du patrimoine bâtiG u i d e p o u r l a m i s e e n v a l e u r

V i l l e d e M o r t e a u

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Le mot du maire

Quand on parcourt quotidiennement la ville que l'onhabite, on a rarement conscience de la qualité de sonpatrimoine architectural.Le regard neuf du touriste ou celui aiguisé du profession-nel appréhende différemment la particularité d'une rueou d'un immeuble.Et pourtant le cadre dans lequel nous vivons conditionnetellement nos existences sans que nous nous en ren-dions compte.Cette plaquette a pour objet de sensibiliser chacun d'en-tre nous aux qualités urbanistiques de notre ville, cons-truite par les générations qui nous ont précédés, et àrespecter ses richesses et son originalité.La bonne compréhension de l'architecture et sa préser-vation, la bonne intégration d'éléments nouveaux sontdes conditions indispensables pour créer un lieu où l'in-dividu est en harmonie avec son cadre de vie, où il peutreconnaître ce lieu comme particulier et non banalisé.C'est pour permettre aux Mortuaciens de bien compren-dre ces enjeux que le Conseil d'Architecture,d'Urbanisme et d'Environnement à la demande de la villede Morteau a réalisé ce guide destiné à la population afind'éclairer les choix de rénovation qui peuvent êtreconduits sur le territoire communal. Je remercie chaleu-reusement le CAUE pour la compétence avec laquelle il atravaillé à la réalisation de cet ouvrage.Les membres du CAUE ont été impressionnés dans leurétude du patrimoine, par la qualité architecturale deshabitations de Morteau et en ont restitué l'intérêt patri-monial de façon remarquable.Cette opération s'inscrit aussi dans une vaste sensi-bilisation dans tout le Pays Horloger afin de préser-ver les paysages et le bâti traditionnel de notremagnifique région.

Mme GenevardMaire de Morteau

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Introduction

Le patrimoine bâti d'une ville révèle son identité.Il témoigne de son histoire. C'est aussi un élé-ment qui participe à la qualité du cadre de viequotidien de ses habitants.

Le patrimoine d'une ville ne se limite pas à sesmonuments classés. Il est aussi constitué d'édifi-ces plus ordinaires qui participent à sa forme etprésentent parfois un intérêt patrimonial.

Les constructions décrites ici sont principale-ment des immeubles d'habitations et des mai-sons. Elles sont situées essentiellement dans lecentre-ville, mais aussi dans des quartiers plusrécents qui constituent des ensembles urbainsdignes d'intérêt par leur cohérence et leurhomogénéité architecturale.

Ce guide vous invite donc à découvrir ou redé-couvrir le patrimoine ordinaire de Morteau.Dans un premier temps, il propose une observa-tion et une description de ce patrimoine. Puisdans un second temps, des recommandationspour le préserver.

04Rappel historique

06Les maisons anciennes

09 Les maisons et immeublesd'après l'incendie de 1865

12 Les immeubles de rapportfin XIXe

15Les villas urbaines fin XIXe

et début XXe

18 Les influencesde l'habitat du XIXe

22 Le logement de l'après-guerre

25L'habitat groupé

28Les ateliers d'horlogerie

30 Démarche et recommandations

34Lexique

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32Droits et procédures

Rappel historique

Morteau s'est implantée le long d'une rive duDoubs. Elle se développe autour d'un prieuré àpartir du XIIe siècle, sur le flanc du Grand-Mont.Après la Révolution, elle s'étend vers l'est et lenord, le long des deux routes menant à la Suisseet à Besançon. Le centre de la cité se déplacealors du quartier de l'Église vers l'actuelle mairie.

La bourgade change de visage au XIXe siècle. Ellesubit un incendie en 1865. C'est une ville neuve quirenaît. Le tracé des rues est conservé, mais les cons-tructions adoptent une architecture* au caractèreurbain affirmé, en rapport avec l'évolution de la ville. Morteau devient aussi un centre pour l'industriehorlogère qui voit le jour dans le val. Jusque dansles années 50, cette activité a participé au déve-loppement de la ville.

Après la seconde guerre mondiale, Morteaucontinue à s'étendre, laissant une grande partaux pavillons individuels. En moins de 100 ans, laville a plus que doublé sa superficie urbaniséealors que sa population n'augmente que d'unemoitié passant de 4110 habitants (en 1904) à6375 (en 1999).

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Vue générale depuis Sous le bois en 1885,

Photographie aérienne de 2000 montrant l'accélération et l'importanteurbanisation du XXe (rouge : jusqu'au XIXe, orange : jusqu'en 1950, jaune :jusqu'en 2000).

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vue générale depuis Sous le bois en 1900, en 2006.

La rue de l'Helvétie au début du XXe et en 2006.

La rue René Payot au début du XXe et en 2006.

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Les maisons anciennes

Descriptions et caractéristiques

Ces maisons sont construites jusqu'au XXe siècleet datent pour certaines d'avant l'incendie de1865. Elles ne présentent pas un ensemble tout àfait homogène.

Nous distinguons deux volumétries :Celle des constructions qui se rapprochent des fer-mes anciennes du secteur. Ces maisons sont degrande taille et possèdent un volume de toitureimposant à deux versants. La façade pignon* donnesur la rue. Elle est largement ouverte en général surla façade la mieux orientée par des fenêtres dispo-sées de manière régulière de part et d'autre de l'axede symétrie.

Celle des immeubles du XIXe aux volumes moinsimposants avec des toitures à croupe*, maisdont l'écriture architecturale, très sobre, diffèrede celle qui apparaît après l'incendie de 1865 àl'identité urbaine plus marquée.

Les maçonneries sont réalisées en pierre avecmortier à base de chaux*. Les façades sontenduites avec des teintes naturelles. Seuls lesentourages des portes et des fenêtres en pierresont laissés apparents. Les éléments décoratifssont inexistants, à part quelques inscriptions oumotifs sur des linteaux* de portes ou de fenêtres.Quelques rares constructions en pierres de taille nesont pas enduites. La régularité des travées*, les proportions desfenêtres, affirment une rigueur d'écriture et par-ticipent à la qualité des façades.

Maison ancienne avec toiture à croupe.

Ferme à grande toiture à deux pans avec nombreuses ouvertures enfaçade pignon.

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Les façadesLes spécificités de la maçonnerie ancienne enpierre et du mortier à base de chaux* sont àrespecter. Traditionnellement, la maçonnerieest enduite, seule la pierre de taillée est laisséeapparente.La réfection des enduits se fait à la chaux*,avec une finition lisse. Les teintes sontnaturelles, reprenant les couleurs dessables et pierres locales, du blanc cassé auxocres jaune. Posés à la taloche*, les enduitsaffleurent les entourages de fenêtres enpierre.Les appuis de fenêtre sont posés au nu dumur et ne dépassent pas.

Recommandations

Anciennes fermes au coeur du centre-ville, peu d'entres elles ont enco-re un thuyé.

Les ouvertures sont réparties en travées régulières.

L'enduit met en valeur les entouragesde pierres taillées et les entourages depierres.

Les menuiser iesLes proportions des ouvertures sont à conser-ver ou reproduire.Les dessins et dimensions standards sont àproscrire. Le bois est à privilégier pour la conservationde la finesse des montants, la variété descouleurs, et la préservation des savoir-faire. Les ouvrants sont à la française* à deux van-taux. Chacun des vantaux* se compose dedeux (1/3+2/3) ou trois vitrages (3 fois 1/3).La double fenêtre* est dans la mesure du pos-sible à préserver. Les systèmes d'occultation extérieure typevolets ou stores sont à éviter au profit de per-cienne bois ou de systèmes intérieurs.La toitureLes couvertures sont en tuile mécanique, brunrouge. Quelques détails de rives sont à reproduire.Les abordsL'ouverture du jardin est à préserver.Les murets de pierre sont à remettre en état.Ils peuvent être surmontés d'une grille enferronnerie.

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Les rives de toitures sont souvent terminées par une couvertine. Les fenêtres verticales avec menuiseries de bois fins sont à reproduire.

La double fenêtre est un élément caractéristique des maisons de Morteau.

Les linteaux des portes peuvent présenter des inscriptions à conserver.

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Les maisons et immeubles d'après l'incendie de 1865

Descriptions et caractéristiques

Après l'incendie de 1865, la ville est totalementreconstruite, à l'exception de quelques édificesmajeurs comme l'église, le château Pertusier, lamairie et quelques bâtisses. C'est une ville nou-velle qui voit le jour avec une architecture* carac-téristique qui affirme l'identité urbaine deMorteau.

Les immeubles de la reconstruction forment unensemble homogène avec un style* architecturalclairement identifiable.Ces constructions comprennent le plus souventdeux étages. De plan rectangulaire, la plus gran-de façade donne sur la rue. La composition* de lafaçade souligne sa symétrie : porte ou balcondans l'axe, effet d'avant-corps*. Les modénatures*prennent une place importante : chaînages* desniveaux et des angles marqués, entourages desfenêtres en saillie, corniche, soubassement*, avecparfois un appareillage en bossage* pour le rez-de-chaussée.La toiture comporte généralement quatre ver-sants. À l'origine, elles ne comportent pas delucarne. Le chéneau est encastré dans la corni-che.Les ferronneries font leur apparition. Elles sontutilisées pour les grilles des jardins ou pour lesgarde-corps de balcons et fenêtres.

Les immeubles construits après l'incendie de 1865 possèdent une archi-tecture facilement identifiable qui affirme lʼidentité urbaine de Morteau.

Les façadesLes spécificités de la maçonnerie ancienne enpierre et du mortier à base de chaux* sont àrespecter. Traditionnellement, la maçonnerieest enduite, seule la pierre de taille est laisséeapparente.La réfection des enduits se fait à la chaux*,avec une finition lisse. Les teintes sont choi-sies parmi des couleurs de sables et pierreslocales ou des pastels (rose, bleu).Les modénatures* sont mises en valeur par unléger effet de contraste entre la couleur desenduits et celle de la pierre de taille.La toitureLa couverture est en tuile mécanique brunrouge.La réfection des cheminées se fait à l'identiquepour conserver les détails de zinguerie.Les corniches de sous-toit sont à privilégierpour dissimuler les chéneaux et gouttières.

Recommandations

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Les teintes pastel des enduits mettent en valeur le travail soigné de lapierre taillée ou du bois sculpté.

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Les menuiseriesLeurs couleurs sont choisies parmi des tonspastel.Le bois est à privilégier pour la conservationde la finesse des montants, la variété descouleurs, et la préservation des savoir-faire. Les formats standards sont à éviter. Les ouvrants sont à la française* à deux van-taux. Chacun des vantaux* se composent dedeux (1/3+2/3) ou trois vitrages (3 fois 1/3).Si les trumeaux* sont étroits ou les encadre-ments de baies moulurés, les volets extérieurssont à proscrire.Les créations d'ouverture sont à éviter car s'il ya lieu, elles doivent être placées sur l'axe desymétrie et reprendre les proportions etmodénatures* existantes.Les abordsLes grilles existantes sont à remettre en état.Les clôtures opaques sont à proscrire pourprivilégier le travail de ferronnerie large-ment présent sur la commune.

Les ferronneries très ouvragéesapportent une touche de raffinementaux abords.

Le dessin des fenêtres reste simpleavec des petits bois qui divisent lesvantaux par tiers.

La composition des façades marque l'axe de symétrie.Les portes à panneaux comportentdes battants inégaux avec des vitra-ges protégés par une ferronnerielosangée.

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Descriptions et caractéristiques

À la fin du XIXe siècle, le développement deMorteau s'affirme à travers une architecture*résolument urbaine. Des grands immeubles de rapport voient le jour. Ilssont construits à l'alignement sur la rue, parfois enmitoyenneté*. Ils comprennent deux étages avecdes combles mansardés. Dans certains cas, descommerces prennent place au rez-de-chaussée.

L'architecture* affirme le statut des habitants etpeut devenir très démonstrative. Les immeublessont de grande taille. Les façades répondent àdes règles de composition* qui marquent l'axede symétrie et hiérarchisent les différentsniveaux. Généralement, l'entrée se trouve sur cetaxe. Elle est parfois signalée par un perron. Dusoubassement* à l'attique*, un traitement spéci-fique identifie chacun des étages.

L'ordonnancement* des façades est appuyé parune décoration très présente. Le travail de lapierre offre une grande variété de détails archi-tecturaux. Les chaînages* d'étages ou d'angles,les encadrements des ouvertures, les cornichessoulignent le caractère des édifices.Sur certains immeubles, les frontons* au-dessusdes fenêtres de l'étage noble et les balcons parti-cipent à la composition des façades.L'effort particulier apporté à la façade sur rue nese retrouve pas sur les autres élévations.

Certaines couvertures utilisent le zinc ou l'ardoise,matériaux mieux adaptés pour les toitures man-sardées. La diversité des lucarnes s'inscrit dans lacomposition* et le style* de l'édifice. Les ché-neaux sont intégrés à la corniche.

Les immeubles de rapport, fin XIXe

La composition des façades est réglée par un axe de symétrie et unehiérarchisation des niveaux.

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Les façadesLa réfection des enduits se fait à la chaux*,avec une finition lisse sauf pour les partiesoù l'appareillage* est en pierre taillée. Lesbadigeons* sont colorés allant des teintesnaturelles reprenant les couleurs des sables etpierres locales à des tons pastel.Les modénatures* sont mises en valeur par leseffets de contraste entre la couleur des enduitset celle de la pierre de taille.Les pierres taillées présentent des décors trèsdétaillés : moulures, chapiteaux, bossages, fron-tons, guirlandes, cannelures...Tout détail est à conserver ou à refaire àl'identique.

Recommandations

Les éléments en pierre finement sculptée participent au dessin desfaçades.

Les harmonies de couleurs entre lesenduits, les menuiseries et la pierresont à privilégier.

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Les menuiseries Leur dessin doit respecter la taille, les dimen-sions et formes des baies. Tout standard est à proscrire.Le bois est à privilégier pour la conservation dela finesse des montants, la variation des cou-leurs et la préservation des savoir-faire. Les ouvrants sont à la française* à deux van-taux. Chacun des vantaux* se compose dedeux (1/3+2/3) ou trois vitrages (3*1/3).Les couleurs sont choisies parmi des tons pas-tel.Les systèmes d'occultation extérieure typevolets ou stores sont à proscrire.La toitureLes couvertures sont à restaurer à l'identique,en tuile mécanique, ardoise ou zinc.Un soin particulier est à apporter à la réfectiondes cheminées et des zingueries dont lesdétails sont à conserver ou reproduire. Les corniches de sous-toit sont à privilégierpour dissimuler les chéneaux et gouttières.Les abordsLa réfection des perrons est à soigner, lesferronneries sont à conserver.

Les éléments de ferronneries possè-dent des décors finement ouvragés.

Les toitures mansardées ont unecouverture en zinc.

Le perron marque l'entrée.

Les fenêtres, par leur dessin, leurscouleurs participent à l'architecturede l'immeuble.

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Les villas urbaines de la fin du XIXe au début du XXe

Les jeux de volumes et de toitures caractérisent ces villas.

Descriptions et caractéristiques

À la fin du XIXe siècle se développe un nouveautype d'habitat : les villas urbaines. Ces demeuresaffirment leur statut et se caractérisent par unegrande variété de formes et de styles*.

Les villas sont construites au milieu de leur terrain.Le jardin, clôturé par une grille, participe à la miseen scène de l'édifice. Ces maisons comptentgénéralement deux niveaux avec combles amé-nagés. La volumétrie est souvent complexe avecdes jeux d'avant-corps* et de toitures.

Les façades sont animées par des balcons et desmodénatures*, en particulier des chaînages* etdes encadrements*. Sur certaines maisons, lesdécorations font preuve de fantaisie et utilisentdes matériaux nouveaux comme la brique.

Les toitures sont marquées par de largesdébords. Elles laissent apparaître des élémentsde charpente et le travail particulier des rives* etdes sous-faces. Les couvertures sont en tuilesrouges ponctuées d'éléments de décor commeles épis de faîtage*.

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Les façadesLes enduits lisses sont réalisés, de préférenceà la chaux*, aux badigeons* colorés. Une certaine liberté est possible dans les cou-leurs jouant généralement le contraste avec lesmodénatures* en pierre ou brique.Les menuiser ies Les modèles standards sont à proscrire. Le bois est à privilégier pour la conservation dela finesse des montants, la variation des cou-leurs et la préservation des savoir-faire. Le dessin des menuiseries lors de la réfectionest à reproduire à l'identique. La menuiseriedoit être dessinée aux dimensions et formes dela baie.Les doubles fenêtres* en bois sont à conserverdans la mesure du possible.Les systèmes d'occultation extérieure typevolets ou stores sont à éviter au profit de per-cienne bois ou de systèmes intérieurs.

La villa est implantée au milieu de son jardin qui participe à sa mise enscène.Recommandations

Le jardin d'accueil avec sa grille et/ou son perron mettent en relation lamaison avec la rue.

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La toitureLes couvertures sont en tuile mécanique, brunrouge.Le travail de zinguerie est à mettre en valeur.Les éléments décoratifs de rive* et de faî-tage*, qu'ils soient en zinc ou terre cuite,sont à refaire à l'identique.Un soin particulier est à apporter à la réfectiondes cheminées et détails de rives*, chéneaux,gouttières.Les abordsLe maintien des murs bahut* surmontés degrilles laissant apparaître les jardins sur larue est préconisé.Les extensions doivent faire l'objet d'un projetde qualité avec avis préalable de l'ABF*.

Les façades sont agrémentées d'éléments décoratifs jouant avec les cou-leurs, les formes et les matériaux.

Les rives de toiture peuvent être en zinguerie ou en terre cuite. Leur décor apporte un raffinement supplémentaire àl'ensemble.

Les toitures comportent de larges débords.

Les influences de l'habitat du début du XXe

Dans la première moitié du XXe siècle, l'architec-ture des constructions évolue et s'affranchit descodes de l'architecture urbaine du siècle précé-dent. De nouveaux styles voient le jour. Ils expriment àtravers leur diversité une certaine liberté.

Le régionalisme

Descriptions et caractéristiques

Les constructions les plus significatives de cettepériode sont celles empreintes d'une écriturerégionaliste. Des éléments de l'architecture traditionnelle*sont réutilisés pour créer un nouveau vocabu-laire.

Les maisons sont généralement implantées aumilieu de leur parcelle* avec un jardin largementouvert. Les constructions se caractérisent parun aspect assez massif et des volumes de toitu-res imposants. Un effort particulier est apportéaux façades pignons*. Leur composition*symétrique est appuyée par des motifs styliséset la coloration. Les avancées de toit et les ran-pendus* abritent des balcons et des loggias,marquant l'ouverture de la maison sur l'exté-rieur. L'utilisation du béton permet des ouverturesplus larges. Ainsi, des ouvertures horizontalesapparaissent. Les petits vitrages disparaissentpour laisser place à des vitrages de plus grandedimension.

Les maisons sont couvertes en tuile par des toi-tures à croupe* ou demi-croupe* dont les volu-mes sont amplifiés par d'imposants débords.

18 Cette architecture se caractérise par des débords de toitures importants etla réinterprétation des ranpendus*.

Les façadesL'enduit projeté permet des effets de matière.Les teintes restent sur des couleurs chau-des, naturelles plus ou moins soutenuesallant de l'ocre au brun rouge. Il est conseilléde limiter à quatre le nombre de teintes pourl'ensemble de la façade. Elles peuvent jouer surles camaïeux ou les contrastes. La peinture surles éléments en pierre est à proscrire, seul unnettoyage par gommage est possible.Les menuiseriesLes modéles standards et volets roulants sont àproscrire. Les éléments menuisés sont à dessi-ner à l'identique aux dimensions et formes desbaies originelles. Les doubles fenêtres* bois(équivalentes au double vitrage) sont à conser-ver. Les persiennes bois à la française, enbichromie sont à conserver.La toitureLa couverture est en tuile mécanique brunrouge. Les détails de rives*, gouttières, chemi-nées, épis de faîtage*, sont à conserver ou àrefaire à l'identique. La descente d'eau dessi-née d'une seule ligne courbe très éléganteest à privilégier et reproduire.Les abordsLe jardin ouvert visuellement sur la rue est à main-tenir. Le travail de ferronnerie est à privilégier.

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La couleur participe à la mise en valeur des éléments de charpente.Recommandations

Les couleurs et les motifs ajoutent une touche graphique aux façades.

Les couleurs prononcées affirment les dessins géométriques et la composition.

Les influences de l'habitat du début du XXe

L'Art Déco

Descriptions et caractéristiquesÀ proximité de la gare, quelques constructionssont d'inspiration Art Déco*. C'est un style* facilement identifiable par sesvolumes épurés, ses toitures terrasses, ses acro-tères soulignés, ses décors géométriques et sescouleurs prononcées. Sur d'autres logements individuels ou collectifs,cette influence reste visible par la présence demotifs, dessins géométriques des menuiseries etun travail de coloration des façades.

