8
 Une jeune mère effectue un test de dépistage du VIH/ Sida à l’occasion d’une Consultation Préscolaire au Centre de Santé Sainte Bernadette de Lubumbashi. Crédit : Benoit Almeras-Martino / UNICEF , 2014. UN FUTUR SANS VIH L’introduction de l’Option B+ pour la Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant dans le Katanga

Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

Embed Size (px)

Citation preview

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 1/8

Une jeune mère effectue un test de dépistage du VIH/ Sidaà l’occasion d’une Consultation Préscolaire au Centre deSanté Sainte Bernadette de Lubumbashi.Crédit : Benoit Almeras-Martino / UNICEF, 2014.

UN FUTUR SANS VIHL’introduction de l’OptionB+ pour la Prévention de laTransmission de la Mère àl’Enfant dans le Katanga

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 2/8

  Si le taux de prévalence du VIH/Sida semble relativement modéré enRépublique démocratique du Congo1,les connaissances en matière de

Prévention de la transmission du VIHde la Mère à l’Enfant (PTME) restenten revanche limitées2.Il en va de mêmepour le nombre de structures ayant lescapacités de mener efficacement cetteprévention de cette transmission3.

Le dépistage est de fait très faible: 8congolais sur 10 ne connaissent pas leurstatut sérologique, d’après l’Enquête

Démographique et de Santé menée en2013 dans l’ensemble du pays.

En 2012, dix ans après le démarragedes activités de P révention de laTransmission du VIH de la Mère àl’Enfant, le gouvernement a lancé un

plan national d’Elimination dela Transmission du VIH

de la Mère à l’Enfantpour la période 2012 –2017, avec notammentl’appui de l’UNICEF.

1 1,2% de prévalence – EDS 20132 26% des femmes congolaises de 15 à 49 ans ont des con-naissances en la matière – EDS 20133 26,2% de la population est effectivement couverte selon leProgramme National de Lutte contre le Sida de la RDC.

Le lancement de ce plan a coïncidéavec de nouvelles recommandationsde l’Organisation Mondiale de la Santépréconisant le passage de l’option A à

l’Option B+ pour améliorer l’efficacitéde la Prévention de la Transmission duVIH de la Mère à l’Enfant.

Depuis septembre 2013, un projet pilotede mise en oeuvre de l’Option B+est mené dans des zones de santé duKatanga, avec l’appui de l’UNICEF. Cetteprovince est plus exposée au VIH/Sidapar son ouverture vers l’Afrique Australe

- où les taux de prévalence de la maladiesont parmi les plus élevés au monde- et par les comportements à risquesuspectés autour de ses sites miniersmajeurs.

Cette mise en oeuvre est effectuée dansle cadre de l’initiative “Amélioration del’accès au traitement simplifié du VIHpour réduire les nouvelles infectionschez les enfants” (OHTA), menée dans 4pays d’Afrique4 par l’UNICEF et financéepar la Norvège et la Suède.

4 outre la RDC, le Malawi, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire sont con-cernées.

LE CONTEXTE 

FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE • Républiq ue démocratique du Congo

2

L’Option B+ combine les trois moléculesde la trithérapie en un seul comprimé -simplifiant de fait le suivi du traitementantirétroviral pour les patients.

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 3/8

LE DEPISTAGE

C’est au moment de la consultationprénatale1 que les personnes des zonesde santé concernées sont encouragéesà faire un test pour connaître leur statutsérologique.Si elles sont intéressées, ellesbénéficient alors d’un entretien individuelavec un professionnel de santé et acceptentou refusent de se faire dépister.

Le dépistage prend dix minutes – si le test

est positif, la personne est immédiatementprise en charge sous traitement antirétroviraltel que prévu par l’Option B+.

Pour les enfants nés des mères séropositives(enfants exposés), un dépistage précoce estréalisé à l’aide de papiers filtres à l’âge de 6semaines, à 9 mois et à 18 mois. Lorsque letest se révèle positif pour l’enfant exposé,on initie directement la prise en charge soustraitement antirétroviral.

