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toïde bord antérieur du trou occipital et le ratio de Powers chez les traumatisés cervicaux. Pediatric traumatic atlanto-occipital dislocation: fi ve cases and a review K. KENTER, G. WORLEY, T. GRIFFIN, R.D. FITCH J Pediat Orthop, 2001, 21, 585-589. Fracture de C2 par hyperfl exion : les petits enfants doivent-ils voyagertournés vers l’arrière du véhicule ? Les auteurs rapportent l’observation d’une fi lle de 1 an, passagère arrière d’une voiture accidentée sur la voie publique, portant une ceinture. Elle a é téimmobilisée par un collier cervical et transpor- tée à l’hô pital. La perte de conscience a duré20 minutes.A l’arri- vée, elle é tait réveillable. On avait l’impression d’une hémiplégie gauche touchant surtout la jambe. Les radiographies standards de profi l montrent une angulation cyphotique C2-C3 avec élargisse- ment de l’ espace C1-C2 mais l’ espace C2-C3 est normal. Le scan- ner montre l’intégritéde l’arc postérieur de C2. La partie anté- rieure de C2 et l’odontoïde sont déplacées en avant avec une discontinuitédu mur postérieur de C2 et ouverture bilatérale de la synchondrose. L’IRM montre un traumatisme médullaire avec augmentation du signal en T2 au niveau C1-C2. Elle a é tétraitée par réduction en décubitus en hyperextension cervicale au lit et sédatifs pendant quelques jours, puis port d’une minerve pendant 3 mois. La stabilitécervicale a étévérifiée par des tests radiographiques dynamiques. L’enfant est passée par une période d’hypotonie axiale et de faiblesse musculaire des 4 extré- mités prédominante aux membres inférieurs mais a récupérétota- lement. Les images médullaires IRM ont disparu. Les auteurs pensent que la lésion a étéprovoquée par un mouve- ment d’hyperfl exion au cours de la décélération rapide de la voi- ture et que ce peut ê tre un argument pour placer les enfants tournés vers l’arrière pour éviter à la tê te d’ê tre projetée en avant au cours d’une collision. Unusual upper cervical fracture in a 1-year-old girl M. MOUSNY, C. SAINT-MARTIN, E. DANSE, J.J. ROMBOUTS J Pediat Orthop, 2001, 21, 590-593. Cent treize ostéotomies vertébrales : beaucoup de complications et un niveau de correction exigeant L’équipe de Baltimore (Kostuik) fait une étude prospective pour préciser si les bonnes corrections obtenues par les ostéotomies vertébrales correspondent à de bons résultats fonctionnels pour les grandes déformations rachidiennes. Quatre-vingt-trois patients, 68 femmes 15 hommes d’un â ge moyen de 54 ans, porteurs de déformations frontales ou sagittales, ont é tésuivis sur 7 ans après correction par ostéotomie vertébrale. 90 % des patients avaient déjà subi une chirurgie préalable. Les é tiologies sont résumées sur le tableau I et celles qui prédominent sont les suites de l’opération de Harrington lombaire, les détério- rations dégénératives au dessous d’une arthrodèse plus ou moins ancienne et les rachis lombaires dégénératifs fi xés en cyphose par une instrumentation pédiculaire. La technique d’ostéotomie a étévariable ou associée, ostéotomie postérieure transpédiculaire, ostéotomie de Smith-Petersen, ostéotomie d’ouverture antérieure, libération antérieure avant ostéotomie postérieure. Le siège habituel était l’apex de la défor- mation, le plus souvent lombaire ou thoraco-lombaire, mais 29 fois à l’étage thoracique unique ou associée à une ostéotomie lombaire. Plusieurs patients ont subi des ostéotomies à plusieurs niveaux (au total 113 ostéotomies sur 83 patients) et seulement 17 patients, un temps chirurgical postérieur seul. Les résultats ont pris en compte la clinique, la radiographie et le SF-36, avec un recul moyen de 4,64 ans (2 à 8). En moyenne, la lordose lombaire mesurée en préopératoire à – 14° (cyphose) a é corrigée à + 28°. Dans le plan frontal, la scoliose lombaire en moyenne de 40° en préopératoire a étécorrigée à 15°. Les gîtes sagittale et frontale respectivement en préopératoire de 8,37 et 4,22 cm ont étéramenées à 3,33 et 2,31 cm. Il y a eu 28 complications intra opératoires chez 25 patients, dont 17 plaies durales et 4 blessures des gros vaisseaux et 55 complica- tions postopératoires chez 38 patients (tableaux IX et X). A partir des réponses aux questionnaires de 54 patients (65 % seulement de la totalitéde la série), les critères de correction qui sont le plus signifi cativement corrélés avec le bon résultat fonc- tionnel et social jugé par les patients sont la lordose lombaire lorsqu’elle est > 25° et l’équilibre frontal lorsqu’il est inférieur à 2,5 cm. Les auteurs concluent que ces 2 critères doivent ê tre visés comme résultat de l’ostéotomie et soulignent le taux élevéde complica- tions. Le Point of vue exprime les critiques de P. Jackson, seulement 54 patients (65 %) ontété é valués en résultats. Le taux de complica- tions est vraiment élevé , il faut donc bien prévenir le futur opéréet ne poser l’indication qu’en fonction du bénéfice risque. L’impor- tance essentielle de la compensation par les hanches n’a pas é étudiée. Enfi n, les auteurs n’ont tenu aucun compte des paramètres pelviens qui semblent indiquer que tous les patients n’ont pas le même besoin de lordose lombaire. Functional outcome and radiographic correction after spinal osteotomy U.M. AHN, N.U. AHN, J.M. BUCHOWSKI Spine, 2002, 27, 1303-1311. La mise en place des vis pédiculaires engendre des embolies graisseuses Les auteurs ont cherché àdétecter les embolies graisseuse peropé- ratoires secondaires à l’instrumentation rachidienne. Pour ce faire, un monitoring peropératoire des cavités cardiaques droites a é réalisé chez 40 patients par l’utilisation d’une sonde trans- œ sophagienne d’échographie. Il s’agissait le plus souvent d’ins- trumentations courtes, par vis pédiculaires. Les embolies visuali- sées étaient classées en fonction de leur importance, de 1 à 3 selon Pitto. Les gestes opératoires responsables d’embols étaient : la laminec- tomie (petites embolies sur 10 des 40 patients), la discectomie (une petite embolie chez un seul patient), le prélèvement de crê te ilia- que (2 petites embolies), l’insertion de cages inter-somatiques (une grosse embolie chez un patient). L’insertion des vis pédicu- laires était responsable de 8 petites embolies, de 27 embolies de moyenne importance et de 5 embolies importantes soit, au total, des phénomènes emboliques chez tous les patients ! Aucun des patients n’a présentédurant les phénomènes emboli- ques de dysfonctionnement cardio-respiratoire ou de trouble de l’oxygénation sanguine comme cela est rapportédans les nom- breux cas de complications peropératoires en chirurgie orthopédi- que, principalement lors des arthroplasties. Les auteurs ne concluent pas sur les complications potentielles de ces embols graisseux lors de la mise en place des vis pédiculaires. Néanmoins, ceci pourrait expliquer certaines complications bruta- les peropératoire, parfois fatales, durant certaines instrumenta- tions rachidiennes (2 références). Comme lors des arthroplasties, les patient les plus fragiles sur le plan cardiaque et respiratoire sont plus susceptibles de présenter une mauvaise tolérance générale lors des embolies graisseuses. 194 SE ´ LECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT

Fracture de C2 par hyperflexion : les petits enfants doivent-ils voyager tournés vers l’arrière du véhicule ?

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toïde bord antérieur du trou occipital et le ratio de Powers chez lestraumatisés cervicaux.

Pediatric traumatic atlanto-occipital dislocation: fi ve cases and areview

K. KENTER, G. WORLEY, T. GRIFFIN, R.D. FITCHJ Pediat Orthop, 2001, 21, 585-589.

Fracture de C2 par hyperfl exion : les petits enfantsdoivent-ils voyager tournés vers l’arrière du véhicule ?

Les auteurs rapportent l’observation d’une fi lle de 1 an, passagèrearrière d’une voiture accidentée sur la voie publique, portant uneceinture. Elle a étéimmobilisée par un collier cervical et transpor-tée à l’hô pital. La perte de conscience a duré20 minutes. A l’arri-vée, elle était réveillable. On avait l’impression d’une hémiplégiegauche touchant surtout la jambe. Les radiographies standards deprofi l montrent une angulation cyphotique C2-C3 avec élargisse-ment de l’espace C1-C2 mais l’espace C2-C3 est normal. Le scan-ner montre l’intégritéde l’arc postérieur de C2. La partie anté-rieure de C2 et l’odontoïde sont déplacées en avant avec unediscontinuitédu mur postérieur de C2 et ouverture bilatérale de lasynchondrose. L’IRM montre un traumatisme médullaire avecaugmentation du signal en T2 au niveau C1-C2.Elle a été traitée par réduction en décubitus en hyperextensioncervicale au lit et sédatifs pendant quelques jours, puis port d’uneminerve pendant 3 mois. La stabilitécervicale a étévérifiée par destests radiographiques dynamiques. L’enfant est passée par unepériode d’hypotonie axiale et de faiblesse musculaire des 4 extré-mités prédominante aux membres inférieurs mais a récupérétota-lement. Les images médullaires IRM ont disparu.Les auteurs pensent que la lésion a étéprovoquée par un mouve-ment d’hyperfl exion au cours de la décélération rapide de la voi-ture et que ce peut être un argument pour placer les enfants tournésvers l’arrière pour éviter à la tête d’être projetée en avant au coursd’une collision.

Unusual upper cervical fracture in a 1-year-old girl

M. MOUSNY, C. SAINT-MARTIN, E. DANSE, J.J. ROMBOUTSJ Pediat Orthop, 2001, 21, 590-593.

Cent treize ostéotomies vertébrales : beaucoup decomplications et un niveau de correction exigeant

L’équipe de Baltimore (Kostuik) fait une étude prospective pourpréciser si les bonnes corrections obtenues par les ostéotomiesvertébrales correspondent à de bons résultats fonctionnels pour lesgrandes déformations rachidiennes.Quatre-vingt-trois patients, 68 femmes 15 hommes d’un â gemoyen de 54 ans, porteurs de déformations frontales ou sagittales,ont étésuivis sur 7 ans après correction par ostéotomie vertébrale.90 % des patients avaient déjà subi une chirurgie préalable. Lesétiologies sont résumées sur le tableau I et celles qui prédominentsont les suites de l’opération de Harrington lombaire, les détério-rations dégénératives au dessous d’une arthrodèse plus ou moinsancienne et les rachis lombaires dégénératifs fi xés en cyphose parune instrumentation pédiculaire.La technique d’ostéotomie a étévariable ou associée, ostéotomiepostérieure transpédiculaire, ostéotomie de Smith-Petersen,ostéotomie d’ouverture antérieure, libération antérieure avantostéotomie postérieure. Le siège habituel était l’apex de la défor-mation, le plus souvent lombaire ou thoraco-lombaire, mais 29fois à l’étage thoracique unique ou associée à une ostéotomielombaire. Plusieurs patients ont subi des ostéotomies à plusieursniveaux (au total 113 ostéotomies sur 83 patients) et seulement 17patients, un temps chirurgical postérieur seul.

Les résultats ont pris en compte la clinique, la radiographie et leSF-36, avec un recul moyen de 4,64 ans (2 à 8). En moyenne, lalordose lombaire mesurée en préopératoire à – 14° (cyphose) a étécorrigée à + 28° . Dans le plan frontal, la scoliose lombaire enmoyenne de 40° en préopératoire a étécorrigée à 15° . Les gîtessagittale et frontale respectivement en préopératoire de 8,37 et4,22 cm ont étéramenées à 3,33 et 2,31 cm.Il y a eu 28 complications intra opératoires chez 25 patients, dont17 plaies durales et 4 blessures des gros vaisseaux et 55 complica-tions postopératoires chez 38 patients (tableaux IX et X).A partir des réponses aux questionnaires de 54 patients (65 %seulement de la totalitéde la série), les critères de correction quisont le plus signifi cativement corrélés avec le bon résultat fonc-tionnel et social jugépar les patients sont la lordose lombairelorsqu’elle est > 25° et l’équilibre frontal lorsqu’il est inférieur à2,5 cm.Les auteurs concluent que ces 2 critères doivent être visés commerésultat de l’ostéotomie et soulignent le taux élevéde complica-tions.Le Point of vue exprime les critiques de P. Jackson, seulement 54patients (65 %) ont été évalués en résultats. Le taux de complica-tions est vraiment élevé, il faut donc bien prévenir le futur opéréetne poser l’indication qu’en fonction du bénéfice risque. L’impor-tance essentielle de la compensation par les hanches n’a pas étéétudiée. Enfi n, les auteurs n’ont tenu aucun compte des paramètrespelviens qui semblent indiquer que tous les patients n’ont pas lemême besoin de lordose lombaire.

Functional outcome and radiographic correction after spinalosteotomy

U.M. AHN, N.U. AHN, J.M. BUCHOWSKISpine, 2002, 27, 1303-1311.

La mise en place des vis pédiculaires engendre des emboliesgraisseuses

Les auteurs ont cherché àdétecter les embolies graisseuse peropé-ratoires secondaires à l’instrumentation rachidienne. Pour ce faire,un monitoring peropératoire des cavités cardiaques droites a étéréalisé chez 40 patients par l’utilisation d’une sonde trans-œ sophagienne d’échographie. Il s’agissait le plus souvent d’ins-trumentations courtes, par vis pédiculaires. Les embolies visuali-sées étaient classées en fonction de leur importance, de 1 à 3 selonPitto.Les gestes opératoires responsables d’embols étaient : la laminec-tomie (petites embolies sur 10 des 40 patients), la discectomie (unepetite embolie chez un seul patient), le prélèvement de crête ilia-que (2 petites embolies), l’insertion de cages inter-somatiques(une grosse embolie chez un patient). L’insertion des vis pédicu-laires était responsable de 8 petites embolies, de 27 embolies demoyenne importance et de 5 embolies importantes soit, au total,des phénomènes emboliques chez tous les patients !Aucun des patients n’a présentédurant les phénomènes emboli-ques de dysfonctionnement cardio-respiratoire ou de trouble del’oxygénation sanguine comme cela est rapportédans les nom-breux cas de complications peropératoires en chirurgie orthopédi-que, principalement lors des arthroplasties.Les auteurs ne concluent pas sur les complications potentielles deces embols graisseux lors de la mise en place des vis pédiculaires.Néanmoins, ceci pourrait expliquer certaines complications bruta-les peropératoire, parfois fatales, durant certaines instrumenta-tions rachidiennes (2 références). Comme lors des arthroplasties,les patient les plus fragiles sur le plan cardiaque et respiratoire sontplus susceptibles de présenter une mauvaise tolérance généralelors des embolies graisseuses.

194 SELECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT