FORUM INTERNATIONALDAKAR AGRICOLE 2011

Les 18 et 19 avril 2011A l’hôtel Méridien Président à Dakar

Contacts : DakarAgricole2011@momagri.org

Ndiobo Diene, Secrétaire général du Dakar Agricole 2011 ndiobodiene@yahoo.fr

Dominique Lasserre, conseiller, chargée des relations institutionnelles, momagri dominique.lasserre@momagri.org

Programme de la première journée de Forum

Six ateliers traiteront pendant la première journée des enjeux et problématiques rela-tifs aux trois thèmes fondateurs du 2e Dakar agricole.

Ces ateliers seront ouverts à toutes les délégations présentes ainsi qu’aux participants.

Quatre études de cas permettant d’étayer la réfl exion au moyen d’exemples et d’expé-riences en cours, clôtureront cette première journée de Forum.

Programme des six Ateliers

Chaque Atelier se décline en deux sessions :

• Les sessions 1, de 10h15 à 13h, soit une durée de 2h45 • Les sessions 2, de 14h30 à 17h, soit une durée de 2h30

Atelier 1 > Comment nourrir le monde ?

Atelier 2 > Comment assurer la co-existence des différentes agricultures du monde ?

Atelier 3 > Quels sont les nouveaux risques qui pèsent sur l’agriculture mondiale et les menaces qui en découlent pour la stabilité de la planète ?

Atelier 4 > Les outils d’évaluation actuels sont-ils adaptés à la nouvelle donne économique mondiale ?

Atelier 5 > Une gouvernance agricole et alimentaire mondiale :Utopie ou nécessité pour l’avenir de l’humanité ?

Atelier 6 > Régulation : comment la communauté internationale peut-elle s’organiser ?

Nourrir les hommes suppose notamment que les exploitations agricoles de la planète soient durables. Et, quel que soit le continent, quelles que soient les politiques agricoles, l’agriculteur doit vivre de sa production pour que son exploitation « survive ». Ce qui n’est pas le cas dans de nombreux pays, développés ou en développement.

Comment résoudre cette équation de manière équilibrée entre chaque région ? Quelle est la pertinence de l’objectif d’un prix rémunérateur et équitable ?

De manière parallèle, la pérennité des exploitations ne passe-t-elle pas par l’innovation et le progrès ? La fracture agricole scientifi que et technologique est-elle en passe de se résorber ? Quelles sont les expériences porteuses d’avenir en ce domaine ?

Session 1 : Comment rendre les agricultures durables ? Les voies pour permettre aux agriculteurs de vivre de leur production. Diversité des situations et points communs entre les continents.

Le rôle central des prix.

Session 2 : Quelles innovations et quelle diffusion des progrès scientifi ques en agriculture pour la sécurité alimentaire ?

Panorama et prospective. La question des investissements et des structures agricoles (ex : le rôle des coopératives).

Atelier 1 Comment nourrir le monde ?

Pourquoi la co-existence des agricultures du monde et des modèles de développement est-elle essentielle à la stabilité de la planète ? Parce qu’elle est l’une des clés :

- pour donner aux espaces agricoles en développement des perspectives d’avenir, - pour que l’agriculture et l’alimentation ne deviennent pas demain des enjeux

de puissance sur l’échiquier géopolitique, et des facteurs de confl it au même titre que l’énergie.

On s’interrogera alors sur les modèles de développement de l’agriculture et sur le multilatéralisme tel qu’il est conçu aujourd’hui. Permettent-ils (et permettront-ils) de faire face aux crises agricoles et alimentaires ? A cet égard, ne serait-il pas urgent de défi nir le niveau à partir duquel on entre dans une crise agricole et alimentaire.

De ces débats « concentration versus co-existence des zones de production agricole », « agriculture paysanne versus agribusiness », « multilatéralisme versus régionalisme » découleront des nouveaux principes de régulation du commerce agricole international.

Session 1 : Agriculture paysanne versus Agribusiness : enjeux des modèles de développement pour la sécurité alimentaire, les espaces territoriaux,… et plus largement pour la stabilité des relations internationales.

Session 2 : Quel multilatéralisme pour favoriser les espaces agricoles en développement et répondre au besoin d’augmentation de la production agricole mondiale ?

Atelier 2 Comment assurer la co-existence des différentes agricultures du monde ?

L’Agriculture et l’Alimentation sont revenues sur le devant de la scène médiatico-politique depuis quelques années : et en cela, la première édition du Dakar agricole en 2005 a été précurseur.

Mais avons-nous pour autant correctement évalué le champ des risques et des menaces qui découlent des crises agricoles et alimentaires pour la stabilité de la planète ?

Cela n’est pas le cas pour la simple raison que le terrain sur lequel évoluent les différentes parties prenantes à l’agriculture est en cours de mutation. A titre d’exemple, les mouvements spéculatifs se sont non seulement fortement développés, mais prennent de nouvelles formes. Et de manière parallèle, la cartographie des acteurs de l’agriculture se modifi e au gré de la multiplication des acquisitions des actifs agricoles.

Dans ce contexte comment garantir la sécurité alimentaire dans un monde qui comptera 9 milliards d’individus en 2050 ? Des premiers éléments de réponse (régulation de la spéculation « excessive », programmes d’autosuffi sance alimentaire, développement des réseaux des coopératives,…) seront identifi és.

Session 1 : La fi nanciarisation de l’Agriculture mondiale : opportunités ou vulnérabilité ? Comment gérer ces nouveaux risques ?

Session 2 : Évaluer et garantir la sécurité alimentaire mondiale face aux mouvements d’achats de terre et de concentration des capacités de production mondiales.

Atelier 3 Quels sont les nouveaux risques qui pèsent sur l’agriculture mondiale et les menaces qui en découlent pour la stabilité de la planète ?

Les récentes crises fi nancière et économique et les dernières émeutes de la faim ont fait prendre conscience de la fragilité des outils d’évaluation et de la nécessité de les repenser pour faire face à la nouvelle donne économique mondiale. Les rapports se multiplient en ce sens.

En ce qui concerne l’agriculture, la situation n’est guère meilleure et, ce notamment en raison du relatif abandon par les experts comme par les organisations internationales de ce sujet. La première édition du Dakar agricole soulignait déjà la nécessité de bâtir et de promouvoir de nouveaux modèles. Car l’inadaptation des modèles est clairement apparue. De nouvelles approches sont porteuses d’avenir (ex. : le modèle momagri).

La mondialisation, l’accroissement des échanges, l’interconnexion des marchés…changent la donne et appellent à un état des lieux. Avons-nous les bons outils de mesure et d’information pour comprendre, anticiper et décider ? Quels sont les apports des développements les plus récents de la recherche en économie et en agronomie ?

Session 1 : Idées reçues, contre-vérités, désinformation… comment améliorer l’information sur l’agriculture mondiale ?

Session 2 : Quels éclairages apportent les recherches économiques les plus récentes, notamment sur la volatilité des prix, la spéculation,… ? Comment les risques et l’incertitude en agriculture sont-ils appréhendés ?

Atelier 4 Les outils d’évaluation actuels sont-ils adaptés à la nouvelle donne économique mondiale ?

Et si la gouvernance agricole et alimentaire mondiale n’était fi nalement pas une utopie, car elle pourrait permettre aux responsables politiques de s’engager enfi n dans la voie de résolution du problème de la faim et de la pauvreté, tout en évitant les conséquences déstabilisatrices des crises agricoles et alimentaires ?

Depuis la mise en évidence par le premier Forum du Dakar agricole de la Fracture agricole mondiale, des voix s’élèvent de toutes parts en faveur d’une telle gouvernance. Même le G20 semble se rallier à cette idée, face à la convergence d’un grand nombre de défi s vers l’agriculture (accroissement démographique, réchauffement climatique, lutte contre la pauvreté, développement économique, …).

Si un consensus politique est en train de naître, encore faut-il reconnaître qu’un débat sur le « comment faire » et les « modalités » doit avoir lieu.

Ce débat s’inscrira dans les réfl exions actuelles visant à rénover la gouvernance mondiale et prendra appui sur les travaux déjà réalisés. Tel est l’objectif de cet « Atelier ».

Session 1 : La création d’une Organisation Mondiale de l’Agriculture : les objectifs, les étapes à franchir, les précédents, tels que le Partenariat mondial pour l’Agriculture et la Sécurité alimentaire,…

Session 2 : Quelle organisation pour mettre en œuvre une gouvernance agricole et alimentaire mondiale ? Quelle coordination des différentes organisations internationales ?

