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Histoire de la mHistoire de la méédecine, decine, éépistpistéémologie et mologie et
psychologie mpsychologie méédicaledicalePr. Jean Naudin Pr. Jean Naudin
SOLARISSOLARISSainteSainte--MargueriteMarguerite
En GrEn Grèèce : 2 ce : 2 éécoles coles
Cnide : Cnide :
la mla méédecine repose sur la notion de maladiedecine repose sur la notion de maladie
la maladie a une existence autonomela maladie a une existence autonome
soigner = localiser le mal dans le corps soigner = localiser le mal dans le corps
Cos : HippocrateCos : Hippocrate
la mla méédecine traite le malade dans sa totalitdecine traite le malade dans sa totalitéé, tient compte du , tient compte du temptempéérament et de lrament et de l’’histoire du maladehistoire du malade
La maladie est une rLa maladie est une rééaction globale de laction globale de l’’individu impliquant le individu impliquant le corps et lcorps et l’’espritesprit
Soigner = rSoigner = réétablir ltablir l’’harmonie perdue de lharmonie perdue de l’’homme avec son homme avec son milieumilieu
et avec luiet avec lui--même même
2 grands m2 grands méédecins dans ldecins dans l’’antiquitantiquitéé
Hippocrate : Hippocrate :
éécole de Coscole de Cos
centrcentréée sur le sur l’’HommeHomme
prprééfigure la psychosomatique figure la psychosomatique
Galien : Galien :
éécole de Cnidecole de Cnide
centrcentréée sur la maladiee sur la maladie
triomphe au XIXtriomphe au XIX°°
MoyenMoyen--âge (1)âge (1)
LL’é’église glise
s'approprie entis'approprie entièèrement la pratique mrement la pratique méédicaledicale
interdit les dissections sous peine interdit les dissections sous peine dd’’excommunicationexcommunication
il ne faut pas il ne faut pas ««
rendre visible ce que Dieu a rendre visible ce que Dieu a cachcachéé
»»
profond obscurantismeprofond obscurantisme
MoyenMoyen--âge (2) âge (2)
Les conditions du renouveau Les conditions du renouveau
éémergence de la mmergence de la méédecine arabe decine arabe (Avicenne, Ma(Avicenne, Maïïmonide, monide, AverroAverroèès)s)
traduction de ltraduction de l’’arabe au latin des auteurs de larabe au latin des auteurs de l’’AntiquitAntiquitéé
crcrééation des premiation des premièères universitres universitéés (s (Salerne, Bologne, Salerne, Bologne, MontpellierMontpellier))
premipremièères dissections en amphithres dissections en amphithééâtre âtre
crcrééation dation d’’hôpitaux pour lhôpitaux pour léépreux et pestifpreux et pestiféérrééss
Mais le savoir mMais le savoir méédical ne progresse pas car il reste lidical ne progresse pas car il reste liéé pour des raisons religieuses pour des raisons religieuses àà
la tradition grla tradition gréécoco--latinelatine
La Renaissance (1) La Renaissance (1)
MarquMarquéée par deux grands e par deux grands éévvéénementsnements
: :
ll’’invention de linvention de l’’imprimerie par Gutenberg imprimerie par Gutenberg
En 1455En 1455 donne au savoir un caractdonne au savoir un caractèère universelre universel le savoir mle savoir méédical ndical n’’est plus rest plus rééservservéé
aux seuls initiaux seuls initiéés s
la dla déécouverte du Nouveau Monde couverte du Nouveau Monde
En 1492En 1492 éépidpidéémies nouvelles mies nouvelles extension de la syphilis extension de la syphilis
La Renaissance (2)La Renaissance (2)
LL’’esprit de la Renaissance : esprit de la Renaissance :
mmééfiance fiance àà
ll’é’égard du dogmegard du dogme
ll’’exploration du monde et celle du corps vont de pairexploration du monde et celle du corps vont de pair
la santla santéé, distingu, distinguéée du salut, redevient un bien pre du salut, redevient un bien préécieux cieux