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Les façadesL'enduit projeté* peut avoir des effets dematière, liserets, cannelures. Les peintures sont de couleurs pastel. Lors de la réfection des façades, les motifset reliefs sont à conserver.Les menuiseriesLes modèles standards sont à proscrire. Les volets extérieurs sont à éviter au profit desystèmes intérieurs d'occultation.Les menuiseries sont à dessiner et refaire àl'identique, leurs motifs participant au des-sin de la façade.La toitureL'étanchéité de la toiture plate peut être refaitepour accueillir une toiture végétalisée, la hau-teur de l'acrotère permettant de mettre lesépaisseurs nécessaire.Les abordsLorsque le jardin est ouvert sur la rue, il està maintenir, clôturé de grilles reprenant lesdessins et formes d'influence Art Déco*.

21Les motifs géométriques prédominent dans le dessin des menuiseries,des ferronneries et de tous décors.

Recommandations

Descriptions et caractéristiques

Après la seconde Guerre Mondiale, la ville s'é-tend sous forme de lotissements et petits collec-tifs. Les modèles se standardisent mais la qualitéde certains détails architecturaux donne à cespavillons un style qui a marqué l'époque desTrente Glorieuses.Les pavillons s'implantent généralement aumilieu de leur parcelle*. L'avant du terrain large-ment ouvert sur l'espace public constitue unespace de transition qui peut prendre la formed'un jardin d'accueil. L'arrière du terrain est plusintime.Les pavillons comportent deux niveaux aveccombles aménagés. La démocratisation del'automobile change l'organisation de la mai-son. Le rez-de-chaussée devient un lieu de ser-vices où le garage-atelier trouve sa place.Les formes font référence à une architecture tradi-tionnelle* simplifiée ou proposent une expres-sion plus contemporaine*.Deux types de couvertures se côtoient : celles àdeux versants et celles à un seul pan*.Les éléments d'architecture se standardisent.L'usage du béton se répand et la pierre devientélément de décor. Les enduits sont généralement clairs. La gammede couleurs est restreinte : blanc, gris, beige. Seulsles bardages*, menuiseries extérieures et les sou-bassements* apportent leur touche colorée.

Le logement d'après-guerre

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Les pavillons d'après-guerre font référence à une architecture tradition-nelle simplifiée.

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Recommandations

Les façadesL'enduit projeté*, permet les effets de matière.Les teintes sont neutres du blanc au crème.Les soubassements sont marqués par uneteinte plus sombre ou par un parement depierre.Les menuiser iesLa finesse des sections des éléments menuiséset leur dessin épuré est à préserver. Le PVC uniformisé blanc aux profils épaisest à proscrire.Les menuiseries peuvent apporter une teintecolorée.

Les éléments de charpente et les menuiseries apportent de la couleuraux façades.

Le soubassement est marqué par un parement de pierre ou une teinte plusfoncée.

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La toitureLes couvertures restent en tuile mécaniquebrun rouge.Les abouts* de poutre ont un profil dessinéet taillé.Les sous-faces de toit sont lambrissées.Les descentes d'eau, très élégantes, aux profilscourbes élancés sont à préserver et reproduire.Si un aménagement des combles est nécessaire,les ouvertures sont à placer dans l'axe de la com-position* des façades. Il est préférable de créerune lucarne rampante.Les abordsLe jardin ouvert visuellement sur la rue est àmaintenir.Les pieds de façades (espaces de transitionentre la voirie et la façade de la maison) sont àconserver ouverts. Leur revêtement de sol doitêtre de nature différente que celui de la voirie.Dans tous les cas, il faut limiter l'imperméabili-sation des surfaces.

RecommandationsL'avant de la maison est un lieu de transition avec l'espace public. Le jar-din d'accueil met en scène le pavillon qu'il laisse bien visible.

Malgré une certaine standardisationdes formes, le savoir-faire des arti-sans s'exprime encore à travers lamise en œuvre de qualité des maté-riaux.

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L'habitat groupé

Descriptions et caractéristiques

Au XXe siècle, l'habitat individuel se développe. Ilprend place dans des lotissements et aussi dansdes quartiers d'habitations groupées.Initialement, ces ensembles sont construitsessentiellement pour loger les ouvriers qui tra-vaillent dans l'industrie horlogère. Le plus connuest le quartier du Mondey. Les maisons de la rueJean-Jaurès, et de la Côte sont des opérationssimilaires. Plus récemment, dans un autre esprit,les Charrières ou le quartier Sous-le-Bois propo-sent aussi des opérations où un seul concepteurest intervenu pour concevoir le projet d'ensem-ble.

Les quartiers d'habitations groupées constituentdes ensembles urbains cohérents où un modèlede maison reproduit ou décliné sert de base auprojet. Cela génère une certaine harmonie etprésente un intérêt urbain et architectural.

Chaque quartier possède ses particularités : despavillons mitoyens, isolés ou en bandes de loge-ments accolés. Leur identité se traduit aussi dansl'écriture architecturale : volumétrie, taille desouvertures, dessins des menuiseries, matériaux.

Certaines maisons ont subi des transformations.En se singularisant, elles s'éloignent du modèled'origine et risquent de dénaturer l'harmonied'ensemble.

Les quartiers d'habitat groupé cons-tituent des ensembles de maisonsdont l'homogénéité architecturaleparticipe à la qualité. Ici : la rue de la Côte et la rue Jean-Jaurès.

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Les façadesL'enduit projeté* permet les effets de matière.Les teintes vont du blanc aux ocres.Les matériaux, et les dessins d'origine sont àrespecter car ils participent à l'unité d'en-semble. Au Mondey, par exemple, la couleurdes bardages* en bois constitue un élémentidentitaire qu'il convient de conserver.Pour les maisons mitoyennes, il est préférablede prévoir une concertation entre voisins afinde respecter l'esprit du projet initial.L'intervention collective d'un professionneloffre également la possibilité de réduire lescoûts.Les menuiser iesLa couleur peut être introduite.Les matériaux, profils et dessins d'originesont à conserver ou reproduire.

Recommandations

Ce projet suit la pente du terrain par le décalage des différents niveaux :garage, terrasse, maison.

Le quartier de Mondey se caractérise par lʼunité architecturale des maisonsà bardage en bois sombre.

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La toitureLes couvertures restent en tuile mécaniquebrun rouge.Si un aménagement des combles est néces-saire, les ouvertures sont à placer dans l'axede la composition des façades. La lucarnecréée doit être rampante.Les abordsLes clôtures opaques sont à proscrire. Il faut limiter l'imperméabilisation des sols enréduisant les parties en bitume.Les espaces de jardin et pieds de façadesouverts sont à conserver et reproduire. Les pieds de façades ouverts sur la rue contri-buent au caractère du quartier. Leur végétalisa-tion est à privilégier pour participer à la qualitédes ambiances de rue.

Les Charrières affirment un parti architectural clair avec une barre de mai-sons accolées qui séparent l'espace public des jardins à l'arrière.

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Les ateliers d'horlogerie

Descriptions et caractéristiques

L'industrie horlogère a participé au développe-ment de Morteau. Elle a laissé des témoignagesà travers de nombreux bâtiments construits ouréaménagés du XIXe au XXe. Cette architecture*caractéristique constitue une particularité dupatrimoine* bâti de Morteau.

Ces bâtiments peuvent regrouper des lieux detravail, de vente et des logements sous le mêmetoit. Ils présentent une grande variété en fonc-tion de la taille de l'entreprise et de l'époque dela construction. Ils sont repérables grâce auxétages, avec une large proportion d'ouverturesvitrées qui apportent la clarté que nécessitait letravail minutieux dans les ateliers.

Les immeubles ateliers se caractérisent par de larges baies.

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Ces bâtiments présentant beaucoup de particu-larités, il convient de faire appel à un architecte*pour les réhabiliter en logements. L'architecteconseil du CAUE* peut vous guider dans votreprojet.Chacun des édifices se caractérise par desenduits, couleurs et détails particuliers à unstyle* et une époque. Le changement de fonc-tion doit les prendre en compte et les conserver.Les ajouts de volumes ou extensions sont pos-sibles avec des matériaux, formes et dessins liésà l'architecture contemporaine*.Le plagiat ou l'imitation de styles* anciensest à proscrire.

Recommandations

Les immeubles expriment à la fois une époque, celle de leur construc-tion et la manière dont se pratiquait l'activité qu'ils abritaient.

La diversité de style et d'époquenécessite un travail adapté àchaque situation.

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Démarche et recommandations

Les recommandations générales Intervenir sur un bâtiment existant nécessite la mise enœuvre d'un projet de qualité. Même pour des petits tra-vaux, chaque intervention doit se faire avec précau-tions. Qu'il s'agisse de la remise en état des enduits, leremplacement des menuiseries, l'amélioration duconfort d'une habitation, le recours à des techniquesou des matériaux standard souvent mal adaptés à unbâtiment ancien peut s'avérer néfaste sur le plan tech-nique et dénaturer de manière irrémédiable sa valeurpatrimoniale. Un enduit ciment sur une maçonnerieancienne entraînera des problème d'humidité. Desfenêtres standard qu'on adapte à une baie plus largeou des menuiseries avec des montants épais défigu-rent une façade.Pour que votre projet respecte l'existant, il faut bienobserver quelles sont les particularités de l'édifice afinde mettre en valeur ce qui en fait l'intérêt. De quelle époque date sa construction ? Quel type demaçonnerie a été mise en œuvre ? Quels sont les élé-ments décoratifs, les détails techniques qui en font laparticularité ? Comment les préserver ou les mettre envaleur ?Ensuite il faut choisir des matériaux adaptés et dessolutions qui ne soient pas simplement techniquesmais qui apportent aussi une réponse esthétique àvotre projet. Les conseils de professionnels peuvent s'a-vérer utiles.

Les maçonneries anciennesJusqu'au XXe siècle, où le ciment fait son apparition, lesmaisons anciennes ont été construites avec des mursen pierre et mortier à base de chaux. Les murs sont tra-ditionnellement en moellon. Ils doivent être enduits.Les enduits sont exclusivement à la chaux. Seule la pier-re de taille (ex. : encadrement de fenêtre, chaîne d'an-gles, corniche, bandeau) doit rester apparente.Le ciment, plus facile d'emploi, n'est pas compatibleavec ces maçonneries anciennes. C'est un matériau quientraîne une imperméabilisation de la maçonnerie. Ilretient l'humidité dans les maçonneries, favorise lacondensation dans la maison et peut créer à terme desdésordres dans la structure de l'édifice.

Le traitement des pierres de taille Le ravalement et la remise en état des pierres apparen-tes de la construction est une opération délicate quinécessite une bonne connaissance des matériaux etune maîtrise des techniques appropriées. Il est recom-mandé de faire appel à une entreprise spécialise etd'avoir recours à l'avis de l'ABF*.Il faut éviter de peindre les éléments en pierre. Il estconseillé de remettre à nu les pierres peintes.

La création d'une ouverture La création d'une ouverture doit être soumise àl'approbation d'un architecte afin d'éviter tout pro-blème structurel et s'assurer un projet en adéqua-tion avec le style architectural de la construction.L'ouverture créée doit s'inscrire dans le rythme desouvertures existantes, en tenant compte de la trame, dela composition de la façade. Il faut respecter les propor-tions des ouvertures (plus hautes que larges) et utiliserles mêmes matériaux et techniques du mur existantpour le démonter, mettre en œuvre un linteau etremonter les tableaux de la baie.

La refection des enduits de façadesPour les maçonneries anciennes, les enduits à basede ciment sont à proscrire. Il faut utiliser des enduitsà base de chaux aérienne ou faiblement hydraulique.Les enduits à la chaux protègent le mur et lui permet-tent de respirer, car il n'empêchent pas l'humidité quiremonte par capillarité dans la maçonnerie de s'éva-cuer. La remise en état d'une façade peut se limiter, danscertains, cas à une reprise partielle de l'enduit.

Pour les constructions du XXe siècle en béton ouagglomérés de ciment (parpaings), l'enduit projetéciment convient bien. Il faut éviter les finitions « écrasées » d'aspect grossier,peu adaptées à la ville de Morteau.

Les reprises de maçonnerieLes reprises de maçonnerie doivent utiliser lesmêmes matériaux et les mêmes techniques que lamaçonnerie existante.

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La réfection des toituresPour les couvertures il est conseillé d'utiliser des tuilesen terre cuite, rouges ou flammées. Les rives doiventêtre en métal, zinc, cuivre ou inox. Les rives en tuilesn'apparaissent qu'à partir du XXe siècle. Un soin particu-lier doit être apporté aux détails : cheminée, épis de faî-tage et plus spécialement chéneaux, gouttières pourles maisons qui comportent des corniches. Il est impor-tant de se référer à l'époque et au style de l'édifice.

L'isolation de votre logementLa mise en valeur d'un édifice passe souvent par l'amé-lioration de son confort. Les solutions techniques doi-vent être adaptées à l 'architecture de la construction.Une isolation efficace du logement contribue à unediminution significative de la consommation de chauf-fage. Elle repose sur trois étapes :La 1ère étape conseillée est l'isolation sous toiture avecun isolant naturel végétal rigide d'un minimum de20cm d'épaisseur pour les combles aménagés sinonavec un isolant semi-rigide ou en rouleaux, dans ce cas,une pose en couche croisée de 2*10cm est préconisée.La 2ère étape est l'isolation des murs :

Pour cela, s'il s'agit d'un mur en pierre, une correctionthermique intérieure est possible soit avec un enduitchaux/chanvre d'un minimum de 4cm d'épaisseur soitavec des panneaux isolants rigides en cellulose ou boisd'une épaisseur minimale de 5cm.

Une contre cloison en bois ou plâtre peut égalementpermettre l'ajout de 10cm d'isolant côté intérieur.L'isolation par l'extérieur (entre autres bardage) n'estpas conseillée sur des murs en pierre car elle dénaturel'aspect extérieur et originel de l'édifice.S'il s'agit d'un mur en béton ou parpaing avec un vided'air et un doublage intérieur en brique, il est conseilléde remplir le vide d'air par insufflation de vermiculiteou billes de polystyrène. Si l'édifice ne présente pas decaractère particulier, dans ce cas, une isolation par l'ex-térieur est possible sous l'avis "conforme" de l'ABF*.La 3ère étape est la mise en place de double vitrage. Il està noter que le système de la double fenêtre équivaut àdu double vitrage, toutefois, si vous souhaitez renforcercette isolation le double vitrage est à placer sur la fenê-tre intérieure, tout en respectant le dessin et la finessedes menuiseries.

Le chauffage dans votre logementS'il s'agit d'un bâtiment collectif nous conseillons unechaufferie collective au bois déchiqueté qui peut êtreinstallée dans un sous-sol ou dans un bâtiment annexe. Dans le cas d'un logement individuel, une chaudièregaz à basse température ou à condensation est unebonne solution, ainsi qu'une chaudière à bois avec unballon tampon.Selon l'implantation et l'orientation du bâtiment, lesolaire peut apporter un complément de chauffage sivous avez un plancher chauffant. Toutefois toute inté-gration de panneaux solaires doit être soumise à l'avisde l'ABF* avant la demande d'autorisation.

La récupération d'eau de pluieElle permet l'utilisation d'une ressource gratuite et depréserver les réserves d'eau potable. Les solutionsenterrées ou en sous-sol (citernes de 3000 litres) sont àprivilégier. Le bassin paysager est aussi une solutionintéressante pour l'agrément qu'il peut apporter à l'en-semble immobilier.

Le remplacement des menuiseriesLes menuiseries doivent être remplacées à l'iden-tique. Dans le cas d'un remplacement par une menui-serie à double vitrage, il faut conserver les détails quifont la particularité de la fenêtre : dessin des petitsbois, épaisseur des montants. La mise en œuvre de menuiseries en bois est préféra-ble. C'est un matériau naturel, qui permet de respec-ter les particularités de l'architecture du bâtiment etparticipe au maintien de savoir-faire. C'est un maté-riau qui nécessite un entretien régulier mais qui per-met une palette de couleurs infinie.Le PVC n'est pas une solution adaptée pour le bâtiancien. Il n'offre pas une grande souplesse dans le casd'une mise en valeur de patrimoine. Les sections sou-vent grossières des éléments mis en œuvre entraî-nent une simplification des formes et des motifs desfenêtres et un appauvrissement des façades. C'est unmatériau non recyclable qui présente un aspect lisseet propose une gamme de teintes très limitée. On peut envisager la mise en œuvre de fenêtres mix-tes bois et alu qui présentent de bonnes performan-ces techniques et nécessitent moins d'entretien queles menuiseries en bois.

Agrandissement, extension, modi-fication de volumeCes projets sont obligatoirement soumis à autorisa-tion. Chaque projet est un cas particulier qui doit êtreconçu avec précaution. Il ne doit en aucun casconduire à la disparition des esapces jardins.Comment se greffer à l'existant ? Quel style faut-iladopter ? Faut-il construire à l'identique ou avoirrecours à un style contemporain ? Pour bien répond-re à ces questions, il faut faire appel à un profession-nel, architecte libéral, ou demander conseil à l'archi-tecte-conseil du CAUE.

La démarche conseilléeAvant tout dessin, nous vous préconisons de vérifier lesconditions et la faisabilité de votre projet en contactantun certain nombre de professionnels et services :

La commune - Pour vérifier la possibilité et les conditions de cons-truction à l'endroit que vous avez envisagé par lademande d'un certificat d'urbanisme ou du règlementdu PLU (Plan Local d'Urbanisme) correspondant à votrequartier ;- Pour prendre connaissance des aides (OPAH : OpérationProgrammée d'Amélioration de l'Habitat) et conseils quela commune a mis en place ;- Pour retirer le formulaire de déclaration de travaux oude permis de construire et constituer la liste des élé-ments nécessaires à fournir.

Les professionnels de la financePour votre sécurité financière, nous vous conseillons debien mettre en adéquation votre programme (vos sou-haits) avec vos possibilités financières. Votre banque ouun organisme de crédit peut calculer vos possibilités deprêt. Un conseiller de l'ADIL (Agence Départementaled'Information sur le Logement) peut donner gratuite-ment un avis sur ce calcul, sur les possibilités de prêts etd'aides auxquelles vous pouvez prétendre.

Dans le cadre de la réhabilitation de logements, des sub-ventions sous certaines conditions sont attribuées parl'ANAH (Agence Nationale pour l'Amélioration del'Habitat).

Les professionnels de la conceptionPour des projets tels qu'une modification ou une exten-sion le recours à un architecte est utile. Vous pouvezaussi solliciter les conseils de l'architecte du CAUE* ou lesservices du SDAP qui vous guideront dans l'élaborationde votre projet. À partir de votre programme clairement défini (les usa-ges, leurs surfaces, la relation des espaces entre eux, laqualité des espaces…), l'architecte vous conseillera surles choix architecturaux, techniques à envisager et éla-borera avec vous un projet adapté à votre budget et à

votre mode de vie.Le recours à un architecte est obligatoire pour tout pro-jet dépassant les 170 m2.Vous pouvez avoir recours aux conseils gratuits d'unarchitecte du CAUE. Il peut à tout moment vous donnerun conseil sur votre projet par rapport au voisinage, audénivelé du terrain, à la typologie (volumétrie, composi-tion et proportion des ouvertures) et aux vues.

Si vous êtes à moins de 500m d'un édifice classé, c'estl'architecte des bâtiments de France qui vous donneral'autorisation de faire vos travaux aussi nous vousconseillons de lui proposer votre projet avant de dépo-ser votre dossier à la mairie.

Les professionnels de la maîtrised'énergieSi vous souhaitez isoler votre habitation, changer votremode de chauffage, avoir recours aux énergies renouve-lables (solaire, bois…), nous vous conseillons de vousréférer à l'avis d'un conseiller en énergie de l'Espace InfoEnergie du CAUE du Doubs. Il vous apportera un conseilobjectif et gratuit sur les aspects techniques et écono-miques de votre projet.

Les professionnels de la mise en œuvreAfin de trouver des artisans par domaine d'interventionpour réaliser vos travaux, rapprocher vous de la CAPEB(Artisans et Petites Entreprises du Bâtiment) ou de laChambre des métiers et de l'Artisanat du Doubs.

Certains travaux doivent être soumis à autorisationconformément au code de l'urbanisme. La demandeest faite auprès de la mairie qui instruit le dossier. Leprojet doit respecter le PLU* de la commune et recevoirl'aval de l'ABF* s'il est situé dans le périmètre d'un édi-fice classé. Dans tous les cas, il est utile de se rapprocherdes services de la mairie pour s'assurer de la faisabilitéréglementaire du projet et limiter le risque de refus aumoment de l'instruction de la demande d'autorisation.La nouvelle réglementation en vigueur à partir du 1er

octobre 2007 définit, en fonction du type de projet misen œuvre, s'il faut faire une demande de déclarationpréalable de travaux ou bien déposer un dossier depermis de construire.

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Droits et procédures

Mairie de Morteau Service Urbanisme BP 53095 25503 Morteau T 03 81 68 56 56www.morteau.org

ADIL 37 rue Battant BP 6632725000 BesançonT 03 81 61 92 41

ANAHDélégation locale 6 chemin du Roussillon BP1169 25003 Besançon cedexT 03 81 65 62 62www.anah.fr

CAUE14 passage Charles deBernard 25000 BesançonT 03 81 82 19 22www.caue25.org

Service Départementalde l'Architecture et duPatrimoine5 rue Sarrail 25000 BesançonT 03 81 61 53 36

Espace Info-Energie 14 passage Charles deBernard 25000 BesançonT 03 81 82 04 33www.caue25.org

CAPEB du Doubs 6, rue du Muguet 25000BesançonT 03 81 88 76 91www.baticomtois.com

Chambre des Métiers etde l'Artisanat du Doubs21, Rue de la Préfecture BP 7525013 BesançonT 03 81 21 35 35www.artisan-comtois.com

La déclaration de travauxCet engagement du déclarant est exigé pour les tra-vaux suivants :- clôture,- ravalement de façade,- changement de destination sans travaux,- changement de destination avec travaux ne modi-fiant pas la façade ou sa structure inférieure,- modification de l'aspect extérieur, sans modificationde volume ni création de percements,- percement d'une ouverture ou agrandissement d'uneouverture existante sans modification du volume dubâtiment,- travaux créant entre 2 et 20m2 de SHOB*.Votre dossier doit être composé de :- le formulaire retiré en mairie dûment rempli ;- le plan de situation (échelle entre 1/5000e et 1/25000e) ;- le plan de masse (échelle entre 1/50e et 1/500e) cotédans les trois dimensions ;- le plan des façades (échelle entre 1/50e et 1/100e) ;- une représentation de l'aspect extérieur de la cons-truction faisant apparaître les modifications projetées(photographies et croquis).

Le recours à l'architecte n'est pas obligatoire, mais il estsouhaitable de s'appuyer sur les conseils de l'architectedu CAUE* ou les recommandations de l'ABF*.

Le délai de réponse est d'un mois. Le délai d'instructionest d'un mois, sauf si, les services de l'État doivent émet-tre un avis ainsi le délai est reporté à deux mois.

Le permis de construireIl est exigé pour les projets suivants :- changement de destination avec travaux modifiant lafaçade du bâtiment ou sa structure inférieure,- modification de l'aspect extérieur, modifiant le volu-me et créant des percements sur les murs de façades,- modification du volume du bâtiment avec percementd'une ouverture en façade ou agrandissement d'uneouverture existante,- percement d'une ouverture ou agrandissement d'uneouverture existante avec modification du volume dubâtiment,- travaux créant plus de 20m2 de SHOB*.Le dossier de demande de permis de construire doit

être composé des six documents suivants :- le formulaire de demande de permis construiredûment complété ;- le plan de situation du terrain (extrait du plan cadas-tral à l'échelle 1/5000e ou d'une carte IGN à l'échelle1/25000e) sur lequel est situé votre projet ;- le plan de masse coté des constructions à édifier àl'échelle 1/500e sur lequel sont indiqués les courbes deniveaux, les dimensions du terrain et de la construc-tion, les pentes de toiture, les limites et distances parrapport aux voisins, les plantations, les clôtures, lesréseaux, les accès, les voiries et staionnements ;- les plans des différents niveaux à l'échelle 1/50e ou1/100e sur lesquels sont mentionnées la destination desdifférents espaces, leurs dimensions et surfaces ;- les dessins de façades à la même échelle que les plans ;- des coupes, à la même échelle que les plans deniveaux, sur lesquelles apparaissent les hauteurs, lespourcentages de pentes des toitures et le rapport duprojet au terrain naturel. L'une d'entre elles, doit impé-rativement représenter l'ensemble du terrain d'unelimite à l'autre de la parcelle pour illustrer le volet pay-sager ;- le volet paysager : description de l'environnement etde l'insertion du projet dans cet environnement. Il estillustré par un plan de masse, 2 photographies mini-mum du site (vu de loin, à l'échelle du projet ou du ter-rain), une coupe sur la construction et le terrain et undocument graphique (photomontages avec calques outransparents, croquis ou 3D) qui montre le site avant etaprès les travaux projetés. Il comprend aussi une des-cription des matériaux et couleurs et peut donner deséchantillons de nuanciers ou photographies d'élé-ments similaires.Le recours à l'architecte est obligatoire si la SHON* estsupérieure à 170 m2.

Le délai de réponse est d'un mois. Le délai d'instructionest de deux à six mois.

Le permis de démolirAvec la nouvelle législation, cette autorisation est inté-grée au permis de construire sauf instruction du PLU(Plan Local d'Urbanisme).

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SHOB ou Surface HorsŒuvre BruteSurface égale à la somme dessurfaces de plancher dechaque niveau de construc-tion, y compris l'épaisseurdes murs.SHON ou Surface HorsŒuvre NetteSurface hors oeuvre brutedéduite de :- des surfaces de plancherhors oeuvre des combles etdes sous-sols non aménagea-bles ;- des surfaces de plancherhors oeuvre des toitures-ter-rasses, des balcons, des log-gias, ainsi que des surfacesnon closes situées au rez-de-chaussée ;- des surfaces de plancherhors oeuvre de bâtiments oudes parties de bâtimentsaménagées en vue du sta-tionnement des véhicules ;- d'une surface égale à 5 %des surfaces hors oeuvreaffectées à l'habitation aprèsdéduction des surfaces citéesci-dessus.

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Lexique

Appareillage en bossage (n.m.) : appareillage dont lessaillies accentuent les joints (parement à bossages, à pointesde diamant, etc.).Art déco (g.n.m.) : style des années 1920 et 1930. Héritier del’Art Nouveau, il rejette cependant motifs floraux et surchargesdécoratives au profit de l’épure géométrique et des formessobres.Attique (n.m.) : étage supérieur d'un bâtiment parfois enretrait par rapport à l'étage inférieur formant le couronne-ment d'un édifice.Avant-corps (n.m.) : partie d'un bâtiment formant unesaillie sur la façade.Badigeon (n.m.) : lait de chaux (mélange de chaux et d’eau)généralement coloré qu’on applique sur un parement.Bardage (n.m.) : revêtement d'une maçonnerie laissant unvide d'air ou une isolation entre le nu du mur et celui-ci afinde le protéger des intempéries. À l'origine composé de bar-deaux de bois, il peut être en zinc, etc.CAUE ou Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et del'Environnement (g.n.m.) : association de droit privé, crééepar la loi sur l'architecture du 3/01/1977 pour promouvoirl'architecture auprès des particuliers et des collectivités et lesconseiller dans leur démarche de projet.Chaînage (n.m.) : élément en pierre, en bois, en métal, noyédans la maçonnerie des parois porteuses ceinturant les murs.Il empêche les fissures et évite leur dislocation.Chaux (n.f.) : poudre obtenue à partir de la calcification ducalcaire. Ses qualités d'imperméabilisation en font un liantnaturel et efficace pour les enduits, les mortiers de jointoie-ment et badigeons.Composition (n.f.) : ordonnancement de l'élévation d'unbâtiment. Art d'assembler ses éléments constitutifs dans unensemble, selon un parti architectural.

Architecte (n.m.) : profes-sionnel qui conçoit et dirige laconstruction d'un édifice. Samission comprend toutes lesétapes d'un projet du croquisà la réalisation en passant parl'économie du projet.Architecture (n.f.) : art deconcevoir et de construire, dedisposer et d’orner des édifi-ces en respectant les exigen-ces légales. Il désigne égale-ment les caractères des édifi-ces d’une culture ou d’unepériode donnée (architecturegrecque, traditionnelle,contemporaine…).Architecture tradition-nelle (g.n.f.) : architectureadaptée aux contraintes cli-matiques et d'approvisionne-ment d'une région.Architecture contempo-raine (g.n.f.) : qui fait référen-

ce à un style actuel, généralement novateur sans référence àdes règles classiques.Architecte des bâtiments de France ou ABF(g.n.m.) : fonctionnaire d'État recruté par concours. Il est lechef du Service Départemental de l'Architecture et duPatrimoine (SDAP). Sa mission est patrimoniale : il veille aubon état des monuments historiques privés ou d'État, dansles périmètres protégés, son avis "conforme" est obligatoirepour toute opération de construction ou de démolition ets'impose à l'autorité (commune ou État) délivrant l'autorisa-tion. Il apporte son concours technique pour le respect deslégislations sur l'architecture et l'urbanisme en matière desite, paysage, monuments historiques et périmètre de protec-tion, plan de sauvegarde et de mise en valeur, zones de pro-tection du patrimoine architectural, urbain et paysager, publi-cité.About de poutre (g.n.m.) : extrémité de la poutre assem-blée au reste de la structure.Acrotère (n.m.) : en architecture moderne, rebords ougarde-corps, pleins ou à claire-voie, en périphérie d’une toitu-re terrasse qui permet le relevé d'étanchéité.Appareillage (n.m.) : en architecture type de taille et d’a-gencement de pierres ou de briques dans la constructiond’un mur, d’un arc ou d’une voûte. Il peut être cyclopéen,alterné, mixte...

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Couvertine (n.f.) : bavette de protection et d'étanchéité desrives latérales d'une toiture.Croupe (n.f.) : pan de toiture rampant à l’extrémité des com-bles, couvert d’un pan triangulaire ou trapézoïdal. Droite oubiaise, suivant la forme en plan du bâtiment, elle ménage unégout supplémentaire en pignon.Double fenêtre (n.f.) : en général dans les régions froides,pose d'une fenêtre à chaque nu du mur. En terme thermique,cette pose est équivalente à un double vitrage.Encadrement (n.m.) : désigne toute partie saillante d'unebaie. Il peut êtremouluré, peint ou sculpté.Enduit (n.m.) : mélange pâteux de sable, liant, eau, et parfoispigments, qu’on étend en couches minces sur une paroi demaçonnerie brute pour lui donner une surface uniforme déco-rative et la protéger des intempéries. Un enduit dit tradition-nel est un enduit à la chaux (mélange de chaux aérienne,chaux hydraulique et de sable) qui se pose en trois couches :la première, le gobetis (ou gobetage), peu épaisse et rugueu-se, bouche les joints et les trous ; la deuxième, le corps d’en-duit, recouvre la maçonnerie, on l’appelle aussi crépi ; la troi-sième est un enduit de finition qui constitue le parement.L'enduit projeté est dosé et mélangé en usine, teinté dansla masse, il est projeté mécaniquement.Façade pignon (g.n.f.) : face du mur extérieur fermant l'ex-trémité d'un bâtiment et portant les versants du toit.Faîtage (ou faîte) (n.m.) : Arête supérieure du toit qui peut êtresurmontée à chacune de ses extrémités d'un épi en zinc, pote-rie... Dans les règlements d’urbanisme, sa hauteur est généra-lement réglementée.Fronton (n.m.) : couronnement encadré d'une corniche deforme cintrée ou triangulaire, constituant le sommet d’uneélévation ou d'une baie.Lambrequin (n.m.) : Bandeau d'ornement en bois ou en tôlemasquant les chéneaux ou les enrouleurs de jalousie.

Lambrichure (n.f.) : façade de grange réalisée en planches.Linteau (n.m.) : pierre, pièce de bois ou barre de métal hori-zontale constituant la partie supérieure d’une baie qui sou-tient la maçonnerie située au-dessus. Il en reçoit et en repor-te la charge sur les 2 points d’appui.Mitoyenneté (n.f.) : copropriété entre deux voisins sur laclôture qui sépare leur terrain.Modénature (n.f.) : disposition et proportion des profils demouluration d’un décor architectural. L'étude des modéna-tures permet de différencier les styles et souvent de dater laconstruction.Mur bahut (g.n.m.) : mur bas portant une grille ou un rangde colonnettes.Ordonnance ou ordonnancement (n.f.) : dispositionorganisée et harmonieuse des élèments de façade compo-sant un rythme.Ouvrant à la française (g.n.f.) : partie mobile d'un châssisde menuiserie s'ouvrant vers l'intérieur de l'habitation.Pan (n.m.) : versant d’un toit.Parcelle (n.f.) : terrain constituant une unité de propriéténumérotée et répertoriée au cadastre.Patrimoine (n.m.) : totalité des biens hérités du passé,d'ordre culturel (tableau, livre, construction…) ou d'ordrenaturel (ressource, paysage…). En France, un Inventairegénéral (créé en 1964 par André Malraux) a pour mission derecenser, d'étudier et de faire connaître l'ensemble du patri-moine français. Dans le monde, une convention, adoptée (le16 novembre 1972) par la conférence générale del'U.N.E.S.C.O. fournit un cadre administratif et financier pourpréserver le patrimoine ayant une valeur universelle excep-tionnelle (historique, artistique, scientifique ou esthétique). Ranpendus (n.m.) : partie du comble en porte à faux parrapport à la maçonnerie constituant généralement une log-gia couverte ou fermée par des lambrichures*.Rive de toit (g.n.f.) : limite d’un versant couvrant les ram-pants d’un pignon.Soubassement (n.m.) : partie massive d’un bâtiment, cons-truite au sol et ayant pour fonction réelle ou apparente desurélever les parties supérieures.Style (n.m.) : expression graphique, manière de composer,de traiter la matière, les formes qui donnent un caractère àl’édifice et permettent de le situer dans le temps.Taloche (n.f.) : outil d'application et de finition des enduitscomposé d'une surface plane généralement en bois et d'unepoignée.Travée (n.f.) : en façade, espace qui sépare 2 points d'appui.Trumeau (n.m.) : partie de maçonnerie situé entre 2 baies.Vantail (n.m.) : panneau de l'huisserie généralement mobile.

La double fenêtre

Rive de toiture

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Merci à Marie-Claude

Crédits photographiques Rémi Bassez, architecte CAUE 25Gilbert CoquiardCartes postales, collection de Christian GindrauxKarine Terral, architecte CAUE 25

Conception et réalisationRémi Bassez, architecte CAUE 25Annie Pamphile, infographiste CAUE 25Karine Terral, architecte CAUE 25

Ce guide a été réalisé avec le soutienfinancier de la DRAC de Franche-Comté etle Conseil Général du Doubs.

4500 exemplairesOctobre 2007

PAYS HORLOGER - Parc d'activités des Doline - Le Bélieu BP 13100 MORTEAU Cedex - Tél. 03 81 68 53 32 - Fax. 03 81 68 53 35 - pays horloger@wanadoo.frCAUE du DOUBS - 14 passage Charles de Bernard - 25000 Besançon - Tél. 03 81 82 19 22 - Fax. 03 81 68 34 24 - caue25@wanadoo.fr - www.caue25.org