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G M Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation et de la gastronomie In: Population, 3e année, n°2, 1948 pp. 394-395. Citer ce document / Cite this document : M G. Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation et de la gastronomie. In: Population, 3e année, n°2, 1948 pp. 394-395. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1948_num_3_2_1936

Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation et de la gastronomie

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M G. Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation et de la gastronomie. In: Population, 3e année, n°2, 1948 pp. 394-395.http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1948_num_3_2_1936

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Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation et de lagastronomieIn: Population, 3e année, n°2, 1948 pp. 394-395.

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M G. Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation et de la gastronomie. In: Population, 3e année, n°2, 1948 pp. 394-395.

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recourent, eux aussi, à cette évaluation lorsqu'ils doivent fixer le montant du préjudice causé par la perte du chef de famille ou la réduction de sa capacité de travail.

L'objet de l'ouvrage de MM. Dlblin et Lotk\ est de fournir à ces évaluations, pratiquée» de façon empirique, une base scientifique; le résultat de leurs travaux est matérialisé dans une table qui donne la valeur monétaire des individus suivant leur âge et leur revenu annuel.

L'intérêt de l'ouvrage pour l'économiste et le démographe réside moins dans ce résultat lui-même que dans la documentation statistique que les auteurs ont reunie pour y parvenir, et dont ils font bénéficier le lecteur. Deux chapitres méritent à cet égard de retenir particulièrement l'attention : le chapitre IV ou est évalué le montant des différentes catégories de dépenses nécessitées par l'élevage d'un enfant, et le chapitre V qui donne un tableau des variations du revenu des individus en fonction de leur âge, suivant la catégorie professionnelle à laquelle ils appartiennent.

La lecture de ces pages, garnies de nombreux tableaux et graphiques, éveillera chez l'utilisateur français de statistiques le regret amer qu'il soit impossible, à l'heure actuelle, de réunir une telle documentation pour la France.

G. M.

Fairchild H. P. — Race and nationality as factors IN AMERICAN LUE.

1 vol. in 8°, V, 216 p., The Ronald Press C", Xew-York 1947. Le sociologue de Хеш-York University traite dans sa nouvelle œuvre

un sujet qui, aux Ktats-Unis, a déjà donné lieu à de nombreux travaux; la grande république américaine au cours de sa formation a dû en effet faire face, bien souvent, aux réalités brutales posées par ces problèmes. La question qui est envisagée ici, sous toutes ses faces, est celle qui nous est familière sous le ternie d'assimilation. Comment différents groupes raciaux, comment de nombreux groupes issus de nations différentes peuvent-ils finalement devenir une masse de population homogène et constituer un peuple original ? Pour répondre objectivement, Fairchild examine, à l'aide des données scientifiques les plus modernes, les concepts de race, de nation, de peuple, etc..., et, leur avant donné leur juste valeur, il recherche quelles sont les meilleures armes à employer contre le racisme, ennemi de toute unité nationale et contre les facteurs particuliers les plus capables de faire obstacle à une rapide assimilation. Il indique ainsi la voie la plus sûre et la plus humaine pour intégrer différents types d'individus en nation. L'auteur traite des sujets, combien délicats, avec une hauteur de vue et une sérénité qu'on n'a pas coutume de trouver habituellement dans ce genre d'ouvrage. Une franchise absolue préside à sa pensée et c'est, sans doute, son principal mérite car, alliée à une connaissance profonde de la question, cette qualité fait que personne ne pourra prendre ombrage des opinions exposées.

J. S.

Gottschalk Alfred. — Histoire de l'alimentation ET DE LA GASTRONOMIE.

1 vol. en 2 tomes, 332 et 384 pp. in 16°, Paris, Laboratoire du Dr. Zizine, 1948.

L'évolution de notre civilisation qui se caractérise par un approfondissement toujours plus poussé des techniques, nous fournit des moyens de vie compliqués extrêmement éloignés de nos besoins primor-

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diaux. Cela nous fait oublier que pendant des millénaires la seule activité de l'homme et sa seule pensée tendirent à assurer sa subsistance; trouver des nouvelles sources d'aliments, mettre en réserve les récoltes, les conserver au mieux en vue des saisons mauvaises, sont les soucis qui inspirèrent longtemps toute l'économie, la science et la politique. Tout progrès était conditionné par la réussite dans ces domaines.

Trop peu nombreuses sont jusqu'ici les recherches portant sur l'histoire de l'alimentation : les plus intéressantes tiennent en quelques volumes. Le Docteur Gottsciialk, en publiant son ou\rage, apporte une importante contribution à cette captivante histoire. Erudit de ces questions, il nous donne une image approfondie des réalisations apportées dans le domaine alimentaire par les civilisations successives : paléolithique, néolithique, phénicienne, grecque, égyptienne, romaine, etc.. Il tient compte des données les plus nouvelles et des révélations dues aux recherches les plus récentes, surtout dans le domaine de la préhistoire. A la lecture de ce document si complet, présenté par ailleurs dans un style alerte et plein d'humour, on est agité de sentiments divers. Ce qui frappe avant tout, c'est l'extrême ancienneté de nos acquisitions alimentaires. Qu'elles relèvent du règne animal ou végétal, on est frappé du petit nombre de découvertes qu'on peut localiser dans l'histoire écrite; les acquisitions fondamentales se perdent dans la nuit des temps et il apparaît, de plus en plus, que nous devons l'essentiel aux hommes de la préhistoire. Le fait est particulièrement frappant en ce qui concerne les céréales : l'ancienneté de l'acquis, comme sa conservation, résistant au cours des âges à toutes les perturbations, a quelque chose d'impressionnant. En somme, rien n'a changé. Les innovations d'ordre historique résident d'une part dans la multiplication des échanges qui a généralise la culture et l'usage de produits eux-mêmes déjà connus depuis toujours dans des aires plus restreintes, et, d'autre part, dans l'invention continuelle des movens d'accommoder les produits de base. Ce progrès apparaît au travers du développement de la gastronomie et des spécialités gastronomiques, dans la mode, fugitive ou créatrice, dans le développement des plats cuisinés où les « chefs » français tiennent une place si enviable. La vue d'ensemble fournie par l'auteur ne jette aucune ombre sur l'histoire proprement dite de l'alimentation en France. Il y aurait à commenter sans fin sur les données rassemblées ici. L'histoire nous montre que depuis très longtemps l'alimentation a été chez nous variée et complexe et que le particularisme des provinces en cette matière a une origine très ancienne. Il ne faut pas s'étonner des résistances qu'on rencontre quand on veut entreprendre des réformes dans ce domaine : on s'y heurte à des « faits » sociologiques qui font corps avec la substance même de l'homme. Cet aspect de notre histoire mérite d'être considéré attentivement car sociologues, économistes et historiens même, y trouveront certainement la clef de nombreux faits qui demeureraient inexplicables sans cette connaissance.

Agréablement illustré, vivant et même tourbillonnant, bourré de faits et de citations, ce livre peut satisfaire toutes les curiosités. Il est certainement l'ouvrage scientifique le plus important paru dans ce domaine depuis 1932, année où l Histoire de l'alimentation végétale de Maurizio vit le jour.

J. S.

Hauser P.M. et Leonard W.R. — Government statistics FOR BUSINESS USE.

1 vol., 400 p., John Wiley, New-York, 1947. Cet ouvrage n'est pas un annuaire statistique abrégé, mais un « guide

statistique ». L'introduction traite des généralités : l'utilité des statistiques pour

les hommes d'affaires, l'organisation des services statistiques nationaux, les principaux recueils de statistiques.