Ille-et-Vilaine, la vie à taille humaine

God save the swing!

Une sélection musicale réalisée par la Médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine à l’occasion de l’édition 2014 du festival Le Grand Soufflet

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God save the swing !

Le swing, c’est le mouvement. En golf, c’est un grand balancement qui précède la frappe, en boxe, c’est un crochet qui emporte tout le corps. En musique, c’estune manière particulière de donner vie au rythme, entre souplesse et frénésie,née dans les grands orchestres des années trente aux États-Unis. Le jazz qui venait de naître était alors avant tout une bande-son pour les danseurs de Fox-trot.

À la pulsion libératoire du rythme s’ajoutait la magie de ces orchestres rutilantsaux cuivres surnuméraires et aux solistes surdoués en costume impeccable. Latranse, l’élégance et la joie de vivre inhérente à cette musique furent un puissantremède à bien des dépressions au XXe siècle, de la récession américaine aux années d’après-guerre à Saint-Germain-des-Prés, en passant par les combats des G.I. en Normandie. En France, dès les années vingt, le swing inspirait lespremiers jazzmen français, faisait vibrer la guitare de Django Reinhardt et mêmecertains accordéons, faisant au musette et à la java de jolis enfants dans le dos.

Pour sa 19e édition, du 2 au 11 octobre 2014, le festival Le Grand Soufflet

met à l’honneur le swing sous toutes ses coutures, électro, musette, balkanique,

manouche…

Cette sélection se veut le reflet de cette diversité. Outre quelques maîtres américains des origines, elle s'attache à présenter des artistes de tous bords, inspirés par le swing. Le vaste domaine manouche y est représenté exclusivementpar les accordéonistes.

Préambule

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a Outside the boxLyre le temps(2013)> Electro

« Flash-back hip-hop,revival Charleston,jazz et dispositifélectro dernier cri » :voilà comment Lyre le temps se définitmusicalement. Le trio de Strasbourg, composé du chanteur pianiste Ry’m qui a fait ses classes àBoston, du machiniste Rhum One et du DJ Q.,œuvre depuis 2007. Mélange des époques etfusion des genres musicaux : swing, électroagrémentée de scratchs frénétiques et de hip-hopfurieux ! Cette musique explosive et trèséclectique apporte beaucoup de chaleur.

a B.G. in Hi-FiBenny Goodman(1954)> Jazz mainstream

Une douzaine detitres enregistrés en 1954 par leclarinettiste blancBenny Goodman, le « King of swing ».L’âge d’or des big bands est révolu depuis unedécennie, ce qui n’altère en rien l’enthousiasmeet la créativité de Goodman, tout en permettantune meilleure captation du son que dans lesannées 30. La plupart des arrangements sont de Fletcher Henderson.

a Train fantasqueLe Balluche de laSaugrenue(2014)> Chanson

Moustache, marcel et mains sur leshanches. La Saugrenue faitreluire le bal populairede l’entre-deux-guerres où le musette tolérait leswing et où l’on pouvait guincher sur des chansonsréalistes. Programmé au Grand Soufflet 2014, le balluche de la Saugrenue est une occasion detenter un java-dub, un swing-disco, un paso-punk,une valse reggae ou une polka-ragga.

a St James Ballroom Alice Francis(2012)> Electro

Alice Francis vientd’Allemagne. Ellecompose denouvelles chansonspassant du swing auCharleston, au jazz…Sa voix unique est accompagnée sur scène à laMPC par Mr. Goldielocks. Découverte en premièrepartie de Caravan Palace et de Parov Stellar, ellerencontre un vrai succès sur les dancefloors dumonde entier. Alice Francis décrit sa musiquecomme de la musique pop définitivement ancréedans son époque, c’est-à-dire le XXIe siècle.

God save the swing !

L’ère swing

La fièvre du swing aux États-Unis ne dura vraiment qu’une décennie, de 1935 à 1945.Ce fut l’âge d’or des big bands, orchestres d’une quinzaine de musiciens qui jouaientdans de vastes clubs, mais qu'on pouvait aussi entendre à la radio, une invention touterécente qui diffusa ce nouveau style de musique à tous les chômeurs cloués chez euxpar la crise de 29.Dans cette société profondément raciste, jazz noir et jazz blanc cohabitaient généralementsans mélange. Ce furent les noirs qui apportèrent l’essence du swing avec le style, les arrangements, la forme du big-band et le rôle prépondérant des solistes. FletcherHenderson le premier, Louis Armstrong, puis Duke Ellington, Cab Calloway, CountBasie… ils gardèrent longtemps le son « dirty » des origines. Du côté blanc, BennyGoodman et plus tard Glenn Miller développèrent un style plus lisse, qui dépassa commercialement celui des noirs car préféré par les blancs.

