n’allaitpas dans son cours. La plupart des enseignants, et, à vraidire la plupart des gens, gagneraient à en savoir plus surles êtres humains, sur la façon dont fonctionne leurmental, sur leur manière de vivre et de voir le monde.C’est pourquoi Jésus s’intéressait tant aux autres.

Et c’est encore vrai si vous enseignez aux gens LeLivre d’Urantia ou si vous enseignez quelque activitépratique. Il vous faut comprendre la façon dont ilsvoient l’univers, leur expérience passée, et la raison deleur résistance à la vérité.

N’importe laquelle des techniques de Jésus peut êtred é fo rm é e p a r u n s u r e m p lo i . D a n s l e c a s d ’ u n epréparation approfondie on peut passer tellement detemps à se préparer que l’on ne peut jamais commencerà mettre en pratique ce que l’on sait. Ou bien, d’un autrecôté, le candidat enseignant peut devenir si passionnépar ce qu’il apprend au sujet des autres qu’il n’appliquejamais cette connaissance.

Utiliser des histoires et des métaphorespour enseigner

Nous savons tous que Jésus utilisait, pour enseigner,une form e d ’h is to ire appe lée p a rabole . I l prena itl ’ e x p é r i e n c e q u o t id i e n n e d e se s é tu d ian ts e t l atransformait en une histoire qui démontrait ou révélaitune leçon spirituelle. Sa connaissance des gens était unebonne base pour sa technique parce qu’il pouvait utiliserune expérience du quotidien qui était familière à sesétudiants.

La parabole est une forme de ce que j’appelle « deshistoires pour enseigner » ou des « métaphores ». Unedéfinition large de la métaphore serait : utiliser uneimage familière ou modèle, pour expliquer un conceptplus complexe. Cette technique peut être utilisée pourexpliquer un concept d’interaction sociale, une véritéreligieuse ou une loi physique. Les cultures du mondeentier ont utilisé les métaphores, les histoires pourenseigner, pour transmettre la connaissance. Nous lesa p p e lo n s fa b le s , m y th e s , co ntes d e fées , co n t e sfolkloriques ou poésie. Mais les métaphores incluent

aussi les modèles scientifiques et les théories scienti-fiques. Elles sont très efficaces pour transmettre lesconcepts. Par exemple, pour comprendre commentfonctionne un courant électrique, que l’on ne voit pas,on peut le comparer à de l’eau qui coule dans un tuyauavec sa pression, son volume, sa puissance. Le systèmenerveux du corps peu t être vu com m e le systèm eélectrique d’une maison.

Mais Jésus reconnaissait aussi que les histoires pourenseigner, les métaphores, peuvent entrainer trop loin.Dans le fascicule 151 il avertit ses apôtres de ne pas sur-interpréter sa parabole , car ce la n’apporterait queconfusion et incompréhension . E t ce la est vrai engénéral lorsque, en tant qu’enseignants, nous utilisonsdes métaphores. L ’une des plus grosses erreurs dansl’usage de la métaphore est la confusion du modèle avecla réalité. Par exemple, l’usage de la métaphore du tuyaud’eau pour parler du courant électrique a ses limites. Sivous essayez de trouver un court-circuit dans votreclôture é lectrique en cherchant une fuite comme sic ’était un tuyau d ’eau , vous ne résoudrez jamais leproblème parce que l’électricité c’est de l’électricité etpas de l’eau. Autre exemple : ( et rappelez-vous que jesuis professeur d ’ang la is e t ne fa is pas autorité enmatière de physique ) pour comprendre ce qu’est lalumière, les physiciens ont tout d ’abord employé lamétaphore de la lumière comme étant une onde. Cettethéorie a assez bien fonctionné et a permis d’expliquercertaines des découvertes sur la lumière; mais elle arendu tout à fait inexplicables certaines propriétés de lalumière. Et finalement les physiciens ont proposé unemétaphore tout à fait différente, la lumière qui vient enpetit s paquets appelés photons. E t cette nouve llemétaphore a permis d’expliquer d’autres caractéristiquesde la lum ière. Nous nous dem andons com m ent lalum ière p eu t ê tre à la fo is une onde et des pe t itspaquets. La réponse est : la lumière est la lumière. Notrethéorie, notre métaphore, n’est qu’une manière de com-prendre, mais non de décrire. Confondre la métaphoreavec la réalité c’est, en fin de compte, passer à côté de lamétaphore.

Ainsi, en tant qu’enseignants nous devrions faireusage des histoires pour enseigner, des métaphores,mais reconnaître leurs limites.

Apprendre en faisant

Jésus enseignait à sa famille et à ses apôtres en leurdonnant l’occasion de faire des choses. Il enseigna à sonfrère Jacques comment tenir une maison en le formantpuis finalement en le laissant tout simplement faire. Ilenseignait les apôtres et puis il les envoyait enseigner.Lorsqu’ils eurent des difficultés avec les apôtres de JeanBaptiste , Jésus ne leur fit pas un cours pendant delo n g u e s h e u r e s s u r l a m a n i è r e d e r é s o u d r e l e sproblèmes, il n’essaya pas d’intervenir personnellement.Il leur donna l’occasion de trouver comment s’en sortirpar eux-mêmes. Et il ne resta pas à tourner autourd’eux.

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De même, nous voyons Jésus comme toujoursoccupé à faire quelque chose . I l se prépara pour sacarrière d’enseignement en utilisant toutes les occasionsque lui fournissait la vie, y compris enseigner dans letemple, enseigner à ses frères et sœurs, enseigner Ganid.Personnellement, bien que je fus bonne en grammaire,je n’ai jamais compris la grammaire anglaise, jusqu’à ceque j’ai dû essayer de l’expliquer à mes étudiants.

Le Livre d’Urantia met encore l’accent sur cettetechnique ‘ d’apprendre en faisant ’ en décrivant com-ment l’on enseigne aux étud iants dans les écoles del’univers: Sur toute la route du Paradis, les pèlerins ascendantspoursuivent leurs études dans les écoles pratiques de connaissancesappliquées — ils s’entrainent en faisant effectivement les chosesqu’on leur enseigne. Le système éducatif universel parrainé par lesMelchizédeks est pratique, progressif, significatif et expérientiel. Ilenglobe l’entrainement dans les choses matérielles, intellectuelles,morontielles et spirituelles. [394:5]

D’après ma propre expérience d’enseignante, j’aidécouvert que la seule façon d’enseigner l’écriture c’estde faire écrire les étudiants. Ils apprennent à faire desdiscours en faisant des d iscours. Ils apprennent lesaffaires ou la bourse en essayant de faire des affaires ouen achetant des actions. Utiliser un vrai problème àrésoudre exige que les étudiants pensent effectivementaux choses qu’ils ont apprises et qu’ils les mettent enapplication. Ils se souviennent de ces choses dans lecontexte du problème qu’ils ont résolu au lieu de ne lesapprendre que pour passer un test.

Comme les autres approches, celle ‘ d’apprendre enfaisant ’ peut être faussée et sur-utilisée. Par exemplecertains enseignants ne fournissent pas de bases à leursétudiants. Leur attitude est de laisser les étudiants touttrouver par eux-mêmes ou de le chercher dans un livre.D’autres enseignants rendent le projet trop difficile desorte que les étudiants n’en retirent que de la frustration.Prenons l’exemple de Jésus: Après avoir enseigné sesapôtres pendant plusieurs mois, il les a envoyé deux pardeux pour qu’ils pratiquent un enseignement personnelpendant deux semaines. Puis ils se sont réunis pendantu n t e m p s , i l l e u r a d o n n é u n e n s e i g n e m e n tcomplémentaire et ensuite ils ont fait un tour d’essaid’enseignement. Ce n’est qu’après que les apôtres aientacquis de l’expérience dans ces tâches mineures queJésus les a envoyé à Jérusalem.

Utiliser l’approche positive

E n p lu s i e u r s e nd ro i t s nou s vo yo ns q u e J é su s aencouragé une approche positive de l’enseignement :

Dès le début de cette année, Jésus avait complètement gagné samère à ses méthodes d'éducation pour les enfants — l'injonctionpo s i t iv e de b i en fa i r e au l i eu d e l ’an c ienn e m éthod e ju ivein t e r d i s an t d e ma l fa ir e . Ch ez lu i e t du ran t s a ca r r i è r ed’enseignement public, Jésus se servit invariablement de la formepositive d’exhortation. Toujours et partout, il disait : « Vous ferezceci, vous devriez faire cela. » Jamais il n’employait le mode négatif

d’enseignement dérivé des anciens tabous. Il s’abstenait de donnerde l'importance au mal en l’interdisant, tandis qu’il prônait lebien en ordonnant de l’accomplir. [1401:2]

Plus tard, il dit à ses apôtres de ne pas essayerd’enseigner quelqu’un en lui montrant ce qu’il y a defaux dans ses idées. ( 1592:4 ) Nous savons tous lajustesse de cette approche posit ive parce que nousavons tous été blessés, à un moment ou à un autre, parun professeur qui nous a critiqué sévèrement pour avoirfait des fautes, nous traitant d’idiot et signalant tantd’erreurs que nous avons pensé ne rien pouvoir faire dejuste . Et pourtant, beaucoup d’entre nous pensentencore qu e l ’on peu t ense ign e r q u e lq u e c h o se àquelqu’un en lui montrant toutes ses erreurs. Mais c’estpeu t -ê t re le s pa ren t s qu i sont les p lus coupab lesd’utiliser l’approche négative avec leurs enfants.

Je sais, pour avoir enseigné à écrire aux gens, quebeaucoup d’entre eux ont été blessés par leurs anciensprofesseurs. Des étudiants se sont plaints à moi de ceque certains enseignants couvraient leurs copies de tantde m arques rouge et de tant de corrections qu ’i lsn’osaient même pas les regarder. Les étudiants étaientjuste gênés et frustrés.

J’ai trouvé qu’il vaut mieux commenter ce qui estbon dans une copie et essayer de reconstruire à partir delà. Au lieu de dire « votre argument est si peu clair quevotre copie est dépourvue de sens. Ça ne vaut pas plusde E », je dis : « c’est une idée intéressante, mais je nesuis pas sûre de la comprendre. Pouvez-vous me donnerun exem ple ?» A lors , les étudiants com m encent àcomprendre que peut-être le professeur est un ami,quelqu’un qui essaie de les aider à apprendre, au lieusimplement d’essayer de prouver combien lui-même estbrillant.

