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Où en sommes-nous ?
Le terme d'empowerment se définit
littéralement en français par
"pourvoir d'agir". Ce mot regroupe
différentes dimensions. Selon les
contextes, il peut renvoyer à une
théorie, un mouvement idéologique,
un cadre de référence, un plan d'ac-
tion, un processus, un résultat ou
une conséquence.
Au plan individuel, A. EISEN définit
l'empowerment comme la façon par
laquelle l'individu accroît ses habile-
tés favorisant l'estime de soi, la
confiance en soi, l'initiative et le
contrôle. Certains parlent de proces-
sus social de reconnaissance et de
promotion des personnes dans leur
capacité à satisfaire leurs besoins, à
régler leurs problèmes et à mobiliser
les ressources nécessaires de façon à
se sentir en contrôle de leur propre
vie.
L'empowerment comprend égale-
ment une dimension sociale et collec-
tive. Il implique des relations avec les
autres et se construit grâce à elles.
Nous comprenons que l'empower-
ment est au cœur du processus de
rétablissement.
Dans ce sens H. PROVENCHER le
désigne directement comme l'une
des quatre dimensions essentielle du
rétablissement (cf. feuille de chou n°
1), qui permet d'initier le mouvement
vers le retour à l'autonomie et la vo-
lonté d'agir pour son propre bien.
Le concept d'empowerment est enco-
re plus détaché du modèle médicale
que celui du rétablissement. En effet,
la prise en compte de la maladie et le
rapport qu'entretient la personne
avec elle, la santé en général ou enco-
re la notion de satisfaction personnel-
le, sont totalement absents de toutes
ses descriptions. La notion d'empo-
werment comprend en outre une
composante d'activisme politique qui
vise à restaurer une position centrale
des personnes dans les soins mais
également de citoyen dans la société.
Raphaël et Livia
Avril 2014 Septembre
Numéro 2
La feuille de chou « Du côté du chez-soi »
Sommaire :
• Au fait, j’ai un chez-moi !
• Où en sommes-nous?
• Témoignage : Le corps, quand
est-ce qu’on en parle?
• Regards croisés : La fumette
• Sortir de chez-soi: REV, culture
du cœur
• En dehors du chez-soi : Le se-
cours populaire
• La recette : Les Bricks de Stépha-
nie
Mener à bien notre entreprise et notre science
Au fait, j’ai un chez-moi !
« Avoir un chez soi c’est pouvoir retenir un ami à diner, faire une partie d’é-
checs et fumer un pétard tranquillos »
L’empowerment, c’est quoi ?
Edito — L'empowerment c'est... Une traversé d'esprit, un chemine-
ment vers une vie rêvée, c'est un
accroissement un mélange entre
rêves et réalité, l'empowerment ca
veut dire que parfois on ne pas
agir. L'échange par la parole, la
créativité l'art le sport permet l'em-
powerment. L’empowerment c'est
retrouver sa liberté d'esprit. Ca peut aussi passer par le sport
et/ou le sexe : de saines activités
qui peuvent permettre de substi-
tuer à des drogues artificielles et
nocives , une "drogue" saine et na-
turelle. Sortez couvert. Par mer calme ou agitée, c'est tenir
la barre en gardant le cap que l'on
a choisit. Retrouver l'espoir pour reprendre
le possession sur sa vie, comme
par exemple participer à des ate-
liers et ou des groupes de parole et
d'entre aide. La rédaction : Guillaume, Galla, Mou-
rad, Raphaël, Tony, Nadia, Livia, Isa-
belle, Karima, Stéphanie
Comment prendre soin de son corps quand on commence à retrouver
ses repères ? Sur la route du rétablissement, la santé du corps est une
étape importante.
A la rue, le corps est souvent maltraité parfois délaissé. On survit
avant tout.
Lorsqu’on se pose, qu’on trouve un chez soi, le corps peut à nouveau
s’exprimer.
Parfois c’est un soulagement. On s’occupe de son hygiène, on se ré-
chauffe, on se repose. On prend soin de son corps. Parfois on ne recon-
nait plus ce corps oublié. Il fait souffrir. Les dents font mal, les pieds
sont douloureux, la peau est malade. Et puis il y a ce qu’on ne veut
pas voir ou savoir. Et si ce corps fatigué m’empêchait de me réaliser,
de réaliser les projets que la vie dans mon chez soi me permettent en-
fin d’imaginer ? Suis-je malade ? Est-ce grave ? Dois-je me poser la
question maintenant ou plus tard ? Comment savoir ?
Chaque personne a un rapport à la santé qui lui est propre. Chaque
personne a son rythme.
Parler de la santé de son corps doit être facile. En tant que médecin
généraliste, mon rôle est d’écouter, d’informer et de prendre soin. Pas
de juger. Il n’y a pas de question bête ni de question anodine. Toutes
les inquiétudes peuvent être entendues dans le respect et la confiden-
tialité : le tabac, les infections, la sexualité etc. Les réponses se trouvent
ensemble.
