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Les Etats-Unis et le monde depuis 1945. Introduction Définitions : > hard power et soft power (les deux = smart power) > isolationnisme : non-intervention d’un État dans les aaires extérieures au pays > interventionnisme : intervention d’un État dans les aaires d’autres états, seul ou dans le cadre d’une alliance. > Guerre froide : conflit idéologique et militaire indirect entre les États-Unis et l’URSS de 1947 à 1991. De 1918 à 1941, les Etats-Unis défendent leur isolationnisme et refusent d’adhérer à la SDN (Société des Nations crée en 1919 après la Seconde Guerre Mondiale). En décembre 1941, l’attaque de Pearl Harbor (agression du Japon) est un tournant capital : elle entraîne l’entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale qui versent désormais dans l’interventionnisme. Les États-Unis participent activement à l’après-guerre (ONU, dénazification…). Ils usent de leur puissance (toutes ses dimensions: Hard-power et Soft-power), pour peser sur la scène internationale et diuser leur mode de vie et valeurs (libéralisme, droits de l’homme, démocratie). En 1945, les États-Unis sont une superpuissance. Mais une autre superpuissance rivalise : l’URSS communiste. Problématique Comment la puissance états-unienne s’est-elle armée sur la scène internationale, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Quelles en en furent les manifestations, et les limites ? I/ L’AFFIRMATION D’UNE SUPERPUISSANCE EN 1945 A. Un des deux grands vainqueurs de la guerre L’armée américaine est engagée en Europe de l’Ouest et en Asie Pacifique : en tout, ce sont 12 millions de soldats qui sont mobilisés. De plus, l’économie des Etats-Unis est au service de la guerre et fournit des armes aux Alliés (au Royaume-Uni, au Canada, l’URSS…) : c’est ce qu’on appel l’arsenal des démocratie (en opposition

hard power et soft power smart power...1973, les USA s’engagent dans la guerre du Vietnam (pour protéger le Sud-Vietnam contre le Nord-Vietnam, communiste). En 1975, le Vietnam

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Page 1: hard power et soft power smart power...1973, les USA s’engagent dans la guerre du Vietnam (pour protéger le Sud-Vietnam contre le Nord-Vietnam, communiste). En 1975, le Vietnam

Les Etats-Unis et le monde depuis 1945.

Introduction

Définitions : > hard power et soft power (les deux = smart power)

> isolationnisme : non-intervention d’un État dans les affaires extérieures au pays> interventionnisme : intervention d’un État dans les affaires d’autres états, seul ou dans le cadre d’une alliance.> Guerre froide : conflit idéologique et militaire indirect entre les États-Unis et l’URSS de 1947 à 1991.

De 1918 à 1941, les Etats-Unis défendent leur isolationnisme et refusent d’adhérer à la SDN (Société des Nations crée en 1919 après la Seconde Guerre Mondiale). En décembre 1941, l’attaque de Pearl Harbor (agression du Japon)  est un tournant capital  : elle entraîne l’entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale qui versent désormais dans l’interventionnisme. Les États-Unis participent activement à l’après-guerre (ONU, dénazification…). Ils usent de leur puissance (toutes ses dimensions: Hard-power et Soft-power), pour peser sur la scène internationale et diffuser leur mode de vie et valeurs (libéralisme, droits de l’homme, démocratie). En 1945, les États-Unis sont une superpuissance. Mais une autre superpuissance rivalise : l’URSS communiste.

Problématique Comment la puissance états-unienne s’est-elle affirmée sur la scène internationale, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Quelles en en furent les manifestations, et les limites ?

I/ L’AFFIRMATION D’UNE SUPERPUISSANCE EN 1945

A. Un des deux grands vainqueurs de la guerre

L’armée américaine est engagée en Europe de l’Ouest et en Asie Pacifique : en tout, ce sont 12 millions de soldats qui sont mobilisés. De plus, l’économie des Etats-Unis est au service de la guerre et fournit des armes aux Alliés (au Royaume-Uni, au Canada, l’URSS…) : c’est ce qu’on appel l’arsenal des démocratie (en opposition

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au régime totalitaire nazi). La Seconde Guerre Mondiale augmente leur capacité industrielle et leur richesse. De plus, aucun combat n’a lieu sur leur sol.Après le 8 mai 1945 avec la capitulation de l’Allemagne nazie, les États-Unis obtiennent le 2 septembre 1945 la capitulation du Japon qui met fin au conflit dans le Pacifique, suite à la bombe atomique sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août août. La bombe A (crée au sein du projet Manhattan) fait que les Etats-Unis ont monopole et sont la première puissance militaire mondiale (ce qui renforce leur Hard-power).

B. Une puissance riche et prestigieuse

> Première puissance économique au monde (Hard Power) : en 1945, les Etats-Unis détiennent 70% des stocks d’or mondiaux et produisent 50% du PIB mondial. Ils veulent imposer le désir d’une économie mondiale libérale et ouverte (pour la paix et pour leurs intérêts). Lors de la conférence de Bretton Woods en juillet 1944, il est décidé de la création du FMI et du fait que le dollar soit la seule monnaie convertible en or (ce qu’on appelle le Gold exchange standard)> Un modele culturel influent (Soft power) : leur « capacité d’influence » augmente grâce aux soldats américains (GI’s) considérés comme des héros et qui diffusent la culture américaine notamment en Europe de l’ouest. : diffusion de l’American Way of life : chewing-gum, cigarettes « blondes », Coca-Cola, jazz, Cinéma américain. En 1947, 73% des films projetés en France sont américains.

C. Les États-Unis, artisans d’un « Nouvel ordre mondial »

Définition : Droit de veto (possibilité pour un État de bloquer seul toute décision du Conseil de Sécurité l’ONU).

Les États-Unis veulent jouer un rôle important dans la reconstruction du monde d’après guerre et soudaient l’instauration d’un « Nouvel ordre mondial ». Le premier pas est fait avec la conférence de Bretton Woods. De plus, en juin 1945 lors de la conférence de San Francisco est créée l’ONU dont le siège est à New-York pour « Nouvel ordre mondial » (sécurité par la coopération). Enfin, les Etats-Unis proposent une aide financière en Europe de l’Ouest : le « Plan Marshall » (≈180 milliards de dollars de 2018) accorde des prêts pour payer des biens américains (prospérité de l’économie américaine).

Bilan/transition Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis voient tous les aspects de leur puissance renforcés. Ils sont désormais une superpuissance (économie, armée et influence), ce qui nourrit leur ambition de jouer un rôle moteur dans les affaires du monde et d’accroitre leur puissance. Mais, en 1945, existe une autre superpuissance : l’URSS communiste, ex-allié victorieux et contre-modèle : leur opposition a en partie déterminé le rôle que les États-Unis ont cherché à jouer sur la scène internationale pendant Guerre froide.

II/ L’UNE DES DEUX SUPERPUISSANCES DE LA GUERRE FROIDE (1945-1991)

A. Les États-Unis se posent en « leaders du monde libre »

Les relations États-Unis/URSS se dégradent : Staline (qui meurt en 953) veut diffuser le communisme en Europe de l’Est et Asie de l’Est. Le président américain Truman considère le « communisme » comme opposé aux valeurs américaines qui sont le libéralisme et la démocratie. En 1947 est énoncée la « Doctrine Truman : selon lui, le monde est divisé en deux camps: démocratie et libertés (camp occidental, mené par les États-Unis) contre dictature, terreur et refus de la propriété privée (camp oriental, mené par l’URSS). La mission ont donc une mission : bloquer la progression du communisme sans affrontement direct = c’est la politique du« Containment » ou de l’endiguement et le départ de la Guerre froide.

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Les alliances du camp occidental, surnommé le « monde libre » autour des Etats-Unis comme leaders se multiplient : l’OTAN 1949 ; l’ANZUS 1951 (avec Australie, NZ) ; le Pacte de Bagdad 1955 (avec Irak, Turquie, Pakistan…)Les Etats-Unis interviennent également militairement pour stopper l’expansion du communisme : guerre de Corée : 1950-1953 (aux côtés de l’ONU, contre Corée du Nord, communiste) crise de Cuba :1962 (blocus maritime pour empêcher l’URSS d’y déployer des fusées nucléaires) Dans la crainte d’une guerre atomique, les États-Unis assouplissent leur diplomatie.

Les USA déploient des bases militaires et renforcent le contrôle des océans (à l’aide de leurs flottes) (participe au Hard Power). De plus, la « course aux armements » ( 5% du PIB : augmentation arsenal nucléaire, découverte bombe H) crée un équilibre de la terreur (Hard Power). La « course à l’espace» est en revanche une bataille «indirecte » : premier alunissage avec Mission Apollo 11 en 1969 (Soft Power grâce à la popularité)