Paracelse, ParParacelse, Paréé
refusent drefusent d’é’écrire en latincrire en latin
artistes et martistes et méédecins apprennent ldecins apprennent l’’anatomieanatomie
premipremièère dissection publique re dissection publique àà
Paris (1478) Paris (1478)
premipremièères avancres avancéées scientifiques au XVIes scientifiques au XVI°°
: :
VVéésale (1543) : premisale (1543) : premièère nomenclature re nomenclature ««
De la fabrique du De la fabrique du corps humaincorps humain
»»
Servet : premiServet : premièère description de la circulation pulmonaire, re description de la circulation pulmonaire, brbrûûlléé
vifvif
La rLa réévolution biologique du XVIIvolution biologique du XVII°°
(1)(1)
Repose sur : Repose sur :
Une innovation technique (fin XVIUne innovation technique (fin XVI°°, Jansen) : , Jansen) :
le le microscopemicroscope
LL’’application application àà
la mla méédecine des connaissances de la physique decine des connaissances de la physique
Sanctorius se sert du thermomSanctorius se sert du thermomèètre, de la balance et du pulsomtre, de la balance et du pulsomèètre tre
rôle de la mesurerôle de la mesure
Influence mInfluence méécaniste grandissante de Descartes caniste grandissante de Descartes
le corps est pensle corps est penséé
comme une machinecomme une machine
La mLa méédecine se tourne vers ldecine se tourne vers l’’infiniment petit infiniment petit
ddéécouverte des cellules, couverte des cellules,
des globules rouges, des globules rouges,
des spermatozodes spermatozoïïdesdes
La rLa réévolution biologique du XVIIvolution biologique du XVII°°
(2)(2)
Une rUne réévolution : la circulation sanguine volution : la circulation sanguine
Harvey en dHarvey en déémontre le principe en rmontre le principe en rééalisant des alisant des expexpéériences sur des daims (1616). riences sur des daims (1616).
ll dll déémontre (1628) et dmontre (1628) et déécrit circulation, contractions crit circulation, contractions cardiaques, hcardiaques, héémodynamique artmodynamique artéériorio--veineuse. veineuse.
ddééclenche une intense polclenche une intense poléémique mique àà
travers toute travers toute l'Europe (l'Europe (««
antianti--circulateurs circulateurs »») )
Louis XIV (1672) charge Dyonis dLouis XIV (1672) charge Dyonis d’’enseigner la enseigner la circulation au Jardin du Roycirculation au Jardin du Roy
Ruine la thRuine la thééorie encore dominante des humeursorie encore dominante des humeurs
Le XVIIILe XVIII°°
: si: sièècle des Lumicle des Lumièères (1)res (1)
DDéébut des grandes classifications mbut des grandes classifications méédicales dicales
ddèès la fin XVIIs la fin XVII°°, premi, premièères nosologies (Sydenham)res nosologies (Sydenham)
classification des espclassification des espèèces (Linnces (Linnéé
1737)1737)
classification des maladies mentales(Cullen 1785, Pinel)classification des maladies mentales(Cullen 1785, Pinel)
Un grand foisonnement intellectuelUn grand foisonnement intellectuel
Les philosophes jettent un regard nouveau sur Les philosophes jettent un regard nouveau sur
la nature et la religion la nature et la religion
la situation de lla situation de l’’homme dans le mondehomme dans le monde
Les mLes méédecins ndecins n’é’évoluent pas au même rythme voluent pas au même rythme
la clinique est empêtrla clinique est empêtréée e
dans une nosologie hdans une nosologie hééritritéée des dogmes de le des dogmes de l’’antiquitantiquitéé
Le XVIIILe XVIII°°
: si: sièècle des Lumicle des Lumièères (2)res (2)
Premiers laboratoiresPremiers laboratoires
Morgagni tente d'Morgagni tente d'éétablir une corrtablir une corréélation lation
entre signes cliniques et entre signes cliniques et
