Fives Nordon,

aduan.frAgence de développement et d’urbanisme de l’aire urbaine nancéienne

:: Découverte p.4

18 900Neuf entreprises sur dix sont «très petites»... Et leur gestion demande un grand investissement personnel.

TPE dans l’aggloméraTion nancéiEnnE

:: Entreprise p.2

:: Innovation p.3

«Sans l’Incubateur Lorrain et le Loria, nous n’existerions pas »

Créée il y a plus de 100 ans, Fives Nordon appartient au patrimoine industriel nancéien. Mais ce qui fait aujourd’hui la renommée de cette entreprise spécialisée dans la tuyauterie à haute technicité, c’est un savoir-faire quasi-unique en Europe. « Dans notre domaine, explique James Roget, son directeur général délégué, nous avons la fierté de faire partie des cinq sociétés référencées dans le monde entier ».

Réaliser des soudures capables de résister à des pressions pouvant aller jusque 350 bars, cintrer des tuyaux de près d’un mètre de diamètre, concevoir et installer des réseaux de tuyauterie au cœur des centrales nucléaires... >>> suite en page 2

Fives Nordon, la haute précision d’un leader mondial

régis lhostefondateur de la société d’intelligence artificielle Sailendra

INVESTISSEMENTS · SITES D’AcTIVITéS · ENTREPRISES · IMPLANTATION · TEcHNOPÔLE · REcHERcHE · FILIÈRES · écONOMIE · INNOVATION · IMMOBILIER · cRéATION

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nancY ET sa régionn°1 | JANVIER 2011

:: Entreprise

>>>

Initiative innovation

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Découverte

4/5

En direct des parcs d'activités

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Grand angle

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Sommaire

Fives Nordon possède sa propre école de soudure

DiRECtEuR DE publiCatioN aDuaN RéDaCtEuR EN ChEF GéRalD boNzé CoMité éDitoRial animé par aNNE loCatElli, avec NiColas bauER, GéRalD boNzé, FRaNCis hEss, pRisCilla piERRE.avec la contribution exceptionnelle deYaNNiCK bohN, thibault CoNstaNt,sYlViE pEtiot et piERRE sERYCooRDiNatioN éDitioN pRisCilla piERRE oNt CollaboRé à CE NuMéRo auRéliE VioNla rubrique «En direct des parcs d’activités» est réalisée en partenariat avec les associations atp (un territoire, un projet) suivantes : association Nancy-brabois technopôle, Dynapôle Entreprises, la Grande sapinière, la porte Verte, les Entreprises Entre Meurthe et Canal, Nancy porte Nord, Nancy porte sud, st-Jacques activités.MisE EN paGE EstEllE patoutsECREtaRiatNaDiNE CEsaRoNiMaquEttEaDuaN/bialEC iMpREssioNbialEC

James roget, DG déléguéla formation interne est une activité à part entière pour l’entreprise.

Fives Nordon possède un savoir-faire reconnu à l’échelle internationale : de l’Europe à la Chine, en passant par le Moyen-orient, l’entreprise nancéienne exporte ses tuyaux high-tech pour tous types d’industries, notamment pour les centrales nucléaires, un secteur où Fives Nordon occupe aujourd’hui une position de leader mondial.

Un inventeur de génie

l’entreprise « Nordon Frères » a vu le jour en 1904 à Nancy. « Gustave Nordon était un inventeur de génie. Entre les deux guerres, il a déposé pas moins de 23 brevets », raconte James Roget, directeur général délégué de Fives Nordon. l’entre-prise familiale connaît rapide-ment, au sortir de la seconde Guerre mondiale, un développe-ment considérable. En pleine « trente Glorieuses », la France a besoin d’électricité pour se re-construire, et Fives Nordon devient un des princi-paux acteurs de l’implantation des centrales thermiques, aussi bien locale-ment (avec par exemple celle de blénod-lès-pont-à-Mousson) qu’au-delà des frontières de l’hexagone. « Nous avions une filiale au brésil qui est montée jusqu’à 3 000 personnes », commente James Roget. Dans les années 70, Nordon intègre le programme nucléaire français et participe à la construction des tranches de toutes les centrales (avec les tuyauteries vapeur et les auxiliaires nucléaires). la fin du programme nucléaire français à partir de 1985 annonce une période difficile pour l’entreprise nancéienne. « Nous avons failli disparaître », reconnaît James

