Guide de terrain pour la réalisation des relevés phytosociologiques

Outils et meacutethodes

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DELASSUS Loiumlc

Juin 2015

Guide de terrainpour la reacutealisationdes releveacutesphytosociologiques

Guide de terrain pour la reacutealisation des releveacutes phytosociologiques

Conservatoire botanique national de Brest ndash Avril 2015 2


Conservatoire botanique national de Brest ndash Juin 2015 3

Guide de terrainpour la reacutealisation des releveacutes

phytosociologiques

2015

Coordination Loiumlc Delassus

Reacutedaction Loiumlc Delassus

Avec la collaboration de Ceacutecile MesnageElise LaurentHermann GuittonMarie GoretSylvie MagnanonVincent Colasse

Direction scientifique Sylvie Magnanon

Avec le soutien financier deDREAL Basse-Normandie DREAL Bretagne DREAL Pays de la Loire Reacutegion Basse-NormandieReacutegion Bretagne Reacutegion Pays de la Loire Agence de lrsquoeau Seine-Normandie Europe (Fonds Federet Feader)

Ce document doit ecirctre reacutefeacuterenceacute comme suit DELASSUS L 2015 - Guide de terrain pour la reacutealisation des releveacutes phytosociologiques Brest Conservatoire botanique national de Brest 25 p annexes (document technique)




SOMMAIRE

Sommaire 5

Introduction 7

I Principes et concepts retenus 8A La phytosociologie sigmatiste 8B Lrsquoindividu drsquoassociation 9C Lrsquoassociation veacutegeacutetale 9D Le releveacute phytosociologique 9E La donneacutee drsquoobservation phytosociologique 10F Les groupements fragmentaires et communauteacutes basales 10

II Conditions de reacutealisation drsquoun releveacute phytosociologique 10A Peacuteriode optimale de reacutealisation du releveacute 10B Choix de lrsquoemplacement du releveacute 11

1 Deacutelimitation des uniteacutes de veacutegeacutetation homogegravenes 112 Localisation du releveacute au sein des individus drsquoassociation repeacutereacutes 123 Releveacutes autour des espegraveces agrave forte valeur patrimoniale 13

C Taille et forme du releveacute 131 Surface du releveacute 132 Forme du releveacute 15

III Le releveacute 15A Etape 1 Noter les informations lieacutees agrave lrsquoidentiteacute du releveacute 15

1 Identifiant du releveacute (obligatoire) 152 Projet (recommandeacute) 153 Observateur(s) (obligatoire) 154 Date de lrsquoobservation (obligatoire) 165 Localisation (obligatoire) 166 Description floristico-eacutecologique (obligatoire) 167 Rattachement au synsystegraveme (obligatoire) 168 Caracteacuteristiques de lrsquoeacutechantillonnage (obligatoire sous condition) 179 Forme du releveacute (recommandeacute) 1710 Physionomie (recommandeacute) 1711 Donneacutees stationnelles (recommandeacute) 1812 Photographie (recommandeacute) 1813 Transect scheacutemas veacutegeacutetations de contact (recommandeacute) 18

B Etape 2 Dresser la liste exhaustive des taxons strate par strate 181 Stratification 182 Inventaire floristique 20

C Etape 3 Noter la surface du releveacute le recouvrement et la hauteur de la veacutegeacutetation 201 Surface du releveacute (obligatoire) 202 Recouvrement de la veacutegeacutetation total et par strate (obligatoire) 203 Recouvrement de la litiegravere (optionnel) 214 Hauteur de la veacutegeacutetation strate par strate (obligatoire) 21

D Etape 4 Indiquer les diffeacuterents coefficients pour les taxons 221 Coefficient drsquoabondance-dominance (obligatoire) 222 Coefficient de sociabiliteacute (optionnel) 223 Vitaliteacute (optionnel) 23

E Etape 5 Veacuterifier que tout est bien rempli 23


IV Rattachement du releveacute 24

V Bibliographie 25

Annexe 1 Cas particuliers des releveacutes en forecirct 27

Annexe 2 Cas particuliers des releveacutes aquatiques 31

Annexe 3 Standards pour les donneacutees stationnelles 331 Altitude 332 Topographie 333 Pente 344 Exposition 345 Luminositeacute 346 Humiditeacute du substrat 347 Roche megravere 368 Type de sol 369 Texture du sol en surface 3810 Saliniteacute 4011 Humus 4012 Maturiteacute de la communauteacute veacutegeacutetale 4013 Gestion observeacutee 4114 Actions biotiques 4115 Contacts eacutecologiques 4116 Contacts dynamiques 4117 Commentaires 42

Annexe 4 Cleacute de deacutetermination des types drsquohumus 431 Cleacute simplifieacutee des humus (drsquoapregraves Jabiol et al 2007 et Gobat et al 2010) 452 Cleacute deacutetailleacutee des humus (drsquoapregraves Jabiol et al 2007 et Gobat et al 2010) 46

Annexe 5 Fiche de releveacute phytosociologique 49



INTRODUCTION

Le releveacute phytosociologique est lrsquoeacutequivalent pour la veacutegeacutetation de ce qursquoest la part drsquoherbierpour la flore De ce fait il nrsquoest reacutealiseacute que dans des individus bien deacuteveloppeacutes crsquoest-agrave-dire ayantsuffisamment de place pour srsquoexprimer et preacutesentant une certaine saturation en espegraveces Pour cetteraison il doit ecirctre reacutealiseacute agrave la peacuteriode optimale de deacuteveloppement de la veacutegeacutetation

Dans les eacutetudes de terrain les releveacutes sont reacutealiseacutes pour identifier une uniteacute de veacutegeacutetationinconnue ou pour attester de la preacutesence des syntaxons sur un site Il existe cependant drsquoautres caspour lesquels la reacutealisation de releveacutes phytosociologiques peut srsquoaveacuterer neacutecessaire Ainsi drsquounemaniegravere plus large un releveacute est reacutealiseacute

- en cas de doute relatif agrave la deacutetermination drsquoun syntaxon sur le terrain - pour creacuteer une reacutefeacuterence attestant de la preacutesence de syntaxons (rares ou non) sur un site - pour compleacuteter les catalogues sur certains types de veacutegeacutetations meacuteconnues ou dans un secteur

donneacute - pour valoriser lrsquoimportance des observations de terrain - pour accumuler des releveacutes sur des veacutegeacutetations rares ou remarquables - pour conforter la caracteacuterisation drsquoun syntaxon

Lrsquoobjectif principal du pocircle habitat du Conservatoire botanique de Brest est lrsquoameacutelioration de laconnaissance de la nature et la reacutepartition de la veacutegeacutetation de Basse-Normandie de Bretagne et desPays de la Loire Les releveacutes phytosociologiques localiseacutes repreacutesentent aujourdrsquohui avec lacartographie de la veacutegeacutetation un mateacuteriau majeur de cette ameacutelioration de la connaissanceCependant pour atteindre cet objectif ces releveacutes doivent ecirctre reacutealiseacutes avec une certaine rigueur Eneffet la phytosociologie est une discipline qui tente de rapprocher des groupements drsquoespegravecesanalogues dans des uniteacutes homogegravenes (association veacutegeacutetales) Pour cela elle se base sur lacomparaison statistique des releveacutes phytosociologiques Ainsi la qualiteacute de la classificationphytosociologique ou du rattachement drsquoun releveacute deacutepend de la qualiteacute des releveacutesphytosociologiques

Ce guide preacutesente une meacutethode pour la reacutealisation de releveacutes phytosociologiques de terrain Ilsuit le protocole geacuteneacuteralement appliqueacute en France en preacutecisant certains aspects pratiques dans lebut drsquohomogeacuteneacuteiser les pratiques Il srsquoadresse en effet agrave tous ceux qui travaillant au sein duConservatoire ou en collaboration avec lui souhaitent eacutetudier la veacutegeacutetation en reacutealisant des releveacutesphytosociologiques et dans la perspective de les mutualiser pour mieux comprendre et mieuxnommer les groupements veacutegeacutetaux du Massif armoricain et de ses marges

Remarque Tous les releveacutes quantifieacutes ou semi-quantifieacutes drsquoespegraveces ne constituent pas un releveacutephytosociologique Ces releveacutes sont geacuteneacuteralement reacutealiseacutes dans le cadre de suivis de stationsdrsquoespegravece ou de mesures de gestion Bien qursquoils soient tregraves proches du releveacute phytosociologique ilssont souvent reacutealiseacutes dans des individus peu caracteacuteristiques et nrsquoen respectent pas toujours leprotocole de reacutealisation homogeacuteneacuteiteacute physionomique floristique et eacutecologique aire minimalepeacuteriode optimale de veacutegeacutetation Ceci srsquoexplique par le fait que les objectifs de reacutealisation de ces typesde releveacutes de veacutegeacutetation sont tregraves diffeacuterents mettre en eacutevidence une eacutevolution du couvert veacutegeacutetaldans le temps attester de lrsquoefficaciteacute drsquoun mode de gestion mettre en eacutevidence la pression possiblede la veacutegeacutetation sur une espegravece patrimoniale deacutecrire le biotope drsquoune espegravece etc


I PRINCIPES ET CONCEPTS RETENUS

Lrsquoobjet nrsquoest pas ici de redeacutefinir lrsquoensemble des principes et concepts lieacutes agrave la phytosociologie maisde citer ceux retenus par le Conservatoire botanique national de Brest pour lrsquoeacutetude de la veacutegeacutetationde Basse-Normandie de Bretagne et des Pays de la Loire

Pour les plus curieux voici une liste non exhaustive des principaux ouvrages de reacutefeacuterence enphytosociologie facilement accessibles en France Barkman JJ 1978 - Synusial approaches to classification In Whittaker RH (Ed) Classification of Plant

Communities pp 111-165 Junk The HagueBarkman JJ Moravec J Rauschert S 1986 - Code de nomenclature phytosociologique Vegetatio 67 174-

195Bouzilleacute J-B 2007 - Gestion des habitats naturels et biodiversiteacute Concepts meacutethodes et deacutemarches Paris

Editions Tec amp Doc - Lavoisier 331 pBraun-Blanquet J Pavillard J 1928 - Vocabulaire de sociologie veacutegeacutetale 3e eacutedition 24 pBraun-Blanquet J 1932 - Plant sociology (translation by HS Conard GD Fuller) 18 + 439 p Mac Graw-Hill

Book Co Inc New YorkDelpech R 1996 - Vocabulaire de phytosociologie et de syneacutecologie veacutegeacutetale 38 p La banque des mots ndeg 51

Conseil International de la Langue FranccedilaiseFlahaut C Schroumlter C 1910 - Rapport sur la nomenclature phytogeacuteographique In IIIe Congregraves international

de botanique Wildemann Bruxelles 1910 Actes du IIIe Congregraves international de botanique Vol 1 Comptesrendus excursions etc p 131-162

Foucault B de 1986 - Petit manuel dinitiation agrave la phytosociologie sigmatiste 49 p Socieacuteteacute linneacuteenne duNord de la France Amiens

Geacutehu J-M 2006 - Dictionnaire de sociologie et syneacutecologie veacutegeacutetales Berlin - Stuttgart J Cramer Amicalefrancophone de Phytosociologie-Feacutedeacuteration internationale de Phytosociologie 899 p

Geacutehu J-M 2010 - Sur le centenaire drsquoune science drsquoactualiteacute la phytosociologie moderne et quelques jalonshistoriques de son deacuteveloppement J Bot Soc Bot France 50 33-57

Gillet F 2000 - La phytosociologie synusiale inteacutegreacutee Guide meacutethodologique 68p Documents du LaboratoiredEcologie veacutegeacutetale Institut de Botanique Universiteacute de Neuchacirctelhttpwww2uninechrepositorydefaultcontentsiteslsvfilesshareddocumentsphyto_syn_intpdf

Gillet F Foucault B de Julve Ph 1991 - La phytosociologie synusiale inteacutegreacutee objets et conceptsCandollea 46 315-340

Guinochet M 1973 - Phytosociologie 227 p 1 carte ht Masson ParisKopecky K Hejny S 1974 - A new approach to the classification of anthropogenic plant communities

Vegetatio 29 17-20Lahondegravere C 1997 - Initiation agrave la phytosociologie sigmatiste 47 p Bull Soc Bot Centre-Ouest Ndeg hs Saint-

Sulpice-de-RoyanMeddour R 2011 - La meacutethode phytosociologique sigmatiste ou Braun-blanqueto-tuumlxenienne Universiteacute de

Tizi Ouzou Algeacuterie 40 pRoyer J-M 2009 - Petit preacutecis de phytosociologie sigmatiste Bull Soc Bot Centre-Ouest Numeacutero speacutecial 33

1-86Weber HE Moravec J Theurillat J-P 2000 - International Code of Phytosociological Nomenclature 3rd

edition Journal of Vegetation Science 11 739-768 UppsalaWesthoff V Maarel E van der 1978 - The Braun-Blanquet approach In Whittaker RH Classification of

plant communities pp 287-399 Junk The Hague

A La phytosociologie sigmatiste

Lrsquoeacutetude de la veacutegeacutetation au Conservatoire botanique national de Brest est baseacutee sur lrsquoapprochesigmatiste1 deacuteveloppeacutee par Braun-Blanquet (Braun-Blanquet 1932) Cette approche se base sur lacomparaison statistique de releveacutes reacutealiseacutes agrave lrsquoeacutechelle des phytoceacutenoses ou communauteacutes veacutegeacutetalescelles-ci eacutetant caracteacuteriseacutees par une physionomie et une eacutecologie particuliegravere (et donc par unecomposition floristique singuliegravere)

1 Nom deacuteriveacute de lrsquoeacutecole SIGMA (station internationale de geacuteobotanique meacutediterraneacuteenne et alpine)



B Lrsquoindividu drsquoassociation

Un releveacute phytosociologique vise agrave caracteacuteriser un individu drsquoassociation Lrsquoindividu drsquoassociationest une communauteacute veacutegeacutetale concregravete observable sur le terrain et floristiquementphysionomiquement et eacutecologiquement homogegravene La notion drsquoindividu drsquoassociation repose sur leprincipe implicite de lexistence de ceacutesures deacutecelables dans le tapis veacutegeacutetal dont la recherche estdeacutelibeacutereacutee (Rameau in Meddour 2011) laquo En fait toute surface de veacutegeacutetation peut ecirctre consideacutereacuteecomme la juxtaposition de diffeacuterents individus dassociation uniteacutes discregravetes seacutepareacutees par desdiscontinuiteacutes plus ou moins floues (parfois nettes souvent progressives) raquo (Meddour 2011)

C Lrsquoassociation veacutegeacutetale

Lrsquoassociation veacutegeacutetale est un concept abstrait construit statistiquement sur la comparaison dereleveacutes drsquoindividus drsquoassociation Elle constitue lrsquoeacuteleacutement fondamental de la classificationphytosociologique de la veacutegeacutetation Le Conservatoire botanique national de Brest retient commedeacutefinition de lrsquoassociation veacutegeacutetale celle donneacutee par Flahault et Schroumlter en 1910 Ainsi laquo uneassociation est un groupement veacutegeacutetal de composition floristique deacutetermineacutee preacutesentant unephysionomie uniforme et croissant dans des conditions stationnelles uniformes eacutegalement raquoLrsquoexpression composition floristique deacutetermineacutee sera preacuteciseacutee par Braun-Blanquet (1928) quideacuteveloppe notamment la notion despegraveces caracteacuteristiques

La classification physionomique et phytosociologique de Basse-Normandie de Bretagne et desPays de la Loire (Delassus et Magnanon (coord) 2014) recense entre autres les associationsveacutegeacutetales citeacutees ou preacutesumeacutees preacutesentes sur le territoire drsquoagreacutement du Conservatoire botaniquenational de Brest Bien que lieacutee agrave lrsquoeacutetat des connaissances en 2014 cette liste permet auxobservateurs de disposer drsquoun reacutefeacuterentiel reprenant lrsquoensemble des groupements veacutegeacutetaux preacutesentsou potentiellement preacutesents dans les reacutegions sus-citeacutees

