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Génétique & reproduction C O O P E L S O I N F O S N ° 7 2 F É V R I E R 2 0 1 6 Sélection génomique Une révolution pour les femelles Dossier

Génétique reproduction - COOPELSO N72.pdf · RUSTIQUES 6 744 +2.0 9 953 +1.1 DIVERS 8 216 +5.2 TOTAL 140 657 -2.4 140 657 -2.4 Insémination bovine Le nombre de femelles inséminées

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Génétique& reproduction

C O O P E L S O I N F O S N ° 7 2 F É V R I E R 2 0 1 6

Sélection génomiqueUne révolutionpour les femelles

Dossier

GENETIQUE N°72_GENETIQUE N°64 08/02/16 09:30 Page1

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Génétique & reproduction N°72/février 2016 1

Sommaire

CATALOGUE AB

Editorial

Actualités 6/8

Prim’Holstein 24

Tendances 26

Portrait 28

Dossier :Sélection génomique

des femelles

Montbéliarde 20

18Simmental

9/14

Brune 15

Reproduction 29

1Une stratégie gagnante

Insémination et croisement viande

Pour tous les éleveurs à la recherche d’une plus-valueà la vente du veau à trois semaines.

Progrès génétiques, garanties sanitaires,sérénité et rentabilité.

FULL (INRA95) Valchoc x Hiatus

Développement Musculaire :142

Facilité de naissance :112

Robe claire :98%

GENIE (charolais)Ucello x Valex

Muscularité précoce :117

Facilité de naissance :109

HIGOR (charolais)Rossli x Imail

Muscularité précoce : 111

Facilité de naissance : 121

HERCULE (INRA95) Valchoc x Spike

Développement Musculaire :144

Facilité de naissance :112

Robe claire :98%

NOUVEAUNOUVEAU

NOUVEAU NOUVEAU

NOUVEAU

Extrait des catalogues 2015/2016. Contactez votre inséminateur pour toutes informations complémentaires.

édito2015 fut une année difficile pour

nous tous. Plusieurs évènementssanglants ont profondément et à

jamais marqué notre pays. Je rends hommage aux victimes de cettebarbarie aveugle et à tous ceux qui défendent nos valeurs. La conjoncture économique amène son lot de difficultés économiques ethumaines. Certaines filières ont souffert. A son niveau, le Conseild’Administration de COOPELSO a décidé pour cette campagne de gelerl’ensemble des tarifs de la Mise en Place, de la génétique et des servicesne nécessitant pas d’approvisionnement extérieur. Associé auprogramme FIDEL’IA et à la remise IA multiples, la coopérative vareverser en moyenne près de 6% du chiffre d’affaires à ses adhérents.C’est aussi une façon différente de montrer notre solidarité. Avec unegénétique toujours plus proche des attentes et des besoins desadhérents ainsi que le maintien d’une qualité de service en matière desuivi de la reproduction, COOPELSO entend bien aider au mieux leséleveurs dans la conduite de leur troupeau.L’action du Conseil d’Administration s’inscrit aussi dans le long termeavec une part de prospective qui doit nous permettre de construirel’avenir. Ainsi, votre Conseil d’Administration a décidé de participer à lacréation d’une entreprise de sélection limousine CREALIM. Il reste enveille active et s’interroge encore quant à sa future participation à uneentreprise de sélection interregionale, fruit du rapprochement deMIDATEST et UCEAR. Tout est fait pour permettre aux adhérents decontinuer à gérer leur outil de création et de diffusion génétique enmaîtrisant les coûts et en proposant une génétique de qualité. Pluslargement, réactivité et compétitivité des futurs outils sont les enjeuxqui guident les réflexions de votre Conseil d’Administration.En arrivant aux termes de cette restructuration, les adhérents descoopératives de base auront un outil efficace techniquement etéconomiquement pour continuer à créer les reproducteurs nécessairespour atteindre leur objectif de production. Les bases de ce projet sontposées. Ensemble, nous devons lui donner corps dans un souci decohérence et d’efficience.Efficience est un concept que vous retrouverez en fil rouge tout au longde votre magazine avec comme point d’orgue la nouvelle segmentationde l’offre génétique Holstein du groupe coopératif EVOLUTION.Enfin, nous avons tous, éleveurs, salariés de la coopérative et d’autresstructures, été bouleversés par la soudaine disparition de LudovicRichet, technicien Transplantation au mois de novembre dernier. Il m’estdifficile de trouver les mots justes. Je veux assurer à sa famille que nouspartageons son chagrin.

Le président de COOPELSORené Garrigues

FRANKY (INRA95) Trimaran x Gaudin DéveloppementMusculaire :

145Facilité de naissance :

100Robe claire :

100%

Vie de la Coop 2/5

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Génétique & reproduction N°72/février 20162

VIE DE LA COOP

� coopelso.frLe site internet de la coopérative est régulièrement actualisé.Un espace a été uniquement réservé aux adhérents qui peuvent yretrouver des informations techniques ou générales spécifiquesregroupées par production ainsi que des informations à caractères plusadministratifs (tarifs en vigueur, capital social au 30 septembre del’exercice précédent, règlement intérieur, etc.).

Activité COOPELSO

En bref...

� FIDEL’IALe nouveau catalogue 2016a été élaboré pour satisfairele maximum d’adhérents.A ce titre, il a subi un renou-vellement de son contenu etun léger lifting pour êtreplus agréable à consulter.A noter que désormais,la majorité des commandessont passées directementsur le site web. Pour cela,il suffit de se rendre à l’adresse suivante :http://fidelia.coopelso.fr et de rentrer l’identifiant et le motde passe. Attention : bien noter l’adresse Email afin d’avoir la confirma-tion de commande.Le programme FIDEL’IA a été imaginé par le Conseil d’Administrationde la coopérative. Il permet de reverser sous forme de points un mon-tant équivalent à 3% du chiffre d’affaires insémination des adhérentsde COOPELSO en moyenne (pourcentage qui peut suivant le niveaud’activité dépasser 5%). Le chiffre d’affaires prend en compte lesinséminations (SORI + génétique), l’activité de génotypage femelles,la transplantation embryonnaire ou les achats de doses extérieuresà COOPELSO.

Exercice 2014/ 2015 IAP Femelles inséminées

nombre évolution % nombre évolution %LAIT 58 477 -4.9 74 309 -3.8VIANDE 75 436 -0.8 48 179 -2.3RUSTIQUES 6 744 +2.0 9 953 +1.1DIVERS 8 216 +5.2TOTAL 140 657 -2.4 140 657 -2.4

� Insémination bovineLe nombre de femelles inséminées a diminué au cours de l’exercice 2014/2015. Les femellelaitières sont davantage impactées même si la baisse du nombre d’inséminations réalisées estplus faible que la chute des effectifs de vaches laitières sur la zone de la coopérative. Au final,on retiendra que la performance de COOPELSO s’est maintenue dans ce segment de production. L'activité est également en repli au sein des troupeaux bovins viande de races bouchères maisa progressé dans les troupeaux de races rustiques surtout Aubrac.Dans le même temps, d’autres services proposés aux adhérents se développent à l’image desgénotypages femelles (races Prim'Holstein et Montbéliard) dont le nombre s’élève à 525.

� Sélection INRA95En vue de renouveler les taureaux de soucheINRA95 disponibles, depuis trois ans, COOPELSO,à travers MIDATEST, propose aux éleveurs laitiersen état civil et indemnes de brucellose, leucose,IBR/IPV (A ou B et vaches non vaccinées) detransférer gratuitement des embryons INRA 95pour alimenter le programme génétique.Les femelles supports sont obligatoirement desvaches en 1ère, 2e ou 3e lactation avec unesérologie négative pour la néosporose.Les transferts ont été réalisés entre le15 décembre 2015 et le 31 janvier 2016 enprivilégiant de préférence les chaleurs naturelles.L’éleveur s’engage à mettre à disposition un lot de4 à 5 receveuses.Les veaux nés devront être bien élevés et serontobligatoirement vendus à MIDATEST (mâles etfemelles) au tarif de 600 euros HT à l’âge de30 jours. Au-delà de 30 jours, une majoration de3 euros HT par jour supplémentaire sera versée.L’éleveur s’engage à réaliser l’ensemble descontrôles sanitaires et zootechniques nécessairesà l’entrée des veaux en station (prises en chargesde l’ensemble de ces frais par MIDATEST).Les éventuels frais vétérinaires seront à la chargede MIDATEST sur présentation de facture.

� Sécurité au travailChaque année, plusieurs techniciens d’insémina-tion de COOPELSO sont victimes d’un accidentdu travail avec arrêt causé par des bovins(conséquence d’un coup de pied). Face à ceproblème, le Comité d’Hygiène, de Sécurité et desConditions de Travail (CHSCT) a décidé d’agir.Pour résoudre ce problème récurrent,il a semblé parfaitement logique de consulter lespremiers concernés, à savoir les adhérentset surtout les inséminateurs. Un inventairedes problèmes rencontrés a été dressé, et a servide support pour l’édition d’une plaquette distri-buée à l’ensemble des adhérents de la coopérativeet réalisée en partenariat avec des institutionslocales (la MSA, l’inspection du travail DIRECCTE).Ce document sert à l’éleveur, en concertation avecl’inséminateur, à mettre en place des actionsconcrètes au sein de son exploitation pour faireavancer la prévention des risques professionnels. Au-delà d’une simple prévention, la coopérativea également innové, en créant de nouveaux outilsdestinés à assurer la sécurité des adhérents,de ses salariés au travail et plus largementde l’ensemble des intervenants dans l’élevage.Un escabeau de sécurité, adapté à la bonnehauteur pour pratiquer des interventions à l’arrièredes bovins, a ainsi été développé en collaborationavec une entreprise de la région, et distribuée auxtechniciens et inséminateurs de COOPELSO.Un tablier de protection permettant de protégerl’inséminateur lors de coups de pieds arrières vientégalement d’être finalisé.

� Enquête Formation0 la suite de la grande enquête réalisée lors des envois des numéros 70 (lait) et 71 (viande) du magazine Génétique & reproduction, la direction de lacoopérative prépare un plan de formation destiné aux adhérents. Près de 400 éleveurs ont répondu. Suivant les types de production, les attentesvarient mais la grande majorité des retours milite pour des formations de courtes durées et proches des éleveurs pour des raisons logistiques.Après analyse des résultats de l’enquête, il est ressorti un besoin manifeste de revenir aux fondamentaux du métier d’éleveur en matière de conduiteet maîtrise de la reproduction. Les attentes sont également fortes vis-à-vis des nouveaux outils ou nouvelles technologies dans un mode désormaisultra connecté (génotypage, semence sexée, monitoring de la reproduction).

Vous avez pris les rênesde la coopérative au début del’année 2015. Vous connaissezbien COOPELSO.Quels sont les atouts de cettecoopérative régionale ?COOPELSO est une belle coopérative etje remercie son Conseil d’Adminis-tration de m’en avoir proposé la direc-tion. J’ai également conscience de la charge que cela représente car la coopérativefêtera bientôt ses 70 années d’existence. Elle possède une image forte et les liens quil’unissent à ses adhérents sont très solides. Une de nos forces tient certainement dansl’esprit d’entreprise qui habite aussi bien l’ensemble des salariés que des éleveurs quicomposent le Conseil d’Administration. Chacun, à son niveau, s’attache à poursuivre leprojet d’entreprise qui vise à offrir à nos adhérents la meilleure génétique au meilleurrapport qualité prix et à maîtriser les coûts de mise en place. COOPELSO a souvent éténovatrice au sein de la filière insémination et nous ferons tout pour continuer à assurernos missions autour de la génétique et la reproduction dans l’intérêt collectif deséleveurs.

Quels sont les pièges à éviter ?Les évolutions qui ont été imposées, avec les réglementations européennesappuyées par le gouvernement français, nous amènent à repenser le système defondement de notre métier, c’est à dire la création, la diffusion de la génétique et lesmoyens pour l’éleveur de la valoriser. Jusqu’à maintenant, nous l’avons fait sous formecollective puisque avec les éleveurs nous sommes copropriétaires de notre matérielgénétique. La France a pu progresser grâce à l’efficacité de ce système et à la fiabilitédue au système d’information génétique français. Nous devons adapter nos structures à ces nouveaux enjeux dans une conjoncture éco-nomique qui n’est pas favorable. Là est la principale difficulté. En même temps, cetteadaptation sera la résultante de la volonté des salariés et des administrateurs, de leursavoir-faire, de leur capacité à anticiper et à s’adapter dans l’intérêt des éleveurs quisont propriétaires de leurs outils et qui les financent. Depuis 1948, COOPELSO et sesadhérents ont dû faire face à de multiples reprises à des situations très difficiles.Nous avons toujours su relever la tête en nous appuyant sur ce qui fait notre colonnevertébrale : solidarité, performance économique et qualité de services.

Le système coopératif est-il remis en cause ? Non pas du tout ! Je pense au contraire que la coopération a devant elle de beaux joursà vivre dans la mesure où ses statuts ont déjà fait la démonstration de leur efficacitétechnique, économique et sociale. Les coopératives appartiennent aux adhérents.Donc, il faudra faire en sorte que les coopérateurs se retrouvent dans le fonctionne-ment de leur propre outil. Les éleveurs ont besoin d’outils coopératifs dans lesquels ils s’identifient et où ilspeuvent agir, orienter et participer à leur gestion. L’esprit coopératif est une chancepour le monde agricole. Il est vrai que COOPELSO a une dimension interdépartemen-tale, elle perd moins d’activité que d’autres structures, c’est la résultante d’effortsau quotidien, d’une stratégie d’orientation volontaire que nous avons su penser etmettre en place.

Mathieu Saint-Blancat

Nouveau Directeur de COOPELSO

� � �

� Testage CroisementUne nouvelle série de taureaux Blonds et INRA95 est en cours de miseen place en vue de leur évaluation sur la production de veaux deboucherie. Désormais, les informations utilisées pour le calcul desindex de valeurs génétiques proviennent des données d’abattage.Il n’est plus nécessaire de commercialiser le veau par un circuit particu-lier. Rappel : pour une IA réalisée en Testage croisement, l’éleveur nese verra facturer que la mise en place, la partie génétique étant gratuite.

� Assemblées de SectionLes prochaines assemblées de section vont se déroulerdu 15 au 22 février 2016 :

Lundi 15 février 14h00 11 CASTELNAUDARYMardi 16 février 10h00 12 LANUEJOULS

14h30 12 CASSAGNE BEGONHESMercredi 17 février 09h00 12 RODEZ

14h30 12 LAGUIOLEJeudi 18 février 10h00 31 ST GAUDENS

14h30 09 FOIXVendredi 19 février 10h00 81 ALBAN

14h30 81 SOUALLundi 22 février 10h00 66 SAILLAGOUSE

Génétique & reproduction N°72/février 2016 3

GENETIQUE N°72_GENETIQUE N°64 08/02/16 09:30 Page2

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VIE DE LA COOP

Technicien d’Insémination

Bastien Vergnes explique :« Après mon BTS, j’ai immé-diatement postulé àCOOPELSO. C’est unecoopérative qui est trèsconnue dans la région et aucours de la formationnous avions rencontré destechniciens sur le terrain,en formation ou lors d’unevisite au siège deCOOPELSO. Le métierd’inséminateur me plaisaitet je savais que la coopérati-ve recrutait. » Aprèsplusieurs semaines deformation avec des insémi-nateurs ou à l’école d’insé-mination des coopérativesd’IA, un examen valide leurformation. Jérémy Lacaze note :« La formation est très intéressante, à lafois concrète, proche du terrain et tournéevers ce que nous devons amener auxéleveurs. A COOPELSO, on n’est pas lâchétout de suite sur un secteur. La formation sepoursuit auprès d’inséminateurs aguerriset sur différentes zones de la coopérative.C’est rassurant de savoir qu’on est compé-tent avant de démarrer. J’apprécie d’avoirpu découvrir d’autres secteurs, d’autrestypes de production et d’autres façons detravailler. » Bastien remarque : « le métierd’inséminateur est devenu un métier trèspointu qui demande beaucoup de compé-tences. Je me rends compte que les éle-veurs dans leur ensemble attendent beau-coup de nous. » « Nous sommes obligésd’être bons » confie Thibault Guillaume enprécisant : « C’est motivant. Il faut être à

la hauteur des collègues mais on y est pré-paré. » Bastien reconnaît « La formation estintense, parfois difficile, mais on est entourépar un tuteur qui nous forme pendant toutecette période. Et puis, je m’aperçois qu’onapprend tout au long de l’année au contactdes éleveurs. »Thibault : « le métier d’inséminateurcorrespond à ce que j’attendais. Nous nesommes pas de simples pousses paillettes.Le lien est très fort avec les éleveurs ; on està la base de leur troupeau. Inséminateur àCOOPELSO, c’est beaucoup de travail tech-nique et de technicité. » Quant à Jérémy,il semble avoir trouvé sa voie : « plus ça va etplus le métier me plait. C’est passionnant.Sur le secteur, je connais de mieux en mieuxles éleveurs et les éleveurs et COOPELSOnous font de plus en plus confiance. A nousd’être à la hauteur de leurs attentes. »

Thibault Guillaume ajoute : « Si on estpassionné par l’élevage, il ne faut pashésiter à postuler. C’est un métier vraimentintéressant. On apporte par notre travailtechnique un réel service aux éleveurs.On est autonome dans l’organisation dutravail et petit à petit la coopérative nousconfie des responsabilités. On travaille engroupe et il y a une véritable solidarité entrecollègues. » Les trois jeunes inséminateursajoutent : « On se sent bien à COOPELSO.C’est une coopérative qui nous faitconfiance. On est épaulé et soutenu parnotre direction. C’est motivant. »�

COOPELSO recrute régulièrement de nouveaux techniciens d’insémination. Bastien Vergnes, Jérémy Lacazeet Thibault Guillaume ont rejoint COOPELSO après avoir obtenu leur certificat d’aptitude à la fonction de techni-cien d’insémination (CAFTI) en octobre 2014. Après quelques mois pendant lesquels ils ont pu renforcer leursconnaissances techniques sur différents secteurs de la coopérative, ces trois jeunes techniciens ont rejoint auprintemps dernier leur affectation définitive. Témoignages.

Mathieu ST Blancat

Un métier passionnant

� � �

Bastien Vergnes, Thibault Guillaume et Jérémy Lacaze(de gauche à droite) : « Inséminateur à COOPELSO est unmétier motivant. »

Comment comptez-vous adapter COOPELSO ?Il est évident que dans la mesure où le libéralisme est actuellement très présent, nous sommesdans une guerre économique à laquelle les responsables des structures coopératives doivents’adapter. Jusqu’à présent, on savait les éleveurs très attachés à leur outil et c’est encore le caspour une très grande majorité. Mais, désormais, ils ont devant eux des offres nouvelles en abon-dance qui bien souvent ne sont motivées que par des stratégies d’opportunité ou basées surdu court terme. COOPELSO se doit de rester innovante tout en maîtrisant le coût des servicesproposés. Rien n’est jamais acquis d’avance.

COOPELSO peut-elle être amenée à modifier son offre de services ?Le Conseil d’Administration de COOPELSO rappelle régulièrement sa volonté de restercentré sur son métier de base. Il n’est pas remis en cause, c’est la fourniture de conseils et deproduits dans les domaines de la génétique et de la reproduction. Nous continuerons donc à nousaffirmer dans ce nous savons parfaitement faire, à savoir créer de la génétique à travers notreentreprise de sélection et les partenariats locaux ou nationaux que nous avons mis en place.L’objectif de ces partenariats étant d’avoir une offre génétique la plus large possible afin qu’ellepuisse correspondre à un maximum d’éleveurs de notre zone et dans des conditions financièresadaptées. Ces partenariats, il faut les animer et les rendre efficaces. La politique de service mise en place par la coopérative est le fruit d’une réflexion au niveau desbesoins des éleveurs et de nos capacités à porter convenablement d’un point de vue technique,économique et parfois politique ces services chez nos adhérents. Lorsqu’on est sur un marché deservices, il faut apporter le service dont les éleveurs ont besoin. Ils ont besoin de conseils dans ledomaine de l’évolution de la génétique (offre, évaluation, fiabilité, valorisation). Cette génétiqueétant un des rares leviers qui leur reste pour maintenir leur résultat d’exploitation. Les éleveurs sont également demandeurs de services et conseils autour de la maîtrise de lareproduction (constats de gestation, suivi et analyse de la fertilité, outils et démarches pourfaciliter la mise en œuvre de l’IA). Les techniciens de la coopérative proposent cesservices sans que cela nécessite un gros investissement pour les éleveurs. Les contratsrepro que nous avons mis en place ont porté leurs fruits. Le planning d’accouplements,le suivi de fertilité, le bilan de gestation permettent aux éleveurs de mesurer les efforts qu’ils ontfaits. Les temps que nous vivons, peut-être plus qu’avant, imposent d’exploiter tout le potentielgénétique des animaux et de ne rien laisser au hasard (quantité de lait, richesse et qualité du lait,fertilité, longévité, facilité de traite et d’élevage par exemple). Il faut optimiser ce que l’on a déjàchez soi et avoir conscience du potentiel mis en place par la collectivité.

La coopérative entretient des liens étroits avec ses adhérents, notamment avecFidel’IA. Peuvent-ils être remis en cause ?Le conseil d’administration de COOPELSO a réfléchi en 1999 à la mise en place d’une nouvelle mé-thode de relation entre l’adhérent et sa coopérative. Nous l’avons baptisé FIDEL’IA, dans un but derestituer aux adhérents les résultats de la bonne gestion de l’entreprise. C’est un traitementd’équité qui a été choisi, en fonction du taux d’utilisation des services afin que l’éleveurqui fait confiance à sa coopérative, quelle que soit la dimension de son cheptel, aitdroit au même traitement de retour dû à sa fidélité. Cette relation forte à travers leprogramme FIDEL’IA porte ses fruits, parce que l’évolution est nettement supérieu-re parmi les éleveurs qui ont adhéré à FIDEL’IA. Cela repose aussi sur la relationentre adhérents et techniciens de la coopérative. Une relation franche, loyale ettransparente où les éleveurs ont un traitement qui s’appuie sur les mêmes basesde calcul. Cela nous a permis de développer ce sentiment d’appartenanceà la coopérative. Nous essayons et continuerons toujours à privilégiercette relation forte entre coopérative et éleveurs. De la même manière, il est apparu logique de restituer la partd’économie réalisée lorsque plusieurs inséminations payantes sonteffectuées au même moment. Le déplacement économisé par lestechniciens est reversé sous la forme d’une remise à l’inséminationmultiple. Avec l’agrandissement de la taille des troupeaux, c’est unemesure qui représente près de 200 000 euros en 2015.� Actualités

Le nouveau directeur de la coopérative a fait

ses premiers pas au sein de COOPELSO lors

de son stage de fin d’étude (Ecole Supérieure

d’Agriculture de Purpan) en 1991.

Le thème de ses travaux, extrêmement novateur

à ce moment-là, consistait à mettre en place

un système d’information permettant

le développement de l’activité insémination

auprès d’éleveurs peu ou pas utilisateurs

de l’insémination.

Connaisseur du milieu agricole, il a une vision

très complète de la filière élevage en général et

insémination en particulier.

Mathieu ST Blancat a ensuite poursuivi

sa carrière à COOPELSO où Responsable du service

informatique, il a participé à la mise en œuvre

des outils portables pour les inséminateurs

et à l’organisation du site central de la

coopérative.

En 2001, lors du départ de Jacques Biau

vers MIDATEST, Mathieu ST Blancat

a pris en charge la direction technique

et commerciale de COOPELSO.

Le 31 janvier 2015, il a succédé à

Gérard Péralta à la direction de la coopérative

d’élevage et d’insémination du sud-ouest. �

Génétique & reproduction N°72/février 20164 Génétique & reproduction N°72/février 2016 5

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Actualités

Génétique & reproduction N°72/février 20166

ACTUALITÉS

Monitoring

« Surveiller les chaleurs n’est plus une contrainte »

Seul à la tête de son exploitation (une cinquantaine de vachesPrim’Holstein), Bruno Assemat a investi dans un système desurveillance des chaleurs et de la rumination (HEATIME HR). Equipédepuis un an, l’éleveur livre ses impressions : « HEATIME est unoutil qui m’aide énormément pour mettre à la reproduction.Auparavant, je ratais souvent des IA car je ne voyais pas toutes leschaleurs. L’outil m’indique les chaleurs de la nuit par exemple quandj’arrive le matin. Maintenant, j’ai totalement confiance dans le systè-me de surveillance et il m’arrive fréquemment d’appeler l’insémina-teur pour des vaches que je n’ai pas vu bouger. Seul avec plus de50 vaches, HEATIME est devenu indispensable pour améliorer lafécondité et ne pas perdre de temps.Je considère que c’est un bon investissement, autant que d’acheterdu matériel. A terme, je compte acquérir d’autres colliers pour équi-per les génisses. Dès que le boîtier m’indique une vache en chaleur,je vais l’observer puis selon la date de vêlage et les appréciations dusuivi post partum, je décide ou non de l’inséminer. Quand la courbed’activité ne présente pas un pic très élevé, je consulte la courbe derumination. En général, lors des chaleurs, le temps de ruminationchute. C’est un élément qui vient confirmer la suspicion de chaleur.Le boîtier a été installé dans la laiterie devant un évier. C’est un lieude passage qui me permet sans perdre de temps de connaître la

situation du troupeau.C’est vraiment un superoutil. C’est un investis-sement que je ne regret-te pas et qui est plusrentable que du maté-riel. Avec un finance-ment adapté, on peuts’équiper. » �

Bruno Assemat(St Affrique les Montagnes-Tarn)

Coopération agricole

Nouvelle campagnede la coopération agricole :territoires, emploi,alimentation durableDeux ans après avoir lancé sa campagne nationalecollective d’opinion média et hors média,LA COOPERATION AGRICOLE reprend la parole en TV,presse et dispositif digital (affichage numérique,web, réseaux sociaux ...).

