Full text of "Minéralogie"Translate this page metadata (default) Search text contents Search TV news captions Search archived web sites Advanced Search

Embed Size (px)

Citation preview

Full text of "Minralogie"

Skip to main content

Search the history of over 327 billion web pages on the Internet.

search Search the Wayback Machine

Featured

texts All Texts latest This Just In Smithsonian Libraries FEDLINK (US) Genealogy Lincoln Collection Additional Collections

eBooks & Texts

Top

American Libraries Canadian Libraries Universal Library Community Texts Project Gutenberg Biodiversity Heritage Library Children's Library

Open Library

Public Lab Books to Borrow

Featured

movies All Video latest This Just In Prelinger Archives Democracy Now! Occupy Wall Street TV NSA Clip Library

TV News

Top

Animation & Cartoons Arts & Music Community Video Computers & Technology Cultural & Academic Films Ephemeral Films Movies

Understanding 9/11

News & Public Affairs Spirituality & Religion Sports Videos Television Videogame Videos Vlogs Youth Media

Featured

audio All Audio latest This Just In Grateful Dead Netlabels Old Time Radio 78 RPMs and Cylinder Recordings

Live Music Archive

Top

Audio Books & Poetry Community Audio Computers & Technology Music, Arts & Culture News & Public Affairs Non-English Audio Podcasts

Librivox Free Audiobook

Radio Programs Spirituality & Religion

Featured

software All Software latest This Just In Old School Emulation MS-DOS Games Historical Software Classic PC Games Software Library

Internet Arcade

Top

Community Software APK MS-DOS CD-ROM Software IPA Software Software Sites Tucows Software Library

Console Living Room

Shareware CD-ROMs CD-ROM Images ZX Spectrum Vintage Software DOOM Level CD ZX Spectrum Library: Games CD-ROM Software Library

Featured

image All Image latest This Just In Flickr Commons Occupy Wall Street Flickr Cover Art USGS Maps

Metropolitan Museum

Top

NASA Images Solar System Collection Ames Research Center

Brooklyn Museum

web texts movies audio software image logo Toggle navigation ABOUTCONTACTBLOGPROJECTSHELPDONATEJOBSVOLUNTEERPEOPLE

search

Search metadata Search text contents Search TV news captions Search archived web sites

Advanced Search

upload personSIGN IN

ABOUTCONTACTBLOGPROJECTSHELPDONATEJOBSVOLUNTEERPEOPLE

Full text of "Minralogie"

See other formats

Google

This is a digital copy of a book tha was prcscrvod for gnrations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project

to make the world's bocks discoverablc online.

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject

to copyright or whose lgal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books

are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover.

Marks, notations and other maiginalia prsent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the

publisher to a library and finally to you.

Usage guidelines

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hve taken steps to prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying. We also ask that you:

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thse files for Personal, non-commercial purposes.

+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine translation, optical character rcognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the use of public domain materials for thse purposes and may be able to help.

+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find additional materials through Google Book Search. Please do not remove it.

+ Keep it lgal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is lgal. Do not assume that just because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spcifie use of any spcifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe.

About Google Book Search

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web

at |http: //books. google .com/l

Google

A propos de ce livre

Ceci est une copie numrique d'un ouvrage conserv depuis des gnrations dans les rayonnages d'une bibliothque avant d'tre numris avec

prcaution par Google dans le cadre d'un projet visant permettre aux internautes de dcouvrir l'ensemble du patrimoine littraire mondial en

ligne.

Ce livre tant relativement ancien, il n'est plus protg par la loi sur les droits d'auteur et appartient prsent au domaine public. L'expression

"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais t soumis aux droits d'auteur ou que ses droits lgaux sont arrivs

expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays l'autre. Les livres libres de droit sont

autant de liens avec le pass. Ils sont les tmoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont

trop souvent difficilement accessibles au public.

Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte prsentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir

du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'dition en passant par la bibliothque pour finalement se retrouver entre vos mains.

Consignes d'utilisation

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothques la numrisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre ainsi accessibles tous. Ces livres sont en effet la proprit de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. Il s'agit toutefois d'un projet coteux. Par consquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inpuisables, nous avons pris les dispositions ncessaires afin de prvenir les ventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des contraintes techniques relatives aux requtes automatises. Nous vous demandons galement de:

+ Ne pas utiliser les fichiers des fins commerciales Nous avons conu le programme Google Recherche de Livres l'usage des particuliers. Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet tre employs dans un quelconque but commercial.

+ Ne pas procder des requtes automatises N'envoyez aucune requte automatise quelle qu'elle soit au systme Google. Si vous effectuez des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractres ou tout autre domaine ncessitant de disposer d'importantes quantits de texte, n'hsitez pas nous contacter Nous encourageons pour la ralisation de ce type de travaux l'utilisation des ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous tre utile.

+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet et leur permettre d'accder davantage de documents par l'intermdiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en aucun cas.

+ Rester dans la lgalit Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilit de veiller respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public amricain, n'en dduisez pas pour autant qu'il en va de mme dans les autres pays. La dure lgale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de rpertorier les ouvrages dont l'utilisation est autorise et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google Recherche de Livres signifie que celui-ci peut tre utilis de quelque faon que ce soit dans le monde entier. La condamnation laquelle vous vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut tre svre.

A propos du service Google Recherche de Livres

En favorisant la recherche et l'accs un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le franais, Google souhaite contribuer promouvoir la diversit culturelle grce Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet aux internautes de dcouvrir le patrimoine littraire mondial, tout en aidant les auteurs et les diteurs largir leur public. Vous pouvez effectuer des recherches en ligne dans le texte intgral de cet ouvrage l'adresse fhttp: //book s .google . corl

Sokon LlbtesoOl

zf 7

(u-vc^ :

-^

_.

COURS ELEMENTAIRE

D'HISTOIRE NATURELLIi

V *-

80LON LiiiRtiSOOT

I

D'HISTOIRE NATURELLE

t

LA ZOOLOGIE

PAR M. MILNE-EDWARDS 1 volume in-12, figures. Prix : 6 francs.

LA MINERALOGIE ET LA GEOLOGIE

PAR M. F.-S. BEUDANT 1 volume io-12, figures. Prix : 6 francs.

LA BOTANIQUE

PAR M. aT de JUSSIEU 1 volume in-12, figures. Prix : 6 francs.

1 1

DE l'imprimerie DK CRPELET, rue de VAUGIRARD, N 9.

COURS LMENTAIRE

^ m

'''4

D'HISTOIRE NATURELLE

ITuafe des lyeei, Coll^, Sunires et

MM. nunS-BDWAEDS, A. DB JOSSIBC, BT P. -S. BBDDAKT

MlNRA|.p6IE

PAR M. l^^^^'McDkKT

Membre de llnsUtat, lospecteor gnral de llottmction publique

PAI Ll CONSUL Dl l'INSTlDCTIOl! PDILIQDI

POUE L'ilfSEIGNEHESn' DANS LES LYCES BT COLLEGES

et approuve

Par HoiMieisiieup l'Arclievque de Paris

POUR L'E!SEIG!IEHBMT DANS LES TABLI SSCSENT S RELIGIEUX

CINQUIME DITION

oo^

PARIS

LANGLOIS ET LECLERCQ | Victor MASSON

Rue de la Harpe, 8i y Place de rEcolc-dc Mdecine, i

1851

////'

THE NEW YORK

PUBLIC LIBRAKY

L.

340485

ASTOR. I ENOX AND

'ILOtiN FOUNDAIION.

194

' k

TABLE ANALYTIQUE

PAR ORDRE DE LEONS.

nnou ufi.

Diffrence entre les eorpe orgtoits et les eerpe ImUi. MiniUflB des Binrtux. Objet de la minralogie et de la gologie. Distinction des formes rgulires et des formes accidentelles. Pag. i 8.

tade des crista ux. ^ Mesure des angles, goniomtres. Faits gnraux de cristallographie. 8-12.

Passages de certaine crietaax les uns aux autres i par modiflcattons de leurs di- verses parties : 1** modifleatlons sur toutes les parties du mme nom; 2* modifl- caiions sur quelques-unes de ces parties ; 3" transformations particoHres des solides obliques. 12-21.

DTision de tous les cristaux en six groupes , on systmes de cristalliation. Ca- ractres physiques et gomtriques de chacun d'eux. Rduction de tous les cristaux six formes. 21-33.

Loi de symtrie et ses exceptions apparentes. Dimorphisme et isomorpbisme. 33-38.

Causes des Tariations des formes cristallines et des changements de systme. 39-40.

Groupement rgulier des cristaux. Transposition et bmitropie. 40-44.

Dformation et oblitration des cristaux. 45-47.

Configurations accidentelles. ^Trmies, dendrites, stalactites, pisoli - les, rognons, incrustations, ptrifications, moulage, retrait. 47-S5.

Structure des corps bruts. Structure rgulire. Clivage. Accroissement. Structure irrgolire ou accidentelle. Cassure. 55-63.

DBUiMI UOI.

Proprits optiques des minraux. ~~ Rfraction simple et double. Moyens d*obser?ation et de dtermination. Moyens de constater s'il y a un axe ou ^x axes ; si l'axe est attractif ou rpulsif; quel est l'cart des axes, et le diamtre ; dn anneaux. 88-73.

Angles de polarisation , polychroisme, cltft, astries , cercles parhliqaes, cou- Mines. 73-77.

I Couleurs propres et aeoldeiitellee, couleurs superflcieUes, iris, phosphorescence.

i

VllI TABLE ANALYTIQUE. OBSERVATIONS.

Proprits physiques diverses. lasticit, duret, poids spcifique. lectricit et magntisme. Action sur le toucher. Odeur et saveur. Dliquescence | efQorescence. 80-89.

TBOISliME LEOI.

Composition chimique des minraux. Corps simples naturels Corf lectro-positifs et lectro-ngatifs. Essais chimiques des corps, moyens en- ployer, petits instruments, manire d'oprer. 89-94.

Recherche des principes lectro- ngatifs. 94-97.

