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Extraits des Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI Relatifs à l’Enseignement Supérieur ⵜⴰⴳⵍⴷⵉⵜ ⵏ ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ ⵜⴰⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵓⵙⴳⵎⵉ ⴰⵏⴰⵎⵓⵔ ⴷ ⵓⵙⵎⵓⵜⵜⴳ ⴰⵣⵣⵓⵍⴰⵏ ⴷ ⵓⵙⵙⵍⵎⴷ ⴰⵏⴰⴼⵍⵍⴰ ⴷ ⵓⵔⵣⵣⵓ ⴰⵎⴰⵙⵙⴰⵏ ⵜⵉⵎⵉⵔⵉⵜ ⵏ ⵓⵡⴰⵏⴽ ⵉⵜⵜⵓⵙⵎⴰⴳⵍⵏ ⵙ ⵓⵙⵙⵍⵎⴷ ⴰⵏⴰⴼⵍⵍⴰ ⴷ ⵓⵔⵣⵣⵓ ⴰⵎⴰⵙⵙⴰⵏ Royaume du Maroc Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Secrétariat d’Etat Chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique JUILLET 2017

Extraits des Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed … · Royaume du Maroc Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, ... Parallèlement, nous appelons

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Extraits des Discours de

Sa Majesté le Roi Mohammed VI Relatifs

à l’Enseignement Supérieur

ⵜⴰⴳⵍⴷⵉⵜ ⵏ ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ

ⵜⴰⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵓⵙⴳⵎⵉ ⴰⵏⴰⵎⵓⵔ ⴷ ⵓⵙⵎⵓⵜⵜⴳ ⴰⵣⵣⵓⵍⴰⵏ

ⴷ ⵓⵙⵙⵍⵎⴷ ⴰⵏⴰⴼⵍⵍⴰ ⴷ ⵓⵔⵣⵣⵓ ⴰⵎⴰⵙⵙⴰⵏ

ⵜⵉⵎⵉⵔⵉⵜ ⵏ ⵓⵡⴰⵏⴽ ⵉⵜⵜⵓⵙⵎⴰⴳⵍⵏ ⵙ

ⵓⵙⵙⵍⵎⴷ ⴰⵏⴰⴼⵍⵍⴰ ⴷ ⵓⵔⵣⵣⵓ ⴰⵎⴰⵙⵙⴰⵏ

Royaume du Maroc

Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle,

de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Secrétariat d’Etat Chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

JUILLET 2017

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CONTENU

Extraits du Discours du Trône à l'occasion de la première anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2000 _____________________________________________________________________ 3

Extrait du Message de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI adressé aux participants au symposium sur le Maroc dans la société globale de l’information et du savoir le 23 avril 2001 ____________________________________________ 4

Extraits du Discours du Trône à l'occasion de la deuxième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2001 _____________________________________________________________________ 5

Message de S.M. le Roi Mohammed VI à la conférence sur l'enseignement supérieur dans le monde arabe à l'ère de la mondialisation le 13 mars 2002 ____________________________________________________________________ 7

Extraits de l'allocution prononcée par S.M. le Roi lors de l’installation du Comité directeur de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales de l'éducation et de la formation et de nomination d’un premier groupe de présidents d’Universités le 16 avril 2002 ______________________________________________ 9

Extraits du Discours du Trône à l'occasion du troisième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2002 ____________________________________________________________________ 11

Extraits du Discours du Trône à l'occasion du quatrième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2003 ____________________________________________________________________ 12

Extrait du Discours de S.M. le Roi Mohammed VI lors de l'ouverture de la 2ème année législative de la 7ème législature le 10 octobre 2003 ______________________________________________________________________ 13

Extraits du Discours du Trône à l'occasion de la cinquième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2004 ____________________________________________________________________ 14

Extrait du discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du la 7ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2006 ______________________________________________________________ 15

Discours Royal à l'occasion de la mise en place du Conseil Supérieur de l'Enseignement le 14 septembre 2006 ___ 16

Extrait du discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du la 8ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2007 ______________________________________________________________ 18

Extrait du discours de SM le Roi Mohammed VI à l'ouverture de la 8ème législature le 12 octobre 2007 _________ 19

Message aux participants au 5ème Forum Arabe de l'Éducation et de l’Enseignement le 02 avril 2008 __________ 20

Extrait du discours adressé à la Nation par SM le Roi à l'occasion de la Fête du Trône le 30 juillet 2008 __________ 23

Extrait du discours à la Nation, à l'occasion du 55ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 aout 2008 ___________________________________________________________________________________________ 24

Extrais du Message de SM le Roi à la conférence de Doha sur le financement du développement le 30 novembre 2008 ___________________________________________________________________________________________ 26

Extrais du Message de SM le Roi adressait au Sommet arabe sur les questions économiques, sociales et de développement au Kuwait le 19 janvier 2009 _________________________________________________________ 27

Extrais du discours de SM le Roi à l'occasion de la Fête du Trône le 31 juillet 2009 ___________________________ 28

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Extrais du discours de SM le Roi à l'occasion de l'ouverture de la 1ère session de la 3ème année législative le 09 octobre 2009 ____________________________________________________________________________________ 29

Extrais du Discours Royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 aout 2012 31

Extrais du Discours Royal à l'occasion du 60ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 aout 2013 _ 33

Extrais Discours à la nation à l’occasion du 61è anniversaire de la révolution du Roi et du peuple le 20 Août 2014 _ 37

Extrais Discours intégral de SM Roi à l'ouverture de la première session de la 4è année législative de la 9ème législature le 10/10/2014le 20 Août 2014_____________________________________________________________ 38

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Extraits du Discours du Trône à l'occasion de la première anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2000

"Cher peuple,

Notre attachement à cette option sociale découle de notre conviction que la dignité est bafouée davantage du fait de l’analphabétisme que de la pauvreté. D’où notre choix de valoriser les ressources humaines, sachant que le capital humain est le levier du développement et la source des richesses. Il est également le vecteur de transformation et de gestion des autres ressources et de leur intégration au processus de développement.

Ceci nous a incité à veiller dès notre accession au Trône de nos glorieux ancêtres à l’élaboration de la Charte nationale de l’éducation et la formation et à l’adoption des premiers textes de loi y afférents. Ces textes visent à former des générations entreprenantes, utiles, aptes à créer, ayant le sens de l’initiative et capables de relever les défis de la société du savoir, de la communication et de la technologie en permanente évolution, mais également fières de leur personnalité, attachées à leurs valeurs sacrées, à leur religion et aux vertus de droiture, de modération, de tolérance et à tout ce qui relève du bon comportement et de la bonne éducation que nous résumons dans notre culture par le mot "Tarbiya" et que notre culture populaire consacre par le terme "T’rabi", concept qui nous a amené à donner le nom de "Charte de l’éducation" au document de référence de cette réforme, au lieu de charte de l’enseignement.

En entourant la Charte nationale de l’éducation et la formation de notre Haute sollicitude, nous incitons le gouvernement de Notre Majesté à diligenter sa mise en œuvre et à y affecter les crédits nécessaires. Nous insistons sur la nécessité de l’implication de tous les intéressés et leur mobilisation totale autour des objectifs de cette charte, sans surenchère ni susceptibilité, pour réussir sa mise en application. Nous réitérons ici notre Haute décision proclamant la prochaine décennie, décennie de l’éducation et de la formation que nous considérons comme notre seconde priorité nationale après l’intégrité territoriale. Nous aurons ainsi, d’ici l’an 2010, substantiellement réduit dans notre pays les effets de l’analphabétisme et de l’enseignement non productif.

Partant de la sollicitude dont nous entourons la famille de l’enseignement et compte tenu de son rôle essentiel dans la réalisation de la réforme escomptée, nous avons décidé de créer une fondation des œuvres sociales de la famille de l’enseignement. Cette institution qui portera le nom de Notre Majesté et qui s’appellera ainsi "Fondation Mohammed VI des œuvres sociales des enseignants", profitera à quelque 250.000 membres de cette famille, chère à Notre Majesté, et aux membres de leurs familles. Elle leur assurera les services sociaux dont ils auront besoin dans les domaines de l’habitat, de la santé, des loisirs, de l’assurance et de la retraite complémentaire."

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Extrait du Message de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI adressé aux participants au symposium sur le Maroc dans la société globale de l’information et du savoir le 23 avril 2001

Mesdames et messieurs,

ce symposium doit aboutir à un programme cohérent et ambitieux qui mobilise l’ensemble des forces vives de la nation pour accompagner et dynamiser cette révolution numérique au cœur de laquelle se trouve l’homme, celui d’aujourd’hui et celui de demain, l’homme que nous devons former et préparer à affronter les défis de la société de l’information et du savoir.

Déterminé à préparer les générations futures, en les dotant de la capacité de maîtriser ces technologies de pointe et d’assimiler les changements qui en découlent dans les modes de travail et de culture, nous avons fait de la formation dans le domaine des technologies de l’information, une de nos préoccupations premières et la pierre angulaire de la charte nationale de l’éducation et la formation. Aussi, avons-nous l’ambition de mettre en place, dans les meilleurs délais, un cadre multimédia par établissement d’enseignement, depuis l’école jusqu’à l’université. Nous devons aussi créer des centres de ressources pour la production de contenus pédagogiques et interactifs qui seront mis à la disposition de tous les apprenants, car nous sommes convaincus que les technologies de l’information constituent un vecteur d’apprentissage du savoir et d’accès à la culture.

Pour y parvenir, nous entendons que notre gouvernement élabore un programme d’action ambitieux qui devra aboutir vers le milieu de la décennie à la formation de 5.000 cadres, moyens et supérieurs, dans le domaine des technologies de l’information, en mettant à contribution les grandes écoles, les instituts et les universités.

