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- Olivier Morel De La Durantaye Officier et seigneur en Nouvelle-France septentrion Editions CHRISTIAN Extrait de la publication

Extrait de la publication… · dans le temps et dans l’espace. L’être unique qui vit dans le présent résonne de la suite des êtres sans équivalence qui ont assuré son apparition

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Olivier Morel De La Durantaye

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Jean-Paul Morel de La Durantaye

OLIVIER MORELDE LA DURANTAYE

Officier et seigneur en Nouvelle-France

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SEPTENTRION

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Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programmede publication ainsi que la SODEC.

Illustration de la couverture : Le Conseil souverain, Charles Huot, 1931,coll. Assemblée nationale

Révision : Solange Deschênes

Maquette de la couverture : Gianni Caccia

Mise en pages : Folio infographie

Si vous désirez être tenu au courant des publicationsdes ÉDITIONS DU SEPTENTRION

vous pouvez nous écrire au1300, av. Maguire, Sillery (Québec) G1T 1Z3

ou par télécopieur (418) 527-4978ou consultez notre catalogue sur Internet :

http://www.ixmedia.com/septentrion

Dépôt légal – 2e trimestre 1997Bibliothèque nationale du QuébecISBN 2-89448-076-8

Diffusion au Canada Diffusion en FranceDimedia Éditions Christian539, boul. Lebeau 5, rue Alphonse-BaudinSaint-Laurent (Québec) 75011 ParisH4N 1S2 Tél. : 48 05 53 61 • Fax : 48 05 86 02

© Les éditions du Septentrion1300, av. MaguireSillery (Québec)G1T 1Z3

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À mon père et à ma mère,témoignage d’affection

et d’infinie reconnaissance.

Je remercie tous ceux qui m’ont aidédans la poursuite de mes recherches et

dans l’élaboration de cet ouvrage,notamment Gilles Héon,

Annette Le Boulengé et Jean-Paul Duquette.

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Qui donc en effet ne serait pas émupar une antiquité

attestée et conservée par tantd’éclatants témoignages ?

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Avant-propos

C&''& #'()& *($ +, -,."++& M%$&+, et plus particulièrement surl’un de ses plus célèbres représentants, Olivier Morel de La

Durantaye, repose sur plusieurs années de recherches. Ces recherchesont été menées tant au Canada qu’en France. Cette famille a laisséderrière elle une foule de traces : des traces toponymiques en solquébécois mais surtout des témoignages écrits. Ceux-ci comprennenttant des preuves de noblesse, des attributions de seigneuries, descontrats notariés, des jugements de cour, des brevets de toutes sortes,des papiers successoraux et des mémoires d’intendants ou de gou-verneurs. Ils révèlent bien sûr la vie, le cheminement d’une famille, despersonnes qui la perpétuent, mais aussi à travers eux les structurespolitiques et économiques, l’organisation sociale et culturelle desociétés, notamment celle de la Nouvelle-France.

L’intérêt pour cette recherche avait été soulevé par quelquesarticles pertinents portant sur le même sujet : celui de M. Archibald deLéry Mac Donald1 et ceux de MM. Benjamin Sulte2 et Pierre-GeorgesRoy3.

Mais il a été surtout nourri par la fascination qu’exerçaient surnous ces hommes et ces femmes du passé qui, à travers le temps, ontassuré la continuité d’une lignée et plus encore la transmission de lavie.

Une famille porte en elle une mémoire de plusieurs siècles, desquestionnements circonstanciés sur le destin humain, des détermi-nations biologiques précises. La perpétuation d’un ordre familial

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permet au sujet humain qui s’y inscrit de prendre une place précisedans le temps et dans l’espace. L’être unique qui vit dans le présentrésonne de la suite des êtres sans équivalence qui ont assuré sonapparition.

