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Service Départemental d’ Incendie et de Secours du Var SDIS du VAR - Version 02 - Septembre 2012 GROUPEMENT FORMATION Incendie Niveau 2 Documentation stagiaire INC 2 1

GROUPEMENT FORMATION

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GROUPEMENT FORMATION

Incendie Niveau 2 Documentation stagiaire INC 2

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INC

Objectif général 2

2

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INC

Objectif général 2

Sommaire

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

A. GENERALITES SUR LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES

A1. Combustion et propagation Page 7 A2. Explosion Page 20 A3. Explosion de fumée et embrasement généralisé éclair Page 28 A4. Comportement et réaction au feu Page 29 A5. Procédés d’extinction Page 35 A6. Marche générale des opérations Page 42

B. RECONNAISSANCES

B1. Analyse de la zone d’intervention Page 57 B2. Reconnaissance d’un site d’intervention Page 61B3. Eléments à rechercher Page 64

C. DIRECTION D’UN SAUVETAGE

C1. Sauvetage lors des incendies Page 65 C2. Choix et direction d’un sauvetage Page 66

D. ALIMENTATION DE L’ENGIN POMPE ET ETABLISSEMENT

D1. Eléments d’hydraulique Page 68 D2. Ressources en eau Page 74 D3. Fonctionnement d'une pompe Page 77 D4. Besoins en eau Page 81

D5. Alimentation de l'engin pompe Page 82

E. METHODES ET TECHNIQUES D’ATTAQUE

E1. Méthodes d’extinction Page 87 E2. Méthodes de ventilation Page 91 E3. Feux en volume clos ou semi-ouverts Page 101 E4. Feux en milieu rural Page 102

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INC

Objectif général 2

E5. Feux de véhicule automobile Page 103 E6. Feux d’hydrocarbures Page 116 E7. Feux particuliers Page 123

F. PROTECTION, DEBLAI, SURVEILLANCE

F1. Protection des biens contre les incendies Page 124 F2. Déblai et surveillance Page 125

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INC

Objectif général 2

Objectif général

A la fin de la formation chaque stagiaire sera capable de :

Savoir

Connaître le phénomène du feu, son comportement, sa propagation ainsi que les techniques de lutte contre les incendies.

Savoir faire

Procéder à l’extinction de l’incendie en respectant la marche générale des opérations

Savoir être

Diriger et agir efficacement en ayant constamment en tête la sécurité du personnel sous ses ordres

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INC

Objectif général 2

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SDIS du VAR - Version 04 – Octobre 2012

1ère partie : Généralités sur la lutte contre les incendies

Objectif spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2 A1 COMBUSTION ET PROPAGATION

Introduction

L’ incendie est une combustion qui se développe de manière incontrôlée dans le temps et dans l’espace.

Le chef d’agrès, confronté à un incendie, doit parfaitement en maîtriser le comportement afin d’anticiper son évolution et d’empêcher sa propagation. A1.1Combustion

C’est une réaction chimique exothermique (dégagement de chaleur) entre un comburant (O² de l’air), un combustible (solide, liquide, gazeux) sous l’influence d’une énergie d’activation.

Le combustible est un corps chimique qui,

avant la combustion peut se trouver à l’état

solide, liquide ou gazeux.

Le comburant est un corps

chimique qui a la propriété de permettre la

combustion (O² contenu dans

l’air).

L’énergie d’activation est l’énergie nécessaire pour activer combustion.

Ses différentes formes sont :

• Energie mécanique Frottement, choc mécanique, compression. • Energie électrique Court-circuit, arc. • Energie biologique Fermentation, … • Energie calorique Chaleur, préchauffage (Exemple : chalumeau) • Energie chimique Catalyseur (Abaisse la barrière énergétique)

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SDIS du VAR - Version 04 – Octobre 2012

Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

A1.1.1 Différents types de combustion

Plusieurs classifications de la combustion sont possibles, mais deux paramètres sont essentiels et facilement remarquables:

- La vitesse de réaction de la combustion - La présence ou l’absence de flamme

���� Combustion Lente : C’est une réaction de combustion avec absence de flamme visible entraînant un faible

dégagement calorifique donc une faible élévation de température. Dans ce type de combustion la source d’ignition est extérieure à la réaction.

Exemple: une cigarette qui se consume. La formation de rouille est une réaction de combustion lente qui ne dégage pas de chaleur, elle n’est donc pas considérer comme une réaction intéressante pour les sapeurs-pompiers.

���� Combustion Spontanée :

C’est une combustion lente avec absence de flamme visible. Elle résulte d’un « auto-échauffement » du combustible. Celui-ci peut s’échauffer plus ou moins rapidement. La montée en température varie de quelques heures à plusieurs jours, elle est souvent niché au cœur du combustible ce qui rend ce phénomène particulièrement dangereux de part son caractère caché. Dans ce type de combustion la source d’ignition est propre à la réaction.

Exemple: Fermentation du foin.

���� Combustion Vive (rapide) : C’est une réaction qui entraîne un dégagement calorifique important. La combustion vive se

présente sous forme d’incandescence et/ou de flammes. C’est la combustion que le sapeur pompier rencontre le plus souvent lors de ses interventions.

Exemple d’un feu de forêt, de voiture...

���� Combustion Très vive (très rapide) : C’est l’embrasement entier d’un volume dans un temps très court. L’augmentation

volumique du mélange combustible exerce de fortes pressions. La vitesse de propagation est inférieure à la vitesse du son, on dit qu’il y a déflagration.

Exemple d’une mise à feu d’un chalumeau ,explosion de fumées …

���� Combustion Instantanée : C’est l’embrasement entier d’un volume dans un temps très court. L’augmentation

volumique du mélange combustible exerce de très fortes pressions. La vitesse de propagation est supérieure à la vitesse du son, on dit qu’il y a détonation.

Exemple d’un coup de fusil, bleve …

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Objectif spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2 A1.1.2 Produits de combustion

Ce sont des particules gazeuses, liquides et solides qui sont engendrées par la combustion d’un corps ou par la pyrolyse d’un solide organique. Ils peuvent être visibles (flammes, fumées, ...) ou être invisibles à l’œil c’est le cas notamment de certains gaz (CO,...). Ils sont généralement mesurés en % ou en ppm dans l’air ambiant. Ils peuvent être combustibles s’ils proviennent d’une combustion incomplète ou incombustible. A1.1.3 Combustion complète

On dit qu’une combustion est complète lorsque les produits qui en sont issue ne peuvent plus réagir avec le comburant, ils sont incombustibles. Lors des incendies les sapeurs pompiers sont très rarement exposés à une combustion complète. Une combustion complète permet d'obtenir la quantité maximale d'énergie disponible par une substance et cette énergie est définie comme étant le pouvoir calorifique. A1.1.4 Combustion incomplète

On dit qu’il y a combustion incomplète lorsque les produits qui en sont issue peuvent encore réagir avec le comburant, ils sont encore combustibles. Elle peut être causée par un manque d’apport de comburant (feux en espace clos ou semi-ouvert), ou par un temps d’exposition trop faible d’un combustible à une température rendant la combustion possible. C’est la forme de combustion la plus souvent rencontré par les sapeurs pompiers.

A1.1.5 La fumée

La fumée est l’ensemble visible des particules solides et/ou liquides en suspension dans

les gaz, résultant d’une combustion ou d’une pyrolyse.

La fumée présente 5 DANGERS.

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

A1.1.6 C.O.M.I.X

� La fumée est chaude : La plus grande partie de la chaleur est emportée dans le panache de fumées par convection. Cette fumée étant très chargée en particules solides (suies) et très chaude, elle va émettre un rayonnement thermique. Ces flux rayonnés peuvent enflammer des combustibles se trouvant à leur proximité.

� La fumée est opaque : La présence de solides (suies) ou d’aérosols (gouttelettes) dans la fumée provoque un écran qui empêche de voir. Lorsque les fumées sont particulièrement épaisses, la visibilité se réduit à quelques centimètres. L’obscurité est totale au point que l’on ne voit même pas le faisceau de la lampe torche tenue à la main. Les sons sont assourdis ce qui perturbe la perception des voix, des bruits et l’appréciation des distances. Dans ces conditions le porteur est totalement aveugle et malentendant ce qui rend sa progression très difficile.

� La fumée est mobile : La température élevée des gaz de combustion rend son déplacement vertical très rapide, d’autant plus rapide que sa température est élevée. Son caractère gazeux lui donne la faculté de se répandre absolument partout. Elle s’insinue par tous les orifices qu’elle rencontre (porte ouverte, gaine de V.M.C., etc.). On retrouve de la fumée dans des pièces éloignées de la pièce origine du feu, en particulier au-dessus du volume sinistré (notamment dans les combles où arrivent les gaines de V.M.C., les gaines techniques,...).

� La fumée est inflammable, voire explosive : Résultant d’une combustion incomplète, elle est chargée en produits de combustions qui peuvent être inflammable, voir explosif (CO à 125000ppm ou 12,5%)

� La fumée est toxique : Leurs teneurs en oxygène sont très réduite, elles sont chargées des divers composés extrêmement toxique (monoxyde de carbone CO, cyanure d’hydrogène HCN, chlorure d’hydrogène HCl). Leurs températures (plusieurs centaines de degrés) rendent le milieu irrespirable.

A1.1.7 Facteurs influençant la vitesse de combustion

���� Etat de division de la matière : Plus la surface de contact entre le combustible et le comburant est importante, plus la vitesse de réaction est rapide.

Exemple : pour une même masse, un tas de copeaux s’enflamme plus vite qu’une bûche.

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

���� La disposition de la matière et des matériaux : La vitesse de réaction dépend de la disposition des matériaux dans l’espace et de leurs interactions avec d’autres éléments.

Exemple : une feuille de papier en position verticale s’enflamme plus facilement qu’une feuille en position horizontale

���� La température : L’ influence de la température sur la vitesse de réaction est exponentielle. Plus l’incendie prend de l’ampleur, plus la vitesse de réaction est rapide.

A1.1.8 Combustion des gaz

La combustion d’un gaz ne peut s’effectuer qu’à deux conditions : - Le mélange combustible/comburant doit être dans des proportions suffisantes. - L’énergie d’activation doit être suffisante. (Voir objectif spécifique A2)

A1.1.9 Combustion des liquides Ce sont les vapeurs émises par les liquides inflammables qui s’enflamment dans certaines conditions de températures et de pressions. Lorsque les vapeurs atteignent un mélange gaz combustible/comburant compris entre la LIE et la LSE, l’apport d’une énergie d’activation les enflamme.

���� Point éclair : C’est la température à laquelle un hydrocarbure émet suffisamment de vapeurs combustibles pour que le mélange avec l’air soit inflammable avec l’apport d’une flamme pilote. Au retrait de cette flamme la combustion cesse. Il s’agit d’une plage de température très fine en dessus de laquelle on rencontre le point d’inflammation.

���� Point d’inflammation : C’est la température à laquelle un hydrocarbure émet suffisamment de vapeurs combustibles pour que le mélange avec l’air soit inflammable avec l apport d’une flamme pilote. (1 à 3° supérieurs au point éclair). Au retrait de cette flamme la combustion continue.

Liquide Température

Gazole 70°C

Essence - 43°C

Huile tournesol 310°C

Alcool 13°C

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SDIS du VAR - Version 04 – Octobre 2012

Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

���� Le point d’auto inflammation : C’est la température à laquelle un hydrocarbure émet suffisamment de vapeurs combustibles pour que le mélange avec l air s’enflamme spontanément, sans apport de flamme pilote.

Exemple : Le moteur diesel fonctionne par auto inflammation. Ce sont les vapeurs de gazole mélangées à l’air qui s’échauffent lorsqu’elles sont comprimées, jusqu’à atteindre leur point d’auto inflammation.

A1.1.10 Combustion des solides

La combustion des solides est plus complexe que celle des gaz ou des liquides mais présente malgré tout quelques similitudes. Ce ne sont pas les solides qui brûlent mais les gaz de décomposition émis par ces derniers lorsqu’ils atteignent certaines températures.

� Pyrolyse : C’est la décomposition d’un composé organique par la chaleur. Un composé organique à quelques exceptions prés est un composé qui renferme au moins un atome de carbone lié à un au moins un atome d’hydrogène. Cette décomposition intervient même en l’absence de comburant.

� Poussières : Le chef d’agrès doit en permanence être vigilant face au danger occasionné par les poussières des solides combustibles. En faible quantité, les poussières en dispersion peuvent avoir un effet détonant dévastateur.

A1.1.11 Puissance thermique

� Puissance Thermique : C’est la quantité de chaleur dégagée pendant une unité de temps lors d’un incendie. Cette chaleur dépend du potentiel calorifique et est exprimée en MW. (Rappel 1watt = 1joules/seconde).

� Potentiel calorifique : C’est la quantité de chaleur totale susceptible de se dégager par la combustion de l’ensemble des éléments combustible se trouvant dans un local, ramené à une unité de surface. Elle s’exprime en MJ/m². C’est la charge calorifique ramenée à la surface.

Liquide Température Gazole 260°C

Essence 250°C Huile tournesol 450°C

Alcool 420°C

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2 Exemple :

� Pouvoir calorifique : C’est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de 1 kg de combustible solide

ou liquide, ou de 1 m3 de gaz.

Il s’exprime généralement en MJ/kg ou parfois MJ/m³ pour les gaz.

Exemple :

� Charge calorifique : C’est la quantité de chaleur susceptible de se dégager par la combustion de tous les éléments d’un volume. Elle s’exprime en MJ.

� Débit calorifique : C’est la quantité de chaleur produite par une unité de temps pour la combustion de l'unité de masse d'un combustible. Elle s’exprime en kJ/kg/s ou W/kg

� Puissance d’un Embrasement Généralisé Eclair : La puissance d’un EGE peut varier de 3MW à 10MW

Exemple : Puissance moyenne dégagée lors d’un EGE

Pièce bâtiment ou activité

Potentiel calorifique (MJ/m²)

Cuisine 310

Chambre 570

Hôtel 310

Bibliothèque 1500

Combustible Pouvoir calorifique (MJ/kg)

Bois 17

Polystyrène 40

Méthane 55

Hydrogène 125

Phénomène PUISSANCE MOYENNE (MW) EGE 6 à 7

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2 Exemple : Puissance absorbée par une DMR 500 et la LDT

Lance en jet diffusé d’attaque PUISSANCE ABSORBE (MW) DMR 500 à 500l/mn 6

DMR 150l/mn 2

DMR 40l/mn 0,5

Une valeur importante du potentiel calorifique est une condition nécessaire mais non

suffisante pour avoir des feux violents ou dangereux. La deuxième condition est l’apport d’air. Au plus l’arrivée d’air est conséquente au plus l’embrasement va se développer rapidement.

C’est la raison pour laquelle le porte lance doit rapidement maîtriser le sinistre. Il doit se retirer dès qu’il constate que sa lance n’arrive pas à absorbée l’énergie développé par l’incendie. A1.1.12 Les classes de feux

La norme européenne, NBN EN2/A1:2005, range les feux en cinq classes qui se définissent par la nature du combustible. Ces classes sont différenciées par les lettres A, B, C, D et F :

classes Dénomination Combustibles

Feux de matériaux solides Bois, papier, tissu, carton, PVC, etc...

Feux de liquides ou de solides liquéfiables

Essence, pétrole, huiles, solvants, alcools, peintures, polystyrène, etc.….

Feux de gaz Méthane, butane, propane, gaz naturel, gaz manufacturé

Feux de métaux limaille de fer, poudre d’aluminium, poudre de magnésium, sodium, etc.…

∗∗∗∗

Feux d'huiles et graisses végétales ou animales (Auxiliaires de cuisson)

Huiles, graisses alimentaires végétales et animales sur les appareils de cuisson.

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2 ∗∗∗∗Les agents d'extinction de classe B ne sont pas totalement efficaces sur les feux d'huiles et de

graisses de cuisson. Ces derniers prennent feu par auto-inflammation à des températures de l'ordre de 350 à 450 °C tandis que les feux de classe B s'enflamment généralement dès la présence d'une flamme à une température qui correspond à leur point d'éclair qui est nettement plus basse (≈250°C). De plus la durée de fonctionnement d'un extincteur de classe F doit atteindre environ 40 s ce qui est une durée d'éjection nettement plus importante que celle des extincteurs classiques et doit donc répondre à l'essai diélectrique de 35kV. D'où la création d'une nouvelle classe de feu F. A1.1.13 Causes des incendies

En France, un incendie domestique survient toutes les deux minutes, provoquant la mort de plusieurs centaines de personnes par an. 70% des incendies meurtriers surviennent la nuit.

Force est de constater que l’origine de la plupart des incendies est de facteur humain :

� Malveillance :

Incendie criminel ; violences urbaines...

� Négligence :

Conduit de cheminée non ramoné ; Friteuse laissée sur le feu...

� Imprudence :

Plusieurs appareils électriques branchés sur la même prise ; Installation électrique non conforme ; Fumer au lit ; Enfants laissés seuls avec allumettes ou briquet à leur portée ; Etc.

Lorsque le facteur humain n’est pas mis en accusation, les incendies peuvent être de :

� Causes naturelles :

Foudre ; fermentation des fourrages...

� Energétiques :

Arcs électriques ; électricité statique...

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Objectif spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

A1.2 Propagation A1.2.1 Modes de propagation

� Rayonnement : Tout corps en combustion émet de l’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques. Ce rayonnement élève la température des combustibles situés à proximité jusqu’à ce que ceux-ci émettent des gaz combustibles qui s’enflamment à leur tour. Aucun contact entre la flamme et le combustible.

� Convection : C’est un mouvement ascendant de gaz chauds issus de la combustion. En effet lorsque la température d’un gaz s’élève sa densité diminue, c’est ce qui entraine la diffusion verticale des fumées. Leur température pouvant atteindre les 600°C, elles transfèrent leur énergie tout au long du parcours qu’elles empruntent et créent un échauffement des combustibles situés à leurs proximités jusqu’à ce qu’ils s’enflamment à leur tour. Cette propagation peut se faire verticalement ou horizontalement si les gaz rencontrent un obstacle.

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

� Déplacement des substances en combustion : La propagation intervient par déplacement d'objets enflammés. Elle est due à plusieurs phénomènes tels qu'une explosion, un transport de flammèches en feux de forêts, une chute d'objets incandescents, un écoulement de liquide en feu. Ces distances de propagation peuvent survenir à des espaces assez lointains du foyer initial.

� Conduction : La conduction thermique est un transfert d’énergie d'une région de température élevée vers une région de température plus basse. Le passage d’énergie se fait par la matière même du corps par le phénomène de diffusion moléculaire, du côté exposé vers le côté isolé de la source de chaleur. Si le côté isolé est en contact avec un matériau combustible il va pouvoir l’échauffer et donc lui permettre d’émette à son tour des vapeurs inflammables. Aucun contact entre la flamme et le combustible.

A1.2.2 Influence de l’environnement sur la propagatio n

L’environnement joue un rôle essentiel quant au risque et à la vitesse de propagation d’un incendie. � Propagation d’un feu en milieu clos ou semi–ouvert : La propagation d’un feu en milieu clos est directement liée à la structure du bâtiment, à la charge calorifique des locaux et à l’apport d’air frais.

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Objectif

spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2 - Propagation dans un bâtiment ancien : Ces bâtiments n’étant pas soumis à la réglementation actuelle, le risque de propagation d’un incendie est très important. Le feu se développe librement et rapidement par un apport massif de comburant. Ce développement anarchique est provoqué par la faible résistance au feu (simple vitrage, portes non coupe feu), la forte réaction au feu des matériaux utilisés (escaliers en bois..), l’absence de prévention (escaliers non en cloisonnés, non désenfumés...) et la charge calorifique importante de ces locaux. Les matériaux combustibles qu’ils renferment sont souvent très vieux et très sec, ils favorisent l’embrasement généralisé éclair. - Propagation dans un bâtiment récent : Ces bâtiments étant soumis à la réglementation font que la forte résistance au feu (double vitrage, cloisons et portes coupe-feu…), la faible réaction au feu des matériaux utilisés (escaliers en béton..), la présence de prévention (escaliers en cloisonnés, désenfumés…) et la charge calorifique importante des locaux, un incendie ne se développe pas librement par manque de comburant. Le risque de propagation est retardé par contre ils favorisent le phénomène d’explosion de fumées. � Propagation d’un feu en milieu ouvert : La propagation d’un feu en milieu ouvert, notamment le feu de forêt, est directement lié au relief à la végétation et aux conditions météorologiques. - Propagation d’un feu en milieu rural ou isolé : Les feux en milieu ruraux prennent généralement très vite de l’importance pour diverses raisons qui sont souvent additionnées les une aux autres. L’isolement est un critère important qui est responsable de plusieurs points défavorables. En effet il peut causer une alerte tardive du fait que le sinistre n’est pas exposé à beaucoup de passage. Les délais de routes très important due à l’éloignement des centres d’incendie et à leur fonctionnement en astreinte. La permanence de l’eau est un élément difficile à maitriser. Les points d’eau règlementaires ou suffisants pour mener à bien l’intervention sont rares et il faut parfois se débrouiller avec les réserves voire les cours d’eaux situés à proximité ce qui monopolise engin et personnel. L’utilisation de dévidoir automobile et le renfort en gros porteur est une solution recommandé mais qui est longue à mettre en place. La structure des bâtiments est également un facteur important à prendre en compte. On est confronté dans la plupart des cas à des charpentes et des bardages métalliques ou bois. La diversité et le volume des matières rencontrées génèrent souvent de gros sinistres. Les stocks de matière organique (paille, foin, bois,…) demande de part leur volume beaucoup d’eau et l’addition d’engin de travaux public pour assurer leur extinction vers une attaque, combiné avec de la protection. Le sapeur pompier doit également penser au stockage d’hydrocarbure nécessaire au fonctionnement des différentes machines agricoles et aux divers engrains et produits phytosanitaires qui pourraient réagir avec l’eau d’extinction.

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Objectif spécifique INC

Combustion et propagation

A1 2

Le premier engin sur les lieux, risque de le rester longtemps et devra faire des choix stratégiques qui le mèneront souvent La part du feu est de rigueur et l’évacuation des animaux, engins et toutes choses de valeur proche de l’incendie est primordiale. La superficie du sinistre peut être très importante et son développement va être d’autant plus conditionné par la météorologie. Le premier chef d’agrès devra également tenir compte de l’environnement proche du sinistre, notamment des espaces boisées et devra anticiper la demande de renforts adaptés. - Les conditions météorologiques Le vent accélère la propagation en augmentant l’apport d’oxygène, en rabattant les flammes sur le combustible, en modifiant la direction de l’incendie et en transportant des particules incandescentes. De plus, il influence voir rend inefficace l’action de la ventilation par pression positive dans le cas ou il est contraire au sens de poussé. Le chef d’agrès veillera autant que faire se peux à utilisé la VPP dans le même sens que le vent présent. A1.2.3 Effets de la propagation des incendies � Occupants et sapeurs pompiers Les différents retours d’expériences des incendies dramatiques montrent que la plupart des victimes sont mortes par asphyxie et, pour une part non négligeable par défenestration. L’énergie thermique dégagée lors d’un incendie peut affaiblir la résistance au feu des matériaux de construction et occasionner l’effondrement des bâtiments sur les occupants, et sur les sapeurs pompiers ou bloquer l’itinéraire de repli. � Economie Un incendie non maîtrisé peut engendrer la fermeture d’une industrie, mettant en danger sa survie et pouvant occasionner un désastre économique ou écologique. Conclusion Le chef d’agrès qui arrive en premier sur un incendie doit tout mettre en œuvre pour que la situation qu’il découvre à son arrivée ne puisse pas empirer. Si ses moyens humains et matériels ne lui permettent pas de faire une extinction rapide, toutes ses actions doivent être axées pour éviter la propagation.

Ce sont les éléments de la reconnaissance qui vont permettre au chef d’agrès de mettre en place son idée de manœuvre.

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2 A2 EXPLOSION A2.1 Définitions Selon la vitesse de déplacement de la flamme, 2 types d’explosions sont possibles : � La déflagration

La vitesse de déplacement est inférieure à la vitesse du son. (≤340m/s) � La détonation

La vitesse de déplacement est supérieure à la vitesse du son. (≥340m/s) A2.2 Typologies des explosions A2.2.1 Mélanges explosifs et détonants � Forme:

- Solides - Liquides - Pâteuses ou gélatineuses � Risque:

- Présentent un risque de réaction exothermique avec développement rapide de gaz ; - Détonent, déflagrent rapidement ou sous l’effet de la chaleur, explosent en cas de confinement partiel, même sans intervention d’oxygène atmosphérique. A2.2.2 Explosions de poussières

Les conditions à réunir pour une atmosphère explosive

Source d’inflammation

Confinement

Atmosphère

Poussières inflammables Comburant dans

l’atmosphère

explosive

Poussières en suspension

Concentration des poussières dans le domaine explosible

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2 � Nature des poussières susceptibles d’exploser Les poussières végétales: liège, bois, fibres textiles, etc.… Les poussières alimentaires: farines, céréales, lait en poudre, etc.… Les poussières métalliques: aluminium, etc.… Les poussières diverses (industrielles): caoutchouc, soufre, matières plastiques, etc.… � Conduite à tenir en cas de risque d’explosion Pulvérisation d’eau dans l’atmosphère explosive en jet diffusé afin d’humidifier l’atmosphère et fixer les poussières ; Supprimer la source d’inflammation potentielle : chaleur, flamme, étincelle, etc.… Ventilation en partie haute, ou inertage ;

A2.2.3 Réactions chimiques Une réaction chimique est l’ensemble des phénomènes qui engendre les transformations de substances chimiques. C’est la transformation de REACTIFS en PRODUITS. Une réaction est endothermique lorsqu’elle absorbe de l’énergie, ou exothermique lorsqu’elle en dégage. Les causes sont diverses : � L’apport d’eau : En présence d’eau, les substances hydro réactives vont générer des gaz inflammables et présenter un risque d’explosion. Ex : carbure de calcium, sodium, potassium, phosphore � Les mélanges : Certaines substances ne doivent être mélangées au risque de générer des gaz inflammables, voire une violente explosion. Ex : peroxyde d’hydrogène + hydrocarbures � Les chocs, apport d’énergie : Certaines substances sont très sensibles au moindre choc mécanique ou thermique. Ex : peroxyde d’hydrogène + hydrocarbures

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2 Ce genre de réactions chimiques explosives met en jeu des matières généralement instables, présentes dans des environnements bien particuliers (imprimerie, aéronautique, industries, etc.…). Dans la reconnaissance, la recherche d’informations concernant le type de feu et les substances exposées, est une étape déterminante pour éviter ces réactions chimiques et prévenir du risque d’explosion : - dresser une liste des substances exposées à l’incendie ; - s’assurer de leur compatibilité avec l’eau d’extinction ; - suivre les précautions inscrites sur les emballages ou les fiches de données sécurité ; - protéger toutes ces substances du rayonnement ; - limiter leur manipulation et déplacement ; - empêcher toute contamination avec une autre substance.

A2.2.4 Définition

� B.L.E.V.E (Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion) C’est une vaporisation violente à caractère explosif consécutive à la rupture d’un réservoir contenant un gaz liquéfié en ébullition. Ce gaz est soumis à une température significativement supérieure à sa température normale d’ébullition, à la pression atmosphérique. Les effets sont principalement thermiques (boule de feu), de surpression (onde de choc) et effets missiles (projections de débris et d’objets). � U.V.C.E (Unconfined Vapour Cloud Explosion) C’est une explosion d’un nuage de gaz en milieu non confiné. Suite à une fuite de gaz combustible, le mélange du gaz et de l’air peut former un nuage inflammable qui, en rencontrant une source d’allumage, peut exploser. � BACKDRAFT (explosion des fumées) C’est l’explosion des fumées surchauffées accumulées dans un volume clos, explosant lors d’un apport d’air.

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2 A2.3 Explosibilité, explosivité et explosimètrie A2.3.1 Explosibilité et explosivité

Lors d’un incendie, les matériaux en combustion vont libérer toutes sortes de gaz, dont

certains sont inflammables. Ces derniers, combinés à l’oxygène de l’air, forment un mélange explosible qui ne sera explosif que lorsque le mélange air/gaz inflammable sera en proportion convenable pour qu’il y ait une réaction d’oxydation violente.

Cette proportion, où la concentration

air/gaz inflammable est propice à l’explosion, se situe entre les limites inférieure et supérieure d’explosivité (LIE et LSE) du gaz inflammable concerné et se nomme plage d’explosivité (PE).

• Limite inférieure d’explosivité : limite en dessous de laquelle la concentration de gaz dans

l’air, est trop faible pour qu’il y ait une réaction du mélange en présence d’une énergie d’activation.

• Limite supérieure d’explosivité: limite au-dessus de laquelle la concentration de gaz dans l’air, est trop importante pour qu’il y ait une réaction du mélange en présence d’une énergie d’activation.

Attention, au-delà de la LIE, lors de la ventilation, il y aura obligatoirement passage en plage d’explosivité.

A2.3.2 Explosimètrie

� L’explosimètre

C’est un appareil portatif, utilisé par les sapeurs pompiers pour détecter la présence d’un mélange explosible.

Il permet de déterminer la quantité de gaz présent entre 0% et 100% de la LIE et de déclencher des alarmes sonores et visuelles lorsque les seuils prédéterminés sont atteints pour un gaz donné. Ce gaz de calibration et le méthane pour les appareils en service au SDIS 83.

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2

Détecteurs multi gaz avec cellule explosimètre en service au SDIS 83. (au 01/10/2012) :

Gasalert Micro5 Gasalert Quattro

Les règles d’utilisation techniques sont décrites dans les manuels des appareils :

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2

A2.4 Règles d’utilisation de l’explosimètre A2.4.1 A la prise de garde : - Vérifier la présence de l’appareil et de ses accessoires ; - Mettre l’appareil en fonction ; - Vérifier le niveau de charge des accus ;

Connaître le gaz étalon. (Méthane LIE ≈ 5% pour les BW Gas Alert Micro5 et Quatro) - Connaître les seuils d’alarmes de l’appareil utilisé : Alarme n°1 = 10% LIE METHANE ou 25% LIE BUTANE/PROPANE Alarme n°2 = 20% LIE METHANE ou 50% LIE BUTANE/PROPANE

Attention LIE Butane et propane ≈ 2% donc quand le micro5 affiche 40% (pour l’appareil méthane) on est en réalité à 100% si on est en présence de butane ou de propane.

A2.4.2 Avant les opérations : - Mettre obligatoirement l’appareil dans sa housse de protection ; - Prendre les accessoires de prélèvement à distance ; - Prendre la bombe aérosol d’eau savonneuse pour localisation de la fuite ; - Mettre l’explosimètre en fonction en atmosphère saine, à l’extérieur de la zone de danger (attention à la phase d’autoréglage de certains appareils à la mise en route, le point zéro pourrait se voir modifié). A2.4.3 Pendant les opérations : La détection des gaz doit se faire suivant leur densité par rapport à l’air (Densité de l’air d =1) :

Type de GAZ Plage d’explosivité Densité Méthane 5 à 15% 0,5 Butane 1,9 à 8,5% 2 Propane 2,2 à 9,5% 1,5

CO 12,5 à 74% 0,96

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2 Précautions d’emploi : S’assurer en premier lieu que les mélanges soient bien air/gaz. (L’explosimètre utilise l’oxygène de l’air pour sa fonction d’oxydation catalytique) : - Se renseigner auprès du COS pour l’utilisation de l’explosimètre (produits pouvant détériorer l’appareil) ; - Ne pas aspirer de liquide lorsque l’on utilise le kit de prélèvement à distance ; - Attention à des mélanges avec de la poussière (obturation du filtre d’entrée) ; - Attention aux mélanges à hautes températures (indications faussées) ; - Ne pas aspirer des fumées (dépôts de cendres et de goudrons sur les filtres). A2.4.4 Après les opérations : - Reconditionner l’explosimètre et ses accessoires ; - Mettre l’explosimètre en charge ;- Signaler tout problème particulier rencontré au responsable de la maintenance

A2.5 Gestion du risque A son arrivée le chef d’agrès prendra en compte les éléments suivants : A2.5.1 Appréciation de la situation (Reconnaissance des lieux et des risques potentiels) Activité du site, présence ou non de matières dangereuses, stockage, mesures d’explosimétrie. Il procèdera, suite à cette reconnaissance, aux premières mesures conservatoires : A2.5.2 Délimitation d’un périmètre de sécurité à prio ri : En prenant compte les facteurs suivants : - La météo : (Vent, chaleur, pluie.). - Les risques relatifs : (Stockage en extérieur, confinement, enclavement). A2.5.3 Suppression du risque : En procédant au barrage ou à la coupure d’alimentation des fluides (électricité, gaz, fioul). A2.5.4 Ventilation des locaux : En respectant les enseignements de la lecture du feu. .

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Objectif

spécifique INC

Explosion

A2 2

A2.6 NIO PROCEDURE PGR / PGC Voir annexe 1 A2. NTO 155 Voir annexe 2

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Objectif

spécifique INC

Explosion de fumée et embrasement généralisé éclair A3 2

A3 PHENOMENES THERMIQUES (EXPLOSION DE FUMEES ET

EMBRASEMENT GENERALISE ECLAIR)

Se reporter au Guide Nationale de Référence des phénomènes thermiques d’explosion de fumées et

d’embrasement Généralisé éclair.

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A4 COMPORTEMENT ET REACTION AU FEU

La prévention distingue deux notions importantes dans le domaine des incendies de bâtiments : la réaction et la résistance au feu des matériaux. En France deux normes sont utilisées en parallèle, qui sont la norme française et la norme européenne. A4.1 Comportement au feu des matériaux de construction A4.1.1 Réaction au feu des matériaux de construction La réaction au feu des matériaux de construction et d’aménagement correspond à l’aptitude d’un combustible à contribuer au développement du feu. Ex : les panneaux de bois, d’acier, de plâtre, les revêtements muraux, de sol, les peintures… La réglementation considère plusieurs aspects :

- La quantité de chaleur dégagée au cours de la combustion ; - La présence ou l’absence de gaz inflammables ;

- La production de fumée ;

- La production de gouttes ou débris enflammés.

La réaction au feu est exprimée sous forme d’un classement déterminé en laboratoire et variant en fonction du pouvoir calorifique. La classification française s’applique pour les aménagements intérieurs (mobiliers, meubles, rideaux,....).

Objectif spécifique INC

Comportement et réaction au feu

A4 2

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M 0 : incombustible (pas de décomposition) M 1 : non inflammable (décomposition sans flamme, sans émission sensible de chaleur, sans dégagement appréciable de gaz combustibles) M 2 : difficilement inflammable (combustion cesse immédiatement à la suppression de la source de chaleur) M 3 : moyennement inflammable (combustion continue un instant après la suppression de la source de chaleur, puis cesse spontanément) M 4 : facilement inflammable (combustion continue jusqu’à la destruction totale même après la suppression de la source de chaleur)

� Exigences réglementaires E.R.P. D’une manière générale, les aménagements intérieurs dans les locaux recevant du public doivent respecter les réactions au feu suivantes : CLASSIFICATION EUROPENNE EUROCLASSES 2 ensembles de produits de construction, 7 classes pour chaque

• Sols classés en A1fl, A2fl, Bfl, Cfl, Dfl, Efl, Ffl

• autres Produits classés en A1, A2, B, C, D, E et F

2 classes additionnelles

• Contribution Fumigène S1, S2, S3

• Chute de Matières Enflammées d0, d1, d2

Remarque : • Pas de classes additionnelles pour A1 et A1FL • Sols uniquement s1 et s2

Classements M et Euro classes comparés

Objectif spécifique INC

Comportement et réaction au feu

A4 2

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A4.1.2 Résistance au feu des éléments de constructio n

La résistance au feu des éléments de construction qualifie leur aptitude à conserver leur rôle isolant et / ou porteur durant le temps nécessaire à l’évacuation des occupants et la lutte contre le feu et ce malgré l’action de l’incendie des matériaux. Ex : planchers, murs, cloisons, portes, poteaux, poutres… Pour classer les éléments de construction, la réglementation tient compte des critères suivants :

- La résistance mécanique sous charge ; - L’étanchéité aux flammes et aux gaz chauds ou inflammables ; - L’isolation thermique.

En fonction du rôle que l’élément peut être amené à jouer au cours d’un incendie, des critères d’efficacités en termes de résistance au feu sont définis en classification française par: � Qualitatifs : • La Stabilité au feu (SF) • Le degré Pare flamme (PF) • Le degré Coupe-feu (CF) SF : Résistance mécanique sous charge PF : Résistance mécanique sous charge plus étanchéité aux flammes et aux gaz chauds CF : Résistance mécanique sous charge plus étanchéité aux flammes et aux gaz chauds plus isolation thermique � Quantitatifs : La résistance au feu s’exprime au moyen de neuf degrés de ¼ d’heure à 6 heures :

¼ d’h, ½ d’h, ¾ d’h,1h, 1h30, 2h, 3h, 4h, 6h. Un matériau est ainsi classé coupe-feu deux heures (CF 2 h), stable au feu une demi-heure (SF1/2 h), etc.

Objectif spécifique INC

Comportement et réaction au feu

A4 2

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En fonction du rôle que l’élément peut être amené à jouer au cours d’un incendie, des critères d’efficacités en termes de résistance au feu sont définis en classification européenne. Resistance mécanique symbolisé R Stabilité des éléments de construction. Faculté à supporter les charges.

Etanchéité flammes et gaz symbolisé E Non émission de gaz chauds ou inflammables sur la face non exposée pendant une durée de 20 s avec flamme pilote. Isolation thermique symbolise I Température inférieure à 140 en moyenne sur la face non exposée. Classement européen � Symboles Qualitatifs R Capacité Portante. (SF) E Étanchéité au Feu. (PF) I Isolation Thermique. (CF) W Rayonnement (Porte Vitrée). S Passage des Fumées (clapet). � Quantitatifs Les degrés de performance sont exprimés cette fois en minute 15min; 30min; 45min; 60min; 90min; 120min; 180min; 240min; 360min.

Objectif spécifique INC

Comportement et réaction au feu

A4 2

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A4.2 Choix liés au comportement et à la stabilité au feu

L’analyse que fait le chef d’agrès au cours de sa reconnaissance doit lui apporter des réponses

aux questions suivantes :

- Est-ce que la structure du bâtiment possède une stabilité au feu suffisante pour pouvoir utiliser les communications existantes ?

- Quels sont les itinéraires de repli pour son personnel ? - Quels sont les moyens à sa disposition afin de créer une ventilation naturelle ou dois-il

prévoir des moyens de ventilation mécanique ? - Où dois-je placer mes moyens hydrauliques pour conserver la stabilité du bâtiment ? - Sur quels éléments de la construction peut-il compter de manière certaine ? - Par où se fera la propagation et sera-t-elle rapide ? - La réaction au feu de l’élément combustible nécessite-t-elle un moyen et un mode

d’extinction particulier ? Cette liste de questions est non exhaustive et doit être complétée par chacun en fonction de l’intervention. A4.2.1 Les accès et cheminements Ils doivent être choisis parmi des communications offrant une bonne stabilité au feu. Les intervenants ne doivent pas pouvoir être piégés par l’effondrement ou l’embrasement des communications empruntées. Pour cela, il est impératif de définir l’itinéraire de repli et l’itinéraire de secours. � L’itinéraire de repli : il s’agit de l’itinéraire d’accès normal. � L’itinéraire de secours : il s’agit d’une issue de secours pour les équipes engagées dans un bâtiment et située autant que possible sur une façade opposée à l’accès normal. Si le sinistre se situe en étage, l’itinéraire de secours doit être constitué par une échelle aérienne. A4.2.2 Attaque du foyer principal ou part du feu Les attaques doivent en priorité être menées par l’intérieur des bâtiments si les communications le permettent. Le choix des points d’attaque doit être lié à l’analyse que le chef d’agrès a pu faire du bâtiment. � Si un local possède des murs coupe-feu :

- Pas de risque immédiat de propagation du feu par les flammes ; - Le feu est contenu par la structure même du local ; - Les missions premières seront donc les attaques des foyers principaux, en respectant les conduites à tenir en cas de signes annonciateurs de phénomènes thermiques.

Objectif spécifique INC

Comportement et réaction au feu

A4 2

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� Si le feu est en propagation libre : - Le chef d’agrès devra faire la part du feu (cf. : partie attaque de la MGO) ; - Les attaques devront alors s’appuyer sur des cloisons, des planchers ou des murs coupe-feu pour renforcer leurs propriétés mécaniques et éviter tout risque de propagation. La mission devra ensuite évoluer vers l’attaque du foyer principal. L’attaque du foyer principal ainsi que la part du feu sont souvent menée de front. Dans ce cas le Chef d’Agrès doit s’assurer que les binômes chargés d’éviter la propagation n’attaquent surtout pas le foyer principal. Cela inverserait le tirage et risquerait de brûler les binômes chargés de l’attaque du foyer principal. (Cas d’une lance sur échelle, dont la mission sur un feu d’appartement est d’enrayer la propagation verticale en opposant un rideau d’eau).

A4.2.3 Choix des points d’attaque Les binômes d’attaque doivent être positionnés sur et sous des éléments offrant une bonne stabilité au feu, les préservant de tout effondrement (positionnement sur une dalle béton, dans l’encadrement d’une porte d’un mur porteur, etc.…).

Binôme à l’attaque

Proscrire l’accès à l’intérieur des structures métalliques, limiter le temps d’intervention sous les structures de faible résistance (bois, P.V.C).

A4.2.4 Les sauvetages

Si la réaction au feu des communications existantes est dangereuse (propagation rapide, production importante de fumées, de gouttes enflammées, de fonte du matériau) ou leur résistance est mauvaise, alors les sauvetages et mises en sécurité doivent s’effectuer par l’extérieur. Il va de même pour les personnes bloquées au sein d’une structure dont la résistance au feu n’est pas garantie. Celles-ci devront rapidement être mises en sécurité dans une structure résistante au feu en attendant d’effectuer leur évacuation définitive.

Objectif spécifique INC

Comportement et réaction au feu

A4 2

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A5 LES PROCEDES D’EXTINCTION Rappels La réaction générale de combustion peut être résumée de la façon suivante : COMBUSTIBLE + COMBURANT = GAZ + FUMEE + CHALEUR + LUMIERE A5.1 Le tétraèdre du feu La lutte contre l’incendie se résume à une action sur les éléments du tétraèdre du feu Les radicaux libres sont une espèce chimique naturellement instables car possédant un ou plusieurs électrons célibataire. Si l’on porte une action de manière à piéger ces radicaux la réaction chimique de combustion s’arrête. A5.2 Différents agents extincteurs A5.2.1 L’eau C’est l’agent extincteur le plus utilisé par les sapeurs-pompiers car il est relativement : - Abondant ; - Economique ; - Pratique d’emploi ; - Efficace � Inconvénients : - apport d’une surcharge au bâtiment. - conductivité de l’électricité. - gel en cas de température négative. - dégâts supplémentaires causés sur les biens. - risques de pollution due à l’écoulement des eaux d’extinction. - production de vapeur d’eau pouvant bruler les porteurs. - dangers particuliers (réaction violente avec certains métaux, ou certaines substances…)

(Extrait du GNR des lances à eaux à mains)

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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� Modes d’action de l’eau

- refroidissement ; - soufflage (jet droit) ; - dispersion ; - inertage (en remplissage de réservoir non dégazé) ; ou inertage par production de vapeur d’eau ; - étouffement

A5.2.2 Les mousses La mousse permet d’intervenir sur des feux spécifiques sur lesquels l’eau serait inopérante, voir dangereuse (nappe d’hydrocarbure…). � Composition : - combinaison de trois éléments (émulseur, eau, air) ; - la faible densité de la mousse lui permet de flotter à la surface des liquides et de les isoler du comburant.

� L’eau :

La maitrise du débit et de la pression de l’eau est un facteur primordial pour la création de mousse, notamment lorsque l’on utilise un injecteur proportionneur. En effet cet appareil dissipe 30 à 35% de sa pression d’entrée pour son fonctionnement. La production de mousse peut se faire également avec de l’eau de mer.

� L’air :

Avec les lances modernes type DMR l’addition d’air se fait essentiellement par les kits poly-mousses qui viennent se monter sur les diffuseurs des lances ou des canons.

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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� Les émulseurs :

Il existe deux bases d'émulseurs utilisés dans les extincteurs et par les sapeurs pompiers.

- Émulseur à base protéinique : constituées à partir de protéines animales (poudre de corne, sabots, sang...) Ce sont des émulseurs à bas foisonnement. - Émulseur à base synthétique : de type détergent ménager avec des agents tensio-actifs hydrocarbonés. Ce sont des émulseurs tous types de foisonnements. Qu’ils soient à base protéinique ou synthétique les émulseurs doivent être si possible polyvalent. - Emulseur polyvalent : Qui convient aussi bien pour les feux d’hydrocarbures que pour les feux de liquides polaire (alcool, cétones,…)

On utilise dans le département du VAR de 3 types d’émulseurs : - Un composé synthétique polyvalent : (classe B), SFPM3/3 (bidon rouge ou berce émulseur) dosé à 3% pour les feux d’hydrocarbures et 3% pour les feux de liquide polaire - Un composé synthétique polyvalent : (classe B), SFPM3/6 (bidon vert) dosé à 3% pour les feux d’hydrocarbures à 6% pour les feux de liquides polaires avec possibilité d’utilisation sur les feux secs en dosage inférieur à 1%. - Un composé synthétique mouillant/moussant : (classe A), (bidon bleu) destiné à l’extinction des différents feux en fonction de son taux de concentration.

Mouillant avec un taux de concentration inférieur à 0.3‰, destiné principalement aux feux de solides.

Moussant avec un taux de concentration compris entre 0.3‰ et 1%. Destiné aux feux de solides mais aussi lorsque l’on est dosé a 1% pour des petits feux d’hydrocarbures.

� Notion de taux

- Taux de concentration : volume d’émulseur / volume de solution moussante Exemple : LM2 produit 2m³ avec 200litres de solution moussante et 6litres d’émulseur soit 6/200=0,03 soit 3% - Taux de foisonnement : volume de mousse / volume de solution moussante Exemple : LM2 produit 2m³ de mousse avec 200 litres de solution moussante soit 2000/200=10 - Taux de rendement : peu utilisé par les Sapeurs-pompiers volume de mousse / volume d’émulseur Exemple : LM2 produit 2m³ avec 6 litres d’émulseur soit 2000/6=333, 3

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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- Taux d’application : c’est le volume de solution moussante nécessaire pour assurer la temporisation et/ou l’extinction d’une nappe d’hydrocarbure. Il est exprimé en l/min/m². Le chef d’agrès qui décide d’une attaque à la mousse devra prévoir des réserves suffisantes en émulseur. En effet il devra assurer l’extinction totale sans changer d’agent extincteur. Il utilisera le taux d’application de référence qui est d’après le RIM = 5l/min/m². � Inconvénients : La mousse étant fabriquée à base d’eau ses inconvénients sont identiques à l’eau. - apport d’une surcharge au bâtiment. - conductivité de l’électricité. - gel en cas de température négative. - dégâts supplémentaires causés sur les biens. - risques de pollution due à l’écoulement des eaux d’extinction. - production de vapeur d’eau pouvant bruler les porteurs. - dangers particuliers (réaction violente avec certains métaux, ou certaines substances…) � Modes d’action de la mousse - refroidissement ; - étouffement ; - isolement ; A5.2.3 L’eau dopée Elle a les mêmes effets que l’eau et permet d’isoler le combustible du comburant. Cet agent extincteur, au même titre que la mousse, fait entrer en ligne de compte une quantité de produits mouillants ou émulseur. Le même raisonnement que pour la mousse est à appliquer. � Modes d’actions - refroidissement - soufflage - étouffement - dispersion - isolement

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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A5.2.4 Le CO2 Le gaz stocké dans les extincteurs permet de maîtriser ou d’éteindre un incendie de faible importance. Il est préférable de ne pas utiliser cette option pour un incendie classique, sauf scénario correctement limité (feu électrique dans une armoire, etc.…). � Modes d’actions - inertage - soufflage - refroidissement

A5.2.5 La poudre La poudre reste encore de nos jours un moyen utilisé couramment dans certains sinistres, même parfois en grande quantité. Son efficacité et sa simplicité d’utilisation ont amené les industriels à concevoir des engins spécialement réservés à cette utilisation. Elle est composée principalement de divers bicarbonate et/ou de divers sels.

� Modes d’actions - inhibition - soufflage - dispersion.

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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A5.3 Modes d’action des différents agents extincteurs A5.3.1 Refroidissement :

- Absorber l’énergie de la combustion - Abaisser l’intensité du feu, donc la température - Agir sur l’énergie d’activation

A5.3.2 Dispersion :

- Agir physiquement pour permettre de bouleverser la disposition des matériaux en feu, afin de diviser l’énergie produite.

- Agir sur le combustible et l’énergie d’activation. A5.3.3 Soufflage : Projeter violemment un fluide sur les flammes

- Détourner les vapeurs combustibles dans l’air - Agir sur le combustible

A5.3.4 Etouffement:

- Former une barrière afin de limiter l’apport d’air aux flammes - Agir sur le comburant

A5.3.5 Isolement : - Former un film, une pellicule afin d’isoler le combustible du comburant - Agir sur le comburant A5.3.6 Inhibition:

- Limiter, stopper l’action des radicaux libres dans leur échange d’oxydoréduction. - Stopper la réaction en chaîne de combustion - Agir sur les radicaux libres

A5.3.7 Inertage:

- Remplacer l’o² par un gaz non comburant inerte - Agir sur le comburant

A5.4 Adaptation des procédés d’extinction aux différentes classes de feux Par leur action combinée sur un ou plusieurs éléments du tétraèdre du feu, les agents extincteurs doivent être choisis en fonction de la classe de feu à éteindre. De cette adaptation de l’agent extincteur par rapport à la classe de feu dépend la réussite de l’extinction et l’absence de reprise ultérieure, voire de réaction violente.

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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AGENT EXTERIEUR MODE D’EMPLOI

CLASSES OU

NATURES DE FEUX PRECAUTIONS

EAU

En masse (jet bâton)

En pulvérisation

Refroidissement (1l d’eau absorbe 25 à 30 Kcal). Etouffement. Effet mécanique (action de souffle, énergie cinétique). Refroidissement (grande surface d’échange thermique). Etouffement (la vapeur produite rend l’air incomburant).

Feux de classe A (feux de matières sèches) Refroidissement des parois d’un volume. Feux d’hydrocarbures lourds.

Ne pas utiliser sur : - feux d’hydrocarbures - en présence de courant

électrique - sur des corps qui

réagissent chimiquement avec elle (potassium, sodium)

Peut être utilisée sur du courant électrique mais attention au danger présenté par la conductivité de l’eau de ruissellement.

MOUSSES

Isolement. Etouffement. Refroidissement.

Hydrocarbures liquides. Feux de caves, de navires (haut foisonnement). Feux de classes A et B.

Taux de foisonnement en fonction de l’effet recherché. Ne pas projeter sur un conducteur électrique sous tension.

POUDRES Inhibition « neutralise les radicaux libres ».

Feux de classes A, B et C. (pour les poudres polyvalentes).

Efficacité décroissante avec la distance de projection. Dégâts provoqués par la poudre et toxicité pratiquement nuls.

CO² Inertage. Soufflage. Refroidissement.

Feux de classe B. Feux en présence de courant électrique.

Attention, en espace clos, céphalées, vertiges à la concentration de 5 à 6 % dans l’air. Peut devenir mortel à des concentrations supérieures.

Couvertures, sable, ciment,

terre, battes à feu Etouffement

Feux spéciaux sur : - les personnes - les produits

chimiques - les métaux - la végétation

Objectif spécifique INC

Procédés d’extinction

A5 2

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A6 MARCHE GENERALE DES OPERATIONS A6.1 Intérêt de la MGO pour le chef d’agrès

C’est une procédure qui va permettre au chef d’agrès de réaliser une opération de secours et d’extinction dans un cadre technique et réglementaire. Même si chaque intervention de secours revêt un caractère différent, elle se déroulera toujours selon une succession de phases appelée MGO. A6.2 Différentes étapes de la MGO A6.2.1 La reconnaissance

C’est la phase initiale d’une intervention. Elle permet au chef d’agrès d’obtenir l’ensemble

des composantes de l’intervention et les enjeux qui en découlent (humain, matériel, économique) La reconnaissance est primordiale prépondérante dans toutes les opérations de secours et peut parfois s’échelonner tout au long de l’intervention � La reconnaissance initiale

Elle consiste à déterminer le type de sinistre et les risques qu’il représente pour les personnes, les biens et l’environnement. Elle doit permettre au chef d’agrès De commander les sauvetages, ou de déterminer les premières mesures à prendre (ventilation, moyens hydrauliques, etc....) � La reconnaissance secondaire

Les premières actions commandées, le chef d’agrès doit visiter ou faire visiter l’ensemble des volumes situés autour du sinistre et directement menacés. Cette reconnaissance dite cubique peut être longue et doit permettre d’anticiper une éventuelle aggravation du sinistre. A l’issue, le chef d’agrès doit complémenter, voire modifier ses réactions immédiates (rajouter une lance, couper les fluides, ventiler les locaux…) � La reconnaissance finale

C’est la phase ultime de la reconnaissance. Le chef d’agrès, avant de quitter les lieux, s’assurera de l’absence de risque persistant (foyer résiduel, fumées stagnantes, risque d’effondrement de mur…) et y remédiera le cas échéant.

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A6.2.2 Sauvetage – mise en sécurité � Les sauvetages

Les sauvetages sont effectués en priorité, avec les moyens disponibles que sont les échelles (à coulisse, à crochets), les échelles aériennes, le LSPCC. Ils ont pour objet d’extraire les personnes, voire les animaux, des dangers vitaux liés au sinistre (flammes, fumées, effondrement, etc.…). Les sauvetages sont réalisés le plus rapidement possible, ce qui nécessite parfois à la mise en œuvre en parallèle des moyens d’extinction. Sauvetage : On emploi le terme « sauvetage » lorsqu’il y a un danger imminent et vital pour la ou les victimes qui ne peuvent s’y soustraire d’elles mêmes. Mise en sécurité : on emploi le terme de « mise en sécurité » lorsque la situation est moins dramatique et que les personnes (conscientes) sont soustraites de manière préventive par rapport à un risque.

A6.2.3 Les établissements Les établissements sont destinés à alimenter les lances. Ils doivent être exécutés avec rapidité dans le cadre d’une procédure opérationnelle prédéfinie. Les établissements d’attaque doivent être adaptés aux possibilités d’alimentation dont disposent les secours (délai de réalisation et débit simultané). Le chef d’agrès veille à ce que les règles d’établissements soient respectées de manière à faciliter l’extinction et prévenir tous dégâts occasionnés aux établissements en portant une attention particulière aux tuyaux d’attaques.

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A6.2.4 L’attaque L’attaque est la phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l’extinction du foyer. Tous les efforts doivent tendre à circonscrire le feu, avec un nombre suffisant de lances, pour qu’il ne puisse se propager. Les points d’attaque sont désignés au plus près, de telle sorte que l’eau soit projetée de plein fouet ou diffusée avec efficacité sur les matières qui brûlent. Le chef d’agrès doit veiller à placer ses binômes dans un lieu où l’attaque soit la plus efficace possible et qui garantisse la sécurité du personnel (mur de refend, bord de mur). Les différentes phases de l’attaque sont :

- Faire la part du feu, en portant ses efforts sur les points les plus menacés et non sur le gros du foyer ;

- Circonscrire l’incendie, en préservant le pourtour par un circuit de lances de manière que

le feu ne puisse se propager d’aucun côté.

- Se rendre maître du feu, en portant l’effort principal du côté menacé, du côté où la flamme est poussée pour garantir les locaux contenant des matières combustibles ou explosibles, ou les parties de constructions qui en soutiennent d’autres (poutres, etc..).

- Déclarer feu éteint, lorsque les foyers principaux sont éteints et que, seuls, des débris brûlent ou charbonnent.

A6.2.5 La protection

La protection est destinée à limiter le plus possible les dégâts occasionnés par l’eau, le feu, la chaleur ou la fumée. Pour être, efficace, elle doit être réalisée le plus rapidement possible sans attendre l’arrivée des engins spécialisés, si possible dès l’attaque. Les moyens à utiliser sont : le bâchage, le déménagement, la ventilation, l’épuisement… Des moyens spécialisés peuvent être employés pour y arriver, notamment sur les feux de gros volumes.

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A6.2.6 Le déblai

Au cours de l’attaque, le déblai a pour objet de déplacer les décombres qui pourraient encore cacher des foyers et d’écarter ainsi tout risque de reprise de feu. Dans les cas où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, le maire (ou la police ou la gendarmerie) doit faire appel à une entreprise. Lorsque la police ou la gendarmerie font état d’une enquête judiciaire, le déblai est retardé jusqu’à l’arrivée de la personne qualifiée pour ordonner sa reprise. Si les opérations d’extinction le nécessitent, il sera réalisé un déblai sommaire. Au cours de cette phase, le chef d’agrès doit s’assurer que les personnels engagés sont munis de la protection individuelle maximum, notamment le port de l’ARI quand cela est nécessaire (risque d’intoxication au CO). A6.2.7 La surveillance

Le service de surveillance a pour objet de maintenir du personnel et du matériel sur les lieux de l’intervention après un sinistre important afin d’empêcher toute reprise du feu. L’effectif de ce service varie suivant l’étendue des locaux à surveiller et le nombre des lances encore utiles. Il doit être aussi réduit que possible, mais ne doit pas comporter moins d’un engin incendie avec au minimum 4 personnes, (un chef d’agrès, un conducteur, un binôme). S’il y a lieu, des relèves sont effectuées aussi fréquemment que la difficulté des opérations l’exigent. Cette phase peut durer plusieurs jours.

Certaines phases de la MGO doivent être assurées simultanément, elles sont complémentaires :

SAUVETAGES / ETABLISSEMENTS

ATTAQUE / PROTECTION

A6.2.8 Importance de la reconnaissance initiale et des reconnaissances complémentaires La nature de l’intervention doit être appréhendée de manière rapide et efficace par le chef d’agrès. Lui seul décidera de la possibilité d’engager des renforts supplémentaires. La reconnaissance initiale permettra une réaction immédiate et adaptée par rapport à la situation. Le dispositif mis en place, pendant l’opération, des reconnaissances complémentaires seront effectuées au fur et à mesure de l’avancée des binômes et de l’évolution du sinistre. Ces reconnaissances permettent d’adapter les dispositifs mis en place tout au long de l’intervention

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ANNEXE 1 A2.6 NIO PROCEDURE PGR / PGC

Liberté • Égalité • Fraternité

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR,

DE L’OUTRE-MER ET DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DIRECTION DE LA SECURITE CIVILE Paris, le ;;8 AVR. 2010 SOUS-DIRECTION DES SAPEURS-POMPIERS ET DES ACTEURS DU SECOURS

Référence : circulaire n°DSC/SDGR/BRM/EP-DSC/SDSPAS/BMSPFE/10/91 relative à la mise en place d’une nouvelle procédure d’intervention sur un réseau de gaz naturel. Chaque année, de nombreuses fuites sur les réseaux de distribution de gaz naturel sont recensées dans l’ensemble du territoire. A ce titre, des sapeurs-pompiers et d’autres acteurs du secours ont été victimes d’explosion de gaz, notamment lors de leur intervention pour fuite sur une canalisation de distribution endommagée par choc.

La présente note d’information opérationnelle décrit les procédures opérationnelles générales à mettre en œuvre lors d’interventions pour fuite sur un réseau de gaz naturel (du réseau de distribution jusqu’au point d’utilisation). Les fuites sur des canalisations de transport, telles que définies par l’arrêté du 4 août 2006 (JO du 15 septembre 2006) portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de gaz combustibles, d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés et de produits chimiques, n’entrent pas dans le champ d’application de la présente note.

Conduites sous l’autorité du directeur des opérations de secours (DOS) et sous le commandement du commandant des opérations de secours (COS), ces interventions s’inscrivent dans les principes nationaux qui consacrent l’unicité du commandement des opérations de secours dans la mise en œuvre opérationnelle des moyens publics ou privés.

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Les grands principes opérationnels à mettre en œuvre énoncés ci-après traitent 1’événement depuis l’appel initial des secours jusqu’au processus de retour à la normale.

1 PROCEDURES

Le gaz naturel (méthane) est largement utilisé en France par les particuliers et les entreprises.

Pour 1’acheminer, des canalisations sont nécessaires dans la phase de transport puis de distribution. Le transport de ce gaz nécessite de parcourir de longues distances et de transporter des quantités élevées de matière d’où des pressions importantes (de 1’ordre de 80 bars) et des grands diamètres de canalisation. Ce réseau « transport » est relativement limité dans son étendue, sur des tracés parfaitement connus et fait 1’objet de mesures de protection et de suivi particulières telles que des surveillances aériennes hebdomadaires de l’ensemble du parcours.

La distribution, quant à elle, vise à garantir la livraison du gaz dans les foyers et les entreprises. Les diamètres et pressions nécessaires sont plus faibles mais la densité du réseau est plus importante. En effet, il comprend, à ce jour, environ 180 000 kilomètres de canalisation qui sont répartis sur une grande partie du territoire.

Il est donc primordial que les services d’incendie et de secours aient une connaissance du risque gaz sur leur secteur de compétence (réseaux de gaz, opérateurs, fonctionnement des réseaux, etc.).

Cette connaissance peut être renforcée par la détention de la cartographie de l’ensemble des opérateurs de réseau de gaz sur leur département sous format électronique, suivant les modalités convenues dans les conventions départementales. De plus, des contacts pris préalablement par les services impliqués dans le dispositif d’intervention pour fuite sur un réseau de gaz (sapeurs-pompiers, opérateurs de réseaux de gaz, services de police et de gendarmerie, etc.) ne peuvent que faciliter la mise en œuvre de la procédure opérationnelle. Ces contacts doivent permettre de définir, a priori, les modalités d’intervention de chacun (informations réciproques, délais prévisionnels d’intervention, potentiels opérationnels, etc.) 1.1 Alerte Par principe, les sapeurs-pompiers doivent s’efforcer d’avoir un contact direct avec l’appelant. Ainsi, si celui-ci appelle d’abord l’opérateur de réseau de gaz, il doit y avoir, autant que possible, un transfert aux sapeurs-pompiers permettant une continuité du dialogue avec l’appelant. En cas de canalisations de distribution de gaz endommagées suite à des travaux, le responsable du chantier doit appeler prioritairement les sapeurs-pompiers.

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Dans tous les cas, le centre de traitement de l’alerte des sapeurs-pompiers 1 centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CTA-CODIS) prend contact avec l’opérateur du réseau de gaz concerné, Une grille de réception de 1’alerte standard, dont le modèle national de référence est joint en annexe, est renseignée par les opérateurs du CTA-CODIS des sapeurs-pompiers. Les opérateurs de réseau de gaz au niveau national disposent de la même grille de manière à garantir un transfert pertinent et complet des informations entre chacun.

Les opérateurs de réseau de gaz sont tenus de connaître les recommandations d’usage ainsi que le contenu des questionnaires partagés avec les sapeurs-pompiers afin de faciliter l’application de la procédure.

1.2 Procédures d’intervention Deux types de procédure d’urgence« gaz» peuvent être mis en œuvre :

� La procédure gaz renforcée ;

� La procédure gaz classique. 1.2.1 Procédure gaz renforcée L’objectif de la procédure gaz renforcée consiste principalement à lancer la procédure de coupure du réseau dès 1’alerte :

� pour certains cas particuliers au regard des informations recueillies à 1’ appel ; � à la demande des sapeurs-pompiers ou des opérateurs de réseau de gaz.

La stratégie opérationnelle inter services pour cette « procédure gaz renforcée » est définie et planifiée a priori, avec notamment un engagement de moyens des sapeurs-pompiers et des opérateurs de réseau de gaz adaptés au risque plus important à traiter. Sur intervention, le COS peut, au regard de la situation rencontrée et en liaison avec l’intervenant de l’opérateur de réseau de gaz, requalifier l’intervention «procédure gaz renforcée» en « procédure classique ». Seul le COS peut procéder à cette requalification.

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1.2.1.1 Activation La procédure gaz renforcée est activée :

� pour les cas d’intervention sur un réseau de gaz suivants :

1. De manière systématique (cas Al), pour fuite sur voie publique sans échappement à l’air libre, appelée fuite «fermée» (odeur, bruit, ouvrage non visible, etc.), ce quelle que soit la pression du réseau.

2. A la demande expresse des sapeurs-pompiers (soit du chef CTA-CODIS, soit du COS présent sur les lieux) ou de l’opérateur de réseau de gaz (en complément de la qualification systématique prévue au 1.), pour fuite de gaz avérée : - sur voie publique avec échappement à l’air libre, appelée fuite« ouverte» (cas A2), - dans un bâtiment (cas A2 bis).

� selon la procédure suivante :

- Soit à l’appel, si les éléments fournis le permettent : • par les sapeurs-pompiers du CTA-CODIS, qui en informent immédiatement 1’opérateur de réseau de gaz ;

• par l’opérateur de réseau de gaz qui en informe immédiatement les sapeurs-pompiers via

le CTA-CODIS. - Soit par le COS ou l’opérateur de réseau de gaz présent sur les lieux, après analyse de la situation. 1.2.1.2 Déroulement - Appel du CTA-CODIS à l’opérateur de réseau de gaz pour l’informer du lancement de la

« procédure gaz renforcée » (ou vice versa, car la fuite peut être qualifiée par 1’ opérateur de réseau de gaz).

- Chaque service envoie ses moyens d’intervention adaptés suivant ses propres procédures. - Identification dès que possible par l’opérateur de réseau de gaz du type de réseau de gaz

concerné (pression, diamètre, matériau...) et des réseaux de gaz environnant s’ils sont connus, et confirmation dès que possible au COS.

- Préparation de la stratégie d’intervention par l’opérateur de réseau de gaz dès qualification

en « procédure gaz renforcée», en vue de la maîtrise des risques.

Pour les réseaux de moyenne pression, la maîtrise du risque passe par :

• l’isolement du tronçon de réseau concerné (fermeture vanne(s) de réseau, écrasement ou autre méthode),

• la décompression du tronçon : décompression du tronçon par libération de gaz à l’air

libre (torchage) ou par brûlage en torchère, • le colmatage de la fuite,

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Pour les réseaux de basse pression (inférieur à 50 millibars), la maîtrise du risque gaz sur un réseau basse pression peut s’avérer plus pertinente par colmatage direct de la fuite que par coupure immédiate.

Dans ce cas, et sous réserve qu’il n’y ait pas de risque d’accumulation de gaz dans une zone confinée, le colmatage de la fuite pourra être privilégié au détriment de la coupure du réseau de basse pression. En effet, toute coupure de ce type de réseau peut entraîner des risques lors de la remise en gaz.

Cependant, la coupure de ce type de réseau reste toujours possible, notamment en cas de risque d’accumulation de gaz dans une zone confinée.

- Alerte et information des autres services :

• police ou gendarmerie, • service d’aide médical urgente, • opérateurs d’autres réseaux, • maire de la commune, • préfecture ...

- Mise en place de 1’opération de secours :

• périmètres de sécurité inter services, • postes de commandement, • méthodologie d’intervention, • retour à la normale.

1.2.2 Procédure gaz classique

Ces interventions représentent la majorité des interventions des sapeurs-pompiers liées au gaz.

L’intervention en« procédure classique» comporte, notamment :

- l’engagement des secours sapeurs-pompiers pour reconnaissance ; - l’intervention de l’opérateur de réseau de gaz. Le COS détermine la stratégie opérationnelle et éventuellement requalifie l’intervention en «procédure gaz renforcée», en liaison avec l’intervenant de l’opérateur de réseau de gaz.

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1.3 Périmètre de sécurité et zonage interservices de l’intervention Pour protéger les populations des effets d’une éventuelle explosion de gaz, il est nécessaire de définir autour de la fuite, dans un premier temps, un périmètre de sécurité définissant une zone d’où sont exclues toutes les personnes soumises au risque. S’il ne sera jamais possible de définir avec exactitude les limites de cette zone d’exclusion ni d’en garantir la totale efficacité, il appartient néanmoins au COS de la délimiter systématiquement, en s’efforçant d’adapter ses contours le mieux possible à la zone de danger. Pour ce faire, le COS délimite dès le début de l’intervention une zone« a priori», qui prend en compte a minima le danger principal. Puis, en fonction des informations collectées au fur et à mesure des reconnaissances et de l’arrivée des moyens de renforcement, il la modifie autant que nécessaire, de telle sorte que les personnes qui se trouvent en dehors ne puissent subir les effets des dangers principaux ou secondaires liés à l’intervention ayant motivé l’envoi des secours. Par la suite, cette zone évolue au cours de l’intervention. Elle est notamment réduite au fur et à mesure de la disparition des risques. Dans les opérations de secours nécessitant la mise en place d’un zonage interservices de l’intervention, il est généralement convenu qu’il existe 3 périmètres délimitant différentes zones :

- zone d’exclusion ; - zone contrôlée ; - zone de soutien.

Les périmètres s’entendent dans les trois dimensions (réseaux électriques aériens, éclairage public, survol aérien, etc.). La cinétique des opérations de secours liée aux fuites de gaz avérées et la capacité à faire rapidement respecter ces périmètres justifient que les zones contrôlées et de soutien soient généralement confondues pour ce type d’opération. Cependant, si la durée et la gravité de 1’opération le justifient, les trois périmètres pourront être établis. L’activation rapide des forces de police, de manière prévisionnelle en amont de l’évènement, facilitera la mise en place et le maintien des périmètres de sécurité.

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1.3.1 Zone d’exclusion 1.3.1.1 Définition Il s’agit de la zone où les intervenants sont directement exposés aux effets du danger principal.

L’accès y est strictement réglementé et n’est autorisé qu’aux intervenants équipés de tenues de protection adaptées aux risques. La communication de l’ensemble des intervenants (sapeurs pompiers ou opérateurs de réseau de gaz) dans la zone d’exclusion est un facteur de sécurité important à privilégier.

1.3.1.2 Mise en place :

Un Périmètre de sécurité d’un rayon d’environ 50 mètres est déterminé et délimité par les sapeurs-pompiers autour de la fuite ou de la zone à risque d’explosion (cette distance est appliquée a priori dans un premier temps, mais peut évoluer dans un sens ou dans l’autre en fonction du risque et des moyens de secours disponibles sur place).

Dans la mesure du possible il est réalisé par la mise en place d’une « rubalise » et tenu par les services de police ou de gendarmerie.

Il est procédé immédiatement à une interdiction d’accès de la zone au public et au personnel d’intervention , sauf celui strictement nécessaire sur décision du COS, à savoir :

• minimum d’intervenants avec équipements de protection adaptés,

• minimum de temps d’exposition,

• minimum de missions.

Si possible, un contrôle des entrées et sorties de la zone doit être institué.

Il est procédé par défaut à une évacuation complète de la zone d’exclusion. Dans le cas d’une fuite de gaz, on estime en effet que les risques liés à une explosion sont très importants et justifient 1’évacuation de la zone :

o effondrement de structure ; o brûlures liées au flash ; o éclatement des alvéoles pulmonaires (effet amplifié en milieu clos) ; o perforation des tympans (effets amplifiés en milieu clos) ; o blessures dues à des projections d’objets et matériaux divers (effet éclat d’obus

pour des matériaux fragmentés – verre ou effet missile pour des éléments de construction – portes, meubles...) ;

o effet de souffle projetant les individus, matériaux ...

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Dans certains cas exceptionnels, le COS pourra retenir le confinement plutôt que 1’évacuation (exemple : l’explosion semble imminente et le trajet d’évacuation de certains lieux fait prendre au public concerné un risque trop important). 1.3.2 Zone contrôlée et de soutien

1.3.2.1 Définition Il s’agit d’une zone tampon d’où est coordonné l’engagement des intervenants en zone d’exclusion.

Interdite au public de manière à ne pas entraver l’action des secours, elle ne nécessite pas le port de protection particulière. S’y trouvent toutes les structures de soutien nécessaires au bon déroulement de l’intervention (poste médical avancé, zones de remise en condition, etc.). 1.3.2.2 Mise en place : A priori 100 rn autour de la fuite ou de la zone à risque d’explosion ; Non accessible au public ;

Zone technique réservée aux intervenants délimitée par rubalise ; Le périmètre extérieur de la zone contrôlée est un périmètre d’ordre public délimité et tenu par les forces de l’ordre ou de gendarmerie, en lien avec le COS ; Après analyse, ses limites peuvent évoluer. En fonction de la nature de l’intervention, le passage d’une zone à l’autre se fera, soit librement dès lors que le personnel aura revêtu le niveau de protection nécessaire, soit de manière strictement encadrée (passage obligatoire par un sas par exemple). 1.4 Postes de commandement 1.4.1 Nature des postes de commandement La mise en place d’un poste de commandement avancé (PCA) interservices doit être réalisée dans les meilleurs délais. La mise en place complémentaire d’un poste de commandement opérationnel (PCO) dédié à 1’autorité préfectorale, distinct du PCA, ne sera envisagée que dans les opérations de secours le justifiant par leur durée et leur gravité. 1.4.2 Emplacements des postes de commandement L’emplacement et les moyens des postes de commandement sont déterminés par le COS.

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Ces postes devront être situés à proximité du théâtre des opérations, dans la zone contrôlée et de soutien, en application des règles en vigueur (cf. Chapitre 1.3 : «Périmètre de sécurité interservices »).

1.4.3 Constitution du PCA interservices : - DOS : maire ou préfet ; - COS : directeur départemental des services d’incendie et de secours ou son représentant présent sur les lieux ; - COP/COG (Commandant des opérations de police/ commandant des opérations de gendarmerie) : directeur départemental de la sécurité publique ou commandant du groupement de gendarmerie ou leurs représentants ; - Représentant de l’opérateur de réseau de gaz : un seul responsable de l’opérateur de réseau de gaz doit être identifié sur site (par le biais d’une chasuble spécifique : si le responsable change en cours d’opération, il récupère la chasuble) ; - Services communaux ; - Services prévus dans le dispositif ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile) départemental s’il est activé ;

1.5 Aggravation – sur-accident – explosion Tout élément nouveau important doit amener le COS à reconsidérer les idées de manœuvre : 1.5.1 Evénement prévisible, imminent - Alerte spécifique de tous les intervenants. - Procédure de repli d’urgence (à prédéfinir et partager par les différents services). - Analyse de la situation avec les nouveaux paramètres. - Adaptation du dispositif. - Renforcement éventuel des moyens. 1.5.2 Survenue d’un événement imprévisible - Repli réflexe. - Mesure de l’impact sur le dispositif de secours. - Analyse des conséquences opérationnelles de cet événement. - Réorganisation du dispositif de secours. - Renforcement/remplacement des moyens engagés. - Communication d’urgence 1 de crise. 1.5.3 Survenue d’un accident à des personnels intervenants Ce type d’accident risque de déstabiliser profondément les intervenants et l’ensemble du service concerné. En cas d’accident impactant les acteurs du secours, chaque entité ou service doit mettre en œuvre un plan de gestion de crise spécifique établi à l’avance. Dans ce cadre, le COS peut notamment mettre en place un plan de relève des intervenants sur le terrain après explosion ou accident ayant entraîné des victimes parmi les personnels engagés.

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2 MÉTHODOLOGIE D’INTERVENTION La méthodologie générale pour intervenir sur une fuite sur un réseau de gaz est la suivante : 1 – Contact du COS avec le responsable du chantier ou du site et le représentant de 1’opérateur de réseau de gaz s’il est déjà présent 2- Validation de la qualification initiale de la procédure gaz à mettre en œuvre (classique ou renforcée) par le COS 3- Mise en place d’un périmètre d’exclusion : interdiction de l’accès et procédure d’évacuation de la zone d’exclusion ou décision exceptionnelle de confinement 4- Mise en place d’un zonage interservices, s’il y a lieu (zone contrôlée et de soutien) 5- Port des EPI en zone d’exclusion Les personnels engagés en zone d’exclusion devront porter les équipements de protection individuels adaptés à leurs missions. 6- Mesures d’explosimètre : Les mesures d’explosimètrie serviront à vérifier et confirmer la pertinence du périmètre d’exclusion. Il faut limiter ces mesures dans le périmètre d’exclusion aux missions jugées strictement nécessaires et autorisées par le COS en liaison avec l’opérateur de réseau de gaz. 7- Procéder aux opérations d’urgence en zone d’exclusion En respectant les principes édictés concernant la zone d’exclusion : minimum d’intervenants avec les équipements adaptés, minimum de temps d’exposition, minimum de missions. Il est rappelé que les sapeurs-pompiers ne peuvent pas intervenir sur le réseau de distribution quelle que soit sa pression (vanne ou écrasement). Toutefois : concernant la possibilité d’écrasement des branchements en cas de nécessité absolue, les dispositions associées seront définies localement de manière prévisionnelle en liaison avec les opérateurs de réseau de gaz ; la manœuvre des vannes de pied d’immeuble est possible. Les actions, notamment sur les sources d’ignition, seront effectuées dans la mesure du possible et si les enjeux le justifient. 8 – Anticipation du COS sur l’évolution possible du sinistre, notamment sur la gestion d’une aggravation éventuelle de la situation (intensification du risque, sur-accident, explosion, incendie, etc.) 9- Maîtrise de la fuite par l’opérateur de réseau de gaz.

Objectif spécifique INC

Marche générale des opérations

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10 – Fin des opérations de secours

- Mise hors de danger réalisée (à la fois sur le réseau et sur l’environnement) : ce travail est fait par l’opérateur de réseau de gaz et les sapeurs-pompiers sous l’autorité du COS - Levée partielle ou totale du dispositif par décision du DOS sur proposition du COS

3 RETOUR A LA NORMALE 1. Engagement des opérations techniques de remise en état du réseau sous la responsabilité de l’opérateur de réseau de gaz concerné, si nécessaire 2. Remise en service des autres fonctionnalités : Circulation des autres fluides, signalisation lumineuse, circulation 3. Réintégration des locaux par les sinistrés dans la mesure du possible, organisée par les services de police, sur décision du DOS 4. Engagement d’une action d’aide aux sinistrés (maire) : Relogement, Aide sociale, Récupération d’effets personnels... Jusqu’au 30 juin 2010, les dispositions de la présente note sont applicables par les SDIS ayant conclu une convention de partenariat telle que définie par la circulaire cité en référence. Pour les autres, les dispositions de la présente note s’appliqueront de facto à partir du 1er juillet 2011.

Cette NIO est complétée par la NTO 155 du département du Var.

Objectif spécifique INC

Marche générale des opérations

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2ème partie : Reconnaissances

Objectif spécifique INC

Analyse de la zone d’intervention

B1 2 B1 ANALYSE DE LA ZONE D’INTERVENTION B1.1 Approche du sinistre avec l’engin

Avant même d’être arrivé sur les lieux, le chef d’agrès pourra acquérir un bon nombre d’éléments permettant de mesurer l’importance du sinistre : � Les informations données par le CTA (nombre d’appels, notion de victimes, les autres engins

engagés au départ) ; � Les éléments visibles au loin (panache de fumée, lueur) ; � Les conséquences du sinistre (blocage de la circulation, mouvements de personnes dans les rues,

perturbations sur la périphérie urbaine…) -

B1.2 Analyse générale de la zone d’intervention

Dès l’arrivée sur les lieux par une vision globale du secteur, le chef d’agrès devra s’attacher à rechercher les premiers éléments disponibles concernant la zone d’intervention, à savoir :

B1.2.1 Les accès � Déterminer le meilleur accès en fonction du sens de circulation, de la largeur, du tonnage de

l’engin et des difficultés possibles (portails, portiques, etc..) ; � Rechercher la présence ou non de voies engins ou voies échelles ; � D’une manière générale, le premier engin se placera au plus près du sinistre « en premier

secours » afin de permettre une action rapide des personnels, notamment dans les actions de sauvetage, mais également limiter la longueur des établissements de refoulement.

B1.2.3 Les bâtiments

Afin de dimensionner l’étendue potentielle du sinistre et des enjeux liés à sa possible évolution dans le temps et dans l’espace, le chef d’agrès doit se renseigner sur : � Le type de construction ; � Type de bâtiment (ERP, etc.) ; � Leurs dimensions ; � L’implantation par rapport aux autres constructions. � Le nombre d’ouvrants praticables (porte, fenêtre, balcon, etc.) est aussi une information à

prendre en compte immédiatement.

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SDIS du VAR Version 02 - Septembre 2012

Objectif

spécifique INC

Analyse de la zone d’intervention

B1 2

B1.2.4 Les réseaux hydrauliques

La présence de BI-PI, de points d’eau naturels ou artificiels permettra de déterminer les

limites du dispositif hydraulique que le chef d’agrès devra mettre en place : � Nature des points d’eau ; � Caractéristiques (pression, débit) ; � Emplacement et nombre.

Cette partie de l’analyse de la ZI pourra se faire concrètement sur le terrain et viendra en complément de celle effectuée durant le transit à l’aide des plans parcellaires et diverses fiches ETA-RE. B1.2.5 L’environnement immédiat

Qu’il soit urbain, rural ou industriel, la typologie de l’environnement contenant la ZI devra également être prise en compte par le chef d’agrès : � Topographie des lieux ; � Distance et situation des tiers mitoyens, de la population voisine, des cibles potentielles (création

d’un périmètre de sécurité) ; � Limiter la propagation (directe ou indirecte) du sinistre à cet environnement. B1.3 Les conditions météorologiques

Dans certains cas de figures, les conditions météo peuvent avoir une conséquence directe sur l’intervention et l’évolution du sinistre

FACTEUR METEO RISQUES ENCOURUS

LE VENT

Augmente l’apport de comburant et accroît la vitesse de propagation verticale et horizontale ; Limite, et parfois même interdit l’emploi des échelles aériennes ; Peu influencer l’efficacité de la ventilation opérationnelle

LE GEL, LA NEIGE

Limitent la vitesse de déplacement des engins ; Limitent les possibilités d’utilisations des points d’eau naturels ; Rendent difficile l’utilisation des pompes ; Limitent la durée d’intervention des personnels.

LES FORTES CHALEURS

Augmentent la distillation des matériaux combustibles ; Augmentent les risques de malaise des personnels (coup de chaleur à l’effort) ;

LA PLUIE Rend glissantes les surfaces.

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Objectif

spécifique INC

Analyse de la zone d’intervention

B1 2 B1.4 La période de la journée Un départ FPT de nuit pour feu d’habitation peut laisser penser à une découverte tardive du sinistre avant l’alerte, des occupants endormis, etc…Des moyens d’éclairage devront être mis en œuvre pour faciliter l’action des intervenants. B1.5 La période de l’année Une intervention sur un feu d’habitation en plein hiver, en période froide, implique probablement une maison fermée, plus calfeutrée qu’en été.

Conditions Météo ?

Vent - Pluie - Éclairement

Les Voies d’Accès ?

L’environnement Immédiat ?

Les Hydrants ? Les Bâtiments ?

QQuuee

RReeggaarrddeerr

??????

Zone d’intervention

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Objectif

spécifique INC

Analyse de la zone d’intervention

B1 2 B1.6 Réactions immédiates

Ayant pris en compte tous ces éléments, le chef d’agrès, sans approfondir ses reconnaissances, doit être capable d’émettre un certain nombre d’ordres et de consignes concernant :

B1.6.1 Le placement de son engin

Pour utiliser au mieux son engin, disposer de totalité du matériel embarqué et commander ses binômes, le placement de l’engin doit être fait rapidement. Si cela nécessite une manœuvre délicate ou se faire en plusieurs temps, il sera exigé qu’un guidage soit effectué. Ayant des répercussions directes sur la suite de l’intervention (arrivée de renfort, utilisation d’EPA, alimentation), le placement de l’engin doit rester du ressort du chef d’agrès et exclure toute autre alternative. B1.6.2 Le message précoce Si la situation l’exige, le chef d’agrès, avec cette seule analyse de la zone d’intervention, peut être amené à passer un message précoce pour confirmer ou infirmer la situation pressentie par le CTA. Ce message, au-delà de la simple information de la hiérarchie, doit être effectué pour demander des renforts (présomption de grand feu ), ou annuler des engins engagés au départ mais s’avérant inutiles ensuite. B1.6.3 Les mesures de sécurité Un renforcement des consignes habituelles peut être précisé à ce moment précis de l’intervention (renforcement des EPI, réalisation d’un périmètre de sécurité, caractère sensible de l’intervention). Même si cela ne doit pas retarder les autres actions à mener, un rappel ou une précision concernant les consignes permettent aux intervenants de travailler en toute confiance et œuvrer en sécurité.

L’analyse de la zone d’intervention doit être considérée comme un préambule à la reconnaissance et permettre au chef d’agrès de mesurer la réelle dimension de l’intervention. Elle doit être réalisée avec sérieux et systématisée, même sur les missions à priori bénignes. Par ailleurs elle doit permettre de mettre un certain nombre de mesures conservatoires et préparer l’arrivée des renforts si nécessaire.

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Objectif

spécifique INC

Reconnaissance du site d’intervention

B2 2

B.2 Reconnaissance du site d’intervention

B2.1.1 Objectif du déroulement type de la reconnaissance C’est une phase primordiale de l’intervention. La reconnaissance doit être : � Permanente ; � Complète ; � Systématique ; � Méthodique.

B2.1.2 Reconnaissance extérieure / intérieure Pour assurer une reconnaissance complète, effectuer une reconnaissance extérieure, intérieure sur les 6 faces du volume (reconnaissance cubique) Les éléments à rechercher lors de la reconnaissance sont multiples et parfois complexes. Cependant, leur importance peut être classée à différents niveaux. C’est pourquoi le chef d’agrès devra réaliser la reconnaissance selon 3 phases (cf. : MGO). B2.1.3 Reconnaissance initiale rapide du chef d’agrè s et p rise de renseignements

Cette phase fait suite à l’analyse de la ZI et doit permettre au chef d’agrès de mettre en place les réactions immédiates, garantissant la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement. Réalisée en questionnant le ou les témoins (requérant, voisin, exploitant, ouvrier..), elle doit permettre de connaître : � Le type de sinistre ; � Son importance et les risques potentiels d’aggravation ; � Les victimes, supposées ou avérées, et leur nombre ; � Les risques vitaux pour les tiers et les intervenants (explosion, effondrement, électrisation…) ; � Les accès permettant le cheminement jusqu’au sinistre.

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Objectif

spécifique INC

Reconnaissance du site d’intervention

B2 2

� Reconnaissances complémentaires A l’issue de cette prise de renseignements, le chef d’agrès doit alors : � Mettre en place les réactions immédiates permettant de maîtriser le sinistre et ses risques

(sauvetages, protection, attaque …) en engageant le ou les binômes à sa disposition ; � Demander des renforts si besoin ; � Renseigner le CTA / CODIS ou le chef de groupe par l’intermédiaire d’un message.

Lors de ces phases le chef d’agrès doit veiller à garantir la sécurité de son personnel en

réalisant la coupure des fluides et en signalant les risques persistants ou non visibles (effondrement, électrisation). B2.1.4 Reconnaissance secondaire, moyens à mettre en œuvre

Les premières actions étant en cours de réalisation, le chef d’agrès doit poursuivre ses reconnaissances, en s’aidant d’un témoin ou d’un plan (de préférence), il recherchera l’ensemble des volumes attenants. Chacun de ces volumes devra être visité et, si besoin, ventilé.

Cette mission peut être réalisée par le chef d’agrès ou par du personnel d’engins arrivés en renfort. Cette reconnaissance doit permettre de définir la présence et la localisation des points particuliers à protéger, ainsi que les accès secondaires au sinistre, les moyens de secours facilitant les intervenants (désenfumage, RIA, escaliers encloisonnés…). B2.1.5 Règles de sécurité à respecter lors des recon naissa nces � Menace d’effondrement

La chaleur d’un incendie peut diminuer la résistance des structures. Il faut vérifier lors de la

reconnaissance l’état des éléments constituant la structure du bâtiment : (toiture, poutres, planchers, murs, façades, corniches etc.…). S’il existe un risque d’effondrement :

� Stationner les engins à une distance au moins égale à la hauteur du bâtiment ; � Mettre en place un périmètre de protection inaccessible au public dont le rayon doit au

moins être égale à une fois et demi la hauteur du bâtiment ; � Le périmètre de sécurité doit être physiquement matérialisé afin d’être opposable aux tiers

(rubalise, barrière municipale, engin…).

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Objectif

spécifique INC

Reconnaissance du site d’intervention

B2 2 � Coupure des énergies ou des fluides

Les énergies comprennent :

� L’alimentation électrique ; � Le gaz (bouteille, conduites, etc..) ; � Le fuel (chaufferie) ; � Tout réseau de chaleur (vapeurs, eau chaude, etc.…).

Repérer l’accès aux organes de coupure et procéder à la consignation de ces sources.

Les fluides comprennent :

� L’eau, avec tous ses risques induits (électrisation, dégâts, surcharges, gel, etc..) ; � Certains liquides ou gaz dans les établissements de soins ou installations, repérables par

un code couleur. B2.1.6 Situations spécifiques

Toute reconnaissance sur de longs cheminements entraînant des risques d’exposition aux fumées se fera au moyen de l’ARI. B2.1.7 La reconnaissance finale Le sinistre étant maîtrisé, le chef d’agrès doit vérifier que tout danger est écarté pour les personnes, les biens et l’environnement. Pour cela il devra vérifier et faire vérifier les locaux, installations techniques, l’état de santé des personnes ayant été concernées par le sinistre, dans un périmètre parfois éloigné. Le chef d’agrès utilisera tous les matériels à sa disposition de façon à lever tout doute ou crainte (explosimètre, caméra thermique, toximètre…).

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Objectif

spécifique INC

Eléments à rechercher lors des

reconnaissances B3 2

B.3 Eléments à rechercher lors des reconnaissances

A l’issue des reconnaissances, le chef d’agrès doit être en mesure de répondre aux

questions :

B3.1 Quoi ? � Sinistre auquel il est confronté (industrie, habitation, végétation, etc.…) ; � Lecture du feu (fumées, flammes, chaleur, ouvertures-portes, fenêtres, exutoires, sons) ; � Nature du combustible ; � Ampleur (surface, volume) ; � Risque de propagation ; � Risques particuliers (énergies, stockage, etc..) ; � Particularités ;

B3.2 Qui ?

� Sinistrés, tiers sinistrables ; � Sauvetages ou mises en sécurité à réaliser ; � Personnes à prendre en charge ;

B3.3 Dans quoi ?

� Nature des éléments de construction ; � Importance des bâtiments, nombre de niveaux ; � Vecteurs de propagation ; � Locaux à protéger en priorité ; � Locaux à risques ;

B3.4 Où ? Par où ?

� Localisation du ou des foyers ; � Accès ; � Cheminements et communications existantes ; � Repérage des itinéraires d’accès, de repli, de secours ; � Ressources locales (ex : locaux pour accueil des sinistrés) ;

B3.5 Avec quoi ?

� Ressources en eau (réseau de distribution, points d’eau naturels, artificiels, etc..) ; � Dispositif de désenfumage ; � Organes de coupure ; � Service de sécurité. �

Cette méthode de raisonnement doit amener le chef d’agrès à effectuer une reconnaissance précise lui permettant d’engager rapidement les bonnes actions.

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3ème partie : Direction d’un sauvetage

Objectif spécifique INC

Sauvetage lors des incendies

C1 2 C1 SAUVETAGE LORS DES INCENDIES C1.1 Spécificités des sauvetages lors des incendies

Ils ont pour objet d’extraire les personnes, voire les animaux, des dangers vitaux liés au sinistre (flammes, fumées, effondrement, etc..). Les sauvetages sont réalisés le plus rapidement possible, ce qui nécessite parfois la mise en œuvre en parallèle des moyens d’extinction. Lors d’une intervention, il appartiendra au chef d’agrès de faire des choix primordiaux afin d’assurer sans délai les sauvetages. Pour cela il devra faire preuve de discernement dans une phase réflexe de l’opération sur laquelle il interviendra. Il veillera à définir les priorités dans l’ordre des sauvetages, les moyens les plus sûrs de les assurer tout en ne mettant pas en jeu de manière certaine la vie des sauveteurs. C1.2 Différentes situations de sauvetages C’est au cours de sa reconnaissance initiale que le chef d’agrès doit déterminer la conduite des sauvetages (cf. : MGO). Il doit prendre en compte les éléments suivants :

� Des personnes sont-elles en danger ? � S’agit-il de sauvetages (urgent) ou de mises en sécurité ? � Où sont situées les victimes ( aux fenêtres ou à l’intérieur ) ? � Quels sont les accès pour les évacuer ? � De quels moyens de sauvetage dispose t-on ? � A t-on besoin de renforts pour les réaliser ? � Est-il nécessaire d’établir des lances en actions combinées pour effectuer ces sauvetages ? � Quelles sont les priorités ?

C1.3 Rôle du chef d’agrès lors d’un sauvetage Le chef d’agrès doit être en mesure d’analyser la situation de la façon la plus précise possible :

� Il choisit la méthode de sauvetage ; � Il choisit le cheminement pour accéder à la victime et pour l’évacuer ; � Il désigne le personnel qu’il juge le plus apte à réaliser la mission ; � Il donne ses ordres de façon claire et précise ; � Il demande les renforts nécessaires ; � Il veille à la sécurité et à la bonne exécution de la manœuvre ; � Il fait assurer la prise en charge des victimes après leur sauvetage ; � Il poursuit les étapes de la MGO.

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Objectif

spécifique INC

Choix et direction d’un sauvetage

C2 2 C2 CHOIX ET DIRECTION D’UN SAUVETAGE Lors des incendies, les sauvetages consisteront à mettre les victimes à l’abri des fumées, des flammes ou des effondrements. Le chef d’agrès devra choisir la méthode de sauvetage la plus sûre pour la ou les victimes comme pour les sauveteurs et la diriger. Quelle que soit la méthode employée, il faudra commencer par rassurer la victime en lui parlant si cela est possible. C2.1 Critères de choix d’une méthode de sauvetage C2.1.1 Par les communications existantes Dans tous les cas de figure, les communications existantes devront être privilégiées pour effectuer les sauvetages. Les escaliers et couloirs sont rarement impraticables lors des incendies. Ce sont les voies les plus sûres et les mieux connues des occupants à évacuer. C’est par là que devront être tentés les sauvetages (sauf si le rayonnement thermique ou le manque de visibilité font prendre trop de risques à la victime). De plus, la généralisation des cagoules de survie permet bien souvent de mettre très rapidement les victimes à l’abri d’un air vicié et ainsi de les évacuer par les circulations enfumées. Lorsque des reconnaissances en vue d’un sauvetage sont commandées, dans un milieu ou l’incendie est déclaré ou qu’il risque de s’y propager, les équipiers doivent être engagés avec un moyen hydraulique. Lors de la découverte d’une victime le repli doit se faire avec le moyen en eau en protection. C2.1.2 Par l’extérieur Si les communications existantes sont impraticables, les sauvetages devront se faire par l’extérieur. Pour cela on emploiera les échelles pour accéder aux étages, aux balcons, aux toitures… Jusqu’au deuxième étage, on emploiera l’échelle à coulisse, au delà, l’échelle aérienne. Si la victime est inconsciente et/ou qu’il n’y a pas possibilité de l’atteindre au moyen d’une échelle, l’emploi du LSPCC sera impératif. (cf. GNR).

Une personne à l’état inerte ne se transporte à dos sur une échelle que si les autres moyens de descente font totalement défaut.

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Objectif

spécifique INC

Choix et direction d’un sauvetage

C2 2 C2.2 Direction d’une opération de sauvetage Le chef d ‘agrès, face aux victimes d’un incendie, doit faire face à un public paniqué. Il doit prendre des décisions immédiates pour la bonne marche des opérations de secours. Un sauvetage est toujours une mesure d’urgence, dans un contexte dramatique, parfois morbide. Les acteurs de secours doivent faire preuve d’un calme et d’une rigueur exemplaire. Le chef d’agrès en est l’ordonnateur. Il doit faire preuve de sang-froid, de droiture et d’autorité afin de distribuer les tâches de façon claire et compréhensible de tous. C2.3 Contrôle des règles de sécurité L’urgence de la situation ne doit pas faire prendre plus de risques qu’il n’est nécessaire aux binômes engagés. Le chef d’agrès doit être le garant de la sécurité de ses personnels. L’engagement de ces derniers doit être en conformité avec les règles de sécurité édictées par les GNR et les notes opérationnelles en vigueur. Il doit s’assurer d’avoir reconnu ou fait reconnaître tous les locaux, afin de ne pas oublier une éventuelle victime. La mise en œuvre de moyens hydrauliques permet souvent de faciliter les sauvetages : les sauvetages et l’attaque doivent être assurés en parallèle. C2.4 Prise en charge de la victime Le chef d’agrès doit s’efforcer de calmer les personnes affolées menaçant de se jeter dans le vide en attendant de pouvoir les secourir. Il est parfois préférable de mettre une personne en sécurité en la rassurant et l’isolant, plutôt qu’en lui faisant prendre des risques en l’évacuant. Une fois la victime mise hors de danger, s’assurer qu’une équipe de secours à personne la prend en compte, avant de continuer les opérations d’extinction.

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4ème partie : Alimentation de l’engin pompe et établissements

Objectif spécifique INC

Eléments d’hydraulique

D1 2 D1 ELEMENTS D’HYDRAULIQUE Lors des opérations de lutte contre les incendies, le chef d’agrès devra mettre en œuvre différents dispositifs hydrauliques, en tenant compte des moyens dont il dispose et des ressources en eau disponibles sur la ZI. Afin de garantir une efficacité des lances établies, son engin devra fournir une pression suffisante et garantir une alimentation en eau permanente de ses établissements. Pour cela, il devra comprendre l’origine des phénomènes hydrauliques pour mieux les maîtriser sur le terrain. D1.1 Hydraulique adaptée au chef d’agrès

D1.1.1 Le débit :

Le débit d’une conduite ou d’un établissement est égal à la quantité d’eau qui

s’écoule pendant une unité de temps. Le débit est exprimé par la lettre Q

Q = S x V m3/s m² m/s Exemple : Q = 60 m3/h Sachant que 1 m3 = 1000 litres et que 1 heure = 60 minutes Q = 60 m3 / 60 minutes d’où Q = 1 m3 / 1mn Q = 1000 l/mn Si on veut l’exprimer en l/s, on divise par 60 d’où Q = 16,667 l/s = 17 l/s Nota : Le débit «Q » d’une canalisation dépend de la vitesse V de l’écoulement de l’eau et de la section « S » de la canalisation donc :

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Objectif

spécifique INC

Eléments d’hydraulique

D1 2

� Conservation du débit

Le débit d’un liquide entrant dans une canalisation est égal au débit sortant.

D1.1.2 La pression :

C’est la force exercée par unité de surface. Pour une force donnée, plus la surface est grande, plus faible est la pression par unité de surface.

Exemple :

Lorsqu’on marche sur le sable, les pieds laissent une empreinte plus ou moins profonde : L’expérience journalière montre que l’enfoncement dépend non seulement du poids de la personne mais de la surface de contact des pieds, ainsi les empreintes sont plus profondes si on marche sur la pointe des pieds. On dit que la profondeur de l’empreinte dépend de la pression exercée sur le sol.

P = F / S Pascal Newton m² Une pression s’exprime en Pascal mais les sapeurs pompiers utilisent le bar (1bar = 100 000 Pa) Il correspond également au poids d’une colonne d’eau de 10 mètres.

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Objectif

spécifique INC

Eléments d’hydraulique

D1 2

� La pression atmosphérique (expérience de TORRICELLI)

C’est la pression, uniformément répartie, exercée par l’air sur la surface de tout corps.

En un point donné, la pression atmosphérique est égale à la pression exercée par le poids de l’air contenu dans une colonne de 1cm² de base, et dont la hauteur correspond à l épaisseur de l’atmosphère. Elle varie selon l’altitude où l’on se trouve, et dépend aussi des conditions météorologiques.

Elle représente, au niveau de la mer, une hauteur de 76cm de mercure ou de 10.33 mètres d’eau, à une température de l’eau de 4 degrés (expérience de Torricelli).soit une pression de 1.033 kg/cm² ou environ 1bar.

C’est elle qui fait monter l’eau dans les aspiraux lors de la mise en aspiration des engins incendie sur une nappe d’eau.

� La pression statique C’est la pression qui règne à l’intérieur d’une canalisation en l’absence de tout mouvement du liquide.

� La pression dynamique C’est la pression de l’eau en mouvement dans les canalisations et établissements. Cette pression est différente en tout point de ces canalisations et établissements..

� La réaction aux lances Les pompes transforment l’énergie cinétique (vitesse) en énergie potentielle (pression). Les lances transforment la pression en vitesse. La vitesse de l’eau à l’orifice crée une force qui s’exerce en sens inverse de l’écoulement de l’eau et provoque le recul. On calcule la réaction aux lances de la manière suivante :

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Objectif

spécifique INC

Eléments d’hydraulique

D1 2

Pour une lance à ajutage fixe : R = 2 x S x P daN cm² bar

Pour une lance à diffuseur mixte réglable : R = 0.4 x Q x √P daN m³ bar Exemple : Pour une DMR travaillant à une pression de 6 bars et débitant 500l/min, le recul sera de : 500 l/min ---- › 30 m³ R = 0.4 x 30 x √ 6 = 29.394 daN

� L’indice de pompe Communément appelé travail, cet indice est le produit du débit nominal par la pression nominale Exemple : Un FPT 2000/15 2000 l/min à 15 bars

2000 x 15 = 30 000 unités de travail Pour une lance établie à 500l/min la pression disponible est 30 000/500 = 60 bars (Source : Icone Graphique)

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Objectif spécifique INC

Eléments d’hydraulique

D1 2 D1.1.3 Les pertes de charge Dans le cas des écoulements des fluides, le mouvement de celui-ci s’effectue au prix de frottements le long des parois de la conduite, ainsi qu’en d’autres points (changement de section, coudes, vannes,…). Dès que le mouvement du fluide est perturbé, il s’ensuit une perte de pression, appelée perte de charge, notée J. Cette perte correspond à une dégradation d’énergie du fluide. Etant homogène à une pression, elle s’exprime en bar. Les tuyaux d’incendie, qu’ils soient d’aspiration, d’alimentation ou de refoulement, sont soumis aux lois qui régissent les pertes de charge dans tous les types de conduites. Les pertes de charge sont la différence entre la pression statique et la pression dynamique. � Tableau des pertes de charge

Ø du tuyau en mm

Q en l/min

Q en m 3/h

J en bar/hm

22 58 3.5 2.2

45 250 15 1.5

70 500 30 0.55

110 1000 60 0.28

� Lois des pertes de charge :

• Elles sont directement proportionnelles à la longueur de l’établissement ;

Par conséquent, on peut introduire une nouvelle grandeur : la perte de charge hectométrique. Elle représente la perte de charge pour 100 m de tuyaux, pour un type de tuyau et un débit donné.

• Elles sont directement proportionnelles au carré du débit ;

(Qr)² Jr = Jn x (Qn)²

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Objectif

spécifique INC

Eléments d’hydraulique

D1 2

Exemple : Les pertes de charge sont fixées pour chaque type de tuyau pour une longueur de 100 m et un débit donné. Soit un établissement de 70mm pour lequel la perte de charge hectométrique Jn (pour ce type de tuyau) est de 0,55 bars pour un débit de 500 l/min. Calculons la perte de charge hectométrique Jr s’il passe 700l/min dans l’établissement :

700 ² Jr = 0.55 x 500 ² = 1.08 bars

• Elles sont inversement proportionnelles au diamètre du tuyau ;

• Pour un même débit plus le diamètre du tuyau est petit plus les pertes de charges sont importantes.

• Elles sont indépendantes de la pression, seul le débit compte ;

• Elles varient en fonction de la rugosité du tuyau ou de la nature de la canalisation. � Les pertes dues à la configuration du terrain : 10mètres de dénivelé correspondent à un gain ou une perte de pression de 1bar

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Objectif

spécifique INC

Ressources en eau

D2 2 D2 RESSOURCES EN EAU La recherche de la ressource en eau du secteur est primordiale pour le chef d’agrès. Elle va définir la quantité d’eau disponible et ainsi déterminer s’il est possible de combattre le risque correspondant au sinistre, à savoir :

� En deçà du risque moyen (feu de VL …) � Risque moyen (feu d’appartement…) � Au delà du risque moyen (feu industriel…)

Pour satisfaire ce besoin en eau, le chef d’agrès pourra utiliser : D2.1 Les réseaux d’adduction d’eau :

Poteaux d’incendie Bouche d’incendie

Diamètre de l’orifice 100 2 X 100 100

Débit minimum exigé en m³/h 60 120 60

Type de raccord Symétrique Non symétrique

Nombre de demi-raccords

1 X 100 2 X 65

2 X 100 1 X 65 1 X 100

Nombre de tours maximum 13 17 13

Sens de l’ouverture Sens inverse des aiguilles d’une montre

Sens inverse des aiguilles d’une montre

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Objectif

spécifique INC

Ressources en eau

D2 2 Les BI/PI permettent d’utiliser l’eau des conduites publiques. Certains appareils peuvent être alimentés par un réseau d’incendie à l’intérieur d’un établissement privé (industrie, dépôt pétrolier…) ils sont strictement prévus dans les deux cas pour être mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre l’incendie et ne doivent pas être utilisés pour d’autres besoins. D’une manière générale, les hydrants doivent être raccordés à une conduite d’un diamètre équivalent à celui de l’appareil à alimenter. Un débit de 60 m³/h minimum et une pression résiduelle de 1 bar sont exigées. Un dispositif d’arrêt doit permettre de l’isoler. Le plus souvent, quand les risques du secteur justifient la présence d’un point d’eau à gros débit, il est implanté :

• un PI de 2 x 100 mm ; • deux BI de 100 mm dites « jumelées », piquées sur la même conduite et accolées au même

regard de vidange ou à la même cheminée d’égout.

Les hydrants sont connus des sapeurs-pompiers : • par un numéro d’ordre dans la commune ; • par le nom de la rue et le numéro de l’édifice le plus proche ou par un repère de voirie

Ces indications peuvent être utilement portées dans un registre ouvert et tenu à jour dans le CIS. D2.2 Les points d’eau naturels : Sous réserve qu’ils puissent fournir le cubage défini par la circulaire, les sapeurs-pompiers peuvent utiliser les points d’eau naturels tels que :

• rivières ; • étangs ; • canaux ; • mares • etc.

Ces ressources sont importantes dans la nature et ne doivent pas être négligées. Pour être utilisable, un point d’eau naturel, outre sa contenance (120 m³), doit posséder certaines caractéristiques :

• avoir une hauteur géométrique d’aspiration qui ne soit pas, dans les conditions les plus défavorables, supérieure à 6m ;

• être à une distance maximale de 400m des risques à défendre ; • être accessible aux engins-pompes en toutes circonstances.

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Objectif

spécifique INC

Ressources en eau

D2 2 D2.3 Les points d’eau artificiels : Il s’agit des réserves d’eau créées par l’homme. Elles peuvent être utilisables par les services d’incendie dans les mêmes conditions que le point d’eau naturels. Il s’agit :

• des piscines ; • des bassins ; • des abreuvoirs ; • des lavoirs ; • des citernes ; • des barrages ; • etc.

Les réserves artificielles doivent être signalées, répertoriés et accessibles en toutes circonstances. Certaines peuvent n’être que temporaires. On utilise alors des citernes souples, mobiles ou rigides.

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Objectif

spécifique INC

Fonctionnement hydraulique d’une pompe

D3 2 D3 FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE D’UNE POMPE

D3.1 Fonctionnement hydraulique d’une pompe Les pompes centrifuges sont plus couramment employées sur les engins incendie. Leur principe est d’accélérer la vitesse de l’eau en utilisant une force appelée " force centrifuge". Le fonctionnement d’une pompe centrifuge est très simple : un axe entraîné par un moteur (celui de l’engin pompe le plus fréquemment) fait tourner une roue à aube. L’eau qui pénètre dans la roue avec une certaine pression a un débit d’autant plus grand que la vitesse de rotation est grande et inversement. Pour une pompe marchant à une vitesse constante donnée, il existe une valeur optimale pour le débit et la pression. Si on s’écarte de cette marche optimale, le rendement de la pompe diminue. Chaque pompe est ainsi caractérisée par un débit de référence en rapport d’une pression constante. On les appelle débits et pressions nominaux. Le débit nominal d’une pompe d’incendie est exprimé en litre par minute et est égal à un multiple ou sous multiple de 500, obtenu sous une dénivelée de 5,50 m et sous une pression de refoulement minimale, dite pression nominale. Les pompes destinées aux sapeurs pompiers étant normalisées, la pression nominale est fixée par chaque norme particulière. Ainsi : une pompe 1000/15 désigne une pompe capable de fournir 1000 l/min sous une pression de 15 bars.

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Objectif

spécifique INC

Fonctionnement hydraulique d’une pompe

D3 2 D3.2 Limites :

Les principales limites de fonctionnement d’une pompe centrifuge sont essentiellement liées à la dénivelée et à son mode d’alimentation. La dénivelée a une incidence directe sur le fonctionnement d’une pompe. Ses caractéristiques nominales peuvent en effet devenir très insuffisantes si la pompe n’est pas capable de compenser les pertes de charges dues à la différence d’altitude entre la pompe et le point d’attaque. Ce phénomène est amplifié par les pertes de charges liées à la longueur de l’établissement.

Le mode d’alimentation peut également s’avérer une limite au fonctionnement de la pompe, notamment en aspiration.

Pour que le principe de la pompe centrifuge fonctionne, il faut que l’eau lui parvienne avec une certaine pression (cas le plus fréquent si elle est alimentée par une BI ou un PI). Si l’eau provient par exemple d’un plan d’eau (lac), donc sans pression, il est nécessaire que l’engin-pompe dispose d’un dispositif permettant d’aspirer l’eau jusqu’à la pompe. Autrement dit, il s’agit de vider l’air contenu dans les tuyaux (tuyaux d’aspiration) placés entre l’eau et la pompe. Ce dispositif s’appelle un amorceur. D3.3 Phénomène de cavitation : D3.1.1 Définition Il se caractérise par un bruit particulier de la pompe, la conséquence de ce phénomène est l’usure prématurée de celle-ci. La cavitation est la formation de bulle d’air, à température ambiante, qui résulte d’une pression faible en un point de la pompe. Ces bulles, acheminées vers un endroit de plus forte pression se condensent brutalement aux parois des ailettes et les détériorent. Cette veine gazeuse s’échauffe et peut aller jusqu’à la rupture de la pompe.

Plus la vitesse de rotation de la pompe est élevée, plus l’occurrence de ce phénomène augmente.

D3.1.2 Conduite à tenir :

Le chef d’agrès doit veiller à ne pas faire fonctionner la pompe à la limite de ses possibilités afin d’éviter l’apparition du phénomène de cavitation.

A l’apparition du phénomène, le chef d’agrès fera réaliser les actions suivantes à son conducteur :

� réduire le régime moteur ; � réduire le débit ; � ouvrir une vanne de refoulement en partie haute

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Objectif

spécifique INC

Fonctionnement hydraulique d’une pompe

D3 2

D3.4 Mise en aspiration d’une pompe

Il est nécessaire que l’engin-pompe dispose d’un dispositif permettant d’aspirer l’eau jusqu’à la pompe. Autrement dit, il s’agit de vider l’air contenu dans les tuyaux (tuyaux d’aspiration) placés entre l’eau et la pompe. Ce dispositif s’appelle un amorceur.

Même s’il en existe un certain nombre, deux types d’amorceurs équipent principalement les pompes des engins incendies actuels : D3.4.1 L’amorceur à anneau d’eau

Le corps de pompe de l’amorceur étant préalablement rempli d’eau, destiné à créer un anneau d’eau, le mouvement de rotation qui lui est imprimé crée un mouvement d’air : une fenêtre d’aspiration va aspirer l’air contenu dans les aspiraux par petits volumes. Cet air est expulsé grâce à une fenêtre de refoulement. Il est véhiculé dans le corps de la pompe par des volumes d’air apparaissant entre l’anneau d’eau et la roue à palettes fixées sur l’axe d’entraînement de la pompe. Lorsqu’il n’y a plus d’air dans la ligne d’aspiration, l’eau remplit totalement l’amorceur. Il peut donc être arrêté, ayant rempli sa fonction. D3.4.2 L’amorceur à membrane Il est entièrement automatisé. D3.5 Possibilités d’alimentation au regard des phénomènes hydrauliques

En fonction du dispositif établi et de la capacité de l’engin pompe, le chef d’agrès décidera de la mise en œuvre de l’alimentation en eau de son engin. Le choix se fera en fonction de :

� La distance d’établissement ; � Mise en aspiration sur un point d’eau aménagé, ou sur une

réserve artificielle ; � Nécessité de la mise en place d’un relais

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Objectif

spécifique INC

Fonctionnement hydraulique d’une pompe

D3 2

D3.6 Caractéristiques hydrauliques générales des lances, tuyaux, accessoires et leurs incidences sur les établissements

Il faudra tenir compte des pertes de charge liées aux différents accessoires hydraulique, elles seront augmentées en fonction des critères suivants :

� Types de lances � Longueurs des établissements � Nombre de pièces de jonction � Dénivelé du terrain

D3.7 Limites hydrauliques En fonctions de ces différents critères, le chef d’agrès donnera des ordres réalisables.

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Objectif

spécifique INC

Evaluation des besoins en eau

D4 2 D4 EVALUATION DES BESOINS EN EAU D4.1 Princip es de l’estimation des besoins en eau pour assurer l’extin ct ion Afin d’assurer efficacement sa mission, le chef d’agrès doit s’assurer qu’il dispose de la quantité d’eau nécessaire au besoin de son dispositif.

Suivant la circulaire interministérielle (N° 465 du 10 décembre 1951) qui fixe les conditions d’application des besoins en eau lors d’un incendie de risque courant, les sapeurs pompiers doivent disposer d’un débit minimal de 60 m3/h sur durée minimum d’application de 2 heures soit 120 m3 d’eau disponibles sur place et en tout temps.

D4.2 Facteurs à prendre en considération En pratique, les incendies ne correspondent pas tous à ce risque courant, le chef d’agrès doit alors prendre en considération :

� Les combustibles ; � Les agents extincteurs utilisés ; � Le type, le nombre de lances ainsi que leur débit.

D4.3 Alimentation en eau En fonction de l’ampleur du sinistre et donc du dispositif hydraulique nécessaire, le chef d’agrès doit s’assurer de l’alimentation en eau de son engin à partir des ressources en eau du secteur. D4.4 Emploi des outils de prévision La localisation des prises d’eau disponibles aux alentours de la zone d’intervention passe par la maîtrise des outils de prévision :

� Cartographie ; � Plans parcellaires ; � Plan ETA-RE ; � Registre des poteaux.

Afin d’identifier au plus vite les ressources disponibles sur le site, l’utilisation de ces outils doit être la plus précoce possible.

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Objectif

spécifique INC

Alimentation de l’engin pompe

D5 2 D5 ALIMENTATION DE L’ENGIN POMPE D5.1 Rôle du chef d’agrès lors de l’alimentation de l’engin pompe Il doit avant toute chose être capable d’apprécier la puissance thermique auquel il est confronté. Face à ce dernier, il se posera les questions suivantes :

� Combien de lances dois-je établir ? � Quelles sont les matières en feu ? � Quels sont les biens menacés ? � Est-ce que l’extinction sera rapide ? � Dois-je demander des renforts ?

Arrivé sur les lieux, il indiquera au BAL le point d’eau choisi, et lui indiquera sa mission D5.2 Différentes situations possibles Les situations pour lesquelles il sera nécessaire d’alimenter immédiatement l’engin pompe sont les suivantes :

� Utilisation de moyens hydrauliques supérieurs à l’utilisation de la LDT ; � Mise en relais d’alimentation sur un autre engin-pompe ; � Présomption de grand feu ; � Matières hautement combustibles.

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Objectif

spécifique INC

Alimentation de l’engin pompe

D5 2 D5.3 Modes d’alimentation Selon les dispositions particulières sur le lieu d’intervention, plusieurs solutions seront envisageables pour alimenter en eau l’engin pompe : D5.3.1 Sur hydrant Si la pompe est alimentée sur un réseau d'alimentation pressurisé (réseau urbain, réseau industriel), la pression à l'hydrant permet le remplissage immédiat du corps de pompe. L'amorçage est immédiatement réalisé. Toutefois, il faut s'assurer que le débit demandé en sortie de pompe est inférieur à celui de l'hydrant. Il faut aussi tenir compte de la distance entre l'hydrant et la pompe. En effet, plus elle est importante, plus les pertes de charge dans la ligne d'alimentation sont grandes, donc plus le débit disponible est faible. Si les débits prévus sont importants, il faut que les conducteurs réalisent une double alimentation. Ce double établissement peut s'alimenter sur un deuxième hydrant dans le cas où le premier aurait un débit insuffisant. C'est pour cela que les engins-pompes doivent être placés à proximité immédiate des hydrants, car c'est là où l'on bénéficie au mieux des capacités du point d'eau.

D5.3.2 En aspiration Les nappes d'eau se trouvent généralement à un niveau inférieur à celui de la pompe. Lorsque l'on alimente ainsi une pompe, elle est dite en aspiration. L'amorçage de la pompe nécessite une manœuvre particulière. Pour créer l'écoulement nécessaire à l'amorçage, il faut que la pression à l'entrée de la pompe soit inférieure à la pression à la surface de la nappe. La manœuvre consiste à vider de son air la ligne dite "ligne d'aspiration" afin que l'eau de la nappe vienne remplir le corps de la pompe et l'amorcer.

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Objectif

spécifique INC

Alimentation de l’engin pompe

D5 2 On adjoint à la pompe centrifuge une pompe accessoire appelée "amorceur". Des données théoriques font qu'en pratique il ne faut pas compter amorcer une pompe centrifuge à des hauteurs d'aspiration supérieures à 7,50 m. En effet, pour les fortes hauteurs d'aspiration, la pompe peut passer dans une phase anormale de fonctionnement : la cavitation, qui peut aller jusqu'au désamorçage de la pompe.

D5.3.3 En relais avec un autre engin pompe L'éloignement des points d'eau des lieux d'un sinistre, notamment en zone rurale, peut rendre la mise en œuvre d'un relais hydraulique nécessaire. Le chef d'agrès doit être apte à déterminer le nombre d'engins nécessaires et la pression de refoulement de chacun. Ainsi il y a relais hydraulique lorsque l'alimentation correcte des lances d'un dispositif d'attaque nécessite d'intercaler un ou plusieurs engins entre le ou les points d'attaque et le point d'eau. Cette mise en place nécessite, outre la maîtrise des calculs d'hydraulique, soit la parfaite connaissance du terrain, soit la lecture aisée de la carte qui donnera les indications nécessaires au chef de groupe pour qu'il détermine avec précision l'emplacement des pompes ou engins qu'il devra insérer dans le dispositif.

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Objectif

spécifique INC

Alimentation de l’engin pompe

D5 2 D5.3.4 Avec l’emploi de D.A ou de C.C.G.C Le DA est une autopompe dotée d'une pompe 2000 l/min (120 m3/h) de débit nominal à une pression de 15 bars, entraînée par le moteur de traction du véhicule, avec : - deux orifices d'alimentation de 100 - deux orifices de refoulement de 100 L’équipage du DA comprend 8 à 10 hommes. � Généralités Le DA peut : - établir une lance de 100/25 ou 100/30, - alimenter une division de 100/3 x 65, - alimenter en relais un engin pompe de 1000 l/min (60 m3/h) de débit nominal, - concourir à l'alimentation d'une lance Monitor à eau, à mousse ou mixte.

Le DA est normalement mis en refoulement sur les bouches de 150 ou sur les poteaux d'incendie de 2 fois 100.

Les DA sont des matériels lourds qui risquent de s'enliser, il est indispensable de prendre des précautions pour s'approcher des berges ne présentant pas toutes garanties de résistance.

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Objectif

spécifique INC

Manœuvres d’établissement

D6 2 D6 MANŒUVRES D’ETABLISSEMENT

Se reporter au Guide Nationale de Référence sur l’établissement des lances en binômes

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5ème partie : Méthodes et techniques d’attaque

Objectif spécifique INC

Méthodes d’extinction

E1 2 E1 METHODES D’EXTINCTION E1.1 Lectu re du feu C’est une étape de la reconnaissance initiale consécutive à l’analyse de l’environnement et du bâtiment.

FUMEES Densités et couleurs des fumées (roussâtres, jaunâtres, verdâtres)

FUMEES Lieux d’entrée ou de sortie ; fumées

s’échappant sous pression (comportement)

CHALEUR Perceptible de

l’extérieur ; Fenêtres brulantes

avec traces noirâtres.

FLAMMES Visibilité, couleurs, formes, intensité

(lueurs )

SONS Origine, intensité (sons assourdis)

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Objectif

spécifique INC

Méthodes d’extinction

E1 2 E1.2 Méthode d’extinction Lors d’un incendie, le chef d’agrès aura le choix entre différents procédés et moyens d’extinction. Après sa reconnaissance et en fonction des éléments recueillis, il appliquera une méthode d’extinction adaptée et proportionnée. Du type de feu auquel va être confronté l’équipe, dépendra le choix de la méthode d’extinction, c’est à dire :

� les différentes matières en combustion, � la réaction de l’agent extincteur sur le combustible, � la nature du feu (bâtiment, véhicule, etc..), � la localisation du feu (à l’extérieur, à l’intérieur, urbain, rural, etc..), � etc.

En conclusion, chaque incendie réclame une méthode d’extinction adaptée qui découlera des éléments recueillis durant la reconnaissance (faisabilité techniquement et humainement de l’opération). Le chef d’agrès devra en permanence contrôler l’ efficacité de ses actions et veiller à la sécurité de son personnel. E1.3 Le matériel adapté Pour pouvoir atteindre son objectif, différents matériels sont à la disposition du chef d’agrès. E1.3.1 Les lances

� Lance à robinet Diffuseur Mixte Réglable (DMR), � Lance à Mousse (LM), � Etc..

Elles devront être adaptées au réseau de distribution, aux possibilités hydrauliques de l’engin mais aussi aux types de feu à combattre.

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Objectif

spécifique INC

Méthodes d’extinction

E1 2 E1.3.2 Les échelles

� Echelles aériennes � Echelles à coulisse � Etc..

Elles permettent d’accéder aux étages (sauvetages, attaques, itinéraire de repli)

E1.3.3 Les moyens de pénétration

� Les vérins hydrauliques � Les outils à main (pied de biche hache) � Etc..

Ils permettent de forcer ou de créer des ouvertures afin d’atteindre des volumes inaccessibles.

E1.3.4 Les caméras thermiques Utilisées pour la localisation de points chauds lors de reconnaissances longues ou dangereuses sous ARI, elles sécurisent la progression des binômes.

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Objectif

spécifique INC

Méthodes d’extinction

E1 2 E1.3.5 Les explosimètres ou détecteurs Leur utilisation sur les incendies permet de s’assurer de la présence éventuelle de gaz toxiques ou explosifs. E1.3.6 Les ventilateurs Ils permettent par leur action l’évacuation rapide des fumées afin de :

� progresser en sécurité, � éviter l’effet de panique et l’asphyxie des occupants, � réduire le risque entraîné par l’accumulation des fumées en

milieu clos , � faciliter l’attaque et la réalisation des sauvetages, � protéger les locaux sensibles et les voies de communication.

Conclu sion Un chef d’agrès peu être confronté à de multiples situations qui vont l’obliger à adopter différentes méthodes d’extinction selon la nature du feu. Cependant quelle que soit la méthode d’extinction appliquée, des précautions sont à prendre. A savoir :

� coupure systématique des énergies dès que possible ; � sauvetage et mise en sécurité ; � mise en place d’un système hydraulique adapté ; � assurer la permanence de l’eau aux lances ; � rendre compte de la situation à sa hiérarchie ; � veiller à la sécurité de son personnel (individuelle et collective) ; � penser à la rotation régulière des personnels engagés ; � prévoir des itinéraires de repli ou d’évacuation ; � etc.

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Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2 METHODES DE VENTILATION E2.1 Présen tation de la ventilation Il ne faut pas confondre la ventilation qui demande la mise en œuvre de moyens pendant l’attaque et le désenfumage qui de fera lors de la dernière phase de la marche générales des opérations.

LA VENTILATION LE DESENFUMAGE

Différent

MODE OPERATIONNELLE

ETAPE DU DEBLAI

E2.1.1 Les fumées Un des dangers principal lors de l’extinction sont les fumées, car elles peuvent être à la fois :

1 TOXIQUES 2 OPAQUES 3 INFLAMMABLES 4 CHAUDES 5 MOBILES

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Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.1.2 Les intérêts de la ventilation :

La ventilation offensive c'est-à-dire avec du matériel adéquate ne produit qu’un seul effet : LA SUPRESSION DE LA FUMEE.

Cette action de surpression de la fumée entraine des effets principaux liés aux risques

présentés par les fumées.

� Diminution de la toxicité. • Augmentation de la sécurité pour :

o Les sapeurs pompiers. o Les victimes o Les impliqués

� Augmentation de la visibilité • Augmentation de la visibilité pour les sapeurs pompiers • Repérage rapide des victimes • Accélération des phases opérationnelles :

o Visibilité des cheminements o Rapidité des phases de mise en sécurité o Rapidité de l’évacuation de la structure o Découverte et attaque du foyer plus rapide

� Diminution de l’inflammabilité.

• Augmentation de la sécurité pour les sapeurs pompiers: • Augmentation des possibilités de survie des impliqués • Accélération des phases opérationnelles de secours et d’extinction • Diminution des dégâts thermiques

� Diminution de la température

• Augmentation de la sécurité pour les sapeurs pompiers: • Facilitation de l’accès pour les secours • Augmentation des possibilités de survie des impliqués • Accélération des phases opérationnelles de secours et d’extinction : • Diminution des dégâts thermiques

� Modification de la propagation des fumées

• La ventilation va modifier le tirage naturel o Suivant la conception de l’opération de ventilation cette action pourra être bénéfique

ou défavorable

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Page 93: GROUPEMENT FORMATION

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Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2

E2.2 Principes de ventilation Les principes de la ventilation sont aux nombres de deux :

- ventilation naturelle - ventilation forcée

E2.2.1 Ventilation naturelle

Cette action est obtenue sans moyens mécaniques.

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Elle est simple et rapide à mettre en

place. � Dans la grande majorité des cas, elle

n’est pas très puissante ni très efficace

� Elle ne nécessite aucun matériel. � Elle n’est pas modulable en fonction

des besoins

� En cas de vent bien placé, elle est très puissante.

� Elle est inapplicable si le vent dominant n’est pas bien orienté

E2.2.2 Ventilation forcée Cette action est obtenue avec de ventilateurs.

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Elle est puissante. � Elle peut être dangereuse si elle est

mal utilise ou mal mise en œuvre,

� Elle peut être mise en œuvre à la demande, en fonction des besoins opérationnels.

� Elle nécessite des moyens techniques

� Elle peut être modulée en fonction

des besoins et des circonstances � Elle nécessite du personnel formé

pour sa mise œuvre

� Elle peut contre un vent modéré

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A IRA IR

F U M E E SF U M E E S

Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.3 Méthode de ventilation Les méthodes de ventilation sont au nombre de deux :

- La ventilation horizontale - La ventilation verticale

Mais on en compte une troisième, c’est la combinaison des deux premières :

- La ventilation mixte

E2.3.1 Ventilation horizontale

� La ventilation horizontale est la méthode la plus simple � Elle consiste à créer le dispositif de ventilation sur un seul niveau

o Pour ce faire il est impératif que la prise d’entrée d’air, le foyer et l’exutoire soient sur le même niveau

� Le trajet de l’entrée de l’air et de la sortie des fumées sont généralement parallèles

AVANTAGES INCONVENIENTS

� C’est la plus facile a mettre en œuvre. � Il ne sera pas toujours possible a

mettre en œuvre

� C’est la lus facile a contrôler � Elle ne pourra pas désenfumer un cage d’escalier

� C’est celle qui présente le moins de

risques induits. � Elle peut obliger à positionner le

ventilateur directement sur le palier concerné

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� L a V e n ti la t io n V E R T IC A L E .

A IR

FUMEES

Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.3.2 La ventilation verticale

� C’est la solution complexe, car c’est elle qui présente le plus de risques induits � Dans ce cas, l’ouverture de soufflage, le foyer et l’exutoire de sortie seront situés sur des

niveaux différents. � Les trajectoires entre l’entrée d’air et les sorties des fumées sont souvent perpendiculaires

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Permet de désenfumer rapidement

une cage d’escalier et donc de faciliter les communications,

� Nécessite de réaliser un exutoire en partie haute

� Permet d’effectuer rapidement les

mises en sécurité � Risques de propagation vers le haut,

� Risques de propagation du feu par

accumulation de chaleur. � Risques d’extension du sinistre de

l’exutoire est trop loin de la position du foyer.

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Cage d’escalier

F UM EES

AI R

Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.3.3 La ventilation mixte

� Dans les immeubles, c’est la solution la plus courante, car c’est celle qui est la plus facile à mettre en œuvre.

� Elle consiste à souffler depuis de la rue et d’utiliser la porte de l’appartement du niveau concerné comme ouverture de soufflage.

� La cage d’escalier n’est considérée que comme un ‘’ tuyau ‘’

AVANTAGES INCONVENIENTS

� C’est la plus facile à mettre en œuvre

et à contrôler � Nécessite de réaliser un exutoire en

partie haute, ce qui peut être difficile

� C’est celle qui présente le moins de risques induits

� Difficulté pour le conducteur du ventilateur d’avoir un contact avec le binôme d’attaque.

� Permet de désenfumer rapidement

une cage d’escalier et donc d’effectuer rapidement

LIAISON RADIO INDISPENSABLE

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Entraînement

DémarrageAIR + FUMEES

Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.4 Techniques de ventilation Les techniques de ventilation sont au nombre de deux :

- ventilation par dépression - ventilation par pression positive

E2.4.1 La ventilation par dépression C’est la plus ancienne technique de ventilation utilisé par les sapeurs pompiers français. Elle consiste à mettre en dépression le volume et en autorisant la pénétration de l’air de ce volume et en autorisant la pénétration de l’air frais par un orifice d’entrée. La fumée traverse le ventilateur et se trouve rejetée à l’extérieur

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Elle ne présente peu de risques de

dispersion de la fumée dans les locaux non atteints

� Débit limités

� Elle est simple à mettre en œuvre � Encrassement des systèmes de

ventilation

� Elle ne présente que peu de risques induits

� Efficacité très limitée

� Impossible a utiliser suivant la

tactique offensive

E ntr a în em e nt

DD éé m a r r ag em a rr a geAIR + F U M E E SA IR + F UM E E S

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Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.4.2 La ventilation par pression positive

� C’est la technique la plus récente � Dans ce cas, on envoie une grande quantité d’air à l’intérieur du volume d’air a ventiler. � Cet air en surplus dans la pièce crée une surpression dans le volume par rapport à l’extérieur � Cette surpression va provoquer, par réaction, la sortie de l’air contenu dans le volume

A IRA IR

P o u s s é e

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Très efficace car très puissante � Difficulté pour guider la fumée

� Très rapide � Formation des personnels et des COS

à la technique de la VPP

� Ne salit pas et n’échauffe pas l’appareil de ventilation

� Achat de matériel onéreux.

� Rapport de section des ouvrants à

respecter…

98

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Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.5 Tactiques de ventilation Les tactiques de ventilation sont au nombre de deux :

- la ventilation défensive - la ventilation offensive

E2.5.1 La ventilation défensive

� Dans cette tactique, on ne ventilera que les locaux non atteints de l’incendie � Cette tactique est adaptée à la protection préventive des locaux non encore touchés par la

fumée et gaz chauds � La Vent ila t ion D EFEN SIV E.

2 à 3 m

AIRAIR

o u v e r t u r e d el ’ é c h a p p e m e n t

m is e e n œ u v r e

d u v e n t i l a t e u r

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Permet de réaliser une protection des

zones non encore touchées par la fumée et gaz chauds

� Ne permet pas d’améliorer les conditions de lutte des binômes d’attaque

� Ne nécessite pas une reconnaissance

très importante et très poussée � Ne procure aucune efficacité sur le

développement de l’incendie

� Ne risque pas de provoquer une extension du sinistre

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2 à 3 m

AIR

ouve rtur e del’é ch app em en tm ise en œu vre

d u ve nt ilate ur

sortie de sfu mé e s

ou ver tu re del ’e xutoir e

F UM EES

Objectif

spécifique INC

Méthodes de ventilation

E2 2 E2.5.2 La ventilation offensive

� Elle consiste en la ventilation directe du volume dans lequel se développe l’incendie. � Elle aura don un effet direct sur le développement du feu. � Il est impératif que le volume d’air soufflé soit très important par rapport au volume de la

pièce contenant o La violence d’un feu dépend de la quantité d’air…

AVANTAGES INCONVENIENTS

� Tous les avantages de la ventilation

opérationnelle � Cette tactique de ventilation peut

éventuellement augmenter temporairement la puissance du foyer d’incendie si le débit de ventilation est faible.

� Diminue la toxicité � Elle peut propager le feu.

� Augmente la visibilité � Modifie le mouvement des fumées

� Diminue l’inflammabilité

� Diminue la température

� Modifie de mouvement des fumées

100

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Objectif

spécifique INC

Feu en volume clos ou semi-clos

E3 2 E3 FEU EN VOLUME CLOS OU SEMI-CLOS Se référer au GNR « explosion de fumées – EGE » Se référer aux fiches réflexes jointes en annexe.

