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printemps 2016 | cultiver la foi en famille mariage et mauvaise estime de soi ayez un profond impact sur votre quartier Êtes-vous un parent hélicoptère ou un parent-phare ? Votre foyer : un lieu de guérison L’hospitalité

Focus famille - Printemps 2016

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L’hospitalité | Votre foyer, un lieu de guérison

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printemps 2016 | cultiver la foi en famille

mariage et mauvaise estime de soi

ayez un profond impact sur votre quartier

Êtes-vous un parent hélicoptère ou un parent-phare ?

Votre foyer : un lieu de guérison

L’hospitalité

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« Quand j’ai vu tous ces enfants laissés dans la boîte à bébé, j’ai soudainement réalisé… de la même manière que ces enfants handicapés avaient des corps tordus, j’avais l’âme tordue. Et Dieu m’aimait quand même. »

B R I A N I V I E – réalisateur de La boîte à bébé. 12�99$seulement

V O Y E Z L ’A M O U R D E D I E U E N A C T I O N

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SSavez-vous que l’une des choses les plus importantes que vous pouvez faire pour aimer et aider votre prochain, c’est de chercher votre propre guérison ?

Quand j’étais petit, je rêvais de sauver une victime d’une maison enflammée, ou de secourir un naufragé d’une embarcation sur le point de sombrer. Comme plusieurs d’entre vous, j’en suis sûr, je rêvais d’être le héros, le vaillant conquérant, le justicier incorruptible. Je souhaitais un jour pouvoir venir en aide à mon prochain et remettre en ordre des situations désespérées. Et puis, comme vous, j’ai grandi.

La vie nous heurte avec la violence d’une tempête déchainée, et avant que nous ne sachions ce qui nous est arrivé, nous sommes ensevelis sous deux mètres de neige mouillée. Les regrets, les soucis et les blessures que nous avons accumulés en chemin finissent par nous écraser. Et même pour ceux qui semblent planer au-dessus de tout sans problèmes, il y a toujours le danger de déraper. Fini le temps des héros ; notre objectif est maintenant de ne pas terminer comme un gros zéro.

Mais nous ne pouvons pas conclure sur une telle note. Il manque à cette équation la donnée la plus importante : l’Évangile. Jésus fut pauvre, sans-abri, rejeté, méprisé et crucifié avant d’être élevé à la droite du Père (Philippiens 2.8-9). Il prit sur lui nos péchés, et par ses blessures nous sommes guéris (Ésaïe 53.5). Nos difficultés et nos échecs, combien grands soient-ils, ne sont pas en mesure d’entraver le travail pour lequel Il a payé un si grand prix ; le travail que Dieu se propose de faire en nous et à travers nous.

En fait, c’est à travers son œuvre et par son exemple que Jésus nous invite à apporter la guérison dans ce monde blessé, confus et frustré. Jésus nous invite à venir à Lui, à nous décharger de nos fardeaux et à prendre son joug sur nos épaules. Ce joug, c’est le soutien continuel de son Esprit qui nous donne l’espoir de marcher en nouveauté de vie. C’est aussi sa grâce qui nous permet de voir dans nos luttes et nos détresses l’occasion pour Dieu d’intervenir dans la vie des autres. Puis Il nous donne la

paix au milieu de nos circonstances. Une paix que le monde ne connait pas, mais après laquelle toute âme soupire.

L orsque nous mar chons ave c Dieu, nous p ouvons expérimenter la guérison. Nous pouvons pardonner, changer nos habitudes, lever nos yeux et espérer de nouveau contribuer quelque chose de valeur autour de nous. Nous pouvons enfin apporter une aide importante à ceux qui nous entourent, parce que nous avons passé à travers des épreuves et en sommes sortis vainqueurs. Non par notre superpuissance, mais par l’intervention de Celui qui a tout vaincu d’avance. Le même qui peut aussi se montrer fort pour eux.

Ouvrir votre maison aux autres, c’est bien, mais ouvrir votre vie, c’est bien mieux. Un repas chaud et préparé avec soin valorise la personne qui le reçoit. Mais si vous offrez comme plat principal la grâce que Dieu vous a démontrée, accompagnée de bonté et de vulnérabilité, votre hospitalité fera bien plus que remplir le ventre de vos invités. Elle créera un espace sacré où les cœurs dévoilent leurs facettes les mieux cachées, et où Dieu peut opérer la guérison qu’Il désire tant effectuer.

Peu importe où vous vous trouvez sur le chemin de la guérison, sachez qu’il n’est pas trop tôt pour que Dieu apporte sa guérison à travers vous. Nos vies ne seront jamais suffisamment sanctifiées ni nos maisons suffisamment organisées. L’hospitalité, fort heureusement, ne dépend d’aucune de ces choses. Nos cicatrices témoignent du fait qu’il est possible de guérir, de se relever, d’être une personne nouvelle. Nos imperfections témoignent de la grâce de Dieu et de sa fidélité. Pourquoi les cacher ?

Jeremy Favreau, rédacteur en chef de Focus Famille

le fil directeur

Guérir, pour l’amour des autresIl nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu. 2 corinthiens 1.4

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Magazine Focus Famille par Focus on the Family Canada, Printemps 2016, vol. 9, no. 2, ISSN 1918-297x. ©2016 Focus on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright international déposé. Publié par Focus on the Family Canada, une organisation caritative reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001. Focus on the Family Canada est une marque déposée de Focus on the Family Canada, 19946 80A Avenue, Langley B.C, V2Y 0J8.

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aussi dans ce numÉro :

L’hospitalitéVotre foyer : un lieu de guérison

Certaines personnes ont le don de l’hospitalité. Elles savent faire d’un repas un moment sacré, et d’une chambre d’invités un refuge de sérénité. Mais l’hospitalité n’est pas réservée à ces quelques rares personnes. Offrir l’hospitalité, c’est s’offrir soi-même pour le bien de l’autre. C’est partager sa vie, son savoir, sa vulnérabilité, ses possessions, son cheminement et son temps. Comme le mot de racine commune « hôpital », c’est recevoir les autres pour qu’ils puissent expérimenter la guérison. L’hospitalité, c’est le cœur généreux de Dieu qui bat maintenant en nous, sa vie qui à travers

nous se répand.

rubriques :

16 | INTIMITÉL’impact d’une mauvaise estime de soi sur votre mariage

18 | P ORTRAIT DE FAMILLE Un cadeau plein de grâce

25 | MÉDITATION P OUR COUPLES Une fondation spirituelle pour votre mariage

26 | ÊTRE PARENT Les effets de votre approche éducative sur vos enfants

33 | PARENT DIVORCÉ Les dégâts collatéraux de taper sur votre ex

37 | LE SENS DE L’ENGAGEMENT Construire l’avenir de votre couple

3 | LE FIL DIRECTEURGuérir, pour l’amour des autres

6 | ÉDUQUER SON ENFANTAidez votre enfant à gérer ses émotions

8 | ACCOMPAGNER SON ADO Comment choisir vos combats

38 | LES PIEDS SUR TERRE Ce que nous voulons Seigneur, c’est toi

10 | Parle-moi : bâtir des relations authentiques Comment pouvons-nous entretenir le type de relations où les gens se sentent assez à l’aise pour se montrer vulnérables ?

14 | Six choses à savoir sur Edith SchaefferÉpouse du célèbre apologiste Francis Schaeffer et héroïne de la foi, Edith était tout simplement une femme exceptionnelle. Ces quelques faits inspirants en témoignent.

20 | Démystifier l’hospitalitéIl est facile de se laisser entrainer dans les codes de l’hospitalité, et d’oublier ce qui en fait vraiment le cœur. Arrêtons de chercher le mode d’emploi, et commençons à aimer.

30 | La maison aux bâtonnets glacés Rachelle nous raconte comment, à travers de petits gestes intentionnels, elle et son mari ont eu un profond impact dans leur quartier.

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P R I N T E M P S 2 0 1 6 | L E S O M M A I R E

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Pas besoin de passer beaucoup de temps avec de jeunes enfants pour se rendre compte qu’ils passent par des émotions intenses. Un paquet d’émotion. Tout le temps ! C’est ainsi que Dieu les a créés, et c’est une bonne chose. Vraiment ?

Pour beaucoup de parents, gérer les émotions de leurs enfants représente un véritable défi. Voici quelques suggestions pour vous aider à gérer les émotions de votre enfant de manière positive.

PRENEZ CONSCIENCE QUE LE MAUVAIS COMPORTEMENT D’UN ENFANT EST SOUVENT SA FAÇON D’EXPRIMER CE QU’IL RESSENT

Un bébé exprime ses besoins en pleurant ; il signale ainsi quelque chose qui ne va pas. En grandissant, l’enfant devient de plus en plus capable d’expliquer ce qu’il ressent. Cette capacité à comprendre ses besoins, et à demander à ce que ces besoins soient remplis, est une capacité qui s’apprend petit à petit, en étant nourrie par l’entourage de l’enfant. Quand votre enfant manifeste de la frustration, de la colère, de la souffrance ou de la peur, d’une manière qui lui fait du mal ou qui fait du mal aux autres, vous devez intervenir pour lui apprendre cette compétence importante.

Pour commencer, nommez le comportement en question. Dites par exemple à votre enfant : « Je t’ai entendu crier et insulter ton frère. »

Ensuite, nommez le sentiment que vous croyez à l’origine de son comportement et vérifiez qu’il s’agit bien de cela : « Je me demande si tu te sens frustré parce qu’il t’a pris ton camion ? »

Validez son sentiment : « Je comprends que tu sois en colère/énervé à cause de ça… »

Puis posez une limite quant à sa réaction : « … mais hurler et traiter quelqu’un de tous les noms, ce n’est pas acceptable. »

Proposez-lui des manières positives d’exprimer ce qu’il ressent : « Tu peux lui expliquer que tu es en colère et lui demander de ne plus prendre ton camion sans te demander la permission. »

Beaucoup de parents se contentent de gronder leurs enfants sans reconnaitre que leurs attitudes sont souvent des réactions illégitimes à des sentiments tout à fait légitimes. Apprendre à votre enfant comment exprimer ses sentiments de manière acceptable est un précieux cadeau à lui faire. De nombreux adultes n’ont jamais appris cette compétence sociale indispensable !

RECONNAISSEZ QUE LES SENTIMENTS DE VOTRE ENFANT PEUVENT DÉCLENCHER CHEZ VOUS DES ÉMOTIONS

Les parents empêchent souvent leurs enfants d’exprimer ce qu’ils ressentent parce que cela déclenche en eux-mêmes des sentiments désagréables. L’incapacité de nos enfants à gérer leurs émotions peut nous embarrasser, nous agacer ou nous confronter à la peur de ne pas être de bons parents. Quand notre enfant est blessé par d’autres, cela nous rappelle peut-être des moments où cela nous est arrivé quand nous étions petits. Et les enfants qui font face à une perte – comme la mort d’un parent ou d’un grands-parents, un divorce ou la perte d’une amitié – peuvent rendre la sortie du deuil plus difficile pour un parent, ou leur faire ressentir une certaine culpabilité de ne pas avoir été capable de protéger leur enfant de cette perte.

Il est vital de laisser nos enfants ressentir ce qu’ils ressentent, tout en reconnaissant l’impact que cela a sur nous. Ne dites pas à votre enfant qu’il ne peut pas se sentir triste parce que cela vous met mal à l’aise. Soyez honnête quant à vos propres sentiments et trouvez des manières saines de les exprimer, parce qu’ils sont tout aussi légitimes (en parlant par exemple à un ami, à un conseiller, en écrivant dans un journal ou dans la prière).

APPRENEZ À VOTRE ENFANT COMMENT GÉRER SES ÉMOTIONS

La plupart des émotions seront exprimées, d’une manière ou d’une autre. Si un enfant n’a pas les outils pour exprimer ses émotions de manière saine, il les exprimera de manière destructive. Voici de bonnes manières d’encourager vos enfants à exprimer leurs sentiments :

Aidez-les à développer le vocabulaire des émotions. Par exemple, quand votre enfant vous parle de ce qu’il a fait à l’école ou avec ses copains, demandez-lui comment il s’est senti lors de ces activités. Utilisez un tableau montrant des visages avec diverses expressions ; regardez les visages avec votre enfant et voyez combien d’émotions il parvient à identifier. Cela l’aidera à connaitre une bien plus large variété d’émotions que juste « triste », « en colère » ou « content. »

Encouragez votre enfant à parler avec Dieu de ce qu’il ressent pendant les temps de prière. Lors des repas, demandez à chaque membre de la famille de décrire une chose joyeuse qui leur

Aidez votre enfant à gérer ses émotions

par wendy kittlitz

Comment réagir face aux colères et autres émotions fortes de votre enfant ?

Éduquer son enfant

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7P R I N T E M P S 2 0 1 6

est arrivée dans la journée et une chose triste (ou d’autres émotions). Racontez des expériences lors desquelles vous avez appris à parler de l’une vos émotions plutôt que d’être dominée par elle. Donnez à votre enfant un journal en l’encourageant à y écrire ce qu’il ressent.

DEMANDEZ DE L’AIDE SI VOUS VOUS SENTEZ DÉPASSÉ PAR L’INTENSITÉ DES ÉMOTIONS DE VOTRE ENFANT

Quand les enfants sont confrontés à des situations provo-quant des émotions particulièrement difficiles, cela peut être épuisant pour les parents. Si votre enfant a été traumatisé d’une manière ou d’une autre (par un abus quelconque, un abandon, une catastrophe climatique, etc.), il se peut qu’il ait besoin d’une aide extérieure pour parvenir à démêler ses émotions. Il faudra peut-être aussi que vous appreniez des techniques pour l’aider à traverser cette situation. Si les réactions de votre enfant vous paraissent disproportionnées par rapport à la situation (même si c’est une situation particulièrement difficile), n’ayez pas peur de rechercher l’aide d’une personne formée pour accompagner les enfants dans la gestion de leurs émotions. Demandez de l’aide, si cela est possible, à un conseiller chrétien, car la dynamique spirituelle est importante pour apporter guérison et changements positifs.

RECONNAISSEZ QUE CERTAINS ENFANTS NE SONT PAS TRÈS CONNECTÉS À LEURS ÉMOTIONS

Certains enfants donnent l’impression d’être « fermés » en ce qui concerne leurs émotions. Ils ne sont pas très expressifs et semblent distants, peu réactifs et renfermés, n’arrivant pas à identifier ce qu’ils ressentent ou ne voulant pas en parler.

Ces enfants ont d’abord besoin de patience, de temps et d’acceptation.

Essayez de nommer ce que vous pensez être leurs sentiments. « Je pense que quelqu’un qui traverse ce que tu vis doit se sentir… Est-ce que c’est ce que tu ressens ? » Essayez de lui raconter comment quelqu’un qui se trouve dans une situation similaire à la sienne pourrait gérer ses émotions : « J’ai entendu parler d’un enfant qui a vécu… Et il s’est senti… Il a réagi en faisant… » Soyez attentif à ses jeux, car ils révèlent souvent des indices sur ce qu’il ressent, et vous pourrez en reparler plus tard avec lui. Si cela ne s’arrange pas, demandez de l’aide.

Qu’un enfant soit face à des sentiments normaux du quotidien ou qu’il soit émotionnellement traumatisé par des plaies profondes, les parents peuvent jouer un rôle essentiel pour les aider à identifier et à gérer ce qu’ils ressentent. C’est une partie importante de notre appel en tant que parents : « Éduque l’enfant d’après la voie qu’il doit suivre » (Proverbes 22.6). Le rôle des parents est de prendre soin de la santé de leur enfant qu’elle soit émotionnelle, physique ou spirituelle.

Wendy Kittlitz est une conseillère accréditée et elle est la directrice du ministère de relation d’aide de Focus Famille Canada.

Tous droits réservés © 2010 Focus on the Family (Canada) Association.

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En tant que thérapeute qui travaille avec des adolescents et leur famille, je reçois souvent des appels de parents qui m’expliquent les combats permanents qu’ils rencontrent avec leurs ados. L’épuisement dans leur voix trahit la tension qui règne dans leur foyer.

Une mère m’a un jour décrit une conversation tendue avec sa fille, avant d’ajouter ceci : « Je sais que je dois choisir mes combats ; c’est juste que je ne sais pas lesquels choisir. »

Ces paroles reflètent un dilemme courant chez les parents d’ados. Alors comment ces parents peuvent-ils choisir les batailles qui finiront par être utiles à leurs enfants ? Voici deux principes qui pourront clarifier les choses :

D’abord, prenez le temps de comprendre la complexité de l’adolescence. Cela vous aidera à faire preuve d’empathie envers votre ado quand le combat pointe son nez. Rappelez-vous que les changements incessants, la pression de faire comme les autres, les angoisses liées à leur avenir et le manque de confiance personnelle peuvent produire un niveau de stress énorme. Les années d’adolescence font partie des périodes de vie les plus compliquées à gérer, et les conflits à la maison sont généralement le reflet direct de l’état émotionnel de votre enfant.

Deuxièmement, donnez la priorité aux questions qui sont les plus importantes pour votre ado. Vous devriez discuter avec votre conjoint(e) des domaines qui ne sont pas négociables, puis prendre le temps de transmettre ces attentes à votre ado. Gardez à l’esprit que ces domaines ne seront pas les mêmes pour toutes les familles. Même si les adolescents continueront tout de même à repousser les limites, la communication préventive aidera à désamorcer les conflits plus rapidement.

Comment choisir vos

combatsIl y a des conflits avec votre ado qui en valent la peine, certains doivent être évités, et d’autres

remis à plus tard.

par shelby l . hall

aCCOmPaGner SOn aDO

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9P R I N T E M P S 2 0 1 6

Ci-dessous, j’ai constitué une liste des combats qui valent la peine, ceux qu’il faut éviter et ceux qui peuvent être remis à plus tard. Vous trouverez peut-être cette liste utile alors que vous traversez avec vos enfants cette période délicate qu’est l’adolescence.

LES COMBATS À CHOISIR• Les comportements contraires aux Écritures Certains comportements mènent à des conséquences nuisibles, et c’est pour-quoi la Bible nous avertit par exemple contre l’immoralité sexuelle ou le fait de violer la loi. Le fait de se montrer ferme sur les personnes que fréquente votre adolescent, et sur les limites concernant ses interactions avec les personnes du sexe opposé, préviendra de gros conflits concernant les questions morales. Il est aussi sage d’imposer une politique de tolérance zéro en ce qui concerne l’alcool et l’usage de drogue.• Les comportements irrespectueux Bien que les ados aient tendance à n’avoir peur de rien et à penser que tout leur est dû, Dieu continue de les exhorter à aimer leur prochain et à respecter leurs parents (Matthieu 19.19). Si votre ado vous manque de respect, à vous ou à n’importe qui d’autre, il faut le reprendre.• Les comportements dangereuxSoyez fermes face à ce qui peut réelle-ment les mettre en danger. Ces jeunes sont encore vulnérables et ils ont besoin de votre protection. Mieux vaut prêter attention au domaine des nouvelles technologies, car elles peuvent mener les ados vers des comportements dangereux.

Il est important de définir des limites en ce qui concerne les activités en ligne et numériques, comme les réseaux sociaux, les recherches Internet ou les échanges de texto.

LES COMBATS À ÉVITER • Les domaines qui ne menacent pas le bien-être spirituel, émotionnel ou physique de votre ado Si un combat ne concerne pas une ques-tion qui pourrait affecter négativement votre enfant, il peut être préférable de lâcher prise. Il se peut que votre ado ait une chambre mal rangée et qu’il s’habille de manière excentrique, mais aucune de ces choses n’est susceptible d’entraver son développement personnel ni d’avoir des conséquences importantes à long terme.• Les domaines qui reflètent vos propres insécurités ou vos erreurs Si vous avez peur que vos ados reprodui-sent vos erreurs, il se peut que vous les priviez de libertés qu’ils méritent en réalité. Revenez sur votre propre passé, et prenez conscience des combats qui sont motivés par vos émotions et vos expériences liées à votre propre ado-lescence. Projeter vos erreurs passées sur votre ado risque de déclencher des batailles parce qu’il ne comprendra pas votre manque de confiance en lui. En comprenant vos propres peurs et en apprenant à les gérer, les combats autour de ces questions tendront à se désamorcer.

LES COMBATS À REMETTRE À PLUS TARD• Les disputes qui émergent au milieu d’un autre conflit

Lorsqu’une dispute se déclenche avec votre adolescent, restez concentré sur un seul problème à la fois. Quand plusieurs points de désaccord se mélangent dans une même conversation, expliquez à votre ado que vous discuterez de ces autres points à un autre moment. • Les décisions que votre ado vous réclame immédiatement Si votre ado vous demande une décision immédiate, faites l’effort de différer la discussion. Les parents ont besoin de prendre le temps de discuter ensemble, prier sur le sujet et faire un choix avant de partager leur décision avec leur enfant.

Choisir vos combats n’a pas besoin de devenir accablant. Comprendre sur quelles questions concentrer votre temps et votre énergie vous permet de créer une atmosphère de respect mutuel et de compréhension. Et n’hésitez pas à demander de l’aide. J’ai vu combien parents et ados pouvaient être soulagés quand une autre personne se montre disponible pour discuter avec l’adolescent – quelqu’un en qui les parents ont confiance et à qui l’ado peut se livrer. Qu’il s’agisse d’un ami de la famille, d’un pasteur ou d’un thérapeute, les ados ont besoin d’un endroit où ils peuvent parler de leurs frustrations sans avoir à s’en prendre à leurs parents.

Tous droits réservés © 2011 par Shelby L. Hall. Utilisation autorisée.

Comprendre sur quelles questions concentrer votre temps et votre énergie vous permet de créer une atmosphère de

respect mutuel et de compréhension.

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COMMENT ENTRETENIR DES RELATIONS OÙ LES GENS SE SENTENT ASSEZ À L’AISE POUR SE MONTRER VULNÉRABLES

PAR JANEL BREITENSTEIN

Parle - moiParle - moi

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JJJJJJe passe pas mal de temps sur mon blogue et sur Facebook. Je me livre dans ce monde virtuel, à des amis que je n’ai pas vus parfois depuis l’école primaire. Toutefois, je sais bien qu’on peut se montrer « authentique » sur Facebook, et toujours avoir de gros progrès à faire pour développer des relations intimes en face à face.

Même dans l’Église, nous pouvons avoir de la difficulté à nous livrer. Nous employons facilement les termes vrai et vulnérable au sein de nos petits groupes, mais sommes-nous pour autant capables de relations plus profondes ? Peut-être que nous employons un langage qui parait en révéler plus, mais que nos cœurs restent plongés dans l’insécurité, l’orgueil, les expériences douloureuses ou l’atrophie.

Là où je vis, près de la savane africaine, les membres solitaires du troupeau se font éliminer les premiers par les prédateurs. En tant que missionnaire, j’ai dans ce pays moins de confort matériel et de racines culturelles, et je ressens très fortement cette réalité. Quand je ne permets pas aux autres de prier pour moi, et de « porter les fardeaux les uns des autres et accomplir ainsi la loi de Christ1», les conséquences sont dévastatrices. À l’inverse, je m’épanouis quand j’expérimente la sécurité d’être connue, acceptée, soutenue et encouragée par le reste de mon « troupeau ».

Des relations honnêtes ne transmettent rien de moins que l’Évangile : Viens exactement tel que tu es. Tu trouveras du repos pour ton âme ; tu seras entouré de grâce. Ton fardeau, quel qu’il ait été ou quel qu’il soit aujourd’hui, peut être levé. Nous sommes tous égaux devant la croix. Et nous avons besoin d’un Sauveur.

Si vous avez le désir profond d’aimer vraiment et d’être vraiment aimé – démarrons la conversation :

1. SOYEZ CONSCIENTS DE VOS PROPRES PÉCHÉS. Une conversation à cœur ouvert commence par une bonne dose d’humilité. Il n’y a rien de plus rebutant que quelqu’un qui ne se met jamais à votre place ou ne cherche pas à vous comprendre. Se placer en position de supériorité et en donneur de leçons, même inconsciemment, ne crée jamais une atmosphère d’intimité, de grâce et d’encouragement. Cela provoque le retrait de l’autre et crée chez lui un sentiment d’infériorité.2

Prendre conscience de notre propre péché – que ce soit les mêmes luttes que l’autre ou pas – est crucial pour comprendre que nous avons besoin de Dieu et de son peuple.

COMMENT ENTRETENIR DES RELATIONS OÙ LES GENS SE SENTENT ASSEZ À L’AISE POUR SE MONTRER VULNÉRABLES

Parle - moiParle - moi

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Quand « une femme pécheresse » a lavé les pieds de Jésus, Il dit que « ses nombreux péchés ont été pardonnés, puisqu’elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui l’on pardonne peu aime peu.3 » Les pharisiens scandalisés étaient-ils de moins grands pécheurs ? C’est discutable. Il semble y avoir en revanche une corrélation directe entre la conscience de notre besoin de Dieu, et la profondeur de notre amour pour lui. Une reconnaissance réelle de ce qui habite notre propre cœur nous pousse à la compassion. Et cela nous rend avides de le voir, Lui et les autres, marcher à nos côtés.

2. SOYEZ GRACIEUX. EN TOUT TEMPS. Les gens blessés sont particulièrement attentifs à la manière dont nous réagissons quand d’autres tombent. Comment vos amis vous voient-ils réagir envers ceux qui ne sont pas présents, envers ceux qui vous ont blessé ou qui ne sont pas d’accord avec vous ? Et si un ami qui lutte avec des désirs homosexuels vous entendait critiquer un collègue homosexuel – ou proférer une opinion très tranchée sur un sujet moins clair ? Il pourrait se dire : S’il dit de telles choses à propos de ces personnes là – je n’imagine même pas ce qu’il dirait des tentations auxquelles je fais face.

Bien sûr, Dieu ne veut pas que nous diluions la vérité. Mais Éphésiens 4.29 s’applique aussi à notre manière de parler des autres : « Qu’aucune parole malsaine ne sorte de votre bouche, mais seulement de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent.4 » Quand nous diffamons quelqu’un ou une catégorie de personnes, ou que nous posons un jugement hâtif sur les motivations d’une personne, nos paroles peuvent devenir une source de lutte pour les autres. Nous créons sans réfléchir une séparation « nous versus eux » et cela peut avoir des conséquences bien plus profondes que ce que nous pensons. Les mots sont puissants.

La peur que nos paroles soient mal interprétées ne doit pas nous empêcher d’avoir des interactions sur la base de nos réactions réelles dans la vie. Mais échouer à dire la vérité avec amour5 , en cherchant à nous rassurer auprès des gens « qui pensent comme nous », peut révéler que nous pensons

que les autres ne méritent pas pleinement la grâce. 3. MONTREZ VOS CARTES. VRAIMENT. Pas juste les combats

qui n’existent plus, ou ceux qui s’expliquent facilement par des passages bibliques, ou ceux qui se défendent bien devant vos amis.

Trop souvent, j’ai partagé tout juste ce qu’il fallait pour donner une impression de vulnérabilité. Ou pour maintenir une position respectable, pour ne pas être jugée. Mais pas assez pour permettre au Corps de Christ de sonder la source de cette douleur qui me dévorait de l’intérieur. Je ne me montrais pas entièrement honnête. Pas comme je voulais que les gens soient avec moi : « C’est pourquoi, vous débarrassant du mensonge, dites chacun la vérité à votre prochain, car nous sommes membres les uns des autres.6 »

Même si ça peut paraître étrange, laissez savoir aux autres comment vous voudriez qu’ils vous aident : Je souffre et j’ai juste besoin que quelqu’un m’écoute. Ou bien, Je lutte avec certaines pensées en ce moment et j’ai besoin que quelqu’un m’aide à comprendre ce qui ne va pas. Ou même J’ai peur. J’ai besoin de savoir que d’autres peuvent s’identifier à ce que je vis sans me juger. (Cela marche aussi dans l’autre sens : vous pouvez demander à un ami qui souffre ce dont il a le plus besoin.)

Cela vous met mal à l’aise ? Ce n’est pas grave, continuez à essayer, ne serait-ce que pour obéir au commandement de Dieu d’être un membre fonctionnel de son corps. Même si vous êtes rejetés ou mal compris par vos amis, vous êtes acceptés par Dieu – qui a bien connu le rejet.7

4. LIBÉREZ DU TEMPS. Les meilleures relations sont le résultat de beaucoup d’investissement en temps, en échanges, en création de liens… L’organisme chrétien Peacemakers8parle même du fait « d’obtenir son passeport » pour entrer dans la vie des autres : il nous faut « gagner » le droit de poser aux autres des questions profondes sur leur vie, de partager leurs peines et leurs victoires, de cheminer avec eux. Lorsque les gens entendent un oui en réponse à ces trois questions : Puis-je te faire confiance ? Est-ce que tu te

Une reconnaissance réelle de ce qui habite notre propre cœur nous pousse à la compassion.

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Page 13: Focus famille - Printemps 2016

préoccupes vraiment de moi ? Peux-tu réellement m’aider ? C’est gagné !

Personne ne souhaite gaspiller son temps. Je suis moi-même coupable de planifier mon ministère et mes actes d’amour tellement en détail, que je finis par perdre toute marge de manœuvre pour simplement être disponible. Et les gens le remarquent rapidement : « Hey, j’aimerais vraiment discuter avec toi… mais j’ai l’impression que tu es déjà en train de faire quelque chose… » (Comme d’habitude.)

5. ÉCOUTEZ. Les Proverbes nous offrent ce conseil : « Des pommes en or décorées d’argent, voilà ce que sont des paroles dites à propos.9 » Quand il vient d’un bon ami au moment opportun, un passage biblique peut nous transformer. Mais la Bible peut aussi être utilisée comme une matraque. Quand on parle avant d’avoir écouté, on peut faire voler en éclat l’équilibre très délicat de ceux qui sont en pleine lutte.

L’organisme Peacemakers désigne comme « une terre sainte » le moment où les gens exposent leurs cœurs. Nos cœurs sont le centre de nos désirs les plus profonds, ce qui nous fait saigner ou danser. C’est aussi là que nous gardons nos idoles les plus sacrées.

Parfois, comme Jésus, nous devons aimer assez pour

confronter. Toutefois, le cœur n’est pas le genre de lieu où l’on se pointe avec des clichés mal placés, une réponse toute faite ou des conseils donnés si vite que la personne n’a pas le temps de réaliser qu’elle est plus importante que son problème.

Croyez-en une personne qui aime parler. Mon manque d’écoute transparait quand j’interromps quelqu’un ou que je finis sa phrase pour lui. Attendez donc cinq secondes de plus pour voir ce que votre ami dira réellement. Pendant ce temps, priez pour que ce soit les mots de Dieu qui sortent de votre bouche.10 Demandez-lui de veiller sur la porte de vos lèvres11 et de vous aider à montrer à votre ami la grâce dont il a besoin.

Quelques conseils rapides pour bien écouter :• Répétez ce que vous avez compris de ce que la personne

a dit : C’est bien cela que tu veux dire ?• Faire preuve de compassion ne veut pas dire se laisser

submerger. Ne nourrissez pas sa colère ou sa souffrance. Entendez votre ami et puis posez-lui la question qui l’aidera à voir les choses d’un tout autre point de vue : Y-a-t-il d’autres raisons que cela ? Ça parait vraiment très dur. Comment penses-tu que Dieu t’appelle à répondre ?

SUITE À LA PAGE 36

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EEdith Schaeffer était l’épouse de l’apologiste chrétien Francis Schaeffer. Elle est décédée en mars 2013, à 98 ans.

Pour le dire simplement, Mme Schaeffer était une femme exceptionnelle. Elle a vécu au cours d’une époque troublée, et a exercé son ministère envers des milliers de gens au côté de son talentueux époux. Les parents d’Edith étaient missionnaires en Chine. Elle a rencontré Francis lors d’un événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables

partenaires, dans la vie comme dans le ministère.Plusieurs livres ont été écrits sur Francis, un homme

particulièrement courageux et plein d’audace. J’ai toujours été très impressionné par son dévouement pour la protection des bébés victimes d’avortement. Il a remis en question les théologiens libéraux de son temps, en particulier ceux qui professaient que l’homme, et non Dieu, était la mesure de toute chose.

Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant

à dire sur cette héroïne de la foi… Laissez-moi vous partager six choses à savoir sur Edith Schaeffer :

1. Edith était profondément dévouée à sa famille.

Elle a écrit : « Combien la famille humaine est précieuse. Ne vaut-elle pas des sacrifices de temps, d’énergie, de sécurité, de confort et de travail ? Y a-t-il quoi que ce soit qui arrive sans effort dans la vie ? » Entre autres choses, elle décrit la famille comme le lieu de naissance de la créativité, un abri face aux tempêtes de la vie, un lieu d’éducation et un musée de souvenirs.

2. Edith était une championne de l’hospitalité.

Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de thé hebdomadaire du dimanche soir.

3. Edith encourageait l’expression créative et artistique de ses enfants.

Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être exprimé et développé. » Edith passait beaucoup de temps à montrer à ses enfants la beauté qui existe dans l’art, la musique et les histoires. Dans son hommage à sa mère, le fils d’Edith se souvient « des heures que ma mère a passées à me lire à voix haute tant d’histoires merveilleuses. C’était une lectrice extraordinaire. »

4. Edith a revitalisé l’art abandonné de créer un foyer.

Elle encourageait les femmes chrétiennes à faire des repas un temps qui allait au-delà du fait de servir de la nourriture et de manger. D’en faire un moment comparable à la « peinture d’un tableau ou la composition d’une symphonie ». Elle a

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et son désir de répondre aux besoins et de donner du plaisir aux membres de sa famille. » Le fils d’Edith raconte que sa mère servait tous les repas de la famille sur une table ornée d’un bouquet de fleurs et de bougies, et qu’elle faisait « du plus simple moment familial un événement ».

5. Edith était une mère douce et bienveillante.

Elle a un jour écrit : « les enfants comprennent la compassion et le réconfort quand ils ont reçu compassion et réconfort – et cela devrait être donné au sein de leur famille. La famille devrait être un lieu où l’on expérimente et comprend le réconfort pour pouvoir ensuite réconforter les autres autour de nous. »

6. Edith était une combattante dans la prière.

Dans son livre, The Life of Prayer, elle a écrit : « La prière est une communication très personnelle et intime avec Dieu où nous pouvons exprimer librement notre repentance et notre peine à cause de nos péchés. C’est une connexion constante avec le Seigneur, un lien jamais brisé, un moyen de recevoir ce qu’il nous faut pour traverser notre prochaine heure de travail, un moyen d’être en permanence guidé. La prière est aussi pour nous le moyen de recevoir la grâce et la force dont nous avons besoin pour faire ce qui nous est demandé. »

Son fils parle avec tendresse des dernières paroles qu’ils ont échangées : « Maman me comprenait, et elle a essayé de me parler quand je lui ai dit pour la dernière fois “Je t’aime”. Je savais ce qu’elle essayait de me dire. C’est la phrase qu’elle m’a le plus répétée au cours des soixante ans que j’ai passés sur cette terre jusqu’à aujourd’hui. J’ai donc répondu à ses pensées, et lui ai dit : “Merci maman, je sais que tu m’aimes et je t’aime aussi.” La veille de sa mort, la dernière chose que je lui ai dite, c’est : “Je veux que tu saches que tes prières pour ta famille ont été entendues. J’attribue chacun de mes moments de bonheur à tes prières pour nous.” »

Jim Daly est le président du bureau américain de Focus Famille à

Tous droits réservés © 2008 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de thé hebdomadaire du dimanche soir.

3. Edith encourageait l’expression créative 3. Edith encourageait l’expression créative et artistique de ses enfants.et artistique de ses enfants.

Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être exprimé et développé. » Edith passait beaucoup de temps

de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle

thé hebdomadaire du dimanche soir.

3. Edith encourageait l’expression créative

de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de

Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être

Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être

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3. Edith encourageait l’expression créative

talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être

et recevait des invités du monde entier pour son salon de thé hebdomadaire du dimanche soir.

Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un

3. Edith encourageait l’expression créative

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3. Edith encourageait l’expression créative 3. Edith encourageait l’expression créative

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Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un

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3. Edith encourageait l’expression créative et artistique de ses enfants.

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3. Edith encourageait l’expression créative

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Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté

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3. Edith encourageait l’expression créative

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écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et son désir de répondre aux besoins et de donner du plaisir aux membres de sa famille. » Le fils d’Edith raconte que sa

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et son désir de répondre aux besoins et de donner du plaisir

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui

Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant

Edith SchaefferSix choses à savoir sur

côté de son talentueux époux. Les parents d’Edith étaient missionnaires en Chine. Elle a rencontré Francis lors d’un événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables

PAR JIM DALY

Colorado Springs.

14 F O C U S F A M I L L E . C A

Page 15: Focus famille - Printemps 2016

EEdith Schaeffer était l’épouse de l’apologiste chrétien Francis Schaeffer. Elle est décédée en mars 2013, à 98 ans.

Pour le dire simplement, Mme Schaeffer était une femme exceptionnelle. Elle a vécu au cours d’une époque troublée, et a exercé son ministère envers des milliers de gens au côté de son talentueux époux. Les parents d’Edith étaient missionnaires en Chine. Elle a rencontré Francis lors d’un événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables

partenaires, dans la vie comme dans le ministère.Plusieurs livres ont été écrits sur Francis, un homme

particulièrement courageux et plein d’audace. J’ai toujours été très impressionné par son dévouement pour la protection des bébés victimes d’avortement. Il a remis en question les théologiens libéraux de son temps, en particulier ceux qui professaient que l’homme, et non Dieu, était la mesure de toute chose.

Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant

à dire sur cette héroïne de la foi… Laissez-moi vous partager six choses à savoir sur Edith Schaeffer :

1. Edith était profondément dévouée à sa famille.

Elle a écrit : « Combien la famille humaine est précieuse. Ne vaut-elle pas des sacrifices de temps, d’énergie, de sécurité, de confort et de travail ? Y a-t-il quoi que ce soit qui arrive sans effort dans la vie ? » Entre autres choses, elle décrit la famille comme le lieu de naissance de la créativité, un abri face aux tempêtes de la vie, un lieu d’éducation et un musée de souvenirs.

2. Edith était une championne de l’hospitalité.

Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de thé hebdomadaire du dimanche soir.

3. Edith encourageait l’expression créative et artistique de ses enfants.

Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être exprimé et développé. » Edith passait beaucoup de temps à montrer à ses enfants la beauté qui existe dans l’art, la musique et les histoires. Dans son hommage à sa mère, le fils d’Edith se souvient « des heures que ma mère a passées à me lire à voix haute tant d’histoires merveilleuses. C’était une lectrice extraordinaire. »

4. Edith a revitalisé l’art abandonné de créer un foyer.

Elle encourageait les femmes chrétiennes à faire des repas un temps qui allait au-delà du fait de servir de la nourriture et de manger. D’en faire un moment comparable à la « peinture d’un tableau ou la composition d’une symphonie ». Elle a

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et son désir de répondre aux besoins et de donner du plaisir aux membres de sa famille. » Le fils d’Edith raconte que sa mère servait tous les repas de la famille sur une table ornée d’un bouquet de fleurs et de bougies, et qu’elle faisait « du plus simple moment familial un événement ».

5. Edith était une mère douce et bienveillante.

Elle a un jour écrit : « les enfants comprennent la compassion et le réconfort quand ils ont reçu compassion et réconfort – et cela devrait être donné au sein de leur famille. La famille devrait être un lieu où l’on expérimente et comprend le réconfort pour pouvoir ensuite réconforter les autres autour de nous. »

6. Edith était une combattante dans la prière.

Dans son livre, The Life of Prayer, elle a écrit : « La prière est une communication très personnelle et intime avec Dieu où nous pouvons exprimer librement notre repentance et notre peine à cause de nos péchés. C’est une connexion constante avec le Seigneur, un lien jamais brisé, un moyen de recevoir ce qu’il nous faut pour traverser notre prochaine heure de travail, un moyen d’être en permanence guidé. La prière est aussi pour nous le moyen de recevoir la grâce et la force dont nous avons besoin pour faire ce qui nous est demandé. »

Son fils parle avec tendresse des dernières paroles qu’ils ont échangées : « Maman me comprenait, et elle a essayé de me parler quand je lui ai dit pour la dernière fois “Je t’aime”. Je savais ce qu’elle essayait de me dire. C’est la phrase qu’elle m’a le plus répétée au cours des soixante ans que j’ai passés sur cette terre jusqu’à aujourd’hui. J’ai donc répondu à ses pensées, et lui ai dit : “Merci maman, je sais que tu m’aimes et je t’aime aussi.” La veille de sa mort, la dernière chose que je lui ai dite, c’est : “Je veux que tu saches que tes prières pour ta famille ont été entendues. J’attribue chacun de mes moments de bonheur à tes prières pour nous.” »

Jim Daly est le président du bureau américain de Focus Famille à

Tous droits réservés © 2008 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de thé hebdomadaire du dimanche soir.

3. Edith encourageait l’expression créative 3. Edith encourageait l’expression créative et artistique de ses enfants.et artistique de ses enfants.

Elle disait : « Je crois que chaque personne possède un talent caché quelque part en elle – un talent qui pourrait être exprimé et développé. » Edith passait beaucoup de temps

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thé hebdomadaire du dimanche soir.

3. Edith encourageait l’expression créative

de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de

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Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un

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Elle a travaillé dur pour mettre sur pied la communauté

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3. Edith encourageait l’expression créative

thé hebdomadaire du dimanche soir.

et artistique de ses enfants.3. Edith encourageait l’expression créative

idées chrétiennes, poser des questions et être accueillis. Elle écrivait régulièrement des lettres à tous les amis de l’Abri et recevait des invités du monde entier pour son salon de thé hebdomadaire du dimanche soir. et recevait des invités du monde entier pour son salon de

3. Edith encourageait l’expression créative

de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un de l’Abri, qu’elle a cofondée avec son mari. Il s’agissait d’un lieu de répit, où les gens pouvaient venir réfléchir sur des

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et son désir de répondre aux besoins et de donner du plaisir aux membres de sa famille. » Le fils d’Edith raconte que sa

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et son désir de répondre aux besoins et de donner du plaisir

écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui exerce ses compétences, son imagination, sa créativité et écrit : « Un foyer a besoin d’une maitresse de maison qui

Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant Mais qu’en est-il de celle qui fut sa moitié ? Il y aurait tant

Edith SchaefferSix choses à savoir sur

côté de son talentueux époux. Les parents d’Edith étaient missionnaires en Chine. Elle a rencontré Francis lors d’un événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables événement organisé par une église, un dimanche soir de l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables l’été 1932. Depuis ce jour, ils sont devenus d’inséparables

PAR JIM DALY

Colorado Springs.

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I N T I M I T É

LLorsqu’Ed a épousé Mona, il aimait particulièrement sa chevelure rousse et ses taches de rousseur. Dix ans plus tard, il admirait toujours autant sa beauté singulière. Un soir, alors que son regard s’attardait sur sa femme, il lui dit : « Chérie, je suis tout simplement fou de tes cheveux roux et tes petites taches de rousseur. »

« N’importe quoi ! » lui répondit-elle sèchement. Ed était choqué et blessé : Je le pense vraiment. Pourquoi

réagit-elle comme ça ?Mais ce qui aurait pu éclater en dispute enflammée dé-

boucha sur une discussion de cœur à cœur qui permit à Ed de comprendre les raisons de la réponse abrupte de sa femme : une bien mauvaise image d’elle-même.

Quand Mona était à l’école primaire, certains enfants se moquaient d’elle. Un jour, l’un de ses camarades clama haut et fort : « Je préfèrerais être mort plutôt que d’avoir des cheveux orange. » Depuis ce jour, Mona fut convaincue du fait que ses cheveux et ses taches de rousseur la rendaient hideuse. Résultat ? Plus de vingt ans plus tard, elle était incapable de recevoir l’affection de son mari.

Au sein d’un mariage, avoir une mauvaise image de soi n’est pas simplement un fardeau personnel. Cela peut aussi affecter la solidité de votre relation la plus intime.

comprendre le coût d’une mauvaise estime de soi

Les problèmes d’estime de soi peuvent avoir diverses conséquences sur un mariage :Une mauvaise estime de soi peut nous empêcher de nous montrer ouverts et vulnérables.

Mona portait des chapeaux pour cacher ses cheveux, ou bien du maquillage pour recouvrir ses taches de rousseur. C’est ce que provoque une mauvaise image de soi : cela nous pousse à cacher ce que nous trouvons le plus déplaisant chez nous. Vous rappelez-vous la manière dont Adam et Ève se sont couverts d’une feuille à la suite de leur péché ?

Nous ne cachons pas seulement ce que nous considérons comme des défauts physiques. Nous en venons à dissimuler tout ce qui ne nous plait pas – nos blessures, nos peurs, nos insécurités, nos faiblesses. Une femme m’a récemment avoué

E N Q U O I U N E M A U VA I S E I M A G E D E V O U S - M Ê M E P E U T A F F E C T E R

L A S O L I D I T É D E V O T R E C O U P L E E T C O M M E N T E N G U É R I R

par shana schutte

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qu’elle avait peur de laisser son mari la voir quand elle était de mauvaise humeur parce qu’elle craignait d’être rejetée. Une mauvaise estime de soi peut nous empêcher d’accepter les critiques constructives.

Le mariage est comme un miroir – vous reflétez les faiblesses de votre époux(se) et il ou elle reflète les vôtres. Cela peut être douloureux, surtout quand on a une mauvaise image de soi.

Je connais un homme qui fut incapable d’accepter la moindre critique constructive de la part de son ex-femme tout au long des dix ans de leur mariage. Ayant été abusé par son père, il y avait beaucoup de choses qu’il ne supportait pas en lui-même. De ce fait, il se sentait menacé dès que sa femme soulevait le moindre problème dans leur couple. Il se mettait en colère, l’accusait et ne prenait pas en compte ses remarques. Le mari ou la femme qui est incapable d’admettre ses défauts à cause d’une mauvaise image de soi aura du mal à se sentir en sécurité au cours de conflits conjugaux.Une mauvaise estime de soi peut mener au perfectionnisme.

Nous pousser à être parfaits, cela revient un peu à se couvrir d’une « feuille » — c’est une manière de recouvrir ce que l’on déteste. Le perfectionnisme peut nous rendre, nous et notre entourage, très malheureux. L’un de mes amis m’a expliqué que l’une des raisons de son divorce venait du fait qu’il en attendait trop de sa femme. « Je pensais devoir être parfait, alors j’estimais qu’elle devait l’être aussi. » Il m’a confié qu’une mauvaise image de lui-même ainsi que son incapacité à admettre ses défauts avaient contribué à détruire son mariage.

des étapes vers la guérisonSi une mauvaise estime de soi pèse sur votre mariage, vous

pouvez vous attaquer à ce problème en réfléchissant aux questions suivantes et en discutant de vos réponses avec votre époux(se) :• Quand quelqu’un me corrige, suis-je anéanti ?• Ai-je l’impression de ne pas être à la hauteur de mes

propres attentes et de celles des autres ? • Est-ce que je commets parfois des erreurs que j’ai du mal

à admettre ?

• Ai-je l’impression de devoir me montrer digne de l’amour des autres ?• Ai-je parfois l’impression de décevoir mon conjoint de

manière impardonnable ?• Est-ce que je me sens inférieur aux autres ?Tout en discutant de ces sujets avec votre conjoint, rappelez-

vous que guérir prend du temps. Une mauvaise image de soi qui s’est mise en place sur toute une vie ne disparaitra pas en une nuit. Recherchez dans la Bible des passages qui parlent de la manière dont Dieu vous voit et rappelez-vous régulièrement que votre nouvelle identité est en Christ. Si vous continuez à expérimenter ce problème, il vous faudra peut-être rechercher l’aide d’un professionnel.

faire preuve de grâceParce que le mariage met en lumière tellement de nos défauts,

les gens mariés ont l’occasion d’apprendre à s’accepter avec la même grâce dont Jésus a fait preuve envers nous. C’est ce qu’Ed a fait pour Mona. Plutôt que de partir du principe qu’elle était cruelle, il a essayé de comprendre ce qu’elle ressentait. Cela a eu pour résultat une plus grande intimité entre eux.

Dieu peut utiliser ce qui est difficile et même douloureux pour restaurer l’intimité dans un mariage. Quand les couples laissent leurs faiblesses devenir visibles et s’abordent avec grâce et compassion, Dieu en fait de bonnes choses.

Shana Schutte est auteure et oratrice. Elle vit dans le Colorado.

Tous droits reservés © 2008 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

Recherchez dans la Bible des passages qui parlent de la manière dont Dieu vous voit et rappelez-vous

régulièrement que votre nouvelle identité est en Christ.