Atelier 5 Une gouvernance agricole et alimentaire mondiale : Utopie ou nécessité pour l’avenir de l’humanité ?

Les modes de gouvernance ne sont plus adaptés au nouveau contexte économique et social. Les mandats des institutions internationales sont limités : l’OMC au commerce internationale, le FMI aux soutiens structurels, l’OMS aux règles sanitaires…

Comment s’organiser et la communauté internationale a-t-elle les moyens d’une régulation des marchés agricoles ? C’est la grande question de tous ceux qui s’interrogent sur les modalités de la gouvernance mondiale.

La « facture » de la crise fi nancière de 2008 ne devrait-il pas nous inciter à tout mettre en œuvre pour éviter le pire, à savoir des crises alimentaires aggravées par un affaiblissement du potentiel agricole mondial ?

Evaluer les coûts de la sécurité alimentaire et des menaces « collatérales » à une déstabilisation de l’agriculture mondiale serait une première étape vers une mobilisation de la communauté internationale. Sur cette base, le sens à donner à la régulation devra être débattu dans la perspective de tracer une ébauche de consensus sur ce sujet qui divise faute de lui attribuer des objectifs communs

Session 1 : Quel est le coût de la sécurité alimentaire mondiale ? Des investissements nécessaires aux menaces non évaluées.

Session 2 : Quel sens faut-il donner à la régulation ? Des acceptations les plus larges aux plus restrictives, quelles sont les voies qui permettraient de dégager un consensus ?

Atelier 6 Régulation : comment la communauté internationale peut-elle s’organiser ?

Programme des quatre Études de cas

Les études de cas porteront sur des cas concrets de politiques agricoles menées par des pays représentant des continents différents et des dispositifs de coopération internationale favorisant la régulation des marchés, tel Momagri.

Étude de cas 1 > La Révolution agricole en Afrique de l’Ouest

Étude de cas 2 > La sécurité alimentaire : regards croisés Chine - Inde

Étude de cas 3 > La reconquête de l’Agriculture en Europe de l’Est

Étude de cas 4 > Un projet alternatif de régulation et de gouvernance agricole et alimentaire : momagri

Programme de la deuxième journée de Forum

En introduction de chacune de ces trois Tables rondes thématiques, les rapporteurs des Ateliers correspondants1 présenteront les conclusions des travaux de la 1e journée de Forum.

1 La Table ronde thématique 1 sera introduite par les rapporteurs des Ateliers 1 et 2.La Table ronde thématique 2 sera introduite par les rapporteurs des Ateliers 3 et 4.La Table ronde thématique 3 sera introduite par les rapporteurs des Ateliers 5 et 6.

Programme des trois tables rondes thématiques

Chaque table ronde thématique se décline en deux sessions :

• Les sessions 1, de 9h à 11h, soit une durée de 2h • Les sessions 2, de 11h15 à 13h, soit une durée de 1h45

Table ronde thématique 1 > Selon quels principes peut-on réguler les marchés agricoles afi n de prévenir les crises agricoles et alimentaires et donner de la visibilité aux agriculteurs ?

Table ronde thématique 2 > Quels instruments de pilotage et de coopération internationale mettre en œuvre pour améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté ?

Table ronde thématique 3 > Sur quelles bases créer une nouvelle gouvernance mondiale qui fasse de l’agriculture, de l’alimentation et de la préservation de l’environnement une priorité majeure ?

Les principes résulteront de l’analyse du contexte : une fracture agricole mondiale, des perspectives inquiétantes de crises agricoles et alimentaires, ainsi que des enjeux et des risques de déstabilisation mondiale. Par ailleurs, les orientations proposées prendront en compte les spécifi cités et le caractère stratégique de l’Agriculture (volatilité, baisse des revenus des agriculteurs, progression de la faim dans le monde,…).

Cette table ronde thématique soulignera le rôle complémentaire et indissociable de la régulation et de l’innovation dans la prévention des crises agricoles et alimentaires à venir.

En effet, la volatilité des prix agricoles, aggravée par une spéculation de plus en plus déstabilisante et l’importance majeure, pour chaque État, d’assurer un niveau minimal de sécurité alimentaire, plaident en faveur d’une Politique agricole et alimentaire internationale au sein de laquelle seront défi nis des principes de régulation.

Le temps est compté au rythme de la croissance démographique et de la crise systémique qui dépasse largement la sphère fi nancière et ébranle en profondeur les assises même de l’économie mondiale.