101

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Objectif

spécifique INC

Feu en milieu rural

E4 2 E4 FEU EN MILIEU RURAL Se référer au GNR « feux de forêt » Se référer aux fiches réflexes jointes en annexe.

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5 FEU DE VEHICULE AUTOMOBILE E5.1 Différents types de véhicules, de carburant et risques associés Le parc automobile est essentiellement constitué de véhicules roulant aux carburants dits classiques. Cependant la probabilité, sans cesse croissante, de rencontrer un véhicule GPLc peut-être estimée à 1/100. Les risques associés sont alors à prendre en compte, et la conduite à tenir sera appliquée en fonction.

Type de véhicule Risques encourus

Super 98 / 95 � Embrasement général � Rupture du réservoir � Carburant hautement volatil

Gazole ou Gas-oil � Carburant plus lourd que le super � Grande quantité de carburant dans

les réservoirs de poids lourds.

GPLc

� Fuite de carburant enflammé (torchère)

� Explosion du réservoir avec présence d’une boule de feu (BLEVE) et projection de missiles.

Electricité

� Electrisation par contact avec un conducteur (courant continu)

� Conductibilité des eaux d’extinction � Brûlure de type chimique (batteries)

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2

Un des premiers feu de véhicule au GPLc à eu lieu le 25 Août 1994 à Parigny (Loire) E5.2 Risques liés au GPLc Le GPLc, GGaz de PPétrole LLiquéfié CCarburant est obtenu par addition de Butane et de Propane BBuuttaannee:: 5500%% PPrrooppaannee:: 5500%%

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 En France, on dénombre 2200 stations service pour environ 400 000 véhicules déjà équipés E5.2.1 Données générales Ce mélange est stocké à une pression de 77 àà 88 bars.

A la température ambiante, le GPLc gazeux cohabite avec une phase liquide

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.2.2 Les véhicules concernés Il existe deux types d’équipements

� Les véhicules mono-carburation qui ne fonctionnent qu’au GPLc ; � Les véhicules bi-carburation qui fonctionnent au GPLc ou à l’essence ;

Dans ce type d’équipement, on retrouve différents types de véhicules :

� Les véhicules bi-carburation installés d’origine ; � Les véhicules transformés par un installateur agréé puis validés par le service des mines ; � Les véhicules transformés avec du matériel de récupération et non recensés par les mines.

Ces véhicules sont très dangereux car non sécurisés Le véhicule peut fonctionner à l’essence ou au GPLc grâce au commutateur.

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Objectif

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Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.2.3 Le réservoir : D’un volume maximal de 150 litres pour les V.L. et de 600 litres pour les Bus, les réservoirs se présentent sous différents formats notamment : � Cylindriques, ils se trouvent généralement à l’intérieur ou en dessous du coffre

Il est fabriqué en tôle de 3 à 7mm d’épaisseur. Il est éprouvé sous une pression de 30 bars. Le réservoir n’est rempli qu’à environ 80 à 85% de sa capacité, de façon à permettre l’existence d’un ciel gazeux indispensable pour absorber la dilatation du liquide.

La présence de soupapes de sécurité évite en principe l’explosion en cas de surpression lors d’un incendie � Toriques, ils se trouvent dans le logement de la roue de secours

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.2.4 Le dispositif de remplissage : Il est équipé d’un clapet anti-retour permettant l’isolement dès l’arrêt du remplissage. Le système est toujours positionné à l’opposé de l’échappement. Position en remplissage

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.2.5 La polyvanne : La polyvanne ou plaque du groupe accessoire est intégrée au réservoir. Elle est équipée de molettes de fermeture ou d’une électro-vanne permettant d’isoler le réservoir en cas de besoin. Son clapet anti –retour permet d’isoler le réservoir en cas de rupture de canalisation. Elle a pour fonction :

� De fermeture � De limiteur de remplissage � D’orientation des fuites � De décharge de sécurité

Groupe accessoire

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.2.6 La distribution : La distribution se fait en phase liquide jusqu’au compartiment moteur, il est ensuite réchauffé et vaporisé. Elle est sécurisée par une électrovanne, placée au niveau détendeur /vaporisateur, et asservie au contact du véhicule.

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.2 7 Identification du véhicule : Dans l’état actuel de la réglementation, aucune identification spécifique n’est mise en place. Cependant, quelques signes d’identification existent :

� Présence d’un réservoir visible � Présence d’un éventuel signe GPL à l’arrière � Présence d’un orifice de remplissage différent � Interroger le propriétaire ou l’entourage

Lors de l’arrivée sur les lieux, le numéro d’immatriculation doit être transmis aux services de police via le CTA afin de consulter le fichier des cartes grises et renseigner sur la carburation du véhicule. En l’absence de tout renseignement, le chef d’agrès appliquera la conduite à tenir comme pour un véhicule GPLc. E5.2.8 Phénomène de BLEVE En cas d’un incendie d’un réservoir au GPLc, les risques sont considérablement accrus. Outre le risque courant d’un feu de véhicule y est associé le phénomène de BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion).C’est l’explosion du gaz inflammable après la rupture brutale du réservoir. Les accidents recensés mettent en évidence trois effets principaux :

� L’effet thermique La formation d’une boule de feu provoque des brûlures graves. Les intervenants doivent porter la tenue de protection individuelle complète. � L’effet mécanique Le périmètre de sécurité doit être de 50 m pour les intervenants et 100m pour le public pour les projections de « missiles ».Les projectiles sont éparpillés essentiellement sur les côtés et à l’arrière du véhicule (cône de dispersion).Ils provoquent des traumatismes et des brûlures. � L’effet de surpression L’onde de choc peut provoquer des traumatismes des tympans. De plus, des phénomènes de « BLAST » peuvent être envisagés en milieu confiné.

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.3 Principe d’attaque d’un feu de véhicule automobile en tenant compte de l’incertitude sur le type de carburant

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 E5.3.1 CONDUITE A TENIR

� Protection individuelle complète � Tenue SPF1 � Veste de protection � Cagoule � Casque F1 et bavolet � Gants � A R I

� Arrivée sur les lieux

� Protection de la zone d’intervention - Stationner le fourgon, si possible dans la zone avant du véhicule à 50 mètres minimum. - Périmètre de sécurité au public de 100 mètres minimum, si possible réalisé par les forces de l’ordre.

50 M

100 M ZI

Zone interdite

Zone

Autorisée

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Objectif

spécifique INC

Feu de véhicule automobile

E5 2 � Engagement minimum de personnel

Le nombre d’intervenants directs doit être limité à un binôme d’attaque. Le reste de l’équipage en retrait derrière les écrans.

� Manœuvre préconisée

- Etablissement d’une DMR 500 en eau dopée à l’aide de trois tuyaux établis derrière écrans. - La progression se fera du point d’eau au point d’attaque en 5 phases en dehors de la zone

d’exclusion :

1. Attaque à distance à l’eau : Jet droit pour rabattre les flammes

2. Tapis de mousse sous le véhicule :

Recouvrir la nappe de carburant au sol 3. Approche du véhicule :

Jet diffusé d’attaque en eau dopée 4. Refroidissement prolongé en eau :

Amarrage de la lance à l’arrière du véhicule avec jet diffusé de protection 5. Vérification de la partie arrière du véhicule après extinction complète et refroidissement

intensif

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2 E6 FEU D’HYDROCARBURE E6.1 Définition Les hydrocarbures sont des produits naturels composés uniquement d’atomes de carbone et d’hydrogène. Ils sont dans des conditions normales de température et de pression, solides (paraffine), liquides (essences, pétrole, etc.) ou gazeux (méthane, butane, etc.). La presque totalité des hydrocarbures sert à produire de l’énergie sous forme de chaleur. Cependant, une part toujours croissante de produits issus du pétrole sert de matière première à la pétrochimie et notamment à l’industrie des matières plastiques. E6.1.1 Transformation, stockage, distribution En France, les matières premières sont acheminées par d’énormes tankers maritimes. Leur transformation est effectuée par des raffineries qui modifient le pétrole brut en différents hydrocarbures. Ces produits sont stockés dans des réservoirs de plusieurs centaines de milliers de litres. Ces réservoirs sont soit à toit flottant ou à toit fixe. On trouvera également des canalisations, des vannes, allant jusqu’à des quais de chargement pour les citernes des camions et des trains. On trouvera également des hydrocarbures stockés dans des stations-service, chaufferies, réserves dans les industries ou les usines, où l’on trouvera des cuves de plusieurs milliers de litres. Le transport et l’acheminement des hydrocarbures peuvent se faire par voie :

� Fluviale et maritime (péniche, tanker) � Terrestre (camions citernes, wagons citernes) � Souterraine ou aérienne (oléoduc)

E6.1.2 Risques

Lors d’un incendie, outre les dégâts causés par le feu et le rayonnement thermique, les risques existants sont :

� Pollution par les fumées � Pollution par projection d’hydrocarbure ou écoulement � Explosion � Réactions sociologiques (riverains, médias)

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2 E6.2 Principes de l’attaque et de l’extinction d’un feu d’hydrocarbures L’agent extincteur préconisé dans la majorité des feux d’hydrocarbures est la mousse. E6.2.1 Rappels : principe d’extinction de la mousse Lorsqu’ ’elles sont répandues à la surface des liquides ou projetées sur des solides, elles forment un tapis qui doit être suffisamment épais pour être étanche aux vapeurs et gaz inflammables ainsi qu’ ’à l’oxygène de l’air. Elles agissent donc par isolement ou étouffement elles agissent aussi par refroidissement et par diminution du rayonnement E6.2.2 Les caractéristiques d’une mousse

Une mousse est caractérisée par son taux de concentration, son taux de foisonnement et son rendement. Exemple : 5 litres d’émulseur + 95 litres d’eau donnent 100 litres de solution moussante pour 1m3 de mousse � Le taux de concentration C’est la quantité d’émulseur qui est mélangée à l’eau et qui va donner la solution moussante.

Volume d’émulseur 5 litres Tc = Volume de solution moussante = 100 litres = 5 %

� Le taux de foisonnement : C’est le volume de mousse obtenu par rapport au volume de solution moussante

Volume de mousse 1 000 litres Tf = Volume de solution moussante = 100 litres = 10

� Le rendement:

C’est la caractéristique principale d’une mousse. Plus le rendement est élevé, meilleure est la mousse.

Volume de mousse 1 000 litres R = Volume d’émulseur = 5 litres = 200

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2 E6.2.3 Notion de taux d’application et de débit à assurer C’est la quantité de solution moussante déversée par unité de temps sur l’unité de surface à éteindre. Pour une surface donnée, il faudra appliquer :

� Un taux d’application en l/mn/m² � Un débit de solution moussante en l/mn � Un volume d’émulseur en litre en considérant un temps d’extinction de 20 mn.

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2 E6.3 Cas particulier : FEU DE FLAQUE E6.3.1 Flaque d’hydrocarbure en feu alimentée par une fuite de combustible

� Périmètre de sécurité (minimum de personnels). � Projection de mousse sur le contenant qui alimente la fuite.

� Coupure de l’alimentation en combustible. � Tapis de mousse pour procéder à l’extinction. � Contention du combustible et des eaux d’extinction au moyen de terre ou de tuyaux à moitié

remplis. E6.3.2 Flaque d’hydrocarbure isolée en feu

� Périmètre de sécurité (minimum de personnels). � Tapis de mousse pour procéder à l’extinction.

� Extinction dans le sens de la longueur et sous le vent.

E6.3.3 Flaque d’hydrocarbure en feu dans une cuvette sans feu de bac associe

� Périmètre de sécurité (minimum de personnels).

� Isoler les réservoirs les plus exposés par projection de mousse sur les parois.

� Procéder à l’extinction de la cuvette à l’aide de déversoir.

� Maintenir le taux d’application jusqu’à la vidange de la cuvette.

� Eviter la rupture par l’eau du tapis de mousse.

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2 E6.4 Cas particulier : FEU DE BAC E6.4.1 Feu sur un orifice de toit : la fumée est noire, les flammes rouges. L’atmosphère est trop riche, il n’y a pas de risque d’explosion!

IILL FFAAUUTT IILL NNEE FFAAUUTT PPAASS � Souffler la flamme au moyen d’un

extincteur, jet d’eau ou de mousse.

� Refroidir. � Envoyer de la mousse dans le

réservoir. � Soutirer du produit. � Ceci conduirait à diminuer la

concentration en gaz et amènerait de l’air frais. Il y aura risque d’aspiration de la flamme…

E6.4.2 Feu sur un orifice de toit : pas de fumée, les flam mes bleues et vertes L’atmosphère interne est proche de la zone d’inflammabilité ; Il y a danger d’explosion

IILL FFAAUUTT IILL NNEE FFAAUUTT PPAASS � Envoyer de l’eau par la ligne d’envoi du

produit, pour diminuer la phase gazeuse.

� Empêcher la flamme de rentrer.

� Refroidir. � Envoyer de la mousse dans le

réservoir. � Soutirer du produit. Ceci conduirait à diminuer la concentration en gaz et amènerait de l’air frais. Il y aura risque d’aspiration de la flamme…

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2 E6.4.3 Feu sur un orifice de toit : fumées noires, pas de flamme Il y a combustion interne. Danger d’explosion!

IILL FFAAUUTT � Envoyer de la mousse par

des installations fixes. � S'éloigner du réservoir.

E6.4.4 Feu sur un toit déchiré

IILL FFAAUUTT � Envoyer de la mousse dans

le bac. � Refroidir la robe par la

mise en œuvre des installations fixes ou lances cannons sur la partie phase gazeuse du réservoir.

AAtttteennttiioonn

Risque de propagation par le rayonnement.

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Objectif

spécifique INC

Feu d’hydrocarbure

E6 2

E6.5 FEU DE BAC : RISQUE MAJEUR Le boil- over est un accident majeur. C’est un phénomène de vaporisation brutale de l’eau d’extinction qui survient quelque temps après l’attaque. Suite à l’incendie, il se crée une onde de chaleur qui va descendre dans le fond du bac. Au contact de l’eau, un effet piston va se former, et expulser le produit en le vaporisant pour partie (boule de feu), l’autre partie retombant hors du bac et propageant l’incendie.

BOULE DE FEU

durée de 12 à 25

secondes

PROJECTION

et propagation de

l’incendie

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Objectif

spécifique INC

Feux particuliers

E7 2 E7 FEU PARTICULIERS Se référer aux fiches réflexes jointes en annexe.

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6ème partie : Protection, déblai, surveillance

Objectif spécifique INC

Protection des biens lors des incendies

F1 2 F1 Protection des biens lors des incendies F1.1 Nécessit é de la protection des biens pendant et après l’attaque La protection des biens consiste à tout mettre en œuvre afin de réduire les dommages liés à l’incendie (bâchage, déménagement de mobilier, étaiement, trouées d’évacuations, etc..). L’application des techniques d’extinctions apprises lors de la phase d’attaque, ainsi que des méthodes de protection des biens participent à réduire les pertes, et contribue à l’accélération de la remise en état des lieux sinistrés. Cette protection peut comporter 3 phases :

� 1ère phase : reconnaissances Déterminer l’existence d’un risque d’exposition aux fumées, flammes et eau d’extinction.

� 2ème phase : extinction Action sur l’incendie pour limiter ces risques.

� 3ème phase : protection Protéger les biens exposés

F1.1.1 Rôle du chef d’agrès Le chef d’agrès doit mesurer l’importance des dégâts secondaires que les fumées et l’action des portes lances pourraient générer. Lors des reconnaissances il doit mettre en œuvre une échelle de degrés d’urgence suivant la nature et le type de bâtiment auquel il est confronté. F1.1.2 Techniques à mettre en œuvre Le chef d’agrès doit dés que possible :

� Surélever le mobilier � Rassembler et protéger les objets précieux � Evacuer les objets de grande valeur (tableau, sculpture)

F1.1.3 Principes de sécurité à respecter Les personnels participant à la phase de protection seront équipés des EPI nécessaires à la situation. Une zone d’entreposage des objets évacués sera établie à l’abri de toutes les manœuvres d’extinction et de déblai.

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Objectif

spécifique INC

Déblai et surveillance

F2 2 F2 Déblai et surveillance F2.1 Déblai F2.1.1 Nécessité du déblai lors des incendies pour parfair e l’extinction Cette phase a pour but de déplacer les décombres qui pourraient encore cacher des foyers et d’écarter ainsi tout risque de reprise de feu. Dans certains cas des moyens publics ou privés pourront être utilisés sur la demande du Maire. Le déblai peut être retardé en cas d’enquête judiciaire, un déblai sommaire sera réalisé si les opérations d’extinction le nécessitent. F2.1.2 Rôle du chef d’agrès dans les opérations de déblai Le chef d’agrès doit veiller à la sécurité du personnel engagé, dans une phase ou le risque de blessures est d’autant plus élevé que l’attention est retombée après la phase d’attaque. F2.1.3 Techniques à mettre en œuvre Le chef d’agrès évaluera le contenu à déblayer et la quantité de déblais à sortir de la zone sinistrée. Il pourra faire appel à des moyens supplémentaires afin de réaliser cet objectif (personnels supplémentaires, moyens de ventilation et d’éclairage, etc..). Il vérifiera l’état de l’enveloppe bâtimentaire. Il parera au risque d’effondrement, soit en faisant étayer les parties menaçant de s’effondrer, soit en faisant mettre à terre les parties menaçantes. Les points chauds résiduels seront détectés à l’aide de la caméra thermique. Les parements (bardage, lambris…) seront enlevés pour vérifier l’état des structures et des bâtis. Des mesures de toxicité à l’aide du détecteur de CO seront effectuées régulièrement afin de permettre au personnel de se déséquiper pour ne pas travailler en hyperthermie. Le chef d’agrès doit veiller à effectuer une rotation des personnels et à des relèves fréquentes. F2.1.4 Reconnaissance finale Le chef d’agrès vérifiera qu’aucune reprise de feu n’est possible et que le chantier est bien sécurisé.

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Objectif

spécifique INC

Déblai et surveillance

F2 2 F2.2 Surveillance F2.2.1 Nécessité de la surveillance Elle a pour objet de maintenir du personnel et du matériel sur les lieux de l’intervention après un sinistre important afin d’empêcher toute reprise du feu . Elle doit être effectuée avec au moins un engin incendie avec au minimum 4 personnes. F2.2.2 Disposition à prendre, relève S’il y a lieu, les relèves sont effectués aussi fréquemment que la difficulté des opérations l’exigent. Le CTA / CODIS doivent être informés de l’évolution de la situation. F2.2.3 Principes de sécurité à respecter Le chef d’agrès doit donc s’assurer que cette tâche est remplie dans les meilleures conditions possibles.

En effet, une reprise de feu ultérieure peut représenter une faute professionnelle susceptible d’engager une responsabilité.

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INC

INCENDIE NIVEAU 2

2

Rédacteur en chef Capitaine Philippe ARNAUD

Création Groupe Formateurs

Rédacteurs et metteurs en forme Eric ULRICH / Sébastien IGLESIA

Principales donnée(s) source(s)

Crédit photographique ----

Mise à jour 25/09/2012

Version 03

Imprimeur Imprimé par nos soins

Direction départementale des services d’incendie et de secours du Var 87, boulevard du colonel Michel Lafourcade, quartier le Fournas

CS 30255 83300 DRAGUIGNAN

04 94 60 37 00

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