Zoom : L’AFM et le téléthon du Doubs 2010 Coup de projecteur : la bibliothèque sonore de Besançon & le livre audio La uestion : Christine Fournet Bon à savoir Agenda

Numéro 28 : 18 novembre 2010

HANDI-Actu

Tribune La communication accessible au cœur de nos préoccup ations

Jean-Louis Fousseret, Maire de Besançon et Marie-Noelle Schoeller, sa première adjointe

Depuis quatre ans HANDI-Actu est un outil d’information, un journal particulier, incontournable de la Direction du Handicap du CCAS de la Ville de Besançon. Quatre ans d’informations, d’émotions et de messages d’encouragements communiqués au travers du journal aux partenaires associatifs, cela se fête, et nous offre, à Marie-Noëlle SCHOELLER et à moi, l’opportunité de remercier très sincèrement Jean-Jacques DEMONET, Conseiller municipal chargé des personnes handicapées, qui, le premier, a imaginé HANDI-Actu, support au Mieux Vivre Ensemble . Aujourd’hui notre mission d’information doit se poursuivre et s’enrichir, c’est la raison pour laquelle HANDI-Actu va changer de format afin d'offrir encore une meilleure lisibilité. Nous sommes persuadés que cette nouvelle formule continuera d’être le rendez-vous attendu de tous les lecteurs. Merci à tous les représentants associatifs qui travaillent depuis 2001 aux côtés de la Ville, pour un renforcement de l’accessibilité. Nous vous invitons à cette quatrième édition du forum du handicap et sommes convaincus qu’elle sera riche en suggestions et recommandations qui viendront en écho aux efforts de la Ville dans ce domaine. Avec nos meilleures salutations de pleine réussite dans les travaux de chacun, en faveur de l’accessibilité de tout à tous.

Marie-Noëlle SCHOELLER Jean-Louis FOUSSERET Première Adjointe au maire, Maire de Besançon

Vice-Présidente du CCAS Président du Grand Besançon

SOMMAIRE

TRIBUNE :

signée par Jean-Louis Fousseret et Marie-Noëlle Sc hoeller

ZOOM :

L’AFM du Doubs

UNE PERSONNALITE BISONTINE :

Un point de vue sur le handicap

COUP DE PROJECTEUR :

La Bibliothèque Sonore de Besançon

BON A SAVOIR

Lu Pour Vous

AGENDA

ZOOM : L’AFM du Doubs

Robert Petiteau

Robert PETITEAU est un homme de conviction. Devenu coordinateur AFM (Association Française contre les Myopathies) pour une partie du département du Doubs en 2002, il n’a de cesse, depuis, de marteler le même message : « Le téléthon est un colosse aux pieds d’argile, sans la générosité publique, la recherche ne peut avancer ». Malgré les multiples attaques auxquelles l’AFM doit faire face, des promesses de dons en baisse en 2009 et la complexité de trouver chaque année de nouveaux bénévoles, Robert PETITEAU n’est pourtant pas épuisé. A l’aube de cette nouvelle édition du téléthon (les 3 et 4 décembre 2010) il est même plus motivé que jamais.

Rencontre avec ce bénévole qui n’a pas la langue dans sa poche !

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HANDI-Actu : qu’est-ce qu’une journée “type“ à l’AF M ? Robert PETITEAU : « Si demain il n’y avait plus de téléthon, ce serait un gros problème ! Mon travail est celui de chaque coordinateur départemental. Il s’agit de fidéliser les bénévoles, de trouver chaque année de nouvelles personnes prêtes à se lancer dans l’aventure et de nouveaux partenaires. Mais le rôle de l’AFM ne se limite pas au téléthon ! Au niveau de Besançon, je travaille en collaboration avec une directrice régionale, une secrétaire et deux techniciennes d’insertion. Elles suivent 256 familles en Franche-Comté. Elles jouent auprès des malades et de leurs familles un rôle d’accompagnement. Elles se rendent dans chaque famille demandeuse, afin d’étudier les besoins de chacun face à la maladie. Leurs missions est de construire avec les malades un projet de vie, parce que le handicap n’est pas une fatalité. » Est-il vrai que le département du Doubs est lié à l ’histoire du téléthon ? « C’est pour lutter contre la fatalité que Madame Yolaine de KEPPER, maman de sept enfants, dont quatre atteints de myopathie de Duchenne, a décidé de créer en 1958 à Angers, l’Association des Myopathes de France (AFM). Par la suite, un virage s’est instauré en 1987 avec M. Bernard BARATAUD, alors agent EDF installé dans le Haut Doubs et père d’un petit garçon atteint, lui aussi, de la myopathie de Duchenne. Cet homme passa ses soirées et ses week-ends à sillonner la France : 70 000 kilomètres par an, 70 heures de travail par semaine. Il rencontra les familles des malades, interpella les élus, les médecins, organisa des kermesses, chercha à récolter des fonds. Et c’est comme cela qu’est né le téléthon sous la forme que tout le monde connait actuellement ». Vous parliez de l’importance de votre rôle à convai ncre de nouveaux bénévoles à s’engager, n’est- ce pas quelque chose qui est de plus en plus difficile ? « Ce qui est sûr, c’est que le bénévole des années 2000 n’est plus le même que celui des années 70. Dans les années 60-70, il existait une culture différente, le militantisme d’aujourd’hui à évolué avec la société. Il y a une évolution sociologique qui fait qu’on ne milite plus comme avant. Les jeunes sont plus exigeants aussi il faut qu’ils trouvent un projet, quelque chose de valorisant pour s’engager dans le bénévolat. »