Avec trois nouveaux films publicitaires, les coopératives agricoles(450 000 agriculteurs, 165 000 salariés 85 Md € CA) expriment lesbénéfices utiles qu’elles apportent à la société grâce à la singula-rité de leur modèle d’entreprise associant les agriculteurs-coopérateurs :� La maîtrise unique de la chaîne alimentaire depuis les champsjusqu’à l’assiette du consommateur :Parce que les coopératives appartiennent collectivement auxagriculteurs-coopérateurs qui en sont aussi les fournisseurs, ellessont impliquées et maîtrisent toute la chaîne alimentaire : origine,traçabilité, innovation, variété des productions et gestion durabledes ressources constituent le socle du modèle alimentaire coopé-ratif.� L’ancrage territorial des coopératives, garant d’activités écono-miques non délocalisables :Collecte, transformation et commercialisation des produitsagricoles par les 2700 entreprises coopératives (TPE, PME, Grandsgroupes) bénéficient économiquement à tous les territoiresfrançais y compris les moins favorisés : 74 % des sièges sociauxdes coopératives sont situés en zones rurales.� La fixation d’emplois locaux par le développement d’activitésy compris à l’international :Le développement des coopératives y compris à l’internationalconsolide durablement en France les productions agricoles, lerevenu des agriculteurs, les outils de transformation et tous lesemplois associés qui font vivre les régions françaises. Avec plus de165 000 salariés en 2014, les emplois dans la coopération agricoleont augmenté de 2,69 %.La puissance de cette nouvelle campagne publicitaire (2 vaguesmédia de 1000 spots TV, 130 annonces dans la presse quotidiennerégionale et 75 dans la presse départementale agricole) estrenforcée par l’organisation de deux évènements d’envergure pourle premier semestre 2016:� Du 27 février au 6 mars 2016 : « Salon International del’Agriculture » un stand de 200 m² dédié aux produits alimentairesdes coopératives.� Du 3 au 12 juin 2016 : « 2e semaine de la coopération agricole »200 événements dans toute la France pour le grand public. �

Trois questions à Pascal VinéDélégué général de Coop de France

Vous lancez une nouvelle campagnepublicitaire pour promouvoir lacoopération agricole. Qu’en atten-dez-vous exactement ?

Cela fait deux ans qu’a été impulsée lacampagne nationale de communication,financée, je le rappelle, de façon volontairepar 628 coopératives : un bel exemple demutualisation ! Grâce au 1er film publicitaire de 2013, nousavons « émergé » médiatiquement auprèsdu grand public et sommes désormais bieninstallés comme acteur majeur du débatpublic. Le mouvement coopératif agricolesouffrait vraiment d’un profond déficit denotoriété et d’image en total décalage avecl’ampleur de ses réalités économiques,sociales et professionnelles.C’est la vocation de cette nouvellecampagne : avec ces troisnouveaux spots, nous

entrons dans la démonstration concrète dece que nous sommes. Etre plus concret estdésormais notre ligne directrice de commu-nication. C’est aussi une démonstration fondamentalepour raviver, développer, déployer, avec lesagriculteurs coopérateurs, avec les salariésdes coopératives et leurs dirigeants lesatouts distinctifs, les valeurs humaines,économiques ou encore territoriales que lacoopération agricole peut revendiquer et està même de prouver !

La notion de « valeurs » surtoutcollectives a-t-elle encoreun sens dans notre société trèsindividualiste ? Bien sûr! Sachons observer les mutationscollectives positives de notre société parexemple : l’économie collaborative (servicespartagés, financement participatif…) quiexplose avec internet, refonde aussi le liensocial entre particuliers dans la proximité.C’est en ce sens que nos entreprises sontsi modernes : leur fonctionnement démocra-tique, leur ancrage dans les territoires, leurcaractère non délocalisable, tout cela formeun modèle, basé sur l’humain et la proximité,qui a du sens : il est aux antipodes du capita-lisme financier débridé qui a dévasté tantde pays et d’entreprises en 2008. Et celan’empêche pas nos entreprises de faireleurs preuves, malgré un contexte très

concurentiel, en termes dedéveloppement

international, de R&D et d’innovation.

Avec cette nouvelle campagnepublicitaire, vous bouclez un cyclede 3 ans de campagne de communi-cation. Y aura- t-il une « saison 2 » ? C’est indispensable ! Je le répète, notrestratégie est celle de la preuve de nos diffé-rences et 3 ans ne sont pas suffisants pourl’exprimer. Le prochain cycle de communica-tion va principalement interpeller lescitoyens- consommateurs pour répondre àla question : « savez-vous ce qu’un produit ali-mentaire coopératif vous apporte de plus ? ».En termes de conditions de production mobi-lisées par les coopérateurs eux-mêmes, dechaîne alimentaire mais aussi de vie locale,d’emplois de proximité.La citoyenneté et le développement durablesont nos atouts distinctifs et nous allons lespartager jusque dans les assiettes desFrançais ! �

Coop de France

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Box HEATIMEsur laquelle s’affichentles femelles en chaleur.

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Actualités

DOSSIER

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ACTUALITÉS

Savoir rapidement si une vacheest vide ou en chaleur

P4-R® est un test réalisable à la ferme, mesurant laconcentration de progestérone dans le lait. Il a été lancé enSeptembre 2012, pour les vaches laitières, après un essaiterrain initial. P4-R® fournit une réponse qualitative detype oui/non, en cinq minutes, et indique si la concentrationde progestérone chez la vache est faible, et donc si elle esten chaleur. Une décision peut alors être prise pour détermi-ner si la vache peut être inséminée ou non. Ce test peut être utilisé pour confirmer les signes compor-tementaux de l’œstrus. Le test détecte également leschaleurs silencieuses, lorsque les vaches ne montrentaucun signe visible d’œstrus. Réalisés 19 à 21 jours aprèsune IA, il permet de savoir si la vache est vide et en chaleur.P4-R® est le premier test à pouvoir fournir une réponsefiable directement à la ferme. Une fois écartés les premiersjets, il suffit de prélever quelques millilitres de lait. Le testP4-R® donne un résultat fiable en 5 minutes (98% desvaches vides sont détectées). La bandelette peut-êtrelaissée jusqu’à 20 min dans le lait sans modifier la qualitédu test.Le test est disponible auprès des techniciens d’insémina-tion au tarif de 5 euros HT (livré par lot de 10 testsindividuels). Durée de conservation : 1 an. �

TESTde non gestation Sélection génomiqueUne révolution pour les femelles

Depuis l’automne 2011, COOPELSO permetaux éleveurs d’estimer le potentiel génétiquede leurs femelles dès leur naissance avec lamême fiabilité que les jeunes taureaux diffu-sés par insémination. Pour en bénéficier, lesvaches ou les génisses doivent être de racepure et inscrites à la certification de la parentébovine de façon à connaître les parents et lesquatre grands-parents de l’animal.

Comment procéderet pour quels résultats ?Le génotypage des femelles est disponible enPrim’Holstein, Montbéliarde, Normande etBrune.Il conduit au calcul d’index de valeurs géné-tiques que l’on retrouve dans les documentsofficiels et qui sont basculés dans le Systèmed’Information Génétique. Ces index sontcalculés par l’INRA à partir des résultatsde génotypage (transmis par le laboratoireLABOGENA) et des pedigrees des parents etgrands-parents. Les index sont calculés régulièrement.L’éleveur a un retour après le prélèvement decartilage sous forme d’index précoces devaleur génétique puis d’index officiels. Ces in-dex concernent l’ensemble des caractèresdisponibles aujourd’hui (production, morpho-logie et surtout fonctionnels : fertilité, cellules,mammites cliniques, longévité, facilité devêlage, naissance), les mêmes que pour lestaureaux.

Que faut-il en attendre ?Pour le producteur de lait, les index géno-miques sont un très bon outil de tri desanimaux. Ils permettent de déterminer sansattendre et avec une meilleure fiabilité lesanimaux prioritaires à accoupler en race pure.L’intérêt des index génomiques femelles est :� de diminuer à terme son TAUX DE RENOU-VELLEMENT. Il est possible de dépister grâceau génotypage des femelles, celles qui n’ontpas d’avenir dans le troupeau. Cela conduira àdiminuer le nombre de réformes involontaireset à baisser le taux de renouvellement(de 35/40% à 25/30% par exemple) d’où unimpact non négligeable sur le coût de produc-tion de lait.� d’améliorer la SANTE. Il faut savoir qu’unevache indexée à -1 en cellules a 30% dechances supplémentaires de se retrouver avecplus de 300 000 cellules ; une vache indexée à+1 a 10 % de chances en moins de se retrouveravec plus de 300 000 cellules.� d’améliorer la LONGEVITE. Une femelleindexée à -1 en longévité a 1 chance sur 5d’arriver en fin de 3e lactation ; une femelleindexée à +1 a plus d’une chance sur deux d’yarriver. On a la possibilité d’amortir les fraisd’élevage de la génisse sur une durée de vieproductive plus importante.� d’améliorer la REPRODUCTION. Le taux deconception d’une femelle indexée à +1 en ferti-lité est de 12% supérieur à une autre femelleindexée à -1. Moins de retours, c’est forcémentdes charges et du travail en moins.

Génotypage femelle

Dossier

� d’optimiser le POTENTIEL DE PRODUC-TION. Avec le génotypage femelle, tous leséleveurs peuvent trier plus rapidement et avecplus de précision les animaux à fort potentielde production. Une étude récente de l’INRA amontré que les vaches ayant les index Lait lesplus élevés produisent 600 à 1 000 kg de laitsupplémentaires, pour une complémentationidentique (capacité d’ingestion et de démobili-sation des réserves accrue).� de réaliser des ACCOUPLEMENTS PLUSEFFICACES. Un effet encore décuplé si onassocie génotypage, semence sexée et croise-ment pour rentabiliser plus rapidement le coûtde l’investissement.

Quel montant investir ?L’utilisation d’une puce dite « LD » a permis deréduire le coût du génotypage. Actuellement letarif d’un génotypage femelle revient à 69 €HT l’unité (hors déplacement). 1 dose sexéePrim’Holstein à choisir dans la gammeEVOLUTION est offerte par tranchede 5 génotypages réalisés. Pour la raceMontbéliarde, UMOTEST prend en charge10 euros par génotypage réalisé. Le Chiffred’Affaires réalisé entre dans le décompteFIDEL’IA. �

Gérer (plus efficacement)son renouvellementCOOPELSO propose d’évaluer le niveau génétique des femelles pour améliorer la connaissance de leurpatrimoine génétique, mieux les accoupler et augmenter la performance technico-économique des troupeaux.Explications.

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Avec P4-R®

détectez vos vachesvides dès 19 jours

dans le lait

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DOSSIER

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Dossier

Pourquoi utiliser le génotypagedes femelles dans son élevage ?Optimiser le progrès génétiqueau sein de son élevage Le génotypagedes femelles permet, grâce à laconnaissance du potentiel génétique desgénisses, de réaliser dès le premier accouple-ment un choix plus précis et encore mieuxadapté du taureau à utiliser. Avec l’indexationclassique sur ascendance, le CD d’une génisselors de son premier accouplement est de 0,25.Grâce au génotypage, les index disposentd’un CD de 0,70. C’est la possibilité de réaliserun progrès génétique plus rapide et plusimportant.

Sélectionner les animauxen meilleure santéLa connaissance de l’index Cellules dès le plusjeune âge permet de ne conserver que lesanimaux qui présentent le moins de risque

face à ce problème. Une étude réalisée parCREAVIA de 2003 à 2010 et concernant 11millions de contrôles montre que les vachesindexées à -2 en Cellules réalisent plus de60 % de leurs contrôles à plus de 300 000cell/ml, alors que seulement 8 % des contrôlesdes vaches à + 2 présentent ce risque. Engénotypant ses génisses, un éleveur peut ainsiréduire les mammites et mieux valoriser le laitproduit.

Choisir les animaux adaptésà sa conduite de troupeau Le génotypage femelle permet de connaîtredès la naissance le potentiel génétique desfemelles. Chaque éleveur peut ainsi des lespremiers mois de vie disposer de toutes les in-formations nécessaires (longévité, cellules,production, morphologie...) pour améliorer la

productivité et la rentabilité de son troupeau.Cela permet de choisir les femelles qui ont leplus d’avenir dans son troupeau.