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a Cotton ClubFrancis Ford Coppola(1984)> Film

A New York, pendant les années folles, un cornettiste blanc(Richard Gere) sauvemalgré lui un caïd de la pègre qui, pour leremercier, l’introduitdans le milieu où il connaîtra violence et passion.Paillettes et mitraillettes autour du Cotton Club, le légendaire club de jazz de Harlem. Souci de la reconstitution, fort parti-pris esthétique,omniprésence du jazz, le réalisateur du Parrainlivre un spectacle sur le spectacle et une imagesaisissante du tourbillon que furent les annéestrente aux USA.

a Images Marcel Loeffler(2011)> Jazz manouche

Marcel Loeffler estun accordéonistemanouche alsacien.Fortement traumatisépar Reinhardt etViseur dans sa jeunesse, il a su multiplier sessources (Piazzolla, Art Van Damme, HerbieHancock, Chick Corea, les musiques d’Afrique duNord et d’Europe centrale, la chanson française...)et s’inventer un style très personnel. Après unalbum hommage à Viseur, Images ne propose quedes compositions personnelles, excepté uneadaptation de Brel, la chanson des vieux amants.

a Jazz dancemusic : 1923-1941> Jazz mainstream

De Tony Murena àTommy Dorsey, deRay Ventura à CabCalloway, dans cecoffret de 2 CDaccompagné d'unpassionnant livret de 24 pages, Eric Rémy dressele panorama historique des danses d'avant-guerreau travers de ses compositeurs et interprètes.

a Swing Rupert Holmes(2007)> Roman

1940. L'Amérique vitau rythme du swing.Saxophoniste detalent, Ray Sherwoodtraverse le pays avec l'orchestre de Jack Donovan. À San Francisco, une mystérieuse inconnue le convoque à un rendez-vous. Ray succombeaussitôt au charme de la jeune compositrice Gail Prentice, flatté qu'elle lui demande d'écrirel'arrangement de son morceau. Mais à peine a-t-il donné son accord que se déchaîne unecascade d'événements étranges et violents.

a Aux Bouffes du Nord Sanseverino(2008)> Chanson

Dans ce double-liveenregistré en juin2008 au Bouffes duNord, Sanseverinorevisite des titres deses trois albums précédents avec Lionel Suarez etDidier Ithursarry, deux accordéonistes swingueursà surveiller. Le trio adapte aussi quelques titresdes Wampas, Yves Montand et François Béranger.

a SuperskrunkDirty Honkers(2013)> Electro

Véritable cabaretburlesque, ce trioberlinois né en 2009est composé d’unsaxophoniste, d’une chanteuse etd’un DJ crooner. Ils proposent une techno-pop-swing délurée, aux influences hip-hop et punk. Les riffs y sontaccrocheurs, et le son calibré pour enflammer les clubs à grand renfort de bombardementsélectroniques.

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God save the swing !

a Mister Django& Madame SwingBenjamin Goldenstein & Patrick Frémeaux(2008)> Conte

Un conte ludique etmusical pour initierles enfants à lamusique de Django Reinhardt et à sa culturemanouche. Le groupe Doudou Swing dispenseune véritable pédagogie musicale, basée sur laliberté du jazz et le plaisir du swing.

a Swing for victory : 1937-1942Glenn Miller

> Jazz mainstream

Dans les sphères dujazz, Glenn Millerreste stigmatisécomme celui qui aeu le tort de plaire et de divertir. Mais,pour reprendre les mots de Patrick Frémeaux, « écouter Glenn Miller aujourd'hui, ce n'est passeulement reconnaître une mise en place et unson légendaire, mais accepter que la variétéinternationale ait pu atteindre une volonté deperfection en se métissant dans la facture duJazz. »

a La libido du living-roomLes Dessous de la vie, feat.Marcel Loeffler(2013)> Chanson

Un quintetstrasbourgeois bientrempé (deux guitaristes, une accordéoniste, uncontrebassiste, un batteur), accompagné sur cetalbum par l’accordéoniste Marcel Loeffler. Leschansons de ce premier album parlent d’amoursur une bande-son jazz manouche et hip-hop,pimentée de musette et de rock.