Pour la même période, il nous faudra reconvertir 10.000 licenciés scientifiques vers les nouveaux métiers en liaison avec les technologies de l’information. Parallèlement, nous appelons à une mise à niveau des ressources humaines de l’entreprise et de l’administration, en mettant en place un vaste programme de formation continue, ciblé principalement vers la petite et la moyenne entreprise.

Mesdames, messieurs,

Le développement de la société de l’information dans notre pays ne peut se faire que si nous rendons possible et abordable l’accès à Internet à tous et à toutes, dans toutes les régions du Maroc.

Les opérateurs devront, dans une dynamique de marché, proposer des formules attractives et accessibles au plus grand nombre.

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Extraits du Discours du Trône à l'occasion de la deuxième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2001

Louange à Dieu Seul, Que la prière et la paix soient sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons, Cher Peuple, … Notre vénéré père, Sa Majesté le Roi Hassan II - que Dieu ait son âme - a tenu, dans son discours à la nation, du 20 août 1994, à l'occasion de la commémoration de la révolution du Roi et du Peuple, à partager avec toi, cher Peuple, la vision perspicace qu'il avait de la question de la langue et de l'identité marocaine. Sa Majesté, -que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde- dit en substance : "... notre histoire, comme je te l'ai dit cher Peuple, est une histoire glorieuse dont nous, Marocains, sommes les artisans. Nous sommes un Peuple historique, un Peuple dont l'histoire repose sur des fondements multiples, solides et sains, des fondements riches par leur diversité, leur génie et leur authenticité...". Notre regretté Père a, en outre, souligné que "... au moment où nous engageons une réflexion nationale sur l'enseignement et les cursus, il convient d'envisager l'introduction, dans les programmes, de l'apprentissage des dialectes, sachant bien que ces dialectes ont contribué, aux côtés de l'arabe, la langue mère, celle qui a véhiculé la parole de Dieu -Glorifié soit Son Nom-, le Saint Coran, au façonnement de notre histoire et de nos gloires...". Depuis, des efforts nationaux importants ont été consentis et des commissions de réforme se sont succédées, le tout couronné par la charte nationale de l'éducation et de la formation que nous avons validée et qui a fait l'objet d'un large consensus de la nation, dans toutes ses composantes politiques, syndicales, économiques, scientifiques et associatives, représentées au sein de la commission spéciale de l'éducation et de la formation. Cette charte a dessiné les contours d'une politique linguistique claire qui fait de la langue arabe, en sa qualité de langue officielle et en tant que langue du Saint Coran, la principale langue d'enseignement dans tous les cycles, qui prône l'ouverture sur les langues étrangères et qui introduit pour la première fois dans notre pays, l'Amazigh dans le système éducatif national. Au moment où nous conduisons des réformes déterminantes dans des domaines d'importance vitale, animé que nous sommes d'une volonté inébranlable, confiant dans la sagesse et le courage de notre Peuple, nanti de la protection et de la bénédiction divines qui accompagnent tout grand dessein inspiré par la vertu ; soucieux, en outre, de consolider les piliers sur lesquels repose notre identité ancestrale et gardant à l'esprit la nécessité de donner une nouvelle impulsion à notre culture Amazigh qui constitue une richesse nationale, afin de lui donner les moyens de se préserver, de se développer et de s'épanouir, nous avons décidé de créer, auprès de notre majesté chérifienne et sous notre haute protection, un institut royal de la culture Amazigh auquel nous assignons, outre la promotion de la culture Amazigh, la mission d'assurer, aux côtés des départements ministériels concernés, la conception, la préparation et le suivi du processus d'intégration de l'Amazigh dans le système de l'enseignement. … nous avons entamé la mise en oeuvre de la charte nationale de l'éducation et de la formation, en en faisant la priorité nationale pour toute la décennie en cours

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… la réforme de l'université; étant entendu que la réforme du système sera soumise à une évaluation impartiale et continue. Nous attendons donc de notre gouvernement de prévoir, dans le budget de l'état, les crédits nécessaires à la mise en oeuvre des dispositions de la charte, et d'élaborer les textes de loi et les mesures fiscales qui sont de nature à aider les collectivités locales et le secteur privé à jouer pleinement leur rôle en tant que partenaires efficients et sérieux voués à la réalisation des nobles objectifs de la réforme …

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Message de S.M. le Roi Mohammed VI à la conférence sur l'enseignement supérieur dans le monde arabe à l'ère de la mondialisation le 13 mars 2002

"Louange à Dieu,

Que la prière et la paix soient sur le Prophète,

Sa famille et Ses compagnons

Mesdames et Messieurs,

Il Nous est agréable de souhaiter la bienvenue à cette importante rencontre dont Nous sommes certain qu'elle sera aussi utile que sérieuse et fructueuse.

En félicitant l'institution Amérique-Moyen Orient pour les services d'éducation et de formation "AMIDEAST", d'avoir pris cette louable initiative de tenir ses assises dans Notre pays, Nous saisissons cette occasion pour lui adresser Nos remerciements pour les efforts qu'elle ne cesse de déployer afin d'aider des milliers d'étudiants arabes à poursuivre leurs études dans les universités américaines, et aussi afin de renforcer les liens de coopération entre les Etats Unis et les pays arabes.

Mesdames et Messieurs,

Nous avons réservé à la question de l'éducation une place centrale dans Nos préoccupations, car parler d'Education c'est parler de l'avenir, du développement, de la culture et du savoir, et c'est en fait parler des enfants d'aujourd'hui et des citoyens de demain, d'autant que l'Éducation constitue le socle de tout progrès, le rempart contre toutes les formes d'extrémisme, qu'elle est également le ciment de la cohésion sociale et de l'égalité des chances. Aussi, devrait-elle être dans le monde de demain, le vecteur de tolérance et de paix.

C'est fort de cette conviction, que Nous avons décidé de faire de la décennie 2001-2010 la Décennie de l'Éducation et de la Formation et que Nous avons déclaré l'Éducation deuxième priorité Nationale après l'intégrité territoriale.

C'est partant de cette même conviction que Nous avons engagé Notre pays dans une vaste Réforme de l'Éducation et de la Formation et que Nous avons assigné à ce grand et difficile chantier de réforme des objectifs qui peuvent, certes, paraître ambitieux, mais qui sont aujourd'hui des nécessités impérieuses, à savoir l'éradication de l'analphabétisme, la généralisation d'un enseignement fondamental de qualité pour tous les enfants du Maroc et la transformation des universités en véritables espaces de diffusion du savoir, de la culture mais aussi d'imprégnation des valeurs authentiques propres à faire des citoyens des différents pays, aujourd'hui et demain encore plus, des citoyens d'un même monde.

Ainsi, la citoyenneté de demain ne sera pas seulement caractérisée par l'appartenance à un territoire, une communauté ou une identité, mais se reconnaitra par l'attachement à un ensemble de valeurs qui fonderont le monde de demain, ces valeurs ont pour noms, entre autres: démocratie, solidarité et tolérance.

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A cet égard, il Nous a déjà été donné, il y a plusieurs mois, quelques jours à peine après le drame du 11 septembre, et à l'occasion de la tenue à Rabat de la Conférence des Parlements des Pays Islamiques, d'inviter les musulmans du monde à se préoccuper de corriger l'image que se fait "l'Autre" de l'Islam et à mettre en relief sa dimension civilisationnelle et son message de paix.

Aujourd'hui, à l'occasion de cette conférence, Nous réitérons le même appel à nos frères arabes, car l'image réductrice collée au monde arabe, est instrumentalisée pour contrecarrer nos aspirations les plus nobles et nos causes les plus justes. Nous pensons ici avec une profonde amertume aux drames effroyables que vivent au quotidien nos frères palestiniens dans la défense de leur juste cause.

Aussi, les universités arabes ont-elles aujourd'hui la lourde tâche de s'ouvrir davantage sur les universités du monde entier et de renforcer leur présence au niveau international, en consolidant leur coopération internationale et en mettant à profit leurs relations pour faire connaître l'image rayonnante de la culture arabe, loin des stéréotypes et des clichés réducteurs tels qu'ils sont véhiculés par certains médias.

Mesdames et Messieurs,

Votre conférence abordera nombre de thèmes aussi importants que ceux du multilinguisme, de l'accès à l'Enseignement Supérieur, de la préparation à la mondialisation des marchés ou encore la fuite des cerveaux et l'amélioration des méthodes et outils d'enseignement.

A propos des langues, Mon auguste père, Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme, avait dit il y a des années que celui qui ne maîtrise qu'une seule langue peut être considéré comme analphabète. Cette affirmation si perspicace revêt aujourd'hui une grande actualité.

D'autre part, les nouvelles technologies de l'Information et la Communication ont largement pénétré aujourd'hui le monde de l'Éducation. Si elles sont d'un apport certain en matière pédagogique et si elles élargissent le champ des connaissances et ouvrent de nouveaux horizons à la recherche scientifique, il n'en reste pas moins qu'elles devraient nous inciter à réfléchir sur la dimension humaine de l'acte éducatif et à trouver un bon équilibre entre l'usage des technologies et la nécessité de garder à cet acte son caractère humain marqué.

Mesdames et Messieurs

Nous sommes certain que les décideurs, les cadres et les autres participants à cette Rencontre, s'investiront suffisamment, durant leurs travaux, dans l'examen de toutes ces questions, et que les conclusions et les décisions auxquelles vous aurez abouti, auront un impact positif sur la promotion de l'Enseignement Supérieur arabe.

Nous sommes redevables à Dieu de tout succès.

Assalamou Alaikoum".

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Extraits de l'allocution prononcée par S.M. le Roi lors de l’installation du Comité directeur de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales de l'éducation et de la formation et de nomination d’un premier groupe de présidents d’Universités le 16 avril 2002

Louange à Dieu Que la paix et la prière soient sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons Mesdames et Messieurs, Notre rencontre avec vous, ce jour, à l'occasion de l'installation du comité directeur de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales de l'éducation et de la formation, et de la nomination du premier groupe de présidents d'Universités, suivant la nouvelle procédure issue de la réforme de notre système éducatif, constitue assurément une opportunité très propice pour nous adresser aux enseignants et à l'ensemble du peuple marocain au sujet de notre approche globale et cohérente de cette réforme. Nous avons tenu à la mise en œuvre résolue de la charte nationale de l'éducation et de la formation qui représente le fruit d'un consensus historique et que nous avons déclaré, pour l'actuelle décennie, deuxième priorité nationale après l'intégrité territoriale. Nous avons conscience que la réalisation de cette réforme profonde et déterminante exige volonté forte et esprit d'anticipation, et requiert, en outre, une action assidue, une organisation judicieuse et une mobilisation des compétences créatrices. … Nous apprécions hautement le rôle déterminant que jouent à cet égard les femmes et les hommes de l'enseignement. Nous considérons la mission qui est la leur, parmi les plus nobles, mais également parmi les plus éprouvantes … Mesdames et Messieurs, C'est un autre motif de satisfaction pour nous que d'ajouter aujourd'hui un nouveau jalon à l'édifice de la réforme de l'enseignement supérieur en procédant à la nomination d'une élite de cadres supérieurs auxquels nous confions la responsabilité de la présidence de nos Universités. Nous avons, à cette fin, adopté une démarche par laquelle nous entendons ouvrir de nouvelles voies pour promouvoir la culture du mérite et de l'émulation saine et loyale pour sélectionner les compétences les plus aptes à assurer la gestion la plus optimale qui soit. Nous avons ainsi pu choisir un premier groupe de présidents d'Université. Nous souhaitons qu'un nouvel appel à candidature soit lancé à la fin de l'année universitaire en cours, pour les postes encore à pourvoir tout en veillant à consolider davantage cette procédure démocratique, procédure que nous nous attachons à maîtriser et à affiner. Nous attirons, à cette occasion, l'attention des conseils d'Université en se conformant à cette démarche dans la sélection des doyens de Facultés à veiller à ne procéder à un appel à candidature qu'en cas de nécessité ou de vacance de poste, de sorte à empêcher que les Universités ne se transforment en un champ de course aux postes administratifs. En adressant nos vifs remerciements et notre hommage appuyé aux personnalités nationales -intellectuels, universitaires et économiques- qui ont bien voulu encadrer cette étape et ouvrir des perspectives prometteuses sur la voie de la réforme universitaire, nous réaffirmons notre volonté d'approfondir cette réforme de façon à ancrer encore davantage les valeurs de mérite et d'émulation dans la recherche et l'innovation de plans de développement à même de permettre la mise en œuvre de

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la réforme de l'enseignement supérieur, et d'encourager la recherche scientifique, tout ceci devant s'inscrire dans le cadre d'une Université nationale nouvelle capable de contribuer efficacement au mouvement de renaissance intellectuelle de notre pays et à la réalisation de son développement durable. … C'est ainsi que nous pourrons être fiers de notre école et de notre Université nationales ainsi que de leur capacité à imprimer à l'évolution de notre pays un rythme à la mesure de celui du développement des pays avancés, tout en lui permettant de relever les défis de l'heure Assalamou alaikoum

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Extraits du Discours du Trône à l'occasion du troisième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2002

Dans le cadre de l'action que Nous menons pour assurer la mise à niveau de nos ressources humaines, nous avons franchi des étapes importantes dans le processus de réforme du système éducatif. Mais d'autres actions d'envergure nous attendent et sont encore nécessaires pour mener une politique éducative cohérente et harmonieuse. De même que le suivi, l'évaluation et l'enrichissement des mesures de mise en œuvre de la réforme de l'éducation requièrent le renforcement des missions que conduit, en toute objectivité et impartialité, la Commission Spéciale pour l'Éducation et la Formation, et ce, dans la perspective de la mise en place d'une structure permanente chargée des missions d'évaluation impartiale et globale du système éducatif.

Cette opération se doit d'être menée dans un esprit de coopération fructueuse et de coordination parfaite avec les secteurs compétents et tous les acteurs intervenant dans ce projet déterminant. Nous avons donné une forte impulsion à cette réforme, en installant la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des personnels de l'éducation et de la formation et en améliorant la situation de ces personnels que Nous invitons à adhérer fermement et avec patriotisme à ce grand projet.

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Extraits du Discours du Trône à l'occasion du quatrième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2003

Convaincu de l’importance primordiale de l’enseignement utile dans la libération des esprits, le raffermissement du sentiment de citoyenneté parmi les jeunes et leur formation pour les rendre aptes à relever les défis du développement et de la mondialisation, et de la société du savoir et de la communication, Notre première décision stratégique fut d’entériner la Charte Nationale de l’Éducation et de la Formation, et d’ériger sa mise en œuvre en deuxième priorité de cette décennie, après la question sacrée de notre intégrité territoriale

Conjugué à l’absence de décisions audacieuses et résolues qu’appelle une réforme en profondeur portant sur l’essence même du système d’éducation et de formation, tout cela Nous pousse à dire au nom de la Nation : Assez d’un système d’enseignement générateur de chômage et d’ostracisme !

Cela n’est possible qu’avec une réforme qualitative du système d’enseignement, et en particulier les programmes et les cursus. A cet égard, il est nécessaire de procéder à l’installation de la Commission permanente y afférente, prévue par la Charte, pour qu’elle s’attèle, dès la rentrée scolaire de 2003-2004, au renouvellement de ces programmes et cursus. Elle se doit d’agir avec l’efficacité et la célérité que requiert la réalisation de cette réforme. Il faudrait, de la sorte, que dès la rentrée de 2004-2005, nous ayons relevé le défi et commencé à dispenser à nos jeunes générations un enseignement moderne de qualité, et une éducation saine et adéquate.

L’Etat a consenti un important effort pour améliorer la situation sociale des femmes et des hommes du secteur de l’Enseignement et les inciter à s’investir avec force dans la mise en œuvre de la Charte et à être dignes de la mission sacrée dont ils sont investis, celle de dispenser une éducation saine à nos chers enfants. Il leur appartient, à cet égard, de faire preuve d’impartialité et d’avoir constamment à l’esprit l’immensité de la responsabilité qu’ils assument en se chargeant du plus précieux des investissements, celui placé dans la qualification des jeunes potentialités, richesse future de la nation.

Par ailleurs et en considération de l’importance des aspects éducatifs et culturels dans le processus de renaissance tous azimuts, Nous insistons, encore une fois, sur le rôle vital dévolu à l’université et à l’élite intellectuelle nationale dans l’enracinement de la modernité en tant que valeur ajoutée à notre patrimoine civilisationnel, et dans l’éducation qu’il convient de prodiguer à nos jeunes pour qu’ils s’imprègnent des vertus de l’engagement patriotique.

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Extrait du Discours de S.M. le Roi Mohammed VI lors de l'ouverture de la 2ème année législative de la 7ème législature le 10 octobre 2003

Nous avons suffisamment insisté sur la nécessaire mise en œuvre optimale de la Charte Nationale de l'Éducation et de la Formation. Nous Nous contenterons aujourd'hui de prévenir, mais avec force, que cette année constitue un tournant décisif pour la réalisation de cette réforme essentielle. Aussi, faut-il se résoudre à prendre, à cet égard, les décisions audacieuses qui s'imposent, faire preuve de tout le courage et de toute la fermeté requise et veiller à la mise en œuvre utile et effective de ses dispositions dans la pratique et le vécu des citoyens.

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Extraits du Discours du Trône à l'occasion de la cinquième anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2004

Si nous avons ouvert des chantiers importants et enregistré des progrès indéniables, à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie nationale de l'Éducation et de la Formation, un domaine certes difficile, il est nécessaire, désormais, de consacrer les cinq années qui restent à rattraper tout retard enregistré dans cette réforme vitale, en mobilisant toutes les énergies pour assurer le parachèvement de la réforme de notre système éducatif dans son aspect qualitatif et non seulement quantitatif, et donner ainsi à l'école la place qui lui échoit au sein de la société. A cet effet, Nous avons décidé de mettre en place le Conseil Supérieur de l'Enseignement, en tant qu'institution constitutionnelle, dans une composition qui allie représentation et spécialisation, à même de lui permettre d'assumer les fonctions qui sont les siennes, et servir de force de proposition et d'outil permanent et objectif d'évaluation de la réforme soutenue et profonde du système éducatif. Nous tenons, à cet égard, à rendre hommage à la Commission Spéciale Éducation Formation (COSEF) pour l'action pionnière qu'elle a menée dans ce domaine vital, avec patriotisme, clairvoyance et détermination. Il appartient, à présent, au Conseil de poursuivre cette action louable, de donner une nouvelle dynamique à la mise en œuvre de cette réforme décisive, de la mettre sur la bonne voie et de lui permettre de prendre sa vitesse de croisière.

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Extrait du discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du la 7ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2006

Dans chaque discours que Nous t'avons adressé, Nous avons insisté sur le caractère stratégique et urgent de la question de l'éducation et de la formation.

Nous engageons, encore une fois, tous les acteurs sectoriels, les forces vives de la nation et l'ensemble des citoyens qui ont à cœur l'avenir de l'école marocaine, pour qu'ils se mobilisent davantage afin de faire aboutir le processus de réforme du système éducatif et d'aplanir les difficultés qui l'entravent.

C'est dans cette perspective que Nous avons veillé à la mise en place du Conseil supérieur de l'Enseignement dont Nous voulons faire un espace de concertation et de dialogue, et une illustration concrète de la démarche à adopter pour aborder la question de l'éducation et de la formation qui interpelle tous les Marocains, sans exception.

Il est grand temps, en effet, de trancher en donnant à ce dossier la forte impulsion dont il a besoin à ce stade, et comme l'exige le devoir qui nous incombe de mettre à niveau notre capital humain et de préparer un avenir meilleur pour nos enfants.

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Discours Royal à l'occasion de la mise en place du Conseil Supérieur de l'Enseignement le 14 septembre 2006

Louange à Dieu Paix et Salut sur le Prophète,

Sa Famille et Ses Compagnons Mesdames, Messieurs,

Nous avons tenu à inaugurer la rentrée scolaire de cette année par la mise en place du Conseil Supérieur de l'Enseignement. Nous réaffirmons, à cet égard, la place privilégiée que Nous réservons, dans Notre projet de développement de la société, à la réforme de l'éducation, tant son rôle est déterminant dans la diffusion du savoir, l'ancrage des valeurs de citoyenneté et la préparation des générations de demain.

Partant du principe que l'éducation est une affaire qui engage tous les Marocains, Nous sommes certain que l'exploration des voies et moyens pour une réforme constamment renouvelée du système éducatif requiert du Conseil, en tant qu'instance constitutionnelle, qu'il soit toujours à l'écoute des spécialistes et des autres acteurs intéressés ou opérant dans ce domaine vital. C'est dire que le Conseil a vocation pour être un espace pluriel de concertation et d'échanges de vues, et aussi un observatoire de suivi efficace et une force de proposition pour les questions d'éducation et de formation.

Soucieux d'assurer les conditions d'efficacité et de rentabilité nécessaires aux réformes éducatives en cours, surtout après les étapes importantes que nous avons franchies dans la décennie de l'éducation et de la formation, Nous avons créé, au sein du Conseil, une structure nationale d'évaluation, chargée de faire le point annuellement sur les choix et les réalisations de notre système éducatif, contribuant ainsi à sa bonne marche et sa bonne gouvernance, tirant toujours vers le haut ses indicateurs de qualité et garantissant une certaine visibilité à ses perspectives d'avenir.

Mes dames, Messieurs,

Nous mesurons pleinement le caractère urgent et stratégique de la réussite du projet de la nouvelle École marocaine, et de l'élargissement de la voie d'accès à la société de l'information et du savoir. Parallèlement, Nous avons tout autant confiance que le Conseil Supérieur de l'Enseignement déclenchera une nouvelle dynamique dans le processus de réforme de l'éducation, permettant, entre autres atouts fondamentaux, de conforter et développer les acquis de cette réforme et de prendre à bras le corps les difficultés qui risquent encore de l'entraver, tout en en accélérant la cadence et en l'enrichissant par des apports susceptibles de favoriser sa constante adaptation à l'évolution des choses.

Nous avons la ferme volonté de ne pas laisser passer cette occasion de réforme historique pour notre pays. Notre détermination est si forte que Nous ne soulignerons jamais assez à quel point il est impératif de trancher pour le règlement définitif de ce dossier. Nous estimons, en effet, que le temps est venu pour affronter, avec le sens des responsabilités qui s'impose, les vrais maux de l'enseignement, que chacun connaît et dont tout le monde pâtit. Ces travers constituent toujours autant d'écueils entravant toute réforme radicale de notre système éducatif.

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Nous attendons du Conseil qu'il s'attache prioritairement à proposer des solutions efficientes à ces problèmes et qu'il s'attaque aux aspects fondamentaux de cette réforme salutaire, en lui imprimant une forte impulsion qui serait à la hauteur des exigences de l'étape actuelle, et du devoir qui nous incombe d'assurer la mise à niveau de notre capital humain et de préparer des lendemains meilleurs pour nos enfants.

Tenez-vous en à ces directives dans vos travaux et vos délibérations au sein du Conseil. Œuvrez dans un esprit de coopération fructueuse, avec les autorités gouvernementales concernées et tous les intervenants et les partenaires potentiels. Gardez à l'esprit les principes et les valeurs ayant présidé à l'élaboration de la Charte nationale pour l'éducation et la formation, surtout les vertus de l'engagement, de la confiance et de la mobilisation volontaire de tous les acteurs concernés, de toutes les forces vives de la nation, et de tous les citoyens ayant à cœur l'avenir du système éducatif marocain.

En vous ajustant à ces orientations, vous contribuerez assurément à rétablir la confiance dans l'École marocaine. Vous aiderez notre pays à se doter d'une école réconciliée avec sa société, une école performante, intégrée dans son environnement, une école efficiente dans le combat engagé pour le développement humain.

Nous comptons donc sur vous pour apporter votre contribution constructive à la réussite de ce grand et décisif chantier national.

Que le Très-Haut guide vos pas sur la voie judicieuse et couronne vos efforts de succès.

Wassalamou Alaîkoum Wa Rahmatoullahi Wa Barakatouh".

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Extrait du discours de SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du la 8ème anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 30 juillet 2007

En effet, en dépit des efforts sincères qui ont été déployés pour assurer la mise en œuvre de la Charte d'Éducation et de Formation -laquelle demeure un cadre de référence fondateur -, les résultats quantitatifs n'ont pas donné lieu à un changement qualitatif, pas plus qu'ils n'ont eu l'impact optimal escompté, permettant de dispenser une éducation de bonne facture, en adéquation avec les exigences de l'économie.

Aussi est-il nécessaire de continuer -avant qu'il ne soit trop tard- la mise en œuvre des reformes vitales et incontournables, visant à renforcer la bonne gouvernance de ce secteur, et de trouver des solutions objectives aux questions en suspens, avec, au premier chef, la problématique du financement, la rationalisation de la gestion des ressources, les langues d'enseignement, la modernisation des programmes et des manuels scolaires, et la focalisation sur l'alphabétisation. En outre, il importe de redoubler d'effort afin de réussir la réhabilitation de l'école publique et la promotion de l'enseignement privé, dans le respect du principe d'égalité des chances.

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Extrait du discours de SM le Roi Mohammed VI à l'ouverture de la 8ème législature le 12 octobre 2007

….

Parallèlement à ces actions, il faudra donner une forte impulsion à certains secteurs d'activité, pour les rendre plus performants. Il importe, en premier lieu, de gagner le pari vital de la réforme, en profondeur, de l'éducation et de la formation, réforme dont dépend l'avenir des générations présentes et à venir.

A cet égard, Nous appelons le prochain gouvernement à s'atteler sans tarder à la mise en place d'un plan d'urgence pour consolider ce qui a été réalisé, et procéder aux réajustements qui s'imposent, en veillant à une application optimale des dispositions de la Charte nationale d'Education et de Formation.

Il faut aussi, à cet égard, apporter des solutions courageuses et efficientes aux difficultés réelles qui pénalisent ce secteur vital et ce, en concertation et en coordination avec l'institution constitutionnelle représentative en la matière, à savoir le Conseil Supérieur de l'Enseignement.

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Message aux participants au 5ème Forum Arabe de l'Éducation et de l’Enseignement le 02 avril 2008

"Louange à Dieu,

Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Nous nous félicitons également du thème que vous avez judicieusement retenu pour cette importante rencontre, en l'occurrence l'enseignement dans le monde arabe et la mondialisation. Ceci d'autant plus qu'il s'agit d'une question d'actualité en phase avec la vitalité du débat qui agite toute la région arabe, au sujet des problématiques et des priorités liées à la promotion des systèmes arabes d'éducation et de formation, et au rôle déterminant qui leur incombe dans les processus d'encadrement des générations montantes et de développement de la compétitivité de nos pays, dans le contexte de la mondialisation et des défis y afférents.

Dans un monde en proie à des mutations effrénées, l'importance de ce thème tient au fait que la compétitivité des nations se mesure actuellement à l'aune de la qualité du capital humain, notamment dans le domaine de l'économie du savoir et des technologies de l'information et de la communication. Voilà qui explique le rôle majeur qui incombe, en la matière, aux systèmes d'éducation qui, parce qu'ils sont à la base du processus de formation et de qualification des ressources humaines, s'érigent désormais en acteur clé et en maillon central pour prendre en charge les contraintes de l'heure.

C'est pourquoi, aujourd'hui, les universités et les instituts de recherche se livrent, sur la scène internationale, à une course effrénée pour s'emparer des marchés de formation et de recherche, dans l'espoir de s'approprier progressivement les moyens et les mécanismes de maîtrise de cette compétitivité. De cette course est née une dynamique qui tend vers une standardisation et une uniformisation accrues des systèmes d'éducation et de formation, tant dans leurs composantes que dans leurs programmes. De ce fait, il n'est plus permis d'adopter des politiques éducatives fermées sur elles-mêmes ou coupées de leur contexte, surtout au regard de l'état actuel de l'enseignement dans le monde arabe. En effet, la réforme continue de nos systèmes d'éducation reste un préalable incontournable pour permettre à nos pays arabes d'accéder à la place qui leur revient dans l'arène de la mondialisation scientifique et technologique, et pour que les secteurs de l'enseignement et de la recherche puissent s'acquitter de leur rôle en tant que leviers majeurs de développement.

Aussi les établissements d'enseignement sont-ils constamment appelés à adapter leurs cursus et leurs méthodes de travail aux exigences de la mise à niveau de nos ressources humaines. Ils doivent également s'atteler à rehausser la qualité de leur rendement pour relever les défis de la mondialisation, et s'ouvrir aux innovations liées au développement des systèmes d'éducation et de formation, et ce, dans le respect de notre identité arabo-islamique authentique. En effet, le rôle de nos écoles et de nos universités ne doit pas se limiter à l'augmentation quantitative de leurs indicateurs, qui consisterait à garantir le droit à l'enseignement et l'égalité

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des chances en matière de formation, pour le plus grand nombre possible de nos enfants et de nos jeunes.

Il leur appartient plutôt de relever le défi lié à la qualité des services et des compétences, et d'assurer les conditions propices pour que les apprenants puissent s'insérer de manière effective dans la société de l'information et de la communication.

Il convient de rappeler, à ce propos, que les méthodes d'enseignement et les cursus propres à toutes les branches du savoir, sont désormais à la portée de tout un chacun, et ce, à travers des réseaux universitaires accessibles par voie satellitaire, et par le biais desquels d'éminents professeurs communiquent et débattent entre eux, en dépit des distances qui les séparent. De même que n'importe quelle classe de cours ou n'importe quel laboratoire peut interagir en temps réel avec son homologue, en tout point du globe. Il nous incombe donc d'agir de sorte que nos enfants puissent exploiter et tirer parti de cette dynamique moderne de communication et d'échange du savoir.

Par ailleurs, il est éminemment urgent de procéder à une évaluation de nos systèmes d'éducation, d'en identifier les dysfonctionnements et les carences et de cerner toutes les contraintes et les entraves inhérentes à la vague globalisante qui déferle sur le monde arabe. Il convient aussi de penser la façon de réagir positivement face aux défis que pose cette mondialisation à tous les niveaux. Partant du fait que celle-ci vise, au premier chef, l'identité culturelle, il est, donc, indispensable de concevoir des solutions préemptives permettant de concilier ce qui est universel et ce qui est national, de manière à s'imprégner de l'air du temps, tout en veillant à la préservation des spécificités et des constantes nationales.

Aussi nous incombe-t-il de consolider le rôle de l'institution éducative en tant que levier essentiel pour la modernisation et le progrès, l'ancrage de la citoyenneté et de la pratique démocratique et l'amélioration de nos indicateurs de développement. Il faut également agir pour que nos jeunes soient plus entreprenants et plus responsables et s'imprègnent davantage des valeurs d'ouverture, de modération et de tolérance. Il appartient aussi à nos institutions éducatives de doter les générations montantes des capacités d'ouverture et d'émulation aux niveaux régional et international. Elles se doivent, en même temps, de leur inculquer les hautes valeurs et les nobles idéaux propres à les rendre fières de leur identité et de leur authenticité, prêtes à apporter leur concours à l'essor de leurs pays respectifs, et attentives aux causes justes et aux réelles préoccupations qui sont les leurs.

Mesdames, Messieurs,

Nous sommes convaincu qu'un espace de réflexion et de proposition aussi important que votre Forum, va contribuer à une meilleure appréhension des défis qui se posent aux systèmes éducatifs de nos pays, ainsi qu'à la conception de programmes novateurs et efficients, permettant de prendre en charge certaines problématiques communes aux pays arabes, dans ce domaine particulier.

Il y a tout d'abord la question de notre patrimoine commun, dont la principale composante n'est autre que la langue arabe. De fait, celle-ci requiert, aujourd'hui plus que jamais, que nous déployions des efforts particuliers afin d'en assurer le développement et la mise à niveau, et de faire en sorte qu'elle tire parti d'une dynamique novatrice de recherche linguistique en matière d'anticipation,

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d'arabisation et de terminologie scientifique. Outre l'appropriation et la maîtrise des technologies de l'information, cette démarche devrait conférer à la langue arabe une visibilité et un poids plus conséquents dans les milieux de l'information et de la communication. Toutefois, cet objectif ne saurait être atteint qu'au prix d'un effort collectif et d'initiatives intégrées et complémentaires de la part des pays arabes, et ce, dans le cadre d'une approche rigoureuse et équilibrée permettant de dégager une vision prospective quant au devenir de la langue arabe et la place qu'elle est censée occuper dans la société universelle de l'information.

Il faut veiller, ensuite, à ce que les cursus et les programmes éducatifs puissent intégrer les exigences de la mondialisation, et s'y adapter, tout en remplissant le rôle qui leur incombe en matière d'éducation à la citoyenneté et au civisme, et d'attachement, sans ostracisme ni fanatisme, aux fondements de notre identité civilisationnelle, selon une approche équilibrée conciliant spécificité et universalité. C'est là un chantier décisif qui nécessite la mise en commun des efforts et l'échange des expériences et du savoir-faire, entre les instances arabes compétentes qui décident des politiques publiques en matière d'éducation.

C'est dire à quel point il importe d'impulser les mécanismes de coopération dans les domaines de l'enseignement universitaire et de la recherche scientifique, et de favoriser l'éclosion de pôles d'excellence et d'innovation propres à rivaliser avec leurs homologues à travers le monde. Cette coopération doit se fonder sur un réseau de projets ambitieux, bien ciblés et dotés de moyens bien définis, intéressant les secteurs de recherche et de formation. Des projets à haute valeur ajoutée où s'investissent universités, entreprises et opérateurs économiques, dans le cadre d'un partenariat privilégié et efficient entre les secteurs public et privé. Ceci permettra de drainer et de motiver les cadres et les compétences arabes expatriés pour qu'ils apportent leur concours à l'essor scientifique et technique de leurs pays d'origine et de l'ensemble du monde arabe.

Mesdames, Messieurs,

Afin d'atteindre les objectifs escomptés, il importe, en premier lieu, de compter sur nos propres énergies et nos ressources endogènes, et de stimuler et optimiser les processus de réforme de nos systèmes d'éducation, en ayant constamment à l'esprit nos spécificités nationales et arabes, ainsi que le patrimoine et les valeurs de notre civilisation séculaire, et en s'inspirant, en même temps, des expériences pilotes universelles en la matière.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".

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Extrait du discours adressé à la Nation par SM le Roi à l'occasion de la Fête du Trône le 30 juillet 2008

Louange à Dieu,.

Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,.

Aussi profonde qu'elle puisse être, la réforme institutionnelle ne peut aboutir que si elle est étayée par des réformes structurelles ou complémentaires qui devraient nous permettre de renforcer nos atouts économiques et sociaux, en donnant une nouvelle impulsion aux secteurs clés, notamment ceux de l'enseignement, de l'agriculture, de l'énergie, de l'eau, et du développement industriel.

Si Nous avons placé l'enseignement en tête de ces secteurs, c'est parce que Nous le tenons pour être un véritable baromètre à l'aune duquel se mesurent la valeur, la pertinence et l'impact de toute réforme profonde. Et pour que la réforme de notre système d'éducation atteigne sa vitesse de croisière et prenne le bon cap, Nous appelons le gouvernement à assurer la mise en oeuvre adéquate du Plan d'urgence y afférent.

A cet égard, Nous veillerons à ce que le Maroc ne manque pas son rendez-vous avec cette réforme cruciale, qui requiert l'adhésion forte et résolue de tous. Car, en définitive, toutes les conditions de réussite sont réunies, en l'occurrence la forte détermination de Notre Majesté, la mobilisation de l'ensemble des institutions, des autorités et les pouvoirs publics, ainsi que les acteurs et les structures organisées du secteur. Notre objectif commun est de réhabiliter l'école publique marocaine et de conforter la confiance dans cette institution qui a pour vocation d'instiller dans la collectivité les valeurs de citoyenneté engagée et de consacrer le principe d'égalité des chances.

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Extrait du discours à la Nation, à l'occasion du 55ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 aout 2008

Depuis que Nous avons pris en charge la conduite de ta destinée, Nous t'avons promis de faire de l'épopée du 20 Août une révolution renouvelée du Roi et du peuple pour concrétiser l'ambition qui Nous anime de faire accéder l'ensemble des Marocains à tous les attributs de la citoyenneté pleine et entière et de la vie dans la dignité.

Dans la poursuite de cette quête, nous nous appuyons sur la parfaite symbiose qui règne entre le Trône et le peuple, en gardant constamment à l'esprit les valeurs de sacrifice et de solidarité, dont cette révolution est porteuse.

Il y a donc, pour nos jeunes générations, une nécessité impérieuse de s'imprégner davantage de ces valeurs et de mobiliser la volonté, les potentialités et les ambitions qui les habitent, pour s'investir résolument dans l'action menée en vue de relever les défis internes et externes qui interpellent le Maroc d'aujourd'hui et de demain.

Cher peuple,.

Le discours que Nous t'adressons cette année intervient dans une conjoncture sans précédent dans l'histoire de l'économie mondiale. Il coïncide aussi avec une période marquée par les charges supplémentaires que doivent supporter les familles démunies en raison des dépenses induites par le mois béni du Ramadan et la rentrée scolaire. L'une et l'autre contrainte ne manquent évidemment pas de grever le pouvoir d'achat des citoyens.

Voilà pourquoi Nous avons jugé que ce discours est l'occasion idoine pour réaffirmer Notre volonté d'alléger les fardeaux qui pèsent sur les épaules des catégories les plus nécessiteuses. Cette action doit s'inscrire dans une démarche solidaire, axée sur la consolidation de la dimension sociale des réformes profondes en cours dans plusieurs secteurs clés qui touchent directement le quotidien des citoyens, et ce, en application des orientations contenues dans le dernier Discours du Trône.