Gagner en rentabilitéavec les index fonctionnelsAvec le génotypage femelle, les producteurslaitiers ont accès aujourd’hui à un niveaud’informations pour leurs femelles équiva-lent à ce qu’ils connaissaient sur la voie mâleet avec la même précision. Dès sa naissance,la génisse possède des index fiables sur 36caractères dont les Fonctionnels. La connais-sance de la Longévité, de la Fertilité, de laFacilité de Vêlage, de la Vitesse de Traite, desCellules… permettra de diminuer rapide-ment le taux de réforme subi, de faire vieillirdavantage les animaux afin d’accroître larentabilité du cheptel. �

SELECT’GENIl est possible de consulter les index obtenuspar la méthode génomique en allant sur lesite de MIDATEST ou de COOPELSO (boutonSELECTGEN). Attention de se munir de sonidentifiant et mot de passe pour accéder à sapage personnelle. Vous pouvez ainsi consulteret télécharger les fiches de vos animaux.COOPELSO continue de vous envoyer unexemplaire de chaque résultat.Adresse web- Race brune et Prim’HolsteinCOOPELSO : www.coopelso.frMIDATEST : www.midatest.fr (rubriqueEleveurs d’avenir)- Race MontbéliardeUMOTEST : www.myumo.fr

Jean-François Rey raconte : « Mon père pro-duisait du lait, mais son troupeau étaitcomposé pour moitié de Prim’Holstein et deMontbéliardes. Je me suis spécialisé avec laMontbéliarde, il y a une quinzaine d’années, àl’époque des quotas, parce que cette raceétait plus mixte en rapport viande et avait unequalité de lait un peu plus riche. De plus,j’étais limité en surface et je ne pouvais pasinstaller un autre atelier. Ainsi avec un seultroupeau Montbéliard, je pouvais améliorermon revenu. »

Les génisses génotypéesBien évidemment, le troupeau profitait del’insémination avant que Jean-Françoisprenne les commandes de l’exploitation. Il acontinué dans cette logique et surtout a pubénéficier des services de la coopérative poursélectionner son troupeau en race pure maisaussi en croisement charolais et INRA95, afinde valoriser davantage le potentiel viande.L’éleveur a également su tirer parti del’évolution des techniques proposées parCOOPELSO. Il explique : « Les techniciens ontcommencé par venir génotyper quelquesbêtes intéressantes pour le schéma desélection d’UMOTEST. L’an dernier, on agénotypé toutes les jeunes génisses sur lesconseils de l’inséminateur. Il s’agissait devoir où on en était, mais il est encore un peutôt pour évaluer le retour sur l’investisse-ment. Il s’agit surtout d’avoir une lectureprécise de l’animal afin de mieux ciblerl’accouplement, mettre le taureau qui va lemieux. »

Un sexage qui a bien marchéToujours dans l’optique d’augmenter lerevenu de son troupeau, Jean-François Reyutilise la semence sexée sur une partie deses femelles : « Il y a 4 ou 5 ans, lorsqu’on m’aproposé de la semence sexée, j’ai vouluessayer. On a commencé avec un petitnombre et puis cela a bien marché, les pre-mières années, il faut le dire, un peu moins

bien les années suivantes.Cette technique est appré-ciable, mais le taux de réussitepeut être un frein. »A cet instant, Serge Pouget, soninséminateur, intervient :« Il était très bon en matière deréussite tous les ans aupara-vant, et cette année, un peumoins. On était le plus souventau-dessus de 60% de réussiteaprès une première insémina-tion, c’est difficile de se mainte-nir à un tel taux de réussite enpermanence. Il faut parfois s’attendre à êtreun peu moins bon. »L’éleveur précise : « L’an dernier, j’ai eu48 vêlages, dont la moitié est en croisement.A la vente je m’y retrouve, les mâles partentautour de 500€, les femelles sont moinsprisées, elles partent entre 380 et 450€ .Il faut que les animaux aient trois semaines àun mois. La demande est orientée vers desveaux lourds, pas des veaux très jeunes. »

Un renouvellement optimiséLe choix de produire des veaux croisés estégalement réfléchi en fonction de la taille del’exploitation, comme l’explique Jean-François : « Je veux optimiser au maximum,le nombre de génisses de renouvellement.Je n’en veux pas un nombre trop importantparce que je les fais élever sur une autreexploitation. Donc cela a un coût. De surcroîtlorsque l’on a des génisses en trop, c’estdifficile à écouler. Jusqu’à maintenant j’y suisparvenu mais ce n’est pas toujours simple. » L’inséminateur commente : « En mettant50 % de croisement, le renouvellement del’exploitation n’est pas en péril. Avec du sexé,une autre partie en conventionnel, en racepure, le renouvellement n’est pas en danger.Le but est d’avoir suffisamment de génisses,sans trop, pour faire avancer le troupeau.Ainsi, Jean-François a suffisamment degénisses et des vaches de qualité puisque

grâce au génotypage on ne garde que lesmeilleures. Toutes les vaches qui sontmoyennes sont destinées au croisement,comme celles qui ont déjà produit deuxgénisses. Pour ces dernières, sont mises àpart les vaches exceptionnelles qui sont dansle schéma collectif et que l’on travaillejusqu’à la fin en race pure. L’intérêt est depouvoir faire 50 % de croisement et d’assurerun renouvellement de qualité. »

Vêlage à 2 ansL’éleveur ajoute : « Je précise aussi qu’onpratique le vêlage à deux ans. Ainsi, j’aimoins d’animaux improductifs. Cela per-met d’avoir le maximum de vaches laitièresqui produisent. Depuis une quinzained’années, cela n’a pas mis en péril la longé-vité des animaux, ni le niveau de production.En plus, en inséminant les génisses tôt,elles prennent mieux. Le vêlage à 2 ans,c’est incontournable pour moi. » Sur l’ensemble des arguments avancés parl’éleveur et l’inséminateur, on peut constaterque dans la conduite du troupeau àPrévinquières tout est méticuleusementréfléchi. Le mot de la fin revient à l’éleveurqui exprime sa sagesse et sa modestie : « L’impor-tant c’est de pouvoir vivre de son travail tout enessayant de faire de son mieux. »�

� Jean-François Rey

« Optimiser au maximum » Jean-François Rey exploite 28 ha dans le Ségala à Prévinquièresà proximité de Baraqueville en Aveyron. Le cheptel est composé de44 vaches de race Montbéliarde. Fils d’éleveur, il a repris la ferme deses parents en 1989.

Jean-François Rey (à gauche sur la photo) avec SergePouget technicien COOPELSO

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DOSSIER

Dossier

Accrochée dans un vallon du Rougier deMarcillac, où surgissent parfois des dunescouleur rouge foncé d’où a été tirée cettepierre si particulière dans l’architecture desconstructions, l’EARL de la Ressayrie deVéronique et Didier Mélac perpétue la tradi-tion paysanne, tout en tirant le meilleur profitdes techniques actuelles de reproduction. Sur 2 sites d’origine familiale, 70 ha à Mouretet 30 ha sur le plateau d’Hymes à une vingtai-ne de kilomètres, Didier et Véronique mènentun troupeau composé de 50 mèresPrim’Holstein et une quinzaine deLimousines. « Pour les génisses, la mise à lareproduction dépend de leur poids, ce n’estpas deux ans systématiquement. On ne re-garde pas la saison, on est décalé, on se baseuniquement sur le poids. Pour le renouvelle-ment, on choisit bien sûr le meilleur du trou-peau : environ 25 femelles, les plusintéressantes, sont inséminées en race pure,dont les meilleures génisses en semencesexée. Pour le reste du troupeau, on choisitdu croisement, type Charolais ou INRA95,tout dépend de l’animal », résume Didier,sachant qu’à la ferme, son domaine, c’est laculture, la reproduction étant réservée

à Véronique sonépouse. Didier détaille sonactivité : « On tra-vaille avec une peti-te centaine d’hec-tares au total. Ici àla Ressayrie, lesterres sont assezgroupées, par contrele souci, c’est laconfiguration avecles pentes, le tra-vail est parfois pé-rilleux. En 1995,nous avons fait vo-lontairement la mi-se aux normes an-

ticipée, avec cahier d’épandage obligatoire. Asavoir que sur 70 ha, je me suis retrouvé avecseulement 32 ha où on peut pratiquer l’épan-dage. Avec 50 Holstein cela ne passe pas.On a eu beau réfléchir au problème, avec lesnombreux ruisseaux asséchés l’été, pasquestion d’épandre. Donc on a choisi d’éleverle troupeau en litière accumulée. Celaconduit à des fumiers plus élaborés que l’onpeut épandre. » A travers les propos de l’éle-veur, on devine une inaltérable passion pourson travail. Il aime évoquer son terroir,ses collines où les terres argileuses peuventdevenir « du béton, si elles sont tassées ».Il poursuit : « Avec les meilleures parcelles,une dizaine d’hectares, on fait du maïs. Pourenviron 25 ha, on implante de la prairielongue durée en automne, on obtient un ren-dement d’environ 4 tonnes de matière d’ensi-lage, le reste est en pâture et s’il y en a trop,on fait du foin. Il faut savoir que les vaches pâ-turent du mois de mars jusqu’à fin octobre, siles conditions le permettent. »

« Je ne peux plus me passerdu génotypage…»Véronique, un classeur bien rangé à la main,prend la parole : « Quand on m’a proposé ceservice de génotypage, cela m’a plu immé-diatement et chaque année je fais génotyperquinze génisses. Quand je reçois lesrésultats, on les regarde attentivement avecl’inséminateur, Jean-Luc BOUDOU, pour lechoix des taureaux. Ainsi avec le génotypage,

les accouplements sont beaucoup plusfaciles à réaliser. Sur les femelles qui ont lesmeilleurs résultats, on met de la semencesexée. Celles qui sont moins bonnes, on metde l’INRA 95 principalement. Ainsi les veauxsont beaucoup mieux vendus en général.J’arrive à vendre d’habitude les femellescroisées 300 € , parfois même 350 € et lesmâles jusqu’à 450 € . Je précise quandmême que cette année, les prix ne sont pasceux là. Le génotypage a un autre avantage.Cette année j’ai eu 4 génisses tuées par lafoudre, c’est un accident, hélas ça peut arri-ver. Mais grâce au génotypage, j’ai pu fairereconnaître la valeur réelle de ces animaux. »Sur le plan génétique, Véronique Mélacrecherche davantage des taureaux completsqui amènent du taux protéique et de la matiè-re grasse, mais aussi de bonnes capacitéscorporelles. « Je regarde beaucoup lesmembres. Nos vaches sortent tout le temps,elles font du chemin, il faut qu’elles soientsolides au niveau de leurs membres. Avec legénotypage on voit bien la conformation,c’est concret. Toutefois, on regarde la femel-le, l’œil compte aussi. »Puis, au détour de la conversation l’agricultri-ce avoue : « Je suis passionnée de génétique.Le génotypage est un service dont je ne pour-rai plus me passer. Je veux que tout montroupeau soit génotypé. Je recherche la qua-lité, que les vaches soient solides. Le goût dela génétique m’a été transmis par mamaman. Elle aimait tout ça, c’est elle qui m’acommuniqué cette passion. Elle gérait letroupeau et comme elle j’essaie de suivre letroupeau à l’aide de tableaux, le suivi desvêlages, etc.. »Bien sûr les éleveurs pensent un peu à leursuccession : « La ferme intéresse mesfilles, il y en a une qui voudrait s’installer.Elle est jeune encore. Mais bon on verrad’ici là, beaucoup d’eau sera passée sousles ponts. »Une phrase qui traduit la sagesse d’éleveursqui on su conjuguer avec excellence, lapatience, la passion, le savoir-faire ancestralavec l’utilisation des techniques les plusmodernes. Un couple éminemment sympa-thique, qui pourrait parler pendant desheures de son métier, de ses difficultés (ellesexistent), mais surtout des satisfactions qu’illeur apporte. �

� Véronique Mélac

« La passion en héritage »

A la Ressayrie, commune de Mouret dansl’Aveyron, Véronique et Didier Melac onttrouvé le parfait équilibre entre traditionet modernité.

Véronique Mélac : « grâce au génotypage, je peux connaîtrela valeur génétique réelle de mes animaux. »

Frédéric se consacre principalement àl’alimentation et aux travaux des champs.Jérôme s’occupe plus spécialement de latraite, de la reproduction et du suivi tech-nique. Ce dernier répond à nos questions.

Comment gérer les deux troupeaux ? Actuellement avec deux sites, ce n’est pasévident de suivre la reproduction en n’étantpas sur place. On a fait le choix d’avoir unsystème avec troupeau allaitant et on seconcentre davantage sur la production laitiè-re qui reste notre principal revenu.

Vous faites également du génotypage,comment y êtes vous venu ? On le fait depuis simplement deux ans, alorsque cela existe depuis un peu plus long-temps. L’idée de départ est venue parce quela reproduction sur génisses marchait bien.Du coup, on s’est dit que cela valait le coupd’essayer des inséminations en semencesexée, afin de cibler davantage les bonnesfemelles. Qui dit sexée dit aussi génotypagesauparavant pour voir quelle génisse on vaprivilégier. Donc, nous nous sommeslancés l’année dernière et on va poursuivrel’expérience.

Est-ce que les résultats on été à lahauteur de vos attentes ? Malheureusement l’année dernière, lesrésultats de reproduction étaient assezmoyens, mais en général, autant pour lessexées que les non sexées. C’est aléatoire eton ne va pas juger sur une seule année,d’ailleurs, je pense que ces résultats moyenssurviennent après deux récoltes de fourragesous la pluie. Il n’y avait pas de qualité fourra-gère, pas de richesse minérale et on sait trèsbien que tous les éléments comptent pour lareproduction.

Puisque vous évoquez l’alimentationcomment gérez-vous les 76 ha ? Nous faisons une quinzaine d’hectaresde maïs pour l’ensilage pour les laitières.

Ensuite, une douzaine d’hectares decéréales, ce qui équilibre nos besoins, et lereste est en prairies temporaires ou natu-relles.