LE TRAITEMENTDans l’Option B+, le traitement antirétroviralcombine trois molécules en un seul

1 l’incitation au dépistage est également conduit au mo-ment de l’accouchement des femmes enceintes et durantles consultations postnatales et préscolaires.

comprimé qui est pris chaque jour pour toute

la vie dès que la séropositivité du patientest découverte. Contrairement aux optionsA2 et B, l’Option B+ ne nécessite pasnécessairement de connaître le nombre decellules CD4 de la personne prise en charge– accélérant ainsi la mise sous traitementantirétroviral.

L’APPROVISIONNEMENTLes antirétroviraux sont stockés par une

Centrale de Distribution Régionale (laCAMELU) et distribués aux structures desanté participantes chaque trimestre, surla base de leur consommation mensuelleattendue.

L’ACCOMPAGNEMENTLes patients sous traitement sont suivis danschaque Centre de Santé par le personnelde santé en charge de la Santé Maternelleet Infantile ou par des pairs-éducateurs quivérifient l’assiduité des patients dans la prisedu traitement.

2 Favorisée par la RDC depuis 2010 en raison de son coûtinférieur, L’option A nécessitait, entre autres, de changerle traitement antirétroviral administré pour les femmes en-ceintes (avant, pendant et après l’accouchement), et com-portait ainsi plus de risques de rupture du traitement pources dernières et de transmission du VIH à leurs enfants.

Les patients participent également à des

groupes de soutien qui leur permettent departager des conseils sur la manière de gérerle traitement mais aussi leur expériencepersonnelle de la maladie et les difficultésrencontrées.

Si l’assiduité et/ou la participation despatients est jugée trop faible, des pairséducateurs ou des Relais Communautaireseffectuent des visites à domicile.

LE SUIVIChaque Centre de Santé suit le nombre depersonnes dépistées, le nombre de personnesdiagnostiquées et le nombre de personnessuivant effectivement le traitementantirétroviral de l’Option B+. Ces donnéessont ensuite synthétisées à chaque échelonsanitaire3. L’objectif est d’évaluer l’efficacitéde la mise en oeuvre de l’Option B+, larétention4 des patients au traitement et lescas de transmission de la mère à l’enfant.

3 Aires de Santé, Zones de Santé et enfin de la Division Provin-ciale de la Santé.4 Le taux de rétention est calculé à partir du nombre de patients quipoursuivent un traitement à une échéance donnée sur le nombretotal de patients mis sous ce traitement initialement.

COMMENT ÇAMARCHE? 

En élaborant sa stratégie d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en 2012, leministère congolais de la santé a décidé d’adopter une approche « Dépister & Traiter », dont le passageà l’Option B+ est l’un des éléments-clefs.

UN FUTUR SANS VIH • L’introduction de l’option B+ pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant au Katanga

3

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 4/8

« Si le test est négatif, tout va bien. Si lerésultat est incertain, on conviendra d’unrendez-vous pour en refaire un. Si le résultatest positif, on te donnera immédiatementle traitement… mais tu as encore le choixd’accepter ou de refuser de faire le test de

dépistage. »

Dans le centre de santé Sainte-Bernadettede Lubumbashi, la tension est montée d’uncran. Safi1, qui était d’abord venue pour fairevacciner son sixième enfant, a accepté d’êtreconseillée sur la prévention de la transmissiondu VIH/Sida. Elle a maintenant la possibilitéde connaître son statut sérologique.

Ce n’est pas un choix simple, mais Safi

dépasse sa gêne, hoche légèrement latête et un « Ndio2 » presque inaudible sortde ses lèvres – elle accepte de se fairedépister. Son choix n’est pas surprenantpour autant: sur dix femmes qui fréquententles centres de santé avant, pendant et après

1 Le prénom a été modifié2 “Oui” en langue kiswahili.

l’accouchement, neuf acceptent le test dedépistage.

Face à elle, Léon Mulimbi, l’un destechniciens de laboratoire du Centre deSanté, enfile des gants en latex, ouvre

l’emballage du test à usage unique et nettoiesoigneusement le majeur de la main droite deSafi.

En une série de gestes mécaniques, il piqueson doigt et en recueille une goutte de sangqu’il dépose sur le test de dépistage. « Onconnaîtra le résultat dans cinq à dix minutes,tu peux patienter à l’extérieur en attendant. »

Dans une vie, il y a toujours des moments

plus longs que les autres : un coursennuyeux, une visite chez l e dentiste, une filed’attente dans un bureau de poste. Mais riende comparable avec cette attente-là. QuandSafi rentre dans le bureau, son bébé dansles bras, on dirait presque que des siècles sesont écoulés.