Des principes, proposés par Momagri dans le cadre des nombreuses consultations que le mouvement a engagées, seront présentés, à l’occasion du 2e Dakar agricole. Ils pourront constituer la « base d’un accord de Dakar » fondateur de l’Organisation Mondiale de l’Agriculture et de l’alimentation, première instance internationale de régulation dans le domaine le plus sensible pour l’avenir de l’humanité.

Table ronde thématique 1

Selon quels principes peut-on réguler les marchés agricoles afi n de prévenir les crises agricoles et alimentaires et donner de la visibilité aux agriculteurs ?

Les défaillances des modèles utilisés jusqu’à présent seront rappelées et explicités dans la perspective d’identifi er l’apport des développements économiques les plus récents pour mieux comprendre le fonctionnement des marchés agricoles.

La nécessité de changer de « paradigme » pour évaluer correctement les risques en agriculture et défi nir une régulation adaptée sera débattue.

A cette occasion seront présentés et commentés le modèle économique et l’Agence de notation conçus et développés par momagri.

Il est, en effet, prioritaire de disposer d’instruments de pilotage et d’évaluation qui redonnent au politique la plénitude de son rôle décisionnaire et d’indiquer dans l’accord de Dakar les voies qui devront être suivies. C’est dans cet esprit qu’a été construit le modèle Momagri, afi n d’avoir l’outil de simulation qui manque tant aujourd’hui et lancée une agence de notation qui délivre des avis, des prescriptions et des notations sur les enjeux de l’agriculture de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté.

Il sera donc possible de présenter en avant première lors du 2e Dakar agricole les résultats du modèle momagri, devant les responsables politiques et experts du monde entier et le rôle majeur qu’il revêtira pour améliorer les prises de décision au plan international.

L’agence sera offi ciellement lancée lors du deuxième Dakar agricole. Elle sera placée sous la supervision d’un collège des Sages, composé de chefs d’État ou personnalités de grand renom. Les objectifs de la notation porteront, notamment, sur l’optimum entre sécurité alimentaire et compétitivité économique pour chaque État ou groupement d’Etats traçant le cap politique d’un libéralisme respectueux de l’intérêt des peuples.

Table ronde thématique 2

Quels instruments de pilotage et de coopération internationale mettre en œuvre pour améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté ?

Comment construire cette Organisation mondiale de l’Agriculture en évitant d’alourdir le dispositif déjà complexe des Agences onusiennes et des organisations internationales de tous ordres ?

C’est une nouvelle forme de coopération internationale qu’il faut inventer :

• En créant un organe de veille , utilisant les instruments de pilotage évoqués au thème précédent et ne se réunissant qu’en cas de crise sur la base de modalités d’intervention prévus en application des principes de régulation : anticiper, prévoir et intervenir de manière concertée.

• En mutualisant les compétences existantes dans différentes organisations internationales : la FAO, le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC, le PNUD, la CNUCED, le PNUE, etc. Le but est, en effet, de fédérer des savoir faire répartis dans un système de gouvernance aujourd’hui éclatée, autour d’outils de pilotages et de principes d’action spécifi ques à l’agriculture et à ses enjeux.

• En appelant à la création d’un Conseil de sécurité alimentaire (CSAM),

forgé sur les mêmes principes que le Conseil de sécurité de l’ONU (veille, alerte, décisions de régulation) et qui reposerait sur deux piliers : l’un politique représentant par roulement des Etats des cinq continents, l’autre de gestion préparant et approfondissant les travaux du CSAM.

Cette table ronde pourrait valider ces trois options qui conduiraient le Président Wade à proposer que Dakar soit la plateforme de lancement de la future OMA… pour devenir ensuite son siège.

Table ronde thématique 3

Sur quelles bases créer une nouvelle gouvernance mondiale qui fasse de l’agriculture, de l’alimentation et de la préservation de l’environnement une priorité majeure ?

L’Allocution des Chefs d’État, de gouvernementou des personnalités assimilées

L’après-midi de la 2nde journée du Forum est réservée aux Chefs d’État, de gouvernement et aux personnalités assimilées.

Elle sera introduite par une restitution de la synthèse des trois Tables rondes thématiques.

S.E., le Président, Abdoulaye Wade, prononcera l’Allocution de Clôture.