Qu'avez-vous pensé des déclarations de Pierre BERGE sur le Téléthon ?

« Je n’en ai pas pensé du bien ! Quand il dit “les organisateurs du Téléthon ont trop d’argent, ils achètent des immeubles." Je réponds, non M. BERGE, on ne construit pas des “immeubles“, mais on investit dans la recherche ! A partir du moment où un essai médical dure plusieurs années, il faut être en mesure de le financer jusqu’à son terme... C’est d’autant plus dur à entendre que les résultats des recherches initiées par le téléthon ont pu être exploitées dans de nombreux domaines».

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Selon, vous, cette polémique a t-elle été préjudici able aux dons en 2009 ? « Malheureusement, certains ont pu se dire, “il n’y a pas de fumée sans feux“. Pourtant, nos comptes sont publics, et nous sommes audités, entre autre, par la cour des comptes ! Si j’avais le moindre doute, croyez-moi, cela ferais longtemps que je serai parti ! En 2009, nous avons récoltés un million d’euros au niveau du département, dont cinq cent mille, rien que pour les manifestations de terrain. C’est bien, mais légèrement en-dessous des autres années. La crise y est également pour quelque chose. Le don moyen augmente mais le nombre de donateurs baisse... et nous recevons moins de petits dons, les familles aux revenus modestes étant les premières touchées par la crise. Au final, en plus de la crise, nous avons du gérer la polémique Bergé. Et cette polémique n’a servi à personne. Ce qu’il faut retenir, c’est que ces résultats même en baisse n’affectent en rien la stratégie de l’Association. N’avez-vous pas peur que l’AFM et le téléthon soien t la cible de no uvelles attaques cette année ? « On a l’habitude de se prendre des attaques avant le début du téléthon. En France, on n’aime pas ce qui marche. On préfère parler des trains qui arrivent en retard plutôt que de ceux qui arrivent à l’heure. Concernant la polémique lancée par M. BERGE, l’AFM a porté plainte contre lui... Finalement, toutes ces affaires me stimulent ! Attention, je ne suis pas en train d’encourager la polémique (rire) ! Cela nous pousse à nous remettre en question. Comment peut-on faire pour être plus performant, plus transparent encore ? Et si une personne m’interpelle en me demandant à quoi servent et où vont les deux euros qu’elle vient de dépenser pour s’acheter une gaufre le soir du téléthon, alors je me ferais une joie de lui répondre ! ».

RS NDLR : Anne Roumanoff sera la marraine de la 24ème édition du Téléthon qui aura lieu les 3 et 4 décembre 2010 Le slogan de cette année 2010 a déjà été choisi : “On a tous raison(s) d’y croire ! Mi-Novembre, France Télévision a fait savoir qu’elle « réfléchissait à une nouvelle formule pour cette opération annuelle du téléthon ». Et qu’elle n’avait « nulle volonté de mettre un terme à cette opération caritative dont elle veut rester partenaire. Le contrat entre France télévision et l’AFM, renouvelé tous les trois ans, arrivera à terme le 31 décembre 2010.

HANDI-ActuUNE PERSONNALITE :

UN POINT DE VUE SUR LE HANDICAP

Christine FOURNET

V.A.D. (Valeurs Ajoutées au Déplacement) est le spécialiste du transport de personnes en situation de handicap. Leur objectif est d'aller au-delà du simple transport et de créer une valeur de confort et d'accueil. Située à Belfort, cette société propose ses services essentiellement dans le département du Doubs, le Territoire de Belfort et l’Alsace.