Son anxiété palpable laisse toutefois la placeà un immense soulagement quand Léon luiannonce que le test est négatif. Le techniciende laboratoire la félicite puis s’empresse derajouter : « Aujourd’hui ton test est négatif,ça veut dire que vous n’avez pas le VIH, ni

ton enfant ni toi. Mais tu dois continuer àêtre prudente pour ne pas être infectée etne pas infecter ton entourage ou tes futursenfants, si tu en veux d’autres. Il faut aussique tu parles à ton mari pour qu’il accepted’être dépisté – comme ça lui aussi pourrasavoir. »

En République démocratique du Congo, selonl’Enquête Démographique et de Santé menéeen 2013, 78% des femmes et 84% des

hommes n’ont jamais effectué de tests dedépistage du VIH. Entre octobre 2013 et août2014, 47595 femmes de Lubumbashi ont étéconseillées et dépistées dans six zones desanté appuyées par l’UNICEF dans le cadredu projet pilote de mise en oeuvre de l’OptionB+ en RDC.

LE DÉPISTAGE, PREMIER PAS POUR PRÉVENIR LA TRANSMISSION DU VIH 

FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE • Républiq ue démocratique du Congo

4

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 5/8

Afin d’harmoniser le mise en oeuvrede l’Option B+, l’UNICEF a réalisé unecartographie des interventions menées dansle cadre de la prévention de la transmissiondu VIH de la mère à l’enfant et a activementsoutenu la redynamisation du groupe de travail“Santé Maternelle, Néonatale et Infantile” pourcoordonner les futures interventions1.

Avec l’appui de l’UNICEF, l’Option B+ ad’abord été introduite dans 6 zones de santé2.106 structures de santé des 6 zones de santévisées offrent désormais des services deprévention de la transmission du VIH de lamère à l’enfant3 – assurant ainsi une meilleurecouverture de la population.

Avant le mise en oeuvre de l’Option B+, 26focus groups et 6 forums communautairesavaient été menés dans les 6 zones de santépour identifier les problèmes et les solutionslocales à apporter pour renforcer la préventionet le dépistage.

Afin de favoriser la transition vers l’OptionB+, 169 futurs prestataires ont étéformés à l’intégration de la prévention de

la transmission du VIH selon la nouvelleapproche. 297 prestataires des structuresoffrant déjà les services de prévention de latransmission du VIH de la mère à l’enfant1 parmi les membres du groupe de travail : PNLS, PNSR, PEPFAR,PARSS, GAVI, etc.2 l’approche a été étendue à 8 zones de santé supplémentaires parles partenaires du gouvernement.3 contre 57 structures de santé auparavant.

ont suivi une autre formation pouradapter leurs connaissances auxexigences de l’Option B+. Leséquipes-cadres des 6 zones desanté ciblées ont égalementété formées sur les nouvellesrecommandations de prise encharge du VIH en RDC.

En outre, dans chaque zone desanté, 80 acteurs communautaires(20 Relais Communautaires, 20 pairs-éducateurs, 40 personnels de santé) ont étéformés à la prévention de la transmission duVIH de la mère à l’enfant et sur l’Option B+,afin de faciliter la sensibilisation et le suivi des

patients.

Sur les 47595 femmes dépistées4 entreoctobre 2013 et août 2014,1190 se sontrévélées séropositives. 1225 femmesséropositives ont été mises sous traitementaux antirétroviraux conforme à l’Option B+.Pour la période considérée, 463 femmesséropositives sur 618 femmes attenduescontinuent le traitement depuis plus de 6mois, soit un taux de rétention de 75%.

4 pendant la consultation prénatale, la consultation préscolaire ou aumoment de l’accouchement.

T É M O I G N A G EAlbertine1 est une mère de trois enfants

vivant avec le VIH à Lubumbashi.

“J’ai passé le test de dépistage

en 2008 quand je vivais encore àMwene Ditu. J’enchaînais les fausse-couches, et le médecin m’a dit qu’ilfallait se faire tester.

C’est comme ça que j’ai appris que j’étais séropositive. Mon mari s’est aussi

fait tester, et lui aussi était séropositif.Nous n’avons pas accepté notre état au début.On ne suivait pas le traitement. On a déménagé àLubumbashi en 2010. On venait plus souvent auCentre de Santé à cause des maladies.” 