anatomopathologieanatomopathologie
pour en tirer un systpour en tirer un systèème de classification rigoureux : me de classification rigoureux : mmééthode anatomothode anatomo--clinique clinique
PremiPremièères vaccinations res vaccinations
DDéécouverte, fin XVIIIcouverte, fin XVIII°°, de la vaccination , de la vaccination antivariolique (Jenner)antivariolique (Jenner)
Les gouvernements commencent Les gouvernements commencent àà
se soucier dse soucier d’’hygihygièène ne et de santet de santéé
publique publique
Le XIXLe XIX°°
: la m: la méédecine fonddecine fondéée sur les preuves (1)e sur les preuves (1)
GGéénnééralisation de la mralisation de la mééthode anatomothode anatomo--clinique clinique (Bichat) (Bichat)
Bayle : paralysie gBayle : paralysie géénnééralerale
Naissance de disciplines nouvelles Naissance de disciplines nouvelles
Nouveaux moyens dNouveaux moyens d’’investigation clinique : investigation clinique :
Percussion (Corvisart 1808) Percussion (Corvisart 1808)
Auscultation (Laennec 1807) : stAuscultation (Laennec 1807) : stééthoscope = trouvaillethoscope = trouvaille
Naissance de la physiologie moderne : Naissance de la physiologie moderne :
Magendie (1817): Magendie (1817):
««
ss’’en tenir aux faitsen tenir aux faits
»»
(Dr Maugredie) (Dr Maugredie)
Claude Bernard (1865): Claude Bernard (1865):
mméédecine expdecine expéérimentale, rimentale,
fonction glycogfonction glycogéénique du foie nique du foie
Le XIXLe XIX°°
: la m: la méédecine fonddecine fondéée sur les preuves (2)e sur les preuves (2)
ProgrProgrèès de la chirurgie : s de la chirurgie :
anesthanesthéésie (chloroforme, 1846), sie (chloroforme, 1846),
antisepsieantisepsie
Pasteur : Pasteur :
Streptocoque, Streptocoque,
staphyllocoque, staphyllocoque,
vaccin antirabique vaccin antirabique
la bactla bactéériologie (1877) abat le mythe de la griologie (1877) abat le mythe de la géénnéération spontanration spontanéée e
MMéédecine = science : decine = science :
Radiologie Radiologie
techniques dtechniques d’’investigation, investigation,
chimie de synthchimie de synthèèse se
Le XXLe XX°°
sisièècle (1)cle (1)
ÈÈre des examens parare des examens para--cliniques cliniques
imagerieimagerie
biochimiebiochimie
Multiplication des disciplines Multiplication des disciplines
morcellement de la clinique morcellement de la clinique
croisement des disciplines croisement des disciplines
Multiples avancMultiples avancéées cliniques et thes cliniques et théérapeutiques rapeutiques
èère de lre de l’’efficacitefficacitéé
ththéérapeutique et de la prrapeutique et de la préévention vention
maladies mortelles maladies mortelles maladies chroniquesmaladies chroniques
La thLa thééorie de lorie de l’é’évolution est gvolution est géénnééralisraliséée e
des preuves de ldes preuves de l’é’évolution observables tous les joursvolution observables tous les jours
ddéécouverte de lcouverte de l’’ADNADN
ththééorie de lorie de l’é’évolution volution ththééorie gorie géénnéérale de lrale de l’é’évolutionvolution
Le XXLe XX°°
sisièècle (2)cle (2)
Deux thDeux thééories gories géénnéérales rrales réévolutionnaires volutionnaires
àà
la fin du XIXla fin du XIX°°
Darwin : la thDarwin : la thééorie de lorie de l’é’évolution des espvolution des espèèces ces
Freud : la psychanalyse Freud : la psychanalyse
Forment le cadre dans lequel se construit la pensForment le cadre dans lequel se construit la penséée e scientifiquescientifique
Du progrDu progrèès s àà
ll’è’ère du sore du soupupççon on
la mla méédecine estdecine est--elle fondelle fondéée sur des preuves ou sur des e sur des preuves ou sur des valeurs ? valeurs ?