Christine FOURNET, responsable des ressources humaines au sein de VAD nous parle de ses engagements et répond à notre désormais traditionnelle question :

Le handicap, ça évoque quoi pour vous ? « J’ai été sensibilisée au handicap dès mon plus jeune âge car mon cousin était en fauteuil roulant. C’est quelque chose qui m’a toujours été familier et qui ne m’a jamais dérangé. Malheureusement, il y a encore des gens que l’on regarde différemment du fait de leur handicap. A ces « gens-là » j’ai envie de dire : d’accord ils ont un handicap, mais finalement c’est quoi un handicap ? Pour moi un handicap, c’est une différence. Et heureusement, on est tous différents, il n’y a pas de « norme ». Mon travail actuel, auprès des personnes handicapées, plus particulièrement des enfants en situation de handicap, est quelque chose d’enrichissant et de formateur au quotidien. Quand je vois ces petits bouts, qui ont toujours la pêche, je me dis qu’on n’a pas le droit de se plaindre ! Auparavant je travaillais dans l’industrie. J’ai quitté mon emploi pour m’investir au sein de la filiale VAD Transport. Je suis chargée de recruter les salariés qui s’occuperont du transport de toutes ces personnes. Les gens que je recrute ne sont pas des chauffeurs mais des conducteurs-accompagnateurs. Ce qui me plaît, c’est le côté social du métier. Ce n’est pas quelque chose que l’on choisit par hasard ou pour faire de la rentabilité. Aujourd’hui, je connais la plupart des familles que nous accompagnons. Il arrive que je voie l’état de santé de certains enfants se dégrader au fil du temps. Certaines pathologies sont lourdes. Le recul pas toujours facile à prendre. On reste des êtres humains avant tout ! Je pense qu’au fond de nous, il y a un moteur qui nous fait avancer. Quand ce moteur tombe en panne, c’est qu’il faut changer de métier ».

RS

Christine Fournet

HANDI-Actu COUP DE PROJECTEUR

POUR QUI, POUR QUOI ? LA BIBLIOTHEQUE SONORE DE L’ASSOCIATION DES DONNEURS DE VOIX, POUR QUI ? POUR QUOI ? Historique : Créée à Lille en1972 par le Lions Club International sous le statut loi de 1901, l’Association des donneurs de voix a été reconnue d’utilité publique par le décret du 28 octobre 1977. Elle a pour but de faire enregistrer des livres par des donneurs de voix, pour ensuite prêter gratuitement ces enregistrements à des audiolecteurs, déficients visuels. A Besançon, l’association existe depuis 1983. C’est Michel WORONOFF, ancien Président de l’Université de Franche-Comté, qui en est le Président actuel. La bibliothèque sonore de Besançon en chiffres, c’est : 3 000 titres sur K7, 500 titres sous forme CD/MP3, près de 200 audiolecteurs, une trentaine de donneurs de voix... Les prêts d'ouvrages sont entièrement gratuits. Pour s'inscrire dans une bibliothèque sonore de son choix, le futur audiolecteur, outre ses coordonnées, doit seulement fournir un certificat médical de son ophtalmologiste précisant que la vision est insuffisante pour lire, ou une photocopie de sa carte d'invalidité. Pour les audiolecteurs étant dans l’incapacité de se déplacer, le prêt et l'envoi des ouvrages à domicile (aller-retour) sont entièrement gratuits

Exemple de K7 envoyée gratuitement à domicile

Les donneurs de voix

Les Donneurs de Voix sont tous bénévoles. Leur formation à l'enregistrement est assurée par les Bibliothèques Sonores. Des réunions sont organisées pour définir : comment utilise-t-on le matériel, comment bien se caler, comment enregistrer... Une charte qualité est également fournie à chaque donneur de voix. Elle comprend les consignes à respecter pour rendre l’enregistrement le plus satisfaisant possible. Les enregistrements se font sur ordinateur (de plus en plus souvent) ou sur magnétophone.

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Les donneurs de voix enregistrent à leur domicile, au calme, à leur rythme. L’enregistrement d’un livre standard représente en moyenne entre 8 et 10 CD de 80 minutes. Les enregistrements sont ensuite repris sur ordinateur pour les corrections d'erreurs éventuelles.