Revenons à la reproduction ! Précisons d’abord que nous sommes tou-jours en vêlages groupés à l’ automne. Je saisque nous ne sommes pas très à la mode pourcela (sourires), la mode étant à l’étalement.Mais pour nous, on trouve que c’est bien poursuivre les lots de génisses. Pour l’organisa-tion de notre travail cela nous convient mieux.C’est un choix, et on ne dit pas qu’un jour onne changera pas. Donc, on a un regroupe-ment à l’automne de toutes les génisses derenouvellement, environ 17 ou 18 génisses.On regarde les 10 premières de la saison eton génotype ces 10. Si il y en a une qui esttardive, mais vraiment très intéressante on laregarde aussi. Sur ces 10, si je me souviensbien, la première année, on a gardé les 7 lesplus intéressantes pour y mettre dessemences sexées. Disons qu’on procède par

élimination et on ne met pas de semencesexée là où cela ne vaut pas le coup. Donc vous pratiquez égalementdu croisement ? C’est l’objectif. Si on arrive à faire quelquechose de bien en génotypage et en sexée, enassurant plus de femelles à naître, cela nouspermettra d’inséminer en croisement desvaches ne nous intéressant pas forcémentmais qui peuvent être là parce qu’elles sontsaines sans être génétiquement extraordi-naires. Ainsi sur ces vaches en croisé, l’objec-tif est de mieux valoriser les veaux.

Vous avez certainement fait le comptepour en établir l’intérêt économique ? Exactement, cela peut nous financer le géno-typage. Un exemple, si on a deux croisés à300 € c’est quand même mieux que deuxmâles Holstein à 80 €. Cela fait 440 € dedifférence qui financent une bonne partie del’investissement génotypage et nous permetde mieux cibler les bonnes génisses. �

� Jérôme Valière

« On gère à l’économie »Le Gaec de Fournols à Colombiès dans l’Aveyron est mené par Frédéric et Jérôme Valière deux frères. Cette exploitation se transmet degénération en génération avec, aujourd’hui, une production en bovin lait principalement ainsi qu’une production de veaux d’Aveyronen Label rouge. Le cheptel est composé de 50 à 55 mères laitières Prim’Holstein et 35 mères limousines pour les veaux sous la mère,chaque race ayant son propre site.

Jérôme Valière

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Brune

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DOSSIER

Loïc précise son système d’exploitation :« Avec un hiver long et froid et un été sec, ici,on a un maximum de pâtures avec beaucoupde luzernes et je fais à peu près 10 ha decéréales par an. Lorsque je me suis installé,je n’avais pas de renouvellement, donc on aacheté des génisses sans origine, un peu ceque je trouvais. Au bout de quelques années,je voulais voir où j’en étais. Alors, il y a deuxans, j’ai fait génotyper quelques femelles.Cela m’a permis de mieux cibler le troupeauet aussi beaucoup servi lors de la réalisationdu plan d’accouplements. Comme il y a unmarché pour les veaux croisés, j’ai pu ainsimettre davantage de croisés principalementdes INRA95 et des charolais ». Jacques Drouhet son inséminateur complète

les propos de l’éleveur : « Au point de vuegénétique, c’est une ferme récente, maisle troupeau était déjà d’un niveau très cor-rect. Loïc travaille bien. Il a compris qu’avecle génotypage il va aller beaucoup plus vite etpourra repérer ses meilleures bêtes. Il avan-ce. Cette année, on a génotypé toutes lesgénisses possibles, c'est-à-dire celles donton connaît les origines. » Loïc intervient : « Il faut connaître le père et legrand-père maternel pour pouvoir génotyperet pour certaines génisses achetées jen’avais même pas le père. » L’inséminateur : « Les résultats des génoty-pages sont conformes à ce que l’on peut voir

ailleurs. Ainsi, il y a des surprises, par rapportà des index issus de l’ascendance. Certainsanimaux confirment et d’autres déçoivent.D’où l’intérêt de cette technique qui estrécente et qui est de plus en plus utiliséepar les éleveurs de la région. Ensuite, avecla semence sexée le but est de cibler lerenouvellement sur les meilleures vachesou génisses. » Daniel Bouldoires est le technicien troupeaude la chambre d’Agriculture de l’Aveyron. Ilajoute : « Loïc est à 6700 kg de production delait, en bio, c’est bien. En plus, il donne le laità une coopérative et une autre partie qui parten fromagerie pour fabriquer du Bleu desCausses Bio. C’est une production qui serelance actuellement sur le secteur. »

Loïc Tourin s’est installé en 2010 en hors cadre familialsur une exploitation de 90 ha. L’élevage est situédans une région de causses à 900 m d’altitudeà Verrières non loin de Séverac le Château dansl’Aveyron. Son troupeau est maintenant composé de35 à 40 vaches laitières Montbéliardes. Témoignage.

De gauche à droite :Jacques Drouhet (COOPELSO),

Daniel Bouldoires (CA de l’Aveyron)et Loïc Tourin.

Avec une production de qualité, réfléchie surle plan des débouchés, et en profitant destechniques les plus récentes pour optimisercette production, l’avenir du jeune éleveurs’annonce sous de bons auspices. D’ailleursla ferme va se développer avec l’associationd’un autre jeune entrepreneur commel’explique Loïc : « Au départ j’ai repris unepartie d’une exploitation existante. Il restait50 ha que les propriétaires vont laisser parcequ’ils prennent la retraite. Mon futur associéRomain Lutherer s’installe aussi en horscadre familial comme moi. Ensemble, ondevrait passer à 60 laitières toujours en biosur cette zone nommée la Roubayre. »�

� Loïc Tourin

« Avec le génotypage,j’ai ciblé mon troupeau »

BRUNE

offre génétique brune se renforceet se diversifie considérable-ment. Les taureaux français, avecindex génomiques ou résultatssur descendance, sont très pré-

sents. Ils sont issus des accouplementsréalisés par BGS Création sur les meilleuresfemelles françaises. Parmi les jeunes tau-reaux, IFEELING (Volvo x Payoff) se classe surle podium mondial. Améliorateur en lait, il nedétériore pas les taux. Il améliore lesmamelles et la santé mamelle. ISTAR(Gentleman x Vigor) est le spécialiste de lareproduction. Sa morphologie séduira denombreux éleveurs. JEROBOAM (Hulk x Payssli) est un des pluscomplet de sa génération. Leader en REPRO,il provient d’une famille prestigieuse (familleaméricaine de Payoff). C’est la nouveauté dece début d’année. Disponible en semencesexée, JEROBOAM trouvera sa place pour denombreux accouplements.L’offre en taureaux sexés Femelle a étéégalement étoffée. Taureaux évalués parsélection génomique ou par descendance,le choix est très large. Il faut noter qu’au cours de l’année 2015,le calcul des index des taureaux génomiquesa connu de profondes évolutions qui ontpermis d’améliorer encore leur précision. Deux nouveaux taureaux français font leurapparition à l’issue de la dernière indexationde décembre 2015 : ENZO (Vasir x Zeus CH) etFUN ABF (Glenn x Zeus CH) s'ajoutent à lagamme grâce aux bons résultats de leursfilles sur le terrain. Dans l'ensemble lestaureaux sélectionnés sur la base des indexd'avril maintiennent leur niveau et leur profil.ENZO sera le taureau laitier de la gammefrançaise testé sur descendance (+1344).Il progresse par rapport à son index géno-mique avec l'arrivée de ses premières filles.

santé mamelle, une traite rapide et des nais-sances faciles.FUN ABF est d'un profil très différent, avecdes points forts dans la morphologie (+2.0)et les taux (TP 0.9 TB 2.2). Ce fils de Glennavait déjà été proposé en génomique ensemence sexée il y a quelques années et ilconfirme ses qualités. Le développement estexcellent à l'image de son père, les bassins

Catalogue2016

larges et légèrement inclinés. Les mamellessont également très complètes. Il sera à utili-ser sur les souches suffisamment laitières,bonnes en santé mamelle.Concernant les autres taureaux, c'est VASSLI(Vasir x Hussli) qui attire le plus l'attentionlors de cette indexation, avec une hausse de9 pts d'ISU avec l'ajout de nouvelles filles enlactation. A 183 d'ISU c'est un taureauextrême en lait (+1913) tout en apportant unesolide morphologie (+1.1), il descend de lafamille de Payssli.CARTER (Ridge TD x Wonderment) fait aussiune bonne opération en gagnant du lait et6 pts d'ISU. C'est aussi un taureau extrême enlait et également le meilleur de sa générationen morphologie (+3.0). Il a l'avantage deproposer un pedigree différent très facile àutiliser en France. �

Source : BGS

JEROBOAM (Mère)

IFEELING (Mère)

ISOLD

ISTAR

FUN ABF (Fille)

ENZO (Fille)

JAPON (Mère)

L’ Avec 156 pts d'ISU c'est aussi un taureaucomplet, avec de bonnes notes morpholo-giques (+0.9). Ses filles sont assez larges,avec de très bons membres et d'excellentesattaches avant (+1.6). Il transmet une bonne

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Brune

Depuis plusieurs années, BGSpropose de la semence detaureau de race Brune d’Originepour répondre aux besoins deséleveurs qui ont fait le choixd’une vache brune mixte dansdes systèmes plus extensifs etsouvent en zone de montagne.

Pour la première fois, un taureau français est disponible par insémination.JACA OB est né au GAEC de la ferme du Carregaut en Ariège. Il est le fruit d’unlong travail de sélection réalisé depuis plusieurs années par les quatre associésqui exploitent une cinquantaine d’hectares dans le piémont pyrénéen. L’alimentation du troupeau (20 vaches brunes) repose sur l’herbe en pâture ouen foin séché en grange. Le lait est transformé en Tomme des Pyrénées et commercialisé surtout en vente directe. La race Brune d’Originecorrespond au système d’exploitation du GAEC du Carregaut. Elle est rustique et bien adaptée au pâturage nécessitant de longs déplace-ments. Sa bonne musculature et sa conformation permet uen valorisation des réformes en élevages allaitants (nourrices) ou en boucherie.Le bon rapport TP/TB du lait et la qualité des caséines sont bien adaptés à la transformation fromagère.JACA OB est né en avril 2014. Son pedigree est très attractif : son père Edual est un des meilleurs suisses Brune d’Origine et salignée maternelle démontre une bonne morphologie (longévité et fertilité record). Sa mère (Voeris) cumule 35 523 Kg à 43.1 TB et 34.9 TPen 6 lactation (7e en cours). Elle a nécessité 8 IA pour 7 vêlages.L’indexation génomique n’étant pas appliquée à la Brune d’Origine, la première période d’utilisation de JACA OB va permettre de créerun échantillon de filles pour évaluer sa capacité de transmission. On peut cependant penser que ce taureau offre toutes les garanties derobustesse, fertilité et longévité. �

BRUNE

Génétique & reproduction N°72/février 201616

Brune d’Origine

Réservé jusqu’à présent aux éleveurs participant au schéma conduit par BGS Création, le génotypage des femelles est depuis cettecampagne proposée par les coopératives d’insémination, dont COOPELSO. La démarche est identique à celle déjà en place. L’éleveurpasse sa commande auprès de son technicien d’insémination qui dès réception du matériel réalise les prélèvements de cartilage à l’oreille.Les échantillons sont ensuite expédiés au laboratoire d’analyse LABOGENA qui fournira les résultats de génotypage à l’INRA pourl’élaboration des index de valeurs génétiques. Ensuite, l’ensemble des index est envoyé par COOPELSO aux éleveurs. �

Le génotypage femelle accessibleNouveauté

Du 6 au 10 avril 2016, la ville de Mende accueillera le 10e Congrès Mondial et le Concours Européen de la race Brune pendant5 jours dans une ambiance professionnelle et conviviale.Des animations se dérouleront sur les rings pendant les cinq jours. En parallèle de l’exposition, le pôle grand public permettra aux jeunes et

moins jeunes d’approfondir leurs connaissances de manière ludique sur les filièreslait et viande avec les animations du CNIEL et d’INTERBEV, de faire le plein de bonsproduits locaux sur le marché de producteurs et encore bien d’autres activités.Afin de répondre au mieux aux attentes de chacun autour de cet évènement,plusieurs programmes sont proposés autour de la Brune : Programmes technique,scientifique, touristique et même pédagogique... �

Pour en savoir plus,rendez-vous sur le site de BGS(http://www.brune-genetique.com).

Le monde a rendez-vous avec la BRUNEMende 2016

Le regard d’un éleveurGilles Brast

est producteur laitier en GAEC à proximité de Rodez (Aveyron). Il participera au concours européen. Témoignage.

Génétique & reproduction N°72/février 2016 17

JACA OB Où en est-on à quelques semainesde cet évènement ?Gilles Brast : Le congrès mondial et leconcours européen sont des évènementsexceptionnels pour la Brune. Ils se déroule-ront en France et en plus près de chez nous.C’est unique. Tout le monde est mobilisé pourparticiper d’une façon ou d’une autre. Dans lesud-ouest, Jérôme Lagarde technicien deBGS-MIDATEST et Vincent Julhan, présidentd’Optibrune, ont déjà vu en compagnie desprésidents de syndicats départementauxrespectifs près de 85 vaches inscrite. Seules40 seront retenues pour une confrontation oùsont attendues plus de 150 vaches de toutel’Europe. Malgré le contexte FCO, les éleveursétrangers ont la ferme volonté d’êtreprésents. BGS travaille avec les organisationsconcernées pour obtenir les dérogations vis àvis de la vaccination FCO.

