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Grande Fetes Du Menee
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LES GRANDES FÊTES DU CHRIST
ET DE LA MÈRE DE DIEU
DU MÉNÉE
(avec l’avant-fête)
Extrait du Ménée du père Denis Guillaume
Table of Contents
7 SEPTEMBRE. Avant-fête de la Nativité de la très-sainte Mère de Dieu; et
mémoire du saint martyr Sozon. ................................................................... 3
8 SEPTEMBRE. Nativité de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu. ...... 18
13 SEPTEMBRE. Mémoire de la Dédicace de l'église de la Résurrection,
avant-fête de l'Exaltation de la Croix et mémoire du saint hiéromartyr
Corneille le Centurion................................................................................. 41
14 SEPTEMBRE. Universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante
Croix; et dormition de notre Père dans les Saints Jean Chrysostome,
archevêque de Constantinople. ................................................................... 65
20 NOVEMBRE. Avant-fête de l'entrée au Temple de la très-sainte Mère
de Dieu; mémoire de notre vénérable Père Grégoire le Décapolite; et de
notre Père dans les saints Proclus, archevêque de Constantinople. ............ 85
21 NOVEMBRE. Entrée au Temple de la très-sainte Mère de Dieu. ....... 107
24 DÉCEMBRE Mémoire de la sainte et vénérable martyre Eugénie. .... 134
VEPRES ........................................................................................................... 134 COMPLIES ...................................................................................................... 136 OFFICE DES GRANDES HEURES ............................................................... 158
25 DÉCEMBRE Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ. ................................................................................ 189
7 septembre
VEPRES ........................................................................................................... 189 MATINES ........................................................................................................ 200
26 DÉCEMBRE Synaxe de la Mère de Dieu. .......................................... 215
5 JANVIER. Avant-fête de l'Epiphanie; et mémoire des saints martyrs
Théopempte et Théonas, et de la vénérable Synclétique. ......................... 226
6 JANVIER. La sainte Théophanie de notre Seigneur, Dieu et Sauveur
Jésus Christ. .............................................................................................. 281
1er FÉVRIER. Avant-fête de la Rencontre de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ; et mémoire du saint martyr Tryphon. .................... 318
2 FÉVRIER. Hypapante ou Rencontre de notre Seigneur, Dieu et Sauveur
Jésus Christ. .............................................................................................. 333
24 MARS. Avant-fête de l'Annonciation. ................................................. 355
25 MARS. Annonciation de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et
toujours-vierge Marie. .............................................................................. 369
5 AOÛT. Avant-fête de la Transfiguration de notre Seigneur et mémoire du
saint martyr Eusigne. ................................................................................ 406
6 AOÛT. Transfiguration de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.
.................................................................................................................. 421
14 AOÛT. Avant-fête de la Dormition de la très-sainte Mère de Dieu et
toujours-vierge Marie; et mémoire du saint prophète Michée. ................. 444
15 AOÛT. Dormition de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu ........... 456
7 septembre
7 SEPTEMBRE. Avant-fête de la Nativité de la très-sainte Mère de
Dieu; et mémoire du saint martyr Sozon.
VÊPRES
Lucernaire, t. 1
Sur le monde se sont levés * les rayons spirituels * de l'allégresse
universelle, annonçant * le Soleil de gloire, le Christ notre Dieu, * en ta
naissance, Immaculée, * car tu es en vérité * la médiatrice de la grâce et
de la joie.
Ô Vierge immaculée, * la gloire de ton avant-fête, en ce jour, * à tous
les peuples annonce déjà * par avance les bienfaits de ta faveur; * dès
maintenant tu leur procures la joie, * toi la cause de notre allégresse à
venir, * et la jouissance des délices de Dieu.
La pure Mère de Dieu, * la Vierge qu'il choisit pour séjour, * la gloire
des Prophètes, * la fille de David, naît en ce jour de Joachim * et
d'Anne, chastement, * pour détourner, par son enfantement, * la
malédiction qui nous fut transmise par Adam.
t. 4
En ta faiblesse fortifié * par la force de celui * qui voulut prendre nos
faiblesses sur lui, * tu suivis joyeusement le chemin des Martyrs * et
sous tes pieds porteurs de la bonne nouvelle tu écrasas, * bienheureux
Sozon, l'impuissant ennemi; * c'est pourquoi le diadème de victoire te
fut tressé * par l'Ami des hommes et Sauveur de nos âmes, Jésus.
Par tes blessures tu vulnéras les ennemis* et tu leur fis toucher le sol, *
armé que tu étais de la Croix, * enveloppé de l'infrangible panoplie, *
épris d'amour pour celui qui te fit passer * vers les royaumes
immatériels * comme invincible Martyr, * tel un homme appartenant
déjà au ciel.
Victorieux martyr Sozon, * imitant le Sauveur et Seigneur * qui pour toi
supporta sa volontaire Passion, * toi-même tu t'es livré de plein gré *
aux supplices, aux amputations, * aux intolérables châtiments; * aussi te
7 septembre
donna-t-il en récompense les charismes du ciel * et fit de toi pour ceux
qui t'aiment une source de guérisons.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Ton auguste Nativité, * Vierge toute-sainte, immaculée, * avec la
multitude des Anges dans le ciel * nous tous, le genre humain, * sur
terre nous la disons bienheureuse, car tu devins * la Mère du Créateur
universel, * le Christ notre Dieu; * implore-le sans cesse, nous t'en
prions, * pour nous dont l'espoir * après Dieu repose en toi, * divine
Mère inépousée et toute-digne de nos chants.
Apostiches, t. 8
Merveille suscitant l'étonnement: * d'une mère sans enfant * et de
l'inféconde stérilité, * comme un bâton qui fleurira, * naît en ce jour
l'Inépousée, * des justes Joachim et Anne, la Mère de Dieu; *
l'ensemble des Prophètes se réjouit maintenant, * en sa naissance les
Patriarches exultent de joie.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
En ce jour exulte David, * Jessé danse de joie maintenant et Lévi
magnifie le Seigneur, * le Juste Joachim se réjouit en esprit, * Anne est
délivrée de la stérilité * par ta naissance, ô Vierge pleine de grâce,
Marie; * chœurs des Anges avec nous les mortels, * ensemble disons
bienheureux le sein qui t'a portée.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
L'ensemble des humains te chante allégrement: * Temple du Seigneur,
réjouis-toi, * divine table et montagne sacrée, * réjouis-toi, chandelier
resplendissant, * gloire des orthodoxes, réjouis-toi, * Vierge Marie,
Mère du Christ notre Dieu, * réjouis-toi, trône de feu, * buisson non
consumé, tabernacle, espérance de tous les chrétiens.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
L'universelle joie, * la fleur des justes, pour nous s'est levée, * de
Joachim et d'Anne, la Vierge toute-digne de nos chants * qui grâce à
son extrême pureté * devient le temple vivant de Dieu * et seule en
7 septembre
toute vérité * est reconnue comme sa Mère immaculée. * Par ses
prières, ô Christ notre Dieu, * envoie sur le monde la paix * et sur nos
âmes la grâce du salut.
Tropaire, t. 4
De la racine de Jessé * et du flanc de David * Marie, la servante de
Dieu, * en ce jour est enfantée pour nous; * l'univers exulte, renouvelé,
* ensemble se réjouissent la terre et le ciel. * Familles des nations,
louez-la. * Joachim triomphe, Anne en fête s'écrie: * La Stérile enfante
la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Enfantée merveilleusement par la Stérile en ses douleurs, * dans ton
sein virginal tu dépassas la nature en concevant; * poussée toi-même
comme splendide rameau, * tu fis fleurir pour le monde la Vie; * c'est
pourquoi les Puissances des cieux * te chantent, ô Mère de Dieu: *
Gloire à ta vénérable Nativité, * gloire à ta virginité, * gloire à ta
maternité, seule tout-immaculée.
Cathisme Il, t. .5
Tous les êtres célestes se réjouissent maintenant, * le genre humain
célèbre cette fête avec eux, * d'allégresse exultent les Prophètes
mystiquement; * celle qu'en figures ils ont vue * dans les antiques
générations * comme urne, comme sceptre ou buisson, * comme porte,
comme trône ou lumineuse nuée * et comme grande montagne, en ce
jour est enfantée.
Après le Psaume 50, canon de l'Avant-fé'te, avec l'acrostiche: Je chante
ta naissance, Servante de Dieu. Joseph; puis le canon du Saint, œuvre de
Théophane.
Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon
poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, *
chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
7 septembre
Exultant d'allégresse, chantons * l'anniversaire sacré * de la divine
Mère en ce jour, * car elle enfanta la Joie de l'univers * en effaçant le
deuil de la mère des vivants.
De la Stérile voici que sort * la Vierge rendant stérile le péché, * celle
que la Loi et les Prophètes divins * d'avance ont décrite ou révélée, * la
Souveraine toute pure, immaculée.
Voici qu'est enfanté * le temple et le palais du Roi: * faisant d'elle sa
demeure, le suprême Dieu * va faire aussi de tout croyant * l'habitacle
de la sainte Trinité.
Tu es la splendide chambre nuptiale, divine Fiancée, * et le trône du
Dieu très-haut: * y siégeant corporellement, il éveillera * ceux qui sont
assis dans les ténèbres de perdition * à la lumière de la connaissance,
dans sa bonté. enfante la Mère
* * *
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique
Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains
de Moïse étendues en forme de croix. »
Intercède, illustre Sozon, * auprès du bienfaisant Seigneur * pour qu'il
sauve de toute affliction, * des épreuves et des périls * ceux qui fêtent
en ce jour ta mémoire sacrée.
Sur la haute voûte de l'Eglise, le Christ * a fait de toi un astre
resplendissant, * éclairant, glorieux Martyr, * de la splendeur de tes
combats * l'ensemble de la terre habitée.
Avec les traits de ta patience, bienheureux Sozon, * ayant frappé les
ennemis du Seigneur * et sous le glaive de ta noble ardeur * ayant taillé
en pièces leurs armées, * tu as reçu le diadème des vainqueurs.
Selon la volonté du Père tu conçus * sans semence le Fils de Dieu *
grâce à l'Esprit; et dans la chair tu enfantas * celui qui est sans mère , en
ce jour est dans les cieux * et qui sans père est né de toi pour nous
sauver.
Ode 3
7 septembre
« Puisque l'Eglise des nations * enfante en sa stérilité * et que s'est
affaiblie * la synagogue aux nombreux enfants, * à celui qui fait des
merveilles chantons: * Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
D'une terre sans fruit * la fertile terre est née * qui va faire pousser * le
Jardinier de tous les biens * et l'épi porteur de vie * qui par volonté
divine doit nourrir l'univers.
En ce jour il a poussé, * le rameau de la virginité * d'où sortira, tel une
fleur, * le Dieu qui nous planta, * pour retrancher les pousses du mal, *
en son extrême bonté.
La montagne non taillée * que l'infertile roche a enfantée * va produire
comme fruit * le Roc spirituel * qui brisera totalement * les images
taillées par le Maudit.
Les préfigurations de la Loi * d'avance t'ont révélée, * ô Vierge, car tu
as porté * en dépassant les naturelles lois * le Législateur qui
merveilleusement * te conserva ton irréprochable virginité.
* * *
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma
force, * mon refuge et mon soutien. »
Les fleuves de ton sang * versé à flots pour le Christ * éteignirent le feu
des impies, * illustre et victorieux Martyr.
Patiemment tu supportas * la grêle des tourments, * comme
inébranlable tour * renversant la forteresse de l'erreur.
A la manière de David * tu renversas le tyran, nouveau Goliath, * et
toute son armée * avec la fronde de la foi.
Toi seule, ô Mère de mon Dieu, * pour les hommes tu es devenue *
l'intendante des trésors surnaturels; * aussi nous te chantons: Réjouis-
toi.
Cathisme, t. 4
Sauvé par la foi, victorieux martyr Sozon, * pour les naufragés tu es
devenu * le calme port du salut, * par la providence du Christ notre
7 septembre
Dieu; * tu fais sourdre pour ceux qui t'aiment des fleuves de guérisons,
* tu apaises chaque jour l'inflammation des maladies; * c'est pourquoi
nous glorifions avec foi ta mémoire sacrée.
t. 8
Se réjouisse le ciel et que la terre exulte de joie, * puisque vient au
monde le firmament de notre Dieu, * selon la promesse, la divine
Fiancée. * La Stérile allaite Marie, son enfant; * et Joachim se réjouit de
cet enfantement, * disant: Voici que m'est né le rameau * d'où fleurit le
Christ, sur la racine de David. * Merveille qui suscite en vérité
l'étonnement!
Ode 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu
sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main
toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu,
gloire à ta puissance. »
Sur terre est enfantée * la Vierge surpassant les Anges du ciel, *
incomparable en sainteté, * inégalable en pureté, * puisqu'elle enfantera
le Christ, * l'universelle purification, * la sainteté, la parfaite
rédemption.
Bienheureux est devenu * le sein d'Anne, en vérité, * car il mit au
monde celle dont le sein * devait contenir * le Verbe bienheureux * que
nul espace ne contient * et qui accorde à tout fidèle de naître à nouveau.
Les ténèbres du mal * commencent à diminuer, * car la vivante nuée du
Soleil * se lève d'un stérile sein: * c'est la Vierge tout-immaculée * dont
nous allons célébrer * la lumineuse nativité.
Comme un fertile olivier * issu de la racine de Jessé, * Anne, ô Vierge,
te fait pousser, * toi qui produiras * le Verbe de compassion * d'où
s'écoulent en tout temps * grâce, miséricorde et vérité.
* * *
7 septembre
« Te voyant suspendu à la croix, * toi, le Soleil de justice, * l'Eglise
depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Enflammé par amour divin, * comme broussailles tu consumas * par tes
paroles l'erreur des sans-Dieu * et t'écrias joyeusement: * Gloire à ta
puissance, Seigneur.
Temple saintement construit par le Seigneur, * tu entras dans le temple
des païens, * avec courage tu brisas * les idoles qu'ils vénéraient, *
illustre et victorieux Martyr.
Ton saint temple est devenu le lieu * où sont guéris de toute maladie *
les fidèles le visitant * et glorifiant tes hauts-faits, * admirable et
victorieux Martyr.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois * et te montres vierge même
après l'enfantement; * c'est pourquoi nos incessantes voix * dans une foi
que rien n'ébranlera * te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.
Ode 5
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, *
car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde
un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta
louange. »
Voici qu'est enfanté * maintenant le livre scellé * que nul homme
n'ouvrira * selon la naturelle loi, * mais qui sera gardé * pour que le
Verbe y puisse demeurer, * comme les livres des Prophètes
l'annoncèrent dans l'Esprit.
En ce jour est enfantée * la Vigne du salut * qui produira le pur raisin *
distillant le suc divin * dont tout homme qui en boit * récolte
mystiquement * la divine et salutaire joie.
Vous les Anges, tressaillez de joie, * vous unissant aux chœurs des
humains, * puisque la Vierge enfantée * par la Stérile en ce jour * fait
cesser notre chagrin * et donne le prélude de la joie * à ceux qui fêtent
sa naissance sacrée.
7 septembre
D'avance le Prophète divin * t'a décrite clairement * comme livre
nouveau * où le Verbe sera gravé * par le doigt paternel * pour inscrire
au livre de vie * tous ses fidèles, en sa bonté.
* * *
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte
qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Saint Martyr, comme un flambeau sans cesse lumineux, * allumé au feu
de la Trinité, * tu réduisis les ténèbres des multiples faux dieux.
Bienheureux, tel une rose épanouie * grâce au flot vermeil de ton sang,
* du parfum de tes miracles tu embaumes l'univers.
Mystique pampre de la vigne du Christ, * par ton martyre tu versas le
vin de componction * pour les fidèles qui te glorifient.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, * en toi nous possédons, sainte
Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.
Ode 6
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez,
fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
En ce jour est née la passerelle conduisant * vers la clarté le genre
humain, * l'échelle céleste, la divine montagne élevée, * la virginale et
bienheureuse Mère de Dieu.
La coquille sainte Anne a produit * la pourpre qui teindra le tissu * de
l'incarnation du Roi: * chantons-la tous comme il se doit.
D'une gouttelette est provenue * la fontaine immaculée * qui, faisant
naître l'océan du salut, * arrêtera l'immense cours des faux dieux.
Sur la racine sans fruit tu as poussé * pour déraciner les ronces du péché
* par ton merveilleux enfantement, * toujours-bienheureuse et virginale
Mère de Dieu.
* * *
7 septembre
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange,
Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux
démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Par amour de Dieu ayant choisi * d'être immolé, tu fus offert * à sa
table en victime sans défaut, * Martyr illustre, et c'est pourquoi * nous
te vénérons en notre foi.
Sans avarie tu traversas, * bienheureux Martyr, l'océan de l'erreur * et tu
abordas au port * du royaume d'en-haut * pour jouir de l'éternelle
sérénité.
L'impitoyable persécuteur * te déchira les entrailles avec des ongles de
fer; * mais avec gloire tu remis * entre les mains de Dieu ton esprit, *
bienheureux Martyr que nous chantons.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! * une Vierge dans son
sein * sans épousailles a conçu, * et sans qu'il y fût à l'étroit, * celui qui
tient le monde dans sa main.
Kondakion, t. .3
En ce jour la Mère de Dieu, la Vierge Marie, * l’indissoluble palais
nuptial du céleste Epoux, * par divine décision naît de la Stérile pour
devenir * le char du Verbe divin; * c'est à cela qu'est destinée, en effet,
* la divine porte qu'est la Mère de la vie.
Ikos
A la Stérile est donnée comme fruit * la divine Servante, Marie; * celle
que jadis les Prophètes divins * contemplèrent d'avance en esprit, * la
voyant bondir sur le giron de sainte Anne en ce jour, * avec le fidèle
Joachim nous accourons vers cette fête en esprit * et nous invitons les
absents en leur disant: * Voici que d'un stérile sein a surgi * le rappel du
monde vers Dieu, * la divine porte qu'est la Mère de la vie.
Synaxaire
Le 7 Septembre, mémoire du Saint martyr Sozon.
Aux tourments corporels a résisté Sozon,
son âme contemplant le seul Sauveur du monde.
7 septembre
Rutilant sous les coups d’une main furibonde,
le sept, il a rejoint la céleste maison.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du
Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les
menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de
louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Joachim et Anne, bienheureux * nous vous disons, car vous avez conçu
* la bienheureuse et pure Mère de Dieu * qui, à son tour, enfantera * le
Verbe bienheureux, * celui dont les croyants * héritent la béatitude dans
les cieux.
En toi, ô Tout-immaculée, * tes parents ont hérité * le don le plus
précieux, * la Vierge concevant le Dieu * qui enrichit des suprêmes
dons * ceux qui chantent: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Anne, divinement nommée, * de tes mamelles distillant * un suc plus
que nectar excellent, * tu allaitas celle qui devait * allaiter le Verbe si
bon, * celui qui donne le lait, * le nourricier de toute chair.
Exulte et danse, David, * joue de la harpe, divinement inspiré, * car
voici, l'arche dont jadis * tu avais d'avance parlé * est sortie d'un stérile
sein, * conservée pour notre Dieu, * le Roi de la création.
* * *
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par
l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu
es béni * dans le temple de ta gloire. »
Jeté dans la fournaise des pénibles châtiments, * tu reçus de Dieu la
patience comme rosée, * saint Martyr, et dans l'action de grâces tu
chantais: * Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.
7 septembre
Possédant une âme plus brillante que tout or, * tu n'as pas voulu
sacrifier * à la statue d'or d'un dieu inanimé, * mais toi-même t'immolas
* en sacrifice de bonne odeur pour notre Dieu.
Toi qui étais un pâtre de brebis, * le Pasteur suprême te plaça * comme
agneau sans tache, illustre Martyr, * au milieu de son troupeau non
errant * et sans dommage te garda des loups spirituels.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, * divin tabernacle du Très-Haut; *
Mère de Dieu, c'est par toi * que nous est donnée la joie, et nous crions:
* Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui
est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image *
maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui
continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui
haute gloire, louange éternelle. »
Ouvrons nos lèvres pour chanter * et glorifier l'anniversaire divin * de
celle qui donna, grâce à l'Esprit, * un corps au Verbe, suprême Dieu *
digne de toute louange, nous écriant: * Louez, toutes ses œuvres, le
Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Exultez, Prophètes divins, * honorant la Vierge en sa nativité; * c'est
elle, en effet, qui accomplit * tous vos oracles en enfantant * le Christ
que vous avez révélé * comme le Roi de l'univers * que nous exaltons
dans tous les siècles.
Montagnes, faites éclater la joie; * Apôtres et Martyrs, chantez en
chœur, * exultez d'allégresse, les Justes et les Saints, * en ce jour, pour
la nativité * de la Mère du Seigneur, en proclamant: * Toutes ses
œuvres, louez-le, * exaltez-le dans tous les siècles.
Il a fleuri. le doux pommier, * la divine rose s'est épanouie * pour
embaumer en ce jour * les confins de l'univers * et chasser les miasmes
du péché: * c'est la Mère du Verbe, l'Immaculée * que nous exaltons
dans tous les siècles.
7 septembre
Nature humaine qui jadis * étais stérile et dépourvue * des dons sacrés
de l'Esprit saint, * en ce jour réjouis-toi de voir * naître de la Stérile la
Servante de Dieu; * chante: Louez, ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le
dans tous les siècles.
* * *
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; *
les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu,
éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le
Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Ayant coupé la main de la statue d'or, * tu l'as donnée aux indigents, *
te réservant l'inépuisable trésor * du martyre, en t'écriant, * illustre et
glorieux Sozon: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Dans la chair te mesurant avec l'incorporel, * tu le renversas, avec le
Christ pour allié; * en récompense tu reçus * le pouvoir des miracles,
saint Martyr, * de celui pour qui tu t'écriais joyeusement: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur.
Ayant ouvert la bouche, tu l'emplis, * glorieux Sozon, de l'Esprit saint;
* quant à celle des ennemis qui blasphémaient le Créateur, * tu l'as
comblée de confusion; * et pour le Christ tu t'écrias joyeusement: *
Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, * Vierge pure, fus la Mère de
Dieu, * tu en devins la demeure immaculée * sans brûler au feu de sa
clarté, * Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi * d'âge en âge nous te
bénissons.
Ode 9
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, *
que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère
de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-
vierge, * sainte Mère de Dieu. »
Voici que nous apparaît clairement * le temple saint de Dieu; * la
glorieuse cité du Roi s'édifie * et le Paradis lumineux * fleurit
7 septembre
joyeusement, * nous procurant l'antique Eden, * l'intimité des hommes
avec Dieu.
En ce jour nous est montrée * la lampe aux reflets d'or: * la Lumière
d'avant les siècles, y demeurant, * dissipera les ténèbres de l'impiété *
pour illuminer tous ceux * que retient la nuit du mal * et faire d'eux les
vrais fils du jour par la foi.
En ce jour la terre exulte de joie, * car elle a vu l'enfantement du
nouveau ciel divin; * demeurant selon la chair en ce radieux firmament,
* celui qui transcende les cieux * y fera monter les mortels, * les
divinisant dans sa bonté; * en nos hymnes, fidèles, nous le magnifions.
Anne et Joachim * ont produit, tous deux, splendidement * l'Agnelle
sans défaut * d'où sortira l'Agneau pascal * qui, pour le monde immolé,
* ôtera les fautes des humains, * faisant cesser les sacrifices offerts aux
démons.
Toi qui enfantes la Clarté, * illumine aussi nos cœurs * célébrant, divine
Mère, dans l'Esprit * ta lumineuse nativité; * fais-nous participer à la
lumière à venir, * accorde-nous la délivrance de tout mal, * par tes
maternelles prières, et la paix.
* * *
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi,
ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: *
aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te
magnifions. »
Comme pierre précieuse tu fus élu * par la pierre d'angle qu'est le
Christ; * roulant sur le sol, tu détruisis, * saint Martyr, la forteresse de
l'erreur * et tu affermis les cœurs des croyants.
L'Eglise du Christ, te possédant, * saint Martyr, comme un fleuve de
vie, * en s'abreuvant des flots de ton sang * resplendit sans cesse de la
beauté * que lui confèrent tes miracles et tes exploits.
Pour prix de tes combats * et de tes peines, illustre Sozon, * tu as trouvé
le royaume des cieux; * souviens-toi donc là-haut * des fidèles
célébrant ta mémoire sacrée.
7 septembre
Brise les chaînes de mes péchés, * Vierge Mère de Dieu, * seule
comblée de grâce, qui enfantas * la source de miséricorde, et comble-
moi * d'allégresse pour dignement te magnifier.
Exapostilaire (t. 3)
Protégé par l'armure de ta Croix, * ô Verbe, ton Martyr victorieux *
triompha des puissances ennemies, * confondit les tyrans et pour toi
combattit, * ô Christ, roi de tous, et règne dans le ciel avec toi.
t. 2
Entière création, réjouis-toi, * éprouvant l'allégresse de saint Joachim *
et d'Anne, la chaste éponyme de la grâce, pour avoir enfanté * contre
tout espoir la pure vierge Marie, la Mère de Dieu, * dont le fruit est
pour les hommes le salut, * le Christ notre Dieu qui reçut d'elle
ineffablement notre chair.
Apostiches, t. 2
Descendance d'Adam, * venez et chantons * la descendante de David *
qui mit au monde le Christ, * la toute-pure vierge Marie.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Offrons une hymne au Rédempteur, * au Seigneur qui nous donna *
comme fruit d'un stérile sein * la seule toujours-vierge devenue * la
sainte Mère de notre Dieu.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
De merveilleuse façon * vient au monde en ce jour * d'un stérile sein *
l'allégresse de l'univers, * la sainte Mère du Seigneur notre Dieu.
Gloire au Père … Maintenant…
La Souveraine de l'univers * que Dieu s'est destinée pour séjour, * le
temple de son éternelle divinité, * en ce jour s'est avancée, * comblant
de gloire le sein d'Anne jadis infécond; * par elle l'impudence de l'Enfer
est terrassée; * Eve, la mère du genre humain, * entrera désormais *
dans l'assurance de la vie. * Crions-lui, comme il se doit: *
7 septembre
Bienheureuse es-tu parmi les femmes, ô Vierge Marie, * et le fruit de
ton sein, Jésus, est béni.
Si l'avant-fête tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au
Lucer- naire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 du Ménée. Gloire au
Père: du Ménée. Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon
du jour et ecténies. Apostiches
du ton. Gloire ... Maintenant: du Ménée. Tropaires du dimanche et du
Ménée (s'il y a artoclasie: Réjouis-toi, 2 fois, et tropaire de l'avant-
fête).
A Matines: tropaires du dimanche et du Ménée. Cathismes du dimanche
avec leurs théotokia. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi et
prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Ayant contemplé la
Résurrection du Christ ... Canons du dimanche et du Ménée. Catavasies
de la Croix. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathismes du Ménée.
Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9
e ode, Plus vénérable
que les Chérubins. Exapostilaires du dimanche et du Ménée. A Laudes:
4 stichères du ton et 4 du Ménée (ceux des Apostiches, y compris le
doxastikon). Gloire: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande
Doxologie. Tropaire de la Résurrection.
8 septembre
8 SEPTEMBRE. Nativité de notre très-sainte Dame la Mère de
Dieu.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 1
Anne et Joachim * se réjouissent d'avoir pour enfant * l'unique Mère de
Dieu, * les prémices de notre salut; * avec eux, nous aussi, * célébrons
une fête en ce jour, * disant bienheureuse la Vierge pure issue de la
racine de Jessé.
Anne fit naître en ce jour * le rameau planté par Dieu, * la divine Mère,
le salut des humains, * celle dont naquit d'étonnante façon * le Créateur
de l'univers * afin de purifier * de toute souillure Adam, par extrême
bonté.
La pure Mère de Dieu, * la Vierge qu'il choisit pour séjour, * la gloire
des Prophètes, * la fille de David naît en ce jour de Joachim * et
d'Anne, chastement, * pour détourner, par son enfantement, * la
malédiction qui nous fut transmise par Adam.
Un sol infertile jadis * fait naître une terre portant son fruit * et la
Stérile nourrit de son lait * le fruit de son sein; ô merveille, vraiment: *
voici qu'est allaitée * celle qui reçut en elle le pain du ciel, * la
nourricière de notre Vie!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
A mis de la Vierge, venez, * et vous tous qui aimez la pureté, *
accueillez de tout cœur la gloire de la virginité, * la source de la vie *
jaillissant de la roche desséchée, * le buisson né de la Stérile sans
enfants * pour contenir le feu immatériel * qui purifie nos âmes et leur
donne la clarté.
Apostiches, t. 2
Aux hommes s'est montrée * la Vierge, cette enfant * d'Anne et de
Joachim, * pour que des liens du péché * fût délivrée l'entière humanité.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
8 septembre
Montagne ombragée * s'est montrée, en vérité, * sainte Anne en sa
stérilité: * par elle fut donné * le salut à tous les croyants.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Ayant brisé les chaînes retenant * sainte Anne en la stérilité, * la Vierge
immaculée * vers les hommes s'est avancée, * leur offrant la rémission
des péchés.
Gloire au Père ... Maintenant...
Fidèles, glorifions * la Vierge immaculée; * de la Stérile, en effet, *
voici que naît celle par qui * notre stérile nature se trouve renouvelée.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
GRANDES VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.
Lucernaire, t. 6
En ce jour le Dieu qui repose * sur les trônes spirituels * s'est préparé
sur terre un trône saint; * et celui qui établit avec sagesse les cieux * en
son amour du genre humain * se ménage un ciel doué de vie; * car
d'une racine sans fruit * pour nous les hommes il fait surgir * sa propre
Mère comme plante porteuse de la Vie. * Ô Dieu des merveilles, * toi
l'espérance des sans-espoir, * Seigneur des puissances, gloire à toi.
Voici le jour du Seigneur; * peuples, d'allégresse jubilez: * voici que la
chambre de l'Epoux, * resplendissante de sa clarté, * le livre du Verbe
de vie * d'entrailles humaines est sorti; * et la Porte qui regarde vers
l'Orient, * mise au monde en ce jour, * attend le Grand Prêtre et son
entrée, * seule capable d'introduire le seul Christ * dans l'univers habité,
* pour le salut de nos âmes.
Même si des femmes stériles ont conçu * d'illustres enfants * parce que
tel était le vouloir du Seigneur, * Marie les surpasse toutes par sa divine
splendeur, * car, étant née merveilleusement * d'une mère jusqu'alors
sans enfant, * elle enfanta dans la chair le Dieu de l'univers, * hors des
lois de la nature, sans semence dans le sein; * elle est la seule porte du
Fils unique de Dieu * qui la laissa close en la franchissant * et, réglant
8 septembre
toutes choses sagement * selon son bon plaisir, * pour tous les hommes
opéra le salut.
* * *
En ce jour s'ouvrent les verrous de la stérilité * et s'avance la virginale
porte de Dieu; * en ce jour la grâce devient porteuse de fruit, *
manifestant au monde la Mère de Dieu * par qui la terre s'unit aux cieux
* pour le salut de nos âmes.
Ce jour est le prélude de l'universelle joie * et la brise annonciatrice du
salut * en ce jour s'est mise à souffler; * la stérilité de notre nature a pris
fin, * car la Stérile enfante celle qui vierge demeurera * même après
l'enfantement du Créateur; * par elle Dieu s'approprie * ce qui par
nature lui était étranger * et les hommes égarés * reçoivent le salut
opéré dans la chair * par le Christ ami des hommes et rédempteur de
nos âmes.
Anne la stérile en ce jour * met au monde la divine Enfant * d'avance
élue entre toutes les générations * comme demeure du Créateur et Roi
de l'univers, * le Christ notre Dieu, * en accomplissement de la divine
Economie * par laquelle nous, les mortels, * avons été façonnés à
nouveau * et tirés de la poussière du tombeau * pour une vie qui n'a pas
de fin.
Gloire au Père ... Maintenant ..,
En ce jour le Dieu qui repose * sur les trônes spirituels * s'est préparé
sur terre un trône saint; * et celui qui établit avec sagesse les cieux * en
son amour du genre humain * se ménage un ciel doué de vie; * car
d'une racine sans fruit * pour nous les hommes il fait surgir * sa propre
Mère comme plante porteuse de la Vie. * Ô Dieu des merveilles, * toi
l'espérance des sans-espoir, * Seigneur des puissances, gloire à toi.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.
Lecture de la Genèse (28, 10-18).
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança
jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit
une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe:
8 septembre
voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au
ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya
le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu
d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne
ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de
poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le
midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta
postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et
je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie
accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit:
Vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de
crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de
Dieu, c'est ici la porte du ciel!
Lecture de la prophétie d'Ezéchiel (43,27 - 44,5).
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres
offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous
serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte
extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le
Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne
l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël
entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince
s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par
le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit
ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et
voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.
Lecture des Proverbes (9,1-11).
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a
immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a
envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: Que le simple
passe par ici! Aux insensés elle dit: « Venez manger de mon pain et
boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez
droit dans la voie de l'intelligence! » Qui reprend le moqueur s'en fait
un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas
8 septembre
les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en
aimera.
Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il
augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la
science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la
connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des
années de vie te seront ajoutées.
Litie, t. 1
Le principe de notre salut, * peuples, ce fut la présente journée; * car la
prédestinée depuis les antiques générations, * la Mère et Vierge, le
tabernacle de Dieu, * c'est la Stérile qui vient de l'enfanter, * rameau
fleuri sur la racine de Jessé. * Adam le premier-père se réjouisse, *
qu'Eve aussi tressaille de joie! * Car voici qu'en vérité * l'aïeule, qui fut
formée d'une côte d'Adam, * proclame bienheureuse * sa fille et
descendante, en disant: * Ma délivrance est enfantée; * des chaînes de
l'Enfer je vais être libérée! * David se réjouisse et sur la harpe * bénisse
le Seigneur notre Dieu, * puisque d'un stérile sein * la Vierge sort en ce
jour * pour le salut de nos âmes.
t. 2
Amis de la Vierge, venez, * et vous qui aimez la pureté, * accueillez de
tout cœur la gloire de la virginité, * la source de la vie * jaillissant de la
roche desséchée, * le buisson né de la Stérile sans enfants * pour
contenir le feu immatériel * qui purifie nos âmes et leur donne la clarté.
Quel est ce chant de fête, à présent? * Anne et Joachim mystiquement *
exultent d'allégresse en disant: * Réjouissez-vous avec nous, * Adam et
Eve, en ce jour, * car, si jadis vous avez fermé * par votre transgression
le Paradis, * un illustre fruit nous est donné, * Marie, la servante de
Dieu * qui ouvre de nouveau * à tous les hommes l'entrée de l'Eden.
La Souveraine de l'univers * que Dieu s'est destinée pour séjour, * le
temple de son éternelle divinité, * en ce jour s'est avancée, * comblant
de gloire le sein d'Anne jadis infécond; * par elle l'impudence de l'Enfer
est terrassée; * Eve, la mère du genre humain, * entrera désormais *
8 septembre
dans l'assurance de la vie. * Crions-lui, comme il se doit: *
Bienheureuse es-tu parmi les femmes, ô Vierge Marie, * et le fruit de
ton sein, Jésus, est béni.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
En ce jour de bienheureuse solennité * faisons retentir joyeusement * la
cithare mystique de nos cœurs; * car de la semence de David * en ce
jour est enfantée * celle qui chasse les ténèbres, la Mère de la Vie; * par
elle Adam recouvre sa splendeur, * Eve est rappelée au Paradis, * elle
nous tire de la fosse et fait sourdre la vie; * par elle nous sommes
déifiés * et, délivrés de la mort, * avec Gabriel fidèlement nous lui
chantons: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est avec toi, * qui
par toi nous accorde la grâce du salut.
Apostiches, t. 4
L'universelle joie, * la fleur des justes, pour nous s'est levée, * de
Joachim et d'Anne, la Vierge toute-digne de nos chants * qui grâce à
son extrême pureté * devient le temple vivant de Dieu * et seule en
toute vérité * est reconnue comme sa Mère immaculée. * Par ses
prières, ô Christ notre Dieu, * envoie sur le monde la paix * et sur nos
âmes la . grâce du salut.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Un Ange l'ayant prédit, * ô Vierge, en ce jour tu es née * des justes
Joachim et Anne comme un fruit consacré, * comme le ciel et le trône
de Dieu, * comme l'urne de pureté, * annonçant la joie au monde entier
* et nous procurant notre Vie, * effaçant la malédiction et nous
apportant la bénédiction. * Aussi, Vierge élue par notre Dieu, * au jour
de ta naissance demande la paix * et pour nos âmes la grâce du salut.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Anne, jadis stérile et sans fruit, * joyeusement batte des mains en ce
jour; * que sur terre on s'habille de brillants vêtements; * que jubilent
d'allégresse les rois, * que les prêtres exultent en bénédictions; * que
soit en fête le monde entier: * voici que l'épouse du Père, la Reine
immaculée, * sur la racine de Jessé comme fleur éclôt. * Jamais plus les
8 septembre
femmes n'enfanteront dans le deuil, * car l'allégresse a fleuri, * la vie
des hommes en ce monde vient. * Jamais plus ne seront repoussées les
offrandes de Joachim, * les plaintes d'Anne se changent en joie: * Avec
moi, dit-elle, se réjouisse le peuple élu, * car le Seigneur m'a donné * le
vivant palais de sa divine gloire pour la joie, * la commune allégresse et
le salut de nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Venez, tous les fidèles, vers la Vierge accourons: * voici que naît en
effet * celle qui dès le sein fut d'avance choisie * pour être la Mère de
notre Dieu, * le trésor de la virginité, * le rameau d'Aaron qui a fleuri
sur la racine de Jessé, * celle que les Prophètes ont annoncée, * celle
que les justes Joachim et Anne ont fait fleurir; * au jour de sa naissance
le monde connaît le renouveau; * en son enfantement l'Eglise est
revêtue de sa beauté; * elle est le temple saint, le tabernacle de Dieu, *
le calice vierge, la chambre du Roi; * en elle s'accomplit le mystère
étonnant * de l'ineffable union * des deux natures en la personne du
Christ; * nous prosternant devant lui, nous chantons * la naissance
immaculée de la Vierge.
Tropaire, t. 4
Par ta nativité, ô Mère de Dieu, * la joie fut révélée à tout l'univers, *
car de toi s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu * qui, nous
délivrant de la malédiction, nous a valu la bénédiction * et, terrassant la
mort, nous a fait don de l'éternelle vie. (3 fois)
MATINES
Cathisme I, t. 4
David, proclame le serment * que t'a fait le Seigneur notre Dieu: * Le
serment qu'il me fit, déclares-tu, * je le vois accompli, * puisque c'est la
Vierge qu'il m'a donnée * comme fruit sorti de mon sein; * elle enfante
le Créateur, le Christ, nouvel Adam, * comme Roi sur le trône fait pour
moi; * voici qu'il règne maintenant, * celui dont le règne n'a pas de fin.
* La Stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.
Cathisme II, t. 4
8 septembre
De la racine de Jessé * et du flanc de David * Marie, la servante de
Dieu, * en ce jour est enfantée pour nous; * l'univers exulte, renouvelé,
* ensemble se réjouissent la terre et le ciel. * Familles des nations,
louez-la. * Joachim triomphe, Anne en fête s'écrie: * La Stérile enfante
la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Vierge toute sainte, * vénérant les saints ancêtres
de Dieu, * et nous célébrons * ta glorieuse Nativité.
Versets 1: Souviens-toi, Seigneur, de David et de toute sa douceur. 2:
Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. 3: A David le Seigneur l'a
promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son serment. 4: Car le
Seigneur a fait choix de Sion, il en a fait le lieu de son séjour. 5: Un
fleuve réjouit la cité de Dieu, le Très-Haut sanctifie sa demeure. 6:
Rassasions-nous des biens de ta maison, saint est ton temple, merveille
pour les justes. 7: Je célébrerai ton nom d'âge en âge, que les peuples
te louent dans les siècles des siècles! 8: Béni soit à jamais le Seigneur,
dans les siècles des siècles!
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 8
Se réjouisse le ciel et que la terre exulte de joie, * puisque vient au
monde le firmament de notre Dieu, * selon la promesse, la divine
Fiancée. * La Stérile allaite Marie, son enfant; * et Joachim se réjouit de
cet enfantement, * disant: Voici que m'est né le rameau * d'où fleurit le
Christ, sur la racine de David. * Merveille qui suscite en vérité
l'étonnement!
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Je célébrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Mon
cœur a fait jaillir un verbe excellent, et je dis: mon œuvre est pour le
8 septembre
Roi. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume
50.
Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Maintenant ...
Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 4
L'universelle joie, * la fleur des justes, pour nous s'est levée, * de
Joachim et d'Anne la Vierge toute-digne de nos chants * qui grâce à son
extrême pureté * devient le temple vivant de Dieu * et seule en toute
vérité * est reconnue comme sa Mère immaculée. * Par ses prières, Ô
Christ notre Dieu, * envoie sur le monde la paix * et sur nos âmes la
grâce du salut.
Canon 1 (t. 2), œuvre du moine Jean. Canon II (t. 8), œuvre d'André de
Crète. Catavasies de la Croix.
Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui
divisa la mer * pour le peuple qu'il soustrait * à la servitude des
Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »
Venez, fidèles, nous réjouissant * dans l'Esprit divin, par nos hymnes
vénérons * la Toujours-vierge qui en ce jour * est issue d'un infertile
sein * pour le salut des mortels.
Exulte d'allégresse, Joachim, * avec Anne, car de ton flanc * est issue la
Vierge choisie par Dieu, * celle dont naquit * le Christ notre Seigneur.
Réjouis-toi, ô Mère immaculée * et servante du Christ notre Dieu, * toi
qui procures au genre humain * son antique félicité: * en nos hymnes
nous te glorifions, comme il se doit.
En ce jour est enfantée la passerelle de la vie: * par elle ayant trouvé le
salut * après leur chute dans l'Hadès, * en leurs hymnes les mortels *
glorifient le Christ qui donne la vie.
t. 8
8 septembre
« Celui qui brise les combats par la force de son bras * et sur la mer
Rouge fit passer Israël, * chantons-le comme notre Rédempteur, * car
« l s'est couvert de gloire. »
Exulte l'entière création * et se réjouisse David, car de sa lignée * est
issu le rameau qui porte comme fleur * le Seigneur et rédempteur de
l'univers.
Celle qui est plus sainte que tous les Saints * comme enfant est amenée
au temple saint * pour être nourrie par la main d'un Ange divin; * tous
ensemble, fêtons sa naissance avec foi.
Anne, stérile et sans enfant, ne peut l'être pour Dieu, * car depuis les
siècles elle fut destinée * à devenir la mère de la Vierge pure dont naîtra
* l'Auteur de la création en la forme du serviteur.
Toi, la seule brebis sans défaut * qui de ton sein fournis au Christ
comme toison * la nature humaine, nous te glorifions * par des hymnes,
en ce jour où sainte Anne t'enfanta.
Je chante, je proclame et glorifie trois personnes partageant * en
l'unique nature éternité et sainteté; * c'est un seul Dieu qui est glorifié *
dans le Père, le Fils et l'Esprit.
Qui donc a jamais vu un enfant * nourri de lait, sans qu'un père l'ait
engendré, * qui vit jamais une Mère conserver la virginité? * Double
mystère, pure Génitrice de Dieu!
« Lorsque la Croix par Moïse * fut tracée de son bâton, la mer Rouge se
fendit * pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; * puis il ferma
l'immense flot * parmi le fracas des chars de Pharaon, * inscrivant sur
lui l'arme invincible; * c'est pourquoi nous chantons le Christ notre
Dieu, * car il s'est couvert de gloire. »
Ode 3, t. 2
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis
disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs
de ceux qui te louent. »
8 septembre
Ayant vécu sans reproche devant Dieu, * ils ont mis au monde le salut
de tous, * les parents de celle qui enfanta * notre divin Créateur.
Le Seigneur qui fait jaillir la vie pour tous * d'une stérile a fait naître *
la Vierge dont il fit le lieu de son séjour, * la gardant sans faille après
l'enfantement.
En ce jour sainte Anne donne un fruit, et c'est Marie, * celle qui produit
le vivifiant Raisin: * chantons-la comme la Mère de Dieu, * le secours,
la protection de l'univers.
Seule Mère toujours-vierge, inépousée, * devenue l'encensoir d'or * de
cette braise qu'est le Christ, * sur mon cœur impur répands ton parfum.
t. 8
« Mon cœur est affermi dans le Seigneur, * ma force s'exalte en mon
Dieu, * ma bouche s'élargit devant mes ennemis, * car ton salut me fait
danser de joie. »
Sainte Anne, ton sein est béni, * car il a porté le fruit de la virginité, *
qui lui-même sans semence enfantera * Jésus, le rédempteur et
nourricier de la création.
Elle te dit bienheureuse, l'entière création, * ô Vierge que sainte Anne a
mise au monde en ce jour * comme le pur rameau issu de la racine de
Jessé * pour faire croître cette fleur qu'est le Christ.
Te montrant supérieure à l'entière création, * ton Fils, pure Mère de
Dieu, * magnifie ta sainte nativité * et comble d'allégresse l'univers en
ce jour.
Elevée dans le Saint des saints, * Vierge pure et Mère de Dieu, * tu t'es
montrée supérieure à l'entière création * en enfantant le Créateur dans la
chair.
Nous prosternant devant le Père sans commencement, * nous chantons
le Fils intemporel * et vénérons l'Esprit coéternel, * en trois personnes
une seule divinité.
8 septembre
Ayant enfanté, pure Mère de Dieu, * l'illuminateur et principe vital des
humains, * tu es devenue le trésor de notre vie * et la porte de
l'inaccessible clarté.
« Un bâton devient la figure de ce mystère: * fleurissant, il décide du
sacerdoce d'Aaron * et dans l'Eglise naguère stérile fleurit à présent
l'arbre de la Croix * pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »
Hypakoï, t. 2
Infranchissable Porte réservée à notre Dieu, * tel est le nom qu'à la
Vierge sainte le Prophète a donné; * par elle est passé le Seigneur, *
d'elle est venu le Très-Haut, * la laissant, après son passage, scellée
comme avant, * lui qui de la tombe rachète notre vie.
ou bien:
Cathisme, t. 4
La Vierge Marie, la Mère de Dieu, * nous apparaît en ce jour * comme
nuée de la Clarté; * pour notre gloire l'ont fait naître ses justes parents. *
Adam n'est plus un condamné, désormais, * Eve est libérée de ses liens;
* c'est pourquoi nous élevons notre voix * pour dire avec confiance à la
seule immaculée: * à tout l'univers ta naissance annonce la joie.
Ode 4, t. 2
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, seul Ami
des hommes. »
Seigneur, nous te chantons, car tu accordes à tout croyant * comme
havre de salut la Mère qui t'enfanta.
Divine Epouse, le Christ a fait de toi la force et la fierté * de tous ceux
qui célèbrent ton mystère avec foi.
T'ayant plu, Joachim et Anne ont enfanté * notre espérance universelle,
Seigneur.
Délivrés de nos fautes par ton intercession, * dans l'action de grâces,
nous te disons bienheureuse, Souveraine inépousée.
t. 8
8 septembre
« Seigneur, j'ai entendu ta voix * et je suis rempli d'effroi: * en ton
ineffable dessein, étant le Dieu éternel, * de la Vierge tu es issu porteur
de chair; * gloire à ta puissance et à ta gloire, Jésus Christ. »
Par des psaumes et des hymnes glorifiant * l'auguste naissance de la
Mère de Dieu, * prosternons-nous, fidèles, devant celui * qui, sans
mentir, avait promis d'accorder à David * le fruit de ses entrailles, pour
régner après lui.
Seigneur, tu as ouvert le sein de Sara, * comme fruit de sa vieillesse lui
accordant Isaac; * toi-même, en ce jour tu as donné, * Sauveur, comme
un fertile fruit * de ses entrailles, ta Mère immaculée.
Qu'Anne te dise: Seigneur, * tu as exaucé ma prière, puisqu'en ce jour *
tu m'accordes le fruit promis: * parmi toutes les femmes et les
générations, * celle qui doit devenir ta pure Mère immaculée.
Sainte Anne, l'univers en ce jour * partage ton allégresse, car a fleuri *
de toi la Mère de son Rédempteur, * sceptre de puissance, rameau
produisant * sur la racine de David cette fleur qu'est le Christ.
Indivisible, éternelle Trinité, * je te glorifie à la manière des Chérubins,
* m'écriant malgré ma langue souillée: * Saint, saint, saint, celui qui est
* et pour les siècles demeure à jamais le seul Dieu.
Les oracles des Prophètes sont accomplis * en ta naissance, ô Vierge
immaculée: * dans la foi ils t'ont nommée * tabernacle, porte, montagne
spirituelle et buisson, * rameau d'Aaron fleurissant sur la racine de
David.
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité
sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Ode 5, t. 2
« Des énigmes tu dissipas l'obscurité * et de leur ébauche fis sortir la
vérité * lorsque, grâce à la divine Enfant, * tu éclairas les âmes des
croyants: * dans ta lumière, ô Christ, montre-nous le chemin. »
8 septembre
Peuples, chantons la cause ayant permis * que devint semblable à nous
* la cause de l'univers; * devant son image se réjouirent les Prophètes, *
qui en ont déduit l'évidence du salut.
Toi qui seul exploras l'abîme virginal * et fus porté selon la chair * dans
les bras divins de la Vierge immaculée, * bien que nul espace ne te
puisse contenir, * conduis-moi, ô Christ, vers le havre de paix.
La floraison d'un bâton sec a décidé * du sacerdoce d'Aaron pour Israël;
* et maintenant c'est la splendeur de ses parents * que met en lumière
merveilleusement * l'illustre enfant qu'une stérile a portée.
t. 8
« Seigneur notre Dieu, donne-nous la paix, * Seigneur notre Dieu,
prends possession de nous; * nous ne connaissons nul autre Dieu que
toi, * c'est ton nom que nous invoquons, Seigneur. »
Sans tache fut ta naissance, ô Vierge immaculée, * ineffable ta
conception, ta mise au jour, * de même que ton enfantement, Epouse
inépousée, * car de ma nature Dieu lui-même s'est revêtu.
En ce jour se réjouisse l'armée des Anges, * que chantent en chœur les
fils d'Adam, * car vient de naître le rameau devant porter * comme fleur
le Christ, seul rédempteur du genre humain!
Eve en ce jour échappe à la condamnation, * Adam est délivré de
l'antique malédiction, * en ta naissance, Vierge pure, il s'écrie: * Nous
voici libérés de la corruption grâce à toi.
Gloire à toi qui glorifias la Stérile en ce jour, * car elle a mis au monde
le rameau toujours vert * d'où, selon la promesse, le Christ * poussera
comme fleur de notre vie.
Nous nous prosternons devant toi, * Trinité indivisible, incréée, *
coéternelle et consubstantielle, que toujours * en trois personnes nous
proclamons comme un seul Dieu.
Ton sein est devenu la table sainte, * sans faille est demeurée ta pureté,
comme avant, * ô Vierge, car le Christ, notre Soleil, * est sorti de toi
comme un époux du pavillon.
8 septembre
« Ô bois de l'arbre trois-fois heureux et béni * sur lequel fut mis en
croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! * Il causa la chute de qui nous
séduisit sous l'arbre défendu * et qui fut pris au piège * de ta chair
clouée sur la croix, ô Dieu de majesté * qui nous procures pour nos
âmes la paix. »
Ode 6, t. 2
« Jonas dans le poisson criait vers le Seigneur: * Je t'en prie, retire-moi
des antres de l'Hadès, * Rédempteur, pour que je t'offre un sacrifice *
dans les chants de laude et en esprit de vérité. »
Vers le Seigneur, en leur affligeante stérilité, * crièrent les pieux parents
de la Mère de Dieu; * alors ils l'enfantèrent, parmi toutes les
générations, * pour le salut du monde et sa commune fierté.
Les pieux parents de la Mère de Dieu * reçurent un don céleste et
vraiment divin, * surpassant le char des Chérubins: * la Génitrice du
Verbe et Créateur.
En toi, divine Mère, possédant * l'inébranlable rempart, la protectrice
inégalée, * nous sommes délivrés de nos passions * et foulons aux pieds
l'orgueil de l'ennemi.
t. 8
« Comme sous les vagues de l'océan * j'enfonce dans la houle de cette
vie * et comme Jonas, ô Verbe, je te crie: * Seigneur de tendresse,
arrache à la fosse ma vie. »
Nous chantons ta sainte nativité, * nous vénérons aussi ta virginale
conception, * divine Epouse et Vierge inépousée; * avec nous exultent
les Anges et les âmes des Saints.
Vierge pure, plus sainte que les Saints, * tes chastes parents t'amenèrent
au temple du Seigneur * pour y être élevée saintement * et préparée à ta
divine maternité.
Stériles et mères, dansez de joie, * courage, exultez, les sans-enfants, *
car la Stérile enfante la Mère de Dieu * qui va délivrer Adam et Eve de
la malédiction et des douleurs.
8 septembre
J'entends David chanter à ton sujet: * A ta suite des vierges sont
amenées * vers le palais du Roi; et moi aussi, * avec lui je te chante
comme fille du Roi.
En toi, Vierge pure, est chanté * et glorifié le mystère de la Trinité: * le
Père s'est complu, le Verbe a dressé sa tente parmi nous * et de son
ombre t'a couverte l'Esprit saint.
L'encensoir d'or, c'est toi, pure Mère de Dieu, * car de ton sein fit son
tabernacle le feu divin, * le Verbe, par l'opération de l'Esprit saint; *
puis en la nature humaine il s'est montré à nos yeux.
« Dans les entrailles du monstre marin * Jonas, étendant les mains en
forme de croix * à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, *
ébauchant l'universelle Résurrection * du Seigneur notre Dieu crucifié
dans sa chair, * le Christ illuminant le monde * par sa Résurrection le
troisième jour. »
Kondakion, t. 4
Joachim et Anne de l'humiliante stérilité, * Adam et Eve de la mort et
du tombeau * ensemble furent délivrés par ta naissance, ô Vierge
immaculée, * et ton peuple en ce jour célèbre ta nativité, * libéré, lui
aussi, de l'esclavage du péché, * et chante la Stérile qui enfante * la
Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.
Ikos
Tant la prière que les soupirs * de Joachim et d'Anne gémissant * sur la
stérilité et le manque d'enfants * furent agréés et parvinrent aux oreilles
du Seigneur; * ils produisirent un fruit qui pour le monde fut porteur de
la vie; * tandis que sur la montagne priait le premier, * la seconde
méditait son opprobre dans le jardin; * mais la Stérile enfante dans la
joie * la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.
Synaxaire
Le 8 Septembre, Nativité de notre Dame, la très-sainte Mère de Dieu et
toujours-vierge Marie.
Sainte Anne plus que toutes les mères est bénie
8 septembre
jusqu'à ce que la Vierge soit Mère à son tour.
En septembre, le huit, elle donne le jour
à celle dont naîtra la Lumière infinie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 2
« Le buisson brûlant sans être consumé * et l'ardente flamme source-de-
rosée, * divine Epouse, préfigurent ton mystère, * car ton sein n'a pas
brûlé au feu divin qu'il a reçu; * c'est pourquoi nous chanterons au fruit
de tes entrailles: * Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères. »
Ô Vierge, en tes immatérielles manifestations * le Législateur eut bien
du mal à saisir * ton grand mystère, bien qu'il fût formé * à rejeter toute
pensée terrestre devant le signe révélé; * aussi, frappé de ce prodige, il
s'écria: * Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.
Montagne, mystique échelle et porte du ciel, * tels sont les noms divins
* que les Prophètes d'avance t'ont donnés, * car de toi s'est détachée la
pierre sans que main d'homme t'effleurât, * et par ta porte passa le seul
Seigneur, * l'auteur des merveilles, le Dieu de nos Pères.
Sans semence tu enfantes le Seigneur * précédant les siècles en son
éternité, * le Fils du Père, la sagesse et puissance de Dieu, * qui prit
chair en ces ultimes temps pour recréer les mortels; * c'est pourquoi, ,
Vierge toute-pure, immaculée, * à ton Enfant nous disons: Tu es béni.
t. 8
« La fournaise ardente des Chaldéens, * Dieu aidant, fut couverte de
rosée par l'Esprit * et les Jeunes Gens se mirent à chanter: * Dieu de nos
Pères, béni sois-tu. »
Nous fêtons, Vierge pure, ta sainte nativité, * devant ce fruit de la
promesse nous nous prosternons avec foi; * nous lui devons d'avoir
échappé * à l'ancestrale malédiction par la venue de ton Fils.
8 septembre
Anne exulte et s'écrie fièrement: * Bien que stérile, j'ai mis au monde la
Mère de Dieu; * par elle, Eve n'est plus sujette à la condamnation * et
désormais femme en travail oubliera ses douleurs.
Adam est affranchi, Eve danse de joie, * ils te disent en esprit, ô Mère
de Dieu: * En toi nous sommes délivrés * de l'originelle malédiction par
la venue de ton Fils.
Ames infécondes, stériles, sans enfants, * hâtez-vous, car sainte Anne, à
présent réjouie, * se montre riche de nombreux descendants; * mères,
exultez d'allégresse avec la Mère de Dieu.
Glorifions le Père, le Fils et l'Esprit, * Trinité toute-sainte en l'unique
divinité, * indivisible et incréée, * consubstantielle et de même éternité.
Toi qui demeures vierge après l'enfantement, * toi seule, tu enfantes
notre Dieu; * par là tu renouvelles la nature, ô Marie; * Eve, tu la
délivres de l'originelle malédiction, pure Mère de Dieu.
« L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, * menace et
blasphème * sortaient de sa bouche contre Dieu; * cependant les Jeunes
Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur * ni la fournaise de feu, * mais
dans les flammes crépitant sous le souffle de la rosée * ils unirent leurs
voix et chantèrent: * Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire,
sois béni. »
Ode 8, t. 2
« Jadis en la fournaise des Jeunes Gens * c'est ta Mère, Seigneur, que
d'avance tu préfiguras; * cette image les sauva des flammes où ils se
promenaient: * nous la chantons au jour de son universelle
manifestation * et l'exaltons dans tous les siècles. »
A présent commence d'exister * le tabernacle prédestiné de notre
réconciliation avec Dieu, * devant enfanter le Verbe nous apparaissant
dans l'épaisseur de la chair; * et nous qu'il a doués de l'existence en
nous faisant sortir du néant, * nous le chantons et l'exaltons dans tous
les siècles.
Le changement intervenu en la Stérile délivra * le monde jusque-là
stérile de tout bien, * merveille laissant prévoir la descente du Christ
8 septembre
chez les mortels; * et nous qu'il a doués de l'existence en nous faisant
sortir du néant, * nous le chantons et l'exaltons dans tous les siècles.
Sans cesse, divine Mère, en faveur de ton troupeau * supplie le Christ
compatissant de nous délivrer de tout malheur, * nous qui te chantons
comme la Mère de Dieu, * l'infaillible et prodigieux secours des
chrétiens * et t'exaltons dans tous les siècles.
t. 8
« Toi qui établis ta demeure au-dessus des eaux, * qui fixas les limites
de l'océan, * le soleil te chante, la lune te glorifie; * à toi revient la
louange de toute la création, * Dieu créateur, pour les siècles. »
Toi qui fis merveilles pour Anne la stérile, * qui ouvris son infertile sein
* pour le faire fructifier, * comme Fils de la Vierge, Dieu saint, * en la
virginale Mère de Dieu tu assumas toi-même la chair.
Toi qui scelles l'abîme et qui l'ouvres, * qui élèves les eaux dans les
nues * et donnes au monde la pluie, * c'est toi qui sur la racine infertile
de sainte Anne fis pousser * ce rameau, ce fruit très-pur qu'est la Mère
de Dieu.
Tu brisas les solides chaînes de la stérilité, * à la Stérile tu donnas
l'illustre fruit, * la fertile enfant, dont tu devins le Fils, le rejeton, * et
qui fut ta Mère selon la chair, * Dieu de tendresse, en ta venue parmi
nous.
Jardinier de nos âmes et de nos cœurs, * d'un sol infertile tu fis un
verger, * d'une terre asséchée, une emblave aux nombreux épis, * de
sainte Anne tu fis pousser * ce fruit très-pur qu'est la Mère de Dieu.
Trinité sainte et éternelle, suprême Dieu, * la multitude des Anges te
chante en tremblant, * le ciel, la terre et l'océan frémissent devant toi, *
les hommes te bénissent, le feu te sert, * l'entière création dans la
crainte t'obéit.
Prodigieuse nouvelle! Dieu lui-même, enfanté, * devient le Fils d'une
femme, et l'Inépousée * sans semailles devient Mère d'un Enfant. *
Redoutable spectacle, étonnante conception, * ineffable enfantement,
qui surpassent les regards et l'esprit!
8 septembre
« Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, * bénissez le Père
créateur et chantez le Verbe * qui descendit, changeant le feu en rosée,
* et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint * qui à tous les êtres
donne la vie. »
Ode 9, t. 2
Magnifie, ô mon âme, * la glorieuse Nativité * de la Mère de Dieu.
« L'astre divin qui avant l'aurore s'est levé * et vécut parmi nous
corporellement, * de tes entrailles virginales * tu lui donnas corps
ineffablement: * Vierge bénie et Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Celui qui pour le peuple indocile fit jaillir * de la roche la plus dure les
sources d'eau * à nous, les nations dociles, t'accorde pour notre joie *
comme fruit 'd'un stérile sein, * pure Mère de Dieu qu'à juste titre nous
magnifions.
Toi que fit naître, de justes parents, * la décision du grand Conseil, pour
que le Verbe demeurât * parmi nous dans la chair en nous sauvant, *
toi, la divine Mère du Christ notre vie, * en ce jour nous célébrons ta
glorieuse Nativité.
Tu es celle qui effaces l'antique malédiction, * réparant la faute de la
mère des vivants, * réconciliant avec Dieu le genre humain, * comme
un pont reliant la créature à son Auteur; * Mère de Dieu, nous te
magnifions.
t. 8
Magnifie, ô mon âme, * l'enfant de la Stérile, * la Vierge Marie.
« Etrangère aux mères, la virginité, * étranger aux vierges,
l'enfantement; * mais en toi, Mère de Dieu, les deux merveilles sont
unies * et toutes les familles des nations, * d'âge en âge nous te
magnifions. »
Selon la promesse, divine Mère, tu obtins * une naissance digne de ta
pureté: * à la Stérile tu fus donnée comme un fruit divin; * et toutes les
familles des nations, * d'âge en âge nous te magnifions.
8 septembre
Voici qu'est accompli l'oracle disant: * Le tabernacle déchu du pieux
David, * qui te préfigurait, Vierge pure, je vais le relever; * grâce à toi
la poussière humaine est recréée, * tout entière, dans le corps de notre
Dieu.
Devant tes langes nous nous prosternons, Mère de Dieu, * nous
glorifions celui qui te donna * comme fruit à la Stérile de jadis * et par
miracle ouvrit le sein privé d'enfants: * tout ce qu'il veut, il le fait,
comme Dieu tout-puissant.
Sainte Anne, mère de l'Epouse, tu as produit * contre tout espoir en ton
sein, * selon la promesse, la virginale fleur, * la divine splendeur de la
pureté; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse comme racine de
notre vie.
Etrangère aux impies, la louange de ton nom, * Père, Fils et saint Esprit,
* éternelle Trinité, toute-puissante et incréée, * par qui le monde entier
fut fondé * sur un signe de ta divine volonté.
En ton sein, Vierge Mère de Dieu, * tu abritas l'Un de la sainte Trinité,
le Christ notre Roi, * que chante l'entière création * et devant qui
tremblent les Trônes d'en-haut. * Intercède auprès de lui, pour que nos
âmes soient sauvées.
« Vierge sainte et Mère de Dieu, * tu es l'image du Paradis, * toi qui
sans semailles ni labours as fait germer le Christ, * par qui la sainte
Croix, le nouvel arbre de vie, * fut plantée sur la terre; * et en ce jour de
son exaltation, * nous prosternant devant le Christ, nous te
magnifions. »
« Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, * notre race a vu sur elle
fondre la mort, * qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, *
car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est
effacée * par le fruit de la pure Mère de Dieu * que les Puissances
angéliques magnifient dans le ciel. »
Exapostilaire
Femmes myrophores
8 septembre
Aujourd'hui les confins de la terre tressaillent d'allégresse, * toute sainte
et divine Epouse sans épousailles, * Vierge Mère, en la fête de ta
naissance; * car elle efface la honte et l'opprobre de ceux qui t'ont fait
naître, * supprime la stérilité, cause de leur peine, * ainsi que la
malédiction de la prime aïeule.
Adam et Eve, soyez revêtus d'une gloire nouvelle, * Prophètes, en
compagnie des divins Apôtres, * chantez et jubilez en chœur avec tous
les Justes; * car la commune joie, l'allégresse des Anges et des hommes,
* la Mère de notre Dieu, en ce jour de fête * les justes Joachim et Anne
la mettent au monde.
Laudes, t. 1
Merveille inouïe! * la source de la Vie * est enfantée par la Stérile; * la
grâce commence à donner son brillant fruit. * Réjouis-toi, Joachim, *
toi qui engendres la Mère de Dieu; * nul père terrestre, en effet, * n'est
semblable à toi, divinement inspiré, * par qui nous est donnée * la
Vierge porteuse de Dieu, * son divin tabernacle, sa montagne sacrée. (2
fois)
Merveille inouïe! * le fruit de la Stérile, qui resplendit * sur un signe du
Créateur universel et tout-puissant, * délivra le monde stérile de tout
bien. * Mères, exultez avec l'aïeule de Dieu, en disant: * Réjouis-toi,
Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * qui par toi donne au monde
la grâce du salut.
Colonne vivante de chasteté, * urne resplendissante de grâce, en vérité *
l'illustre sainte Anne a mis au monde le sommet * de la virginité, sa
divine floraison, * celle qui en accorde la beauté * à toute vierge, aux
amantes de ce don, * et procure à tout fidèle la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Voici le jour du Seigneur; * peuples, d'allégresse jubilez: * voici que la
chambre de l'Epoux, * resplendissante de sa clarté, * le livre du Verbe
de vie * d'entrailles humaines est sorti; * et la Porte qui regarde vers
l'Orient, * mise au monde en ce jour, * attend le Grand Prêtre et son
8 septembre
entrée, * seule capable d'introduire le seul Christ * dans l'univers habité,
* pour le salut de nos âmes.
Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.
Si le 8 Septembre tombe un dimanche: Le samedi soir à Vêpres:
Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères
dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire ... Maintenant: de la fête.
Entrée. Prokimenon du jour et les lectures de la fête. Litie de la fête.
Apostiches du ton. Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires du
dimanche et de la fête (s'il y a artoclasie: tropaire de la fête, 3 fois).
A Matines: tropaire du dimanche, 2 fois. Gloire ... Maintenant: de la
fête. Cathismes du dimanche, avec les cathismes de la fête en guise de
théotokia. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi du ton.
Prokimenon et Evangile de la fête.
Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Par les prières de la Mère
de Dieu ...
Stichère de la fête. Canons du dimanche et de la fête. Catavasies de la
Croix. Après la 3e ode, kondakion du ton et hypakoï de la fête. Après la
6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, Plus vénérable que les
Chérubins. Exapostilaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête.
A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: de la fête.
Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de la
Résurrection.
13 septembre
13 SEPTEMBRE. Mémoire de la Dédicace de l'église de la
Résurrection, avant-fête de l'Exaltation de la Croix et mémoire du
saint hiéromartyr Corneille le Centurion.
VÊPRES
Lucernaire, t. 6
L'ancienne Loi prescrivait * d'observer la dédicace, et faisait bien; *
mais il est préférable d'observer, * par la Dédicace, le renouveau; * car
les îles, au dire d'Isaïe, * doivent se renouveler devant Dieu; * par ces
îles entendons les Eglises des Gentils * qui viennent d'être fondées * et
se consolident pour Dieu; * c'est pourquoi nous aussi, * fêtant la
Dédicace, célébrons le renouveau.
Frères, opérez le renouveau * et, rejetant le vieil homme, vivez * dans
une vie nouvelle, en refrénant tout ce qui procure la mort; * corrigeons
tous nos membres et détestons * la nourriture prise à l'arbre pour notre
malheur, * nous souvenant de nos antiques fautes pour les fuir; * c'est
ainsi que l'homme est renouvelé, * ainsi est observé le jour du
Renouveau.
Ô Christ et Verbe éternel, * telle un donjon tu as placé * ton Eglise, que
tu fondas * sur la roche de la foi * et qui demeure, par conséquent, *
inébranlable pour les siècles, te possédant, * toi qui pour elle en ces
derniers temps * t'es fait homme sans changement. * Aussi, dans
l'action de grâces, nous te chantons: * avant les siècles, maintenant et
toujours * tu es notre Roi; Seigneur, gloire à toi.
t. 4
Ayant agréé tes œuvres de bien * et tes prières montant vers Dieu, *
admirable Corneille, le Christ t'envoie un Ange saint, * t'illuminant tout
entier, * et le Coryphée des Apôtres, depuis Joppé, * pour te renouveler
par l'eau et l'Esprit saint, * toi et toute ta maison, * en t'initiant au bien
suprême par la grâce de l'Esprit.
Revêtu du sacerdoce par l'onction, * tu parcourus le monde pour
prêcher * l'annonce du salut aux nations, * extirpant les ronces de
l'erreur * et plantant dans les âmes le plus sûr des enseignements; *
13 septembre
aussi dans l'allégresse nous te disons bienheureux, * comme Pontife
inspiré * et comme invincible Martyr.
Suivant l'exemple de ta bonté, * les ignorants se révélèrent sensés; *
après ta mort, descendu par loi de nature au tombeau, * bienheureux
Corneille, tu en fis * la source des miracles coulant à flots * pour guérir
les malades, les affligés * et chasser les esprits pernicieux, * par grâce
de l'Esprit saint, Pontife inspiré.
Gloire au Père, t. 6
Célébrant la mémoire de la Dédicace, Seigneur, * en toi nous glorifions
* Centurion. l'auteur de toute sanctification, * te priant de sanctifier nos
sentiments * par les prières des illustres Martyrs, * Dieu de bonté et
Sauveur tout- puissant.
Maintenant …
En ce jour fut rendu visible le bois de la Croix, * en ce jour furent
détruits les complots des impies, * en ce jour les empereurs des croyants
* firent triompher notre foi; * et, si jadis par l'arbre Adam fut déchu, *
par l'arbre de la Croix maintenant * les démons sont frappés de terreur.
* Gloire à toi, Seigneur tout-puissant, gloire à toi.
Le vendredi soir, à la place de ce stichère on chante le Dogmatique du
ton occurrent.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.
Lecture du troisième livre des Rois (8,22-23,27-30).
Salomon se plaça devant l'autel du Seigneur, en présence de toute
l'assemblée d'Israël; il étendit les mains vers le ciel et dit: Seigneur,
Dieu d'Israël, nul n'est Dieu comme toi, là-haut dans les cieux ni sur qui
demeure par la terre ici-bas. Si le ciel et les cieux des cieux ne peuvent
te contenir, moins encore cette maison que j'ai bâtie en ton nom!
Cependant, Seigneur mon Dieu, sois attentif à mon appel, écoute la
prière suppliante que t'adresse ton serviteur en ce jour. Que tes yeux
soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur ce lieu dont tu as dit: Là
sera mon nom! Exauce la prière qu'y fera ton serviteur jour et nuit.
Ecoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, lorsqu'ils
13 septembre
prieront en ce lieu. Ecoute-les, toi-même, depuis ta demeure dans le
ciel; réalise leurs vœux, selon ta miséricorde envers eux.
Lecture des Proverbes (3,19-34).
C'est par la sagesse que le Seigneur fonda la terre, et par l'intelligence
qu'il établit les cieux. C'est par sa science que furent creusés les abîmes,
que les nues distillent la rosée. Mon fils, observe ma sagesse et
réflexion, enseignements; * sans les quitter des yeux; elles seront la vie
de ton âme et la parure de ton cou, la santé de ton corps et le
rafraîchissement de tes os. Alors tu feras route en paix et sécurité, sans
que ton pied trébuche, Si tu t'assieds, tu seras sans frayeur; si tu te
couches, ton sommeil sera doux. Tu n'auras à redouter ni soudaines
terreurs, ni assaut de la part des flots * pour guérir méchants; car le
Seigneur veillera sur toutes tes voies, et du piège il gardera tes pas. Ne
prive pas d'un bienfait l'indigent, quand il est possible à ta main de
l'aider. Ne dis pas à ton prochain: Va-t'en! repasse! je donnerai demain!
quand tu as de quoi faire le bien. Ne machine pas le malheur de ton
voisin, alors qu'il demeure en confiance avec toi. Ne cherche pas
querelle sans raison, si l'on ne t'a fait aucun tort. N'envie pas l'homme
violent, n'imite pas ses procédés, car les pervers sont l'abomination du
Seigneur, lui qui fait des hommes droits ses familiers. Malédiction du
Seigneur sur la demeure du méchant, sur la maison du juste sa
bénédiction! Le Seigneur résiste aux orgueilleux, tandis qu'aux humbles
il donne sa faveur.
Lecture des Proverbes (9, 1-11).
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a
immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a
envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: Que le simple
passe par ici! Aux insensés elle dit: « Venez manger de mon pain et
boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez
droit dans la voie de l'intelligence! » Qui reprend le moqueur s'en fait
un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas
les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en
aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le
juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du
13 septembre
Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne
conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras
longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.
Apostiches, t. .5
Salut, vivifiante Croix du Seigneur, * invincible trophée de la foi, *
porte du Paradis, rempart de l'Eglise et réconfort des croyants; * par toi
fut abolie la puissance de la mort, * par toi disparaît l'antique
malédiction, * par toi nous sommes élevés de terre jusqu'au ciel; * arme
invincible qui chasses les démons, * havre de salut et gloire des
Martyrs, * précieux ornement des Justes et des Saints, * au monde tu
apportes la grâce du salut.
Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son trône, car il
est saint.
Salut, vénérable Croix du Seigneur, * qui délivres de la malédiction le
genre humain, * toi le signe d'où rayonne la vraie joie; * exaltée, tu
renverses l'ennemi; * tu es notre secours et notre appui, * la force des
justes, la splendeur des prêtres saints; * ton image nous arrache au
malheur, * sceptre de puissance nous conduisant, * arme de paix, que
les Anges escortent avec respect, * divine gloire du Christ * qui accorde
au monde la grâce du salut.
Dieu est notre Roi depuis toujours, au milieu de la terre il accomplit le
salut.
Salut, guide des aveugles, précieuse Croix, * médecin des malades,
résurrection de tous les morts, * nous relevant de la fosse où nous
sommes tombés ; * par toi cesse la corruption du tombeau, * par toi
fleurit notre immortelle condition * et nous mortels, nous voici
divinisés ; * le diable s’en trouve terrassé ; * et, voyant les mains des
Pontifes t'élever, * nous exaltons celui qui sur toi fut hissé; * nous
prosternant devant toi, nous puisons * en abondance la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
Célébrant le renouveau * du très-saint temple de ta divine Résurrection,
* Seigneur, nous te glorifions, * toi qui le sanctifias et l'as conduit * par
13 septembre
ta grâce divine à son parfait achèvement * et qui agrées les sacrifices
célébrés en ce lieu * par tes fidèles au cours des mystères sacrés, *
recevant de la main de tes serviteurs * les victimes non sanglantes et
immaculées, * pour accorder en retour à qui les offre droitement * la
purification des fautes et la grâce du salut.
Maintenant …
Le divin trésor en terre caché, * la Croix du Seigneur vivifiant, * dans le
ciel apparut * au pieux empereur, pour lui montrer * le signe spirituel *
de sa victoire sur l'ennemi; * avec amour, dans l'allégresse et la foi, *
sous l'impulsion divine il s'empressa * d'exalter l'objet de sa vision, *
que du sein de la terre il fit tirer soigneusement * pour la délivrance du
monde et le salut de nos âmes.
Tropaire, t. 4
Comme tu as orné de splendeur * le céleste firmament, * sur terre aussi
tu pares de beauté * la sainte demeure de ta gloire, Seigneur. * Pour les
siècles des siècles affermis-la * et par les prières de la Mère de Dieu *
agrée les incessantes supplications * qu'en ce temple nous faisons
monter jusqu'à toi, * Seigneur, notre vie et l'universelle résurrection.
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu
successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène
à la divine contemplation; * c'est pourquoi, dispensant fidèlement la
parole de vérité, * tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; *
Corneille, martyr et pontife inspiré, * intercède auprès du Christ notre
Dieu, * pour qu'il sauve nos âmes.
t. 2
Nous t'offrons, Seigneur, le talisman de la vivifiante Croix * que malgré
notre indignité tu nous donnas dans ta bonté; * sauvegarde notre pays et
tout le peuple chrétien * par les prières de la Mère de Dieu, seul Ami
des hommes.
MATINES
Cathisme I, t. 4
13 septembre
Par sa venue, le Christ illumina l'univers * et par son Esprit divin il a
renouvelé le monde entier; * les âmes connaissent le renouveau, * car
un temple s'élève pour la gloire du Seigneur: * c'est là que le Christ
notre Dieu * renouvelle les cœurs des croyants * pour accorder aux
hommes la grâce du salut.
Cathisme II, t. 4
Sur la présente journée, * la fête de la Dédicace, croyants, * s'est arrêté
le choix du Seigneur; * et ce jour nous invite tous au renouveau; * le
visage radieux et dans l'ardeur de notre foi * chantons le Christ du fond
du cœur * comme celui qui nous renouvelle, en divin Rédempteur.
Après le Psaume 50, canon de l'avant-fête (t. 4), œuvre de Germain,
alphabétique (à l'exception des théotokia) ; canon de la Dédicace
(même ton), œuvre du moine Jean ; et le canon du Saint (t. 5), avec
l'acrostiche: Je chante, Bienheureux, tes illustres merveilles. Joseph.
Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, *
dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur
le tambourin * par la mortification de mon corps * je te chante l'hymne
de victoire. »
Jubile, ciel, et que la terre exulte de joie, * car s'avance la très-sainte
Croix * en sa grâce nous sanctifiant, * nous qui la vénérons d'un saint
baiser * comme la source de notre sanctification * et pour nous avoir
procuré * l'universelle divinisation.
Très-sainte Croix du Christ, * donne-nous le pouvoir * de prendre le
chemin du ciel, * nous les fidèles qui devant toi nous prosternons, * afin
qu'en évitant * les gouffres de perdition, * nous ayons part à la gloire de
Dieu.
Par toi, ô vénérable Croix, * ayant retrouvé l'amitié du Créateur, * de
toute notre âme et de tout cœur, * au jour où nous te voyons exposée, *
nous ne cessons de t'embrasser * et, recevant ton illumination, * nous
glorifions le Verbe, auteur de toute création.
13 septembre
Cité de notre Dieu, * pur et divin trésor * du Roi de l'univers, * Mère de
Dieu tout-immaculée, * garde ton héritage, les croyants * sans cesse
t'acclamant * et glorifiant ton enfantement.
* * *
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique
Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains
de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui par la colonne conduisais jadis * ton peuple Israël, ô Christ, *
par le bain du Baptême tu as planté en Sion * l'Eglise qui s'écrie
désormais: * Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
La descente de ta gloire infinie * a changé en second ciel * le temple
qui sur terre fut dressé pour toi; * c'est là que tous en chœur nous
psalmodions: * Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu,
Ce n'est plus à cause de la Loi * ni pour l'élévation de serviles mains *
que ton Eglise, Seigneur, se glorifie, * mais par grâce de la Croix elle
s'écrie avec fierté: * Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
Puisque vous avez reçu gratuitement * la grâce des guérisons * à la
source inépuisable, saints Martyrs, * sans cesse vous la distribuez
gratuitement, * guérissant les souffrances de nos âmes et de nos corps.
Sur terre les Martyrs * n'ont eu ni or ni argent; * leur espoir dans le
Christ fut en effet * leur seul trésor, et dans le ciel * ils ont reçu
l'héritage éternel.
Sans semence, mais du saint Esprit, * par la volonté du Père tu as conçu
* le Fils de Dieu, et dans la chair tu enfantas * celui que sans mère le
Père a engendré * et qui sans père est né de toi pour nous sauver.
t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités par celui qui
brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que
célèbre Israël * lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
13 septembre
Par tes prières, Pontife bienheureux, * illumine ceux qui célèbrent en ce
jour ta mémoire porteuse de clarté, * en l’éclatante solennité * de ta
sainte dormition.
Avant même ta parfaite initiation, * Corneille, tu pratiquas * l'aumône
et l'oraison * et recherchas dans la droiture de ton cœur, * Bienheureux,
le Seigneur de l’univers.
Tu as appris les salutaires lois * de celui qui s'est uni * par bonté
suprême à notre chair * et le Coryphée des Apôtres t'initia * aux
préceptes du Maître, Bienheureux.
Tu excites dans le cœur de tout croyant * l'insatiable désir de toujours te
glorifier, * pure Souveraine, Génitrice de Dieu, * car tu es la gloire des
mortels, * ayant enfanté le Seigneur de gloire, le Christ.
Ode 3, t. 4
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la
puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, *
car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Croix du Seigneur qui es la gloire du Christ, * nous te glorifions avec
foi, * nous qui sommes illuminés et glorifiés * en t'embrassant d'un
saint baiser.
Avec joie, fidèles, nous approchant, * comme à la pure source puisons *
les vivifiantes ondes de la Croix * et chantons le Dieu en qui nous
sommes sauvés.
Tu es mort, Jésus, toi notre vie, * suspendu à l'arbre de la Croix; * et
nous, fidèles, qui l'embrassons maintenant, * nous fuyons les passions
qui procurent la mort.
Chasse les ténèbres de mon âme en te montrant, * brise les chaînes du
péché, * pure Vierge, sauve-moi, * toi qui enfantas le Dieu
compatissant.
* * *
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma
force, * mon refuge et mon soutien. »
13 septembre
Sur terre tu as sanctifié, * ô Christ, ton Eglise par l'Esprit, * la
consacrant en ce jour * d'une huile d'allégresse.
En toi l'Eglise possédant, * ô Christ, l'inébranlable fondement * est
couronnée de ta Croix * comme d'un diadème royal.
Par ton œuvre de salut, * d'un temple bâti par les hommes tu as fait * en
ce jour, Dieu de bonté, * la demeure de ta gloire infinie.
A l'esprit qui vivifie, * Martyrs du Christ, vous avez soumis * tout souci
de votre chair, * comme cause d'inimitié envers Dieu.
Les victorieux Témoins du Christ * avec patience ont renversé * la
puissance de l'ennemi * avec l'armure de l'Esprit.
Toi seule, ô Mère de mon Dieu, * pour les hommes tu es devenue *
l'intendante des trésors surnaturels; * aussi nous te chantons: Réjouis-
toi.
t. 5
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son
poids tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur
le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et
ton amour pour les hommes. »
Tu as reçu l'illumination du saint Esprit * et, de la bouche de Dieu, * la
divine grâce, avec toute ta maison, * par la visite du Coryphée des
Apôtres * t'annonçant la doctrine du salut.
Tel un cèdre, tu t'élevas bien haut, * par tes vertus, et nous offris comme
fruits de bonne odeur * tes miracles, tes enseignements * et le pouvoir
des guérisons, * Corneille, pontife bienheureux.
Doué d'une grande renommée, * avec le Coryphée et plusieurs autres tu
courus * annoncer partout le divin message * grâce auquel nous fûmes
délivrés * des ténèbres de l’ignorance par la lumière qu’il nous donna.
Demeure lumineuse de la pureté, * tu portas notre Illuminateur *
lorsqu'il prit chair et par amour * se fit homme pareil à nous et dissipa la
corruption, ô Vierge qui nous ramènes au Paradis.
13 septembre
Cathisme, t. 8
La tente du témoignage, c’est Dieu lui-même qui la révéla, sur terre le
prophète Moïse la fixa, * au milieu des sacrifices le temple fut dédié par
Salomon; * quant à nous, fidèles, trouvant refuge en la nouvelle
Jérusalem, * avec David chantons celui qui pour nous fut crucifié, * lui
demandant de pardonner tous nos péchés.
t. 4
Resplendissante de lumière, ta Croix * chasse les phalanges
ténébreuses, Seigneur; * elle éclaire les fidèles chantant: * Tu es en
vérité, Croix du Christ, * l'allégresse du monde et sa fierté.
L'Eglise du Christ t'a reçu * comme prémices des nations; * de tes
œuvres inspirées par la vertu * tu la fis briller splendidement, * saint
Corneille, pontife et martyr.
Avec foi nous célébrons la dédicace de ta maison, * pure Vierge
immaculée, bénie et toute-digne de nos chants; * réjouis par l'espérance
qu'en toi nous plaçons, * Mère de Dieu, nous te demandons de sans
cesse intercéder * auprès du Sauveur ayant pris chair en toi, pour que
nos âmes soient sauvées.
Ode 4, t. 4
« Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les
nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es
ma force et mon chant. »
Devant la Croix du Seigneur * resplendissante comme un soleil * , se
prosternent les croyants * et, tandis qu'ils la couvrent de baisers, * leurs
âmes sont illuminées.
Le Seigneur Dieu est apparu dans la chair; * exalté sur le bois, il fait
briller * sa lumière chaque jour * sur ceux qui se prosternent devant lui
* et les préserve du malheur.
Accorde-nous, Verbe de Dieu, * pardon et rémission de nos péchés, * à
nous fidèles nous prosternant * devant ta précieuse Croix * exposée en
ce jour.
13 septembre
Sans quitter le sein paternel, * le- Verbe sur ton sein * a reposé comme
un enfant, * dans son désir de recréer * ma nature corruptible, ô Vierge
immaculée.
* * *
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise
depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Ce n'est plus avec le sang des animaux sans raison, * mais avec le
précieux sang * coulant de ton côté vivifiant * qu'est purifiée l'Eglise
qui s'écrie avec raison: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Que tes demeures sont aimables, Seigneur, * pour ceux qui veulent voir
à découvert * la gloire de ton visage lumineux * et s'écrient d'un même
chœur: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Portant l'image de l'onction * consacrant ton peuple élu, * l'Eglise reçoit
invisiblement * comme un parfum de grand prix * en ce jour la grâce du
saint Esprit.
Exultant de joie dans le Seigneur, * les saints Martyrs, en vainqueurs *
des ennemis incorporels, s'écriaient: * Invincible est la puissance de
notre Dieu! * Pleins d'allégresse, glorifions-les.
De la couronne des Témoins * la divine grâce a couronné * les dignes
soldats du Christ * qui dans l'Esprit saint ont terrassé l'erreur. * Pleins
d'allégresse, glorifions-les.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois * et te montres vierge même
après l'enfantement; * c'est pourquoi nos incessantes voix * dans une foi
que rien n'ébranlera * te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.
t. 5
« Comprenant ton divin abaissement, * le prophète Habacuc dans son
trouble te cria, ô Christ: * Tu es venu pour le salut de ton peuple, * pour
sauver ceux qui te sont consacrés. »
Ayant reçu la grâce de l'Esprit, * tel un soleil resplendissant * tu
parcourus la terre, illustre Saint, * chassant la ténébreuse idolâtrie.
13 septembre
Comme un grand fleuve tu t'es avancé * pour abreuver de tes divins
enseignements * la face de la terre et submerger, * Corneille, l'ivraie
des multiples faux dieux.
Comme mort au monde entier, tu annonças, * bienheureux Corneille, à
tous ceux que les passions * avaient mis à mort, la divine Résurrection
* de celui qui est mort pour nous sauver.
Vierge sainte, dépassant la nature, tu devins * la demeure de la Sagesse
du Père en toute pureté; * de la perversité de l'imposteur * par elle nous
voici maintenant délivrés.
Ode 5, t. 4
« Sur nous, Seigneur, envoie ton illumination, * délivre-nous des
ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, * accorde-nous ta paix. »
Contre les passions nous corrompant * fortifie-nous, précieuse Croix, *
nous qui te vénérons et t'embrassons, * symbole très-saint des
souffrances du Christ.
L'âme et le cœur illuminés * en ce jour, fidèles, approchons-nous * de
l'image du bien, nous prosternant * devant l'auguste bois de la divine
Croix.
Jadis Moïse adoucit les eaux de Mara * et te préfigura de son bâton, *
précieuse Croix qui fis couler * sur les mortels la douceur du salut.
Vierge toute-pure, prie pour nous * le Christ qui a revêtu * dans tes
chastes entrailles notre propre chair pour recréer le genre humain.
* * *
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte
qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Au Sinaï décrivant ton Eglise, Seigneur, * jadis tu montras à Moïse le
voyant * un tabernacle non fait de main d'homme.
Sur terre, Seigneur, tu as construit * un tabernacle où ta puissance réunit
* aux armées célestes les chœurs des mortels.
13 septembre
Seigneur, nous savons que tu es la source de vie, * Christ, c'est toi qui
es venu, * Dieu saint, pour annoncer à ton Eglise la paix.
Seigneur, tu es la couronne des Martyrs, * c’est toi l’allégresse sans fin
* des fidèles qui te chérissent de tout cœur.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, * en toi nous possédons, sainte
Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.
t. 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je
veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, ô
Christ, en vertu de ton amour.
Entièrement consacré au Tout-puissant, * tu n’accordas aucune
vénération * aux idoles sourdes, Pontife saint, * malgré la contrainte des
hommes de sang.
Dans l’ardeur de ta prière tu invoquas, * bienheureux Corneille,
l’invisible Dieu très-haut * et tu détruisis le temple des idoles, cette
abomination, * toi l'objet de la plus grande admiration.
Toi qui gardais les préceptes du Tout-puissant, * tu fus placé sous
bonne garde et enchaîné, * mais dans tes chaînes tu délivras * les
insensés de leur manque de foi.
Sur moi, Vierge pure, fais pleuvoir * la rémission de mes fautes et
visite-moi * qu'affaiblissent les corporelles passions * et que
tourmentent les malheurs de cette vie.
Ode 6, t. 4
« J'ai sombré au plus profond de l'océan * et je fus englouti * sous la
houle de mes nombreux péchés, * mais toi, ô Dieu d'amour, * à la fosse
tu arraches ma vie. »
Sur toi le Créateur a bien voulu * de son côté transpercé * verser le sang
et l'eau * par lesquels nous fûmes recréés, * nous les fidèles qui
t'embrassons, divine Croix.
13 septembre
Croix du Seigneur, dispensatrice de la vie, * source d'immortalité, *
rédemption du monde entier, * sauve-nous qui t'embrassons * comme
notre salutaire protection.
Tu nous fus donnée, divine Croix, * comme une arme qu'on ne peut
briser; * par toi nous triomphons * des embûches de l'ennemi * en
t'embrassant dans la droiture de nos cœurs.
Divine Génitrice, tu es vraiment * le temple saint de celui * qui repose
parmi les Saints; * c'est pourquoi, Vierge Mère, tu nous sanctifies, *
nous les fidèles qui te chantons.
* * *
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange,
Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux
démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Le Christ notre Roi a désiré la beauté * de l'Eglise qu'il a choisie, * il en
a fait la mère des nations * qu'à la servitude il arracha * pour les adopter
dans le saint Esprit.
Les phalanges des noirs démons * tremblent devant l'Eglise du Christ *
marquée du signe de la Croix * et le saint éclat de l'Esprit * la couvre de
son ombre.
Ayant pour fondement * non le sable mais le Christ, * l'Eglise des
nations * est couronnée d'inaccessible beauté, * ornée du diadème de la
royauté.
Ni les richesses ni les supplices corporels * ni la menace de
condamnation à mort * n'ont séparé de l'amour du Christ * les saints
Martyrs qui désormais * jouissent de leur union avec Dieu.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! * une Vierge dans son
sein * sans épousailles a conçu, * et sans qu'il y fût à l'étroit, * celui qui
tient le monde dans sa main.
t. 5
13 septembre
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et
Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô
Dieu de miséricorde. »
Tandis que tu priais en toute pureté, * clairement tu vis un Ange du
Seigneur * t'initiant au bien suprême * pour acquérir le salut.
Eclairé par l'Esprit divin, * tu devins un astre resplendissant, *
illuminant de tes rayons, * pontife Corneille, les confins de l'univers.
Celui que l'erreur avait jadis enténébré * la rejeta grâce à ta prière,
Bienheureux: * reconnaissant le Seigneur, il reçut * avec toute sa
famille le baptême divin.
De tes entrailles virginales, Toute-digne de nos chants, * le Seigneur de
gloire a pris chair * comme il est seul à le savoir, * pour nous sauver
dans sa bonté.
Kondakion, t. 4
L'Eglise s'est montrée comme un ciel aux mille feux * illuminant
l'ensemble des croyants; * nous y chantons: Seigneur, affermis ce
temple saint.
Ikos
Le Verbe ayant vécu parmi nous selon la chair, * le fils du tonnerre en
l'Ecriture nous dit: * Nous avons vu clairement la gloire du Fils, * celle
qu'il tient du Père par grâce de vérité. * A tous les fidèles qui l'ont reçu
* il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu; * et nous qui
sommes nés de nouveau * non par la volonté du sang ni de la chair, *
mais tirons notre croissance de l'Esprit saint, * dans la maison de prière
bâtie de nos mains * nous chantons: Seigneur, affermis ce temple saint.
Synaxaire
Le 13 Septembre, mémoire de la Dédicace de la sainte Résurrection du
Christ notre Dieu.
Suivant l'antique loi, le nouvel Israël
du Renouveau célèbre le faste annuel.
En Septembre, le treize, pour la Dédicace
13 septembre
de sa Résurrection, au Seigneur rendons grâce.
Ce même jour, mémoire de saint Corneille le Centurion.
Prémices tu devins de la gentilité
dans l'Eglise, Corneille: honneur bien mérité!
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 4
« A Babylone les trois Jeunes Gens, * considérant comme folie * l'ordre
donné par le tyran, * au milieu des flammes te criaient, Seigneur: *
Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Bénissant jadis ses enfants, * Jacob d'avance te traçait, * précieuse
Croix, et maintenant * nous prosternant devant toi, * nous puisons sans
cesse l'illumination.
Jadis Moïse, fendant la mer, * te préfigura de son bâton, * sainte Croix,
et maintenant * nous prosternant devant toi, * nous franchissons à pied
sec l'océan des passions.
T'embrassant, vénérable Croix, * de bouche et de cœur, * sans cesse
nous puisons * la sanctification et la santé, * le salut de nos âmes et de
nos corps.
Intercède, ô Vierge bénie, * pour nous qui te supplions; * en toi nous
tous, nous espérons, * Souveraine, et te crions: * ne méprise pas ton
troupeau.
* * *
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par
l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu
es béni * dans le temple de ta gloire. »
Jadis la fournaise ardente se montra porteuse de rosée * et par l'huile la
spirituelle onction sanctifie à présent * ceux qui chantent: Seigneur, tu
es béni * dans le temple de ta gloire.
13 septembre
Nous tous, l'Israël en esprit, * couverts de rosée comme d’huile en la
spirituelle onction sanctifie à présent * ceux qui chantent: Seigneur, * tu
es béni dans le temple de ta gloire.
Venez, fidèles, blessés par le très-doux amour divin, * en cette chambre
mystique rejoignons le Christ notre Epoux, * lui criant: Seigneur, tu es
béni * dans le temple de ta gloire.
La divine grâce porteuse de rosée * du haut du ciel visita les martyrs *
soumis aux flammes en la fournaise des tourments * et s'écriant:
Seigneur de gloire, tu es béni.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, * divin tabernacle du Très-Haut; *
Mère de Dieu, c'est par toi * que nous est donnée la joie, et nous crions:
* Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
t. 5
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et
couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix: *
Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Tu fus, Corneille, les prémices des nations, * car le premier tu reçus le
baptême saint * et la grâce de l'Esprit * à l'instar des Apôtres divins.
Accomplissant par divine grâce les prodiges les plus grands, * tu menas
vers la foi ceux qui jadis avaient erré, * leur enseignant à psalmodier: *
Seigneur Dieu, tu es béni.
La lyre jouant la mélodie * des salutaires enseignements, Corneille, ce
fut toi, * qui charmas toute âme en psalmodiant: Seigneur Dieu, tu es
béni.
Tous ensemble, rendons gloire à l’unité * des trois personnes, le Père
qui précède tous les temps, * le Fils intemporel et l’Esprit, en
psalmodiant: * Seigneur Dieu, tu es béni.
Le genre humain, tu l’as divinisé * par ton en enfantement divin, ô
Vierge immaculée; * c'est pourquoi nous les fidèles, * nous te glorifions
comme il se doit.
Ode 8, t. 4
13 septembre
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise
descendu, * de rosée tu as couvert les Jeunes Gens * et leur enseignas à
psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
L'arme invincible du salut, * le secours des fidèles toujours prompt, *
l'aide puissante, c'est la Croix du Seigneur: * prosternons-nous devant
elle, maintenant * qu'elle est exposée devant nous tous.
Moïse, ainsi qu'il est écrit, * éleva le serpent au sommet d'un pal, * te
préfigurant, vénérable Croix * par laquelle nous sommes délivrés * de
la morsure des serpents spirituels.
Nos âmes ont reçu de toi * l'illumination, vénérable Croix; * en
couvrant de nos baisers, * par ta divine puissance nous chassons * les
puissances des ténèbres et leurs principautés.
Vénérons la Vierge immaculée * qui dépassa la nature en enfantant * le
Verbe éternel et non créé, * pour notre salut; et disons-lui: * nous
bénissons, ô Vierge, le fruit de ton sein.
* * *
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; *
les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu,
éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le
Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
En ce jour ton Eglise, Seigneur, * comme une épouse a revêtu * la
tunique spirituelle tissée * du haut du ciel par la grâce de Dieu; * elle
invite à la joie les peuples devenus siens: * Toutes ses œuvres, dit-elle,
bénissez le Seigneur.
En ce jour le Christ, nouvel Adam, * nous montre le Paradis spirituel, le
tabernacle saint, * portant au lieu de l'arbre du savoir * le signe vivifiant
de la Croix * pour ceux qui chantent: Bénissez le Seigneur, * toutes les
œuvres du Seigneur.
Ayant dépouillé l'homme de jadis, * les Martyrs ont revêtu le Christ * et
sur le prince des ténèbres remporté * la victoire, en s'empressant * de
chanter au milieu des tourments: * Toutes ses œuvres, bénissez le
Seigneur.
13 septembre
Du Père sans commencement * vénérant le Fils et l'Esprit saint, *
unique Divinité, parfaite, éternelle, incréée, * consubstantielle, en trois
personnes non confondues, * nous chantons: Bénissez le Seigneur, *
toutes les œuvres du Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, * Vierge pure, fus la Mère de
Dieu, * tu en devins la demeure immaculée * sans brûler au feu de sa
clarté, * Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi * d'âge en âge nous te
bénissons.
t. 5
« Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens *
formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses
œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Ton âme rechercha, * dans la droiture, le seul Dieu * qui sur terre se
laissa voir; c'est pourquoi * tu devins les prémices vénérables des
nations * et l'instrument de l'Esprit.
Au feu de tes discours, * Bienheureux, tu consumas * le bois des vaines
idoles; c'est pourquoi * tu es passé vers la lumière sans couchant, *
illuminant ceux qui te chantent avec amour.
Le Verbe fut pour toi * ton héritage et ton lot, * ton aide, ton salut, ta
force et ton chant, * ton guide et ta lumière, lui qui du néant, *
bienheureux Corneille, fit venir tout l'univers.
Indivisible Trinité, * toute-sainte et non créée, * Père, Verbe, Esprit
divin, sauvegarde tous ceux * qui chantent avec amour * ta puissance et
ta royale majesté.
Ô Vierge immaculée, * selon ta coutume fais couler * sur nous ta
miséricorde et procure-nous * le pardon des fautes que par inattention *
nous avons commises en le sachant ou l'ignorant.
Ode 9, t. 4
« Virginal fut ton enfantement: * Dieu s'avance hors de ton sein, * il se
montre porteur de notre chair * et sur terre avec les hommes il a vécu; *
c'est pourquoi, Mère de Dieu, nous te magnifions. »
13 septembre
Suspendu à toi, le Christ * éleva le monde tombé * dans le gouffre de
perdition; * c'est pourquoi, nous prosternant devant toi, * nous te
rendons honneur et gloire, sainte Croix du Seigneur.
le Purifions nos âmes et nos cœurs * en persévérant dans les œuvres de
bien * et, voyant le bois salutaire de la Croix * exposé au milieu de
nous, * avec amour et foi prosternons-nous devant lui.
Comme un grand soleil, de tes rayons * tu éclaires les cœurs routes ses
œuvres, enténébrés, * splendide Croix, et tu consumes les démons; *
c'est pourquoi, nous t'en prions: * illumine tous les fidèles qui se
prosternent et l'Esprit saint, * devant toi.
Virginale demeure de la Clarté, * de ta divine lumière éclaire-moi * en
chassant les ténèbres de mes passions, * la profonde nuit des voluptés, *
toute-sainte Génitrice de Dieu.
* * *
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi,
ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées; *
aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te
magnifions. »
Venez, contemplant dans la pureté de notre cœur * et la vigilance de
nos sentiments * la beauté de l'Eglise, cette fille du Roi, *
resplendissante plus que l'or, * disons-lui: nous te magnifions.
Exulte d'allégresse et de joie, * toi, l'Epouse du grand Roi; * à la vue de
la beauté de ton Epoux, * avec tout le peuple écrie-toi: * Source de vie,
nous te magnifions.
Venez, fidèles, célébrant en esprit * l'annuelle mémoire, imitons tous, *
avec les mêmes sentiments, * les victorieux Martyrs et chantons avec
eux: * nous te magnifions, Dieu trois fois saint.
Du ciel envoie, Sauveur, * sur ton Eglise le secours; * hormis toi ne
connaissant d'autre Dieu protecteur, * puisque pour elle tu donnas jadis
ta vie, * c'est en pleine connaissance qu'elle te magnifie.
13 septembre
Devant le Père qui précède tout commencement, * devant le Fils et
l'Esprit très-saint, * unique divinité en la Trinité, * sans confondre les
personnes, nous tous, * les fidèles, nous nous prosternons.
Pleine de grâce, réjouis-toi, * pure Epouse du grand Roi; * par toi nous
fûmes délivrés * de la malédiction d'Eve, et nous avons trouvé la vie *
en ton virginal enfantement.
t. 5
« Isaïe, danse d'allégresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de
son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a
pour nom Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, * dans le
gouffre nous te disons bienheureuse. »
L'ensemble de l'Eglise * célèbre une sainte festivité * pour ta mémoire
sacrée, * héraut du Christ ayant pris place * dans le rang de ses
Disciples saints, * puisque tu as hérité * autant qu'eux-mêmes l'Esprit
de sainteté.
Comme saint pontife, * tu resplendis par tes enseignements; * et tu as
imité * les serviteurs divins, les Anges; * sans cesse, Bienheureux, tu
fais jaillir * des fleuves de guérisons * pour apaiser les souffrances des
humains.
Ayant pris comme parure * la tunique du salut * que tissa le Christ en
prenant chair, * à présent dans l'allégresse * tu habites le royaume d'en-
haut, * en toute pureté contemplant * l'inégalable splendeur de l'Epoux.
Ta vénérable châsse * comme une source fait jaillir * pour les fidèles
abondamment * les guérisons et chasse, * Corneille, les esprits mauvais,
* illuminant les regards * de tous ceux qui t'acclament avec foi.
Toi qui enfantes la lumière * qui de la lumière s'est levée, * procure-
moi la clarté * en écartant de moi les ténèbres * des tentations et des
plaisirs, * Souveraine immaculée, * protectrice intrépide des chrétiens.
Exapostilaire (t. 2)
Le Seigneur élevé sur la croix au Golgotha * accomplit notre salut et
renouvela l'entière création; * déposé au tombeau vivifiant, le troisième
13 septembre
jour * il ressuscita comme Dieu; * et nous tous, avec les chœurs des
Anges nous célébrons * la Dédicace de sa lumineuse et vénérable
Résurrection.
* * *
Au milieu de la terre il accomplit le salut par la Croix, * le Seigneur
Dieu qui voulut prendre chair pour le renouveau du monde entier; *
déposé au tombeau, le troisième jour * il est ressuscité, et désormais *
comme arrhes de la vie nous avons sa divine Résurrection, * dont nous
célébrons la Dédicace avec les Anges de Dieu.
Ô Vierge, dans l'allégresse nous te disons: Réjouis-toi, * qui délivres
Adam et Eve de l'antique malédiction; * réjouis-toi, par qui la nature
des mortels * fut élevée à la gloire céleste de ton Fils et ton Dieu; *
réjouis-toi, Mère de Dieu et Vierge Marie, car devant elle, grâce à toi, *
se prosternent les Anges en tout temps dans les cieux.
Laudes, t. 4
En ce jour la maison divine et sacrée, * le temple vénérable et lumineux
de la Résurrection du Christ, * célèbre son brillant renouveau; * le divin
sépulcre offre au monde la vie * et fait sourdre pour nous l'immortalité;
* il fait jaillir à flots la grâce de Dieu, * répand les miracles
abondamment * et procure aux fidèles qui le chantent les guérisons.
La splendide clarté d'en-haut * a brillé pour éclairer, * illuminer de ses
rayons l'univers; * et nous fidèles, vénérons * la Résurrection du Christ
notre Créateur, * célébrons par des hymnes la vivifiante et divine fête
du saint Renouveau, * au rythme des psaumes, afin d'obtenir * la grâce
du Seigneur et Sauveur.
Désireux de contempler déjà * le sceptre de la Croix * au milieu les
souffrances de la terre exalté, * d'avance purifions nos âmes, éclairons
nos esprits, * rayonnons de lumière et, dans la puissance divine
resplendissants, * chantons le Christ qui sanctifie * par le bois
vénérable de sa Croix * les fidèles qui le glorifient et le chantent avec
ardeur.
t. 1
13 septembre
Célèbre ton renouveau, * nouvelle Jérusalem, * car ta lumière est venue
* et sur toi s'est levée la gloire du Seigneur. * Cette maison, c'est le Père
qui l'a bâtie, * ce temple, le Fils l'a fondé solidement, * cette demeure
fut aussi renouvelée * par l'Esprit saint qui éclaire, affermit et sanctifie
nos âmes.
Jadis Salomon, * inaugurant le temple, Seigneur, * t’offrit des
sacrifices, * des holocaustes d'animaux sans raison; * mais, puisque tu
as voulu, Sauveur, * que prissent fin les images et que fût connue la
réalité, * les confins du monde maintenant * offrent à ta gloire des
sacrifices non sanglants, * Maître de l'univers qui sanctifies toute chose
par l'Esprit saint.
t. 4
L'Eglise des nations * se renouvelle en ce jour * par le sang vénérable et
vivifiant * que répandit le flanc très-pur * de celui qui prit chair de la
Vierge sainte, le Christ notre Dieu; * aussi, tous les fidèles rassemblés,
* en chœur glorifions le Père, le Fils et l'Esprit, * l'unique Divinité
Résurrection, * qui régit l'univers.
Gloire au Père, t. 3
Homme, retrouve ta propre identité, * échange le vieil homme pour le
nouveau, * fête la dédicace de ton âme; * tant que le loisir t'en est
donné, * renouvelle ta conduite, le chemin de ta vie; * les temps anciens
sont révolus, voici l'univers renouvelé. * Tel est le fruit de cette fête, *
si tu changes pour le bien; * dans la mesure où l'homme se renouvelle, *
dignement se célèbre le jour du Renouveau.
Maintenant ...
Christ notre Dieu, qui as daigné souffrir la crucifixion * pour la
commune résurrection du genre humain, * sur la croix tu as signé de la
pourpre de ton sang * la charte royale de notre libération; * ne nous
méprise pas dans le danger que nous courons * d'être à nouveau séparés
de toi; * de ton peuple en détresse prends pitié * dans ton unique bonté,
* lève-toi et combats nos adversaires, Seigneur tout-puissant.
Grande Doxologie. Tropaires. Litanies et Congé.
13 septembre
Si ce jour tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au
Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton, 3 de la Dédicace et 3 de la
Croix (stichères des Apostiches). Gloire au Père: de la Dédicace.
Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée, Lumière joyeuse. Prokimenon
et Lectures de la Dédicace. Apostiches du dimanche. Gloire: de la
Dédicace. Maintenant: de la Croix. Tropaires du dimanche, de la
Dédicace et de la Croix (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le
tropaire de la Dédicace).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis de la Dédicace et de la Croix.
Cathismes du ton. Gloire ... Maintenant: de la Dédicace (on omet les
théotokia). Hypakoï, anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de
Résurrection, et le reste, comme chaque dimanche. Canons de la
Résurrection (4 tropaires), de la Mère de Dieu (2), de la Dédicace (4)
et de la Croix (4). Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion et
ikos de la Dédicace, cathismes de la Dédicace et de la Croix. Après la
6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9
e ode, on chante Plus vénérable.
Exapostilaires du dimanche, de la Dédicace et de la Croix. A Laudes, 4
stichères du ton, puis les stichères En ce jour la maison divine ... et La
splendide clarté d'en-haut ... Verset: A ta demeure convient la sainteté,
Seigneur, pour la suite des jours. Stichère, t. 3: Homme, retrouve ...
Verset: Le Seigneur règne, revêtu de majesté. Stichère, t. 3: Christ notre
Dieu ... Gloire au Père: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie.
Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.
14 septembre
14 SEPTEMBRE. Universelle Exaltation de la précieuse et
vivifiante Croix; et dormition de notre Père dans les Saints Jean
Chrysostome, archevêque de Constantinople.
A cause de la fête de l'Exaltation, la mémoire de saint Jean
Chrysostome est reportée au 13 Novembre.
Si le 14 Septembre tombe un dimanche, on ne célèbre pas l'office de la
Résurrection, mais uniquement celui de l'Exaltation de la Croix.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Lors de ta mise en croix, * Seigneur, tu élevas avec toi * l'entière nature
humaine déchue en Adam; * aussi, Ami des hommes, en exaltant ta
sainte Croix, * nous te prions de nous envoyer d'en haut ta force et nous
te chantons: * en ta divine miséricorde, Très-Haut, * sauve les fidèles
vénérant * la sainte et lumineuse Exaltation de ta Croix. (2 fois)
Comme dit le psaume, nous voyons à présent, * Seigneur, l'escabeau *
où se posèrent tes pieds immaculés, * ta vénérable Croix exaltée en ce
jour * et, l'exaltant, nous fidèles, nous t'implorons: * Dieu très-haut qui
sanctifias tous les hommes par ta Croix, * permets-leur d'avoir part * à
ta miséricorde ineffable et ta grâce, Seigneur.
Comme devant l'invincible trophée, * l'irrésistible armure, le sceptre
divin, * ô Christ, nous nous prosternons devant ta Croix * par laquelle
le monde fut sauvé * et qui fait exulter d'allégresse Adam; * mortels,
tous ensemble en nos hymnes l'acclamant * et célébrant sa divine
Exaltation * nous implorons ta grâce et vénérons ta sainte Croix.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Tu es ma force, ma protection, * Croix aux trois branches, Croix du
Christ; * par ta puissance sanctifie-moi, * afin que dans la foi et l'amour
* je te glorifie et me prosterne devant toi.
Apostiches, t. 2
14 septembre
En ce jour est exaltée * la Croix du Christ, * ce bois vivifiant * sur
lequel fut suspendu en sa chair * celui qui rappelle tous les hommes
vers lui.
Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son trône, car il
est saint.
Voyant exalté * le bois de la Croix, * magnifions grandement * le Dieu
crucifié * en sa chair, par extrême bonté.
Dieu est notre Roi depuis toujours, au milieu de la terre il accomplit le
salut.
Invincible rempart, * divine protection des croyants, * salut, Croix du
Seigneur, * par toi nous fûmes élevés * de la terre jusqu'aux cieux.
Gloire au Père ... Maintenant …
Tous ensemble, venez, * pleins d'allégresse et de joie, * baisons le bois
du salut * sur lequel fut étendu * le Christ, notre divin Rédempteur.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
GRANDES VÊPRES
Le samedi soir et le dimanche soir, premier cathisme Bienheureux
l'homme. Les autres jours, pas de lecture du Psautier.
Lucernaire, t. 6
La Croix exaltée invite l'entière création * à chanter la Passion
immaculée * de celui qui y fut élevé; * sur elle en effet il mit à mort
notre meurtrier, * ressuscita les morts et leur rendit la première beauté *
pour en faire les citoyens de la céleste patrie, * dans sa miséricorde le
Croix exaltée et son extrême bonté; * aussi dans l'allégresse exaltons le
nom du Seigneur * et magnifions sa condescendance infinie. (3 fois)
Etendant les mains vers le ciel * et faisant fuir Amalec le tyran, * Moïse
te préfigura, précieuse Croix, * fierté des croyants et soutien des
Martyrs, * ornement des Apôtres, * salut des Justes et de tous les Saints;
* aussi, à la vue de ton exaltation, * se réjouit l'entière création * en
14 septembre
cette fête glorifiant le Christ * qui dans son extrême bonté * grâce à toi
réunit ce qui était divisé. (3 fois)
Ô vénérable Croix, * toi qu'entourent les chœurs des Anges dans la joie,
* en ce jour exaltée, tu relèves divinement * tous ceux que la nourriture
dérobée * fit chasser du Paradis * et précipiter dans la mort; * aussi,
t'embrassant de cœur et de lèvres, * fidèlement nous puisons * en toi la
sanctification et nous chantons: * Exaltez le Christ, le Dieu de suprême
bonté, * et prosternez-vous devant l'escabeau de ses pieds. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Venez, tous les peuples, prosternons-nous * devant l'arbre de
bénédiction * par lequel nous vint l'éternelle justification; * car celui qui
sous l'arbre défendu * séduisit notre premier Père jadis * s'est laissé
prendre au piège de la Croix; * en quelle immense chute est entraîné *
celui qui imposa sa tyrannie * au roi de la création! * Dieu lui-même
par son sang * efface le venin du serpent, * et l'antique malédiction * à
juste titre méritée * est annulée par l'injuste jugement * qui condamne
l'innocent; * le mal causé par un arbre jadis * devait trouver guérison *
en l'arbre de la Croix * et l'Impassible par sa Passion * délivrer de ses
propres passions * celui qui fut maudit sous l'arbre défendu. * Gloire à
ton: œuvre de salut: * par elle, ô Christ notre Dieu, * tu as sauvé
l'univers * dans ta divine bonté * et ton amour pour les hommes.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.
Lecture de l'Exode (15,22-16,1).
Moïse fit partir les fils d'Israël de la mer Rouge et les conduisit vers le
désert de Shour; ils y marchèrent trois jours sans trouver de point d'eau.
Ils parvinrent à Mara, dont ils ne purent boire l'eau, car elle était amère:
d'où le nom d'Amertume donné à ce lieu. Le peuple murmura contre
Moïse en disant: Que boirons-nous? Alors Moïse cria vers le Seigneur;
celui-ci lui montra un morceau de bois; Moïse l'ayant jeté dans l'eau,
elle s'adoucit. C'est là que Dieu donna au peuple préceptes et jugements,
c'est là qu'il l'éprouva; puis il dit: Si tu écoutes bien la voix du Seigneur
ton Dieu et fais ce qui est juste à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses
commandements et observes toutes ses lois, je ne t'affligerai d'aucun de
14 septembre
ces maux dont j'ai frappé les Egyptiens; car je suis le Seigneur, celui qui
te guérit. Ils arrivèrent ensuite à Elim, où se trouvaient douze sources
d'eau et soixante-dix palmiers; et ils campèrent là, près de l'eau. Puis ils
partirent d'Elim et tout l'ensemble des fils d'Israël atteignit le désert de
Sin, situé entre Elim et le Sinaï.
Lecture des Proverbes (3, 11-18).
Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur; s'il te reprend, ne te
rebute pas. Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, il corrige le fils qu'il
chérit. Bienheureux l'homme qui trouve la sagesse, le mortel qui
découvre l'intelligence! Car mieux vaut l'acquérir que gagner de
l'argent: le profit qu'on en tire est meilleur que l'or fin. Elle a bien plus
de prix que les pierres précieuses, pour ceux qui l'aiment nul joyau ne la
peut égaler. Dans sa droite longueur de jours et des années de vie, dans
sa gauche richesse et considération. De sa bouche sort la justice, sa
langue dit la Loi, mais aussi la pitié. Ses chemins sont chemins de
délices, tous ses sentiers conduisent vers la paix. C'est un arbre de vie
pour qui s'y attache: qui la tient est aussi sûr qu'en s'appuyant sur le
Seigneur.
Lecture de la prophétie d'Isaïe (60,11-16).
Ainsi parle le Seigneur: Tes portes, Jérusalem, seront toujours ouvertes,
on ne les fermera ni le jour ni la nuit, afin de laisser affluer les richesses
des nations, sous la conduite de leurs rois. Car la nation et le royaume
qui ne te serviront pas périront, et leur pays sera dévasté. La gloire du
Liban viendra chez toi, avec le cyprès, le cèdre et le pin, pour décorer
mon lieu saint, pour glorifier ce lieu où je me tiens. Vers toi viendront
s’incliner les fils de tes oppresseurs, à tes pieds se prosterneront tous ,
ceux qui te méprisaient. On t’appellera Cité de Seigneur, Sion du Saint
d’Israël, alors que tu était honnie et délaissée, sans personne pour te
secourir; et je ferai de toi un objet d'éternelle fierté, d'âge en âge un
sujet de joie; tu suceras le lait des nations, tu goûteras aux richesses des
rois; et tu sauras que je suis le Seigneur, ton Sauveur, le Dieu d'Israël,
ton Rédempteur.
Litie, t. 1
14 septembre
Aujourd'hui, en vérité * s'accomplit le saint oracle de David; * voici que
nous nous prosternons réellement * devant ce qui fut l'escabeau de tes
pieds, * à l'ombre de tes ailes, Dieu d'amour, * pleins d'espérance te
criant: * Que brille sur nous ton visage de clarté * et relève le front des
fidèles chrétiens * par l'exaltation de ta précieuse Croix, * ô Christ de
tendresse et de pitié.
L'arbre de la vraie vie * qui sur le lieu du Crâne fut planté, * l'arbre sur
lequel le Roi des siècles opéra le salut, * exalté au milieu de la terre en
ce jour, * sanctifie les confins de l'univers, * et le temple de la
Résurrection célèbre son renouveau; * les Anges se réjouissent dans le
ciel * et sur terre les hommes jubilent de joie, * disant avec David: *
tout l'ensemble Exaltez le Seigneur notre Dieu * et prosternez-vous
devant son trône * devant l'escabeau de ses pieds, car il est saint, * celui
qui accorde au monde la grâce du salut.
Ô Christ, préfigurant ta Croix, * le patriarche Jacob, * pour bénir ses
descendants, * posa sur leurs têtes ses mains en les croisant; * et nous,
Sauveur, en ce jour * exaltant cette Croix, nous chantons: * accorde à
tes amis la victoire, comme tu en donnas le signe à Constantin.
t. 2
Le divin trésor en terre caché, * la Croix du Seigneur vivifiant, * dans le
ciel apparut * au pieux empereur, pour lui montrer * le signe spirituel *
de sa victoire sur l'ennemi; * avec amour, dans l'allégresse et la foi, *
sous l'impulsion divine il s'empressa * d'exalter l'objet de sa vision, *
que du sein de la terre il fit tirer soigneusement * pour la délivrance du
monde et le salut de nos âmes.
Le geste du patriarche Jacob * croisant les mains pour bénir ses enfants
* préfigurait le signe puissant de ta Croix; * ayant en elle une efficace
protection, * avec force nous chassons * les phalanges des démons; * et,
terrassant par elle l'orgueil de Bélial, * nous éloignons le pouvoir
destructeur * de l'hostile Amalec. * Et maintenant qu'elle est exaltée,
pieusement * nous la présentons, nous les fidèles, à ta bonté * pour
l'expiation de nos péchés, * nous écriant à haute voix: * aie pitié de
14 septembre
nous, Seigneur * qui de la Vierge as pris chair; * aie compassion, en ta
bonté, * de l'œuvre que sagement tes mains ont façonnée.
Tu es ma force, ma protection, * Croix aux trois branches, Croix du
Christ; * par ta puissance sanctifie-moi, * afin que dans la foi et l'amour
* je te glorifie et me prosterne devant toi. .
t. 4
Faisons retentir un chant de fête en ce jour * et, le visage radieux, *
chantons avec tout l'éclat de notre voix: * Ô Christ qui pour nous
acceptas le jugement, * les crachats, les fouets, le manteau de pourpre et
la mise en croix, * ce que voyant, le soleil et la lune ont caché leur éclat,
* la terre trembla, terrifiée, * et le voile du temple s'est déchiré; * toi-
même à présent donne-nous * ta vénérable Croix pour nous garder, *
nous protéger et loin de nous chasser les démons, * afin que tous nous
l'embrassions et lui chantions: * Par ta puissance, ô Croix, sauve-nous,
* sanctifie-nous par ton rayonnement, vénérable Croix, * en ton
Exaltation, fortifie-nous; * tu nous es donnée, en effet, * comme
lumière et salut de nos âmes. En un signe projetant * l'éclat des astres,
sainte Croix, * d'avance tu montras à l'illustre empereur * le trophée
victorieux * qu'Hélène, sa mère, l'ayant trouvé, * fit briller sur le monde
clairement; * et nous, les chœurs des fidèles, en ce jour * t'exaltant,
nous nous écrions: * éclaire- nous de ta splendeur, * Croix porteuse de
vie, * en ta puissance sanctifie-nous, * vénérable et sainte Croix, par ton
exaltation fortifie-nous * en t'élevant contre l'armée des ennemis.
Gloire au Père ... Maintenant ...
De ta précieuse Croix, ô Christ, * Moïse, préfigurant la puissance jadis
* au désert du Sinaï mit en fuite Amalec ; * car lorsqu'il étendait les
mains en forme de croix, * il donnait force à son peuple sur l'ennemi; *
et maintenant ces figures deviennent pour nous réalité: * en ce jour la
Croix est exaltée * et les démons en fuite sont éloignés; * en ce jour
l'entière création * est délivrée de la corruptible condition; * par la
Croix en effet toute grâce a brillé sur nous tous, * nous nous
prosternons devant toi en disant: * Que tes œuvres sont grandes,
Seigneur, gloire à toi!
14 septembre
Apostiches, t. 5
Salut, vivifiante Croix du Seigneur, * invincible trophée de la foi, *
porte du Paradis, rempart de l'Eglise et réconfort des croyants; * par toi
fut abolie la puissance de la mort, * par toi disparaît l'antique
malédiction, * par toi nous sommes élevés de terre jusqu'au ciel; * arme
invincible qui chasses les démons, * havre de salut et gloire des
Martyrs, * précieux ornement des Justes et des Saints, * au monde tu
apportes la grâce du salut.
Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son trône, car il
est saint.
Salut, vénérable Croix du Seigneur, * qui délivres de la malédiction le
genre humain, * toi le signe d'où rayonne la vraie joie; * exaltée, tu
renverses l'ennemi; * tu es notre secours et notre appui, * la force des
justes, la splendeur des prêtres saints; * ton image nous arrache au
malheur, * sceptre de puissance nous conduisant, * arme de paix, que
les Anges escortent avec respect, * divine gloire du Christ * qui accorde
au monde la grâce du salut.
Dieu est notre Roi depuis toujours, au milieu de la terre il accomplit le
salut.
Salut, guide des aveugles, précieuse Croix, * médecin des malades,
résurrection de tous les morts, * nous relevant de la fosse où nous
sommes tombés; * par toi cesse la corruption du tombeau, * par toi
fleurit notre immortelle condition * et nous mortels, nous voici
divinisés; * le diable s'en trouve terrassé; * et, voyant les mains des
Pontifes t'élever, * nous exaltons celui qui sur toi fut hissé; * nous
prosternant devant toi, nous puisons * en abondance la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Ce que jadis en sa personne Moïse préfigura, * lorsqu'il renversa et mit
en fuite Amalec, * ce que le psalmiste nous prescrit d'adorer comme
l'escabeau de tes pieds, * c'est ta précieuse Croix, ô Christ notre Dieu, *
et nous pécheurs, en ce jour * de nos lèvres indignes l’embrassons et
devant elle nous prosternons ; * toi qui daignas être fixé sur la croix, *
14 septembre
nous te chantons et nous crions: * Rends-nous dignes, Seigneur, de ton
royaume en compagnie du bon Larron. .
Tropaire, t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, * et bénis ton héritage, * accorde à tes
fidèles victoire sur les ennemis * et sauvegarde par ta Croix * les
nations " qui t'appartiennent. (3. fois)
MATINES
Cathisme I, t. 1
Ami des hommes, nous nous prosternons devant l'arbre de ta Croix: *
sur lui tu fus cloué, * toi la Vie de l'univers; * au bon Larron qui dans la
foi se tourna vers toi, * Sauveur, tu as ouvert le Paradis; * et il obtint
l'éternelle béatitude en te criant: * Souviens-toi de moi, Seigneur; * tout
comme lui, reçois-nous qui te crions: * nous avons tous péché, * ne
nous méprise pas, dans ta bonté.
Cathisme II, t. 6
Dès que fut planté le bois de ta Croix, * ô Christ, tu ébranlas les assises
de la mort; * l'Enfer se hâta d'engloutir * celui qu'il devait rendre avec
effroi. * Dieu saint, tu nous as montré le salut * et nous te rendons
gloire: Fils de Dieu, aie pitié de nous.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * ô Christ source de vie, * et nous vénérons ta
sainte Croix: * par elle tu nous as sauvés * de la servitude de l'Ennemi.
Versets 1: Sur nous, Seigneur, a resplendi la lumière de ta face. 2: Tu
me donnes, Seigneur, l'héritage de ceux qui craignent ton nom. 3: Tous
les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu. 4: Prosternons-nous
devant le lieu où se posèrent ses pieds. 5: Dieu est notre Roi depuis
toujours, au milieu de la terre il accomplit le salut. 6: Exaltez le
Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
7: Sauve, Seigneur, ton peuple, conduis-le, exalte-le pour les siècles.
14 septembre
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 8
Josué fils de Noun traça d'avance mystiquement * le signe de ta Croix,
Sauveur, au temps jadis, * lorsqu'il étendit les mains en forme de croix;
* et le soleil s'arrêta jusqu'à ce qu'il eût défait * les ennemis qui
s'opposèrent à toi, Seigneur; * mais cet astre à présent s'est obscurci en
te voyant sur la Croix * détruire la force de la mort et priver l'Enfer de
sa proie.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre
Dieu.
Verset: Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des
merveilles. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Après l'Evangile, quel que soit le pour de la semaine: Ayant contemplé
la Résurrection du Christ ... et le Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2: Tu es ma force, ma protection, * Croix aux trois
branches, Croix du Christ; * par ta puissance sanctifie-moi, * afin que
dans la foi et l'amour * je te glorifie et me prosterne devant toi.
Maintenant ... Tu es ma force, ma protection ...
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Espérance des chrétiens, * guide des errants et havre des naufragés, *
victoire dans les combats et rempart de l’univers, * guérison des
malades, résurrection des morts, * Croix du Christ, aie pitié de nous.
Le Canon, œuvre du moine Cosmas, porte l’acrostiche: En la Croix me
fiant, je lui adresse une hymne.
Ode 1, t. 8
14 septembre
« Lorsque la Croix par Moïse * fut tracée de son bâton, la mer Rouge se
fendit * pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; * puis il ferma
l'immense flot * parmi le fracas des chars de Pharaon, * inscrivant sur
lui l'arme invincible; * c'est pourquoi nous chantons le Christ notre
Dieu, * car il s'est couvert de gloire. »
Gloire, Seigneur, à ta précieuse Croix.
En lui-même jadis * Moïse manifesta le signe de ta Passion immaculée,
* lorsqu'au milieu des prêtres saints * il éleva de ses mains tendues, *
comme s'il était en croix, le trophée * grâce auquel il brisa la force du
funeste Amalec; * c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, car
il s’est couvert de gloire.
Moïse éleva sur un poteau * le remède délivrant * de la pernicieuse
morsure du reptile venimeux; * au bois, image de la Croix, * il attacha
de biais le serpent qui rampe sur le sol * et par là triompha de la
calamité; * c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, * car il
s'est couvert de gloire.
Le ciel montra le trophée de la Croix * au chef très pieux, le sage
empereur; * par elle fut abattue * l'arrogante malveillance des ennemis;
* l'erreur fut mise en fuite, * jusqu'aux extrémités de la terre s'étendit la
sainte foi; * c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, * car il
s'est couvert de gloire.
Catavasie: l'hirmos (et ainsi à la fin de chaque ode).
Ode 3
« Un bâton devient la figure de ce mystère: * fleurissant, il décide du
sacerdoce d'Aaron * et dans l'Eglise naguère stérile * fleurit à présent
l'arbre de la Croix * pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »
En laissant jaillir l'eau * pour un peuple rebelle et dur de cœur, * la
roche la plus dure, sous le bâton qui la frappa, * manifesta le mystère de
l'Eglise divinement élue * dont la Croix est la force, la puissance qui
l'affermit.
14 septembre
Lorsque la lance transperça le côté du Christ, * il en coula du sang et de
l'eau * renouvelant l'Alliance et lavant le péché, * car la Croix est la
fierté des croyants, * leur ferme appui et le sceptre des rois.
Cathisme, t. 8
Jadis au Paradis l'Ennemi me dépouilla, * me faisant goûter au fruit de
l'arbre, il introduisit la mort; * mais sur terre fut planté l'arbre de la
Croix, * il apporte aux hommes le vêtement de vie * et le monde !
entier déborde de joie; * voyant la Croix exaltée, crions tous au
Seigneur d'une même voix: * Ton temple est rempli de ta gloire!
Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité
sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Par le bois Moïse transforma * jadis les amères sources du désert, *
montrant d'avance que par la Croix * les nations chemineraient vers la
foi.
Du sein de l'abîme le Jourdain * rendit au bois le fer tranchant, *
montrant ainsi comment l'erreur * par la Croix et le Baptême devait être
retranchée.
Réparti en quatre groupes, le peuple se rassembla * en ordre sacré pour
précéder * la tente du témoignage et former ainsi * la glorieuse image
de la Croix.
Merveilleusement déployée, * la Croix rayonna comme soleil * et les
cieux ont raconté * la gloire de notre Dieu.
Ode 5
« Ô bois de l'arbre trois fois heureux et béni * sur lequel fut mis en
croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! * Il causa la chute de qui nous
séduisit sous l'arbre défendu * et qui fut pris au piège * de ta chair
clouée sur la croix, ô Dieu de majesté * qui nous procures pour nos
âmes la paix. »
Croix toute digne de nos chants, * bois sur lequel fut tendu le Christ, *
devant toi fléchit le glaive dégainé * jadis pour garder le chemin de
14 septembre
l'Eden; * et le redoutable Chérubin recula devant le Christ cloué sur toi,
* celui qui procure à nos âmes la paix.
Les infernales puissances ennemies de la Croix * frémissent d'en voir le
signe tracé * dans les airs où elles se meuvent en rôdant; * mais sur
terre et dans le ciel * tout être fléchit le genou devant le Christ *
puissance qui procure à nos âmes la paix.
Rayonnante d'incomparable splendeur, * la Croix divine apparaît * aux
nations égarées dans les ténèbres de l'erreur * et, répandant l'éclat divin,
* les unit au Christ qui sur elle fut cloué * et procure à nos , la
puissance âmes la paix.
Ode 6
« Dans les entrailles du monstre marin * Jonas, étendant les mains en
forme de croix * à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, *
ébauchant l'universelle Résurrection * du Seigneur notre Dieu crucifié :
dans sa chair, * le Christ illuminant le monde * par sa Résurrection le
troisième jour. »
Courbé sous le poids des années, * épuisé par la maladie, * Jacob se
redressa, croisant les mains, * pour montrer le pouvoir de la vivifiante
Croix; * car le Dieu qui en sa chair y fut cloué * renouvela l'antique
lettre obscure de la Loi * et chassa le mal funeste de l'erreur.
Posant ses mains en les croisant * sur les jeunes têtes, le patriarche
Jacob * montra que le peuple observateur de la Loi * mérite la gloire
l'aîné; * soupçonné de s'être trompé, * il ne changea pas le signe
vivifiant, mais déclara: * Le nouveau peuple du Christ l'emportera par
du désert, * la force de la Croix.
Kondakion, t. 4
Toi qui souffris librement d'être exalté sur la Croix, * au nouveau
peuple appelé de ton nom * accorde ta bienveillance, ô Christ notre
Dieu, * donne force à tes fidèles serviteurs, * les protégeant de toute *
la glorieuse adversité: * que ton alliance leur soit une arme de paix, * un
invincible trophée!
Ikos
14 septembre
Celui qui fut transporté * au-delà du troisième ciel, au Paradis, * et put
entendre des paroles ineffables et divines, * qu'il est impossible à notre
langue d'exprimer, * écrit aux Galates ce que vous-mêmes vous savez, *
en familiers des écritures, pour l’avoir lu: * Pour moi, dit-il , que jamais
* je ne me glorifie, si ce n'est * dans la Croix sur laquelle le Seigneur *
par ses souffrances mit à mort les passions! * Quant à nous, tenons tous
solidement * notre gloire, la Croix du Seigneur; * car ce bois qui
procure le salut * est pour nous une arme de paix, * un invincible
trophée.
Synaxaire
Le 14 Septembre, universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante
Croix.
Voyant qu'est élevée ta Croix, la création
hausse la voix, Sauveur, pour tort exaltation.
La Croix fut exaltée le quatorze en Sion.
Par la puissance de ta Croix, Seigneur, sauve-nous.
Ode 7
« L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, * menace et
blasphème * sortaient de sa bouche contre Dieu; * cependant les Jeunes
Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur * ni la fournaise de feu, * mais
dans les flammes crépitant sous le souffle de la rosée * ils unirent leurs
voix et chantèrent: * Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire,
sois béni. »
Pour avoir goûté le fruit de l'arbre défendu, * le premier homme devint
sujet à corruption; * condamné à perdre la vie honteusement, * il
transmit ce mal à tout le genre humain, * comme fait une lèpre rongeant
tout le corps; * mais nous les mortels, ayant trouvé * le bois de la Croix
pour notre salut, nous crions: * Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur
de gloire, sois béni.
La désobéissance fit transgresser le précepte divin * et l'arbre apporta la
mort aux humains * pour avoir mangé son fruit mal à propos; * mais
ensuite cet arbre fut enclos * pour mettre en sûreté la précieuse vie, * et
14 septembre
le brigand bien avisé en a rouvert l'accès * lorsque, mourant de male
mort, il s'écria: * Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois
béni.
Contemplant l'avenir, Israël * baisa le sommet du sceptre de Joseph, *
d'avance montrant ainsi * comment la suprême gloire de la Croix *
devait soutenir la puissance des rois, * car elle en est la victoire et la
fierté * et la lumière des fidèles s'écriant: * Dieu de nos Pères et le
nôtre, Seigneur de gloire, sois béni.
Ode 8
« Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, * bénissez le Père
créateur et chantez le Verbe * qui descendit, changeant le feu en rosée,
* et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint * qui à tous les êtres
donne la vie. »
Tandis qu'est exalté le bois * où coula le sang du Verbe de Dieu
incarné, * Puissances des cieux, chantez festivement la réconciliation
des mortels, * peuples, prosternez-vous devant la Croix du Christ * qui
procure au monde la résurrection pour les siècles.
La Croix sur laquelle se tint le Christ notre Dieu, * terrestres intendants
de la grâce, exaltez-la saintement de vos mains, * avec la lance ayant
percé le corps du Verbe divin, * Que toutes les nations contemplent et
glorifient * dans les siècles le salut de notre Dieu!
Vous qui avez été choisis par suffrage divin, * réjouissez-vous, fidèles
rois chrétiens, * en l'arme victorieuse mettez votre fierté, * ayant reçu
de Dieu la vénérable Croix * par laquelle est repoussée l'audace des
ennemis dans les siècles.
On ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu.
Ode 9
Magnifie, ô mon âme, la très précieuse Croix, la précieuse et vivifiante
Croix du Seigneur.
« Vierge sainte et Mère de Dieu, * tu es l'image du Paradis, * toi qui
sans semailles ni labours as fait germer le Christ * par qui la sainte
14 septembre
Croix, le nouvel arbre de vie, * fut plantée sur la terre; * et en ce jour de
son exaltation, * nous prosternant devant le Christ, nous te
magnifions. »
Que se réjouissent * tous les arbres de la forêt, * dont la nature est
sanctifiée * par celui qui à l'origine les planta, * le Christ étendu sur le
bois; * et en ce jour de son exaltation, * nous prosternant devant lui,
nous le magnifions.
La Croix fut dressée * comme la force sacrée * relevant le front de tout
croyant; * par elle sont brisées * les cornes des coupables esprits ; * et
en ce jour de son exaltation, * nous prosternant devant la Croix, nous la
magnifions.
Magnifie, ô mon âme, * l'exaltation de la vivifiante Croix, * de la
vivifiante Croix du Seigneur.
« Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, * notre race a vu sur elle
fondre la mort * qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, *
car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est
effacée * par le fruit de la pure Mère de Dieu * que les Puissances
angéliques magnifient dans le ciel. »
Pour ne pas nous laisser l'amertume du fruit * goûté sous l'arbre
défendu, * par ta Croix, Seigneur, tu l'effaças complètement; * ainsi
jadis le bois enleva leur amertume aux eaux de Mara, * préfigurant la
force de la Croix * que les puissances angéliques magnifient dans le
ciel.
Nous qui étions irrémédiablement plongés * dans les ténèbres, à la suite
du premier père, Seigneur, * en ce jour tu nous en relevas par ta Croix;
* et, puisque par excès d'intempérance notre nature fut précipitée dans
l'erreur, * tous ensemble nous en a retirés * la lumière de ta Croix, que
nous fidèles, nous magnifions.
Afin de révéler au monde, Seigneur, * le signe devant lequel il devait se
prosterner, * tu formas dans le ciel celui de la Croix, * entre tous
glorieux et brillant d'une immense clarté, * arme invincible et royal
trophée * que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel.
14 septembre
Catavasie: les deux hirmi.
Exapostilaire, t. 2
Croix, gardienne de tout l'univers, * Croix, de l'Eglise le charme et la
beauté, * sceptre vraiment royal * qui soutient 1a vigueur de notre foi, *
Croix, le suprême effroi des légions de l'Enfer, * Croix, la gloire des
Anges dans le ciel. (2 fois)
(t. 3)
La Croix est exaltée en ce jour * et le monde est sanctifié: * toi qui
sièges avec le Père et le saint Esprit, * tu étendis les mains, ô Christ, *
pour amener le monde à la connaissance de Dieu; * et ceux dont
l'espérance repose sur toi, * juge-les dignes de ta divine gloire.
Laudes, t. 8
Merveille inouïe! * l'arbre vivifiant, la sainte Croix * apparaît en ce jour
hautement exaltée; * tous les confins de la terre la glorifient, * tous les
démons sont terrifiés; * de quel don sont gratifiés les mortels! *Par elle,
ô Christ, sauve nos âmes, en ton unique bonté. (2 fois)
Merveille inouïe! * en ce jour la Croix ayant porté le Très-Haut * tel
une grappe débordante de vie * au-dessus de la terre se laisse voir
exaltée; * c'est elle qui nous hissa jusqu'à Dieu, * par elle la mort fut
engloutie pour toujours. * Arbre pur grâce auquel nous savourons *
l'immortelle nourriture de l'Eden, en glorifiant le Sauveur!
Merveille inouïe! * la largeur et la hauteur de la Croix sont à la mesure
du ciel, * puisque par divine grâce elle sanctifie l'univers; * par elle les
nations païennes sont vaincues, * par elle est affermi le sceptre des rois.
* Divine échelle qui nous permet de monter jusqu'aux cieux * en
exaltant par nos hymnes le Christ notre Dieu!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
En ce jour s'avance la Croix du Seigneur, * les fidèles l'accueillent avec
amour * pour la guérison de l'âme et du corps et de toute maladie; *
dans la crainte et l'amour embrassons-la: * crainte à cause de nos péchés
* et de notre indignité; * allégresse à cause du salut * que procure à
14 septembre
l'univers * celui qui sur elle fut cloué, * le Seigneur de miséricorde, le
Christ notre Dieu.
Grande Doxologie.
Pendant le chant des Laudes, le Prêtre revêt tous ses ornements
sacerdotaux; et pendant la grande doxologie, il encense par trois fois
les quatre côtés de l'autel où se trouve déposée la sainte Croix sur un
plateau garni de rameaux de basilic et de fleurs, puis il prend le plateau
et le tient sur sa tête, précédé du Diacre et des céroféraires, il la porte
ainsi de l'autel au centre de la nef1, tandis que le Chœur chante avec
plus de solennité la dernière invocation du Trisagion. Quand le Chœur
a fini de chanter le Trisagion, le Prêtre, tourné vers l'orient, c'est-à-dire
vers l'autel, dit à haute voix: Sagesse, tenons-nous debout! et le Chœur
chante 3 fois le tropaire Sauve ton peuple, Seigneur. Le Prêtre dépose
la Croix sur la table préparée à cet effet, et l'encense sur les quatre
côtés. Il se prosterne trois fois, le front contre terre (et cela, même si le
14 Septembre tombe un dimanche), prenant en mains la sainte Croix
avec des rameaux de basilic, il se tient devant la table, tourné vers
l'orient,. le Diacre, avec cierge et encensoir, se tient en face de lui, de
l'autre côté de la table, et dit à haute voix:
Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ton immense miséricorde, nous t'en
prions, écoute et prends pitié.
Le Chœur chante la première centaine de Kyrie eleison. Au début de ce
chant, le Prêtre bénit trois fois devant lui avec la Croix, puis il s'incline
lentement, aussi près de la terre qu'il peut, reste ainsi un moment,
tandis que la mélodie descend au plus bas, puis il se relève lentement,
élève la Croix au-dessus de sa tête, aussi haut qu'il peut, et demeure
dans cette position ; quand le Chœur chante les trois derniers Kyrie
eleison avec grande solennité, le Prêtre bénit à nouveau trois fois.
1 Dans les églises où l'entrée des Vêpres ou de la Liturgie se fait sur l'ambon, juste
devant les portes saintes, c'est là aussi que le Prêtre s'arrête pour dire: Sagesse, tenons-
nous debout; puis il descend vers le rentre de la nef.
14 septembre
Le Prêtre va sur le côté droit de la table, tourné vers le nord,. le Diacre
lui fait face et dit:
Nous te prions encore (pour notre roi N. et) pour tous les chrétiens
fidèles et orthodoxes.
Le Chœur chante la deuxième centaine de Kyrie eleison, tandis que le
Prêtre exalte la Croix comme il a été dit plus haut. Puis il va sur le
côté est de la table et se tourne vers l'occident ; le Diacre lui fait face et
dit:
Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque) N. et pour
toute notre fraternité dans le Christ.
Le chœur chante la troisième centaine. Celle-ci achevée, le Prêtre va
sur le côté nord de la table et se tourne vers le midi ; le Diacre dit:
Nous te prions encore pour toute âme chrétienne dans l’angoisse et
l’affliction, pour le salut et la santé de tous les fidèles orthodoxes et la
rémission des péchés, disons tous.
Le Chœur chante la quatrième centaine. Celle-ci achevée, le Prêtre va
sur le devant de la table et se tourne vers l'orient,. le Diacre dit:
Nous te prions encore pour tous ceux qui servent ou ont servi dans ce
saint monastère (ou dans cette sainte église), pour que leur soient
accordés la santé, le salut et la rémission de leurs péchés, disons tous.
Le Chœur chante la cinquième centaine. Après la cinquième exaltation,
le Chœur chante Gloire au Père ... Maintenant ... et le Kondakion de la
Croix. Le Prêtre se tourne vers le peuple et le bénit avec la Croix, qu'il
dépose ensuite sur la table pour chanter, une ou trois fois, selon l'usage
suivi: Seigneur notre Dieu, nous nous prosternons devant ta Croix et
nous glorifions ta sainte Résurrection. Le Chœur chante ce même
tropaire deux ou trois fois, selon l'usage suivi. Chacun fait trois
grandes métanies, le front contre terre, pendant ce triple chant. Puis les
frères avancent deux à deux pour baiser la Croix. Le Prêtre se tient
près de la table et leur distribue les rameaux de basilic ou les fleurs.
Pendant ce temps le Chœur chante les stichères suivants:
t. 2
14 septembre
Venez, fidèles, prosternons-nous * devant le bois vivifiant * sur lequel
le Roi de gloire, le Christ, * étendit ses mains librement * afin de nous
élever * jusqu'à notre ancienne félicité * dont jadis nous avait privés
l'Ennemi * pour une amère volupté * en nous exilant loin de Dieu. *
Venez, fidèles, prosternons-nous * devant le bois qui nous permet * de
broyer la tête de l'invisible Ennemi. * Venez, toutes les familles des
nations, * par nos hymnes vénérons * la croix du Seigneur: * Salut,
parfaite rédemption * de la faute d'Adam, * salut, vénérable Croix; *
remplis de crainte, nous t'embrassons, * glorifiant notre Dieu * et lui
disant: Seigneur, * toi qui fus cloué sur la croix, * aie pitié de nous, *
dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
t. 5
Venez, peuples, contemplant la merveille inouïe, * prosternons-nous
devant la puissance de la Croix, * car si un arbre au Paradis a fait croître
la mort, * celui-ci, par contre, a fait fleurir notre vie, * lorsque sur lui
fut cloué le Seigneur sans péché, * et nous, toutes les nations nourries
de son incorruptible fruit, nous chantons: * Toi qui as détruit la mort par
ta Croix * et nous as rendus libres, Seigneur, gloire à toi.
L'oracle de tes prophètes Isaïe et David * est accompli, ô Dieu, car ils
ont dit: * Vers toi, Seigneur, viendront toutes les nations pour se
prosterner devant toi. * Voici donc le peuple que ta grâce a comblé *
dans tes parvis, les parvis de Jérusalem. * Dieu de bonté qui pour nous
souffris la croix * et nous vivifies par ta divine Résurrection, * prends-
nous sous ta garde, Seigneur, et sauve-nous.
t. 6
Surgi des profondeurs de la terre en ce jour, * l'arbre de vie confirme la
foi * en la Résurrection du Christ qui sur lui fut cloué; * élevé par de
saintes mains, * il annonce son Ascension vers les cieux, * qui en
permet le séjour à notre nature sur terre déchue; * aussi dans l'action de
grâce écrions-nous: * Seigneur qui sur lui fus élevé * et qui, par lui,
nous fis monter avec toi, * accorde la joie céleste aux chantres de ton
nom.
14 septembre
Les quatre coins du monde en ce jour, * Christ notre Dieu, sont
sanctifiés * par les quatre bouts de ta Croix exaltée; * avec elle est
exalté le front * des fidèles chrétiens * qui par elle brisent la puissance
de l'ennemi. * Tu es grand, Seigneur, * admirable en tes œuvres: gloire
à toi !
Les oracles des Prophètes ont prédit * le bois très-saint par lequel *
Adam fut délivré de l'antique malédiction et de la mort; * en ce jour de
son exaltation, * la création élève la voix * pour demander à Dieu sa
miséricorde à profusion; * et toi seul dont la tendresse est infinie, * fais-
nous grâce, Seigneur, et sauve nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Seigneur, voici qu’est accompli l’oracle de ton prophète Moïse disant: *
Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. En ce jour la Croix
est exaltée, * le monde est affranchi de l’erreur; en ce jour se renouvelle
la Résurrection du Christ; * les confins de la terre exultent de joie, * au
son des cymbales avec David * t’offrant une hymne de louange et
disant: * Au milieu de la terre, notre Dieu, * dans ta bonté et ton amour
des hommes tu accomplis le salut, * la Croix et la Résurrection par
lesquelles tu nous as sauvés. Seigneur tout-puissant, gloire à toi.
Si l'on a fait l'exaltation de la Croix (en dehors des églises cathédrales
et monastériales ce rite peut être reporté à la fin de la Liturgie), litanie
de demandes et Congé. Sinon, après la vénération de la Croix, litanie
ardente, litanie de demandes et Congé.
20 novembre
20 NOVEMBRE. Avant-fête de l'entrée au Temple de la très-sainte
Mère de Dieu; mémoire de notre vénérable Père Grégoire le
Décapolite; et de notre Père dans les saints Proclus, archevêque de
Constantinople.
VÊPRES
Lucernaire, t. 1
Des vierges, portant leurs lampes allumées, * accompagnent la
Toujours-vierge de leur éclat: * elles prophétisent vraiment * en l'Esprit
ce qui doit arriver: * car la Mère de Dieu, * ce divin temple, est amenée
* dès l'enfance, au milieu de la splendeur virginale, * vers le Temple du
Seigneur.
Illustre fruit d'une promesse sacrée, * la Mère de Dieu * se révèle au
monde entier * comme le sommet de l'entière création; * pieusement
amenée * dans le Temple du Seigneur, * elle accomplit le vœu de ses
parents * sous la sauvegarde de l'Esprit saint.
Nourrie du pain du ciel * dans le Temple du Seigneur, * ô Vierge, tu
mis au monde * le Verbe, vrai pain de vie; * comme un temple choisi *
et plein de sainteté, * tu fus élue secrètement par l'Esprit * pour être
l'épouse de Dieu le Père.
* * *
Toi qui demeures avec joie * dans les tabernacles des cieux * en
compagnie des Anges, Père saint, * à ton aise devant le trône du
Seigneur, * intercède auprès de lui * pour qu'il absolve de leurs péchés
* et délivre des passions * les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Père Grégoire, ayant coupé * avec tes prières comme faux * les épines
des passions * et labouré ton âme avec la tempérance, comme terre sous
la charrue, * tu jetas en elle * les semences de la foi * grâce auxquelles
tu fais croître * pour nous les fruits des guérisons.
Colonne de chasteté, * réceptacle des vertus, * ami de la quiétude, Père
saint, * rompu aux veilles de toute la nuit, * demeure inviolable de
20 novembre
l'oraison, * trésor de miracles, intercesseur * pour les fidèles te
vénérant, * c'est ainsi, Grégoire, que nous voulons t'appeler.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
En ce jour la Mère de Dieu, * temple où Dieu se laisse limiter, * est
présentée au Temple du Seigneur et Zacharie la reçoit; * en ce jour
exulte le Saint des saints * et le chœur des Anges célèbre cette fête
mystiquement; * avec eux fêtons aussi la solennité de ce jour, * comme
Gabriel nous écriant: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est
avec toi, * lui qui possède l'abondance du salut.
Le vendredi soir, Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant:
Dogmatique du ton occurrent.
Apostiches, t. 4
L'éclat de tes enseignements * et la splendeur de ta vie * ont orné, saint
Proclus, l'épiscopat; * tu fus une colonne de l'Eglise, en vérité, *
illuminant de tes paroles le monde entier; * c'est pourquoi nous te
disons bienheureux * et par des psaumes et des cantiques nous
célébrons * ta mémoire sainte et sacrée.
Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis.
Brillamment tu enseignas * et sagement tu prêchas * la divine maternité
de la Vierge immaculée * qui enfanta le Seigneur d'avant les siècles, le
Créateur, * le Fils et Verbe du Père, qui a voulu * se faire homme pour
nous en ces derniers temps, * sans que sa nature en fût changée, * et tu
couvris de honte la folle impiété de Nestorius.
Tes prêtres se revêtent de justice et tes fidèles jubilent de joie.
Tu as puisé aux flots dorés * du sage et divin Prédicateur; * sur son
siège, tu fus le successeur de sa piété, * affermissant les ouailles du
Christ * par ta doctrine de vérité; * à son Eglise tu rendis * comme un
agréable joyau * ses vénérables reliques, Père saint.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Tous les fidèles, venez, * louons la seule Immaculée * annoncée par les
Prophètes et dans le Temple présentée, * celle qui, avant les siècles, fut
20 novembre
destinée * à devenir vers la fin des temps la Mère de notre Dieu. * Par
ses prières, Seigneur, * accorde au monde ta paix * et à nos âmes la
grâce du salut.
Tropaire, t. 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, *
n'éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications *
gouverne notre vie dans la paix.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Anne, en ce jour, nous annonce la joie, * portant comme fruit l'antidote
du chagrin, * la seule Toujours-vierge qu'en ce jour, * en
accomplissement de son vœu, * elle offre au Temple du Seigneur *
comme la Mère immaculée, * le vrai temple du Verbe divin.
Si l'avant-fête de l'Entrée au Temple tombe un dimanche:
Le samedi soir au Lucernaire: 4 stichères du dimanche, 3 de l'avant-
fête et 3 de Grégoire, Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant:
Dogmatique du ton occurrent. Litie: comme d'habitude. Apostiches du
dimanche, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. S'il y a artoclasie,
tropaire Réjouis-toi, 3 fois. Si l'on ne fait pas la vigile, tropaire du
dimanche, Gloire au Père: des Saints, Maintenant: de l'avant-fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
Gloire au Père: des Saints, Maintenant: de l'avant-fête. Cathismes du
dimanche, avec leurs théotokia. Polyéléos, et le reste de l'office
dominical jusqu'au canon. Canons de la Résurrection (4), de la Mère de
Dieu (2), de l'avant-fête (4) et de Grégoire (4). Catavasies: Ma bouche
s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion et ikos de l'avant-fête, kondakion
de Grégoire, Gloire au Père: cathisme de Grégoire, Maintenant: de
l'avant- fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. A la 9
e
ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire au
Père: de Grégoire, Maintenant: de l'avant-fête. A Laudes, 4 stichères du
dimanche et 4 de l'avant-fête (ceux des Apostiches, y compris le
doxastikon), les deux derniers étant précédés des versets de la fête,
Gloire au Père: Eothinon, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande
20 novembre
doxologie. Tropaire de la Résurrection. Litanies et Congé. A Prime et à
Sexte, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de l'avant-fête,
Maintenant: théotokion des Heures. A Tierce et à None, tropaire du
dimanche, Gloire au Père: de Grégoire, Maintenant: théotokion des
Heures. Kondakion du dimanche. L'office de saint Proclus est chanté au
moment indiqué par l'ecclésiarque, s'il le juge bon.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Vierges, louez, mères, chantez, peuples, glorifiez, * et vous les prêtres,
bénissez la pure Mère de Dieu; * encore enfant, elle est présentée au
Temple de la Loi * comme le temple très-saint du Seigneur. * C'est
pourquoi, célébrant cette fête spirituelle, nous chantons: * Réjouis- toi,
ô Vierge, la gloire du genre humain.
Cathisme II, t. 4
David, précède dans le Temple de Dieu * et reçois avec allégresse notre
Reine en lui disant: * Souveraine, fais ton entrée dans le temple du Roi,
* toi dont la gloire est au-dedans, * car de toi vont jaillir le lait et le
miel, la lumière du Christ.
Canon de l'avant-fête (t. 4), œuvre de Joseph, avec triple acrostiche:
alphabétique jusqu'à la 7e ode, alphabétique dans la 8
e ode, et signé
Joseph dans la 9e ode; canon de saint Grégoire (t. 8), œuvre de Joseph;
canon de saint Froclus (t. 1), œuvre de Théophane.
Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon
poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, *
chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
La Toute-sainte immaculée * va demeurer dans le Saint des saints * du
Dieu qui surpasse toute sainteté, * pour en devenir le temple sanctifié, *
et de jeunes vierges la précèdent.
20 novembre
L'éternel dessein de notre Dieu * va trouver son accomplissement, *
Vierge tout-immaculée, * puisque tu grandiras dans le Saint des saints,
* pour être la demeure du Verbe.
Toute-pure qui deviendras * la Génitrice de Dieu, * en accomplissement
de leur vœu * tes parents te portent au Saint des saints * pour y être
élevée.
Notre Dame, affermis mon cœur * affaibli, consumé par les passions, *
pour que je puisse te glorifier * avec amour et foi, * Toujours-
bienheureuse et tout-immaculée.
t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de
Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il
frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à
pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »
Illustre Père Grégoire, vivifie * par ton intercession * ma pauvre âme
mise à mort * par les passions charnelles, * toi qui jouis désormais * de
la vie immortelle * pour avoir mortifié * tes membres terrestres par tes
combats ascétiques.
Ayant maîtrisé les passions charnelles, * dans la vaillance de ton cœur,
* dès ton jeune âge, Père saint, * tu fus un instrument de l'Esprit, * dont
tu reçus manifestement * les énergies divines * au point de montrer * ta
parfaite ressemblance avec Dieu.
Par amour de Dieu * tu as dissipé * les désirs de la chair * et pour
épouse tu as pris * la pureté, dont te sont nées, * bienheureux Père.
toutes les vertus * qui firent de toi, * illustre Grégoire, un enfant de
Dieu.
Céleste échelle conduisant * de terre vers le ciel * et par laquelle le
Verbe de Dieu * est descendu parmi les hommes, * Vierge toute-pure et
bénie, * merveille que l'on ne peut expliquer, * insaisissable révélation,
* sauve les fidèles qui se réfugient vers toi.
t. 1
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« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s'est couverte de
gloire, * car, ô Seigneur immortel, * grâce à ta puissance, * elle a broyé
les ennemis * en ouvrant pour Israël * une voie nouvelle au profond de
la mer. »
Par ton œuvre et ta parole de vérité * devenu semblable aux Archanges
saints, * Père divinement inspiré, * toi qui te tiens avec eux * devant le
trône de la divine Trinité, * Proclus, intercède pour notre salut.
Ayant sagement suivi les pas * de Chrysostome, Père digne de nos
chants, * comme un héritage paternel, * admirable Proclus, tu as reçu *
le vénérable ornement * de son épiscopat.
Bien qu'Isaïe ait annoncé jadis en l'Esprit * que sur terre Dieu viendrait,
* Nestorius a follement refusé * l'incarnation, * mais toi, Père
bienheureux, * avec le Concile tu l'as rejeté.
En tes discours divinement inspirés * tu affirmas la virginale
incarnation * de notre Dieu et proclamas * la divine maternité * de la
Vierge, en suivant, Proclus, * les sages enseignements des Apôtres.
Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la
Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta gloire
divine * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Les jeunes filles précédant * la Vierge avec leurs lampes allumées *
préfigurent ce qui doit arriver; * car d'elle naîtra la clarté * de la
connaissance mettant fin aux ténèbres de l'erreur.
Imitant par sa prière son homonyme de jadis, * Anne accomplit son
vœu * et t'offre au sanctuaire, Tout-immaculée * qui de la plus sainte
des façons * dois concevoir et enfanter.
Le soleil a déployé ses rayons, en voyant * la nuée de la lumière
déployée par volonté divine * entrer dans le sanctuaire de Dieu, * car la
rémission va pleuvoir d'elle * pour ceux que leurs péchés ont rendus
stériles.
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Le Dieu qui par amour a demeuré * en toi, ô Vierge tout-immaculée, *
me divinise, moi qui par ruse du serpent * fus dérobé jadis en goûtant le
fruit défendu, * et me rend les incorruptibles délices du Paradis.
t. 8
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise
en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des
hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Ayant gravi le sommet des vertus, * vénérable Père, tu pénétras * dans
la nuée de la contemplation * et, comblé de lumière, tu compris *
l'Incompréhensible par nature, autant que tu pus le saisir.
Celui qui est né dans une grotte * pour la rédemption des hommes jadis,
* bienheureux Grégoire, dans la caverne où tu demeurais * te fit briller
d'un éclat céleste, * te rendant lumineux comme Paul.
La porte céleste, la pure Mère du Christ, * te donna, Père saint, de
surmonter * les attaques des démons qui t'encerclaient * et te munit de
puissante force contre eux, * dans la grâce de l'Esprit.
Réjouis-toi, qui seule as enfanté * le Seigneur de l'univers, * réjouis-toi,
car aux hommes tu as procuré la vie; * montagne ombragée que nul n'a
taillée, * soutien des fidèles, Toute-pure, réjouis-toi.
t. 1
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant
devenu semblable dans ta compassion, * revêts-moi de la force d'en-
haut, * pour que je chante devant toi: * Saint est le temple spirituel * de
ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes. »
Ayant accueilli, bienheureux théologien, * la lumière de lumière, tu
devins * pour l'Eglise une clarté; * et la lumière divine * s'est levée
mystiquement sur toi, ainsi qu'il est écrit; * éclairé par elle, tu illumines,
Père saint, * ceux qui chantent ta mémoire.
Faisant résonner le tonnerre de tes enseignements, * comme les
murailles de Jéricho * tu renversas l'orgueilleuse armée * de toutes les
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hérésies * et remportas de victorieux trophées * en prêchant de façon
claire * l’incarnation virginale de notre Dieu.
De la source de sagesse, Bienheureux, * ayant approché ta bouche,
Proclus, * pour y puiser les flots divins * de la sagesse de l'Esprit, * tu
balayas ces fleuves bourbeux, * les enseignements impies de Nestorius,
* Pontife divinement inspiré.
Le Fils unique ineffablement * uni au Père dans le ciel * sur terre
comme unique fils * est né de toi, ô Vierge immaculée, * d'une manière
qui dépasse notre esprit * et divinise l'homme grâce à toi; * c'est pour-
quoi, Mère de Dieu, nous te glorifions.
Cathisme, t. 4
Eclairé par la divine splendeur, * tu as chassé les ténèbres des passions
funestes, * illustre Grégoire, et tu montas * vers le pur sommet de
l'impassible condition; * et tu brilles du merveilleux éclat des guérisons,
* toi qui habites désormais * l'inaccessible clarté au royaume du Christ.
Gloire au Père ...
Tout en haut de l'Eglise t'a placé * le Seigneur en vérité * comme un
astre resplendissant * pour éclairer les fidèles te chantant, * Proclus,
gloire des Pères très-digne de nos chants.
Maintenant ...
Le temple de Dieu, sa chambre nuptiale de grand prix, * s'avance dans
l'allégresse, au milieu des lampes allumées, * pour faire son entrée dans
le Temple divin; * à cause d'elle se réjouit Zacharie, * voyant que déjà
se réalise le début * de ce que les Prophètes sacrés * ont révélé
clairement, * et, dans son ravissement, il lui dit: * Cette procession de la
future Vierge Mère nous annonce la joie.
Ode 4, t. 4
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut,
le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
20 novembre
De saintes voix ont annoncé * que tu devais contenir, Immaculée, *
celui qui par nature est infini; * aussi les vierges portant leurs lampes
allumées * te précèdent en chœur vers le Saint des saints.
Quelle gloire pour Joachim * avec Anne te conduisant * dans
l'allégresse vers le Temple saint, * toi le temple très-pur de notre Dieu,
* Souveraine tout-immaculée!
Voici que cesse la condamnation * de nos premiers parents, * puisque
fleurit la vigne qui produira * pour nous l'immortel raisin * donnant au
monde le vin de la joie.
T'ayant trouvée, toi seule, tout-immaculée, * le Verbe créateur * élut
demeure dans ton sein, * Vierge pure, afin de réaliser * par ineffable
miséricorde, en sa grâce, notre salut.
t. 8
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et
mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre
pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta
puissance, seul Ami des hommes. »
Celui qui par sa merveilleuse descente est devenu, * en son amour pour
nous, un étranger * à sa propre nature, par bonté, * te voyant, Grégoire,
toi-même devenu * un étranger à ta patrie, * t'a reçu dans ses bras et fit
de toi * l'héritier de son royaume, dans la splendeur de tes vertus.
Vénérable Père, pour le Christ * qui se fit enfant pour nous, * toi-même
devenu un de ceux-là, * tu te mis à l'école des tout-petits * pour être, au
regard du mal, un enfant * et par ta sainte humilité, * bienheureux
Grégoire, tu as humilié le Mauvais.
Sous les pluies de tes larmes, * comme un sol irrigué * par la divine
rosée, * Père Grégoire, tu fis croître les vertus * et produisis en
abondance la justice, * tel un arbre porteur de fruits * planté sur la
parfaite ascèse comme au bord d'un cours d'eau.
Mère de Dieu toute-pure et bénie, * guéris les blessures de mon âme, *
calme les passions charnelles, * illumine mon cœur enténébré, * apaise
20 novembre
aussi mon esprit, * sauve-moi de tout malheur * et délivre-moi des
menaces de l'ennemi.
t. 1
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, * Habacuc t'a reconnue de
son regard de voyant. * De toi, a-t-il prédit, * sortira le Saint d'Israël *
pour notre salut * et notre restauration. »
Ayant purifié ton corps * dans le feu de la tempérance, Père saint, * tu
resplendis comme l'or * pour ton Créateur; * et pour les siècles il t'a
donné * l'ornement du sacerdoce, Pontife sacré.
Le message de tes discours * et l'harmonieux écho, * le tonnerre de tes
enseignements, * réjouissant l'Eglise de Dieu, * chasse les hérétiques
effrontés, * illustre pontife Proclus.
Initié à la connaissance de Dieu, * comme pontife sacré * et
dispensateur de biens, * tu n'as cessé de communiquer à tous *
l'illumination, la divine splendeur, * pour le salut des âmes, admirable
Proclus.
Toute-pure, ayant reçu * ineffablement dans ton sein * la divine braise,
tu n'as pas brûlé, * car l'image lointaine du buisson * préfigurait ton
enfantement * pour notre salut et notre restauration.
Ode 5, t. 4
« L'univers est transporté * par ta sainte Présentation; * car, ô Vierge
inépousée, * comme un temple très-pur * tu as pénétré à l'intérieur du
Temple de Dieu * afin de procurer la paix * à ceux qui chantent ta
louange. »
Que les nuées fassent pleuvoir * la justice en ce jour: * comme en un
ciel, est déployée * dans le Temple de Dieu * la divine nuée * qui
distille la douceur * chassant toute amertume de nos âmes.
Merveille que ta conception, * merveille, ton enfantement, * merveille
aussi la procession * qui te mène à l'intérieur * du sanctuaire, Vierge
immaculée; * merveilles inouïes, * tes mystères qui dépassent
l'entendement!
20 novembre
L'Esprit de toute sainteté * t'a sanctifiée tout entière, * lorsque tu vécus
à l'intérieur du Temple, * recevant la nourriture des cieux; * aussi es-tu
devenue * l'épouse du Père pleine de beauté * et la Génitrice du Verbe
divin.
En toi j'ai déposé, * ô Vierge, tout mon espoir, * vers ta miséricorde je
me réfugie; * fais que mon âme déchue, * affaiblie par le débordement
des passions, * n'ait plus à subir désormais * les dommages causés par
les démons.
t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? *
Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; *
fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta
loi. »
Grâce aux labeurs de la parole, * tu fus une vigne fructueuse * portant
les grappes mûres des vertus, * d'où jaillit, vénérable Père, * le vin
spirituel du salut * réjouissant les cœurs des fidèles.
L'illustre Rome, * t'ayant reçu de l'Orient avec foi * comme un
luminaire sans déclin, * fut illuminée par tes charismes divins, * car tu
avais le Christ en ton âme, * éclairant de sa lumière tous ceux qui te
voyaient.
Le serpent qui s'avançait en rampant, * t'épiant pour te frapper au talon,
* toi qui marchais sur le chemin de vie * dans la vigilance divine,
Grégoire, * comme serviteur de Dieu observant ses préceptes, * tu l'as
mis à mort avec la force de l'Esprit.
Protectrice du monde, * Mère toujours-vierge, guide-moi, * conduis-
moi sur le droit chemin, * dirige mon esprit * vers les bons sentiers de
la justice, * redressant la démarche de mon âme.
t. 1
« Par l'éclat de ton avènement * tu as illuminé les confins de l'univers *
en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de ta Croix: * fais briller
aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te
chantent selon la vraie foi. »
20 novembre
Bienheureux qui as porté * la lumière comme un chandelier, * tu t'es
montré, illustre Père, * le défenseur de la sainte Eglise * et tu proclamas
que Dieu est né * de la Vierge toute-sainte, sans changement.
Ayant mis dans la fronde de tes enseignements * la virginale
incarnation de Dieu, * Proclus, tu renversas * l'effronterie de Nestorius
* comme jadis de l'ennemi Goliath * avait fait l'admirable David.
Excellent Père, toi qui fus comblé * des enseignements de saint Paul *
et qui en reçus la vision, * tu fus un autre Elisée, * consacré
mystiquement * par l'onction du sacerdoce divin.
Dans le sein de la Vierge, Dieu n'a subi * ni mélange ni confusion *
lorsqu'en la chair il est venu, * mais il est resté ce qu'il était, * se
montrant, par ses énergies, * homme et Dieu sans changement.
Ode 6, t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez,
fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Fortifiés par la grâce de Dieu, * les parents de la Vierge l'ont offerte *
avec amour comme une colombe immaculée * pour être élevée dans le
Saint des saints.
Toi qui devais recevoir * la lumière de lumière en sa venue, * des
vierges te précèdent avec leurs lampes allumées * en cortège brillant
vers le Temple divin.
Le palais plein de gloire, le trône saint * que les Prophètes avaient
célébré grandement * est mis à l'intérieur du Saint des saints, * préparé
pour le Roi de l'univers.
Je chante, ô Vierge, ta conception * et ton ineffable enfantement, * ta
protection qui me sauve de tout malheur, * moi qui me réfugie vers ton
havre de paix:.
t. 8
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés;
* retire-moi de l'abîme du mal, je t'en supplie; * c'est vers toi que je
crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
20 novembre
Divinisé par ton inclination vers Dieu, * Pontife très-saint, tu méritas *
par grâce divine, de le contempler * mystiquement et d'en être illuminé,
* comme serviteur et prophète de Dieu.
Ayant mené ta vie dans le calme, * Grégoire, tu t'es montré supérieur *
aux troubles de ce monde et aux passions; * et pour la terre entière * tu
as semblé un voyageur, un étranger.
Comme un pur miroir, tu as reçu * la divine lumière; * comme un vase
sacré, tu as orné le temple d'en-haut * et fait resplendir, * Grégoire,
l'Assemblée des premiers-nés.
Moi qui suis une impure caverne de brigands, * purifie-moi par tes
prières, * toi le palais très-pur de notre Roi, * ô Marie, et fais de moi *
un temple saint du Seigneur né de toi.
t. 1
« Le fond de l'abîme nous entourait * et nous n'avions personne pour
nous délivrer, * nous étions comptés comme brebis d'abattoir. * Sauve
ton peuple, ô notre Dieu, * car tu es la force des faibles * et leur
relèvement. »
Monté sur le trône élevé, * tu l'as orné divinement, * vénérable Père, de
tes hauts-faits; * c'est pourquoi nous t'acclamons * tous ensemble à
haute voix, * illustre pontife Proclus.
Comme une arche nouvelle, tu as rendu * à l'Eglise du Christ, * grâce à
tes exhortations, * le corps du bienheureux Chrysostome et réjoui *
Proclus, de sa présence, * les chœurs des fidèles croyants.
Grâce au bâton de tes enseignements, * bienheureux Proclus, tu as
chassé * loin du troupeau du Christ * les défenseurs des hérésies *
l'encerclant comme fauves * et tu l'as mené vers les pâturages de la
Vierge comblée de grâce par Dieu, * tu t'es montrée supérieure aux
Chérubins, * puisque tu as porté dans tes bras * celui qui trône au-
dessus d'eux; * c'est pourquoi, toute-pure Mère de Dieu, * d'âge en âge
nous te glorifions.
Kondakion, t. 4
20 novembre
L'univers * en ce jour est comblé d'allégresse, * en l'auguste festivité *
de la Mère de Dieu, * et chante: Voici le tabernacle des cieux.
Ikos
Le Seigneur et l'Artisan * de l'entière création, * dans l'ineffable
tendresse de son cœur * et l'amour unique dont il chérit le genre
humain, * voyant déchu l'ouvrage de ses mains, * ému de pitié, a bien
voulu le relever * en s'abaissant lui-même pour rendre plus divine sa
création, * car il est bon par nature et compatissant. * C'est pourquoi il a
choisi pour médiatrice de ce mystère la pure vierge Marie * lorsqu'il
voulut assumer en elle la nature des humains * qui chantent: Voici le
tabernacle des cieux.
Synaxaire
Le 20 Novembre, mémoire de notre vénérable Père Grégoire le
Décapolite.
Comme vigne opulente, la divine gloire
au terme de ta vie t'environne, Grégoire.
A la source d'eau vive du Verbe divin
est invité Grégoire en novembre, le vingt.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les saints Proclus,
archevêque de Constantinople, disciple et successeur du bienheureux
Jean Chrysostome.
Au céleste séjour, auprès du Dieu fait homme,
Proclus, t'accueille, ô joie, ton maître Chrysostome.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du
Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les
menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de
louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
20 novembre
Vierge pure, le Temple saint * te reçoit comme un soleil lumineux *
éclairant de l'intérieur * les confins de l'univers * de tes rayons porteurs
du salut, * toi qui vas devenir * le très-saint temple du Fils de Dieu.
Tous les peuples, battez des mains, * voyant l'Inépousée * porter les
signes de la rédemption, * car de la main d'un Ange elle est nourrie, *
elle qui doit nous enfanter * ineffablement * le pain céleste.
Ames des Justes, recevez * sous terre la nouvelle du salut, * car la
colombe dorée * qui annonce la fin * du déluge spirituel * est apparue
et s'avance pieusement *vers le Saint des saints.
Vierge toute-pure, en ta beauté, * tu enfantes la divine splendeur * qui
met fin à notre difformité * et nous ramène maintenant * à notre
premier aspect, * le Seigneur auquel nous chantons: * Dieu de nos
Pères, béni sois-tu.
t. 8
« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; *
c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas
joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères,
béni sois-tu. »
Sous les pluies de tes larmes * tu as éteint le feu du péché; * et
l'absence-de-passions, * tu la répands avec le flot des guérisons, *
Grégoire, sur ceux qui psalmodient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Monté, sur le char de feu * de la divine charité, * tu y fus porté vers la
cime de la perfection par ta sainte vie * et tu chantais, Bienheureux: *
Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par tes veilles de toute la nuit * tu as calmé la tempête des passions, *
Père Grégoire, et lorsque tu t'es endormi * du sommeil des justes, * tu
es parti vers la lumière en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le péché m'ayant conduit * vers la mort, la perdition, * Vierge pure,
sauve-moi, * vivifie-moi, ô Mère de la vie, * arrache-moi à la géhenne,
pour que je puisse chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
t. 1
20 novembre
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, * la
fournaise spirituelle; * et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, *
le Très-Haut a renouvelé * en ton sein le monde entier, * le Seigneur
Dieu de nos Pères, * digne de louange et de gloire. »
Tu purifias ton corps, ton âme et ton esprit * en t'éloignant des passions,
* saint pontife Proclus; * alors tu enseignas * celui qui est né de la
Vierge * avec une âme, un corps et un esprit, * comme Dieu, sans
changement, * pour notre salut.
Ayant allumé en ton cœur * le feu spirituel, * tu consumas l'hérésie * de
l'impie Nestorius * comme broussailles flétries; * c'est pourquoi nous
t'en prions, * consume le taillis de nos passions, * nous purifiant par tes
prières auprès de Dieu.
Père saint, grâce au crédit * que tu possèdes auprès du Christ, *
intercède pour ceux qui font retentir sur terre * leur acclamation que de
tout mal, * pontife Proclus, soient délivrés * * mélodieuse pour ta
mémoire, en chantant * le Dieu de nos Pères louable hautement.
Comme le trône des Chérubins, * tu portes dans tes bras, * Vierge pure,
le Dieu * revêtu de notre chair, * celui qui porte l'univers * par son
verbe puissant, * le Dieu de nos Pères que nous chantons * comme
digne de louange et de gloire.
Ode 8, t. 4
« Ecoute, ma fille, Vierge immaculée, * et que te dise Gabriel l'éternel
dessein formé par le Très-Haut: * prépare-toi à recevoir ton Dieu; * car
celui que nul espace ne contient * grâce à toi rencontre les mortels; * et
dans l'allégresse je m'écrie: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez
le Seigneur. »
Ecoute, sage vieillard, et sois compréhensif, * dit Anne à Zacharie; *
reçois d'une âme généreuse cette enfant * que j'ai conçue par divine
volonté: * c'est par elle que viendra la rédemption; * porte-la dans le
Temple saint, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Béni soit le seul Seigneur, * s'écria le prêtre, car maintenant * il nous
révèle clairement les portes de la Vie * en nous montrant le palais divin
20 novembre
* que doit habiter le Christ, roi de l'univers, * pour qui la terre entière
s'écrie: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Anne lui dit avec respect: * Sage vieillard, reçois sans hésiter * la
merveilleuse enfant que Dieu m'a donnée * et prophétise qu'elle seule
doit réaliser * les oracles des Prophètes, avec lesquels * tu chantes:
Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
Le vieillard lui dit avec empressement: * Maintenant, ô femme, je sais
bien * qu'au milieu du Temple va grandir * l'arbre devant porter le fruit
divin * qui ramènera au Paradis * ceux que la funeste nourriture en
exila, * pour qu'ils chantent avec allégresse: Bénissez, * toutes ses
œuvres, le Seigneur.
Ton âme, ô Vierge, dit le vieillard * est l'expression des ineffables
enseignements: * tu habites le Temple de Dieu * et, nourrie par un
Ange, tu enfanteras * l'Ange du grand conseil * pour lequel je chante:
Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
Vierge pure, nous t'adressons joyeusement * la salutation de Gabriel: *
Réjouis-toi, seule cause de la joie universelle, * réjouis-toi, par qui les
âmes sont purifiées, * car tu enfantes notre purification, * la rédemption
de ceux qui chantent: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, * le tyran des Chaldéens * fit chauffer
dans sa fureur la fournaise pour les fidèles du Seigneur, * mais, lorsqu'il
les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens,
bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le,
* peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Par tes prières auprès de Dieu, * usant de patience, tu obtins,
Bienheureux, * ce qu'avec foi tu demandais; * car en ton sommeil de la
nuit * un Ange t'apparut, qui te donna * un glaive flamboyant pour
retrancher les passions de ton cœur, * te purifier au feu immatériel * et
t'illuminer de gloire ineffablement.
Comme un soleil tout brillant, * Grégoire, tu t'es levé en esprit, * dans
la splendeur de tes vertus * et le rayonnement de tes miracles, * pour
20 novembre
éclairer la terre entière et mener * vers la lumière les fidèles
psalmodiant: * Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, *
peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Grégoire, séjournant encore * dans ton corps mortel, tu entendis * le
chant des Anges, qui charma * les sens de ton âme et te permit * de
resplendir d'un éclat tout divin * et de t'écrier: * Prêtres, bénissez le
Seigneur, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Toute-sainte qui enfantas * ineffablement le Juge et le Seigneur, *
demande-lui, comme à ton Fils, * d'épargner, à l'heure du jugement, * la
condamnation, les ténèbres sans clarté, * le feu, les grincements de
dents * aux fidèles psalmodiant: * Peuple, exalte le Christ dans les
siècles.
t. 1
« Dans la fournaise, comme en un creuset, * brillèrent les enfants
d'Israël * par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin * et ils se mirent
à chanter: * Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute
gloire, louange en tous les siècles. »
Illustre Père, ayant purifié * comme l'or dans le creuset, * par ton
étincelante pureté, * les passions charnelles, * tu rayonnas sur tous en
chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans
tous les siècles.
Le message de ta sainte bouche réjouit * comme un instrument de
musique, Bienheureux, * l'Eglise qui chante la descente de Dieu * sur
terre pour notre salut * et d'une voix claire s'écrie: * Nous t'exaltons, ô
Christ, dans les siècles.
Comme une lyre divine, tu fis retentir, * pour les fidèles l'ayant reçu, *
le message affirmant * l'incarnation de Dieu pour notre salut * et fis
taire le bavardage impie de Nestorius, * bienheureux Père, divin
Proclus.
Sans faille, ô Vierge, préservant * le signe de ta virginité, * le Christ
s'est avancé ineffablement, * issu de toi, pour sauver * ceux qui
chantent: Bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
20 novembre
Ode 9, t. 4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, *
que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère
de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-
vierge, * sainte Mère de Dieu. »
Voici qu'à l'intérieur du Temple saint, * au milieu des lampes allumées,
* pénètre la sainte montagne de Dieu, * dont une pierre sera taillée * qui
brisera les stèles, les autels des démons * et fera des mortels * les
temples, les demeures du Seigneur.
Le serment que Dieu a fait, * il l'accomplit en nous donnant * la
Toujours-vierge de la tribu de Juda: * de son sein va naître l'arbre de vie
* qui délivrera de la chute et de la mort * causées par la nourriture
défendue * ceux qui furent dépouillés par la ruse du serpent.
D'une voix claire, Anne s'écrie * dans le Temple de Dieu: * Je te
consacre, Seigneur, * l'enfant que tu m'as donnée; * prenant corps en
elle, tu sauveras, * par amour ineffable, le monde créé par toi * et
comme ta mère tu pourras la magnifier.
Voici qu'a brillé le jour du salut * sur ceux qui gisaient dans la nuit du
mal: * la porte céleste, vers les portes du Temple s'envolant * au milieu
des lampes allumées, * s'avance à l'intérieur, pour être nourrie * par la
divine puissance et devenir * la demeure sainte de Dieu.
De mon âme éclaire le regard, * Vierge pure qui enfantes la Clarté, *
afin que le sombre gouffre du péché ne me happe, * que l'abîme du
désespoir ne me couvre aussi; * mais toi-même, sauve-moi, * me
guidant vers le havre de la divine volonté.
t. 8
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable
condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre
dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère
de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
20 novembre
Sous les sueurs de l'ascèse tu as éteint les braises du péché * et du ciel
tu as reçu, sous forme de feu, * la grâce, qui ne t'a pas brûlé, * mais t'a
couvert plutôt de rosée * et t'a donné la force de combattre les passions.
Comme rose dans la vallée de l'ascèse tu as fleuri, * Père Grégoire,
comme lis au doux parfum; * c'est pourquoi tes ossements répandent
une myrrhe de bonne odeur, * car tes joues fleuraient bon la vie, comme
des coupes remplies d'aromates.
En ce jour, admirable Grégoire, * le chœur des Ascètes se réjouit avec
nous, des Moines saints, * des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres
et des Martyrs, * qui célèbrent ta mémoire festivement; * avec eux
souviens-toi des fidèles te vénérant.
La sainte châsse où repose * ton corps aux multiples combats * est une
source d'où jaillit sur nous la grâce des miracles, * sanctifiant les âmes
et les corps * de ceux que tu secours et protèges avec ardeur.
Nous les fidèles, nous t'adressons * joyeusement la salutation de
Gabriel: * Réjouis-toi, Paradis faisant pousser l'arbre de vie, * réjouis-
toi, qui fais cesser la malédiction, * réjouis-toi, couronnement des
Martyrs, * fierté des Moines et soutien des croyants.
t. 1
« Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui
brûlait sans être consumé; * en nos âmes nous te prions d'éteindre * la
fournaise ardente des tentations, * pour qu'alors, ô Mère de Dieu, * nous
te magnifiions sans cesse. »
Tu dédaignas les ombres et les fictions * pour saisir le Christ, la vérité;
* alors tu fus régénéré * par le bain du baptême et tu reçus * la
consécration épiscopale; * et tu prêchas la divine maternité * de celle
qui mit au monde le Christ.
Ayant embrassé l'enseignement et la sainteté * de Chrysostome,
Bienheureux, * et son zèle pour la foi, * tu fis jaillir l'océan * de tes
enseignements * qui ont asséché dans la grâce * les torrents de l'hérésie.
Arrête par tes saintes oraisons * les vagues soulevées contre nous, *
éloigne les tentations, * la ténébreuse obscurité, * le mal que toutes
20 novembre
sortes d'hommes nous font, * grâce au crédit que tu as * près du
Sauveur notre Dieu.
Tes merveilles dépassent l'entendement: * car toi seule, tu as enfanté, *
Mère vierge, surnaturellement * le Verbe Dieu fait chair, * celui dont le
vouloir divin * gouverne sagement, * sauvegarde et maintient l'univers.
Exapostilaire, t. 2
Ta chair, tu l'as soumise à ton esprit, * et dans l'ascèse tu vécus
courageusement; * la hauteur à laquelle tu parvins * a fait de toi le
miroir de la divine clarté, * au point que tu chantes, Grégoire, dans le
ciel * avec les Anges le Sauveur de l'univers.
Ayant eu, bienheureux Proclus, les mêmes vertus * que ton sage maître
Chrysostome, * tu en devins le successeur sur son trône, * illustre
pontife, divin prédicateur; * tu renversas l'hérésie de Nestorius * et
prêchas que la Vierge immaculée * est vraiment, à juste titre, la Mère de
Dieu; * avec elle supplie le Christ pour les brebis de ton bercail.
Prépare, Zacharie, l'entrée du Temple, le Saint des saints, * à recevoir la
pure Mère de Dieu, * ce temple de la divine sagesse, qui surpasse le
trône des Chérubins, * et chante un cantique d'avant-fête avec nous * à
la Vierge dont va s'incarner le Seigneur, * le Sauveur du monde, le
Christ notre Dieu.
Apostiches, t. 1
Fidèles, venez * tous ensemble, par des cantiques vénérons * la divine
Epouse, la Mère du Créateur, * qu'une mère stérile, ô merveille,
enfanta; * avec les vierges tenant * leurs lampes allumées, * allons à sa
rencontre dans le Temple où elle fait son entrée.
On la mène vers le Roi et des vierges la suivent.
Ayant mis en bouquet * les diverses fleurs des prairies spirituelles * que
sont les paroles de l'Esprit, * pour la Vierge tressons joyeusement * une
couronne de louanges * et, comme il est juste, préparons-lui, * pour son
avant-fête, ce cadeau.
Dans la joie et l'allégresse elles entrent en la demeure du Roi.
20 novembre
Portes du Temple, préparez-vous, * ouvrez-vous pour accueillir * dans
l'allégresse et la joie * la demeure de gloire du Seigneur, * la seule
surpassant, * d'ineffable manière, les cieux * et chantez pour le Christ
notre Sauveur.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
En ce jour se réjouisse le ciel * et l'allégresse pleuve des nues * sur les
merveilles étonnantes de notre Dieu! * Car voici: la porte regardant vers
l'Orient, * celle qui est sortie d'un infertile sein * selon la promesse de
Dieu * et lui fut consacrée pour qu'il en fasse son logis, * en ce jour est
présentée au Temple comme offrande immaculée. * Au son de la harpe
exulte David! * A sa suite des vierges, dit-il, * sont amenées vers le
Roi, * on amène les compagnes qui lui sont destinées; * dans le
tabernacle de Dieu, * dans son sanctuaire, à l'intérieur, * elle sera élevée
pour être la demeure de celui * qui avant les siècles est né du Père
ineffablement * pour le salut de nos âmes.
Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
21 novembre
21 NOVEMBRE. Entrée au Temple de la très-sainte Mère de Dieu.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 1
Du Seigneur ayant reçu * le fruit de la promesse, Joachim * et Anne ont
offert en ce jour dans le Temple * la Mère de Dieu en agréable
sacrifice; * et le grand-prêtre Zacharie l'accueille et la bénit. (2 fois)
GRANDES VÊPRES
Premier Cathisme:
Lucernaire, t. 1
Fidèles, en ce jour * chantons en chœur des psaumes et des hymnes au
Seigneur, * vénérant son tabernacle sanctifié, * l'arche spirituelle
renfermant le Verbe que nul espace ne contient; * car elle est présentée
à Dieu * merveilleusement sous la forme d'une enfant, * et le grand
prêtre Zacharie la reçoit * dans l'allégresse comme l'habitacle de Dieu.
(2 fois)
En ce jour le temple spirituel * de la sainte gloire du Christ notre Dieu,
* la seule vierge entre toutes bénie, * est présentée au Temple de la Loi
pour habiter le Saint des saints; * avec elle Joachim * et Anne se
réjouissent en esprit * et les vierges en chœur * aux accents des
psaumes chantent au Seigneur * en l'honneur de la Mère de Dieu.
L'oracle des Prophètes, c'est toi, * la gloire des Apôtres, la fierté des
Martyrs, * le renouveau de tout mortel, * ô Vierge Mère de Dieu; * par
toi nous sommes réconciliés avec Dieu; * aussi nous vénérons ton
Entrée au temple du Seigneur, * et dans nos hymnes nous tous * qui
sommes sauvés par ton intercession, * nous t'adressons, Vierge sainte,
l'angélique salutation.
t.4
C'est dans le Saint des saints * que la Sainte immaculée * en l'Esprit
saint est introduite et nourrie par l'Ange, * elle qui est en vérité * le très-
21 novembre
saint temple de notre Dieu, * du Saint qui sanctifie l'univers en
l'habitant * et divinise la nature déchue des mortels. (2 fois)
Dans l'allégresse portant leurs lampes allumées, * vers le Saint des
saints les jeunes filles en ce jour * précèdent la Lampe spirituelle et
l'accompagnent en procession, * montrant d'avance l'ineffable Clarté *
qui d'elle-même devait briller * pour illuminer en l'Esprit * ceux qui
étaient assis dans les ténèbres de l'erreur.
Dans l'allégresse reçois, * disait sainte Anne à Zacharie, * celle que les
Prophètes de Dieu ont annoncée dans l'Esprit * et conduis-la au Temple
saint * pour qu'elle y soit élevée dans la sainteté * et devienne le divin
trône * du Maître de l'univers, le palais, * le lit nuptial et la demeure
pleine de clarté.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Après ta naissance, divine Fiancée, * tu fus présentée au Temple du
Seigneur * pour être élevée dans le Saint des saints, comme vierge
sanctifiée; * alors Gabriel fut envoyé * auprès de toi, la tout-immaculée,
* pour te porter la nourriture d'en haut; * toutes les puissances des cieux
* s'étonnèrent de voir * l'Esprit saint élire en toi son logis. * Vierge sans
souillure ni péché, * glorifiée sur terre comme au ciel, * sauve-nous
tous, ô Mère de Dieu.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokiménon du jour et les Lectures.
Lecture de l'Exode (40,1-5,9,16,34-35).
Le Seigneur s'adressa à Moïse et lui dit: Le premier jour du premier
mois tu dresseras la tente du témoignage. Tu y placeras l'arche du
témoignage et tu la couvriras avec le voile. Tu apporteras la table et le
chandelier. Tu placeras l'autel d'or pour les parfums devant l'arche du
témoignage, et tu mettras le rideau à l'entrée de la tente du témoignage.
Tu prendras l'huile d'onction pour en oindre la tente et tout ce qu'elle
renferme; tu la consacreras, avec tout son mobilier, et elle deviendra
chose sainte. Tu oindras l'autel des parfums et il sera plus saint que tout.
Moïse obéit et fit tout ce que le Seigneur lui avait ordonné. Alors la
nuée couvrit la tente du témoignage et la gloire du Seigneur remplit le
21 novembre
tabernacle. Et Moïse ne pouvait plus entrer dans la tente du témoignage
à cause de la nuée qui reposait sur elle, et le tabernacle fut rempli de la
gloire du Seigneur.
Lecture du troisième livre des Rois (8,1,3-7,9-11).
Lorsque Salomon eut fini de construire le temple du Seigneur, il
convoqua tous les anciens d'Israël à Jérusalem pour transférer l'arche
d'alliance du Seigneur depuis Sion, la cité de David. Les prêtres
portèrent l'arche et la tente du témoignage avec tous les objets sacrés
qui s'y trouvaient. Le Roi et tout Israël se tenaient en présence de
l'arche. Les prêtres portèrent l'arche d'alliance du Seigneur à sa place,
dans le sanctuaire du temple, c'est-à-dire au Saint des saints, sous les
ailes des Chérubins. En effet, les Chérubins étendaient leurs ailes au-
dessus de l'emplacement de l'arche et faisaient un abri au-dessus de
l'arche et de ses barres. Et dans l'arche il n'y avait que les deux tables de
pierre, les tables de l'alliance, que Moïse y avait déposées à l'Horeb,
selon les dispositions du Seigneur. Et lorsque les prêtres sortirent du
sanctuaire, la nuée remplit le temple du Seigneur. Et les prêtres ne
purent y poursuivre leur fonction, à cause de la nuée: car la gloire du
Seigneur remplissait le temple du Seigneur.
Lecture de la prophétie d'Ezéchiel (43,27 - 44,4).
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres
offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous
serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte
extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le
Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne
l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël
entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince
s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par
le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit
ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et
voici que le temple du Seigneur était rempli de sa gloire.
Litie, t. 1
21 novembre
En ce jour se réjouisse le ciel * et l'allégresse pleuve des nues * sur les
merveilles étonnantes de notre Dieu! * Car voici: la porte regardant vers
l'Orient, * celle qui est sortie d'un sein infertile * selon la promesse de
Dieu * et lui fut consacrée pour qu'il en fasse son logis, * en ce jour est
présentée au Temple comme offrande immaculée. * Au son de la harpe
exulte David! * A sa suite des vierges, dit-il, * sont amenées vers le
Roi, * on amène les compagnes qui lui sont destinées; * dans le
tabernacle de Dieu, * dans son sanctuaire, à l'intérieur, * elle sera élevée
pour être la demeure de celui * qui avant les siècles est né ineffablement
du Père * pour le salut de nos âmes.
t. 4
En ce jour la Mère de Dieu, * temple où Dieu se laisse limiter, * est
présentée au Temple du Seigneur et Zacharie la reçoit; * en ce jour
exulte le Saint des saints * et le chœur des Anges célèbre mystiquement
cette fête; * avec eux fêtons aussi la solennité de ce jour, * comme
Gabriel nous écriant: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est
avec toi, * lui qui possède l'abondance du salut.
Tous les fidèles, venez, * louons la seule Immaculée * annoncée par les
Prophètes et présentée dans le Temple, * celle qui fut destinée avant les
siècles * à devenir vers la fin des temps la Mère de notre Dieu. * Par ses
prières, Seigneur, * accorde au monde ta paix * et à nos âmes la grâce
du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Le jour de joie, l'auguste fête ont resplendi: * car en ce jour est
présentée au Temple saint * celle qui, vierge avant l'enfantement,
demeure telle même après; * chargé d'ans, Zacharie, le père du
Précurseur, * se réjouit et s'écrie dans l'allégresse: * Voici qu'approche
l'espérance des affligés * pour être dans le saint Temple, * comme
sainte, consacrée * et devenir la demeure du Roi de l'univers. * Se
réjouisse l'ancêtre de Dieu Joachim, * Anne exulte, puisqu'elle offre au
Seigneur * à trois ans l'offrande virginale et sans défaut! * Mères,
unissez-vous à leur joie, * vierges, partagez leurs transports, * stériles,
exultez, vous aussi, * car elle ouvre pour nous le royaume des cieux, *
21 novembre
celle qui est destinée * à devenir la reine de l'univers. * Peuples,
réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse.
Apostiches, t. .5
Le ciel se réjouit et la terre avec lui, * voyant le ciel spirituel, la seule
Vierge immaculée * s'avancer vers la maison de Dieu pour y être élevée
saintement. * Zacharie, dans son admiration, lui déclare: * Porte du
Seigneur, je t'ouvre les portes du Temple; * tu pourras le parcourir dans
l'allégresse, * car je sais et je crois que déjà * la délivrance d'Israël
habite parmi nous * et le Verbe de Dieu qui accorde au monde * la
grâce du salut naîtra de toi.
On la mène vers le Roi, et des vierges la suivent.
Anne, vraie grâce divine, * conduit avec joie au Temple de Dieu * celle
qui par grâce conserve la virginité éternelle; * aux jeunes filles
porteuses de lampes allumées * elle demande de l'escorter et lui dit: *
Va, mon enfant, à celui qui t'a donnée à moi; * sois une offrande, un
parfum de bonne odeur; * pénètre dans le lieu saint, connais-en les
mystères, * prépare-toi à devenir l'agréable et splendide habitation de
Jésus, * qui accorde au monde la grâce du salut.
Dans la joie et l'allégresse elles entrent en la demeure du Roi.
A l'intérieur du Temple de Dieu * prend place la Vierge toute-sainte, *
ce temple où Dieu se laisse limiter; * des jeunes filles porteuses de
lampes la précèdent; * le vénérable couple de ses parents, * Joachim et
Anne, est transporté de joie * pour avoir enfanté la Mère du Créateur: *
la Toute-pure, entrée joyeusement dans la demeure de Dieu * et nourrie
par la main d'un Ange, deviendra la Mère du Christ, * qui accorde au
monde la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
En ce jour, fidèles en foules réunis, * célébrons cette fête en l'Esprit * et
chantons pieusement la Vierge, divine enfant, * la Mère de Dieu
présentée au Temple du Seigneur, * celle qui fut élue entre toutes les
générations * pour être la demeure du Christ, Roi de l'univers et
suprême Dieu. * Vierges, ouvrez la marche, portant vos lampes
21 novembre
allumées * en l'honneur de la Toujours-vierge qui s'avance
majestueusement. * Et vous, mères, déposez tout chagrin * pour
accompagner au milieu des chants joyeux * celle qui devient la Mère de
Dieu * et procure au monde la Joie. * Tous ensemble, avec allégresse
crions * l'angélique salutation * à la Pleine de grâce qui intercède
constamment * pour le salut de nos âmes.
Tropaire, t. 4
Aujourd'hui c'est le prélude de la bienveillance de Dieu * et déjà
s'annonce le salut du genre humain. * Dans le Temple de Dieu la Vierge
est présentée * pour annoncer à tous les hommes la venue du Christ. *
En son honneur, nous aussi, à pleine voix * chantons-lui: Réjouis-toi, *
ô Vierge en qui se réalise le plan du Créateur. (3 fois)
Si la fête de l'Entrée au Temple tombe un dimanche:
Le samedi soir aux Petites Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères
du dimanche; Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du
dimanche, puis les apostiches de la fête, avec leurs versets. Gloire ...
Maintenant: de la fête. Tropaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de
la fête. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères du dimanche
et 6 de la fête. Gloire ... Maintenant: de la fête. Entrée. Prokimenon du
jour et les 3 Lectures de la fête. Litie de la fête. Apostiches du
dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains,
tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
Gloire ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs
théotokia. Après le Polyéléos, mégalynaire de la fête, puis les tropaires
de la Résurrection. Hypakoï du ton et cathismes de la fête. Anavathmi
du ton. Prokimenon et Evangile de la fête. Ayant contemplé la
Résurrection du Christ. Psaume 50. Baiser de l'Evangile, comme
d'habitude. Après le Psaume 50: de la fête. Canon de la Résurrection
(4, en comptant l'hirmos), de la Mère de Dieu (2) et les deux canons de
la fête (8). Catavasies: Le Christ vient au monde, glorifiez-le. Après la
3e ode, kondakion et ikos du dimanche, et cathisme de la fête. Après la
21 novembre
6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9
e ode, on chante Plus
vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête.
A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la fête avec les versets de la
fête. Gloire au Père: de la fête, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande
Doxologie. Tropaire de la Résurrection seulement. Litanies et Congé.
Eothinon, procession au narthex et Prime. Aux Heures, tropaire du
dimanche et de la fête; kondakion du dimanche ou de la fête, en
alternant.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Le fruit du juste Joachim * et de sainte Anne est offert au Seigneur; * en
son Temple voici comme une enfant * la nourricière de notre Vie; * le
prêtre Zacharie la bénit * et nous tous, les mortels, avec foi * disons-la
bienheureuse comme la Mère du Seigneur.
Cathisme II, t. 4
Vierge pure, avant ta conception * tu fus consacrée au Seigneur; * après
ta naissance tu lui es présentée comme un don * pour accomplir la
promesse de tes parents. * Dans le Temple de Dieu, toi-même divin
temple en vérité, * tu es portée parmi les lampes allumées, * te révélant
comme le vase sacré * de l'inaccessible et divine Clarté. * Sublime est
ta démarche, seule toujours-vierge et divine Fiancée!
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Vierge toute-sainte, * dès l'enfance l'objet du
choix divin, * et nous vénérons * ton Entrée dans le Temple du
Seigneur.
Versets 1: Grand est le Seigneur et louable hautement, dans la cité de
notre Dieu, sur sa sainte montagne, 2: Qui parle de toi te glorifie, cité de
Dieu. 3: Saint est ton temple, merveille pour les justes. 4: C'est ici la
porte du Seigneur, les justes y entreront. 5: A ta droite se tient la Reine,
en son habit doré aux couleurs variées. 6: Dans sa robe brodée on la
mène au-dedans, vers le Roi, et des vierges la suivent. 7: Ecoute, ma
21 novembre
fille, regarde et tends l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton
père. 8: Je célébrerai ton nom d'âge en âge, que les peuples te louent
dans les siècles des siècles!
Gloire au Père ... Maintenant ... , Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi,
ô Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 8
Exulte de joie l'hymnographe David! * Joachim et Anne dansent
d'allégresse, car leur sainte enfant, * Marie, la divine lampe porteuse de
clarté, * entre joyeusement dans le Temple du Seigneur; * le fils de
Barachie la bénit lorsqu'il la vit * et, plein de liesse, s'écria: * Réjouis-
toi, merveille pour le monde entier!
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse
Prokimenon, t. 4: Broute, ma fille, regarde et tends l'oreille. Verset:
Mon cœur a fait jaillir un Verbe excellent, et je dis: mon œuvre est pour
le Roi.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2:
En ce jour le temple vivant * du grand Roi de gloire * pénètre dans le
Temple de la loi * et se prépare à devenir * la demeure de Dieu: *
peuples, soyez dans l'allégresse.
Maintenant ...
En ce jour le temple vivant ..,
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 4
En ce jour la Mère de Dieu, * temple où Dieu se laisse limiter, * est
présentée au Temple du Seigneur et Zacharie la reçoit; * en ce jour
exulte le Saint des saints * et le chœur des Anges célèbre cette fête
mystiquement; * avec eux fêtons aussi la solennité de ce jour, * comme
Gabriel nous écriant: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est
avec toi, * lui qui possède l'abondance du salut.
21 novembre
Canon I (t. 4), du seigneur Georges, avec l'acrostiche: Ta grâce, notre
Dame, inspire mon discours! jusqu'à la 7e ode. Les deux dernières odes
sont acrostiches selon l'ordre alphabétique normal à la 8e ode, renversé
à la 9e ode,
Canon II (t. 1), œuvre du seigneur Basile.
Ode l, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon
poème à la Mère du Roi * et l'on me verra en cette fête solennelle *
chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
De la sagesse nous savons * que tu es le pur trésor, * l'intarissable
source d'où la grâce coule à flots: * répands donc sur nous les ondes du
savoir, * notre Dame, pour que nous te chantions sans cesse.
Toi qui es le temple, le palais * plus élevé que les cieux, * en offrande,
Toute-pure, tu es présentée * dans le Temple divin pour devenir * la
demeure de Dieu au moment de sa venue.
De la grâce ayant fait luire la clarté, * la Mère de Dieu nous a tous
illuminés * et réunis pour rehausser de nos chants * sa brillante
solennité: * venez, accourons pour la fêter.
La Porte inaccessible à notre humaine raison, * ayant ouvert
glorieusement * les portes du Temple divin, * nous invite à y entrer
aussi maintenant * pour goûter en elle les merveilles de Dieu.
t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire * pour les merveilles de notre
Dieu * qui de son bras puissant a sauvé Israël * en se couvrant de
gloire. »
En ce jour accourons tous * vers la Mère de Dieu, * par des cantiques
l'honorant, * et célébrons cette solennité spirituelle: * dans le Temple
elle est présentée * comme une offrande à notre Dieu.
Par des cantiques célébrons * la glorieuse entrée * de la divine Mère,
puisqu'en ce jour * ce divin temple est offert prophétiquement * au
Temple comme un don très-précieux.
21 novembre
Sainte Anne fut remplie de joie * lorsqu'elle offrit maternellement à
Dieu * dans le Temple son enfant * comme offrande de grand prix * et,
le cœur en fête, Joachim s'unit à sa joie.
David ton ancêtre te chanta jadis, * virginale Epouse de Dieu, *
t'appelant fille de ce Roi qu'est le Christ; * et l'ayant mis au monde,
comme un enfant * tu l'as nourri maternellement de ton lait.
Au Seigneur fut présentée * la divine Mère à l'âge de trois ans * et le
grand-prêtre Zacharie * dans le Temple l'accueillit * et, plein de joie, l'y
déposa.
Portant vos lampes allumées, * vierges, entonnez en chœur, * et vous,
mères, chantez * pour la Reine s'avançant * vers la demeure de ce Roi
qu'est le Christ.
Gloire au Père …
Consubstantielle Trinité, * Père, Verbe et saint Esprit, * nous les
fidèles, nous te glorifions * comme Créateur de l'univers et te crions: *
sauve-nous, ô notre Dieu.
Maintenant ...
Portant, ô Vierge immaculée, * robe de pourpre teinte dans ton sang, *
notre Roi et notre Dieu * par sa venue façonne de nouveau, * en sa
miséricorde, tout le genre humain.
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, * le Christ descend des cieux,
allez à sa rencontre; * sur terre voici le Christ, exaltez-le, * terre entière,
chante pour le Seigneur, * peuples, louez-le dans l'allégresse, car il s'est
couvert de gloire. »
Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la
Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes: * en ta
vénérable Présentation, * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
En ce jour le Temple est devenu * le charmant séjour où l'on prépare la
Fiancée;. * comme une chambre il a reçu: le lit nuptial de la Divinité, *
la Vierge toute-pure, la plus belle des créatures.
21 novembre
David, prenant la direction du chœur, * exulte et danse avec nous: * il
t'appelle Reine, ô Vierge immaculée, * vêtue de brocarts et te tenant *
dans le Temple en présence du Roi notre Dieu.
De celle en qui le genre humain * connut jadis la transgression * est
issue la tige d'où fleurit * notre immortelle restauration, * la Mère de
Dieu présentée au Temple en ce jour.
Les Anges exultent dans le ciel: * avec eux la multitude des humains *
en ce jour s'avance devant toi, * portant des lampes, Vierge pure, et
proclamant * tes merveilles en la maison de notre Dieu.
t. 1
« Puisse mon cœur s'affermir * en ta volonté, Christ notre Dieu, *
comme toi-même tu as affermi * sur les eaux le second ciel * et sur ses
bases l'univers, * ô Seigneur tout-puissant! »
Célébrons cette fête avec amour, * tous ensemble réjouissons-nous * de
ce régal spirituel * que nous offre en ce jour * la sainte solennité de la
fille du Roi, * la Mère de notre Dieu.
En ce jour se réjouisse Joachim, * Anne exulte en l'allégresse de
l'Esprit, * conduisant le fruit de leur union * pour présenter au Seigneur
* comme une offrande, à l'âge de trois ans, * la Vierge toute-pure.
La demeure du Seigneur, * Marie, la Mère de Dieu, * est offerte dans le
Temple saint * à l'âge de trois ans * et les vierges la précèdent, * portant
leurs lampes allumées.
La pure agnelle de notre Dieu, * la colombe immaculée, * le tabernacle
où la divinité * se laisse limiter, * le sanctuaire de sa gloire, a choisi *
d'habiter la demeure de sainteté.
Agée de trois ans selon la chair, * mais de bien plus selon l'esprit, *
voici l'Epouse de notre Dieu, * la plus vaste que les cieux, * plus élevée
que les Puissances d'en-haut: * en nos hymnes chantons-la.
De la Mère de Dieu * fêtant l'entrée au Saint des saints, * avec les
vierges, nous aussi, * approchons-nous du Temple en ce jour * dans
l'allégresse et en esprit, * portant nos lampes allumées.
21 novembre
Prêtres de Dieu, revêtez-vous * de justice et sainteté * pour rencontrer
dans la joie * la fille de notre divin Roi * et lui frayer le chemin * vers
le Saint des saints.
Gloire au Père ...
Lumière est le Père, lumière aussi le Fils, * lumière est l'Esprit, le
Paraclet: * triple feu d'un seul Soleil, * la Trinité divinement * fait luire
sa clarté * et garde nos âmes.
Maintenant ...
C'est toi que les Prophètes ont annoncée * comme l'arche de sainteté, *
l'encensoir d'or, le chandelier * et la table où reposait le pain; * et nous-
mêmes te chantons * comme le tabernacle de Dieu.
« Avant les siècles, * par le Père ineffablement * le Fils est engendré; *
et dans ces derniers temps, * sans semence, d'une vierge il a pris chair;
* chantons au Seigneur: * Toi qui relèves notre front, * tu es saint, ô
Christ notre Dieu. »
Cathisme, t. 4
Quelle est cette fête? David, dis-le-nous: * est-ce pour celle que tu
chantas * dans le livre des Psaumes jadis * comme Vierge et Fille de
Dieu? * A sa suite des vierges, ses compagnes, disais-tu, * sont
amenées mystiquement vers le Roi. * Tu étendais ainsi à l'univers * la
merveille de cette fête pour qui s'écrie: * La Mère de Dieu est pour nous
l'intendante du salut.
Ode 4, t. 4
« L'ineffable projet divin * de ton incarnation virginale, * Dieu très-
haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Accueillant en ce jour au milieu d'elle * la Porte infranchissable, la
maison de Dieu * fit cesser l'obscure adoration * prescrite par la Loi et
s'écria: * A ceux de la terre est apparue la vérité.
21 novembre
La montagne d'ombre dont jadis * Habacuc, l'ayant contemplée, *
annonça l'entrée au Saint des saints * a fait fleurir les vertus * et couvre
les confins de l'univers.
Toute la terre se mette à contempler * ces merveilles étranges,
inattendues, * et comment la Vierge, recevant * par la main d'un Ange
le pain du ciel, * nous offre une image de la divine économie!
Le temple, le palais du Roi, * le ciel spirituel se laissent voir en toi, *
divine Epouse, et tu es consacrée * en ce jour dans le Temple de la Loi,
* Toute-pure, pour y être élevée.
t. 1
« Prophète Habacuc, tu as prévu en l'Esprit * l'incarnation du Verbe et
l'annonças, disant: * Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, *
au temps fixé tu te révéleras; * gloire à ta puissance, Seigneur. »
Prophète Isaïe, prophétise-le pour nous: * quelle est cette Vierge
concevant? * C'est celle qui est issue de la racine de Juda, * de la race
du roi David, * l'illustre fruit d'une sainte lignée.
Chœur des vierges, commencez à chanter, * tenant vos lampes à la
main, * pour acclamer la divine Mère à son entrée; * maintenant qu'elle
s'avance dans le Temple du Seigneur, * célébrez cette fête avec nous.
Joachim et Anne, réjouissez-vous, * maintenant que dans le Temple
vous offrez * à l'âge de trois ans celle qui, née de vous, * doit devenir la
Mère immaculée * du Christ, roi de l'univers et notre Dieu.
Véritable Saint des saints, * il t'a plu de demeurer * en compagnie des
Anges dans le Temple saint, * où tu recevais merveilleusement * le pain
du ciel, nourricière de la Vie.
L'ayant mise au monde contre tout espoir, * Joachim et Anne
s'engagèrent pieusement * à présenter la vierge pure à notre Dieu; * en
ce jour ils s'acquittent de leur vœu * en offrant leur fille en la maison du
Seigneur.
Fleurissant jadis, la verge d'Aaron * préfigure, ô Vierge, ton divin
enfantement: * sans semence tu conçus en la virginité * et demeuras
21 novembre
vierge après l'enfantement, * allaitant comme un enfant le Dieu de
l'univers.
Vers la Vierge, ô vierges, pieusement * et vous, mères, hâtez le pas vers
la Mère * pour célébrer joyeusement avec nous, * en celle qui naquit, le
sanctuaire immaculé, * en celle qui conçut, l'offrande faite à Dieu.
Gloire au Père ...
Glorifions le Dieu de vérité * en l'unique nature et la personnelle
Trinité, * celui que les Anges et les Archanges chantent dans leurs
chœurs * comme le Maître de la création; * et nous fidèles, sans cesse
adorons-le.
Maintenant ...
Intercède, Vierge pure, sans répit * auprès du Fils et Dieu que tu as
conçu dans la chair, * pour que tous tes serviteurs * soient à l'abri des
pièges du démon * et de toute tentation.
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, * de la Vierge,
Seigneur, * tu es issu tel une fleur; * de la montagne ombragée, * ô
Christ objet de nos chants, * tu es venu en t'incarnant * de la Vierge
inépousée, * toi le Dieu immatériel: * gloire à ta puissance, Seigneur. »
Ode 5, t. 4
« L'univers est transporté * par ta sainte Présentation, * car, ô Vierge
inépousée, * comme un temple très-pur * tu as pénétré à l'intérieur du
Temple de Dieu * afin de procurer la paix * à ceux qui chantent ta
louange. »
Sanctuaire glorieux * et offrande sacrée, * la Vierge toute-pure,
présentée en ce jour * au Temple du Seigneur, * y est gardée comme il
le sait, * pour devenir l'habitation * du seul Dieu et Roi de l'univers.
Zacharie, voyant jadis * la beauté de ton âme, eut foi et s'écria: * Tu es
la rédemption * et la joie de l'univers, * notre rappel auprès de Dieu, *
car celui que nul espace ne contient * se montre à moi dans les limites
de ton sein.
21 novembre
Tes merveilles, ô Vierge immaculée, * dépassent notre entendement: *
merveilleuse est la façon dont tu naquis, * merveilleuse, celle dont tu as
grandi; * divine Epouse, tes merveilles inouïes * suscitent notre
admiration * et nul mortel n'y trouve explication.
Le chandelier plein de clarté, * divine Epouse, c'est bien toi: * en ce
jour tu resplendis * dans la maison de notre Dieu, * de tes merveilles
répandant * la grâce au pur éclat sur nous, * Vierge toute-digne de nos
chants.
t. 1
« Fais lever le jour de ta clarté sans fin * sur nous qui veillons, sans
cesse méditant * tes préceptes et justes jugements, * Maître plein
d'amour, ô Christ notre Dieu. »
Tous les fidèles, portant nos lampes allumées, * rassemblons-nous pour
glorifier la Mère de Dieu, * qui en ce jour est présentée au Seigneur *
comme une offrande agréable à ses yeux.
Tes ancêtres se réjouissent en ce jour, * notre Dame, et que la joie *
s'empare de ton père et de celle qui t'enfanta, * car c'est leur fruit qui est
présenté au Seigneur.
La glorieuse et pure Agnelle aux noms divers * qui mit au monde dans
la chair * l'Agneau divin, nous tous voulons * la fêter fidèlement par
nos chants.
La charte, le divin contrat * de tes fiançailles et de l'ineffable maternité
* en ce jour, Vierge pure, sont rédigés * dans la maison de Dieu par le
saint Esprit.
Que s'ouvrent les propylées * de la divine gloire pour accueillir * la
Mère inépousée de notre Dieu * en pure offrande, à l'âge de trois ans!
La montagne sainte et ombragée, * la Mère toujours-vierge de notre
Dieu, * chantons-la, car elle a fait briller * aux confins du monde la
clarté.
Gloire au Père …
21 novembre
Devant l'unique Divinité * éternelle et suprême nous prosternant, * des
trois personnes glorifions * la nature indivisible et la gloire partagée.
Maintenant …
Comme rempart inexpugnable, comme havre de paix * nous avons,
Mère de Dieu, ton intercession: * en tout temps nous sommes délivrés *
des épreuves, des périls et de toute affliction.
« Dieu de paix et Père de tendresse, * tu nous envoyas * l'Ange de ton
Grand Conseil pour nous donner la paix: * guidés vers la lumière du
divin savoir * et la nuit veillant devant toi, * Ami des hommes, nous te
glorifions. »
Ode 6, t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez,
fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Celui qui par son verbe porte l'univers, * des Justes exauce l'oraison: *
dans sa bonté les délivrant de la stérilité, * il leur donna la Cause de
notre joie.
Le Seigneur, voulant que soit connu * parmi toutes les nations son salut,
* a choisi en l'humanité la Vierge inépousée * comme signe pour
réconcilier et recréer le genre humain.
Comme demeure de la grâce où sont gardés, * Vierge toute-pure, les
trésors * de l'ineffable plan de Dieu pour le salut, * tu savoures dans le
Temple les délices immaculées.
Lorsqu'il te reçut, telle un diadème royal, * divine Epouse, le Temple
resplendit * et céda la place aux biens supérieurs, * voyant qu'en toi
s'accomplissaient les prophéties.
t. 1
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: * A la fosse arrache ma vie; *
Sauveur du monde, sauve-moi * quand je chante: Gloire à toi. »
Fêtons cette spirituelle solennité, * célébrant, fidèles, pieusement * la
Mère de Dieu qui est en vérité * plus sainte que les célestes esprits.
21 novembre
Fidèles, en des cantiques spirituels * chantons la Mère de la Clarté, *
qui en ce jour à nos yeux * s'avance dans le Temple de Dieu.
L'agnelle sans défaut, la colombe immaculée, * fut présentée au Temple
du Seigneur * pour y demeurer et devenir * la toute-pure Mère de Dieu.
Dans le Temple de la Loi * le temple de Dieu fait son entrée, * céleste
tabernacle d'où brilla * la divine clarté sur nos ténèbres.
Enfant selon la chair, adulte par l'esprit, * l'arche sainte a pénétré * dans
le Temple du Seigneur * pour y jouir de la divine grâce.
Des multiples épreuves où l'âme est en danger * par tes prières, Toute-
digne de nos chants, * délivre-nous qui accourons vers toi, * Mère du
Christ notre Dieu.
Gloire au Père ...
Père, Fils, Esprit de vérité, * unique en trois personnes et indivise
Trinité, * aie pitié de nous qui nous prosternons * devant ta divine
majesté.
Maintenant ...
Celui que nul espace ne contient, * trouvant refuge, ô Mère, dans ton
sein, * homme et Dieu sortit de toi, * en ses deux natures.
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, * le monstre a rejeté Jonas *
comme du sein le nouveau-né; * et le Verbe pareillement * dans le sein
de la Vierge est demeuré, * il prit chair et en sortit, * lui conservant son
intégrité, * car il a préservé en celle qui l'enfanta * sa virginité. »
Kondakion, t. 4
Le très-saint temple du Sauveur, * sa chambre nuptiale de grand prix, *
la Vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, * est présentée en ce jour au
Temple du Seigneur; * elle y apporte la grâce du saint Esprit * et devant
elle les Anges de Dieu * chantent: Voici le tabernacle des cieux.
Ikos
Des mystères ineffables de Dieu * voyant en la Vierge la grâce
manifestée, * je me réjouis de leur clair accomplissement * sans
21 novembre
pouvoir en saisir le mode étrange et merveilleux: * comment fut choisie
la seule Immaculée * de préférence à toute créature visible ou
spirituelle? * C'est pourquoi, voulant la chanter, je me trouve
embarrassé * dans mon langage et mon esprit; * avec audace néanmoins
* je veux la magnifier et proclamer: * Voici le tabernacle des cieux.
Synaxaire
Mémoire de l'Entrée au Temple de la Mère de Dieu.
Par l'Ange dans le temple la Vierge est nourrie.
Il reviendra bientôt pour la salutation
lui portant l'allégresse de l'annonciation.
Au temple, un vingt et un, fait son entrée Marie.
Par les prières de la Mère de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous et sauve-
nous. Amen.
Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du
Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les
menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de
louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Voici qu'en ce jour a resplendi * jusqu'aux bouts du monde le joyeux
printemps, * nous illuminant l'âme, le cœur * et l'esprit de sa grâce: * à
la présente solennité * de la Mère de Dieu * participons mystiquement.
Qu'en ce jour le monde entier * fasse cortège à la Mère du Roi; * sur la
terre comme au ciel * que la multitude des mortels * s'unisse au chœur
des Anges pour chanter: * Dans le Temple est amenée * la cause de la
joie et du salut.
La loi de l'Ecriture est dépassée, * comme une ombre elle s'est
évanouie; * les rayons de la grâce ont illuminé * le Temple du Seigneur,
* lorsque tu y fus menée, * Vierge et Mère immaculée * qui pour les
siècles es bénie.
21 novembre
A ton Fils, ô Tout-immaculée, * comme à leur Dieu et Créateur, * ciel
et terre sont soumis, * aussi bien que les enfers; * et toute langue de
mortel * reconnaît qu'est apparu * le Seigneur et Sauveur de nos âmes.
t. 1
« La fournaise, Dieu sauveur, distille la rosée, * et le chœur des Jeunes
Gens a psalmodié: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Amis de la fête, en ce jour * chantons en chœur la Vierge immaculée, *
célébrant à juste titre Anne et Joachim.
Prophétise, toi qui dis en l'Esprit saint: * A ta suite, ô Mère du Roi, *
des vierges seront amenées dans le Temple.
D'allégresse les Anges dans le ciel ont tressailli, * les esprits des justes
furent dans la joie, * lorsque la Mère de Dieu fut menée au sanctuaire.
En son corps et son esprit * Marie la toute-pure était ravie, * qui dans le
Temple du Seigneur * demeurait comme un vase sacré.
Recevant le pain du ciel, * elle croissait en sagesse et grâce, * celle qui
devait selon la chair * devenir la Mère du Sauveur.
Dans leur sagesse, tes parents * t'ont menée au Temple, à l'intérieur, * ô
Vierge, pour y croître et devenir * l'habitation du Christ notre Dieu.
Gloire au Père ...
Glorifions l'indivisible Trinité, * chantons l'unique Divinité: * avec le
Père le Fils * et le saint Esprit.
Maintenant ...
Supplie le Maître que tu enfantas, * puisque par nature il a pitié, * de
sauver, ô Mère de Dieu, * l'âme de qui chante pour toi.
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, * méprisant l'ordre impie du
tyran, * furent sans crainte devant le feu, * mais au milieu des flammes
ils chantaient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Ode 8, t. 4
21 novembre
« Ecoute, ma fille, Vierge immaculée, * et que te dise Gabriel l'éternel
dessein formé par le Très-Haut: * prépare-toi à recevoir ton Dieu; * car
celui que nul espace ne contient * grâce à toi rencontre les mortels; * et
dans l'allégresse je m'écrie: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez
le Seigneur. »
Anne jadis, menant en la maison de Dieu * son temple immaculé, * dit
au Prêtre dans sa foi: * Reçois la fille qui me fut donnée par Dieu, *
pour la conduire maintenant * dans le Temple de ton Créateur. * Et,
joyeuse, elle chantait pour lui: * Toutes ses œuvres, bénissez le
Seigneur.
A sainte Anne s'adressant alors, * Zacharie prophétisa dans l'Esprit: *
C'est la Mère de la Vie que tu conduis en vérité, * celle que de loin ont
annoncée * les divins Prophètes comme la Mère de mon Dieu! * Mais
comment le Temple pourra-t-il la contenir? * Aussi je m'écrie,
émerveillé: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Je me tenais suppliante devant Dieu, * répondit sainte Anne à Zacharie,
* dans la foi et l'oraison lui demandant * d'agréer le fruit de mon
enfantement * et lui promettant de présenter * l'enfant qu'il a voulu me
concéder; * aussi, joyeuse, je m'écrie: * Toutes ses œuvres, bénissez le
Seigneur.
Ta conduite se conforme à notre Loi, * lui dit le prêtre Zacharie; * j'en
saisis l'entière étrangeté, * voyant la vierge présentée au Temple *
surpasser de merveilleuse façon * par sa grâce le Saint des saints; *
aussi dans l'allégresse je m'écrie: * Toutes ses œuvres, bénissez le
Seigneur.
Anne répondit: Je suis réconfortée * d'apprendre ce que tu me dis; *
connaissant ces choses par l'Esprit de Dieu, * tu proclames le mystère
de la Vierge clairement; * reçois donc l'Immaculée * dans le Temple de
ton Créateur * et dans l'allégresse chante-lui: * Toutes ses œuvres,
bénissez le Seigneur.
Alors le Prêtre s'écria: * Voici qu'est allumée * la lampe qui nous porte
la clarté * et dans le Temple fait briller la grande joie. * En leur âme les
Prophètes exultent avec nous, * à la vue des merveilles accomplies *
21 novembre
dans la maison de Dieu, et qu'ils s'écrient: * Toutes ses œuvres, bénissez
le Seigneur.
t. 1
« Le Seigneur et Créateur * que les Anges dans le ciel * servent avec
crainte et tremblement, * vous les prêtres, chantez-le, * jeunes gens,
glorifiez-le, * peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »
Joachim, en ce jour, * resplendit d'allégresse * et sainte Anne offre au
Seigneur, * en sacrifice à notre Dieu, * selon sa promesse, la sainte
enfant * que Dieu lui a donnée.
Fièrement les saints David et Jessé * avec Juda se glorifient, * car de
leur souche a poussé * la Vierge pure, cette enfant * qui devait donner
le jour * au Dieu d'avant les siècles.
Marie, le tabernacle vivant, * toute pure est présentée * en ce jour dans
la maison de Dieu * et de ses mains Zacharie * la reçoit pour le
Seigneur * comme un trésor de sainteté.
Comme la porte du salut, * la montagne en esprit * et l'échelle animée,
* fidèles, vénérons celle que * les prêtres ont bénie de leur main, car
elle est en vérité * Vierge et Mère de Dieu.
Avec les Prophètes et les Apôtres de Dieu, * en compagnie des Martyrs
du Christ, * comme les Anges dans le ciel, * nous tous, les hommes, ici-
bas * vénérons en nos hymnes la Vierge immaculée, * la Mère bénie du
Très-Haut.
Ceux qui t'ont mise au monde selon Dieu * sont venus dans le Temple
te présenter * comme une offrande pure, Vierge immaculée; * et là tu as
vécu de merveilleuse façon, * te préparant dans le sanctuaire, * pour
que le Verbe trouve en toi son logis.
Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.
Chantons en chœur le Trois-fois-saint, * Père, Fils et saint Esprit, *
l'unique Divinité, * l'indivisible Trinité, * qui tient en main l'entière
création * dans tous les siècles.
Maintenant ...
21 novembre
Le Verbe sans commencement * débute dans la chair, * enfanté, selon
son bon plaisir, * par une Vierge en homme et Dieu * pour nous recréer,
après la déchéance de jadis, * en l'immensité de son amour.
Louons, bénissons, adorons le Seigneur, le chantant et l'exaltant dans
tous les siècles.
« La fournaise qui distille la rosée * préfigure la merveille où la nature
est dépassée; * car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, * elle se garda de les
brûler, * comme le feu de la divinité * habita le sein de la Vierge sans le
consumer. * Aussi chantons joyeusement: * L'entière création bénisse le
Seigneur * et l'exalte dans tous les siècles! »
Ode 9, t. 4
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge * les Anges s'émerveillèrent,
* s'étonnant de voir comme elle avançait * jusqu'au Saint des saints.
« Que de l'arche vivante de Dieu * aucune main profane n'ose
s'approcher, * mais que nos lèvres * redisent sans cesse fidèlement à la
Mère de Dieu * le salut de l'ange Gabriel * et dans l'allégresse lui
chantent: * Vierge pure, Dieu t'a élevée * plus haut que toute créature.
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge * les Anges s'émerveillèrent,
* car elle avançait glorieusement * jusqu'au Saint des saints.
Divine Mère, possédant * en ton âme pure une éclatante beauté, *
remplie de la grâce céleste de Dieu, * tu ne cesses d'illuminer * d'une
éternelle clarté * ceux qui te clament dans leur joie: * Vierge pure, Dieu
t'a élevée * plus haut que toute créature.
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge * les Anges s'émerveillèrent,
* car elle avançait merveilleusement * jusqu'au Saint des saints.
Tes merveilles, sainte Mère de Dieu, * dépassent la valeur des mots, *
car je comprends qu'ineffablement * le corps en toi n'est pas soumis * à
la souillure du péché; * aussi dans l'action de grâces je te crie: * Vierge
pure, Dieu t'a élevée * plus haut que toute créature.
21 novembre
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge * les Anges et les hommes
s'émerveillent, * car elle est entrée glorieusement * jusqu'au Saint des
saints.
Merveilleusement l'ancienne Loi te désignait, * ô Vierge, comme
tabernacle divin, * arche d'alliance et vase très-précieux, * voile du
Temple et verge d'Aaron, * sanctuaire impénétrable et porte de Dieu; *
aussi nous pousse-t-elle à te crier: * Vierge pure, Dieu t'a élevée * plus
haut que toute créature.
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge * les Anges s'émerveillèrent,
* car elle avançait, sans déplaire à Dieu, * jusqu'au Saint des saints.
David en ses hymnes te célébrait, * te désignant comme la fille du Roi *
et te voyant revêtue de brocarts * à la droite de Dieu * pour la beauté de
tes vertus; * et, prophétisant, il s'écriait: * Vierge pure, Dieu t'a élevée *
plus haut que toute créature.
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge * les Anges s'unissent à
l'allégresse des Saints, * car elle est entrée, la divine enfant, *
jusqu'au Saint des saints.
Salomon, te voyant d'avance * comme la demeure de Dieu, * te figura
comme la porte du Roi, * la fontaine vive et scellée * d'où l'eau limpide
a jailli * sur nous, fidèles qui chantons: * Vierge pure, Dieu t'a élevée *
plus haut que toute créature.
Devant l'Entrée au Temple de la Vierge, * aux Anges unissons nos
chœurs pour magnifier * celle qui pénètre divinement * jusqu'au
Saint des saints.
Accorde à mon âme, sainte Mère de Dieu, * la paix de tes charismes
divins, * faisant jaillir la vie * sur qui t'honore comme il faut, * nous
gardant toi-même sous ta protection * pour nous permettre de chanter: *
Vierge pure, Dieu t'a élevée * plus haut que toute créature.
t. 1
« La nuée lumineuse en qui le Maître universel * descendit depuis le
ciel * comme pluie sur la toison * et s'est incarné pour nous, * lui le
21 novembre
Dieu infini, * pour se faire homme comme nous, * fidèles, nous la
magnifions * comme la sainte Mère de Dieu. »
Magnifie, ô mon âme, * celle qui fut offerte dans le temple du
Seigneur * et que les prêtres ont bénie de leur main.
Des justes Joachim et Anne est sorti * le fruit de la promesse, Marie, *
cette divine enfant; * et comme un agréable encens, * en son âge tendre,
elle est portée * telle une offrande sacrée * dans le sanctuaire de Dieu *
pour habiter le Saint des saints.
Magnifie, ô mon âme, * celle qui fut offerte dans le temple du
Seigneur * et que les prêtres ont bénie de leur main.
En nos hymnes célébrons * celle qui par nature est une enfant, * mais
qui bientôt, la dépassant, * se révèle à nous comme la Mère de Dieu, *
car en ce jour au Seigneur * en parfum de bonne odeur * elle est portée
au Temple de la Loi * par les Justes comme fruit spirituel.
Magnifie, ô mon âme, * celle qui fut offerte dans le temple du
Seigneur * et que les prêtres ont bénie de leur main.
A la Mère de Dieu nous offrirons * la salutation angélique, * fidèles, lui
criant: * Réjouis-toi, gracieuse Fiancée, * nuée resplendissante de
clarté, * d'où le Seigneur a lui sur nous * qui étions assis dans les
ténèbres de l'erreur; * notre espérance, réjouis-toi.
Magnifie, ô mon âme, * celle qui fut offerte dans le temple du
Seigneur * et que les prêtres ont bénie de leur main.
L'entière création, * unie à l'ange Gabriel, * chante à la Mère de Dieu *
l'hymne qui lui convient: * Réjouis-toi, ô Mère immaculée * par qui
nous fûmes délivrés * de l'antique malédiction * pour prendre part à
l'immortalité.
Magnifie, ô mon âme, * celle qui fut offerte dans le temple du
Seigneur * et que les prêtres ont bénie de leur main.
Plus sainte que tous les Saints, * ô Marie, Mère de Dieu, * par tes
prières tire-nous * du filet de l'ennemi; * de l'erreur, de l'affliction *
21 novembre
sauve-nous, tes serviteurs * qui nous prosternons dans la foi * devant
ton image sacrée.
Magnifie, ô mon âme, * celle qui fut offerte dans le temple du
Seigneur * et que les prêtres ont bénie de leur main.
Ô Vierge, tu es apparue * supérieure aux Chérubins, * au-dessus des
Séraphins * et plus vaste que le ciel, * car ton sein a contenu * celui que
nul espace ne contient * et mis au monde notre Dieu: * implore-le sans
cesse pour nous.
Magnifie, ô mon âme, * la puissance de la Divinité * en trois
personnes, indivisible.
En trois personnes glorifions * l'inséparable Unité * qui est chantée sans
cesse * en l'unique divinité * sur la terre comme au ciel, * pieusement
nous prosternant * devant l'indivise Trinité, * Père, Fils et saint Esprit.
Magnifie, ô mon âme, * la Mère de Dieu * plus vénérable et glorieuse
* que tous les Anges dans le ciel.
Sous ta miséricorde nous réfugiant, * nous les fidèles, et * nous
prosternant pieusement devant ton Fils, * ô Vierge Mère de Dieu, *
comme devant le divin Maître, nous t'en prions: * intercède auprès de
lui * pour qu'il nous sauve du péril * et de toute tentation.
« Je vois un mystère étonnant * qui dépasse l'entendement: * une grotte
est devenue le ciel * et la Vierge remplace le trône des Chérubins; * la
crèche est la demeure où repose * le Christ, notre Dieu infini * que nous
chantons et magnifions.
Exapostilaire
« Femmes myrophores »
Celle que le chœur des Prophètes annonça jadis comme l'urne, * le
bâton, les tables de la Loi, la montagne inviolée, * Marie, cette divine
enfant, nous voulons la chanter, nous les fidèles, * car en ce jour elle
entre au Saint des saints pour y croître devant Dieu. (3 fois)
Laudes, t. 1
21 novembre
Des vierges, portant leurs lampes allumées, * accompagnent la
Toujours-vierge de leur éclat: * elles prophétisent vraiment * en l'Esprit
ce qui doit arriver; * car la Mère de Dieu, * ce temple divin, est amenée
* dès l'enfance, au milieu de la splendeur virginale, * vers le Temple du
Seigneur.
Illustre fruit d'une promesse sacrée, * la Mère de Dieu * se révèle au
monde entier * comme le sommet de l'entière création; * pieusement
amenée * dans le Temple du Seigneur, * elle accomplit le vœu de ses
parents * sous la sauvegarde de l'Esprit saint.
Nourrie du pain du ciel * dans le Temple du Seigneur, * ô Vierge, tu
mis au monde * le Verbe, vrai pain de vie; * comme un temple choisi *
et plein de sainteté, * tu fus élue secrètement par l'Esprit * pour être
l'épouse de Dieu le Père.
Que s'ouvre la porte * de la maison de notre Dieu, * car le temple, le
trône du Roi de l'univers * dans la gloire en ce jour est amené par
Joachim * afin de consacrer au Seigneur celle qu’il s'est choisie pour
Mère.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour la Vierge immaculée * est présentée au Temple pour devenir
la demeure du Seigneur * Dieu et Roi de l'univers et nourricier de toute
vie; * en ce jour le sanctuaire très-pur, * à l'âge de trois ans, est porté en
offrande au Saint des saints. * C'est pourquoi nous lui dirons * comme
l'Ange: Réjouis-toi, * seule bénie entre toutes les femmes.
Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.
Si le 22, le 23 ou le 24 Novembre tombe un dimanche et qu'on fête le
Saint du jour:
Le samedi soir aux Petites Vêpres, stichères du dimanche, comme
d'habitude. Aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères
du dimanche, 3 de la fête (ceux du jour) et 3 du Saint. Si l'office du
Saint comporte le Polyéléos, on chante 3 stichères du dimanche, 3 de la
fête et 4 du Saint. Gloire au Père: du Saint (à défaut, Gloire: de la fête);
Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour. Litie:
21 novembre
stichères de la fête (les apostiches du jour) et du Saint, s'il a un
Polyéléos; Gloire (du Saint) ... Maintenant: de la fête. Apostiches du
dimanche,. Gloire (du Saint) ... Maintenant: de la fête. A la bénédiction
des pains, Réjouis-toi, 2 fois, et tropaire de la fête, 1 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
Gloire (du Saint) ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche avec
leurs théotokia. Polyéléos, et tropaires de la Résurrection. Hypakoï,
anavathmi et prokimenon du ton. Le reste: du dimanche. Canon de la
Résurrection (4, en comptant l'hirmos), de la Mère de Dieu (2), de la
fête (4) et du Saint (4). Si le Saint a un Polyéléos, canon de la
Résurrection (4), de la fête (4) et du Saint (6). Catavasies de Noël.
Après la 3e ode, kondakion et ikos de la fête, puis du Saint, et cathisme
du Saint; Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et
ikos du dimanche. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire
du dimanche, Gloire (du Saint) ... Maintenant: de la fête. A Laudes, 4
stichères du dimanche, 4 de la fête (apostiches du jour, y compris le
doxastikon, avec leurs versets). Si le Saint a des stichères à Laudes, 4
stichères du dimanche et 4 du Saint (y compris le doxastikon) avec leurs
versets. Gloire au Père: Eothinon, Maintenant: Tu es toute-bénie.
Grande Doxologie. Tropaire de Résurrection, seulement. Litanies et
Congé. A Prime et à Sexte, tropaires du dimanche et de la fête; à Tierce
et à None, tropaires du dimanche et du Saint. Kondakion du dimanche,
de la fête ou du Saint (Polyéléos), en alternant.
24 décembre
24 DÉCEMBRE Mémoire de la sainte et vénérable martyre
Eugénie.
VEPRES
Lucernaire, t. 4
Faisons retentir les cymbales de jubilation, * chantons des cantiques
d'acclamation: * voici que l'avènement du Christ se manifeste; * ce que
les Prophètes avaient jadis annoncé * touche son terme, réalisé; * car
celui qui devait apparaître aux hommes dans la chair, * le voici dans la
sainte grotte enfanté * et reposant dans la crèche comme un nourrisson,
* enveloppé de langes comme un enfant.
Dans la droiture de nos cœurs * faisons sonner par avance nos chants *
pour l'avant-fête de la Naissance du Christ, * car celui qui reçoit même
honneur * que le Père et le saint Esprit * revêtant la nature des mortels
par miséricorde * doit être enfanté dans la cité de Bethléem * et son
enfantement que nul ne peut expliquer, * les Bergers le chantent avec
les Anges.
Voyant l'inexplicable conception * et l'ineffable Nativité, * la Vierge fut
frappée d'admiration * et, s'adressant à son Fils, lui demandait, * mêlant
aux larmes l'exultation: * Devrai-je donc te donner le sein, * toi qui
nourris tout l'univers, * ou bien te chanter comme divin Fils, * et de
quel nom te nommerai-je, ineffable Seigneur?
t. 2
Lorsque, guidée par la providence de Dieu, * tu sortis de la ville * des
Romains, * tu quittas sagement les charmes de ce monde; * et entendant
la douce mélodie des psaumes, * tu fus illuminée par la clarté * de la
connaissance de Dieu; * et, concevant la crainte du Seigneur, * c'est à
l'esprit salutaire et divin * que tu donnas naissance pour tes compagnons
de chemin.
Lorsque tu pris le Christ comme Epoux, * tu t'empressas de lui mener
tes serviteurs, * les offrant comme dot vivante; * ils imitèrent ta
vaillance Eugénie, * resplendirent de foi, de charité, * pratiquèrent
24 décembre
toutes les vertus * et furent des Témoins de notre Dieu, * proclamant
notre foi en présence de tous.
Eclairée par la splendeur de l'Esprit, * tu amènes vers le Christ un
chœur virginal * par tes sages paroles comme pris au filet * et, lui
montrant la route qui mène vers les cieux, * tu le persuadas de
resplendir * sous le sang des martyrs; * et dans une exultation
commune, * illustre Martyre, tu as trouvé en retour * l'amour véritable
et les délices du Paradis.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Voici qu'approche pour nous le temps du salut: * grotte de Bethléem,
prépare-toi, * la Vierge va mettre au monde son enfant; * terre de Juda,
exulte de joie, * car de toi se lève le Seigneur; * montagnes et collines,
écoutez, * ainsi que toutes les campagnes de Judée, * car le Christ vient
sauver * en son amour du genre humain * l'homme qu'il a formé jadis
de sa main.
Apostiches, t. 1
Célébrons avant la fête * la Naissance du Christ, * élevant nos esprits et
nos cœurs * vers Bethléem, afin de contempler * la Vierge qui s'apprête
à enfanter * dans la grotte, le Seigneur de l'univers et notre Dieu; *
Joseph, observant les merveilles sublimes, * crut d'abord voir un
homme dans ses langes de nouveau-né, * mais en présence de la réalité,
* il comprit que c'était le vrai Dieu, * celui qui accorde à nos âmes la
grâce du salut.
Dieu viendra de Théman et le Saint, de la montagne ombragée.
Célébrons avant la fête * la Naissance du Christ, * élevant nos esprits et
nos cœurs * vers Bethléem, afin de contempler * dans la grotte le
mystère sublime et divin: * le Paradis s'entr'ouvre en effet, * puisque la
Vierge met au monde le vrai Dieu * en sa parfaite divinité et sa parfaite
humanité; * aussi, écrions-nous: * Saint est Dieu, le Père éternel, *
Saint et Fort, le Fils incarné, * Saint et Immortel est l'Esprit Paraclet; *
Trinité sainte, gloire à toi.
Seigneur, j'ai entendu ta voix et je suis rempli d'effroi.
24 décembre
Ciel, écoute ma voix, * terre, prête l'oreille: voici, * le Fils et Verbe de
Dieu le Père * vient naître d'une Vierge inépousée * par bienveillance
de qui l'engendre impassiblement * et coopération du saint Esprit. *
Prépare-toi, Bethléem, * voici que s'ouvre la porte de l'Eden; * celui qui
est devient ce qu'il n'était, * le Créateur de toutes choses se laisse
modeler, * lui qui accorde au monde la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Grotte de Bethléem, prépare-toi: * voici qu'arrive la Brebis * qui porte
le Christ en ses entrailles. * Crèche, accueille celui * dont le verbe nous
délivre, nous mortels, * de nos œuvres sans verbe ni raison. * Bergers
qui passez la nuit dans les champs, * par votre témoignage confirmez le
miracle étonnant, * Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et
l'encens; * car de la Vierge Mère a paru le Seigneur * qu'elle adore,
humblement inclinée, * disant à celui qu'elle porte en ses bras: *
Comment as-tu été semé dans mon sein, * comment t'y es-tu développé,
* ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?
Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, * avec le vénérable Joseph * issu de la
semence de David, * Marie porteuse d'un fruit non semé. * Le temps de
sa délivrance approchait * et point de place à l'hôtellerie; * mais pour la
Reine la grotte devint * le plus charmant des palais: * le Christ vient au
monde pour relever son image déchue.
Ce tropaire est chanté une ou trois fois, selon l'usage que l'on suit.
COMPLIES
Canon d'avant-fête, alphabétique à l'exception des hirmi.
Ode 1, t. 6
« Jadis sous les flots de la mer * le Seigneur ensevelit le Pharaon
persécuteur; * et maintenant Hérode cherche à tuer * celui qu'une grotte
sous terre a caché; * mais nous, avec les Mages disons: * Chantons une
hymne à notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire. »
24 décembre
Un chef est sorti de la tribu de Juda: * celui à qui c'était réservé, * ainsi
qu’il fut écrit d'avance; * l'attente des nations, Jésus Christ, * est venu
en effet * et dans la grotte se laisse enfanter * par extrême bonté.
Bethléem, exulte, cité de Juda, * car en toi est enfanté * le Christ, le
Seigneur; * que la terre habitée tressaille d'allégresse * en recevant la
rédemption * et que l'entière création * en cette fête danse de joie!
Voulant sauver le genre humain, * le Dieu de suprême bonté * a fixé sa
demeure dans le sein * de la Vierge inépousée * et vient naître, le voici;
* prosternons-nous devant lui, * car il s'est couvert de gloire.
Ode 3
« Seigneur qui suspendis la terre sur les eaux, * la création, te voyant
dans la grotte enfanté, * trembla de frayeur et s'écria: * Nul n'est saint,
comme toi, ô notre Dieu. »
Tu as voulu porter le vêtement du serviteur * pour m'arracher à la
servitude du Mal; * Verbe coéternel au Père, je chante ton amour. *
Gloire à ton œuvre de salut.
La Vierge vient dans la grotte enfanter le Seigneur; * Mages, faites vite
et vous, Pâtres, accourez; * Anges, du haut du ciel entonnez votre chant:
* elle est apparue, la rédemption des mortels.
Cherchant la brebis errante, Seigneur, et me voyant * par mes œuvres
sans fruit comme caverne de brigands, * tu viens dans la grotte pour que
la Vierge t'enfante en ce jour. * Verbe ami des hommes, gloire à ta
venue.
Ode 4
« Prévoyant ta parousie virginale, * le prophète Habacuc dans son
trouble te cria: * Rédempteur, dans la chair tu es venu de Théman *
rappeler de l'exil tous les hommes en Adam. »
La Nuée lumineuse vient, pour que le Christ * se lève du sein maternel
* comme Soleil de justice illuminant * la terre entière de sa divine
splendeur.
24 décembre
Semblable aux hommes Dieu se laisse voir, * appauvri dans la chair
pour nous enrichir tous, * et dans la grotte il se laisse enfanter: * fidèles,
accueillons-le, la conscience purifiée.
Voici, le Christ est enfanté dans la cité de Bethléem * afin de nous
ouvrir les portes de l'Eden * jadis fermé par la séduction du serpent; *
célébrons cette fête en présence de Dieu.
Ode 5
« Seigneur, je veille devant toi * qui dans ta miséricorde t'es abaissé,
sans subir de changement, * jusqu'à prendre de la Vierge la forme du
serviteur; * Verbe de Dieu, accorde-moi la paix * dans ton amour pour
les hommes. »
D'allégresse tressaille tout cœur de mortel, * exulte la création, car le
Seigneur * naît d'une Vierge pure en la grotte de Bethléem; * et les
Mages lui apportent maintenant * des présents vraiment dignes de lui.
Peuple assis jadis dans l'ombre de la mort, * vois à présent la suprême
Clarté * qui de la Vierge se lève sur toi * et, magnifiant le Verbe qui
s'appauvrit, * sois au comble de la joie.
Infini par nature, dans l'étroite grotte tu viens loger, * afin qu'après la
faute qui m'avait diminué * tu me grandisses dans ton amour démesuré;
* devant la tendresse de ton cœur * je me prosterne, longanime
Seigneur.
Ode 6
« J'enfonce dans l'abîme du péché * et, ne pouvant plus souffrir la
colère des flots, * comme Jonas je te crie: * A la fosse rachète ma vie. »
Dépassant la nature et ses lois, * voici que la Vierge arrive, Seigneur, *
pour t'enfanter dans la grotte, et dans la crèche selon la chair * te
déposera comme un enfant.
Par ma faute j'étais devenu un étranger, * mais le suprême Dieu, né de
la Vierge inépousée, * fait de moi dans son amour infini * un citoyen de
la patrie céleste.
24 décembre
Réjouissez-vous, montagnes et vallées, * car le Christ vient au monde
dans la chair * pour renouveler la création * corrompue par la funeste
transgression.
Ode 7
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens * ne craignaient
point le feu où ils furent jetés, * mais ils marchaient dans les flammes
tout couverts de rosée, * et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur,
tu es béni. »
Comment l'étroite grotte, Ô Verbe, te recevra, * toi qui par une grande
pauvreté * fais disparaître la misère d'Adam * et enrichis les hommes de
la riche grâce de Dieu?
Ayant ouï de merveilleuses paroles, les Bergers * se hâtent vers
Bethléem pour contempler * dans la crèche des bestiaux celui qui nous
délivre de l'absence-de-raison * et se prosternent avec foi devant lui.
De bouche et de cœur empressons-nous * de chanter le Christ qui vient
naître en la chair * d'une jeune Vierge dans la grotte de Bethléem * et
prosternons-nous avec foi devant lui.
Ode 8
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens *
affrontèrent la mort et méprisèrent l'ordre insensé du roi de Babylone; *
tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, * ils chantaient
dignement la louange du Tout-puissant: * Toutes ses œuvres, chantez le
Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Vierge, tenant dans tes bras le Seigneur incarné de façon merveilleuse.
et revêtu de l'image et ressemblance des humains, * l'adorant et lui
donnant de baisers maternels, * tu lui dis: Mon doux Fils, comment se
fait-il * que je te porte, toi qui tiens en main la création * et qui viens la
délivrer de l'emprise du tyran?
Anges divins, soyez prêts à célébrer celui qui est enfanté sur terre; *
Mages conduits par l'étoile, portez vos dons; * Bergers, allez vite le voir
* trônant dans les bras de sa Mère comme un enfant * et chantez:
24 décembre
Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les
siècles.
Nuée toute-pure de la Lumière, comment entoures-tu de langes * celui
qui par son vouloir ineffable entoure le ciel de nuages? * et comment
couches-tu dans la mangeoire des bestiaux * le Maître sauvant les
hommes de la déraison par immense bonté, * celui devant qui se
prosterne avec crainte l'entière création * célébrant par des hymnes sa
louange éternelle?
Ode 9
« Toute langue hésite à prononcer l'éloge digne de toi * et l'esprit le plus
céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, * mais dans ta
bonté reçois l'hommage de notre foi * et l'élan de notre amour qui
monte vers toi, * car tu es la protectrice du peuple chrétien; * nous te
magnifions. »
Réjouis-toi, Vierge pure, siège de l'inexprimable joie, * car voici que tu
viens enfanter d'ineffable façon * dans la grotte le Maître qui veut
renouveler en vérité * l'entière création corrompue jadis par la faute; *
le célébrant par nos hymnes dans la foi, * nous te magnifions.
Ames des Justes, sous terre, réjouissez-vous, * car voici qu'est apparue
la rédemption universelle, * celui qui naît dans la cité de Bethléem; *
l'étoile l'annonce aux Mages qui le cherchent avec foi * et, lorsque ils le
voient dans la grotte, * ils sont comblés d'admiration.
Vierge, nous te chantons comme un autre ciel * qui feras surgir pour
nous demain * de tes entrailles saintes le Soleil de justice * illuminant
les hôtes des ténèbres et de la mort; * c'est pourquoi dans nos chants de
louange, comme il se doit, * nous te magnifions.
MATINES
Cathisme I, t. 6
Les oracles des Prophètes sont accomplis maintenant, * car demain
notre Dieu est enfanté * d'ineffable manière par la Vierge Marie * et
demeure comme il était avant l'enfantement; * les Mages viennent,
porteurs de présents, * quant aux Bergers, ils passent la nuit dans les
24 décembre
champs; * avec eux nous chantons, nous aussi: * Toi qui nais de la
Vierge, Seigneur, gloire à toi.
Cathisme II, t. 8
Le chœur des Anges entonne un chant qui fait cesser les flûtes des
Bergers; * il leur dit: Cessez de jouer, vous qui menez les brebis, *
chantez plutôt l'enfantement du Christ notre Dieu, * car le Seigneur a
bien voulu sauver le genre humain.
Psaume 50. Premier canon d'avant-fête (t. 6) avec l'acrostiche: Et
aujourd’hui je chante le grand sabbat, les hirmi des quatre premières
odes ne faisant pas partie de l'acrostiche. Second canon d'avant-fête (t.
2), alphahétique. Canon de la Sainte (même ton), œuvre de Théophane,
avec l'acrostiche: Par des hymnes je chante la grande gloire d'Eugénie.
Ode 1, t. 6
« Jadis sous les flots de la mer * le Seigneur ensevelit le Pharaon
persécuteur; * et maintenant Hérode cherche à ruer * celui qu'une grotte
sous terre a caché; * mais nous avec les Mages disons: * Chantons une
hymne à notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire. »
Pour toi, Seigneur, je chanterai * un chant de jour natal, ô mon Dieu, *
et une ode d'avant-fête en même temps, * pour ta divine Nativité * par
laquelle tu me fais le don * de la seconde naissance, * me ramenant à la
noblesse perdue.
Les êtres de la terre et des cieux, * Dieu Sauveur, te voyant * à la fois
sur ton trône là-haut * et dans la crèche ici-bas, * s'émerveillèrent de ton
pouvoir, * car dépassant tout esprit, * tu te montres en deux natures,
homme et Dieu.
Pour remplir de ta gloire l'univers, * tu inclinas les cieux * jusqu'à terre
et tu es venu; * comme pluie sur la toison * tu descendis dans le sein
virginal * dont tu vas naître maintenant * en deux natures, homme et
Dieu.
t. 2
24 décembre
« Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute
l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le
poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est
couvert de gloire. »
On te recense sur un ordre de César, * toi qui veux inscrire, Roi de
l'univers, * le genre humain au livre de la vie; * tu viens parmi les tiens
comme étranger, * afin que l'exilé du Paradis * soit rappelé vers le ciel.
Accueille, Bethléem, le Christ; * car il vient chez toi dans un corps *
pour m'ouvrir le Paradis; * grotte, prépare-toi à voir * l'Infini trouver en
toi un étonnant logis * et s'appauvrir dans le trésor de son amour.
Le Christ vient naître pour donner * étonnamment dans sa bonté la
renaissance aux fils d'Adam; * nature entière des mortels, * réjouis-toi,
stérile qui n'enfantes pas: * le Maître vient pour te combler de
nombreux enfants.
* * *
Eugénie qui pour le Christ as témoigné, * exultant de joie maintnant *
dans le ciel avec les Anges * comme vierge pure et martyr couronnée, *
intercède, Bienheureuse, pour que grâce soit donnée * fidèles te
chantant de tout leur cœur.
Ayant ouï les divines hymnodies, * sainte Epouse du Christ, tu t'élevas
* vers la noblesse suprême - et c'est ton nom - * et comme une lumière
a resplendi sur ton cœur * l'enseignement divin des cantiques inspirés *
dissipant toute erreur des impies.
Oubliant la nature féminine, ton esprit * s'élança vers les énergies
viriles * et tu te fis passer pour homme dans la grâce, * te dirigea vers
Dieu avec résolution, * sainte martyre Eugénie, * éponyme des âmes
bien nées.
Eclairée par la splendeur de Dieu, * tu as fait que plusieurs *
communièrent avec toi à cet éclat; * délivrée du péché, rends dignes
maintenant, * par tes prières, bienheureuse martyre Eugénie, * de ce
même éclat les chantres de ton nom.
24 décembre
Mis à mort par l'arbre du savoir, * Vierge pure, nous fûmes rappelés
vers la vie * par l'arbre de vie qui a surgi de toi * d'ineffable manière, le
Christ notre Dieu: * toi, sa Mère, avec confiance supplie-le, pour que
nos âmes soient sauvées.
Ode 3, t. 6
« Seigneur qui suspendis la terre sur les eaux, * la création, te voyant
enfanté dans la grotte, * trembla de frayeur et s'écria: * Nul n'est saint
comme toi, ô notre Dieu. »
En figure montrant ton ineffable incarnation, * Dieu de tendresse, tu
multiplias les visions * et tu inspiras les prophéties que maintenant tu
accomplis * en venant dans la chair naître de la Vierge pure dans la cité
de David.
La terre a courbé son dos pour recevoir * le Créateur qui reçoit des
Anges la gloire au plus haut, * une étoile du ciel, la louange des
Bergers, * des Mages les présents, du monde entier sa reconnaissance
comme Dieu.
L'oracle du devin Balaam est accompli maintenant, * car un astre s'est
levé de Jacob * et vers le Soleil de gloire conduit * les rois Mages de
Perse apportant leurs présents.
t. 2
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l'Eglise stérile
des nations à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur s'est
affermi. »
Ami des hommes, me délivrant des liens de mon péché, * tu te laisses
envelopper de langes comme enfant; * je me prosterne devant ta divine
condescendance, Seigneur.
Toi que le Père fait surgir comme lumière dans l'éternité, * la Vierge
vient te mettre au monde et dans le temps * pour délivrer nos âmes de
leurs incessantes passions.
24 décembre
Pour me chercher, moi qu'égarait la transgression, * comme ciel tu
habitas la grotte, Dieu d'amour, * dans ta miséricorde me préparant les
demeures de l'au-delà.
* * *
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, * tu m'as fait triompher devant
mes ennemis, * et mon esprit exulte de joie en chantant: * Nul n'est
saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Tu t'es offerte en victime sans défaut à ton Maître * et dans la perfection
de ton esprit * tu rejetas la richesse qui se corrompt, * t'écriant: C'est toi
notre Dieu, * nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Sans faille se montra ta pureté, * dans la lutte a resplendi ta fermeté, *
l'action te fit monter vers la contemplation * pour t'écrier: C'est toi notre
Dieu, * nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Fascinée par le désir de chasteté, * tu conservas fièrement ta pureté, * la
sagesse fut la gloire t'auréolant * et tu disais: Ô Christ, c'est toi notre
Dieu, * nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Chantons Marie, la toute-pure Mère de Dieu, * comme celle qui nous
procure le salut, * fidèles, nous écriant pieusement: * Nul n'est sans
faute comme toi, Immaculée, * notre Dame, nul n'est pur comme toi.
Cathisme, t. 1
Exulte, Sion, Bethléem, prépare-toi: * celui qui tient l'univers entre ses
mains * annonce, par l'étoile qu'il envoie, * sa condescendance qui ne
peut être mesurée; * celui devant qui tremblent en effet les puissances
des cieux * vient au monde en vérité, * naissant de la Vierge sans subir
de changement, * lui le seul Ami des hommes.
t. 8
Exercée aux fatigues de l'ascèse, c'est dans la lutte du martyre que tu fus
glorifiée * après avoir mené de nombreux élus au Créateur; * pour
l'amour de ton Dieu ayant abandonné les biens qui ne durent pas, * telle
un homme, illustre Martyre, tu soutins les combats; * c'est pourquoi,
après la fin, c'est la vie sans fin que tu trouvas, * Eugénie semblable aux
24 décembre
Anges, en l'éternelle compagnie de ton Epoux. * Intercède auprès du
Christ notre Dieu, pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à
ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Célébrant l'avant-fête de la Nativité du Christ, * fidèles, tous ensemble
et le cœur en fête, partons à sa rencontre dignement, * comme les
Mages, portant nos présents, les vertus, * avec les Anges chantant un
cantique nouveau * à celui que l'univers glorifie, notre Dieu * que la
Vierge met au monde sans semence à Bethléem.
Ode 4, t. 6
« Prévoyant ta virginale parousie, * le prophète Habacuc dans son
trouble te cria: * Rédempteur, tu es venu de Thérnan dans la chair *
rappeler de l'exil tous les hommes en Adam. »
Le Seigneur est proche, il arrive maintenant, * le salut du monde,
l'attente des nations; * prépare la grotte, cité de Bethléem; * avec les
Mages, Bergers, devancez son chemin.
Mêlé aux hommes dans la force de ta divinité, * par l'union sans
mélange en la similitude de la chair * tu nous accordes, Sauveur, de
devenir immortels * et nous sauves, Seigneur, dans la nature assumée.
Le Verbe se montre en l'épaisseur de la chair * et dans sa providence
ineffable demeure parmi nous; * venez, fidèles, contemplons la gloire
qui lui vient, * comme Fils unique, du Père divin.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, *
mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon
être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Création, rejette tout vieillissement, * voyant le Créateur * se laisser
créer pour te renouveler * et lui-même devenir enfant * pour te rendre ta
première beauté.
Etonnés du merveilleux enfantement, * les Mages arrivent, ils sont là, *
guidés par la divine étoile, et voient * le Soleil surgir de la Nuée
virginale * et lui apportent leurs présents.
24 décembre
Voici qu'arrive l'Agnelle sans défaut: * c'est la Vierge portant l'Agneau
immaculé * que le Père donne en nourriture * pour ôter du monde le
péché; * qu'en cette fête se réjouisse la création!
L'enseignement des Prophètes ayant prédit * l'avènement du Christ pour
notre salut * en ce jour reçoit son accomplissement; * car il est venu et
dans la chair est apparu * à ceux que les ténèbres menaçaient.
* * *
Incarné de la Vierge, Dieu très-haut, * tu as pris pour fiancée * toute
vierge n'ayant chéri * que toi seul qui es connu * comme Epoux des
vierges, Seigneur.
Rejetant le voile de ta naissance selon la chair, * par le baptême tu as
pris * lumineusement l'incorruptible vêtement * de la naissance selon
Dieu, * Martyre toute-digne de nos chants.
En ton cœur s'est levée l'aube porteuse de clarté * et l'obscure nuit * que
l'erreur répandait sur le monde * en fut chassée par la lumière de la
grâce, * vierge et martyre du Christ, Eugénie.
De sagesse et de beauté a resplendi ta vie, * car tout d'abord * tu
mortifias la chair et ses passions dans l'ascèse, * puis dans le martyre,
Eugénie, * tu brillas de la plus pure splendeur.
Plus haute que les Anges, Toute-digne de nos chants, * tu es devenue, ô
Vierge, en enfantant * l'Ange du grand Conseil paternel, * l'Ami des
hommes devenu * homme lui-même en sa tendresse infinie.
Ode 5, t. 6
« Contemplant déjà la lumière sans déclin * qu'en ta bonté, ô Christ, tu
nous as montrée par ta venue, * le prophète Isaïe veillait devant toi * et
s'écria au milieu de la nuit: * La Vierge, ayant conçu, enfantera le Verbe
incarné * et la terre entière sera dans la joie. »
Créateur, tu renouvelles les mortels * en prenant un corps jadis tiré du
limon; * la crèche, les langes et la grotte en effet * symbolisent ton
abaissement; * et l'époux de ta Mère, ton père adoptif ici-bas *
correspond au dessein du Père qui t'engendre dans le ciel.
24 décembre
Par la myrrhe ils suggèrent ta condition mortelle, * par l'or ta majesté
royale * et par l'encens ta divinité suprême, * les Rois, prémices des
nations, qui t'apportent leurs dons * à toi qu'une Mère inépousée *
enfante dans la grotte de Bethléem.
Verbe coéternel au Père, sortant de l'Inépousée, * tu habitas la grotte
dans ta chair * et la crèche te servit de trône ici-bas; * mais l'œuvre
redoutable de ton salut * remplit de crainte les Mages et les Bergers * et
les Anges s'émerveillent, te criant: Gloire à Dieu.
t. 2
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre
Dieu: * par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance * pour
aller vers ton Père, source des lumières, * auprès duquel nous avons
accès désormais. »
Que le peuple assis jadis dans la ténébreuse obscurité * regarde la clarté
qui brille sans couchant, * celle que l'étoile a révélée * aux rois des
Perses qui adorent le feu.
Dans l'humble grotte se glisse le grand Roi * afin de magnifier mon être
humilié * et pour enrichir ma pauvreté * par l'immense dénuement du
Dieu suprême.
Maintenant, selon le dit de Balaam, * le Christ naît de Jacob et
dominera sur les nations * et son royaume demeurant à jamais *
s'élèvera dans la grâce.
* * *
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, * ô Christ sauveur, salut des
sans-espoir, * devant toi je veille, Prince de la paix: * illumine-moi de
tes rayons; * je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Voyant ta route dirigée vers le salut, * le funeste Serpent agite contre
toi, * sainte Martyre, de nombreuses tentations, * essayant de mettre en
pièces ta vigueur, * mais toi, Vierge pure, tu l'as foulé aux pieds.
Au Bienfaiteur qui est la source des vertus, * au Christ Epoux des âmes,
tu es apparue * toute belle et resplendissante de l'éclat * des Moines et
24 décembre
des Martyrs par ton ascèse et tes combats, * vierge consacrée au Christ
et martyre Eugénie.
La couronne de la grâce repose sur ton chef, * car tu vénérais la sagesse
de ton Dieu, * méprisant la gloire de ton père et ses trésors, * et tu as
fermement suivi l'Epoux que tu aimais, sainte Eugénie.
La Vie qui s'est levée de toi sur le monde * invite à prendre part à la vie
éternelle * ceux que jadis la mort tenait sous son emprise * et qui dans
la foi s'écrient, ô Mère de Dieu: * Nous ne connaissons nul autre Dieu
que toi.
Ode 6, t. 6
« Enfermé dans les entrailles du monstre marin, * Jonas n'y fut point
retenu, car il portait l'image préfigurant * ta naissance et ton apparition
dans la chair, * et comme d'une chambre nuptiale il sortit du monstre
marin; * car naissant à présent selon la chair, tu dois encore * subir la
mort, la sépulture et ressusciter le troisième jour. »
Maintenant le mur de l'antique inimitié * se trouve détruit et renversé
par ta venue dans la chair * et le glaive flamboyant n'empêche plus
personne d'entrer; * dans la foi je communie à l'arbre vivifiant de
l'Eden, * devenant à nouveau le jardinier * des plantes immortelles,
comme autrefois au Paradis.
En Adam jusqu'à toi règne l'Enfer par le péché, * mais son impudente
tyrannie est supprimée, * Rédempteur, lorsque tu nais selon la chair *
de la tribu de David et que tu sièges sûrement * sur le trône de sa
royauté * pour un règne qui durera dans les siècles.
Le cruel Hérode fut tueur d'enfants, non du Christ, * car s'il faucha
l'herbe tendre des innocents, * il ne fut pas capable de prendre et mettre
à mort * le froment de notre vie, l'épi du salut; * car, étant lui-même la
source de vie, * il échappe à l'oppresseur en sa puissance comme Dieu.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de
ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
24 décembre
Etrange est la façon dont le Christ vient chez les siens; * nous faisant
nous-mêmes étrangers à nos passions, * accueillons celui auquel les
humbles servent de maison.
Bethléem, tu n'es pas la moindre des cités; * en toi naît en effet le Roi et
le Seigneur, * le Pasteur qui doit mener le peuple choisi.
Comment l'étroite grotte va te recevoir, * insaisissable Dieu que le
monde même ne contient? * Coéternel au Père, comment te verrons-
nous tel un enfant?
* * *
A tes paupières tu n'accordas aucun sommeil * jusqu'à mortifier tout
amour des voluptés * et t'édifier en pur logis du Créateur.
De l'Egypte imitant les mœurs, * celle qui était toute noirceur de nom et
d'œuvres * eut l'audace de calomnier ta sage et sainte vie.
Tu fis preuve d'une ferme constance dans ta vie, * possédas le don de
guérir grâce à l'abondance de ta foi * et d'un couvent de moines , fus le
chef spirituel.
Vierge pure, tous les Prophètes furent initiés * au mystère ineffable de
ton enfantement * et par des figures annoncèrent l'avenir.
Kondakion de l’avant-fête, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * ineffablement en une grotte
le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante et
danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a bien voulu
devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kondakion de la Sainte, t. 4
De ce monde fuyant la gloire qui ne dure qu'un temps, * tu gardas sans
tache la noblesse de ta vie, * illustre martyre Eugénie.
Ikos
Vierge sans cesse parée de grâce par la pureté de tes paroles et de ta vie,
* tu t'es offerte * en sacrifice à celui qui d'une Vierge prit chair pour
nous sauver * et se laisse enfanter sur terre dans l'ineffable tendresse de
24 décembre
son cœur, * le Maître qui t'orna de la double couronne de gloire méritée;
* car tu gardas saintement ta pureté comme un être incorporel * et tu
entras avec lui au banquet céleste * telle une épouse immaculée *
resplendissante des multiples splendeurs de tes combats, * illustre
martyre Eugénie.
Synaxaire
Le 24 Décembre, mémoire de la sainte et vénérable vierge martyre
Eugénie et de ses compagnons.
Pour ta vie ascétique ayant déjà reçu
la couronne des Saints, tu empourpres, Eugénie,
d'ineffaçable teint ton candide tissu.
Le vingt-quatre à son Dieu l'épée l'a réunie.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 6
« Ô merveille ineffable! * celui qui libéra de la fournaise les Jeunes
Gens * maintenant repose dans la pauvre crèche comme enfant: * il l'a
voulu ainsi pour notre salut; * chantons-lui: Dieu qui nous sauves, *
Seigneur, tu es béni. »
L'ennemi trompeur se blesse * de voir que l'enfant reposant dans la
pauvre crèche est Dieu; * il gémit d'être abattu par la divine main, *
pour que nous trouvions le salut * et chantions: Dieu qui nous sauves, *
Seigneur tu es béni.
Bienheureuse la crèche! * car, recevant en elle comme un enfant le
Créateur, * elle devient le trône des Chérubins, * pour que nous
trouvions le salut * et chantions: Dieu qui nous sauves, * Seigneur, tu es
béni.
Selon la loi des hommes * tu acceptes, comme un enfant, d'être
enveloppé * de ces langes par lesquels tu défais les liens de mes péchés,
* accordant la liberté aux fidèles s'écriant: * Dieu qui nous sauves, *
Seigneur, tu es béni.
24 décembre
En ta naissance intemporelle * comme dans ton enfantement selon la
chair * unique est ta divinité, ô Christ, * avec le Père et l'Esprit pour
notre salut; * nous te chantons: Dieu qui nous sauves, * Seigneur, tu es
béni.
t. 2
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, *
mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint:
* à lui bénédiction et haute gloire! »
Que d'en haut les nues versent leur eau! * car celui qui noblement des
nuages fait son char, * porté sur la Nuée virginale * vient faire luire sa
lumière sans couchant * pour ceux que menaçaient les ténèbres et les
dangers.
Multitude des saints Anges, prépare-toi * à chanter l'ineffable
condescendance du Seigneur; * Mages, venez vite, Bergers, hâtez le
pas, * car il est venu, celui à qui c'était réservé, * le Christ, la
rédemption et l'attente des nations.
Quelle est cette merveille étrange et inouïe? * voici que je te porte, toi
qui portes par ton verbe l'univers, * Fils éternel qu'ineffablement
j'enfante, * disait la Tout-immaculée * tenant avec crainte le Christ dans
ses bras.
A tous tu expliquas la vérité des Ecritures inspirées * et, montrant dans
ta féminité de viriles qualités, * par ce prodige tu étonnas bien des gens
* et brillamment tu les guidas, * Bienheureuse, dans la foi vers le
Christ.
Sagement tu as flétri l'extravagance des faux-dieux, * illustre Sainte, par
tes enseignements divins * et fianças au Christ, ce Roi de l'univers, *
une multitude de cœurs vierges illuminés * par le sang des Martyrs.
La glorieuse Basille, voyant ta sainte vie, * t'imita avec ardeur, pour se
fiancer au Christ, * abandonnant toute inclination charnelle; * et
maintenant elle a bien mérité * l'allégresse des Martyrs.
24 décembre
Tu fis disparaître les pacages de la mort * en concevant sans semence la
Vie personnifiée, * Vierge toute-pure et Génitrice de Dieu; * aussi dans
l'allégresse nous te désignons * comme source d'immortalité.
Ode 8, t. 6
« Que les cieux frémissent d'effroi, * que tremble la terre en ses
fondements, * car celui qui tient en main l'univers * est entouré de
langes, et la petite crèche lui sert d'hôtellerie! * Jeunes gens, bénissez le
Seigneur * et vous, prêtres, louez-le, * nation entière, exalte-le dans
tous les siècles. »
Adam captif est délié * et tout fidèle est affranchi, * lorsqu'entouré de
langes, Sauveur, * en l'étroitesse de la grotte tu viens loger * pour être
mis dans la crèche des bestiaux; * aussi dans l'allégresse nous t'offrons
avec foi * une hymne d'avant-fête pour ta Nativité.
L'erreur des Perses prend fin: * les scrutateurs des astres, les rois de
l'Orient * apportent au Christ, ce Roi de l'univers, * pour sa naissance
des présents, * de l'or, de la myrrhe et de l'encens. * Jeunes gens,
bénissez et vous prêtres, chantez, * peuple, exalte-le dans tous les
siècles.
Ô merveille ineffable! * ô bonté, ô condescendance inouïe! * voici
qu'en effet l'on compte pour enfant * celui qui demeure au plus haut des
cieux * et que notre Dieu veut bien fuir devant Hérode. * Jeunes gens,
bénissez et vous prêtres, chantez, * peuple, exalte-le dans tous les
siècles.
t. 2
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action *
et selon le décret divin * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit sa
rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes les œuvres du Seigneur,
bénissez le Seigneur. »
La Vierge fut frappée par la hauteur * du mystère ineffable * couvrant
les cieux de son savoir * et disait: Le trône céleste flambe à ton contact;
* comment te porterai-je, Ô mon Fils?
24 décembre
Ô mon Fils, semblable au Père dans les cieux, * comment,
t'appauvrissant, as-tu pris la ressemblance du serviteur? * et comment te
coucherai-je dans la crèche des bestiaux, * toi qui délivres tous les
hommes de leur manque de raison? * Je célèbre la tendresse de ton
cœur.
Terre entière, réjouis-toi: voici, le Christ * va naître à Bethléem;
d'allégresse bondisse l'océan! * Chœur des Prophètes, tressaille en
contemplant * la réalisation de tes paroles en ce jour; * et que tous les
Justes exultent de joie!
* * *
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux
enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, *
toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous
les siècles. »
Mise à l'épreuve dans le fleuve et dans le feu, * avec courage et fermeté
* tu traversas les éléments hostiles, * chantant le Christ et dans la foi *
t'écriant: Par-dessus tout, * Ô Christ, je te bénis dans les siècles.
Le Christ, de façon merveilleuse * t'apparaissant dans la prison * où tu
étais détenue, * t'a soutenue de ses trésors * et pour sa Naissance unie
aux Anges dans le ciel * où tu le glorifies pour les siècles.
Ton Epoux te pare avec splendeur * d'une double couronne, vierge et
martyre Eugénie, * et c'est dans la chambre lumineuse des noces
éternelles * que t'accueille en sa justice le Seigneur * que nous exaltons
dans tous les siècles.
La lumineuse grâce de Dieu * te fait luire clairement maintenant * dans
les demeures célestes d'un éclat * dont nous te supplions de combler *
par tes prières incessantes, sainte Eugénie, * ceux qui célèbrent ta
mémoire sacrée.
Mère de Dieu, nous te savons en vérité * la source claire * de
l'immortalité, * car tu enfantas le Verbe du Père éternel * qui délivre de
la mort * ceux qui l'exaltent dans tous les siècles.
Ode 9, t. 6
24 décembre
« Ne t'étonne pas, Ô Mère, * bien que voyant comme un enfant * celui
qu'engendre le Père avant l'aurore de son sein; * car je suis venu
ressusciter et glorifier * la nature déchue des mortels * qui dans l'amour
et la foi te magnifient. »
En ta merveilleuse naissance, * Fils éternel, ayant pu fuir les douleurs, *
de béatitude surnaturelle je fus dite comblée; * mais te voyant fuir
devant Hérode à présent, * mon âme est déchirée par le glaive du
chagrin; * vivifie donc et sauve les fidèles te célébrant.
Je suis allé au pays d'Egypte, * mais je l'ai fait trembler au point de
renverser * toutes les images que les hommes avaient faites de leur
main; * et puisque les ennemis qui cherchaient mon âme en vain * sont
partis vers l'Hadès, comme seul tout-puissant * j'exalterai et sauverai les
fidèles te célébrant.
La création se réjouisse, * car le Créateur est lui-même créé; * le Dieu
d'avant les temps se révèle comme enfant nouvelet; * avec les Mages
les Bergers remplis d'admiration * applaudissent l'étonnante merveille
dans la foi * et des Anges les hommes partagent la joie.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, *
ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les
ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * Ô Mère de Dieu toute-
digne de louange, nous te magnifions. »
Que tout royaume de la terre chante dans la joie * et que se réjouissent *
les familles des nations, * que les montagnes, les collines, les vallées, *
les fleuves, l'océan, l'entière création * magnifient à présent le Seigneur
enfanté!
Voici que le Verbe vient parmi les siens * dans un corps étranger à sa
divinité * par un étrange enfantement * pour faire sien un monde
expatrié; * et nous, chantons le Dieu très-saint * qui s'est fait pauvre
pour nous.
Très-doux enfant, vais-je te nourrir, * toi le nourricier de l'univers? *
vais-je te tenir, toi qui maintiens le monde par ta volonté? * et vais-je
24 décembre
t'entourer de langes, * toi qui entoures la terre entière de nuées? * disait
la Toute-sainte que dans la foi nous magnifions.
* * *
Ayant trouvé ta demeure dans les cieux; * tu savoures maintenant * les
délices du Paradis * avec les vierges en témoin de vérité, * avec les
martyrs en vierge immaculée, * illustre et bienheureuse Eugénie.
Au-delà de ce que peut entendre notre esprit * tu as reçu
l'accomplissement de ton désir, * car de tout désir tu as atteint le
sommet, * clairement illuminée par les rayons * que lance la lumière de
la souveraine Trinité, * bienheureuse et vénérable Eugénie.
Tenant en main la lampe de la virginité, * tu es ornée aussi de la
couronne des Martyrs * et tu ne cesses maintenant * d'implorer par tes
prières le salut * pour les fidèles qui t'honorent de tout cœur, * illustre
Eugénie toute-digne de nos chants.
Maintenant tu as trouvé auprès de Dieu * le repos et la fraîcheur, toi qui
étais passée * par le feu des tourments implacables * et par l'eau
d'épreuves inouïes; * prie donc le Christ, sainte martyre Eugénie, * de
sauver nos âmes.
Ayant reçu, Vierge toute-pure, dans ton sein, * comme la toison, la
rosée venue du ciel, * tu nous enfantas celui qui distribue * le divin
aliment de l'immortalité * à ceux qui le chantent dans la foi * et te
reconnaissent pour la Mère de Dieu.
Exapostilaire (t. 2)
Celui qui demeure en l'inaccessible clarté * et maintient l'univers en son
ineffable bonté * naît de la Vierge, se laisse entourer de langes comme
un enfant * et repose en la grotte dans la crèche des bestiaux; *
empressons-nous de le rejoindre à Bethléem, * afin qu'avec les Mages
nous l'adorions, * lui apportant comme dons les fruits de nos bonnes
actions.
Nul obstacle n'empêcha de marcher vers la perfection des combats * la
faible femme fortifiée par ta puissance invincible, Seigneur; * c'est
pourquoi la martyre Eugénie surmonta toutes les épreuves noblement *
24 décembre
et son illustre mémoire, tu l'unis à présent * à l'auguste Naissance
porteuse de clarté * que tu daignas prendre, Seigneur, de la Vierge
immaculée.
Fidèles, offrons une hymne à la Vierge Marie: * voici qu'elle vient en
effet * enfanter le Christ, le Sauveur, * dans la cité de Bethléem; * à la
suite de l'étoile, Mages, accourez avec vos dons * afin de vous
prosterner devant lui; * Bergers, avec les Anges hâtez-vous de chanter:
* Toi qui nais dans la grotte et la crèche, Seigneur, gloire à toi.
Laudes, t. 6
Mystère ineffable qui dépasse l'entendement! * par miséricorde, Dieu se
laisse enfanter sur terre, * revêtant l'image du serviteur * afin d'arracher
à la servitude de l'ennemi * ceux qui s'écrient dans la ferveur de leur
amour: * Béni es-tu, Sauveur, seul ami du genre humain.
Allons, Israël au cœur pesant, * secoue la nuée de ton âme, * reconnais
dans la grotte le Créateur enfanté; * il est l'attente des nations, * il
mettra fin à tes fêtes, car tu n'as pas cru bon de chanter: * Le Christ
vient au monde, le Roi d'Israël.
Soleil, mon Fils, comment te cacher dans tes langes? * comment
t'allaiter, nourricier de toute chair? * comment tenir en main celui qui
maintient l'univers? * comment te regarder sans crainte, toi sur qui les
Chérubins * de leurs multiples yeux n'osent pas même porter le regard?
* disait, portant le Christ, la Vierge inépousée.
Pâtres, rythmez des chants nouveaux; * Mages, rejetez vos magiques
propos; * montagnes et collines, distillez l'exultation; * et vous, filles de
rois, partagez l'allégresse de la Mère de Dieu, * tandis que nous, le
peuple, nous disons: * Béni soit celui qui vient, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ...
Prépare, Bethléem, ce qu'il faut pour l'enfantement; * Joseph, va
t'inscrire avec Marie; * auguste crèche, langes porteurs de notre Dieu! *
La vie qu'ils enveloppent brisera les liens de la mort, * poussant les
mortels * vers l'immortalité, ô Christ notre Dieu.
Maintenant ...
24 décembre
Bienheureuses tes entrailles, servante de Dieu, * qui se sont montrées
plus vastes que le ciel, * car celui qu'il ne peut contenir, tu le portes et le
tiens. * Bienheureuses mamelles virginales capables d'allaiter * le
nourricier de tout être vivant, * le Christ se faisant chair dans le sein
d'une Vierge inépousée.
Apostiches, t. 2
Ô Vierge, c'est toi * la maison du Créateur: * demeurant dans ton sein,
* le Seigneur de gloire à présent * vient se faire enfanter.
Dieu viendra de Théman et le Saint, de la montagne ombragée.
Comme enfant nouvelet * le Dieu d'avant les siècles * naît de la Vierge
Marie à Bethléem * dans la crèche des bestiaux. * Merveille qui suscite
l'admiration!
Seigneur, j'ai entendu ta voix et je suis rempli d'effroi.
Armées spirituelles * des Anges dans les cieux, * avec les Mages et les
Bergers * chantez pour notre Dieu.* qui vient au monde: Gloire à toi.
Gloire au Père … Maintenant, t. 8
Bethléem, reçois la Métropole de Dieu, * en toi va naître en effet * la
Lumière qui n'a pas de couchant. * Que les Anges s'émerveillent dans le
ciel * et que les hommes glorifient sur terre le Seigneur! * Mages de
Perse, préparez vos trois illustres présents. * Bergers qui dans les
champs passez la nuit, * chantez l'hymne du Dieu trois fois saint. * Que
tout ce qui a souffle de vie * célèbre le Créateur de l'univers.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Office des Grandes Heures
OFFICE DES GRANDES HEURES
Si la vigile de la Nativité du Christ tombe le samedi ou le dimanche, il
n'y a pas de jeûne et l'office des Heures est célébré le vendredi.
PRIME
P. Béni est notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et dans les
siècles des siècles.
L. Amen. Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, toi qui es partout présent et
qui remplit l'univers, trésor de grâces et donateur de vie, viens et
demeure en nous, purifie-nous de toute souillure, et sauve nos âmes, toi
qui es bonté.
Dieu saint, saint fort, saint immortel, aie pitié de nous (3 f.).
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles Amen.
Très-sainte Trinité, aie pitié de nous. Seigneur, purifie nous de nos
péchés. Maître, pardonne-nous nos iniquités. Saint, visite-nous et guéris
nos infirmités, à cause de ton nom.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ...
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne
vienne que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous
aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme
nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets
pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
P. Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et
saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
L. Amen. Kyrie eleison (12 f.). Gloire au Père et au Fils et au saint
Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Office des Grandes Heures
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 5
Seigneur, prête l'oreille à mes paroles, écoute mes soupirs. Sois attentif
à la voix de mon appel, ô mon Roi et mon Dieu. Oui, c'est vers toi que
je prie, Seigneur! Au matin tu écoutes ma voix, au matin je me tiens
devant toi et je reste aux aguets. Car tu n'es pas un Dieu qui prenne
plaisir au mal, et œ n'est pas chez toi que séjourne le méchant. Les
impies ne peuvent soutenir ton regard; tu détestes, Seigneur, tous ceux
qui font le mal. Tu fais périr tous les menteurs; l'homme de sang et de
fraude répugne au Seigneur. Et moi, dans l'abondance de ta miséricorde,
j'accède à ta maison, vers ton temple sacré je me prosterne, pénétré de ta
crainte. Seigneur, guide-moi dans ta justice à cause de tes ennemis,
redresse mon chemin devant toi. Car en leur bouche il n'est point de
vérité, leur cœur est insensé, leur gosier est un sépulcre béant, leur
langue profère la tromperie. Juge-les, ô Dieu, qu'ils tombent dans leurs
intrigues! Pour leurs crimes sans nombre, chasse-les, Seigneur, pour
leur révolte contre toi. Qu'en toi jubilent tous ceux qui t'espèrent, qu'ils
exultent à jamais! Chez eux tu feras ta demeure, en toi se glorifient les
amants de ton nom. Car tu bénis le juste, Seigneur, et comme une
armure nous entoure ta faveur.
Psaume 44
Mon cœur a fait jaillir un verbe bel et bon; et je dis: mon œuvre est pour
le Roi; ma langue est le roseau d'un scribe agile. Tu es beau, le plus bel
enfant des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres; aussi tu es béni
du Seigneur à jamais. Ceins ton épée, vaillant, à ton côté, chevauche
dans l'éclat de ta splendeur royale; défends la vérité, la bonté, la justice;
ta droite te guidera de merveilleuse façon. Tes flèches sont aiguës, voici
les peuples sous ta loi, ils perdent cœur, les adversaires du Roi. Ton
trône, ô Dieu, est pour les siècles des siècles; sceptre de droiture, le
sceptre de ton règne. Tu aimes la justice, tu détestes l'iniquité; c'est
Office des Grandes Heures
pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse de
préférence à tes compagnons. La myrrhe et l'aloès embaument tes
vêtements, et tes palais d'ivoire en sont parfumés; là, des filles de rois te
réjouissent et t'honorent; à ta droite se tient la Reine, en son habit doré
aux couleurs variées. Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille, oublie
ton peuple et la maison de ton père; alors le Roi désirera ta beauté; il est
ton Seigneur, prosterne-toi devant lui. Les filles de Tyr lui porteront des
présents; les plus riches du peuple rechercheront ta faveur. Toute la
gloire de la fille du Roi est au-dedans; elle est ornée de franges d'or,
parée de couleurs variées. A sa suite, des vierges sont amenées vers le
Roi, ses compagnes lui sont présentées. Dans la joie et l'allégresse elles
entrent en la demeure du Roi. A la place de tes pères te naîtront des fils,
tu en feras des princes par toute la terre. Je célébrerai ton nom d'âge en
âge, et les peuples te rendront grâces à jamais, dans les siècles des
siècles.
Psaume 45
Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'affliction qui nous
accable. Aussi ne craindrons-nous si la terre est changée, si les
montagnes chancellent au cœur des mers, lorsque mugissent et
bouillonnent leurs eaux, et que tremblent les monts par puissance de
Dieu. Le cours impétueux d'un fleuve réjouit la cité de Dieu, le Très-
Haut sanctifie le lieu de son séjour. Au milieu d'elle se trouve notre
Dieu, au point qu'elle ne peut chanceler; Dieu la secourt au matin, dès le
point du jour. Les nations s'agitaient, les royaumes s'effondraient, à la
voix du Très- Haut la terre a vacillé. Le Seigneur des puissances est
avec nous, notre soutien, c'est le Dieu de Jacob. Venez et voyez les
œuvres de Dieu, les prodiges que sur terre il accomplit. Jusqu'au bout de
la terre il met fin aux combats; l'arc, il le brise, l'armure, il la rompt, il
jette au feu les boucliers. Arrêtez, connaissez que c'est moi votre Dieu;
sur les nations de la terre je serai exalté. Le Seigneur des puissances est
avec nous, notre soutien, c'est le Dieu de Jacob.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Office des Grandes Heures
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, * avec le vénérable Joseph * issu de la
semence de David, * Marie porteuse d'un fruit non semé. * Le temps de
sa délivrance approchait * et point de place à l'hôtellerie; * mais pour la
Reine la grotte devint * le plus charmant des palais: * le Christ vient au
monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Comment t'appellerons-nous, ô Pleine de grâce? * Ciel? car tu as fait
briller le Soleil de justice; * Paradis? car tu as fait fleurir la Vie
immortelle; * Vierge? car tu l'es demeurée sans faille; * Mère? car tu as
porté dans tes bras * comme un enfant le Seigneur de l'univers; *
intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.
Stichères, t. 8
Œuvre de Sophrone, patriarche de Jérusalem S'il y a deux chœurs, on
chante 2 fois chaque stichère.
Bethléem, prépare-toi, * que la crèche soit prête à servir * et la grotte à
recevoir le Seigneur! * Voici venue la pure réalité, * l'ombre de la loi
s'est dissipée: * naissant d'une Vierge, Dieu se montre aux humains, *
prenant notre forme et déifiant la nature assumée. * Adam renouvelé
avec Eve s'écrie: * Sur terre est apparue la bienveillance de Dieu * pour
sauver le genre humain.
t. 3
Dieu viendra de Théman et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix et je suis rempli d'effroi.
Maintenant va s'accomplir mystiquement * l'oracle prophétique disant:
* Et toi, Bethléem au pays de Juda, * tu n'es pas le moindre des chefs-
lieux, * toi qui prépares la grotte; en effet * c'est de toi que par la chair
me viendra le chef des nations, * d'une jeune Vierge le Christ notre
Dieu * qui mènera son peuple, le nouvel Israël. * Ensemble célébrons
sa suprême majesté.
Office des Grandes Heures
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 8
Ainsi parle Joseph à la Vierge Marie: * Quelle est cette œuvre qu'en toi
je puis voir? * Je ne sais, et demeure interdit, * me voilà frappé de
stupeur. * Vite, éloigne-toi de moi secrètement. * Marie, quelle est cette
œuvre qu'en toi je puis voir? * C'est pour moi la honte au lieu de
l'honneur, * la tristesse au lieu de la joie, * au lieu d'éloges, c'est
l'opprobre que tu me vaux. * Je ne supporte plus le blâme des gens, *
car des prêtres desservant le Temple du Seigneur * je t'ai reçue comme
vierge immaculée; * et voilà ce que je vois maintenant!
Prokiménon, t. 4: Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je
t'ai engendré. Verset: Demande-le moi, je te donnerai les nations pour
héritage, et tu domineras sur les confins de la terre.
Lecture de la Prophétie de Michée (5,1-3)
Ainsi parle le Seigneur: Et toi, Bethléem, maison d'Ephratha, tu n'es pas
la moindre entre les milliers de Juda, car de toi sortira pour moi celui
qui doit régner sur Israël, et dont l'origine remonte au commencement,
aux jours de l'éternité. C'est pourquoi Dieu les livrera, jusqu'au temps
où enfantera celle qui doit enfanter; et le reste de ses frères retournera
vers les fils d'Israël. Il se lèvera et se montrera, et fera paître son
troupeau avec la force du Seigneur; et dans la majesté du nom de son
Dieu ils auront une demeure assurée, car il sera magnifié jusqu'aux
extrémités de la terre.
Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux (1,1-12)
A maintes reprises et sous maintes formes ayant jadis parlé à nos pères
par les Prophètes, Dieu, en ces derniers temps, nous a parlé par le Fils,
qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a créé les siècles.
Reflet de sa gloire et empreinte de sa personne, ce Fils qui soutient
l'univers par sa parole puissante, ayant accompli par lui-même la
purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la majesté divine
dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux Anges que le nom qu'il
a reçu en héritage est incomparable au leur. Auquel des Anges, en effet,
Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré? Et
encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils? Et de
Office des Grandes Heures
nouveau, lorsqu'il introduit le Premier-né dans le monde, il dit: Et que
tous les Anges de Dieu se prosternent devant lui! Tandis qu'à propos
des Anges il s'exprime ainsi: Lui qui fait de ses Anges des esprits, et de
ses serviteurs des flammes de feu, il dit à son Fils: Ton trône, ô Dieu,
est pour les siècles des siècles; sceptre de droiture, le sceptre de ton
règne. Tu aimes la justice, tu détestes l'iniquité; c'est pourquoi Dieu, ton
Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse de préférence à tes
compagnons. Et encore: Toi, Seigneur, au commencement tu as fondé la
terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains. Ils périront, mais toi, tu
demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement; tu les changeras,
tel un manteau, et ils seront changés; mais toi, tu restes le même, et tes
années ne passeront point.
D. Sagesse! debout! écoutons le saint Evangile. P. Paix à tous. Ch Et à
ton esprit.
Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu (1,18-25)
Ch. Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.
Voici comment eut lieu la naissance du Christ. Marie, sa mère, était
fiancée à Joseph; or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se
trouva enceinte par le fait de l'Esprit saint. Joseph, son époux, qui était
un homme droit et ne voulait pas la dénoncer publiquement, se proposa
de la répudier en secret. Comme il formait ce dessein, voici qu'un ange
du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: Joseph, fils de David, ne
crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qu'elle a conçu
provient de l'Esprit saint. Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le
nom de Jésus; c'est lui en effet qui sauvera son peuple de ses péchés. Or
tout cela se produisit pour que fût accompli cet oracle prophétique du
Seigneur: «Voici que la vierge concevra, elle enfantera un fils, auquel
on donnera le nom d'Emmanuel », ce qui signifie: Dieu avec nous.
Eveillé de son sommeil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
ordonné: il prit chez lui son épouse; et, sans qu'il l'eût connue, elle
enfanta son fils premier-né, auquel il donna le nom de Jésus.
Selon ta parole dirige mes pas, et que le mal n'ait pas d'emprise sur moi.
De l'oppression des hommes délivre-moi, pour que j'observe ta loi.
Office des Grandes Heures
Illumine ton serviteur à la clarté de ton visage et apprends-moi tes
volontés.
Que ma bouche s'emplisse de ta louange, Seigneur, pour que je chante
ta gloire, tout le jour ta suprême majesté!
Trisagion et Prière du Seigneur.
Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * en une grotte ineffablement
le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante et
danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a voulu
devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps et à toute heure, au ciel et sur terre, es adoré et
glorifié, Christ Dieu, le longanime, le riche en pitié, le très-
miséricordieux, qui aimes les justes et qui as pitié des pécheurs, qui
appelles tous les hommes au salut par la promesse des biens à venir; toi,
Seigneur, à cette heure, agrée aussi nos requêtes et dirige notre vie selon
tes commandements. Sanctifie nos âmes, rends chastes nos corps.
Redresse nos raisonnements, purifie nos pensées. Et délivre-nous de
toute tribulation, de tout mal et de toute douleur. Entoure-nous de tes
saints Anges comme d'un rempart, afin que gardés par leur renfort et
sous leur conduite, nous parvenions à l'unité de foi et à la connaissance
de ta gloire inaccessible, car tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ...
Plus vénérable que les Chérubins et plus glorieuse que les Séraphins, ô
Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la Mère de Dieu,
nous te magnifions.
Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Office des Grandes Heures
Ô Christ, lumière véritable illuminant et sanctifiant tout homme venant
en ce monde, que brille sur nous la lumière de ta face, pour qu'en elle
nous voyions ta lumière inaccessible; et dirige nos pas vers
l'accomplissement de tes commandements, par les prières de ta Mère
très-pure et de tous les Saints. Amen.
TIERCE
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 66
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa
face, et qu'il ait pitié de nous. Sur la terre on connaîtra tes voies, parmi
toutes les nations ton salut. Que les peuples te rendent grâce, Seigneur,
que tous les peuples te rendent grâce. Que les nations exultent
d'allégresse et de joie, car tu juges les peuples avec droiture et sur terre
tu guides les nations. Que les peuples te rendent grâce, Seigneur, que
tous les peuples te rendent grâce: la terre a donné son fruit. Que nous
bénisse le Seigneur notre Dieu, que nous bénisse notre Dieu, que le
craignent tous les confins de l'univers!
Psaume 86
Le Seigneur aime la ville qu'il a fondée sur les saintes montagnes, il
préfère les portes de Sion à tous les tabernacles de Jacob. Qui parle de
toi te glorifie, cité de Dieu. Je me souviendrai de Rahab et de Babylone
avec ceux qui me connaissent. Tyr, la Philistie ou l'Ethiopie, voici qu'un
tel y est né; mais Sion est notre mère, peut dire chacun, car en elle tout
homme est né; et le Très-Haut lui-même en a posé les fondements. Le
Seigneur inscrira au registre les peuples et les princes qui y sont nés.
Car tous ceux qui exultent de joie ont leur demeure en toi.
Psaume 50
Office des Grandes Heures
Aie pitié de moi, ô Dieu, en ta grande bonté, en ton immense
miséricorde efface mon péché. Lave-moi de toute iniquité, et de ma
faute purifie-moi. Car je connais mes transgressions, et ma faute est
constamment devant moi. Contre toi seul j'ai péché, ce qui est mal à tes
yeux, je l'ai fait; en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans
reproche dans ton jugement. Oui, je suis né dans l'iniquité, pécheur ma
mère m'a conçu. Et pourtant tu aimes la droiture, tu m'as instruit des
profonds mystères de ta sagesse. Purifie-moi avec l'hysope et je serai
net; lave-moi, et je serai blanc plus que neige. Rends-moi la joie et
l'allégresse, pour qu'exultent mes os humiliés. Détourne ton regard de
mes péchés, efface toutes mes iniquités. Ô Dieu, crée en moi un cœur
pur, renouvelle en mon cœur un esprit de droiture. Ne me rejette pas
loin de ta face, ne retire pas de moi ton Esprit saint. Rends-moi la joie
de ton salut, et que me soutienne un esprit souverain! J'enseignerai tes
voies à ceux qui les transgressent, et vers toi reviendront les pécheurs.
Délivre-moi du sang versé, Seigneur Dieu de mon salut, et ma langue
célébrera ta miséricorde. Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche
annoncera ta louange. Si tu avais voulu des sacrifices, je t'en aurais
offert, mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Le sacrifice
agréable à Dieu, c'est un esprit brisé: d'un cœur contrit et humilié Dieu
n'a point de mépris. Seigneur, dans ta bienveillance, accorde à Sion le
bonheur et rebâtis Jérusalem en ses murailles. Alors tu te plairas aux
justes sacrifices, holocauste et parfaite oblation; alors on offrira des
victimes sur ton autel.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, * avec le vénérable Joseph * issu de la
semence de David, * Marie porteuse d'un fruit non semé. * Le temps de
sa délivrance approchait * et point de place à l'hôtellerie; * mais pour la
Reine la grotte devint * le plus charmant des palais: * le Christ vient au
monde pour relever son image déchue.
Office des Grandes Heures
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui as fait croître le fruit de
Vie; * ô notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de
tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.
Stichères, t. 6
C'est lui notre Dieu, * nul ne peut lui être comparé, * c'est celui
qu'enfante la Vierge et qui vit au milieu des mortels; * le Fils unique se
laisse voir couché dans la pauvre crèche comme un enfant, * de langes
voici le Seigneur de gloire enveloppé, * l'étoile invite les Mages à se
prosterner devant lui; * et nous-mêmes nous chantons: * sauve nos
âmes, sainte Trinité.
t. 8
Dieu viendra de Théman et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix et je suis rempli d'effroi.
Avant ta Naissance, Seigneur, * voyant ce mystère en tremblant, * les
armées spirituelles étaient frappées de stupeur; * car tu as bien voulu
tomber dans la condition d'un enfant, * toi qui ornas le ciel d'étoiles, *
et reposer dans la crèche des bestiaux, * toi qui tiens en main les confins
de l'univers; * par ton œuvre rédemptrice, en effet, * se manifeste,
Seigneur, ton immense compassion * et la tendresse de ton cœur. Gloire
à toi.
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 3
Joseph, dis-le nous, * comment la jeune Vierge que tu reçus * au sortir
du Temple saint, * tu la mènes enceinte à Bethléem? * - Moi, dit-il,
ayant scruté les prophéties * et par un Ange divinement averti, * je crois
fermement que c'est Dieu * que Marie enfantera d'inexplicable façon; *
et pour se prosterner devant lui * des Mages viendront de l'Orient, * lui
rendant un culte divin * en offrant de riches présents. * Toi qui
t'incarnes pour nous, Seigneur, gloire à toi.
Prokimenon, t. 4: Car un enfant nous est né, un fils nous est donné.
Verset: Sur ses épaules repose la royauté.
Office des Grandes Heures
Lecture de la Prophétie de Jérémie (Baruch 3,36 - 4,4)
C'est lui notre Dieu, nul ne peut lui être comparé. Il a scruté toute voie
de connaissance, et l'a confiée à Jacob son serviteur, à Israël son
bienaimé. Après cela, il est apparu sur la terre et il a conversé avec les
hommes. C'est là le livre des préceptes de Dieu, la loi qui subsiste à
jamais; tous ceux qui s'y attachent arrivent à la vie, mais ceux qui
l'abandonnent vont à la mort. Reviens, Jacob, pour t'en saisir; marche
vers la splendeur, à sa clarté. Ne cède pas ta gloire à un autre, tes
privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël, car ce
qui plaît à Dieu nous fut révélé.
Lecture de l’Epître du saint apôtre Paul aux Galates (3,23-29)
Frères, avant que ne vienne la foi, nous étions enfermés sous la garde de
la Loi, en attendant la révélation de la foi. Ainsi la Loi nous a servi de
pédagogue pour nous conduire au Christ, afin que nous obtenions de la
foi notre justification. Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus
sous un pédagogue. Car vous êtes tous des fils de Dieu par la foi au
Christ Jésus. Vous tous qui dans le Christ avez été baptisés, vous avez
revêtu le Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre,
ni homme ni femme; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus.
Mais si vous êtes du Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham,
héritiers selon la promesse.
Lecture du saint Evangile selon saint Luc (2,1-20)
En ces jours-là parut un édit de César Auguste ordonnant le
recensement de toute la terre habitée. Ce premier recensement eut lieu
du temps où Quirinius était gouvernant de Syrie. Et tous allaient se faire
inscrire, chacun dans sa propre cité. Joseph, lui aussi, quitta la cité de
Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, vers la cité de David
appelée Bethléem - car il était de la maison et de la lignée de David -
afin de s'y faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il
advint, pendant leur séjour en ce lieu, que le temps où elle devait
enfanter se trouva révolu. Elle mit au monde son fils premier-né,
l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait
pas de place pour eux à l'hôtellerie. Il y avait dans la contrée des bergers
Office des Grandes Heures
qui demeuraient aux champs et qui la nuit veillaient tour à tour à la
garde de leur troupeau. Et voici qu'un ange du Seigneur leur apparut et
la gloire du Seigneur les entoura de clarté; et ils furent saisis d'une
grande frayeur. Mais l'ange leur dit: Ne craignez point, car voici, je
vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple:
aujourd'hui, dans la cité de David, il vous est né un Sauveur, qui est le
Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous
trouverez un nouveau-né enveloppé de langes, couché dans une crèche.
Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste,
louant Dieu et disant: Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la
terre, aux hommes bienveillance! Lorsque les anges les eurent quittés
pour le ciel, les bergers se dirent entre eux: Allons jusqu'à Bethléem et
voyons ce qui est arrivé, ce que nous a fait connaître le Seigneur. Ils
s'empressèrent d'y aller et trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le
nouveau-né couché dans la crèche. Et, l'ayant vu, ils divulguèrent les
paroles entendues au sujet de cet enfant. Et tous les auditeurs
s'émerveillèrent du récit des bergers. Quant à Marie, elle conservait
avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur. Puis les
bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout œ qu'ils
avaient entendu et pour tout ce qu'ils avaient vu, en accord avec
l'annonce reçue.
Le Seigneur Dieu est béni, béni soit le Seigneur de jour en jour! Sur le
droit chemin nous conduise le Dieu de notre salut! Notre Dieu est un
Dieu sauveur.
Trisagion et Prière du Seigneur
Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * en une grotte ineffablement
le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante et
danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a voulu
devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Office des Grandes Heures
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Seigneur Dieu, Père tout-puissant, Seigneur, Fils unique, Jésus Christ,
avec le saint Esprit une seule Divinité, une seule Puissance, aie pitié de
moi pécheur; et par les jugements connus de toi, sauve-moi, ton indigne
serviteur; car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen.
SEXTE
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 71
Ô Dieu, donne au roi ton jugement, au fils du roi ta justice, pour qu'il
juge ton peuple justement, et tes pauvres selon le droit. Montagnes,
apportez la paix au peuple, et vous, collines, la justice. Il fera droit aux
pauvres de son peuple, sauvera les fils des pauvres, humiliera le
délateur. Il durera autant que le soleil et la lune, de génération en
génération. Il descendra comme la pluie sur la toison, comme l'ondée
qui arrose la terre. En ses jours justice fleurira, et grande paix jusqu'à la
fin des lunes. Il dominera de la mer à la mer, depuis le fleuve jusqu'aux
bouts de la terre. Devant lui se prosterneront les Ethiopiens, ses ennemis
lècheront la poussière. Les rois de Tharsis et les îles offriront des
présents, les rois d'Arabie et de Saba feront offrande de leurs dons.
Devant lui se prosterneront tous les rois de la terre, et toutes les nations
le serviront; car il a délivré le pauvre du puissant, et l'indigent qui
n'avait nul secours. Il fera grâce au pauvre, à l'indigent, et sauvera les
âmes des miséreux. De l'usure, de l'injustice il rachète leur âme, son
nom aura du prix à leurs yeux. Qu'il vive et que lui soit donné de l'or
d'Arabie! On priera sans relâche pour lui, tout le jour on le bénira. Le
Office des Grandes Heures
blé abondera sur terre jusqu'au sommet des monts, son fruit s'élèvera
plus haut que le Liban, et les gens de la ville fleuriront comme l'herbe
des champs. Que son nom soit béni dans les siècles, qu'il dure comme
l'éclat du soleil! Bénies seront en lui toutes les tribus de la terre, toutes
les nations le diront bienheureux. Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
qui seul fait des merveilles. Béni soit à jamais son nom de gloire dans
les siècles des siècles. Toute la terre soit remplie de sa gloire! Amen!
qu'il en soit ainsi!
Psaume 131
Souviens-toi, Seigneur, de David et de toute sa douceur; du serment
qu'il fit au Seigneur, de son vœu au Dieu de Jacob: Point n'entrerai sous
la tente, ma maison, point ne monterai sur le lit où je repose, point ne
donnerai de sommeil à mes yeux, ni de repos à mes tempes, que je ne
trouve un lieu pour le Seigneur, un tabernacle pour le Dieu de Jacob.
Voici, on parle d'elle en Ephratha, nous l'avons découverte aux
Champs-du-Bois. Entrons dans son tabernacle, prosternons-nous devant
le lieu où se posèrent ses pieds. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et
l'arche de ta sainteté. Tes prêtres se vêtent de justice, et tes fidèles
jubilent de joie. A cause de David ton serviteur, ne détourne pas la face
de ton Christ. A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne
s'écartera de son serment: C'est le fruit de tes entrailles que je mettrai
sur le trône fait pour toi. Si tes fils gardent mon alliance, le témoignage
que je leur ai enseigné, leurs fils eux-mêmes à tout jamais siégeront sur
le trône fait pour toi. Car le Seigneur a fait choix de Sion, il en a fait le
lieu de son séjour. C'est ici le lieu de mon repos pour les siècles des
siècles, là je siégerai, je l'ai voulu. Sa porte, je la bénirai de
bénédictions, ses pauvres, je les rassasierai de pain; ses prêtres, je les
vêtirai de salut, et ses fidèles jubileront de joie. J'exalterai la puissance
de David, j'ai préparé une lampe pour mon Christ. Je couvrirai de honte
ses ennemis, et sur lui fleurira ma sainteté.
Psaume 90
Qui demeure à l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Dieu du ciel; au
Seigneur il dira: Tu es mon rempart et mon refuge, mon Dieu en qui je
me fie. C'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur et de la langue
Office des Grandes Heures
perverse. Il te couvrira de ses ailes, tu trouveras sous son pennage un
refuge; comme une armure t'enveloppe sa fidélité. Tu ne craindras ni les
terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche
en la ténèbre, ni le démon qui dévaste à midi. Qu'il en tombe mille à tes
côtés, qu'il en tombe dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint. Il suffit
que tes yeux regardent, tu verras le châtiment des pécheurs; car le
Seigneur est ton espoir, tu as choisi le Très-Haut pour asile. Le malheur
ne peut fondre sur toi, ni le fléau approcher de ta tente: car à ses anges il
ordonne à ton sujet de te garder en toutes tes voies. Sur leurs mains ils
te porteront, pour qu'à la pierre ton pied ne heurte; sur la vipère et le
serpent tu marcheras, tu fouleras le lion et le dragon. Puisqu'il espère en
moi, je l'affranchis, je le protège car il connaît mon nom; il m'appelle et
moi, je lui réponds, dans la détresse je suis avec lui. Je veux le délivrer,
le glorifier, de longs jours je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon
salut.
Gloire au Père.. Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire A toi, Ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3
f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, * avec le vénérable Joseph * issu de la
semence de David, * Marie porteuse d'un fruit non semé. * Le temps de
sa délivrance approchait * et point de place à l'hôtellerie; * mais pour la
Reine la grotte devint * le plus charmant des palais: * le Christ vient au
monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Comme nous n'avons pas l'audace de parler, * à cause du grand nombre
de nos péchés, * intercède auprès de celui qui est né de toi, * Vierge
Mère de Dieu, * car la prière d'une Mère a le pouvoir * d'obtenir la
bienveillance du Seigneur; * ô Toute-vénérable, ne méprise pas * la
supplication des pécheurs, * car il est plein de miséricorde et il peut
nous sauver, * celui qui dans sa chair accepta de souffrir pour nous.
Office des Grandes Heures
Stichères, t. 1
Venez, fidèles, élevons nos âmes vers Dieu * et contemplons depuis le
ciel * sa divine descente vers nous * pour se manifester dans la ville de
Bethléem; * et purifiant notre esprit, * offrons par notre vie * au lieu de
myrrhe nos vertus, * préparant avec foi cette fête de Noël * qui nous
ouvre ses trésors spirituels; * et chantons: Gloire à Dieu * dans la
Trinité, au plus haut des cieux; * aux hommes sa bienveillance est
apparue, * car il délivre le genre humain * de la malédiction ancestrale,
* dans son amour pour les hommes.
t. 4
Dieu viendra de Théman et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix et je suis rempli d'effroi.
Ciel, écoute ma voix, * terre, prête l'oreille; * que vacillent tes
fondements, que la crainte s'empare des enfers, * car le Dieu Créateur a
revêtu la forme de la chair * et celui dont la main puissante l'a façonné *
se montre au cœur du créé. * Profond mystère de la sagesse et
connaissance de Dieu! * Inexplicables, ses jugements, * impénétrables,
ses voies!
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 5
Venez, peuples christophores, voyons * la merveille saisissant de
stupeur tout esprit; * avec foi chantons-la, nous prosternant avec
respect. * En ce jour une jeune Vierge arrive à Bethléem * pour
enfanter le Seigneur qu'elle porte dans le sein * et les Anges la
devancent en chœur. * A cette vue, Joseph son fiancé, se mit à
demander: * Vierge, quel est ce mystère étonnant * que je vois se
produire en toi, * comment l'Agnelle inépousée se prépare à enfanter?
Prokimenon, t. 4: Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein, le
Seigneur l'a juré et ne se dédira pas. Verset: Le Seigneur dit à mon
Seigneur: Siège à ma droite.
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (7,10.16; 8,1.4,9.10)
Office des Grandes Heures
Le Seigneur, s'adressant à Achaz, lui dit: Demande au Seigneur ton
Dieu de t'accorder un signe venant des profondeurs ou de là-haut.
Achaz répondit: Je n'en ferai rien, je ne veux pas mettre le Seigneur à
l'épreuve! Isaïe dit alors: Ecoutez donc, maison de David! Ne vous
suffit-il pas de fatiguer les hommes, que vous en veniez à fatiguer le
Seigneur? C'est donc le Seigneur lui-même qui va vous donner un
signe. Voici, la Vierge concevra, elle enfantera un fils et on lui donnera
le nom d'Emmanuel. De laitage et de miel il se nourrira, jusqu'à ce qu'il
sache rejeter le mal et choisir le bien. Mais avant que cet enfant sache
rejeter le mal et choisir le bien, tu refuseras perversement de choisir le
bien. Et le Seigneur me dit: Prends une plaque neuve, assez grande, et
écris dessus en caractères lisibles: Vite au pillage du butin! car il y en a;
puis trouve-moi des témoins dignes de foi, le prêtre Urie et Zacharie,
fils de Barachie. Et je m'approchai de la prophétesse: elle conçut et
enfanta un fils; et le Seigneur me dit: Donne-lui pour nom « prompt
butin, vite au pillage ". Car avant que l'enfant sache dire papa et maman,
on apportera les richesses de Damas et le butin de Samarie devant le roi
d'Assyrie. Dieu est avec nous! Sachez-le, tous les peuples, et soumettez-
vous à lui, car Dieu est avec nous. Prêtez l'oreille, tous les peuples de la
terre: malgré votre force, vous lui serez soumis. Et si vous reprenez
force, vous lui serez soumis encore; tous les projets que vous ferez, le
Seigneur les ruinera, et toute parole que vous direz n'aura chez vous
nulle suite, car Dieu est avec nous!
Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux (1,10-14; 2,1-
3)
Au commencement, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont
l'œuvre de tes mains. Ils périront, mais toi, tu demeures, et tous ils
vieilliront comme un vêtement; tu les changeras, tel un manteau, et ils
seront changés; mais toi, tu restes le même, et tes années ne passeront
point! Et auquel des Anges Dieu a-t-il jamais dit: Siège à ma droite,
jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds? Ne sont-il
pas tous des esprits officiants, envoyés en service pour ceux qui doivent
hériter du salut? C'est pourquoi nous devons porter une plus grande
attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d'être
entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée par des Anges a eu un
Office des Grandes Heures
effet, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste
rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en négligeant
pareil salut, qui, annoncé tout d'abord par le Seigneur, nous a été
confirmé par ceux qui l'ont entendu?
Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu (2,1-12)
Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que
des mages venus d'Orient se présentèrent à Jérusalem en disant: Où est
le roi des Juifs qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile en
Orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. Le roi Hérode,
l'ayant appris, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui; il assembla tous les
grands prêtres et les scribes du peuple et s'enquit auprès d'eux du lieu où
devait naître le Christ. Ils lui dirent: A Bethléem de Judée, car voici ce
que le prophète a écrit: «Et toi, Bethléem, pays de Juda, tu n'es certes
pas le moindre parmi les clans de Juda, car de toi sortira un Chef qui
sera le pasteur de mon peuple Israël. » Hérode alors appela les mages en
secret et se fit préciser par eux la date de l'apparition de l'étoile, puis il
les dirigea sur Bethléem en disant: Allez prendre des informations
précises sur cet enfant; et, quand vous l'aurez trouvé, faites-le moi
savoir, afin que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. Sur ces
paroles du roi, ils se mirent en chemin. Et voici que l'étoile qu'ils
avaient vue en Orient se mit à les précéder jusqu'à ce qu'elle vînt
s'arrêter au-dessus de l'endroit où l'enfant se trouvait. La vue de l'étoile
les remplit d'une grande joie; ils entrèrent dans la maison, trouvèrent
l'enfant avec Marie, sa mère, et, le front contre terre, se prosternèrent
devant lui; puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or,
de l'encens et de la myrrhe. Ensuite, avertis par un songe de ne pas
retourner auprès d'Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre
chemin.
Que bien vite tes miséricordes nous préviennent, Seigneur, en l'extrême
misère où nous sommes réduits! Viens à notre secours, Ô Dieu * notre
Sauveur, à cause de la gloire de ton nom. Seigneur, délivre-nous et fais-
nous grâce pour nos péchés, à cause de ton nom.
Trisagion et Prière du Seigneur.
Office des Grandes Heures
Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * en une grotte ineffablement
le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante * et
danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a voulu
devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kyrie eleison (40 f.)
Toi qui en tout temps .,.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ,.. Plus vénérable que
les chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Dieu, Seigneur des Puissances et artisan de toute la création, qui dans
l'immensité de ton incomparable miséricorde as envoyé ton Fils unique
notre Seigneur Jésus Christ pour le salut du genre humain, et qui par sa
précieuse Croix as déchiré la cédule de nos fautes et triomphé en lui des
principautés et des puissances des ténèbres, toi, Seigneur ami des
hommes, accepte ces prières de reconnaissance et de demande de la part
des pécheurs que nous sommes. Protège-nous contre toute chute funeste
et ténébreuse et contre tous ceux qui cherchent à nous nuire, nos
ennemis visibles et invisibles. Perce notre chair des clous de ta crainte
et n'incline pas nos cœurs vers des discours ou des raisonnements de
méchanceté, mais blesse nos âmes de ton désir, afin que levant toujours
les yeux vers toi, guidés par la lumière qui vient de toi et les regards
rivés sur toi, Lumière inaccessible et éternelle, nous t'adressions une
louange et une action de grâce incessante, Père éternel, ainsi qu'à ton
Fils unique et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et
toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
NONE
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Office des Grandes Heures
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 109
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite, de tes ennemis je
ferai l'escabeau de tes pieds. De Sion le Seigneur étendra ton sceptre de
puissance: domine au cœur de l'ennemi. A toi la royauté au jour de ta
naissance, dans la splendeur, la sainteté. Avant l'aurore je t'ai fait naître
de mon sein. Le Seigneur l'a juré et ne se dédira pas: Tu es prêtre à
jamais selon l'ordre de Melchisédech. Le Seigneur, à ta droite, brise les
rois au jour de sa colère. Il jugera les nations, amoncelant les cadavres,
débris de crânes sur toute la terre. En chemin il va boire au torrent, c'est
pourquoi il redresse la tête.
Psaume 110
Seigneur, je te rends grâce de tout cœur, dans le cercle des justes et
l'assemblée. Grandes sont les œuvres du Seigneur, elles sont dignes
d'étude et d'amour. Faste et splendeur, son ouvrage, sa justice demeure
pour toujours. Il laisse un mémorial de ses merveilles, le Seigneur est
tendresse et pitié. Il donne la nourriture à qui le craint, il se souvient de
son alliance pour toujours. Il révèle à son peuple la puissance de ses
œuvres, en lui donnant l'héritage des nations. Les œuvres de ses mains
sont justice et vérité, et tous ses préceptes, fidélité; affermis pour les
siècles des siècles, établis avec droiture et vérité. A son peuple il envoie
la rédemption, il déclare pour toujours son alliance; saint et redoutable
est son nom. Principe de sagesse: la crainte du Seigneur; bien avisés
tous ceux qui s'y tiennent. Sa louange demeure dans les siècles des
siècles.
Psaume 85
Incline, Seigneur, ton oreille et exauce-moi, pauvre et malheureux que
je suis; garde mon âme, car je suis ton fidèle, ô Dieu, sauve ton
serviteur qui espère en toi. Prends pitié de moi, Seigneur, vers toi je crie
tout le jour; réjouis l'âme de ton serviteur, car j'élève mon âme vers toi.
Car tu es bon, Seigneur, et tu pardonnes, plein d'amour pour tous ceux
qui t'invoquent. Ecoute ma prière, Seigneur, sois attentif à la voix de ma
Office des Grandes Heures
supplication. Au jour de l'angoisse je crie vers toi, car tu m'exauces,
Seigneur; parmi les dieux, nul n'est comme toi, et rien ne ressemble à
tes œuvres. Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner
devant toi, Seigneur, et rendre gloire à ton nom; car tu es grand et tu fais
des merveilles, toi seul, tu es Dieu. Enseigne-moi, Seigneur, tes voies,
que je suive le chemin de ta fidélité, que mon cœur se réjouisse dans la
crainte de ton nom. De tout cœur je te rends grâces, Seigneur mon Dieu,
je glorifie ton nom à jamais. Car ta miséricorde est grande pour moi, tu
m'as tiré du plus profond des enfers. Contre moi ont surgi des
orgueilleux, des forcenés pourchassent mon âme; point de place pour toi
devant eux! Mais toi, Dieu de tendresse et de pitié, Seigneur lent à la
colère, plein d'amour et de vérité, tourne vers moi ton regard et prends
pitié de moi. Donne à ton serviteur ta force, et ton salut au fils de ta
servante. Accorde-moi un signe de faveur, et que mes ennemis le
voient, qu'ils en rougissent! Car toi, Seigneur, tu m'aides et me
consoles.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, * avec le vénérable Joseph * issu de la
semence de David, * Marie porteuse d'un fruit non semé. * Le temps de
sa délivrance approchait * et point de place à l'hôtellerie; * mais pour la
Reine la grotte devint * le plus charmant des palais: * le Christ vient au
monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la croix, * qui par ta
mort vainquis la mort et nous montras ta Résurrection, * ne dédaigne
pas ceux que ta main a façonnés; * montre-nous ton amour, ô Dieu de
miséricorde, * exauce les prières de celle qui t'enfanta * et sauve,
Sauveur, le peuple qui espère en toi.
Stichères, t. 7
Office des Grandes Heures
Hérode fut frappé d'étonnement * à la vue des Mages et de leur foi; *
vaincu par la fureur, il se fit préciser * la date et le nombre d'années; *
les mères furent privées de leurs enfants * dont la tendre jeunesse fut
moissonnée cruellement; * leurs mamelles en devinrent desséchées * et
les sources du lait furent taries. * Et ce fut un immense malheur. *
Aussi, fidèles pieusement réunis, * prosternons-nous devant la
Naissance du Christ.
t. 2
Dieu viendra de Théman et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix et je suis rempli d'effroi.
Ô Vierge, lorsque Joseph * fut blessé par le chagrin, * montant vers
Bethléem, tu lui disais: * Pourquoi cet air sombre et cet émoi * en
voyant l'enflure de mon sein, * comme si tu ignorais tout à fait le
redoutable mystère qui se produit en moi? * Saisissant la merveille,
bannis toute crainte désormais, * car Dieu va descendre sur terre en son
amour, * maintenant qu'il a pris chair en mon sein; * à sa naissance tu le
verras comme bon lui a semblé * et plein de joie te prosterneras comme
devant ton Créateur, * celui que les Anges sans cesse chantent et
glorifient * avec le Père et le saint Esprit.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Le stichère suivant est d'abord lu solennellement par le canonarque au
milieu de l'église. Quand il dit: Ô Christ, nous nous prosternons devant
ta Nativité, on fait trois grandes métanies. Ensuite le Diacre dit les
souhaits de longues années. Après quoi le stichère est chanté à nouveau
par 1es deux chœurs.
En ce jour naît de la Vierge * celui qui tient en main l'entière création; *
sur terre il est enveloppé de langes, * celui qui par essence est
l'insaisissable Dieu; * dans une crèche il repose, * celui qui affermit les
cieux à l'aurore des temps; * il est nourri à la mamelle, * celui qui fit
pleuvoir la manne sur son peuple au désert; * il fait venir les Mages, *
le Fiancé de l'Eglise; * il accepte leurs présents, * le Fils de la Vierge. *
Ô Christ, nous nous prosternons devant ta Nativité, * ô Christ, nous
Office des Grandes Heures
nous prosternons devant ta Nativité, * ô Christ, nous nous prosternons
devant ta Nativité: * montre-nous ta divine Théophanie.
Souhaits de longues Années
A tous les saints patriarches orthodoxes, à nos vénérés métropolites,
archevêques et évêques, et à tout le clergé, accorde, Seigneur, de
longues années.
Ch. Longues années ...
A notre souverain le roi N. et à son épouse la reine N. accorde,
Seigneur, longue et paisible vie, santé de l'âme et du corps, secours et
protection, et garde-les, Seigneur, de longues années.
Ch. Longues années ...
Aux autorités de ce pays et à tous les chrétiens fidèles et orthodoxes
accorde, Seigneur, paix et prospérité, l'abondance des fruits de la terre
et de longues années.
Ch. Longues années ... Dans un monastère:
A notre higoumène (ou archimandrite) N. accorde ton salut, ô Christ
notre Dieu, comme à toute notre fraternité dans le Christ, garde en paix
ce saint monastère et affermis ce temple saint pour les siècles des
siècles.
Ch. Accorde ton salut, ô Christ notre Dieu (3 fois).
Prokiménon, t. 4: Sion est notre mère, peut dire chacun, car en elle tout
homme est né. Verset: Le Seigneur aime la ville qu'il a fondée sur les
saintes montagnes.
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (9,6-7)
Un enfant nous est né, un fils nous est donné; sur ses épaules repose la
royauté. On lui donne ce nom: Ange du Grand Conseil, Conseiller
merveilleux, Dieu fort, Maître souverain, Prince de paix, Père du siècle
à venir. Car j'amène la paix, la santé sur les princes. Sublime est son
empire, la paix qu'il fait régner ne connaît point de borne, depuis le
trône de David et son royaume, pour l'affermir et fortifier dans la justice
Office des Grandes Heures
et l'équité, dès maintenant et pour les siècles. Voilà ce que fera le zèle
du Seigneur Sabaoth.
Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux (2, 11-18)
Frères, le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C'est
pourquoi il ne rougit pas de les nommer « frères » quand il dit:
J'annoncerai ton nom à mes frères, au milieu de l'assemblée je te
louerai. Et encore: Je mettrai ma confiance en lui. Et encore: Me voici,
moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Puis donc que les enfants
avaient en commun le sang et la chair, lui-même y participa
pareillement, afin de réduire à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la
puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et d'affranchir tous ceux qui,
leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort. Car
ce n'est pas à des anges, assurément, qu'il vient en aide, mais à la race
d'Abraham. En conséquence il se devait de ressembler en tout à ses
frères, afin de devenir dans le service de Dieu un grand prêtre
miséricordieux et fidèle, pour expier les péchés du peuple. Car du fait
qu'il a lui-même souffert par l'épreuve, il est capable de venir en aide à
ceux qui sont éprouvés.
Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu (2,13-23)
Après le départ des mages, voici qu'un ange du Seigneur apparut à
Joseph au cours d'un songe et lui dit: Lève-toi, prends l'enfant et sa
mère, et fuis en Egypte et restes-y jusqu'à ce que je te parle à nouveau;
Hérode, en effet, va rechercher l'enfant pour le faire périr! Joseph se
leva, prit de nuit l'enfant et sa mère et se retira en Egypte, où il demeura
jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplit cet oracle prophétique du
Seigneur: « Depuis l'Egypte j'ai rappelé mon fils. » Lorsqu'Hérode se vit
joué par les mages, il fut pris d'une violente fureur et envoya tuer, dans
Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans,
selon la date qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors fut accompli
l'oracle du prophète Jérémie: « Une clameur s'est fait entendre dans
Rama, des plaintes, des sanglots et maint gémissement: c'est Rachel qui
pleure ses enfants et ne veut pas se laisser consoler du fait qu'ils ne sont
plus. » Lorsqu'Hérode fut mort, voici qu'un ange du Seigneur apparut à
Joseph en Egypte au cours d'un songe et lui dit: Lève-toi, prends
Office des Grandes Heures
l'enfant et sa mère, et marche vers la terre d'Israël; car ils sont morts,
ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant! Joseph se leva, prit l'enfant et
sa mère et se dirigea vers la terre d'Israël. Mais, ayant appris que sur la
Judée régnait Archélaüs à la place d'Hérode son père, il craignit d'y
aller; averti en songe, il se retira sur le territoire de la Galilée et s'en alla
demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplit l'oracle
des prophètes: On l'appellera Nazaréen.
Ne nous rejette pas jusqu'à la fin, à cause de ton saint nom; ne détruis
pas ton alliance, n'écarte pas de nous ta miséricorde, à cause d'Abraham
ton bien-aimé, d'Isaac ton serviteur et d'Israël ton élu.
Trisagion et Prière du Seigneur
Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * en une grotte ineffablement
le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante et
danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a voulu
devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Maître et Seigneur Jésus Christ notre Dieu, qui t'es montré patient
devant nos fautes et nous as conduits jusqu'à l'heure présente, où sur la
vivifiante Croix tu as ouvert au bon Larron la porte du Paradis et par ta
mort as détruit la mort, prends pitié de nous pécheurs, tes indignes
serviteurs: car nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, et nous
ne sommes pas dignes de lever les yeux et de regarder en haut, vers le
Ciel, ayant abandonné la voie de ta justice et marché selon les désirs de
notre cœur. Mais nous implorons ton ineffable bonté. Fais-nous grâce,
Seigneur, dans ton immense miséricorde et sauve-nous pour l'amour de
ton saint Nom, car nos jours ont fui dans la vanité. Arrache-nous à la
Office des Grandes Heures
main de l'adversaire, efface nos péchés, mortifie nos pensées charnelles,
afin que, dépouillés du vieil homme, nous revêtions le nouveau, et
vivions pour toi, notre Maître et défenseur; et que, dans
l'accomplissement de tes préceptes, nous parvenions au repos éternel, là
où tous les justes demeurent dans la joie. Car tu es en vérité la joie et
l'allégresse de ceux qui t'aiment, Christ notre Dieu, et nous te rendons
gloire, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant
Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
TYPIQUES
Psaume 102
Bénis le Seigneur, ô mon âme, et tout ce qui est en moi bénisse son
saint nom! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses
bienfaits. Lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui te guérit de toute
maladie; qui rachète à la fosse ta vie, qui te couronne d'amour et de
tendresse; qui rassasie de biens tes années et renouvelle ta jeunesse
comme celle de l'aigle. Le Seigneur qui fait œuvre de justice, qui fait
droit à tous les opprimés, fit connaître ses voies à Moïse, aux enfants
d'Israël ses volontés. Le Seigneur est tendresse et miséricorde, lent à la
colère et plein d'amour. Sa colère ne dure pas jusqu'à la fin, son
ressentiment n'est pas éternel. Il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos péchés. Comme est la hauteur des cieux sur
la terre, puissant est son amour pour qui le craint; comme est loin
l'Orient de l'Occident, il éloigne de nous nos péchés. Comme est la
tendresse d'un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui le
craint; car il sait de quoi nous sommes façonnés, il se souvient que nous
sommes poussière. L'homme! ses jours sont comme l'herbe, il fleurit
comme la fleur des champs. Sur lui qu'un souffle passe, le voilà disparu,
et le lieu où il fut ne le connaît plus. Mais la miséricorde du Seigneur
est de toujours à toujours, pour ceux qui le craignent. Et sa justice
s'étend aux fils de leurs fils, pour ceux qui gardent son alliance et se
souviennent d'accomplir ses volontés. Le Seigneur a mis son trône dans
les cieux, sa royauté s'étend sur l'univers. Bénissez le Seigneur, tous ses
Anges, puissants messagers qui exécutez ses ordres, obéissant à la voix
de sa parole. Bénissez le Seigneur, toutes les Puissances des cieux,
Office des Grandes Heures
serviteurs de sa gloire, instruments de sa volonté. Bénissez le Seigneur,
toutes ses œuvres, partout où s'étend son empire. Bénis le Seigneur, ô
mon âme.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit.
Psaume 145
Loue, ô mon âme, le Seigneur, je veux louer le Seigneur tant que je vis,
je veux jouer pour mon Dieu tout au long de mes jours. Ne mettez pas
votre foi dans les princes, un fils de la glaise ne peut sauver. Il rend le
souffle, il retourne à sa glaise, en ce jour-là périssent ses pensées.
Heureux qui a l'appui du Dieu de Jacob et son espoir dans le Seigneur
son Dieu. Il a fait le ciel et la terre, et la mer et tout ce qu'ils renferment.
Il garde à jamais la vérité, il rend justice aux opprimés, il donne du pain
aux affamés. Le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur rend les
aveugles voyants, le Seigneur redresse les courbés, le Seigneur aime les
justes. Le Seigneur protège l'étranger, il soutient l'orphelin et la veuve,
mais détourne la voie des impies. Le Seigneur règne pour les siècles,
ton Dieu, ô Sion, d'âge en âge.
Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Fils unique et Verbe de Dieu qui es immortel et qui pour notre salut as
voulu t'incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, qui
sans changement t'es fait homme, as été crucifié, Christ Dieu, et par ta
mort as triomphé de la mort, l'Un de la sainte Trinité glorifié avec le
Père et le saint Esprit, sauve-nous.
Béatitudes
Dans ton royaume, souviens-toi de nous, Seigneur, quand tu entreras
dans ton royaume.
Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car ils possèdent le royaume
des cieux.
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Office des Grandes Heures
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux
les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car ils possèdent le royaume des
cieux.
Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute, si l'on
vous calomnie de toute manière à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans
les cieux.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
Souviens-toi de nous, Seigneur, quand tu entreras dans ton royaume.
Souviens-toi de nous, ô Roi, quand tu entreras dans ton royaume.
Souviens-toi de nous, Dieu saint, quand tu entreras dans ton royaume.
Le chœur céleste te chante et proclame: * Saint, saint, saint le Seigneur
Sabaoth, * le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Qui regarde vers lui resplendira,
et sur son visage point de honte.
Le chœur céleste te chante et proclame: * Saint, saint, saint le Seigneur
Sabaoth, * le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Gloire au Père ...
Le chœur des saints Anges et Archanges, avec toutes les Puissances des
cieux, * te chante et proclame: Saint, saint, saint le Seigneur Sabaoth *
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Maintenant ...
Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la
terre, de toutes choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur
Jésus Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles.
Office des Grandes Heures
Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé,
consubstantiel au Père par qui tout a été fait. Qui pour nous hommes et
pour notre salut est descendu des cieux, a pris chair du saint Esprit et de
la Vierge Marie et s'est fait homme. Il a aussi été crucifié pour nous
sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, et le troisième jour est
ressuscité selon les Ecritures. Et il est monté au ciel, est assis à la droite
du Père, et viendra de nouveau avec gloire pour juger les vivants et les
morts, et dont le règne n'aura pas de fin. Et en l’Esprit saint, Seigneur
donateur de vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le
Père et le Fils, qui a parlé par les Prophètes. Je crois en l'Eglise une,
sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul Baptême pour la
rémission des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du
siècle à venir. Amen.
Remets, pardonne, efface, Seigneur, nos fautes volontaires et
involontaires, commises en action et en parole, consciemment ou par
ignorance, la nuit ou le jour, dans notre esprit ou notre cœur, pardonne-
les, car tu es bon et ami des hommes.
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne
vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous
aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme
nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets
pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
P. Car à roi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et
saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter * en une grotte ineffablement
le Verbe d'avant les siècles. * Terre entière, à cette nouvelle chante et
danse, * glorifie avec les Anges et les Bergers * celui qui a voulu
devenir * un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Office des Grandes Heures
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Trinité toute-sainte, consubstantielle majesté, indivisible royauté, source
de tous biens, accorde ta bienveillance au pécheur que je suis, confirme
et instruis mon cœur, écarte de moi toute souillure; illumine mon
intelligence pour que sans cesse je te chante et glorifie, t'adorant et
disant: Un seul Saint, un seul Seigneur, Jésus Christ, pour la gloire de
Dieu le Père. Amen.
Ch. Que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et jusque dans les
siècles! (3 fois)
Gloire au Père ... Maintenant ...
Psaume 33
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera sans cesse en ma
bouche. C'est en Dieu que mon âme se loue; qu'ils écoutent, les
humbles, qu'ils jubilent! Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous
ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond, et de toutes
mes frayeurs me délivre. Qui regarde vers lui resplendira, et sur son
visage point de honte. Quand le pauvre crie vers lui, Dieu l'écoute, et de
toutes ses angoisses il le sauve. Il campe, l'Ange du Seigneur, autour de
ses fidèles qu'il délivre. Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur,
bienheureux l'homme qui espère en lui. Craignez le Seigneur, vous les
saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent. Les riches
connaîtront la gêne et la disette, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne
manqueront d'aucun bien. Venez, fils, écoutez-moi, je vous enseignerai
la crainte du Seigneur. Où est l'homme qui désire la vie, qui aime voir
des jours heureux? Garde ta langue du mal, tes lèvres des paroles
trompeuses; renonce au mal, pratique le bien, recherche la paix et
poursuis-la. Les yeux du Seigneur sont tournés vers les justes, ses
oreilles, attentives à leur prière; mais le Seigneur tourne sa face contre
les méchants, pour ôter de la terre leur mémoire. Les justes crient: le
Seigneur les écoute, et de toutes leurs angoisses il les délivre. Des
Office des Grandes Heures
cœurs brisés le Seigneur est proche, il sauve les esprits humiliés.
Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre
de tout mal. Le Seigneur garde tous leurs os, pas un ne sera brisé.
Misérable sera la mort des pécheurs, les ennemis du juste seront châtiés.
Le Seigneur vient racheter l'âme de ses serviteurs: ils ne failliront point,
ceux qui espèrent en lui.
D. Sagesse!
Ch. Il est vraiment digne de te bénir, Mère de Dieu, toujours
bienheureuse et tout-immaculée et la Mère de notre Dieu.
P. Très-sainte Mère de Dieu, intercède pour nous.
Ch. Plus vénérable que les chérubins et plus glorieuse que les
Séraphins, ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la
Mère de Dieu, nous te magnifions.
P. Gloire à toi, Christ Dieu, noire espérance, gloire à toi.
Ch. Gloire au Pète et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen. Kyrie eleison (3 f.). Père, bénis.
P. Que le Christ notre vrai Dieu, par les prières de sa très-sainte Mère,
des saints et illustres Apôtres et de tous les Saints, ait pitié de nous et
nous sauve, car il est bon et ami des hommes.
Ch. Amen.
25 décembre
25 DÉCEMBRE Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ.
VEPRES
Après les prières initiales, le Psaume 103 et la grande Litanie de paix,
pas de lecture du Psautier.
Lucernaire, t. 2
Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur * en exposant le mystère de
ce jour. * Le mur de séparation est renversé; * le glaive flamboyant est
déposé, * les Chérubins ne gardent plus l'arbre de vie; * et moi, je
participe aux délices du Paradis * dont la désobéissance m'avait exclu, *
car l'Icône immuable du Père divin, * l'empreinte de son éternité, *
prend forme d'esclave en naissant * d'une Mère vierge, sans subir de
changement, * et le Dieu véritable demeure ce qu'il était, * assumant ce
qui lui était étranger, * l'humanité, par amour des hommes; * aussi
chantons à notre Dieu: * Toi qui es né de la Vierge, aie pitié de nous. (2
fois)
Naissant de la Vierge sainte, le Seigneur * illumine l'univers; * les
Bergers passent la nuit dans les champs, * les Mages se prosternent
devant Dieu, * les Anges le chantent dans les cieux, * tandis qu'Hérode
est troublé, * car Dieu est apparu dans la chair * comme Sauveur de nos
âmes. (2 fois)
Ton règne, Ô Christ notre Dieu, * est un règne pour les siècles, * ton
empire, pour les âges des âges. * Toi qui pris Chair du saint Esprit * et
de la toujours-vierge Marie, * tu as fait luire sur nous ta clarté * en ton
avènement, Ô Christ notre Dieu; * lumière de lumière et le reflet du
Père, * tu as illuminé toute la création. * Tout ce qui vit et respire te
loue, * marque du Père en sa divine splendeur. * Toi dont l'existence
précède les temps * et qui, né d'une Vierge, as brillé comme Dieu, *
Seigneur Jésus, aie pitié de nous.
Ô Christ, que pouvons-nous t'offrir en présent * pour être apparu sur
terre en notre humanité? * Chacune de tes créatures, en effet, * exprime
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son action de grâce en t'apportant: * les Anges, leur chant, * le Ciel, une
étoile, * les Mages, leurs cadeaux, * les Bergers, l'émerveillement, * la
Terre, une grotte, * le Désert, une crèche * et nous-mêmes une Mère
vierge. * Dieu d'avant les siècles, aie pitié de nous.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Auguste, régnant seul sur le monde habité, * fit cesser la multitude des
pouvoirs temporels * et ton incarnation de la Vierge immaculée fit
cesser la multitude des faux-dieux; * de même que toutes les cités *
furent soumises à un royaume universel, * de même toutes les nations
crurent en un seul Dieu souverain; * et tandis que les peuples furent
recensés sur l'ordre de César, * nous les fidèles, c'est au nom de notre
Dieu, * au registre de la divinité, * qu'en ton incarnation nous fûmes
inscrits. * Grande est ta miséricorde, Seigneur, gloire à toi.
Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse, et les Lectures.
1. Lecture de la Genèse (1,1-13)
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et
vide, les ténèbres couvraient l'abîme, et l'esprit de Dieu planait sur les
eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! et la lumière fut. Dieu vit que la
lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la
lumière Jour et les ténèbres Nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce
fut le premier jour. Dieu dit: Qu'il y ait un firmament au milieu des
eaux, et qu'il les sépare les unes des autres! Et il en fut ainsi: Dieu fit le
firmament, et il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament de
celles qui sont au-dessus. Dieu appela le firmament Ciel, et il vit que
cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le second jour.
Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un
seul lieu et qu'apparaisse le continent! Et il en fut ainsi. Les eaux qui
sont au-dessous du ciel se rassemblèrent en un seul lieu et le continent
apparut. Dieu appela le continent Terre et la masse des eaux Mers, et
Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: Que la terre produise de la verdure,
des herbes portant semence selon leur espèce et des arbres fruitiers
donnant sur la terre des fruits contenant leur semence! Et il en fut ainsi.
La terre produisit de la verdure, des herbes portant semence selon leur
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espèce et des arbres fruitiers donnant sur la terre des fruits contenant
leur semence, et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un
matin: ce fut le troisième jour.
2. Lecture des Nombres (24,2-3,5-9,17-18)
L'Esprit de Dieu fut sur Balaam; et prononçant son oracle, il dit: Que tes
demeures sont belles, Jacob, tes tabernacles, Israël! Comme des vallées
ombragées, comme des jardins au bord des fleuves, comme des aloès
que le Seigneur a plantés, comme des cèdres le long des eaux. Un
homme sortira de sa race, et il sera le maître de nombreuses nations, sa
royauté s'élèvera, sa puissance grandira. Dieu l'a fait sortir d'Egypte, il
est pour lui comme la vigueur du buffle; il dévorera les nations qui lui
sont hostiles, sucera leur graisse comme de la moelle et criblera de
flèches ses ennemis. Accroupi, il s'est couché comme un lion, comme
un lionceau qui le fera lever? Bénis soient ceux qui te bénissent,
maudits soient ceux qui te maudissent! Un astre sortira de Jacob, un
homme se lèvera d'Israël; il frappera les chefs de Moab, emmènera
captifs tous les fils de Seth. Edom sera sa possession, il prendra
possession d'Esaü son ennemi; la puissance, c'est le fait d'Israël.
3. Lecture de la Prophétie de Michée (4,6-7; 5,1-3)
En ce jour-là, dit le Seigneur, je rassemblerai les brebis éclopées, je
recueillerai les égarées et celles que j'avais chassées. Des éclopées je
ferai un reste, des égarées une puissante nation. Et le Seigneur sera leur
roi sur la montagne de Sion, dès maintenant et pour les siècles. Et toi,
Bethléem, maison d'Ephratha, tu n'es pas la moindre entre les milliers
de Juda, car de toi sortira pour moi celui qui doit régner sur Israël et
dont l'origine remonte au commencement, aux jours de l'éternité. C'est
pourquoi Dieu les livrera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit
enfanter; et le reste de ses frères retournera vers les fils d'Israël. Il se
lèvera et se montrera, et fera paître son troupeau avec la force du
Seigneur; et dans la majesté du nom de son Dieu ils auront une demeure
assurée, car il sera magnifié jusqu'aux extrémités de la terre.
On se lève pour le tropaire suivant:
t. 6
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Dans le secret de la grotte tu es né, * mais le ciel t'annonça * à tout
l'univers en employant * comme bouche l'étoile, Sauveur; * et il t'amena
les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. * Comme d'eux,
Seigneur, aie pitié de nous.
Le Seigneur aime la ville qu'il a fondée sur les saintes montagnes; il
préfère les portes de Sion à tous les tabernacles de Jacob.
Et il t'amena les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. *
Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. Je me souviendrai de Rahab et
de Babylone avec ceux qui me connaissent.
Et il t'amena les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. *
Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Tyr, la Philistie ou l'Ethiopie, voici qu'un tel y est né.
Et il t'amena les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. *
Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Mais Sion est notre mère, peut dire chacun, car en elle tout homme est
né; et le Très-Haut lui-même en a posé les fondements.
Et il t'amena les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. *
Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Le Seigneur inscrira au registre les peuples et les princes qui y sont nés.
Car tous ceux qui exultent de joie ont leur demeure en toi.
Et il t'amena les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. *
Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
Dans le secret de la grotte tu es né, * mais le ciel t'annonça * à tout
l'univers en employant * comme bouche l'étoile, Sauveur; * et il t'amena
les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. * Comme d'eux,
Seigneur, aie pitié de nous.
4. Lecture de la Prophétie d’Isaïe (11,1-1-10)
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Ainsi parle le Seigneur: Une tige sortira du tronc de Jessé, de sa racine
poussera un surgeon; et sur lui reposera l'Esprit de Dieu, esprit de
sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de
connaissance et de piété, esprit de crainte de Dieu, dont il est rempli. Il
ne juge pas sur l'apparence, ne se prononce point sur ouï-dire, mais il
fait droit aux humbles en toute justice, et reprend avec droiture les
notables du pays; il frappe la terre du verbe de sa bouche, et du souffle
de ses lèvres fait mourir les impies. Justice est la ceinture de ses reins,
loyauté, ce qui entoure ses flancs. Le loup prend sa pâture avec
l'agneau, la panthère se couche près du chevreau; on voit paître
ensemble le veau, le lion et le taureau, et avec eux leurs petits. Le lion
mange de la paille comme le bœuf. Le nourrisson joue près du trou du
serpent, sur le nid de la vipère l'enfant sevré met la main. On ne fait plus
de mal, on ne cause plus de tort sur ma sainte montagne, car toute la
terre est remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux
comblent la mer. En ce jour-là, la racine de Jessé se dressera comme
sceptre des peuples; sur elle reposera l'espérance des nations, et
glorieuse sera sa demeure.
5. Lecture de la Prophétie de Jérémie (Baruch 3,36 - 4, 4)
C'est lui notre Dieu, nul ne peut lui être comparé. Il a scruté toute voie
de connaissance, et l'a confiée à Jacob son serviteur, à Israël son bien-
aimé. Après cela, il est apparu sur la terre et il a conversé avec les
hommes. C'est là le livre des préceptes de Dieu, la loi qui subsiste à
jamais; tous ceux qui s'y attachent arrivent à la vie, mais ceux qui
l'abandonnent vont à la mort. Reviens, Jacob, pour t'en saisir; marche
vers la splendeur, à sa clarté. Ne cède pas ta gloire à un autre, tes
privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël, car ce
qui plait à Dieu nous fut révélé.
6. Lecture de la Prophétie de Daniel (2,31.36,44-45)
Daniel dit à Nabuchodonosor: Ô roi, tu avais une vision, et voici, une
statue, une grande statue, d'une splendeur extraordinaire, se dressait
devant toi, et son aspect était terrifiant. Une statue à la tête d'or fin; ses
mains, sa poitrine et ses bras étaient d'argent; son ventre et ses cuisses,
de bronze; ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie
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d'argile. Tu regardais, lorsque soudain une pierre se détacha de la
montagne, sans que main l'eût touchée, et vint frapper la statue en ces
pieds de fer et d'argile, et les brisa. Alors se brisèrent, tout à la fois,
l'argile, le fer, le bronze, l'argent et l'or; et ils devinrent comme la baie
qui s'envole de l'aire durant l'été; le vent les emporta sans laisser de
trace; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne
remplissant toute la terre. Voilà le songe; et son explication, nous allons
la donner devant le roi. Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui jamais
ne sera détruit, et son royaume ne passera pas à un autre peuple; il
brisera et fera disparaître tous les royaumes, et lui-même subsistera pour
les siècles. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la
montagne, sans que main l'eût touchée, et briser l'argile, le fer, le
bronze, l'argent et l'or. Dieu, qui est grand, a fait connaître au roi ce qui
doit arriver. Le songe correspond à la vérité et son explication est digne
de foi.
Tropaire, t. 6
Soleil de justice, tu t'es levé * de la Vierge, ô Christ, * et c'est une étoile
qui t'a montré * dans les limites de la grotte, toi l'Infini; * elle guida les
Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te magnifions,
Source de vie, gloire à toi.
Le Seigneur règne, revêtu de majesté; le Seigneur règne, ceint de
puissance.
Elle guida les Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te
magnifions, Source de vie, gloire à toi.
Tu fixas l'univers inébranlable, ton trône est stable pour toujours. Elle
guida les Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te
magnifions, Source de vie, gloire à toi.
Les fleuves ont élevé, Seigneur, les fleuves ont élevé leur voix; les
fleuves font retentir le fracas de leurs flots.
Elle guida les Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te
magnifions, Source de vie, gloire à toi.
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Plus que les grandes vagues de la mer, admirable est le Seigneur dans
les hauteurs. Ton témoignage est vraiment digne de foi.
Elle guida les Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te
magnifions, Source de vie, gloire à toi.
A ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours.
Elle guida les Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te
magnifions, Source de vie, gloire à toi.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
Soleil de justice, tu t'es levé * de la Vierge, ô Christ, * et c'est une étoile
qui t'a montré * dans les limites de la grotte, toi l'Infini; * elle guida les
Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. * Avec eux nous te magnifions,
Source de vie, gloire à toi.
7. Lecture de la Prophétie d'Isaïe (9,6-7)
Un enfant nous est né, un fils nous est donné; sur ses épaules repose la
royauté. On lui donne ce nom: Ange du Grand Conseil, Conseiller
merveilleux, Dieu fort, Maître souverain; Prince de paix, Père du siècle
à venir. Car j'amène la paix, la santé sur les princes. Sublime est son
empire, la paix qu'il fait régner ne connaît point de borne, depuis le
trône de David et son royaume, pour l'affermir et fortifier dans la justice
et l'équité, dès maintenant et pour les siècles. Voilà ce que fera le zèle
du Seigneur Sabaoth.
8. Lecture de la Prophétie d'Isaïe (7,10-16, 8,1-4,9-10)
Le Seigneur, s'adressant à Achaz, lui dit: Demande au Seigneur ton
Dieu de t'accorder un signe venant des profondeurs ou de là-haut.
Achaz répondit: Je n'en ferai rien, je ne veux pas mettre le Seigneur à
l'épreuve! Isaïe dit alors: Ecoutez donc, maison de David! Ne vous
suffit-il pas de fatiguer les hommes, que vous en veniez à fatiguer le
Seigneur? C'est donc le Seigneur lui-même qui va vous donner un
signe. Voici, la Vierge concevra elle enfantera un fils et on lui donnera
le nom d'Emmanuel. De laitage et de miel il se nourrira, jusqu'à ce qu'il
sache rejeter le mal et choisir le bien. Mais avant que cet enfant sache
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rejeter le mal et choisir le bien, tu refuseras perversement de choisir le
bien. Et le Seigneur me dit: Prends une plaque neuve, assez grande, et
écris dessus en caractères lisibles: Vite au pillage du butin! car il y en a;
puis trouve-moi des témoins dignes de foi, le prêtre Urie et Zacharie,
fils de Barachie. Et je m'approchai de la prophétesse: elle conçut et
enfanta un fils; et le Seigneur me dit: Donne-lui pour nom « prompt
butin, vite au pillage ». Car avant que l'enfant sache dire papa et
maman, on apportera les richesses de Damas et le butin de Samarie
devant le roi d'Assyrie. Dieu est avec nous! Sachez-le, tous les peuples,
et soumettez-vous à lui, car Dieu est avec nous. Prêtez l'oreille, tous les
peuples de la terre: malgré votre force, vous lui serez soumis. Et si vous
reprenez force, vous lui serez soumis encore; tous les projets que vous
ferez, le Seigneur les ruinera, et toute parole que vous direz n'aura chez
vous nulle suite, car Dieu est avec nous!
Si l'on doit célébrer la Liturgie de S. Basile, le Diacre dit la petite
Litanie, suivie de l'ecphonèse du Prêtre:
Car tu es saint, Ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et
saint Esprit, maintenant et toujours ...
D. ... et dans les siècles des siècles.
Le Chœur chante le Trisagion.
Prokiménon, t. 1: Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd’hui je
t'ai engendré. Verset: Demande-le moi, je te donnerai les nations pour
héritage, et tu domineras sur les confins de la terre.
Lecture de l’Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux (1,1-14; 2,1-
3)
A maintes reprises et sous maintes formes ayant jadis parlé à nos pères
par les Prophètes, Dieu, en ces derniers temps, nous a parlé par le Fils,
qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a créé les siècles.
Reflet de sa gloire et empreinte de sa personne, ce Fils qui soutient
l'univers par sa parole puissante, ayant accompli par lui-même la
purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la majesté divine
dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux Anges que le nom qu'il
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a reçu en héritage est incomparable au leur. Auquel des Anges, en effet,
Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré? Et
encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils? Et de
nouveau, lorsqu'il introduit le Premier-né dans le monde, il dit: Et que
tous les Anges de Dieu se prosternent devant lui! Tandis qu'à propos
des Anges il s'exprime ainsi: Lui qui fait de ses Anges des esprits, et de
ses serviteurs des flammes de feu, il dit à son Fils: Ton trône, Ô Dieu,
est pour les siècles des siècles; sceptre de droiture, le sceptre de ton
règne. Tu aimes la justice, tu détestes l'iniquité; c'est pourquoi Dieu, ton
Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse de préférence à tes
compagnons. Et encore: Toi, Seigneur, au commencement tu as fondé la
terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains. Ils périront, mais toi, tu
demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement; tu les changeras,
tel un manteau, et ils seront changés; mais toi, tu restes le même, et ces
années ne passeront point! Et auquel des Anges Dieu a-t-il jamais dit:
Siège à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de
tes pieds? Ne sont-ils pas tous des esprits officiants, envoyés en service
pour ceux qui doivent hériter du salut? C'est pourquoi nous devons
porter une plus grande attention aux enseignements que nous avons
entendus, de peur d'être entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée
par les Anges a eu un effet, et si toute transgression et désobéissance a
reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en
négligeant pareil salut, qui, annoncé tout d'abord par le Seigneur, nous a
été confirmé par ceux qui l'ont entendu?
Alléluia, t. 8. Versets 1: Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma
droite, de tes ennemis je ferai l'escabeau de tes pieds. 2: De Sion le
Seigneur étendra ton sceptre de puissance. 3: Avant l'aurore je t'ai fait
naître de mon sein.
Lecture du saint Evangile selon saint Luc: En ces jours-là parut un édit
de César Auguste ... Voir l'Evangile de Tierce.
Liturgie de S. Basile. Mégalynaire: En toi exulte. Communion: Louez le
Seigneur. Après le Congé de la Liturgie, on chante au milieu de l'église
le tropaire de la fête, t. 4: Par ta Nativité, Ô Christ notre Dieu. Gloire au
Père ... Maintenant ... et le kondakion, t. 3: La Vierge en ce jour enfante
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le suprême Dieu. Puis, si on ne l'a déjà fait à None, les souhaits de
longues années.
Si l'on ne célèbre pas la divine Liturgie, on achève la célébration des
Vêpres: ecténies, Litie, Apostiches, Tropaire et Congé. Si la veille de
Noël tombe un samedi ou un dimanche, c'est ainsi qu'on célèbre les
Vêpres, la Liturgie, celle de S. Jean Chrysostome, ayant déjà été
célébrée après l'office de Matines ou des Heures.
En dehors du samedi et du dimanche, on célèbre les Vêpres avec la
Liturgie de S. Basile; et le soir, c'est avec les Grandes Complies que
commence l'office de la vigile nocturne.
Litie, t. 1
Avec les Prophètes en ce jour se réjouissent la terre et le ciel! * Les
Anges et les hommes célèbrent cette fête en esprit! * Car voici que
notre Dieu, * né d'une femme, est apparu dans la chair à ceux qui
attendaient parmi les ténèbres et l'ombre de la mort. * La grotte et la
crèche l'ont reçu, * les Bergers proclament la merveille, * les Mages,
venus de l'Orient, * apportent leurs présents à Bethléem. * Et nous-
mêmes, de nos lèvres souillées * avec les Anges nous venons lui
chanter: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et sur terre que règne
la paix! * Car il est venu, celui qu'attendaient les nations, * il est venu
pour nous sauver * de la servitude de l'Ennemi.
Le ciel et la terre en ce jour * sont réunis par la naissance du Christ. *
En ce jour Dieu est venu sur terre * et l'homme est monté vers les cieux.
* L'invisible par nature en ce jour * se laisse voir dans la chair à cause
de l'homme; * c'est pourquoi, lui rendant gloire, chantons-lui, nous
aussi: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et sur terre la paix * que
nous accorde ta venue. * Toi qui nous sauves, gloire à toi.
A Bethléem en ce jour * j'entends les Anges chanter: * Au plus haut des
cieux gloire à Dieu * qui a voulu que la paix fût sur terre. * La Vierge
maintenant * est plus vaste que les cieux; * la lumière s'est levée sur les
cœurs enténébrés, * élevant les humbles qui s'unissent aux Anges pour
chanter: * Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
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Voyant flétrie à cause du péché * son image et ressemblance, Jésus, *
inclinant les cieux, descendit * et demeura dans le sein virginal sans
subir de changement, * afin d'y façonner à nouveau * Adam corrompu
qui s'écrie: * Gloire à ton épiphanie, mon Rédempteur et mon Dieu.
Gloire au Père, t. 5
Les Mages, rois des Perses, reconnaissant clairement * la naissance
terrestre du Roi des cieux, * guidés par l'éclat de l'astre, accoururent à
Bethléem * et lui portèrent de rares présents: * de l'or, de la myrrhe, de
l'encens; * puis ils se prosternèrent devant lui, * car ils virent dans la
crèche * comme un petit enfant le Seigneur intemporel.
Maintenant, t. 6
Les Anges dans le ciel tous ensemble * dansent et jubilent en ce jour, *
tandis qu'exulte l'entière création * à cause du Sauveur qui est né à
Bethléem, * car le mensonge des idoles a pris fin * pour que règne le
Christ dans les siècles.
Apostiches, t. 2
Etrange merveille, * celle qui s'accomplit en ce jour: * une Vierge met
au monde sans dommage pour sa virginité; * le Verbe se fait chair et
n'est point séparé de son Père, * les Anges avec les Bergers le glorifient
* et nous-mêmes, nous chantons avec eux: * Gloire à Dieu au plus haut
des cieux * et paix sur la terre.
t. 3
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
La Vierge enfante en ce jour * le Créateur de l'univers. * La grotte
devient le Paradis, * l'étoile annonce le Christ, pour ceux des ténèbres
vrai Soleil. * Les Mages, illuminés par la foi, * se prosternent avec leurs
dons. * Les Bergers contemplent la merveille, * tandis que les Anges
entonnent leur chant * et disent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Le Seigneur Jésus étant né * à Bethléem de Judée, * les Mages venus de
l'Orient * se prosternèrent devant le Dieu incarné; * et de tout cœur
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ouvrant leurs trésors, * ils lui présentèrent des dons très précieux: *
comme au Roi des siècles, de l'or, * de l'encens, comme au Dieu de
l'univers, * et de la myrrhe à l'Immortel * demeurant trois jours dans la
mort. * Vous toutes, les nations, * venez, prosternons- nous devant celui
* qui est enfanté pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 4
Réjouis-toi, Jérusalem, * célébrez cette fête, tous les amants de Sion; *
en ce jour est brisée la chaîne de l'antique condamnation, * le Paradis
s'entr'ouvre pour nous * et le serpent est foulé aux pieds, * car celle que
jadis il trompa, * il la voit maintenant * devenir la Mère du Créateur. *
Abîme de richesse, * de sagesse et de science de Dieu: * celle qui
amena la mort sur tous les vivants, * celle qui fut l'instrument du péché,
* devient prémices du salut, * par la Mère de Dieu, pour le monde
entier, * car c'est d'elle que naît un enfant, * le Dieu de toute perfection,
* et par sa propre nativité * il scelle son étonnante virginité, * déliant
par ses langes les liens du péché, * et par son enfance il essuie les pleurs
* qu'Eve versait en ses douleurs. * Exulte et danse l'entière création, *
car le Christ est venu pour la rappeler * et sauver nos âmes.
Maintenant ...
Tu habitas une grotte, ô Christ notre Dieu, * une crèche t'a reçu, * les
Mages et les Bergers se sont prosternés devant toi; * l'oracle des
Prophètes alors s'est accompli, * tandis que les Anges émerveillés *
s'écriaient dans le ciel et disaient: * Gloire à ta condescendance, seul
Ami des hommes.
Tropaire, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * la lumière de la véritable science
s'est levée sur le monde: * à sa clarté les savants adorateurs des astres *
d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant
comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi. (3 fois)
MATINES
Cathisme I, t. 4
25 décembre
Venez, fidèles, et voyons * où est né le Christ, le Sauveur; * suivons la
route que l'étoile parcourt * avec les Mages, ces rois de l'Orient. * Là-
bas les Anges chantent sans répit, * les Bergers accompagnent le
cantique divin: * Au plus haut des cieux, disent-ils, * gloire à Dieu qui
est né en ce jour * de la Vierge Mère à Bethléem de Judée.
Cathisme II, t. 4
Pourquoi, Marie, te frappe d'étonnement * ce qui se produit au fond de
toi? * - C'est que, dit-elle, j'enfante dans le temps un Fils intemporel, *
sans que la conception de l'enfant m'ait été enseignée. * Etant vierge,
comment puis-je avoir un fils? * Qui vit jamais virginale conception? *
Mais lorsque Dieu le veut ainsi, * l'ordre naturel est vaincu, c'est écrit. *
Le Christ est né de la Vierge à Bethléem de Judée.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, ô Christ, source de vie, qui pour nous en ce jour as
pris chair en toute pureté de la sainte Vierge Marie.
Versets 1: Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre, chantez à la
gloire de son nom. 2: A son peuple il envoie la rédemption, saint et
redoutable est son nom. 3: Il m'invoquera: Tu es mon Père. 4: Et moi,
j'en ferai le premier-né, plus haut que les rois de la terre. 5: Devant lui
se prosterneront tous les rois de la terre. 6: Avant l'aurore je t'ai fait
naître de mon sein. 7: Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui
je t'ai engendré.
Gloire au Père ... Maintenant ... Alléluia, alléluia, alléluia. Gloire à toi,
Ô Dieu. (3 fois)
Cathisme, t. 4
Celui que nul espace ne contient, * comment peut-il être contenu dans
le sein? * et celui qui repose dans le sein paternel, * comment une Mère
le tient dans ses bras? * Lui seul le sait, il l'a voulu, * tel a été son bon
plaisir. * Lui qui est l'Incorporel, * il s'est incarné librement; * et pour
nous Celui qui est * est devenu ce qu'il n'était; * sans sortir de sa nature,
il prend part * à notre condition humaine. * Dans son désir de compléter
25 décembre
* par notre humanité le monde d'en-haut, * le Christ est né en deux
natures, homme et Dieu.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokiménon, t. 4: Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein, le
Seigneur l'a juré et ne se dédira pas. Verset Le Seigneur dit à mon
Seigneur: Siège à ma droite, de tes ennemis je ferai l'escabeau de tes
pieds.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2: L'univers en ce jour est comblé d'allégresse, * car
le Christ est né * de la Vierge à Bethléem.
Maintenant ... L'univers en ce jour ... Aie pitié de moi, Ô Dieu ...
t. 6
Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre. * Bethléem
accueille en ce jour * celui qui siège avec le Père éternellement. * Les
Anges chantent comme Dieu * l'enfant qui vient de naître: * Gloire à
Dieu au plus haut des cieux * et sur la terre paix, * aux hommes
bienveillance.
Canon I, œuvre de Cosmos, avec l'acrostiche: Le Christ fait homme
demeure le Dieu qu'il était.
Canon II, ïambique, œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche en
distiques héroélégiaques:
En des vers éloquents ces hymnes vont chanter
le Fils de Dieu pour les mortels né sur la terre,
de ses funestes maux voulant la racheter.
De toute peine, Ô Roi, sauve aussi ton trouvère.
A la fin de chaque ode, catavasies: les deux hirmi.
Ode 1, t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, * le Christ descend des cieux,
allez à sa rencontre; * sur terre voici le Christ, exaltez-le, * terre entière,
25 décembre
chante pour le Seigneur, * peuples, louez-le dans l'allégresse, * car il
s'est couvert de gloire. »
Gloire, Seigneur, à ta sainte Nativité.
L'homme flétri à cause du péché, * jadis image et ressemblance de
Dieu, * puis tout entier soumis à corruption * et des trésors de vie
divine déchu, * le sage Créateur le façonne de nouveau, * car il s'est
couvert de gloire.
Le Créateur, voyant perdu * l'homme que ses mains ont façonné, *
descend en inclinant les cieux; * né de la Vierge sainte, immaculée, * il
assume tout son être avec sa chair en vérité, * car il s'est couvert de
gloire.
Sagesse, Verbe et Puissance de Dieu, * Fils du Père et son reflet, * le
Christ notre Dieu, à l'insu * des puissances de là-haut et d'ici-bas, * s'est
fait homme et nous reprend comme son bien, car il s'est couvert de
gloire.
* * *
« Celui qui fait merveilles, le Seigneur, * sauva son peuple en asséchant
* le flot humide de la mer; * né de la Vierge de plein gré, * il aplanit
pour nous * le chemin du ciel; * en ses natures égal au Père et aux
mortels, * nous le glorifions. »
Des entrailles sanctifiées * clairement préfigurées par le buisson non
consumé * ont porté le Verbe Dieu * uni à la nature des humains * pour
délivrer le sein d'Eve infortuné * de l'antique malédiction; * et nous les
mortels, * nous le glorifions.
Ô Verbe dont l'éclat * précède le soleil * et qui vins mettre fin au péché,
* l'étoile te montra aux Mages clairement * dans une pauvre grotte,
Dieu compatissant; * et dans les langes qui t'enveloppaient ils te virent,
pleins de joie, * à la fois mortel et Seigneur.
Ode 3
« Avant les siècles, * le Fils est engendré * par le Père ineffablement; *
et dans ces derniers temps * sans semence, d'une Vierge il a pris chair; *
25 décembre
chantons au Seigneur: * Toi qui relèves notre front, * tu es saint, ô
Christ notre Dieu. »
Le premier homme * dont l'argile communiait au souffle divin * mais
que la ruse féminine * avait fait choir vers la corruption, * Adam,
voyant né d'une femme le Seigneur, * s'écria: Toi qui pour moi es
devenu semblable à moi, * tu es saint, ô Christ notre Dieu.
Toi qui pris la forme * de l'humble créature faite de limon * et qui,
participant à notre pauvre chair, * lui communiquas ta divinité, *
devenant homme et restant Dieu, * toi qui relèves notre front, * tu es
saint, ô Christ et Seigneur.
Bethléem, réjouis-toi, * reine des villes de Juda, * car le Pasteur
d'Israël, * celui qui est porté * sur les épaules des Chérubins, * le
Christ, issu bien clairement de toi * et qui relève notre front, * a sur tous
la royauté.
* * *
« Agrée les hymnes de tes serviteurs, * Bienfaiteur, en humiliant * le
regard hautain de l'Ennemi: * toi qui vois le monde entier, * porte loin
de tout péché * et sûrement affermis * sur la base de la foi * ceux qui te
chantent, Seigneur. »
Le chœur pastoral admis à voir * le très auguste enfantement * de
l'Epouse immaculée * fut frappé d'étonnement * par la merveille
dépassant l'entendement, * lorsque l'armée des Anges incorporels *
chantait le Christ, ce Roi * virginalement incarné.
Celui qui règne au ciel très-haut * en sa miséricorde arrive parmi nous *
de la Vierge inépousée; * étant d'abord immatériel, * le Verbe en ces
temps ultimes * s'appesantit de notre chair, * pour qu'après sa chute le
premier-créé * puisse s'élever jusqu'à lui.
Hypokoï, t. 8
Ce sont les prémices des nations que t'amena le ciel, * Enfant couché
dans une crèche, en appelant * par une étoile les Mages d'Orient; * ce
qui les frappa, ce ne fut ni sceptre ni trône, mais ton extrême pauvreté; *
quoi de plus ordinaire que la grotte, en effet, * et quoi de plus humble
25 décembre
que les langes, dans lesquels * resplendirent les trésors de ta divinité.
Seigneur, gloire à toi.
ou bien:
Cathisme, t. 8
Le ciel se réjouisse et la terre exulte de joie, * puisqu'est né sur terre
l'Agneau de Dieu * accordant au monde la rédemption. * Car le Verbe,
qui est dans le sein du Père, est issu * sans semence, de la Vierge
immaculée; * les Mages s'extasièrent en le voyant à Bethléem * naître
comme un enfant que glorifie l'univers.
Ode 4
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, * de la Vierge,
Seigneur, * tu es issu tel une fleur; * de la montagne ombragée, * ô
Christ, objet de nos chants, * tu es venu en t'incarnant * de la Vierge
inépousée, * toi le Dieu immatériel. * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Toi que Jacob avait prédit jadis * comme l'attente des nations, * ô
Christ, tu t'es levé * de la tribu de Juda * et tu es venu t'emparer * de la
puissance de Damas * et du butin de Samarie, * changeant l'erreur en
foi divine. * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Les sages scrutateurs des astres devenus * disciples des paroles
prononcées * jadis par le devin Balaam, * ô Maître, tu les as comblés *
d'allégresse en te levant * comme l'astre de Jacob; * venus à toi comme
prémices des nations, * tu les reçus qui t'apportaient * des présents
vraiment dignes de toi.
Comme pluie sur la toison, * comme une ondée sur terre déversée, * ô
Christ, tu descendis * dans les entrailles immaculées; * Tharsis et
l'Ethiopie * et les îles d'Arabie, * les princes de Saba, de tout pays, *
devant toi, Sauveur, vinrent se prosterner. * Gloire à ta puissance,
Seigneur.
* * *
« Le genre humain refaçonné * fut chanté d'avance * jadis par le
prophète Habacuc ineffablement admis * à voir sa préfiguration; * de la
25 décembre
montagne virginale en effet * sortit le Verbe nouveau-né, * pour que les
peuples en lui soient restaurés. »
Semblable aux hommes volontairement, * Dieu très-haut, tu es sorti *
de la Vierge, en assumant la chair, * pour détruire le venin * de la tête
du serpent * et conduire tout mortel * depuis les portes sans soleil *
vers la lumière et la vie.
Nations jadis plongées * dans l'abîme de la corruption * et qui avez
échappé * à tous les coups de l'Ennemi, * levez les mains, rythmez vos
chants * pour honorer l'unique Bienfaiteur, * le Christ qui vient par
compassion * au milieu de nous.
Vierge issue de la racine de Jessé, * tu dépassas les horizons * de la
nature des mortels * en enfantant le Verbe Dieu * qui précède tous les
temps, * quand lui-même a bien voulu * franchir en son étrange
abaissement * la porte close de ton sein.
Ode 5
« Dieu de paix et Père de tendresse, * tu nous envoyas * l'Ange de ton
Grand Conseil pour nous donner la paix: * guidés vers la lumière du
divin savoir * et la nuit veillant devant toi, * Ami des hommes, nous te
glorifions. »
Pour obéir à l'ordre de César * tu te fis inscrire au nombre des
serviteurs, * ô Christ, et tu nous affranchis, * nous les serfs de l'ennemi
et du péché; * et te faisant entièrement pauvre comme nous, * tu
divinisas notre limon par union et communion.
Voici, selon l'antique dit, * ayant conçu, la Vierge a enfanté * le Dieu
fait homme et est demeurée vierge; * nous les pécheurs, réconciliés par
elle avec lui, * nous la chantons hautement en notre foi * comme la
Mère de Dieu.
* * *
« A ceux qui, réveillés des œuvres de la nuit, * ô Christ, et de leur
sombre égarement, * t'adressent maintenant * une hymne comme au
Bienfaiteur, * viens accorder la rédemption * et le chemin facile à
25 décembre
parcourir * sur lequel nous monterons * jusqu'à la gloire que nous
espérons. »
Le Maître, ayant par sa venue dans la chair * une fois pour toutes
retranché * la cruelle inimitié entre les hommes et Dieu, * détruisit la
force du funeste Meurtrier, * mettant le monde en liaison * avec les
êtres immatériels * et rétablissant la faveur * du Père envers la création.
Le peuple enténébré jadis * a pu voir en plein jour * la lumière des
splendeurs d'en-haut; * car le Fils amène à Dieu * en héritage les
nations * et c'est la grâce ineffable qu'il distribue * là-même où le péché
* avait fleuri en abondance.
Ode 6
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, * le monstre a rejeté Jonas *
comme du sein le nouveau-né; * et le Verbe pareillement, * est demeuré
dans le sein de la Vierge, * il prit chair et en sortit, * lui conservant son
intégrité, * car il a préservé en celle qui l'enfanta * sa virginité. »
Il est venu en s'incarnant, * le Christ notre Dieu * que le Père engendre
avant l'aurore de son sein; * lui qui tient les rênes des Puissances
immaculées, * il repose dans la crèche des bestiaux * et de pauvres
langes il est emmailloté; * mais il défait ainsi les liens * si fort
enchevêtrés * de nos transgressions.
Le Fils est enfanté * comme enfant nouveau-né * de l'antique pâte dont
fut fait Adam * et c'est ainsi qu'il est donné aux croyants; * il est Père et
Prince du siècle à venir, * on l'appelle l'Ange du Grand Conseil, * et
c'est lui le Dieu fort, * le Maître tout-puissant * de la création.
* * *
« Logeant au sein des flots, * Jonas te priait de venir * et d'en calmer
l'agitation; * et moi, percé de coups par le tyran, * je m'adresse à toi, ô
Christ, * toi qui délivres du mal, * pour que ma lâcheté soit prévenue *
par ta prompte venue. »
Dieu le Verbe qui était * au commencement auprès de Dieu, * voyant
que jadis * notre nature n'avait pu se garder, * la raffermit maintenant, *
25 décembre
lui-même descendu pour une seconde participation * et la faisant à
nouveau * paraître libre des passions.
Pour nous il est issu * de la lignée d'Abraham, * afin de relever ses fils
tombés * dans les ténèbres du péché * qui les avait courbés vers la terre,
* lui qui habite la lumière et malgré sa dignité * a bien voulu loger dans
la crèche * pour le salut des mortels.
Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour enfante le suprême Dieu * et la terre offre asile en
une grotte à l'Inaccessible. * Les Anges et les Bergers ensemble
chantent sa gloire. * Vers Bethléem une étoile montre aux Mages leur
chemin. * Car en ce monde vient pour nous * un enfant nouveau-né * le
Dieu d'avant les siècles.
Ikos
Bethléem nous a ouvert l'Eden, * venez et voyons les délices qu'en
secret nous y trouvons; * venez et cueillons à l'intérieur * de la grotte
les fruits du Paradis. * C'est là qu'une racine est apparue * qui, sans être
arrosée, fit fleurir le pardon; * c'est là que se trouve le puits non creusé
* auquel David désira boire jadis; * c'est là que la Vierge, ayant mis au
monde son enfant, * étancha aussitôt la soif d'Adam et de David; * aussi
hâtons-nous vers ce lieu où vient au monde pour nous * un enfant
nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Synaxaire
Le 25 Décembre, Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ.
Dieu même est l'enfanté, la Mère est une Vierge:
plus grande nouveauté n'a vu la création!
Le vingt-cinquième jour Dieu prend sa filiation
de la Vierge Marie, et la grotte l'héberge.
Ce même jour, Adoration des Mages.
Devant toi prosternés, les princes des nations
des Gentils préfigurent les adorations.
25 décembre
Ce même jour, mémoire des Bergers qui ont vu le Seigneur.
Délaissant leur troupeau, les Bergers, sans lenteur,
s'en viennent contempler le Christ, ce bon Pasteur.
A lui la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
Ode 7
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, * méprisant l'ordre impie du
tyran, * furent sans crainte devant le feu, * mais au milieu des flammes
ils chantaient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Les Bergers veillant aux champs * eurent, étonnés, la lumineuse
apparition, * car la gloire du Seigneur les entoura de sa clarté, * puis un
Ange leur cria: Chantez: Le Christ est né; * Dieu de nos Pères,
Seigneur, tu es béni!
Soudain, tandis que l'Ange leur parlait encor, * les armées célestes
s'écrièrent: Gloire à Dieu * au plus haut des cieux, et paix sur la terre, *
aux hommes bienveillance, car le Christ a resplendi. * Dieu de nos
Pères, Seigneur, tu es béni.
Quelle est cette parole? dirent les Bergers; * allons voir l'événement, le
Christ divin; * Et parvenus à Bethléem, se prosternant * devant lui, avec
sa Mère ils psalmodiaient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
* * *
« Epris d'amour divin * pour le Roi de l'univers, * les Jeunes Gens ont
méprisé * le bavardage impie d'un tyran * à l'insatiable orgueil, * et
l'immense flamme recula, * préservant ceux qui chantaient au Seigneur:
* Pour les siècles tu es béni. »
Elle brûle les serviteurs sans pitié, * mais épargne les Jeunes Gens, * la
flamme sifflant et crépitant * et s'élevant d'une septuple ardeur, * car
sur ceux qu'elle entourait * le Seigneur a répandu * à cause de leur piété
* l'abondante rosée.
Toi qui nous viens en aide, Jésus Christ, * prenant ineffablement pour
bouclier * l'incarnation, tu couvris de honte * l'adversaire des mortels *
25 décembre
et tu leur fis le don sous cette forme * de leur propre divinisation * dont
le désir nous fit tomber de haut * dans les gouffres ténébreux.
D'un monde pris par les passions, * Tout-puissant, tu as détruit le péché
* avec son regard farouche, son orgueil infini, * son délire malséant; *
ceux qu’il avait jadis entraînés, * en ce jour, Bienfaiteur, tu les sauves
de ses filets * en t'incarnant, de plein gré.
Ode 8
« La fournaise qui distille la rosée * préfigure la merveille où la nature
est dépassée; * car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, * elle se garda de les
brûler, * comme le feu de la divinité * habita le sein de la Vierge sans le
consumer. * Aussi chantons joyeusement: * L'entière création bénisse le
Seigneur * et l'exalte dans tous les siècles! »
La fille de Babylone emmène de Sion * en captivité les fils de David; *
mais elle envoie les Mages, ses enfants, * porteurs de cadeaux, pour
implorer * la fille de David * qui porte dans ses bras le Fils de Dieu; *
aussi chantons joyeusement: * L'entière création bénisse le Seigneur *
et l'exalte dans tous les siècles!
Le deuil avait suspendu * le chant des harpes de Sion, * car ses enfants
ne chantaient plus * sur la terre des étrangers; * mais le Christ né à
Bethléem * brise toute erreur et délie la voix des instruments; * aussi
chantons joyeusement: * L'entière création bénisse le Seigneur * et
l'exalte dans tous les siècles!
Babylone avait reçu * le butin de guerre et les trésors * de la Reine de
Sion; * mais les trésors de Babylone, c'est le Christ * qui les attire dans
Sion avec les Rois * scrutateurs des astres guidés par un astre; * aussi
chantons joyeusement: * L'entière création bénisse le Seigneur * et
l'exalte dans tous les siècles!
* * *
« Les Jeunes Gens qui dans l'antique Testament * furent dans le feu
sans être consumés * sont l'image du sein virginal * enfantant de
merveilleuse façon * tout en restant scellé; * la même grâce qui agit
25 décembre
dans les deux cas * par un miracle étonnant * invite les peuples à
chanter. »
Délivrée de l'impure tentation * d'être divinisée par séduction, * la
création tout entière * comme les Jeunes Gens * chante avec
tremblement * le Verbe éternel en son abaissement, * craignant d'offrir
une louange sans crédit, * étant corruptible, malgré la sagesse qui la
soutient.
Tu viens pour ramener, * toi, l'Eveil des nations, * l'errante humanité *
des collines désolées * aux pâturages pleins de fleurs * et mettre fin à la
force brutale du Meurtrier, * te montrant dans ta prévenance * à la fois
homme et Dieu.
Ode 9
Magnifie, Ô mon âme, * la Toute-sainte et immaculée, * plus vénérable
et plus glorieuse * que toutes les Puissances des cieux, * la Mère de
Dieu.
« Je vois un mystère étonnant * qui dépasse l'entendement: * une grotte
est devenue le Ciel * et la Vierge remplace le trône des Chérubins; * le
crèche est la demeure où repose * le Christ notre Dieu infini * que nous
chantons et magnifions. »
Magnifie, Ô mon âme, * le Dieu qui dans la chair est né de la Vierge.
Magnifie, ô mon âme, * le Roi qui humblement est né dans la grotte.
Voyant le cours inhabituel * d'un astre nouveau, sans précédent, *
illuminant le ciel de son éclat récent, * les Mages à ce signe ont reconnu
* le Christ notre Roi * né sur terre à Bethléem * pour notre salut.
Magnifie, Ô mon âme, * le Dieu devant lequel se prosternent les Mages.
Magnifie, Ô mon âme, * celui qu'annonce aux Mages une étoile.
Comme les Mages demandaient: * Où est l'enfant Roi nouveau-né *
dont l'étoile nous est apparue? * car nous sommes venus nous prosterner
devant lui! * Hérode, cet ennemi de Dieu, * fut saisi de trouble et de
folie, * s'imaginant pouvoir faire disparaître le Christ.
25 décembre
Magnifie, ô mon âme, * la pure Vierge qui mit au monde le Christ notre
Roi.
Les Bergers et les Mages * vinrent adorer le Christ enfant dans la cité
de Bethléem.
Hérode s'informa exactement * du temps où l'astre avait paru * sous la
conduite duquel * les Mages vinrent à Bethléem * se prosterner devant
le Christ avec leurs dons; * mais, reconduits par lui dans leur pays, * ils
laissèrent berné le cruel tueur d'enfants.
La Vierge en ce jour * enfante le Seigneur à l'intérieur de la grotte * Le
Maître en ce jour * naît comme un enfant * d'une Mère Vierge.
« Plus facile serait pour nous et peut-être sans danger * de garder un
silence respectueux; * mais, ô Vierge, mettre par amour * sur le métier
des hymnes harmonieuses et recherchées * est une œuvre malaisée; *
toi donc, ô Mère, accorde-nous * une force égale à notre bonne
intention. »
En ce jour les Bergers * contemplent le Sauveur * entouré de langes et
couché dans la crèche.
L'intangible Seigneur * en ce jour comme un enfant * est entouré de
pauvres langes.
En ce jour la création * exulte d'allégresse et de joie, * car le Christ est
né de la jeune Vierge.
Les Puissances des cieux * annoncent au monde le Sauveur, * le
Seigneur et Maître qui est né.
Après avoir contemplé * les figures sans éclat * et les ombres à peine
ébauchées * du Verbe qui maintenant a resplendi * au sortir de la porte
close comme nouveau-né * et jugés dignes de la claire vérité, * à juste
titre nous bénissons, * Mère pure, ton sein.
A la place de: Gloire au Père ...
Magnifie, ô mon âme, * le Dieu en trois personnes, * l'indivisible
majesté.
25 décembre
A la place de: Maintenant ...
Magnifie, ô mon âme, * celui qui nous rachète * de l'antique
malédiction.
Ayant trouvé l'objet de son désir * et mérité la venue de Dieu, * le
peuple aimant le Christ * implore maintenant * la seconde naissance,
celle qui vivifie; * Vierge pure, accorde-lui * la grâce de se prosterner *
devant la gloire de Dieu.
Exapostilaire (t. 3)
Il nous a visités du haut des cieux, * le Seigneur qui nous sauve, *
Soleil levant plus brillant que tout soleil; * nous qui étions dans les
ténèbres et dans l'ombre de l'erreur, * nous avons trouvé la vérité, * car
la Vierge à Bethléem * enfante le Seigneur notre Dieu.
Laudes. t. 4
Justes, réjouissez-vous, * cieux, tressaillez d'allégresse, * bondissez,
montagnes, car le Christ est né; * la Vierge siège à l'instar des
Chérubins * et porte sur son sein le Verbe devenu chair; * les Bergers
glorifient le nouveau-né, * les Mages portent au Maître leurs présents, *
les Anges le célèbrent et lui chantent: * Insaisissable Seigneur, gloire à
toi.
Le Père l'a bien voulu; * le Verbe s'est fait chair; * et la Vierge a mis au
monde le Dieu incarné; * l'étoile l'annonce, les Mages se prosternent
devant lui; * les Bergers sont remplis d'émerveillement; * et la création
exulte de joie.
Vierge Mère de Dieu * qui mis au monde le Sauveur, * tu détournas
l'antique malédiction de la mère des vivants, * car tu devins Mère de
celui en qui le Père se complait, * portant sur ton sein Dieu le Verbe
devenu chair. * Ce mystère ne souffre pas d'être scruté; * c'est dans la
seule foi que tous nous voulons le glorifier, * avec toi chanter et nous
écrier: * Inexplicable Seigneur, gloire à toi.
Venez et célébrons * la Mère du Sauveur * qui resta vierge même après
l'enfantement: * Réjouis-toi, Cité vivante de Dieu notre Roi * où le
Christ habita pour faire notre salut. * Avec Gabriel nous te chantons, *
25 décembre
avec les Bergers te glorifions, * disant: Ô Mère de Dieu, * prie le Fils
incarné de toi, pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 6
Lorsque se fit le premier recensement de l'univers * au temps de ta
venue sur terre, Seigneur, * tu te préparais à inscrire les noms * de ceux
dont ta naissance fit des croyants; * c'est pour cela que fut publié l'édit
de César, * car l'éternité de ton royaume céleste entra dans le temps. *
C'est pourquoi nous t'offrons, nous aussi, * plutôt qu'un tribut d'or ou
d'argent, * la richesse de la vraie foi, * Dieu sauveur de nos âmes.
Maintenant, t. 2
En ce jour à Bethléem * le Christ naît d'une Vierge. * En ce jour
l'Eternel entre dans le temps, * la Parole de Dieu se fait chair. * Les
Puissances des cieux se réjouissent * et la terre des hommes tressaille
d'allégresse. * Les Mages portent leurs présents, * les Bergers
proclament la merveille; * et nous, sans cesse nous chantons: * Gloire à
Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre, * aux hommes
bienveillance.
Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé.
26 décembre
26 DÉCEMBRE Synaxe de la Mère de Dieu.
VEPRES
Pas de lecture du Psautier.
Lucernaire, t. 2
Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur * en exposant le mystère de
ce jour. * Le mur de séparation est renversé; * le glaive flamboyant est
déposé, * les Chérubins ne gardent plus l'arbre de vie; * et moi, je
participe aux délices du Paradis * dont la désobéissance m'avait exclu, *
car l'icône immuable du Père divin, * l'empreinte de son éternité, *
prend forme d'esclave en naissant * d'une Mère vierge, sans subir de
changement, * et le Dieu véritable demeure ce qu'il était, * assumant ce
qui lui était étranger, * par amour des hommes, l'humanité; * aussi
chantons à notre Dieu: * Toi qui es né de la Vierge, aie pitié de nous. (2
fois)
Naissant de la Vierge sainte, le Seigneur * illumine l'univers; * les
Bergers passent la nuit dans les champs, * les Mages se prosternent
devant Dieu, * les Anges le chantent dans les cieux, * tandis qu'Hérode
est troublé, * car Dieu est apparu dans la chair * comme Sauveur de nos
âmes. (2 fois)
Ton règne, ô Christ notre Dieu, * est un règne pour les siècles, * ton
empire, pour les âges des âges. * Toi qui pris chair du saint Esprit * et
de la toujours-vierge Marie, * tu as fait luire sur nous ta clarté * en ton
avènement, ô Christ notre Dieu; * lumière de lumière et le reflet du
Père, * tu as illuminé toute la création. * Tout ce qui vit et respire te
loue, * marque du Père en sa divine splendeur. * Toi dont l'existence
précède les temps * et qui, né d'une Vierge, as brillé comme Dieu, *
Seigneur Jésus, aie pitié de nous.
Ô Christ, que pouvons-nous t'offrir en présent * pour être apparu sur
terre en notre humanité? * Chacune de tes créatures, en effet, * exprime
son action de grâce en t'apportant: * les Anges, leur chant, le Ciel, une
étoile, * les Mages, leurs cadeaux, * les Bergers, l'émerveillement, * la
26 décembre
Terre, une grotte, * le Désert, une crèche * et nous-mêmes une Mère
vierge. * Dieu d'avant les siècles, aie pitié de nous.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Gloire à Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre. * Bethléem
accueille en ce jour * celui qui siège avec le Père éternellement. * Les
Anges chantent comme Dieu * l'enfant qui vient de naître: * Gloire à
Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre, * aux hommes
bienveillance.
Entrée. Lumière joyeuse.
Prokimenon, t. 7: Quel dieu est grand comme notre Dieu? Tu es le
Dieu qui fait des merveilles. Versets 1: Parmi les peuples tu as
manifesté ta puissance. 2: Je me souviens des œuvres du Seigneur, je
me souviens d'autrefois, de tes merveilles. 3: Je contemple toutes tes
œuvres et sur tes hauts faits je médite.
Le samedi soir, on chante le prokiménon, t. 6: Le Seigneur règne, revêtu
de majesté, avec ses versets; et le grand prokiménon: Quel dieu, avec
ses versets, se chante aux vêpres de la fête.
Apostiches, t. 8
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: * les natures sont
renouvelées * et Dieu se fait homme; * il demeure ce qu'il était, * et il
assume ce qu'il n'était pas * sans subir ni mélange ni division.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Seigneur, à Bethléem tu es venu, * la grotte fut ton logis; * et toi qui as
le ciel pour trône, dans la crèche tu reposas; * toi qu'entourent les Anges
par milliers, * parmi les Pâtres tu descendis, * afin de sauver le genre
humain * dans ta miséricorde; Seigneur gloire à toi.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Comment décrire ce mystère éminent? * Voici que s'incarne
l'Incorporel, * le Verbe se revêt de l'épaisseur de la chair; * l'Invisible se
laisse voir, * l'Impalpable se laisse toucher, * l'Intemporel prend son
26 décembre
début dans le temps; * Fils de l'homme devient le Fils de Dieu, * Jésus
Christ hier et aujourd'hui, * le même dans les siècles.
Gloire au Père ... Maintenant ...
A Bethléem accoururent les Bergers, * indiquant le véritable Pasteur, *
celui qui siège sur le trône des Chérubins * et repose dans la crèche des
bestiaux, * ayant pris pour nous la forme d'un enfant. * Seigneur, gloire
à toi.
Tropaire, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * sur le monde s'est levée la lumière
de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres *
d'un astre ont appris à t'adorer, * Soleil de justice, * te découvrant
comme l'Orient venu d'en haut; * Seigneur, gloire à toi.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Jésus naissant à Bethléem de Judée, * la création s'illumine,
reconnaissant le Créateur; * les Anges s'émerveillent en voyant le
Seigneur * prendre sur terre forme d'esclave sans être séparé du Père
dans les cieux. * Gloire au Dieu qui s'incarne pour nous, * Gloire à
celui qui est enfanté sur terre, * gloire à celui qui a bien voulu sauver le
genre humain.
Cathisme II, t. 4
Pourquoi, Marie, te frappe d'étonnement * ce qui se produit au fond de
toi? * - C'est que, dit-elle, j'enfante dans le temps un Fils intemporel, *
sans que la conception de l’enfant m’ait été enseignée. * Etant vierge,
comment puis-je avoir un fils? * Qui vit jamais conception virginale? *
Mais lorsque Dieu le veut ainsi, * l'ordre naturel est vaincu, c'est écrit. *
Le Christ est né de la Vierge à Bethléem de Judée.
Canons de la fête, comme au jour de Noël. Catavasies: seulement celles
du deuxième canon. Après la 3e ode, kondakion de la fête. Après la 6
e
ode:
Kondakion, t. 6
26 décembre
Celui que le Père engendre avant l'aurore sans mère dans le ciel * sans
père s'incarne de toi sur la terre en ce jour; * un astre en donne aux
Mages la bonne nouvelle, * tandis que les Anges en compagnie des
Bergers * chantent ton pur enfantement, * Vierge comblée de grâce par
Dieu.
Ikos
La Vigne mystique ayant produit * sans labours le Raisin de la vie *
comme sur des branches en ses bras * le portait, lui disant: * Tu es mon
fruit, tu es ma vie, tu es mon Dieu, * par toi j'ai su que je demeure ce
que j'étais; * voyant en effet que le sceau de ma virginité n'est pas brisé,
* je proclame que tu es le Verbe immuable devenu chair. * Je n'ai pas
connu les semailles et je sais que tu m'affranchis de la corruption, * car
je suis pure après ta sortie de mon sein: * comme tu l'as trouvé, tu l'as
laissé. * Aussi l'entière création * partage mon allégresse et me crie: *
Réjouis-toi, ô Vierge comblée de grâce par Dieu.
Synaxaire
Le 26 Décembre, Synaxe de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu.
La Mère immaculée n'ayant connu mari
comme un présent très pur reçoive mes prières!
Salut! Je veux chanter par ce mot favori
le vingt-sixième jour la plus pure des mères.
Pour la fuite en Egypte de la très-sainte Mère de Dieu:
Il vient vers toi celui qui te forma jadis:
Egypte, tremble, et crois que de Dieu il est Fils.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les Saints Euthyme, évêque
de Sardes.
Tu as auprès du Christ, Euthyme bienheureux,
en l'éternelle joie un trésor fabuleux.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
26 décembre
Au lieu de Plus vénérable que les chérubins, on chante la 9e ode avec
ses mégalynaires.
Exapostilaire (t. 3)
Il nous a visités du haut des cieux, * le Seigneur qui nous sauve, *
Soleil levant plus brillant que tout soleil; * nous qui étions dans les
ténèbres et dans l'ombre de l'erreur, * nous avons trouvé la vérité, * car
la Vierge à Bethléem * enfante le Seigneur notre Dieu.
Laudes, t. 4
Justes, réjouissez-vous, * cieux, tressaillez d'allégresse, * bondissez,
montagnes, car le Christ est né; * la Vierge siège à l'instar des
Chérubins * et porte sur son sein le Verbe devenu chair; * les Bergers
glorifient le nouveau-né, * les Mages portent au Maître leurs présents, *
les Anges le célèbrent et lui chantent: * Insaisissable Seigneur, gloire à
toi.
Le Père l'a bien voulu; * le Verbe s'est fait chair; * et la Vierge a mis au
monde le Dieu incarné; * l'étoile l'annonce, les Mages se prosternent
devant lui; * les Bergers sont remplis d'émerveillement; * et la création
exulte de joie.
Vierge Mère de Dieu * qui mis au monde le Sauveur, * tu détournas
l'antique malédiction de la mère des vivants, * car tu devins Mère de
celui en qui le Père se complaît, * portant sur ton sein Dieu le Verbe
devenu chair. * Ce mystère ne souffre pas d'être scruté; * c'est dans la
seule foi que nous voulons tous le glorifier, * avec toi chanter et nous
écrier: * Inexplicable Seigneur, gloire à toi.
Venez et célébrons * la Mère du Sauveur * qui resta vierge même après
l'enfantement: * Réjouis-toi, Cité vivante de Dieu notre Roi * où le
Christ habita pour faire notre salut. * Avec Gabriel nous te chantons, *
avec les Bergers te glorifions, * disant: Ô Mère de Dieu, * prie le Fils
incarné de toi, pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour s'unit aux mortels * l'invisible nature qui est issue de la
Vierge. * En ce jour l'Infini est enveloppé de langes à Bethléem. * En
26 décembre
ce jour Dieu invite par l'étoile les Mages à se prosterner devant lui, *
annonçant les trois jours qu'il doit passer au tombeau * par le triple don
de l'encens, de la myrrhe et de l'or. * Aussi chantons: Toi qui d'une
Vierge as pris chair, * sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Maintenant, t. 2
En ce jour à Bethléem * le Christ naît d'une Vierge. * En ce jour
l'Eternel entre dans le temps, * la Parole de Dieu se fait chair. * Les
Puissances des cieux se réjouissent * et la terre des hommes tressaille
d'allégresse. * Les Mages portent leurs présents, * les Bergers
proclament la merveille; * et nous, sans cesse nous chantons: * Gloire à
Dieu au plus haut des cieux * et paix sur la terre, * aux hommes
bienveillance.
Grande Doxologie.
COMPLIES
Office du saint hiéromartyr Euthyme, évêque de Sardes.
Canon, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Père, le Christ dans ses
langes t'enveloppe de bandelettes.
Ode l, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique
Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains
de Moïse étendues en forme de croix. »
Après la naissance de l'éternel Seigneur * et comme les langes
l'enveloppaient, * tu es enveloppé de coups pour l'avoir pieusement
adoré * et tu t'en allas vers lui, * saint Euthyme, dans la joie.
Reposant dans la crèche, le Seigneur * comme cadeau de naissance a
reçu, * Bienheureux, les flots de ton sang * et les meurtrissures de tes
plaies * de préférence à l'or, la myrrhe et l'encens.
Des Mages le Seigneur a reçu * à sa naissance de l'or; * et de toi,
Pontife, il agréa le noble don * de ton amour pour lui, * ton courage, ta
force et ta vaillante fermeté.
26 décembre
Par ta mort ayant imité * la mort du Seigneur, * tu l'as suivi jusqu'en ses
ultimes paroles, * priant sincèrement pour tes exécuteurs, * Pontife
digne de vénération.
En ce jour le Créateur de l'univers * naît de toi, Toute-sainte, en notre
chair * et il est enveloppé de langes, * lui qui entoure de nuages l'océan,
* Mère toujours-vierge.
Ode 3
« Ton Eglise, Ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma
force, mon refuge et mon soutien. »
Au lieu d'encens, de myrrhe et d'or, * comme prêtre tu offris tes plaies
de martyr * au Christ naissant à Bethléem.
Par ta noblesse d'âme et la fermeté de ton esprit * tu confondis l'impie
Léon * enragé contre l'image du Sauveur.
Euthyme, tu fus l'imitateur * d'Etienne le protomartyr du Christ, * en
priant pour le salut de tes bourreaux.
Avec soin tu observas la loi de ton Sauveur * et ton âme, tu la déposas,
* vénérable Père, pour tes amis.
Tu fus le lieu capable d'accueillir, * Pleine de grâce, le Créateur infini, *
Toute-pure, lui donnant place dans ta chair.
Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, * toi, le Soleil de justice, * l'Eglise
depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Le visage frappé de coups, * ce visage illuminé par la grâce de Dieu, *
bienheureux Père, tu participas * à la suprême sagesse du Christ *
souffleté pour nous dans sa chair.
Sans respect pour la vénération des Saints, * leurs adversaires impies, *
ces artisans d'iniquité, * au mépris de ton âge avancé * t'ont frappé sans
pitié.
26 décembre
Euthyme, au Rédempteur * enveloppé de langes et reposant dans la
crèche * tu présentas comme don précieux * ton vénérable sang * versé
par amour pour lui.
Baigné du sang versé * par la main des criminels, * enveloppé de
bandelettes, tu t'approchas * de ton Sauveur dans les langes qui
l'entouraient, * toi-même ceint de ton amour envers lui.
Celui qui a créé les êtres immatériels * en ce jour, Ô Mère de Dieu, *
naît comme un homme dans un corps; * chantons-lui: Au plus haut des
cieux * gloire à toi, Ô Christ notre Dieu.
Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte
qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
Comme vivante image t'est conduit * celui qui vénéra l'icône de ta chair
immaculée, * Sauveur, et la figure de ton corps.
Maître, le Pasteur éponyme de la bonne humeur * est amené vers toi, le
corps entouré * des stigmates de ta chair.
Tu éteignis le feu de la colère des impies, * bienheureux Pontife
Euthyme, sous les flots * de ton sang versé injustement.
Tu freinas l'élan des impies, * Bienheureux, par la force de tes
enseignements * et selon les règles honoras l'image du Créateur.
Le flux de la corruption s'est arrêté, * car la Vierge enfante purement
celui qui en affranchit * la nature humaine corrompue.
Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange,
Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux
démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Mis à nu, tu imitas la nudité * du Sauveur de l'univers * et, supportant
la peine des fouets, * tu ajoutas ton propre sang * à celui versé par le
Seigneur.
26 décembre
Riche de divins trésors, * les vertus qui demeurent éternellement, *
bienheureux Euthyme, tu portas en dons * la foi, l'espérance, la charité
* à celui qui est né de la Vierge.
Selon les règles ayant servi le Christ, * tu reçus de lui en récompense *
la grâce de parfaire dans ton sang * l'œuvre divine de ta prédication, *
Père aux lèvres inspirées.
Celui qui façonna le genre humain * à son image, Vierge Mère de Dieu,
* sortant de toi, en sa miséricorde infinie, * le modèle à nouveau * en
s'en revêtant complètement.
Cathisme, t. 1
Au Christ né de la Vierge tu offris, * comme les Mages, leurs dons, *
par ton martyre courageusement supporté, * Pontife Euthyme, ton sang;
* c'est pourquoi tu as reçu doublement la couronne des vainqueurs * et
tu te tiens en présence de la très-sainte Trinité, * intercédant pour notre
salut.
Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par
l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu
es béni * dans le temple de ta gloire. »
A l'onction divine de ton épiscopat * tu mêlas ton propre sang, * la
rendant plus sacrée encore, et tu chantais: * Béni es-tu, Seigneur mon
Dieu.
Tu attiras sur toi la grâce du divin Protomartyr * dont tu fus l'imitateur
excellent, * bienheureux Euthyme, en bénissant * ceux qui te mirent à
mort sans pitié.
Sûrement campé sur la pierre de la foi, * devant l'assaut des épreuves,
Bienheureux, * tu demeuras imperturbable et tu chantais: * Béni es-tu,
Seigneur mon Dieu.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, * divin tabernacle du Très-Haut; *
Mère de Dieu, c'est par toi * que nous est donnée la joie et nous crions:
* Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
26 décembre
Ode 8
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; *
les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu,
éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le
Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Père saint, devant le tribunal * tu combattis avec courage, * car tu
appliquas de tout cœur * la suprême loi de charité, * préférant mourir
pour tes amis qui chantaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Brillant par ta parole et ton esprit, * tu te fis une âme et un visage
resplendissants; * et tu as resplendi jusques au sang, * Euthyme, en
t'opposant * aux empereurs maudits, car tu chantais: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur.
Les puissants de la terre ont fondu sur toi * pour te mettre à mort par un
injuste forfait; * mais toi-même, tendu vers le Rédempteur * né de la
Mère inépousée, * tu chantais: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres
du Seigneur.
Voici que de la tribu de Juda * est sorti le prince qui doit gouverner; *
car tu as enfanté, ô Vierge immaculée, * la promesse de jadis, l'attente
des nations, * le Christ pour qui nous chantons: Bénissez le Seigneur, *
toutes les œuvres du Seigneur.
Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi,
ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées; *
aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te
magnifions. »
Vers le calme port de l'au-delà * tu es passé, bienheureux Père, et
comme un oiselet * tu t'es sauvé du filet des chasseurs, * bénissant ton
Rédempteur, * Pontife et Martyr, de tout cœur.
Illuminé par l'éclat resplendissant * du Soleil levant, lumière d'en-haut,
* et par l'astre éblouissant * qui se lève maintenant de Juda, * tu es allé
vers ton Seigneur.
26 décembre
Tu as mérité de parcourir * maintenant les plaines du Paradis * où la
splendeur des Bienheureux * et l'allégresse des Saints t'ont reçu, *
Euthyme, comme athlète victorieux.
Par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu * comme Pontife et Martyr,
demande-lui * le calme pour l'Eglise en la tempête qui sévit * et la
rémission de leurs péchés * pour ceux qui te chantent, Bienheureux.
Toute-sainte Génitrice de Dieu, * rameau fleuri sur la racine de Jessé, *
tu fais surgir pour nous la fleur de la Divinité * en ce jour, le Christ,
Dieu infini * et maintenant dans ses langes comme enfant.
Stichères, t. 8
Encore baigné, inondé de ton sang, * tu te présentas en sa chaleur, *
pontife Euthyme devant le Christ. * Comme prières lui offrant les
marques de tes plaies, * implore-le pour ceux qui te chantent,
Bienheureux, * et rends-le sans cesse favorable envers ton troupeau.
Comme don pour sa naissance, Père saint, tu offris * au Christ descendu
dans l'enfance selon la chair * ta respectable vieillesse parée de
charismes épiscopaux * et par ton martyre empourprée de ton sang, * ta
foi orthodoxe, ton espérance pleine d'ardeur, * ta charité sans faille que
rien ne put ébranler.
Tu fus vraiment, Pontife vénéré, * la langue mue par l'Esprit, *
énonçant clairement la doctrine de vérité * et distillant avec splendeur la
grâce donnée par Dieu, * la lyre divine chantant la piété, *
l'inébranlable soutien de l'orthodoxie, * le trésor de sagesse, la bouche
melliflue, * la trompette retentissante des Eglises de Dieu.
Gloire au Père... Maintenant, t. 4
Tu habitas une grotte, ô Christ notre Dieu, * une crèche t'a reçu, * les
Mages et les Bergers se sont prosternés devant toi; * l'oracle des
Prophètes alors s'est accompli, * tandis que les Anges émerveillés *
s'écriaient dans le ciel et disaient: * Gloire à ta condescendance, seul
Ami des hommes.
5 janvier
5 JANVIER. Avant-fête de l'Epiphanie; et mémoire des saints
martyrs Théopempte et Théonas, et de la vénérable Synclétique.
VEPRES
Lucernaire, t. 4
Chantons les saints Théopempte et Théonas: * obéissant aux préceptes
du Christ * et renversant toute injuste adoration, * ils ont servi le culte
saint et sacré, * confessant généreusement * devant les tyrans l'unique
Dieu et Seigneur, * et ont reçu du ciel la couronne des vainqueurs.
Délaissant le terre à terre de la vie, * la gloire qui se fane, la jouissance
des plaisirs, * en un mot ce qui passe et disparaît, * vous vous êtes
attachés au Christ * brûlant d'une flamme charmante pour ce qu'il a de
bel et de bon; * et vous vous êtes offerts comme roses au doux parfum;
* alors vous avez reçu la couronne du royaume éternel.
Vous détournant des choses d'ici-bas, * vous avez surpassé le monde
visiblement * pour vous unir à l'assemblée des premiers-nés; * vous
chantez le cantique éternel avec les Anges, * vous tenant face à face
avec le Seigneur; * car, ayant abattu le mensonge des faux-dieux, *
vous avez renversé la folie des tyrans en martyrs.
t. 1
Ayant chéri en vérité * la gloire des Pères saints, * pour toi-même tu
désiras * la renommée immortelle; c'est pourquoi, * t'éloignant des
plaisirs, * tu soumis ton corps à toutes peines * et maintenant pour tes
efforts * tu reçois la récompense en régnant avec le Christ.
Celui qui accepta de livrer le juste Job * le réclamant au Diable, *
voulant aussi t'éprouver comme l'or, * laissa ton corps souffrir la
violence du Mauvais; * mais toi, tu confondis * le démon tentateur *
par ta constance au milieu des douleurs * et tu reçus la couronne des
vainqueurs.
Ayant chéri, la beauté du Christ * comme d'un époux * et désireuse de
l'épouser, * à travers tes efforts ascétiques, * tu choisis comme parure *
5 janvier
toutes les formes du bien; * et c'est pourquoi maintenant * dans son
palais tu règnes avec lui.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Fleuve du Jourdain, prépare-toi: * voici que le Christ notre Dieu * vient
se faire baptiser par saint Jean * pour écraser dans tes eaux * sous le
poids de sa divinité * la tête des invisibles dragons. * Désert du
Jourdain, réjouis-toi, * dans l'allégresse, montagnes, bondissez, * car
voici la Vie éternelle * qui vient rappeler Adam. * Et toi, saint Jean,
Précurseur, * proclame de ta voix qui crie dans le désert: * Préparez les
chemins du Seigneur, * redressez les sentiers de notre Dieu.
Apostiches, t. 6
Terre entière et tout mortel, * exultez d'allégresse et de joie: * le torrent
de délices est baptisé * dans le fleuve pour assécher l'effusion du mal *
et fait jaillir la divine rémission.
Je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de l'Hermon.
Comme source de lumière, Jésus, * n'ayant nul besoin d'être baptisé
dans la chair, * vient cependant aux flots du Jourdain * pour soient
illuminés que ceux des ténèbres; * allons à sa rencontre, fidèles, de tout
cœur.
Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi.
Portant la forme du serviteur, * tu viens te faire baptiser, * ô Christ, par
un serviteur dans les flots du Jourdain, * pour nous racheter de l'antique
esclavage du péché, * nous sanctifier et nous illuminer.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Que se réjouisse le désert du Jourdain, * qu'il fleurisse comme lis, * car
en lui s'est fait entendre la voix du crieur: * Préparez le chemin du
Seigneur, * car celui qui soupèse les monts * et met dans sa balance les
vallons, * le Dieu qui remplit l'univers * est baptisé par un serviteur; *
celui qui donne les richesses s'appauvrit. * Eve s'était fait dire: Tu
enfanteras dans les douleurs; * et maintenant la Vierge a entendu: *
5 janvier
Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est avec toi, * celui qui
accorde la grâce du salut.
Tropaire, t. 4
Le Jourdain retourna en arrière jadis, * frappé par le manteau d'Elisée, *
et les eaux se divisèrent de part en part * après l'assomption d'Elie. *
Les flots lui devinrent un ferme chemin * à l'exacte image du Baptême
* par lequel nous traversons * le cours fluctuant de la vie. * Le Christ se
manifeste au Jourdain pour sanctifier les eaux.
COMPLIES
Canon d'avant-fête, avec l'acrostiche: Et aujourd'hui je chante le grand
sabbat, et les hirmi des quatre premières odes ne faisant pas partie de
l'acrostiche.
Ode 1, t. 6
« Jadis sous les flots de la mer * le Seigneur ensevelit le Pharaon
persécuteur, * et maintenant le Jourdain * enveloppe le Sauveur dans
ses flots, * il couvre celui qui accomplit * en sa nature humaine ma
purification; * car il s'est couvert de gloire. »
Pour toi, Seigneur, je chanterai * un chant de lumières, ô mon Dieu, * et
une ode d'avant-fête en même temps * pour ta divine Théophanie * par
laquelle tu me fais le don * de la seconde naissance, * me ramenant vers
la divine splendeur.
Les êtres de la terre et des cieux, * Dieu Sauveur, te voyant * précéder
les siècles là-haut * et te manifester ici-bas, * s'émerveillèrent
grandement * et se mirent à chanter * ta condescendance dépassant tout
esprit.
Pour remplir de ta gloire l'univers * tu t'abaissas totalement * jusqu'à la
forme du serviteur; * et tu inclines maintenant * ta tête sous la main du
servant, * comme celui qui sert, pour m'accorder * purification et
renouveau.
Ode 3
5 janvier
« Seigneur qui suspendis la terre sur les eaux, * la création, voyant ta
chair couverte par les flots, * trembla de frayeur et s'écria: * Nul n'est
saint comme toi, ô notre Dieu. »
Aux Prophètes tu montras ta Théophanie d'abord en figures * et
maintenant tu fais connaître concrètement * aux hommes les mystères
cachés, * m'accordant en ce jour la seconde naissance par ton épiphanie.
Le Jourdain a courbé ses ondes comme un dos * pour recevoir avec
crainte le Créateur * baptisé en son corps et sanctifiant qui s'écrie: * Nul
n'est saint comme toi, ô notre Dieu.
En suprême viatique pour le salut * le Christ accorde le Baptême à tous
ceux * qui perçoivent sa divine clarté et chantent avec joie: * Nul n'est
saint comme toi, ô notre Dieu.
Ode 4
« Prévoyant ta venue au Baptême, Sauveur, * le prophète Habacuc dans
son trouble te cria: * Contre la mer tu es monté sur tes chevaux *
bouleversant les grandes eaux. »
Par ta manifestation corporelle * la terre est sanctifiée, les eaux sont
bénies, * le ciel s'illumine et le genre humain * est délivré de l'amère
servitude de l'ennemi.
Sur un ordre divin maintenant le Précurseur * du désert vient au
Jourdain en disant: * Repentez-vous, voici qu'approche le royaume des
cieux * appelant tous les hommes à la gloire de Dieu.
Celui qui jadis changea la mer en lieu sec * et fit jaillir les sources du
rocher * transforme à présent les flots du Jourdain * en creuset pour
faire fondre les péchés sous le feu de l'Esprit.
Ode 5
« Contemplant. déjà la lumière sans déclin * qu'en ta bonté, ô Christ, tu
nous as montrée par ta venue, * le prophète Isaïe veillait devant toi * et
s'écria au milieu de la nuit: * Dans le baptême venez laver et purifier *
vos corps et vos âmes par l'eau et l'Esprit. »
5 janvier
Créateur, tu renouvelles les mortels, * devenant toi-même nouvel
Adam, * opérant notre renaissance merveilleusement * par l'eau, par le
feu et l'Esprit, * refaçonnant ta créature de façon admirable * par le
Baptême divin, sans la fondre ou la broyer.
Tu renouvelles notre âme par l'Esprit * et par l'eau tu sanctifies nos
corps, * recréant l'homme, cet être composé; * en ta sage providence tu
appliques en effet * à l'une et à l'autre le remède qui convient, * en
médecin de l'âme et du corps.
Sauveur issu de l'Inépousée, * Verbe né du Père avant les siècles, * tu
es venu en homme * vers le fils de la Stérile demander le Baptême; *
mais l'Eglise, tu l'as rendue par l'eau et l'Esprit * mère de nombreux
enfants, de stérile qu'elle était.
Ode 6
« Saisi de crainte, le Baptiste divin * ne fut point retenu par la peur; en
effet * s'il refusa de s'approcher, comme chaume, du feu, * oyant dire:
Laisse faire, il courut accomplir * en serviteur l'ordre donné, pour obéir
au Fils éternel, * lorsque la voix du Père lui rendit témoignage depuis le
ciel. »
Obéissant à l'édit de César, * tu fus inscrit, mais non asservi; * si tu
allèges notre servitude, en effet * tu payes le didrachme et te soumets de
bon gré; * et nous qui étions vendus à la loi du péché, * tu nous as
libérés, nous faisant tes fils par adoption.
Elle n'est pas selon le monde, ta royauté, * puisque par nature tu es Roi;
* même si, né dans la chair de la lignée de David, * tu as reçu son trône
royal, * éternelle est ta puissance, car tu règnes toujours * avec le Père
et l'Esprit dans les siècles, Sauveur.
Il s'attribuait aussi la royauté, * le Prince de ce monde, commandant aux
esprits dans les eaux, * mais ta purification le fait suffoquer, * il est
anéanti comme jadis «Légion» dans le lac; * et l'œuvre de tes mains qui
lui était asservie, * par ta main puissante, Sauveur, tu l'as affranchie.
Ode 7
5 janvier
« Ô merveille ineffable! * Celui qui libéra de la fournaise les Jeunes
Gens * incline la tête et demande au serviteur * le Baptême, afin de
purifier * ceux qui lui chantent: Rédempteur * notre Dieu, tu es béni. »
Il préfigure ton Baptême, * le cours du Jourdain jadis ouvert par un
manteau, * puisqu'est ainsi déchirée la tunique des passions * et le
vêtement de la condition immortelle * est préparé pour ceux qui disent à
pleine voix: * Christ notre Dieu, tu es béni.
Bienheureux est le fleuve * qui reçut le Créateur baptisé, * car il devient
la source des eaux vivifiantes * pour le salut de tous ceux * qui chantent
avec nous: Rédempteur * notre Dieu, tu es béni.
Représentant par le symbole * de la triple immersion dans l'eau * la
divine descente dans la mort, * nous sommes ensevelis avec le Christ
par le Baptême * pour communier à sa Résurrection le troisième jour *
et lui crier: Tu es béni.
Unique est la grâce * du Père, du Fils et de l'Esprit * rendant parfaits
ceux qui chérissent fidèlement * le don du Baptême divin * et reçoivent
le pouvoir de devenir enfants de Dieu * pour lui crier: Tu es béni.
Ode 8
« Que les cieux frémissent d'effroi, * que tremble la terre en ses
fondements, * car voici enveloppé dans les eaux * celui qui par l'eau fit
flamber le sacrifice du Juste jadis. * Jeunes gens, bénissez le Seigneur *
et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Le Christ vient accorder par le Baptême * la rédemption à tout fidèle; *
car il y purifie Adam, * relève l'homme déchu, * confond le Tyran qui
l'a fait tomber, * ouvre les cieux, fait descendre l'Esprit * et donne de
communier à la vie immortelle.
Elle prend fin, l'erreur de l'ennemi, * car une voix crie au désert: *
Préparez le chemin du Seigneur, * redressez tous ses sentiers; * tout
ravin (l'humble nature des mortels) * s'élèvera pour que soient humiliés
* les monts et les collines des ennemis.
Ô merveille ineffable! * Grâce divine, condescendance inouïe! * voici
que par l'eau me purifie * et m'illumine par le feu * et me rend parfait
5 janvier
par l'Esprit saint * le Créateur et Maître au Jourdain * portant ma nature
à l'exception du péché.
Ode 9
« Ne versez pas de vaines larmes, * vous étouffant au nœud coulant du
désespoir, * vous les mortels chargés de péchés; * mais dans la
componction de l'âme avancez * vers le seul Pur qui tous nous purifie *
et par le Baptême nous accorde le pardon. »
En ta merveilleuse naissance * tu fus admirable, ô Verbe de Dieu, * en
naissant de la Vierge d'étonnante façon; * et maintenant tu es magnifié,
car tu accomplis * ce grand mystère où la piscine baptismale devient *
mère aux nombreux fils qu'elle enfante par l'Esprit.
Par ta sainte naissance, * Verbe de Dieu, la terre fut sanctifiée * et par
l'étoile les cieux racontèrent ta gloire; * maintenant la nature des eaux
est bénie * par ton Baptême selon la chair, et le genre humain * retourne
à sa noblesse de jadis.
La terre entière se réjouisse, * le ciel exulte, bondisse l'univers, * que
les fleuves battent des mains, * les sources, les étangs, les abîmes et la
mer * s'unissent dans la joie, car le Christ * vient purifier Adam et le
sauver par le Baptême divin.
MATINES
Cathisme 1, t. 1
Réjouis-toi, fleuve du Jourdain, * car en toi vient librement le Créateur
de l'univers * pour recevoir, en la tendresse de son cœur, * le Baptême
de la main d'un serviteur; * exulte, Adam; Eve, danse de joie, *
première aïeule, car la rédemption de tous est venue, la divine et
suprême bonté.
Le torrent de délices, le Seigneur, * s'avance vers les eaux du fleuve
pour se faire baptiser, * désireux de m'abreuver aux flots de
l'immortalité; * lorsqu'il le vit, saint Jean s'écria: * Comment puis-je
étendre la main sur ton chef * devant qui tremble tout l'univers?
Cathisme II, t. 3
5 janvier
Chantons tous comme Dieu de bonté * l'Insaisissable qui s'appauvrit
dans la chair * et vint au Baptême pour nous reformer en lui; *
magnifions sa condescendance infinie * et disons-lui dans la gratitude
de nos cœurs: * Gloire, Seigneur, à ta divine Epiphanie.
Ayant revêtu la nudité d'Adam, * Dieu de tendresse, tu vas déposer * le
vêtement de ta gloire corporellement * dans le fleuve du Jourdain. * Ô
merveille qui suscite l'étonnement: * comment l'eau va-t-elle te
recevoir, * toi qui selon l'Ecriture bâtis tes chambres hautes sur les
eaux? * Jésus notre bienfaiteur, nous chantons ensemble ta divine
Epiphanie.
Canon d'avant-fête (t, 1), œuvre de Joseph, puis le canon de la Sainte (t.
2) et celui desMartyrs (t.7)
Ode 1, t. 1
Le Christ vient au monde, glorifiez-le
« Sauvé de l'amère servitude, Israël * comme terre ferme a traversé la
mer * et, voyant sombrer les ennemis, * dans l'allégresse il chante pour
son Dieu * qui fit merveille par son bras puissant: * Car il s'est couvert
de gloire. »
Le Christ vient au baptême, glorifiez-le, * le Christ descend au
Jourdain, allez à sa rencontre; * dans les eaux voici que le Christ *
ensevelit nos péchés par bonté; * chantons-le dans l'allégresse, * car il
s'est couvert de gloire.
Dans l'allégresse, que les nues * fassent pleuvoir la joie éternelle, * car
le Christ Jésus s'avance * pour engloutir des fleuves de péchés * dans
les eaux du Jourdain, en accordant * à tous les hommes l'illumination.
Voici que vient paraître la clarté, * voici, se manifeste le pardon, *
voici, le Sauveur vient éclairer * de sa divine splendeur * ceux que les
ténèbres retenaient; * purifions nos coeurs pour l'accueillir avec joie.
t. 2
5 janvier
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui
divisa la mer * pour le peuple qu'il soustrait * à la servitude des
Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »
J'entreprends avec confiance de tresser * une couronne de cantiques *
pour honorer ton souvenir, * mais je suis impur et sans inspiration: *
donne-moi par tes prières de parler avec sagesse et pureté.
Elevant tout ton esprit vers la hauteur de Dieu * et reconnaissant *
l'immense abîme de ses biens * ainsi que l'excellence de ses voluptés, *
tu t'éloignas de tous les tiens.
Pour t'élever sur les ailes de l'esprit * vers le Dieu très-haut, * dans la
tempérance et les efforts * tu allégeas ton corps rivé aux choses d'ici-
bas, * désirant plutôt te charger de gloire.
Demeurant ce qu'il était, le Christ * en s'incarnant de ton sein, * à nous
mortels formés de boue, * nous donna ce que d'abord nous étions, *
divine Génitrice, en nous délivrant de nos péchés.
t. 7
« Chantons pour le Seigneur * qui a jeté à l'eau toute l'armée de
Pharaon: * à lui notre hymne de victoire, * car il s'est couvert de
gloire. »
Venez, fidèles, célébrons * d'un même chœur le glorieux souvenir * des
victorieux Martyrs en glorifiant le Christ * par des cantiques spirituels.
Les victorieux Martyrs du Christ, * ces fermes champions de la foi, *
ayant pris les armes contre l'impiété, * ont triomphé de l'ennemi.
Le persécuteur impie, * étranger à la foi du Christ, * en sa fureur cruelle
contre les Martyrs * fut anéanti par leur foi.
Les brebis de ton bercail, * Génitrice de notre Dieu, * sauve-les de tout
danger * en implorant le Sauveur.
Ode 3, t. 1
Avant les siècles
5 janvier
« Que nul mortel se glorifie * en sa richesse ou son savoir, * mais en sa
foi dans le Seigneur, * disant au Christ notre Dieu * conformément à la
vraie foi * et sans cesse lui chantant: * Maître, veuille m'affermir * sur
le roc de tes commandements. »
Celui qui dès avant les siècles * siège avec le Père et l'Esprit, * ayant
pris chair, comme il le sait, * de la Vierge ces temps derniers, * le
Christ, vient se faire baptiser * pour donner à tous * l'immortalité par la
divine immersion.
Désireux d'ensevelir * dans les ondes nos péchés, * le Christ notre Dieu
* en la tendresse de son cœur * s'avance vers les flots * du Jourdain
pour nous tirer * de notre corruption * et nous recréer par le Baptême
divin.
Du premier père voulant couvrir * l'infamante nudité, * tu te dépouilles
librement * et toi-même t'enveloppes, ô Christ, * des flots du Jourdain,
* toi qui bâtis sur les eaux * tes chambres hautes, Seigneur * qui seul
nous prends en pitié.
t. 2
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis
disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs
de ceux qui te louent. »
Couverte de plaies, tu n'as pas épargné ta chair, * irrésistiblement
poussée * vers les peines de l'ascèse, * par lesquelles tu repoussas le
tentateur.
Tu as choisi la voie étroite et resserrée * qui procure en Dieu la vie
incorruptible, * méprisant la route large, car rien n'est pire * pour qui est
doué de bon sens.
La fleur de ta joue ardente a disparu * sous le chancre et les macérations
* et la flamme de tes yeux * s'éteignit sous les flots de tes pleurs.
Toute-pure, le Verbe qui en toi s'est incarné, * pour effacer toute
souillure en notre chair * et donner l'exemple de la plus grande pureté, *
se laisse baptiser dans les eaux.
5 janvier
t. 7
« Mon cœur est affermi dans le Seigneur, * ma force s'exalte en mon
Dieu, * et ma bouche s'élargit devant mes ennemis. »
Acclamons les divins Athlètes victorieux, * ces défenseurs de la foi, de
la piété, * Théopempte et Théonas si dignes de nos chants.
Servant de règle, d'exemple, de modèle pour les Saints, * les sublimes
Témoins du Seigneur * furent aussi leurs guides au combat.
Imitant leur vie vertueuse, * ensemble les Martyrs s'écriaient devant le
tribunal: * Nous sommes tous des chrétiens.
Né de la Vierge sans qu'on puisse l'expliquer, * Ami des hommes, selon
ton bon plaisir tu apparus * et tu renouvelas le monde, Seigneur.
Cathisme, t. 5
Ayant surpassé l'endurance des Ascètes, * désormais tu jouis d'une
insigne demeure dans les cieux, * comblée de la plus brillante
splendeur; * avec courage ayant suivi l'étroit chemin, * tu as vaincu les
choses d'ici-bas, * tu es devenue semblable aux Anges, et maintenant *
tu partages leur gloire pour toujours.
t. 1
Théopempte, déjà Pontife ici-bas, * a rejoint les célestes hiérarchies par
ses souffrances; * ayant violé l'ordre impie des tyrans, * il subit les
tortures et s'écrie dans la joie: * L'unique Dieu que j'adore est celui *
qui engloutit les fautes des mortels dans les flots du Jourdain.
La grande pluie vient au cours du Jourdain * pour recevoir le baptême
dans la chair, * mais aussitôt le divin Précurseur ici demande étonné: *
Comment te baptiser, toi le seul sans péché * et comment vais-je
étendre la main * sur la tête qui fait trembler de crainte l'univers?
Ode 4, t. 1
Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé
« L'admirable prophète Habacuc * entendit jadis ta voix, * ô Christ, et
dans la crainte s'écria: * Seigneur, tu es venu de Théman, * Dieu saint,
5 janvier
de la montagne ombragée * pour sauver ceux qui te sont consacrés; *
gloire à ta puissance, Seigneur. »
Venez puiser l'eau de la vie: * voici qu'arrive maintenant * le vrai
Fleuve de la paix * pour assécher les flots bourbeux des incroyants * et
faire sourdre l'illumination * sur ceux qui chantent pour lui: * Gloire à
ta puissance, Seigneur.
Terre assoiffée, réjouis-toi, * genre humain, stérile désert, * car se
manifeste maintenant * le torrent de délices dissolvant * les scories de
nos péchés dans le Jourdain; * aussi, fidèles, chantons-lui: * Gloire à ta
puissance, Seigneur.
La voix du crieur prophétique a retenti * dans les consciences désolées:
* Préparez, dit-elle, les droits chemins * pour le Christ qui vient
refaçonner * par le Baptême divin * nos cœurs vieillis dans le péché, *
mettant fin à l'antique condamnation.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, *
mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon
être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Toi dont le corps se distinguait par sa beauté, * tu devins pour beaucoup
* une cause de dégoût; * alors, te soustrayant à leur vue, * tu
communias à la divine beauté.
Comme Job, tu supportas la corruption du corps; * pas un mot ne
t'échappa * pour demander la mort; * mais, laissant faire la nature et le
temps, * tu partis pour la demeure de Dieu.
Tu quittas parents, famille et possessions * pour te diriger * vers le
Christ et vers lui seul, * trésor inviolable qui ne s'épuise pas; * avec lui
tu participes à la gloire d'en-haut.
Ô Vierge, ton enfantement * a délivré Adam de la corruption, * ce
produit de l'homme dont fut exemptée * ta conception surhumaine; *
aussi délivre-moi du mal qui me corrompt.
t. 7
5 janvier
« J'ai entendu ta voix * et je suis rempli de crainte, * j'ai reconnu ton
œuvre admirable, Seigneur. »
Les sublimes Témoins du Christ * ont abreuvé l'univers de leurs paroles
divines * et par eux l'erreur fut abolie.
C'est l'inviolable trésor qu'ont découvert * les Martyrs victorieux, car
ici-bas * ils méprisèrent les richesses, la gloire et les honneurs.
Pour armure ayant celle du Christ, * avec elle les Martyrs ont terrassé *
toute la cruauté du tyran.
Vierge pure, Mère sans tache et bénie, * de toute vicissitude les
menaçant * sauve les chantres de ton nom.
Ode 5, t. 1
Dieu de paix et Père de tendresse
« Ô Christ, fais briller ta lumière sans déclin * sur le cœur de qui te
chante dans la foi, * nous donnant ta paix qui surpasse tout esprit, * afin
que, de la nuit et de l'obscurité * courant vers la lumière de tes
commandements, * Ami des hommes, nous te glorifiions. »
Ô Christ qui es vraiment le Roi de Paix,* tu as brisé le mur de haine qui
nous séparait, * en te faisant semblable à nous sur terre dans la chair; *
aussi, lorsqu'il te vit venir, * saint Jean fut pris de crainte en recevant *
l'ordre d'imposer la main sur toi.
Venu broyer les têtes des dragons, * le Christ avance vers les eaux * et
dit au Baptiste tout tremblant: * Etends sur moi la main, * touche ma
tête, cesse d'avoir peur, * accomplis ce qui t'est commandé.
Le Prophète dans l'Esprit divin * montra la grâce du Baptême jadis, *
frappant de son manteau les ondes du Jourdain, * qui s'ouvrirent pour
nous amener * vers la seconde naissance en Dieu, * lorsqu'en elles est
apparu le Christ.
t. 2
5 janvier
« Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur,
dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons
nul autre Dieu que toi. »
Mère sage et glorieuse, tu devins * le temple du Verbe qui habite les
cœurs purs; * dans les nombreuses peines de l'ascèse * tu fis resplendir
en effet * la beauté de ton âme.
Sous tant de peines tu as mortifié la chair * que la grâce naturelle faisait
déjà rougir, * mais tu resplendis plus encor * de la lumière des vertus *
éclairant l'icône de ton âme.
Ayant consumé la substance de ton corps * au feu d'amour de ton âme
pour le Christ, * tu partages maintenant * l'allégresse des Incorporels *
dans la vision immatérielle de ton Dieu.
Ce sont les têtes des dragons infernaux * se cachant dans les eaux que
brise maintenant, * Toute-pure, le Chef de tout croyant, * que sans
semence en vérité * tu fis naître de ton sein.
t. 7
« Dans l'attente du matin * pour ta gloire et ta louange, ô Verbe de
Dieu, * inlassablement nous célébrons * l'image de ta Croix, * cette
arme que tu nous donnes pour nous sauver. »
Les Athlètes victorieux, * qui l'emportèrent en soldats de la foi * sur les
tourments que leur ont infligés * dans leur haine les impies, * ensemble
ont reçu la couronne.
Ni mensonge ni flatterie * ni la gloire des hommes ici-bas * ne purent
vous couper, * saints Martyrs, le chemin de la foi; * aussi vous jubilez
maintenant.
Puisque vous êtes constamment * devant le trône de la gloire du
Seigneur, * intercédez avec les Anges * pour qu'il accorde le pardon de
leurs péchés * aux fidèles qui chantent pour vous.
Pleine de grâce, Vierge immaculée * qui enfantas d'ineffable façon *
dans le temps le Verbe intemporel, * intercède auprès de lui * pour qu'il
sauve nos âmes.
5 janvier
Ode 6, t. 1
De ses entrailles, comme il l'avait reçu
« Tout entier je suis la proie de mes passions * et le monstre inique
m'engloutit; * de la fosse, ô Dieu, retire-moi * comme jadis tu fis pour
Jonas, * et donne-moi dans la foi * d'être libéré de mes passions, * pour
que je t'offre en esprit de vérité * un sacrifice de louange. »
Manifestant la tendresse de son cœur, * le Christ, l'immuable Dieu, *
vient dans la forme de celui qui sert * demander au serviteur * le
Baptême pour tirer * l'humanité de la servitude; * mais sa venue le
comble de frayeur * et la crainte le diminue.
Comment les eaux du fleuve accueilleront * ta venue, irrésistible Feu? *
Comment les Anges du haut des cieux * contempleront ta nudité? *
Comment saint Jean étendra-t-il * la main sur toi, Verbe de Dieu, * toi
qui de terre l'as créé, * Seigneur précédant tous les temps?
La mer se retirant des deux côtés * préfigurait le passage divin * du
nouveau peuple que forma * en venant au fleuve dans la chair * celui
qui merveilleusement * fit jaillir les ondes du rocher; * glorifions en lui
le Dieu * qui recrée notre nature broyée.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de
ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Rayonnante de l'éclat du saint Esprit, * tu méprisas les jouissances des
désirs charnels, * car l'amour du bien t'avait percée de ses flèches.
Ta mémoire porteuse de clarté lointaine * a resplendi en ce jour sur les
âmes enténébrées, * ornement des Moines et des Ascètes.
Tu as gardé la pureté virginale, * chérissant les noces immortelles de
ton merveilleux époux, * le Christ, dont l'amour te brûlait.
Pour que nous soyons comblés de gloire, * le Seigneur de gloire est
venu vers l'homme diffamé: * le purifiant en son humanité, ton Fils l'a
glorifié.
5 janvier
t. 7
« Du sein de l'Hadès cria Jonas: * A la fosse rachète ma vie! * Et nous-
mêmes, nous crions: * Aie pitié de nous, Sauveur tout-puissant. »
Sur le stade combattant, * les Martyrs ont abrogé l'erreur des faux-dieux
* et ont balayé de la terre * l'impiété par leurs souffrances.
Le persécuteur de notre foi, * l'Ennemi, envoya ses serviteurs * armés
du glaive pour vous immoler * comme des agneaux, illustres Martyrs.
Lorsqu'ils virent les tyrans * munis du glaive, sans peur les Martyrs * se
sont écriés en chœur: * Juge, nous sommes les soldats du Christ.
Ne cesse pas d'intercéder * auprès de ton Fils, notre Dieu, * pour qu'il
sauve tes chantres de tout danger, * Mère pure et toujours-vierge.
Kondakion, t. 4
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean:
* Ne crains pas de me baptiser: * je suis venu en effet * sauver Adam le
premier Père.
Ikos
Abîme de sagesse infinie, * source intarissable de charismes, Seigneur,
* en océan d'où coule la vie * tu répands sur le monde le pardon; * tu
viens maintenant dans les flots du Jourdain * demander le Baptême, toi
le seul immaculé; * dans ta miséricorde tu effaces les fautes des
mortels, * dans la nature assumée tu opères la rémission des péchés; * ô
Christ, tu es venu en effet * sauver Adam le premier Père.
Synaxaire
Le 5 JANVIER., mémoire des saints martyrs Théopempte et Théonas.
Théopempte s'écrie:
J'achève le combat,
puisqu'enfin sous le glaive ma tête s'abat.
«Ils m'ont mis au profond de la fosse» s'écrie
Théonas, citant le psaume qu'il s'approprie.
5 janvier
Théopempte le cinq prit congé de la vie.
Ce même jour, mémoire de sainte Synclétique.
Affranchie de la vie, le cinq l'est hic et nunc
Synclétique, qui serve du mal ne fut onc.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 1
Les Jeunes Gens élevés dans la piété
« En la fournaise ardente comme en un festin nuptial * pénétrèrent jadis
les Jeunes Gens * dont la sainteté fut manifeste en leur piété; * d'une
même voix ils ont chanté: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Le Christ, notre salut, est apparu, * il nous apporte l'illumination; * le
ciel se réjouisse et les nuées * distillent la justice pour qui chante en
vérité: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
La toison que d'avance Gédéon * a vu remplir un bassin d'eau *
indiquait ton Baptême, ô Christ, * que, baptisé, tu donneras à ceux qui
psalmodient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Elisée assainissant par le sel * les eaux qui provoquaient l'avortement *
préfigura les fonts baptismaux, * source de fécondité pour ceux qui
psalmodient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
t. 2
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, *
mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint:
* à lui bénédiction et haute gloire! »
L'Adversaire dans sa malveillance avait pensé * pouvoir affaiblir la
force de ton âme par les maladies, * mais rencontrant en toi la sagesse
et la patience de Job, * il fut blessé et repoussé * par l'endurance avec
laquelle tu supportas les tourments.
5 janvier
Ton âme, ayant quitté la tempête de la vie, * aborda au calme port, *
chargée du fret divin * de ta sagesse et des vertus; * là tu te reposes de
tant de malheurs.
Sagement tu guidas la vie commune en conseillant * de ne jamais
changer de lieu; * car la récompense s'acquiert au prix de grands efforts;
* par tes paroles et ton exemple tu n'as pas craint * de rendre aux
moniales ce service en vérité.
La nature des eaux me lave du péché * en accueillant de merveilleuse
façon, * ô Vierge, ton Enfant; * divine Epouse, la purification du divin
Créateur de la lumière * nettoie ceux qui étaient souillés de tant de
péchés.
t. 7
« Couvrant de rosée la fournaise ardente, Sauveur, * tu sauvas les
Jeunes Gens qui te chantaient: * Béni es-tu dans les siècles, * Dieu de
nos Pères. »
Ensemble vous avez connu la fin de vos tourments, * mis à mort par le
glaive alors que vous chantiez * pour le Christ avec les femmes et les
enfants: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères.
Les saints Martyrs ont exulté de joie * lorsqu'ils virent le glaive qui les
achevait; * alors ils s'écrièrent dans la foi: * Béni es-tu, Dieu de nos
Pères.
De terre a disparu l'arrogance des impies: * à terre sont tombés les dieux
* qui se brisèrent devant la confession * et la divine fermeté des
Martyrs.
De tout malheur, ô Vierge immaculée, * sauve et garde ton troupeau, *
Mère de Dieu bénie et toute-digne de nos chants, * seule protection du
genre humain.
Ode 8, t. 1
La fournaise qui distille la rosée
« La fournaise où le feu devint rosée * préfigura jadis * un miracle où la
nature est dépassée; * car le feu ne brûlant pas les Jeunes Gens *
5 janvier
manifeste la manière dont le Christ * vint au monde sans semence,
virginalement; * et c'est pourquoi nous chanterons: * L'entière création
bénisse le Seigneur * et l'exalte dans tous les siècles! »
Adressons à haute voix * notre louange au Seigneur: * il est venu et
s'est manifesté, * sans vêtement il entre dans les eaux, * celui qui de
nuées revêt le ciel, * il vient se faire baptiser, * purifiant ceux qui
chantent avec nous: * L'entière création bénisse le Seigneur * et l'exalte
dans tous les siècles!
En esprit allons au Jourdain * afin d'y contempler * le spectacle
prodigieux’ un serviteur tout tremblant * qui entonne avec respect: *
L'entière création bénisse le Seigneur * et l'exalte dans tous les siècles!
Dans les ondes du Jourdain * cette braise allumée * qu'Isaïe a
contemplée d'avance * va consumer entièrement * les scories de nos
péchés * et recréer ceux qui étaient brisés; * c'est pourquoi nous
chanterons: * L'entière création bénisse le Seigneur * et l'exalte dans
tous les siècles!
t. 2
« Le Dieu qui descendit dans la fournaise * pour venir en aide * aux
enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, *
toutes ses oeuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous
les siècles. »
Bienheureuse, vers la terre des humbles en vérité * tu désiras te rendre,
* là où les Anges et les Saints, * les Ascètes et les Vierges, tous en
choeur, * demeurent pour l'éternité, * chantant le Christ dans les siècles.
Toi qui sur toutes l'emportas * par ta beauté naturelle, * sur ton âme tu
veillas * pour en vaincre les passions; * aussi, ayant éteint la lampe de
ta beauté corporelle, * avec l'huile de l'ascèse c'est ton âme que tu
allumas.
Par ton esprit vigilant auprès de Dieu * et ton âme ardente, * glorieuse
Sainte, tu finis * par endormir les intrigues du Menteur * qui déclare
sage tout péché, * et depuis ta dormition tu vis pour les siècles.
5 janvier
Désireux de recréer le genre humain, * comme un homme ton Fils * se
hâte vers le fleuve du Jourdain, * par amour extrême, pour se faire
baptiser, * bien que sans souillure, et engloutir * les péchés dont les
hommes sont souillés.
t. 7
« Le Roi de gloire, le seul éternel, * devant qui tremblent les Puissances
des cieux * et que les Anges n'osent regarder, * vous, les prêtres, louez-
le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Le Roi de gloire, le seul compatissant, * les Martyrs l'ont sagement
confessé; * aussi ont-ils reçu la récompense des vainqueurs, * tandis
qu'ils chantaient vaillamment: * Peuple, exalte le Christ dans tous les
siècles.
Fermement les Athlètes du Christ * par une lutte courageuse
s'opposèrent aux tyrans; * ils ont vaincu le mensonge des faux-dieux, *
tandis qu'ils chantaient vaillamment: * Peuple, exalte le Christ dans tous
les siècles.
Avec la résistance du diamant * les nobles hoplites ont mis en échec *
les menaces et les supplices des tyrans, * chantant dans l'allégresse:
Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans tous les
siècles.
Le Verbe éternel, le seul compatissant, * né de la Vierge ces derniers
temps, * celui qui a sauvé le genre humain, * vous, les prêtres, bénissez-
le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ode 9, t. 1
Je vois un mystère étrange
« Ineffable est le mystère de la Vierge: * car elle est le Ciel * et le trône
des Chérubins; * elle est la chambre pleine de clarté * du Christ notre
Dieu * et Seigneur tout-puissant; * et comme Mère de Dieu *
pieusement nous la magnifions. »
Je vois un mystère étrange * qui dépasse l'entendement: *
volontairement Jésus * vient au fleuve du Jourdain * dire à Jean: Mon
5 janvier
ami, * j'ai besoin de ta main * au moment où j'accomplis * ce mystère,
pour que mon peuple soit sauvé.
Fleurisse le désert du Jourdain, * et vous qui étiez assis * dans les
ténèbres, exultez * en voyant la grande clarté * qui est apparue pour
vous: * venu de Galilée, le Christ * consent à être baptisé * dans sa
chair par un serviteur.
Se réjouisse le Jourdain, * qu'il danse maintenant de joie; * saint Jean,
exulte aussi, * jubile, entière création: * voici qu'est apparu le Christ, *
il se dépouille et vient se faire baptiser, * revêtant le genre humain * de
la tunique d'immortalité.
Tu as conçu sans corruption, * Vierge tout-immaculée, * celui que nul
ne peut saisir; * et tu enfantes, dépassant * la nature et l'entendement, *
le Dieu dont la parole et le vouloir * soutiennent sagement l'univers; *
prie-le sans cesse de nous sauver.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, *
ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les
ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute-
digne de louange, nous te magnifions. »
Resplendissante des grâces de la virginité, * tu t'es parée glorieusement,
* prenant pour diadème la vie ascétique; * double est ainsi la couronne
* que t'a remise ton merveilleux Epoux * dont l'amour a transpercé ton
coeur.
Synclétique, tu n'as pas été déçue * dans l'espoir des biens futurs * que
tu nourrissais en ton coeur; * car tu savoures maintenant * près du
Sauveur la récompense de tes efforts * pour laquelle tu as pratiqué
l'ascèse en tout point.
Vénérable, tu revêtis le Christ, ta force et ton rempart, * et tu as abaissé
jusqu'à terre * l'injustice et la forfanterie * de qui s'était vanté de te
vaincre; * c'est pourquoi Jésus, l'arbitre des combats, * t'a remis la
couronne des vainqueurs.
5 janvier
En toi la chute du premier aïeul * a trouvé son point d'arrêt, * n'ayant
pas la force d'aller plus loin; * par le Baptême de ton Fils désormais *
tout mal est submergé; aussi nous te glorifions * comme la cause de
notre purification.
t. 7
« Conservant ta virginité, * tu enfantas de merveilleuse façon: * seule
entre toutes les femmes tu es bénie * et par nos hymnes nous te
magnifions. »
Par leur foi les saints Martyrs * ayant terrassé tout serviteur des faux-
dieux * ont mené leur course à bonne fin * et fortifié notre foi.
Les Martyrs * méprisant toute chose d'ici-bas * ont combattu ensemble
fidèlement avec ardeur * et reçu de Dieu le charisme des guérisons.
Noblement les saints Martyrs * cuirassés par la croix du Seigneur * ont
enfoncé les rangs de l'ennemi * et reçu couronne dans le ciel.
Toi qui as conçu dans ton sein * le Verbe que nul ne peut cerner * et qui
sans semence l'enfantas, * intercède sans cesse pour le salut de nos
âmes.
Exapostilaire (t. 3)
Tu as reçu au milieu des supplices, * pontife Théopcmpte, la force de
Dieu; * en elle tu as conduit Théonas vers la foi, * ce compagnon de
lutte que nous glorifions avec toi depuis ce jour.
Toi qu'en la chair a fait surgir la Vierge à Bethléem, * tu te hâtes
maintenant vers le Jourdain * pour effacer les souillures des mortels *
en conférant à ceux des ténèbres la divine clarté par le Baptême.
Laudes, t. 6
Baptiste, pourquoi te méprends-tu * sur l'oeuvre de salut que
j'accomplis? * Laisse donc l'ancien et pense au nouveau; * crois en la
condescendance de Dieu, * avance-toi pour me servir; * dans sa
miséricorde le Christ est venu * pour effacer la faute d'Adam.
5 janvier
Prenant sur tes épaules nos péchés, * Jésus, tu es venu vers les flots du
Jourdain, * mais je redoute le mystère de ta venue; * comment
m'ordonnes-tu de te baptiser? * c'est toi qui viens me purifier; *
comment veux-tu recevoir le Baptême par ma main, * toi, Seigneur, qui
purifies l'univers?
De ma nature nul ne saisit la raison: * ayant revêtu la forme du
serviteur, * je suis venu au Jourdain; * ne me résiste donc pas; * viens,
approche-toi sans crainte; * proclame, en imposant sur ma tête la main:
* Bénie soit ton épiphanie, notre Dieu, gloire à toi.
Verbe de Dieu, ta pauvreté * dépasse la mesure de mon esprit! * En toi
je reconnais celui qui par amour * pour moi, le déchu, a revêtu Adam *
et renouvelle ses descendants; * aussi j'obéis à ton ordre et dans la foi je
te crie: * Bénie soit ton épiphanie, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ...
Servant son Maître avec crainte et tremblement, * Jean se réjouit en son
âme * et s'écrie dans l'allégresse: * Partagez ma joie, toutes les
générations depuis le prime aïeul, * car l'objet de notre attente, le Christ,
* est venu au Jourdain dans sa miséricorde * pour effacer la faute
d'Adam.
Maintenant ...
Celui qui est né de la Vierge à Bethléem * et fut baptisé dans le fleuve
du Jourdain, * peuples, chantons-le et disons-lui: * Roi de l'entière
création, * permets-nous d'atteindre également * sans reproche, dans la
pureté de nos coeurs et la foi, * ta sainte Résurrection des morts le
troisième jour.
Apostiches, t. 2
Voici notre Roi, * celui qu'attendait * Israël, le voici; * peuples,
d'allégresse exultez: * la lumière se manifeste en effet.
Je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de l'Hermon.
5 janvier
Notre Dieu se laisse voir * aux terrestres dans la chair; * sur ceux des
ténèbres maintenant * la lumière est apparue * et sur tous la grâce s'est
levée.
Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi.
Prophète, tu dois servir * de chandelier à la Clarté, * d'éclat au Soleil, *
d'ami à l'Epoux, * de Précurseur au Verbe de Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Baptiste Jean qui dès le sein m'as reconnu comme l'Agneau, * dans le
fleuve sois mon serviteur, * accomplis ton office avec les Anges du ciel;
* de ta main étendue * touche ma tête immaculée; * et lorsque tu verras
les montagnes trembler * et le Jourdain remonter son cours, proclame
avec eux: * Toi qui pris chair de la Vierge pour nous sauver, Seigneur,
gloire à toi.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
OFFICE DES GRANDES HEURES
Si l'Epiphanie tombe un dimanche ou un lundi, l'office des Heures est
célébré le vendredi.
PRIME
P. Béni soit notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et dans les
siècles des siècles.
L. Amen. Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, toi qui es partout présent et
qui remplit tout, trésor des grâces et donateur de vie, viens fais ta
demeure en nous, purifie-nous de toute souillure, et sauve nos âmes, Toi
qui es bonté.
Saint Dieu, saint fort, saint immortel, aie pitié de nous (3 f.).
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
5 janvier
Très sainte Trinité, aie pitié de nous. Seigneur, purifie nous de nos
péchés. Maître, pardonne-nous nos iniquités. Saint, visite nous et guéris
nos infirmités, à cause de ton nom.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant...
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne
vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous
aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme
nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets
pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
P. Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et
saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
L. Amen. Kyrie eleison (12 f.). Gloire au Père et au Fils et au saint
Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 5
Seigneur, prête l'oreille à mes paroles, écoute mes soupirs. Sois attentif
à la voix de mon appel, ô mon Roi et mon Dieu. Oui, c'est.vers toi que
je prie, Seigneur! Au matin tu écoutes ma voix, au matin je me tiens
devant toi et je reste aux aguets. Car tu n'es pas un Dieu qui prenne
plaisir au mal, et ce n'est pas chez toi que séjourne le méchant. Les
impies ne peuvent soutenir ton regard; tu détestes, Seigneur, tous ceux
qui font le mal. Tu fais périr tous les menteurs; l'homme de sang et de
fraude répugne au Seigneur. Et moi, dans l'abondance de ta miséricorde,
j'accède à ta maison, vers ton temple sacré je me prosterne, pénétré de ta
crainte. Seigneur, guide-moi dans ta justice à cause de tes ennemis,
redresse mon chemin devant toi. Car en leur bouche il n'est point de
vérité, leur cœur est insensé, leur gosier est un sépulcre béant, leur
langue profère la tromperie. Juge-les, ô Dieu, qu'ils tombent dans leurs
5 janvier
intrigues! Pour leurs crimes sans nombre, chasse-les, Seigneur, pour
leur révolte contre toi. Qu'en toi jubilent tous ceux qui t'espèrent, qu'ils
exultent à jamais! Chez eux tu feras ta demeure, en toi se glorifient les
amants de ton nom. Car tu bénis le juste, Seigneur, et comme une
armure nous entoure ta faveur.
Psaume 22
Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien; sur des prés d'herbe
fraîche il me fait reposer; vers les eaux du repos il me mène pour y
refaire mon âme. Il me guide par le juste chemin pour l'amour de son
nom; passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal; près de
moi ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent. Devant moi tu
apprêtes une table face à mes adversaires; d'une onction tu me parfumes
la tête et ma coupe déborde. Grâce et bonheur m'accompagnent tous les
jours de ma vie; ma demeure est la maison du Seigneur en la longueur
des jours.
Psaume 26
Le Seigneur est ma lumière et mon salut: de qui aurais-je crainte? Le
Seigneur est le rempart de ma vie: devant qui tremblerais-je? Quand
s'avancent contre moi les méchants pour dévorer ma chair, ce sont eux,
mes oppresseurs, mes ennemis, qui chancellent et succombent. Qu'une
armée vienne camper contre moi, mon cœur est sans crainte; qu’une
guerre éclate contre moi, alors même je garde confiance. La seule grâce
qu'au Seigneur je demande, celle que je recherche, c'est d'habiter la
maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de contempler la beauté du
Seigneur, de visiter son temple saint. En sa tente il me cache au jour de
malheur, il m'abrite au secret de son tabernacle, il m'élève sur le roc.
Voici qu'il exalte ma tête à présent au-dessus des ennemis dont je suis
entouré. Et je viens dans son tabernacle pour offrir un sacrifice
d'ovation; je veux chanter, je veux jouer pour le Seigneur. Exauce ma
voix, Seigneur, lorsque je crie vers toi: aie pitié de moi et exauce-moi!
Pour toi parlait mon cœur: je chercherai le Seigneur! Ma face t'a
cherché, c'est ta face que je cherche, Seigneur. Ne détourne pas ta face
loin de moi, dans ta colère ne t'écarte pas de ton serviteur. Sois mon
secours, ne m'abandonne pas, ne me dédaigne pas, ô Dieu, mon
5 janvier
Sauveur. Si mon père et ma mère m'abandonnent, le Seigneur est là qui
me reçoit. Place-moi, Seigneur, sur le chemin de ta loi, guide-moi par le
droit chemin, à cause de mes ennemis. Ne me livre pas à la merci des
oppresseurs, car des témoins injustes se sont levés contre moi, ajoutant
le mensonge à l'iniquité. Je le crois, je verrai les biens du Seigneur sur
la terre des vivants. Espère le Seigneur, courage, que s'affermisse ton
coeur; espère le Seigneur.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Le Jourdain retourna en arrière jadis, * frappé par le manteau d'Elisée, *
et les eaux se divisèrent de part en part * après l'assomption d'Elie; * les
flots lui devinrent un ferme chemin * à l'exacte image du Baptême * par
lequel nous traversons * le cours fluctuant de la vie. * Le Christ se
manifeste au Jourdain pour sanctifier les eaux.
Maintenant ...
Comment t'appellerons-nous, ô Pleine de grâce? * Ciel? car tu as fait
briller le Soleil de justice; * Paradis? car tu as fait fleurir a la Vie
immortelle; * Vierge? car tu l'es demeurée sans faille; * Mère? car tu as
porté dans tes bras * comme un enfant le Seigneur de l'univers; *
intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.
Stichères, t. 8
Œuvre de Sophrone, patriarche de Jérusalem. S'il y a deux choeurs, on
chante 2 fois chaque stichère.
En ce jour est sanctifiée la nature des eaux; * le Jourdain arrête son
cours * et retient ses propres flots à la vue du Maître s'y baignant.
Je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de l'Hermon.
Les eaux te virent, Ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi.
5 janvier
Tu descends dans le fleuve, ô Christ notre Roi, * et te hâtes de recevoir
* en ton humanité le baptême des serviteurs * de la main du Précurseur
* à cause de nos péchés, * Ami des hommes et Dieu de bonté.
Gloire au Père ... (Maintenant ...)
A la voix criant dans le désert: * Préparez les voies du Seigneur, * tu
vins, ô Christ, prenant l'aspect du serviteur, * demander le baptême, toi
le seul sans péché. * Les eaux te virent et prirent peur; * le Précurseur,
saisi d'effroi, s'écria: * Est-ce au chandelier d'illuminer la Clarté? * Est-
ce à l'esclave d'imposer la main sur le Seigneur? * Sanctifie-moi en
même temps que les eaux, * Sauveur qui effaces le péché du monde.
Prokimenon, t. 4: Le Seigneur tonne, et du ciel on entend la voix du
Très-Haut. Verset: Je t'aime, Seigneur, ma forteresse; le Seigneur est
mon rocher, mon refuge et mon libérateur.
Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(35, 1-10)
Ainsi parle le Seigneur: Réjouis-toi, terre déserte et assoiffée; exulte le
désert, qu'il fleurisse comme un lis! Le désert du Jourdain se couvrira
d'abondantes fleurs et jubilera de joie; la gloire du Liban lui sera
donnée, ainsi que la splendeur du Carmel; et mon peuple verra la gloire
du Seigneur, la magnificence de Dieu. Fortifiez les mains défaillantes,
affermissez les genoux chancelants, dites aux coeurs bouleversés:
Courage, ne craignez pas; voici, notre Dieu va rendre justice et
rétribuer, c'est lui qui viendra nous sauver. Alors se dessilleront les yeux
des aveugles, et s'ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux
bondira comme un cerf, et la langue des muets retentira clairement; car
l'eau jaillira au désert, le torrent dans la terre assoiffée. Les domaines
sans eau deviendront des prairies, au pays de la soif il y aura des
sources d'eau. Les oiseaux s'y ébattront, ce sera un séjour enchanteur,
avec des lacs et des roseaux. Un chemin pur s'y trouvera, qu'on
nommera chemin de sainteté; aucun impur n'y passera, point de chemin
pour l'impur; même les simples y marcheront sans s'égarer. Là, point de
lion, nulle bête féroce ne le prendra, aucune ne s'y montrera; mais les
rachetés y marcheront, par là reviendront ceux que rassemble le
5 janvier
Seigneur. Ils iront à Sion jubilant d'allégresse, la tête couronnée d'une
joie éternelle; sur leur visage, liesse et jubilation, l'allégresse les
comblera, tandis que cessera tout gémissement, toute peine et tout
chagrin.
Lecture des Actes des Apôtres
(13,25-33)
En ces jours-là, lorsque Jean achevait sa course, il disait: Je ne suis pas
celui que vous croyez; mais voici venir après moi celui dont je ne suis
pas digne de délier la sandale. Frères, vous les enfants de la race
d'Abraham, et vous tous qui craignez Dieu, c'est à vous qu'est envoyé ce
message de salut. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont
accompli sans le savoir les oracles des Prophètes qu'on lit chaque
sabbat. Sans trouver d'accusation qui lui valut la mort, ils le
condamnèrent et demandèrent à Pilate de le faire périr. Et lorsqu'ils
eurent accompli tout ce qui était écrit de lui, ils le descendirent de la
croix et le mirent au tombeau. Mais Dieu l'a ressuscité des morts.
Pendant de nombreux jours il est apparu à ceux qui étaient montés avec
lui de Galilée à Jérusalem, ceux-là mêmes qui devant le peuple sont
maintenant ses témoins. Nous aussi, nous vous annonçons cette bonne
nouvelle, que la promesse faite à nos Pères, Dieu l'a accomplie envers
nous, leurs enfants: il a ressuscité Jésus.
Sagesse! debout! écoutons le saint Evangile…
Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu
(3, 1-16)
En ce temps-là parut Jean le Baptiste, prêchant dans le désert de Judée
et disant: Repentez-vous, car il est proche, le royaume des cieux! Jean
est celui qu'avait désigné cet oracle du prophète Isaïe: «Voix de celui
qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses
sentiers.» Lui-même, il portait un vêtement fait de poils de chameau et
une ceinture de cuir autour des reins; il se nourrissait de sauterelles et de
miel sauvage. Alors s'en allaient vers lui les gens de Jérusalem, et toute
5 janvier
la Judée, et toute la région du Jourdain; et, confessant leurs péchés, ils
se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain.
Selon ta parole dirige mes pas, et que le mal n'ait pas d'emprise sur moi.
De l'oppression des hommes délivre-moi, pour que j'observe ta loi.
Illumine ton serviteur à la clarté de ton visage et apprends-moi tes
volontés.
Que ma bouche s'emplisse de ta louange, Seigneur, pour que je chante
ta gloire, tout le jour ta suprême majesté!
Trisagion et Prière du Seigneur.
Kondakion, t. 4
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean:
* Ne crains pas de me baptiser; * je suis venu en effet * sauver Adam le
premier Père.
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps et à toute heure, au ciel et sur terre, es adoré et
glorifié, Christ Dieu, le longanime, le riche en pitié, le très-
miséricordieux, qui aimes les justes et qui as pitié des pécheurs, qui
appelles tous les hommes au salut par la promesse des biens à venir; toi,
Seigneur, à cette heure, agrée aussi nos requêtes et dirige notre vie selon
tes commandements. Sanctifie nos âmes, rends chastes nos corps.
Redresse nos raisonnements, purifie nos pensées. Et délivre-nous de
toute tribulation, de tout mal et de toute douleur. Entoure-nous de tes
saints Anges comme d'un rempart, afin que gardés par leur renfort et
sous leur conduite, nous parvenions à l'unité de foi et à la connaissance
de ta gloire inaccessible, car tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins et plus glorieuse que les Séraphins, ô Vierge qui as
enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la Mère de Dieu, nous te
magnifions. Au nom du Seigneur, Père, bénis.
5 janvier
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Ô Christ, lumière véritable illuminant et sanctifiant tout homme venant
en ce monde, que brille sur nous la lumière de ta face, pour qu'en elle
nous voyions ta lumière inaccessible; et dirige nos pas vers
l'accomplissement de tes commandements, par les prières de ta Mère
très-pure et de tous les Saints. Amen.
TIERCE
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 28
Rapportez au Seigneur, fils de Dieu, rapportez au Seigneur gloire et
louange. Rapportez-lui la gloire de son nom, adorez-le dans son parvis
de sainteté. La voix du Seigneur retentit sur les eaux, le Dieu de gloire
fait gronder le tonnerre, le Seigneur est sur les grandes eaux. Voix du
Seigneur en sa force, voix du Seigneur en sa majesté. Voix du Seigneur
qui fracasse les cèdres, qui fracasse les cèdres du Liban. Il fait bondir
comme un veau le Liban, comme fils de licorne est son bien-aimé. Voix
du Seigneur partageant les flammes du feu, voix du Seigneur qui secoue
le désert, qui secoue le désert de Cadès. Voix du Seigneur qui fait sortir
les cerfs, le Seigneur dépouille les futaies; et dans son temple tout
homme dit sa gloire. Le Seigneur va demeurer dans les eaux
débordantes, le Seigneur va siéger comme Roi pour toujours. Le
Seigneur donne force à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la
paix.
Psaume 41
Comme languit une biche après les sources d'eau, ainsi languit mon âme
vers toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, du Dieu fort et vivant;
quand pourrai-je aller voir la face de Dieu? Je n'ai de pain que mes
5 janvier
larmes, le jour, la nuit, moi qui chaque jour entends dire: Où est-il, ton
Dieu? Je me suis souvenu, dans l'effusion de mon âme: j'irai là où se
trouve le tabernacle merveilleux, dans la maison du Seigneur, parmi les
cris de liesse et de louange, au milieu des festives acclamations.
Pourquoi t'affliger, ô mon âme, et pourquoi me troubler? Espère en
Dieu: je le louerai encore, mon Sauveur et mon Dieu. Mon âme serait-
elle troublée, je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de
l'Hermon, depuis l'humble montagne. L'abîme appelle l'abîme, au fracas
de tes ondées, la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi. De
jour, le Seigneur m'accorde sa grâce, la nuit, je chante un cantique pour
lui, une prière vers le Dieu de ma vie. Je veux dire à Dieu, mon soutien:
pourquoi m'oublier? pourquoi m'en irai-je attristé, quand m'opprime
l'ennemi? Jusqu'à me rompre les os, mes oppresseurs m'insultent;
chaque jour ils me disent: où est-il, ton Dieu? Pourquoi t'affliger, ô mon
âme, et pourquoi me troubler? Espère en Dieu: je le louerai encore, mon
Sauveur et mon Dieu.
Psaume 50
Aie pitié de moi, ô Dieu, en ta grande bonté, en ton immense
miséricorde efface mon péché. Lave-moi de toute iniquité, et de ma
faute purifie-moi. Car je connais mes transgressions, et ma faute est
constamment devant moi. Contre toi seul j'ai péché, ce qui est mal à tes
yeux, je l'ai fait; en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans
reproche dans ton jugement. Oui, je suis né dans l'iniquité, pécheur ma
mère m'a conçu. Et pourtant tu aimes la droiture, tu m'as instruit des
profonds mystères de ta sagesse. Purifie-moi avec l'hysope et je serai
net; lave-moi, et je serai blanc plus que neige. Rends-moi la joie et
l'allégresse, pour qu'exultent mes os humiliés. Détourne ton regard de
mes péchés, efface toutes mes iniquités. Ô Dieu, crée en moi un cœur
pur, renouvelle en mon cœur un esprit de droiture. Ne me rejette pas
loin de ta face, ne retire pas de moi ton Esprit saint. Rends-moi la joie
de ton salut, et que me soutienne un esprit souverain! J'enseignerai tes
voies à ceux qui les transgressent, et vers toi reviendront les pécheurs.
Délivre-moi du sang versé, Seigneur Dieu de mon salut, et ma langue
célébrera ta miséricorde. Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche
annoncera ta louange. Si tu avais voulu des sacrifices, je t'en aurais
5 janvier
offert, mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Le sacrifice
agréable à Dieu, c'est un esprit brisé: d'un cœur contrit et humilié Dieu
n'a point de mépris. Seigneur, dans ta bienveillance, accorde à Sion le
bonheur et rebâtis Jérusalem en ses murailles. Alors tu te plairas aux
justes sacrifices, holocauste et parfaite oblation; alors on offrira des
victimes sur ton autel.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Le Jourdain retourna en arrière jadis, * frappé par le manteau d'Elisée, *
et les eaux se divisèrent de part en part * après l'assomption d'Elie; * les
flots lui devinrent un ferme chemin * à l'image exacte du Baptême * par
lequel nous traversons * le cours fluctuant de la vie. * Le Christ se
manifeste au Jourdain pour sanctifier les eaux.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de
vie; * notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de tous
les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.
Stichères, t. 8
La main du Baptiste et Précurseur, * du Prophète vénéré * plus que tous
les Prophètes de jadis, * trembla lorsqu'il te vit, Agneau de Dieu * qui
enlèves le péché du monde; * il s'écria dans l'angoisse qui le prit: * Je
n'ose toucher, ô Verbe, ton chef; * toi-même, Seigneur compatissant, *
puisses-tu me sanctifier, m'illuminer; * du monde, Seigneur, tu es en
effet * la vie, la lumière et la paix.
t. 4
Je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de l'Hermon.
Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi.
5 janvier
La Trinité se révèle à nous indivisible * en ce jour, notre Dieu: * le Père
fait entendre en faveur de son Fils * son témoignage éclatant; * du ciel,
sous forme de colombe, descend l'Esprit; * le Fils incline sa tête
immaculée * devant le Précurseur et, baptisé, * l'Ami des hommes
libère de la servitude l'humanité.
Gloire au Père … (Maintenant ) t. 5
Seigneur, venu au Jourdain dans la chair * pour être baptisé en
l'humaine condition, * afin d'illuminer nos âmes égarées * en nous
sauvant des pièges et des intrigues du dragon, * tu fus l'objet du
témoignage paternel * et sur toi descendit sous forme de colombe
l'Esprit saint. * En nos âmes fais ta demeure désormais, * Ami des
hommes et Seigneur compatissant.
Prokimenon, t. 5: Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent
en émoi. Verset: Ma voix s'élève, je crie vers le Seigneur, ma voix
s'élève vers Dieu, qu'il exauce ma prière!
Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(1, 16-20)
Ainsi parle le Seigneur: Lavez-vous, purifiez-vous. Otez la méchanceté
de vos âmes, cessez de faire le mal devant mes yeux; apprenez à faire le
bien, recherchez le droit, secourez l'opprimé; rendez justice à l'orphelin,
défendez la veuve. Venez et discutons, dit le Seigneur. Vos péchés
seraient-ils comme l'écarlate, je les rendrai blancs comme neige;
seraient-ils comme la pourpre, je les blanchirai comme laine. Si vous
vous décidez à m'obéir, vous mangerez les produits du terroir; si vous
vous obstinez dans la révolte, l'épée vous dévorera. C'est la bouche du
Seigneur qui le déclare.
Lecture des Actes des Apôtres
(19, 1-8)
En ces jours-là, tandis qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir
traversé le haut-pays, parvint à Ephèse. Il y trouva quelques disciples et
leur dit: Avez-vous reçu l'Esprit saint quand vous avez embrassé la foi?
Ils lui répondirent: Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un
5 janvier
Esprit saint. Il leur demanda: Quel baptême avez-vous donc reçu? Ils
répondirent: Le baptême de Jean. Paul dit alors: Jean a baptisé du
baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait
après lui, c'est-à-dire en Jésus Christ. A ces mots, ils se firent baptiser
au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains,
l'Esprit saint vint sur eux, et ils se mirent à parler en langues et à
prophétiser. En tout, ces hommes étaient une douzaine environ. Pendant
trois mois, Paul se rendit à la synagogue, où il parlait avec assurance et
persuasion de ce qui concerne le Royaume de Dieu.
Lecture du saint Evangile selon saint Marc
(1, 1-8)
Commencement de l'Evangile de Jésus Christ, Fils de Dieu. Comme il
est écrit dans les Prophètes: «Voici que j'envoie mon ange devant ta
face, pour préparer ton chemin devant toi; voix de celui qui crie dans le
désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. » Jean
se mit à baptiser dans le désert, proclamant un baptême de repentance
pour la rémission des péchés. Vers lui s'en allait tout le pays de Judée,
ainsi que les habitants de Jérusalem, et tous se faisaient baptiser par lui
dans les eaux du Jourdain, en confessant leurs péchés. Jean était vêtu de
poil de chameau et d'une ceinture de cuir autour des reins; il se
nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Et il prêchait ainsi: Il vient
après moi, celui qui est plus puissant que moi; de ses sandales je ne suis
pas digne, même courbé à ses pieds, de délier la courroie. Moi, je vous
ai baptisés dans l'eau, lui, il vous baptisera dans le saint Esprit.
Le Seigneur Dieu est béni, béni soit le Seigneur de jour en jour! Sur le
droit chemin nous conduise le Dieu de notre salut! Notre Dieu est un
Dieu de délivrance.
Trisagion et Prière du Seigneur.
Kondakion, t. 4
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean:
* Ne crains pas de me baptiser; * je suis venu en effet * sauver Adam le
premier Père.
5 janvier
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f .). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Seigneur Dieu, Père tout-puissant, Seigneur, Fils unique, Jésus Christ,
avec le saint Esprit une seule Divinité, une seule Puissance, aie pitié de
moi pécheur; et par les jugements connus de toi, sauve-moi, ton indigne
serviteur; car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen.
SEXTE
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 73
Pourquoi, Seigneur, nous rejeter jusqu'à la fin, t'irriter contre les brebis
de ton bercail? Souviens-toi de ton peuple, que tu acquis dès l'origine;
tu rachetas le sceptre de ton héritage, ce mont Sion, où tu fis ta
demeure. Lève tes mains contre leur insolence achevée, contre le mal
qu'en ton sanctuaire a fait l'ennemi. Tes adversaires se pavanaient au
milieu de ta festive assemblée; ils ont mis leurs insignes au fronton de
l'entrée, des signes qu'on n'avait, jusque là, pas connus. Leurs cognées
en plein bois abattaient les vantaux, et par la hache et par la masse ils
martelaient; ils ont livré au feu ton sanctuaire, profané jusqu'à terre la
demeure de ton nom. Avec leurs congénères ils ont dit en leur cœur
Venez, faisons cesser dans le pays toutes les fêtes de Dieu. Nos signes
ont disparu, il n'est plus de prophètes, personne n'aura plus
connaissance de nous. Jusques à quand, ô Dieu, nous insultera l'ennemi?
L'adversaire va-t-il outrager ton nom à jamais? Pourquoi retenir ainsi ta
5 janvier
main, garder ta droite cachée dans ton sein? Mais Dieu est notre Roi
depuis toujours, au milieu de la terre il accomplit le salut. C'est toi qui
affermis la mer en ta puissance, qui brisas les têtes des dragons dans les
eaux. C'est toi qui écrasas la tête du dragon, le donnas en pâture aux
peuples d'Ethiopie. C'est toi qui as ouvert les sources et les torrents,
desséchas les fleuves d'Ethan. A toi le jour, à toi aussi la nuit, c'est toi
qui agenças les astres et le soleil; c'est toi qui as fixé les bornes de la
terre; l'été, le printemps, c'est toi qui les formas. Rappelle-toi, Seigneur,
l'ennemi blasphème, un peuple insensé outrage ton nom. Ne livre pas
aux fauves une âme te louant; et la vie de tes pauvres, ne l'oublie pas
jusqu'à la fin. Regarde à ton alliance: la mesure est comble; les antres
du pays sont des repaires de brigands. Que l'opprimé ne rentre pas
couvert de honte, alors le pauvre et l'indigent pourront louer ton nom.
Lève-toi, ô Dieu, défends ta cause, rappelle-toi l'insensé qui te
blasphème tout le jour. N'oublie pas la voix suppliante de tes serviteurs;
l'insolence de tes ennemis ne cesse de monter.
Psaume 76
Ma voix s'élève, je crie vers le Seigneur, ma voix s'élève vers Dieu, qu'il
exauce ma prière! Au jour de ma détresse j'ai cherché le Seigneur, la
nuit tendant les mains vers lui, et n'ai pas été déçu. Mon âme refusait
toute consolation; je me suis souvenu de Dieu pour ma joie; je méditais
et mon esprit défaillait. Mes yeux devançaient les veilles de la nuit;
j'étais troublé, je ne pouvais parler. Je pensais aux jours d'autrefois, et
d'années séculaires me souvenais; la nuit, je murmurais en mon cœur je
méditais et mon esprit interrogeait: Est-ce pour les siècles que nous
rejette le Seigneur, qu'il cesse d'ajouter à sa faveur? Va-t-il nous
retrancher son amour à jamais, d'âge en âge cessant de nous parler?
Dieu va-t-il oublier d'avoir pitié de nous, en sa colère mettre fin à la
tendresse de son cœur. Et j'ai dit: je débute à présent; voici qu'elle est
changée, la droite du Très-Haut. Je me souviens des œuvres du
Seigneur, je me souviens d'autrefois, de tes merveilles; je contemple
toutes tes œuvres, et sur tes hauts faits je médite. Ô Dieu, saintes sont
tes voies: quel dieu est grand comme notre Dieu? Tu es le Dieu qui fait
des merveilles; parmi les peuples tu as manifesté ta puissance, par ton
bras tu as racheté ton peuple, les fils de Jacob et de Joseph. Les eaux te
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virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi; les abîmes se sont
troublés, en plein fracas de leurs eaux; les nuées firent entendre leur
voix, tes flèches ont traversé les airs. Voix de ton tonnerre en son
roulement! tes éclairs ont brillé sur le monde, la terre a frémi et tremblé.
Sur la mer est passé ton chemin, ton sentier, sur les eaux innombrables;
et tes traces, nul ne les connut. Tu guidas ton peuple comme brebis, par
la main de Moïse et d'Aaron.
Psaume 90
Qui demeure à l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Dieu du ciel; au
Seigneur il dira: Tu es mon rempart et mon refuge, mon Dieu en qui je
me fie. C'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur et de la langue
perverse. Il te couvrira de ses ailes, tu trouveras sous son pennage un
refuge; comme une armure t'enveloppe sa fidélité. Tu ne craindras ni les
terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche
en la ténèbre, ni le démon qui dévaste à midi. Qu'il en tombe mille à tes
côtés, qu'il en tombe dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint. Il suffit
que tes yeux regardent, tu verras le châtiment des pécheurs; car le
Seigneur est ton espoir, tu as choisi le Très-Haut pour asile. Le malheur
ne peut fondre sur toi, ni le fléau approcher de ta tente: car à ses anges il
ordonne à ton sujet de te garder en toutes tes voies. Sur leurs mains ils
te porteront, pour qu'à la pierre ton pied ne heurte; sur la vipère et le
serpent tu marcheras, tu fouleras le lion et le dragon. Puisqu'il espère en
moi, je l'affranchis, je le protège car il connaît mon nom; il m'appelle et
moi, je lui réponds, dans la détresse je suis avec lui. Je veux le délivrer,
le glorifier, de longs jours je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon
salut.
Gloire au Père… Maintenant...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire A toi, Ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3
f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
5 janvier
Le Jourdain retourna en arrière jadis, * frappé par le manteau d'Elisée, *
et les eaux se divisèrent de part en part * après l'assomption d'Elie; * les
flots lui devinrent un ferme chemin * à l'exacte image du Baptême * par
lequel nous traversons * le cours fluctuant de la vie. * Le Christ se
manifeste au Jourdain pour sanctifier les eaux.
Maintenant ...
Comme nous n'avons pas l'audace de parler, * à cause du grand nombre
de nos péchés, * intercède auprès de celui qui est né de toi, * Vierge
Mère de Dieu, * car la prière d'une Mère a le pouvoir * d'obtenir la
bienveillance du Seigneur; * ô Toute-vénérable, ne méprise pas * la
supplication des pécheurs, * car il est plein de miséricorde et il peut
nous sauver, * celui qui dans sa chair accepta de souffrir pour nous.
Stichères, t. 8
Ainsi parle le Seigneur à saint Jean: * Allons, Prophète, baptise-moi, *
bien que je sois ton Créateur et celui * qui dans la grâce illumine et
purifie l'univers; * touche ma tête divine, sans hésiter, * Prophète, laisse
faire pour l'instant; * je suis venu pour accomplir toute justice, en effet,
* n'hésite pas, car je viens anéantir * l'hostile prince des ténèbres qui se
cache dans les eaux, * pour délivrer de ses filets le monde entier, * lui
accordant par amour l'éternelle vie.
t. 6
Je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de l'Hermon.
Les eaux te virent, Ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi.
En ce jour la psalmodie prophétique * se trouve réalisée, car elle a dit: *
La mer a vu et s'est enfuie, * le Jourdain remonte son cours * en
présence du Seigneur, * en présence du Dieu de Jacob * venu recevoir
le baptême d'un serviteur, * afin que, purifiées de la souillure des faux-
dieux, * nos âmes puissent en être illuminées.
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 5
Pourquoi rebrousser tes ondes, Jourdain? * pourquoi les empêcher de
couler * au lieu de poursuivre ton cours naturel? * - Je ne puis, dit-il,
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supporter le feu dévorant; * devant l'extrême condescendance je
tremble, interdit; * ce qui est pur, je n'ai pas coutume de le laver; *
jamais on ne m'apprit à purifier l'Immaculé, * je ne sais nettoyer que les
vases souillés; * voici qu'il m'enseigne à brûler les ronces du péché, * le
Christ qui vient en moi se faire baptiser; * Jean témoigne avec moi, lui
la voix du Verbe s'écriant: * Voici l'Agneau de Dieu, qui efface le péché
du monde. * Fidèles, à haute voix disons-lui: * Dieu qui te manifestes
pour notre salut, Seigneur, gloire à toi.
Prokimenon, t. 4: La voix du Seigneur retentit sur les eaux, sur les
grandes eaux. Verset: Rapportez au Seigneur, fils de Dieu, rapportez au
Seigneur gloire et louange.
Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(12, 3-6)
Ainsi parle le Seigneur: Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du
salut. Et vous direz, ce jour-là: Louez le Seigneur, invoquez son nom;
annoncez parmi les peuples ses exploits, rappelez que son nom est
sublime. Chantez le Seigneur, car il a fait des merveilles, annoncez-le
par toute la terre. Criez de joie et d'allégresse, habitants de Sion: au
milieu d'elle est exalté le Saint d'Israël.
Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Romains
(6, 3-11)
Frères, nous tous qui avons été baptisés dans le Christ, c'est dans sa
mort que nous avons été baptisés. Par le baptême nous avons donc été
ensevelis avec lui dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité
des morts par la gloire du Père, nous vivions, nous aussi, dans une vie
nouvelle. Si par une mort semblable à la sienne nous sommes devenus
un même être avec lui, nous le serons aussi par la résurrection.
Comprenons-le, notre vieil homme a été crucifié avec lui pour que fût
détruit ce corps de péché, afin que nous cessions d'être asservis au
péché. Et si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous
vivrons aussi avec lui, sachant que le Christ, une fois ressuscité des
morts, ne meurt plus, la mort n'a plus d'emprise sur lui. Car sa mort fut
5 janvier
une mort au péché, une fois pour toutes; mais sa vie est une vie pour
Dieu. Vous donc aussi, considérez-vous comme morts au péché et
comme vivants pour Dieu dans le Christ Jésus notre Seigneur.
Lecture du saint Evangile selon saint Marc
(1, 9-11)
En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth de Galilée et il fut baptisé par
Jean dans le Jourdain. Au moment où il remontait de l'eau, il vit les
cieux s'ouvrir et l'Esprit comme une colombe descendre sur lui; et des
cieux vint une voix: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute mon
affection.
Que bien vite tes miséricordes nous préviennent, Seigneur, en l'extrême
misère où nous sommes réduits! Viens à notre secours, ô Dieu notre
Sauveur, à cause de la gloire de ton nom. Seigneur, délivre-nous et fais-
nous grâce pour nos péchés, à cause de ton nom.
Trisagion et Prière du Seigneur.
Kondakion, t. 4
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean:
* Ne crains pas de me baptiser; * je suis venu en effet * sauver Adam le
premier Père.
Kyrie eleison (40 t.).
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Dieu, Seigneur des Puissances et artisan de toute la création, qui dans
l'immensité de ton incomparable miséricorde as envoyé ton Fils unique
notre Seigneur Jésus Christ pour le salut du genre humain, et qui par sa
précieuse Croix as déchiré la cédule de nos fautes et triomphé en lui des
principautés et des puissances des ténèbres, toi, Seigneur ami des
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hommes, accepte ces prières de reconnaissance et de demande de la part
des pécheurs que nous sommes. Protège-nous contre toute chute funeste
et ténébreuse et contre tous ceux qui cherchent à nous nuire, nos
ennemis visibles et invisibles. Perce notre chair des clous de ta crainte
et n'incline pas nos cœurs vers des discours ou des raisonnements de
méchanceté, mais blesse nos âmes de ton désir, afin que levant toujours
les yeux vers toi, guidés par la lumière qui vient de toi et les regards
rivés sur toi, Lumière inaccessible et éternelle, nous t'adressions une
louange et une action de grâce incessante, Père éternel, ainsi qu'à ton
Fils unique et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et
toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
NONE
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre
Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi
et notre Dieu.
Psaume 92
Le Seigneur règne, revêtu de majesté, le Seigneur règne, ceint de
puissance. Tu fixas l'univers, inébranlable, ton trône est stable pour
toujours; tu existes de toute éternité. Les fleuves ont élevé, Seigneur, les
fleuves ont élevé leur voix; les fleuves soulèvent leurs flots mugissants,
dans le fracas des grandes eaux. Admirables sont les vagues de la mer,
plus admirable encore le Seigneur dans les hauteurs. Ton témoignage
est vraiment digne de foi; à ta demeure convient la sainteté, Seigneur,
pour la suite des jours.
Psaume 113
Quand Israël sortit d'Egypte et la maison de Jacob du milieu d'un peuple
barbare, Juda devint le sanctuaire du Seigneur, Israël devint son
royaume. La mer, à cette vue, s'enfuit, le Jourdain retourne en arrière.
Les montagnes de sauter comme béliers, les collines comme jeunes
agneaux. Qu'as-tu, mer, à t'enfuir, et toi, Jourdain, à retourner en
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arrière? Pourquoi, montagnes, sauter comme béliers, et vous, collines,
comme jeunes agneaux? La terre tremble devant la face du Seigneur,
devant la face du Dieu de Jacob, qui change la pierre en nappes d'eau et
du rocher fait sourdre les flots. Non pas à nous, Seigneur, non pas à
nous, mais à ton nom rapporte la gloire, pour ton amour et ta fidélité.
Que jamais les nations ne disent: Où est-il, leur Dieu? Notre Dieu est au
ciel et sur la terre, tout ce qui lui a plu, il l'a fait. Les idoles des nations
ne sont qu'or et argent, une œuvre faite de main d'homme. Elles ont une
bouche et ne parlent pas, elles ont des yeux et ne voient pas, elles ont
des oreilles et n'entendent pas, elles ont un nez et ne sentent pas. Elles
ont des mains et ne peuvent toucher, elles ont des pieds et ne peuvent
marcher; de leur gorge ne sort aucun son. Que leur ressemblent ceux qui
les font, quiconque met en elles sa foi! La maison d'Israël a mis son
espoir dans le Seigneur; il est leur secours et bouclier. La maison
d'Aaron a mis son espoir dans le Seigneur; il est leur secours et
bouclier. Les craignant-Dieu ont mis leur espoir dans le Seigneur; il est
leur secours et bouclier. Le Seigneur, se souvenant, nous a bénis; il a
béni la maison d'Israël, il a béni la maison d'Aaron. Il a béni ceux qui
craignent le Seigneur, les petits avec les grands. Que le Seigneur vous
donne accroissement, à vous, ainsi qu'à vos enfants! Bénis soyez-vous
du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre! Le ciel, c'est le ciel du
Seigneur; la terre, il l'a donnée aux fils d'Adam. Ce ne sont pas les
morts qui te loueront, Seigneur, ni tous ceux qui descendent aux enfers;
mais nous, les vivants, nous bénirons le Seigneur dès maintenant et
jusque dans les siècles.
Psaume 85
Incline, Seigneur, ton oreille et exauce-moi, pauvre et malheureux que
je suis; garde mon âme, car je suis ton fidèle, ô Dieu, sauve ton
serviteur qui espère en toi. Prends pitié de moi, Seigneur, vers toi je crie
tout le jour; réjouis l'âme de ton serviteur, car j'élève mon âme vers toi.
Car tu es bon, Seigneur, et tu pardonnes, plein d'amour pour tous ceux
qui t'invoquent. Ecoute ma prière, Seigneur, sois attentif à la voix de ma
supplication. Au jour de l'angoisse je crie vers toi, car tu m'exauces,
Seigneur; parmi les dieux, nul n'est comme toi, et rien ne ressemble à
tes œuvres. Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner
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devant toi, Seigneur, et rendre gloire à ton nom; car tu es grand et tu fais
des merveilles, toi seul, tu es Dieu. Enseigne-moi, Seigneur, tes voies,
que je suive le chemin de ta fidélité, que mon cœur se réjouisse dans la
crainte de ton nom. De tout cœur je te rends grâces, Seigneur mon Dieu,
je glorifie ton nom à jamais. Car ta miséricorde est grande pour moi, tu
m'as tiré du plus profond des enfers. Contre moi ont surgi des
orgueilleux, des forcenés pourchassent mon âme; point de place pour toi
devant eux! Mais toi, Dieu de tendresse et de pitié, Seigneur lent à la
colère, plein d'amour et de vérité, tourne vers moi ton regard et me
prends en pitié. Donne à ton serviteur ta force, et ton salut au fils de ta
servante. Accorde-moi un signe de faveur, et que mes ennemis le
voient, qu'ils en rougissent! Car toi, Seigneur, tu m'aides et me
consoles.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...
Tropaire, t. 4
Le Jourdain retourna en arrière jadis, * frappé par le manteau d'Elisée, *
et les eaux se divisèrent de part en part * après l'assomption d'Elie; * les
flots lui devinrent un ferme chemin * à l'exacte image du Baptême * par
lequel nous traversons * le cours fluctuant de la vie. * Le Christ se
manifeste au Jourdain pour sanctifier les eaux.
Maintenant ...
Toi qui es né de la Vierge et souffris la croix pour nous, * qui par ta
mort vainquis la mort et nous montras ta Résurrection, * ne dédaigne
pas ceux que ta main a façonnés; * montre-nous ton amour, ô Dieu de
miséricorde, * exauce les prières de celle qui t'enfanta * et sauve,
Sauveur, le peuple qui espère en toi.
Stichères, t. 7
La stupeur a saisi ceux qui virent * le Créateur de la terre et des cieux *
se dévêtir pour recevoir dans le fleuve * le baptême de la main d'un
serviteur * afin d'opérer notre salut * en agissant comme celui qui sert;
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* de crainte et d'allégresse dans le ciel * les Anges furent saisis, tous en
chœur. * Avec eux nous nous prosternons devant toi: * sauve-nous,
Seigneur notre Dieu.
t. 2
Je me souviendrai de toi depuis la terre du Jourdain et de l’Hermon. Les
eaux te virent, Ô Dieu, les eaux te virent et furent en émoi.
Lorsque le Seigneur de gloire, * le Précurseur vint jusqu'à lui * s'écria à
cette vue: * Voici venu le Sauveur * qui tire le monde de la corruption,
* voici qu'il nous délivre de l'affliction; * celui qui nous accorde la
rémission de nos péchés, * voici qu’il est venu par amour, * naissant sur
terre d'une Vierge immaculée; * et, d'esclaves que nous étions, * il fait
de nous des fils de Dieu; * des ténèbres il fait sortir le genre humain *
afin de l'illuminer * par l'eau de son Baptême divin. * Venez, d'un
même chœur * glorifions-le avec le Père et l'Esprit saint.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Le stichère suivant est d'abord lu solennellement par le canonarque au
milieu de l'église. Quand il dit: Manifeste ta présence parmi nous, on
fait trois grandes métanies. Ensuite le Diacre dit les souhaits de
longues années. Après quoi le stichère est chanté à nouveau par les
deux chœurs.
La main dont tu as touché la tête du Seigneur, * avec laquelle tu nous as
montré le Sauveur, * Baptiste, en notre faveur tends-la vers lui * à cause
de l'assurance dont tu jouis largement, * car selon son témoignage * de
tous les Prophètes tu fus le plus grand. * Et les yeux dont tu vis le saint
Esprit * descendu sous forme de colombe, * Baptiste, tourne-les vers lui
pour qu'il nous montre sa faveur. * Manifeste ta présence parmi nous, *
manifeste ta présence parmi nous, * manifeste ta présence parmi nous *
en patronnant la fête et nos hymnes en son honneur.
Souhaits de longues Années.
A tous les saints patriarches orthodoxes, à nos vénérés métropolites,
archevêques et évêques, et à tout le clergé, accorde, Seigneur, de
longues années.
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Ch. Longues années ...
A notre souverain le roi N. et à son épouse la reine N. accorde,
Seigneur, longue et paisible vie, santé de l'âme et du corps, secours et
protection, et garde-les, Seigneur, de longues années.
Ch. Longues années ...
Aux autorités de ce pays et à tous les chrétiens fidèles et orthodoxes
accorde, Seigneur, paix et prospérité, l'abondance des fruits de la terre
et de longues années.
Ch. Longues années ... Dans un monastère:
A notre higoumène (ou archimandrite) N. accorde ton salut, ô Christ
notre Dieu, comme à toute notre fraternité dans le Christ, garde en paix
ce saint monastère et affermis ce temple saint pour les siècles des
siècles.
Ch. Accorde ton salut, ô Christ notre Dieu (3 fois).
Prokimenon, t. 3: Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui
aurais-je crainte? Verset: Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant
qui tremblerais-je?
Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(49,8-15)
Ainsi parle le Seigneur: Au temps favorable je t'exaucerai, au jour du
salut je serai ton secours. Je t'ai formé, puis désigné comme alliance du
peuple. Je relèverai le pays, je te restituerai les héritages dévastés. Je
ferai sortir les captifs, et ceux qui gisent dans les ténèbres, je les
conduirai vers la clarté. Tout le long de la route ils auront leur pâture et
sur tous les chemins trouveront leur logis; ils ne ressentiront ni la faim
ni la soif, ils ne seront en butte au vent brûlant ni au soleil, car celui qui
les prend en pitié les guidera, il les conduira vers les eaux jaillissantes.
Je changerai toute montagne en chemin et tout sentier en pâture. Voici,
les uns viendront de loin, d'autres du nord et du couchant, d'autres du
pays des Perses. Se réjouissent les cieux, exulte la terre; que les
montagnes fassent éclater la joie, les collines la justice; car Dieu a pris
5 janvier
son peuple en pitié, il console les humiliés de son peuple. Sion disait:
Le Seigneur m'a délaissée, le Seigneur m'a oubliée. Une femme peut-
elle oublier son enfant, n'avoir point de tendresse pour le fruit de son
sein? Quand bien même une femme l'oublierait, moi je ne t'oublierai
pas, dit le Seigneur tout-puissant.
Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul à Tite
(2,11-14; 3,4-7)
Tite mon enfant, elle est apparue, la grâce de Dieu, source de salut pour
tous les hommes, nous enseignant à renoncer à l'impiété et aux
convoitises de ce monde, pour vivre dans le siècle présent avec
tempérance, justice et piété, attendant la bienheureuse espérance et la
manifestation glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui
s'est livré pour nous afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier
un peuple qui lui appartienne en propre, zélé pour le bien. Et lorsque
sont apparus la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les
hommes, ce n'est pas en vertu des œuvres de justice accomplies par
nous, mais selon sa miséricorde qu'il nous a sauvés par le bain de la
régénération et de la rénovation en l'Esprit saint. Cet Esprit, il l'a
répandu sur nous à profusion, par Jésus Christ notre Sauveur, afin que,
justifiés par la grâce du Christ, nous obtenions en espérance l'héritage
de la vie éternelle.
Lecture du saint Evangile selon saint Luc
(3,1-18)
L'an quinze du principat de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur
de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque du
pays d'Iturée et de Trachonitide, Lysanias tétrarque d'Abilène, sous le
pontificat d'Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils
de Zacharie, dans le désert. Il parcourut alors toute la région du
Jourdain, proclamant un baptême de repentance pour la rémission des
péchés, ainsi qu'il est écrit au livre des oracles du prophète Isaïe: «Voix
de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur,
aplanissez ses sentiers; tout ravin sera comblé, toute montagne et colline
seront abaissées; ce qui est tortueux sera redressé, les chemins raboteux
5 janvier
seront nivelés; et toute chair verra le salut de Dieu. » Il disait donc aux
foules qui venaient se faire baptiser par lui: Engeance de vipères, qui
vous a suggéré de vous soustraire à la colère à venir? Produisez donc les
dignes fruits du repentir, et n'allez pas dire en vous-mêmes: Nous avons
pour père Abraham! Je vous le dis en effet, des pierres que voici Dieu
est capable de susciter des enfants à Abraham. Déjà même, à la racine
des arbres se trouve la cognée: tout arbre qui ne produit pas de bon fruit
va donc être coupé et jeté au feu! Les foules lui demandaient: Eh bien,
que faut-il que nous fassions? Il leur répondait: Que celui qui a deux
tuniques partage avec celui qui n'en a pas, et que fasse de même celui
qui a de quoi manger! Des publicains vinrent aussi se faire baptiser et
lui dirent: Maître, que faut-il que nous fassions? Il leur répondit:
N'exigez rien au-delà de ce qui vous est fixé! A leur tour des soldats lui
demandèrent: Et nous, que faut-il que nous fassions? Il leur répondit:
Ne molestez personne, dénoncez pas faussement et contentez-vous de
votre solde! Comme le peuple était dans l'attente et que tous se
demandaient en leur cœur si Jean n'était pas le Christ, il prit la parole et
leur dit à tous: Moi, je vous baptise dans l'eau, mais il vient, celui qui
est plus puissant que moi; de ses sandales je ne suis pas digne de délier
la courroie; lui, il vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu. Il tient en
main la pelle à vanner pour nettoyer son aire et il recueillera le froment
dans son grenier; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint!
Ainsi et par bien d'autres exhortations il annonçait au peuple la Bonne
Nouvelle.
Ne nous rejette pas jusqu'à la fin, à cause de ton saint nom; ne détruis
pas ton alliance, n'écarte pas de nous ta miséricorde, à cause d'Abraham
ton bien-aimé, d'Isaac ton serviteur et d'Israël ton élu. Trisagion et
Prière du Seigneur.
Kondakion, t. 4
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean:
* Ne crains pas de me baptiser; * je suis venu en effet * sauver Adam le
premier Père.
Kyrie eleison (40 f.).
5 janvier
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que
les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Maître et Seigneur Jésus Christ notre Dieu, qui t'es montré patient
devant nos fautes et nous as conduits jusqu'à l'heure présente, où sur la
vivifiante Croix tu as ouvert au bon Larron la porte du Paradis et par ta
mort as détruit la mort, prends pitié de nous pécheurs, tes indignes
serviteurs: car nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, et nous
ne sommes pas dignes de lever les yeux et de regarder en haut, vers le
Ciel, ayant abandonné la voie de ta justice et marché selon les désirs de
notre cœur. Mais nous implorons ton ineffable bonté. Fais-nous grâce,
Seigneur, dans ton immense miséricorde et sauve-nous pour l'amour de
ton saint Nom, car nos jours ont fui dans la vanité. Arrache-nous à la
main de l'adversaire, efface nos péchés, mortifie nos pensées charnelles,
afin que, dépouillés du vieil homme, nous revêtions le nouveau, et
vivions pour toi, notre Maître et défenseur; et que, dans
l'accomplissement de tes préceptes, nous parvenions au repos éternel, là
où tous les justes demeurent dans la joie. Car tu es en vérité la joie et
l'allégresse de ceux qui t'aiment, Christ notre Dieu, et nous te rendons
gloire, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant
Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
TYPIQUES
Psaume 102
Bénis le Seigneur, ô mon âme, et tout ce qui est en moi bénisse son
saint nom! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses
bienfaits. Lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui te guérit de toute
maladie; qui rachète à la fosse ta vie, qui te couronne d'amour et de
tendresse; qui rassasie de biens tes années et renouvelle ta jeunesse
comme celle de l'aigle. Le Seigneur qui fait œuvre de justice, qui fait
droit à tous les opprimés, fit connaître ses voies à Moïse, aux enfants
d'Israël ses volontés. Le Seigneur est tendresse et miséricorde, lent à la
5 janvier
colère et plein d'amour. Sa colère ne dure pas jusqu'à la fin, son
ressentiment n'est pas éternel. Il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos péchés. Comme est la hauteur des cieux sur
la terre, puissant est son amour pour qui le craint; comme est loin
l'Orient de l'Occident, il éloigne de nous nos péchés. Comme est la
tendresse d'un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui le
craint; car il sait de quoi nous sommes façonnés, il se souvient que nous
sommes poussière. L'homme! ses jours sont comme l'herbe, il fleurit
comme la fleur des champs. Sur lui qu'un souffle passe, le voilà disparu,
et le lieu où il fut ne le connaît plus. Mais la miséricorde du Seigneur
est de toujours à toujours, pour ceux qui le craignent. Et sa justice
s'étend aux fils de leurs fils, pour ceux qui gardent son alliance et se
souviennent d'accomplir ses volontés. Le Seigneur a mis son trône dans
les cieux, sa royauté s'étend sur l'univers. Bénissez le Seigneur, tous ses
Anges, puissants messagers qui exécutez ses ordres, obéissant à la voix
de sa parole. Bénissez le Seigneur, toutes les Puissances des cieux,
serviteurs de sa gloire, instruments de sa volonté. Bénissez le Seigneur,
toutes ses œuvres, partout où s'étend son empire. Bénis le Seigneur, ô
mon âme.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit.
Psaume 145
Loue, ô mon âme, le Seigneur, je veux louer le Seigneur tant que je vis,
je veux jouer pour mon Dieu tout au long de mes jours. Ne mettez pas
votre foi dans les princes, un fils de la glaise ne peut sauver. Il rend le
souffle, il retourne à sa glaise, en ce jour-là périssent ses pensées.
Heureux qui a l'appui du Dieu de Jacob et son espoir dans le Seigneur
son Dieu. Il a fait le ciel et la terre, et la mer et tout ce qu'ils renferment.
Il garde à jamais la vérité, il rend justice aux opprimés, il donne du pain
aux affamés. Le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur rend les
aveugles voyants, le Seigneur redresse les courbés, le Seigneur aime les
justes. Le Seigneur protège l'étranger, il soutient l'orphelin et la veuve,
mais détourne la voie des impies. Le Seigneur règne pour les siècles,
ton Dieu, ô Sion, d'âge en âge.
Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
5 janvier
Fils unique et Verbe de Dieu qui es immortel et qui pour notre salut as
voulu t'incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, qui
sans changement t'es fait homme, as été crucifié, Christ Dieu, et par ta
mort as triomphé de la mort, l'Un de la sainte Trinité glorifié avec le
Père et le saint Esprit, sauve-nous.
Béatitudes
Dans ton royaume, souviens-toi de nous, Seigneur, quand tu entreras
dans ton royaume.
Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car ils possèdent le royaume
des cieux.
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux
les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car ils possèdent le royaume des
cieux.
Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute, si l'on
vous calomnie de toute manière à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans
les cieux.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
Souviens-toi de nous, Seigneur, quand tu entreras dans ton royaume.
Souviens-toi de nous, ô Roi, quand tu entreras dans ton royaume.
Souviens-toi de nous, Dieu saint, quand tu entreras dans ton royaume.
Le chœur céleste te chante et proclame: * Saint, saint, saint le Seigneur
Sabaoth, * le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
5 janvier
Qui regarde vers lui resplendira, et sur son visage point de honte.
Le chœur céleste te chante et proclame: * Saint, saint, saint le Seigneur
Sabaoth, * le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Gloire au Père ...
Le chœur des saints Anges et Archanges, avec toutes les Puissances des
cieux, * te chante et proclame: Saint, saint, saint le Seigneur Sabaoth *
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Maintenant ...
Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la
terre, de toutes choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur
Jésus Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles.
Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé,
consubstantiel au Père par qui tout a été fait. Qui pour nous hommes et
pour notre salut est descendu des cieux, a pris chair du saint Esprit et de
la Vierge Marie et s'est fait homme. Il a aussi été crucifié pour nous
sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, et le troisième jour est
ressuscité selon les Ecritures. Et il est monté au ciel, est assis à la droite
du Père, et viendra de nouveau avec gloire pour juger les vivants et les
morts, et dont le règne n'aura pas de fin. Et en l’Esprit saint, Seigneur
donateur de vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le
Père et le Fils, qui a parlé par les Prophètes. Je crois en l'Eglise une,
sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul Baptême pour la
rémission des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du
siècle à venir. Amen.
Remets, pardonne, efface, Seigneur, nos fautes volontaires et
involontaires, commises en action et en parole, consciemment ou par
ignorance, la nuit ou le jour, dans notre esprit ou notre cœur, pardonne-
les, car tu es bon et ami des hommes.
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne
vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous
aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme
5 janvier
nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets
pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
P. Car à roi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et
saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Kondakion, t. 4
Descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur dit à Jean:
* Ne crains pas de me baptiser; * je suis venu en effet * sauver Adam le
premier Père.
Kyrie eleison (12 f.).
Gloire au Père ... Maintenant ...
Toi plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus
glorieuse que les Séraphins, qui sans corruption as enfanté Dieu le
Verbe, tu es véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions.
Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous
sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Trinité toute-sainte, consubstantielle majesté, indivisible royauté, source
de tous biens, accorde ta bienveillance au pécheur que je suis, confirme
et instruis mon cœur, écarte de moi toute souillure; illumine mon
intelligence pour que sans cesse je te chante et glorifie, t'adorant et
disant: Un seul Saint, un seul Seigneur, Jésus Christ, pour la gloire de
Dieu le Père. Amen.
Si on ne célèbre pas la liturgie :
Ch. Que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et à jamais! (3
fois)
Gloire au Père ... Maintenant ...
Psaume 33
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera sans cesse en ma
bouche. C'est en Dieu que mon âme se loue; qu'ils écoutent, les
5 janvier
humbles, qu'ils jubilent! Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous
ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond, et de toutes
mes frayeurs me délivre. Qui regarde vers lui resplendira, et sur son
visage point de honte. Quand le pauvre crie vers lui, Dieu l'écoute, et de
toutes ses angoisses il le sauve. Il campe, l'Ange du Seigneur, autour de
ses fidèles qu'il délivre. Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur,
bienheureux l'homme qui espère en lui. Craignez le Seigneur, vous les
saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent. Les riches
connaîtront la gêne et la disette, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne
manqueront d'aucun bien. Venez, fils, écoutez-moi, je vous enseignerai
la crainte du Seigneur. Où est l'homme qui désire la vie, qui aime voir
des jours heureux? Garde ta langue du mal, tes lèvres des paroles
trompeuses; renonce au mal, pratique le bien, recherche la paix et
poursuis-la. Les yeux du Seigneur sont tournés vers les justes, ses
oreilles, attentives à leur prière; mais le Seigneur tourne sa face contre
les méchants, pour ôter de la terre leur mémoire. Les justes crient: le
Seigneur les écoute, et de toutes leurs angoisses il les délivre. Des
cœurs brisés le Seigneur est proche, il sauve les esprits humiliés.
Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre
de tout mal. Le Seigneur garde tous leurs os, pas un ne sera brisé.
Misérable sera la mort des pécheurs, les ennemis du juste seront châtiés.
Le Seigneur vient racheter l'âme de ses serviteurs: ils ne failliront point,
ceux qui espèrent en lui.
D. Sagesse!
Ch. Il est vraiment digne de te bénir, Mère de Dieu, toujours
bienheureuse et tout-immaculée et la Mère de notre Dieu.
P. Très-sainte Mère de Dieu, intercède pour nous.
Ch. Plus vénérable que les chérubins et plus glorieuse que les
Séraphins, ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la
Mère de Dieu, nous te magnifions.
P. Gloire à toi, Christ Dieu, noire espérance, gloire à toi.
Ch. Gloire au Pète et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen. Kyrie eleison (3 f.). Père, bénis.
5 janvier
P. Que le Christ notre vrai Dieu, par les prières de sa très-sainte Mère,
des saints et illustres Apôtres et de tous les Saints, ait pitié de nous et
nous sauve, car il est bon et ami des hommes.
Ch. Amen.
6 janvier
6 JANVIER. La sainte Théophanie de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ.
VEPRES
Après les prières initiales, le Psaume 103 et la grande Litanie de paix,
pas de lecture du Psautier. Le samedi soir ou le dimanche soir, premier
cathisme: Bienheureux l'homme.
Lucernaire, t. 2
Voyant notre Lumière, celui qui éclaire tout homme * s'approcher de lui
pour être baptisé, * le Précurseur se réjouit en son âme tandis que
tremble sa main; * il le montre et dit aux peuples: * Voici le
Rédempteur d'Israël, * celui qui nous libère de la corruption! * Ô
Seigneur sans péché, * Christ notre Dieu, gloire à toi. (2 fois)
C'est un serviteur qui baptise le Rédempteur * et par sa présence l'Esprit
lui rend témoignage; * ce que voyant, les armées angéliques frémissent
d'effroi; * le Père fait entendre sa voix du ciel: * Celui sur qui le
Précurseur impose la main, * c'est mon Fils bien-aimé, en lui je me
complais! * Christ notre Dieu, gloire à toi. (2 fois)
Les flots du Jourdain * te reçurent, toi qui es la Source, * le Paraclet
descendit sous forme de colombe; * il incline la tête, celui qui fit
pencher les cieux, * le limon de la terre crie à celui qui l'a façonné: *
Pourquoi m'imposer ce qui est trop haut pour moi? * C'est moi qui ai
besoin de ton Baptême. * Ô Seigneur sans péché, * Christ notre Dieu,
gloire à toi. (2 fois)
Voulant sauver l'homme égaré, * tu n'as pas dédaigné de revêtir l'aspect
du serviteur, * car il te convenait, Seigneur notre Dieu, * d'assumer
l'humaine condition pour nous; * Rédempteur, en te laissant baptiser
dans ta chair, * tu nous as jugés dignes du pardon; * c'est pourquoi nous
te crions: * Christ notre Dieu et Bienfaiteur, gloire à toi. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant ...
6 janvier
Tu as écrasé la tête des démons * en inclinant la tête devant le
Précurseur * et, descendu dans les flots, * tu as illuminé l'univers, *
pour qu'il te glorifie, Sauveur, * illumination de nos âmes.
Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et
Lectures.
1 Lecture de la Genèse (1,1-13)
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et
vide, les ténèbres couvraient l'abîme, et l'esprit de Dieu planait sur les
eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! et la lumière fut. Dieu vit que la
lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la
lumière Jour et les ténèbres Nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce
fut le premier jour. Dieu dit: Qu'il y ait un firmament au milieu des
eaux, et qu'il les sépare les unes des autres! Et il en fut ainsi: Dieu fit le
firmament, et il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament de
celles qui sont au-dessus. Dieu appela le firmament Ciel, et il vit que
cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le second jour.
Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un
seul lieu et qu'apparaisse le continent! Et il en fut ainsi. Les eaux qui
sont au-dessous du ciel se rassemblèrent en un seul lieu et le continent
apparut. Dieu appela le continent Terre et la masse des eaux Mers, et
Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: Que la terre produise de la verdure,
des herbes portant semence selon leur espèce et des arbres fruitiers
donnant sur la terre des fruits contenant leur semence! Et il en fut ainsi.
La terre produisit de la verdure, des herbes portant semence selon leur
espèce et des arbres fruitiers donnant sur la terre des fruits contenant
leur semence, et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un
matin: ce fut le troisième jour.
2 Lecture de l'Exode (14,15-18,21-23,27-29)
Le Seigneur dit à Moïse: Pourquoi ces cris? Dis aux enfants d'Israël de
se mettre en marche. Et toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer
pour la fendre; et que les fils d'Israël y pénètrent à pied sec! Moi, je vais
endurcir le cœur de Pharaon et de tous les Egyptiens, pour qu'ils s'y
engagent après vous; alors je triompherai glorieusement de Pharaon et
6 janvier
de toute son armée, de ses chars et de sa cavalerie; et tous les Egyptiens
sauront que je suis le Seigneur, lorsque j'aurai triomphé de Pharaon, de
ses chars et de ses cavaliers. Moïse étendit sa main sur la mer: le
Seigneur la fit refouler toute la nuit par un fort vent d'est, et il la mit à
sec. Les eaux se fendirent et les enfants d'Israël passèrent à pied sec au
milieu de la mer, tandis que les eaux formaient comme une muraille à
leur droite et à leur gauche. Les Egyptiens les poursuivirent: tous les
chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers s'engagèrent à leur suite
au milieu de la mer. Moïse étendit sa main sur la mer, qui reprit sa place
habituelle au point du jour. Les Egyptiens s'enfuirent avec le courant et
le Seigneur les culbuta au milieu de la mer. Les eaux, dans leur reflux,
submergèrent les chars et les cavaliers, toutes les forces de Pharaon, qui
s'étaient engagées à la suite d'Israël dans le lit de la mer. Il n'en resta pas
un seul. Quant aux fils d'Israël, ils avaient marché à pied sec au milieu
de la mer.
3 Lecture de l'Exode (1;,22 - 16,1)
Moïse fit partir les fils d'Israël de la mer Rouge et les conduisit vers le
désert du Shour; ils y marchèrent trois jours sans trouver de point d'eau.
Ils parvinrent à Mara, dont ils ne purent boire l'eau, car elle était amère:
d'où le nom d'Amertume donné à ce lieu. Le peuple murmura contre
Moïse en disant: Que boirons-nous? Alors Moïse cria vers le Seigneur;
celui-ci lui montra un morceau de bois; Moïse l'ayant jeté dans l'eau,
elle s'adoucit. C'est là que Dieu donna au peuple préceptes et jugements,
c'est là qu'il l'éprouva; puis il dit: Si tu écoutes bien la voix du Seigneur
ton Dieu et fais ce qui est juste à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses
commandements et observes toutes ses lois, je ne t'affligerai d'aucun de
ces maux dont j'ai frappé les Egyptiens; car je suis le Seigneur, celui qui
te guérit. Ils arrivèrent ensuite à Elim, où se trouvaient douze sources
d'eau et soixante-dix palmiers; et ils campèrent là, près de l'eau. Puis ils
partirent d'Elim et tout l'ensemble des fils d'Israël atteignit le désert de
Sin, situé entre Elim et le Sinaï.
On se lève pour le tropaire suivant:
t. 5
6 janvier
Toi qui fis le monde, * dans le monde tu es apparu * afin d'illuminer
ceux qui étaient assis dans les ténèbres. * Seigneur ami des hommes,
gloire à toi.
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa
face, et qu'il ait pitié de nous!
Afin d'illuminer ceux qui étaient assis dans les ténèbres. * Seigneur ami
des hommes, gloire à toi.
Sur la terre on connaîtra tes voies, parmi toutes les nations ton salut.
Afin d'illuminer ceux qui étaient assis dans les ténèbres. * Seigneur ami
des hommes, gloire à toi.
Que les peuples te rendent grâce, Seigneur, que tous les peuples te
rendent grâce!
Afin d'illuminer ceux qui étaient assis dans les ténèbres. * Seigneur ami
des hommes, gloire à toi.
Que nous bénisse notre Dieu, que le craignent tous les confins de
l'univers!
Afin d'illuminer ceux qui étaient assis dans les ténèbres. * Seigneur ami
des hommes, gloire à toi.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
Toi qui fis le monde, * dans le monde tu es apparu * afin d'illuminer
ceux qui étaient assis dans les ténèbres. * Seigneur ami des hommes,
gloire à toi.
4 Lecture du livre de Josué, fils de Noun (3,7-8,15-17)
Le Seigneur dit à Josué: Aujourd'hui même je vais commencer à
t'exalter aux yeux de tous les fils d'Israël, afin qu'ils le sachent: comme
j'étais avec Moïse, je serai de même avec toi. Et maintenant tu vas
donner cet ordre aux prêtres qui portent l'arche d'alliance: Quand vous
arriverez au bord du Jourdain, arrêtez-vous dans ses eaux! Dès que les
prêtres portant l'arche d'alliance du Seigneur furent arrivés au Jourdain
6 janvier
et que leurs pieds touchèrent le bord de l'eau (or le Jourdain débordait
tout le long de ses rives comme aux jours où l'on moissonne le
froment), alors les eaux d'amont s'arrêtèrent en s'amoncelant sur une
très grande distance, depuis la ville d'Adom jusqu'aux environs de
Cariathiarim, tandis que les eaux descendant vers la mer d'Araba, ou
mer Salée, achevèrent de s'écouler. Le peuple attendait vis-à-vis de
Jéricho. Les prêtres qui portaient l'arche d'alliance du Seigneur se
tenaient immobiles sur la terre sèche au milieu du Jourdain; et tous les
fils d'Israël passèrent à pied sec, jusqu'à ce que tout le peuple eût achevé
de passer le Jourdain.
5 Lecture du quatrième livre des Rois (2,6-14)
Elie dit à Elisée: Reste ici, je te prie, car le Seigneur m'envoie au
Jourdain! Elisée répondit: Par la vie du Seigneur et par la tienne, je ne te
quitterai pas! Et ils s'en allèrent tous deux. Cinquante fils de prophètes
arrivèrent et se tinrent à distance vis-à-vis, pendant que tous deux se
trouvaient au bord du Jourdain. Alors Elie prit son manteau, le roula et
frappa les eaux, qui se divisèrent de part en part, et tous deux
traversèrent à pied sec. Lorsqu'ils eurent passé, Elie dit à Elisée:
Demande; que puis-je faire pour toi avant d'être enlevé d'auprès de toi?
Elisée répondit: Que me revienne une double part de ton esprit! Elie
reprit: Tu demandes une chose difficile; cependant, si tu me vois tandis
que je serai enlevé d'auprès de toi, cela t'arrivera; sinon, cela n'arrivera
pas. Or, tandis qu'ils marchaient en conversant, voici qu'un char de feu
et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Elie monta au ciel
dans un tourbillon. A cette vue, Elisée s'écria: Mon Père, mon Père!
Char et cavalerie d'Israël! Puis il ne le vit plus et, saisissant son
vêtement, il le déchira en deux. Il ramassa le manteau qu'Elie avait
laissé tomber et revint se tenir sur le bord du Jourdain. Tenant le
manteau qu'Elie avait laissé tomber, il en frappa les eaux, mais les eaux
ne furent pas divisées. Elisée dit alors: Où est le Seigneur, le Dieu
d'Elie? Où est-il? Elisée frappa les eaux une seconde fois: les eaux se
divisèrent et il passa à pied sec.
6 Lecture du quatrième livre des Rois (5,9-14)
6 janvier
Naaman, chef de l'armée du roi de Syrie, vint avec son char et ses
chevaux et s'arrêta à la porte de la maison d'Elisée. Celui-ci lui envoya
un messager pour lui dire: Va te baigner sept fois dans le Jourdain, ta
chair redeviendra saine et tu seras purifié. Naaman fut irrité; il s'en alla
en disant: Eh bien, je m'étais dit: sûrement il va sortir à ma rencontre,
invoquer le nom du Seigneur son Dieu, il imposera sa main sur ma
lèpre, pour en délivrer ma chair. Est-ce que les fleuves de Damas,
l'Abana et le Pharphar, ne valent pas mieux que le Jourdain et toutes les
eaux d'Israël? Ne pourrais-je pas m'y baigner pour être purifié? Déjà il
tournait bride et partait avec fureur. Mais ses serviteurs s'approchèrent
et lui dirent: Père, si le Prophète t'avait prescrit quelque chose de
difficile, ne l'aurais-tu pas fait? Combien plus, lorsqu'il te dit: Baigne-
toi et tu seras purifié! Alors Naaman descendit et se baigna sept fois
dans le Jourdain comme l'avait prescrit l'homme de Dieu: sa chair reprit
la fra1cheur d'une chair d'enfant, et il fut purifié.
Tropaire, t. 6
C'est aux pécheurs, aux publicains * qu'en l'immensité de ton amour *
tu as voulu te montrer; * pour qui donc aurait brillé ta clarté, * si ce
n'est pour qui hante les ténèbres? Dieu Sauveur, gloire à toi.
Le Seigneur règne, revêtu de majesté, le Seigneur règne, ceint de
puissance. Tu fixas l'univers, inébranlable, ton trône est stable pour
toujours; tu existes de toute éternité.
Pour qui donc aurait brillé ta clarté, * si ce n'est pour qui hante les
ténèbres? Dieu Sauveur, gloire à toi.
Les fleuves ont élevé, Seigneur, les fleuves ont élevé leur voix; les
fleuves soulèvent leurs flots rougissants, dans le fracas des grandes
eaux.
Pour qui donc aurait brillé ta clarté, * si ce n'est pour qui hante les
ténèbres? Dieu Sauveur, gloire à toi.
Admirables sont les vagues de la mer, plus admirable encore le
Seigneur dans les hauteurs. Ton témoignage est vraiment digne de foi.
6 janvier
Pour qui donc aurait brillé ta clarté, * si ce n'est pour qui hante les
ténèbres? Dieu Sauveur, gloire à toi.
A ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours.
Pour qui donc aurait brillé ta clarté, * si ce n'est pour qui hante les
ténèbres? Dieu Sauveur, gloire à toi.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et
dans les siècles des siècles. Amen.
C'est aux pécheurs, aux publicains * qu'en l'immensité de ton amour *
tu as voulu te montrer; * pour qui donc aurait brillé ta clarté, * si ce
n'est pour qui hante les ténèbres? Dieu Sauveur, gloire à toi.
7 Lecture de la Prophétie d'Isaïe (1, 16-20)
Ainsi parle le Seigneur: Lavez-vous, purifiez-vous. Otez la méchanceté
de vos âmes, cessez de faire le mal devant mes yeux; apprenez à faire le
bien, recherchez le droit, secourez l'opprimé; rendez justice à l'orphelin,
défendez la veuve. Venez et discutons, dit le Seigneur. Vos péchés
seraient-ils comme l'écarlate, je les rendrai blancs comme neige;
seraient-ils comme la pourpre, je les blanchirai comme laine. Si vous
vous décidez à m'obéir, vous mangerez les produits du terroir; si vous
vous obstinez dans la révolte, l'épée vous dévorera. C'est la bouche du
Seigneur qui le déclare.
8 Lecture de la Genèse (32,2-11)
Levant les yeux, Jacob vit l'armée de Dieu déployée: à sa rencontre
venaient les Anges de Dieu. Jacob dit en les voyant: L'armée de Dieu, la
voici! Et il donna à ce lieu le nom de Déploiement. Jacob envoya
devant lui des messagers à son frère Esaü, au pays de Séïr, dans la
campagne d'Edom. Il leur donna cet ordre: Voici ce que vous direz à
mon maître Esaü: Ainsi parle ton serviteur Jacob: J'ai séjourné chez
Laban, j'y suis resté jusqu'à présent. J'ai des brebis, des bœufs et des
ânes, des serviteurs et des servantes; j'en fais porter la nouvelle à mon
maître Esaü, pour trouver grâce à tes yeux. Les messagers revinrent
auprès de Jacob en disant: Nous sommes allés vers ton frère Esaü; voici
qu'il marche à ta rencontre, et il a quatre cents hommes avec lui. Jacob
6 janvier
fut inquiet et fort effrayé. Alors il divisa en deux troupes les gens qui
étaient avec lui, ainsi que les bœufs, les chameaux et les brebis. Il se
disait: Si Esaü se dirige vers l'une des troupes et l'attaque, la seconde
pourra se sauver. Jacob dit ensuite: Dieu de mon Père Abraham, Dieu
de mon Père Isaac, Seigneur qui m'as dit: «Retourne au pays de ta
naissance et je te ferai du bien », je suis indigne de toutes les faveurs et
de toute la bonté que tu as montrées envers ton serviteur; car je n'avais
que mon bâton pour passer le Jourdain.
9 Lecture de l'Exode (2,5-10)
La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, tandis que ses
suivantes se promenaient sur la rive. Elle aperçut une corbeille au
milieu des roseaux et l'envoya prendre par sa servante. Elle l'ouvrit et
vit un enfant qui pleurait dans la corbeille. Touchée de compassion, elle
dit: C'est un enfant des Hébreux. La sœur de l'enfant dit alors à la fille
de Pharaon: Veux-tu que j'aille te quérir, parmi les femmes des
Hébreux, une nourrice qui t'allaitera ce petit? - Va, lui répondit la fille
de Pharaon. La jeune fille s'en alla donc quérir la mère du petit. La fille
de Pharaon lui dit: Prends soin de cet enfant et allaite-le moi; je te
donnerai ton salaire. La femme prit l'enfant et l'allaita. Lorsqu'il eut
grandi, elle le ramena à la fille de Pharaon, qui le traita comme un fils et
lui donna le nom de Moïse, car, dit-elle, « Je l'ai sauvé des eaux ».
10 Lecture du livre des Juges (6,36-40)
Gédéon dit à Dieu: Si vraiment tu veux délivrer Israël par ma main,
comme tu l'as dit, voici, je vais étendre sur l'aire une toison; s'il y a de la
rosée sur la toison seulement et que tout le sol reste sec, alors je saurai
que tu délivreras Israël par ma main, comme tu l'as dit. Et il en fut ainsi.
Gédéon se leva de bonne heure le lendemain, il pressa la toison et en fit
sortir la rosée, une pleine coupe d'eau. Gédéon dit à Dieu: Ne t'irrite pas
contre moi si je parle encore une fois. Permets que je fasse une dernière
fois l'épreuve de la toison: qu'il n'y ait de sec que la seule toison et qu'il
y ait de la rosée sur tout le sol alentour. Et Dieu fit ainsi en cette nuit-là:
la toison seule demeura sèche et il y eut de la rosée sur tout le sol
alentour.
6 janvier
11 Lecture du troisième livre des Rois (18,30-39)
Elie dit au peuple: Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s'approcha
de lui. Elie prit douze pierres, selon le nombre des douze tribus issues
de Jacob, à qui le Seigneur avait dit: Israël sera ton nom. Il dressa les
pierres au nom du Seigneur et rétablit l'autel qui avait été renversé. Il fit
un fossé, capable de contenir deux boisseaux de grain, tout autour de
l'autel. Il disposa le bois sur l'autel qu'il avait érigé, dépeça la victime de
l'holocauste, la plaça sur le bois et l'entassa sur l'autel. Puis il dit:
Apportez-moi quatre jarres d'eau et versez-les sur l'holocauste et sur le
bois. Et ils firent ainsi. Il dit: Doublez! et ils doublèrent; puis: Triplez!
et ils triplèrent. L'eau se répandit autour de l'autel et même le fossé fut
rempli d'eau. Puis Elie cria vers le ciel et dit: Seigneur, Dieu
d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, exauce-moi aujourd'hui en envoyant le
feu, afin que tout ce peuple sache que tu es le seul Seigneur, le Dieu
d'Israël, et que je suis ton serviteur; que pour toi j'accomplis tout cela et
que toi-même tu fais revenir le cœur de ce peuple vers toi. Alors le feu
du Seigneur tomba du ciel: il consuma l'holocauste et le bois; le feu
absorba l'eau qui se trouvait dans le fossé, il lécha même les pierres et la
poussière du sol. Et tout le monde tomba face contre terre en disant:
Vraiment le Seigneur est Dieu, c'est lui qui est Dieu!
12 Lecture du quatrième livre des Rois (2, 19-22)
Les hommes de la ville de Jéricho dirent à Elisée: La situation de la
ville est bonne, comme ta Seigneurie peut le voir, mais les eaux sont
malsaines et privent d'enfants le pays. Elisée leur dit: Apportez-moi une
aiguière neuve et mettez-y du sel. Et ils firent ainsi. Il alla vers la source
des eaux, il y jeta le sel et dit: Ainsi parle le Seigneur: J'assainis ces
eaux; il n'en proviendra plus ni mort ni avortement! Et les eaux furent
assainies jusqu'à ce jour, selon la parole qu'avait dite Elisée.
13 Lecture de la Prophétie d'Isaïe (49,8-15)
Ainsi parle le Seigneur: Au temps favorable je t'exaucerai, au jour du
salut je serai ton secours. Je t'ai formé, puis désigné comme alliance du
peuple. Je relèverai le pays, je te restituerai les héritages dévastés. Je
ferai sortir les captifs, et ceux qui gisent dans les ténèbres, je les
6 janvier
conduirai vers la clarté. Tout le long de la route ils auront leur pâture et
sur tous les chemins trouveront leur logis; ils ne ressentiront ni la faim
ni la soif, ils ne seront en butte au vent brûlant ni au soleil, car celui qui
les prend en pitié les guidera, il les conduira vers les eaux jaillissantes.
Je changerai toute montagne en chemin et tout sentier en pâture. Voici,
les uns viendront de loin, d'autres du nord et du couchant, d'autres du
pays des Perses. Se réjouissent les cieux, exulte la terre; que les
montagnes fassent éclater la joie, les collines la justice; car Dieu a pris
son peuple en pitié, il console les humiliés de son peuple. Sion disait:
Le Seigneur m'a délaissée, le Seigneur m'a oubliée. Une femme peut-
elle oublier son enfant, n'avoir point de tendresse pour le fruit de son
sein? Quand bien même une femme l'oublierait, moi je ne t'oublierai
pas, dit le Seigneur tout-puissant.
Si l'on doit célébrer la Liturgie de S. Basile, le Diacre dit la petite
Litanie, suivie de l'ecphonèse du Prêtre:
Car tu es saint, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint
Esprit, maintenant et toujours ...
D. ... et dans les siècles des siècles. Le Chœur chante le Trisagion.
Prokimenon, t. 3: Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui
aurais-je crainte? Verset: Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant
qui tremblerais-je?
Lecture de la première épître du saint apôtre Paul aux Corinthiens
(9, 19-27)
Frères, bien que libre à l'égard de tous, je me suis fait l'esclave de tous,
pour en gagner le plus grand nombre. Je me suis fait Juif avec les Juifs,
pour gagner les Juifs; sujet de la Loi avec les sujets de la Loi, pour
gagner les sujets de la Loi. Je me suis fait un sans-loi avec les sans-loi, -
moi qui ne suis pas sans une loi de Dieu, étant sous la loi du Christ, -
afin de gagner ceux qui le sont. Je me suis fait tout à tous, pour en
sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais pour l'Evangile,
afin d'avoir part à ses biens. Ne savez-vous pas que dans les courses du
stade, tous courent, mais un seul remporte le prix? Courez donc de
manière à le remporter. Tous les athlètes s'imposent une tempérance
6 janvier
absolue; eux, c'est pour obtenir une couronne périssable, mais nous,
pour la couronne qui ne se fanera pas. C'est bien ainsi que je cours, et
non pas comme sans but; c'est ainsi que je combats, et non pour battre
l'air; je mortifie mon corps et je l'asservis, de peur qu'après avoir prêché
à d'autres, je ne sois moi-même réprouvé.
Alleluia, t. 3. Versets 1: Mon cœur a fait jaillir un verbe bel et bon; et je
dis: mon œuvre est pour le Roi. 2: Tu es beau, le plus bel enfant des
hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres; aussi tu es béni du
Seigneur à jamais.
Lecture du saint Evangile selon saint Luc: L'an quinze du principat de
Tibère César ... Voir l'Evangile de None.
Liturgie de S. Basile. Mégalynaire: En toi exulte. Communion: Louez le
Seigneur. Après la prière de l'ambon, bénédiction des eaux.
Si la veille de l'Epiphanie tombe un samedi ou un dimanche, la Liturgie,
celle de S. Jean Chrysostome, ayant déjà été célébrée après l'office de
Matines ou des Heures, on achève ainsi les Vêpres: après l'Evangile,
litanie triple et litanie de demandes; bénédiction des eaux; après le
congé, on chante le tropaire et le kondakion de la fête.
En dehors du samedi et du dimanche, on célèbre les Vêpres avec la
Liturgie de S. Basile; et le soir, c'est avec les Grandes Complies que
commence l'office de la vigile nocturne.
BÉNÉDICTIONS DES EAUX
On se rend en procession, avec cierges et encens, là où se trouvent les
eaux à bénir, en chantant les idiomèles suivants, œuvre de Sophrone,
patriarche de Jérusalem.
t. 8
La voix du Seigneur retentit sur les eaux: * Venez, recevez tous * du
Christ qui vous est apparu * l'Esprit de sagesse, l'Esprit d'intelligence, *
l'Esprit de crainte de Dieu.
En ce jour est sanctifiée la nature des eaux; * le Jourdain arrête son
cours * et retient ses propres flots à la vue du Maître s'y baignant.
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Tu descends dans le fleuve, ô Christ notre Roi, * et te hâtes de recevoir
* en ton humanité le baptême des serviteurs * de la main du Précurseur
* à cause de nos péchés, * Ami des hommes et Dieu de bonté.
Gloire au Père ... Maintenant ...
A la voix criant dans le désert: * Préparez les voies du Seigneur, * tu
vins, ô Christ, prenant l'aspect du serviteur, * demander le baptême, toi
le seul sans péché. * Les eaux te virent et prirent peur; * le Précurseur,
saisi d'effroi, s'écria: * Est-ce au chandelier d'illuminer la Clarté? *
Sanctifie-moi en même temps que les eaux, * Sauveur qui du monde
effaces le péché.
D. Sagesse!
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (35, 1-10)
Ainsi parle le Seigneur: Réjouis-toi, terre déserte et assoiffée; exulte le
désert, qu'il fleurisse comme un lis! Le désert du Jourdain se couvrira
d'abondantes fleurs et jubilera de joie; la gloire du Liban lui sera
donnée, ainsi que la splendeur du Carmel; et mon peuple verra la gloire
du Seigneur, la magnificence de Dieu. Fortifiez les mains défaillantes,
affermissez les genoux chancelants, dites aux cœurs bouleversés:
Courage, ne craignez pas; voici, notre Dieu va rendre justice et
rétribuer, c'est lui qui viendra nous sauver. Alors se dessilleront les yeux
des aveugles, et s'ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux
bondira comme un cerf, et la langue des muets retentira clairement; car
l'eau jaillira au désert, le torrent dans la terre assoiffée. Les domaines
sans eau deviendront des prairies, au pays de la soif il y aura des
sources d'eau. Les oiseaux s'y ébattront, ce sera un séjour enchanteur,
avec des lacs et des roseaux. Un chemin pur s'y trouvera, qu'on
nommera chemin de sainteté; aucun impur n'y passera, point de chemin
pour l'impur; même les simples y marcheront sans s'égarer. Là, point de
lion, nulle bête féroce ne le prendra, aucune ne s'y montrera; mais les
rachetés y marcheront, par là reviendront ceux que rassemble le
Seigneur. Ils iront à Sion jubilant d'allégresse, la tête couronnée d'une
joie éternelle; sur leur visage, liesse et jubilation, l'allégresse les
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comblera, tandis que cessera tout gémissement, toute peine et tout
chagrin.
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (55,1-13)
Ainsi parle le Seigneur: Vous tous qui êtes altérés, venez à la source des
eaux; même si vous n'avez pas d'argent, venez! venez manger et boire,
sans argent, le blé, le vin et l'huile, sans payer. Car voici ce que dit le
Seigneur tout-puissant: vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du
salut; et vous direz, ce jour-là: chantez le Seigneur, proclamez son nom,
annoncez sa gloire parmi les nations, rappelez que son nom est sublime.
Ecoutez-moi et vous mangerez bien et votre âme sera comblée de
délices; prêtez l'oreille et votre âme vivra. Je vais conclure avec vous
une alliance éternelle. Et vous invoquerez le Seigneur, puisqu'il est
proche. Que le méchant abandonne sa voie et l'homme injuste, ses
criminelles pensées! Revenez à moi et j'aurai pitié de vous, et j'effacerai
vos péchés. Car mes pensées ne sont pas les vôtres, dit le Seigneur,
mais comme est la hauteur des cieux sur la terre, hautes sont mes voies
au-dessus des vôtres et mes pensées au-dessus de vos pensées. Comme
la pluie et la neige tombent du ciel et n'y remontent pas sans avoir
arrosé la terre, sans l'avoir fécondée et fait germer, sans donner le grain
à semer et le pain à manger, ainsi la parole qui sort de ma bouche ne me
revient pas sans avoir produit son effet, sans avoir exécuté ma volonté
et accompli sa mission. Oui, vous partirez avec joie et serez ramenés en
sécurité. Montagnes et collines éclateront devant vous en cris de joie et
tous les arbres de la campagne vous applaudiront de leurs rameaux. Au
lieu d'épines croîtra le cyprès, au lieu d'orties poussera le myrte; et ce
sera pour le renom du Seigneur un titre impérissable à jamais, dit le
Seigneur notre Dieu, le Saint d'Israël.
Lecture de la Prophétie d'Isaïe (12,3-6)
Ainsi parle le Seigneur: Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du
salut. Et vous direz, ce jour-là: Louez le Seigneur, invoquez son nom;
annoncez parmi les peuples ses exploits, rappelez que son nom est
sublime. Chantez le Seigneur, car il a fait des merveilles, annoncez-le
par toute la terre. Criez de joie et d'allégresse, habitants de Sion: au
milieu d'elle est exalté le Saint d'Israël.
6 janvier
Prokimenon, t. 3: Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui
aurais-je crainte. Verset: Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant
qui tremblerais-je?
Lecture de la première épître du saint apôtre Paul aux Corinthiens
(10, 1-4)
Frères, je ne veux pas que vous l'ignoriez: nos pères ont tous été sous la
nuée, tous ont passé à travers la mer, tous ont été baptisés en Moïse
dans la nuée et dans la mer, tous ont mangé le même aliment spirituel et
tous ont bu le même breuvage spirituel; car ils buvaient à un rocher
spirituel qui les accompagnait; et ce rocher, c'était le Christ.
Alleluia, t. 4. Versets 1: La voix du Seigneur retentit sur les eaux. 2: de
gloire fait gronder le tonnerre, le Seigneur est sur les grandes eaux.
Lecture du saint Evangile selon saint Marc (1,9-11)
En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth de Galilée et il fut baptisé par
Jean dans le Jourdain. Au moment où il remontait de l'eau, il vit les
cieux s'ouvrir et l'Esprit comme une colombe descendre sur lui; et des
cieux vint une voix: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute mon
affection.
Le Diacre dit la litanie, le Chœur répond Kyrie eleison.
En paix prions le Seigneur.
Pour la paix qui vient d'en haut et pour le salut de nos âmes prions le
Seigneur.
Pour la paix du monde entier, la prospérité des saintes Eglises de Dieu
et pour l'union de tous prions le Seigneur.
Pour ce saint temple et pour ceux qui y pénètrent avec foi, respect et
crainte de Dieu, prions le Seigneur.
Pour notre archevêque (ou évêque) N., pour l'ordre vénérable des
prêtres, pour les diacres qui servent dans le Christ, pour tout le clergé et
le peuple prions le Seigneur.
6 janvier
Pour (notre roi N. et pour) tous les chrétiens fidèles et orthodoxes prions
le Seigneur.
Pour cette ville (ou ce village ou ce saint monastère), pour toute ville et
village, le pays tout entier et les fidèles qui y demeurent prions le
Seigneur.
Pour qu'il nous accorde un temps favorable, l'abondance des fruits de la
terre et des jours de paix, prions le Seigneur.
Pour les voyageurs, les navigateurs, les prisonniers, les malades, les
affligés, et pour le salut de tous, prions le Seigneur.
Pour que cette eau soit sanctifiée par la puissance, l'action et la présence
de l'Esprit saint, prions le Seigneur.
Pour que descende sur ces eaux l'action purificatrice de la très- sainte
Trinité, prions le Seigneur.
Pour qu'elles soient douées de la même bénédiction et vertu rédemptrice
que les eaux du Jourdain, prions le Seigneur.
Pour que la présence du saint Esprit nous illumine de la lumière de
connaissance et de piété, prions le Seigneur.
Pour que cette eau nous procure la sanctification, la rémission des
péchés, pour la guérison de l'âme et du corps, prions le Seigneur.
Pour qu'elle devienne une eau jaillissant en l'éternelle vie, prions le
Seigneur.
Pour qu'elle soit capable de détourner toute embûche des ennemis
visibles et invisibles, prions le Seigneur.
Pour ceux qui en puisent et en font provision pour sanctifier leur
demeure prions le Seigneur.
Pour qu'elle purifie l'âme et le corps de tous ceux qui en puisent et en
goûtent avec foi, prions le Seigneur.
Pour que nous puissions être remplis de sainteté en buvant de ces eaux,
par l'invisible manifestation de l'Esprit saint, prions le Seigneur.
6 janvier
Pour que le Seigneur notre Dieu exauce la supplication des pécheurs
que nous sommes et nous prenne en pitié, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal, de tout danger, de toute inquiétude,
prions le Seigneur.
Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta
grâce.
Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toute bénie et
glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les
Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres, et toute notre vie
au Christ notre Dieu.
Ch. A toi, Seigneur.
Pendant que le Diacre dit la litanie, le Prêtre lit à voix basse cette
prière:
Seigneur Jésus Christ, Fils unique, toi qui es dans le sein du Père, Dieu
véritable, source de vie et d'immortalité, lumière issue de la lumière, qui
es venu dans le monde pour l'illuminer, éclaire nos intelligences par ton
saint Esprit, accepte que nous te rendions gloire et action de grâces pour
tes merveilles et tes hauts faits dès l'origine et pour ton œuvre de salut
en ces temps ultimes; ayant, pour nous sauver, revêtu la faiblesse et la
pauvreté de notre nature en t'accommodant de la mesure de notre
servitude, toi le Roi de l'univers, tu as daigné en outre être baptisé dans
le Jourdain par une main de serviteur, afin de nous conduire, en
sanctifiant la nature des eaux, Seigneur sans péché, à la seconde
naissance par l'eau et par l'Esprit et nous rendre notre première liberté.
Célébrant la mémoire de ce mystère divin, Seigneur ami des hommes,
nous t'en prions: répands sur nous, tes indignes serviteurs, selon ta
divine promesse, l'eau purificatrice, ce don de ta miséricorde, pour que
nos prières de pécheurs concernant cette eau soient agréées de ta bonté
et que par elle nous soit accordée la grâce de ta bénédiction, à nous et à
tout ton peuple fidèle, pour la gloire de ton saint Nom digne d'adoration.
Car à toi reviennent toute gloire, tout honneur et toute adoration, ainsi
qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
6 janvier
A la fin de la litanie diaconale, le Prêtre élève la voix pour la prière
suivante, œuvre de Sophrone, patriarche de Jérusalem.
Trinité transcendant tous les êtres par ton excellence et ta suprême
divinité, Tout-puissant qui vois tout, Invisible que nul ne peut saisir,
Créateur des êtres spirituels et doués de raison, pure essence du Bien,
Lumière inaccessible qui, venant dans le monde, illumines tout homme,
éclaire-moi aussi, ton indigne serviteur; illumine les yeux de mon
intelligence, afin que j'ose célébrer tes bienfaits et ta puissance infinis.
Agrée ma prière pour le peuple ici présent; puissent mes fautes ne pas
empêcher la venue de ton saint Esprit; accorde-moi plutôt de pouvoir,
sans être condamné, te crier et te dire aussi maintenant, suprême Bonté:
Nous te glorifions, Seigneur ami des hommes, Tout-puissant, Roi
d'avant les siècles. Nous te glorifions, Auteur de l'entière création. Nous
te glorifions, Fils unique de Dieu que sans père une Mère a conçu et qui
sans mère du Père es issu. Au cours de la fête passée, c'est comme
enfant que nous t'avons vu; en la présente fête nous contemplons ta
perfection, comme le Parfait, né du Parfait, se manifestant notre Dieu.
Car ce jour est pour nous celui de la Fête: le chœur des Saints est
assemblé avec nous, les Anges s'unissent à la festivité humaine. En ce
jour la grâce du saint Esprit, sous forme de colombe, est descendue sur
les eaux. En ce jour le soleil sans déclin s'est levé, le monde est éclairé
par la lumière du Seigneur. En ce jour la lune éclaire aussi le monde par
la clarté de ses rayons. En ce jour les astres lumineux embellissent
l'univers en rayonnant de tous leurs feux. En ce jour les nuées distillent
depuis le ciel une rosée de justice pour l'humanité. En ce jour l'Incréé
veut que sa propre créature lui impose la main. En ce jour le Prophète et
Précurseur vient au-devant du Maître, mais il approche en tremblant,
voyant Dieu s'abaisser jusqu'à nous. En ce jour les flots du Jourdain
acquièrent la vertu de guérir par la présence du Seigneur. En ce jour un
courant mystique abreuve l'entière création. En ce jour les fautes des
humains sont lavées par les eaux du Jourdain. En ce jour le Paradis s'est
ouvert pour les hommes et le Soleil de justice répand sur nous sa clarté.
En ce jour l'eau amère, comme au temps de Moïse, pour le peuple est
changée en eau douce par la présence du Seigneur. En ce jour nous
mettions fin à l'antique lamentation et nous fûmes sauvés, en nouvel
6 janvier
Israël. En ce jour nous étions délivrés des ténèbres pour resplendir
clairement de la connaissance de Dieu. En ce jour la grisaille du monde
est dissipée par l'épiphanie de notre Dieu. En ce jour l'entière création
brille comme lampe allumée depuis le ciel. En ce jour l'erreur fut abolie,
l'avènement du Maître nous traçant la voie du salut. Ce jour est une fête
en haut comme ici-bas, les êtres de ce bas monde rencontrent ceux des
hauteurs. En ce jour les vrais croyants élèvent leur voix joyeuse en une
sainte festivité. En ce jour le Maître se hâte vers le baptême pour relever
l'humanité. En ce jour l'Immuable s'incline vers son propre serviteur
pour nous libérer de la servitude. En ce jour nous avons acquis le
royaume des cieux, ce règne du Seigneur qui n'aura pas de fin. En ce
jour la terre et la mer ont partagé la joie du monde, un monde que
l'allégresse a rempli. Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et
furent en émoi. Le Jourdain retourna en arrière, voyant le feu de la
divinité descendre en un corps et venir jusqu'à lui. Le Jourdain retourna
en arrière, lorsqu'il vit l'Esprit saint descendre sous forme de colombe et
voler autour de toi. Le Jourdain retourna en arrière, voyant l'Invisible se
laisser voir, le Créateur ayant pris chair, le Maître sous la forme de
serviteur. Le Jourdain retourna en arrière, et les montagnes bondissaient
voyant Dieu dans la chair. Les nuées firent entendre leur voix,
s'émerveillant que soit venu, Lumière de Lumière, le vrai Dieu né du
vrai Dieu. En ce jour de fête nous voyons au Jourdain le Seigneur y
engloutir les chaînes de l'Enfer, l'aiguillon de l'erreur, la mort que la
désobéissance nous valut, et donner au monde le Baptême du salut.
C'est pourquoi, moi aussi, bien que pécheur et indigne de te servir, après
avoir rappelé tes merveilles et tes hauts-faits, saisi de crainte et plein de
componction, je m'écrie:
Tu es grand, Seigneur, tes œuvres sont admirables, et nulle parole ne
suffira pour chanter tes merveilles. (3 fois)
C'est toi qui as voulu conduire toutes choses du non-être à l'existence;
par ta puissance tu soutiens l'univers, par ta providence tu diriges le
monde. Des quatre éléments tu composas la création, des quatre saisons
tu couronnas le cycle de l'année. Elles tremblent devant toi, les célestes
puissances spirituelles: c'est toi que chante le soleil, c'est toi que la lune
glorifie; c'est avec toi que s'entretiennent les astres, c'est à toi que la
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lumière obéit; devant toi frémissent les océans et les sources sont tes
servantes. Tu déployas les cieux comme une tente, tu affermis la terre
sur les eaux; la mer, tu l'entouras de sable, et l'air, tu le répandis pour
qu'on le respirât. Les puissances angéliques te servent dans le ciel, les
chœurs des Archanges se prosternent devant toi; les Chérubins aux yeux
innombrables et les Séraphins aux six ailes qui font cercle autour de toi
et volent à l'entour de ta majesté se couvrent la face par crainte de ta
gloire inaccessible. Toi le Dieu que nul espace ne peut circonscrire, toi
le Dieu ineffable et sans commencement, tu es venu sur terre, prenant
forme d'esclave et ressemblance avec les hommes; car tu n'as pas
souffert, Seigneur, dans la tendresse de ton cœur, de voir le genre
humain sous la tyrannie du démon, mais tu es venu et tu nous as sauvés.
Nous reconnaissons ta grâce, nous proclamons ton amour, sans cacher
tes bienfaits. Tu as libéré notre nature dès le germe, par ta naissance tu
as sanctifié le sein virginal; toute la création te chanta lorsque tu
apparus. Car toi, ô notre Dieu, tu t'es montré sur la terre et tu as
conversé avec les hommes. C'est toi aussi qui sanctifias les eaux du
Jourdain, envoyant du ciel ton saint Esprit, et tu as écrasé la tête des
dragons qui s'y cachaient.
Toi donc, Ami des hommes et notre Roi, viens aussi maintenant par
l'effusion de ton saint Esprit et sanctifie cette eau. (3 fois)
Et donne-lui la même bénédiction et vertu rédemptrice qu'à celle du
Jourdain. Fais-en une source d'immortalité, un trésor de sanctification,
pour la rémission des péchés, la guérison des maladies et la perte des
démons; qu'elle soit inaccessible aux puissances ennemies et remplie de
pouvoir angélique! Afin que tous ceux qui en prennent et en boivent
trouvent en elle la purification de leur âme et de leur corps, le remède à
leurs passions, la sanctification de leur maison et toute sorte de profit.
Car c'est toi notre Dieu, celui qui par l'eau et l'Esprit renouvelas notre
nature vieillie dans le péché. C'est toi notre Dieu, qui au temps de Noé
submergeas le péché sous les eaux. C'est toi notre Dieu, qui par la mer
fis passer de la servitude de Pharaon à la liberté, sous la conduite de
Moïse, la nation des Hébreux. C'est toi notre Dieu, qui fendis la roche
au désert, au point que les eaux coulèrent en torrents pour abreuver ton
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peuple assoiffé. C'est toi notre Dieu, qui par l'eau et le feu fis qu'Elie
détourna Israël de l'erreur de Baal.
Toi-même, Seigneur, encore à présent, sanctifie cette eau par ton saint
Esprit. (3 fois)
Et donne à tous ceux qui vont la toucher, s'en oindre ou en goûter,
sanctification, bénédiction, purification et santé.
Sauve, Seigneur, tes serviteurs (notre roi N. et tous) les chrétiens fidèles
et orthodoxes. (3 fois)
En paix garde-les sous ta protection; accorde-leur ce qu'ils demandent
pour leur salut et la vie éternelle.
Souviens-toi, Seigneur, de notre archevêque (ou évêque) N., de l'ordre
presbytéral, des diacres qui servent dans le Christ, de tout le clergé et du
peuple présent, ainsi que de nos frères absents pour un juste motif; en
ton immense miséricorde aie pitié d'eux et de nous. Afin que par les
éléments, par les Anges et les hommes, par le monde visible et invisible
soit glorifié ton nom très-saint, avec le Père et le saint Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen. P. Paix à tous. Ch. Et à ton esprit.
D. Inclinez la tête devant le Seigneur. Ch. Devant toi, Seigneur.
Le Prêtre dit cette prière à voix basse:
Incline, Seigneur, ton oreille et exauce-nous, toi qui daignas être baptisé
dans le Jourdain et sanctifias les eaux; bénis chacun de nous lorsqu'en
inclinant la tête nous signifions par là notre dépendance envers toi; fais
que nous soyons entièrement sanctifiés par notre communion à cette eau
et par son aspersion; puisse-t-elle nous procurer, Seigneur, la santé de
l'âme et du corps!
A haute voix:
Car tu es notre sanctification, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons
gloire, action de grâce et adoration, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton
très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les
siècles des siècles.
6 janvier
Ch. Amen.
Le Prêtre, prenant la précieuse Croix, bénit les eaux par trois fois en
plongeant puis élevant la Croix verticalement et entonnant chaque fois
ce tropaire.
Tropaire, t. 1
Dans le Jourdain lorsque, Seigneur, tu fus baptisé, * à l'univers fut
révélée la sainte Trinité; * en ta faveur se fit entendre la voix du Père *
te désignant comme son Fils bien-aimé; * et l'Esprit sous forme de
colombe * confirma la vérité du témoignage. * Christ notre Dieu qui t'es
manifesté, * illuminateur du monde, gloire à toi. (3 fois)
Le Prêtre essuie la croix; puis, la tenant de la main gauche, il asperge
le peuple avec l'eau bénite. Chacun s'approche, baise la croix, reçoit
une aspersion sur ta tête et boit un peu d'eau. Pendant ce temps, le
Chœur répète le tropaire Dans le Jourdain. Puis on rentre au sanctuaire
en chantant ce stichère:
t. 6
Fidèles, chantons * les grands bienfaits de Dieu envers nous: * à cause
de notre faute, en effet, * il s'est fait homme pour accomplir * notre
purification dans le Jourdain, * lui le seul pur, le seul immaculé, * me
sanctifiant ainsi que les eaux * et broyant la tête des dragons * qui se
cachaient dans les ondes. * Frères, avec allégresse puisons donc de cette
eau, * car la grâce de l'Esprit * est invisiblement donnée aux fidèles y
puisant * par le Sauveur de nos âmes, le Christ notre Dieu.
Si l'on a célébré la Liturgie, on chante: Que le nom du Seigneur soit
béni ... 3 fois; et l'on achève la Liturgie. Sinon, finale des Vêpres. Après
le Congé de la Liturgie ou des Vêpres, on chante au milieu de l'église le
tropaire de la fête, t. 1: Dans le Jourdain. Gloire au Père ... Maintenant
... et le kondakion, t. 4: En ce jour de l'Epiphanie. Puis, si on ne l'a déjà
fait à None, les souhaits de longues années.
Litie, t. 4
Celui qui se revêt de la lumière comme d'un manteau * a daigné pour
nous devenir comme nous; * en ce jour il se couvre des flots du
6 janvier
Jourdain, * non qu'il en ait besoin pour se purifier, * mais pour nous
offrir en lui-même le renouveau. * Merveille! sans flamme il refond * et
de nouveau façonne sans broyer, * il sauve ceux qui en lui sont
illuminés, * le Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Te voyant venir à lui, * toi qui du monde purifies * le péché par l'Esprit
et le feu, * le Baptiste avec crainte et tremblement * te déclare: Je n'ose
pas * toucher ta tête immaculée; * toi-même, Seigneur, sanctifie-moi *
par ton Epiphanie, seul Ami des hommes.
Venez, imitons les Vierges sages; * venez, allons au-devant du Seigneur
qui paraît, * car il s'avance vers Jean comme l'Epoux. * Le Jourdain fut
stupéfait de le voir et s'arrêta. * Jean s'écria: Je n'oserai pas * toucher la
tête du Seigneur immortel! * Sous forme de colombe, l'Esprit *
descendit sanctifier les eaux. * Et du ciel une voix déclara: * «Celui-ci
est mon Fils, il est venu * en ce monde sauver le genre humain.»
Seigneur, gloire à toi.
Le Christ est baptisé, * il remonte des eaux; * avec lui c'est le monde
qu'il fait sortir; * il voit s'ouvrir les cieux que jadis * Adam ferma pour
lui et ses descendants. * De sa divinité l'Esprit est le témoin, * car il
accourt vers son égal; * et la voix du Père descend du ciel, * car c'est de
là que provient * l'objet du témoignage, le Sauveur de nos âmes.
La main du Baptiste trembla * lorsqu'il toucha ta tête immaculée; * le
fleuve du Jourdain rebroussa son chemin, * car il n'osait pas te servir; *
si Josué, fils de Noun, lui avait jadis * inspiré du respect, * comment
son propre Créateur * ne lui aurait-il inspiré l'effroi? * Mais tu
accomplis tout le plan du salut * pour sauver le monde, Seigneur, * par
ton Epiphanie, seul Ami des hommes.
Gloire au Père, t. 8
Seigneur, désireux d'accomplir * ce que tu avais établi de toute éternité,
* dans toute la création tu pris les ministres de ton mystère: * parmi les
Anges Gabriel, * dans l'humanité la vierge Marie, * dans les cieux
l'étoile et d'entre les fleuves le Jourdain; * en lui tu effaças le péché du
monde. * Sauveur de nos âmes, gloire à toi.
6 janvier
Maintenant ...
En ce jour est illuminée la création, * en ce jour l'univers se réjouit * sur
la terre comme au ciel; * les Anges se mêlent aux humains, * car la
présence du Roi * amène aussi l'escorte de son armée. * Accourons
donc vers le Jourdain, * voyons comment le Précurseur * baptise le chef
non-fait-de-main-d'homme du Seigneur sans péché. * Avec l'Apôtre
chantons d'un même chœur: * La grâce de Dieu s'est manifestée à nos
yeux, * pour tous les hommes elle est la source du salut, * elle apporte
aux fidèles la lumière et la vie.
Apostiches, t. 2
Sur les bords du Jourdain * te voyant venir jusqu'à lui, * le Précurseur
te disait, ô Christ notre Dieu: * Est-ce vers ton serviteur que tu viens, *
toi qui es sans tache, Seigneur? * Au nom de qui vais-je te baptiser? *
Du Père? mais tu le portes en toi! * Du Fils? mais tu l'es, dans la chair!
* De l'Esprit saint? mais ta bouche l'insuffle aux fidèles! * Dieu qui te
manifestes, aie pitié de nous.
La mer, à cette vue, s'enfuit,
le Jourdain retourne en arrière.
Les eaux te virent, Seigneur, * les eaux te virent et prirent peur: * vers
ta gloire en effet * les Chérubins, les Séraphins * n'osent porter leurs
regards, * mais dans la crainte te servant, * les uns te portent, les autres
glorifient * ta puissance, Seigneur; * avec eux nous proclamons * ta
louange, en disant: * Dieu qui te manifestes, aie pitié de nous.
Qu'as-tu, mer, à t'enfuir, et toi,
Jourdain, à retourner en arrière?
En ce jour le Créateur du ciel et de la terre * vient en son corps au
Jourdain * demander le baptême, lui le seul sans péché, * afin de
purifier le monde de l'erreur de l'ennemi, * et le Maître de l'univers * est
baptisé par un serviteur; * mais il confère au genre humain * par cette
eau même sa pureté; * aussi chantons-lui: * Dieu qui te manifestes,
Seigneur, gloire à toi.
6 janvier
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Voyant le Soleil issu de la Vierge * demander le baptême dans le
Jourdain, * le chandelier né de la Stérile lui cria dans la crainte et la
joie: * C'est à toi de me sanctifier, ô Maître, par ta sainte Epiphanie!
Tropaire, t. 1
Dans le Jourdain lorsque, Seigneur, tu fus baptisé, * à l'univers fut
révélée la sainte Trinité; * en ta faveur se fit entendre la voix du Père *
te désignant comme son Fils bien-aimé; * et l'Esprit sous forme
de colombe * confirma la vérité du témoignage. * Christ notre Dieu qui
t'es manifesté, * illuminateur du monde, gloire à toi. (3 fois)
Si l'on fait la Vigile, bénédiction des pains.
MATINES
Cathisme I, t. 3
Sauveur, lorsqu'au Jourdain tu te manifestais * et tandis que le
Précurseur te baptisait, * tu fus attesté comme le Fils bien-aimé; * ainsi
fut révélé que tu partages l'éternité du Père; * et sur toi l'Esprit saint
descendit aussi; * illuminés en lui, nous glorifions la divine Trinité.
Cathisme II, t. 4
Jourdain, qu'as-tu vu pour t'effrayer ainsi? * - J'ai vu, dit-il sans
vêtement l'Invisible et j'ai tremblé; * et comment ne pas frémir et
disparaître devant lui? * A sa vue les Anges eux-mêmes ont frémi; * le
ciel fut saisi de stupeur et la terre a tremblé; * la mer s'est retirée, et de
même a fait tout ce qu'on voit ou ne voit pas. * Le Christ se manifeste
au Jourdain pour sanctifier les eaux.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * ô Christ source de vie * qui pour nous en ce jour
te laisses baptiser * par le Précurseur * dans les flots du Jourdain.
6 janvier
Versets 1: Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire
sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous! 2: Le Seigneur tonne, et du
ciel on entend la voix du Très-Haut. 3: Les fleuves ont élevé, Seigneur,
les fleuves ont élevé leur voix. 4: Je me souviendrai de toi depuis la
terre du Jourdain et de l'Hermon. 5: La mer, à cette vue, s'enfuit, le
Jourdain retourne en arrière. 6: Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te
virent et furent en émoi: 7: Sur la mer est passé ton chemin, ton sentier
sur les eaux innombrables. 8: Que tes œuvres sont grandes, Seigneur! tu
les fis toutes avec sagesse.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 4
Tu sanctifias les flots du Jourdain * et brisas la force du péché, ô Christ
notre Dieu; * tu t'inclinas sous la main du Précurseur * et sauvas de
l'erreur le genre humain; * c'est pourquoi nous t'en prions: sauve ce
monde qui est tien.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: La mer a vu et s'est enfuie, le Jourdain a remonté son
cours.
Verset: Qu'as-tu, mer, à t'enfuir, et toi, Jourdain, à retourner en arrière?
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2: L'univers en ce jour * d'allégresse est comblé: * le
Christ en effet * se manifeste au Jourdain.
Maintenant ... L'univers en ce jour ...
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Dieu le Verbe est apparu au genre humain dans la chair; * il se tenait
dans le Jourdain pour être baptisé * et le Précurseur lui demanda: *
Comment étendrai-je la main * et toucherai-je le chef qui gouverne
l'univers? * Même si tu es le Fils de la Vierge, * tu es aussi le Dieu
6 janvier
d'avant les siècles, je le sais; * tu marches sur terre, toi que chantent les
Séraphins; * moi, l'esclave, je n'ai pas appris à baptiser un Maître. *
Dieu sans limites, Seigneur, gloire à toi.
Canon l, œuvre de Cosmas, avec l'acrostiche: Le Baptême nettoie les
fautes des humains.
Canon II, ïambique, œuvre de saint Jean Damascène, avec l'acrostiche
en distiques héroélégiaques: L'excellent Serviteur du Maître universel,
baptisant en ce jour le Feu spirituel, engloutit dans les eaux les torts de
notre race; puisse-t-il nous donner pour ces hymnes la grâce!
A la fin de chaque ode, catavasie: les deux hirmi.
Ode 1, t. 2
« De l'abîme il découvre les profondeurs, * à pied sec il conduit ses
serviteurs, * en la mer il engloutit les ennemis, * le Seigneur puissant
dans les combats, * car il s'est couvert de gloire. »
Adam corrompu par le péché, * il le reforme dans les flots du Jourdain
* et fracasse la tête des dragons qui s'y cachaient, * le Roi des siècles, le
Seigneur, * car il s'est couvert de gloire.
En sa chair matérielle revêtu * de la flamme immatérielle de la divinité,
* il s'enveloppe aussi des flots du Jourdain, * celui qui a pris chair de la
Vierge, le Seigneur, * car il s'est couvert de gloire.
Celui qui ôte la souillure des humains, * en se purifiant dans le Jourdain
* pour ceux dont il a pris la ressemblance tout en restant ce qu'il était, *
illumine les hôtes des ténèbres, le Seigneur, * car il s'est couvert de
gloire.
* * *
« Israël s'engage sur les vagues de la mer * qui ferme lui apparaît alors
en terre; * mais les sombres flots, comme un tombeau liquide, *
couvrirent tous les officiers des Egyptiens * par la puissante force de la
main du Seigneur. »
Au moment où l'aurore lumineuse se lève sur les mortels, * venant du
désert vers les rives du Jourdain, * Maître du soleil, tu inclinas ton chef
6 janvier
* pour arracher au pays des ténèbres l'ancêtre du genre humain * et de
toute souillure purifier la création.
Verbe éternel, celui qu'avec toi tu plonges dans les flots, * tu le
renouvelles, car l'erreur l'a corrompu; * et la voix du Père proclame
ineffablement: * Celui-ci est mon Fils bien-aimé, * par nature égal à
moi.
Ode 3
« Le Seigneur qui donne force à nos rois * et exalte la puissance de ses
oints * naît d'une Vierge et se laisse baptiser. * Aussi, fidèles, crions-
lui: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme
toi, Seigneur. »
Toi qui jadis étais stérile et sans enfants, * Eglise du Christ, en ce jour
réjouis-toi, * car des fils te sont nés par l'eau et par l'Esprit, * qui
désormais proclament dans la foi: * Nul n'est saint comme toi, ô notre
Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.
A haute voix le Précurseur crie dans le désert: * Préparez les voies du
Christ, * redressez les chemins de notre Dieu * en proclamant dans
votre foi: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste
comme toi, Seigneur.
* * *
« Nous tous qui sommes libres des antiques rets, * puisque sont brisées
les dents des fauves dévorants, * ouvrons la bouche pour des chants de
joie, * tressant une guirlande de nos hymnes pour louer * le Verbe qui
se plaît à nous combler de ses dons. »
Celui qui dans la création planta la mort * sous l'apparence d'une bête
malfaisante * est assombri par la parousie charnelle * et s'attaque au
Maître comme aurore paraissant * pour écraser la tête maudite du
Serpent.
Il attire à lui la nature créée par Dieu * mais enfouie dans les entrailles
du Tyran; * il la fait renaître en reformant le genre humain, * le
Seigneur accomplissant son œuvre puissamment, * car il est venu pour
la sauver.
6 janvier
Hypakoï, t. 5
Lorsque tu illuminas par ton Epiphanie l'univers, * alors s'enfuit l'amère
incrédulité * et le Jourdain remonta son cours, nous élevant jusqu'au
ciel; * Christ notre Dieu, garde-nous désormais * dans la sublimité de
tes divins commandements * par l'intercession de ta Mère, et prends
pitié de nous.
Ode 4
« Ta voix, Seigneur, il l'entendit, * celui que tu nommas "Voix criant
dans le désert ", * quand sur les eaux innombrables tu tonnas * pour
rendre témoignage à ton Fils; * tout entier possédé par l'Esprit qui
descendait, * il s'écria: Tu es le Christ, * sagesse et puissance de Dieu. »
Qui donc a jamais vu, s'écria le Héraut, * se purifier le Soleil par nature
si clair, * pour que j'ose te baigner dans les eaux, * Reflet de la gloire
du Père, empreinte de l'Eternel, * et que moi, le chaume, je touche au
feu de ta divinité? * Car tu es le Christ, * sagesse et puissance de Dieu.
Moïse, te rencontrant, manifesta * la piété que Dieu lui inspirait, * car
dès qu'il perçut ta voix dans le buisson, * il détourna son regard
aussitôt; * et moi, comment pourrais-je te regarder et poser sur toi la
main? * Car tu es le Christ, * sagesse et puissance de Dieu.
Bien que doué d'une âme, de parole et de raison, * j'ai pour toi le
respect des êtres inanimés; * si je te baptise, j'aurai pour accusateurs *
la montagne fumant au contact de ton feu, * la mer qui se retire et le
Jourdain qui remonte son cours; * car tu es le Christ, * sagesse et
puissance de Dieu.
* * *
« Purifié par le feu de la divine contemplation, * le Prophète chantant le
renouveau de tout mortel * de sa voix que fait vibrer l'Esprit * annonce
l'ineffable incarnation * du Verbe qui brisa la force des puissants. »
Verbe lumineux que le Père a envoyé * pour dissiper les funestes
ombres de la nuit, * tu viens aussi déraciner la faute des mortels * et par
ton baptême, Bienheureux, * illuminer tes fils aux flots du Jourdain.
6 janvier
En personne voyant le Verbe glorieux, * le Héraut l'annonce clairement
à la création: * Celui qui est avant moi, bien qu'il me suive selon la
chair, * par divine puissance a surgi semblable à nous * pour détruire
notre ennemi, le péché.
S'élançant vers leur pâturage nourricier, * le Verbe chasse de leurs
antres les dragons, * abattant leurs cercles si nombreux; * et celui qui
frappe au talon le genre humain, * il l'engloutit pour sauver la création.
Ode 5
« Principe de vie, Jésus vient effacer * la sentence qui fut prise contre
Adam: * bien que Dieu n'ait pas besoin de purification, * pour le
coupable il se purifie dans le Jourdain; * il y détruit l'inimitié et procure
à tous * une paix qui surpasse tout esprit. »
Une foule innombrable s'étant rassemblée * pour être baptisée par Jean,
* celui-ci se tenait au milieu et disait: * Qui vous a appris, rebelles, à
éviter la colère à venir? * Produisez donc des fruits dignes du Christ; *
déjà par sa présence il nous donne la paix.
Celui qui a planté la création, * au milieu de nous se tenant comme l'un
de nous, * prend possession des cœurs et, tenant en main * le van
purificateur, il vanne sagement, * brûlant ce qui est stérile sur l'aire du
monde entier * pour accorder la vie éternelle à qui porte du fruit.
* * *
« Lavés, par la purification spirituelle, * du venin de l'ennemi fangeux
et ténébreux, * abordons la voie nouvelle et sans erreur * qui nous mène
à l'ineffable joie * dont seuls s'approchent ceux que Dieu réconcilie. »
Le Créateur, voyant dans les ténèbres du péché, * tenu par de solides
liens, celui qu’il façonna de ses mains, * le hisse sur ses épaules, * pour
le laver dans le bouillonnement des grandes eaux * de l'antique
déshonneur qu'Adam s'était causé par son méfait.
Courons de tout l'élan de notre foi * vers les sources immaculées de ce
flot sauveur, * fixant nos yeux sur le Verbe qui nous offre * d'un sein
pur le breuvage étanchant la soif de Dieu * comme un doux remède
pour guérir le monde de son mal.
6 janvier
Ode 6
« La voix du Verbe, le chandelier de la Clarté, * l'étoile du matin et du
Soleil le précurseur * crie au désert à tous les peuples: Repentez-vous, *
venez vous purifier de vos péchés, * car voici que s'avance le Christ, *
le rédempteur du monde. »
Né du Dieu et Père immatériellement, * de la Vierge, sans souillure, le
Christ prend chair * dont le Précurseur nous enseigne qu'il ne peut *
délier la courroie, c'est-à-dire l'union * du Verbe et de notre nature,
puisqu'il est venu * racheter les mortels de l'erreur.
C’est dans le feu du dernier jour que le Christ * plongera qui se défie *
sans croire qu'il est Dieu; * mais dans l'Esprit il renouvelle par la grâce
de l'eau * ceux qui reconnaissent sa divinité. * en les délivrant de leurs
péchés.
* * *
« Le Père proclame de sa voix bienheureuse * bien-aimé celui qu'il
profère de son sein: * Celui-ci, dit-il, étant mon Fils consubstantiel, *
lumineusement issu du genre humain, est à la fois * mon Verbe vivant
et par condescendance un mortel. »
Le Prophète qui pendant trois jours * dans les entrailles du monstre
marin fut englouti mystérieusement * en ressortit pour nous montrer
d'avance * la seconde naissance nous délivrant * du dragon tueur
d'hommes, à la fin des temps.
Du ciel s'entr'ouvrent les brillants rideaux * et le Prophète voit l'Esprit *
qui procède du Père et demeure dans le Verbe * descendre comme
colombe d'ineffable façon * et il apprend aux peuples à courir vers leur
Maître.
Kondakion, t. 4
En ce jour de l'Epiphanie * l'univers a vu ta gloire, * car, Seigneur, tu
t'es manifesté * et ta lumière resplendit sur nous; * c'est pourquoi en
pleine connaissance nous te chantons: * Tu es venu et t'es manifesté, *
Lumière inaccessible.
6 janvier
Ikos
Pour la Galilée des nations, * le pays de Zabulon * et la terre de
Nephtali, * comme dit le Prophète, une grande lumière a brillé, c'est le
Christ; * ceux qui étaient dans les ténèbres ont vu l'éblouissante clarté *
jaillissant de Bethléem, * ou plutôt le Seigneur né de la Vierge Marie, *
le Soleil de justice, rayonne sur tout l'univers. * Fils d'Adam, venez
tous, * pour réchauffer notre nudité, revêtons-le, * puisque, pour couvrir
qui était nu * et briller sur les cœurs enténébrés, * il. est venu et s'est
manifesté, lumière inaccessible.
Synaxaire
Le 6 JANVIER., la sainte Théophanie de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ.
Le Baptême du Christ, ayant ouvert les cieux,
par cette déchirure fait entrer tous ceux
qui ont gardé sans tache leur tunique neuve.
Le six, le Précurseur baptise Christ au fleuve.
A lui la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen.
Ode 7
« Les nobles Jeunes Gens se promenant * dans la fournaise de feu *
restèrent sains et saufs sous un souffle de fraîcheur, * protégés par
l'Ange descendu; * au milieu des flammes couverts de rosée, * dans
l'action de grâce ils se mirent à chanter: * Seigneur qui plus que tous es
digne de nos chants, * tu es béni, Dieu de nos Pères. »
Les Puissances angéliques au Jourdain * se tenaient comme au ciel *
avec crainte et admiration, * contemplant l'extrême condescendance de
Dieu, * puisque celui qui tient en mains * les eaux du firmament se
tenait * dans les ondes avec son corps, * lui, le Dieu de nos Pères.
La nuée et la mer ont préfiguré * autrefois la merveille du Baptême
divin; * car en elles le peuple de l'exode jadis * fut baptisé par le
Législateur, * la mer étant la figure de l'eau * et la nuée, celle de
6 janvier
l'Esprit; * initiés par elles, nous chantons: * Béni es-tu, Dieu de nos
Pères.
Nous tous, les croyants, pour en avoir reçu l'initiation * sans cesse
louant Dieu, * avec les Anges glorifions * le Père, le Fils et le saint
Esprit, * la consubstantielle Trinité, * en trois personnes unique Dieu *
pour lequel nous chantons: Béni es-tu, * Seigneur, Dieu de nos Pères.
* * *
« Dans le fleuve il a brûlé la tête des dragons. * celui qui apaisa le
gigantesque feu * de la fournaise où se trouvaient les Jeunes Gens; * et
l'indélébile noirceur due au péché, * il la nettoie sous la rosée de
l'Esprit. »
Image de toi, la flamme ardente des Assyriens * que tu arrêtas, la
changeant en rosée, * car tu t'enveloppes d'eau pour y brûler, * ô Christ,
le funeste prédateur qui s'y cachait, * celui qui invite au chemin de
perdition.
Le Jourdain se divisant jadis, * le peuple d'Israël par ce passage traversa
* te préfigurant, ô Tout-puissant * qui presses maintenant ta création * à
travers les ondes vers l'immuable voie du bien.
Nous savons que tu fis venir jadis, * hélas, pour que tous périssent, le
déluge destructeur, * toi qui fais des merveilles infinies; * et maintenant
tu engloutis le péché, * ô Christ, pour le bonheur et le salut des mortels.
Ode 8
« Mystère inouï que la rosée * jaillissant à Babylone dans le feu! * Mais
les flots du Jourdain à leur tour * devaient accueillir le feu de la divinité
* et couvrir le Créateur baptisé dans sa chair, * que les peuples
bénissent et exaltent dans tous les siècles. »
Bannis toute crainte, dit le Rédempteur au Précurseur; * sois docile et
viens à moi * comme au Christ, puisque je le suis par nature; * cède à
mon commandement; * baptise-moi dans mon abaissement, * moi que
les peuples bénissent et exaltent dans tous les siècles.
6 janvier
Dès qu'il entendit les paroles du Seigneur, * le Baptiste tremblant tendit
la main; * mais en touchant la tête de son Créateur, * il criait au baptisé:
* Sanctifie-moi, car tu es mon Dieu, * celui que les peuples bénissent et
exaltent dans tous les siècles.
Au Jourdain se manifesta la Trinité, * la nature du suprême Dieu; * le
Père proclama: Celui qui est baptisé, * c'est mon Fils bien-aimé; * et
l'Esprit reposa sur son égal * que les peuples bénissent et exaltent dans
tous les siècles.
* * *
« La création connaît la liberté: * les enténébrés deviennent fils de la
clarté; * seul gémit le prince des ténèbres; * loin de la misère, l'héritage
des nations * bénisse maintenant son Auteur! »
Dans la flamme couverts de rosée, les trois amis de Dieu * indiquèrent
clairement la suprême divinité * resplendissant du feu de sa triple
sainteté, * unie à la nature humaine pour brûler * selon son désir nos
funestes errements.
Que de blanc s'habille tout le genre humain! * Déchu des cieux, il se
relève maintenant: * purifié dans les ondes jaillissantes * par celui dont
la parole garde l'univers, * il échappe aux fautes antiques grâce au
baptême lumineux.
Ode 9
Magnifie, ô mon âme, * la Toute-vénérable, * la Reine des Anges.
« Toute langue hésitera * à prononcer l'éloge digne de toi * et l'esprit le
plus subtil éprouve le vertige * à te chanter, Mère de Dieu; * mais dans
ta bonté reçois l'hommage de notre foi * et l'élan de notre amour qui
monte vers toi; * car tu es la protectrice du peuple chrétien: * nous te
magnifions. »
Magnifie, Ô mon âme, * celui qui vient dans le Jourdain * pour s'y faire
baptiser.
Magnifie, ô mon âme, * celui qui reçoit * du Précurseur le Baptême.
6 janvier
David, viens en esprit auprès des baptisés, * et dis-leur ce chant: * De
Dieu en votre foi * approchez-vous, et vous serez illuminés; * un
pauvre a crié - en sa chute c'est Adam -, * le Seigneur l'écoute, il est
venu * dans les flots du Jourdain vers l'homme corrompu * lui apporter
le renouveau.
Magnifie, ô mon âme, * l'objet du témoignage * que le Père rendit de sa
voix.
Magnifie, ô mon âme, * l'Un de la sainte Trinité * inclinant la tête pour
être baptisé.
Isaïe proclame: Lavez-vous, purifiez-vous, * ôtez votre perversité * de
devant la face du Seigneur; * venez à l'eau vive, ceux qui avez soif; *
car pour les fidèles s'approchant de lui * le Christ fait sourdre l'eau du
renouveau * et pour la vie éternelle * les baptise dans l'Esprit.
Prophète, viens donc, * étends sur moi la main, * hâte-toi de me
baptiser.
Prophète, à présent * baptise-moi sans hésiter: * je suis venu pour
accomplir toute justice.
Le sceau de la grâce nous préserve, nous croyants: * comme les
Hébreux jadis * ont évité la destruction * grâce aux portes marquées de
sang, * ainsi nous soit, comme en l'exode, ce bain * que Dieu nous offre
pour nous régénérer * et grâce auquel nous pourrons voir aussi *
l'inaccessible lumière de la Trinité.
* * *
Aujourd'hui le Seigneur * sous la main du Baptiste et Précurseur *
incline la tête.
Aujourd'hui saint Jean * baptise le Seigneur * dans les flots du
Jourdain.
« Merveille qui dépasse tout esprit, * ton enfantement, Epouse
immaculée; * par toi, Mère bénie, ayant trouvé le salut, * nous t'offrons
un chant d'action de grâces mérité * et comme Bienfaitrice
t'acclamons. »
6 janvier
C'est la faute des mortels * que le Seigneur en ce jour * engloutit dans
les ondes.
Il est mon Fils bien-aimé: * tel est le témoignage * que le Maître en ce
jour reçoit d'en haut.
Voici que le Seigneur * est venu lui-même en ce jour * sanctifier la
nature des eaux.
Aujourd'hui le Seigneur * des mains du Précurseur * reçoit le Baptême.
Ce qu'à Moïse le buisson a révélé, * nous le savons accompli selon le
merveilleux dessein; * comme demeura sauve la Vierge portant le Feu,
* lorsqu'elle enfanta le lumineux Bienfaiteur, * ainsi les flots du
Jourdain l'accueillant.
A la place de: Gloire au Père ...
Magnifie, Ô mon âme, * le Dieu en trois personnes, * l'indivisible
majesté.
A la place de: Maintenant ...
Magnifie, Ô mon âme, * celui qui nous rachète * de l'antique
malédiction.
Tu consacres la nature humaine en la perfectionnant, * Roi d'éternité,
par la communion du saint Esprit; * tu l'as purifiée dans les ondes
immaculées; * et, vainqueur des ténèbres, de leur force et leur orgueil, *
tu nous fais passer à la vie immortelle.
Exapostilaire (t. 3)
Dans les flots du Jourdain le Sauveur nous est apparu, * plein de grâce
et de vérité, * illuminant ceux qui dormaient dans les ténèbres et dans
l'ombre de la mort, * car elle est venue, elle est apparue, * la Lumière et
l'inaccessible Clarté. (3 fois)
Laudes, t. 1
Lumière de lumière, * le Christ notre Dieu * en sa divine épiphanie * a
resplendi sur le monde: * peuples, prosternons-nous devant lui. (2 fois)
6 janvier
Nous, tes serviteurs, ô Christ, * comment pourrons-nous t'honorer
dignement, * toi le Maître qui dans les eaux * nous as tous renouvelés?
Baptisé dans le Jourdain, * tu sanctifias les eaux, Dieu Sauveur, * en
acceptant qu'un serviteur t'impose les mains * pour guérir le monde de
toute passion. * Grand est le mystère de ton salut! * Seigneur ami des
hommes, gloire à toi.
La vraie lumière est apparue, * à tous elle fait don de sa clarté. * Le
Christ est baptisé avec nous, * lui qui surpasse tout être en pureté; * il
insuffle la sanctification dans les eaux, * qui deviennent purification
pour les âmes; * à la terre appartient ce que l'on voit, * mais ce que l'on
conçoit est plus haut que les cieux; * par l'ablution vient le salut! * par
l'eau nous vient l'Esprit, * par l'immersion notre montée jusqu'à Dieu. *
Merveilles que tes œuvres, Seigneur, gloire à toi.
Celui qui revêt le ciel de nuées * revêt en ce jour les flots du Jourdain; *
et celui qui enlève le péché du monde * opère également ma propre
purification; * d'en haut témoigne l'Esprit consubstantiel * qu'il est le
Fils unique du Père très-haut; * disons-lui: Toi qui es apparu et qui nous
sauves, * Christ notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père, t. 6
Sauveur, tu t'es drapé dans les flots du Jourdain, * toi qui te revêts de
lumière comme d'un manteau, * tu as incliné la tête devant le
Précurseur, * toi qui mesures le ciel à l'empan, * afin de ramener le
monde égaré * et de sauver nos âmes.
Maintenant, t. 2
Le Christ en ce jour * vient se faire baptiser au Jourdain; * en ce jour le
Précurseur * touche la tête du Seigneur; * les Puissances des cieux sont
dans l'effroi * à la vue du mystère étonnant; * la mer prend la fuite à
cette vue, * le Jourdain remonte son cours * et nous, les baptisés, nous
crions: * Gloire à Dieu qui s'est montré * et sur terre est apparu * pour
illuminer le monde entier.
Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé.
6 janvier
Si cela n'a déjà été fait à la fin des Vêpres, bénédiction des eaux (à
moins qu'on ne veuille le faire à la fin de la Liturgie).
Noter que si l'Epiphanie tombe un dimanche, on ne célèbre pas l'office
de la Résurrection, mais seulement celui de la fête.
1er
février
1er FÉVRIER. Avant-fête de la Rencontre de notre Seigneur, Dieu
et Sauveur Jésus Christ; et mémoire du saint martyr Tryphon.
VÊPRES
Lucernaire, t. 4
La sainte Eglise s'apprête à recevoir * en elle le Seigneur * comme un
enfant qui vient réjouir de ses grâces mystiquement * l'ensemble des
fidèles amis de Dieu * qui élèvent la voix pour lui déclarer: * Tu es ma
gloire, ma renommée, * l'ornement de ma plénitude, c'est toi, * Verbe
qui pour moi es devenu un tout-petit selon la chair.
La chambre nuptiale resplendissante de clarté, * le tabernacle très-digne
d'honneur, * le temple saint et plus vaste que les cieux, * menant à
l'intérieur du Temple le Seigneur, * le donne à la sainte Eglise comme
un promis, * intercédant pour que soient délivrés de la mort et du péril *
ceux qui sans cesse la glorifient * à juste titre comme la Mère de Dieu.
Saint vieillard Siméon, * viens dans le temple voir le Christ, * selon
l'espérance que tu nourrissais; * reçois-le dans tes bras en disant au
Sauveur: * «Maintenant, laisse aller de terre ton serviteur»; * fais venir
aussi la sainte Prophétesse pour glorifier avec toi * le Bienfaiteur qui de
façon étonnante* est devenu un tout- petit selon la chair.
t. 1
Martyr bienheureux, * désormais tu savoures vraiment * les pures
délices dans les cieux * pour avoir mené les plus nobles combats * en
témoin de la vérité; * prie le Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la
grâce du salut.
Martyr bienheureux, * sous les rayons de la clarté éternelle* tu es
devenu tout entier lumineux, * toi qui as brisé l'opacité de l'erreur * et
renversé, par grâce divine, les princes de ce monde ténébreux; * prie le
Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Martyr bienheureux, * tu es digne de goûter * l'allégresse des Anges,
leur joie, * pour avoir renoncé à tous les charmes de la vie; * dans la
1er
février
319
force de ton âme, tu les as tenus pour rien, * avec courage tu as
témoigné jusqu'au bout: * intercède pour nos âmes à présent.
Gloire au Père, t. 2
Dédaignant les choses d'ici-bas, * avec courage tu partis * vers le stade,
bienheureux Tryphon; * en ton combat sanglant de martyr, * habilement
tu renversas l'orgueilleux * et reçus la couronne des vainqueurs. * Ne
cesse pas de supplier * pour nous le Christ notre Dieu, * victorieux
Martyr, pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
En ce jour Siméon reçoit dans ses bras * le Seigneur de gloire que
Moïse jadis * contempla sous la nuée * lorsqu'il lui remit les tables sur
le mont Sinaï, * celui qui a parlé par les prophètes et l'Auteur de la Loi,
* celui que nous annonce David, * redoutable pour tous, * mais si riche
de miséricorde et d'amour.
Apostiches, t. 6
La lumière au triple éclat * qui manifestement s'est levée *
nouvellement de la Vierge * éclaire ineffablement l'univers * des rayons
de sa resplendissante divinité.
Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur s'en aller en paix selon ta
parole, car mes yeux ont vu ton salut.
De la déchéance qui flétrissait les mortels * depuis la désobéissance
d'Adam * le Christ nous a manifestement relevés * lorsque, sans
changement, * il naquit de la Vierge et devint un enfant.
Lumière qui dissipera les ténèbres des nations et gloire de ton peuple
Israël.
Accomplissant la Loi contenue en l'Ecriture, * le Seigneur et l'auteur de
la Loi * à présent par la Vierge Mère * dans le Temple de la Loi * est
porté comme divin nouveau-né.
Gloire au Père... Maintenant, t. 2
1er
février
320
La Vierge sainte a porté * au saint homme dans le sanctuaire l'Enfant
sacré; * et Siméon, tendant les bras, * avec joie l'a reçu en s'écriant: *
Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur * s'en aller en paix, selon ta
parole, Seigneur.
Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre
Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les
tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières
sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... t. 1
Du haut du ciel se penchant vers la terre, le chœur céleste * voit porter
au temple comme un enfant nouveau-né * par une Mère virginale le
premier-né de toute la création * et dans l'allégresse les Anges chantent
l'hymne d'avant-fête avec nous.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Celui qui siège avec le Père sur le trône saint, * venant sur terre, est né
de la Vierge; * l'Infini, l'Intemporel devient un nouveau-né * et Siméon,
le recevant dans ses bras, * plein d'allégresse, lui dit: Seigneur
compatissant, * maintenant laisse aller ton serviteur dans la joie.
Cathisme II, t. 4
En tes mains de vieillard, Siméon, * portant le Christ notre Dieu * qui
de la Mère inépousée * est issu comme enfant selon la chair, *
glorieusement tu as reçu la sentence de ton départ * et l'inépuisable
grâce des miracles; c'est pourquoi * nous tous, à juste titre nous te
glorifions.
Puis on chante les canons: le premier (t. 4) est celui de l'Avant-fête; le
second (t. 8), en l'honneur du Martyr, est l'œuvre de Théophane et porte
en acrostiche: Truffe-moi, saint Tryphon, de célestes délices.
Ode 1, t. 4
1er
février
321
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as guidé ton peuple au
milieu de la mer; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait
sombrer ses puissantes armées. »
Je te chante, Seigneur mon Dieu * qui t'es fait tout petit selon la chair, *
t'es soumis à la Loi et as sauvé l'humanité, * pour laquelle tu t'es
incarné.
Le Vieillard, recevant dans ses bras * le Dieu qui donne la vie, * de la
vie prend congé en s'écriant: * Maintenant laisse-moi m'en aller, * car
aujourd'hui je t'ai vu.
Aux lois de la nature tu obéis * et te soumets aux préceptes de l'Ecriture
selon la loi, * ô Christ, toi qui jadis * m'avais dicté la loi sur le mont
Sinaï.
Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car de la sainte Vierge Mère tu es né
* et d'elle tu as fait * l'espérance de nos âmes.
t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, *
le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a
délivrés. »
Toi qui jouis dans le ciel * des délices vraiment divines, invincible
Martyr, * délivre par ton intercession * mon âme du trouble des
passions.
Ayant ouï les paroles de Dieu, * tu les mis en pratique, Martyr glorieux,
* en chérissant la sainteté * et en embrassant la sagesse.
Tu fus en vérité le pasteur conduisant * sur les pâtures de la sagesse les
pensées de ton âme, * ramenant les âmes égarées, * illustre Saint, et les
menant au vrai Dieu.
Eclaire-moi de ta lumière mystique, * ô Vierge toute-pure qui enfantas
* le reflet de la splendeur paternelle, * et dissipe les ténèbres du péché.
Ode 3, t. 4
1er
février
322
« Dans le Seigneur mon Dieu * mon cœur est affermi, * car ma
faiblesse est soutenue * par la ceinture de sa puissance. »
Que le Temple s'ouvre, car à présent * s'avance le temple de Dieu * qui
va faire de nous * les temples de son Esprit saint.
Voici que l'ombre a disparu, * cédant la place à la vérité * de la grâce
qui survient: * reçois donc le Christ, Siméon.
Anne, la sage veuve, * solitaire et connue de Dieu, * rende grâces
maintenant * à celui qui pour nous devient enfant selon la chair!
Chantons selon la vraie foi * la Vierge Mère de Dieu, * car elle
intercède pour nous * sans cesse auprès du Seigneur.
t. 8 Tu es le rempart
Tu as émoussé la force de l'orgueil, * illustre Martyr du Christ * ayant
revêtu la puissance du Très-Haut.
Dans l'enveloppe de la chair, tu as éteint * l'audace de l'ennemi
incorporel * et tu as prêché le Dieu Verbe fait chair.
Par ta seule présence * sont mis en fuite les esprits mauvais: * ils sont
chassés par la grâce du saint Esprit.
Jouissant de ton secours, je n'aurai pas à rougir, * Mère de Dieu toute-
pure, et je serai sauvé, * car tu es la protectrice de ma vie.
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; * les habitants des
ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Cathisme, t. 4
Ayant goûté aux peines de la chair, * tu méritas de savourer * sans
peine les délices divines au Paradis, * en recevant de Dieu la couronne
d'immortalité; * c'est pourquoi tu fais sourdre, saint Martyr, * des
fleuves de miracles pour ceux * qui de tout cœur se réfugient sous ta
sainte protection.
Gloire au Père... Maintenant... t. 1
1er
février
323
Dans le temple tu es offert, * toi la Vie de l'univers, * et pour moi tu
deviens un enfant soumis à la Loi, * toi qui jadis en gravas les tables sur
le mont Sinaï, * afin de nous soustraire à l'esclavage de l'antique Loi. *
Gloire à la tendresse de ton cœur, * gloire à ton règne, Sauveur, * gloire
à ton œuvre de salut, seul Ami des hommes.
Ode 4, t. 4
« De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, * de ta gloire fut
rempli l'univers; * c'est pourquoi sans cesse nous chantons: * Gloire à ta
puissance, Seigneur. »
Les Anges furent émerveillés * lorsqu'ils virent dans les bras du
Vieillard * le Dieu qui est chanté comme Fils * avec le Père et l'Esprit.
Le Dieu de toute perfection * qui fit sienne notre imperfection, * en se
conformant à la loi * nous a donné la perfection de la grâce.
En ses bras le recevant comme un enfant * et voyant en esprit notre
Dieu, * Siméon a proclamé * comme salut du monde le Christ.
Saint Vieillard, tu es devenu * plus vénérable que Moïse, qui reçut * la
loi sur le mont Sinaï, * car le Christ Seigneur, tu l'as porté dans tes bras.
Anne, en prophétesse, a reconnu * le Dieu sorti de ton sein; * et toi,
divine Mère, ne laisse pas * d'intercéder pour le salut de tes serviteurs.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité
sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Par ton endurance tu frappas de stupeur * les tyrans qui t'observaient,
Bienheureux, * car tu supportas les châtiments * comme si un autre
souffrait dans ton corps.
Tu as savouré les peines, les douleurs, * qui te pénétrèrent,
Bienheureux, * et plus purement encore tu jouis * de la gloire éternelle
qui te comble à présent.
1er
février
324
Tandis qu'on déchirait ton corps * par l'acuité des ongles de fer, * par
grâce divine, bienheureux Martyr, * se renforçait la vigueur de ton âme.
Mère virginale, c'est en toi * que je mets tout mon espoir: * garde mon
âme, toi qui enfantas * le Sauveur notre Dieu.
Ode 5, t. 4
« Toi qui fais monter la lumière du matin * et nous montres le jour, *
gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu, * ami des hommes, gloire à toi. »
Dans l'ombre de la loi * la parole de la grâce clairement * fut révélée au
juste Siméon * recevant dans ses bras le corps du Christ.
Le voici, prophétise Siméon, * pour la chute et la résurrection, * pour la
déchéance des incroyants * et le relèvement des fidèles.
Divine Génitrice immaculée, * supplie ton Fils de délivrer * du péril et
de tout malheur * ceux qui te glorifient, pure Mère de Dieu.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions:
Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en
connaissons nul autre que toi. »
Kondakion, t. 8
Fortifié par la Trinité, tu fis disparaître le culte des dieux multiples, *
glorieux Tryphon, vénérable dans le Seigneur; * ayant vaincu les tyrans
grâce au Christ Sauveur, * tu as reçu la couronne des Témoins * et le
pouvoir des guérisons, comme invincible martyr.
Ikos
L'assemblée des fidèles présente en ce jour * le festin sacré portant les
signes de l'avant-fête: * le Seigneur porté sur les bras du saint vieillard *
quarante jours après sa nativité virginale * et le mémorial de l'Athlète
victorieux, * pour célébrer le triomphe de l'invincible martyr.
Synaxaire
Le 1er Février, mémoire du saint martyr Tryphon.
1er
février
325
Tryphon, quel est ton sort?
- Sous le tranchant du glaive je trouve la mort.
Et le temps de ta fin? - C'est la nouvelle lune.
En «Février» Tryphon est inscrit à la «une».
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 4
« Dieu de nos Pères, ne rougis pas de nous, * mais donne-nous l'audace
de chanter: * Béni es-tu, notre Dieu. »
Le Dieu qui habita le sein virginal * en ce jour a son trône de feu * dans
les bras de Siméon.
Assumant notre condition terrestre, * Verbe, tu es devenu petit enfant
selon la chair * et comme tel te soumis aux purifications de la loi.
Anne prophétise pour nous l'avenir, * annonçant l'attente des nations *
et la rédemption d'Israël.
Terre vierge qui sans semence d'homme enfantas * le Verbe incarné de
ton sein, * refuge de nos âmes, réjouis-toi.
t. 8
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par
leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu
de nos Pères, béni sois-tu. »
Portant couronne, tu exultes dans les cieux, * jubilant avec sang * tu as
éteint le culte des démons, * toi qui annonçais purement, comme il se
doit, * l'unique Dieu en la Trinité, * le vénérais et t'écriais: * Prêtres,
bénissez le Seigneur, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Suivant tes paroles, Vierge toute-pure, * nous te disons bienheureuse, *
toi qui as eu le bonheur d'enfanter en la chair * celui qui est vraiment
bienheureux, * qui habite la lumière inaccessible, * le Maître nous
illuminant, * que les jeunes gens bénissent, que les prêtres célèbrent, *
que le peuple exalte dans tous les siècles.
1er
février
326
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens
* fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il
les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens,
bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le,
* peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Ode 9, t. 4
« Nous magnifions ton amour pour nous, * ô Christ notre Sauveur, *
gloire de tes serviteurs et couronne des croyants, * qui magnifies la
mémoire de la Mère de Dieu. »
Celui qui jadis avait gravé * les tables de la Loi * est porté comme un
enfant dans les bras du Vieillard * et nous révèle une loi plus sainte,
l'Evangile.
Dans le temple en ce jour le vieillard Siméon * reçoit dans ses bras le
Christ notre Dieu * et s'écrie: Ô Maître, maintenant * laisse aller en paix
ton serviteur.
Les Anges, qui voyaient dans la chair * comme nourrisson leur propre
Créateur * porté sur les bras du Vieillard, * avec crainte ont chanté sa
gloire.
Siméon, porteur de Dieu * et témoin oculaire du Seigneur, * principe de
la grâce, accomplissement de la Loi, * souviens-toi de nous qui
vénérons ta sainte dormition.
Réjouis-toi, Vierge toute-pure, ô Marie, * allégresse du monde et gloire
de la virginité, * Mère et servante du Christ Sauveur; * pour nos âmes
intercède auprès de lui.
t. 8 Mère de Dieu et Vierge inépousée
Elle transcende le visible, l'espérance des Martyrs; * leur attente se
montre pleine du bonheur immortel, * pleine d'allégresse, de joie * et
d'ineffable sérénité; * à juste titre ils sont dits bienheureux.
Tu es devenu, saint Tryphon, une seconde clarté * lorsque de la
première tu t'es approché, * prenant sa forme et son éclat, * rayonnant
1er
février
327
de la splendeur qu'elle transmet; * c'est pourquoi tous ensemble nous te
disons bienheureux.
Tu n'as pas fléchi dans les combats, * victorieux Athlète, mais t'es
montré en vérité * l'éponyme des délices de Dieu; * maintenant que tu
jouis de ses plus pures voluptés, * demande le salut pour les fidèles te
vénérant.
Divine Génitrice, mortifie mes pensées charnelles, * vivifie mon âme
réduite à la mort * grâce au pouvoir que te donne la vraie Vie * née de
toi selon la chair pour accorder le salut, * en son amour ineffable, aux
fidèles te chantant.
« Mère de Dieu et Vierge inépousée * qui as conçu sans qu'on puisse
l'expliquer * par ta parole le vrai Dieu, * plus haut que les Puissances
immaculées * par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Exapostilaire, t. 3
Dans la merveilleuse et divine félicité * qui te comble, Bienheureux, *
tu es devenu le compagnon des Anges saints, * toi qui faisais paître les
oies dans les vallons * et de Dieu tu as reçu le pouvoir des guérisons, *
mégalomartyr, saint Tryphon, * pour éloigner des hommes les
faiblesses et les infirmités.
Ayant présenté son enfant, la Vierge tout-immaculée, * dans le
sanctuaire accomplit les prescriptions de la Loi; * et, lorsque le juste
Siméon le reçut dans ses bras, * il dit à la Vierge: Le voici * pour la
chute et le relèvement d'une multitude et comme signe de contradiction.
Apostiches, t. 2
Sans souillure le Christ * de la Vierge est issu, * comme sans
écoulement * naît du Père avant l'aurore le Fils * par qui Adam se
trouve racheté.
Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur s'en aller en paix selon ta
parole, car mes yeux ont vu ton salut.
1er
février
328
Portes des cieux, ouvrez-vous: * en effet, le Christ, * est porté au divin
Père * dans le temple comme un enfant * par sa Mère, la Vierge
immaculée.
Lumière qui dissipera les ténèbres des nations et gloire de ton peuple
Israël.
Reçois, Siméon, * le Seigneur de gloire, le Christ, * ainsi que l'Esprit
saint * te l'a lui-même révélé: * en effet, le voici parmi nous.
Gloire au Père... Maintenant...
Le Créateur du ciel et de la terre en ce jour * est porté dans les bras * du
saint vieillard Siméon; * et celui-ci déclare, en l'Esprit saint: * Me voici
délivré, * car mes yeux ont vu mon Sauveur.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe un samedi.
Le vendredi soir, après les stichères du Lucernaire, Gloire: du Saint,
Maintenant: Dogmatique du ton occurrent.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe le dimanche avant celui du
Publicain et du Pharisien.
Le samedi, aux Petites Vêpres, stichères de la Résurrection et de la
Mère de Dieu, comme d'habitude. Tropaire du dimanche, Gloire...
Maintenant: son théotokion.
Aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire 10 stichères: 4 du
diman- che, 3 de l'avant-fête et 3 du martyr. Gloire au Père: du Saint,
Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. A la Litie: stichères du
temple, puis les apostiches des vêpres de l'avant-fête, Gloire au Père: de
l'avant-fête (celui du Lucernaire), Maintenant: doxastikon des
apostiches de Laudes. Apostiches du dimanche, Gloire... Maintenant: de
l'avant-fête. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, Vierge Mère de
Dieu (2 fois) et le tropaire de l'avant-fête (1 fois).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche (2 fois),
Gloire: du Saint, Maintenant: de l'avant-fête. Cathismes du dimanche,
1er
février
329
avec leurs théotokia. Hypakoï, anavathmi et prokimenon du ton.
Evangile du dimanche, etc. Canon de la Résurrection (4 avec l'hirmos),
de la Mère de Dieu (2), de l'avant-fête (4) et du martyr (4). Catavasies
de la fête (2 février). Après la 3e ode, cathismes du Saint et de l'avant-
jête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. A la 9e ode, on
chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire: du martyr,
Maintenant: de l'avant-fête. A Laude, 5 stichères du dimanche et 3 de
l'avant-fête, avec leurs versets, Gloire au Père: Eothinon, Maintenant:
Tu es toute-bénie. Grande doxologie. Tropaire de Résurrection, litanies
et congé. Aux Heures, tropaire du dimanche, puis de l'avant-fête ou du
martyr, en alternant, kondakion de l'avant-fête ou du dimanche, en
alternant.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe le dimanche du Pharisien, du
Prodigue ou de l'Apokréo.
Le samedi soir aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire 10
stichères: 4 de l'Octoèque, 3 du Triode et 3 de l'avant-fête (le dimanche
de Carnaval: 3 de l'Octoèque, 4 du Triode et 3 de l'avant-fête). Gloire
au Père: du Triode, Maintenant: Dogmatique du ton. A la Litie:
stichères du temple, puis de l'avant-fête (a postiches de vêpres), Gloire:
du Triode, Maintenant: de l'avant- fête (doxastikon des apostiches de
laudes). Apostiches de l'Octoèque. Gloire: du Triode, Maintenant: de
l'avant-fête. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi (2 fois) et tropaire
de l'avant-fête (1 fois). Si l'on sépare les vêpres des matines, tropaire du
dimanche, Gloire... Maintenant: de l'avant-fête. A Complies, kondakion
de l'avant-fête, Gloire... Maintenant: du Triode.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche (2 fois),
Gloire... Maintenant: de l'avant-fête. Le reste comme d'habitude
jusqu'au canon. Canon de la Résurrection (4 avec l'hirmos), de la Mère
de Dieu (2), de l'avant-fête (4) et du Triode (4). Catavasies de la fête.
(Le dimanche de Carnaval, canon de la Résurrection: 4, de l'avant-fête:
4 et du Triode: 6. Catavasies du Triode). Après la 3e ode, cathismes du
Triode et le l'avant-fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du Triode. A
la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire:
1er
février
330
du Triode, Maintenant: de l'avant-fête. A Laudes, 5 stichères de la
Résurrection et 3 du Triode (le dimanche de Carnaval: 4 de la
Résurrection et 4 du Trio- de). Gloire au Père: du Triode, Maintenant:
Tu es toute-bénie. Grande doxologie. Tropaire de Résurrection, litanies
et congé. Eothinon et Prime au narthex. Aux Heures, tropaire du
dimanche, puis de l'avant-fête; kondakion de l'avant-fête ou du Triode,
en alternant.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe le samedi des Défunts.
On chante l'office de l'avant-fête le vendredi précédent, avec l'office des
saints Cyr et Jean et celui de saint Tryphon. Au Lucernaire, 3 stichères
de l'avant-fête et 3 des Anargyres, Gloire au Père: des Anargyres,
Maintenant: de l'avant-fête. Apostiches de l'avant-fête, Gloire: des
Anargyres, Maintenant: de l'avant-fête.
A Matines, cathismes de l'avant-fête. Canon de l'avant-fête (6 avec l'hir-
mos) et les deux canons des Saints (8). A Laudes, on chante 4 stichères
de Tryphon (ceux du lucernaire, en répétant le premier), Gloire au Père:
de Tryphon (celui du lucernaire), Maintenant: de l'avant-fête.
Apostiches de l'avant-fête, et le reste comme d'habitude.
Quant à l'office des défunts, il est chanté le samedi de l'Apokréo, comme
d'habitude.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe le lundi, le mardi ou le jeudi
de la Tyrophagie.
Au Lucernaire, 3 stichères de l'avant-fête et 3 du Saint, Gloire: du Saint,
Maintenant: de l'avant-fête. Apostiches du Triode, Gloire... Maintenant:
de l'avant-fête. Tropaire du Saint, Gloire... Maintenant: de l'avant-fête.
A Complies, kondakion de l'avant-fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'avant-fête (2 fois),
Gloire: du Saint, Maintenant: de l'avant-fête. Après la première lecture
du Psautier, petite litanie et cathisme 1 de l'avant-fête. Après la seconde
lecture du Psautier, cathisme II du Triode, sans ecténie. Canon de
l'avant-fête (8 avec l'himos) et du Saint (4). Dans les odes où intervient
le Triode: canon de l'avant-fête (4 avec l'hirmos), du Saint (2) et du
1er
février
331
Triode (8); catavasies du Triode. Apostiches du Triode, Gloire...
Maintenant: de l'avant-fête. Aux Heures, tropaire de l'avant-fête, puis
du Saint; kondakion de l'avant-fête.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe le mercredi ou le vendredi de
la Tyrophagie.
Le mardi soir ou le jeudi soir au Lucernaire, 3 stichères de l'avant-jête
et 3 du Saint, Gloire: du Saint, Maintenant: de l'avant-fête. Apostiches
du Triode, Gloire... Maintenant: de l'avant-fête. Tropaire du Saint,
Gloire... Maintenant: de l'avant-fête. Litanie triple et prière de saint
Ephrem (3 grandes métanies), puis le Congé. A Complies, on dit le
premier tri-ode de matines du Triode; kondakion de l'avant-fête; 3
grandes métanies.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'avant-fête (2 fois),
Gloire: du Saint, Maintenant: de l'avant-fête. Après la première lecture
du Psautier, petite litanie et cathisme 1 de l'avant-fête; après la seconde
lecture du Psautier, cathisme II du Triode avec son stavrothéotokion,
sans ecténie. Canon de l'avant-fête (6 avec l'hirmos), du Saint (4) et du
Triode (4). Dans les odes où interviennent les tri-odes: canon de
l'avant-fête (4 avec l'hirmos), du Saint (2) et du Triode (8, à savoir 4 du
canon complet et 4 du second tri-ode, le premier tri-ode ayant été dit à
complies). Apostiches du Triode, Gloire... Maintenant: de l'avant-fête.
Litanie triple, prière de S. Ephrem (3 grandes métanies) et Prime. Aux
Heures, tropaire de l'avant-fête, puis du Saint. A chacune des Heures,
avant la prière finale, 3 grandes métanies. A Sexte, tropaire de la
prophétie et lecture du jour.
Si l'avant-fête de la Rencontre tombe le samedi de la Tyrophagie.
Le vendredi soir, cathisme habituel. Au Lucernaire, on chante 6
stichères: 3 de l'avant-fête et 3 du Triode, Gloire: du Triode,
Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée, prokimenon du jour, lecture du
Triode et second prokimenon. Apostiches du Triode, Gloire: du Triode,
Maintenant: de l'avant-fête. Tropaire du Triode, Gloire... Maintenant:
1er
février
332
de l'avant-jête. Litanie triple et Congé. A Complies, kondakion du
Triode, puis de l'avant-fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'avant-fête (2 fois),
Gloire: du Triode, Maintenant: de l'avant-fête. Après chacune des deux
lectures du Psautier, cathismes du Triode et de l'avant-fête (2 strophes
du Triode, Maintenant: de l'avant-fête). Canon de l'avant-fête (6 avec
l'hirmos redoublé) et du Triode (8). Catavasies: les hirmi du Triode.
L'hirmos de la 2e ode des saints Ascètes est chanté une seule fois; à la
fin de l'ode, on conclut avec le même hirmos. Après la 3e ode, cathisme
du Triode (les 2 premières strophes), Gloire... Maintenant: de l'avant-
fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du Triode. Exapostilaire du
Triode, puis de l'avant-jête. A Laudes, 4 stichères du Triode, Gloire: du
Triode, Maintenant: de l'avant-fête. Grande doxologie et Congé. Aux
Heures, tropaire de l'avant-fête, puis du Triode; kondakion de l'avant-
fête ou du Triode, en alternant.
2 février
333
2 FÉVRIER. Hypapante ou Rencontre de notre Seigneur, Dieu et
Sauveur Jésus Christ.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 1
L'Etre suprême, le Verbe incirconscrit, * qui repose avec gloire sur les
trônes des cieux, * Siméon le reçoit dans ses bras, * s'écriant: Laisse-
moi m'en aller * selon ta parole maintenant, * salut et repos des fidèles,
Sauveur. (2 fois)
L'admirable Siméon, * te voyant comme un enfant nouveau-né, * toi le
Verbe d'avant les siècles que le Père engendra, * s'écria: Ô Maître, je
tremble et je crains * de te porter dans mes bras, * mais dans ta
miséricorde, je t'en prie, * laisse aller en paix ton serviteur à présent.
Que s'ouvre désormais * la porte du ciel, * car le Verbe Dieu né du Père
éternellement * est enfanté par la Vierge, prenant la chair des mortels, *
dans son désir de rappeler * la nature humaine et de l'asseoir * à la
droite du Père, en sa bonté.
Gloire au Père... Maintenant, t. 4
En ce jour la sainte Mère * plus sublime que le Temple saint * pénètre
au sanctuaire pour révéler * au monde le donateur et l'auteur de la Loi;
* et, l'ayant reçu dans ses bras, le vieillard Siméon clame dans la joie: *
Maintenant laisse aller ton serviteur, * car je t'ai vu, Sauveur de nos
âmes.
Apostiches, t. 2
En ce jour le Sauveur * est présenté comme un enfant * dans le temple
du Seigneur * et dans ses mains de vieillard * Siméon le reçoit.
Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur s'en aller en paix selon ta
parole, car mes yeux ont vu ton salut.
2 février
334
L'ardente braise que le prophète Isaïe * avait d'avance contemplée, * le
Christ, à présent, * par cette pince que forment les bras de la Mère de
Dieu, * est remise au vieillard Siméon.
Lumière qui dissipera les ténèbres des nations et gloire de ton peuple
Israël.
Avec crainte et avec joie * tenant le Maître dans ses bras, * Siméon
demandait * de pouvoir quitter cette vie * et chantait la Mère de Dieu.
Gloire au Père... Maintenant...
Reçois, Siméon, * s'écria la Tout-immaculée, * dans tes bras comme
enfant * le Seigneur de gloire, le Christ, * dont le monde attend le salut.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
GRANDES VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.
Lucernaire, t. 1
Dis-nous, Siméon, * qui portes-tu dans tes bras * pour être si joyeux
dans le temple? * A qui t'adresses-tu en criant: * Puissé-je être délivré
maintenant * que j'ai vu mon Sauveur! * C'est celui qui est né d'une
Vierge, * c'est le Dieu, le Verbe de Dieu * qui pour nous s'est incarné *
et sauve l'humanité. * Prosternons-nous devant lui. (3 fois)
Accueille, Siméon, * celui que jadis dans la nuée * Moïse vit donner la
loi au Sinaï * et qui s'est fait enfant, soumis à la loi. * C'est lui qui dans
la Loi s'est exprimé * et qui par les Prophètes a parlé, * qui pour nous
s'est incarné * et sauve l'humanité. * Prosternons-nous devant lui. (3
fois)
Allons, nous aussi, * au chant des hymnes inspirées, * à la rencontre du
Christ * et recevons celui dont Siméon vit le salut. * C'est celui
qu'annonça David, * celui qui par les Prophètes a parlé, * qui pour nous
s'est incarné * et qui s'exprime dans la Loi. * Prosternons-nous devant
lui. (2 fois)
2 février
335
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Que s'ouvre en ce jour la porte du ciel, * car le Verbe du Père éternel, *
prenant origine dans le temps * sans être séparé de sa divinité, * accepte
d'être porté * par la Vierge Mère dans le temple de la Loi * comme un
enfant de quarante jours * et Siméon le reçoit dans ses bras, * le
serviteur crie à son Maître: * Laisse-moi m'en aller, * car mes yeux ont
vu ton salut. * Toi qui viens dans le monde sauver le genre humain,
Seigneur, gloire à toi.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.
Lecture de l'Exode (12,51; 13,1-3,10-12,14-16; 22,29; Lv 12,3-4,6,8;
Nb 8,16-17)
Le Seigneur parla à Moïse le jour même où il fit sortir les enfants
d'Israël de la terre d'Egypte; il lui dit: Consacre-moi tout premier-né,
tout premier-né qui ouvre le sein maternel, parmi les enfants d'Israël.
Moïse dit au peuple: Souvenez-vous de ce jour où vous êtes sortis
d'Egypte, de la maison de servitude, car le Seigneur vous en a fait sortir
par la force de sa main. Vous garderez sa loi. Et lorsque le Seigneur
Dieu vous aura introduits sur la terre des Cananéens, comme il l'a juré à
vos pères, vous consacrerez au Seigneur tout enfant mâle qui ouvre le
sein maternel. Et si ton fils te demande plus tard ce que cela signifie, tu
lui diras: C'est qu'à main forte le Seigneur nous a fait sortir de la terre
d'Egypte, de la maison de servitude; et comme Pharaon s'obstinait à ne
point nous laisser partir, le Seigneur a fait mourir tous les premiers-nés
en Egypte, ceux des hommes et ceux des animaux. Voilà pourquoi je
sacrifie au Seigneur tout mâle qui ouvre le sein parmi les animaux et je
rachète tout premier-né de mes fils. Ce sera comme un signe sur ta
main, un mémorial devant tes yeux; car ainsi parle le Seigneur tout-
puissant: Le premier-né de tes fils, tu me le donneras. Et tout enfant
mâle qui naîtra sera circoncis le huitième jour. Et pendant trente-trois
jours il n'entrera pas dans le sanctuaire de Dieu auprès du prêtre, jusqu'à
ce que soient accomplis les jours de purification de sa mère. Après quoi
elle offrira au Seigneur un agneau d'un an, sans défaut, pour
l'holocauste, et un jeune pigeon ou une tourterelle, qu'elle apportera au
2 février
336
prêtre devant la porte de la tente du Témoignage; ou bien, à leur place,
elle offrira au Seigneur deux jeunes pigeons ou deux tourterelles. Et le
prêtre accomplira le rite d'expiation. Car ils me sont offerts en offrande,
parmi tous les fils d'Israël, je me les suis attribués et consacrés, à la
place des premiers-nés des Egyptiens, au jour où j'ai frappé tout
premier-né en Egypte, tant de l'homme que du bétail, dit le Seigneur
très-haut, le Saint d'Israël.
Lecture de la prophétie d'Isaïe (6,1-12)
L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône
élevé; et le temple était rempli de sa gloire. Des Séraphins se tenaient
autour de lui, ayant chacun six ailes: deux pour se couvrir la face, deux
pour se couvrir les pieds et deux pour voler. Leurs voix se répondaient
et disaient: Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaoth, toute la terre est
remplie de sa gloire. A ce cri les portes tremblèrent sur leurs gonds et le
temple se remplit de fumée. Je dis: malheur à moi, je suis perdu, car je
suis un homme aux lèvres impures, j'habite au sein d'un peuple aux
lèvres impures, et cependant j'ai vu de mes yeux le Roi, le Seigneur
Sabaoth! Mais l'un des Séraphins fut envoyé vers moi: il tenait en main
une braise qu'il avait prise sur l'autel avec une pince; il m'en toucha la
bouche et dit: Maintenant que ceci a touché tes lèvres, ton péché, est
enlevé, ta faute est effacée. J'entendis alors la voix du Seigneur disant:
Qui enverrai-je, qui marchera vers ce peuple? Je répondis: Me voici,
envoie-moi! Il me dit: Va et dis à ce peuple: Tendez l'oreille, mais pour
ne pas comprendre, ouvrez les yeux, mais pour ne point voir! Car le
cœur de ce peuple est appesanti, ils sont durs d'oreille, ils ont les yeux
fermés, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent,
que leur cœur ne comprenne, qu'ils ne se convertissent et ne soient
sauvés! Je demandai: jusques à quand, Seigneur? Il me répondit: Jusqu'à
ce que les villes soient dévastées et sans habitants, les maisons sans
personne, la campagne déserte, jusqu'à ce que le Seigneur ait chassé les
gens et que la solitude soit grande dans le pays.
Lecture de la prophétie d'Isaïe (19,1,3-5,12,16,19-21)
2 février
337
Voici que le Seigneur est assis sur une nuée légère; il vient en Egypte,
et les idoles de l'Egypte tremblent devant lui; les Egyptiens sentent leur
cœur défaillir, leur esprit est troublé profondément; car je vais briser
leur détermination, je livrerai l'Egypte aux mains de maîtres sévères, dit
le Seigneur Sabaoth. Les Egyptiens boiront l'eau du bord de mer, le
fleuve tarira et se desséchera. Ainsi parle le Seigneur: Où sont-ils donc,
tes sages? Qu'ils te révèlent, qu'ils te fassent savoir ce qu'a décidé le
Seigneur Sabaoth au sujet de l'Egypte. Ce jour-là, les Egyptiens seront
comme des femmes: ils trembleront d'effroi en voyant la main du
Seigneur Sabaoth, la main qu'il lèvera contre eux. Ce jour-là, il y aura
un autel élevé au Seigneur en pleine Egypte et, sur sa frontière, une
stèle dédiée au Seigneur. Ce sera un signe à jamais pour le Seigneur au
pays d'Egypte. Lorsque, sous l'oppression, ils crieront vers le Seigneur,
il leur enverra un homme qui les sauvera. Le Seigneur sera connu des
Egyptiens, et les Egyptiens connaîtront le Seigneur en ce jour-là, ils le
serviront par des sacrifices et des offrandes, ils lui feront des vœux et
les accompliront.
Litie, t. 1
L'Ancien des jours, celui qui jadis * avait donné la loi à Moïse sur le
mont Sinaï, * se montre en ce jour comme un enfant nouveau-né * et
l'Auteur de la loi, pour accomplir sa propre loi * dans le temple est
amené * conformément à la loi; * il est remis au Vieillard, et le juste
Siméon le reçoit, * il voit s'accomplir la promesse divine et s'écrie dans
la joie: * Mes yeux ont vu manifesté * en ces jours ultimes le mystère
depuis les siècles celé: * c'est la lumière dissipant le ténébreux manque
de foi des païens, * c'est la gloire du nouveau peuple élu d'Israël; *
laisse donc ton serviteur * quitter les liens de cette chair * pour
l'éternelle jeunesse, pour la vie merveilleuse et sans fin, * Seigneur qui
donnes au monde la grâce du salut.
En ce jour celui qui jadis * avait donné la loi, à Moïse sur le mont Sinaï
* s'incline devant les préceptes de la loi, * lui qui pour nous est devenu
comme nous, dans la tendresse de son cœur; * maintenant, le Dieu très-
pur, * comme saint enfant ayant ouvert le chaste sein maternel, * s'offre
2 février
338
à lui-même, puisqu'il est Dieu, * pour illuminer nos âmes en les
délivrant de la malédiction de la loi.
t. 2
Celui que les Anges dans le ciel * servent et supplient en tremblant, *
ici-bas, Siméon maintenant * le reçoit dans ses bras matériels, *
annonçant qu'aux hommes s'unit le Divin, * et, voyant le Dieu céleste
devenu un mortel, * il prend congé de la terre et s'écrie joyeusement: *
Toi qui révèles à ceux des ténèbres la lumière sans couchant, Seigneur,
gloire à toi.
En ce jour Siméon reçoit dans ses bras * le Seigneur de gloire que
Moïse jadis * contempla sous la nuée * lorsqu'il lui remit les tables sur
le mont Sinaï, * celui qui a parlé par les Prophètes et l'Auteur de la Loi,
* celui que nous annonce David, * redoutable pour tous, * mais si riche
de miséricorde et d'amour.
La Vierge sainte a porté * au saint homme dans le sanctuaire l'Enfant
sacré; * et Siméon, tendant les bras, * l'a reçu avec joie en s'écriant: *
Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur * s'en aller en paix, selon ta
parole, Seigneur.
Le Créateur du ciel et de la terre en ce jour * est porté dans les bras * du
saint vieillard Siméon; * et celui-ci déclare, en l'Esprit saint: * Me voici
délivré, * car mes yeux ont vu mon Sauveur.
En ce jour le vieillard Siméon * entre dans le temple avec joie * pour
recevoir dans ses bras * celui qui jadis avait donné * à Moïse la loi * et
l'accomplit maintenant. * Celui-ci avait mérité * de voir Dieu à travers
la nuée * et d'entendre sa voix assourdie par le fracas, * puis, le visage
voilé, * il avait reproché aux Hébreux * l'infidélité de leur cœur; *
tandis que Siméon a porté * le Dieu d'avant les siècles, le Verbe du
Père, incarné, * et révélé la Lumière des nations, la Croix et la
Résurrection. * Et Anne la prophétesse annonça * le Sauveur qui
rachète Israël. * Chantons-lui: Christ notre Dieu, par l'intercession de ta
Mère, aie pitié de nous.
t. 4
2 février
339
En ce jour la sainte Mère * plus sublime que le Temple saint * pénètre
au sanctuaire pour révéler * au monde le donateur et l'auteur de la Loi;
* et, l'ayant reçu dans ses bras, le vieillard Siméon clame dans la joie: *
Maintenant laisse aller ton serviteur, * car je t'ai vu, Sauveur de nos
âmes.
Gloire au Père, t. 5
Scrutez les Ecritures, * comme dans les Evangiles * nous l'enseigne le
Christ notre Dieu; * en elles nous trouvons qu'il est né, * qu'il fut
enveloppé de langes, * qu'il prit le sein et s'est nourri de lait, * qu'il a
reçu la circoncision et fut porté par Siméon; * ce n'est pas en apparence
ou en image, * mais c'est en vérité qu'il s'est montré. * C'est pourquoi
nous pouvons lui crier: * Dieu d'avant les siècles, Seigneur, gloire à toi.
Maintenant...
L'ancien des jours, dans le corps d'un enfant, * est présenté au Temple
par la Vierge Mère * pour accomplir le précepte de la Loi qu'il a dictée;
* Siméon le reçoit et s'écrie dans la joie: * Laisse ton serviteur à
présent, * selon ta parole, s'en aller en paix, * car mes yeux, ô Maître,
ont vu ton salut.
Apostiches, t. 7
Orne ta chambre nuptiale, Sion, * accueille le Christ notre Roi; *
embrasse Marie, la porte du Ciel: * c'est elle, le nouveau trône des
Chérubins; * elle porte le Roi de gloire, * nuée lumineuse portant en la
chair le Fils avant l'aurore engendré; * Siméon, le recevant dans ses
bras, * révèle à tous les peuples qu'il est * le Maître de la vie et de la
mort, * le Rédempteur de nos âmes.
Maintenant, ô Maître, laisse ton serviteur s'en aller en paix selon ta
parole, car mes yeux ont vu ton salut.
Le Soleil qui s'est levé du Père avant les siècles, * puis du sein de la
Vierge en ces temps, les derniers, * dans le temple est porté par la Mère
inépousée, * et celui qui légiféra sur le mont Sinaï obéit aux préceptes
de sa loi; * la Vierge le présente au saint et juste vieillard * auquel fut
2 février
340
révélé qu'il verrait le Christ, le Seigneur; * Siméon, le recevant dans ses
bras, * d'allégresse jubile et s'écrie: * Le Dieu consubstantiel au Père, le
voici, * le Rédempteur de nos âmes.
Lumière qui dissipera les ténèbres des nations et gloire de ton peuple
Israël.
Celui que portent les Chérubins comme un char * et que célèbrent les
Séraphins par leurs chants, * celui qui de façon virginale a pris chair de
Marie, * l'Auteur de la loi, qui en accomplit les prescriptions, * dans les
bras de la Mère divine est porté, * et la Vierge le confie aux mains du
saint Vieillard; * portant la Vie, il demande congé de la vie, * s'écriant:
Ô Maître, laisse-moi m'en aller à présent, * pour que je puisse informer
Adam que j'ai vu * un nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles, sans
changement, * le Rédempteur de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant, t. 8
Celui qui siège sur le trône des Chérubins * et que chantent les
Séraphins * selon la loi est porté en ce jour dans le temple divin; * il est
intronisé dans les bras de Siméon, * il apporte, par les mains de Joseph,
* des présents vraiment dignes de Dieu: * comme un couple de
tourterelles, l'Eglise immaculée * et le nouveau peuple élu des Gentils,
* deux jeunes colombes, comme chef de l'Ancien et du Nouveau. *
Voyant accompli l'oracle le concernant * et bénissant la Vierge Marie,
la Mère de Dieu, * Siméon lui révèle en symbole la Passion de son Fils,
* auquel il demande sa délivrance en disant: * Laisse-moi m'en aller
selon ta parole, Seigneur, * car j'ai vu ta lumière qui précède les temps,
* Sauveur et Seigneur du peuple chrétien.
Tropaire, t. 1
Réjouis-toi, Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, * car de toi s'est levé
le Soleil de justice, * le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui étaient
dans les ténèbres. * Réjouis-toi aussi, juste vieillard Siméon, * car dans
tes bras tu as porté le libérateur de nos âmes * qui nous permet de
prendre part * à sa divine Résurrection. (3 fois)
MATINES
2 février
341
Cathisme I, t. 1
Merveille frappant de stupeur * le chœur des Anges dans le ciel; * et
nous, sur la terre élevons la voix * pour chanter un cantique au
Seigneur, * à la vue de l'ineffable condescendance de Dieu; * car celui
devant qui tremblent les Puissances des cieux * se laisse porter à
présent * par les mains d'un vieillard, en son amour des hommes.
Cathisme II, t. 1
Celui qui siège avec le Père sur le trône saint, * venant sur terre, est né
de la Vierge; * l'Infini, l'Intemporel devient un nouveau- né * et
Siméon, le recevant dans ses bras, * plein d'allégresse, lui dit: Seigneur
compatissant, * maintenant laisse aller ton serviteur dans la joie.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * ô Christ, Source de vie, * et nous vénérons ta
Mère tout-immaculée * par laquelle en ce jour, selon la loi, * tu fus
porté dans le temple du Seigneur.
Versets 1: Mon cœur a fait naître un Verbe excellent, et je dis: mon
œuvre est pour le Roi. 2: Le Seigneur est dans son temple saint, le
Seigneur a son trône dans le ciel. 3: On a vu tes processions, ô Dieu, les
processions de mon Dieu, de mon Roi, au sanctuaire. 4: Saint est ton
temple, merveille pour les justes. 5: A ta demeure convient la sainteté,
Seigneur, pour la suite des jours. 6: Je célébrerai ton nom d'âge en âge,
que les peuples te louent dans les siècles des siècles.
Gloire au Père... Maintenant... Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô
Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 4
L'Ancien des jours se fait pour moi petit enfant, * aux rites de
purification participe le Dieu très-pur * pour affirmer qu'il a vraiment
reçu de la Vierge ma chair. * Initié à ce mystère, Siméon reconnaît * le
Dieu qui se montre en l'incarnation, * il l'embrasse comme la Vie * et
2 février
342
ce vieillard s'écrie, plein de joie: * laisse-moi-m’en aller, car je t'ai vu, *
Seigneur qui vivifient l'univers.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...
Prokimenon, t. 4: Je célèbrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Mon
cœur a fait naître un Verbe excellent, et je dis: mon œuvre est pour le
Roi.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de la Mère de Dieu... Maintenant... Par
les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
Que s'ouvre en ce jour la porte du ciel, * car le Verbe du Père éternel, *
prenant origine dans le temps * sans être séparé de sa divinité, * accepte
d'être porté * par la Vierge Mère dans le temple de la Loi * comme un
enfant de quarante jours * et Siméon le reçoit dans ses bras; * le
serviteur crie à son Maître: * Laisse-moi m'en aller, * car mes yeux ont
vu ton salut. * Toi qui viens dans le monde sauver le genre humain,
Seigneur, gloire à toi.
Le canon, œuvre du moine Cosmos, a pour acrostiche: Le Vieillard
avec joie porte Christ en ses bras.
Ode 1, t. 3
« Jadis le soleil atteignit * la terre ferme enfantée par l'océan; * comme
en deux remparts l'eau se figea de chaque part * en faveur du peuple
cheminant et pour Dieu psalmodiant: * Chantons pour le Seigneur, * car
il s'est couvert de gloire. »
Que les nuages répandent la pluie, * car le Soleil est porté sur la nuée
légère: * c'est le Christ venu au temple comme enfant * sur les bras de
la Vierge immaculée; * fidèles, chantons pour le Seigneur, * car il s'est
couvert de gloire.
Que s'affermissent les mains tremblantes de Siméon * et les genoux
défaillants du Vieillard * pour aller à la rencontre du Christ; * et nous,
2 février
343
formant un chœur avec les Anges incorporels, * chantons pour le
Seigneur, * car il s'est couvert de gloire.
Exultez, cieux que l'intelligence divine a tendus, * terre entière, jubile
de joie: * issu du sein de Dieu, votre Artisan, * le Christ, au divin Père
est offert * par la Mère virginale comme enfant, * lui le Dieu antérieur à
toute chose; chantons-le, * car il s'est couvert de gloire.
Catavasie: l'hirmos; et ainsi à la fin de chaque ode.
Ode 3
« Soutien de ceux dont l'espoir repose en toi, * affermis ton Eglise,
Seigneur, * que tu as acquise au prix de ton sang. »
Le Premier-né par le Père avant les siècles engendré * comme enfant
premier-né d'une Vierge immaculée * se montre au Premier-père, lui
tendant la main.
Adam, qui s'était conduit comme un enfant * en se laissant séduire, le
Verbe de Dieu * par sa propre enfance le ramène à la raison.
Notre nature issue de la terre et devant y retourner, * le Créateur en
devenant tout-petit sans subir de changement * l'a rendue
consubstantielle à sa divinité.
Cathisme, t. 4
C'est de dos que Moïse jadis * a pu voir Dieu sur le mont Sinaï * et c'est
de manière indistincte qu'il lui fut permis * d'entendre la voix divine
dans la tempête et la nuée; * mais à présent Siméon a pu tenir dans ses
bras * le Dieu qui pour nous s'est incarné sans changement * et, plein de
joie, s'est empressé de quitter * pour la vie éternelle les choses d'ici-bas;
* c'est pourquoi il s'écrie: Maintenant, ô Maître, laisse aller ton
serviteur.
Ode 4
« Ô Christ, tu as couvert les cieux de ton renom, * de ta louange fut
rempli l'univers, * car tu sortis de la Mère immaculée * comme de
2 février
344
l'arche de ta sainteté, * et comme un enfant que l'on porte sur le bras *
tu as paru dans le Temple de ta gloire. »
Initié des ineffables mystères, Siméon, * s'écria la divine Mère, prends
dans tes bras * celui que t'a révélé l'Esprit saint, * le Verbe devenu petit
enfant sans parole, le Christ, * et dans l'allégresse chante-lui: * De ta
louange s'est rempli l'univers.
Accueille avec joie, Siméon, * en ce tendre nourrisson l'objet de ton
espoir, * le Christ, la consolation d'Israël, * l'Auteur et le Maître de la
loi * qui vient en accomplir les préceptes, et chante-lui: * De ta louange
s'est rempli l'univers.
Siméon, voyant le Verbe incorporel * revêtu de notre chair et porté *
par la Vierge, ce nouveau trône des Chérubins, * comme un enfant, lui
qui donne à toute chose d'exister, * au comble de l'étonnement, lui
déclara: * De ta louange s'est rempli l'univers.
Ode 5
« Isaïe, voyant en image sur le trône élevé * le Dieu de gloire escorté
par les Anges, s'écria: * Je suis perdu, car j'ai vu le Dieu incarné, *
lumière sans déclin et prince de paix. »
Saisissant la gloire jadis manifestée d'avance * au Prophète et voyant *
le Verbe que sa Mère tenait en mains, * le saint vieillard s'écria: Vierge
pure, réjouis-toi, * car tu portes, comme un trône, notre Dieu, * lumière
sans déclin et prince de paix.
Le Vieillard s'inclina et s'attacha pieusement * aux pas de la divine
Mère immaculée, * lui disant: ô Vierge, tu portes le feu divin, * je
tremble de tenir en mains l'enfant Dieu, * lumière sans déclin et prince
de paix.
Le Vieillard dit à la Mère de Dieu: Isaïe * fut purifié par la braise qu'il
reçut du Séraphin, * mais toi, tu m'illumines en me donnant * celui que
tu portes en cette pince que sont tes bras, * la lumière sans déclin, le
prince de paix.
Ode 6
2 février
345
« Le Vieillard, contemplant de ses yeux * le salut que pour les peuples
tu préparais, * s'écria: ô Christ, tu es mon Dieu. »
Sion, tu fus posée comme pierre d'achoppement * sur laquelle ont
trébuché les incroyants, * mais pour les fidèles comme roc du salut.
Toi qui portes l'empreinte, fidèlement, * de celui qui t'engendre avant
les siècles, * tu revêts à présent par miséricorde la faiblesse des mortels.
Devant toi je me prosterne, Dieu et Fils du Très-Haut * devenu fils de la
Vierge et tout-petit: * laisse aller en paix ton serviteur à présent.
Kondakion, t. 1
Seigneur qui par ta naissance as sanctifié le sein de la Vierge, * par ta
Présentation tu as béni les mains de Siméon. * En venant à notre
rencontre tu nous as sauvés, * ô Christ notre Dieu. * Donne en notre
temps la paix à ton Eglise, * affermis nos pasteurs dans ton amour, * toi
le seul ami des hommes.
Ikos
Accourons vers la Mère de Dieu * pour voir son Fils présenté à Siméon;
* du haut du ciel, les Anges, le voyant, * ont manifesté leur surprise en
disant: * Merveille, ce que nous voyons à présent, * ineffable,
incompréhensible, sortant de l'ordre commun; * celui qui a créé jadis
Adam * se laisse porter comme un enfant; * celui que nul espace ne
peut contenir * trouve place dans les bras du Vieillard; * celui qui est
dans le sein du Père, sans limites pour sa divinité, * accepte d'être limité
par la chair, lui le seul ami des hommes.
Synaxaire
Le 2 Février, Hypapante ou Rencontre de notre Seigneur Jésus Christ,
lorsqu'il fut reçu dans les bras du juste Siméon.
Les bras de Siméon portant le Christ Jésus
semblent le sein du Père, où il siège là-sus.
Dans le temple, le deux, Siméon le reçut.
A notre Dieu gloire et puissance dans les siècles. Amen.
2 février
346
Ode 7
« Toi qui dans la fournaise couvris de rosée * les Jeunes Gens bénissant
le Seigneur * et choisis pour demeure la Vierge immaculée, * nous te
louons comme Verbe et chantons: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es
béni. »
Je m'en vais informer Adam aux Enfers * et porter à la mère des vivants
* la bonne nouvelle, s'écria Siméon, * exultant avec les Prophètes et
disant: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Afin de sauver le genre humain, * jusqu'aux Enfers descendra notre
Dieu; * aux captifs il donnera la rémission, * aux aveugles la vue, aux
muets de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Et toi, prédit à la divine Mère Siméon, * Toute-pure, un glaive
transpercera ton cœur * lorsque tu verras sur la croix * ton Fils, pour
lequel nous chantons: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Ode 8
« Jetés dans le feu ardent sans que la flamme leur fit aucun mal, *
fermes dans leur piété, les Jeunes Gens * chantaient un cantique divin: *
Bénissez le Seigneur, toutes les œuvres du Seigneur, * exaltez-le dans
tous les siècles. »
Peuple d'Israël, voyant ta gloire * en l'enfant né de la Vierge,
l'Emmanuel, * danse devant l'arche divine en chantant: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Voici, s'écria Siméon, * celui-ci doit être un signe de contradiction, * lui
qui est Dieu et se fait petit enfant; * pour lui nous chanterons avec foi: *
Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les
siècles.
Cet enfant, étant la Vie, le Verbe Dieu, * sera la chute des insoumis * et
la résurrection pour les fidèles chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez
le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Ode 9
2 février
347
Sainte Mère de Dieu, * espérance de tous les chrétiens, * garde sous ta
constante protection * ceux qui placent en toi leur espérance.
« Dans l'ombre et l'écriture de la Loi, * fidèles, nous voyons le mystère
préfiguré: * Tout enfant mâle qui ouvre le sein * doit être consacré au
Seigneur! * Fils premier-né, Verbe du Père éternel * et premier-né d'une
Mère vierge, nous te magnifions. »
Sainte Mère de Dieu, * auxiliatrice du monde, en ta bonté, * protège-le,
garde-le * de tout péril et de toute peine.
Après ce mégalynaire, on répète l'hirmos. Après les mégalynaires
suivants, on chante les tropaires.
Les Anges et les mortels * sont incapables de saisir * le mystère qui
s'accomplit * en toi, Vierge Mère immaculée.
Le vieillard Siméon * enserre dans ses mains * l'Auteur même de la Loi
* et le Maître de toutes choses.
Le Créateur, désireux * de sauver les fils d'Adam, * a voulu demeurer *
en ton sein, Vierge toute-pure.
Le genre humain tout entier * te déclare bienheureuse, Immaculée * et
te glorifie avec foi * comme la Mère ayant conçu notre Dieu.
A la place du couple d'autrefois, * tourterelles ou colombes qu'elles
soient, * voici, la chaste Prophétesse et le saint Vieillard * rendaient
gloire à l'enfant né de la Vierge et s'avançant * dans le temple, comme
au Fils par le Père engendré, * et, louant Dieu, le magnifiaient.
Venez et voyez * le Maître de toutes choses, le Christ: * dans le temple,
en ce jour, * il est porté sur les bras de Siméon.
Tu regardes la terre, elle tremble: * comment donc un vieillard tout
tremblant, * Maître de l'univers, te porte en ses mains, * toi qui
maintiens la terre sans la faire chanceler?
Siméon, chargé d'ans, * voyant l'objet de la promesse, le Christ, *
s'écria, consolé: * Maintenant je désire m'en aller.
2 février
348
Tu as voulu naître parmi nous, * toi le Dieu qui précèdes tout début; * à
l'âge de quarante jours * dans le temple tu te laisses présenter.
Tu m'accordes, s'écrie Siméon, * ô Christ, l'allégresse de ton salut: *
permets donc que ton adorateur désormais, * se reposant des images
obscures de la Loi, * en nouvel initié de la grâce, en divin prédicateur, *
puisse te louer et magnifier.
Je t'en prie, mon Créateur, * laisse-moi m'en aller, * maintenant que je
t'ai vu, * ô Christ, ma lumière et mon salut.
Celui que les Anges, là-haut, * servent dans le ciel en tremblant * ici-
bas maintenant * est porté sur les bras de Siméon.
A la place de Gloire au Père:
Divinité au triple éclat, * par nature un seul Dieu, * sauvegarde tes
serviteurs * qui te chantent en la véritable foi.
A la place de Maintenant:
La mystique pince, ô Marie, * c'est bien toi, car en ton sein * tu as tenu
cette braise qu'est le Christ: * illumine mon âme à sa clarté.
Anne, la prophétesse ayant vécu * chastement de nombreuses années, *
saintement rendit grâces au Seigneur * dans le temple, de façon claire; *
et, parlant du Sauveur à tous ceux qui étaient là, * magnifia la sainte
Mère de Dieu.
Exapostilaire
Amené au Temple par l'Esprit, le vieillard Siméon a reçu * dans ses
bras le Seigneur qui donne la loi; * Maintenant, s'exclame-t-il, laisse-
moi m'en aller dans la paix, * me délivrant du lien qui me rattache à la
chair, * car mes yeux ont contemplé la clarté qui se révèle aux nations *
et le salut préparé pour Israël. (3 fois)
Laudes, t. 4
Accomplissant la lettre de la loi, * l'Ami des hommes en ce jour * est
présenté dans le temple et le vieillard Siméon * en ses mains
2 février
349
tremblantes le reçoit, * s'écriant: Laisse-moi, Seigneur, * m'en aller à
présent vers la félicité de l'au-delà, * puisqu'en la chair mortelle je t'ai
vu, * toi le Maître de la vie et de la mort. (2 fois)
Lumière dissipant les ténèbres des nations, * comme Soleil de justice tu
es venu, * Seigneur, sur la nuée légère, pour mettre fin * à l'obscurité de
la loi * et révéler le commencement * de la nouvelle grâce; c'est
pourquoi * Siméon, te voyant, s'est écrié: * Laisse-moi m'en aller, car je
t'ai vu en ce jour. Sans quitter le sein du Père, en ta divinité, * tu as bien
voulu prendre chair; * et, porté sur les bras de la toujours-vierge Marie,
* tu fus remis aux mains de Siméon, * toi le Dieu qui tiens en main
l'univers entier; * c'est pourquoi dans l'allégresse il s'écria: * Maintenant
laisse aller en paix ton serviteur, * Ami des hommes, car je t'ai vu en ce
jour.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Toi qui en ce jour as daigné * reposer sur les bras de Siméon * comme
sur le char des Chérubins, * Christ notre Dieu, accorde-nous, * à nous
les chantres de ton nom, * d'être délivrés de la tyrannie des passions; *
rappelle-nous vers toi et sauve nos âmes.
Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé.
Si la fête de la Rencontre tombe un dimanche, avant le début du
Triode.
Le samedi aux Petites Vêpres, on dit au Lucernaire 4 stichères du
dimanche: Gloire... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du
dimanche, puis les apostiches de la fête (ceux des Grandes Vêpres) avec
leurs versets; Gloire... Maintenant: de la fête. Tropaire du dimanche,
puis de la fête. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire 10 stichères: 4 du
dimanche et 6 de la fête; Gloire... Maintenant: de la fête. Entrée,
prokimenon du jour et les 3 lectures de la fête. Litie: de la fête.
Apostiches du dimanche, Gloire... Maintenant: de la fête. A la
bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois, puis Béni soit le nom
du Seigneur. (Si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du
2 février
350
dimanche, puis de la fête; à Complies, kondakion du dimanche, puis de
la fête.)
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
Gloire... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs
théotokia. Polyéléos, mégalynaire de la fête, tropaires de la
Résurrection (Les chœurs angéliques), puis les cathismes de la fête.
Anavathmi du ton. Prokimenon et évangile de la fête. Ayant contemplé
la résurrection du Christ, psaume 50 et vénération de l'évangéliaire,
comme d'habitude, puis le stichère de la fête. Canon de la Résurrection
(4 avec l'hirmos), de la Mère de Dieu (2) et de la fête (8). Catavasies de
la fête. Après la 3e ode, kondakion et ikos du dimanche, puis le cathisme
de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9
e ode, on
chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, puis de la fête. A
Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la fête, avec les versets de la
fête; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande
Doxologie, tropaire de Résurrection seulement. Litanies et Congé.
Eothinon et Prime au narthex. Aux Heures, tropaire du dimanche, puis
de la fête; kondakion du dimanche ou de la fête, en alternant.
Si la fête de la Rencontre tombe le dimanche du Publicain, du
Prodigue, du Carnaval ou de la Tyrophagie.
Aux Petites Vêpres, on fait comme il a été dit plus haut.
Aux Grandes Vêpres, premier cathisme: Bienheureux l'homme. Au
Lucernaire on chante 10 stichères: 3 de l'Octoèque, 3 du Triode et 4 de
la fête (le dimanche de Carnaval: 3 de l'Octoèque, 4 du Triode et 3 de
la fête); Gloire au Père: du Triode, Maintenant: de la fête. Entrée, et les
3 lectures de la fête. Litie: les 3 premiers stichères de la fête, puis 2 ou
3 stichères de Laudes du Triode (parmi ceux qui ne seront pas chantés
à la fin des Matines). Apostiches: stichères de l'Octoèque, Gloire au
Père: du Triode, Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains,
tropaire de la fête, 3 fois. (Si l'on sépare les Vêpres des Matines,
tropaire du dimanche, puis de la fête; à Complies, kondakion du Triode,
puis de la fête.)
2 février
351
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
puis de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Polyéléos,
mégalynaire de la fête, tropaires de la Résurrection (les dimanches du
Prodigue, du Carnaval et de la Tyrophagie, entre le Polyéléos et le
mégalynaire de la fête, on chante: Près des fleuves de Babylone).
Cathismes de la fête. Anavathmi du ton. Prokimenon et évangile de la
fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ et psaume 50. Stichère
de la fête. Canon de la Résurrection (4 avec l'hirmos), du Triode (4) et
de la fête (6) (le dimanche de Carnaval, Résurrection: 4, Triode: 6,
fête: 4). Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion, ikos du
Triode, cathisme du Triode, puis de la fête. Après la 6e ode, kondakion
et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on chante Plus vénérable.
Exapostilaire du dimanche, Gloire: du Triode, Maintenant: de la fête. A
Laudes, 4 stichères de l'Octoèque et 4 de la fête (avec les versets de la
fête), Gloire: de la fête, Maintenant: Tu es toute-bénie. (Le dimanche de
Carnaval: 4 stichères de l'Octoèque et 4 de la fête, y compris le
doxastikon, avec les versets de la fête; puis le verset Lève-toi, Seigneur
mon Dieu et le stichère idiomèle du Triode, t. 8: Danielle prophète...
Gloire au Père, t. 1: Frères, purifions-nous... Maintenant: Tu es toute-
bénie. Le dimanche de la Tyrophagie, après les stichères de la fête,
Lève-toi, Seigneur mon Dieu et l'idiomèle du Triode, t. 6: Adam fut
chassé du Paradis... Gloire au Père, même ton: Voici venir le temps...
Maintenant: Tu es toute-bénie). Grande Doxologie. Tropaire de
Résurrection, litanies et Congé. On se rend aux narthex en chantant
Gloire... Maintenant... et l'Eothinon. A Prime et aux autres Heures,
tropaire du dimanche, puis de la fête; kondakion de la fête ou du
Triode, en alternant.
Si la fête de la Rencontre tombe le Samedi des Défunts.
L'office des Défunts est chanté, à Vêpres et Matines, le samedi
précédent ou bien le mercredi de Carnaval. Le samedi, on chante
uniquement l'office de la fête.
Si la fête de la Rencontre tombe le lundi, le mardi ou le jeudi de la
Tyrophagie.
2 février
352
Aux Petites Vêpres, on dit au Lucernaire les stichères de la fête;
Gloire... Maintenant: de la fête. Apostiches du Triode, Gloire...
Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête, petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres et aux Matines, on chante tout l'office de la fête,
sans faire intervenir le Triode (sauf si l'on sépare les Vêpres des
Matines; en ce cas, aux Apostiches de Vêpres et aux Laudes, après les
stichères de la fête, on chante: Gloire au Père... et l'idiomèle du Triode,
puis: Maintenant... et le doxastikon de la fête.)
Le tri-ode de Matines se chante aux Complies du dimanche si la fête
tombe le lundi, à celles du mercredi si la fête tombe le mardi, à celles
du mardi si la fête tombe le jeudi.
Si la fête de la Rencontre tombe le mercredi ou le vendredi de la
Tyrophagie.
Aux petites et grandes Vêpres, ainsi qu'aux Matines, on célèbre l'office
comme il a été dit pour le lundi de la Tyrophagie; toutefois, à la fin des
Vêpres, des Matines et de chaque Heure, on dit la prière de S. Ephrem,
avec 3 grandes métanies seulement. Aux Heures, on dit le tropaire et le
kondakion de la fête. A Sexte, tropaire de la prophétie et lecture du
jour. La Liturgie de saint Jean Chrysostome est célébrée en son temps
(le matin) et les Vêpres sont chantées en leur temps (le soir). Si l'on a
célébré la vigile, on ne lit pas le Psautier, mais après le psaume 103 (et
la grande litanie) on chante le lucernaire: 3 stichères de la fête et 3 de
saint Siméon; Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Prokimenon du
jour et lecture de la prophétie, puis le prokimenon: Mets ton espoir,
Israël, dans le Seigneur. Apostiches du Triode, Gloire... Maintenant: de
la fête. Tropaire de la fête, litanie triple et Congé.
Le tri-ode de Matines se chante aux Complies du jeudi si la fête tombe
le mercredi, à celles du mercredi si la fête tombe le vendredi.
Si la fête de la Rencontre tombe le samedi de la Tyrophagie.
Le vendredi soir aux Petites Vêpres, on fait au Lucernaire 4 stichères
de la fête, Gloire... Maintenant: de la fête. Prokimenon du Jour et
lecture de la prophétie, puis le prokimenon: Mets ton espoir, Israël,
2 février
353
dans le Seigneur. Apostiches du Triode, Gloire... Maintenant: de la fête.
Tropaire de la fête et Congé.
Aux Grandes Vêpres, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire,
10 stichères: 6 de la fête et 4 des saints Ascètes; Gloire au Père: du
Triode, Maintenant: de la fête. Entrée, prokimenon du jour et lectures
de la fête. Litie: de la fête. Apostiches de la fête, Gloire au Père: du
Triode, Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la
fête, 2 fois, et des Pères, 1 fois. (Si l'on sépare les Vêpres des Matines,
on célèbre les Grandes Vêpres comme indiqué plus haut, mais le
prokimenon est suivi de la lecture du jour et du second prokimenon,
après quoi on fait les lectures de la fête. Apostiches de la fête, auxquels
on ajoute le verset des Pères: Elle est précieuse devant le Seigneur, la
mort de ses amis, et leur idiomèle, t. 8: Tous les moines... Gloire au
Père, t. 2: Frères, purifions-nous... Maintenant: de la fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois,
Gloire: des Pères, Maintenant: de la fête. Cathismes de la fête.
Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: la 1e
antienne du ton 4. Prokimenon et évangile de la fête. Psaume 50 et
stichère de la fête. Canon de la fête (8 avec l'hirmos) et des Pères (6).
Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion et ikos du Triode,
cathisme des Pères, puis de la fête. Après la 6e ode, on chante Plus
vénérable. Exapostilaire des Pères, puis de la fête. A Laudes, 3
stichères de la fête et 3 des Pères, Gloire: des Pères, Maintenant: de la
fête. Grande Doxologie. Tropaire du Triode, puis de la fête. Litanies et
Congé. Prime au narthex. Aux Heures, tropaire de la fête et des Pères;
kondakion de la fête.
Si la fête de la Rencontre tombe le lundi de la première semaine de
Carême.
On chante l'office de la fête le dimanche de la Tyrophagie (voir plus
haut).
2 février
354
N.B. Si l'Hypapante tombe en Carême, elle est fêtée un jour, pendant la
Tyrophagie, quatre jours: en dehors du Carême et de la Tyrophagie,
huit jours.
24 mars
355
24 MARS. Avant-fête de l'Annonciation.
VÊPRES
Lucernaire
On chante 10 stichères: ceux du Triode, de façon à en former 6, puis les
suivants, en répétant le premier. Si l'on ne célèbre pas la Liturgie des
Présanctifiés, on chante 6 stichères: 3 du Triode et 3 du Ménée.
t. 4
Le mystère le plus secret, * que les Anges mêmes ne connaissaient, *
est confié à l'archange Gabriel; * et maintenant il s'avance vers toi, *
colombe très-pure et de toute beauté * qui renouvelles le genre humain,
* et il te crie, Toute-sainte: Réjouis-toi, * prépare-toi à recevoir en ton
sein par ma parole la Parole de Dieu.
Un palais lumineux t'est préparé, Seigneur: * c'est le sein de la Vierge
immaculée; * et tu descends pour y loger, dans ton amour pour nous, *
afin de nous arracher à la servitude de la mort * et de restaurer notre
antique beauté, * nous apportant par ta venue le salut et la paix.
L'archange Gabriel * descend vers toi visiblement * et te crie, ô Vierge
immaculée: * Réjouis-toi, car tu rachètes l'antique malédiction, *
réjouis-toi, relèvement des hommes déchus, * réjouis-toi, brebis choisie,
seule agréable au Seigneur, * réjouis-toi, mystique trône du Soleil, *
reçois l'Infini qui veut demeurer dans ton sein.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle à la Pleine de grâce: *
Réjouis-toi, ô Vierge inépousée, * ne crains pas l'étrangeté de mon
aspect, * car je suis un archange * et, tandis que le serpent jadis fut pour
Eve une source de deuil, * c'est la joie que je t'annonce à présent; * tu
resteras vierge pour mettre au monde le Seigneur.
Entrée. Prokimenon et lectures du Triode, puis le reste de la Liturgie
des Présanctifiés.
24 mars
356
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, après les Apostiches du Triode:
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour est révélé le mystère éternel * et le Fils de Dieu devient Fils
de l'homme afin de prendre en lui * ce qu'il y a de moins bon pour me
donner ce qu'il a de meilleur; * jadis Adam fut trompé: * voulant
devenir semblable à Dieu, il n'y parvint pas; * mais Dieu lui-même à
présent devient homme pour qu'Adam devienne Dieu. * Que se
réjouisse la création, * que la nature danse de joie, * puisque
l'Archange, plein de respect, vient dire à la Vierge: Réjouis-toi! *
changeant en allégresse le deuil * de nos premiers parents. * Toi qui par
amour t'es incarné, * Seigneur notre Dieu, gloire à toi.
Finale des vêpres comme d'habitude en carême (tropaires et les 3
grandes métanies). Le samedi et le dimanche, tropaire de l'Avant-fête.
MATINES
Alleluia et les triadiques du ton occurrent. Le samedi et le dimanche,
Le Seigneur est Dieu, et le tropaire suivant.
Tropaire, t. 4
En ce jour d'avant-fête nous chantons * le début de l'universelle
jubilation; * voici que s'avance, en effet, Gabriel * pour annoncer à la
Vierge la bonne nouvelle en disant: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le
Seigneur est avec toi.
Après les cathismes habituels, canons de l'Avant-fête et du Triode. Le
canon de l'Avant-fête est l'œuvre de Georges, ou de Théophane.
Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique
Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains
de Moïse étendues en forme de croix. »
Terre entière, jubile de joie, * percevant la descente du Seigneur en toi;
* dans la tendresse de son cœur, * il vient en effet depuis le ciel *
s'incarner dans le sein de la Vierge.
24 mars
357
Voici, ô Reine, que l'Archange divin * est envoyé vers toi pour
t'annoncer * la venue du Roi de tous, notre Dieu, * et te dit: Réjouis-
toi, * le premier Père est rappelé au Paradis!
Urne lumineuse et toute en or, * prépare-toi à contenir * la manne de la
vie, qui doit venir * à la voix de l'Ange en toi * faire sa demeure de
merveilleuse façon.
En tes entrailles, Vierge immaculée, * va demeurer le Seigneur * qui
habite en permanence les cieux; * en revêtant la nature des mortels * il
vient la rendre céleste, en effet.
Ode 3
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la
puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, *
car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Terre ayant tristement produit les épines des passions, * exulte et danse
de joie: * voici que l'immortel Jardinier * vient te soustraire à la
malédiction.
Divine toison, prépare-toi, * car sur toi, ô Vierge immaculée, * le
Seigneur va descendre comme pluie * pour assécher le flot de nos
péchés.
Prépare-toi, livre divin, * car le doigt du Père en toi * inscrira le Verbe
incarné * pour effacer ma déraisonnable transgression.
Chandelier d'or, reçois le feu de la divinité * resplendissant grâce à toi *
et donnant au monde la clarté * qui dissipera les ténèbres de nos maux.
Cathisme, t. 3
En ce jour exulte l'entière création, * car l'Ange dit: Réjouis-toi, *
Vierge pure, tu es bénie, * Mère du Christ immaculée. * En ce jour
disparaît l'arrogance du serpent * et se brise la maudite chaîne du
premier père; c'est pourquoi * nous chantons, nous aussi: Pleine de
grâce, réjouis-toi.
Ode 4
24 mars
358
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise
depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Le mystère qui jadis * avant les siècles fut prédéterminé * commence à
être révélé; * terre et cieux, jubilez d'un même chœur, * éclatez en
chants de joie.
Palais sublime du grand Roi, * ouvre le seuil de ton ouie, * car le
Christ, la vérité, * va venir et demeurer * au milieu de toi.
Le Rédempteur va corriger * la faute de la première aïeule en habitant *
dans un sein virginal; * chantons-lui dès maintenant: * Gloire à ta
puissance, Seigneur.
Habacuc d'avance te désigna * comme la montagne ombragée par les
vertus, * depuis laquelle doit se manifester notre Dieu, * ô Vierge tout-
immaculée, * seule parure des mortels.
Ode 5
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière
sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec
foi. »
Agnelle sans défaut; * l'Agneau de notre Dieu * s'apprête à descendre
dans ton sein * pour effacer nos péchés.
Mystique rameau, dans peu de temps * puisse fleurir, ainsi qu'il est
écrit, * la divine fleur se manifestant * pour nous sur la racine de Jessé!
Comme vigne fécondée * à la voix de l'Ange, prépare-toi, * ô Vierge, à
faire pousser * le raisin mûr et sans défaut.
Sublime prophète Isaïe, * réjouis-toi, car selon ta prophétie * la Vierge
en ses entrailles conçoit * l'Ange du Grand Conseil.
Ode 6
24 mars
359
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange,
Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux
démons * par le sang qui coule de ton côté. »
L'archange Gabriel * te dit, ô Vierge: Réjouis-toi, * car, sans qu'on
puisse l'expliquer, * tu vas concevoir en ton sein la joie * qu'Eve par sa
faute a perdue.
Vierge toute-pure, ne crains pas: * le feu de la divinité * ne va pas
brûler ton sein * que préfigura jadis * le buisson ardant sans être
consumé.
Réjouis-toi, montagne que Daniel * a vue d'avance en esprit, * car de toi
le roc spirituel * se détachera pour briser * les stèles inanimées des
démons.
En toi viendra le Roi de paix * afin de pacifier grâce à toi * ceux qui
furent traités en ennemis, * divine Mère, et vaincus * par le perfide
conseil du serpent.
Kondakion, t. 4
Par la venue du saint Esprit, * c'est le Fils consubstantiel au Père et
partageant sa royauté * qu'à la voix de l'Ange tu conçus, * pure
Génitrice de Dieu, * pour qu'Adam fût rappelé au Paradis.
Synaxaire
Le 24 Mars, Avant-fête de l'Annonciation de la très-sainte Mère de
Dieu; et mémoire de notre vénérable Père Artémon, évêque de Séleucie
de Pisidie.
Artème du terrestre fardeau se déleste
et du corps se défait, comme on laisse un étui,
afin de revêtir la tunique céleste.
Le vingt-quatre, en l'Eden Artème est introduit.
Ce même jour, mémoire du vénérable Zacharie, qui termina ses jours
dans la paix.
De l'image du Père ayant pris le sentier,
24 mars
360
du Fils te voici donc, Père, cohéritier.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les
Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur
très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Sois au comble de la joie, * arche spirituelle, car en toi * le véritable
Législateur, par amour, * va faire son séjour * et renouveler grâce à toi
l'humanité corrompue.
Le chœur des Prophètes divins, * percevant, ô Vierge, la venue
pacifique * du Rédempteur en ton sein, * te chante: Réjouis-toi,
universelle Rédemption, * qui seule procures aux hommes le salut.
Point de crainte à cette voix, * devant qui parle, point d'effroi: * c'est le
serviteur de Dieu, qui vient te révéler * un mystère aux Anges mêmes
caché, * Vierge inépousée, entre toutes bénie.
Tu vois l'entière création * asservie à l'ennemi * et l'Ami du bien, qui
veut la prendre en pitié * grâce à toi, dans la tendresse de son cœur: *
aux paroles de l'Ange ne refuse point ta foi.
Ode 8
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; *
les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu,
éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le
Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Nuée légère de la Clarté, * Vierge inépousée, prépare-toi; * voici que le
Soleil sans déclin * d'en haut viendra briller sur toi, * pour s'y cacher un
peu de temps, * puis se révéler au monde et mettre fin aux ténèbres du
mal.
24 mars
361
L'Archange t'adresse joyeusement * la parole, ô Vierge, t'annonçant *
que l'Ange du Grand Conseil * doit s'incarner en toi par bonté; * aussi
chantons: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
Comme pure rose des vallées * et comme lis au doux parfum * t'ayant
découverte, le Seigneur et Créateur * s'est épris de ta beauté * et de ton
sein désire s'incarner * pour chasser les miasmes de l'erreur, en sa
bonté.
Sans quitter la droite du Père, Vierge immaculée, * le Dieu suprême va
faire sa demeure en toi, * afin que tu puisses tout près de lui * à sa
droite, comme splendide Reine, te tenir * pour nous sauver, en étendant
la main * vers tous ceux qui ont failli.
Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi,
ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit
de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »
Eve cueillit le fruit * produisant la funeste mort; * mais en toi, notre
Dame, va pousser * le fruit qui procure l'immortalité, * le Christ, notre
douceur; * le célébrant, nous te glorifions.
Inclinant les cieux, vers nous * descends donc, ô Verbe, puisque déjà *
comme trône t'est préparé * le sein de la Vierge, où tu siégeras * en Roi
de gloire, pour relever * de sa chute l'ouvrage de ta main.
Le Christ s'est épris de ta beauté, * Vierge toute-pure, et de ton sein * il
fit sa demeure pour délivrer * des hideuses passions le genre humain *
et lui rendre son antique splendeur; * nous prosternant devant lui, nous
te glorifions.
Terre sans semailles, Vierge immaculée, * reçois comme froment
portant du fruit, * par la parole, le Verbe des cieux * qui va pousser en
toi pour nourrir * du pain de la connaissance l'univers; * nous
prosternant devant lui, nous te glorifions.
Photagogikon du ton occurrent ou bien, le samedi et le dimanche,
l'exapostilaire suivant.
24 mars
362
Exapostilaire, t. 3
En cadeau d'avant-fête nous te présentons, * Vierge toute-pure, le trésor
de ceux qui aiment la pauvreté: * nous t'offrons nos hymnes, nos prières
et nos pleurs, * la tempérance, la pureté, le jeûne et l'humilité, * en te
priant de nous aider, * notre Dame, et de veiller sur nous tous, * divine
Mère, en la tendresse de ton cœur.
Après les Apostiches du Triode:
Gloire au Père … Maintenant, t. 4
La Mère de Dieu * entendit une langue inconnue * lorsque l'Archange
prononça les paroles de bonne nouvelle; * aussi est-ce dans la foi qu'elle
reçut la salutation * et te conçut, Dieu d'avant les siècles; * et nous
aussi, nous te crions dans la joie; * ô Dieu qui sans changement t'es
incarné, * donne la paix au monde et à nos âmes la grâce du salut.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le samedi de la troisième ou de
la quatrième semaine de Carême.
Le vendredi soir à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, on chante
10 stichères: celui du Triode, 2 fois, les 4 martyrika du ton occurrent
(appendice du Triode) et 4 stichères de l'avant-fête. Gloire au Père de
l'avant-fête, t. 2: En ce jour Gabriel ... Maintenant: Dogmatique du ton
occurrent. Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon et lectures du jour.
Que ma prière s'élève, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, au Lucernaire: 6 stichères de
l'avant- fête,. Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant: Dogmatique
du ton. Puis Lumière joyeuse, sans entrée. Prokimenon et lectures du
jour. Daigne, Seigneur, et litanie de demandes. Apostiches: le stichère
du Triode (celui du Lucernaire), 2 fois, et un martyrikon du même ton
(voir appendice du Triode, au vendredi soir), avec les versets habituels
des apostiches en semaine; Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après
le Cantique de Siméon et Notre Père, tropaire de l'avant-fête. Litanie
triple et les 3 grandes métanies. Puis Trinité toute-sainte, Que le nom
du Seigneur, Il est vraiment digne, et le Congé.
24 mars
363
Grandes Complies sans métanies. Après le premier trisagion, tropaire
de l'avant- fête. Après le 2e trisagion, tropaires habituels: Aie pitié de
nous, Seigneur, etc. Après Il est vraiment digne, kondakion de l'avant-
fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'avant-fête, 3 fois.
Ca- thismes de l'Octoèque. On ne chante pas les Evloghitaria ni le
cathisme des défunts. Canon de l'avant-fête. Après la 3e, la 6
e et la 9
e
ode, respectivement: cathisme, kondakion et exapostilaire de l'avant-
fête. Apostiches: les stichères de Laudes du ton occurrent (appendice du
Triode) avec les versets habituels des apostiches en semaine; Gloire ...
Maintenant: de l'avant-fête. Aux Heures, tropaire et kondakion de
l'avant-fête.
Si l'avant.fête de l'Annonciation tombe le troisième dimanche de
Carême.
Le samedi soir à Vêpres: Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3
stichères du dimanche, 4 de la Croix et 3 de l'avant-fête. Gloire au Père:
de la Croix, Maintenant: Dogmatique du ton. A la Litie, stichères de
l'église, Gloire: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête (le doxastikon
du Lucernaire). Apostiches de l'Octoèque, Gloire au Père: de la Croix,
Maintenant: de l'avant-fête (doxastikon des Apostiches de Matines).
Tropaire du dimanche, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de
l'avant-fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi, 2 fois, et le tropaire de la
Croix, 1 fois).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête; et le reste
comme d'habitude. Canon du dimanche (4), de la Croix (6) et de
l'avant-fête (4). Catavasies: Moïse jadis préfigura. Après la 3e ode,
kondakion de l'avant-fête et cathismes de la Croix, Gloire ...
Maintenant: de l'avant-fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la
Croix. Après la 9e ode, exapostilaire du dimanche, Gloire: de la Croix,
Maintenant: de l'avant-fête. A Laudes: Triode.
24 mars
364
Aux Heures, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix et de l'avant-
fête, en alternant. Après Notre Père, kondakion de la Croix et de
l'avant-fête, en alternant.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le lundi de la quatrième,
cinquième ou sixième semaine de Carême.
Le dimanche soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: 4 de
l'Octoèque, 3 du Triode et 3 de l'avant-fête; Gloire ... Maintenant: de
l'avant-fête. Entrée. Grand prokimenon. Daigne, Seigneur. Litanie de
demandes. Apostiches du Triode, avec les versets habituels; Gloire ...
Maintenant: de l'avant-fête. Après le cantique de Siméon et le
Trisagion, tropaire Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu et les autres, avec
métanies. Kyrie eleison, 40 fois. Roi céleste, affermis. Les 3 grandes
métanies et le Congé.
A Matines, on chante Alleluia et les Triadiques du ton, puis les
cathismes habituels. Le reste comme il est indiqué au 24 Mars.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le quatrième mercredi ou
vendredi de Carême.
Le mardi ou le jeudi soir à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 3
stichères du 'Triode et 3 de l'avant-fête; Gloire au Père: de la Croix,
Maintenant: de l'avant-fête. Prokimenon et lectures du jour. Apostiches
du Triode, Gloire: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête.
A Matines, canon du Triode (6) et de l'avant-fête (4); mais là où
intervient le triode, on chante le canon de la Croix (4), de l'avant-fête
(2) et le triode (8). Après la 3e ode, kondakion de l'avant-fête et
cathisme du jour, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après la 6e ode,
kondakion et ikos de la Croix. Apostiches du Triode, Gloire: de la
Croix, Maintenant: de l'avant-fête. A Prime on vénère la Croix, comme
d'habitude.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le jeudi de la quatrième semaine
de Carême.
24 mars
365
Le mercredi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: 6 du Triode et
4 de l'avant-fête; Gloire au Père de la Croix, t. 8: En ce jour
l'inaccessible Seigneur ... Maintenant: de l'avant-fête. Entrée, et la suite
des Présanctifiés.
A Matines, on célèbre l'office comme il est indiqué au 24 Mars.
Si l'Annonciation tombe le mercredi de la cinquième semaine de
Carême.
Puisque, dans ce cas, l'office du Grand Canon est porté du jeudi au
mardi précédent, on chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon)
le lundi, et l'office du Saint du jour (23 Mars) se chante à Complies.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le jeudi de la cinquième
semaine.
On chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le mercredi
précédent, à cause du Grand Canon. Et l'office du Ménée pour le 23
Mars se chante à Complies.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le quatrième ou cinquième
dimanche de Carême.
Le samedi soir, on chante au Lucernaire les 6 premiers stichères de
l'Octoèque dominical et 4 stichères de l'avant-fête. Gloire au Père: de
l'avant-fête, Maintenant: Dogmatique du ton. Le reste comme
d'habitude. A Matines, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire ...
Maintenant: de l'avant-fête. Et le reste de l'office dominical. Canon de
la Résurrection (4), de la Mère de Dieu (2), du Triode (4) et de l'avant-
fête (4). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion de
l'avant-fête et cathisme du Triode, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête.
Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. Après la 9
e ode,
exapostilaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Pour
le reste, Octoèque et Triode, comme d'habitude. Les offices des saints
Jean Climaque et Marie l'Egyptienne ne sont pas chantés, à moins que
l'ecclésiarque n'en décide autrement.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le samedi de l'Acathiste.
24 mars
366
Le vendredi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: ceux du Triode:
Ayant quitté Jérusalem, 2 fois, et Tes Martyrs, Seigneur; les 3 stichères
de l'Acathiste, en répétant le premier; et 3 stichères de l'avant-fête.
Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant: de l'Acathiste. Entrée.
Prokimenon et lectures du jour. Que ma prière s'élève, et la suite des
Présanctifiés.
A Complies, on chante le tétraode des matines du samedi. A Matines,
après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'Acathiste, 2 fois, Gloire ...
Maintenant: de l'avant-fête. Cathismes habituels. Kondakia et iki de
l'Acathiste, à leur place. Canon de l'avant-fête (6) et de l'Acathiste (8).
Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e et la 6
e ode, kondakia et
iki de l'Acathiste, comme d'habitude. Après la 9e ode, exapostilaire de
l'Acathiste, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Laudes de l'Acathiste.
Grande Doxologie et Congé.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le samedi de Lazare.
Le jeudi précédent, on célèbre l'office de l'avant-fête comme au 24
Mars.
Si l'Annonciation tombe un dimanche ou un lundi:
Le samedi ou le dimanche, on célèbre les Petites Vêpres un peu plus tôt
que d'habitude, à cause de l'agrypnie qui doit suivre.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Ayant pris sa créature en pitié * et se laissant fléchir en ses propres
entrailles, * le Créateur va demeurer dans le sein * de la virginale
Servante de Dieu * vers laquelle s'empresse le grand Archange, lui
déclarant: * Réjouis-toi, comblée de grâce par Dieu, * le Seigneur est
avec toi, * ne crains pas l'Archistratège de notre Roi, * car tu as trouvé
la grâce qu'avait perdue * Eve, ta prime aïeule, jadis: * tu vas concevoir
et enfanter le Fils consubstantiel au Père. (2 fois)
Etrange est ta parole ainsi que ton aspect, * étrange la nouvelle que
m'annonce ton discours, * dit à l'Ange Marie, ne cherche pas à me
24 mars
367
tromper: * je suis vierge et le mariage m'est inconnu, * et tu me dis que
je concevrai * celui que nul esprit n'est capable de concevoir; *
comment pourrais-je contenir en mon sein * celui que les cieux
immenses ne contiendraient? * - Ô Vierge, que la tente d'Abraham te
serve d'enseignement, * puisqu'en accueillant jadis la Trinité * elle
préfigura ton sein porteur de Dieu.
Atteignant la cité de Nazareth, * Cité vivante du Christ notre Roi, *
Gabriel te salue en disant: * Réjouis-toi, Vierge bénie et comblée de
grâce, * tu porteras dans ton sein le Dieu incarné * qui par toi, dans sa
miséricorde, veut rappeler * le genre humain vers son ancienne
condition; * et béni soit le fruit divin * de tes entrailles, le Fils immortel
* qui accorde au monde par toi * le pardon et la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Le sixième mois, * le chef des armées célestes * fut envoyé vers toi,
Vierge pure, * pour te faire connaître la parole du salut * et te dire
également: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi; * tu
enfanteras le Fils engendré par le Père avant les siècles: * c'est lui qui
de ses fautes sauvera son peuple.
Apostiches, t. 8
Le chef des puissances d'en-haut, * Gabriel, prenant son vol, est
descendu * saluer la Vierge, lui disant: Réjouis-toi, * char très-pur de la
divinité suprême, * depuis les siècles, c'est toi * que Dieu a chérie et
choisie pour séjour; * en serviteur de ton Maître me voici présent pour
t'annoncer: * demeurant vierge, tu enfanteras le Seigneur.
Annoncez, jour après jour,
le salut de notre Dieu.
Quel est ce feu dont brûle ton aspect? * dit à Gabriel la Vierge avec
effroi, * quel est ton mandat, quelle puissance ont tes discours? * Tu
m'annonces l'enfantement, * bien que je sois inépousée; * misérable, ne
me séduis point par tes dires trompeurs, * comme Eve le fut jadis par le
perfide serpent.
24 mars
368
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur par toute la terre.
L'Esprit saint, le souffle divin, * pure Souveraine, viendra sur toi * et de
son ombre te couvrira la puissance du Très-Haut; * tu mettras au monde
un enfant * qui gardera sans faille * ta virginité, sans qu'elle soit
ébranlée; * sans généalogie est ce Fils * qui, se montrant, sauvera, *
selon son bon plaisir, le peuple qui est sien.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Le sixième mois, * l'Archange fut envoyé vers la pure Vierge; * lui
ayant dit: Réjouis-toi, il lui annonça que d'elle viendrait le Rédempteur.
* Ayant accueilli cette salutation dans la foi, * Dieu d'avant les siècles,
elle te conçut, * toi qui as daigné t'incarner * ineffablement pour le salut
de nos âmes.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
25 mars
369
25 MARS. Annonciation de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu
et toujours-vierge Marie.
GRANDES VÊPRES
En carême, on commence les Vêpres sans lecture du Psautier et sans
métanies.
Lucernaire
On chante 10 stichères: 5 du Triode (sans martyrikon) et 5 de la fête, en
répétant les deux premiers. Pour les cas particuliers, voir les rubriques
à la fin de l'office.
t. 6
Te découvrant l'éternel dessein, * ô Vierge, Gabriel se tint devant toi *
et te salua en disant: * Terre sans semailles, réjouis-toi, * buisson qui
brûles sans être consumé, * abîme insondable au regard; * réjouis-toi,
viaduc menant de terre jusqu'au ciel, * échelle que Jacob a contemplée,
* vase divin contenant la manne des cieux; * réjouis-toi qui nous libères
de la malédiction, * réjouis-toi, espérance d'Adam et son relèvement; *
le Seigneur est avec toi. (2 fois)
La Vierge pure dit à l'archange de Dieu: * Tu m'apparais sous les traits
d'un mortel * et tes paroles dépassent l'humaine raison! * Tu dis que le
Seigneur est avec nous * et qu'il habitera dans mon sein, * mais
comment deviendrai-je, dis-le-moi, * le séjour de l'Infini, * le temple
saint du Seigneur * qui siège sur le trône des Chérubins? * Comment
cela se fera-t-il, * puisque le mariage m'est inconnu, * comment donc
enfanterai-je un enfant? (2 fois)
L'Archange lui répondit: * Lorsque Dieu le veut ainsi, * les lois de la
nature sont renversées, * il opère des prodiges surhumains; * crois-moi,
je dis la vérité, * Vierge toute sainte et immaculée. * Alors la Vierge
s'écria: * Qu'il me soit fait selon ta parole à présent, * j'enfanterai le
Dieu transcendant, * de ma chair s'incarnera le seul. Tout-puissant *
pour ramener les hommes à leur ancienne dignité * par la fusion de sa
divinité et de notre humanité.
25 mars
370
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Du ciel fut envoyé l'archange Gabriel * pour annoncer à la Vierge sa
conception; * en route vers Nazareth, il méditait sur l'étonnante
merveille: * Comment! le Très-Haut, l'Infini, va naître d'une Vierge! *
Celui qui pour trône a le ciel, et la terre pour escabeau, * va trouver
place dans le sein d'une femme! * Celui que les Chérubins aux six ailes
et les Séraphins aux yeux innombrables n'osent regarder * accepte de
prendre chair en elle par sa seule parole! * Voici qu'est présent le Verbe
de Dieu. * Pourquoi hésiter au lieu de dire à la Vierge: * Réjouis-toi,
Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * réjouis-toi, Vierge pure,
Epouse inépousée, * réjouis-toi, ô Mère de la Vie, * car le fruit de ton
sein est béni.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du Triode, puis
les 3 lectures de la f^rte.
1. Lecture de la Genèse (28, 10-17).
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança
jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit
une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe:
voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au
ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya
le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu
d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne
ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de
poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le
midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta
postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et
je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie
accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit:
Vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de
crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de
Dieu, c'est ici la porte du ciel!
2. Lecture de la prophétie d'Ézéchiel (43,27 - 44,4).
25 mars
371
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres
offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous
serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte
extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le
Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne
l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël
entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince
s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par
le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit
ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et
voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.
3. Lecture des Proverbes (9, 1-11).
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a
immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a
envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: « Que le simple
passe par ici!» Aux insensés elle dit: « Venez manger de mon pain et
boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez
droit dans la voie de l'intelligence!» Qui reprend le moqueur s'en fait un
ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas
les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en
aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le
juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du
Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne
conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras
longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.
Si l'on doit faire 5 lectures de la fête:
4. Lecture de l'Exode (3, 1-8).
Moïse parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. Et l'Ange du Seigneur lui
apparut dans une flamme de feu jaillissant d'un buisson. Moïse vit que
le buisson flambait sans être consumé. Il se dit alors: Je vais
m'approcher pour observer cet étrange spectacle et voir pourquoi le
buisson ne se consume pas. Mais, lorsque le Seigneur le vit s'approcher
25 mars
372
pour regarder, il l'appela du milieu du buisson, disant: Moïse, Moïse!
Celui-ci répondit: Qu'y a-t-il, Seigneur? Alors il dit: N'approche pas
d'ici; ôte les sandales de tes pieds, car le lieu que tu foules est une terre
sainte! Il lui dit encore: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham,
le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse alors se cacha le visage, dans
la crainte que son regard ne se fixât sur Dieu. Le Seigneur dit à Moïse:
J'ai bien vu la misère de mon peuple qui réside en Egypte, j'ai entendu
les cris que lui arrachent ses oppresseurs. Oui, je connais son affliction,
et je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire
monter de ce pays vers une contrée fertile et spacieuse, vers une terre
qui ruisselle de lait et de miel.
5. Lecture des Proverbes. (8,22-30).
Le Seigneur m'a créée au début de ses voies, en vue de ses œuvres.
Avant les siècles il m'a fondée, au commencement, avant de former la
terre et les abîmes et de faire jaillir les sources des eaux. Avant que les
montagnes fussent affermies, avant toute colline, je suis née. Alors le
Seigneur fit la terre et les champs, et les confins du monde sous le ciel.
Lorsqu'il disposait les cieux, j'étais là, lorsqu'il établissait son trône sur
les vents, lorsqu'il affermissait les nuées d'en-haut, lorsqu'il fixait les
sources sous le ciel. Lorsqu'il imposa des limites à la mer, pour que les
eaux n'en franchissent pas les bords, lorsqu'il fortifia les assises de la
terre, j'étais à l'œuvre auprès de lui. Et je faisais ses délices jour après
jour, dans l'allégresse de sa présence en tout temps.
Que ma prière s'élève, les 3 grandes métanies et la suite de la Liturgie
des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, Daigne, Seigneur, et litanie de
demandes. Apostiches du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête.
Tropaire de la fête. Litanie triple, les 3 grandes métanies, et le Congé.
Les stichères de la Litie et les Apostiches de la fête sont chantés à la
vigile nocturne, entre les Grandes Complies et les Matines.
Litie, t. 1
25 mars
373
Le sixième mois, * le chef des célestes armées * fut envoyé vers toi,
Vierge pure, * pour te faire connaître la parole du salut * et te dire
également: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi; * tu
enfanteras le Fils engendré par le Père avant les siècles: * c'est lui qui
de ses fautes sauvera son peuple.
Le sixième mois, * du ciel fut envoyé l'archange Gabriel * dans une
ville de Galilée, Nazareth, * porter à la Vierge la bonne nouvelle de la
joie; * et d'elle s'approchant, * il s'écria, lui disant: * Réjouis-toi, Pleine
de grâce, le Seigneur est avec toi, * réjouis-toi, porteuse de la nature
infinie, * car ton sein renferme celui * que les cieux mêmes ne sauraient
contenir, * réjouis-toi, Vierge bénie * par qui Adam est rappelé au
Paradis, * Eve, délivrée de ses liens, * le monde, comblé de joie * et
transporté d'allégresse, le genre humain.
Du ciel fut envoyé par Dieu * dans une ville de Galilée, Nazareth, *
vers la Vierge sans tache l'archange Gabriel * lui annoncer joyeusement
la merveilleuse conception. * Vers la vivante Cité, * vers la Porte
spirituelle est envoyé * le serviteur incorporel lui révéler * la venue du
Maître et sa descente parmi nous. * Un soldat céleste * vers le palais
vivant de la gloire est envoyé * préparer pour le Créateur une demeure à
tout jamais * et s'approchant d'elle, il s'écria, lui disant: * Réjouis-toi,
trône de feu * surpassant en gloire le char du Seigneur, * réjouis-toi,
siège céleste de notre Roi, * réjouis-toi, précieuse coupe, montagne non
taillée; * en toi est venue demeurer * corporellement la plénitude de la
divinité * par la bienveillance du Père éternel * et l'assistance du saint
Esprit. * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle à la Pleine de grâce: *
Réjouis-toi, ô Vierge inépousée, * ne crains pas l'étrangeté de mon
aspect, * car je suis un archange * et, tandis que le serpent jadis fut pour
Eve une source de deuil, * c'est la joie que je t'annonce à présent; * tu
resteras vierge pour mettre au monde le Seigneur.
Apostiches, t. 4
25 mars
374
Le sixième mois, * l'Archange fut envoyé vers la pure Vierge; * lui
ayant dit: Réjouis-toi, il lui annonça que d'elle viendrait le Rédempteur.
* Ayant accueilli cette salutation dans la foi, * Dieu d'avant les siècles,
elle te conçut, * toi qui as daigné t'incarner * ineffablement pour le salut
de nos âmes.
Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu.
La Mère de Dieu * entendit une langue inconnue * lorsque l'Archange
prononça les paroles de bonne nouvelle; * aussi est-ce dans la foi qu'elle
reçut la salutation * et te conçut, Dieu d'avant les siècles; * et nous
aussi, nous te crions dans la joie: * ô Dieu qui sans changement t'es
incarné, * donne la paix au monde et à nos âmes la grâce du salut.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur par toute la
terre.
Celui qui vient nous rappeler * se révèle à nous maintenant: * aux
hommes Dieu s'unit, sans qu'on puisse l'expliquer. * A la voix de
l'Archange l'erreur est dissipée * et la Vierge reçoit la joie; * le ciel
descend sur terre et le monde est libéré * de l'antique malédiction. * Se
réjouisse la création, * qu'elle chante au Seigneur à pleine voix: * Notre
Créateur et notre Rédempteur, gloire à toi.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
En ce jour, c'est l'heureuse annonce de la joie, * c'est la fête de la
Vierge; * le monde d'ici-bas s'accorde aux choses d'en-haut; * Adam est
renouvelé, Eve délivrée de sa première affliction * et le tabernacle de
notre condition humaine devient le temple de notre Dieu * par
divinisation de la nature assumée. * Mystère que la façon dont s'abaisse
le Seigneur, * merveille que le mode inouï de sa conception! * Et du
miracle un Ange se fait le serviteur; * le sein d'une Vierge reçoit le Fils
* par l'envoi de l'Esprit divin * et d'en haut le Père exprime sa
bienveillance; * l'union s'accomplit en la commune volonté; * en lui et
par lui nous voilà sauvés; * unissons donc nos voix à celle de Gabriel *
et crions à la Vierge: Réjouis-toi, * Pleine de grâce de qui nous vient le
25 mars
375
salut, le Christ notre Dieu, * car il a pris notre nature pour l'élever
jusqu'à lui. * Intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.
Cantique de Siméon. Trisagion et Prière du Seigneur.
Tropaire, t. 4
Aujourd'hui, c'est l'aurore de notre salut, * où se manifeste le mystère
éternel: * le Fils de Dieu devient fils de la Vierge * et Gabriel annonce
cette grâce. * Avec l'Ange disons donc à la Mère de Dieu: * Réjouis-toi,
Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. (3 fois)
Bénédiction des pains. Que le nom du Seigneur ..., 3 fois. Et l'on
commence l'office de Matines.
MATINES
Le Seigneur est Dieu ... Tropaire de la fête, 3 fois. Cathisme 1: du
Triode.
Cathisme II, t. 1
L'archistratège des armées immatérielles, * arrivé dans la ville de
Nazareth, * t'annonce, Immaculée, le Roi des siècles, le Seigneur, * te
disant: Réjouis-toi, Vierge bénie, ô Marie, * merveille insaisissable que
l'on ne peut expliquer, * toi par qui les mortels sont rappelés au Paradis.
Cathisme III, t. 3
En ce jour exulte l'entière création, * car l'Ange dit: Réjouis-toi, *
Vierge pure, tu es bénie, * Mère du Christ immaculée. * En ce jour
disparaît l'arrogance du serpent * et se brise la maudite chaîne du
premier père; c'est pourquoi * nous chantons, nous aussi: Pleine de
grâce, réjouis-toi.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
De l'Archange nous empruntons la voix pour te chanter: * Vierge pure
et pleine de grâce, * réjouis-toi, le Seigneur est avec toi.
25 mars
376
Versets 1: Ô Dieu, donne au roi ton jugement, au fils du roi ta justice. 2:
Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu. 3: C'est le fruit de tes
entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi. 4: Il descendra comme
la pluie sur la toison, comme l'ondée qui arrose la terre. 5: Il inclina les
cieux et descendit, une sombre nuée sous ses pieds. 6: Le Seigneur a fait
choix de Sion, il en a fait le lieu de son séjour. 7: Un fleuve réjouît la
cité de Dieu, le Très-Haut sanctifie le lieu de son séjour. 8: Béni soit à
jamais son nom de gloire, dans les siècles des siècles!
Cathisme, t. 4
Venu du ciel, Gabriel dit à la Vierge sainte: Réjouis-toi, * car dans ton
sein tu concevras * le Dieu d'avant les siècles, celui qui assembla * par
sa parole les confins de l'univers. * Marie, alors, lui répondit: *
Comment aurai-je un Fils, moi qui suis inépousée? * A-t-on vu jamais
qu'un enfant * sans semence fût engendré? * Mais, s'expliquant, l'Ange
dit à la Vierge Mère de Dieu: * L'Esprit saint viendra sur toi * et de son
ombre te couvrira la puissance du Très-Haut.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Gabriel fut envoyé vers la Vierge immaculée * et lui révéla l'ineffable
joie: * Sans semence tu concevras, et sans connaître la corruption, * car
le Dieu d'avant les siècles, tu l'auras comme Fils; * il sauvera le peuple
de ses péchés; * tel est le témoignage de qui m'envoie te déclarer: *
Vierge bénie, réjouis-toi, * qui enfantes de façon virginale * et
demeures vierge même après l'enfantement.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu.
Verset: Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur par
toute la terre.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
25 mars
377
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 2
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle à la Pleine de grâce: *
Réjouis-toi, ô Vierge inépousée, * ne crains pas l'étrangeté de mon
aspect, * car je suis un archange * et, tandis que le serpent jadis fut pour
Eve une source de deuil, * c'est la joie que je t'annonce à présent: * tu
resteras vierge pour mettre au monde le Seigneur.
Canon de la fête et Triode. Le canon de la fête, jusqu'à la 7e ode, est
l'œuvre de Théophane, avec acrostiche alphabétique. Les odes 8 et 9
sont du moine Jean: acrostiche selon l'ordre alphabétique normal à la
8e ode, renversé à la 9e ode.
Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon
poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, *
chanter avec allégresse sa Conception. »
Que te chante, notre Dame, ton ancêtre David, * faisant vibrer la lyre de
l'Esprit: * Ecoute, ma fille, l'allègre voix * de 1'Ange t'annonçant * la
joie inexprimable.
L'Ange
Toute-pure, je te crie joyeusement: * incline ton oreille, écoute-moi, *
je t'annonce la conception virginale de Dieu; * car tu as trouvé devant le
Seigneur * la grâce que nulle autre n'a trouvée.
La Mère de Dieu
De tes paroles, Messager, * puissé-je comprendre la signification! *
Comment ce que tu dis se fera-t-il? * Explique-moi comment je
concevrai dans la virginité * et deviendrai la Mère de mon Créateur.
L'Ange
25 mars
378
Tu sembles supputer quelque ruse en mon discours * et devant ta
prudence je me réjouis; courage, Souveraine, car si Dieu le veut, * sans
peine s'accomplit * ce qui dépasse l'entendement.
Catavasie: l'hirmos (et ainsi à la fin de chaque ode).
Ode 3
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la
Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes: * en ta
vénérable Conception * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
La Mère de Dieu
Il n'y a plus de chef en Juda, * le temps est donc venu * où doit paraître
le Christ, l'espérance des nations; * mais explique-moi comment * je
l'enfanterai, dans ma virginité.
L'Ange
Vierge, tu veux savoir de moi * le mode de ta conception, * mais il est
impossible de l'expliquer: * dans sa puissance créatrice, l'Esprit saint, *
te couvrant de son ombre, en sera l'ouvrier.
La Mère de Dieu
Ma première aïeule, pour avoir suivi * le conseil du serpent, * fut
exclue des délices divines; * c'est pourquoi je crains ton étrange
salutation, * prenant bien garde de faillir.
L'Ange
Moi qui me tiens auprès de Dieu, * je suis envoyé pour te révéler sa
volonté; * pourquoi me craindre ou te garder de moi? * Vierge toute-
pure, c'est moi plutôt * qui te crains et te révère saintement.
Cathisme, t. 8
Sur terre est descendu maintenant le Verbe de Dieu; * l'Ange s'est
présenté devant la Vierge, lui disant: * Toute-bénie, réjouis-toi, * qui
seule as conservé le sceau de la virginité * en accueillant dans ton sein
25 mars
379
le Verbe d'avant les siècles, le Seigneur, * afin que de l'erreur il sauve
en Dieu le genre humain.
t. 4
Gabriel fut envoyé vers la Vierge immaculée * et lui révéla la joie
ineffable: * Sans semence tu concevras, et sans connaître la corruption,
* car le Dieu d'avant les siècles, tu l'auras comme Fils; * il sauvera le
peuple de ses péchés; * tel est le témoignage de qui m'envoie te
déclarer: * Vierge bénie, réjouis-toi, * qui enfantes de façon virginale *
et demeures vierge même après l'enfantement.
Ode 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu
sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main
toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu,
gloire à ta puissance. »
La Mère de Dieu
Du Prophète qui jadis * a prédit l'Emmanuel * j'ai appris que devrait
enfanter * une Vierge sacrée; * mais je désire savoir * comment la
nature des mortels * pourra se mêler à la divinité.
L'Ange
Le buisson ayant reçu le feu * sans être consumé * nous a déjà révélé *
le mystère ineffable te concernant, * Pleine de grâce, Inépousée, * car
après l'enfantement * tu resteras toujours vierge.
La Mère de Dieu
Héraut de vérité * resplendissant de l'éclat divin * du Seigneur tout-
puissant, * Gabriel, dis-moi sincèrement * comment j'enfanterai, * sans
dommage pour ma virginité, * dans la chair le Verbe incorporel.
L'Ange
Avec crainte je me tiens, * ô Vierge, devant toi * comme devant la
Reine un serviteur; * je crains donc de te le faire saisir: * comme pluie
25 mars
380
sur la toison, * le Verbe du Père sur toi * descendra, comme bon lui a
semblé.
Ode 5
« L'univers est transporté * par ta gloire divine, ô Vierge inépousée, *
car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant, * et tu mis au
monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta
louange. »
La Mère de Dieu
Je suis incapable de saisir * tes paroles exactement; * bien souvent se
sont produits * par divine puissance des prodiges merveilleux, * les
signes et les figures de la Loi, * mais sans connaître d'homme jamais *
une vierge n'enfanta.
L'Ange
Tu es surprise, Tout-immaculée, * mais ton miracle est surprenant: *
seule, en effet, tu recevras * dans ton sein le Roi de l'univers * qui doit
y prendre chair; * c'est toi que préfigurent les prophéties, * leurs
énigmes et les symboles de la Loi.
La Mère de Dieu
Celui que nul ne peut cerner * et qui est invisible à tous, * comment
pourrait-il habiter * le sein d'une vierge, que lui-même a créé, * et
comment vais-je, de plus, * concevoir ce Dieu, * le Verbe coéternel au
Père et à l'Esprit?
L'Ange
Celui qui a promis * à ton ancêtre David * de placer le fruit de sa lignée
* sur le trône de sa royauté, * toi seule, t'a choisie, * beauté de Jacob, *
pour que son Verbe y séjournât.
Ode 6
25 mars
381
« Le prophète Jonas * priant dans le ventre du poisson * préfigura les
trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus,
Seigneur des puissances et mon Roi. »
La Mère de Dieu
De tes paroles, Gabriel, * ayant perçu le son joyeux, * d'allégresse
divine je suis comblée, * car tu révèles, tu annonces la joie, * une joie
qui n'aura pas de fin.
L'Ange
La joie divine t'est donnée, * à toi l'entière création * chante: Divine
Epouse, réjouis-toi, * car seule tu fus d'avance choisie * comme pure
Mère du Fils de Dieu.
La Mère de Dieu
Que soit donc abolie par moi * la condamnation de la mère des vivants,
* que grâce à moi sa faute aujourd'hui * soit remise et que par moi *
l'antique dette soit acquittée pleinement!
L'Ange
A ton ancêtre Abraham * Dieu promit de bénir * en sa descendance les
nations; * Vierge pure, grâce à toi * la promesse est accomplie en ce
jour.
Kondakion, t. 8
Que retentissent nos accents de victoire en ton honneur, invincible
Reine, * toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge
souveraine! * Vers toi montent nos louanges, nos chants d'action de
grâce. * De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des
remparts, * sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir * les fidèles
qui te chantent: * Réjouis-toi, Epouse inépousée.
Ikos
25 mars
382
Du ciel fut envoyé un archange éminent * pour dire à la Mère de Dieu:
Réjouis-toi; * et, te voyant, Seigneur, prendre corps à sa voix, * il clame
sa surprise et son ravissement:
Réjouis-toi, qui fais briller notre salut, * réjouis-toi, par qui le mal a
disparu, * réjouis-toi, car tu relèves Adam déchu, * réjouis-toi, car Eve
aussi ne pleure plus.
Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées humaines, * réjouis- toi,
océan insondable même aux Anges soustrait, * réjouis-toi, car du Roi tu
deviens le trône et le palais, * réjouis-toi, puisque ton Créateur se fait
porter par toi.
Réjouis-toi, étoile annonciatrice du Soleil levant, * réjouis-toi, sein
fertile où Dieu va s'incarnant, * réjouis-toi, par qui la créature se va
recréant, * réjouis-toi, par qui le Créateur devient petit enfant.
Réjouis-toi, Epouse inépousée.
Synaxaire
Le 25 Mars, Annonciation de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu
et toujours-vierge Marie.
L'Ange annonce à la Vierge qu'elle aura pour fils
l'Ange du Grand Conseil, le propre Fils du Père.
Le vingt-cinq, Gabriel, ô Pure comme lis,
t'annonce la merveille que l'Esprit opère.
A lui gloire et puissance dans les siècles. Amen.
Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du
Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les
menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de
louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
La Mère de Dieu
25 mars
383
Tu me révèles qu'en son grand amour * la Clarté immatérielle * va
s'unir à la matière d'un corps: * joyeuse nouvelle, divine prédication; *
et c'est pourquoi tu me dis, * à haute voix, maintenant: * Béni est le
fruit de ton sein.
L'Ange
Souveraine, réjouis-toi, * Vierge tout-immaculée, * réjouis-toi, porteuse
de Dieu, * chandelier de la Clarté, * rédemption d'Eve, retour d'Adam
au Paradis, * montagne sainte, éminente sanctification, * chambre
nuptiale de l'immortalité.
La Mère de Dieu
Par la venue du saint Esprit * mon âme est purifiée * et mon corps est
sanctifié, * mon être devient le temple de Dieu, * le tabernacle
divinement paré, * le sanctuaire vivant * et la pure Mère de la Vie.
L'Ange
Comme chambre nuptiale construite par Dieu * et comme lampe
resplendissante je te vois; * à présent, comme arche d'or, * Vierge tout-
immaculée, * reçois l'auteur même de la Loi * daignant sauver de la
corruption * la nature humaine grâce à toi.
Ode 8
« Ecoute, ma fille, Vierge immaculée, * et que te dise Gabriel l'éternel
dessein formé par le Très-Haut: * prépare-toi à recevoir ton Dieu; * car
celui que nul espace ne contient * grâce à toi rencontre les mortels; * et
dans l'allégresse je m'écrie: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez
le Seigneur. »
La Mère de Dieu
La Vierge répondit: * L'esprit de tout mortel est dépassé, * s'il cherche à
comprendre les merveilles que tu me dis; * je suis charmée par tes
paroles et cependant * je crains que par ruse tu ne m'éloignes de Dieu, *
comme Eve, bien que tu aies dit: * Toutes ses œuvres, bénissez le
Seigneur.
25 mars
384
L'Ange
A ces paroles Gabriel a répondu: * Voici ton doute dissipé; * tu l'as bien
dit, l'affaire est difficile à démêler, * mais te fiant aux paroles de tes
lèvres, * ne doute pas, comme s'il s'agissait d'une fiction, * crois plutôt à
la réalité, puisque je m'écrie joyeusement: * Toutes ses œuvres,
bénissez le Seigneur.
La Mère de Dieu
Telle est la loi donnée par Dieu aux mortels, * répondit la Vierge
immaculée: * d'un amour commun provient l'enfantement; * or le plaisir
nuptial m'est inconnu; * comment peux-tu dire que j'enfanterai? * Je
crains quelque ruse en tes paroles, bien que tu aies dit: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur.
L'Ange
Vierge sainte, ce que tu dis, * répondit l'Ange, correspond * aux
enfantements ordinaires des mortels; * mais je t'annonce que le vrai
Dieu * ineffablement va s'incarner de toi * comme il le sait; et je
m'écrie joyeusement: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
La Mère de Dieu
Tes paroles, dit la Vierge, me semblent vérité, * car tu es venu en
Messager de la joie commune; * et puisque je suis pure d'âme et de
corps, * selon ta parole qu'il me soit fait * et que demeure en moi le
Dieu * pour lequel je chante avec toi: * Toutes ses œuvres, bénissez le
Seigneur.
Ode 9
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, *
célébrez la gloire de Dieu.
« Que de l'arche vivante de Dieu * aucune main profane n'ose
s'approcher, * mais que nos lèvres fidèlement * ne se lassent de chanter
* pour la Mère de Dieu * l'angélique salutation, * dans l'allégresse lui
criant: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est avec toi. »
25 mars
385
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, *
célébrez la gloire de Dieu.
En ta divine conception * qui dépasse l'entendement, * tu ignoras les
lois de la nature, * ô Vierge, et dans ton enfantement * tu échappas aux
douleurs maternelles, * bien que de nature périssable; c'est pourquoi *
tu mérites d'être saluée ainsi: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le
Seigneur est avec toi.
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, *
célébrez la gloire de Dieu.
D'où vient la source de ton lait, * ô Vierge immaculée? * Nul mortel ne
le saurait expliquer: * à la nature ton sort est étranger, * puisqu'il
dépasse les lois * d'un enfantement normal; c'est pourquoi * tu mérites
d'être saluée ainsi: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec
toi.
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, *
célébrez la gloire de Dieu.
De ton mystère parlent les Ecritures sacrées, * ô Mère du Très-Haut; *
voyant jadis en effet * l'échelle te préfigurant, * Jacob s'est écrié: * Sur
elle marche notre Dieu; * c'est pourquoi tu mérites d'être saluée ainsi: *
Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, *
célébrez la gloire de Dieu.
Merveilleux prodige, celui qu'ont révélé * à Moïse, divin prophète, * le
feu et le buisson du Sinaï; * et dans la suite des temps * cherchant son
accomplissement, * il dit: C'est dans la Vierge immaculée * que je le
verrai, lorsqu'on lui dira * comme à la Mère de Dieu: Réjouis-toi, *
Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, *
célébrez la gloire de Dieu.
Montagne t'appela Daniel en esprit, * Isaïe, Génitrice de Dieu; *
Gédéon te vit comme toison; * sanctuaire te nomma David; * un autre,
25 mars
386
la porte du Seigneur; * et l'archange Gabriel * devant toi s'est écrié: *
Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.
Exapostilaire (t. 2)
Le chef des puissances angéliques fut envoyé * vers la Vierge pure par
le Dieu tout-puissant * lui annoncer l'étrange et ineffable merveille: *
l'incarnation de Dieu et son enfantement virginal, * afin de recréer
l'ensemble du genre humain. * Peuples, répandez-en la bonne nouvelle.
Réjouis-toi, divine Mère délivrant * le premier père de l'antique
malédiction; * réjouis-toi, vénérable Mère de Dieu, * réjouis-toi,
mystique buisson; * réjouis-toi, lampe d'or et trône royal, * réjouis-toi,
échelle et porte du Seigneur; * réjouis-toi, nuée légère, char divin, *
réjouis-toi, sanctuaire, montagne sacrée, * tabernacle, table où repose le
pain de vie, * urne contenant la manne des cieux; * réjouis-toi, qui
délivres la mère des vivants.
Laudes, t. 1
De la voûte des cieux * Gabriel, prenant son vol, * est descendu à
Nazareth * vers la Vierge Marie, pour lui dire: Réjouis-toi; * le Fils que
tu concevras * précède le premier père dans le temps, * c'est le créateur
de l'univers * et le rédempteur de tous ceux qui te crient: * Vierge pure,
réjouis-toi. (2 fois)
Devant la Vierge Gabriel, * lui portant la bonne nouvelle depuis le ciel,
* s'écria: Réjouis-toi, * car tu vas concevoir en ton sein, * dans les
limites de ta chair, * celui que le monde entier ne pourrait contenir * et
tu porteras visiblement * celui que le Père a fait surgir * comme Soleil
avant l'étoile du matin.
Le Verbe coéternel * du Père qui précède tous les temps, * sans quitter
les hauteurs célestes, * est descendu vers notre infime condition, * par
extrême compassion, * prenant en pitié * notre nature déchue * et,
assumant la misère d'Adam, * il prit une forme étrangère à sa divinité.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
25 mars
387
En ce jour est révélé le mystère éternel * et le Fils de Dieu devient Fils
de l'homme afin de prendre en lui * ce qu'il y a de moins bon, pour me
donner ce qu'il a de meilleur; * jadis Adam fut trompé: * voulant
devenir semblable à Dieu, il n'y parvint pas; * mais Dieu lui-même à
présent devient homme pour qu'Adam devienne Dieu. * Que se
réjouisse la création, * que la nature danse de joie, * puisque
l'Archange, plein de respect, vient dire à la Vierge: Réjouis-toi! *
changeant en allégresse le deuil * de nos premiers parents. * Toi qui par
amour t'es incarné, * Seigneur notre Dieu, gloire à toi.
Le samedi et le dimanche, grande Doxologie. Tropaire de la fête.
Litanies et Congé.
Les jours de jeûne, après les Apostiches du Triode:
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Que les cieux se réjouissent, que la terre exulte de joie, * car le Fils
partageant avec le Père l'éternité, * le même trône et l'intemporelle
condition, * ému de compassion pour les hommes et les prenant en
pitié, * selon la volonté du Père et son bon plaisir, * s'est lui-même
anéanti au point de faire son logis * du sein virginal purifié d'avance par
l'Esprit. * Merveille! parmi les hommes vient notre Dieu, * en des
entrailles, l'Infini et dans le temps, l'Intemporel; * et ce qui dépasse tout
esprit, * c'est la conception virginale, * le mystère de l'ineffable
abaissement; * car Dieu se réduit à néant, * il prend chair, il est formé,
* tandis qu'à la Vierge est annoncée sa conception * par l'Ange disant:
Réjouis-toi, * Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Il est bon de rendre grâce au Seigneur ... (1 fois). Trisagion et Prière du
Seigneur. Tropaire de la fête. Litanie triple et les 3 grandes métanies.
Aux Heures, on dit le tropaire et le kondakion de la fête.
Si l'Annonciation tombe le troisième ou quatrième samedi de Carême.
Le vendredi soir à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire,
10 stichères: celui du Triode, 2 fois, et 8 stichères de la fête. Gloire ...
Maintenant: de la fête. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Que ma
25 mars
388
prière s'élève, et la suite des Présanctifiés. Aux Complies, tropaire et
kondakion de la fête.
A Matines, on célèbre tout l'office de la fête, sans recourir au Triode, et
l'on chante la grande Doxologie. Le tétraode du samedi est chanté aux
Complies du jeudi précédent.
Si l'Annonciation tombe le troisième dimanche de Carême.
Le samedi aux Petites Vêpres, Lucernaire: 4 stichères de la Croix,
Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du dimanche et
3 de la fête (apostiches des Grandes Vêpres, avec leurs versets), Gloire
... Maintenant: de la fête. Tropaire du dimanche, Gloire ... Maintenant:
de la fête.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères
de l'Octoèque dominical, 3 de la Croix et 4 de la fête; Gloire au Père de
la Croix, t. 3: Christ notre Dieu ... Maintenant de la fête, t. 6: Du ciel fut
envoyé. Entrée. Prokimenon et 5 lectures de la fête. A la Litie, 3
stichères de la fête, t. l, et 3 de la Croix (ceux des Laudes, t. 4), Gloire
au Père: de la fête, Maintenant: de la Croix, t. 5. Apostiches de
l'Octoèque dominical, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la
fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 2 fois, et de la
Croix, 1 fois. (Si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du
dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: de la fête.)
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton
occurrent, 2 fois, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête.
Cathismes de l'Octoèque dominical, avec leurs théotokia. Après le
Polyéléos, mégalynaire et cathismes de la fête. Anavathmi du ton.
Prokimenon et Evangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du
Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon du dimanche (4), de la
Croix (4) et de la fête (6). Catavasies de la fête: Ma bouche s'ouvrira.
Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de la Croix, Gloire ...
Maintenant: de la Croix. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A
la 9e ode on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire:
de la Croix, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche,
25 mars
389
3 de la fête, t. l, et le doxastikon, t. 2: En ce jour est révélé, avec leurs
versets. Puis le verset Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'idiomèle du
jour, t. 8: En paraboles ... Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es
toute-bénie. Grande Doxologie et vénération de la Croix. Litanies et
Congé.
Aux Heures, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix et de la fête, en
alternant. Kondakion de la Croix et de la fête, en alternant.
Si l'Annonciation tombe le lundi de la quatrième, cinquième ou sixième
semaine de Carême.
Le dimanche aux Petites Vêpres, 4 stichères de la fête, Gloire ...
Maintenant: de la fête. Apostiches: ceux du Triode, Gloire ...
Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête. Aux Grandes Vêpres, après
le Psaume 103 et la grande Litanie, on chante Bienheureux l'homme.
Au Lucernaire, 10 stichères: 3 du Triode et 7 de la fête; Gloire ...
Maintenant: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour et 3
lectures de la fête. Litanie ardente. Daigne, Seigneur. Litanie de
demandes. Litie et Apostiches: de la fête. Tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, on chante l'office de la fête comme il est prescrit pour un
jour de carême. Le lundi de la quatrième semaine à Prime, on vénère la
sainte Croix comme d'habitude.
Si l'Annonciation tombe le mercredi de la quatrième semaine de
Carême.
On laisse les stichères et doxastika et le canon de la Croix, qui sont
chantés le lundi ou le vendredi de la même semaine. On chante tout
l'office de l'Annonciation, avec le triode du mercredi. A Prime, on
vénère la Croix comme d'habitude.
Si l'Annonciation tombe le quatrième ou le cinquième dimanche de
Carême.
Le samedi aux Petites Vêpres, 4 stichères de la fête, Gloire ...
Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du dimanche et les
25 mars
390
apostiches des Grandes Vêpres de la fête, avec leurs versets; Gloire ...
Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, les 4
premiers stichères de l'Octoèque dominical et 6 stichères de la fête;
Gloire ... Maintenant, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du
jour et 5 lectures de la fête. Litie: de la fête. Apostiches du dimanche,
Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois,
Gloire ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs
théotokia. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathismes de la fête.
Anavathmi du ton. Prokimenon et Evangile de la fête. Ayant contemplé
la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la
Résurrection (4), du Triode (4) et de la fête (6). Catavasies: les hirmi de
la fête. Après la 3e ode, cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion
et ikos de la fête. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire
du dimanche et de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la
fête (y compris le doxastikon) avec leurs versets; puis le verset Lève-toi,
Seigneur mon Dieu, et l'on chante l'idiomèle du jour (au Gloire au Père
du Triode); Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie.
Grande Doxologie. Tropaire du dimanche. Litanies et Congé. Aux
Heures, tropaire dominical du ton occurrent et tropaire de la fête;
après le Trisagion, kondakion de la fête.
Si l'Annonciation tombe le mercredi de la cinquième semaine de
Carême.
On chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le lundi précédent;
celui du Saint du jour est chanté à Complies. Le Grand Canon, déplacé
du jeudi au mardi précédent, est chanté avec le triode du mardi. Le
mercredi, à cause de la fête; on ne lit pas le cathisme du Psautier et l'on
ne fait pas de métanies. La fête de l'Annonciation se clôture le jeudi, et
c'est la raison pour laquelle les stichères accompagnés de métanies,
normalement chantés le mercredi soir, et le grand canon du jeudi sont
portés au mardi.
25 mars
391
Le mercredi de la 5e semaine de Carême, on chante donc tout l'office,
le soir et le matin de la fête, avec le Triode, comme il est prescrit pour
un jour de jeûne, et le jeudi matin on chante la clôture de
l'Annonciation avec le triode des Apôtres.
Si l'Annonciation tombe le jeudi du Grand Canon.
A cause de la fête, on anticipe le grand canon d'André de Crète, que
l'on chante le mardi précédent, avec le triode du mardi. Quant au triode
des Apôtres, on le chante avec l'office de l'Annonciation. Après les odes
5, 8 et 9, catavasies du Triode.
Si l'Annonciation tombe le vendredi de la cinquième semaine de
Carême.
On chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le mercredi, à
cause du Grand Canon. L'office du Saint du jour est chanté à Complies.
Si l'Annonciation tombe le samedi de l'Acathiste.
Le vendredi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: celui du Triode,
2 fois, et 8 stichères de la fête. Gloire ... Maintenant de la fête: Du ciel
fut envoyé. Entrée. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Que ma
prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Suite de la Liturgie des
Présanctifiés.
Le soir, on chante les Grandes Complies. Après la Doxologie, on se
rend au narthex pour la Litie: stichères de la fête, Gloire ... Maintenant:
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle. Après les prières, on
retourne dans la nef. On chante les Apostiches de la fête, avec leurs
versets, Gloire ... Maintenant: En ce jour, c'est l'heureuse annonce de la
joie. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après
la 16 lecture du Psautier, kondakion Que retentissent, les iki 1 à 6, et de
nouveau le kondakion. Après la 2e lecture du Psautier, le kondakion, les
iki 7 à 12, et de nouveau le kondakion. Après le Polyéléos, mégalynaire
et cathismes de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et
Evangile de la fête. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête
25 mars
392
(8) et de l'Acathiste (6). Catavasies de la fête. On omet le tétraode, qui
a été chanté le jeudi à Complies. Après la 3e ode, kondakion Que
retentissent, les iki 13 à 18, et de nouveau le kondakion. Après la 6e ode,
kondakion Que retentissent, les iki 19 à 24 (ce dernier, 3 fois), l'ikos l,
et de nouveau le kondakion. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le
Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire et Laudes de la fête.
Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé. Aux Heures,
tropaire et kondakion de la fête.
Si l'Annonciation tombe le samedi de Lazare.
Le vendredi soir, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 10
stichères: le premier stichère du Triode, 2 fois, puis 3 stichères de la
fête et 5 de Lazare, t. 6. Gloire au Père: Arrivés au terme des Quarante-
jours, nous crions ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée.
Prokimenon du jour. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Suite de la
Liturgie des Présanctifiés.
Le soir, on chante les Grandes Complies. Après le premier trisagion,
tropaire de la fête. Après le 2e trisagion, kondakion de la fête. Après la
Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie: 3 stichères de la fête et
3 du Triode (les 3 premiers des Laudes); Gloire au Père, t. 8: Que les
cieux se réjouissent (voir à la fin des Matines de la fête), Maintenant, t.
2: En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle. Apostiches: stichères
de la fête, avec leurs versets, Gloire au Père, t. 8: Tu es venu sur la
tombe de Lazare (doxastikon du Lucernaire), Maintenant, t. 4: En ce
jour c'est l'heureuse annonce de la joie. Après Notre Père, tropaire de la
fête, 3 fois, et bénédiction des pains.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire
au Père: Pour affermir avant ta Passion ... Maintenant: de la fête. Après
la 1e lecture du Psautier, Cathisme 1 du Triode, Gloire ... Maintenant:
de la fête. Après la 2e lecture du Psautier, Cathisme II du Triode, t. 5:
Source de sagesse ... Gloire ... Maintenant: de la fête. Après le
Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma
jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête. Ayant contemplé la
Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la
25 mars
393
fête (6) et les 2 canons de Lazare (8). Catavasies: les hirmi du 2e canon
de Lazare, Traversant la mer à pied sec. Après la 3e ode, kondakion,
ikos et cathisme de Lazare, Gloire ... Maintenant: cathisme de la fête.
Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9
e ode, on ne chante
pas le Cantique de la Mère de Dieu. Saint est le Seigneur notre Dieu.
Exapostilaire de la fête, Gloire ... Maintenant: de Lazare. A Laudes, 3
stichères de la fête et 5 de Lazare (en omettant les 3 premiers, déjà
chantés à la Litie); versets: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et Je veux te
rendre grâce, Seigneur, de tout mon cœur ...; Gloire au Père de Lazare,
t. 2: Un grand mystère en ce jour est accompli ... Maintenant de la fête,
t. 2: En ce jour est révélé le mystère éternel. Grande Doxologie.
Tropaire de la fête, Gloire ... Maintenant: Pour affermir avant ta
Passion. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire de la fête et Pour
affermir avant ta Passion; kondakia alternés.
Si 1'Annonciation tombe le dimanche des Rameaux.
Le samedi aux Petites Vêpres, 4 stichères des Rameaux, Gloire ...
Maintenant de la fête, t. 1: Le sixième mois. Apostiches: ceux des
Grandes Vêpres, avec leurs versets, Gloire ... Maintenant des Rameaux,
t. 2: Je chante, plein d'effroi. Tropaire de la fête, Gloire ... Maintenant:
Pour affermir avant ta Passion.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 10
stichères: les 3 de la fête, en les doublant, et les 4 des Rameaux. Gloire
au Père des Rameaux:
En ce jour la grâce ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée.
Prokimenon du jour, 5 lectures de la fête et 3 des Rameaux. A la Litie, 3
stichères de la fête et 3 des Rameaux, Gloire des Rameaux: Six jours
avant la Pâque ... Maintenant de la fête: En ce jour Gabriel. Apostiches
des Rameaux, t. 8, avec leurs versets, Gloire des Rameaux: En ce jour la
grâce ... Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de
la fête, 2 fois, et des Rameaux, 1 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire
... Maintenant: Pour affermir avant ta Passion. Après la 1e lecture du
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Psautier, cathisme des Rameaux, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après
la 2e lecture du Psautier, cathisme des Rameaux, Gloire ... Maintenant:
de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête.
Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Evangile des Rameaux.
Psaume 50. On ne dit pas Ayant contemplé la Résurrection du Christ.
Lorsque les frères viennent baiser le saint Evangile, le Supérieur leur
distribue les rameaux et les cierges. A la place de Par les prières de la
Mère de Dieu, on chante: Gloire au Père, t. 2: Le Christ en ce jour ...
Maintenant: le même stichère. Puis, Aie pitié de moi, Ô Dieu, et le
stichère, t. 6: En ce jour la grâce du saint Esprit. Canon de la fête (8, en
comptant l'hirmos) et des Rameaux (idem). Catavasies: les deux hirmi.
Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Rameaux, Gloire ...
Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la
9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire
de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 des Rameaux, Gloire au
Père de la fête, t. 8: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant des
Rameaux, t. 6: Six jours avant la Pâque. Grande Doxologie. Tropaire
Pour affermir avant ta Passion ... Gloire ... Maintenant: de la fête.
Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête et Pour affermir avant ta Passion;
kondakia alternés.
Si l'Annonciation tombe le Lundi Saint.
Le dimanche des Rameaux, aux Petites Vêpres, Lucernaire de la fête.
Apostiches de la fête: ceux des Grandes Vêpres, Gloire ... Maintenant:
de la fête. Tropaire de la fête. Aux Grandes Vêpres, Bienheureux
l'homme. Au Lucernaire, 6 stichères de la fête et 4 des Rameaux; Gloire
au Père des Rameaux, t. 6: Celui qui pour trône a le ciel (2 stichère du
Lucernaire des Grandes Vêpres des Rameaux); Maintenant de la fête, t.
6: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour et 3 lectures de la
fête. Litie de la fête. Apostiches: stichères du jour, avec leurs versets,
Gloire au Père: Passant de la fête des Rameaux ... Maintenant: de la
fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
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395
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après
la 1e et la 2e lecture du Psautier, cathismes du jour. Après la 3
e lecture
du Psautier, petite litanie et cathismes de la fête. Après le Polyéléos,
mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse.
Prokimenon et Evangile de la fête (on ne lit pas l'Evangile du jour).
Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (6) et triode (8), avec
les catavasies du Triode. Aux odes 3-7, canon de la fête (14), avec les
catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion et ikos du jour,
cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête.
Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de
Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de
la fête. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père du jour, t. 8: Du
figuier desséché (3e stichère des Apostiches), Maintenant de la fête: En
ce jour est révélé le mystère éternel. Puis le Supérieur ou le Lecteur dit:
Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes.
Apostiches, t. 1: Marchant librement vers sa Passion (voir aux Laudes);
verset 1: Au matin rassasie-nous de ta miséricorde, Seigneur, et nous
serons comblés de joie et d'allégresse; t. 5: Fidèles, devançons; verset 2:
Rends-nous en jours d'allégresse les jours d'humiliation, les années où
nous connûmes le malheur; t. 5: Seigneur, lorsque tu marchais vers ta
Passion; verset 3: Veille sur tes serviteurs et sur leurs œuvres, et dirige
les fils de tes serviteurs; t. 5: Seigneur, la mère des fils de Zébédée;
verset 4: Et que brille sur nous la splendeur du Seigneur notre Dieu;
dirige les œuvres de nos mains, confirme l'ouvrage de nos mains; t. 5:
Seigneur, lorsque tu enseignais ... Gloire au Père, t. 8: Dans
l'Egyptienne le serpent ... Maintenant de la fête, t. 8: Que les cieux se
réjouissent. Puis, Il est bon de rendre grâce au Seigneur, 1 fois. Après le
Trisagion, tropaire de la fête. Litanie triple et les 3 grandes métanies.
Puis Venez, adorons, et l'heure de Prime. Tropaire et kondakion de la
fête. A la fin, les 3 grandes métanies, Ô Christ, lumière véritable, et le
Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête, kondakion du jour et de la fête, en
alternant. A Sexte, lecture du jour. A la fin de chaque Heure, les 3
grandes métanies. A None, on dit les Béatitudes simplement, sans
25 mars
396
chanter; de même Souviens-toi de nous, Seigneur, et le reste. Après
Notre Père, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Plus
vénérable et les 3 grandes métanies. Et l'on passe aux Vêpres, sans
métanies et sans lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5 stichères du jour
et 5 de la fête, Gloire au Père du jour, t. 8: Du figuier desséché ...
Maintenant de la fête, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Evangile.
Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de
la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître et
Alleluia de la fête. Evangile de la fête et du jour. Suite de la Liturgie de
saint Jean Chrysostome. Chant de communion de la fête.
Si l'on ne peut célébrer la Liturgie, au Lucernaire on chante 10
stichères: les 3 premiers stichères du jour, en répétant les 2 premiers, et
5 stichères de la fête; Gloire au Père du jour, t. 8: Dans l'Egyptienne ...
Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse.
Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de la fête.
Prokimenon, Epître et Alleluia de la fête. Evangile de la fête et du jour.
Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du jour, t. 5:
Seigneur, lorsque tu enseignais, 2 fois, avec les versets des jours
ordinaires; puis le stichère, t. 8: Seigneur, lorsque tu marchais vers ta
Passion; Maintenant: de la fête. Cantique de Siméon. Tropaire de la
fête. Litanie triple et Congé.
Si l'Annonciation tombe le Mardi Saint.
Le Lundi à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5
stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père du jour: Dans
l'Egyptienne ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée avec
l'Evangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3
lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies.
Evangile du jour, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
A la première heure de la nuit, on célèbre les Grandes Complies. Au
début de l'office, le Prêtre encense comme d'habitude. Après la
Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie de la fête. Apostiches de
la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
25 mars
397
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après
les 2 premières lectures du Psautier, cathismes du Triode. Après la 3e
lecture du Psautier, petite litanie et cathismes de la fête. Après le
Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma
jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête (on ne lit pas l'Evangile du
jour). Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (14) avec les
catavasies de la fête. Aux odes 8 et 9, canon de la fête (6) et diode (8)
avec les catavasies du Triode. Après la 3e ode, kondakion et ikos du
jour, et cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la
fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de
Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire: du jour, Maintenant: de la fête. A
Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père du jour, t. 2: Mon âme
indolente ... Maintenant de la fête, t. 2: En ce jour est révélé le mystère
éternel. Puis le Supérieur ou le Lecteur dit: Gloire à toi qui nous
montres la lumière. Litanie de demandes. Apostiches, t. 1: Comment
pénétrerai-je (voir aux Laudes du jour); verset 1: Au matin rassasie-
nous de ta miséricorde, Seigneur, et nous serons comblés de joie et
d'allégresse; t. 4: Tu as entendu la condamnation; verset 2: Rends-nous
en jours d'allégresse les jours d'humiliation, les années où nous
connûmes le malheur; t. 6: Venez, fidèles; verset 3: Veille sur tes
serviteurs et sur leurs œuvres, et dirige les fils de tes serviteurs; t. 6:
Epoux dont la grâce; verset 4: Et que brille sur nous la splendeur du
Seigneur notre Dieu; dirige les œuvres de nos mains, confirme l'ouvrage
de nos mains; t. 7: Voici que le Seigneur te confie son talent ... Gloire
au Père de la fête, t 8: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant du
jour, t. 6: Lorsque tu viendras dans ta gloire. Puis Il est bon de rendre
grâce au Seigneur, 1 fois. Après le Trisagion, tropaire de la fête. Litanie
triple et les 3 grandes métanies. Puis Venez, adorons, et l'heure de
Prime. Tropaire et kondakion de la fête. A la fin, les 3 grandes
métanies, Ô Christ, lumière véritable, et le Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête, kondakion du jour et de la fête, en
alternant. A Sexte, lecture du jour. A la fin de chaque Heure, les 3
grandes métanies. A None, on dit les Béatitudes simplement, sans
chanter; de même Souviens-toi de nous, Seigneur, et le reste. Après
25 mars
398
Notre Père, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Plus
vénérable, et les 3 grandes métanies. On commence les Vêpres par
Venez, adorons. Pas de lecture du Psautier ni de métanies. Au
Lucernaire, 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père: du jour,
Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Evangile. Prokimenon du jour.
Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant du
Trisagion. Prokimenon, Epître et Alleluia de la fête. Evangile de la fête
et du jour. Suite de la Liturgie de saint Jean Chrysostome. Chant de
communion de la fête. Petites Complies, avec le triode d'André de
Crète.
Si l'Annonciation tombe le Mercredi Saint.
Le Mardi à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5
stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 7: Voici que
le Seigneur te confie son talent ... Maintenant: de la fête. Entrée avec
l'Evangile. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3 lectures de la
fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Evangile du jour,
et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
A la première heure de la nuit, on célèbre les Grandes Complies. Au
début de l'office, le Prêtre encense comme d'habitude. Après la
Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie de la fête. Apostiches de
la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après
les 2 premières lectures du Psautier, cathismes du Triode. Après la 3e
lecture du Psautier, petite litanie et cathismes de la fête. Après le
Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma
jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête (on ne lit pas l'Evangile du
jour). Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (14) avec les
catavasies de la fête. Aux odes 3, 8 et 9, canon de la fête (6) et triode
(8) avec les catavasies du Triode. Après la 3e ode, kondakion et ikos du
jour, et cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la
fête. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu.
Exapostilaire de la fête, Gloire: du jour, Maintenant: de la fête. A
Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père du jour, t. 6: En ce jour le
25 mars
399
Christ vient dans la maison du pharisien ... Maintenant de la fête, t. 2:
En ce jour est révélé le mystère éternel. Puis le Supérieur ou le Lecteur
dit: Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes.
Apostiches, t. 1: En toi qu'une Vierge a enfanté (voir aux Laudes du
jour); verset 1: Au matin rassasie-nous de ta miséricorde, Seigneur, et
nous serons comblés de joie et d'allégresse; t. 1: La courtisane mêlait
ses larmes au précieux parfum; verset 2: Rends-nous en jours
d'allégresse les jours d'humiliation, les années où nous connûmes le
malheur; t. 1: Alors que la pécheresse t'offrait son parfum; verset 3:
Veille sur tes serviteurs et sur leurs œuvres, et dirige les fils de tes
serviteurs; t. 6: Pour toi, Seigneur, la courtisane dénoua ses cheveux;
verset 4: Et que brille sur nous la splendeur du Seigneur notre Dieu;
dirige les œuvres de nos mains, confirme l'ouvrage de nos mains; t. 6:
La femme respirant l'odeur du péché ... Gloire au Père de la fête, t. 8:
Que les cieux se réjouissent ... Maintenant du jour, t. 8: Seigneur la
femme tombée dans une multitude de péchés. Et le reste de l'office,
comme il est prescrit pour le Lundi et le Mardi saints.
Si l'Annonciation tombe le Jeudi Saint.
Le Mercredi à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5
stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 8: Seigneur, la
femme tombée dans une multitude de péchés ... Maintenant: de la fête.
Entrée avec l'Evangile. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3
lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies.
Evangile du jour, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
A la première heure de la nuit, on célèbre les Grandes Complies. Au
début de l'office, le Prêtre encense comme d'habitude. Après la
Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie de la fête. Apostiches de
la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire
... Maintenant: A l'heure même où les Disciples glorieux. Polyéléos,
mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse.
Prokimenon et Evangile de la fête. Psaume 50 et stichère de la fête.
Canon de la fête (8, en comptant l'hirmos) et du jour (idem).
25 mars
400
Catavasies: les hirmi du Triode. Après la 3e ode, kondakion, ikos et
cathisme du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode,
kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le
Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père:
du jour, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire
au Père: de la fête, Maintenant: du jour. Doxologie et litanie de
demandes. Apostiches du jour, avec leurs versets, Gloire au Père: du
jour, Maintenant: de la fête. Puis Il est bon de rendre grâce au Seigneur,
1 fois. Après le Trisagion et le Notre Père, tropaire du jour, Gloire ...
Maintenant: de la fête. Litanie triple. Puis Venez, adorons, et l'heure de
Prime, avec le tropaire du jour et la Prophétie.
Aux Heures suivantes, on dit le tropaire de la fête, Gloire au Père: du
jour, Maintenant: théotokion des Heures. Après Notre Père, kondakion
du jour et de la fête, en alternant. A None, Souviens-toi de nous,
Seigneur, etc. Le chœur céleste ... Après Notre Père, kondakion de la
fête. Kyrie eleison, 40 fois. Prière Trinité toute-sainte et Congé. On ne
dit pas le Psaume 33.
Au Lucernaire, on chante 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au
Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Evangile. Lumière
joyeuse. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant
du Trisagion. Prokimenon, Epitre et Evangile: du jour et de la fête. Et
le reste de la Liturgie de saint Basile. Mégalynaire: A l'immortelle et
sainte table. (Dans les églises consacrées à l'Annonciation: Annoncez
sur la terre ... et Que de l'arche vivante.) A la place de l'hymne des
Chérubins: A ta mystique et sainte Cène, .3 fois. Chant de communion:
le même, 1 fois. Pendant la communion des fidèles, le même, autant de
fois qu'il est nécessaire. Et à la place de Nous avons vu la lumière
véritable, le même, 1 fois, avec Alleluia.
Si l'Annonciation tombe le Vendredi Saint.
Le Jeudi, au Lucernaire: 5 stichères du jour et 5 de la fête,. Gloire au
Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Evangile.
Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3 lectures de la fête. Petite
litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître, Alleluia et Evangile
25 mars
401
du jour, puis le reste de la Liturgie de saint Basile, avec les chants
propres au Jeudi Saint.
Aux Petites Complies, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la
fête. A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois,
Gloire ...
Maintenant: du jour. Petite litanie. Le Diacre ou le Prêtre dit: Et pour
qu'il nous soit donné d'écouter dignement le saint EvangiIe. Le
Supérieur lit le premier Evangile. Antiennes et Evangiles des Saintes
Souffrances. Après le 1e Evangile, anavathmi: Dès ma jeunesse.
Prokimenon et Evangile de la fête, puis le 8e Evangile des Saintes
Souffrances. Psaume 50 et stichère de la fête. Puis la prière Sauve,
Seigneur, ton peuple ... Kyrie eleison, 12 fois. Canon de la fête (14)
avec les catavasies de la fête,. aux odes 5, 8 et 9, canon de la fête (6) et
triode (8), avec les catavasies du Triode. Après la Je ode, kondakion et
ikos du jour, Gloire ... Maintenant: cathisme de la fête. Après la 6e ode,
kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le
Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père:
du jour, Maintenant: de la fête. Puis le 9e Evangile. A Laudes, stichères
du jour, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Puis le 10e
Evangile. Doxologie et litanie de demandes. Puis le 11e Evangile.
Apostiches de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête.
Puis le 12e Evangile. Ensuite, Il est bon de rendre glace au Seigneur.
Après Notre Père, tropaire, t. 4: Tu nous as rachetés ... Gloire ...
Maintenant: de la fête. Litanie triple. Le Prêtre: Sagesse! et Congé.
On célèbre les Heures Royales comme d'habitude, avec Prophétie,
Epître et Evangile. Tropaire du jour et de la fête. Kondakion de la fête
et du jour, en alternant. On omet le Psaume 33, qui est dit à la fin de la
Liturgie.
Au Lucernaire, on chante 6 stichères du jour et 4 de la fête,. Gloire au
Père du jour: Comment l'assemblée des impies ... Maintenant de la fête:
Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse.
Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite
litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître, Alleluia et Evangile:
25 mars
402
d'abord de la fête, puis du jour. Suite de la Liturgie de saint Jean
Chrysostome. Mégalynaire de la fête: Annoncez ... Que de l'arche
vivante de Dieu. Chant de communion de la fête. Après Que le nom du
Seigneur soit béni, on dit le Psaume 33, pendant la distribution de
l'antidoron. A la fin de la Liturgie, après le Congé, on chante les
Apostiches du jour. Pendant ce temps, on dépose l'épitaphion sur l'autel
et, là où c'est l'usage, les célébrants ôtent leurs ornements de fête pour
revêtir ceux de la Semaine Sainte. Pendant le chant du tropaire Le
noble Joseph, l'épitaphion est porté, comme d'habitude, au milieu de la
nef. Après le Congé des Vêpres, vénération du tombeau: Venez et
bénissons le souvenir de Joseph d'Arimathie.
Si 1'Annonciation tombe le Samedi Saint.
Le Vendredi à Vêpres, on chante au Lucernaire 6 stichères du jour et 4
de la fête. Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec
l'Evangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 5
lectures de la fête. Prokimenon, Epître, Alleluia et Evangile du jour.
Litanie ardente. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du
jour avec leurs versets; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: du jour.
Cantique de Siméon. Après le Trisagion, tropaire de la fête, Gloire au
Père: Le noble Joseph (on porte l'épitaphion au milieu de la nef),
Maintenant: Près du sépulcre. Après le Congé, vénération du tombeau.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du jour: Le noble
Joseph, 1 fois, et lorsque tu es descendu vers la mort, 1 fois; Gloire au
Père: Près du sépulcre ... Maintenant de la fête: Aujourd'hui, c'est
l'aurore de notre salut. On chante les 3 stances des Eloges funèbres,
puis les Evloghitaria de la Résurrection. Petite litanie et cathisme du
jour. Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma
jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête. Psaume 50 et stichère de
la fête. Canon de la fête (8, comptant l'hirmos) et du jour (idem).
Catavasies: les hirmi du jour. Après la 3e ode, kondakion, ikos et
cathisme du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode,
kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le
Cantique de la Mère de Dieu. Saint est le Seigneur notre Dieu, puis
25 mars
403
l'exapostilaire de la fête. A Laudes, 3 stichères du jour et 3 de la fête;
puis le verset: Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu; et le
stichère, t. 8: Que les cieux se réjouissent ... Gloire au Père: du jour,
Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Entrée avec
l'Evangile et l'épitaphion. Tropaire Le noble Joseph et tropaire de la
Prophétie. Prokimenon et lecture du jour. Prokimenon, Epître, Alleluia
et Evangile du jour. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête et du jour. On alterne les kondakia. On
dit les Béatitudes simplement, sans chanter. Souviens-toi de nous,
Seigneur, etc. Après Notre Père, kondakion du jour, Gloire ...
Maintenant: de la fête. Kyrie eleison, 40 fois, Trinité toute-sainte, et le
Congé.
A Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, on chante 10
stichères: 3 de l'Octoèque dominical, t. 1: Notre prière du soir, etc., 3
du Samedi Saint, t. 8: En ce jour l'Enfer etc., et 4 de la fête. Gloire au
Père du jour, t. 6: En ce jour la parole mystérieuse ... Maintenant de la
fête, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse.
On ne dit pas de prokimenon, mais toute de suite: Sagesse! Lectures du
jour. Petite litanie et ecphonèse. A la place du Trisagion, on chante:
Vous tous qui dans le Christ avez été baptisés, vous avez revêtu le
Christ. Alleluia. Prokimenon du jour et de la fête. Epître du jour et de la
fête. A la place de l'Alleluia: Lève-toi, Seigneur mon Dieu. Evangile du
jour et de la fête. Suite de la Liturgie de saint Basile. A la place de
l'hymne des Chérubins, on chante: Que fasse silence toute chair
mortelle. Mégalynaire: Ne me pleure pas, Ô Mère. (Dans les églises
consacrées à l'Annonciation: Annoncez sur la terre ... et Que de l'arche
vivante de Dieu.) Chant de communion du jour et de la fête.
Si l'Annonciation tombe le dimanche de Pâques.
Le Samedi à Vêpres, on chante au Lucernaire 10 stichères: 3 de
l'Octoèque dominical, t. 1: Notre prière du soir, etc., 3 du Samedi Saint,
t. 8: En ce jour l'Enfer, etc., et 4 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 6:
En ce jour la parole mystérieuse ... Maintenant de la fête, même ton: Du
ciel fut envoyé. Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse. On ne dit pas
25 mars
404
de prokimenon, mais tout de suite: Sagesse! Après la première lecture
du jour, Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, 5 lectures de la
fête, puis les 14 autres lectures du jour. Petite litanie. Vous tous qui
dans le Christ avez été baptisés, Epître et Evangile du jour, et le reste
de la Liturgie de saint Basile, comme il est prescrit dans le Triode.
Si l'Annonciation tombe le lundi, le mardi ou le mercredi de la semaine
du Renouveau.
Aux Petites Vêpres, tropaire pascal, avec ses versets. Au Lucernaire, 4
stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour, Gloire ...
Maintenant de la fête, t. 2: En ce jour est révélé le mystère éternel (voir
à la fin des Laudes). Lumière joyeuse, sans entrée. Grand prokimenon.
Daigne, Seigneur. Aux Apostiches: stichère de l'Octoèque dominical,
selon le ton du jour; puis 3 stichères de la fête, 4: ceux des Apostiches
des Grandes Vêpres, avec leurs versets; Gloire au Père: en ce jour
Gabriel annonce la bonne nouvelle ... Maintenant: C'est le jour de la
résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, Gloire ... Maintenant: tropaire de
l'Annonciation. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, si l'on célèbre la vigile: Gloire à la sainte,
consubstantielle. Tropaire pascal, avec ses versets. Grande litanie. Au
Lucernaire, les 4 premiers stichères de l'Octoèque dominical, selon le
ton du jour, et 6 stichères de la fête; Gloire ... Maintenant de la fête: Du
ciel fut envoyé. Entrée. Lumière joyeuse. Grand Prokimenon et 5
lectures de la fête. (Le dimanche soir, on ajoute: Et pour qu'il nous soit
donné d'écouter dignement ... et l'Evangile selon saint Jean: Le soir ce
même jour.) Litanie ardente. Daigne, Seigneur, et litanie de demandes.
Litie la fête. Apostiches: 1 stichère de l'Octoèque dominical, selon le
ton du jour, Que Dieu se lève et les stichères de Pâques, avec leurs
versets; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: C'est le jour de la
Résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, et tropaire de la fête, 3 fois. Puis
la bénédiction des pains.
A Matines, tropaire pascal, avec ses versets, Gloire au Père: de la fête,
Maintenant: le même. Grande litanie. Polyéléos, mégalynaire et
cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et
25 mars
405
Evangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 3 fois.
On ne dit pas le Psaume .50, mais tout de suite: Gloire au Père ... Par
les prières de la Mère de Dieu ... Maintenant: le même. Puis le verset, t.
6: Annoncez, jour après jour, * le salut de notre Dieu; et le stichère, t. 6:
Du ciel fut envoyé. Prière: Sauve, Seigneur, ton peuple ... Kyrie
eleison, 12 fois. Après l'ecphonèse, canon de Pâques (6) et de la fête
(8). Catavasies de l'Annonciation. Après la 3e ode, kondakion et ikos de
Pâques, puis de la fête, puis Ressuscité du tombeau, 3 fois. Après la 9e
ode, exapostilaire de Pâques, 1 fois, , et de la fête, 2 fois. A Laudes, 3
stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour, et 3 de la fête,.
puis Que Dieu se lève et les stichères de Pâques, avec leurs versets,.
Gloire au Père de la fête: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant de
Pâques: C'est le jour de la Résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, Gloire
... Maintenant: tropaire de la fête. Litanies et Congé. Heure pascale,
sans changement.
5 août
406
5 AOÛT. Avant-fête de la Transfiguration de notre Seigneur et
mémoire du saint martyr Eusigne.
VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Venez, montons avec Jésus * gravissant la sainte montagne, * pour
entendre la voix du Dieu vivant, * le Père qui précède l'éternité, *
témoigner dans l'Esprit divin, * à travers la nuée lumineuse, * de la
Filiation éternelle, * et dans la lumière éclairant nos cœurs * nous
verrons la divine clarté.
Venez, exultons par avance, * purifions nos sentiments, * dans la foi
préparons-nous à la divine ascension * de la citadelle de notre Dieu, *
afin d'y contempler en témoins oculaires sa majesté * et de rencontrer la
gloire que ses Apôtres choisis * furent jugés dignes d'apercevoir *
mystiquement sur la montagne du Thabor.
Venez, nous transformant * et progressant vers le bien, * préparons-
nous à gravir demain la sainte montagne de Dieu * afin de contempler
la gloire immuable du Christ * plus éclatante que le soleil; * et sous le
rayonnement de sa triple clarté, * en elle glorifions la condescendance
de Dieu.
* * *
Par grâce de Dieu, * illustre Martyr, tu revêtis * la chlamyde teinte dans
la pourpre de ton sang; * tu as reçu sur ton front * le diadème d'une vie
qui ne passe pas; * et, tenant comme sceptre en ta main * le trophée de
la Croix, * dans la joie éternelle tu règnes avec le Christ.
Eusigne, invincible soldat, * protégé par l'arme de la Croix, * tu es sorti
pour combattre l'ennemi; * tu l'as renversé par tes nobles exploits, *
recevant la couronne des victorieux * de la main du seul arbitre des
combats, * le Seigneur qui règne pour les siècles.
Par tes souffrances dignes d'honneur * tu imitas la vénérable Passion, *
Eusigne, athlète illustre du Seigneur; * devenu porteur de trophées, *
5 août
407
avec tous les athlètes triomphateurs * dans l'allégresse tu habites la cité
céleste, * déifié par ton approche de Dieu; * aussi nous célébrons ta fête
sainte et sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Venez, gravissons la montagne du Seigneur * jusque dans la maison de
notre Dieu * et contemplons la gloire de sa Transfiguration, * gloire que
le Fils unique de Dieu tient du Père; * à sa lumière prenons la lumière; *
puis, élevés par l'Esprit, nous chanterons * dans tous les siècles la
Trinité consubstantielle.
Apostiches, t. 2
Illuminés par l'éclat des vertus, * gravissons la montagne sacrée * afin
de contempler * la Transfiguration du Seigneur notre Dieu.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Aux Disciples avant la Croix, * resplendissant comme soleil, * de sa
divinité le Christ révèle en ce jour * sur la montagne le signe éclatant.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Voulant transformer la nature issue d'Adam, * le Christ va dévoiler * à
présent sur le mont Thabor * la nature de Dieu aux Disciples.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Glorieusement transfiguré sur la montagne du Thabor, * tu montras à
tes Disciples, ô Christ notre Dieu, * la gloire de ta divinité; * de ta
connaissance répands * sur nous aussi la clarté * et guide-nous sur le
chemin * de tes divins commandements * dans ta bonté et ton amour
pour les hommes.
Tropaire, t. 4
Allons à la rencontre du Christ transfiguré, * fidèles, célébrant dans la
joie l'Avant-fête, et disons: * De la divine allégresse voici qu'approche
le jour, * car le Seigneur gravit la montagne du Thabor * pour rayonner
de sa divine splendeur.
5 août
408
Ce tropaire se chante sans théotokion.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon
alphabétique et triode de l'avant-fête (t. 4), puis le canon du Saint (t. 8),
avec l'acrostiche: Je me dois de chanter gloire à l'illustre Eusigne.
Joseph. Si l'avant-fête tombe un dimanche, le triode se chante à
Complies.
Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon
poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, *
chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Plus que soleil, lumière céleste, rayonne ici-bas, * terre, écoute les
paroles du Dieu vivant: * le Père témoigne en effet * de la Filiation du
transfiguré * sur la montagne du Thabor.
Homme visible et Dieu caché, * le Christ monte sur le Thabor *
dévoiler la splendeur de sa divinité * par une gloire dont l'éclat * est
supérieur au soleil.
A Moïse le Christ à présent * va se faire connaître et se manifester, * il
va lui montrer sa gloire ineffable sur le mont Thabor, * lui parlant face à
face, directement; * en ce jour célébrons l'avant-fête dans la joie.
* * *
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la
servitude des Egyptiens, * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu
as fait sombrer ses puissantes armées. »
De la Transfiguration du Christ * notre divin Rédempteur * célébrant
l'avant-fête en ce jour, * fidèles, rythmons des cantiques en son
honneur.
Approchant déjà le seuil * de la sainte Transfiguration du Christ, *
offrons-lui notre vénération * en rayonnant aussi par un divin
changement.
5 août
409
Comme une haute montagne possédant * notre cœur purifié de ses
passions, * nous verrons la Transfiguration du Christ * répandre sa
clarté sur nos esprits.
Prosternons-nous devant le Père éternel, * devant le Fils et l'Esprit saint,
* Trinité qu'on distingue en ses aspects * et, selon sa divine nature,
Unité.
La Vierge pure d'où sortit sans changement, * revêtu de chair, le Christ
notre Dieu, * fidèles, tous ensemble chantons-la * comme divine Mère
en vérité.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple
à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Bienheureux Martyr sans cesse prenant part * aux illustres chœurs des
Anges dans le ciel, * sauve-nous qui glorifions ta mémoire sacrée.
Victorieux Athlète, ton âme sanctifiée * se révéla maison du Paraclet; *
c'est pourquoi nous t'honorons dans l'ardeur de notre foi.
En ton corps tu imitas, Bienheureux, * la vivifiante mort de qui souffrit
en la chair * et tu méritas de rejoindre la Vie.
Fortifié par l'Esprit, tu renversas, * bienheureux Martyr, la puissance
des impies * et tu donnas force aux préceptes du Seigneur.
Deuil et malédiction prennent fin * en vertu de ton divin enfantement, *
Vierge pure et bénie, allégresse des croyants.
Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la
Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine
gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Toi qui domines l'entière création, * tu te laissas voir en assumant la
forme du serviteur; * en elle tu montras à tes Disciples * l'inaccessible
reflet de la divinité, * autant qu'ils étaient capables de la voir.
5 août
410
Sur la montagne s'apprête à resplendir * le soleil de gloire, le Christ, *
faisant pâlir par sa lumière * le luminaire qui brille là-haut; * éclairés
par ses rayons, célébrons l'avant-fête en ce jour.
Voici le Christ accomplissant * les paroles de vie éternelle; * leur en
montrant la réalisation, * il donne à ses amis de reconnaître en lui * la
gloire paternelle en sa pure splendeur.
t.8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, * les habitants des
ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Devant le tribunal, saint Martyr, * tu comparus, chantant le divin Roi *
qui assuma la chair et recréa les mortels.
Sur les braises du martyre entièrement brûlé, * c'est en pure victime que
tu t'offris * à la divine Braise qui est issue de la Vierge.
Baignant dans les flots de l'Esprit, * tu asséchas les torrents pleins de
boue * roulés par le culte des multiples faux-dieux.
Vierge pure, empresse-toi d'écarter * loin de moi les désirs de la chair, *
puisque tous mes se dirigent vœux vers toi.
Cathisme, t. 5
En présence des impies tu confessas * le Seigneur Dieu et Maître de
l'univers, * sans égard pour la chair cruellement torturée; * soldat du
Christ, compagnon des armées célestes, * héritier de la gloire d'en-haut,
* intercède pour notre salut.
t.4
Le soleil de gloire s'est montré, * sur ceux des ténèbres il a fait
resplendir * sa rayonnante divinité * en s'élevant sur la montagne du
Thabor; * vénérons sa lumineuse venue.
Ode 4, t. 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu
sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main
5 août
411
toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu,
gloire à ta puissance. »
Le chœur céleste se réjouit * avec les mortels et célèbre déjà * le
rayonnement de la Source de clarté; * sa lumière incomparablement *
transfigure sur le Thabor, * la nature des humains selon son bon plaisir.
Dieu fait homme, par ta venue * tu conversas avec les hommes; * par
tes miracles si nombreux * tu éclairas mystiquement le monde; * et
dans la gloire éblouissante de ta divinité * plus que soleil tu resplendis *
de lumière inaccessible sur le Thabor.
Josué, le fils de Noun, * arrêta jadis le soleil, * préfigurant le jour de ta
Passion; * mais avant ta précieuse Croix, * Sauveur, toi-même, tu
couvris * la lumière du soleil * par la clarté de ton visage, Seigneur.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité
sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Rejetant le sommeil insouciant, * dans ta vigilance tu te portas, * martyr
Eusigne, vers le combat, * soutenu par la sûreté de ta foi.
En Dieu ton Sauveur te réjouissant, * Martyr très-digne d'admiration, *
tu considéras les supplices de ton corps * au même titre que délices et
voluptés.
Les orgueilleuses pensées * du Mauvais qui rampe sur le sol, *
victorieux Martyr, tu les as terrassées * par l'humilité de ta sainte vie.
Invincible soldat, * tu as montré ton ardeur au combat * et, t'avançant
vers le martyre, * tu écrasas l'ennemi incorporel.
Tu enfantas le Verbe d'égale royauté * et de même puissance que le
Père et l'Esprit; * supplie-le de me sauver, * Mère toute-sainte qui restes
vierge en tout temps.
Ode 5, t. 4
5 août
412
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, *
car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde
un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta
louange. »
Dans l'allégresse de la foi * faisons cortège au Seigneur; * voici qu'il
monte, conduisant * ses Disciples choisis, vers le Thabor; * et là,
resplendissant plus que soleil * de son incomparable beauté, * il leur
révélera sa gloire.
Ciel, en ce jour accrois ta splendeur: * sur la montagne voici * que le
Christ s'élève en effet * pour y briller d'une immense clarté, * faisant
pâlir les rayons du soleil * sous la gloire de sa divinité, * lui, la source
de toute beauté.
Aux Disciples sur le mont Thabor * le mystère est dévoilé par le Christ
* dont le visage surpasse tout éclat * et dont le vêtement * resplendit de
blancheur comme neige, * car selon le psaume il est celui * qui se revêt
de lumière comme d'un manteau.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions:
Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en
connaissons nul autre que toi. »
Attaché sincèrement * à ton Maître, saint Martyr, * c'est à la perversité,
* Eusigne, que tu fus étranger.
Aux idoles sans vie * tu refusas tout honneur, * Bienheureux, puisque
tu connaissais * comme Dieu vivant le Seigneur qui est aux cieux.
Lié sur l'échafaud, * de toute la noblesse de ton cœur, * saint Martyr, tu
imitas * la Passion de l'Impassible dans la foi.
Le Verbe dans ton sein, * Vierge pure, a pris corps * pour sauver le
monde entier * des passions corporelles contraires à la raison.
Ode 6, t. 4
5 août
413
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez,
fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Voulant préparer pour ses amis * les allègres noces de la gloire à venir,
* le Christ s'élève sur la montagne, * les menant de cette vie terrestre à
celle d'en-haut.
Etonnant ses Disciples, le Christ a resplendi * sur terre d'un éclat céleste
* en présence de ses serviteurs, les chefs des Prophètes et de la Loi, *
attestant qu'il est le Dieu des vivants et des morts.
La lampe du Christ commence à briller * de son éclat divin sur le
désert; * à la clarté de son visage cheminons * vers la lumière dans la
joie.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon
chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de
l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur,
délivre-moi. »
Affirmant par tes nobles actions * la vérité cultivée en ton cœur * et
sans ignorer les pensées de l'ennemi, * tu courus vers le stade, saint
Martyr, * et grâce à l'alliance de la Croix * tu détruisis ses puissantes
armées.
Les adorateurs des Démons * reconnurent en toi l'adorateur de la
Trinité; * aussi, martyr Eusigne, ils t'ont fait subir * les chaînes, les
tourments, la mort injuste; * mais ils furent vaincus, Bienheureux, * par
ta résistance dont ils ne purent triompher.
Saint Martyr, les flots de ton sang * asséchèrent les flots bourbeux de
l'impiété, * les fleuves des perfides sans-Dieu * et les torrents de la
perversité, * mais devinrent aux yeux des croyants * l'océan de miracles
où l'on puise sans fin.
Toi qui desséchas les plantes du mal * en permettant au Verbe de
pousser, * pure Mère, dans ton sein, * arrache à la racine * en mon âme
les mauvaises pensées * et plante, ô Vierge, les fleurs des vertus.
5 août
414
Kondakion, t. 4
En ce jour par la divine Transfiguration * le genre humain tout entier *
resplendit divinement, * s'écriant plein de joie: * Le Christ se
transfigure, sauvant le monde entier.
t. 8
En ce jour l'Eglise honore le Témoin de la foi * et le champion de la
sainte Trinité, * glorifiant Eusigne en ses divins exploits * et s'écriant
sans cesse: * Par ses prières garde tes serviteurs, ô Dieu de bonté.
Ikos
Célébrant la mémoire d'Eusigne, l'ensemble des fidèles se réjouit. *
Vous, les chefs des Eglises et des cités, * étrangers et compatriotes,
pauvres et gens de condition, * accourez vers les miracles de ce Martyr;
* de sa châsse jaillit la grâce des guérisons, * le peuple des fidèles y
puise et chante Dieu en s'écriant: * Par ses prières garde tes serviteurs, ô
Dieu de bonté.
Synaxaire
Le 5 Août, Avant-fête de la sainte Transfiguration de notre Seigneur,
Dieu et Sauveur Jésus Christ, et mémoire du saint martyr Eusigne.
Eusigne, ami du Christ et soldat du Seigneur,
s'écrie jusqu'à la mort: Au Christ va ma prière.
Le cinq Août, retranchée de l'ancien batailleur,
sa tête décollée s'unit à la poussière.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du
Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les
menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de
louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
5 août
415
A présent suivons le Christ * conduisant ses Disciples choisis * vers les
sommets spirituels * pour contempler l'étrange vision; * partageant leur
étonnement, * écrions-nous d'un même chœur: * Dieu de nos Pères,
béni sois-tu.
Toi qui purifies le genre humain * de ses fautes par l'eau et par le feu, *
en ta propre chair tu as montré * sa splendeur originelle, * Sauveur, en
ton visage resplendissant * plus que soleil pour nous donner * l'image
de sa gloire à venir.
Sur la montagne sacrée * montons avec le Christ accompagné * de
Pierre, le disciple d'élection, * et des fils de Zébédée * qu'il a choisis
comme témoins * de sa gloire pour chanter: * Dieu de nos Pères, béni
sois-tu.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur *
et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre
Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Par le sang que tu versas * par amour pour le Christ incarné * ayant fait
briller ton âme, saint Martyr, * tu es passé vers lui, t'écriant dans la joie:
* Dieu de nos Pères, tu es béni.
Brûlant d'amour pour le Sauveur, * tu évitas la froidure des sans-Dieu *
et supportas le rude hiver des châtiments, * Eusigne, en t'écriant: * Dieu
de nos Pères, tu es béni.
Encore baigné par les flots * de ton sang, illustre Martyr, * tu parus
devant ton Maître, le Christ, * chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es
béni dans les siècles.
C'est afin d'hériter * la vie éternelle du royaume divin, * Eusigne, que tu
méprisas * la gloire d'une vie éphémère, en disant: * Dieu de nos Pères,
tu es béni.
Comme Enfant nouveau-né tu enfantas * celui qu'avant les siècles * le
Père engendre, pure Mère de Dieu; * chantons-lui tous: Seigneur notre
Dieu, * tu es béni dans les siècles.
5 août
416
Ode 8, t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui
est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image *
maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui
continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui
haute gloire, louange éternelle. »
Qui n'admirerait * la magnificence de ta gloire, Verbe souverain? * En
te transfigurant tu l'as montrée * à tes amis, sur lesquels tu fis briller *
l'éclat de ta divine splendeur; * de ta lumière éclaire-nous * qui te
chantons en célébrant avec eux * l'Avant-fête dans la foi.
De la vie céleste d'en-haut * et de la gloire éternelle qui brillent
divinement * fais le don à tes serviteurs; * éblouissant de splendeur en
elle, * tu illumines, ô Christ, * ceux qui te chantent comme Source de
clarté.
Principe et Source dans l'éternité * de l'inaccessible clarté, * toi qui de
lumière te revêts * comme d'un manteau, * en ce monde tu as lui * par
ta venue dans la chair * et sur la montagne tu resplendis, * de la gloire
paternelle montrant le reflet.
* * *
« Les Jeunes Gens captifs * confessèrent le Christ comme Roi, *
lorsque dans la fournaise ils disaient à pleine voix: * Toutes les œuvres
du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Ce jour qui fait resplendir * par avance sur le monde la brillante
Transfiguration du Seigneur * nous invite à dire: Chantez le Christ, *
exaltez-le, toutes ses œuvres, dans les siècles.
Venez, fidèles, montons en esprit * vers la montagne sainte afin de voir
le Christ * illuminer par sa Transfiguration * ceux qui la glorifient dans
tous les siècles.
A la veille de la Transfiguration du Christ * allons à sa rencontre d'un
cœur pur * et crions-lui: Toutes ses œuvres, chantez-le, * exaltez-le
dans tous les siècles.
5 août
417
L'unique Divinité en trois personnes célébrée, * Père, Fils avec l'Esprit
très-saint, * toutes ses œuvres, chantez-la, * exaltez-la dans tous les
siècles.
Merveille redoutable! Servante de Dieu, * comment, vierge et mère, tu
enfantes le Seigneur * du ciel et de la terre, que nous, ses œuvres, nous
chantons, * l'exaltant dans tous les siècles.
t. 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les
Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent:
Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les
siècles. »
Protégé par le bouclier de la foi, * par grâce divine, Bienheureux, * tu
mis en fuite les impies, * toi qui chantais sans cesse: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur.
Dans ta détresse tu crias * vers le Seigneur, ton Dieu, ton bienfaiteur; *
il t'exauça et te sauva * du malheur, toi qui chantais: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu n'as pas offert un culte irrationnel * aux dieux sans âme, saint
Martyr, * mais c'est en pure victime que tu t'es offert, * toi qui chantais
sans cesse: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Pour obtenir en l'au-delà * la vie et la gloire à venir, * tu es mort au
monde et tu chantais, * Eusigne, jusqu'en la mort: * Toutes ses œuvres,
bénissez le Seigneur.
Vierge de tendresse ayant mis * au monde le Dieu compatissant, * de la
divine compassion * rends-nous dignes qui chantons: * Toutes ses
œuvres, bénissez le Seigneur.
Ode 9, t. 4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, *
que les Anges dans le ciel * célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère
5 août
418
de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-
vierge, sainte Mère de Dieu. »
Le ciel se réjouit, sentant monter d'avance * de terre le Soleil sans
déclin * qui s'apprête à faire pâlir * de sa divine gloire les rayons du
soleil, * et la terre exulte en devenant clarté, * illuminée par la
splendide lumière du ciel.
David en un psaume proclamait déjà * ta Transfiguration, disant: Qui
est semblable à toi, * Seigneur, parmi les fils de Dieu, * toi qui, glorifié
dans l'assemblée des Saints, * pour ton entourage t'es montré * grand et
redoutable en la gloire de ton aspect divin?
Verbe, Sagesse et Puissance de Dieu, * image du Père, dont les croyants
* saisissent la divinité et connaissent l'humanité, * rends-nous dignes
d'accomplir * la brillante fête de ta Transfiguration * dans la lumière de
nos bonnes actions.
* * *
« Mère de Dieu, épouse inépousée, * temple du ciel, qui enfantas * le
principe de notre salut, * dans nos hymnes nous te magnifions. »
En ce jour accomplissant * le prélude, Seigneur, * de ta claire et
glorieuse Transfiguration, * dans nos hymnes nous te magnifions.
Embellis et transformés * par la Transfiguration du Christ, * puissions-
nous devenir resplendissants * de bonnes œuvres, en la magnifiant!
Nous tenant sur le seuil * de la Transfiguration du Seigneur, *
rayonnons de clarté spirituelle * dans nos cœurs, en la magnifiant.
Etre suprême et tout-puissant, * unique en la trinité, * Père, Fils et saint
Esprit, * dans nos hymnes nous te magnifions.
Très-sainte Mère de Dieu, * seule Vierge pure surpassant * les Anges et
toute la création, * dans nos hymnes nous te magnifions.
t. 8
5 août
419
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable
condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre
dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère
de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Saint Martyr, par la force du Christ * tu mis à mort l'impuissant ennemi
* soulevé par son absurde orgueil; * sous le tranchant du glaive ta tête
s'inclina * et tu sanctifias la terre par les flots de ton sang.
Ornement des Athlètes, beauté des Martyrs, * tu fus l'inébranlable pilier
de l'Eglise, * rempart illustre des croyants, * divine splendeur pour qui
s'approche de toi, * Eusigne bienheureux, astre plein de clarté.
Tes efforts ont produit un parfum délicat, * Eusigne, et comblé de
bonne odeur * les cœurs des fidèles t'honorant; * ils chassent les
miasmes des passions, * des périls et de l'affliction, noble Athlète du
Christ.
Soleil de gloire, Jésus, * qui fais luire la mémoire de ton Martyr en ce
jour, * par ses prières éclaire, je t'en prie, * mon âme enténébrée par le
mensonge du serpent, * pour que je glorifie en toi l'ami des hommes, le
vrai Dieu.
Porte de la Lumière, je t'en prie, * illumine les yeux de mon cœur *
aveuglés par les ténèbres du péché; * fais qu'ils reçoivent les divines
lueurs, * afin qu'avec les Anges, Toute-pure, je te loue.
Exapostilaire (t. 2)
Eusigne, protégé par l'armure du Christ, * tu mis en fuite les bataillons
des tyrans apostats; * illustre et grand Martyr, e combattantavec courag,
* tu remportas le prix des vainqueurs; * et toi qui te tiens maintenant *
avec les Anges en présence de la divine Trinité, * sans cesse intercède
pour nous * qui de tout cœur vénérons ton souvenir.
Désirant l'unique gloire de Dieu, * franchissons le nuage de la chair, *
nous élevant là-haut vers la montagne du Thabor, * efforçons-nous de
rejoindre les premiers Disciples, Moïse et Elie, * pour être dignes de
5 août
420
l'inaccessible et divine clarté, * prenant notre lumière à la Lumière sans
déclin.
Apostiches, t. 1
En ce jour, marchant déjà au-devant * de la très-sainte et glorieuse
Transfiguration du Seigneur, * nous glorifions le Christ qui restaura *
grâce au feu de sa divine splendeur * notre nature corrompue * et
comme avant la chute la fit resplendir.
Amour et Vérité marcheront devant ta face.
Venez, gravissons la montagne sacrée, * afin de voir dans la foi * la
Transfiguration lumineuse du Seigneur, * nous prosternant devant lui et
disant: * c'est toi notre unique Dieu * qui prends chair et déifies le genre
humain.
A la clarté de ton visage, Seigneur, nous marcherons.
Voici le prélude du jour * où le Christ se transfigure * en présence de
Moïse, d'Elie * et de ses Disciples sur la montagne du Thabor, * tandis
que se fait entendre la divine voix: * Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Dans la nuée te contemplaient, ô Christ, * toi l'auteur de la Loi * et
l'accomplissement des prophéties, * Moïse qui-vit-Dieu * et Elie, ce
conducteur de char enflammé * qui, sans brûler, mène sa course dans le
ciel. * De ta Transfiguration ils furent les témoins; * avec eux rends-
nous dignes de la même clarté, * Seigneur, pour te chanter dans les
siècles.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
6 août
421
6 AOÛT. Transfiguration de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus
Christ.
Si la Transfiguration tombe un dimanche, on ne célèbre pas l'office de
la Résurrection, mais seulement celui de la fête.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Venez, nous transformant * et progressant vers le bien, * remplis de
pensers célestes * pour nous conformer au Christ dans la foi * et, nous
élevant de terre jusqu'au sommet des vertus, exultons de joie, * puisque,
transfigurant le genre humain corrompu, * il l'a fait resplendir dans sa
miséricorde sur le Thabor, * le Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Amis des voix célestes * et des visions qui dépassent l'entendement, *
contemplons en ce mystère le Christ * resplendissant de son divin
rayonnement, * et que la voix du Père vibre en nos cœurs, * car il
proclame comme son Fils bien-aimé * celui qui éclaire la faiblesse
humaine sur le Thabor * et fait jaillir la clarté sur nos âmes.
Que l'ensemble des êtres peuplant * ce monde et le céleste séjour * se
lève pour la louange du Christ notre Dieu, * seigneur des vivants et des
morts, * divinement transfiguré sur le mont Thabor, * car il s'entoure
des chefs et des hérauts * de la grâce et de la loi, selon son bon plaisir, *
le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Succédant à l'obscurité de la Loi, * voici la nuée lumineuse * qui
entoure le Christ transfiguré; * en elle se trouvaient Moïse et Elie * qui,
jugés dignes de la gloire plus brillante que soleil, * dirent au Christ: Tu
es notre Dieu, Roi des siècles.
Apostiches, t. 2
Le Christ en ce jour, * sur la montagne du Thabor * transformant la
nature humaine ternie, * lui conféra sa divine splendeur.
6 août
422
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Illuminés par l'éclat des vertus, * gravissons la montagne sacrée * afin
de contempler * la Transfiguration du Seigneur notre Dieu.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
S'il éclaire la terre, le soleil * connaît encore son déclin, * mais le
Christ, rayonnant de gloire sur le Thabor, * illumine le monde entier.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Moïse et Elie * ont vu sur le Thabor * le Dieu qui a pris chair d'une
Vierge * pour le salut du genre humain.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
GRANDES VÊPRES
Après les prières initiales, le Psaume 103 et la grande litanie de paix,
pas de lecture du Psautier.
Lucernaire, t. 4
Avant ta mise en croix, Seigneur, * la montagne fut l'image du ciel, * la
nuée se déploya comme tente, * tandis que tu étais transfiguré * et que
le Père te rendait témoignage. * Pierre était présent avec Jacques et
Jean, * car ils devaient aussi t'accompagner * au moment de la trahison,
* de sorte qu'ayant contemplé tes merveilles * ils n'aient pas à craindre
ta Passion * devant laquelle en ton grand amour * juge-nous dignes,
Seigneur, * de nous prosterner dans la paix. (2 fois)
Avant ta mise en croix, Seigneur, * ayant pris tes Disciples avec toi, *
tu te transfiguras en leur présence sur une haute montagne, * faisant
luire sur eux * la lumière de ta puissance; * dans ton amour pour les
hommes et ton pouvoir souverain, * tu voulais en effet leur montrer * la
splendeur de ta divine Résurrection * à laquelle nous te demandons,
Seigneur, * de nous faire participer dans la paix, * car tu es bon et ami
des hommes. (2 fois)
6 août
423
Sur la montagne élevée * tu t'es transfiguré, Dieu Sauveur, * ayant avec
toi les coryphées des Disciples: * tu révélas soudain ta glorieuse
splendeur, * montrant quelle divine gloire mériteront * ceux qui se
distinguent par la hauteur de leurs vertus. * Conversant avec le Christ,
Moïse et Elie * prouvèrent qu’il est le Seigneur des vivants et des
morts, * le Dieu qui avait parlé jadis par la Loi et les Prophètes; * en sa
faveur la voix du Père témoignait depuis la nuée lumineuse en disant: *
Ecoutez-le, car il dépouillera l'Enfer par sa mise en croix * pour faire
aux morts le don de la vie éternelle. (2 fois)
Couverte jadis de ténèbres et de fumée, * la voici maintenant vénérable
et sainte, * la montagne où tes pieds, Seigneur, se sont posés; * le
mystère caché depuis les siècles, en effet, * ta redoutable
Transfiguration l'a révélé en ces derniers temps * à Pierre, à Jacques et à
Jean; * ne pouvant soutenir l'éclat de ton visage rayonnant * et la
splendeur de tes vêtements, * ils tombèrent la face contre terre; * saisis
d'effroi, ils s'étonnèrent de voir * Moïse et Elie parler avec toi * de ce
qui devait t'arriver. * Et la voix du Père rendait témoignage en disant: *
Celui-ci est mon Fils bien-aimé * en qui j'ai mis ma complaisance. *
Ecoutez-le, car il accorde au monde la grâce du salut. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Pour leur montrer d'avance ta Résurrection, * Christ notre Dieu, tu pris
avec toi * trois de tes Disciples, Pierre, Jacques et Jean, * et tu montas
au Thabor. * Et, te transfigurant, Dieu Sauveur, * tu couvris la
montagne de clarté. * Tes Disciples, ô Verbe, se jetèrent contre le sol, *
incapables de contempler * l'apparence qui ne peut être vue. * Et les
Anges te servaient avec crainte et tremblement, * les cieux frémirent et
la terre trembla, * voyant ici-bas le Seigneur en sa gloire.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.
Lecture de l'Exode (24, 12-18).
Le Seigneur dit à Moïse: Monte vers moi sur la montagne et restes-y; je
vais te donner les tables de pierre - la Loi et les commandements - que
j'ai écrites pour leur instruction. Moïse se leva ainsi que Josué, son
6 août
424
serviteur, et ils gravirent la montagne de Dieu. Il avait dit aux anciens:
Attendez-nous ici jusqu'à notre retour. Vous avez avec vous Aaron et
Rur. S'il y a quelque affaire à régler, qu'on s'adresse à eux! Et Moïse
gravit la montagne. La nuée couvrit la montagne, et la gloire de Dieu
reposa sur le mont Sinaï, qui fut couvert par la nuée six jours durant. Le
septième jour, le Seigneur appela Moïse du milieu de la nuée. La gloire
du Seigneur avait, aux yeux des enfants d'Israël, l'aspect d'un feu
brûlant au sommet de la montagne. Et Moïse pénétra au milieu de la
nuée; il gravit la montagne, sur laquelle il demeura quarante jours et
quarante nuits.
Lecture de l'Exode (33,11-23; 34,4-6,8).
Le Seigneur conversait avec Moïse face à face, comme un homme
converse avec son ami. Puis Moïse regagnait le camp, tandis que son
serviteur Josué, fils de Noun, un jeune homme, ne quittait pas l'intérieur
de la Tente. Moïse dit au Seigneur: Tu me dis de faire monter le peuple,
sans me faire connaître celui que tu enverras avec moi. Et pourtant tu
m'avais dit: C'est toi que je préfère et tu as toute ma faveur. Si donc j'ai
trouvé grâce auprès de toi, daigne te révéler à moi, afin que je te
connaisse véritablement, pour jouir de ta faveur, et que je sache dans
quelle mesure cette grande nation est vraiment ton peuple. Le Seigneur
répondit: Moi-même, je marcherai devant toi et te conduirai vers le
repos. Moïse ajouta: Si tu ne viens pas toi-même avec nous, ne nous fais
pas quitter ce lieu. A quel signe saura-t-on que nous jouissons de ta
faveur, moi et ton peuple, sinon à ce que tu marches avec nous? Alors
on nous distinguera, moi et ton peuple, de toutes les nations qui sont sur
la face de la terre. Le Seigneur dit à Moïse: Ce que tu demandes, je le
ferai, car tu as trouvé grâce à mes yeux, et c'est toi que je préfère. Moïse
lui dit: Montre-moi ta gloire. Dieu dit: Je passerai devant toi dans ma
gloire et le Seigneur prononcera son nom devant toi. Je donne ma
faveur à qui je veux, et je fais miséricorde à qui me plait. Et il dit: Tu ne
pourras pas voir ma face, car il est impossible à l'homme de voir ma
face et de vivre. Et il ajouta: Voici une place près de moi; tu te tiendras
sur le rocher. Quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du
rocher et je t'abriterai de ma main durant mon passage. Puis je retirerai
6 août
425
ma main et tu me verras de dos; mais ma face ne peut être vue! De bon
matin Moïse gravit le mont Sinaï, comme le Seigneur le lui avait
prescrit. Et le Seigneur descendit dans la nuée, il se tint là près de lui et
proclama son nom de Seigneur. Le Seigneur passa devant lui et s'écria:
Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en
miséricorde et fidélité. Moïse aussitôt, s'inclinant jusqu'à terre, se
prosterna devant le Seigneur.
Lecture du troisième livre des Rois (19, 3-9,11-13,15-16).
E n ces jours-là, Elie vint à Bersabée en Juda et y laissa son serviteur.
Lui-même, il s'avança dans le désert une journée de marche et alla
s'asseoir sous un genévrier. Il se coucha et s'endormit sous cette plante.
Mais voici qu'un ange le toucha et lui dit: Lève-toi, mange et bois! Elie
regarda, et voici qu'il y avait à son chevet une fougasse de froment et
une cruche d'eau. Il se leva, mangea et but, puis il se recoucha. L'Ange
du Seigneur vint une seconde fois, le toucha et lui dit: Lève-toi, mange
et bois, autrement le chemin sera trop long pour toi! Il se leva, mangea
et but, puis soutenu par cette nourriture il marcha quarante jours et
quarante nuits jusqu'au mont Horeb. Là il entra dans une grotte pour s'y
reposer. Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée, et le
Seigneur lui dit: Sors d'ici et tiens-toi sur la montagne devant le
Seigneur, car le Seigneur va passer! Et voici que, précédant le Seigneur,
il y eut un vent fort et violent qui fendait les montagnes et brisait les
rochers: ce n'est pas dans le vent qu'était le Seigneur. Après le vent, il y
eut un tremblement de terre: ce n'est pas dans le tremblement de terre
qu'était le Seigneur. Et après le tremblement de terre, un feu: ce n'est
pas dans le feu qu'était le Seigneur. Et après le feu, le murmure d'une
brise légère, et là était le Seigneur. Quand il l'entendit, Elie se voila le
visage avec son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la grotte. Et le
Seigneur lui dit: Va, retourne par le même chemin vers le désert de
Damas, pour oindre Elisée, fils de Saphat, à ta place, comme prophète.
Litie, t. 2
Toi dont la lumière a sanctifié tout l'univers, * tu t'es transfiguré sur la
montagne élevée, * révélant ta puissance à tes Disciples, Dieu de bonté,
6 août
426
* car tu rachètes le monde du péché; * c'est pourquoi nous crions: *
Seigneur de miséricorde, sauve nos âmes.
Avec gloire transfiguré sur la montagne du Thabor, * tu montras à tes
Disciples, ô Christ notre Dieu, * la gloire de ta divinité; * répands sur
nous aussi la clarté de ta connaissance * et guide-nous sur le chemin *
de tes divins commandements * dans ta bonté et ton amour pour les
hommes.
Splendeur qui précède le soleil, * séjournant dans un corps sur terre, *
le Christ, voulant accomplir avant la Croix * toute l'œuvre divine du
salut, * en ce jour sur le Thabor * révèle mystiquement l'image de la
Trinité; * prenant à l'écart avec lui * ses trois Disciples choisis, * Pierre,
Jacques et Jean, * et voilant quelque peu l'incarnation, * il se transfigura
devant eux, * manifestant la splendeur de la beauté originelle, * non pas
entièrement toutefois, * car s'il les affermissait dans la foi, * il les
épargnait cependant, * de peur qu'à cette vue ils ne perdent la vie; *
aussi leurs yeux de chair ne le voyaient * qu'autant qu'ils pouvaient le
supporter. * De même il invita Moïse et Elie, * les prophètes les plus
éminents, * à témoigner de sa divinité, * attestant qu'il est en vérité * le
reflet du Père divin, * le Seigneur des vivants et des morts. * Aussi,
comme une tente la nuée les enveloppe * et d'en haut la voix du Père
retentit * qui lui rend témoignage en disant: * Celui-ci est mon Fils
bien-aimé * engendré avant l'aurore * virginalement de mon sein; *
c'est lui que j'envoie pour sauver * les baptisés dans le Père et le Fils *
et dans l'Esprit très-saint * qui reconnaissent selon la foi * que la
puissance de la Divinité * est une et indivisible; écoutez-le. * Toi donc,
ami des hommes, ô Christ notre Dieu, * fais-nous resplendir aussi dans
la clarté * de ta gloire inaccessible, et fais de nous, * dans ta suprême
bonté, * les dignes héritiers de ton royaume sans fin.
Gloire au Père, t. 5
Venez, gravissons la montagne du Seigneur * jusque dans la maison de
notre Dieu * et contemplons la gloire de sa Transfiguration, * gloire que
le Fils unique de Dieu tient du Père; * à sa lumière prenons la lumière; *
6 août
427
puis, élevés par l'Esprit, nous chanterons * dans tous les siècles la
Trinité consubstantielle.
Maintenant ...
Dans la nuée te contemplaient, ô Christ, * toi l'auteur de la Loi * et
l'accomplissement des prophéties, * Moïse qui-vit-Dieu * et Elie, ce
conducteur de char enflammé * qui, sans brûler, mène sa course dans le
ciel. * De ta Transfiguration ils furent les témoins; * avec eux rends-
nous dignes de la même clarté, * Seigneur, pour te chanter dans les
siècles.
Apostiches, t. 1
Celui qui conversa en symboles * sur le mont Sinaï jadis avec Moïse, *
lui disant: Je suis celui qui est, * en ce jour transfiguré sur la montagne
du Thabor, * manifesta aux Disciples * la nature des humains * revêtue
en lui-même * de la beauté que son image possédait à l'origine: * de
Moïse et d'Elie * faisant les témoins * d'une telle grâce, * c'est à son
allégresse qu'il leur fit prendre part, * puisqu'ils avaient prédit * son
passage par la Croix et sa Résurrection qui nous sauve.
A toi le ciel, à toi aussi la terre. En l'Esprit contemplant * d'avance la
venue dans la chair * du Fils unique parmi les hommes, * l'ancêtre de
Dieu, le prophète David, * invite de loin * la création à l'allégresse * et
s'écrie, prophétisant: * A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de
joie. * Gravissant en effet * cette montagne avec tes Disciples, Sauveur,
* transfiguré, tu fis resplendir à nouveau * notre nature ternie par
Adam, * lui conférant la gloire et la splendeur * de ta propre divinité; *
c'est pourquoi nous te chantons: * Créateur de toutes choses, Seigneur,
gloire à toi.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. Contemplant
l'immense flot de la clarté * et ton inaccessible divinité, * Seigneur
éternel, tes Apôtres choisis * sur la montagne où tu fus transfiguré *
furent ravis en extase * et, illuminés de toutes parts par la claire nuée, *
ils entendirent la voix du Père confirmant * le mystère de ta venue dans
6 août
428
la chair, * attestant que même après l'incarnation * tu demeures, et toi
seul, * le Fils unique et le Sauveur de l'univers.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
A Pierre, Jacques et Jean, * tes Disciples préférés, * en ce jour tu
montres, Seigneur, * sur la montagne du Thabor * la gloire de ton
aspect divin; * ils voyaient en effet tes vêtements * resplendissants de
clarté * et ton visage plus brillant que le soleil; * et, ne pouvant
supporter la vision immédiate * de ton éclatante illumination, * ils se
jetèrent sur le sol, * incapables de regarder. * Et du ciel ils entendirent
une voix * qui te rendait témoignage: * Celui-ci est mon Fils bienaimé *
venu dans le monde sauver l'humanité.
Tropaire, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, * laissant tes
Disciples * contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: * fais briller
aussi sur les pécheurs que nous sommes * ton éternelle clarté * par les
prières de la Mère de Dieu, * Source de lumière, gloire à toi. (3 fois)
Si l'on fait la vigile, bénédiction des pains.
MATINES
Cathisme I, t. 4
Montrant le changement que subiront les mortels * sous l'effet de ta
gloire, Sauveur, * lors de ta seconde et redoutable venue, * tu t'es
transfiguré sur le Thabor. * Elie et Moïse s'entretinrent avec toi, * et les
trois Disciples que tu avais invités, * voyant ta gloire, Seigneur, * furent
frappés de ta splendeur. * Comme sur eux tu resplendis alors, envoie ta
clarté sur nos âmes.
Cathisme II, t. 4
Sur la montagne du Thabor * tu t'es transfiguré, ô Jésus; * et, déployée
comme une tente, la nuée lumineuse * couvrit les Apôtres de ta gloire,
Seigneur; * vers le sol ils abaissèrent leurs regards, * incapables de
soutenir * la gloire inaccessible de ton visage resplendissant, * éternel
6 août
429
Sauveur, ô Christ notre Dieu. * Comme sur eux tu resplendis alors,
envoie sur nos âmes ta clarté.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, ô Christ source de vie, et nous vénérons de ta chair
immaculée la sainte Transfiguration.
Versets 1: Grand est le Seigneur et louable hautement, dans la cité de
notre Dieu, sur sa sainte montagne. 2: Qui montera sur la montagne du
Seigneur et qui se tiendra dans son lieu saint? 3: Seigneur, qui
séjournera sous ta tente, qui demeurera sur ta sainte montagne? 4: Tu
répands un éclat merveilleux depuis les montagnes éternelles. 5: A ton
nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. 6: A la carté de ton visage,
Seigneur, ils marcheront, en ton nom jubilant tout le jour.
Gloire au Père ... Maintenant … Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi,
ô Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 4
Lorsque tu gravis la montagne avec tes Disciples, Seigneur, * et que tu
resplendis en la gloire du Père, * Elie et Moïse se tenaient près de toi, *
car les Prophètes et la Loi te servent comme Dieu; * et le Père, attestant
ta Filiation * selon la nature divine, t'appela son Fils bien-aimé; * avec
toi nous le chantons en l'unité de l'Esprit.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse …
Prokimenon, t. 4: A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Verset: A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2: L'univers en ce jour * d'allégresse est comblé: * le
Christ se transfigure * devant ses Disciples au Thabor.
Maintenant … L'univers en ce jour … Aie pitié de moi, ô Dieu …
t. 2
6 août
430
Toi dont la lumière a sanctifié tout l'univers, * tu t'es transfiguré sur la
montagne élevée, * révélant ta puissance à tes Disciples, Dieu de bonté,
* car tu rachètes le monde du péché; * c'est pourquoi nous crions: *
Seigneur de miséricorde, sauve nos âmes.
Canon I, œuvre du moine Cosmas, avec l'acrostiche: Le Christ sur la
montagne éclaire son aspect de lumière infinie
Canon II, œuvre de Jean Damascène, avec l'acrostiche: Moïse au
Thabor vit la face de Dieu.
Ode 1, t. 4
« Ayant passé à pied sec * en la mer Rouge l'abîme des eaux * et vu les
hostiles cavaliers de Pharaon * engloutis par les flots, * les chœurs
d'Israël psalmodièrent dans la joie: * Chantons notre Dieu, * car il s'est
couvert de gloire. »
Gloire, Seigneur, à ta sainte Transfiguration.
Adressant à ses amis ces paroles de vie * au sujet du royaume de Dieu,
* le Christ leur dit: En moi c'est le Père que vous connaîtrez * lorsque je
brillerai d'inaccessible clarté * et dans l'allégresse vous entonnerez: *
Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.
Vous absorberez la puissance des nations * et susciterez l'admiration, *
car vous serez comblés de gloire, Disciples, mes amis, * lorsque je
paraîtrai plus brillant que le soleil * et dans l'allégresse vous entonnerez:
* Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.
En ce jour le Christ au mont Thabor, * rayonnant d'une lumière
atténuée, * dévoile un reflet de sa divine splendeur * à ses Disciples,
comme il l'avait promis; * comblés par la divine clarté, ils dirent dans la
joie: * Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.
t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, *
le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a
délivrés. »
6 août
431
Le prophète Moïse, voyant sur la mer * jadis dans la colonne de feu et
la nuée * la gloire du Seigneur, s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui
nous a délivrés.
Protégé comme au creux du rocher * par le corps divinisé, Moïse qui-
vit-Dieu, * contemplant l'Invisible, s'écria: * Chantons pour notre Dieu
qui nous a délivrés.
A Moïse, sur la montagne de la Loi, * tu t'es fait voir dans l'obscure
nuée, * et maintenant, sur le Thabor, * dans l'inaccessible lumière de ta
divinité.
« Lorsque la Croix par Moïse * fut tracée de son bâton, la mer Rouge se
fendit * pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; * puis il ferma
l'immense flot * parmi le fracas des chars de Pharaon, * inscrivant sur
lui l'arme invincible; * c'est pourquoi nous chantons le Christ notre
Dieu, * car il s'est couvert de gloire. »
Ode 3, t. 4
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; *
et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »
Ayant revêtu Adam tout entier, * en échange tu fis resplendir * sa
nature ternie jadis * et l'as divinisée en transformant ton aspect.
Celui qui au désert menait Israël * jadis par la colonne de feu et la nuée,
* le Christ, en ce jour au mont Thabor * brille d'ineffable clarté.
t. 8
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise
en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des
hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
La gloire qui ombrageait le tabernacle jadis * et conversait avec Moïse
ton serviteur * fut l'image de l'ineffable Transfiguration * par laquelle,
Seigneur, * tu resplendis sur la montagne du Thabor.
6 août
432
Verbe, Fils unique, Dieu très-haut, * avec toi l'élite des Apôtres gravit *
la montagne du Thabor, * et comme serviteurs de Dieu Moïse et Elie, *
seul Ami des hommes, se tenaient avec toi.
Entièrement, toi le Verbe de Dieu, * tu devins un mortel, unissant *
l'humanité à ton entière divinité * dans ta personne que * Moïse et Elie
ont contemplée en deux natures sur la montagne du Thabor.
« Un bâton devient la figure de ce mystère: * fleurissant, il décide du
sacerdoce d'Aaron * et dans l'Eglise naguère stérile fleurit à présent
l'arbre de la Croix * pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »
Cathisme, t. 4
Sur le mont Thabor tu t'es transfiguré, ô notre Dieu, * entre les bien-
heureux Moïse et Elie * en présence de Pierre, de Jacques et de Jean; *
ce que voyant, Simon Pierre déclara: * Il serait bon de faire ici trois
tentes, une pour Moïse et une pour Elie, * et une pour toi, notre Maître,
Jésus. * Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta
clarté.
Ode 4, t. 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut, * car tu es né de la Vierge, ô
Christ notre Dieu, * pour sauver ceux qui s'écrient: * Gloire à ta
puissance, Seigneur. »
Lorsqu'au Sinaï tu rédigeas la Loi, * c'est sur la nuée, l'ombre et le feu *
et sur l'ouragan que tu parus transporté; * gloire à ta puissance,
Seigneur.
Pour affermir la foi en ton œuvre de salut, * Christ notre Dieu, toi qui
précèdes tous les temps * et qui te fais un char des nues, *
ineffablement tu resplendis sur le Thabor.
Avec toi s'entretinrent comme serviteurs, * Christ notre Maître, ceux à
qui jadis tu as parlé * dans l'ombre, la fumée, le vent léger; * gloire à ta
puissance, Seigneur.
6 août
433
Ils annoncèrent ton départ, ta mise en croix, * ô Christ, ceux qui
parurent avec toi sur le Thabor, * Moïse qui jadis te vit dans le buisson
ardent * et Elie, céleste passager d'un char de feu.
t. 8
« De ta chair émanaient * les rayons de ta claire divinité; * aussi les
Prophètes et les Apôtres choisis * chantèrent: Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Toi qui gardas l'intégrité * du buisson embrasé par le feu, * tu montras
ta chair brillante de l'éclat divin * à Moïse chantant: Gloire à ta
puissance, Seigneur.
Le soleil visible fut éclipsé * par les rayons de ta claire divinité *
lorsqu'il te vit transfiguré sur le Thabor; * gloire à ta puissance,
Seigneur Jésus.
Tel un feu immatériel brûlant sans consumer * la matière corporelle, ô
Maître, t'ont vu * Moïse, les Apôtres ainsi qu'Elie, * attestant l'unité de
tes deux natures.
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité
sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
Ode 5, t. 4
« Toi qui dans la nuit des premiers temps * fis apparaître la clarté, *
pour qu’en plein jour tes oeuvres, ô Christ, célèbrent en toi leur
Créateur, * dans ta lumière dirige nos pas. »
Les heures s’inclinèrent devant toi, * car le soleil a déposé * à tes pieds,
ô Christ, * sa lumière parcourant le ciel, * lorsqu’il te plut de
transformer la nature des humains.
Sur la sainte montagne du Thabor * à l’adresse des Disciples Moïse et
Elie * s’écrièrent: Voici le Sauveur, * le Christ que nous avons annoncé
* d’avance jadis comme étant le vrai Dieu.
6 août
434
L’immuable nature de Dieu * unie à celle des humains * brilla
d’ineffable clarté, * dévoilant aux Apôtres du Christ * un reflet de la
Divinité immatérielle.
Quand les Disciples t’ont vu, * toi l’éternelle clarté, * resplendissant
dans la gloire du Père, ô Christ, * ils se sont écriés: * Dans ta lumière
dirige nos pas.
t. 8
« Pourquoi m’as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? *
Malheureux que je suis! * les ténèbres extérieures m’ont enveloppé; *
fais-moi revenir, je t’en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta
loi. »
La langue des rhéteurs * est incapable d’énoncer tes hauts-faits: * toi
qui régis la vie et domines sur la mort, * tu fis paraître près de toi * sur
le Thabor Moïse et Elie * comme témoins de ta divinité.
Ô Christ qui de tes mains invisibles * formas à ton image le genre
humain, * en ton oeuvre tu as montré la beauté originelle: * non point
en image cependant, * mais comme toi-même tu es, * par nature
homme et Dieu en vérité.
En ton union sans confusion, * tu nous montras sur le Thabor * la braise
de ta divinité * illuminant les âmes et consumant les péchés, * et tu
remplis d’étonnement * Elie et Moïse et tes Disciples choisis.
« Ô bois de l’arbre trois fois heureux et béni * sur lequel fut mis en
croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! * Il causa la chute de qui nous
séduisit sous l’arbre défendu * et qui fut pris au piège * de ta chair
clouée sur la croix, ô Dieu de majesté * qui nous procures pour nos
âmes la paix. »
Ode 6, t. 4
« Dans la détresse de mon coeur * j’ai crié vers le Seigneur * et le Dieu
de mon salut * s’est empressé de m’exaucer. »
6 août
435
Lumière surpassant * le clair rayonnement du soleil, * en resplendissant
sur le Thabor * le Sauveur nous a tous illuminés.
Gravissant le mont Thabor, * tu t’es transfiguré * et, plongeant dans
l’ombre toute erreur, * ô Christ, tu resplendis de clarté.
Sur le Thabor les Apôtres glorieux * te reconnurent comme Dieu * et,
frappés d’étonnement, * fléchirent le genou devant toi.
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés,
* de l’abîme du mal retire-moi, je t’en supplie; * c’est vers toi que je
crie, * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Grand et redoutable, * le spectacle qui se fait voir en ce jour! * Tandis
que le soleil visible brille au ciel, * sur terre incomparablement c’est le
soleil spirituel, * celui de la justice, qui resplendit au mont Thabor.
L’ombre sans force de la Loi * disparaît, puisqu’arrive clairement * le
Christ, la pleine vérité, * s’écria Moïse au Thabor à la vue de ta divinité.
A Moïse la colonne de feu * révéla le Christ transfiguré, * mais la nuée
lui a montré * en toute évidence la grâce de l’Esprit * couvrant de son
ombre la montagne du Thabor.
« Dans les entrailles du monstre marin * Jonas, étendant les mains en
forme de croix * à l’image de ta Passion, après trois jours en sortit, *
ébauchant l’universelle Résurrection * du Seigneur notre Dieu crucifié
dans sa chair, * le Christ illuminant le monde * par sa Résurrection le
troisième jour. »
Kondakion, t. 7
Sur la montagne tu t’es transfiguré * et tes Disciples * contemplèrent ta
gloire, ô Christ notre Dieu, * pour autant qu’ils le pouvaient, * afin
qu’en te voyant sur la croix * ils comprennent que ta Passion était
voulue * et proclament à la face du monde * que tu es en vérité le reflet
* de la splendeur et de la gloire du Père.
Ikos
6 août
436
Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, * ne restez pas
toujours couchés sur le sol; * pensées qui inclinez mon âme vers le ba, *
élevez-vous vers le sommet de la divine ascension: avec Pierre et les
deux fils de Zébédée * empressonsnous de gravir le mont Thabor * de
contempler nous aussi la gloire de notre Dieu et d’écouter la voix
céleste qu’ils ont eux-mêmes entendue, * si bien quils proclamèrent à la
face du monde * celui qui est en vérité le reflet de la splendeur de la
gloire du Père.
Synaxaire
Le 6 Août, mémoire de la divine Transfiguration de notre Seigneur,
Dieu et Sauveur Jésus Christ.
En gloire surpassant tout terrestre sommet,
le Thabor a pu voir la lumière qu'émet
en sa gloire infinie la divine nature.
Le six, changeant d'aspect, le Christ se transfigure.
A lui la gloire et la puissance dans les siècles. Amen.
Ode 7, t. 4
« A Babylone jadis * les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de
feu, * en leurs hymnes criant joyeusement: * Dieu de nos Pères, tu es
béni. »
Entourés par la clarté * de ta gloire inaccessible, ô Christ, * les Apôtres
sur le mont Thabor * se sont écriés: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Charmés par ta splendeur, * par la nuée porteuse de rosée * et par l'éclat
de la divine voix, * les Apôtres s'écriaient: * Dieu de nos Pères, tu es
béni.
Lorsqu'en l'inaccessible clarté * sur la montagne du Thabor * il te vit
resplendissant, * Pierre, ô Christ, s'écria: * Dieu de nos Pères, tu es
béni.
6 août
437
Les fils de Zébédée, accompagnant * le Christ, ce prince de la vie, *
lorsqu'il émit sa divine clarté, * de leur voix tonnante lui ont dit: * Dieu
de nos Pères, tu es béni.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur *
et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre
Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
A présent l'invisible Divinité, * resplendissant dans la chair sur le
Thabor, * s'est laissé voir aux Apôtres s'écriant: * Seigneur notre Dieu,
* tu es béni dans les siècles.
Ils furent saisis de frayeur * devant la splendeur de ta divine royauté *
sur le Thabor, les Apôtres s'écriant: * Seigneur notre Dieu, * tu es béni
dans les siècles.
Nouvelle inouïe, ce qu'on entend: * le Fils qu’une Vierge enfanta sans
père * reçoit glorieusement le témoignage * de la voix du Père qu'il est
à la fois * homme et Dieu pour les siècles.
C'est par nature et non par adoption * que tu es le Fils bien-aimé du
Très-Haut, * Dieu éternel qui sans subir de changement * as vécu parmi
nous qui te crions: * Tu es béni dans les siècles.
« L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, * menace et
blasphème * sortaient de sa bouche contre Dieu; * cependant les Jeunes
Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur * ni la fournaise de feu, * mais
dans les flammes crépitant sous le souille de la rosée * ils unirent leurs
voix et chantèrent: * Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire,
sois béni. »
Ode 8, t. 4
« A Babylone les Jeunes Gens, * brûlant de zèle pour Dieu, *
méprisèrent vaillamment * l'ordre du tyran et la menace du feu: * au
milieu des flammes tout couverts de rosée, * ils se mirent à chanter: *
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
6 août
438
Celui qui porte l'univers * par un effet de sa volonté * gravit de ses
pieds divins le mont Thabor * où faisant resplendir * son visage plus
que l'éclat du soleil, * il invite les élus de la Loi et de la grâce à chanter:
* Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
La lumière insoutenable et sans déclin * ineffablement révélée sur le
mont Thabor * en sa gloire inaccessible et le reflet * que le Père envoie
pour éclairer la création * a déifié les hommes qui s'écrient: * Toutes les
œuvres du Seigneur, * bénissez le Seigneur.
Dans une attitude sacrée * sur le mont Thabor Moïse et Elie, * en la
gloire paternelle voyant le Christ * faire resplendir clairement * les
traits de sa personne divine, chantaient: * Toutes les œuvres du
Seigneur, * bénissez le Seigneur.
A cause de la voix divine parlant dans la nuée, * Moïse en son visage
fut glorifié jadis; * quant au Christ, il se revêt * de lumière et de gloire
comme d'un manteau; * étant lui-même auteur de la clarté, * il éclaire
ceux qui chantent: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.
Voyant le Christ environné * de nuée lumineuse sur le Thabor * et se
prosternant jusqu'au sol, * les Disciples, remplis de clarté spirituelle, *
le chantèrent avec le Père et l'Esprit, * disant: Toutes les œuvres du
Seigneur, * bénissez le Seigneur.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens
* fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il
les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens,
bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le,
* peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Seigneur, ayant ouï * le Père témoigner en ta faveur * et ne pouvant
souffrir de voir * l'éclat de ton visage, trop puissant * pour la vue d'un
homme ici-bas, * tes Disciples tombèrent la face contre sol, * avec
crainte chantant: Vous, les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ
dans les siècles.
6 août
439
Tu es le plus beau de tous les rois, * le Seigneur universel des
seigneurs, * toi qui demeures, Maître bienheureux, * en l'inaccessible
clarté; * pour toi les Disciples émerveillés * chantèrent: Jeunes gens,
bénissez * et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les
siècles.
Comme roi de la terre et maître du ciel * et comme ayant pouvoir sur
les enfers, * ô Christ, se tinrent à tes côtés, * comme étant de la terre,
tes Apôtres divins, * venant du ciel, Elie de Thesbée, * et Moïse, du
séjour des morts, * pour entonner d'un même chœur: * Peuple, exalte le
Christ dans les siècles.
Ils déposèrent tout souci * sur la terre, tes Apôtres choisis, * Ami des
hommes, lorsque, te suivant, * au-dessus de la terre ils s'élevaient * vers
la divine cité; * ayant mérité de contempler * ta manifestation divine, ils
chantaient: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
« Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, * bénissez le Père
créateur et chantez le Verbe * qui descendit, changeant le feu en rosée,
* et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint * qui à tous les êtres
donne la vie. »
Ode 9, t. 4
Magnifie, ô mon âme, * le Christ notre Dieu * glorieusement
transfiguré * sur la montagne du Thabor.
« Immortel s'est révélé celui que tu as mis au monde * et Dieu lui-même
a voulu sortir de ton sein: * revêtu de notre chair, il a paru sur la terre *
pour converser avec les hommes. * Ô Mère de Dieu, d'un seul cœur
nous te magnifions. »
Saisis de frayeur commune * devant la clarté nouvelle qui les illuminait,
* les Disciples, se regardant l'un l'autre * et s'inclinant jusqu'à terre en
leur effroi, * Maître de l'univers, se prosternèrent devant toi.
Confirmant la merveille, la voix de Dieu * retentit depuis la nuée; * car
* le Père des lumières s'adressa aux Apôtres disant: * Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, écoutez-le.
6 août
440
Voyant ce prodige étrange et nouveau, * puis entendant la voix du Père
sur le Thabor, * les serviteurs du Verbe divin * s'écrièrent: Voici
l'empreinte de l'original, * voici vraiment notre Sauveur.
Fidèle image de Celui qui est, * marque immuable et sans changement,
* Fils et Verbe, sagesse et bras, * force de la droite du Très-Haut, *
nous te chantons avec le Père et l'Esprit.
t. 8
« Toute oreille fut saisie d’étonnement * devant l’ineffable
condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre
dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère
de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Afin de nous montrer clairement, Dieu très-haut, * ce que sera ton
ineffable et second avènement * et pour nous faire voir que tu surpasses
tous les dieux, * tu resplendis devant tes Apôtres au Thabor avec Moïse
et Elie; * c’est pourquoi tous ensemble nous te magnifions.
Peuples, venez et suivez-moi, * montons sur la sainte montagne, vers le
ciel, * tenons-nous en esprit dans la cité du Dieu vivant * et
contemplons la divinité immatérielle du Père et de l’Esprit * qui dans le
Fils unique resplendit de clarté.
Ô Christ, tu m’as transformé par le charme de ton amour; * au feu
immatériel brûle donc mes péchés, fais que je sois comblé de tes
délices, * afin que dans l’exultation, * Dieu de tendresse, je magnifie tes
deux avènements.
« Vierge sainte et Mère de Dieu, * tu es l’image du Paradis, * toi qui
sans semailles ni labours as fait germer le Christ * par qui la sainte
Croix, le nouvel arbre de vie, * fut plantée sur la terre; * et en ce jour de
son exaltation, * nous prosternant devant le Christ, nous te
magnifions. »
« Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, * notre race a vu sur elle
fondre la mort * qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, *
car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est
6 août
441
effacée * par le fruit de la pure Mère de Dieu * que les Puissances
angéliques magnifient dans le ciel. »
Exapostilaire
Lumière immuable, ô Verbe, * Lumière du Père inengendré, * dans ta
lumière en ce jour * nous avons vu au Thabor * la lumière du Père, * la
lumière de l’Esprit * qui éclaire le monde entier.
Laudes, t. 4
Avant ta Passion et ta Croix, * Seigneur, prenant avec toi * ceux que tu
choisis parmi tes saints Disciples, * tu gravis la montagne du Thabor, *
pour que ta gloire leur apparût; * or, te voyant transfiguré et plus
brillant que le soleil, * ils inclinèrent leur face vers le sol * et, stupéfaits
de ta puissance, ils te déclaraient: * Tu es, ô Christ, la Clarté
intemporelle, * tu es le reflet du Père, * bien que tu te sois monré
librement * dans notre chair, sans subir de changement. (2 fois)
Toi qui précèdes les siècles en l'éternité * et te revêts du manteau de la
lumière, * transfiguré en présence de tes Disciples, * plus que l'éclat du
soleil * tu as brillé, ô Verbe de Dieu. * Près de toi se tenaient Moïse et
Elie, * te révélant ainsi comme Seigneur des morts et des vivants * et
glorifiant l'œuvre ineffable de ton salut, * ainsi que ton amour et la
condescendance infinie * par laquelle tu sauvas le monde perdu à cause
du péché.
Seigneur qui es né en t'incarnant de la virginale Nuée * et qui,
transfiguré sur la montagne du Thabor, * fus entouré de lumineuse
nuée, * en présence de tes Disciples la voix du Père * te proclama
clairement son Fils bien-aimé partageant même trône et consubstantiel;
* aussi, frappé d'effroi et sans savoir ce qu'il disait, * Pierre déclara:
Qu'il est bon d'être ici, * Seigneur dont l'immense miséricorde nous
comble de bienfaits.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Le Christ prit à part avec lui * sur une haute montagne Pierre, Jacques
et Jean * et fut transfiguré en leur présence. * Son visage brilla comme
6 août
442
soleil * et ses vêtements furent blancs plus que neige; * alors apparurent
Moïse et Elie * qui s'entretenaient avec lui; * puis la nuée lumineuse les
recouvrit * et une voix se fit entendre dans la nue: * Celui-ci est mon
Fils bien-aimé * en qui j'ai mis ma complaisance, écoutez-le.
Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.
_________________________________________________________
__________________
Vers la fin de la Liturgie, après la prière de l'ambon:
Bénédiction des grappes de raisin
D. Prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison. Le Prêtre:
Bénis, Seigneur, ce fruit nouveau de la vigne, que grâce au climat
favorable, aux gouttes de pluie et au beau temps tu as bien voulu faire
venir à pleine maturité; afin qu'il nous procure la joie, lorsque nous
goûterons au produit de la vigne et que nous puissions te l'offrir en don,
pour la rémission de nos péchés, à travers le précieux Sang de ton Fils
Jésus Christ, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et
vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Autre prière:
Dieu rédempteur, toi qui as béni cette Vigne qu'est ton Fils unique,
notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, et par lui nous as donné le
fruit de l'immortalité, bénis toi-même à présent ces fruits de la vigne et
fais de nous, tes serviteurs qui en goûtons, les communiants de la vraie
Vigne; garde-nous sains et saufs, accorde-nous la paix en tout temps, et
pare notre vie de tes dons inépuisables et éternels, par les prières de
notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie et de
tous les Saints qui te furent agréables depuis les siècles.
Car tu es un Dieu de bonté, plein d'amour pour les hommes, et nous te
rendons gloire, Père éternel, ainsi qu'à ton Fils unique et à ton très-saint,
6 août
443
bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles.
Ch. Amen.
14 août
444
14 AOÛT. Avant-fête de la Dormition de la très-sainte Mère de
Dieu et toujours-vierge Marie; et mémoire du saint prophète
Michée.
VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Au son des cymbales entonnons * des cantiques d'ovation * comme
prélude à la fête des adieux; * élevons la voix pour chanter * près du
sépulcre un brillant choral; * car la Mère de Dieu, cette arche dorée, *
se prépare maintenant * à passer de la terre vers les hauteurs, * vers la
nouvelle vie * et la divine splendeur.
En chœur assemblez-vous * de merveilleuse façon * en ce jour, saints
Apôtres, depuis les confins de l'univers; * car la cité vivante * de celui
qui domine le monde entier * va bientôt s'élever * dans la gloire vers le
ciel * pour exulter comme reine près de son Fils; * et pour sa divine
sépulture chantez d'un même cœur * avec les armées célestes un chant
d'adieu.
Cortège des prêtres saints, * tous les princes et les rois, * chœurs des
vierges, hâtez-vous maintenant, * avec tout le peuple accourez * pour
chanter ensemble près du tombeau; * la souveraine de l'univers * est à
la veille, en effet, * de gagner le logis éternel * pour y remettre son
esprit * entre les mains de son Fils.
* * *
D'avance tu annonças * que l'enseignement du Sauveur, * tel un
sommet que l'on voit de toutes parts, * s'élèverait plus haut que tous les
monts, * révélant ainsi, bienheureux Michée, * la sublime connaissance
de Dieu * vers laquelle les nations devaient * accourir et se réfugier
dans l'élan de la foi * afin d'apprendre les voies du Seigneur * et trouver
pour les siècles le salut.
Issu de Bethléem, * un prince sortira * qui fera paître son peuple, as-tu
prédit, * divin prophète Michée, * de tes lèvres inspirées par Dieu; *
son origine remonte au commencement, * aux jours d'éternité; * et
14 août
445
maintenant que nous avons vu * ta prophétie réalisée, * nous glorifions
celui qui a parlé par ta bouche.
Vénérable prophète qui désormais * côtoies le trône de Dieu, * dans
l'allégresse que tu as méritée, * pour contempler sa gloire et jouir *
divinement de ses délices, * comblé de félicité spirituelle, * veille sur
ceux qui dans la foi * maintenant célèbrent ton souvenir, * les délivrant
de tout danger * par tes prières assidues.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Vierge toute-sainte, immaculée, * avec la multitude des Anges dans le
ciel * et l'ensemble des humains sur terre * nous célébrons ta
bienheureuse Dormition, * car tu fus la Mère du Créateur * de toutes
choses, le Christ notre Dieu; * ne cesse pas de l'implorer * pour nous
qui t'en supplions * et mettons en toi notre espérance après Dieu, *
divine Mère inépousée, toute-digne de nos chants.
Apostiches, t. 2
Ô merveille inouïe, * ô prodige nouveau! * comment est soumise à la
mort * la Vierge porteuse de notre Vie * et comment le tombeau la
recouvre à présent?
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche de ta sainteté.
Exulte de joie * le genre humain tout entier: * voici que la Vierge, en
effet, * la fille d'Adam, * passe de terre vers le ciel.
A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son
serment.
Puissé-je voir en esprit * sur son lit funèbre * la Vierge entourée * de
splendide façon * par le chœur des Apôtres chantant son trépas!
Gloire au Père ... Maintenant ...
Celle qui est plus haute que les cieux, * plus glorieuse que les
Chérubins * et plus vénérable que l'entière création, * celle dont
l'éminente pureté * fit l'habitacle de la divinité éternelle, * entre les
mains de son Fils * remet son âme tout-sainte en ce jour, * tandis
14 août
446
qu’avec elle l’univers * et au comble de la joie * et que nous est donnée
la grâce du salut.
Tropaire, t. 4
Peuples, d'avance exultez, * fidèlement battez des mains, * avec amour
rassemblez-vous * dans l'allégresse de ce jour, * tous ensemble criant
de joie, * car de terre va s'élever jusqu'en la gloire des cieux * la Mère
de Dieu qu'en nos hymnes nous glorifions.
MATINES
Cathisme I, t. 4
De ce monde corruptible transférée * vers le céleste Paradis, * ton âme
toute-pure, ce tabernacle spirituel, * Vierge sainte, exulte de joie, *
tandis que le Seigneur a fait justice des impies * qui tentèrent d'outrager
tes restes mortels; * aussi en compagnie des saints Apôtres nous
chantons: * Réjouis-toi, ô Pleine de grâce.
Cathisme II, t. 4
Entre les mains de celui qui pour nous * a reçu l'humanité de toi * ayant
remis ton âme comme à ton Dieu, ton Créateur, * c'est vers la vie
éternelle que tu passas; * bienheureuse nous te disons dans notre foi, *
seule Vierge pure, immaculée, * et tous ensemble à haute voix * te
reconnaissant comme Mère de Dieu, * nous te prions d'intercéder *
auprès du Christ vers lequel tu es passée, * pour qu'il accorde à nos
âmes le salut.
Canon d'avant-fête, avec l'acrostiche: Je chante dans la joie la Mère de
mon Dieu. Joseph; et canon du Prophète, œuvre de Théophane, avec
l'acrostiche: Je veux chanter Michée, ce prophète inspiré.
Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple
à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Chantons pour le Seigneur * qui fit passer vers la terre des vivants * la
pure et sainte Mère qui l'enfanta selon la chair.
14 août
447
Pour contempler la splendeur * et jouir de la beauté de ton Fils, *
Vierge, tu t'élevas, transportée vers lui.
Comment t'es-tu soumise à la mort, * toi la Mère de celui qui fit périr
l'Enfer * et grâce à toi fit aux hommes le don de la vie?
Ayant conçu celui qui purifie tout péché, * ô Vierge, tu rayonnas
d'incomparable pureté; * c'est pourquoi nous fidèles, nous te glorifions.
* * *
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, *
le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a
délivrés. »
Tel un pur miroir de notre Dieu * tu te tiens en présence du Créateur; *
Bienheureux, de tout danger * prie-le de sauver ceux qui te chantent
dans la foi.
Comblé d'intelligence par l'Esprit * et de sagesse, prophète Michée, * tu
as reçu en ta pureté * la connaissance des choses à venir.
Exposant les oracles divins, * tu déclaras que le Seigneur apparaîtrait *
du ciel sur terre, Bienheureux, * décrivant ainsi sa venue parmi nous.
Divine Mère, pour délivrer les captifs de jadis, * en ces temps derniers,
sur terre * s'est montré porteur de notre chair * celui dont nous savons
qu'il précède tous les temps.
Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, * les habitants des
ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
En ton passage vers Dieu, * divine Mère, se réjouissent la terre et les
cieux * atteignant leur union merveilleuse grâce à toi.
Joie pour les Anges du ciel * te recevant lorsque tu montas de terre, *
Mère de Dieu toute-digne de nos chants.
Extraordinaire en vérité * de même que ton enfantement, * Vierge pure,
fut ton passage vers Dieu.
14 août
448
Vers les tabernacles du ciel, * Vierge sainte et pure, tu fus portée, *
puisque de Dieu tu étais le temple saint.
* * *
Ta langue fut pour l'Esprit saint * le roseau qui lui permit de nous
montrer * l'accomplissement de ce qui devait arriver.
Celui qui précède les siècles, le Sauveur, * le prince et le chef de
l'univers, * tu l'as montré se faisant chair à Bethléem.
Tu fus pour nous l'initiateur très précis * des mystères qui dépassent
l'entendement, * glorieux Prophète illuminé de clartés prophétiques.
La montagne visible de toutes parts, c'est bien toi, * sur laquelle le
Seigneur a paru, l'ayant gravie; * et vers elle, Toute-sainte, nous nous
réfugions à présent.
Cathisme, t. 5
En ton âme ayant trouvé son très-pur instrument, * la grâce de l'Esprit *
y fixa sa demeure et l'éveilla * pour exposer comme présent l'avenir, *
Prophète qui annonces le Christ; * aussi ne cesse pas d'intercéder * pour
nous qui vénérons comme il se doit * en ce jour ton illustre souvenir.
t. 3
Célébrant l'avant-fête du passage vers Dieu * de la divine Mère,
chantons-lui * dans l'allégresse de cette brillante solennité: * Réjouis-toi
qui fus élevée de terre vers le ciel, * réjouis-toi qui vivifias les confins
de l'univers * par ta sainte Dormition; * et maintenant que te voici loin
de lui, * souviens-toi du monde, Vierge pleine de grâce.
Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité
sur tes actions * et glorifié ta divinité. »
L'effroi, l'étonnement * saisirent les Disciples du Verbe te voyant, *
Vierge pure, sans parole et sans vie, * toi la Mère du Seigneur vivifiant.
14 août
449
Quelle grâce en ton trépas! * Quelle hymne surpassant tout discours, *
Vierge bienheureuse, t'adressaient * les saints Apôtres faisant cercle
autour de toi!
Toi qui fis place largement au Verbe, * ô Mère de Dieu, le Verbe, * te
fit passer vers la félicité * sainte et sans limites de l'éternité.
Bienheureuse est ta sainte Dormition * au dire des Anges et des
humains, * car notre Reine universelle, c'est bien toi * qui mis au
monde le Roi de l'univers.
* * *
Illuminé par le divin rayonnement * de l'Esprit t'inspirant depuis le ciel,
* Prophète admirable, tu annonças * l'avenir que tu voyais comme
présent.
C'est de Sion que la loi est venue * comme d'avance tu l'as dit,
Bienheureux, * et jusqu'au bout de l'univers * fut proclamée la parole
du Christ.
Le Seigneur de tous est apparu * pour régir la maison de Jacob * et dans
la gloire de son nom * c'est son peuple qu'il mène en pasteur.
C'est bien la fille d'Adam * qui fut Mère du Dieu créateur; * lorsqu'en
elle il se fit chair, * elle l'enfanta d'ineffable façon.
Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions:
Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en
connaissons nul autre que toi. »
Vierge pure, ton sépulcre * témoigne en même temps * de ton
ensevelissement * et de ton passage corporel vers les cieux.
Chœurs des vierges, chantez, * jeunes gens, avec les princes et les
anciens, * glorifiez la Dormition * de la Mère de Dieu.
14 août
450
Par ta mort tu es passée * vers les demeures immortelles du ciel, * toi
qui avais mis à mort notre Ennemi, * Toute-pure, par ton enfantement
divin.
Ils firent cercle autour de toi, * les chœurs des Apôtres choisis par Dieu,
* et sur des paroles d'adieu, * notre Dame, ils chantèrent ton départ.
Plein de sagesse, il t'a plu * de marcher à la suite du Seigneur, * puisque
tu étais déjà prêt * à cheminer sur ses voies.
Prophète inspiré, tu as saisi * que le salut à venir * viendrait de la Judée
* pour l'ensemble des nations.
D'avance tu annonças, * divin Prophète, au cours d'une vision * la grâce
vers laquelle devait se réfugier * la multitude des peuples sauvés.
Divine Mère, pour le Seigneur * tu fus le lieu dont il sortit * lorsque de
l'erreur * il sauva le monde entier.
Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon
chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de
l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur,
délivre-moi. »
La demeure qui put contenir * celui qui maintient l'univers * monte vers
les cieux pour y loger, * car elle fut pour le Christ comme un ciel, * un
trône, un palais, cette Colombe de pureté * dont nous chantons la divine
Dormition.
Emportés sur les ailes des nuées * comme aigles de haute volée * et se
réunissant à Gethsémani, * les messagers du Verbe, Toute-digne de nos
chants, * célébrèrent ta future montée vers les cieux * et comme enfants
de ton Fils tu les bénis.
Quelle est-elle, celle-ci * qui s'en va montant des vallées du monde? *
quel est ce cortège, ce merveilleux convoi * et ce grand mystère que
l'on voit? * − C'est la gloire et la fierté du monde entier, * notre Dame,
la Reine de l'univers.
14 août
451
Le chœur des Apôtres à grands cris * versa d'abondantes larmes en
voyant * ton âme abandonner * le tabernacle saint qui abrita le Seigneur
* et chanta de sublime façon, * Toute-pure, ta divine Dormition.
* * *
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière
comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Prophète digne de nos chants, * gardant les lois de Dieu, tu accusas *
tous ceux qui délaissaient l'observance de la Loi.
Toi l'instrument divin de l'Esprit, * par tes prières, prophète Michée, *
garde les fidèles à l'abri de tout danger.
Tu as illustré la maison de Juda, * ô Vierge, lorsque tu donnas le jour *
au Soleil qui s'est levé de ton sein.
Kondakion, t. 4
En ta mémoire glorieuse l'univers, * sous l'ornement de grâces brodé
par l'Esprit, * s'écrie dans l'allégresse: * Vierge sainte, réjouis-toi, * car
tu es la fierté des chrétiens.
Ikos
Que le ciel à présent soit dans la joie, * exulte aussi l'entière création! *
car voici, la Vierge quitte notre sol * en direction du Paradis; * pour
tous les hommes secours, intercession, * elle apparaît comme le salut
venant de Dieu. * Aussi le chœur des Apôtres accourt au grand complet,
* se rassemblant des quatre coins de l'univers; * car soudain des nuées
ont apparu * qui les ont transportés * à la rencontre de la Mère et du
Fils; * alors ils se sont écriés: * Réjouis-toi, trésor de la Manne des
cieux, * Vierge sainte, réjouis-toi, * car tu es la fierté des chrétiens.
Synaxaire
Le 14 Août, mémoire du saint prophète Michée.
De terre on m'a hissé, mais pour que j'aille au ciel
et là je rende grâce au bois providentiel
14 août
452
qui m'est donné par Dieu pour que grâce m'échée.
Au gibet le quatorze fut pendu Michée.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur *
et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre
Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Hors des lois de nature tu conçus, * mais tu te soumets à la condition
humaine * en mourant, ô Vierge immaculée, * après avoir vivifié les
morts de jadis * par ton enfantement qui nous porte la vie.
Il demeure vide de ton corps * mais rempli de grâce, le tombeau; * car
il fait jaillir pour nous * des fleuves de guérisons, sainte Mère de Dieu,
* et met fin aux fluctuations de cette vie.
Ton corps s'éleva du tombeau, * mais il nous reste, ô Vierge immaculée,
* ta sainte bénédiction * qui rend aux aveugles la clarté * et nous
manifeste le trésor de ta compassion.
Livre nouveau où fut inscrit * le Verbe par merveille d'union, * prie-le
d'inscrire aussi * au registre de vie * tous ceux qui chantent ta
merveilleuse Dormition.
* * *
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par
leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu
de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu rendis service au Maître de l'univers, * car de manière efficace tu fis
échec * à l'audace des puissants, * admirable Prophète, leur enseignant
à chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Rayonnant la splendeur * de la vie pure que tu menais en Dieu, * tu fus
le prophète de sa divine manifestation, * et tu chantais, Bienheureux: *
Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
14 août
453
Tel un homme se laisse former * par bienveillance du Père dans le sein
virginal * le Verbe partageant l'éternité, * l'œuvre et la puissance de
celui qui l'engendra: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme en louant
Dieu; * dans leur ardeur ils psalmodiaient: * Toutes les œuvres du
Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Les brillants piliers des confins de l'univers * depuis les limites du
monde sont venus * t'ensevelir en Sion, * Vierge pure qui gagnes le
terme de la vie.
Impuissante est la langue des rhéteurs * aussi bien que les Anges à te
louer comme il se doit: * notre Dame, incomparablement * tu
l'emportes sur tous en effet.
En la présente journée * se réjouisse la création et que les nues *
répandent la justice en vénérant * le passage de la Vierge vers Dieu.
Voici, le trône du Seigneur * surpassant les Trônes, les Chérubins, * la
seule Immaculée de terre est élevée * pour être placée au royaume
divin.
« Au son de la musique et de tous les instruments, * alors que les
peuples adoraient la statue d'or, * les trois Jeunes Gens, refusant de
s'incliner, * chantaient le Seigneur, * le glorifiant dans tous les siècles. »
Celui dont l'origine remonte au commencement, * le Verbe de Dieu, est
apparu, comme Michée l'a prédit, * pour délivrer les fils d'Adam * qui
chantent le Seigneur * et l'exaltent dans tous les siècles.
Initié en esprit, tu proclamas: * Celui qui veut la miséricorde, c'est le
Seigneur; * il pardonne en sa bonté * les fautes de qui le chante avec foi
* et l'exalte dans tous les siècles.
Comme lueur d'éclair tu parus, * comme un limpide miroir ayant reçu *
la splendeur de Dieu, prophète Michée, * et t'écrias: Louez le Seigneur,
* exaltez-le dans tous les siècles.
14 août
454
Possédant comme puissante consolation, * ô Vierge, le Fruit de ton
sein, * nous suivons les Apôtres et leur sainte confession, * célébrant de
nos hymnes le Seigneur * et l'exaltant dans tous les siècles.
Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, * par toi nous
avons trouvé le salut: * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des
Anges nous te magnifions. »
Toi qui surpasses en éclat * tout Ange céleste, veuille éclairer * dans la
splendeur de tes dons * ceux qui chantent ta lumineuse Dormition.
En la sainte Dormition * de l'unique Servante de Dieu, * exultez, cœurs
des fidèles sauvés * par son intercession qui ne s'endort jamais.
La terre est en fête ici-bas, * les Anges exultent dans le ciel, * et tous
les Justes dans la joie * te chantent, ô Vierge, en ta sainte Dormition.
Vierge qui aimes le bien, * répands sur tous les flots de ta bonté * et
sauve-nous dans ton amour, * toi qui mis au monde le Verbe bel et bon.
* * *
En présence du pur Esprit, * illuminé par la splendeur de la foi, * te
voici pour toujours * intercédant pour le monde, prophète Michée.
Ta mémoire porteuse de clarté, * Prophète, voici qu'elle est venue: * de
charismes prophétiques elle est remplie * et sur nous fait sourdre des
flots de conversion.
Voyant qu'il est venu, * selon ta divine prophétie, Sauveur du monde,
Bienheureux, * jouis d'une allégresse qui dépasse tout esprit.
Toi qui possèdes au plus haut point la pureté, * en mon âme purifie * la
souillure du péché, * Vierge ayant conçu la suprême Bonté.
Exapostilaire, t. 2
Michée, prophète de Dieu, * suivant ce que tu annonças d'avance, *
voici qu'est venu le prince, le chef * devant paître son peuple dans la
14 août
455
paix, * celui qui est issu de Bethléem * et dont l'origine remonte au
commencement: * par lui tous les hommes ont trouvé le salut.
Célébrant le souvenir éblouissant de ta sainte Dormition, * Mère de
Dieu, avec amour nous chantons: * ô Mère toute pure élevée * dans la
gloire vers ton Fils, le Seigneur, * intercède pour les chrétiens qui te
chantent avec foi.
Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples est réuni * pour ensevelir la Mère de Dieu: *
des confins de la terre ils sont venus * sur un signe du Seigneur tout-
puissant.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche de ta sainteté.
La Vierge reine, l'épouse de Dieu, * la gloire des élus, * le joyau de la
virginité, * de ce monde passe vers son Fils.
A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son
serment.
De merveilleuse façon * le chœur des Disciples se réunit * depuis les
confins de l'univers * pour ensevelir ton corps immaculé.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tes saintes mains, élève-les, * notre Dame, vers ton Fils, * le Créateur
de notre vie, * pour qu'il prenne en pitié tes fidèles serviteurs.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
456
15 AOÛT. Dormition de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu
et toujours-vierge Marie.
PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 2
De quelles lèvres, sans apprêt, * dirons-nous bienheureuse la Mère de
Dieu? * Elle est plus vénérable que l'entière création, * plus sainte que
les Chérubins et tous les Anges du ciel, * c'est le trône inébranlable du
Roi, * la maison où demeura le Très-Haut, * le salut du monde, le
sanctuaire de Dieu, * celle qui accorde aux croyants, * au jour où nous
fêtons son divin souvenir, * en abondance la grâce du salut. (2 fois)
Quelles hymnes t'adressèrent en tremblant * tous les Apôtres du Verbe
en ce jour * faisant cercle autour de ton lit funèbre, Vierge immaculée?
* Frappés de stupeur, ils s'écriaient: * Voici qu'est enlevé le palais du
grand Roi * et se lève l'arche de sa sainteté; * portes, ajustez vos
frontons, * pour qu'en la plénitude de la joie * puisse entrer la Porte de
Dieu * qui sans cesse appelle sur le monde la grâce du salut.
Quelles hymnes spirituelles t'adresser, * Vierge toute-sainte, à présent?
* Par ton immortelle Dormition * tu sanctifias tout l'univers * et vers le
ciel tu es passée * pour contempler la beauté du Tout-puissant * et telle
une Mère te réjouir avec lui, * tandis que t'escortaient * l'armée des
Anges et les âmes des Justes, Vierge immaculée; * avec eux demande
pour nous la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père … Maintenant ...
Celle qui est plus haute que les cieux, * plus Glorieuse que les
Chérubins * et plus vénérable que l'entière création, * celle dont
l'éminente pureté * fit l'habitacle de l'éternelle divinité * entre les mains
de son Fils * remet son âme toute-sainte en ce jour, * tandis qu'avec elle
l'univers * est au comble de la joie * et que nous est donnée la grâce du
salut.
Apostiches, t. 2
457
Le chœur des Disciples est réuni * pour ensevelir la Mère de Dieu: *
ils sont venus des confins de la terre * sur un signe du Seigneur tout-
puissant.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche de ta sainteté,
La Vierge reine, l'épouse de Dieu, * la gloire des élus, * le joyau de la
virginité, * de ce monde passe vers son Fils.
A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son
serment.
De merveilleuse façon * le chœur des Disciples se réunit * depuis les
confins de l'univers * pour ensevelir ton corps immaculé.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tes saintes mains, élève-les, * notre Dame, vers ton Fils, * le Créateur
de notre vie, * pour qu'il prenne en pitié tes fidèles serviteurs.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
GRANDES VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.
Lucernaire, t. 1
Merveille, vraiment! * La source de la Vie * est déposée au tombeau *
et sa tombe devient l'échelle du ciel. * Réjouis-toi, Gethsémani, *
temple sacré de la Mère de Dieu. * Fidèles, écrions-nous avec
l'archange Gabriel: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est avec
toi, * qui par toi donne la grâce du salut au monde. (3 fois)
Mystère sublime que le tien! * Toi, le trône du Très-Haut, * en ce jour,
ô notre Dame, * tu es transférée de la terre jusqu'au ciel. * Ta gloire
brille du pur éclat * de la grâce de Dieu. * Vierges, accompagnez vers
les hauteurs * le cortège de la Mère du Roi. * Pleine de grâce, réjouis-
toi, * le Seigneur est avec toi, * qui par toi donne la grâce du salut au
monde. (3 fois)
458
Ta Dormition est glorifiée * par les Puissances, les Trônes, les
Principautés, * les Dominations, les Vertus, les Chérubins * et les
sublimes Séraphins. * Les mortels sont dans la joie: * ta gloire divine
est leur plus bel ornement. * Les rois se prosternent devant toi * avec
les Anges et les Archanges chantant: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le
Seigneur est avec toi, * qui par toi donne la grâce du salut au monde. (2
fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Les Apôtres divins, sur un signe de Dieu * des quatre coins de l'univers
* portés sur les célestes nuées, *
t. 5 Recueillirent ton corps très-pur * qui avait mis au monde notre Vie,
* et pieusement l'entouraient de respect. *
t. 2 Les plus hautes puissances des cieux, * présentes ainsi que leur
Seigneur, * saisies de crainte accompagnaient le corps * qui fut de Dieu
même le temple très-saint; *
t. 6 Elles s'avançaient dans les cieux * et criaient, sans être vues, * aux
chefs des armées célestes: *
t. 3 « C'est la Souveraine de l'univers, * la Vierge divine qui s'avance. *
Elevez les frontons * pour accueillir de merveilleuse façon * la Mère de
l'intarissable Clarté. *
t. 7 Par elle aux hommes est advenu le salut, * sur elle nous ne pouvons
porter nos regards, * et nous ne pouvons lui offrir * l'hommage qui
convient à son rang; *
t. 4 Car sa précellence * dépasse l'entendement. .* Vierge sainte et très
pure Mère de Dieu, * toujours vivante avec ton Fils, * le Roi de la Vie,
t. 8 Sans cesse prie le Christ * pour qu'il sauve de tout danger, * de
toute atteinte de l'Ennemi * ce nouveau peuple qui est tien.
t. 1 Nous tous, nous sommes sous ta protection * et te magnifions dans
les siècles.
ou bien:
459
t. 1
Les Apôtres divins, sur un signe de Dieu * des quatre coins de l'univers
portés sur les célestes nuées, * recueillirent ton corps très-pur qui avait
mis au monde notre Vie, * et pieusement l'entouraient de respect. * Les
plus hautes puissances des cieux, présentes ainsi que leur Seigneur, *
saisies de crainte accompagnaient le corps qui fut de Dieu même le
temple très-saint; * elles s'avançaient dans les cieux * et criaient, sans
être vues, aux chefs des armées célestes: * « C'est la Souveraine de
l'univers, * la Vierge divine qui s'avance; élevez les frontons * pour
accueillir de merveilleuse façon * la Mère de l'intarissable Clarté. * Par
elle aux hommes est advenu le salut, * sur elle nous ne pouvons porter
nos regards, * et nous ne pouvons lui offrir l'hommage qui convient à
son rang, * car sa précellence dépasse l'entendement ». * Vierge sainte
et très-pure Mère de Dieu, * toujours vivante avec ton Fils, le Roi de la
vie, * sans cesse prie le Christ pour qu'il sauve de tout danger * de toute
atteinte de l'Ennemi ce nouveau peuple qui est tien. * Nous tous, nous
sommes sous ta protection * et te magnifions dans les siècles.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.
Lecture de la Genèse (28,10-18).
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança
jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit
une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe:
voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au
ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya
le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu
d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne
ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de
poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le
midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta
postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et
je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie
accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit:
Vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de
460
crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison
de Dieu, c'est ici la porte du ciel!
Lecture de la prophétie d'Ezéchiel (43,27 - 44,5).
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres
offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous
serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte
extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le
Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne
l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël
entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince
s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par
le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit
ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et
voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.
Lecture des Proverbes (9, 1-11).
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a
immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a
envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: Que le simple
passe par ici! Aux insensés elle dit: «Venez manger de mon pain et
boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez
droit dans la voie de l'intelligence! » Qui reprend le moqueur s'en fait
un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas
les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en
aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le
juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du
Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne
conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras
longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.
Litie, t. 1
Puisqu'aux Disciples il fut donné * de voir le Verbe et le servir, * de
même il convenait qu'ils eussent la vision * de l'ultime mystère
concernant sa Mère, sa Dormition selon la chair; * afin que de terre vers
461
le ciel * ils n'aient pas vu seulement la montée du Sauveur, * mais
soient également les témoins * du passage vers Dieu de la Mère qui
l'enfanta; * aussi, par divine puissance transportés de tous lieux, * ils
atteignirent Sion * pour escorter la Vierge surpassant les Chérubins, *
qui se hâtait dans sa marche vers le ciel; * avec eux nous nous
prosternons aussi * devant celle qui intercède pour nos âmes.
t. 2
Celle qui est plus haute que les cieux, * plus glorieuse que les
Chérubins * et plus vénérable que l'entière création, * celle dont
l'éminente pureté * fit l'habitacle de l'éternelle divinité, * entre les mains
de son Fils * remet son âme toute-sainte en ce jour, * tandis qu'avec elle
l'univers * est au comble de la joie * et que nous est donnée la grâce du
salut.
L'Epouse immaculée, * la Mère de celui en qui le Père s'est complu, *
celle que Dieu avait prédestinée * à devenir l'habitation * de ses natures
unies sans confusion, * en ce jour remet son âme pure au divin
Créateur; * les Anges l'accueillent divinement * et vers la vie est
transférée * celle qui est vraiment la Mère de la Vie, * le chandelier de
l'inaccessible Clarté, * l'espérance de nos âmes et le salut des croyants.
t. 3
Venez, tous les confins de la terre, * chantons le bienheureux trépas de
la Mère de Dieu: * entre les mains de son Fils * elle a remis son âme
sans péché; * par sa sainte Dormition * le monde est vivifié à nouveau *
et c'est avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels *
qu'avec les Anges et les Apôtres il la célèbre dans la joie.
Gloire au Père, t. 5
Venez, tous les amis de la fête, * venez et formons des chœurs, * venez
et faisons retentir l'Eglise de nos chants * en l'honneur de la déposition
de l'arche de Dieu. * En ce jour en effet le ciel ouvre son sein * pour
recevoir la Mère de celui que l'univers ne peut cerner; * et la terre,
laissant aller la Source de la Vie, * se pare de splendeur * et reçoit la
bénédiction du Seigneur. * Les Anges et les Apôtres en chœur *
462
regardent comme passe de la vie à la vie * celle qui enfanta le
Prince de la vie. * Tous ensemble prosternons-nous devant elle et
disons: * Ô notre Dame, n'oublie pas * les familiers de ta propre maison
* qui célèbrent avec foi ta très-sainte Dormition.
Maintenant ...
Peuples, chantez la Mère de notre Dieu, * chantez, car en ce jour * elle
remet son âme toute claire entre les mains immaculées * de celui qui
prit chair en elle sans semence * et en présence de qui * elle ne cesse
d'intercéder pour qu'il accorde à l'univers * la paix et la grâce du salut.
Apostiches, t. 4
Venez, tous les peuples, chantons * la Vierge pure et toute-sainte * de
qui le Verbe du Père est issu * ineffablement incarné; * disons-lui,
élevant la voix: * Entre les femmes tu es bénie, * heureux le sein qui a
porté le Christ! * Toi qui as remis ton âme entre ses mains, * intercède,
Immaculée, * pour que nos âmes soient sauvées.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche de ta sainteté.
Vierge toute-sainte, immaculée, * avec la multitude des Anges dans le
ciel * et sur terre l'ensemble des humains * nous célébrons ta
bienheureuse Dormition, * car tu fus la Mère du Créateur * de toutes
choses, le Christ notre Dieu; * ne cesse pas de l'implorer * pour nous
qui t'en supplions * et mettons en toi notre espérance après Dieu, *
divine Mère inépousée, toute-digne de nos chants.
A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son
serment.
Avec David en ce jour * chantons un cantique pour le Christ notre Dieu:
* A sa suite, dit-il, des vierges sont amenées vers le Roi, * ses
compagnes lui sont présentées * dans l'allégresse et les chants de joie. *
Car la descendante de David * grâce à qui nous fûmes déifiés * remet
son âme entre les mains du Maître, son propre Fils, * d'ineffable et
glorieuse façon; * et comme Mère de Dieu * la chantant, nous disons,
463
élevant la voix: * Sauve-nous qui reconnaissons ta divine maternité,
* de tout danger qui nous menace délivre nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Vierge Mère de Dieu, * lorsque tu allas rejoindre celui * qui fut mis au
monde d'ineffable façon par toi, * il y avait Jacques, premier hiérarque
et frère du Seigneur, * Pierre le vénérable et souverain coryphée des
Théologiens * et tout le chœur des Apôtres divins; * en des hymnes
d'explicite théologie * ils chantaient le divin mystère de l'Economie du
Christ notre Dieu; * et tandis qu'ils mettaient ton corps au tombeau, * ce
corps porteur de Dieu et source de vie, * ils étaient dans la joie, Vierge
toute-digne de nos chants. * Au-dessus d'eux les très-saintes et
vénérables Puissances des cieux, * admirant la merveille et courbées de
respect, * se disaient mutuellement: * Elevez les portes et recevez *
celle qui enfanta le Créateur de la terre et du ciel; * glorifions et
chantons l'auguste corps plein de sainteté * qui porta le Seigneur
invisible pour nous! * C'est pourquoi, dans la célébration de ta
mémoire, nous crions, * Vierge toute-digne de nos chants: * Relève le
front des chrétiens * et sauve nos âmes.
Tropaire, t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, * dans ta Dormition tu
n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: * tu as rejoint la Source de la
vie, * toi qui conçus le Dieu vivant * et qui de la mort délivres nos âmes
par tes prières. (3 fois)
Si l'on fait la vigile, bénédiction des pains.
MATINES
Cathisme I, t. 4
Dis-nous, David, quelle fête est célébrée maintenant? * − Celle, dit-il,
que dans le livre des Psaumes j'ai chantée * comme Vierge, fille et
servante de Dieu, * le Christ l'a transférée dans ses demeures en l'au-
delà, * lui qui est né virginalement de son sein; * c'est pourquoi se
464
réjouissent les mères, les filles, les épouses chrétiennes en disant: *
Réjouis-toi, Vierge passée au royaume d'en-haut.
Cathisme II, t. 1
Pour ensevelir ton corps immaculé, * Mère de Dieu toute-digne de nos
chants, * fut réuni de façon merveilleuse * le vénérable chœur des
Apôtres divins; * avec eux chantèrent aussi les Anges si nombreux * en
l'honneur de ton passage vers les cieux * que nous célébrons dans la foi.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, ô tout-immaculée Mère du Christ notre Dieu, et
nous célébrons ta glorieuse Dormition.
Versets 1: Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre, chantez à la
gloire de son nom. 2: Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. 3: Le
Très-Haut sanctifie le lieu de son séjour. 4: En paix je trouverai
sommeil et repos. 5: Retourne, mon âme, vers ton repos, car le Seigneur
t'a comblée de biens. 6: Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche
de ta sainteté. 7: À ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la
suite des jours. 8: Je célébrerai ton nom d'âge en âge.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).
Cathisme, t. 3
En ton enfantement, virginale fut ta conception, * incorruptible fut ton
corps en ta Dormition; * de merveille en merveille, Mère de Dieu, tu es
passée: * sans connaître d'homme, comment la Vierge nourrit-elle un
enfant * comment la divine Mère connut-elle la mort? * Pleine de grâce,
nous te chantons avec les Anges: Réjouis-toi.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Je célébrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Ecoute,
ma fille, regarde et tends l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton
465
père. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et
Psaume 50. Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô
Dieu ...
t. 6
Tabernacle immaculé, * lorsqu'advint ton trépas, * les Apôtres qui
entouraient ta couche * te considéraient avec tremblement; * les uns te
contemplaient, saisis d'admiration; * et Pierre dans ses larmes te cria: *
Ô Vierge, je te vois étendue, * toi qui enfantas la Vie de l'univers, * et
je suis frappé de stupeur, * car en toi demeure celui qui sera notre
jouissance en la vie de l'au-delà. * Vierge pure, intercède constamment
* auprès de ton Fils et ton Dieu, * pour qu'il sauve le peuple chrétien.
Canon I (t. 1), œuvre de Cosmas, avec l'acrostiche: Qu'ils aient le cœur
en fête, les amis de Dieu! Canon II (t. 4), œuvre de Jean Damascène.
Catavasies: les deux hirmi.
Ode 1, t. l
« Ornée de la gloire divine, * Vierge sainte, ta mémoire glorieuse *
réunit dans l'allégresse les croyants * qui sous la conduite de Miriam
chantent ton Fils unique, * car il s'est couvert de gloire. »
L'armée céleste des incorporels * faisait cercle en Sion * autour de ton
saint corps; * et soudain, volant des quatre coins de l'univers, * se
rassemblèrent les Apôtres qui se tinrent près de toi; * avec eux, ô
Vierge pure et Mère de Dieu, * nous glorifions ta mémoire sacrée.
Sur la nature tu as remporté * la victoire, Vierge immaculée, * lorsque
tu mis au monde notre Dieu; * mais, suivant l'exemple de ton Fils et
Créateur, * aux lois de la nature surnaturellement * tu t'es soumise et
c'est pourquoi * de la mort avec ton Fils tu t'éveilles pour toujours.
t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon
poème à la Mère du Roi * et l'on me verra en cette fête solennelle *
chanter avec allégresse sa sainte Dormition. »
466
Avec la prophétesse Miriam, * jeunes vierges, maintenant * chantez
ensemble un chant d'adieu, * car la virginale Mère de Dieu * est
transportée vers l'allégresse du ciel.
A juste titre, comme un ciel vivant, * Toute-pure, les tabernacles divins
t'ont reçue dans les cieux; * et telle une fiancée tu as paru * brillamment
ornée devant Dieu notre Roi.
Ode 3, t. 1
« Sagesse et Puissance de Dieu, * Créateur et Providence de l'univers, *
affermis solidement * ton Eglise, ô Christ, * car toi seul es saint * qui
parmi les Saints reposes. »
Te sachant mortelle et cependant * par surnature aussi Mère de Dieu, *
Vierge pure, les Apôtres glorieux * tendirent leurs mains tremblantes *
vers toi, le tabernacle divin * resplendissant de gloire à leurs yeux.
Les mains audacieuses de l'impudent * furent bien vite tranchées * par
la justice de Dieu * afin de préserver l'honneur * de l'arche vivante,
gloire de la divinité, * où le Verbe avait pris chair.
t. 4
« Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la
Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine
gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Issue de la race des mortels, * Vierge pure, tu as trouvé * une fin
correspondant à leur condition; * mais puisque tu as enfanté la Vie, * tu
as rejoint la vie divine personnifiée.
Des confins du monde les divins prédicateurs, * du haut du ciel les
Anges si nombreux * se hâtent vers Sion sur un signe du Tout-puissant,
* notre Dame, pour célébrer * des funérailles dignes de toi.
Hypakoi, t. 5
D'âge en âge nous te disons bienheureuse, * Vierge Mère de Dieu: * en
toi le Christ notre Dieu infini * a bien voulu se laisser limiter; * et nous
avons le bonheur * de posséder ta constante protection: * jour et nuit tu
467
intercèdes pour tous * et par tes prières est affermie * la force du
peuple chrétien, * Aussi dans nos hymnes nous te chantons: * Réjouis-
toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Ode 4, t. 1
« Les paroles mystérieuses des Prophètes * firent entrevoir, ô Christ, *
ton incarnation virginale * dont la splendeur devait briller * pour
illuminer les nations * et l'abîme te crie dans l'allégresse: * Gloire à ta
puissance, Seigneur ami des hommes. »
Peuples, voyez et admirez: * la montagne sainte de Dieu, * celle qu'on
voit de toutes parts, * est élevée bien au-dessus * des hauteurs célestes,
* comme un ciel terrestre s'établissant * dans l'incorruptible domaine
des cieux.
Vierge pure, ta mort * te fut le sauf-conduit * pour la vie éternelle et
meilleure, * de l'éphémère te menant * vers la divine qui ne passe pas, *
pour contempler dans la joie * ton Fils et ton Seigneur.
Tandis que s'élevaient * les portails célestes * et que les Anges te
chantaient, * le Christ t'a reçue en Mère * comme trésor de la virginité,
* toi que servent dans la joie les Chérubins * et que les Séraphins
glorifient allégrement.
t. 4
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut,
le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance,
Seigneur. »
Quel étonnement de voir * le ciel vivant du Roi de tous * pénétrer au
creux de la terre! * Que tes œuvres sont dignes d'admiration! * Gloire à
ta puissance, Seigneur.
En ton passage vers Dieu, * divine Mère, les Anges dans le ciel * de
leurs ailes saintes ont recouvert * 'avec joie et tremblement ton corps *
où Dieu trouva sa place largement.
468
Si dans son immensité * le Fruit qui fit d'elle un ciel * au sépulcre a
bien voulu descendre en mortel, * comment le tombeau refuserait *
celle qui l'enfanta sans connaître d'homme?
Ode 5, t. 1
« De tes hauts faits je chanterai, ô Christ, * l'ineffable et divine beauté;
* toi qui d'éternelle gloire * brilles comme le vivant reflet coéternel, *
du sein d'une Vierge * pour ceux qui étaient dans l'ombre et les ténèbres
* comme soleil tu t'es levé. »
Transportés sur la nuée, * ô Vierge, les Apôtres se sont réunis * des
confins de l'univers * en Sion pour te servir, * Nuée légère d'où le Dieu
très-haut * pour ceux qui étaient dans l'ombre et les ténèbres * comme
soleil de justice a resplendi.
Plus que trompettes retentissant * fut le chant que dans l'Esprit * de
leurs bouches inspirées * entonnèrent les divins prédicateurs: * Réjouis-
toi, Source pure de l'incarnation * du prince de la vie, * le Dieu qui
sauve l'univers.
t.4
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, *
car depuis la terre passée * vers l'éternel logis * et la vie qui jamais
n'aura de fin, * tu accordes le salut * à ceux qui chantent ta louange. »
Comme trompettes qu'en ce jour * sonne la voix des prédicateurs
divins, * que de leur bouche les humains * fassent retentir l'acclamation,
* qu'aux alentours en vibre l'air * resplendissant d'immense clarté * et
que les Anges chantent la Dormition de la Vierge!
L'Instrument de choix se distingua * par des hymnes en ton honneur, *
d'aspect comme en réalité * se montrant parfaitement inspiré, *
consacré à Dieu totalement, * dans l'extase et l'admiration, * Mère de
Dieu, Vierge toute-digne de nos chants.
Ode 6, t. 1
469
« Le monstre marin soufflant le feu * préfigure ta sépulture de trois
jours * dont Jonas fut l'interprète: * car, sauvé de l'engloutissement, *
sain et sauf il s'écria: * Je t'offrirai, Seigneur, sacrifice de louange. »
Au-dessus de la nature sont les dons * que t'alloue le divin Roi de
l'univers; * comme vierge il t'a gardée en ton enfantement, * au sépulcre
il conserva ton corps sans corruption * et, t'accordant ce privilège
comme un Fils à sa Mère, * il te donna la gloire du passage vers Dieu.
Ton Fils, ô Vierge, dans le Saint des saints * t'a permis de résider en
vérité * comme claire lampe de son feu immatériel, * encensoir doré où
il reposa comme braise, * urne, table écrite de sa main, bâton ayant
fleuri, * arche et sainte table pour le pain de vie.
t.4
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez,
fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
De toi la vie a pu germer * sans rompre les scellés de ta virginité: *
comment ton corps, ce temple pur et vivifiant * a pu subir l'épreuve de
la mort?
Etant le sanctuaire de la vie, * tu es parvenue à celle de l'éternité; * c'est
par ta mort que tu es passée vers la vie, * toi qui as conçu la vie
personnifiée.
Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous * et dont
la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance * ne se laissa
vaincre par la mort ni le tombeau, * puisqu'elle est la Mère de la Vie et
qu'elle a rejoint la Source de la vie: * celui qui demeura dans son sein
virginal.
Ikos
Sauveur, entoure mon cœur, pour que j'ose célébrer * ce rempart du
monde, ta Mère immaculée; * puissent mes paroles avoir la force d'une
tour * et mes pensées acquérir puissance et gravité; * de ceux qui les
470
présentent avec foi * tu exauces les demandes en tout temps; *
donne-moi donc une langue, des expressions, * des pensées dont je n'aie
pas à rougir; * car tout don qui nous éclaire vient de toi, * illuminateur
de nos âmes, Seigneur * qui demeuras dans le sein virginal.
Synaxaire
Le 15 Août, mémoire de la vénérable Dormition de notre Dame, la très-
sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie.
Qu'en la mort corporelle se soit endormie
la Porte du salut, cela n'étonne mie,
si toi le Créateur du monde t'y soumets.
Bien que morte le quinze, elle vit à jamais.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
Ode 7, t. 1
« S'opposant à la colère et au feu, * l'amour divin changea les flammes
en rosée; * quant à la colère du tyran, * il la tourna en dérision * par la
lyre spirituelle formée des trois voix saintes que Dieu inspirait * pour
répondre aux instruments de toutes sortes du milieu de la fournaise: *
Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni. »
Moïse en sa colère avait brisé * les tables composées par Dieu * et
rédigées par l'Esprit saint; * mais son Maître, ayant gardé sans faille
celle qui l'avait conçu, * à présent l'a fait entrer dans les demeures des
cieux; * partageant sa joie, chantons au Christ: * Dieu de nos Pères et le
nôtre, Seigneur, tu es béni.
Sur les cymbales purifiées de nos lèvres, * sur l'harmonieuse lyre de nos
cœurs, * sur la sonore trompe des sublimes pensées, * en ce jour illustre
et faste du transfert en Dieu * de la Vierge, pure, immaculée, *
accompagnons au rythme de nos mains ce chant: * Dieu de nos Pères et
le nôtre, Seigneur, tu es béni.
Le peuple des fidèles s'est réuni, * car le tabernacle de la gloire de Dieu
* est transféré depuis Sion vers la demeure des cieux, * là où résonnent
471
le pur écho de la célébration festive, * la voix de l'ineffable
jubilation * et les cris joyeux de ceux qui chantent pour le Christ: *
Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du créateur, * les fidèles du Dieu
très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; *
et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne le louange, * Dieu
de nos Pères, béni sois-tu. »
Vénérant le souvenir * de la Vierge Mère de Dieu, * jeunes filles et
jeunes gens, * princes et anciens, * rois et magistrats, chantez: *
Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sur la trompette de l'Esprit * que résonnent les hauteurs des cieux, *
que les montagnes crient de joie, * qu'exultent les Apôtres divins, * car
voici qu'est amenée * la Reine vers son Fils * pour régner avec lui.
Le très-saint transfert auprès de toi * de ta divine Mère immaculée * a
rassemblé les rangs célestes * des Puissances d'en-haut, * pour qu'ils
s'unissent à la joie * de ceux qui te chantent ici-bas: * Dieu de nos
Pères, béni sois-tu.
Ode 8, t. 1
« Flamme couvrant de rosée les justes * mais consumant les iniques, *
tel fut ce que l'Ange de Dieu montra aux Jeunes Gens; * et de la Mère
de Dieu il fit une source de vie * faisant jaillir l'immortalité sur ceux qui
chantent: * Louons l'unique Dieu créateur, * exaltons-le dans tous les
siècles. »
Les Apôtres, réunis au grand complet * dans Sion, de ces paroles
accompagnaient * l'arche divine de la sainteté: * Tabernacle du Dieu
vivant, où t'en vas-tu? * Ne cesse pas de veiller sur les fidèles
psalmodiant: * Louons l'unique Dieu créateur, * exaltons-le dans tous
les siècles.
Au moment de son départ la Vierge immaculée, * élevant ces mains
qu'en toute liberté * elle avait portées sur Dieu pour l'embrasser, * disait
472
comme une Mère à son Enfant: * Garde pour toujours mon héritage
qui te crie: * Louons l'unique Dieu créateur, * exaltons-le dans tous les
siècles.
t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui
est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image *
maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui
continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui
haute gloire, louange éternelle. »
Vierge pure, ta mémoire est glorifiée * par les Puissances, les
Principautés, * les Anges, les Archanges, les Vertus, * les Trônes, les
Dominations, * les Chérubins, les redoutables Séraphins; * et nous, le
genre humain, nous la chantons * et l'exaltons dans tous les siècles.
Mère de Dieu, celui qui, s'incarnant, * fit sa demeure dans ton sein
immaculé * reçut ton esprit entre ses mains * et comme un Fils
reconnaissant * lui donna de reposer en lui-même; * c'est pourquoi, ô
Vierge, nous te chantons * et t'exaltons dans tous les siècles.
Merveilles qui dépassent notre esprit, * celles de la Toujours-vierge et
Mère de Dieu! * Du tombeau qu'elle habita * elle fit un Paradis; *
devant lui dans l'allégresse nous chantons: * Toutes ses œuvres, louez le
Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Ode 9, t. 1
Toutes les générations * te disent bienheureuse, * seule Mère de notre
Dieu.
« La nature et ses lois * par ton mystère sont dépassées, * Vierge toute-
sainte: * tu restes vierge en ton enfantement * et ta mort est le prélude
qui annonce la vie; * toujours vierge après l'enfantement * et vivante
encore après la mort, * garde pour toujours sous ta protection * ton
héritage, ô Mère de Dieu. »
Les Anges dans le ciel * étaient frappés d'étonnement, * voyant que
dans Sion * leur propre Seigneur * tenait une âme dans ses mains; * car
473
à la Femme qui très purement * l'avait mis au monde il s'adressa *
filialement et déclara: * Viens partager la gloire de ton Fils et ton Dieu.
Les Apôtres réunis * entouraient ton corps * où Dieu avait trouvé logis;
* avec crainte ils regardaient * et clairement ils s'écriaient: * Toi qui
t'en es allée * vers les noces célestes de ton Fils, * garde pour toujours
sous ta protection * ton héritage, ô Mère de Dieu.
t. 4
Lorsqu'ils virent la Dormition * de la toute sainte et immaculée, * les
Anges furent émerveillés, * admirant que la Vierge pût monter * de la
terre jusqu'aux cieux.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, *
que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère
de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-
vierge, * sainte Mère de Dieu. »
Venez, exultons de joie * en Sion, divine et fertile montagne du Dieu
vivant, * réjouissons-nous en contemplant la Mère de Dieu; * car celle
qui fut son tabernacle éminent * et tout à fait divin, * le Christ l'a
transférée, * puisqu'elle est sa Mère, dans le Saint des saints.
Venez, fidèles, approchons-nous du tombeau * de la Mère de Dieu; *
appliquons-y les lèvres de nos cœurs, * nos yeux, nos fronts avec
ferveur, * pour y puiser les dons * fertiles en guérisons '* jaillissant de
cette source qui jamais ne tarit.
Reçois de nous ce chant d'adieu, * Mère du Dieu vivant; * de ta divine
grâce porteuse de clarté * comme d'une ombre couvre-nous; * donne au
peuple ami du Christ * la victoire et la paix, * à nos âmes qui te
chantent le pardon et le salut.
Exapostilaire, t. 3
Saints Apôtres du Christ revenus des confins de l'univers * pour vous
réunir en ce lieu, * portez mon corps au jardin de Gethsémani * et le
mettez dans le tombeau; * et toi mon Fils et mon Dieu, * reçois mon
souffle et mon esprit. (3 fois)
474
Laudes, t. 4
Enta glorieuse Dormition * se réjouissent les cieux, * d'allégresse
exultent les armées angéliques; * toute la terre est dans la joie, * te
chantant l'hymne des adieux, * Mère du Maître de l'univers, * très-
sainte Vierge inépousée * qui as sauvé le genre humain de l'ancestrale
condamnation. (2 fois)
Des confins de l'univers * sur un signe divin * les Apôtres choisis
accoururent pour t'ensevelir; * et te voyant portée de terre vers le ciel, *
ils t'adressèrent dans la joie la parole de Gabriel: * Réjouis-toi qui fus le
char de l'entière divinité, * réjouis-toi, unique Vierge ayant uni * par ton
enfantement la terre avec les cieux.
Toi qui as enfanté la Vie, * par ta sainte Dormition * tu as franchi les
frontières de la vie immortelle; * les Anges, les Principautés, les Vertus,
* les Prophètes, les Apôtres et toute la création * te firent cortège, tandis
que ton Fils a reçu * ton âme pure en ses mains immaculées, * Vierge
Mère et divine Epouse.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Pour ton immortelle Dormition, * Mère de Dieu et de la Vie, * les nuées
portèrent les Apôtres dans les airs; * eux qui étaient dispersés dans
l'univers, * ils furent rassemblés en un seul chœur * auprès de ton corps
immaculé * et l'ensevelirent avec respect, * chantant mélodieusement
les paroles de Gabriel: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * Vierge Mère
inépousée, * le Seigneur est avec toi! * Avec eux intercède auprès de
ton Fils et notre Dieu, * pour qu'il sauve nos âmes. Grande Doxologie.
Tropaire. Litanies et Congé.
Si le 15 Août tombe un dimanche:
A Vêpres: Premier cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4
stichères, dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire ... Maintenant: de la
fête. Entrée. Prokimenon du jour et les 3 lectures de la fête. Litie de la
fête. Apostiches du ton. Gloire ... Maintenant: de la fête. A l'artoclasie:
tropaire de la fête, 3 fois. A Matines: tropaire du dimanche, 2 fois.
Gloire ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec les
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cathismes de la fête en guise de théotokia. Evloghitaria de la
Résurrection. Anavathmi du ton. Prokimenon et Evangile de la fête.
Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Par les prières de la Mère
de Dieu ... Stichère de la fête. Canons du dimanche et de la fête.
Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion du ton et hypakoï de la
fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9
e ode, Plus
vénérable que les Chérubins. Exapostilaires du dimanche et de la fête.
A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: de la fête.
Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de la
Résurrection.
Vers la fin de la Liturgie, après la prière de l'ambon: Bénédiction des
herbes fines, potagères et médicinales, des légumes et des fruits
nouveaux.
Prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison.
Dieu éternel et tout-puissant, qui du néant par ta parole as créé le ciel, la
terre, la mer, les choses visibles et invisibles; qui as donné l'ordre à la
terre de produire les herbes et les arbres pour l'usage des hommes et du
bétail, et à chaque plante de porter du fruit selon son espèce; et qui par
ineffable bonté as voulu que l'herbe servît non seulement de nourriture
aux animaux, mais aussi de médecine aux malades; nous te demandons
de cœur et de lèvres de bénir en ta miséricorde ces herbes, ces plantes,
ces légumes et ces fruits et, par la force divine qui leur vient de toi, de
répandre la grâce de ta nouvelle bénédiction, afin qu'ils protègent les
hommes et le bétail de tout mal et de toute infirmité.
Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Autre Prière:
Seigneur qui par ton serviteur Moïse as ordonné aux enfants d'Israël
d'offrir aux prêtres les prémices des fruits nouveaux et de prendre les
fruits du meilleur arbre pour se réjouir devant toi, leur Dieu, viens à
notre appel et dans ta miséricorde répands l'abondance de ta bénédiction
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sur nous et sur les prémices des nouveaux grains, des baies, des
herbes et des fruits qu'en action de grâce nous te présentons et qu'en ton
nom, au cours de cette fête, nous bénissons; fais que pour les gens, le
bétail, les animaux, ils soient une aide contre les maladies, les
épidémies, les poisons, les drogues, les intoxications, les vertiges, les
cauchemars, les hallucinations, les morsures des serpents et les autres
bêtes venimeuses, partout où ils seront appliqués et absorbés; afin
qu'avec les prémices de nos bonnes œuvres, par les prières de notre
Dame toute-bénie, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, dont nous
fêtons solennellement en ce jour la Dormition, là même où elle a été
élevée nous soyons reçus nous aussi.
Par la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec
lequel tu es béni ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen. Et le Prêtre encense les primeurs.
Là où se fait la bénédiction, on aura soin de placer sur une table, en
une ou plusieurs corbeilles, ces différentes espèces végétales de
manière telle que le prêtre, en les désignant successivement de la main,
trace de son geste une croix (même disposition que pour le pain, le
froment, le vin et l'huile sur le plateau de l'artoclasie).