D Le releveacute phytosociologique

Un releveacute phytosociologique est un releveacute drsquoinformations varieacutees permettant de deacutecrire lacommunauteacute veacutegeacutetale en place et son contexte informations sur la composition floristique sur lastructure de la veacutegeacutetation sur lrsquoabondance des diffeacuterents taxons au sein de la veacutegeacutetation eacutetudieacutee surla physionomie et le peacuterimegravetre du releveacute etc Concregravetement il se mateacuterialise par une liste de taxons(pour lesquels lrsquoabondance est quantifieacutee) et par une seacuterie drsquoinformations syntheacutetiques permettantde cerner les conditions de reacutealisation du releveacute (date auteur etc) Pour pouvoir ecirctre compareacute agravedrsquoautres releveacutes et ainsi contribuer agrave lrsquoameacutelioration des connaissances le releveacute doit comporter unminimum drsquoinformations obligatoires qui pour le CBN de Brest sont

- un (des) observateur(s) indiqueacute soit par le Code Observateur (attribueacute par le Conservatoirebotanique national de Brest) soit par les nom et preacutenom

- une date indiqueacutee sous la forme jjmmaaaa Pour les releveacutes phytosociologiques il srsquoagitnormalement drsquoune date fixe il nrsquoest donc pas possible de noter une peacuteriode drsquoobservation

- une localisation indication double nom de la commune + localisation geacuteographique preacuteciseLa localisation preacutecise est donneacutee par les coordonneacutees GPS en WGS84 du centre du releveacute Lapreacutecision donneacutee par lrsquoappareil est indiqueacutee Si lrsquoobservateur ne possegravede pas de GPS lepointage preacutecis est reporteacute sur une carte au 125 000 ou un extrait de photographie aeacuterienneconsultable et imprimable sur httpwwwgeoportailgouvfraccueil)

- un rattachement au synsystegraveme nom en franccedilais ou en latin faisant reacutefeacuterence agrave laclassification physionomique et phytosociologique de Basse-Normandie de Bretagne et desPays de la Loire (Delassus et Magnanon (coord) 2014) quel que soit le niveau de preacutecisionDocument disponible sur le lien ci-dessous httpwwwcbnbrestcomhtmlbotanisteoutilshtmlcollec


- une liste exhaustive des taxons (au niveau le plus preacutecis possible) avec leur coefficientdrsquoabondancedominance Si une espegravece nrsquoa pas pu ecirctre identifieacutee le jour du releveacute (individusnon macirctures par exemple) il sera possible de repasser ulteacuterieurement pour effectuer cettedeacuteterminantion Par contre son coefficient drsquoabondancedominance doit rester celui que letaxon avait lors de la reacutealisation du releveacute En cas drsquoimpossibiliteacute de donner un nom drsquoespegravece lenom de genre suivi de sp est noteacute (ex Rubus sp)

E La donneacutee drsquoobservation phytosociologique

Pour qursquoun releveacute phytosociologique deviennent non seulement un eacuteleacutement descriptif drsquounindividu drsquoassociation mais aussi une information sur lrsquoidentiteacute de la veacutegeacutetation deacutecrite il doit ecirctrerattacheacute agrave un nom de groupement veacutegeacutetal Crsquoest le rattachement drsquoun releveacute phytosociologique ausynsystegraveme qui permet ainsi de transformer la donneacutee brute (le releveacute phytosociologique) en unedonneacutee drsquoobservation phytosociologique exploitable dans les bases de donneacutees et les synthegraveses surla veacutegeacutetation

Ainsi pour le CBN de Brest une donneacutee drsquoobservation phytosociologique est une informationnormaliseacutee qui permet de dire laquo tel groupement veacutegeacutetal a eacuteteacute vu agrave telle date et agrave tel endroit paruntel raquo Elle est donc constitueacutee des eacuteleacutements suivants

- nom du groupement veacutegeacutetal - date de lrsquoobservation - nom de lrsquoobservateur - localisation de lrsquoobservationCes quatre eacuteleacutements peuvent ecirctre noteacutes directement sur le terrain lors de la reacutealisation du releveacute

ou pour le nom de groupement veacutegeacutetal a posteriori suite agrave des recherches biblioLorsque la donneacutee drsquoobservation provient drsquoune source bibliographique elle est identifieacutee outre

les 4 eacuteleacutements preacuteceacutedemment citeacutes par le nom (lrsquoidentifiant) de la reacutefeacuterence bibliographique

F Les groupements fragmentaires et communauteacutes basales

Certains releveacutes atypiques sont difficiles agrave rattacher agrave un nom de groupement veacutegeacutetal connu agravecause drsquoune composition floristique appauvrie Deux cas de figure se preacutesentent soit on a affaire agraveun groupement fragmentaire soit agrave une communauteacute basale

Lrsquoobservateur a affaire agrave un groupement fragmentaire lorsque lrsquouniteacute de veacutegeacutetation oucommunauteacute veacutegeacutetale faisant lrsquoobjet du releveacute ne dispose pas de la place suffisante (aire minimale)pour se deacutevelopper normalement Tous les taxons caracteacuterisant une association veacutegeacutetale ne peuventalors pas srsquoinstaller On parle de releveacute fragmentaire quand le releveacute qui nrsquoa pas eacuteteacute reacutealiseacute sur unesurface suffisante pour inventorier tous les taxons

Par ailleurs on qualifie de communauteacute basale un une communauteacute veacutegeacutetale qui dispose desuffisamment de place pour srsquoexprimer mais dont le cortegravege floristique est appauvri agrave cause drsquounfacteur externe (geacuteneacuteralement anthropique) qui eacutelimine les espegraveces drsquoamplitude eacutecologique eacutetroiteou agrave cause de la jeunesse du groupement (les espegraveces eacutecologiquement plastiques se propagent plusrapidement) Dans ces cas le releveacute ne preacutesente que des espegraveces caracteacuteristiques ou diffeacuterentiellesdes uniteacutes syntaxonomiques supeacuterieures au rang de lrsquoassociation veacutegeacutetale

II CONDITIONS DE REacuteALISATION DrsquoUN RELEVEacute PHYTOSOCIOLOGIQUE

A Peacuteriode optimale de reacutealisation du releveacute

La peacuteriode de reacutealisation du releveacute doit ecirctre choisie avec soin afin que toutes les espegraveces soienttoutes visibles et identifiables Elle doit donc ecirctre deacutetermineacutee en amont de la reacutealisation des releveacutes



lors de la reacutealisation du plan de prospection Cette peacuteriode varie en fonction des types de veacutegeacutetationPar exemple cette peacuteriode va de mai agrave juin pour les prairies de mars agrave mai pour les pelouses segravecheset dunaires drsquoavril agrave mai-juin pour les forecircts de juillet agrave septembre pour les preacutes saleacutes etc (Geacutehu2006) Un releveacute dans lequel une partie des espegraveces sera manquante ou indeacutetermineacutee seradifficilement exploitable

Il est toujours possible de repasser ulteacuterieurement pour valider la deacutetermination drsquoune espegraveceCependant le releveacute phytosociologique est une photographie agrave un instant t de la veacutegeacutetation Pourque lrsquoinformation de la date reste significative il est donc important de ne pas compleacuteter la liste desespegraveces ou les indices drsquoabondance-dominance lors du passage de validation laquo Si la peacuteriode optimalenrsquoest pas connue ou si lrsquoon suppose une alternance de pheacutenophases il est toujours possibledrsquoeffectuer plusieurs releveacutes sur la mecircme aire-eacutechantillon agrave des dates diffeacuterentes (par exemple auprintemps et agrave la fin de lrsquoeacuteteacute) raquo (Gillet 2000) Lrsquoobservateur gardera alors le releveacute le plusrepreacutesentatif

B Choix de lrsquoemplacement du releveacute

1 Deacutelimitation des uniteacutes de veacutegeacutetation homogegravenes

La premiegravere chose agrave faire avant de reacutealiser les releveacutes est de bien visualiser les diffeacuterentes uniteacutesde veacutegeacutetation homogegravenes (qui par extension sont appeleacutees individus drsquoassociations) du site Cettedeacutelimitation se fait sur la base de lrsquohomogeacuteneacuteiteacute floristique (composition speacutecifique) etphysionomique (structure) ces deux aspects traduisant logiquement lrsquohomogeacuteneacuteiteacute eacutecologique Poursrsquoaider il faut commencer par repeacuterer lrsquouniformiteacute des couleurs et des textures dans la veacutegeacutetation lareacutepeacutetition dun motif sur le sol et la coheacuterence de la stratification verticale Cette premiegravere eacutetape nedemande pour lrsquoinstant qursquoune laquo compeacutetence visuelle raquo crsquoest-agrave-dire une capaciteacute agrave distinguer etseacuteparer les uniteacutes physionomiquement homogegravenes du point de vue de leur structure geacuteneacuterale(formations veacutegeacutetales) Ensuite agrave lrsquointeacuterieur de chacune de ces formations il faudra srsquoassurer que lacomposition floristique est homogegravene et reacutepeacutetitive et qursquoil nrsquoexiste pas de rupture eacutecologiqueChaque uniteacute floristiquement et eacutecologiquement homogegravene au sein des formations constituepotentiellement un individu drsquoassociation

La deacutelimitation de ces stations homogegravenes nrsquoest pas toujours eacutevidente et crsquoest lrsquoexpeacuterience quipermettra de lever le doute dans les situations les plus complexes Drsquoabord lrsquoeacutechelle de perceptiondes stations est tregraves variable en fonction du type de veacutegeacutetation depuis les uniteacutes spatialement tregraveslocaliseacutees (pelouses annuelles par exemple) agrave tregraves eacutetendues (forecircts meacutesophiles) Ensuite au seindrsquoune uniteacute homogegravene la reacutepartition des espegraveces dans lrsquoespace nrsquoest que rarement reacuteguliegravere etcontinue En effet bien souvent elles preacutesentent une reacutepartition plus ou moins heacuteteacuterogegravene en lienavec leur strateacutegie plus ou moins agreacutegative drsquooccupation du milieu Il ne faut donc pas confondre lastructure agreacutegative des espegraveces au sein drsquoun mecircme individu drsquoassociation avec la mosaiumlquereacutepeacutetitive formeacutee de types de structures juxtaposeacutees se succeacutedant dans lrsquoespace en se reacutepeacutetant plusou moins reacuteguliegraverement comme dans le cas des toubiegraveres agrave sphaignes (bombements et deacutepressions)ou des forecircts avec clairiegraveres Enfin et surtout les limites entre les diffeacuterents laquo individusdrsquoassociation raquo ne sont pas toujours nettes Foucault (1980) introduit pour les individusdrsquoassociation la notion drsquoensembles flous Meddour (2011) preacutecise que laquo dans tout ensemble floumecircme sil passe de faccedilon presque continue agrave un ensemble contigu on peut deacutelimiter un sous-ensemble homogegravene optimal et cest dans ce sous-ensemble quon doit effectuer le releveacute (Foucault1980) En revenant sur les deacutetails de cette theacuteorie Dupouey (1988) a souligneacute quant agrave lui toutlrsquointeacuterecirct que preacutesente cette notion en phytosociologie forestiegravere Il est agrave remarquer enfin que lanotion densemble flou apporte un eacuteleacutement de solution au problegraveme du continuum (cf par exGuinochet 1973 Austin 1985) en permettant selon Dupouey (1988) de distinguer des types de


veacutegeacutetation tout en inteacutegrant les variations continues de cette veacutegeacutetation (en seacuteparant les releveacutestypiques des releveacutes intermeacutediaires ou hybrides) raquo

Fig 1 notion drsquoensembles flous a les individus drsquoassociation A et B ont une limite nette b les individusdrsquoassociation A et B ont une limite floue lieacutee au continuum

Il est tregraves important de ne pas se hacircter dans la deacutelimitation des individus de veacutegeacutetation Parcourirle site dans sa globaliteacute permet de se construire progressivement une image de lrsquoorganisation et delrsquoeacutetendue spatiale des diffeacuterentes uniteacutes de veacutegeacutetation homogegravenes Il vaut mieux prendre son tempsau deacutebut pour bien cerner lrsquoorganisation des veacutegeacutetations drsquoun site et leurs peacuterimegravetres plutocirct que depasser beaucoup de temps agrave deacutecrire la premiegravere station rencontreacutee et drsquoensuite tout caler sur unepremiegravere impression inflexible Sur un site suffisamment grand il est geacuteneacuteralement possible detrouver des individus de veacutegeacutetation suffisamment caracteacuteristiques Dans le cas contraire il esttoujours recommandeacute de prospecter les alentours proches du site

Il convient de garder agrave lrsquoesprit que la reacutealisation drsquoun releveacute phytosociologique a pour objectifprincipal de caracteacuteriser un type de veacutegeacutetation en place et que cette caracteacuterisation neacutecessite(notamment) de lui donner un nom de syntaxon Cet exercice nrsquoest pas toujours facile notammentpour les groupements veacutegeacutetaux qui sont mal caracteacuteriseacutes ou en transition dynamique (prairiesabandonneacutees etc) Il faudra donc eacuteviter de reacutealiser des releveacutes dans des groupements fragmentairesou dans des zones de transition et dans ce dernier cas privileacutegier la recherche drsquoindividuscaracteacuteristiques des deux stades dynamiques qui se succegravedent

En cas de doute il est toujours possible de multiplier les releveacutes dont il ne faudra pas heacutesiter agravemettre de cocircteacute les moins repreacutesentatifs par la suite srsquoils ne srsquoavegraverent pas homogegravenes

2 Localisation du releveacute au sein des individus drsquoassociation repeacutereacutes

La localisation du releveacute au sein drsquoindividus de veacutegeacutetation est une affaire assez subjective Cechoix ne devra cependant pas ecirctre influenceacute par le deacutesir drsquoinclure le maximum drsquoespegraveces malgreacute leslimites de lrsquoindividu ou une espegravece rare dans le releveacute Cette volonteacute peut en effet amener agrave reacutealiserdes releveacutes heacuteteacuterogegravenes En effet le maximum drsquoespegraveces peut traduire une limite ou une lisiegravere avecun autre individu drsquoassociation Le choix se portera alors sur la situation que lrsquoobservateur jugera laplus caracteacuteristique geacuteneacuteralement au centre de lrsquoindividu drsquoassociation eacutevitant ainsi les marges(effet de lisiegravere ducirc au continuum) De mecircme il conviendra drsquoeacuteviter les zones visiblementheacuteteacuterogegravenes ou preacutesentant des singulariteacutes dans la composition speacutecifique ou dans la structure(passages drsquoanimaux par exemple)



Fig 2 Localisation des releveacutes dans diffeacuterent cas de lisiegravere ou de mosaiumlque Drsquoapregraves Rodwell 2006 modifieacute

3 Releveacutes autour des espegraveces agrave forte valeur patrimoniale

Des releveacutes phytosociologiques peuvent parfois ecirctre reacutealiseacutes pour mettre en eacutevidence lrsquohabitatdrsquoespegraveces agrave forte valeur patrimoniale agrave condition que la regravegle de la triple homogeacuteneacuteiteacute soitrespecteacutee La premiegravere chose agrave faire est donc de bien veacuterifier que lrsquoespegravece se deacuteveloppe dans uneuniteacute de veacutegeacutetation respectant cette regravegle Si ce nrsquoest pas le cas par exemple si lrsquoespegravece sedeacuteveloppe agrave la jonction de deux individus drsquoassociation il vaudra mieux caracteacuteriser ces deuxindividus par deux releveacutes et expliquer que lrsquoespegravece a eacuteteacute rencontreacutee agrave la jonction de deuxgroupements

Dans le cas ougrave lrsquoespegravece se deacuteveloppe dans un individu de veacutegeacutetation peu caracteacuteriseacutee(intermeacutediaire dynamique communauteacute en phase drsquoinstallation) alors il sera neacutecessaire de reacutealiserun autre releveacute dans un individu de veacutegeacutetation proche et preacutesentant des conditions eacutecologiques etune composition speacutecifique analogue

C Taille et forme du releveacute

1 Surface du releveacute

La surface du releveacute doit ecirctre suffisamment importante pour que toutes les espegraveces constituantlrsquoindividu drsquoassociation soient noteacutees Si la surface du releveacute est trop petite et ne contient donc pastoutes les espegraveces de lrsquoindividu drsquoassociation alors le releveacute est dit fragmentaire Son rattachementposteacuterieur sera plus difficile et son utilisation pour la caracteacuterisation de nouveaux groupementsimpossible Lrsquoaire minimale est la surface drsquoinventaire pour laquelle on estime qursquoil est probableqursquoelle contienne toutes les espegraveces de lrsquoeacutechantillon et donc que celui-ci est repreacutesentatif delrsquoindividu drsquoassociation


Si dans la theacuteorie il est reacuteguliegraverement proposeacute de reacutealiser une courbe airenombre drsquoespegravecespour deacuteterminer lrsquoaire minimale du releveacute dans les faits cette maniegravere de faire srsquoavegravere peu pratiqueet peut apporter un certain nombre de biais en ne refleacutetant plus une pression de prospection qursquounereacutealiteacute (Barkmann 1968 Gounot 1969 Gillet 1998)

Dans la pratique lorsque la localisation du releveacute au sein de lrsquoindividu de veacutegeacutetation a eacuteteacute arrecircteacuteelrsquoobservateur commence agrave lister lrsquoensemble des espegraveces qursquoil rencontre dans cette zone Une foisqursquoil ne rencontre plus de nouvelles espegraveces agrave cet endroit il commence agrave eacutelargir la surfacedrsquoinventaire tout en veillant agrave ne pas sortir des limites de lrsquoindividu drsquoassociation Il procegravede ainsijusqursquoagrave ce qursquoil nrsquoy ait plus de nouvelles espegraveces rencontreacutees en eacutelargissant la surface du releveacute Si eneacutetendant la surface de prospection le nombre de nouvelles espegraveces rencontreacutees commence agravenouveau agrave augmenter lrsquoobservateur veacuterifie qursquoil nrsquoest pas sorti des limites de lrsquoindividu drsquoassociationagrave caracteacuteriser Dans les situations de continuum eacutecologique il est possible qursquoil nrsquoy ait pas de seuilfranc agrave partir duquel les nouvelles espegraveces se font plus rares Crsquoest pourquoi il est conseilleacute demarquer physiquement sur le terrain les limites de lrsquoindividu drsquoassociation avant de reacutealiser le releveacutedrsquoespegraveces soit en deacuteposant un sac ou autre objet bien visible sur le sol soit agrave lrsquoaide de perchesplanteacutees

Fig 3 Etapes du processus de localisation du releveacute et de deacutetermination de sa surface



Drsquoune maniegravere geacuteneacuterale il est toujours preacutefeacuterable drsquoexeacutecuter un releveacute sur une portion la plusgrande possible drsquoun individu drsquoassociation bien au-delagrave de lrsquoaire minimale empirique apparentedans les seules limites de lrsquohomogeacuteneacuteiteacute floristique structurale et eacutecologique neacutecessaire Agrave titreindicatif des ordres de grandeur drsquoaire minimale empirique sont donneacutes pour la reacutealisation desreleveacutes en fonction du type de veacutegeacutetation

- pelouse 1-2 agrave 10 msup2- bas-maraistourbiegravere 5 agrave 20 msup2- prairie 16 agrave 25 msup2 50 msup2 si neacutecessaire- meacutegaphorbiaie 16 agrave 25 msup2 50 msup2 si neacutecessaire- roseliegraverecariccedilaie 30 agrave 50 msup2 voire plus- ourlet lineacuteaire 10 agrave 20 msup2- lande 50 agrave 200 msup2- fourreacute 50 agrave 100 msup2 voire 200 msup2- forecirct 300 agrave 800 msup2

2 Forme du releveacute

La forme du releveacute est agrave adapter selon la forme de lrsquoindividu drsquoassociation releveacute - individu eacutetendu agrave large deacuteveloppement spatial releveacute selon un carreacute ou un rectangle - individu lineacuteaire releveacute lineacuteaire - individu fragmenteacute en tacircches bien distinctes chacune de surface infeacuterieure agrave lrsquoaire minimale

possibiliteacute de fractionner le releveacute en additionnant les surfaces de plusieurs fragmentshomogegravenes de lrsquoindividu drsquoassociation

III LE RELEVEacute

La meacutethode deacutecrite ci-apregraves srsquoadresse aux praticiens en particulier ceux du Conservatoirebotanique national de Brest ou ses collaborateurs Elle vise agrave reacutealiser des releveacutes comparables etaglomeacuterables dans les bases de donneacutees phytosociologiques du CBN de Brest Crsquoest dans laperspective drsquoune informatisation des releveacutes que certaines indications sont dites laquo obligatoires raquo oulaquo recommandeacutees raquo

Un releveacute phytosociologique peut ecirctre noteacute sur le terrain sur divers types de supports (carnettablettehellip) Pour eacuteviter drsquooublier de noter certaines informations indispensables le CBN de Brest aeacutetabli un bordereau de releveacute phytosociologique Celui-ci est preacutesenteacute en annexe 5

A Etape 1 Noter les informations lieacutees agrave lrsquoidentiteacute du releveacute

1 Identifiant du releveacute (obligatoire)

Chaque releveacute doit ecirctre clairement identifieacute Le choix de la numeacuterotation se fait par lrsquoobservateurCe dernier doit veiller agrave ce que chaque information (point GPS pointage sur cartes papiernotamment) relative agrave un releveacute puisse ecirctre facilement associeacute agrave celui-ci

2 Projet (recommandeacute)

Pour les salarieacutes du CBN indiquer le projet dans le cadre duquel a eacuteteacute realiseacute le releveacute

3 Observateur(s) (obligatoire)

Indiquer le code observateur de toutes les personnes participant au releveacute Indiquer le nom et lepreacutenom pour les personnes nrsquoayant pas de code observateur


4 Date de lrsquoobservation (obligatoire)

Indiquer la date de lrsquoobservation de terrain (jjmmaaaa) Un releveacute phytosociologique est unephotographie agrave un instant t de la veacutegeacutetation Lrsquoobservateur peut avoir besoin de repasser sur le sitepour valider lrsquoidentification drsquoun ou de plusieurs taxons Cependant pour que lrsquoinformation de ladate reste significative il est important de ne pas compleacuteter la liste des espegraveces ou de mettre agrave jourles indices drsquoabondance-dominance lors du passage de validation

5 Localisation (obligatoire)

CommuneLieu ditDeacutepartement

Pour chaque releveacute donner lrsquoindication de la commune du lieu-dit et du deacutepartement concerneacuteCette donneacutee peut ecirctre deacuteduite du croisement entre le point GPS et la couche des limites de

communes Cependant la noter peut mettre en eacutevidence des points mal placeacutes pour des raisonstechniques (GPS mal configureacute erreur dans la saisie des coordonneacutees etc)

Localisation preacutecise

La localisation du releveacute est indiqueacutee autant que possible par ses coordonneacutees GPS sous lesystegraveme geacuteographique WGS84 et en degreacutes deacutecimaux (penser agrave configurer lrsquoappareil) Le point estpris au centre du releveacute reacutealiseacute Les coordonneacutees sont agrave la fois enregistreacutees dans le GPS et noteacutees surle bordereau (en cas de perte de lrsquoinformation numeacuterique) Ne pas oublier de mettre un ndash (moins)devant la longitude lorsque le releveacute est reacutealiseacute agrave lrsquoouest du meacuteridien drsquoorigine Noter la preacutecisionindiqueacutee par le GPS

A deacutefaut de disposer drsquoun GPS la localisation du releveacute est reporteacutee sur un extrait de carte ou dephoto aeacuterienne (agrave joindre au bordereau) au 125 000 ou si possible au 15 000

Dans les 2 cas reporter lrsquoidentifiant du releveacute de faccedilon claire

6 Description floristico-eacutecologique (obligatoire)

Pour chaque releveacute une description floristico-eacutecologique courte mais preacutecise possible doit ecirctredonneacutee Cette description est une aide preacutecieuse pour lrsquointerpreacutetation du releveacute et ne doit pas ecirctreneacutegligeacutee Elle est reacutedigeacutee de la faccedilon suivante dans lrsquoordre formation veacutegeacutetale + structureverticalehorizontale de la veacutegeacutetation deacutecrite + facteur(s) eacutecologique(s) deacuteterminant(s) + deux outrois espegraveces jugeacutees repreacutesentatives Pour la liste des formations veacutegeacutetales se reacutefeacuterer agrave Delassus etMagnanon (coord) 2014

Ex1 Prairie rase et irreacuteguliegravere des pentes calcaires pacirctureacutees agrave Cynosurus cristatus et Sanguisorbaminor

Pour les formations ligneuses le nom de genre de lrsquoespegravece dominante pourra ecirctre utiliseacute pourfaciliter la lecture

Ex2 Saulaie haute et dense des hauts de valleacutees alluviales agrave Salix atrocinerea Tamus communiset Hedera helix

7 Rattachement au synsystegraveme (obligatoire)

Bien qursquoil soit geacuteneacuteralement reacutealiseacute agrave posteacuteriori le rattachement phytosociologique doitapparaitre sur la fiche de releveacute Crsquoest cette donneacutee qui permet de qualifier le releveacute et qui lui donneson sens Le rattachement du releveacute peut concerner nrsquoimporte quel niveau syntaxonomique (classeordre alliance association) Cependant le niveau association sera rechercheacute En cas de doute oudrsquoinconnue on tentera de rattacher le releveacute au niveau alliance La possibiliteacute de noterlaquo rattachement inconnu raquo est offerte



8 Caracteacuteristiques de lrsquoeacutechantillonnage (obligatoire sous condition)

Les releveacutes reacutealiseacutes respectent en geacuteneacuteral les principes de la triple homogeacuteneacuteiteacute et de lrsquoaireminimale Toutefois certains releveacutes peuvent avoir eacuteteacute faits dans des conditions particuliegraveres quidoivent ecirctre preacuteciseacutees Le renseignement des caracteacuteristiques drsquoeacutechantillonnage permettranotamment lorsque le releveacute contient peu drsquoespegraveces caracteacuteristiques de discriminer les releveacutesreacutealiseacutes dans des individus fragmentaires et ceux reacutealiseacutes dans des communauteacutes basales Il est alorsobligatoire de noter lrsquoinformation dans les cas de

- non respect de lrsquohomogeacuteneacuteiteacute physionomique floristique et eacutecologique - utilisation de la meacutethode synusiale En effet mecircme srsquoil est preacuteconiseacute de reacutealiser les releveacutes

selon la meacutethode sigmatiste la possibiliteacute est ouverte drsquoutiliser la fiche de releveacute (annexe 5)pour des releveacutes de synusies Il faut alors le preacutecier (obligatoire)

- non respect de lrsquoaire minimale - fractionnement du releveacute (releveacute rassemblant plusieurs individus disjoints de petite taille pour

atteindre lrsquoaire minimale)

9 Forme du releveacute (recommandeacute)

La forme du releveacute - lineacuteaire - surfacique

10 Physionomie (recommandeacute)

La physionomie geacuteneacuterale de lrsquoindividu drsquoassociation se rapporte agrave la classe de formation de laClassification physionomique et phytosociologique des veacutegeacutetations de Basse-Normandie Bretagne etPays de la Loire (Delassus amp Magnanon (Coord) 2014)

- forecirct formations arborescentes qui en geacuteneacuteral atteignent une hauteur 7 megravetres (parfois 5 encontexte alluvial) et dont les arbres possegravedent une densiteacute suffisante pour que toute laveacutegeacutetation des strates sous-jacentes (arbustive herbaceacutee et muscinale) soit conditionneacutee parleur preacutesence Les couronnes doivent ecirctre contigueumls ou ne laisser que des vides reacuteduits ou desouvertures temporaires causeacutees par la mort drsquoun arbre

- fourreacute formations arbustives de plus de 05 megravetres (et infeacuterieures agrave 7 megravetres) plus ou moinsdenses et difficiles agrave peacuteneacutetrer selon leur hauteur La strate supeacuterieure est domineacutee par desarbrisseaux (nanophaneacuterophytes)

- fourreacute nain formations arbustives rarement hautes de plus de 05 m plus ou moins denses Lastrate supeacuterieure est domineacutee par des sous-arbrisseaux (chameacutephytes frutescents)

- veacutegeacutetation herbaceacutee groupements domineacutes par des plantes vasculaires non ou agrave peineligneuses capables de se dresser par elles-mecircmes (agrave la diffeacuterence des espegraveces aquatiques quisont soutenues par lrsquoeau et des lianes qui sont soutenues par drsquoautres plantes) Les veacutegeacutetationsdomineacutees par des espegraveces rampant sur le sol sont eacutegalement incluses dans les veacutegeacutetationsherbaceacutees

- veacutegeacutetation aquatique formations inondeacutees quasiment en permanence et caracteacuteriseacutees par lesespegraveces veacutegeacutetales preacutesentant une profonde adaptation agrave la vie dans leau Ces espegraveces sontincapables de se dresser par elles-mecircmes en dehors de leau (ne pas confondre avec certainesveacutegeacutetations amphibies dont les individus preacutesentent un dimorphisme et sont capables de sedresser en dehors de leau si neacutecessaire)

- veacutegeacutetation bryo-licheacutenique formations domineacutees par les bryophytes et les lichens agravelrsquoexception des tourbiegraveres agrave sphaignes classeacutees dans les fourreacutes nains


11 Donneacutees stationnelles (recommandeacute)

Un des principes de la phytosociologie est que les individus drsquoune association veacutegeacutetale donneacutee sedeacuteveloppent dans des conditions stationnelles analogues De ce fait le rattachement drsquoun releveacute agraveun syntaxon permet de deacuteduire les donneacutees eacutecologiques locales Ainsi comme le preacutecise Guinochet(1973) il nrsquoest pas utile drsquoaccompagner tout releveacute phytosociologique par laquo toutes les indicationspossibles et imaginables raquo Cependant certaines mentions drsquoordre eacutecologique (peacutedologiephysiographie etc) peuvent ecirctre inteacuteressantes agrave rapporter en particulier lorsque lrsquoeacutecologie delrsquoassociation rencontreacutee nrsquoest pas ou mal deacutecrite ou lorsque lrsquoindividu drsquoassociation se trouve dansune situation atypique Ces critegraveres peuvent en effet ecirctre utiles pour lrsquointerpreacutetation de certainsreleveacutes Ceux-ci sont indiqueacutes comme laquo recommandeacutes raquo ci-dessous

Les donneacutees suivantes peuvent ecirctre indiqueacutees (se reporter agrave lrsquoannexe 2 pour lrsquoexplicationdeacutetailleacutee)

- Altitude en megravetres (recommandeacute)- Topographie (optionnel)- Pente en deg (recommandeacute)- Exposition (recommandeacute)- Luminositeacute (optionnel)- Humiditeacute du substrat (recommandeacute)- Roche megravere (recommandeacute)- Type de sol (optionnel)- Texture du sol en surface (optionnel)- Saliniteacute (optionnel)- Humus (optionnel recommandeacute en forecirct)- Maturiteacute de la communauteacute veacutegeacutetale (optionnel)- Gestion observeacutee (recommandeacute)- Actions biotiques (optionnel)- Contacts eacutecologiques (optionnel)- Contacts dynamiques (optionnel)- Commentaires (optionnel)

12 Photographie (recommandeacute)

La reacutealisation de photographies de lrsquoindividu drsquoassociation releveacute est toujours recommandeacutee Ellepermet de donner une approche visuelle concregravete et facilite ainsi parfois le rattachement du releveacuteou sa validation par une tierce personne

13 Transect scheacutemas veacutegeacutetations de contact (recommandeacute)

Il est toujours inteacuteressant de compleacuteter un releveacute phytosociologique avec des scheacutemas etillustration permettant de replacer visuellement lrsquoindividu drsquoassociation releveacute dans son contextegeacuteneacuteral et drsquoindiquer les autres communauteacutes veacutegeacutetales en contact sur le site

B Etape 2 Dresser la liste exhaustive des taxons strate par strate

1 Stratification

Lorsque la veacutegeacutetation est stratifieacutee il est important de reacutealiser lrsquoinventaire floristique en tenantcompte de ces strates Une strate est un laquo ensemble de veacutegeacutetaux drsquoune hauteur deacutetermineacuteeparticipant agrave lrsquoorganisation verticale des communauteacutes veacutegeacutetales notamment forestiegraveres raquo (Geacutehu2006) Leur nombre varie drsquoune formation agrave lrsquoautre Les pheacutenomegravenes de stratification tregraves nets en



forecircts concernent aussi les autres formations veacutegeacutetales (arbustives herbaceacutees et aquatiques) Enforecirct les diffeacuterentes strates retenues dans cette proposition meacutethodologique sont