grandes guerres, bombe atomique, ggrandes guerres, bombe atomique, géénocides nocides
progrprogrèès technique : ns technique : néécessite un supplcessite un suppléément dment d’’âme âme
la psychanalyse se dla psychanalyse se dééveloppe dans le monde entierveloppe dans le monde entier
Grands courants de la psychiatrie (1)Grands courants de la psychiatrie (1)
La pensLa penséée psychiatrique e psychiatrique
Est dEst d’’abord une clinique abord une clinique
OriginalitOriginalitéé
de la psychiatrie :de la psychiatrie :
Elle fait une grande place Elle fait une grande place àà
la subjectivitla subjectivitéé
Sa clinique est insSa clinique est insééparable de lparable de l’’histoire de la penshistoire de la penséée e
Repose sur lRepose sur l’é’écoute coute
4 grands courants dominent la psychiatrie : 4 grands courants dominent la psychiatrie :
MagicoMagico--religieux religieux
OrganicisteOrganiciste
PsychopathologiquePsychopathologique
Courants extrinsCourants extrinsèèques ques
Grands courants de la psychiatrie (2)Grands courants de la psychiatrie (2)
4 grands courants dominent la psychiatrie : 4 grands courants dominent la psychiatrie :
MagicoMagico--religieux religieux
folie = maladie sacrfolie = maladie sacrééee
OrganicisteOrganiciste
Maladies mentales = maladies du cerveau Maladies mentales = maladies du cerveau
Exemple paradigmatique de la paralysie gExemple paradigmatique de la paralysie géénnéérale rale
pharmacologiepharmacologie
Psychopathologique Psychopathologique
Maladies mentales = dMaladies mentales = déérrèèglements de lglements de l’’esprit esprit
Suit le paradigme de la psychanalyse Suit le paradigme de la psychanalyse
DiversitDiversitéé
des psychothdes psychothéérapies : psychanalyse, TCCrapies : psychanalyse, TCC
Courants extrinsCourants extrinsèèques ques
PsychothPsychothéérapie institutionnelle rapie institutionnelle
ThThéérapies familialesrapies familiales
AntipsychiatrieAntipsychiatrie
QuQu’’estest--ce quce qu’’une rune réévolution scientifique ? (1)volution scientifique ? (1) Thomas KuhnThomas Kuhn
La science progresse de maniLa science progresse de manièère discontinue re discontinue
non par accumulation non par accumulation
mais par rupturemais par rupture
Ces ruptures Ces ruptures
sont appelsont appelééeses
rréévolutions scientifiquesvolutions scientifiques
correspondent correspondent àà
un renversement des un renversement des reprrepréésentations du mondesentations du monde
nous voyons le monde selon le regard que nous nous voyons le monde selon le regard que nous posons sur lui.posons sur lui.
QuQu’’estest--ce quce qu’’une rune réévolution scientifique ? (2)volution scientifique ? (2) Thomas KuhnThomas Kuhn
Exemple du poids au bout dExemple du poids au bout d’’une ficelleune ficelle
Pour AristotePour Aristote
: un pendule: un pendule
Pour NewtonPour Newton
: un objet frein: un objet freinéé
dans sa chutedans sa chute
La rLa réévolution coperniciennevolution copernicienne
Pour AristotePour Aristote
: :
le soleil tourne autour de la terre (systle soleil tourne autour de la terre (systèème me ggééocentrique) ocentrique)
ll’’homme est au centre de lhomme est au centre de l’’universunivers
Pour CopernicPour Copernic
: :
la terre tourne autour du soleil (Systla terre tourne autour du soleil (Systèème me hhééliocentrique), liocentrique),
ll’’homme nhomme n’’est plus au centre de lest plus au centre de l’’universunivers
QuQu’’estest--ce quce qu’’un paradigme ?un paradigme ?
On appelle paradigmeOn appelle paradigme
: :
Un point de vue thUn point de vue thééorique gorique géénnééral communral communéément ment adoptadoptéé
par les scientifiques et renvoyant par les scientifiques et renvoyant àà
des croyances des croyances
sociales porteuses d'un point de vue sur la nature. sociales porteuses d'un point de vue sur la nature.
RRéévolution scientifique = changement de paradigme. volution scientifique = changement de paradigme.