B. Une puissance contestée dans les années 1960-1970

> La crainte d’une guerre atomique réoriente la politique étrangère des États-Unis. Une période de détente apaise les relations américano-soviétiques entre 1962 et 1975 amorcée par Kennedy, le président américain. Nixon signe un accord de désarmement avec l’URSS en 1972 (l’accord « SALT 1 ») et initie un rapprochement avec la Chine communiste (à l’aide de visites ou encore de la diplomatie du ping-pong.). En 1963, est créé le téléphone rouge, ligne direct en les présidents américain et russe. > Dans le cadre de la Guerre froide, l’engagement au Vietnam affaiblit la puissance américaine. Entre 1962 et 1973, les USA s’engagent dans la guerre du Vietnam (pour protéger le Sud-Vietnam contre le Nord-Vietnam, communiste). En 1975, le Vietnam est unifié par le nord communiste : il s’agit donc d’un échec militaire qui se répercute sur leur hard power. De plus leur engagement, parfois vu comme de l’ingérence et l’usage d’armes chimiques écornent leur image de « champions de la paix ». Des contestations internes apparaissent suite à ces échecs, avec notamment le mouvement « hippie ») (diminution de leur Soft Power). Enfin, la guerre du Vietnam est couteuse et est à l’origine d’une diminution des réserves en or fin du Gold Exchange standard en 1971 (diminution du hard power. > Dans le cadre de la Guerre froide, les Etats-Unis soutiennent des dictatures. La CIA (créée en 1947) soutien les dictatures anti-communistes en Amérique du Sud (comme par exemple le coup d’État de Pinochet au Chili en 1973 : rencontre entre le dictature Augusto Pinochet et Henry Kissinger (responsable de la politique étrangère des USA). Cela leur permet de renforcer leur influence sur le continent américain mais fragilise leur «idéal» de champions du modèle démocratique. Ils sont alors accusés d’impérialisme et son contestés sur la scène internationale. Par exemple, en contestation, en 1966 la France quitte l’OTAN.

C. Les États-Unis, vainqueurs de la Guerre froide

Début années 1980 : l’attitude des États-Unis vis-à-vis de l’URSS se durcit sous l’impulsion du président Reagan. Pour lui, l’URSS est un « Empire du mal », à vaincre « par la force ». En 1983, sa politique de réarmement, d’« Initiative de défense stratégique » (avec la création d’un bouclier anti-missiles) essouffle économiquement l’URSS, qui ne peut tenir le rythme. En 1985, Gorbatchev, nouveau dirigeant de l’URSS, cède aux exigences américaines (cette période de la guerre froide est appelée la détente). L’URSS est affaiblie économiquement et s’effondre entre1 989 et 1991. Les États-Unis, seule superpuissance, car URSS a disparu, sont les vainques de la Guerre froide.

Bilan / transition Durant la Guerre froide, la politique étrangère américaine a été influencée par la compétition opposant les États-Unis à l’URSS. Cette compétition a renforcé la puissance américaine, dans toutes ses dimensions, malgré quelques revers. La fin de la guerre froide, marquée par la disparition de l’URSS, sonne comme la victoire des valeurs états-uniennes (libéralisme, démocratie, capitalisme). En 1991, les États-Unis semblent détenir le monopole de la puissance. Comment assument-ils ce nouveau statut?

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III/ UNE PUISSANCE REMISE EN CAUSE DEPUIS LES ANNEES 1990

définitions unilatéralisme : en géopolitique, l'unilatéralisme est une politique conduite par un Etat qui ne prend en considération que ses seuls intérêts. Il décide de manière unilatérale et agit seul sans consulter ses alliés, sans chercher à négocier avec ses adversaires ou à obtenir le soutien de la communauté internationale. multilatéralisme : c’est un système de relations internationales qui privilégie les négociations, les engagements réciproques, les coopérations, les accords entre plus de deux pays, dans le but d'instaurer des règles communes. l’antiaméricanisme : position hostile vis-à-vis des États-Unis

A. L’ « hyperpuissance » et la tentation de l’unilatéralisme (années 1990)

> Selon le président américain H.G. Bush (1988-1992), un « Nouvel ordre mondial » est possible pour conserver une paix mondiale notamment grâce au multilatéralisme. C’est dans ce cadre que la première guerre d’Irak en 1991 concerne la communauté internationale (les USA ont le leadership et l’ONU intervient) afin d’empêcher l’invasion du Koweït par l’Irak. Ensuite, Bill Clinton prolonge cette politique étrangère de l’Enlargment : les États-Unis « élargissent » leurs valeurs dans le monde (démocratie, droits de l’homme…) > Mais sans rivaux, les États-Unis sont aussi tentés par l’unilatéralisme et d’être les « gendarmes du monde ». Hubert Védrine (ministre des affaires étrangères françaises) les qualifie « d’hyperpuissance ». Par exemple, ils agissent « seuls » pour un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens en 1993 (accords d’Oslo). En 1997, les Etats-Unis refusent de ratifier le protocole de Kyoto qui a pour but de diminuer les émissions des gaz à effets de serre et en 1998 ils refusent également d’adhérer à la « Cour pénale internationale ».