"L'enseignement vient en tête des secteurs devant faire l'objet de ces réformes auxquelles Nous attachons la plus haute importance.

A cet égard, il Nous a paru judicieux de procéder au lancement d'une opération nationale visant à donner une forte impulsion à la généralisation de l'enseignement fondamental et à l'affirmation de son caractère obligatoire, de sorte à garantir l'égalité des chances en matière d'enseignement et à lutter contre le phénomène de décrochage scolaire.

Cette opération consistera à doter un million d'enfants nécessiteux de manuels et de fournitures scolaires.

Par cet octroi, Nous entendons venir en aide aux familles démunies pour leur permettre de faire face aux frais de la prochaine rentrée scolaire.

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Cette opération sera financée, pour l'essentiel, à partir des crédits alloués à l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), ainsi que des contributions apportées par les autorités et les institutions concernées, les collectivités locales, les instances et les associations crédibles.

A travers cette démarche, Nous concrétisons Notre ferme volonté de veiller à la bonne mise en œuvre du programme d'urgence relatif à la réforme du système d'éducation.

A cet égard, Nous engageons le gouvernement à mettre au point un plan rigoureux de logement au profit des femmes et des hommes de l'enseignement, exerçant en milieu rural, et à se prévaloir des différentes formules partenariales et contractuelles disponibles pour en assurer la réalisation.

Notre vœu est d'assurer de bonnes conditions de travail et de stabilité à la famille de l'enseignement travaillant à la campagne, notamment dans les zones reculées, et de l'inciter ainsi à s'acquitter au mieux de la mission pédagogique qui lui incombe.

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Extrais du Message de SM le Roi à la conférence de Doha sur le financement du développement le 30 novembre 2008

Concernant son engagement à concrétiser les objectifs du Millénaire pour le Développement, le Maroc a été en mesure d'en réaliser un grand nombre, notamment ceux liés à la promotion du développement humain, à l'amélioration de la situation sociale et sanitaire des populations démunies, et à la mise en place des infrastructures de base.

Dans ce cadre, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, que Nous avons lancée en mai 2005, forte d'une approche de proximité et de suivi, a commencé à produire les résultats escomptés, à savoir la volonté de mettre fin à la pauvreté et à la précarité, en milieu urbain et rural, l'amélioration des conditions de vie des populations et la réalisation d'un équilibre régional et local, en matière de politique de développement.

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Extrais du Message de SM le Roi adressait au Sommet arabe sur les questions économiques, sociales et de développement au Kuwait le 19 janvier 2009

Compte tenu du fait que les ressources humaines qualifiées constituent de nos jours la vraie richesse qui vaille, nos pays ne peuvent prétendre au développement sans réformer et moderniser les systèmes d'enseignement et de formation, et sans libérer l'Homme arabe du carcan de l'ignorance et de l'analphabétisme. Il faut, en effet, l'affranchir des démons de l'ostracisme, du fanatisme et le libérer de la mentalité d'assisté.

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Extrais du discours de SM le Roi à l'occasion de la Fête du Trône le 31 juillet 2009

La réforme judicieuse du système d'éducation et de formation est la voie essentielle à emprunter pour relever les défis du développement, car il faut bien reconnaître qu'il ne s'agit pas d'une simple réforme sectorielle, mais d'un combat salutaire face à un défi d'une grande ampleur. Or, pour y parvenir, nous n'avons d'autre choix que de promouvoir la recherche et l'innovation, et d'assurer la mise à niveau de nos ressources humaines, qui représentent notre principal atout. Leur qualification est de nature à consolider l'égalité des chances et à permettre de construire la société et l'économie du savoir et de mettre à la disposition de nos jeunes des emplois productifs.

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Extrais du discours de SM le Roi à l'occasion de l'ouverture de la 1ère session de la 3ème année législative le 09 octobre 2009

Dans un contexte national et international aussi aléatoire, les questions économiques et sociales figurent désormais au premier plan des préoccupations des citoyens autant que des institutions.

Elles forment le pivot des politiques publiques et la substance de la pratique partisane conséquente et du travail parlementaire constructif. Ceci exige que notre pays dispose d'instances de bonne gouvernance en matière de développement, afin de consolider la démocratie participative grâce à laquelle le Maroc offre un bel exemple en matière d'adhésion des forces vives de la nation à la gestion des affaires publiques.

A cet effet, Nous tenons pour nécessaire et urgente l'adoption du cadre juridique relatif au Conseil Économique et Social.

A cet égard, il faut veiller à ce que l'établissement et l'opérationnalisation de ce Conseil obéissent à une logique d'harmonisation et de complémentarité entre les différentes institutions nationales.

Notre objectif est de voir émerger un Conseil Économique et Social constituant un modèle marocain en la matière et, qui, par la qualité de ses avis consultatifs, s'affirme comme une instance constitutionnelle d'expertise et de savoir-faire, pour les questions majeures de développement concernant la nation.

C'est pourquoi l'efficacité et la crédibilité du Conseil resteront tributaires d'une composition rationalisée comprenant des experts et des opérateurs à la compétence avérée et reconnue dans les domaines de développement.

De même, sa composition plurielle implique qu'il soit représentatif des forces vives et productives de la nation, notamment les organisations socio-économiques et professionnelles, et les structures associatives qualifiées.

Il doit, en outre, compter en son sein une présence appropriée de la femme.

Par ailleurs, et afin de répondre à Notre volonté d'y associer toutes les compétences marocaines, où qu'elles soient, le Conseil se doit de s'ouvrir sur les potentialités nationales existantes dans le pays comme à l'étranger.

Honorables Parlementaires,

Nous attendons de ce Conseil qu'il agisse en instance de veille et en force de proposition, pour tout ce qui concerne les orientations et les politiques publiques économiques et sociales ayant trait au développement durable.

Nous le voulons également comme un cadre institutionnel dont les différentes composantes puissent mener une réflexion approfondie et un dialogue constructif, pour faire aboutir les grands contrats et accords sociaux.

Quant au dialogue social qui est indispensable pour le règlement des conflits de travail à caractère revendicatif, il dispose d'espaces qui lui sont propres.

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C'est une question qu'il appartient à toutes les parties concernées et aux autorités compétentes d'aborder de façon responsable et avec la volonté de faire prévaloir l'intérêt national supérieur sur toute autre considération. A plus brève échéance, le Conseil devra s'atteler prioritairement à l'élaboration de la nouvelle Charte sociale que Nous avons appelée de Nos vœux.

De même qu'il est appelé à donner son avis sur la cohérence et la synergie devant marquer les plans de développement et les politiques sectorielles ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre pour en consolider la portée régionale.

Nous engageons, par ailleurs, le gouvernement à prendre les mesures d'harmonisation qui s'imposent pour prévenir toute interférence ou incompatibilité entre les compétences du Conseil et celles des instances opérant dans le même domaine.

Ainsi que vous le savez, le Conseil Économique et Social est une instance consultative pour les organes Exécutif et Législatif. Aussi, et parce que Nous sommes attaché à une efficacité accrue de ces deux institutions, attendons-Nous du nouveau Conseil qu'il s'attèle, en particulier, à enrichir, par son expertise et ses avis consultatifs, le travail parlementaire et gouvernemental.

Notre objectif ultime est de consolider davantage la place du parlement et d'en conforter la crédibilité.

Cela exige que vous vous investissiez avec plus de force dans les questions majeures qui préoccupent la patrie et les citoyens en matière de développement. En procédant à l'opérationnalisation de ce Conseil, Nous posons un nouveau jalon pour la consolidation de la gouvernance en matière de développement, dont Nous voulons faire un levier essentiel pour l'ancrage de la citoyenneté digne, agissante et efficiente.

Nous attendons aussi de cette gouvernance qu'elle contribue à raffermir les bases de la solidarité nationale et à consolider la justice sociale, laquelle est fondée sur la poursuite du processus de redressement du système d'enseignement.

Cela passe par une prise de conscience accrue de l'importance des progrès réalisés en la matière, et une meilleure appréhension du long chemin qui reste à parcourir.

Aussi est-il nécessaire de déployer des efforts constants et soutenus et d'être intimement convaincu du rôle crucial qui revient à l'école nationale en tant qu'espace privilégié d'expression du principe d'égalité des chances et d'initiation aux vertus de la citoyenneté, et en tant que gisement inépuisable au service du développement humain.

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Extrais du Discours Royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 aout 2012

Parler des jeunes, c'est évoquer les défis du présent et aborder les perspectives d'avenir. Et pour parler d'avenir, il faut, outre une grande probité intellectuelle pour scruter les horizons futurs, que soient élaborées des stratégies propres à préparer nos jeunes pour des lendemains meilleurs.

La nouvelle Constitution du Royaume accorde une importance capitale à la démocratie représentative et participative impliquant tous les citoyens, et prévoit, à cet égard, la création des différents mécanismes favorisant leur participation efficiente à la vie publique du pays.

Nul doute que l'adhésion des jeunes à ce choix stratégique reste tributaire de leur niveau de qualification et de la manière avec laquelle ils sont préparés pour l'avenir. Ceci nous renvoie ipso facto au système d'éducation et à sa capacité à former les générations montantes et à les préparer à s'investir pleinement dans le processus de développement et de progrès démocratique de la société.

Il est donc impératif de se pencher avec sérieux et résolution sur ce système que Nous plaçons, d'ailleurs, en tête de nos priorités nationales. Car ce système, qui nous interpelle aujourd'hui, se doit non seulement d'assurer l'accès égal et équitable à l'école et à l'université pour tous nos enfants, mais également de leur garantir le droit à un enseignement de qualité, doté d'une forte attractivité et adapté à la vie qui les attend.