a Swing mania compilation par Béatrice Ardisson(2010)> Pop

Béatrice Ardisson a l’art de dénicherdes reprises. Elle en a rempli denombreuses et excellentes compilations depuisles musiques de Paris Dernière jusqu’à la sérieMania. Cette compilation swing mêle standards et titres oubliés, plus ou moins détournés parChinese man, Caravan Palace, Pink Martini,Astrazz… toujours avec l’énergie débridée et unrien canaille des années trente. Où l’on découvrequ’un vénérable tube de Lou Reed peut mettred’excellente humeur.

a The invisiblegirl Parov Stelar Trio(2013)

> Electro

Premier album souscette configurationde trio.Les autrichienspuisent savammentdans des originaux pour dégotter des samples de vieux disques de jazz et de swing, qu’ilsagrémentent de musique électronique.Pionnier de ce genre musical, Parov Stelarvagabonde entre house, jazz et électro-swing sur-vitaminé, en mêlant cuivres et mix avec demultiples variations.

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a Swing à BerlinChristophe Lambert(2012)> Roman ado

Berlin, 1942. La guerre s'enlise, et lesAllemands commencentà sentir que l'issue nesera pas victorieuse.Pour remonter le moralde la population,Goebbels, ministre de la Propagande, ordonne que l'on crée un groupe de "musique de danseaccentuée rythmiquement", du jazz, mais dont on ne dit pas le nom, car il est joué par des nègresaméricains. Le vieux pianiste Wilhelm Dussander est à laretraite depuis que les membres juifs de son groupeont été arrêtés. Pourtant, lorsque Goebbels lesollicite pour monter le groupe qu'il appelle de sesvœux, Dussander n'a d'autre choix que d'accepter.

a Panic Caravan Palace(2012)> Electro

Panic, perleélectronique àconnotation jazzy,est le deuxièmealbum de CaravanPalace. Ce groupefrançais puise soninspiration dans les années 30. Les claviersvintage et le vibraphone apportent l’effet rétro.Ajoutez à cela une base d’électro, des scratchs,des fonds cuivrés et quelques cordes, et vousobtiendrez un album très soigné qui se caractérise par des changements de rythmesfréquents. Les sessions intimistes sont entre-coupées de moments beaucoup plus punchy, qui nous transmettent une irrésistible envie de swinguer! La pochette de l’album n’est passans rappeler le héros d’un certain film de leurépoque de prédilection...

La french touch

En 1934, se crée le Quintette du Hot Club de France avec Stéphane Grappelli et DjangoReinhardt, figure déjà tutélaire, pilier du jazz français jusqu’à sa mort. Pendant laguerre, la coupure avec les maîtres américains va obliger nos jazzmen français à necompter que sur eux-mêmes. Du coup, notre jazz national sera plus créatif, et à l'instardu Quintette du Hot Club, quelques orchestres swing se distinguent : le Jazz Gitan desfrères Ferret, le Septuor à corde de Michel Warlop, le Jazz Musette de Gus Viseur etTony Murena... Plus qu'un style de musique, le swing devient un style de vie, une mode.« Je suis Swing ! », disent les zazous, jeunes excentriques fanatiques de swing. Mais ledanseur français pratique le musette et se méfie de la nouveauté. Une concurrence rudes’installe dans les bals dès la Libération entre swing et musette, symbolisée par l’émissionde radio à succès Swing contre Musette où Émile Prud'homme, Émile Carrara et JoPrivat représentent la partie musette tandis que Gus Viseur, Tony Murena et FreddyBalta défendent le swing. Un relatif match-nul au final sur les parquets, mais pendantce temps, le swing aura séduit un peu partout les amateurs de modernité, de subversion,de danse acrobatique ou de jazz, comme Boris Vian, ou Charles Trenet chez qui puisèrentBrassens et tous ses descendants.

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a Paroles deswingAngelo Debarre et Ludovic Beier, feat. Sanseverino(2007)> Jazz manouche

Deux virtuoses pour le prix d’un. AngeloDebarre, guitariste issu de la communautémanouche, grand mélodiste même quand le tempos’emballe. Ludovic Beier, jazzman accompli ayantchoisi l’accordéon dès 10 ans, ancien prodige ducircuit variété-bal. Dans leur emploi du tempschargé, les deux hommes ont pris le tempsd’enregistrer cinq albums en duo. Sur celui-ci,Sanseverino vient prêter sa voix sur deux textesd’Angelo Debarre lui-même.

a Ella and Dukeat the Côte d’AzurElla Fitzgerald &Duke Ellington(1966)> Jazz mainstream

Un bel été de 1966,en pleine ère free-jazz, Ella Fitzgeraldet le Dukedescendent en France à Antibes Juan-les-Pinspour une série de concerts. Le charme de la Côted’Azur en été, la présence de Joan Miro ainsi que, sans doute, bien d’autres détails fortuits,plongèrent les deux géants américains dans unétat de grâce qui produisit un albuminstantanément mythique, avec des versionsmémorables notamment de I Don’t Mean A Thingou Mac the Knife.

a Nasty TricksSmokey Joe andthe Kid (2013)> Electro

Mélange de remixeset de compositionsoriginales, de hip-hop et d’électro, deswing et de groovedu début du XXe

siècle. Allianceparfaite entre poésie urbaine actuelle et musiquerétro. Ils mettent le feu sur scène avec leur look de gangsters des années 30. Participation deplusieurs invités sur le CD, dont Puppetmastaz,Youthstar de Chinese Man, et R-Wan du groupeJava.

a This isDeladap Deladap (2014)> Pop

Un redoutablecombo de scène quilivre un mélangedétonant de musiquetsigane, jazz, pop etélectro, chanté enromani. Deladap estun collectif à géométrie variable réunissant desmusiciens tchèques, hongrois, serbes, bosniaqueset russes, un batteur, un accordéoniste, un DJ, une chanteuse… Un swing-pop libérateur à entendre au GrandSoufflet 2014.

God save the swing !

La danse

Le jazz swing était indissociable de la danse. Charleston, Lindy Hop, Balboa, Shag, WestCoast, Jive ou Boogie-Woogie, les variations furent nombreuses mais toutes avaient encommun un rythme trépidant, des gestuelles complexes, voire acrobatiques, et des parties improvisées. Loin des danses de société guindées des blancs du XIXe siècle, le jazz swing avait vocation à rapprocher et déchaîner les corps, des noirs comme desblancs (séparément), dans toutes les couches de la société. C'était de plus une occasionpour les noirs d'affirmer leur identité. Tombées en désuétude à l'arrivée du rock'n'rolldans les années 1950, ces danses sont de nouveau pratiquées dans le monde entier depuis les années 90.

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a Silence ontourne, on tourneen rond Thomas Dutronc(2011)> Chanson

Deuxième album du jeune Dutronc,mêlant guitaresmanouches et textesbien léchés. Un climat plus pop que l’albumprécédent mais toujours ce swing évasif et festifpropre à Thomas Dutronc. Des paroles qui taillentquelques beaux costumes, avec politesse mais nonsans psychologie. Où l’on a aussi le plaisird’entendre quelques bons propos de NinineGarcia.

a The completeatomic BasieCount Basie(1994)> Jazz mainstream

Réédition de « TheAtomic Mr. Basie », un album de 1958réalisé avec lecompositeur etarrangeur Neal Hefti. Le Count est alors à la têted’une solide équipe mais le succès de cet albumréside sans doute dans la bonne connaissancequ’Hefti avait de ces musiciens. Comme DukeEllington, il fut capable d’écrire des arrangementssur mesure pour un orchestre et de tirer le meilleurde chacun de ses membres.

a Hip-Hop &Jazz mixed upS. Mos (2012)> Pop

Le pianiste parisien S. Mos aime autant lerap que le jazz. Dansle projet « Hip-hopand jazz mixtape »qui compte en touttrois volumes, ilréalise des mash-up (l’instrumental d’un morceauavec les paroles d’un autre) dans lesquels les tubesde Dr. Dre, Snoop Dog, Tupac ou House of Painsont fusionnés avec des standards d’Oliver Nelson,de Ramsey Lewis ou plus anciens. Le jazz icirecyclé n’est pas toujours du swing mais l’esprit estbien là.

a Compositions1934-1942Gus Viseur> Jazz manouche

Belge commeDjango, Gus Viseurfut à l’accordéon del’entre-deux-guerresce que Reinhardt fut à la guitare, unbrillant innovateur. Uniquement des compositionspersonnelles sur ce disque qui s’attachespécialement aux années trente pendant lesquellesViseur affinait le langage de la valse au contact desguitaristes manouches jusqu’à l’avènement de lavalse swing. Jeannette ou Flambée montalbanaisefont aujourd’hui partie de l’alphabet des musiciensmanouches.

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a MidnightcallingSwing Republic(2012)> Electro

Groupe danois quifusionne électro-swing et jazz pourcréer un son et uneambiance trèspositive. La voix de lachanteuse est mise en avant, sur des rythmeshypnotiques et efficaces, et des remixes vintage.Encore une fois, cette combinaison d’ancien et denouveau fonctionne à merveille.

a Willy Melodia Alfio Carusio (2011)> Roman

Nuovaiocche ? C'est ainsique les Siciliens quidébarquent dans lesannées 20 dénommentNew York, ville de bruit,de voitures et d'argent.Willy Melodia, pianiste àl'oreille absolue, égrèneles airs à la mode, du jazz à Frank Sinatra, etpendant vingt ans se laisse porter par les « amis ».Assis devant son piano, il assiste aux faits et gestesde Lucky Luciano, son protecteur en chef, de VitoGenovese, de Frank Costello. Lui, derrière sonparavent de notes, passe d'une femme à l'autre etattend que les amis décident. Roosevelt,Mussolini, le débarquement, Willy et son pianoaccompagnent la marche de l'histoire, en luitournant le dos.

a Swing formodern clubbingG-Swing (2006)> Electro

Collectif de DJ’s quisouhaite faire revivrele swing tel qu’onpouvait l’appréhenderdans les années 20ou 30, c’est-à-diredestiné avant tout àla danse. Ils manient parfaitement le beat et laplatine, pour mixer des références solides tellesque Duke Ellington ou Benny Goodman.

a The mainevent : liveFrank Sinatra(1974)> Jazz mainstream

Un concert mythiquede Sinatra enregistréen 1974 au NewYork. La star acommencé commechanteur de big band chez Tommy Dorsey. Plustard, il ne cessera de chanter ses auteurs fétichesque sont Cole Porter ou Georges Gershwin. Le jazz swing et l’inébranlable décontractionpersonnifiée par Sinatra furent longtemps après laguerre l’ADN de la variété américaine.

a Swing caféCarl Norac &RebeccaDautremer(2009) > Conte musical

Zazou, petite cigaledu Brésil, chantejour et nuit et rêved'Amérique. Un jour,elle embarque pour New York! Guidée par son ami Buster, elle y découvre le Swing Café... Rythmée par de grands standards,voici une histoire qui swingue racontée par la voix de Jeanne Balibar. Un conte musical tout enlégèreté et poésie pour s'immerger dans les débuts du jazz.

a Electro Swing(2009)> Electro

Compilationregroupant desgrands noms del’électro-swing en2009, toujoursd’actualité!

God save the swing !

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a On n’est pas làpour se faireengueuler Boris Vian (2009)> Chanson

Une double-compilation dereprises de Boris Vianqui dénote par sonampleur (38 titres),par son casting (Juliette, Didier Wampas, ClaireDiterzi, Jeanne Moreau, Gréco, Rona Hartner,M, Jean-Claude Dreyfus, Emily Loizeau…) etpar l’originalité des adaptations, trahissant lagourmandise que suscite le répertoire de Vianchez les bons artistes.

a Pop in swingPink Turtle(2008)> Pop

Dans l’esprit de lacompilation SwingMania de B.Ardisson, le groupePink Turtle adéveloppé un réelsavoir-faire dans l’adaptation de tubes de la popà la sauce swing-jazz. Le résultat dépasselargement la simple curiosité et il devient tout àfait naturel d’écouter Supertramp, AC/DC ouPink Floyd le cœur léger, en claquant des doigtsle coude sur la portière.

a BunicaMarian Badoï trio(2014)> Jazz manouche

Marian Badoï est unjeune accordéonistetsigane quioccuperacertainement uneplace importantesur la planète accordéon swing. Ça commence avec cet album en trio où il estentouré de Tanguy Blum et Olivier Kikteff desDoigts de l’Homme.

L’électro-swing

Dans les années 90, un revival swing apparaît aux Etats-Unis, Brian Setzer, l’ex StrayCats, et d’autres groupes de néo-swing se retrouvent sur la BO de The Mask. Ce nouveauson est aussitôt samplé dans le hip-hop naissant, pendant qu’en Europe, la mode duNu-jazz s’installe avec St-Germain ou Mr. Scruff.

Puis vient le tournant majeur des Triplettes de Belleville en 2003, film d’animation ausuccès mondial dont la musique suscitera de nombreuses vocations. Parmi celles-ci, lelabel français G-Swing commence à faire du mélange jazz retro/musique de club samarque de fabrique. Puis arrive Caravan Palace en 2006. Ces trois musiciens de jazzmanouche tentaient de mixer de l’électro sur du manouche pour un projet de bande-sonde films érotiques des années trente. Devant l’efficacité du résultat, boosté par le renou-veau du jazz manouche en France, le projet s’élargit et le groupe développe alors lascène, toute l’esthétique du genre et invente le mot Electroswing.

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