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J

Un cadeau

plein de grâce

J’ai rencontré Johnny et Vicky Babb à l’automne 1993, alors que je logeais chez eux en Géorgie. Au-delà du paysage champêtre dans lequel ils vivaient, ce qui m’a le plus frappé au sujet des Babb, c’est leur sens de l’hospitalité. Ce sont des gens simples qui vous invitent à vous asseoir sur leur balançoire, et à boire un bon thé glacé en regardant les vaches brouter et les oies se balader au milieu de leur cour.

J’enviais la vie simple et calme de ce couple. Mais j’avais aussi de la compassion pour eux. Ils sont les parents de deux enfants adoptés, dont l’un est gravement handicapé. Vicky m’a un jour glissé que cela faisait plus de dix ans qu’elle n’avait pas dormi une nuit complète. Chaque nuit que j’ai passée là-bas, je l’ai entendu se lever pour aller s’occuper de son fils, bien avant le lever du soleil.

Un jour, alors que nous étions assises sur le canapé, je lui ai demandé ce qui les avait menés à adopter leur fils handicapé. Elle m’expliqua que son mari et elle, rongés par leurs problèmes d’infertilité, s’étaient tournés vers des agences d’adoption, son gynécologue, différents médecins, des avocats et des églises dans l’espoir de pouvoir fonder leur famille. Ils essayèrent d’adopter pendant quatre ans, mais sans que rien ne se débloque. Finalement, après deux années à jeûner et prier régulièrement à ce sujet, ils reçurent une réponse. Ils y virent une intervention divine. Ils purent enfin rencontrer un avocat qui mettait en relation de jeunes mères avec des parents adoptifs, dans un centre pour femmes enceintes à Atlanta.

Ils reçurent alors quelques informations basiques concernant l’une des mères : elle était chrétienne, diplômée, n’avait jamais bu ni fait l’usage de drogues et elle était enceinte de cinq mois. Johnny et Vicky acceptèrent d’adopter son enfant.

Quatre mois plus tard, un dimanche à deux heures du matin, Vicky fut réveillée par un appel de l’avocat. La jeune fille avait commencé le travail et allait accoucher sous peu.

Malgré l’adrénaline qui traversa tout son corps, Vicky finit par se rendormir. Le lendemain matin, elle reçut de mauvaises nouvelles. La veille, la mère se trouvait au restaurant lorsque son placenta s’était déchiré. Le temps qu’elle puisse être hospitalisée, son bébé avait manqué d’oxygène pendant une heure entière et il avait subi une hémorragie cérébrale massive.

Johnny et Vicky se rendirent à l’église ce matin-là en sachant que leur enfant avait traversé de terribles difficultés et que sa vie ne tenait qu’aux machines de l’hôpital. Vicky se sentait engourdie, complètement dévastée. « C’était un rêve qui se brisait » se rappela-t-elle. « Nous avions un bébé qui était extrêmement malade. Nous avons beaucoup pleuré. »

Ils avaient décoré et meublé la chambre de bébé, et ils avaient accepté verbalement de l’adopter, mais ils n’avaient signé aucun papier. Le chirurgien de néonatalogie qui s’occupait de leur bébé les poussa à reconsidérer leur choix. « Vous ne voulez pas de cet enfant. Vous devriez attendre le prochain. »

Mais pour eux, il était clair que Dieu leur avait donné des instructions. C’est là qu’Il les avait guidés, après deux ans de jeûne et de prière. Vicky était assaillie de questions auxquelles elle n’avait pas de réponses, quand le Psaume 15 lui revint en tête. Ce psaume parle d’honorer ceux qui craignent le Seigneur et qui ne reviennent pas sur leur parole. Elle pensa aussi aux paroles de Matthieu 5.37 : « Que votre parole soit “oui” pour oui, “non” pour non ; ce qu’on y ajoute vient du mal. »

Quatorze jours passèrent avant qu’ils ne puissent voir leur enfant. Vicky m’expliqua : « Il avait l’air d’un bébé normal. Je me suis dit qu’il ne pouvait pas aller si mal que ça. Il était tellement adorable. Dès que j’ai posé les yeux sur lui, il a conquis mon cœur. »

Ils l’appelèrent Andrew, l’enveloppèrent dans une couverture et le ramenèrent chez eux.

Leur minuscule bébé a dû être opéré 19 fois avant son onzième

J O H N N Y E T V I C K Y O N T C H O I S I D ’A D O P T E R U N B É B É S A C H A N T Q U ’ I L

S E R A I T G R AV E M E N T H A N D I C A P É . U N C H O I X Q U I A T R A N S F O R M É

L E U R V I E P O U R T O U J O U R S , E T P O U R L E M I E U X .

par tonya stoneman

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Ce qui témoigne de la grâce de Dieu dans ce monde n’est pas la capacité des chrétiens à accomplir de grandes choses ou à vaincre le mal. C’est la manière dont ils arrivent à répondre à la souffrance de manière surnaturelle.

anniversaire. Il a maintenant seize ans et le chemin n’a pas été facile. Ils ont dépensé des centaines de milliers de dollars – si ce n’est des millions – en frais médicaux. Ils ont vécu une pression physique et émotionnelle immense.

Je connais maintenant Johnny et Vicky depuis longtemps. Je les ai vus se résigner avec douceur au rôle que Dieu leur avait donné. Je les ai vus pleurer et supplier d’avoir la force et la sagesse nécessaires pour continuer. Je me rappelle d’avoir vu un jour Johnny prêcher à l’église, le visage en larmes en évoquant son fils. Le poids de son fardeau avait réussi à faire plier sa nature profondément optimiste. « C’est un feu brûlant », avait-il conclu, « mais c’est un bon feu. »

Ce qui témoigne de la grâce de Dieu dans ce monde n’est pas la capacité des chrétiens à accomplir de grandes choses ou à vaincre le mal. C’est la manière dont ils arrivent à répondre à la souffrance de manière surnaturelle. J’ai vu cette inspiration divine chez Johnny et Vicky. Ils sont capables de prendre un passage simple des Écritures, de le croire et de l’appliquer à leurs vies ; depuis seize ans, ils n’ont jamais regardé en arrière. Je ne les ai jamais entendus se plaindre ou remettre en question la fidélité de Dieu.

« Je crois au plus profond de mon cœur que c’est exactement le plan que Dieu avait pour nos vies, ses intentions, son projet pour nous. » m’a expliqué Vicky. « Je me rends compte que sans Andrew, je n’aurais pas la maturité spirituelle que j’ai aujourd’hui. Il est comme un feu purifiant dans ma vie et je veux l’accueillir comme tel. Si c’était à refaire, je recommencerais. »

Lorsque je pense aux Babb, je pense à des gens qui donnent

beaucoup et ne reçoivent pas grand-chose en retour. Mais ce n’est pas ainsi que Vicky interprète leur situation. Elle peut parler pendant des heures de tout ce que son petit garçon lui a apporté : « Andrew nous a appris la patience, il nous a appris à nous accepter et à nous aimer inconditionnellement, à être reconnaissants pour ce que Dieu nous a donné. Il nous a permis d’être transformés dans nos caractères. Nous avons grandi. Nous ne sommes pas ceux que nous aurions été sans lui. »

Ce que Vicky aime le plus chez son fils Andrew, c’est son cœur pour Dieu. Le dimanche, il s’assoit dans le hall d’entrée de notre église et pleure lorsqu’il entend une belle louange. Lorsqu’il reçoit la Cène, il pose les mains sur sa tête pour s’incliner, parce que lorsqu’il était petit, Johnny et Vicky lui penchaient doucement la tête pour lui apprendre à prier. Andrew sait aujourd’hui dire une dizaine de mots et il embrasse sa mère en retour lorsqu’elle le prend dans ses bras.

Sans Andrew, cette famille ne serait probablement pas là où elle est aujourd’hui. « Nous aurions peut-être un bel appartement sur une plage quelque part, » a un jour glissé Vicky. « Mais ça nous aurait détruits, » ajoute-t-elle avec la sagesse du pèlerin qui a traversé les vallées et les hauts sommets.

Au jour d’aujourd’hui, ce qu’Andrew leur a apporté dépasse de loin ce qu’ils pourraient espérer donner en retour. Ils remercient Dieu pour tout cela et dans les temps sombres, ils n’oublient jamais ce qu’ils ont appris dans la lumière.

Tous droits réservés © 2004 par Tonya Stoneman. Utilisation autorisée.

par tonya stoneman

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Il était une fois un homme d’a� aires, qui, lors d’une réunion dans un de ces immenses gratte-ciel, ordonna à son équipe de dire un peu partout à tout le monde que l’hospitalité équivalait à un bon repas, un tablier propre, et une grande maison.

Mais il était une fois, bien avant cela, un homme qui dit à une femme nommée Marthe, qui était très occupée à garder sa maison propre et en ordre pour ses invités, qu’elle était en train de passer à côté de ce qui était vraiment important.

Il est facile de se laisser entrainer dans les codes de l’hospitalité, et d’oublier ce qui en fait vraiment le cœur. Le cœur de l’hospitalité, pour ceux qui aiment Jésus, c’est de répandre autour d’eux cet amour qu’ils ont eux-mêmes reçu de Christ.

Il n’existe pas de règles sur la manière de faire preuve d’hospitalité. Mais ! Il existe une règle qui dit que nous devons pratiquer l’hospitalité.

QU’EST-CE QUE L’HOSPITALITÉ ?

L’hospitalité se définit comme l’accueil amical et généreux d’invités, de visiteurs ou d’étrangers. C’est une très belle description d’une bonne chose. Cependant, les chrétiens doivent y ajouter un ingrédient : faire cela avec l’amour du Seigneur.

Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle de tout

faire comme pour le Seigneur. En ce qui concerne l’hospitalité, c’est bien beau si je prépare un bon repas et que je le sers à mes invités. Mais c’est bon et saint (et donc bien mieux), si je demande au Seigneur d’être présent à chaque table que je dresse, chaque tasse de café que je verse, chaque parole que je prononce.

Pour le chrétien, l’hospitalité, c’est de répandre l’amour de Jésus à tout le monde.

Cela peut, et devrait, prendre des formes di� érentes pour vous et pour moi. C’est ce qui en fait toute la beauté. Les règles que la société nous a apprises sur l’hospitalité ne s’appliquent pas au royaume de Dieu. Parce que, comme l’a dit Jésus dans une parabole, le banquet a été préparé pour tous, et surtout pour ceux qui d’habitude ne sont pas invités.

ENVERS QUI DEVRIONS-NOUS FAIRE PREUVE D’HOSPITALITÉ ?

Qui est dans votre champ de vision ? Pour beaucoup, la réponse est assez simple. Les gens mariés font preuve d’hospitalité en premier lieu envers leur conjoint. Les parents envers leurs enfants. Mais qu’en est-il pour les gens comme moi ?

Le mariage ne fait pas encore partie de mon CV, alors il a fallu que je demande au Seigneur ce que voulait dire faire preuve d’hospitalité pour une femme qui n’a pas de mari.

« Il est facile de se laisser entrainer dans les codes de l’hospitalité, et d’oublier ce qui en fait vraiment le cœur. Le cœur de l’hospitalité, pour ceux qui aiment Jésus, c’est de répandre autour d’eux cet amour qu’ils ont eux-mêmes reçu de Christ. »

UNE FAUSSE CONCEPTION DE L’HOSPITALITÉ

PEUT VOUS PORTER À MANQUER CE QUI EN FAIT LE CŒUR.

par nadine schroeder

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Il était une fois un homme d’a� aires, qui, lors d’une réunion dans un de ces immenses gratte-ciel, ordonna à son équipe de dire un peu partout à tout le monde que l’hospitalité équivalait à un bon repas, un tablier propre, et une grande maison.

Mais il était une fois, bien avant cela, un homme qui dit à une femme nommée Marthe, qui était très occupée à garder sa maison propre et en ordre pour ses invités, qu’elle était en train de passer à côté de ce qui était vraiment important.

Il est facile de se laisser entrainer dans les codes de l’hospitalité, et d’oublier ce qui en fait vraiment le cœur. Le cœur de l’hospitalité, pour ceux qui aiment Jésus, c’est de répandre autour d’eux cet amour qu’ils ont eux-mêmes reçu de Christ.

Il n’existe pas de règles sur la manière de faire preuve d’hospitalité. Mais ! Il existe une règle qui dit que nous devons pratiquer l’hospitalité.

QU’EST-CE QUE L’HOSPITALITÉ ?

L’hospitalité se définit comme l’accueil amical et généreux d’invités, de visiteurs ou d’étrangers. C’est une très belle description d’une bonne chose. Cependant, les chrétiens doivent y ajouter un ingrédient : faire cela avec l’amour du Seigneur.

Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous rappelle de tout

faire comme pour le Seigneur. En ce qui concerne l’hospitalité, c’est bien beau si je prépare un bon repas et que je le sers à mes invités. Mais c’est bon et saint (et donc bien mieux), si je demande au Seigneur d’être présent à chaque table que je dresse, chaque tasse de café que je verse, chaque parole que je prononce.

Pour le chrétien, l’hospitalité, c’est de répandre l’amour de Jésus à tout le monde.

Cela peut, et devrait, prendre des formes di� érentes pour vous et pour moi. C’est ce qui en fait toute la beauté. Les règles que la société nous a apprises sur l’hospitalité ne s’appliquent pas au royaume de Dieu. Parce que, comme l’a dit Jésus dans une parabole, le banquet a été préparé pour tous, et surtout pour ceux qui d’habitude ne sont pas invités.

ENVERS QUI DEVRIONS-NOUS FAIRE PREUVE D’HOSPITALITÉ ?

Qui est dans votre champ de vision ? Pour beaucoup, la réponse est assez simple. Les gens mariés font preuve d’hospitalité en premier lieu envers leur conjoint. Les parents envers leurs enfants. Mais qu’en est-il pour les gens comme moi ?

Le mariage ne fait pas encore partie de mon CV, alors il a fallu que je demande au Seigneur ce que voulait dire faire preuve d’hospitalité pour une femme qui n’a pas de mari.

« Il est facile de se laisser entrainer dans les codes de l’hospitalité, et d’oublier ce qui en fait vraiment le cœur. Le cœur de l’hospitalité, pour ceux qui aiment Jésus, c’est de répandre autour d’eux cet amour qu’ils ont eux-mêmes reçu de Christ. »

UNE FAUSSE CONCEPTION DE L’HOSPITALITÉ

PEUT VOUS PORTER À MANQUER CE QUI EN FAIT LE CŒUR.

par nadine schroeder

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« je peux offrir un espace de guérison – la guérison qui se trouve seulement dans l’amour de Jésus –

en invitant les autres dans mon espace. J’o� re ce que j’ai, c’est-à-dire Jésus, et j’o� re ce que je veux connaitre mieux, c’est-à-dire Jésus. »

Pendant des années, j’ai cru à la pensée répandue qui veut que l’hospitalité soit réservée aux couples mariés vivant dans une jolie maison de banlieue. Ce n’était surement pas pour moi en tant que jeune célibataire dans la vingtaine.

Pourtant, plus j’y ai ré� échi, plus je me suis rendu compte que j’avais des gens autour de moi dont je pouvais m’occuper. J’ai une colocataire, de nombreux amis, les gens qui participent au groupe de quartier que je dirige, et les femmes qui assistent à l’étude biblique que je conduis. J’ai les enfants auxquels j’enseigne, les amis avec lesquels je suis à l’université, les voisins avec qui je prends l’ascenseur… Je peux répandre l’amour de Christ à tous ceux que je rencontre.

Je peux offrir un espace de guérison – la guérison qui se trouve seulement dans l’amour de Jésus – en invitant les autres dans mon espace. J’o� re ce que j’ai, c’est-à-dire Jésus, et j’o� re ce que je veux connaitre mieux, c’est-à-dire Jésus.

Les premiers jours après avoir emménagé dans mon appartement, j’ai passé du temps à marcher de pièce en pièce en priant pour cet endroit. J’ai laissé mes doigts parcourir les murs en demandant au Saint-Esprit de se faire connaitre dans ma maison. J’ai demandé à Jésus d’être le maitre de tout ce qui allait se passer dans ce lieu. Je lui ai demandé de venir habiter avec moi. Dans l’Ancien Testament, on consacrait souvent les choses à Dieu. Je pense que c’est une bonne pratique à reprendre aujourd’hui. Donnez vos a� aires à Dieu. Mettez-les devant lui et demandez-lui son aide.