Le matériel d’écoute

Le lecteur Victor reader est un matériel d'écoute spécifique, élaboré spécialement pour les personnes aveugles ou malvoyantes. Il lit les formats Audio et MP3. Dans chacun de ces formats, Victor Reader procure un grand confort de lecture. La navigation est simple, l'ergonomie parfaitement adaptée. Même sur un CD au format audio ou mp3, il annonce la durée de lecture, le nombre de plages, les possibilités de lecture ralenties ou accélérées sans déformation de la voix, les positions de signets... Pour les audiolecteurs désirant faire l'acquisition d'un lecteur Victor, il suffit de se renseigner auprès de la bibliothèque sonore.

Victor Reader

Pour info

Parmi les auteurs plébiscités par les audiolecteurs de la bibliothèque sonore de Besançon, on retrouve en “pôle position“ : André Besson, puis arrivent Georges Simenon, Christian Signol et Bernard Clavel.

Quand à l’ouvrage le plus lu en 2010, il s’agit des “Mille et une veillées“ de Jean-Pierre Chabrol. Arrivent ensuite “Dans la lumière du jardin“ de Jacques Cassabois et “C’est quoi ce petit Boulot’ de Nicole de Buron. Pour plus de renseignements : La Bibliothèque sonore du Doubs 4 rue des Fontenottes 25 000 Besançon Advbs25.besancon@laposte.net Permanence : jeudi après-midi de 14 H 30 à 17 H 30 Pour consulter le catalogue complet des ouvrages de la bibliothèque, rendez-vous sur : http://www.bsbesancon.fr/

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La Bibliothèque Sonore de l’Association des donneurs de Voix : Témoignages de Jeanine et Lionel Bonamy, respectivement secrétaire et technicien bénévoles HANDI-Actu : Combien d’audiolecteurs compte la bibliothèque son ore de Besançon ? Jeanine BONAMY (JB) : « Nous recensons actuellement environ 200 audiolecteurs pour la seule bibliothèque de Besançon. Parmi ces usagers, près des deux tiers habitent à l’extérieur de Besançon. Ce que nous aimerions, c’est nous faire connaitre de tous les déficients visuels des environs ! Récemment, nous avons participé aux Mots Doubs à Besançon. C’est grâce à ce type de manifestation et au bouche à oreille que nous pouvons faire connaîtrel’association à un plus large public ». La bibliothèque sonore est-elle ouverte à tous les publics ? Jeanine Bonamy : « Non, nous ciblons en priorité les malvoyants ou les personnes avec un handicap lourd. C’est une question d’éthique. Pour les personnes valides, des audio-livres sont empruntables dans des bibliothèques plus traditionnelles. Ce que nous faisons, c’est une action sociale ». Vous avez du faire face à l’évolution technologique ... Aujourd’hui, peu de personnes écoutent encore les K7 audio. Que vont devenir tous ces enregistrements ? Lionel Bonamy : « Depuis quelques années maintenant, nous ne produisons plus d’enregistrements sur k7, et cela pour plusieurs raisons. La principale étant qu’il est quasiment impossible de nos jours de trouver des k7 audio dans le commerce. Néanmoins, il est encore possible, pour les personnes qui le souhaitent, de les emprunter. Vous savez, beaucoup de personnes restent encore attachées à ce support traditionnel, en particulier les personnes d’un certain âge. Pour en revenir à votre question, il existe une machine capable de convertir en CD enregistrements sur K7. Malheureusement, c’est un appareil dont le prix est relativement important, et nous nous posons actuellement la question de l’utilité de cet achat... » Quel profil ont vos donneurs de voix ? Jeanine Bonamy : « Ce sont en grande majorité des femmes. Je pense que les femmes aiment mieux lire à voix haute que les hommes. Et les hommes ne

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un taux d’encadrement entre un animateur pour deux ou trois enfants maxi... Les animateurs justement, comment sont-ils recrutés ? Ils sont atypiques, c’est une de nos particularités. Lorsque nous recrutons, nous ne sommes pas figés sur un profil de compétences ou de diplôme. Ils peuvent aussi bien venir de la filière sportive, artistique ou médico-sociale. L’important est qu’ils aient le "feeling" avec les enfants. Cela dit, les animateurs viennent souvent de la filière STAPS car ils ont pour atout d’être capables d’adapter les sports. Avec A.L.E.D.D, les enfants en fauteuil peuvent prétendre "sortir de leur fauteuil" pour pratiquer pleinement l’activité. Pour franchir ce pas, le bon profil se situe entre animateur de la filière sportive et étudiant en kinésithérapie, par exemple. Combien coûte un mercredi à A.L.E.D.D ? Au départ de l’association, nous n’étions pas outillés, comptablement parlant, pour appliquer un tarif distinct en fonction des quotients familiaux. C’est resté un tarif unique. Actuellement, le mercredi après-midi revient à 6 €uros. Depuis 2009, pour les séjours adaptés, des aides peuvent être accordées aux enfants et non plus seulement aux adultes. Il faut savoir, qu’au départ de l’association, c’était le parcours du combattant pour obtenir des subventions de la part des collectivités… Nous n’avions pas d’historique, l’action était innovante et en dehors d’une forte détermination, nous n’avions pas de gage de sérieux… Et si des aides financières sont accordées aux adultes handicapés, il n’en était rien pour les enfants. Et puis en 2001, deux ans après notre dépôt de statut, Françoise Fellman, alors première adjointe au Maire de Besançon a dit : « ok, nous allons vous aider, ce sont des enfants comme les autres et donc un accueil de loisirs comme un autre. Nous allons vous aider et agir

viennent pas spontanément dans ce type d’association, ils s’orientent vers d’autres associations, sportives par exemple... Mais nous acceptons tout le monde ! ». Lionel Bonamy : « Personnellement, je préfère faire de la technique, chose que je maîtrise mieux, plutôt que donner ma voix… » Pourquoi ne pas créer une bibliothèque sonore uniqu e en France, ainsi le nombre de titres serait plus important ? Jeanine Bonamy : « La plupart de nos audiolecteurs sont des personnes âgées, qui aiment écouter les livres avec l’accent local. Elles sont très attachées à leur terroir et c’est souvent, avec la radio, le seul lien qu’elles ont avec l’extérieur. Nos audiolecteurs ne souhaitent pas écouter un livre lu avec l’accent marseillais par exemple. Quel message souhaiteriez-vous faire passer ? Lionel Bonamy : « On cherche à développer le nombre de nos audiolecteurs ». Jeanine Bonamy : « On recherche également des donneurs de voix ! De préférence des voix plus jeunes et masculines. Cela nous permettrait de diversifier les titres ! Si vous aimez lire et que vous avez envie de vous engager dans une association, contactez-nous ! ».

RS

Lionel et Jeanine BONAMY bénévoles à la bibliothèque sonore de Besançon, devant une partie des « archives »

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Rencontre avec Geneviève CHATOT, une des plus anciennes “donneuse de voix“ de l’association la Bibliothèque Sonore de Besançon. HANDI-Actu : Depuis combien de temps donnez-vous vo tre voix ? Geneviève CHATOT : « Cela doit maintenant faire 16 ou 17 ans que je suis bénévole. Je pense être une des plus anciennes, et pourtant cela ne m’empêche pas d’enregistrer toujours avec le même soin et la même envie de bien faire. ». Comment devient-on “donneur de voix“ ? « J’ai connu l’association de la bibliothèque sonore par le biais d’un article dans un journal. J’avais une maman qui était passionnée de lecture, mais qui malheureusement n’était plus en capacité de lire seule, vers la fin de sa vie. J’ai alors décidé de m’investir et de donner ma voix ! C’est un service qui était à ma portée ! Au fil du temps, j’ai appris à connaitre les gens qui ont recours à ce service et qui l’apprécient. Je me suis sentie utile et j’ai continué ! ». Combien de livres avez-vous enregistré depuis que v ous-êtes arrivée ? « Très bonne question ! (NDLR : elle réfléchit, puis une autre bénévole présente me donne le chiffre : 116 livres, soit environ 7 livres par an pour Geneviève). Autant que cela ?! Je suis la première surprise. J’espère que je n’ai pas cassé les oreilles de toutes les personnes qui m’écoutent depuis toutes ces années (rire). Vous savez, j’enregistre les livres en fonction de la météo : quand il fait trop froid ou trop chaud, et que je ne peux pas sortir de chez moi, c’est à ce moment là que j’enregistre le plus de livre. Chacun des bénévoles enregistre à son rythme. » Quels sont les secrets pour être un bon “donneur de voix“ ? « Il faut faire attention à donner du sens à ce qu’on lit ! Souvent, je me réécoute et si cela ne me convient pas, je recommence. Je me mets à la place de l’audio lecteur : si cela est trop monotone, il n’écoutera pas jusqu’au bout. Personnellement, j’essaye de lire le livre au moins une fois avant d’enregistrer, pour connaitre l’histoire, le sens, la ponctuation. Je compare souvent cet exercice à du théâtre, car il faut savoir donner de la vie à son texte et adapter sa voix au type de roman. Vous savez, cela est moins facile qu’il n’y paraît. Je ne dis pas que ce que je fais est bien, j’essaye de le faire bien ! »

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Est-ce que certaines personnes demandent à ce que ce so it vous qui lisiez certains livres ? « C’est déjà arrivé, mais ce n’est pas souvent le cas ». Vous avez connu l’enregistrement sur k7, sur CD et maintenant sur MP3, avez -vous ressenti une différence à enregistrer sur chac un de ces supports ? « Bien sûr qu’il y en a une ! Le système d’enregistrement sur k7 audio était très simple, mais contraignant. La restitution de la voix était mauvaise, il fallait faire attention à enregistrer toujours à la même distance pour ne pas entendre d’écart de sons. Avec le CD et le MP3, tout cela est différent. J’ai un casque équipé d’un micro, ainsi, il n’y a pas d’écart de voix. Ensuite, grâce aux logiciels actuels, on peut retravailler la voix, les effets...le seul problème vient de l’équipement de nos audio-lecteurs en matériel d’écoute. »

Quel a été le livre le plus difficile à enregistrer ?

« Sans hésitation, “Elle s’appelait Jeanne“ de Elise Fischer . J’ai été tellement émue par cette histoire que cela doit s’entendre sur l’enregistrement ». Et votre enregistrement préféré ? « C’était “La quête aux coquelicots“ de Jacqueline Moutarde, un très beau livre... »

Geneviève CHATOT bénévole à l’association de la bibliothèque sonore

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LE LIVRE AUDIO , TRAIT D’UNION ENTRE MONDE DU HANDICAP

ET MONDE VALIDE

Certains vivent le livre audio comme un outil permettant d’accéder aux joies de la lecture par l’écoute, d’autres comme une arme secrète permettant de joindre l’utile à l’agréable. Certains sont mal ou non voyants, d’autres sont de grands voyageurs, des mères de familles qui affectionnent la narration d’un livre tout en gérant le quotidien (repassage, entretien des vitres…), d’autres encore, sont étudiants ou lycéens qui, coiffé d’un i-pod, écoutent un livre tout en se rendant en cours… Sans aucun doute, le livre audio est un bon filon. Longtemps « passé sous silence », il est récompensé dans sa globalité depuis 2010 à l’instar des prestigieux prix littéraires tels le Goncourt, le prix des libraires, Elle… Rencontre avec Luis Coelho, l’un des fondateurs de l’association « la Plume de Paon », et initiateur du prix. Il a accepté, pour HANDI- Actu, d’expliquer les raisons qui ont présidé à la création de cette nouveauté et de nous en dévoiler les coulisses.

De l’ombre à la lumière

Les raisons de créer le "Prix littéraire du Livre Audio" sont multiples. L’idée a pris forme à la suite de l’enregistrement d’un premier livre audio. L’équipe artistique composée alors, s’est beaucoup interrogée sur le déficit de reconnaissance du support. S’il existe le prix « lire dans le noir », il a la faiblesse de ne pas suffisamment communiquer sur le support, et d’avoir un rayonnement ciblé. Le livre audio - encore dénommé livre sonore - est une innovation technique, certes utile aux personnes handicapées mais qui s’adresse, tout aussi bien et sans aucune distinction , au grand public.L’écueil, avec certaines nouvelles technologies de l’information et de la communication, est parfois d’oublier l’humain en chemin. C’est le cas de certaines synthèses vocales aux sonorités métalliques. Cependant, quel meilleur vecteur d’humanité que la voix ? « Instrument de l’âme et véhicule de l’émotion, la voix permet d’aborder de façon immédiate le sens textuel et d’ancrer le plaisir de lire… et de la découverte des genres littéraires ». Luis Coelho est formel, « le but de ce prix, n’est pas d’être informatif ou purement commercial, mais de sensibiliser, de susciter l’intérêt et la curiosité de tous publics». Il est convaincu que la réintroduction de l’oralité dans les foyers favorise le dialogue sous toutes ses formes. Il n’est pas inutile, en effet, et à tous les âges, d’apprendre à écouter et à entendre… Actuellement en France, le livre audio représente 0,7% de part de marché du livre en France, contre 10% aux Etats Unis. Il est en plein essor chez nos voisins européens. Si les français suivent les influences venues d’ailleurs, les livres audio ne vont par tarder à occuper les rayons des librairies pour connaitre un développement fantastique…

Pour en savoir +

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Ainsi naquit un nouveau prix littéraire