2 | culture éco | N°1 - JANVIER 2011 |

Roget. après cinq plans sociaux, les effectifs passent de 1 800 à 700 salariés. Mais l’entreprise parvient à surmonter cette période noire, elle assure la maintenance des centrales en fonctionnement et connaît une belle relance grâce notamment à la nouvelle génération de centrales thermiques à cycle combiné. la fabrication des EpR vient confirmer cette embellie : après l’EpR finlandais, Fives Nordon travaille actuellement pour aREVa sur l’EpR de Flamanville. Et la Chine vient de lui passer deux commandes pour des installations dans les réacteurs de centrales nucléaires.

+ 60 % de chiffre d’affaires en 5 ans

Depuis 2007, Fives Nordon embauche chaque année environ 150 nouveaux colla-borateurs. l’entreprise compte aujourd’hui plus de 900 salariés dont 400 à Nancy, avenue du

XXe Corps, où se concentrent le siège social, les bureaux d’études et les ateliers de pré-fabrication. les soudeurs et les tuyauteurs réalisent sur place le maximum d’opérations avant l’acheminement des tuyaux sur les chantiers où des équipes sont chargées d’assembler toutes les pièces in situ. précision et rigueur absolues sont les maîtres-mots de Fives Nordon. une soudure mal réalisée pourrait être en effet à l’origine de ruptures entraînant des fuites potentiellement mor-telles pour les techniciens tra-vaillant dans les centrales : une tragédie de ce type est d’ailleurs survenue il y a quelques années aux Etats-unis.

« Notre activité étant extrême-ment pointue, et nos métiers spécifiques, nous prenons le temps d’effectuer un gros travail de formation avec les personnes que nous embauchons. En matière de sûreté nucléaire, par exemple, nous avons mis au point une formation interne que suit tout notre personnel » souligne James Roget.

l’attention portée aux ressources hu-maines, la parfaite connaissance des gestes techniques, des matériaux et

des procédures, la capacité à s’adapter à de multiples inter-locuteurs sur des chantiers de dimension internationale sont au cœur du quotidien de Fives Nordon. Détail significatif, l’en-treprise possède ainsi sa propre école de soudure. a Nancy, six ingénieurs soudeurs dévelop-pent de nouveaux procédés qui viennent s’ajouter aux 1 500 modes opératoires certifiés et mis en œuvre par Fives Nordon. la recherche et développement représente d’ailleurs environ 2 % du chiffre d’affaires de l’entre-prise qui s’élevait en 2009 à 113,5 millions d’euros. un chiffre en croissance de plus de 60 % sur les cinq dernières années.

www.fivesgroup.com

régis lhoste, Président fondateur C’est une collaboration avec deux «purs chercheurs» qui a déclenché chez lui l’envie de créer une société

:: Initiative innovation

Sailendra : l’internet qui vous connaîtComment ne pas perdre son temps sur la toile et trouver rapidement ce qui vous intéresse ? La société Sailendra a conçu un

outil intelligent qui recommande produits ou articles de presse en fonction du profil de l’internaute. Plus besoin de chercher,

l’information dont vous avez besoin vient directement à vous !

Derrière cette idée en apparence simple se cache une plate-forme logicielle complexe qui met en œuvre des technologies d’intel-ligence artificielle.sailendra est en effet un bel exemple de création d’entre-prise née dans le cerveau de chercheurs, en l’occurrence des informaticiens de l’université Nancy 2 et du laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (loria). le président de la start-up créée en janvier 2008, Régis lhoste, a lui-même obtenu un DEa d’in-formatique à Nancy 2. au début des années 2000,

carTE d’idEnTiTé

Création : janvier 2008effectif : 3 employésCa : 100 000 ₠Cibles commerciales :e-commerce, intranet, grande distribution.

| culture éco | N°1 - JANVIER 2011 | 3

il travaille en tant qu’ingénieur expert aux côtés d’anne boyer, alors maître de conférences en informatique dans la même uni-versité et membre de l’équipe Maia (Machine intelligente autonome) au sein du loria. l’objet de leurs recherches ? le profiling des internautes et le filtrage collaboratif. avec sylvain Castagnos, un doctorant, ils montent le projet « e-veille » qui remporte à deux reprises (en 2006 et 2007) le concours national d’aide à la création d’entreprise de techno-logies innovantes du ministère

de la Recherche. « Mais étant de purs chercheurs, anne et sylvain ne se sentaient pas l’envie de devenir des managers et de monter une entreprise. C’est pourquoi ils sont revenus vers moi », raconte Régis lhoste qui, entre-temps, avait travaillé comme ingénieur à l’institut national en recherche en informatique et en auto-matique (inria) puis dans le privé. les trois partenaires continuent d’ailleurs de faire route ensemble puisque anne boyer et sylvain Castagnos font aujourd’hui partie du conseil scientifique de sailendra qui

emploie à temps plein trois personnes (le fondateur chargé du management des projets et deux ingénieurs).hébergée à l’Espace transfert du loria à Vandœuvre-lès-Nancy, sailendra a bénéficié de l’ac-compagnement de l’incubateur lorrain et du loria. « sans eux, nous n’existerions pas », estime Régis lhoste, « ils nous ont aidés pour faire l’étude de marché, monter le business plan, donner les contacts des organismes dont nous avions besoin... Et surtout, ils nous ont soutenus humainement. » la jeune en-treprise développe aujourd’hui ses applications pour le compte d’une banque (dans le domaine de l’intranet documentaire), pour des sites de commerce en ligne (avec produits recom-mandés en fonction du profil de l’internaute) ou encore pour des agences de presse.

www.sailendra.fr

:: Découverte

lE clUB TPE

Avec près de 9 entreprises sur 10, les Très Petites Entreprises (TPE) sont des acteurs majeurs de

l’économie de l’agglomération nancéienne. Mais être à la tête d’une société de moins de 10

salariés n’est pas toujours facile. Animé par la Chambre de Commerce et d’Industrie, le club TPE

leur propose un accompagnement spécifique et efficace.

le club TPE : la boîte à outils des petites sociétés

Gérer les impayés, choisir son expert-comptable, optimiser sa démarche commerciale, embau-cher, communiquer... la plupart du temps, dans une tpE, toutes ces démarches se concentrent autour d’une seule et même personne. Et pour son dirigeant, il n’est pas toujours évident de gérer au quotidien cette masse de travail et, surtout, de responsabilités. « Nous sommes souvent seuls pour prendre toutes les décisions », explique Marina lemore, à la tête de linora, un cabinet de conseil aux entreprises. « Nous rencontrons

des problèmes pour rentabiliser au mieux notre temps et déve-lopper des outils pour être plus performants. » Marina lemore est membre du club tpE depuis qu’elle a créé son entreprise. au sein du club, elle trouve des réponses à ses préoccupations de chef d’entreprise, suit des formations adaptées à moindre coût, et rencontre des personnes qui, comme elle, sont à la tête d’une tpE et font face aux mêmes difficultés.

animé depuis plusieurs années par la Chambre de Commerce

et d’industrie de Meurthe-et-Moselle, le club tpE compte aujourd’hui une trentaine de membres actifs. Commerçants, prestataires de services, info-graphistes, agents immobiliers, communicants... les membres ont des profils très variés, à l’image de leurs entreprises (lire par ailleurs). « Mais quel que soit leur domaine d’activité, les tpE partagent une probléma-tique de gestion identique : le dirigeant doit savoir tout faire, des démarches administratives aux problèmes juridiques », souligne Valérie Chesneau,

S’appuyant sur les chiffres de l’INSEE, l’Aduan a dressé un

profil des TPE de l’agglomération de Nancy. En 2009, on

en dénombrait 18 900, soit 89 % des établissements de

l’agglomération. La majorité d’entre elles (62,3 %) sont sans

salarié. Les autres emploient au total 23 300 personnes, soit

15,7 % de l’emploi salarié local.

Les TPE ont des visages multiples, leurs activités étant très

diverses. Sur l’agglomération, le commerce vient en premier

(3 447 TPE), puis la santé humaine (2 921 TPE) suivie par les

activités juridiques, comptables, d’architecture, d’ingénierie et

de contrôle (1 682 TPE) et, en quatrième position, la construc-

tion (1 393 TPE). Source : Insee – Connaissance Local de l’Appareil Productif (CLAP)

Plus de 18 900 TPE dans l’agglomération nancéienne


:: Découverte

chargée de mission à la CCi 54 et animatrice du club. « l’idée principale est de fournir à ces patrons ne trouvant pas forcément de réponse au sein d’autres réseaux, une boîte à outils leur permettant de piloter au mieux leur société au quotidien. »

l’inscription au club est gratuite pour toutes les entreprises ins-crites au registre du commerce et des sociétés. tous les mois, les membres se réunissent autour d’un petit-déjeuner et d’une thématique particulière avec souvent l’intervention d’un expert (avocat, représentant de réseau économique...). En début d’année, le club propose aussi un repas qui est précédé par un atelier cuisine, un moment convivial qui vise à créer du lien. Car c’est avant tout ce que recherchent les dirigeants des tpE : « rompre la solitude inhé-rente à la taille de leur entre-prise ». attachés à leur indépen-dance, ils sont pour autant très désireux de nouer des contacts, partager leurs expériences et leurs savoir-faire. En un mot se créer un réseau. pour Marina lemore, le club a permis de rencontrer Micheline Emonot d’humen

et audrey Couillard d’astucia, deux autres femmes dirigeantes de tpE, elles aussi spécialisées dans les services aux entreprises. toutes trois ont noué des liens privilégiés et ont signé une charte pour devenir partenaires : « Nous exerçons des activités complémentaires. Moi je suis plus spécialisée dans l’aide à la gestion des marchés publics et des appels d’offres, Micheline

a une formation d’ergonome tandis que Marina est plus axée sur la Rh », explique audrey

Couillard. « avec cette charte, nous disposons d’un atout supplé-mentaire pour certains de nos

clients parfois inquiets de voir que nous sommes seules dans notre société », assure Miche-line Emenot. « le message les rassure : non, nous ne sommes pas seules, et si le client a

besoin d’un accompagnement pluriel, nous pouvons l’orienter vers l’une ou l’autre. » un bon exemple de partenariat né grâce à l’existence du club tpE, décidé-ment très dynamique.

Yannick Bohn, directeur du secteur d’exploitation de Meurthe-et-Moselle à la Banque

Populaire Lorraine Champagne, confirme que les banques continuent de financer les Très

Petites Entreprises.

« Nos critères de recevabilité en matière de crédits n’ont en rien évolué depuis la crise. Une en-

treprise dont l’activité correspond à un marché et qui génère une rentabilité suffisante pour

rembourser ses crédits et assurer la rémunération des salariés et dirigeants, obtiendra tou-

jours des financements de la part des banques.

Dans une banque régionale, l’approche repose essentiellement sur l’homme. Nous connais-

sons bien nos clients et si le dirigeant d’une TPE, qui est sur son marché depuis 10 ans, ren-

contre une difficulté passagère, nous serons toujours prêts à l’aider. Mais il faut savoir aussi

que des recours existent. Les dirigeants qui considèrent que leur banque n’est pas suffisam-

ment à leur écoute peuvent saisir le Médiateur du crédit.

Enfin, il existe de nombreux dispositifs comme Oséo, les Plates-formes d’Initiatives Locales ou

des sociétés de cautionnement mutuel qui permettent aux dirigeants de TPE d’obtenir facile-

ment des financements bancaires. »

crise ou pas crise, les banques restent à l’écoute

Des dirigeants attachés à leur indépendance, mais désireux de partager leurs expériences. De g. à dr. : Joëlle Kauffer - Éclat De Verre, richard goldkranz - Horega, audrey couillard - Astucia, marina lemore - Linora, micheline Emonot - Humen

Le dirigeant doit savoir tout faire

contact

Valérie Chesneau,

chargée de mission à la

Chambre de Commerce et

d’Industrie de Meurthe-et-

Moselle, tél. : 0820 20 30 38


:: En direct des parcs d’activités

LUDRES FLÉVILLEDynapôle

Deux nouvelles implantations

installée à Champigneulles depuis plus de 30 ans, la société Ouest Isol & Ventil a déménagé fin septembre sur le site du DYNapÔlE. « Nous voulions réorganiser nos bâtiments en fonction de l’évolution de nos outils de production », indique Jean-Christophe arnautou, le directeur régional Grand Est. Facile d’accès et connu, le DYNapÔlE a aussi été choisi car il permet à cette entreprise de 13 salariés spécialisée dans l’isola-tion thermique, la ventilation et la climatisation, de se rappro-cher de plusieurs de ses clients déjà installés sur le territoire industriel de ludres et Fléville. « Depuis que nous avons ouvert une agence sur Metz, notre objectif était de faire rayonner notre agence de Nancy sur tout le sud de la lorraine. Etre au sud de l’agglomération nancéienne s’avèrait donc plus stratégique», ajoute M. arnautou. le nou-veau bâtiment, d’une surface de 2 500 m2, représente un investissement de 1,2 M€ pour cette entreprise appartenant à un groupe national employant 1 500 personnes en France et dont le chiffre d’affaires est de 120 M€.

la Miroiterie Righetti quittera à la fin du mois de décembre seichamps pour s’installer sur le DYNapÔlE à ludres. les locaux permettront à l’entreprise spécialisée dans la découpe et la transformation des produits ver-riers de se développer, passant de 1 200 m2 à 3 000 m2. « Nous cherchions à nous agrandir tout en restant à proximité du centre-ville de Nancy où nous étions encore installés il y a cinq ans », explique alban utard, le directeur commercial. « Nous avons choisi le DYNapÔlE pour

ESSEy-LèS-nancyla pORte VeRte

Zoom sur le bilan carbone

pourquoi et comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ? C’est devant une assemblée de commerçants et d’artisans visiblement intéressés qu’une conférence sur le bilan carbone s’est déroulée récemment à l’initia-tive de l’association la porte Verte. le bilan carbone est une méthode qui vise à mesurer les émissions directes ou indirectes des gaz à effet de serre produites par une entreprise ou un territoire. il s’agit de connaître les postes d’émissions les plus importants (ce n’est pas toujours ceux qu’on croit...) et de mettre en place des dispositifs pour les réduire au maximum. « pour les entreprises, le bilan carbone peut permettre de réduire les coûts en diminuant les consom-mations d’énergies, d’anticiper les hausses de pétrole et du gaz et de mieux répondre à la demande croissante des clients et des consommateurs », souligne patricia braxenthaler, chef d’entreprise et membre de la commission Développement durable au sein de la porte Verte. www.laporteverte.com

HOUDEMOnT FLÉVILLE HEILLEcOURT nanCy pORte SuD

Une charte pour des actions concrètes

Espaces verts, traitement des déchets, circulation, déplacements... avec plusieurs commissions dédiées à chaque thématique, l’association Nancy porte sud s’est engagée dans un plan triennal en faveur du dé-veloppement durable. au total, une soixantaine d’actions figure dans une charte qualité que l’ensemble des adhérents mais aussi les collectivités concernées (mairies de houdemont, heillecourt et Fléville, Grand Nancy, Conseil général) étaient invités à signer fin novembre lors de l’assemblée générale de l’association. objectifs : améliorer le cadre de vie, mieux respecter l’environnement et renforcer l’attractivité du site.la démarche a été initiée en 2009 : l’association réalise alors un audit en interne, puis demande à un bureau d’études indépendant de dresser un état des lieux permettant de recen-ser certains problèmes. « pour les espaces verts, par exemple, les entreprises ne savaient pas toujours exactement ce qu’elles devaient faire et où s’arrêtait leur zone d’entretien.

une fois ce problème identifié, nous avons rencontré des techniciens du Grand Nancy et du Conseil général (la RD570 est de son ressort) pour définir ensemble des objectifs communs et ciblés », détaille Jacques Vinel, dirigeant de Nancy Construction. le président de l’association a par ailleurs obtenu de sa fédération -celle du bâtiment- de faire bénéficier les adhérents de Nancy porte sud d’un réseau de revalorisation des déchets aux tarifs particulièrement attractifs.

Côté déplacements, une enquête est en train d’être adressée à l’ensemble des sala-riés pour connaître leurs habitudes et leurs besoins. « Nous voulons dresser une cartographie de leurs usages et étudier l’opportunité d’amélio-rer les moyens de transports existants comme les dessertes de bus, les pistes cyclables ou même développer le covoiturage », souligne Valérie Chesneau, chargée de mission à la CCi. une démarche globale en faveur du développement durable qui a reçu le soutien de la Région lorraine, de l’ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie) et de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.www.nancyportesud.com

Dans le cadre de la démarche ATP (une Association, un Territoire, un Projet), plusieurs parcs

d’activités de l’agglomération s’engagent dans le développement durable. Qui rime de mieux

en mieux avec développement économique...

Quand les entreprises se soucient de développement durable


:: En direct des parcs d’activités

Originaire de champagne,

Patrick Médart est arrivé sur

Nancy en 1974 comme force de

vente dans une entreprise com-

mercialisant des détergents.

Cet autodidacte fonde dès 1980

sa première entreprise « Lor-

raine nettoyage » qui deviendra,

à partir de 1992, le groupe LN.

La même année, il s’installe sur

la ZAC de Pulnoy-Essey, l’ancêtre

de l’ATP Porte Verte. Il s’implique

aussitôt dans l’association de la

zone d’activités dont il prend

la présidence en 1998, fonc-

tion qu’il occupe aujourd’hui

encore de manière bénévole.

« ce qui me motive, c’est la

dynamique de groupe que

nous sommes parvenus à créer.

Notre association rassemble

des profils venus d’horizons très

différents, directeurs d’hyper-

marchés, d’agences de voyages,

d’hôtels mais aussi entreprises

artisanales...

chacun a des besoins différents,

il y a une vraie richesse et un

vrai plaisir à se retrouver », as-

sure-t-il. En 2006, cet « homme

de la propreté et du nettoyage »

comme il se définit lui-même,

quitte le groupe LN pour ra-

cheter clean Alliance, une

entreprise régionale indépen-

dante qui emploie près de 450

salariés. Un nouveau challenge

pour ce père de deux enfants,

déjà cinq fois grand-père.

Patrick médart, 59 ansprésident de Clean Alliance et président de l’ATP Porte Verte

cette proximité mais aussi parce que cet emplacement nous offre une très bonne visibilité depuis l’autoroute. »www.dynapole.fr

VanDŒUVRE-LèS-nancyVILLERS-LèS-nancyteCHnOpôle

Crèche : les BBbugs arrivent

pouvant accueillir jusqu’à 24 enfants, une crèche inter- entreprises ouvrira ses portes au mois de janvier sur le site du technopôle Nancy brabois. « C’est un projet que nous por-tions depuis plusieurs années, il répond à un besoin des parents travaillant sur le site », souligne Richard Renaudin, président de l’association Nancy brabois technopôle (aNbt) et pDG d’Expertis Cfe. située au premier étage du Centre de vie, juste au-dessus du restaurant d’entre-prises, la crèche disposera d’une surface de 240 m2 et d’un petit jardin attenant. la structure sera gérée par les bbbugs, une association créée en 1996 par des salariés du CNRs et de l’iNRia, et qui actuellement s’oc-cupe de deux établissements, à Vandœuvre et Richardménil.

sur le site de brabois, les travaux ont nécessité un investissement de 250 000 €, financés par la Caisse d’allocations familiales, le Conseil général et les bbbugs. « les places seront en priorité ouvertes à nos partenaires : les entreprises de l’aNbt et les organismes publics tels que le CNRs, l’uhp ou l’iNpl. Mais si des places sont vacantes, nous les proposerons aux familles extérieures », explique Domi-nique Mas-loison, directrice des bbbugs. pour l’heure, 20 places sont déjà réservées. www.anbt.fr

LaXOUla GRanDe SapInIÈRe

La sécurité mutualisée

Depuis le 1er juillet dernier, l’association de la Grande sapinière à laxou offre un nouveau service à ses 77 adhé-rents : les entreprises peuvent bénéficier d’un système de rondier commun. « avant, cha-cun avait son propre dispositif de surveillance. Mais pour nous, l’intérêt est de renforcer notre sécurité. Nous avons donc dé-sormais une société quasiment en permanence sur la zone.

il y a des rondes aléatoires, ce qui a un effet très dissuasif », explique Yves pareja, vice-prési-dent de l’association et directeur de Nouvelec-Connexion. la mutualisation a bien entendu permis de faire baisser les coûts « mais ce n’était pas notre prio-rité » affirme olivier Foissey, le directeur des Meubles et Cuisines Foissey : « Notre objectif premier est d’apporter un vrai service, une véritable va-leur ajoutée à nos adhérents », insiste le trésorier de la Grande sapinière. a l’écoute des besoins des entreprises, l’association projette d’ores et déjà d’avoir recours à des prestataires communs pour d’autres postes comme l’entretien et la pose d’enseignes extérieures ou en-core le traitement des déchets. Des chantiers qu’elle espère mettre en place d’ici le début de l’année 2011. www.grande-sapiniere.com

nancyentRe MeuRtHe & Canal

Un forum pour se faire connaître

« Nous avons une vraie chance sur notre pôle, c’est d’avoir des entreprises très diverses,

du commerce à l’industrie en passant par des artisans ou des professions libérales, mais nos métiers sont souvent méconnus », explique Jean- philippe Dupuy, secrétaire de l’association « les Entreprises Entre Meurthe et Canal » et directeur d’auchan lobau. pour mieux les faire connaître, l’association a organisé le 30 septembre dernier, avec l’appui de la Chambre de Commerce et d’industrie de Meurthe-et-Mo-selle et de la Maison de l’Emploi, un forum « a la découverte des entreprises, à la rencontre des métiers ». Cette manifestation -la première du genre pour cette atp- n’entendait pas se substi-tuer à un traditionnel forum de recrutement. « bien entendu, les entreprises qui cherchent à recruter ont pu en profiter», souligne Dominique sacco, secrétaire adjoint de l’association et dirigeant de sogequare quartier des entrepreneurs. « Mais ce que nous cherchions avec ce forum, c’est expliquer quels sont les métiers de nos entreprises, créer du lien sur notre quartier et, pourquoi pas, attirer de nouvelles entreprises dans notre association. » www.meurthe-et-canal.org

:: Profession développeur


:: Grand angle

aduan.frAgence de développement et d’urbanisme de l’aire urbaine nancéienne

Aduan - ESPACE CORBIN - 10 RUE POIREL - BP20516 - 54008 NANCy CEDExTél. : 03 83 17 42 00 - Fax : 03 83 17 42 30 - [email protected] - www.aduan.fr

30%on y trouve notamment les deux tiers des emplois industriels et de la construction (source Aduan – Insee Sirene 2010).

des emplois du Grand Nancy sont localisés sur les sites d’activités.

3 milliardsC’est le chiffre d’affaires cumulé, en euros,

des 10 premières entreprises de l’agglomération.

Elles s’appellent saint-Gobain paM, Compagnie pétrolière de l’Est, union Est agro, Colas Est, sCREG Est, pertuy Construction, Coopérative agricole lorraine, Fives Nordon (voir p. 1 et 2), Factum Finance et Est Républicain.

Et, dans l’ordre, elles représen-tent le top ten 2009 des entre-prises du Grand Nancy. a titre de comparaison, les 90 entreprises suivantes ne pèsent, ensemble, que la moitié du Ca de ces poids lourds. (source DVD Risk Altares

2010).

« Vivre la métropole lorraine,

c’est vivre l’europe de de-

main…». la plaquette de pro-

motion économique qui se

conclut ainsi n’est pas un « ou-

til de com » tout à fait comme

les autres. C’est le premier

document public conçu et publié

ensemble par les membres du

Sillon lorrain. un support dans

lequel l’aduan s’est particuliè-

rement investie et qui fournit

quantité d’informations utiles

sur ces quatre agglomérations

de thionville, Metz, nancy et

epinal qui, « liées par une his-

toire commune, une proximité

physique et des infrastructures

autoroutières, ferroviaires et

fluviales directes (…) forment un

espace unique ».

Diffusée dès le mois d’octobre

dans le cadre du salon d’immo-

bilier d’entreprises expo Real de

Munich, la plaquette, traduite

en allemand et en anglais, va

maintenant épauler les actions

de marketing de la « grande

métropole multipolaire » qui

compte 1,2 million d’habitants

et plus de 48 000 entreprises.

pOuR en SaVOIR pluS :

www.sillonlorrain.org

la promotion du sillon lorrain

1 800 commerces et services de proximité sont en effet im-plantés dans les secteurs Centre ville - Charles iii et Ville Vieille - léopold, soit 56 % de l’offre nancéienne et 33 % de l’offre du Grand Nancy. point commun aux deux

quartiers : ils accueillent un fort contingent d’hCR (hôtels, cafés et restaurants), même si l’équipement de la personne reste l’activité dominante pour Centre ville – Charles iii. (source Aduan –

Insee Sirene 2010).

quartiers de nancy regroupent à eux seuls plus de la moitié des commerces de la ville.

Documents

Fives Nordon,