À QUOI RESSEMBLAIT L’HOSPITALITÉ POUR JÉSUS ET À QUOI DEVRAIT-ELLE RESSEMBLER POUR NOUS ?

Jésus pratiquait l’hospitalité et Il n’avait même pas de maison. Donc plutôt que d’o� rir aux gens un espace physique, Il entrait dans leurs espaces et s’o� rait lui-même. Alors peut-être qu’en ce moment, vous n’avez pas d’espace physique à o� rir. Rencontrez donc les gens ailleurs. Allez dans des cafés, dans des bars, et

chez les autres. Allez faire une balade, une randonnée, et demandez à Jésus d’in� ltrer votre esprit à chaque instant, a� n que lorsque quelqu’un vous demande de partager vos pensées, vos pensées soient tournées vers Jésus.

J’ai décidé de commencer à faire maintenant ce que je reliais avant au mariage. En ce moment, j’invite un groupe d’amis à diner chaque mois et je dirige une étude biblique toutes les semaines. Je passe la plupart de mes soirées à discuter face à face avec une autre femme des vérités de l’Évangile et à lui rappeler que Jésus l’a rendue libre et qu’elle peut vivre une bonne vie grâce à ce qu’Il a fait pour elle. Je cherche activement des femmes un peu plus jeunes que moi pour prendre soin d’elles, parce que des femmes un peu plus âgées ont fait la même chose pour moi.

J’ai arrêté d’attendre le bon moment le jour où je me suis rendu compte qu’il n’y aurait jamais de bon moment. Il y aura toujours des raisons de ne pas inviter les gens. Votre appartement sera trop petit, votre canapé trop dur, votre budget trop limité et vos talents culinaires pas assez impressionnants. Mais rien de tout cela n’est à propos de Jésus et du partage de son amour. Pour être claire, toutes ces excuses sont liées à la peur d’être rejeté, et n’ont rien à voir avec Jésus.

Notre manière de vivre l’hospitalité doit être adaptée et se manifester différemment en fonction de là où nous en sommes dans notre vie. En ce moment, ayant du temps libre, je consacre beaucoup d’espaces dans mon agenda à recevoir des gens et discuter avec eux. À d’autres moments de ma vie, passés et surement à venir aussi, quand ma vie était plus remplie par diverses obligations, j’ai réduit le nombre de mes invitations. Nous sommes les seuls à connaitre le temps que nous pouvons y consacrer. De même, une personne introvertie ne vivra pas l’hospitalité de la même manière qu’une personne extravertie. C’est une bonne chose, c’est une chose à célébrer, parce que Dieu nous a tous créés di� érents. Cela veut dire que Dieu nous montrera – individuellement – comment nous pouvons faire preuve d’hospitalité.

AVEZ-VOUS DEMANDÉ À DIEU COMMENT VOUS ÊTES CENSÉ VIVRE L’HOSPITALITÉ ?

Jésus dirige ma maison. Je peux l’a� rmer parce que je le lui ai demandé. Je lui ai demandé de régner, de prendre le contrôle et je lui ai tout abandonné. Je lui ai demandé de me montrer qui inviter et quand. J’ai demandé au Saint-Esprit de me donner des paroles de vie et j’ai demandé au Seigneur que sa volonté se fasse dans ma maison. Il ne s’agit pas d’une demande égoïste, mais d’une demande sainte, et je l’ai vu honorer cette demande.

J’ai vu des amis s’ouvrir et partager leurs di� cultés parce que je faisais la même chose. Je partage mes doutes avec les autres concernant l’Évangile parce que je vois comment Jésus a accueilli les questions de chacun. Je sais que Dieu n’a pas peur de mes questionnements ou de mes inquiétudes et qu’Il est vraiment capable de m’écouter et de me répondre. Alors je montre aux gens ce que je sais être vrai en m’interrogeant sans me cacher. Je partage aussi mes joies et mes enthousiasmes avec chaque personne qui passe chez moi, car l’Éternel est mon bien et ma force.

Beaucoup d’entre nous attendent le bon moment pour faire preuve d’hospitalité. Quoi ? Pourquoi ? Qui nous a dit que nous devions avoir si ou ça avant de pouvoir servir ? Jésus était le gars qui a parlé à un homme détesté assis au sommet d’un arbre. Il s’invitait chez les gens. Il ne se lavait pas toujours les pieds. Il préparait le petit déjeuner pour ses disciples. Voilà qui est notre Jésus. Il est celui qui faisait ce qu’il y avait à faire au moment où il fallait le faire. Pas pour avoir l’air important, mais parce que tout ce qu’il faisait était ancré dans l’amour.

Je n’o� re pas de choses luxueuses. Je ne suis pas du tout en train de dire que ce ne serait pas une bonne chose, c’est juste que je suis dans une saison de ma vie où ce serait di� cile pour moi de le faire. Mon budget ne me permet pas de faire des repas pour de nombreux invités, mais par contre, je peux toujours

o� rir une tasse de café ou de thé. J’aimerais pouvoir faire un poulet rôti pour tous ceux qui entrent chez moi, mais au lieu de ça je fais plutôt un bon chili : tout le monde aime ça, c’est facile à faire, et cela me permet de nourrir beaucoup de gens (pour en faire plus il su� t d’ajouter de l’eau).

QUAND SOMMES-NOUS CENSÉS FAIRE PREUVE D’HOSPITALITÉ ?

C’est aujourd’hui qu’il faut inviter quelqu’un. Vous pouvez attendre que ce soit le « bon moment » ou bien vous pouvez montrer aux autres que Jésus vous accepte tel que vous êtes maintenant. Il vous accepte, que votre maison soit immense, ou que vous viviez dans un minuscule appartement. Que vous ayez des plafonds hauts ou très bas, l’amour de Jésus s’in� ltre dans n’importe quel espace.

La vision de l’hospitalité que nous donne la culture est liée avec l’idée de jolie décoration. La vision que le Seigneur donne à ses enfants est d’accueillir tout le monde et de parler de lui.

Soyez donc encouragés par cette pensée : Jésus a quitté les cieux – le meilleur endroit qui soit – pour venir sur la terre – un lieu qui est brisé – et Il nous a o� ert le seul espoir possible : lui-même.

C’est l’acte d’hospitalité ultime. Il a donné tout ce qu’Il avait, parce qu’Il savait que lui seul pouvait nous sauver. Une maison trop petite ou pas assez belle n’est pas une raison suffisante pour remettre l’hospitalité à plus tard. Jésus vous a o� ert une vie nouvelle. Répandez donc son amour autour de vous.

Nadine Schroeder vit à Vancouver en Colombie-Britannique et elle aime explorer les nombreux cafés que compte sa ville. Elle travaille dans l’éducation tout en développant son talent pour l’écriture et en faisant des études pour être professeure. Elle écrit aussi souvent qu’elle le peut sur son blogue NadineWouldSay.com.

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« je peux offrir un espace de guérison – la guérison qui se trouve seulement dans l’amour de Jésus –

en invitant les autres dans mon espace. J’o� re ce que j’ai, c’est-à-dire Jésus, et j’o� re ce que je veux connaitre mieux, c’est-à-dire Jésus. »

Pendant des années, j’ai cru à la pensée répandue qui veut que l’hospitalité soit réservée aux couples mariés vivant dans une jolie maison de banlieue. Ce n’était surement pas pour moi en tant que jeune célibataire dans la vingtaine.

Pourtant, plus j’y ai ré� échi, plus je me suis rendu compte que j’avais des gens autour de moi dont je pouvais m’occuper. J’ai une colocataire, de nombreux amis, les gens qui participent au groupe de quartier que je dirige, et les femmes qui assistent à l’étude biblique que je conduis. J’ai les enfants auxquels j’enseigne, les amis avec lesquels je suis à l’université, les voisins avec qui je prends l’ascenseur… Je peux répandre l’amour de Christ à tous ceux que je rencontre.

Je peux offrir un espace de guérison – la guérison qui se trouve seulement dans l’amour de Jésus – en invitant les autres dans mon espace. J’o� re ce que j’ai, c’est-à-dire Jésus, et j’o� re ce que je veux connaitre mieux, c’est-à-dire Jésus.

Les premiers jours après avoir emménagé dans mon appartement, j’ai passé du temps à marcher de pièce en pièce en priant pour cet endroit. J’ai laissé mes doigts parcourir les murs en demandant au Saint-Esprit de se faire connaitre dans ma maison. J’ai demandé à Jésus d’être le maitre de tout ce qui allait se passer dans ce lieu. Je lui ai demandé de venir habiter avec moi. Dans l’Ancien Testament, on consacrait souvent les choses à Dieu. Je pense que c’est une bonne pratique à reprendre aujourd’hui. Donnez vos a� aires à Dieu. Mettez-les devant lui et demandez-lui son aide.

À QUOI RESSEMBLAIT L’HOSPITALITÉ POUR JÉSUS ET À QUOI DEVRAIT-ELLE RESSEMBLER POUR NOUS ?

Jésus pratiquait l’hospitalité et Il n’avait même pas de maison. Donc plutôt que d’o� rir aux gens un espace physique, Il entrait dans leurs espaces et s’o� rait lui-même. Alors peut-être qu’en ce moment, vous n’avez pas d’espace physique à o� rir. Rencontrez donc les gens ailleurs. Allez dans des cafés, dans des bars, et

chez les autres. Allez faire une balade, une randonnée, et demandez à Jésus d’in� ltrer votre esprit à chaque instant, a� n que lorsque quelqu’un vous demande de partager vos pensées, vos pensées soient tournées vers Jésus.

J’ai décidé de commencer à faire maintenant ce que je reliais avant au mariage. En ce moment, j’invite un groupe d’amis à diner chaque mois et je dirige une étude biblique toutes les semaines. Je passe la plupart de mes soirées à discuter face à face avec une autre femme des vérités de l’Évangile et à lui rappeler que Jésus l’a rendue libre et qu’elle peut vivre une bonne vie grâce à ce qu’Il a fait pour elle. Je cherche activement des femmes un peu plus jeunes que moi pour prendre soin d’elles, parce que des femmes un peu plus âgées ont fait la même chose pour moi.

J’ai arrêté d’attendre le bon moment le jour où je me suis rendu compte qu’il n’y aurait jamais de bon moment. Il y aura toujours des raisons de ne pas inviter les gens. Votre appartement sera trop petit, votre canapé trop dur, votre budget trop limité et vos talents culinaires pas assez impressionnants. Mais rien de tout cela n’est à propos de Jésus et du partage de son amour. Pour être claire, toutes ces excuses sont liées à la peur d’être rejeté, et n’ont rien à voir avec Jésus.

Notre manière de vivre l’hospitalité doit être adaptée et se manifester différemment en fonction de là où nous en sommes dans notre vie. En ce moment, ayant du temps libre, je consacre beaucoup d’espaces dans mon agenda à recevoir des gens et discuter avec eux. À d’autres moments de ma vie, passés et surement à venir aussi, quand ma vie était plus remplie par diverses obligations, j’ai réduit le nombre de mes invitations. Nous sommes les seuls à connaitre le temps que nous pouvons y consacrer. De même, une personne introvertie ne vivra pas l’hospitalité de la même manière qu’une personne extravertie. C’est une bonne chose, c’est une chose à célébrer, parce que Dieu nous a tous créés di� érents. Cela veut dire que Dieu nous montrera – individuellement – comment nous pouvons faire preuve d’hospitalité.

AVEZ-VOUS DEMANDÉ À DIEU COMMENT VOUS ÊTES CENSÉ VIVRE L’HOSPITALITÉ ?

Jésus dirige ma maison. Je peux l’a� rmer parce que je le lui ai demandé. Je lui ai demandé de régner, de prendre le contrôle et je lui ai tout abandonné. Je lui ai demandé de me montrer qui inviter et quand. J’ai demandé au Saint-Esprit de me donner des paroles de vie et j’ai demandé au Seigneur que sa volonté se fasse dans ma maison. Il ne s’agit pas d’une demande égoïste, mais d’une demande sainte, et je l’ai vu honorer cette demande.

J’ai vu des amis s’ouvrir et partager leurs di� cultés parce que je faisais la même chose. Je partage mes doutes avec les autres concernant l’Évangile parce que je vois comment Jésus a accueilli les questions de chacun. Je sais que Dieu n’a pas peur de mes questionnements ou de mes inquiétudes et qu’Il est vraiment capable de m’écouter et de me répondre. Alors je montre aux gens ce que je sais être vrai en m’interrogeant sans me cacher. Je partage aussi mes joies et mes enthousiasmes avec chaque personne qui passe chez moi, car l’Éternel est mon bien et ma force.

Beaucoup d’entre nous attendent le bon moment pour faire preuve d’hospitalité. Quoi ? Pourquoi ? Qui nous a dit que nous devions avoir si ou ça avant de pouvoir servir ? Jésus était le gars qui a parlé à un homme détesté assis au sommet d’un arbre. Il s’invitait chez les gens. Il ne se lavait pas toujours les pieds. Il préparait le petit déjeuner pour ses disciples. Voilà qui est notre Jésus. Il est celui qui faisait ce qu’il y avait à faire au moment où il fallait le faire. Pas pour avoir l’air important, mais parce que tout ce qu’il faisait était ancré dans l’amour.

Je n’o� re pas de choses luxueuses. Je ne suis pas du tout en train de dire que ce ne serait pas une bonne chose, c’est juste que je suis dans une saison de ma vie où ce serait di� cile pour moi de le faire. Mon budget ne me permet pas de faire des repas pour de nombreux invités, mais par contre, je peux toujours

o� rir une tasse de café ou de thé. J’aimerais pouvoir faire un poulet rôti pour tous ceux qui entrent chez moi, mais au lieu de ça je fais plutôt un bon chili : tout le monde aime ça, c’est facile à faire, et cela me permet de nourrir beaucoup de gens (pour en faire plus il su� t d’ajouter de l’eau).

QUAND SOMMES-NOUS CENSÉS FAIRE PREUVE D’HOSPITALITÉ ?

C’est aujourd’hui qu’il faut inviter quelqu’un. Vous pouvez attendre que ce soit le « bon moment » ou bien vous pouvez montrer aux autres que Jésus vous accepte tel que vous êtes maintenant. Il vous accepte, que votre maison soit immense, ou que vous viviez dans un minuscule appartement. Que vous ayez des plafonds hauts ou très bas, l’amour de Jésus s’in� ltre dans n’importe quel espace.

La vision de l’hospitalité que nous donne la culture est liée avec l’idée de jolie décoration. La vision que le Seigneur donne à ses enfants est d’accueillir tout le monde et de parler de lui.

Soyez donc encouragés par cette pensée : Jésus a quitté les cieux – le meilleur endroit qui soit – pour venir sur la terre – un lieu qui est brisé – et Il nous a o� ert le seul espoir possible : lui-même.

C’est l’acte d’hospitalité ultime. Il a donné tout ce qu’Il avait, parce qu’Il savait que lui seul pouvait nous sauver. Une maison trop petite ou pas assez belle n’est pas une raison suffisante pour remettre l’hospitalité à plus tard. Jésus vous a o� ert une vie nouvelle. Répandez donc son amour autour de vous.

Nadine Schroeder vit à Vancouver en Colombie-Britannique et elle aime explorer les nombreux cafés que compte sa ville. Elle travaille dans l’éducation tout en développant son talent pour l’écriture et en faisant des études pour être professeure. Elle écrit aussi souvent qu’elle le peut sur son blogue NadineWouldSay.com.

Tous droits réservés © 2016 Focus Famille

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« Il me semble que les gens expérimentent une immense frustration, qui devient

de plus en plus intense et nocive avec le temps, lorsqu’ils rêvent constamment au type d’endroit dans lequel ils voudraient

vivre, sans jamais faire de l’endroit où ils vivent actuellement un espace qui

leur plait artistiquement. Toujours rêver d’une maison de campagne près d’un

ruisseau, sans jamais rien changer à sa maison encombrée en ville, c’est gâcher sa

créativité dans ce domaine, et entraver sa créativité future en ne la laissant pas

grandir et se développer à travers l’usage. »

— e d i t h s c h a e f f e r —

Extrait du livre The Hidden Art of Homemaking

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O

pour votre couple

Une fondation spirituelle

par jim et jean daly

On ne s’imagine souvent pas le nombre de manières dont l’intimité peut se créer au sein d’un mariage, ni la profondeur qu’elle peut atteindre. L’intimité spirituelle entre un mari et sa femme leur offre une vraie protection, mais aussi bien plus que cela. Se présenter en tant que couple devant Dieu nous amène à avoir accès à la puissance et à la passion dont nous avons besoin pour vivre dans ce monde – pas seulement pour survivre, mais pour avancer réellement.

