H4 La Première Guerre mondiale : le « suicide de l’Europe » et la …pedagogie.ac-limoges.fr/hist_geo/IMG/pdf/1ere_histoire_v... · 2019-06-24 · * Première guerre totale,

H4 – La Première Guerre mondiale : le « suicide de l’Europe » et la fin des Empires européens

IIIe partie – sortir de la guerre

III. Sortir de la guerre : la tentative de construction d’un

ordre des nations démocratiques

A. Sortir de la guerre…

Document complémentaire 44

→ En quoi le bilan tragique de la Grande Guerre génère-t-il une

tentative de construction d’un ordre des nations démocratiques pour

garantir la paix ?

(Document complémentaire 44)

Le bilan humain de la

Grande Guerre

Document cité dans 1918 : comment la guerre nous

a changés, L’Histoire, n° 449-450, juillet-août

2018, p. 11.

http://centenaire.org/fr/tresors-

darchives/fonds-publics/musees/video-

darchive/en-dirigeable-sur-les-champs-de-

bataille


L’impact de la guerre sur les

paysages



2018, p. 103.

http://centenaire.org/fr/tresors-darchives/fonds-publics/musees/video-darchive/en-dirigeable-sur-les-champs-de-bataille






















* Le bilan humain et matériel de la guerre est effroyable





→ lourd bilan humain


Hôpital américain à Aix-les-

Bains, en Savoie,

accueillant les malades de la

grippe espagnole en 1918-

1919



2018, p. 35.





→ lourd bilan humain, auquel s’ajoutent les victimes civiles et

les victimes de l’épidémie de grippe espagnole

→ lourd bilan matériel

(Document complémentaire

47)

Le conflit se prolonge

à l’Est : guerre civile

russe, guerre soviéto-

polonaise

Document cité dans 14-18 : la

catastrophe, Les collections de

l’Histoire, n° 61, octobre 2013, p. 31.





→ lourd bilan, auquel s’ajoutent les victimes civiles et les

victimes de l’épidémie de grippe espagnole

→ le conflit se prolonge dans plusieurs espaces

→ lourd bilan matériel

(Document complémentaire 48) Des millions de déplacés et de réfugiés

Document cité dans 1918 :

comment la guerre nous a

changés, L’Histoire, n° 449-

450, juillet-août 2018, p. 71.


Un passeport Nansen

Le diplomate Norvégien Fridtjof Nansen

prend la tête en 1920 du Haut-Commissariat

de la SDN chargé du rapatriement des

prisonniers de guerre, et en 1921 du Haut-

Commissariat aux Réfugiés. Il donne son

nom au « passeport Nansen », document

créé en juin 1922 lors de la conférence

intergouvernementale de Genève, accordé

aux Russes, puis aux Arméniens (1923) et

aux Assyriens et Assyro-Chaldéens (1928)

pour donner aux réfugiés une identité. C’est

le premier pas vers la reconnaissance d’un

droit international des réfugiés.

Document cité dans 1918 : comment la guerre nous a

changés, L’Histoire, n° 449-450, juillet-août 2018, p. 72.

(Document

complémentaire 50)

L’Europe des

traités

Document cité dans 14-18 :

la catastrophe, Les

collections de l’Histoire,

n° 61, octobre 2013, p. 84.


La dénonciation du sort réservé à l’Allemagne

par le traité de Versailles

L’Allemagne est représentée en suppliciée face à ses bourreaux

Wilson, Clemenceau et Lloyd George. L’image noire d’un

traité de Versailles humiliant l’Allemagne défaite en raison

d’un « coup de poignard » dans le dos a été en grande partie

mise en avant dans les années 1920 par le parti nazi. Le traité

est vu aujourd’hui de façon plus nuancée : si les clauses envers

l’Allemagne étaient très dures, le traité fut négocié longuement

par des experts désireux d’installer des compromis viables

(Source : manuel Première L-ES

éditions Magnard, 2011, 1 p. 94)





* La sortie de guerre est négociée par les États vainqueurs






→ traité de Versailles (28 juin 1919)






→ traité de Versailles

→ traités de Saint-Germain en Laye et Trianon (10 septembre

1919 et 4 juin 1920)







→ traités de Saint-Germain-en-Laye et Trianon

→ traités de Sèvres (10 août 1920) et Lausanne (24 juillet 1923)







→ traités de Saint-Germain-en-Laye et Trianon

→ traités de Sèvres (10 août 1920) et Lausanne (24 juillet 1923)

=> ces traités redessinent la carte géopolitique mondiale

B. … construire la paix


Discours dit des « Quatorze

points » du président américain

Wilson

(Source : manuel Terminale L-ES

éditions Magnard, 2012, 1 p. 190)


* L’ampleur du conflit amène les États à penser un programme

et une organisation qui garantiraient une paix durable




→ dès janvier 1918, le président des États-Unis Woodrow Wilson

formule des principes en ce sens dans le discours des « quatorze points »




→ dès janvier 1918, le président des États-Unis formule des principes

en ce sens dans le discours des « quatorze points »

→ une Société des Nations (SDN) sur les principes édictés par

Wilson est signée le 28 avril 1919




→ dès janvier 1918, le président des États-Unis formule des principes

en ce sens dans le discours des « quatorze points »

→ mise en place de la Société des Nations (SDN)

=> cependant la SDN fait face à des limites




Défilé de la victoire le 14 juillet 1919,

cénotaphe en l’honneur des victimes de guerre

(source :

https://100jahrerevolution.berlin/en

/100-locations/abmarsch/)


Défilé militaire sur la Parizer Platz de Berlin, 10 décembre 1918. La fin de la guerre fut fêtée en Allemagne. Reprenant le commandant suprême Hindenburg qui dans

son dernier ordre du jour aux armées le 11 novembre 1918 déclarait « les armées sont restées

invaincues », le chancelier Ebert déclara aux troupes « aucun ennemi n’a pu vous surpasser ».

https://100jahrerevolution.berlin/en/100-locations/abmarsch/





Défilé militaire sur Madison Square, New York,

septembre 1919



(Document

complémentaire

56)

Cérémonie

du 11

novembre

1920, Paris




* Dans les sociétés, tourner la page de la guerre se traduit par

un besoin mémoriel





un besoin mémoriel

→ la mémoire de la Grande Guerre est un enjeu pour les acteurs

collectifs


Monument aux morts

de Saint-Léonard-de-Noblat

Ornement militaire : casque de soldat, sur motif floral.

Permet de représenter le défunt que la femme pleure. [de l’autre côté de la pierre figure une décoration militaire, la croix de guerre, ainsi

symboliquement attribuée aux soldats tombés sur le champ de bataille]

Figure de la

femme en deuil,

pouvant pleurer

son mari ou son

fils : dans une

société où tout le

monde connaît

quelqu’un touché

par le deuil, c’est

une figure

rassembleuse

Tombe symbolisant le mari défunt, devant une multitude

de tombes rappelant les très nombreux soldats morts

Épis de blé couchés rappelant la violence de la guerre ;

puis épis mûrs symbolisant la reprise de la vie, la

reconstruction, l’espoir qui renaît après la violence

Inscription rappelant l’origine des morts : le monument

a pour but d’aider les habitants à faire le deuil.

[Les noms des morts sont sur le socle du monument]

Signature





un besoin mémoriel → la mémoire de la Grande Guerre est un enjeu pour les acteurs

collectifs

→ dans des sociétés frappées par le deuil de masse, le besoin de

reconstruction passe par l’édification de monuments aux morts





un besoin mémoriel → la mémoire de la Grande Guerre est un enjeu pour les acteurs

collectifs

→ dans des sociétés frappées par le deuil de masse, le besoin de

reconstruction passe par l’édification de monuments aux morts

→ cette mémoire est également un enjeu pour les individus et leurs

familles

Conclusion

* Première guerre totale, la Première Guerre mondiale a

durablement traumatisé les sociétés, engendrant un désir de

paix et des enjeux mémoriels forts.

* Cependant, les rivalités internationales qui demeurent

entraînent des crispations dès la décennie suivante, et

expliquent que ce traumatisme ne fut pas la « Der des der ».

Documents

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