Recherche des bases. 97-101.

Analyse des minraux, ncessit, moyens d'oprer, exemples. iot-i04.

Comparaison et nonciation des analyses. Lois de combinaison. Enonciation ativ mique. Transformation des analyses en formules. Signes employs. Lois des corpi oxygns. Signes minralogiques et signes chimiques. Passage d'un signe l'autre, 104-112.

Discussion des analyses, iicessit , bases, exemples. 1 12-1 13.

QUATBliHB ET GIIQUltHE IBOI.

Classification des minraux. Dfinition, mthode naturelle et arti* ftcielle ; comparaison des corps bruts. Individu minralogique, espces, genres, tri- bus, familles. Difficult de Ttat actuel. Varits de l'espce, mtis. 117-123.

Tableau des espces minrales. 124-143.

Caractre des groupes principaux et des principales espces. 144 et suivantes.

OBSERVATIONS SUR LA MANIRE DE FAIRE LE COURS.

Il n'est pas facile de prsenter tant de matires en quatre ou cinq leons, et te professeur le plus habile a besoin de se prparer srieusement pour ne rien oublier d'essentiel, en se bornant cependant aux gnralits strictement ncessaires. Voidi cet gard, quelques moyens que l'exprience nous a fournis pour arriver au meil* leur rsultat possible dans le peu de temps dont on peut disposer.

lo Pour la partie cristallographique, le professeur doit se procurer des tableaax o les cristaux soient dessins en grand, afin que les lves puissent les voir facile- ment de leurs places, et coloris suivant les modifications principales dont ils soDt susceptibles. Quelques mots d'explication sur ces figures suffiront alors pour que les yeux saisissent les transformations des formes les unes dans les autres , pour que les jeunes gens puissent comprendre les proprits physiques des systmes cristallins, les diverses sortes de groupements , etc. , dont le dtail devient si long dans un livre.

Ces tableaux doivent rester sous les yeux des lves en>mme temps qu'une col- lection choisie , bien tiquete, des cristaux des diffrents systmes , ci une suite bien faite des formes accidentelles, des structures , que le professeur peut se con- tenier alors de citer brivement '.

* Noua indiqacroni aTo plaisir aux profMMort e& et comment iU pourront i* pn.curri cri olleetioni et toai les objets du reura.

QUESTIONS PRINCIPALES. IX

r* Pour les propritB optiques , le. professeur doit exposer rapidement les faits lfraction, depoiychrosme, d'astrisme; puis atieudre un moment de rcra- )o, on la leon de ph3rsique qui a rapport aux phnomnes, pour les montrer au oyen des appareils de projection, qui permettent tous les lves la foin de voir s rsultais de l'exprience, mme avec la lumire d'une lampe Carcel. On peut issi faire voir ces phnomnes au moyen de sries de lames polies montes de- nt an plan de polarisation avec une tourmaline mobile place en avant et qu'on tne faire glisser de Tune l'autre. De l'une ou de Tauire manire, chacun peut mr, sans perdre de temps, les diffrents faits numrs et en conserver une ide ls- nette.

Diverses collections bien tiquetes doivent tre mises sous les yeux des lves, Nmme en partie entre leurs mains , un moment donn pour les couleurs, pour lesdnreis diverses, pour certains poids spcifiques, pour le pouvoir reiroidissant, etc. Il n'y a pas d'explication qui puisse remplacer Ici la vue et le toucher.

Pir ces moyens la leon peut devenir trs-cx)urte , et il peut rester beaucoup de temps pour l'interrogation sur la letm prcdente.

r Relativement la composition chimique, les essais, sur une chelle plus gnode qu' l'ordinaire, doivent tre prpars d'avance, rangs et tiquets de ma- ire que, les oprations ayant t faites devant les lves, les rsultats permanents poiBsent tre prsents dans Tintervalle des deux leons conscutives. Les rsultats pusagers doivent seuls ire vus ou sentis immdiatement, et les expriences qui In produisent doivent avoir t disposes pour cela.

Les oprations se font ainsi trs-promptement, et il reste beaucoup de temps pour fexposition de la thorie atomique , les formules de composition, la discussion des tnalyses, dont il faut plutt donner l'esprit que le calcul; enlin , les interrogations penvent tre encore suffisamment tendues.

4" et S" Les leons sur les espces minrales doivent se borner aux moyens de classification des curps bruts et l'explication du tableau , qu'il faut avoir trac en griuid. Oq duit y montrer la liaison des gruupes les plus importants , dont on rap- pelle alors les proprits, et celle des principales espces, que l'nn compare entre elles sons le rapport des caractres gnraux, des gisements et des usages.

Tontle reste ne peut tre ime affaire de classe ; et cet gard il faut qu'un col- lection , peu nombreuse , mais convenablement choisie, range sous des vitres et bien tiquete, suit mise sous les yeux des lves tant qu'il est ncessaire.

Gnralement, on doit veiller ce que, dans l'intervalle des leons, les lve lKni ce qui a rapport la dernire et qu'ils voient les chantillons qui tablissent 1 fits qu'on leur a exposs.

QUESTIONS PRINCIPALES A FAIRE AtX LVES.

Une sera pas inutile de donner ici une ide des principales questions qu'il est wcessaire de faire aux lves. D'un ct, elles montreront au protesseur les bornes ^lesquelles il doit en gnral se tenir, et les points sur lesquels il doit parti- firement appuyer ; de l'autre, elles feront voir aux lves sur quoi ils doivent

X QUBSTIONS PRINCIPALBS.

prlneipaiemnt porter leur tttenUon pour conserver dans leur mmoire les gn^ reUts que tot homme bien lev doit aujourd'hui connatre. Nous petuiOQS q^t fiut loifiter spcialement sur les questions uivantes.

A* Sut ta prmire leon. i Us minraux ont-ils dee formas? cet (otvm sont-elles essentielles? sont-elles pureroeat accidentelles? Qu'entend-on par erih taux? comment se forment-ils? S a 13.

29 Le mme minral ofihre-t-il toujours la mme forme cristalline (en hkuM abstraction du dimorphisme)?

Y a-t-il quelques rapports entra les dififrentes formes cristallines qoHl peut af- fecter? $ 13 27.

8 A combien de groupes peut-on rapporter toutes les formes cristallines ? Qn'eft* tendez-vous par systme cristallin , par forme primitive? S 28 43, 75.

Gemment distingue-t-on ces groupes les uns des autres?

4 Qu'entendez -vous par loi de symtrie ? Quelles sont les exceptions an* rentes? que faut-il en conclure? S 44, 45.

50 Qu>egt.ce que c'est que le dimorphisme et l'isomorphiame ? S 4A*

0* A quoi tiennent les variations des formes cristallines d'un mme corps? A quoi tient le dimorphisme ? S ^7 49.

7 Donnez quelques ides sur les groupements des cristaux, l'hmitroplttli transposition, les oblitrations? S 50 i 61.

8 Donnes quelques ides des formes accidentelles? S 62 74.

9 Gomment reconnait-on un hydrate? l'antimoine ou un antimoniure , un sl- mare,anar8niure, un sulfure? S i34.

% Comment reconnat-on un arsniate, un sulfate ?

Comment reconnat-on un carbonate 7

y Comment reconnat-on un chlorure ou un fluorure?

6 Comment reconnat-on un phosphate , un diromate , un silicate ?

r Comment reconnait-on la prsence du manganse , du chrome , du cobalt, de Paniimoine, de l'iain? S i39.

%" Comment reconnait-on la prsence de l'argent , du mercure , du cuivre , du DC, du fer, du plomb, de la b'aryie, de Talumine, de la chaux ?

9 Quelle diffrence y a-t-il enire les essais chimiques et l'analyse? $ 138, 139.

10 Suffit-il toujours d'avuir en poids les quantits relatives des composants pour se foire une ide nette d'un corps et le distinguer d'un autre ? S 141 .

11" Comment s'y est-on pris pour avoir quelque chose de plus satisfaisant 7 S 146 et 147.

D. Sur les quatrime et cinquime leons. i Donnez quelques ides sur la classibcation naturelle des minraux? S 151 159.

indiridu et espce minralog^que.

Genres, familles, tribus.

Indiquez les difficulis actuelles.

Citei des exemples de relation entre diffrentes espces ou diffrents groupes, p. VH et suivantes.

2 Quelles sont les espces importantes du groupe des sidrides , dos manga- oides et leurs analogues? S 170 183.

3" Quelles sont les espces importantes du groupe des arsnides? S 196 20*2.

4* Quelles sont les espces importantes du groupe des sulfurides? S 205 236.

S* Quelles sont les espces importantes du groupe des cblorides? S 239 244.

Quelles sont les matires importantes des groupes carbone et carbure ? S '^(>:^

^ Quelles sont les espces importantes da genre carbonate? $ 285 300.

Xlt QUESTIONS PRINCIPALES.

8*> Quelles sont les diverses manires d'tre de la silice? S SOtt 300.

9> Citez quolques matires importantes dans les silicates magnsiens? S 3l0

io Donnez une ide des groupes pyroxne et ampbibole. $ 3i9 et 320.

!! Donnez une ide des silicates simples, hydrats et bydralifrcs. SSSOet

12* Donnez une ide du groupe grenat. $ 335 et 336.

i8 Donnez une ide du groupe feldspath ique. S 339.

14" Donnez une ide des silicates zolites. S 347.

15 Parlez un peu des micas. S 356.

16* Indiquez les principales roches composes.

COURS LMENTAIRE

DE mineralogh;.

NOTIONS PRLIMINAIRES.

$1. Corps TivAiito et corps bruis. On nomme corps tout requi a une existence matrielle, et qui peut en consquence tom- ber sous les sens. On connat des corps qui sont ou qui ont t dous de la vie, et d'autres qui n'en ont jamais joui. Les premiers sont nomms corps vivants, ou corps organiss, parce qu'ils se com- posent de divers appareils, ou organes, ncessaires leur existence. Les seconds sont dsigns sous le nom de corps bruts.

