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IFSI ROCKEFELLER 21 SEPTEMBRE 2012 A. GOURAUD Généralités sur la pharmacologie et les médicaments (partie 1) 1

Généralités sur la pharmacologie et les médicaments … · Š-2000 avt JC: Traces sur des tablettes d’argiles, sur des papyrus de préparations à bases de plantes (feuilles

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I F S I R O C K E F E L L E R

2 1 S E P T E M B R E 2 0 1 2

A . G O U R A U D

Généralités sur la pharmacologie et les médicaments (partie 1)

1

H I S T O I R E D U M É D I C A M E N T

D É F I N I T I O N E T S T A T U T

D É V E L O P P E M E N T D U M É D I C A M E N T

Généralités sur le médicament2

Histoire du médicament3

Du remède au médicament

� -2000 avt JC: Traces sur des tablettes d’argiles,

sur des papyrus de préparations à bases de plantes

(feuilles de saules…), d’organes d’animaux…

� -460-377 Hippocrate: philosophe et médecin grec, « père de la médecine » travail de « rationalisation » des pratiques en tentant de séparer la médecine et les maladies de la religion.

� -129-216 Galien: médecin grec, « père de la pharmacie » utilisation de plantes médicinales

� 1493-1541 Paracelse: « toute substance est un poison et aucune n’est inoffensive. C’est simplement la dose qui fait qu’une substance n’est pas toxique ». Notion « d’extraction de l’âme végétale »

4

Du médicament au principe actif

� L’évolution et la naissance du médicament est intimement liée à l’évolution des connaissances de la chimie

� 19ème siècles: début de l’extraction, de la purification et de l’identification des principes actifs: « naissance du médicament moderne »

� 1829: extraction de l’acide salicylique

� 1853: première synthèse chimique d’acide acétyla salicylique: naissance de l’industrie pharmaceutique

� 1886: Pasteur: vaccin contre la rage

5

Histoire du médicament6

Définition et statut du médicament

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Définition (CSP 2007 Art L5111-1)

« Toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal, ou pouvant leur être administrée en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique »

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Définition

� Substance: (produit chimique, plante ou partie de plante…)

� Composition : mélange de plusieurs substances

� « présenté comme »: pas d’obligation de résultat (monopole pharmaceutique), protection contre le charlatanisme (AMM)

� Destiné:¡ Au diagnostic médical

¡ A la prévention des maladies

¡ au traitement d’une maladie ou de symptômes

9

Quelques médicaments particuliers

� Prodrogues: la substance administrée n’est pas active mais subit une modification dans l’organisme permettant de libérer la molécule active (exp: certaines chimiothérapies par voie orale, certains antiviraux).

� Médicaments dérivés du sang (MDS):Produits stables préparés à partir du sang humain (immunoglobulines, albumine, facteurs de coagulation…)

� Désinfectants à usage humains

� Substituts nicotiniques

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Composition d’un médicament

� Un ou plusieurs principes actifs

� Un ou plusieurs excipients (colorants, arômes, conservateurs, agents de texture, liants….)

¡ Excipients « à effets notoires » (susceptibles d’avoir un effet chez le patient): sucre, alcool, gluten….

Principes actifs: yaourt, fruits

Excipients:Sucre, arômes, colorants, gélifiants, conservateurs….

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Composition du médicament

� Emballage primaire:Directement en contact avec le produit (flacon sirop, gélule,

ampoule…)

÷ nécessite des études spécifique de stabilité avec le produit

÷ Rôle: protection, facilité d’emploi

� Emballage secondaire:Forme l’unité de vente, contient la notice et porte les

informations légales

� La notice

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Dénomination du médicament

� Un nom « fantaisie » ou nom commercialNom choisi par le laboratoire qui commercialise le médicament

¡ Peut varié d’un pays à l’autre

¡ Un même nom pour des compositions variablesExp: Humex rhume® un seul nom pour 2 type de comprimés renfermant

paracetamol+pseudoephedrine ou paracétamol +chlorphénamineExp: Humex rhume, Humex etat grippal, Humex gorge irritée….23

spécialités différentes

¡ Des noms différents pour une composition identiqueDafalgan®, Efferalgan®, Doliprane®, Claradol®, Dolko®, Dolotec®, Geluprane®…..

13

� Une DCI = Dénomination Commune Internationale¡ Nom décernée par l’OMS commun à tous les pays et identifiant

précisément un principe actif quelque soit le laboratoire qui le commercialise .

Exp: Dafalgan®, Efferalgan®, Doliprane®, Claradol®, Dolko®, Dolotec®,

Geluprane®….. DCI: paracétamol

¡ Pour les familles de médicaments les plus récentes, la DCI répond à une codification précise

Exp: losartan, candesartan, irbésartan, olmésartan… médicaments appartenant à la

même classe thérapeutique

¡ Remplace souvent le nom chimique du principe actif lorsque celui-ci est trop compliqué

Exp: para-acétylaminophénol = paracétamol

FK506 = tacrolimus

Dénomination du médicament14

Nom commercial

DCI

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1200-1300 molécules actives>5000 spécialités >10 000 présentations (hors générique)

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Les statuts légaux des médicaments

� Spécialité pharmaceutique:Tout médicament préparé à l’avance, présenté sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination spéciale.

� Préparations magistrale, officinale ou hospitalière:Médicaments préparés extemporanément pour un patient défini ou un groupe de patient. Préparation selon les bonnes pratiques de fabrication.

� Produits sanguins labiles: Sang total, plaquettes, globules rouges, plasma…

�Les radiopharmaceutiques: Médicament contenant un ou plusieurs isotope radioactif (diagnostic ou traitement)

�Les produits cellulaires, les médicaments biologiques, les médicaments de thérapie génique….

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Les médicaments génériques

� Le principe actif qui constitue le médicament est la propriété du laboratoire pendant un certain nombre d’années. Au-delà de ce délai, la molécule peut être commercialisée par un autre laboratoire: on parle alors de médicaments génériques.

� Le médicament peut alors être copié:¡ Même composition qualitative et quantitative en PA

¡ Même forme pharmaceutique

¡ Bioéquivalence (biodisponobilité identique +/- 10 ou 20%)

� Le droit de substitution permet au pharmacien de remplacé un princeps par un générique

� Le nom commercial du médicament générique peut être un nom fantaisie mais plus souvent il s’agit du nom de DCI suivi du nom du laboratoire

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Listage des médicaments

� Selon les risques présentés par le principe actif, la délivrance d’un médicament sera ou non assortie de restrictions:¡ Médicaments « OTC »: délivrables par le pharmacien sans

nécessité d’ordonnance médicale.

¡ Médicaments Liste II ou Liste I: délivrables uniquement sur ordonnance (parfois restriction de durée de traitement)

¡ Réserve hospitalière

¡ Prescription initiale limitée (hospitalière, spécialistes…)

¡ Médicaments stupéfiants: délivrables uniquement sur ordonnances sécurisées et pour des périodes définies

¡ MDS et produits sanguins labiles: traçabilité+++

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Remboursement des médicaments

� Décidé indépendamment de leur autorisation de commercialisation par la HAS en fonction:¡ Du SMR (service médical rendu)

¡ De l’ASMR (amélioration du service médical rendu)

� Tarif de remboursement fixé après discussions avec le laboratoire.

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D E L A C O N C E P T I O N À L A M I S E S U R L E M A R C H É

Développement du médicament:

21

Origine des principes actifs

¡ Végétales:digitaline, quinine, taxol, morphine… Généralement isolé initialement

des plantes puis obtenue par synthèse complète ou partielle à des fins d’industrialisation.

¡ Animales: héparine, insuline, hélicidine

¡ Minérale: fer, magnésium, phosphore, calcium, mercure, or…

¡ Microbiologique: antibiotiques, immunosuppresseurs…

¡ Synthétique: copies de substances existantes ou synthèse de novo de molécules.