“Là-bas, on a rencontré des personnes qui sesoucient de nous, qui nous aiment, qui nousdonnent des conseils. L’infirmière nous aconvaincus de suivre le traitement et notre santés’est améliorée. On le prend ensemble chaque soiravec mon mari. On se soutient mutuellement.” 

“Nous avons eu notre troisième enfant en 2013.Dieu et les médicaments ont fait qu’il étaitséronégatif après la naissance. Ça a été une

grande joie pour nous... mais on a encore peur defaire dépister ses deux frères aînés.” 

“Pour l’avenir, je veux que mes enfants grandissentet deviennent des personnes importantes,attachées à leur vie.” 

1 le prénom a été modifié

CE QUI A ÉTÉ ACCOMPLI 

UN FUTUR SANS VIH • L’introduction de l’option B+ pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant au Katanga

5

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 6/8

L’IMPLICATION DES AUTORITÉSToutes les activités d’évaluation des connaissances, attitudes et pratiques relativesau VIH/Sida ont été menées avec l’aval et la participation des autorités politiques,administratives et sanitaires. Le mise en oeuvre de l’Option B+ et la coordinationdes interventions sont menés par la Division Provinciale Sanitaire et le ProgrammeNational de Lutte contre le Sida.

LA COMPLÉMENTARITÉ DES INTERVENTIONSA la suite de la cartographie des activités et de la réactivation du groupe detravail SMNE, les activités de l’ensemble des partenaires sont menées de manièreconcertées afin de renforcer leur cohérence et leur complémentarité et répondreaux besoins prioritaires des autorités sanitaires.

LA RÉACTION AU DÉPISTAGE DES FEMMES ENCEINTESLa quasi-totalité des femmes enceintes fréquentant les structures de santé aucours de leur grossesse acceptent de se faire dépister. Offrir aux femmes de sefaire tester à la fois pendant les consultations prénatales, postnatales et préscolaire

permet d’en rencontrer un maximum.

L’ORGANISATION DES STRUCTURES DE SANTÉLa systématisation du suivi des patients est bien réalisée, malgré la surcharge

d’activité des structures de santé. Les structures de santé transmettent leursrapports mensuels aux zones de santé qui les synthétisent pour les autoritéssanitaires.

L’APPROVISIONNEMENT DES STRUCTURES DE SANTÉ EN ANTIRÉTROVIRAUXL’Option B+ a facilité la gestion des stocks d’antirétroviraux au niveau desstructures de santé, qui ne souffre plus de problèmes d’approvisionnement.

LA CONTINUITÉ DU TRAITEMENT ANTIRÉTROVIRALPour les femmes sous traitement, la rétention a été facilitée parl’approvisionnement en antirétroviraux, la couverture accrue en structures desanté, et par un meilleur accompagnement de la part des acteurs communautaires.

LE LIEN ENTRE LES STRUCTURES DE SANTÉ ET LES ACTEURSCOMMUNAUTAIRESLes acteurs communautaires jouent un rôle central dans les structures de santé.Les pairs-éducateurs, positionnés au niveau des centres de santé, effectuent lesuivi et l’accompagnement des patients séropositifs. Les Relais Communautairessont en charge de la sensibilisation dans les ménages visités pour le dépistage et laprévention de la transmission de la mère à l’enfant.

L E S P A I R S - E D U C A T E U R S , D E S M O D È L E S E N C O U R A G E A N T S“Je suis devenu pair-éducateur pour aider les personnes

séropositives comme moi à améliorer leur santé. Jetravaille avec le Centre de Santé et je planifie lesrendez-vous pour la prise du traitement. Je faisle suivi des patients séropositifs à l’aide d’un

registre et d’un agenda.”

“Je me déplace quand je vois que quelqu’un nevient pas aux rendez-vous fixés, pour le convaincre

de suivre le traitement. Mon meilleur argument, c’estmon état: je suis mon propre témoignage, je suis l’image

de la bonne santé.”

- Patient Binene, pair-éducateur.

“Quand j’ai su que j’étais séropositive, je m’en suissortie grâce aux conseils des autres, et je suis moi-même devenue pair-éducatr ice.”