Cette technique positive peut aussi être outrée etdans la société américaine moderne je l’ai souvent vueo utrée . N ous en som m es venu s à co ns id é re r q u el’amour- propre d’un enfant est si fragile qu’il faut toutlouer. Nous avons peur de donner quelque conseilcorrecteur de peur que l’enfant se rende compte qu’il afait une faute. L’enfant s’habitue à la louange et penseque la moindre action de sa part mérite des louanges.Utiliser l’approche positive n’est pas la même chose quetout louer. L’amour-propre croit chez une personne quise rend compte qu’elle est vraiment compétente dansune technique part icu l iè re . Une personne qu i esthabituée à la louange ne se sent jamais authentiquementcompétente.

Utiliser une approchede personne à personne

Nous sommes quelque peu surpris lorsque nous lisonsLe Livre d’Urantia et que nous découvrons que Jésusenseignait rarement la foule. Une fois qu’il avait forméses apôtres, c’est eux qui prêchaient — et pourtant,s e u l s q u e lq u e s -u n s d ’e n t re e u x é t a ie n t d e bo n sp rê c h e u r s . L ’œ u v r e d u M a i t r e s ’ a c c o m p l i s s a i t

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principalement par un travail personnel, de personne àpersonne, par exemple la préparation des enseignants àRome. ( 1455:4 — 1456:6 ) et il ne choisit que douzeapôtres pour commencer son travail ( Je me demandesouvent si ce fait pourrait avoir une valeur significativequant à la taille optimale d’une classe. )

Dans ma propre carrière d’enseignante du « savoiréc r i re » j ’a i t rou vé que l ’approche de pe rsonne àpersonne était très efficace. Tout comme la plupart desautres sujets, on enseigne tradit ionnellem ent cettematière en se tenan t debout devant la c lasse et enexpliquant la beauté de l’écriture de certains auteurs —certaines techniques à employer et les choses à éviter.Ensuite les étudiants sont invités à écrire une copie,cette copie est évaluée et rendue, tout cela est trèsimpersonnel.

M a is , com m e je ne su is pas une personneintarissable, j’ai découvert que je ne pouvais pas passerdes heures à parle r de l’écr iture . Je c ro is que l ’onapprend à écrire en écrivant ( rappelez-vous, ‘apprendreen faisant’ ). Mais faire simplement écrire pendant desheures n’est pas très productif non plus. C’est pourquoij’ai ajouté une dimension à ce processus: Je rencontreindividuellement chaque étudiant et ensemble nousp a r l o n s d e s a c o p i e . C e t t e t e c h n i q u e c h a n g ecomplètement le processus. La façon dont un lecteur,une véritable personne vivante, réagit à leur écriture,leur devient évidente. Quelque fois , si je ne comprendspas ce qu’ils veulent dire, on peut tout simplement endiscuter. Puis, je peux leur dire: « Ecrivez ce que vousvenez de dire. » Les étudiants comprennent beaucoupmieux les tenants et les aboutissants de la grammaire sion l’applique aux fautes qu’ils font eux-mêmes et nonpas à un exemple d’erreur artificiel. Ils se souviennentbeaucoup mieux de la règle d’emploi du ‘je’ ou du ‘moi’quand on la leur montre sur leur propre copie.

Cette technique personnalisée fonctionne dansl ’en se ig nem en t d es m ath s , d e l ’é lec tr ic ité , ou d epratiquement n’importe quoi. Les gens comprennentbien mieux les concepts s’ils s’appliquent à un problèmequ’ils ont effectivement à résoudre.

Je sais que nombre d’enseignants disent : « Mais jen’ai pas le temps de faire ça avec tous mes étudiants. J’aitrop d’étudiants ; j’ai un programme trop chargé. » Acela je réponds d’abord par une question au système quiaffecte tant d’étudiants à un enseignant : A quoi sert-ilde rechercher l’efficacité si les étudiants ne maitrisentpas vraiment le programme ? Ensuite à ces enseignantsqu i pensen t avo ir un prog ram m e tro p chargé , jedemande : A quoi sert-il de couvrir plus de programmesi les étudiants ne maitrisent pas les bases ?

Et de même, dans la mesure où on peut l’appliquerà l’enseignement religieux : Pourquoi vouloir parler auxgens de la rébellion de Lucifer ou des mondes desmaisons, quand ce dont ils ont personnellement besoinest un simple encouragement à croire que Dieu les aimeen tant que fils individuels ?

Une nouvelle fois, cependant, cet enseignement depersonne à personne peut être outré. De nombreux

concept s p euv ent ê t re ense ignés à un groupe, e taccompagnés d’un suivi personnel de chaque étudiant.Un ense ignan t do it u t i l iser son temps de man ièreefficace et ne peut se permettre de répéter les mêmesc o n c e p t s i n d i v id u e l l e m e n t à c h a q u e é t u d i a n t .L’approche de personne à personne est destinée à aiderles étudiants à appliquer le programme à leur propreexpérience.

Révéler votre côté humain

Un des grands cadeaux que nous fait Le Livre d’Urantiaest le portrait qui fait ressortir Jésus comme un véritableêtre humain. Nous voyons les luttes de sa vie et nousavons un aperçu des conflits auxquels il a dû faire faceet auxquels nous devons tous faire face. Ainsi, il ne nousapparait pas comme un Dieu inapprochable qui a vécuune vie parfaite simplement parce qu’il avait l’avantaged’être D ieu. Il nous apparait comme un être humainbien réel, une personne qui a lutté comme nous lefaisons nous-mêmes.

Cette révélation du côté humain est une importantecomposante de la relation d’enseignement. Quelquesfo i s le s ense ignan t s do nnent l ’ im press ion d ’ê t r ehautains, arrogants et d’avoir toujours raison. Nouscommençons alors à nous demander s’ils sont vraimenthumains et nous nous demandons si nous pourronsatteindre leur niveau.

Je prépare, en ce moment, un doctorat. Depuislongtemps je pensais présenter mon doctorat parce quej’adore aller à l’école, que je suis bonne en lecture et quej’ai un bon style. La partie étude ne m’effrayait pas. Cequi m’effrayait c’était qu’au niveau du doctorat il mefaudra it travai l le r d e façon rapprochée avec m onconseiller de thèse, et j’avais peur de cette relation. Monattitude envers les universitaires était plutôt négative.D’après mon expérience ils étaient arrogants, hautains etavaient toujours raison. Je n’étais pas sûre de vouloirentrer en relation de travail intime avec eux.

Quand je fus reçue en troisième cycle, je fus trèspassionnée par la personne qui allait être ma conseillère.E lle est b ien connue dans son dom aine , e l le a undoctorat d’une des grandes universités du nord-est ete l le e s t v ice -d o yen ne d e la facu l té . Je sav a is q u ej’apprendrais beaucoup d’elle . Mais j’étais vraimentinquiète de notre relation. A côté d’elle, je me sentaiscomme une Béotienne : 18 ans d’enseignement dans unpetit institut technologique n’a rien de particulièrementprestigieux. J’habite une ferme et je commence mesjournées en bleus de travail et avec des cuissardes encaoutchouc. J’ai trait les chèvres et tondus les moutons.Je craignais vraiment que nous n’ayons pas grand choseen commun.

Mais notre relation a été bonne. Je n’irai pas jusqu’àprétendre que nous sommes de grandes copines, non, jen’irai pas jusque là, mais ma conseillère m’a laissé voirson côté humain. C’est un bon professeur et elle m’arévélé assez de ses conflits personnels pour que je vois

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q u ’e l l e au ss i e s t u n e p e rs o n n e e n lu t t e . E t c e l am’encourage. Si elle peut lutter et persévérer, alors peut-être que moi aussi je le peux.

C’est une technique d’enseignement dont nouspensons souvent qu’elle est inopportune parce qu’aprèstout, en tant qu’enseignants, nous pensons que nousdevons être infaillibles. Mais c’est l’inverse qui est vrai.Les gens, nos enfants, nos étudiants, nos employés,apprendront p lus de nous s ’ i ls peuvent nous vo ircomme des gens qui lu ttent, qui n’ont pas toujoursraison et qui ne sont pas toujours parfaits.

Dans Le Livre d’Urantia Jésus nous fait un autre donqui révèle son humanité. J’ai le sentiment que ce don aé té d é fo rm é e t m a l u t i l i s é p a r p r e s q u e to u te l achrétienté, et même par nous , l ecteurs de du Livred’Urantia . C’est un don important et c’est pourquoi jevais m’écarter de mon sujet pendant un moment.

Je veux parler du Souper du Souvenir. J’ai été élevéedans le catholicisme et j’ai donc eu l’expérience denombreux services de communions solennelles. J’aiaussi reçu la communion dans d’autres Églises et j’aipartagé des Soupers du Souvenir avec d’autres lecteurs.La plupart de ces événements étaient très pompeux,comportant des lectures et des gestes solennels. Il y ap o u r t an t u n e p la c e p o u r d e t e l l e s f o rm a l i t é s e tsolennités, ne croyez pas que je veuille dénigrer cespratiques.

Mais je pense vraiment qu’en établissant le Souperdu Souvenir Jésus voulait qu’il soit plus inclus dans lequotidien. On nous dit qu’il a particulièrement essayé dene pas établir de formule pour un sacrement. Sonintention d’usage quotidien est évident d’après les motsdont il a usés. En véritable professeur d’anglais, je vouspropose d’examiner le texte et de voir ce que les motssignifient.

Après avoir instauré le souper du souvenir, Jésus dit auxapôtres : « Chaque fois que vous ferez cela, faites-le en souvenir demoi. [1943:2].

La première question que poserait un professeurserait: A quoi se rapporte «cela» dans la cette phrase ?C’est un pronom sans antécédent.

Cela pourrait signifier, « Cette offrande solennelle dev in e t d e p a in a z y m e d a ns u ne co m m u n au té d ecroyants. » Cette définition est, bien sûr, la définitionétroite reconnue par la plupart des églises chrétiennes.M a is c e la p ou rra i t au ss i s ign if ier , « partager de lanourriture avec des amis » ou même plus largementencore, « manger ». J’aime bien ces définitions au senslarge. Utilisons-les dans notre explication.