22

Stratégie de conception des médicaments

� Synthèse d’analogues de médicaments connus (même famille thérapeutique, isomères…) exp oméprazole, esoméprazole

� Exploitations d’effets observésExp: hypoglycémies lors de l’utilisation de sulfamides antibactériens: création des sulfamides

hypoglycémiants

� Screening à haut débit de molécules naturelles ou de synthèse

� Approche rationnelle: identification d’une cible thérapeutique et création de molécules spécifiquesExp: anti H2: identification du rôle des recepteurs dans la sécretion gastrique en 1972 et mise

sur la marché d’inhibiteurs spécifiques en 1978

23

Les phases de développement d’un médicament

AMM

Développement pré clinique

Développement clinique

Phase IV

Études in vitro et animales

Données concernant:la pharmacocinétique et la toxicité du produit testé chez

l’animal

Phase I

Volontaire sain,

données de tolérance,

PK

Phase II

Malades, données d’efficacité Phase III

Malades, essais

comparatifs vs référence

Commercialisation

10 ans en moyenne

Etudes épidémiologiques, pharmacovigilance

24

Développement pré-clinique

Etudes animales visant à évaluer:

¡ La toxicité à dose unique et répétée du produit¡ La génotoxicité¡ La carcinogénicité¡ L’immunotoxicité¡ Tolérance locale¡ La reprotoxicité ( fertilité, teratogénèse)

Essais très codifiés (nombre et types d’animaux utilisés) visant à éliminer les molécules trop toxiques et à avoir des notions sur le comportement du médicament dans l’organisme afin de définir les doses initiales humaines.

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Etudes cliniques

� Phase I: Etudes chez quelques dizaines de volontaires sains (sauf anticancéreux) visant à définir:¡ La dose maximale¡ La données pharmacocinétiques chez l’Homme¡ La tolérance à court terme

� Phase II: Etudes chez quelques centaines de malades visant à étudier¡ L’efficacité¡ La posologie¡ La tolérance

� Phase III: Etudes chez quelques millier de malades visant à étudier¡ L’efficacité (vs placebo ou référence)¡ La tolérance

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Post- AMM: Phase IV

� Etudes épidémiologiques sur de grandes populations

� Etudes d’utilisation en vie réelle

� Etudes de prescriptions

� Pharmacovigilance

27

28

Les différentes voies d’administration et les formes

galéniques29

Les voies d’administrations

Orale, sublinguale

Parentérale

Inhalée

Transdermique

Rectale, vaginale

Oculaire

Cutanée

30

Les voies d’administrations

� Voies générales:¡ Orale, sublinguale

¡ Parentérale

¡ Rectale

¡ Transmuqueuse

� Voies locales ¡ Vaginale

¡ Cutanée

¡ Oculaire

¡ Pulmonaire

31

Les formes galéniques

La galénique est la science et l’art de conserver et de présenter les médicaments, de la manière la plus adaptée à leur mode d’administration, avec la garantie d’un dosage précis, d’une stabilité satisfaisante et d’une utilisation simple permettant l’observance d’un traitement…

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Les formes orales

Les formes solides¡ Poudre libre:

÷ Sachets, gélules, capsules

¡ Poudre agglomérée:÷ Granules, tablettes, pâtes,

pastilles, comprimés

Souvent en dose unitaire permettant une meilleur

conservation

Les formes liquidesSirops, solutions, suspensions

Souvent multidose, et adaptée aux enfants

(capacité de déglutition, cp ci<6 ans)

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Formes solides ou sèches

� Les comprimés¡ enrobés (dragées) ou non¡ effervescents (Efferalgan ®)¡ lyocs… (Spasfon lyoc®) ou dispersibles (Feldene®)¡ gastro-résistants (Aspirine pH 8®, Mopral®)¡ à libération prolongée = LP (Moscontin ®)

� Avantages : dosages précis, faible coût, bonne conservation, bonne acceptabilité, libération du PA modulable…

� Inconvénients: difficile d’utilisation si pb de déglutition� En pratique:

¡ ne pas écraser les formes retards, LP, gastrorésistantes¡ ne jamais faire avaler des comprimés effervescents

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� Les gélules¡ formées de 2 demi-capsules à base de gélatine, emboîtées et

contenant un mélange de poudre sèche

� Il existe des gélules :¡ gastro-résistantes (enveloppe ou contenu enrobés)

¡ à libération modifiée (Skenan LP ®)…

� Mêmes avantages / comprimés

� En pratique:¡ conservation à l’abri de l’humidité

¡ Ouverture parfois possible (sauf si gastro-résistantes ou LP)

Formes solides ou sèches

)

35

� Les capsules molles

formées d’une paroi épaisse et souple contenant un PA liquide ou huileux (Adalate ®, Toco®)

� Avantages : présentation monodose

Formes solides ou sèches36

Les formes solides orales

� Avantages:¡ Administration de substances peu ou pas solubles dans l’eau

¡ Fabrication industrielle aisée (cout bas)

� Inconvénients¡ Parfois irritants pour la muqueuse digestive

¡ Les liquides ne peuvent pas être mis sous cette forme (ou très petites qté)

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� Les poudres ou granulés à reconstituer¡ à remettre en suspension dans un liquide (eau) agiter le flacon

avant emploi conservation limitée (après reconstitution) souvent à 4°C

¡ Système de pipette ou de cuillère graduée généralement en poids.

� Avantages: adaptées aux enfants

� En pratique: ¡ bien suivre la notice pour la reconstitution!!

¡ Agiter avant emploi

¡ Utiliser la pipette dédiée

Formes solides ou sèches38

Formes liquides

� Les sirops¡ forte concentration en sucre attention / diabétiques

¡ administration facile et saveur agréable / enfants

� Inconvénient: dosage imprécis…

¡ c. à café = 5 ml

¡ c. à dessert = 10 ml

¡ c. à soupe = 15 ml

Etude 2010: variation de plus de 20% des doses préparée par des patients avec des cuillères.

� conservation limitée après ouverture…

préparée par des

39

� Les solutions ou solutés buvables¡ PA dans un solvant à base d’eau, ou eau + alcool

¡ Présentation en ampoules (unitaire) ou en flacon compte-gouttes, seringue doseuse, c. mesure

� Avantage : administration facile si pb déglutition� Inconvénients :

¡ dosage peu précis (sauf ampoules)¡ présence d’alcool, stabilité…

� En pratique :¡ Utiliser toujours le compte-gouttes propre au flacon !¡ Ne pas confondre ampoules buvables et injectables…

Formes liquides40

La voie orale

� Avantages¡ Simple et facile d’emploi (voie administration naturelle)

¡ Assez rapide¡ Peu onéreuse¡ Grande quantité de PA¡ Traitement ambulatoire

� Limites¡ Non utilisable si coma (sauf sonde) ou vomissements¡ Irritation du tube digestif¡ Destruction PA par sucs digestifs, 1er passage hépatique¡ Mauvais goût¡ L’observance…

41

Formes injectables

Les préparations parentérales sont des préparations stériles destinées à être injectées, perfusées ou implantées dans le corps humain.

� Différentes présentations¡ Solutions IM, IV, SC, ID

¡ Suspensions IM, SC, ID

¡ Emulsions IV

¡ Formes à libération prolongée IM ou SC

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Injectables : Qualités requises…

� Stérilité (absence de germe)

� Apyrogénicité (absence de pyrogènes =toxines)

� Neutralité (pH le plus proche du pH sanguin)

� Isotonicité (même pression osmotique / plasma)

¡ solutions isotoniques (G5, NaCl 0.9%) ou hypertoniques possibles

� Limpidité absence de particules en suspension

(solutions seulement)

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Solutions injectables

� Solutions prêtes à l’emploi ou à reconstituer extemporanément (poudre à dissoudre dans solvant approprié…)

� Contenant: ampoules bouteille ou flacons ponctionnables seringues pré-remplies flacons de verre ou poches (PVC ou non) à trocarder

� En pratique :¡ attention aux concentrations en PA (en mg ou UI)¡ reconstitution aseptique avec du matériel stérile u.u.¡ vérifier la limpidité ¡ ne pas confondre ampoules pour usage pvp/ usage externe

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Suspension injectables

� Préparation obtenue par dispersion d’une poudre dans un liquide libération progressive du PA Ex : insulines ou corticoïdes retard

� Caractéristiques = identiques / solutions sauf limpidité

� En pratique :¡ agiter soigneusement avant injection

¡ ne jamais injecter en IV

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Émulsions injectables

� Une émulsion est un mélange, macroscopiquement homogène mais microscopiquement hétérogène, de deux substances liquides non miscibles , comme l’eau et l’huile. Une substance est dispersée dans la seconde substance sous forme de petites gouttelettes. Le mélange reste cinétiquement stable grâce à un troisième ingrédient appelé émulsifiant. Exp lipides dans poches de nutrition parentérale

� Caractéristiques = identiques / solutions sauf limpidité

� En pratique :¡ vérifier l’homogénéité avant injection (IV)

¡ ne jamais rien rajouter dans une émulsion

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Formes injectables à libération prolongée

� Procédés¡ augmentation de la viscosité de l’excipient¡ sels d’acides gras (Neuroleptiques retards)¡ suspensions (Corticoïdes)¡ implants en SC (Zoladex®, Implanon)

� Intérêts : ¡ patients difficiles (psychiatrie) ¡ ttts longs (cancers)¡ Problème d’observance (contraceptifs)

� Limites : si intolérance au PA…� En pratique

¡ injections SC, IM ou locales (intra-articulaires) ¡ jamais IV

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Voie Injectable

� Avantages¡ Action rapide du PA/ forme orale (urgence)

¡ Traitement patient inconscient, coma

¡ Biodisponibilité optimale

¡ Pas de destructions du PA par sucs digestifs

� Limites¡ Douleur à l’injection

¡ Risque infectieux

¡ Coût élevé (exp paracétamol 500 mg cp: 1,68€ Perfalgan 40€)

¡ Peu adapté à traitement ambulatoire

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Formes transmuqueuses

� Sublinguales

� ORL

� Oculaires

� Pulmonaires

� Rectales

� Vaginales

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Formes sublinguales

� Le médicament est croqué ou se délite dans la bouche (sans être avalé) …sucé, mastiqué, laissé fondre, dissout au contact de la salive…

� Interêt:¡ Délai action très court¡ Pas besoin d’eau

¡ Protection PA / sucs digestifs, transformations dans foie (pas effet de 1er passage hépatique)÷ Ex : Trinitrine® dans crise d’angor

÷ Actiq® (morphinique)

� Inconvénient:¡ Risque +++ intoxication enfant

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Formes ORL

Formes généralement destinées à avoir une action locale (antiseptique, anti-inflammatoire…) exceptions : solution ou spray nasal à action générale (exp Suprefact® (cancer prostate) et Minirin® (diabète insipide)

� Bains de bouche

� Collutoires

� Gouttes nasales

� Gouttes auriculaires (attention à l’intégrité du tympan)

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Formes oculaires

� Collyres, pommades ophtalmiques, insert oculaireen flacons multidoses ou en doses unitaires� Caractéristiques

¡ stérilité, ¡ isotonicité aux larmes¡ neutralité¡ généralement peu de conservateurs

� En pratique :¡ durée de vie (ouvert) date d’ouverture sur flacon

¡ se laver les mains avant application¡ utiliser un flacon par patient

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Formes pulmonaires

� A action générale (anesthésie)¡ Gaz (protoxyde d’azote)

¡ Liquides volatils (anesthésiques halogénés)

� A action locale (asthme)¡ Aérosols, sprays, inhalateurs…

¡ solutions ou poudres pour inhalation (en suspension dans un gaz vecteur)

¡ prêts à l’emploi (flacons pressurisés- Flixotide®Qvar autohaler- ou non) ou à préparer (solutions pour nébuliseur aérosolthérapie)