- A strate arborescente constitueacutee des arbres de premiegravere et seconde grandeurs Hauteurgeacuteneacuteralement gt 7 m

- a1 strate arbustive supeacuterieure constitueacutee drsquoarbustes hauts ou de jeunes arbres Hauteurgeacuteneacuteralement comprise entre 3 et 7 m

- a2 strate arbustive basse constitueacutee drsquoarbustes bas ou de jeunes arbres Hauteurgeacuteneacuteralement comprise entre 1 et 7 m

- h strate herbaceacutee consitueacutees des espegraveces herbaceacutees et des chameacutephytes jeunes plantulesdes espegraveces ligneuses geacuteneacuteralement infeacuterieure agrave 1 m

- m strate bryolicheacutenique Pour cette strate seuls les individus se deacuteveloppant sur le sol sontpris en compte Sont donc exclus les individus eacutepiphythiques eacutepilithiques saprophytiques etc

Pour les ligneux le caractegravere juveacutenile des individus peut ecirctre noteacute par un laquo j raquo derriegravere le nomdrsquoespegravece lorsqursquoils appartiennent agrave la strate herbaceacutee ou arbustive

Les hauteurs sont donneacutees agrave titre drsquoindications destineacutees agrave guider le phytosociologue Ellesdoivent ecirctre individualiseacutees en fonction de la reacutealiteacute de terrain Il peut arriver par exemple qursquoil nesoit pas possible de distinguer les strates a1 et a2 ou que la hauteur de la strate a1 atteigne 9 megravetres

Les noms des strates ne preacutesagent en rien du type biologique des espegraveces les composant Parexemple on peut trouver de jeunes individus drsquoarbres en strate arbustive

Fig 4 Stratification de la veacutegeacutetation en forecirct (drsquoapregraves Godron et al 1983 modifieacute)

Si la strate herbaceacutee est nettement structureacutee en plusieurs strates (ex une strate haute avec desindividus dresseacutes et une strate basse avec des individus rampants ou agrave rosette) indiquer leurnombre Ces strates ne concernent que les parties veacutegeacutetatives Les inflorescences ne constituentdonc pas une strate mecircme si elles se distinguent nettement


2 Inventaire floristique

Cette eacutetape doit ecirctre reacutealiseacutee avec le plus grand soin et le plus de preacutecision possible Il faudrasrsquoassurer le lrsquoexhaustiviteacute du releveacute puisque chaque taxon mecircme peu abondant peut ecirctrecaracteacuteristique du groupement et donc important pour rattacher le releveacute

Certains praticiens recommandent de commencer la liste des taxons par les graminoiumldes pour nepas les oublier

La nomenclature taxonomique preacuteconiseacutee est celle du dernier reacutefeacuterentiel en vigueur au CBN deBrest

Si lrsquoobservateur compte relever la bryoflore il est impeacuteratif de respecter quelques regravegles - les espegraveces releveacutees doivent impeacuterativement se retrouver sur le mecircme substrat que les

espegraveces vasculaires du releveacute crsquoest-agrave-dire dans la plupart des cas au sol Les espegraveceseacutepilithiques eacutepiphytiques ou saprophytiques ne seront pas releveacutees (sauf dans le cas de releveacutesconcernant ce type de veacutegeacutetation)

- de mecircme que pour les espegraveces vasculaires la liste des espegraveces bryologiques devra ecirctreexhaustive

C Etape 3 Noter la surface du releveacute le recouvrement et la hauteur de la veacutegeacutetation

1 Surface du releveacute (obligatoire)

La surface totale du releveacute est donneacutee en megravetres carreacutes (msup2)Il peut ecirctre souhaitable de donner une indication approximative des dimensions du releveacute (par

exemple 05 x 20 cm)

2 Recouvrement de la veacutegeacutetation total et par strate (obligatoire)

Le recouvrement total de la veacutegeacutetation exprime le rapport entre la surface couverte par laveacutegeacutetation et la surface totale du releveacute ou de lrsquoeacuteleacutement analyseacute Il peut ecirctre reacutesumeacute comme eacutetant laprojection au sol de lrsquoensemble des organes vivants des veacutegeacutetaux qui constituent la communauteacute oula strate Il est donneacute en pourcents () Ce recouvrement est donc relatif agrave lrsquoindividu drsquoassociationanalyseacute et donc agrave des conditions eacutecologiques homogegravenes Ainsi pour une veacutegeacutetation se deacuteveloppantdans des fissures le recouvrement total est estimeacute sur la surface de ces fissures en excluant lesparties rocheuses qui les seacuteparent

Fig 5 surface de reacutefeacuterence et recouvrement total de la veacutegeacutetation dans le cas des communauteacutes ouvertes

Comme le recouvrement total ne concerne que la veacutegeacutetation releveacutee les algues et la litiegravere nesont pas agrave prendre en compte

Lorsque la veacutegeacutetation est stratifieacutee il sera neacutecessaire drsquoindiquer le recouvrement des veacutegeacutetauxpar strate A = strate arboreacutee a1= strate arbustive haute a2= strate arbustive basse h= strateherbaceacutee m = strate muscinale ou bryo-licheacutenique et w = strate algale)



Dans tous les cas le recouvrement correspond agrave la projection au sol de lrsquoensemble des partiesvivantes constituant chaque strate

3 Recouvrement de la litiegravere (optionnel)

Recouvrement de la litiegravere en Concerne les horizons OL et OF sans distinction (voir Annexe 4Cleacute de deacutetermination des types drsquohumus page 43)

4 Hauteur de la veacutegeacutetation strate par strate (obligatoire)

Pour chaque strate la hauteur laquo moyenne raquo est donneacutee Il srsquoagit en reacutealiteacute de la hauteur modaledes organes veacutegeacutetatifs crsquoest-agrave-dire la hauteur agrave laquelle le maximum drsquoorganes veacutegeacutetatifs se situeLes inflorescences sont donc exclues dans lrsquoeacutevaluation de cette hauteur Pour la strate herbaceacutee

- si elle est bistratifieacutee donner la hauteur moyenne de la strate haute (H moy haute) et de lastrate basse (H moy Basse)

- si elle est unistratifieacutee les valeurs de H moy haute et H moy basse sont les mecircmesIl est eacutegalement possible de donner la hauteur maximum de chaque strate (inflorescences

incluses pour la strate herbaceacutee)

Uniteacutes utiliseacutees en fonction des strates - arboreacutees megravetre- arbustive megravetre - herbaceacutees centimegravetre - bryo-licheacutenique centimegravetre

Afin de faciliter lrsquoestimation de la hauteur des diffeacuterentes strates il est conseilleacute de prendrecomme point de repegravere les mesures de diffeacuterentes parties du corps par exemple hauteur du genoude lrsquoentrejambe du coude de lrsquoaisselle et du menton espacement maximal entre le bout du petitdoigt et le bout du pouce taille de lrsquoindex etc Il est eacutegalement possible drsquoutiliser un megravetre ruban surle terrain

Pour mesurer un arbuste ou un petit arbre situer la hauteur de 2m et reporter mentalementcette hauteur autant de fois que neacutecessaire pour atteindre le haut de lrsquoarbuste

Pour mesurer un grand arbre sur terrainplat utiliser laquo la croix du bucirccheron raquo

- Prendre deux crayons (ou bacirctons) demecircme dimension (sur le scheacutema ab =oh)

- Placer le premier crayon en positionhorizontale et le deuxiegraveme en positionverticale

- Se placer face agrave lrsquoarbre agrave une distancevoisine approximativement de sahauteur

- Faire coiumlncider sur une mecircme ligne lepied de larbre le bas du bacircton et sonoeil

- Faire de mecircme en se deacuteplaccedilant sineacutecessaire pour que coiumlncident le hautde larbre le haut du bacircton et loeil

Fig 6 Mesure de la hauteur drsquoun arbre agrave lrsquoaide dela croix du bucirccheron

- Lorsque les deux extreacutemiteacutes de larbre correspondent bien aux extreacutemiteacutes du bacircton mesurer ladistance entre soi et lobjet (BC sur le scheacutema)

- La hauteur de larbre (ici AB) est alors eacutegale agrave la distance BC


D Etape 4 Indiquer les diffeacuterents coefficients pour les taxons

1 Coefficient drsquoabondance-dominance (obligatoire)

Lrsquoeacutechelle drsquoabondancedominance retenue est celle de Braun-Blanquet 5 Nombre drsquoindividus quelconque recouvrant plus de 75 de la surface4 Nombre drsquoindividus quelconque recouvrant de 50 agrave 75 de la surface3 Nombre drsquoindividus quelconque recouvrant de 25 agrave 50 de la surface2 Individus abondants ou tregraves abondants recouvrant de 5 agrave 25 de la surface1 Individus assez abondants recouvrement infeacuterieur agrave 5 de la surface+ Individus peu abondants recouvrement infeacuterieur agrave 5 de la surfacer Individus tregraves rares recouvrant moins de 1 de la surfacei Individu unique

Lrsquoeacutechelle de Braun-Blanquet 1928 adapteacutee par Barkman et al en 1964 peut eacutegalement ecirctreutiliseacutee Dans ce cas tous les coefficients 2 doivent ecirctre preacuteciseacutes

2a recouvrement de 5 agrave 15 abondance quelconque 2b recouvrement de 15 agrave 25 abondance quelconque 2m individus tregraves nombreux mais recouvrement lt 5

Fig 7 Repreacutesentation scheacutematique du recouvrement de la veacutegeacutetation (drsquoapregraves Rodwell 2006)

2 Coefficient de sociabiliteacute (optionnel)

La sociabiliteacute correspond agrave la dispersion des individus drsquoun mecircme taxon dans la communauteacuteveacutegeacutetale Elle donne une information inteacuteressante sur la structure de la veacutegeacutetation (structurereacuteguliegravere agreacutegative etc) Lrsquoeacutechelle retenue est celle donneacutee par Gillet (2000)

1 eacuteleacutements reacutepartis de faccedilon ponctuelle ou tregraves dilueacutee (pieds isoleacutes)2 eacuteleacutements formant des peuplements ouverts tregraves fragmenteacutes en petites taches agrave contours

souvent diffus (touffes bouquets)



3 eacuteleacutements formant des peuplements fermeacutes mais fragmenteacutes en petits icirclots (nappes bosquets)4 eacuteleacutements formant plusieurs peuplements fermeacutes souvent anastomoseacutes agrave contours nets

(reacuteseaux)5 eacuteleacutements formant un seul peuplement dense

1 2 3 4 5

Fig 8 Repreacutesentation scheacutematique des indices de sociabiliteacute (drsquoapregraves Gillet 2000)

BOULLET (1999) indique que laquo dispersion et sociabiliteacute des taxons sont deux aspects de lastructure horizontale du tapis veacutegeacutetal qui sont abordeacutes par le releveacute phytosociologique La dispersiondrsquoun taxon comprend trois niveaux

- aleacuteatoire distribution relativement reacuteguliegravere mais non entiegraverement uniforme - agreacutegeacutee (ou sur-disperseacutee) distribution groupeacutee par groupes drsquoindividus la dispersion

clonale par multiplication veacutegeacutetative en est un cas particulier - reacuteguliegravere (ou sous-disperseacutee) distribution tregraves reacuteguliegravere

Ainsi dans la pratique en suivant les recommandations de Boullet (1999) il est proposeacute de noterla sociabiliteacute de maniegravere simplifieacutee et pragmatique comme pratiqueacute par de nombreuxphytosociologues dans une vision unique de dispersion

- dispersion aleacuteatoire =gt coefficient de sociabiliteacute identique agrave celui drsquoabondance-dominance (nonindiqueacute alors pour + et r) ex 22 11

- dispersion agreacutegeacutee =gt coefficient de sociabiliteacute supeacuterieur agrave celui drsquoabondance-dominance ex 23 +2

- dispersion reacuteguliegravere =gt coefficient de sociabiliteacute infeacuterieur agrave celui drsquoabondance-dominance ex 21 raquo

3 Vitaliteacute (optionnel)

La vitaliteacute permet de mettre en eacutevidence les individus drsquoespegraveces qui nrsquoaccomplissent pascomplegravetement leur cycle de vie complet au sein de la communauteacute veacutegeacutetale et donc ceux qui sont lesmoins adapteacutes au milieu Ces taxons ne peuvent alors ecirctre pris en compte lors du rattachement agrave unsyntaxon et seront placeacutes dans les espegraveces accidentelles Braun-Blanquet et Pavillard (1928) nousproposent 4 niveaux pour cette vitaliteacute avec des symboles pour chaque niveau

- bull Plante bien deacuteveloppeacutee accomplissant reacuteguliegraverement son cycle eacutevolutif complet - Θ Plante agrave cycle eacutevolutif geacuteneacuteralement incomplet mais vigoureuse - Plante agrave cycle eacutevolutif incomplet peu vigoureuse - ο Plante germant accidentellement ne se reproduisant pas

E Etape 5 Veacuterifier que tout est bien rempli

Il peut paraicirctre anodin de rappeler de veacuterifier que tout est bien rempli Cependant nous insistonsici sur le fait de bien veacuterifier que les champs obligatoires sont remplis

- identifiant du releveacute - observateur(s) - date


- localisation (commune et coordonneacutees) - description floristico-eacutecologique - rattachement phytosociologique - caracteacuteristiques de lrsquoeacutechantillonnage - liste exhaustive des espegraveces avec coefficients drsquoabondance dominance - surface du releveacute- hauteur et recouvrement de la veacutegeacutetation

IV RATTACHEMENT DU RELEVEacute

Les outils drsquoaide au rattachement des releveacutes phytosociologiques agrave des syntaxons deacutejagrave deacutecritssont encore tregraves largement agrave construire Lrsquoeacutelaboration de tels outils suppose en effet que la quasi-totaliteacute des syntaxons drsquoun territoire soit connue et deacutecrite ce qui est actuellement le cas pour tregravespeu de reacutegions Divers outils existent tout de mecircme sous la forme de

- cleacutes de deacutetermination syntaxonomiques elles permettent de deacuteterminer un syntaxon ensuivant une cleacute dichotomique comme pour les taxons (ex jusqursquoagrave lrsquoassociation Corriol 2008ou Gleacutemarec et al 2015 pour les landes du Massif armoricain jusqursquoau rang de lrsquoalliance Guinochet 1970 ou Catteau et al 2009 jusqursquoau rang de la classe Delassus et Magnanon(coord) 2014)

- catalogues de veacutegeacutetation ces catalogues permettent de comparer les releveacutes agrave une liste desyntaxons pour lesquels sont donneacutes des indications sur la physionomie lrsquoeacutecologie et lacomposition floristique (ex les diffeacuterentes deacuteclinaisons du prodrome des veacutegeacutetations deFrance publieacutees dans le Journal de Botanique Catteau et al 2009 Delassus et Magnanon(coord) 2014)

- listes taxonomiques avec preacutefeacuterence syntaxonomique elles permettent de rapprocher lestaxons en fonction de leur preacutefeacuterence syntaxonomique et ainsi de mettre en eacutevidence lesuniteacutes supeacuterieures (jusqursquoau rang de lrsquoalliance) auxquelles le releveacute se rattache plus plusprobablement (ex Provost 1998 la baseflor du catminat httpphilippejulvepagesperso-orangefrcatminathtm Ces deux derniegraveres listes reposent sur un reacutefeacuterentiel syntaxonomiquesynusial)

Le rattachement drsquoune communauteacute veacutegeacutetale agrave un syntaxon se fait un peu agrave la maniegravere drsquoun jeude piste consistant agrave rechercher dans la communauteacute en question les caracteacuteristiques de la classepuis de lrsquoordre alliance et enfin de lrsquoassociation Il se fait sur la base de releveacutes reacutealiseacutes avec unegrande rigueur et neacutecessite une connaissance des caracteacuteristiques eacutecologiques et dynamiques dessyntaxons pour pouvoir interpreacuteter les cortegraveges floristiques