Les corps bruts sont de deux sortes : les uns sont naturels, c'est- nlire qu'ils nous sont offerts immdiatement par la nature ; les autres sont artificiels, c'est--dire qu'ils rsultent des actions mu- tuelles des divers lments que nous mettons nous-mmes en jeu pour satisfaire nos besoins comme notre curiosit.

2. Kiments. On nomme lments les corps bruts naturels que nous ne pouvons parvenir dcomposer par les moyens que nous connaissons. Ils sont pondrables ou impondrables. Parmi les premiers, les plus connus sont les suivants :

Corps gazeux.

\. Azote. 3. Fluor.' 5. Oxygne,

i Chlore. 4. Hydrogne.

Corps liquides. 6. Brome. 7. Mercure (clat mtallique).

Corps solides non mtalliques:

8. Bore. 44. Phosphore. 43. Silicium.

9. Carbone. 42. Slnium. 44. Soufre.

40. Iode.

l

2

MLNERALOGIE.

Corps solides mtalliques.

15.

Aluminium.

29. Glucinium.

42.

Rhodium.

46.

Antimoine.

30. Iridium.

43.

Sodium.

17.

Argent.

31. Lithium.

44.

Strontium.

18.

Arsenic.

32. Magnsium.

45.

Tantale.

19.

Barium.

33. Manganse.

46.

Tellure.

20.

Bismuth.

34. Molybdne.

47.

Thorinium.

21.

Cadmium.

35. Nickel.

48^.

Titane.

22.

Calcium.

36. Or.

i9.

Tungstne.

23.

Crium.

37. Osmium.

50.

Uranium.

24.

Chrome.

38. Palladium.

51.

Vanadium.

25.

Cobalt.

39. Platine.

52.

Yttrium.

26.

Cuivre.

40. Plomb.

53.

Zinc.

27.

tain.

41. Potassium.

54.

Zirconium*

28.

Fer.

Les lments impondrables sont des fluides incoercibles, 1 pothse desquels on est forcment conduit par les phnomne lu chaleur, (le Tlectricit et de la lumire, dont les mouvem (exigent ncessairement la prsence d'un corps, soit pour la pro( tion, soit pour la transmission.

Ij 3. C)reire de^ eorp* brut** Origine. Les corps b m trouvent souvent dans la nature sans qu*on en connaisse l'orig ou bien ils se forment immdiatement chaque fois que queh purticulos lmentaires, se trouvant en prince, peuvent li mant agir l'une sur l'autre et cder leur affinit mutuelle. Il fait tantt une cspCQ^ tantt une autre, suivant les cas fortuit rwiicontro do divers lments, et mme notre volont, puis noiiH pouvons on composer beaucoup d'artificiels.

Forme non essentielle. Une fois constitus, plusieurs de l'orpH piHivont se trouver indiffremment l'tat solide, 1' liqujd(, l'iHHt do fluide ariforme, suivant les circonstances c lft!4 par des gouttelettes de mercure.

Oxyde d'antimoine par un sublim blanc non cristallin , qu'on peut faire

volatiliser, en chauffant , d'un point l'autre du

tube.

2* Chauffer dans le tube ouvert pour reconnatre ce que Toxyda- tion peut produire ; on distingue alors :

Slniores par l'odeur, de chou pourri.

Arsenic et arsniures.. par l'odeur d'aU.

Antimoine et antimo-pardes vapeurs blanches qui produisent un sublim

niures volatilisable d'un point l'autre du tube.

Tellure et telluriures.. par une vapeur blanche qui, aprs s'tre dpose,

peut tre fondue sur le tube en gouttelettes lim- pides par la chaleur. Soufre et sulfure par l'odeur de soufre brl \

3u'onaie de chaux.

Chaux

Chlore

Chlorure d'argent...

Cobalt

Cuivre

Eau

taiu

Fer

Fluor

Hydrogne.

I Jihine

Magnsie

Mercurt

Nickel

Oxyde cobalteux..

chromique .

cuprique...,

ferreux....

ferrique

manganeux . . .

manganique...

permanganique

plombeux

stannique

zincique

Plomb

i

Potasse

Silice

Soude

Soufre

Strontiane

Sulfate barytique.

plombeux. Zinc

POIDS

atomiques.

677,036 872,409 275,005

892,285

501,165

642,332

806.452

1351.607

470,042

956.880

1330.377

75,005

631,024

356,019 221,326 1794,258 368,991 395,695

112.479 735,294 339.205 116,900 6,2398

127,757

258,352

1265,823

369,675

468,991

1003,631 495,695 439,205

978,409 445,887 991,774

545,887

1394,498

933,294

503,226 1294,498

589,916

577,312

390^897 201,165

647,285

1458,045

1895.663 403,226

C01IP081T10N

SIGNES. I

A,

Bo C

*h

Su

Al

Sb

Ag Ar

Ba Bi C

CaC

Ca

Ch

AgCh

Co

Cu

fcy

Sn Fe FI

Hy

L

Ma

"? Ni

Co

Cu Fe

^e

Mn

Mn

Mn

Pb

Sn

Zn

Pb

k

si'

Na Su

Sr

Basil

PbSu Zn

Corps leet-nsatif.

Ox. Ox. Ox.

Ox. Ox. Ox.

C

Ox.

Ox. Ox.

Ox.

Ox. Ox. Ox.

Ox. Ox. Ox.

Ox. Ox. Ox. Ox.

Ox.

Ox.

Ox.

Ox.

Su SU

73,852

68,78

72,726

56,03 59,86 46,70

Ox. 10,45

43,71 28,09

Ch 24,67

Ox. 88,91

44,56 38,71

21,32

29,89 20,17 22,77

30,66 22,43 30,25 36,54 7,171 21,38 19,87

16,95

51,96 25,58

15,45 34,37 26,44

Az Bo C

Ph

Su Al

Ba

Ca Ca

Ag

Hy

Li Ma

Co

Cr

Cu Fe

Fe Mn Mn

Mn Pb Sn Zn

K

Si Na

Sr Ba Pb

CLASSIFICATIOX DES MINRAUX.

g 450. BSalUMi < k^ei dem elaMlflcaltoM. Le mot classi- fication s^tend toute espce d'arrangement quon peut faire entre un certain nombre de corps, soit qu*on ait pour but de retrouver facilement chacun d'eux au milieu des autres, suit qu'un veuille iaire ressortir les analogies ou les diflerences qu'ils peuvent pr- senter.

Si l'on a seulement pour objet de retruuver chacun des corps au besoin , comme les livres dans une bibliothque , la classification peut tre quelconque, et il y a une infinit de manires de sy prendre, toutes aussi bonnes les unes que les antres si Ion y met assez de soin : par exemple , on peut placer sur chacun des corps un signe distinctif , qu'on consignera ensuite sur un catalogue , ou bien se ser\'ir de l'un ou de l'autre des signes les plus apparents que les corps eux-mmes peuvent offrir . comme la grandeur, la forme , la couleur, etc.

S'il s'agit de faire ressortir les analopes ou les diflerences de di- vers corps, il n'y a plus qu'un seul modo d'arrangement prati- cable, et qui rsulte d'une comparaion Hii>>i complote qu'il est possible de tous ces corps. L'arrangement soni d'autant plus parfait que la comparaison [)ortera sur un plus grand nombre do points; il se perfectionnera mesure qu'on trouvera do nouveaux moyens de confrontation, et qu'on connatra mieux le dogr d'importance des diffrents rapports, ceux qu'on doit soigneusement observer ot ceux que l'on peut ngliger sans inconvnient.

151. ciMMifleation naturelle. C'est videmment cette der- nire classification qu'on doit s'arrter pour l'histoire naturelle, qui procde toujours par analogies et difronces, et dont le but est de coordonner rigoureusement les rsultats des recherclies aux- quelles tant d'hommes clbres se sont livrs. C'est, en effet, colle qui est adopte partout aujourd'hui, et qu'on dsigne sous le nom de classification naturelle ou mthode naturelle, par opposition tous les arrangements arbitraires, nomms alors mthodes artificielles. qu'on a autrefois imagins, pour faciliter la distinction et la recon- naissance des diffrents tres d'aprs (luohiues-uns dos signes appa- rents qu'ils prsentaient.

Division de la classification. Toute classification comporte des divisions et subdivisions successives par le mo^'ei\ osc\w\\vi^ qw ^\-

1 1 8 MINRALOGIE.

rive, de la collection totale, chacun des corps qui la composent. La classification naturelle en est susceptible comme toute autre ; elle prsente d'abord quelques grandes coupes fondes sur des analo- gies qui conviennent un grand nombre d'tres, puis dans chacune d'elles des divisions et subdivisions par des analogies qui con- viennent successivement un plus petit nombre, jusqu' ce qu'enfin on arrive l'individu, c'est--dire un tre dont il peut bien exister diffrents exemplaires, mais entre lesquels il n'est plus possible (l'tablir de diffrences importantes. C'est ainsi que toute l'histoire naturelle se divise en trois rgnes (animal , vgtal , minral} , cha- que rgne en embranchements et classes, chaque classe en ordres, chaque ordre en familles et en tribus , chaque famille en genres , et chaque genre en espces.

On dfinit gnralement Vespce, l'ensemble des individus sem- blables, ou l'ensemble des individus qui ont entre eux plus d'ana- logie qu'ils n'en ont avec tous les autres.

Le genre est la runion des espces qui ont entre elles plus d'ana- logies de toute nature qu'elles n'en ont avec les autres.

Les tribus, les familles, etc., sont de mme des runions succes- sives de genres, de tribus, etc. , qui ont entre eux plus d'analogies qu'ils n'en ont avec tous les autres.

1 53. MoyeiiA de eomparalM! de eorp bruis. Pour classer les corps bruts dans Tordre de leurs analogies, il faut les comparer soigneusement les uns aux autres , et cela se fait par les diverses proprits physiques et chimiques que nous avons tudies. Mais ces proprits ne sont pas toutes capables d'tablir des analogies ou des diffrences du mme degr d'importance. Ce serait fort peu de chose, par exemple, que lanalogie qui serait tire de l'tat ter- reux, sous lequel, pour ainsi dire, toutes les substances peuvent se prsenter ; ce serait peu de chose encore que la couleur , moins qu'elle ne ft inhrente la nature mme des corps, car on sait que souvent un mme corps peut tre accidentellement color de toutes les manires, 405. il faut donc faire un choix dans les di- verses proprits pour tablir des comparaisons capables d'un r- sultat important.