Les changements de paradigme rLes changements de paradigme réésultent de crises sultent de crises
ConsConsééquences dquences d’é’énigmes irrnigmes irréésoluessolues
Mettant en Mettant en ééchec les fondements du cadre scientifique chec les fondements du cadre scientifique en place, qui nen place, qui n’’a pas les outils tha pas les outils thééoriques et pratiques oriques et pratiques pour les rpour les réésoudre.soudre.
Quelques rQuelques réévolutions scientifiques (1)volutions scientifiques (1)
Copernic : systCopernic : systèème gme gééocentrique ocentrique →→ hhééliocentriqueliocentrique
ll’’homme nhomme n’’est plus au centre de lest plus au centre de l’’univers univers
rôle du calcul dans lrôle du calcul dans l’é’étude de la naturetude de la nature
Harvey : la dHarvey : la déécouverte de la circulation couverte de la circulation sanguine sanguine
le cle cœœur nur n’’est plus lest plus l’’origine du souffle vital origine du souffle vital
mais un organe (comparmais un organe (comparéé
au soleil) au centre dau soleil) au centre d’’une une circulationcirculation
controverse des anticontroverse des anti--circulateurscirculateurs
enseignenseignéée e àà
la demande de Louis XIV par Dyonis au la demande de Louis XIV par Dyonis au jardin du roijardin du roi
reprise par Descartes pour reprise par Descartes pour éétayer sa doctrine dualistetayer sa doctrine dualiste
le corps est une machinele corps est une machine
Quelques rQuelques réévolutions scientifiques (2)volutions scientifiques (2)
Darwin : la thDarwin : la thééorie de lorie de l’é’évolution volution
sséélection des esplection des espèècesces
ll’’homme et le singe ont un ancêtre communhomme et le singe ont un ancêtre commun
ll’’homme est un animal parmi dhomme est un animal parmi d’’autresautres
Freud : la psychanalyse Freud : la psychanalyse
hypothhypothèèse de lse de l’’inconscientinconscient
ll’’homme nhomme n’’est plus maest plus maîître de luitre de lui--même même
Il sIl s’’interrogeinterroge
: :
Que veut dire être normalQue veut dire être normal
??
Deux grands modDeux grands modèèles les éétiologiquestiologiques
àà
lire lire ::
Georges CANGUILHEM : le Normal et le PathologiqueGeorges CANGUILHEM : le Normal et le Pathologique
DOCTRINE ONTOLOGIQUE FONCTIONNELLE
Cause Quelque chose d’autre que l’homme, un être
Perturbation et mécanismes physiologiques
Exemples Carences, microbes Diabète, dysfonctions,
Paradigme Microbiologie (Pasteur) Physiologie (Bernard)
Racines historiques
Hippocrate (entité morbide), Linné (classification Naturaliste)
Hippocrate (doctrine humorale), Comte (positivisme), Broussais, Bernard
Concepts Méd. des espèces, des lésions, des spécificités
Méd. de l’exagération, des réactions, de la mesure
Localisation La maladie s’inscrit dans l’espace (le corps)
La maladie s’inscrit dans le temps (l’histoire, la durée)
Modèle thérapeutique
Combattre la maladie comme une ennemie
Rétablir l’équilibre du milieu intérieur
Différence Santé/maladie
Différence de qualité : santé et maladie sont deux états distincts
Différence de quantité : il y a une continuité entre le normal et le pathologique (un écart)
Le normal et le pathologique (1)Le normal et le pathologique (1)
LL’’homme et la norme se comprennent homme et la norme se comprennent ensemble :ensemble :
Pour Claude Bernard Pour Claude Bernard ll’é’état pathologique est une simple modification tat pathologique est une simple modification
quantitative de lquantitative de l’é’état normal tat normal il y a une continuitil y a une continuitéé
entre lentre l’é’état normal et ltat normal et l’é’état tat
pathologique pathologique
Pour Canguilhem Pour Canguilhem il y a aussi une diffil y a aussi une difféérence de qualitrence de qualitéé
entre normal entre normal
et pathologiqueet pathologique
: le pathologique est une : le pathologique est une altaltéération de lration de l’é’état de santtat de santéé, c, c’’est un est un éétat autretat autre