Par ailleurs, ce système doit également permettre aux jeunes d'affûter leurs talents, de valoriser leur créativité et de s'épanouir pleinement, pour qu'ils puissent remplir les obligations de citoyenneté qui sont les leurs, dans un climat de dignité et d'égalité des chances, et pour qu'ils apportent leur concours au développement économique, social et culturel du pays. C'est là, du reste, que réside le défi majeur du moment.

A cette fin, nous devons mettre en œuvre ce qui a été recommandé ces dernières années et rendre effective l'éducation moderne de qualité, voulue par la nouvelle Constitution.

A cet égard, nous devons revoir notre approche et les méthodes en vigueur à l'école pour passer d'une logique d'enseignement centrée sur l'enseignant et sa performance et limitée à la transmission des connaissances aux apprenants, à une autre logique fondée sur la réactivité des apprenants et axée sur le renforcement de leurs compétences propres et la possibilité qui leur est donnée de déployer leur créativité et leur inventivité, d'acquérir des savoir-faire et de s'imprégner des règles du vivre-ensemble dans le respect de la liberté, de l'égalité, de la diversité et de la différence.

Dans l'esprit de la réforme escomptée, il ne s'agit pas d'un changement de programme ou de cursus, pas plus qu'il n'est question d'une discipline à ajouter ou à retrancher. En effet, le but recherché consiste à opérer un changement au niveau du dispositif de formation et des objectifs qui lui sont assignés, en conférant un nouveau sens au travail de l'enseignant, lui permettant ainsi de s'acquitter de la

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noble mission qui est la sienne. Il s'agit aussi de faire passer l'école d'un espace organisé autour d'une logique axée essentiellement sur le stockage en mémoire et l'accumulation des connaissances, à un lieu où prévaut une logique vouée à la formation de l'esprit critique et la stimulation de l'intelligence, pour une insertion assurée au sein de la société de l'information et de la communication.

A cet égard, Nous invitons le gouvernement à œuvrer dans ce sens en mettant l'accent sur la nécessaire réhabilitation de l'école publique et la mise à niveau de l'enseignement privé dans un esprit de synergie et de complémentarité.

Pour donner une impulsion au secteur de l'éducation et de l'enseignement, avec ce que cela implique en termes de partenariat et d'engagement responsable, il faut activer la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, relatives au nouveau Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Cette instance se doit d'apporter son concours pour pouvoir aborder avec succès ce tournant essentiel et décisif non seulement pour l'avenir des jeunes, mais aussi pour le devenir du Maroc en tant que pays et en tant que nation.

Je sais les efforts considérables que les familles consacrent au bien-être et à l'éducation de leurs enfants. Cette solidarité entre générations doit être maintenue et sauvegardée. Mais les questions de la jeunesse ne relèvent pas seulement de la sphère privée et familiale ou du champ de l'éducation, la formation et l'apprentissage. C'est l'affaire de toute la société, et des solutions doivent être trouvées à tous les problèmes que connaît la jeunesse.

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Extrais du Discours Royal à l'occasion du 60ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 aout 2013

Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,C'est avec joie et fierté que nous commémorons aujourd'hui le 60ème anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple.

Dans les valeurs de sacrifice et de solidarité nationale qu'elle incarne, Nous puisons la volonté nécessaire pour maintenir le cap et entretenir la dynamique constamment renouvelée dans les différents domaines.Si une bonne partie de Notre peuple fidèle n'a pas connu cette révolution contre la colonisation, elle vit aujourd'hui, grâce à Dieu, une nouvelle révolution, menée sous Notre impulsion, dans les domaines du développement humain et du progrès économique et social. Elle vit sa citoyenneté dans la dignité, faisant preuve du même patriotisme sincère et du même attachement symbiotique entre le Trône et le peuple, qui prévalaient à l'époque.

C'est une révolution continue qui exige la mobilisation de tous. Elle requiert que chacun s'investisse fortement dans les chantiers de développement, afin de relever les défis actuels et à venir et de concrétiser les aspirations légitimes de nos citoyens.Si Dieu le Très-Haut a réservé à chaque pays sa part de biens et de ressources, Il a gratifié le nôtre d'une richesse renouvelable, en l'occurrence nos ressources humaines.

Il s'agit, au premier chef, de notre jeunesse ambitieuse, imprégnée d'amour pour sa patrie, fière de ses traditions séculaires, nantie d'une éducation saine. Ceci tient à la volonté des marocains d'assurer une bonne éducation à leurs enfants et de leur inculquer les hautes valeurs morales et les vertus de l'attachement aux constantes suprêmes de la nation, dans le cadre de la complémentarité entre la maison et l'école et de l'ouverture sur les innovations des temps modernes. Nous considérons que l'affection dont les parents entourent leurs enfants, et les responsabilités qu'ils assument pour les accompagner et instiller en eux les valeurs et les principes suprêmes, sont des facteurs clés de promotion sociale et de consolidation du développement intégré.

Et parce que Nous entendons que le citoyen marocain soit au c ur du processus de développement et des politiques publiques, Nous tenons à ce que l'école puisse disposer des moyens lui permettant de remplir sa mission d'éducation et de formation.

Nous veillons personnellement à ce que les différentes régions du Royaume disposent des infrastructures, notamment les routes, ainsi que de l'eau, l'électricité, le logement pour les enseignants, les maisons des étudiantes et des étudiants et bien d'autres équipements de base qui viennent compléter l'action du secteur de l'éducation, afin qu'il puisse s'acquitter des nobles missions éducatives et pédagogiques qui lui sont dévolues.

A cet égard, notre pays compte à son actif, dans les domaines de l'éducation et de la formation, d'importantes réalisations qui se sont traduites notamment par l'accroissement du taux de scolarisation, surtout parmi les filles, grâce aux efforts méritoires des hommes et des femmes de l'enseignement.

Mais le chemin à parcourir reste long et ardu pour que ce secteur puisse remplir son rôle de locomotive du développement économique et social. Car, en effet, la question pressante qui demeure posée est la suivante : comment se fait-il qu'une frange de notre jeunesse n'arrive pas à réaliser ses aspirations légitimes aux niveaux professionnel, matériel et social ?

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Le secteur de l'éducation est en butte à de multiples difficultés et problèmes, dûs en particulier à l'adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail.

Ces écueils sont imputables également aux dysfonctionnements consécutifs au changement de la langue d'enseignement dans les matières scientifiques. Ainsi, l'on passe de l'arabe, aux niveaux primaire et secondaire, à certaines langues étrangères dans les branches techniques et l'Enseignement supérieur. Ce changement implique, à l'évidence, l'impératif d'une mise à niveau linguistique de l'élève ou de l'étudiant pour qu'il puisse suivre utilement la formation qui lui est dispensée.

Il y a lieu de se féliciter des résultats positifs qui ont été enregistrés dans les domaines de la formation professionnelle et technique et de l'artisanat. Ce sont, en effet, des domaines qui assurent aux candidats, avec ou sans baccalauréat, une formation spécialisée de deux ou quatre ans, qui offre aux diplômés plus de chances d'accès direct et rapide à l'emploi et d'opportunités d'insertion dans la vie professionnelle.

En revanche, il en est tout autrement pour les lauréats de certaines filières universitaires. En effet, et nonobstant les efforts louables fournis par les cadres universitaires, celles-ci ne devraient pas constituer des usines à chômeurs, surtout dans certaines spécialités dépassées.

De même qu'il faudrait consolider cette formation par une exploitation judicieuse d'une vertu qui caractérise le citoyen marocain, à savoir sa propension naturelle à l'ouverture et son désir de connaître les cultures et les langues étrangères. Pour ce faire, il convient de l'encourager à apprendre et à maîtriser ces langues, parallèlement aux langues officielles prévues dans la Constitution.

Il s'agit de parachever sa qualification, d'affiner ses connaissances et de lui permettre de travailler dans les nouveaux métiers du Maroc, qui accusent un grand déficit en main d’œuvre qualifiée, tels que ceux de la construction automobile et des centres d'appel, ceux liés à l'aéronautique et d'autres encore.

A l'instar de ces métiers et services, et de ces écoles et instituts supérieurs de gestion, de management et d'ingénierie, il est nécessaire d'apporter plus de soutien et d'encouragement au secteur de la formation professionnelle.

De même, les travaux manuels et les professions techniques, dans leur acception la plus large, doivent être réhabilités. Il faut être fier de les pratiquer et de les maîtriser, comme le préconise, en substance, le Hadith de Notre aïeul, le Prophète Sidna Mohammed-Paix et salut sur Lui- : nul n'a jamais mangé meilleur aliment que celui provenant du travail de sa main.

Il faut aussi tenir compte, à cet égard, de la place privilégiée que ces métiers occupent désormais sur le marché du travail, comme source de revenu importante et moyen de gagner sa vie dignement. C'est pourquoi de nombreux européens affluent vers le Maroc pour travailler dans ce secteur prometteur, et livrent même une concurrence à la main d’œuvre marocaine opérant dans ces créneaux.

Cher peuple, La situation actuelle du secteur de l'éducation et de la formation nécessite de marquer une halte pour un examen de conscience objectif permettant d'évaluer les réalisations accomplies et d'identifier les faiblesses et les dysfonctionnements existants. Il convient à cet égard de rappeler l'importance de la Charte nationale d'Education et de Formation, qui a été adoptée dans le cadre d'une approche nationale large et participative.

Par ailleurs, les gouvernements successifs se sont attachés à mettre en œuvre les préconisations de cette charte, surtout le gouvernement précédent qui a déployé les moyens

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et les potentialités nécessaires pour mener à bonne fin le Plan d'urgence, dont il n'a, d'ailleurs, entamé la réalisation qu'au cours des trois dernières années de son mandat. Malheureusement, les efforts nécessaires n'ont pas été entrepris pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la mise en œuvre de ce Plan. Pire encore, sans avoir impliqué ou consulté les acteurs concernés, on a remis en cause des composantes essentielles de ce plan, portant notamment sur la rénovation des cursus pédagogiques, le programme du préscolaire et les lycées d'excellence.

Pour toutes ces considérations, le gouvernement actuel aurait dû capitaliser les acquis positifs cumulés dans le secteur de l'éducation et de la formation, d'autant plus qu'il s'agit d'un chantier déterminant s'étendant sur plusieurs décennies.

En effet, il n'est pas raisonnable que tous les cinq ans, chaque nouveau gouvernement arrive avec un nouveau plan, faisant l'impasse sur les plans antérieurs, alors qu'il ne pourra pas exécuter le sien intégralement, au vu de la courte durée de son mandat.

Par conséquent, le secteur de l'éducation ne doit pas être enserré dans un cadre politique stricto sensu, pas plus que sa gestion ne doit être l'objet de surenchères ou de rivalités politiciennes.

En revanche, il faut inscrire ce secteur dans le cadre social, économique et culturel qui est le sien, d'autant plus qu'il a pour vocation d'assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur insertion dans la dynamique de développement, et ce, à travers la mise en place d'un système éducatif efficient.

Cher peuple, Prendre le parti d'énoncer ce diagnostic sur la réalité de l'éducation et de la formation dans notre pays, peut sembler fort et sévère, mais cette démarche émane en toute sincérité et en toute responsabilité du coeur d'un père qui, comme tous les parents, porte l'affection la plus tendre à ses enfants.

Si ton Serviteur ne vit pas les difficultés sociales ou matérielles que connaissent certaines catégories de la population, cher peuple, il n'en reste pas moins que nous partageons tous les mêmes préoccupations concernant l'enseignement dispensé à nos enfants, et les mêmes problèmes affectant notre système éducatif, d'autant plus que nos petits suivent les mêmes programmes et les mêmes cursus.

Ce qui est important dans ce domaine, ce n'est ni l'argent ni la filiation, ni l'appartenance sociale, mais plutôt la conscience vive qui anime chacun de nous et la sincérité de son patriotisme et de son attachement aux intérêts supérieurs de la nation. A l'époque où Ton Premier Serviteur était Prince Héritier, Il suivait ses études selon les programmes et les cursus de l'école publique marocaine, puis ceux de la Faculté de droit de l'Université Mohammed V. Si le Collège Royal dispose des moyens nécessaires pour appuyer ces programmes, ce n'est pas le cas, hélas, pour toutes les écoles publiques.

Quoi qu'il en soit, ces programmes ont permis de former des générations de cadres nationaux. Néanmoins, il est navrant de voir que la situation actuelle de l'enseignement s'est dégradée encore davantage, par rapport à ce qu'elle était il y a plus d'une vingtaine d'années.

Ce recul a conduit un grand nombre de familles, en dépit de leur revenu limité, à supporter les coûts exorbitants de l'inscription de leurs enfants dans les établissements d'enseignement relevant des missions étrangères ou dans le privé, et ce, afin de leur épargner les problèmes rencontrés dans l'enseignement public et leur permettre de bénéficier d'un système éducatif performant.

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A cet égard, Nous rappelons Notre Discours de l'année dernière, à l'occasion de l'anniversaire du 20 août, dans lequel Nous avons défini les grandes lignes de la réforme du système éducatif, tout en appelant à la mise en uvre des dispositions constitutionnelles relatives au Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Nous invitons donc le gouvernement à procéder avec célérité à l'adoption des textes juridiques relatifs au nouveau Conseil. En attendant, Nous avons décidé, en application des dispositions transitoires prévues dans la Constitution, d'opérationnaliser le Conseil supérieur de l'Enseignement dans sa version actuelle, afin d'assurer l'évaluation des réalisations accomplies dans le cadre de la décennie de la Charte nationale d'Education et de Formation et de se pencher sur ce grand chantier national.

La franchise de Mon propos, cher peuple, tient à la charge suprême qui M'échoit d'assumer ta direction. En effet, ton Premier Serviteur n'est affilié à aucun parti et ne participe à aucune élection. Le seul parti auquel Je suis fier d'appartenir, Grâces en soient rendues à Dieu, c'est bien le Maroc. En outre, les Marocains sont tous égaux pour Moi, sans distinction aucune, et indépendamment de leurs différences de situation et d'appartenance.

Par conséquent, il n'y a point de distinction entre un président de banque et un chômeur, un pilote de ligne, un agriculteur ou un ministre. Ce sont tous des citoyens, ayant les mêmes droits et les mêmes obligations. Il est, donc, impératif d'engager un débat large et constructif sur toutes les questions majeures de la nation, pour réaliser les résultats tangibles que les Marocains réclament. En revanche, il faut renoncer à la polémique stérile et détestable qui n'est d'aucune utilité, si ce n'est le règlement de comptes étriqués et la pratique de l'injure et de la calomnie.

La stigmatisation des individus ne contribue pas à régler les problèmes, mais plutôt à les exacerber. Cher peuple, Nous voilà donc célébrant l'anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple et Notre anniversaire avec les membres de Notre grande Famille, à savoir Notre peuple fidèle. C'est un moment fort pour exprimer les sentiments d'estime et de déférence que nous inspire la mémoire immaculée des martyrs de l'unité, de la liberté et de l'indépendance, avec, à leur tête , Notre Vénéré Grand-Père, Sa Majesté le Roi Mohammed V et son compagnon de lutte, Notre Auguste Père, Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse leur demeure éternelle. C'est également une occasion idoine pour puiser dans ces valeurs de fidélité et d'altruisme la force et la volonté de continuer à porter le flambeau de la révolution renouvelée du Roi et du Peuple et parachever l'édification du Maroc de l'unité, du progrès et du développement global.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh.

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Extrais Discours à la nation à l’occasion du 61è anniversaire de la révolution du Roi et du peuple le 20 Août 2014

« L’élément humain reste la vraie richesse du Maroc et l’une des composantes essentielles de son capital immatériel. Nous avons appelé dans le Discours du Trône à quantifier et à valoriser ce capital, compte tenu de la place qui lui revient dans l’impulsion de tous les chantiers et de toutes les réformes et en matière d’insertion dans l’économie de la connaissance.

Nous tenons, par ailleurs, à rendre hommage aux professionnels de l’Enseignement, hommes et femmes, notamment ceux exerçant en milieu rural, pour leurs efforts dédiés à la formation de générations de cadres qualifiés ayant apporté leur contribution à la mise en œuvre des chantiers de développement. Nous les saluons également pour leurs sacrifices en faveur de l’éducation des générations montantes. »

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Extrais Discours intégral de SM Roi à l'ouverture de la première session de la 4è année législative de la 9ème législature le 10/10/2014le 20 Août 2014

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Mesdames, Messieurs les honorables parlementaires, Nous estimons que le capital humain est notre atout majeur dans toutes nos réalisations économiques, sociales, politiques et en matière de droits de l’Homme. C’est également notre arme pour relever les défis du développement et intégrer la société du savoir et de la communication. Aussi, Nous avons constamment attaché la plus haute importance à la formation et à la qualification d’un citoyen fier de son identité et ouvert aux valeurs universelles, notamment à travers la poursuite de la réforme du Système d’éducation et de formation. Dans ce cadre, Nous appelons le Conseil supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche scientifique à reconsidérer la vision et le contenu de la Réforme, ainsi que les approches suivies en la matière, notamment en se penchant sur les questions substantielles que Nous avons définies dans le Discours du 20 août de l’année dernière. Nous en citons plus particulièrement la recherche d’une solution à la problématique des langues d’enseignement, le dépassement des divergences idéologiques qui entravent la réforme et l’adoption de programmes et de curriculums adaptés aux exigences du développement et du marché de l’emploi. Il convient aussi d’attacher toute l’attention requise à la formation professionnelle et à la maîtrise des langues étrangères pour permettre aux lauréats d’être au diapason du progrès technique et d’intégrer les nouveaux métiers du Maroc. Nous avons bon espoir de voir le travail mené par le Conseil pour l’évaluation de la Charte de l’Education et de la Formation, le vaste dialogue national et les rencontres régionales couronnés par la formulation de recommandations propres à réformer l’école marocaine et à en accroître le rendement. Dans la perspective de l’élaboration par le Conseil d’une feuille de route claire, les Départements concernés doivent poursuivre leurs programmes de réforme, sans interruption ou temporisation. Pour conclure, Nous tenons à saisir l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la Femme, fêtée le 10 octobre, qui coïncide avec la date à laquelle Nous avons annoncé, en 2003, le Code de la Famille, pour exprimer Notre estime à la femme marocaine, où qu’elle se trouve, et indépendamment des différentes positions qu’elle occupe et de toutes les catégories dont elle est issue, à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, et ce, en reconnaissance de son concours efficient au développement du pays. Mesdames, Messieurs les honorables parlementaires, Vous abordez une année législative décisive, qu’il s’agisse du parachèvement de la mise en place des institutions, de la mise en œuvre de la régionalisation avancée ou de la réforme du Système d’éducation et de formation. Soyez donc, que Dieu vous garde, à la hauteur de ces échéances et donnez le bon exemple, par l’acte et par la parole, au citoyen fier de son appartenance à sa Patrie. « Tenez vos engagements, car les hommes seront interrogés sur leurs engagements ». Véridique est la parole de Dieu. Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh.