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Chers visiteurs, Soyez les bienvenus et partons ensemble à la découverte de la Bretagne des canaux ! Invention de la Renaissance, conception du siècle des Lumières, réalisation du siècle de l’Industrie, les canaux de Bretagne nous invitent à tous les voyages à travers l’espace et le temps. Mais déjà dans leur propre histoire, ils portaient les germes de leur futur. Nous avons voulu, au fil de cette exposition, partager avec vous cette conviction intime que ce beau patrimoine a un avenir durable dans notre belle Bretagne. Au fil du temps et des usages, les canaux ont laissé leur indélébile empreinte, toujours vivante, sur cette terre d’Armorique comme dans notre mémoire collective. A la fois élément d’aménagement de territoire avant l’heure, facteur d’attractivité de la Bretagne d’aujourd’hui, patrimoine fluvial avant tout, de bief en bief, d’écluse en écluse, de Saint-Malo à Arzal, de Nantes à Brest, de Pontivy à Lorient, la Bretagne des canaux et des rivières s’en va mêler ses murmures aux éclats des vagues de nos côtes... Les chemins de halage rejoignent alors les sentiers des douaniers pour la fusion entre Argoat et Armor... Le Comité des Canaux Bretons et Voies Navigables de l’Ouest - 2007 Nos remerciements à : • Laure Christien • Emilie Jeanneau • Nelly Landais • Marie Moreau Étudiantes en Master “ Gestion des patrimoines architecturaux, artistiques et culturels ” - UBO de Quimper • Éric Vighetti, tuteur d’université et directeur de l’OT de Quimper • Charly Bayou, responsable du Musée de la Batellerie de l’Ouest de Redon • Institution d’Aménagement de la Vilaine • Institution du Canal d’Ille-et-Rance Manche Océan Nord • Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique de l’Aulne et de l’Hyères La Bretagne des Canaux Avec la participation et le soutien de : et de nos communes adhérentes Comité des Canaux Bretons et Voies Navigables de l’Ouest 6 rue de Lourmel 56300 PONTIVY 02 97 25 38 24 [email protected] www.canaux-bretons.net réalisation :

EXPOSITION itinérante LA BRETAGNE DES CANAUX

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Page 1: EXPOSITION itinérante LA BRETAGNE DES CANAUX

Chers visiteurs,

Soyez les bienvenus et partons ensemble à la découverte de la Bretagne des canaux ! Invention de la Renaissance, conception du siècle des Lumières, réalisation du siècle de l’Industrie, les canaux de Bretagne nous invitent à tous les voyages à travers l’espace et le temps. Mais déjà dans leur propre histoire, ils portaient les germes de leur futur. Nous avons voulu, au fi l de cette exposition, partager avec vous cette conviction intime que ce beau patrimoine a un avenir durable dans notre belle Bretagne. Au fi l du temps et des usages, les canaux ont laissé leur indélébile empreinte, toujours vivante, sur cette terre d’Armorique comme dans notre mémoire collective. A la fois élément d’aménagement de territoire avant l’heure, facteur d’attractivité de la Bretagne d’aujourd’hui, patrimoine fl uvial avant tout, de bief en bief, d’écluse en écluse, de Saint-Malo à Arzal, de Nantes à Brest, de Pontivy à Lorient, la Bretagne des canaux et des rivières s’en va mêler ses murmures aux éclats des vagues de nos côtes... Les chemins de halage rejoignent alors les sentiers des douaniers pour la fusion entre Argoat et Armor...

Le Comité des Canaux Bretons et Voies Navigables de l’Ouest - 2007

Nos remerciements à :

• Laure Christien • Emilie Jeanneau • Nelly Landais • Marie Moreau Étudiantes en Master “ Gestion des patrimoines architecturaux, artistiques et culturels ” - UBO de Quimper • Éric Vighetti, tuteur d’université et directeur de l’OT de Quimper

• Charly Bayou, responsable du Musée de la Batellerie de l’Ouest de Redon • Institution d’Aménagement de la Vilaine • Institution du Canal d’Ille-et-Rance Manche Océan Nord • Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique de l’Aulne et de l’Hyères

La Bretagne

des Canaux

Avec la participation et le soutien de :

et de nos communes adhérentes

Comité des Canaux Bretons et Voies Navigables de l’Ouest6 rue de Lourmel 56300 PONTIVY02 97 25 38 [email protected]

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C A R T E D ’ I D E N T I T É

Carte d’identité des canaux

Pourquoi des canaux en Bretagne ?

L’utilisation des voies d’eau en Bretagne est très ancienne, le cartulaire de Redon (1160) mentionne déjà une navigation sur la Vilaine. Il faut attendre l’avènement de Napoléon 1er sous l’Empire pour que débute la réalisation de l’ensemble du système de navigation intérieure. Deux raisons expliquent ces grands travaux :

Un motif stratégique. Afi n de déjouer les blocus maritimes anglais, Napoléon veut relier les ports par voies d’eau intérieures pour assurer sans danger l’approvisionnement des trois arsenaux : Indret (Nantes), Lorient, Brest.

Un motif économique. L’objectif est aussi d’améliorer le transport des marchandises et de développer le commerce en Bretagne. La province est un territoire isolé en raison des voies de communications terrestres insuffi santes et mal entretenues. Les canaux favorisent ainsi de nouveaux échanges entre l’intérieur des terres et les ports du littoral.

Les canaux deviennent un atout majeur dans le développement de la Bretagne.

Nom : LA VILAINE CANALISÉEObjet : elle prend sa source en Mayenne et relie Rennes à l’océan Atlantique en

passant par Messac et Redon.

Début des travaux : 1540 suite à l’autorisation par François Ier par lettres patentes

Ouverture à la navigation : 1542 le 1er bateau venant de Redon arrive à Rennes 1783 -1789 de nombreux travaux de réaménagement, les écluses à sas remplacent les premières écluses.

Longueur : 137 km

Nombre d’écluses : 13

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C A R T E D ’ I D E N T I T É

Nom : LE CANAL DE NANTES À BRESTObjet : il relie Nantes à Brest en passant par Redon et Pontivy, assure la jonction

de 4 bassins fl uviaux (Loire, Vilaine, Blavet, Aulne) en reliant 8 rivières : l’Erdre, l’Isac, l’Oust, le Blavet, le Kergoat, le Doré, l’Hyères et l’Aulne.

Début des travaux : 1804

Ouverture à la navigation : 1836 pour les sections Nantes-Redon et Carhaix-Brest, 1842 la liaison est possible entre Nantes et Brest 1854 mise en service de la dérivation de l’Oust à Redon (fi n réelle des travaux)

Longueur : 364 km

Nombre d’écluses : 237

Signe particulier : depuis 1930 en amont de Pontivy, le barrage hydro-électrique de Guerlédan empêche toute navigation entre Nantes et Brest en coupant le canal en deux.

C A R T E D ’ I D E N T I T É

Nom : LE CANAL D’ILLE-ET-RANCEObjet : il relie Rennes à la Manche en passant par Dinan.

Début des travaux : 1804 sous Napoléon Ier

Ouverture à la navigation : 1832

Longueur : 84,8 km

Nombre d’écluses : 48

Bonjour ! Je m’appelle Dourgi ! Je suis une loutre et j’habite au bord des

rivières de Bretagne. Viens avec moi découvrir les canaux de notre région …

Tout au long du chemin, nous pourrons jouer ensemble !!

C A R T E D ’ I D E N T I T É

Nom : LE BLAVET CANALISÉ

Objet : il prend sa source dans les Côtes d’Armor et rejoint l’océan Atlantique à Lorient en passant par Pontivy et Hennebont

Début des travaux : 1803 sous Napoléon Bonaparte

Ouverture à la navigation : 1825

Longueur : 60 km

Nombre d’écluses : 28

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La Belle Époque des canaux

A quand remontent les premiers projets ? Les premiers projets d’aménagement de la Vilaine remontent au règne de François Ier (1539).Après une étude de François-Joseph de Kersauzon, les Etats de Bretagne créent en 1783 une Commission de la Navigation Intérieure, dont le rôle est de préciser et d’organiser un système général de navigation dans la province. La complexité des travaux et la période révolutionnaire freinent les réalisations. Pendant le premier Empire de 1804 à 1815, Napoléon 1er, conscient du rôle stratégique des canaux, entreprend des travaux mais limite leur fi nancement au profi t de ses campagnes militaires. Les chantiers cessent puis reprennent en 1822 grâce aux emprunts contractés auprès de la nouvelle Compagnie des Canaux de Bretagne.

Qui réalise les canaux ? Grâce au savoir-faire des ingénieurs et au courage des ouvriers, les projets fi nissent par aboutir.Les ingénieurs redoublent d’habileté pour domestiquer la nature malgré des outils rudimentaires. La main d’œuvre est en partie composée de la population locale, attirée par ce travail en période de misère. Au regard des témoignages, les conditions de vie sont déplorables entraînant maladies, malnutrition, accidents, épuisement parfois jusqu’à la mort. La paye est dérisoire, pourtant l’arrêt des travaux est vécu comme un vrai drame par tous ceux qui en vivent.

Quelles activités animent les canaux ? Les canaux jouent un rôle fondamental dans le développement de l’industrie et dans l’amélioration des pratiques agricoles. La batellerie s’installe ; la construction de chalands et le transport de marchandises s’organisent sur les voies navigables. Les bateliers chargent, déchargent puis repartent avec un nouveau fret, les retours à vide sont rares.Le chargement se compose de :- denrées alimentaires : céréales, vins, sucre, sel...- matières premières pour l’industrie et la construction : bois, sable de Loire, ardoise, tuffeau angevin, houille pour les forges de Loudéac...- engrais agricoles : chaux du Maine-et-Loire, sable calcaire...- produits divers : charbon, cire, chanvre, lin...

Comment vivent les mariniers ? Les mariniers travaillent et vivent en famille sur leurs bateaux. Le logement est aménagé à l’arrière du chaland et l’avant regroupe les marchandises. Leur journée commence vers 4-5 heures du matin

par une longue préparation du cheval. Les marchandises chargées, le voyage commence, rythmé par le passage des écluses et la dînée en milieu de journée qui permet avant tout au cheval de récupérer et à l’équipage de déjeuner. Le cheval détermine le rythme de marche et de repos puisqu’il tire le bateau depuis le chemin de halage. La vitesse moyenne est alors de 2 km/heure en charge.Avec l’arrivée du chaland motorisé, les déplacements deviennent alors un peu plus rapides.

Pourquoi le trafi c commercial décline-t-il sur les canaux ? Les voies d’eau n’ont jamais atteint la performance espérée par les ingénieurs. Les aléas naturels (crue, gel, sécheresse) rendent le trafi c irrégulier. Le réseau souffre du faible gabarit, de la perte de temps due aux trop nombreux passages d’écluses, de l’irrégularité du tirant d’eau (hauteur d’eau). Les canaux sont rapidement

concurrencés par le chemin de fer à partir des années 1850, puis par le transport routier au 20e siècle. Avec ces nouveaux modes de transport, la circulation des marchandises se fait plus largement et plus rapidement. La motorisation des bateaux dans les années 1930 ne suffi ra pas à la survie de la batellerie.

A chaque époque, des hommes ont participé

à la vie des canaux. Pour chacun de ces personnages, peux-tu

retrouver les objets qu’il utilise ?

Depuis leur construction, les bateaux

utilisent les canaux pour transporter des marchandises. A ton avis, lesquels de ces objets n’ont jamais été transportés

à bord des bateaux qui utilisaient les canaux ?

Le saviez-vous ?Face à l’ampleur de la tâche, pour la construction des canaux, on fait aussi appel aux soldats, condamnés, prisonniers et déserteurs de guerre. Ils

vivent dans des camps aux conditions déplorables et sont surveillés continuellement. Ils subissent également l’hostilité des populations locales.

Lettres patentes en forme d’édit

Diorama d’un chantier de construction du canal

Coupe d’une baraque de bagnards

Saint Nicolas de Redon, Port de la digue

La famille Pénot à bord de l’ancien Pacifi que

25 t. - 450 cv - 70-80 km/h

250 t. - 150 cv - 6 km/h

1 - Ingénieur

2 - Marinier

3 - Bagnard

4 - Plaisancier

a - Outils

b - Bateau habitable

d - Péniche

c - Instruments de mesure

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La navigation

sur les canaux de Bretagne

Quels bateaux naviguent sur les canaux bretons ? Le réseau des canaux, particulier en Bretagne, mêle trois types de navigation : navigation d’estuaire, fl uviale et maritime. Les chantiers navals du 19e siècle conçoivent alors des bateaux propres à chaque rivière canalisée : le bateau d’Hennebont sur le Blavet, les pénettes et le cahotier sur la Vilaine, le chaland nantais sur le canal de Nantes à Brest et le chaland de Rance sur le fl euve du même nom.

Aujourd’hui, les embarcations que l’on peut voir sur les canaux sont essentiellement des bateaux de plaisance motorisés, des voiliers (à condition qu’ils soient démâtés), des canoës et des kayaks.

Comment les bateaux parcourent-ils les canaux ? Avant l’apparition du moteur, les bateaux qui naviguent sur les canaux sont halés. Des chevaux, mais aussi parfois des hommes à l’aide d’une large sangle appelée bricole, tirent les embarcations depuis un chemin aménagé sur la berge : le chemin de halage.

La voile de canal plus étroite que celle utilisée en Loire ne sert essentiellement que par vent arrière et contraint à de nombreuses manœuvres aux passages des ponts et des écluses.

Quelles contraintes techniques freinent la navigation ? Contrairement aux autres canaux français, le réseau breton n’a pas adopté en 1879 le gabarit ” Freycinet “. Cette norme qui régit la dimension des écluses leur aurait permis d’accueillir des embarcations de plus grande taille.

Le nombre d’écluses, les ressources en eau des rivières, le rail, la route et la construction quelques années plus tard du barrage de Guerlédan ont été les principaux obstacles à cette volonté d’uniformisation.

Quel entretien pour les canaux ? Le chômage est la période pendant laquelle les voies de navigation sont fermées pour être entretenues. Les portes d’écluses peuvent être réparées, voire changées. Les biefs qui ne bénéfi cient que d’un effet de chasse minime sont nettoyés afi n d’éviter l’envasement - c’est ce que l’on appelle le désenvasement. C’est aussi l’occasion de consolider les berges, de nettoyer les biefs des plantes aquatiques envahissantes.

Le gabarit Freycinet : longueur des sas d’écluse : 39 m largeur : 5,20 mtonnage des péniches : 300 t à 350 t.

Le gabarit Breton : longueur des sas d’écluse : 27 m largeur : 4,70 mtonnage des péniches : 100 t à 150 t.

La centrale hydroélectrique et le barrage de Guerlédan ont été

construits entre 1924 et 1930 sur le Blavet, aux confi ns du Morbihan et des Côtes d’Armor pour, à l’origine, alimenter en électricité les lignes

du réseau SNCF. Aujourd’hui infranchissable, il isole les parties

costarmoricaine et fi nistérienne du reste des canaux.

Le saviez-vous ?

A l’époque de la batellerie, la période de

chômage avait lieu logiquement durant l’été,

lorsque le niveau des eaux était le plus bas.

Désormais, elle débute à la fi n de la saison

touristique : de septembre à mars, on fait du

tourisme fl uvial.

L’un des exemples les plus originaux est apparu sur la Vilaine. Il s’agit des pénettes de Redon. Deux demi bateaux mis bout à bout composent l’embarcation. Ce système permet de les désolidariser afi n de faire demi-tour dans les cours d’eau étroits (Arz, Aff, Don). Ce bateau d’environ 25 m ne possède pas de voile, seulement un mât de halage.

Si les premiers moteurs à explosion apparaissent vers 1907, ce n’est réellement que dans les années 1930 que leur utilisation se généralise, laissant entrevoir de nouvelles perspectives aux mariniers. Toutefois, cette modernisation ne suffi t pas pour faire face à la concurrence du chemin de fer et de la route.

Pénette de Redon au premier plan

Cahotier de Pont-Réan

Chaland nantais

Chaland de Rance

Bateau d’Hennebont

Scène de halage

Halage à la bricole

Le Lac asséché, vestige d’écluseBarrage de Guerlédan, usine électrique

Peinture au black des portes d’écluse en bois

Dragage d’un chenal de navigation

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Des canaux pour relier les rivières

Qu’est ce qu’un canal ? C’est un cours d’eau aménagé pour la navigation.Il existe deux sortes de canaux :- le canal latéral qui suit le lit d’une rivière après avoir été rectifi é et aménagé ; c’est le cas de la Vilaine, du Blavet et de l’Oust.- le canal de jonction ou canal à “ point de partage ” : ouvrage entièrement artifi ciel reliant deux vallées fl uviales par un “ bief de partage ” situé au sommet des bassins versants et des échelles d’écluses.Chaque rivière coule dans une vallée. Le canal de jonction doit donc passer par-dessus le relief qui sépare les deux vallées. Le point culminant de ce relief est appelé ligne de partage des eaux.

D’où provient l’eau qui alimente les canaux de jonction ? Creuser un canal est une chose, le remplir en est une autre ! On pourrait croire que l’eau de deux rivières que l’on relie entre elles se déverserait dans la partie de canal qui assure la jonction. Impossible ! L’eau coule toujours de l’amont vers l’aval (du haut vers le bas) et de part et d’autre de la ligne de partage de eaux en direction des deux rivières à relier. C’est pourquoi un canal de jonction est alimenté principalement par le haut. Des rigoles d’alimentation et des étangs-réservoirs permettent un approvisionnement en eau. Ces deux sources artifi cielles ont été construites par l’homme et compensent la perte d’eau due à l’évaporation, aux infi ltrations et au fonctionnement des écluses.

Comment les bateaux franchissent les écluses ? Un canal de jonction n’est pas un long fl euve tranquille. Il ressemble à un escalier dont la partie horizontale des marches est appelée bief. Lorsqu’un bateau passe d’un bief à un autre, il franchit un palier. Cette opération est possible grâce aux écluses. Véritable outil de navigation, l’écluse est habituellement composée d’un bassin étanche appelé sas servant à élever ou abaisser le niveau de l’eau selon le besoin. Des portes étanches installées aux deux extrémités permettent aux embarcations d’entrer et de sortir du sas. Les portes sont actionnées par divers systèmes : hydraulique, électrique ou manuel, selon le canal.

Comme tu le sais, le passage d’une écluse se fait en plusieurs

étapes. Les images ci-dessous illustrent ces différentes étapes. A toi de les replacer

dans le bon ordre …

Le canal de Nantes à Brest emprunte le lit de 8 rivières : l’Erdre, l’Isac, l’Oust, le Blavet, le Doré, le Kergoat, l’Hyères et l’Aulne. Trois canaux de jonction ont été construits :• Bief de partage de Bout de Bois pour la liaison Erdre-Isac (alt. 19 m - étang-réservoir de Vioreau)• Bief de partage d’Hilvern pour la liaison Oust-Blavet (alt. 128 m - étang-réservoir de Bosméléac)• Bief de partage de Glomel pour la liaison Blavet-Aulne (alt. 184 m - étang-réservoir de Corong)

La liaison Manche Océan emprunte les lits de la Vilaine, de l’Ille et de la Rance.• Bief de partage de Tanouarn pour la liaison Rance-Ille (alt. 65 m - étangs-réservoirs de Boulet, de Hédé, de Bazouges, de la Bézardière et d’Ouée)

“ Ce n’est pas rien d’être éclusier… ”

L’éclusier, personnage associé de facto à la

plaisance fl uviale, est logé dans de petites

maisons éclusières datant de l’époque de la

construction des canaux, aux architectures

différentes selon la région. Appelé aussi

agent d’exploitation des voies navigables,

il est chargé de la régulation du trafi c de

bateaux sur la voie d’eau. Responsable du

fonctionnement de son écluse et soucieux

du cadre de vie dans lequel il travaille, il

n’hésite pas à aménager les pourtours de

l’écluse et de la maison éclusière pour que

le plaisir soit partagé avec plaisanciers

et promeneurs. Aujourd’hui, l’éclusier

joue un rôle fondamental d’accueil des

usagers qu’ils soient mariniers ou touristes

car il est l’interlocuteur privilégié pour

toute personne pratiquant le canal. Il

est l’animateur incontournable de toute

cette vie autour du canal.

Etang-réservoir et barrage de Corong

Le canal de Nantes à Brest, le Blavet, la Vilaine et le canal d’Ille-et-Rance forment le réseau de canaux de Bretagne.

Schéma d’un canal de jonction à bief de partage

Rigole d’Hilvern serpentant entre Côtes d’Armor et Morbihan

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Manipuler une écluse nécessite un véritable savoir-faire. C’est le métier de l’éclusier. Mais aujourd’hui sur certains secteurs, les écluses sont automatisées

Ecluse n°20 de Villemorin, le canal d’Ille-et-Rance - Guipel

Ecluse n°22 de Rieux, l’Oust - St-Congard

Ecluse n°3 d’Apigné, la Vilaine - Rennes

Ecluse n°10 de la Couarde, le Blavet - Pluméliau

Au niveau inférieur, le bateau pénètre dans l’écluse.

On ferme alors les portes et les vannes inférieures formant ainsi un sas étanche. On ouvre ensuite les vannes supérieures, ce qui permet à l’eau de pénétrer dans l’écluse par gravité et d’élever l’embarcation.

Lorsque le niveau de l’eau dans l’écluse correspond à celui de la partie amont du canal, on ouvre les portes supérieures et l’embarcation poursuit sa route vers l’amont.

Fonctionnement d’une écluse conventionnelle pour un bateau qui se dirige vers l’amont

Le réseau de canaux est ainsi constitué de rivières aménagées reliées entre elles par des canaux de jonction artifi ciels. En Bretagne, on compte 4 canaux de jonction.

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Un patrimoine naturel fragile

* Écosystème ; n. m. unité écologique, constituée par un ensemble d’êtres vivants exploitant un milieu naturel

précis. Cet ensemble est fonctionnel (reproduction, alimentation...) et équilibré grâce à deux types d’échanges : les espèces entre elles et ces espèces avec leur milieu de vie.

Les canaux sont-ils des écosystèmes * ? La construction des canaux, il y a bientôt 200 ans, a constitué une modifi cation pour les milieux naturels d’origine. La nature s’est donc adaptée à ce changement et des écosystèmes nouveaux se sont créés dans les eaux et sur les berges des canaux. On parle alors de “ milieux naturels anthropiques ” (modifi és sous l’action de l’homme) avec une faune et une fl ore, dont une partie n’était pas initialement présente sur le territoire breton, mais qui y cohabitent désormais. D’un point de vue écologique, l’eau des biefs se rapproche des eaux stagnantes d’un étang. Cependant, l’eau n’y stagne pas totalement puisque l’on observe un écoulement continu mais très lent.

L’équilibre de ces écosystèmes est-il menacé ? Les écosystèmes des canaux sont fragiles. L’introduction d’espèces non indigènes perturbe son équilibre biologique. Ces espèces, jugées inoffensives, ont été introduites par l’homme dans les eaux et sur les rives des canaux depuis le 19e siècle. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’elles n’ont pas d’autre prédateur que l’homme. Elles prolifèrent au détriment des espèces endémiques et deviennent ainsi “ nuisibles ”. Une espèce endémique est une espèce qui était répartie de façon bien défi nie et très limitée sur une certaine zone géographique.

Mais quelles sont ces espèces animales venues d’ailleurs ? A la fi n du 19e siècle, des poissons d’eau douce et des mammifères originaires du continent américain et d’Europe centrale ont été introduits.

Parmi les poissons, on trouve surtout le poisson-chat, le silure glane, la perche soleil et le blackbass. Ces poissons, appelés parfois “ dents du

canal ”, s’attaquent aux espèces autochtones et occupent leurs habitats. Carnassiers, ils se nourrissent des

oeufs et des alevins des autres espèces.

Il est important de préciser que ces espèces ne sont pas présentes dans les

eaux de tous les canaux.

Parmi les espèces introduites, certaines plantes colonisent les eaux des canaux. On trouve ainsi des plantes microscopiques comme les diatomées (algues vertes), mais aussi des plantes macroscopiques – que l’on peut voir à l’œil nu – telles la jussie, l’élodée, l’égéria ou encore la renouée du Japon.

Envahissement par la jussie / Arrachage manuel

Le silure glaneIl peut atteindre 1.50m.

Le saviez-vous ? La jussie est une plante aquatique originaire

d’Amérique du Sud que l’on a importée pour

la décoration des aquariums et des bassins. Le

tapis dense qu’elle forme sur les berges empêche

certaines espèces de se développer et les oiseaux

de se nourrir. Les animaux ne sont pas les seules

victimes puisque la jussie gêne également les

pêcheurs, les activités nautiques et touristiques.

La meilleure manière de l’éradiquer est

d’arracher manuellement ses racines.

Le poisson-chatIl doit son nom à ses 8 barbillons qui font penser aux moustaches du chat.La perche soleil

Elle change de couleur en fonction du temps.

Le saviez-vous ?Les arbres qui longent les canaux défi nissent le Domaine Public Fluvial, limitent l’évaporation des eaux du canal surtout en période estivale. Ils permettent également de lutter contre l’effondrement des berges et matérialisent les canaux. Les principales essences sont : l’aulne, le frêne

commun, le saule blanc, le peuplier noir et l’érable.

Le principal mammifère introduit est le myocastor mieux connu sous le nom de ragondin. Ce rongeur a été importé en France au 19e siècle pour sa fourrure. La population prolifère rapidement : les femelles ragondins ont deux à trois portées par an, de cinq à six petits. Le ragondin peuple les berges où il creuse des galeries qui les fragilisent. Végétarien, il provoque des dégâts dans les champs et les cultures maraîchères à proximité des canaux.

La fl ore peut-elle aussi devenir envahissante ?

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Des écosystèmes à protéger

Les canaux sont-ils écologiquement utiles ? Bien sûr ! Au début des années 1970, suite à la cessation de la navigation de commerce, le réseau des canaux bretons a failli disparaître. Cependant, très vite, on s’est aperçu que les canaux sont une fabuleuse réserve d’eau potable. Aujourd’hui, de nombreuses stations de pompage sont installées en bordure du canal et approvisionnent les riverains en eau. Le

maintien de la qualité de l’eau des canaux est donc un enjeu majeur tant pour les hommes que pour les espèces animales et végétales qui les peuplent.

Pourquoi parle t-on de “ corridor ” biologique ? Les eaux et berges des canaux sont appelées ainsi car elles abritent de nombreuses espèces, qui se déplacent d’une zone à une autre selon leurs besoins : habitat, alimentation, reproduction. Tout corridor biologique doit être protégé afi n de conserver une nature vivante et dynamique, preuve de la bonne santé du milieu. C’est ce à quoi travaillent les professionnels de l’environnement dans le cadre du programme européen Natura 2000.

Parmi les MAMMIFERES, deux espèces retiennent particulièrement l’attention des scientifi ques et naturalistes. La loutre et certaines espèces de chauve-souris dont le grand rhinolophe sont régulièrement observés par le Groupe Mammologique Breton.

Le brochetIl peut même dévorer ses congénères.

Grand rhinolopheSon nez porte un appendice en forme de fer à cheval.

Le héron cendréIl peut vivre jusqu’à 25 ans.

Le martin-pêcheurPour pêcher, il se poste sur une branche, guette les poissons et plonge pour les attraper.

Le saviez-vous ?Le saumon est un poisson anadrome : il naît en eau douce et descend jusqu’à la mer où il reste pendant plusieurs années avant de retourner dans la rivière dans laquelle il est né pour frayer puis mourir. L’anguille réalise le cycle inverse en se reproduisant en mer, c’est un poisson catadrome.

Saumon et anguille changent de couleur en fonction des eaux dans lesquelles ils évoluent.

Dans la nature, chaque espèce a sa place et son

rôle. Et chacune d’entre elles a besoin des autres pour vivre. Dans le dessin ci-dessous, si tu trouves qui mange qui, tu

reconstitueras ce qu’on appelle la chaîne alimentaire.

Mais quelles sont les principales espèces protégées ? Il y a une grande diversité de POISSONS dans les canaux. Ils peuvent être présentés selon trois catégories : migrateurs, omnivores, carnassiers. La présence des espèces protégées est garante de l’équilibre biologique.

• Les migrateurs vivent alternativement en eau douce et dans l’eau salée des océans. Le saumon atlantique, l’anguille, l’alose, la lamproie et la truite de mer utilisent les rivières comme voie de communication pour rejoindre leurs

zones de reproduction. Pour faciliter leur migration, des passes à poissons et des rampes de

reptation pour les anguilles ont été installées sur les canaux au niveau de certaines écluses.

Les berges des canaux accueillent de nombreuses espèces d’OISEAUX comme la poule d’eau, le canard colvert, la bergeronnette des ruisseaux, le busard des roseaux, la marouette, le cormoran, la foulque ou encore le héron cendré et le martin-pêcheur.L’interdiction de chasser aux abords des canaux permet de manière indirecte la protection de ces espèces.

Le saumon atlantique L’anguille

La loutreElle vit aussi bien dans l’eau que sur terre, fait sa tanière (appelée “ catiche ”) entre les racines des arbres qui poussent le long des cours d’eau et marque son territoire en laissant sur les souches et les pierres des déjections que l’on appelle épreintes.

Lorsque tu marches dans la neige ou sur le sable, tes

pas laissent des traces que l’on peut suivre. Pour les animaux, c’est pareil.

Voyons si tu es un bon pisteur et retrouve à qui appartiennent ces

empreintes

Algues microscopiques

Pêcheur

Brochet

Gardon

1

A - Loutre

2

3

• Les carnassiers tels que le brochet, la perche et le sandre, sont les espèces les plus courantes dans nos canaux. Ils s’attaquent aux petits poissons

(brèmes, gardons, ablettes…) et aux poissons malades, malformés ou blessés. Le brochet, armé de 700 dents, est comparé à un requin d’eau douce !Les zones de frayère des brochets et des sandres sont

rigoureusement protégées.

• Les poissons blancs, omnivores ou herbivores, sont de ceux qui s’acclimatent bien aux conditions de vie des canaux. Une des espèces les plus communes est la carpe. Elle fouille dans la vase pour se nourrir de débris végétaux, de vers, de mollusques et de petits crustacés : il s’agit d’un poisson fouisseur.

C - Héron

B - Ragondin

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Page 8: EXPOSITION itinérante LA BRETAGNE DES CANAUX

Maison du Canal d’Ille-et-Rance. Hédé

Les canaux,

haut lieu du tourisme intérieur

Quelle image de la Bretagne intérieure découvre-t-on au fi l des canaux ? La Bretagne intérieure possède un patrimoine riche et varié que l’on peut découvrir et apprécier grâce au réseau des voies navigables bretonnes. Véritables infrastructures économiques qui ont aménagé le territoire, les canaux ont marqué de leur empreinte architecturale la Bretagne intérieure. Maisons éclusières, ponts, écluses, réservoirs d’eau sont à découvrir au cours de balades sur l’eau ou le long des canaux. Plusieurs structures chargées de l’aménagement des voies d’eau proposent des espaces pédagogiques, des expositions, des explications sur le fonctionnement des canaux et sur leur écosystème.

Le saviez-vous ?

Depuis 1969, le Parc Naturel Régional

d’Armorique recouvre la partie

fi nistérienne du canal de Nantes à

Brest au niveau de l’Aulne maritime. Il

assure la protection, la mise en valeur,

la transmission des patrimoines

naturels et culturels et participe au

développement économique et social

du territoire.

Port de Dinan (K. Benferhat)

Port de plaisance. Redon

Le méandre du Blavet. Bieuzy-les-Eaux (PAT Vallée du Blavet - H. Cohonner)

Manoir de l’Erdre (CRT Bretagne)

L’Erdre, la “plus belle rivière de France” selon François 1er (EDEN)

Le chaland Victor situé au Pont de Ty Men. Gouézec (SMATAH)

Dernière écluse du canal de Nantes à Brest.

Guily Glaz (CG29)

La Tranchée de Glomel

(P. Evrard, CDT 44)

Chapelle de la Pitié. Mellionnec (PAT Guerlédan-Argoat)

Echelle d’écluses de Saint-Gérand ( M. Langle)

Chapelle de Bonne Encontre. Rohan (M. Langle)

Chapelle Saint-Gildas encastrée dans la roche (PAT Vallée du Blavet )

Les Rendez-vous de l’Erdre. Nantes

Redon, carrefour des voies navigables de l’ouest

Capitainerie des 3 Ports. Nantes

Pontivy, première écluse sur le Blavet (P. Evrard, CDT 44)

Abbaye de Bon-Repos (Les Compagnons de Bon-Repos)

Site des Onze écluses. Hédé (ICIRMON)

La Vilaine, frontière naturelle. Guipry-Messac (CRT Bretagne)

Dernière écluse avant le lac de Guerlédan

Le long des canaux, châteaux, manoirs, chapelles, abbayes, moulins sont autant de témoins des riches pages d’histoire de la Bretagne. Les forges, ardoisières et barrages soulignent le dynamisme de l’activité industrielle. Le passage des écluses permet de découvrir des paysages multiples : landes, prairies, bois, marais, reliefs escarpés.Les villes traversées par les canaux sont l’occasion d’escales appréciées. Certaines ont acquis un label, gage de la qualité de leurs animations culturelles : Villes d’Art et d’Histoire, Petites Cités de Caractère, Villes Historiques, Communes du Patrimoine Rural de Bretagne. Festivals, foires, musées, parcs botaniques, pardons… donnent un souffl e nouveau à la vie locale.

Centre d’Interprétation de la vie éclusière, maison éclusière n°224 de Rosvéguen (SMATAH)

Site naturel classé de l’Ile aux pies, Basse vallée de l’Oust

La perle de l’Oust.

Malestroit

La Vilaine surgissant, larguons les amarres vers l’océan (K. Benferhat)

Barrage d’Arzal (IAV)

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Page 9: EXPOSITION itinérante LA BRETAGNE DES CANAUX

Les canaux aujourd’hui

Comment navigue-t-on aujourd’hui sur les canaux ? Aujourd’hui, la navigation de plaisance prend le relais de la navigation commerciale. Dans les ports de Dinan (22), Nantes, Sucé-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre (44), Messac, Redon (35), Glénac (56), Châteauneuf du Faou (29), des loueurs proposent des bateaux habitables et faciles à manœuvrer.Des compagnies proposent également des croisières découvertes, accompagnées de guides.

Comment a-t-on adapté les canaux aux activités de loisirs ? Afi n d’accueillir au mieux les usagers des canaux, des aménagements ont été réalisés sur l’eau et au bord de l’eau. Les rivières et les plans d’eau sont équipés de bases de loisirs nautiques proposant de nombreuses activités : canoës, kayaks, aviron, pédalo…Pour la pratique du canoë et du kayak, certaines écluses sont équipées de glissières permettant le passage des embarcations. Enfi n, la Bretagne intérieure dispose de zones de baignade et de plages artifi cielles.

Qui utilise le chemin de halage ? Le chemin de halage est emprunté par les marcheurs, les cyclotouristes et les cavaliers. Certaines communes riveraines ont mis en place de nombreuses balades à thème et sentiers d’interprétation : “ Le sentier des mariniers ” à Saint-Martin-sur-Oust (56), “ Au fi l du courant, au fi l du temps, l’âme d’un canal ” de St-Congard aux Forges (56).

Nos chemins de halage se font Voies Vertes : l’ensemble des chemins de halage des voies d’eau de Bretagne, inscrit dans le schéma régional et interdépartemental, permettra aux adeptes de la randonnée de découvrir notre région, de Roscoff à Nantes (Voie 1), de Saint-Malo à Arzal (Voie 2), de Saint-Brieuc à Lorient (Voie 8)…

Quel avenir pour les canaux? Aventure humaine et socioéconomique, témoin vivant d’une des belles pages d’histoire de la Bretagne, notre patrimoine fl uvial redevient un atout incontournable pour le développement de notre région à travers un tourisme plus riche, plus diversifi é : celui de l’eau et du bord de l’eau. Nous sommes tous mobilisés aujourd’hui afi n que sa préservation passe par sa vocation originelle : la navigation. D’écluse en écluse, au fi l de l’eau ou le long des berges sur le chemin de halage, c’est avec vous que nos canaux retrouveront vie, animation et, surtout, avenir.

Les chemins de halage entretenus, les maisons éclusières restaurées et voilà les randonneurs qui arpentent de plus en plus les abords des canaux. Les gestionnaires des voies d’eau (le SMATAH, l’ICIRMON, l’IAV ou les conseils généraux) ont donc adopté une politique d’aménagement et de valorisation à l’intention des randonneurs, mais aussi des plaisanciers avec la mise en place d’une signalétique, d’aires de pique-nique, de repos ou encore de pontons…

Le saviez-vous ?

“ Escales d’une rive à l’autre ” est une

démarche de qualité et de valorisation

des sites remarquables au bord des

voies d’eau en Bretagne. Les communes se sont

engagées à sauvegarder leur patrimoine fl uvial

et à respecter des critères d’accueil du public.

Ainsi, les visiteurs, qu’ils viennent par l’eau ou

par la terre, sont assurés de trouver sur place

un riche patrimoine architectural ou paysager,

ainsi que de nombreuses possibilités de loisirs

et de randonnées. Les communes des sites

homologués sont regroupées en association.

Escapade en bateau...

Glissière à canoë aménagée

sur le canal

Canoës et kayaks

Maison du Canal de Pont-Miny et son gîte d’étape. Fégréac

Aménagements réalisés sur les canaux

Les usagers des canaux (cyclo,

marcheurs)

Passe à anguilles à l’écluse n° 48 du Châtelier

Le canal accessible à tous. Poste de pêche adapté

Passe à poissons à l’écluse n°26 du Grand Barrage

Les pêcheurs profi tent eux aussi des rives. La pêche, autorisée toute l’année mais avec quelques restrictions durant la période de frai, bénéfi cie d’aménagements : passes à anguilles, à poissons, parkings, postes de pêche adaptés pour les personnes à mobilité réduite…

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