¡ Gélules pour inhalation (Foradil®, bronchodual®)…

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Formes rectales

Formes administrées par voie rectale en vue d’une action locale ou systémique.� Suppositoires:Préparations unidoses qui fondent à la température du corps

¡ Avantages : ÷ Utilisation aisée en pédiatrie ÷ Evite partiellement l’effet de premier passage hépatique

� Autres formes:¡ Capsules rectales¡ Lavements¡ Mousses rectales¡ Pommades rectales

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Formes vaginales

Préparations destinées à être administrée par voie vaginale généralement en vue d’une action locale

� Ovules

� Capsules

� Comprimés gynécologiques

� En pratique :¡ Attention erreur de voie

¡ introduire au fond du vagin, en position coucher

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Formes cutanées

� Préparations pour usage local¡ pommades, crèmes, gels

¡ pâtes dermiques…

� A appliquer sur peau propre ou plaie nettoyée

� Attention : si peau altérée ou pansement occlusif risque de passage systémique du PA

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Formes cutanées

� Préparations pour usage systémique¡ Pommades transdermiques¡ Ex : Lénitral percutané® à appliquer sur thorax ou abdomen avec tampon doseur

(prévention crises d’angor)

� Systèmes transdermiques = patchsNombreuses applications :

¡ hormonothérapie substitutive (ménopause)¡ trinitrine (Cordipatch, Nitriderm…)¡ mal des transports (scopoderm)¡ sevrage tabagique (nicopatch)¡ antalgique (fentanyl)

� Appliquer sur peau saine et propre, presser…� Changer d’emplacement à chaque fois et surveiller l’état de la peau…� Ne pas oublier d’enlever le patch avant la pose d’un nouveau dispositif� Généralement ne pas découper

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Conclusion

Galénique = science en constante évolution

Nombreuses recherches pour des formes galéniques

plus performantes et plus pratiques¡ Amélioration de l’efficacité

¡ Amélioration de l’observance

¡ Amélioration de la cinétique…

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Dosage, dilutions et préparation des médicaments

59

LA POSOLOGIE

La prescription est rédigée par un médecin, elle fait l’objet d’une ordonnance écrite, datée et signée avec:

� Identification de la personne soignée� Nom des thérapeutiques (en dci de préférence)� Dosage� Posologie� Voie d’administration

� Durée du traitement

La posologie est l’étude des doses auxquelles doivent être administrés les médicaments. Elle exprime donc la quantité de médicament par jour, elle indique le nombre de prises quotidiennes

Ex: perfalgan IV 1g x4 / 24H

60

61

LA POSOLOGIE

De quoi dépend la posologie ?

� La nature du principe actif (µg, mg, g)� La nature de la pathologie (posologie définie au cours des

essais cliniques)� La voie d’administration (orale/vs IV)� Du patient

-âge-poids-modifications physiologiques ou pathologiques

62

LA POSOLOGIE

EXPRESSION DE LA POSOLOGIE

� En unités de conditionnement� cuiller mesure, seringue graduée, cuiller à café, cuiller à

soupe � Nombre de gouttes � Nombre de pressions, de doses aérosols, quantité de

pommade ( noisette…)

� En unités de masse: gramme, milligramme, microgramme, nanogramme.

� En unités de volume: litres, millilitres.� En unités internationnales� En mg/kg/jour

63

LA POSOLOGIE

QUELQUES DEFINITIONS

La concentration: c’est la proportion d’un principe actif dans une solution

� Exprimée en pourcentageSolution à 20% : on a 20 grammes de principe actif pour 100 gramme de solution ( ou 100 mL)

� Exprimée en unité de masse pour un volume donné(mg par ml, g par litre) exp: Perfalgan 10mg/mL (flacon de

50 mL)

64

LA POSOLOGIE

La dilution:c’est la diminution de la concentration d’un principe actif par adjonction d’un solvant.

PREREQUIS

� Unités de volumeL’unité principale est le litre. Il faut connaître les correspondances entre litres et sous-multiples

� 1 cuiller à café = 5 ml� 1 cuiller à soupe = 15 ml� 1ml= 20 gouttes (soluté standard)� 1mL=1cm 3 =1 cc

Correspondance nbre de gouttes et chiffres romains

1= I 2= II 3=III4=IV 10=X 50 = L

65

Calcul d’une dose exp:

Nous cherchons la quantité de Largactil contenue dans un flacon de 30 ml dosé à 4%

a = 30/25 = 1,2

Dans le flacon, on a 1,2 gramme de Largactil

Quantité de

Largactil en g4 a

Volume de

Largactil en ml100 30

66

Exemple suite

� Réalisation d’une prescription:

Largactil® solution buvable: 100mg le soir

Il faut donc administré : (100x0.1)/4=2.5mL

Ou plus simplement lire la notice du médicament qui précise qu’une goutte =1 mg il faut donc administré 100 gouttes!!

Quantité de

Largactil en g4 100mg

=0.1gVolume de

Largactil en ml100 a

67

Quelques conseils:

� Bien lire l’ordonnance

� Comprendre ce qu’on cherche à calculer

� Attention à la retranscription des chiffres� Toujours consulter le RCP� Vérifier que le résultat obtenu semble logique et en

concordance avec les données � Faire éventuellement contrôler par une autre

personne

68

L E R C P

L A N O T I C E

Sources d’information sur le médicament

69

Le résumé des caractéristiques du produit

Annexe de la décision d’autorisation de mise sur le marché (AMM) synthétisant les informations notamment sur

¡ les indications thérapeutiques,

¡ contre-indications,

¡ modalités d’utilisation

¡les effets indésirables d’un médicament.

Disponible en version plus ou moins intégrale sur:¡ site internet de l’ANSM (http://www.ansm.sante.fr) puis rubrique « répertoire des médicaments

¡ VIDAL (version informatique ou papier) mais inscription payante!!!

¡ Thériaque (http://www.theriaque.org) inscription gratuite

70

Le RCP71

Composition

PA

excipients

dosage72

Indications73

Posologie et mode d’administration74

Incompatibilité et conditions de conservation75

Autres rubriques

� Contre-indications:Situations dans lesquelles le médicament NE DOIT PAS être administré (reprend des informations réparties dans d’autres sections)

� Mises en gardes et précautions d’emploiSituation nécessitant d’être prises en compte avant l’utilisation du médicament (modification balance bénéfice/risque) et modalités de surveillance.

Peut contenir des indications sur les modalités d’administration

� Interactions Risques liées aux associations médicamenteuses (gradation)

76

Autres rubriques

� Grossesse et allaitementPlus ou moins informatif, si doute voir CRPV

� Effets indésirables

� Surdosage

� PharmacodynamieMécanisme d’action du médicament et classe thérapeutique

� PharmacocinétiqueDevenir du médicament dans l’organisme. Rappel de précautions

particulières pour certaines populations

77

La notice

• Information contenue dans tout médicament et destiné au patient.

• Version « vulgarisée » du RCP beaucoup moins informatif pour le professionnel de santé.

78

I F S I R O C K E F E L L E R

2 6 S E P T E M B R E 2 0 1 2

A . G O U R A U D

Généralité sur la pharmacologie et les médicaments (partie 2)

79

P H A R M A C O C I N É T I Q U E

P H A R M A C O D Y N A M I E

I N T E R A C T I O N S M É D I C A M E N T E U S E S

E F F E T S I N D É S I R A B L E S E T P H A R M A C O V I G I L A N C E

Principes généraux de pharmacologie

80

Généralités

La pharmacologie est la science du médicament (pharmaco= médicament, logo= discours)

L’effet thérapeutique d’un médicament dépend de :

¡ sa pharmacocinétique = son « devenir » dans l’organisme (absorption, distribution, métabolisme, élimination)

¡ sa pharmacodynamie = son action sur l’organisme (action sur des récépteurs, des enzymes…)

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