“Chaque mois, j’anime un groupe de partage pour

soutenir les patientes séropositives. Aujourd’huiavec l’aide des antirétroviraux actuels, on peutvivre et travailler comme tout le monde.”

“Personnellement, je veux avoir un grand t ravail,diriger une entreprise... et aussi avoir deux enfants deplus.”

- Astrid Kabedi, pair-éducatrice, mère de deux enfants

LA DÉCOUVERTE : CE QUI MARCHE 

FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE • Républiq ue démocratique du Congo

6

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 7/8

L’objectif du gouvernement est aligné sur “l’Objectif Trois Zéro” del’ONUSIDA : « Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination et Zérodécès liés au SIDA. »

A court-terme (2015), l’Option B+ doit être étendue à 206 zonesde santé dans l’ensemble de la République démocratique du Congo -avant de couvrir l’ensemble du pays (516 zones de santé).

Pour l’avenir, l’UNICEF souhaite avant tout un meilleur maillage et uneappropriation des activités de prévention par la communauté. Cetteambition pourrait être réalisée grâce à la redynamisation des Comitésde Développement et de Santé de chaque aire de santé ciblée et parla création notamment des Cellules d’Animation Communautaire auniveau de chaque quartier ou village visé.

Cette démarche vise à accentuer l’effort de sensibilisation audépistage et à la prévention de la transmission de la mère à l’enfant,notamment en sensibilisant les femmes enceintes à fréquenterla consultation prénatale plus tôt et en incitant le dépistage deshommes, encore très faible.

Au niveau des structures de santé, le dépistage précoce et la prise encharge pédiatrique des enfants reste un défi majeur avec la rupture destock de papier filtre pour réaliser des tests de sang séché (DBS)… et

en l’absence de structures décentralisées à même d’en analyser lesrésultats.

Pour accompagner la mise à l’échelle des activités de Prévention dela Transmission du VIH de la mère à l’enfant, un renforcement descapacités de l’ensemble des acteurs est nécessaire en matière dedépistage, de prise en charge, de suivi et d’accompagnement.

Dr. Nadine Muyungu

Chef de service PTME - Division Provinciale du Katanga

“Pour moi l’Option B+ c’est d’abord lasimplification: c’est plus simple de prescrire letraitement, c’est plus simple de le stocker, c’estplus simple de suivre le traitement.

C’est aussi un motif d’espoir parce que lesfemmes enceintes qui prennent bien le traitement

ne transmettront pas le VIH à leurs enfants.”

Benjamin Manika

Point focal VIH - Zone de Santé de Kisanga (Lubumbashi)

“Il y a beaucoup de positif dans ce projet: il ya eu une hausse de l’utilisation des services deprévention et l’augmentation des structures desanté qui sont impliquées y est pour beaucoup.

Nous faisons aussi un meilleur suivi des personnesvivant avec le VIH.”

Lily MwanyaInfirmière responsable de la PTME - CS Mama Wa Huruma

“L’Option B+ a rendu la prise du traitementplus facile pour les patientes. Leur état s’estamélioré, elles se demandent parfois si elles sontvraiment malades. Mais pour moi, il faut que la

sensibilisation continue - et que plus d’hommes sefassent dépister.”

Dans la zone de santé de Kisanga, à Lubumbashi, le miseen oeuvre de l’Option B+ a entraîné de nombreusesaméliorations dans la prise en charge et le suivi des patientsséropositifs.

LE RÊVE : LA VISION DU FUTUR 

UN FUTUR SANS VIH • L’introduction de l’option B+ pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant au Katanga

7

7/21/2019 Guide des bonnes pratiques n°19: Un futur sans VIH

http://slidepdf.com/reader/full/guide-des-bonnes-pratiques-n19-un-futur-sans-vih 8/8

Noély T., et son enfant Tshilonda, au Centre de SantéSainte-Bernadette de Lubumbashi. Noély a appris saséropositivité pendant sa grossesse - et suit le traitementB+ depuis lors.Crédit : Benoit Almeras-Martino / UNICEF, 2014.

Le programme OHTA est mené en République démocratique du Congoen collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Sida(PNLS) et bénéficie du soutien financier de l’Agence Norvégienne pour le

Développement International (NORAD) et de l’Agence Suédoise pour leDéveloppement International (SIDA).