Il ne faut pas oublier : être bien dans son corps, c’est être bien dans sa
tête. Sophie
Des chiffres et des lettres
Témoignage Le corps quand est ce qu’on en parle ? La voie du cosmos
Ceci est la parole d’un noble messager,
doué d’une grande force et d’un rang élevé,
obéit la haut et digne de confiance, votre
compagnon n’est pas fou (il s’agit du
prophète Mohammed bdsl), il a
effectivement vu l’ange au clair horizon, et
il ne garde pas pour lui-même ce qui lui a
été révélé. Ceci n’est point la parole d’un
diable bannit. OU allez vous donc ? Ceci
n’est qu’un rappel pour l’univers, pour
celui qui veut suivre le chemin droit (Tiré
du Coran sourate 81 versé 19-27).
Guillaume
Où en sommes-nous ? (suite)
Rencontre internationale pour la recherche et la formation en santé
mentale
J'ai assisté à cette rencontre internationale le 30 et 31 janvier 2014 à Lille.
Lors de ce meeting, il a été question des thèmes suivants: le respect des
droits humains et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination et la
participation des "usagers" et familles aux processus de décision (politique,
lois, système de soins, évaluation). J'aimerai ajouté une précision sur le ter-
me d"Usager", en insistant sur le fait que je me sens plus proche d'un
"patient" plutôt que d'un "usager" qui me semble être plus un voyageur de
la RTM. Cette rencontre a favorisé non seulement l'échange, mais surtout
les droits des patients et personne ayant un problème mentale ainsi que la
réduction de la stigmatisation et de la discrimination face à la maladie. Le
droit de l'individu et des indicateurs (sources d'études) ont été évoqués. Je
me suis sentie être une personne d'abord, avant de figurer dans des chif-
fres. La phrase d'un patient m'a rappelé d'être digne. Je ne suis pas faite que
d'indicateurs, j'ai un cœur qui bat aussi. Nadia
Les conseils avisés
« Ne jamais oublié que dans le mot révolu-
tion, il y rêve et évolution »
Anonyme
« 93 NTM, Joey Starr,
toujours là pour faire
réfléchir »
À la mémoire de Stéphane
Regards croisés « la fumette »
L e cannabis amis (es) lec-
teurs (trices), bonjour.
Mon avis sur le cannabis
est assez partagé pour la
simple raison que mon utilisation de
ce produit a changé au fil du temps.
Au début, je fumais pour le plaisir
mais force est de constater que des
effets secondaires sont là : sentiment
de persécution, parano, léthargie,
réflexes amoindris, sans oublier les
dégâts sur les voies respiratoires qui
montent à un ratio de 10 contre 1
comparé à la cigarette... Du coup, cet-
te consommation est à utiliser avec
modération. Selon moi, la nocivité de
ce produit l'emporte largement sur
les bénéfices.
Par la suite, mon utilisation de ce pro-
duit a changé, allant d'un usage ré-
créatif à thérapeutique. Il y a pas
longtemps, j'ai décidé de baisser la
méthadone, j’avais peu de solution
pour contrer le syndrome de manque,
ce manque qui procure de fortes dou-
leurs pendant environ 30 jours. Et
quelle fut ma surprise quand j’ai
constaté que le cannabis avaient des
effets relaxants voire antalgiques.
J'ai constaté que ces effets s'amenui-
sent voir disparaissent au fil du
temps. Si la consommation devient
quotidienne le mieux selon moi est de
limiter sa consommation à un jour sur
deux. Cela permet d'éviter une quel-
conque accoutumance ou résistance à
ce produit qu'est le cannabis.
Ainsi cela m'a permis de baisser sans
douleur (ou presque) la méthadone.
Donc selon moi, ce produit est à dé-
conseiller dans un usage récréatif sur-
tout aux personnes vulnérables psy-
chologiquement mais indispensable
d’un coté thérapeutique.
Tony
C anna, un ami peu re-
commandable.
Un article sur le shit (i.e.
cannabis, fumette etc.),
par où commencer ?
Le Cannabis et moi
D'abord, moi, je suis un grand in-
conditionnel de la fume depuis de
nombreuses années. Je fume en mode
convivial, festif, style "flower power"
ou dans l'esprit du partage assez si-
milaire au rite président ô sacro-saint
(et si français) "apéro". Je fume aussi
en mode solo "pour mieux" apprécier
un film ou un bon livre ou tout sim-
plement en mode dodo pour faire des
rêves 3D! Voilà pour ce qui est mon
panégyrique.
Le revers de la médaille
Le cannabis tombant sous le coup de
la loi interdisant "l'apologie des subs-
tances stupéfiantes", je me dois donc
de vous rappeler le côté obscure de la
force. Oui, le cannabis entraîne une
"dépendance psychologique", des
difficultés de concentration, de capa-
cité de mémorisation etc. Ce qui nous
amène à en déconseiller l'utilisation
(du moins régulière) aux élèves, étu-
diants, stagiaires ainsi qu'aux person-
nes trop sensibles ou trop émotives
ou celles dont l'équilibre mental et
psychique est "fragile". Personnelle-
ment je fume jamais le matin avant
d'avoir accompli ce que j'ai à faire
dans la "vraie vie".
Voilà un portrait en demi-teinte ins-
piré de notre ami Docus Carotta*. On
voit bien qu'on ne parle pas ici d'un
produit anodin: 1) Il est interdit par la
loi et donc il est illicite d'en posséder.
2) se méfier de soi-même, un diable
sommeille en chacun de nous.
*Je vous recommande la lecture: "le
club des hashiciens" de Théophile
Gauthier
Guillaume
Le grain de sel : Je me souviens enfant, on entendait souvent : « si tu tou-
ches une seule fois de l’héroïne, tu deviendras un junkie, tu ne pourras jamais
t’en séparer et ta vie seras foutu ! », et j’y croyais. Les drogues, ou ce qu’on ap-
pelle les addictions, sont vielles comme le monde. Les débats qui l’accompa-
gnent aussi : drogue dure/drogue douce, drogue illégale/drogue légale, les dro-
gues à la mode, le détournement de médicaments ou les drogues qui soignent,
le jeu, le sexe, les paris, la bouffe, le sport…la vie.
De toutes ces discussions et de tout ce que j’ai pu entendre sur les drogues, une
phrase a particulièrement retenu mon attention : « la drogue qui rend le plus
dépendant est celle pour laquelle on est dépendant ». Raphaël
Sortir de chez soi Se perdre au Mucem vendredi 25 avril 18h-22h, visite décalée :
nocturne + par l’agence touriste. RDV devant le Mucem J4 à
17h30, gratuit
Expo Volubilis et Carnaval lundi 26 mai à 10h. RDV devant
le Musem entrée J4 à 9h45, gratuit.
REV (Réseau français sur l’entente de voix). Le fait d’entendre
des voix et de vivre d’autres expériences inhabituelles (visions,
perceptions olfactives et gustatives, etc.) conduit souvent à un
isolement des personnes qui les vivent et qui craignent d’être mal
perçues si elles en parlent autour d’elles, voire d’être stigmatisées
comme « folles ». Certaines ont été diagnostiquées psychotiques
ou schizophrènes par la psychiatrie.
Le réseau français sur l’entente de voix regroupe des personnes
qui considèrent qu’entendre des voix n’est pas, en soi, un signe de
maladie mentale mais constitue, au contraire, une expérience por-
teuse de sens pour la personne qui la vit.
Groupe Entendeur de Voix Marseille : Mercredi 14h-16h, 9 rue
dragon, 13006 Marseille (contact 1 chez soi : Christophe)
Recette
Feuille de Brick
Pour 4 personnes, facile à faire, pas cher, co-
pieux et nourrissant. Il y a deux farces à pou-
voir y mettre :
Première farce :
Ingrédients : ½ kilo de viande hachée, 1 oi-
gnon, 3 gousses d’ail, 3 œufs, 5/6 branches de
persil émincé, sel, poivre
Mettre la viande hachée dans un saladier.
Ajouter l’oignon, l’ail, le persil, les œufs, le sel
et le poivre. A l’aide d’une fourchette ou de
ses mains, bien mélanger la farce ci-dessus.
Deuxième farce :
Ingrédients : 750 grammes de pommes de ter-
re, 2 boîte de thon nature ou à l’huile.
Laver les pommes de terre, les couper en 2
avec la peau. Les mettre dans une marmite
d’eau dépassant à peine les pommes de terre.
Laisser bouillir jusqu’à ce que les pommes de
terre soient cuites. Tanquer un couteau dans la
pomme de terre de sorte à savoir quand elles
sont cuites. Jeter l’eau à ce moment, la re-
remplir d’eau froide et y remettre les pommes
de terre de sorte à les refroidir pour les éplu-
cher.
Les placer dans un saladier avec les deux boî-
tes de thon et la première farce. Bien tout mé-
langer.
Ouvrir le paquet de feuille de brick. Décoller
feuille après feuille en y plaçant l’équivalent
d’un steak haché au milieu de la feuille. Plier
la feuille en triangle et faire frire dans de l’hui-
le.
Ajouter le jus de 2/3 citrons après la cuisson.
Bon appétit Stéphanie
En dehors du chez-soi
Le secours populaire
Sous les sunlights d'une rue étroite, derrière une porte vitrée,
vous pouvez vous présenter à une dame du nom de HAFIDA,
gérante de ce secours populaire.
Elle gère son magasin en solidarité aux démunis, à ceux vivant
dans la précarité, grâce à des formules comme le colis variés à 2€,
ainsi que des produits de grandes marques en déstockage.
Où les joindre :
Secours populaire, 18 rue Jean Roque - 13001 Marseille (Métro/
Tramway Noailles)
Contact: Hafida - Tél.: 06.05.51.31.12 (Présentez-vous avec un jus-
tificatif de revenu RSA/AAH … ou pas)
A bientôt pour le prochain numéro selon les inspirations….