Il suffit de se rappeler les dtails divers que nous avons donns, pour voir que les proprits rellement importantes, pour la com- paraison des corps bruts, sont les formes cristallines, le clivage, les phnomnes de rfraction simple ou double, la polarisation par rflexion , l'tat lastique , la duret , le poids spcifique , la compo- sition chimique. Parmi les autres proprits, les unes sont acciden- terez; et par consquent inutiles la comparaison , et les autres

CLASSIFICATION. . 1 lO

yout OU variables suivant des lois que nous ne cunnaisisons pas. on i|)plicables trop peu de corps.

Remarquons aussi que les corps bruts sont frquenmiont privs de formes rgulires, et n'offrent que des structures d'agrgation incapable de montrer le clivage; que souvent ils sont opaques, el par consquent qu'on ne peut observer la rfraction; qu'ils sont ternes, et que ds lors Tangle de polarisation reste inconnu. Il en rsulte que la composition chimique, apri^s une discussion pralable des analyses , est souvent le seul moyen possible de comparaison . Btque ds lors c'est en ralit ce qu'il y a de plus important dans les minraux.

$ 453. iBdllfla mlnralest^ne. Tant qu'il ne s'agit que des tres organiss, on se fait toujours une ide parfaitement nt^tlc de Vitidividu , car , tous ces corps se composant de parties qui ont des formes et des positions relatives dfinitivement arrtes, on ne peut en gnral les diviser sans les dtruire : c'est l ce que signifie Texpression mme individu (indivisible).

Dans les matires brutes, il n'est pas aussi facile d'acqurir l'ide d'individualit, et l'on ne peut mme y parvenir tant qu'on les con- sidre sous des rapports purement physiques. Cela tient ce que ni la forme ni la structure ne sont essentielles ces corps, S ^ > ^*^ M^^' ds lors ils peuvent tre diviss et subdiviss l'infini sans cesser d'exister : la moindre parcelle possde en effet les mmes pro- prits que le tout. Mais ds qu'on envisage les corps bruts sous des rapports chimiques , la question change de face , et l'individu de- vient manifeste. n effet, il y a certaines oprations chimiques que Ton ne peut pratiquer sur ces corps sans les dnaturer, sans les di- wr en parties htrognes s'ils sont composs, sans les faire passer dans de nouveaux corps s'ils sont simples. Ces oprations sont donc ks limites de la divisibilit des corps bruts, et pour elles cos corps de\-iennent des individus.

Il rsulte de l que Vindividu minralogique ne peut tre qu'un tarps simple, un lment, ou bien un assemblage d'un certain nombre ^lments en certaines proportions relatives,

% 454. Espce minralogique. D'aprs cela, l'espce minera-

k)gique, qui doit tre la runion des individus semblables, ou des

individus qui ont entre eux plus d'analogies qu'ils n'en ont avec

tous les autres, se dfinit naturellement la runion des corps forms

ta mmes principes et en mmes proportions.

I Les corps qui sont runis d'aprs ce principe se ressemblent

I ns le plus souvent par toutes les proprits physiques impor-

1 tartes; toutefois, il faut excepter les cas de diniorphisme et d'iso-

120 MINIULOUIK.

morphUmH, o il n'y a plus d'ac^^rd tntte le caractres pbysqu et les caractres chimiques.

Quelques naluraliites, prenant le dimorptiisme en considra lion, ont un peu muditi la notion prcdente, et dlini l'espce minrafil la runion de corps forms des mmes lments , en mme prcfwr lion, et au mme tat d^agrgalionmolctilaTe. D'oii il rsulte qu'if mme corps, sous deux sylmes de formes diffrentes, doit co stituer deux espces, qui sont alors caractrises par les propril physiques.

^ 1 55. denrca mlnralaglqueB Le genre doit tre la ruE des espces qui ont eiUre elles plus d'analogies qu'elles n'en avec toules les autres. Or , sous le rapport chimique , les tes plus analogues sont celles qui renferment les mmes princ combins en proportions diffrentes ; en sorte que des corps tels ( Pb Su, Pb Su', Pb Su', etc., sembleraient former naturellem un genre, dont les eapces seraient caractrises par les proporli lelalives.

Cependant cette maniie de i;rou|)er les esi>ces ne satisfait p) la condition de runir celles qui ont le plus de ressemblance a tous les rapports. Il en est une autre o, avec des analogies chT' ques d'un ordre diffrent , les espces-ont en mme temps de ti analogies physiques qu'on ne peut souvent, au premier abord, distinguer les unes des autres. C'est ce qui a lieu quand des cOf isomorphes viennent se remplacer dans une combinaison; ai) des corps tels que Pb Su, Ag Su, Zn Su, etc., dont les basas S isomorphes et le principe lectro-ngatif commun, ont entre ei analogies physiques trs-tendues.

Il rsulte de l que, pour runir en (genres les espces les analogues par l'ensemble de tous leurs caractres, it faut n celtes qui renferment des bases isomorphes , combines, si mmes relations atomiques, avec le mme principe lectro-> Telle est la dfinition qu'on peut donner du genre naturel, q alors caractris par l'lment lectro-ngatif et par les propr physiques.

^ 4S6. Trlbna inlDrslitg1(|BeB. Les espces minrales tso^ morphes ne rsultent pas seulement de la substitution d'une base^ une autre, il s'en fait aussi par des substitutions de principes lecln* ngatifs isomorphes; de sorte qu'il y a des genres isomorphes qt& ont par consquent entre eux les plus grands rapports, et qu'il fiuB ds lors placer les uns auprs des autres. De l rsultent encore (S' nouveaux groupes trs-naturels, qui peuvent tre dsigns sous 4

CLASSlFICilTION.

121

Pb Su, Ag Su, etc., forment un genre de sulfures isomorphes.

Pb Se, Ag Se, etc., forment un genre de sloiurcs Isomorphes entre cu.\

et avec les sulfures correspondants. Pb Te, As^Tc, etc., forment un genre de telluriures isumorphrs cntn'

eux et avec les compose^ prt^cf^denis.

Ces trois genres constituent un groupe de corps trs-analoguos. tant par les caractres physiques que par les formules de comiK)- silion, et qu'on peut appeler une tribu. Des genres caractriss par d'autres formules, comme Cu* Su et Cu* Se, Ag Su + Cu* Su et Ag Se + Cu* Se, etc., formeraient d'autres tribus, voisines des prcdentes, et distingues par d'autres analogies physiques.

S 457. vamiiies minraiogi^ues. L'ide de la famille se pr- sente maintenant d*une manire toute naturelle; c'est la runion de diverses tribus formes par les diffrents genres d'isomorphismes qui rsultent des proportions diverses o les corps peuvent se trou- ver dans les composs. Ainsi, dans le tableau suivant les diffrents genres isomorphes de sulfures, slniures, telluriures, etc., simples, doubles ou triples, forment diverses tribus dont l'ensemble constitue une famille, ou mme plusieurs en prenant en considration le nom- bre des lments runis.

1'*^ espce. 2*^ eipce.

r' tribu,

oa groupe

i* (f-nres icomorphcs.

l" tribu.

lr groupe

i gril I M icnmorphei.

Pb Su, Pb Se. Pb Te,

Ag Su, Ag Se, Ag Te,

( Cu'Su, etc., ) Cu-Se, etc.,

3* eipoc.

ZnSu, etc. , 1" genre, etc. , 2' genre, cic. , 3* genre.

!" genre. 2' genre.

c 3

O

C

p

1. tribu. I AgSii + Cu'Su,

autre groupe J Fc Sll + Cu'Su,

4- f.re. i.om..rphe.. | ^^ g^ _^ (^^og^^

Sb'Su^H-AgSu, Sb^ Su 4- Pb Su,

Sb^ Su^ + 3 Ag Su, Sb'Su'-|-3PbSu, SI)'Su3 + 3FeSu,

Typei

4v direreet tribu.

2' espce (

r* espce 2' espce

1 * espce . 2" espce ' 3* espce )

1*' genre. ' 2'' genre.

genre.

gtiire.

o c

9

Tnlnu

(Sb Su'' + 3 Cu Su) + 2 (Sb' Su + 3 Pb Su} \ J (Sb Su3 + 9 Cu^ Su) + 4 (Sb' Su^ + 9 Ag Su) S ^ ^ 2 (Sb Su-^ + \ Cu Su) + (Sb Su^ + 4 Fc Su) ) | ' S*

W

n * 3

r

122 NI>EHALUi>IB.

*refc La luiiiou le ce? strrles de familles consUtuerS d'antres groupes de corps analogues, qui se trouveraient caract riss par les principes lectro-ngalifs iiwmorplies, el qu'on pourrai appeler des onires.

ciuMca. Pour (grouper le ordres, on aurait la cuuaidratioi de l'tal o se trouvent les principes leciro -ngatif dans les coi po^. Ainsi les ulfurcs, slniures, telluriures Tormeraient c lamilles dont l'enfemble constituerait un ordre. Les suirates, sl nites , Itrlluriates fcirmeraient un autre ordre, et ces sortes li groupes composeraient une classe Facile k caraclri.'^er par les pro- prits cbinuques.

La disposition des classes entre elles rsulterait de la comparaisoil des diflrents corps simples qui leur servent de types, et elle dpen- drait de la classili cation mme de ces corps d aprs leur pliisot' moins d'analogie,

Btntax^ues. Daus l'tal actuel de nos conuaissances, et quoi le nombredescomposs naturels dcouverls soit dj asseicc rable, il est impossible d'tablir compltement cette sorte de subC dinstioD des groupes; il s'y trouve des lacunei normes, quenr ne pouvons pas mme combler par les produits actuels de Isb toire. Trs-frquemment il n'y a qu'un seul corps pour tout repi senter, depuis la classe jusqu' l'espce. Ailleurs, il y a une mu lude d'e^>eces, dont chacune est le type d'un genre qui pourri remplir par la suite; mais il y a peu de genres analogues, ou m4 pas du tout, et l'on ne peut tablir ni tribus ni familles : ces espA rormeutds lors un grand tout peu prs indivisible qu'on ne comment nommer. De l il rsulte que l'ensemble des miner" connus ne prsente que des groupes d'espces isoles, souvent m breuses, et et l quelques indices de classes avec quelques d*t* aions incompltes : c'est ce qu'on voit dans l'extrait du tableau dr espces qui termine cet article,

g4&S. sonienriainrc. Il rsulte aussj Jes lacunes que m venons d'indiquer dans la srie des corps bruis, qu'il n'y a que le espces qui aient reu des noms; on ne s'est pas trouv dans law cessit de faire des noms de genres, et s'il en eiiste quelqueE*un c'est parce que les corps qui s'y rapportent avaient t considlSir^ autrefois comme une seule espce qui a t divise plus lard pi suite de l'avancement de la science, A plus forte raison n'exisl-fc pas de noms de tribus, de familles, d'ordres et de ' la plupart de ces divisions, que l'ensemble do no. fait apercevoir ponrl'avenir, ne sont en ralit aujourd'hui que d cadres vides.

CLASSIFICATION. 1:23

De l il rsulte encore qu'en minralogie les tres ne sont pins dsigns par deux noms, l'un e genre, Feutre d'espce, comme dans les autres parties de l'histoire naturelle o ce systme do no- menclature a rendu d'minents services.

g 159. 'Varits de Fespre Dans le rgne minral . comme dans toutes les autres parties de l'histoire naturelle, IVspce peut se sous-diviser en varits. La distinction est ici fonde sur la di- versit des formes, qui peuvent tre rgulires, oblitres, emprun- tes et accidentelles d'un grand nombre de manires; sur les di- verses sortes de structures, sur les degrs de transpannce ou d'opa- cit, sur rchit, sur les couleurs accidentelles, sur les diverses sortes de mlanges, etc. Chacun est peu prs le matre de distinguer ce qu'il voudra , en se bornant toutefois des choses d'une certaino importance.

Mtis minralogigues. Il y a dans les animaux des espces voi- sines qui peuvent se croiser de toutes les manires, et qui donnent lieu des tres qui participent de l'un et de l'autre de leurs parents, comme le mulet et le bardeau ; on leur donne le nom de /h's, et on les place dans la mthode auprs de l'espce avec laquelle ils ont conserv le plus de rapports.

II y a aussi de vritables mtis dans les minraux, et ils rsul- tent du mlange des matires isomorphes en toutes proportions. Lorsque dans ces mlanges il y a une matire qui domine, on doit placer videmment le corps auprs de l'espce que cette matire constitue ; mais lorsque toutes les matires sont mlanges en par- lies peu prs gales, il n'y a plus d'autres moyens que de les placer en appendice la fin du genre dont toutes les espces m- langes font essentiellement partie.

% 160. Tableaa des Mpces. Dans le tableau suivant o nous avons runi une grande partie des espces minrales, nous avons moins song donner une nomenclature qu' indiquer les diverses analogies que les matires peuvent avoir entre elles. On peut y lire la fois dans le sens vertical et dans le sens horizontal ; et il est impossible par cette double lecture qu'on n'aperoive pas les rela- tions de composition, qui donnent en gnral celles de tous les au- tres caractres. Nous avons indiqu aussi les runions d'espces qui forment des types de genres et de tribus , dans les diverses classes, plus ou moins artificielles, qui partagent Tensemble des luiuraux connus.

Argent

Mercure

J j Oligisie

3 / Limoiiile % \ Glhite

4 1 Aimant ifFranklinile

fe F^

KXTRAIT DU

\ tabJ

Amalgame Ag Bg^ Arquerile Ag Hg*

Pyrolusile Braunile

Acerdse Mj^ Aq

ilausmanite mu Mn?

Zinc oxyd rouge Zn Mn'l

Acide molvbdique Mo ou jUu Acide tungsl. Tu ou Tu

Mlinose ' PbMo^ Wolfram [fe. mn) T^ ColumM

Pechuraiie D' y Schelle Ci Tu^

Uraconise tf Schelilmi' Pb Tu'

gyeM

anfiB

Vltroim Pyr

DES ESPCES MINRALES.

Plomb

Pb

Massicot

Minium

Cuivre

Cu

Zigueline Mlaconise

Oxyde cobaltique

Oxyde cobaltique et manganique

CLASSE.

Pb ou Pb

du

Cu ou Cu

^ouCo Co, Mn, Aq

Chromidei.

AlanBides.

Oxyde chromique -Gr ou Cr

Sans nom Cr^ Aq

Sidrochrome [fe, Ma) (Cr,Alf

Corindon

Gibsite

Sans nom

Diaspore

Cymophane

Spinelle

Gahnite

A ou Al

AlAq

AflAq

AfiAq

GlAP

{Ma, fe) AP

ZnAt^

Mianochrote P Cr^

Vauquelinite Crocdse

2 PbCr^ + Cu Cr^ PbCr^

Sans nom

Ca AP + 6

Plombgomme Pb Afi + ^

CLA S8E,

Titanklei.

Rulile

Anatase Brockite

Nigrine

Ti ou Ti Fe,Ti

Stannidet.

Cassitrile Sn ou Traces de stannates

2 (R3+S)**a+RF12

3 R6a + 2ZT>

Chrichtonile

Polymignile (Z, F, Ca, fe,) Ti ?

Perowskile Ca Ti^

Sphne Ca Tt^ Si^

126

EXTRAIT DU TABLEAU DES

T R I s I E M R

Bismuth Bi

Oxyde de bismuth

Iridosmine

Os. Ir.

Antimoiucles.

Antimoine

Sb

Antimoniures.

Discrase Sans nom

Ag^Sb Ag^Sb

Antimoniure de Nickel Ni Sb

Antimonickel

Ni Sb2 + Ni Su2

Arsnidei.

Arsenic Ar

Arsniures.

Arsniure d'argent Ag, Ar

d'antimoine. Sb* Ar*

de bismuth. Bi, Ar

Smaltine Autre Nickeline Arsenickel Arsniure de fer Disomose Ni Ar^ -|- Ni Su* Cobaltine Co Ar* + Co Su" Mispikel Fe Ar* + Fe Su-

Ck) Ar* Co Ar Ni Ar Ni Ar* Fe Ar'

Oxydes,

Exitle Stibiconise

^b, Aq

Antimoniaies.

Oxydes. Acide arsnieux Ar

Arsniatea.

Mimtse 3 Pb^Ar + Pb Ch*

ces minsralbs.

127

SE.

Phocphorides.

Phosphures analogues aux arsniures dn^ i comnos^a a-tiR:.i. "wuiures dans les

composs artificiels.

Phosphate*.

Pyromorphile 3 Pb + Ca FF

*Pt 3 Ca3 jii + a (FI. Ch)

Wagnerite jja^ JPh + Ma FI

Klaprothine 2 Ma' i^'h + AM h + e Aq

Xenotime ya'^jj

128

Antimoniates.

Plusieurs antimoniates des laboratoires corres- pondent aux arsniates. Il y en a des indices dans la nature.

Pharmacolite Haidingrito Arsnicite

EXTRAIT DU TABLEA

Arsniates.

Ca^Ar + 6 Aq Ca2 Ar + 3 Aq Ca5'v\r2+ 15 Aq

Olivnite Euchrote

Cu* *A r + Aq Cu* Ar + 7Aq

Apbanse

Cu^Ar + 2Aq

Erinile Liroconile

Cu6 Ar + 4 2Aq

*

2Cu6*Ar+ AVAr+ c

Scorodite Fe Ar + 4Aq

Pharmacosidrite Fe^ r +ie2 r^ -f Sidrtine 4^6^ A r + 12Aq

Nickelocre

Ni Ar + 8Aq

Erytriue

Co3 Ar + 8Aq

Iiljplffl

MDIfiRAUSB.

Phoiphatei

Amblygonite

(Li, Na)5 *h + AI* 4^h + (Li, Na, Al) FI

Thrombolite

Cu3 i'h + 6 Aq

Aphrse

Cu* ^h + Aq

Sans nom

*

Cu'i ih + 2Aq

Ypoleime

Cu5 ih + 5Aq?

Triplite

(Fe, Mn)* %

Triphyline

(Fe, knf ^h, L3 9h

HureauHte

4(Fe, Mn)5 j?h2 + 30Aq

Htrosite

3(Fe, nf ft + 5Aq

Sang nom DeWaolxine

Fe ^h + 12Aq e^ ih 4- 24Aq

^bosphale vert 2^e JPh -|- 5 Aq ?

Mttllicite W *h2+ 8Aq?

^Dglarite Fe< ih + 4Aq?

Vivianile Fe *h-}-8Aq?

K IWI LXIH.\1I

DU lABLBi

Antimouite.

^rs^nilfS

Anlimonite de nickel Condunte CAr^

Kerms (SbSu^PSh

\

Romite Ca' SI.

M

reliure Tu

.

Telluriure de plomb Pb Te d'argent Ag Te

<

,

de fer Fe,Te

^^^^^^^^^^^^^^

1

IV -^ i-

imuLEs..

f3l

Kakoxne Wa^elite Uranite Chalkolite

(AI, ef W + 20 Aq ? (Al*i'h3+4 8Aq)+AIF|3?

Ca^'i-h +'4' + (K, Na, Li) \*

a 2 axes \ (Al, e, ^n)Sr^ + (K, Na, Li) FI

2(A1, Mn)*Si + KFl

:e (3AI Si + Na Si) + Na Ch'

oalile 4(Fe, Mnj Si +' Fe Aq + 2 Fe Ch^ ?

e 3(Mn, Gl, Fe) Si + Mn Mn Su

H4 MINRALOGIE.