La premiegravere eacutetape est donc de deacuteterminer de quelle classe le releveacute ou le groupe de releveacutes serapproche Pour cela on se base sur des critegraveres drsquoarchitecture de la veacutegeacutetation (formationsveacutegeacutetales) drsquoeacutecologie et de composition floristique geacuteneacuterale La classification physionomique etphytosociologique des veacutegeacutetations de Basse-Normandie Bretagne et Pays de la Loire (Delassus etMagnanon (coord) 2014) propose une cleacute de deacutetermination des groupements veacutegeacutetaux au niveaude la classe pour le territoire drsquoagreacutement du CBN de Brest

La deacutetermination des niveaux infeacuterieurs se fait sur la base de la composition floristique en sereportant aux espegraveces caracteacuteristiques des diffeacuterents niveaux

Enfin la deacutetermination de lrsquoassociation se fait sur la base de la combinaison caracteacuteristique desdiffeacuterentes associations La phytosociologie est une science statistique Ainsi il faut qursquoun certainnombre des espegraveces de la combinaison caracteacuteristique drsquoune association soient preacutesentes mais pasforceacutement toutes en mecircme temps

Il nrsquoest pas toujours possible de rattacher un releveacute au niveau de lrsquoassociation Trois raisonspeuvent ecirctre en cause



- le releveacute a eacuteteacute reacutealiseacute dans une communauteacute veacutegeacutetale originale ne pouvant pas ecirctre rattacheacutee agraveune association deacutecrite contacter lrsquoeacutequipe du CBN

- le releveacute a eacuteteacute reacutealiseacute dans une communauteacute basale dans laquelle les espegraveces caracteacuteristiquesdrsquoassociation sont absentes le nom du syntaxon agrave indiquer sera sous la forme BC Taxon[Syntaxon] ougrave Taxon est le nom du taxon le plus marquant et Syntaxon est le nom du syntaxonde niveau supeacuterieur auquel le releveacute peut ecirctre rattacheacute

- le releveacute est fragmentaire ou a eacuteteacute reacutealiseacute dans un individu drsquoassociation fragmentaire releveacutenon exploitable dans le cadre drsquoun inventaire des communauteacutes veacutegeacutetales

V BIBLIOGRAPHIEBarkman JJ 1978 - Synusial approaches to classification In Whittaker RH (Ed) Classification of Plant




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ANNEXE 1 CAS PARTICULIERS DES RELEVEacuteS EN FOREcircT

Les forecircts constituent souvent des mosaiumlques reacutepeacutetitives de diffeacuterentes communauteacutes veacutegeacutetalesattacheacutees agrave la communauteacute arboreacutee dominante mais aussi aux ourlets externes et internes aumanteau aux chablis et coupes forestiegraveres aux clairiegraveres

En effet du point de vue des phytoceacutenoses un eacutecosystegraveme forestier ne se limite pas auxgroupements arboreacutes qui le structurent bien que ceux-ci soient particuliegraverement visibles etdominants Un certain nombre drsquoautres communauteacutes srsquoy installe et participe grandement agrave labiodiversiteacute La preacutesence de ces communauteacutes associeacutees est lieacutee aux conditions eacutecologiques creacuteeacuteespar la forecirct ombre stabiliteacute journaliegravere de la tempeacuterature humiditeacute atmospheacuterique sol etc Il srsquoagitdonc de communauteacutes qui ne peuvent se deacutevelopper qursquoen contexte forestier telles que lescommunauteacutes sciaphiles des suintements agrave Chrysosplenium oppositifolium les ourlets internes despetites clairiegraveres ou des bords de chemin etc Chacune de ces communauteacutes veacutegeacutetales doit fairelrsquoobjet drsquoun releveacute qui permettra de les rattacher au synsystegraveme

La liste suivante rappelle les principaux types de communauteacutes pouvant ecirctre rencontreacutes encontexte forestier ou en contact Le numeacutero en tecircte de chapitre est en lien avec la figure 9 ci-apregraves

1 Communauteacute forestiegravere

Il srsquoagit de la communauteacute arboreacutee dominante reacutepreacutesenteacutee majoritairement par desphaneacuterophytes et qui marque le plus la physionomie de la forecirct Les arbres possegravedent une densiteacutesuffisante pour que toute la veacutegeacutetation des strates sous-jacentes (arbustive herbaceacutee et muscinale)soit conditionneacutee par leur preacutesence Les couronnes sont contigueumls ou ne laissent que des videsreacuteduits ou des ouvertures temporaires causeacutees par la mort drsquoun arbre La communauteacute forestiegraverepreacutesente une structuration verticale complexe avec au moins

- une strate arborescente homogegravene et quasi-continue (agrave lexception de quelques troueacuteesreacuteduites)

- une strate arbustive plus ou moins deacuteveloppeacutee et composeacutee despegraveces typiquement sciaphilesagrave heacutemisciaphiles

- des strates herbaceacutee et muscinale plus ou moins deacuteveloppeacutees et domineacutees par les espegravecesforestiegraveres

2 Manteau externe

Le manteau externe est la frange arbustive qui ceinture lrsquoeacutecosystegraveme forestier Il fait la jonctionentre les communauteacutes veacutegeacutetales se deacuteveloppant sur sol forestier et celles se deacuteveloppant sur solnon forestier Pour une mecircme communauteacute forestiegravere ce manteau peut ecirctre caracteacuteriseacute pardiffeacuterentes communauteacutes veacutegeacutetales notamment en fonction de lrsquoexposition

- en exposition geacuteneacuterale au nord la communauteacute aura une tendance sciaphile et psychrophile(selon les reacutegions)

- en exposition geacuteneacuterale au sud la communauteacute aura une tendance heacuteliophile et thermophile


Fig 9 les principales communauteacutes structurantes des eacutecosystegravemes forestiers



3 Ourlet externe

Il srsquoagit de la frange herbaceacutee externe des eacutecosystegravemes forestiers Geacuteneacuteralement heacuteliophiles agraveheacutemisciaphiles ces communauteacutes se deacuteveloppent sur un sol non typiquement forestiercontrairement aux ourlets internes ou aux ourlets des coupes forestiegraveres Elles preacutesentent unephysionomie varieacutee allant des communauteacutes luxuriantes agrave grandes feuilles appeleacutees meacutegaphorbiaiesaux petits ourlets forestiers des sols secs Lrsquoourlet fut un temps consideacutereacute comme une veacutegeacutetationdrsquointerface ne preacutesentant pas de taxons caracteacuteristiques mais associant une flore pelousaire prairialeet forestiegravere Il srsquoavegravere en deacutefinitive que de nombreuses espegraveces sont caracteacuteristiques des lisiegraveres quiaccueillent ainsi des groupements originaux et bien deacutefinis (Stellaria holostea Stachys sylvaticaHolcus mollis Lamium galeobdolonhellip) (Catteau 2012)

4 Communauteacutes non forestiegraveres

Cet ensemble regroupe toutes les veacutegeacutetations ne se deacuteveloppant pas sur un sol forestier Tregravesdiversifieacutees elles caracteacuterisent les milieux dit ouverts Il peut srsquoagir de pelouses annuelles ou vivacesprairies landes friches cultures etc

5 Ourlets internes

Les ourlets internes se deacuteveloppent au greacute des troueacutees dans la strate arborescente amenant plusde lumiegravere au sol Ils se reconnaissent geacuteneacuteralement par une veacutegeacutetation herbaceacutee plus luxurianteque la strate herbaceacutee de la communauteacute arboreacutee dominante Se deacuteveloppant sur un sol forestier ilssrsquoindividualisent bien par rapport aux ourlets externes Ils sont eacutegalement tregraves bien repreacutesenteacutes auniveau des bords de chemins intraforestiers (6) Plusieurs communauteacutes peuvent srsquoexprimer enfonction de la nature du sol trophie pH et humiditeacute Les ronciers intra-forestiers appartiennentgeacuteneacuteralement agrave cette cateacutegorie

6 Chemins intraforestiers

Les chemins offrent des conditions particuliegraveres au sein des systegravemes forestiers Lorsqursquoils sontcreacuteeacutes pour des raisons reacutecreacuteatives ou pour lrsquoexploitation du bois ils sont suffisamment larges pourpermettre agrave la lumiegravere drsquoarriver en plus grande quantiteacute au niveau du sol comme pour les ourletsinternes Cependant ici un facteur de pieacutetinement ou de tassement du sol entraine une modificationdes communauteacutes veacutegeacutetales En contexte de pieacutetinement on peut observer lrsquoexpression decommunauteacutes herbaceacutees appauvries drsquoourlet souvent domineacutees par des gramineacutees En contexte detassement important (passage drsquoengin drsquoexploitation) lrsquoimpermeacuteabilisation des couches supeacuterieuresdu sol permet lrsquoexpression de communauteacutes habituellement hygrophiles en contexte meacutesophiles Ilsrsquoagit souvent de communauteacutes domineacutees par des laicircches des groupements agrave glyceacuteries et joncs ouencore des communauteacutes pouvant ecirctre rattacheacutees aux Juncetea bufonii

7 Ourlets internes des coupes forestiegraveres et chablis

Il srsquoagit des communauteacutes herbaceacutees srsquoinstallant au niveau des coupes forestiegraveres ou des grandschablis Elles srsquoapparentent aux meacutegaphorbiaies par leur architecture communauteacutes luxuriantesdomineacutees par des espegraveces agrave feuilles larges et peu cuticuleacutees La preacutesence de telles communauteacutes enmilieu meacutesophile srsquoexplique par une mineacuteralisation brutale de lrsquohumus contenu dans le sol forestierentrainant une forte eutrophisation et par un bilan hydrique favorable gracircce au climat forestierencore influent drsquoune part mais aussi par lhumidification eacutedaphique qui augmente par suite delarriveacutee directe de leau de preacutecipitation sur le sol et de la reacuteduction du pompage par les arbresLeacuteclaircissement lieacute agrave la coupe des arbres va par ailleurs stimuler la germination de la banque desemences du sol (deacuteveloppement de lrsquoourlet)


8 Manteaux internes des coupes forestiegraveres et chablis

Il srsquoagit des communauteacutes arbustives srsquoinstallant au niveau des coupes forestiegraveres ou des grandschablis Elles sont geacuteneacuteralement composeacutees drsquoarbustes pionniers des sols bien aeacutereacutes tel que le genecirctagrave balais en meacutelange avec de jeunes individus qui formeront plus tard les strates arbustive et arboreacuteede la communauteacute forestiegravere associeacutee



ANNEXE 2 CAS PARTICULIERS DES RELEVEacuteS AQUATIQUES

La reacutealisation de releveacute en milieu aquatique peut srsquoaveacuterer difficile En effet le milieu aquatiquefavorise le deacuteveloppement drsquoune mosaiumlque de communauteacutes veacutegeacutetales qui vont chacune exploiterun compartiment eacutecologique diffeacuterent Crsquoest pour cette raison qursquoil est geacuteneacuteralement admis qursquounvoile flottant de Lemnaceacutees pouvant se deacuteplacer agrave la surface de la masse drsquoeau au greacute des vents necontribue pas agrave la mecircme communauteacute veacutegeacutetale que les hydrophytes enracineacutees se trouvant endessous Cette mosaiumlque peut ecirctre autant horizontale que verticale spatiale que temporaire variantalors au greacute des peacuteriodes drsquoinondation et drsquoexondation Cette mosaiumlque peut srsquoaveacuterer drsquoautant plusdifficile agrave bien discerner en contexte drsquoeau courante ou lorsque les berges de la masse drsquoeau sontabruptes

Ici encore la regravegle de la triple homogeacuteneacuteiteacute srsquoapplique et ce sont les espegraveces qui vont permettregracircce agrave leurs adaptations morphologiques de mettre en eacutevidence lrsquohomogeacuteneacuteiteacute eacutecologique Ainsion relegravevera indeacutependamment les communauteacutes de plantes flottant librement (pleustophytes) decelles de plantes aquatiques enracineacutees ou des plantes amphibies Agrave lrsquointeacuterieur ce chacun de cesensembles il faudra veiller agrave mettre en eacutevidence srsquoil existe une seule communauteacute physionomique etfloristiquement homogegravene ou si plusieurs srsquoexpriment Par exemple au sein de lrsquoensemble desplantes enracineacutees il peut y avoir une communauteacute de plantes agrave feuilles flottantes qui se seacutepare bienspatialement drsquoune communauteacute de plantes agrave feuilles immergeacutees Si les espegraveces agrave feuilles flottantesou agrave feuilles immergeacutees sont enracineacutees dans le mecircme compartiment eacutecologique on considegravereraqursquoil srsquoagit de la mecircme communauteacute La figure 10 ci-dessous preacutesente un exemple de localisation dereleveacutes phytosociologiques dans diffeacuterentes communauteacutes aquatiques

Fig 10 Exemple de localisation de releveacutes phytosociologiques dans diffeacuterentes communauteacutes aquatiquesDrsquoapregraves Rodwell 1995 adapteacute


Une autre meacutethode consisterait agrave relever lrsquoensemble de la veacutegeacutetation dans un mecircme releveacute et deseacuteparer les espegraveces selon leur type biologique agrave posteacuteriori Cette meacutethode permet en outre demettre en eacutevidence les diffeacuterents contacts entre les veacutegeacutetations Cependant elle oblige agrave donner unrattachement syntaxonomique multiple agrave un seul releveacute qui ne rempli donc plus son rocircle de partdrsquoherbier drsquoune communauteacute veacutegeacutetale Crsquoest pourquoi dans la mesure du possible il est tout demecircme recommandeacute de proceacuteder agrave la seacuteparation des types biologiques en amont au moment de lareacutealisation du releveacute et surtout de respecter lagrave comme ailleurs la regravegle de lrsquohomogeacuteneacuteiteacuteeacutecologique du releveacute



ANNEXE 3 STANDARDS POUR LES DONNEacuteES STATIONNELLES

1 Altitude

Indiquer lrsquoaltitude agrave laquelle lrsquoindividu drsquoassociation releveacute se deacuteveloppe (au niveau du releveacute)Cette indication est donneacutee en megravetre Elle est directement noteacutee agrave partir des informations donneacuteespar le GPS (srsquoil est suffisamment preacutecis) ou deacuteduite des courbes de niveau disponibles sur les cartesIGN au 125 000 (bien veacuterifier la distance entre 2 lignes dans le cartouche de la carte)

2 Topographie

Lrsquoindication de la forme du relief (topographie) est agrave noter agrave lrsquoeacutechelle de lrsquoindividu drsquoassociationreleveacute (forme eacuteleacutementaire de relief) La forme geacuteneacuterale du relief agrave lrsquoeacutechelle du secteur pourra ecirctrenoteacutee en commentaire si lrsquoobservateur le juge neacutecessaire

- Terrain plat portion de territoire dont la pente est insignifiante crsquoest-agrave-dire infeacuterieure agrave 1deg Ilpeut ecirctre eacuteventuellement exhuseacute ou encaisseacute

- Terrain pentu portion de territoire dont la pente est supeacuterieure agrave 1deg Dans la mesure dupossible eacuteviter cette valeur et preacutefeacuterer les suivantes plus preacutecises

- Deacutepression forme de relief concave Elle peut ecirctre fermeacutee (les pentes convergent de tous lescocircteacutes) ou ouverte Les deacutepressions ouvertes entoureacutees de pentes supeacuterieures agrave 45deg sont agraveclasser en tant que fond de vallon

- Escarpement surface de terrain inclineacute dont la pente est raide cest-agrave-dire supeacuterieure agrave 45deg - Replat espace de pente assez faible seacuteparant deux versants dont la pente est assez forte ou

escarpements - Sommet arrondi relief convexe sans angle vif lorsque les pentes sont divergentes de tous les

cocircteacutes agrave partir du point haut crsquoest une butte ou mamelon (ex Menez Meur Mont Pinccedilon etc) lorsque les versants divergent de deux cocircteacutes seulement crsquoest une crecircte qui se termine engeacuteneacuteral par une croupe

- Sommet vif relief convexe agrave angle vif (ex Rocrsquoh Treacuteveacutezel) - Versant portion de territoire dont la pente est comprise entre 1deg et 45deg Si la forme est

convexe on emploie lrsquoexpression haut de versant si la forme est concave crsquoest un bas deversant un versant relativement plan est appeleacute mi-versant

- Talus petit versant en geacuteneacuteral assez raide parfois un petit escarpement seacuteparant deuxespaces dont la pente est assez faible Ex talus routiers talus de seacuteparation de parcelles etc