Nous avons tout d’abord commencé par demander aux éditeurs de nous communiquer leurs sélections. Sur 19 éditeurs contactés, soit la quasi totalité des maisons d’éditions françaises, 12 ont répondu à notre sollicitation. Cela représentait une centaine d’ouvrages à examiner. Au final, le jury a étudié une trentaine de titres pour en retenir 4 dans les catégories convenues. Les critères appréciés par les membres du jury sont variés (…). La voix occupe une place importante, car certains comédiens/lecteurs subliment les textes. Mais il y aussi, et c’est la principale innovation de notre prix, les aspects techniques derrière le livre audio tels que l'interprétation, l'habillage sonore et la qualité technique de l'enregistrement.

Mais si Luis Coelho se félicite de cette nouveauté, il tient à rappeler que rien n’aurait été possible sans l’adhésion de partenaires de poids, dont le ministère de la culture, la société Actimage et Europe 1, pour ne citer que les principaux.

Le prix de la notoriété

Si les lauréats de prix n’obtiennent pas de récompenses en monnaie sonnante et trébuchante, ils gagnent en lisibilité et notoriété. Le prix permet, d’après Luis Coelho, de rendre plus visibles certains artistes et de conférer au genre ses « lettres de noblesse ».

Pour l’anecdote, une date qui fera date…

Le 6 mai 2010, les 12 membres du jury de la Plume de Paon ont décerné, pour la première fois, les récompenses pour les livres audio. Dans la catégorie « professionnel contemporain », « le voyage d’hiver » d’Amélie Nothomb, lu par Thibault de Montalembert, faisait partie des lauréats. L’auteure du roman, qui était alors en représentation au salon du livre de Stuttgart, aurait eu cette phrase mémorable en apprenant la nouvelle : « cette récompense me laisse sans voix »… Une formule clin d’œil à la hauteur du génie littéraire d’Amélie Nothomb, dont se souviendront longtemps les initiateurs du prix.

Au-delà du livre audio, le e-book et autres innovat ions technologiques…

Après cette interview, mon fils ne s’en doute pas, mais c’est à lui que je pense, ou plus exactement aux nouveaux supports d’apprentissage envisagés par l’éducation nationale. Dans sa classe de CE2 d’une école de province, les tableaux numériques et cartables virtuels fleurissent. J’y vois là, la possibilité de remplacer avantageusement les « sacs à scolioses » par un petit e-book ou un i-pad contenant livres scolaires, cahier de textes, et 1000 autres applications gourmandes en papier.

Quant aux ouvrages classiques, il est tout à fait vraisemblable qu’il en fasse un jour la découverte depuis son i-pod alors qu’il fait son footing, et non à la lueur d’une lampe de bureau, comme ce fut le cas pour moi... D’ores et déjà, du haut de ses 8 ans, il est familier de l’outil informatique au travers des jeux. De là à imaginer qu’il préfère le e-book, ou le livre audio, à la lecture proprement dite des pages que l’on feuillette, il n’y a qu’un pas. Le marché du livre sur papier, objet symbolique au bilan carbone désastreux, est peut-être en passe de devenir le millésime du marché en question. En tous cas, si c’est une question, elle mérite d’être posée, non ?

L'ensemble des prix décernés par la plume de paon, en fonction des différentes catégories récompensées, est accessible sur la plateforme www.laplumedepaon.com, qui invite le grand public à regarder, écouter, partager ou télécharger ces ouvrages.

FMB

HANDI-Actu

Quant aux ouvrages classiques, il est tout à fait vraisemblable qu’il en fasse un jour la découverte depuis son i-pod alors qu’il fait son footing, et non à la lueur d’une lampe de bureau, comme ce fut le cas pour moi... D’ores et déjà, du haut de ses 8 ans, il est familier de l’outil informatique au travers des jeux.De là à imaginer qu’il préfère le e-book, ou le livre audio, à la lecture proprement dite des pages que l’on feuillette, il n’y a qu’un pas. Le marché du livre sur papier, objet symbolique au bilan carbone désastreux, est peut-être en passe de devenir le millésime du marché en question. En tous cas, si c’est une question, elle mérite d’être posée, non ?

L'ensemble des prix décernés par la plume de paon, en fonction des différentes catégories récompensées, est accessible sur la plateforme www.laplumedepaon.com, qui invite le grand public à regarder, écouter, partager ou télécharger ces ouvrages.

FMB

Du livre au son...

@ Norme Afnor travailleurs handicapés L'Afnor vient de publier une norme "Organismes handi-accueillants". Référentiel de bonnes pratiques en matière d'accueil et d'insertion des travailleurs handicapés, elle permet aux entreprises de mettre en avant leur implication dans ce domaine.

@ Handicap et culture

Frédéric Mitterrand et Nadine Morano ont présidé la Commission nationale culture-handicap le 14 septembre à Paris. A cette occasion, des mesures ont été annoncées pour améliorer l’accès des personnes handicapées à la culture.

� La formation et sensibilisation des professionnels du bâti, notamment les architectes, pour que les musées et les espaces culturels soient accessibles au plus grand nombre ;

� plan renforcé en matière d'accessibilité des équipements culturels et d'accès aux métiers de la culture pour les jeunes handicapés ;

� publication de guides destinés aux professionnels des structures culturelles afin d'améliorer l'accueil des personnes handicapées (handicap moteur ou mental) ;

� amélioration de l'accueil des personnes handicapées, notamment grâce au développement du label "Destination pour tous".

� Accès à la télévision et aux vidéos

Frédéric Mitterrand et Nadine Morano ont insisté sur l’accès à la télévision et aux films (en salle, en DVD ou en vidéo à la demande). Ainsi, dans le cadre des investissements d'avenir, le plan de numérisation va permettre le sous-titrage de 6 500 courts métrages et de 6 500 longs métrages sur cinq ans.

@ Droit et handicap Le site Legifrance permet à chacun de consulter lois, codes, décrets et tous les autres textes législatifs ou réglementaires en quelques clics

HANDI-Actu BON A SAVOIR

HANDI-Actu BON A SAVOIR

@ Handicap et permis de conduire

Comment passer son permis de conduire lorsqu'on a un handicap moteur ? Partout en France, des auto-écoles proposent une formation sur véhicules aménagés. Dans le Doubs, seul l’auto école “société nouvelle auto école Maillotte“, à Besançon (123, rue de Dôle 25000 BESANCON 03 81 52 01 52) propose l'apprentissage de la conduite sur véhicules adaptés

Liste des auto-écoles adaptées sur http://www.ceremh.org/IMG/pdf/Base_de_donnees_auto_version_internet-6.pdf Les postulants handicapés au permis doivent avant toute chose obtenir un certificat médical d'aptitude à la conduite délivré par la Commission médicale des permis de conduire. Le CEREMH procède également à des évaluations avant cet examen qui permettent de déceler les inaptitudes.

La mesure 31 du plan handicap auditif prévoit des dispositions particulières pour faciliter l'accès au permis de conduire des personnes sourdes ou malentendantes. Elle comprend deux volets : - recenser et diffuser la liste des écoles de conduite accessibles ; - garantir l'accessibilité aux examens du permis de conduire.

La liste des établissements devra être publiée au plus tard le 1er novembre 2010 sur le site dédié au permis de conduire. En ce qui concerne l'accessibilité aux examens du permis de conduire, l'Etat s'engage à prendre en charge les frais de traducteurs en langue des signes ou de codeurs en langue parlée complétée durant les épreuves théoriques et pratiques du permis de conduire.

@ Impôts accessibles

Des déclarations de revenus en braille ou caractères agrandis ? C'est le combat 2010-2011 de Handicapzéro qui milite en faveur de l'accessibilité de l'information pour les mal et non-voyants. En collaboration avec la C.F.P.S.A.A (Confédération française pour la promotion sociale des aveugles et amblyopes), l'association va tenter de convaincre l'administration fiscale en lui proposant de l'accompagner vers la mise en place d'un dispositif adapté en braille et en caractères agrandis, mais aussi de l'aider à rendre ses sites Internet plus accessibles.

Pour ce faire, Handicapzéro organise une pétition et collecte les intentions sur le mail impots@handicapzero.org (il suffit à chaque signataire de fournir ses coordonnées

Le petit grain de blé C’est avec émotion et sincérité que Chantal KRISTO nous raconte son dur combat contre le handicap de son fils, David. Ce dernier, né dans l’incapacité de parler, de bouger et même de se nourrir après un accouchement difficile, aura vécu six années entouré par l ‘amour de sa famille et de nombreux bénévoles de son quartier. Ce sont ces six années de souffrance, de lutte mais aussi de joie que Chantal KRISTO relate dans cet ouvrage bouleversant. Prix : 13 € Auteure : Chantal KRISTO Vente au bureau de tabac “île de France, à la pharmacie “île de France, à la MMA rue Léonard de Vinci à Planoise et à l’ADAPEI.

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