Qu’est ce que cela représente ?GB : On ressent beaucoup d’engouement.Les partenaires privés et publics se sontmassivement mobilisés. COOPELSO faitpartie des partenaires majeurs et l’ensembledes éleveurs la remercie de son soutien.Nous avons dû jusqu’au derniermoment revoir l’organisationautour du concours pouraccueillir des exposants tou-jours plus nombreux. Donc,côté budget, cela se présentbien. Pour la France, c’est déjàune très belle consécration qued’organiser cet évènement ;cela s’est joué à une voix près.Pour notre région, c’est encoreplus inespéré et nous voulonsrelever ce challenge. Nousavons l’ambition de montrerque la race Brune est bien pré-sente en France et qu’on saitcréer de la génétique.

Le taureau TRACTION estun exemple ?GB : En effet, TRACTION est nédans notre élevage [NDLR :GAEC Garrigues Brast Savy].

d’avancer. Cela crée une dynamique et onpeut se retrouver pour échanger et progres-ser. De tels évènements donnent l’occasionde rencontrer d’autres éleveurs et évitent dese replier sur soi. On parle d’avenir, on y croit. Le congrès est aussi l’occasion de mettre enavant tous les travaux en cours sur la raceBrune dans le monde. MENDE 2016 estl’occasion pour tous les éleveurs et leursproches de venir assister à un spectacleunique pour notre zone quelle que soit lacouleur des vaches.

Donc mobilisation générale ?GB : A la base, il s’agit de mobiliser le maxi-mum d’éleveurs bruns. C’est chose faite.Mais cela va bien plus loin, puisque d’autressyndicats de races viennent nous aider. C’estun évènement très fédérateur. N’oublionspas qu’on attend entre 25 et 35000 visiteursau cours des 5 jours. Pour aller dans ce sens,nous allons organiser un concours degénisses uniquement filles de taureauxfrançais et qui seront préparées et menéesdans les mêmes conditions que les vaches duconcours par des jeunes de toutes les régionsde France qui ont déjà préparé et présenté

des animaux issus d’autresraces dans des concours com-me l’Open show de St Etienne.Plusieurs équipes de jeunes sesont mises en route à l’occa-sion, certains n’étant d’ailleurspas fils d’éleveurs, mais lapassion et l’envie de réussirsont présentes. A Mende, c’estvraiment une manifestation del’ensemble du pôle laitier.Mende est aussi une manifes-tation pour montrer à tous lesFrançais, à tous les Européenset au monde entier que certesnous ne sommes pas dans leszones les plus faciles mais quequelles que soient nos filièreset nos couleurs de vachesnous somme là, motivés,nombreux et que l’on croit ennos capacités pour affronterl’avenir. �

Ses filles sont déjà montées sur lespodiums à plusieurs reprises en Italie ou auCanada. La France veut continuer dans cettevoie, car exporter de la semence représenteune ressource qui permet d’améliorerl’action et les services de BGS pour leséleveurs de Brunes et aussi d’inciter à lacréation génétique.

Vous connaissez déjà ce typede manifestation ?GB : Oui, j’ai déjà eu la chance de participer àdes concours européens. A Vérone en Italiepuis avec une vache en co-propriété, l’annéedernière, en Suisse. Ce type de manifestationprend beaucoup de temps, mais dans lecontexte actuel c’est aussi une façon

Laurie Santier avec Félicia, fille de CACAO.

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Simmental

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SIMMENTAL

es années se suivent maisles commentaires restent lesmêmes.

Des anciens toujours au TopBARNUM et BROCARD restent les valeurssûres de notre catalogue. Certes, il faut utili-ser BARNUM avec précaution en raisonde ses produits qui sont difficiles à naître.Il laisse toutefois des vaches grandes, puis-santes et musclées. Ses filles présententaussi d'excellentes mamelles avec une trèsbonne texture, peu de volume, un superligament et des trayons presque trop petits.Côté production ses index sont plus queséduisants avec du Lait, beaucoup de TP etun TB légèrement négatif. Autre fils deWinnipeg BROCARD sera plus utilisé pourramener solidité et fonctionnels. C'est le tau-reau idéal pour avoir des vaches rustiques.Les deux nouveautés de l'an dernier confir-ment leurs profils. CACTUS renforce lafiabilité de ses index avec quelques fillessupplémentaires. C'est l'un des rares tau-reaux du catalogue cumulant lait et TauxButyreux. Equilibré en morphologie etfonctionnels on l'utilisera pour apporterpuissance (111 en hauteur sacrum, 111 enlargeur poitrine et 116 en profondeur decorps) et potentiel laitier. On utiliseraILLUMINATI pour corriger Lait, Mamelle etAplombs. Une légère baisse de son indexfacilité de Naissance rend maintenant sonutilisation sur génisse difficile. Il sera aussilimité par un index TP assez négatif qui s'estquand même bien redressé depuis l'andernier.CRECEY reste toujours bien indexé et surtouttrès équilibré. Il reste toutefois beaucoupmoins intéressant que les autres fils deWinnipeg en raison d'un index Facilité deNaissance encore plus mauvais queBARNUM. Index après index CRESUS relèvela tête en lait. Taureau complet sur les indexfonctionnels et morphologiques on pourral'envisager sur génisses d'un bon gabaritpour corriger TB, Taille et Repro. On sur-veillera quand même son index Tempéramentun peu négatif. VIADUC est plus que jamais laréférence laitière de ce catalogue.Même avec l'arrivée de nombreuses filles de

service, son index laitier reste toujours aussihaut et n'a pas bougé d'un iota. Il recule tou-tefois légèrement en taux en perdant 0.3point de TP et 0.9 point de TB. Ses nom-breuses filles pointées cet hiver confirmentégalement un bon équilibre de morphologie.BASTA reste intéressant par son ouverturegénétique. Il laisse des vaches équilibrées enmorphologie et bien « racées ». On surveille-ra quand même le volume de mamelle et lagrosseur des trayons dans son utilisation. Onl'utilisera aussi sur de bons supports Taux.Enfin, CALI sera encore mis en avant cetteannée. C'est le taureau mixte par excellencecapable de ramener sur une vache beaucoupde lait et de la Musculature. On le réserveratoutefois aux souches bien indexées en tauxet solides sur tous les caractères fonction-nels.

EDELMUT et ENORME resteront lesdeux seules nouveautés mises en avantcette annéeMalgré un potentiel laitier limité, EDELMUTtrouvera toute sa place dans les plannings.Facilement utilisable sur génisse il permettrade corriger Taux, Puissance et Fonctionnels.On pourra par exemple l'utiliser sur des fillesde Romario, Tombois, Rave, Polarbaer,Grenand, Bouquet ....Côté Morphologieil laisse des vaches épaisses et profondes.Les mamelles manquent un peu d'attachemais présentent un bon équilibre et un bonligament. ENORME présente un profil trèséquilibré, avec un bon rapport de taux et sur-tout un très bon profil mixte. Son montageoriginal en fera un taureau assez facile à pla-cer pour corriger TP et Musculature.On pourra l'envisager sur dessouches Fugitif, Uraison, Inder,Romario, Magirus ou autres. Seul sonindex légèrement négatif en Celluleslimitera son utilisation. Ses filles sonmusclées avec des mamelles cor-rectes surtout sur les attaches quisont longues. Attention toutefois auvolume. Son index Aplomb est pénali-sé par des jarrets assez droits et sur-tout épais. Elles semblent toutefoisassez solides.D'autres taureaux feront aussi leurapparition dans ce catalogue mais ils

seront réservés à des utilisations bien spéci-fiques. DRAGUT sera utilisé pour son profilviande. Ses produits sont faciles à naitre et ilapporte taille (121) et musculature (119).DRAKKAR pourra être utilisé pour sa diversi-té génétique. Concernant ESPION on atten-dra l'arrivée de quelques filles supplémen-taires pour confirmer ses bons indexmorphologiques avant de le mettre en avant.

Une Gamme Génomique qui évolueLe partenariat Franco-allemand mis en placedepuis maintenant 4 ans pour trier les jeunestaureaux issus de notre schéma de sélectionévolue. Ces taurillons présentent désormaisun index génomique officiel en Allemagne etpar le jeu des conversions Interbull pourrontprochainement être diffusés en France avecun index chiffré (sous réserve de CD suffi-sant). Ainsi dès cette année HADDOCK,officiellement indexé en Allemagne depuisavril 2015, sera reproposé avec ses valeursd'index officielles. Nous avons la chanced'avoir un géniteur d'exception. HADDOCKfait partie du Top 10 Européen des taureauxgénomiques Simmental. Il est d'ailleurs pro-posé en semence sexée. HADDOCK présenteun profil hyper complet avec un gros potentiellaitier. Issu d'une souche hyper originale onpeut l'envisager pour de nombreux accouple-ments.Les autres géniteurs français seront eux,encore cette année, présentés avec leur pro-fil. INDIGO et JUSTIN pourront être envisagéssur génisses et seront d'ailleurs proposés ensemence sexée. INDIGO déjà disponibledepuis quelques mois présente un profil très

complet avec un bon potentiel laitier et unexcellent index Aplomb. JUSTIN issu d'unefamille de vaches très connues dans la race(Beauté) sera apprécié des amateurs de type(taureau très racé). Il affiche un superberapport de morphologie. IMOTHEP présentele meilleur index laitier de cette série. Il seraégalement utilisé pour ses atouts sur lesfonctionnels, la Mamelle et les Aplombs.ISIDORE affiche les mêmes atouts de mor-phologie qu'IMOTHEP avec un potentiellaitier moins affirmé mais avec le TP en plus.A signaler enfin l'arrivée du premier taureauhétérozygote sans cornes issu du schémafrançais. IBIS présente un profil équilibré

plutôt orienté sur les taux. 50% des sesproduits naitront sans cornes.Comme tous les ans, cette série est étofféepar quelques taureaux génomiques étran-gers. En effet l'excellente collaboration en-tretenu entre France SIMMENTAL depuis denombreuses années et certains CIAAllemands et Autrichiens permet d’offrir auxéleveurs française des jeunes taureaux enlibre accès au catalogue à tarifs préférentiels.6 jeunes taureaux seront mis en avant cetteannée. Issus de souches originales et très

diverses (6 pères à taureaux diffé-rents) ils présentent des profils trèsvariés. Ils ont été choisis pour sa-tisfaire toutes les demandes.Ce sont d’abord des taureaux àgénisses avec KLOSE, WERWOLFou WISMUT. VOLLWERT, disponibleen doses sexées, sera plus utilisépour son profil Lait Mamelle, HERZpour sa morphologie hyper com-plète, HEUBERG pour améliorerla taille et la Vitesse de Traite,WERWOLF pour le TP, KLOSE etWISMUT pour le TB. Attention tou-tefois à ne pas utiliser ces taureaux

Catalogue2016

VIADUC (fille)

ENORME (fille)

EDELMUT (fille)

HADDOCK

INDIGO

IMOTHEP

L

comme des taureaux indexés sur descen-dance. Les index sont un peu moins fiables.Il est donc conseillé de diversifier lestaureaux génomiques utilisés et de limiterleur utilisation à 40% des IA.

Des taureaux en achat de dosespour diversifier les souches A côté du catalogue, plusieurs autrestaureaux étrangers sont disponibles surcommande. Cette année encore un large pa-nel de taureaux issus de divers horizons

(Autriche, Allemagne, Suisse) de toutescatégories (Indexés sur descendance,génomique, doses sexées, sans cornes...)présentant tout profil (Taureaux laitiers,à Mamelle, à Musculature, à Type...) sontproposés. Plusieurs nouveautés sontprésentes avec notamment quelques grandslaitiers (Epinal, Mint, Hubraum, Evergreen....). �

Source : France Simmental

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MONTBELIARDECatalogue

2016

a sortie d’index de décembre2015 place GARGANO au som-met du classement montbéliardfrançais avec 170 ISU. Parmi lesautres faits marquants de cettesortie d’index, on retiendra le

renouvellement de l’offre UMOTEST avec pasmoins de 14 nouveautés.Dans le gamme Privilège, 3 nouveaux jeunestaureaux sont disponibles en semence sexée,à la vente : JOYLAND, JINGLE, JACOMO.La gamme Select est intégralement renouve-lée avec 8 nouveaux jeunes taureaux dispo-nibles en semence conventionnelle, HEWITT,INSBRUCK, HAYDEN, HENIMONT, HITCHI,HOMYGOD, HOUSTON et HEGALIE.

Gamme Privilège, jeunes taureauxdisponibles en semence sexéeUn accent fort a été mis sur les fonctionnels(santé mamelle, reproduction, longévité,naissance), avec de gros efforts sur la vitessede traite et le tempérament. On retrouveégalement de grands laitiers et des leadersen morphologie.Avec 740 kg de lait de moyenne, cette gammese caractérise par de grands laitiers, commeJOYLAND. Avec 164 points d’ISU, JOYLANDs’empare du top ISU génomique des jeunestaureaux disponibles en semence sexée.Digne héritier d’une souche très laitière, ilaffiche des qualités productives avec 1167 kgde lait et un INEL à + 49.Côté morphologie, JINGLE(121 MO) est un des lea-ders UMOTEST de cettesortie. JINGLE apportesolidité (116 AP) et sécuri-se la production au niveaude la mamelle (119 MA).Pour les fonctionnels,la référence s’appelleJACOMO (+ 1.2 STMA, +0,5 REPRO et + 0,9 LGF).Il est possible d’accoupler

toutes les origines grâce à la diversité decette gamme : 13 taureaux, issus de 13 pèreset 13 grands-pères différents.

Gamme Select,jeunes taureaux disponiblesen semence conventionnelleCette gamme fait peau neuve : 8 nou-veaux taureaux ce semestre. On ytrouve du taux, des fonctionnels (santémamelle, longévité, naissance), desqualités dans les mamelles et lesaplombs. HITCHI devient n°1 géno-mique en lait avec 1232 kg aucompteur, et 44 points d’INEL, le tout à5,4 de taux de parenté. Plus complet,HEWITT va quant à lui associer poten-tiel laitier (824 kg) et taux (+2 TP)qui conduit à un 51 d'INEL. Pour lamorphologie, rendez-vous avec HAY-DEN, taureau complet indexé à 119 enMO. Il présente des qualités dans lesaplombs (110) et la mamelle (120) où ilréalise un sans-faute avec tous lespostes supérieurs à 111 points. Iciaussi, beaucoup de pédigrees diffé-rents pour faciliter les accouplements.

Gamme Performance,taureaux confirmésLe temps ne semble pas avoir prisesur les qualités de CRASAT (161 pts

GARGANO devient N°1 ISU racial

ISTAPIC

HEWITT

HITCHI

JACOMO (Mère)

JINGLE (Demi-sœur)

JOYLAND (Mère)LDOLLEY (fille)

ELASTAR (fille)

FANFANI (fille)

d’ISU) ou DOLLEY qui se maintient à 1167 kg delait. ELASTAR fait partie des révélations de cetteannée. Ce géniteur extrême mais aux qualitésbien marquées impressionne dans sa productionlaitière (849 kg de lait, + 0,8 de TP, +2,7 de TB),sa mamelle mais surtout ses fonctionnels avec90 en naissance et + 1,7 en repro. FABLO garde le

cap en lait avec 1041 kg et cumule points fortsdans la mamelle (116) et les aplombs (124).FLOREAL s’impose sur la mamelle (115), lesprofondeurs (119 PP et 120 PF) et la vitessede traite (117). Enfin, FANFANI reste le leaderincontesté de cette sortie en aplombs (128 AP)et s’illustre en reproduction (+0,8) et en nais-sance (91). �

Source : UMOTEST Montbéliarde

Génétique & reproduction N°72/février 2016 21

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MONTBELIARDE

Si vous deviez résumer votre parcoursd’éleveur ? La ferme familiale est issue de mes parents,un peu de mon oncle et d’un agrandissementà proximité. Je me suis installé en 1990. Onavait quelques montbéliardes et je suis restédans cette race. Je me suis passionné par lagénétique, j’ai suivi le schéma, le technicienm’a bien guidé pour arriver à un résultat.

Un résultat qui s’appelle IMPEC ? Oui (sourires) ! Mais ce résultat, il ne vient pastout seul, je dois être à la huitième générationde vaches connues. J’ai commencé àtravailler avec des vêlages à 2 ans pour avan-cer plus vite. C’est ce qui est intéressant,surtout quand on travaille beaucoup avec lagénomique et à 90 % en race pure sur sontroupeau. Chaque année, les techniciens

Christian Bastide exploite 48 hectares avec en permanence 42 laitières de racemontbéliarde et le renouvellement à Boussac, près de Baraqueville dans l’Aveyron.Il produit de l’ensilage d’herbe et de maïs pour l’hiver, au printemps, les vachessont à la pâture, l’été elles profitent de l’ensilage d’herbe. Un élevage à la pointede la génétique avec un taureau nommé IMPEC qui vient d’entrer en production desemence et sera diffusé largement. Interview.

� Christian Bastide

« C’est un plaisird’avoir un résultat »

femelle, maintenant avec IMPEC je vais pou-voir la garder côté mâle. Avant IMPEC, celafaisait trois générations que la souche étaitaccouplée pour le programme d’améliorationgénétique conduit par UMOTEST. A laquatrième génération, un mâle est arrivé.Comme quoi, les résultats n’arrivent pas dujour au lendemain, il faut se montrer patient.J’ai été bien accompagné par les techniciens.D’ailleurs au départ, dès que l’on a étésoutenu pour travailler avec des embryons,je l’avais fait. Je me suis équipé de quelquesembryons et maintenant j’ai des génisses quimontent, qui sont dans le schéma.

Et sur le plan du génotypage ? Là aussi, dès que cette technique a été utili-sée sur les femelles du schéma, je m’en suisservi. Maintenant, toutes mes génisses sontgénotypées. Cette années, les 19 génissesont toutes été génotypées et je pense que4 d’entre elles, très bien indexées, vont resterdans le schéma. Elles bénéficieront d’accou-plements raisonnés pour procréer du haut degamme.

Avant d’être sélectionné, quel est leparcours suivi par un taureau ? Je crois qu’au niveau d’UMOTEST environ1500 mâles sont génotypés, 250 sont retenusdans un premier temps et ensuite à ladeuxième étape, il en reste 70.

Dans votre élevage, combien de veauxont été concernés ? Une dizaine, un premier a été retenu dans les250 mais il n’a pas passé le cap. IMPEC lui,est passé et fait partie des meilleurs de la ra-ce aujourd’hui.

Est-ce une fierté d’avoir sortiun taureau comme IMPEC ? Oui, c’est un plaisir d’avoir travaillé et d’avoirun résultat. C’est une récompense pour uneaction effectuée pendant des années. On a subien faire avec les techniciens, le résultat estlà. Mais, il y a aussi des satisfactions avec lesfemelles. Etincelle la mère d’IMPEC a étéélue Miss Montbéliarde au niveau du grandsud-ouest à Tarbes. Elle a participé à unconcours à Aumont d’Aubrac, où elle a fini 2eet au départemental de Baraqueville cetteannée elle a été championne adulte etmeilleure mamelle adulte alors qu’elle est enquatrième lactation. C’est une vache quiconfirme ses qualités, c’est une souche soli-de qui vieillit bien avec des performances etdes qualités morphologiques.

Outre votre charge d’éleveur vous vousimpliquez également collectivementpour défendre la race ? Depuis 2010, je suis président du syndicatdépartemental de la race Montbéliarde. J’aiété également administrateur à l’Organismede Sélection en remplacement de moncollègue du Lot, mais j’ai cédé ma place à uncollègue du Puy de Dôme. C’est une expé-rience à vivre. Sur le plan du département

ISU 166, lait +1426 kg, INEL +54, IMPEC est un fils de Brink. S'il dispose d'un potentiel laitier exception-nel, il n'est pas en reste côté morphologie (113 en MO, 113 en MA, 113 en AP). Il excelle dans lesfonctionnels avec +1,3 en longévité et +0,9 en reproduction. Ses filles seront dotées d'un excellenttempérament (119) et comme son père, c'est un taureau conseillé sur génisses. IMPEC est disponible ensemence sexée.

IMPEC en bref

le syndicat se relance bien, avec des jeunesmotivés pour animer la race. On organise lesjournées laitières et cette année on a puprogrammer un concours départemental.J’ai le sentiment que ça repart, l’ambianceest là et on a envie de se retrouver. �

Le soutien des coopérativesIl y a une douzaine d’années MIDATEST a encouragé la Montbéliarde. Le challenge a étéde ramener le niveau génétique de la zone de MIDATEST au niveau de celui de la zoned’UMOTEST, parce qu’il y avait un décalage par rapport au berceau de la race. MIDATESTa subventionné l’achat d’embryons. Christian Bastide s’est positionné comme d’autreséleveurs dès ce moment là. Avant MIDATEST ne représentait que 2 ou 3 % au niveau desressources génétiques d’UMOTEST alors que les éleveurs utilisaient 10 % des semences.Aujourd’hui l’Union représente 11 ou 12 % des ressources d’UMOTEST alors que leséleveurs de sa zone utilisent toujours 10 %. Le but était d’être un partenaire d’UMOTESTet d’être au niveau des meilleurs élevages de la race. Pour MIDATEST, Cédric Castanetsuit les meilleurs élevages et réalise les accouplements pour le schéma. Il chapeautetoutes les bonnes souches en vue de faire des mâles ou de bonnes génisses pour lesgénérations futures. Tous les bons animaux sont repérés et Cédric Castanet visite lesélevages pour réaliser des accouplements haut de gamme. UMOTEST a également crééune station de transplantation embryonnaire où les meilleures génisses de toute la racesont rassemblées, soit environ 120 génisses. Les éleveurs peuvent obtenir ces embryonsissues des meilleures origines de la race. Les éleveurs utilisant ces embryons sont ainsià la pointe de la sélection. �

IMPEC et Etincelle sa mère, (3 e lactation)

Montbeliarde

repèrent les femelles les plus intéressanteset on les accouple dans le cadre du schémade sélection.

Quelle est l’histoire d’IMPEC qui est déjàdisponible en semences ? Cela démarre par une grosse vache, avantmême une fille de Gardian, qui était une trèsbonne vache. Derrière la Gardian, qui étaitune tête de troupeau vers 1995, j’ai travailléavec Micmac, puis Octet, puis Ricochet qui asorti Etincelle la mère d’IMPEC. Cette« Etincelle » a été accouplée avec Brink etelle a donné naissance à IMPEC. Ensuite,toujours avec Brink, elle a eu des jumelles. C’est une souche que j’ai conservé du côté

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Prim’HolsteinPRIM’ HOLSTEIN

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Catalogue2016

offre génétique 2015/2016 allietrès haut niveau de perfor-mances (quantité et qualité dulait, morphologie et fonction-nels) à une grande diversité

d’origines. L’indexation de décembre 2015apporte de nombreuses satisfactions.Plusieurs taureaux atteignent la barre des200 points d’ISU. Si on parle des nombreuxtaureaux supérieurs à +200 points d’ISUdéclarés par les unités françaises, EVOLUTIONplace 66% de ses taureaux. En prenant le TOP50 de ces gammes françaises, 64% des tau-reaux sont issus du schéma XY Création et63% dans le TOP 100.

La gamme des taureaux proposéepar EVOLUTION :

� Le TOP 25 ISU EVOLUTION arrive à201 points de moyenne

� Le TOP 20 MO EVOLUTION est à+3.7 de moyenne (+N°1 et N°2)

� Le TOP 20 STMA est à+3.1 de moyenne

JAMES BOND (Jacey x Bookem B+84) est leleader Français avec +218 points. Il estdisponible depuis février en semence sexée. 218 ISU = TP 2.1 + Lait 742 + Santé Mamelle2.8 + Repro 2.3 + Morpho 3.0JAMES BOND tire ses qualités d’un montagecumulatif Jacey par Bookem sur une souchefrançaise travaillée de longues dates et quise distingue par une grande régularité deproduction sur le Lait comme le TP et avecdes Mamelles toujours TB & Excellentes.Cette souche a été développée par le Gaec dela Haute Pironnière, en Ille et Vilaine.JETSET (Doorman x Ermès TB87) cartonnedans différents modèles d’indexation avec+206 ISU, une 3e place en Hollande (+347 deNVI), +160 points de RZG en Allemagne et une10ème place dans les pays scandinaves (+38NTM). Semence sexée disponible depuisjanvier 2016. Voici le leader européen, indexéà +206 en ISU, N°3 en Hollande (NVI +347), àplus de 160 RZG en Allemagne et dans le TOP10 scandinave ! Il apporte une plus-valuemaximum par ses Taux (TP +2.8) pour 517 kgde Lait et une mamelle totalement saine(+2.9) ! La Morpho n’est pas en reste à +3.7.

Avec des Mamelles collées au Corps (+3.3)tout en étant optimale dans les trayons.Le Corps est bien proportionné et lesMembres (+1.7) très parallèles dans ladémarche.� Classement 200 ISU : 2 taureaux Evolutionseront disponibles pour les éleveurs suite àcette indexation : JAMES BOND et JETSET,en semence sexée.� Classement 190 ISU : 3 nouveaux taureauxsont disponibles suite à cette indexation(JUICY, JUBILEE et INGOLD).� Fait Morpho : le classement internationalest dominé par 2 taureaux Evolution :EXTREME au niveau confirmé dans les indexcomme sur les shows (+4.7 – 1084 filles).Le nouveau venu, JEWALD, est un Doormansur Lauthority qui atteint +5.0 en Morpho ens’appuyant sur 12 générations TB & EX de lasouche Citation Roxy EX97 !

Niveau de l’offre disponibleà partir de janvier 2016Pour un éleveur qui voudrait accoupler TOUTson troupeau avec 20 taureaux différents,Evolution est en mesure de lui apporter leprogrès génétique suivant :

Gamme ARGENTJUICY – Shotglass x Ehman IsyOn ne fait pas mieux en combinaison Lait(+1960) et Santé (STMA +3.2 & Repro+1.1). Les Mamelles sont bien atta-chées (+1.6) et très fonctionnelles à latraite. Le taureau sera très facile à uti-liser sur génisses avec 93% de nais-sance facile. Cela le place à 199 ISU.JUICY est issu de la souche deFRENES, FLOW et HORA

Gamme ORLa gamme de taureaux confirmésEVOLUTION s’étoffe à chaque sortied’index. EHMAN ISY, EDELWEISS,DRANCE ISY, BIJAN OFF… ont aujour-d’hui plus de 2000 filles en lactation.