Fig 11 Positions topographiques (drsquoapregraves Godron et al 1983)


3 Pente

La pente est donneacutee en degreacutes Elle est estimeacutee pour le releveacute et non pour la pente geacuteneacuterale dusite Une eacutechelle est donneacutee pour lrsquoeacutevaluer

Pente en deg (bornesupeacuterieure)

Cateacutegorie de pente Drainage externe

1 Nulle Nul6 Faible agrave moyenne Lent agrave moyen

27 Assez forte Rapide45 Forte75 Tregraves forte Tregraves rapide90 Abrupte

Relation entre pente cateacutegorie de pente et drainage externe

4 Exposition

Exposition geacuteneacuterale du releveacute Elle est essentiellement lieacutee agrave lrsquoorientation geacuteneacuterale de la penteLorsque lrsquoindividu drsquoassociation est en contexte topographique plat et qursquoaucun obstacle agrave

lrsquoensoleillement nrsquoest visible cocher la case laquo Indiffeacuterente raquo

5 Luminositeacute

Ensoleillement geacuteneacuteral de lrsquoindividu releveacute au niveau de sa canopeacutee (donc au niveau de la stratearboreacutee en forecirct)

- lumiegravere il nrsquoexiste aucun obstacle agrave lrsquoensoleillement direct de lrsquoindividu releveacute - mi-ombre lrsquoindividu releveacute ne reccediloit pas drsquoensoleillement direct au moins une partie de la

journeacutee - ombre lrsquoindividu releveacute ne reccediloit jamais drsquoensoleillement direct

6 Humiditeacute du substrat

Lrsquohumiditeacute apparente du substrat est eacutevalueacutee et non mesureacutee Diffeacuterents indices permettent delrsquoeacutevaluer sur le terrain en se basant sur le caractegravere inteacutegrateur de la veacutegeacutetation et sur la capaciteacute dedrainage du sol

- toujours immergeacute (veacutegeacutetation hydrophile) veacutegeacutetation la veacutegeacutetation preacutesente un caractegravere drsquoadapation aux milieux immergeacutes en

permanence avec une dominance drsquohydrophytes ne supportant pas de peacuteriodesdrsquoexondation les phaneacuterophytes ne peuvent pas srsquoinstaller

eau provient essentiellement de la nappe avec passibiliteacute drsquoapports lateacuteraux ou despreacutecipitations

sol pas de sol au sens peacutedologique topographie topographie varieacutee mais geacuteneacuteralement en situation de deacutepressions

- peacuteriodiquement submergeacute (veacutegeacutetation amphibie) veacutegeacutetation la veacutegeacutetation preacutesente une adaption agrave lrsquoalternance drsquoimmersion et

drsquoexondation avec une dominance des espegraveces amphibies (dont les heacutelophytes) ou deshydrophytes supportant des peacuteriodes drsquoexondations relativement longues seuls les saulesarrivent agrave lrsquoinstaller

eau provient essentiellement de la nappe avec possibiliteacute drsquoapports lateacuteraux ou despreacutecipitations elle recouvre la surface pendant une partie de lrsquoanneacutee

sol souvent organique (reposant directement sur un horizon reacuteduit) agrave tourbeux Lorsque lesol est mineacuteral preacutesente un horizon reacuteduit quasiment degraves la surface



topographie terrain plat ou quasiment plat Occupe les positions les plus basses dupaysage

- humide (veacutegeacutetation hygrophile) veacutegeacutetation la veacutegeacutetation preacutesente une adaptation aux sols engorgeacutes une grande partie de

lrsquoanneacutee et parfois submergeacutes avec une dominance des espegraveces hygrophiles souventaccompagneacutees drsquoheacutelophytes la dynamique de ces groupements conduit agrave des boisementsdrsquoaulnes saules et parfois frecircnes

eau les eaux du sous-sol srsquoajoutent aux preacutecipitations le sol est tregraves humide et lrsquoonobserve un excegraves drsquoeau pendant toute lrsquoanneacutee la nappe phreacuteatique affleure freacutequemment

sol texture variable mais le plus souvent fine geacuteneacuteralement mineacuteral traces drsquooxydo-reacuteduction degraves la surface et dans les 50 premiers cm lrsquohorizon reacuteduit apparait dans les 50premiers cm

topographie plat agrave peu pentu plaines alluviales deacutepressions bas de pentes zones desuintement

- assez humides (veacutegeacutetation meacutesohygrophile) veacutegeacutetation la veacutegeacutetation preacutesente une adaptation aux sols engorgeacutes une partie de lrsquoanneacutee

et relativement asseacutecheacutes lrsquoautre partie avec une codominance des espegraveces hygrophiles etmeacutesophiles la dynamique de ces groupements conduit agrave des boisements de checircnes frecircnesrarement hecirctres

eau dans les sols agrave texture fine provient essentiellement des preacutecipitations et duruissellement dans les sols agrave texture grossiegravere elle provient agrave la fois des preacutecipitations etdes eaux souterraines agrave certaines peacuteriodes de lrsquoanneacutee la nappe phreacuteatique descend agrave plusde 50 cm de la surface eacutevacuation plutocirct lente de lrsquoeau exceacutedentaire

sol texture variable mais souvent de moyenne agrave fine traces drsquooxydo-reacuteduction absentesdans les 25 premiers cm discregravetes jusqursquoagrave 50 et plus marqueacutees sous 50 cm

topographie plat agrave assez pentu bas de pentes vallon zones de suintement temporaire - bien draineacute (veacutegeacutetation meacutesophile)

veacutegeacutetation la veacutegeacutetation est caracteacuteristiques des sols non engorgeacutes mais ne preacutesentant pasde peacuteriode de deacuteficit hydrique marqueacute avec une veacutegeacutetation domineacutee par les espegravecesmeacutesophiles la dynamique de ces groupements conduit agrave des boisements de hecirctres etouchecircnes

eau provient des preacutecipitations lrsquoeau exceacutedentaire se retire facilement mais lentement nappe phreacuteatique absente des 50 premiers cm

sol mince agrave eacutepais texture variable pas de traces drsquooxydo-reacuteduction dans les premiers 50cm discregravetes dans le premier megravetre

topographie plat agrave tregraves pentu en terrain plat si la texture du sol est grossiegravere - assez sec (veacutegeacutetation meacutesoxeacuterophile)

veacutegeacutetation la veacutegeacutetation preacutesente une adaptation agrave un deacuteficit hydrique temporaire lieacute agrave lanature du substrat ou agrave la pente avec une codominance des espegraveces meacutesophiles et desespegraveces xeacuterophiles la dynamique de ces groupements conduit agrave des boisements de checircnesle hecirctre se maintient difficilement

eau provient des preacutecipitations la nappe phreacuteatique habituellement absente sols peuabsordants

sol peu eacutepais pas de traces drsquooxydo-reacuteduction sauf parfois au contact de la roche megravere humus peu eacutepais

topographie pentes fortes ou des sommets couverts de sols minces occasionnellementsur des terrains plats dans des sols agrave texture variant de sables grossiers agrave tregraves grossiers

- sec (veacutegeacutetation xeacuterophile) veacutegeacutetation la veacutegeacutetation preacutesente une adaptation agrave un deacuteficit hydrique marqueacute plus ou

moins permanent avec une dominance des espegraveces xeacuterophiles la dynamique de cesgroupements conduit agrave des boisements de checircnes le hecirctre ne se maintient pas voireabsence de boisements potentiels


eau provient des preacutecipitations et parfois du drainage lateacuteral disparait tregraves rapidement nappe phreacuteatique absente

sol texture allant de grossiegravere agrave tregraves grossiegravere graveleux agrave pierreux tregraves mince ou roc agravenu humus geacuteneacuteralement mince sur du roc aucune trace drsquooxydo-reacuteduction saufexceptionnellement au contact du roc (assise rocheuse)

topographie sommets et fortes pentes- suintement

veacutegeacutetation zone drsquoeacutecoulement plus ou moins permanent drsquoeau de surface en situationmeacutesophile (geacuteneacuteralement de pente) avec une veacutegeacutetation domineacutee par des espegraveceshygrophiles au sein drsquoun systegraveme meacutesophile



topographie plus ou moins pentu

Niveau drsquoeau distance entre la surface de lrsquoeau et le substrat au moment de la reacutealisation dureleveacute Le niveu drsquoeau est donneacute en cm

7 Roche megravere

Nature de la roche megravere (lithologie) la plus proche de la surface sous le releveacute La nature de laroche peut ecirctre observeacutee directement sur le terrain ou ecirctre indiqueacutee agrave posteacuteriori au bureau en sereportant au portail drsquoaccegraves aux donneacutees du BRGM httpinfoterrebrgmfr

Les grands types de roches peuvent ecirctre deacutetermineacutes de la faccedilon suivante

1 Roche stratifieacutee contenant des fossiles plus ou moins visibles roche seacutedimentaire

Roche non stratifieacutee ne contenant pas de fossiles et contenant des cristaux 2

2 Roche agrave structure orienteacutee roche meacutetamorphique

Roche sans structure orienteacutee roche eacuteruptive

8 Type de sol

Type de sol selon le reacutefeacuterentiel peacutedologique de 2008 (Baize et al 2008)Les principaux sols du territoire drsquoagreacutement du CBN de Brest sont - sols squelettiques sols tregraves minces (moins de 10 cm) sur roche dure ou meuble ou sols issus

de mateacuteriaux de mise en place reacutecente (alluvions ou colluvions) lithosols sols tregraves minces limiteacutes en profondeur par un mateacuteriau coheacuterent dur et continu

(roche non alteacutereacutee ou horizons peacutedologiques tregraves durcis) situeacutes agrave 10 cm de la surface oumoins (eacuteventuel horizon de litiegravere non compteacute)

reacutegosols sols tregraves minces comportant agrave moins de 10 cm de profondeur (eacuteventuel horizonde litiegravere non compteacute) un mateacuteriau meuble agrave peu dur

- sols peu eacutevolueacutes sols caracteacuteriseacutes par la faible alteacuteration du milieu mineacuteral et dans la majoriteacutedes cas par la faible teneur en matiegravere organique du profil rankosols sols peu diffeacuterencieacutes et peu eacutepais ni calcaires ni calciques areacutenosols sols tregraves sableux sur une eacutepaisseur drsquoau moins 120 cm peacutelosols sols tregraves riches en argile granulomeacutetrique avec de plus une grande abondance de

limons fins La quantiteacute drsquoargile cnstitue un frein aux alteacuterations et agrave lrsquoeacutevolutionpeacutedogeacuteneacutetique Agrave lrsquoeacutetat sec la structure est caracteacuteriseacutee agrave faible profondeur) par de grospolyegravedres puis degraves 30 ou 40 cm par des prismes agrave sous-structure polyegravedrique moinsvisible



fluviosols sol deacuteveloppeacutes sur des mateacuteriaux deacuteposeacutes reacutecemment alluvions fluviatiles oulacustres en situation basse dans le paysage et marqueacutes par la preacutesence drsquoune nappephreacuteatique alluviale permanente ou temporaire

colluviosols sols se deacuteveloppant sur des colluvions crsquoest-agrave-dire sur des formationssuperficielles de versants qui reacutesultent de lrsquoaccumulation progressive de mateacuteriauxpeacutedologiques drsquoalteacuterites ou de roche meuble arracheacutes plus haut dans le paysage

- sols carbonateacutes sols calcaires ou domineacutes par le calcium etou le magneacutesium rendosols sols caracteacuteriseacutes par un horizon holorganique A riche en eacuteleacutements calcaires

(effervescence au HCl agrave froid) et par lrsquoabsence drsquohorizon strutural S rendisols sols caracteacuteriseacutes par un horizon holorganique A preacutesentant effervescence au HCl agrave

froid mais comportant peu ou pas drsquoeacuteleacutements calcaires et par lrsquoabsence (mais effervescenceau HCl agrave froid) et par lrsquoabsence drsquohorizon strutural S

calcosols sols caracteacuteriseacutes par un horizon holorganique A riche en eacuteleacutements calcaires(effervescence au HCl agrave froid) et par la preacutesence drsquoun horizon strutural S eacutegalement riche eneacuteleacutements calcaires

calcisols sols caracteacuteriseacutes par un horizon holorganique A riche en eacuteleacutements calcaires(effervescence au HCl agrave froid) et par la preacutesence drsquoun horizon strutural S non carbonateacute dansla terre fine ou seulement ponctuellement

- brunisols sols caracteacuteriseacutes par un horizon structural S tregraves bien deacuteveloppeacute et non calcaire satureacutes meacutesosatureacutes oligosatureacutes

- alocrisols sols acides deacuteveloppeacutes agrave partir drsquoalteacuterites de greacutes de schistes ou de cochescristallines (aregravenes) modeacutereacutement acides que lrsquoon observe le plus souvent sous forecircts ouveacutegeacutetation naturelle et preacutesentant un horizon S aluminique

- luvisols sols caracteacuteriseacutes par lrsquoimportance des processus drsquoargilluviation qui se traduisent pasdes horizons supeacuterieurs moins coloreacutes appauvris en argile et en fer et des horizons infeacuterieursplus coloreacutes et enrichis en argile et en fer neacuteoluvisols les horizons supeacuterieurs sont encore assez coloreacutes et on passe progressivement

vers les horizons infeacuterieurs drsquoaccumulation typique les horizons supeacuterieurs sont nettement appauvris en argile et en fer et preacutesentent

donc une deacutecoloration plus prononceacutee deacutegradeacutes les horizons supeacuterieurs sont fortement deacutecoloreacutes en particulier au contact avec

lrsquohorizon drsquoaccumulation - podzosols sols caracteacuteriseacutes par la preacutesence drsquohumus mal deacutecomposeacute (dysmoder-mor) et par

une dynamique du fer de lrsquoaluminium et de la matiegravere organique qui migrent en solution duhaut vers le bas typiques lrsquohorizon cendreux est bien deacuteveloppeacute et peut ecirctre meuble ou durci ocriques lrsquohorizon cendreux est absent ou peu deacuteveloppeacute Lrsquohorizon podzolique est de

couleur ocre leptiques les horizons cendreux et podzoliques sont bien preacutesents mais sur une faible

eacutepaisseur secs lrsquohorizon cendreux est bien deacuteveloppeacute et peut ecirctre meuble ou durci hydromorphes sol caracteacuteriseacute soit par lrsquoabsence de fer sur tout le profil soit par des

nodules ferrugineux agrave proximiteacute drsquoun plancher impermeacuteable - sols hygromorphes

planosols sols deacutefinis par une morphologie diffeacuterencieacutee en lien eacutetroit avec leur typeparticulier de fonctionnement hydrique Les horizons supeacuterieurs permeacuteables sontsaisonniegraverement le siegravege drsquoexcegraves drsquoeau et preacutesentent des caractegraveres reacutedoxiques alors queles horizons plus profonds le plancher ont une permeacuteabiliteacute tregraves faible ou nulle Latransition entre ces horitzons est toujours brutale et subhorizontale


reacutedoxisols sols dans lesquels les processus drsquooxydo-reacuteduction sont jugeacutes preacutedominants etougrave lrsquohorizon reacuteductique en relation avec un engorgement permanent sont situeacutes agrave moinsde 50 cm de profondeur

reacuteductisols sols dans lesquels les processus drsquooxydo-reacuteduction sont jugeacutes preacutedominants etougrave lrsquohorizon reacutedoxique en relation avec un battement de nappe sont situeacutes agrave moins de 50cm de profondeur

histosols sols presque exclusivement constitueacute de tourbe

9 Texture du sol en surface

Texture de lrsquohorizon superficiel du sol (horizon A) Elle srsquoestime sur la proportion relative desdiffeacuterents eacuteleacutements mineacuteraux fins (argile limon et sable) donc sur les eacuteleacutements dont le diamegravetre estinfeacuterieur agrave 2 mm La figure 12 ci-apregraves permet drsquoeacutevaluer le type de texture en fonction de laproportion de chacun de ces eacuteleacutements Les diffeacuterentes valeurs sont

- argileux cateacutegories du triangle des tectures AA A As et Als - argileux-limoneux cateacutegories du triangle des textures AL et LA - limoneux cateacutegories du triangle des textures L et LL - limoneux-sableux cateacutegories du triangle des textures LS LSa SaL et SL - sableux cateacutegories du triangle des textures S et SS - sableux-limoneux cateacutegories du triangle des textures AS et SA - eacutequilibreacutee cateacutegorie du triangle des textures LAS

Bien qursquoil ne srsquoagisse pas de texture du sol au sens peacutedologique si lrsquohorizon supeacuterieur estnettement domineacute par des eacuteleacutements grossiers (gt 2mm) ou tourbeux les valeurs suivantes pourrontecirctre noteacutees

- graveleux horizon supeacuterieur domineacute par les graviers (2 agrave 20 mm) - caillouteux horizon supeacuterieur domineacute par les cailloux (20 agrave 75 mm) - pierreux horizon supeacuterieur domineacute par des pierres (75 agrave 20 cm) ou des blocs (gt 20cm) - organique horizon supeacuterieur domineacute par de la tourbe

Fig 12 triangle des textures du sol (drsquoapregraves Dupont et al 1992 adapteacute)

Comment proceacuteder



Diagnostic tactile de la texture du sol

Le diagnostique tactile de la texture du sol permet drsquoestimer sur le terrain la proportion relativedes diffeacuterents eacuteleacutements fins (argile limon et sable) et drsquoen deacuteduire la texture agrave partir du triangle ci-avant (fig 12) La meacutethode proposeacutee ici est celle eacutelaboreacutee par la chambre drsquoagriculture de Bretagneet lrsquoINRA Dupont C Riviegravere J-M Tico S 1992 ndash Meacutethode tariegravere Massif armoricainCaracteacuterisation des sols Chambre drsquoagriculture de Bretagne INRA 20p


Amener le sol agrave lrsquoeacutetat plastique (ldquopacircte agrave modelerrdquo) en y ajoutant si besoin un peu drsquoeau et bienmalaxer cette pacircte pour y deacutetruire toute agreacutegation naturelle des particules du sol Prendre unvolume de lrsquoordre drsquoun haricot de cette pacircte et le serrer fermement entre pouce et index en faisantglisser ses deux doigts lrsquoun contre lrsquoautre Observer le comportement de cet eacutechantillon au fur et agravemesure de son dessegravechement entre les doigts

Tant que le mateacuteriau reste plastique on peut faire lrsquoestimation du sable - aucune sensation de rugositeacute entre les doigts le sol comporte moins de 15 de sable - forte sensation de rugositeacute des grains visibles agrave lrsquoœil nu effritement rapide de lrsquoeacutechantillon

entre les doigts le sol comporte plus de 50 de sable (sable sable limoneux ou sableargileux)

Quand le mateacuteriau srsquoassegraveche 3 comportements sont possibles et permettent drsquoestimer lrsquoargile - une partie du sol tache les doigts en noir (matiegravere organique) et le reste forme une poudre fine

qui flotte dans lrsquoair il y a moins de 18 drsquoargile (limon agrave limon sableux)- le sol se deacutetache des doigts et forme de fins fuseaux drsquoenviron 1 agrave 2 mm de diamegravetre et 05 agrave 1

cm de long il y a entre 18 et 30 drsquoargile drsquoautant plus que les fuseaux sont nets (limonargileux limon argilo-sableux limon sablo-argileux)

- le sol forme une plaquette souvent brillante agrave la surface de lrsquoun des doigts sur lequel il colle ily a plus de 30 drsquoargile (argile argilo-limoneux argilo-sableux)

La teneur en limon srsquoestime en faisant le compleacutement agrave 100 des teneurs estimeacutees en sable et enargile Plus la texture drsquoun sol est limoneuse plus son toucher est farineux

La teneur en matiegravere organique est assez aleacuteatoire agrave estimer - plus la teinte du sol est fonceacutee plus il y en a- le toucher de la matiegravere organique est ldquograsrdquo- la teneur en matiegravere organique est surtout estimeacutee correctement en connaissant les chiffres de

matiegravere organique analyseacutes dans la reacutegion en fonction des principales rotations

Pour estimer la teneur en argile il est eacutegalement possible de reacutealiser le test du boudin Pour cetest lrsquohumiditeacute doit ecirctre suffisante mais non excessive pour permettre le peacutetrissage si la terre esttrop segraveche rajouter de lrsquoeau si lrsquohorizon est gorgeacute drsquoeau le malaxage entre les doigts provoque unrapide et relatif assegravechement Lrsquoobjectif est drsquoessayer de rouler lrsquoeacutechantillon de terre pour reacutealiser unboudin de 5 agrave 10 mm drsquoeacutepaisseur Si

- la reacutealisation du boudin est impossible alors il y a moins de 10 drsquoargile dans le sol - la reacutealisation du boudin est possible alors il y a plus de 10 drsquoargile dans le sol

Pour estimer la proportion relative drsquoargile par rapport aux limons le test peut ecirctre poursuivi enessayant de former un anneau avec le boudin obtenu Si

- le boudin se fissure avant la moitieacute de la fermeture de lrsquoanneau alors il y a plus de limons quedrsquoargile et il y a moins de 30 drsquoargile dans le sol

- le boudin se fissure au frac34 de la fermeture de lrsquoanneau alors il y a plus drsquoargile que de limons et ily a moins de 30 drsquoargile dans le sol

- lrsquoanneau peut ecirctre fermeacute alors il y a plus de 30 drsquoargile dans le sol


Lrsquoappreacuteciation tactile de la texture est une opeacuteration subjective et les impressions ressenties sontdeacutependantes de facteurs tels que lrsquoeacutetat drsquohumiditeacute la teneur en matiegravere organique

Ainsi des diffeacuterences notables peuvent apparaicirctre entre la deacutenomination texturale donneacutee sur leterrain et le reacutesultat de lrsquoanalyse granulomeacutetrique Voici quelques cas ougrave il y a nette divergence

- un mateacuteriau riche en matiegravere organique humifieacutee donne une impression limoneuse - certaines textures limono-sableuses (agrave sable tregraves fin) sont ressenties diffeacuteremment selon lrsquoeacutetat

drsquohumiditeacute (plutocirct comme sableuses agrave sec plutocirct comme limoneuses quand tregraves humides)

10 Saliniteacute

Saliniteacute du substrat sur lequel se deacuteveloppe lrsquoindividu drsquoassociation releveacute En lrsquoabsence depossibiliteacute de reacutealiser des tests de saliniteacute ce critegravere sera eacutevalueacute agrave partir de la flore ou du contexteenvironnemental

- milieu saleacute le milieu est alimenteacute en sel plus ou moins reacuteguliegraverement par immersion ou parremonteacutee depuis une nappe saleacutee les espegraveces composant lrsquoindividu drsquoassociation preacutesententtoutes ou en tregraves grande majoriteacute des adaptations agrave de fortes concentrations en sel Lesarbres sont totalement absents

- saumacirctre le milieu est sous lrsquoinfluence principale de lrsquoeau douce et est alimenteacute en sel soit parremonteacutee depuis une nappe saleacutee soit par aspersion (falaises littorales) une partie au moinsdes espegraveces composant lrsquoindividu drsquoassociation sont toleacuterantes agrave des concentrations plus oumoins eacuteleveacutees en sels Les arbres sont geacuteneacuteralement abents

- ni saleacute ni saumacirctre les espegraveces composant lrsquoindividu drsquoassociation sont toutes ou en tregravesgrande majoriteacute des glycophytes ne supportant pas de concentrations de sels eacuteleveacutees Lesarbres peuvent ecirctre preacutesents

- inconnu interpreacutetation deacutelicate

11 Humus

Bien plus que le type de sol le type drsquohumus est un veacuteritable reacuteveacutelateur des liens entre sol etveacutegeacutetation Crsquoest pourquoi il sera indiqueacute dans la mesure du possible

Les types drsquohumus les plus freacutequents et qui pourront ecirctre noteacutes dans la fiche de releveacute sont - le mull humus deacutefini par lrsquoabsence drsquohorizon OH et la faible eacutepaisseur ou lrsquoabence drsquoun horizon

OF souvent discontinu - le moder humus deacutefini par la preacutesence des horizons OF et OH et par un passage progressif

entre les horizons O et A - le mor humus deacutefini par la preacutesence des horizons OF et OH et par une discontinuiteacute nette

entre lrsquohorizon O et lrsquohorizon mineacuteral sous-jacent - la tourbe agrave la fois type drsquohumus et type de sol la tourbe est formeacutee entiegraverement de deacutebris

veacutegeacutetaux non deacutecomposeacutes Elle se distingue drsquoun horizon OH eacutepais drsquohydromor par un solpreacutesentant un fort niveau drsquoengorgement

Une cleacute des humus est donneacutee en annexe 3

12 Maturiteacute de la communauteacute veacutegeacutetale

Dans la mesure du possible il sera important de veiller agrave ne pas reacutealiser de releveacutes dans lesindividus transitoires crsquoest-agrave-dire en cours de successionreacutegression ou dedeacutegeacuteneacuterationreacutegeacuteneacuteration En effet ces individus seront en geacuteneacuteral difficiles agrave rattacher soit agrave causedrsquoune composition floristique mixte entre deux stades successifs soit agrave cause drsquoune compositionappauvrie de ses espegraveces les plus caracteacuteristiques Il pourra ecirctre utile de noter lors du releveacutephytosociologique des informations sur lrsquoeacutetat de maturiteacute ou de deacuteveloppement dans lequellrsquoindividu de veacutegeacutetation se trouve juveacutenile mature seacutenescent



- juveacutenile les individus des espegraveces structurantes (dominantes) de la veacutegeacutetation sont juveacutenilesabsence drsquoindividus matures et seacutenescents individu drsquoassociation souvent non satureacute enespegraveces (cortegravege un peu appauvrit)

- mature les individus des espegraveces structurantes (dominantes) sont bien deacuteveloppeacutes etaccomplissent leur cycle de vie complet on rencontre aussi bien des individus drsquoespegravecesjuveacuteniles matures et seacutenescents individu drsquoassociation souvent satureacute en espegraveces (cortegravege unpeu appauvrit)

- seacutenescent une partie au moins des individus des espegraveces structurantes (dominantes) de laveacutegeacutetation sont seacutenescents voire morts absence drsquoindividus juveacuteniles individu drsquoassociationsouvent non satureacute en espegraveces (cortegravege un peu appauvrit)

13 Gestion observeacutee

Il est possible de noter les actions lieacutees agrave lrsquoutilisation par lrsquohomme de lrsquoespace ougrave lrsquouniteacute deveacutegeacutetation est deacutecrite Il peut srsquoagir de mise en pacircturage (intensif ou extensif ovin bovin caprin oueacutequin) la fauchetonte la culture etc Voici quelques propositions de formulation agrave employer dansle champ laquo texte raquo correspondant agrave cette rubrique

- Gestion inconnue- Aucune utilisation- Culture- Production de bois- Pacircture- Fauche- Pacircture et fauche- Production fruitiegravere maraichegravere ou speacuteciale- Promenade tourisme- Pisciculture- Faucardage- Curage- Preacutelegravevement de sol

14 Actions biotiques

On pourra noter les actions biotiques autres que celles lieacutees agrave lrsquoactiviteacute humaine Il peut srsquoagir dela colonisation par une espegravece invasive de lrsquoabroutissement par le lapin le ragondin le rat musqueacuteles grands mammifegraveres le creusement de galeries etc

15 Contacts eacutecologiques

Il pourra ecirctre utile de fournir des informations sur les veacutegeacutetations en contact eacutecologique aveclrsquoindividu drsquoassociation releveacute Un contact eacutecologique est une veacutegeacutetation qui se deacuteveloppe dans uncontexte eacutecologique diffeacuterent geacuteneacuteralement lieacute agrave la topographie (veacutegeacutetations plus ou moins humides)ou geacuteologique (transition entre deux types de roches megravere)

Si des releveacutes sont reacutealiseacutes dans ces veacutegeacutetations de contact indiquer laquo oui raquo dans le bordereau etnoter les identifiants des releveacutes concerneacutes

16 Contacts dynamiques

Noter les veacutegeacutetations (bien deacuteveloppeacutee ou fragmentaires) en contact dynamique avec lrsquoindividureleveacute crsquoest-agrave-dire les veacutegeacutetations se deacuteveloppant dans les mecircme conditions eacutecologiques maispreacuteceacutedant ou succeacutedant lrsquoindividu releveacute dans la dynamique



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ANNEXE 4 CLEacute DE DEacuteTERMINATION DES TYPES DrsquoHUMUS

La cleacute suivante est donneacutee pour aider le botaniste sur le terrain Elle repose sur lrsquoanalyse deshorizons O A et H selon le Reacutefeacuterentiel peacutedologique 2008 (Baize et al 2008) Une courte descriptionde ces horizons est donneacutee ci-apregraves

Horizons O

Ces horizons sont formeacutes en conditions aeacuterobies et sont essentiellement constitueacutes de matiegravereorganique directement observables (horizons laquo holorganiques raquo) Situeacutes agrave la surface du sol ilsreacutesultent de lrsquoaccumulation de deacutebris ou de fragments de veacutegeacutetaux morts issus pour la plupart desparties aeacuteriennes (feuilles aiguilles fruits eacutecorces mateacuteriel ligneux) plus ou moins transformeacutes Lesmatiegraveres organiques nrsquoy sont jamais lieacutees agrave la matiegravere mineacuterale

Lrsquoeacutetat moyen de transformation des deacutebris veacutegeacutetaux permet de distinguer trois types drsquohorizonsO OL OF et OH La distinction des ces trois types est indispensable pour lrsquoidentification des formesdrsquohumus Les distinctions plus fines en sous-horizons sont facultatives et permettent de distinguer lessous-types drsquohumus

Horizons OL (L=Litiegravere)

Horizons constitueacutes de deacutebris foliaires non ou peu eacutevolueacutes et de deacutebris ligneux Leur formeoriginelle est aiseacutement reconnaissable Ils ne contiennent pas ou tregraves peu de matiegraveres organiquesfines2

On distingue les horizons - OLn (litiegravere laquo nouvelle raquo) feuilles et aiguilles de lrsquoanneacutee (tombeacutees depuis moins drsquoun an) non

ou peu transformeacutee libres en elles Structure lacircche susceptible de remaniement par le vent- OLv (litiegravere laquo vieillie raquo) feuilles plus ou moins transformeacutees brunies blanchies ramollies etou

en colleacutes paquets plus ou moins lacircches agrave coheacuterents absence de matiegravere organique fine- OLt deacutebris foliaires peu transformeacutes mais fortement fragmenteacutes ce sont les restes non

consommeacutes par la faune macrophage formant le plus souvent une couche mince etdiscontinue

Horizons OF

Horizons formeacutes de reacutesidus veacutegeacutetaux surtout drsquoorigine foliaire (deacutebris de feuilles reacutesidussquelettiseacutes etc) plus ou moins fragmenteacutes reconnaissables agrave lrsquoœil nu en meacutelange avec desproportions plus ou moins grandes de matiegraveres organiques fines (plus de 10 et moins de 70 envolume)

On distingue les horizons - OFzo (zoogegravenes) les matiegraveres organiques fines correspondent agrave des boulettes feacutecales

holorganiques plus ou moins transformeacutees de la faune de la litiegravere Ces boulettes feacutecales sontgeacuteneacuteralement visibles dans lrsquohorizon Cet horizon caracteacuterise des formes drsquohumus de typesmoder ou amphimus

- OFnoz (non zoogegravene) reacutesulte drsquoune fragmentation meacutecanique (geldeacutegelhumectationdessegravechement etc) lente en lrsquoabsence drsquoactiviteacute animale notable Les matiegraveresorganiques fines sont peu abondantes (la regravegle des 10 nrsquoest alors pas toujours respeacutecteacutee) Lastructure est feuilleteacutee assez compacte Les racines et les filaments myceacuteliens tregraves abondantsmorts ou vivants srsquoentremecirclent en enserrant les deacutebris veacutegeacutetaux Cet horizon caracteacuterise desformes drsquohumus de types mor

2 Matiegravere organique fine Amas organiques sans deacutebris reconnaissables agrave lrsquoœil nu Ils correspondent agrave des de boulettesfeacutecales plus ou moins transformeacutees ou agrave des micro-deacutebris veacutegeacutetaux et myceacuteliens sans structure reconnaissable


Horizons OH

Horizons contenant plus de 70 en volume de matiegraveres organiques fines Ils se preacutesententcomme un produit assez homogegravene de teinte brune-rougeacirctre agrave noire La preacutesence de grain demineacuteraux silicateacutes agrave lrsquoœil nue est possible Ils sont reconnaissable sur le terrain par

- leur aspect de terre de bruyegravere ou de terreau - la dominance des matiegraveres organiques fines - la tregraves faible proportion de debris reconnaissables et de grains de mineacuteraux - un toucher doux et tregraves leacuteger agrave lrsquoeacutetat sec et gras agrave lrsquoeacutetat humide - une couleur noiracirctre agrave brun-rougeacirctre

On distingue les horizons - OHzo (zoogegravene) Les constituants sont majoritaiement issus de la transformation et

lrsquoaccumulation actuelle de boulettes feacutecales holorganiques de la faune de la litiegravere- OHnoz (non zoogegravene) horizon sans activiteacute actuelle identifiable agrave lrsquoœil nu souvent envahi par

un abondant reacuteseau myceacutelien etou racinaire vivant ou mort emballant la matiegravere organiquefine

Horizons A

Horizons contenant en meacutelange des matiegraveres organiques et des matiegraveres mineacuterales Ils sont situeacutesen surface sous les horizons O lorsqursquoils existent en partie supeacuterieure du sol Lrsquoincorporation desmatiegraveres organiques aux matiegraveres mineacuterales est toujours drsquoorigine biologique et se fait agrave partir deshorizons O Dans certains cas (sols de prairie de steppes etc) lrsquoapport essentiel est cependantracinaire

On nrsquoy reconnait plus de deacutebris organiques et sauf en texture limoneuse le toucher devient tregravesdiffeacuterent de celui de lrsquohorizon OH srsquoil existe (toucher sableux ou argileux) Mateacuteriaux dense Couleurfonceacutee grisacirctre agrave brun fonceacute presque noire si la matiegravere organique est abondante jamais rougeacirctre(sauf si le mateacuteriau mineacuteral est rouge)

On distingue - les horizons A biomacrostructureacutes struture grumeleuse (voire grenu) drsquoorigine biologique

dont les agreacutegats repreacutesentent plus de 25 du volume de lrsquohorizon Plus de la moitieacute de cesagreacutegats ont une taille supeacuterieure agrave 3 mm environ voire souvent de plus de 5 mm

- les horizons A biomeacutesostructureacutes structure grumeleuse (voire grenue) drsquoorigine biologiquedont les agreacutegats repreacutesentent plus de 25 du volume de lrsquohorizon Plus de la moitieacute de cesagreacutegats ont une taille comprise entre 1 et 3 mm

- les horizons A non grumeleux structure majoritairement massive ou particulaire parfoislaquo microgrumeleuse raquo drsquoorigine physico-chimique (laquo floconneuse raquo) Ils ne preacutesentent pas demacro- ou meacutesostructure drsquoorigine biologique pour plus de 25 de leur volume Ils nepreacutesentent pas de traces drsquoactiviteacute de vers aneacuteciques galeries turricules

Dans la cleacute on distingue deux cas particuliers lieacutes aux zones humides les horizons - An horizons noirs eacutepais (jusqursquoagrave 30 cm) agrave consistance plastique et agrave structure massive en

peacuteriode drsquoengorgement biomacrostructureacute en peacuteriode drsquoabaissement de nappe Ils se formentsous lrsquoinfluence drsquoun engorgement prolongeacute de la nappe permanente agrave faible battement

- Ag horizon preacutesentant agrave la fois les caractegraveres drsquoun horizon A agrave matiegraveres organiques dediffusion et les caractegraveres drsquoun horizon reacuteductique (preacutesent dans le cas des hydromors ethydromoders)

Horizons H (histique)

Horizons holorganiques formeacutes en milieu satureacute par lrsquoeau durant des peacuteriodes prolongeacutees (plus de6 mois de lrsquoanneacutee) et composeacutes principalement agrave partir de deacutebris veacutegeacutetaux hygrophiles ousubaquatiques

On distingue



- Hs (saprique) la deacutecomposition du mateacuteriel veacutegeacutetal est forte agrave totale Les structures veacutegeacutetalesne sont plus discernables La proportion de matiegraveres organiques amorphes est tregraves eacuteleveacutee Lemateacuteriel est noir gras tachant les doigts agrave structure continue et passe presque en totaliteacuteentre les doigts avec lrsquoeau qursquoil contient Le liquide qui srsquoeacutecoule est noir

- Hm (meacutesique) la deacutecomposition des deacutebris veacutegeacutetaux est moyenne agrave forte Les structuresveacutegeacutetales varieacutees (bois herbaceacutees et mousses) sont difficilement identifiables ou mecircmeindistinctes la proportion de matiegraveres organiques amorphes est moyenne agrave eacuteleveacutee Quand onpresse un eacutechantillon le liquide qui srsquoeacutecoule est trouble et brun Le reacutesidu est leacutegegraverementpacircteux

- Hf (fibrique) La deacutecomposition des deacutebris veacutegeacutetaux est nulle agrave tregraves faible Les structuresveacutegeacutetales sont facilement identifiables sphaignes roseaux laicircches joncs mousses bois etcAbsence de matiegraveres organiques amorphes Quand on presse un eacutechantillon le liquide quisrsquoeacutecoule est clair (ou ambreacute) et limpide Le reacutesidu nrsquoest pas pacircteux

1 Cleacute simplifieacutee des humus (drsquoapregraves Jabiol et al 2007 et Gobat et al 2010)

1 Sites bien ou imparfaitement draineacutes pas de saturation hydrique des horizons humifegraverespendant de longues peacuteriodes Formes drsquohumus aeacutereacutees2

Sites peu ou pas draineacutes saturation pendant de longues peacuteriodes Formes drsquohumushydromorphes et subaquatiques12

2 Episolum3 humifegravere reposant sur un substrat contenant de la terre fine3

Episolum reposant directement sur un mateacuteriel mineacuteral dur fragmenteacute ou peu fragmenteacute (rocheeacuteboulis cailloutis) ne comportant que tregraves peu ou pas de matiegravere fine interstitielle 10

3 Preacutesence drsquoun horizon OH (en plus de OL et OF) 4

Pas drsquohorizon OH6

4 Horizon A nettement grumeleux Amphimus

Horizon A non grumeleux ou absent 5

5 Discontinuiteacute brutale entre OH (eacuteventuellement A mince) et lrsquohorizon mineacuteral sous-jacentHorizon OFnoz preacutesent Mor

Transition graduelle avec un horizon A massif ou particulaire Horizon OFnoz absent Moder

6 OF preacutesent7

OF absent Mull

7 Horizon OF = OFnoz eacutepais discontinuiteacute tregraves brutale avec un horizon mineacuteralMor

Horizon OF = OFzo 8

8 Horizon OFzo discontinu agrave tregraves discontinu tregraves peu eacutepais Mull

Horizon OFzo continu plus ou moins eacutepais9

9 Horizon A non grumeleux souvent massif (limons) ou particulaire (sables) Moder

Horizon A grumeleux Mull

3 Episolum deacutesigne laquo lrsquoensemble des horizons supeacuterieurs drsquoun sol contenant des eacuteleacutements organiques et dontlrsquoorganisation est sous la deacutependance essentielle de lrsquoactiviteacute biologique horizons O et A raquo (Baize et al 2008 ndash Reacutefeacuterentielpeacutedologique)


10 Episolum humifegravere reposant sur un mateacuteriau mineacuteral fragmenteacute eacuteboulis cailloux pierresgalets petits blocs avec ou sans terre inerstitielle Horizon OH absent OL (et OF) preacutesents Terrefine interstitielle microgrumeleuse (biomeacutesostructuration) Mull

Episolum humifegravere reposant sur une roche dure ou fragmenteacutee Horizon OH preacutesent 11

11 Horizons OFzo et OHzo agrave structure granulaire formeacutes de boulettes feacutecales Terre fineinterstitielle (si preacutesente) eacutegalement agrave base de boulettes feacutecales Moder

Horizon OF et OH au moins partiellement non zoogegravenes fibreux ou massifs Terre interstitielleabsente Mor

12 Episolum humifegravere semi-terrestre pouvant ecirctre temporairement inondeacute13

Episolum humifegravere subaquatique exceptionnellement eacutemergeacute 17

13 Preacutesence drsquoun horizon organo-mineacuteral Ag ou An preacutedominant14

Preacutesence drsquoun horizon holorganique H preacutedominant Tourbe

14 Horizon An preacutedominant Anmoor

Horizon Ag preacutedominant15

15 Preacutesence drsquohorizons de type OL et Ag Pas drsquohorizon OL ou OH Mull (Hydromull)

Preacutesence drsquohorizon OL OF etou OH Ag16

16 Horizon OH absent ou mince transition diffuse avec Ag Moder (Hydromoder)

Horizon OH eacutepais transition nette avec AgMor (Hydromor)

17 Deacutepocircts tourbeux bruns des eaux acides pauvres en organismes Dy

Seacutediments humiques des zones submergeacutees geacuteneacuteralement alcalins18

18 Seacutediments noirs des zones reacuteduites pauvres en organismes particulaires Sapropegravele

Seacutediment gris-noir des zones oxygeacuteneacutees riches en restes veacutegeacutetaux et en organismespluricellulires Gyttja

2 Cleacute deacutetailleacutee des humus (drsquoapregraves Jabiol et al 2007 et Gobat et al 2010)



2 Episolum humifegravere reposant sur un substrat contenant de la terre fine3


3 Contexte forestier4

Contexte de sols agricoles landes et pelouses16



5 Horizon A nettement grumeleux (Eu)Amphimus

Horizon A non grumleux ou absent 6



6 Discontinuiteacute brutale entre OH (eacuteventuellement A mince) et lrsquohorizon mineacuteral sous-jacentHorizon OFnoz preacutesent 7

Transition graduelle avec un horizon A massif ou particulaire Horizon OFnoz absent 8

7 OFzo ou OHzo preacutesentsHumimor

OFzo et OHzo absentsMor

8 Horizon OH 1 cm drsquoeacutepaisseur Dysmoder

Horizon OH lt 1 cm drsquoeacutepaisseur parfois discontinu(Eu)Moder

9 OF preacutesent10

OF absent 13

10 Horizon OF = OFnoz eacutepais discontinuiteacute tregraves brutale avec un horizon mineacuteral Heacutemimor

Horizon OF = OFzo 11

11 Horizon OFzo discontinu agrave tregraves discontinu tregraves peu eacutepais Oligomull


12 Horizon A non grumeleux souvent massif (limons) ou particulaire (sables) Heacutemimoder

Horizon A grumeleux Dysmull

13 Preacutesence des horizons OLn et OLv 14

Horizon OLn seul preacutesent15

14 OLv eacutepais et continu Oligomull

OLv tregraves discontinu Meacutesomull

15 OLn continu horizon A agrave structure grumeleuse souvent fine et peu stable Meacutesomull

OLn discontinu Horizon A agrave structure grumeleuse tregraves nette et stable Eumull

16 Horizon A biomacrostructureacute ou biomeacutesostructureacute Structure grumeleuse nette et stableAbsence de mat racinaire 17

Horizon A non grumeleux Mat racinaire possible 18

17 Absence drsquohorizon OH Mull de pelouse (Agrimull)

Horizon OHzo preacutesentAmphimus de pelouse

18 Horizon A non grumeleux (de juxtaposition) Mat racinaire ou horizon OHzo possible Moder de pelouse (Agrimoder)

Horizon A massif Mat racinaire preacutesent Mor de pelouse (Agrimor)

19 Episolum humifegravere reposant sur une roche dure peu fragmenteacutee20

Episolum humifegravere reposant sur un mateacuteriau mineacuteral fragmenteacute eacuteboulis cailloux pierresgalets petits blocs avec ou sans terre inerstitielle 22

20 Horizons OFzo et OHzo agrave structure granulaire formeacutes de boulettes feacutecales Lithomoder

Horizon OF et OH au moins partiellement non zoogegravenes fibreux ou massifs Lithomor

22 Horizon OH absent OL (et OF) preacutesents Terre fine interstitielle microgrumeleuse(biomeacutesostructuration)Peyromull

Horizon OH preacutesent 23


23 Preacutesence drsquoun horizon OHzo Terre fin interstitielle microgrumeleuse (biomeacutesostructuration)Peyroamphimus

Terre fine interstitielle non biomeacutesostructureacutee 24

24 Terre fin interstitielle granulaire agrave base de boulettes feacutecales Peyromoder

Terr interstitielle absente Horizons OF et OH geacuteneacuteralement non zoogegravenes agrave structure fibreuseou massive Peyromor




Preacutesence drsquoun horizon holorganique H preacutedominant (Tourbe) 30



28 Preacutesence drsquohorizons de type OL et Ag Pas drsquohorizon OL ou OH Hydromull


29 Horizon OH absent ou mince transition diffuse avec Ag Hydromoder

Horizon OH eacutepais transition nette avec AgHydromor

30 Epaisseur de Hf gt 50 du total des horizons H Histosol fibrique

Epaisseur de Hm gt 50 du total des horizons H Histosol meacutesique

Epaisseur de Hs gt 50 du total des horizons H Histosol saprique







ANNEXE 5 FICHE DE RELEVEacute PHYTOSOCIOLOGIQUE





ReacutesumeacuteCe guide preacutesente une meacutethode pour la reacutealisation de releveacutes phytosociologiques de terrain Il suit leprotocole geacuteneacuteralement appliqueacute en France en preacutecisant certains aspects pratiques dans le butdrsquohomogeacuteneacuteiser les pratiques Il srsquoadresse agrave tous ceux qui travaillant au sein du Conservatoirebotanique national de Brest ou en collaboration avec lui souhaitent eacutetudier la veacutegeacutetation enreacutealisant des releveacutes phytosociologiques et dans la perspective de les mutualiser pour mieuxcomprendre et mieux nommer les groupements veacutegeacutetaux du Massif armoricain et de ses marges

Mots-cleacutes meacutethode phytosociologie veacutegeacutetation fiche de releveacute Conservatoire botaniquenational de Brest

Guide reacutealiseacute gracircce au soutien de


Conservatoire botanique national de Brest ndash Avril 2015 2




phytosociologiques

2015










SOMMAIRE

Sommaire 5

Introduction 7













V Bibliographie 25








INTRODUCTION

































































































III LE RELEVEacute
























































1 Stratification


























exemple 05 x 20 cm)











































1 2 3 4 5






































































2 Manteau externe








3 Ourlet externe




5 Ourlets internes




















1 Altitude


2 Topographie













3 Pente







4 Exposition



5 Luminositeacute














































7 Roche megravere







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phytosociologiques

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Sommaire 5

Introduction 7













V Bibliographie 25








INTRODUCTION

































































































III LE RELEVEacute
























































1 Stratification


























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1 2 3 4 5






































































2 Manteau externe








3 Ourlet externe




5 Ourlets internes




















1 Altitude


2 Topographie













3 Pente







4 Exposition



5 Luminositeacute














































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Sommaire 5

Introduction 7













V Bibliographie 25








INTRODUCTION

































































































III LE RELEVEacute
























































1 Stratification


























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1 2 3 4 5






































































2 Manteau externe








3 Ourlet externe




5 Ourlets internes




















1 Altitude


2 Topographie













3 Pente







4 Exposition



5 Luminositeacute














































7 Roche megravere







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Introduction 7













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INTRODUCTION

































































































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1 Stratification


























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1 2 3 4 5






































































2 Manteau externe








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1 Altitude


2 Topographie













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1 2 3 4 5






































































2 Manteau externe








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1 Altitude


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4 Exposition



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6 OF preacutesent7

OF absent Mull


Horizon OF = OFzo 8












































9 OF preacutesent10

OF absent 13


























































Horizons OH






Horizons A












On distingue

















6 OF preacutesent7

OF absent Mull


Horizon OF = OFzo 8












































9 OF preacutesent10

OF absent 13









































































6 OF preacutesent7

OF absent Mull


Horizon OF = OFzo 8












































9 OF preacutesent10

OF absent 13































































































9 OF preacutesent10

OF absent 13

































































9 OF preacutesent10

OF absent 13


















































































