Le pathologique nLe pathologique n’’est pas une absence de normesest pas une absence de normes Il nIl n’’est pas le contraire vital de normal mais le est pas le contraire vital de normal mais le
contraire vital de saincontraire vital de sain
Le normal et le pathologique (2)Le normal et le pathologique (2)
SantSantéé
et maladie, normal et pathologique et maladie, normal et pathologique
sont deux pôles dsont deux pôles d’’un même un même ééquilibre vitalquilibre vital
La S nLa S n’’est pas simplement lest pas simplement l’’absence de Mabsence de M
Aucun critAucun critèère purement quantitatif ne peut être re purement quantitatif ne peut être trouvtrouvéé
pour dpour dééclarer un homme sain clarer un homme sain
La norme nLa norme n’’est pas la moyenneest pas la moyenne
statistique statistique
Le normal doit se rLe normal doit se rééfféérer rer àà
ll’’individualitindividualitéé
Le sentiment du pathologique naLe sentiment du pathologique naîît dt d’’un jugement de un jugement de valeur (valeur (««
normatifnormatif
»») )
Ce jugement est posCe jugement est poséé
par le maladepar le malade
Le seuil de souffrance Le seuil de souffrance àà
partir duquel une personne partir duquel une personne
se sent ou non malade dse sent ou non malade déépend de lpend de l’’individu seul individu seul
La vie crLa vie créée des normes (normativite des normes (normativitéé
biologique). biologique).
La relation soignantLa relation soignant--soignsoignéé
(1)(1)
Rencontre entre Rencontre entre
une personne souffrante et une personne souffrante et
un professionnel devant lui porter secours. un professionnel devant lui porter secours.
Interpersonnelle Interpersonnelle
MMéédecin decin
Malade Malade
Infirmier Infirmier
FamilleFamille
Passe par la maladiePasse par la maladie
SS’’exerce dans un cadre socialexerce dans un cadre social
Faite dFaite d’’attente et dattente et d’’espespéérance. rance.
La relation soignantLa relation soignant--soignsoignéé
(2)(2)
Une relation inUne relation inéégale gale
asymasyméétriquetrique
complcompléémentaritmentaritéé
des rôlesdes rôles
le mle méédecin est actifdecin est actif
la malade est passifla malade est passif
vrai dans les maladies aiguvrai dans les maladies aiguëës s
mais de + en + participative mais de + en + participative
dans les maladies chroniques dans les maladies chroniques
nouveaux mnouveaux méétiers, nouveaux intervenants : tiers, nouveaux intervenants :
Associations Associations
Travailleurs pairs Travailleurs pairs
Le malade et la maladieLe malade et la maladie
La maladie est une expLa maladie est une expéérience habituellerience habituelle
: :
chaque être humain est concernchaque être humain est concernéé
Les rLes rééactions de la personne face actions de la personne face àà
la maladie la maladie
ss’’organisent en fonction de sa personnalitorganisent en fonction de sa personnalitéé
et et des reprdes repréésentations de la maladie qusentations de la maladie qu’’il se sera il se sera forgforgéé
sous lsous l’’influence de la culture dans laquelle influence de la culture dans laquelle
il vit. il vit.
la maladie est la maladie est àà
la foisla fois
: :
un un éétattat
: alt: altéération biologique (ration biologique (diseasedisease))
un ressentiun ressenti
: v: véécu du malade (cu du malade (illnessillness))
une construction socialeune construction sociale
: norme sociale (: norme sociale (sicknesssickness))
La maladie entre toujours dans un rLa maladie entre toujours dans un réécit cit
La normalitLa normalitéé
Classiquement, la santClassiquement, la santéé
se dse dééfinit par lfinit par l’’absence de absence de maladie. maladie.
OMS (1946)OMS (1946)
: la sant: la santéé
est est ««
un un éétat complet de bientat complet de bien--être être et de satisfaction et de satisfaction àà
la fois physique, mental et socialla fois physique, mental et social
»». .