L En Juillet dernier, ETOLON, FINGER,FONTOY RF, FUMPOO ISY, FLOW ont pris lerelais. Quelques nouveautés font leur appari-tion : FACETIE, FELISIO et d’autres sont en at-tente de confirmation pour juillet 2016.INVOKE propose un super rapport Lait (1457)Repro (2.0) Membres (+1.7) ! HAMMIG ISY estune référence pour répondre à un objectif faitde VOLUM (+1393) et de solidité pour assu-mer cette production (STMA +2.3 Mo +2.8).CAMARY ISY fait partie du TOP 10 françaisavec plus de 1000 filles.FUMPOO ISY Avec 500 filles, il s’installe par-mi les taureaux confirmés très consistantsdans leurs index (ISU +166), facile à utiliserpar son pedigree (Xacobeo x Roumare) etdispo en semence sexée. Il est un rareconfirmé alliant TP (+1.0) et Lait (+710), unebonne Fertilité (+1.0) et une morphologie(+2.4) pleine de solidité corporelle et dans lesMembres. Son pedigree libre de toutes lesorigines fortement répandues le rend facile àutiliser. L’année 2015 a été également marquée parles évolutions mises en place dansle modèle français d’évaluation génétique.Intervenus en avril, ces changements de mé-

JETSET

AVIC SHO (fille)

JAMES BOND

BIJAN OFF (fille)

DRANCE ISY (fille)

Top 20 TOP20 Top 20 Top 20 Top 20 Top 20 Top 20 Top 20ISU TP LAIT REPRO STMA Mo Membres

Moyenne 198 +3.0 1580 2.5 2.8 3.4 2.0

ISU moyen 198 176 176 175 181 175 171

EXTREME :EXTREME n’est plus à présenter avec +4.7 en Morpho et 1084 filles ! Au-delàdes index, 2015 a été une année prolifique pour ses filles sur les shows avecnotamment Illusion, championne et meilleure mamelle espoir du régional desPays de Loire qui a réalisé une place d’honneur au Space. �

thode représentent une réelle avancée dans la fiabilité etla précision des index. Attention toutefois, comme les mo-dèles précédents ou en place dans d’autres pays, les index(qui sont une estimation de la valeur génétique) sontpar nature susceptibles d’évoluer. C’est la raison pourlaquelle, il est conseillé de diversifier les accouplementsavec un nombre suffisant de jeunes taureaux. L’utilisation généralisée, lors des plans d’accouplementsen élevage, du logiciel d’aide PAM installé dans les ordina-teurs des inséminateurs permet en fonction des objectifspropres à chaque éleveur d’accoupler finement toutesles femelles. En fonction des objectifs de sélection, onretiendra une palette de taureaux adaptés. �

Source : EVOLUTION

Balou du GAEC Fournel(Aveyron)

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Tendances

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TENDANCES

Une enquête récente conduite par la coopé-rative EVOLUTION et IDELE a montré qu’uneagriculture duale va se mettre en place avecd'un côté des exploitations familiales de taillemodeste à moyenne et peu automatisées, etde l'autre de plus grandes exploitations sousforme sociétaire avec des automatismespour réduire les besoins en main d'œuvre.D’après les auteurs de cette étude, la tailledes exploitations va augmenter. Dans lesannées à venir, l'élevage deviendra plusintensif et spécialisé, avec des troupeauxsouvent en bâtiment. Les éleveurs auront re-cours aux nouvelles technologies dont l'utili-sation sera devenue courante mais resteramodérée. Grâce à ces nouvelles technolo-gies, le travail de l'éleveur sera facilitéce qui lui permettra de pallier au besoin demain d'œuvre.En terme de stratégies de production, destendances de fond se dessinent clairement ;elles peuvent se résumer par produire Plusavec Moins ou Produire Mieux avec Moins.

Fort de ces tendances, EVOLUTION et sespartenaires ont réfléchi à une nouvelle seg-mentation de la gamme de taureaux pour ré-pondre au mieux aux besoins des éleveurs.Ainsi, en race Prim’Holstein, c’est l’efficiencequi a été retenue pour caractériser la nouvel-le offre.

Dans le but de mieux identifier ces géniteurs,le logo H2E (Holstein High Efficiency) va êtreapposé au nom des taureaux et des segmentscorrespondant à leur profil d’utilisation.

Une segmentation a donc été redéfinie pourfaciliter le choix des taureaux en fonctiondes différentes stratégies de production deséleveurs. Quatre segments regroupentl’ensemble de l’offre génétique. A chacunde définir son positionnement pour choisirles taureaux les mieux adaptés à sesobjectifs. �

Au plus prèsdes besoins des éleveurs

Segmentation de l’offre

4 segments adaptés aux adhérents de la coopérative> VOLUM H2E« Je marge par le volume » « Une vache qui produit un maximum de lait et matières » « Je cherche à réduire l'empreinte carbone de mon troupeau » 15% des éleveurs utilisent majoritairement ce profil

> +VALUE H2E« Je marge au litre de lait » « Une vache qui fait de la qualité durablement» « Je livre un lait naturellement riche en composants nutritionnels » 38% des éleveurs utilisent majoritairement ce profil

> VITAL H2E« Je renouvelle peu et je diminue mes frais vétérinaires » « Une vache solide qui produit longtemps » « Je produis un lait issu de vaches qui « respirent » le bien-être »16% des éleveurs utilisent majoritairement ce profil

> AUTONOM H2E« Je gagne du temps, je ne m'attarde pas sur une vache car j'ai un grand troupeau » « Une vache productive et autonome» « Ma production s'inscrit dans l'agriculture écologiquement intensive »31% des éleveurs utilisent majoritairement ce profil

L’efficience des grandes laitières EvolutionChaque année, la liste des Grandes Laitières vient récompenser les vaches qui allient productivité, fonctionnalité et solidité. Cetteannée encore, les géniteurs Evolution présentent largement le plus grand nombre de filles : 24 des 30 taureaux les plus influents pourles grandes laitières sont d’Evolution. De Jocko à Heldostar en passant par Negundo, Meeting ou Jelt, tous ces géniteurs ontcontribué à créer les plus grandes laitières françaises ! �

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Les ressources sont d’ordre humaine,alimentaire, financière, environnementale ou écologique

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Reproduction

Portrait

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PORTRAIT

A Caramaurel près de Clairvauxd’Aveyron aux confins du Ségala.COOPELSO est allée à la rencontre d’uneéleveuse pas tout à fait comme les autres.Alors que sa destinée lui promettait leconfort d’un bureau avec un métier decomptable, elle a basculé. Aujourd’hui,Odette Bessettes rayonne sur une fermedans un cadre idéal dominant uneprofonde vallée. Interview.

Agricultrice, est-ce un termeque vous revendiquez ? Oui je suis agricultrice depuis l’âge de 40 ans,auparavant j’étais comptable dans une entre-prise. Je suis venue à l’agriculture lors decirconstances familiales. Suite à son décès,j’ai repris l’exploitation de mon frère. Et elle aété associée à celle de mon mari Gilles pourcréer une EARL où on élève des vaches lai-tières. Ce qui fait que désormais on exploite 55hectares avec 48 laitières Prim’Holstein. J’aitoujours aimé la ferme, c’était une passion.C’est un choix que j’ai fait en pleine connais-sance de cause et que je ne regrette pas dutout. Mon mari cultive une dizaine d’hectaresde céréales, une quinzaine d’hectares de maïspour l’ensilage et le reste est en prairie.

Dans le couple vous vous partagezles tâches ?Mon mari s’occupe de la culture et de l’ali-mentation du troupeau, et moi de la traite,de l’élevage des génisses et de tout ce qui estreproduction, accouplement, donc surveillan-ce du troupeau. On est tous les deux chefsd’exploitation, on se partage bien le travail.

On peut supposer que vous vous chargezde l’administration aussi ? C’est une grosse charge l’administration, celane me porte pas vraiment peine parce quej’étais dans le métier, mais pour celui qui estseul c’est une charge de travail, mois j’aimebien, et puis lorsque l’on fait les comptes, onest plus proche de la réalité. Quand c’est lecomptable qui vous donne les chiffres, c’estplus abstrait.

Odette Bessettesrevendique le titre d’agricultrice

Femme et agricultrice

Est-ce que cela suscite parfoisdes discussions ? Des conflits il y en a forcément, on discute,on n’est pas toujours du même avis. Chacunexprime ses opinions, ses arguments, etensuite on tombe d’accord. Pour le matériel,c’est Gilles qui a le dernier mot, pour le choixdes taureaux c’est moi, il y a partage desresponsabilités. Sur le plan du matériel, cen’est pas mon truc, je n’y mets pas le nez.Pour le troupeau je suis plus pugnace, parceque certaines choses me tiennent à cœur etje prends les décisions.

Vous employez le mot « conflit », maison a l’impression que le dialogue estbien présent ?Bien sûr on plaisante, si les vaches sontmaigres, c’est de sa faute, si elles manquentde lait c’est aussi de sa faute parce qu’ellessont mal nourries, où alors celle de Serge[Ndlr : Serge Pouget, l’inséminateur dusecteur] parce qu’il ne fait pas de bons accou-plements. Moi je ne fais que valoriser l’outil,il faut qu’il soit bon. (rires).

Comment pratiquez-vousle renouvellement ?On garde toutes les génisses,on les élève, selon les an-nées et on fait des vêlages à24 mois (la moitié du trou-peau) et le reste plutôt vers30 mois.

Est-ce qu’il a été facilede vous imposer dansun mode qui est trèsmasculin ? Je vais aux réunions de la

profession et je constate que je suis souventseule agricultrice, pas toujours, mais la plu-part du temps. C’est un milieu masculin,même un peu macho parfois. Donc il fauts’imposer, si on a du caractère on y parvient.Si on intervient, on est écouté, mais je ne suispas certaine que l’on tienne compte de l’opi-nion d’une femme (sourire). Mais bon de nosjours, les choses ont évolué en ce domaine.Des femmes travaillent, elles ne sont pasforcément chef d’exploitation, mais ellesgèrent quand même le troupeau.

A travers Fidel’IA jusqu’à 7% du chiffred’affaires de COOPELSO est ristournéaux éleveurs. Votre côté comptable doitapprécier ?Oui, avec une soixantaine d’inséminationspar an, c’est appréciable. On a beaucouppris de matériel pour l’exploitation, il y a desuperbes articles. C’est intéressant et j’aid’ailleurs remarqué que les offres Fidel’IA sesont beaucoup diversifiées. �

Il y a de belles vaches, l’exploitation et le troupeau sont bien travaillés. Les critères économiquesy ont beaucoup d’importance, avec du lait des taux et une bonne morphologie. Les vaches possèdentdes mamelles correctes qui sont faciles à traire.

Le mot de l’inséminateur Serge Pouget

Odette Bessettes et Serge Pouget (COOPELSO) .

Les constats de gestation permettent :� d'améliorer la gestion des élevages car laprévision des naissances permet de planifieravec précision la production.� d'augmenter la rentabilité. L'objectif duconstat de gestation est de gagner du tempset de l'argent. Les vaches repérées non ges-tantes peuvent être inséminées ou réformées.� de contrôler la fécondité :- au niveau individuel, le constat de gesta-

tion permet de détecter les vaches vides,de les remettre rapidement à la reproductionsans perte de temps ou de les engraisser. - collective : l'estimation du nombre de

femelles gestantes et vides est un bon refletde la conduite de l'élevage (alimentation,hygiène, surveillance des chaleurs etc...).Elle permet de faire la différence entreavortement et infécondité.� de certifier gestantes des vaches ougénisses destinées au renouvellement ou àla vente.� d'éviter toute intervention thérapeutiquepouvant nuire à la gestation.Différentes techniques existent. COOPELSOpropose un dosage hormonal (P4R), le palperrectal ou l’échographie. La prestation est soitfacturée au temps passé ou via la conventiond’abonnement (dans laquelle sont inclusplan d’accouplements informatisé et bilan defertilité). �

Les constats de gestationsont des outils de gestion de troupeau

rentables

Méthodes Fiabilité Précocité Simplicité Innocuité CoûtRapidité

Non retour Variable 21 jours ++ ++ Tempsen chaleur de l’éleveur

Dosage 98 % 19 jours + ++ 5 €de progestérone (Non gestation)

Échographie Fonction 35 jours + + 7 € ou 49 €technicité demi H

Palpation Fonction 45 -60 jours ++ + 5.5 € ou 40 €rectale technicité demi H

REPRODUCTION

� Editeur : COOPELSO Le Tournal - 81580 SOUAL � Directeur de la publication : Mathieu Saint-Blancat � Rédacteur en chef : J.C. Mayarparticipation de J.Auclert � Crédit Photographique : COOPELSO, MIDATEST, UCEAR, Auclert, BGS, UMOTEST, France Simmental,EVOLUTION, FOTOLIA � Réalisation : Patrice de Ferluc � Impression : Capitouls. ISSN 1622-9819 Dépôt légal : à parution.

Génétique& reproduction

Le Tournal, 81580 SoualTél. 05 63 82 52 00, Fax. 05 63 82 52 01www.coopelso.fr

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Constat de gestation proposé par COOPELSO

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Consultez COOPELSO pour une étude personnalisée au : 05 63 82 52 25

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