Relisez les paroles d’Ésaïe lorsqu’il décrit où vivra celui qui désire la justice : dans un domaine caractérisé par la paix, dans des résidences dignes de confiance, dans des lieux de repos sûrs. Ces images vont complètement à l’encontre de ce que nous offre aujourd’hui la société ! Mais chacune de ces images est d’abord une attitude de cœur avant de devenir une réalité. Et lorsqu’en tant que mari et femme, on se tient ensemble dans cette attitude de cœur, Dieu construit cette réalité dans nos vies. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de tempêtes ni de luttes, mais cela nous rend capables de vivre au mieux et de garder l’espoir, quelles que soient les circonstances de nos vies.

L’intimité spirituelle subit une opposition féroce, ce qui n’a rien d’étonnant vu la puissance qu’elle renferme. Beaucoup de

couples se laissent décourager par l’inconfort qu’ils ressentent à prier ensemble à voix haute, ou alors ils se laissent aller à la comparaison (Elle est plus spirituelle que moi. Je n’arrive pas à prier aussi bien que lui). Souvent, ils abandonnent, et s’installent seulement dans ce qui leur semble confortable, aboutissant ainsi à une réelle impuissance spirituelle.

Prier à deux, lire la Parole et louer ensemble sont des ressour-ces essentielles pour construire des fondations spirituelles en tant que couple. Il ne s’agit pas de trouver une formule toute faite. Il s’agit d’avoir envie de répondre à cet appel de construire notre vie spirituelle ensemble, et de persévérer de manière intentionnelle dans cette voie.

Père, Jésus nous a prévenus en Jean 10.10 que « Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire », mais que tu es venu pour que nous ayons la vie et la vie en abondance. Je t’en prie, ne laisse pas notre orgueil ou nos insécurités nous empêcher de nous réunir devant toi avec des cœurs attentifs et qui te louent. Nous voulons ta vie, en abondance, pas à moitié.

Cette méditation est tirée du livre The Best Year of Your Marriage: 52 devotions to bring you closer. Tous droits réservés © 2008 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

L’œuvre de la justice, ce sera la paix, et le produit de son activité, ce sera la tranquillité et la sécurité pour toujours. Mon peuple habitera dans un domaine caractérisé par la paix, dans des résidences dignes de confiance, dans des lieux de repos sûrs. — É S A Ï E 32 . 1 7-1 8

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M É D I T A T I O N P O U R C O U P L E S

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Ê T R E P A R E N T

P L A N E R A U - D E S S U S D E N O S E N F A N T S P O U R L E S P R O T É G E R D E T O U T R I S Q U E

P O U R R A I T S E R É V É L E R B I E N P L U S D A N G E R E U X Q U E C E S R I S Q U E S E U X - M Ê M E S .

Parents-hélicoptère ou

parents-phare ?

par tim elmore

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Ê T R E P A R E N T

AAu cours des dernières années, j’ai lu plusieurs articles parlant de chasses aux œufs de Pâques de quartier ayant dû être annulées. Quelle en était la raison ? Des parents agressifs étaient intervenus sur le terrain pour aider leurs enfants à trouver plus d’œufs, malgré l’interdiction des organisateurs de ces chasses réservées aux enfants. Dans leur désir de s’assurer que leurs enfants reçoivent un maximum d’œufs, ils mettaient tout le nécessaire en œuvre, provoquant des situations où d’autres enfants étaient bousculés, et sans plus aucun œuf à trouver. Bien sûr, ces parents agissaient avec de bonnes intentions.

J’ai aussi entendu parler d’une mère de jumeaux ayant été informée que son voisin s’était fait piquer par une guêpe. Le bruit s’est répandu qu’il avait particulièrement souffert, alors cette maman a décidé qu’il était trop dangereux de laisser ses jumeaux jouer dehors. Elle les a gardés à l’intérieur tout l’été. Encore une fois, un choix très bien intentionné.

En 2012, les médias ont rapporté qu’Aubrey Ireland, 21 ans, étudiante au Conservatoire de musique de l’Université de Cincinnati, avait demandé une mesure judiciaire d’éloignement à l’encontre de ses parents pour « harcèlement ». Ces derniers avaient installé des dispositifs de suivi sur son téléphone et sur son ordinateur, lui rendaient des visites surprises et lui demandaient de rester connecté sur Skype toute la nuit, même quand elle dormait, afin de pouvoir la surveiller. Aubrey avait fini par se dire que leur comportement allait trop loin.

Je suis moi-même père de famille. Je dirige aussi une association qui travaille en lien avec 8000 écoles dans tout le pays. Cela me donne une perspective unique sur l’éducation parentale actuelle. Et au cours de ces dernières décennies, j’ai pu observer que les parents ont peu à peu adopté une nouvelle devise : « Si je veux être considéré comme un bon parent, il faut que je me comporte comme un hélicoptère. »

Au nom de la sécurité et de l’estime de soi de nos enfants, nous planons au-dessus d’eux, cherchant à les préserver de toutes expériences négatives qui pourraient abîmer leur estime d’eux-mêmes ou mettre en cause leur sécurité. Maintenant que mes enfants sont adultes, je commence à réaliser que ma femme et moi avons parfois mieux réussi à protéger nos enfants du monde, que de les préparer à vivre dans le monde. Nous sommes partis d’un faux raisonnement en nous disant qu’« après tout, ce sont nos enfants ! » Du coup, nous n’avons pas appris à faire confiance à Dieu pour la croissance de nos enfants afin qu’ils puissent, eux aussi, apprendre un jour à s’appuyer sur Lui.

Je commence à réaliser que ma femme et moi avons parfois mieux réussi à protéger nos

enfants du monde, que de les préparer à vivre

dans le monde.

l e s e n fa n t s g r a n d i s s e n tQuand nos enfants étaient très petits, ils avaient souvent

besoin de notre présence attentive et de notre surveillance constante. Cependant, il nous faut savoir nous ajuster à la maturité de nos enfants. Nous devons passer d’un rôle de « parent-hélicoptère » – planant, protégeant, maitrisant tout, et allant même parfois jusqu’à la manipulation et au contrôle – à un rôle de « parent-phare ».

Un phare ne bouge pas de son emplacement. C’est un signal lumineux en communication permanente avec les navires qui passent. Un phare signale sa position ; il avertit les marins du danger et leur dispense de sages conseils – mais il ne poursuit pas les bateaux. En quoi cette analogie s’applique-t-elle aux parents ?

Voici en résumé les différences entre ces deux approches : Le parent-hélicoptère 1. Plane au-dessus de l’enfant et cherche à le contrôler. 2. Suit l’enfant partout. 3. Lui dit comment se comporter. 4. Impose des lois et des règles. Le parent-phare 1. Regarde comment va l’enfant et communique avec lui. 2. Ne poursuit pas l’enfant pour lui marteler les règles. 3. Signale où il se situe sur chaque question. 4. Propose sa sagesse (lumière) et ses conseils.

Parents-hélicoptère ou

parents-phare ?

par tim elmore

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Ê T R E P A R E N T

Lorsque nous éliminons toutes difficultés de la vie de nos enfants, petit à petit ils deviennent

désarmés. Ils perdent des occasions de développer leur résilience, leur créativité et leur capacité à

régler des problèmes.

Nos enfants ne peuvent pas grandir sainement si on ne les laisse jamais se débrouiller face à des situations qui leur font peur ou à des expériences difficiles. Les enfants ont besoin de prendre des risques calculés pour pouvoir gagner en maturité. Malheureusement, les parents voient souvent toutes formes d’épreuves comme négatives. Nous créons un monde de confort, rempli de téléphones intelligents, de micro-ondes et d’Internet. Le message, c’est que les difficultés et l’inconfort sont à éviter. Nous comprenons la valeur de l’estime de soi, mais nous avons oublié qu’elle doit être renforcée à travers les défis.

Ce que nous ne voyons pas, c’est que lorsque nous éliminons toutes difficultés de la vie de nos enfants, petit à petit ils deviennent désarmés. Ils perdent des occasions de développer leur résilience, leur créativité et leur capacité à régler des problèmes. Ce sont pourtant là des atouts importants dont ils auront besoin plus tard.

Les Écritures nous rappellent que nous devrions nous réjouir de nos épreuves, parce que ce type de test nous rend plus persévérants. Nous sommes ensuite encouragés à laisser la persévérance produire son plein effet (Jacques 1.2-4). Quand nous intervenons sans cesse pour contrôler le niveau de risque auquel sont exposés nos enfants, ils n’apprennent pas à contrôler une situation ni à se contrôler eux-mêmes. En fait, ils n’apprennent qu’à être contrôlés et à demander de l’aide pour tout.

c i n q s c é n a r i o sRegardons brièvement ce que pourrait donner la transition

entre la méthode parentale hélicoptère et la méthode parentale phare :scénario 1Dans l’aire de jeux du parc, Nathan regarde avec émerveille-ment les barres de suspension. Ces barres lui semblent un peu effrayantes. Mais doucement, il se met à grimper.Le parent-hélicoptère

Ce parent se précipite vers lui en criant : « Arrête Nathan ! Tu pourrais te faire mal. Je vois bien que tu as peur, donc je ne veux pas que tu t’approches de ça avant d’avoir au moins deux ans de plus. » (Plus tard, ce parent fait une demande pour que les barres de suspension soient retirées du parc.)Le parent-phare Ce parent se dirige calmement vers son fils et lui dit : « Qu’est-ce que tu en penses, Nathan ? Tu veux essayer de grimper un peu ? Je suis là pour te regarder. Je me rappelle quand je grimpais sur les barres de suspension à ton âge. Si tu fais attention, ça peut être très amusant. »

scénario 2Zoé, qui est en deuxième année de primaire, a oublié son sac à dos en partant à l’école.Le parent-hélicoptère Sa maman appelle l’école pour les informer que Zoé a oublié son sac à dos. Puis se rend à l’école pour que Zoé n’en subisse pas les conséquences. Le parent-phare Sa maman attend qu’on l’appelle à propos du sac à dos. Elle en discute avec le professeur pour savoir si Zoé ne tirera pas une meilleure leçon du fait de ne pas avoir ses affaires pendant une journée. (Pour cela, il faut penser à long terme, sachant qu’un moment désagréable pourra aider Zoé à ne plus oublier son sac à dos à l’avenir.)

scénario 3Josué a dix ans. Il demande à sa mère s’il peut escalader la petite colline rocheuse qui se trouve au bout de la rue. Il pourrait se faire quelques égratignures. Le parent-hélicoptère « Certainement pas ! Je t’ai déjà répété des centaines de fois

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que je ne veux pas que tu te casses une jambe sur ces rochers. Pourquoi ne joues-tu pas plutôt dans la maison ? »Le parent-phare « Oui, tant que tu y va avec un ami et que vous vous aidez l’un l’autre. Je peux te faire confiance pour que tu sois rentré d’ici une heure ? » (Josué va surement se faire quelques bleus ou égratignures, mais il a besoin de développer ses capacités physiques.)

scénario 4Émilie a onze ans. Elle voudrait faire du porte-à-porte pour vendre des biscuits pour son groupe de scouts. Elle préfèrerait ne pas avoir sa mère derrière elle. Le parent-hélicoptère « Ma chérie, tu sais bien que je ne peux pas te laisser faire ce genre de chose sans moi. C’est bien trop dangereux. » (Émilie reçoit le message qu’elle doit éviter tout risque.)Le parent-phare « Tant que tu y vas avec Maggie et que vous restez dans le quartier, je suis d’accord. Amuse-toi bien. Si tu veux aller dans d’autres quartiers, je t’accompagnerai et je t’attendrai sur le trottoir. » (Un bon équilibre entre liberté et sécurité.)

scénario 5Ben a été invité à dormir chez son ami. Il a neuf ans, mais jusqu’à maintenant il a eu trop peur de rester toute la nuit chez quelqu’un d’autre.

Le parent-hélicoptère « Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Tu sais très bien que tu finis par te sentir mal dans ces situations. Je pense qu’il vaut mieux dire non, mon bébé. » (Ben apprend à ne pas affronter ses peurs.)Le parent-phare « Est-ce que tu te sens prêt ? Je serais ravie de te voir essayer, Ben. Tu devrais y aller. La maman de Mickael sera contente de t’aider si tu as besoin de quoi que ce soit et puis tu peux m’appeler vers 9 h pour me dire comment ça se passe. »

Dans le fond, quand nous enlevons tous les risques de la vie de nos enfants, nous leur faisons souvent plus de mal sur le long terme que les risques eux-mêmes.

Le Dr Tim Elmore est orateur, auteur et président de Growing Leaders, un organisme qui aide à l’émergence de leaders en se fondant sur la philosophie selon laquelle chaque enfant nait avec des capacités de leaders. Son dernier livre s’intitule 12 Huge Mistakes Parents Can Avoid : Leading your kids to succeed in life (12 erreurs que les parents peuvent éviter : amener votre enfant à réussir dans la vie).

Tiré du site web de Focus on the Family © 2015 Tim Elmore. Utilisation autorisée.

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UUn an après avoir emménagé dans la ville où nous vivons aujourd’hui, j’ai repris contact avec une amie de notre ancienne communauté. Elle m’a demandé comment s’était passée la tran-sition pour notre famille. Je lui ai donc parlé de notre nouvelle maison située à proximité du parc, de l’école et de l’épicerie, dans un quartier qui semble souvent fourmiller d’enfants. Au moment où je m’apprêtais à lui décrire les joies et les frustrations de vivre dans une petite localité où tout le monde se connaît, le visage de Wendy s’est illuminé : « Ta maison est toujours considérée comme la maison aux bâtonnets glacés, n’est-ce pas ? »

J’ai ri et acquiescé d’un signe de tête, en espérant que ses mots décrivaient bien notre maison. Notre cour arrière est souvent remplie d’enfants qui jouent et de nombreux goûters avec bâtonnets glacés ont eu lieu sur les marches de notre portique. Mon mari et moi nous sommes rendus compte qu’en cette saison de notre vie, nos enfants sont l’un des plus grands outils d’évangélisation que Dieu nous a donné. Les enfants s’attirent comme des aimants, et Dieu a permis à nos enfants de servir de catalyseurs naturels pour partager Jésus aux familles qui nous entourent.

Lorsque nous avons dû déménager, je rêvais d’abord de trouver

une belle petite maison à la campagne. J’imaginais un pneu en guise de balançoire dans notre cour arrière près d’un petit ruisseau, mes enfants nourrissant des poules et prenant soin d’arbres fruitiers.

Des images charmantes, certes. Mais, à cette époque, ma motivation consistait à protéger et à isoler ma famille. Mon mari et moi étions en train de nous remettre d’une situation ministérielle di� cile. Nous avions consacré plusieurs années à tenter d’établir des relations au sein de notre communauté, et une partie de moi se demandait si tout cet amour déversé sur les autres en avait vraiment valu la peine. Peut-être avions-nous seulement besoin d’un moment de répit — un peu de temps et

d’espace pour pouvoir se concentrer sur les besoins spirituels et l’enrichissement de notre propre famille.

Mais Dieu a remis mon raisonnement en question. Durant l’une de nos discussions avec mon mari au sujet du déménage-ment, le Seigneur nous a rappelé son cœur pour les gens, et les nombreuses opportunités qui s’ouvriraient à nous si nous choisissions de nous immerger dans une communauté. Jésus nous demande à tous d’aller et de faire des disciples… (Matthieu 28.19) Bien que « faire des disciples » comprend certainement la façon dont nous élevons nos enfants, nous étions conscients que Dieu nous avait appelés à étendre cette mission à un éventail de gens plus large.

Les gens comme moi, qui se ressourcent dans la solitude, ont tendance à créer un chez-soi qui ressemble drôlement à un centre de retraite. C’est tout naturel, je crois. Je suis d’ailleurs vraiment reconnaissante que ma famille ait su intégrer des moments de repos au cœur de nos vies occupées. Nous en avons besoin pour maintenir une bonne santé émotionnelle et spirituelle afin d’avoir la force nécessaire pour démontrer l’amour de Christ dans notre entourage.

Mais, bien que nous soyons en train d’apprendre l’art de ralentir pour nous ressourcer, mon mari et moi apprenons aussi l’importance de construire des relations de manière intentionnelle. Il est possible d’être très occupés à maintenir un certain niveau d’activités pour notre famille sans que cela ne participe aucunement à notre mission de partager Christ avec nos voisins. Sortir des murs chaleureux de notre maison et entrer dans la vie des gens qui ont besoin de Jésus demande e£ ort et sacri¤ ce.