B. L’érosion de la superpuissance dans les années 2000 ?

> Les attentats du 11 septembre 2001 sont la contestation la plus violente de la politique étrangère américaine. (en réponse notamment aux interventions militaires au Moyen-Orient). Des terroristes lié au groupe de l’Islam radical Al-Qaïda détournent quatre avions sur les tours du World trade center à New York (symbole de la puissance économique) et sur le Pentagone à Washington (puissance militaire). > La politique extérieure se durcit alors. Georges W. BUSH définit un « Axe du mal » (incluantCorée du Nord, Iran, Irak) contre lequel l faut lutter, notamment avec le concept de guerre préventive (invasion Afghanistan en 2001 avec ONU, Irak en 2003 sans l’ONU pour neutraliser Al-Qaïda et lutter contre les armes de destruction massive). Ces interventions divisent l’opinion mondiale : États-Unis défendent leurs intérêts, avec des objectifs non remplis (l’intervention des Etats-Unis en Afghanistan conduit en 2018 à une guerre civile ; ou encore aucune arme de destruction massive trouvée en Irak). Tout ceci renforce l’antiamericanisme et divise les « alliés » des USA : le multilatéralisme semble impossible. > Depuis les années 2010, les Etats-Unis rencontre également la concurrence d’autres puissances, comme par exemple la Chine, géant économique, et concurrence de l’Union Européenne. La Russie s’oppose à leur diplomatie (2011, veto à l’ONU sur la condamnation du régime syrien de Bachar el Assad). Les Etats-Unis évoluent désormais dans un monde multipolaire.

C. Les États-Unis et le monde depuis 2008 : entre multilatéralisme et repli

1. Le retour au multilatéralisme sous Barack Obama (2008-2016) > Obama assouplit la politique étrangère américaine. La réorientation de la politique étrangère des États-Unis a plusieurs cause : -crise financière et économique de 2007 (dette : 100% de son PIB / chômage 10% en 2010) donc les Etats-Unis opèrent un repli sur leurs problèmes intérieurs.> Discours au Caire du 4 juin 2009 : Obama reconnait que l’invasion de l’Irak était non justifiée

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=> retour au multilatéralisme pour redorer l’image des Etats-Unis, renforcer l’ONU et privilégier puissance économique. > Conséquences concrètes : retrait des troupes américaines d’Irak en 2011 ; 2011  : intervention de l’OTAN en Lybie sous l’impulsion de la France et du Royaume-Uni. MAIS l’unilatéralisme n’est pas pleinement abandonné

2. Les États-Unis à l’aube des années 2020 > Donald Trump, élu en 2017, brouille l’image des États-Unis avec ses tweets intempestifs et ses déclarations jugées irréfléchies (comme les menaces de rupture de l’ALENA en 2018) et entraine une progression de l’antiaméricanisme. La politique étrangère est sous le signe de l’unilatéralisme et de l’isolationnisme (projets de mur avec le Mexique ; taxes protectionnistes sur l’acier et l’aluminium venant de l’UE en 2018). Ceci fait référence à la diplomatie du « deal » (transaction) : un accord vaut si les États-Unis sont avantagés (slogan de campagne : « America first ! »)> Une puissance affaiblie  ? Le « Déclin » économique freiné depuis 2010. Le dollar  est la première monnaie mondiale ; 133 des 500 FTN les plus puissantes en 2017 sont américaines ; en 2017 : le cinéma américain concerne 75% des recettes mondiales.

Conclusion La Seconde Guerre mondiale a été à l’origine du développement de la puissance des États-Unis et de la fin de leur isolationnisme. Malgré un rôle contesté par l’URSS pendant la Guerre froide qui a influencé la politique étrangère américaine jusque la fin des années 1980, en 1991 les Etats-Unis sont une puissance sans équivalent,. Surnommés les « gendarmes du monde », ils doivent faire face à des formes extrêmes de contestation et à l’émergence d’autres superpuissances.Ouverture : Les Etats-Unis semblent désormais voués à céder leur fauteuil de première puissance mondiale, sans doute à la Chine. Mais il convient de nuancer cette approche fataliste : si l’on considère l’actuel regain de forme économique du pays, le déclin des Etats-Unis n’apparait plus si immédiat ni irrémédiable.