Dans cette étude, nous avons essayé de suivre la vie des person-nages en laissant parler les documents qu’ils ont produits ou qui par-lent d’eux. Les actes notariés (contrats, papiers successoraux) occupentune place déterminante parce qu’ils relatent la vie de tous les joursdans ses implications économiques et sociales. Ils sont ce qu’onpourrait appeler des documents transparents. Ils n’ont pas besoind’être décodés. En retraçant les faits et gestes de représentantssuccessifs d’une famille et notamment ceux d’Olivier Morel de LaDurantaye, nous avons aussi voulu illustrer le mode de vie et de penséede la classe dominante de l’Ancien Régime en France mais surtouten Nouvelle-France, déterminer les rapports de cette classe avec lesadministrateurs, les bourgeois, les censitaires et les Amérindiens.Plus largement nous avons voulu, grâce à eux, éclairer d’une nouvellefaçon des tranches d’histoire. Ce travail n’est pas une compilationd’anecdotes.

Dans le premier chapitre, nous retraçons les origines de la familleMorel et sa filiation noble en France depuis le bas Moyen Âge jusqu’aumilieu du 12""e siècle. Nous faisons état des alliances matrimonialesqu’elle noue et des seigneuries qu’elle possède. Il faut prendre note quedisposer de documents qui permettent de remonter si loin dans lepassé est un phénomène tout à fait exceptionnel.

Nous concentrons ensuite notre étude sur le représentant le plusillustre de cette famille : Olivier Morel de La Durantaye. Dans ledeuxième chapitre, nous décrivons sa carrière militaire, carrière qui sedéploie surtout en Nouvelle-France à titre de capitaine de compagnieet de commandant du poste de résistance le plus important de l’empirefrançais d’Amérique, celui de Michillimakinac. Le troisième chapitreest consacré à sa carrière d’administrateur en tant que membre duConseil supérieur de la Nouvelle-France. Le quatrième chapitre analyseles différents engagements d’Olivier Morel dans le domaine desaffaires, notamment dans le commerce de la fourrure de luxe, « articlede base du commerce international4 ». Dans le cinquième chapitre,nous évoquons la postérité immédiate d’Olivier Morel : cinq enfants

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Avant-propos " /3

qui parviennent à l’âge adulte. Il est fait mention de leur éducation, desalliances qu’ils contractent, des choix qu’ils font, des postes militairesque briguent les garçons. Dans le sixième chapitre, intitulé « OlivierMorel de La Durantaye, seigneur », nous examinons le statut et le rôled’Olivier Morel dans le système de production qu’est le régimeseigneurial. Nous montrons le développement graduel de la seigneuriede La Durantaye, ses structures de gestion, l’encadrement et l’activitédes censitaires. Le septième et dernier chapitre examine le règlement dela succession de La Durantaye. Celui-ci donne lieu à un procès et àd’interminables procédures d’exécution qui marquent la fin du règnedes de La Durantaye sur un de leurs fiefs.

Notes

1. A. de Léry Mac Donald, « Morel de La Durantaye », Le Monde, Montréal,30 septembre 1893, p. 2.2. B. Sulte, « Morel de La Durantaye », Proceedings and Transactions of the RoyalSociety, Second Series, vol. I, Meeting of May 1895, p. 3-23.3. P.-G. Roy, « Olivier Morel de La Durantaye, capitaine au régiment de Cari-gnan », BRH, vol. 28, no 4 (avril 1922), p. 97-107 ; no 5 (mai 1922), p. 128-136.4. C. Brown, Histoire générale du Canada, Montréal, Boréal, 1988, p. 122.

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Berceau et longue filiation noble de la famille

Retracer les origines de la famille Morel de La Durantaye, c’est retrou-ver l’espace du duché de Bretagne, ce territoire isolé et replié sur lui-même dont les ducs ont si farouchement affirmé l’indépendance. Danscet immense duché avait été créée en 1225 la petite ville Le Gâvre à quiPierre de Dreux, duc de Bretagne, avait octroyé de nombreusesfranchises et droits d’usages. Parler de la ville Le Gâvre, c’est aussiparler de sa forêt domaniale de 4453 hectares, la plus considérable duduché, et qui servait de territoire de chasse aux grands de l’époque. Aucours des ans, cette forêt du Gâvre, où abondaient le chêne, le hêtre etles résineux, va conditionner toute la vie économique de la région.Grâce à elle, les métiers du bois vont proliférer : boiseurs, bûcherons,rouettiers, charrons, charpentiers, tailleurs de cuillers, tourneursd’écuelles, narneurs de cercles et d’échalas, sans compter les sabotiersqui vont chausser les pieds de tous les Bretons et Bretonnes. Au xviie

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siècle, Colbert, qui veut faire de la Marine française l’une des premièresd’Europe, va même privilégier les arbres de la forêt du Gâvre pour laconstruction navale du roi1.

Cette région du Gâvre, c’est là le point d’insertion de la familleMorel qui appartenait à la vieille noblesse de ce « pays d’état » selonl’appellation donnée au duché de Bretagne sous l’Ancien Régime2. Lelignage de cette maison se retrace jusqu’au bas Moyen Âge. Son écus-son, dont le sceau date de 13943, se lit « D’argent à un léopard passantde gueules ».

S’il est possible de remonter si loin dans la généalogie des Morel,c’est grâce avant tout aux mesures radicales prises par Louis XIV pourrechercher les nobles de son royaume. Un peu partout des officierssont chargés de mener une enquête pour départager les véritablesnobles des usurpateurs de titres, de prééminences et de privilèges.Cette recherche s’étendra de 1666 à 1674, puis de 1696 à 1727, cettedernière période débordant quelque peu la fin du règne du roi Soleil.Son but était avant tout d’ordre fiscal. Colbert avait en tête dedébusquer les faux nobles qui, sous prétexte de « vie noble », échap-paient à la taille4. Il faut dire que les nobles du royaume de Franceeurent toujours à mener une lutte contre les représentants du fisc quicontestaient régulièrement leurs titres.

C’est lors de cette vaste opération que, le 20 janvier 1668, LouisXIV établit une commission d’enquête sur la noblesse dans son duchéde Bretagne. Celle-ci est connue sous le nom de « Commission du Roipour la Réformation de la noblesse de Bretagne (1668) ». À la suite àcette mesure royale, François Morel de La Chaussée, représentant de lafamille, présente, par son procureur, une requête déclarant qu’il entendsoutenir la qualité d’écuyer prise par ses prédécesseurs. Cette requête,qui date du 15 septembre 1668, contient ses armes, ses titres et sagénéalogie. Le procureur général du roi ne tarde pas à étudier cettedemande et à rendre son jugement contenu dans la déclaration quisuit :

Conclusion du dit sieur Procureur général du roi tendant à ce que le ditsieur de la Chaussée fût déclaré noble et d’extraction noble et enconséquence maintenu en la dite qualité d’écuier et comme tel mis aucatalogue qui sera fait pour la sénéchaussée de Nantes, les dites con-clusions du dit 31 octobre 1668. Et tout considéré, la chambre faisant

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droit sur l’instance a déclaré et déclare le dit François Morel noble et issud’extraction noble, et comme tel lui a permis et à ses descendants enmariage légitime de prendre la qualité d’écuier et l’a maintenu au droitd’avoir armes et écussons timbrés appartenant à sa qualité et à jouir detous droits, franchises, prééminences et privilèges attribués aux nobles decette province ; et ordonne que son nom sera employé au rôle et cata-logue des nobles de la Sénéchaussée de Nantes. Fait en la dite Chambreà Rennes, le 14 novembre 1668. Ainsi signé en la grosse : Malecot5.

C’est en partie grâce aux renseignements privilégiés que contientce document que va être retracée, ici, la longue filiation noble de cettefamille.

Alain Morel apparaît comme le plus lointain ancêtre de la familleMorel : il vit en 1400. Noble, il porte un écusson dont le sceau date de1394. Époux de Guillemette Huet, il possède la seigneurie de LaCorbière en la paroisse de Gouvray, évêché de Saint-Brieuc. L’un de sesproches parents, Pierre Morel, mort en 1401, est évêque de Tréguier.

À la mort d’Alain Morel, son fils aîné Guillaume, qualifié de noble,devient l’héritier principal et succède à son père comme seigneur de LaCorbière. En 1441, il apparaît comme acquéreur dans un acte civil deprescription de rachat6 « es-mains au Receveur du due ». En cettemême année, il s’allie à une famille noble d’ancienne chevalerie enépousant Jeanne Du Parcq7. Il se distingue encore en 1448, quand il estconvoqué et employé pour la réformation des nobles.

L’héritier principal de Guillaume Morel est son fils Charles. Unacte du 26 mars 1469 mentionne clairement ce dernier comme fils deGuillaume. Dans plusieurs autres actes, soit ceux des 15 et 17 octobre1480, du 12 mai 1483, du 12 novembre 1486, du 3 février 1487, il estqualifié tantôt d’héritier principal, tantôt de noble ou d’écuyer. Ilépouse Isabeau Le Boulanger qui appartient à une famille noble deBretagne.

Du mariage de Charles Morel et d’Isabeau Le Boulanger naissenttrois fils : Tristan, Robert et Pierre. Le 23 mai 1531, Tristan fait un actede partage dans lequel il est désigné comme fils aîné, héritier principalet noble. Il a un fils, Gilles Morel, sieur de Caumay, et une fille Gilletteen faveur de laquelle ce dernier établit un acte de supplément departage, le 14 septembre 1562. Le second fils, Robert, écuyer, sieur duPré-Vallon, meurt sans héritier. Dans son testament du 6 novembre

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Le lignage antique de la maison Morel " *-

1563, il institue comme héritier principal, avec qualité de noble, sonneveu Gilles Morel, sieur de Caumay, laissant aux enfants de son frère,Pierre, la somme de cent cinquante livres. Le troisième fils, Pierre, estmentionné dans plusieurs actes : dans un contrat de vente du 15 mars1515 ; dans trois quittances données à Julien Morel et à Gilles Morel,les 28 août 1540, 16 juin 1541 et 12 mars 1542 ; dans un acte de comptesigné à Moncontour entre lui et son neveu Gilles Morel, sieur deCaumay, le 9 juin 1550. Tous ces papiers attestent sa qualité d’écuyeret le nomment sieur de la Corosserye. Il n’est pas sans se distinguerparmi ses pairs puisqu’il devient l’un des gentilshommes de la suite duduc de Rohan. Il fait de brillantes alliances en épousant en premièresnoces Ursuline Hubert, dame de La Violaye, et en secondes nocesGuillemette de Carduel, de la maison de Grémil.

Pierre Morel et Guillemette de Carduel meurent prématurément etlaissent comme héritier un enfant mineur, François Morel, écuyer,sieur de La Corosserye et de Grémil. Pendant la minorité de François,Claude de Carduel, seigneur de Grémil, agit comme tuteur. Il rendcompte des successions de Pierre Morel et de Guillemette de Carduelle dernier jour d’avril 1556. Comme ses prédécesseurs, François Morels’allie à une famille de son rang en épousant Julienne Le Picard8.

La lignée des Morel semble ici bien ténue puisque François Morelet Julienne Le Picard n’ont qu’un seul héritier, Pierre Morel, écuyer,sieur du Bois Gaudin. Ce dernier laisse plusieurs témoignages de sesactivités économiques. Le 7 juillet 1586, il signe un acte d’accord avecsa mère et le sieur Simon. Le 2 mai 1597, il achète la maison de Grémil.Dans deux actes de partage qui ont lieu les 2 et 5 mai 1596, et pourlesquels il agit comme officier, il est qualifié de « priseur noble ». PierreMorel contracte une union honorable, puisqu’il épouse une femme debonne lignée, en la personne de Jeanne Simon9.

Il semble bien qu’il soit né au moins cinq enfants de ce mariage :Julien, Thomas, Anne, François et Gilles. Julien Morel, ecuier, sieur deGrémil, est le fils aîné et l’héritier principal. Il conclut un acte de par-tage avec ses frères et sœur le 15 mai 1619. En 1627, il doit faire recon-naître officiellement son appartenance au second ordre auprès duTribunal de Nantes. En effet, Bertrand de Lestourbeillan, écuyer, sieurde la Hunaudière, sans doute un représentant du fisc, avait contestéson titre et ses privilèges. Le 10 septembre 1627, une sentence est

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rendue au Présidial de Nantes déboutant le sieur de Lestourbeillan10.Ce dernier va en appel et la sentence est confirmée par un arrêt deCour, le 9 juin 1628. Julien Morel épouse une femme de la noblesse,damoiselle Jeanne Chalier. De ce mariage naît au moins une fillePhilberte, dont le nom a été conservé dans les registres paroissiaux11.Plusieurs actes officiels signalent les activités du fils puîné, ThomasMorel, écuyer, sieur de La Durantaye. Il s’allie à une famille de la vieillenoblesse bretonne, en épousant, le 30 janvier 1631, en l’église du Gâvre,damoiselle Alliette du Houssay12. Le contrat de mariage des deux épouxest signé le 13 janvier 163113. Alliette du Houssay est la fille de Louisdu Houssay, sieur de la Lande Clérissaye et de damoiselle Perrine LeRoyer. Dans l’acte de mariage, Thomas Morel est désigné commeparoissien de Saffré14. Il faut dire, ici, que Thomas Morel et son épousevont devenir seigneurs de la terre de La Chaussée. Cette propriété,située dans la Franchise du Gâvre, va se transmettre ensuite à leursdescendants. Dans l’acte de baptême de leur fille Charlotte, le 28février 1647, ils sont désignés comme sieur et dame de La Chaussée15.Il est très probable qu’ils aient acquis cette terre, par héritage ou achat,de Guill du Houssay qui était lui-même sieur de La Chaussée16. Laposition sociale des sieur et dame de La Durantaye est quelque peumise en lumière par le rang des personnes qu’ils choisissent pourparrains et marraines de leurs enfants. Ainsi, lors du baptême de leurfille Charlotte17, Charles Rolland, sieur de l’Isle, procureur du roi auGâvre, agit comme parrain, alors que la marraine est Charlotte Dany,l’épouse du gentilhomme Ollivier Cassard de La Chasteindraye. Aubaptême de leur fille Suzanne18, le parrain est Jacques Brossaud, sieurde Rancourt, conseiller du roi et maître particulier des eaux et forêtsdu Gâvre, et la marraine damoiselle Suzanne Renaud, épouse dugentilhomme Gabriel Savary, sieur de La Gadonnère. Il n’y a pas queles personnalités civiles qui soient liées au seigneur et à la seigneuressede La Chaussée. Plusieurs membres du clergé font aussi partie de leurentourage. Qu’il suffise de mentionner que deux de leurs fils, Pierre etJulien19, ont respectivement pour parrains le recteur de Vay, le « noble,vénérable et discret Messire Pierre Fresche » et le vicaire du Gâvre, le« vénérable et discret Messire Julien Dominel » ; que leur fille benja-mine, Jeanne20, a pour parrain Messire Jan Durand, prêtre de laparoisse de Vay. La petite ville du Gâvre verra disparaître Thomas

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COMPOSÉ EN MINION CORPS 11SELON UNE MAQUETTE RÉALISÉE PAR JOSÉE LALANCETTE

ET ACHEVÉ D’IMPRIMER EN MAI 1997SUR LES PRESSES DE VEILLEUX IMPRESSION

À BOUCHERVILLE

POUR LE COMPTE DE GASTON DESCHÊNES

ÉDITEUR À L’ENSEIGNE DU SEPTENTRION

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