En poussant l’analyse un peu plus loin, nous nousd em and ons: T o us les com bie n e s t -ce q u e no usmangeons et nous partageons la nourriture avec nosa m i s ? L a r é p o n s e , b i e n é v i d e m m e n t e s t t r è sfréquemment. Notre vie est ponctuée de repas, dupremier au dernier jour. Du premier jour où la mèretient le nouveau-né contre son sein, jusqu’à la vieillesseet la mort, en passant par tous les jours de l’enfance et

de la vie de famille, nous mangeons presque tous lesjours de notre vie. Nous célébrons aussi les grandsé v é n e m e n t s e n p artag ean t d e la n ou rr i tu re a v e cd’autres : aux anniversaires, aux remises de diplômes,aux mariages et même aux enterrements.

Aussi, lorsque Jésus nous dit que chaque fois quenous faisons cela, nous le fassions en souvenir de lui,peut-être nous dit-il de le faire chaque jour et plusieursfo i s p a r jo u rs . I l p ou rs u i t e n n o u s d o n n a n t d e sinstructions plus explicites sur la façon de se souvenir delui: ...

Et, quand vous vous souviendrez de moi, faites d’abord unretour sur ma vie dans la chair, rappelez-vous que j’ai été jadisavec vous et, ensuite, discernez par la foi que vous souperez tous unjour avec moi dans le royaume éternel du Père. [1943:2]

De quoi Jésus veut-il que nous nous souvenions àson sujet ? Il veut que nous nous souvenions qu’il esthumain tout comme nous. Il veut que nous pensions àce que nous ressentons en ce moment et il veut quenous recherchions dans sa v ie un temps où il avaitpartagé les m êm es sentim ents . Jésu s a eu u ne v iecomportant de nombreux moments de bonheur avec safamille et ses amis. Mais il a aussi eu d’autres sentiments.Il y a eu des jours embarrassants dans la famille parcequ’il avait été perdu dans le temple ou parce que sonfrère Jude avait fait quelque chose d’inacceptable. Il yav a i t d e s jo u rs o ù i l é t a i t fa t igu é d e t rava i l le r s idurement. Il y a eu ce jour terrible où la famille avaitappris que Joseph avait été blessé et où Jésus avait dûrester à la maison avec les petits enfants et les fairemanger pendant qu’il attendait dans l’incertitude et laterreur. Il y avait les jours où il mangeait avec sa famillemais il se demandait comment il allait dire à Rebeccaqu’il n’allait pas l’épouser. Et il y a eu la nuit où il s’étaitassis en compagnie de ceux qu’il aimait le plus et où ilsavait qu’il allait les quitter. Il s’inquiétait à leur sujet et ilavait aussi le cœur brisé de savoir que l’un de ceux qu’ilaimait le plus les avait déjà trahis.

Lorsque vous vous asseyez pour manger, tousles jours, arrêtez vous pour songer que Jésus, le FilsCréateur de notre univers, s’asseyait à une tabletout com m e vous le fa ites m aintenant et qu ’ilressentait les m êmes choses que vous ressentezmaintenant.

Et si vous faites cela, vous allez commencer à fairel’expérience de Jésus comme étant un véritable êtrehumain qui a lutté tout comme vous luttez. Il a eu lecourage de poursuivre et vous pouvez en faire autant.

Conclusion

Ainsi, nous les avons ces six techniques offertes par lem a i t r e en se ig n an t Jésu s e t d on t i l nous a f a i t l adémonstration. B ien sûr , n’importe laquelle de cestechn ique peut-ê tre outrée . O n peu t donner tropd’importance à tout le concept de l’enseignement en tantque relation. La beauté de l’enseignement de Jésus est

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que c’est une approche équilibrée. Tous ces points reposent sur le même principe

fondateur: au cœur de l’enseignement il se passe quelquechose entre l’étudiant et l’ense ignement. C ’est unerelation entre personnes; c’est une rencontre mentale.

Ainsi, peut-être commencez-vous à voir que vousdevriez reconsidérer ce que vous avez enseigné et lam a n i è r e d o n t v o u s a v e z e n s e i g n é . P e u t - ê t r ecommencez-vous à voir que vous avez bel et bien desoccasions et des responsabilités dans l’enseignement,tant sur le plan pratique que spirituel. Mais peut-être quevous ne savez pas par où com m encer et que vouspensez que six techniques c’est trop à se mettre enmémoire. Je vous laisse avec un dernier point facile àmémoriser.

Un maitre enseignant de notre temps, un Américain,P ark er P a lm er a éc r i t u n l iv re in t i t u l é L e c ou ra g ed’enseigner. J’ai été surprise à la lecture de ce livre parceque nombre de ses concepts concernant les relationsd’enseignement semblent être en rapport avec ceux duLivre d’Urantia. Bien qu’il soit professeur d’université, ila enseigné à de nombreux niveaux et il a écrit son livreà l’intention de tous les enseignants, du jardin d’enfantjusqu’à l’université.

L’un des principaux arguments de ce livre est : vousenseignez ce que vous êtes. Il souligne que les leçonsq u e l e s g e n s a p p r e n n e n t d e v o u s , q u e c e s o i tvolontairement ou involontairement, sont des leçons surla personne que vous êtes.

La plupart d’entre nous reconnaissent la vérité decette déclaration. La personne qu’est l’enseignant nousimpressionne positivement ou négativement. Certainsd’entre nous ont développé une aversion à vie pour unsujet à cause d’un certain enseignant. Nous avons décidéqu e nous ne vou lions r ien avo i r à fa ire avec , pa rexemple, la physique, parce que l’un de nos professeursde physique était une personne à laque lle nous nevoulions ressembler en rien.

Mais les enseignants peuvent avoir, et ont, un impact

positif. Nombre d’entre nous ont choisi une carrièreparce que nous voulions ressembler à un professeurparticulier. Ce professeur semblait être un être humain siriche et vivre une vie telle que nous voulions la vivre etc’est pourquoi nous avons choisi la même profession.Par exemple, nombre de mes professeurs d ’anglaiséta ient des gens intéressants et ils avaient une te llepénétration de la conduite humaine que je voulais êtrecomme eux. De plus, la personnalité de Parker Palmerqui ressort de son livre m’a donné encore plus d’énergiepour développer ma carrière d’enseignante. J’ai appris dece que sont mes maitres.

Et bien sûr, Jésus, le maitre enseignant, m’a enseignéq u i i l e s t . I l y a d e u x m i l l e a n s , i l a d i t à G an id ,pratiquement la même chose sur l’en-seignement, maisavec une approche encore plus positive. Il a dit : « Sinous connaissons Dieu, notre véritable travail sur terre consiste àvivre de manière à permettre au Père de se révéler à travers notrevie. Ainsi, toutes les personnes qui recherchent Dieu verront lePère et recourront à notre aide pour mieux connaître le Dieu quiréussit à s'exprimer de cette manière dans notre vie. » [1466:2]

En d’autres termes: Soyez ce que vous enseignez.C’est quelque chose que nous oublions parfois, n’est-

ce pas ? Et pourtant, c’est si évident. Si nous voulonsque nos enfants deviennent des adultes responsables,nous devons être des adultes responsables. Si nousvoulons que nos employés soient courtois et efficacesavec les clients, nous devons l’être aussi. J’ai découvertque si je veux que mes étudiants soient des écrivains, jedois l’être aussi, et pas être seulement un professeurd’écriture.

Si nous voulons aller dans le monde enseigneraux autres la Paternité de Dieu et la fraternité deshommes, devinez ce qu’il faut ?Il faut que noussoyons une famille.

Si vous ne savez pas par où commencer votrecarrière d’enseignant, commencez ici, par une simpledécision: Soyez ce que vous enseignez.

Éviter les subtilités des extrêmes« Les attitudes religieuses personnelles » opposées aux « Fonctions des organisations »

TREVOR SWALDING

North Narrabeen, Australie

Quelles sont les causes du dysfonctionnement desorganisations ? Beaucoup de facteurs entrent enjeu , mais j ’aimerais particulièrement mettre

l ’a ccen t su r l ’un d ’en t re eux q u i ne nou s e s t paspart icul ièrement évident , c ’est à dire : les att itudesreligieuses personnelles opposées aux fonctions desorganisations.

Beaucoup de confusions et de difficultés rencontréesp ar d es o rgan isa t io ns so nt ap paru es au co urs d el ’h is to i re , e t con t inu eront à appara î t re pa rm i le sreligieux, à mesure qu’ils sont appelés à fonctionner et à

organiser des groupes pour servir dynamiquement leursfrères les hommes. Je pense qu ’une des principalesraisons de cette malheureuse discordance est l’échecd’individus, au sein du groupe, visant à séparer certainesde leurs attitudes religieuses individuelles du cadre de lap o l i t iq u e d e s r e sp on sab i l i t é s fo nc t io n n e l l e s d el ’organisat ion ; pour a ins i d i re l ’échec de séparer« l’église de l’état ».

Tandis que nos attitudes et nos idéaux collectifs sontessentiels pour former une politique juste et honnête,quelques attributs personnels peuvent ou doivent être

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adoptés au sein de notre cadre démocratique. Nousdevons appliquer la sagesse pratique dans la création denos chartes et arrêtés ainsi que dans l’élection de nosadministrateurs et leaders. L’expérience évolutionnairedes gouvernements nous a montré que ceci est essentielpour que le groupe maintienne ordre et direction afind ’a cc om p l i r e f fe c t i v e m en t e t sû rem ent le s bu t scommuns de ses membres.

Beaucoup de nos attitudes et attributs personnelsreligieux – comme par exemple une attitude universelled’amour envers tous, le refus du jugement spirituel, lepardon personnel, le ministère de la m iséricorde, latolérance et un désir personnel de faire du bien auxautres – dans la plupart des cas, ne devraient pas devenirdes politiques de groupe en tant que telles. « Avez-vousla foi ? Alors, gardez-la pour vous-même. »

Au fur et à mesure que le proverbe « la force créée ledroit » prévaut de moins en moins dans l’évolution denos civilisations, la maturité individuelle devient main-tenant l’ingrédient essentiel du travail d’équipe couronnéde succès.

En tant qu’individus, nous avons des attitudes et cesa tt itudes possèdent des attributs. Ces a tt itudes e tattributs peuvent être posit ifs ou négatifs. Nous nesommes pas parfaits ; nous progressons, nous devonsdonc nous protéger, ainsi que nos organisations, denotre incomplétude et de notre imperfection. Nousaccomplissons ceci par l’éducation et dans la manièredont nous rédigeons nos chartes et arrêtés ( ou nosrègles et modes de conduite ). Ceci est la marque qui estd e r r i è re to u t e s le s o rg an isa t io ns co op éran te s e tcouronnées de succès.

Nous savons que les groupes ne sont pas personnels.En gros, ils devraient n’avoir que des fonctions quiprotègent, m ais excluent certaines de nos attitudesindividuelles. Si des groupes religieux formalisent àoutrance les attributs personnels qui appartiennent audomaine sacré de l’individu, alors ils peuvent devenirdes groupes de jugement et de culte. Le maintien de lacroissance du groupe peut devenir plus important quel’accomplissement de ses objectifs.

En tant que groupe, et fonctionnant comme tel, legroupe devrait être perçu de l’extérieur aussi bien que del’intérieur, comme ayant des fonctions et des objectifscommuns, même si les individus qui en font partie ontcertainement une diversité d’attributs et d’attitudes. Legroupe devrait être sagement structuré et organisé demanière à accomplir et protéger ses buts et fonctions. Ades degrés variables, il est inévitable que le groupe serap e rç u d e l ’ i n t é r i e u r c o m m e a y a n t u n e c e r t a in epersonnalité.

Mais si la personnalité du groupe est adoptée par sesm em b res in d iv id u e l s c o m m e é t a n t l eu r co d e d econduite personnel, ils peuvent s’attribuer ces attributscomme étant leurs attitudes religieuses personnelles.Lorsque ceci va trop loin, cela devient un problème.C ’ e s t à l a r a c in e m ê m e d u c o m m e n ce m e n t d e sproblèmes religieux de groupe. Là se situent les grainesde la form at ion des d ifférentes dénominations, la

compétition improductive entre groupes religieux – etmême des guerres religieuses – des bigoteries et préjugésreligieux. Ces déclarations comme « vous n’êtes passpirituels » , « vous ne pensez pas comme nous » ou« nous pensons et avons nos sentiments propres, vousn’en faites pas partie », sont souvent perçus parmi cesgroupes différenciés qui ont soi-disant des objectifscommuns !

Voici deux analogies qui tentent de magnifier lesproblèmes causés par les différences entre « la positionde l’individu » et la fonction « collective / protectrice »de l’organisation. Ces analogies sont simples de manièreà mettre en lumière le danger de ce qui se passe lorsquequelques-unes de nos attitudes individuelles deviennentc e s m ê m e s p o l i t i q u e s q u i t e n t e n t d e d i r i g e r l efonctionnement du groupe. Dans toutes nos affairesmondiales, jusqu’à ce que vienne l’âge de Lumière et deV ie, les responsabilités et les fonct ions de groupe,d o iven t e t d e v ra i e n t ê t r e c l a i r em e n t d é f in i e s e tprotégées. I l n ’est pas du devoir des ind iv idus deperturber et d e pervert ir la fonct ion du groupe enaffirmant que le groupe doit adopter la personnalité etl’attitude d’un individu. Par exemple :

1. Dans un monde imparfait en évolution, lescultures avancées doivent fournir un cadre de travailéquitable et valable pour protéger et favoriser la culturepermettant aux citoyens ind ividuels de pratiquer etd’exprimer leurs att itudes re lig ieuses personnelles.Imaginez seulement le désastre pour cette civilisation, siles attitudes religieuses de non-violence des individusavancés envers n’importe quel individu, devaient êtreadoptés comme politique du gouvernement de cettenation, alors qu’à leur porte se trouve une nation voisinebelliqueuse dont le but est de conquérir et de détruirecette même civilisation. Si ce gouvernement adoptaitl’attitude individuelle de non-violence comme actioncollective , alors sa c iv ilisation avancée de citoyensamoureux de la paix serait complètement détruite etpasserait dans les annales de l’histoire. C’est pourquoi,les idéaux religieux, humanitaires et politiques doiventtoujours être équilibrés par le bon sens commun, del’appréciation claire d’un statut donné de nos réalitésimparfaites.

2. L’individu religieux sincère fait l’expérience d’unevérité simple et profonde : « Il y a plus de joie à donnerqu ’à recevoir. » A lors, d ’autres ind iv idus re l ig ieuxs incères fo n t l ’ e x p é r ie n c e d e c e t t e m êm e vér i t éspirituelle similaire. Alors, ces individus religieux seréunissent et forment un groupe religieux basé sur leurattitude commune de pensée. Ils font alors l’erreur dejuger d’autres individus, nations, cultures, groupes etorganisations, en fonction de ce qu’ils considèrent êtrela juste attitude individuelle et de groupe, que chacundoit être spirituel. L’intolérance religieuse est née. Lesatt itudes de groupe se c r ista l l isent , et les préjugésreligieux sont subtilement endoctrinés aux nouveauxmembres. Quelques-unes des guerres les plus sanglantes

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de l’histoire ont été et sont toujours infligées au nom dedogmes religieux de cette sorte.

Si des groupes religieux formalisent à outrance lesattributs personnels qui appartiennent au domaine sacréde l ’ ind iv idu , i ls peuvent deven i r d es g rou pes dejugement et de culte.

Nous devons nous souvenir que les organisationssont sujettes aux volontés personnelles combinées deses membres, et sont non personnelles. C’est pourquoil e s m e m b re s d e n ’ im porte q ue l le b ranche d ’u n eorganisation devraient être guidés par les règles et lacharte du groupe et suivre ces règles et cette charte. Ilsne devraient pas trop utiliser les pouvoirs que leurposition peut leur offrir pour améliorer leurs attitudes etleurs programmes personnels, spécialement quand celapeut gêner les buts établis du groupe.

Nos systèmes individuels de valeurs sont basés surles fondat ions expérient ie lles e t sur nos re la t ionspersonnelles avec notre Créateur. En tant qu’hommes etfemmes de religion, nous nous efforçons de vivre unevie d’amour, de miséricorde et de ministère. En tant quegrou pe , nous basons nos act ions su r des bu t s , e ta d m i n i s t r o n s l a j u s t i c e e t l e p o u v o i r . S i n o u sn’accomplissons pas ces devoirs dans notre monde enévolution et imparfait, l’anarchie sans frein centrée surelle-même, n’émergerait-elle pas ? Nous devrions aussig a rd er en m ém oire que le s a spec ts m oraux de lapolitique d’une organisation n’a pas besoin de devenirles attributs personnels des membres individuels.

De la Trinité du Paradis jusqu’au GouvernementPlanétaire Séraphique, l’importance de l’organisation etla séparation des attitudes par rapport aux fonctions degroupe dev ient ap paren te ap rès av o ir lu L e L ivr ed’Urantia. A mon avis, pour mettre en valeur le succèsoptimum dans la dissémination du Livre d’Urantia et deses enseignements, il est important que les efforts et lesfonctions de groupe des lecteurs du Livre d’Urantia nedeviennent pas une institution d’attitudes religieuses.

La Trinité est une association de personnes infiniesfonctionnant impersonnellement, mais sans contreven ir à lapersonnalité. À titre de comparaison grossière, un père, un fils etun petit-fils pourraient former une entité corporative qui serait nonpersonnelle, mais néanmoins sujette à leurs volontés personnelles.[112 : 6]

La Ju s t i c e est inhérente à la souveraineté universelle de laTrinité du Paradis, mais la bonté, la m iséricorde et la véritéforment le ministère universel des personnalités divines dont l’uniondans la Déité constitue la Trinité. La justice n’est pas l’attitudedu Père, du Fils ou de l’Esprit. La justice est l’attitude trinitairede ces personnalités d’amour, de miséricorde et de ministère.A u c u n e d e s D é i t é s d u P a r a d i s n ’ a s s u r e à e l l e s e u l el’administration de la justice. La justice n’est jamais une attitudepersonnelle, elle est toujours une fonction plurale. [114 : 3]

Les Déités personnelles ont des attributs, mais, il n’est guèrelogique de parler de la Trinité comme ayant des attributs. Il serait

plus approprié de considérer cette association d’êtres divins commeayant des fonctions, telles que l’administration de la justice, lesattitudes de totalité, l ’ac tion coordonnée et le super contrôlecosmique. Ces fonctions sont activement suprêmes, ultimes et( dans les limites de la Déité ) absolues dans la mesure où ellesconcernent toutes les réalités vivantes de valeur de personnalité.[113 : 2]

Par exemple, le Maitre, lorsqu’il était sur terre, prévint sesdisciples que la justice n ’est jamais un acte personnel, maistoujours une fonction collective. Les Dieux n’administrent pasnon plus la justice en tant que personnes, mais ils accomplissentcette même fonction en tant qu’ensemble collectif, en tant queTrinité du Paradis. [1146 : 1]

La religion authentique donne à la personne religieuse uneauréole sociale et des connaissances intimes sur la communautéhumaine ; mais la formalisation des groupes religieux détruit biensouvent les valeurs mêmes pour lesquelles ces groupes avaient étéorganisés. [1089 : 9]

Tout aussi certainement que les hommes partagent leurscroyances religieuses, ils créent une sorte de groupe religieux, lequelcrée f ina lement des buts communs. Un jour , les personnesreligieuses se réuniront et se mettront à coopérer réellement sur labase de l’unité des idéaux et des buts, plutôt que de tenter d’yparvenir en se basant sur des opinions psychologiques et descroyances théologiques. Ce sont les buts plutôt que les credo quidevraient unir les personnes religieuses. Puisque la vraie religionest une affaire d’expérience spirituelle personnelle, il est inévitableque, individuellement, chaque personne religieuse ait sa propreinterprétation personnelle de la manière de réaliser cette expériencespirituelle . Le mot « foi » devrait représenter la re lation del’individu avec Dieu, plutôt qu’une formule de credo sur laquelleun groupe de mortels est parvenu à s’accorder en tant qu’attitudereligieuse commune. « Avez-vous la foi ? Alors, ayez-la pourvous-même. » [1091 : 6]

La religion est la révélation à l’homme de sa destinée divine etéternelle. La religion est une expérience purement personnelle etspirituelle ; elle doit perpétuellement être distinguée des autresformes supérieures de la pensée humaine telles que :

1. L’attitude logique envers les choses de la réalité matérielle.2. L’appréciation esthétique de la beauté par contraste avec la

laideur.3. La reconnaissance éthique des obligations sociales et du

devoir politique.4. Même le sens de la moralité humaine n’est pas religieux en

soi et par lui-même. [2075 : 6—9]

C’est ainsi que Jésus enseigna les dangers et illustra l’injusticedu jugement personnel porté sur votre prochain. Il faut que ladiscipline soit maintenue et que la justice soit administrée, mais, entoutes matières, la sagesse de la fraternité devrait prévaloir. Jésusconféra l’autorité législative et judiciaire au groupe et non à desindividus. Et même cette autorité attribuée au groupe ne doit pasêtre exercée sous forme personnelle. On risque toujours de voir leverdict d’un individu faussé par des préjugés ou déformé par lapassion. [1764 : 1]

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Si un homme désire ardemment son indépendance — la liberté— il doit se rappeler que t o u s les autres hommes souhaitentvivement la même indépendance. Des groupes de mortels aimantains i la liber té ne peuvent vivre ensemble en pa ix qu ’en sesoumettant aux lois, règles et règlements qui assureront à chacunle même degré d’indépendance, tout en sauvegardant ce même degréd’indépendance pour tous leurs semblables mortels. Si un hommedevait être absolument libre, alors il faudrait qu’un autre devienneabsolument esclave. La nature relative de la liberté est vraie dans

les domaines sociaux, économiques et politiques. La liberté est ledon de la civilisation rendue possible par l’application de la LOI.[1490 : 4]

La religion rend spirituellement possible de réaliser lafra te rn ité des hommes, mais i l faudra un gouvernement del’humanité pour régler les problèmes sociaux, économiques etpolitiques associés à ce but d’efficacité et de bonheur humain.[1490 : 5]

En guise d’introduction

Allocution présentée à la conférence ANZURA 2001,qui s’est tenue à Canberra du 6 au 9 octobre 2000

NIGEL NUNN

Australie

Si des êtres célestes passaient au-dessus de notreassemblée aujourd’hui, que verraient-ils ? Commep e rso n n e s , n o u s som m es p lu tô t ord ina ires .

Comme groupe nous n’avons aucune prétention à lacélébrité. En fait, nous sommes remarquablement dansla moyenne et normaux. Qu’est-ce donc qui pourraitattirer l’attention de ces êtres ?

Ces observateurs intéressés — parmi lesquels onpourrait retrouver : des étudiants en provenance dessphères morontielles ; des séraphins responsables duprogrès qui nous ont supportés de mille et une façonsque nous ne suspectons pas ; des adm in is trateursL a n o n a n d e k s , d o n t n o u s s o m m e s u n e d e spréoccupations ; les Très-Hauts Vorondadeks dont noussommes un projet très spécial ; la foule des séraphins,gardiens et protecteurs, qui nous soutiennent ; Micaël deNébadon pour qui nous sommes plus chers que nous nesaurions l ’imaginer… — tous ces êtres prendra ienti n t é r ê t d a n s c e g r o u p e d e g e n s n o r m a u x q u iinterrompent leurs activités habituelles pour intensifierleur collaborat ion . Pourquoi ? Pourquoi des êtresintelligents — et plus encore ces bienfaiteurs célestes etc e s a d m i n i s t r a t e u r s d e l ’ u n i v e r s l o c a l —s’intéresseraient-ils au fait que nous soyons rassemblésici, aujourd’hui ?

Une raison pour cela : pendant plus de 2000 ans, soitla durée de la quatrième époque de notre monde, cesagents administratifs ont tiré de notre humanité sauvageet brutale des m illions d’âmes au tout début de leurévolution spirituelle, âmes supportées par l’Esprit deVérité et soucieuses de ses exhortations — de jeunesdisciples aimantes du roi de Nébadon. Leur sincérité etl’objet de leur dévotion étaient déjà en état de rectitude :ils recherchaient celui qui est la source de l’Esprit deVérité. Leur potentiel est incommensurable — commefinalitaires en début d’évolution, ces millions d’êtresv on t s ’a jou ter aux m il l ia rds dé jà en m arch e po uratteindre le plein accomplissement auprès du cœurabsonite qui bat au tréfonds de l’éternité. Une grande et

m irifique récolte a lieu dans cette vigne solitaire etéloignée. Et ses vins sont capiteux car les fruits les plusextraordinaires ont servi à leur confection.

Un léger ajustement de la réalité intérieure deshu m a ins , un s im p le dép lacem ent des parad igm esuniverse ls que nous utilisons, un recadrage de nosc o n t in g e n c e s in d i v id u e l l e s e t h i s t o r i q u e s , u n em od if ica t ion d e n os p e rc ep t ions p our les rendresimilaires à celles qui prévalent sur Jérusem, suffiraient às itue r nos d ive r s d o g m e s e m pou ss ié ré s dans le sperspectives plus larges des vérités nébadoniennes. Etles vis ions é largies de l’univers présentées dans lesfascicules d’Urantia pourraient suffire à provoquer untel changement.

Réussir à faire évoluer un monde jusqu’au stade delumière et de vie apporterait une satisfaction profondeaux administrateurs qui en seraient responsables. Et untel succès doit être une très grande source de joie pourle Suprême. Mais un succès prévisible de plus, s’ajoutantà des millions d’autres, peut manquer de zeste. Est-ce lar a i s o n q u i a p o u s s é l e s m a î t r e s a r c h i t e c t e s e tsuperviseurs d’Orvonton à planifier l’apparit ion dem ond es d éc im au x ? T ou te fo is , m êm e les r isquesencourus par ces expérim enta tions dé licates sontencad rés par des param ètres e t des règ les . D onc,réfléchissez un peu à ce que doit représenter ce monde,Urantia, pour tous ces administrateurs, créateurs etsuperviseurs fiables et transcendants — cette planètedont le terreau idéologique a été perverti et empoisonnépendant 200.000 ans, cette planète dont les fondementsgénétiques sont toujours à la merci d’un rétro-virus,cette planète dont l’air et l’eau sont actuellement trèspollués, cette planète où l’iniquité a pu éliminer un FilsCréateur.

Il y a mille ans, même un Lanonandek expérimentéaurait pu présumer que l’humanité représentait unecause perdue. Et, maintenant, examinez les fruits de larécolte qu’on s’apprête à cueillir : des millions montrentune sincérité sans faille, l’objet de leur dévotion est

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pertinent. Jésus, notre Micaël, brille déjà comme unesuperstar dans le champ de la conscience urantienne.Les croyances des millions de personnes qui adorentnotre Source et Créateur ne nécessitent que de légersajustements. La chrétienté entière n’a besoin que d’uneaide habile et aimante pour prendre son envol dans lavéritable foi. Des millions, en provenance de diverscredos, sont sur le seuil d’un grand bond en avant. Àl’intérieur d’une cage moins contraignante, imaginez-vous comment leurs ailes se déploieront.

Et nous sommes assemblés, ici, à supputer les plansde la Déité pour rehausser et harmoniser avec les planscosmiques les événements de la vie quotidienne, ainsique tenter de pénétrer les plans élaborés par les Anciensdes Jours pour ajuster, par l’intermédiaire des fasciculesdu Livre d’Urantia, les schémas conceptuels à traverslesquels nous percevons la réalité. Pendant notre séjouren ces lieux, nous examinerons ensemble le scénarioépique élaboré pour les consciences humaines vivantl’âge de la cinquième révélation sur Urantia. Le scénariopessimiste, en ce qui a trait à cette rencontre, est quenous nous contenterons de passer que lques joursagréables entre am is . Le p lus opt im is te : nous ena r r i v e r o n s à d e s i n t u i t i o n s e t à d e p r o f o n d e scompréhensions qui feront de nous de meilleurs agentsde transformation de l’humanité au cours de cettecinquième ère qui commence.

Tout d’abord, il nous faut remettre les choses enperspective. Considérons ce seuil devant lequel nousnous tenons.

Le seuil

Urantia frémit actuellement au bord même d’une de sesé poqu e s l e s p lu s s tu p é f ia n t e s e t p a s s ionnan te s d erajustement social, de stimulation morale et d’illuminationspirituelle. [2082 : 7]

De 1908 à 1933, une communication a été établieentre les révélateurs, à qui on avait confié la tâche detransmettre les fascicules, et une poignée de sincèresmais ord inaires natifs de cette planète. Pendant cesvingt-cinq années, un noyau d’humains a été préparé endouceur à recevoir cette révélation.

La sortie de ces fascicules en 1934-35 représentait lafin du premier stade de l’opération. Le mental de ceshumains jouissait d’une stabilité qui leur permettait derecevoir e t de préserver la m atière transm ise. Lesm em bres de ce g rou pu scu l e ava ien t en com m unl’expérience d’une transaction suivie avec les révélateurs.Leurs efforts convergeaient vers un même but et ilsétaient reconnaissants de ce qui leur arrivait.

De ce noyau stable, mais fragile, allait se développerla première expansion des enseignements. Pendant lesvingt années qui suivirent, comme le cercle des lecteurss ’é larg issa it , on assista à des réactions d iverses —comme on pouvait s’y attendre : à l’enthousiasme desdébuts et à une profonde gratitude de la part de ceux quieurent pour la première fois accès aux enseignements, se

mêlèrent bientôt les désaccords, le heurt des opinionsdivergentes, la frustration et des conflits internes. Mais,éventue l lem ent, de la maturité et des perspect ivesélargies émergèrent des compromis.

Il appert que les révélateurs ont utilisé cette périodede temps pour permettre aux gens concernés de s’adap-ter. Après tout , en recevant les enseignem ents desfasc icu les , ces personnes se deva ient de m od if ierfondamentalement leur perception de la réalité. Peuimporte le degré d’enthousiasme ou de sincérité d’unepersonne, le seul fait d’acquérir une vision nouvelle duréel dérange e t d és tab i l i se . N ou s ne conna îtronsprobablement jamais les luttes et les angoisses qu’onttraversées les membres du groupe. Mais nous savonsq u ’ i l s e u r e n t v i n g t a n s p o u r s ’ h a b i t u e r à c e schangements radicaux.

En 1955, les membres du Forum initial avaientacquis suffisamment de stabilité pour franchir une autreétape et affronter les secousses qu’allait entraîner lapublication du texte.

Au cours des trente années qui suivirent, le lectorats’accrut jusqu’à quelques milliers de personnes, chacunes e c a r a c t é r i s a n t p a r s a c a p a c i t é à s e m o t i v e rsuffisamment pour lire 2097 pages de texte aride et vivreavec le s m od if ic a t ions p rofond es d e leu r m ondeintérieur que cette lecture allait provoquer.

Ce travail de mise en place fut lent et obscur. Ladernière décade, avec toutes ses activités, a été plusintéressante. Au cours des dernières années, nous avonsassisté à des débats internes intenses parmi le nouveaulectorat élargi : les lecteurs ont dû apprendre à gérer desdifférents d’opinion entre adhérents à la fois idéalistes etintelligents. La force et la maturité acquises de cesconflits ont fait de nous une équipe aguerrie, capabled’aider ces millions d ’Urantiens qui se tiennent à lacharnière de deux ères à fa ire le pas dans la bonnedirection.

Le mouvement urantien a progressé à un point oùles Très-Hauts pourraient tenter un troisième bond enavant. Les implications de cette situation constituerontl’objet de nos discussions prospectives au cours de ceweek-end.

Ceux d’entre nous qui faisaient partie de la secondevague de lecteurs se retrouvent dans l’expectative, dansl’attente de ce moment où la révélation et la capacitésans c es se a c c ru e d e n o tre o rgan isa t io n à réag irpositivement aux exhortations de cette même révélationse rencontreront.

Nous sommes ici pour fins de collaboration. Nouspartageons le même objectif : découvrir notre rôle dansle Grand Plan évolutionnaire, trouver de quelle façonchacun pourrait le mieux travailler à faire naître l’aurorede la cinquième époque sur cette planète.

L’occasion

Dans l’intellect des gens réunis ici au jourd’hui, il y abeaucoup de sagesse. Profitons donc de cette occasion.Pend an t q ue v ous en tend rez les exposés à ven ir ,

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pendant le déjeuner, je vous en prie, efforcez-vous departager et de tirer profit de cette expérience et de cesintuitions spirituelles durement acquises.

Dans cet état d’esprit, je demande maintenant àW illiam W entworth d ’ouvrir les échanges en nousdressant un bilan d’ensemble de la situation.

Les leurres de la cinquième révélation

W ILLIAM WENTWORTH

Australie

Avertissement : nous ne savons pas vraiment de quoinous parlons. Nous savons que la cinquième époque estune de nos inventions. Nous sommes dans la situationde petits enfants qui essaieraient d’imaginer à quoi peutbien ressembler le vaste monde.

Mais faites-nous tout de même confiance. LeLivre d’Urantia fait remarquer que toute notionengendrée par l’esprit humain est p lus ou

moins erronée. Cependant, le processus d’apprentissagecons i s te à éch afauder des schèm es ré fé rent ie l s àl’intérieur desquels nous pensons. Face à quelque choseque nous ne com prenons pas, nous élaborons desschèm es de références à l’in tér ieu r desquels nousréfléchissons à ce que nous ne comprenons pas. De telsschèmes sont toujours inadéquats, mais ils représententle pont vers les prochains paradigmes qui se devraientd’être un peu moins faux que les précédents . Ainsiprocède l ’évolution — on constru it avec peine desschèmes conceptuels dans l’espoir d’en arriver à unecompréhension, puis on doit les démolir pour atteindreune compréhension plus juste : ce processus ne devientréellement apparent que lorsque nous sommes au faîtede l’échafaudage.

Ainsi, Nigel, Vern et moi avons organisé cetteconférence et avons décidé de vous demander d’accept-er notre schème référentiel comme hypothèse de travaildans le but d’élaborer quelques échafaudages, puis deprendre conscience de ce que nous pourrons apercevoirune fois au sommet de ces élaborations. Toutefois, pasun seul instant, nous ne suggérons qu’il y a une seulebase factuelle à nos spéculations.

* * *

On parle parfois du Livre d’Urantia comme étant lacinquième révélation. Cette appellation fait référence àun passage de la page 1007:1 à 1008:2, où on nousprésente les cinq révélations religieuses qui ont marquéune époque — y compris celle qui nous a donné LeLivre d’Urantia, qui y est désignée comme la cinquième.Dans le Livre, on ne retrouve aucun passage où cetouvrage se désigne lui-même ainsi ; mais, pour fins detravail au cours de cette rencontre, nous utiliserons cettedénomination. Nous en prenons la liberté, et nous vousdemandons votre indulgence pour cela.

Nous sommes même allés plus loin : nous avons osédéfinir la cinquième époque. Je m’étendrai quelque peu

sur ce sujet.Nous sommes tous familiers avec la notion que

notre planète, Urantia, ses habitants et les civilisationsqu’on y retrouve, sont plutôt arriérés. Nos mésaventuresh istoriques — particu lièrement la collaboration deCaligastia à la rébellion de Lucifer et les conséquencesde la défection adamique — nous ont laissé sur les brasune s ituat ion anarch ique . N ous som m es arriérés ,désorganisés, ignorants et confus. Entre l’état actuel deschoses et l’ère de lumière et de vie, il y a un gouffre.Pour nous approcher de l’ère de lumière et de vie, nousaurons besoin de révélations et d’apprentissage intenses.A vant que nous pu issions com m encer à assim ilerrapidement de nouveaux enseignements et à bénéficierd’une révélation réellement consistante, nous devronsnous amender, effectuer des réparations à ce que noussommes. Ainsi avons-nous décidé de désigner sous lenom de cinquième époque cette ère d’amendements —en fait, ce temps dans l’histoire où les fascicules du Livred’Urantia nous ont été donnés.

Notez-le bien, nous ne suggérons pas que cetteépoque nous conduira à celle de la lumière et de la vie :ce n’est pas le cas. Ce que cette époque fera c’est nousamener jusqu’à un point — le seuil, c’est ainsi que nousa v o n s d é c i d é d e l e d é s i g n e r — à p a r t i r d u q u e ll’accélération en direction de l’ère de lumière et de viepourra débuter. Comme planète retardataire, nous nepouvons recevo ir b eaucoup par l ’entrem ise de larévélation. Nous ne pouvons la com prendre ; nosréflexes animaux sont trop puissants, nos intellects tropfaibles et nos traditions trop ignorantes de la réalité pournous permettre de nous ajuster à la révélation. Ce quenous sa isissons nous le pervertissons et en fa isonsmatière à fanatisme. Tout ce que nous avons accomplijusqu’à maintenant est une projection complexe d’hallucina-tions partagées — comme le disait avec éloquence Nigel— , p ro je c t i o n q u i s ’ a p p u i e d a v a n t a g e s u r d e sstimulations mentales que sur des stimulations d’ordrespirituel.

Avant que tout progrès rapide ne débute, il nousfaudra développer la capacité de réaliser ce progrès — etle Livre d’Urantia nous a été donné pour cette fin.

Nous croyons que la cinquième époque représenteune phase d’amendement, pendant laquelle l’humanitéévoluera jusqu’à un seuil à partir duquel il sera possiblepour nos superviseurs célestes de tenter une révélationplus substantielle. Actuellement, ce n’est pas possible.Mais s’ils pouvaient nous conduire jusqu’à ce seuil, les

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Très-Hauts seraient peut-être alors prêts à risquer unestimulation plus intense devant nous mener vers l’ère delumière et de vie.

C’est à l’intérieur de ce schéma général que nousvous demandons de réfléchir. Ce n’est ni vrai, ni réel.Nous le savons. C’est un des cadres futuristes possibles; mais ce cadre nous apparaît suffisamment plausiblepour que nous vous demandions de l’accepter pour lad u rée d e ce t te ren co ntre d e t r a v a i l . D o nc , no usintroduisons un cadre de référence, et mon travail est devous le présenter.

Comme vous le savez, les avancées de la véritablecivilisation proviennent toutes de ce monde intérieur de l’humanité[1220 : 2 ]. La civ ilisation progresse parce que desindividus ont des intuitions, puis les mettent en pratiqueet, ainsi, génèrent le progrès.

Il est intéressant de penser la création du point devue de Dieu et de comparer ce point de vue avec lenôtre. Dieu — au-delà du temps et de l’espace — veutqu’une finalitaire nommée Rita soit, et R ita apparaîtcomme finalitaire en sa présence. Elle a été créée. Dupoint de vue de D ieu , sur le plan de l ’abso lu , toutsurvient aussitôt qu’il y pense.

Mais Rita, ici bas, à l’intérieur de la dimension spatio-t e m p o r e l l e , p e r ç o i t s a c r é a t i o n q u e l q u e p e udifféremment. Elle choisit sciemment de se conformerà la volonté divine et embarque dans le programmemorontiel ; fusionne avec son Ajusteur ; continue àt ravers le dédale des carrières de l’univers loca l e tcentral, tout en s’efforçant de connaître et d’accomplir lavolonté de Dieu. Elle fera l’expérience d’Havona, puiss’attardera sur l’Île du Paradis avant d’être embrigadéed ans le corps d es f inal ita ires après peu t -ê t re desmilliards d’années de notre dimension spatio-temporelle.

Dieu, lui, a créé. Rita, elle, a vécu le processus de sapropre création, et y a participé. Dieu a engendré letem ps e t l ’e space a f in q ue R ita , au l ieu de su rg irsoudainement dans l’existence, puisse expérimenter etparticiper à sa propre création. Le temps et l’espace nes o n t - i l s p a s u n e m e r v e i l l e ? L a n o t i o n q u e l ap e r s o n n a l i t é re p ré se n t e u n e d e s q u a t re r é a l i t é sfo n d a m e n ta l e s d e l ’ u n iv e r s e s t e s s e n t i e l l e à l acompréhension de la cinquième époque.

La conception de la personnalité que nous avonshéritée de notre culture se limite à ceci : montre de lapersonnalité quelqu’un qui a la capacité d’être le pluspopulaire dans une réunion sociale ou est charismatiqueà la té lév is ion… C’est une vue t rè s l im ita t ive . Lapersonnalité représente une réalité fondamentale, quitranscende l’existence finie et même l’existence absonite.Avec la matière, le mental et l’esprit, la personnalitéfonde la réalité. Si la personnalité nous rend spontanés,c ’est que la personnalité seu le peu t échapper auxcontingences. Tous les autres aspects de la réalité sontenchaînés par la séquence des causes et des effets. Seulela personnalité peut y échapper et être créative.

Comment en sommes-nous venus à nous arrêter àla notion de cinquième époque ?

Nous en étions à poser des hypothèses sur la façon dontles Très-Hauts d’Edentia pourraient percevoir Urantia etquelles occasions ils pourraient y saisir.

Nous nous sommes mis d’accord sur un fait : lemonde intérieur de l’humanité est le point de départ, lasource de tous progrès. Le problème c’est les diversescivilisations et les divers groupes culturels ont plutôt desopin ions d ifféren te s en ce qu i a tra it à ce m ondeintérieur. Les juifs, les chrétiens, les bouddhistes, leshindous, les musulmans, les animistes, les scientistes, etles humanistes laïques… tous ces regroupements, à undegré ou à un autre, se définissent par leurs expériencesd e l a v i e i n t é r i e u r e e t p a r l e s c r o y a n c e s q u ’ i l se n t r e t i e n n e n t s u r c e s u j e t . E t c e s c ro y a n c e s e texpériences peuvent différer de beaucoup. Les luttesentre ces groupes pour la pureté doctrinale, le pouvoir,l’influence sociale et les adhérents, ont souvent conduità des effusions de sang. Donc, nous ne pourrons fairede progrès à partir du monde intérieur de l’humanitéaussi longtemps que nous n’en aurons pas une visionque nous pourrons partager. Nous ne parlons pas icid’un langage commun que nous pourrions partager pourparler de cette vie intérieure. Nous parlons de partagerles motivations profondes qui nous font tous recherchercette vie intérieure — motivations qui dont compatibles,alors que les concepts utilisés pour les exprimer peuventdifférer.

Aucun doute, les Très-Hauts ont connu dessituations similaires auparavant. Mais ils n’y peuvent pasgrand-chose, à moins que nous nous accordions sur lescatégories à l’intérieur desquelles nous pensons. Alors,ils pourraient planifier un processus d’amalgamation desd iverses trad it ions cu ltu re l les par lesquelles nousexprimons nos mondes intérieurs.

I l appert que la phase d ’amendem ent — lacinquième époque — sera consacrée au rapprochementet à l’harmonisation des diverses cultures et traditionsurantiennes. La plupart des traditions existantes n’ont-elles pas leurs racines dans la troisième et la quatrièmeépoque ? – celles de Melchisédech et de Jésus ?

Mais jusqu’à ce que l’humanité tout entière partage lemême monde intérieur, la révélation ne pourra êtrequ’éclatée puisque les différentes traditions y répondentde façons différentes. En d’autres mots, le seuil à partirduquel nous pourrons recevoir une révélation plusintense doit se hausser à un niveau où l’humanité — ouà tout le moins une importante proportion des humains— partagera le même monde intérieur.

Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? On nousprévient — dans le livre – contre l’uniformité, contrecette tendance à vouloir par syncrétisme faire tenir desopinions divergentes en une seule. Les divergencesd’opinions et de croyances reflètent un état de liberté,une absence de coercition, ce qui est très souhaitable.A lors qu ’est-ce que ça s ign if ie pour l’humanité departager le même monde intérieur ?

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Nous ne faisons pas référence ici à une uniformitéd e s c ro y an c e s , m a i s à u n e u n i f o rm i té d u ca d reré fé rent i e l à par t i r d uque l d e te lle s c royances sedéveloppent.

Il n’est pas facile de parler de ce cadre de référencescar ses éléments sont majoritairement inconscients. Cesont des a-priori sur la nature de la réalité que nous avonshérités de notre enfance et que nous remettons rarementen question — un ensemble de notions sur l’univers etle monde, sur soi et les autres, que nous prenons pouracquises et qui constituent le bagage fondamental àtravers lequel notre mental perçoit et interprète la réalité.C’est le canevas sur lequel nous traçons nos pensées etidéaux.

Un bon exemple de ce fait illustre la nature dumental. La plupart des cultures du monde, y comprisnotre culture occidentale, conçoivent la consciencecomme produite par le cerveau. Nous ne discutons pascette croyance. Des spécialistes étudient les d iversaspects du cerveau et de la conscience, et observent lesinteractions entre ces deux éléments. Tout le mondeprésume que la conscience jaillit du cerveau. C’est lànotre référent culturel en ce qui a trait à la nature de laconscience.

Mais on devrait reconnaître comme un fait que laconscience est un phénomène universel qui provient del’extérieur du cerveau, et que le cerveau appréhende etinterprète — mais il n ’en est en rien le producteur.Notre compréhension de l’activité mentale est sur lepoint d’être radicalement transformée. Les hypothèsesdes psychologues sur le fonctionnement de l’esprithumain se modifieront profondément lorsque le cadrede référence aura été modifié dans ce sens.

Comme vous le savez, c’est cette vision de laconscience que Le livre d’Urantia propose. Quels espoirson t le s psycho logu es , qu i fonct ionnent encore àl ’intérieur du référent trad itionnel, de comprendreréellement un jour l’esprit humain ?

Vous voyez ce que j’essaie de dire ? C’est là unexemple de l’importance des paradigmes culturels, cescadres de références que notre culture assume d’embléeplutôt que de remettre en question leur validité. Cecin’est qu’un exemple. Mais si vous songez à toutes cesnotions jamais discutées de la réalité que renferme notrecu l tu re — et e l le s ne sont pa s to u jou rs fac i le s àid e n t i f i e r p a r c e q u ’ in co nsc ie n te s — a lo rs v ou scommencerez à avoir une idée de l’importance de cesparadigmes sur nos visons plus ou moins fausses dumonde.

Voilà à quoi nous faisons allusion lorsque nousparlons de partage du même monde intérieur. Pendantq u e l e s d iv e r s l o g i e s e t i sm e s é labore n t u n e sé r i ed’hypothèses sur ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, surce qui arrive dans le monde, sur la nature de la réalité, lac a p a c i t é d e s T r è s - H a u t s , d e l e u r s a g e n t s e tcollabora teurs à nous révéler davantage est plu tô tlimitée.

La révélation ne peut avoir lieu qu’entre êtresconscients partageant plus ou moins le même monde

intérieur.Nigel, Vern et moi vous demandons de définir la

Cinquième époque — celle où nous furent livrés lesfascicules — comme ce temps où sera mise en placecette vision partagée du monde intérieur, ce paradigmecommun. Il ne s’agit pas de tous penser, de tous sentiret de tous agir de la même façon. Plutôt, nous devonspartager ces a-priori sur la réalité qui sont les fondementsde nos pensées, de nos sentiments et de nos croyances.

Tout cela m’a conduit à des spéculations sur ce quidevrait se passer. Ne me prenez pas trop au sérieux.Voici : a) les première et deuxième époques — celles desFils Matériels et de Machiventa Melchizédek — ontdonné aux humains suffisamment de confiance pourleur permettre d’inventer, de montrer de l’audace. Avantces époques, les hommes se réfugiaient dans la craintesuperstitieuse, incapables de faire autre chose que de serés igner , t rop effrayés des esprits et démons pours’efforcer à d es tâches plus ambit ieuses que cellespermettant de manger et de satisfaire aux habitudesd ’une vie sans ambition. Mais la codification de lac r a in t e su pe rs t i t i e u se à l ’ i n t é r i e u r d e r e l i g io n sformellement organisées a donné à l’homme la capacitéde réaliser des projets — de tenter de changer leschoses, de construire, d’organiser, de faire la guerre, etainsi de suite…

Avec la quatrième époque, celle de Jésus, une réelleconfiance commença à se développer : non seulementles esprits émanaient-ils d’une source unique et étaient-ils gérés par une seule autorité, mais cette autorité, Dieu,était bienveillante. Les gens osaient de plus en plus et ilsen arrivèrent à comprendre que Dieu se conformait àdes lois lorsqu’il agissait sur et dans la réalité. Il faisaittoujours les mêmes choses de la même façon — alors lascience devint possible.

La science poussa sa méthodologie à l’extrême et envint même à avancer la non-existence de Dieu – dans leréel, on ne découvrait que des lois et des techniquesopératoires qui en découlaient. Et peu importe ce qu’onen pense , cette idéo log ie a donné naissance à unenouvelle civilisation — une civilisation dont la spécialitée s t la m an ipulat ion de l ’éne rg ie e t de la m a t iè re .C e r t a in s a v a n c en t q u e l a r a i son d ’ê t r e d e c e t t ecivi l isa t ion t ien t tout ent ière dans cette capacité àmanipuler l’énergie-matière et à utiliser les résultats deces manipulations. Pour ma part, je crois qu’il s’agit làd’une position extrême. Selon moi, le fait de se fier auxlois universelles — et aux retombées qu’on peut obtenirpar leur manipulation — s’ajoute comme valeur à desvaleurs que l’on pouvait déjà trouver dans les troisièmeet quatrième époques et, de cette synthèse, croît uneréalité sociale vraiment nouvelle. Pour la première fois,un cadre de référence se présente comme ayant desv i s ée s e x p l i c a t i v e s g l o b a l i t a i r e s . S a u f q u e lq u e sexceptions, toutes les cultures peuvent intégrer lesvaleurs scientistes et tous veulent ses retombées — lar ichesse m atérie lle , le contrô le des m a lad ies, uneespérance de vie plus longue, le transfert rapide del ’ inform ation , des lo is irs , e t c . Je n ’ ignore pas les

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re to m b é e s m o in s a g ré ab l e s d e l a t e c h n iq u e : l adésintégration culturelle dans certaines régions du globe,d e s e f f o n d r e m e n t s p o l i t i q u e s e t é c o n o m i q u e stransitoires, du stress, de la confusion, le nihilisme…Mais les retombées positives l’emportent. Personne neveut revenir à un stade préindustriel.

Alors, si vous étiez un des Très-Hauts d’Edentia quiobserve la scène, vous ne seriez pas nécessairementdécouragés. Il est vrai que ça ressemble à un bordel.Mais attention : pour la première fois on voit apparaîtreun véritable modèle d ’explication globale. On peutprésumer que les avantages qui découlent de la penséescientifique pourraient s’étendre à toutes les cultures.On peut aussi imaginer que les éthiques des troisième etquatrième époques pourraient s’adapter à la sciencelaïque. On peut imaginer que l’ère des communicationspourrait répandre des attitudes et des idées utiles à laplupart des cultures. Également que ces attitudes etid ées pou rra ien t m êm e con ten ir le s id éaux de laquatrième époque, et qu’ainsi, après un certain temps,un schème commun de référence pour une humanitéprogressive pourrait en émerger.