J’adore la façon dont l’écrivaine (et la mère) Kari Patterson parle de cet équilibre : « Je veux une maison qui soit à la fois un carrefour, et une oasis. Un endroit où tout le monde se sent

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SIO

JO

PAR RACHELLE WIGGINS

D E P E T I T S G E S T E S I N T E N T I O N N E L S P E U V E N T V O U S P E R M E T T R E D ' AV O I R U N G R A N D I M P A C T

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UUn an après avoir emménagé dans la ville où nous vivons aujourd’hui, j’ai repris contact avec une amie de notre ancienne communauté. Elle m’a demandé comment s’était passée la tran-sition pour notre famille. Je lui ai donc parlé de notre nouvelle maison située à proximité du parc, de l’école et de l’épicerie, dans un quartier qui semble souvent fourmiller d’enfants. Au moment où je m’apprêtais à lui décrire les joies et les frustrations de vivre dans une petite localité où tout le monde se connaît, le visage de Wendy s’est illuminé : « Ta maison est toujours considérée comme la maison aux bâtonnets glacés, n’est-ce pas ? »

J’ai ri et acquiescé d’un signe de tête, en espérant que ses mots décrivaient bien notre maison. Notre cour arrière est souvent remplie d’enfants qui jouent et de nombreux goûters avec bâtonnets glacés ont eu lieu sur les marches de notre portique. Mon mari et moi nous sommes rendus compte qu’en cette saison de notre vie, nos enfants sont l’un des plus grands outils d’évangélisation que Dieu nous a donné. Les enfants s’attirent comme des aimants, et Dieu a permis à nos enfants de servir de catalyseurs naturels pour partager Jésus aux familles qui nous entourent.

Lorsque nous avons dû déménager, je rêvais d’abord de trouver

une belle petite maison à la campagne. J’imaginais un pneu en guise de balançoire dans notre cour arrière près d’un petit ruisseau, mes enfants nourrissant des poules et prenant soin d’arbres fruitiers.

Des images charmantes, certes. Mais, à cette époque, ma motivation consistait à protéger et à isoler ma famille. Mon mari et moi étions en train de nous remettre d’une situation ministérielle di� cile. Nous avions consacré plusieurs années à tenter d’établir des relations au sein de notre communauté, et une partie de moi se demandait si tout cet amour déversé sur les autres en avait vraiment valu la peine. Peut-être avions-nous seulement besoin d’un moment de répit — un peu de temps et

d’espace pour pouvoir se concentrer sur les besoins spirituels et l’enrichissement de notre propre famille.

Mais Dieu a remis mon raisonnement en question. Durant l’une de nos discussions avec mon mari au sujet du déménage-ment, le Seigneur nous a rappelé son cœur pour les gens, et les nombreuses opportunités qui s’ouvriraient à nous si nous choisissions de nous immerger dans une communauté. Jésus nous demande à tous d’aller et de faire des disciples… (Matthieu 28.19) Bien que « faire des disciples » comprend certainement la façon dont nous élevons nos enfants, nous étions conscients que Dieu nous avait appelés à étendre cette mission à un éventail de gens plus large.

Les gens comme moi, qui se ressourcent dans la solitude, ont tendance à créer un chez-soi qui ressemble drôlement à un centre de retraite. C’est tout naturel, je crois. Je suis d’ailleurs vraiment reconnaissante que ma famille ait su intégrer des moments de repos au cœur de nos vies occupées. Nous en avons besoin pour maintenir une bonne santé émotionnelle et spirituelle afin d’avoir la force nécessaire pour démontrer l’amour de Christ dans notre entourage.

Mais, bien que nous soyons en train d’apprendre l’art de ralentir pour nous ressourcer, mon mari et moi apprenons aussi l’importance de construire des relations de manière intentionnelle. Il est possible d’être très occupés à maintenir un certain niveau d’activités pour notre famille sans que cela ne participe aucunement à notre mission de partager Christ avec nos voisins. Sortir des murs chaleureux de notre maison et entrer dans la vie des gens qui ont besoin de Jésus demande e£ ort et sacri¤ ce.

J’adore la façon dont l’écrivaine (et la mère) Kari Patterson parle de cet équilibre : « Je veux une maison qui soit à la fois un carrefour, et une oasis. Un endroit où tout le monde se sent

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PAR RACHELLE WIGGINS

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à l’aise, un endroit où les chemins se croisent, un endroit qui grouille d’activités et de vie. Mais aussi, un endroit où je peux tout bonnement éteindre les lumières du perron et me reposer lorsque ma famille et moi avons besoin d’un peu de calme et de tranquillité. »

Quand nous avons emménagé dans notre nouvelle ville, nous avons commencé à cultiver de nouvelles relations avec les gens qui nous entouraient, une conversation à la fois. Cela pouvait signifier traverser la cour lorsqu’un voisin était dehors pour laver sa voiture ou pour pelleter son entrée, et s’attarder un peu en espérant avoir l’occasion de converser. Ou encore, se rendre chez la voisine avec une assiette de biscuits, ou simplement amorcer une conversation au parc avec d’autres parents. Et, au fur et à mesure que nos enfants se sont liés d’amitié avec d’autres enfants du quartier, nous avons eu l’occasion de converser avec eux lorsqu’ils jouaient dans notre cour et dans notre maison. Cela a souvent mené à des conversations profondes avec leurs parents.

Faire des disciples en adoptant un style de vie « carrefour et oasis » prendra un aspect di� érent pour chaque famille, selon la culture et le voisinage dans lequel elle vit. Mais pour nous, être ce carrefour relationnel ressemble souvent à une cour arrière remplie d’enfants se livrant à une bataille d’eau ou à un salon plein de petites � lles en pyjamas, qui pou� ent de rire en se blottissant dans leur sac de couchage. Mon mari et moi avons tout simplement pris la décision d’être présents pour nos enfants — et d’étendre cette présence dans la vie de leurs amis. Nous voulons que notre demeure soit un endroit où les enfants se sentent en sécurité et aiment passer du temps, où il y a des gens à leur écoute et où ils peuvent s’amuser de manière saine dans un milieu enrichissant. Nous désirons que notre demeure

soit imprégnée de l’amour du Christ, un endroit où sa vérité est partagée naturellement dès que l’occasion se présente.

Il y a des jours où je préfèrerais de loin finir une tâche

ménagère ou m’asseoir sur ma terrasse plutôt que d’assister à une partie de balle molle ou à la fête d’anniversaire d’un enfant du quartier. Mais quand je choisis d’y aller, je suis bénie par les échanges que j’ai avec d’autres parents. Je dois admettre que je ne tire pas toujours pleinement avantage des occasions qui se présentent à moi. Mais j’apprends. Plutôt que de m’asseoir toujours avec les trois mêmes mamans, Dieu m’incite souvent à interagir avec une nouvelle personne. Puis, Il me donne le courage d’aborder des questions profondes qui touchent au cœur et à la vie de l’autre, plutôt que de m’en tenir aux banalités comme parler de la pluie et du beau temps.

Ces e� orts en ont bien valu la peine : après tout juste deux ans, ma nouvelle communauté ne me semble plus si nouvelle… Nous avons créé des liens d’amitié véritable avec nos voisins de tous côtés. Nous avons vu plusieurs amis de notre rue approfondir leur relation avec le Seigneur. Et c’est avec humilité que nous avons aussi vu l’amour de Dieu toucher le plus dur des cœurs. Lorsque je regarde ma cour arrière bondée de garçons et de � lles, de bicyclettes et de morceaux de ballons d’eau éclatés, je me rends compte que l’amour du Christ se démontre souvent par de petits gestes très simples. Alors si quelques bâtonnets glacés peuvent communiquer cet amour, je veux m’assurer que mon congélateur en contient toujours une grande quantité !

Cet article a été publié sur le site Focusonthefamily.com. Tous droits réservés © 2015 par Rachelle Wiggins. Utilisation autorisée.

Nous voulons que notredemeure soit un endroit où les

enfants se sentent en sécurité et aiment passer du temps, où il y a des gens à leur écoute et où ils

peuvent s’amuser de manièresaine dans un milieu enrichissant.

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à l’aise, un endroit où les chemins se croisent, un endroit qui grouille d’activités et de vie. Mais aussi, un endroit où je peux tout bonnement éteindre les lumières du perron et me reposer lorsque ma famille et moi avons besoin d’un peu de calme et de tranquillité. »

Quand nous avons emménagé dans notre nouvelle ville, nous avons commencé à cultiver de nouvelles relations avec les gens qui nous entouraient, une conversation à la fois. Cela pouvait signifier traverser la cour lorsqu’un voisin était dehors pour laver sa voiture ou pour pelleter son entrée, et s’attarder un peu en espérant avoir l’occasion de converser. Ou encore, se rendre chez la voisine avec une assiette de biscuits, ou simplement amorcer une conversation au parc avec d’autres parents. Et, au fur et à mesure que nos enfants se sont liés d’amitié avec d’autres enfants du quartier, nous avons eu l’occasion de converser avec eux lorsqu’ils jouaient dans notre cour et dans notre maison. Cela a souvent mené à des conversations profondes avec leurs parents.

Faire des disciples en adoptant un style de vie « carrefour et oasis » prendra un aspect di� érent pour chaque famille, selon la culture et le voisinage dans lequel elle vit. Mais pour nous, être ce carrefour relationnel ressemble souvent à une cour arrière remplie d’enfants se livrant à une bataille d’eau ou à un salon plein de petites � lles en pyjamas, qui pou� ent de rire en se blottissant dans leur sac de couchage. Mon mari et moi avons tout simplement pris la décision d’être présents pour nos enfants — et d’étendre cette présence dans la vie de leurs amis. Nous voulons que notre demeure soit un endroit où les enfants se sentent en sécurité et aiment passer du temps, où il y a des gens à leur écoute et où ils peuvent s’amuser de manière saine dans un milieu enrichissant. Nous désirons que notre demeure

soit imprégnée de l’amour du Christ, un endroit où sa vérité est partagée naturellement dès que l’occasion se présente.

Il y a des jours où je préfèrerais de loin finir une tâche

ménagère ou m’asseoir sur ma terrasse plutôt que d’assister à une partie de balle molle ou à la fête d’anniversaire d’un enfant du quartier. Mais quand je choisis d’y aller, je suis bénie par les échanges que j’ai avec d’autres parents. Je dois admettre que je ne tire pas toujours pleinement avantage des occasions qui se présentent à moi. Mais j’apprends. Plutôt que de m’asseoir toujours avec les trois mêmes mamans, Dieu m’incite souvent à interagir avec une nouvelle personne. Puis, Il me donne le courage d’aborder des questions profondes qui touchent au cœur et à la vie de l’autre, plutôt que de m’en tenir aux banalités comme parler de la pluie et du beau temps.

Ces e� orts en ont bien valu la peine : après tout juste deux ans, ma nouvelle communauté ne me semble plus si nouvelle… Nous avons créé des liens d’amitié véritable avec nos voisins de tous côtés. Nous avons vu plusieurs amis de notre rue approfondir leur relation avec le Seigneur. Et c’est avec humilité que nous avons aussi vu l’amour de Dieu toucher le plus dur des cœurs. Lorsque je regarde ma cour arrière bondée de garçons et de � lles, de bicyclettes et de morceaux de ballons d’eau éclatés, je me rends compte que l’amour du Christ se démontre souvent par de petits gestes très simples. Alors si quelques bâtonnets glacés peuvent communiquer cet amour, je veux m’assurer que mon congélateur en contient toujours une grande quantité !

Cet article a été publié sur le site Focusonthefamily.com. Tous droits réservés © 2015 par Rachelle Wiggins. Utilisation autorisée.

Nous voulons que notredemeure soit un endroit où les

enfants se sentent en sécurité et aiment passer du temps, où il y a des gens à leur écoute et où ils

peuvent s’amuser de manièresaine dans un milieu enrichissant.

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L« Les enfants, la fête est finie, votre mère vient d’arriver pour vous chercher ! » Ce sarcasme, que j’entendis depuis l’autre côté de la porte, abimait à nouveau ma relation de plus en plus fragile avec mes enfants.

Dès l’instant où mon mari et moi nous sommes séparés, mes filles, âgées de trois et six ans, ont entendu des paroles très dures à mon sujet. Bien qu’à certains moments sa colère

face à mes choix ait été justifiée, ses réactions ont largement dépassé les bornes. Ses sarcasmes ont souvent été entremêlés d’autres façons de me mettre à l’écart, surtout lors de ses six mois de garde annuels. Il semblait n’y avoir aucune limite aux stratagèmes qu’il mettait en place pour saboter le développement du lien naturel entre mes filles et moi. Elles ont fini par devenir tellement froides avec moi qu’elles semblaient

E N C A S D E D I V O R C E , D É N I G R E R V O T R E E X - C O N J O I N T P E U T AV O I R

D E S E F F E T S P S Y C H O L O G I Q U E S D É VA S TAT E U R S S U R V O T R E E N F A N T.

par julie ferwerda

votre exTaper sur

33P R I N T E M P S 2 0 1 6

P A R E N T D I V O R C É

Page 34: Focus famille - Printemps 2016

me traiter plus comme un membre de la famille éloignée que comme leur mère.

Le prix du divorceLes experts estiment que 90 % des enfants de parents

divorcés font l’expérience d’être montés contre l’un de leurs parents, sous une forme ou une autre. Cela va d’attaques légères (mise en doute du caractère ou des intentions de l’autre parent de manière subtile), modérées (dénigrement de l’autre parent dans des moments de colère), jusqu’à de sévères attaques (diffamation grave et systématique de l’autre).

Il y a bien sûr des moments où un parent se doit de protéger ses enfants de l’autre parent (en cas d’abus mental ou physique), mais les situations que je mentionne ici sont celles où deux parents compétents se font la guerre. Les attaques peuvent être inconscientes ou délibérées. Quoi qu’il en soit, les effets psychologiques sur les enfants sont souvent dévastateurs. En fait, à moins que cela ne soit repéré et traité au plus tôt, les formes extrêmes de dénigrement de l’autre parent sont considérées comme étant du lavage de cerveau, et les effets sont difficiles à inverser.

Regardez-vous vous-mêmeLa plupart des parents divorcés s’engagent plus ou moins

dans ce genre de guerre, même sans le vouloir. Mais qu’est-ce qui est en jeu ? Dans 1 Rois 3.16-28, deux femmes, deux mères, se présentent devant le roi Salomon, pour se disputer la maternité d’un enfant. Salomon règle ce conflit en proposant de couper l’enfant en deux avec une épée et de leur en donner une moitié chacune. Lorsque nous nous battons pour obtenir les faveurs de nos enfants au point de les monter contre l’autre parent, c’est comme si nous coupions, au sens figuré, leur petit cœur en deux. Même si l’attitude de mon ex-mari tombe dans la catégorie des attaques graves, j’ai moi aussi été coupable de formes plus légères de dénigrement, ce que je regrette aujourd’hui.

Alors, quel parent vous et moi allons-nous être ? Le parent poussé par la revendication exclusive de ses droits, qui trouve juste de couper en deux l’innocente victime ? Ou le parent qui, motivé seulement par l’amour, offre de renoncer à ce qui lui revient pour que l’enfant ne souffre pas ? En d’autres mots, il faut que nous cessions de couper nos enfants en deux par notre amertume, et que nous commencions à faire de notre mieux pour les aider à devenir des personnes unifiées.

Limiter les dégâtsLe psychologue Douglas Darnall explique que la prévention,

plutôt que la réparation après coup, est essentielle, parce que réduire les effets de ces comportements sur les enfants ou même sur les adultes ayant vécu de telles situations dans leur enfance est très difficile. Il faut que nous fassions tout ce qui est possible pour protéger nos enfants de ce type d’agissements, même si cela veut dire les protéger de nous-mêmes.

Pour aider mes enfants à sortir de cette guerre mentale et émotionnelle, j’ai choisi ce que je pensais être le mieux pour elles – j’ai choisi de ne rien dire. Puis j’ai terriblement souffert de les regarder s’éloigner de moi peu à peu. Mais ces dernières années, j’ai appris que même si riposter n’est jamais le bon choix, le silence n’est pas non plus idéal.

Le psychologue Richard Warshak explique que lorsque vous êtes la cible de critiques injustifiées et malveillantes, il est bon de se montrer critique de l’autre parent de manière très prudente. Il écrit dans son livre Divorce Poison : « Je ne vous encourage pas du tout à vous défouler sur votre ex. Avant de critiquer, il faut que vous soyez sûr que vous le faites d’abord pour le bien-être de vos enfants et pas pour votre propre satisfaction. Assurez-vous que ce que vous direz aidera votre enfant plutôt que de lui faire du mal. »

Qu’en est-il des enfants plus âgés, qui ont déjà été exposés à ces comportements, que ce soit de manière modérée ou intense ? L’attitude colérique ou parfois très détachée de ces enfants est appelée syndrome d’aliénation parentale (SAP). Selon Darnall, il faut se montrer proactif avec les enfants souffrants de SAP, et réaliser qu’ils sont en fait victimes d’abus émotionnel. Il suggère par exemple de rester très impliqué dans la vie de votre enfant, même s’il semble vous rejeter ; de garder la maitrise de vous-même pour ne pas alimenter le discours du parent aliénant ; de chercher à garder une relation positive ; et d’essayer de faire comprendre au tribunal ce qu’il se passe. Si vous avez le soutien de la cour, cela peut augmenter vos temps de visite ou mener à une thérapie familiale obligatoire.

Prier pour la guérisonIl ne faut jamais sous-estimer la puissance d’une prière

continue pour la guérison des cœurs de nos enfants, même quand les professionnels nous peignent un tableau plutôt sombre. Rappelez-vous que les deux femmes sont allées voir le roi en attente d’une réponse favorable, et l’une d’elles n’a pas été déçue. Ce roi terrestre a redonné l’enfant à la mère qui aimait

Lorsque nous nous battons pour obtenir les faveurs de nos enfants au point de les monter contre l’autre parent, c’est comme si nous coupions leur petit cœur en deux.

34 F O C U S F A M I L L E . C A

P A R E N T D I V O R C É

Page 35: Focus famille - Printemps 2016

FR16

AM

AG

je m’a bonne au m aga zine

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sans rien attendre en retour. En tant que parents qui prient pour leurs enfants et qui les remettent dans les mains du grand Roi d’éternité, nous pouvons demander la même chose.

Les enfants sont en danger d’aliénation si l’un des parents :

1. Exprime ouvertement de la colère envers l’autre parent2. Leur donne trop de détails concernant le divorce ou

accuse l’autre parent3. Ne permet pas aux enfants d’amener ses affaires d’une

maison à l’autre4. Refuse de se montrer souple ou juste dans le partage du

temps avec l’autre parent5. Utilise les enfants pour espionner l’autre ou pour garder

leur secret6. Organise des activités dans le seul but d’éloigner

l’enfant de l’autre parent7. Réagit mal quand l’enfant parle positivement de l’autre

parent8. Cherche à saper l’autorité de l’autre parent9. Contacte constamment les enfants lorsqu’ils sont en

visite chez l’autre parent10. Compare les enfants aux traits de caractère négatifs de

l’autre parent

Votre enfant peut être atteint d’un syndrome d’aliénation parental s’il :

1. Verbalise des plaintes absurdes ou infondées contre le parent (cible)

2. Croit que le parent aliénant n’a jamais tort3. Parle d’événements qui se sont passés alors qu’il était

trop jeune pour s’en souvenir, ou qui n’ont jamais eu lieu4. Évite le parent cible ou se montre effrayé (ou haineux)

sans raison5. Pense que le parent cible n’est pas apte à prendre soin de

lui ou à prendre des décisions pour lui6. Appelle souvent le parent aliénant en cachette lorsqu’il

est avec le parent cible7. Essaye de récupérer des informations personnelles ou

financières sur le parent cible8. Devient violent ou agressif envers le parent cible9. Forme des alliances avec le parent aliénant contre le

parent cible10. Ne montre aucun remords pour ses mauvais

comportements envers le parent cible

Julie Ferwada est une auteure et une oratrice vivant dans le Wyoming. Elle continue à prier pour la restauration de sa relation avec ses filles devenues adolescentes.

Tous droits réservés © 2009 Focus on the Family Canada Association. Utilisation autorisée.

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• Si 70 % de la conversation est non-verbale, prêtez attention au ton de sa voix et à sa posture. À quel moment la personne se ferme-t-elle ?

• Évitez la surenchère : Oh, il m’est arrivé la même chose, mais en nettement pire/mieux.

• La colère est une émotion secondaire. Cache-t-elle une blessure ? De la honte ? Du rejet ? De la peur ?

6. POSEZ LES BONNES QUESTIONS. Je suis fascinée par les moments où Dieu est venu à la rencontre de pèlerins au cours de leur cheminement spirituel. Ses questions puissantes et omniscientes vont au fond de leur cœur, et révèlent son intérêt profond pour ce qu’ils vivent, pensent ou souffrent.

Dans le désert, Il demande à Agar : D’où viens-tu et où vas-tu ? Lorsqu’Élie est profondément découragé, Il lui offre une occasion d’être entendu : Que fais-tu là ? À la femme au puits, Il offre acceptation et échange : Peux-tu me donner à boire ? Il répondit calmement aux questions de cette femme, arrivant ainsi à parler de ce qui la préoccupait vraiment.

Personnellement, lorsque mes amis me mènent à trouver mes propres réponses, m’offrant quelques remarques ici et là, c’est là que leur aide m’est le plus utile. Faites-vous une

liste de questions qui peuvent aider vos amis à comprendre leurs vraies difficultés, avec douceur et respect : Que s’est-il s’est passé ? Qu’as-tu peur de voir arriver ? Que cherches-tu le plus à éviter ? J’entends bien que ___ est très important pour toi. Penses-tu que ça a pu devenir trop important ? Que voudrais-tu faire ? De quoi penses-tu avoir besoin ?

Demandez à Dieu sa sagesse et son intelligence12 — pas pour que vous puissiez devenir le héros de vos amis, mais pour que Lui le devienne.

Article publié pour la première fois sur le site Boundless.org. Tous droits réservés

1Galates 6.2 2Voir Romains 2 pour plus d’informations intéressantes sur ce sujet. 3Luc 7.47 4italiques rajoutés 5Éphésiens 4.15 6Éphésiens 4.25, italiques rajoutés 71 Pierre 2.4-5 8Peacemakers est un organisme qui aide les églises à faire face aux conflits de manière biblique. 9Proverbes 25.11 101 Pierre 4.11 11Psaume 141.3 12Jacques 1.5

SUITE DE LA PAGE 13

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© 2013 par Janel Breitenstein. Utilisation autorisée.

Page 37: Focus famille - Printemps 2016

JJe me souviens du jour de mon mariage, quand je me suis tenu devant l’autel, promettant de m’engager pour la vie auprès de ma femme, Erin. Mais après avoir prononcé mes vœux, je n’ai jamais vraiment pris le temps de repenser à mes engagements de mariage. J’étais engagé, point. Qu’y avait-il à penser ? Depuis ce temps, cependant, j’ai compris que l’engagement, c’est plus que quelques mots prononcés devant l’autel.

Vingt-trois années de mariage m’ont appris qu’être engagé, c’est une décision passionnée d’être avec votre conjoint pour la vie et de construire un avenir de manière active. J’ai appris qu’il existe trois aspects clés dans l’engagement :

L’engagement est une décisionUn mari et sa femme doivent décider de s’aimer l’un l’autre

pour le reste de leur vie. Ils doivent décider de mettre de côté toutes les autres options qui entrent en concurrence avec leur mariage. Par exemple, Erin et moi nous avons décidé de ne jamais utiliser le terme « divorce » quand nous parlons de notre couple. Comme le divorce n’est pas une option pour nous, notre engagement nous pousse à aller de l’avant. Cela nous motive à chercher des solutions aux conflits et aux difficultés auxquels nous faisons face.

L’engagement, c’est aussi une question de passion et d’émotion

Hébreux 13.4 nous dit : « Que le mariage soit honoré de tous. » Honorer le mariage signifie reconnaitre son immense valeur. Dans le passé, je ne réfléchissais jamais à la valeur de mon

mariage. Ce n’est pas que je ne voulais pas y penser, c’est juste que ça ne me venait pas à l’esprit. Alors j’ai écrit une liste des choses que j’aime concernant ma vie de couple avec Erin : • Rire ensemble • Élever nos enfants ensemble • Se réjouir de nos succès • Partager un profond niveau d’intimité • Servir ensemble

Lorsque nous reconnaissons le trésor que représente le mariage, cela influence profondément notre sens de l’enga-gement parce que nos cœurs s’investissent complètement dans ce que l’on considère comme précieux.

L’engagement appelle l’actionNous devons mettre en œuvre des choses concrètes pour

maintenir un mariage solide. L’une des actions très efficaces que peut mettre en place un couple pour renforcer son mariage, c’est de développer un rêve commun. Le rêve que nous partagions, Erin et moi, c’était de diriger des séminaires sur le mariage. Aujourd’hui, quand nous menons ensemble un séminaire, nous expérimentons une profonde connexion qu’il est difficile de mettre en mots. Dieu bénit notre relation lorsque nous vivons notre rêve commun.

Greg Smalley est le vice-président du ministère pour les familles dans le bureau américain de Focus Famille.

Cet article a été publié dans le numéro de janvier 2016 du magazine Thriving Family sous le titre « Build a future ». Tous droits réservés © 2015 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

par greg smalley

V O U S A R R I V E -T- I L D E R E P E N S E R A U X V Œ U X Q U E V O U S AV E Z P R O N O N C É S D E VA N T L’A U T E L ?

de votre couplebb Construire l’avenir

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L E S E N S D E L ’ E N G A G E M E N T

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Ce que nous voulons

Seigneur, c’est toi

Une prière pour persévérer dans l’épreuve.

par ludivine

Par Ludivine

J

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Je priais un jour avec mon mari quand ce dernier a dit une chose qui a retenu mon attention : Ce que nous voulons Seigneur, c’est toi, même si nous ne comprenons pas toujours ce que tu fais.

Choisir Dieu quand on prie, mais que rien ne bouge. Choisir Dieu quand on soupire désespérément après un changement, mais que c’est le calme complet. Choisir Dieu lorsqu’on attend et que rien ne vient.

Quand on lit dans Hébreux 11 la longue liste des héros ayant vu l’accomplissement des promesses de Dieu par la foi, on est souvent très encouragé. Ces héros « vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères » (33-34).

Puis, on arrive à la fin du chapitre, qu’on lit moins : « d‘autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre » (35-37). Cette liste me rappelle que certains ont persévéré sans être délivrés, si ce n’est l’ultime délivrance et le bonheur parfait d’être avec Dieu.

Et il n’y a pas que la Bible qui le dit : nous le voyons dans les pays persécutés où des chrétiens sont assassinés, emprisonnés, exécutés… Nous le voyons aussi ici, en occident, où il y a tellement de situations qui font que des chrétiens sont attristés et tentés de dire : « Dieu, si tu m’aimes, pourquoi me laisses-tu souffrir autant ? » Qui

leS PIeDS SUr terre

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Si vous êtes dans la vallée de l’ombre de la mort et qu’il fait un noir puissant et épais, rappelez à votre âme que Dieu est Dieu. Cette vérité doit nous aider à avancer quand même.

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n’a jamais vécu une situation qui l’a fait souffrir ?

Les héros du début de la liste, comme ceux de la fin, ont une chose en commun : ils avaient la foi et ils ont choisi de suivre Dieu et d’être fidèles, quelle qu’en soit l’issue. Voilà la raison de leur présence dans ce chapitre d’Hébreux. Je vous l’accorde : un exemple plus facile à lire qu’à suivre.

L’INFLUENCE DE NOTRE PERSÉVÉRANCE

Je me rappelle d’un dimanche, lorsque je traversais une situation difficile. Ce jour-là, en me dirigeant vers la sortie de l’église, je me suis répété intérieurement qu’il fallait que je persévère. C’est alors qu’une fille vint me voir pour me remer-cier : elle avait parfois envie d’abandonner, mais voir ma foi l’encourageait à avancer, à ne pas baisser les bras.

Je l’ai regardé, perplexe. Je me sentais faible et ma foi était bien basse. Vraiment pas de quoi déplacer une montagne. Pourtant, le fait de persévérer malgré tout avait aidé une autre personne à ne pas abandonner.

Ce jour-là, Dieu n’a pas permis qu’une personne vienne me réconforter ni me donner une parole d’encouragement. Non, ce jour-là, quelqu’un m’a simplement remercié d’être un modèle de foi.

J’ai alors réalisé que Dieu agissait bien au-delà de mes propres moyens, au-delà de ma capacité à être sept jours sur sept une super chrétienne. Quand nous donnons notre vie à Dieu, Il l’utilisera pour Sa gloire. Pas forcément de façon glorieuse, comme le monde l’entend, avec strass et paillettes. Mais Il prendra du peu

que nous lui donnerons pour le multiplier et bénir autour de nous. Même quand nous sommes au cœur d’une épreuve.

J’ai appris que même quand on ne voit rien bouger, on ne doit pas cesser de donner. Car ce ne sont pas nos sous, notre santé, notre intelligence, nos biens qui sont la matière première de Dieu pour bénir. Il n’attend pas que nous soyons au mieux. Ce qu’Il veut c’est un cœur qui lui soit soumis, des mains dont Il peut se servir, une bouche par laquelle Il puisse parler, un cœur par lequel Il puisse aimer. Des personnes prêtes à le suivre.

Je n’aime pas l’épreuve ; cela fait mal, chauffe et épure. Mais après coup, l’épreuve m’a toujours apportée quelque chose. C’est pour cela que Jacques nous dit de la « considérer comme un sujet de joie ». Et je dois bien l’avouer, j’ai énormément d’anecdotes et de leçons apprises de ces moments d’épreuves. Le « bon » en moi vient beaucoup plus du fruit des épreuves, que de mes bénédictions.

CE QUE JE SAIS DE DIEU ME GARDE

Job, malgré ce qui lui arrivait, n’a pas arrêté de croire que Dieu était Dieu. Il a eu ses questionnements, comme nous tous, mais il savait que Dieu restait Dieu.

Dieu est parfait, trois fois saint, Il est amour, Il est juste. Si notre fondement est solide, nous savons ce qu’Il est. Et dans nos épreuves, nous devons persévérer dans ce que nous savons, ce que nous croyons. Il dit qu’il ne nous abandonnera jamais. Quand on pense ne pouvoir se raccrocher à rien, en fait on peut se raccrocher à une chose : ce qu’est Dieu. Si vous êtes dans la vallée de l’ombre de la

mort et qu’il fait un noir puissant et épais, rappelez à votre âme que Dieu est Dieu. Cette vérité doit nous aider à avancer quand même.

Les circonstances de la vie peuvent changer, mais l’amour de Dieu ne bouge pas. Il est là en toutes circonstances, fidèle. Je voudrais moi aussi être là en toutes circonstances et lui dire : Ce que nous voulons Seigneur, c’est toi, même quand nous ne comprenons pas toujours ce que tu fais.

Quand je regarde la croix, le plan de Dieu pour nous sauver, je me dis : « tout ça pour nous ! » Et bien, que nos vies puissent elles aussi refléter un « tout pour Lui ! » Au-delà des bénédictions qui sont certaines, au-delà de la gloire à venir, au-delà des combats.

Ce que nous choisissons Seigneur, c’est toi. Te choisir même quand l’abondance pourrait nous faire t’oublier, te choisir même quand notre douleur voudrait te rendre coupable, te choisir même quand il faut donner de nous même alors que nous avons si peu. Même quand nous ne comprenons pas pourquoi tu agis ainsi, pourquoi tant d’abondances ou tant de déserts, nous voulons commencer par te choisir toi.

Ludivine est passionnée par Dieu et sa Parole, désireuse plus que tout d’être un instrument utile entre les mains du Maître. Toujours plus amoureuse de son mari génial, elle est aussi l’auteur du blog ellecroit.com.

Tous droits réservés © 2016 par Focus Famille. Utilisation autorisée.

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19946 80A avenue langley, bc v2y 0j8téléphone 1 877 327 4553web focusfamille .ca

Le cœur de l’hospitalité, c’est de créer de l’espace pour quelqu’un, afin que cette personne se sente vue, écoutée et aimée. Il s’agit de déclarer votre table zone de sureté, un lieu offrant

chaleur et nourriture pour l’âme.

— s h a u n a n i e q u i s t —