DESCRIPTION DES MINRAUX

.

LES PLUS UTILES A CONNATRE.

DE QUELQUES MTAUX NATIFS.

464 . Peu de corps simples se trouvent l'tat natif dans la na- ture, 428 ; mais parmi eux il en est quelques-uns qui , pour ainsi dire, ne se rencontrent jamais autrement : tels sont surtout le pla- tine et Vor^ dont Thistorre prsente d'ailleurs un intrt gnral.

Platine.

462. Caractre. Le plaline est un mtal mallable, dont la couleur, l'tat de puret, se trouve entre le blanc d'argent et le gris de plomb. C'est le plus lourd des corps connus , son poids spcifique allant jusqu' 22,069 lorsqu'il a t travaill; mais c'est aussi le plus inaltrable, compltement infusible au feu le plus violent de nos fourneaux, inattaquable par la plupart des agents chimiques , et ne pouvant tre dissous que par l'eau rgale.

Etat natnrel et gisement. Le platine n'a pas t trouv jus- qu'ici dans des gisements qu'on puisse regarder comme originaires ; on en a reconnu seulement des indices dans des filons aurifres qui traversent des roches de fusion, comme Antioquia en Colombie, ou dans des schistes micacs qui passent au grs par leur partie suprieure , comme dans les montagnes d'Itacolumi , province de Minas-Geras au Brsil ; on l'a vu enfin Borno en petits feuillets dans des fragments de quarz dtachs des roches anciennes. Son gte spcial actuel est dans des dpts fragmentaires ou arnacs qui se lient plus ou moins intimement des terrains de cristallisation dioriliques ou serpentineux * , des dbris desquels ils sont forms ;

* On distingue en gnral deux sortes de terrains .* tes terrains de cristallisation, qui comprennent les matires de fusion et les dpts rooditts par leur prsence et les terrains de sdiment (voyez Gologie). Les premiers n'offrent gnralement ni cailloux rouls ni dbris oi^aniques, et les matires qu'ils prsentent ont presque toujours un caractre cristallin : tout concourt dmontrer qu'ils ont t produits par le feu , ou du moins modifis profondment par cet agent. Les seconds, forms

MTAUX NATIFS. l45

il S y trouve dissmin, en paillettes, en grains, rarement en ro- gnons, ou ppites ^d'\in certain volume, dans les matires terreuses ou sableuses qui runissent tous ces fragments. 11 y est accompagn d'or au mme tat, et de diamants.

Ce mtal a t dcouvert dans l'Amrique mridionale en 4744; il s'y trouve en grande quantit au Brsil , dans \v.s provinces de Minas-Geras et de Matto-Grosso, et en Colombie dans les provinces de Choco et de Barbacoas. 11 existe aussi dans les dpts aurifres et diamantifres de Borno, qui consistent en matire argileuse remplie de fragments de quarz , et lies des roches de serpentine, d'euphotide et de diorite. On l'a trouv en 4 824 , sur la pente orien- tale des monts Ourals, dans des circonstances tout fait analogues celles que nous venons de citer.

On extrait le platine des matires terreuses et sableuses, dans lesquelles il se trouve, par des lavages qui enlvent les parties les plus lgres. On soumet le rsidu l'amalgamation pour retirer l'or , et le reste forme ce qu'on nomme le minerai deplatine, qui se prsente au Brsil en petites paillettes d'un clat argentin , et en Sibrie en gros grains irrguliers, souvent comme scoriacs, d'un gris noirtre et peu clatants.

g 463. iiitauiL mlangfl. Le platine, dans ces gisements, est gnralement mlang, ou mme alli avec diverses matires, notamment avec les mtaux nomms /)a//a(iium , rhodium, iridium, et une substance mtallode , Vosmiuin.

Le Palladium est quelquefois en grains isols avec le platine, c'est un mtal blanc, mallable, infusible, mais attaquable par l'acide nitrique , qui en forme une solution rouge.

Le Rhodium est alli au platine; mais inattaquable mme par

videmment sous les eaux , prsentent au oontruire des cailloux et des sables rou- ls, et un grand nombre de dbris organiques : on y distingue plusieurs tages bien caractriss par diverses circonstances.

Les diverses matires minrales forment dans ces terrains des couches, des amas et des filons,' ou bien s'y trouvent dissmines.

\]ne couche est un dpt, horizontal ou inclin, qui prsente deux faces parallles, et qui peut s'tendre indfiniment, n'tant born que par les escarpements des mon- tagnes.

Un amas est un dpt limit eu tous sens par les matires environnantes , soit sous trois dimensions peu prs gales, soit iendu sous la fitrme lenticulaire entre deux couches. Les rognons (S 63, 05) sont en quelque sorte des amas en pciit.

Un filon est un dpt en forme de coin , quelquefois ramifi, qui donne toujours l'ide d'une fente remplie, traversant obliquement les couches, les amas, les mon- tagnes, et qui prsente tantt une seule matire, tantt une runion de matires diverses, pierreuses ou mtallifres. Les trs petits filons prennent le nom de reines, mais les veines ne sont pas toujours des fentes remplies.

146 MINRALOGIE.

l'eau rgale , il reste sous forme de poussire grise aprs l'action de cet agent. Cette poussire peut tre agglomre en masse mtallique trs-cassante.

L'Iridium est combin avec Tosmium sous la forme de petits grains mtalliques ou de lames hexagones , plus clatants que les grains de platine, et que ds lors on en distingue assez facilement. La combinaison est inattaquable par tous les acides. L'iridium pur est dans le mme cas, et ne s'obtient qu'en agrgeant la poussire, qui forme alors une masse gristre extrmement aigre.

i 64. PrpAratlon et usage du plallne. Par suite de l'infu- sibilit du platine et de l'inaltrabilit des matires mlanges , ce mtal ne peut tre prpar comme les autres On attaque la mine de platine par l'eau rgale , et on prcipite par le chlorhydrate d'ammoniaque. Ce prcipit calcin produit ce qu'on nomme le platine en ponge : on broie cette matire, on la rduit en poudre fine qui puisse former une boue avec l'eau , et on place cette boue dans un moule, o on la comprime graduellement, jusqu' en rap- procher enfin les particules autant qu'il est possible. Cette premire opration donne un gteau assez solide , que l'on chauffe forte- ment , et qu'on martelle rapidement sur une enclume pour en rap- procher de nouveau les parties. Aprs cette opration , la masse peut tre forge comme le fer , puis lamine , tire en fil , etc.

Le minerai de platine , qu'on rejetait autrefois comme inutile, dont on redoutait mme l'introduction , dans la crainte qu'on ne s'en servt pour falsifier For, est aujourd'hui exploit avec soin , et par cela mme moins coteux ; mais la longueur et la difficult des oprations auxquelles il faut le soumettre rendent encore ce mtal assez cher. Cependant son inaltrabiht le rendant trs-propre une foule d*usages, on l'emploie dans beaucoup de circonstances : on en fait des chaudires, des alambics, fort utiles dans les fabriques de produits chimiques , des creusets , des tubes et des capsules pour des laboratoires. On a essay de l'employer en bijouterie , mais son poids , son peud*clat, sa couleur peu avantageuse, l'ont fait aban- donner. On en fait en Russie des pices de monnaie. On l'applique sur porcelaine, surtout en couverte totale, qui donne alors l'appa- rence de l'argenterie.

Faisons observer que l'inaltrabilit du platine n*est pas absolue; la potasse et la soude , les nitrates de ces bases , altrent ce mtal la chaleur rouge; le plomb fondu et beaucoup d'autres mtaux , le phosphore, ne peuvent tre introduits dans les vases de platine, qu'ils perforent en quelques instants.

MTAUX NATIFS. 147

Or.

165. Cteraetrcs. Tont le monde a vu de l'or, ne ft-ce que sur les cadres dors, et connat la Wle couleur jaune qui distingue ce mtal de tous les autres. C'est de plus un corps trs-lourd, car son poids spcifique va jusqu' 19,36. Son inaltrabilit est aussi remar- quable que celle du platine ; car il rsiste de mme presque tous les agents, et n'est attaqu que par l'eau rgale ; mais il est fusible. Ce mtal est extrmement ductile, ce qui permet de le rduire en feuilles excessivement minces, qu'on emploie pour la dorure sur bois ou autres matires analogues.

L'or se prsente quelquefois en petits cristaux , cubiques ou oc- tadres, diversement modifis, souvent groups sous formes dendri- tiques; on le trouve quelquefois en lames minces plus ou moins tendues la surface de diverses matires, ou en filaments qui p- Dtrent dans leur intrieur. Du reste, il est souvent en paillettes, et quelquefois en ppites plus ou moins volumineuses. Frquemment il est alli avec une certaine quantit d'argent , qui varie depuis 0, 1 i jusqu' 72 pour 100.

166. cUsement ; iuiae. Ce mtal se trouve rarement dans des gtes spciaux , o il est en cristaux , en lames , en filaments , dans des filons de quarz; le plus souvent il est dissmin dans d'autres gtes mtallifres , principalement dans les minerais d'ar- gent ou dans les matires terreuses qui les accompagnent. En Eu- rope , ces minerais aurifres sont peu riches, et les plus renomms sont ceux de Hongrie et de Transylvanie, qui aujourd'hui couvrent peine les frais d'exploitation. Au Mexique et au Prou , ils sont au contraire trs-riches , et surtout rpandus en quelque sorte avec profusion. Certains minerais de cuivre , certains gtes de pyrites en renferment galement , et ces derniers quelquefois en quantit assez notable pour fournir aux' frais d'exploitation.

C'est surtout dans certains terrains de dtritus ou d'alluvion pro- prement dits , que ce mtal se trouve en quantit considrable , comme en Colombie , au Brsil, au Chili, et sur la pente occiden- tale des monts Ourals. Ces dpts , les mmes qui renferment aussi le platine et le dianaant, sont ceux.qui fournissent, vu la facilit de l'exploitation, la plus grande partie de l'or qui entre annuellement dans la circulation. Dans un grand nombre de lieux il existe des sables aurifres,- et c'st du milieu d'eux que les ruisseaux arrachent quelques paillettes d'or qu'ils roulent dans diffrentes contres et qu'ils isolent.par un lavage continuel. En France, le Rhin et l'\\\^^e

148 MINRALOGIE.

sont les rivires les plus renommes sous ce rapport , et quelques orpailleurs peuvent y gagner de 20 30 sous par jour. M. Dau- bre, professeur la Facult des sciences de Strasbourg, a fait voir que le lit du Rhin doit renfermer pour au moins 166 millions d*or, et qu'il en a t port plus de '4 40 kilogrammes dans l'espace de trente ans la monnaie de Carlsruhe. Le Pactole , comme on sait , avait une grande rputation chez les anciens. Il y a galement des sables et des ruisseaux aurifres dans l'intrieur de l'Afrique, ce dont on juge du moins par le commerce de poudre d'or qui s'y fait journellement. Quelques parties de l'Asie australe paraissent aussi fort riches en or, mais on a peu de renseignements sur les gise- ments et les lieux d'exploitation.

L'Amrique quatoriale est en quelque sorte le pays de l'or , et gnralement des mtaux prcieux : sur une valeur de 113 millions de francs que produisent annuellement 33 000 kilogrammes d'or extraits dans les lieux connus, elle en donne environ 63. L'Amrique septentrionale, avant qu'on connt les richesses de la Californie, en produisait peu prs 8 ; l'Asie australe 17, dont Borno fournit une grande partie; la Sibrie 8, l'Afrique 13. En Europe, la Hongrie et la Transylvanie en fournissent tout au plus 4, et le reste produit peine une centaine de mille francs. Heureusement le prestige de l'or est ici dissip par les autres produits ; le fer fournit , lui seul, un produit annuel de plus de 600 millions, et les combustibles charbonneux prs de 300.

Outre son usage comme monnaie , l'or est employ pour la bijou- terie, et surtout pour la dorure. On l'a appliqu longtemps sur les mtaux peu fusibles par l'intermdiaire du mercure, avec lequel on l'amalgamait , qu'on tendait ensuite sur la pice et qu'on soumet- tait la chaleur pour chasser le mtal volatil : c'tait la dorure l'or moulu, aujourd'hui abandonne pour la mthode galvanoplas- tique, dans laquelle on fait froid prcipiter l'or dissous sur les pices qu'on veut en couvrir. On emploie aussi des prcipits d'or qu'on fait fondre sur la couverte des poteries, et enfin , des feuilles excessivement minces qu'on colle la surface des corps. On se sert de quelques prparations d'or en mdecine.

Argent.

167. Mtal blanc, ductile , fusible, dont le poids spcifique est 10,47, ce qui le distingue immdiatement de l'tain , avec lequel il a quelques rapports, et qui pse un tiers de moins. Il n'est nulle- ment attaquable par les acides vgtaux , ce qui le rend trs-pr-

MtrUX NATIFS. 149

cieux pour les usages de la vie; il est trs-peu oxydable, et con- serve en consquence son brillant Tair; Thydrogne sulfur le ternit et le noircit , et c*est pour cela que les ufs noircissent Targenterio dont nous nous servons habituellement.

L'argent se prsente naturellement en petits cristaux octadres ou cubiques, presque toujours groups sous formes dendritiques; souvent il est en filaments, qui sont quelquefois trs- minces, et frquemment entremls ou comme feutrs.

A rtat mtallique , Targent se trouve peu prs dans tous les gites de sulfure d'argent, o quelquefois on le rencontre en masses considrables ; il est surtout trs-abondant dans certaines matires argilo-ferrugineuses, qu'on nomme pacos au Prou et colorados au Mexique , o il se trouve avec du chlorure d'argent.

L'argent natif est extrait avec soin partout o il se trouve ; mais c'est surtout le sulfure en Europe, le sulfure et le chlorure au Mexique et au Prou, qui fournissent la plus grande partie de co mtal ( 209, 241 ). La quantit d'argent extraite annuellement du sein de la terre est d'environ i million de kilogrammes , dont la valeur est peu prs de 200 millions de francs ; l'Amrique en fournit elle seule les neuf diximes. On emploie ce mtal pour les monnaies, pour les couverts, la vaisselle et beaucoup d'ornements. L'argenture se fait par les mmes moyens que la dorure. On se sert en mdecine du nitrate d'argent fondu sous le nom de pierre infer- nale, pour cautriser certaines excroissances charnues , etc.

Mercure.

g 168. Mtal liquide la temprature ordinaire; blanc d'argent , volatil. Poids spcifique, 13,60 0^.

Ce mtal Ttat natif existe en petite quantit dans les dpts du sulfure, ou cinabre. Ceux-ci, peu nombreux , se trouvent dans les parties moyennes des terrains de sdiment, prs des terrains de cristallisation , et les principaux gites sont ceux d'Idria , prs de Trieste, d'Almaden en Espagne, du Palatinat sur la rive gauche du Rhin , et de Huanca-Velica au Prou.

L'exploitation annuelle du mercure est value 2 millions et demi de kilogrammes, dont l'Europe fournit au moins les neuf diximes, et dont la valeur est de 12 15 millions de francs. La plus grande partie est employe pour le traitement de certains dpts aurifres , car le mercure dissout facilement l'or et l'argent, et il suffit de le triturer avec les matires o ces prcieux mtaux sont mlangs pour les on extraire. C'est sur cette proprit qu'est foivd

150 MINRALOGIB.

PO que l'on" nomme le procd d'amalgamation. Une grande parti du mercure de l'Europe passe pourceladansVAmrique ^uatoria!

L'iSlumage des glaces est un amalgiame de mercure et d'Clain ; i sait qu'on emploie le mercure pour les baromtres et les thermo-1 mtres, qu'il y a dans tous les laboratoires une cuve mercure pour ^ rcolter les gai , et que quelques sels , quelques prparations n curiels sont employs en mdecine.

g 169.Mtal de couleurrouge,(l'uDD odeur dsagrable, diictiM fu^ble , facilement attaquable par tous les corps ,' ot se couvrann l'air d'un enduit d'oxyde, ou de carbonate sert; produisant faci" ment du vert-de-gris (sous-actale de cuivre). Poids spcifiqu 8,87, lorsqu'il est croui.

Le cuivre se prsente quelquefois en cristaux octadres et quea ou en prismes rectangulaires [ 18) , le plus souvent grouM en dendriles, quelquefois en lames irrgulires , en 61a rognons, en petites veines dendritiques dans plusieurs ma tln Use tronve aussi en masses roules, souvent trs-pures, quelqii Fois d'un grand volume , et Irs-abondantes dans les alluvions a avoisinent le lac Suprieur en Amrique. C'est dans ces derniifl localits seulement que le cuivre natif est exploit ; partout aillU on le tire des sulfures, simples ou doubles, qui existent en u nombre de lieux. Il en entre annuellement environ 30 millionB-dj kilogrammes dans le commerce , dont la valeur est peu prs m 76 millions de francs. Malheureusement la France est peine pi b 600 mille francs dans ce produit, et elle en tire annuellen pour 8 9 millions de l'tranger.

CLASSE DES SIDEBIDES, MANGANIDES, etc.

g 470. caractres du groupe. Nous avons ici un groupe de corps trs-naturel, qui sont tous isomorphes l'tat d'oxydes du mme ordre, et qui peuvent en consquence se remplacer muli lement dans les diverses combinaisons.

Les oxydes naturels et simples de ce groupe prsentent tous truis atomes d'osygne, et deux atomes de bases; un seul forme en outre un oxyde plus lev Mn. Deux d'entre eux qui se trouvent netlement cristalliss , \eGorindon et l'Odgis/e, non-seulemenlM rapportent au mme systme, mois encore sont rellement idi-

GROUPE DES ALUMINIDES. 151

niques, Tun offrant un rhombodre de 86** 40' et 93** 50', et Tautrp la mme forme d 86** 4' et 93** 56'. V oxyde de chrome donne par la fusion d petits rhombodres que nous n*avons pu mesurer. La forme de la Braunite est un octadre base carre, et celle de lu Pyrolusite un prisme rhombodal.

Les hydrates Gthile et Acerdse, qui ont la mme formule chi- mique, cristallisent dans le mme systme. Les ferrtes, mangana- tes, chromites et aluminates dsigns sous les noms d'Ai7nant, Fran- klinite, Hausmanite, Sidrochrome, Spinelle, qui ont la mmeformulo, cristallisent en octadres rguliers, et plusieurs ont d'ailleurs tant d'analogie , quMl est presque impossible de les distinguer immdia- tement ril". Le sidrochrome est souvent mme un mlange de chromite et d'aluminate de fer de mme formule.

Les analogies seraient encore plus videntes et plus remarqua- bles, si nous mettions eh comparaison tous les produits de labora- toire qui se rapportent cette division.

Parmi les corps que nous runissons ici , il en est quelques-uns qui mritent plus particulirement notre attention. Ce sont le corindon et le spinelle, qui fournissent la joaillerie le rubis oriental, le sa- phir et le rubis spinelle; le fer, Voligiste, la limonit et V aimant , dont le premier nous offre une origine remarquable , et dont les autres sont des minerais importants; enfm la pyrolusite et Yacerdse, qui servent la prparation du chlore.

1e trouve tous les ta|j;es, et o presque toujours il est accompagn do sulfate de chaux, d'argiles diverses, et souvent de sel commun : on en a trouv jusque dans la pierre plAtre des environs de Paris. C'est dans les parties de ces terrains qui avoisinent les volcans en activit qu'il est le plus r- pandu; ainsi en Sicile, outre les veines et les nids dissmins en grand nombre dans tout le terrain de sdiment, le soufre forme des couches rgulires plus ou moins paisses, mles d'arjzilo, de sulfate et de carbonate de chaux, qui atteignent jusqu' dix mtres d'pais- seur, et dont l'extraction est considrable. En Islande, il forme aussi des dpts trs-tendus du mme genre, o il est en grains peu adhrents entre eux, qu'on peut exploiter la pelle comme du sable. La quantit en est si grande, que cette le en pourrait four- nir elle seule le monde entier, quoique, cause de la chaleur qui se dgage, on soit obhg de s'arrter un mtre ou deux de pro- fondeur.

Tous les volcans en activit produisent du soufre ; il s'en dgage en abondance des fissures qui se trouvent dans leurs cratres, et toutes les matires environnantes s'en recouvrent journellement. Les solfatares, sortes d'anciens cratres possdant encore quelque activit, en fournissent aussi en grande quantit, qui se dgage des fissures du terrain en mme temps que de l'acide sulfureux, de l'acide chlorhydrique et de la vapeur d'eau.

Les eaux charges d'hydrogne sulfur qui sourdent de l'intrieur de la terre, laissent dos dpts de soufre terreux ou pulvrulent sur leur passage : c'est sans doute des circonstances semblables que sont dus les dpts de soufre au fond de certains lacs observs en Sibrie. 11 se forme journellement du soufre par la dcomposition des sulfates, dans les lieux o ces sortes de sels se trouvent en con- tact avec des matires organiques susceptibles elles-mmes d'altra- tion convenable.

Les chantillons de soufre cristallis qui se trouvent dans les col- lections proviennent tous des terrains de sdiment, soit de Girgenti en Sicile, o ils sont quelquefois d'un grand volume, soit de Csne, six lieues de Ravenne, sur l'Adriatitiue, ou de Conilla, huit lieues de Cadix, en Espagne, deux localits o ils sont d'une grande net- tet et d'une belle transparence. Il y en a aussi d'assez beaux Saint-Bos, prs de Dax, dans les Landes.

Le soufre est employ particulirement pour la fabrication de l. poudre canon, et pour la prparation de Vacide v\\^v\t\v\w^, v\j^\\v>xv

176 MINRALOGIE.

consomme des quantits prodigieuses : on en prpare aussi Tacide sulfureux, qui sert au blanchiment des tissus. On sait qu'il sert la fabrication des allumettes, et qu'il est aussi employ en mdecine sous diffrentes formes. Il peut tre trs-utile dans les feux de che- mine; car il suffit de jeter une poigne de soufre en poudre dans le foyer pour qu'il se dveloppe une grande quantit d'acide sulfu- reux, qui a la proprit d'teindre les corps enflamms et peut arr- ter l'instant l'incendie.

SULFURES.

207. Caractres gnraux. Le plus grand nombre des sul- fures sont solides et dous de l'clat mtallique ; la plupart donnent l'odeur sulfureuse par le grillage, et laissent un rsidu qui dcle les substances avec lesquelles le soufre est combin. Dans quelques- uns, les bases elles-mmes, ou leurs oxydes, sont volatiles et se d- gagent aussi par l'action de la chaleur.

Par la fusion avec la soude, ils donnent tous une matire qui laisse dgager de l'hydrogne sulfur par l'action de l'eau acidule. Ils sont aussi attaquables par l'acide azotique, avec dgagement de gaz nitreux ; la solution prcipite alors par l'azotate de baryte, qui indique l'acide sulfurique form, et ensuite par divers ractifs qui dnotent la nature des bases.

Il y a des sulfures de divers ordres de composition : les uns sim- ples, les autres doubles ou mme triples, quelquefois plus compli- qus encore par suite des substitutions isomorphes. Les sulfures simples sont composs :

La plupart de i atome de base i atome de soufre.

Quelques-uns de i atome de base 2 atomes de soufre.

Rarement de 2 atomes de base i atome de soufre.

Ailleurs de 2 atomes de base 3 atomes de soufre.

Les composs doubles ou triples sont extrmement varis.

Analogies des espces. Tous ces composs, simples, doubles ou triples, ont entre eux les plus grandes analogies physiques. La plu- part sont dous de l'clat mtallique ; un grand nombre cristallisent dans le systme cubique, et surtout les sulfures Argyrose, Galne, Blende, qui sont de mme formule de composition. La pyrite com- mune, qui est un bisulfure, est dans le mme cas. Quelques-uns ap- partiennent au systme rhombodrique, comme la Chalkosine^ le Cinabre, la Molybdnite, VArgyrithrose et la Proustite. Les autres

GROUPE DES SULFURIDES. SULFURES. 177

appartiennent aux systmes prismatiques droits ou obliques, ou ne manifestent aucune trace de cristallisation.

Gisement; importance, La plupart des sulfures forment des filons, ou des amas, dans les terrains de cristallisation ; quelque- fois aussi dans les terrains de sdiment , et surtout dans les points o ceux-ci avoisinent les premiers. Il en est un grand nombre qui sont trs-importants , parce qu'ils offrent les minerais dont on extrait les mtaux les plus utiles, argent, plomb, cuivre, zinc, mercure , antimoine , etc. Ce sont ceux qui nous occuperont sp- cialement.

Hydrogne sulfur.

S 208. Ck)rps gazeux, incolore, d'une odeur d'uf pourri; so- iuble dans l'eau , laquelle il communique la mme odeur. Com- bustible au contact d'un corps enflamm, et se convertissant alors en eau et en acide sulfureux.

Cette matire se dgage frquemment , l'tat gazeux , dans les phnomnes volcaniques , et aussi par les crevasses du sol lors des tranblements de terre. Mais c'est principalement en solution dans Teau qu'elle se trouve en un grand nombre de lieux , o elle con- stitue les eaux minrales hpatiques ou sulfureuses. Telles sont les eaux de Barges, de Bagnres , etc., dans les Pyrnes , de Bour- bon^rArchambault dans l'Allier, de Greoulx (Basses-Alpes), d'En- ghien prs de Paris , ou les boues de Saint-Amand .prs de Yalen- dennes, etc. Ces eaux sont administres avec avantage dans certaines maladies, et principalement l'extrieur. On les rend plus faibles pour l'intrieur.

Ce gaz est quelquefois condens dans les pores de certaines ma- tires. Les masses de soufre , par exemple , en dgagent une grande quantit au moment o on les tire du sein de la terre, ainsi que les dpts terreux dans lesquels elles se trouvent.

Argyrose. Argent sulfur , mine d'argent.

S 209. Substance mtallode, gris d'acier et gris de plomb, peu clatante , cristallisant dans le systme cubique , mais non clivable ; lgrement ductile , et se coupant facilement avec un instrument tranchant.

Fusible au chalumeau et rductible sur le charbon en un bouton d'argent mtallique; soluble dans l'acide azotique , et donnant un prcipit d'argent sur une lame de cuivre.

Ce minral, l'tat de puret , renferme 87 pour ^00 d'at^^wl.

178 MINRALOGIE.

L'argyrose est quelquefois en cristaux cubiques ou octadres , groups frquemment en dendrites, ou bien en filaments droits ou contourns, et en petites masses mamelonnes.

Cette substance se trouve en filons, en amas plus ou moins riches, dans les terrains de cristallisation, ou dans les terrains de sdiment qui les avoisinent; elle est presque toujours accompagne de sul- fure de plomb , qui frquemment est la partie dominante. Les dpts les plus clbres en Europe sont ceux de Hongrie et de Transylva- nie ; viennent ensuite les mines do Kongsberg en Norvge , de Sala en Sude, des environs de Freyberg en Saxe, du Mansfeld, de la Westphalie. C'est encore l'Amrique quatoriale qui prsente cet gard les richesses les plus considrables : le Mexique et le Prou offrent des dpts d'argyrose prodigieux de puissance, de puret et d'tendue , et qui pourraient fournir des millions de quintaux d'argent, si les bras , l'eau et les combustibles n'y manquaient. Du reste, presque tous les dpts de galne renferment soit du sulfure d'argent, soit de l'argent dissmin qu'on extrait par diffrents procds.

Galne. Plomb sulfur, minerai de plomb,

210. caractre. Substance mtallode, gris de plomb, brillante, cristallisant en cube etclivable paralllement aux faces de ce solide ; non ductile , se raclant au lieu de se couper avec un instrument tranchant.

Facilement rductible en plomb mtallique sur le charbon; so- luble dans l'acide azotique , et donnant alors des lamelles mtalliques brillantes, gris de plomb , par l'action d'un barreau de zinc; ren- fermant 87 pour 100 de plomb l'tat de puret.

La galne se trouve assez frquemment cristallise en cubes, en octadres , diversement modifis ; elle se prsente aussi sous des formes empruntes au carbonate et au phosphate de plomb , qui , par la dcomposition, sont passs l'tat de sulfure, 70; mais c'est en masses lamellaires , lamelles plus ou moins fines, qu'elle se trouve principalement.

211. isement; uMige. Cette substance appartient tous les terrains ; elle se trouve dans les dpts de cristallisation comme dans les dpts de sdiment, et elle s'arrte seulement dans la partie moyenne de la srie de ces derniers , dans ce qu'on appelle le lias 176, note. Elle forme dos filons, des amas et des couches , o elle est presque toujours accompagne de sulfure de zinc, de diff- ra/? /;$ sels de plomb , de sulfate de baryte , de fluor, etc. Quelquefois

GROUPE DES SULFURIDKS. SULFURES 179

elle est dissmine par petits nids nombreux dans des matires arnaces. Ailleurs , elle se trouve entirement mlange avec des matires siliceuses , ou autres, en particules si Gnes qu'il en rsulte un tout homogne et compacte.

Les dpts de galne sont abondants, mais ingalement rpartis la surface de la terre. La France en renferme peu, et nos plus grandes exploitations sont celles de Poullaoen et du Huelgoat en Bretagne; cependant il s'en trouve encore dans les Vosges , l'Isre , la Lozre, le Tarn, le Lot, le Cantal et le Puy-de-Dme. La pro- duction du plomb ne sufft pas nos besoins , et il en entre annuel- lement pour 3 ou 4 millions de l'tranger. C'est l'Angleterre , surtout leDerbyshire et le Noithumborland, qui en fournit le pins : cotte contre produit elle seule plus de la moiti de ce que donne l'Eu- rope, dont la production annuelle