Mettez la Livre d’Urantia dans ce bouillon et soyez unpeu optimistes. Peut-être que les Très-Hauts et leurscollaborateurs cherchent à détourner, dans le sens deleu r s p ropre s p lans , c e t te id éo log ie m a t é r ia l i s t eunificatrice en s’appuyant sur sa faiblesse, le nihilismedes va leurs qu i l ’accompagne ? A lors que nos trèsperformants physiciens, nos astronomes, nos ingénieurs,nos spécialistes en marketing et gourous de la finance etdes hautes technologies font des miracles, ils ne peuventdonner d’explications consistantes sur la finalité de leursréussites. Ils ne la connaissent pas eux-mêmes. Les gensdeviennent inquiets, réticents, effrayés même, lorsqu’ilsprennent conscience de cette ignorance — lorsqu’ilss’aperçoivent que les façons traditionnelles de résoudreles grandes questions existentielles ne marchent plus.C ’e s t là q u e le s fa sc icu le s p eu v en t in te rv e n i r e np r o p o s a n t d e s e x p l i c a t i o n s s a t i s f a i s a n t e s , e nharm onisant sc ience e t re l ig ion , en apportant desréponses contemporaines à des questions qui se posentdepuis le début des âges, en étant accessibles à diversn iveaux par des types d ive rs d ’ in t e l l i g e n c e s . E nremplissant ce rôle, les fascicules formeront la base dufutur schème de référence à l’intérieur duquel l’humanitépourra partager son monde intérieur. Et ces conditionsde réussite du Livre d ’U ran tia présupposent que larévolte laïque contre les religions organisées a engendréla m odern ité , ses hab iletés et ses développem entstechniques . D e la m êm e façon que les A justeursutilisent la gravité physique pour voyager jusqu’à nous,les fascicules utiliseront les conditions et facilités dumonde de la technique pour se propager.

Au lieu de comparer le développement technique audéveloppement spirituel, et de nous inquiéter du déficitd e c e d e r n i e r — e t d e l a p o s s i b i l i t é d ’ u n eautodestruction culturelle que pourrait entraîner unprogrès matériel trop rapide —, peut-être pourrions-nous considérer le progrès matériel comme le support

même du progrès spirituel ? Au danger qu’un progrèsmatériel accéléré provoque une ère d’obscurantismespirituel et moral ( 1302:3 ), ne peut-on pas opposer lefait que ce même progrès matériel puisse provoquer uneaccélération du progrès moral ?

Mais ne nous leurrons pas en nous faisant accroireque de très nombreuses personnes l iront Le L ivr ed’Urantia — ce ne sera pas le cas. Tout comme peu degens comprirent Isaac Newton et Albert Einstein. Maistout comme la physique de Newton et la relat iv itéd ’E instein sont devenues parties in tégrantes de laculture contemporaine, il en sera de même pour lesi d é e s - fo r c e s d e s f a s c i c u l e s . C e s v é r i t é s s e ro n tinextricablement imbriquées dans nos référents culturelsparce qu’elles sont relativement vraies, qu’elles sontopératoires pour notre temps et notre espace et que deplus en plus de personnes géreront la conduite de leurvie quotidienne à partir d’une compréhension de plus enplus approfondie de ces enseignements. Et lorsquesuffisamment d’individus marieront ces intuitions et cescompréhensions religieuses à l’expérience, le mondeaura changé.

N ous pré su m ons que c ’est ce qu i se passeprésentement.

Cela peut se produire de diverses manières. Ceuxqui, dans la société, poursuivent des carrières normales— le fait de les poursuivre comme Dieu voudrait quenous le fassions les rend extraordinaires… — sont desvec te u rs im portan ts qu i répand en t la c inqu ièm erévélation. Souvenez-vous de ce que Jésus a d it àl’aubergiste :

« Offre ton hospitalité comme une personne qui reçoit lesen fants du Très-Haut. Élève la corvée de ton travailquotidien au n iveau é levé d ’un art par la consciencecroissante que tu sers Dieu en servant les personnes queDieu habite par son esprit venu vivre dans le cœur deshommes. » [1475:1]

Les fascicules nous aident en nous fournissant unvocabulaire commun qui sert à d iscuter les conceptssuivants :

le mentalla vérité

l’âmel’esprit

la personnalité

On retrouve ces notions à l’intérieur de la plupartdes cultures. Dorénavant, nous parlerons tous de lamême chose lorsque nous utiliserons ces termes.

***Je me suis creusé le cerveau pour essayer de sentir en

quoi la cinquième époque différait des autres. Voici ceque j’ai trouvé :

1. Moins d’emphase sur le sacré et plus surl’information. Il n’y aura plus d’institution sacrée.

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En lieu et place, on trouvera de l’information surcomment vivre la vie. Ce fait laisse une questionsans réponse : co m m ent p ropagera -t -on lem e s s a g e ? L e s g e n s n e s e l a i s s e ro n t p lu sembrigadés dans des institutions dont la missionserait des activités de support à des groupes ou àdes causes. Tout se fera sur une base volontaire— l ’ in fo rm a t io n p r im e ra s u r l a P a r o l e . L acinquième époque sera peut-être la première oùla religion survivra sans intégration à des églises.

2. Une meilleure connaissance de la problématiqued ’ e n s e m b l e d e l ’ e x i s t e n c e r e n d r a l a v i equot id ienne plus at trayante. Le m ystère estinhérent à l’incapacité du fini à atteindre l’infini.Comme être finis, nous ne comprendrons jamaisgrand-chose à l ’infini. Mais l’important est lafaçon dont nous vivons dans le quotidien. C’estla c lé du progrès véritable . S i nous pouvonsquelque peu discerner le pourquoi de notre vie,nous avons moins tendance à être insatisfaits denotre sort : Les Juifs en captivité à Babylone, lalutte entre le mithraïsme et le christianisme — ils’agit de deux exemples extrêmes. C’est sur leterrain de la quotidienneté que la plupart d’entrenous avons à accomplir la volonté de Dieu.

3. Vie intérieure et vie extérieure : Le conflit entrenos idéaux et les réalités de notre vie quotidiennepourrait être moins exacerbé. Les gens peuventen a rr iv e r à sa is i r q u e c es deux pô le s son tréconciliables. Cec i e st fondamenta l pour leprocessus évolutionnaire. Vous n’avez pas à niervos idéaux pour réussir une vie sociale. Les gensprend ron t de plu s en p lu s consc ience qu ’àl’intérieur d ’eux-mêmes, existe un importantréseau de potentialités qui appartient à ce qu’il y ad’essentiel dans leur être, qui coopère avec desinfluences externes, réseau qui non seulementdéfinit la réalité extérieure, mais encore exhortel’individu à y participer activement. Au lieu devivre dans la crainte constante des conséquencesde nos erreurs — malheur à moi, pauvre pécheur ! —nous nous débarrassons de cette attitude nociveet apprenons de nos fautes.

4. La cinquième époque ne nous oriente pas parcoercition. Selon les schèmes de références desépoques antérieures, nous avions tendance à nousla isser conduire par la peur vers ce que nousc on s id é r io n s u n re fu g e d e c on te m p la t io nreligieuse. La cinquième époque nous séduit ennous offrant la vision d’un vaste univers où nouspouvons jouer un rôle significatif et satisfaisant.La description que Le Livre d’Urantia donne del’évolution, comme un processus à l’intérieurduquel nous participons à notre propre création,par nos propres efforts, en collaboration avecDieu, donne une image sublime de notre raisond’être en ce monde. Avec une telle carotte, qui abesoin d’un bâton ?

5. L es rév é la t io ns d e la c in qu ièm e époqu eredéfinissent la relation entre la science et lareligion. Il n’est pas nécessaire de renoncer à lascience pour être religieux, ni à la religion pourdevenir un scientifique. La science et la religionsont deux façons de connaître l ’univers . Lascience se préoccupe de la matière ; la religion del’esprit. La science en l’absence de religion en-gendre la peur et le désespoir — le nihilismecontemporain. La religion sans la science donnevo ie à la supers t i t ion et au fanat ism e — lefondamentalisme paranoïaque et pharisaïque. Lacinquième époque réconcilie les deux visions.E lle montre la séparation entre la matière etl’esprit, que seule la conscience peut surmonter.Toutes ces notions voulant que l’esprit puisseinfluencer directement la matière sont révolues— est affirmée également l’impuissance de lap riè re à ag ir su r l a m a t i è re , à m o d i f i e r l e sintentions de Dieu, comme on croyait la chosepossible. Tout de que la prière peut accomplir,c’est rapprocher la personne qui prie de Dieu.

***Ce bref exposé a été une tentative de présenter le

m ond e i n t é r i eu r d e l ’human i t é e t de suggérer qu e le sfascicules ont été conçus et élaborés en ayant commecible ce monde intérieur à ce moment précis de notrehistoire planétaire.

INTERNATIONAL URANTIA ASSOCIATION

JOURNALInternational Urantia Association JOURNAL est une revue trimestrielle destinée aux lecteurs du Livre d’Urantia, qui

est produite par l’Association Urantia Internationale, 533 Diversey Parkway, Chicago Illinois 60614, USA

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Rédaction

Rédactrice en chef : Carolyn Prentice

Rédacteurs : Pascal Coulombe (France), Cathy Jones (États-Unis), Kari Kuosmanen (Finlande), Janet Nilsen (États-

Unis), Maggie Pyle (États-Unis), Andrés Rodríguez (Colombie), Trevor Swadling (Australie)

Equipe de rédaction en autres langues

Rédacteur superviseur: Seppo Kanerva

Traductions pour le finnois: Seppo Kanerva

Traduction pour le français: Chris Ragetly, Nicole Ragetly, Jean Royer, Alain Gagnon

Traduction pour l’espagnol: Víctor García Bory, Elías García Canseco, Carlos Ortega, David Carrera Ibáñez,

Eduardo Jalles, Yolanda Bello Olvera, Liza Palm, Bill Lloyd

© 2001 Association Urantia Internationale