La normalitLa normalitéé
peut speut s’’entendre en termes de moyenneentendre en termes de moyenne
: c: c’’est le cas des est le cas des normes biologiques normes biologiques
La normalitLa normalitéé
implique aussi la notion de valeur. Cimplique aussi la notion de valeur. C’’est parce est parce que les hommes se sentent malades quque les hommes se sentent malades qu’’il y a une mil y a une méédecinedecine
La santLa santéé
apparaapparaîît comme relevant t comme relevant àà
la foisla fois
::
Du systDu systèème de valeurs que lme de valeurs que l’’on se donne on se donne
DD’’une normalitune normalitéé
biologique.biologique.
GuGuéérison et maladierison et maladie
Dans les maladies aiguDans les maladies aiguëës : s :
la notion de gula notion de guéérison est lirison est liéée e àà
celle de retour celle de retour àà
ll’é’état anttat antéérieur rieur
(en fait impossible)(en fait impossible)
Dans les maladies chroniques : Dans les maladies chroniques :
notion plus relativenotion plus relative
le plus souvent le plus souvent ««
apprendre apprendre àà
vivre avecvivre avec
»»
(sa fragilit(sa fragilitéé, sa , sa vulnvulnéérabilitrabilitéé, son handicap), son handicap)
le soignant joue alors un rôle dans le soignant joue alors un rôle dans ««
ll’’apprentissageapprentissage
»»
le soignant aide le malade le soignant aide le malade àà
mieux se connamieux se connaîîtretre
le soignant aide le malade le soignant aide le malade àà
surmonter les crises lisurmonter les crises liéées es àà
la maladie. la maladie.
Les rLes rééactions du maladeactions du malade
Être malade signifieÊtre malade signifie
: :
être en situation de être en situation de faiblessefaiblesse
: :
être en situation de être en situation de ddéépendancependance. .
Les rLes rééactions du malade face actions du malade face àà
la maladie la maladie
adaptationadaptation
attitude qui permet au malade de changer sans pour autant dattitude qui permet au malade de changer sans pour autant déésorganiser son sorganiser son existence. existence.
La La qualitqualitéé
de lde l’’adaptation adaptation ddéépend depend de
la la personnalitpersonnalitéé,,
du du systsystèème de me de valeurs valeurs
RRéégressiongression
une rune rééaction normale au daction normale au déébut qui favorise le suivi du traitement but qui favorise le suivi du traitement
des des ««
bbéénnééfices secondairesfices secondaires
»»
ddééni de la maladieni de la maladie
Refus par peur de la maladieRefus par peur de la maladie, ,
ttéémoigne dmoigne d’’une grande une grande fragilitfragilitéé
psychiquepsychique. .
vvéécu de perscu de perséécutioncution
isolationisolation
LL’’interaction inninteraction innéé
/ acquis/ acquis
Changement de paradigmeChangement de paradigme
FAUX FAUX : un g: un gèène = un caractne = un caractèèrere
VRAI VRAI : un g: un gèène = une protne = une protééineine
Le dLe dééveloppement est veloppement est àà
la fois la fois
ggèènnéétiquetique
éépigpigéénnéétiquetique
LL’’identitidentitéé
est est àà
la fois la fois
biologique biologique
culturelleculturelle
Attention : les paradigmes anciens restent actifsAttention : les paradigmes anciens restent actifs
Le gLe gèène de la schizophrne de la schizophréénienie
LL’’homosexualithomosexualitéé
des mouches des mouches
LL’’influence de la cultureinfluence de la culture
La culture influenceLa culture influence
: :
Les pratiques de soin et les reprLes pratiques de soin et les repréésentations de la msentations de la méédecinedecine
LL’’expression des symptômesexpression des symptômes
LL’’expexpéérience de la douleurrience de la douleur
La discrimination des symptômes corporels par le malade La discrimination des symptômes corporels par le malade
LL’’intintéérêt sprêt spéécial portcial portéé
àà
une rune réégion du corps gion du corps
La dLa dééfinition des maladiesfinition des maladies
qualification dqualification d’’un fait comme pathologique ou nonun fait comme pathologique ou non
distinction de nouvelles catdistinction de nouvelles catéégories nosographiquesgories nosographiques
: MPD, fibromyalgie: MPD, fibromyalgie
description de maladies spdescription de maladies spéécifiques dcifiques d’’une culture (amok) une culture (amok)
LL’’ethnopsychiatrie ethnopsychiatrie
La comparaison des cultures rLa comparaison des cultures réévvèèle des invariantsle des invariants
HHééritiritièère de la psychiatrie coloniale : attention re de la psychiatrie coloniale : attention àà
ll’’ethnocentrisme ! ethnocentrisme !
Ne pas attribuer Ne pas attribuer àà
la culture ce qui nla culture ce qui n’’est que la consest que la consééquence de lquence de l’’exilexil
IntIntéérêt drêt d’é’écouter les patients parler leur propre languecouter les patients parler leur propre langue
Rôle fondamental de lRôle fondamental de l’’interprinterprèète dans la consultation avec un te dans la consultation avec un éétrangertranger
Le rLe rééseau sseau séémantique de la tuberculosemantique de la tuberculose
La tuberculose : maladie littLa tuberculose : maladie littééraireraire
Dumas, Balzac, Zola, Kafka, CDumas, Balzac, Zola, Kafka, Cééline, Mannline, Mann
Phtisie et spleen (1Phtisie et spleen (1°°
moitimoitiéé
du XIXdu XIX°°): ):
HHéérrééditaire, inditaire, inéévitable, fatale, lentevitable, fatale, lente
spleen, jeunes gens amoureux, spleen, jeunes gens amoureux,
permet de vivre intenspermet de vivre intenséément et ment et tragiquement. tragiquement.
La maladie sort de la sphLa maladie sort de la sphèère de lre de l’’intimeintime
Maladie Maladie support dsupport d’’un genre littun genre littééraireraire
Tuberculose et misTuberculose et misèère (fin XIXre (fin XIX°°, , ddéébut XXbut XX°°) )
BK, symbole de la rBK, symbole de la réévolution pastorienne volution pastorienne
Contagion, prContagion, préévention, vaccin (BCG), vention, vaccin (BCG), hygihygièène, dispensaires, ne, dispensaires,
mais aussimais aussi
: fl: flééau social, misau social, misèère, re, promiscuitpromiscuitéé, isolement, sanatorium (Zola, , isolement, sanatorium (Zola, naturalisme, rnaturalisme, rééalisme social)alisme social)
Tuberculose Tuberculose SIDASIDASarah Bernardt : «
La dame aux camélias
»
(Alexandre Dumas, 1848)
Le paradoxe de lLe paradoxe de l’’identitidentitéé
humainehumaine
Paul RicPaul Ricœœurur
La mLa méédecine est decine est àà
la fois la fois
FondFondéée sur des preuvese sur des preuves
FondFondéée sur des valeurse sur des valeurs
Tout homme est Tout homme est àà
la fois la fois
Le même et soiLe même et soi--mêmemême
IdentitIdentitéé
idem idem : le caract: le caractèère re
IdentitIdentitéé
ipseipse
: la promesse: la promesse
Fragile et responsable Fragile et responsable
DDéépendant et autonome pendant et autonome
Chaque homme est un mondeChaque homme est un monde
Respecter la singularitRespecter la singularitéé
de chacun de chacun
Malades et citoyensMalades et citoyens
Rôle croissant des associations dRôle croissant des associations d’’usagers usagers
Reconnaissance des droits des malades Reconnaissance des droits des malades
Lutte contre la stigmatisationLutte contre la stigmatisation
Espace de parole Espace de parole
Espace de formationEspace de formation
Forums de discussion sur internet Forums de discussion sur internet
Participation des usagers Participation des usagers àà
la vie de la citla vie de la citéé
Rôle croissant des GEM Rôle croissant des GEM
Droit Droit àà
la diffla difféérencerence
Rôle des institutions Rôle des institutions
Faciliter lFaciliter l’’accaccèès aux soins s aux soins
LL’é’état et les tat et les ééluslus
Les organisations caritativesLes organisations caritatives
Exemple de MDM Exemple de MDM
Prisonniers, sans papiers : il y a en France des nonPrisonniers, sans papiers : il y a en France des non--citoyenscitoyens